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Les dérives du BDSM, entre contrôle et maltraitance

Les dérives du BDSM, entre contrôle et maltraitance

25min |27/06/2024|

217

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Description

Là on va parler de ce qui fait peur. La mauvaise image que ce traîne le BDSM depuis longtemps. Beaucoup font l'amalgame entre ces jeux et des dérives vers la maltraitance mais, qu'en est-il vraiment ? Je vous donne mon avis dans cet épisode. Rien n'est tout blanc. outout noir mais il faut malgré tout faire attention et se sentir prêt.e en toutes circonstances.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que quand tu joues avec ton partenaire, t'as déjà eu peur que ça dérape, que ça aille trop loin, que tu ne saches pas te contrôler, ou que ce soit ton ou ta partenaire qui perdent le contrôle ? Sexe pense, le podcast qui pense à ta sexualité, qui pense ta sexualité. et qui expanse l'univers de la sexualité avec toi. Chaque semaine, on va explorer la sexualité alternative en parlant PDSM, fétichisme, libertinage, au travers d'interviews, de mes expériences personnelles, d'histoires érotiques. Cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui fait aussi que le BDSM a mauvaise presse. Forcément, de prime abord, on va penser à tout ce qu'on peut voir de hyper hard dans le porno. On va penser à ce qu'a pu faire Sade. Mais c'est surtout que, quand on pense à ce côté sombre du BDSM, Ça nous ramène à différentes choses. Une des craintes des gens quand ils se lancent dans le BDSM, c'est de glisser sur la savannette et de pencher du côté obscur pour non pas finir dans une relation BDSM, mais finir dans de la maltraitance. Et beaucoup d'entre nous qui sont dans ces jeux ont peur de ça, se disent... Il ne faut pas que je franchisse cette limite. Et de fait, beaucoup d'entre nous ne vont pas jusqu'au bout de leurs envies ou se réfrènent de peur d'aller trop loin. Parce qu'on a vu, vu et revu des tonnes de scènes, des tonnes de films où l'acteur, l'actrice passionnée pète un câble. et va trop loin. Et le truc qui nous fait peur, c'est de déraper et d'aller trop loin, et que ça finisse en thriller. Je me rassure, ça n'arrive clairement pas tous les jours. Bien entendu, les personnes qui sont dans les forces de l'ordre et qui enquêtent sur ce genre de choses, eux ne voient que ça. Parce que c'est leur travail de ne traiter que ces sujets-là. Quand ça va bien, on n'a pas besoin d'eux. Mais dans la grande majorité des cas, ça n'est pas le sujet. On s'amuse. Pour autant, la maltraitance dans les jeux, ça peut très vite arriver. Parce que quand on est dans une relation de domination-soumission, une relation maître-esclave, une relation sadomaso, il y a un jeu qui se met en place entre l'un et l'autre. Un jeu... qui forcément met l'un des deux au-dessus de l'autre, puisqu'il va dominer, maîtriser, donner les ordres. Le truc, c'est que selon la force mentale de la personne qui va se soumettre, selon sa capacité d'immersion dans le jeu, et selon à quel point elle prend ça au sérieux, ou à quel point elle a des sentiments pour l'autre, à force de jouer, il peut y avoir quelque chose qui va complètement changer, une dépendance qui va se mettre en place, des doutes, une perte d'estime de soi, une perte de confiance en soi, et du coup, les seuls moyens d'exister, c'est au travers de la personne qui nous domine. On arrive petit à petit sur une reprogrammation du coup de la personne, et celle-ci cherche... à satisfaire son maître, à satisfaire son dominant ou sa maîtresse, sa dominante, en étant le ou la plus obéissante possible, parfaite possible, joueuse au possible. Et dans un sens, c'est exactement ce que la personne cherche. Du point de vue du dôme ou de la dôme, c'est pareil en soi. on est hyper content de pouvoir jouer avec quelqu'un, on est hyper content qu'il y ait quelqu'un d'autre qui s'y retrouve dans nos envies et qui nous laisse l'opportunité de les assouvir, de jouer, et c'est super cool. Et en même temps, il y a un côté sombre en nous qui, oui, est content de pouvoir s'exprimer, mais ça peut nous faire peur parce que parfois, on n'a pas osé Allez au plus profond de soi et explorez qu'est-ce qui nous fait peur. qu'est-ce qui est aussi sombre en nous ? Qu'est-ce qu'on va être capable de faire ? Et parfois, ça arrive à des trucs qui finissent dans les faits divers, ou au journal, parce que la personne, elle a accepté d'aller dans ces tréfonds, et ces tréfonds étaient très profonds. Mais on n'est pas tous comme ça. Forcément, aujourd'hui, on est dans une société où on parle de masculinité toxique, féminité toxique. On entend honnêtement plus parler de masculinité toxique que de féminité toxique, mais ça existe tout autant. Et le problème avec ça, c'est qu'on allie souvent l'image d'un homme dominant à un macho, un gros con viril, qui ne va pas se laisser faire et qui traite la femme comme un objet. Et ces dômes-là, clairement, il faut les fuir parce qu'en tant que femmes, ils vont vous détruire psychologiquement et potentiellement physiquement. Mais tous les dômes ne sont pas comme ça. Il y a des dômes fabuleux qui sont à l'écoute, qui s'inquiètent pour leurs soumises, qui cherchent à comprendre, à les aider. Presque comme si... cette relation BDSM était une thérapie sexo-corporelle, parce que le dôme va chercher à libérer sa soumise de ses peurs, de ses craintes, de ses pensées limitantes, et en faire une meilleure personne, une meilleure personne psychologiquement parlant, plus stable, plus confiante en elle. et une meilleure personne sexuellement parlant, plus épanouie, plus libre, qui s'amuse et qui s'autorise. Mais il faut faire hyper attention. Et je sais que la plupart d'entre vous qui m'écoutez font attention. et on fait conscience, même si on ne se le dit pas tous les jours, qu'il y a des personnes dangereuses un peu partout. Et a fortiori, plus on va être sur la planète, plus il y en aura. Mais on parle de masculinité toxique, mais la féminité toxique existe également. Historiquement, on appelait ça des mégères. Il y a quelque temps, on appelait aussi ça des femmes psychotiques, parce qu'un homme, ça peut être toxique, mais une femme, elle est forcément folle si elle est toxique, apparemment. Mais en fait... si dans la société on part du principe qu'une femme est forcément folle à partir du moment où elle est toxique, c'est parce que les hommes nous voient, femmes, comme des petites choses fragiles. Et qu'une petite chose fragile ne peut pas être violente, en colère, méchante. Du coup si elle arrive dans cet état, elle est forcément folle. Alors qu'un homme dans sa colère n'est pas fou. Un homme dans sa colère... est fort, est masculin, est viril. Au pire, il est en mode berserk. Mais il n'y a pas de mode berserk pour les femmes. Non, elles sont psychotiques, hystériques. Pour autant, il existe, peu, mais il existe des femmes violentes. Et même dans les statistiques, quand on prend les statistiques de maltraitance, certes, il y a énormément de femmes battues, violentés, tués même. Mais il existe aussi des hommes qui sont battus, violentés, tués par leurs femmes. On est presque à 15% d'hommes sur la totalité des personnes qui subissent des maltraitances. Et ces hommes ne sont pas faibles, tout comme ces femmes ne sont pas faibles. Je vous parle de ça aussi parce que j'ai abordé le sujet avec des clients, et plusieurs, je ne sais pas, des fois, il y a des semaines, comme ça c'est le sujet. Mais aussi parce que moi-même je l'ai vécu, ce débordement, ce switch malsain, on ne s'en rend pas compte, parce que surtout la personne qui se soumet n'en s'en rend pas compte, parce qu'elle... elle obéit, elle est dans son bon droit, dans sa démarche de ben ouais mais je veux lui faire plaisir, je vais payer etc. Sauf que quand on n'est plus dans le jeu, quand on n'est plus dans le consentement c'est dur de se le dire et souvent on prend sur soi, on se dit mais non c'est juste une phase il est stressé, il n'a pas eu une bonne journée ou j'ai pas bien fait ce que j'étais censé faire et du coup voilà mais voilà, on subit des coups plus forts, ou voilà, on se fait violer, mais en même temps, on se laisse faire. Et la culpabilité vient du coup, parce qu'on se dit, mais en fait... je ne suis pas capable de me protéger, de me respecter, parce que je n'étais pas consentante, mais j'ai laissé faire. Mais en même temps, il y a un conflit, parce qu'on se dit, oui, mais c'est la personne qui me domine. Je lui ai donné mon respect, je lui ai donné le droit de jouer avec moi ou de m'asservir ou autre, le temps qu'on se voit. Donc, de base, je suis censée être consentante ou consentant. Et tout le doute est là. quand on veut se lancer dans le BDSM, ce qui va nous freiner et ce qui va nous faire peur, c'est ouais, mais j'ai pas envie que ça finisse comme un film policier, j'ai pas envie que ça finisse comme un truc de pervers, j'ai pas envie que ça aille trop loin, j'ai pas envie de devenir un homme violent ou de devenir une femme violente On a peur de cette image. Et au final, pour beaucoup de personnes qui hésitent à aller dans le BDSM, c'est un peu comme si on était en train de se dire Ok, le BDSM, c'est égal à de la torture. Et du coup, de jouer à du BDSM, c'est légitimer cette torture, légitimer la maltraitance. Mais pas du tout ! Pas du tout ! Le BDSM, C'est une communauté et des pratiques qui s'opèrent dans un consentement mutuel, dans un cadre défini par tous les joueurs et