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Plaisir & Handicap, le podcast zéro tabou !

La fin d’un chapitre : hommage à mon compagnon à grandes oreilles 🐰

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17min |21/01/2025
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17min |21/01/2025
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Description

Aujourd'hui, je mets de côté la contrainte créative du défi Janvoix2025 pour aborder un sujet personnel, universel et tabou dans notre société : Le deuil.

Mais pas n'importe quel deuil : Le deuil d'un animal de compagnie.

En toute vulnérabilité, je te partage l'histoire de mon animal, un lapin exceptionnel, et le cheminement émotionnel qui accompagne sa perte.


Venez explorer ce que signifie vraiment honorer les liens qui nous unissent aux êtres que nous aimons.


☆☆☆☆☆_____☆☆☆☆☆

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Contrainte du jour : Choisir un objet significatif et raconter son histoire
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


À la suite de l'épisode :
➤ Abonnez-vous en cliquant ici 👈


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'épisode que je fais aujourd'hui, il sort complètement de la contrainte créative du jour. Aujourd'hui, je devais vous parler d'un objet significatif, mais j'ai vraiment pas le cœur à ça parce qu'aujourd'hui, je suis en période de deuil. Alors je sais que c'est complètement paradoxal avec plaisir et handicap, avec le message que j'ai envie de faire passer, qu'on peut vivre avec un handicap sans être dans le misérabilisme constant. J'ai hésité avant de commencer cet épisode parce que je me suis dit mais est-ce que ça va vraiment intéresser les gens ? Surtout que, bah, vous aurez remarqué que je suis pas dans une énergie super positive justement. Je suis plutôt en down, je suis plutôt... Bah je suis en deuil en fait, je suis en deuil. Je suis en train de vivre en deuil et justement ça fait partie du chemin quand on vit avec un handicap. Le deuil. Ce deuil là, je savais qu'il allait arriver, évidemment, parce que j'ai perdu en être chère. L'heure où j'enregistre l'épisode, ça fait moins de 24 heures. Donc je suis bien bien bien au fond du trou. Donc j'ai perdu mon animal de compagnie en fait. Alors je sais que ceux qui me connaissent de... Après, ceux qui me connaissent bien savaient que j'avais pas un animal de compagnie standard, vu que c'était un animal qui fait partie de la catégorie NAC, donc les nouveaux animaux de compagnie. Il s'agissait d'un lapin. Alors, attention, s'il y a des amis, des animaux qui m'écoutent, j'ai fait absolument tout juste. C'est-à-dire que je les ai pris par deux, vu que ça fait partie de la loi ici en Suisse. Et lui a perdu sa compagne il y a plus d'une année maintenant. Et donc il vivait en tant que veuve. J'avais demandé au conseiller de ma vétérinaire s'il fallait que je reprenne un autre pour lui tenir compagnie. Et puis elle m'avait dit qu'au vu de son âge avancé, il avait 9 ans, ce n'était pas vraiment conseillé parce que ça pouvait lui provoquer un certain stress. Et puis il faut dire aussi que c'était un animal qui était extrêmement sociable quand sa compagne était encore avec lui. Et une fois qu'il était veuf, il a toujours eu ce même degré de sociabilité. Chose qui est assez rare, on va dire, chez ce genre d'animal. Mais lui, vraiment, c'était un animal, un lapin exceptionnel. C'était vraiment comme un petit chien dans son comportement. Alors, je n'aime pas vraiment faire la promotion des lapins parce que justement... Il y a énormément de fausses croyances qui les accompagnent. Souvent, il y a des gens qui ne sont pas vraiment au courant de leur fonctionnement, de leurs besoins, de leur longévité aussi. Parce qu'ils peuvent vivre jusqu'à même 12 voire 14 ans. C'est arrivé qu'il y ait des lapins qui vivent jusqu'à 14 ans. Et ils ont énormément besoin de soins, ils ont une santé qui est fragile. Franchement, moi je dis toujours que c'est des animaux de luxe en fait. Parce que c'est vraiment en investissement. Surtout que l'animal que j'avais là, les derniers mois, au niveau vétérinaire, il me coûtait environ 250 francs par mois. Donc il fallait avoir le budget pour assumer ça. Et je suis contente d'avoir eu cette éducation de la part de ma maman. C'est que quand on prend un animal, on s'en occupe. jusqu'au bout, c'est un être qui fait partie de la famille c'est pas un élément de déclaration ou je ne sais quoi et donc je me suis occupée de lui jusqu'à la fin et je savais évidemment que de toute façon ça se voit, sa santé se déclinait c'est à dire qu'il perdait du poids fallait l'assister tous les jours pour l'aider à uriner Et puis c'est vrai que le dernier rendez-vous que j'ai eu chez la vétérinaire, parce que comme je vous l'ai dit, il fallait que j'aille tous les mois pour faire un check, je suis arrivée en sanglots parce que je ne savais plus si je faisais juste, si ce n'était pas de la maltraitance, s'il fallait mettre fin à ça. En fait je ne savais pas du tout quoi faire pour bien faire. Et la vétérinaire en question qui était une spécialiste des lapins. Elle m'a dit, enfin, elle n'a pas pu vraiment me donner de réponse claire si oui, il fallait continuer ou sinon on pouvait arrêter. Parce que vraiment, c'était vraiment à la limite. Dans le sens qu'il pouvait encore se déplacer partout dans l'appartement. Il était sociable, il mangeait, il avait de l'appétit. Donc il semblait en tout cas montrer des signes que ça allait. Donc, tant que c'était encore vivable pour lui, j'ai continué de m'en occuper du mieux que je pouvais. Les derniers jours, je lui ai demandé, alors je ne sais pas si je lui ai demandé à haute voix ou si je lui ai demandé à travers mon cœur, justement, mais en fait, à quel moment je vais savoir qu'il va falloir que je te soulage ? que je t'amène pour t'endormir. Parce que, comme je vous disais, il perdait beaucoup de poids. Il était vraiment amaigri. Maintenant que je regarde les photos, il était vraiment maigre. Et je vous assure qu'au moment où je lui ai posé cette question, instantanément, j'ai eu une vision. Je l'ai vu coucher sur le tapis. Je l'ai vu ramper par terre. En fait, il m'a montré qu'il ne pouvait plus se déplacer. Et je me suis dit, ok, donc... Ça sera la fin pour toi quand tu ne pourras plus te déplacer normalement. Puis en même temps, ça me semblait logique. Là, ça ne rend plus une vie. Et quelques jours après cette vision, ça s'est réalisé en fait. On l'a retrouvé avec mon conjoint, on l'a retrouvé couché sur le tapis. Et il ne pouvait plus se lever. Il ne mangeait même plus sa nourriture. On lui a mis tous ses fruits, tous ses fruits, on lui a dit de se préférer sous le nez. Il n'y a pas touché. Ça, c'était le soir. Le lendemain matin, déjà on a eu peur de le retrouver mort sur le tapis, mais ça n'a pas été le cas. Par contre, on l'a retrouvé sur le tapis toujours et il s'était déplacé. Il avait croqué un peu dans une pomme, mais il ne pouvait plus bouger en fait. Il ne pouvait plus se mettre sur ses quatre pattes. Et donc, ce matin-là, j'ai écrit au cabinet vétérinaire pour prendre rendez-vous pour l'endormir. Parce que ce n'est plus du tout une vie. Et c'est vrai qu'en tant que gardien d'animaux, c'est des décisions qui