Speaker #0S'il vous plaît, s'il vous plaît les enfants, s'il vous plaît votre attention, s'il vous plaît, s'il vous plaît, est-ce que tu veux bien écouter ? S'il te plaît toi là-bas, s'il vous plaît, s'il vous plaît, taisez-vous, on se tait ! Avez-vous déjà remarqué combien capter l'attention de groupes d'enfants ou de jeunes sans crier requiert parfois beaucoup d'énergie pour un résultat souvent plus que mitigé ? Que l'on soit enseignante, personnelle des écoles, ASSEM, animatrice, éducatrice, éducatrice de jeunes enfants ou maman d'une tribu nombreuse, voire un peu de tout cela, dans cet épisode nous verrons comment préserver notre énergie et gagner en efficacité, pourquoi c'est important de le faire pour soi et les enfants, comment accroître le bien-être des adultes, sans oublier celui des chères têtes blondes dans ce genre de situation, comment enrichir notre posture et nos connaissances. Dans le prochain épisode, j'aborderai pourquoi capter l'attention d'un petit garçon demande une posture plus spécifique. Bonjour, ici Pascal, je suis vraiment ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de mon podcast Sérénité au féminin, explorer, ressenter, rayonner. Le podcast qui accompagne les femmes avec et sans responsabilité éducative à être sereines durablement avec leurs émotions et leurs relations. en osant être elle-même davantage ancrée dans le présent. Avant de poursuivre, savez-vous que j'ai préparé juste pour vous une mini-formation offerte intitulée Destination Sérénité. Cette mini-formation vous permettra d'améliorer la communication au sein de votre couple, d'apprendre à mieux gérer stress, anxiété, tension, mais également de mieux connaître et accompagner vos émotions en vous donnant la possibilité, si vous le désirez, de bénéficier d'une séance découverte offerte avec moi de 2 heures. La mini-formation comprend une masterclass exclusive avec 20 clés pour améliorer la communication au sein de votre couple, un pack de 8 relaxations guidées pour gérer stress, anxiété, habiter davantage le présent, un livret de 30 exercices pour mieux comprendre et accompagner vos émotions, et également donc en bonus, comme je vous l'ai dit, l'opportunité de bénéficier d'une séance découverte de deux heures avec moi. Alors, vous êtes prêtes ? C'est parti, on y va ! Pourquoi crier pour capter l'attention d'un groupe d'enfants est souvent une méthode peu efficace, voire carrément contre-productive ? Alors, il y a Aime Gino T, qui disait qu'il y a un psychologue et auteur spécialisé dans les relations parents-enfants, qui a écrit Les enfants sont comme du ciment frais. Tout ce qui tombe sur eux laisse une empreinte. Et Ginott souligne ici la répercussion durable des mots et des actions des adultes sur les enfants. Effectivement, les cris peuvent laisser des marques durables dans la mémoire émotionnelle des enfants. Alors, comprenez bien que dans tout ce qui va suivre, je ne cherche pas du tout à nous placer dans une forme de culpabilité. Vous le savez, si vous me suivez, je suis plutôt quelqu'un qui dit vraiment et qui nous invite à faire du mieux que nous pouvons, en prenant conscience des points où l'on peut s'améliorer, progresser, aussi bien pour préserver notre équilibre que celui de notre entourage. Mais je suis une vraiment des premières à dire qu'il ne s'agit pas de vous juger, de vous culpabiliser. Vous avez le droit bien sûr de vous sentir coupable ou de vous juger, mais prenez-en conscience et vérifiez en fait si ce genre de... penser à votre rencontre servent votre équilibre et servent votre sérénité. Vous vous rendrez vite compte que non. Alors moi, ce que je vous propose, c'est plutôt de dire, ok, je fais de mon mieux, je prends conscience des points que j'aimerais améliorer, des comportements, des habitudes que j'aimerais améliorer, et puis je m'engage par des actions concrètes à changer ce que je souhaite changer. Et si j'ai déjà des billes, peut-être que là, j'ai l'opportunité d'enrichir encore ma posture. Donc je voulais insister là-dessus parce que vraiment, c'est vraiment important pour moi en fait. Alors, le premier point, pourquoi crier pour capter l'attention d'un groupe d'enfants est contre-productif ? Tout simplement parce qu'on peut, je pense assez facilement, comprendre que c'est un point qui peut venir taquiner la notion d'autorité et de respect. Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ? Je veux dire par là que les enfants et tout... ou particulièrement d'ailleurs les petits, perçoivent le fait de crier comme une perte de contrôle de la part de l'adulte. D'abord, ça peut les effrayer. et pour eux c'est une sorte de perte de contrôle. C'est une sorte de perte de contrôle et puis ça peut les amener du coup à respecter moins l'autorité de l'adulte car ils voient que la personne doit élever la voix pour se faire entendre. Et vous voyez c'est là où c'est contre-productif parce que vous pourriez penser que le fait d'élever la voix, ça va vous donner plus d'autorité. Il peut y avoir peut-être, d'ailleurs posez-vous la question, est-ce que vous avez cette croyance-là ? En disant si je hausse la voix, je vais me faire davantage entendre, si je crie, je vais me faire davantage entendre. C'est peut-être une croyance que vous avez ou qu'on a par moment et à mon sens, elle n'est pas justifiée. Et pour avoir géré énormément, énormément, énormément, énormément de groupes, je peux vous assurer que la parole la plus efficace, c'est la parole qui est à la fois posée, ferme, calme et très stable. Stable dans... notre posture aussi émotionnelle. Mais en tout cas, c'est aussi une façon à un moment donné de rentrer dans la grosse voix, crier, ça peut faire peur. Et dans ces cas-là, on est dans une forme, ça peut effrayer le petit enfant et on rentre dans un rapport qui est plutôt de soumission à une forme d'autoritarisme et c'est là où on vient parfois dans une forme de confusion entre autorité et autoritarisme. Et on a aussi parfois par la suite des adultes qui sont eux-mêmes dans la confusion, notamment vis-à-vis d'une autorité supérieure ou d'une autorité du père plus spirituelle ou autre, simplement parce que parfois dans la construction psychologique et psychique de l'enfant, il y a eu peut-être, possiblement, des abus ou des moments de distorsion, de dysfonctionnement, et que du coup, parfois, l'enfant a pu être amené à réagir. à répondre à une demande plus par peur parce qu'il était effrayé d'une éventuelle sanction ou forme de violence verbale, voire physique, à la demande de l'adulte. Donc