- Speaker #0
Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Le Récap. Aujourd'hui, on passe à un tout nouveau format. Fini les monologues, je serai plus seul. Chaque épisode devient un vrai rendez-vous pour les amateurs de spiritueux où l'on décrypte ensemble les nouvelles sorties, les tendances et les actualités du secteur. Le tout de manière détendue et sans chichi. Désormais, je serai entouré d'invités passionnés et passionnants qui partageront leur expertise et leur coup de cœur. Ensemble, on va explorer ce qui fait vibrer le monde des spiritueux. Aujourd'hui, j'accueille Kevin, mon premier acolyte. Patron du bar le Radabinch et youtubeur sur sa chaîne du même nom, Kevin est un grand connaisseur de bière craft française et en bonus une passion dévorante pour les spiritueux et pour le flan. Kevin, comment tu te sens ?
- Speaker #1
Bah pas bien, t'as dit que j'étais youtubeur, c'est pas vrai ! Je suis un barman qui a une chaîne youtube, rien à voir ! Et pour le flan je suis désolé mais la boulangerie était fermée.
- Speaker #0
Ouais ouais on a bien vu, on est à la flotte donc c'est déjà pas mal. Bien déçu. Et à ses côtés, Marie, caviste de la cave de la Butte et formatrice en restauration. Son péché mignon, s'enfiler du savana brut de colonne avant d'expliquer à Jean-Jacques que non, le couteau à beurre ne sert pas à couper une entrecôte. Marie, comment ça va ?
- Speaker #2
Ça va très bien, puis salut à tous !
- Speaker #0
Au programme cette semaine, on a du lourd. D'abord, on va plonger dans les dernières sorties de Spiritueux, histoire de savoir ce qui vaut vraiment le détour ou pas. Ensuite, on vous a concocté un petit top des produits en supermarché avec un dossier spécial. On va parler de supermarché versus caviste. Où trouve-t-on les meilleures bouteilles ? Spoiler, on a... pas mal de choses à dire là-dessus. Allez, installez-vous confortablement, on démarre. Et ça va les copains ? Et là, en fait, t'as le droit de répondre.
- Speaker #1
Je pensais que c'était l'exemple. Mousse. Ça va carrément bien, je suis content d'être là. Merci mec de m'avoir invité. Moi j'adore venir, boire des coups, parler, c'est super.
- Speaker #0
Boire des coups, boire des coups, t'es au café et à la flotte Non,
- Speaker #1
t'es au café, nous on est en train de décider Non,
- Speaker #0
non, nous ne consommons pas d'alcool pendant un podcast Nous respectons la loi Evin Evin, si tu nous aimes,
- Speaker #1
bonjour On n'est pas contents de consommer de l'alcool On n'est pas contents de consommer de l'alcool, donc tout va bien
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, c'est... L'abus d'alcool est dangereux pour la santé A consommer avec remédiation Maintenant que ça c'est fait, on va se déboucher une petite bouteille Alors on va commencer par les sorties de la semaine. Alors, De Paz a présenté un nouveau private casque millésime 2015 qui sort à 57 degrés. C'est un ROM single case V, 5 ans en fût de chêne américain, puis 3 ans en fût de chêne français ayant contenu du Pinot d'Echarente. Prix de vente affiché 120 euros, pour une moyenne, alors à peu près, il y aura 400 de bouteilles pour 120 balles. Voilà, donc c'est leur nouvelle série limitée de cette année. Pinot d'Echarente, Marie, un petit mot là-dessus ?
- Speaker #2
Ouais, c'est intéressant. En vrai, Pinot des Charentes, c'est un VDL, vin de liqueur. Et donc, c'est fait dans les Charentes. Donc, en fait, c'est un vin muté avec l'eau de vie de la région, donc avec du cognac. Ça donne des boissons super intéressantes avec une petite pointe de sucrosité. Et là, en fait, c'est même plus qu'un finish parce que c'est trois ans. Ça va vraiment bien marquer le jus. Ça va apporter beaucoup de gourmandise. C'est cool.
- Speaker #0
Alors après, au niveau du Pinot des Charentes, est-ce que suivant le producteur de Pinot des Charentes, tu as vraiment des grosses diffs au niveau aromatique ? On n'a pas l'origine du fût.
- Speaker #2
Oui, c'est compliqué. Ils mettent rarement l'origine des fûts en finish. Après, je pense qu'il va y avoir des pâtes, comme tout vigneron qui a vraiment sa personnalité. Après, il n'y a pas de notion de vinification. Ça va plus être la qualité du cognac qu'on va mettre pour le mutage qui va changer, je pense. À voir la dégustation.
- Speaker #0
Oui, de toute façon, il faudra bien le goûter à un moment ou à un autre. Ensuite, on a Astrea Spirit qui a lancé... pas trop se foutre de la gueule du monde non plus, ça fait un peu cher quand même.
- Speaker #1
Surtout que c'est une boisson que tu vas quand même vite consommer en plus ou moins grande quantité quoi. Le gin c'est quand même un alcool festif. Ça me dérange moins de mettre ce même prix là dans une bouteille de whisky ou de rhum mais moi perso je trouve qu'on trouve déjà d'excellents gins dans les 30-40 euros même 50 balles à la rigueur en sachant que tu en bois pas un quoi.
- Speaker #0
Après j'aimerais bien le goûter quand même parce que tu vois quand même de plus en plus de gins qui essaient d'attaquer le marché de la dégustation simple. parce qu'on a toujours dit que le jean était à couper avec du tonic ou des choses comme ça. Et t'avais Citadel qui avait sorti un dobi steak, un jean à base de canne à sucre vieilli pendant 3 ans dans des fûts de bourbon je crois. Et c'était assez cool mais c'était vraiment un segment qui était...
- Speaker #1
Ouais t'es sur un marché niche pardon mais ça va trouver preneur. Après ce qui m'interpelle aussi,
- Speaker #0
57,5°C Ouais ça commence à taper.
- Speaker #1
Ouais ouais ouais C'est vraiment qualitatif Faut déjà avoir un palais quoi.
- Speaker #2
Ouais carrément et faut pas oublier que le... consommateur non averti, le commandé mortel, j'ai envie de dire, il va acheter sa bouteille à 120 balles, il est content parce que ça claque un peu de mettre ça sur la table pendant un apéro entre copains, mais il va en boire un, il va pas oser admettre que ça pique la gueule, et puis il va mettre du Schweppes dedans après. C'est ça qui est compliqué.
- Speaker #1
Alors moi, perso, une bouteille à 120 euros, je la sors pas n'importe quand. Ça, c'est un plaisir solitaire presque.
- Speaker #2
C'est vrai,
- Speaker #1
c'est vrai. Une petite question, parce que la plupart des jeans sont quand même étudiés pour être se consommer avec des toniques ?
- Speaker #0
La majorité des jeans,
- Speaker #1
oui. Est-ce que c'est le cas de celui-ci ?
- Speaker #0
Eh bien, il n'y a pas de...
- Speaker #1
Et quel tonique, la rigueur ?
- Speaker #0
Alors, le problème, c'est que sur la com qu'ils ont fait dessus, ils communiquent essentiellement sur le fait que c'est le premier jean de single malte américain. Alors, sachant qu'en plus, la matière première, là, pour le coup, on s'en fout un peu, c'est un jean. Moi, ce que je veux d'un jean, c'est qu'il goûte genièvre. Est-ce que ça va avoir une réelle incidence ? Est-ce que tu n'as pas de référence à un principe ? de fumage, de tourbage ou de choses comme ça.
- Speaker #2
Même d'ajout de plantes supplémentaires. Il n'y a pas un travail particulier sur la botanique ? En tout cas, il ne l'annonce pas.
- Speaker #0
Il ne l'annonce pas, en tout cas.
- Speaker #2
Là, les trois plantes imposées, c'est bien joli, mais...
- Speaker #0
Moi, j'ai plus peur que ce soit un produit qui soit dans le segment préniumisation. Alors ensuite, on a Habana Club, qui n'avait pas donné de news depuis très longtemps, qui a dévoilé un nouveau look pour sa collection Intuit. intitulé Iconica, là ça y est j'ai du mal, comprenant 3 références, donc dans sa gamme Iconica il y avait 3 références, la grande réserve 15 ans, la sélection des maestros et le Maximo, donc qui pour Havana Club est le top du top de ce qui sort, c'est vraiment leur produit ultra premium, tu vois Maximo c'est un carafage qui a toujours été dans les 1200-1400€ la bouteille, et donc là ils ont décidé de changer le packaging complet de leur gamme. Ce qui peut initier peut-être, moi je le vois comme ça, où Havana Club ils sont un peu en perte de vitesse en Europe à l'heure actuelle, au fur et à mesure que les années passent, parce qu'ils avaient arrêté de faire de la com et de la... Ils pensaient que tout était gagné et puis ça commence un peu à changer. Et ils commencent peut-être à changer la gamme de carafage sur les hautes gammes pour voir ce que ça donne. Et ça va peut-être ruisseler après sur les gammes plus classiques, parce qu'ils sont en manque identitaire à fond en ce moment.
- Speaker #1
Je pense que c'est une erreur de stratégie pour moi, c'est pas une erreur de savoir-faire parce que j'imagine qu'ils savaient faire de très belles choses et qu'ils savent faire de très belles choses. Mais on va pas se mentir, je pense que si on analyse un peu leurs ventes... combien de pourcentage représente la vente de leur rhum le plus classique qui finit en grosse partie dans des mojitos. Et malheureusement, même moi qui m'intéresse aux produits, en l'occurrence Havana, c'est une marque que je fuis un peu parce que j'ai cette mauvaise image de truc de boîte de nuit pour faire des cocktails, tu vois. Et donc effectivement, je pense que dans leur stratégie de communication, il serait pertinent peut-être de retravailler sur des gammes un petit peu plus premium parce que sûrement qu'ils ont des choses à montrer.
- Speaker #0
Bah surtout que moi j'ai eu la chance de pouvoir les goûter ces gammes là À Cuba, tu vois vraiment sur place Et c'est quand même des produits qui sont vraiment bien bossés quoi On peut pas négliger Alors, justifier 2300€ la bouteille J'irai pas jusque là Parce que le carafage en lui-même Tu sais c'est un peu comme les cognacs très haut de gamme ou les Louis XIII, où rien que la bouteille, déjà, vaut 500 ou 600 balles rien que la quille.
- Speaker #2
Tu vas te balader chez NSI et que tu vois que le Cristal Baccarat...
- Speaker #0
Mais par contre, le produit en lui-même a un réel intérêt gustatif. C'est quand même bien bossé, c'est bien fait. C'est pas parce que c'est Havana Club que tout de suite, il faut le mettre dans la case. Ouais, c'est Havana Club, donc ça va être de la merde. Ah non,
- Speaker #1
mais c'est pas ce que je dis, c'est juste que malheureusement, c'est ce qu'ils nous ont montré eux, quoi.
- Speaker #2
Pour rebondir sur ce que t'as dit, Kevin, moi, je trouve que leur image a... pas mal subi de tout le merch qu'ils ont fait par rapport à leur marque en fait.
- Speaker #1
Vous voyez partout, c'était dégoûtant.
- Speaker #2
Bob Havana Club, Parasol Havana Club, ça fait vraiment les glaces Miko, tu vois.
- Speaker #1
La comparaison extra,
- Speaker #2
j'adore. Je suis désolée, mais non.
