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Plaisir & Handicap, le podcast zéro tabou !

Vivre sa grossesse avec des conditions spéciales : Entretien avec une Sage-Femme Authentique 🎙️

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38min |22/01/2025
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Description

La naissance respectée, la sagesse du bébé... quelques mots magiques sortis de la bouche d'une Sage-Femme Authentique.


Melyssa, Sage-femme expérimentée nous explique en détail les différentes étapes du suivi prénatal et de l'accouchement, tout en soulignant l'importance cruciale de l’accompagnement médical spécialisé.

Mais ce n’est pas tout : nous abordons également les options disponibles pour les parents qui souhaitent avoir un bébé tout en prenant en compte un handicap ou une maladie génétique, avec des informations sur les tests de dépistage, le diagnostic préimplantatoire et le suivi après la naissance.


Le rôle des sages-femmes, la question des doulas et les différences fondamentales entre ces deux types d'accompagnement sont aussi au programme. Melyssa nous aide à comprendre pourquoi l'approche médicale est essentielle, mais pourquoi il est tout aussi important de s’entourer de personnes de confiance pour créer l’équipe idéale qui permettra à chaque parent, peu importe sa situation, de réaliser son projet de naissance dans les meilleures conditions.


Les témoignages partagés dans cet épisode sont une invitation à repenser la manière dont on aborde l'accompagnement à la naissance. Si vous avez un projet de parentalité ou si vous vous intéressez à l’accompagnement en période de grossesse et au-delà, cet épisode est un incontournable !

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Contrainte du jour : Explorer des questions de la parentalité et la naissance
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


À la suite de l'épisode :
➤ Suivre Sage-Femme Authentique sur Apple Podcasts

➤ Écouter notre entretien sur Sage-Femme Authentique

➤ Rejoindre le groupe privé Facebook La Communauté Authentique – Grossesse, Accouchement et Parentalité

Naître et Grandir en douceur, 14 et 15 juin 2025 par La Bulle - Maison de Naissance à Place Penne d’Agenais, à Seneffe (Belgique)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Vanessa

    J'étais en train de préparer mes questions, tout ça, puis après je me suis dit, tu sais quoi ? Je crois qu'on va laisser faire le truc, tu sais, vraiment comme une naissance. On va laisser naturellement les choses se faire et ça va donner quelque chose de merveilleux. Plaisir et handicap, c'est le podcast qui parle ouvertement des sujets jugés sensibles. Peu importe notre situation, on a tous droit au plaisir. Donc, bienvenue sur Plaisir Handicap, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait plusieurs, j'ai presque envie de dire plusieurs années que j'ai envie de vraiment te consacrer un épisode que pour toi et ton sujet, qui est la naissance, les bébés, et aujourd'hui c'est l'occasion, donc je suis vraiment ravie. Tu t'appelles Melissa Chambard, tu vis et tu travailles en Belgique en tant que sage-femme, tu as le podcast... sage-femme authentique. Tu es également la fondatrice de la maison de naissance La Bulle. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Melyssa

    Non, c'est parfait. Non, c'est déjà très bien.

  • Vanessa

    Moi, je voulais vraiment t'inviter parce que la naissance, le fait de venir au monde avec une maladie, c'est quelque chose de compliqué. C'est quelque chose de... C'est une épreuve, en fait, n'ayons pas peur des mots. Et puis, Ça fait plusieurs années que je m'intéresse vraiment aux naissances, aux naissances physiologiques, aux naissances qui se passent aussi à la maison, dites naturelles, les choses qui ne sont pas médicalisées. Et parfois je vois des trucs, alors je comprends mais à 200% et je suis pour le fait de revenir au naturel, que le fait d'accoucher sur le dos, les jambes écartées avec 10 médecins autour, c'est peut-être pas la manière la plus naturelle possible. Et donc je comprends ce besoin, cette volonté de revenir à quelque chose qui est complètement, je dirais, normal et naturel. Mais justement, quand on a une maladie, on a besoin de ce soutien médical. Et j'avais vu une publication d'une, je ne sais pas comment l'appeler, d'une personnalité, on va dire, qui a eu trois enfants, qui a accouché le premier à l'hôpital. qui a eu une période urale et les deux derniers elle a accouché à la maison et maintenant elle prône haut et fort que il faut absolument accouché à la maison et je comprends et je lui avais écrit je l'avais dit mais c'est il ya des gens qui arrivent avec des maladies et en fait par exemple moi en prenant mon cas il fallait que jacques que je naisse par césarienne donc ce que tu prône je comprends mais pense aussi que c'est peut-être pas nécessaire pour tout le monde moi déjà je voulais un Peut-être ton avis là-dessus, est-ce que tu voudrais compléter ce que je viens de dire ou apporter des informations ?

  • Melyssa

    Alors, c'est vrai que moi, ma spécialité, ce qui me nourrit, moi, c'est que j'accompagne vraiment les naissances physiologiques hors de l'hôpital. Mais j'ai à cœur de dire, en fait, que la naissance respectée, ce n'est pas que, justement, à la maison ou en maison de naissance. Ça peut être aussi parce que le besoin, c'est d'avoir une naissance médicalisée. Peut-être parce qu'on a une pathologie, comme ce que tu décris, avec la maladie, le handicap, ou une pathologie qu'on découvre chez le bébé avant sa naissance et qui amène à ce qu'on doit faire une césarienne ou en tout cas qu'on soit dans un domaine médicalisé parce qu'il va devoir y avoir une prise en charge directement après, par exemple. Mais de la même manière que l'accouchement à domicile et en maison de naissance, ce n'est pas fait pour tout le monde, l'accouchement à l'hôpital non plus. Donc c'est dans les deux sens. Et c'est pas un leitmotiv de juste dire la naissance qui se passe bien c'est qu'à domicile ou en maison de naissance, c'est faux. Il y a des naissances qui se passent très bien à l'hôpital, il y a de très chouettes sages-femmes aussi à l'hôpital. Et moi je dis qu'en fait des sages-femmes ancrées il en faut partout parce que justement tout le monde ne peut pas avoir accès à une naissance à domicile ou en maison de naissance. Parce qu'on a des critères qui sont bien délimités en fait. Il faut que tous les feux soient ouverts, autant pour la maman que pour le bébé. Donc ça veut dire qu'il y a vraiment des situations où ce n'est pas possible d'accoucher en la maison ou en maison de naissance. Et donc il y a une limite à ça. Ce n'est pas l'accouchement physiologique. comme je veux, où je veux, etc. Dans l'absolu, si on peut, en fait, tant mieux. Si on peut aménager une naissance qui doit être médicalisée pour que ce soit le plus physiologique possible, et en fait, tant mieux. Et ça, j'espère que les équipes hospitalières sont prêtes justement à faire ce genre de choses, et pas juste à barricader le suivi parce que ça doit être médicalisé, ça doit être médicalisé, donc on veut absolument qu'il y ait ceci, cela, etc. Mais de se dire justement qu'on a l'opportunité d'être dans un service qui pourra intervenir en cas de nécessité le plus rapidement possible. Et de laisser du coup la chance à ce que ça se passe le plus naturellement possible, puisque la plupart du temps, c'est ce qui va aider le mieux la maman et le bébé. Alors, évidemment, pas dans ta situation à toi, parce que, bah, en fait, heureusement que t'es née par césarienne, mais voilà, ça dépend en fait des situations. Et moi, j'aime bien dire aussi que les choses, elles se placent comme elles doivent se placer. Je veux dire par là, par exemple, que nous, on a déjà été face à des situations où on ne comprenait pas quel était le blocage. On allait jusqu'à l'hôpital, et en fait, à l'hôpital, il y avait comme une révélation.

  • Vanessa

    Ok. Tu as des exemples ?

  • Melyssa

    Oui, oui. On a eu par exemple un bébé où la maman a vraiment très bien travaillé, etc. Mais ce bébé ne descendait pas dans ce bassin. Et ma collègue, c'était ma collègue qui accompagnait la naissance, elle disait j'ai tout essayé, on a fait de la thérapeutique posturale, on a fait du ribozo, on a fait de l'homéopathie, on a essayé plein de choses, etc. Mais vraiment, ça ne marchait pas. Ils ont été à l'hôpital. Il y a eu besoin... d'une ventouse pour aller chercher ce bébé. Donc vraiment, il ne voulait pas sortir. Il était décidé, il ne voulait pas sortir. Et en fait, a posteriori, il s'est révélé que ce bébé avait ce qu'on appelle une hernie diaphragmatique. Donc ça veut dire en fait qu'il y avait un trou dans son diaphragme et qu'il y avait une partie de ses intestins qui passait à l'intérieur de ce trou. Et donc en fait, il ne savait pas expander ses poumons correctement. Quelque chose qui n'avait pas été diagnostiqué avant. Et certainement que lui, il ne supportait pas la descente dans le bassin en fait. Donc, il avait cette sagesse de dire non, je ne vais pas naître comme ça. Ce n'est pas possible. Donc, en fait, comme il s'est dégradé à l'hôpital, alors pas tout de suite, parce que ce n'était pas une grosse hernie diaphragmatique, donc ça s'est dégradé dans les 24 heures, je pense. Et en fait, pendant 24 heures, ma collègue, elle n'a pas arrêté de se dire, mais qu'est-ce qui n'a pas été ? Pourquoi je n'ai pas réussi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Elle s'est beaucoup remis en question, elle, parce que des fois, c'est plus fort que nous. On est en mode, si j'avais réussi à l'accompagner correctement, alors qu'en fait, pas du tout. Des fois, c'est juste comme ça. mais voilà des fois on a aussi très à coeur que les gens puissent aller au bout de leur projet et c'est parfois aussi difficile pour les sages-femmes en fait de se rendre compte qu'on va devoir aller à l'hôpital on va devoir changer les plans etc mais là au bout de 24 heures elle m'a dit mais j'ai enfin compris en fait ce bébé avait la sagesse de me dire que c'était pas possible et que voilà donc des fois on a des révélations comme ça à un certain moment qui nous dit voilà c'était pas le bon moment c'était pas le bon endroit et c'était ok en fait

  • Vanessa

    J'adore quand tu parles de sagesse du bébé.

  • Melyssa

    Ah, mais les bébés savent se mettre au monde, en fait. Donc, quand il y a quelque chose, un obstacle, en fait, pour eux, ils nous le montrent, en fait. Donc, ils ont de la sagesse, clairement.

  • Vanessa

    À ce propos, j'invite les auditeurs à aller écouter l'épisode qu'on a fait. J'ai été invitée sur le podcast Sache Femme Authentique et justement, j'ai partagé ma naissance parce qu'il s'est aussi passé... Quelque chose d'assez, comment le décrire, inattendu, justement, au moment de la naissance. Donc, vous pourrez aller l'écouter, je le mettrai en autre épisode. Parce que, justement, tu parles de sagesse du bébé. Et puis moi, la question que je voulais te poser, c'est que, est-ce qu'en tant que sage-femme, et ça fait, je ne sais pas combien d'années que tu pratiques, une vingtaine d'années, je...

  • Melyssa

    Ça fait 13 ans maintenant que je pratique.

  • Vanessa

    13 ans, ok. Ouais. Et je me dis, forcément... tu as développé avec l'expérience une sensation subtile ou quelque chose ? Est-ce que tu ressens ce genre de... Est-ce que tu parles au bébé énergétiquement ? Est-ce que tu as une manière subtile d'entrer en contact avec lui à travers le ventre de la maman ? Est-ce que tu as des secrets ?

  • Melyssa

    Alors moi, oui, clairement, parce que je pense qu'on développe un certain sens, un sixième sens, quelque chose un peu indescriptible. Alors moi, je ne parle pas avec les bébés, j'ai une collègue qui le fait très bien. qui fait ce qu'elle appelle de la communication quantique. Donc elle est vraiment capable de poser des questions et que le bébé lui réponde. Ça, je ne sais pas comment elle fait. Chacun ses dons, en fait. Ça n'est pas le mien. Par contre, moi, je ressens une connexion avec les bébés pendant les naissances, ça très très fort. Et même avant, en fait, parce que quand je cherche comment est-ce qu'ils sont placés, etc., je leur dis un peu bonjour. Je ne le dis pas forcément à haute voix, mais je demande toujours l'autorisation à la maman de pouvoir toucher son ventre pour rentrer en contact avec le bébé. Et quand je rentre en contact avec le bébé, c'est avec un toucher. vraiment en conscience parce que je sais que d'une certaine manière je le dérange, je lui dis un peu bonjour, puis je lui dis je sais que je t'embête mais je vais juste écouter, je vais juste vérifier comment est-ce que tu vas etc. et m'assurer que tout va bien pour toi. Donc c'est déjà un moment de connexion avec ce bébé et moi je suis toujours aussi un peu, je suis touchée parce que je vois aussi des bébés qui quand ils reviennent à la maison de naissance, les 6 à 8 semaines après la naissance des fois quand je les tiens dans mes bras et que je leur parle, ils me regardent mais on sent en fait que c'est comme si... Comme s'ils me reconnaissaient. Donc ça, c'est un moment très chouette. Mais donc, au moment des naissances, je vis des moments parfois de connexion intense que je ne saurais pas vraiment décrire parce que ce n'est pas quelque chose que je recherche forcément. Mais je sais qu'il y a des moments où c'est comme si je me connectais. En tout cas, je m'ancre. Souvent, je suis au sol, en fait, parce qu'on se pose souvent par terre pour être près des femmes. que ce soit à côté de la piscine ou à côté d'elle si elles sont elles sont rarement dans les lits en fait les femmes on imagine toujours qu'on la couche dans les lits mais finalement c'est assez rare et donc c'est vrai que on est souvent ancrée par terre et je sais pas c'est comme si j'étais je ressentais des vagues de quelque chose parfois des sensations à l'intérieur de mon corps et ça m'est arrivé aussi de visualiser des choses mais qui me donnait parfois des informations sur où est-ce qu'on en était à peu près même si avec mon sens clinique j'ai envie de dire Je sais détecter quand même avec ce que j'observe du comportement de la maman, des sons qu'elle fait, des mouvements qu'elle prend, des positions, des postures qu'elle prend, des pertes aussi qu'elle peut avoir. Souvent, ça me donne des indications sur où est-ce qu'elle en est dans son travail, sans forcément que j'ai besoin de l'examiner comme on l'entend habituellement. Mais en plus de ça, parfois, c'est des perceptions et des choses que je ne saurais pas trop décrire. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi est-ce que j'ai cette sensation-là. Je pense que c'est une forme de connexion avec les bébés qui me permettent de faire ça. Je me rappelle une fois, j'ai eu trois naissances d'affilée, vraiment coup sur coup. Sur quatre jours, je pense que j'ai vraiment accompagné trois naissances. Et la dernière naissance, je me rappelle que j'étais vraiment très, très fatiguée. J'avais une étudiante sage-femme avec moi et puis une de nos deuxièmes. Et je me souviens qu'à un moment donné, j'étais vraiment très fatiguée. Puis je suis allée en position... jambes croisées et là je pose le front par terre parce que vraiment je suis fatiguée donc je suis vraiment pliée en deux comme ça et je ferme les yeux alors est-ce que je me suis endormie je sais pas mais en tout cas je ferme les yeux et ce que je vois c'est la forêt qui se réveille donc c'est vraiment je vois les arbres, les petits animaux genre les écureuils qui sortent des troncs etc et le soleil qui se lève au fond parce qu'on voit les branches etc et donc je me suis dit en fait c'est bon ce bébé arrivera quand le soleil va se lever donc j'étais zen Donc j'ai rien fait de plus que ça. Donc j'ai laissé ma deuxième sage-femme et l'étudiante vraiment physiquement aider la patiente. Puis quand je suis sortie un petit peu de ce micro-sommeil, parce qu'en fait tu dors pas vraiment quand t'es comme ça, tu t'éveilles, tu te rendors, tu te réveilles, tu te rendors, mais en fait à chaque fois qu'elle a une contraction, j'écoute, puis je me réassouplis, un peu à son rythme à elle en fait, parce que souvent les femmes, elles s'endorment entre les contractions. Donc à son rythme à elle, je suivais le même rythme, j'ai envie de dire. Puis quand j'ai senti que ça s'accélérait vraiment chez elle, évidemment je me suis réveillée. Et là, j'ai senti qu'elles avaient envie qu'ils sortent, mais que ce n'était pas encore le bon moment. Donc, elles poussaient activement, elles avaient envie qu'ils sortent. Elles étaient vraiment... Sauf que je voyais bien que ce n'était pas le moment, que le bébé n'était pas encore là. Et sûrement qu'il y avait encore un peu de du col. Alors, ce qui est fort dans nos accompagnements, c'est que c'est ultra personnalisé. On se connaît, on apprend à se connaître. Ça veut dire que ce n'est pas quelqu'un qui vient le jour même et que je dois accompagner. C'est des gens que j'accompagne depuis des mois. On a le temps... de faire connaissance, de créer du lien, etc. Et cette femme m'avait expliqué qu'elle faisait de l'hypnonaissance et qu'elle avait visualisé, en fait, qu'elle allait aller dans la forêt et qu'elle allait aller chercher son bébé près d'un chêne. Donc moi, dans mon demi-sommeil, je ne sais pas, j'avais visualisé la forêt. Et puis, là, quand j'ai vu qu'elle s'énervait et qu'elle avait envie qu'il sorte, j'ai été vers elle et puis je lui ai dit, tu sais quoi ? On va aller se balader dans ta forêt. Alors, je lui ai pris les mains et puis je l'ai fait marcher dans le vide parce que... C'est une femme qui venait de loin, qui est venue vraiment du centre de la France, donc qui n'était pas du tout en Belgique quoi, mais qui est venue jusque nous. parce qu'elle voulait un accouchement avec nous. Donc elle a loué un gîte et elle a accouché dans ce gîte. Mais du coup, c'était tout petit. Et il y avait sa fille, son mari qui était là. C'était vraiment un tout petit espace. Je ne pouvais pas vraiment la faire marcher. Il y avait notre piscine en plein milieu. C'était très encombré. Donc je l'ai fait marcher dans le vide. Et je lui ai dit, viens, on va se balader, on va aller dans ta forêt, etc. Des fois, je lui disais, viens, on va s'arrêter près du ruisseau et tu vas boire. Alors je lui ai donné de l'eau. Donc on a fait ça, je pense, pendant 20 minutes. Et puis, à un moment donné, ça a pris une toute autre retournure et là, j'ai senti que ça allait arriver. Et on était au moment du lever du soleil. Donc, c'était magnifique. Le bébé est né tranquillement.

  • Vanessa

    J'adore. C'est vraiment presque de la poésie, je trouve, d'entendre ces récits-là parce que c'est ça que j'aime dans ton univers et j'aime cette conscience que tu as et cette manière de parler de naissance respectée parce qu'il y a vraiment... cette connexion, pas reconnexion, mais cette connexion et ce respect de la naissance du début à la fin. Et quand tu dis justement que les personnes que tu accompagnes, tu les connais, en fait, le processus d'accompagnement, il commence quand ?

  • Melyssa

    Alors, des fois, elles ne sont même pas encore enceintes. Donc, des fois, elles viennent à la maison de naissance parce qu'elles sont en projet bébé et alors, on fait ce qu'on appelle une consultation préconceptionnelle. On discute déjà des choses qu'ils peuvent mettre en place. pour être en santé tous les deux et pour faire un bébé dans les meilleures conditions possibles. Donc on parle de ça, on vérifie aussi où est-ce qu'elles en sont au niveau de leur immunité, etc. On donne quelques petits conseils alimentaires, des choses qu'ils peuvent mettre en place tous les deux, parce que la fertilité, c'est autant la mère que le père, parce que souvent on se focalise très fort sur la mère, mais en fait les deux sont en jeu. Et donc voilà, des fois le rendez-vous, il est pris avant la grossesse. Puis parfois, ça va être... Elle a fait pipi sur son test de grossesse, elle prend contact avec nous. Parfois, ça va être juste après la première échographie, enfin voilà. Et alors, on a parfois des gens qui arrivent très tardivement. Alors, je pense que ça va être de moins en moins souvent, parce qu'en fait, nos disponibilités sont de moins en moins possibles, en fait. Mais ça nous est arrivé, en fait, d'accepter des gens vraiment dans leur dernier trimestre de grossesse. Et à ce moment-là, ce qui est magique, parce qu'autant on pourrait se dire, ouais, c'est trop tard. Enfin... Il pourrait accoucher dans six semaines. Comment est-ce qu'on va faire ? Quand c'est comme ça, on leur dit si vous êtes motivés, pour nous, c'est OK. Amenez-nous tout votre dossier médical, etc. Mais par contre, on se voit toutes les semaines. Ça veut dire une fois ma collègue, une fois moi, une fois ma collègue, une fois moi. Mais du coup, ils arrivent à la naissance. Mais ils sont dans les starting blocks. Ils ont eu une prépa d'enfer sur un mois et demi. Ils sont prêts, mais... Ils n'ont rien oublié, pour le coup. Parce que des fois, quand on arrive à 40 semaines et qu'on a abordé un truc à 20, ce n'est pas toujours évident. Alors que là, comme on les a eus coup sur coup, ils sont prêts. Ça marche super bien, en fait, finalement. Mais oui, mais... Voilà, nous, on a ce besoin de vraiment les connaître. Donc, c'est pour ça qu'on demande ces rendez-vous en rapproché, même quand ils arrivent tardivement.

