- Speaker #0
La chambre, effectivement, c'est le lieu de l'intimité et du repos. Très souvent, le dressing est dans la chambre. Et ça, ça peut créer une charge mentale qui peut venir impacter le sommeil, le repos, la détente. Même si le dressing est fermé, même si on ne voit pas ce qu'il y a dedans, ce qui compte, c'est comment nous, on se sent chez nous. L'objectif, ce n'est pas d'avoir l'intérieur qu'on voit sur les magazines de déco. En tout cas, ce n'est pas mon objectif. Ce n'est pas comme ça que je veux accompagner les clients. C'est vraiment pour... les aider à se sentir bien chez eux par rapport à leur référentiel, à leur définition, à leur rapport à l'objet.
- Speaker #1
Bonjour, je suis Laetitia, praticienne en thérapie brève. Ma mission, c'est d'aider à retrouver un sommeil de qualité et à mieux gérer le stress de nos vies modernes. Pour cela, j'ai plusieurs corps d'âme marques. Les thérapies brèves, comme le MDR, l'hypnose, la programmation neurolinguistique, et aussi les neurosciences de l'accompagnement, la musique. et le mouvement qui font partie de ma boîte à outils. Dans ce podcast, seule ou avec mes invités, nous parlons de sport, d'alimentation, de choix de vie et puis de cette charge mentale que nous souhaitons gérer au mieux dans le travail, le couple ou encore la parentalité. Si tu cherches à prendre soin de toi, tu es au bon endroit. J'espère que ce nouvel épisode te plaira. Et puis, bien évidemment, si c'est le cas, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme préférée et à le partager avec tes proches. Bonne écoute ! Bonjour Sandra.
- Speaker #0
Bonjour Laetitia.
- Speaker #1
Merci d'avoir accepté mon invitation à rejoindre le podcast Secrets de Félix Chinelle.
- Speaker #0
Mais avec grand plaisir, merci pour ton invitation.
- Speaker #1
Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui. Cet épisode est enregistré un peu à l'avance, à un moment propice au tri et au rangement. Et il le sera aussi quand je vais le diffuser en fin d'année. J'ai un rapport aussi particulier au sujet parce que je pense que... Une bonne organisation fait partie du bien-être mental et physique, qui est un sujet clé et même fil conducteur de ce podcast. J'aimerais que tu nous racontes, Sandra, quel est ton lien avec le sujet de l'organisation du tri du rangement ?
- Speaker #0
Du coup, moi je suis Sandra, je suis home organizer et home manager. Donc en fait, c'est un métier qui consiste à accompagner les familles à se reconnecter à leurs besoins. et à faire du tri, du désencombrement et à optimiser leurs espaces de vie pour venir faciliter tous les gestes du quotidien, diminuer la charge mentale, gagner beaucoup de temps, beaucoup d'énergie et aussi permettre de partager plus facilement la charge mentale et les tâches en famille.
- Speaker #1
Génial, un sujet qui parlera à beaucoup, je pense. Alors, je parlais de moments de rentrée, de moments de fin d'année. Est-ce qu'il y a justement des moments ? où finalement, tu remarques que les personnes qui te contactent sont un petit peu plus dans cet esprit de changement, de tri, d'organisation ?
