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ALYSON DE TALONS ET GUIDONS: TOUT EST POSSIBLE QUAND ON CROIT EN SES REVES

ALYSON DE TALONS ET GUIDONS: TOUT EST POSSIBLE QUAND ON CROIT EN SES REVES

1h10 |28/02/2025
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1h10 |28/02/2025
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Description

Dans cet épisode, je reçois Alyson qui vit la moto à fond. Ensemble, on plonge dans ce qui fait l’essence de l’aventure à moto, entre récits inspirants et réflexions sur la passion qui nous anime.


Elle partage sa vision de l’aventure, les défis qu’elle a relevés pour tracer sa route, et l’importance d’aider les autres motards à leur tour. Elle évoque également comment elle a transformé ses rêves en réalité, prouvant que tout est possible lorsqu’on y croit et qu’on persévère.


Un échange sincère et inspirant qui rappelle pourquoi la moto est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un mode de vie, une passion, et surtout, des rêves à réaliser."


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___________________

CRÉDITS :

Production : Reshad Mamode Doby & Sébastien Hocq

Vidéo & Montage : Sébastien Hocq


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a une citation que j'aime beaucoup, tu vois, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, que j'aime beaucoup, l'alchimiste, qui dit « si vous pensez que l'aventure est dangereuse, eh bien essayez la routine, elle est mortelle » . Donc moi je suis la créatrice de Talons et guidons, c'est à la base un blog que j'ai créé il y a 10 ans, maintenant on est dans la 10ème année de Talons et guidons, qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Moi j'ai commencé la Gento en partant de rien, on y reviendra peut-être. Je travaille à ce moment-là dans l'automobile, et donc je suis très souvent depuis dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Rampel-Belleboise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant, et qui essaye de faire le tour les plus fous du monde, en le disant, enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto. et tu lui dis, là tu vas avoir des sensations, et on ressort, et tu lui dis, c'était cool, mais en plus j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure, pour le moment, sur le circuit. La recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto, soit avec Raider Radio, soit avec la mode guidon, avec Agathe, avec le Jensei, avec le Pactory, les verres de la mécanique, etc. Pour moi, tout à l'heure on parlait de métier passion, mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous faites quelque chose, pour que ça marche, en tout cas que... pour que ce soit réussi, pensez surtout au sens de ce que vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Rider Radio, le podcast des aventures moto. Je suis Richard et je vous emmène à la découverte de celles et ceux qui font le monde de la moto. Avant de te laisser avec mon invité du jour, je tenais à vous remercier car vous êtes de plus en plus nombreux à écouter Rider Radio. Je vais donc avoir besoin d'un petit coup de pouce pour continuer à faire connaître le podcast et donner envie à des passionnés toujours aussi inspirants de venir nous raconter leurs aventures. N'hésite donc pas à prendre une minute pour laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify et à partager tes épisodes préférés. Tu peux également retrouver les photos et vidéos de chaque épisode sur les comptes Facebook et Instagram de Raider Radio. Ce podcast existe grâce à toi, ton soutien est précieux. Je ferme la parenthèse et je te retrouve avec mon nouvel invité et on commence comme d'habitude par sa définition de l'aventure.

  • Speaker #0

    Eh bien, l'aventure, c'est un bien grand mot et tout le monde a un peu sa définition. Il y a une citation que j'aime beaucoup, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, c'est un écrivain que j'aime beaucoup, dont l'alchimiste, qui dit « Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. » Et cette phrase, pour moi, elle a beaucoup de sens, parce que chacun a sa propre définition de l'aventure. Et donc la mienne, elle se résume un peu à cette citation, c'est essayer de faire que chaque jour soit nouveau, soit un challenge, soit un accomplissement. La routine, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup. Et effectivement, j'essaie de faire en sorte que chacune de mes journées m'apporte quelque chose. Donc pour certaines personnes, l'aventure, ça va plus être du sport. D'autres, ça va être le côté professionnel. Ça peut être la création d'une famille, etc. Pour moi, c'est un peu tout. À partir du moment où tu te fixes. des objectifs, des rêves. Le fait de partir à l'aventure, donc d'accomplir ce challenge, c'est une aventure en soi.

  • Speaker #1

    Tu as répondu à cette prochaine question qui est est-ce que tu te sens aventurière dans cette définition ? Tu as en partie répondu. Tu as parlé de quotidien. Est-ce que tu arrives aujourd'hui à vivre ces aventures un peu au quotidien, tous les jours, à te challenger, à faire des choses différentes, à éviter la routine du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir dire que j'ai des rêves, et dont une grande partie de ma to-do liste qui a été accomplie. Je dis bien une grande partie, mais pas la moitié, parce qu'on a toute la vie pour vivre ses rêves.

  • Speaker #1

    On peut en rater en plus.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Je pense à chaque aventure qu'on a accomplie, on s'en met de nouvelles, forcément. C'est les rencontres, c'est ce qu'on vit. Mais voilà, j'essaie de faire en sorte de mettre des... On parle des résolutions, tu vois, début d'année, ça tombe bien, on est début d'année. Et donc, du coup, j'ai mes objectifs, mes rêves, mes aventures, mes résolutions de l'année qui sont dans un coin de ma tête. Et j'essaie de faire en sorte, chaque fin d'année, d'en avoir accompli plus de la moitié. Et voilà, c'est comme ça qu'on se booste. On fait en fonction de nos vies, chacun, notre emploi du temps, notre travail, nos projets. Mais en tout cas, je fais en sorte, chaque année, que ce soit accompli. Et en tout cas, chaque matin, j'essaie d'être positive pour le faire au mieux.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de cette définition-là, maintenant qu'on commence un peu plus, est-ce que tu peux, en deux ou trois mots, en sachant qu'on va revenir sur ton parcours, te présenter ?

  • Speaker #0

    Deux ou trois mots, je vais essayer de faire bref. Moi, je suis la créatrice de Talons et Guidons. C'est à la base un blog que j'ai créé il y a dix ans. Maintenant, on est dans la dixième année de Talons et Guidons. qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Voilà, parce que moi j'ai commencé la moto en partant de rien, on y reviendra peut-être. Il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas. La première anecdote, c'est que j'ai passé le permis moto pour faire du circuit, c'est ce qui me plaisait, et je ne savais pas qu'il n'y avait pas besoin du permis moto pour faire du circuit. Je me suis dit qu'il y avait peut-être plein de gens comme moi qui ne sont pas issus d'un milieu de motards, qui n'ont pas eu de proches motards et qui sont lancés un peu seuls. J'ai voulu parler de mes petites aventures pour aider d'autres personnes, ou en tout cas s'entraider, faire comme un forum. Les blogs, c'était la mode il y a 10 ans, les blogs, donc ne vous moquez pas trop. Et puis, de fil en aiguille, ça a donné de beaux projets accomplis, de belles aventures accomplies. Et à côté de ça, j'ai aussi créé Ride Trippers, qui est le premier unique jeu apéro dédié à la moto.

  • Speaker #1

    Trop bien. T'as raison, on va revenir un peu sur la genèse de tout ça. Comment c'est venu pour toi la moto ? Ça a été quelque chose en particulier, des connaissances, des envies ? Tu as vu des choses qui t'ont dit, tiens, non mais en fait, c'est ça que je veux faire. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Déjà je suis depuis toujours très fan de sport extrême et d'adrénaline. Il y a beaucoup de choses que j'aime au delà de la moto. Je suis une addict du snowboard, dès que je peux essayer quelque chose le parachute, le parapente, j'adore. Je suis un peu touche à tout l'un dedans mais j'aime bien la vitesse. Et donc forcément dans la vitesse on pense forcément voiture, moto. Quand j'avais 16 ans j'étais derrière un copain qui m'a proposé de faire un tour avec une moto qui était une Z750. Et j'ai tout de suite kiffé en fait. J'ai aimé plusieurs choses. J'ai aimé le côté très communautaire, cette espèce de V qu'on faisait tous ensemble. Enfin voilà, on remontait à ça il y a plus de 15 ans maintenant. Donc je trouvais ça cool. Moi qui suis née fille unique, seule avec ma maman, il y avait vraiment cet esprit un peu famille et communauté. Peut-être que je recherchais indirectement à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire quelque chose qui t'a peut-être un peu manqué et du coup de retrouver.

  • Speaker #0

    On peut l'avoir dans d'autres choses, dans d'autres parcs, etc. Mais j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette venue, parce qu'on dit que les motards, en général, c'est une grande famille.

  • Speaker #0

    Donc ça, je l'ai ressenti. Donc ça m'a plu tout de suite. Et puis après, il y avait le côté, la balade, moto, la vitesse, prendre les virages, les ronds-points, etc. C'était quelque chose qui me plaisait. Et en fait, ce copain-là m'a amenée à l'époque au circuit Carole, parce que moi, je suis anciennement d'Ile-de-France. J'ai grandi en Ile-de-France et il m'a amenée donc au circuit Carole. Et là, j'ai vu les gens faire du circuit, poser le genou par terre. Et à mes 16 ans, je lui ai dit, tu verras, je ferai ça un jour. Et il a rigolé, sauf que des années plus tard, ça a été le cas. Voilà, ça a été la genèse de comment a commencé cet amour pour la moto. Et bon, après, j'ai passé mon permis bien plus tard parce que j'ai grandi, j'ai fait mes études. Il a fallu de l'argent pour passer son permis moto. Mais voilà, en tout cas, la naissance s'est passée à ce moment.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'était là. Le fameux circuit Carole. Donc tu t'es dit, tiens, c'est ce que moi je veux faire. Je veux poser le genou sur un circuit, être sur une moto à fond dans une ligne droite à 300. C'était déjà cette envie-là. Parce que si tu avais emmené, je ne sais pas moi, si tu avais emmené sur un circuit de MX ou faire autre chose, ça aurait été différent ou c'était... Ce côté vitesse déjà qui était un peu en toi, tu parlais du fait que déjà t'aimais les sports extrêmes.

  • Speaker #0

    C'était le côté vitesse mais le côté balade aussi, c'est-à-dire que je me suis dit qu'un jour je ferais ça, mais déjà la priorité c'était vraiment le permis moto, aussi pour les balades, les rencontres, vraiment le partage d'une passion commune. Pour autant j'avais déjà une passion à cette époque-là, moi j'ai fait de l'équitation très longtemps, donc j'avais ce côté aussi communautaire avec l'équitation, la passion des chevaux et autres. Mais là il y avait vraiment cette adrénaline supplémentaire. Cette recherche de vitesse et de sensations qui me plaisait énormément. Donc oui, l'envie du circuit était là, mais le vrai passage à l'acte du circuit était bien plus tard. Mais je savais qu'en tout cas, il fallait que je passe mon permis de moto et le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Tu passes le permis maintenant, tu as une moto. Comment ça se passe ? Est-ce que ça se passe facilement déjà le permis de moto ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors, le premier cours moto se passe très très bien. J'ai eu la chance d'avoir une super bonne moto à l'école parce que c'était il y a quand même plus de 10 ans. Il faut se mettre dans le contexte qu'à l'époque, il y a beaucoup moins de femmes qui passent le permis moto. Les motos ne sont pas forcément rabaissées, les moniteurs ne sont pas forcément formés à l'approche pédagogique qui peut être différente avec des femmes, c'est sûr, mais avec des gens aussi qui n'ont jamais vu toucher une moto de leur vie, ce qui était mon cas. Ce que je me dois de préciser, c'est que je n'avais même pas fait de scooter dans ma vie. Tu partais de feuille blanche ? Je partais de zéro, j'avais fait du vélo, c'était déjà pas mal. Un petit peu de skateboard et encore je faisais plus semblant que j'en faisais vraiment. Mais voilà, j'ai eu la chance de tomber vraiment sur une bonne moto-école, sur un bon moniteur qui était le patron de la moto-école et qui a été génial. Donc les premiers cours se passent très bien, il met vraiment confiance. Tout va bien, il me fait faire le plateau à l'époque, enfin les cours du plateau. Et en fait, il m'appelle même mon poulain, c'est-à-dire que j'ai réussi tout à l'époque. Il fallait tout faire en minimum 25 secondes. Ça a changé maintenant. plus facile, je dis pas que le permis en lui-même est plus facile, il y a eu des changements, mais en tout cas sur cette catégorie du plateau, c'est plus facile au niveau des secondes. Je réussis tout. Et vient le moment du passage du plateau, le vrai examen, et là je perds tous mes moyens. Et donc ça a été très compliqué, j'ai pas eu mon plateau...

  • Speaker #1

    Tu t'expliques comment ? T'étais stressée, t'avais pas envie de...

  • Speaker #0

    J'ai vraiment le...

  • Speaker #1

    Voilà, la peur de...

  • Speaker #0

    Le manque de confiance en soi. Le manque de confiance. Le manque de confiance en soi. Il y a que ça. Je savais faire, il n'y avait pas de problème. Mais j'ai perdu tous mes moyens... Tu arrives, tu es regardé par plein de personnes, forcément. Tu es la seule femme sur 50 élèves qui viennent passer le plateau. Tu te sens regardé, tu te sens jugé. Après, encore une fois, c'est que tu te sens, parce que tout est dans la tête et tu ne dois rien à personne.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément le cas,

  • Speaker #0

    au final. Mais avec 10 ans de... Enfin, c'était il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, j'avais 20 ans.

  • Speaker #1

    Ta vision d'il y a 10 ans et d'aujourd'hui, tu sens que ça a changé ? Dans les auto-écoles, tu penses que... C'est mieux, l'approche pédagogique est meilleure maintenant vis-à-vis des jeunes et des femmes, par exemple ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est peut-être une question de ne pas faire de généralité. Je ne parle pas pour toutes les motos-écoles. J'ai encore beaucoup de femmes qui m'écrivent parce que justement, elles ont des problèmes avec leur moniteur, de confiance en soi, etc. Mais en tout cas, même au niveau des constructeurs, il y a beaucoup plus de motos rabaissées, de kits de rabaissement, etc. Les femmes, c'est une généralité. Enfin, ce n'est pas une généralité, pardon, c'est un fait. On est de moyenne, plus petite. Je parle bien de moyenne. Non, mais voilà. Donc ils ont compris ça, il y a des hommes aussi beaucoup plus chétifs qu'avant qui le passent aussi, qui peut-être ne se donnaient pas l'autorisation avant. Donc voilà, de manière générale on fait des motos pour des plus petits gabarits, hommes-femmes confondus, peu importe, et l'approche pédagogique aussi pour des personnes vraiment débutantes et novices, femmes, pas femmes, là je parle vraiment de débutants et novices, ça a changé, ça a évolué. On va dans le bon sens. Maintenant, encore une fois, ce n'est pas forcément le cas partout. Je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas toutes les motos-écoles de France, mais... des retours que j'ai, des personnes avec qui on échange, oui c'est le cas. Donc oui, le permis moto, ça n'a pas été facile pour moi. J'ai eu mon plateau au bout de la troisième fois. Le circuit, je l'ai eu direct. Mais ça a été beaucoup de problèmes de confiance en soi. Et sur toute ma carrière de moto, ça a été comme ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc qui revient souvent. On en a discuté avec d'autres ridecasters qui sont passés sur Rider Radio. Il y avait notamment Clément qui, pareil, est un très bon conducteur de bécan. Le jour du permis, il l'a passé aussi trois fois et il s'est senti stressé par cet événement-là. Donc, c'est vrai que ça se travaille beaucoup au niveau de la tête. Tu as le permis en poche. C'est quoi les premières choses que tu fais quand tu as le permis ? Moi, je me rappelle exactement ce que j'ai fait quand j'ai eu mon permis direct.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est créer de joie. Je pense qu'on a tous fait ça le soir.

  • Speaker #1

    En plus, à l'époque, on l'avait direct. On ne recevait pas un courrier. Je ne sais pas ce qui est maintenant, c'est comme ça. Mais tu savais si tu l'avais ou si tu ne l'avais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, il me semble que quand j'ai fini ma circulation, on m'a fait comprendre que je l'avais en tout cas, même si j'ai repris le papier 3-4 jours après. Je savais que je n'avais pas fait d'erreur, je savais que ça s'était bien passé, je n'avais pas de doute sur le fait que je l'avais. La première chose qu'on fait, c'est regarder une moto, forcément. Moi, direct, j'étais sur Le Bon Coin, pour ne pas le citer. Donc voilà, j'ai été en ligne et j'ai commencé à regarder les annonces. Je savais la moto que je voulais, pour commencer. Je m'étais fait mon avis avant, puisqu'on a tous un... Je pense qu'on a un peu une idée de la moto qu'on veut quand on l'aura. Et donc on est à cette époque-là en octobre 2015, je viens d'avoir mon permis moto et j'achète ma première moto fin novembre.

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était une ER6N.

  • Speaker #1

    Même qu'à l'auto-école j'imagine ? Non,

  • Speaker #0

    j'avais commencé sur une CB500. Ah ouais,

  • Speaker #1

    moi c'était des ER6N.

  • Speaker #0

    Moi j'avais commencé sur une CB500, mais j'avais envie d'une ER6N, j'aimais bien. Beaucoup de choses déjà, son look, j'aimais bien le côté que ce soit un bicylindre, la maniabilité. C'est une question de coût aussi, on ne va pas se mentir. Moi, je commençais ma vie de motard à 22 ans, j'ai fait aussi avec mes moyens. C'était une moto qui est très accessible financièrement parlant, au niveau de l'assurance aussi. Pour se faire ses armes, je trouve ça très bien. Ce n'est pas la seule moto que je conseillerais, il y en a beaucoup. Mais en tout cas, pour commencer, c'était mon choix et aucun regret. Donc là, on est en novembre, je l'achète. Je la mets au garage parce que c'est l'hiver et que moi, comme tu peux le constater aussi depuis tout à l'heure, je suis très sujette au froid pour une raison qui est que j'ai le syndrome de Raynaud, donc il y a une maladie aussi, pas grave du tout, mais qui fait que c'est compliqué le froid.

  • Speaker #1

    C'est handicapant quand on fait de la moto et quand il fait froid.

  • Speaker #0

    Voilà, pas que la moto, tout ce qui est sport. Je veux dire, le snowboard, c'est très handicapant aussi pour faire du snow en ce moment. Mais voilà, je la laisse au garage et puis arrive fin février, début mars. Les beaux jours reviennent et là je sors enfin la moto mais du coup ça fait trois mois que j'ai pas roulé depuis la sortie du permis donc forcément je commence à m'entourer un peu, je sors avec du monde et puis je suis super heureuse de mes premières balades mais l'envie de faire du circuit moto est toujours là.

  • Speaker #1

    Ça s'est resté depuis cette... Ah ouais. Cette vision du circuit à Carole, c'était resté en toi ? Oui,

  • Speaker #0

    cette vision du circuit tout court, c'était « waouh » , je regardais les motos J&P, j'avais trop envie d'en faire. Je commence à prendre des renseignements en me disant que c'est de toute façon certainement bien trop tôt pour l'imaginer, mais que je ne perds rien à demander. Et donc là, je trouve le président d'un motoclub, qui a été mon premier motoclub de cœur, que j'ai énormément aimé, avec lequel j'ai appris beaucoup de choses. Et qui du coup me dit, mais non Alison, c'est pas trop tôt, bien au contraire, tu es dans ta vie de débutante moto, tu n'as aucun défaut par rapport à la route, tu ne peux que gagner en confiance, en maniabilité, en sécurité, la piste c'est important, ça t'apprend à bien te positionner, ça t'apprend le regard, ça t'apprend à freiner comme il faut, à te placer, à manier ta moto, viens ! Et donc là on est à peu près en mars 2016.

  • Speaker #1

    T'as quel âge là à peu près ?

  • Speaker #0

    Bah du coup j'ai 22 ou 23,

  • Speaker #1

    mars 2016. 22 ans, 23 ans, enfin du circuit. Je suis jeune.

  • Speaker #0

    Et puis, enfin je suis jeune oui et non, parce que t'as des petits bouts qui commencent à 6 ans. Mais en tout cas on est dans les prémices de ma vie de motarde. Et donc en fait en juin 2016, je fais mon premier roulage sur le circuit Carole. Trop bien.

  • Speaker #1

    très très vite finalement après mes premières balades mais tu sais que ça c'est un truc là où je te rejoins c'est que moi quand j'ai passé le permis moto j'avais déjà acheté la moto moi et donc elle m'attendait donc j'ai pris la moto mais j'avais une Z750 mais qui était bridée donc hyper chiant j'ai vite enlevé le bridage parce que c'était presque même trop dangereux, c'était bridé à 34 chevaux pour ceux qui s'en rappellent donc quand tu doublais c'était galère, c'était à la poignée et et Et très vite, pareil, je voulais aller sur le circuit. Parce qu'il y a un peu ce truc de rêve de gosse, de voir à la télé des mecs qui posent le genou avec des vitesses folles. Je dis, moi aussi, je veux faire ça. Donc, je comprends cette envie de poser. Et puis, ce que je trouve assez dingue, c'est qu'en comparaison, par exemple, à l'automobile, si je veux vivre les mêmes sensations qu'un mec en Formule 1...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup moins cher.

  • Speaker #1

    En fait, c'est... C'est impossible de vivre ces mêmes sensations alors que moi avec ma moto, même si j'ai pas les mêmes motos, c'est pas les mêmes puissances, mais je vis un peu le même effort, je vis à peu près les mêmes sensations que le mec que je regarde à la télé parce que je pose le genou à peu près, entre guillemets à peu près pareil, j'arrive à m'identifier plus facilement parce qu'il y a des niveaux qui sont abyssaux, abyssales, entre le mec que je suis et le pilote professionnel. Mais il y a une ressemblance. Et donc le circuit, pareil, ça arrivait assez vite après le permis, parce que j'avais vraiment envie de vivre ce truc-là.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, juste pour la petite info, je travaille à ce moment-là dans l'automobile. Et donc je suis très souvent le cul dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Anthony Beltoise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant et qui essaye de me faire les tours les plus fous du monde en me disant... enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto, et qui me dit tu vas voir, là tu vas avoir des sensations, et on ressort et je lui dis c'était cool, mais j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure pour le moment sur circuit. Donc j'ai toujours eu ce goût des circuits, j'aime ça, j'ai travaillé dans l'automobile pendant 10 ans, mais par contre je n'ai jamais eu le même plaisir dans une voiture de sport sur un circuit que moi, mon petit niveau, toute lente, en ER6N sur un circuit, il n'y avait aucun rapport.

  • Speaker #1

    Et là tu arrives au circuit, comment ça se passe ? Tu parlais de la perception tout à l'heure à l'auto-école, c'est quoi la perception d'une jeune femme qui arrive sur un circuit avec sa bécane ? Comment tu es accueillie et comment tu vis les choses et comment se déroule la suite ?

  • Speaker #0

    Je suis très bien accueillie parce que déjà c'est des coachings et des stages. Tu peux rouler par toi-même ou tu peux prendre un coaching. J'ai décidé pour une première sur circuit d'être bien entourée et de prendre un coaching. Donc tout se passe bien. Moi j'arrive seule avec mon ERC-SEN et mon petit sac à dos, complètement perdue, complètement apeurée, complètement stressée, mais surtout complètement excitée. J'ai qu'une envie, c'est d'accomplir mon rêve. Mais j'arrive, je ne fais pas la maligne. Clairement, je suis en stress complet. Je me dis mais qu'est-ce que je fous là ? Mais pourquoi j'ai fait ça ? Alors qu'en vrai, je n'ai pas envie d'y aller. Et j'ai très très peur, mais non, je suis bien accueillie, bien entourée. Et voilà, la première journée, je crois que je n'avais même pas les bonnes chaussures au final. Tu vois, vraiment désinformée quoi. Donc j'arrive avec mes petites bottes de route de l'époque, tu sais, celles qui arrivent à la cheville là, là, toutes petites avec les lacets. Enfin, absolument pas bien équipées. J'arrive avec des gants en cuir, mais des petits gants qui arrivent là, des gants d'été limite. Et donc du coup, on m'a prêté du matériel. J'arrive sans dorsale, ce qui est inimaginable. Alors à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Ce qui n'est plus le cas maintenant, mais j'arrive sans dorsale. On m'a dit, mais non, tu mets une dorsale. J'arrive vraiment presque à l'arrache, mais pourtant, dans ma tête, je ne l'étais pas. J'arrivais équipée, mais non, ça n'allait pas. Donc, ils ont vraiment été bienveillants, on m'a encadrée. Et puis, à ce moment-là, quand j'arrive, cette première journée de roulage, donc on est trois femmes, il y a la coach, donc elle en fait depuis des années.

  • Speaker #1

    Est-ce que le fait que c'était une... Une femme coach, ça t'a attirée à y aller ? Non,

  • Speaker #0

    parce que je ne le savais pas d'ailleurs. Ah, tu ne le savais pas. Je n'étais pas une coach débutante, donc je ne l'ai pas eue. Par contre, effectivement, elle m'a beaucoup parlé dans la journée. Ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, cette envie-là de vouloir faire du circuit, parce que j'imagine qu'il y a d'autres personnes qui souhaitent aussi le faire. Et cette démarche-là, tu sais, d'excitation, mais de ne pas savoir par quel bout. Et c'est pour ça que ce blog que tu as créé, c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas où... Par ou passé, on a des envies, mais où est-ce qu'on va et qu'est-ce qu'on fait pour le faire ? Et c'est pour ça que c'est très intéressant ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Sincèrement, moi, c'est parce que le président du motoclub en a énormément parlé et qui m'a conseillé. Déjà, comme j'ai pris un coaching, il y avait beaucoup de choses qui étaient prises en compte dans le prix. Donc, il y a des choses que j'ai su bien plus tard quand j'ai fait ma première journée toute seule sans coaching. Mais c'est sûr qu'au début, j'avais fait un article là-dessus qui avait bien marché dans mes débuts du blog. C'était rien que prendre une licence circuit à la journée sur le site de la FFM. Ça paraissait le parcours du combattant. Un de mes articles que j'avais sorti peut-être deux ans après, où j'avais fait des captures d'écran, c'était un tuto en fait mon article. Il avait très bien marché parce que oui, il y a plein de choses, quand on n'est pas de ce milieu-là, tout nous paraît inatteignable. Tu vois, c'est pas... Je vais te le dire parce que j'en ai fait. Tu veux faire un cours d'équitation, tu vas te rendre au centre équestre, ils te donnent l'or, la monitrice, elle t'attribue ton cheval, elle t'aide à le sceller. À partir du moment où tu as acheté ton équipement chez Décat avant, tout se passe bien, tu vois ce que je veux dire ? La moto, ce n'est pas un sport. Ça se démocratise de plus en plus grâce aux victoires, notamment par exemple de Quartararo en GP, où on en a parlé sur l'équipe. Il y a eu la une de Quartararo à l'équipe. On n'avait pas vu ça. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ça se démocratise. Ça donne de plus en plus envie aux gens. À la FFM, ils enregistrent des licenciés de plus en plus importants chaque année. Mais il faut remettre dans le contexte qu'il y a dix ans, c'était beaucoup moins ça. Et encore, ça allait mieux que ceux qui ont 20 ans ou 30 ans de piste. Donc, je minimise les choses. Je ne suis pas en train de dire que je suis arrivée à l'époque des dinosaures. Mais en tout cas, moi, fille, pas du milieu de la moto, toute seule, perdue, pas beaucoup d'infos, ou en tout cas de l'info très journalistique qui ne me parlait pas clair, clairement, ce n'était pas mon vocabulaire et je n'étais pas initiée à ça. C'était beaucoup d'informations dont je n'avais pas forcément tout de suite la possibilité de l'avoir, en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose où tu as raison, c'est que quand on ne connaît pas, souvent on passe à autre chose. On dit « ouais, en fait, c'est trop complexe » . On ne va pas y arriver, ou ce n'est pas pour nous, c'est destiné à une classe différente, je ne suis pas issu de ça, vu que je n'ai pas les codes, je n'y vais pas. Donc c'est pour ça, et c'est tout l'intérêt aussi de Rider Radio et plein de contenus internet, c'est justement de désacraliser plein de choses et de se dire, mais en fait, si tu as envie d'aller en Afrique depuis Clermont-Ferrand, tu peux y aller avec ta moto sans problème, parce qu'il y en a d'autres qui l'ont fait et qui donnent plein de conseils. Mais si tu veux demain te mettre à la piste, que tu sois... un homme ou une femme, en fait, il suffit maintenant, si tu as l'envie, d'y mettre un peu et en fait, ça le fait.

  • Speaker #0

    C'est toute la puissance des réseaux sociaux. Je sais que les réseaux sociaux sont de manière générale très souvent critiqués pour beaucoup de raisons. Donc moi, je vais juste dire une chose, c'est que ça a amené ça. Je l'ai vu même en 10 ans. Je vais te donner un exemple. Moi, en ce moment, je suis énormément violette d'orange dans le Vendée Globe. Je ne pipe rien. Je pipe rien du tout à cet univers-là, je l'avais jamais suivi de ma vie le Vendée Globe avant, je n'avais même pas idée de par là où il passait, mais juste cette fille je la trouve incroyable, pleine d'énergie, toute mignonne, donc en fait je me suis prise de passion pour elle et donc je suis pour la première fois de ma vie le Vendée Globe. Sans Violette D'Orange et toutes ces vidéos TikTok et Insta, et je vois qu'il y a beaucoup de monde qui sont dans mon cas, tu vois ce que je veux dire ? Je prends un exemple, mais tu en as plein dans d'autres milieux sportifs, peut-être d'autres, tu vois les JO là, ça a beaucoup fait parler du basket à trois, il y en avait beaucoup qui n'avaient pas entendu parler du basket à trois. C'est juste aussi pour ça, dans ma tête il y a dix ans, que j'ai voulu faire talons et guidons, parce que je n'allais pas révolutionner la moto, je n'en ai jamais eu la prétention au niveau de mon niveau et de mes compétences. Par contre, c'était amené une touche un peu plus digitale, accessible. Tu vois, tout à l'heure, je te disais le jargon journalistique. Je ne vais pas t'apprendre comment fonctionne la moto par rapport à un journaliste qui a 20 ans de carrière. On s'entend bien, je n'ai jamais voulu... apporter ça. Quand je fais un essai moto, je ne vais pas te raconter la spécificité technique que font les journalistes. Je le ferai dix fois moins bien, on va se mettre d'accord. Par contre, c'était apporter une touche différente qui va parler, toucher des personnes qui ont envie d'autre chose. C'était encore plus le cas il y a dix ans parce qu'il y en avait moins. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y en a beaucoup plus. Mais c'était en tout cas le but. Et de tout ce que j'avais vécu dans le circuit moi-même et mes débuts, où je suis allée chercher les infos, mais parfois j'ai ramé pour avoir des infos. Et puis j'avais ce côté un peu, j'ai le culot, je le fais, c'est pas grave. Je pense qu'il y a des gens plus timides de nature. Donc l'idée, c'était un peu un bloc d'entraide, de forum partagé.

  • Speaker #1

    Ces débuts, à titre perso, tu mettais tes premières... tu fais tes premiers tours de roue à moto, comment ça se passe ? Je trouve que la démarche est bien aussi parce qu'on pourrait aussi avoir tendance à penser qu'on peut aller sur circuit sans forcément avoir la démarche d'être formé ou aidé aussi par un coach. Je tiens à préciser que moi, pour mon cas, je suis allé sur circuit, je n'avais pas pris un coach parce que ça coûtait un peu de sous donc je ne l'ai pas pris. Finalement, ça s'est plutôt bien passé parce que j'ai discuté avec pas mal de... de personnes sur place, etc. Donc c'était OK, mais je trouve que c'est bien. En tout cas, en plus, moi aujourd'hui, je suis initiateur et je trouve qu'il y a un vrai plus. C'est-à-dire qu'on va plus vite dans le sens, on apprend plus vite les choses et on se met en sécurité aussi beaucoup plus rapidement. Donc ça, c'est important. Comment ça s'est passé, toi, du coup ?

  • Speaker #0

    Tu as parlé de deux termes très importants. Tu as parlé de la sécurité et tu as parlé de l'aspect financier. C'est pour ça que je n'ai jamais dit aux gens, il faut faire. Parce que je suis personne pour dire à quelqu'un de faire quelque chose. Tout dépend de ses moyens aussi. Voilà, effectivement, c'est beaucoup plus cher. Tu vois, une journée à Carole, à l'époque, tu payais 90 euros ou 99. Mon premier coaching, je l'ai payé 250 euros. Ouais, clairement, il y a un écart. Après, j'avais la possibilité de le faire. Donc, je l'ai fait et je le conseille à tous. Maintenant, c'est un coaching. On était quatre. Il y avait de la GoPro à chaque roulage, etc. Tu as des choses beaucoup plus abordables. Donc... qui sont d'être une trentaine peut-être pour un coach, etc. J'ai juste une chose à dire. Si tout le monde peut mettre un petit peu de côté, je rappelle qu'on fait un sport très dangereux quand même, un sport et une passion. Peu importe, là, on parle beaucoup de circuit depuis tout à l'heure. Je vais parler à quelqu'un qui roule en Harley de la même façon ou qui fait du cross dans les champs de la même façon. L'idée, c'est juste que pour moi, chaque discipline t'apporte quelque chose pour t'apprendre et te mettre en sécurité après. Peu importe quand tu prends la moto, ça veut dire que de faire de la piste, ça va t'apprendre des choses. De faire de l'enduro, ça va t'apprendre des choses. D'aller faire un coup de cross, ça va t'apprendre des choses. Du flat track, ça va t'en apprendre, etc. Je conseille juste à tout le monde, si vous avez la possibilité dans toute votre vie à un moment donné, de prendre un professionnel, un coach qui va vous initier, ça peut que vous apporter du bien. C'est pas pour ça qu'on va se lancer à 100% dans la discipline après. Même si j'ai tendance à dire qu'une fois qu'on commence le circuit, généralement on est un peu piqué en tout cas. Mais voilà, je trouve ça tellement important et pour moi ça n'a presque pas... de prix. Alors je sais, en ce moment, il y a des débats, pareil, le prix des gilets airbags et compagnie. Voilà, à un moment donné, on s'est lancé dans une passion qui coûte cher. Chacun peut la faire à son moyen, mais il y a des choses, pour moi, sur lesquelles il ne faut pas lésiner. Premièrement, forcément, c'est l'équipement et l'entretien de ta moto, de tes pneus, etc. On n'en parle même pas. Sinon, restez chez vous et faites-en moins souvent, mais faites-le bien. Encore une fois, chacun est responsable de sa propre sécurité, mais voilà. Mais je trouve ça hyper bien. En tout cas, là, j'ai du cours. reparler de la partie vraiment circuit, si vous pouvez tous faire à un moment donné dans votre vie vraiment un coaching, je leur dis mais la piste ça t'apprend vraiment la maniabilité le regard, faire corps avec ta moto, savoir comment la manier c'est pas pour rien qu'on arrive à se jeter dans un virage et se sentir pour autant tout en sécurité en aisance, pouvoir lâcher la main gauche dans un virage alors qu'on a le genou par terre ça c'est des choses qu'on m'a fait faire en coaching lâcher ta main intérieure dans un virage pour faire un check à ton coach qui est dans le virage tu vois ... Comme quoi, ça se conduit aussi avec le regard, le poids du corps, etc. Ça t'apprend à freiner fort, mais à le faire en sécurité, pour les freinages d'urgence que tu peux avoir. Enfin, c'est plein de choses sur le temps de passage du permis moto sur un petit plateau. Tu n'as pas le temps, quoi. C'est ce que j'allais dire,

  • Speaker #1

    ça devrait être intégré au permis.

  • Speaker #0

    Même dans les assurances moto, les mutuelles. Je pense qu'aujourd'hui, les mutuelles essaient de se mobiliser pour faire en sorte que le gilet airbag soit moins cher ou rembourser des cartouches ou autre, parce que c'est nécessaire. Moi, je serais partisante, ils devraient tous... Désolée, les mutuelles, mais presque. Ça coûterait peut-être beaucoup moins d'accidents ou de gens qui n'ont pas conscience que la route n'est pas un circuit non plus. Tu vois, moi, je fais du circuit sur la route, je roule très tranquillement.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais en fait, c'est ce qui s'est passé. En fait, le déclic pourquoi je suis allé aussi sur le circuit, c'est qu'il y avait une envie, mais j'avais le sentiment que c'était un peu inaccessible, financier et puis technique. Je m'étais dit, bon, voilà, c'est comme ça. Mais en fait, il y a un truc, c'est que quand j'ai décidé de... ...compte.

  • Speaker #0

    On m'a dit qu'il fallait que je le fasse, d'aller au circuit. C'est parce qu'un jour, j'avais derrière moi ma sœur. Et j'avais roulé quand même plutôt fort, etc. Elle m'a dit « Non mais là, tu roules n'importe comment. » Et j'avais besoin de vivre des sensations sur la route, etc. Elle m'a dit « Mais regarde, Seb, mon beau-frère, il veut se mettre au circuit. Tu devrais parler avec lui. » Donc on s'est mis tous les deux à se dire « Pourquoi pas ? » Et le fait de se mettre au circuit, vu que j'arrivais à...

  • Speaker #1

    Canaliser tes envies.

  • Speaker #0

    Oui, et à défouler toutes mes frustrations que j'avais plus ou moins sur la route, parce que je ne pouvais pas freiner à fond ou chercher la limite, quand tu as 18-19 ans, qui est complètement débile. Quand tu as une moto, une Z750, tu vas chercher n'importe quoi. Tu vas chercher les limites et heureusement, je ne les ai pas dépassées sur la route. Mais en fait, quand j'ai repris la route à moto, j'étais... Pénard. J'étais tranquille. Parce que je ne retrouvais pas, de toutes les manières, les sensations que j'avais vécues sur circuit. Donc si j'avais envie de freiner fort, si j'avais envie d'accélérer fort, les seules manières de les vivre, c'était sur le circuit. Donc du coup, moi, ça m'a défrustré de la route, parce que j'avais mon défouloir qui était sur le circuit. Et je trouve que c'est important pour ceux qui souhaitent le faire, c'est aussi ça. C'est peut-être parler aussi d'apprendre à freiner fort. C'est-à-dire que la machine, en fait, elle est capable d'enquêter... pneus, les freins,

  • Speaker #1

    ils sont capables d'encaisser ça. Parce qu'encore une fois, toutes les motos peuvent freiner fort, mais nous, on apprend par exemple sur le circuit, quand tu freines fort, tu te mets le plus possible reculé dans ta moto, droit, tu verrouilles tes bras, en fait, t'as tout le poids qui part en avant. Donc, même pareil, les répartitions, tout ça, l'effet gyroscopique, de comprendre encore plus, les répartitions de poids, des masses, tout ça, c'est des choses que j'ai apprises avec le circuit. C'est-à-dire que c'est des choses qui deviennent presque innées. D'ailleurs, je te rappelle qu'on a fait, toi et moi, un coaching ensemble où tu m'as appris l'off-road, peut-être qu'on en parlera plus tard. Je te rappelle à chaque fois que tu posais une question théorique, je faisais la bonne élève qui répondait à tout, au même point que tous ceux qui étaient en stage avec nous, ils ont dit « elle est bonne en théorie, je ne sais plus quoi » . C'est peut-être des trucs cons, mais en fait, c'est des choses que t'apprennes aussi la piste. Et du coup, quand je vois « freiner fort avec ta moto, c'est possible » , mais si tu ne sais pas freiner, parce qu'on ne t'a jamais appris ou que ce n'est pas inné chez toi et que tu mets tout ton poids à l'avant, tu vois, bonjour les soleils que tu as pu voir de temps en temps sur des vidéos ou des gens peut-être devant toi, je ne vous le souhaite pas, mais voilà. Donc, c'est toutes ces petites connaissances-là à prendre. Voilà, enfin moi je sais que je ne serai jamais championne du monde et même après des années de piste, aujourd'hui je suis bonne parce que ça fait des années que j'en fais mais je n'ai jamais été une championne du monde où on y était super forte, super forte, tu vois, mais je suis contente d'avoir fait tout ça et qu'aujourd'hui ça me serve sur plein de choses, je me sens en sécurité au quotidien sur ma moto. On n'est jamais à la prise de quelque chose, mais en tout cas aujourd'hui quand je prends ma moto, j'ai conscience de plein de choses et j'essaie de le faire avec le plus de sécurité possible.

  • Speaker #0

    Et donc là tu... Tu roules sur circuit, ça en devient une vraie grosse envie, c'est quelque chose que tu veux faire régulièrement. Comment ça se passe et quoi la suite de tes aventures sur circuit ?

  • Speaker #1

    La première année en 2016, c'était une année de tests. J'ai dû faire 3 ou 4 coachings dans l'année. Donc ça me plaît. À partir de ce moment-là, je décide de me lancer réellement. Je fais l'achat de ma première moto sur circuit, qui était une GSX-R 600 K1. à l'époque.

  • Speaker #0

    Qui était dessinée co-circuit.

  • Speaker #1

    En tout cas, celui d'avant faisait du circuit avec, donc elle était préparée avec les carénages, les polypistes. C'est une moto qui m'a pas vraiment réussie, puisque du coup, c'est là aussi où j'apprends qu'il faut préparer une moto à son poids, à sa taille, à sa façon de rouler. Je l'avais acheté clairement à un rugbyman de presque deux mètres, je sais pas combien de kilos, mais pas mon poids. Donc la moto je bataille avec, ça a été un mal pour un bien parce que du coup ça a été l'année où j'ai vraiment eu une belle position sur ma moto. C'est ce qu'on me dit aujourd'hui quand on me voit rouler, c'est que je pilote plutôt fluide et avec une belle position donc j'emmène bien ma moto. Donc ça a été horrible, j'ai bataillé avec elle pendant un an mais ça m'a pris ça et du coup après j'ai décidé d'investir et de m'acheter la moto qui a été ma moto pendant des années, qui a été un CBR 600RR, j'ai beaucoup aimé, je ne sais plus la mienne actuellement mais je l'ai eu pendant 4 ans. C'était ma moto de mes premières et seules compétitions d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Parce qu'après les roulages que tu faisais, tu as envie de faire de la compétition.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, j'avais envie de tester.

  • Speaker #0

    C'est le gap entre je suis stressé d'arriver sur un circuit, etc. Et de se dire...