là, on est plutôt dans des postures de manipulation et de pouvoir qu'il est important de conscientiser. Quoi qu'il en soit, une autorité saine, et attention à ne pas confondre la notion d'autorité, et d'autoritarisme. L'autoritarisme c'est j'impose ma posture quelque part par la force. L'autorité c'est une autorité qui est saine, qui est constructive, qui est bienveillante, qui amène un cadre. Et vous le savez les enfants ont besoin de cadres pour évoluer contrairement à ce que l'on peut peut-être penser mais un cadre qui est bienveillant et qui est structurant. Je rappelle souvent cette image qu'on m'avait donnée en école d'éducateur, qui est de dire lorsqu'un enfant, je fais une petite parenthèse là, est très en colère, est éclaté ou est complètement éclaté dans son émotion, il n'est plus dans son corps. Donc la première chose, c'est un peu comme un vase de soissons qui est éclaté, ça va être de remettre du contenant, c'est-à-dire de réassurer, voire d'établir un point de contact quand c'est possible. D'abord, il faut laisser libérer la charge, surtout quand c'est de la colère, d'une façon sécuritaire en veillant que... L'enfant ne se blesse pas en lui proposant des substituts, un coussin, le cri silencieux, enfin bon voilà un coussin de colère etc. Mais permettre à la charge de se libérer d'une façon sécuritaire et ensuite reproposer un cadre sécurisant. Donc contrairement à ce que vous pourriez penser, non, crier et lever la voix n'est pas une posture d'autorité saine, mais peut plus facilement glisser dans vous faire perdre votre... autorité ou dans des postures d'autoritarisme qui ne sont jamais constructives ni pour vous, ni pour les enfants. Et puis, un autre point qui est important, c'est qu'en criant, l'adulte risque de rendre les enfants moins réceptifs à un ton de voix normal. Et on est dans une société où il y a déjà une forme de... de bruit, de sursollicitation au niveau sonore. capter les attentions vous savez c'est presque à celui qui fait plus de bruit pour se faire remarquer on est sollicité dans les magasins il ya tout le temps de la musique dans les vidéos il ya tout le temps un bruit de fond d'ailleurs des fonds se demande à quoi ça sert et moi j'ai beaucoup de personnes qui parfois sont des personnes avec un fond chronique de stress et d'anxiété et qui n'en peuvent plus et qui me demande sans arrêt mais pourquoi les gens ils ont sans arrêt besoin de mettre ces espèces de musique là dans toutes les vidéos, sur les réseaux sociaux ou sur YouTube. C'est une parenthèse que je fais, je n'ai pas de réponse par rapport à ça, mais en tout cas, je dirais effectivement, il faut aussi prendre conscience que si ça peut amener un plus ou certains regards, ça dérange aussi profondément des personnes qui aspirent et qui ont besoin profondément de calme. Et de toutes les façons, pour qu'un message soit entendu, quand vous noyez un message dans du bruit ou dans du fond, sonore parfois un peu. un peu basse, etc. Alors, ok, si vous êtes sur de la motivation, si vous voulez booster l'énergie, mais on peut aussi faire ça sans forcément sur-enrichir de trop l'ambiance sonore. Je vous dis ça parce que moi, c'est quelque chose qu'on m'a beaucoup renvoyé et que des gens, par contre, apprécient sur certaines de mes vidéos en me disant, au moins, toi, la musique, quand elle y est, elle est vraiment très douce, elle ne dépasse pas la voix et c'est reposant. Voilà, et je pense qu'il y a beaucoup plus de gens nés dans une telle... société où on est sur sollicité que ça fatigue aussi tout ce bruit tout ce brouillage tout ce brouillard sonore donc en criant l'adulte risque de rendre les enfants moins réceptifs à un ton de voix normale a créé une dépendance au bruit pour capter leur attention et cela en fait peut faire que plus on est obligé de crier pour se faire écouter on va vous voyez dans une forme d'escalade sans fin eh bien, moins on va pouvoir se faire entendre avec des commandes de calme. Est-ce que c'est ça qu'on veut ? Donc, c'est vraiment une question que je pose. Quel environnement sonore on veut ? De quelle façon est-ce qu'on veut pouvoir capter l'intention, obtenir la coopération de groupes d'enfants ? C'est quoi, à quel sens a sans arrêt cette surévaluation, cette surenchère de montée en ton, ou en tout cas... de bruit, de faire de plus en plus de bruit. Moi, pour avoir beaucoup travaillé avec des groupes d'enfants, pour accompagner des enseignantes, pour accompagner des mamans, une des premières nuisances qui m'est régulièrement ramenée, c'est qu'elles n'en peuvent plus du bruit. Et moi-même, si je suis ce jour une adulte qui a autant besoin de calme, et dont la première musique que j'apprécie est le silence, ou les bruits de la nature, c'est peut-être, et je me suis fait la réflexion, Il y a quelque temps, c'est peut-être aussi parce que pendant mes dix premières années de vie professionnelle, j'ai sans arrêt évolué dans des environnements extrêmement bruyants, même si j'étais aussi avec des grandes peuses nature, j'avais sans arrêt du bruit. Et quand on est, et quand on travaille toute la journée avec des groupes d'enfants, etc., quel que soit l'âge, on n'en a peut-être pas conscience. Mais c'est extrêmement fatigant et ça peut créer une forme de fatigue sonore, de stress aussi, lié à cette surenchère permanente du bruit dans lequel on évolue. Voilà pourquoi pour ma part, partout où je suis passée, j'ai toujours œuvré à ce que l'on essaie, à ce que l'on fasse du mieux que nous pouvons pour réduire en fait ces niveaux sonores dans ces structures collectives. Merci. Ok ? Alors ensuite, ça m'amène au point 2. Le point 1, c'était qu'on a une perte d'autorité et de respect. Le point 2, on a une augmentation du stress et du bruit ambiant. Je viens d'en parler déjà un petit peu dans mes deux précédents exemples. Alors il faut savoir que 1, effectivement, de toutes les façons, le fait de crier, ça génère du stress et de l'anxiété chez les enfants et en particulier pour les plus jeunes ou ceux qui sont sensibles au bruit. Cela peut nuire à leur capacité à se concentrer et même créer des réactions de peur ou de blocage. Je le redis. Bien évidemment qu'un environnement bruyant, si un adulte crie quand on est à monter, monter, monter, monter, monter, monter, monter de plus en plus la voix, taper fort dans les mains, etc. Eh bien, le groupe, au contraire, au lieu de se calmer, il va être dans un environnement bruyant. Plus l'environnement est chaotique, moins il est propice à l'apprentissage et à