- Speaker #0
Oui, effectivement, tu as raison. Il y a des moments propices où on ressent plus le besoin de se délester, de s'alléger. Déjà, j'aimerais bien préciser quelque chose, c'est que c'est un métier qui est nouveau, enfin nouveau en France en tout cas, mais qui existe depuis les années 80 aux États-Unis et au Japon. et qui arrive depuis les années à peu près 2010 en France. Donc, ce n'est pas encore un métier très connu et ce n'est pas une solution au bien-être qui est encore bien connue, alors qu'elle est très, très efficace. Et a priori, de prime abord, on pourrait se dire que c'est étrange, peut-être, de faire appel à quelqu'un pour venir ranger chez soi. En vérité, c'est bien plus que cela. On ne vient pas seulement ranger, on vient aider les personnes. à se reconnecter à leurs besoins, comme je disais tout à l'heure, parce qu'on vit dans une société de consommation qui nous fait croire qu'on a toujours sans cesse besoin de quelque chose de nouveau pour soi-disant être bien. Et que finalement, parfois l'achat c'est aussi un peu comme, pour certains, la nourriture, ça peut être comme un doudou pour venir se réconforter dans certaines périodes de vie qui sont un peu plus difficiles ou stressantes. Donc voilà, entre... La publicité, le besoin de réconfort, et puis les événements de vie qui arrivent tout au long de l'année et de la vie, on peut se retrouver plus ou moins encombré. Donc les événements de vie, ça peut être le fait d'accueillir un nouvel enfant, le fait de se mettre en couple et de venir habiter, cohabiter, et chacun rassembler ses affaires sous un même toit. Ça peut être au contraire une séparation, ça peut être un déménagement. même en deuil, tous ces événements de vie qui sont somme toute très communs, peuvent engendrer des... forcément de fait des changements d'habitude et du coup de la désorganisation, un peu des dysfonctionnements, on pourrait dire. Et donc ça bouscule un petit peu, ça perturbe, et ça peut venir créer de l'encombrement et de la désorganisation. Donc les gens qui m'appellent, en fait, souvent ils ont une charge mentale élevée, ils se sentent submergés, fatigués. C'est souvent les femmes qui font appel à moi. pour venir alléger le quotidien de toute la famille. On ne va pas se mentir, même s'il y a beaucoup de changements, même si les messieurs, les papas participent de plus en plus au quotidien, il y a quand même cette notion de charge mentale qui pèse encore beaucoup, majoritairement sur les épaules des femmes. La charge mentale, elle vient de, pas seulement des tâches ménagères visibles, qui, ça, finalement, se répartit plus. bien, mais elle vient aussi de tout ce qui est invisible. Tout ce qui est l'organisation, la planification, penser à justement acheter les vêtements pour les enfants qui ont grandi, acheter des fournitures parce que c'est bientôt la rentrée des classes, inscrire les enfants aux activités extrascolaires. Ce genre d'activité annexe, finalement, vient augmenter la charge mentale. C'est souvent les mamans qui font appel à... à moi dans toutes ces périodes de vie pour venir simplifier le quotidien de toute la famille.
- Speaker #1
Oui, ça peut paraître de toute façon très cliché, mais la réalité, c'est vrai que souvent, dans le couple, quand il y a comme ça des vrais changements à initier, de mouvements de mise en action, c'est quand même encore très souvent les femmes. Voilà, après, moi, j'adorerais que ça change et que ce soit tout autant les hommes que les femmes. Mais c'est vrai que moi, je l'observe aussi en thérapie, même sur les... Alors moi, je ne fais pas directement de la thérapie de couple, mais... Voilà, c'est des phénomènes aussi qu'on observe. En ce sujet-là, justement, pour parler de ce que ça peut apporter, effectivement, on en a parlé de manière plus globale. Moi, je vois aussi en thérapie, parce que j'accompagne les personnes notamment à retrouver un meilleur sommeil. J'observe aussi qu'il y a un vrai sujet, et c'est un sujet qu'on aborde, notamment dans la chambre aussi, l'environnement de la chambre, qui peut avoir un vrai impact sur le sommeil. Je ne sais pas si c'est des sujets qui viennent dans les personnes qui viennent te voir dans tes séances.