  • Vanessa

    Oui, oui, je comprends. J'ai juste une question que je voulais te poser. Quand on parlait, justement, des personnes, des fois, tu sais, qui... parce qu'elles ont accouché à la maison, elles pensent maîtriser la naissance ou pouvoir conseiller sur la naissance. Moi, je voulais juste ton avis concernant les doulas parce que je vois beaucoup de personnes qui font des formations pour devenir doulas. Et par rapport à la sage-famerie, c'est quoi le mieux, la différence, ton point de vue là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, la différence, c'est que la sage-femme, c'est une professionnelle qui est vraiment... une professionnelle de santé. On est vraiment une profession médicale, ce n'est même pas paramédical. On fait même partie de l'art de guérir, c'est ça qu'on apprend. Mais donc, on a une réelle responsabilité médicale et on a des études pour justement apprendre à déceler des complications, savoir gérer une pathologie, savoir gérer en cas de nécessité et d'urgence. Les doulas, je pense qu'elles sont formées à la physiologie, en tout cas dans la plupart des cas, j'imagine. Je ne sais pas parce qu'en fait, le problème, c'est que les doulas, il n'y a pas... pas de contrôle au niveau de leur formation. C'est-à-dire qu'une femme qui... Non. Une femme qui effectivement a enfanté chez elle et sent qu'elle a envie d'être doula et se lance comme doula en disant qu'elle est doula, elle peut très bien le faire. Alors je ne dis pas que c'est le cas de toutes les doulas. Les doulas, je pense qu'il y en a pas mal qui font des formations, mais des formations en quelques semaines, je ne pense pas que ça remplace jamais nos quatre années d'études, voire cinq années en France. Ça, clairement, ça ne peut pas remplacer. On est clair que c'est pas dix week-ends qui vont faire de vous une doula. Mais voilà, pas une sage-femme, pardon, une doula peut-être, mais pas une sage-femme. Donc la doula, elle, c'est une accompagnante normalement plutôt affective, logistique autour de la périnatalité. Moi, je pense que les doulas, ils ont une grande place à prendre, notamment en postpartum, parce que c'est un moment où il y a beaucoup de manque pour les couples, les familles, les femmes. Mais je pense qu'il y a beaucoup de doulas qui font doula parce qu'elles auraient aimé être sage-femme. Et ça, ça, à moi, ça me va loin parce que je leur dis toujours, mais en fait, si tu veux être sage-femme, fais sage-femme. Ne fais pas doula. Enfin, parce que ça, je vais aller tout le temps. qui va vouloir faire plus que la doula. Et là, ça devient pas correct. Pas correct pour les gens. Parce qu'il y a des situations où on met en danger les couples, les bébés. Parce qu'on croit en la naissance, etc. Mais sans avoir la capacité à visualiser qu'il y a une problématique et à intervenir avant qu'on soit en danger. Et ça, pour moi, c'est inadmissible. Je sais qu'il y a eu des décès avec des doulas. Et ça, c'est... Ça, c'est pas du tout correct. Et en plus, ça vient entacher l'accouchement à domicile. Parce qu'évidemment, on fait des amalgames. Une femme a accouché chez elle, elle a perdu son bébé. L'accouchement à domicile, c'est dangereux. Ceci dit, c'est triste, mais des bébés qui décèdent à l'hôpital, il y en a. Exactement. Mais par contre, quand c'est dans une situation où des femmes ont choisi d'être accompagnées par des doulas et non par des sages-femmes, c'est pas des accouchements à domicile. Elles accouchent chez elles, mais non accompagnées de professionnels médicaux. On appelle ça des accouchements non assistés parce qu'il n'y a pas de professionnels médicaux qui sont là pour gérer une situation si jamais c'est nécessaire.

  • Vanessa

    Justement, je rebondis là-dessus au niveau de l'accompagnement des accouchements. Il y a des personnes qui ont une maladie, peu importe la forme, ou des handicaps plus ou moins conséquents, et qui ont ce désir de parentalité, ce désir de fonder une famille, d'accueillir des enfants. pas forcément par la voie de l'adoption, mais par justement de procréer. Et donc, je pense que c'est important de s'entourer d'une équipe solide, compétente, que ce soit au niveau justement des sages-femmes, que ce soit au niveau médical. Et justement, au niveau médical, est-ce que toi, en tant que sage-femme, tu as des connaissances dans le sens de pouvoir faire en sorte que la procréation se passe le mieux possible ? On en a parlé l'autre fois. qu'il existe des moyens de faire en sorte que le bébé soit en bonne santé ? Est-ce que tu as des astuces, des infos à nous partager là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, des astuces, pas, mais des informations sur comment ça se passe, oui. Donc, en fait, il y a plusieurs choses qui sont possibles. Donc, quand un des parents est porteur d'une maladie qu'ils ne veulent pas transmettre ou d'un handicap particulier, du moment où on connaît, il faut connaître la mutation qui est responsable de cette maladie. Ça, c'est important. Si on n'a pas identifié, s'il n'y a pas eu d'identification au niveau génétique, ce que je vais proposer va être compliqué. Sauf si c'est quelque chose au niveau du cariotype, là c'est facile. Donc le cariotype, c'est quand on analyse vraiment le nombre de chromosomes qu'on a. Et parfois il y a des dislocations, donc c'est des parties de chromosomes qui sont allées d'un côté et qui sont allées de l'autre, par exemple, ou des translocations. Donc ça c'est assez facile à voir. Pour moi, pas, parce que ce n'est pas mon job. Mais voilà, il y a des gens qui sont formés pour ça et qui voient ça très bien. Si par contre, c'est une mutation particulière sur une partie d'un gène, etc., là, c'est beaucoup plus pointu. Et en plus, en fonction de la maladie, parfois, il y a des variations. Je ne sais pas du tout par rapport à la maladie des œufs de verre, mais je pense qu'il y a plusieurs types de maladies des œufs de verre. J'imagine que ça implique différents types de mutations. Mais en fait, ce qui va se passer, c'est qu'il faut avoir la carte. comme la carte d'identité du gène qui est impliqué, de la mutation qui est impliquée, pour avoir comme un marqueur. Ça, ça va aider à savoir si le bébé est malade ou pas malade. Donc, il y a différentes choses. Ce qu'on peut faire, c'est ce qu'on appelle le diagnostic préimplantatoire. Donc là, ça veut dire qu'on passe forcément par un parcours de procréation médicalement assisté. Ça veut dire qu'on va aller chercher des œufs chez la maman, puis on va aller chercher des spermatozoïdes chez le papa. des ovocytes et des spermatozoïdes. Et alors, on va tester. C'est en fonction de celui qui est malade, j'ai envie de dire. Alors, on peut très bien créer des embryons, puis tester les embryons. Ou alors, on peut tester la gamète, donc les ovocytes ou les spermatozoïdes, pour voir s'ils sont porteurs de la maladie. Et on va évincer ceux qui sont malades. Et de cette manière, on est sûr que l'enfant qui va être réimplanté, donc c'est une fécondation in vitro, et ensuite on va... venir réimplanter l'embryon au niveau de l'utérus, à ce moment-là, on est certain que cet enfant n'est pas malade. Ça, c'est le diagnostic préimplantatoire. Ensuite, il y a le diagnostic prénatal. Là, ce qui va se passer, c'est qu'en fonction de la maladie, à nouveau, il faut avoir la carte de savoir où est-ce qu'est le gène qui implique la maladie. Et là, on va aller chercher des cellules du bébé. Alors, on peut faire ça de différentes manières. Moi, ce que j'avais appris à l'école et ce que j'ai appris quand j'ai beaucoup travaillé sur une maladie qui s'appelle la neurofibromatose. À ce moment-là, ce qui se passe, c'est qu'on va aller chercher dans le premier placenta, ça s'appelle le trophoblast, donc c'est le placenta dans sa forme la plus... la première forme, en fait. On va aller chercher quelques cellules à ce niveau-là, et on va les analyser, et on va regarder s'il est porteur ou non de la maladie. L'avancée qu'il y a maintenant, c'est parce que quand on fait ça, on a un risque quand même de fausse couche qui est majorée, parce qu'on va aller... faire une effraction au niveau du col, au niveau de l'utérus. On va aller chercher des cellules, voire on peut aussi faire ça avec du liquide amniotique. Donc à ce moment-là, on va aller faire une ponction de liquide amniotique. Le risque, c'est le risque de fausse couche. Donc ça veut dire qu'on pourrait avoir un enfant sain, mais on aurait pu déclencher une infection ou une fausse couche alors qu'on avait un bébé sain. Donc ça, c'est la plus grosse crainte des parents, évidemment, c'est ça. J'ai appris dernièrement, donc il existe un test génétique que tout le monde peut faire maintenant pour déceler notamment les trisomies qui s'appelle le NIP test et en fait le NIP test c'est on fait une prise de sang à la maman et dans cette prise de sang on recherche les cellules du bébé et on analyse les cellules du bébé et donc je sais maintenant que dans ce type de procréation médicalement assistée ou en tout cas où on vérifie si le bébé est porteur d'une maladie qu'a un de ses parents on peut le faire aussi avec cette technique où on vient faire une prise de sang chez la maman. Donc on ne va plus forcément avoir une effraction, etc. Je pense que si le test se révèle positif, il propose ensuite quand même de refaire une amiosynthèse ou quelque chose pour être vraiment sûr que l'enfant est malade.

  • Vanessa

    Ok, super intéressant. Merci beaucoup pour toutes ces informations. Donc tu nous as donné trois... pistes de diagnostic ou de pouvoir donner naissance dans les meilleures conditions possibles. Moi, ce que j'aimerais te demander encore, c'est par exemple, si on a des auditeurs là actuellement qui nous écoutent, qui ont des projets de naissance, qui ont une situation de handicap de leur côté, est-ce qu'ils peuvent, par exemple, prendre contact à la bulle pour pouvoir avoir un entretien et voir un peu ce qui est possible sans pour autant aller peut-être jusqu'au bout, mais au moins être aiguillé sur des pistes ?

  • Melyssa

    bien sûr parce qu'en fait par exemple la situation qu'on a c'est le papa qui a un handicap enfin une maladie c'est pas vraiment un handicap mais une maladie qu'il ne veut pas transmettre et il y a un test qui est en train de se faire via la maman pour savoir justement si le bébé est porteur ou non si en fait ils maintiennent cette grossesse parce qu'en fait leur souhait c'est que si le bébé est malade en fait c'est de mettre fin à la grossesse Mais si le bébé va bien, leur projet c'est d'accoucher avec nous. Donc nous on les accompagne aussi dans ce processus-là. Alors après je dirais que ça dépendra de la situation. Si par exemple c'est la maman, et notamment je pense à toi, imaginons que quelqu'un qui a la maladie des os de verre viendrait nous voir. Alors je peux répondre à ces questions, mais clairement elle ne pourra pas accoucher avec nous. Parce qu'il y aura peut-être besoin d'une césarienne. Parce que clairement on sera en dehors de l'accompagnement pour l'accouchement. Mais ça ne nous empêche pas d'accompagner des situations comme ça pour dire, d'avoir un suivi sage-femme, pour quand même avoir des informations, pour avoir une personne de contact et une personne qui viendra aussi en poste natal, parce que les sages-femmes, même dans le cadre des naissances qui ont lieu à l'hôpital, les sages-femmes viennent aussi après la naissance, en fait, à domicile, pour faire le suivi de la maman, du bébé, si jamais il y a une césarienne, pour suivre la plaie de césarienne, pour retirer les fils ou les agrafes, pour suivre la courbe du bébé, l'allaitement, etc. Il y a quand même besoin d'une sage-femme. Donc, quand on est dans une situation comme ça, si on a envie d'avoir un suivi, il y a toujours moyen.

  • Vanessa

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que c'est vraiment important justement de créer son équipe, en fait, son équipe de naissance, on va dire, et de s'entourer avec une situation d'un handicap dans l'aventure ou non. Je pense que de toute façon, en fait, il faut créer une équipe de naissance avec soi pour avoir un accompagnement optimal dans ce projet-là, dans la réalisation de ce projet-là. J'imagine. Je pense que tu es d'accord. Oui,

  • Melyssa

    absolument. Mais carrément, et en fait, ce qui est fou, c'est que je vois des gens qui s'en remettent complètement à des gens qui ne connaissent pas du tout. Et je ne sais pas comment ils font, en fait. C'est bizarre parce que leur bébé, une fois qu'il est né, j'ai vu une sage-femme qui disait ça ces derniers jours. Le bébé, quand il est né, est-ce que vous allez le confier à la première nounou qui vient sans l'avoir auditionné, sans l'avoir vu, sans avoir visité ? Est-ce que vous allez... Croiser quelqu'un dans la rue, vous allez dire Est-ce que tu peux garder mon bébé s'il te plaît parce que j'ai quelque chose à faire ? Non, bien sûr que non. Donc pourquoi est-ce que quand le bébé est à l'intérieur, on ne se soucie pas de qui va s'occuper de la femme et du bébé après ? Ça c'est une grande question. Alors que, en fait... Se renseigner, avoir les bonnes personnes, choisir des personnes qui correspondent à nos besoins, ça semble tellement important et tellement essentiel, mais on a tellement l'habitude que ça fonctionne comme ça, qu'on ne choisisse pas, qu'on ne paye pas. C'est quand même aussi quelque chose qui est très fort, ça. Parce qu'à l'hôpital, quasi tout est pris en charge. Alors si je prends la sage-femme de l'hôpital, ça ira, quoi. Mais bon, nous, on n'est pas plein pot non plus. On a aussi toute une partie qui est remboursée. par les assurances et par les mutuelles. Mais c'est parce qu'il y a cette démarche de devoir faire appel à quelqu'un d'autre que l'hôpital. Je pense que parfois ça pose problème. Mais moi, je pense que se poser la question de qui est-ce qu'on veut, et même si, par exemple, on ne veut pas de cette sage-femme-là pendant la naissance, ce qui est tout à fait possible, faire connaissance avant l'arrivée du bébé pour voir si elle correspond à nos besoins, si le courant passe, tout simplement. Parce qu'après... C'est elle qui va venir à la maison, puis c'est elle qui va regarder comment va le périnée, ou comment vont les seins, etc. On n'a pas forcément envie que ce soit la bonne femme qu'on n'a jamais rencontrée, qui arrive chez nous, et en fait, le courant ne passe pas du tout. Moi, je n'ai pas envie de retirer ma culotte pour qu'elle regarde mon périnée.

  • Vanessa

    Non, je crois. Non, mais c'est quand même des choses à prendre en compte.

  • Melyssa

    Mais oui, c'est quand même un moment très intime. On va parler de choses très intimes. ou on va enfin voilà je vais être tout près de ses seins enfin voilà parce que je vais regarder comment est-ce que le bébé t'aide etc donc c'est des choses auxquelles on pense pas mais c'est hyper important d'avoir un contact avant enfin ça me semble ça me semble béabat mais ça se fait encore d'appeler en dernière minute pour dire ah j'ai accouché je cherche une sage-femme est-ce que vous seriez disponible ouais en plus ça amène parfois à avoir des réponses négatives parce que du jour au lendemain parfois on sait pas vraiment s'y libérer non plus quoi bah oui

  • Vanessa

    Merci beaucoup pour le moment passé ensemble. Est-ce que tu as des projets en lien avec justement la Maison Naissance, avec Sage Femme Authentique ? Est-ce que tu peux nous dire peut-être pour 2025 si on peut te retrouver quelque part ou peut-être même aussi les gens qui ont envie de suivre l'univers de Sage Femme Authentique ? Est-ce qu'il y a un site internet ou le podcast ? De toute façon le podcast je vais le mettre parce que pour moi... C'est vraiment une mine d'or et une mine de ressources pour toutes les personnes qui ont des projets de naissance. Je le recommande à chaque fois. D'ailleurs, j'ai fait un épisode exprès où je dois faire la promo dans notre podcast et j'ai parlé de Sache pas mon authentique parce que vous avez pu l'écouter à travers toute la connaissance et l'expertise de Mélissa. C'est vraiment un soutien qui est essentiel dans cette expérience-là de la naissance. Mais toi, Melly, est-ce que tu as quelque chose peut-être que tu pourrais nous partager par rapport à l'aventure de Sache Femme Authentique ?

  • Melyssa

    Alors, la bulle, on a plein de choses qui se mettent en place assez régulièrement. On va avoir un salon encore au mois de juin. Le salon Naître et Grandir en douceur, où justement les gens peuvent venir nous rencontrer. Mais on travaille vraiment avec beaucoup de gens qui travaillent autour de la périnatalité et de l'enfance, mais vraiment en lien avec nos valeurs. Ça, c'est... On choisit vraiment des choses aussi pour réseauter. Moi, j'aime beaucoup le réseautage, créer des liens avec les gens.

  • Vanessa

    Quand tu dis nos valeurs, c'est donc la naissance respectée.

  • Melyssa

    La naissance respectée. Exact, exact. Et c'est aussi, au niveau de la parentalité, c'est quelque chose aussi de respectueux envers les parents comme envers les enfants. Parce que je pense que parfois, il y a certains dogmes autour de la parentalité qui sont très malveillants pour les parents. je pense qu'il y a des parents qui se font des nœuds au cerveau à cause de dogmes autour de la parentalité qui parfois sont vraiment compliqués mais c'est vraiment chacun dans sa spécificité dans ses besoins parce que nous c'est vraiment moi c'est vraiment ça que je prône c'est qu'il n'y a pas une recette universelle pour tout le monde et que c'est important de se sentir respecté et je dis toujours en fait la bienveillance envers les autres est de convivance par la bienveillance envers soi-même et il faut souvent le répéter aux parents en fait parce que souvent ils s'oublient et euh... Et c'est difficile. Et puis, du coup, ça a des effets sur la manière dont ça se gère avec leurs enfants, etc. Donc, en fait, dans ce salon Naître et Grandir en douceur, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment avoir des gens qui vont potentiellement leur apporter des outils, des choses matérielles aussi, on ne va pas se mentir, parce qu'il y a aussi des très belles choses très intéressantes ou des concepts très intéressants. Parce que, par exemple, on est aussi une maison de naissance zéro déchet. Donc, on travaille, par exemple, avec... Deux jeunes femmes qui ont monté une entreprise où elles font des listes de naissance en mode seconde main. Donc c'est elles qui chinent pour vous du matériel, qu'elles vous remettent en état, etc. Enfin voilà, elles discutent avec vous de vos besoins et elles créent ça. Moi je trouve ça extraordinaire. Donc ça fait par exemple... partie des personnes qui sont là. On a quelqu'un qui fait des repas qu'elle peut livrer chez vous vraiment top au niveau nutritionnel pour une femme qui vient d'accoucher ou qui est à l'aide ou même qui est enceinte, parce que c'est aussi une possibilité. Ça aussi, c'est de leur embarque. Moi, je trouve ça extraordinaire d'avoir quelqu'un qui peut vraiment livrer. Parce que parfois, en post-natal, les parents se mettent à manger des bouts de pain blanc avec n'importe quoi, parce qu'en fait, ils ne savent pas quoi...... pas quoi manger, ils sont suroccupés par leur bébé, au moins ils peuvent se faire livrer de bons repas et manger correctement parce que ça fait partie des choses dont on a vraiment besoin en post-natal, c'est d'avoir les bons nutriments, les bons apports pour se remettre de la naissance et puis pour mettre en route sa lactation, clairement.

  • Vanessa

    Et c'est ce que j'aime aussi dire, c'est qu'en fait, quand il y a un premier bébé, même le second et les suivants, à chaque fois, on naît en tant que parent aussi. En fait, la naissance, c'est des deux côtés.

  • Melyssa

    Ah, ça c'est dur, ça c'est clair. Donc voilà, ça c'était pour la bulle. Et pour Sage Femme Authentique, alors là, il y a une toute nouvelle communauté qui vient de se mettre en place. Donc ça veut dire, c'est les pionniers, en fait, qui sont en train de rentrer dans la communauté maintenant. Donc c'est une page Facebook privée où je vais me permettre de partager un peu plus, en rapprocher avec les gens, puis d'avoir un contact un peu plus direct, pouvoir partager des choses aussi en... en exclusivité, etc. sur ce groupe privé. Et voilà, il y a le podcast. Ça, ça fait deux ans maintenant quasi que le podcast existe. Donc ça, le podcast, il va continuer, ça c'est sûr et certain. Mais cette année, 2025, ça sera aussi le lancement de l'accompagnement authentique. Donc là, ça sera un accompagnement pendant la grossesse, c'est pour se préparer, vivre sereinement sa grossesse et son accouchement. Et puis, il y aura tout un accompagnement aussi sur le postpartum et la parentalité. Donc, c'est vraiment un accompagnement global avec des possibilités de participer à des réunions en groupe et de m'avoir aussi en one-to-one si ce que souhaitent les gens. Donc, c'est un gros chantier qui est en cours là, qui me demande pas mal de travail. Mais ça va être cette année, ça c'est sûr et certain. Donc, si jamais ça vous intéresse. Je pense qu'il faut suivre la page Instagram de Sache Femme Authentique parce que c'est là que les choses vont se passer. Et sur le groupe privé parce que là aussi, c'est là où je vais communiquer en priorité par rapport à ces accompagnements.

  • Vanessa

    Je mettrai toutes ces informations dans la note d'épisode. Comme ça, les gens qui nous écoutent, ils pourront directement rejoindre le groupe privé et puis t'avoir à disposition. Et puis encore une fois, Sache Femme Authentique, le podcast, mettez-le dans vos favoris parce que c'est... une vraie ressource avec des valeurs, c'est ma chose, je crois, le podcast numéro 1 du domaine de la sage-femmerie. Donc voilà, je crois qu'il n'y a pas d'autre chose à dire. Merci beaucoup, Manny, pour ce temps ensemble. Et puis, tout le meilleur pour 2025.