l'écoute. D'accord ? Donc dites-vous bien qu'on est des modèles de référence et quels modèles on renvoie à des groupes d'enfants si on n'arrive pas, et je ne dis pas que c'est facile, mais on va voir ensemble ensuite qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour nous aider, mais quels modèles on renvoie pour gérer un groupe ou pour se faire entendre, qu'il faut parler très fort, donc pour se faire entendre, il faut parler très fort, voire crier, voire frapper dans les mains. Et en fait, d'une façon consciente ou inconsciente, on impulse ce genre de... compréhension et déjà de conditionnement pour les enfants. Ensuite, j'en ai aussi déjà un petit peu parlé ou en tout cas je l'ai laissé entendre dans le point, mais ça impacte les relations et la confiance. Ça crée un climat de tension. Est-ce que vous appréciez qu'on vous parle en vous criant dessus ? Est-ce que ça vous aide à mieux comprendre ce qui vous est dit ? Est-ce que ça vous aide à avoir envie de coopérer ? Est-ce que ça vous donne confiance dans le lien et dans la relation ? Alors encore une fois, il ne s'agit pas de nous juger, de nous culpabiliser, mais il s'agit de prendre conscience de nos comportements et de voir comment à certains moments, on peut réduire notre volume sonore, on peut adopter une autre posture pour non pas créer un climat de tension, mais... Créer plutôt un climat de confiance. Et lorsque des enfants ont l'impression, le sentiment d'avoir en face d'eux des adultes qui sont dans une forme d'autoritarisme, et j'ai déjà fait la nuance entre autorité et autoritarisme, ou imprévisible, bien évidemment que cela affecte leur sécurité intérieure et leur bien-être émotionnel, de fait. Donc encore une fois, il ne s'agit pas de se juger, mais il s'agit de comprendre ce qu'il en est, de prendre conscience de certaines choses et de poser des actions concrètes pour essayer, petit pas par petit pas, par mettre en place d'autres comportements qui sont beaucoup plus constructifs en termes de gestion de groupe, mais aussi en termes de bien-être émotionnel des adultes et des enfants dans ces espaces où... il y a souvent un niveau sonore assez conséquent. Et un autre impact négatif sur la relation et la confiance, on est dans ce qu'on appelle le renforcement de comportement négatif. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que certains enfants pourraient même se comporter mal pour attirer l'attention. sachant que cela fait réagir l'adulte. D'accord ? C'est-à-dire, le petit enfant, vous savez, des fois, il taltonne, il explore. C'est un peu comme un animal qui va chercher ses limites aussi et à qui on va expliquer clairement. Taper, ce n'est pas possible. Tu as le droit d'être en colère, mais frapper, ce n'est pas possible. Et des fois, en fait... L'enfant, qu'est-ce qu'il comprend ? Il comprend que quand il pleure, par exemple, ça crée une réaction chez la personne qui s'occupe de lui. Donc en fait, à un moment donné, il dit « tiens, quand je fais ça, j'ai ça comme réaction en face » . Les animaux, des fois, c'est un peu pareil. Mais tiens, il y a ce changement de comportement. Alors, je ne vais pas comparer des enfants à des animaux. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a vraiment ces parallèles à faire. Donc, certains enfants pourraient se dire « tiens, je vais faire ça comme ça » . Si je me comporte mal, j'attire l'attention. Et intégrer comme processus que pour attirer l'attention, il faut se comporter mal. Voyez comme ça peut être sournois par moment. Donc, soyez extrêmement vigilants à ça. Et d'autres, dans le groupe, risquent de ne plus écouter du tout et de se désengager. Parce qu'effectivement, le fait de hausser la voix, de faire beaucoup de bruit, et quand on a... et le frapper dans les mains. Et s'il vous plaît, tenez-vous. Chut, s'il vous plaît, toi là-bas, tais-toi, viens ici, écoute. Vous voyez, je force un petit peu le trait, mais des fois, aller dans des cours d'école, aller dans des sorties de cantine, aller dans des salles d'activité, aller dans des préos, aller... Voilà, des fois, on n'est pas... Ce n'est pas toujours très calme, très reposant en termes d'ambiance sonore. D'accord ? Donc, on prend conscience de ça et on essaie de voir qu'est-ce qu'on peut en faire. Toujours pareil, on passe au point suivant, on va essayer de comprendre maintenant et d'enrichir nos postures, surtout en voyant en fait quels sont les effets décrits sur les enfants. Et là, c'est Daniel J. Siegel qui est un neuropsychiatre et auteur spécialisé en développement de l'enfant qui disait « La façon dont nous interagissons avec nos enfants devient leur modèle pour la façon dont ils se traiteront eux-mêmes et les autres plus tard. » Donc là, qu'est-ce qu'il fait Siegel ? Il met en lumière l'im... impactent à long terme de notre manière de communiquer avec les enfants, les cris et la colère peuvent influencer négativement leur façon de se percevoir et de se comporter avec les autres en grandissant. Souvenez-vous que par les neurones miroirs contenus dans le cerveau de l'enfant, qu'est-ce qu'il fait ? Il reproduit ce qui l'observe et ce qu'il voit comme comportement autour de lui. Si à la maison on a l'habitude de parler fort ou de crier pour se faire entendre, c'est le modèle et le conditionnement qu'il va recevoir et le comportement qu'il va intégrer comme normal pour se faire entendre et comprendre. Si à l'école il est sans arrêt dans un environnement bruyant, ou pareil où on crie, où il y a des formes d'autoritarisme consciente ou non consciente, etc., je veux dire, il va intégrer. que c'est de cette façon-là qu'on se fait entendre, ou au contraire, il va par peur ou être effrayé, se carapacer, et rentrer peut-être dans des formes de blocage. D'accord ? Alors, il y a de nombreuses études et de nombreux experts en psychologie de l'enfant et en éducation qui ont démontré les effets néfastes décrits dans l'éducation et la gestion des groupes d'enfants, ainsi que les avantages d'une approche beaucoup plus calme et positive. Je voulais juste faire quelques clins d'œil à des études pour que l'on puisse un petit peu aussi savoir sur quoi en fait on appuie ces propos. Il y a des études qui ont été faites sur les effets du cri sur les enfants, des cris. Donc on sait, c'est une étude notamment publiée dans le journal des enfants, le journal psychologie et psychiatrie des enfants en anglais. qui a révélé que les enfants exposés régulièrement à des cris et à des critiques intenses sont plus susceptibles de développer des symptômes