- Speaker #0
Mais si, si, complètement. La chambre, effectivement, c'est le lieu de l'intimité et du repos. Donc, effectivement, s'il y a un encombrement important, le sommeil va être impacté. La qualité du sommeil, la capacité à lâcher prise et à se détendre va être impactée. Très souvent, le dressing est dans la chambre. Il y a un vrai sujet sur les vêtements. On a parlé tout à l'heure par rapport à la société de consommation, la fast fashion. Il y a aussi le rapport au corps. qui peut changer tout au long de la vie, avec les variations de poids, avec les changements de la mode, avec justement les grossesses et tout ce qui peut arriver, le fait d'avancer dans l'âge, mais aussi les petites choses comme le télétravail qui peuvent impacter notre façon de s'habiller. Je le vois bien, depuis le Covid et depuis l'augmentation du télétravail, les gens ont changé leur manière de s'habiller. Ils s'habillent plus streetwear, plus casual. Et du coup, il y a ces changements qui se sont opérés au quotidien dans la façon de s'habiller. Mais l'organisation du dressing et le désencombrement du dressing n'a pas forcément suivi. Ce qui fait que toutes ces raisons cumulées peuvent amener à un encombrement du dressing et potentiellement de la chambre à coucher. Et ça, ça peut créer une charge mentale qui peut venir impacter le sommeil, le repos, la détente. même si le dressing est fermé, même si on ne voit pas ce qu'il y a dedans. Il faut savoir qu'on peut distinguer le bazar flagrant, c'est-à-dire celui qu'on va voir. Je mets bazar entre guillemets aussi, parce qu'on n'a pas tous le même rapport, c'est l'ordre et c'est complètement OK. Ce qui compte, c'est comment nous, on se sent chez nous. L'objectif, ce n'est pas d'avoir l'intérieur qu'on voit sur les magazines de déco. En tout cas, ce n'est pas mon objectif. Ce n'est pas comme ça que je veux accompagner mes clients. C'est vraiment pour les aider à se sentir bien chez eux par rapport à leur référentiel, à leur définition, à leur rapport à l'objet et à leur définition de ce qu'est un logement agréable à vivre. Et donc, si pour toi, le bazar, c'est ce qui est visible, par exemple, sur les tables basses, table de cuisine, plan de travail, dessus de table de chevet, ça, c'est ce qu'on va appeler le bazar flagrant parce qu'il est visible. Mais il y a aussi ce qu'on appelle le bazar rampant. Lui, il est moins visible parce qu'il va se trouver dans les placards, dans les tiroirs. Tu sais, si on exagère un peu, si on grossit le trait, ça va être en fait... J'ouvre mon placard et en fait, il est tellement plein qu'il risque à tout moment de...
- Speaker #1
De tomber dessus ?
- Speaker #0
Voilà, et tout risque de s'affaisser exactement. Parfois, ça peut être ça. Ça peut être des piles de vêtements. Il y a des vêtements devant, mais il y en a d'autres qui sont derrière, cachés par les piles de devant. Ça crée un amas, un brouillard, une confusion mentale. Et ça, même si c'est fermé par des portes de dressing ou des rideaux, on sait que c'est là. Et du coup, la charge mentale, elle est... quand même existantes.
- Speaker #1
C'est vrai qu'on néglige ça et je pense aussi notamment aux affaires qu'on peut mettre sous le lit aussi parce que ça aussi, ça peut être un gain de place en apparence, ok, très bien, mais alors peut-être si elles sont rangées, tu le sauras mieux dire que moi, si elles sont rangées d'une certaine manière et qu'il n'y a pas de brouillard comme tu dis ou de confusion, pourquoi pas ? On néglige effectivement comme tu dis et on pense qu'une fois que c'est caché, c'est ok, je ne le vois pas mais en fait, si, si, c'est là dans la tête. C'est un sujet qui me parle parce que moi, c'est des choses que j'ai repensées il y a quelques temps. Et effectivement, je pense que j'ai négligé cet aspect-là et j'ai senti la différence. Le dressing, c'est intéressant que tu en parles parce que justement, on a déjà un épisode là-dessus autour de la garde-robe minimaliste, donc qui est complètement complémentaire de ce que nous abordons aujourd'hui. Donc, merci d'en parler. Et alors, finalement, quand on vient te voir parce qu'on se rend compte que finalement, on a besoin d'aide, et puis c'est comme pour la... La thérapie, les thérapies brèves aussi, ça peut