des limites claires. Également défini par tous les joueurs, c'est censé être joué dans un cadre sécurisant, bienveillant, positif qui prône le consentement. L'objectif du BDSM est d'explorer sa sexualité et ses envies guidées. par l'autre protagoniste. Que l'on soit dominant ou que l'on soit soumis, on va explorer sa sexualité au travers du cadre et des limites établies. Parce qu'on joue à plusieurs et que nos envies sont différentes, même si certaines se rejoignent. On va tous grandir et explorer. Même si notre expérience est différente et qu'une personne est débutante et l'autre experte. L'objectif n'est pas de détruire une personne ou de l'écraser, ni de soutenir l'autre. L'objectif est vraiment de jouer ensemble. prendre du plaisir et explorer celui-ci ensemble. Et c'est toute la différence avec la maltraitance, puisque la maltraitance, c'est dans le mot. On traite une personne mal, et donc il n'y a pas de cadre, il n'y a pas de consentement. That's it. je trouve que c'est hyper important à aborder, même si ça peut faire un peu déprimant et rabat-joie. Mais en vrai, c'est aussi un peu de la prévention, c'est aussi un peu pour rassurer et pour alarmer en même temps. Parce qu'en soi, des fois, on ne s'en rend pas compte. et fut un temps je me serais dit non mais une fois que ça a dérapé c'est pas grave bah ouais mais une fois c'est en permettre une deuxième et de se dire bon non mais c'est pas grave mais deux fois c'est en permettre une troisième et si on excuse par oui mais bon la fatigue oui mais bon le stress oui mais bon nanana à chaque fois on finit un jour par ne plus se retrouver, ne plus comprendre, ne plus même savoir qui l'on est et en repensant à la personne qu'on était quelques mois ou quelques années avant, ne plus se reconnaître. Qu'on soit d'homme comme soum. Pareil. Alors, ce n'est pas le même préjudice, vous allez me dire. on est d'accord. C'est un sujet pas facile. C'est un sujet qui... C'est un sujet qui glisse très vite au final, parce que la maltraitance... Des fois, on n'est même pas conscient qu'on n'est pas consentant. Parce que quand on est déconnecté de son corps, qu'on ne s'écoute pas, on est juste en train de subir l'instant et on est complètement perdu. mais justement quand on est complètement perdu c'est qu'il y a un truc qui ne va pas qu'on n'est plus dans le jeu et que c'est en train de de changer je vais vous donner des exemples de ce que moi j'ai vécu un soir on me prend la voiture et je ne sais plus pourquoi il n'était pas je ne sais plus on parlait, il n'était pas content et et vers Saint-Denis, dans le 93, en Ile-de-France. Il y avait un gros rond-point avec un McDo, KFC, pas loin. Bref. Et c'est un rond-point où il y avait des pueries papéticiennes. Et il m'a arrêtée à ce rond-point. Il m'a demandé de descendre. Il m'a montré les filles du doigt et il m'a dit, tu vois, si tu continues, je vais te mettre à travailler avec elle. Et pour beaucoup d'entre vous qui écoutent, c'est un gros fantasme l'idée de faire le trottoir. Mais il faut des conditions, il faut faire confiance à son dôme ou à sa dôme. Il faut se sentir prêt, tout prêt. Voilà, il y a un petit moment de préparation. Moi, il me l'a lancé là, comme ça. On n'en avait même jamais parlé. Et je n'étais pas chaude du tout. Mais du tout, du tout. Et du coup, il m'a juste fait cette petite menace, là, comme ça. Et puis, on est repartis. Et puis, une autre fois, à un autre endroit, il m'a refait la même menace. Et puis, un jour, il m'a demandé d'allumer la télé sur une chaîne précise. rentrait un code et il était à la télé, assis sur un lit, entouré d'une dizaine de nanas. Tout content. Elle m'a demandé de venir le chercher à une adresse précise et que j'allais pouvoir les rencontrer et puis potentiellement, pourquoi pas, jouer avec toutes ces filles. Moi, je me suis sentie pas bien. J'étais pas préparée, on n'en avait jamais parlé. C'était pas... C'était pas dans mes fantasmes. Aujourd'hui, 13-14 ans après, je dirais, avec quelqu'un d'autre, peut-être j'en aurais parlé, peut-être j'aurais dit Ouais, pourquoi pas, un jour ça peut être amusant. Mais pas préparé comme ça, ça faisait pas partie de moi, ça faisait pas partie de mon image, c'était pas dans mes fantasmes, ça faisait pas partie du game en fait, ça faisait pas partie du cadre. À côté de ça, lui, il était scatophile. moi, pas du tout, du tout, du tout. Et il s'est amusé à me torturer avec ça, à m'en mettre dans le nez, à m'en tartiner dessus, à m'en faire manger, à m'en mettre dans la bouche, tous les jours, pendant des mois, des années. Et ça, c'est de la maltraitance. Parce qu'on n'est pas consentant, parce que ça ne fait pas partie du cadre, parce que ça fait partie de nos limites, qu'on n'est pas censé franchir. Ça n'est pas du jeu. Si vous êtes tous les deux dans l'eschatophilie, oui, il n'y a pas de souci. Si vous êtes tous les deux dans l'urophilie, bien sûr, vous pouvez faire des douches dorées. Mais si vous ne l'êtes pas, si il y en a un des deux qui ne l'est pas et qui n'est pas curieux, ben non, tant pis, vous la mettez sur l'oreille. parce qu'il faut que tout soit fait dans le consentement. Dit comme ça, ça paraît logique, mais apparemment pas pour tout le monde. Une autre fois, février, il neige, il fait moins 3 dehors, à Paris, donc très froid, parce que Paris, c'est la ville des courants d'air, donc par moins 3, je vous laisse imaginer. Et bien, il me réveille le matin, il me sort en pyjama, chausson. Téléphone pas chargé, sans clé, sans porte-monnaie. et il me laisse comme ça dehors toute la journée, en mode, ça va te faire du bien, ça va te rafraîchir les idées. Il ne sait pas si j'ai été en mesure de me trouver à manger. J'avais que 5% de batterie, et il était au courant, et il n'a pas voulu charger mon téléphone. Donc il ne sait pas si j'ai pu appeler quelqu'un, il ne sait pas de rien du tout. Ben ça, ça fait partie des trucs de maltraitance. et pourtant ça peut faire partie aussi de jeux de BDSM à partir du moment où la personne est consentante, à partir du moment où c'est un scénario qui a été décidé. C'est comme un scénario de kidnapping ou un scénario de séquestration. À partir du moment où c'est planifié, c'est OK. Moi je connais un soumis qui s'est fait séquestrer pendant tout un week-end, kidnappé, jeté dans une cave, plus de téléphone, plus de montre, rien du tout. Juste la cave, un seau, et de temps en temps une domina qui descendait avec une écuelle et un peu à manger. Mais il savait même pas ce que c'était, c'était de la bouillie. Et il avait que ça et il mangeait dans le noir. Et pour uriner ou faire ses besoins, il avait rien. il s'est débrouillé. Mais c'était son kiff. C'était son kiff. Donc si c'est son kiff, il n'y a pas maltraite. Le truc, c'est que là, il était avec une domina qu'il connaissait, il avait confiance. Si demain, vous allez sur un site genre Coco qui a été fermé, Dieu soit loué, et qu'il y a quelqu'un, miraculeusement, qui est hyper chaud pour rentrer dans votre délire, vous kidnapper et vous séquestrer, et potentiellement vous allez payer pour, j'en connais un, mais le risque est monstrueux aussi, parce que vous pouvez très bien tomber sur des personnes malhonnêtes, et finir avec des organes en moins, ou finir mort, ou finir dans un autre pays. drogués et séquestrés pour faire la pute. Il y en a tellement. Tout ça pour vous dire que en soi, le monde est dangereux partout. Parce que ça, vous pouvez le vivre avec un inconnu, une inconnue. Vous pouvez le vivre avec votre petite amie que vous ne connaissiez pas si bien que ça. En fait, ils traînaient dans des trucs louches. Et puis vous, vous l'aimez, c'est votre petite amie, vous allez faire un espoir, vous allez lui donner des sous, vous allez l'accompagner, vous allez le dépanner, peu importe. Ça arrive partout. Mais toute l'idée justement, c'est de vous faire confiance. De ne pas vous sentir plus malin que les autres, c'est pas ce que je dis. C'est de vous faire confiance et de vous écouter. S'il y a un truc que vous sentez pas... Si vous n'êtes pas excité, si vous ressentez de la peur, ne confondez pas ça avec de l'excitation. L'excitation, c'est bien précis. C'est dans le fond de la culotte. La peur, c'est au creux du ventre. Ça n'est pas le même endroit. Et ne vous dites pas, ouais, mais c'est du BDSM, c'est normal que ça me fasse peur. Mais si j'ai peur, c'est bon signe. Non. Si vous avez peur, c'est que vous n'êtes pas prêt. Et que vous ayez peur de l'autre, tout comme que vous ayez peur de vous-même. Donc c'est hyper important que vous soyez en accord avec vous-même, mentalement parlant. Mais également en accord. avec vous-même, corporellement parlant. Et ça, potentiellement, c'est le plus difficile, d'être en accord soi-même avec soi-même, corporellement parlant, parce qu'on n'a plus l'habitude d'écouter son corps. On est aujourd'hui dans une société où tout est mécanique, tout est dans la performance. On voit la sexualité qu'au travers de notre pubis, et c'est très dommage. et c'est un des liens qu'il y a entre BDSM et Tantra, et c'est ce que j'aborderai la prochaine fois, et c'est ce qui me plaît, moi, dans le BDSM. C'est qu'on est amené à explorer tout le corps et toutes les sensations et le plaisir dans tous les sens possibles. Et ça, ça c'est génial. J'espère que cet épisode un peu plus sombre que d'habitude t'a plu. Et je t'invite à nous écouter la semaine prochaine parce que nous aurons un super interview. Mais je ne t'en dis pas plus. Ciao !