ne sont pas faciles à prendre. C'est vraiment des décisions compliquées. Je veux dire, on a leur vie entre les mains. Et là, c'est vrai, ça faisait plus de dix ans. Ils vivaient seuls depuis plus d'une année. Là, ils ne pouvaient plus bouger. Donc, je me disais, bon, j'étais en accord avec ce choix-là. J'en ai aussi discuté avec mon conjoint. Et aussi à l'extérieur, c'est vrai que j'ai demandé aussi des avis extérieurs, parce que c'est vrai que quand on vit avec un animal aussi longtemps, et qu'on est témoin de cette santé qui se dégrade, on ne se rend pas forcément compte en fait de la gravité. Et par exemple, j'ai ma maman qui m'a confirmé que oui, en effet, c'était quand même assez triste de le voir dans cette situation. Bref, j'ai pris rendez-vous pour l'après-midi. Quand je suis revenue à midi, je savais que ça allait être difficile. J'avais peur de le retrouver mort. Donc j'ai ouvert la porte d'entrée, tout doucement, et j'ai vu qu'il n'était plus sur le tapis. Et là, en millième deison, je me suis dit Merde, il est où ? Parce qu'il n'était pas dans sa cage non plus. J'ai ouvert un peu plus la porte et là j'ai eu sa tête par terre sur le carrelage, les yeux ouverts et il respirait. Mais il était en train d'agoniser en fait sur le carrelage. Et là, prise de panique, c'est là qu'on voit que quand on est dans une émotion de panique, on ne réfléchit pas comme ils font, on ne réfléchit pas très bien. Et le réflexe que j'ai eu ça a été... de le mettre directement dans sa caisse de transport comme j'ai pu son corps était tout mou c'était vraiment un moment atroce son corps était mou ça partait dans tous les sens donc j'ai dû trouver un moyen de le porter c'était quand même encore une grande bête hein donc je l'ai mis dans sa caisse de transport et pour la petite anecdote le l'ascenseur qui donne dans l'appartement il était en panne à ce moment là et donc j'ai dû le descendre non franchement je vous mets l'image J'ai dû mettre la caisse de transport sur mes genoux. Moi, je me suis mise assise sur l'escalier. Et j'ai descendu l'étage de la maison avec la caisse sur les genoux sur le cul. Je suis descendue comme ça. Parce que c'était le meilleur moyen que j'avais. Avec mon équilibre qui est quand même un peu précaire. Pour éviter un autre drame. Donc voilà, je l'ai pris comme ça. Je l'ai mis dans ma voiture et je suis partie. chez le vétérinaire pour l'endormir directement en fait. Donc il a été endormi vers... 13h moins le quart au lieu de 15h. De toute façon, c'était pas possible de laisser... Là, ça aurait été vraiment de la maltraitance, quoi. Donc, une fois qu'il est parti, c'est sûr que j'étais soulagée. Parce qu'il était vraiment en train d'agoniser, quoi. C'était terrible de le voir comme ça. Et donc, il est parti. Il est parti rejoindre sa moitié. au paradis des lapins. Et donc là, j'ai plus d'animaux de compagnie à la maison, c'est vide, c'est terriblement vide. Et encore une autre anecdote assez sympa, je pense que vous êtes friands de ça aussi. Donc ce matin, je prépare mon café. Il faut savoir donc que les derniers mois, il fallait l'assister pour ruiner, et c'est-à-dire que de temps en temps... il y rainait par terre et donc on sortait les papiers ménage et on épongeait on a fait un grand stock de papiers ménage parce que il avait une vessie qui était complètement distendue c'était vraiment une machine à urine il fallait essuyer constamment plusieurs fois par jour tout ce qu'il lâchait par terre bref et donc ce matin je prépare mon café Et pourtant, je suis quelqu'un de plutôt à droite. Vraiment, je renverse très peu de choses. Je suis plutôt agile. Réfléchis, j'anticipe. Et là, je ne sais pas comment, pourquoi, bref, j'ai renversé le reste du café bouillant sur le plan de travail. Ah putain, putain, j'ai pris... le rouleau papillonnage, j'en ai pris plusieurs, enfin une bonne quantité pour éponger. Et là, je me suis dit, exactement comme je faisais pour mon lapin, je me suis dit, c'est un signe qui m'envoie qu'il est toujours là, et qu'il est proche de moi, alors vous allez vous dire, mais oui, pourquoi pas. Mais en tout cas, moi, je l'ai vécu comme ça. Enfin, je l'ai ressenti comme ça. Que c'était comme ces petits coups de museau qui me mettaient dans les mollets. Pour me montrer qu'il était là. Sauf que là, désincarné de son corps de lapin, il pouvait avoir beaucoup plus d'impact que juste des petits coups de museau dans mon mollet. Et donc, j'ai épongé cette mare de café. comme j'ai épongé son urine. J'ai ri en pensant à ça. Et j'ai aussi pleuré, évidemment. Et je sais qu'il est bon de vivre pleinement ses émotions et de ne pas les cacher ou les refouler. Et là, je peux vous dire que je m'en donne à cœur joie. Je vis vraiment profondément ce deuil. C'est un peu comme lui rendre hommage aussi. Alors c'est sûr que... Encore aujourd'hui et certainement aussi demain quand je verrai encore des photos de lui, je vais peut-être verser une petite larme. Mais c'est avec le temps que la douleur passe. C'est avec le temps que le deuil se fait. Et il y a une chose que j'ai faite, que vraiment je conseille à tous les propriétaires d'animaux, ou même à toute personne, peu importe que ce soit sur un animal ou même sur un autre être humain. Mais les derniers... Le temps où il n'allait pas bien, où sa santé se dégradait. Je prenais le temps d'être vers lui et de le remercier sincèrement d'être là avec moi et de pouvoir partager ce temps avec lui. J'étais vraiment en profonde gratitude de sa présence. Et gratitude aussi de sa personnalité parce que c'était vraiment comme je vous l'ai dit au début, un caractère de lapin exceptionnel, le plus gentil du monde, le plus parfait du monde. Il n'a jamais fait de dégâts au niveau des câbles. Vraiment, je pense que c'est extrêmement rare dans le monde des lapins. Sauf une fois, mais c'était par vengeance. C'est totalement compréhensible, mais bref. Vraiment prendre le temps de dire merci, prendre le temps... de dire merci à ces instants précieux, ces instants qui ne sont plus possibles de vivre une nouvelle fois. Et je pense que ces moments de deuil... sont apprenants aussi. Si je fais le parallèle avec une situation de handicap, et je pense notamment aux personnes qui ont, par exemple, vécu des accidents et qui ont connu la vie d'avant et qui ont une vie d'après, une vie, une nouvelle vie en fait, de personnes accidentées, je pense qu'il y a cette période de deuil à faire. Enfin, je pense, je suis même sûre, évidemment, tout le monde passe par là. Et simplement de vivre ce deuil est nécessaire. De vivre peut-être cette colère, cette incompréhension, de la vivre profondément et pleinement, de ne pas la nier et surtout de faire appel à des spécialistes, si nécessaire évidemment. Et puis, il y a aussi cette notion de gratitude pour tout ce qui est possible encore, ou pour tout ce qui est bon dans votre vie. Parce que tout est éphémère. Seul le moment présent compte. Et je crois aujourd'hui que rien n'est plus vrai que ça. Donc juste prenez un instant, regardez autour de vous, ou même en vous, et regardez ce qui compte vraiment, et soyez reconnaissant pour ce que vous avez. Parce qu'on a tous une chance, et la première c'est d'être en vie. Je vous dis à demain pour un autre épisode de Jean-Bois 2025.