  • Speaker #1

    Je suis tout le temps stressée d'arriver dans les conditions. Je te rassure, mon stress n'est jamais parti. Et puis en plus, quand je me suis mise à la moto sur circuit, on était peu de femmes. En tout cas, j'arrivais sur des journées de roulage. Parfois, j'étais toute seule sur cent et quelques pilotes. Parfois, on était deux, trois. Alors qu'aujourd'hui, j'ai vu l'évolution. J'arrive sur des roulages. Parfois, on est 20 nénettes, même 30. Donc, ça a bien évolué. Donc, à ce moment-là, se monte quasiment dans les mêmes années que mes débuts, la première Women's Cup, qui est toujours le championnat de France 100% féminin.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, qui est beaucoup débattu dans ce milieu-là pour plein de raisons auxquelles je n'ai pas du tout envie de prendre part. Mais forcément, quand on veut faire rouler que des nanas ensemble, mais qu'on n'est pas non plus encore beaucoup, on n'a pas tous le même niveau, on n'a pas toutes les mêmes motos. Ce n'est pas possible de faire un championnat que entre les débutantes et un que entre les pros, et celle que en 600 et celle que en 1000. Non, il n'y en a pas assez de façon, sinon on ne fait pas de championnat. Donc à l'époque, c'était encore plus le cas. Donc se créent les championnats de France. auquel je prends part la deuxième ou troisième année de sa création. Je ne sais plus en quelle année exactement il s'est créé, si c'était en 2016 ou en 2015. En tout cas, je participe à l'édition 2019, après m'être préparée toute 2018 pour ça. Ça a été une très chouette année. Je me suis beaucoup blessée.

  • Speaker #0

    Tombée, du coup ?

  • Speaker #1

    Je me suis beaucoup blessée. Ça reste la gagne, la compassion. Je pense que mentalement, je n'étais pas trop prête à cet univers-là. Mais par contre, Manicourt a été ma plus belle course. J'ai fini top 10 sur 50 pilotes, donc j'étais très contente. J'ai encore mélangé en 600 et 1000, tu vois. Donc je fais mes meilleurs chronos. Tous les circuits que je fais, je gagne des secondes. J'en veux toujours plus. Donc 2020, je me lance dans une seule compétition, mais mixte, parce que j'avais mis le pied à l'étrier. Pour moi, la Women's Cup est vraiment à la base dédiée à ça. donc mettre le pied à l'étrier de l'univers de la compétition j'ai voulu m'engager en mixte, je l'ai fait alors pas vous mentir, j'ai pas fait une place incroyable,

  • Speaker #0

    je suis pas arrivée dans le mixte j'ai déjà vu des compètes où il y avait des nanas sur les compètes mais j'avais pas qu'ils parlaient de mixte en fait toutes les compétitions sont accessibles au final, c'est à dire que demain en MotoGP s'il y avait Une fille qui voulait, elle pourrait, enfin s'il voulait,

  • Speaker #1

    s'il a eu grand lieu de vie. Pas dans la catégorie reine, mais les restes de trois peut-être. Donc il y en a quand même eu, après jamais dans la catégorie reine encore. Moi j'ai mon avis sur le sujet, c'est que forcément les femmes dans le milieu de la moto, ça arrivait plus tard. Donc il faut le temps qu'on parfume et qu'on s'en fasse de plus en plus jeune pour qu'un jour on soit à ce niveau-là. Là il y a des filles qui sont en train de monter. J'ai eu la chance d'en rencontrer plusieurs, notamment Justine Pondemonte. J'espère ne pas écorcher son famille, il me semble que ça se dit comme ça. Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques années au Yamaha Blue Crew Camp. Elle avait la dizaine d'années, elle était fille d'un stage en circuit, c'était la seule, parce que tu avais ceux qui faisaient du cross aussi. Et là, je vois qu'elle est en train de tout exposer. Je la suis de loin, elle est en train de percer. Il y en a une autre, je ne sais plus comment elle s'appelle, c'est une blonde Lucie ou Lucie, je crois. Montez à moi de plus savoir comment elle s'appelle. Désolée, mais ceux qui font de la piste, n'hésitez pas à le dire parce qu'elle mérite. Pareil, je l'ai déjà rencontrée, elle est incroyable. Là, il y a de plus en plus de jeunes qui sont en train de percer dans le milieu du circuit. Et je ne désespère pas que ce soit comme ça dans plein d'autres pays, sachant qu'en Espagne et en Italie, c'est encore plus développé qu'en France. Donc, c'est certainement encore plus le cas. Je suis sûre que c'est qu'une question encore de quelques années, mais qu'on va en avoir.

  • Speaker #0

    C'est mieux au BMX, moi. elle a 4 ans donc là c'est un projet objectif elle fera ce qu'elle veut mais elle kiffe le BMX et tu vois par exemple pour revenir à ça c'est la seule fille de sa promo à 4 ans la seule fille en BMX mais le BMX parce que c'est un peu une antichambre de la moto pour ceux qui voudront faire de la moto plus tard ça se trouve elle fera que du vélo ça se trouve elle fera autre chose pour moi c'est pas c'est pas J'ai pas une ambition pour qu'elle devienne championne.

  • Speaker #1

    En tout cas si elle avait envie d'en faire son métier, aujourd'hui tu l'as mise à 4 ans. Donc forcément plus tu commences jeune, mieux tu peux performer dans ton métier. C'est pas comme nous aujourd'hui même si on est de plus en plus de femmes, on s'y met la moyenne entre 20 et 30 ans. Encore une fois c'est la moyenne où on s'y met donc on n'a pas nos chances, sauf si vraiment on a un ovni sorti de nulle part, de faire du MotoGP. Et je te dis ça, il y a quelques femmes dans le milieu de la moto en France qui sont très connues. Il y a eu notamment le Girls Racing Team, qui est un team aux 24 heures du Mans. Il y a des filles comme Margot Van Ham, Mélodie Coignard, Amandine Creusot, qui sont des femmes dans le milieu du circuit. Et j'en oublie, bien évidemment, je ne les dis pas toutes, mais qui font déjà des super bons temps, qui envoient sur circuit, qui sont déjà très très fortes. Donc voilà, je sais, je le sais, je le sens. Que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Il faut laisser un peu de temps et ça arrivera vite en tout cas. On espère. Est-ce que là, au niveau de la compétition, c'est quelque chose que tu as parlé, que c'était un milieu qui est quand même difficile, la compétition, tout ça. Est-ce que c'est des choses que tu continues à faire ? Est-ce que tu persévères sur cette voie-là de la compétition ou tu vis autre chose ? Et aussi, une autre question, c'est qu'est-ce que tu fais en parallèle ? De tout ça, entre la compétition moto, la moto de manière générale et ta vie de tous les jours, est-ce que c'est lié aussi à la moto ?

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer par l'univers de la compétition, absolument pas. Moi, j'ai arrêté complètement la compétition par choix, puisqu'en fait, ça ne me ressemblait pas. C'était pas quelque chose... Enfin, ça ne me ressemblait pas. Ce n'est pas quelque chose qui m'a procuré du plaisir finalement. En fait, oui, bien sûr qu'en deux années de compétition, à s'entraîner partout, à faire des manches, etc., j'ai énormément évolué. En revanche, j'aime le challenge, mais moi j'aime le challenge personnel. En fait, j'ai du mal à me mettre en compétition envers les autres. C'est quelque chose qui ne me procure pas du tout de...

  • Speaker #0

    Contre quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Oui, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup dans ma vie. Alors là, on parle de compétition que j'en ai fait en 2019, tu vois, on est en 2025, donc j'ai pris énormément de recul et j'ai pris le positif de ces années-là. J'ai vécu des trucs de dingue. Ma première compétition de ma vie, on a ouvert la Women's Cup les 24 heures du Mans Moto. Donc on est quelques heures avant la course, on a le public des 24 heures du Mans Moto, on a des télés partout sur nous, tu fais un départ à Aréthéo-Mans pendant les 24 heures du Mans Moto. C'est incroyable, j'aurais aucun regret de tout ça, j'ai adoré. Mais en revanche, si je prends l'expérience dans son ensemble, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de reproduire. J'ai fait assez de compétitions comme ça dans ma vie, entre l'équitation, la moto. Aujourd'hui, je suis à une période de ma vie où j'ai plus envie de challenge personnel. Je suis très contente d'aider les autres. Moi, je suis un gros team de sidcaristes. Donc, c'est encore autre chose, c'est différent. Mais je les suis beaucoup dans leur championnat. Ils sont arrivés champions de France cette année. J'aime bien, moi, aller voir les autres. Je suis plus maintenant à être panoteuse ou dans le team, les aider sur les réseaux sociaux, machin, etc. Mais moi, personnellement, je n'ai plus trop envie de faire de compétition. Et tout ça, c'est ajouté aussi au fait que j'ai un peu... J'ai changé de région. Clairement, ça va faire bientôt 4 ans. Donc il y a 4 ans, j'ai déménagé, j'ai quitté ma vie de région parisienne pour la Savoie. Et à ce moment-là, j'ai aussi découvert finalement la moto de route. Parce que j'en faisais forcément un petit peu. J'avais une moto de piste plus une moto de route. Donc de temps en temps, je la sortais pour les balades. Mais ça n'a aucun rapport avec ce que je découvre depuis 4 ans. Et aujourd'hui, j'ai l'amour vraiment de prendre ma moto beaucoup seule. J'aime beaucoup. C'est ma méditation aussi.

  • Speaker #0

    C'est ce que je te demandais, pourquoi seule ? J'aime beaucoup de se retirer un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est mon moment à moi. Je me l'accorde sous mon casque. Je trouve qu'on a tellement le temps de la réflexion, d'en prendre plein les yeux. Alors bien sûr que je n'en fais pas que toute seule. Il y a aussi du partage, des moments de partage, etc. Mais de temps en temps, j'aime bien prendre la moto seule et pas forcément savoir où je vais. C'est-à-dire que je vais me lancer dans la première partie de route vers un col. Et puis après, j'arrive au col, je coupe le GPS. Là, je suis les routes et je kiffe. Et fin de journée, je remets le GPS parce que sinon, je n'ai pas de sens de rendation. Donc à un moment donné, quand même, je remets le GPS. Mais j'aime bien aller au gré du vent, balader. Et puis voilà, on a une région, et ce n'est pas la seule. On a un pays qui est assez incroyable aussi pour ça. Donc voilà, j'ai découvert pas mal de choses depuis quatre ans. Déjà ma région, beaucoup. Barcelonette, pour aller au Alpe d'Aventure Moto Festival, Colle de la Bonnette, tout ça, qui sont assez fous. Moi, j'ai une grande partie de ma famille en Ardèche. Donc chose que je n'avais jamais faite avant. Mais parce que de Paris en Ardèche, c'est long. Mais de Chambéry en Ardèche, à part les petites routes, c'est 4 heures. Donc j'adore aller en Ardèche et en Bécan. Et puis après là-bas, me rebalader à d'autres endroits. Ma vie depuis 4 ans est beaucoup moins rythmée par la piste. Même si je continue. J'adore toujours ça. Maintenant, j'ai une Yamaha R6 et je continue d'en faire. Et d'ailleurs, je n'ai jamais autant progressé que l'année dernière. Et j'ai battu tous mes records sur circuit. Même ceux de l'époque de la compète. Alors que je roule beaucoup moins parce que je pense que j'ai ce lâcher prise.

  • Speaker #0

    Tu l'expliques par le fait de... plus avoir à prouver peut-être ou à se dire tiens maintenant c'est que du plaisir, tu l'as dit, tu lâches prise et tu as plus ou moins de ce stress.

  • Speaker #1

    Il y a d'autres facteurs qui sont venus en compte aussi dans ma vie qui sont que j'ai énormément travaillé, je me fais accompagner de professionnels pour tout ce qui est côté bien-être, amour de soi, confiance en soi, développement personnel depuis quatre ans donc ça a forcément changé énormément dans ma vie sur tous les plans, pas que la moto. Mais oui, il y a ce côté lâcher prise maintenant où je suis complètement OK avec ce que je fais. Et quand je prends la moto, je ne me force pas. Je ne dis pas qu'à l'époque de la compétition, je me forçais parce que j'en avais envie. Je n'ai aucun regret, j'adore ça. Mais je pense qu'à un moment donné...

  • Speaker #0

    Il y a un enjeu, c'est peut-être l'enjeu aussi des fois qui...

  • Speaker #1

    Tu sais, tu es une fille, tu arrives dans les débuts des réseaux sociaux, tu as un blog, tu parles moto, etc. Je pense qu'au fond de moi, j'avais très envie de faire de la compétition, mais j'aurais eu envie de m'arrêter bien avant. Tu vois, là, par exemple, si je refais de la compétition, pour parler avec des amis, on veut se faire une petite endurance, mais vraiment pour rigoler, c'est vraiment l'esprit d'équipe. L'idée, c'est de finir la course, même si on est dernier, tu vois. Il n'y a aucun enjeu, je ne ferai pas rentrer mes clients, mes partenaires là-dedans. Ça sera pour le fun, quoi. Tu vois, un peu comme quand tu vas faire un mode D ou une ruée des Fadas en course. Tu ne vas pas faire un... un marathon, tu vois ce que je veux dire ? Ça serait dans cette optique-là, mais pas dans un enjeu. Et voilà, donc aujourd'hui, quand je prends la moto, c'est vraiment pour mon plaisir, pour mon bien-être, parce que j'ai envie de le faire. Et voilà, en tout cas, dans les périodes de loisirs. Après, du coup, il y a aussi le côté où c'est mon boulot.

  • Speaker #0

    C'est là où je voulais en venir, c'est qu'en parallèle, vu qu'on a bien sûr préparé l'interview ensemble, sans rentrer dans les détails, mais aujourd'hui, quand... Tu as ces années de compétition, ces années de moto, etc. En parallèle, il y a Talon et Guidon. Qu'est-ce que tu fais avec ? Qu'est-ce que ça t'a permis aujourd'hui d'être vraiment au cœur du monde de la moto ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'accomplissements faits grâce à tout ce travail donné, toutes ces années de Talon et Guidon, d'écriture. Donc l'écriture en elle-même, qui est qu'aujourd'hui j'ai eu la chance de rédiger pour... plusieurs magazines, j'ai été chroniqueuse pendant deux ans sur la chaîne Le Stream, sur vraiment les sujets moto, je travaille pour Moto Heroes aujourd'hui, où chaque magazine, j'ai le Girl Corner, où je propose des portraits. Donc déjà, il y a cette côté écriture que j'ai toujours aimée, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai créé un blog à la base. J'avais créé le blog Talons et Guidons, que je n'avais pas de page Instagram, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est vraiment l'écriture que j'aime. Et j'ai sorti l'année dernière un super livre qui a été un de mes derniers projets. Il y a encore un mois, j'aurais pu dire le dernier projet en date, mais du coup, l'avant-dernier projet. Donc ça, ça a vraiment été l'accomplissement de mes années de talons et guidons, parce que c'est le titre du bouquin. Et d'y mettre tout mon cœur sur vraiment ce côté moto, ce côté début, ce côté confiance en soi. Dedans, j'y propose des portraits de femmes qui ont des palmarès incroyables. comme de femmes inconnues au bataillon qui m'ont contactée via les réseaux et qui n'ont même pas. Ce n'est pas leur cœur de métier. Donc, il y a eu toute cette partie-là que j'ai accomplie avec Talon et Guidon. Il y a beaucoup de création de contenu pour des marques. Je travaille et j'ai à cœur maintenant de travailler sur des sujets importants, ne pas faire du tout et du n'importe quoi. Je travaille avec une marque, je ne sais pas si je peux la citer ou pas, mais avec une marque. Je travaille beaucoup avec Motoblues, c'est un de mes plus gros clients partenaires.

  • Speaker #0

    Ils veulent nous sponsoriser pour ça, parle-en.

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être, je vous en dirai. Mais je travaille beaucoup avec Motoblues, qui ont créé une marque qui s'appelle DXR, c'est leur marque blanche, et en fait, l'idée c'est vraiment, je travaille vraiment avec eux. C'est pas juste, ils m'envoient un produit, je dis que c'est bien, je vous assure, c'est pas comme ça, j'ai la chance de travailler avec eux sur les protos. de tester moi-même les protos, je leur ai fait des retours, par exemple on a fait une sous-combinaison où en fait la fermeture arrivait là, je leur ai dit les gars, pour aller pisser, c'est super chiant en plus quand t'as une combinaison intégrale en cuir, ils ont vraiment revu le truc, ils ont mis une fermeture jusqu'en bas, on a dit c'est chaud, ils ont fait la matière plus allégée, enfin on a vraiment un vrai travail. Donc ça c'est quelque chose, je fais de la création de contenu, mais j'essaie de la faire au mieux pour que ça ait un intérêt, tu vois, ils ont des prix archi compétitifs. Et par exemple, l'année dernière, j'ai proposé des tenues moto à moins de 400 euros dans l'univers de la piste, dans l'univers de l'enduro, dans l'univers de la route, etc. pour des gens qui n'ont pas forcément un budget à aller chercher des grandes marques, tu vois. Donc ça, c'est le type de création de contenu que j'essaye de faire au quotidien sur la sécurité. Je travaille beaucoup avec Inémotion, etc. Donc déjà, j'ai la chance maintenant de pouvoir choisir presque les partenariats qui ont du sens, à mes yeux en tout cas, et de le partager. Et il y a aussi tout le côté... continuer les interviews, les découvertes. Voilà, cette année, je vais faire mon premier Tourist Trophy. Et je le fais aussi pour le couvrir pour Motoblues, en partie, parce qu'ils ont eu personne qui est allée sur l'événement non plus pour en parler. Donc, on va le faire ensemble, on va le découvrir ensemble. Je fasse des choses comme ça qu'on partage. L'Aventure Moto Festival, je leur ai partagé mes débuts en off-road. Voilà, tout ça. Donc ça, c'est des choses que je fais au quotidien sur vraiment toute cette partie talons et guidons. Et donc à côté, il y a aussi la partie Rytrippers qui est juste là. Ça, c'est quelque chose, le tout premier Rytrippers qui est à gauche, qui est mon édition originale. C'est un jeu que j'ai créé il y a trois ans maintenant. Et puis la deuxième édition vient de sortir il y a quelques jours. Et celle-ci, on l'a fait en collaboration avec Triomphe France.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui est important à dire sur Rytrippers, c'est qu'on a eu la chance d'y jouer. d'y jouer ensemble parce qu'en fait on a fait un stage d'initiation ensemble off-road. Pour ceux qui ne savent pas, je suis guide mais aussi initiateur en off-road et plus axé sur le voyage moto. Donc ceux qui souhaitent préparer un voyage moto au long cours, on donne quelques tips sur plusieurs jours. Là on est parti trois jours et on a eu la chance de jouer à RaiTrippers et je trouve ce jeu hyper sympa et en plus c'est le seul jeu avec ses motos donc je trouve ça vraiment cool de le faire et en plus on n'est pas forcément obligé d'être complètement dans le monde de la moto parce qu'on apprend plein de trucs si on n'est pas de grosse culture moto et on a la chance que Alison nous nous fait gagner sur Rider Radio un jeu donc on le fera gagner ensemble à la sortie de l'épisode donc ça c'est trop cool je reviens un peu sur ce que tu as dit Tout ce que tu as créé autour de la moto, c'est quelque chose que je trouve très intéressant parce que c'est ce que j'essaye de mettre en place à titre perso. Je suis guide, je suis initiateur, je fais Rider Radio et j'essaye d'axer ma vie autour de la moto et le voyage. Moi, c'est vraiment ces deux parties-là. C'est souvent pas facile et j'avais besoin d'entendre des gens qui vivaient de ça parce qu'à l'école, on ne va pas te dire « Tiens, tu es un peu plus grand, tu es plus grand. » t'aimes la moto, bah regarde, tu peux devenir journaliste, ah bah tiens, tu peux écrire un blog, tu sais que tu peux créer un jeu dans le monde de la moto, tu peux écrire un livre, ça c'est des choses qu'on ne nous dit pas au départ. Non,

  • Speaker #1

    qu'on vit sur le moment.

  • Speaker #0

    Exactement, mais c'est hyper important d'entendre pour les Redcasters que en fait, il y a plein d'axes possibles si on est passionné par quelque chose, sur plein d'autres sujets, mais là on parle bien sûr de la moto, où on peut vivre, ou en tout cas... vivre des aventures, alors vivre à 100% ça dépend de tout à chacun ça c'est encore un autre sujet mais faire des choses autour de la moto il y a plein d'axes où c'est possible et toi tu en as la preuve, t'as écrit un livre t'as créé un jeu t'as monté un blog et puis tout autour tu fais du contenu donc t'as vécu 10 ans maintenant c'est ma 10ème année donc une vie de passion une vie autour de la moto et puis Et c'est quoi aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui se dit « Tiens, moi aussi, en fait, je suis dans mon taf, c'est OK, je suis bien avec ça, mais en fait, j'ai envie d'aller un peu plus loin et j'ai envie de vivre de ma passion. »

  • Speaker #1

    Je lui dirais de foncer, bien évidemment. Je pense que c'est une des plus belles choses qui me sont arrivées dans ma vie, de foncer et d'aller au bout de mes rêves et de mes projets. Je pense que s'il y a bien un truc dont je peux être fière aujourd'hui, parce que c'est important d'être fière de soi, il faut apprendre à l'être, il ne faut pas attendre que les autres le soient pour vous, il faut être fière de soi-même, c'est de dire qu'à chaque fois que je me suis dit que je voulais faire un projet, il a été concrétisé. Bien sûr qu'il y en a qui ont été concrétisés avec le lot d'avantages, d'inconvénients, de réussites et d'échecs, mais à un moment donné, quand on ne prend pas de risques, il ne se passe rien. Donc je dis à chacun de foncer, de croire en ses rêves, c'est le plus important. partisane des gens qui y croient beaucoup, tout ce qui est loi de l'attraction en plus, donc j'essaie d'attirer dans ma vie ce dont j'ai envie. Donc si vous avez envie de faire quelque chose, faites-le, ne vous posez pas de questions, foncez. Après, il y a juste le côté passion. C'est important de se rendre compte que la passion, le métier passion, ça laisse peu de temps finalement à sortir un peu de son quotidien. C'est important de le spécifier. Parce que moi, pendant presque quatre ans, je n'ai vécu... que de ça. J'ai su mettre un holà au bon moment parce que j'ai presque failli... Je sais pas, j'ai pas trop de mots pour ça, j'aimerais pas dire m'en dégoûter parce que le mot est très fort, mais ça arrive souvent des gens qui font quelque chose pendant des années et qui coupent tout du jour au lendemain et qui ont plus du tout envie. J'avais pas envie de tomber là-dedans et je sentais que c'était trop. Donc ça peut être bizarre mais maintenant j'apprends à prendre du temps pour moi, presque en dehors de la moto parfois, comme c'est aussi mon métier.

  • Speaker #0

    Il vaut mieux l'apprécier derrière.

  • Speaker #1

    Voilà, ça veut dire qu'il y a des moments, en fait, à la fin, j'en arrivais à, dès que je prenais la moto, il y avait forcément un enjeu business derrière. C'est normal, c'est-à-dire que, voilà, je parlais tout à l'heure de Moto Blues, pour qui je fais beaucoup de création de contenu et de test d'équipement. Dès que je prenais une balade auto, il fallait aussi que j'ai un nouveau casque sur moi. C'était l'occasion de le tester aussi. Donc, tu sors les caméras, tu réfléchis quand même à comment il est, tu testes des trucs, t'enlèves. Forcément, tu es là pour le tester aussi. Chaque moment où je sortais ma moto ou même je me rendais sur un festival, je savais que derrière il fallait que je fasse un article, que je rédige, etc. Et il y a eu vraiment sur ces quatre ans de full entrepreneuriat, parce que ça fait dix ans que j'étais à Longuidon, mais ça fait quatre ans que j'en vis. Il y a eu des moments là pendant un an et demi. Par exemple, de mai à juillet, j'ai dû passer quatre nuits dans mon appartement. Donc, c'est rien quoi. Et en fait, ma saison est passée encore une fois et fin de la saison de l'année dernière. Donc à peu près... Septembre-octobre, même si tu ne coupes jamais à 100%, mais tu as quand même le gros de la saison, je me suis dit là, en fait, il va commencer à falloir relativiser un peu, lâcher prise sur ta vie, parce que là, c'est peut-être un peu trop. Et j'en arrivais à un stade où je ne pensais même plus loisir, passion, je ne pensais que boulot. Parce que de toute façon, oui, j'aime ce que je fais, donc ce n'était pas grave. Mais à un moment donné, il faut quand même savoir se préserver, s'écouter. Et voilà, j'ai pas mal coupé. Et ça pourra faire rire peut-être certaines personnes, mais quand je vais en voyage aussi, je coupe. Je voyage pas mal, au moins une fois par an. Cette année-là, c'était deux. Enfin en 2024, c'était deux fois. Et à chaque fois, on me dit mais t'as pas roulé en vécan là-bas ? Et je dis bah non, du coup, je coupe un peu avec la moto.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'inverse de ce que tu fais au quotidien.

  • Speaker #1

    Ou soit je me prévois un gros voyage moto et je fais que ça. Mais sinon, je vais pas me travailler tout mon équipement pour une ou deux journées moto. Donc, j'ai eu besoin de faire des journées plage, visite, rando, d'autres choses. Mais... Pas forcément que moto quoi.

  • Speaker #0

    Mais là c'est vrai que je te rejoins sur le... Sur le côté passion, moi forcément, ça en est un métier, même si je fais d'autres choses à côté. J'en fais moins qu'auparavant de la moto. Mais c'est vrai qu'il y a un moment donné, le travail passion, il grignote ta passion de base. Et c'est vrai qu'il faut réussir à trouver un équilibre.

  • Speaker #1

    Le bon équilibre, exactement. Et c'est pour ça que là... Je suis très heureuse de tout ce que je fais jusqu'à l'heure. Je me réveille le matin, je suis heureuse. Il y a des journées plus ou moins sympas que d'autres, même quand on est dans sa passion, il faut faire sa compta. Mais c'est facture, etc. Donc c'est le côté un peu moins sympa. Mais je veux dire, je relativise, je suis très heureuse. Mais il fallait ce temps pour moi où j'ai pas mal coupé, où je suis allée marcher. J'ai fait beaucoup plus de randos et j'ai vraiment coupé un peu plus tôt la moto. J'ai pris trois semaines de vacances à l'étranger qui m'ont fait vraiment du bien. Il faut s'accorder son temps pour soi. C'est important quand on a une passion de se dire que parfois ça peut paraître bizarre. En tout cas, c'est mon avis à moi. Il n'est encore une fois que personnel. Mais je pense que ça peut faire du bien de temps en temps de couper et de ne pas faire sa passion. Je suis partie trois semaines à l'étranger. Je n'ai pas fait de moto. On a loué des scooters, mais je n'ai pas fait de moto. Ça m'a fait du bien de faire complètement autre chose. Là, c'est la saison du snowboard dans la région où je suis. Bien sûr que j'ai des potes qui font l'hivernal ou autre machin où je pourrais aller en Espagne rouler sur circuit. Mais non, je m'accorde mon deuxième plaisir le plus grand de ma vie qui est les sports de montagne l'hiver. Donc voilà, je prends ce temps pour moi et puis la moto, mine de rien, dans un mois, ça repart avec le salon. Donc voilà, on prend ce moment.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est lié à plein de gens au final. Peut-être que tu poses la question à Quartaro ou à Zarco pour parler des Français. Je pense que quand ils finissent la saison, ils n'ont peut-être pas envie de se mettre sur une moto directe. Alors, ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de s'entraîner pour la saison d'après. Mais je ne suis pas sûr que c'est le premier truc qui leur vient à l'esprit dès qu'ils s'arrêtent. Et c'est leur métier. Quand on voit de l'extérieur, tu te dis, putain, moi, je vais faire ça tout le temps.

  • Speaker #1

    Si tu les interviews, tu répondras peut-être à cette question, tu me diras. Ouais,

  • Speaker #0

    je vais te dire. En tout cas, l'avis t'est envoyé. Donc, si tu connais un des deux... Ils sont largement invités sur Ride Radio.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance d'interviewer Fabio Quartararo une fois, mais pas du tout pour ça, pour le Yamaha Blue Crew Camp. Et Johan, qui est très sympa et qui m'a même signé mon Ride Trippers. J'ai rencontré plusieurs fois, qui est très accessible, j'adore. Donc je pense que si tu leur lances l'invite, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Quels sont les projets aujourd'hui d'Alison qui gère toutes ces choses autour de la moto ? Qu'est-ce qu'elle a envie de faire, la nouvelle Alison ? La Allison de 2025 en tout cas.

  • Speaker #1

    Justement, c'est marrant parce que tu as fait le lapsus de la nouvelle Allison. Moi, je n'ai pas forcément envie de changer grand-chose. Aujourd'hui, j'aime absolument ce que je fais. Donc, il n'y a pas grand-chose qui va changer en 2025, si ce n'est continuer ce que je fais et de le développer. Par contre, il y a le gros projet 2025, j'en ai parlé brièvement tout à l'heure, c'est de faire le Touriste Trophy, quand je dis le faire, pardon. m'y rendre pour voir les pilotes qui le font, je ne suis pas inconsciente à ce point là. Blague à part, c'est de me rendre au Tourist Trophy et de voir enfin cet événement de mes yeux parce que moi je suis loin d'avoir fait tous les événements du monde en moto, il y en a tellement c'est même impossible je pense dans une vie, mais en tout cas sur ma to do liste d'événements à faire, je les ai quasiment tous cochés et le Tourist Trophy en faisait partie et tu vois après dix ans de talons et guidons je n'avais... toujours pas fait le Tourist Trophy. Donc là, c'est le gros événement de l'année que j'ai hâte de faire. Avec Moto Blues, on va continuer plein de belles choses et une grosse opération dont je ne peux pas parler maintenant, puisque c'est sous contrat confidentiel, mais pour les 20 ans de Moto Blues, qui va être très chouette à venir dans l'année. Donc ça aussi, ça va être un beau projet.

  • Speaker #0

    Et Rytrippers, je viens de sortir il y a quelques jours, enfin, après trois ans, ma deuxième édition de mon jeu apéro avec Triumph. Donc pourquoi pas aller chercher une troisième édition avec un autre constructeur. J'ai une petite idée en tête, je vais voir cette année s'il répond OK. Mais voilà, en tout cas, les projets de 2025, on a déjà bien commencé l'année. On va la continuer sur la même lancée que 2024. Le projet Touristrophie et pourquoi pas voir... pour enfin une petite endurance entre amis, mais ça, ça sera vraiment pour le fun. Et enfin, juste, j'ai un dernier projet qui est très important et qui me tient à cœur. Pour ceux qui potentiellement me connaissent déjà, ils savent que j'ai à cœur tout ce qui est projet caritatif. Voilà, j'ai toujours mis le caritatif au cœur de mes événements Talons et Guidons. Ça a été pendant très longtemps pour les animaux avec l'association Gueule d'Anges. En 2000, enfin il y a deux ans... En Malaisie, j'ai fait jouer mes partenaires pour aller dans un orphelinat à Kuala Lumpur. On a déposé des jouets, chèques, etc. Et là, pour cette année, j'ai un gros projet caritatif. Ce n'est pas une association, en fait. C'est une femme que j'ai rencontrée qui fait du tatouage pour tout ce qui est reconstruction mammaire suite cancer du sang. Donc voilà, c'est une cause qui est importante pour moi, d'autant plus que j'ai eu un décès dans ma famille du cancer du sein, donc ça me touche particulièrement, en tant que femme aussi. Et en parlant avec elle, elle m'a montré ce qu'elle fait, et c'est beau, et elle m'a surtout parlé du fait qu'elle a un combat, ce sont les chirurgiens, à qui d'un côté on doit la vie, parce que bien sûr ils t'ont enlevé ton cancer du sein, mais de l'autre côté, qui sont juste là pour ça, et qui s'en foutent. ton massacrer le sein après. Et donc là, on arrive dans autre chose après la maladie, qui est la perte de confiance en soi, la perte d'estime de soi et ce regard en tant que femme sur soi, ta vie de femme, ton couple, tout. Et je trouve qu'elle a un très, très beau combat parce qu'elle s'engage à essayer de faire changer les choses dans les hôpitaux. Elle regarde les chirurgiens pour qu'ils fassent un peu plus attention. Et après, il y a l'aspect financier parce que ce qu'elle fait, ça reste du tatouage. Ce n'est pas du tout pris en charge par aucune sécurité ou autre, malheureusement. Donc du coup, ça coûte quand même très cher. Pour celles qui aiment bien un peu l'esthétique, parce qu'elle a fait du tatouage de sourcils, donc c'est déjà pas donné. Alors, vous n'imaginez même pas le prix pour dessiner un mamelon, en fait. Et donc, j'aimerais essayer de récolter des fonds cette année pour qu'on l'offre à une voire deux femmes, pour qu'elles puissent faire ça. Je trouve que c'est important. Donc, c'est peut-être pas grand-chose dans ce monde d'aider une ou deux femmes. Mais si on arrive tous et qu'on peut porter un peu de voix dans le projet qu'elle a, elle milite beaucoup dans les hôpitaux, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est magnifique. humble humble rider radio podcast on fera on repartagera en fait tous les liens qui qui permettent d'aider cette cette personne et et cette cette action en tout cas donc voilà et bah merci beaucoup à mon humble talon et guidon je partagerai ça aussi donc c'est bien à deux communautés humbles voilà tu l'as dit tu l'as dit voilà chaque petit geste peut faire la différence et Et là, pour le coup, l'action, elle est incroyable. Donc, si on peut faire un petit truc, on le fera avec grand plaisir. En tout cas, on reliera ça.

  • Speaker #0

    Ça marche.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de notre épisode. On a bien parlé. Il y a quelque chose qui est aussi intéressant à savoir. C'est qui aimerais-tu écouter sur Rallye de Radio ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a que j'aime beaucoup, mais que tu as déjà interviewé. Je pense à France d'autres villes. Je pense à TomTom Voyage. Je pense forcément à Agathe. Voilà, il y a plein de personnes que je trouve incroyables. Là, je vais aller dans mon univers aussi. J'ai d'autres personnes en tête, mais je pense que dans l'univers sur lequel tu te portes en ce moment, ils vont le dire aussi. Donc, je vais parler d'un ami, quelqu'un que j'aime énormément, qui s'appelle Kevin Simonato. Je ne sais pas si ça te parle. Non,

  • Speaker #1

    ça me connaît pas.

  • Speaker #0

    Kevin, c'est un ami à moi qui est paraplégique et qui aujourd'hui, depuis quelques années, fait la PMR Cup. Ça veut dire que tu le vois rouler sur circuit, si tu ne captes pas qu'il a les jambes sanglées, tu ne sais même pas qu'il est paraplégique. Lui et un autre, alors l'autre c'est Stéphane Paulus qui est déjà très médiatisé.

  • Speaker #1

    Je connais un peu, oui, parce que je le trouve sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Stéphane Paulus est beaucoup plus médiatisé, Kevin est souvent plus dans l'ombre, c'est pour ça que j'ai envie de parler de Kevin aujourd'hui, même si j'embrasse Steph, j'adore énormément aussi, les deux sont incroyables. Ils ont créé les « Andy Freeriders » . Aujourd'hui, ils aident des personnes à se remettre à la moto après l'accident sur circuit. Ils sont dans une démarche incroyable. En plus, ils font de la compète et ils envoient. Mon pote Kevin, je l'adore. Si tu as l'occasion de parler avec lui, tu verras que c'était un pompier qui s'est fait percuter sur le périph. On n'a jamais retrouvé la personne. Pour aller à sa garde ou en rentrant de sa garde, je ne sais plus, il s'est fait percuter. Et pour aider les gens dans un milieu comme pompier, aujourd'hui il en a perdu l'usage de ses jambes et plein d'autres choses qui ne sont pas forcément très chouettes par la suite. Et c'est un combat tous les jours pour lui parce que t'imagines qu'en plus quand tu tombes en moto en tant que paraplégique, tu ne sais pas forcément si tu as quelque chose. Donc, tout est compliqué et on n'en parle pas assez. Et j'encourage les HFR, la PMR Cup. Et donc, c'est à l'occasion d'inviter Kevin Simonato de le rencontrer. Et tu verras que son parcours est assez chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, je compte sur toi pour nous présenter en tout cas et l'inviter à envoyer. Parce que c'est une histoire incroyable et qui mérite d'être tendue.

  • Speaker #0

    Et même, je pense que vous avez plein de choses à apprendre sur comment il reste sur une moto, même pour partir tout ça. Je vous laisse découvrir. quand tu comprends les systèmes un peu qui mettent ou même dans les HFR, tu as des personnes qui sont amputées. Oui,

  • Speaker #1

    je ne connaissais pas du tout la PMR Cup, l'HFR. Tu as raison, c'est des trucs qu'on ne connaît pas assez. Alors, en toute humilité, le but de Raider Radio, c'est de faire connaître plein de disciplines, plein de gens. On connaît les gens qui sont très connus et ils seront bien sûr avec grand plaisir un jour invités sur Raider Radio. Mais il y a plein de gens aussi comme toi, comme Kevin, comme Stéphane qui méritent d'être connus. et qui font le monde de la moto. C'est un peu le slogan de Rider Radio. C'est des gens qui font le monde de la moto et qui font des choses incroyables aussi de leur côté. Et le but de Rider Radio, c'est un peu de relayer toutes ces histoires. Alors bien sûr, les gens qui sont hyper connus, Quartaro, Zarco, tout ça, on a envie d'entendre leur histoire.

  • Speaker #0

    Mais on les connaît aussi.

  • Speaker #1

    Mais il y a plein de gens autour qui ont des histoires incroyables autour de la moto. On a parlé... peu, voire très peu des motos que tu avais ou avec précision les techniques de bécane, ce que tu avais comme specs dessus et tout parce qu'en fait, on peut parler de tellement de choses autour et ce que provoque la moto et ce que ça attire derrière que je trouve que ça a une importance de t'entendre, d'entendre Stéphane ou Kevin demain, après-demain. Donc ça, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et tu vois, tu dis juste une chose qui est importante aussi pour moi, c'est que par exemple, Talons et Guidons, ça fait 10 ans. Tu vois, j'ai pas un compte Instagram énorme, j'ai 20 000 personnes, tu vois, en 10 ans c'est une mule, quand tu sais qu'il y a des gens qui arrivent il y a deux ans sur Instagram qui ont peut-être 200 000 abonnés. Tu vois, ça n'a jamais été une recherche pour moi, ça n'a jamais été mon sens. Par contre, un Kevin ou un Stéphane qui vont parler à peut-être pas beaucoup de personnes qui sont handicapées, mais dans l'année ils vont faire rerouler trois personnes qui ont eu un accident et qui n'auraient jamais pensé se remettre sur une moto, pour moi ça a plus de sens que d'avoir 200 000 abonnés. Tout comme moi, à mon petit sens, d'avoir vendu peut-être 2000 bouquins et d'avoir des filles qui m'ont envoyé des captures d'écran en disant « Merci, je me suis inscrite au permis moto parce que tu m'as aidé à prendre confiance à… » a plus de sens que d'avoir 10 000 likes sur une photo chaque jour. Après, ce n'est pas pour ça que ceux qui ont 10 000 likes ou 200 000 abonnés n'ont pas de communication. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Je parle juste de la recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto. Toi avec Rider Radio, moi avec Talon et Guidon, avec Agathe, avec Motorcycle Factory, les femmes dans la mécanique, etc. Pour moi, Talon parlait de métier passion. Mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous voulez faire quelque chose, pour que ça marche, en tout cas pour que pour vous ce soit réussi, pensez surtout au sens de pourquoi vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Et ce qui est fort, c'est qu'il y a un impact. Quand tu ressens l'impact avec Rider Radio, je reçois des messages comme quoi... Ouais, j'ai hésité, ou là j'étais, tu parlais tout à l'heure, on peut se blesser à moto, etc. Bah tiens, il y a un mec qui m'a envoyé un message, il m'a dit ouais, j'étais blessé suite à une chute, mais en fait tu m'as redonné envie de repartir, j'ai des projets, etc. Donc ça c'est hyper gratifiant, c'est hyper gratifiant, et comme tu l'as dit, ça a du sens, et c'est pour ça que je le répète qu'on a envie d'entendre ton histoire et plein d'autres histoires sur Raid Radio. Merci Alison.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir donné la parole, c'est cool.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'était trop bien. J'imagine que tu as un petit peu froid là. On va se réchauffer, on va prendre un petit thé. Merci d'avoir passé tout ce temps avec moi et les Ridecasters.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu ne fasses pas que relever ma moto quand je pars dans les arbres.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai. Tu vois, je n'ai pas osé. Je me suis dit, est-ce qu'elle va le dire ? Et d'ailleurs, dans tes projets, tu n'as pas parlé de off-road ? Donc, je... Je suis un peu déçu. J'ai fait un super stage d'initiation. Je me suis dit, tiens, allez.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'ai commencé à m'y lancer déjà. J'ai fait quelques sorties après toi, Barcelonette. J'ai fait des sorties vers chez moi. Oui, c'est toujours dans les plans. Mais ça, je n'en parle pas parce que c'est quand j'aurai des moments de loisirs. L'idée, c'est d'aller prendre l'Himalayan et de se faire... On n'en est pas encore au voyage moto à l'étranger. Pareil, j'ai le rêve de ma vie là-dessus. Mais en tout cas, dès que je peux prendre l'Himalayan, maintenant que j'ai acheté. pour faire de l'off-road, je la prends.

  • Speaker #1

    Ça va, ça n'a pas servi à rien.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr que non.

  • Speaker #1

    Très bien, merci encore. Je finirai cet épisode par le fait de dire qu'il faut vous abonner, qu'il faut liker, qu'il faut mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, etc. Je dis il faut, bien sûr, vous n'êtes pas obligés, mais si Raider Radio doit continuer, c'est aussi grâce à... Grâce à vous, les Ridecasters, parce qu'avec ces likes, avec ces abonnements, ça nous permet d'inviter de plus en plus de... de personnes parce qu'ils connaissent le podcast à travers ça et à le faire connaître à d'autres. Encore merci de nous suivre et à bientôt pour un nouveau podcast de Rider Radio. Ciao, à bientôt. Merci Alison. Merci pour votre écoute. C'est tout pour aujourd'hui. C'était Richard pour Rider Radio. Je vous dis à dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, si vous voulez en savoir plus sur cet épisode, vous pouvez retrouver les photos et autres infos sur la page Facebook et Instagram de Rider Radio. N'hésitez pas à nous donner de la force en nous mettant 5 étoiles et à partager ce podcast. A bientôt !