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Là on va parler de ce qui fait peur. La mauvaise image que ce traîne le BDSM depuis longtemps. Beaucoup font l'amalgame entre ces jeux et des dérives vers la maltraitance mais, qu'en est-il vraiment ? Je vous donne mon avis dans cet épisode. Rien n'est tout blanc. outout noir mais il faut malgré tout faire attention et se sentir prêt.e en toutes circonstances.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Est-ce que quand tu joues avec ton partenaire, t'as déjà eu peur que ça dérape, que ça aille trop loin, que tu ne saches pas te contrôler, ou que ce soit ton ou ta partenaire qui perdent le contrôle ? Sexe pense, le podcast qui pense à ta sexualité, qui pense ta sexualité. et qui expanse l'univers de la sexualité avec toi. Chaque semaine, on va explorer la sexualité alternative en parlant PDSM, fétichisme, libertinage, au travers d'interviews, de mes expériences personnelles, d'histoires érotiques. Cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui fait aussi que le BDSM a mauvaise presse. Forcément, de prime abord, on va penser à tout ce qu'on peut voir de hyper hard dans le porno. On va penser à ce qu'a pu faire Sade. Mais c'est surtout que, quand on pense à ce côté sombre du BDSM, Ça nous ramène à différentes choses. Une des craintes des gens quand ils se lancent dans le BDSM, c'est de glisser sur la savannette et de pencher du côté obscur pour non pas finir dans une relation BDSM, mais finir dans de la maltraitance. Et beaucoup d'entre nous qui sont dans ces jeux ont peur de ça, se disent... Il ne faut pas que je franchisse cette limite. Et de fait, beaucoup d'entre nous ne vont pas jusqu'au bout de leurs envies ou se réfrènent de peur d'aller trop loin. Parce qu'on a vu, vu et revu des tonnes de scènes, des tonnes de films où l'acteur, l'actrice passionnée pète un câble. et va trop loin. Et le truc qui nous fait peur, c'est de déraper et d'aller trop loin, et que ça finisse en thriller. Je me rassure, ça n'arrive clairement pas tous les jours. Bien entendu, les personnes qui sont dans les forces de l'ordre et qui enquêtent sur ce genre de choses, eux ne voient que ça. Parce que c'est leur travail de ne traiter que ces sujets-là. Quand ça va bien, on n'a pas besoin d'eux. Mais dans la grande majorité des cas, ça n'est pas le sujet. On s'amuse. Pour autant, la maltraitance dans les jeux, ça peut très vite arriver. Parce que quand on est dans une relation de domination-soumission, une relation maître-esclave, une relation sadomaso, il y a un jeu qui se met en place entre l'un et l'autre. Un jeu... qui forcément met l'un des deux au-dessus de l'autre, puisqu'il va dominer, maîtriser, donner les ordres. Le truc, c'est que selon la force mentale de la personne qui va se soumettre, selon sa capacité d'immersion dans le jeu, et selon à quel point elle prend ça au sérieux, ou à quel point elle a des sentiments pour l'autre, à force de jouer, il peut y avoir quelque chose qui va complètement changer, une dépendance qui va se mettre en place, des doutes, une perte d'estime de soi, une perte de confiance en soi, et du coup, les seuls moyens d'exister, c'est au travers de la personne qui nous domine. On arrive petit à petit sur une reprogrammation du coup de la personne, et celle-ci cherche... à satisfaire son maître, à satisfaire son dominant ou sa maîtresse, sa dominante, en étant le ou la plus obéissante possible, parfaite possible, joueuse au possible. Et dans un sens, c'est exactement ce que la personne cherche. Du point de vue du dôme ou de la dôme, c'est pareil en soi. on est hyper content de pouvoir jouer avec quelqu'un, on est hyper content qu'il y ait quelqu'un d'autre qui s'y retrouve dans nos envies et qui nous laisse l'opportunité de les assouvir, de jouer, et c'est super cool. Et en même temps, il y a un côté sombre en nous qui, oui, est content de pouvoir s'exprimer, mais ça peut nous faire peur parce que parfois, on n'a pas osé Allez au plus profond de soi et explorez qu'est-ce qui nous fait peur. qu'est-ce qui est aussi sombre en nous ? Qu'est-ce qu'on va être capable de faire ? Et parfois, ça arrive à des trucs qui finissent dans les faits divers, ou au journal, parce que la personne, elle a accepté d'aller dans ces tréfonds, et ces tréfonds étaient très profonds. Mais on n'est pas tous comme ça. Forcément, aujourd'hui, on est dans une société où on parle de masculinité toxique, féminité toxique. On entend honnêtement plus parler de masculinité toxique que de féminité toxique, mais ça existe tout autant. Et le problème avec ça, c'est qu'on allie souvent l'image d'un homme dominant à un macho, un gros con viril, qui ne va pas se laisser faire et qui traite la femme comme un objet. Et ces dômes-là, clairement, il faut les fuir parce qu'en tant que femmes, ils vont vous détruire psychologiquement et potentiellement physiquement. Mais tous les dômes ne sont pas comme ça. Il y a des dômes fabuleux qui sont à l'écoute, qui s'inquiètent pour leurs soumises, qui cherchent à comprendre, à les aider. Presque comme si... cette relation BDSM était une thérapie sexo-corporelle, parce que le dôme va chercher à libérer sa soumise de ses peurs, de ses craintes, de ses pensées limitantes, et en faire une meilleure personne, une meilleure personne psychologiquement parlant, plus stable, plus confiante en elle. et une meilleure personne sexuellement parlant, plus épanouie, plus libre, qui s'amuse et qui s'autorise. Mais il faut faire hyper attention. Et je sais que la plupart d'entre vous qui m'écoutez font attention. et on fait conscience, même si on ne se le dit pas tous les jours, qu'il y a des personnes dangereuses un peu partout. Et a fortiori, plus on va être sur la planète, plus il y en aura. Mais on parle de masculinité toxique, mais la féminité toxique existe également. Historiquement, on appelait ça des mégères. Il y a quelque temps, on appelait aussi ça des femmes psychotiques, parce qu'un homme, ça peut être toxique, mais une femme, elle est forcément folle si elle est toxique, apparemment. Mais en fait... si dans la société on part du principe qu'une femme est forcément folle à partir du moment où elle est toxique, c'est parce que les hommes nous voient, femmes, comme des petites choses fragiles. Et qu'une petite chose fragile ne peut pas être violente, en colère, méchante. Du coup si elle arrive dans cet état, elle est forcément folle. Alors qu'un homme dans sa colère n'est pas fou. Un homme dans sa colère... est fort, est masculin, est viril. Au pire, il est en mode berserk. Mais il n'y a pas de mode berserk pour les femmes. Non, elles sont psychotiques, hystériques. Pour autant, il existe, peu, mais il existe des femmes violentes. Et même dans les statistiques, quand on prend les statistiques de maltraitance, certes, il y a énormément de femmes battues, violentés, tués même. Mais il existe aussi des hommes qui sont battus, violentés, tués par leurs femmes. On est presque à 15% d'hommes sur la totalité des personnes qui subissent des maltraitances. Et ces hommes ne sont pas faibles, tout comme ces femmes ne sont pas faibles. Je vous parle de ça aussi parce que j'ai abordé le sujet avec des clients, et plusieurs, je ne sais pas, des fois, il y a des semaines, comme ça c'est le sujet. Mais aussi parce que moi-même je l'ai vécu, ce débordement, ce switch malsain, on ne s'en rend pas compte, parce que surtout la personne qui se soumet n'en s'en rend pas compte, parce qu'elle... elle obéit, elle est dans son bon droit, dans sa démarche de ben ouais mais je veux lui faire plaisir, je vais payer etc. Sauf que quand on n'est plus dans le jeu, quand on n'est plus dans le consentement c'est dur de se le dire et souvent on prend sur soi, on se dit mais non c'est juste une phase il est stressé, il n'a pas eu une bonne journée ou j'ai pas bien fait ce que j'étais censé faire et du coup voilà mais voilà, on subit des coups plus forts, ou voilà, on se fait violer, mais en même temps, on se laisse faire. Et la culpabilité vient du coup, parce qu'on se dit, mais en fait... je ne suis pas capable de me protéger, de me respecter, parce que je n'étais pas consentante, mais j'ai laissé faire. Mais en même temps, il y a un conflit, parce qu'on se dit, oui, mais c'est la personne qui me domine. Je lui ai donné mon respect, je lui ai donné le droit de jouer avec moi ou de m'asservir ou autre, le temps qu'on se voit. Donc, de base, je suis censée être consentante ou consentant. Et tout le doute est là. quand on veut se lancer dans le BDSM, ce qui va nous freiner et ce qui va nous faire peur, c'est ouais, mais j'ai pas envie que ça finisse comme un film policier, j'ai pas envie que ça finisse comme un truc de pervers, j'ai pas envie que ça aille trop loin, j'ai pas envie de devenir un homme violent ou de devenir une femme violente On a peur de cette image. Et au final, pour beaucoup de personnes qui hésitent à aller dans le BDSM, c'est un peu comme si on était en train de se dire Ok, le BDSM, c'est égal à de la torture. Et du coup, de jouer à du BDSM, c'est légitimer cette torture, légitimer la maltraitance. Mais pas du tout ! Pas du tout ! Le BDSM, C'est une communauté et des pratiques qui s'opèrent dans un consentement mutuel, dans un cadre défini par tous les joueurs et des limites claires. Également défini par tous les joueurs, c'est censé être joué dans un cadre