- Speaker #0
Mais c'est toujours le même problème entre, t'as un produit, t'as un savoir-faire, t'as un terroir, et t'as un service marketing, qui est... pas du tout en corrélation avec ce qu'il y a à l'intérieur. Après, ça reste Perneau-Ricard, le Bob Ricard, c'est une institution, ils ont voulu faire la même chose avec Havana Club. Et ils ont réussi à le faire quand ils ont introduit Havana Club sur le marché dans les années 96, je crois, 96-97, quelque chose comme ça. Ils ont roulé sur... Enfin, ils n'avaient pas de concurrence, ils ont roulé sur les potentielles concurrences qu'ils allaient avoir à ce moment-là. Mais voilà, c'est intéressant de savoir que même d'un point de vue marketing, ils essayent plusieurs choses différentes. Bon, après Cuba, on repasse aux Etats-Unis avec Hudson Whisky, qui avait sorti il y a quelques années le whisky Baby Hudson, qui a lancé un nouveau whisky de seigle fini en fût de Calvados. Et à Cocorico, on a quand même de plus en plus de distillateurs français, et surtout de Calvados, de Cognac et d'Armagnac. Alors Cognac, c'était déjà présent avant, mais plus d'Armagnac et de vin, qui envoient leur fût pour des maturations d'alcool à l'étranger, parce que ça devient hyper intéressant. Donc c'est vachement bien. Malheureusement Hudson a arrêté la distribution de ses produits en Europe l'année dernière Donc on ne sait pas par quel biais ça pourra arriver en France à l'heure actuelle Effectivement il y a de plus en plus de finish et tout avec des fuites Calvados notamment Mais le Calvados en général fait un retour en force je trouve
- Speaker #1
On s'y intéresse de fou Il y a des choses très modernes qui arrivent sur le marché Et on est en train de donner une identité forte comme on n'avait pas su le faire avant Woodford Reserve
- Speaker #0
a révélé pour sa part une nouvelle édition limitée, un Blend Malte Cherry Cask Finish, donc un whisky de Malte, affiné en fût de cherry Oloroso et amontillado. Ce qui est cool, c'est que le fût d'amontillado, c'est un truc qu'on voyait pas énormément et on a de plus en plus, pareil, de petits distilleries qui s'intéressent à ce produit. Donc il y a un vin espagnol, il me semble.
- Speaker #2
C'est une catégorie de cherry comme l'Oloroso pour moi. L'amontillado, c'est un... peu plus chargé en sucrosité que le Oloroso. Alors pour moi, t'as vraiment le Pedro Jiménez où c'est l'extrême, le Oloroso c'est le middle et la Montiado ça se situe entre les deux. Mais le Chéri c'est un enfer, t'as tellement de sous-catégories c'est impossible à apprendre.
- Speaker #1
Faudrait quand même rassurer tout le monde, moi j'ai rien compris à ce qu'ils ont dit.
- Speaker #2
Alors le Chéri, c'est un... Alors le Chéri comme je dis souvent au magasin, et pour pareil, vulgariser un peu tout ça, c'est comme le Porto mais version Espagne, c'est fait dans la région de Cadix au sud-ouest de l'Espagne et en fait c'est un vin... muté. Alors c'est un vin un petit peu comme le pinot des Charentes, on en parlait tout à l'heure. On prend un vin, on va venir stopper la fermentation alcoolique en début pour garder du sucre résiduel, le sucre qui n'a pas encore été mangé par les levures. L'alcool va tuer ces levures-là. On garde du sucre résiduel, c'est fortifié. De base, c'était pour faire supporter aux boissons les voyages en bateau qui, à l'époque, duraient des mois et des mois. C'est comme ça que le porto a été inventé. On sécurisait les vins en ajoutant de l'alcool neutre dedans. Et donc, on va venir couper la fermentation alcoolique à différents moments. Soit au tout début, on garde un max de sucre résiduel, soit au milieu, les sucres ont été un petit peu consommés, il en reste un petit peu, et donc un peu moins de sucre résiduel, ou alors on va quasiment jusqu'au bout de la fermentation alcoolique.
- Speaker #1
Elle est incroyable, Marie !
- Speaker #0
Tu sais que moi, elle était en train de me dire Non, picole, et elle, elle explique C'est un bon concept, on va faire ça
- Speaker #1
Non mais là, je vais t'appeler Encarta
- Speaker #0
Oh, Adibou ! Adibou !
- Speaker #1
Tu viens de faire un retour en arrière, le flashback
- Speaker #0
Toi, tu viens de rajeunir et nous,
- Speaker #1
on vient de vieillir On va sortir de là, il va faire nuit Tu vas être en blouse de la rentrée totale C'est l'enfer. Elle va rentrer, elle va se faire un escouic avec des choucapics.
- Speaker #0
Alors derrière, on a par bon cours la première distillerie de rhum haïtien. On parle pas de clairin, on parle vraiment de rhum. Qui a lancé sa nouvelle cuvée Volcanic Cane. Une édition revisitée de sa réserve du domaine 15 ans. Ce rhum doublement distillé en colonne est vieilli pendant... près de 15 ans en fût de cognac et qui a ensuite été affiné pendant six mois dans des fûts de whisky tourbé d'ailé. Et alors, je sais pas pour vous, mais alors moi, toutes les finishes qu'il y a en ce moment en fût tourbé, ça me chauffe, mais d'une force.
- Speaker #1
Ça te chauffe dans quel sens, ma biche ?
- Speaker #0
Alors, ça me chauffe et le palais et gustativement. Je sais pas pourquoi, en ce moment, il y a beaucoup...
- Speaker #1
Genre, ça t'excite ou ça t'énerve ? J'arrive pas à comprendre.
- Speaker #0
Ça m'excite. Ah ! ça m'excite ok bah tu vois par exemple on parlait tout à l'heure des Calvados Christian Droit il a sorti un finish en fût de Spinkbank en fût de Whisky Tourbé Calvados en fût de Whisky Tourbé c'est de dingue ouais ça doit c'est tout le monde ne pourra pas se l'offrir parce que Christian Droit fait des millésimés qui sont quand même dans un prix de vente qui est un petit peu plus élevé mais parce que c'est toujours des finishes qui sont tu vois extrêmement sélectionnés c'est une dinguerie à boire oh là là qu'est-ce que c'est bon par contre je sais pas t'aurais une fourchette de prix en tête parce que le produit m'excite carrément non
- Speaker #1
Ce que tu viens de nous expliquer là.
- Speaker #0
Sur le Calvados ou sur le...
- Speaker #1
Sur le Barbancourt là.
- Speaker #0
Le Barbancourt, on va être quand même dans une centaine d'euros la bouteille.
- Speaker #1
Ok, c'est pas inaccessible. C'est un certain prix pour une bouteille, mais celui qui veut se l'offrir et qui saura l'apprécier, je pense pas que ce soit un mauvais achat. Enfin moi ça me fait envie quoi.
- Speaker #0
Bon on va rester dans le rhum et on va parler de Planteret. Donc ex-plantation qui a changé de nom, qui a dévoilé son rhum. Mais XXO ! 20ème anniversaire avec un finish en fût de Pedro Reménez Alain Gabriel Le propriétaire et le patron de chez Plantaray explique en fait Qu'ils ont toujours été un peu dans l'innovation D'essayer de nouvelles choses Et que là du coup ils sortaient une nouvelle série Limité vieillissement fût de Pedro Reménez Fût de Pedro Reménez pour deux roms Ça c'est déjà vu pour moi c'est pas un truc qui est nouveau L'appellation PXXO 20ème anniversaire Ils peuvent pas donner des noms un peu plus simples à leur produit Sans déconner Déjà moi je fais partie de la team de changement de nom de Plantation à Planteuray. Ça m'a fait chier. Je comprends qu'ils voulaient attaquer le marché américain et qu'il fallait changer de nom parce que voilà...
- Speaker #1
Ce sera intéressant de savoir dans quelques mois si c'était une bonne ou une mauvaise stratégie. Parce que les changements d'identité comme ça, ils peuvent perdre un bout de clientèle aussi.
- Speaker #2
Carrément.
- Speaker #0
Ah je pense qu'ils ont perdu un bout de clientèle. Après Plantation, ils se sont quand même recentrés sur la grande distribution et le gros volume. C'est quand même une marque maintenant qui est vraiment extrêmement connue.
- Speaker #1
J'ai une petite pensée pour le domaine des hautes glaces qui a changé son format de bouteille et c'est devenu inaccessible. Je suis désolé pour eux, mais là, c'est garder la vieille bouteille.
- Speaker #0
Ah non, mais il y a pire que la bouteille. Je veux dire, la nouvelle bouteille, elle est magnifique. Mais les noms des bouteilles... Ah,
- Speaker #1
mais tu ne sais plus ce que tu bois.
- Speaker #0
J'en ai commandé l'autre jour pour un client. Impossible de me souvenir quelle était la série qu'il avait besoin.
- Speaker #2
C'est quoi le format des noms, déjà, chez...
- Speaker #0
Alors, avant, tu avais Tecton, Vulson, Cécal, etc. Et maintenant, en fait, c'est le nom des parcelles utilisées.
- Speaker #2
Oh, enfer !
- Speaker #1
C'est imbuvable. En sachant que la bouteille a augmenté de prix et qu'elle était passée à 50 cl. C'est dommage parce qu'ils font des produits superbes.
- Speaker #0
C'est dommage parce qu'ils font. Et puis, les deux commerciaux pour la France sur Domaine des Ausha, qu'on connaît très bien parce qu'on les a eu sur un, ils sont d'une gentillesse incroyable. Ils connaissent leurs produits comme pas possible. Et il y a un des deux commerciaux, il a fait ses stages de maître de chez, chez Domaine des Ausha. Donc, quand il te parle produit, tu peux être sûr que le mec... Il sait vraiment de quel coteau, de quelle parcelle. Le produit est incroyable. La façon de faire est incroyable. Ils sont à des années-lumière de tout ce qui peut se faire. Mais malheureusement, ils sont montés à des tarifs qui deviennent élitistes. Et j'ai peur que de moins en moins de gens, malheureusement, consomment leur produit.
- Speaker #1
Je crois que ce n'est même pas dit. Regarde, moi, les derniers que j'ai achetés, c'était ça. C'est la nouvelle gamme. Mais ça me faisait plaisir. La pilule, elle va être difficile à avaler. Mais je ne pense pas qu'ils perdent de vente parce qu'ils ont quand même un truc sur le produit.
- Speaker #2
Moi, je sais que j'ai du mal à les vendre au magasin. Ah ouais ? C'est compliqué.
- Speaker #1
C'était le cas avant ou pas ?
- Speaker #2
Non, c'est le cas parce qu'il me reste encore des bouteilles de cette époque-là. On n'a pas racheté depuis. Et nous, il doit sur, je ne sais pas moi, quatre références différentes, il doit m'en rester une, deux de chaque, tu vois. Et compliqué parce que déjà, alors les gars, il faut qu'on fasse un point. La notion de... Parcelaire. Sur les spiritueux, vous en pensez quoi ? Moi perso, ça me gave. Le breuil qui sort, un single malt, orge, orge, chevalier, je sais pas quoi. C'est quoi le délire ?
- Speaker #1
Moi perso, ça m'énerve pas, mais ça me marque pas. C'est-à-dire qu'en fait, j'y apporte assez peu d'importance.
- Speaker #0
Ouais, je pense que le parcellaire doit être intimement lié au mono-variétal. Parce que tu prends par exemple Adis Adis en Martinique ou La Favorite, leur parcellaire, c'est toujours du mono-variétal. Et tu vois vraiment la diff entre une canne bleue, une canne rouge ou des choses comme ça. Oui,
- Speaker #2
je suis d'accord.
- Speaker #0
Et dans les whisky, par exemple, tu vas vraiment voir une diff au niveau du goût. Si tu es sur une céréale, par exemple en Golden Promise, qui est la céréale la plus chère pour faire du whisky, ou une céréale qui sert à faire un malt classique. Je pense malheureusement que c'est devenu aussi un bien de communication. Je veux dire que c'est du mono-parcelaire et du mono-marital. Pour le coup, chez Domaine des Hauts-de-Glace, ça a un réel intérêt. parce qu'il ne fait pas pousser les mêmes variétés de céréales par rapport aux terrains, aux expositions, etc.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #0
Mais il y a tellement d'informations de données qu'en fait, tu t'y perds à l'intérieur. Si tu n'as pas le gars qui vient t'expliquer exactement au coteau, à l'exposition, au type de minéraux que tu as dans les sols, etc. C'est un truc de geek, clairement.