d'anxiété, de dépression, de comportements agressifs. Et il y a les chercheurs qui suggèrent que les cris perturbent la sécurité émotionnelle, ce qui peut entraver le développement socio-émotionnel des enfants. D'accord ? Donc c'est notamment Wang, Kemi, etc. C'est une étude de 2014. On a mesuré aussi, on a étudié les effets du stress causé par les cris, mais après ça c'est du mensonge. Est-ce que vous appréciez qu'on vous crie dessus ? Est-ce que vous appréciez qu'on vous parle de cette façon-là ? Et là c'est la psychologue Alice Müller qui a également mis en lumière dans plusieurs de ses ouvrages les effets de l'humiliation et de la peur chez les enfants. Elle expliquait que les méthodes éducatives basées sur la peur et les cris peuvent provoquer des blessures psychologiques profondes. qui se manifestent par une faible estime de soi et une mauvaise régulation des émotions à l'âge adulte. Donc là, allez voir le bouquin de Miller, le drame de l'enfant doué, qui date de 1979, par exemple. Et puis, en autre effet du cri sur les enfants, je en ai un petit peu parlé, il y a tout ce qui est autour de la perte d'autorité. Donc là, c'est une recherche menée par l'université de Pittsburgh, qui a montré que les adultes qui crient pour discipliner leurs enfants, réduisent en réalité l'efficacité de leur autorité à long terme. Et les enfants habitués aux cris deviennent insensibles aux signaux d'autorité de l'adulte et ont plus de chances de présenter des comportements de défiance. Et cette étude insiste sur l'importance de la constance et de la bienveillance dans la discipline. Et puis, moi j'aurais envie de dire que c'est du bon sens. Et essayer de... de voir qu'est-ce qui est le plus doux et le plus agréable pour vous. Est-ce que c'est quand on vous communique, quand on vient vous chercher pour une demande de coopération, en vous criant dessus ou en faisant beaucoup de bruit ? Quand c'est que vous êtes le mieux ? Dans quel type d'émotion ça vous place ? Alors, venons-en à quelles sont les méthodes plus efficaces, en fait. Comment est-ce qu'on peut faire autrement ? Puisque c'est vraiment ça qui nous intéresse, même si... À mon sens, avoir un petit peu de connaissance, ça aide à construire un autre comportement et donc à créer une expérience différente. C'est pour ça que j'essaie dans mes podcasts d'avoir toujours aussi cet apport qui mixe connaissance, partage d'expérience, exemple, pour que petit à petit, on puisse se proposer les uns et les autres d'aller vers un changement d'expérience ou la création de nouvelles expériences en tout cas. Alors, quelles sont les méthodes plus efficaces ? Eh bien, en 1, je vais insister sur quelque chose. Je vais parler de l'engagement des enfants. Alors, ça veut dire quoi l'engagement des enfants ? Je suis souvent peinée et je l'étais beaucoup. Et c'est quelque chose que je travaille beaucoup quand j'interviens sur des formations, sur des équipes, etc. Mais combien on mobilise peu le potentiel des enfants ? Et des fois, ça me fait de la peine, ça vient me chercher. Comme on dit, j'aimerais vraiment qu'on n'oublie jamais que les enfants ont aussi un énorme potentiel d'idées et de solutions. Et que selon l'âge des enfants, quand l'on se pose avec eux et que l'on dit on a envie que lorsqu'on a une consigne à donner, lorsqu'on a quelque chose à vous dire, on a envie que ça se fasse dans le calme pour que tout le monde soit bien. Et qu'est-ce qu'on pourrait mettre en place ? Alors très souvent, avec l'argument « on veut gagner du temps » ou « on n'a pas beaucoup de temps » ou « on n'est pas formé à ça » , je pense que vraiment, l'instruction, les enseignants, les instit, les professeurs des écoles, tout ça sont extrêmement bien formés. Mais la question d'éduquer, et à mon avis, on peut difficilement, dans les systèmes actuels, dissocier la notion d'éducation et d'instruction. Mais en tout cas, je dirais effectivement, tous les enseignants… Tous les professeurs des écoles ne sont pas forcément formés à éduquer et à éduquer dans une démarche collective qui est encore différente d'éduquer dans une démarche individuelle ou familiale. Donc, à mon sens, ça leur demande beaucoup soit de s'intéresser à ça, que l'on soit animateur, éducateur, enseignant. Ça demande d'aller chercher des billes à titre perso à l'extérieur parce qu'à mon sens, et je le vois bien moi dans les enseignantes que j'accompagne, etc. Je veux dire, elles sont frites en termes de billes. Elles ont envie bien évidemment d'aller sur une éducation la plus respectueuse possible des enfants, qui préserve leur équilibre. Elles ont envie que ça se passe dans le mieux possible. Elles ont envie de leur apprendre à mieux gérer les émotions, mais elles comprennent bien qu'il s'agit d'abord d'apprendre à accompagner leurs propres émotions. J'aime pas le mot gérer parce qu'on ne les gère pas, on les accompagne, on les écoute, on les régule, etc. Mais ce qui est clair, c'est que... Toutes les personnes qui travaillent auprès d'enfants ne sont pas toutes outillées de la même façon et n'ont pas toutes elles-mêmes la même structure de base, le même équipement de base, on va dire ça comme ça, pour pouvoir interagir d'une façon saine dans la gestion de collectif. Donc, s'il vous plaît, pensez à engager les enfants en les impliquant dans l'établissement des règles d'écoute. Non seulement ils vont se sentir plus responsables, ils vont être davantage enclins à suivre ces règles sans besoin de cris. Si vous impliquez les enfants, si vous leur demandez quelles solutions on a, si ensuite vous nommez des gardiens, des sentinelles, des gardiens de l'écoute, des gardiens du temps, des gardiens à tour de rôle, etc. Dès lors qu'ils ont 7, 8 ans, 6 ans, vous pouvez aller là-dessus. Et pour les petits, ça va être d'autres codes, mais ça va être leur expliquer qu'on a envie effectivement d'interagir dans le calme et on va donner des codes. Quand on lève la main, quand on met le doigt sur la bouche, c'est quand on veut le silence. Quand on lève la main, c'est qu'il y a un adulte qui a quelque chose à dire et on lève tous la main jusqu'à ce qu'il y ait le silence ou on fait tous le chuuut. Avec les tout petits, on va moduler. Pensez à moduler vos voix. La voix est un magnifique instrument. Et avec les enfants, apprenez à jouer avec votre voix. Et plus vous allez parler doucement, plus vous allez même faire le chuchote. Plus il y a de chances que vous attiriez la bonne écoute à vous plutôt que de crier. Donc essayez, explorez, ça va vous demander