sécurisant, bienveillant, positif qui prône le consentement. L'objectif du BDSM est d'explorer sa sexualité et ses envies guidées. par l'autre protagoniste. Que l'on soit dominant ou que l'on soit soumis, on va explorer sa sexualité au travers du cadre et des limites établies. Parce qu'on joue à plusieurs et que nos envies sont différentes, même si certaines se rejoignent. On va tous grandir et explorer. Même si notre expérience est différente et qu'une personne est débutante et l'autre experte. L'objectif n'est pas de détruire une personne ou de l'écraser, ni de soutenir l'autre. L'objectif est vraiment de jouer ensemble. prendre du plaisir et explorer celui-ci ensemble. Et c'est toute la différence avec la maltraitance, puisque la maltraitance, c'est dans le mot. On traite une personne mal, et donc il n'y a pas de cadre, il n'y a pas de consentement. That's it. je trouve que c'est hyper important à aborder, même si ça peut faire un peu déprimant et rabat-joie. Mais en vrai, c'est aussi un peu de la prévention, c'est aussi un peu pour rassurer et pour alarmer en même temps. Parce qu'en soi, des fois, on ne s'en rend pas compte. et fut un temps je me serais dit non mais une fois que ça a dérapé c'est pas grave bah ouais mais une fois c'est en permettre une deuxième et de se dire bon non mais c'est pas grave mais deux fois c'est en permettre une troisième et si on excuse par oui mais bon la fatigue oui mais bon le stress oui mais bon nanana à chaque fois on finit un jour par ne plus se retrouver, ne plus comprendre, ne plus même savoir qui l'on est et en repensant à la personne qu'on était quelques mois ou quelques années avant, ne plus se reconnaître. Qu'on soit d'homme comme soum. Pareil. Alors, ce n'est pas le même préjudice, vous allez me dire. on est d'accord. C'est un sujet pas facile. C'est un sujet qui... C'est un sujet qui glisse très vite au final, parce que la maltraitance... Des fois, on n'est même pas conscient qu'on n'est pas consentant. Parce que quand on est déconnecté de son corps, qu'on ne s'écoute pas, on est juste en train de subir l'instant et on est complètement perdu. mais justement quand on est complètement perdu c'est qu'il y a un truc qui ne va pas qu'on n'est plus dans le jeu et que c'est en train de de changer je vais vous donner des exemples de ce que moi j'ai vécu un soir on me prend la voiture et je ne sais plus pourquoi il n'était pas je ne sais plus on parlait, il n'était pas content et et vers Saint-Denis, dans le 93, en Ile-de-France. Il y avait un gros rond-point avec un McDo, KFC, pas loin. Bref. Et c'est un rond-point où il y avait des pueries papéticiennes. Et il m'a arrêtée à ce rond-point. Il m'a demandé de descendre. Il m'a montré les filles du doigt et il m'a dit, tu vois, si tu continues, je vais te mettre à travailler avec elle. Et pour beaucoup d'entre vous qui écoutent, c'est un gros fantasme l'idée de faire le trottoir. Mais il faut des conditions, il faut faire confiance à son dôme ou à sa dôme. Il faut se sentir prêt, tout prêt. Voilà, il y a un petit moment de préparation. Moi, il me l'a lancé là, comme ça. On n'en avait même jamais parlé. Et je n'étais pas chaude du tout. Mais du tout, du tout. Et du coup, il m'a juste fait cette petite menace, là, comme ça. Et puis, on est repartis. Et puis, une autre fois, à un autre endroit, il m'a refait la même menace. Et puis, un jour, il m'a demandé d'allumer la télé sur une chaîne précise. rentrait un code et il était à la télé, assis sur un lit, entouré d'une dizaine de nanas. Tout content. Elle m'a demandé de venir le chercher à une adresse précise et que j'allais pouvoir les rencontrer et puis potentiellement, pourquoi pas, jouer avec toutes ces filles. Moi, je me suis sentie pas bien. J'étais pas préparée, on n'en avait jamais parlé. C'était pas... C'était pas dans mes fantasmes. Aujourd'hui, 13-14 ans après, je dirais, avec quelqu'un d'autre, peut-être j'en aurais parlé, peut-être j'aurais dit Ouais, pourquoi pas, un jour ça peut être amusant. Mais pas préparé comme ça, ça faisait pas partie de moi, ça faisait pas partie de mon image, c'était pas dans mes fantasmes, ça faisait pas partie du game en fait, ça faisait pas partie du cadre. À côté de ça, lui, il était scatophile. moi, pas du tout, du tout, du tout. Et il s'est amusé à me torturer avec ça, à m'en mettre dans le nez, à m'en tartiner dessus, à m'en faire manger, à m'en mettre dans la bouche, tous les jours, pendant des mois, des années. Et ça, c'est de la maltraitance. Parce qu'on n'est pas consentant, parce que ça ne fait pas partie du cadre, parce que ça fait partie de nos limites, qu'on n'est pas censé franchir. Ça n'est pas du jeu. Si vous êtes tous les deux dans l'eschatophilie, oui, il n'y a pas de souci. Si vous êtes tous les deux dans l'urophilie, bien sûr, vous pouvez faire des douches dorées. Mais si vous ne l'êtes pas, si il y en a un des deux qui ne l'est pas et qui n'est pas curieux, ben non, tant pis, vous la mettez sur l'oreille. parce qu'il faut que tout soit fait dans le consentement. Dit comme ça, ça paraît logique, mais apparemment pas pour tout le monde. Une autre fois, février, il neige, il fait moins 3 dehors, à Paris, donc très froid, parce que Paris, c'est la ville des courants d'air, donc par moins 3, je vous laisse imaginer. Et bien, il me réveille le matin, il me sort en pyjama, chausson. Téléphone pas chargé, sans clé, sans porte-monnaie. et il me laisse comme ça dehors toute la journée, en mode, ça va te faire du bien, ça va te rafraîchir les idées. Il ne sait pas si j'ai été en mesure de me trouver à manger. J'avais que 5% de batterie, et il était au courant, et il n'a pas voulu charger mon téléphone. Donc il ne sait pas si j'ai pu appeler quelqu'un, il ne sait pas de rien du tout. Ben ça, ça fait partie des trucs de maltraitance. et pourtant ça peut faire partie aussi de jeux de BDSM à partir du moment où la personne est consentante, à partir du moment où c'est un scénario qui a été décidé. C'est comme un scénario de kidnapping ou un scénario de séquestration. À partir du moment où c'est planifié, c'est OK. Moi je connais un soumis qui s'est fait séquestrer pendant tout un week-end, kidnappé, jeté dans une cave, plus de téléphone, plus de montre, rien du tout. Juste la cave, un seau, et de temps en temps une domina qui descendait avec une écuelle et un peu à manger. Mais il savait même pas ce que c'était, c'était de la bouillie. Et il avait que ça et il mangeait dans le noir. Et pour uriner ou faire ses besoins, il avait rien. il s'est débrouillé. Mais c'était son kiff. C'était son kiff. Donc si c'est son kiff, il n'y a pas maltraite. Le truc, c'est que là, il était avec une domina qu'il connaissait, il avait confiance. Si demain, vous allez sur un site genre Coco qui a été fermé, Dieu soit loué, et qu'il y a quelqu'un, miraculeusement, qui est hyper chaud pour rentrer dans votre délire, vous kidnapper et vous séquestrer, et potentiellement vous allez payer pour, j'en connais un, mais le risque est monstrueux aussi, parce que vous pouvez très bien tomber sur des personnes malhonnêtes, et finir avec des organes en moins, ou finir mort, ou finir dans un autre pays. drogués et séquestrés pour faire la pute. Il y en a tellement. Tout ça pour vous dire que en soi, le monde est dangereux partout. Parce que ça, vous pouvez le vivre avec un inconnu, une inconnue. Vous pouvez le vivre avec votre petite amie que vous ne connaissiez pas si bien que ça. En fait, ils traînaient dans des trucs louches. Et puis vous, vous l'aimez, c'est votre petite amie, vous allez faire un espoir, vous allez lui donner des sous, vous allez l'accompagner, vous allez le dépanner, peu importe. Ça arrive partout. Mais toute l'idée justement, c'est de vous faire confiance. De ne pas vous sentir plus malin que les autres, c'est pas ce que je dis. C'est de vous faire confiance et de vous écouter. S'il y a un truc que vous sentez pas... Si vous n'êtes pas excité, si vous ressentez de la peur, ne confondez pas ça avec de l'excitation. L'excitation, c'est bien précis. C'est dans le fond de la culotte. La peur, c'est au creux du ventre. Ça n'est pas le même endroit. Et ne vous dites pas, ouais, mais c'est du BDSM, c'est normal que ça me fasse peur. Mais si j'ai peur, c'est bon signe. Non. Si vous avez peur, c'est que vous n'êtes pas prêt. Et que vous ayez peur de l'autre, tout comme que vous ayez peur de vous-même. Donc c'est hyper important que vous soyez en accord avec vous-même, mentalement parlant. Mais également en accord. avec vous-même, corporellement parlant. Et ça, potentiellement, c'est le plus difficile, d'être en accord soi-même avec soi-même, corporellement parlant, parce qu'on n'a plus l'habitude d'écouter son corps. On est aujourd'hui dans une société où tout est mécanique, tout est dans la performance. On voit la sexualité qu'au travers de notre pubis, et c'est très dommage. et c'est un des liens qu'il y a entre BDSM et Tantra, et c'est ce que j'aborderai la prochaine fois, et c'est ce qui me plaît, moi, dans le BDSM. C'est qu'on est amené à explorer tout le corps et toutes les sensations et le plaisir dans tous les sens possibles. Et ça, ça c'est génial. J'espère que cet épisode un peu plus sombre que d'habitude t'a plu. Et je t'invite à nous écouter la semaine prochaine parce que nous aurons un super interview. Mais je ne t'en dis pas plus. Ciao !