- Speaker #1
Ne vous enflammez pas les loulous parce que vous commencez à donner déjà des éléments de réponse du sujet d'aujourd'hui.
- Speaker #2
Ah oui, oui, c'est pas faux. Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
C'est pas faux.
- Speaker #1
Quand tu achètes une bouteille que tu ne comprends pas, mais que si quelqu'un est là, peut-être pour t'en parler correctement, tu auras envie de la prendre cette bouteille.
- Speaker #0
C'est clair. On va déjà commencer par finir sur les news. Tu vois, là je parlais de Rome, donc on a BD Trésor, dernière distillerie qu'a ouverte en Martinique. Alors distillerie, affineur, vieillisseur, plutôt que distillerie parce qu'eux, ils distillent chez Saint-James. Ce n'est pas Saint-James qui distille leurs produits. Alors ça, c'est... C'est hyper intéressant chez BD Trezor. En fait, il a un partenariat avec Saint-James.
- Speaker #1
C'est une location de matériel un peu.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. En gros, il s'intercale au moment des productions de Saint-James pour faire distiller sa propre canne à sucre. Parce que lui, au départ, il est agriculteur, producteur de canne à sucre pour toutes les grandes marques. Et là, il a fait un truc qui est ultra cool, qui change vraiment de l'ordinaire. Là, il a sorti son premier rhum vieux, brut, vieilli, en amphore. Et l'amphore, moi, au départ, c'est Domaine des Hauts-de-Glace qui a commencé à faire ce truc-là. Moi, je n'y croyais pas trop au départ parce que j'avais goûté les whisky qui venaient du Tibet, qui sont vieillis en amphore. Alors, pour le coup, n'achetez pas ça parce que c'est dégueulasse. On peut dire qu'il y a certains produits qui ont des intérêts gustatifs. Là, celui-là, il n'y en a pas. C'est un avis qui est totalement personnel, mais qui est rejoint par beaucoup de copains. Et donc, du coup, il a sorti son Brut de Cologne, donc Et on sait que nous, on aime bien les brutes de colonne Avec un petit vieillissement en amphore Et c'est édité à 1000 exemplaires à peu près Donc il faut qu'on le goûte Parce que pour le coup, le produit peut être vachement intéressant Moi,
- Speaker #1
la carafe en céramique Ça me casse les couilles Juste parce que j'aime bien voir dans la bouteille La couleur de mon produit Toi,
- Speaker #0
t'es pas team bouteille opaque Non,
- Speaker #1
je déteste ça Ça fait partie de mon plaisir d'achat, je suis désolé.
- Speaker #0
Et rappelle-moi les bouteilles de rhum que je t'ai vendues, qui viennent de chez Nectar. Je crois qu'elles sont complètement opaques.
- Speaker #1
Bon, écoute, t'es mon ami et tu m'as toujours été de bons conseils. Donc je dis pas que c'est une règle que je respecte à tout prix. Simplement que dans mon plaisir d'achat, si je suis tout seul dans un magasin, il y a plus de chances que je me porte sur une bouteille transparente. C'est comme ça, j'ai peur. Oui, bah ça,
- Speaker #0
c'est un plaisir d'achat.
- Speaker #1
Je ne suis pas un vieux con qui change pas d'avis non plus. J'arrive à me faire convaincre. Non,
- Speaker #0
t'es juste vieux.
- Speaker #2
D'un point de vue technique, ce que l'enfort va apporter en termes d'osmose à l'eau de vie, je me pose la question, tu vois, parce que l'enfort, ça se fait, alors déjà depuis la nuit des temps dans le monde du vin, les Romains, c'était les Dolia, les Géorgiens, c'était des Cuévry, les Grecs, c'était des amphores, justement, en forêt. Ça avait un vrai impact sur le vin. C'est toujours super intéressant. Ça préserve la pureté du fruit. Ça met en valeur la minéralité, surtout dans les cépages qui sont vraiment marqueurs de terroir et de millésime.
- Speaker #0
Après, à voir avec le temps, parce que les amphores, ce n'est pas si vieux que ça qu'on commence à essayer de retrouver un peu l'intérêt. Faut goûter.
- Speaker #2
Dans le monde des spies, je ne l'ai jamais vu. Franchement, je suis super curieuse.
- Speaker #0
Je te dis, n'achète pas de whisky qui vient au Népalais. Sujet suivant, le couper est tombé. A peine quelques jours après la décision de l'Union Européenne d'appliquer les surtaxes sur les voitures électriques importées de Chine, les mesures de représailles de cette dernière ne sont pas à attendre. La Chine a ainsi annoncé ce mardi, imposé aux importateurs de cognac et d'armagnac, entre autres, le début d'une caution auprès des douanes chinoises de 35% additionnelle. Et ce, à compter de ce vendredi. 11 octobre. Dans un communiqué, le BNIC, donc l'association représentant les producteurs de cognac, craint que cette mesure provisoire puisse devenir définitive dès la fin du mois. Elle invite par conséquent le gouvernement à intervenir rapidement afin de désamorcer la situation et éviter les conséquences catastrophiques pour la filière et ses régions. Pour faire un petit retour là-dessus, en gros, nous Français, pour préserver, on va dire, l'économie européenne, surtaxons à mort les batteries de voitures électriques qui viennent de Chine. pour faire monter le prix des véhicules qui viennent de Chine, parce que les véhicules électriques qui viennent de Chine sont vachement moins chers que ceux qu'on peut avoir en France ou en Allemagne, pour ne pas les citer. Que les Chinois, pas contents qu'on ait surtaxé leurs produits parce que capitalisme oblige, ont dit, vous nous augmentez le prix des bagnoles, et bien nous on va augmenter le prix du produit que vous exportez le plus vers la Chine, le cognac et l'armagnac.
- Speaker #1
Mais on dit justement dans quel volume ? La Chine a importé du cognac et de l'Armagnac parce que c'est des produits, j'imagine, qu'on consomme beaucoup en France. Je ne serais pas surpris qu'ils en consomment même plus que nous.
- Speaker #0
Alors, pour rappel, en 2023, les exportations Asie ou Etats-Unis, on a le volume d'exportation mais on n'a pas trop la destination précise, les producteurs de cognac ont exporté 92% de leur production à l'export l'année dernière. Donc quand tu leur mets 30% de taxes douanières supplémentaires à l'export, je comprends qu'ils fassent la gueule.
- Speaker #1
Après... Eh bien, c'est une belle stratégie de cours de récré.
- Speaker #0
Malot il m'a fait ça alors je lui ai fait ça Ouais le problème qu'il y a c'est que T'es producteur de cognac T'as 90% de ta production qui part à l'export Pourquoi tu te ferais chier à essayer de redévelopper le produit en France ?
- Speaker #1
Ce qui est quand même très injuste C'est que des décisions politiques qui n'ont rien à voir avec les marchés Si on parle de voiture électrique C'est les producteurs de cognac qui trinquent C'est vrai que c'est... Complètement au con, ça n'a strictement rien à voir.
- Speaker #0
Donc affaire à suivre parce que ça, ça dure depuis janvier.
- Speaker #1
Achetez du cognac.
- Speaker #0
Remettez-vous à boire du cognac et de l'Armagnac parce qu'on a quand même des vraies belles choses comme ça en France. Et ça reste un produit tarouard français, donc il faut quand même qu'on dynamise les filières nationales, faut pas déconner non plus. Ensuite on a en producteur français la Maison Bunel, qui est une distillerie au départ de Calvados, oui on reste en Normandie, c'est pas de notre faute, qui a sorti un nouveau whisky single malt distillé à partir d'orge. normand, élevé 3 ans en flux de chêne, puis a fini quelques mois supplémentaires en flux de calvados.
- Speaker #1
Encore une fois !
- Speaker #0
Encore une fois, on reste normand ! Et pour le coup, j'ai goûté, ils ont sorti une série limitée, tourbée, là sur le Whisky Live cette année. Bunel, il commence à sortir des trucs qui vont être vraiment super sympas dans les années à venir. De toute façon, il n'y a pas de secret, quand on voit les stocks qui sont en attente de vieillissement en France de whisky, le nombre de distilleries qui ont distillé du whisky sur les 3...... À cinq dernières années, il ne faut pas s'étonner que l'Écosse, ils font 30% de moins d'exportation au deuxième trimestre. Ce n'est pas qu'on consomme moins, c'est qu'on nous, Français, on consomme plus Français, en fait, ce qui est aussi très bien.
- Speaker #1
Je pense qu'effectivement, il reste encore des belles choses. Quand on regarde l'immobilisation de matières premières, quand tu fais ce genre d'alcool, quand ça arrive sur le marché, des fois, les mecs n'ont pas trop communiqué, ils arrivent avec le produit fini. J'imagine que ça se passe un peu comme ça. Du coup, des fois, tu ne t'y attendais pas.
- Speaker #0
Non, tu as eu. plein de belles surprises comme ça qui sont arrivées sur le marché et que personne n'aurait cru que ça allait fonctionner. Mais ouais, il y a encore de belles choses à découvrir et je pense qu'il y a de plus en plus de belles choses à découvrir sur notre propre territoire de toute manière. Alors à suivre, on a Elixir Distiller qui a annoncé le lancement d'un nouveau rhum Black Tot. Historique Solera Rhum. Il s'agit d'un assemblage de rhum, alors tenez-vous bien, Guyane, Barbade... Jamaïque, vieilli jusqu'à deux ans dans des fûts de premier remplissage d'Oloroso et de Pedro Jiménez, avant de passer par un système Solera à trois niveaux. Alors, j'adore les nouveaux produits, j'adore les nouvelles techniques, mais alors à un moment faut arrêter les conneries, je veux dire, t'es sur un assemblage de trois roms de destinations différentes, plus un prévieillissement, plus un finish...
- Speaker #1
Est-ce qu'on appellera pas ça des fois un peu de la branlette ? Non, j'en sais rien et très honnêtement, je pense que j'ai pas le palais pour apprécier toutes ces subtilités. Donc je pense que vraiment, ce genre de produit, ça a l'air super. Mais je pense qu'on s'adresse vraiment à une clientèle très expérimentée parce que peut-être tu sauras l'apprécier, mais tu sauras peut-être pas en déceler chaque recoin aromatique.
- Speaker #0
C'est possible, tu peux pas.
- Speaker #1
Très content de cette expression, les recoins aromatiques. Tu l'as ou pas l'image ? Ouais,
- Speaker #0
le recoin est un petit peu gelé.
- Speaker #1
Ça y est, je te le décours.
- Speaker #0
Port Charlotte a dévoilé une nouvelle expression dans sa série. Cask Exploration SYC 2.01 2013, un single malt de 2013, vieilli dans des fûts de bourbon avant d'être affiné dans des fûts de syrah de la même manière. Au nord de la vallée du Rhône. Alors comme on disait tout à l'heure, putain il faut qu'ils arrêtent avec les noms à la con sans déconner.
- Speaker #2
Bah Port Charlotte ils aiment bien ça. Les initiales personne s'en rappelle, M-R-C-O-R-C.
- Speaker #1
Ah non mais ça casse les fouilles.
- Speaker #0
C'est impuisable quoi.
- Speaker #1
Tu t'as bu une bonne bouteille, t'y vas et ton caviste il est perdu, t'es là mais si c'est un Port Charlotte, la bouteille elle est comme ci, elle est comme ça. Quand t'as un nom c'est quand même plus simple quoi.
- Speaker #0
Alors vu à quel prix ça sort je pense que tu t'en souviens du nom.
- Speaker #2
Ouais,
- Speaker #1
c'est pas flippant. Moi, dans ce cas-là, je me souviens du prix.
- Speaker #0
Ouais, tu te souviens du prix, ouais.
- Speaker #1
Mais si, elle était à 279 euros.
- Speaker #0
Moi, la dernière fois, j'ai dit à un fournisseur, je lui ai dit, mais vous pouvez pas faire comme dans les restaurants chinois, appeler ça menu A, menu B, menu C, ce sera quand même carrément plus simple, quoi.
- Speaker #1
Il tient peut-être un truc, Thomas.
