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Sage-Femme Authentique

Pour que nos bébés existent : un registre des étoiles QSF48

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16min |24/06/2025
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16min |24/06/2025
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Description

Je vous ouvre mon cœur aujourd’hui : lors de mon intervention le 23 juin 2025 devant les membres du Conseil communal de Seneffe, j’ai défendu une proposition qui me tient à l’âme : l’instauration d’un registre des étoiles pour chaque bébé dont la vie aura été trop courte.

Dans cette interpellation, j’ai partagé comment, dans ma pratique, j’accompagne des parents face à ces deuils si invisibles, sans lieu ni mots. J’ai invité la commune à considérer que ce registre, loin d’être une formalité, est un geste profondément humain : une manière de dire à ces familles que leur chagrin est légitime et que leur bébé a existé, qu’il a compté.

Je me suis appuyée sur l’initiative portée par l’ASBL Au-delà des nuages, qui accompagne les familles avec des séances photo pour immortaliser ces bébés.


Aujourd’hui, 169 communes en Belgique ont accepté ce registre : un acte concret, simple, humain.


Dans cet épisode, je reviens également sur les rituels apaisants : écrire des lettres, allumer une bougie, planter un arbre, créer une boîte à souvenirs

Je cite aussi Christophe et Linda, créateurs de Pardonne‑moi Ella ; leur témoignage puissant nous rappelle : « Sachez écouter, consoler, et trouvez vos mots ». Je vous partage quelques-unes de ces phrases qui réconfortent.


Enfin, je lance un appel : parlez-en autour de vous, renseignez‑vous sur l’existence de ce registre dans votre commune, diffusez cette initiative au-delà de la Belgique... pour tous nos bébés des étoiles


Liens utiles et recommandations :


Liens vers les profils de médias sociaux


- Instagram : https://www.instagram.com/sage_femme_authentique/?hl=fr

- Site Web: www.sagefemmeauthentique.com

-Blog: www.sagefemmeauthentique.com/blog

- email: melyssa@sagefemmeauthentique.com


- La Bulle Maison de Naissance :

- Facebook : https://www.facebook.com/labulle.mdn

- Instagram : https://www.instagram.com/labulle.mdn/?hl=fr



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mesdames, Messieurs, membres du Conseil communal, je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que citoyenne, que sage-femme, que mère, mais aussi de maman. Je suis Mélissa Chambard et il y a quelques années, j'ai vécu ce que tant de femmes vivent finalement de manière silencieuse,

  • Speaker #1

    la perte d'un bébé.

  • Speaker #0

    Ma petite Marcel qui est partie bien trop tôt, et puis dans cette douleur immense, il m'a manqué quelque chose, une trace, une reconnaissance. Le simple droit peut-être d'écrire son prénom quelque part symboliquement et de dire qu'elle avait existé. Aujourd'hui, si je prends la parole, c'est pour proposer à notre commune d'ouvrir un registre des étoiles, un registre symbolique, accessible aux parents qui ont perdu un bébé pendant la grossesse, avant le terme légal de reconnaissance, et qui ne peuvent selon la loi ni l'inscrire sur leur livret de famille, ni laisser de traces visibles dans des documents administratifs. Dans ma pratique de sage-femme, J'accompagne régulièrement des parents dans ces deuils si particuliers,

  • Speaker #1

    si invisibles.

  • Speaker #0

    Ces deuils qui n'ont pas toujours de lieu, pas toujours de mots et qui sont toujours invisibilisés. Créer un registre des étoiles, ce n'est pas une formalité. C'est finalement un acte profond, humain. C'est dire à ces familles, votre chagrin est légitime et votre bébé a existé, il a compté. Cette initiative a d'abord été partée par la SBL Au-delà des nuages, qui accompagne ces familles en leur proposant les services de photographe. pour garder des souvenirs de leurs bébés décédés.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    c'est 169 communes en Belgique qui ont mis en place ce registre. Et je vous demande, en tant que professionnelle, en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que maman, de considérer cette proposition non pas comme un geste administratif, mais comme un pas de plus vers plus d'humanité. Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv, pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael, et pour tous ces bébés partis trop tôt,

