Transcription

• Speaker #0

  bienvenue dans ce podcast simplicité et vitalité un podcast dans lequel je vous parle cuisine plantes sauvages mais souvent selon de la philosophie de la poésie ou les deux aujourd'hui j'ai eu envie de faire un épisode très bref Un épisode dans lequel je lis simplement la musulateur envoyée ce matin, 5 mars 2025. Un matin pas tout à fait comme les autres, pour un jour pas tout à fait comme les autres. Vous le verrez, ce texte, je l'ai vu aussi comme un hommage à quelqu'un qui a disparu récemment. Mais cette période que nous vivons actuellement n'est tout sauf ordinaire. J'ai donc voulu chercher... les mots pour exprimer ma quête de trouver un positionnement, une posture d'ouverture, d'espérance, de confiance, quelle que soit la situation actuelle, nos situations personnelles aux unes, aux uns et aux autres, mais aussi la situation politique de ce monde auquel nous sommes. Donc, un bref épisode.

• Speaker #1

  je vous laisse et je vous dis à bientôt les feuilles savent parfois

• Speaker #0

  nous le ressentons clairement ce moment juste avant le basculement cet instant suspendu où l'on sent que tout peut changer un frémissement dans l'air une vibration dans la lumière est-ce encore la saison d'avant ou déjà la nouvelle qui s'en vient et selon toi sommes-nous encore dans cet équilibre fragile ou déjà de l'autre côté en effet il arrive que nous nous posions cette question au plus intime de nos existences quant à un bouleversement approche dans nos vies dans le monde quand l'avenir se brouille qu'il semble sur le point de chavirer faut-il alors accélérer fuir résister ou bien simplement s'ouvrir comme une feuille au vent parce que les feuilles savent elle naisse dans l'invisible des prémices puis s'offre au cosmos elle capte la lumière la transforme en force vitale comme une interface entre la terre et le ciel l'ombre et l'éclat fragile pourtant et sociale sans elle pas d'arbres pas de plantes pas de vie si le monde est au train de basculer alors nous devrions devenir des feuilles apprendre à capter ce qui nous nourrit nous ajuster aux saisons nous rendre plus vivantes que jamais accepter de ne pas fuir la lumière ni l'ombre mais composer avec les deux ce printemps qui s'annonce apportera son lot de feuilles à grignoter comme chaque année l'ail des ours d'abord une feuille qui transporte en elle toute l'énergie du renouveau un verre vif qui pulse sous nos doigts qui réveille les saveurs le corps l'instinct mais si on la conservait alors en saumure pour regarder la trace comme un talisman végétal peu à peu viendront d'autres feuilles que nous pourrons également métamorphoser à leur tour chacune nous apprendra alors quelque chose du monde et de nous-mêmes puis l'équinoxe s'en approche le point d'équilibre parfait avoue l'inclinaison définitive vers la lumière que ferons-nous de cette bascule resterons-nous figés paralysés par l'incertitude ou apprendrons nous à nous ouvrir à devenir pleinement vivantes quelles que soient les topètes à venir le monde gronde c'est vrai et peut-être ton monde intérieur où le microcosme autour de toi s'apprête il à vrombir des changements à venir des deuils des pertes des petites révolutions du quotidien mais les feuilles elles ne se demandent pas si l'orage viendra elles savent déjà quoi faire de la pluie avec toute ma confiance en se printant sur le point d'éclore je dédicace ces lignes à nathalie qui aurait fêté aujourd'hui ses cinq autans mais on a choisi autrement il y a une semaine m