prendre un petit temps de réflexion. Les vies, on essaie de faire par soi-même. Et puis finalement, pour plein de raisons, on se rend compte qu'avoir un regard extérieur, c'est intéressant. Ça permet d'être challengé autrement aussi quand on a envie de changer et de se mettre en action. Quelles sont les étapes ? Sur ce moment-là, est-ce qu'il y a des étapes clés ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Merci de souligner ça. Effectivement, il y a plein de gens qui essayent d'abord par eux-mêmes et il y en a qui y arrivent. C'est très, très bien. C'est comme tout challenge dans la vie. Quand on a un objectif à atteindre, que ce soit arrêter de fumer, reprendre le sport, etc., il y a des gens qui arrivent par eux-mêmes et il y en a d'autres qui ne savent pas par où commencer, comment s'y prendre, qui ont l'impression que la montagne est trop élevée et que l'objectif est trop difficile à atteindre. Et donc, dans ces cas-là, effectivement, il y a plusieurs étapes. La première étape, et on va reparler du dressing pour mettre ça en lumière et prendre un exemple, c'est venir se reconnecter à ses besoins, s'interroger sur... qui on est aujourd'hui, qu'est-ce qu'on veut et qu'est-ce qu'on ne veut plus aujourd'hui dans son dressing, mais plus généralement dans sa vie. Ce qu'on oublie aussi, c'est qu'on n'est plus la même personne aujourd'hui qu'il y a un an, cinq ans ou dix ans. On a évolué. Ce n'est pas sûr qu'on a fait évoluer notre lieu de vie et tout ce qui nous entoure au quotidien en même temps que nous. Or, tout ce qui nous entoure a vraiment un impact sur nous. directement en termes d'énergie, de mindset, d'état d'esprit, de ce qu'on ressent. Rien n'est anodin, même les objets décoratifs. Si tu réfléchis à ce que tu regardes, à la conscience qui t'entoure, les objets vont te renvoyer quelque chose de positif, de négatif, ou rien du tout. Mais voilà, c'est intéressant de se demander qui je suis aujourd'hui, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que je n'aime pas, qu'est-ce qui est important pour moi. quels sont mes objectifs ? Ça peut vraiment être autant sur le style vestimentaire. Aujourd'hui, c'est quoi un dressing idéal ? Quel type de vêtements j'ai envie d'avoir, dans lesquels je me sens bien, à l'aise, qui sont confortables, dans lesquels je me sens en valeur ? Est-ce que pour moi, c'est important de savoir d'où viennent les vêtements ? Comment ils ont été fabriqués ? Est-ce qu'ils viennent de loin ? Est-ce qu'ils ont été fabriqués par un... Des salariés dont les conditions de travail ont été respectées ? Est-ce que c'est des matières durables ? Est-ce que c'est important pour moi ou pas ? Du coup, à travers toutes ces questions, on va venir mettre en lumière les essentiels de la personne, ses valeurs, ce qui est important pour elle aujourd'hui, ce qui lui correspond vraiment. Donc, c'est ça qui est important, en fait. Et c'est aussi, j'ai envie de rassurer les gens, parfois le fait de vouloir faire du tri. désencombrée, ça peut inquiéter, ça peut être anxiogène pour les personnes parce qu'elles pensent tout de suite au vide, à se séparer. Et donc, ça peut réactiver la peur du manque, la peur du vide en fonction de son vécu et de son historique. C'est pas confortable et ça peut générer des craintes et des peurs. Donc moi, ce que j'aime bien faire, c'est plutôt partir justement des essentiels de la personne, de ses indispensables, de ses gros coups de cœur. pour la rassurer, pour lui dire, ben voilà, si c'est ça que tu aimes, c'est ça qu'on va conserver, c'est ça qu'on va mettre en valeur, en priorité. Et en vérité, tu vois, un beau conseil là que je peux donner tout de suite maintenant, si on parle du dressing. quelque chose qui va aider les personnes à faire du tri dans leur dressing, c'est justement de prendre leur pièce préférée, par exemple le vêtement que tu adores dans ta garde-robe, tu le prends et là tu dis ah ouais, ça je l'adore parce que je me sens comme ci, comme ça, comme ça Et ce sentiment que tu ressens avec ce vêtement-là, il faudrait dans l'idéal que tu le ressentes avec tous les vêtements que tu vas garder. Ça, ça va t'aider à savoir ce que tu veux ou non conserver. ce qui est un grand oui du cœur ou ce qui ne l'est pas du tout.