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Là on va parler de ce qui fait peur. La mauvaise image que ce traîne le BDSM depuis longtemps. Beaucoup font l'amalgame entre ces jeux et des dérives vers la maltraitance mais, qu'en est-il vraiment ? Je vous donne mon avis dans cet épisode. Rien n'est tout blanc. outout noir mais il faut malgré tout faire attention et se sentir prêt.e en toutes circonstances.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que quand tu joues avec ton partenaire, t'as déjà eu peur que ça dérape, que ça aille trop loin, que tu ne saches pas te contrôler, ou que ce soit ton ou ta partenaire qui perdent le contrôle ? Sexe pense, le podcast qui pense à ta sexualité, qui pense ta sexualité. et qui expanse l'univers de la sexualité avec toi. Chaque semaine, on va explorer la sexualité alternative en parlant PDSM, fétichisme, libertinage, au travers d'interviews, de mes expériences personnelles, d'histoires érotiques. Cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui fait aussi que le BDSM a mauvaise presse. Forcément, de prime abord, on va penser à tout ce qu'on peut voir de hyper hard dans le porno. On va penser à ce qu'a pu faire Sade. Mais c'est surtout que, quand on pense à ce côté sombre du BDSM, Ça nous ramène à différentes choses. Une des craintes des gens quand ils se lancent dans le BDSM, c'est de glisser sur la savannette et de pencher du côté obscur pour non pas finir dans une relation BDSM, mais finir dans de la maltraitance. Et beaucoup d'entre nous qui sont dans ces jeux ont peur de ça, se disent... Il ne faut pas que je franchisse cette limite. Et de fait, beaucoup d'entre nous ne vont pas jusqu'au bout de leurs envies ou se réfrènent de peur d'aller trop loin. Parce qu'on a vu, vu et revu des tonnes de scènes, des tonnes de films où l'acteur, l'actrice passionnée pète un câble. et va trop loin. Et le truc qui nous fait peur, c'est de déraper et d'aller trop loin, et que ça finisse en thriller. Je me rassure, ça n'arrive clairement pas tous les jours. Bien entendu, les personnes qui sont dans les forces de l'ordre et qui enquêtent sur ce genre de choses, eux ne voient que ça. Parce que c'est leur travail de ne traiter que ces sujets-là. Quand ça va bien, on n'a pas besoin d'eux. Mais dans la grande majorité des cas, ça n'est pas le sujet. On s'amuse. Pour autant, la maltraitance dans les jeux, ça peut très vite arriver. Parce que quand on est dans une relation de domination-soumission, une relation maître-esclave, une relation sadomaso, il y a un jeu qui se met en place entre l'un et l'autre. Un jeu... qui forcément met l'un des deux au-dessus de l'autre, puisqu'il va dominer, maîtriser, donner les ordres. Le truc, c'est que selon la force mentale de la personne qui va se soumettre, selon sa capacité d'immersion dans le jeu, et selon à quel point elle prend ça au sérieux, ou à quel point elle a des sentiments pour l'autre, à force de jouer, il peut y avoir quelque chose qui va complètement changer, une dépendance qui va se mettre en place, des doutes, une perte d'estime de soi, une perte de confiance en soi, et du coup, les seuls moyens d'exister, c'est au travers de la personne qui nous domine. On arrive petit à petit sur une reprogrammation du coup de la personne, et celle-ci cherche... à satisfaire son maître, à satisfaire son dominant ou sa maîtresse, sa dominante, en étant le ou la plus obéissante possible, parfaite possible, joueuse au possible. Et dans un sens, c'est exactement ce que la personne cherche. Du point de vue du dôme ou de la dôme, c'est pareil en soi. on est hyper content de pouvoir jouer avec quelqu'un, on est hyper content qu'il y ait quelqu'un d'autre qui s'y retrouve dans nos envies et qui nous laisse l'opportunité de les assouvir, de jouer, et c'est super cool. Et en même temps, il y a un côté sombre en nous qui, oui, est content de pouvoir s'exprimer, mais ça peut nous faire peur parce que parfois, on n'a pas osé Allez au plus profond de soi et explorez qu'est-ce qui nous fait peur. qu'est-ce qui est aussi sombre en nous ? Qu'est-ce qu'on va être capable de faire ? Et parfois, ça arrive à des trucs qui finissent dans les faits divers, ou au journal, parce que la personne, elle a accepté d'aller dans ces tréfonds, et ces tréfonds étaient très profonds. Mais on n'est pas tous comme ça. Forcément, aujourd'hui, on est dans une société où on parle de masculinité toxique, féminité toxique. On entend honnêtement plus parler de masculinité toxique que de féminité toxique, mais ça existe tout autant. Et le problème avec ça, c'est qu'on allie souvent l'image d'un homme dominant à un macho, un gros con viril, qui ne va pas se laisser faire et qui traite la femme comme un objet. Et ces dômes-là, clairement, il faut les fuir parce qu'en tant que femmes, ils vont vous détruire psychologiquement et potentiellement physiquement. Mais tous les dômes ne sont pas comme ça. Il y a des dômes fabuleux qui sont à l'écoute, qui s'inquiètent pour leurs soumises, qui cherchent à comprendre, à les aider. Presque comme si... cette relation BDSM était une thérapie sexo-corporelle, parce que le dôme va chercher à libérer sa soumise de ses peurs, de ses craintes, de ses pensées limitantes, et en faire une meilleure personne, une meilleure personne psychologiquement parlant, plus stable, plus confiante en elle. et une meilleure personne sexuellement parlant, plus épanouie, plus libre, qui s'amuse et qui s'autorise. Mais il faut faire hyper attention. Et je sais que la plupart d'entre vous qui m'écoutez font attention. et on fait conscience, même si on ne se le dit pas tous les jours, qu'il y a des personnes dangereuses un peu partout. Et a fortiori, plus on va être sur la planète, plus il y en aura. Mais on parle de masculinité toxique, mais la féminité toxique existe également. Historiquement, on appelait ça des mégères. Il y a quelque temps, on appelait aussi ça des femmes psychotiques, parce qu'un homme, ça peut être toxique, mais une femme, elle est forcément folle si elle est toxique, apparemment. Mais en fait... si dans la société on part du principe qu'une femme est forcément folle à partir du moment où elle est toxique, c'est parce que les hommes nous voient, femmes, comme des petites choses fragiles. Et qu'une petite chose fragile ne peut pas être violente, en colère, méchante. Du coup si elle arrive dans cet état, elle est forcément folle. Alors qu'un homme dans sa colère n'est pas fou. Un homme dans sa colère... est fort, est masculin, est viril. Au pire, il est en mode berserk. Mais il n'y a pas de mode berserk pour les femmes. Non, elles sont psychotiques, hystériques. Pour autant, il existe, peu, mais il existe des femmes violentes. Et même dans les statistiques, quand on prend les statistiques de maltraitance, certes, il y a énormément de femmes battues, violentés, tués même. Mais il existe aussi des hommes qui sont battus, violentés, tués par leurs femmes. On est presque à 15% d'hommes sur la totalité des personnes qui subissent des maltraitances. Et ces hommes ne sont pas faibles, tout comme ces femmes ne sont pas faibles. Je vous parle de ça aussi parce que j'ai abordé le sujet avec des clients, et plusieurs, je ne sais pas, des fois, il y a des semaines, comme ça c'est le sujet. Mais aussi parce que moi-même je l'ai vécu, ce débordement, ce switch malsain, on ne s'en rend pas compte, parce que surtout la personne qui se soumet n'en s'en rend pas compte, parce qu'elle... elle obéit, elle est dans son bon droit, dans sa démarche de ben ouais mais je veux lui faire plaisir, je vais payer etc. Sauf que quand on n'est plus dans le jeu, quand on n'est plus dans le consentement c'est dur de se le dire et souvent on prend sur soi, on se dit mais non c'est juste une phase il est stressé, il n'a pas eu une bonne journée ou j'ai pas bien fait ce que j'étais censé faire et du coup voilà mais voilà, on subit des coups plus forts, ou voilà, on se fait violer, mais en même temps, on se laisse faire. Et la culpabilité vient du coup, parce qu'on se dit, mais en fait... je ne suis pas capable de me protéger, de me respecter, parce que je n'étais pas consentante, mais j'ai laissé faire. Mais en même temps, il y a un conflit, parce qu'on se dit, oui, mais c'est la personne qui me domine. Je lui ai donné mon respect, je lui ai donné le droit de jouer avec moi ou de m'asservir ou autre, le temps qu'on se voit. Donc, de base, je suis censée être consentante ou consentant. Et tout le doute est là. quand on veut se lancer dans le BDSM, ce qui va nous freiner et ce qui va nous faire peur, c'est ouais, mais j'ai pas envie que ça finisse comme un film policier, j'ai pas envie que ça finisse comme un truc de pervers, j'ai pas envie que ça aille trop loin, j'ai pas envie de devenir un homme violent ou de devenir une femme violente On a peur de cette image. Et au final, pour beaucoup de personnes qui hésitent à aller dans le BDSM, c'est un peu comme si on était en train de se dire Ok, le BDSM, c'est égal à de la torture. Et du coup, de jouer à du BDSM, c'est légitimer cette torture, légitimer la maltraitance. Mais pas du tout ! Pas du tout ! Le BDSM, C'est une communauté et des pratiques qui s'opèrent dans un consentement mutuel, dans un cadre défini par tous les joueurs et des limites claires. Également défini par tous les joueurs, c'est censé être joué dans un cadre