  • Melyssa

    Merci, Vanessa. Merci de cette opportunité. Et c'était un plaisir. Et je suis ravie aussi d'avoir pu t'interviewer sur le mien. Donc c'est bien, on fait un bel échange aujourd'hui. Et c'est avec plaisir. Donc merci. Merci beaucoup.

Description

La naissance respectée, la sagesse du bébé... quelques mots magiques sortis de la bouche d'une Sage-Femme Authentique.


Melyssa, Sage-femme expérimentée nous explique en détail les différentes étapes du suivi prénatal et de l'accouchement, tout en soulignant l'importance cruciale de l’accompagnement médical spécialisé.

Mais ce n’est pas tout : nous abordons également les options disponibles pour les parents qui souhaitent avoir un bébé tout en prenant en compte un handicap ou une maladie génétique, avec des informations sur les tests de dépistage, le diagnostic préimplantatoire et le suivi après la naissance.


Le rôle des sages-femmes, la question des doulas et les différences fondamentales entre ces deux types d'accompagnement sont aussi au programme. Melyssa nous aide à comprendre pourquoi l'approche médicale est essentielle, mais pourquoi il est tout aussi important de s’entourer de personnes de confiance pour créer l’équipe idéale qui permettra à chaque parent, peu importe sa situation, de réaliser son projet de naissance dans les meilleures conditions.


Les témoignages partagés dans cet épisode sont une invitation à repenser la manière dont on aborde l'accompagnement à la naissance. Si vous avez un projet de parentalité ou si vous vous intéressez à l’accompagnement en période de grossesse et au-delà, cet épisode est un incontournable !

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Contrainte du jour : Explorer des questions de la parentalité et la naissance
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


À la suite de l'épisode :
➤ Suivre Sage-Femme Authentique sur Apple Podcasts

➤ Écouter notre entretien sur Sage-Femme Authentique

➤ Rejoindre le groupe privé Facebook La Communauté Authentique – Grossesse, Accouchement et Parentalité

Naître et Grandir en douceur, 14 et 15 juin 2025 par La Bulle - Maison de Naissance à Place Penne d’Agenais, à Seneffe (Belgique)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Vanessa

    J'étais en train de préparer mes questions, tout ça, puis après je me suis dit, tu sais quoi ? Je crois qu'on va laisser faire le truc, tu sais, vraiment comme une naissance. On va laisser naturellement les choses se faire et ça va donner quelque chose de merveilleux. Plaisir et handicap, c'est le podcast qui parle ouvertement des sujets jugés sensibles. Peu importe notre situation, on a tous droit au plaisir. Donc, bienvenue sur Plaisir Handicap, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait plusieurs, j'ai presque envie de dire plusieurs années que j'ai envie de vraiment te consacrer un épisode que pour toi et ton sujet, qui est la naissance, les bébés, et aujourd'hui c'est l'occasion, donc je suis vraiment ravie. Tu t'appelles Melissa Chambard, tu vis et tu travailles en Belgique en tant que sage-femme, tu as le podcast... sage-femme authentique. Tu es également la fondatrice de la maison de naissance La Bulle. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Melyssa

    Non, c'est parfait. Non, c'est déjà très bien.

  • Vanessa

    Moi, je voulais vraiment t'inviter parce que la naissance, le fait de venir au monde avec une maladie, c'est quelque chose de compliqué. C'est quelque chose de... C'est une épreuve, en fait, n'ayons pas peur des mots. Et puis, Ça fait plusieurs années que je m'intéresse vraiment aux naissances, aux naissances physiologiques, aux naissances qui se passent aussi à la maison, dites naturelles, les choses qui ne sont pas médicalisées. Et parfois je vois des trucs, alors je comprends mais à 200% et je suis pour le fait de revenir au naturel, que le fait d'accoucher sur le dos, les jambes écartées avec 10 médecins autour, c'est peut-être pas la manière la plus naturelle possible. Et donc je comprends ce besoin, cette volonté de revenir à quelque chose qui est complètement, je dirais, normal et naturel. Mais justement, quand on a une maladie, on a besoin de ce soutien médical. Et j'avais vu une publication d'une, je ne sais pas comment l'appeler, d'une personnalité, on va dire, qui a eu trois enfants, qui a accouché le premier à l'hôpital. qui a eu une période urale et les deux derniers elle a accouché à la maison et maintenant elle prône haut et fort que il faut absolument accouché à la maison et je comprends et je lui avais écrit je l'avais dit mais c'est il ya des gens qui arrivent avec des maladies et en fait par exemple moi en prenant mon cas il fallait que jacques que je naisse par césarienne donc ce que tu prône je comprends mais pense aussi que c'est peut-être pas nécessaire pour tout le monde moi déjà je voulais un Peut-être ton avis là-dessus, est-ce que tu voudrais compléter ce que je viens de dire ou apporter des informations ?

  • Melyssa

    Alors, c'est vrai que moi, ma spécialité, ce qui me nourrit, moi, c'est que j'accompagne vraiment les naissances physiologiques hors de l'hôpital. Mais j'ai à cœur de dire, en fait, que la naissance respectée, ce n'est pas que, justement, à la maison ou en maison de naissance. Ça peut être aussi parce que le besoin, c'est d'avoir une naissance médicalisée. Peut-être parce qu'on a une pathologie, comme ce que tu décris, avec la maladie, le handicap, ou une pathologie qu'on découvre chez le bébé avant sa naissance et qui amène à ce qu'on doit faire une césarienne ou en tout cas qu'on soit dans un domaine médicalisé parce qu'il va devoir y avoir une prise en charge directement après, par exemple. Mais de la même manière que l'accouchement à domicile et en maison de naissance, ce n'est pas fait pour tout le monde, l'accouchement à l'hôpital non plus. Donc c'est dans les deux sens. Et c'est pas un leitmotiv de juste dire la naissance qui se passe bien c'est qu'à domicile ou en maison de naissance, c'est faux. Il y a des naissances qui se passent très bien à l'hôpital, il y a de très chouettes sages-femmes aussi à l'hôpital. Et moi je dis qu'en fait des sages-femmes ancrées il en faut partout parce que justement tout le monde ne peut pas avoir accès à une naissance à domicile ou en maison de naissance. Parce qu'on a des critères qui sont bien délimités en fait. Il faut que tous les feux soient ouverts, autant pour la maman que pour le bébé. Donc ça veut dire qu'il y a vraiment des situations où ce n'est pas possible d'accoucher en la maison ou en maison de naissance. Et donc il y a une limite à ça. Ce n'est pas l'accouchement physiologique. comme je veux, où je veux, etc. Dans l'absolu, si on peut, en fait, tant mieux. Si on peut aménager une naissance qui doit être médicalisée pour que ce soit le plus physiologique possible, et en fait, tant mieux. Et ça, j'espère que les équipes hospitalières sont prêtes justement à faire ce genre de choses, et pas juste à barricader le suivi parce que ça doit être médicalisé, ça doit être médicalisé, donc on veut absolument qu'il y ait ceci, cela, etc. Mais de se dire justement qu'on a l'opportunité d'être dans un service qui pourra intervenir en cas de nécessité le plus rapidement possible. Et de laisser du coup la chance à ce que ça se passe le plus naturellement possible, puisque la plupart du temps, c'est ce qui va aider le mieux la maman et le bébé. Alors, évidemment, pas dans ta situation à toi, parce que, bah, en fait, heureusement que t'es née par césarienne, mais voilà, ça dépend en fait des situations. Et moi, j'aime bien dire aussi que les choses, elles se placent comme elles doivent se placer. Je veux dire par là, par exemple, que nous, on a déjà été face à des situations où on ne comprenait pas quel était le blocage. On allait jusqu'à l'hôpital, et en fait, à l'hôpital, il y avait comme une révélation.

  • Vanessa

    Ok. Tu as des exemples ?

  • Melyssa

    Oui, oui. On a eu par exemple un bébé où la maman a vraiment très bien travaillé, etc. Mais ce bébé ne descendait pas dans ce bassin. Et ma collègue, c'était ma collègue qui accompagnait la naissance, elle disait j'ai tout essayé, on a fait de la thérapeutique posturale, on a fait du ribozo, on a fait de l'homéopathie, on a essayé plein de choses, etc. Mais vraiment, ça ne marchait pas. Ils ont été à l'hôpital. Il y a eu besoin... d'une ventouse pour aller chercher ce bébé. Donc vraiment, il ne voulait pas sortir. Il était décidé, il ne voulait pas sortir. Et en fait, a posteriori, il s'est révélé que ce bébé avait ce qu'on appelle une hernie diaphragmatique. Donc ça veut dire en fait qu'il y avait un trou dans son diaphragme et qu'il y avait une partie de ses intestins qui passait à l'intérieur de ce trou. Et donc en fait, il ne savait pas expander ses poumons correctement. Quelque chose qui n'avait pas été diagnostiqué avant. Et certainement que lui, il ne supportait pas la descente dans le bassin en fait. Donc, il avait cette sagesse de dire non, je ne vais pas naître comme ça. Ce n'est pas possible. Donc, en fait, comme il s'est dégradé à l'hôpital, alors pas tout de suite, parce que ce n'était pas une grosse hernie diaphragmatique, donc ça s'est dégradé dans les 24 heures, je pense. Et en fait, pendant 24 heures, ma collègue, elle n'a pas arrêté de se dire, mais qu'est-ce qui n'a pas été ? Pourquoi je n'ai pas réussi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Elle s'est beaucoup remis en question, elle, parce que des fois, c'est plus fort que nous. On est en mode, si j'avais réussi à l'accompagner correctement, alors qu'en fait, pas du tout. Des fois, c'est juste comme ça. mais voilà des fois on a aussi très à coeur que les gens puissent aller au bout de leur projet et c'est parfois aussi difficile pour les sages-femmes en fait de se rendre compte qu'on va devoir aller à l'hôpital on va devoir changer les plans etc mais là au bout de 24 heures elle m'a dit mais j'ai enfin compris en fait ce bébé avait la sagesse de me dire que c'était pas possible et que voilà donc des fois on a des révélations comme ça à un certain moment qui nous dit voilà c'était pas le bon moment c'était pas le bon endroit et c'était ok en fait

  • Vanessa

    J'adore quand tu parles de sagesse du bébé.

  • Melyssa

    Ah, mais les bébés savent se mettre au monde, en fait. Donc, quand il y a quelque chose, un obstacle, en fait, pour eux, ils nous le montrent, en fait. Donc, ils ont de la sagesse, clairement.

  • Vanessa

    À ce propos, j'invite les auditeurs à aller écouter l'épisode qu'on a fait. J'ai été invitée sur le podcast Sache Femme Authentique et justement, j'ai partagé ma naissance parce qu'il s'est aussi passé... Quelque chose d'assez, comment le décrire, inattendu, justement, au moment de la naissance. Donc, vous pourrez aller l'écouter, je le mettrai en autre épisode. Parce que, justement, tu parles de sagesse du bébé. Et puis moi, la question que je voulais te poser, c'est que, est-ce qu'en tant que sage-femme, et ça fait, je ne sais pas combien d'années que tu pratiques, une vingtaine d'années, je...

  • Melyssa

    Ça fait 13 ans maintenant que je pratique.

  • Vanessa

    13 ans, ok. Ouais. Et je me dis, forcément... tu as développé avec l'expérience une sensation subtile ou quelque chose ? Est-ce que tu ressens ce genre de... Est-ce que tu parles au bébé énergétiquement ? Est-ce que tu as une manière subtile d'entrer en contact avec lui à travers le ventre de la maman ? Est-ce que tu as des secrets ?

  • Melyssa

    Alors moi, oui, clairement, parce que je pense qu'on développe un certain sens, un sixième sens, quelque chose un peu indescriptible. Alors moi, je ne parle pas avec les bébés, j'ai une collègue qui le fait très bien. qui fait ce qu'elle appelle de la communication quantique. Donc elle est vraiment capable de poser des questions et que le bébé lui réponde. Ça, je ne sais pas comment elle fait. Chacun ses dons, en fait. Ça n'est pas le mien. Par contre, moi, je ressens une connexion avec les bébés pendant les naissances, ça très très fort. Et même avant, en fait, parce que quand je cherche comment est-ce qu'ils sont placés, etc., je leur dis un peu bonjour. Je ne le dis pas forcément à haute voix, mais je demande toujours l'autorisation à la maman de pouvoir toucher son ventre pour rentrer en contact avec le bébé. Et quand je rentre en contact avec le bébé, c'est avec un toucher. vraiment en conscience parce que je sais que d'une certaine manière je le dérange, je lui dis un peu bonjour, puis je lui dis je sais que je t'embête mais je vais juste écouter, je vais juste vérifier comment est-ce que tu vas etc. et m'assurer que tout va bien pour toi. Donc c'est déjà un moment de connexion avec ce bébé et moi je suis toujours aussi un peu, je suis touchée parce que je vois aussi des bébés qui quand ils reviennent à la maison de naissance, les 6 à 8 semaines après la naissance des fois quand je les tiens dans mes bras et que je leur parle, ils me regardent mais on sent en fait que c'est comme si... Comme s'ils me reconnaissaient. Donc ça, c'est un moment très chouette. Mais donc, au moment des naissances, je vis des moments parfois de connexion intense que je ne saurais pas vraiment décrire parce que ce n'est pas quelque chose que je recherche forcément. Mais je sais qu'il y a des moments où c'est comme si je me connectais. En tout cas, je m'ancre. Souvent, je suis au sol, en fait, parce qu'on se pose souvent par terre pour être près des femmes. que ce soit à côté de la piscine ou à côté d'elle si elles sont elles sont rarement dans les lits en fait les femmes on imagine toujours qu'on la couche dans les lits mais finalement c'est assez rare et donc c'est vrai que on est souvent ancrée par terre et je sais pas c'est comme si j'étais je ressentais des vagues de quelque chose parfois des sensations à l'intérieur de mon corps et ça m'est arrivé aussi de visualiser des choses mais qui me donnait parfois des informations sur où est-ce qu'on en était à peu près même si avec mon sens clinique j'ai envie de dire Je sais détecter quand même avec ce que j'observe du comportement de la maman, des sons qu'elle fait, des mouvements qu'elle prend, des positions, des postures qu'elle prend, des pertes aussi qu'elle peut avoir. Souvent, ça me donne des indications sur où est-ce qu'elle en est dans son travail, sans forcément que j'ai besoin de l'examiner comme on l'entend habituellement. Mais en plus de ça, parfois, c'est des perceptions et des choses que je ne saurais pas trop décrire. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi est-ce que j'ai cette sensation-là. Je pense que c'est une forme de connexion avec les bébés qui me permettent de faire ça. Je me rappelle une fois, j'ai eu trois naissances d'affilée, vraiment coup sur coup. Sur quatre jours, je pense que j'ai vraiment accompagné trois naissances. Et la dernière naissance, je me rappelle que j'étais vraiment très, très fatiguée. J'avais une étudiante sage-femme avec moi et puis une de nos deuxièmes. Et je me souviens qu'à un moment donné, j'étais vraiment très fatiguée. Puis je suis allée en position... jambes croisées et là je pose le front par terre parce que vraiment je suis fatiguée donc je suis vraiment pliée en deux comme ça et je ferme les yeux alors est-ce que je me suis endormie je sais pas mais en tout cas je ferme les yeux et ce que je vois c'est la forêt qui se réveille donc c'est vraiment je vois les arbres, les petits animaux genre les écureuils qui sortent des troncs etc et le soleil qui se lève au fond parce qu'on voit les branches etc et donc je me suis dit en fait c'est bon ce bébé arrivera quand le soleil va se lever donc j'étais zen Donc j'ai rien fait de plus que ça. Donc j'ai laissé ma deuxième sage-femme et l'étudiante vraiment physiquement aider la patiente. Puis quand je suis sortie un petit peu de ce micro-sommeil, parce qu'en fait tu dors pas vraiment quand t'es comme ça, tu t'éveilles, tu te rendors, tu te réveilles, tu te rendors, mais en fait à chaque fois qu'elle a une contraction, j'écoute, puis je me réassouplis, un peu à son rythme à elle en fait, parce que souvent les femmes, elles s'endorment entre les contractions. Donc à son rythme à elle, je suivais le même rythme, j'ai envie de dire. Puis quand j'ai senti que ça s'accélérait vraiment chez elle, évidemment je me suis réveillée. Et là, j'ai senti qu'elles avaient envie qu'ils sortent, mais que ce n'était pas encore le bon moment. Donc, elles poussaient activement, elles avaient envie qu'ils sortent. Elles étaient vraiment... Sauf que je voyais bien que ce n'était pas le moment, que le bébé n'était pas encore là. Et sûrement qu'il y avait encore un peu de du col. Alors, ce qui est fort dans nos accompagnements, c'est que c'est ultra personnalisé. On se connaît, on apprend à se connaître. Ça veut dire que ce n'est pas quelqu'un qui vient le jour même et que je dois accompagner. C'est des gens que j'accompagne depuis des mois. On a le temps... de faire connaissance, de créer du lien, etc. Et cette femme m'avait expliqué qu'elle faisait de l'hypnonaissance et qu'elle avait visualisé, en fait, qu'elle allait aller dans la forêt et qu'elle allait aller chercher son bébé près d'un chêne. Donc moi, dans mon demi-sommeil, je ne sais pas, j'avais visualisé la forêt. Et puis, là, quand j'ai vu qu'elle s'énervait et qu'elle avait envie qu'il sorte, j'ai été vers elle et puis je lui ai dit, tu sais quoi ? On va aller se balader dans ta forêt. Alors, je lui ai pris les mains et puis je l'ai fait marcher dans le vide parce que... C'est une femme qui venait de loin, qui est venue vraiment du centre de la France, donc qui n'était pas du tout en Belgique quoi, mais qui est venue jusque nous. parce qu'elle voulait un accouchement avec nous. Donc elle a loué un gîte et elle a accouché dans ce gîte. Mais du coup, c'était tout petit. Et il y avait sa fille, son mari qui était là. C'était vraiment un tout petit espace. Je ne pouvais pas vraiment la faire marcher. Il y avait notre piscine en plein milieu. C'était très encombré. Donc je l'ai fait marcher dans le vide. Et je lui ai dit, viens, on va se balader, on va aller dans ta forêt, etc. Des fois, je lui disais, viens, on va s'arrêter près du ruisseau et tu vas boire. Alors je lui ai donné de l'eau. Donc on a fait ça, je pense, pendant 20 minutes. Et puis, à un moment donné, ça a pris une toute autre retournure et là, j'ai senti que ça allait arriver. Et on était au moment du lever du soleil. Donc, c'était magnifique. Le bébé est né tranquillement.

  • Vanessa

    J'adore. C'est vraiment presque de la poésie, je trouve, d'entendre ces récits-là parce que c'est ça que j'aime dans ton univers et j'aime cette conscience que tu as et cette manière de parler de naissance respectée parce qu'il y a vraiment... cette connexion, pas reconnexion, mais cette connexion et ce respect de la naissance du début à la fin. Et quand tu dis justement que les personnes que tu accompagnes, tu les connais, en fait, le processus d'accompagnement, il commence quand ?

  • Melyssa

    Alors, des fois, elles ne sont même pas encore enceintes. Donc, des fois, elles viennent à la maison de naissance parce qu'elles sont en projet bébé et alors, on fait ce qu'on appelle une consultation préconceptionnelle. On discute déjà des choses qu'ils peuvent mettre en place. pour être en santé tous les deux et pour faire un bébé dans les meilleures conditions possibles. Donc on parle de ça, on vérifie aussi où est-ce qu'elles en sont au niveau de leur immunité, etc. On donne quelques petits conseils alimentaires, des choses qu'ils peuvent mettre en place tous les deux, parce que la fertilité, c'est autant la mère que le père, parce que souvent on se focalise très fort sur la mère, mais en fait les deux sont en jeu. Et donc voilà, des fois le rendez-vous, il est pris avant la grossesse. Puis parfois, ça va être... Elle a fait pipi sur son test de grossesse, elle prend contact avec nous. Parfois, ça va être juste après la première échographie, enfin voilà. Et alors, on a parfois des gens qui arrivent très tardivement. Alors, je pense que ça va être de moins en moins souvent, parce qu'en fait, nos disponibilités sont de moins en moins possibles, en fait. Mais ça nous est arrivé, en fait, d'accepter des gens vraiment dans leur dernier trimestre de grossesse. Et à ce moment-là, ce qui est magique, parce qu'autant on pourrait se dire, ouais, c'est trop tard. Enfin... Il pourrait accoucher dans six semaines. Comment est-ce qu'on va faire ? Quand c'est comme ça, on leur dit si vous êtes motivés, pour nous, c'est OK. Amenez-nous tout votre dossier médical, etc. Mais par contre, on se voit toutes les semaines. Ça veut dire une fois ma collègue, une fois moi, une fois ma collègue, une fois moi. Mais du coup, ils arrivent à la naissance. Mais ils sont dans les starting blocks. Ils ont eu une prépa d'enfer sur un mois et demi. Ils sont prêts, mais... Ils n'ont rien oublié, pour le coup. Parce que des fois, quand on arrive à 40 semaines et qu'on a abordé un truc à 20, ce n'est pas toujours évident. Alors que là, comme on les a eus coup sur coup, ils sont prêts. Ça marche super bien, en fait, finalement. Mais oui, mais... Voilà, nous, on a ce besoin de vraiment les connaître. Donc, c'est pour ça qu'on demande ces rendez-vous en rapproché, même quand ils arrivent tardivement.