- Speaker #1
Tout à fait, de savoir écouter son cœur. Parfois, dans nos quotidiens stressés de vie moderne, on se déconnecte un petit peu à notre intuition, notre cœur. On fait les choses toujours avec la raison et c'est bien de pouvoir. C'est une bonne occasion de revenir à ce qui vient du cœur, justement, je trouve, et qu'on peut appliquer à chaque pièce, finalement.
- Speaker #0
Oui, et puis, dans cette notion de se reconnecter à soi, en fait, il faut... Aussi, avec le travail, avec l'arrivée parfois des enfants, avec la gestion de toute la logistique du quotidien, parfois on se déconnecte de ses besoins profonds. On fait passer les besoins du travail, les besoins des enfants avant les siens et on se perd un petit peu dans tout ça. C'est aussi le fait de faire du tri et de désencombrer ses espaces de vie. C'est prendre soin de son intérieur. C'est par extension prendre soin de soi, c'est se reconnecter à soi et à ce dont on a besoin. Et ça, ça fait beaucoup de bien aussi. Il y a une grande notion de légèreté aussi, dont les gens parlent après ce désencombrement, qui est en fait une légèreté à la fois physique, parce qu'on désencombre les espaces, mais aussi une légèreté mentale, parce qu'on retrouve de la clarté en fait.
- Speaker #1
Je pense à un autre exemple qui est parlant, parfois dans une cuisine, on va voir des choses qui sont rangées dans tous les sens, on peut perdre un temps fou, mais de rien, ça aussi, ça peut rajouter de la charge mentale, et d'avoir les choses qui sont à leur place, avec une logique qui nous est propre, ça aussi, ça paraît des détails, et pourtant, ça peut aussi simplifier la vie au quotidien, plein de micro-détails comme ça dans chaque pièce, je trouve, et puis oui, des choses qui apportent de la joie, comme tu dis. aussi et ces valeurs dont on parle tout le temps, on parle souvent de se sentir plus alignée, c'est un peu ça finalement quand on est connecté à ces valeurs, quand on est conscient de ces valeurs, ce qui nous apporte aussi de la joie, c'est des choses qui nous permettent d'être plus alignées à tous les niveaux, aussi bien dans son intérieur qu'à l'extérieur avec les gens, au travail, voilà. Je suis tout à fait, je rejoins complètement ce que tu dis.
- Speaker #0
L'idée en fait c'est ça, c'est d'avoir un intérieur qui soit à la fois ressourçant, donc facile à vivre et facile à ranger. Et à la fois un intérieur qui nous ressemble pour qu'on puisse s'y ressourcer. Parce qu'en fait, c'est quand même, je trouve, une des fonctions premières de notre habitation. C'est notre safe place, en fait. C'est notre espace de sécurité. C'est là où on va venir se ressourcer pour porter nos actions à l'extérieur, en fait.
- Speaker #1
Tout à fait. Et alors, moi, je vais avoir des personnes, je le sais déjà, qui vivent dans des grandes villes et dans des petits espaces et qui me disent Oui, mais tu comprends, moi c'est compliqué. Je suis limitée par l'espace. Est-ce que vraiment, il y a des choses à faire ? Je ne sais pas si tu as un message pour ces personnes-là. J'ai un début de réponse, mais je préfère laisser parler d'experte.