  • Speaker #1

    et pour celles et ceux qui les aiment. Chaque mercredi, avec l'épisode Questionner la sage-femme, je répondrai à une question d'une auditrice ou d'un auditeur. N'hésitez pas à venir me poser vos questions en message privé ou par mail, que ce soit sur la grossesse, l'accouchement, le postpartum, la parentalité, sur les naissances en dehors des hôpitaux ou encore sur nos pratiques de sage-femme autonome. Ce que vous venez d'entendre, c'est l'intervention que j'ai faite hier soir devant les membres du conseil communal de Senef, où j'ai porté cette demande qui me tient à cœur en fait, cette mise en place d'un registre des étoiles pour les parents qui ont perdu un bébé. Alors avant la période limite des 140 jours, mais aussi après en fait. On n'est pas obligé, quand on est après, on peut aussi profiter de cette opportunité de pouvoir noter en plus notre enfant, notre bébé. dans le registre des étoiles. Comme je le disais dans cette interpellation et dans ce discours que j'ai fait aux membres du conseil, oui, j'ai été moi-même touchée par la perte d'un bébé. Et ce que j'ai ressenti, c'est clairement le manque de reconnaissance, c'est clairement la difficulté pour moi de passer à autre chose, de faire mon deuil. J'ai fait beaucoup de rituels, j'ai beaucoup ritualisé le départ de mon bébé. J'ai posé beaucoup de mots par écrit, j'ai eu la chance de bénéficier aussi d'un soin Rebozo par une amie qui m'a offert ce cadeau. Et je trouve quand j'observe les couples, les parents que j'accompagne justement en tant que sage-femme, qu'il manque parfois une place réelle pour ce bébé, une manière de faire exister cet enfant, parce que très souvent ce qu'on demande aux femmes, et notamment quand c'est une grossesse, qui s'interrompt assez précocement, c'est de passer à autre chose. C'est de dire, voilà, c'est un incident et ça ne veut pas dire que tu n'auras pas d'enfant. Et bien sûr qu'un jour tu auras un enfant, etc. Mais plus, balaye un peu cette mauvaise expérience que tu as pu avoir pour pouvoir accueillir un bébé sereinement. Voilà. Donc parfois les mots sont très importants et les actes également. Il y a tellement de choses qui peuvent être faites. Et peut-être qu'on ne le dit pas assez. Peut-être qu'on ne donne pas assez de pistes. Peut-être qu'on n'explique pas. pas assez. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le silence qui entoure la naissance de ces bébés, la peur de faire mal aux parents, notamment en nommant pas les enfants, en essayant de faire passer plus rapidement cette douleur, avoir cette sensation qu'il faut vite balayer les choses. Alors, je vous avais déjà parlé du livre Pardonne-moi Ella, et vous avez eu l'opportunité peut-être d'entendre ce témoignage des parents de Ella. qui avait fait un témoignage au moment de la journée du deuil périnatal en 2024. Je vous remettrai le lien dans la description de l'épisode. Mais donc Christophe et Linda qui nous ont parlé justement de la perte de leur petite Ella et qui ont créé aussi un site internet qui s'appelle pardonnemoyella.com où à l'intérieur ils expliquent aussi comment honorer la mémoire du bébé, honorer la mémoire de l'enfant en notamment par exemple créant une boîte à souvenirs. Ils disent de rassembler... Tout ce qui a été précieux ou tout ce qu'on a imaginé, peut-être tout ce qu'on avait déjà projeté sur cet enfant, ça va dépendre évidemment du moment de la grossesse. On peut y mettre l'échographie, une empreinte de pied, on peut y mettre des photos si jamais vous avez eu l'occasion. et la chance de pouvoir bénéficier peut-être des services de photographes professionnels comme le propose Au-delà des nuages, que j'avais pu aussi interviewer il y a deux ans. Une ASBL qui permet aux parents de y avoir de belles photos de leur bébé comme beau souvenir à garder réellement ancré de leur petit. Mais vous pouvez aussi y mettre des vêtements, un doudou, etc. Alors évidemment, quand c'est en tout début de grossesse, parfois c'est des objets qu'on n'a pas ou des choses qu'on n'a pas. Mais pourquoi pas ne choisir alors à ce moment-là un objet qui pourra être comme une transition, qui pourra être quelque chose qui symbolise justement ce lien avec le bébé. On dit aussi beaucoup d'allumer une bougie, parler à la bougie, se relier à la bougie, parce que la bougie c'est comme éclairer son âme, c'est comme se connecter aussi parfois, comme on peut le ressentir dans ces moments-là, peut-être avec ce petit être qui n'est pas resté très longtemps. planter un arbre aussi, planter Un arbre à la mémoire de votre enfant, c'est comme un symbole d'espoir, de croissance. Et puis c'est un élément que vous allez pouvoir voir grandir, changer, évoluer, qui va aussi pouvoir vous montrer le temps qui passe effectivement, mais de toujours avoir une trace, un endroit aussi où on peut se recueillir, parce qu'on n'a pas toujours l'opportunité de pouvoir enterrer ses petits bébés. Donc ça peut être l'occasion d'avoir un lieu où on peut se recentrer. parce que c'est avec intention qu'on aura planté cet arbre. On dit aussi de, pourquoi pas, écrire une lettre à votre enfant, pour exprimer les sentiments, les pensées, partager vos rêves, vos espoirs, vos doutes, votre tristesse. Et puis, en fait, ça peut être même un carnet, en fait, dans lequel vous pouvez écrire à votre enfant. Et on parle souvent aussi, pourquoi pas, de faire un don aux associations qui sont là pour, justement, les parents endeuillés. Ça peut être aussi pour la recherche médicale, pour... Toute cause qui vous touche personnellement et qui fait que vous avez envie que ça ait du sens. S'appuyer sur le soutien des proches, parler ouvertement et accepter et dire aux gens ce dont vous avez besoin. Dans le livre Pardonne-moi, il est là, Christophe et Linda avaient compilé aussi des phrases qui avaient pu être dites par des gens autour de parents endeuillés qui avaient témoigné, qui avaient partagé justement ces phrases. des phrases qui peuvent ... vraiment réconforté parce que, comme je le disais, souvent ça peut être plutôt des phrases qui blessent parce qu'elles sont un peu maladroites, parce qu'on ne sait pas comment faire, c'est un peu inapproprié, etc. Eh bien, voilà, des choses et des phrases qui peuvent aider, que vous pourriez aimer entendre ou que vous pourriez dire à des proches qui ont perdu leur bébé. Je vais vous les énumérer. Est-ce que je peux te présenter mes condoléances ? C'était une petite fille ou un petit garçon ? Vous avez eu envie de lui donner un prénom ? Si tu as envie de me parler de ton enfant, je suis prêt à t'écouter. Un deuil ne se fait pas en un jour, tu as le droit d'être triste et de pleurer autant que tu voudras. Vous êtes les parents de, en édisant son prénom, et vous le serez toujours. Merci de m'avoir montré les photos de ton bébé, ça m'aide à le connaître ou à la connaître. Que votre bébé était beau, désolé de ne pas m'être manifestée, je ne savais pas comment faire. Ça c'est une réalité et c'est une bonne chose de le reconnaître sur le moment. Et je pense que les parents sont capables d'entendre ça. Peu importe le nombre d'enfants que tu auras par la suite, c'est ce bébé qui a fait de toi une maman ou un papa. Ton bébé est parti au son des battements de ton cœur. Tu as fait ce que tu as pu. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé. Ce n'est pas de ta faute. Il y aura des jours avec et des jours sans, mais j'espère qu'un jour le soleil brillera à nouveau pour vous. Je perçois tant d'amour sur ces images avec votre bébé. Je te soutiendrai inconditionnellement dans ce que tu vis. Comment vas-tu aujourd'hui ? J'aimerais connaître votre bébé. Parlez-moi de lui. Tu as envie de me raconter comment ça s'est passé pour toi à l'hôpital ? J'ai pensé à ton enfant aujourd'hui. Il a une grande place dans mon cœur. Je crois que je ne peux vraiment pas imaginer tout ce que tu as traversé. Quoi que vous décidiez, je vous soutiendrai, surtout dans le cadre d'une interruption médicale de grossesse. C'est normal d'être en colère et de perdre pied. Tu n'es pas folle ou fou. Ça pourrait vous aider que je prenne vos enfants aînés samedi après-midi ? J'aimerais qu'on ajoute un petit ange dans le sapin de Noël pour ton enfant. Ça te ferait plaisir qu'on aille ensemble sur la tombe de ton bébé ? Est-ce que vous auriez envie de manger à la maison demain soir ? Je pense à vous, y compris à Ella. Tu aurais envie qu'on allume ensemble une bougie pour ta petite ? Ou ton petit. Je propose de t'appeler demain soir, pas besoin de répondre, sauf si tu préfères que je ne le fasse pas. Je t'aime, tout simplement. Veux-tu que je te prépare ton plat préféré ce soir ? Pour les proches, c'est ce que disent Christophe et Linda dans leur livre, « Sachez écouter, consoler, et puis n'hésitez pas à trouver vos mots à vous. Ça permettra aux parents deuillés de se sentir soutenus et moins seuls. » Et moi, ce que j'aimerais vous dire, c'est que je pense que du moment où on parle avec le cœur, réellement, dans parfois effectivement notre indélicatesse, mais surtout du moment où on parle avec le cœur et avec l'amour, je crois qu'en général, c'est plutôt bien accepté. Je dirais aussi que pour les parents qui vivent ça, accepter l'aide, l'aide des proches, l'aide des professionnels qui peuvent être autour de vous, ça peut être vraiment, vraiment important. Les sages-femmes ont un rôle très important dans ces moments-là et vous avez le droit d'avoir l'accompagnement d'une sage-femme quel que soit le moment où vous perdez votre bébé, que ce soit pour effectivement une interruption médicale de grossesse, que ce soit parce que vous aviez une grossesse arrêtée ou aussi parce que vous avez fait le choix d'une IVG, quelle que soit la réalité de la situation et pourquoi vous avez fait ce choix. vous avez le droit d'avoir un professionnels autour de vous, pour s'assurer que tout va bien pour vous. Demandez ce dont vous avez besoin. Soyez pas timide, il n'y a personne qui va être contre vous. Et plus on va partager ce genre de choses, plus ça va aider. Donc si je reviens sur cette histoire de registre des étoiles, pourquoi est-ce que c'est aussi important ? C'est parce que donner une réalité, donner quelque chose de tangible, de physique, qui est reconnu finalement par une administration, ok, sans valeur légale, réelle, ça n'ouvre aucun droit. Mais pouvoir acter et écrire clairement un prénom, une date de naissance ou une date qui est importante, etc. Nommer les choses, ça aide clairement à ancrer et puis à aider aussi à passer ce cap du deuil. Parce que quand on est peu reconnu, pas reconnu, je pense que c'est d'autant plus difficile de faire la perte d'un bébé que la plupart du monde ignore ou même n'était pas au courant, puisque très souvent... Quand c'est des grossesses qui se sont arrêtées de manière précoce, les parents n'avaient pas encore annoncé la grossesse et parfois ne se sentent pas du coup d'annoncer qu'il y a eu un arrêt de grossesse. Quelles que soient les choses dont vous avez besoin, ce registre ça peut être en fait une manière d'acter un petit peu plus et puis d'avoir une preuve, un écrit que votre bébé a existé pour tous ceux qui pourraient un jour en avoir besoin. Faire appel à une association comme Au-delà des nuages pour pouvoir immortaliser votre bébé et ce, quel que soit le terme de votre grossesse, c'est aussi quelque chose qui est important. Vous puissiez garder ces belles images de vous et de votre bébé pour pouvoir justement y revenir si jamais vous en avez besoin. C'est une réalité en fait que ces bébés non reconnus, c'est une réalité aussi qu'il y a bien plus de familles qui sont touchées par le deuil périnatal que ce qu'on croit. Les chiffres sur le deuil périnatal sont... finalement en deçà des chiffres officiels, puisqu'il y a beaucoup de grossesses qui ne sont pas déclarées, de pertes de bébés qui ne sont pas déclarées. C'est absurde en fait, l'absence de traces pour ces enfants. Donc avec cette ASBL au-delà des nuages qui a commencé à demander en fait aux communes de s'engager, et puis qui nous a poussé, nous, citoyens, citoyennes, à porter notre voix, puis à demander justement à nos communes de prendre en charge ça et de commencer à... à accepter de noter ces bébés. Je rappelle juste une chose, c'est que noter les bébés sur le registre des étoiles, ce n'est pas une obligation, ça se fait sur base volontaire. Je sais qu'il y a des détraqueurs qui diront que c'est comme un droit contre l'IVG, parce que faire reconnaître des bébés avant la date limite, ça voudrait dire reconnaître que c'est plus que ce que ça devrait être, et que l'IVG, ça veut dire qu'on pourrait dire qu'on attend à l'avis de quelqu'un. Je suis pour l'interruption volontaire de grossesse si c'est la nécessité et le choix des parents, parce que le choix doit rester libre en tout cas et dans toute situation. Et ça n'empêche en rien le fait que parfois, de faire une interruption volontaire de grossesse pour une situation particulière, c'est peut-être quelque chose qui est accepté vu la situation, mais douloureux quand même. Et les parents pourraient faire le choix d'inscrire leur bébé sur le registre des étoiles. C'est ok aussi comme ça. Donc c'est important. De se dire que c'est juste un outil supplémentaire, une chose en plus, qui peut être offerte à ses parents qui ont vécu ce deuil silencieux, ce deuil qui est tellement invisibilisé dans notre société. Moi, je pense à tous ces petits bébés qu'on a pu accompagner ou nos propres bébés qu'on a dû accompagner aussi. Et j'ai envie de dire que si Cenef a su le faire, parce que pour l'instant, le jour où j'ai fait cette déclaration, donc le 23 juin 2025, il n'y avait encore que 169 communes qui avaient accepté d'ouvrir un registre des étoiles ici en Belgique. Eh bien, je dirais, chers auditeurs, chères auditrices, que si vous avez envie... Parlez-en autour de vous aussi de cette possibilité de registre des étoiles. D'abord parce que peut-être qu'une famille proche de vous vient de perdre un bébé et ne sait pas qu'elle peut aussi acter l'existence de son bébé dans un registre des étoiles dans sa commune. Mais aussi se renseigner si leur commune fait partie des communes qui acceptent de faire cet enregistrement. Ils recevront un petit document en fait actant leur inscription. Je pense que c'est hyper important pour soutenir les parents endeuillés. et si jamais Vous voyez dans la liste que votre commune n'y est pas. Moi j'ai une chose à dire, si on portait tous ensemble cette demande, dans nos villes, dans nos villages, si même au-delà de nos frontières belges, on allait demander aussi dans les communes françaises, dans les communes canadiennes, dans les communes de toute la francophonie, mais même au-delà, dans le monde entier, de reconnaître ces bébés des étoiles et de permettre à ces parents de pouvoir vivre peut-être de manière plus douce la perte de leur bébé.