Description

Dans cet épisode, je reçois Alyson qui vit la moto à fond. Ensemble, on plonge dans ce qui fait l’essence de l’aventure à moto, entre récits inspirants et réflexions sur la passion qui nous anime.


Elle partage sa vision de l’aventure, les défis qu’elle a relevés pour tracer sa route, et l’importance d’aider les autres motards à leur tour. Elle évoque également comment elle a transformé ses rêves en réalité, prouvant que tout est possible lorsqu’on y croit et qu’on persévère.


Un échange sincère et inspirant qui rappelle pourquoi la moto est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un mode de vie, une passion, et surtout, des rêves à réaliser."


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CRÉDITS :

Production : Reshad Mamode Doby & Sébastien Hocq

Vidéo & Montage : Sébastien Hocq


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a une citation que j'aime beaucoup, tu vois, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, que j'aime beaucoup, l'alchimiste, qui dit « si vous pensez que l'aventure est dangereuse, eh bien essayez la routine, elle est mortelle » . Donc moi je suis la créatrice de Talons et guidons, c'est à la base un blog que j'ai créé il y a 10 ans, maintenant on est dans la 10ème année de Talons et guidons, qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Moi j'ai commencé la Gento en partant de rien, on y reviendra peut-être. Je travaille à ce moment-là dans l'automobile, et donc je suis très souvent depuis dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Rampel-Belleboise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant, et qui essaye de faire le tour les plus fous du monde, en le disant, enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto. et tu lui dis, là tu vas avoir des sensations, et on ressort, et tu lui dis, c'était cool, mais en plus j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure, pour le moment, sur le circuit. La recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto, soit avec Raider Radio, soit avec la mode guidon, avec Agathe, avec le Jensei, avec le Pactory, les verres de la mécanique, etc. Pour moi, tout à l'heure on parlait de métier passion, mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous faites quelque chose, pour que ça marche, en tout cas que... pour que ce soit réussi, pensez surtout au sens de ce que vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Rider Radio, le podcast des aventures moto. Je suis Richard et je vous emmène à la découverte de celles et ceux qui font le monde de la moto. Avant de te laisser avec mon invité du jour, je tenais à vous remercier car vous êtes de plus en plus nombreux à écouter Rider Radio. Je vais donc avoir besoin d'un petit coup de pouce pour continuer à faire connaître le podcast et donner envie à des passionnés toujours aussi inspirants de venir nous raconter leurs aventures. N'hésite donc pas à prendre une minute pour laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify et à partager tes épisodes préférés. Tu peux également retrouver les photos et vidéos de chaque épisode sur les comptes Facebook et Instagram de Raider Radio. Ce podcast existe grâce à toi, ton soutien est précieux. Je ferme la parenthèse et je te retrouve avec mon nouvel invité et on commence comme d'habitude par sa définition de l'aventure.

  • Speaker #0

    Eh bien, l'aventure, c'est un bien grand mot et tout le monde a un peu sa définition. Il y a une citation que j'aime beaucoup, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, c'est un écrivain que j'aime beaucoup, dont l'alchimiste, qui dit « Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. » Et cette phrase, pour moi, elle a beaucoup de sens, parce que chacun a sa propre définition de l'aventure. Et donc la mienne, elle se résume un peu à cette citation, c'est essayer de faire que chaque jour soit nouveau, soit un challenge, soit un accomplissement. La routine, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup. Et effectivement, j'essaie de faire en sorte que chacune de mes journées m'apporte quelque chose. Donc pour certaines personnes, l'aventure, ça va plus être du sport. D'autres, ça va être le côté professionnel. Ça peut être la création d'une famille, etc. Pour moi, c'est un peu tout. À partir du moment où tu te fixes. des objectifs, des rêves. Le fait de partir à l'aventure, donc d'accomplir ce challenge, c'est une aventure en soi.

  • Speaker #1

    Tu as répondu à cette prochaine question qui est est-ce que tu te sens aventurière dans cette définition ? Tu as en partie répondu. Tu as parlé de quotidien. Est-ce que tu arrives aujourd'hui à vivre ces aventures un peu au quotidien, tous les jours, à te challenger, à faire des choses différentes, à éviter la routine du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir dire que j'ai des rêves, et dont une grande partie de ma to-do liste qui a été accomplie. Je dis bien une grande partie, mais pas la moitié, parce qu'on a toute la vie pour vivre ses rêves.

  • Speaker #1

    On peut en rater en plus.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Je pense à chaque aventure qu'on a accomplie, on s'en met de nouvelles, forcément. C'est les rencontres, c'est ce qu'on vit. Mais voilà, j'essaie de faire en sorte de mettre des... On parle des résolutions, tu vois, début d'année, ça tombe bien, on est début d'année. Et donc, du coup, j'ai mes objectifs, mes rêves, mes aventures, mes résolutions de l'année qui sont dans un coin de ma tête. Et j'essaie de faire en sorte, chaque fin d'année, d'en avoir accompli plus de la moitié. Et voilà, c'est comme ça qu'on se booste. On fait en fonction de nos vies, chacun, notre emploi du temps, notre travail, nos projets. Mais en tout cas, je fais en sorte, chaque année, que ce soit accompli. Et en tout cas, chaque matin, j'essaie d'être positive pour le faire au mieux.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de cette définition-là, maintenant qu'on commence un peu plus, est-ce que tu peux, en deux ou trois mots, en sachant qu'on va revenir sur ton parcours, te présenter ?

  • Speaker #0

    Deux ou trois mots, je vais essayer de faire bref. Moi, je suis la créatrice de Talons et Guidons. C'est à la base un blog que j'ai créé il y a dix ans. Maintenant, on est dans la dixième année de Talons et Guidons. qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Voilà, parce que moi j'ai commencé la moto en partant de rien, on y reviendra peut-être. Il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas. La première anecdote, c'est que j'ai passé le permis moto pour faire du circuit, c'est ce qui me plaisait, et je ne savais pas qu'il n'y avait pas besoin du permis moto pour faire du circuit. Je me suis dit qu'il y avait peut-être plein de gens comme moi qui ne sont pas issus d'un milieu de motards, qui n'ont pas eu de proches motards et qui sont lancés un peu seuls. J'ai voulu parler de mes petites aventures pour aider d'autres personnes, ou en tout cas s'entraider, faire comme un forum. Les blogs, c'était la mode il y a 10 ans, les blogs, donc ne vous moquez pas trop. Et puis, de fil en aiguille, ça a donné de beaux projets accomplis, de belles aventures accomplies. Et à côté de ça, j'ai aussi créé Ride Trippers, qui est le premier unique jeu apéro dédié à la moto.

  • Speaker #1

    Trop bien. T'as raison, on va revenir un peu sur la genèse de tout ça. Comment c'est venu pour toi la moto ? Ça a été quelque chose en particulier, des connaissances, des envies ? Tu as vu des choses qui t'ont dit, tiens, non mais en fait, c'est ça que je veux faire. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Déjà je suis depuis toujours très fan de sport extrême et d'adrénaline. Il y a beaucoup de choses que j'aime au delà de la moto. Je suis une addict du snowboard, dès que je peux essayer quelque chose le parachute, le parapente, j'adore. Je suis un peu touche à tout l'un dedans mais j'aime bien la vitesse. Et donc forcément dans la vitesse on pense forcément voiture, moto. Quand j'avais 16 ans j'étais derrière un copain qui m'a proposé de faire un tour avec une moto qui était une Z750. Et j'ai tout de suite kiffé en fait. J'ai aimé plusieurs choses. J'ai aimé le côté très communautaire, cette espèce de V qu'on faisait tous ensemble. Enfin voilà, on remontait à ça il y a plus de 15 ans maintenant. Donc je trouvais ça cool. Moi qui suis née fille unique, seule avec ma maman, il y avait vraiment cet esprit un peu famille et communauté. Peut-être que je recherchais indirectement à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire quelque chose qui t'a peut-être un peu manqué et du coup de retrouver.

  • Speaker #0

    On peut l'avoir dans d'autres choses, dans d'autres parcs, etc. Mais j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette venue, parce qu'on dit que les motards, en général, c'est une grande famille.

  • Speaker #0

    Donc ça, je l'ai ressenti. Donc ça m'a plu tout de suite. Et puis après, il y avait le côté, la balade, moto, la vitesse, prendre les virages, les ronds-points, etc. C'était quelque chose qui me plaisait. Et en fait, ce copain-là m'a amenée à l'époque au circuit Carole, parce que moi, je suis anciennement d'Ile-de-France. J'ai grandi en Ile-de-France et il m'a amenée donc au circuit Carole. Et là, j'ai vu les gens faire du circuit, poser le genou par terre. Et à mes 16 ans, je lui ai dit, tu verras, je ferai ça un jour. Et il a rigolé, sauf que des années plus tard, ça a été le cas. Voilà, ça a été la genèse de comment a commencé cet amour pour la moto. Et bon, après, j'ai passé mon permis bien plus tard parce que j'ai grandi, j'ai fait mes études. Il a fallu de l'argent pour passer son permis moto. Mais voilà, en tout cas, la naissance s'est passée à ce moment.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'était là. Le fameux circuit Carole. Donc tu t'es dit, tiens, c'est ce que moi je veux faire. Je veux poser le genou sur un circuit, être sur une moto à fond dans une ligne droite à 300. C'était déjà cette envie-là. Parce que si tu avais emmené, je ne sais pas moi, si tu avais emmené sur un circuit de MX ou faire autre chose, ça aurait été différent ou c'était... Ce côté vitesse déjà qui était un peu en toi, tu parlais du fait que déjà t'aimais les sports extrêmes.

  • Speaker #0

    C'était le côté vitesse mais le côté balade aussi, c'est-à-dire que je me suis dit qu'un jour je ferais ça, mais déjà la priorité c'était vraiment le permis moto, aussi pour les balades, les rencontres, vraiment le partage d'une passion commune. Pour autant j'avais déjà une passion à cette époque-là, moi j'ai fait de l'équitation très longtemps, donc j'avais ce côté aussi communautaire avec l'équitation, la passion des chevaux et autres. Mais là il y avait vraiment cette adrénaline supplémentaire. Cette recherche de vitesse et de sensations qui me plaisait énormément. Donc oui, l'envie du circuit était là, mais le vrai passage à l'acte du circuit était bien plus tard. Mais je savais qu'en tout cas, il fallait que je passe mon permis de moto et le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Tu passes le permis maintenant, tu as une moto. Comment ça se passe ? Est-ce que ça se passe facilement déjà le permis de moto ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors, le premier cours moto se passe très très bien. J'ai eu la chance d'avoir une super bonne moto à l'école parce que c'était il y a quand même plus de 10 ans. Il faut se mettre dans le contexte qu'à l'époque, il y a beaucoup moins de femmes qui passent le permis moto. Les motos ne sont pas forcément rabaissées, les moniteurs ne sont pas forcément formés à l'approche pédagogique qui peut être différente avec des femmes, c'est sûr, mais avec des gens aussi qui n'ont jamais vu toucher une moto de leur vie, ce qui était mon cas. Ce que je me dois de préciser, c'est que je n'avais même pas fait de scooter dans ma vie. Tu partais de feuille blanche ? Je partais de zéro, j'avais fait du vélo, c'était déjà pas mal. Un petit peu de skateboard et encore je faisais plus semblant que j'en faisais vraiment. Mais voilà, j'ai eu la chance de tomber vraiment sur une bonne moto-école, sur un bon moniteur qui était le patron de la moto-école et qui a été génial. Donc les premiers cours se passent très bien, il met vraiment confiance. Tout va bien, il me fait faire le plateau à l'époque, enfin les cours du plateau. Et en fait, il m'appelle même mon poulain, c'est-à-dire que j'ai réussi tout à l'époque. Il fallait tout faire en minimum 25 secondes. Ça a changé maintenant. plus facile, je dis pas que le permis en lui-même est plus facile, il y a eu des changements, mais en tout cas sur cette catégorie du plateau, c'est plus facile au niveau des secondes. Je réussis tout. Et vient le moment du passage du plateau, le vrai examen, et là je perds tous mes moyens. Et donc ça a été très compliqué, j'ai pas eu mon plateau...

  • Speaker #1

    Tu t'expliques comment ? T'étais stressée, t'avais pas envie de...

  • Speaker #0

    J'ai vraiment le...

  • Speaker #1

    Voilà, la peur de...

  • Speaker #0

    Le manque de confiance en soi. Le manque de confiance. Le manque de confiance en soi. Il y a que ça. Je savais faire, il n'y avait pas de problème. Mais j'ai perdu tous mes moyens... Tu arrives, tu es regardé par plein de personnes, forcément. Tu es la seule femme sur 50 élèves qui viennent passer le plateau. Tu te sens regardé, tu te sens jugé. Après, encore une fois, c'est que tu te sens, parce que tout est dans la tête et tu ne dois rien à personne.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément le cas,

  • Speaker #0

    au final. Mais avec 10 ans de... Enfin, c'était il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, j'avais 20 ans.

  • Speaker #1

    Ta vision d'il y a 10 ans et d'aujourd'hui, tu sens que ça a changé ? Dans les auto-écoles, tu penses que... C'est mieux, l'approche pédagogique est meilleure maintenant vis-à-vis des jeunes et des femmes, par exemple ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est peut-être une question de ne pas faire de généralité. Je ne parle pas pour toutes les motos-écoles. J'ai encore beaucoup de femmes qui m'écrivent parce que justement, elles ont des problèmes avec leur moniteur, de confiance en soi, etc. Mais en tout cas, même au niveau des constructeurs, il y a beaucoup plus de motos rabaissées, de kits de rabaissement, etc. Les femmes, c'est une généralité. Enfin, ce n'est pas une généralité, pardon, c'est un fait. On est de moyenne, plus petite. Je parle bien de moyenne. Non, mais voilà. Donc ils ont compris ça, il y a des hommes aussi beaucoup plus chétifs qu'avant qui le passent aussi, qui peut-être ne se donnaient pas l'autorisation avant. Donc voilà, de manière générale on fait des motos pour des plus petits gabarits, hommes-femmes confondus, peu importe, et l'approche pédagogique aussi pour des personnes vraiment débutantes et novices, femmes, pas femmes, là je parle vraiment de débutants et novices, ça a changé, ça a évolué. On va dans le bon sens. Maintenant, encore une fois, ce n'est pas forcément le cas partout. Je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas toutes les motos-écoles de France, mais... des retours que j'ai, des personnes avec qui on échange, oui c'est le cas. Donc oui, le permis moto, ça n'a pas été facile pour moi. J'ai eu mon plateau au bout de la troisième fois. Le circuit, je l'ai eu direct. Mais ça a été beaucoup de problèmes de confiance en soi. Et sur toute ma carrière de moto, ça a été comme ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc qui revient souvent. On en a discuté avec d'autres ridecasters qui sont passés sur Rider Radio. Il y avait notamment Clément qui, pareil, est un très bon conducteur de bécan. Le jour du permis, il l'a passé aussi trois fois et il s'est senti stressé par cet événement-là. Donc, c'est vrai que ça se travaille beaucoup au niveau de la tête. Tu as le permis en poche. C'est quoi les premières choses que tu fais quand tu as le permis ? Moi, je me rappelle exactement ce que j'ai fait quand j'ai eu mon permis direct.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est créer de joie. Je pense qu'on a tous fait ça le soir.

  • Speaker #1

    En plus, à l'époque, on l'avait direct. On ne recevait pas un courrier. Je ne sais pas ce qui est maintenant, c'est comme ça. Mais tu savais si tu l'avais ou si tu ne l'avais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, il me semble que quand j'ai fini ma circulation, on m'a fait comprendre que je l'avais en tout cas, même si j'ai repris le papier 3-4 jours après. Je savais que je n'avais pas fait d'erreur, je savais que ça s'était bien passé, je n'avais pas de doute sur le fait que je l'avais. La première chose qu'on fait, c'est regarder une moto, forcément. Moi, direct, j'étais sur Le Bon Coin, pour ne pas le citer. Donc voilà, j'ai été en ligne et j'ai commencé à regarder les annonces. Je savais la moto que je voulais, pour commencer. Je m'étais fait mon avis avant, puisqu'on a tous un... Je pense qu'on a un peu une idée de la moto qu'on veut quand on l'aura. Et donc on est à cette époque-là en octobre 2015, je viens d'avoir mon permis moto et j'achète ma première moto fin novembre.

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était une ER6N.

  • Speaker #1

    Même qu'à l'auto-école j'imagine ? Non,

  • Speaker #0

    j'avais commencé sur une CB500. Ah ouais,

  • Speaker #1

    moi c'était des ER6N.

  • Speaker #0

    Moi j'avais commencé sur une CB500, mais j'avais envie d'une ER6N, j'aimais bien. Beaucoup de choses déjà, son look, j'aimais bien le côté que ce soit un bicylindre, la maniabilité. C'est une question de coût aussi, on ne va pas se mentir. Moi, je commençais ma vie de motard à 22 ans, j'ai fait aussi avec mes moyens. C'était une moto qui est très accessible financièrement parlant, au niveau de l'assurance aussi. Pour se faire ses armes, je trouve ça très bien. Ce n'est pas la seule moto que je conseillerais, il y en a beaucoup. Mais en tout cas, pour commencer, c'était mon choix et aucun regret. Donc là, on est en novembre, je l'achète. Je la mets au garage parce que c'est l'hiver et que moi, comme tu peux le constater aussi depuis tout à l'heure, je suis très sujette au froid pour une raison qui est que j'ai le syndrome de Raynaud, donc il y a une maladie aussi, pas grave du tout, mais qui fait que c'est compliqué le froid.

  • Speaker #1

    C'est handicapant quand on fait de la moto et quand il fait froid.

  • Speaker #0

    Voilà, pas que la moto, tout ce qui est sport. Je veux dire, le snowboard, c'est très handicapant aussi pour faire du snow en ce moment. Mais voilà, je la laisse au garage et puis arrive fin février, début mars. Les beaux jours reviennent et là je sors enfin la moto mais du coup ça fait trois mois que j'ai pas roulé depuis la sortie du permis donc forcément je commence à m'entourer un peu, je sors avec du monde et puis je suis super heureuse de mes premières balades mais l'envie de faire du circuit moto est toujours là.

  • Speaker #1

    Ça s'est resté depuis cette... Ah ouais. Cette vision du circuit à Carole, c'était resté en toi ? Oui,

  • Speaker #0

    cette vision du circuit tout court, c'était « waouh » , je regardais les motos J&P, j'avais trop envie d'en faire. Je commence à prendre des renseignements en me disant que c'est de toute façon certainement bien trop tôt pour l'imaginer, mais que je ne perds rien à demander. Et donc là, je trouve le président d'un motoclub, qui a été mon premier motoclub de cœur, que j'ai énormément aimé, avec lequel j'ai appris beaucoup de choses. Et qui du coup me dit, mais non Alison, c'est pas trop tôt, bien au contraire, tu es dans ta vie de débutante moto, tu n'as aucun défaut par rapport à la route, tu ne peux que gagner en confiance, en maniabilité, en sécurité, la piste c'est important, ça t'apprend à bien te positionner, ça t'apprend le regard, ça t'apprend à freiner comme il faut, à te placer, à manier ta moto, viens ! Et donc là on est à peu près en mars 2016.

  • Speaker #1

    T'as quel âge là à peu près ?

  • Speaker #0

    Bah du coup j'ai 22 ou 23,

  • Speaker #1

    mars 2016. 22 ans, 23 ans, enfin du circuit. Je suis jeune.

  • Speaker #0

    Et puis, enfin je suis jeune oui et non, parce que t'as des petits bouts qui commencent à 6 ans. Mais en tout cas on est dans les prémices de ma vie de motarde. Et donc en fait en juin 2016, je fais mon premier roulage sur le circuit Carole. Trop bien.

  • Speaker #1

    très très vite finalement après mes premières balades mais tu sais que ça c'est un truc là où je te rejoins c'est que moi quand j'ai passé le permis moto j'avais déjà acheté la moto moi et donc elle m'attendait donc j'ai pris la moto mais j'avais une Z750 mais qui était bridée donc hyper chiant j'ai vite enlevé le bridage parce que c'était presque même trop dangereux, c'était bridé à 34 chevaux pour ceux qui s'en rappellent donc quand tu doublais c'était galère, c'était à la poignée et et Et très vite, pareil, je voulais aller sur le circuit. Parce qu'il y a un peu ce truc de rêve de gosse, de voir à la télé des mecs qui posent le genou avec des vitesses folles. Je dis, moi aussi, je veux faire ça. Donc, je comprends cette envie de poser. Et puis, ce que je trouve assez dingue, c'est qu'en comparaison, par exemple, à l'automobile, si je veux vivre les mêmes sensations qu'un mec en Formule 1...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup moins cher.

  • Speaker #1

    En fait, c'est... C'est impossible de vivre ces mêmes sensations alors que moi avec ma moto, même si j'ai pas les mêmes motos, c'est pas les mêmes puissances, mais je vis un peu le même effort, je vis à peu près les mêmes sensations que le mec que je regarde à la télé parce que je pose le genou à peu près, entre guillemets à peu près pareil, j'arrive à m'identifier plus facilement parce qu'il y a des niveaux qui sont abyssaux, abyssales, entre le mec que je suis et le pilote professionnel. Mais il y a une ressemblance. Et donc le circuit, pareil, ça arrivait assez vite après le permis, parce que j'avais vraiment envie de vivre ce truc-là.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, juste pour la petite info, je travaille à ce moment-là dans l'automobile. Et donc je suis très souvent le cul dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Anthony Beltoise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant et qui essaye de me faire les tours les plus fous du monde en me disant... enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto, et qui me dit tu vas voir, là tu vas avoir des sensations, et on ressort et je lui dis c'était cool, mais j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure pour le moment sur circuit. Donc j'ai toujours eu ce goût des circuits, j'aime ça, j'ai travaillé dans l'automobile pendant 10 ans, mais par contre je n'ai jamais eu le même plaisir dans une voiture de sport sur un circuit que moi, mon petit niveau, toute lente, en ER6N sur un circuit, il n'y avait aucun rapport.

  • Speaker #1

    Et là tu arrives au circuit, comment ça se passe ? Tu parlais de la perception tout à l'heure à l'auto-école, c'est quoi la perception d'une jeune femme qui arrive sur un circuit avec sa bécane ? Comment tu es accueillie et comment tu vis les choses et comment se déroule la suite ?

  • Speaker #0

    Je suis très bien accueillie parce que déjà c'est des coachings et des stages. Tu peux rouler par toi-même ou tu peux prendre un coaching. J'ai décidé pour une première sur circuit d'être bien entourée et de prendre un coaching. Donc tout se passe bien. Moi j'arrive seule avec mon ERC-SEN et mon petit sac à dos, complètement perdue, complètement apeurée, complètement stressée, mais surtout complètement excitée. J'ai qu'une envie, c'est d'accomplir mon rêve. Mais j'arrive, je ne fais pas la maligne. Clairement, je suis en stress complet. Je me dis mais qu'est-ce que je fous là ? Mais pourquoi j'ai fait ça ? Alors qu'en vrai, je n'ai pas envie d'y aller. Et j'ai très très peur, mais non, je suis bien accueillie, bien entourée. Et voilà, la première journée, je crois que je n'avais même pas les bonnes chaussures au final. Tu vois, vraiment désinformée quoi. Donc j'arrive avec mes petites bottes de route de l'époque, tu sais, celles qui arrivent à la cheville là, là, toutes petites avec les lacets. Enfin, absolument pas bien équipées. J'arrive avec des gants en cuir, mais des petits gants qui arrivent là, des gants d'été limite. Et donc du coup, on m'a prêté du matériel. J'arrive sans dorsale, ce qui est inimaginable. Alors à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Ce qui n'est plus le cas maintenant, mais j'arrive sans dorsale. On m'a dit, mais non, tu mets une dorsale. J'arrive vraiment presque à l'arrache, mais pourtant, dans ma tête, je ne l'étais pas. J'arrivais équipée, mais non, ça n'allait pas. Donc, ils ont vraiment été bienveillants, on m'a encadrée. Et puis, à ce moment-là, quand j'arrive, cette première journée de roulage, donc on est trois femmes, il y a la coach, donc elle en fait depuis des années.

  • Speaker #1

    Est-ce que le fait que c'était une... Une femme coach, ça t'a attirée à y aller ? Non,

  • Speaker #0

    parce que je ne le savais pas d'ailleurs. Ah, tu ne le savais pas. Je n'étais pas une coach débutante, donc je ne l'ai pas eue. Par contre, effectivement, elle m'a beaucoup parlé dans la journée. Ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, cette envie-là de vouloir faire du circuit, parce que j'imagine qu'il y a d'autres personnes qui souhaitent aussi le faire. Et cette démarche-là, tu sais, d'excitation, mais de ne pas savoir par quel bout. Et c'est pour ça que ce blog que tu as créé, c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas où... Par ou passé, on a des envies, mais où est-ce qu'on va et qu'est-ce qu'on fait pour le faire ? Et c'est pour ça que c'est très intéressant ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Sincèrement, moi, c'est parce que le président du motoclub en a énormément parlé et qui m'a conseillé. Déjà, comme j'ai pris un coaching, il y avait beaucoup de choses qui étaient prises en compte dans le prix. Donc, il y a des choses que j'ai su bien plus tard quand j'ai fait ma première journée toute seule sans coaching. Mais c'est sûr qu'au début, j'avais fait un article là-dessus qui avait bien marché dans mes débuts du blog. C'était rien que prendre une licence circuit à la journée sur le site de la FFM. Ça paraissait le parcours du combattant. Un de mes articles que j'avais sorti peut-être deux ans après, où j'avais fait des captures d'écran, c'était un tuto en fait mon article. Il avait très bien marché parce que oui, il y a plein de choses, quand on n'est pas de ce milieu-là, tout nous paraît inatteignable. Tu vois, c'est pas... Je vais te le dire parce que j'en ai fait. Tu veux faire un cours d'équitation, tu vas te rendre au centre équestre, ils te donnent l'or, la monitrice, elle t'attribue ton cheval, elle t'aide à le sceller. À partir du moment où tu as acheté ton équipement chez Décat avant, tout se passe bien, tu vois ce que je veux dire ? La moto, ce n'est pas un sport. Ça se démocratise de plus en plus grâce aux victoires, notamment par exemple de Quartararo en GP, où on en a parlé sur l'équipe. Il y a eu la une de Quartararo à l'équipe. On n'avait pas vu ça. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ça se démocratise. Ça donne de plus en plus envie aux gens. À la FFM, ils enregistrent des licenciés de plus en plus importants chaque année. Mais il faut remettre dans le contexte qu'il y a dix ans, c'était beaucoup moins ça. Et encore, ça allait mieux que ceux qui ont 20 ans ou 30 ans de piste. Donc, je minimise les choses. Je ne suis pas en train de dire que je suis arrivée à l'époque des dinosaures. Mais en tout cas, moi, fille, pas du milieu de la moto, toute seule, perdue, pas beaucoup d'infos, ou en tout cas de l'info très journalistique qui ne me parlait pas clair, clairement, ce n'était pas mon vocabulaire et je n'étais pas initiée à ça. C'était beaucoup d'informations dont je n'avais pas forcément tout de suite la possibilité de l'avoir, en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose où tu as raison, c'est que quand on ne connaît pas, souvent on passe à autre chose. On dit « ouais, en fait, c'est trop complexe » . On ne va pas y arriver, ou ce n'est pas pour nous, c'est destiné à une classe différente, je ne suis pas issu de ça, vu que je n'ai pas les codes, je n'y vais pas. Donc c'est pour ça, et c'est tout l'intérêt aussi de Rider Radio et plein de contenus internet, c'est justement de désacraliser plein de choses et de se dire, mais en fait, si tu as envie d'aller en Afrique depuis Clermont-Ferrand, tu peux y aller avec ta moto sans problème, parce qu'il y en a d'autres qui l'ont fait et qui donnent plein de conseils. Mais si tu veux demain te mettre à la piste, que tu sois... un homme ou une femme, en fait, il suffit maintenant, si tu as l'envie, d'y mettre un peu et en fait, ça le fait.

  • Speaker #0

    C'est toute la puissance des réseaux sociaux. Je sais que les réseaux sociaux sont de manière générale très souvent critiqués pour beaucoup de raisons. Donc moi, je vais juste dire une chose, c'est que ça a amené ça. Je l'ai vu même en 10 ans. Je vais te donner un exemple. Moi, en ce moment, je suis énormément violette d'orange dans le Vendée Globe. Je ne pipe rien. Je pipe rien du tout à cet univers-là, je l'avais jamais suivi de ma vie le Vendée Globe avant, je n'avais même pas idée de par là où il passait, mais juste cette fille je la trouve incroyable, pleine d'énergie, toute mignonne, donc en fait je me suis prise de passion pour elle et donc je suis pour la première fois de ma vie le Vendée Globe. Sans Violette D'Orange et toutes ces vidéos TikTok et Insta, et je vois qu'il y a beaucoup de monde qui sont dans mon cas, tu vois ce que je veux dire ? Je prends un exemple, mais tu en as plein dans d'autres milieux sportifs, peut-être d'autres, tu vois les JO là, ça a beaucoup fait parler du basket à trois, il y en avait beaucoup qui n'avaient pas entendu parler du basket à trois. C'est juste aussi pour ça, dans ma tête il y a dix ans, que j'ai voulu faire talons et guidons, parce que je n'allais pas révolutionner la moto, je n'en ai jamais eu la prétention au niveau de mon niveau et de mes compétences. Par contre, c'était amené une touche un peu plus digitale, accessible. Tu vois, tout à l'heure, je te disais le jargon journalistique. Je ne vais pas t'apprendre comment fonctionne la moto par rapport à un journaliste qui a 20 ans de carrière. On s'entend bien, je n'ai jamais voulu... apporter ça. Quand je fais un essai moto, je ne vais pas te raconter la spécificité technique que font les journalistes. Je le ferai dix fois moins bien, on va se mettre d'accord. Par contre, c'était apporter une touche différente qui va parler, toucher des personnes qui ont envie d'autre chose. C'était encore plus le cas il y a dix ans parce qu'il y en avait moins. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y en a beaucoup plus. Mais c'était en tout cas le but. Et de tout ce que j'avais vécu dans le circuit moi-même et mes débuts, où je suis allée chercher les infos, mais parfois j'ai ramé pour avoir des infos. Et puis j'avais ce côté un peu, j'ai le culot, je le fais, c'est pas grave. Je pense qu'il y a des gens plus timides de nature. Donc l'idée, c'était un peu un bloc d'entraide, de forum partagé.

  • Speaker #1

    Ces débuts, à titre perso, tu mettais tes premières... tu fais tes premiers tours de roue à moto, comment ça se passe ? Je trouve que la démarche est bien aussi parce qu'on pourrait aussi avoir tendance à penser qu'on peut aller sur circuit sans forcément avoir la démarche d'être formé ou aidé aussi par un coach. Je tiens à préciser que moi, pour mon cas, je suis allé sur circuit, je n'avais pas pris un coach parce que ça coûtait un peu de sous donc je ne l'ai pas pris. Finalement, ça s'est plutôt bien passé parce que j'ai discuté avec pas mal de... de personnes sur place, etc. Donc c'était OK, mais je trouve que c'est bien. En tout cas, en plus, moi aujourd'hui, je suis initiateur et je trouve qu'il y a un vrai plus. C'est-à-dire qu'on va plus vite dans le sens, on apprend plus vite les choses et on se met en sécurité aussi beaucoup plus rapidement. Donc ça, c'est important. Comment ça s'est passé, toi, du coup ?

  • Speaker #0

    Tu as parlé de deux termes très importants. Tu as parlé de la sécurité et tu as parlé de l'aspect financier. C'est pour ça que je n'ai jamais dit aux gens, il faut faire. Parce que je suis personne pour dire à quelqu'un de faire quelque chose. Tout dépend de ses moyens aussi. Voilà, effectivement, c'est beaucoup plus cher. Tu vois, une journée à Carole, à l'époque, tu payais 90 euros ou 99. Mon premier coaching, je l'ai payé 250 euros. Ouais, clairement, il y a un écart. Après, j'avais la possibilité de le faire. Donc, je l'ai fait et je le conseille à tous. Maintenant, c'est un coaching. On était quatre. Il y avait de la GoPro à chaque roulage, etc. Tu as des choses beaucoup plus abordables. Donc... qui sont d'être une trentaine peut-être pour un coach, etc. J'ai juste une chose à dire. Si tout le monde peut mettre un petit peu de côté, je rappelle qu'on fait un sport très dangereux quand même, un sport et une passion. Peu importe, là, on parle beaucoup de circuit depuis tout à l'heure. Je vais parler à quelqu'un qui roule en Harley de la même façon ou qui fait du cross dans les champs de la même façon. L'idée, c'est juste que pour moi, chaque discipline t'apporte quelque chose pour t'apprendre et te mettre en sécurité après. Peu importe quand tu prends la moto, ça veut dire que de faire de la piste, ça va t'apprendre des choses. De faire de l'enduro, ça va t'apprendre des choses. D'aller faire un coup de cross, ça va t'apprendre des choses. Du flat track, ça va t'en apprendre, etc. Je conseille juste à tout le monde, si vous avez la possibilité dans toute votre vie à un moment donné, de prendre un professionnel, un coach qui va vous initier, ça peut que vous apporter du bien. C'est pas pour ça qu'on va se lancer à 100% dans la discipline après. Même si j'ai tendance à dire qu'une fois qu'on commence le circuit, généralement on est un peu piqué en tout cas. Mais voilà, je trouve ça tellement important et pour moi ça n'a presque pas... de prix. Alors je sais, en ce moment, il y a des débats, pareil, le prix des gilets airbags et compagnie. Voilà, à un moment donné, on s'est lancé dans une passion qui coûte cher. Chacun peut la faire à son moyen, mais il y a des choses, pour moi, sur lesquelles il ne faut pas lésiner. Premièrement, forcément, c'est l'équipement et l'entretien de ta moto, de tes pneus, etc. On n'en parle même pas. Sinon, restez chez vous et faites-en moins souvent, mais faites-le bien. Encore une fois, chacun est responsable de sa propre sécurité, mais voilà. Mais je trouve ça hyper bien. En tout cas, là, j'ai du cours. reparler de la partie vraiment circuit, si vous pouvez tous faire à un moment donné dans votre vie vraiment un coaching, je leur dis mais la piste ça t'apprend vraiment la maniabilité le regard, faire corps avec ta moto, savoir comment la manier c'est pas pour rien qu'on arrive à se jeter dans un virage et se sentir pour autant tout en sécurité en aisance, pouvoir lâcher la main gauche dans un virage alors qu'on a le genou par terre ça c'est des choses qu'on m'a fait faire en coaching lâcher ta main intérieure dans un virage pour faire un check à ton coach qui est dans le virage tu vois ... Comme quoi, ça se conduit aussi avec le regard, le poids du corps, etc. Ça t'apprend à freiner fort, mais à le faire en sécurité, pour les freinages d'urgence que tu peux avoir. Enfin, c'est plein de choses sur le temps de passage du permis moto sur un petit plateau. Tu n'as pas le temps, quoi. C'est ce que j'allais dire,

  • Speaker #1

    ça devrait être intégré au permis.

  • Speaker #0

    Même dans les assurances moto, les mutuelles. Je pense qu'aujourd'hui, les mutuelles essaient de se mobiliser pour faire en sorte que le gilet airbag soit moins cher ou rembourser des cartouches ou autre, parce que c'est nécessaire. Moi, je serais partisante, ils devraient tous... Désolée, les mutuelles, mais presque. Ça coûterait peut-être beaucoup moins d'accidents ou de gens qui n'ont pas conscience que la route n'est pas un circuit non plus. Tu vois, moi, je fais du circuit sur la route, je roule très tranquillement.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais en fait, c'est ce qui s'est passé. En fait, le déclic pourquoi je suis allé aussi sur le circuit, c'est qu'il y avait une envie, mais j'avais le sentiment que c'était un peu inaccessible, financier et puis technique. Je m'étais dit, bon, voilà, c'est comme ça. Mais en fait, il y a un truc, c'est que quand j'ai décidé de... ...compte.

  • Speaker #0

    On m'a dit qu'il fallait que je le fasse, d'aller au circuit. C'est parce qu'un jour, j'avais derrière moi ma sœur. Et j'avais roulé quand même plutôt fort, etc. Elle m'a dit « Non mais là, tu roules n'importe comment. » Et j'avais besoin de vivre des sensations sur la route, etc. Elle m'a dit « Mais regarde, Seb, mon beau-frère, il veut se mettre au circuit. Tu devrais parler avec lui. » Donc on s'est mis tous les deux à se dire « Pourquoi pas ? » Et le fait de se mettre au circuit, vu que j'arrivais à...

  • Speaker #1

    Canaliser tes envies.

  • Speaker #0

    Oui, et à défouler toutes mes frustrations que j'avais plus ou moins sur la route, parce que je ne pouvais pas freiner à fond ou chercher la limite, quand tu as 18-19 ans, qui est complètement débile. Quand tu as une moto, une Z750, tu vas chercher n'importe quoi. Tu vas chercher les limites et heureusement, je ne les ai pas dépassées sur la route. Mais en fait, quand j'ai repris la route à moto, j'étais... Pénard. J'étais tranquille. Parce que je ne retrouvais pas, de toutes les manières, les sensations que j'avais vécues sur circuit. Donc si j'avais envie de freiner fort, si j'avais envie d'accélérer fort, les seules manières de les vivre, c'était sur le circuit. Donc du coup, moi, ça m'a défrustré de la route, parce que j'avais mon défouloir qui était sur le circuit. Et je trouve que c'est important pour ceux qui souhaitent le faire, c'est aussi ça. C'est peut-être parler aussi d'apprendre à freiner fort. C'est-à-dire que la machine, en fait, elle est capable d'enquêter... pneus, les freins,

  • Speaker #1

    ils sont capables d'encaisser ça. Parce qu'encore une fois, toutes les motos peuvent freiner fort, mais nous, on apprend par exemple sur le circuit, quand tu freines fort, tu te mets le plus possible reculé dans ta moto, droit, tu verrouilles tes bras, en fait, t'as tout le poids qui part en avant. Donc, même pareil, les répartitions, tout ça, l'effet gyroscopique, de comprendre encore plus, les répartitions de poids, des masses, tout ça, c'est des choses que j'ai apprises avec le circuit. C'est-à-dire que c'est des choses qui deviennent presque innées. D'ailleurs, je te rappelle qu'on a fait, toi et moi, un coaching ensemble où tu m'as appris l'off-road, peut-être qu'on en parlera plus tard. Je te rappelle à chaque fois que tu posais une question théorique, je faisais la bonne élève qui répondait à tout, au même point que tous ceux qui étaient en stage avec nous, ils ont dit « elle est bonne en théorie, je ne sais plus quoi » . C'est peut-être des trucs cons, mais en fait, c'est des choses que t'apprennes aussi la piste. Et du coup, quand je vois « freiner fort avec ta moto, c'est possible » , mais si tu ne sais pas freiner, parce qu'on ne t'a jamais appris ou que ce n'est pas inné chez toi et que tu mets tout ton poids à l'avant, tu vois, bonjour les soleils que tu as pu voir de temps en temps sur des vidéos ou des gens peut-être devant toi, je ne vous le souhaite pas, mais voilà. Donc, c'est toutes ces petites connaissances-là à prendre. Voilà, enfin moi je sais que je ne serai jamais championne du monde et même après des années de piste, aujourd'hui je suis bonne parce que ça fait des années que j'en fais mais je n'ai jamais été une championne du monde où on y était super forte, super forte, tu vois, mais je suis contente d'avoir fait tout ça et qu'aujourd'hui ça me serve sur plein de choses, je me sens en sécurité au quotidien sur ma moto. On n'est jamais à la prise de quelque chose, mais en tout cas aujourd'hui quand je prends ma moto, j'ai conscience de plein de choses et j'essaie de le faire avec le plus de sécurité possible.

  • Speaker #0

    Et donc là tu... Tu roules sur circuit, ça en devient une vraie grosse envie, c'est quelque chose que tu veux faire régulièrement. Comment ça se passe et quoi la suite de tes aventures sur circuit ?

  • Speaker #1

    La première année en 2016, c'était une année de tests. J'ai dû faire 3 ou 4 coachings dans l'année. Donc ça me plaît. À partir de ce moment-là, je décide de me lancer réellement. Je fais l'achat de ma première moto sur circuit, qui était une GSX-R 600 K1. à l'époque.

  • Speaker #0

    Qui était dessinée co-circuit.

  • Speaker #1

    En tout cas, celui d'avant faisait du circuit avec, donc elle était préparée avec les carénages, les polypistes. C'est une moto qui m'a pas vraiment réussie, puisque du coup, c'est là aussi où j'apprends qu'il faut préparer une moto à son poids, à sa taille, à sa façon de rouler. Je l'avais acheté clairement à un rugbyman de presque deux mètres, je sais pas combien de kilos, mais pas mon poids. Donc la moto je bataille avec, ça a été un mal pour un bien parce que du coup ça a été l'année où j'ai vraiment eu une belle position sur ma moto. C'est ce qu'on me dit aujourd'hui quand on me voit rouler, c'est que je pilote plutôt fluide et avec une belle position donc j'emmène bien ma moto. Donc ça a été horrible, j'ai bataillé avec elle pendant un an mais ça m'a pris ça et du coup après j'ai décidé d'investir et de m'acheter la moto qui a été ma moto pendant des années, qui a été un CBR 600RR, j'ai beaucoup aimé, je ne sais plus la mienne actuellement mais je l'ai eu pendant 4 ans. C'était ma moto de mes premières et seules compétitions d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Parce qu'après les roulages que tu faisais, tu as envie de faire de la compétition.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, j'avais envie de tester.

  • Speaker #0

    C'est le gap entre je suis stressé d'arriver sur un circuit, etc. Et de se dire...