- Speaker #0
Ah ouais, on tient un concept.
- Speaker #2
Alors ça, ça promet d'être très bon. Moi, je suis une amoureuse finie du port Charlotte. C'est rigolo, parce que j'ai... Je pense que l'un des... Alors, le premier whisky que j'ai bu de ma vie, c'était le célèbre Buna Abayne Toycada. C'est le premier que j'ai bu.
- Speaker #0
Donc t'es en train de dire que même le premier whisky de ta butte avait déjà des goûts de luxe en fait ?
- Speaker #2
Ouais un peu ouais un peu et non Buna c'est mon premier amour vraiment et j'ai bu en fait un Port Charlotte alors il me semble que c'était le OLC 2010 que j'ai bu après en fait je suis tombée amoureuse de la tourbe avant de tomber amoureuse du monde du spiritueux en général donc ça avec des Syrah de la Rhone septentrionale ça
- Speaker #0
va être fou malade Et bah on va parler d'un truc un peu plus classique Du coup, en parlant de whisky, on va aller chez Jameson, qui a annoncé le lancement à venir, c'est pas encore fait, du triple triple chestnut edition. Un whisky irlandais triplement distillé, puis vieilli dans des fûts de bourbon, cherry oloroso et châtaignier. Alors le châtaignier, je sais pas qui a eu l'idée, ça peut être cool, mais c'est la première fois que je vois ça.
- Speaker #2
C'est rare, on en voit un petit peu dans le monde du vin, mais le châtaignier, ouais, ça doit coûter encore plus cher que le chêne. D'un point de vue tonnerie, ça doit être un délire, je pense.
- Speaker #0
Je ne sais pas qui fait leur tonneau. C'est pareil, Châtaigny, du coup, ça doit être du fût français.
- Speaker #2
Oui, c'est dur à dire. Oui, c'est possible.
- Speaker #0
Alors, quid de savoir s'il sera vendu en cave, en grande distribution ou autre ? On ne peut pas savoir encore ce que ça va faire. Allez, on passe au sujet du jour. Sujet du jour aujourd'hui, alors Olivier Duvert a partagé une mise à jour de son classement des meilleures ventes en valeur dans les réseaux grande distribution. C'est Crystalline avec son pack 6 bouteilles d'un litre 5 qui occupe encore la première position avec 224 millions de chiffre d'affaires devant l'incontournable litre de Ricard qui est à 215 millions, donc vraiment juste derrière.
- Speaker #1
Est-ce que je peux te couper Thomas ? J'ai une question. Parce que je vois que la Crystalline est en première position, ce qui me rassure quand même plutôt. Je vois que le Ricard est en deuxième position. Oui. Donc ça veut dire qu'on vend plus de Ricard que de Coca-Cola ? Ok, ça c'est ma première question. En valeur. Ma deuxième question, c'est est-ce que les deux premières meilleures ventes sont étroitement liées ou pas du tout ?
- Speaker #0
Tu sais que c'est une question que je me suis posée. Je pensais que c'était le syndrome du hot dog. Tu sais où on vend les saucisses à hot dog par 6 et les pains à hot dog par 4, qui est un vrai truc commercial, en disant que comme il te reste toujours des saucisses à hot dog, obligé de racheter du pain.
- Speaker #1
Putain, on a le même problème avec la raclette. Quand t'as plus de fromage, j'ai mis 13 litres.
- Speaker #0
Et après, je me suis dit que, en fait, quand tu te sers un Ricard, au pire, il y a toujours l'eau du robinet. Donc, je ne pense pas que ce soit étroitement lié entre les deux. Et ensuite, on aura deux marques de whisky qui sont également dans le top 15, à savoir la 70cl et... Le litre de William Peel, respectivement à la 10ème et 11ème place, et le litre de Ballantimes, qui est à la 14ème place.
- Speaker #1
Quand t'as dit William Peel, mec, j'ai eu des aigreurs dans l'estomac.
- Speaker #0
C'est bizarre, ça fait ça à beaucoup de gens.
- Speaker #1
C'est incroyable, ça m'a retourné le bide des millions de fois. Rien qu'en parler, je me sens pas bien.
- Speaker #0
Bah tu sais, en plus, ces produits-là, c'est des produits qu'on retrouve systématiquement dans nos casiers. ou chez nous. Et du coup, ça donne le sujet du jour aujourd'hui, à savoir ces produits-là que tu as en grande distribution, que tout le monde connaît, que tout le monde a. Finalement, on les a chez nous parce que c'est des produits que tu achètes facilement en grande distribution et qui sont à des prix, on ne va pas se le cacher, les plus abordables de la Terre. Ou c'est parce qu'on a aussi la flemme d'aller chez les cavistes. Moi, je pense que c'est un sujet qui est vraiment intéressant, à savoir le combat ancestral entre, d'un côté, la grande distribution, et de l'autre côté les réseaux de cavistes. Et je voulais qu'on échange du coup là-dessus aujourd'hui, parce que ça a un réel intérêt, et il y a une réelle approche différente que tu vas avoir entre les spiritueux qu'on va avoir en grande distribution et les spiritueux qu'on va retrouver plus chez les cavistes.
- Speaker #1
Oui, tu as commencé déjà dans ta question à donner des éléments de réponse, puisqu'ils ne vont pas avoir le même assortiment par exemple. Si on fait un truc très simple qu'on apprend tous, c'est-à-dire qu'en grande distribution, on part du principe que les whisky, les vodka et les rhum les plus accessibles vont représenter 80% de leur gamme. Ils vont avoir peut-être 20% de produits plus haut de gamme, plus qualitatifs, un petit peu plus exclusifs.
- Speaker #2
Qu'ils n'ont pas le droit d'avoir.
- Speaker #1
Ou qu'éventuellement ils n'ont pas le droit d'avoir.
- Speaker #0
Là c'est là que tu parles !
- Speaker #1
Mais dans tous les cas, ils ont quand même une gamme un petit peu plus premium. Chez le caviste, on va sûrement... avoir l'inverse, c'est-à-dire qu'il va avoir 20% de produits plutôt très accessibles. Je stigmatise un peu, c'est pour faire un résumé. En tout cas, il y a peu de chances, peu d'intérêt d'y trouver un Havana Club ou une Vodka Osmir 9. En revanche, il va avoir, j'espère en tout cas, beaucoup plus de choix sur des produits plus premium, avec peut-être des exclusivités, des éditions limitées, etc. Et donc, effectivement, en fonction de l'établissement dans lequel tu vas, tu ne vas sûrement pas aller chercher la même bouteille. Néanmoins, rien ne t'empêche, si tu connais un peu, de t'entendre acheter une bouteille. plutôt sympa dans une grande distribution, c'est pas interdit non plus. Mais globalement, le réflexe, j'imagine que c'est quand même plutôt d'aller voir son caviste pour avoir le bon conseil qui va quand on met 90, 100, 150 euros dans une bouteille. T'as envie de savoir ce que tu achètes et tu as ce côté conseil quand même qui vient en plus. Mais tu peux acheter les deux types de bouteilles dans les deux types de magasins.
- Speaker #0
Tu vois, moi, je pense que là, on parle beaucoup de nous, de la grande distribution en disant que c'est le diable, c'est le mal absolu. Tu vois, ce genre de choses. Il ne faut quand même pas oublier que la grande distribution a permis aussi à beaucoup de marques de toucher beaucoup plus de gens, dans le sens où la grande distribution, ça fait aussi beaucoup plus de passages que chez les cavistes. Et que tu prends des marques, je prends toujours la même marque en exemple, tu prends Diplomatico. Diplomatico, quand ça arrivait sur le marché, au départ, c'était anecdotique et c'était chez les cavistes. Quand ils sont arrivés en grande distribution, ils ont roulé sur tout le monde. Et depuis maintenant, c'est un produit que tout le monde connaît. Tout le monde apprécie. Donc, je pense, si tu veux, que la grande distribution a quand même son rôle à jouer dans la présence commerciale des marques. Malheureusement, d'un autre côté, le principe de fonctionnement de la grande distribution, ne pas avoir de personnes dans les rayons pour t'expliquer ce que tu achètes, fait que quand tu vas en grande distribution, la majorité des gens achètent ce qu'ils connaissent. Et malheureusement, c'est Clancambel, c'est William Lawson, c'est Ricard, parce que Ricard a beau être un emblème national, on ne va pas se cacher que ce n'est pas non plus la meilleure anisette de la Terre non plus. C'est clair et net Voire c'est peut-être celle où tu as le plus de produits chimiques à l'intérieur Mais la grande distribution a son rôle à jouer Qu'on ne peut pas négliger à l'intérieur Et surtout pour des petits budgets Et c'est là aussi que moi d'un autre côté Je tape un peu sur les cavistes Où quand tu as un produit qui n'est pas cher Qui est facile d'accès Tu ne vas pas le retrouver chez ton caviste au coin de la rue Alors que si c'est un produit qui est aimé par les clients Pourquoi est-ce qu'il ne se retrouverait pas Chez un professionnel de vente des spiritueux Du coup ça veut dire que le caviste devient élitiste D'une certaine manière Pourquoi ?
- Speaker #1
C'est pas élitiste parce que je suis plutôt moyennement d'accord avec ce que tu viens de dire. Tu peux aller chez ton caviste, admettons je sais pas, t'achètes une bouteille, je sais pas, milieu de gamme à 20 balles de whisky dans ton supermarché. Tu peux complètement aller chez ton caviste et lui effectivement lui expliquer que t'as envie de t'offrir une belle bouteille ou que t'as des invités au machin, que t'as potentiellement un budget un peu restreint. n'importe quel bon caviste sera tout à fait capable de l'entendre mais tu as quand même fait une belle démarche il y a de fortes chances qu'il puisse te trouver quand même dans son assortiment une belle bouteille qui sera différente de celle que tu prends d'habitude simplement peut-être que c'est une marque moins connue qui essaye d'intégrer le marché etc ou qu'il n'y a pas le fameux label, le coup de tampon et machin et tout et tu peux partir avec une bouteille différente potentiellement meilleure à un prix qui somme toute peut être très très contenu donc c'est surtout un réflexe de consommation et qu'est-ce que je vais chercher ? Je pense que dans toutes les réponses que tu as données il y a aussi un facteur, c'est pour consommer quand ? Si t'as l'habitude de boire ton apéro avec ta femme, machin, devant la télé vendredi soir Peut-être que t'as ton petit whisky attitré que t'aimes bien, qui paye pas de mi Mais tu l'achètes pas trop cher, tu sais l'apprécier Et de temps en temps, pour offrir ou pour toi-même, t'as envie de te faire un beau cadeau Et tu vas faire la démarche d'aller chercher, et pour le coup avec un bon conseil Pour être sûr de pas te louper sur ton achat un petit peu plus onéreux Une bouteille chez un caviste Je pense qu'on achète tous de l'alcool dans les... deux magasins, deux titres de magasins, avec des proportions différentes bien sûr, mais qu'on veut surtout y chercher des choses très différentes. Tu peux repartir avec la même bouteille, mais tu ne l'auras pas acheté de la même façon.
- Speaker #2
Je peux rebondir sur plein de trucs, vous avez énoncé plein de choses les gars. Moi, il faut savoir que je travaille en cave depuis un peu plus de 4 ans maintenant. Je vais être tout à fait honnête avec tout le monde, la seule boisson alcoolisée que j'achète en grande surface franchement, je ne m'en rappelle pas si c'est arrivé dans les quatre années qui viennent de passer. Le seul truc que j'achète en grande surface, pardon, je me répète, c'est en fait un pack de binge, quoi. Un pack de pelle forte, parce qu'on ne crache jamais sur une pelle forte.
- Speaker #1
Tu as même dit ça à moi.