  • Speaker #0

    Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv. pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael et pour tous ces bébés partis trop tôt et pour celles et ceux qui les aiment.

  • Speaker #1

    Je vous donne rendez-vous lundi. D'ici là, portez-vous bien.

Description

Je vous ouvre mon cœur aujourd’hui : lors de mon intervention le 23 juin 2025 devant les membres du Conseil communal de Seneffe, j’ai défendu une proposition qui me tient à l’âme : l’instauration d’un registre des étoiles pour chaque bébé dont la vie aura été trop courte.

Dans cette interpellation, j’ai partagé comment, dans ma pratique, j’accompagne des parents face à ces deuils si invisibles, sans lieu ni mots. J’ai invité la commune à considérer que ce registre, loin d’être une formalité, est un geste profondément humain : une manière de dire à ces familles que leur chagrin est légitime et que leur bébé a existé, qu’il a compté.

Je me suis appuyée sur l’initiative portée par l’ASBL Au-delà des nuages, qui accompagne les familles avec des séances photo pour immortaliser ces bébés.


Aujourd’hui, 169 communes en Belgique ont accepté ce registre : un acte concret, simple, humain.


Dans cet épisode, je reviens également sur les rituels apaisants : écrire des lettres, allumer une bougie, planter un arbre, créer une boîte à souvenirs

Je cite aussi Christophe et Linda, créateurs de Pardonne‑moi Ella ; leur témoignage puissant nous rappelle : « Sachez écouter, consoler, et trouvez vos mots ». Je vous partage quelques-unes de ces phrases qui réconfortent.


Enfin, je lance un appel : parlez-en autour de vous, renseignez‑vous sur l’existence de ce registre dans votre commune, diffusez cette initiative au-delà de la Belgique... pour tous nos bébés des étoiles


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Transcription

  • Speaker #0

    Mesdames, Messieurs, membres du Conseil communal, je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que citoyenne, que sage-femme, que mère, mais aussi de maman. Je suis Mélissa Chambard et il y a quelques années, j'ai vécu ce que tant de femmes vivent finalement de manière silencieuse,

  • Speaker #1

    la perte d'un bébé.

  • Speaker #0

    Ma petite Marcel qui est partie bien trop tôt, et puis dans cette douleur immense, il m'a manqué quelque chose, une trace, une reconnaissance. Le simple droit peut-être d'écrire son prénom quelque part symboliquement et de dire qu'elle avait existé. Aujourd'hui, si je prends la parole, c'est pour proposer à notre commune d'ouvrir un registre des étoiles, un registre symbolique, accessible aux parents qui ont perdu un bébé pendant la grossesse, avant le terme légal de reconnaissance, et qui ne peuvent selon la loi ni l'inscrire sur leur livret de famille, ni laisser de traces visibles dans des documents administratifs. Dans ma pratique de sage-femme, J'accompagne régulièrement des parents dans ces deuils si particuliers,

  • Speaker #1

    si invisibles.

  • Speaker #0

    Ces deuils qui n'ont pas toujours de lieu, pas toujours de mots et qui sont toujours invisibilisés. Créer un registre des étoiles, ce n'est pas une formalité. C'est finalement un acte profond, humain. C'est dire à ces familles, votre chagrin est légitime et votre bébé a existé, il a compté. Cette initiative a d'abord été partée par la SBL Au-delà des nuages, qui accompagne ces familles en leur proposant les services de photographe. pour garder des souvenirs de leurs bébés décédés.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    c'est 169 communes en Belgique qui ont mis en place ce registre. Et je vous demande, en tant que professionnelle, en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que maman, de considérer cette proposition non pas comme un geste administratif, mais comme un pas de plus vers plus d'humanité. Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv, pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael, et pour tous ces bébés partis trop tôt,