sécurisant, bienveillant, positif qui prône le consentement. L'objectif du BDSM est d'explorer sa sexualité et ses envies guidées. par l'autre protagoniste. Que l'on soit dominant ou que l'on soit soumis, on va explorer sa sexualité au travers du cadre et des limites établies. Parce qu'on joue à plusieurs et que nos envies sont différentes, même si certaines se rejoignent. On va tous grandir et explorer. Même si notre expérience est différente et qu'une personne est débutante et l'autre experte. L'objectif n'est pas de détruire une personne ou de l'écraser, ni de soutenir l'autre. L'objectif est vraiment de jouer ensemble. prendre du plaisir et explorer celui-ci ensemble. Et c'est toute la différence avec la maltraitance, puisque la maltraitance, c'est dans le mot. On traite une personne mal, et donc il n'y a pas de cadre, il n'y a pas de consentement. That's it. je trouve que c'est hyper important à aborder, même si ça peut faire un peu déprimant et rabat-joie. Mais en vrai, c'est aussi un peu de la prévention, c'est aussi un peu pour rassurer et pour alarmer en même temps. Parce qu'en soi, des fois, on ne s'en rend pas compte. et fut un temps je me serais dit non mais une fois que ça a dérapé c'est pas grave bah ouais mais une fois c'est en permettre une deuxième et de se dire bon non mais c'est pas grave mais deux fois c'est en permettre une troisième et si on excuse par oui mais bon la fatigue oui mais bon le stress oui mais bon nanana à chaque fois on finit un jour par ne plus se retrouver, ne plus comprendre, ne plus même savoir qui l'on est et en repensant à la personne qu'on était quelques mois ou quelques années avant, ne plus se reconnaître. Qu'on soit d'homme comme soum. Pareil. Alors, ce n'est pas le même préjudice, vous allez me dire. on est d'accord. C'est un sujet pas facile. C'est un sujet qui... C'est un sujet qui glisse très vite au final, parce que la maltraitance... Des fois, on n'est même pas conscient qu'on n'est pas consentant. Parce que quand on est déconnecté de son corps, qu'on ne s'écoute pas, on est juste en train de subir l'instant et on est complètement perdu. mais justement quand on est complètement perdu c'est qu'il y a un truc qui ne va pas qu'on n'est plus dans le jeu et que c'est en train de de changer je vais vous donner des exemples de ce que moi j'ai vécu un soir on me prend la voiture et je ne sais plus pourquoi il n'était pas je ne sais plus on parlait, il n'était pas content et et vers Saint-Denis, dans le 93, en Ile-de-France. Il y avait un gros rond-point avec un McDo, KFC, pas loin. Bref. Et c'est un rond-point où il y avait des pueries papéticiennes. Et il m'a arrêtée à ce rond-point. Il m'a demandé de descendre. Il m'a montré les filles du doigt et il m'a dit, tu vois, si tu continues, je vais te mettre à travailler avec elle. Et pour beaucoup d'entre vous qui écoutent, c'est un gros fantasme l'idée de faire le trottoir. Mais il faut des conditions, il faut faire confiance à son dôme ou à sa dôme. Il faut se sentir prêt, tout prêt. Voilà, il y a un petit moment de préparation. Moi, il me l'a lancé là, comme ça. On n'en avait même jamais parlé. Et je n'étais pas chaude du tout. Mais du tout, du tout. Et du coup, il m'a juste fait cette petite menace, là, comme ça. Et puis, on est repartis. Et puis, une autre fois, à un autre endroit, il m'a refait la même menace. Et puis, un jour, il m'a demandé d'allumer la télé sur une chaîne précise. rentrait un code et il était à la télé, assis sur un lit, entouré d'une dizaine de nanas. Tout content. Elle m'a demandé de venir le chercher à une adresse précise et que j'allais pouvoir les rencontrer et puis potentiellement, pourquoi pas, jouer avec toutes ces filles. Moi, je me suis sentie pas bien. J'étais pas préparée, on n'en avait jamais parlé. C'était pas... C'était pas dans mes fantasmes. Aujourd'hui, 13-14 ans après, je dirais, avec quelqu'un d'autre, peut-être j'en aurais parlé, peut-être j'aurais dit Ouais, pourquoi pas, un jour ça peut être amusant. Mais pas préparé comme ça, ça faisait pas partie de moi, ça faisait pas partie de mon image, c'était pas dans mes fantasmes, ça faisait pas partie du game en fait, ça faisait pas partie du cadre. À côté de ça, lui, il était scatophile. moi, pas du tout, du tout, du tout. Et il s'est amusé à me torturer avec ça, à m'en mettre dans le nez, à m'en tartiner dessus, à m'en faire manger, à m'en mettre dans la bouche, tous les jours, pendant des mois, des années. Et ça, c'est de la maltraitance. Parce qu'on n'est pas consentant, parce que ça ne fait pas partie du cadre, parce que ça fait partie de nos limites, qu'on n'est pas censé franchir. Ça n'est pas du jeu. Si vous êtes tous les deux dans l'eschatophilie, oui, il n'y a pas de souci. Si vous êtes tous les deux dans l'urophilie, bien sûr, vous pouvez faire des douches dorées. Mais si vous ne l'êtes pas, si il y en a un des deux qui ne l'est pas et qui n'est pas curieux, ben non, tant pis, vous la mettez sur l'oreille. parce qu'il faut que tout soit fait dans le consentement. Dit comme ça, ça paraît logique, mais apparemment pas pour tout le monde. Une autre fois, février, il neige, il fait moins 3 dehors, à Paris, donc très froid, parce que Paris, c'est la ville des courants d'air, donc par moins 3, je vous laisse imaginer. Et bien, il me réveille le matin, il me sort en pyjama, chausson. Téléphone pas chargé, sans clé, sans porte-monnaie. et il me laisse comme ça dehors toute la journée, en mode, ça va te faire du bien, ça va te rafraîchir les idées. Il ne sait pas si j'ai été en mesure de me trouver à manger. J'avais que 5% de batterie, et il était au courant, et il n'a pas voulu charger mon téléphone. Donc il ne sait pas si j'ai pu appeler quelqu'un, il ne sait pas de rien du tout. Ben ça, ça fait partie des trucs de maltraitance. et pourtant ça peut faire partie aussi de jeux de BDSM à partir du moment où la personne est consentante, à partir du moment où c'est un scénario qui a été décidé. C'est comme un scénario de kidnapping ou un scénario de séquestration. À partir du moment où c'est planifié, c'est OK. Moi je connais un soumis qui s'est fait séquestrer pendant tout un week-end, kidnappé, jeté dans une cave, plus de téléphone, plus de montre, rien du tout. Juste la cave, un seau, et de temps en temps une domina qui descendait avec une écuelle et un peu à manger. Mais il savait même pas ce que c'était, c'était de la bouillie. Et il avait que ça et il mangeait dans le noir. Et pour uriner ou faire ses besoins, il avait rien. il s'est débrouillé. Mais c'était son kiff. C'était son kiff. Donc si c'est son kiff, il n'y a pas maltraite. Le truc, c'est que là, il était avec une domina qu'il connaissait, il avait confiance. Si demain, vous allez sur un site genre Coco qui a été fermé, Dieu soit loué, et qu'il y a quelqu'un, miraculeusement, qui est hyper chaud pour rentrer dans votre délire, vous kidnapper et vous séquestrer, et potentiellement vous allez payer pour, j'en connais un, mais le risque est monstrueux aussi, parce que vous pouvez très bien tomber sur des personnes malhonnêtes, et finir avec des organes en moins, ou finir mort, ou finir dans un autre pays. drogués et séquestrés pour faire la pute. Il y en a tellement. Tout ça pour vous dire que en soi, le monde est dangereux partout. Parce que ça, vous pouvez le vivre avec un inconnu, une inconnue. Vous pouvez le vivre avec votre petite amie que vous ne connaissiez pas si bien que ça. En fait, ils traînaient dans des trucs louches. Et puis vous, vous l'aimez, c'est votre petite amie, vous allez faire un espoir, vous allez lui donner des sous, vous allez l'accompagner, vous allez le dépanner, peu importe. Ça arrive partout. Mais toute l'idée justement, c'est de vous faire confiance. De ne pas vous sentir plus malin que les autres, c'est pas ce que je dis. C'est de vous faire confiance et de vous écouter. S'il y a un truc que vous sentez pas... Si vous n'êtes pas excité, si vous ressentez de la peur, ne confondez pas ça avec de l'excitation. L'excitation, c'est bien précis. C'est dans le fond de la culotte. La peur, c'est au creux du ventre. Ça n'est pas le même endroit. Et ne vous dites pas, ouais, mais c'est du BDSM, c'est normal que ça me fasse peur. Mais si j'ai peur, c'est bon signe. Non. Si vous avez peur, c'est que vous n'êtes pas prêt. Et que vous ayez peur de l'autre, tout comme que vous ayez peur de vous-même. Donc c'est hyper important que vous soyez en accord avec vous-même, mentalement parlant. Mais également en accord. avec vous-même, corporellement parlant. Et ça, potentiellement, c'est le plus difficile, d'être en accord soi-même avec soi-même, corporellement parlant, parce qu'on n'a plus l'habitude d'écouter son corps. On est aujourd'hui dans une société où tout est mécanique, tout est dans la performance. On voit la sexualité qu'au travers de notre pubis, et c'est très dommage. et c'est un des liens qu'il y a entre BDSM et Tantra, et c'est ce que j'aborderai la prochaine fois, et c'est ce qui me plaît, moi, dans le BDSM. C'est qu'on est amené à explorer tout le corps et toutes les sensations et le plaisir dans tous les sens possibles. Et ça, ça c'est génial. J'espère que cet épisode un peu plus sombre que d'habitude t'a plu. Et je t'invite à nous écouter la semaine prochaine parce que nous aurons un super interview. Mais je ne t'en dis pas plus. Ciao !

