- Speaker #0
Bonjour, alors aujourd'hui on va explorer un sujet vraiment essentiel, la reconnaissance, la valorisation du rôle des infirmières en EHPD, vous savez ces établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. On a des documents, notamment un article de SOS EHPAD, et le constat est assez clair, la revalorisation du Ségur, les fameux 183 euros, ça n'a pas réglé la pénurie.
- Speaker #1
Non, c'est clair.
- Speaker #0
On en est même à devoir appeler des infirmières retraitées, c'est dire... Donc l'idée forte qui ressort, c'est que les infirmières, surtout celles avec de l'expérience, elles ont des arguments, de vrais leviers pour négocier leurs valeurs. On va voir ça ensemble.
- Speaker #1
Oui, c'est un point crucial. Et ce qui est intéressant, c'est que ça va au-delà du salaire en fait. C'est présenté comme une manière de reprendre la main sur son avenir professionnel. Vraiment. L'idée forte, c'est que les infirmières sont vues comme les premières actrices du changement. Elles peuvent faire bouger les lignes de l'intérieur.
- Speaker #0
Pour tout le monde, soignants et résidents.
- Speaker #1
Exactement. Pour améliorer les conditions pour tous.
- Speaker #0
Alors concrètement, quels arguments citer ? Le premier point, c'est cette expertise spécifique en gériatrie. On n'est pas dans les soins basiques, loin de là . Ah non ? On parle de diagnostic clinique fin, d'anticiper les problèmes, de gérer les urgences, les soins palliatifs aussi. C'est technique.
- Speaker #1
Tout Ă fait.
- Speaker #0
Même la Cour des comptes est citée. Elle suggère une reconnaissance de cette spécialisation, voire de pratiques avancées.
- Speaker #1
Absolument. Et cette expertise pointue... Elle justifie clairement un statut différent, une rémunération qui va avec. Une piste concrète, c'est de valoriser les formations spécifiques. Un DU gérontologie, par exemple, si on l'a fait. L'important, c'est de pouvoir montrer, avec des exemples précis, en entretien ou lors d'un bilan, comment ces compétences ont eu un impact positif.
- Speaker #0
Montrer sa valeur ajoutée unique, en somme. C'est ça. Deuxième levier, la continuité des soies. C'est présenté comme un atout économique. Il y a une étude de l'INSEE qui est mentionnée, qui chiffre les surcoûts énormes liés au turnover. L'intérim, le recrutement, tout ça. Oui,
- Speaker #1
les coûts cachés.
- Speaker #0
Exactement. L'idée, c'est qu'une infirmière qui reste, qui est stable, elle fait faire des économies à l'établissement.
- Speaker #1
Sur le long terme. Oui, cette fidélité et puis la connaissance fine des résidents, des protocoles, ce sont des économies bien réelles, même si on n'y pense pas toujours. La source conseille de le formuler de manière constructive, disons, pas dans le conflit.
- Speaker #0
Oui, comment on a...
- Speaker #1
Plus du genre... investir dans ma stabilité, c'est rentabiliser la qualité et l'efficacité, mettre en avant le bénéfice mutuel.
- Speaker #0
C'est malin. Et puis, il y a la réalité du marché du travail. On ne peut pas l'ignorer. Ah, ça. Les infirmières, elles sont très demandées. C'est un fait. Il y a même un reportage TF1 qui est cité. Oui,
- Speaker #1
j'ai vu ça.
- Speaker #0
Parlant de soignants auto-entrepreneurs qui, en intervenant en EHPAD, gagneraient jusqu'à 25% de plus. Ça montre bien que le marché, lui, reconnaît cette valeur.
- Speaker #1
De mentionner les salaires pratiqués ailleurs, de de proposer un ajustement chiffré et précis. Ça montre qu'on connaît le secteur, tout en restant ouverte à la discussion pour retenir les talents.
- Speaker #0
Logique. Quatrième point. Valoriser l'engagement qui va au-delà du soin quotidien. Les formations continues qu'on a suivies, les projets qu'on a peut-être menés. Oui,
- Speaker #1
l'amélioration des pratiques, la coordination.
- Speaker #0
L'encadrement des stagiaires aussi. Tout ça, ça tire toute l'équipe vers le haut.
- Speaker #1
C'est clair. Et ces développements de compétences, logiquement, ils devraient ouvrir droit à plus de responsabilités, et donc à une meilleure paix. Le conseil, c'est de mettre en avant une initiative récente, une formation, et surtout de montrer l'impact concret que ça a eu.
- Speaker #0
Lier la demande Ă l'encouragement de cet investissement personnel, en fait.
- Speaker #1
VoilĂ , exactement.
- Speaker #0
Et enfin, le dernier argument, mais pas des moindres, l'ancienneté, la loyauté. La source rappelle que beaucoup d'infirmières quittent les EHPAD après seulement deux ou trois ans, souvent par manque de reconnaissance.
- Speaker #1
Malheureusement, oui.
- Speaker #0
Du coup, rester, être investi plus longtemps, c'est un signe fort de fiabilité. Surtout dans cet environnement exigeant.
- Speaker #1
Ah oui, ces professionnels, elles sont décrites comme des piliers rares. C'est très juste. L'idée, c'est vraiment d'insister là -dessus. Cette stabilité, c'est un atout précieux, une valeur démontrée. Et ça mérite une reconnaissance financière concrète.
- Speaker #0
Surtout vu le taux de rotation élevé.
- Speaker #1
Exactement. C'est la preuve d'un engagement qui dure.
- Speaker #0
Le message clé, c'est vraiment ça. Leur travail est crucial. Elles sont actrices du changement en EHPAD. Et comme le dit la source, un peu adaptée, votre travail mérite mieux, vous méritez mieux.
- Speaker #1
C'est une excellente synthèse et ça ouvre une porte, je trouve, sur une réflexion plus large. Si cette affirmation de valeur, elle devenait plus collective, portée par beaucoup d'infirmières, quel impact ça pourrait avoir à plus long terme ?
- Speaker #0
Hum, intéressant.
- Speaker #1
On peut imaginer que ça pourrait influencer positivement la reconnaissance du métier, l'attractivité du secteur gériatrique et au final, la qualité des soins pour nos aînés.
- Speaker #0
Une perspective systémique. comme vous dites.
- Speaker #1
Oui, quelque chose à creuser et à méditer. L'impact potentiel est énorme.