- Speaker #0
Oui, bien sûr, j'ai un message, un grand message qui est bien du cœur. Je vais me servir de l'expérience de mes clients que j'accompagne depuis cinq ans. Beaucoup de personnes sont venues à moi en me disant, Sandra, il faut que tu m'aides. Au début, on se voit, mais après, il y a une... Belle relation de confiance et de proximité qui se crée. J'adore vraiment aussi ça dans les accompagnements. Mais souvent, les personnes sont venues en me disant Sandra, j'ai besoin de toi parce que je manque d'espace, mon logement est trop petit ou alors je n'ai pas assez de rangement. Évidemment, j'entends, j'écoute, je questionne beaucoup. Après cette phase d'identification des besoins, on va visualiser l'idéal sur la thématique choisie. Comment se fait-il l'encombrement ? Et plus les minutes et plus les heures passent, plus la capacité à prendre des décisions est fluide et facile. Et à chaque fois, à la fin de l'accompagnement, ce qui se produit, c'est que la personne se rend compte qu'en fait, ce n'était pas du tout une question de mètres carrés, de superficie ou de nombre de tiroirs. C'était une question de trop plein. En fait, la personne avait trop d'objets chez elle. Et donc, même quelqu'un qui pensait au départ ne pas avoir suffisamment de place, se retrouve avec des espaces vides. Et ça, c'est tellement surprenant pour les gens, parce qu'on n'est pas habitué à avoir du vide. De toute façon, la nature a horreur du vide, donc ça, ça questionne. Les gens se demandent souvent, qu'est-ce que je vais faire de cet espace vide ? Ça, c'est drôle aussi. Mais il faut savoir qu'il y a eu une étude aussi par l'ADEME, qui est l'Agence nationale de la transition écologique, auprès de plusieurs foyers en France, avec des homologues home organizers qui ont accompagné pendant plusieurs mois plusieurs familles françaises, justement, que ce soit sur l'aspect quantitatif ou qualitatif, dans le désencombrement. Et en fait, il ressort qu'en moyenne, Chez certaines familles, ça va être plus et chez certaines, ça va être moins. Mais en moyenne, on a chez nous 30% d'objets inutilisés.
- Speaker #1
Intéressant.
- Speaker #0
Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais ça fait quand même une belle perspective, en fait, pour faire un beau potentiel, pour faire de la place. C'est vrai. Et franchement, je vous invite, tu parlais de la cuisine, Laetitia, tout à l'heure. Je vais vous donner un exercice concret et facile à faire. Parce que moi, je suis fan de la méthode des petits pas. C'est vraiment la méthode que… j'applique et que je propose dans tous mes accompagnements. Donc, ce que je vous propose pour mettre en lumière justement cette notion de j'ai trop d'objets chez moi en moyenne 30%, plus ou moins, le tiroir de cuisine avec tous les ustensiles, les couverts, etc. Prenez juste ce tiroir-là et ça va vous prendre entre 15 et 30 minutes. Ce n'est pas le haut de la montagne, c'est vraiment où. petite marche, la méthode des petits pas, et vous allez tout sortir sur un plan de travail, soit votre plan de travail de cuisine,
- Speaker #1
soit la table de la cuisine,
- Speaker #0
tout étaler, et vous allez vous rendre compte peut-être de certaines choses. Peut-être que vous allez avoir des doublons du type économe, éplucheur. Peut-être que vous allez avoir des objets cassés que vous n'utilisez pas parce qu'ils ne sont pas pratiques. Si on reprend l'exemple de l'économe, Ça m'est arrivé plein de fois. Ou un couteau à huître ou un ouvre-bouteille. Ça m'est arrivé plein de fois. Le client en a deux ou trois, mais en vérité, il ne s'en sert que d'un parce que les autres ne sont pas pratiques. L'éplucheur épluche mal, l'ouvre-bouteille n'ouvre pas bien. Donc en fait, il en a deux, mais il se sert toujours du même.
- Speaker #1
C'est courant, ça.
- Speaker #0
Courant, mais voilà. À l'échelle de toute une maison ou de tout un appartement, même s'il est petit, même si c'est un appartement parisien, j'ai aidé aussi des... des étudiants dans des studios étudiants. Et je vous assure que même dans des superficies petites comme ça, il y a un moyen de gagner de la place. Parce que c'est aussi, si on prend un studio étudiant, un étudiant, par définition, il est en transition dans sa vie entre le passage un peu de l'adolescence à l'âge adulte. Et donc, il y a beaucoup de questionnements, beaucoup de changements aussi au niveau du parcours, du développement, de la vie. On est en transition entre... On est... Pas tout à fait partie de chez ses parents, mais on n'est pas tout à fait arrivé dans son logement d'adulte. Il y a plein de situations différentes, mais en tout cas, il y a toujours moyen de gagner de la place. Et avant de ranger, la première étape, ça restera toujours le tri.
