Speaker #0Bienvenue dans ce nouvel épisode du Seikin Call, le podcast qui t'invite à prendre soin de toi, de ta spiritualité et à développer ta soif d'apprendre. Je suis Selma, fondatrice de la librairie musulmane Seikin, et aujourd'hui on va parler d'un sujet que je trouve super important, surtout à cette période de l'année. Comme vous avez pu le voir, le titre du podcast est super poétique. Je me suis arraché les cheveux pour le trouver. Quand le cœur se refroidit, comprendre les saisons de la foi. Parce qu'on va pas se mentir, il y a des moments... où on se sent un peu plus à plat que d'autres. On a moins d'énergie, moins de motivation, parfois même la foi qui baisse sans trop savoir pourquoi. Et souvent, ça tombe pile à des moments où on est un peu overbooké, un peu surmené. Par exemple, la rentrée, les journées qui se raccourcissent, le changement d'heure, le froid. La lumière qui disparaît à 17h, je crois qu'on se comprend là, non ? Donc tout ça, forcément, ça joue sur nous, que ce soit physiquement, mais aussi mentalement et du coup, spirituellement. Évidemment, ce n'est pas une fatalité. Donc dans cet épisode, on va essayer de comprendre pourquoi ça arrive, comment ça se manifeste et surtout, comment on peut traverser cette saison avec douceur. Avec lucidité, on va dire. Donc, on va parler spiritualité, on va parler énergie, on va parler du lien entre le corps et la foi, parce qu'il y en a un forcément. Du rythme des femmes aussi. Je sais, je sais. Déjà, je sais que je ne suis pas médecin, donc ne vous inquiétez pas, on va parler de choses simples, qu'on peut toutes observer. Et deuxièmement, je sais que j'ai dit que ce podcast est pour les hommes et les femmes. Et je maintiens, ce podcast est pour les hommes et les femmes. C'est juste, exceptionnellement, je parle de quelque chose qui concerne les femmes, mais d'une certaine manière, je pense qu'il est important aussi que les hommes aient un minimum de connaissances aussi sur les femmes. Donc voilà, pas de tabou en religion. Donc on va un peu parler de ça dans un cadre de pudeur, bien sûr. Voilà, déjà une parenthèse dès l'introduction, mais c'est pas grave. Évidemment, on va faire aussi un petit point lecture pour nous aider à retrouver un peu de sakhina et un peu de paix intérieure qu'on recherche tous finalement. Donc comme toujours, on va parler avec bienveillance. On ne va pas parler en disant fais plus. On ne se met pas la pression, on est en mode bienveillant et on ne juge personne évidemment. Le rappel, je me le fais à moi-même en premier lieu. Comme d'habitude, on commence à prendre nos aises. On se prépare une petite boisson chaude et on s'installe confortablement. Je pense que ces derniers temps, on l'a tous senti arriver. L'hiver qui pointe le bout de son nez, la lumière qui diminue, le changement d'heure super violent. Je ne sais pas si vous avez réussi à vous adapter, mais c'est vraiment dur. Il fait nuit quand vous sortez du travail. Et forcément, on n'a qu'une envie, c'est rentrer, se poser, rien faire. Sachant que certaines ont déjà une autre journée qui les attend, notamment les enfants, le repas, le ménage, etc. Donc là, forcément, on se dit pourquoi j'ai moins d'énergie qu'avant, pourquoi j'ai du mal à prier à l'heure, pourquoi j'ai l'impression que tout est plus lourd. En vrai, ce n'est pas juste dans votre tête, c'est scientifiquement prouvé. La lumière baisse, il y a moins d'énergie dans notre corps. les hormones notamment du sommeil, du bonheur, comme la sérotonine, elles sont moins produites. Donc ça joue forcément sur notre énergie, notre bonne humeur. Donc résultat, fatigue, morale en dents de scie et souvent petit manque de motivation, pour ne pas dire grand manque de motivation. Forcément, qui dit fatigue, dit que ça touche aussi la foi, parce que la foi, ce n'est pas juste un interrupteur, on appuie dessus quand on veut, c'est vivant. Ça monte, ça descend. Et en hiver, on n'a qu'une envie, c'est juste hiberner. C'est un peu comme la nature autour de nous. Donc en été, on est plein d'énergie, mais on va délaisser un peu notre foi à cause des distractions, des vacances, etc. Et là, c'est avec le froid, tout devient plus lent. Donc forcément, on se sent coupable. On n'a plus le même élan. On avait plein d'ambition en septembre, et là, ça commence forcément à diminuer. En réalité... C'est juste que votre corps, il est en train de ralentir, c'est normal. Allah, il nous le dit dans le Coran, c'est lui qui alterne la nuit et le jour. Il faut se