- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, aujourd'hui on plonge dans les pratiques de bionettoyage, spécifiquement dans les établissements de soins comme les EHPAD. Oui,
- Speaker #1
bonjour !
- Speaker #0
On a épluché pas mal de guides techniques, de protocoles.
- Speaker #1
Exactement, l'idée c'est de voir ce qu'il y a derrière ce terme bionettoyage, qu'est-ce que ça implique vraiment, surtout pour des résidents fragiles en EHPAD.
- Speaker #0
C'est ça, c'est bien plus que faire le ménage, c'est une vraie stratégie pour maîtriser le risque infectieux.
- Speaker #1
Donc pour comment très simple... Le bionettoyage, c'est quoi exactement selon nos sources ?
- Speaker #0
Alors, en gros, c'est la combinaison de deux actions. D'abord, nettoyer, donc enlever la saleté visible.
- Speaker #1
La poussière, les taches, tout ça ?
- Speaker #0
Voilà . Et ensuite, désinfecter, c'est-à -dire éliminer ou inactiver les microbes qu'on ne voit pas. Le but, c'est d'atteindre un niveau de propreté microbiologique défini.
- Speaker #2
Tant. Mais parfois, c'est en deux temps. Ça dépend des protocoles, des zones.
- Speaker #0
Et le nettoyage lui-même ? Les documents rappellent souvent le cercle de Siner. Action chimique, mécanique.
- Speaker #2
Température et temps de contact. Oui, c'est la base théorique, mais en pratique, c'est surtout le temps de contact qui est crucial et pas toujours simple à respecter.
- Speaker #0
J'imagine, avec les contraintes de temps et les objectifs, au-delà de la propreté visible.
- Speaker #1
L'objectif numéro 1,
- Speaker #2
c'est de prévenir les infections associées au soi, les fameuses IAS. Protéger les résidents, les patients, mais aussi le personnel. Et bien sûr, offrir un cadre de vie agréable.
- Speaker #0
Côté matériel, le chariot de bionettoyage revient souvent. Il y a toute une organisation dessus ?
- Speaker #1
Ah oui, c'est fondamental. Le chariot, il reste hors de la chambre. Et dessus, il y a une zone propre, bien séparée de la zone sale où on collecte le matériel utilisé.
- Speaker #0
Pour ne pas mélanger, logique. Et les lavettes, les bandeaux pour le sol ? Plutôt microfibres ?
- Speaker #1
Oui, la microfibre réutilisable est vraiment mise en avant. Son action mécanique est supérieure. Ça permet même de réduire un peu l'usage de produits chimiques.
- Speaker #0
Mais ça pose la question du retraitement, non ? Faut que ce soit impeccable.
- Speaker #1
Exactement, c'est un défi logistique. Sinon, il y a l'usage unique. Et surtout, le code couleur. Bleu pour les surfaces hautes, rouge pour les sanitaires. Pour pas faire de bêtises.
- Speaker #0
Très clair. Parlons produits. Détergent, désinfectant, il y a des normes spécifiques, EN quelque chose. Pourquoi c'est si important ?
- Speaker #1
Alors, ces normes, comme la EN 1446 pour les virus, elles garantissent que le produit est vraiment efficace contre certains microbes précis.
- Speaker #0
Comme les virus de la grippe ou de la gastro, j'imagine, qui sont un fléau en EHPAD.
- Speaker #1
Tout à fait. Et concernant l'eau de Javel, les guides sont très clairs. Oui, c'est efficace, mais après avoir nettoyé et rincé. Et attention à la dilution et aux précautions d'emploi.
- Speaker #0
C'est pas anodin comme produit. J'ai aussi noté le certibiocide qui devient obligatoire en 2026 pour certains pros. C'est quoi ça ?
- Speaker #1
Ça montre que certains produits sont de plus en plus techniques. Le certibioïde, c'est une formation pour s'assurer que ceux qui manipulent ces biocides spécifiques savent le faire en sécurité. Pour eux, pour les résidents, pour l'environnement.
- Speaker #0
D'accord. Et l'organisation du travail lui-même ? Hygiène des mains, ordre des tâches ?
- Speaker #1
Hygiène des mains, c'est la clé de voûte. Avant, après, avant de mettre les gants, après les avoir enlevés. La friction hydroalcoolique, la FHA, c'est la référence.
- Speaker #0
Sur main sèche et propre, bien sûr.
- Speaker #1
Évidemment. Et puis, il y a la chronologie. Toujours du plus propre vers le plus sale, du haut vers le bas, du fond de la pièce vers la sortie.
- Speaker #0
On termine par quoi, en général ?
- Speaker #1
Les sénitaires.
- Speaker #0
Oui. Et les chambres qui sont en précaution complémentaire, s'il y en a ?
- Speaker #1
Dans la chambre type, on fait le mobilier, le lit, les poignées, puis le sol. Dans la salle de bain, pareil. Miroir, lavabo, douche, WC et le sol en dernier.
- Speaker #0
Et les techniques ? Pour les murs, les tables ?
- Speaker #1
Surface haute, c'est l'essuyage humide. On met le produit sur la lavette pliée en quatre, pas directement sur la surface. Un seul passage, sans revenir en arrière.
- Speaker #0
Et les sols ?
- Speaker #1
D'abord, dépoussiérage humide, avec une gaze ou une microfibre. Fini le balai qui soulève la poussière. Puis, le lavage. Souvent avec la méthode d'imprégnation ou un balai réservoir. Technique en S ou poussée.
- Speaker #0
Ça demande une sacrée technique en fait. Ce n'est pas juste passer la serpillère.
- Speaker #1
Ah non, c'est précis. C'est pour ça que la formation du personnel ASH, ASE, agent est cruciale. Et pas que la technique, le savoir-être aussi. Être responsable, discret.
- Speaker #0
Oui, c'est mentionné. Et comment on s'assure que tout est bien fait dans la durée ?
- Speaker #1
Par la traçabilité des fiches pour savoir qui fait quoi, quand, et des contrôles réguliers. Des contrôles visuels, mais aussi des audits de pratique pour vérifier que les protocoles sont suivis.
- Speaker #0
On voit aussi une petite tendance éco-responsable qui pointe, non ? Moins de chimie.
- Speaker #1
Oui, favoriser les microfibres avec juste de l'eau quand c'est possible, utiliser des produits écolabélisés, mais toujours en s'assurant que l'efficacité contre les microbes est là . C'est l'équilibre à trouver.
- Speaker #0
En résumé, ce qu'on retient de ces documents, c'est que le bionettoyage en échepad, c'est un processus hyper rigoureux, technique, essentiel. Vraiment une partie intégrante du soin.
- Speaker #1
Exactement. Et ça soulève une question intéressante, peut-être pour finir. Oui. Comment ces établissements, qui sont des lieux de vie avant tout, arrivent-ils à jongler entre ces protocoles d'hygiène très stricts, indispensables, et le besoin de créer une ambiance chaleureuse, moins médicalisée ? Pour le bien-être des résidents.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est tout l'enjeu. Trouver cet équilibre entre sécurité sanitaire et qualité de vie au quotidien. Une excellente question pour réfléchir.