  • Vanessa

    Oui, oui, je comprends. J'ai juste une question que je voulais te poser. Quand on parlait, justement, des personnes, des fois, tu sais, qui... parce qu'elles ont accouché à la maison, elles pensent maîtriser la naissance ou pouvoir conseiller sur la naissance. Moi, je voulais juste ton avis concernant les doulas parce que je vois beaucoup de personnes qui font des formations pour devenir doulas. Et par rapport à la sage-famerie, c'est quoi le mieux, la différence, ton point de vue là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, la différence, c'est que la sage-femme, c'est une professionnelle qui est vraiment... une professionnelle de santé. On est vraiment une profession médicale, ce n'est même pas paramédical. On fait même partie de l'art de guérir, c'est ça qu'on apprend. Mais donc, on a une réelle responsabilité médicale et on a des études pour justement apprendre à déceler des complications, savoir gérer une pathologie, savoir gérer en cas de nécessité et d'urgence. Les doulas, je pense qu'elles sont formées à la physiologie, en tout cas dans la plupart des cas, j'imagine. Je ne sais pas parce qu'en fait, le problème, c'est que les doulas, il n'y a pas... pas de contrôle au niveau de leur formation. C'est-à-dire qu'une femme qui... Non. Une femme qui effectivement a enfanté chez elle et sent qu'elle a envie d'être doula et se lance comme doula en disant qu'elle est doula, elle peut très bien le faire. Alors je ne dis pas que c'est le cas de toutes les doulas. Les doulas, je pense qu'il y en a pas mal qui font des formations, mais des formations en quelques semaines, je ne pense pas que ça remplace jamais nos quatre années d'études, voire cinq années en France. Ça, clairement, ça ne peut pas remplacer. On est clair que c'est pas dix week-ends qui vont faire de vous une doula. Mais voilà, pas une sage-femme, pardon, une doula peut-être, mais pas une sage-femme. Donc la doula, elle, c'est une accompagnante normalement plutôt affective, logistique autour de la périnatalité. Moi, je pense que les doulas, ils ont une grande place à prendre, notamment en postpartum, parce que c'est un moment où il y a beaucoup de manque pour les couples, les familles, les femmes. Mais je pense qu'il y a beaucoup de doulas qui font doula parce qu'elles auraient aimé être sage-femme. Et ça, ça, à moi, ça me va loin parce que je leur dis toujours, mais en fait, si tu veux être sage-femme, fais sage-femme. Ne fais pas doula. Enfin, parce que ça, je vais aller tout le temps. qui va vouloir faire plus que la doula. Et là, ça devient pas correct. Pas correct pour les gens. Parce qu'il y a des situations où on met en danger les couples, les bébés. Parce qu'on croit en la naissance, etc. Mais sans avoir la capacité à visualiser qu'il y a une problématique et à intervenir avant qu'on soit en danger. Et ça, pour moi, c'est inadmissible. Je sais qu'il y a eu des décès avec des doulas. Et ça, c'est... Ça, c'est pas du tout correct. Et en plus, ça vient entacher l'accouchement à domicile. Parce qu'évidemment, on fait des amalgames. Une femme a accouché chez elle, elle a perdu son bébé. L'accouchement à domicile, c'est dangereux. Ceci dit, c'est triste, mais des bébés qui décèdent à l'hôpital, il y en a. Exactement. Mais par contre, quand c'est dans une situation où des femmes ont choisi d'être accompagnées par des doulas et non par des sages-femmes, c'est pas des accouchements à domicile. Elles accouchent chez elles, mais non accompagnées de professionnels médicaux. On appelle ça des accouchements non assistés parce qu'il n'y a pas de professionnels médicaux qui sont là pour gérer une situation si jamais c'est nécessaire.

  • Vanessa

    Justement, je rebondis là-dessus au niveau de l'accompagnement des accouchements. Il y a des personnes qui ont une maladie, peu importe la forme, ou des handicaps plus ou moins conséquents, et qui ont ce désir de parentalité, ce désir de fonder une famille, d'accueillir des enfants. pas forcément par la voie de l'adoption, mais par justement de procréer. Et donc, je pense que c'est important de s'entourer d'une équipe solide, compétente, que ce soit au niveau justement des sages-femmes, que ce soit au niveau médical. Et justement, au niveau médical, est-ce que toi, en tant que sage-femme, tu as des connaissances dans le sens de pouvoir faire en sorte que la procréation se passe le mieux possible ? On en a parlé l'autre fois. qu'il existe des moyens de faire en sorte que le bébé soit en bonne santé ? Est-ce que tu as des astuces, des infos à nous partager là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, des astuces, pas, mais des informations sur comment ça se passe, oui. Donc, en fait, il y a plusieurs choses qui sont possibles. Donc, quand un des parents est porteur d'une maladie qu'ils ne veulent pas transmettre ou d'un handicap particulier, du moment où on connaît, il faut connaître la mutation qui est responsable de cette maladie. Ça, c'est important. Si on n'a pas identifié, s'il n'y a pas eu d'identification au niveau génétique, ce que je vais proposer va être compliqué. Sauf si c'est quelque chose au niveau du cariotype, là c'est facile. Donc le cariotype, c'est quand on analyse vraiment le nombre de chromosomes qu'on a. Et parfois il y a des dislocations, donc c'est des parties de chromosomes qui sont allées d'un côté et qui sont allées de l'autre, par exemple, ou des translocations. Donc ça c'est assez facile à voir. Pour moi, pas, parce que ce n'est pas mon job. Mais voilà, il y a des gens qui sont formés pour ça et qui voient ça très bien. Si par contre, c'est une mutation particulière sur une partie d'un gène, etc., là, c'est beaucoup plus pointu. Et en plus, en fonction de la maladie, parfois, il y a des variations. Je ne sais pas du tout par rapport à la maladie des œufs de verre, mais je pense qu'il y a plusieurs types de maladies des œufs de verre. J'imagine que ça implique différents types de mutations. Mais en fait, ce qui va se passer, c'est qu'il faut avoir la carte. comme la carte d'identité du gène qui est impliqué, de la mutation qui est impliquée, pour avoir comme un marqueur. Ça, ça va aider à savoir si le bébé est malade ou pas malade. Donc, il y a différentes choses. Ce qu'on peut faire, c'est ce qu'on appelle le diagnostic préimplantatoire. Donc là, ça veut dire qu'on passe forcément par un parcours de procréation médicalement assisté. Ça veut dire qu'on va aller chercher des œufs chez la maman, puis on va aller chercher des spermatozoïdes chez le papa. des ovocytes et des spermatozoïdes. Et alors, on va tester. C'est en fonction de celui qui est malade, j'ai envie de dire. Alors, on peut très bien créer des embryons, puis tester les embryons. Ou alors, on peut tester la gamète, donc les ovocytes ou les spermatozoïdes, pour voir s'ils sont porteurs de la maladie. Et on va évincer ceux qui sont malades. Et de cette manière, on est sûr que l'enfant qui va être réimplanté, donc c'est une fécondation in vitro, et ensuite on va... venir réimplanter l'embryon au niveau de l'utérus, à ce moment-là, on est certain que cet enfant n'est pas malade. Ça, c'est le diagnostic préimplantatoire. Ensuite, il y a le diagnostic prénatal. Là, ce qui va se passer, c'est qu'en fonction de la maladie, à nouveau, il faut avoir la carte de savoir où est-ce qu'est le gène qui implique la maladie. Et là, on va aller chercher des cellules du bébé. Alors, on peut faire ça de différentes manières. Moi, ce que j'avais appris à l'école et ce que j'ai appris quand j'ai beaucoup travaillé sur une maladie qui s'appelle la neurofibromatose. À ce moment-là, ce qui se passe, c'est qu'on va aller chercher dans le premier placenta, ça s'appelle le trophoblast, donc c'est le placenta dans sa forme la plus... la première forme, en fait. On va aller chercher quelques cellules à ce niveau-là, et on va les analyser, et on va regarder s'il est porteur ou non de la maladie. L'avancée qu'il y a maintenant, c'est parce que quand on fait ça, on a un risque quand même de fausse couche qui est majorée, parce qu'on va aller... faire une effraction au niveau du col, au niveau de l'utérus. On va aller chercher des cellules, voire on peut aussi faire ça avec du liquide amniotique. Donc à ce moment-là, on va aller faire une ponction de liquide amniotique. Le risque, c'est le risque de fausse couche. Donc ça veut dire qu'on pourrait avoir un enfant sain, mais on aurait pu déclencher une infection ou une fausse couche alors qu'on avait un bébé sain. Donc ça, c'est la plus grosse crainte des parents, évidemment, c'est ça. J'ai appris dernièrement, donc il existe un test génétique que tout le monde peut faire maintenant pour déceler notamment les trisomies qui s'appelle le NIP test et en fait le NIP test c'est on fait une prise de sang à la maman et dans cette prise de sang on recherche les cellules du bébé et on analyse les cellules du bébé et donc je sais maintenant que dans ce type de procréation médicalement assistée ou en tout cas où on vérifie si le bébé est porteur d'une maladie qu'a un de ses parents on peut le faire aussi avec cette technique où on vient faire une prise de sang chez la maman. Donc on ne va plus forcément avoir une effraction, etc. Je pense que si le test se révèle positif, il propose ensuite quand même de refaire une amiosynthèse ou quelque chose pour être vraiment sûr que l'enfant est malade.

  • Vanessa

    Ok, super intéressant. Merci beaucoup pour toutes ces informations. Donc tu nous as donné trois... pistes de diagnostic ou de pouvoir donner naissance dans les meilleures conditions possibles. Moi, ce que j'aimerais te demander encore, c'est par exemple, si on a des auditeurs là actuellement qui nous écoutent, qui ont des projets de naissance, qui ont une situation de handicap de leur côté, est-ce qu'ils peuvent, par exemple, prendre contact à la bulle pour pouvoir avoir un entretien et voir un peu ce qui est possible sans pour autant aller peut-être jusqu'au bout, mais au moins être aiguillé sur des pistes ?

  • Melyssa

    bien sûr parce qu'en fait par exemple la situation qu'on a c'est le papa qui a un handicap enfin une maladie c'est pas vraiment un handicap mais une maladie qu'il ne veut pas transmettre et il y a un test qui est en train de se faire via la maman pour savoir justement si le bébé est porteur ou non si en fait ils maintiennent cette grossesse parce qu'en fait leur souhait c'est que si le bébé est malade en fait c'est de mettre fin à la grossesse Mais si le bébé va bien, leur projet c'est d'accoucher avec nous. Donc nous on les accompagne aussi dans ce processus-là. Alors après je dirais que ça dépendra de la situation. Si par exemple c'est la maman, et notamment je pense à toi, imaginons que quelqu'un qui a la maladie des os de verre viendrait nous voir. Alors je peux répondre à ces questions, mais clairement elle ne pourra pas accoucher avec nous. Parce qu'il y aura peut-être besoin d'une césarienne. Parce que clairement on sera en dehors de l'accompagnement pour l'accouchement. Mais ça ne nous empêche pas d'accompagner des situations comme ça pour dire, d'avoir un suivi sage-femme, pour quand même avoir des informations, pour avoir une personne de contact et une personne qui viendra aussi en poste natal, parce que les sages-femmes, même dans le cadre des naissances qui ont lieu à l'hôpital, les sages-femmes viennent aussi après la naissance, en fait, à domicile, pour faire le suivi de la maman, du bébé, si jamais il y a une césarienne, pour suivre la plaie de césarienne, pour retirer les fils ou les agrafes, pour suivre la courbe du bébé, l'allaitement, etc. Il y a quand même besoin d'une sage-femme. Donc, quand on est dans une situation comme ça, si on a envie d'avoir un suivi, il y a toujours moyen.

  • Vanessa

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que c'est vraiment important justement de créer son équipe, en fait, son équipe de naissance, on va dire, et de s'entourer avec une situation d'un handicap dans l'aventure ou non. Je pense que de toute façon, en fait, il faut créer une équipe de naissance avec soi pour avoir un accompagnement optimal dans ce projet-là, dans la réalisation de ce projet-là. J'imagine. Je pense que tu es d'accord. Oui,

  • Melyssa

    absolument. Mais carrément, et en fait, ce qui est fou, c'est que je vois des gens qui s'en remettent complètement à des gens qui ne connaissent pas du tout. Et je ne sais pas comment ils font, en fait. C'est bizarre parce que leur bébé, une fois qu'il est né, j'ai vu une sage-femme qui disait ça ces derniers jours. Le bébé, quand il est né, est-ce que vous allez le confier à la première nounou qui vient sans l'avoir auditionné, sans l'avoir vu, sans avoir visité ? Est-ce que vous allez... Croiser quelqu'un dans la rue, vous allez dire Est-ce que tu peux garder mon bébé s'il te plaît parce que j'ai quelque chose à faire ? Non, bien sûr que non. Donc pourquoi est-ce que quand le bébé est à l'intérieur, on ne se soucie pas de qui va s'occuper de la femme et du bébé après ? Ça c'est une grande question. Alors que, en fait... Se renseigner, avoir les bonnes personnes, choisir des personnes qui correspondent à nos besoins, ça semble tellement important et tellement essentiel, mais on a tellement l'habitude que ça fonctionne comme ça, qu'on ne choisisse pas, qu'on ne paye pas. C'est quand même aussi quelque chose qui est très fort, ça. Parce qu'à l'hôpital, quasi tout est pris en charge. Alors si je prends la sage-femme de l'hôpital, ça ira, quoi. Mais bon, nous, on n'est pas plein pot non plus. On a aussi toute une partie qui est remboursée. par les assurances et par les mutuelles. Mais c'est parce qu'il y a cette démarche de devoir faire appel à quelqu'un d'autre que l'hôpital. Je pense que parfois ça pose problème. Mais moi, je pense que se poser la question de qui est-ce qu'on veut, et même si, par exemple, on ne veut pas de cette sage-femme-là pendant la naissance, ce qui est tout à fait possible, faire connaissance avant l'arrivée du bébé pour voir si elle correspond à nos besoins, si le courant passe, tout simplement. Parce qu'après... C'est elle qui va venir à la maison, puis c'est elle qui va regarder comment va le périnée, ou comment vont les seins, etc. On n'a pas forcément envie que ce soit la bonne femme qu'on n'a jamais rencontrée, qui arrive chez nous, et en fait, le courant ne passe pas du tout. Moi, je n'ai pas envie de retirer ma culotte pour qu'elle regarde mon périnée.

  • Vanessa

    Non, je crois. Non, mais c'est quand même des choses à prendre en compte.

  • Melyssa

    Mais oui, c'est quand même un moment très intime. On va parler de choses très intimes. ou on va enfin voilà je vais être tout près de ses seins enfin voilà parce que je vais regarder comment est-ce que le bébé t'aide etc donc c'est des choses auxquelles on pense pas mais c'est hyper important d'avoir un contact avant enfin ça me semble ça me semble béabat mais ça se fait encore d'appeler en dernière minute pour dire ah j'ai accouché je cherche une sage-femme est-ce que vous seriez disponible ouais en plus ça amène parfois à avoir des réponses négatives parce que du jour au lendemain parfois on sait pas vraiment s'y libérer non plus quoi bah oui

  • Vanessa

    Merci beaucoup pour le moment passé ensemble. Est-ce que tu as des projets en lien avec justement la Maison Naissance, avec Sage Femme Authentique ? Est-ce que tu peux nous dire peut-être pour 2025 si on peut te retrouver quelque part ou peut-être même aussi les gens qui ont envie de suivre l'univers de Sage Femme Authentique ? Est-ce qu'il y a un site internet ou le podcast ? De toute façon le podcast je vais le mettre parce que pour moi... C'est vraiment une mine d'or et une mine de ressources pour toutes les personnes qui ont des projets de naissance. Je le recommande à chaque fois. D'ailleurs, j'ai fait un épisode exprès où je dois faire la promo dans notre podcast et j'ai parlé de Sache pas mon authentique parce que vous avez pu l'écouter à travers toute la connaissance et l'expertise de Mélissa. C'est vraiment un soutien qui est essentiel dans cette expérience-là de la naissance. Mais toi, Melly, est-ce que tu as quelque chose peut-être que tu pourrais nous partager par rapport à l'aventure de Sache Femme Authentique ?

  • Melyssa

    Alors, la bulle, on a plein de choses qui se mettent en place assez régulièrement. On va avoir un salon encore au mois de juin. Le salon Naître et Grandir en douceur, où justement les gens peuvent venir nous rencontrer. Mais on travaille vraiment avec beaucoup de gens qui travaillent autour de la périnatalité et de l'enfance, mais vraiment en lien avec nos valeurs. Ça, c'est... On choisit vraiment des choses aussi pour réseauter. Moi, j'aime beaucoup le réseautage, créer des liens avec les gens.

  • Vanessa

    Quand tu dis nos valeurs, c'est donc la naissance respectée.

  • Melyssa

    La naissance respectée. Exact, exact. Et c'est aussi, au niveau de la parentalité, c'est quelque chose aussi de respectueux envers les parents comme envers les enfants. Parce que je pense que parfois, il y a certains dogmes autour de la parentalité qui sont très malveillants pour les parents. je pense qu'il y a des parents qui se font des nœuds au cerveau à cause de dogmes autour de la parentalité qui parfois sont vraiment compliqués mais c'est vraiment chacun dans sa spécificité dans ses besoins parce que nous c'est vraiment moi c'est vraiment ça que je prône c'est qu'il n'y a pas une recette universelle pour tout le monde et que c'est important de se sentir respecté et je dis toujours en fait la bienveillance envers les autres est de convivance par la bienveillance envers soi-même et il faut souvent le répéter aux parents en fait parce que souvent ils s'oublient et euh... Et c'est difficile. Et puis, du coup, ça a des effets sur la manière dont ça se gère avec leurs enfants, etc. Donc, en fait, dans ce salon Naître et Grandir en douceur, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment avoir des gens qui vont potentiellement leur apporter des outils, des choses matérielles aussi, on ne va pas se mentir, parce qu'il y a aussi des très belles choses très intéressantes ou des concepts très intéressants. Parce que, par exemple, on est aussi une maison de naissance zéro déchet. Donc, on travaille, par exemple, avec... Deux jeunes femmes qui ont monté une entreprise où elles font des listes de naissance en mode seconde main. Donc c'est elles qui chinent pour vous du matériel, qu'elles vous remettent en état, etc. Enfin voilà, elles discutent avec vous de vos besoins et elles créent ça. Moi je trouve ça extraordinaire. Donc ça fait par exemple... partie des personnes qui sont là. On a quelqu'un qui fait des repas qu'elle peut livrer chez vous vraiment top au niveau nutritionnel pour une femme qui vient d'accoucher ou qui est à l'aide ou même qui est enceinte, parce que c'est aussi une possibilité. Ça aussi, c'est de leur embarque. Moi, je trouve ça extraordinaire d'avoir quelqu'un qui peut vraiment livrer. Parce que parfois, en post-natal, les parents se mettent à manger des bouts de pain blanc avec n'importe quoi, parce qu'en fait, ils ne savent pas quoi...... pas quoi manger, ils sont suroccupés par leur bébé, au moins ils peuvent se faire livrer de bons repas et manger correctement parce que ça fait partie des choses dont on a vraiment besoin en post-natal, c'est d'avoir les bons nutriments, les bons apports pour se remettre de la naissance et puis pour mettre en route sa lactation, clairement.

  • Vanessa

    Et c'est ce que j'aime aussi dire, c'est qu'en fait, quand il y a un premier bébé, même le second et les suivants, à chaque fois, on naît en tant que parent aussi. En fait, la naissance, c'est des deux côtés.

  • Melyssa

    Ah, ça c'est dur, ça c'est clair. Donc voilà, ça c'était pour la bulle. Et pour Sage Femme Authentique, alors là, il y a une toute nouvelle communauté qui vient de se mettre en place. Donc ça veut dire, c'est les pionniers, en fait, qui sont en train de rentrer dans la communauté maintenant. Donc c'est une page Facebook privée où je vais me permettre de partager un peu plus, en rapprocher avec les gens, puis d'avoir un contact un peu plus direct, pouvoir partager des choses aussi en... en exclusivité, etc. sur ce groupe privé. Et voilà, il y a le podcast. Ça, ça fait deux ans maintenant quasi que le podcast existe. Donc ça, le podcast, il va continuer, ça c'est sûr et certain. Mais cette année, 2025, ça sera aussi le lancement de l'accompagnement authentique. Donc là, ça sera un accompagnement pendant la grossesse, c'est pour se préparer, vivre sereinement sa grossesse et son accouchement. Et puis, il y aura tout un accompagnement aussi sur le postpartum et la parentalité. Donc, c'est vraiment un accompagnement global avec des possibilités de participer à des réunions en groupe et de m'avoir aussi en one-to-one si ce que souhaitent les gens. Donc, c'est un gros chantier qui est en cours là, qui me demande pas mal de travail. Mais ça va être cette année, ça c'est sûr et certain. Donc, si jamais ça vous intéresse. Je pense qu'il faut suivre la page Instagram de Sache Femme Authentique parce que c'est là que les choses vont se passer. Et sur le groupe privé parce que là aussi, c'est là où je vais communiquer en priorité par rapport à ces accompagnements.

  • Vanessa

    Je mettrai toutes ces informations dans la note d'épisode. Comme ça, les gens qui nous écoutent, ils pourront directement rejoindre le groupe privé et puis t'avoir à disposition. Et puis encore une fois, Sache Femme Authentique, le podcast, mettez-le dans vos favoris parce que c'est... une vraie ressource avec des valeurs, c'est ma chose, je crois, le podcast numéro 1 du domaine de la sage-femmerie. Donc voilà, je crois qu'il n'y a pas d'autre chose à dire. Merci beaucoup, Manny, pour ce temps ensemble. Et puis, tout le meilleur pour 2025.

  • Melyssa

    Merci, Vanessa. Merci de cette opportunité. Et c'était un plaisir. Et je suis ravie aussi d'avoir pu t'interviewer sur le mien. Donc c'est bien, on fait un bel échange aujourd'hui. Et c'est avec plaisir. Donc merci. Merci beaucoup.