d'apprendre à vous maîtriser, d'apprendre à vous connaître, de repérer quels sont les déclencheurs qui font que par moment... Vous haussez la voix et de vous proposer petit à petit d'aller vers des comportements et des postures différentes. Donc, engager des enfants, ça veut dire les impliquer dans l'établissement des règles d'écoute. Ça veut dire aussi peut-être nommer entre guillemets des gardiens, des gardiennes, des responsables. Ça veut dire définir ensemble les codes. Quand je lève la main, quand je mets le doigt sur la bouche, quand on lève, je dis n'importe quoi, un petit objet ou une couleur ou un drapeau. Peu importe les supports, ça c'est à définir avec le groupe classe. Mais s'il vous plaît, pensez à chaque jour à engager davantage les enfants. Ce n'est pas parce que vous êtes adulte que vous devez absolument mettre en place toutes les règles. Et vous-même, posez-vous la question, quelles sont les règles que vous suivez avec le plus de facilité ? Est-ce que ce sont les règles venues de l'extérieur ou est-ce que vous êtes plus coopérative quand ce sont des règles que nous avons co-construites dans le groupe ? Vous le savez, quand on anime des ateliers, etc., importants, souvent, à la base, on co-construit ensemble les règles de fonctionnement du groupe, que ce soit en termes de bienveillance, de respect, d'écoute, de confidentialité ou autre. Alors ça, c'est plutôt dans du travail avec des groupes d'adultes, mais c'est la même chose avec les enfants. Donc, s'il vous plaît, pensez à engager les enfants dans l'établissement des règles d'écoute. Et soyez créatifs, soyez inventifs. Les tout petits vont fonctionner par des signaux visuels, par des symboles, par de la couleur. Ils ne savent peut-être pas lire ni écrire, mais associer les gestes, moduler vos voix, jouer avec les silences, les chutes. Voilà, et plus vous allez être posé, plus vous allez être calme, plus ça va être efficace. Ok ? Donc, je vous l'ai dit, le point 2, une autre méthode très efficace, c'est l'utilisation, j'en ai un petit peu parlé juste avant, des signaux visuels ou gestuels. Faites des gestes simples. Ok ? C'est-à-dire la main levée. Alors, la main levée, je vais parler de la technique de la main levée. Je pourrais détailler, mais j'ai fait une vidéo sur ma chaîne YouTube où j'explique ce qu'est la technique de la main levée. Donc, en fait, pour... pas répéter ici encore je vais vous inviter à aller voir ma vidéo sur ma chaîne youtube c'est une technique utilisée aussi bien avec des groupes d'enfants et avec des groupes d'adultes j'aurai l'occasion aussi via un autre poste podcast de parler plus spécifiquement de son usage dans des groupes d'adultes mais ce que je voudrais vous dire là c'est que lever la main en disant qu'à chaque fois qu'il ya un adulte qui lève la main c'est qu'il a quelque chose à dire et celui qui voit qu'il ya un adulte qui a la main levé lève à son tour la main. Et à chaque fois qu'une main est vue en tant que tiens, une main levée, je lève à mon tour ma main jusqu'à ce que le silence se fasse dans l'ensemble de l'assemblée. C'est quelque chose d'extrêmement efficace et reposant pour le niveau sonore. Alors, certaines personnes vont vous dire on peut aussi taper des mains. Alors, effectivement, c'est beaucoup utilisé ça dans les structures. S'il vous plaît, s'il vous plaît, on va taper des mains. Ok ? Moi, le taper des mains, il ne me plaît pas trop parce que souvent, malgré nous, c'est un geste. Alors, soit on applaudit quand on tape des mains, soit c'est quand même souvent associé à un « s'il vous plaît, s'il vous plaît, papapap » . Il y a déjà un ton qui est haussé avec le taper dans les mains. Alors moi, je vous propose plutôt dans ces cas-là d'essayer de trouver des sons sympas, pourquoi pas un gong, en disant « on a quelque chose à vous dire » . Et il y a trois coups de gong et au troisième coup de gong, il faut que la classe ou la consigne, c'est au troisième coup de gong, le silence est là. Mais essayez de mettre tout en œuvre pour baisser le niveau sonore de vos classes. Les enfants ont aussi des difficultés d'apprentissage et de concentration parce qu'il y a une... sur une comment je veux dire ça une 1 1 je cherche mes mots aujourd'hui mais c'est ok parce qu'il y a en fait un trop grand niveau sonore autour c'est épuisant parfois le bruit on s'en rend pas compte parce qu'on a l'impression qu'on est habitué mais dès lors que vous vivez dans des environnements bruyants en bordure de périphériques d'autoroutes de rocades forcément vous vous habituez, mais le jour où vous allez vivre en pleine montagne ou en pleine nature dans des endroits hyper calmes, là vous allez vous rendre compte de la différence. Donc des fois, le corps a ce potentiel de s'adapter, on se demande comment, ou de se suradapter à des environnements extrêmement bruyants. Et on a l'impression que ça ne nous affecte pas. Mais bien sûr que si, que ça nous affecte. Notre environnement fait partie de ce que nous sommes, contribue à ce que nous sommes, contribue à nos états, comme notre alimentation et bien d'autres points. Mais là, je reste focus là-dessus. Donc, on a vu penser à engager les enfants, utiliser des signaux visuels ou gestuels. D'accord, j'ai parlé éventuellement d'utiliser un objet particulier, une couleur particulière, un symbole particulier. qui veut dire que là, on a besoin d'écoute, on a besoin de silence. Et après, on a l'impression, en fait, au début, comme c'est un nouveau fonctionnement à mettre en place dans le groupe, on a l'impression que ça ne marche pas parce qu'on est pressé, parce qu'on veut un résultat vite, parce que nous-mêmes, on n'a pas la patience d'eux. Ça, c'est aux adultes aussi à comprendre que mettre en place de nouvelles règles et de nouveaux fonctionnements, ça va demander, comme tout apprentissage, de répéter avec calme, tranquillité la consigne jusqu'à ce qu'on ait, par l'expérience, la confirmation que c'est en place. Et avec les enfants, il faudra peut-être le faire évoluer et repositionner régulièrement la question de « Ok, comment est-ce qu'on fait pour arriver à se dire les choses avec plus de calme ? » Donc, pensez vraiment. à mobiliser l'engagement des enfants, utiliser des signaux visuels ou gestuels. N'hésitez pas à aller voir aussi ma petite vidéo sur YouTube où j'évoque cette question de la technique de la main levée, ok ? Et puis, parler d'un ton calme et cohérent, d'accord ? On peut être extrêmement ferme en étant calme. La fermeté n'a pas besoin d'une forme de niveau sonore