  • Speaker #1

    et pour celles et ceux qui les aiment. Chaque mercredi, avec l'épisode Questionner la sage-femme, je répondrai à une question d'une auditrice ou d'un auditeur. N'hésitez pas à venir me poser vos questions en message privé ou par mail, que ce soit sur la grossesse, l'accouchement, le postpartum, la parentalité, sur les naissances en dehors des hôpitaux ou encore sur nos pratiques de sage-femme autonome. Ce que vous venez d'entendre, c'est l'intervention que j'ai faite hier soir devant les membres du conseil communal de Senef, où j'ai porté cette demande qui me tient à cœur en fait, cette mise en place d'un registre des étoiles pour les parents qui ont perdu un bébé. Alors avant la période limite des 140 jours, mais aussi après en fait. On n'est pas obligé, quand on est après, on peut aussi profiter de cette opportunité de pouvoir noter en plus notre enfant, notre bébé. dans le registre des étoiles. Comme je le disais dans cette interpellation et dans ce discours que j'ai fait aux membres du conseil, oui, j'ai été moi-même touchée par la perte d'un bébé. Et ce que j'ai ressenti, c'est clairement le manque de reconnaissance, c'est clairement la difficulté pour moi de passer à autre chose, de faire mon deuil. J'ai fait beaucoup de rituels, j'ai beaucoup ritualisé le départ de mon bébé. J'ai posé beaucoup de mots par écrit, j'ai eu la chance de bénéficier aussi d'un soin Rebozo par une amie qui m'a offert ce cadeau. Et je trouve quand j'observe les couples, les parents que j'accompagne justement en tant que sage-femme, qu'il manque parfois une place réelle pour ce bébé, une manière de faire exister cet enfant, parce que très souvent ce qu'on demande aux femmes, et notamment quand c'est une grossesse, qui s'interrompt assez précocement, c'est de passer à autre chose. C'est de dire, voilà, c'est un incident et ça ne veut pas dire que tu n'auras pas d'enfant. Et bien sûr qu'un jour tu auras un enfant, etc. Mais plus, balaye un peu cette mauvaise expérience que tu as pu avoir pour pouvoir accueillir un bébé sereinement. Voilà. Donc parfois les mots sont très importants et les actes également. Il y a tellement de choses qui peuvent être faites. Et peut-être qu'on ne le dit pas assez. Peut-être qu'on ne donne pas assez de pistes. Peut-être qu'on n'explique pas. pas assez. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le silence qui entoure la naissance de ces bébés, la peur de faire mal aux parents, notamment en nommant pas les enfants, en essayant de faire passer plus rapidement cette douleur, avoir cette sensation qu'il faut vite balayer les choses. Alors, je vous avais déjà parlé du livre Pardonne-moi Ella, et vous avez eu l'opportunité peut-être d'entendre ce témoignage des parents de Ella. qui avait fait un témoignage au moment de la journée du deuil périnatal en 2024. Je vous remettrai le lien dans la description de l'épisode. Mais donc Christophe et Linda qui nous ont parlé justement de la perte de leur petite Ella et qui ont créé aussi un site internet qui s'appelle pardonnemoyella.com où à l'intérieur ils expliquent aussi comment honorer la mémoire du bébé, honorer la mémoire de l'enfant en notamment par exemple créant une boîte à souvenirs. Ils disent de rassembler... Tout ce qui a été précieux ou tout ce qu'on a imaginé, peut-être tout ce qu'on avait déjà projeté sur cet enfant, ça va dépendre évidemment du moment de la grossesse. On peut y mettre l'échographie, une empreinte de pied, on peut y mettre des photos si jamais vous avez eu l'occasion. et la chance de pouvoir bénéficier peut-être des services de photographes professionnels comme le propose Au-delà des nuages, que j'avais pu aussi interviewer il y a deux ans. Une ASBL qui permet aux parents de y avoir de belles photos de leur bébé comme beau souvenir à garder réellement ancré de leur petit. Mais vous pouvez aussi y mettre des vêtements, un doudou, etc. Alors évidemment, quand c'est en tout début de grossesse, parfois c'est des objets qu'on n'a pas ou des choses qu'on n'a pas. Mais pourquoi pas ne choisir alors à ce moment-là un objet qui pourra être comme une transition, qui pourra être quelque chose qui symbolise justement ce lien avec le bébé. On dit aussi beaucoup d'allumer une bougie, parler à la bougie, se relier à la bougie, parce que la bougie c'est comme éclairer son âme, c'est comme se connecter aussi parfois, comme on peut le ressentir dans ces moments-là, peut-être avec ce petit être qui n'est pas resté très longtemps. planter un arbre aussi, planter Un arbre à la mémoire de votre enfant, c'est comme un symbole d'espoir, de croissance. Et puis c'est un élément que vous allez pouvoir voir grandir, changer, évoluer, qui va aussi pouvoir vous montrer le temps qui passe effectivement, mais de toujours avoir une trace, un endroit aussi où on peut se recueillir, parce qu'on n'a pas toujours l'opportunité de pouvoir enterrer ses petits bébés. Donc ça peut être l'occasion d'avoir un lieu où on peut se recentrer. parce que c'est avec intention qu'on aura planté cet arbre. On dit aussi de, pourquoi pas, écrire une lettre à votre enfant, pour exprimer les sentiments, les pensées, partager vos rêves, vos espoirs, vos doutes, votre tristesse. Et puis, en fait, ça peut être même un carnet, en fait, dans lequel vous pouvez écrire à votre enfant. Et on parle souvent aussi, pourquoi pas, de faire un don aux associations qui sont là pour, justement, les parents endeuillés. Ça peut être aussi pour la recherche médicale, pour... Toute cause qui vous touche personnellement et qui fait que vous avez envie que ça ait du sens. S'appuyer sur le soutien des proches, parler ouvertement et accepter et dire aux gens ce dont vous avez besoin. Dans le livre Pardonne-moi, il est là, Christophe et Linda avaient compilé aussi des phrases qui avaient pu être dites par des gens autour de parents endeuillés qui avaient témoigné, qui avaient partagé justement ces phrases. des phrases qui peuvent ... vraiment réconforté parce que, comme je le disais, souvent ça peut être plutôt des phrases qui blessent parce qu'elles sont un peu maladroites, parce qu'on ne sait pas comment faire, c'est un peu inapproprié, etc. Eh bien, voilà, des choses et des phrases qui peuvent aider, que vous pourriez aimer entendre ou que vous pourriez dire à des proches qui ont perdu leur bébé. Je vais vous les énumérer. Est-ce que je peux te présenter mes condoléances ? C'était une petite fille ou un petit garçon ? Vous avez eu envie de lui donner un prénom ? Si tu as envie de me parler de ton enfant, je suis prêt à t'écouter. Un deuil ne se fait pas en un jour, tu as le droit d'être triste et de pleurer autant que tu voudras. Vous êtes les parents de, en édisant son prénom, et vous le serez toujours. Merci de m'avoir montré les photos de ton bébé, ça m'aide à le connaître ou à la connaître. Que votre bébé était beau, désolé de ne pas m'être manifestée, je ne savais pas comment faire. Ça c'est une réalité et c'est une bonne chose de le reconnaître sur le moment. Et je pense que les parents sont capables d'entendre ça. Peu importe le nombre d'enfants que tu auras par la suite, c'est ce bébé qui a fait de toi une maman ou un papa. Ton bébé est parti au son des battements de ton cœur. Tu as fait ce que tu as pu. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé. Ce n'est pas de ta faute. Il y aura des jours avec et des jours sans, mais j'espère qu'un jour le soleil brillera à nouveau pour vous. Je perçois tant d'amour sur ces images avec votre bébé. Je te soutiendrai inconditionnellement dans ce que tu vis. Comment vas-tu aujourd'hui ? J'aimerais connaître votre bébé. Parlez-moi de lui. Tu as envie de me raconter comment ça s'est passé pour toi à l'hôpital ? J'ai pensé à ton enfant aujourd'hui. Il a une grande place dans mon cœur. Je crois que je ne peux vraiment pas imaginer tout ce que tu as traversé. Quoi que vous décidiez, je vous soutiendrai, surtout dans le cadre d'une interruption médicale de grossesse. C'est normal d'être en colère et de perdre pied. Tu n'es pas folle ou fou. Ça pourrait vous aider que je prenne vos enfants aînés samedi après-midi ? J'aimerais qu'on ajoute un petit ange dans le sapin de Noël pour ton enfant. Ça te ferait plaisir qu'on aille ensemble sur la tombe de ton bébé ? Est-ce que vous auriez envie de manger à la maison demain soir ? Je pense à vous, y compris à Ella. Tu aurais envie qu'on allume ensemble une bougie pour ta petite ? Ou ton petit. Je propose de t'appeler demain soir, pas besoin de répondre, sauf si tu préfères que je ne le fasse pas. Je t'aime, tout simplement. Veux-tu que je te prépare ton plat préféré ce soir ? Pour les proches, c'est ce que disent Christophe et Linda dans leur livre, « Sachez écouter, consoler, et puis n'hésitez pas à trouver vos mots à vous. Ça permettra aux parents deuillés de se sentir soutenus et moins seuls. » Et moi, ce que j'aimerais vous dire, c'est que je pense que du moment où on parle avec le cœur, réellement, dans parfois effectivement notre indélicatesse, mais surtout du moment où on parle avec le cœur et avec l'amour, je crois qu'en général, c'est plutôt bien accepté. Je dirais aussi que pour les parents qui vivent ça, accepter l'aide, l'aide des proches, l'aide des professionnels qui peuvent être autour de vous, ça peut être vraiment, vraiment important. Les sages-femmes ont un rôle très important dans ces moments-là et vous avez le droit d'avoir l'accompagnement d'une sage-femme quel que soit le moment où vous perdez votre bébé, que ce soit pour effectivement une interruption médicale de grossesse, que ce soit parce que vous aviez une grossesse arrêtée ou aussi parce que vous avez fait le choix d'une IVG, quelle que soit la réalité de la situation et pourquoi vous avez fait ce choix. vous avez le droit d'avoir un professionnels autour de vous, pour s'assurer que tout va bien pour vous. Demandez ce dont vous avez besoin. Soyez pas timide, il n'y a personne qui va être contre vous. Et plus on va partager ce genre de choses, plus ça va aider. Donc si je reviens sur cette histoire de registre des étoiles, pourquoi est-ce que c'est aussi important ? C'est parce que donner une réalité, donner quelque chose de tangible, de physique, qui est reconnu finalement par une administration, ok, sans valeur légale, réelle, ça n'ouvre aucun droit. Mais pouvoir acter et écrire clairement un prénom, une date de naissance ou une date qui est importante, etc. Nommer les choses, ça aide clairement à ancrer et puis à aider aussi à passer ce cap du deuil. Parce que quand on est peu reconnu, pas reconnu, je pense que c'est d'autant plus difficile de faire la perte d'un bébé que la plupart du monde ignore ou même n'était pas au courant, puisque très souvent... Quand c'est des grossesses qui se sont arrêtées de manière précoce, les parents n'avaient pas encore annoncé la grossesse et parfois ne se sentent pas du coup d'annoncer qu'il y a eu un arrêt de grossesse. Quelles que soient les choses dont vous avez besoin, ce registre ça peut être en fait une manière d'acter un petit peu plus et puis d'avoir une preuve, un écrit que votre bébé a existé pour tous ceux qui pourraient un jour en avoir besoin. Faire appel à une association comme Au-delà des nuages pour pouvoir immortaliser votre bébé et ce, quel que soit le terme de votre grossesse, c'est aussi quelque chose qui est important. Vous puissiez garder ces belles images de vous et de votre bébé pour pouvoir justement y revenir si jamais vous en avez besoin. C'est une réalité en fait que ces bébés non reconnus, c'est une réalité aussi qu'il y a bien plus de familles qui sont touchées par le deuil périnatal que ce qu'on croit. Les chiffres sur le deuil périnatal sont... finalement en deçà des chiffres officiels, puisqu'il y a beaucoup de grossesses qui ne sont pas déclarées, de pertes de bébés qui ne sont pas déclarées. C'est absurde en fait, l'absence de traces pour ces enfants. Donc avec cette ASBL au-delà des nuages qui a commencé à demander en fait aux communes de s'engager, et puis qui nous a poussé, nous, citoyens, citoyennes, à porter notre voix, puis à demander justement à nos communes de prendre en charge ça et de commencer à... à accepter de noter ces bébés. Je rappelle juste une chose, c'est que noter les bébés sur le registre des étoiles, ce n'est pas une obligation, ça se fait sur base volontaire. Je sais qu'il y a des détraqueurs qui diront que c'est comme un droit contre l'IVG, parce que faire reconnaître des bébés avant la date limite, ça voudrait dire reconnaître que c'est plus que ce que ça devrait être, et que l'IVG, ça veut dire qu'on pourrait dire qu'on attend à l'avis de quelqu'un. Je suis pour l'interruption volontaire de grossesse si c'est la nécessité et le choix des parents, parce que le choix doit rester libre en tout cas et dans toute situation. Et ça n'empêche en rien le fait que parfois, de faire une interruption volontaire de grossesse pour une situation particulière, c'est peut-être quelque chose qui est accepté vu la situation, mais douloureux quand même. Et les parents pourraient faire le choix d'inscrire leur bébé sur le registre des étoiles. C'est ok aussi comme ça. Donc c'est important. De se dire que c'est juste un outil supplémentaire, une chose en plus, qui peut être offerte à ses parents qui ont vécu ce deuil silencieux, ce deuil qui est tellement invisibilisé dans notre société. Moi, je pense à tous ces petits bébés qu'on a pu accompagner ou nos propres bébés qu'on a dû accompagner aussi. Et j'ai envie de dire que si Cenef a su le faire, parce que pour l'instant, le jour où j'ai fait cette déclaration, donc le 23 juin 2025, il n'y avait encore que 169 communes qui avaient accepté d'ouvrir un registre des étoiles ici en Belgique. Eh bien, je dirais, chers auditeurs, chères auditrices, que si vous avez envie... Parlez-en autour de vous aussi de cette possibilité de registre des étoiles. D'abord parce que peut-être qu'une famille proche de vous vient de perdre un bébé et ne sait pas qu'elle peut aussi acter l'existence de son bébé dans un registre des étoiles dans sa commune. Mais aussi se renseigner si leur commune fait partie des communes qui acceptent de faire cet enregistrement. Ils recevront un petit document en fait actant leur inscription. Je pense que c'est hyper important pour soutenir les parents endeuillés. et si jamais Vous voyez dans la liste que votre commune n'y est pas. Moi j'ai une chose à dire, si on portait tous ensemble cette demande, dans nos villes, dans nos villages, si même au-delà de nos frontières belges, on allait demander aussi dans les communes françaises, dans les communes canadiennes, dans les communes de toute la francophonie, mais même au-delà, dans le monde entier, de reconnaître ces bébés des étoiles et de permettre à ces parents de pouvoir vivre peut-être de manière plus douce la perte de leur bébé.