  • Speaker #1

    Je suis tout le temps stressée d'arriver dans les conditions. Je te rassure, mon stress n'est jamais parti. Et puis en plus, quand je me suis mise à la moto sur circuit, on était peu de femmes. En tout cas, j'arrivais sur des journées de roulage. Parfois, j'étais toute seule sur cent et quelques pilotes. Parfois, on était deux, trois. Alors qu'aujourd'hui, j'ai vu l'évolution. J'arrive sur des roulages. Parfois, on est 20 nénettes, même 30. Donc, ça a bien évolué. Donc, à ce moment-là, se monte quasiment dans les mêmes années que mes débuts, la première Women's Cup, qui est toujours le championnat de France 100% féminin.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, qui est beaucoup débattu dans ce milieu-là pour plein de raisons auxquelles je n'ai pas du tout envie de prendre part. Mais forcément, quand on veut faire rouler que des nanas ensemble, mais qu'on n'est pas non plus encore beaucoup, on n'a pas tous le même niveau, on n'a pas toutes les mêmes motos. Ce n'est pas possible de faire un championnat que entre les débutantes et un que entre les pros, et celle que en 600 et celle que en 1000. Non, il n'y en a pas assez de façon, sinon on ne fait pas de championnat. Donc à l'époque, c'était encore plus le cas. Donc se créent les championnats de France. auquel je prends part la deuxième ou troisième année de sa création. Je ne sais plus en quelle année exactement il s'est créé, si c'était en 2016 ou en 2015. En tout cas, je participe à l'édition 2019, après m'être préparée toute 2018 pour ça. Ça a été une très chouette année. Je me suis beaucoup blessée.

  • Speaker #0

    Tombée, du coup ?

  • Speaker #1

    Je me suis beaucoup blessée. Ça reste la gagne, la compassion. Je pense que mentalement, je n'étais pas trop prête à cet univers-là. Mais par contre, Manicourt a été ma plus belle course. J'ai fini top 10 sur 50 pilotes, donc j'étais très contente. J'ai encore mélangé en 600 et 1000, tu vois. Donc je fais mes meilleurs chronos. Tous les circuits que je fais, je gagne des secondes. J'en veux toujours plus. Donc 2020, je me lance dans une seule compétition, mais mixte, parce que j'avais mis le pied à l'étrier. Pour moi, la Women's Cup est vraiment à la base dédiée à ça. donc mettre le pied à l'étrier de l'univers de la compétition j'ai voulu m'engager en mixte, je l'ai fait alors pas vous mentir, j'ai pas fait une place incroyable,

  • Speaker #0

    je suis pas arrivée dans le mixte j'ai déjà vu des compètes où il y avait des nanas sur les compètes mais j'avais pas qu'ils parlaient de mixte en fait toutes les compétitions sont accessibles au final, c'est à dire que demain en MotoGP s'il y avait Une fille qui voulait, elle pourrait, enfin s'il voulait,

  • Speaker #1

    s'il a eu grand lieu de vie. Pas dans la catégorie reine, mais les restes de trois peut-être. Donc il y en a quand même eu, après jamais dans la catégorie reine encore. Moi j'ai mon avis sur le sujet, c'est que forcément les femmes dans le milieu de la moto, ça arrivait plus tard. Donc il faut le temps qu'on parfume et qu'on s'en fasse de plus en plus jeune pour qu'un jour on soit à ce niveau-là. Là il y a des filles qui sont en train de monter. J'ai eu la chance d'en rencontrer plusieurs, notamment Justine Pondemonte. J'espère ne pas écorcher son famille, il me semble que ça se dit comme ça. Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques années au Yamaha Blue Crew Camp. Elle avait la dizaine d'années, elle était fille d'un stage en circuit, c'était la seule, parce que tu avais ceux qui faisaient du cross aussi. Et là, je vois qu'elle est en train de tout exposer. Je la suis de loin, elle est en train de percer. Il y en a une autre, je ne sais plus comment elle s'appelle, c'est une blonde Lucie ou Lucie, je crois. Montez à moi de plus savoir comment elle s'appelle. Désolée, mais ceux qui font de la piste, n'hésitez pas à le dire parce qu'elle mérite. Pareil, je l'ai déjà rencontrée, elle est incroyable. Là, il y a de plus en plus de jeunes qui sont en train de percer dans le milieu du circuit. Et je ne désespère pas que ce soit comme ça dans plein d'autres pays, sachant qu'en Espagne et en Italie, c'est encore plus développé qu'en France. Donc, c'est certainement encore plus le cas. Je suis sûre que c'est qu'une question encore de quelques années, mais qu'on va en avoir.

  • Speaker #0

    C'est mieux au BMX, moi. elle a 4 ans donc là c'est un projet objectif elle fera ce qu'elle veut mais elle kiffe le BMX et tu vois par exemple pour revenir à ça c'est la seule fille de sa promo à 4 ans la seule fille en BMX mais le BMX parce que c'est un peu une antichambre de la moto pour ceux qui voudront faire de la moto plus tard ça se trouve elle fera que du vélo ça se trouve elle fera autre chose pour moi c'est pas c'est pas J'ai pas une ambition pour qu'elle devienne championne.

  • Speaker #1

    En tout cas si elle avait envie d'en faire son métier, aujourd'hui tu l'as mise à 4 ans. Donc forcément plus tu commences jeune, mieux tu peux performer dans ton métier. C'est pas comme nous aujourd'hui même si on est de plus en plus de femmes, on s'y met la moyenne entre 20 et 30 ans. Encore une fois c'est la moyenne où on s'y met donc on n'a pas nos chances, sauf si vraiment on a un ovni sorti de nulle part, de faire du MotoGP. Et je te dis ça, il y a quelques femmes dans le milieu de la moto en France qui sont très connues. Il y a eu notamment le Girls Racing Team, qui est un team aux 24 heures du Mans. Il y a des filles comme Margot Van Ham, Mélodie Coignard, Amandine Creusot, qui sont des femmes dans le milieu du circuit. Et j'en oublie, bien évidemment, je ne les dis pas toutes, mais qui font déjà des super bons temps, qui envoient sur circuit, qui sont déjà très très fortes. Donc voilà, je sais, je le sais, je le sens. Que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Il faut laisser un peu de temps et ça arrivera vite en tout cas. On espère. Est-ce que là, au niveau de la compétition, c'est quelque chose que tu as parlé, que c'était un milieu qui est quand même difficile, la compétition, tout ça. Est-ce que c'est des choses que tu continues à faire ? Est-ce que tu persévères sur cette voie-là de la compétition ou tu vis autre chose ? Et aussi, une autre question, c'est qu'est-ce que tu fais en parallèle ? De tout ça, entre la compétition moto, la moto de manière générale et ta vie de tous les jours, est-ce que c'est lié aussi à la moto ?

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer par l'univers de la compétition, absolument pas. Moi, j'ai arrêté complètement la compétition par choix, puisqu'en fait, ça ne me ressemblait pas. C'était pas quelque chose... Enfin, ça ne me ressemblait pas. Ce n'est pas quelque chose qui m'a procuré du plaisir finalement. En fait, oui, bien sûr qu'en deux années de compétition, à s'entraîner partout, à faire des manches, etc., j'ai énormément évolué. En revanche, j'aime le challenge, mais moi j'aime le challenge personnel. En fait, j'ai du mal à me mettre en compétition envers les autres. C'est quelque chose qui ne me procure pas du tout de...

  • Speaker #0

    Contre quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Oui, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup dans ma vie. Alors là, on parle de compétition que j'en ai fait en 2019, tu vois, on est en 2025, donc j'ai pris énormément de recul et j'ai pris le positif de ces années-là. J'ai vécu des trucs de dingue. Ma première compétition de ma vie, on a ouvert la Women's Cup les 24 heures du Mans Moto. Donc on est quelques heures avant la course, on a le public des 24 heures du Mans Moto, on a des télés partout sur nous, tu fais un départ à Aréthéo-Mans pendant les 24 heures du Mans Moto. C'est incroyable, j'aurais aucun regret de tout ça, j'ai adoré. Mais en revanche, si je prends l'expérience dans son ensemble, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de reproduire. J'ai fait assez de compétitions comme ça dans ma vie, entre l'équitation, la moto. Aujourd'hui, je suis à une période de ma vie où j'ai plus envie de challenge personnel. Je suis très contente d'aider les autres. Moi, je suis un gros team de sidcaristes. Donc, c'est encore autre chose, c'est différent. Mais je les suis beaucoup dans leur championnat. Ils sont arrivés champions de France cette année. J'aime bien, moi, aller voir les autres. Je suis plus maintenant à être panoteuse ou dans le team, les aider sur les réseaux sociaux, machin, etc. Mais moi, personnellement, je n'ai plus trop envie de faire de compétition. Et tout ça, c'est ajouté aussi au fait que j'ai un peu... J'ai changé de région. Clairement, ça va faire bientôt 4 ans. Donc il y a 4 ans, j'ai déménagé, j'ai quitté ma vie de région parisienne pour la Savoie. Et à ce moment-là, j'ai aussi découvert finalement la moto de route. Parce que j'en faisais forcément un petit peu. J'avais une moto de piste plus une moto de route. Donc de temps en temps, je la sortais pour les balades. Mais ça n'a aucun rapport avec ce que je découvre depuis 4 ans. Et aujourd'hui, j'ai l'amour vraiment de prendre ma moto beaucoup seule. J'aime beaucoup. C'est ma méditation aussi.

  • Speaker #0

    C'est ce que je te demandais, pourquoi seule ? J'aime beaucoup de se retirer un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est mon moment à moi. Je me l'accorde sous mon casque. Je trouve qu'on a tellement le temps de la réflexion, d'en prendre plein les yeux. Alors bien sûr que je n'en fais pas que toute seule. Il y a aussi du partage, des moments de partage, etc. Mais de temps en temps, j'aime bien prendre la moto seule et pas forcément savoir où je vais. C'est-à-dire que je vais me lancer dans la première partie de route vers un col. Et puis après, j'arrive au col, je coupe le GPS. Là, je suis les routes et je kiffe. Et fin de journée, je remets le GPS parce que sinon, je n'ai pas de sens de rendation. Donc à un moment donné, quand même, je remets le GPS. Mais j'aime bien aller au gré du vent, balader. Et puis voilà, on a une région, et ce n'est pas la seule. On a un pays qui est assez incroyable aussi pour ça. Donc voilà, j'ai découvert pas mal de choses depuis quatre ans. Déjà ma région, beaucoup. Barcelonette, pour aller au Alpe d'Aventure Moto Festival, Colle de la Bonnette, tout ça, qui sont assez fous. Moi, j'ai une grande partie de ma famille en Ardèche. Donc chose que je n'avais jamais faite avant. Mais parce que de Paris en Ardèche, c'est long. Mais de Chambéry en Ardèche, à part les petites routes, c'est 4 heures. Donc j'adore aller en Ardèche et en Bécan. Et puis après là-bas, me rebalader à d'autres endroits. Ma vie depuis 4 ans est beaucoup moins rythmée par la piste. Même si je continue. J'adore toujours ça. Maintenant, j'ai une Yamaha R6 et je continue d'en faire. Et d'ailleurs, je n'ai jamais autant progressé que l'année dernière. Et j'ai battu tous mes records sur circuit. Même ceux de l'époque de la compète. Alors que je roule beaucoup moins parce que je pense que j'ai ce lâcher prise.

  • Speaker #0

    Tu l'expliques par le fait de... plus avoir à prouver peut-être ou à se dire tiens maintenant c'est que du plaisir, tu l'as dit, tu lâches prise et tu as plus ou moins de ce stress.

  • Speaker #1

    Il y a d'autres facteurs qui sont venus en compte aussi dans ma vie qui sont que j'ai énormément travaillé, je me fais accompagner de professionnels pour tout ce qui est côté bien-être, amour de soi, confiance en soi, développement personnel depuis quatre ans donc ça a forcément changé énormément dans ma vie sur tous les plans, pas que la moto. Mais oui, il y a ce côté lâcher prise maintenant où je suis complètement OK avec ce que je fais. Et quand je prends la moto, je ne me force pas. Je ne dis pas qu'à l'époque de la compétition, je me forçais parce que j'en avais envie. Je n'ai aucun regret, j'adore ça. Mais je pense qu'à un moment donné...

  • Speaker #0

    Il y a un enjeu, c'est peut-être l'enjeu aussi des fois qui...

  • Speaker #1

    Tu sais, tu es une fille, tu arrives dans les débuts des réseaux sociaux, tu as un blog, tu parles moto, etc. Je pense qu'au fond de moi, j'avais très envie de faire de la compétition, mais j'aurais eu envie de m'arrêter bien avant. Tu vois, là, par exemple, si je refais de la compétition, pour parler avec des amis, on veut se faire une petite endurance, mais vraiment pour rigoler, c'est vraiment l'esprit d'équipe. L'idée, c'est de finir la course, même si on est dernier, tu vois. Il n'y a aucun enjeu, je ne ferai pas rentrer mes clients, mes partenaires là-dedans. Ça sera pour le fun, quoi. Tu vois, un peu comme quand tu vas faire un mode D ou une ruée des Fadas en course. Tu ne vas pas faire un... un marathon, tu vois ce que je veux dire ? Ça serait dans cette optique-là, mais pas dans un enjeu. Et voilà, donc aujourd'hui, quand je prends la moto, c'est vraiment pour mon plaisir, pour mon bien-être, parce que j'ai envie de le faire. Et voilà, en tout cas, dans les périodes de loisirs. Après, du coup, il y a aussi le côté où c'est mon boulot.

  • Speaker #0

    C'est là où je voulais en venir, c'est qu'en parallèle, vu qu'on a bien sûr préparé l'interview ensemble, sans rentrer dans les détails, mais aujourd'hui, quand... Tu as ces années de compétition, ces années de moto, etc. En parallèle, il y a Talon et Guidon. Qu'est-ce que tu fais avec ? Qu'est-ce que ça t'a permis aujourd'hui d'être vraiment au cœur du monde de la moto ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'accomplissements faits grâce à tout ce travail donné, toutes ces années de Talon et Guidon, d'écriture. Donc l'écriture en elle-même, qui est qu'aujourd'hui j'ai eu la chance de rédiger pour... plusieurs magazines, j'ai été chroniqueuse pendant deux ans sur la chaîne Le Stream, sur vraiment les sujets moto, je travaille pour Moto Heroes aujourd'hui, où chaque magazine, j'ai le Girl Corner, où je propose des portraits. Donc déjà, il y a cette côté écriture que j'ai toujours aimée, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai créé un blog à la base. J'avais créé le blog Talons et Guidons, que je n'avais pas de page Instagram, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est vraiment l'écriture que j'aime. Et j'ai sorti l'année dernière un super livre qui a été un de mes derniers projets. Il y a encore un mois, j'aurais pu dire le dernier projet en date, mais du coup, l'avant-dernier projet. Donc ça, ça a vraiment été l'accomplissement de mes années de talons et guidons, parce que c'est le titre du bouquin. Et d'y mettre tout mon cœur sur vraiment ce côté moto, ce côté début, ce côté confiance en soi. Dedans, j'y propose des portraits de femmes qui ont des palmarès incroyables. comme de femmes inconnues au bataillon qui m'ont contactée via les réseaux et qui n'ont même pas. Ce n'est pas leur cœur de métier. Donc, il y a eu toute cette partie-là que j'ai accomplie avec Talon et Guidon. Il y a beaucoup de création de contenu pour des marques. Je travaille et j'ai à cœur maintenant de travailler sur des sujets importants, ne pas faire du tout et du n'importe quoi. Je travaille avec une marque, je ne sais pas si je peux la citer ou pas, mais avec une marque. Je travaille beaucoup avec Motoblues, c'est un de mes plus gros clients partenaires.

  • Speaker #0

    Ils veulent nous sponsoriser pour ça, parle-en.

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être, je vous en dirai. Mais je travaille beaucoup avec Motoblues, qui ont créé une marque qui s'appelle DXR, c'est leur marque blanche, et en fait, l'idée c'est vraiment, je travaille vraiment avec eux. C'est pas juste, ils m'envoient un produit, je dis que c'est bien, je vous assure, c'est pas comme ça, j'ai la chance de travailler avec eux sur les protos. de tester moi-même les protos, je leur ai fait des retours, par exemple on a fait une sous-combinaison où en fait la fermeture arrivait là, je leur ai dit les gars, pour aller pisser, c'est super chiant en plus quand t'as une combinaison intégrale en cuir, ils ont vraiment revu le truc, ils ont mis une fermeture jusqu'en bas, on a dit c'est chaud, ils ont fait la matière plus allégée, enfin on a vraiment un vrai travail. Donc ça c'est quelque chose, je fais de la création de contenu, mais j'essaie de la faire au mieux pour que ça ait un intérêt, tu vois, ils ont des prix archi compétitifs. Et par exemple, l'année dernière, j'ai proposé des tenues moto à moins de 400 euros dans l'univers de la piste, dans l'univers de l'enduro, dans l'univers de la route, etc. pour des gens qui n'ont pas forcément un budget à aller chercher des grandes marques, tu vois. Donc ça, c'est le type de création de contenu que j'essaye de faire au quotidien sur la sécurité. Je travaille beaucoup avec Inémotion, etc. Donc déjà, j'ai la chance maintenant de pouvoir choisir presque les partenariats qui ont du sens, à mes yeux en tout cas, et de le partager. Et il y a aussi tout le côté... continuer les interviews, les découvertes. Voilà, cette année, je vais faire mon premier Tourist Trophy. Et je le fais aussi pour le couvrir pour Motoblues, en partie, parce qu'ils ont eu personne qui est allée sur l'événement non plus pour en parler. Donc, on va le faire ensemble, on va le découvrir ensemble. Je fasse des choses comme ça qu'on partage. L'Aventure Moto Festival, je leur ai partagé mes débuts en off-road. Voilà, tout ça. Donc ça, c'est des choses que je fais au quotidien sur vraiment toute cette partie talons et guidons. Et donc à côté, il y a aussi la partie Rytrippers qui est juste là. Ça, c'est quelque chose, le tout premier Rytrippers qui est à gauche, qui est mon édition originale. C'est un jeu que j'ai créé il y a trois ans maintenant. Et puis la deuxième édition vient de sortir il y a quelques jours. Et celle-ci, on l'a fait en collaboration avec Triomphe France.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui est important à dire sur Rytrippers, c'est qu'on a eu la chance d'y jouer. d'y jouer ensemble parce qu'en fait on a fait un stage d'initiation ensemble off-road. Pour ceux qui ne savent pas, je suis guide mais aussi initiateur en off-road et plus axé sur le voyage moto. Donc ceux qui souhaitent préparer un voyage moto au long cours, on donne quelques tips sur plusieurs jours. Là on est parti trois jours et on a eu la chance de jouer à RaiTrippers et je trouve ce jeu hyper sympa et en plus c'est le seul jeu avec ses motos donc je trouve ça vraiment cool de le faire et en plus on n'est pas forcément obligé d'être complètement dans le monde de la moto parce qu'on apprend plein de trucs si on n'est pas de grosse culture moto et on a la chance que Alison nous nous fait gagner sur Rider Radio un jeu donc on le fera gagner ensemble à la sortie de l'épisode donc ça c'est trop cool je reviens un peu sur ce que tu as dit Tout ce que tu as créé autour de la moto, c'est quelque chose que je trouve très intéressant parce que c'est ce que j'essaye de mettre en place à titre perso. Je suis guide, je suis initiateur, je fais Rider Radio et j'essaye d'axer ma vie autour de la moto et le voyage. Moi, c'est vraiment ces deux parties-là. C'est souvent pas facile et j'avais besoin d'entendre des gens qui vivaient de ça parce qu'à l'école, on ne va pas te dire « Tiens, tu es un peu plus grand, tu es plus grand. » t'aimes la moto, bah regarde, tu peux devenir journaliste, ah bah tiens, tu peux écrire un blog, tu sais que tu peux créer un jeu dans le monde de la moto, tu peux écrire un livre, ça c'est des choses qu'on ne nous dit pas au départ. Non,

  • Speaker #1

    qu'on vit sur le moment.

  • Speaker #0

    Exactement, mais c'est hyper important d'entendre pour les Redcasters que en fait, il y a plein d'axes possibles si on est passionné par quelque chose, sur plein d'autres sujets, mais là on parle bien sûr de la moto, où on peut vivre, ou en tout cas... vivre des aventures, alors vivre à 100% ça dépend de tout à chacun ça c'est encore un autre sujet mais faire des choses autour de la moto il y a plein d'axes où c'est possible et toi tu en as la preuve, t'as écrit un livre t'as créé un jeu t'as monté un blog et puis tout autour tu fais du contenu donc t'as vécu 10 ans maintenant c'est ma 10ème année donc une vie de passion une vie autour de la moto et puis Et c'est quoi aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui se dit « Tiens, moi aussi, en fait, je suis dans mon taf, c'est OK, je suis bien avec ça, mais en fait, j'ai envie d'aller un peu plus loin et j'ai envie de vivre de ma passion. »

  • Speaker #1

    Je lui dirais de foncer, bien évidemment. Je pense que c'est une des plus belles choses qui me sont arrivées dans ma vie, de foncer et d'aller au bout de mes rêves et de mes projets. Je pense que s'il y a bien un truc dont je peux être fière aujourd'hui, parce que c'est important d'être fière de soi, il faut apprendre à l'être, il ne faut pas attendre que les autres le soient pour vous, il faut être fière de soi-même, c'est de dire qu'à chaque fois que je me suis dit que je voulais faire un projet, il a été concrétisé. Bien sûr qu'il y en a qui ont été concrétisés avec le lot d'avantages, d'inconvénients, de réussites et d'échecs, mais à un moment donné, quand on ne prend pas de risques, il ne se passe rien. Donc je dis à chacun de foncer, de croire en ses rêves, c'est le plus important. partisane des gens qui y croient beaucoup, tout ce qui est loi de l'attraction en plus, donc j'essaie d'attirer dans ma vie ce dont j'ai envie. Donc si vous avez envie de faire quelque chose, faites-le, ne vous posez pas de questions, foncez. Après, il y a juste le côté passion. C'est important de se rendre compte que la passion, le métier passion, ça laisse peu de temps finalement à sortir un peu de son quotidien. C'est important de le spécifier. Parce que moi, pendant presque quatre ans, je n'ai vécu... que de ça. J'ai su mettre un holà au bon moment parce que j'ai presque failli... Je sais pas, j'ai pas trop de mots pour ça, j'aimerais pas dire m'en dégoûter parce que le mot est très fort, mais ça arrive souvent des gens qui font quelque chose pendant des années et qui coupent tout du jour au lendemain et qui ont plus du tout envie. J'avais pas envie de tomber là-dedans et je sentais que c'était trop. Donc ça peut être bizarre mais maintenant j'apprends à prendre du temps pour moi, presque en dehors de la moto parfois, comme c'est aussi mon métier.

  • Speaker #0

    Il vaut mieux l'apprécier derrière.

  • Speaker #1

    Voilà, ça veut dire qu'il y a des moments, en fait, à la fin, j'en arrivais à, dès que je prenais la moto, il y avait forcément un enjeu business derrière. C'est normal, c'est-à-dire que, voilà, je parlais tout à l'heure de Moto Blues, pour qui je fais beaucoup de création de contenu et de test d'équipement. Dès que je prenais une balade auto, il fallait aussi que j'ai un nouveau casque sur moi. C'était l'occasion de le tester aussi. Donc, tu sors les caméras, tu réfléchis quand même à comment il est, tu testes des trucs, t'enlèves. Forcément, tu es là pour le tester aussi. Chaque moment où je sortais ma moto ou même je me rendais sur un festival, je savais que derrière il fallait que je fasse un article, que je rédige, etc. Et il y a eu vraiment sur ces quatre ans de full entrepreneuriat, parce que ça fait dix ans que j'étais à Longuidon, mais ça fait quatre ans que j'en vis. Il y a eu des moments là pendant un an et demi. Par exemple, de mai à juillet, j'ai dû passer quatre nuits dans mon appartement. Donc, c'est rien quoi. Et en fait, ma saison est passée encore une fois et fin de la saison de l'année dernière. Donc à peu près... Septembre-octobre, même si tu ne coupes jamais à 100%, mais tu as quand même le gros de la saison, je me suis dit là, en fait, il va commencer à falloir relativiser un peu, lâcher prise sur ta vie, parce que là, c'est peut-être un peu trop. Et j'en arrivais à un stade où je ne pensais même plus loisir, passion, je ne pensais que boulot. Parce que de toute façon, oui, j'aime ce que je fais, donc ce n'était pas grave. Mais à un moment donné, il faut quand même savoir se préserver, s'écouter. Et voilà, j'ai pas mal coupé. Et ça pourra faire rire peut-être certaines personnes, mais quand je vais en voyage aussi, je coupe. Je voyage pas mal, au moins une fois par an. Cette année-là, c'était deux. Enfin en 2024, c'était deux fois. Et à chaque fois, on me dit mais t'as pas roulé en vécan là-bas ? Et je dis bah non, du coup, je coupe un peu avec la moto.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'inverse de ce que tu fais au quotidien.

  • Speaker #1

    Ou soit je me prévois un gros voyage moto et je fais que ça. Mais sinon, je vais pas me travailler tout mon équipement pour une ou deux journées moto. Donc, j'ai eu besoin de faire des journées plage, visite, rando, d'autres choses. Mais... Pas forcément que moto quoi.

  • Speaker #0

    Mais là c'est vrai que je te rejoins sur le... Sur le côté passion, moi forcément, ça en est un métier, même si je fais d'autres choses à côté. J'en fais moins qu'auparavant de la moto. Mais c'est vrai qu'il y a un moment donné, le travail passion, il grignote ta passion de base. Et c'est vrai qu'il faut réussir à trouver un équilibre.

  • Speaker #1

    Le bon équilibre, exactement. Et c'est pour ça que là... Je suis très heureuse de tout ce que je fais jusqu'à l'heure. Je me réveille le matin, je suis heureuse. Il y a des journées plus ou moins sympas que d'autres, même quand on est dans sa passion, il faut faire sa compta. Mais c'est facture, etc. Donc c'est le côté un peu moins sympa. Mais je veux dire, je relativise, je suis très heureuse. Mais il fallait ce temps pour moi où j'ai pas mal coupé, où je suis allée marcher. J'ai fait beaucoup plus de randos et j'ai vraiment coupé un peu plus tôt la moto. J'ai pris trois semaines de vacances à l'étranger qui m'ont fait vraiment du bien. Il faut s'accorder son temps pour soi. C'est important quand on a une passion de se dire que parfois ça peut paraître bizarre. En tout cas, c'est mon avis à moi. Il n'est encore une fois que personnel. Mais je pense que ça peut faire du bien de temps en temps de couper et de ne pas faire sa passion. Je suis partie trois semaines à l'étranger. Je n'ai pas fait de moto. On a loué des scooters, mais je n'ai pas fait de moto. Ça m'a fait du bien de faire complètement autre chose. Là, c'est la saison du snowboard dans la région où je suis. Bien sûr que j'ai des potes qui font l'hivernal ou autre machin où je pourrais aller en Espagne rouler sur circuit. Mais non, je m'accorde mon deuxième plaisir le plus grand de ma vie qui est les sports de montagne l'hiver. Donc voilà, je prends ce temps pour moi et puis la moto, mine de rien, dans un mois, ça repart avec le salon. Donc voilà, on prend ce moment.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est lié à plein de gens au final. Peut-être que tu poses la question à Quartaro ou à Zarco pour parler des Français. Je pense que quand ils finissent la saison, ils n'ont peut-être pas envie de se mettre sur une moto directe. Alors, ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de s'entraîner pour la saison d'après. Mais je ne suis pas sûr que c'est le premier truc qui leur vient à l'esprit dès qu'ils s'arrêtent. Et c'est leur métier. Quand on voit de l'extérieur, tu te dis, putain, moi, je vais faire ça tout le temps.

  • Speaker #1

    Si tu les interviews, tu répondras peut-être à cette question, tu me diras. Ouais,

  • Speaker #0

    je vais te dire. En tout cas, l'avis t'est envoyé. Donc, si tu connais un des deux... Ils sont largement invités sur Ride Radio.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance d'interviewer Fabio Quartararo une fois, mais pas du tout pour ça, pour le Yamaha Blue Crew Camp. Et Johan, qui est très sympa et qui m'a même signé mon Ride Trippers. J'ai rencontré plusieurs fois, qui est très accessible, j'adore. Donc je pense que si tu leur lances l'invite, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Quels sont les projets aujourd'hui d'Alison qui gère toutes ces choses autour de la moto ? Qu'est-ce qu'elle a envie de faire, la nouvelle Alison ? La Allison de 2025 en tout cas.

  • Speaker #1

    Justement, c'est marrant parce que tu as fait le lapsus de la nouvelle Allison. Moi, je n'ai pas forcément envie de changer grand-chose. Aujourd'hui, j'aime absolument ce que je fais. Donc, il n'y a pas grand-chose qui va changer en 2025, si ce n'est continuer ce que je fais et de le développer. Par contre, il y a le gros projet 2025, j'en ai parlé brièvement tout à l'heure, c'est de faire le Touriste Trophy, quand je dis le faire, pardon. m'y rendre pour voir les pilotes qui le font, je ne suis pas inconsciente à ce point là. Blague à part, c'est de me rendre au Tourist Trophy et de voir enfin cet événement de mes yeux parce que moi je suis loin d'avoir fait tous les événements du monde en moto, il y en a tellement c'est même impossible je pense dans une vie, mais en tout cas sur ma to do liste d'événements à faire, je les ai quasiment tous cochés et le Tourist Trophy en faisait partie et tu vois après dix ans de talons et guidons je n'avais... toujours pas fait le Tourist Trophy. Donc là, c'est le gros événement de l'année que j'ai hâte de faire. Avec Moto Blues, on va continuer plein de belles choses et une grosse opération dont je ne peux pas parler maintenant, puisque c'est sous contrat confidentiel, mais pour les 20 ans de Moto Blues, qui va être très chouette à venir dans l'année. Donc ça aussi, ça va être un beau projet.

  • Speaker #0

    Et Rytrippers, je viens de sortir il y a quelques jours, enfin, après trois ans, ma deuxième édition de mon jeu apéro avec Triumph. Donc pourquoi pas aller chercher une troisième édition avec un autre constructeur. J'ai une petite idée en tête, je vais voir cette année s'il répond OK. Mais voilà, en tout cas, les projets de 2025, on a déjà bien commencé l'année. On va la continuer sur la même lancée que 2024. Le projet Touristrophie et pourquoi pas voir... pour enfin une petite endurance entre amis, mais ça, ça sera vraiment pour le fun. Et enfin, juste, j'ai un dernier projet qui est très important et qui me tient à cœur. Pour ceux qui potentiellement me connaissent déjà, ils savent que j'ai à cœur tout ce qui est projet caritatif. Voilà, j'ai toujours mis le caritatif au cœur de mes événements Talons et Guidons. Ça a été pendant très longtemps pour les animaux avec l'association Gueule d'Anges. En 2000, enfin il y a deux ans... En Malaisie, j'ai fait jouer mes partenaires pour aller dans un orphelinat à Kuala Lumpur. On a déposé des jouets, chèques, etc. Et là, pour cette année, j'ai un gros projet caritatif. Ce n'est pas une association, en fait. C'est une femme que j'ai rencontrée qui fait du tatouage pour tout ce qui est reconstruction mammaire suite cancer du sang. Donc voilà, c'est une cause qui est importante pour moi, d'autant plus que j'ai eu un décès dans ma famille du cancer du sein, donc ça me touche particulièrement, en tant que femme aussi. Et en parlant avec elle, elle m'a montré ce qu'elle fait, et c'est beau, et elle m'a surtout parlé du fait qu'elle a un combat, ce sont les chirurgiens, à qui d'un côté on doit la vie, parce que bien sûr ils t'ont enlevé ton cancer du sein, mais de l'autre côté, qui sont juste là pour ça, et qui s'en foutent. ton massacrer le sein après. Et donc là, on arrive dans autre chose après la maladie, qui est la perte de confiance en soi, la perte d'estime de soi et ce regard en tant que femme sur soi, ta vie de femme, ton couple, tout. Et je trouve qu'elle a un très, très beau combat parce qu'elle s'engage à essayer de faire changer les choses dans les hôpitaux. Elle regarde les chirurgiens pour qu'ils fassent un peu plus attention. Et après, il y a l'aspect financier parce que ce qu'elle fait, ça reste du tatouage. Ce n'est pas du tout pris en charge par aucune sécurité ou autre, malheureusement. Donc du coup, ça coûte quand même très cher. Pour celles qui aiment bien un peu l'esthétique, parce qu'elle a fait du tatouage de sourcils, donc c'est déjà pas donné. Alors, vous n'imaginez même pas le prix pour dessiner un mamelon, en fait. Et donc, j'aimerais essayer de récolter des fonds cette année pour qu'on l'offre à une voire deux femmes, pour qu'elles puissent faire ça. Je trouve que c'est important. Donc, c'est peut-être pas grand-chose dans ce monde d'aider une ou deux femmes. Mais si on arrive tous et qu'on peut porter un peu de voix dans le projet qu'elle a, elle milite beaucoup dans les hôpitaux, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est magnifique. humble humble rider radio podcast on fera on repartagera en fait tous les liens qui qui permettent d'aider cette cette personne et et cette cette action en tout cas donc voilà et bah merci beaucoup à mon humble talon et guidon je partagerai ça aussi donc c'est bien à deux communautés humbles voilà tu l'as dit tu l'as dit voilà chaque petit geste peut faire la différence et Et là, pour le coup, l'action, elle est incroyable. Donc, si on peut faire un petit truc, on le fera avec grand plaisir. En tout cas, on reliera ça.

  • Speaker #0

    Ça marche.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de notre épisode. On a bien parlé. Il y a quelque chose qui est aussi intéressant à savoir. C'est qui aimerais-tu écouter sur Rallye de Radio ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a que j'aime beaucoup, mais que tu as déjà interviewé. Je pense à France d'autres villes. Je pense à TomTom Voyage. Je pense forcément à Agathe. Voilà, il y a plein de personnes que je trouve incroyables. Là, je vais aller dans mon univers aussi. J'ai d'autres personnes en tête, mais je pense que dans l'univers sur lequel tu te portes en ce moment, ils vont le dire aussi. Donc, je vais parler d'un ami, quelqu'un que j'aime énormément, qui s'appelle Kevin Simonato. Je ne sais pas si ça te parle. Non,

  • Speaker #1

    ça me connaît pas.

  • Speaker #0

    Kevin, c'est un ami à moi qui est paraplégique et qui aujourd'hui, depuis quelques années, fait la PMR Cup. Ça veut dire que tu le vois rouler sur circuit, si tu ne captes pas qu'il a les jambes sanglées, tu ne sais même pas qu'il est paraplégique. Lui et un autre, alors l'autre c'est Stéphane Paulus qui est déjà très médiatisé.

  • Speaker #1

    Je connais un peu, oui, parce que je le trouve sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Stéphane Paulus est beaucoup plus médiatisé, Kevin est souvent plus dans l'ombre, c'est pour ça que j'ai envie de parler de Kevin aujourd'hui, même si j'embrasse Steph, j'adore énormément aussi, les deux sont incroyables. Ils ont créé les « Andy Freeriders » . Aujourd'hui, ils aident des personnes à se remettre à la moto après l'accident sur circuit. Ils sont dans une démarche incroyable. En plus, ils font de la compète et ils envoient. Mon pote Kevin, je l'adore. Si tu as l'occasion de parler avec lui, tu verras que c'était un pompier qui s'est fait percuter sur le périph. On n'a jamais retrouvé la personne. Pour aller à sa garde ou en rentrant de sa garde, je ne sais plus, il s'est fait percuter. Et pour aider les gens dans un milieu comme pompier, aujourd'hui il en a perdu l'usage de ses jambes et plein d'autres choses qui ne sont pas forcément très chouettes par la suite. Et c'est un combat tous les jours pour lui parce que t'imagines qu'en plus quand tu tombes en moto en tant que paraplégique, tu ne sais pas forcément si tu as quelque chose. Donc, tout est compliqué et on n'en parle pas assez. Et j'encourage les HFR, la PMR Cup. Et donc, c'est à l'occasion d'inviter Kevin Simonato de le rencontrer. Et tu verras que son parcours est assez chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, je compte sur toi pour nous présenter en tout cas et l'inviter à envoyer. Parce que c'est une histoire incroyable et qui mérite d'être tendue.

  • Speaker #0

    Et même, je pense que vous avez plein de choses à apprendre sur comment il reste sur une moto, même pour partir tout ça. Je vous laisse découvrir. quand tu comprends les systèmes un peu qui mettent ou même dans les HFR, tu as des personnes qui sont amputées. Oui,

  • Speaker #1

    je ne connaissais pas du tout la PMR Cup, l'HFR. Tu as raison, c'est des trucs qu'on ne connaît pas assez. Alors, en toute humilité, le but de Raider Radio, c'est de faire connaître plein de disciplines, plein de gens. On connaît les gens qui sont très connus et ils seront bien sûr avec grand plaisir un jour invités sur Raider Radio. Mais il y a plein de gens aussi comme toi, comme Kevin, comme Stéphane qui méritent d'être connus. et qui font le monde de la moto. C'est un peu le slogan de Rider Radio. C'est des gens qui font le monde de la moto et qui font des choses incroyables aussi de leur côté. Et le but de Rider Radio, c'est un peu de relayer toutes ces histoires. Alors bien sûr, les gens qui sont hyper connus, Quartaro, Zarco, tout ça, on a envie d'entendre leur histoire.

  • Speaker #0

    Mais on les connaît aussi.

  • Speaker #1

    Mais il y a plein de gens autour qui ont des histoires incroyables autour de la moto. On a parlé... peu, voire très peu des motos que tu avais ou avec précision les techniques de bécane, ce que tu avais comme specs dessus et tout parce qu'en fait, on peut parler de tellement de choses autour et ce que provoque la moto et ce que ça attire derrière que je trouve que ça a une importance de t'entendre, d'entendre Stéphane ou Kevin demain, après-demain. Donc ça, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et tu vois, tu dis juste une chose qui est importante aussi pour moi, c'est que par exemple, Talons et Guidons, ça fait 10 ans. Tu vois, j'ai pas un compte Instagram énorme, j'ai 20 000 personnes, tu vois, en 10 ans c'est une mule, quand tu sais qu'il y a des gens qui arrivent il y a deux ans sur Instagram qui ont peut-être 200 000 abonnés. Tu vois, ça n'a jamais été une recherche pour moi, ça n'a jamais été mon sens. Par contre, un Kevin ou un Stéphane qui vont parler à peut-être pas beaucoup de personnes qui sont handicapées, mais dans l'année ils vont faire rerouler trois personnes qui ont eu un accident et qui n'auraient jamais pensé se remettre sur une moto, pour moi ça a plus de sens que d'avoir 200 000 abonnés. Tout comme moi, à mon petit sens, d'avoir vendu peut-être 2000 bouquins et d'avoir des filles qui m'ont envoyé des captures d'écran en disant « Merci, je me suis inscrite au permis moto parce que tu m'as aidé à prendre confiance à… » a plus de sens que d'avoir 10 000 likes sur une photo chaque jour. Après, ce n'est pas pour ça que ceux qui ont 10 000 likes ou 200 000 abonnés n'ont pas de communication. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Je parle juste de la recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto. Toi avec Rider Radio, moi avec Talon et Guidon, avec Agathe, avec Motorcycle Factory, les femmes dans la mécanique, etc. Pour moi, Talon parlait de métier passion. Mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous voulez faire quelque chose, pour que ça marche, en tout cas pour que pour vous ce soit réussi, pensez surtout au sens de pourquoi vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Et ce qui est fort, c'est qu'il y a un impact. Quand tu ressens l'impact avec Rider Radio, je reçois des messages comme quoi... Ouais, j'ai hésité, ou là j'étais, tu parlais tout à l'heure, on peut se blesser à moto, etc. Bah tiens, il y a un mec qui m'a envoyé un message, il m'a dit ouais, j'étais blessé suite à une chute, mais en fait tu m'as redonné envie de repartir, j'ai des projets, etc. Donc ça c'est hyper gratifiant, c'est hyper gratifiant, et comme tu l'as dit, ça a du sens, et c'est pour ça que je le répète qu'on a envie d'entendre ton histoire et plein d'autres histoires sur Raid Radio. Merci Alison.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir donné la parole, c'est cool.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'était trop bien. J'imagine que tu as un petit peu froid là. On va se réchauffer, on va prendre un petit thé. Merci d'avoir passé tout ce temps avec moi et les Ridecasters.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu ne fasses pas que relever ma moto quand je pars dans les arbres.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai. Tu vois, je n'ai pas osé. Je me suis dit, est-ce qu'elle va le dire ? Et d'ailleurs, dans tes projets, tu n'as pas parlé de off-road ? Donc, je... Je suis un peu déçu. J'ai fait un super stage d'initiation. Je me suis dit, tiens, allez.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'ai commencé à m'y lancer déjà. J'ai fait quelques sorties après toi, Barcelonette. J'ai fait des sorties vers chez moi. Oui, c'est toujours dans les plans. Mais ça, je n'en parle pas parce que c'est quand j'aurai des moments de loisirs. L'idée, c'est d'aller prendre l'Himalayan et de se faire... On n'en est pas encore au voyage moto à l'étranger. Pareil, j'ai le rêve de ma vie là-dessus. Mais en tout cas, dès que je peux prendre l'Himalayan, maintenant que j'ai acheté. pour faire de l'off-road, je la prends.

  • Speaker #1

    Ça va, ça n'a pas servi à rien.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr que non.

  • Speaker #1

    Très bien, merci encore. Je finirai cet épisode par le fait de dire qu'il faut vous abonner, qu'il faut liker, qu'il faut mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, etc. Je dis il faut, bien sûr, vous n'êtes pas obligés, mais si Raider Radio doit continuer, c'est aussi grâce à... Grâce à vous, les Ridecasters, parce qu'avec ces likes, avec ces abonnements, ça nous permet d'inviter de plus en plus de... de personnes parce qu'ils connaissent le podcast à travers ça et à le faire connaître à d'autres. Encore merci de nous suivre et à bientôt pour un nouveau podcast de Rider Radio. Ciao, à bientôt. Merci Alison. Merci pour votre écoute. C'est tout pour aujourd'hui. C'était Richard pour Rider Radio. Je vous dis à dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, si vous voulez en savoir plus sur cet épisode, vous pouvez retrouver les photos et autres infos sur la page Facebook et Instagram de Rider Radio. N'hésitez pas à nous donner de la force en nous mettant 5 étoiles et à partager ce podcast. A bientôt !

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Description

Dans cet épisode, je reçois Alyson qui vit la moto à fond. Ensemble, on plonge dans ce qui fait l’essence de l’aventure à moto, entre récits inspirants et réflexions sur la passion qui nous anime.