Description

Aujourd'hui, je mets de côté la contrainte créative du défi Janvoix2025 pour aborder un sujet personnel, universel et tabou dans notre société : Le deuil.

Mais pas n'importe quel deuil : Le deuil d'un animal de compagnie.

En toute vulnérabilité, je te partage l'histoire de mon animal, un lapin exceptionnel, et le cheminement émotionnel qui accompagne sa perte.


Venez explorer ce que signifie vraiment honorer les liens qui nous unissent aux êtres que nous aimons.


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Transcription

  • Speaker #0

    L'épisode que je fais aujourd'hui, il sort complètement de la contrainte créative du jour. Aujourd'hui, je devais vous parler d'un objet significatif, mais j'ai vraiment pas le cœur à ça parce qu'aujourd'hui, je suis en période de deuil. Alors je sais que c'est complètement paradoxal avec plaisir et handicap, avec le message que j'ai envie de faire passer, qu'on peut vivre avec un handicap sans être dans le misérabilisme constant. J'ai hésité avant de commencer cet épisode parce que je me suis dit mais est-ce que ça va vraiment intéresser les gens ? Surtout que, bah, vous aurez remarqué que je suis pas dans une énergie super positive justement. Je suis plutôt en down, je suis plutôt... Bah je suis en deuil en fait, je suis en deuil. Je suis en train de vivre en deuil et justement ça fait partie du chemin quand on vit avec un handicap. Le deuil. Ce deuil là, je savais qu'il allait arriver, évidemment, parce que j'ai perdu en être chère. L'heure où j'enregistre l'épisode, ça fait moins de 24 heures. Donc je suis bien bien bien au fond du trou. Donc j'ai perdu mon animal de compagnie en fait. Alors je sais que ceux qui me connaissent de... Après, ceux qui me connaissent bien savaient que j'avais pas un animal de compagnie standard, vu que c'était un animal qui fait partie de la catégorie NAC, donc les nouveaux animaux de compagnie. Il s'agissait d'un lapin. Alors, attention, s'il y a des amis, des animaux qui m'écoutent, j'ai fait absolument tout juste. C'est-à-dire que je les ai pris par deux, vu que ça fait partie de la loi ici en Suisse. Et lui a perdu sa compagne il y a plus d'une année maintenant. Et donc il vivait en tant que veuve. J'avais demandé au conseiller de ma vétérinaire s'il fallait que je reprenne un autre pour lui tenir compagnie. Et puis elle m'avait dit qu'au vu de son âge avancé, il avait 9 ans, ce n'était pas vraiment conseillé parce que ça pouvait lui provoquer un certain stress. Et puis il faut dire aussi que c'était un animal qui était extrêmement sociable quand sa compagne était encore avec lui. Et une fois qu'il était veuf, il a toujours eu ce même degré de sociabilité. Chose qui est assez rare, on va dire, chez ce genre d'animal. Mais lui, vraiment, c'était un animal, un lapin exceptionnel. C'était vraiment comme un petit chien dans son comportement. Alors, je n'aime pas vraiment faire la promotion des lapins parce que justement... Il y a énormément de fausses croyances qui les accompagnent. Souvent, il y a des gens qui ne sont pas vraiment au courant de leur fonctionnement, de leurs besoins, de leur longévité aussi. Parce qu'ils peuvent vivre jusqu'à même 12 voire 14 ans. C'est arrivé qu'il y ait des lapins qui vivent jusqu'à 14 ans. Et ils ont énormément besoin de soins, ils ont une santé qui est fragile. Franchement, moi je dis toujours que c'est des animaux de luxe en fait. Parce que c'est vraiment en investissement. Surtout que l'animal que j'avais là, les derniers mois, au niveau vétérinaire, il me coûtait environ 250 francs par mois. Donc il fallait avoir le budget pour assumer ça. Et je suis contente d'avoir eu cette éducation de la part de ma maman. C'est que quand on prend un animal, on s'en occupe. jusqu'au bout, c'est un être qui fait partie de la famille c'est pas un élément de déclaration ou je ne sais quoi et donc je me suis occupée de lui jusqu'à la fin et je savais évidemment que de toute façon ça se voit, sa santé se déclinait c'est à dire qu'il perdait du poids fallait l'assister tous les jours pour l'aider à uriner Et puis c'est vrai que le dernier rendez-vous que j'ai eu chez la vétérinaire, parce que comme je vous l'ai dit, il fallait que j'aille tous les mois pour faire un check, je suis arrivée en sanglots parce que je ne savais plus si je faisais juste, si ce n'était pas de la maltraitance, s'il fallait mettre fin à ça. En fait je ne savais pas du tout quoi faire pour bien faire. Et la vétérinaire en question qui était une spécialiste des lapins. Elle m'a dit, enfin, elle n'a pas pu vraiment me donner de réponse claire si oui, il fallait continuer ou sinon on pouvait arrêter. Parce que vraiment, c'était vraiment à la limite. Dans le sens qu'il pouvait encore se déplacer partout dans l'appartement. Il était sociable, il mangeait, il avait de l'appétit. Donc il semblait en tout cas montrer des signes que ça allait. Donc, tant que c'était encore vivable pour lui, j'ai continué de m'en occuper du mieux que je pouvais. Les derniers jours, je lui ai demandé, alors je ne sais pas si je lui ai demandé à haute voix ou si je lui ai demandé à travers mon cœur, justement, mais en fait, à quel moment je vais savoir qu'il va falloir que je te soulage ? que je t'amène pour t'endormir. Parce que, comme je vous disais, il perdait beaucoup de poids. Il était vraiment amaigri. Maintenant que je regarde les photos, il était vraiment maigre. Et je vous assure qu'au moment où je lui ai posé cette question, instantanément, j'ai eu une vision. Je l'ai vu coucher sur le tapis. Je l'ai vu ramper par terre. En fait, il m'a montré qu'il ne pouvait plus se déplacer. Et je me suis dit, ok, donc... Ça sera la fin pour toi quand tu ne pourras plus te déplacer normalement. Puis en même temps, ça me semblait logique. Là, ça ne rend plus une vie. Et quelques jours après cette vision, ça s'est réalisé en fait. On l'a retrouvé avec mon conjoint, on l'a retrouvé couché sur le tapis. Et il ne pouvait plus se lever. Il ne mangeait même plus sa nourriture. On lui a mis tous ses fruits, tous ses fruits, on lui a dit de se préférer sous le nez. Il n'y a pas touché. Ça, c'était le soir. Le lendemain matin, déjà on a eu peur de le retrouver mort sur le tapis, mais ça n'a pas été le cas. Par contre, on l'a retrouvé sur le tapis toujours et il s'était déplacé. Il avait croqué un peu dans une pomme, mais il ne pouvait plus bouger en fait. Il ne pouvait plus se mettre sur ses quatre pattes. Et donc, ce matin-là, j'ai écrit au cabinet vétérinaire pour prendre rendez-vous pour l'endormir. Parce que ce n'est plus du tout une vie. Et c'est vrai qu'en tant que gardien d'animaux, c'est des décisions qui ne sont pas faciles à prendre. C'est vraiment des décisions compliquées. Je veux dire, on a leur vie entre les mains. Et là, c'est vrai, ça faisait plus de dix ans. Ils vivaient seuls depuis plus d'une année. Là, ils ne pouvaient plus bouger. Donc, je me disais, bon, j'étais en accord avec ce