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La naissance respectée, la sagesse du bébé... quelques mots magiques sortis de la bouche d'une Sage-Femme Authentique.


Melyssa, Sage-femme expérimentée nous explique en détail les différentes étapes du suivi prénatal et de l'accouchement, tout en soulignant l'importance cruciale de l’accompagnement médical spécialisé.

Mais ce n’est pas tout : nous abordons également les options disponibles pour les parents qui souhaitent avoir un bébé tout en prenant en compte un handicap ou une maladie génétique, avec des informations sur les tests de dépistage, le diagnostic préimplantatoire et le suivi après la naissance.


Le rôle des sages-femmes, la question des doulas et les différences fondamentales entre ces deux types d'accompagnement sont aussi au programme. Melyssa nous aide à comprendre pourquoi l'approche médicale est essentielle, mais pourquoi il est tout aussi important de s’entourer de personnes de confiance pour créer l’équipe idéale qui permettra à chaque parent, peu importe sa situation, de réaliser son projet de naissance dans les meilleures conditions.


Les témoignages partagés dans cet épisode sont une invitation à repenser la manière dont on aborde l'accompagnement à la naissance. Si vous avez un projet de parentalité ou si vous vous intéressez à l’accompagnement en période de grossesse et au-delà, cet épisode est un incontournable !

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Contrainte du jour : Explorer des questions de la parentalité et la naissance
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


À la suite de l'épisode :
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Naître et Grandir en douceur, 14 et 15 juin 2025 par La Bulle - Maison de Naissance à Place Penne d’Agenais, à Seneffe (Belgique)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Vanessa

    J'étais en train de préparer mes questions, tout ça, puis après je me suis dit, tu sais quoi ? Je crois qu'on va laisser faire le truc, tu sais, vraiment comme une naissance. On va laisser naturellement les choses se faire et ça va donner quelque chose de merveilleux. Plaisir et handicap, c'est le podcast qui parle ouvertement des sujets jugés sensibles. Peu importe notre situation, on a tous droit au plaisir. Donc, bienvenue sur Plaisir Handicap, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait plusieurs, j'ai presque envie de dire plusieurs années que j'ai envie de vraiment te consacrer un épisode que pour toi et ton sujet, qui est la naissance, les bébés, et aujourd'hui c'est l'occasion, donc je suis vraiment ravie. Tu t'appelles Melissa Chambard, tu vis et tu travailles en Belgique en tant que sage-femme, tu as le podcast... sage-femme authentique. Tu es également la fondatrice de la maison de naissance La Bulle. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Melyssa

    Non, c'est parfait. Non, c'est déjà très bien.

  • Vanessa

    Moi, je voulais vraiment t'inviter parce que la naissance, le fait de venir au monde avec une maladie, c'est quelque chose de compliqué. C'est quelque chose de... C'est une épreuve, en fait, n'ayons pas peur des mots. Et puis, Ça fait plusieurs années que je m'intéresse vraiment aux naissances, aux naissances physiologiques, aux naissances qui se passent aussi à la maison, dites naturelles, les choses qui ne sont pas médicalisées. Et parfois je vois des trucs, alors je comprends mais à 200% et je suis pour le fait de revenir au naturel, que le fait d'accoucher sur le dos, les jambes écartées avec 10 médecins autour, c'est peut-être pas la manière la plus naturelle possible. Et donc je comprends ce besoin, cette volonté de revenir à quelque chose qui est complètement, je dirais, normal et naturel. Mais justement, quand on a une maladie, on a besoin de ce soutien médical. Et j'avais vu une publication d'une, je ne sais pas comment l'appeler, d'une personnalité, on va dire, qui a eu trois enfants, qui a accouché le premier à l'hôpital. qui a eu une période urale et les deux derniers elle a accouché à la maison et maintenant elle prône haut et fort que il faut absolument accouché à la maison et je comprends et je lui avais écrit je l'avais dit mais c'est il ya des gens qui arrivent avec des maladies et en fait par exemple moi en prenant mon cas il fallait que jacques que je naisse par césarienne donc ce que tu prône je comprends mais pense aussi que c'est peut-être pas nécessaire pour tout le monde moi déjà je voulais un Peut-être ton avis là-dessus, est-ce que tu voudrais compléter ce que je viens de dire ou apporter des informations ?

  • Melyssa

    Alors, c'est vrai que moi, ma spécialité, ce qui me nourrit, moi, c'est que j'accompagne vraiment les naissances physiologiques hors de l'hôpital. Mais j'ai à cœur de dire, en fait, que la naissance respectée, ce n'est pas que, justement, à la maison ou en maison de naissance. Ça peut être aussi parce que le besoin, c'est d'avoir une naissance médicalisée. Peut-être parce qu'on a une pathologie, comme ce que tu décris, avec la maladie, le handicap, ou une pathologie qu'on découvre chez le bébé avant sa naissance et qui amène à ce qu'on doit faire une césarienne ou en tout cas qu'on soit dans un domaine médicalisé parce qu'il va devoir y avoir une prise en charge directement après, par exemple. Mais de la même manière que l'accouchement à domicile et en maison de naissance, ce n'est pas fait pour tout le monde, l'accouchement à l'hôpital non plus. Donc c'est dans les deux sens. Et c'est pas un leitmotiv de juste dire la naissance qui se passe bien c'est qu'à domicile ou en maison de naissance, c'est faux. Il y a des naissances qui se passent très bien à l'hôpital, il y a de très chouettes sages-femmes aussi à l'hôpital. Et moi je dis qu'en fait des sages-femmes ancrées il en faut partout parce que justement tout le monde ne peut pas avoir accès à une naissance à domicile ou en maison de naissance. Parce qu'on a des critères qui sont bien délimités en fait. Il faut que tous les feux soient ouverts, autant pour la maman que pour le bébé. Donc ça veut dire qu'il y a vraiment des situations où ce n'est pas possible d'accoucher en la maison ou en maison de naissance. Et donc il y a une limite à ça. Ce n'est pas l'accouchement physiologique. comme je veux, où je veux, etc. Dans l'absolu, si on peut, en fait, tant mieux. Si on peut aménager une naissance qui doit être médicalisée pour que ce soit le plus physiologique possible, et en fait, tant mieux. Et ça, j'espère que les équipes hospitalières sont prêtes justement à faire ce genre de choses, et pas juste à barricader le suivi parce que ça doit être médicalisé, ça doit être médicalisé, donc on veut absolument qu'il y ait ceci, cela, etc. Mais de se dire justement qu'on a l'opportunité d'être dans un service qui pourra intervenir en cas de nécessité le plus rapidement possible. Et de laisser du coup la chance à ce que ça se passe le plus naturellement possible, puisque la plupart du temps, c'est ce qui va aider le mieux la maman et le bébé. Alors, évidemment, pas dans ta situation à toi, parce que, bah, en fait, heureusement que t'es née par césarienne, mais voilà, ça dépend en fait des situations. Et moi, j'aime bien dire aussi que les choses, elles se placent comme elles doivent se placer. Je veux dire par là, par exemple, que nous, on a déjà été face à des situations où on ne comprenait pas quel était le blocage. On allait jusqu'à l'hôpital, et en fait, à l'hôpital, il y avait comme une révélation.

  • Vanessa

    Ok. Tu as des exemples ?

  • Melyssa

    Oui, oui. On a eu par exemple un bébé où la maman a vraiment très bien travaillé, etc. Mais ce bébé ne descendait pas dans ce bassin. Et ma collègue, c'était ma collègue qui accompagnait la naissance, elle disait j'ai tout essayé, on a fait de la thérapeutique posturale, on a fait du ribozo, on a fait de l'homéopathie, on a essayé plein de choses, etc. Mais vraiment, ça ne marchait pas. Ils ont été à l'hôpital. Il y a eu besoin... d'une ventouse pour aller chercher ce bébé. Donc vraiment, il ne voulait pas sortir. Il était décidé, il ne voulait pas sortir. Et en fait, a posteriori, il s'est révélé que ce bébé avait ce qu'on appelle une hernie diaphragmatique. Donc ça veut dire en fait qu'il y avait un trou dans son diaphragme et qu'il y avait une partie de ses intestins qui passait à l'intérieur de ce trou. Et donc en fait, il ne savait pas expander ses poumons correctement. Quelque chose qui n'avait pas été diagnostiqué avant. Et certainement que lui, il ne supportait pas la descente dans le bassin en fait. Donc, il avait cette sagesse de dire non, je ne vais pas naître comme ça. Ce n'est pas possible. Donc, en fait, comme il s'est dégradé à l'hôpital, alors pas tout de suite, parce que ce n'était pas une grosse hernie diaphragmatique, donc ça s'est dégradé dans les 24 heures, je pense. Et en fait, pendant 24 heures, ma collègue, elle n'a pas arrêté de se dire, mais qu'est-ce qui n'a pas été ? Pourquoi je n'ai pas réussi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Elle s'est beaucoup remis en question, elle, parce que des fois, c'est plus fort que nous. On est en mode, si j'avais réussi à l'accompagner correctement, alors qu'en fait, pas du tout. Des fois, c'est juste comme ça. mais voilà des fois on a aussi très à coeur que les gens puissent aller au bout de leur projet et c'est parfois aussi difficile pour les sages-femmes en fait de se rendre compte qu'on va devoir aller à l'hôpital on va devoir changer les plans etc mais là au bout de 24 heures elle m'a dit mais j'ai enfin compris en fait ce bébé avait la sagesse de me dire que c'était pas possible et que voilà donc des fois on a des révélations comme ça à un certain moment qui nous dit voilà c'était pas le bon moment c'était pas le bon endroit et c'était ok en fait

  • Vanessa

    J'adore quand tu parles de sagesse du bébé.

  • Melyssa

    Ah, mais les bébés savent se mettre au monde, en fait. Donc, quand il y a quelque chose, un obstacle, en fait, pour eux, ils nous le montrent, en fait. Donc, ils ont de la sagesse, clairement.

  • Vanessa

    À ce propos, j'invite les auditeurs à aller écouter l'épisode qu'on a fait. J'ai été invitée sur le podcast Sache Femme Authentique et justement, j'ai partagé ma naissance parce qu'il s'est aussi passé... Quelque chose d'assez, comment le décrire, inattendu, justement, au moment de la naissance. Donc, vous pourrez aller l'écouter, je le mettrai en autre épisode. Parce que, justement, tu parles de sagesse du bébé. Et puis moi, la question que je voulais te poser, c'est que, est-ce qu'en tant que sage-femme, et ça fait, je ne sais pas combien d'années que tu pratiques, une vingtaine d'années, je...

  • Melyssa

    Ça fait 13 ans maintenant que je pratique.

  • Vanessa

    13 ans, ok. Ouais. Et je me dis, forcément... tu as développé avec l'expérience une sensation subtile ou quelque chose ? Est-ce que tu ressens ce genre de... Est-ce que tu parles au bébé énergétiquement ? Est-ce que tu as une manière subtile d'entrer en contact avec lui à travers le ventre de la maman ? Est-ce que tu as des secrets ?

  • Melyssa

    Alors moi, oui, clairement, parce que je pense qu'on développe un certain sens, un sixième sens, quelque chose un peu indescriptible. Alors moi, je ne parle pas avec les bébés, j'ai une collègue qui le fait très bien. qui fait ce qu'elle appelle de la communication quantique. Donc elle est vraiment capable de poser des questions et que le bébé lui réponde. Ça, je ne sais pas comment elle fait. Chacun ses dons, en fait. Ça n'est pas le mien. Par contre, moi, je ressens une connexion avec les bébés pendant les naissances, ça très très fort. Et même avant, en fait, parce que quand je cherche comment est-ce qu'ils sont placés, etc., je leur dis un peu bonjour. Je ne le dis pas forcément à haute voix, mais je demande toujours l'autorisation à la maman de pouvoir toucher son ventre pour rentrer en contact avec le bébé. Et quand je rentre en contact avec le bébé, c'est avec un toucher. vraiment en conscience parce que je sais que d'une certaine manière je le dérange, je lui dis un peu bonjour, puis je lui dis je sais que je t'embête mais je vais juste écouter, je vais juste vérifier comment est-ce que tu vas etc. et m'assurer que tout va bien pour toi. Donc c'est déjà un moment de connexion avec ce bébé et moi je suis toujours aussi un peu, je suis touchée parce que je vois aussi des bébés qui quand ils reviennent à la maison de naissance, les 6 à 8 semaines après la naissance des fois quand je les tiens dans mes bras et que je leur parle, ils me regardent mais on sent en fait que c'est comme si... Comme s'ils me reconnaissaient. Donc ça, c'est un moment très chouette. Mais donc, au moment des naissances, je vis des moments parfois de connexion intense que je ne saurais pas vraiment décrire parce que ce n'est pas quelque chose que je recherche forcément. Mais je sais qu'il y a des moments où c'est comme si je me connectais. En tout cas, je m'ancre. Souvent, je suis au sol, en fait, parce qu'on se pose souvent par terre pour être près des femmes. que ce soit à côté de la piscine ou à côté d'elle si elles sont elles sont rarement dans les lits en fait les femmes on imagine toujours qu'on la couche dans les lits mais finalement c'est assez rare et donc c'est vrai que on est souvent ancrée par terre et je sais pas c'est comme si j'étais je ressentais des vagues de quelque chose parfois des sensations à l'intérieur de mon corps et ça m'est arrivé aussi de visualiser des choses mais qui me donnait parfois des informations sur où est-ce qu'on en était à peu près même si avec mon sens clinique j'ai envie de dire Je sais détecter quand même avec ce que j'observe du comportement de la maman, des sons qu'elle fait, des mouvements qu'elle prend, des positions, des postures qu'elle prend, des pertes aussi qu'elle peut avoir. Souvent, ça me donne des indications sur où est-ce qu'elle en est dans son travail, sans forcément que j'ai besoin de l'examiner comme on l'entend habituellement. Mais en plus de ça, parfois, c'est des perceptions et des choses que je ne saurais pas trop décrire. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi est-ce que j'ai cette sensation-là. Je pense que c'est une forme de connexion avec les bébés qui me permettent de faire ça. Je me rappelle une fois, j'ai eu trois naissances d'affilée, vraiment coup sur coup. Sur quatre jours, je pense que j'ai vraiment accompagné trois naissances. Et la dernière naissance, je me rappelle que j'étais vraiment très, très fatiguée. J'avais une étudiante sage-femme avec moi et puis une de nos deuxièmes. Et je me souviens qu'à un moment donné, j'étais vraiment très fatiguée. Puis je suis allée en position... jambes croisées et là je pose le front par terre parce que vraiment je suis fatiguée donc je suis vraiment pliée en deux comme ça et je ferme les yeux alors est-ce que je me suis endormie je sais pas mais en tout cas je ferme les yeux et ce que je vois c'est la forêt qui se réveille donc c'est vraiment je vois les arbres, les petits animaux genre les écureuils qui sortent des troncs etc et le soleil qui se lève au fond parce qu'on voit les branches etc et donc je me suis dit en fait c'est bon ce bébé arrivera quand le soleil va se lever donc j'étais zen Donc j'ai rien fait de plus que ça. Donc j'ai laissé ma deuxième sage-femme et l'étudiante vraiment physiquement aider la patiente. Puis quand je suis sortie un petit peu de ce micro-sommeil, parce qu'en fait tu dors pas vraiment quand t'es comme ça, tu t'éveilles, tu te rendors, tu te réveilles, tu te rendors, mais en fait à chaque fois qu'elle a une contraction, j'écoute, puis je me réassouplis, un peu à son rythme à elle en fait, parce que souvent les femmes, elles s'endorment entre les contractions. Donc à son rythme à elle, je suivais le même rythme, j'ai envie de dire. Puis quand j'ai senti que ça s'accélérait vraiment chez elle, évidemment je me suis réveillée. Et là, j'ai senti qu'elles avaient envie qu'ils sortent, mais que ce n'était pas encore le bon moment. Donc, elles poussaient activement, elles avaient envie qu'ils sortent. Elles étaient vraiment... Sauf que je voyais bien que ce n'était pas le moment, que le bébé n'était pas encore là. Et sûrement qu'il y avait encore un peu de du col. Alors, ce qui est fort dans nos accompagnements, c'est que c'est ultra personnalisé. On se connaît, on apprend à se connaître. Ça veut dire que ce n'est pas quelqu'un qui vient le jour même et que je dois accompagner. C'est des gens que j'accompagne depuis des mois. On a le temps... de faire connaissance, de créer du lien, etc. Et cette femme m'avait expliqué qu'elle faisait de l'hypnonaissance et qu'elle avait visualisé, en fait, qu'elle allait aller dans la forêt et qu'elle allait aller chercher son bébé près d'un chêne. Donc moi, dans mon demi-sommeil, je ne sais pas, j'avais visualisé la forêt. Et puis, là, quand j'ai vu qu'elle s'énervait et qu'elle avait envie qu'il sorte, j'ai été vers elle et puis je lui ai dit, tu sais quoi ? On va aller se balader dans ta forêt. Alors, je lui ai pris les mains et puis je l'ai fait marcher dans le vide parce que... C'est une femme qui venait de loin, qui est venue vraiment du centre de la France, donc qui n'était pas du tout en Belgique quoi, mais qui est venue jusque nous. parce qu'elle voulait un accouchement avec nous. Donc elle a loué un gîte et elle a accouché dans ce gîte. Mais du coup, c'était tout petit. Et il y avait sa fille, son mari qui était là. C'était vraiment un tout petit espace. Je ne pouvais pas vraiment la faire marcher. Il y avait notre piscine en plein milieu. C'était très encombré. Donc je l'ai fait marcher dans le vide. Et je lui ai dit, viens, on va se balader, on va aller dans ta forêt, etc. Des fois, je lui disais, viens, on va s'arrêter près du ruisseau et tu vas boire. Alors je lui ai donné de l'eau. Donc on a fait ça, je pense, pendant 20 minutes. Et puis, à un moment donné, ça a pris une toute autre retournure et là, j'ai senti que ça allait arriver. Et on était au moment du lever du soleil. Donc, c'était magnifique. Le bébé est né tranquillement.

  • Vanessa

    J'adore. C'est vraiment presque de la poésie, je trouve, d'entendre ces récits-là parce que c'est ça que j'aime dans ton univers et j'aime cette conscience que tu as et cette manière de parler de naissance respectée parce qu'il y a vraiment... cette connexion, pas reconnexion, mais cette connexion et ce respect de la naissance du début à la fin. Et quand tu dis justement que les personnes que tu accompagnes, tu les connais, en fait, le processus d'accompagnement, il commence quand ?

  • Melyssa

    Alors, des fois, elles ne sont même pas encore enceintes. Donc, des fois, elles viennent à la maison de naissance parce qu'elles sont en projet bébé et alors, on fait ce qu'on appelle une consultation préconceptionnelle. On discute déjà des choses qu'ils peuvent mettre en place. pour être en santé tous les deux et pour faire un bébé dans les meilleures conditions possibles. Donc on parle de ça, on vérifie aussi où est-ce qu'elles en sont au niveau de leur immunité, etc. On donne quelques petits conseils alimentaires, des choses qu'ils peuvent mettre en place tous les deux, parce que la fertilité, c'est autant la mère que le père, parce que souvent on se focalise très fort sur la mère, mais en fait les deux sont en jeu. Et donc voilà, des fois le rendez-vous, il est pris avant la grossesse. Puis parfois, ça va être... Elle a fait pipi sur son test de grossesse, elle prend contact avec nous. Parfois, ça va être juste après la première échographie, enfin voilà. Et alors, on a parfois des gens qui arrivent très tardivement. Alors, je pense que ça va être de moins en moins souvent, parce qu'en fait, nos disponibilités sont de moins en moins possibles, en fait. Mais ça nous est arrivé, en fait, d'accepter des gens vraiment dans leur dernier trimestre de grossesse. Et à ce moment-là, ce qui est magique, parce qu'autant on pourrait se dire, ouais, c'est trop tard. Enfin... Il pourrait accoucher dans six semaines. Comment est-ce qu'on va faire ? Quand c'est comme ça, on leur dit si vous êtes motivés, pour nous, c'est OK. Amenez-nous tout votre dossier médical, etc. Mais par contre, on se voit toutes les semaines. Ça veut dire une fois ma collègue, une fois moi, une fois ma collègue, une fois moi. Mais du coup, ils arrivent à la naissance. Mais ils sont dans les starting blocks. Ils ont eu une prépa d'enfer sur un mois et demi. Ils sont prêts, mais... Ils n'ont rien oublié, pour le coup. Parce que des fois, quand on arrive à 40 semaines et qu'on a abordé un truc à 20, ce n'est pas toujours évident. Alors que là, comme on les a eus coup sur coup, ils sont prêts. Ça marche super bien, en fait, finalement. Mais oui, mais... Voilà, nous, on a ce besoin de vraiment les connaître. Donc, c'est pour ça qu'on demande ces rendez-vous en rapproché, même quand ils arrivent tardivement.