  • Speaker #0

    Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv. pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael et pour tous ces bébés partis trop tôt et pour celles et ceux qui les aiment.

  • Speaker #1

    Je vous donne rendez-vous lundi. D'ici là, portez-vous bien.

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Description

Je vous ouvre mon cœur aujourd’hui : lors de mon intervention le 23 juin 2025 devant les membres du Conseil communal de Seneffe, j’ai défendu une proposition qui me tient à l’âme : l’instauration d’un registre des étoiles pour chaque bébé dont la vie aura été trop courte.

Dans cette interpellation, j’ai partagé comment, dans ma pratique, j’accompagne des parents face à ces deuils si invisibles, sans lieu ni mots. J’ai invité la commune à considérer que ce registre, loin d’être une formalité, est un geste profondément humain : une manière de dire à ces familles que leur chagrin est légitime et que leur bébé a existé, qu’il a compté.

Je me suis appuyée sur l’initiative portée par l’ASBL Au-delà des nuages, qui accompagne les familles avec des séances photo pour immortaliser ces bébés.


Aujourd’hui, 169 communes en Belgique ont accepté ce registre : un acte concret, simple, humain.


Dans cet épisode, je reviens également sur les rituels apaisants : écrire des lettres, allumer une bougie, planter un arbre, créer une boîte à souvenirs

Je cite aussi Christophe et Linda, créateurs de Pardonne‑moi Ella ; leur témoignage puissant nous rappelle : « Sachez écouter, consoler, et trouvez vos mots ». Je vous partage quelques-unes de ces phrases qui réconfortent.


Enfin, je lance un appel : parlez-en autour de vous, renseignez‑vous sur l’existence de ce registre dans votre commune, diffusez cette initiative au-delà de la Belgique... pour tous nos bébés des étoiles


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- Instagram : https://www.instagram.com/sage_femme_authentique/?hl=fr

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- La Bulle Maison de Naissance :

- Facebook : https://www.facebook.com/labulle.mdn

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mesdames, Messieurs, membres du Conseil communal, je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que citoyenne, que sage-femme, que mère, mais aussi de maman. Je suis Mélissa Chambard et il y a quelques années, j'ai vécu ce que tant de femmes vivent finalement de manière silencieuse,

  • Speaker #1

    la perte d'un bébé.

  • Speaker #0

    Ma petite Marcel qui est partie bien trop tôt, et puis dans cette douleur immense, il m'a manqué quelque chose, une trace, une reconnaissance. Le simple droit peut-être d'écrire son prénom quelque part symboliquement et de dire qu'elle avait existé. Aujourd'hui, si je prends la parole, c'est pour proposer à notre commune d'ouvrir un registre des étoiles, un registre symbolique, accessible aux parents qui ont perdu un bébé pendant la grossesse, avant le terme légal de reconnaissance, et qui ne peuvent selon la loi ni l'inscrire sur leur livret de famille, ni laisser de traces visibles dans des documents administratifs. Dans ma pratique de sage-femme, J'accompagne régulièrement des parents dans ces deuils si particuliers,

  • Speaker #1

    si invisibles.

  • Speaker #0

    Ces deuils qui n'ont pas toujours de lieu, pas toujours de mots et qui sont toujours invisibilisés. Créer un registre des étoiles, ce n'est pas une formalité. C'est finalement un acte profond, humain. C'est dire à ces familles, votre chagrin est légitime et votre bébé a existé, il a compté. Cette initiative a d'abord été partée par la SBL Au-delà des nuages, qui accompagne ces familles en leur proposant les services de photographe. pour garder des souvenirs de leurs bébés décédés.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    c'est 169 communes en Belgique qui ont mis en place ce registre. Et je vous demande, en tant que professionnelle, en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que maman, de considérer cette proposition non pas comme un geste administratif, mais comme un pas de plus vers plus d'humanité. Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv, pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael, et pour tous ces bébés partis trop tôt,