choix-là. J'en ai aussi discuté avec mon conjoint. Et aussi à l'extérieur, c'est vrai que j'ai demandé aussi des avis extérieurs, parce que c'est vrai que quand on vit avec un animal aussi longtemps, et qu'on est témoin de cette santé qui se dégrade, on ne se rend pas forcément compte en fait de la gravité. Et par exemple, j'ai ma maman qui m'a confirmé que oui, en effet, c'était quand même assez triste de le voir dans cette situation. Bref, j'ai pris rendez-vous pour l'après-midi. Quand je suis revenue à midi, je savais que ça allait être difficile. J'avais peur de le retrouver mort. Donc j'ai ouvert la porte d'entrée, tout doucement, et j'ai vu qu'il n'était plus sur le tapis. Et là, en millième deison, je me suis dit Merde, il est où ? Parce qu'il n'était pas dans sa cage non plus. J'ai ouvert un peu plus la porte et là j'ai eu sa tête par terre sur le carrelage, les yeux ouverts et il respirait. Mais il était en train d'agoniser en fait sur le carrelage. Et là, prise de panique, c'est là qu'on voit que quand on est dans une émotion de panique, on ne réfléchit pas comme ils font, on ne réfléchit pas très bien. Et le réflexe que j'ai eu ça a été... de le mettre directement dans sa caisse de transport comme j'ai pu son corps était tout mou c'était vraiment un moment atroce son corps était mou ça partait dans tous les sens donc j'ai dû trouver un moyen de le porter c'était quand même encore une grande bête hein donc je l'ai mis dans sa caisse de transport et pour la petite anecdote le l'ascenseur qui donne dans l'appartement il était en panne à ce moment là et donc j'ai dû le descendre non franchement je vous mets l'image J'ai dû mettre la caisse de transport sur mes genoux. Moi, je me suis mise assise sur l'escalier. Et j'ai descendu l'étage de la maison avec la caisse sur les genoux sur le cul. Je suis descendue comme ça. Parce que c'était le meilleur moyen que j'avais. Avec mon équilibre qui est quand même un peu précaire. Pour éviter un autre drame. Donc voilà, je l'ai pris comme ça. Je l'ai mis dans ma voiture et je suis partie. chez le vétérinaire pour l'endormir directement en fait. Donc il a été endormi vers... 13h moins le quart au lieu de 15h. De toute façon, c'était pas possible de laisser... Là, ça aurait été vraiment de la maltraitance, quoi. Donc, une fois qu'il est parti, c'est sûr que j'étais soulagée. Parce qu'il était vraiment en train d'agoniser, quoi. C'était terrible de le voir comme ça. Et donc, il est parti. Il est parti rejoindre sa moitié. au paradis des lapins. Et donc là, j'ai plus d'animaux de compagnie à la maison, c'est vide, c'est terriblement vide. Et encore une autre anecdote assez sympa, je pense que vous êtes friands de ça aussi. Donc ce matin, je prépare mon café. Il faut savoir donc que les derniers mois, il fallait l'assister pour ruiner, et c'est-à-dire que de temps en temps... il y rainait par terre et donc on sortait les papiers ménage et on épongeait on a fait un grand stock de papiers ménage parce que il avait une vessie qui était complètement distendue c'était vraiment une machine à urine il fallait essuyer constamment plusieurs fois par jour tout ce qu'il lâchait par terre bref et donc ce matin je prépare mon café Et pourtant, je suis quelqu'un de plutôt à droite. Vraiment, je renverse très peu de choses. Je suis plutôt agile. Réfléchis, j'anticipe. Et là, je ne sais pas comment, pourquoi, bref, j'ai renversé le reste du café bouillant sur le plan de travail. Ah putain, putain, j'ai pris... le rouleau papillonnage, j'en ai pris plusieurs, enfin une bonne quantité pour éponger. Et là, je me suis dit, exactement comme je faisais pour mon lapin, je me suis dit, c'est un signe qui m'envoie qu'il est toujours là, et qu'il est proche de moi, alors vous allez vous dire, mais oui, pourquoi pas. Mais en tout cas, moi, je l'ai vécu comme ça. Enfin, je l'ai ressenti comme ça. Que c'était comme ces petits coups de museau qui me mettaient dans les mollets. Pour me montrer qu'il était là. Sauf que là, désincarné de son corps de lapin, il pouvait avoir beaucoup plus d'impact que juste des petits coups de museau dans mon mollet. Et donc, j'ai épongé cette mare de café. comme j'ai épongé son urine. J'ai ri en pensant à ça. Et j'ai aussi pleuré, évidemment. Et je sais qu'il est bon de vivre pleinement ses émotions et de ne pas les cacher ou les refouler. Et là, je peux vous dire que je m'en donne à cœur joie. Je vis vraiment profondément ce deuil. C'est un peu comme lui rendre hommage aussi. Alors c'est sûr que... Encore aujourd'hui et certainement aussi demain quand je verrai encore des photos de lui, je vais peut-être verser une petite larme. Mais c'est avec le temps que la douleur passe. C'est avec le temps que le deuil se fait. Et il y a une chose que j'ai faite, que vraiment je conseille à tous les propriétaires d'animaux, ou même à toute personne, peu importe que ce soit sur un animal ou même sur un autre être humain. Mais les derniers... Le temps où il n'allait pas bien, où sa santé se dégradait. Je prenais le temps d'être vers lui et de le remercier sincèrement d'être là avec moi et de pouvoir partager ce temps avec lui. J'étais vraiment en profonde gratitude de sa présence. Et gratitude aussi de sa personnalité parce que c'était vraiment comme je vous l'ai dit au début, un caractère de lapin exceptionnel, le plus gentil du monde, le plus parfait du monde. Il n'a jamais fait de dégâts au niveau des câbles. Vraiment, je pense que c'est extrêmement rare dans le monde des lapins. Sauf une fois, mais c'était par vengeance. C'est totalement compréhensible, mais bref. Vraiment prendre le temps de dire merci, prendre le temps... de dire merci à ces instants précieux, ces instants qui ne sont plus possibles de vivre une nouvelle fois. Et je pense que ces moments de deuil... sont apprenants aussi. Si je fais le parallèle avec une situation de handicap, et je pense notamment aux personnes qui ont, par exemple, vécu des accidents et qui ont connu la vie d'avant et qui ont une vie d'après, une vie, une nouvelle vie en fait, de personnes accidentées, je pense qu'il y a cette période de deuil à faire. Enfin, je pense, je suis même sûre, évidemment, tout le monde passe par là. Et simplement de vivre ce deuil est nécessaire. De vivre peut-être cette colère, cette incompréhension, de la vivre profondément et pleinement, de ne pas la nier et surtout de faire appel à des spécialistes, si nécessaire évidemment. Et puis, il y a aussi cette notion de gratitude pour tout ce qui est possible encore, ou pour tout ce qui est bon dans votre vie. Parce que tout est éphémère. Seul le moment présent compte. Et je crois aujourd'hui que rien n'est plus vrai que ça. Donc juste prenez un instant, regardez autour de vous, ou même en vous, et regardez ce qui compte vraiment, et soyez reconnaissant pour ce que vous avez. Parce qu'on a tous une chance, et la première c'est d'être en vie. Je vous dis à demain pour un autre épisode de Jean-Bois 2025.