fort. Je t'ai dit non, et quand je dis non, c'est non. Tu as le droit d'être en colère, mais frapper, ce n'est pas possible. Vous voyez, on peut donner des consignes claires. Là, j'ai besoin du silence, alors j'attends. Avec la main levée, par exemple, ou avec le signal visuel qui correspond. « Ah, j'ai besoin de votre écoute » . Donc, comprenez bien qu'en adoptant un ton calme, mais ferme, stable, l'adulte montre qu'il contrôle la situation. Donc, quelque part, ça a un effet rassurant pour l'enfant. Ça crée une relation de confiance, ce qui les place dans beaucoup d'insécurité. C'est quand ils se rendent compte, les enfants, que l'adulte en face ne se maîtrise pas. Et ça suscite naturellement plus de respect, de confiance. Et les enfants seront plus attentifs s'ils comprennent qu'on attend d'eux le calme pour être écouté. Moi, je suis une ancienne éduc-spé, en plus d'être une ancienne éduc-jeunes-enfants, j'ai donc travaillé avec des publics. pluriel, des publics sociaux, des gitans, des enfants, des maternelles, des tout-petits. J'ai formé et accompagné des équipes et sans nommer personne, mais par exemple dans les équipes d'éduc, d'éduc-spé ou autre, il y avait des comportements différents et des positionnements différents. Et moi, j'étais sans doute perçue par les jeunes, les pré-ados, etc. C'est pas souvent à moi qu'ils venaient me demander et... l'autorisation de carotter une heure pour une sortie ou autre. Parce que j'étais quelqu'un qui était assez ferme sur le cadre, parce que j'ai bien compris depuis longtemps cette histoire que le cadre, quand il est posé avec bienveillance, il est structurant. Et les enfants ont besoin de cadres, et les jeunes ont besoin de cadres. Mais d'un cadre bienveillant, d'un cadre où il y a de l'écoute, d'un cadre où il y a du cœur, d'un cadre où il y a de l'empathie. et non pas d'un cadre qui est une forme de manipulation, de jeu de pouvoir par des excès d'autoritarisme. Et curieusement, ces jeunes gens, quand ils étaient en difficulté ou vraiment en galère, eh bien, ils savaient qui ils allaient voir pour carotter du temps de sortie ou... ou de l'heure de sortie, ou des petites dérogations aux règles de fonctionnement de l'établissement ou autre, ils allaient voir plutôt certains de mes collègues. Mais quand ils étaient vraiment, passez-moi l'expression, dans la panade, quand ils étaient confrontés à une vraie difficulté, à vraiment quelque chose où ils n'étaient pas bien, en fait, ils venaient me voir à moi. Et du coup, les enfants savent un petit peu intuitivement, ils ne savent pas toujours mettre des mots, Mais ils sentent, ou quand ils se font très mal, etc., ils savent vers qui se diriger. D'accord ? Il y a un espèce d'instinct où ils vont savoir, là, qu'ils peuvent aller un petit peu déroger les limites et les règles. Et que là, par contre, je veux dire, quand ils ont besoin d'être rassurés, il y a une structure. Parce que souvent, ces jeunes-là manquent d'une structure, quelque part. Il y a quelque chose dans leur construction qui est en déséquilibre. Donc, ils vont... Quand ils trouvent cette structure chez un adulte en face d'une façon bienveillante et positionnée, ça leur fait du bien en fait. D'accord ? Donc, parler d'un ton calme et cohérent. Alors, on reprend les méthodes les plus efficaces. Pensez à engager les enfants dans la mise en place des règles d'écoute. Nommez des gardiens de l'écoute, par exemple. Révisez régulièrement avec vos groupes ces règles d'écoute. Soyez inventif, créatif, ouvert. Faites-le aussi avec une brin d'humour. On peut déterminer, choisir des objets, des couleurs, des symboles, les faire évoluer, choisir des personnages qui représentent le calme, l'écoute, etc. On peut s'amuser, on peut même créer des histoires, présenter ça sous forme d'histoire. On utilise des signaux visuels ou des gestes, plutôt des gestes simples, clairs, lever la main, mettre un doigt sur la bouche, des signaux visuels. Mais il n'y a pas besoin de mettre votre voix au repos. Souvent, vous avez la voix cassée. Quand on travaille avec des grands groupes, le nombre de personnes qui terminent avec la voix cassée, ça démontre bien, là aussi, qu'on n'est pas positionné au bon endroit. Est-ce qu'on ne peut pas faire passer la même intensité ? J'ai aussi une formation de théâtre, j'ai été conteuse professionnelle pendant cinq ans, sur des scènes de théâtre, avec des musiciens, etc. La puissance d'une voix, la puissance d'un message, il n'y a pas besoin de le crier. On peut être très efficace et envoyer beaucoup d'émotions ou beaucoup d'impact à un message en étant extrêmement calme, posé. Et les mots viennent résonner autrement. D'accord ? Donc, il ne s'agit pas de mettre en balance, ça dépend de ce que l'on cherche, ce que l'on veut, mais vraiment dans ce contexte-là, essayer d'explorer en autre chose et différemment, et puis après on compose en fonction des situations, etc. Donc, bien évidemment qu'éviter de crier favorise un environnement d'écoute, de respect, de confiance, qui est essentiel pour un apprentissage et une communication de qualité entre l'adulte. et les enfants. Alors, pourquoi ces méthodes sont-elles plus efficaces ? On va quand même éclairer ça un petit peu, de quelques aspects là aussi de connaissances, on va dire, plus psychologiques ou liées aux neurosciences, à la science. Alors c'est Jean Piaget, qui est psychologue du développement, qui disait que le but principal de l'éducation est de créer des hommes capables de faire des choses nouvelles, non de simplement répéter ce qu'ont fait les générations précédentes. Je répète, le but principal de l'éducation est de créer des hommes capables de faire des choses nouvelles, non de simplement répéter ce qu'ont fait des générations précédentes. Qu'est-ce qui fait piager ? Il souligne ici que l'éducation doit viser le développement autonome et confiant de l'enfant. Et c'est difficile à atteindre dans un climat de cris et de peur. Alors, effectivement... Les sciences valident qu'approcher un enfant. Alors là, on est plutôt dans des infos pour la relation duelle. Mais vous savez, quand on a un groupe de 50-60 enfants à gérer, il y a rarement un adulte. Il y a au moins 5, 6, 8, voire 10 adultes pour accompagner un gros groupe. D'accord ? Donc, ça veut dire qu'il y a peut-être deux adultes dans le groupe qui vont lever la main, positionner à des endroits différents, ou... trois adultes qui vont lever la main pour impulser le code par exemple pour la technique de la main levée mais ça veut dire que les