- Speaker #1
Le tri d'abord, oui.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. La première étape, c'est le tri d'abord. Il y a quelque chose que tu as peut-être déjà entendu, et en tout cas que nous, les hommes organisateurs, on dit souvent, c'est que le bazar, il ne se range pas, il s'élimine. Avant de ranger, ça ne sert à rien de ranger des choses que tu n'utilises pas, qui ne sont pas pratiques ou qui ne correspondent pas à tes besoins. Tu ne vas pas ranger de façon jolie, esthétique et pratique quelque chose que tu n'utilises pas. Le tri et le désencombrement, ce sera toujours la première étape.
- Speaker #1
J'ai eu la chance d'avoir une maman qui est toujours une fan de désencombrement. Donc, j'ai été bien habituée à réfléchir à pourquoi j'ai les choses. Et c'est vrai que c'est un vrai bon premier pas. Et ça aide à y voir clair et à être plus organisée aussi. Je ne peux faire que plus soyer, j'ai envie de dire, par rapport à ce que tu dis. Et alors, les gens, parfois, vont se dire Ok, très bien, je vais être ma coach pendant un temps donné. Mais bon, comment faire pour finalement garder ces bonnes habitudes-là ? Est-ce que finalement, le changement est si impactant que ça a cet effet motivant ? Qu'est-ce que tu observes de ton côté ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais envie de dire à ces personnes-là qui se disent Oui, non, mais c'est bien gentil, mais bon, à un moment donné, on a nos habitudes, ça va revenir.
- Speaker #0
Alors, ce que je remarque un an ou 18 mois ou deux ans après chez les personnes que j'ai accompagnées, c'est qu'il y a une vraie transformation de vie. Et ça a été tellement impactant que les gens ont intégré. Il y a eu des prises de conscience impactantes, ce qui fait que les habitudes ont été intégrées. J'ai des clientes qui m'envoient des petits messages en disant Sandra, t'es un peu comme Jiminy Cricket, t'es toujours sur mon épaule j'entends. Parfois, je me demande qu'est-ce qu'elle dirait Sandra ? ou qu'est-ce qu'elle ferait Sandra ? ou qu'est-ce qu'elle me dirait ? Et donc, non, les gens ont vraiment intégré cette notion de se questionner avant d'acheter, avant de faire rentrer quelque chose chez soi, avant de ranger. Ok, là, c'est le bazar dans mon tiroir. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je le range ou est-ce qu'il y a des choses qui méritent de sortir de chez moi ?
- Speaker #1
Tout à fait. Ce sujet de quand tu achètes quelque chose, il y a un objet qui rentre, un autre qui sort potentiellement aussi.
- Speaker #0
Exactement. Déjà, la première chose, c'est Est-ce que vraiment j'ai besoin d'acheter cet objet ? Il y a tout un tas de questions à se poser avant de passer à l'achat. Par exemple, ne serait-ce que ne pas acheter tout de suite, te dire Bon ben… Ok, aujourd'hui, j'ai envie de ça. Très bien, je le note. J'achète ça tout de suite. J'attends, je vais voir. Je verrai la semaine prochaine comment je me sens par rapport à cette envie. Tu vas voir que parfois, rien que le fait de différer l'achat, tu vas te rendre compte que c'était une impulsion, un désir spontané, momentané. Ce n'était pas un vrai besoin profond. Peut-être que ce jour-là, tu avais vu un pub ou une copine qui avait un truc sur elle et que ça t'a donné envie, mais que ce n'était pas un vrai besoin. en rapport avec ce qui te manquait dans ta garde-robe, dans tes essentiels. Donc, déjà se questionner avant d'acheter. Et ensuite, si je décide en conscience d'acheter, OK, parce qu'on a le droit d'acheter aussi, même pour le plaisir. Mais du coup, dans ce cas-là, il faut bien avoir conscience que les murs ne sont pas poussés, la surface n'est pas extensible et qu'on ne peut pas faire qu'entrer des choses chez nous, sous peine à un moment donné d'être encombré, débordé d'objets. Donc, il faut bien faire attention aux flux, en fait. Si je fais rentrer, je vais aussi sortir.