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Aujourd'hui, je mets de côté la contrainte créative du défi Janvoix2025 pour aborder un sujet personnel, universel et tabou dans notre société : Le deuil.

Mais pas n'importe quel deuil : Le deuil d'un animal de compagnie.

En toute vulnérabilité, je te partage l'histoire de mon animal, un lapin exceptionnel, et le cheminement émotionnel qui accompagne sa perte.


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    L'épisode que je fais aujourd'hui, il sort complètement de la contrainte créative du jour. Aujourd'hui, je devais vous parler d'un objet significatif, mais j'ai vraiment pas le cœur à ça parce qu'aujourd'hui, je suis en période de deuil. Alors je sais que c'est complètement paradoxal avec plaisir et handicap, avec le message que j'ai envie de faire passer, qu'on peut vivre avec un handicap sans être dans le misérabilisme constant. J'ai hésité avant de commencer cet épisode parce que je me suis dit mais est-ce que ça va vraiment intéresser les gens ? Surtout que, bah, vous aurez remarqué que je suis pas dans une énergie super positive justement. Je suis plutôt en down, je suis plutôt... Bah je suis en deuil en fait, je suis en deuil. Je suis en train de vivre en deuil et justement ça fait partie du chemin quand on vit avec un handicap. Le deuil. Ce deuil là, je savais qu'il allait arriver, évidemment, parce que j'ai perdu en être chère. L'heure où j'enregistre l'épisode, ça fait moins de 24 heures. Donc je suis bien bien bien au fond du trou. Donc j'ai perdu mon animal de compagnie en fait. Alors je sais que ceux qui me connaissent de... Après, ceux qui me connaissent bien savaient que j'avais pas un animal de compagnie standard, vu que c'était un animal qui fait partie de la catégorie NAC, donc les nouveaux animaux de compagnie. Il s'agissait d'un lapin. Alors, attention, s'il y a des amis, des animaux qui m'écoutent, j'ai fait absolument tout juste. C'est-à-dire que je les ai pris par deux, vu que ça fait partie de la loi ici en Suisse. Et lui a perdu sa compagne il y a plus d'une année maintenant. Et donc il vivait en tant que veuve. J'avais demandé au conseiller de ma vétérinaire s'il fallait que je reprenne un autre pour lui tenir compagnie. Et puis elle m'avait dit qu'au vu de son âge avancé, il avait 9 ans, ce n'était pas vraiment conseillé parce que ça pouvait lui provoquer un certain stress. Et puis il faut dire aussi que c'était un animal qui était extrêmement sociable quand sa compagne était encore avec lui. Et une fois qu'il était veuf, il a toujours eu ce même degré de sociabilité. Chose qui est assez rare, on va dire, chez ce genre d'animal. Mais lui, vraiment, c'était un animal, un lapin exceptionnel. C'était vraiment comme un petit chien dans son comportement. Alors, je n'aime pas vraiment faire la promotion des lapins parce que justement... Il y a énormément de fausses croyances qui les accompagnent. Souvent, il y a des gens qui ne sont pas vraiment au courant de leur fonctionnement, de leurs besoins, de leur longévité aussi. Parce qu'ils peuvent vivre jusqu'à même 12 voire 14 ans. C'est arrivé qu'il y ait des lapins qui vivent jusqu'à 14 ans. Et ils ont énormément besoin de soins, ils ont une santé qui est fragile. Franchement, moi je dis toujours que c'est des animaux de luxe en fait. Parce que c'est vraiment en investissement. Surtout que l'animal que j'avais là, les derniers mois, au niveau vétérinaire, il me coûtait environ 250 francs par mois. Donc il fallait avoir le budget pour assumer ça. Et je suis contente d'avoir eu cette éducation de la part de ma maman. C'est que quand on prend un animal, on s'en occupe. jusqu'au bout, c'est un être qui fait partie de la famille c'est pas un élément de déclaration ou je ne sais quoi et donc je me suis occupée de lui jusqu'à la fin et je savais évidemment que de toute façon ça se voit, sa santé se déclinait c'est à dire qu'il perdait du poids fallait l'assister tous les jours pour l'aider à uriner Et puis c'est vrai que le dernier rendez-vous que j'ai eu chez la vétérinaire, parce que comme je vous l'ai dit, il fallait que j'aille tous les mois pour faire un check, je suis arrivée en sanglots parce que je ne savais plus si je faisais juste, si ce n'était pas de la maltraitance, s'il fallait mettre fin à ça. En fait je ne savais pas du tout quoi faire pour bien faire. Et la vétérinaire en question qui était une spécialiste des lapins. Elle m'a dit, enfin, elle n'a pas pu vraiment me donner de réponse claire si oui, il fallait continuer ou sinon on pouvait arrêter. Parce que vraiment, c'était vraiment à la limite. Dans le sens qu'il pouvait encore se déplacer partout dans l'appartement. Il était sociable, il mangeait, il avait de l'appétit. Donc il semblait en tout cas montrer des signes que ça allait. Donc, tant que c'était encore vivable pour lui, j'ai continué de m'en occuper du mieux que je pouvais. Les derniers jours, je lui ai demandé, alors je ne sais pas si je lui ai demandé à haute voix ou si je lui ai demandé à travers mon cœur, justement, mais en fait, à quel moment je vais savoir qu'il va falloir que je te soulage ? que je t'amène pour t'endormir. Parce que, comme je vous disais, il perdait beaucoup de poids. Il était vraiment amaigri. Maintenant que je regarde les photos, il était vraiment maigre. Et je vous assure qu'au moment où je lui ai posé cette question, instantanément, j'ai eu une vision. Je l'ai vu coucher sur le tapis. Je l'ai vu ramper par terre. En fait, il m'a montré qu'il ne pouvait plus se déplacer. Et je me suis dit, ok, donc... Ça sera la fin pour toi quand tu ne pourras plus te déplacer normalement. Puis en même temps, ça me semblait logique. Là, ça ne rend plus une vie. Et quelques jours après cette vision, ça s'est réalisé en fait. On l'a retrouvé avec mon conjoint, on l'a retrouvé couché sur le tapis. Et il ne pouvait plus se lever. Il ne mangeait même plus sa nourriture. On lui a mis tous ses fruits, tous ses fruits, on lui a dit de se préférer sous le nez. Il n'y a pas touché. Ça, c'était le soir. Le lendemain matin, déjà on a eu peur de le retrouver mort sur le tapis, mais ça n'a pas été le cas. Par contre, on l'a retrouvé sur le tapis toujours et il s'était déplacé. Il avait croqué un peu dans une pomme, mais il ne pouvait plus bouger en fait. Il ne pouvait plus se mettre sur ses quatre pattes. Et donc, ce matin-là, j'ai écrit au cabinet vétérinaire pour prendre rendez-vous pour l'endormir. Parce que ce n'est plus du tout une vie. Et c'est vrai qu'en tant que gardien d'animaux, c'est des décisions qui ne sont pas faciles à prendre. C'est vraiment des décisions compliquées. Je veux dire, on a leur vie entre les mains. Et là, c'est vrai, ça faisait plus de dix ans. Ils vivaient seuls depuis plus d'une année. Là, ils ne pouvaient plus bouger. Donc, je me disais, bon, j'étais en accord avec ce choix-là. J'en ai aussi discuté avec mon