rappeler que la vie, ce n'est pas juste monotone, on va tout droit et c'est tout. Non, il y a des hauts, des bas, on alterne les moments faciles avec les difficultés. Il y a un rythme, même dans le cœur du croyant. Il y a des moments où on va être plein d'énergie. Plein d'élan, plein de ferveur. Et il y a des moments, c'est l'hiver à l'intérieur. C'est plus calme, plus discret. Et ce n'est pas grave. Tant que vous essayez de changer les choses, ce n'est pas grave. La foi ne s'éteint pas. On va dire que la flamme est moins vive que d'habitude. Mais tant que vous faites en sorte qu'elle reste allumée et que vous faites en sorte de la raviver, c'est le plus important. On va prendre... L'exemple d'un arbre, je suis pleine de comparaisons aujourd'hui, on va prendre l'exemple d'un arbre en hiver. Tu ne vas pas voir les feuilles, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de racines, ça continue de pousser sur terre. Toi aussi, ta foi peut continuer de se développer, de se raviver différemment, selon les périodes. Et c'est vrai qu'on vit dans une société où on ne supporte pas les pauses, on valorise l'énergie, la productivité, la constance, il faut toujours se lever. À telle heure, commencer avec une journée qui se termine à 23h, avoir 3h de sommeil, être super productif tout le temps. Non, ce n'est pas possible en fait. Ce n'est pas forcément une faiblesse spirituelle en fait. C'est plus un appel à s'écouter. C'est votre corps qui vous demande, ok là, j'ai besoin de calme, j'ai besoin de me recentrer. Au lieu de se mettre la pression de vite, il faut vite que je m'occupe de ce problème. Peut-être qu'il faut voir la chose. différemment. Je ne suis pas en train de vous dire de laisser faire une baisse de foie, mais se mettre la pression, je pense que c'est plus un cercle vicieux. En tout cas, pour ma part. C'est comme ça que je le vis. Quand j'ai des tout doublistes à rallonge, que je vois que je n'avance pas, plus je vais mettre la pression, plus je vais rester tétanisée et ne rien faire. Et c'est pareil aussi pour la foie, du coup. Et c'est important d'y aller step by step. Pas forcément avec des grands élans si tout d'un coup vous avez vraiment une montée de fatigue, on va dire. Mais plus avec des petits gestes, mais qui sont constants. Je le répète à chaque fois, il vaut mieux des petits gestes constants que des grands gestes que vous faites une fois tous les trimestres. Par exemple, vous vous dire bon ok, je vais juste faire mes cinq prières, mais si je les fais, je les fais bien concentrées, je prends le temps. Ça ne me demande pas un effort énorme. Mais ça reste quand même quelque chose de très important. Et ça aussi, c'est travailler sa foi. Pas besoin de faire des choses extraordinaires qui sortent de l'ordinaire, du coup. Et arrêtez de vous mettre la pression en vous disant je suis en train de vivre un échec. C'est une phase. Il y a des saisons, même pour la foi. C'est juste que nous, on va faire en sorte que cette phase ne dure pas très très longtemps. Et que l'hiver finit par laisser place au printemps. On ne se rend pas compte, mais le changement d'heure aussi, il joue énormément sur notre équilibre. Chaque année, quand on va reculer d'une heure, on a tendance à le prendre à la légère. On se dit, oh trop bien, on dort une heure de plus. Ce grand débat, est-ce qu'on dort plus ou on dort moins ? Mais la vérité, c'est que ça décale un petit peu notre horloge interne. Donc d'un coup, les journées se raccourcissent, l'épaisseur de prière, c'est tout décalé. Et parfois, on peut mettre plusieurs semaines à s'adapter. Ce n'est pas une honte. C'est OK. Notre corps, il ne fonctionne pas comme une montre réglée. OK, là, c'est bon. On a changé d'heure. En 24 heures, ça va être réglé. Non. Il va plus fonctionner d'ailleurs sur la lumière naturelle. Si tu vois le soleil coucher tôt, dans ta tête, automatiquement, ton cerveau va se dire OK, c'est l'heure de se calmer, c'est l'heure de se reposer. Sauf que quand la journée se termine à 17 heures, ce n'est pas... La fin de la journée, pour certains. C'est le début de la deuxième journée, même. Je parle comme si j'avais des enfants à nourrir. Ce n'est pas le cas, mais je suis de tout cœur avec vous, les parents. Mais en tout cas, ce que je veux dire, que ce soit pour les parents ou non, d'ailleurs, dans nos vies « modernes » , on continue de travailler tard, on continue de cuisiner, on continue de scroller, d'être sur nos écrans. Donc forcément, le corps et l'esprit, ils ne sont plus