Elle partage sa vision de l’aventure, les défis qu’elle a relevés pour tracer sa route, et l’importance d’aider les autres motards à leur tour. Elle évoque également comment elle a transformé ses rêves en réalité, prouvant que tout est possible lorsqu’on y croit et qu’on persévère.


Un échange sincère et inspirant qui rappelle pourquoi la moto est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un mode de vie, une passion, et surtout, des rêves à réaliser."


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CRÉDITS :

Production : Reshad Mamode Doby & Sébastien Hocq

Vidéo & Montage : Sébastien Hocq


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a une citation que j'aime beaucoup, tu vois, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, que j'aime beaucoup, l'alchimiste, qui dit « si vous pensez que l'aventure est dangereuse, eh bien essayez la routine, elle est mortelle » . Donc moi je suis la créatrice de Talons et guidons, c'est à la base un blog que j'ai créé il y a 10 ans, maintenant on est dans la 10ème année de Talons et guidons, qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Moi j'ai commencé la Gento en partant de rien, on y reviendra peut-être. Je travaille à ce moment-là dans l'automobile, et donc je suis très souvent depuis dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Rampel-Belleboise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant, et qui essaye de faire le tour les plus fous du monde, en le disant, enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto. et tu lui dis, là tu vas avoir des sensations, et on ressort, et tu lui dis, c'était cool, mais en plus j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure, pour le moment, sur le circuit. La recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto, soit avec Raider Radio, soit avec la mode guidon, avec Agathe, avec le Jensei, avec le Pactory, les verres de la mécanique, etc. Pour moi, tout à l'heure on parlait de métier passion, mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous faites quelque chose, pour que ça marche, en tout cas que... pour que ce soit réussi, pensez surtout au sens de ce que vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Rider Radio, le podcast des aventures moto. Je suis Richard et je vous emmène à la découverte de celles et ceux qui font le monde de la moto. Avant de te laisser avec mon invité du jour, je tenais à vous remercier car vous êtes de plus en plus nombreux à écouter Rider Radio. Je vais donc avoir besoin d'un petit coup de pouce pour continuer à faire connaître le podcast et donner envie à des passionnés toujours aussi inspirants de venir nous raconter leurs aventures. N'hésite donc pas à prendre une minute pour laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify et à partager tes épisodes préférés. Tu peux également retrouver les photos et vidéos de chaque épisode sur les comptes Facebook et Instagram de Raider Radio. Ce podcast existe grâce à toi, ton soutien est précieux. Je ferme la parenthèse et je te retrouve avec mon nouvel invité et on commence comme d'habitude par sa définition de l'aventure.

  • Speaker #0

    Eh bien, l'aventure, c'est un bien grand mot et tout le monde a un peu sa définition. Il y a une citation que j'aime beaucoup, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, c'est un écrivain que j'aime beaucoup, dont l'alchimiste, qui dit « Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. » Et cette phrase, pour moi, elle a beaucoup de sens, parce que chacun a sa propre définition de l'aventure. Et donc la mienne, elle se résume un peu à cette citation, c'est essayer de faire que chaque jour soit nouveau, soit un challenge, soit un accomplissement. La routine, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup. Et effectivement, j'essaie de faire en sorte que chacune de mes journées m'apporte quelque chose. Donc pour certaines personnes, l'aventure, ça va plus être du sport. D'autres, ça va être le côté professionnel. Ça peut être la création d'une famille, etc. Pour moi, c'est un peu tout. À partir du moment où tu te fixes. des objectifs, des rêves. Le fait de partir à l'aventure, donc d'accomplir ce challenge, c'est une aventure en soi.

  • Speaker #1

    Tu as répondu à cette prochaine question qui est est-ce que tu te sens aventurière dans cette définition ? Tu as en partie répondu. Tu as parlé de quotidien. Est-ce que tu arrives aujourd'hui à vivre ces aventures un peu au quotidien, tous les jours, à te challenger, à faire des choses différentes, à éviter la routine du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir dire que j'ai des rêves, et dont une grande partie de ma to-do liste qui a été accomplie. Je dis bien une grande partie, mais pas la moitié, parce qu'on a toute la vie pour vivre ses rêves.

  • Speaker #1

    On peut en rater en plus.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Je pense à chaque aventure qu'on a accomplie, on s'en met de nouvelles, forcément. C'est les rencontres, c'est ce qu'on vit. Mais voilà, j'essaie de faire en sorte de mettre des... On parle des résolutions, tu vois, début d'année, ça tombe bien, on est début d'année. Et donc, du coup, j'ai mes objectifs, mes rêves, mes aventures, mes résolutions de l'année qui sont dans un coin de ma tête. Et j'essaie de faire en sorte, chaque fin d'année, d'en avoir accompli plus de la moitié. Et voilà, c'est comme ça qu'on se booste. On fait en fonction de nos vies, chacun, notre emploi du temps, notre travail, nos projets. Mais en tout cas, je fais en sorte, chaque année, que ce soit accompli. Et en tout cas, chaque matin, j'essaie d'être positive pour le faire au mieux.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de cette définition-là, maintenant qu'on commence un peu plus, est-ce que tu peux, en deux ou trois mots, en sachant qu'on va revenir sur ton parcours, te présenter ?

  • Speaker #0

    Deux ou trois mots, je vais essayer de faire bref. Moi, je suis la créatrice de Talons et Guidons. C'est à la base un blog que j'ai créé il y a dix ans. Maintenant, on est dans la dixième année de Talons et Guidons. qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Voilà, parce que moi j'ai commencé la moto en partant de rien, on y reviendra peut-être. Il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas. La première anecdote, c'est que j'ai passé le permis moto pour faire du circuit, c'est ce qui me plaisait, et je ne savais pas qu'il n'y avait pas besoin du permis moto pour faire du circuit. Je me suis dit qu'il y avait peut-être plein de gens comme moi qui ne sont pas issus d'un milieu de motards, qui n'ont pas eu de proches motards et qui sont lancés un peu seuls. J'ai voulu parler de mes petites aventures pour aider d'autres personnes, ou en tout cas s'entraider, faire comme un forum. Les blogs, c'était la mode il y a 10 ans, les blogs, donc ne vous moquez pas trop. Et puis, de fil en aiguille, ça a donné de beaux projets accomplis, de belles aventures accomplies. Et à côté de ça, j'ai aussi créé Ride Trippers, qui est le premier unique jeu apéro dédié à la moto.

  • Speaker #1

    Trop bien. T'as raison, on va revenir un peu sur la genèse de tout ça. Comment c'est venu pour toi la moto ? Ça a été quelque chose en particulier, des connaissances, des envies ? Tu as vu des choses qui t'ont dit, tiens, non mais en fait, c'est ça que je veux faire. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Déjà je suis depuis toujours très fan de sport extrême et d'adrénaline. Il y a beaucoup de choses que j'aime au delà de la moto. Je suis une addict du snowboard, dès que je peux essayer quelque chose le parachute, le parapente, j'adore. Je suis un peu touche à tout l'un dedans mais j'aime bien la vitesse. Et donc forcément dans la vitesse on pense forcément voiture, moto. Quand j'avais 16 ans j'étais derrière un copain qui m'a proposé de faire un tour avec une moto qui était une Z750. Et j'ai tout de suite kiffé en fait. J'ai aimé plusieurs choses. J'ai aimé le côté très communautaire, cette espèce de V qu'on faisait tous ensemble. Enfin voilà, on remontait à ça il y a plus de 15 ans maintenant. Donc je trouvais ça cool. Moi qui suis née fille unique, seule avec ma maman, il y avait vraiment cet esprit un peu famille et communauté. Peut-être que je recherchais indirectement à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire quelque chose qui t'a peut-être un peu manqué et du coup de retrouver.

  • Speaker #0

    On peut l'avoir dans d'autres choses, dans d'autres parcs, etc. Mais j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette venue, parce qu'on dit que les motards, en général, c'est une grande famille.

  • Speaker #0

    Donc ça, je l'ai ressenti. Donc ça m'a plu tout de suite. Et puis après, il y avait le côté, la balade, moto, la vitesse, prendre les virages, les ronds-points, etc. C'était quelque chose qui me plaisait. Et en fait, ce copain-là m'a amenée à l'époque au circuit Carole, parce que moi, je suis anciennement d'Ile-de-France. J'ai grandi en Ile-de-France et il m'a amenée donc au circuit Carole. Et là, j'ai vu les gens faire du circuit, poser le genou par terre. Et à mes 16 ans, je lui ai dit, tu verras, je ferai ça un jour. Et il a rigolé, sauf que des années plus tard, ça a été le cas. Voilà, ça a été la genèse de comment a commencé cet amour pour la moto. Et bon, après, j'ai passé mon permis bien plus tard parce que j'ai grandi, j'ai fait mes études. Il a fallu de l'argent pour passer son permis moto. Mais voilà, en tout cas, la naissance s'est passée à ce moment.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'était là. Le fameux circuit Carole. Donc tu t'es dit, tiens, c'est ce que moi je veux faire. Je veux poser le genou sur un circuit, être sur une moto à fond dans une ligne droite à 300. C'était déjà cette envie-là. Parce que si tu avais emmené, je ne sais pas moi, si tu avais emmené sur un circuit de MX ou faire autre chose, ça aurait été différent ou c'était... Ce côté vitesse déjà qui était un peu en toi, tu parlais du fait que déjà t'aimais les sports extrêmes.

  • Speaker #0

    C'était le côté vitesse mais le côté balade aussi, c'est-à-dire que je me suis dit qu'un jour je ferais ça, mais déjà la priorité c'était vraiment le permis moto, aussi pour les balades, les rencontres, vraiment le partage d'une passion commune. Pour autant j'avais déjà une passion à cette époque-là, moi j'ai fait de l'équitation très longtemps, donc j'avais ce côté aussi communautaire avec l'équitation, la passion des chevaux et autres. Mais là il y avait vraiment cette adrénaline supplémentaire. Cette recherche de vitesse et de sensations qui me plaisait énormément. Donc oui, l'envie du circuit était là, mais le vrai passage à l'acte du circuit était bien plus tard. Mais je savais qu'en tout cas, il fallait que je passe mon permis de moto et le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Tu passes le permis maintenant, tu as une moto. Comment ça se passe ? Est-ce que ça se passe facilement déjà le permis de moto ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors, le premier cours moto se passe très très bien. J'ai eu la chance d'avoir une super bonne moto à l'école parce que c'était il y a quand même plus de 10 ans. Il faut se mettre dans le contexte qu'à l'époque, il y a beaucoup moins de femmes qui passent le permis moto. Les motos ne sont pas forcément rabaissées, les moniteurs ne sont pas forcément formés à l'approche pédagogique qui peut être différente avec des femmes, c'est sûr, mais avec des gens aussi qui n'ont jamais vu toucher une moto de leur vie, ce qui était mon cas. Ce que je me dois de préciser, c'est que je n'avais même pas fait de scooter dans ma vie. Tu partais de feuille blanche ? Je partais de zéro, j'avais fait du vélo, c'était déjà pas mal. Un petit peu de skateboard et encore je faisais plus semblant que j'en faisais vraiment. Mais voilà, j'ai eu la chance de tomber vraiment sur une bonne moto-école, sur un bon moniteur qui était le patron de la moto-école et qui a été génial. Donc les premiers cours se passent très bien, il met vraiment confiance. Tout va bien, il me fait faire le plateau à l'époque, enfin les cours du plateau. Et en fait, il m'appelle même mon poulain, c'est-à-dire que j'ai réussi tout à l'époque. Il fallait tout faire en minimum 25 secondes. Ça a changé maintenant. plus facile, je dis pas que le permis en lui-même est plus facile, il y a eu des changements, mais en tout cas sur cette catégorie du plateau, c'est plus facile au niveau des secondes. Je réussis tout. Et vient le moment du passage du plateau, le vrai examen, et là je perds tous mes moyens. Et donc ça a été très compliqué, j'ai pas eu mon plateau...

  • Speaker #1

    Tu t'expliques comment ? T'étais stressée, t'avais pas envie de...

  • Speaker #0

    J'ai vraiment le...

  • Speaker #1

    Voilà, la peur de...

  • Speaker #0

    Le manque de confiance en soi. Le manque de confiance. Le manque de confiance en soi. Il y a que ça. Je savais faire, il n'y avait pas de problème. Mais j'ai perdu tous mes moyens... Tu arrives, tu es regardé par plein de personnes, forcément. Tu es la seule femme sur 50 élèves qui viennent passer le plateau. Tu te sens regardé, tu te sens jugé. Après, encore une fois, c'est que tu te sens, parce que tout est dans la tête et tu ne dois rien à personne.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément le cas,

  • Speaker #0

    au final. Mais avec 10 ans de... Enfin, c'était il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, j'avais 20 ans.

  • Speaker #1

    Ta vision d'il y a 10 ans et d'aujourd'hui, tu sens que ça a changé ? Dans les auto-écoles, tu penses que... C'est mieux, l'approche pédagogique est meilleure maintenant vis-à-vis des jeunes et des femmes, par exemple ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est peut-être une question de ne pas faire de généralité. Je ne parle pas pour toutes les motos-écoles. J'ai encore beaucoup de femmes qui m'écrivent parce que justement, elles ont des problèmes avec leur moniteur, de confiance en soi, etc. Mais en tout cas, même au niveau des constructeurs, il y a beaucoup plus de motos rabaissées, de kits de rabaissement, etc. Les femmes, c'est une généralité. Enfin, ce n'est pas une généralité, pardon, c'est un fait. On est de moyenne, plus petite. Je parle bien de moyenne. Non, mais voilà. Donc ils ont compris ça, il y a des hommes aussi beaucoup plus chétifs qu'avant qui le passent aussi, qui peut-être ne se donnaient pas l'autorisation avant. Donc voilà, de manière générale on fait des motos pour des plus petits gabarits, hommes-femmes confondus, peu importe, et l'approche pédagogique aussi pour des personnes vraiment débutantes et novices, femmes, pas femmes, là je parle vraiment de débutants et novices, ça a changé, ça a évolué. On va dans le bon sens. Maintenant, encore une fois, ce n'est pas forcément le cas partout. Je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas toutes les motos-écoles de France, mais... des retours que j'ai, des personnes avec qui on échange, oui c'est le cas. Donc oui, le permis moto, ça n'a pas été facile pour moi. J'ai eu mon plateau au bout de la troisième fois. Le circuit, je l'ai eu direct. Mais ça a été beaucoup de problèmes de confiance en soi. Et sur toute ma carrière de moto, ça a été comme ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc qui revient souvent. On en a discuté avec d'autres ridecasters qui sont passés sur Rider Radio. Il y avait notamment Clément qui, pareil, est un très bon conducteur de bécan. Le jour du permis, il l'a passé aussi trois fois et il s'est senti stressé par cet événement-là. Donc, c'est vrai que ça se travaille beaucoup au niveau de la tête. Tu as le permis en poche. C'est quoi les premières choses que tu fais quand tu as le permis ? Moi, je me rappelle exactement ce que j'ai fait quand j'ai eu mon permis direct.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est créer de joie. Je pense qu'on a tous fait ça le soir.

  • Speaker #1

    En plus, à l'époque, on l'avait direct. On ne recevait pas un courrier. Je ne sais pas ce qui est maintenant, c'est comme ça. Mais tu savais si tu l'avais ou si tu ne l'avais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, il me semble que quand j'ai fini ma circulation, on m'a fait comprendre que je l'avais en tout cas, même si j'ai repris le papier 3-4 jours après. Je savais que je n'avais pas fait d'erreur, je savais que ça s'était bien passé, je n'avais pas de doute sur le fait que je l'avais. La première chose qu'on fait, c'est regarder une moto, forcément. Moi, direct, j'étais sur Le Bon Coin, pour ne pas le citer. Donc voilà, j'ai été en ligne et j'ai commencé à regarder les annonces. Je savais la moto que je voulais, pour commencer. Je m'étais fait mon avis avant, puisqu'on a tous un... Je pense qu'on a un peu une idée de la moto qu'on veut quand on l'aura. Et donc on est à cette époque-là en octobre 2015, je viens d'avoir mon permis moto et j'achète ma première moto fin novembre.

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était une ER6N.

  • Speaker #1

    Même qu'à l'auto-école j'imagine ? Non,

  • Speaker #0

    j'avais commencé sur une CB500. Ah ouais,

  • Speaker #1

    moi c'était des ER6N.

  • Speaker #0

    Moi j'avais commencé sur une CB500, mais j'avais envie d'une ER6N, j'aimais bien. Beaucoup de choses déjà, son look, j'aimais bien le côté que ce soit un bicylindre, la maniabilité. C'est une question de coût aussi, on ne va pas se mentir. Moi, je commençais ma vie de motard à 22 ans, j'ai fait aussi avec mes moyens. C'était une moto qui est très accessible financièrement parlant, au niveau de l'assurance aussi. Pour se faire ses armes, je trouve ça très bien. Ce n'est pas la seule moto que je conseillerais, il y en a beaucoup. Mais en tout cas, pour commencer, c'était mon choix et aucun regret. Donc là, on est en novembre, je l'achète. Je la mets au garage parce que c'est l'hiver et que moi, comme tu peux le constater aussi depuis tout à l'heure, je suis très sujette au froid pour une raison qui est que j'ai le syndrome de Raynaud, donc il y a une maladie aussi, pas grave du tout, mais qui fait que c'est compliqué le froid.

  • Speaker #1

    C'est handicapant quand on fait de la moto et quand il fait froid.

  • Speaker #0

    Voilà, pas que la moto, tout ce qui est sport. Je veux dire, le snowboard, c'est très handicapant aussi pour faire du snow en ce moment. Mais voilà, je la laisse au garage et puis arrive fin février, début mars. Les beaux jours reviennent et là je sors enfin la moto mais du coup ça fait trois mois que j'ai pas roulé depuis la sortie du permis donc forcément je commence à m'entourer un peu, je sors avec du monde et puis je suis super heureuse de mes premières balades mais l'envie de faire du circuit moto est toujours là.

  • Speaker #1

    Ça s'est resté depuis cette... Ah ouais. Cette vision du circuit à Carole, c'était resté en toi ? Oui,

  • Speaker #0

    cette vision du circuit tout court, c'était « waouh » , je regardais les motos J&P, j'avais trop envie d'en faire. Je commence à prendre des renseignements en me disant que c'est de toute façon certainement bien trop tôt pour l'imaginer, mais que je ne perds rien à demander. Et donc là, je trouve le président d'un motoclub, qui a été mon premier motoclub de cœur, que j'ai énormément aimé, avec lequel j'ai appris beaucoup de choses. Et qui du coup me dit, mais non Alison, c'est pas trop tôt, bien au contraire, tu es dans ta vie de débutante moto, tu n'as aucun défaut par rapport à la route, tu ne peux que gagner en confiance, en maniabilité, en sécurité, la piste c'est important, ça t'apprend à bien te positionner, ça t'apprend le regard, ça t'apprend à freiner comme il faut, à te placer, à manier ta moto, viens ! Et donc là on est à peu près en mars 2016.

  • Speaker #1

    T'as quel âge là à peu près ?

  • Speaker #0

    Bah du coup j'ai 22 ou 23,

  • Speaker #1

    mars 2016. 22 ans, 23 ans, enfin du circuit. Je suis jeune.

  • Speaker #0

    Et puis, enfin je suis jeune oui et non, parce que t'as des petits bouts qui commencent à 6 ans. Mais en tout cas on est dans les prémices de ma vie de motarde. Et donc en fait en juin 2016, je fais mon premier roulage sur le circuit Carole. Trop bien.

  • Speaker #1

    très très vite finalement après mes premières balades mais tu sais que ça c'est un truc là où je te rejoins c'est que moi quand j'ai passé le permis moto j'avais déjà acheté la moto moi et donc elle m'attendait donc j'ai pris la moto mais j'avais une Z750 mais qui était bridée donc hyper chiant j'ai vite enlevé le bridage parce que c'était presque même trop dangereux, c'était bridé à 34 chevaux pour ceux qui s'en rappellent donc quand tu doublais c'était galère, c'était à la poignée et et Et très vite, pareil, je voulais aller sur le circuit. Parce qu'il y a un peu ce truc de rêve de gosse, de voir à la télé des mecs qui posent le genou avec des vitesses folles. Je dis, moi aussi, je veux faire ça. Donc, je comprends cette envie de poser. Et puis, ce que je trouve assez dingue, c'est qu'en comparaison, par exemple, à l'automobile, si je veux vivre les mêmes sensations qu'un mec en Formule 1...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup moins cher.

  • Speaker #1

    En fait, c'est... C'est impossible de vivre ces mêmes sensations alors que moi avec ma moto, même si j'ai pas les mêmes motos, c'est pas les mêmes puissances, mais je vis un peu le même effort, je vis à peu près les mêmes sensations que le mec que je regarde à la télé parce que je pose le genou à peu près, entre guillemets à peu près pareil, j'arrive à m'identifier plus facilement parce qu'il y a des niveaux qui sont abyssaux, abyssales, entre le mec que je suis et le pilote professionnel. Mais il y a une ressemblance. Et donc le circuit, pareil, ça arrivait assez vite après le permis, parce que j'avais vraiment envie de vivre ce truc-là.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, juste pour la petite info, je travaille à ce moment-là dans l'automobile. Et donc je suis très souvent le cul dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Anthony Beltoise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant et qui essaye de me faire les tours les plus fous du monde en me disant... enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto, et qui me dit tu vas voir, là tu vas avoir des sensations, et on ressort et je lui dis c'était cool, mais j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure pour le moment sur circuit. Donc j'ai toujours eu ce goût des circuits, j'aime ça, j'ai travaillé dans l'automobile pendant 10 ans, mais par contre je n'ai jamais eu le même plaisir dans une voiture de sport sur un circuit que moi, mon petit niveau, toute lente, en ER6N sur un circuit, il n'y avait aucun rapport.

  • Speaker #1

    Et là tu arrives au circuit, comment ça se passe ? Tu parlais de la perception tout à l'heure à l'auto-école, c'est quoi la perception d'une jeune femme qui arrive sur un circuit avec sa bécane ? Comment tu es accueillie et comment tu vis les choses et comment se déroule la suite ?

  • Speaker #0

    Je suis très bien accueillie parce que déjà c'est des coachings et des stages. Tu peux rouler par toi-même ou tu peux prendre un coaching. J'ai décidé pour une première sur circuit d'être bien entourée et de prendre un coaching. Donc tout se passe bien. Moi j'arrive seule avec mon ERC-SEN et mon petit sac à dos, complètement perdue, complètement apeurée, complètement stressée, mais surtout complètement excitée. J'ai qu'une envie, c'est d'accomplir mon rêve. Mais j'arrive, je ne fais pas la maligne. Clairement, je suis en stress complet. Je me dis mais qu'est-ce que je fous là ? Mais pourquoi j'ai fait ça ? Alors qu'en vrai, je n'ai pas envie d'y aller. Et j'ai très très peur, mais non, je suis bien accueillie, bien entourée. Et voilà, la première journée, je crois que je n'avais même pas les bonnes chaussures au final. Tu vois, vraiment désinformée quoi. Donc j'arrive avec mes petites bottes de route de l'époque, tu sais, celles qui arrivent à la cheville là, là, toutes petites avec les lacets. Enfin, absolument pas bien équipées. J'arrive avec des gants en cuir, mais des petits gants qui arrivent là, des gants d'été limite. Et donc du coup, on m'a prêté du matériel. J'arrive sans dorsale, ce qui est inimaginable. Alors à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Ce qui n'est plus le cas maintenant, mais j'arrive sans dorsale. On m'a dit, mais non, tu mets une dorsale. J'arrive vraiment presque à l'arrache, mais pourtant, dans ma tête, je ne l'étais pas. J'arrivais équipée, mais non, ça n'allait pas. Donc, ils ont vraiment été bienveillants, on m'a encadrée. Et puis, à ce moment-là, quand j'arrive, cette première journée de roulage, donc on est trois femmes, il y a la coach, donc elle en fait depuis des années.

  • Speaker #1

    Est-ce que le fait que c'était une... Une femme coach, ça t'a attirée à y aller ? Non,

  • Speaker #0

    parce que je ne le savais pas d'ailleurs. Ah, tu ne le savais pas. Je n'étais pas une coach débutante, donc je ne l'ai pas eue. Par contre, effectivement, elle m'a beaucoup parlé dans la journée. Ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, cette envie-là de vouloir faire du circuit, parce que j'imagine qu'il y a d'autres personnes qui souhaitent aussi le faire. Et cette démarche-là, tu sais, d'excitation, mais de ne pas savoir par quel bout. Et c'est pour ça que ce blog que tu as créé, c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas où... Par ou passé, on a des envies, mais où est-ce qu'on va et qu'est-ce qu'on fait pour le faire ? Et c'est pour ça que c'est très intéressant ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Sincèrement, moi, c'est parce que le président du motoclub en a énormément parlé et qui m'a conseillé. Déjà, comme j'ai pris un coaching, il y avait beaucoup de choses qui étaient prises en compte dans le prix. Donc, il y a des choses que j'ai su bien plus tard quand j'ai fait ma première journée toute seule sans coaching. Mais c'est sûr qu'au début, j'avais fait un article là-dessus qui avait bien marché dans mes débuts du blog. C'était rien que prendre une licence circuit à la journée sur le site de la FFM. Ça paraissait le parcours du combattant. Un de mes articles que j'avais sorti peut-être deux ans après, où j'avais fait des captures d'écran, c'était un tuto en fait mon article. Il avait très bien marché parce que oui, il y a plein de choses, quand on n'est pas de ce milieu-là, tout nous paraît inatteignable. Tu vois, c'est pas... Je vais te le dire parce que j'en ai fait. Tu veux faire un cours d'équitation, tu vas te rendre au centre équestre, ils te donnent l'or, la monitrice, elle t'attribue ton cheval, elle t'aide à le sceller. À partir du moment où tu as acheté ton équipement chez Décat avant, tout se passe bien, tu vois ce que je veux dire ? La moto, ce n'est pas un sport. Ça se démocratise de plus en plus grâce aux victoires, notamment par exemple de Quartararo en GP, où on en a parlé sur l'équipe. Il y a eu la une de Quartararo à l'équipe. On n'avait pas vu ça. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ça se démocratise. Ça donne de plus en plus envie aux gens. À la FFM, ils enregistrent des licenciés de plus en plus importants chaque année. Mais il faut remettre dans le contexte qu'il y a dix ans, c'était beaucoup moins ça. Et encore, ça allait mieux que ceux qui ont 20 ans ou 30 ans de piste. Donc, je minimise les choses. Je ne suis pas en train de dire que je suis arrivée à l'époque des dinosaures. Mais en tout cas, moi, fille, pas du milieu de la moto, toute seule, perdue, pas beaucoup d'infos, ou en tout cas de l'info très journalistique qui ne me parlait pas clair, clairement, ce n'était pas mon vocabulaire et je n'étais pas initiée à ça. C'était beaucoup d'informations dont je n'avais pas forcément tout de suite la possibilité de l'avoir, en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose où tu as raison, c'est que quand on ne connaît pas, souvent on passe à autre chose. On dit « ouais, en fait, c'est trop complexe » . On ne va pas y arriver, ou ce n'est pas pour nous, c'est destiné à une classe différente, je ne suis pas issu de ça, vu que je n'ai pas les codes, je n'y vais pas. Donc c'est pour ça, et c'est tout l'intérêt aussi de Rider Radio et plein de contenus internet, c'est justement de désacraliser plein de choses et de se dire, mais en fait, si tu as envie d'aller en Afrique depuis Clermont-Ferrand, tu peux y aller avec ta moto sans problème, parce qu'il y en a d'autres qui l'ont fait et qui donnent plein de conseils. Mais si tu veux demain te mettre à la piste, que tu sois... un homme ou une femme, en fait, il suffit maintenant, si tu as l'envie, d'y mettre un peu et en fait, ça le fait.

  • Speaker #0

    C'est toute la puissance des réseaux sociaux. Je sais que les réseaux sociaux sont de manière générale très souvent critiqués pour beaucoup de raisons. Donc moi, je vais juste dire une chose, c'est que ça a amené ça. Je l'ai vu même en 10 ans. Je vais te donner un exemple. Moi, en ce moment, je suis énormément violette d'orange dans le Vendée Globe. Je ne pipe rien. Je pipe rien du tout à cet univers-là, je l'avais jamais suivi de ma vie le Vendée Globe avant, je n'avais même pas idée de par là où il passait, mais juste cette fille je la trouve incroyable, pleine d'énergie, toute mignonne, donc en fait je me suis prise de passion pour elle et donc je suis pour la première fois de ma vie le Vendée Globe. Sans Violette D'Orange et toutes ces vidéos TikTok et Insta, et je vois qu'il y a beaucoup de monde qui sont dans mon cas, tu vois ce que je veux dire ? Je prends un exemple, mais tu en as plein dans d'autres milieux sportifs, peut-être d'autres, tu vois les JO là, ça a beaucoup fait parler du basket à trois, il y en avait beaucoup qui n'avaient pas entendu parler du basket à trois. C'est juste aussi pour ça, dans ma tête il y a dix ans, que j'ai voulu faire talons et guidons, parce que je n'allais pas révolutionner la moto, je n'en ai jamais eu la prétention au niveau de mon niveau et de mes compétences. Par contre, c'était amené une touche un peu plus digitale, accessible. Tu vois, tout à l'heure, je te disais le jargon journalistique. Je ne vais pas t'apprendre comment fonctionne la moto par rapport à un journaliste qui a 20 ans de carrière. On s'entend bien, je n'ai jamais voulu... apporter ça. Quand je fais un essai moto, je ne vais pas te raconter la spécificité technique que font les journalistes. Je le ferai dix fois moins bien, on va se mettre d'accord. Par contre, c'était apporter une touche différente qui va parler, toucher des personnes qui ont envie d'autre chose. C'était encore plus le cas il y a dix ans parce qu'il y en avait moins. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y en a beaucoup plus. Mais c'était en tout cas le but. Et de tout ce que j'avais vécu dans le circuit moi-même et mes débuts, où je suis allée chercher les infos, mais parfois j'ai ramé pour avoir des infos. Et puis j'avais ce côté un peu, j'ai le culot, je le fais, c'est pas grave. Je pense qu'il y a des gens plus timides de nature. Donc l'idée, c'était un peu un bloc d'entraide, de forum partagé.

  • Speaker #1

    Ces débuts, à titre perso, tu mettais tes premières... tu fais tes premiers tours de roue à moto, comment ça se passe ? Je trouve que la démarche est bien aussi parce qu'on pourrait aussi avoir tendance à penser qu'on peut aller sur circuit sans forcément avoir la démarche d'être formé ou aidé aussi par un coach. Je tiens à préciser que moi, pour mon cas, je suis allé sur circuit, je n'avais pas pris un coach parce que ça coûtait un peu de sous donc je ne l'ai pas pris. Finalement, ça s'est plutôt bien passé parce que j'ai discuté avec pas mal de... de personnes sur place, etc. Donc c'était OK, mais je trouve que c'est bien. En tout cas, en plus, moi aujourd'hui, je suis initiateur et je trouve qu'il y a un vrai plus. C'est-à-dire qu'on va plus vite dans le sens, on apprend plus vite les choses et on se met en sécurité aussi beaucoup plus rapidement. Donc ça, c'est important. Comment ça s'est passé, toi, du coup ?

  • Speaker #0

    Tu as parlé de deux termes très importants. Tu as parlé de la sécurité et tu as parlé de l'aspect financier. C'est pour ça que je n'ai jamais dit aux gens, il faut faire. Parce que je suis personne pour dire à quelqu'un de faire quelque chose. Tout dépend de ses moyens aussi. Voilà, effectivement, c'est beaucoup plus cher. Tu vois, une journée à Carole, à l'époque, tu payais 90 euros ou 99. Mon premier coaching, je l'ai payé 250 euros. Ouais, clairement, il y a un écart. Après, j'avais la possibilité de le faire. Donc, je l'ai fait et je le conseille à tous. Maintenant, c'est un coaching. On était quatre. Il y avait de la GoPro à chaque roulage, etc. Tu as des choses beaucoup plus abordables. Donc... qui sont d'être une trentaine peut-être pour un coach, etc. J'ai juste une chose à dire. Si tout le monde peut mettre un petit peu de côté, je rappelle qu'on fait un sport très dangereux quand même, un sport et une passion. Peu importe, là, on parle beaucoup de circuit depuis tout à l'heure. Je vais parler à quelqu'un qui roule en Harley de la même façon ou qui fait du cross dans les champs de la même façon. L'idée, c'est juste que pour moi, chaque discipline t'apporte quelque chose pour t'apprendre et te mettre en sécurité après. Peu importe quand tu prends la moto, ça veut dire que de faire de la piste, ça va t'apprendre des choses. De faire de l'enduro, ça va t'apprendre des choses. D'aller faire un coup de cross, ça va t'apprendre des choses. Du flat track, ça va t'en apprendre, etc. Je conseille juste à tout le monde, si vous avez la possibilité dans toute votre vie à un moment donné, de prendre un professionnel, un coach qui va vous initier, ça peut que vous apporter du bien. C'est pas pour ça qu'on va se lancer à 100% dans la discipline après. Même si j'ai tendance à dire qu'une fois qu'on commence le circuit, généralement on est un peu piqué en tout cas. Mais voilà, je trouve ça tellement important et pour moi ça n'a presque pas... de prix. Alors je sais, en ce moment, il y a des débats, pareil, le prix des gilets airbags et compagnie. Voilà, à un moment donné, on s'est lancé dans une passion qui coûte cher. Chacun peut la faire à son moyen, mais il y a des choses, pour moi, sur lesquelles il ne faut pas lésiner. Premièrement, forcément, c'est l'équipement et l'entretien de ta moto, de tes pneus, etc. On n'en parle même pas. Sinon, restez chez vous et faites-en moins souvent, mais faites-le bien. Encore une fois, chacun est responsable de sa propre sécurité, mais voilà. Mais je trouve ça hyper bien. En tout cas, là, j'ai du cours. reparler de la partie vraiment circuit, si vous pouvez tous faire à un moment donné dans votre vie vraiment un coaching, je leur dis mais la piste ça t'apprend vraiment la maniabilité le regard, faire corps avec ta moto, savoir comment la manier c'est pas pour rien qu'on arrive à se jeter dans un virage et se sentir pour autant tout en sécurité en aisance, pouvoir lâcher la main gauche dans un virage alors qu'on a le genou par terre ça c'est des choses qu'on m'a fait faire en coaching lâcher ta main intérieure dans un virage pour faire un check à ton coach qui est dans le virage tu vois ... Comme quoi, ça se conduit aussi avec le regard, le poids du corps, etc. Ça t'apprend à freiner fort, mais à le faire en sécurité, pour les freinages d'urgence que tu peux avoir. Enfin, c'est plein de choses sur le temps de passage du permis moto sur un petit plateau. Tu n'as pas le temps, quoi. C'est ce que j'allais dire,

  • Speaker #1

    ça devrait être intégré au permis.

  • Speaker #0

    Même dans les assurances moto, les mutuelles. Je pense qu'aujourd'hui, les mutuelles essaient de se mobiliser pour faire en sorte que le gilet airbag soit moins cher ou rembourser des cartouches ou autre, parce que c'est nécessaire. Moi, je serais partisante, ils devraient tous... Désolée, les mutuelles, mais presque. Ça coûterait peut-être beaucoup moins d'accidents ou de gens qui n'ont pas conscience que la route n'est pas un circuit non plus. Tu vois, moi, je fais du circuit sur la route, je roule très tranquillement.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais en fait, c'est ce qui s'est passé. En fait, le déclic pourquoi je suis allé aussi sur le circuit, c'est qu'il y avait une envie, mais j'avais le sentiment que c'était un peu inaccessible, financier et puis technique. Je m'étais dit, bon, voilà, c'est comme ça. Mais en fait, il y a un truc, c'est que quand j'ai décidé de... ...compte.

  • Speaker #0

    On m'a dit qu'il fallait que je le fasse, d'aller au circuit. C'est parce qu'un jour, j'avais derrière moi ma sœur. Et j'avais roulé quand même plutôt fort, etc. Elle m'a dit « Non mais là, tu roules n'importe comment. » Et j'avais besoin de vivre des sensations sur la route, etc. Elle m'a dit « Mais regarde, Seb, mon beau-frère, il veut se mettre au circuit. Tu devrais parler avec lui. » Donc on s'est mis tous les deux à se dire « Pourquoi pas ? » Et le fait de se mettre au circuit, vu que j'arrivais à...

  • Speaker #1

    Canaliser tes envies.

  • Speaker #0

    Oui, et à défouler toutes mes frustrations que j'avais plus ou moins sur la route, parce que je ne pouvais pas freiner à fond ou chercher la limite, quand tu as 18-19 ans, qui est complètement débile. Quand tu as une moto, une Z750, tu vas chercher n'importe quoi. Tu vas chercher les limites et heureusement, je ne les ai pas dépassées sur la route. Mais en fait, quand j'ai repris la route à moto, j'étais... Pénard. J'étais tranquille. Parce que je ne retrouvais pas, de toutes les manières, les sensations que j'avais vécues sur circuit. Donc si j'avais envie de freiner fort, si j'avais envie d'accélérer fort, les seules manières de les vivre, c'était sur le circuit. Donc du coup, moi, ça m'a défrustré de la route, parce que j'avais mon défouloir qui était sur le circuit. Et je trouve que c'est important pour ceux qui souhaitent le faire, c'est aussi ça. C'est peut-être parler aussi d'apprendre à freiner fort. C'est-à-dire que la machine, en fait, elle est capable d'enquêter... pneus, les freins,

  • Speaker #1

    ils sont capables d'encaisser ça. Parce qu'encore une fois, toutes les motos peuvent freiner fort, mais nous, on apprend par exemple sur le circuit, quand tu freines fort, tu te mets le plus possible reculé dans ta moto, droit, tu verrouilles tes bras, en fait, t'as tout le poids qui part en avant. Donc, même pareil, les répartitions, tout ça, l'effet gyroscopique, de comprendre encore plus, les répartitions de poids, des masses, tout ça, c'est des choses que j'ai apprises avec le circuit. C'est-à-dire que c'est des choses qui deviennent presque innées. D'ailleurs, je te rappelle qu'on a fait, toi et moi, un coaching ensemble où tu m'as appris l'off-road, peut-être qu'on en parlera plus tard. Je te rappelle à chaque fois que tu posais une question théorique, je faisais la bonne élève qui répondait à tout, au même point que tous ceux qui étaient en stage avec nous, ils ont dit « elle est bonne en théorie, je ne sais plus quoi » . C'est peut-être des trucs cons, mais en fait, c'est des choses que t'apprennes aussi la piste. Et du coup, quand je vois « freiner fort avec ta moto, c'est possible » , mais si tu ne sais pas freiner, parce qu'on ne t'a jamais appris ou que ce n'est pas inné chez toi et que tu mets tout ton poids à l'avant, tu vois, bonjour les soleils que tu as pu voir de temps en temps sur des vidéos ou des gens peut-être devant toi, je ne vous le souhaite pas, mais voilà. Donc, c'est toutes ces petites connaissances-là à prendre. Voilà, enfin moi je sais que je ne serai jamais championne du monde et même après des années de piste, aujourd'hui je suis bonne parce que ça fait des années que j'en fais mais je n'ai jamais été une championne du monde où on y était super forte, super forte, tu vois, mais je suis contente d'avoir fait tout ça et qu'aujourd'hui ça me serve sur plein de choses, je me sens en sécurité au quotidien sur ma moto. On n'est jamais à la prise de quelque chose, mais en tout cas aujourd'hui quand je prends ma moto, j'ai conscience de plein de choses et j'essaie de le faire avec le plus de sécurité possible.

  • Speaker #0

    Et donc là tu... Tu roules sur circuit, ça en devient une vraie grosse envie, c'est quelque chose que tu veux faire régulièrement. Comment ça se passe et quoi la suite de tes aventures sur circuit ?

  • Speaker #1

    La première année en 2016, c'était une année de tests. J'ai dû faire 3 ou 4 coachings dans l'année. Donc ça me plaît. À partir de ce moment-là, je décide de me lancer réellement. Je fais l'achat de ma première moto sur circuit, qui était une GSX-R 600 K1. à l'époque.

  • Speaker #0

    Qui était dessinée co-circuit.

  • Speaker #1

    En tout cas, celui d'avant faisait du circuit avec, donc elle était préparée avec les carénages, les polypistes. C'est une moto qui m'a pas vraiment réussie, puisque du coup, c'est là aussi où j'apprends qu'il faut préparer une moto à son poids, à sa taille, à sa façon de rouler. Je l'avais acheté clairement à un rugbyman de presque deux mètres, je sais pas combien de kilos, mais pas mon poids. Donc la moto je bataille avec, ça a été un mal pour un bien parce que du coup ça a été l'année où j'ai vraiment eu une belle position sur ma moto. C'est ce qu'on me dit aujourd'hui quand on me voit rouler, c'est que je pilote plutôt fluide et avec une belle position donc j'emmène bien ma moto. Donc ça a été horrible, j'ai bataillé avec elle pendant un an mais ça m'a pris ça et du coup après j'ai décidé d'investir et de m'acheter la moto qui a été ma moto pendant des années, qui a été un CBR 600RR, j'ai beaucoup aimé, je ne sais plus la mienne actuellement mais je l'ai eu pendant 4 ans. C'était ma moto de mes premières et seules compétitions d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Parce qu'après les roulages que tu faisais, tu as envie de faire de la compétition.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, j'avais envie de tester.

  • Speaker #0

    C'est le gap entre je suis stressé d'arriver sur un circuit, etc. Et de se dire...

  • Speaker #1

    Je suis tout le temps stressée d'arriver dans les conditions. Je te rassure, mon stress n'est jamais parti. Et puis en plus, quand je me suis mise à la moto sur circuit, on était peu de femmes. En tout cas, j'arrivais sur des journées de roulage. Parfois, j'étais toute seule sur cent et quelques pilotes. Parfois, on était deux, trois. Alors qu'aujourd'hui, j'ai vu l'évolution. J'arrive sur des roulages. Parfois, on est 20 nénettes, même 30. Donc, ça a bien évolué. Donc, à ce moment-là, se monte quasiment dans les mêmes années que mes débuts, la première Women's Cup, qui est toujours le championnat de France 100% féminin.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, qui est beaucoup débattu dans ce milieu-là pour plein de raisons auxquelles je n'ai pas du tout envie de prendre part. Mais forcément, quand on veut faire rouler que des nanas ensemble, mais qu'on n'est pas non plus encore beaucoup, on n'a pas tous le même niveau, on n'a pas toutes les mêmes motos. Ce n'est pas possible de faire un championnat que entre les débutantes et un que entre les pros, et celle que en 600 et celle que en 1000. Non, il n'y en a pas assez de façon, sinon on ne fait pas de championnat. Donc à l'époque, c'était encore plus le cas. Donc se créent les championnats de France. auquel je prends part la deuxième ou troisième année de sa création. Je ne sais plus en quelle année exactement il s'est créé, si c'était en 2016 ou en 2015. En tout cas, je participe à l'édition 2019, après m'être préparée toute 2018 pour ça. Ça a été une très chouette année. Je me suis beaucoup blessée.