autres vont pouvoir aussi aller mobiliser les autres clés que l'on va évoquer maintenant. Et par exemple, les autres clés c'est quoi ? Ça va être effectivement d'approcher un enfant, de se mettre à sa hauteur, d'établir un contact visuel. d'avoir un contact physique léger, comme une main sur l'épaule. Et ça, ça va être plus efficace. Alors, pendant qu'un ou deux adultes lèvent la main, et moi, je me souviens, pour avoir été aussi en gestion de ce qu'on appelle des classes environnementales, des classes découvertes, où on avait dans le réfectoire plus de 120 gamins, OK, on ne va pas se mettre à hurler pour avoir le silence quand on a une consigne à passer. Et les animateurs, on avait une table au centre, ou les éducateurs, on avait une table au centre. les enseignants ont mangé quand on n'était pas de repas on mangeait avec les enseignants d'une table à côté mais quand on avait une consigne à passer on levait la main et on attendait on attendait et on attendait que les mains se lèvent et que le silence se fasse et plutôt que de commencer à lever la voix parce qu'à la table là-bas ils continuent de parler ou parce que là-bas il y a deux petits qui sont en train de continuer à s'agiter ou de rigoler ou qui n'ont pas vu ou qui n'ont pas compris parce qu'ils sont Et dans le jeu, généralement, suivant l'âge, mais plus ils sont petits, c'est qu'ils sont dans leur but, ils sont dans leur jeu, ils sont dans leur univers. Et dans ces cas-là, s'il y a 8-10 adultes de présent, il y en a deux qui lèvent la main, il y en a un autre qui va s'approcher. plutôt que d'appeler de loin « Hé, Jules ! » ou « Hé, Tom ! » et « Lucie ! » Non, on va s'approcher tranquillement, posément, du petit groupe d'enfants qui n'a pas encore capté l'information. On va venir près d'eux, on va tapoter sur l'épaule, on va refaire le geste ou le doigt sur la bouche et on va s'assurer d'avoir établi le contact visuel. Et si chaque adulte, les 8-10 encadrants, sont dans ces postures-là, je vous assure qu'on gagne en efficacité, qu'on gagne en calme, qu'on gagne en préservation de l'énergie, et que c'est bien plus agréable pour tout le monde, et qu'au bout du compte, on arrive bien évidemment à obtenir la qualité d'écoute requise. Donc, pensez à mettre en place, quand vous êtes plusieurs adultes, vous êtes rarement, de toute façon, ce n'est pas légal et ce n'est pas autorisé. Quand vous avez un groupe de 50-60 gamins, un groupe de 10 gamins, je veux dire, vous êtes au moins deux. D'accord ? Donc, pensez à démultiplier tous ces canaux-là. La technique de la main levée. D'abord, l'engagement des enfants sur les règles d'écoute. Ensuite, l'établissement de signaux visuels, de gestes. Ensuite, le ton calme et ferme. Ensuite, vous dire, ok. Pour ceux qui n'ont pas encore capté l'info, plutôt se rapprocher, plutôt chercher à établir le contact visuel, plutôt chercher à tapoter tout doucement, à mettre une main sur l'épaule et à vérifier que le contact visuel a bien été établi. Et là, on va être dans un cadre, un terreau beaucoup plus efficace pour attirer l'attention et obtenir la collaboration. Alors, sur quoi ça joue ces éléments ? Ça joue sur des aspects de communication non-verbale, du développement cognitif et de la psychologie. Alors déjà, on a une meilleure capture de l'attention. Ça veut dire quoi ? Eh bien qu'il y a, alors là je vais aller un petit peu sur du jargon technique, mais il y a une focalisation sensorielle. Donc, en approchant l'enfant et en vous plaçant à sa hauteur, simplement vous réduisez les distractions autour de lui. Et donc, vous facilitez son attention sur vous. Et cela est particulièrement utile pour les jeunes enfants. qui ont une capacité limitée à filtrer les stimuli externes. Et encore une fois, je vous le redis, on est dans une société où il y a... C'est pour ça qu'il y a autant de troubles d'apprentissage aussi, de troubles de la concentration. Et j'aurais envie de dire, c'est valable pour les adultes aussi. On est surstimulé au niveau des distractions. Donc revenons à tout ce qui peut épurer nos environnements. Épurer vos environnements de stimuli externes. Épurer vos environnements, je pourrais en parler là aussi, y compris dans la décoration. Des fois, quand je rentre dans des salles de classe ou quand je rentrais dans des établissements, dans le cadre de formation, je me sentais envahie. Vous voyez, c'est important, l'organisation de l'espace. de ne pas être dans un trou de stimuli, qu'ils soient visuels, qu'ils soient auditifs. Il y a vraiment quelque chose à repenser d'une façon plus globale. Mais là, je suis vraiment sur la gestion du groupe. Le contact visuel, c'est un signal social puissant qui va capter naturellement l'attention. Et le cerveau humain est programmé pour répondre aux signaux des visages, surtout aux yeux, ce qui est crucial pour les enfants en phase de développement social. Quand ils établissent un contact visuel, cela stimule leur attention et leur compréhension que quelqu'un leur parle spécifiquement. Donc du coup, admettons qu'il y ait pour gérer un groupe deux adultes dans des endroits différents de la salle et de l'espace qui lèvent la main, en opposition ou autre, pendant ce temps, hop, quand il y a des petits groupes qui ont plus de mal à se calmer, qui sont dans leur bulle en train de jouer, de papoter ou de rigoler, et bien plutôt que de s'évertuer, de commencer à les nommer de loin, etc., non, il y a les autres adultes disponibles qui se faufilent dans le groupe et qui vont se rapprocher, à la fois établir le contact visuel, placer une main sur l'épaule, etc. Donc on est à la fois dans la focalisation sensorielle, dans le contact visuel. Ensuite, effectivement, pourquoi ces méthodes sont efficaces ? Eh bien parce qu'elles améliorent la communication avec la posture et le ton. Alors, je viens de parler de l'importance de se mettre à la hauteur de l'enfant. Je vous ai dit combien ça permettait aussi de capter son attention visuelle, mais ça crée aussi une sensation d'égalité. Et donc, ça réduit l'impression d'autorité écrasante que pourrait ressentir parfois l'enfant. Si un adulte lui parle en hauteur, pensez à vous mettre à la hauteur des enfants. pensez à vous accroupir c'est bon ça fait faire des squats sa muscle donc quand vous parlez à des enfants mettez vous à leur hauteur ok descendez descendez prenez le temps posez vous établissez le contact visuel avec une petite une petite main sur l'épaule et vous allez voir ça facilite grandement les choses ok d'accord donc cela va le rendre