du tout synchronisés. Et ce décalage, ça a des conséquences. On est fatigué, on est irritable, on manque de sommeil, ou notre sommeil est déréglé, plus léger. Et parfois, forcément, ça va jouer même sur le moral. On ressent un peu de tristesse sans raison apparente. Et forcément, ça va jouer aussi sur notre spiritualité. Tu pries, mais tu as plus de mal à te concentrer vu que tu n'as pas d'énergie. Tu lis, ton esprit décroche en deux secondes. Tu veux reprendre des bonnes habitudes, tu n'as plus du tout le même rythme. Et ce n'est pas de la paresse. En fait, on va se dire, oh non, mais mince. On va se critiquer, on va avoir un dialogue interne qui n'est pas bon. Alors que des fois, c'est juste l'horloge biologique qui essaye de se réajuster à la nouvelle saison qui arrive. En fait, prenez... Un regard extérieur. On imagine une femme qui va rentrer, admettons, à 17h30, 18h chez elle. Il fait déjà nuit. Le froid pique un peu. Elle est fatiguée. Il y a encore un dîner à préparer peut-être. Peut-être des enfants à coucher. Des devoirs à faire. Au milieu de tout ça, il y a eu le travail. Donc il y a eu le stress et la fatigue du travail. Elle n'a pas encore lu son courant de la journée. Donc forcément, elle est en train de culpabiliser. Elle est en train de se dire, ok, je rappelle quand même que c'est les journées courtes. Donc les prières s'enchaînent à une vitesse phénoménale. Donc il ne faut pas oublier non plus d'aller vite prier. Elle n'a pas le temps de prier de manière concentrée. Enfin, ce n'est pas qu'elle n'a pas le temps de prier de manière concentrée, mais forcément, vu la journée qu'elle a, peut-être des enfants qui attendent ou autre, elle n'est pas autant concentrée qu'elle le voudrait. Donc au final, on se retrouve avec une personne Qui culpabilise ? Une personne stressée, une personne déçue de sa journée, on va dire, parce qu'elle n'a pas atteint les objectifs qu'elle voulait. Mais en fait, si on prend du recul, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas être concentré, s'il vous plaît. Je vais répéter plusieurs fois ça, je vais faire des disclaimers plusieurs fois dans l'épisode pour qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais si on prend du recul et qu'on a un minimum de bienveillance envers elle, parce que nous sommes une personne extérieure, on peut dire qu'elle n'a pas failli. Déjà, elle a traversé une période où la lumière joue, l'extérieur, l'environnement joue, que ce soit sur son moral, son énergie, la journée, etc. Donc, ce qu'elle vit, en fait, c'est un peu ce que son environnement est en train de vivre, c'est-à-dire un besoin de repos. Le problème, c'est qu'on ne respecte plus trop nos cycles naturels. On force, on force. Et on veut absolument atteindre, comme je l'ai dit tout à l'heure, on veut absolument atteindre ce truc de productivité, il faut que je coche toutes mes cases, il faut que je sois parfaite en spiritualité, personnellement, professionnellement, je dois être une maman super cool, une jeune fille à l'écoute, avoir une vie sociale en plus de tout ce que j'ai à faire. Ok, venez, on essaye d'arrêter d'avoir la vie d'Instagram. Cinq minutes, vraiment, venez ces cinq minutes, on oublie les réseaux sociaux. On se rappelle qu'ici, c'est la vraie vie. On se rappelle que cette femme, quand elle est rentrée, elle n'a pas rien fait. Elle n'est pas arrivée à juste crôler devant son écran et c'est tout. Non, elle a enchaîné une journée de travail, elle a nourri sa famille, c'est des hessenettes. Elle a peut-être aidé ses enfants pour faire leurs devoirs, elle leur a appris des nouvelles choses, c'est des hessenettes. Elle a fait ses prières. Bien sûr, ce n'était pas autant concentré qu'elle l'aurait voulu. Mais elle les a quand même fait. C'est des hassanettes. Peut-être que pendant qu'elle préparait le repas, elle a pensé à mettre une sourate, à écouter une sourate. C'est aussi des hassanettes. Au coucher, pour les enfants, peut-être qu'elle a pensé à leur lire une histoire. Par exemple, je ne sais pas, un livre sur une histoire de prophète. C'est des hassanettes, ça aussi. On veut absolument se mettre la pression sur ce truc de productivité alors que notre environnement, il nous pousse à ralentir. Et c'est pour ça qu'après, forcément... cette fatigue elle devient spirituelle tu te sens loin d'Allah c'est pas toujours une question de foi aussi c'est un peu une question de rythme là on se sent décalé, on est trop connecté à nos téléphones pas assez au lever et au coucher du