  • Speaker #0

    Tombée, du coup ?

  • Speaker #1

    Je me suis beaucoup blessée. Ça reste la gagne, la compassion. Je pense que mentalement, je n'étais pas trop prête à cet univers-là. Mais par contre, Manicourt a été ma plus belle course. J'ai fini top 10 sur 50 pilotes, donc j'étais très contente. J'ai encore mélangé en 600 et 1000, tu vois. Donc je fais mes meilleurs chronos. Tous les circuits que je fais, je gagne des secondes. J'en veux toujours plus. Donc 2020, je me lance dans une seule compétition, mais mixte, parce que j'avais mis le pied à l'étrier. Pour moi, la Women's Cup est vraiment à la base dédiée à ça. donc mettre le pied à l'étrier de l'univers de la compétition j'ai voulu m'engager en mixte, je l'ai fait alors pas vous mentir, j'ai pas fait une place incroyable,

  • Speaker #0

    je suis pas arrivée dans le mixte j'ai déjà vu des compètes où il y avait des nanas sur les compètes mais j'avais pas qu'ils parlaient de mixte en fait toutes les compétitions sont accessibles au final, c'est à dire que demain en MotoGP s'il y avait Une fille qui voulait, elle pourrait, enfin s'il voulait,

  • Speaker #1

    s'il a eu grand lieu de vie. Pas dans la catégorie reine, mais les restes de trois peut-être. Donc il y en a quand même eu, après jamais dans la catégorie reine encore. Moi j'ai mon avis sur le sujet, c'est que forcément les femmes dans le milieu de la moto, ça arrivait plus tard. Donc il faut le temps qu'on parfume et qu'on s'en fasse de plus en plus jeune pour qu'un jour on soit à ce niveau-là. Là il y a des filles qui sont en train de monter. J'ai eu la chance d'en rencontrer plusieurs, notamment Justine Pondemonte. J'espère ne pas écorcher son famille, il me semble que ça se dit comme ça. Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques années au Yamaha Blue Crew Camp. Elle avait la dizaine d'années, elle était fille d'un stage en circuit, c'était la seule, parce que tu avais ceux qui faisaient du cross aussi. Et là, je vois qu'elle est en train de tout exposer. Je la suis de loin, elle est en train de percer. Il y en a une autre, je ne sais plus comment elle s'appelle, c'est une blonde Lucie ou Lucie, je crois. Montez à moi de plus savoir comment elle s'appelle. Désolée, mais ceux qui font de la piste, n'hésitez pas à le dire parce qu'elle mérite. Pareil, je l'ai déjà rencontrée, elle est incroyable. Là, il y a de plus en plus de jeunes qui sont en train de percer dans le milieu du circuit. Et je ne désespère pas que ce soit comme ça dans plein d'autres pays, sachant qu'en Espagne et en Italie, c'est encore plus développé qu'en France. Donc, c'est certainement encore plus le cas. Je suis sûre que c'est qu'une question encore de quelques années, mais qu'on va en avoir.

  • Speaker #0

    C'est mieux au BMX, moi. elle a 4 ans donc là c'est un projet objectif elle fera ce qu'elle veut mais elle kiffe le BMX et tu vois par exemple pour revenir à ça c'est la seule fille de sa promo à 4 ans la seule fille en BMX mais le BMX parce que c'est un peu une antichambre de la moto pour ceux qui voudront faire de la moto plus tard ça se trouve elle fera que du vélo ça se trouve elle fera autre chose pour moi c'est pas c'est pas J'ai pas une ambition pour qu'elle devienne championne.

  • Speaker #1

    En tout cas si elle avait envie d'en faire son métier, aujourd'hui tu l'as mise à 4 ans. Donc forcément plus tu commences jeune, mieux tu peux performer dans ton métier. C'est pas comme nous aujourd'hui même si on est de plus en plus de femmes, on s'y met la moyenne entre 20 et 30 ans. Encore une fois c'est la moyenne où on s'y met donc on n'a pas nos chances, sauf si vraiment on a un ovni sorti de nulle part, de faire du MotoGP. Et je te dis ça, il y a quelques femmes dans le milieu de la moto en France qui sont très connues. Il y a eu notamment le Girls Racing Team, qui est un team aux 24 heures du Mans. Il y a des filles comme Margot Van Ham, Mélodie Coignard, Amandine Creusot, qui sont des femmes dans le milieu du circuit. Et j'en oublie, bien évidemment, je ne les dis pas toutes, mais qui font déjà des super bons temps, qui envoient sur circuit, qui sont déjà très très fortes. Donc voilà, je sais, je le sais, je le sens. Que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Il faut laisser un peu de temps et ça arrivera vite en tout cas. On espère. Est-ce que là, au niveau de la compétition, c'est quelque chose que tu as parlé, que c'était un milieu qui est quand même difficile, la compétition, tout ça. Est-ce que c'est des choses que tu continues à faire ? Est-ce que tu persévères sur cette voie-là de la compétition ou tu vis autre chose ? Et aussi, une autre question, c'est qu'est-ce que tu fais en parallèle ? De tout ça, entre la compétition moto, la moto de manière générale et ta vie de tous les jours, est-ce que c'est lié aussi à la moto ?

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer par l'univers de la compétition, absolument pas. Moi, j'ai arrêté complètement la compétition par choix, puisqu'en fait, ça ne me ressemblait pas. C'était pas quelque chose... Enfin, ça ne me ressemblait pas. Ce n'est pas quelque chose qui m'a procuré du plaisir finalement. En fait, oui, bien sûr qu'en deux années de compétition, à s'entraîner partout, à faire des manches, etc., j'ai énormément évolué. En revanche, j'aime le challenge, mais moi j'aime le challenge personnel. En fait, j'ai du mal à me mettre en compétition envers les autres. C'est quelque chose qui ne me procure pas du tout de...

  • Speaker #0

    Contre quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Oui, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup dans ma vie. Alors là, on parle de compétition que j'en ai fait en 2019, tu vois, on est en 2025, donc j'ai pris énormément de recul et j'ai pris le positif de ces années-là. J'ai vécu des trucs de dingue. Ma première compétition de ma vie, on a ouvert la Women's Cup les 24 heures du Mans Moto. Donc on est quelques heures avant la course, on a le public des 24 heures du Mans Moto, on a des télés partout sur nous, tu fais un départ à Aréthéo-Mans pendant les 24 heures du Mans Moto. C'est incroyable, j'aurais aucun regret de tout ça, j'ai adoré. Mais en revanche, si je prends l'expérience dans son ensemble, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de reproduire. J'ai fait assez de compétitions comme ça dans ma vie, entre l'équitation, la moto. Aujourd'hui, je suis à une période de ma vie où j'ai plus envie de challenge personnel. Je suis très contente d'aider les autres. Moi, je suis un gros team de sidcaristes. Donc, c'est encore autre chose, c'est différent. Mais je les suis beaucoup dans leur championnat. Ils sont arrivés champions de France cette année. J'aime bien, moi, aller voir les autres. Je suis plus maintenant à être panoteuse ou dans le team, les aider sur les réseaux sociaux, machin, etc. Mais moi, personnellement, je n'ai plus trop envie de faire de compétition. Et tout ça, c'est ajouté aussi au fait que j'ai un peu... J'ai changé de région. Clairement, ça va faire bientôt 4 ans. Donc il y a 4 ans, j'ai déménagé, j'ai quitté ma vie de région parisienne pour la Savoie. Et à ce moment-là, j'ai aussi découvert finalement la moto de route. Parce que j'en faisais forcément un petit peu. J'avais une moto de piste plus une moto de route. Donc de temps en temps, je la sortais pour les balades. Mais ça n'a aucun rapport avec ce que je découvre depuis 4 ans. Et aujourd'hui, j'ai l'amour vraiment de prendre ma moto beaucoup seule. J'aime beaucoup. C'est ma méditation aussi.

  • Speaker #0

    C'est ce que je te demandais, pourquoi seule ? J'aime beaucoup de se retirer un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est mon moment à moi. Je me l'accorde sous mon casque. Je trouve qu'on a tellement le temps de la réflexion, d'en prendre plein les yeux. Alors bien sûr que je n'en fais pas que toute seule. Il y a aussi du partage, des moments de partage, etc. Mais de temps en temps, j'aime bien prendre la moto seule et pas forcément savoir où je vais. C'est-à-dire que je vais me lancer dans la première partie de route vers un col. Et puis après, j'arrive au col, je coupe le GPS. Là, je suis les routes et je kiffe. Et fin de journée, je remets le GPS parce que sinon, je n'ai pas de sens de rendation. Donc à un moment donné, quand même, je remets le GPS. Mais j'aime bien aller au gré du vent, balader. Et puis voilà, on a une région, et ce n'est pas la seule. On a un pays qui est assez incroyable aussi pour ça. Donc voilà, j'ai découvert pas mal de choses depuis quatre ans. Déjà ma région, beaucoup. Barcelonette, pour aller au Alpe d'Aventure Moto Festival, Colle de la Bonnette, tout ça, qui sont assez fous. Moi, j'ai une grande partie de ma famille en Ardèche. Donc chose que je n'avais jamais faite avant. Mais parce que de Paris en Ardèche, c'est long. Mais de Chambéry en Ardèche, à part les petites routes, c'est 4 heures. Donc j'adore aller en Ardèche et en Bécan. Et puis après là-bas, me rebalader à d'autres endroits. Ma vie depuis 4 ans est beaucoup moins rythmée par la piste. Même si je continue. J'adore toujours ça. Maintenant, j'ai une Yamaha R6 et je continue d'en faire. Et d'ailleurs, je n'ai jamais autant progressé que l'année dernière. Et j'ai battu tous mes records sur circuit. Même ceux de l'époque de la compète. Alors que je roule beaucoup moins parce que je pense que j'ai ce lâcher prise.

  • Speaker #0

    Tu l'expliques par le fait de... plus avoir à prouver peut-être ou à se dire tiens maintenant c'est que du plaisir, tu l'as dit, tu lâches prise et tu as plus ou moins de ce stress.

  • Speaker #1

    Il y a d'autres facteurs qui sont venus en compte aussi dans ma vie qui sont que j'ai énormément travaillé, je me fais accompagner de professionnels pour tout ce qui est côté bien-être, amour de soi, confiance en soi, développement personnel depuis quatre ans donc ça a forcément changé énormément dans ma vie sur tous les plans, pas que la moto. Mais oui, il y a ce côté lâcher prise maintenant où je suis complètement OK avec ce que je fais. Et quand je prends la moto, je ne me force pas. Je ne dis pas qu'à l'époque de la compétition, je me forçais parce que j'en avais envie. Je n'ai aucun regret, j'adore ça. Mais je pense qu'à un moment donné...

  • Speaker #0

    Il y a un enjeu, c'est peut-être l'enjeu aussi des fois qui...

  • Speaker #1

    Tu sais, tu es une fille, tu arrives dans les débuts des réseaux sociaux, tu as un blog, tu parles moto, etc. Je pense qu'au fond de moi, j'avais très envie de faire de la compétition, mais j'aurais eu envie de m'arrêter bien avant. Tu vois, là, par exemple, si je refais de la compétition, pour parler avec des amis, on veut se faire une petite endurance, mais vraiment pour rigoler, c'est vraiment l'esprit d'équipe. L'idée, c'est de finir la course, même si on est dernier, tu vois. Il n'y a aucun enjeu, je ne ferai pas rentrer mes clients, mes partenaires là-dedans. Ça sera pour le fun, quoi. Tu vois, un peu comme quand tu vas faire un mode D ou une ruée des Fadas en course. Tu ne vas pas faire un... un marathon, tu vois ce que je veux dire ? Ça serait dans cette optique-là, mais pas dans un enjeu. Et voilà, donc aujourd'hui, quand je prends la moto, c'est vraiment pour mon plaisir, pour mon bien-être, parce que j'ai envie de le faire. Et voilà, en tout cas, dans les périodes de loisirs. Après, du coup, il y a aussi le côté où c'est mon boulot.

  • Speaker #0

    C'est là où je voulais en venir, c'est qu'en parallèle, vu qu'on a bien sûr préparé l'interview ensemble, sans rentrer dans les détails, mais aujourd'hui, quand... Tu as ces années de compétition, ces années de moto, etc. En parallèle, il y a Talon et Guidon. Qu'est-ce que tu fais avec ? Qu'est-ce que ça t'a permis aujourd'hui d'être vraiment au cœur du monde de la moto ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'accomplissements faits grâce à tout ce travail donné, toutes ces années de Talon et Guidon, d'écriture. Donc l'écriture en elle-même, qui est qu'aujourd'hui j'ai eu la chance de rédiger pour... plusieurs magazines, j'ai été chroniqueuse pendant deux ans sur la chaîne Le Stream, sur vraiment les sujets moto, je travaille pour Moto Heroes aujourd'hui, où chaque magazine, j'ai le Girl Corner, où je propose des portraits. Donc déjà, il y a cette côté écriture que j'ai toujours aimée, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai créé un blog à la base. J'avais créé le blog Talons et Guidons, que je n'avais pas de page Instagram, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est vraiment l'écriture que j'aime. Et j'ai sorti l'année dernière un super livre qui a été un de mes derniers projets. Il y a encore un mois, j'aurais pu dire le dernier projet en date, mais du coup, l'avant-dernier projet. Donc ça, ça a vraiment été l'accomplissement de mes années de talons et guidons, parce que c'est le titre du bouquin. Et d'y mettre tout mon cœur sur vraiment ce côté moto, ce côté début, ce côté confiance en soi. Dedans, j'y propose des portraits de femmes qui ont des palmarès incroyables. comme de femmes inconnues au bataillon qui m'ont contactée via les réseaux et qui n'ont même pas. Ce n'est pas leur cœur de métier. Donc, il y a eu toute cette partie-là que j'ai accomplie avec Talon et Guidon. Il y a beaucoup de création de contenu pour des marques. Je travaille et j'ai à cœur maintenant de travailler sur des sujets importants, ne pas faire du tout et du n'importe quoi. Je travaille avec une marque, je ne sais pas si je peux la citer ou pas, mais avec une marque. Je travaille beaucoup avec Motoblues, c'est un de mes plus gros clients partenaires.

  • Speaker #0

    Ils veulent nous sponsoriser pour ça, parle-en.

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être, je vous en dirai. Mais je travaille beaucoup avec Motoblues, qui ont créé une marque qui s'appelle DXR, c'est leur marque blanche, et en fait, l'idée c'est vraiment, je travaille vraiment avec eux. C'est pas juste, ils m'envoient un produit, je dis que c'est bien, je vous assure, c'est pas comme ça, j'ai la chance de travailler avec eux sur les protos. de tester moi-même les protos, je leur ai fait des retours, par exemple on a fait une sous-combinaison où en fait la fermeture arrivait là, je leur ai dit les gars, pour aller pisser, c'est super chiant en plus quand t'as une combinaison intégrale en cuir, ils ont vraiment revu le truc, ils ont mis une fermeture jusqu'en bas, on a dit c'est chaud, ils ont fait la matière plus allégée, enfin on a vraiment un vrai travail. Donc ça c'est quelque chose, je fais de la création de contenu, mais j'essaie de la faire au mieux pour que ça ait un intérêt, tu vois, ils ont des prix archi compétitifs. Et par exemple, l'année dernière, j'ai proposé des tenues moto à moins de 400 euros dans l'univers de la piste, dans l'univers de l'enduro, dans l'univers de la route, etc. pour des gens qui n'ont pas forcément un budget à aller chercher des grandes marques, tu vois. Donc ça, c'est le type de création de contenu que j'essaye de faire au quotidien sur la sécurité. Je travaille beaucoup avec Inémotion, etc. Donc déjà, j'ai la chance maintenant de pouvoir choisir presque les partenariats qui ont du sens, à mes yeux en tout cas, et de le partager. Et il y a aussi tout le côté... continuer les interviews, les découvertes. Voilà, cette année, je vais faire mon premier Tourist Trophy. Et je le fais aussi pour le couvrir pour Motoblues, en partie, parce qu'ils ont eu personne qui est allée sur l'événement non plus pour en parler. Donc, on va le faire ensemble, on va le découvrir ensemble. Je fasse des choses comme ça qu'on partage. L'Aventure Moto Festival, je leur ai partagé mes débuts en off-road. Voilà, tout ça. Donc ça, c'est des choses que je fais au quotidien sur vraiment toute cette partie talons et guidons. Et donc à côté, il y a aussi la partie Rytrippers qui est juste là. Ça, c'est quelque chose, le tout premier Rytrippers qui est à gauche, qui est mon édition originale. C'est un jeu que j'ai créé il y a trois ans maintenant. Et puis la deuxième édition vient de sortir il y a quelques jours. Et celle-ci, on l'a fait en collaboration avec Triomphe France.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui est important à dire sur Rytrippers, c'est qu'on a eu la chance d'y jouer. d'y jouer ensemble parce qu'en fait on a fait un stage d'initiation ensemble off-road. Pour ceux qui ne savent pas, je suis guide mais aussi initiateur en off-road et plus axé sur le voyage moto. Donc ceux qui souhaitent préparer un voyage moto au long cours, on donne quelques tips sur plusieurs jours. Là on est parti trois jours et on a eu la chance de jouer à RaiTrippers et je trouve ce jeu hyper sympa et en plus c'est le seul jeu avec ses motos donc je trouve ça vraiment cool de le faire et en plus on n'est pas forcément obligé d'être complètement dans le monde de la moto parce qu'on apprend plein de trucs si on n'est pas de grosse culture moto et on a la chance que Alison nous nous fait gagner sur Rider Radio un jeu donc on le fera gagner ensemble à la sortie de l'épisode donc ça c'est trop cool je reviens un peu sur ce que tu as dit Tout ce que tu as créé autour de la moto, c'est quelque chose que je trouve très intéressant parce que c'est ce que j'essaye de mettre en place à titre perso. Je suis guide, je suis initiateur, je fais Rider Radio et j'essaye d'axer ma vie autour de la moto et le voyage. Moi, c'est vraiment ces deux parties-là. C'est souvent pas facile et j'avais besoin d'entendre des gens qui vivaient de ça parce qu'à l'école, on ne va pas te dire « Tiens, tu es un peu plus grand, tu es plus grand. » t'aimes la moto, bah regarde, tu peux devenir journaliste, ah bah tiens, tu peux écrire un blog, tu sais que tu peux créer un jeu dans le monde de la moto, tu peux écrire un livre, ça c'est des choses qu'on ne nous dit pas au départ. Non,

  • Speaker #1

    qu'on vit sur le moment.

  • Speaker #0

    Exactement, mais c'est hyper important d'entendre pour les Redcasters que en fait, il y a plein d'axes possibles si on est passionné par quelque chose, sur plein d'autres sujets, mais là on parle bien sûr de la moto, où on peut vivre, ou en tout cas... vivre des aventures, alors vivre à 100% ça dépend de tout à chacun ça c'est encore un autre sujet mais faire des choses autour de la moto il y a plein d'axes où c'est possible et toi tu en as la preuve, t'as écrit un livre t'as créé un jeu t'as monté un blog et puis tout autour tu fais du contenu donc t'as vécu 10 ans maintenant c'est ma 10ème année donc une vie de passion une vie autour de la moto et puis Et c'est quoi aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui se dit « Tiens, moi aussi, en fait, je suis dans mon taf, c'est OK, je suis bien avec ça, mais en fait, j'ai envie d'aller un peu plus loin et j'ai envie de vivre de ma passion. »

  • Speaker #1

    Je lui dirais de foncer, bien évidemment. Je pense que c'est une des plus belles choses qui me sont arrivées dans ma vie, de foncer et d'aller au bout de mes rêves et de mes projets. Je pense que s'il y a bien un truc dont je peux être fière aujourd'hui, parce que c'est important d'être fière de soi, il faut apprendre à l'être, il ne faut pas attendre que les autres le soient pour vous, il faut être fière de soi-même, c'est de dire qu'à chaque fois que je me suis dit que je voulais faire un projet, il a été concrétisé. Bien sûr qu'il y en a qui ont été concrétisés avec le lot d'avantages, d'inconvénients, de réussites et d'échecs, mais à un moment donné, quand on ne prend pas de risques, il ne se passe rien. Donc je dis à chacun de foncer, de croire en ses rêves, c'est le plus important. partisane des gens qui y croient beaucoup, tout ce qui est loi de l'attraction en plus, donc j'essaie d'attirer dans ma vie ce dont j'ai envie. Donc si vous avez envie de faire quelque chose, faites-le, ne vous posez pas de questions, foncez. Après, il y a juste le côté passion. C'est important de se rendre compte que la passion, le métier passion, ça laisse peu de temps finalement à sortir un peu de son quotidien. C'est important de le spécifier. Parce que moi, pendant presque quatre ans, je n'ai vécu... que de ça. J'ai su mettre un holà au bon moment parce que j'ai presque failli... Je sais pas, j'ai pas trop de mots pour ça, j'aimerais pas dire m'en dégoûter parce que le mot est très fort, mais ça arrive souvent des gens qui font quelque chose pendant des années et qui coupent tout du jour au lendemain et qui ont plus du tout envie. J'avais pas envie de tomber là-dedans et je sentais que c'était trop. Donc ça peut être bizarre mais maintenant j'apprends à prendre du temps pour moi, presque en dehors de la moto parfois, comme c'est aussi mon métier.

  • Speaker #0

    Il vaut mieux l'apprécier derrière.

  • Speaker #1

    Voilà, ça veut dire qu'il y a des moments, en fait, à la fin, j'en arrivais à, dès que je prenais la moto, il y avait forcément un enjeu business derrière. C'est normal, c'est-à-dire que, voilà, je parlais tout à l'heure de Moto Blues, pour qui je fais beaucoup de création de contenu et de test d'équipement. Dès que je prenais une balade auto, il fallait aussi que j'ai un nouveau casque sur moi. C'était l'occasion de le tester aussi. Donc, tu sors les caméras, tu réfléchis quand même à comment il est, tu testes des trucs, t'enlèves. Forcément, tu es là pour le tester aussi. Chaque moment où je sortais ma moto ou même je me rendais sur un festival, je savais que derrière il fallait que je fasse un article, que je rédige, etc. Et il y a eu vraiment sur ces quatre ans de full entrepreneuriat, parce que ça fait dix ans que j'étais à Longuidon, mais ça fait quatre ans que j'en vis. Il y a eu des moments là pendant un an et demi. Par exemple, de mai à juillet, j'ai dû passer quatre nuits dans mon appartement. Donc, c'est rien quoi. Et en fait, ma saison est passée encore une fois et fin de la saison de l'année dernière. Donc à peu près... Septembre-octobre, même si tu ne coupes jamais à 100%, mais tu as quand même le gros de la saison, je me suis dit là, en fait, il va commencer à falloir relativiser un peu, lâcher prise sur ta vie, parce que là, c'est peut-être un peu trop. Et j'en arrivais à un stade où je ne pensais même plus loisir, passion, je ne pensais que boulot. Parce que de toute façon, oui, j'aime ce que je fais, donc ce n'était pas grave. Mais à un moment donné, il faut quand même savoir se préserver, s'écouter. Et voilà, j'ai pas mal coupé. Et ça pourra faire rire peut-être certaines personnes, mais quand je vais en voyage aussi, je coupe. Je voyage pas mal, au moins une fois par an. Cette année-là, c'était deux. Enfin en 2024, c'était deux fois. Et à chaque fois, on me dit mais t'as pas roulé en vécan là-bas ? Et je dis bah non, du coup, je coupe un peu avec la moto.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'inverse de ce que tu fais au quotidien.

  • Speaker #1

    Ou soit je me prévois un gros voyage moto et je fais que ça. Mais sinon, je vais pas me travailler tout mon équipement pour une ou deux journées moto. Donc, j'ai eu besoin de faire des journées plage, visite, rando, d'autres choses. Mais... Pas forcément que moto quoi.

  • Speaker #0

    Mais là c'est vrai que je te rejoins sur le... Sur le côté passion, moi forcément, ça en est un métier, même si je fais d'autres choses à côté. J'en fais moins qu'auparavant de la moto. Mais c'est vrai qu'il y a un moment donné, le travail passion, il grignote ta passion de base. Et c'est vrai qu'il faut réussir à trouver un équilibre.

  • Speaker #1

    Le bon équilibre, exactement. Et c'est pour ça que là... Je suis très heureuse de tout ce que je fais jusqu'à l'heure. Je me réveille le matin, je suis heureuse. Il y a des journées plus ou moins sympas que d'autres, même quand on est dans sa passion, il faut faire sa compta. Mais c'est facture, etc. Donc c'est le côté un peu moins sympa. Mais je veux dire, je relativise, je suis très heureuse. Mais il fallait ce temps pour moi où j'ai pas mal coupé, où je suis allée marcher. J'ai fait beaucoup plus de randos et j'ai vraiment coupé un peu plus tôt la moto. J'ai pris trois semaines de vacances à l'étranger qui m'ont fait vraiment du bien. Il faut s'accorder son temps pour soi. C'est important quand on a une passion de se dire que parfois ça peut paraître bizarre. En tout cas, c'est mon avis à moi. Il n'est encore une fois que personnel. Mais je pense que ça peut faire du bien de temps en temps de couper et de ne pas faire sa passion. Je suis partie trois semaines à l'étranger. Je n'ai pas fait de moto. On a loué des scooters, mais je n'ai pas fait de moto. Ça m'a fait du bien de faire complètement autre chose. Là, c'est la saison du snowboard dans la région où je suis. Bien sûr que j'ai des potes qui font l'hivernal ou autre machin où je pourrais aller en Espagne rouler sur circuit. Mais non, je m'accorde mon deuxième plaisir le plus grand de ma vie qui est les sports de montagne l'hiver. Donc voilà, je prends ce temps pour moi et puis la moto, mine de rien, dans un mois, ça repart avec le salon. Donc voilà, on prend ce moment.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est lié à plein de gens au final. Peut-être que tu poses la question à Quartaro ou à Zarco pour parler des Français. Je pense que quand ils finissent la saison, ils n'ont peut-être pas envie de se mettre sur une moto directe. Alors, ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de s'entraîner pour la saison d'après. Mais je ne suis pas sûr que c'est le premier truc qui leur vient à l'esprit dès qu'ils s'arrêtent. Et c'est leur métier. Quand on voit de l'extérieur, tu te dis, putain, moi, je vais faire ça tout le temps.

  • Speaker #1

    Si tu les interviews, tu répondras peut-être à cette question, tu me diras. Ouais,

  • Speaker #0

    je vais te dire. En tout cas, l'avis t'est envoyé. Donc, si tu connais un des deux... Ils sont largement invités sur Ride Radio.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance d'interviewer Fabio Quartararo une fois, mais pas du tout pour ça, pour le Yamaha Blue Crew Camp. Et Johan, qui est très sympa et qui m'a même signé mon Ride Trippers. J'ai rencontré plusieurs fois, qui est très accessible, j'adore. Donc je pense que si tu leur lances l'invite, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Quels sont les projets aujourd'hui d'Alison qui gère toutes ces choses autour de la moto ? Qu'est-ce qu'elle a envie de faire, la nouvelle Alison ? La Allison de 2025 en tout cas.

  • Speaker #1

    Justement, c'est marrant parce que tu as fait le lapsus de la nouvelle Allison. Moi, je n'ai pas forcément envie de changer grand-chose. Aujourd'hui, j'aime absolument ce que je fais. Donc, il n'y a pas grand-chose qui va changer en 2025, si ce n'est continuer ce que je fais et de le développer. Par contre, il y a le gros projet 2025, j'en ai parlé brièvement tout à l'heure, c'est de faire le Touriste Trophy, quand je dis le faire, pardon. m'y rendre pour voir les pilotes qui le font, je ne suis pas inconsciente à ce point là. Blague à part, c'est de me rendre au Tourist Trophy et de voir enfin cet événement de mes yeux parce que moi je suis loin d'avoir fait tous les événements du monde en moto, il y en a tellement c'est même impossible je pense dans une vie, mais en tout cas sur ma to do liste d'événements à faire, je les ai quasiment tous cochés et le Tourist Trophy en faisait partie et tu vois après dix ans de talons et guidons je n'avais... toujours pas fait le Tourist Trophy. Donc là, c'est le gros événement de l'année que j'ai hâte de faire. Avec Moto Blues, on va continuer plein de belles choses et une grosse opération dont je ne peux pas parler maintenant, puisque c'est sous contrat confidentiel, mais pour les 20 ans de Moto Blues, qui va être très chouette à venir dans l'année. Donc ça aussi, ça va être un beau projet.

  • Speaker #0

    Et Rytrippers, je viens de sortir il y a quelques jours, enfin, après trois ans, ma deuxième édition de mon jeu apéro avec Triumph. Donc pourquoi pas aller chercher une troisième édition avec un autre constructeur. J'ai une petite idée en tête, je vais voir cette année s'il répond OK. Mais voilà, en tout cas, les projets de 2025, on a déjà bien commencé l'année. On va la continuer sur la même lancée que 2024. Le projet Touristrophie et pourquoi pas voir... pour enfin une petite endurance entre amis, mais ça, ça sera vraiment pour le fun. Et enfin, juste, j'ai un dernier projet qui est très important et qui me tient à cœur. Pour ceux qui potentiellement me connaissent déjà, ils savent que j'ai à cœur tout ce qui est projet caritatif. Voilà, j'ai toujours mis le caritatif au cœur de mes événements Talons et Guidons. Ça a été pendant très longtemps pour les animaux avec l'association Gueule d'Anges. En 2000, enfin il y a deux ans... En Malaisie, j'ai fait jouer mes partenaires pour aller dans un orphelinat à Kuala Lumpur. On a déposé des jouets, chèques, etc. Et là, pour cette année, j'ai un gros projet caritatif. Ce n'est pas une association, en fait. C'est une femme que j'ai rencontrée qui fait du tatouage pour tout ce qui est reconstruction mammaire suite cancer du sang. Donc voilà, c'est une cause qui est importante pour moi, d'autant plus que j'ai eu un décès dans ma famille du cancer du sein, donc ça me touche particulièrement, en tant que femme aussi. Et en parlant avec elle, elle m'a montré ce qu'elle fait, et c'est beau, et elle m'a surtout parlé du fait qu'elle a un combat, ce sont les chirurgiens, à qui d'un côté on doit la vie, parce que bien sûr ils t'ont enlevé ton cancer du sein, mais de l'autre côté, qui sont juste là pour ça, et qui s'en foutent. ton massacrer le sein après. Et donc là, on arrive dans autre chose après la maladie, qui est la perte de confiance en soi, la perte d'estime de soi et ce regard en tant que femme sur soi, ta vie de femme, ton couple, tout. Et je trouve qu'elle a un très, très beau combat parce qu'elle s'engage à essayer de faire changer les choses dans les hôpitaux. Elle regarde les chirurgiens pour qu'ils fassent un peu plus attention. Et après, il y a l'aspect financier parce que ce qu'elle fait, ça reste du tatouage. Ce n'est pas du tout pris en charge par aucune sécurité ou autre, malheureusement. Donc du coup, ça coûte quand même très cher. Pour celles qui aiment bien un peu l'esthétique, parce qu'elle a fait du tatouage de sourcils, donc c'est déjà pas donné. Alors, vous n'imaginez même pas le prix pour dessiner un mamelon, en fait. Et donc, j'aimerais essayer de récolter des fonds cette année pour qu'on l'offre à une voire deux femmes, pour qu'elles puissent faire ça. Je trouve que c'est important. Donc, c'est peut-être pas grand-chose dans ce monde d'aider une ou deux femmes. Mais si on arrive tous et qu'on peut porter un peu de voix dans le projet qu'elle a, elle milite beaucoup dans les hôpitaux, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est magnifique. humble humble rider radio podcast on fera on repartagera en fait tous les liens qui qui permettent d'aider cette cette personne et et cette cette action en tout cas donc voilà et bah merci beaucoup à mon humble talon et guidon je partagerai ça aussi donc c'est bien à deux communautés humbles voilà tu l'as dit tu l'as dit voilà chaque petit geste peut faire la différence et Et là, pour le coup, l'action, elle est incroyable. Donc, si on peut faire un petit truc, on le fera avec grand plaisir. En tout cas, on reliera ça.

  • Speaker #0

    Ça marche.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de notre épisode. On a bien parlé. Il y a quelque chose qui est aussi intéressant à savoir. C'est qui aimerais-tu écouter sur Rallye de Radio ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a que j'aime beaucoup, mais que tu as déjà interviewé. Je pense à France d'autres villes. Je pense à TomTom Voyage. Je pense forcément à Agathe. Voilà, il y a plein de personnes que je trouve incroyables. Là, je vais aller dans mon univers aussi. J'ai d'autres personnes en tête, mais je pense que dans l'univers sur lequel tu te portes en ce moment, ils vont le dire aussi. Donc, je vais parler d'un ami, quelqu'un que j'aime énormément, qui s'appelle Kevin Simonato. Je ne sais pas si ça te parle. Non,

  • Speaker #1

    ça me connaît pas.

  • Speaker #0

    Kevin, c'est un ami à moi qui est paraplégique et qui aujourd'hui, depuis quelques années, fait la PMR Cup. Ça veut dire que tu le vois rouler sur circuit, si tu ne captes pas qu'il a les jambes sanglées, tu ne sais même pas qu'il est paraplégique. Lui et un autre, alors l'autre c'est Stéphane Paulus qui est déjà très médiatisé.

  • Speaker #1

    Je connais un peu, oui, parce que je le trouve sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Stéphane Paulus est beaucoup plus médiatisé, Kevin est souvent plus dans l'ombre, c'est pour ça que j'ai envie de parler de Kevin aujourd'hui, même si j'embrasse Steph, j'adore énormément aussi, les deux sont incroyables. Ils ont créé les « Andy Freeriders » . Aujourd'hui, ils aident des personnes à se remettre à la moto après l'accident sur circuit. Ils sont dans une démarche incroyable. En plus, ils font de la compète et ils envoient. Mon pote Kevin, je l'adore. Si tu as l'occasion de parler avec lui, tu verras que c'était un pompier qui s'est fait percuter sur le périph. On n'a jamais retrouvé la personne. Pour aller à sa garde ou en rentrant de sa garde, je ne sais plus, il s'est fait percuter. Et pour aider les gens dans un milieu comme pompier, aujourd'hui il en a perdu l'usage de ses jambes et plein d'autres choses qui ne sont pas forcément très chouettes par la suite. Et c'est un combat tous les jours pour lui parce que t'imagines qu'en plus quand tu tombes en moto en tant que paraplégique, tu ne sais pas forcément si tu as quelque chose. Donc, tout est compliqué et on n'en parle pas assez. Et j'encourage les HFR, la PMR Cup. Et donc, c'est à l'occasion d'inviter Kevin Simonato de le rencontrer. Et tu verras que son parcours est assez chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, je compte sur toi pour nous présenter en tout cas et l'inviter à envoyer. Parce que c'est une histoire incroyable et qui mérite d'être tendue.

  • Speaker #0

    Et même, je pense que vous avez plein de choses à apprendre sur comment il reste sur une moto, même pour partir tout ça. Je vous laisse découvrir. quand tu comprends les systèmes un peu qui mettent ou même dans les HFR, tu as des personnes qui sont amputées. Oui,

  • Speaker #1

    je ne connaissais pas du tout la PMR Cup, l'HFR. Tu as raison, c'est des trucs qu'on ne connaît pas assez. Alors, en toute humilité, le but de Raider Radio, c'est de faire connaître plein de disciplines, plein de gens. On connaît les gens qui sont très connus et ils seront bien sûr avec grand plaisir un jour invités sur Raider Radio. Mais il y a plein de gens aussi comme toi, comme Kevin, comme Stéphane qui méritent d'être connus. et qui font le monde de la moto. C'est un peu le slogan de Rider Radio. C'est des gens qui font le monde de la moto et qui font des choses incroyables aussi de leur côté. Et le but de Rider Radio, c'est un peu de relayer toutes ces histoires. Alors bien sûr, les gens qui sont hyper connus, Quartaro, Zarco, tout ça, on a envie d'entendre leur histoire.

  • Speaker #0

    Mais on les connaît aussi.

  • Speaker #1

    Mais il y a plein de gens autour qui ont des histoires incroyables autour de la moto. On a parlé... peu, voire très peu des motos que tu avais ou avec précision les techniques de bécane, ce que tu avais comme specs dessus et tout parce qu'en fait, on peut parler de tellement de choses autour et ce que provoque la moto et ce que ça attire derrière que je trouve que ça a une importance de t'entendre, d'entendre Stéphane ou Kevin demain, après-demain. Donc ça, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et tu vois, tu dis juste une chose qui est importante aussi pour moi, c'est que par exemple, Talons et Guidons, ça fait 10 ans. Tu vois, j'ai pas un compte Instagram énorme, j'ai 20 000 personnes, tu vois, en 10 ans c'est une mule, quand tu sais qu'il y a des gens qui arrivent il y a deux ans sur Instagram qui ont peut-être 200 000 abonnés. Tu vois, ça n'a jamais été une recherche pour moi, ça n'a jamais été mon sens. Par contre, un Kevin ou un Stéphane qui vont parler à peut-être pas beaucoup de personnes qui sont handicapées, mais dans l'année ils vont faire rerouler trois personnes qui ont eu un accident et qui n'auraient jamais pensé se remettre sur une moto, pour moi ça a plus de sens que d'avoir 200 000 abonnés. Tout comme moi, à mon petit sens, d'avoir vendu peut-être 2000 bouquins et d'avoir des filles qui m'ont envoyé des captures d'écran en disant « Merci, je me suis inscrite au permis moto parce que tu m'as aidé à prendre confiance à… » a plus de sens que d'avoir 10 000 likes sur une photo chaque jour. Après, ce n'est pas pour ça que ceux qui ont 10 000 likes ou 200 000 abonnés n'ont pas de communication. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Je parle juste de la recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto. Toi avec Rider Radio, moi avec Talon et Guidon, avec Agathe, avec Motorcycle Factory, les femmes dans la mécanique, etc. Pour moi, Talon parlait de métier passion. Mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous voulez faire quelque chose, pour que ça marche, en tout cas pour que pour vous ce soit réussi, pensez surtout au sens de pourquoi vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Et ce qui est fort, c'est qu'il y a un impact. Quand tu ressens l'impact avec Rider Radio, je reçois des messages comme quoi... Ouais, j'ai hésité, ou là j'étais, tu parlais tout à l'heure, on peut se blesser à moto, etc. Bah tiens, il y a un mec qui m'a envoyé un message, il m'a dit ouais, j'étais blessé suite à une chute, mais en fait tu m'as redonné envie de repartir, j'ai des projets, etc. Donc ça c'est hyper gratifiant, c'est hyper gratifiant, et comme tu l'as dit, ça a du sens, et c'est pour ça que je le répète qu'on a envie d'entendre ton histoire et plein d'autres histoires sur Raid Radio. Merci Alison.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir donné la parole, c'est cool.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'était trop bien. J'imagine que tu as un petit peu froid là. On va se réchauffer, on va prendre un petit thé. Merci d'avoir passé tout ce temps avec moi et les Ridecasters.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu ne fasses pas que relever ma moto quand je pars dans les arbres.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai. Tu vois, je n'ai pas osé. Je me suis dit, est-ce qu'elle va le dire ? Et d'ailleurs, dans tes projets, tu n'as pas parlé de off-road ? Donc, je... Je suis un peu déçu. J'ai fait un super stage d'initiation. Je me suis dit, tiens, allez.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'ai commencé à m'y lancer déjà. J'ai fait quelques sorties après toi, Barcelonette. J'ai fait des sorties vers chez moi. Oui, c'est toujours dans les plans. Mais ça, je n'en parle pas parce que c'est quand j'aurai des moments de loisirs. L'idée, c'est d'aller prendre l'Himalayan et de se faire... On n'en est pas encore au voyage moto à l'étranger. Pareil, j'ai le rêve de ma vie là-dessus. Mais en tout cas, dès que je peux prendre l'Himalayan, maintenant que j'ai acheté. pour faire de l'off-road, je la prends.

  • Speaker #1

    Ça va, ça n'a pas servi à rien.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr que non.

  • Speaker #1

    Très bien, merci encore. Je finirai cet épisode par le fait de dire qu'il faut vous abonner, qu'il faut liker, qu'il faut mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, etc. Je dis il faut, bien sûr, vous n'êtes pas obligés, mais si Raider Radio doit continuer, c'est aussi grâce à... Grâce à vous, les Ridecasters, parce qu'avec ces likes, avec ces abonnements, ça nous permet d'inviter de plus en plus de... de personnes parce qu'ils connaissent le podcast à travers ça et à le faire connaître à d'autres. Encore merci de nous suivre et à bientôt pour un nouveau podcast de Rider Radio. Ciao, à bientôt. Merci Alison. Merci pour votre écoute. C'est tout pour aujourd'hui. C'était Richard pour Rider Radio. Je vous dis à dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, si vous voulez en savoir plus sur cet épisode, vous pouvez retrouver les photos et autres infos sur la page Facebook et Instagram de Rider Radio. N'hésitez pas à nous donner de la force en nous mettant 5 étoiles et à partager ce podcast. A bientôt !

Description

Dans cet épisode, je reçois Alyson qui vit la moto à fond. Ensemble, on plonge dans ce qui fait l’essence de l’aventure à moto, entre récits inspirants et réflexions sur la passion qui nous anime.


Elle partage sa vision de l’aventure, les défis qu’elle a relevés pour tracer sa route, et l’importance d’aider les autres motards à leur tour. Elle évoque également comment elle a transformé ses rêves en réalité, prouvant que tout est possible lorsqu’on y croit et qu’on persévère.


Un échange sincère et inspirant qui rappelle pourquoi la moto est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un mode de vie, une passion, et surtout, des rêves à réaliser."


