Speaker #1Bienvenue dans ce nouvel épisode du mois de janvier, déjà le 29ème, et oui ça fait déjà 29 jours que je produis un épisode par jour, en tout cas j'essaye de me tenir à ce défi j'envoie, et ça a l'air de tenir le coup. Aujourd'hui la contrainte du jour, c'est d'explorer une question existentielle ou philosophique. et ses implications. Et en réfléchissant à cette contrainte créative, c'était ce matin. J'étais dans ma voiture et je me disais, ouais, est-ce que ça vaut vraiment la peine de réfléchir comme ça ? Je vous explique. Ça fait maintenant trois semaines que j'ai des cours chaque matin à Lausanne et jusqu'à aujourd'hui, à chaque fois, j'ai trouvé une place de parc. Si vous écoutez régulièrement Plaisir Handicap, vous savez que le sujet des places de parcs handicapés, c'est central chez moi et surtout chez toutes les personnes qui ont le permis et qui sont handicapées. C'est un combat, vraiment. Et en tout cas, jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours trouvé un endroit où me parquer tranquillement, en étant dans les règles. Mais aujourd'hui, ce matin, j'ai tourné pendant 10 minutes en plein centre-ville de Lausanne et j'ai pas trouvé. vraiment j'ai pas trouvé, je me suis mis à un endroit, j'ai observé vraiment s'il n'y avait pas des gens qui partaient, qui libéraient des places. Le seul endroit qui s'est libéré ça a été un camion de livraison qui est parti de sa place de livraison et j'ai pris cette place là. Alors quand on a le macarons handicapés on a un petit peu plus de droits au niveau du parking mais encore faut-il les connaître. C'est à dire que dans l'ordonnance routière qui est en lien avec le macorand handicapé, on a le droit de se parquer, pas n'importe où, mais presque. Tant qu'on ne gêne pas la circulation des piétons et qu'on ne gêne pas la circulation routière. Dans mon raisonnement, je dis mon raisonnement parce que je ne veux pas l'imposer à qui que ce soit, mais je pense, en tout cas j'essaye d'aller dans le bon sens, c'est-à-dire que déjà je cherche... une place de parc, qu'elle soit blanche, bleue, jaune peu importe, j'évite à tout prix les places privées parce que je me mets à la place d'autrui et il n'y a rien de pire que de se faire voler entre guillemets sa place privée qu'on paye, en dernier recours et bien je me mets hors case sans gêner la circulation piétonne et évidemment la circulation routière, et donc là, la seule place de disponible après 10 minutes de de tourner en rond, ça a été une place de livraison et donc je me suis parquée dessus. Avec le macaron handicapé, on a droit de rester 4 heures maximum. En tout cas, c'est la loi aujourd'hui. Peut-être que si vous écoutez cet épisode un peu plus tard, ça aura peut-être changé, mais en tout cas, pour l'instant, c'est ça. Donc, je me suis parquée sur la place de livraison. Avec mon macaron, je me suis bien assurée qu'il était visible et puis j'en avais pour 4 heures de cours, donc c'était juste parfait. Et puis j'ai eu cette réflexion là, je me suis dit c'est vrai que les personnes qui ont le macron handicapé savent très bien qu'il y a énormément de livreurs qui se mettent sur les places handicapées parce qu'ils en ont juste pour 5 minutes ou maximum un quart d'heure pour faire leur travail, pour aller livrer leurs marchandises. Et donc ils estiment juste ces places handicapées finalement, on ne va pas les utiliser longtemps et puis de toute façon voilà en tout cas elle est libre donc on y va pour 5-10 minutes puis après on part, on la libère. Et moi je me suis dit, ben, oeil pour oeil, dent pour dent. Cette fois, exceptionnellement, je vais me mettre sur une place de livraison. Et tant pis pour le livreur. Parce que, merde, à la fin, eux aussi, ils nous volent, enfin, ils nous volent nos places. Donc, ben, je me suis octroyée le droit de faire pareil. Et là, je me suis dit, la réflexion oeil pour oeil, dent pour dent, c'est peut-être pas la meilleure. C'est... pas très sage comme façon d'agir parce que on n'est pas prêt d'être dans un environnement de paix si on est dans la vengeance tu m'as fait quelque chose, je vais te faire exactement la même chose non, la réflexion que j'ai maintenant en tout cas un des principes moteurs que j'ai qui drive ma vie, mes choix c'est de me dire que je ne ferai pas autrui ce que j'aimerais pas qu'on me fasse et ça je pense que C'est beaucoup plus réfléchi et intelligent de raisonner de la sorte. Alors, je ne suis pas en train de dire que c'est comme ça qu'il faut faire, évidemment que non. Mais je me dis que si on réfléchit sur une question existentielle ou un principe philosophique, c'est assez intéressant d'aller voir qu'est-ce qui justement nous drive dans nos agissements les plus profonds en fait. Alors oui, il y a les valeurs sur lesquelles on fonctionne, mais il y a aussi des principes qui vont faire qu'on agit de telle ou telle manière. Et je pense que c'est assez intéressant d'aller déjà de... conscientiser la manière dont on fonctionne et puis peut-être qu'il y a des manières de fonctionner qui vont être problématiques. Si typiquement dans un couple, quand il y a un conflit, on agit ou on réagit par vengeance parce que toi t'as agi comme ça, alors moi j'agis comme ça, parce que toi tu te permets, alors je vais aussi me permettre, c'est sûr qu'on va pas pouvoir trouver un terrain d'entente. En raisonnant comme ça. Mais évidemment, personne n'est parfait. Et ça demande un certain travail. Ça demande aussi un certain recul pour pouvoir faire les ajustements nécessaires. Pour que la relation de couple soit beaucoup plus satisfaisante pour tout le monde. Quand on est en couple, quand on se met en couple, c'est pour construire quelque chose à deux. C'est comme si à deux, on créait une troisième entité qui est ce couple-là. Et dans le couple, autant faire que cette troisième entité soit un endroit de repos, un endroit de calme, un endroit où on se sent en sécurité. C'est ce que je voulais vous partager aujourd'hui à travers cette contrainte créative. N'hésitez pas à réagir soit sur les réseaux sociaux ou... Bon en fait il n'y a que les réseaux sociaux. En tout cas pour moi il n'y a que les réseaux sociaux qui sont accessibles, c'est-à-dire Instagram ou Facebook. Donc... Donc de partager peut-être vous, votre manière de raisonner ou de fonctionner vos principes qui drivent justement vos prises de décision. Que ça soit dans votre couple ou de manière générale. C'est toujours intéressant et peut-être que ça peut aussi inspirer d'autres personnes à changer simplement d'angle de vue. Pour avoir une nouvelle manière de fonctionner et peut-être même encore mieux que celle actuellement. Parce que je pense qu'on est... des êtres en constante évolution et que c'est ce genre de remarques parfois qui nous dit, hé mais pourquoi pas en fait tester cette manière là de réfléchir de fonctionner, ça peut peut-être justement apporter plus de valeur ou en tout cas plus de choses nouvelles qui vont rendre le couple ou notre vie tout simplement plus agréable parce que je pense que justement, autant rendre cette vie agréable peu importe si vous vivez avec un handicap ou non donc Donc, je vous laisse avec ça et je vous dis à demain pour l'avant-dernier épisode de ce défi du mois de janvier.