soleil donc trop dans la performance au lieu de se rappeler qu'on vit une autre réalité j'espère que c'est clair ce que je raconte parce que je crois que je vais un peu dans tous les sens Mais en tout cas, je pense que c'est important de prendre du temps pour se réaligner, revoir nos routines. Le matin, on profite du Fajr pour s'exposer un peu à la lumière naturelle, même 5 minutes par la fenêtre. Mais voilà, on prend ce temps pour nous, un peu de lecture du Qur'an avant de commencer la journée, un peu de dhikr. On fait des doigts pour demander à Allah justement de nous faciliter. Et voilà, prendre ce temps pour ralentir ce moment juste pour soi, pour laisser à notre cerveau. Le moment de réguler nos hormones. Le soir, avant de dormir, j'arrête les écrans déjà une heure avant le coucher. Je suis actuellement en train de vous dire un truc que je ne fais pas toujours. Que je ne fais pas, forcément. Mais on a dit que nous sommes là pour... S'améliorer ensemble, c'est le slogan de Seikin, s'améliorer ensemble. Donc venez les amis s'il vous plaît, on arrête les écrans au moins une heure avant de coucher. On essaye des lumières douces, on lit un livre, au lieu de le lire sur une tablette, un iPad par exemple, on va le lire sur le livre, ou il me semble que les Kindle c'est pas des écrans. Donc voilà, on essaye des choses douces pour les yeux, pour nous mettre dans le bain du sommeil quoi. pour se mettre en mode sommeil. Et surtout, évidemment, on dort à des heures régulières. Voilà, c'est des petits gestes, mais qui ont un impact énorme sur votre énergie et forcément sur votre morale. Et qui dit un bon moral, dit un cœur plus disponible pour sa foi. Parce que le corps et l'âme, qu'on le veuille ou non, ils sont étroitement liés. Quand le corps est épuisé, l'âme, elle ne va plus avoir cette même clarté. Et inversement, quand ta foi est faible, ton corps, il peut sentir... un peu plus lourd, un peu plus vide. Et l'islam, c'est une religion de juste milieu. Donc toujours, l'islam va nous apprendre et nous pousser à chercher l'équilibre. N'oublions pas que, évidemment, Allah a des droits sur nous, mais que notre corps aussi a un droit sur nous. Notre famille a un droit sur nous. Donc c'est à nous de trouver cet équilibre. On ne peut pas être parfait dans tout, mais on essaye de donner à chacun son droit et d'écouter son corps quand on en a besoin. Donc si ton corps a besoin de ralentir, B. Ralentis, donne-lui ce moment de pause. Le but, ce n'est pas de faire moins, mais de faire mieux. Que ce soit mieux adapté en réalité avec notre quotidien, notre environnement, notre routine. Et on peut nourrir notre foie même en hiver. Imagine, fermez les yeux, imaginez, vous êtes dans votre salon, il fait froid dehors, il pleut même. Tu es fatigué de ta journée, tu allumes une petite lampe, tu t'enveloppes dans une... Bonne couverture dans un bon plaid. Voilà, j'adore les plaids. Tu t'enveloppes dans un bon plaid. Tu ouvres un bon livre. Que ce soit un roman spirituel. Que ce soit la Syrah du prophète. Tu lis juste quelques pages. Tu te dis, allez, là je vais lire quelques pages. Juste pour te reconnecter. Tu termines ce moment. Si tu arrives à le terminer d'ailleurs. Parce que je pense que tu vas encore avoir envie de lire un peu plus de pages. Tu termines ce moment avec juste une petite doa. Demandez à Allah la paix, demandez à Allah une science utile, demandez à Allah d'être heureux dans cette vie-là et dans l'autre. Comment tu te sentirais après ce moment ? Entre toi et Allah seulement. Ce moment que tu t'es accordé. Ce moment simple, mais qui a pu te ramener énormément de hasanat, si tu l'as fait avec la bonne intention. Et énormément d'énergie, parce que tu t'es reposé, tu t'es nourri de la bonne manière. C'est pas quelque chose de spectaculaire, mais c'est quelque chose qui a été fait sincèrement pour Allah. Et c'est soi, du coup, la foi. Même en hiver, elle est là, elle brille. Ça peut être plus discret, mais elle continue de briller dans le froid. Et peut-être que cette période de changement, donc avec la rentrée, l'hiver, le changement d'heure, etc., ça peut être l'occasion de revoir, de voir comment on s'organise. Je pense que là, c'est vraiment une période où on a besoin, où on a envie de revenir vers soi, vers Allah. Et c'est d'ailleurs ce que j'ai remarqué. Avec la librairie, pendant l'été, les ventes étaient vraiment très, très, très, très calmes. Jérôme est d'ailleurs ma vie en question. Mais voilà, forcément, c'est normal. Les gens