Description
La liberté de la presse en France. Si le pays bénéficie d’un cadre légal favorable, il ne figure qu’à la 25ᵉ place du classement mondial établi par Reporters sans frontières en 2025. Plusieurs facteurs expliquent cette position moyenne.
D’abord, l’audiovisuel public est fragilisé par l’absence de financement pérenne, conséquence de la suppression de la redevance et de coupes budgétaires répétées. Ensuite, la concentration des médias privés entre les mains de quelques grandes fortunes aux intérêts politiques affirmés — comme Vincent Bolloré — suscite des inquiétudes quant à l’indépendance éditoriale. Certains montages juridiques protègent néanmoins des titres comme Le Monde ou Libération.
Autre problème : la protection des sources journalistiques reste imparfaite, et certaines failles juridiques permettent de contourner le droit de la presse. L’ARCOM, l’autorité de régulation, est accusée de ne pas agir suffisamment pour garantir le pluralisme, même si elle a récemment sanctionné des chaînes du groupe Bolloré.
Les violences, qu’elles viennent des forces de l’ordre ou de manifestants, représentent aussi une menace pour les journalistes, notamment lors de manifestations. Certains abus existent, bien que les responsables soient parfois sanctionnés. Par ailleurs, la menace terroriste oblige certains médias à être placés sous protection policière, ce qui illustre une autre forme de pression.
En dépit de ces dérives, la presse française demeure globalement libre, pluraliste, et capable de se remettre en question. Et c’est justement cette capacité d’autocritique qui participe à la défense de la démocratie.
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