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CRÉDITS :

Production : Reshad Mamode Doby & Sébastien Hocq

Vidéo & Montage : Sébastien Hocq


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a une citation que j'aime beaucoup, tu vois, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, que j'aime beaucoup, l'alchimiste, qui dit « si vous pensez que l'aventure est dangereuse, eh bien essayez la routine, elle est mortelle » . Donc moi je suis la créatrice de Talons et guidons, c'est à la base un blog que j'ai créé il y a 10 ans, maintenant on est dans la 10ème année de Talons et guidons, qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Moi j'ai commencé la Gento en partant de rien, on y reviendra peut-être. Je travaille à ce moment-là dans l'automobile, et donc je suis très souvent depuis dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Rampel-Belleboise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant, et qui essaye de faire le tour les plus fous du monde, en le disant, enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto. et tu lui dis, là tu vas avoir des sensations, et on ressort, et tu lui dis, c'était cool, mais en plus j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure, pour le moment, sur le circuit. La recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto, soit avec Raider Radio, soit avec la mode guidon, avec Agathe, avec le Jensei, avec le Pactory, les verres de la mécanique, etc. Pour moi, tout à l'heure on parlait de métier passion, mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous faites quelque chose, pour que ça marche, en tout cas que... pour que ce soit réussi, pensez surtout au sens de ce que vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Rider Radio, le podcast des aventures moto. Je suis Richard et je vous emmène à la découverte de celles et ceux qui font le monde de la moto. Avant de te laisser avec mon invité du jour, je tenais à vous remercier car vous êtes de plus en plus nombreux à écouter Rider Radio. Je vais donc avoir besoin d'un petit coup de pouce pour continuer à faire connaître le podcast et donner envie à des passionnés toujours aussi inspirants de venir nous raconter leurs aventures. N'hésite donc pas à prendre une minute pour laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify et à partager tes épisodes préférés. Tu peux également retrouver les photos et vidéos de chaque épisode sur les comptes Facebook et Instagram de Raider Radio. Ce podcast existe grâce à toi, ton soutien est précieux. Je ferme la parenthèse et je te retrouve avec mon nouvel invité et on commence comme d'habitude par sa définition de l'aventure.

  • Speaker #0

    Eh bien, l'aventure, c'est un bien grand mot et tout le monde a un peu sa définition. Il y a une citation que j'aime beaucoup, de Paolo Coelho, je ne sais pas si tu connais, c'est un écrivain que j'aime beaucoup, dont l'alchimiste, qui dit « Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. » Et cette phrase, pour moi, elle a beaucoup de sens, parce que chacun a sa propre définition de l'aventure. Et donc la mienne, elle se résume un peu à cette citation, c'est essayer de faire que chaque jour soit nouveau, soit un challenge, soit un accomplissement. La routine, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup. Et effectivement, j'essaie de faire en sorte que chacune de mes journées m'apporte quelque chose. Donc pour certaines personnes, l'aventure, ça va plus être du sport. D'autres, ça va être le côté professionnel. Ça peut être la création d'une famille, etc. Pour moi, c'est un peu tout. À partir du moment où tu te fixes. des objectifs, des rêves. Le fait de partir à l'aventure, donc d'accomplir ce challenge, c'est une aventure en soi.

  • Speaker #1

    Tu as répondu à cette prochaine question qui est est-ce que tu te sens aventurière dans cette définition ? Tu as en partie répondu. Tu as parlé de quotidien. Est-ce que tu arrives aujourd'hui à vivre ces aventures un peu au quotidien, tous les jours, à te challenger, à faire des choses différentes, à éviter la routine du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir dire que j'ai des rêves, et dont une grande partie de ma to-do liste qui a été accomplie. Je dis bien une grande partie, mais pas la moitié, parce qu'on a toute la vie pour vivre ses rêves.

  • Speaker #1

    On peut en rater en plus.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Je pense à chaque aventure qu'on a accomplie, on s'en met de nouvelles, forcément. C'est les rencontres, c'est ce qu'on vit. Mais voilà, j'essaie de faire en sorte de mettre des... On parle des résolutions, tu vois, début d'année, ça tombe bien, on est début d'année. Et donc, du coup, j'ai mes objectifs, mes rêves, mes aventures, mes résolutions de l'année qui sont dans un coin de ma tête. Et j'essaie de faire en sorte, chaque fin d'année, d'en avoir accompli plus de la moitié. Et voilà, c'est comme ça qu'on se booste. On fait en fonction de nos vies, chacun, notre emploi du temps, notre travail, nos projets. Mais en tout cas, je fais en sorte, chaque année, que ce soit accompli. Et en tout cas, chaque matin, j'essaie d'être positive pour le faire au mieux.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de cette définition-là, maintenant qu'on commence un peu plus, est-ce que tu peux, en deux ou trois mots, en sachant qu'on va revenir sur ton parcours, te présenter ?

  • Speaker #0

    Deux ou trois mots, je vais essayer de faire bref. Moi, je suis la créatrice de Talons et Guidons. C'est à la base un blog que j'ai créé il y a dix ans. Maintenant, on est dans la dixième année de Talons et Guidons. qui avait pour but de raconter mes petites aventures en tant que la moto pour les nuls. Voilà, parce que moi j'ai commencé la moto en partant de rien, on y reviendra peut-être. Il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas. La première anecdote, c'est que j'ai passé le permis moto pour faire du circuit, c'est ce qui me plaisait, et je ne savais pas qu'il n'y avait pas besoin du permis moto pour faire du circuit. Je me suis dit qu'il y avait peut-être plein de gens comme moi qui ne sont pas issus d'un milieu de motards, qui n'ont pas eu de proches motards et qui sont lancés un peu seuls. J'ai voulu parler de mes petites aventures pour aider d'autres personnes, ou en tout cas s'entraider, faire comme un forum. Les blogs, c'était la mode il y a 10 ans, les blogs, donc ne vous moquez pas trop. Et puis, de fil en aiguille, ça a donné de beaux projets accomplis, de belles aventures accomplies. Et à côté de ça, j'ai aussi créé Ride Trippers, qui est le premier unique jeu apéro dédié à la moto.

  • Speaker #1

    Trop bien. T'as raison, on va revenir un peu sur la genèse de tout ça. Comment c'est venu pour toi la moto ? Ça a été quelque chose en particulier, des connaissances, des envies ? Tu as vu des choses qui t'ont dit, tiens, non mais en fait, c'est ça que je veux faire. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Déjà je suis depuis toujours très fan de sport extrême et d'adrénaline. Il y a beaucoup de choses que j'aime au delà de la moto. Je suis une addict du snowboard, dès que je peux essayer quelque chose le parachute, le parapente, j'adore. Je suis un peu touche à tout l'un dedans mais j'aime bien la vitesse. Et donc forcément dans la vitesse on pense forcément voiture, moto. Quand j'avais 16 ans j'étais derrière un copain qui m'a proposé de faire un tour avec une moto qui était une Z750. Et j'ai tout de suite kiffé en fait. J'ai aimé plusieurs choses. J'ai aimé le côté très communautaire, cette espèce de V qu'on faisait tous ensemble. Enfin voilà, on remontait à ça il y a plus de 15 ans maintenant. Donc je trouvais ça cool. Moi qui suis née fille unique, seule avec ma maman, il y avait vraiment cet esprit un peu famille et communauté. Peut-être que je recherchais indirectement à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire quelque chose qui t'a peut-être un peu manqué et du coup de retrouver.

  • Speaker #0

    On peut l'avoir dans d'autres choses, dans d'autres parcs, etc. Mais j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette venue, parce qu'on dit que les motards, en général, c'est une grande famille.

  • Speaker #0

    Donc ça, je l'ai ressenti. Donc ça m'a plu tout de suite. Et puis après, il y avait le côté, la balade, moto, la vitesse, prendre les virages, les ronds-points, etc. C'était quelque chose qui me plaisait. Et en fait, ce copain-là m'a amenée à l'époque au circuit Carole, parce que moi, je suis anciennement d'Ile-de-France. J'ai grandi en Ile-de-France et il m'a amenée donc au circuit Carole. Et là, j'ai vu les gens faire du circuit, poser le genou par terre. Et à mes 16 ans, je lui ai dit, tu verras, je ferai ça un jour. Et il a rigolé, sauf que des années plus tard, ça a été le cas. Voilà, ça a été la genèse de comment a commencé cet amour pour la moto. Et bon, après, j'ai passé mon permis bien plus tard parce que j'ai grandi, j'ai fait mes études. Il a fallu de l'argent pour passer son permis moto. Mais voilà, en tout cas, la naissance s'est passée à ce moment.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'était là. Le fameux circuit Carole. Donc tu t'es dit, tiens, c'est ce que moi je veux faire. Je veux poser le genou sur un circuit, être sur une moto à fond dans une ligne droite à 300. C'était déjà cette envie-là. Parce que si tu avais emmené, je ne sais pas moi, si tu avais emmené sur un circuit de MX ou faire autre chose, ça aurait été différent ou c'était... Ce côté vitesse déjà qui était un peu en toi, tu parlais du fait que déjà t'aimais les sports extrêmes.

  • Speaker #0

    C'était le côté vitesse mais le côté balade aussi, c'est-à-dire que je me suis dit qu'un jour je ferais ça, mais déjà la priorité c'était vraiment le permis moto, aussi pour les balades, les rencontres, vraiment le partage d'une passion commune. Pour autant j'avais déjà une passion à cette époque-là, moi j'ai fait de l'équitation très longtemps, donc j'avais ce côté aussi communautaire avec l'équitation, la passion des chevaux et autres. Mais là il y avait vraiment cette adrénaline supplémentaire. Cette recherche de vitesse et de sensations qui me plaisait énormément. Donc oui, l'envie du circuit était là, mais le vrai passage à l'acte du circuit était bien plus tard. Mais je savais qu'en tout cas, il fallait que je passe mon permis de moto et le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Tu passes le permis maintenant, tu as une moto. Comment ça se passe ? Est-ce que ça se passe facilement déjà le permis de moto ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors, le premier cours moto se passe très très bien. J'ai eu la chance d'avoir une super bonne moto à l'école parce que c'était il y a quand même plus de 10 ans. Il faut se mettre dans le contexte qu'à l'époque, il y a beaucoup moins de femmes qui passent le permis moto. Les motos ne sont pas forcément rabaissées, les moniteurs ne sont pas forcément formés à l'approche pédagogique qui peut être différente avec des femmes, c'est sûr, mais avec des gens aussi qui n'ont jamais vu toucher une moto de leur vie, ce qui était mon cas. Ce que je me dois de préciser, c'est que je n'avais même pas fait de scooter dans ma vie. Tu partais de feuille blanche ? Je partais de zéro, j'avais fait du vélo, c'était déjà pas mal. Un petit peu de skateboard et encore je faisais plus semblant que j'en faisais vraiment. Mais voilà, j'ai eu la chance de tomber vraiment sur une bonne moto-école, sur un bon moniteur qui était le patron de la moto-école et qui a été génial. Donc les premiers cours se passent très bien, il met vraiment confiance. Tout va bien, il me fait faire le plateau à l'époque, enfin les cours du plateau. Et en fait, il m'appelle même mon poulain, c'est-à-dire que j'ai réussi tout à l'époque. Il fallait tout faire en minimum 25 secondes. Ça a changé maintenant. plus facile, je dis pas que le permis en lui-même est plus facile, il y a eu des changements, mais en tout cas sur cette catégorie du plateau, c'est plus facile au niveau des secondes. Je réussis tout. Et vient le moment du passage du plateau, le vrai examen, et là je perds tous mes moyens. Et donc ça a été très compliqué, j'ai pas eu mon plateau...

  • Speaker #1

    Tu t'expliques comment ? T'étais stressée, t'avais pas envie de...

  • Speaker #0

    J'ai vraiment le...

  • Speaker #1

    Voilà, la peur de...

  • Speaker #0

    Le manque de confiance en soi. Le manque de confiance. Le manque de confiance en soi. Il y a que ça. Je savais faire, il n'y avait pas de problème. Mais j'ai perdu tous mes moyens... Tu arrives, tu es regardé par plein de personnes, forcément. Tu es la seule femme sur 50 élèves qui viennent passer le plateau. Tu te sens regardé, tu te sens jugé. Après, encore une fois, c'est que tu te sens, parce que tout est dans la tête et tu ne dois rien à personne.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément le cas,

  • Speaker #0

    au final. Mais avec 10 ans de... Enfin, c'était il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, j'avais 20 ans.

  • Speaker #1

    Ta vision d'il y a 10 ans et d'aujourd'hui, tu sens que ça a changé ? Dans les auto-écoles, tu penses que... C'est mieux, l'approche pédagogique est meilleure maintenant vis-à-vis des jeunes et des femmes, par exemple ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est peut-être une question de ne pas faire de généralité. Je ne parle pas pour toutes les motos-écoles. J'ai encore beaucoup de femmes qui m'écrivent parce que justement, elles ont des problèmes avec leur moniteur, de confiance en soi, etc. Mais en tout cas, même au niveau des constructeurs, il y a beaucoup plus de motos rabaissées, de kits de rabaissement, etc. Les femmes, c'est une généralité. Enfin, ce n'est pas une généralité, pardon, c'est un fait. On est de moyenne, plus petite. Je parle bien de moyenne. Non, mais voilà. Donc ils ont compris ça, il y a des hommes aussi beaucoup plus chétifs qu'avant qui le passent aussi, qui peut-être ne se donnaient pas l'autorisation avant. Donc voilà, de manière générale on fait des motos pour des plus petits gabarits, hommes-femmes confondus, peu importe, et l'approche pédagogique aussi pour des personnes vraiment débutantes et novices, femmes, pas femmes, là je parle vraiment de débutants et novices, ça a changé, ça a évolué. On va dans le bon sens. Maintenant, encore une fois, ce n'est pas forcément le cas partout. Je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas toutes les motos-écoles de France, mais... des retours que j'ai, des personnes avec qui on échange, oui c'est le cas. Donc oui, le permis moto, ça n'a pas été facile pour moi. J'ai eu mon plateau au bout de la troisième fois. Le circuit, je l'ai eu direct. Mais ça a été beaucoup de problèmes de confiance en soi. Et sur toute ma carrière de moto, ça a été comme ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc qui revient souvent. On en a discuté avec d'autres ridecasters qui sont passés sur Rider Radio. Il y avait notamment Clément qui, pareil, est un très bon conducteur de bécan. Le jour du permis, il l'a passé aussi trois fois et il s'est senti stressé par cet événement-là. Donc, c'est vrai que ça se travaille beaucoup au niveau de la tête. Tu as le permis en poche. C'est quoi les premières choses que tu fais quand tu as le permis ? Moi, je me rappelle exactement ce que j'ai fait quand j'ai eu mon permis direct.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est créer de joie. Je pense qu'on a tous fait ça le soir.

  • Speaker #1

    En plus, à l'époque, on l'avait direct. On ne recevait pas un courrier. Je ne sais pas ce qui est maintenant, c'est comme ça. Mais tu savais si tu l'avais ou si tu ne l'avais pas ?

  • Speaker #0

    Oui, il me semble que quand j'ai fini ma circulation, on m'a fait comprendre que je l'avais en tout cas, même si j'ai repris le papier 3-4 jours après. Je savais que je n'avais pas fait d'erreur, je savais que ça s'était bien passé, je n'avais pas de doute sur le fait que je l'avais. La première chose qu'on fait, c'est regarder une moto, forcément. Moi, direct, j'étais sur Le Bon Coin, pour ne pas le citer. Donc voilà, j'ai été en ligne et j'ai commencé à regarder les annonces. Je savais la moto que je voulais, pour commencer. Je m'étais fait mon avis avant, puisqu'on a tous un... Je pense qu'on a un peu une idée de la moto qu'on veut quand on l'aura. Et donc on est à cette époque-là en octobre 2015, je viens d'avoir mon permis moto et j'achète ma première moto fin novembre.

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était une ER6N.

  • Speaker #1

    Même qu'à l'auto-école j'imagine ? Non,

  • Speaker #0

    j'avais commencé sur une CB500. Ah ouais,

  • Speaker #1

    moi c'était des ER6N.

  • Speaker #0

    Moi j'avais commencé sur une CB500, mais j'avais envie d'une ER6N, j'aimais bien. Beaucoup de choses déjà, son look, j'aimais bien le côté que ce soit un bicylindre, la maniabilité. C'est une question de coût aussi, on ne va pas se mentir. Moi, je commençais ma vie de motard à 22 ans, j'ai fait aussi avec mes moyens. C'était une moto qui est très accessible financièrement parlant, au niveau de l'assurance aussi. Pour se faire ses armes, je trouve ça très bien. Ce n'est pas la seule moto que je conseillerais, il y en a beaucoup. Mais en tout cas, pour commencer, c'était mon choix et aucun regret. Donc là, on est en novembre, je l'achète. Je la mets au garage parce que c'est l'hiver et que moi, comme tu peux le constater aussi depuis tout à l'heure, je suis très sujette au froid pour une raison qui est que j'ai le syndrome de Raynaud, donc il y a une maladie aussi, pas grave du tout, mais qui fait que c'est compliqué le froid.

  • Speaker #1

    C'est handicapant quand on fait de la moto et quand il fait froid.

  • Speaker #0

    Voilà, pas que la moto, tout ce qui est sport. Je veux dire, le snowboard, c'est très handicapant aussi pour faire du snow en ce moment. Mais voilà, je la laisse au garage et puis arrive fin février, début mars. Les beaux jours reviennent et là je sors enfin la moto mais du coup ça fait trois mois que j'ai pas roulé depuis la sortie du permis donc forcément je commence à m'entourer un peu, je sors avec du monde et puis je suis super heureuse de mes premières balades mais l'envie de faire du circuit moto est toujours là.

  • Speaker #1

    Ça s'est resté depuis cette... Ah ouais. Cette vision du circuit à Carole, c'était resté en toi ? Oui,

  • Speaker #0

    cette vision du circuit tout court, c'était « waouh » , je regardais les motos J&P, j'avais trop envie d'en faire. Je commence à prendre des renseignements en me disant que c'est de toute façon certainement bien trop tôt pour l'imaginer, mais que je ne perds rien à demander. Et donc là, je trouve le président d'un motoclub, qui a été mon premier motoclub de cœur, que j'ai énormément aimé, avec lequel j'ai appris beaucoup de choses. Et qui du coup me dit, mais non Alison, c'est pas trop tôt, bien au contraire, tu es dans ta vie de débutante moto, tu n'as aucun défaut par rapport à la route, tu ne peux que gagner en confiance, en maniabilité, en sécurité, la piste c'est important, ça t'apprend à bien te positionner, ça t'apprend le regard, ça t'apprend à freiner comme il faut, à te placer, à manier ta moto, viens ! Et donc là on est à peu près en mars 2016.

  • Speaker #1

    T'as quel âge là à peu près ?

  • Speaker #0

    Bah du coup j'ai 22 ou 23,

  • Speaker #1

    mars 2016. 22 ans, 23 ans, enfin du circuit. Je suis jeune.

  • Speaker #0

    Et puis, enfin je suis jeune oui et non, parce que t'as des petits bouts qui commencent à 6 ans. Mais en tout cas on est dans les prémices de ma vie de motarde. Et donc en fait en juin 2016, je fais mon premier roulage sur le circuit Carole. Trop bien.

  • Speaker #1

    très très vite finalement après mes premières balades mais tu sais que ça c'est un truc là où je te rejoins c'est que moi quand j'ai passé le permis moto j'avais déjà acheté la moto moi et donc elle m'attendait donc j'ai pris la moto mais j'avais une Z750 mais qui était bridée donc hyper chiant j'ai vite enlevé le bridage parce que c'était presque même trop dangereux, c'était bridé à 34 chevaux pour ceux qui s'en rappellent donc quand tu doublais c'était galère, c'était à la poignée et et Et très vite, pareil, je voulais aller sur le circuit. Parce qu'il y a un peu ce truc de rêve de gosse, de voir à la télé des mecs qui posent le genou avec des vitesses folles. Je dis, moi aussi, je veux faire ça. Donc, je comprends cette envie de poser. Et puis, ce que je trouve assez dingue, c'est qu'en comparaison, par exemple, à l'automobile, si je veux vivre les mêmes sensations qu'un mec en Formule 1...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup moins cher.

  • Speaker #1

    En fait, c'est... C'est impossible de vivre ces mêmes sensations alors que moi avec ma moto, même si j'ai pas les mêmes motos, c'est pas les mêmes puissances, mais je vis un peu le même effort, je vis à peu près les mêmes sensations que le mec que je regarde à la télé parce que je pose le genou à peu près, entre guillemets à peu près pareil, j'arrive à m'identifier plus facilement parce qu'il y a des niveaux qui sont abyssaux, abyssales, entre le mec que je suis et le pilote professionnel. Mais il y a une ressemblance. Et donc le circuit, pareil, ça arrivait assez vite après le permis, parce que j'avais vraiment envie de vivre ce truc-là.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, juste pour la petite info, je travaille à ce moment-là dans l'automobile. Et donc je suis très souvent le cul dans une voiture de sport sur un circuit. Et pour autant, il y a même un pilote qui est très connu, qui s'appelle Anthony Beltoise, que je connais, qui à l'époque me prend dans sa voiture sur circuit au Vigeant et qui essaye de me faire les tours les plus fous du monde en me disant... enfin quelques mois après avoir commencé le circuit moto, et qui me dit tu vas voir, là tu vas avoir des sensations, et on ressort et je lui dis c'était cool, mais j'ai beaucoup moins de sensations que quand je prends ma moto à 2 à l'heure pour le moment sur circuit. Donc j'ai toujours eu ce goût des circuits, j'aime ça, j'ai travaillé dans l'automobile pendant 10 ans, mais par contre je n'ai jamais eu le même plaisir dans une voiture de sport sur un circuit que moi, mon petit niveau, toute lente, en ER6N sur un circuit, il n'y avait aucun rapport.

  • Speaker #1

    Et là tu arrives au circuit, comment ça se passe ? Tu parlais de la perception tout à l'heure à l'auto-école, c'est quoi la perception d'une jeune femme qui arrive sur un circuit avec sa bécane ? Comment tu es accueillie et comment tu vis les choses et comment se déroule la suite ?

  • Speaker #0

    Je suis très bien accueillie parce que déjà c'est des coachings et des stages. Tu peux rouler par toi-même ou tu peux prendre un coaching. J'ai décidé pour une première sur circuit d'être bien entourée et de prendre un coaching. Donc tout se passe bien. Moi j'arrive seule avec mon ERC-SEN et mon petit sac à dos, complètement perdue, complètement apeurée, complètement stressée, mais surtout complètement excitée. J'ai qu'une envie, c'est d'accomplir mon rêve. Mais j'arrive, je ne fais pas la maligne. Clairement, je suis en stress complet. Je me dis mais qu'est-ce que je fous là ? Mais pourquoi j'ai fait ça ? Alors qu'en vrai, je n'ai pas envie d'y aller. Et j'ai très très peur, mais non, je suis bien accueillie, bien entourée. Et voilà, la première journée, je crois que je n'avais même pas les bonnes chaussures au final. Tu vois, vraiment désinformée quoi. Donc j'arrive avec mes petites bottes de route de l'époque, tu sais, celles qui arrivent à la cheville là, là, toutes petites avec les lacets. Enfin, absolument pas bien équipées. J'arrive avec des gants en cuir, mais des petits gants qui arrivent là, des gants d'été limite. Et donc du coup, on m'a prêté du matériel. J'arrive sans dorsale, ce qui est inimaginable. Alors à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Ce qui n'est plus le cas maintenant, mais j'arrive sans dorsale. On m'a dit, mais non, tu mets une dorsale. J'arrive vraiment presque à l'arrache, mais pourtant, dans ma tête, je ne l'étais pas. J'arrivais équipée, mais non, ça n'allait pas. Donc, ils ont vraiment été bienveillants, on m'a encadrée. Et puis, à ce moment-là, quand j'arrive, cette première journée de roulage, donc on est trois femmes, il y a la coach, donc elle en fait depuis des années.

  • Speaker #1

    Est-ce que le fait que c'était une... Une femme coach, ça t'a attirée à y aller ? Non,

  • Speaker #0

    parce que je ne le savais pas d'ailleurs. Ah, tu ne le savais pas. Je n'étais pas une coach débutante, donc je ne l'ai pas eue. Par contre, effectivement, elle m'a beaucoup parlé dans la journée. Ça m'a bien aidée.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, cette envie-là de vouloir faire du circuit, parce que j'imagine qu'il y a d'autres personnes qui souhaitent aussi le faire. Et cette démarche-là, tu sais, d'excitation, mais de ne pas savoir par quel bout. Et c'est pour ça que ce blog que tu as créé, c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas où... Par ou passé, on a des envies, mais où est-ce qu'on va et qu'est-ce qu'on fait pour le faire ? Et c'est pour ça que c'est très intéressant ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Sincèrement, moi, c'est parce que le président du motoclub en a énormément parlé et qui m'a conseillé. Déjà, comme j'ai pris un coaching, il y avait beaucoup de choses qui étaient prises en compte dans le prix. Donc, il y a des choses que j'ai su bien plus tard quand j'ai fait ma première journée toute seule sans coaching. Mais c'est sûr qu'au début, j'avais fait un article là-dessus qui avait bien marché dans mes débuts du blog. C'était rien que prendre une licence circuit à la journée sur le site de la FFM. Ça paraissait le parcours du combattant. Un de mes articles que j'avais sorti peut-être deux ans après, où j'avais fait des captures d'écran, c'était un tuto en fait mon article. Il avait très bien marché parce que oui, il y a plein de choses, quand on n'est pas de ce milieu-là, tout nous paraît inatteignable. Tu vois, c'est pas... Je vais te le dire parce que j'en ai fait. Tu veux faire un cours d'équitation, tu vas te rendre au centre équestre, ils te donnent l'or, la monitrice, elle t'attribue ton cheval, elle t'aide à le sceller. À partir du moment où tu as acheté ton équipement chez Décat avant, tout se passe bien, tu vois ce que je veux dire ? La moto, ce n'est pas un sport. Ça se démocratise de plus en plus grâce aux victoires, notamment par exemple de Quartararo en GP, où on en a parlé sur l'équipe. Il y a eu la une de Quartararo à l'équipe. On n'avait pas vu ça. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, ça se démocratise. Ça donne de plus en plus envie aux gens. À la FFM, ils enregistrent des licenciés de plus en plus importants chaque année. Mais il faut remettre dans le contexte qu'il y a dix ans, c'était beaucoup moins ça. Et encore, ça allait mieux que ceux qui ont 20 ans ou 30 ans de piste. Donc, je minimise les choses. Je ne suis pas en train de dire que je suis arrivée à l'époque des dinosaures. Mais en tout cas, moi, fille, pas du milieu de la moto, toute seule, perdue, pas beaucoup d'infos, ou en tout cas de l'info très journalistique qui ne me parlait pas clair, clairement, ce n'était pas mon vocabulaire et je n'étais pas initiée à ça. C'était beaucoup d'informations dont je n'avais pas forcément tout de suite la possibilité de l'avoir, en tout cas.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose où tu as raison, c'est que quand on ne connaît pas, souvent on passe à autre chose. On dit « ouais, en fait, c'est trop complexe » . On ne va pas y arriver, ou ce n'est pas pour nous, c'est destiné à une classe différente, je ne suis pas issu de ça, vu que je n'ai pas les codes, je n'y vais pas. Donc c'est pour ça, et c'est tout l'intérêt aussi de Rider Radio et plein de contenus internet, c'est justement de désacraliser plein de choses et de se dire, mais en fait, si tu as envie d'aller en Afrique depuis Clermont-Ferrand, tu peux y aller avec ta moto sans problème, parce qu'il y en a d'autres qui l'ont fait et qui donnent plein de conseils. Mais si tu veux demain te mettre à la piste, que tu sois... un homme ou une femme, en fait, il suffit maintenant, si tu as l'envie, d'y mettre un peu et en fait, ça le fait.

  • Speaker #0

    C'est toute la puissance des réseaux sociaux. Je sais que les réseaux sociaux sont de manière générale très souvent critiqués pour beaucoup de raisons. Donc moi, je vais juste dire une chose, c'est que ça a amené ça. Je l'ai vu même en 10 ans. Je vais te donner un exemple. Moi, en ce moment, je suis énormément violette d'orange dans le Vendée Globe. Je ne pipe rien. Je pipe rien du tout à cet univers-là, je l'avais jamais suivi de ma vie le Vendée Globe avant, je n'avais même pas idée de par là où il passait, mais juste cette fille je la trouve incroyable, pleine d'énergie, toute mignonne, donc en fait je me suis prise de passion pour elle et donc je suis pour la première fois de ma vie le Vendée Globe. Sans Violette D'Orange et toutes ces vidéos TikTok et Insta, et je vois qu'il y a beaucoup de monde qui sont dans mon cas, tu vois ce que je veux dire ? Je prends un exemple, mais tu en as plein dans d'autres milieux sportifs, peut-être d'autres, tu vois les JO là, ça a beaucoup fait parler du basket à trois, il y en avait beaucoup qui n'avaient pas entendu parler du basket à trois. C'est juste aussi pour ça, dans ma tête il y a dix ans, que j'ai voulu faire talons et guidons, parce que je n'allais pas révolutionner la moto, je n'en ai jamais eu la prétention au niveau de mon niveau et de mes compétences. Par contre, c'était amené une touche un peu plus digitale, accessible. Tu vois, tout à l'heure, je te disais le jargon journalistique. Je ne vais pas t'apprendre comment fonctionne la moto par rapport à un journaliste qui a 20 ans de carrière. On s'entend bien, je n'ai jamais voulu... apporter ça. Quand je fais un essai moto, je ne vais pas te raconter la spécificité technique que font les journalistes. Je le ferai dix fois moins bien, on va se mettre d'accord. Par contre, c'était apporter une touche différente qui va parler, toucher des personnes qui ont envie d'autre chose. C'était encore plus le cas il y a dix ans parce qu'il y en avait moins. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y en a beaucoup plus. Mais c'était en tout cas le but. Et de tout ce que j'avais vécu dans le circuit moi-même et mes débuts, où je suis allée chercher les infos, mais parfois j'ai ramé pour avoir des infos. Et puis j'avais ce côté un peu, j'ai le culot, je le fais, c'est pas grave. Je pense qu'il y a des gens plus timides de nature. Donc l'idée, c'était un peu un bloc d'entraide, de forum partagé.

  • Speaker #1

    Ces débuts, à titre perso, tu mettais tes premières... tu fais tes premiers tours de roue à moto, comment ça se passe ? Je trouve que la démarche est bien aussi parce qu'on pourrait aussi avoir tendance à penser qu'on peut aller sur circuit sans forcément avoir la démarche d'être formé ou aidé aussi par un coach. Je tiens à préciser que moi, pour mon cas, je suis allé sur circuit, je n'avais pas pris un coach parce que ça coûtait un peu de sous donc je ne l'ai pas pris. Finalement, ça s'est plutôt bien passé parce que j'ai discuté avec pas mal de... de personnes sur place, etc. Donc c'était OK, mais je trouve que c'est bien. En tout cas, en plus, moi aujourd'hui, je suis initiateur et je trouve qu'il y a un vrai plus. C'est-à-dire qu'on va plus vite dans le sens, on apprend plus vite les choses et on se met en sécurité aussi beaucoup plus rapidement. Donc ça, c'est important. Comment ça s'est passé, toi, du coup ?

  • Speaker #0

    Tu as parlé de deux termes très importants. Tu as parlé de la sécurité et tu as parlé de l'aspect financier. C'est pour ça que je n'ai jamais dit aux gens, il faut faire. Parce que je suis personne pour dire à quelqu'un de faire quelque chose. Tout dépend de ses moyens aussi. Voilà, effectivement, c'est beaucoup plus cher. Tu vois, une journée à Carole, à l'époque, tu payais 90 euros ou 99. Mon premier coaching, je l'ai payé 250 euros. Ouais, clairement, il y a un écart. Après, j'avais la possibilité de le faire. Donc, je l'ai fait et je le conseille à tous. Maintenant, c'est un coaching. On était quatre. Il y avait de la GoPro à chaque roulage, etc. Tu as des choses beaucoup plus abordables. Donc... qui sont d'être une trentaine peut-être pour un coach, etc. J'ai juste une chose à dire. Si tout le monde peut mettre un petit peu de côté, je rappelle qu'on fait un sport très dangereux quand même, un sport et une passion. Peu importe, là, on parle beaucoup de circuit depuis tout à l'heure. Je vais parler à quelqu'un qui roule en Harley de la même façon ou qui fait du cross dans les champs de la même façon. L'idée, c'est juste que pour moi, chaque discipline t'apporte quelque chose pour t'apprendre et te mettre en sécurité après. Peu importe quand tu prends la moto, ça veut dire que de faire de la piste, ça va t'apprendre des choses. De faire de l'enduro, ça va t'apprendre des choses. D'aller faire un coup de cross, ça va t'apprendre des choses. Du flat track, ça va t'en apprendre, etc. Je conseille juste à tout le monde, si vous avez la possibilité dans toute votre vie à un moment donné, de prendre un professionnel, un coach qui va vous initier, ça peut que vous apporter du bien. C'est pas pour ça qu'on va se lancer à 100% dans la discipline après. Même si j'ai tendance à dire qu'une fois qu'on commence le circuit, généralement on est un peu piqué en tout cas. Mais voilà, je trouve ça tellement important et pour moi ça n'a presque pas... de prix. Alors je sais, en ce moment, il y a des débats, pareil, le prix des gilets airbags et compagnie. Voilà, à un moment donné, on s'est lancé dans une passion qui coûte cher. Chacun peut la faire à son moyen, mais il y a des choses, pour moi, sur lesquelles il ne faut pas lésiner. Premièrement, forcément, c'est l'équipement et l'entretien de ta moto, de tes pneus, etc. On n'en parle même pas. Sinon, restez chez vous et faites-en moins souvent, mais faites-le bien. Encore une fois, chacun est responsable de sa propre sécurité, mais voilà. Mais je trouve ça hyper bien. En tout cas, là, j'ai du cours. reparler de la partie vraiment circuit, si vous pouvez tous faire à un moment donné dans votre vie vraiment un coaching, je leur dis mais la piste ça t'apprend vraiment la maniabilité le regard, faire corps avec ta moto, savoir comment la manier c'est pas pour rien qu'on arrive à se jeter dans un virage et se sentir pour autant tout en sécurité en aisance, pouvoir lâcher la main gauche dans un virage alors qu'on a le genou par terre ça c'est des choses qu'on m'a fait faire en coaching lâcher ta main intérieure dans un virage pour faire un check à ton coach qui est dans le virage tu vois ... Comme quoi, ça se conduit aussi avec le regard, le poids du corps, etc. Ça t'apprend à freiner fort, mais à le faire en sécurité, pour les freinages d'urgence que tu peux avoir. Enfin, c'est plein de choses sur le temps de passage du permis moto sur un petit plateau. Tu n'as pas le temps, quoi. C'est ce que j'allais dire,

  • Speaker #1

    ça devrait être intégré au permis.

  • Speaker #0

    Même dans les assurances moto, les mutuelles. Je pense qu'aujourd'hui, les mutuelles essaient de se mobiliser pour faire en sorte que le gilet airbag soit moins cher ou rembourser des cartouches ou autre, parce que c'est nécessaire. Moi, je serais partisante, ils devraient tous... Désolée, les mutuelles, mais presque. Ça coûterait peut-être beaucoup moins d'accidents ou de gens qui n'ont pas conscience que la route n'est pas un circuit non plus. Tu vois, moi, je fais du circuit sur la route, je roule très tranquillement.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais en fait, c'est ce qui s'est passé. En fait, le déclic pourquoi je suis allé aussi sur le circuit, c'est qu'il y avait une envie, mais j'avais le sentiment que c'était un peu inaccessible, financier et puis technique. Je m'étais dit, bon, voilà, c'est comme ça. Mais en fait, il y a un truc, c'est que quand j'ai décidé de... ...compte.

  • Speaker #0

    On m'a dit qu'il fallait que je le fasse, d'aller au circuit. C'est parce qu'un jour, j'avais derrière moi ma sœur. Et j'avais roulé quand même plutôt fort, etc. Elle m'a dit « Non mais là, tu roules n'importe comment. » Et j'avais besoin de vivre des sensations sur la route, etc. Elle m'a dit « Mais regarde, Seb, mon beau-frère, il veut se mettre au circuit. Tu devrais parler avec lui. » Donc on s'est mis tous les deux à se dire « Pourquoi pas ? » Et le fait de se mettre au circuit, vu que j'arrivais à...

  • Speaker #1

    Canaliser tes envies.

  • Speaker #0

    Oui, et à défouler toutes mes frustrations que j'avais plus ou moins sur la route, parce que je ne pouvais pas freiner à fond ou chercher la limite, quand tu as 18-19 ans, qui est complètement débile. Quand tu as une moto, une Z750, tu vas chercher n'importe quoi. Tu vas chercher les limites et heureusement, je ne les ai pas dépassées sur la route. Mais en fait, quand j'ai repris la route à moto, j'étais... Pénard. J'étais tranquille. Parce que je ne retrouvais pas, de toutes les manières, les sensations que j'avais vécues sur circuit. Donc si j'avais envie de freiner fort, si j'avais envie d'accélérer fort, les seules manières de les vivre, c'était sur le circuit. Donc du coup, moi, ça m'a défrustré de la route, parce que j'avais mon défouloir qui était sur le circuit. Et je trouve que c'est important pour ceux qui souhaitent le faire, c'est aussi ça. C'est peut-être parler aussi d'apprendre à freiner fort. C'est-à-dire que la machine, en fait, elle est capable d'enquêter... pneus, les freins,

  • Speaker #1

    ils sont capables d'encaisser ça. Parce qu'encore une fois, toutes les motos peuvent freiner fort, mais nous, on apprend par exemple sur le circuit, quand tu freines fort, tu te mets le plus possible reculé dans ta moto, droit, tu verrouilles tes bras, en fait, t'as tout le poids qui part en avant. Donc, même pareil, les répartitions, tout ça, l'effet gyroscopique, de comprendre encore plus, les répartitions de poids, des masses, tout ça, c'est des choses que j'ai apprises avec le circuit. C'est-à-dire que c'est des choses qui deviennent presque innées. D'ailleurs, je te rappelle qu'on a fait, toi et moi, un coaching ensemble où tu m'as appris l'off-road, peut-être qu'on en parlera plus tard. Je te rappelle à chaque fois que tu posais une question théorique, je faisais la bonne élève qui répondait à tout, au même point que tous ceux qui étaient en stage avec nous, ils ont dit « elle est bonne en théorie, je ne sais plus quoi » . C'est peut-être des trucs cons, mais en fait, c'est des choses que t'apprennes aussi la piste. Et du coup, quand je vois « freiner fort avec ta moto, c'est possible » , mais si tu ne sais pas freiner, parce qu'on ne t'a jamais appris ou que ce n'est pas inné chez toi et que tu mets tout ton poids à l'avant, tu vois, bonjour les soleils que tu as pu voir de temps en temps sur des vidéos ou des gens peut-être devant toi, je ne vous le souhaite pas, mais voilà. Donc, c'est toutes ces petites connaissances-là à prendre. Voilà, enfin moi je sais que je ne serai jamais championne du monde et même après des années de piste, aujourd'hui je suis bonne parce que ça fait des années que j'en fais mais je n'ai jamais été une championne du monde où on y était super forte, super forte, tu vois, mais je suis contente d'avoir fait tout ça et qu'aujourd'hui ça me serve sur plein de choses, je me sens en sécurité au quotidien sur ma moto. On n'est jamais à la prise de quelque chose, mais en tout cas aujourd'hui quand je prends ma moto, j'ai conscience de plein de choses et j'essaie de le faire avec le plus de sécurité possible.

  • Speaker #0

    Et donc là tu... Tu roules sur circuit, ça en devient une vraie grosse envie, c'est quelque chose que tu veux faire régulièrement. Comment ça se passe et quoi la suite de tes aventures sur circuit ?

  • Speaker #1

    La première année en 2016, c'était une année de tests. J'ai dû faire 3 ou 4 coachings dans l'année. Donc ça me plaît. À partir de ce moment-là, je décide de me lancer réellement. Je fais l'achat de ma première moto sur circuit, qui était une GSX-R 600 K1. à l'époque.

  • Speaker #0

    Qui était dessinée co-circuit.

  • Speaker #1

    En tout cas, celui d'avant faisait du circuit avec, donc elle était préparée avec les carénages, les polypistes. C'est une moto qui m'a pas vraiment réussie, puisque du coup, c'est là aussi où j'apprends qu'il faut préparer une moto à son poids, à sa taille, à sa façon de rouler. Je l'avais acheté clairement à un rugbyman de presque deux mètres, je sais pas combien de kilos, mais pas mon poids. Donc la moto je bataille avec, ça a été un mal pour un bien parce que du coup ça a été l'année où j'ai vraiment eu une belle position sur ma moto. C'est ce qu'on me dit aujourd'hui quand on me voit rouler, c'est que je pilote plutôt fluide et avec une belle position donc j'emmène bien ma moto. Donc ça a été horrible, j'ai bataillé avec elle pendant un an mais ça m'a pris ça et du coup après j'ai décidé d'investir et de m'acheter la moto qui a été ma moto pendant des années, qui a été un CBR 600RR, j'ai beaucoup aimé, je ne sais plus la mienne actuellement mais je l'ai eu pendant 4 ans. C'était ma moto de mes premières et seules compétitions d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Parce qu'après les roulages que tu faisais, tu as envie de faire de la compétition.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, j'avais envie de tester.

  • Speaker #0

    C'est le gap entre je suis stressé d'arriver sur un circuit, etc. Et de se dire...