sont ailleurs, il y a les vacances. C'est un autre rythme. Je pense qu'on est plus dans les occupations et on a un budget, je pense, pour les voyages, etc. Donc, on ne pense pas forcément aux livres. Mais dès la rentrée, tout s'est relancé. Les gens reviennent vers la lecture, les gens reviennent vers les livres, les gens ont besoin de livres aussi pour des activités, pour l'apprentissage. Ils vont commencer des cours de religion, des cours de Nourania, donc ils ont besoin de livres aussi. Forcément, ça a du sens et c'est vrai que je l'observe beaucoup avec la librairie. Je vois qu'il y a des saisons, on va dire, où on cherche un peu plus notre religion, forcément. et du coup, on est plus... Ouvert vers l'extérieur. Et l'automne, l'hiver, on va plus revenir à soi. En tout cas, ce que je veux que vous reteniez, j'espère que j'ai été claire, c'est qu'avec le changement d'heure, le manque de lumière, la fatigue, l'hiver, c'est normal de se sentir submergé, fatigué, épuisé mentalement. C'est une invitation d'Allah pour réapprendre, à écouter votre rythme. Donc arrêtez de vous juger, vous allez encore... moins faire que ce que vous êtes déjà en train de faire. Donc, faites les choses autrement, avec peut-être plus de conscience, en vivant vraiment bien le moment présent. Remettez un peu de douceur. dans vos emplois du temps. Et réservez-vous des moments de silence. Arrêtez de vous comparer en vous disant « Ah mais il y a quelques mois, je faisais ci. Ah mais lui, il fait ça. Moi, je n'arrive pas à être comme lui. » Autorisez-vous à ralentir. Et encore une fois, ce rappel, je le fais pour moi en premier. Parce que vraiment, là, si je fais écouter ce podcast à ma mère, je crois qu'elle me dit « Mais ça va, tu te moques de qui ? » Vraiment, c'est ma problématique du moment, de cette rentrée. C'est un planning super chargé, qui n'était pas forcément prévu. Et je suis en train de me dire, ah ben non, je ne peux pas me reposer parce que je n'ai pas fini ça, je n'ai pas fini ci. En fait, il y a toujours quelque chose. Donc en fait, si tu attends de finir ta to-do list, tu ne vas jamais te reposer dans ta vie. Tu vas juste finir en burn-out parce que cette to-do list ne se finira jamais. Il y aura toujours une nouvelle chose à rajouter. Là, par exemple, c'était les vacances de Toussaint. Il y avait certains cours que je donnais que je ne donnais pas du coup, vu que c'était les vacances. En fait, je ne me suis pas reposée parce que du coup, je voulais rattraper du retard sur d'autres points. mais Si on réfléchit comme ça, on ne se repose jamais. Et c'est un cercle vicieux en fait. On va se dire, ah ben non, je ne me repose jamais. Sauf qu'en fait, tu es épuisée, donc tu n'arrives pas à avancer. Et tu te retrouves dans cette roue qui tourne sans cesse. Surtout que je le rappelle, nous sommes des femmes, au cas où quelqu'un l'aurait oublié. Et qu'on fonctionne par cycle. Donc là, c'est le moment où j'aborde un sujet que j'aborde très rarement. Mais c'est un fait. Notre cycle influence énormément notre vie quotidienne, notre énergie, nos émotions et forcément notre spiritualité. On le sait mais on ne le comprend pas forcément toujours. Donc le fait que nos hormones varient tout au long du mois et ces variations-là, elles impactent absolument tout. Notre humeur, notre niveau d'énergie, notre sommeil, notre concentration, notre motivation et forcément notre connexion spirituelle. Et ce n'est pas une faiblesse, c'est Allah qui nous l'a donné, c'est une richesse. quand on la connaît. Quand on connaît notre corps, je pense que ça peut être une force. C'est une réalité biologique et c'est aussi une sagesse divine. Donc dans notre cycle, il y a plusieurs phases. On va avoir une phase pleine d'énergie, donc les hormones qui remontent, on a envie de créer. C'est un peu une phase de renouveau. Spirituellement, c'est souvent le moment où on va être le plus concentré, le plus connecté. On va reprendre la lecture, on va se remettre à prix avec plus de concentration, on a envie d'apprendre, de bouger. Et on va avoir des phases aussi où on aura besoin, forcément les hormones vont redescendre et ça va ralentir. On a besoin de se retrouver, on est plus sensible, on va avoir des détails qu'on ne voyait pas avant. Peut-être qu'on sera plus à fleur de peau concernant nos émotions. On va être plus fatigué. Donc, dans ces cas-là, tu as deux options. Soit tu vas te juger en disant, oh là là, je suis lunatique, je suis bipolaire, je suis une hystérie, comme certains