conjoint. Et aussi à l'extérieur, c'est vrai que j'ai demandé aussi des avis extérieurs, parce que c'est vrai que quand on vit avec un animal aussi longtemps, et qu'on est témoin de cette santé qui se dégrade, on ne se rend pas forcément compte en fait de la gravité. Et par exemple, j'ai ma maman qui m'a confirmé que oui, en effet, c'était quand même assez triste de le voir dans cette situation. Bref, j'ai pris rendez-vous pour l'après-midi. Quand je suis revenue à midi, je savais que ça allait être difficile. J'avais peur de le retrouver mort. Donc j'ai ouvert la porte d'entrée, tout doucement, et j'ai vu qu'il n'était plus sur le tapis. Et là, en millième deison, je me suis dit Merde, il est où ? Parce qu'il n'était pas dans sa cage non plus. J'ai ouvert un peu plus la porte et là j'ai eu sa tête par terre sur le carrelage, les yeux ouverts et il respirait. Mais il était en train d'agoniser en fait sur le carrelage. Et là, prise de panique, c'est là qu'on voit que quand on est dans une émotion de panique, on ne réfléchit pas comme ils font, on ne réfléchit pas très bien. Et le réflexe que j'ai eu ça a été... de le mettre directement dans sa caisse de transport comme j'ai pu son corps était tout mou c'était vraiment un moment atroce son corps était mou ça partait dans tous les sens donc j'ai dû trouver un moyen de le porter c'était quand même encore une grande bête hein donc je l'ai mis dans sa caisse de transport et pour la petite anecdote le l'ascenseur qui donne dans l'appartement il était en panne à ce moment là et donc j'ai dû le descendre non franchement je vous mets l'image J'ai dû mettre la caisse de transport sur mes genoux. Moi, je me suis mise assise sur l'escalier. Et j'ai descendu l'étage de la maison avec la caisse sur les genoux sur le cul. Je suis descendue comme ça. Parce que c'était le meilleur moyen que j'avais. Avec mon équilibre qui est quand même un peu précaire. Pour éviter un autre drame. Donc voilà, je l'ai pris comme ça. Je l'ai mis dans ma voiture et je suis partie. chez le vétérinaire pour l'endormir directement en fait. Donc il a été endormi vers... 13h moins le quart au lieu de 15h. De toute façon, c'était pas possible de laisser... Là, ça aurait été vraiment de la maltraitance, quoi. Donc, une fois qu'il est parti, c'est sûr que j'étais soulagée. Parce qu'il était vraiment en train d'agoniser, quoi. C'était terrible de le voir comme ça. Et donc, il est parti. Il est parti rejoindre sa moitié. au paradis des lapins. Et donc là, j'ai plus d'animaux de compagnie à la maison, c'est vide, c'est terriblement vide. Et encore une autre anecdote assez sympa, je pense que vous êtes friands de ça aussi. Donc ce matin, je prépare mon café. Il faut savoir donc que les derniers mois, il fallait l'assister pour ruiner, et c'est-à-dire que de temps en temps... il y rainait par terre et donc on sortait les papiers ménage et on épongeait on a fait un grand stock de papiers ménage parce que il avait une vessie qui était complètement distendue c'était vraiment une machine à urine il fallait essuyer constamment plusieurs fois par jour tout ce qu'il lâchait par terre bref et donc ce matin je prépare mon café Et pourtant, je suis quelqu'un de plutôt à droite. Vraiment, je renverse très peu de choses. Je suis plutôt agile. Réfléchis, j'anticipe. Et là, je ne sais pas comment, pourquoi, bref, j'ai renversé le reste du café bouillant sur le plan de travail. Ah putain, putain, j'ai pris... le rouleau papillonnage, j'en ai pris plusieurs, enfin une bonne quantité pour éponger. Et là, je me suis dit, exactement comme je faisais pour mon lapin, je me suis dit, c'est un signe qui m'envoie qu'il est toujours là, et qu'il est proche de moi, alors vous allez vous dire, mais oui, pourquoi pas. Mais en tout cas, moi, je l'ai vécu comme ça. Enfin, je l'ai ressenti comme ça. Que c'était comme ces petits coups de museau qui me mettaient dans les mollets. Pour me montrer qu'il était là. Sauf que là, désincarné de son corps de lapin, il pouvait avoir beaucoup plus d'impact que juste des petits coups de museau dans mon mollet. Et donc, j'ai épongé cette mare de café. comme j'ai épongé son urine. J'ai ri en pensant à ça. Et j'ai aussi pleuré, évidemment. Et je sais qu'il est bon de vivre pleinement ses émotions et de ne pas les cacher ou les refouler. Et là, je peux vous dire que je m'en donne à cœur joie. Je vis vraiment profondément ce deuil. C'est un peu comme lui rendre hommage aussi. Alors c'est sûr que... Encore aujourd'hui et certainement aussi demain quand je verrai encore des photos de lui, je vais peut-être verser une petite larme. Mais c'est avec le temps que la douleur passe. C'est avec le temps que le deuil se fait. Et il y a une chose que j'ai faite, que vraiment je conseille à tous les propriétaires d'animaux, ou même à toute personne, peu importe que ce soit sur un animal ou même sur un autre être humain. Mais les derniers... Le temps où il n'allait pas bien, où sa santé se dégradait. Je prenais le temps d'être vers lui et de le remercier sincèrement d'être là avec moi et de pouvoir partager ce temps avec lui. J'étais vraiment en profonde gratitude de sa présence. Et gratitude aussi de sa personnalité parce que c'était vraiment comme je vous l'ai dit au début, un caractère de lapin exceptionnel, le plus gentil du monde, le plus parfait du monde. Il n'a jamais fait de dégâts au niveau des câbles. Vraiment, je pense que c'est extrêmement rare dans le monde des lapins. Sauf une fois, mais c'était par vengeance. C'est totalement compréhensible, mais bref. Vraiment prendre le temps de dire merci, prendre le temps... de dire merci à ces instants précieux, ces instants qui ne sont plus possibles de vivre une nouvelle fois. Et je pense que ces moments de deuil... sont apprenants aussi. Si je fais le parallèle avec une situation de handicap, et je pense notamment aux personnes qui ont, par exemple, vécu des accidents et qui ont connu la vie d'avant et qui ont une vie d'après, une vie, une nouvelle vie en fait, de personnes accidentées, je pense qu'il y a cette période de deuil à faire. Enfin, je pense, je suis même sûre, évidemment, tout le monde passe par là. Et simplement de vivre ce deuil est nécessaire. De vivre peut-être cette colère, cette incompréhension, de la vivre profondément et pleinement, de ne pas la nier et surtout de faire appel à des spécialistes, si nécessaire évidemment. Et puis, il y a aussi cette notion de gratitude pour tout ce qui est possible encore, ou pour tout ce qui est bon dans votre vie. Parce que tout est éphémère. Seul le moment présent compte. Et je crois aujourd'hui que rien n'est plus vrai que ça. Donc juste prenez un instant, regardez autour de vous, ou même en vous, et regardez ce qui compte vraiment, et soyez reconnaissant pour ce que vous avez. Parce qu'on a tous une chance, et la première c'est d'être en vie. Je vous dis à demain pour un autre épisode de Jean-Bois 2025.