  • Speaker #1

    et pour celles et ceux qui les aiment. Chaque mercredi, avec l'épisode Questionner la sage-femme, je répondrai à une question d'une auditrice ou d'un auditeur. N'hésitez pas à venir me poser vos questions en message privé ou par mail, que ce soit sur la grossesse, l'accouchement, le postpartum, la parentalité, sur les naissances en dehors des hôpitaux ou encore sur nos pratiques de sage-femme autonome. Ce que vous venez d'entendre, c'est l'intervention que j'ai faite hier soir devant les membres du conseil communal de Senef, où j'ai porté cette demande qui me tient à cœur en fait, cette mise en place d'un registre des étoiles pour les parents qui ont perdu un bébé. Alors avant la période limite des 140 jours, mais aussi après en fait. On n'est pas obligé, quand on est après, on peut aussi profiter de cette opportunité de pouvoir noter en plus notre enfant, notre bébé. dans le registre des étoiles. Comme je le disais dans cette interpellation et dans ce discours que j'ai fait aux membres du conseil, oui, j'ai été moi-même touchée par la perte d'un bébé. Et ce que j'ai ressenti, c'est clairement le manque de reconnaissance, c'est clairement la difficulté pour moi de passer à autre chose, de faire mon deuil. J'ai fait beaucoup de rituels, j'ai beaucoup ritualisé le départ de mon bébé. J'ai posé beaucoup de mots par écrit, j'ai eu la chance de bénéficier aussi d'un soin Rebozo par une amie qui m'a offert ce cadeau. Et je trouve quand j'observe les couples, les parents que j'accompagne justement en tant que sage-femme, qu'il manque parfois une place réelle pour ce bébé, une manière de faire exister cet enfant, parce que très souvent ce qu'on demande aux femmes, et notamment quand c'est une grossesse, qui s'interrompt assez précocement, c'est de passer à autre chose. C'est de dire, voilà, c'est un incident et ça ne veut pas dire que tu n'auras pas d'enfant. Et bien sûr qu'un jour tu auras un enfant, etc. Mais plus, balaye un peu cette mauvaise expérience que tu as pu avoir pour pouvoir accueillir un bébé sereinement. Voilà. Donc parfois les mots sont très importants et les actes également. Il y a tellement de choses qui peuvent être faites. Et peut-être qu'on ne le dit pas assez. Peut-être qu'on ne donne pas assez de pistes. Peut-être qu'on n'explique pas. pas assez. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le silence qui entoure la naissance de ces bébés, la peur de faire mal aux parents, notamment en nommant pas les enfants, en essayant de faire passer plus rapidement cette douleur, avoir cette sensation qu'il faut vite balayer les choses. Alors, je vous avais déjà parlé du livre Pardonne-moi Ella, et vous avez eu l'opportunité peut-être d'entendre ce témoignage des parents de Ella. qui avait fait un témoignage au moment de la journée du deuil périnatal en 2024. Je vous remettrai le lien dans la description de l'épisode. Mais donc Christophe et Linda qui nous ont parlé justement de la perte de leur petite Ella et qui ont créé aussi un site internet qui s'appelle pardonnemoyella.com où à l'intérieur ils expliquent aussi comment honorer la mémoire du bébé, honorer la mémoire de l'enfant en notamment par exemple créant une boîte à souvenirs. Ils disent de rassembler... Tout ce qui a été précieux ou tout ce qu'on a imaginé, peut-être tout ce qu'on avait déjà projeté sur cet enfant, ça va dépendre évidemment du moment de la grossesse. On peut y mettre l'échographie, une empreinte de pied, on peut y mettre des photos si jamais vous avez eu l'occasion. et la chance de pouvoir bénéficier peut-être des services de photographes professionnels comme le propose Au-delà des nuages, que j'avais pu aussi interviewer il y a deux ans. Une ASBL qui permet aux parents de y avoir de belles photos de leur bébé comme beau souvenir à garder réellement ancré de leur petit. Mais vous pouvez aussi y mettre des vêtements, un doudou, etc. Alors évidemment, quand c'est en tout début de grossesse, parfois c'est des objets qu'on n'a pas ou des choses qu'on n'a pas. Mais pourquoi pas ne choisir alors à ce moment-là un objet qui pourra être comme une transition, qui pourra être quelque chose qui symbolise justement ce lien avec le bébé. On dit aussi beaucoup d'allumer une bougie, parler à la bougie, se relier à la bougie, parce que la bougie c'est comme éclairer son âme, c'est comme se connecter aussi parfois, comme on peut le ressentir dans ces moments-là, peut-être avec ce petit être qui n'est pas resté très longtemps. planter un arbre aussi, planter Un arbre à la mémoire de votre enfant, c'est comme un symbole d'espoir, de croissance. Et puis c'est un élément que vous allez pouvoir voir grandir, changer, évoluer, qui va aussi pouvoir vous montrer le temps qui passe effectivement, mais de toujours avoir une trace, un endroit aussi où on peut se recueillir, parce qu'on n'a pas toujours l'opportunité de pouvoir enterrer ses petits bébés. Donc ça peut être l'occasion d'avoir un lieu où on peut se recentrer. parce que c'est avec intention qu'on aura planté cet arbre. On dit aussi de, pourquoi pas, écrire une lettre à votre enfant, pour exprimer les sentiments, les pensées, partager vos rêves, vos espoirs, vos doutes, votre tristesse. Et puis, en fait, ça peut être même un carnet, en fait, dans lequel vous pouvez écrire à votre enfant. Et on parle souvent aussi, pourquoi pas, de faire un don aux associations qui sont là pour, justement, les parents endeuillés. Ça peut être aussi pour la recherche médicale, pour... Toute cause qui vous touche personnellement et qui fait que vous avez envie que ça ait du sens. S'appuyer sur le soutien des proches, parler ouvertement et accepter et dire aux gens ce dont vous avez besoin. Dans le livre Pardonne-moi, il est là, Christophe et Linda avaient compilé aussi des phrases qui avaient pu être dites par des gens autour de parents endeuillés qui avaient témoigné, qui avaient partagé justement ces phrases. des phrases qui peuvent ... vraiment réconforté parce que, comme je le disais, souvent ça peut être plutôt des phrases qui blessent parce qu'elles sont un peu maladroites, parce qu'on ne sait pas comment faire, c'est un peu inapproprié, etc. Eh bien, voilà, des choses et des phrases qui peuvent aider, que vous pourriez aimer entendre ou que vous pourriez dire à des proches qui ont perdu leur bébé. Je vais vous les énumérer. Est-ce que je peux te présenter mes condoléances ? C'était une petite fille ou un petit garçon ? Vous avez eu envie de lui donner un prénom ? Si tu as envie de me parler de ton enfant, je suis prêt à t'écouter. Un deuil ne se fait pas en un jour, tu as le droit d'être triste et de pleurer autant que tu voudras. Vous êtes les parents de, en édisant son prénom, et vous le serez toujours. Merci de m'avoir montré les photos de ton bébé, ça m'aide à le connaître ou à la connaître. Que votre bébé était beau, désolé de ne pas m'être manifestée, je ne savais pas comment faire. Ça c'est une réalité et c'est une bonne chose de le reconnaître sur le moment. Et je pense que les parents sont capables d'entendre ça. Peu importe le nombre d'enfants que tu auras par la suite, c'est ce bébé qui a fait de toi une maman ou un papa. Ton bébé est parti au son des battements de ton cœur. Tu as fait ce que tu as pu. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé. Ce n'est pas de ta faute. Il y aura des jours avec et des jours sans, mais j'espère qu'un jour le soleil brillera à nouveau pour vous. Je perçois tant d'amour sur ces images avec votre bébé. Je te soutiendrai inconditionnellement dans ce que tu vis. Comment vas-tu aujourd'hui ? J'aimerais connaître votre bébé. Parlez-moi de lui. Tu as envie de me raconter comment ça s'est passé pour toi à l'hôpital ? J'ai pensé à ton enfant aujourd'hui. Il a une grande place dans mon cœur. Je crois que je ne peux vraiment pas imaginer tout ce que tu as traversé. Quoi que vous décidiez, je vous soutiendrai, surtout dans le cadre d'une interruption médicale de grossesse. C'est normal d'être en colère et de perdre pied. Tu n'es pas folle ou fou. Ça pourrait vous aider que je prenne vos enfants aînés samedi après-midi ? J'aimerais qu'on ajoute un petit ange dans le sapin de Noël pour ton enfant. Ça te ferait plaisir qu'on aille ensemble sur la tombe de ton bébé ? Est-ce que vous auriez envie de manger à la maison demain soir ? Je pense à vous, y compris à Ella. Tu aurais envie qu'on allume ensemble une bougie pour ta petite ? Ou ton petit. Je propose de t'appeler demain soir, pas besoin de répondre, sauf si tu préfères que je ne le fasse pas. Je t'aime, tout simplement. Veux-tu que je te prépare ton plat préféré ce soir ? Pour les proches, c'est ce que disent Christophe et Linda dans leur livre, « Sachez écouter, consoler, et puis n'hésitez pas à trouver vos mots à vous. Ça permettra aux parents deuillés de se sentir soutenus et moins seuls. » Et moi, ce que j'aimerais vous dire, c'est que je pense que du moment où on parle avec le cœur, réellement, dans parfois effectivement notre indélicatesse, mais surtout du moment où on parle avec le cœur et avec l'amour, je crois qu'en général, c'est plutôt bien accepté. Je dirais aussi que pour les parents qui vivent ça, accepter l'aide, l'aide des proches, l'aide des professionnels qui peuvent être autour de vous, ça peut être vraiment, vraiment important. Les sages-femmes ont un rôle très important dans ces moments-là et vous avez le droit d'avoir l'accompagnement d'une sage-femme quel que soit le moment où vous perdez votre bébé, que ce soit pour effectivement une interruption médicale de grossesse, que ce soit parce que vous aviez une grossesse arrêtée ou aussi parce que vous avez fait le choix d'une IVG, quelle que soit la réalité de la situation et pourquoi vous avez fait ce choix. vous avez le droit d'avoir un professionnels autour de vous, pour s'assurer que tout va bien pour vous. Demandez ce dont vous avez besoin. Soyez pas timide, il n'y a personne qui va être contre vous. Et plus on va partager ce genre de choses, plus ça va aider. Donc si je reviens sur cette histoire de registre des étoiles, pourquoi est-ce que c'est aussi important ? C'est parce que donner une réalité, donner quelque chose de tangible, de physique, qui est reconnu finalement par une administration, ok, sans valeur légale, réelle, ça n'ouvre aucun droit. Mais pouvoir acter et écrire clairement un prénom, une date de naissance ou une date qui est importante, etc. Nommer les choses, ça aide clairement à ancrer et puis à aider aussi à passer ce cap du deuil. Parce que quand on est peu reconnu, pas reconnu, je pense que c'est d'autant plus difficile de faire la perte d'un bébé que la plupart du monde ignore ou même n'était pas au courant, puisque très souvent... Quand c'est des grossesses qui se sont arrêtées de manière précoce, les parents n'avaient pas encore annoncé la grossesse et parfois ne se sentent pas du coup d'annoncer qu'il y a eu un arrêt de grossesse. Quelles que soient les choses dont vous avez besoin, ce registre ça peut être en fait une manière d'acter un petit peu plus et puis d'avoir une preuve, un écrit que votre bébé a existé pour tous ceux qui pourraient un jour en avoir besoin. Faire appel à une association comme Au-delà des nuages pour pouvoir immortaliser votre bébé et ce, quel que soit le terme de votre grossesse, c'est aussi quelque chose qui est important. Vous puissiez garder ces belles images de vous et de votre bébé pour pouvoir justement y revenir si jamais vous en avez besoin. C'est une réalité en fait que ces bébés non reconnus, c'est une réalité aussi qu'il y a bien plus de familles qui sont touchées par le deuil périnatal que ce qu'on croit. Les chiffres sur le deuil périnatal sont... finalement en deçà des chiffres officiels, puisqu'il y a beaucoup de grossesses qui ne sont pas déclarées, de pertes de bébés qui ne sont pas déclarées. C'est absurde en fait, l'absence de traces pour ces enfants. Donc avec cette ASBL au-delà des nuages qui a commencé à demander en fait aux communes de s'engager, et puis qui nous a poussé, nous, citoyens, citoyennes, à porter notre voix, puis à demander justement à nos communes de prendre en charge ça et de commencer à... à accepter de noter ces bébés. Je rappelle juste une chose, c'est que noter les bébés sur le registre des étoiles, ce n'est pas une obligation, ça se fait sur base volontaire. Je sais qu'il y a des détraqueurs qui diront que c'est comme un droit contre l'IVG, parce que faire reconnaître des bébés avant la date limite, ça voudrait dire reconnaître que c'est plus que ce que ça devrait être, et que l'IVG, ça veut dire qu'on pourrait dire qu'on attend à l'avis de quelqu'un. Je suis pour l'interruption volontaire de grossesse si c'est la nécessité et le choix des parents, parce que le choix doit rester libre en tout cas et dans toute situation. Et ça n'empêche en rien le fait que parfois, de faire une interruption volontaire de grossesse pour une situation particulière, c'est peut-être quelque chose qui est accepté vu la situation, mais douloureux quand même. Et les parents pourraient faire le choix d'inscrire leur bébé sur le registre des étoiles. C'est ok aussi comme ça. Donc c'est important. De se dire que c'est juste un outil supplémentaire, une chose en plus, qui peut être offerte à ses parents qui ont vécu ce deuil silencieux, ce deuil qui est tellement invisibilisé dans notre société. Moi, je pense à tous ces petits bébés qu'on a pu accompagner ou nos propres bébés qu'on a dû accompagner aussi. Et j'ai envie de dire que si Cenef a su le faire, parce que pour l'instant, le jour où j'ai fait cette déclaration, donc le 23 juin 2025, il n'y avait encore que 169 communes qui avaient accepté d'ouvrir un registre des étoiles ici en Belgique. Eh bien, je dirais, chers auditeurs, chères auditrices, que si vous avez envie... Parlez-en autour de vous aussi de cette possibilité de registre des étoiles. D'abord parce que peut-être qu'une famille proche de vous vient de perdre un bébé et ne sait pas qu'elle peut aussi acter l'existence de son bébé dans un registre des étoiles dans sa commune. Mais aussi se renseigner si leur commune fait partie des communes qui acceptent de faire cet enregistrement. Ils recevront un petit document en fait actant leur inscription. Je pense que c'est hyper important pour soutenir les parents endeuillés. et si jamais Vous voyez dans la liste que votre commune n'y est pas. Moi j'ai une chose à dire, si on portait tous ensemble cette demande, dans nos villes, dans nos villages, si même au-delà de nos frontières belges, on allait demander aussi dans les communes françaises, dans les communes canadiennes, dans les communes de toute la francophonie, mais même au-delà, dans le monde entier, de reconnaître ces bébés des étoiles et de permettre à ces parents de pouvoir vivre peut-être de manière plus douce la perte de leur bébé.

  • Speaker #0

    Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv. pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael et pour tous ces bébés partis trop tôt et pour celles et ceux qui les aiment.