aiment bien le dire. soit Tu vas te rappeler que tu connais ton corps, tu vas te dire ok là mon corps il est en train de me parler, c'est peut-être le moment pour ralentir, c'est peut-être le moment pour réfléchir, me recentrer, peut-être faire un bilan intérieur, peut-être juste souffler en fait, peut-être juste dire ok stop. Donc ne vous dites jamais que votre corps c'est un obstacle à votre foi, c'est Allah qui vous l'a donné, c'est Allah qui vous a créé. Donc rappelez-vous que ce qu'Allah vous a donné forcément c'est un allié pour vous, Allah il l'a créé avec sagesse. Quand tu es fatigué, ne dis pas je suis nul. Aie confiance en Allah. C'est ton corps qui te demande une autre forme d'adoration, de la gratitude, de la patience, du repos, une introspection. Parce que oui, on peut adorer Allah de ces manières-là. Il n'y a pas juste prière, Coran. Il y a d'autres formes d'adoration. Tous nos actes du quotidien peuvent être une forme d'adoration si on y met une bonne intention. Alors la prochaine fois que tu te sentiras à plat, que tu auras moins d'envie, moins de force. Souviens-toi, c'est pas forcément un manque de foi. C'est peut-être juste une saison que ton corps est en train de traverser. Ensuite, il faut se rappeler qu'il y a un autre point. Il y a eu la rentrée en septembre. Bon, là, il y aura du coup... Je pense que quand je vais poster ça, ce sera la rentrée de Toussaint, du coup, en novembre, incha'Allah. À chaque rentrée, on a envie de bien faire. On se dit cette fois, c'est bon, je vais être organisée, je vais être régulière, je vais m'inscrire à tel cours, je vais faire ci, ça. Puis... Le temps passe, la fatigue revient, les imprévus s'enchaînent, on retombe dans une routine, un certain chaos quotidien entre les activités de chacun, on a du mal à se retrouver, etc. On a besoin d'un temps de réadaptation. Parce qu'en vrai, la rentrée, ce n'est pas juste une date sur le calendrier. C'est un moment symbolique, on va dire. C'est comme un nouveau départ. C'est une période... où on fait le point, on élance plein de nouveaux objectifs. Et en vrai, on peut en profiter aussi pour un nouveau départ spirituel, pour faire un bilan, OK, où j'en suis dans ma foi. Qu'est-ce qui a pris trop de place dans ma vie ? Qu'est-ce que j'ai mis de côté sans me rendre compte ? Donc, en réalité, cette période, ça peut être une chance, si on l'utilise de la bonne manière. Parce que là, on est en novembre, les journées sont plus courtes, les températures baissent, tu cours entre les obligations, le travail, ta maison, ta vie sociale, les prières, la famille. Tu sens une sorte de vide. Je ne parle pas d'une dépression, mais une sorte de décalage, de vide, de fatigue. Tu continues à faire les choses, mais ton cœur, il n'y est pas vraiment. Ça, c'est un signal aussi que ton corps t'envoie où tu peux faire cette introspection. Alors, ce n'est pas la rentrée de septembre, on est d'accord, mais c'est quand même une introspection que tu peux faire. OK, là, j'ai besoin de quoi, concrètement ? Mets l'intention que tu prends ce moment pour Allah. Cette introspection, c'est pour te rapprocher de lui. Parce qu'il faut se rappeler que les actes ne valent que par leur intention. Je sais, vous allez dire, mais Selma, c'est basique. Mais des fois, on vit tellement en mode automatique que nos intentions, elles s'éparpillent. On fait la prière, on ne se souvient plus pourquoi. On lit un livre, on n'est même pas présent. On s'occupe de notre famille, on le fait comme un robot en étant énervé et gris. On n'a même plus la bonne intention. On le fait parce qu'on est obligé. Et parfois, juste, ok, je prends trois secondes, je renouvelle mon intention. Je vous assure comment ça remotive. Pourquoi je vais lire ? Allez, je vais lire pour me rapprocher d'Allah. Pas juste pour cocher une case dans ma to-do liste de personnes parfaites. Là, je peux vous dire que vous allez être encore plus motivé pour lire. Au lieu de juste cuisiner en étant énervé, je vais cuisiner pour nourrir ma famille. Je ne vais pas juste au travail. Je vais au travail pour être utile. Pas juste pour gagner de l'argent, mais pour permettre à ma famille d'avoir un certain confort. Chaque geste, même minuscule, ça peut devenir un acte d'adoration. Et c'est ça qui te ramène doucement à la fois. Pas des grands efforts, juste des petites intentions que tu prends en étant consciente de ce que tu fais. Et c'est ça que j'aime aussi dans cette période de l'année. Sachez qu'avant, je la détestais, cette période