  • Vanessa

    Oui, oui, je comprends. J'ai juste une question que je voulais te poser. Quand on parlait, justement, des personnes, des fois, tu sais, qui... parce qu'elles ont accouché à la maison, elles pensent maîtriser la naissance ou pouvoir conseiller sur la naissance. Moi, je voulais juste ton avis concernant les doulas parce que je vois beaucoup de personnes qui font des formations pour devenir doulas. Et par rapport à la sage-famerie, c'est quoi le mieux, la différence, ton point de vue là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, la différence, c'est que la sage-femme, c'est une professionnelle qui est vraiment... une professionnelle de santé. On est vraiment une profession médicale, ce n'est même pas paramédical. On fait même partie de l'art de guérir, c'est ça qu'on apprend. Mais donc, on a une réelle responsabilité médicale et on a des études pour justement apprendre à déceler des complications, savoir gérer une pathologie, savoir gérer en cas de nécessité et d'urgence. Les doulas, je pense qu'elles sont formées à la physiologie, en tout cas dans la plupart des cas, j'imagine. Je ne sais pas parce qu'en fait, le problème, c'est que les doulas, il n'y a pas... pas de contrôle au niveau de leur formation. C'est-à-dire qu'une femme qui... Non. Une femme qui effectivement a enfanté chez elle et sent qu'elle a envie d'être doula et se lance comme doula en disant qu'elle est doula, elle peut très bien le faire. Alors je ne dis pas que c'est le cas de toutes les doulas. Les doulas, je pense qu'il y en a pas mal qui font des formations, mais des formations en quelques semaines, je ne pense pas que ça remplace jamais nos quatre années d'études, voire cinq années en France. Ça, clairement, ça ne peut pas remplacer. On est clair que c'est pas dix week-ends qui vont faire de vous une doula. Mais voilà, pas une sage-femme, pardon, une doula peut-être, mais pas une sage-femme. Donc la doula, elle, c'est une accompagnante normalement plutôt affective, logistique autour de la périnatalité. Moi, je pense que les doulas, ils ont une grande place à prendre, notamment en postpartum, parce que c'est un moment où il y a beaucoup de manque pour les couples, les familles, les femmes. Mais je pense qu'il y a beaucoup de doulas qui font doula parce qu'elles auraient aimé être sage-femme. Et ça, ça, à moi, ça me va loin parce que je leur dis toujours, mais en fait, si tu veux être sage-femme, fais sage-femme. Ne fais pas doula. Enfin, parce que ça, je vais aller tout le temps. qui va vouloir faire plus que la doula. Et là, ça devient pas correct. Pas correct pour les gens. Parce qu'il y a des situations où on met en danger les couples, les bébés. Parce qu'on croit en la naissance, etc. Mais sans avoir la capacité à visualiser qu'il y a une problématique et à intervenir avant qu'on soit en danger. Et ça, pour moi, c'est inadmissible. Je sais qu'il y a eu des décès avec des doulas. Et ça, c'est... Ça, c'est pas du tout correct. Et en plus, ça vient entacher l'accouchement à domicile. Parce qu'évidemment, on fait des amalgames. Une femme a accouché chez elle, elle a perdu son bébé. L'accouchement à domicile, c'est dangereux. Ceci dit, c'est triste, mais des bébés qui décèdent à l'hôpital, il y en a. Exactement. Mais par contre, quand c'est dans une situation où des femmes ont choisi d'être accompagnées par des doulas et non par des sages-femmes, c'est pas des accouchements à domicile. Elles accouchent chez elles, mais non accompagnées de professionnels médicaux. On appelle ça des accouchements non assistés parce qu'il n'y a pas de professionnels médicaux qui sont là pour gérer une situation si jamais c'est nécessaire.

  • Vanessa

    Justement, je rebondis là-dessus au niveau de l'accompagnement des accouchements. Il y a des personnes qui ont une maladie, peu importe la forme, ou des handicaps plus ou moins conséquents, et qui ont ce désir de parentalité, ce désir de fonder une famille, d'accueillir des enfants. pas forcément par la voie de l'adoption, mais par justement de procréer. Et donc, je pense que c'est important de s'entourer d'une équipe solide, compétente, que ce soit au niveau justement des sages-femmes, que ce soit au niveau médical. Et justement, au niveau médical, est-ce que toi, en tant que sage-femme, tu as des connaissances dans le sens de pouvoir faire en sorte que la procréation se passe le mieux possible ? On en a parlé l'autre fois. qu'il existe des moyens de faire en sorte que le bébé soit en bonne santé ? Est-ce que tu as des astuces, des infos à nous partager là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, des astuces, pas, mais des informations sur comment ça se passe, oui. Donc, en fait, il y a plusieurs choses qui sont possibles. Donc, quand un des parents est porteur d'une maladie qu'ils ne veulent pas transmettre ou d'un handicap particulier, du moment où on connaît, il faut connaître la mutation qui est responsable de cette maladie. Ça, c'est important. Si on n'a pas identifié, s'il n'y a pas eu d'identification au niveau génétique, ce que je vais proposer va être compliqué. Sauf si c'est quelque chose au niveau du cariotype, là c'est facile. Donc le cariotype, c'est quand on analyse vraiment le nombre de chromosomes qu'on a. Et parfois il y a des dislocations, donc c'est des parties de chromosomes qui sont allées d'un côté et qui sont allées de l'autre, par exemple, ou des translocations. Donc ça c'est assez facile à voir. Pour moi, pas, parce que ce n'est pas mon job. Mais voilà, il y a des gens qui sont formés pour ça et qui voient ça très bien. Si par contre, c'est une mutation particulière sur une partie d'un gène, etc., là, c'est beaucoup plus pointu. Et en plus, en fonction de la maladie, parfois, il y a des variations. Je ne sais pas du tout par rapport à la maladie des œufs de verre, mais je pense qu'il y a plusieurs types de maladies des œufs de verre. J'imagine que ça implique différents types de mutations. Mais en fait, ce qui va se passer, c'est qu'il faut avoir la carte. comme la carte d'identité du gène qui est impliqué, de la mutation qui est impliquée, pour avoir comme un marqueur. Ça, ça va aider à savoir si le bébé est malade ou pas malade. Donc, il y a différentes choses. Ce qu'on peut faire, c'est ce qu'on appelle le diagnostic préimplantatoire. Donc là, ça veut dire qu'on passe forcément par un parcours de procréation médicalement assisté. Ça veut dire qu'on va aller chercher des œufs chez la maman, puis on va aller chercher des spermatozoïdes chez le papa. des ovocytes et des spermatozoïdes. Et alors, on va tester. C'est en fonction de celui qui est malade, j'ai envie de dire. Alors, on peut très bien créer des embryons, puis tester les embryons. Ou alors, on peut tester la gamète, donc les ovocytes ou les spermatozoïdes, pour voir s'ils sont porteurs de la maladie. Et on va évincer ceux qui sont malades. Et de cette manière, on est sûr que l'enfant qui va être réimplanté, donc c'est une fécondation in vitro, et ensuite on va... venir réimplanter l'embryon au niveau de l'utérus, à ce moment-là, on est certain que cet enfant n'est pas malade. Ça, c'est le diagnostic préimplantatoire. Ensuite, il y a le diagnostic prénatal. Là, ce qui va se passer, c'est qu'en fonction de la maladie, à nouveau, il faut avoir la carte de savoir où est-ce qu'est le gène qui implique la maladie. Et là, on va aller chercher des cellules du bébé. Alors, on peut faire ça de différentes manières. Moi, ce que j'avais appris à l'école et ce que j'ai appris quand j'ai beaucoup travaillé sur une maladie qui s'appelle la neurofibromatose. À ce moment-là, ce qui se passe, c'est qu'on va aller chercher dans le premier placenta, ça s'appelle le trophoblast, donc c'est le placenta dans sa forme la plus... la première forme, en fait. On va aller chercher quelques cellules à ce niveau-là, et on va les analyser, et on va regarder s'il est porteur ou non de la maladie. L'avancée qu'il y a maintenant, c'est parce que quand on fait ça, on a un risque quand même de fausse couche qui est majorée, parce qu'on va aller... faire une effraction au niveau du col, au niveau de l'utérus. On va aller chercher des cellules, voire on peut aussi faire ça avec du liquide amniotique. Donc à ce moment-là, on va aller faire une ponction de liquide amniotique. Le risque, c'est le risque de fausse couche. Donc ça veut dire qu'on pourrait avoir un enfant sain, mais on aurait pu déclencher une infection ou une fausse couche alors qu'on avait un bébé sain. Donc ça, c'est la plus grosse crainte des parents, évidemment, c'est ça. J'ai appris dernièrement, donc il existe un test génétique que tout le monde peut faire maintenant pour déceler notamment les trisomies qui s'appelle le NIP test et en fait le NIP test c'est on fait une prise de sang à la maman et dans cette prise de sang on recherche les cellules du bébé et on analyse les cellules du bébé et donc je sais maintenant que dans ce type de procréation médicalement assistée ou en tout cas où on vérifie si le bébé est porteur d'une maladie qu'a un de ses parents on peut le faire aussi avec cette technique où on vient faire une prise de sang chez la maman. Donc on ne va plus forcément avoir une effraction, etc. Je pense que si le test se révèle positif, il propose ensuite quand même de refaire une amiosynthèse ou quelque chose pour être vraiment sûr que l'enfant est malade.

  • Vanessa

    Ok, super intéressant. Merci beaucoup pour toutes ces informations. Donc tu nous as donné trois... pistes de diagnostic ou de pouvoir donner naissance dans les meilleures conditions possibles. Moi, ce que j'aimerais te demander encore, c'est par exemple, si on a des auditeurs là actuellement qui nous écoutent, qui ont des projets de naissance, qui ont une situation de handicap de leur côté, est-ce qu'ils peuvent, par exemple, prendre contact à la bulle pour pouvoir avoir un entretien et voir un peu ce qui est possible sans pour autant aller peut-être jusqu'au bout, mais au moins être aiguillé sur des pistes ?

  • Melyssa

    bien sûr parce qu'en fait par exemple la situation qu'on a c'est le papa qui a un handicap enfin une maladie c'est pas vraiment un handicap mais une maladie qu'il ne veut pas transmettre et il y a un test qui est en train de se faire via la maman pour savoir justement si le bébé est porteur ou non si en fait ils maintiennent cette grossesse parce qu'en fait leur souhait c'est que si le bébé est malade en fait c'est de mettre fin à la grossesse Mais si le bébé va bien, leur projet c'est d'accoucher avec nous. Donc nous on les accompagne aussi dans ce processus-là. Alors après je dirais que ça dépendra de la situation. Si par exemple c'est la maman, et notamment je pense à toi, imaginons que quelqu'un qui a la maladie des os de verre viendrait nous voir. Alors je peux répondre à ces questions, mais clairement elle ne pourra pas accoucher avec nous. Parce qu'il y aura peut-être besoin d'une césarienne. Parce que clairement on sera en dehors de l'accompagnement pour l'accouchement. Mais ça ne nous empêche pas d'accompagner des situations comme ça pour dire, d'avoir un suivi sage-femme, pour quand même avoir des informations, pour avoir une personne de contact et une personne qui viendra aussi en poste natal, parce que les sages-femmes, même dans le cadre des naissances qui ont lieu à l'hôpital, les sages-femmes viennent aussi après la naissance, en fait, à domicile, pour faire le suivi de la maman, du bébé, si jamais il y a une césarienne, pour suivre la plaie de césarienne, pour retirer les fils ou les agrafes, pour suivre la courbe du bébé, l'allaitement, etc. Il y a quand même besoin d'une sage-femme. Donc, quand on est dans une situation comme ça, si on a envie d'avoir un suivi, il y a toujours moyen.

  • Vanessa

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que c'est vraiment important justement de créer son équipe, en fait, son équipe de naissance, on va dire, et de s'entourer avec une situation d'un handicap dans l'aventure ou non. Je pense que de toute façon, en fait, il faut créer une équipe de naissance avec soi pour avoir un accompagnement optimal dans ce projet-là, dans la réalisation de ce projet-là. J'imagine. Je pense que tu es d'accord. Oui,

  • Melyssa

    absolument. Mais carrément, et en fait, ce qui est fou, c'est que je vois des gens qui s'en remettent complètement à des gens qui ne connaissent pas du tout. Et je ne sais pas comment ils font, en fait. C'est bizarre parce que leur bébé, une fois qu'il est né, j'ai vu une sage-femme qui disait ça ces derniers jours. Le bébé, quand il est né, est-ce que vous allez le confier à la première nounou qui vient sans l'avoir auditionné, sans l'avoir vu, sans avoir visité ? Est-ce que vous allez... Croiser quelqu'un dans la rue, vous allez dire Est-ce que tu peux garder mon bébé s'il te plaît parce que j'ai quelque chose à faire ? Non, bien sûr que non. Donc pourquoi est-ce que quand le bébé est à l'intérieur, on ne se soucie pas de qui va s'occuper de la femme et du bébé après ? Ça c'est une grande question. Alors que, en fait... Se renseigner, avoir les bonnes personnes, choisir des personnes qui correspondent à nos besoins, ça semble tellement important et tellement essentiel, mais on a tellement l'habitude que ça fonctionne comme ça, qu'on ne choisisse pas, qu'on ne paye pas. C'est quand même aussi quelque chose qui est très fort, ça. Parce qu'à l'hôpital, quasi tout est pris en charge. Alors si je prends la sage-femme de l'hôpital, ça ira, quoi. Mais bon, nous, on n'est pas plein pot non plus. On a aussi toute une partie qui est remboursée. par les assurances et par les mutuelles. Mais c'est parce qu'il y a cette démarche de devoir faire appel à quelqu'un d'autre que l'hôpital. Je pense que parfois ça pose problème. Mais moi, je pense que se poser la question de qui est-ce qu'on veut, et même si, par exemple, on ne veut pas de cette sage-femme-là pendant la naissance, ce qui est tout à fait possible, faire connaissance avant l'arrivée du bébé pour voir si elle correspond à nos besoins, si le courant passe, tout simplement. Parce qu'après... C'est elle qui va venir à la maison, puis c'est elle qui va regarder comment va le périnée, ou comment vont les seins, etc. On n'a pas forcément envie que ce soit la bonne femme qu'on n'a jamais rencontrée, qui arrive chez nous, et en fait, le courant ne passe pas du tout. Moi, je n'ai pas envie de retirer ma culotte pour qu'elle regarde mon périnée.

  • Vanessa

    Non, je crois. Non, mais c'est quand même des choses à prendre en compte.

  • Melyssa

    Mais oui, c'est quand même un moment très intime. On va parler de choses très intimes. ou on va enfin voilà je vais être tout près de ses seins enfin voilà parce que je vais regarder comment est-ce que le bébé t'aide etc donc c'est des choses auxquelles on pense pas mais c'est hyper important d'avoir un contact avant enfin ça me semble ça me semble béabat mais ça se fait encore d'appeler en dernière minute pour dire ah j'ai accouché je cherche une sage-femme est-ce que vous seriez disponible ouais en plus ça amène parfois à avoir des réponses négatives parce que du jour au lendemain parfois on sait pas vraiment s'y libérer non plus quoi bah oui

  • Vanessa

    Merci beaucoup pour le moment passé ensemble. Est-ce que tu as des projets en lien avec justement la Maison Naissance, avec Sage Femme Authentique ? Est-ce que tu peux nous dire peut-être pour 2025 si on peut te retrouver quelque part ou peut-être même aussi les gens qui ont envie de suivre l'univers de Sage Femme Authentique ? Est-ce qu'il y a un site internet ou le podcast ? De toute façon le podcast je vais le mettre parce que pour moi... C'est vraiment une mine d'or et une mine de ressources pour toutes les personnes qui ont des projets de naissance. Je le recommande à chaque fois. D'ailleurs, j'ai fait un épisode exprès où je dois faire la promo dans notre podcast et j'ai parlé de Sache pas mon authentique parce que vous avez pu l'écouter à travers toute la connaissance et l'expertise de Mélissa. C'est vraiment un soutien qui est essentiel dans cette expérience-là de la naissance. Mais toi, Melly, est-ce que tu as quelque chose peut-être que tu pourrais nous partager par rapport à l'aventure de Sache Femme Authentique ?

  • Melyssa

    Alors, la bulle, on a plein de choses qui se mettent en place assez régulièrement. On va avoir un salon encore au mois de juin. Le salon Naître et Grandir en douceur, où justement les gens peuvent venir nous rencontrer. Mais on travaille vraiment avec beaucoup de gens qui travaillent autour de la périnatalité et de l'enfance, mais vraiment en lien avec nos valeurs. Ça, c'est... On choisit vraiment des choses aussi pour réseauter. Moi, j'aime beaucoup le réseautage, créer des liens avec les gens.

  • Vanessa

    Quand tu dis nos valeurs, c'est donc la naissance respectée.

  • Melyssa

    La naissance respectée. Exact, exact. Et c'est aussi, au niveau de la parentalité, c'est quelque chose aussi de respectueux envers les parents comme envers les enfants. Parce que je pense que parfois, il y a certains dogmes autour de la parentalité qui sont très malveillants pour les parents. je pense qu'il y a des parents qui se font des nœuds au cerveau à cause de dogmes autour de la parentalité qui parfois sont vraiment compliqués mais c'est vraiment chacun dans sa spécificité dans ses besoins parce que nous c'est vraiment moi c'est vraiment ça que je prône c'est qu'il n'y a pas une recette universelle pour tout le monde et que c'est important de se sentir respecté et je dis toujours en fait la bienveillance envers les autres est de convivance par la bienveillance envers soi-même et il faut souvent le répéter aux parents en fait parce que souvent ils s'oublient et euh... Et c'est difficile. Et puis, du coup, ça a des effets sur la manière dont ça se gère avec leurs enfants, etc. Donc, en fait, dans ce salon Naître et Grandir en douceur, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment avoir des gens qui vont potentiellement leur apporter des outils, des choses matérielles aussi, on ne va pas se mentir, parce qu'il y a aussi des très belles choses très intéressantes ou des concepts très intéressants. Parce que, par exemple, on est aussi une maison de naissance zéro déchet. Donc, on travaille, par exemple, avec... Deux jeunes femmes qui ont monté une entreprise où elles font des listes de naissance en mode seconde main. Donc c'est elles qui chinent pour vous du matériel, qu'elles vous remettent en état, etc. Enfin voilà, elles discutent avec vous de vos besoins et elles créent ça. Moi je trouve ça extraordinaire. Donc ça fait par exemple... partie des personnes qui sont là. On a quelqu'un qui fait des repas qu'elle peut livrer chez vous vraiment top au niveau nutritionnel pour une femme qui vient d'accoucher ou qui est à l'aide ou même qui est enceinte, parce que c'est aussi une possibilité. Ça aussi, c'est de leur embarque. Moi, je trouve ça extraordinaire d'avoir quelqu'un qui peut vraiment livrer. Parce que parfois, en post-natal, les parents se mettent à manger des bouts de pain blanc avec n'importe quoi, parce qu'en fait, ils ne savent pas quoi...... pas quoi manger, ils sont suroccupés par leur bébé, au moins ils peuvent se faire livrer de bons repas et manger correctement parce que ça fait partie des choses dont on a vraiment besoin en post-natal, c'est d'avoir les bons nutriments, les bons apports pour se remettre de la naissance et puis pour mettre en route sa lactation, clairement.

  • Vanessa

    Et c'est ce que j'aime aussi dire, c'est qu'en fait, quand il y a un premier bébé, même le second et les suivants, à chaque fois, on naît en tant que parent aussi. En fait, la naissance, c'est des deux côtés.

  • Melyssa

    Ah, ça c'est dur, ça c'est clair. Donc voilà, ça c'était pour la bulle. Et pour Sage Femme Authentique, alors là, il y a une toute nouvelle communauté qui vient de se mettre en place. Donc ça veut dire, c'est les pionniers, en fait, qui sont en train de rentrer dans la communauté maintenant. Donc c'est une page Facebook privée où je vais me permettre de partager un peu plus, en rapprocher avec les gens, puis d'avoir un contact un peu plus direct, pouvoir partager des choses aussi en... en exclusivité, etc. sur ce groupe privé. Et voilà, il y a le podcast. Ça, ça fait deux ans maintenant quasi que le podcast existe. Donc ça, le podcast, il va continuer, ça c'est sûr et certain. Mais cette année, 2025, ça sera aussi le lancement de l'accompagnement authentique. Donc là, ça sera un accompagnement pendant la grossesse, c'est pour se préparer, vivre sereinement sa grossesse et son accouchement. Et puis, il y aura tout un accompagnement aussi sur le postpartum et la parentalité. Donc, c'est vraiment un accompagnement global avec des possibilités de participer à des réunions en groupe et de m'avoir aussi en one-to-one si ce que souhaitent les gens. Donc, c'est un gros chantier qui est en cours là, qui me demande pas mal de travail. Mais ça va être cette année, ça c'est sûr et certain. Donc, si jamais ça vous intéresse. Je pense qu'il faut suivre la page Instagram de Sache Femme Authentique parce que c'est là que les choses vont se passer. Et sur le groupe privé parce que là aussi, c'est là où je vais communiquer en priorité par rapport à ces accompagnements.

  • Vanessa

    Je mettrai toutes ces informations dans la note d'épisode. Comme ça, les gens qui nous écoutent, ils pourront directement rejoindre le groupe privé et puis t'avoir à disposition. Et puis encore une fois, Sache Femme Authentique, le podcast, mettez-le dans vos favoris parce que c'est... une vraie ressource avec des valeurs, c'est ma chose, je crois, le podcast numéro 1 du domaine de la sage-femmerie. Donc voilà, je crois qu'il n'y a pas d'autre chose à dire. Merci beaucoup, Manny, pour ce temps ensemble. Et puis, tout le meilleur pour 2025.

  • Melyssa

    Merci, Vanessa. Merci de cette opportunité. Et c'était un plaisir. Et je suis ravie aussi d'avoir pu t'interviewer sur le mien. Donc c'est bien, on fait un bel échange aujourd'hui. Et c'est avec plaisir. Donc merci. Merci beaucoup.

Description

La naissance respectée, la sagesse du bébé... quelques mots magiques sortis de la bouche d'une Sage-Femme Authentique.