  • Speaker #1

    Je vous donne rendez-vous lundi. D'ici là, portez-vous bien.

Description

Je vous ouvre mon cœur aujourd’hui : lors de mon intervention le 23 juin 2025 devant les membres du Conseil communal de Seneffe, j’ai défendu une proposition qui me tient à l’âme : l’instauration d’un registre des étoiles pour chaque bébé dont la vie aura été trop courte.

Dans cette interpellation, j’ai partagé comment, dans ma pratique, j’accompagne des parents face à ces deuils si invisibles, sans lieu ni mots. J’ai invité la commune à considérer que ce registre, loin d’être une formalité, est un geste profondément humain : une manière de dire à ces familles que leur chagrin est légitime et que leur bébé a existé, qu’il a compté.

Je me suis appuyée sur l’initiative portée par l’ASBL Au-delà des nuages, qui accompagne les familles avec des séances photo pour immortaliser ces bébés.


Aujourd’hui, 169 communes en Belgique ont accepté ce registre : un acte concret, simple, humain.


Dans cet épisode, je reviens également sur les rituels apaisants : écrire des lettres, allumer une bougie, planter un arbre, créer une boîte à souvenirs

Je cite aussi Christophe et Linda, créateurs de Pardonne‑moi Ella ; leur témoignage puissant nous rappelle : « Sachez écouter, consoler, et trouvez vos mots ». Je vous partage quelques-unes de ces phrases qui réconfortent.


Enfin, je lance un appel : parlez-en autour de vous, renseignez‑vous sur l’existence de ce registre dans votre commune, diffusez cette initiative au-delà de la Belgique... pour tous nos bébés des étoiles


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  • Speaker #0

    Mesdames, Messieurs, membres du Conseil communal, je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que citoyenne, que sage-femme, que mère, mais aussi de maman. Je suis Mélissa Chambard et il y a quelques années, j'ai vécu ce que tant de femmes vivent finalement de manière silencieuse,

  • Speaker #1

    la perte d'un bébé.

  • Speaker #0

    Ma petite Marcel qui est partie bien trop tôt, et puis dans cette douleur immense, il m'a manqué quelque chose, une trace, une reconnaissance. Le simple droit peut-être d'écrire son prénom quelque part symboliquement et de dire qu'elle avait existé. Aujourd'hui, si je prends la parole, c'est pour proposer à notre commune d'ouvrir un registre des étoiles, un registre symbolique, accessible aux parents qui ont perdu un bébé pendant la grossesse, avant le terme légal de reconnaissance, et qui ne peuvent selon la loi ni l'inscrire sur leur livret de famille, ni laisser de traces visibles dans des documents administratifs. Dans ma pratique de sage-femme, J'accompagne régulièrement des parents dans ces deuils si particuliers,

  • Speaker #1

    si invisibles.

  • Speaker #0

    Ces deuils qui n'ont pas toujours de lieu, pas toujours de mots et qui sont toujours invisibilisés. Créer un registre des étoiles, ce n'est pas une formalité. C'est finalement un acte profond, humain. C'est dire à ces familles, votre chagrin est légitime et votre bébé a existé, il a compté. Cette initiative a d'abord été partée par la SBL Au-delà des nuages, qui accompagne ces familles en leur proposant les services de photographe. pour garder des souvenirs de leurs bébés décédés.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    c'est 169 communes en Belgique qui ont mis en place ce registre. Et je vous demande, en tant que professionnelle, en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que maman, de considérer cette proposition non pas comme un geste administratif, mais comme un pas de plus vers plus d'humanité. Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv, pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael, et pour tous ces bébés partis trop tôt,