- Speaker #0
Je le sens très bien, mec. Non,
- Speaker #2
non, franchement, moi, je ne crache jamais sur un pack de pelle forte, parce que de temps en temps, ou un pack de goudal, parce que de temps en temps, quand on a 5-6 copains à la maison, avoir que de la craft d'un point de vue budget, c'est compliqué. Mais par contre... ça ne me viendrait jamais à l'esprit d'acheter une bouteille de spi en grande surface. Parce que comme tu viens de le dire, nous en cave, en tout cas c'est le cas dans le magasin dans lequel je travaille, on a des bouteilles de whisky à moins de 30 euros. On n'en a pas beaucoup, mais on en a. On a peut-être deux tourbées et trois non tourbées à moins de 30 balles.
- Speaker #0
Je pense que tu as raison là-dessus. Moi, c'est ce que j'essaye un peu de faire comprendre. C'est que, tu vois, comme tu disais tout à l'heure, on n'achète pas les bouteilles pour les mêmes moments. Mais une personne qui achète son whisky, pour son petit whisky du soir à moins de 30 balles, je dis, bah ouais, si je veux un whisky à moins de 30 balles, je vais aller en grande surface. En fait, il y a un faux problème, parce que tu peux aller chez un caviste pour trouver des bouteilles à moins de 30 balles. Et c'est ça, en fait, où moi, ce qui m'énerve un petit peu, c'est que, du coup, dans la majorité des têtes des gens, quand ils vont chez le caviste, ils vont aller chercher un produit d'exception, parce qu'ils vont avoir le conseil, etc. Qui est un faux problème, parce que tu peux avoir des spiritueux dans la même gamme de prix que ce que tu trouves en grande surface. chez un caviste.
- Speaker #1
Je suis entièrement d'accord avec vous deux et c'est aussi ce que je disais on parle d'un sujet forcément on a tous un regard qui est un petit peu biaisé par nos activités respectives, on essaye d'avoir un côté un peu objectif et du coup de prendre un peu de recul sur les choses mais bien sûr que nos habitudes de consommation à tous les trois potentiellement sont déjà différentes de peut-être celles et ceux qui nous écoutent en ce moment.
- Speaker #0
Ouais moi le seul truc tu vois qui me fait qui me fait vriller avec la grande distribution c'est que moi par l'activité de de de ventes de spiritueux, de mes propres embouteillages, etc. J'ai été confronté à la grande distribution parce que j'ai eu des demandes. Et en fait, moi, ce que je ne supporte pas avec la grande distribution, c'est qu'eux sont dans une mécanique tarifaire.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
De toute manière, tu pourrais être le meilleur produit de la Terre si ils n'arrivent pas à te saigner à blanc pour gagner la marge qu'ils ont besoin de gagner. Ils ne prendront pas tes produits. Sachant qu'en plus, quand tu veux rentrer en grande surface, tu dois leur assurer des volumes qui sont stratosphériques. Quand tu es un petit producteur, tu ne peux pas. Clairement, tu ne peux pas. Et en plus, ce qu'il faut savoir, c'est que tu payes pour être en grande surface.
- Speaker #1
Ce n'est pas toujours vrai, mais potentiellement, certaines enseignes travaillent comme ça. C'est très intéressant ce que tu dis, parce que moi, j'avais aussi pris des notes par rapport à ce sujet-là, qui est un vrai sujet.
- Speaker #0
Ce n'est pas quand tu es Coca-Cola, mais quand tu es petit producteur.
- Speaker #1
Oui, mais il y a ça qui impacte déjà la marge d'un petit producteur. Potentiellement on sait que son produit déjà à fabriquer ça lui coûte plus cher, que peut-être il se rémunère pas ou mal sur son activité, et en plus de ça il va vouloir intégrer un groupe un petit peu plus important pour faire plus de débit et potentiellement mieux se payer. La première chose qu'on lui demande à faire, c'est de baisser son prix de vente. Il gagne déjà moins que n'importe quel autre grand distillateur dessus, donc on lui demande de faire un sacrifice supplémentaire. C'est pour ça que potentiellement vous les trouvez pas. dans ces grandes surfaces, ou alors si jamais vous les trouvez, s'il vous plaît, faites l'effort d'aller les acheter ailleurs, ou peut-être ils seront mieux rémunérés. Si je n'ai rien contre la grande distribution, et je n'ai rien contre le fait que certaines distilleries ou distilleries artisanales, ils rentrent, ils grandiront bien leur face s'ils y trouvent leur compte, mais malheureusement, le monde de la grande distribution, c'est un monde de requins, ils bataillent sur les prix uniquement, très très peu sur la qualité des produits, quand bien même ils essayent de nous faire croire autre chose depuis quelques années, et donc c'est... En fait je pense même, j'irai plus loin, c'est qu'on a la grande distribution a fini par mal habituer les consommateurs. C'est à dire qu'en fait aujourd'hui on estime que le prix moyen d'une bouteille de whisky ça va être tant, alors que potentiellement c'est pas le cas. C'est à dire qu'en fait ils ont des principes d'achat de volume, ils ont des principes de remise etc. Ils vendent tellement de volume qu'ils peuvent appliquer des marges extrêmement faibles. Et le vrai prix du produit devrait déjà ne pas être celui-ci quoi. Et c'est valable tout le temps, si tu vas dans le prêt-à-porter par exemple. tu as deux mois dans l'année où c'est les soldes, avant c'est les ventes privées, après c'est les fins de série, dans l'année tu as les promos pull, tu as la promo lean. En fait finalement tu n'achètes jamais ton produit au prix. Tu as toujours un truc dessus. Et ce n'est pas le cas chez les cavistes qui, eux, négocient pas ou très peu les prix des professionnels. Ils connaissent très bien aussi les contraintes. C'est pour ça qu'ils ne le font pas, d'ailleurs. Et donc, à la fin, l'artisan ou le producteur, il est mieux rémunéré.
- Speaker #2
J'ai un petit parallèle à faire. Un truc qui me rend ouf, mais à chaque fois que je vais faire les courses, je suis quelqu'un qui boit un peu de lait. Tu vois, ça m'arrive. Moi, j'achète que du lait entier parce que, quitte à boire du lait, autant boire le lait plus proche que ce qu'il est censé être. Pourquoi ? t'as du Valco, t'as du machin mes couilles t'as du lactel mes couilles et t'as pas une fucking bouteille de lait de la vache que t'as croisée en bagnole en venant dans ton super U tu vois ce que je veux dire ? ça c'est un truc qui me rend fou et c'est pareil pour tous les producteurs locaux c'est exactement pareil t'en as pas, tu dois aller sur place donc en fait faudrait trouver un juste milieu avec le producteur local qui accepte d'être en grande surface mais il faut que les grandes surfaces acceptent un prix décent et un prix d'achat décent... C'est un parallèle que j'avais envie de faire parce que si tu veux t'acheter du vrai lait, t'es obligé d'aller chez le producteur. Ça rend ouf.
- Speaker #1
Mais c'est le problème dont on parle là sur l'espiritueux, il est valable sur absolument tous les produits.
- Speaker #2
C'est tout. Ouais, ouais.
- Speaker #0
J'ai fait le parallèle, moi, il y a quoi ? Il y a une quinzaine de jours, je suis quelqu'un qui ne met pas les pieds en grande surface. Je n'aime pas ça, tu vois. Moi, je... Alors, c'est pas bien, mais moi, je suis un fanat du drive. Je commande mes produits, je vais les chercher, je rentre chez moi. Et je vais en grande surface l'autre jour et... Euh... Je vais quand même au rayon alcool parce que je vais quand même me renseigner sur ce qui est vendu en grande surface. Et là, je me pose devant le rayon whisky. Et je regarde et je me dis, putain, il y a au moins une trentaine de marques de whisky différentes. Et sur la trentaine de marques de whisky différents, là, pour le coup, je sais qui fait quoi. Donc, tu avais 8, 9 producteurs qui faisaient une trentaine de marques différentes. Et je pense qu'il y a un réel problème en grande surface où ils créent de la multitude de produits en mettant des prix différents. Alors que dans deux bouteilles, l'une à côté de l'autre... C'est le même jus que tu as à l'intérieur.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Donc, j'appelle ça un nivelement par le bas, parce que forcément, quand tu es consommateur, qu'est-ce que tu vas faire entre un... Alors, on va donner des noms, ça ne va pas faire plaisir, mais entre un William Peel, un Clanc Campbell et un whisky canadien, tu vois, en trait de gamme, etc. et des produits qui vont être plus chers derrière, qu'est-ce que va faire le client lambda pour son petit plaisir du week-end ou pour la bouteille qu'il va acheter pour des potes ? À un moment, il va aller au moins cher parce qu'on est tous dans la même situation. Et on fait... malheureusement un nivellement vers le bas au niveau de la qualité parce que les grandes surfaces veulent toujours tirer les tarifs parce que le distillateur il est pas con à un moment quand on lui demande de tirer ses prix qu'est ce qu'il va faire il va dire ok je te le vends que le moins cher par contre la qualité que je vais te donner c'est pas la qualité que moi je vends sous mon appellation et sous mon nom à moi c'est qu'à un moment faut bien qu'il gagne sa vie et qu'il ait à bouffer aussi à la fin du mois donc il va diminuer sa qualité pour que la grande surface ait l'impression de faire un gain à la marge sauf que celui qui va se faire baiser au bout du compte c'est le client final parce que ce qu'il va avoir dans son verre bah c'est de la merde.
- Speaker #1
Mais t'as abordé deux sujets là, t'as abordé tout le process d'achat d'un produit dans une grande surface et ça, nous on l'a vu, j'ai fait des études post-bac sur tout autant de sujets intéressants que cela et en l'occurrence, les analyses qui sont faites, enfin je veux dire, aujourd'hui, dans un magasin comme une grande surface, tu n'as absolument rien qui n'est laissé au hasard pour que tu puisses être sûr de repartir à quelque chose. Donc après... les couleurs, les têtes de gondole, les positionnements, qu'est-ce que je mets en haut, qu'est-ce que je mets en bas. Aujourd'hui, il faudrait faire des années d'études pour expliquer tous ces mécanismes qu'ils ont mis eux-mêmes des dizaines d'années à analyser et à déployer. Aujourd'hui, dans un rayon d'alcool, la stratégie, si tu prends la bouteille de Clancambel, c'est parce qu'eux, ils ont décidé que tu prendrais cette bouteille-là. Ils ont tout fait pour que tu prennes cette bouteille-là. Et en vrai, même quand tu le sais, tu te fais quand même niquer. Le système, il est fou, il est incroyable.
- Speaker #0
Sauf que d'un autre côté, je reprends encore le cas de... Moi, nous qui commençons à vendre des spiritueux en série limitée, en petite édition comme ça, quand tu vas voir des cavistes ou autres, malheureusement, parce que ça, c'est un problème aussi qu'on a de l'autre côté. Alors, chez les cavistes, je m'entends bien. Je ne parle pas de petits cavistes indépendants. Là, je vais parler des chaînes de cavistes. Parce qu'il faut bien faire une différence entre le petit caviste indépendant qui va faire ses achats et des chaînes de cavistes comme les VNB, comme les Cavavin, comme les comptoirs irlandais qui... Et eux, ils ont tellement de magasins qu'ils sont obligés d'avoir un service d'achat et un process d'achat beaucoup plus important que le petit caviste qui va goûter son produit, qui va dire c'est super cool, vas-y, moi, je veux le vendre à mes clients.
- Speaker #1
Ils ont fait un choix à un moment donné d'ouvrir une franchise. Ils ont des règles à respecter, soit. Mais à côté de ça, ils essaient quand même de défendre des beaux produits, de rentrer des choses locales, artisanales. Ils ont quand même cette marge et qu'ils utilisent tout à fait.
- Speaker #0
Qui fait partie du logiciel de commande qu'ils ont à disposition. Tu vois, je te donne un exemple très con. En ce moment, Malheureusement, t'envoies un message Sur le mail du service achat de VNB, tu as un message automatique. Et comme moi, je suis un putain de stalker, tu vois, j'envoie des mails toutes les semaines et j'ai le même message automatique toutes les semaines. Donc à un moment, c'est que le message, il doit être un peu obligatoire, parce qu'au bout de six mois, qui te dit, nous allons vous répondre sous trois mois si votre produit nous intéresse ou pas.