Melyssa, Sage-femme expérimentée nous explique en détail les différentes étapes du suivi prénatal et de l'accouchement, tout en soulignant l'importance cruciale de l’accompagnement médical spécialisé.

Mais ce n’est pas tout : nous abordons également les options disponibles pour les parents qui souhaitent avoir un bébé tout en prenant en compte un handicap ou une maladie génétique, avec des informations sur les tests de dépistage, le diagnostic préimplantatoire et le suivi après la naissance.


Le rôle des sages-femmes, la question des doulas et les différences fondamentales entre ces deux types d'accompagnement sont aussi au programme. Melyssa nous aide à comprendre pourquoi l'approche médicale est essentielle, mais pourquoi il est tout aussi important de s’entourer de personnes de confiance pour créer l’équipe idéale qui permettra à chaque parent, peu importe sa situation, de réaliser son projet de naissance dans les meilleures conditions.


Les témoignages partagés dans cet épisode sont une invitation à repenser la manière dont on aborde l'accompagnement à la naissance. Si vous avez un projet de parentalité ou si vous vous intéressez à l’accompagnement en période de grossesse et au-delà, cet épisode est un incontournable !

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Contrainte du jour : Explorer des questions de la parentalité et la naissance
Janvoix2025 : Un défi créatif proposé par l'Académie du Podcast, 1 épisode par jour, 31 défis à relever pour faire vibrer vos oreilles et vos esprits !


À la suite de l'épisode :
➤ Suivre Sage-Femme Authentique sur Apple Podcasts

➤ Écouter notre entretien sur Sage-Femme Authentique

➤ Rejoindre le groupe privé Facebook La Communauté Authentique – Grossesse, Accouchement et Parentalité

Naître et Grandir en douceur, 14 et 15 juin 2025 par La Bulle - Maison de Naissance à Place Penne d’Agenais, à Seneffe (Belgique)



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Vanessa

    J'étais en train de préparer mes questions, tout ça, puis après je me suis dit, tu sais quoi ? Je crois qu'on va laisser faire le truc, tu sais, vraiment comme une naissance. On va laisser naturellement les choses se faire et ça va donner quelque chose de merveilleux. Plaisir et handicap, c'est le podcast qui parle ouvertement des sujets jugés sensibles. Peu importe notre situation, on a tous droit au plaisir. Donc, bienvenue sur Plaisir Handicap, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait plusieurs, j'ai presque envie de dire plusieurs années que j'ai envie de vraiment te consacrer un épisode que pour toi et ton sujet, qui est la naissance, les bébés, et aujourd'hui c'est l'occasion, donc je suis vraiment ravie. Tu t'appelles Melissa Chambard, tu vis et tu travailles en Belgique en tant que sage-femme, tu as le podcast... sage-femme authentique. Tu es également la fondatrice de la maison de naissance La Bulle. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Melyssa

    Non, c'est parfait. Non, c'est déjà très bien.

  • Vanessa

    Moi, je voulais vraiment t'inviter parce que la naissance, le fait de venir au monde avec une maladie, c'est quelque chose de compliqué. C'est quelque chose de... C'est une épreuve, en fait, n'ayons pas peur des mots. Et puis, Ça fait plusieurs années que je m'intéresse vraiment aux naissances, aux naissances physiologiques, aux naissances qui se passent aussi à la maison, dites naturelles, les choses qui ne sont pas médicalisées. Et parfois je vois des trucs, alors je comprends mais à 200% et je suis pour le fait de revenir au naturel, que le fait d'accoucher sur le dos, les jambes écartées avec 10 médecins autour, c'est peut-être pas la manière la plus naturelle possible. Et donc je comprends ce besoin, cette volonté de revenir à quelque chose qui est complètement, je dirais, normal et naturel. Mais justement, quand on a une maladie, on a besoin de ce soutien médical. Et j'avais vu une publication d'une, je ne sais pas comment l'appeler, d'une personnalité, on va dire, qui a eu trois enfants, qui a accouché le premier à l'hôpital. qui a eu une période urale et les deux derniers elle a accouché à la maison et maintenant elle prône haut et fort que il faut absolument accouché à la maison et je comprends et je lui avais écrit je l'avais dit mais c'est il ya des gens qui arrivent avec des maladies et en fait par exemple moi en prenant mon cas il fallait que jacques que je naisse par césarienne donc ce que tu prône je comprends mais pense aussi que c'est peut-être pas nécessaire pour tout le monde moi déjà je voulais un Peut-être ton avis là-dessus, est-ce que tu voudrais compléter ce que je viens de dire ou apporter des informations ?

  • Melyssa

    Alors, c'est vrai que moi, ma spécialité, ce qui me nourrit, moi, c'est que j'accompagne vraiment les naissances physiologiques hors de l'hôpital. Mais j'ai à cœur de dire, en fait, que la naissance respectée, ce n'est pas que, justement, à la maison ou en maison de naissance. Ça peut être aussi parce que le besoin, c'est d'avoir une naissance médicalisée. Peut-être parce qu'on a une pathologie, comme ce que tu décris, avec la maladie, le handicap, ou une pathologie qu'on découvre chez le bébé avant sa naissance et qui amène à ce qu'on doit faire une césarienne ou en tout cas qu'on soit dans un domaine médicalisé parce qu'il va devoir y avoir une prise en charge directement après, par exemple. Mais de la même manière que l'accouchement à domicile et en maison de naissance, ce n'est pas fait pour tout le monde, l'accouchement à l'hôpital non plus. Donc c'est dans les deux sens. Et c'est pas un leitmotiv de juste dire la naissance qui se passe bien c'est qu'à domicile ou en maison de naissance, c'est faux. Il y a des naissances qui se passent très bien à l'hôpital, il y a de très chouettes sages-femmes aussi à l'hôpital. Et moi je dis qu'en fait des sages-femmes ancrées il en faut partout parce que justement tout le monde ne peut pas avoir accès à une naissance à domicile ou en maison de naissance. Parce qu'on a des critères qui sont bien délimités en fait. Il faut que tous les feux soient ouverts, autant pour la maman que pour le bébé. Donc ça veut dire qu'il y a vraiment des situations où ce n'est pas possible d'accoucher en la maison ou en maison de naissance. Et donc il y a une limite à ça. Ce n'est pas l'accouchement physiologique. comme je veux, où je veux, etc. Dans l'absolu, si on peut, en fait, tant mieux. Si on peut aménager une naissance qui doit être médicalisée pour que ce soit le plus physiologique possible, et en fait, tant mieux. Et ça, j'espère que les équipes hospitalières sont prêtes justement à faire ce genre de choses, et pas juste à barricader le suivi parce que ça doit être médicalisé, ça doit être médicalisé, donc on veut absolument qu'il y ait ceci, cela, etc. Mais de se dire justement qu'on a l'opportunité d'être dans un service qui pourra intervenir en cas de nécessité le plus rapidement possible. Et de laisser du coup la chance à ce que ça se passe le plus naturellement possible, puisque la plupart du temps, c'est ce qui va aider le mieux la maman et le bébé. Alors, évidemment, pas dans ta situation à toi, parce que, bah, en fait, heureusement que t'es née par césarienne, mais voilà, ça dépend en fait des situations. Et moi, j'aime bien dire aussi que les choses, elles se placent comme elles doivent se placer. Je veux dire par là, par exemple, que nous, on a déjà été face à des situations où on ne comprenait pas quel était le blocage. On allait jusqu'à l'hôpital, et en fait, à l'hôpital, il y avait comme une révélation.

  • Vanessa

    Ok. Tu as des exemples ?

  • Melyssa

    Oui, oui. On a eu par exemple un bébé où la maman a vraiment très bien travaillé, etc. Mais ce bébé ne descendait pas dans ce bassin. Et ma collègue, c'était ma collègue qui accompagnait la naissance, elle disait j'ai tout essayé, on a fait de la thérapeutique posturale, on a fait du ribozo, on a fait de l'homéopathie, on a essayé plein de choses, etc. Mais vraiment, ça ne marchait pas. Ils ont été à l'hôpital. Il y a eu besoin... d'une ventouse pour aller chercher ce bébé. Donc vraiment, il ne voulait pas sortir. Il était décidé, il ne voulait pas sortir. Et en fait, a posteriori, il s'est révélé que ce bébé avait ce qu'on appelle une hernie diaphragmatique. Donc ça veut dire en fait qu'il y avait un trou dans son diaphragme et qu'il y avait une partie de ses intestins qui passait à l'intérieur de ce trou. Et donc en fait, il ne savait pas expander ses poumons correctement. Quelque chose qui n'avait pas été diagnostiqué avant. Et certainement que lui, il ne supportait pas la descente dans le bassin en fait. Donc, il avait cette sagesse de dire non, je ne vais pas naître comme ça. Ce n'est pas possible. Donc, en fait, comme il s'est dégradé à l'hôpital, alors pas tout de suite, parce que ce n'était pas une grosse hernie diaphragmatique, donc ça s'est dégradé dans les 24 heures, je pense. Et en fait, pendant 24 heures, ma collègue, elle n'a pas arrêté de se dire, mais qu'est-ce qui n'a pas été ? Pourquoi je n'ai pas réussi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Elle s'est beaucoup remis en question, elle, parce que des fois, c'est plus fort que nous. On est en mode, si j'avais réussi à l'accompagner correctement, alors qu'en fait, pas du tout. Des fois, c'est juste comme ça. mais voilà des fois on a aussi très à coeur que les gens puissent aller au bout de leur projet et c'est parfois aussi difficile pour les sages-femmes en fait de se rendre compte qu'on va devoir aller à l'hôpital on va devoir changer les plans etc mais là au bout de 24 heures elle m'a dit mais j'ai enfin compris en fait ce bébé avait la sagesse de me dire que c'était pas possible et que voilà donc des fois on a des révélations comme ça à un certain moment qui nous dit voilà c'était pas le bon moment c'était pas le bon endroit et c'était ok en fait

  • Vanessa

    J'adore quand tu parles de sagesse du bébé.

  • Melyssa

    Ah, mais les bébés savent se mettre au monde, en fait. Donc, quand il y a quelque chose, un obstacle, en fait, pour eux, ils nous le montrent, en fait. Donc, ils ont de la sagesse, clairement.

  • Vanessa

    À ce propos, j'invite les auditeurs à aller écouter l'épisode qu'on a fait. J'ai été invitée sur le podcast Sache Femme Authentique et justement, j'ai partagé ma naissance parce qu'il s'est aussi passé... Quelque chose d'assez, comment le décrire, inattendu, justement, au moment de la naissance. Donc, vous pourrez aller l'écouter, je le mettrai en autre épisode. Parce que, justement, tu parles de sagesse du bébé. Et puis moi, la question que je voulais te poser, c'est que, est-ce qu'en tant que sage-femme, et ça fait, je ne sais pas combien d'années que tu pratiques, une vingtaine d'années, je...

  • Melyssa

    Ça fait 13 ans maintenant que je pratique.

  • Vanessa

    13 ans, ok. Ouais. Et je me dis, forcément... tu as développé avec l'expérience une sensation subtile ou quelque chose ? Est-ce que tu ressens ce genre de... Est-ce que tu parles au bébé énergétiquement ? Est-ce que tu as une manière subtile d'entrer en contact avec lui à travers le ventre de la maman ? Est-ce que tu as des secrets ?

  • Melyssa

    Alors moi, oui, clairement, parce que je pense qu'on développe un certain sens, un sixième sens, quelque chose un peu indescriptible. Alors moi, je ne parle pas avec les bébés, j'ai une collègue qui le fait très bien. qui fait ce qu'elle appelle de la communication quantique. Donc elle est vraiment capable de poser des questions et que le bébé lui réponde. Ça, je ne sais pas comment elle fait. Chacun ses dons, en fait. Ça n'est pas le mien. Par contre, moi, je ressens une connexion avec les bébés pendant les naissances, ça très très fort. Et même avant, en fait, parce que quand je cherche comment est-ce qu'ils sont placés, etc., je leur dis un peu bonjour. Je ne le dis pas forcément à haute voix, mais je demande toujours l'autorisation à la maman de pouvoir toucher son ventre pour rentrer en contact avec le bébé. Et quand je rentre en contact avec le bébé, c'est avec un toucher. vraiment en conscience parce que je sais que d'une certaine manière je le dérange, je lui dis un peu bonjour, puis je lui dis je sais que je t'embête mais je vais juste écouter, je vais juste vérifier comment est-ce que tu vas etc. et m'assurer que tout va bien pour toi. Donc c'est déjà un moment de connexion avec ce bébé et moi je suis toujours aussi un peu, je suis touchée parce que je vois aussi des bébés qui quand ils reviennent à la maison de naissance, les 6 à 8 semaines après la naissance des fois quand je les tiens dans mes bras et que je leur parle, ils me regardent mais on sent en fait que c'est comme si... Comme s'ils me reconnaissaient. Donc ça, c'est un moment très chouette. Mais donc, au moment des naissances, je vis des moments parfois de connexion intense que je ne saurais pas vraiment décrire parce que ce n'est pas quelque chose que je recherche forcément. Mais je sais qu'il y a des moments où c'est comme si je me connectais. En tout cas, je m'ancre. Souvent, je suis au sol, en fait, parce qu'on se pose souvent par terre pour être près des femmes. que ce soit à côté de la piscine ou à côté d'elle si elles sont elles sont rarement dans les lits en fait les femmes on imagine toujours qu'on la couche dans les lits mais finalement c'est assez rare et donc c'est vrai que on est souvent ancrée par terre et je sais pas c'est comme si j'étais je ressentais des vagues de quelque chose parfois des sensations à l'intérieur de mon corps et ça m'est arrivé aussi de visualiser des choses mais qui me donnait parfois des informations sur où est-ce qu'on en était à peu près même si avec mon sens clinique j'ai envie de dire Je sais détecter quand même avec ce que j'observe du comportement de la maman, des sons qu'elle fait, des mouvements qu'elle prend, des positions, des postures qu'elle prend, des pertes aussi qu'elle peut avoir. Souvent, ça me donne des indications sur où est-ce qu'elle en est dans son travail, sans forcément que j'ai besoin de l'examiner comme on l'entend habituellement. Mais en plus de ça, parfois, c'est des perceptions et des choses que je ne saurais pas trop décrire. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi est-ce que j'ai cette sensation-là. Je pense que c'est une forme de connexion avec les bébés qui me permettent de faire ça. Je me rappelle une fois, j'ai eu trois naissances d'affilée, vraiment coup sur coup. Sur quatre jours, je pense que j'ai vraiment accompagné trois naissances. Et la dernière naissance, je me rappelle que j'étais vraiment très, très fatiguée. J'avais une étudiante sage-femme avec moi et puis une de nos deuxièmes. Et je me souviens qu'à un moment donné, j'étais vraiment très fatiguée. Puis je suis allée en position... jambes croisées et là je pose le front par terre parce que vraiment je suis fatiguée donc je suis vraiment pliée en deux comme ça et je ferme les yeux alors est-ce que je me suis endormie je sais pas mais en tout cas je ferme les yeux et ce que je vois c'est la forêt qui se réveille donc c'est vraiment je vois les arbres, les petits animaux genre les écureuils qui sortent des troncs etc et le soleil qui se lève au fond parce qu'on voit les branches etc et donc je me suis dit en fait c'est bon ce bébé arrivera quand le soleil va se lever donc j'étais zen Donc j'ai rien fait de plus que ça. Donc j'ai laissé ma deuxième sage-femme et l'étudiante vraiment physiquement aider la patiente. Puis quand je suis sortie un petit peu de ce micro-sommeil, parce qu'en fait tu dors pas vraiment quand t'es comme ça, tu t'éveilles, tu te rendors, tu te réveilles, tu te rendors, mais en fait à chaque fois qu'elle a une contraction, j'écoute, puis je me réassouplis, un peu à son rythme à elle en fait, parce que souvent les femmes, elles s'endorment entre les contractions. Donc à son rythme à elle, je suivais le même rythme, j'ai envie de dire. Puis quand j'ai senti que ça s'accélérait vraiment chez elle, évidemment je me suis réveillée. Et là, j'ai senti qu'elles avaient envie qu'ils sortent, mais que ce n'était pas encore le bon moment. Donc, elles poussaient activement, elles avaient envie qu'ils sortent. Elles étaient vraiment... Sauf que je voyais bien que ce n'était pas le moment, que le bébé n'était pas encore là. Et sûrement qu'il y avait encore un peu de du col. Alors, ce qui est fort dans nos accompagnements, c'est que c'est ultra personnalisé. On se connaît, on apprend à se connaître. Ça veut dire que ce n'est pas quelqu'un qui vient le jour même et que je dois accompagner. C'est des gens que j'accompagne depuis des mois. On a le temps... de faire connaissance, de créer du lien, etc. Et cette femme m'avait expliqué qu'elle faisait de l'hypnonaissance et qu'elle avait visualisé, en fait, qu'elle allait aller dans la forêt et qu'elle allait aller chercher son bébé près d'un chêne. Donc moi, dans mon demi-sommeil, je ne sais pas, j'avais visualisé la forêt. Et puis, là, quand j'ai vu qu'elle s'énervait et qu'elle avait envie qu'il sorte, j'ai été vers elle et puis je lui ai dit, tu sais quoi ? On va aller se balader dans ta forêt. Alors, je lui ai pris les mains et puis je l'ai fait marcher dans le vide parce que... C'est une femme qui venait de loin, qui est venue vraiment du centre de la France, donc qui n'était pas du tout en Belgique quoi, mais qui est venue jusque nous. parce qu'elle voulait un accouchement avec nous. Donc elle a loué un gîte et elle a accouché dans ce gîte. Mais du coup, c'était tout petit. Et il y avait sa fille, son mari qui était là. C'était vraiment un tout petit espace. Je ne pouvais pas vraiment la faire marcher. Il y avait notre piscine en plein milieu. C'était très encombré. Donc je l'ai fait marcher dans le vide. Et je lui ai dit, viens, on va se balader, on va aller dans ta forêt, etc. Des fois, je lui disais, viens, on va s'arrêter près du ruisseau et tu vas boire. Alors je lui ai donné de l'eau. Donc on a fait ça, je pense, pendant 20 minutes. Et puis, à un moment donné, ça a pris une toute autre retournure et là, j'ai senti que ça allait arriver. Et on était au moment du lever du soleil. Donc, c'était magnifique. Le bébé est né tranquillement.

  • Vanessa

    J'adore. C'est vraiment presque de la poésie, je trouve, d'entendre ces récits-là parce que c'est ça que j'aime dans ton univers et j'aime cette conscience que tu as et cette manière de parler de naissance respectée parce qu'il y a vraiment... cette connexion, pas reconnexion, mais cette connexion et ce respect de la naissance du début à la fin. Et quand tu dis justement que les personnes que tu accompagnes, tu les connais, en fait, le processus d'accompagnement, il commence quand ?

  • Melyssa

    Alors, des fois, elles ne sont même pas encore enceintes. Donc, des fois, elles viennent à la maison de naissance parce qu'elles sont en projet bébé et alors, on fait ce qu'on appelle une consultation préconceptionnelle. On discute déjà des choses qu'ils peuvent mettre en place. pour être en santé tous les deux et pour faire un bébé dans les meilleures conditions possibles. Donc on parle de ça, on vérifie aussi où est-ce qu'elles en sont au niveau de leur immunité, etc. On donne quelques petits conseils alimentaires, des choses qu'ils peuvent mettre en place tous les deux, parce que la fertilité, c'est autant la mère que le père, parce que souvent on se focalise très fort sur la mère, mais en fait les deux sont en jeu. Et donc voilà, des fois le rendez-vous, il est pris avant la grossesse. Puis parfois, ça va être... Elle a fait pipi sur son test de grossesse, elle prend contact avec nous. Parfois, ça va être juste après la première échographie, enfin voilà. Et alors, on a parfois des gens qui arrivent très tardivement. Alors, je pense que ça va être de moins en moins souvent, parce qu'en fait, nos disponibilités sont de moins en moins possibles, en fait. Mais ça nous est arrivé, en fait, d'accepter des gens vraiment dans leur dernier trimestre de grossesse. Et à ce moment-là, ce qui est magique, parce qu'autant on pourrait se dire, ouais, c'est trop tard. Enfin... Il pourrait accoucher dans six semaines. Comment est-ce qu'on va faire ? Quand c'est comme ça, on leur dit si vous êtes motivés, pour nous, c'est OK. Amenez-nous tout votre dossier médical, etc. Mais par contre, on se voit toutes les semaines. Ça veut dire une fois ma collègue, une fois moi, une fois ma collègue, une fois moi. Mais du coup, ils arrivent à la naissance. Mais ils sont dans les starting blocks. Ils ont eu une prépa d'enfer sur un mois et demi. Ils sont prêts, mais... Ils n'ont rien oublié, pour le coup. Parce que des fois, quand on arrive à 40 semaines et qu'on a abordé un truc à 20, ce n'est pas toujours évident. Alors que là, comme on les a eus coup sur coup, ils sont prêts. Ça marche super bien, en fait, finalement. Mais oui, mais... Voilà, nous, on a ce besoin de vraiment les connaître. Donc, c'est pour ça qu'on demande ces rendez-vous en rapproché, même quand ils arrivent tardivement.