  • Speaker #1

    et pour celles et ceux qui les aiment. Chaque mercredi, avec l'épisode Questionner la sage-femme, je répondrai à une question d'une auditrice ou d'un auditeur. N'hésitez pas à venir me poser vos questions en message privé ou par mail, que ce soit sur la grossesse, l'accouchement, le postpartum, la parentalité, sur les naissances en dehors des hôpitaux ou encore sur nos pratiques de sage-femme autonome. Ce que vous venez d'entendre, c'est l'intervention que j'ai faite hier soir devant les membres du conseil communal de Senef, où j'ai porté cette demande qui me tient à cœur en fait, cette mise en place d'un registre des étoiles pour les parents qui ont perdu un bébé. Alors avant la période limite des 140 jours, mais aussi après en fait. On n'est pas obligé, quand on est après, on peut aussi profiter de cette opportunité de pouvoir noter en plus notre enfant, notre bébé. dans le registre des étoiles. Comme je le disais dans cette interpellation et dans ce discours que j'ai fait aux membres du conseil, oui, j'ai été moi-même touchée par la perte d'un bébé. Et ce que j'ai ressenti, c'est clairement le manque de reconnaissance, c'est clairement la difficulté pour moi de passer à autre chose, de faire mon deuil. J'ai fait beaucoup de rituels, j'ai beaucoup ritualisé le départ de mon bébé. J'ai posé beaucoup de mots par écrit, j'ai eu la chance de bénéficier aussi d'un soin Rebozo par une amie qui m'a offert ce cadeau. Et je trouve quand j'observe les couples, les parents que j'accompagne justement en tant que sage-femme, qu'il manque parfois une place réelle pour ce bébé, une manière de faire exister cet enfant, parce que très souvent ce qu'on demande aux femmes, et notamment quand c'est une grossesse, qui s'interrompt assez précocement, c'est de passer à autre chose. C'est de dire, voilà, c'est un incident et ça ne veut pas dire que tu n'auras pas d'enfant. Et bien sûr qu'un jour tu auras un enfant, etc. Mais plus, balaye un peu cette mauvaise expérience que tu as pu avoir pour pouvoir accueillir un bébé sereinement. Voilà. Donc parfois les mots sont très importants et les actes également. Il y a tellement de choses qui peuvent être faites. Et peut-être qu'on ne le dit pas assez. Peut-être qu'on ne donne pas assez de pistes. Peut-être qu'on n'explique pas. pas assez. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le silence qui entoure la naissance de ces bébés, la peur de faire mal aux parents, notamment en nommant pas les enfants, en essayant de faire passer plus rapidement cette douleur, avoir cette sensation qu'il faut vite balayer les choses. Alors, je vous avais déjà parlé du livre Pardonne-moi Ella, et vous avez eu l'opportunité peut-être d'entendre ce témoignage des parents de Ella. qui avait fait un témoignage au moment de la journée du deuil périnatal en 2024. Je vous remettrai le lien dans la description de l'épisode. Mais donc Christophe et Linda qui nous ont parlé justement de la perte de leur petite Ella et qui ont créé aussi un site internet qui s'appelle pardonnemoyella.com où à l'intérieur ils expliquent aussi comment honorer la mémoire du bébé, honorer la mémoire de l'enfant en notamment par exemple créant une boîte à souvenirs. Ils disent de rassembler... Tout ce qui a été précieux ou tout ce qu'on a imaginé, peut-être tout ce qu'on avait déjà projeté sur cet enfant, ça va dépendre évidemment du moment de la grossesse. On peut y mettre l'échographie, une empreinte de pied, on peut y mettre des photos si jamais vous avez eu l'occasion. et la chance de pouvoir bénéficier peut-être des services de photographes professionnels comme le propose Au-delà des nuages, que j'avais pu aussi interviewer il y a deux ans. Une ASBL qui permet aux parents de y avoir de belles photos de leur bébé comme beau souvenir à garder réellement ancré de leur petit. Mais vous pouvez aussi y mettre des vêtements, un doudou, etc. Alors évidemment, quand c'est en tout début de grossesse, parfois c'est des objets qu'on n'a pas ou des choses qu'on n'a pas. Mais pourquoi pas ne choisir alors à ce moment-là un objet qui pourra être comme une transition, qui pourra être quelque chose qui symbolise justement ce lien avec le bébé. On dit aussi beaucoup d'allumer une bougie, parler à la bougie, se relier à la bougie, parce que la bougie c'est comme éclairer son âme, c'est comme se connecter aussi parfois, comme on peut le ressentir dans ces moments-là, peut-être avec ce petit être qui n'est pas resté très longtemps. planter un arbre aussi, planter Un arbre à la mémoire de votre enfant, c'est comme un symbole d'espoir, de croissance. Et puis c'est un élément que vous allez pouvoir voir grandir, changer, évoluer, qui va aussi pouvoir vous montrer le temps qui passe effectivement, mais de toujours avoir une trace, un endroit aussi où on peut se recueillir, parce qu'on n'a pas toujours l'opportunité de pouvoir enterrer ses petits bébés. Donc ça peut être l'occasion d'avoir un lieu où on peut se recentrer. parce que c'est avec intention qu'on aura planté cet arbre. On dit aussi de, pourquoi pas, écrire une lettre à votre enfant, pour exprimer les sentiments, les pensées, partager vos rêves, vos espoirs, vos doutes, votre tristesse. Et puis, en fait, ça peut être même un carnet, en fait, dans lequel vous pouvez écrire à votre enfant. Et on parle souvent aussi, pourquoi pas, de faire un don aux associations qui sont là pour, justement, les parents endeuillés. Ça peut être aussi pour la recherche médicale, pour... Toute cause qui vous touche personnellement et qui fait que vous avez envie que ça ait du sens. S'appuyer sur le soutien des proches, parler ouvertement et accepter et dire aux gens ce dont vous avez besoin. Dans le livre Pardonne-moi, il est là, Christophe et Linda avaient compilé aussi des phrases qui avaient pu être dites par des gens autour de parents endeuillés qui avaient témoigné, qui avaient partagé justement ces phrases. des phrases qui peuvent ... vraiment réconforté parce que, comme je le disais, souvent ça peut être plutôt des phrases qui blessent parce qu'elles sont un peu maladroites, parce qu'on ne sait pas comment faire, c'est un peu inapproprié, etc. Eh bien, voilà, des choses et des phrases qui peuvent aider, que vous pourriez aimer entendre ou que vous pourriez dire à des proches qui ont perdu leur bébé. Je vais vous les énumérer. Est-ce que je peux te présenter mes condoléances ? C'était une petite fille ou un petit garçon ? Vous avez eu envie de lui donner un prénom ? Si tu as envie de me parler de ton enfant, je suis prêt à t'écouter. Un deuil ne se fait pas en un jour, tu as le droit d'être triste et de pleurer autant que tu voudras. Vous êtes les parents de, en édisant son prénom, et vous le serez toujours. Merci de m'avoir montré les photos de ton bébé, ça m'aide à le connaître ou à la connaître. Que votre bébé était beau, désolé de ne pas m'être manifestée, je ne savais pas comment faire. Ça c'est une réalité et c'est une bonne chose de le reconnaître sur le moment. Et je pense que les parents sont capables d'entendre ça. Peu importe le nombre d'enfants que tu auras par la suite, c'est ce bébé qui a fait de toi une maman ou un papa. Ton bébé est parti au son des battements de ton cœur. Tu as fait ce que tu as pu. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé. Ce n'est pas de ta faute. Il y aura des jours avec et des jours sans, mais j'espère qu'un jour le soleil brillera à nouveau pour vous. Je perçois tant d'amour sur ces images avec votre bébé. Je te soutiendrai inconditionnellement dans ce que tu vis. Comment vas-tu aujourd'hui ? J'aimerais connaître votre bébé. Parlez-moi de lui. Tu as envie de me raconter comment ça s'est passé pour toi à l'hôpital ? J'ai pensé à ton enfant aujourd'hui. Il a une grande place dans mon cœur. Je crois que je ne peux vraiment pas imaginer tout ce que tu as traversé. Quoi que vous décidiez, je vous soutiendrai, surtout dans le cadre d'une interruption médicale de grossesse. C'est normal d'être en colère et de perdre pied. Tu n'es pas folle ou fou. Ça pourrait vous aider que je prenne vos enfants aînés samedi après-midi ? J'aimerais qu'on ajoute un petit ange dans le sapin de Noël pour ton enfant. Ça te ferait plaisir qu'on aille ensemble sur la tombe de ton bébé ? Est-ce que vous auriez envie de manger à la maison demain soir ? Je pense à vous, y compris à Ella. Tu aurais envie qu'on allume ensemble une bougie pour ta petite ? Ou ton petit. Je propose de t'appeler demain soir, pas besoin de répondre, sauf si tu préfères que je ne le fasse pas. Je t'aime, tout simplement. Veux-tu que je te prépare ton plat préféré ce soir ? Pour les proches, c'est ce que disent Christophe et Linda dans leur livre, « Sachez écouter, consoler, et puis n'hésitez pas à trouver vos mots à vous. Ça permettra aux parents deuillés de se sentir soutenus et moins seuls. » Et moi, ce que j'aimerais vous dire, c'est que je pense que du moment où on parle avec le cœur, réellement, dans parfois effectivement notre indélicatesse, mais surtout du moment où on parle avec le cœur et avec l'amour, je crois qu'en général, c'est plutôt bien accepté. Je dirais aussi que pour les parents qui vivent ça, accepter l'aide, l'aide des proches, l'aide des professionnels qui peuvent être autour de vous, ça peut être vraiment, vraiment important. Les sages-femmes ont un rôle très important dans ces moments-là et vous avez le droit d'avoir l'accompagnement d'une sage-femme quel que soit le moment où vous perdez votre bébé, que ce soit pour effectivement une interruption médicale de grossesse, que ce soit parce que vous aviez une grossesse arrêtée ou aussi parce que vous avez fait le choix d'une IVG, quelle que soit la réalité de la situation et pourquoi vous avez fait ce choix. vous avez le droit d'avoir un professionnels autour de vous, pour s'assurer que tout va bien pour vous. Demandez ce dont vous avez besoin. Soyez pas timide, il n'y a personne qui va être contre vous. Et plus on va partager ce genre de choses, plus ça va aider. Donc si je reviens sur cette histoire de registre des étoiles, pourquoi est-ce que c'est aussi important ? C'est parce que donner une réalité, donner quelque chose de tangible, de physique, qui est reconnu finalement par une administration, ok, sans valeur légale, réelle, ça n'ouvre aucun droit. Mais pouvoir acter et écrire clairement un prénom, une date de naissance ou une date qui est importante, etc. Nommer les choses, ça aide clairement à ancrer et puis à aider aussi à passer ce cap du deuil. Parce que quand on est peu reconnu, pas reconnu, je pense que c'est d'autant plus difficile de faire la perte d'un bébé que la plupart du monde ignore ou même n'était pas au courant, puisque très souvent... Quand c'est des grossesses qui se sont arrêtées de manière précoce, les parents n'avaient pas encore annoncé la grossesse et parfois ne se sentent pas du coup d'annoncer qu'il y a eu un arrêt de grossesse. Quelles que soient les choses dont vous avez besoin, ce registre ça peut être en fait une manière d'acter un petit peu plus et puis d'avoir une preuve, un écrit que votre bébé a existé pour tous ceux qui pourraient un jour en avoir besoin. Faire appel à une association comme Au-delà des nuages pour pouvoir immortaliser votre bébé et ce, quel que soit le terme de votre grossesse, c'est aussi quelque chose qui est important. Vous puissiez garder ces belles images de vous et de votre bébé pour pouvoir justement y revenir si jamais vous en avez besoin. C'est une réalité en fait que ces bébés non reconnus, c'est une réalité aussi qu'il y a bien plus de familles qui sont touchées par le deuil périnatal que ce qu'on croit. Les chiffres sur le deuil périnatal sont... finalement en deçà des chiffres officiels, puisqu'il y a beaucoup de grossesses qui ne sont pas déclarées, de pertes de bébés qui ne sont pas déclarées. C'est absurde en fait, l'absence de traces pour ces enfants. Donc avec cette ASBL au-delà des nuages qui a commencé à demander en fait aux communes de s'engager, et puis qui nous a poussé, nous, citoyens, citoyennes, à porter notre voix, puis à demander justement à nos communes de prendre en charge ça et de commencer à... à accepter de noter ces bébés. Je rappelle juste une chose, c'est que noter les bébés sur le registre des étoiles, ce n'est pas une obligation, ça se fait sur base volontaire. Je sais qu'il y a des détraqueurs qui diront que c'est comme un droit contre l'IVG, parce que faire reconnaître des bébés avant la date limite, ça voudrait dire reconnaître que c'est plus que ce que ça devrait être, et que l'IVG, ça veut dire qu'on pourrait dire qu'on attend à l'avis de quelqu'un. Je suis pour l'interruption volontaire de grossesse si c'est la nécessité et le choix des parents, parce que le choix doit rester libre en tout cas et dans toute situation. Et ça n'empêche en rien le fait que parfois, de faire une interruption volontaire de grossesse pour une situation particulière, c'est peut-être quelque chose qui est accepté vu la situation, mais douloureux quand même. Et les parents pourraient faire le choix d'inscrire leur bébé sur le registre des étoiles. C'est ok aussi comme ça. Donc c'est important. De se dire que c'est juste un outil supplémentaire, une chose en plus, qui peut être offerte à ses parents qui ont vécu ce deuil silencieux, ce deuil qui est tellement invisibilisé dans notre société. Moi, je pense à tous ces petits bébés qu'on a pu accompagner ou nos propres bébés qu'on a dû accompagner aussi. Et j'ai envie de dire que si Cenef a su le faire, parce que pour l'instant, le jour où j'ai fait cette déclaration, donc le 23 juin 2025, il n'y avait encore que 169 communes qui avaient accepté d'ouvrir un registre des étoiles ici en Belgique. Eh bien, je dirais, chers auditeurs, chères auditrices, que si vous avez envie... Parlez-en autour de vous aussi de cette possibilité de registre des étoiles. D'abord parce que peut-être qu'une famille proche de vous vient de perdre un bébé et ne sait pas qu'elle peut aussi acter l'existence de son bébé dans un registre des étoiles dans sa commune. Mais aussi se renseigner si leur commune fait partie des communes qui acceptent de faire cet enregistrement. Ils recevront un petit document en fait actant leur inscription. Je pense que c'est hyper important pour soutenir les parents endeuillés. et si jamais Vous voyez dans la liste que votre commune n'y est pas. Moi j'ai une chose à dire, si on portait tous ensemble cette demande, dans nos villes, dans nos villages, si même au-delà de nos frontières belges, on allait demander aussi dans les communes françaises, dans les communes canadiennes, dans les communes de toute la francophonie, mais même au-delà, dans le monde entier, de reconnaître ces bébés des étoiles et de permettre à ces parents de pouvoir vivre peut-être de manière plus douce la perte de leur bébé.

  • Speaker #0

    Pour Marcel, pour Adrien, pour Liv. pour Colette, pour Achille, pour Guillaume, pour Nathael et pour tous ces bébés partis trop tôt et pour celles et ceux qui les aiment.

  • Speaker #1

    Je vous donne rendez-vous lundi. D'ici là, portez-vous bien.

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