- Speaker #1
Mais là, ça veut dire que t'es tombé sur la plateforme nationale. Je pense que si tu vas voir le gars en direct, tu décroches un rendez-vous, tu prends un café et tu discutes.
- Speaker #0
Le problème, c'est que le gars en direct, je prends l'exemple. des VNB et des comptoirs irlandais parce que ils ont le... Non, parce que Kavavance a été le même système. Ils te disent malheureusement que tu dois réussir à avoir ton code d'achat qui est ouvert sur leur logiciel pour qu'ils puissent commander tes produits. Donc, le mec que tu as en face de toi peut trouver ton produit génial, il peut le remonter au-dessus, tu vois, au national pour dire, moi, je veux rentrer ce produit-là. Sauf que si tu n'as pas la personne en haut Ausha qui dit, ok, on y va, on ouvre le code, bah, t'es baisé, ils ne peuvent pas... prendre les produits.
- Speaker #1
Oui, non, mais t'as en partie raison, mais ça dépend vraiment du fonctionnement de l'enseigne. Elles ne sont pas toutes à la même enseigne.
- Speaker #0
Non, parce que comme toi, Marie, toi, tu bosses chez un caviste indépendant qui, lui, a réellement le choix absolu de ce qu'il va commander. Et je voulais revenir juste sur un truc avec la grande distribution par rapport à ça. Nous, on est vraiment... Moi, je suis vraiment sur une marque émergente. C'est-à-dire que je ne suis pas connu du tout. Moi, je n'existe pas. Moi, dans le monde complet, je n'existe pas. Tu vas tomber sur des cavistes qui... Comme c'est leur argent, tu vois, c'est eux qui font les achats, vont te dire, et ils ont bien raison de te le dire, oui, mais tu n'es pas connu. Et là, tu arrives dans un moment où c'est le chat qui se met en la queue, où tu dis, je fais quoi ?
- Speaker #1
J'ai eu l'idée à son premier album, il n'était pas connu.
- Speaker #0
Oui, voilà. Mais est-ce qu'à un moment, tu mets le doigt dans l'engrenage à te dire, je vais aller sur des grandes plateformes de distribution, etc. pour être connu, auquel cas, tu vas te faire saigner à blanc. Et parce que t'es rentré dans la grande distribution, les cavistes indépendants vont plus vouloir te rentrer parce que t'es en grande distribution. Ce qui est compréhensible.
- Speaker #1
Moi je pense... Tu vois ? J'entends tout à fait ce que tu dis. Je pense quand même que... Un caviste indépendant, après tu m'arrêteras Marie si je me trompe, mais c'est justement son boulot que de réussir à dénicher les petites pépites qu'il va pouvoir proposer à ses clients à un certain prix. Et il aura fait lui-même la dégustation, il aura choisi ce produit-là parce qu'il y croit, parce qu'il sait que c'est bon. Et à ce moment-là, l'étiquette, on s'en bat les steaks. C'est le caviste qui va savoir diriger son client. Ça, c'est le produit qu'il te faut, tu sauras l'apprécier, tu as le palais pour. Exactement. Que ce soit connu ou pas connu, justement, c'est notre rôle de conseil. C'est ça que les gens viennent chercher.
- Speaker #0
C'est pour ça que je voulais bien faire la distinction entre grande surface. cavistes d'enseigne nationale et cavistes indépendants. Parce qu'ils n'ont pas le même rayon d'action entre les deux.
- Speaker #2
Alors, je pense que je peux être un peu porte-parole dans ce podcast sur les cavistes indépendants. Nous, on est un tout petit magasin. Donc, on est vraiment une toute petite boutique. Non, non, comment ? Nous, on est vraiment une toute petite entité. On a quand même beaucoup de références. On a plus de 1300 références, tout confondu. On a beaucoup de choses. On a peut-être 200 whisky, 100, 150 rums, quelque chose comme ça. Je n'ai plus les chiffres en tête. L'inventaire commence à dater. Mais nous, en fait, notre rôle,
- Speaker #0
Quand t'as quelqu'un qui passe la porte, que ça soit un putain de geek, le mec il sait très bien ce qu'il veut, il sait de quoi il parle, ou Marie-Christine qui n'y connaît rien et qui a juste besoin de la bouteille parce qu'elle reçoit des amis ce soir, tu vois. Nous, en tout cas moi, je vais avoir le même mécanisme de vente. Bonjour madame, est-ce que je peux vous renseigner ou alors est-ce que je vous laisse faire un tour ? Non, renseignez-moi, j'y connais rien. Très souvent c'est ça. D'accord, de quoi avez-vous besoin ? Bon bah on mange ça ce soir, j'aurais bien aimé ça pour accompagner. Ok. et après tu poursuis l'interrogatoire. Quel est votre budget ? Quel est le style de vin que vous voulez ? Avec des mots, un vocabulaire que la personne va comprendre. Pas un vocabulaire hyper pointu, la personne va se sentir intimidée face à, tu le disais Thomas, l'expertise du caviste. Nous on est toute la journée dedans, donc les mots spécialisés, on les sort, c'est normal.
- Speaker #1
C'est très important ce que tu dis, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui n'osent pas des fois rentrer dans une boutique spécialisée, de peur de passer pour des gens qui ne connaissent pas. Et justement, c'est pas grave de ne pas savoir. La seule chose, c'est qu'il faut l'assumer. C'est pas une erreur de ne pas savoir, mais justement, rapprochez-vous des personnes qui savent et qui sauront vous conseiller quel vin ou quel spiritueux prendre pour accompagner tel ou tel produit.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et il n'y a pas de problème avec ça. Nous, avant de savoir, on ne savait pas. C'est comme ça qu'on apprend.
- Speaker #2
C'est pas parce que tu vas dans une enseigne spécialisée, donc des cavistes indépendants, que tu vas payer tes produits forcément plus cher. que la grande surface.
- Speaker #1
Non, comme on disait tout à l'heure, au contraire. Tu peux même des fois trouver des produits moins chers, ça arrive très fréquemment, des produits au même prix, mais au moins un petit peu plus, avec un peu plus d'identité, un petit peu plus engagé en termes d'aromatique, de qualité. Et non, effectivement, le facteur prix, je pense qu'il n'y a pas de nécessité. nécessité à faire un gros paragraphe dessus puisque c'est un faux débat à moins de tomber sur un caviste vraiment qui fait que des produits ultra premium chez n'importe quel caviste du bout de la rue vous allez être de bons vous avoir de bons conseils et vous achetez une bouteille au même prix qu'ailleurs simplement vous aurez la bonne bouteille alors que si vous êtes dans un grand temps une grande surface en ayant l'impression de faire une bonne affaire ça sera peut-être pas une bonne affaire si vous avez dépensé le même budget mais que quand vous rentrez vous êtes déçu parce que vous avez acheté moi c'est moi c'est ce que j'adore faire quand un client veut un whisky je lui demande s'il veut un tourbé un non tourbé
- Speaker #0
C'est quoi la différence ? En sorte d'un single malt. C'est ça, c'est ça. Pourquoi, monsieur ? La plupart du temps, les gens ne savent même pas ce que signifie vraiment la dénomination single malt. Ça, c'est rigolo. Mais tourbé, non tourbé, les gens souvent ne connaissent pas la différence. Donc, j'explique, la tourbe, c'est de la terre fossilisée qui se consomme en faisant une grosse fumée épaisse comme le tabac et qui imprègne la céréale de cet arôme. Tu vois, tu expliques les choses de manière hyper simple. Moi, j'aime bien, j'ai dessiné, je dessine à mes heures perdues, le dimanche après-midi, devant des films de merde. J'ai dessiné une carte de l'Écosse avec des petits points, avec tous les noms des distilleries, avec le nom des sous-régions. Et quand je vends un Speyside, je dis écoutez, regardez, le Speyside, c'est là, dans les Highlands, et c'est le berceau du whisky en Écosse. Et les gens comprennent en fait, et comprennent que, ben ouais, Glenlivet, c'est juste à côté, pas très très loin en tout cas, de Tomatine, de Dalwini, de Elgin, de Glen Elgin, pardon. Les gens comprennent et... En fait, moi j'adore fidéliser la clientèle en leur apprenant des choses. Ah ouais, quand j'ai été voir Marie la dernière fois, j'ai appris que ça, ça, ça. Ah ouais, bah attends, elle va me vendre un truc qui vient de peut-être un peu plus au nord, peut-être que ça me plaira plus ou moins, on s'en fout. J'aime bien expliquer aux gens, qu'ils comprennent ce qu'ils achètent.
- Speaker #1
Une autre chose aussi que tu n'as pas dite et on le retrouve dans de plus en plus de caves et c'est une très bonne chose, c'est que dans une grande surface, il y a peu de chances que vous puissiez déguster le produit. Il y a beaucoup de caves maintenant qui ont des échantillonnages de beaucoup de bouteilles si ce n'est toutes et vous pouvez éventuellement partir avec une bouteille en ayant déjà goûté le produit dont vous avez... l'assurance que ce que vous allez déguster le soir chez vous en bonne compagnie, c'est exactement ce que vous avez envie de boire. Et ça, c'est quand même important parce que c'est très, très rare en grande surface que ça existe. À moins que s'il y a une mise en avant sur un week-end avec un mec qui se rend embauché pour le week-end et qui ne connaît rien, il va juste vous faire goûter le produit.
- Speaker #0
Il ne goûtera jamais un Glenmorangie chez Leclerc.
- Speaker #1
Il y a peu de chance. Ça, c'est sûr. Il y a peu de chance.
- Speaker #2
La dernière fois, chez Rochon, j'ai vu qu'ils avaient du Diplomatico, les vintage millésimés. Ouais ! Ça vaut 180 ou 200 balles la bouteille. En plus, le... Moi, perso, j'aime beaucoup les carafages de chez Diplomatico en série limitée. Et la bouteille, il lui avait mis un espèce d'antivol dégueulasse dessus, tu sais, pour rien, il ne faut pas le piquer, c'est cher.
- Speaker #0
Comme sur le ruinaire.
- Speaker #2
Et la pauvre petite bouteille, elle était toute seule en haut de son étagère, toute seule. Il n'y avait personne autour, il n'y avait personne pour t'expliquer. Tu avais juste le prix, 185 euros de marquée. Et là, tu fais, mais pourquoi vous avez ça, en fait ? Enfin, où est l'intérêt ? Alors là, on parle de produits chers, mais toi, par exemple... Marie à la cave, pour en venir à ce qu'on disait, tu sais, le problème des clients qui pensent que quand tu vas en cave, c'est cher. Est-ce que de l'autre côté, malheureusement, tu as des clients qui, par rapport à ce que tu leur proposes, vont tout de suite dire je veux un produit cher ou c'est pas cher, donc ça doit pas être bon. Comment sont les clients, tu sais, par rapport à ce que moi, je me rends pas compte parce que moi, je vends au professionnel. Ouais. Donc, comment se place dans la tête des gens, tu sais, on a toujours dit pendant un moment, un rhum plus défoncé, meilleur il va être. Est-ce que... tu as encore ce côté, le parce que c'est cher, ça va être bon.
- Speaker #0
Alors oui. Pas mal. Après, moi, j'essaye de débunker carrément ça, tu vois. Mais moi, ce que je constate, c'est que les gens manquent cruellement de culture. Ils y connaissent rien du tout.
- Speaker #2
Oui, mais c'est un avantage pour la grande distribution, parce que moins les gens savent ce qu'ils vont consommer, plus ils sont enclins à acheter n'importe quoi.
- Speaker #0
Oui, et les gens manquent de vocabulaire. Les gens me demandent un blanc fruité alors qu'ils me parlent d'un blanc liquoreux.
- Speaker #2
Ah oui, en vin, tu veux dire.
- Speaker #0
Alors, en vin, c'est le cas, mais c'est aussi le cas en spiritueux. en spiritueux, oui, je voudrais une autre vie originale pour offrir. Écoutez, un rhum blanc de chez Savannah, par exemple, c'est super original et c'est super bon.
- Speaker #2
C'est étonnant, dis-donc.