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Là on va parler de ce qui fait peur. La mauvaise image que ce traîne le BDSM depuis longtemps. Beaucoup font l'amalgame entre ces jeux et des dérives vers la maltraitance mais, qu'en est-il vraiment ? Je vous donne mon avis dans cet épisode. Rien n'est tout blanc. outout noir mais il faut malgré tout faire attention et se sentir prêt.e en toutes circonstances.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Est-ce que quand tu joues avec ton partenaire, t'as déjà eu peur que ça dérape, que ça aille trop loin, que tu ne saches pas te contrôler, ou que ce soit ton ou ta partenaire qui perdent le contrôle ? Sexe pense, le podcast qui pense à ta sexualité, qui pense ta sexualité. et qui expanse l'univers de la sexualité avec toi. Chaque semaine, on va explorer la sexualité alternative en parlant PDSM, fétichisme, libertinage, au travers d'interviews, de mes expériences personnelles, d'histoires érotiques. Cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui fait aussi que le BDSM a mauvaise presse. Forcément, de prime abord, on va penser à tout ce qu'on peut voir de hyper hard dans le porno. On va penser à ce qu'a pu faire Sade. Mais c'est surtout que, quand on pense à ce côté sombre du BDSM, Ça nous ramène à différentes choses. Une des craintes des gens quand ils se lancent dans le BDSM, c'est de glisser sur la savannette et de pencher du côté obscur pour non pas finir dans une relation BDSM, mais finir dans de la maltraitance. Et beaucoup d'entre nous qui sont dans ces jeux ont peur de ça, se disent... Il ne faut pas que je franchisse cette limite. Et de fait, beaucoup d'entre nous ne vont pas jusqu'au bout de leurs envies ou se réfrènent de peur d'aller trop loin. Parce qu'on a vu, vu et revu des tonnes de scènes, des tonnes de films où l'acteur, l'actrice passionnée pète un câble. et va trop loin. Et le truc qui nous fait peur, c'est de déraper et d'aller trop loin, et que ça finisse en thriller. Je me rassure, ça n'arrive clairement pas tous les jours. Bien entendu, les personnes qui sont dans les forces de l'ordre et qui enquêtent sur ce genre de choses, eux ne voient que ça. Parce que c'est leur travail de ne traiter que ces sujets-là. Quand ça va bien, on n'a pas besoin d'eux. Mais dans la grande majorité des cas, ça n'est pas le sujet. On s'amuse. Pour autant, la maltraitance dans les jeux, ça peut très vite arriver. Parce que quand on est dans une relation de domination-soumission, une relation maître-esclave, une relation sadomaso, il y a un jeu qui se met en place entre l'un et l'autre. Un jeu... qui forcément met l'un des deux au-dessus de l'autre, puisqu'il va dominer, maîtriser, donner les ordres. Le truc, c'est que selon la force mentale de la personne qui va se soumettre, selon sa capacité d'immersion dans le jeu, et selon à quel point elle prend ça au sérieux, ou à quel point elle a des sentiments pour l'autre, à force de jouer, il peut y avoir quelque chose qui va complètement changer, une dépendance qui va se mettre en place, des doutes, une perte d'estime de soi, une perte de confiance en soi, et du coup, les seuls moyens d'exister, c'est au travers de la personne qui nous domine. On arrive petit à petit sur une reprogrammation du coup de la personne, et celle-ci cherche... à satisfaire son maître, à satisfaire son dominant ou sa maîtresse, sa dominante, en étant le ou la plus obéissante possible, parfaite possible, joueuse au possible. Et dans un sens, c'est exactement ce que la personne cherche. Du point de vue du dôme ou de la dôme, c'est pareil en soi. on est hyper content de pouvoir jouer avec quelqu'un, on est hyper content qu'il y ait quelqu'un d'autre qui s'y retrouve dans nos envies et qui nous laisse l'opportunité de les assouvir, de jouer, et c'est super cool. Et en même temps, il y a un côté sombre en nous qui, oui, est content de pouvoir s'exprimer, mais ça peut nous faire peur parce que parfois, on n'a pas osé Allez au plus profond de soi et explorez qu'est-ce qui nous fait peur. qu'est-ce qui est aussi sombre en nous ? Qu'est-ce qu'on va être capable de faire ? Et parfois, ça arrive à des trucs qui finissent dans les faits divers, ou au journal, parce que la personne, elle a accepté d'aller dans ces tréfonds, et ces tréfonds étaient très profonds. Mais on n'est pas tous comme ça. Forcément, aujourd'hui, on est dans une société où on parle de masculinité toxique, féminité toxique. On entend honnêtement plus parler de masculinité toxique que de féminité toxique, mais ça existe tout autant. Et le problème avec ça, c'est qu'on allie souvent l'image d'un homme dominant à un macho, un gros con viril, qui ne va pas se laisser faire et qui traite la femme comme un objet. Et ces dômes-là, clairement, il faut les fuir parce qu'en tant que femmes, ils vont vous détruire psychologiquement et potentiellement physiquement. Mais tous les dômes ne sont pas comme ça. Il y a des dômes fabuleux qui sont à l'écoute, qui s'inquiètent pour leurs soumises, qui cherchent à comprendre, à les aider. Presque comme si... cette relation BDSM était une thérapie sexo-corporelle, parce que le dôme va chercher à libérer sa soumise de ses peurs, de ses craintes, de ses pensées limitantes, et en faire une meilleure personne, une meilleure personne psychologiquement parlant, plus stable, plus confiante en elle. et une meilleure personne sexuellement parlant, plus épanouie, plus libre, qui s'amuse et qui s'autorise. Mais il faut faire hyper attention. Et je sais que la plupart d'entre vous qui m'écoutez font attention. et on fait conscience, même si on ne se le dit pas tous les jours, qu'il y a des personnes dangereuses un peu partout. Et a fortiori, plus on va être sur la planète, plus il y en aura. Mais on parle de masculinité toxique, mais la féminité toxique existe également. Historiquement, on appelait ça des mégères. Il y a quelque temps, on appelait aussi ça des femmes psychotiques, parce qu'un homme, ça peut être toxique, mais une femme, elle est forcément folle si elle est toxique, apparemment. Mais en fait... si dans la société on part du principe qu'une femme est forcément folle à partir du moment où elle est toxique, c'est parce que les hommes nous voient, femmes, comme des petites choses fragiles. Et qu'une petite chose fragile ne peut pas être violente, en colère, méchante. Du coup si elle arrive dans cet état, elle est forcément folle. Alors qu'un homme dans sa colère n'est pas fou. Un homme dans sa colère... est fort, est masculin, est viril. Au pire, il est en mode berserk. Mais il n'y a pas de mode berserk pour les femmes. Non, elles sont psychotiques, hystériques. Pour autant, il existe, peu, mais il existe des femmes violentes. Et même dans les statistiques, quand on prend les statistiques de maltraitance, certes, il y a énormément de femmes battues, violentés, tués même. Mais il existe aussi des hommes qui sont battus, violentés, tués par leurs femmes. On est presque à 15% d'hommes sur la totalité des personnes qui subissent des maltraitances. Et ces hommes ne sont pas faibles, tout comme ces femmes ne sont pas faibles. Je vous parle de ça aussi parce que j'ai abordé le sujet avec des clients, et plusieurs, je ne sais pas, des fois, il y a des semaines, comme ça c'est le sujet. Mais aussi parce que moi-même je l'ai vécu, ce débordement, ce switch malsain, on ne s'en rend pas compte, parce que surtout la personne qui se soumet n'en s'en rend pas compte, parce qu'elle... elle obéit, elle est dans son bon droit, dans sa démarche de ben ouais mais je veux lui faire plaisir, je vais payer etc. Sauf que quand on n'est plus dans le jeu, quand on n'est plus dans le consentement c'est dur de se le dire et souvent on prend sur soi, on se dit mais non c'est juste une phase il est stressé, il n'a pas eu une bonne journée ou j'ai pas bien fait ce que j'étais censé faire et du coup voilà mais voilà, on subit des coups plus forts, ou voilà, on se fait violer, mais en même temps, on se laisse faire. Et la culpabilité vient du coup, parce qu'on se dit, mais en fait... je ne suis pas capable de me protéger, de me respecter, parce que je n'étais pas consentante, mais j'ai laissé faire. Mais en même temps, il y a un conflit, parce qu'on se dit, oui, mais c'est la personne qui me domine. Je lui ai donné mon respect, je lui ai donné le droit de jouer avec moi ou de m'asservir ou autre, le temps qu'on se voit. Donc, de base, je suis censée être consentante ou consentant. Et tout le doute est là. quand on veut se lancer dans le BDSM, ce qui va nous freiner et ce qui va nous faire peur, c'est ouais, mais j'ai pas envie que ça finisse comme un film policier, j'ai pas envie que ça finisse comme un truc de pervers, j'ai pas envie que ça aille trop loin, j'ai pas envie de devenir un homme violent ou de devenir une femme violente On a peur de cette image. Et au final, pour beaucoup de personnes qui hésitent à aller dans le BDSM, c'est un peu comme si on était en train de se dire Ok, le BDSM, c'est égal à de la torture. Et du coup, de jouer à du BDSM, c'est légitimer cette torture, légitimer la maltraitance. Mais pas du tout ! Pas du tout ! Le BDSM, C'est une communauté et des pratiques qui s'opèrent dans un consentement mutuel, dans un cadre défini par tous les joueurs et des limites claires. Également défini par tous les joueurs, c'est censé être joué dans un cadre sécurisant, bienveillant, positif