plus réceptif car il se sent respect et compris et cette position aide aussi l'enfant à interpréter correctement les expressions faciales et le langage corporel de l'adulte qui sont des éléments cruciaux pour la compréhension émotionnelle se mettre à la hauteur de l'enfant ça réduit donc les impressions de domination et ça facilite la communication empathique s'augmente aussi la réceptivité de l'enfant aux consignes ok super super important cet aspect là d'accord Donc le ton de la voix et la gestuelle, je vous l'ai dit, en étant proche, en parlant calmement, sans avoir besoin de crier, vous adaptez votre ton et votre langage corporel. Et les enfants répondent bien mieux aux gestes et aux expressions faciales calmes. Ça les rassure. C'est ce qui leur donne un sentiment de sécurité, de confort. Et ça, ça facilite la coopération. Un enfant en colère, parfois, il dit « Ok, t'es en colère, t'es très énervé, t'as le droit. » Frapper, ce n'est pas possible, mais tu as le droit d'être en colère. Mais peut-être qu'avec un sourire, calmement, ça te tente un câlin. Je suis là, si tu as besoin, je suis là. Et plus vous êtes calme, plus vous êtes dans l'empathie. Et bien sûr, ça, ça demande aux adultes encadrants de faire leur part de job pour apprendre, non pas à contrôler leurs émotions, j'aurai l'occasion d'en reparler via d'autres podcasts, mais à maîtriser, à accompagner. Avoir une posture saine eux-mêmes en tant qu'adultes modèles vis-à-vis de leur propre vie émotionnelle. Puis, il y a toute la dimension sur du toucher et le lien social. Alors, Dieu sait si dans nos sociétés, c'est un sujet difficile parfois, d'accord ? Mais pourtant, le toucher est super important. Alors, il s'agit d'un toucher léger, respectueux, bien sûr, comme une main sur l'épaule, ok ? Et ça, on est dans un signal non-verbal puissant qui permet de capter l'attention tout en renforçant la connexion sociale. D'accord ? Donc, dans un temps, j'étais instructeur du Massage in School Programme, et moi j'étais atterrée parfois de l'accueil que j'avais eu dans certains établissements qui disaient « Le Massage in School Programme, c'est un massage, le MISP, c'est un programme international, présent partout dans le monde, mis en place par des scientifiques. » des spécialistes de l'éducation, etc. Et des fois, on est vraiment dans des formes de confusion. Là, ce sont des petites routines de massage où l'enfant a le droit de dire non. Ce sont des petits gestes qui se font sur le dos de l'enfant, habillés avec des supports d'images à partir duquel on peut raconter énormément d'histoires, créer des histoires massage aussi, etc. C'est un super outil. J'ai eu l'occasion, du temps où j'étais dans cet univers-là, d'appliquer avec des ateliers parents-enfants, dans des écoles expérimentales, etc. Mais il y a aussi des endroits où il y avait un nom, mais un nom de principe. Donc, redonner des lettres de noblesse à un toucher sain et respectueux, un toucher léger, je sais que ça peut faire réagir peut-être personne, mais en même temps, c'est quelque chose qui est contenant. D'accord ? Donc, c'est une marque d'affection, c'est du soutien, de l'encouragement, ça peut rassurer l'enfant. et le rendre plus enclin à écouter. Et il ne faut pas oublier que le toucher stimule également la production d'ocytocine. C'est l'hormone de l'attachement. Et ça renforce aussi la relation de confiance entre l'adulte et l'enfant. Et ce contact physique léger, respectueux, par exemple juste des bouts de doigts sur une épaule, active des réponses émotionnelles positives, qui augmentent la coopération de l'enfant. Donc, revisite. Citons notre représentation du toucher, là aussi c'est avec nos codes, pour aller vers une utilisation du toucher comme un outil puissant pour capter l'attention de l'enfant. et favoriser un lien de sécurité et de confiance. Et puis, bien sûr, il y a toute la dimension autour de l'encouragement, de la compréhension et de l'apprentissage. Alors oui, il y a une connexion émotionnelle. Quand elle est bien faite, ça favorise l'apprentissage. Donc l'interaction personnalisée, que ce soit le regard, le toucher, la posture au même niveau, ça renforce l'attachement et la sécurité. Donc ça favorise les connexions neuronales nécessaires. pour l'apprentissage et l'écoute. Et quand un enfant se sent en sécurité, il n'est plus disposé à accepter de nouvelles informations, de nouvelles règles, et à coopérer. Et encore plus s'il a contribué à les mettre en place. J'y reviens. L'engagement des enfants. Et c'est valable pour les groupes. Je vous ai donné l'exemple de tout à l'heure. Comment est-ce qu'on peut gérer et avoir un temps de silence avec un groupe, capter l'attention ? Que chaque adulte présent représente une de ces postures constructives. Et puis, en s'assurant de l'attention de l'enfant de cette manière, on augmente la probabilité que le message soit bien traité et compris. La proximité et l'interaction personnelle, effectivement, permettent une meilleure concentration et donc une meilleure mémorisation de la demande. Donc, la proximité physique et le contact visuel soutiennent donc le développement cognitif et la capacité d'apprentissage. On crée un environnement d'interaction. où l'enfant se sent compris et sécurisé. Voilà, nous arrivons maintenant au bout de cet épisode. J'espère sincèrement qu'il va vous aider à aborder ces temps de rassemblement où vous voulez capter l'attention d'un groupe d'une façon beaucoup plus calme, efficace, en préservant votre énergie. Qu'il vous aura également donné ou rappelé des clés importantes pour enrichir vos postures personnelles ou professionnelles. Souvenez-vous aussi que vous pouvez accéder à ma mini-formation offerte Destination Sérénité. en cliquant simplement sur le lien en description de cette vidéo ou de cet épisode podcast. Et puis bien sûr, si vous avez aimé cet épisode, si cela vous a donné de la valeur, n'hésitez pas à le liker, à le partager, à le commenter aussi, pour m'aider à le rendre plus visible à d'autres jeunes femmes, femmes à qui il pourrait être utile. Alors vraiment, d'avance merci du fond du cœur, parce que c'est vraiment ce qui m'anime, c'est de donner de la valeur à un maximum de femmes. Amen. Et c'est grâce à vous, à votre soutien, voilà, que je peux le faire. Donc, vraiment, du fond du cœur, merci beaucoup. En attendant de vous retrouver dans un prochain épisode, je vous rappelle, bien sûr, comme toujours, soyez fiers de qui vous êtes, faites de votre mieux et aimez-vous vraiment. À bientôt !