- Speaker #0
C'est étonnant. Et en plus, ce n'est pas très, très cher. Tu as un grand arôme à moins de 60 balles. C'est quand même super cool. Ah ouais, non, rhum blanc, ça arrache, c'est dégueulasse. Eh bien, moi, je fais sentir que je fais goûter. C'est super bon et tout. Et là, en fait, quand tu fais goûter, Kevin, tu as raison, les gens changent totalement d'avis. Mais oui, c'est vrai. Plus c'est cher, plus c'est bon, c'est souvent ça. Et t'as des gens, ils veulent une très très belle bouteille, ils ont un budget de plus de 100 euros, ça commence à être déjà une très très belle chose. Et ces gens-là, où ils pensent qu'en mettant le prix...
- Speaker #2
Parce que je crois que dans les whisky, les premiums, les whisky premiums en France, je crois que ça doit commencer à 45 euros. On est vraiment bas en tarif.
- Speaker #0
Ce que je sais, c'est que le budget moyen actuel des gens, c'est du 40-50. En ce moment, c'est ça. et 40-50, t'as des très belles choses. Mais par contre, il faut aller chercher chez les embouteilleurs indépendants. Par exemple, moi, j'adore la boîte Zat Whisky Company.
- Speaker #2
Je suis un fan inconditionnel de ce qu'ils font.
- Speaker #0
J'adore.
- Speaker #1
J'en ai pas mal aussi.
- Speaker #0
Ouais, c'est trop bon. Et là, tu vois, chez eux, là, en ce moment, on a un single malt d'aila. C'est un 8 ans. On sait que c'est un Lagavulin 8.
- Speaker #2
Oui, c'est un Lagavulin.
- Speaker #0
C'est un Lagavulin 8. Mais il coûte entre 50 et 60 sur étagère, alors que le Lagavulin 8, Désolé Michel qui boit du Lagavulin depuis les années 70, maintenant il a plus de 60 euros, c'est fini !
- Speaker #2
C'est une honte en tardif !
- Speaker #0
Ah bah oui ! Et le 16, le 16 c'est une honte aussi. En gros, le 16 est en GD.
- Speaker #2
Ouais bah alors tu vois, ça c'est un autre problème sur lequel je voulais venir. Je me suis fait baiser, et je dis bien le terme baiser malheureusement, l'année dernière, quand je vendais encore un peu en cave, Citadel vendait leur nouvelle édition d'été, la Jardin d'été. Le fournisseur nous dit, voilà, donc on l'a par des fournisseurs pro. Et la personne que je vois à ce moment-là me dit, ce ne sera pas en grande surface, c'est des produits limités Citadel, machin. OK, pas de problème. J'achète le produit, je le vends à des clients et je dis à des clients, vous ne le retrouverez pas en grande surface, c'est la limitée chez Citadel. Le client me fait confiance, ce qui est normal, il vient pour du conseil. Je passe deux semaines après dans une enseigne de grande surface, il le vendait moins cher que le prix que moi je l'achetais.
- Speaker #0
Ouais, tu m'as dit, ouais.
- Speaker #2
Et là, tu te dis, mais tu passes pour un con au niveau de ton client. Le gros souci de ça, tu vois, nous, on a eu le problème avec une... On en a discuté avec une brasserie de bière qui s'est fait avoir là-dessus. Le gros souci aussi des distillateurs, c'est pas de leur faute, malheureusement. C'est que les distillateurs, des fois, ils revendent à des plateformes de vente. Et les distillateurs qui te disent, moi, mon produit, je veux pas qu'il soit en grande distribution. Je veux pas qu'il soit présent du tout. Il va vendre ses produits à... une enseigne de distribution, une plateforme de distribution qui revend, qui est revendeur entre guillemets, sauf qu'il ne sait pas à qui il revend. Et nous, on s'est retrouvé une fois, tu te souviens quand on était allé chez DeSuters, où ils nous disent, cette gamme-là, c'est une gamme qui est réservée à Kavist. Et Kevin Yad, il fait, c'est con parce que moi, au Carrefour Market du coin, ils ont les mêmes. Ils ne s'étaient pas au courant. Donc, je ne dis pas que Citadel vend à la grande surface, mais par le volume. malheureusement qu'ils font parce qu'il faut qu'ils fassent du volume c'est une énorme entreprise ils ont beaucoup de gens à payer etc il faut qu'ils fassent du volume et bah tu te retrouves avec des produits qui étaient normalement réservés pour les cavistes en grande surface et dans ces cas là bah le caviste alors t'as deux possibilités soit le mec est pas trop con et comprend qu'il y a eu un couac dans l'histoire et que bah tant mieux pour lui il va la payer moins cher en grande surface s'il a aimé soit de l'autre côté malheureusement la majorité du temps bah il va dire bah je me suis fait baiser par mon caviste quoi et là tu passes pour un con tu passes pour un voleur encore
- Speaker #0
pire que de passer pour un con Mais ouais, c'est arrivé à la brasserie des deux amants à Val-de-Reuil. C'est arrivé il n'y a pas très longtemps. Je vais chez Leclerc acheter un truc de dernière minute à la con. Je ne sais pas, une bouteille de jus d'orange ou que sais-je. Du soft, toujours, bien sûr.
- Speaker #2
Oui, du lait.
- Speaker #0
Du lait, par exemple. Et là, je vois en tête de gondole. Alors, les rayons bière chez Leclerc, moi, ça me rend folle de base. Mais je vois en tête de gondole une palette de chez les deux amants, en fait. Une palette. Ils avaient toutes les références. Ils avaient au moins une centaine de bouteilles de chaque référence. Ça m'a rendu folle. Je me suis dit, mais non, mais attends, moi, j'adore les deux amants. J'ai toute leur gamme chez moi. Va falloir que je les appelle en leur disant tchao ou est-ce que c'est un couac ? J'ai appelé Anne-Charlotte, je crois. Et elle était folle. Elle s'est mise en colère directe. Elle a pété un câble au quart de tour. Et en fait, ça a été un couac de plateforme de redistribution, comme tu disais. Et ce n'est plus arrivé depuis.
- Speaker #2
Ouais, mais d'un autre côté, tu vois la brasserie des deux amants qui est normalement vendue que chez les cavistes spécialisés, chez les barcraft, etc. Le fait d'avoir une palette qui a été vendue chez Leclerc, qui a beaucoup plus de débit de personnes que nous, ça a aussi permis à des gens qui ne connaissaient pas la brasserie de la découvrir.
- Speaker #1
Alors déjà, il y a deux choses. La première, c'est quelle est l'ambition de la personne qui a commandé cette palette par un autre billet que le réseau officiel ? Est-ce que c'était pour... par réelle passion de faire découvrir un produit super ? Ou est-ce que c'était juste pour entrer dans le créneau en ce moment des bières artisanales et de faire du chiffre dessus ? Ça, c'est la première chose.
- Speaker #0
Et elles étaient à 50 centimes moins chères que nous en cave.
- Speaker #1
Évidemment.
- Speaker #0
On s'en margeait comme des salauds.
- Speaker #1
Et deuxième chose, c'est qu'il y a des producteurs, et notamment c'est le cas des Deux Amants et de plein de brasseries, pour dévier un peu sur le sujet, qui n'ont pas envie d'être en grande distribution. Donc je trouve que c'est vraiment complètement pas correct de finir par les rentrer par un billet déguisé, alors qu'eux-mêmes... par souci de maîtrise de leur réseau de distribution et par respect avec les gens avec lesquels ils travaillent déjà, de se retrouver là-bas. C'est arrivé plein de fois, maintenant encore une fois, quelle est la motivation à la base de la personne qui a rentré ça dans le magasin ? Est-ce que c'était une réelle ambition de faire déclencher des beaux produits ou est-ce que c'était par simple intérêt mercantile ?
- Speaker #2
Oui, parce que, alors attention, on parle un peu de la grande distribution. Moi, je connais des chefs de rayons spiritueux en grande distribution. Les mecs, c'est des passionnés. Ils travaillent en grande distribution, ils travaillent en grande distribution. Mais je ne doute pas. pas en fait aussi des fois de la volonté ou de la qualité de ce que veut faire rentrer le chef de rayon.
- Speaker #1
Bien sûr, mais c'est les mécanismes qui sont propres à la grande distribution qui malheureusement, même eux des fois, les obligent à piquer des trucs qui ne sont pas forcément envie de faire. Je voulais revenir sur un truc parce qu'on a survolé, on a touché du doigt le sujet, mais il y avait une partie où on parlait un peu du marketing et tout ça. Et je voulais parler que quand tu es invité quelque part... Si tu amènes une bouteille, tu as envie que ce soit une bouteille que quelqu'un connaisse.
- Speaker #2
Le meilleur exemple là-dedans en ce moment, c'est Dalmore. Dalmore, ils ont augmenté leur prix de vente de plus de 30%. Là, Dalmore 12 ans, je crois qu'on ne doit pas être loin des 100 balles la bouteille. Et ce n'est plus vendu en cave. Maintenant, ils sont vendus au Galerie Lafayette à Paris. Et ils ont affiché clairement qu'eux ne voulaient plus être vendus que dans des établissements haut de gamme, très friqués. Alors que le produit que tu as à l'intérieur, il y a 10 ans, tu payais ça. Il n'y a peut-être pas... Je vais peut-être moins dire 10 ans, mais il y a peut-être 5 ou 6 ans, tu payais encore ça. Marie, tu vas peut-être me dire, mais 55, 60 balles, je crois.
- Speaker #0
Il y a 10 ans, je n'étais pas encore dans le métier. Mais déjà, il y a 2-3 ans, le 12 ans était à moins de 70, moins de 80 balles.
- Speaker #2
Donc, eux, ils ont une réelle volonté d'augmenter leur prix de vente pour passer sur un produit premium, alors que le produit que tu as à l'intérieur est exactement le même. Et ces produits-là, ils ne justifient pas.
- Speaker #0
Par l'augmentation de la matière ?
- Speaker #2
Non, ils ne justifient pas. Ils ont augmenté leur prix de vente, point barre. Et maintenant, c'est vendu dans les galeries Lafayette, etc. On est malheureusement, je pense, dans un monde du spiritueux où la communication a avancé vers la préniumisation des produits, où on essaye de faire croire aux clients que parce qu'on a un bon produit, ça vaut cher et ça va être prénium et ça va être plus exclusif. et plus élitiste, alors qu'en France, on comptabilise un nombre de distillateurs incroyables. Et il n'y a pas que la France, je veux dire, en Écosse ou n'importe quoi, il y a plein de petits producteurs où tu es dans des produits, on va dire, de milieu de gamme, sans partir dans des très vieux vissements, dans des finishes particuliers. Moi, je ne demande même pas ça aux produits. Moi, je demande juste à un produit, à un terroir, et qu'il soit bon. Mais fort est de constater que malheureusement, la com fonctionne mieux à l'heure actuelle que le conseil du caviste dans la tête des gens. Parce qu'ils ne vont pas pousser la porte d'un cavis parce qu'ils ont peur que ça coûte.
- Speaker #1
Trop cher. Mais même avant la com, des fois juste sans communiquer, tu prends une bouteille à 30 balles. Tu es sur un entrée de gamme, milieu de gamme, tu ne fais rien d'autre, tu prends le même produit, tu ne communiques pas dessus, tu la passes à 60 balles. Et bien tu n'es pas à l'abri d'en vendre plus.
- Speaker #2
C'est un truc que je ne comprends pas.
- Speaker #1
Parce que tout d'un coup, tu n'as rien changé, mais le côté plus premium fait que tu veux peut-être toucher une autre clientèle, peut-être que les gens vont l'acheter pour l'offrir en pensant que, on en parlait tout à l'heure, que du coup c'est un bon produit parce qu'il est cher. Et je ne sais pas, il y a sûrement des cas d'école un peu comme ça, mais... Je serais pas étonné que si on faisait l'expérience, les résultats seraient sûrement très surprenants. Ouais,
- Speaker #0
c'est vrai. Ouais, c'est vrai qu'il y a pas mal de gens qui rentrent qui vont me dire Ouais, elle est jolie, la bouteille !