  • Speaker #1

    Je suis tout le temps stressée d'arriver dans les conditions. Je te rassure, mon stress n'est jamais parti. Et puis en plus, quand je me suis mise à la moto sur circuit, on était peu de femmes. En tout cas, j'arrivais sur des journées de roulage. Parfois, j'étais toute seule sur cent et quelques pilotes. Parfois, on était deux, trois. Alors qu'aujourd'hui, j'ai vu l'évolution. J'arrive sur des roulages. Parfois, on est 20 nénettes, même 30. Donc, ça a bien évolué. Donc, à ce moment-là, se monte quasiment dans les mêmes années que mes débuts, la première Women's Cup, qui est toujours le championnat de France 100% féminin.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, qui est beaucoup débattu dans ce milieu-là pour plein de raisons auxquelles je n'ai pas du tout envie de prendre part. Mais forcément, quand on veut faire rouler que des nanas ensemble, mais qu'on n'est pas non plus encore beaucoup, on n'a pas tous le même niveau, on n'a pas toutes les mêmes motos. Ce n'est pas possible de faire un championnat que entre les débutantes et un que entre les pros, et celle que en 600 et celle que en 1000. Non, il n'y en a pas assez de façon, sinon on ne fait pas de championnat. Donc à l'époque, c'était encore plus le cas. Donc se créent les championnats de France. auquel je prends part la deuxième ou troisième année de sa création. Je ne sais plus en quelle année exactement il s'est créé, si c'était en 2016 ou en 2015. En tout cas, je participe à l'édition 2019, après m'être préparée toute 2018 pour ça. Ça a été une très chouette année. Je me suis beaucoup blessée.

  • Speaker #0

    Tombée, du coup ?

  • Speaker #1

    Je me suis beaucoup blessée. Ça reste la gagne, la compassion. Je pense que mentalement, je n'étais pas trop prête à cet univers-là. Mais par contre, Manicourt a été ma plus belle course. J'ai fini top 10 sur 50 pilotes, donc j'étais très contente. J'ai encore mélangé en 600 et 1000, tu vois. Donc je fais mes meilleurs chronos. Tous les circuits que je fais, je gagne des secondes. J'en veux toujours plus. Donc 2020, je me lance dans une seule compétition, mais mixte, parce que j'avais mis le pied à l'étrier. Pour moi, la Women's Cup est vraiment à la base dédiée à ça. donc mettre le pied à l'étrier de l'univers de la compétition j'ai voulu m'engager en mixte, je l'ai fait alors pas vous mentir, j'ai pas fait une place incroyable,

  • Speaker #0

    je suis pas arrivée dans le mixte j'ai déjà vu des compètes où il y avait des nanas sur les compètes mais j'avais pas qu'ils parlaient de mixte en fait toutes les compétitions sont accessibles au final, c'est à dire que demain en MotoGP s'il y avait Une fille qui voulait, elle pourrait, enfin s'il voulait,

  • Speaker #1

    s'il a eu grand lieu de vie. Pas dans la catégorie reine, mais les restes de trois peut-être. Donc il y en a quand même eu, après jamais dans la catégorie reine encore. Moi j'ai mon avis sur le sujet, c'est que forcément les femmes dans le milieu de la moto, ça arrivait plus tard. Donc il faut le temps qu'on parfume et qu'on s'en fasse de plus en plus jeune pour qu'un jour on soit à ce niveau-là. Là il y a des filles qui sont en train de monter. J'ai eu la chance d'en rencontrer plusieurs, notamment Justine Pondemonte. J'espère ne pas écorcher son famille, il me semble que ça se dit comme ça. Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques années au Yamaha Blue Crew Camp. Elle avait la dizaine d'années, elle était fille d'un stage en circuit, c'était la seule, parce que tu avais ceux qui faisaient du cross aussi. Et là, je vois qu'elle est en train de tout exposer. Je la suis de loin, elle est en train de percer. Il y en a une autre, je ne sais plus comment elle s'appelle, c'est une blonde Lucie ou Lucie, je crois. Montez à moi de plus savoir comment elle s'appelle. Désolée, mais ceux qui font de la piste, n'hésitez pas à le dire parce qu'elle mérite. Pareil, je l'ai déjà rencontrée, elle est incroyable. Là, il y a de plus en plus de jeunes qui sont en train de percer dans le milieu du circuit. Et je ne désespère pas que ce soit comme ça dans plein d'autres pays, sachant qu'en Espagne et en Italie, c'est encore plus développé qu'en France. Donc, c'est certainement encore plus le cas. Je suis sûre que c'est qu'une question encore de quelques années, mais qu'on va en avoir.

  • Speaker #0

    C'est mieux au BMX, moi. elle a 4 ans donc là c'est un projet objectif elle fera ce qu'elle veut mais elle kiffe le BMX et tu vois par exemple pour revenir à ça c'est la seule fille de sa promo à 4 ans la seule fille en BMX mais le BMX parce que c'est un peu une antichambre de la moto pour ceux qui voudront faire de la moto plus tard ça se trouve elle fera que du vélo ça se trouve elle fera autre chose pour moi c'est pas c'est pas J'ai pas une ambition pour qu'elle devienne championne.

  • Speaker #1

    En tout cas si elle avait envie d'en faire son métier, aujourd'hui tu l'as mise à 4 ans. Donc forcément plus tu commences jeune, mieux tu peux performer dans ton métier. C'est pas comme nous aujourd'hui même si on est de plus en plus de femmes, on s'y met la moyenne entre 20 et 30 ans. Encore une fois c'est la moyenne où on s'y met donc on n'a pas nos chances, sauf si vraiment on a un ovni sorti de nulle part, de faire du MotoGP. Et je te dis ça, il y a quelques femmes dans le milieu de la moto en France qui sont très connues. Il y a eu notamment le Girls Racing Team, qui est un team aux 24 heures du Mans. Il y a des filles comme Margot Van Ham, Mélodie Coignard, Amandine Creusot, qui sont des femmes dans le milieu du circuit. Et j'en oublie, bien évidemment, je ne les dis pas toutes, mais qui font déjà des super bons temps, qui envoient sur circuit, qui sont déjà très très fortes. Donc voilà, je sais, je le sais, je le sens. Que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Il faut laisser un peu de temps et ça arrivera vite en tout cas. On espère. Est-ce que là, au niveau de la compétition, c'est quelque chose que tu as parlé, que c'était un milieu qui est quand même difficile, la compétition, tout ça. Est-ce que c'est des choses que tu continues à faire ? Est-ce que tu persévères sur cette voie-là de la compétition ou tu vis autre chose ? Et aussi, une autre question, c'est qu'est-ce que tu fais en parallèle ? De tout ça, entre la compétition moto, la moto de manière générale et ta vie de tous les jours, est-ce que c'est lié aussi à la moto ?

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer par l'univers de la compétition, absolument pas. Moi, j'ai arrêté complètement la compétition par choix, puisqu'en fait, ça ne me ressemblait pas. C'était pas quelque chose... Enfin, ça ne me ressemblait pas. Ce n'est pas quelque chose qui m'a procuré du plaisir finalement. En fait, oui, bien sûr qu'en deux années de compétition, à s'entraîner partout, à faire des manches, etc., j'ai énormément évolué. En revanche, j'aime le challenge, mais moi j'aime le challenge personnel. En fait, j'ai du mal à me mettre en compétition envers les autres. C'est quelque chose qui ne me procure pas du tout de...

  • Speaker #0

    Contre quelqu'un,

  • Speaker #1

    oui. Oui, c'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup dans ma vie. Alors là, on parle de compétition que j'en ai fait en 2019, tu vois, on est en 2025, donc j'ai pris énormément de recul et j'ai pris le positif de ces années-là. J'ai vécu des trucs de dingue. Ma première compétition de ma vie, on a ouvert la Women's Cup les 24 heures du Mans Moto. Donc on est quelques heures avant la course, on a le public des 24 heures du Mans Moto, on a des télés partout sur nous, tu fais un départ à Aréthéo-Mans pendant les 24 heures du Mans Moto. C'est incroyable, j'aurais aucun regret de tout ça, j'ai adoré. Mais en revanche, si je prends l'expérience dans son ensemble, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de reproduire. J'ai fait assez de compétitions comme ça dans ma vie, entre l'équitation, la moto. Aujourd'hui, je suis à une période de ma vie où j'ai plus envie de challenge personnel. Je suis très contente d'aider les autres. Moi, je suis un gros team de sidcaristes. Donc, c'est encore autre chose, c'est différent. Mais je les suis beaucoup dans leur championnat. Ils sont arrivés champions de France cette année. J'aime bien, moi, aller voir les autres. Je suis plus maintenant à être panoteuse ou dans le team, les aider sur les réseaux sociaux, machin, etc. Mais moi, personnellement, je n'ai plus trop envie de faire de compétition. Et tout ça, c'est ajouté aussi au fait que j'ai un peu... J'ai changé de région. Clairement, ça va faire bientôt 4 ans. Donc il y a 4 ans, j'ai déménagé, j'ai quitté ma vie de région parisienne pour la Savoie. Et à ce moment-là, j'ai aussi découvert finalement la moto de route. Parce que j'en faisais forcément un petit peu. J'avais une moto de piste plus une moto de route. Donc de temps en temps, je la sortais pour les balades. Mais ça n'a aucun rapport avec ce que je découvre depuis 4 ans. Et aujourd'hui, j'ai l'amour vraiment de prendre ma moto beaucoup seule. J'aime beaucoup. C'est ma méditation aussi.

  • Speaker #0

    C'est ce que je te demandais, pourquoi seule ? J'aime beaucoup de se retirer un peu.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est mon moment à moi. Je me l'accorde sous mon casque. Je trouve qu'on a tellement le temps de la réflexion, d'en prendre plein les yeux. Alors bien sûr que je n'en fais pas que toute seule. Il y a aussi du partage, des moments de partage, etc. Mais de temps en temps, j'aime bien prendre la moto seule et pas forcément savoir où je vais. C'est-à-dire que je vais me lancer dans la première partie de route vers un col. Et puis après, j'arrive au col, je coupe le GPS. Là, je suis les routes et je kiffe. Et fin de journée, je remets le GPS parce que sinon, je n'ai pas de sens de rendation. Donc à un moment donné, quand même, je remets le GPS. Mais j'aime bien aller au gré du vent, balader. Et puis voilà, on a une région, et ce n'est pas la seule. On a un pays qui est assez incroyable aussi pour ça. Donc voilà, j'ai découvert pas mal de choses depuis quatre ans. Déjà ma région, beaucoup. Barcelonette, pour aller au Alpe d'Aventure Moto Festival, Colle de la Bonnette, tout ça, qui sont assez fous. Moi, j'ai une grande partie de ma famille en Ardèche. Donc chose que je n'avais jamais faite avant. Mais parce que de Paris en Ardèche, c'est long. Mais de Chambéry en Ardèche, à part les petites routes, c'est 4 heures. Donc j'adore aller en Ardèche et en Bécan. Et puis après là-bas, me rebalader à d'autres endroits. Ma vie depuis 4 ans est beaucoup moins rythmée par la piste. Même si je continue. J'adore toujours ça. Maintenant, j'ai une Yamaha R6 et je continue d'en faire. Et d'ailleurs, je n'ai jamais autant progressé que l'année dernière. Et j'ai battu tous mes records sur circuit. Même ceux de l'époque de la compète. Alors que je roule beaucoup moins parce que je pense que j'ai ce lâcher prise.

  • Speaker #0

    Tu l'expliques par le fait de... plus avoir à prouver peut-être ou à se dire tiens maintenant c'est que du plaisir, tu l'as dit, tu lâches prise et tu as plus ou moins de ce stress.

  • Speaker #1

    Il y a d'autres facteurs qui sont venus en compte aussi dans ma vie qui sont que j'ai énormément travaillé, je me fais accompagner de professionnels pour tout ce qui est côté bien-être, amour de soi, confiance en soi, développement personnel depuis quatre ans donc ça a forcément changé énormément dans ma vie sur tous les plans, pas que la moto. Mais oui, il y a ce côté lâcher prise maintenant où je suis complètement OK avec ce que je fais. Et quand je prends la moto, je ne me force pas. Je ne dis pas qu'à l'époque de la compétition, je me forçais parce que j'en avais envie. Je n'ai aucun regret, j'adore ça. Mais je pense qu'à un moment donné...

  • Speaker #0

    Il y a un enjeu, c'est peut-être l'enjeu aussi des fois qui...

  • Speaker #1

    Tu sais, tu es une fille, tu arrives dans les débuts des réseaux sociaux, tu as un blog, tu parles moto, etc. Je pense qu'au fond de moi, j'avais très envie de faire de la compétition, mais j'aurais eu envie de m'arrêter bien avant. Tu vois, là, par exemple, si je refais de la compétition, pour parler avec des amis, on veut se faire une petite endurance, mais vraiment pour rigoler, c'est vraiment l'esprit d'équipe. L'idée, c'est de finir la course, même si on est dernier, tu vois. Il n'y a aucun enjeu, je ne ferai pas rentrer mes clients, mes partenaires là-dedans. Ça sera pour le fun, quoi. Tu vois, un peu comme quand tu vas faire un mode D ou une ruée des Fadas en course. Tu ne vas pas faire un... un marathon, tu vois ce que je veux dire ? Ça serait dans cette optique-là, mais pas dans un enjeu. Et voilà, donc aujourd'hui, quand je prends la moto, c'est vraiment pour mon plaisir, pour mon bien-être, parce que j'ai envie de le faire. Et voilà, en tout cas, dans les périodes de loisirs. Après, du coup, il y a aussi le côté où c'est mon boulot.

  • Speaker #0

    C'est là où je voulais en venir, c'est qu'en parallèle, vu qu'on a bien sûr préparé l'interview ensemble, sans rentrer dans les détails, mais aujourd'hui, quand... Tu as ces années de compétition, ces années de moto, etc. En parallèle, il y a Talon et Guidon. Qu'est-ce que tu fais avec ? Qu'est-ce que ça t'a permis aujourd'hui d'être vraiment au cœur du monde de la moto ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'accomplissements faits grâce à tout ce travail donné, toutes ces années de Talon et Guidon, d'écriture. Donc l'écriture en elle-même, qui est qu'aujourd'hui j'ai eu la chance de rédiger pour... plusieurs magazines, j'ai été chroniqueuse pendant deux ans sur la chaîne Le Stream, sur vraiment les sujets moto, je travaille pour Moto Heroes aujourd'hui, où chaque magazine, j'ai le Girl Corner, où je propose des portraits. Donc déjà, il y a cette côté écriture que j'ai toujours aimée, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai créé un blog à la base. J'avais créé le blog Talons et Guidons, que je n'avais pas de page Instagram, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est vraiment l'écriture que j'aime. Et j'ai sorti l'année dernière un super livre qui a été un de mes derniers projets. Il y a encore un mois, j'aurais pu dire le dernier projet en date, mais du coup, l'avant-dernier projet. Donc ça, ça a vraiment été l'accomplissement de mes années de talons et guidons, parce que c'est le titre du bouquin. Et d'y mettre tout mon cœur sur vraiment ce côté moto, ce côté début, ce côté confiance en soi. Dedans, j'y propose des portraits de femmes qui ont des palmarès incroyables. comme de femmes inconnues au bataillon qui m'ont contactée via les réseaux et qui n'ont même pas. Ce n'est pas leur cœur de métier. Donc, il y a eu toute cette partie-là que j'ai accomplie avec Talon et Guidon. Il y a beaucoup de création de contenu pour des marques. Je travaille et j'ai à cœur maintenant de travailler sur des sujets importants, ne pas faire du tout et du n'importe quoi. Je travaille avec une marque, je ne sais pas si je peux la citer ou pas, mais avec une marque. Je travaille beaucoup avec Motoblues, c'est un de mes plus gros clients partenaires.

  • Speaker #0

    Ils veulent nous sponsoriser pour ça, parle-en.

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être, je vous en dirai. Mais je travaille beaucoup avec Motoblues, qui ont créé une marque qui s'appelle DXR, c'est leur marque blanche, et en fait, l'idée c'est vraiment, je travaille vraiment avec eux. C'est pas juste, ils m'envoient un produit, je dis que c'est bien, je vous assure, c'est pas comme ça, j'ai la chance de travailler avec eux sur les protos. de tester moi-même les protos, je leur ai fait des retours, par exemple on a fait une sous-combinaison où en fait la fermeture arrivait là, je leur ai dit les gars, pour aller pisser, c'est super chiant en plus quand t'as une combinaison intégrale en cuir, ils ont vraiment revu le truc, ils ont mis une fermeture jusqu'en bas, on a dit c'est chaud, ils ont fait la matière plus allégée, enfin on a vraiment un vrai travail. Donc ça c'est quelque chose, je fais de la création de contenu, mais j'essaie de la faire au mieux pour que ça ait un intérêt, tu vois, ils ont des prix archi compétitifs. Et par exemple, l'année dernière, j'ai proposé des tenues moto à moins de 400 euros dans l'univers de la piste, dans l'univers de l'enduro, dans l'univers de la route, etc. pour des gens qui n'ont pas forcément un budget à aller chercher des grandes marques, tu vois. Donc ça, c'est le type de création de contenu que j'essaye de faire au quotidien sur la sécurité. Je travaille beaucoup avec Inémotion, etc. Donc déjà, j'ai la chance maintenant de pouvoir choisir presque les partenariats qui ont du sens, à mes yeux en tout cas, et de le partager. Et il y a aussi tout le côté... continuer les interviews, les découvertes. Voilà, cette année, je vais faire mon premier Tourist Trophy. Et je le fais aussi pour le couvrir pour Motoblues, en partie, parce qu'ils ont eu personne qui est allée sur l'événement non plus pour en parler. Donc, on va le faire ensemble, on va le découvrir ensemble. Je fasse des choses comme ça qu'on partage. L'Aventure Moto Festival, je leur ai partagé mes débuts en off-road. Voilà, tout ça. Donc ça, c'est des choses que je fais au quotidien sur vraiment toute cette partie talons et guidons. Et donc à côté, il y a aussi la partie Rytrippers qui est juste là. Ça, c'est quelque chose, le tout premier Rytrippers qui est à gauche, qui est mon édition originale. C'est un jeu que j'ai créé il y a trois ans maintenant. Et puis la deuxième édition vient de sortir il y a quelques jours. Et celle-ci, on l'a fait en collaboration avec Triomphe France.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui est important à dire sur Rytrippers, c'est qu'on a eu la chance d'y jouer. d'y jouer ensemble parce qu'en fait on a fait un stage d'initiation ensemble off-road. Pour ceux qui ne savent pas, je suis guide mais aussi initiateur en off-road et plus axé sur le voyage moto. Donc ceux qui souhaitent préparer un voyage moto au long cours, on donne quelques tips sur plusieurs jours. Là on est parti trois jours et on a eu la chance de jouer à RaiTrippers et je trouve ce jeu hyper sympa et en plus c'est le seul jeu avec ses motos donc je trouve ça vraiment cool de le faire et en plus on n'est pas forcément obligé d'être complètement dans le monde de la moto parce qu'on apprend plein de trucs si on n'est pas de grosse culture moto et on a la chance que Alison nous nous fait gagner sur Rider Radio un jeu donc on le fera gagner ensemble à la sortie de l'épisode donc ça c'est trop cool je reviens un peu sur ce que tu as dit Tout ce que tu as créé autour de la moto, c'est quelque chose que je trouve très intéressant parce que c'est ce que j'essaye de mettre en place à titre perso. Je suis guide, je suis initiateur, je fais Rider Radio et j'essaye d'axer ma vie autour de la moto et le voyage. Moi, c'est vraiment ces deux parties-là. C'est souvent pas facile et j'avais besoin d'entendre des gens qui vivaient de ça parce qu'à l'école, on ne va pas te dire « Tiens, tu es un peu plus grand, tu es plus grand. » t'aimes la moto, bah regarde, tu peux devenir journaliste, ah bah tiens, tu peux écrire un blog, tu sais que tu peux créer un jeu dans le monde de la moto, tu peux écrire un livre, ça c'est des choses qu'on ne nous dit pas au départ. Non,

  • Speaker #1

    qu'on vit sur le moment.

  • Speaker #0

    Exactement, mais c'est hyper important d'entendre pour les Redcasters que en fait, il y a plein d'axes possibles si on est passionné par quelque chose, sur plein d'autres sujets, mais là on parle bien sûr de la moto, où on peut vivre, ou en tout cas... vivre des aventures, alors vivre à 100% ça dépend de tout à chacun ça c'est encore un autre sujet mais faire des choses autour de la moto il y a plein d'axes où c'est possible et toi tu en as la preuve, t'as écrit un livre t'as créé un jeu t'as monté un blog et puis tout autour tu fais du contenu donc t'as vécu 10 ans maintenant c'est ma 10ème année donc une vie de passion une vie autour de la moto et puis Et c'est quoi aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui se dit « Tiens, moi aussi, en fait, je suis dans mon taf, c'est OK, je suis bien avec ça, mais en fait, j'ai envie d'aller un peu plus loin et j'ai envie de vivre de ma passion. »

  • Speaker #1

    Je lui dirais de foncer, bien évidemment. Je pense que c'est une des plus belles choses qui me sont arrivées dans ma vie, de foncer et d'aller au bout de mes rêves et de mes projets. Je pense que s'il y a bien un truc dont je peux être fière aujourd'hui, parce que c'est important d'être fière de soi, il faut apprendre à l'être, il ne faut pas attendre que les autres le soient pour vous, il faut être fière de soi-même, c'est de dire qu'à chaque fois que je me suis dit que je voulais faire un projet, il a été concrétisé. Bien sûr qu'il y en a qui ont été concrétisés avec le lot d'avantages, d'inconvénients, de réussites et d'échecs, mais à un moment donné, quand on ne prend pas de risques, il ne se passe rien. Donc je dis à chacun de foncer, de croire en ses rêves, c'est le plus important. partisane des gens qui y croient beaucoup, tout ce qui est loi de l'attraction en plus, donc j'essaie d'attirer dans ma vie ce dont j'ai envie. Donc si vous avez envie de faire quelque chose, faites-le, ne vous posez pas de questions, foncez. Après, il y a juste le côté passion. C'est important de se rendre compte que la passion, le métier passion, ça laisse peu de temps finalement à sortir un peu de son quotidien. C'est important de le spécifier. Parce que moi, pendant presque quatre ans, je n'ai vécu... que de ça. J'ai su mettre un holà au bon moment parce que j'ai presque failli... Je sais pas, j'ai pas trop de mots pour ça, j'aimerais pas dire m'en dégoûter parce que le mot est très fort, mais ça arrive souvent des gens qui font quelque chose pendant des années et qui coupent tout du jour au lendemain et qui ont plus du tout envie. J'avais pas envie de tomber là-dedans et je sentais que c'était trop. Donc ça peut être bizarre mais maintenant j'apprends à prendre du temps pour moi, presque en dehors de la moto parfois, comme c'est aussi mon métier.

  • Speaker #0

    Il vaut mieux l'apprécier derrière.

  • Speaker #1

    Voilà, ça veut dire qu'il y a des moments, en fait, à la fin, j'en arrivais à, dès que je prenais la moto, il y avait forcément un enjeu business derrière. C'est normal, c'est-à-dire que, voilà, je parlais tout à l'heure de Moto Blues, pour qui je fais beaucoup de création de contenu et de test d'équipement. Dès que je prenais une balade auto, il fallait aussi que j'ai un nouveau casque sur moi. C'était l'occasion de le tester aussi. Donc, tu sors les caméras, tu réfléchis quand même à comment il est, tu testes des trucs, t'enlèves. Forcément, tu es là pour le tester aussi. Chaque moment où je sortais ma moto ou même je me rendais sur un festival, je savais que derrière il fallait que je fasse un article, que je rédige, etc. Et il y a eu vraiment sur ces quatre ans de full entrepreneuriat, parce que ça fait dix ans que j'étais à Longuidon, mais ça fait quatre ans que j'en vis. Il y a eu des moments là pendant un an et demi. Par exemple, de mai à juillet, j'ai dû passer quatre nuits dans mon appartement. Donc, c'est rien quoi. Et en fait, ma saison est passée encore une fois et fin de la saison de l'année dernière. Donc à peu près... Septembre-octobre, même si tu ne coupes jamais à 100%, mais tu as quand même le gros de la saison, je me suis dit là, en fait, il va commencer à falloir relativiser un peu, lâcher prise sur ta vie, parce que là, c'est peut-être un peu trop. Et j'en arrivais à un stade où je ne pensais même plus loisir, passion, je ne pensais que boulot. Parce que de toute façon, oui, j'aime ce que je fais, donc ce n'était pas grave. Mais à un moment donné, il faut quand même savoir se préserver, s'écouter. Et voilà, j'ai pas mal coupé. Et ça pourra faire rire peut-être certaines personnes, mais quand je vais en voyage aussi, je coupe. Je voyage pas mal, au moins une fois par an. Cette année-là, c'était deux. Enfin en 2024, c'était deux fois. Et à chaque fois, on me dit mais t'as pas roulé en vécan là-bas ? Et je dis bah non, du coup, je coupe un peu avec la moto.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'inverse de ce que tu fais au quotidien.

  • Speaker #1

    Ou soit je me prévois un gros voyage moto et je fais que ça. Mais sinon, je vais pas me travailler tout mon équipement pour une ou deux journées moto. Donc, j'ai eu besoin de faire des journées plage, visite, rando, d'autres choses. Mais... Pas forcément que moto quoi.

  • Speaker #0

    Mais là c'est vrai que je te rejoins sur le... Sur le côté passion, moi forcément, ça en est un métier, même si je fais d'autres choses à côté. J'en fais moins qu'auparavant de la moto. Mais c'est vrai qu'il y a un moment donné, le travail passion, il grignote ta passion de base. Et c'est vrai qu'il faut réussir à trouver un équilibre.

  • Speaker #1

    Le bon équilibre, exactement. Et c'est pour ça que là... Je suis très heureuse de tout ce que je fais jusqu'à l'heure. Je me réveille le matin, je suis heureuse. Il y a des journées plus ou moins sympas que d'autres, même quand on est dans sa passion, il faut faire sa compta. Mais c'est facture, etc. Donc c'est le côté un peu moins sympa. Mais je veux dire, je relativise, je suis très heureuse. Mais il fallait ce temps pour moi où j'ai pas mal coupé, où je suis allée marcher. J'ai fait beaucoup plus de randos et j'ai vraiment coupé un peu plus tôt la moto. J'ai pris trois semaines de vacances à l'étranger qui m'ont fait vraiment du bien. Il faut s'accorder son temps pour soi. C'est important quand on a une passion de se dire que parfois ça peut paraître bizarre. En tout cas, c'est mon avis à moi. Il n'est encore une fois que personnel. Mais je pense que ça peut faire du bien de temps en temps de couper et de ne pas faire sa passion. Je suis partie trois semaines à l'étranger. Je n'ai pas fait de moto. On a loué des scooters, mais je n'ai pas fait de moto. Ça m'a fait du bien de faire complètement autre chose. Là, c'est la saison du snowboard dans la région où je suis. Bien sûr que j'ai des potes qui font l'hivernal ou autre machin où je pourrais aller en Espagne rouler sur circuit. Mais non, je m'accorde mon deuxième plaisir le plus grand de ma vie qui est les sports de montagne l'hiver. Donc voilà, je prends ce temps pour moi et puis la moto, mine de rien, dans un mois, ça repart avec le salon. Donc voilà, on prend ce moment.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est lié à plein de gens au final. Peut-être que tu poses la question à Quartaro ou à Zarco pour parler des Français. Je pense que quand ils finissent la saison, ils n'ont peut-être pas envie de se mettre sur une moto directe. Alors, ils en ont besoin parce qu'ils ont besoin de s'entraîner pour la saison d'après. Mais je ne suis pas sûr que c'est le premier truc qui leur vient à l'esprit dès qu'ils s'arrêtent. Et c'est leur métier. Quand on voit de l'extérieur, tu te dis, putain, moi, je vais faire ça tout le temps.

  • Speaker #1

    Si tu les interviews, tu répondras peut-être à cette question, tu me diras. Ouais,

  • Speaker #0

    je vais te dire. En tout cas, l'avis t'est envoyé. Donc, si tu connais un des deux... Ils sont largement invités sur Ride Radio.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance d'interviewer Fabio Quartararo une fois, mais pas du tout pour ça, pour le Yamaha Blue Crew Camp. Et Johan, qui est très sympa et qui m'a même signé mon Ride Trippers. J'ai rencontré plusieurs fois, qui est très accessible, j'adore. Donc je pense que si tu leur lances l'invite, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Quels sont les projets aujourd'hui d'Alison qui gère toutes ces choses autour de la moto ? Qu'est-ce qu'elle a envie de faire, la nouvelle Alison ? La Allison de 2025 en tout cas.

  • Speaker #1

    Justement, c'est marrant parce que tu as fait le lapsus de la nouvelle Allison. Moi, je n'ai pas forcément envie de changer grand-chose. Aujourd'hui, j'aime absolument ce que je fais. Donc, il n'y a pas grand-chose qui va changer en 2025, si ce n'est continuer ce que je fais et de le développer. Par contre, il y a le gros projet 2025, j'en ai parlé brièvement tout à l'heure, c'est de faire le Touriste Trophy, quand je dis le faire, pardon. m'y rendre pour voir les pilotes qui le font, je ne suis pas inconsciente à ce point là. Blague à part, c'est de me rendre au Tourist Trophy et de voir enfin cet événement de mes yeux parce que moi je suis loin d'avoir fait tous les événements du monde en moto, il y en a tellement c'est même impossible je pense dans une vie, mais en tout cas sur ma to do liste d'événements à faire, je les ai quasiment tous cochés et le Tourist Trophy en faisait partie et tu vois après dix ans de talons et guidons je n'avais... toujours pas fait le Tourist Trophy. Donc là, c'est le gros événement de l'année que j'ai hâte de faire. Avec Moto Blues, on va continuer plein de belles choses et une grosse opération dont je ne peux pas parler maintenant, puisque c'est sous contrat confidentiel, mais pour les 20 ans de Moto Blues, qui va être très chouette à venir dans l'année. Donc ça aussi, ça va être un beau projet.

  • Speaker #0

    Et Rytrippers, je viens de sortir il y a quelques jours, enfin, après trois ans, ma deuxième édition de mon jeu apéro avec Triumph. Donc pourquoi pas aller chercher une troisième édition avec un autre constructeur. J'ai une petite idée en tête, je vais voir cette année s'il répond OK. Mais voilà, en tout cas, les projets de 2025, on a déjà bien commencé l'année. On va la continuer sur la même lancée que 2024. Le projet Touristrophie et pourquoi pas voir... pour enfin une petite endurance entre amis, mais ça, ça sera vraiment pour le fun. Et enfin, juste, j'ai un dernier projet qui est très important et qui me tient à cœur. Pour ceux qui potentiellement me connaissent déjà, ils savent que j'ai à cœur tout ce qui est projet caritatif. Voilà, j'ai toujours mis le caritatif au cœur de mes événements Talons et Guidons. Ça a été pendant très longtemps pour les animaux avec l'association Gueule d'Anges. En 2000, enfin il y a deux ans... En Malaisie, j'ai fait jouer mes partenaires pour aller dans un orphelinat à Kuala Lumpur. On a déposé des jouets, chèques, etc. Et là, pour cette année, j'ai un gros projet caritatif. Ce n'est pas une association, en fait. C'est une femme que j'ai rencontrée qui fait du tatouage pour tout ce qui est reconstruction mammaire suite cancer du sang. Donc voilà, c'est une cause qui est importante pour moi, d'autant plus que j'ai eu un décès dans ma famille du cancer du sein, donc ça me touche particulièrement, en tant que femme aussi. Et en parlant avec elle, elle m'a montré ce qu'elle fait, et c'est beau, et elle m'a surtout parlé du fait qu'elle a un combat, ce sont les chirurgiens, à qui d'un côté on doit la vie, parce que bien sûr ils t'ont enlevé ton cancer du sein, mais de l'autre côté, qui sont juste là pour ça, et qui s'en foutent. ton massacrer le sein après. Et donc là, on arrive dans autre chose après la maladie, qui est la perte de confiance en soi, la perte d'estime de soi et ce regard en tant que femme sur soi, ta vie de femme, ton couple, tout. Et je trouve qu'elle a un très, très beau combat parce qu'elle s'engage à essayer de faire changer les choses dans les hôpitaux. Elle regarde les chirurgiens pour qu'ils fassent un peu plus attention. Et après, il y a l'aspect financier parce que ce qu'elle fait, ça reste du tatouage. Ce n'est pas du tout pris en charge par aucune sécurité ou autre, malheureusement. Donc du coup, ça coûte quand même très cher. Pour celles qui aiment bien un peu l'esthétique, parce qu'elle a fait du tatouage de sourcils, donc c'est déjà pas donné. Alors, vous n'imaginez même pas le prix pour dessiner un mamelon, en fait. Et donc, j'aimerais essayer de récolter des fonds cette année pour qu'on l'offre à une voire deux femmes, pour qu'elles puissent faire ça. Je trouve que c'est important. Donc, c'est peut-être pas grand-chose dans ce monde d'aider une ou deux femmes. Mais si on arrive tous et qu'on peut porter un peu de voix dans le projet qu'elle a, elle milite beaucoup dans les hôpitaux, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est magnifique. humble humble rider radio podcast on fera on repartagera en fait tous les liens qui qui permettent d'aider cette cette personne et et cette cette action en tout cas donc voilà et bah merci beaucoup à mon humble talon et guidon je partagerai ça aussi donc c'est bien à deux communautés humbles voilà tu l'as dit tu l'as dit voilà chaque petit geste peut faire la différence et Et là, pour le coup, l'action, elle est incroyable. Donc, si on peut faire un petit truc, on le fera avec grand plaisir. En tout cas, on reliera ça.

  • Speaker #0

    Ça marche.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de notre épisode. On a bien parlé. Il y a quelque chose qui est aussi intéressant à savoir. C'est qui aimerais-tu écouter sur Rallye de Radio ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a que j'aime beaucoup, mais que tu as déjà interviewé. Je pense à France d'autres villes. Je pense à TomTom Voyage. Je pense forcément à Agathe. Voilà, il y a plein de personnes que je trouve incroyables. Là, je vais aller dans mon univers aussi. J'ai d'autres personnes en tête, mais je pense que dans l'univers sur lequel tu te portes en ce moment, ils vont le dire aussi. Donc, je vais parler d'un ami, quelqu'un que j'aime énormément, qui s'appelle Kevin Simonato. Je ne sais pas si ça te parle. Non,

  • Speaker #1

    ça me connaît pas.

  • Speaker #0

    Kevin, c'est un ami à moi qui est paraplégique et qui aujourd'hui, depuis quelques années, fait la PMR Cup. Ça veut dire que tu le vois rouler sur circuit, si tu ne captes pas qu'il a les jambes sanglées, tu ne sais même pas qu'il est paraplégique. Lui et un autre, alors l'autre c'est Stéphane Paulus qui est déjà très médiatisé.

  • Speaker #1

    Je connais un peu, oui, parce que je le trouve sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Stéphane Paulus est beaucoup plus médiatisé, Kevin est souvent plus dans l'ombre, c'est pour ça que j'ai envie de parler de Kevin aujourd'hui, même si j'embrasse Steph, j'adore énormément aussi, les deux sont incroyables. Ils ont créé les « Andy Freeriders » . Aujourd'hui, ils aident des personnes à se remettre à la moto après l'accident sur circuit. Ils sont dans une démarche incroyable. En plus, ils font de la compète et ils envoient. Mon pote Kevin, je l'adore. Si tu as l'occasion de parler avec lui, tu verras que c'était un pompier qui s'est fait percuter sur le périph. On n'a jamais retrouvé la personne. Pour aller à sa garde ou en rentrant de sa garde, je ne sais plus, il s'est fait percuter. Et pour aider les gens dans un milieu comme pompier, aujourd'hui il en a perdu l'usage de ses jambes et plein d'autres choses qui ne sont pas forcément très chouettes par la suite. Et c'est un combat tous les jours pour lui parce que t'imagines qu'en plus quand tu tombes en moto en tant que paraplégique, tu ne sais pas forcément si tu as quelque chose. Donc, tout est compliqué et on n'en parle pas assez. Et j'encourage les HFR, la PMR Cup. Et donc, c'est à l'occasion d'inviter Kevin Simonato de le rencontrer. Et tu verras que son parcours est assez chouette.

  • Speaker #1

    Écoute, je compte sur toi pour nous présenter en tout cas et l'inviter à envoyer. Parce que c'est une histoire incroyable et qui mérite d'être tendue.

  • Speaker #0

    Et même, je pense que vous avez plein de choses à apprendre sur comment il reste sur une moto, même pour partir tout ça. Je vous laisse découvrir. quand tu comprends les systèmes un peu qui mettent ou même dans les HFR, tu as des personnes qui sont amputées. Oui,

  • Speaker #1

    je ne connaissais pas du tout la PMR Cup, l'HFR. Tu as raison, c'est des trucs qu'on ne connaît pas assez. Alors, en toute humilité, le but de Raider Radio, c'est de faire connaître plein de disciplines, plein de gens. On connaît les gens qui sont très connus et ils seront bien sûr avec grand plaisir un jour invités sur Raider Radio. Mais il y a plein de gens aussi comme toi, comme Kevin, comme Stéphane qui méritent d'être connus. et qui font le monde de la moto. C'est un peu le slogan de Rider Radio. C'est des gens qui font le monde de la moto et qui font des choses incroyables aussi de leur côté. Et le but de Rider Radio, c'est un peu de relayer toutes ces histoires. Alors bien sûr, les gens qui sont hyper connus, Quartaro, Zarco, tout ça, on a envie d'entendre leur histoire.

  • Speaker #0

    Mais on les connaît aussi.

  • Speaker #1

    Mais il y a plein de gens autour qui ont des histoires incroyables autour de la moto. On a parlé... peu, voire très peu des motos que tu avais ou avec précision les techniques de bécane, ce que tu avais comme specs dessus et tout parce qu'en fait, on peut parler de tellement de choses autour et ce que provoque la moto et ce que ça attire derrière que je trouve que ça a une importance de t'entendre, d'entendre Stéphane ou Kevin demain, après-demain. Donc ça, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et tu vois, tu dis juste une chose qui est importante aussi pour moi, c'est que par exemple, Talons et Guidons, ça fait 10 ans. Tu vois, j'ai pas un compte Instagram énorme, j'ai 20 000 personnes, tu vois, en 10 ans c'est une mule, quand tu sais qu'il y a des gens qui arrivent il y a deux ans sur Instagram qui ont peut-être 200 000 abonnés. Tu vois, ça n'a jamais été une recherche pour moi, ça n'a jamais été mon sens. Par contre, un Kevin ou un Stéphane qui vont parler à peut-être pas beaucoup de personnes qui sont handicapées, mais dans l'année ils vont faire rerouler trois personnes qui ont eu un accident et qui n'auraient jamais pensé se remettre sur une moto, pour moi ça a plus de sens que d'avoir 200 000 abonnés. Tout comme moi, à mon petit sens, d'avoir vendu peut-être 2000 bouquins et d'avoir des filles qui m'ont envoyé des captures d'écran en disant « Merci, je me suis inscrite au permis moto parce que tu m'as aidé à prendre confiance à… » a plus de sens que d'avoir 10 000 likes sur une photo chaque jour. Après, ce n'est pas pour ça que ceux qui ont 10 000 likes ou 200 000 abonnés n'ont pas de communication. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Je parle juste de la recherche du sens de ce que tu as envie d'apporter dans l'univers de la moto. Toi avec Rider Radio, moi avec Talon et Guidon, avec Agathe, avec Motorcycle Factory, les femmes dans la mécanique, etc. Pour moi, Talon parlait de métier passion. Mon dernier conseil pour quelqu'un qui voudrait se lancer, c'est à partir du moment où vous voulez faire quelque chose, pour que ça marche, en tout cas pour que pour vous ce soit réussi, pensez surtout au sens de pourquoi vous le faites. Et ça, c'est pour moi le plus important.

  • Speaker #1

    Et ce qui est fort, c'est qu'il y a un impact. Quand tu ressens l'impact avec Rider Radio, je reçois des messages comme quoi... Ouais, j'ai hésité, ou là j'étais, tu parlais tout à l'heure, on peut se blesser à moto, etc. Bah tiens, il y a un mec qui m'a envoyé un message, il m'a dit ouais, j'étais blessé suite à une chute, mais en fait tu m'as redonné envie de repartir, j'ai des projets, etc. Donc ça c'est hyper gratifiant, c'est hyper gratifiant, et comme tu l'as dit, ça a du sens, et c'est pour ça que je le répète qu'on a envie d'entendre ton histoire et plein d'autres histoires sur Raid Radio. Merci Alison.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir donné la parole, c'est cool.

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'était trop bien. J'imagine que tu as un petit peu froid là. On va se réchauffer, on va prendre un petit thé. Merci d'avoir passé tout ce temps avec moi et les Ridecasters.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu ne fasses pas que relever ma moto quand je pars dans les arbres.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai. Tu vois, je n'ai pas osé. Je me suis dit, est-ce qu'elle va le dire ? Et d'ailleurs, dans tes projets, tu n'as pas parlé de off-road ? Donc, je... Je suis un peu déçu. J'ai fait un super stage d'initiation. Je me suis dit, tiens, allez.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'ai commencé à m'y lancer déjà. J'ai fait quelques sorties après toi, Barcelonette. J'ai fait des sorties vers chez moi. Oui, c'est toujours dans les plans. Mais ça, je n'en parle pas parce que c'est quand j'aurai des moments de loisirs. L'idée, c'est d'aller prendre l'Himalayan et de se faire... On n'en est pas encore au voyage moto à l'étranger. Pareil, j'ai le rêve de ma vie là-dessus. Mais en tout cas, dès que je peux prendre l'Himalayan, maintenant que j'ai acheté. pour faire de l'off-road, je la prends.

  • Speaker #1

    Ça va, ça n'a pas servi à rien.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr que non.

  • Speaker #1

    Très bien, merci encore. Je finirai cet épisode par le fait de dire qu'il faut vous abonner, qu'il faut liker, qu'il faut mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, etc. Je dis il faut, bien sûr, vous n'êtes pas obligés, mais si Raider Radio doit continuer, c'est aussi grâce à... Grâce à vous, les Ridecasters, parce qu'avec ces likes, avec ces abonnements, ça nous permet d'inviter de plus en plus de... de personnes parce qu'ils connaissent le podcast à travers ça et à le faire connaître à d'autres. Encore merci de nous suivre et à bientôt pour un nouveau podcast de Rider Radio. Ciao, à bientôt. Merci Alison. Merci pour votre écoute. C'est tout pour aujourd'hui. C'était Richard pour Rider Radio. Je vous dis à dans deux semaines pour un nouvel épisode. D'ici là, si vous voulez en savoir plus sur cet épisode, vous pouvez retrouver les photos et autres infos sur la page Facebook et Instagram de Rider Radio. N'hésitez pas à nous donner de la force en nous mettant 5 étoiles et à partager ce podcast. A bientôt !

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