de l'année. C'était toujours la période... Vous savez, surtout décembre, quand c'était la période des partiels. T'es stressée, mais t'as juste envie d'aller dormir, mais t'es obligée d'aller réviser. En fait, c'était pas la période pour avoir des partiels. Mais bref, parenthèse fermée. J'aime bien cette période de l'année maintenant, parce qu'en vrai, elle nous pousse à ralentir. Voilà, tant que je suis à mon compte, que je peux gérer un peu mon emploi du temps. Sauf pour certaines missions clients, mais ça c'est autre chose. Ça nous pousse à revoir nos priorités, à dire non, là, je suis fatiguée, ok, je vais essayer de souffler. Alors venez pour cette rentrée de novembre de Toussaint, je ne sais pas comment on l'appelle. Venez, on prend le temps pour ce... réancrer dans notre vie, réellement. Pas en mode de résolution, pas en mode on repart de zéro. Juste, on voit où on est. Parce qu'on a déjà fait du chemin, c'est sûr. Et au lieu de reprendre tout zéro, que ça nous fatigue, que ça nous épuise, que ça nous démotive, on reprend d'où on est actuellement. Qu'est-ce qui me rapproche d'Allah en ce moment ? Qu'est-ce qui m'en éloigne ? Pas pour se juger, juste pour se remettre au bon endroit. Si. Ce qui te rapproche, c'est la lecture ? Prends le temps de lire un livre. Je force avec la lecture, je sais, mais vous connaissez mon amour pour la lecture. Si c'est l'écriture, par exemple, allez, prends ton carnet, écris, vide ton cœur. Si c'est la prière, prends ton tapis, fais de la rakaat. Tu as l'énergie pour rien faire ? Parle à Allah, fais des do'as. Dis-lui comment tu te sens. Confie-toi à lui. Tu n'imagines pas à quel point ça peut être puissant. Allah, il aime les cœurs sincères. Il aime qu'on retourne vers lui. Prends ce temps-là. Crée-toi en fait ton petit moment. Sekine. Ton petit moment de Sekina. Un moment rien que pour toi, chaque jour, chaque semaine, pour te reconnecter à quelque chose de bon. Ça peut être un moment lecture, ça peut être une prière, une marche, un thé, un carnet où tu écris, du dikr, ce que tu veux, ce qui te fait du bien. Un espace, voilà ta... hâte de le retrouver. Vous voyez ce sentiment de j'ai trop hâte là, c'est mon moment. Je respire sans pression, sans penser à autre chose. Je mets mes problèmes de côté, je mets ma foudoulise de côté. Juste ce moment de sèkina. Il ne va pas tomber du ciel ce moment. Si tu ne prends pas ce temps pour toi, il n'y a personne qui va te l'accorder ce temps. Alors oui, au début tu vas repenser, mince j'ai oublié de faire ci, j'ai oublié de faire ça. Oh mince, non je ne peux pas, je dois aller. Ça ne se fait pas pour un tel, pour un tel. On va culpabiliser même peut-être. Mais petit à petit, doucement, on cultive ce moment. et ça devient doux, sincères, et vous allez devenir addicts, peut-être même à ce moment. Souvent, quand on traverse une baisse de foi, on cherche la solution à l'extérieur. On va chercher une vidéo, on va chercher une conférence, on va chercher... Je dois aller plus prier. Des fois, c'est juste à l'intérieur, en fait. Il faut juste s'écouter. Là, peut-être que tu as juste besoin de calme. Tu as juste besoin de silence. Tu as juste besoin de revenir à la source. Et du coup, de revenir à Allah. C'est à toi de trouver du coup cette manière, parce qu'il y a tellement de chemins pour revenir à Allah. Il y a tellement de chemins pour accéder au paradis. C'est à toi d'apprendre à te connaître pour savoir c'est quoi le chemin qui te fera du bien. Évidemment, je parle beaucoup aujourd'hui, mais je ne peux pas ne pas parler de lecture dans un podcast. Vous savez mon amour pour cette activité. Il y a quelque chose de presque magique dans la lecture, j'ai envie de vous dire. Quand vous ouvrez un livre, C'est un peu une porte vers un autre monde. Même des livres de religion, même des livres qui ne sont pas forcément des romans, c'est une porte vers un autre monde. Un monde où tu peux te poser, réfléchir, tu peux respirer. C'est justement, dans cette période d'hiver, c'est un peu un refuge pour te réchauffer. Parce que ça t'oblige à ralentir, ça t'oblige à t'arrêter. À te concentrer sur une seule chose à la fois. Arrêter de t'éparpiller. Et dans un monde où on nous pousse tout le temps à scroller, à zapper, à sauter d'une idée à une autre, on n'a plus de temps de concentration, c'est presque vital, je pense, de lire. En plus d'être un acte spirituel, évidemment. Je vous rappelle le premier vers, c'est révélé ? C'est pas pour rien. C'est pas pris, c'est pas jeune, c'est lié. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas prier, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit encore une fois. Donc, tu peux trouver dans des livres de la connaissance, tu peux trouver du réconfort, tu peux trouver de l'inspiration, tu peux trouver des belles histoires. Après, c'est quoi ton intention, bien sûr, derrière cette lecture ? Mais ça peut très, très, très, très, très facilement devenir un acte d'adoration. Alors imagine, encore une fois, tu es assise dans ton coin, une bonne tasse chaudes, en plaide, tu as bien aimé cette image, non ? Tu lis un passage d'un livre, que ce soit sur la patience, sur la miséricorde, un roman, une histoire sur l'histoire du monde arabo-musulman. Tu refermes ce livre. Je peux t'assurer que tu seras beaucoup plus calme, tu seras beaucoup mieux, tu te sentiras plus légère. Peut-être que toi tu te dis mais non mais j'ai rien appris dans ce livre, c'est un roman. Je peux vous assurer que même les romans ça peut faire quelque chose à votre foi. Je le vois là, par exemple, j'enregistre ce podcast, j'ai lu il n'y a pas longtemps comme roman, Printemps de mon cœur, c'est un livre qui est un roman pour les 12-14 ans, young adult, jeune adulte aussi, mais à partir de 12-14 ans, on peut le lire. Et je peux vous assurer que même un livre, un roman jeunesse, ça peut travailler votre foi. Ça peut travailler, par exemple... Faire une introspection, vous pouvez faire une introspection sur votre relation avec le Coran. Vous pouvez... Il peut y avoir des rappels dans ce livre. Donc, ne minimisez aucune lecture. Parce que vous, vous pouvez vous dire, non mais c'est juste une lecture vite fait. Non. Il y a toujours des richesses. Il y a toujours des bienfaits à lire. La lecture, ça va te permettre de ralentir, donc de diminuer ton stress. Lire, c'est un peu comme méditer. Donc forcément, ça va jouer. sur ton système nerveux. Ton corps s'apaise, ton cœur devient plus réceptif. Tu retrouves, on va dire, une certaine disponibilité intérieure, notamment pour ta spiritualité. C'est souvent dans ces moments-là que la foi revient doucement. La lecture, c'est aussi un moyen de traverser ces saisons spirituelles dont on parle depuis tout à l'heure, sans se perdre. Il y a tellement de lectures qui peuvent te faire du bien au cœur. Ça peut être des livres spirituels, ça peut être... des histoires de prophètes, la Syrah. Ça peut être des romances. Ça peut être des romans de manière générale, mais ça peut être aussi des romances, comme Aïcha Atlas. Ça peut être des livres pour enfants. Je vous assure. Là, je vais vous parler d'un livre que j'ai lu, c'est pour jeunes adultes. Bon, je suis jeune, hein. Je suis jeune. Mais qui est accessible dès 12-14 ans. Donc forcément, c'est un livre très facile à lire. Mais ça fait tellement du bien. En fait, je trouve que nos goûts littéraires peuvent changer selon notre quotidien. Je trouve qu'on ne va pas vouloir lire la même chose selon ce qu'on traverse, ce qu'on vit en ce moment. Et comme je vous disais, il y a un lien incroyable entre la lecture et la foi. Donc lisez et vous m'en direz des nouvelles. Tu sais, ce que j'aime dans l'hiver, c'est qu'il finit toujours par laisser une place à la lumière au printemps. Même si tout te semble gris en ce moment, rappelle-toi qu'il y a toujours un moment où le soleil va ressortir, incha'Allah, à travers les nuages. Et notre foi, c'est pareil. Parfois, il y a des zones d'ombre, mais rappelle-toi que c'est des périodes, que c'est temporaire, que tout est éphémère. Donc, peut-être que là, tu ressens moins de choses par rapport à une autre période, où tu fais les choses par habitude, mais en réalité, rappelle-toi que ton cœur, il ne s'est jamais éteint. Il s'est juste peut-être mis en veille en ce moment, et ce n'est pas... une fatalité, tu peux le réveiller. Tu peux le refaire vivre comme une saison de printemps. Donc, prends le temps, sois indulgent et, incha'Allah, petit à petit, ça va revenir. Donc, voilà pour aujourd'hui. J'espère que cet épisode vous a plu. Je vais m'arrêter là parce que je trouve que je parle trop. J'aime pas quand je parle trop. Mais, voilà, j'espère que cet épisode vous aura plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et à partager le podcast à une amie. Ça m'aiderait beaucoup. Je vous retrouve très vite, incha'Allah, pour un nouvel épisode plein de motivation, de bienveillance, de spiritualité et évidemment des lectures. A très vite pour un nouvel épisode. Assalamualaikum.