- Speaker #1
Et parfois, là, c'est l'avantage des petits espaces, c'est d'être obligé de réfléchir encore davantage parce qu'il y a une vraie réalité où on ne va pas aller entasser les choses dans un garage ou dans une cave. Mais c'est vrai, c'est vrai que c'est une des questions importantes à se poser. Merci beaucoup pour ces pistes de réflexion. J'ai une tradition dans le podcast qui est de demander à mes invités quel est l'autre secret de Paul Chinelle. qu'ils vont voir abordées dans un prochain épisode. Alors, j'imagine que tu y as réfléchi peut-être un peu.
- Speaker #0
Écoute, Laëtitia, tu sais ce qui me tient à cœur dans mes accompagnements, notamment dans le prix des encombrements rangements dans mon programme à Maisons Faciles à Ranger, c'est aussi de venir dire stop au mythe de la femme et de la mère parfaite. Je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de pression sur les épaules des femmes, que parfois, elles se mettent aussi elles-mêmes, parce qu'il y a plein d'injonctions dans la société, il y a l'éducation, à la culture. Et en fait, encore une fois, le fait de faire du désencombrement, de faire du tri, ça peut aussi venir affiner la capacité à dire non, parce que parfois on a du mal à dire non dans la vie, non à ce qui entre dans nos vies. Cette capacité à dire non, elle commence du coup par les objets, mais elle s'étend à plein d'autres choses, notamment aussi on peut venir désencombrer plein d'autres choses que nos espaces physiques. On peut venir aussi désencombrer nos espaces numériques. Donc là, je pense aux photos, je pense aux mails, mais aussi on peut venir désencombrer nos agendas. Parfois, on remplit nos journées et nos semaines de choses. Est-ce qu'elles sont toutes vraiment indispensables, essentielles à notre bien-être ? Est-ce qu'elles correspondent toutes ces tâches à ce qu'on souhaite réellement faire et à nos objectifs à moyen et long terme ? Donc voilà, je trouve que c'est aussi une belle opération. occasion de s'entraîner à se reconnecter à ses besoins et à dire ça je veux, ça je veux plus. On commence par les objets puis après on peut aller dans d'autres sphères de la vie comme les agendas, les projets dans lesquels parfois on s'intègre et finalement on s'implique et finalement on aurait peut-être pas dû dire oui parce qu'on n'avait peut-être pas la banque passante, l'énergie, le temps et la disponibilité à l'instant T. Et puis, on peut même carrément aussi faire du tri dans ces relations. Parce que pareil, parfois, on accorde du temps à des personnes. Est-ce que ces personnes nous apportent vraiment des choses positives et qu'on veut vraiment dans nos vies ?
- Speaker #1
Tout à fait. Il y a de quoi faire un épisode sur ce sujet, sans problème. Et je pense que oui, c'est un vrai sujet qui parlera aussi à beaucoup de mes auditeurs et auditrices. Donc, merci pour l'idée.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Sandra, j'aimerais aussi pouvoir indiquer, alors j'indiquerai en description, comment te suivre. Tu es présente sur Instagram, tu as un site aussi, un site web. Qu'est-ce qui est le plus simple ?
- Speaker #0
Oui, je suis très présente et active sur Instagram. Je partage des contenus, j'ai une newsletter aussi. Et du coup, j'ai mon site internet Organizenco.fr. Du coup, il y a dessus mon parcours, mes accompagnements. Et puis, on peut s'abonner à la newsletter.
- Speaker #1
Parfait, je remettrai tout ça en description. Merci beaucoup, Sandra.
- Speaker #0
Merci Laetitia, c'était un plaisir d'échanger avec toi.
- Speaker #1
Un plaisir partagé.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Secrets de Polychinelle. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à mettre un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, à me laisser un commentaire ou à le partager avec tes proches. Si tu souhaites aller plus loin, je t'invite à t'inscrire à ma newsletter pour recevoir plus de conseils bien-être dans ta boîte mail. Tu trouveras le lien en description de cet épisode et également dans la bio de mon compte Instagram Laetitia's Escapes. A bientôt pour un nouvel épisode.