Description

Aujourd'hui, je mets de côté la contrainte créative du défi Janvoix2025 pour aborder un sujet personnel, universel et tabou dans notre société : Le deuil.

Mais pas n'importe quel deuil : Le deuil d'un animal de compagnie.

En toute vulnérabilité, je te partage l'histoire de mon animal, un lapin exceptionnel, et le cheminement émotionnel qui accompagne sa perte.


Venez explorer ce que signifie vraiment honorer les liens qui nous unissent aux êtres que nous aimons.


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Contrainte du jour : Choisir un objet significatif et raconter son histoire
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


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  • Speaker #0

    L'épisode que je fais aujourd'hui, il sort complètement de la contrainte créative du jour. Aujourd'hui, je devais vous parler d'un objet significatif, mais j'ai vraiment pas le cœur à ça parce qu'aujourd'hui, je suis en période de deuil. Alors je sais que c'est complètement paradoxal avec plaisir et handicap, avec le message que j'ai envie de faire passer, qu'on peut vivre avec un handicap sans être dans le misérabilisme constant. J'ai hésité avant de commencer cet épisode parce que je me suis dit mais est-ce que ça va vraiment intéresser les gens ? Surtout que, bah, vous aurez remarqué que je suis pas dans une énergie super positive justement. Je suis plutôt en down, je suis plutôt... Bah je suis en deuil en fait, je suis en deuil. Je suis en train de vivre en deuil et justement ça fait partie du chemin quand on vit avec un handicap. Le deuil. Ce deuil là, je savais qu'il allait arriver, évidemment, parce que j'ai perdu en être chère. L'heure où j'enregistre l'épisode, ça fait moins de 24 heures. Donc je suis bien bien bien au fond du trou. Donc j'ai perdu mon animal de compagnie en fait. Alors je sais que ceux qui me connaissent de... Après, ceux qui me connaissent bien savaient que j'avais pas un animal de compagnie standard, vu que c'était un animal qui fait partie de la catégorie NAC, donc les nouveaux animaux de compagnie. Il s'agissait d'un lapin. Alors, attention, s'il y a des amis, des animaux qui m'écoutent, j'ai fait absolument tout juste. C'est-à-dire que je les ai pris par deux, vu que ça fait partie de la loi ici en Suisse. Et lui a perdu sa compagne il y a plus d'une année maintenant. Et donc il vivait en tant que veuve. J'avais demandé au conseiller de ma vétérinaire s'il fallait que je reprenne un autre pour lui tenir compagnie. Et puis elle m'avait dit qu'au vu de son âge avancé, il avait 9 ans, ce n'était pas vraiment conseillé parce que ça pouvait lui provoquer un certain stress. Et puis il faut dire aussi que c'était un animal qui était extrêmement sociable quand sa compagne était encore avec lui. Et une fois qu'il était veuf, il a toujours eu ce même degré de sociabilité. Chose qui est assez rare, on va dire, chez ce genre d'animal. Mais lui, vraiment, c'était un animal, un lapin exceptionnel. C'était vraiment comme un petit chien dans son comportement. Alors, je n'aime pas vraiment faire la promotion des lapins parce que justement... Il y a énormément de fausses croyances qui les accompagnent. Souvent, il y a des gens qui ne sont pas vraiment au courant de leur fonctionnement, de leurs besoins, de leur longévité aussi. Parce qu'ils peuvent vivre jusqu'à même 12 voire 14 ans. C'est arrivé qu'il y ait des lapins qui vivent jusqu'à 14 ans. Et ils ont énormément besoin de soins, ils ont une santé qui est fragile. Franchement, moi je dis toujours que c'est des animaux de luxe en fait. Parce que c'est vraiment en investissement. Surtout que l'animal que j'avais là, les derniers mois, au niveau vétérinaire, il me coûtait environ 250 francs par mois. Donc il fallait avoir le budget pour assumer ça. Et je suis contente d'avoir eu cette éducation de la part de ma maman. C'est que quand on prend un animal, on s'en occupe. jusqu'au bout, c'est un être qui fait partie de la famille c'est pas un élément de déclaration ou je ne sais quoi et donc je me suis occupée de lui jusqu'à la fin et je savais évidemment que de toute façon ça se voit, sa santé se déclinait c'est à dire qu'il perdait du poids fallait l'assister tous les jours pour l'aider à uriner Et puis c'est vrai que le dernier rendez-vous que j'ai eu chez la vétérinaire, parce que comme je vous l'ai dit, il fallait que j'aille tous les mois pour faire un check, je suis arrivée en sanglots parce que je ne savais plus si je faisais juste, si ce n'était pas de la maltraitance, s'il fallait mettre fin à ça. En fait je ne savais pas du tout quoi faire pour bien faire. Et la vétérinaire en question qui était une spécialiste des lapins. Elle m'a dit, enfin, elle n'a pas pu vraiment me donner de réponse claire si oui, il fallait continuer ou sinon on pouvait arrêter. Parce que vraiment, c'était vraiment à la limite. Dans le sens qu'il pouvait encore se déplacer partout dans l'appartement. Il était sociable, il mangeait, il avait de l'appétit. Donc il semblait en tout cas montrer des signes que ça allait. Donc, tant que c'était encore vivable pour lui, j'ai continué de m'en occuper du mieux que je pouvais. Les derniers jours, je lui ai demandé, alors je ne sais pas si je lui ai demandé à haute voix ou si je lui ai demandé à travers mon cœur, justement, mais en fait, à quel moment je vais savoir qu'il va falloir que je te soulage ? que je t'amène pour t'endormir. Parce que, comme je vous disais, il perdait beaucoup de poids. Il était vraiment amaigri. Maintenant que je regarde les photos, il était vraiment maigre. Et je vous assure qu'au moment où je lui ai posé cette question, instantanément, j'ai eu une vision. Je l'ai vu coucher sur le tapis. Je l'ai vu ramper par terre. En fait, il m'a montré qu'il ne pouvait plus se déplacer. Et je me suis dit, ok, donc... Ça sera la fin pour toi quand tu ne pourras plus te déplacer normalement. Puis en même temps, ça me semblait logique. Là, ça ne rend plus une vie. Et quelques jours après cette vision, ça s'est réalisé en fait. On l'a retrouvé avec mon conjoint, on l'a retrouvé couché sur le tapis. Et il ne pouvait plus se lever. Il ne mangeait même plus sa nourriture. On lui a mis tous ses fruits, tous ses fruits, on lui a dit de se préférer sous le nez. Il n'y a pas touché. Ça, c'était le soir. Le lendemain matin, déjà on a eu peur de le retrouver mort sur le tapis, mais ça n'a pas été le cas. Par contre, on l'a retrouvé sur le tapis toujours et il s'était déplacé. Il avait croqué un peu dans une pomme, mais il ne pouvait plus bouger en fait. Il ne pouvait plus se mettre sur ses quatre pattes. Et donc, ce matin-là, j'ai écrit au cabinet vétérinaire pour prendre rendez-vous pour l'endormir. Parce que ce n'est plus du tout une vie. Et c'est vrai qu'en tant que gardien d'animaux, c'est des décisions qui ne sont pas faciles à prendre. C'est vraiment des décisions compliquées. Je veux dire, on a leur vie entre les mains. Et là, c'est vrai, ça faisait plus de dix ans. Ils vivaient seuls depuis plus d'une année. Là, ils ne pouvaient plus