qui prône le consentement. L'objectif du BDSM est d'explorer sa sexualité et ses envies guidées. par l'autre protagoniste. Que l'on soit dominant ou que l'on soit soumis, on va explorer sa sexualité au travers du cadre et des limites établies. Parce qu'on joue à plusieurs et que nos envies sont différentes, même si certaines se rejoignent. On va tous grandir et explorer. Même si notre expérience est différente et qu'une personne est débutante et l'autre experte. L'objectif n'est pas de détruire une personne ou de l'écraser, ni de soutenir l'autre. L'objectif est vraiment de jouer ensemble. prendre du plaisir et explorer celui-ci ensemble. Et c'est toute la différence avec la maltraitance, puisque la maltraitance, c'est dans le mot. On traite une personne mal, et donc il n'y a pas de cadre, il n'y a pas de consentement. That's it. je trouve que c'est hyper important à aborder, même si ça peut faire un peu déprimant et rabat-joie. Mais en vrai, c'est aussi un peu de la prévention, c'est aussi un peu pour rassurer et pour alarmer en même temps. Parce qu'en soi, des fois, on ne s'en rend pas compte. et fut un temps je me serais dit non mais une fois que ça a dérapé c'est pas grave bah ouais mais une fois c'est en permettre une deuxième et de se dire bon non mais c'est pas grave mais deux fois c'est en permettre une troisième et si on excuse par oui mais bon la fatigue oui mais bon le stress oui mais bon nanana à chaque fois on finit un jour par ne plus se retrouver, ne plus comprendre, ne plus même savoir qui l'on est et en repensant à la personne qu'on était quelques mois ou quelques années avant, ne plus se reconnaître. Qu'on soit d'homme comme soum. Pareil. Alors, ce n'est pas le même préjudice, vous allez me dire. on est d'accord. C'est un sujet pas facile. C'est un sujet qui... C'est un sujet qui glisse très vite au final, parce que la maltraitance... Des fois, on n'est même pas conscient qu'on n'est pas consentant. Parce que quand on est déconnecté de son corps, qu'on ne s'écoute pas, on est juste en train de subir l'instant et on est complètement perdu. mais justement quand on est complètement perdu c'est qu'il y a un truc qui ne va pas qu'on n'est plus dans le jeu et que c'est en train de de changer je vais vous donner des exemples de ce que moi j'ai vécu un soir on me prend la voiture et je ne sais plus pourquoi il n'était pas je ne sais plus on parlait, il n'était pas content et et vers Saint-Denis, dans le 93, en Ile-de-France. Il y avait un gros rond-point avec un McDo, KFC, pas loin. Bref. Et c'est un rond-point où il y avait des pueries papéticiennes. Et il m'a arrêtée à ce rond-point. Il m'a demandé de descendre. Il m'a montré les filles du doigt et il m'a dit, tu vois, si tu continues, je vais te mettre à travailler avec elle. Et pour beaucoup d'entre vous qui écoutent, c'est un gros fantasme l'idée de faire le trottoir. Mais il faut des conditions, il faut faire confiance à son dôme ou à sa dôme. Il faut se sentir prêt, tout prêt. Voilà, il y a un petit moment de préparation. Moi, il me l'a lancé là, comme ça. On n'en avait même jamais parlé. Et je n'étais pas chaude du tout. Mais du tout, du tout. Et du coup, il m'a juste fait cette petite menace, là, comme ça. Et puis, on est repartis. Et puis, une autre fois, à un autre endroit, il m'a refait la même menace. Et puis, un jour, il m'a demandé d'allumer la télé sur une chaîne précise. rentrait un code et il était à la télé, assis sur un lit, entouré d'une dizaine de nanas. Tout content. Elle m'a demandé de venir le chercher à une adresse précise et que j'allais pouvoir les rencontrer et puis potentiellement, pourquoi pas, jouer avec toutes ces filles. Moi, je me suis sentie pas bien. J'étais pas préparée, on n'en avait jamais parlé. C'était pas... C'était pas dans mes fantasmes. Aujourd'hui, 13-14 ans après, je dirais, avec quelqu'un d'autre, peut-être j'en aurais parlé, peut-être j'aurais dit Ouais, pourquoi pas, un jour ça peut être amusant. Mais pas préparé comme ça, ça faisait pas partie de moi, ça faisait pas partie de mon image, c'était pas dans mes fantasmes, ça faisait pas partie du game en fait, ça faisait pas partie du cadre. À côté de ça, lui, il était scatophile. moi, pas du tout, du tout, du tout. Et il s'est amusé à me torturer avec ça, à m'en mettre dans le nez, à m'en tartiner dessus, à m'en faire manger, à m'en mettre dans la bouche, tous les jours, pendant des mois, des années. Et ça, c'est de la maltraitance. Parce qu'on n'est pas consentant, parce que ça ne fait pas partie du cadre, parce que ça fait partie de nos limites, qu'on n'est pas censé franchir. Ça n'est pas du jeu. Si vous êtes tous les deux dans l'eschatophilie, oui, il n'y a pas de souci. Si vous êtes tous les deux dans l'urophilie, bien sûr, vous pouvez faire des douches dorées. Mais si vous ne l'êtes pas, si il y en a un des deux qui ne l'est pas et qui n'est pas curieux, ben non, tant pis, vous la mettez sur l'oreille. parce qu'il faut que tout soit fait dans le consentement. Dit comme ça, ça paraît logique, mais apparemment pas pour tout le monde. Une autre fois, février, il neige, il fait moins 3 dehors, à Paris, donc très froid, parce que Paris, c'est la ville des courants d'air, donc par moins 3, je vous laisse imaginer. Et bien, il me réveille le matin, il me sort en pyjama, chausson. Téléphone pas chargé, sans clé, sans porte-monnaie. et il me laisse comme ça dehors toute la journée, en mode, ça va te faire du bien, ça va te rafraîchir les idées. Il ne sait pas si j'ai été en mesure de me trouver à manger. J'avais que 5% de batterie, et il était au courant, et il n'a pas voulu charger mon téléphone. Donc il ne sait pas si j'ai pu appeler quelqu'un, il ne sait pas de rien du tout. Ben ça, ça fait partie des trucs de maltraitance. et pourtant ça peut faire partie aussi de jeux de BDSM à partir du moment où la personne est consentante, à partir du moment où c'est un scénario qui a été décidé. C'est comme un scénario de kidnapping ou un scénario de séquestration. À partir du moment où c'est planifié, c'est OK. Moi je connais un soumis qui s'est fait séquestrer pendant tout un week-end, kidnappé, jeté dans une cave, plus de téléphone, plus de montre, rien du tout. Juste la cave, un seau, et de temps en temps une domina qui descendait avec une écuelle et un peu à manger. Mais il savait même pas ce que c'était, c'était de la bouillie. Et il avait que ça et il mangeait dans le noir. Et pour uriner ou faire ses besoins, il avait rien. il s'est débrouillé. Mais c'était son kiff. C'était son kiff. Donc si c'est son kiff, il n'y a pas maltraite. Le truc, c'est que là, il était avec une domina qu'il connaissait, il avait confiance. Si demain, vous allez sur un site genre Coco qui a été fermé, Dieu soit loué, et qu'il y a quelqu'un, miraculeusement, qui est hyper chaud pour rentrer dans votre délire, vous kidnapper et vous séquestrer, et potentiellement vous allez payer pour, j'en connais un, mais le risque est monstrueux aussi, parce que vous pouvez très bien tomber sur des personnes malhonnêtes, et finir avec des organes en moins, ou finir mort, ou finir dans un autre pays. drogués et séquestrés pour faire la pute. Il y en a tellement. Tout ça pour vous dire que en soi, le monde est dangereux partout. Parce que ça, vous pouvez le vivre avec un inconnu, une inconnue. Vous pouvez le vivre avec votre petite amie que vous ne connaissiez pas si bien que ça. En fait, ils traînaient dans des trucs louches. Et puis vous, vous l'aimez, c'est votre petite amie, vous allez faire un espoir, vous allez lui donner des sous, vous allez l'accompagner, vous allez le dépanner, peu importe. Ça arrive partout. Mais toute l'idée justement, c'est de vous faire confiance. De ne pas vous sentir plus malin que les autres, c'est pas ce que je dis. C'est de vous faire confiance et de vous écouter. S'il y a un truc que vous sentez pas... Si vous n'êtes pas excité, si vous ressentez de la peur, ne confondez pas ça avec de l'excitation. L'excitation, c'est bien précis. C'est dans le fond de la culotte. La peur, c'est au creux du ventre. Ça n'est pas le même endroit. Et ne vous dites pas, ouais, mais c'est du BDSM, c'est normal que ça me fasse peur. Mais si j'ai peur, c'est bon signe. Non. Si vous avez peur, c'est que vous n'êtes pas prêt. Et que vous ayez peur de l'autre, tout comme que vous ayez peur de vous-même. Donc c'est hyper important que vous soyez en accord avec vous-même, mentalement parlant. Mais également en accord. avec vous-même, corporellement parlant. Et ça, potentiellement, c'est le plus difficile, d'être en accord soi-même avec soi-même, corporellement parlant, parce qu'on n'a plus l'habitude d'écouter son corps. On est aujourd'hui dans une société où tout est mécanique, tout est dans la performance. On voit la sexualité qu'au travers de notre pubis, et c'est très dommage. et c'est un des liens qu'il y a entre BDSM et Tantra, et c'est ce que j'aborderai la prochaine fois, et c'est ce qui me plaît, moi, dans le BDSM. C'est qu'on est amené à explorer tout le corps et toutes les sensations et le plaisir dans tous les sens possibles. Et ça, ça c'est génial. J'espère que cet épisode un peu plus sombre que d'habitude t'a plu. Et je t'invite à nous écouter la semaine prochaine parce que nous aurons un super interview. Mais je ne t'en dis pas plus. Ciao !

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