  • Vanessa

    Oui, oui, je comprends. J'ai juste une question que je voulais te poser. Quand on parlait, justement, des personnes, des fois, tu sais, qui... parce qu'elles ont accouché à la maison, elles pensent maîtriser la naissance ou pouvoir conseiller sur la naissance. Moi, je voulais juste ton avis concernant les doulas parce que je vois beaucoup de personnes qui font des formations pour devenir doulas. Et par rapport à la sage-famerie, c'est quoi le mieux, la différence, ton point de vue là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, la différence, c'est que la sage-femme, c'est une professionnelle qui est vraiment... une professionnelle de santé. On est vraiment une profession médicale, ce n'est même pas paramédical. On fait même partie de l'art de guérir, c'est ça qu'on apprend. Mais donc, on a une réelle responsabilité médicale et on a des études pour justement apprendre à déceler des complications, savoir gérer une pathologie, savoir gérer en cas de nécessité et d'urgence. Les doulas, je pense qu'elles sont formées à la physiologie, en tout cas dans la plupart des cas, j'imagine. Je ne sais pas parce qu'en fait, le problème, c'est que les doulas, il n'y a pas... pas de contrôle au niveau de leur formation. C'est-à-dire qu'une femme qui... Non. Une femme qui effectivement a enfanté chez elle et sent qu'elle a envie d'être doula et se lance comme doula en disant qu'elle est doula, elle peut très bien le faire. Alors je ne dis pas que c'est le cas de toutes les doulas. Les doulas, je pense qu'il y en a pas mal qui font des formations, mais des formations en quelques semaines, je ne pense pas que ça remplace jamais nos quatre années d'études, voire cinq années en France. Ça, clairement, ça ne peut pas remplacer. On est clair que c'est pas dix week-ends qui vont faire de vous une doula. Mais voilà, pas une sage-femme, pardon, une doula peut-être, mais pas une sage-femme. Donc la doula, elle, c'est une accompagnante normalement plutôt affective, logistique autour de la périnatalité. Moi, je pense que les doulas, ils ont une grande place à prendre, notamment en postpartum, parce que c'est un moment où il y a beaucoup de manque pour les couples, les familles, les femmes. Mais je pense qu'il y a beaucoup de doulas qui font doula parce qu'elles auraient aimé être sage-femme. Et ça, ça, à moi, ça me va loin parce que je leur dis toujours, mais en fait, si tu veux être sage-femme, fais sage-femme. Ne fais pas doula. Enfin, parce que ça, je vais aller tout le temps. qui va vouloir faire plus que la doula. Et là, ça devient pas correct. Pas correct pour les gens. Parce qu'il y a des situations où on met en danger les couples, les bébés. Parce qu'on croit en la naissance, etc. Mais sans avoir la capacité à visualiser qu'il y a une problématique et à intervenir avant qu'on soit en danger. Et ça, pour moi, c'est inadmissible. Je sais qu'il y a eu des décès avec des doulas. Et ça, c'est... Ça, c'est pas du tout correct. Et en plus, ça vient entacher l'accouchement à domicile. Parce qu'évidemment, on fait des amalgames. Une femme a accouché chez elle, elle a perdu son bébé. L'accouchement à domicile, c'est dangereux. Ceci dit, c'est triste, mais des bébés qui décèdent à l'hôpital, il y en a. Exactement. Mais par contre, quand c'est dans une situation où des femmes ont choisi d'être accompagnées par des doulas et non par des sages-femmes, c'est pas des accouchements à domicile. Elles accouchent chez elles, mais non accompagnées de professionnels médicaux. On appelle ça des accouchements non assistés parce qu'il n'y a pas de professionnels médicaux qui sont là pour gérer une situation si jamais c'est nécessaire.

  • Vanessa

    Justement, je rebondis là-dessus au niveau de l'accompagnement des accouchements. Il y a des personnes qui ont une maladie, peu importe la forme, ou des handicaps plus ou moins conséquents, et qui ont ce désir de parentalité, ce désir de fonder une famille, d'accueillir des enfants. pas forcément par la voie de l'adoption, mais par justement de procréer. Et donc, je pense que c'est important de s'entourer d'une équipe solide, compétente, que ce soit au niveau justement des sages-femmes, que ce soit au niveau médical. Et justement, au niveau médical, est-ce que toi, en tant que sage-femme, tu as des connaissances dans le sens de pouvoir faire en sorte que la procréation se passe le mieux possible ? On en a parlé l'autre fois. qu'il existe des moyens de faire en sorte que le bébé soit en bonne santé ? Est-ce que tu as des astuces, des infos à nous partager là-dessus ?

  • Melyssa

    Alors, des astuces, pas, mais des informations sur comment ça se passe, oui. Donc, en fait, il y a plusieurs choses qui sont possibles. Donc, quand un des parents est porteur d'une maladie qu'ils ne veulent pas transmettre ou d'un handicap particulier, du moment où on connaît, il faut connaître la mutation qui est responsable de cette maladie. Ça, c'est important. Si on n'a pas identifié, s'il n'y a pas eu d'identification au niveau génétique, ce que je vais proposer va être compliqué. Sauf si c'est quelque chose au niveau du cariotype, là c'est facile. Donc le cariotype, c'est quand on analyse vraiment le nombre de chromosomes qu'on a. Et parfois il y a des dislocations, donc c'est des parties de chromosomes qui sont allées d'un côté et qui sont allées de l'autre, par exemple, ou des translocations. Donc ça c'est assez facile à voir. Pour moi, pas, parce que ce n'est pas mon job. Mais voilà, il y a des gens qui sont formés pour ça et qui voient ça très bien. Si par contre, c'est une mutation particulière sur une partie d'un gène, etc., là, c'est beaucoup plus pointu. Et en plus, en fonction de la maladie, parfois, il y a des variations. Je ne sais pas du tout par rapport à la maladie des œufs de verre, mais je pense qu'il y a plusieurs types de maladies des œufs de verre. J'imagine que ça implique différents types de mutations. Mais en fait, ce qui va se passer, c'est qu'il faut avoir la carte. comme la carte d'identité du gène qui est impliqué, de la mutation qui est impliquée, pour avoir comme un marqueur. Ça, ça va aider à savoir si le bébé est malade ou pas malade. Donc, il y a différentes choses. Ce qu'on peut faire, c'est ce qu'on appelle le diagnostic préimplantatoire. Donc là, ça veut dire qu'on passe forcément par un parcours de procréation médicalement assisté. Ça veut dire qu'on va aller chercher des œufs chez la maman, puis on va aller chercher des spermatozoïdes chez le papa. des ovocytes et des spermatozoïdes. Et alors, on va tester. C'est en fonction de celui qui est malade, j'ai envie de dire. Alors, on peut très bien créer des embryons, puis tester les embryons. Ou alors, on peut tester la gamète, donc les ovocytes ou les spermatozoïdes, pour voir s'ils sont porteurs de la maladie. Et on va évincer ceux qui sont malades. Et de cette manière, on est sûr que l'enfant qui va être réimplanté, donc c'est une fécondation in vitro, et ensuite on va... venir réimplanter l'embryon au niveau de l'utérus, à ce moment-là, on est certain que cet enfant n'est pas malade. Ça, c'est le diagnostic préimplantatoire. Ensuite, il y a le diagnostic prénatal. Là, ce qui va se passer, c'est qu'en fonction de la maladie, à nouveau, il faut avoir la carte de savoir où est-ce qu'est le gène qui implique la maladie. Et là, on va aller chercher des cellules du bébé. Alors, on peut faire ça de différentes manières. Moi, ce que j'avais appris à l'école et ce que j'ai appris quand j'ai beaucoup travaillé sur une maladie qui s'appelle la neurofibromatose. À ce moment-là, ce qui se passe, c'est qu'on va aller chercher dans le premier placenta, ça s'appelle le trophoblast, donc c'est le placenta dans sa forme la plus... la première forme, en fait. On va aller chercher quelques cellules à ce niveau-là, et on va les analyser, et on va regarder s'il est porteur ou non de la maladie. L'avancée qu'il y a maintenant, c'est parce que quand on fait ça, on a un risque quand même de fausse couche qui est majorée, parce qu'on va aller... faire une effraction au niveau du col, au niveau de l'utérus. On va aller chercher des cellules, voire on peut aussi faire ça avec du liquide amniotique. Donc à ce moment-là, on va aller faire une ponction de liquide amniotique. Le risque, c'est le risque de fausse couche. Donc ça veut dire qu'on pourrait avoir un enfant sain, mais on aurait pu déclencher une infection ou une fausse couche alors qu'on avait un bébé sain. Donc ça, c'est la plus grosse crainte des parents, évidemment, c'est ça. J'ai appris dernièrement, donc il existe un test génétique que tout le monde peut faire maintenant pour déceler notamment les trisomies qui s'appelle le NIP test et en fait le NIP test c'est on fait une prise de sang à la maman et dans cette prise de sang on recherche les cellules du bébé et on analyse les cellules du bébé et donc je sais maintenant que dans ce type de procréation médicalement assistée ou en tout cas où on vérifie si le bébé est porteur d'une maladie qu'a un de ses parents on peut le faire aussi avec cette technique où on vient faire une prise de sang chez la maman. Donc on ne va plus forcément avoir une effraction, etc. Je pense que si le test se révèle positif, il propose ensuite quand même de refaire une amiosynthèse ou quelque chose pour être vraiment sûr que l'enfant est malade.

  • Vanessa

    Ok, super intéressant. Merci beaucoup pour toutes ces informations. Donc tu nous as donné trois... pistes de diagnostic ou de pouvoir donner naissance dans les meilleures conditions possibles. Moi, ce que j'aimerais te demander encore, c'est par exemple, si on a des auditeurs là actuellement qui nous écoutent, qui ont des projets de naissance, qui ont une situation de handicap de leur côté, est-ce qu'ils peuvent, par exemple, prendre contact à la bulle pour pouvoir avoir un entretien et voir un peu ce qui est possible sans pour autant aller peut-être jusqu'au bout, mais au moins être aiguillé sur des pistes ?

  • Melyssa

    bien sûr parce qu'en fait par exemple la situation qu'on a c'est le papa qui a un handicap enfin une maladie c'est pas vraiment un handicap mais une maladie qu'il ne veut pas transmettre et il y a un test qui est en train de se faire via la maman pour savoir justement si le bébé est porteur ou non si en fait ils maintiennent cette grossesse parce qu'en fait leur souhait c'est que si le bébé est malade en fait c'est de mettre fin à la grossesse Mais si le bébé va bien, leur projet c'est d'accoucher avec nous. Donc nous on les accompagne aussi dans ce processus-là. Alors après je dirais que ça dépendra de la situation. Si par exemple c'est la maman, et notamment je pense à toi, imaginons que quelqu'un qui a la maladie des os de verre viendrait nous voir. Alors je peux répondre à ces questions, mais clairement elle ne pourra pas accoucher avec nous. Parce qu'il y aura peut-être besoin d'une césarienne. Parce que clairement on sera en dehors de l'accompagnement pour l'accouchement. Mais ça ne nous empêche pas d'accompagner des situations comme ça pour dire, d'avoir un suivi sage-femme, pour quand même avoir des informations, pour avoir une personne de contact et une personne qui viendra aussi en poste natal, parce que les sages-femmes, même dans le cadre des naissances qui ont lieu à l'hôpital, les sages-femmes viennent aussi après la naissance, en fait, à domicile, pour faire le suivi de la maman, du bébé, si jamais il y a une césarienne, pour suivre la plaie de césarienne, pour retirer les fils ou les agrafes, pour suivre la courbe du bébé, l'allaitement, etc. Il y a quand même besoin d'une sage-femme. Donc, quand on est dans une situation comme ça, si on a envie d'avoir un suivi, il y a toujours moyen.

  • Vanessa

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que c'est vraiment important justement de créer son équipe, en fait, son équipe de naissance, on va dire, et de s'entourer avec une situation d'un handicap dans l'aventure ou non. Je pense que de toute façon, en fait, il faut créer une équipe de naissance avec soi pour avoir un accompagnement optimal dans ce projet-là, dans la réalisation de ce projet-là. J'imagine. Je pense que tu es d'accord. Oui,

  • Melyssa

    absolument. Mais carrément, et en fait, ce qui est fou, c'est que je vois des gens qui s'en remettent complètement à des gens qui ne connaissent pas du tout. Et je ne sais pas comment ils font, en fait. C'est bizarre parce que leur bébé, une fois qu'il est né, j'ai vu une sage-femme qui disait ça ces derniers jours. Le bébé, quand il est né, est-ce que vous allez le confier à la première nounou qui vient sans l'avoir auditionné, sans l'avoir vu, sans avoir visité ? Est-ce que vous allez... Croiser quelqu'un dans la rue, vous allez dire Est-ce que tu peux garder mon bébé s'il te plaît parce que j'ai quelque chose à faire ? Non, bien sûr que non. Donc pourquoi est-ce que quand le bébé est à l'intérieur, on ne se soucie pas de qui va s'occuper de la femme et du bébé après ? Ça c'est une grande question. Alors que, en fait... Se renseigner, avoir les bonnes personnes, choisir des personnes qui correspondent à nos besoins, ça semble tellement important et tellement essentiel, mais on a tellement l'habitude que ça fonctionne comme ça, qu'on ne choisisse pas, qu'on ne paye pas. C'est quand même aussi quelque chose qui est très fort, ça. Parce qu'à l'hôpital, quasi tout est pris en charge. Alors si je prends la sage-femme de l'hôpital, ça ira, quoi. Mais bon, nous, on n'est pas plein pot non plus. On a aussi toute une partie qui est remboursée. par les assurances et par les mutuelles. Mais c'est parce qu'il y a cette démarche de devoir faire appel à quelqu'un d'autre que l'hôpital. Je pense que parfois ça pose problème. Mais moi, je pense que se poser la question de qui est-ce qu'on veut, et même si, par exemple, on ne veut pas de cette sage-femme-là pendant la naissance, ce qui est tout à fait possible, faire connaissance avant l'arrivée du bébé pour voir si elle correspond à nos besoins, si le courant passe, tout simplement. Parce qu'après... C'est elle qui va venir à la maison, puis c'est elle qui va regarder comment va le périnée, ou comment vont les seins, etc. On n'a pas forcément envie que ce soit la bonne femme qu'on n'a jamais rencontrée, qui arrive chez nous, et en fait, le courant ne passe pas du tout. Moi, je n'ai pas envie de retirer ma culotte pour qu'elle regarde mon périnée.

  • Vanessa

    Non, je crois. Non, mais c'est quand même des choses à prendre en compte.

  • Melyssa

    Mais oui, c'est quand même un moment très intime. On va parler de choses très intimes. ou on va enfin voilà je vais être tout près de ses seins enfin voilà parce que je vais regarder comment est-ce que le bébé t'aide etc donc c'est des choses auxquelles on pense pas mais c'est hyper important d'avoir un contact avant enfin ça me semble ça me semble béabat mais ça se fait encore d'appeler en dernière minute pour dire ah j'ai accouché je cherche une sage-femme est-ce que vous seriez disponible ouais en plus ça amène parfois à avoir des réponses négatives parce que du jour au lendemain parfois on sait pas vraiment s'y libérer non plus quoi bah oui

  • Vanessa

    Merci beaucoup pour le moment passé ensemble. Est-ce que tu as des projets en lien avec justement la Maison Naissance, avec Sage Femme Authentique ? Est-ce que tu peux nous dire peut-être pour 2025 si on peut te retrouver quelque part ou peut-être même aussi les gens qui ont envie de suivre l'univers de Sage Femme Authentique ? Est-ce qu'il y a un site internet ou le podcast ? De toute façon le podcast je vais le mettre parce que pour moi... C'est vraiment une mine d'or et une mine de ressources pour toutes les personnes qui ont des projets de naissance. Je le recommande à chaque fois. D'ailleurs, j'ai fait un épisode exprès où je dois faire la promo dans notre podcast et j'ai parlé de Sache pas mon authentique parce que vous avez pu l'écouter à travers toute la connaissance et l'expertise de Mélissa. C'est vraiment un soutien qui est essentiel dans cette expérience-là de la naissance. Mais toi, Melly, est-ce que tu as quelque chose peut-être que tu pourrais nous partager par rapport à l'aventure de Sache Femme Authentique ?

  • Melyssa

    Alors, la bulle, on a plein de choses qui se mettent en place assez régulièrement. On va avoir un salon encore au mois de juin. Le salon Naître et Grandir en douceur, où justement les gens peuvent venir nous rencontrer. Mais on travaille vraiment avec beaucoup de gens qui travaillent autour de la périnatalité et de l'enfance, mais vraiment en lien avec nos valeurs. Ça, c'est... On choisit vraiment des choses aussi pour réseauter. Moi, j'aime beaucoup le réseautage, créer des liens avec les gens.

  • Vanessa

    Quand tu dis nos valeurs, c'est donc la naissance respectée.

  • Melyssa

    La naissance respectée. Exact, exact. Et c'est aussi, au niveau de la parentalité, c'est quelque chose aussi de respectueux envers les parents comme envers les enfants. Parce que je pense que parfois, il y a certains dogmes autour de la parentalité qui sont très malveillants pour les parents. je pense qu'il y a des parents qui se font des nœuds au cerveau à cause de dogmes autour de la parentalité qui parfois sont vraiment compliqués mais c'est vraiment chacun dans sa spécificité dans ses besoins parce que nous c'est vraiment moi c'est vraiment ça que je prône c'est qu'il n'y a pas une recette universelle pour tout le monde et que c'est important de se sentir respecté et je dis toujours en fait la bienveillance envers les autres est de convivance par la bienveillance envers soi-même et il faut souvent le répéter aux parents en fait parce que souvent ils s'oublient et euh... Et c'est difficile. Et puis, du coup, ça a des effets sur la manière dont ça se gère avec leurs enfants, etc. Donc, en fait, dans ce salon Naître et Grandir en douceur, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment avoir des gens qui vont potentiellement leur apporter des outils, des choses matérielles aussi, on ne va pas se mentir, parce qu'il y a aussi des très belles choses très intéressantes ou des concepts très intéressants. Parce que, par exemple, on est aussi une maison de naissance zéro déchet. Donc, on travaille, par exemple, avec... Deux jeunes femmes qui ont monté une entreprise où elles font des listes de naissance en mode seconde main. Donc c'est elles qui chinent pour vous du matériel, qu'elles vous remettent en état, etc. Enfin voilà, elles discutent avec vous de vos besoins et elles créent ça. Moi je trouve ça extraordinaire. Donc ça fait par exemple... partie des personnes qui sont là. On a quelqu'un qui fait des repas qu'elle peut livrer chez vous vraiment top au niveau nutritionnel pour une femme qui vient d'accoucher ou qui est à l'aide ou même qui est enceinte, parce que c'est aussi une possibilité. Ça aussi, c'est de leur embarque. Moi, je trouve ça extraordinaire d'avoir quelqu'un qui peut vraiment livrer. Parce que parfois, en post-natal, les parents se mettent à manger des bouts de pain blanc avec n'importe quoi, parce qu'en fait, ils ne savent pas quoi...... pas quoi manger, ils sont suroccupés par leur bébé, au moins ils peuvent se faire livrer de bons repas et manger correctement parce que ça fait partie des choses dont on a vraiment besoin en post-natal, c'est d'avoir les bons nutriments, les bons apports pour se remettre de la naissance et puis pour mettre en route sa lactation, clairement.

  • Vanessa

    Et c'est ce que j'aime aussi dire, c'est qu'en fait, quand il y a un premier bébé, même le second et les suivants, à chaque fois, on naît en tant que parent aussi. En fait, la naissance, c'est des deux côtés.

  • Melyssa

    Ah, ça c'est dur, ça c'est clair. Donc voilà, ça c'était pour la bulle. Et pour Sage Femme Authentique, alors là, il y a une toute nouvelle communauté qui vient de se mettre en place. Donc ça veut dire, c'est les pionniers, en fait, qui sont en train de rentrer dans la communauté maintenant. Donc c'est une page Facebook privée où je vais me permettre de partager un peu plus, en rapprocher avec les gens, puis d'avoir un contact un peu plus direct, pouvoir partager des choses aussi en... en exclusivité, etc. sur ce groupe privé. Et voilà, il y a le podcast. Ça, ça fait deux ans maintenant quasi que le podcast existe. Donc ça, le podcast, il va continuer, ça c'est sûr et certain. Mais cette année, 2025, ça sera aussi le lancement de l'accompagnement authentique. Donc là, ça sera un accompagnement pendant la grossesse, c'est pour se préparer, vivre sereinement sa grossesse et son accouchement. Et puis, il y aura tout un accompagnement aussi sur le postpartum et la parentalité. Donc, c'est vraiment un accompagnement global avec des possibilités de participer à des réunions en groupe et de m'avoir aussi en one-to-one si ce que souhaitent les gens. Donc, c'est un gros chantier qui est en cours là, qui me demande pas mal de travail. Mais ça va être cette année, ça c'est sûr et certain. Donc, si jamais ça vous intéresse. Je pense qu'il faut suivre la page Instagram de Sache Femme Authentique parce que c'est là que les choses vont se passer. Et sur le groupe privé parce que là aussi, c'est là où je vais communiquer en priorité par rapport à ces accompagnements.

  • Vanessa

    Je mettrai toutes ces informations dans la note d'épisode. Comme ça, les gens qui nous écoutent, ils pourront directement rejoindre le groupe privé et puis t'avoir à disposition. Et puis encore une fois, Sache Femme Authentique, le podcast, mettez-le dans vos favoris parce que c'est... une vraie ressource avec des valeurs, c'est ma chose, je crois, le podcast numéro 1 du domaine de la sage-femmerie. Donc voilà, je crois qu'il n'y a pas d'autre chose à dire. Merci beaucoup, Manny, pour ce temps ensemble. Et puis, tout le meilleur pour 2025.

  • Melyssa

    Merci, Vanessa. Merci de cette opportunité. Et c'était un plaisir. Et je suis ravie aussi d'avoir pu t'interviewer sur le mien. Donc c'est bien, on fait un bel échange aujourd'hui. Et c'est avec plaisir. Donc merci. Merci beaucoup.

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