bouger. Donc, je me disais, bon, j'étais en accord avec ce choix-là. J'en ai aussi discuté avec mon conjoint. Et aussi à l'extérieur, c'est vrai que j'ai demandé aussi des avis extérieurs, parce que c'est vrai que quand on vit avec un animal aussi longtemps, et qu'on est témoin de cette santé qui se dégrade, on ne se rend pas forcément compte en fait de la gravité. Et par exemple, j'ai ma maman qui m'a confirmé que oui, en effet, c'était quand même assez triste de le voir dans cette situation. Bref, j'ai pris rendez-vous pour l'après-midi. Quand je suis revenue à midi, je savais que ça allait être difficile. J'avais peur de le retrouver mort. Donc j'ai ouvert la porte d'entrée, tout doucement, et j'ai vu qu'il n'était plus sur le tapis. Et là, en millième deison, je me suis dit Merde, il est où ? Parce qu'il n'était pas dans sa cage non plus. J'ai ouvert un peu plus la porte et là j'ai eu sa tête par terre sur le carrelage, les yeux ouverts et il respirait. Mais il était en train d'agoniser en fait sur le carrelage. Et là, prise de panique, c'est là qu'on voit que quand on est dans une émotion de panique, on ne réfléchit pas comme ils font, on ne réfléchit pas très bien. Et le réflexe que j'ai eu ça a été... de le mettre directement dans sa caisse de transport comme j'ai pu son corps était tout mou c'était vraiment un moment atroce son corps était mou ça partait dans tous les sens donc j'ai dû trouver un moyen de le porter c'était quand même encore une grande bête hein donc je l'ai mis dans sa caisse de transport et pour la petite anecdote le l'ascenseur qui donne dans l'appartement il était en panne à ce moment là et donc j'ai dû le descendre non franchement je vous mets l'image J'ai dû mettre la caisse de transport sur mes genoux. Moi, je me suis mise assise sur l'escalier. Et j'ai descendu l'étage de la maison avec la caisse sur les genoux sur le cul. Je suis descendue comme ça. Parce que c'était le meilleur moyen que j'avais. Avec mon équilibre qui est quand même un peu précaire. Pour éviter un autre drame. Donc voilà, je l'ai pris comme ça. Je l'ai mis dans ma voiture et je suis partie. chez le vétérinaire pour l'endormir directement en fait. Donc il a été endormi vers... 13h moins le quart au lieu de 15h. De toute façon, c'était pas possible de laisser... Là, ça aurait été vraiment de la maltraitance, quoi. Donc, une fois qu'il est parti, c'est sûr que j'étais soulagée. Parce qu'il était vraiment en train d'agoniser, quoi. C'était terrible de le voir comme ça. Et donc, il est parti. Il est parti rejoindre sa moitié. au paradis des lapins. Et donc là, j'ai plus d'animaux de compagnie à la maison, c'est vide, c'est terriblement vide. Et encore une autre anecdote assez sympa, je pense que vous êtes friands de ça aussi. Donc ce matin, je prépare mon café. Il faut savoir donc que les derniers mois, il fallait l'assister pour ruiner, et c'est-à-dire que de temps en temps... il y rainait par terre et donc on sortait les papiers ménage et on épongeait on a fait un grand stock de papiers ménage parce que il avait une vessie qui était complètement distendue c'était vraiment une machine à urine il fallait essuyer constamment plusieurs fois par jour tout ce qu'il lâchait par terre bref et donc ce matin je prépare mon café Et pourtant, je suis quelqu'un de plutôt à droite. Vraiment, je renverse très peu de choses. Je suis plutôt agile. Réfléchis, j'anticipe. Et là, je ne sais pas comment, pourquoi, bref, j'ai renversé le reste du café bouillant sur le plan de travail. Ah putain, putain, j'ai pris... le rouleau papillonnage, j'en ai pris plusieurs, enfin une bonne quantité pour éponger. Et là, je me suis dit, exactement comme je faisais pour mon lapin, je me suis dit, c'est un signe qui m'envoie qu'il est toujours là, et qu'il est proche de moi, alors vous allez vous dire, mais oui, pourquoi pas. Mais en tout cas, moi, je l'ai vécu comme ça. Enfin, je l'ai ressenti comme ça. Que c'était comme ces petits coups de museau qui me mettaient dans les mollets. Pour me montrer qu'il était là. Sauf que là, désincarné de son corps de lapin, il pouvait avoir beaucoup plus d'impact que juste des petits coups de museau dans mon mollet. Et donc, j'ai épongé cette mare de café. comme j'ai épongé son urine. J'ai ri en pensant à ça. Et j'ai aussi pleuré, évidemment. Et je sais qu'il est bon de vivre pleinement ses émotions et de ne pas les cacher ou les refouler. Et là, je peux vous dire que je m'en donne à cœur joie. Je vis vraiment profondément ce deuil. C'est un peu comme lui rendre hommage aussi. Alors c'est sûr que... Encore aujourd'hui et certainement aussi demain quand je verrai encore des photos de lui, je vais peut-être verser une petite larme. Mais c'est avec le temps que la douleur passe. C'est avec le temps que le deuil se fait. Et il y a une chose que j'ai faite, que vraiment je conseille à tous les propriétaires d'animaux, ou même à toute personne, peu importe que ce soit sur un animal ou même sur un autre être humain. Mais les derniers... Le temps où il n'allait pas bien, où sa santé se dégradait. Je prenais le temps d'être vers lui et de le remercier sincèrement d'être là avec moi et de pouvoir partager ce temps avec lui. J'étais vraiment en profonde gratitude de sa présence. Et gratitude aussi de sa personnalité parce que c'était vraiment comme je vous l'ai dit au début, un caractère de lapin exceptionnel, le plus gentil du monde, le plus parfait du monde. Il n'a jamais fait de dégâts au niveau des câbles. Vraiment, je pense que c'est extrêmement rare dans le monde des lapins. Sauf une fois, mais c'était par vengeance. C'est totalement compréhensible, mais bref. Vraiment prendre le temps de dire merci, prendre le temps... de dire merci à ces instants précieux, ces instants qui ne sont plus possibles de vivre une nouvelle fois. Et je pense que ces moments de deuil... sont apprenants aussi. Si je fais le parallèle avec une situation de handicap, et je pense notamment aux personnes qui ont, par exemple, vécu des accidents et qui ont connu la vie d'avant et qui ont une vie d'après, une vie, une nouvelle vie en fait, de personnes accidentées, je pense qu'il y a cette période de deuil à faire. Enfin, je pense, je suis même sûre, évidemment, tout le monde passe par là. Et simplement de vivre ce deuil est nécessaire. De vivre peut-être cette colère, cette incompréhension, de la vivre profondément et pleinement, de ne pas la nier et surtout de faire appel à des spécialistes, si nécessaire évidemment. Et puis, il y a aussi cette notion de gratitude pour tout ce qui est possible encore, ou pour tout ce qui est bon dans votre vie. Parce que tout est éphémère. Seul le moment présent compte. Et je crois aujourd'hui que rien n'est plus vrai que ça. Donc juste prenez un instant, regardez autour de vous, ou même en vous, et regardez ce qui compte vraiment, et soyez reconnaissant pour ce que vous avez. Parce qu'on a tous une chance, et la première c'est d'être en vie. Je vous dis à demain pour un autre épisode de Jean-Bois 2025.

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