- Speaker #2
Ah, mais ça, ça a toujours marché, ça !
- Speaker #0
Elle est jolie, la bouteille ! Sauf que attends, Michel, si t'as bu du William Peel toute ta vie, si tu bois ça, je pense à Waterford, par exemple, le mec, il va plus se rappeler où il habite.
- Speaker #2
Ah bah non, c'est sûr !
- Speaker #0
Parce que la bouteille, elle est bleue, avec le bouchon rose pour la cuvée, The cuvée Et puis moi,
- Speaker #2
quand je vois ça, souvenir de jeune ado qui n'a pas de thunes et qui va acheter au moins cher pour se coller une cuite avec les potes, il ne faut quand même pas oublier que Tulamore, à l'époque, c'était distribué par Lidl. Le premier importateur de Tulamore Dew en France, c'est Lidl. Moi, pendant que mes potes se faisaient des caps à la Henken, moi, je picolais ma bouteille de Tulamore que je payais 17 balles chez Vielle. Et maintenant, Tulamore, ce n'est plus vendu. que en cave, tu retrouveras presque pas en grande surface, ça step quoi.
- Speaker #1
C'était à l'époque où tu n'avais pas de barbe et que tu étais toi même un tue l'amour.
- Speaker #2
Alors c'était à l'époque où je n'aimais déjà pas la bière et je me sabordais à la tequila, à la tequila de grande surface. Autant te dire que...
- Speaker #1
La cendre trossée ?
- Speaker #2
La cendre trossée ! Si on voulait parler de produits de merde, celui là on est sur un peu...
- Speaker #1
J'ai trop vomi de tequila, je n'en consomme plus, je trouve ça ignoble. Désolé Thomas.
- Speaker #2
Je vais te passer au mescal, tu vas voir.
- Speaker #1
Je trouve ça ignoble aussi, j'en ai goûté mais je n'accroche pas quand même. Avec beaucoup de mauvaise foi on dit oui les crains les crains les crains Moi je suis désolé mais ça fait partie de mon plaisir d'achat Je fais partie de ces gens par exemple Moi mon rêve en ce moment c'est d'avoir un bar chez moi Juste avec un arrière de bar comme dans les années 90 nos darons ils avaient ça Et je suis en train de négocier avec ma femme Parce que je trouve qu'une étagère avec des belles bouteilles c'est hyper sexy Donc ça fait aussi partie du plaisir d'achat Quand t'achètes un flacon de parfum pareil t'es content de le poser Quand les gens vont pisser à un coup ils voient ton beau... Beau flacon de parfum.
- Speaker #2
Le Chanel numéro 5.
- Speaker #1
Moi, je suis un peu moins sensible à ça. Je préfère les bouteilles de rhum. Mais je veux dire, la mécanique, c'est la même. Ça fait aussi partie du plaisir.
- Speaker #2
Dans ces cas-là, comment est-ce que tu expliques l'essor et le... Comment ça s'appelle ? L'eau de confait à Signatory. Signatory, c'est une bouteille standard avec une étiquette blanche avec juste le nom de la distillerie marquée dessus.
- Speaker #1
J'adore Signatory, j'ai aucun problème avec ça.
- Speaker #2
Tu vois, alors que franchement, les bouteilles, on ne va pas se cacher. Alors eux, il n'y a pas plus vintage que Signatory, quoi.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Mais c'est l'élégance. Ah ouais ? C'est comme Channel 5.
- Speaker #1
Ouais, c'est plus épuré.
- Speaker #0
Pour les fans des visiteurs, Channel 5, c'est dans le bain. C'est pas sur le bord de la baignoire. C'est dans le bain,
- Speaker #2
c'est vrai. C'est vrai que c'était sur le bord de la baignoire. Non,
- Speaker #0
pour moi, alors moi, signatorie, ça m'inspire l'élégance, le beau flacon. Non, pour moi, c'est classe.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #0
Vraiment, je trouve.
- Speaker #2
Donc, il n'y a pas forcément besoin de faire comme ce qu'on voit beaucoup dans le mouvement craft bière en ce moment, par exemple, de payer des centaines de milliers d'euros à un designer pour te faire des étiquettes qui te claquent à mort. Des étiquettes blanches avec un nom dessus, ça ne fonctionne pas.
- Speaker #1
En fait, ça dépend de quel est le positionnement et qu'est-ce que veut montrer la brasserie ou la distillerie. C'est la même mécanique. Tu parlais de Zad Boutique tout à l'heure, Marie. Zad Boutique, ils sont arrivés, ils ont éclaté les codes du spiritueux, trad, etc. Et là, en l'occurrence... La première fois que tu achètes une bouteille de Z boutique dans ton bar, elle est unique quoi. Et après tu y reviens et tu te dis, en fait c'est pas parce qu'ils ont une identité visuelle un petit peu funky que le produit il est pas bon à l'intérieur. Mais ça encore une fois, on en parlait tout à l'heure, le côté rattaché, bah tiens c'est un côté un peu artistique. Tu regardes une étiquette de Z boutique, tu peux être sensible à l'étiquette et elle t'appelle. Bah non t'es plutôt trad, ça te rassure un petit peu. Tu vas peut-être pas aller sur Z boutique, tu vas peut-être aller sur un autre truc. Donc ça dépend aussi de qui ils veulent toucher, leur cible, quel produit il y a à l'intérieur. Z boutique ils ont bouteille des trucs assez incroyables. Euh, il y a... forte chance que s'ils mettaient un produit beaucoup plus classique à l'intérieur, d'une bouteille un peu funky, est-ce que ça m'achèrerait ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
Néanmoins, c'est une marque que je ne vais pas proposer à des personnes de plus de 65 ans. Parce que pour eux, ça ne fait pas sérieux.
- Speaker #1
Oui, voilà.
- Speaker #0
Ils préfèrent acheter un Beaumont.
- Speaker #1
Marie, ce n'est pas tant que j'en parlais, les vins nature.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Les petites étiquettes de vins nature.
- Speaker #0
Ah bah oui.
- Speaker #1
Ils sont en train d'écraser les codes.
- Speaker #0
Ah bah oui.
- Speaker #1
Quoi ? Mais vous nous faites chier avec ton château machin mes couilles, avec des bordures dorées et tout.
- Speaker #0
Allez vous me faire enculer, moi je fais un gros fuck sur ma bouteille, tu vois.
- Speaker #1
J'ai vu ça il n'y a pas longtemps, le coup il y avait une scène, c'était le Kamasutra l'étiquette. J'étais là genre c'est super.
- Speaker #2
Tu te souviens de ce qu'on a parlé la semaine dernière, de dire on voulait ouvrir une nouvelle cave et lui donner un nom un peu italien ?
- Speaker #1
Non, c'était que ton idée Thomas.
- Speaker #2
C'était que mon idée. C'était génial. On voulait l'appeler Pochkron et Soda.
- Speaker #1
Pochkron et Soda.
- Speaker #2
Il y a une marque, le vin nature qui a créé... poche, tronc et sofa. J'ai vu ça aujourd'hui. J'ai trouvé ça avec une nana sur un canapé. C'est juste dessiné, mais avec une nana sur un canapé où tu vois vraisemblablement qu'elle a peut-être un peu trop abusé du rosé. Avec le bras qui pend sur le côté et le verre de vin qui coule sur le sol. J'ai trouvé ça génial. Mais là, on rentre dans la com, on n'est plus dans le terroir et dans le produit. Donc, pour en revenir au sujet qu'on a quand même traité aujourd'hui.
- Speaker #1
Vaste sujet.
- Speaker #0
On a dit plein de choses.
- Speaker #2
En faisant ce qu'on n'a même pas... et grainer, tu vois, le dessus de l'iceberg de tous les avantages et les inconvénients.
- Speaker #1
Non, et puis on a aussi enfoncé plein de portes ouvertes, mais l'idée c'est de donner des pistes de réflexion plutôt aux gens qui nous écoutent.
- Speaker #2
Je pense que, en tout cas, moi c'est mon avis personnel, je pense que... On ne peut pas cracher autant sur la grande distribution que le calviste national, que le calviste indépendant. Ils ont tous leur rôle à jouer et il est important quand même qu'ils soient tous là, que ce soit pour la mise en avant, pour avoir des produits des fois qui sortent un peu de l'ordinaire et qui rentrent dans la grande surface. On ne sait pas comment.
- Speaker #1
Tu fais du politiquement correct.
- Speaker #2
Je fais du politiquement correct, mais parce que pour moi, le sentiment que j'ai là-dedans, c'est qu'on a trop habitué les gens pendant longtemps à penser que... La grande surface pour le volume et le pas cher. Le caviste pour le produit éditiste. Et moi, mon avis là-dedans, c'est que passez la porte d'un caviste. N'ayez pas peur d'aller voir un petit caviste de quartier et lui poser des questions. S'il fait son taf correctement et qu'il n'est pas trop con, normalement, il sera toujours vous aiguiller sur une gamme tarifaire et sur des produits qui correspondront à ce que vous voulez. Et ne vous en voulez pas d'aller en grande surface quand vous allez faire vos courses parce que les marques qui vendent aussi en grande surface, elles ont des produits. Alors certes, dans la majorité... ne vont pas être de bonne qualité. On ne va pas se le cacher. Parce que oui, Havana Club et... Alors, je ne vais citer que des marques de Pernod Ricard, mais c'est eux qui sont le plus présent, on va dire, en grande surface. Mais ils ont aussi leur rôle à jouer. Ils ont aussi besoin d'être présents pour un moment particulier de consommation.
- Speaker #1
Mais je suis entièrement d'accord avec toi. Je te chambrais quand je te disais que tu faisais du politiquement correct. Et pour moi aussi, conclure, et je vais rejoindre un petit peu ce que tu disais Thomas, c'est qu'il faut continuer à soutenir les artisans et les petits producteurs. Maintenant, on a tous conscience. qu'on est obligé d'adapter notre consommation en fonction de nos revenus aussi, et que des fois, on n'a pas le choix, qu'on a des gens à l'apéro, qu'on a envie de se faire plaisir, et que la fin du mois est un peu rude. Enfin, je veux dire, c'est un sujet de tous les jours en ce moment. Néanmoins, simplement, il faut continuer au moins d'essayer au maximum de consommer chez les cavis, chez les commerçants, chez les indépendants qui vont proposer des produits de meilleure qualité. Même si vous le faites que ponctuellement, ça reste quand même le meilleur soutien qu'on puisse faire à la qualité et à la diversité des produits qu'on peut avoir sur les terroirs français et partout dans le monde d'ailleurs.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec vous deux messieurs. Venez nous voir en cave. parce qu'on est toujours contents, nous, de faire de la pédagogie. On est toujours contents d'expliquer aux gens qui n'y connaissent pas grand-chose ce qu'ils vont boire et ce qu'ils vont acheter. Et puis, en fait, n'ayez pas peur de ne rien y connaître parce que chacun son métier. Comme je dis souvent, il y a des gens qui viennent me voir, ils sont médecins, ils sont chirurgiens. Eh bien, voilà, chacun son truc, en fait.
- Speaker #1
Tu ne les reprends pas à faire l'opération quand tu es sur la table.
- Speaker #0
Exactement, exactement. Donc, voilà, venez nous voir. Et puis, oui, comme l'a dit l'un de vous deux, je ne sais plus, n'ayez pas honte d'aller en grande surface. On est tous dans la galère. Moi, la première, je vous le dis, je vais de temps en temps acheter des packs de bière industrielle. Ça m'arrive parfois pour les gros. J'en passe mon cœur. Je suis désolée, Kevin. Non, non, voilà. Moi, je pense que c'est une bonne conclusion.
- Speaker #2
J'ai une bouteille de Clancambel pour les gens que je n'aime pas à la maison.
- Speaker #1
On a tous une bouteille de Clancambel pour les gens qu'on n'aime pas à la maison. Non, je dis ça, c'est même pas vrai. En plus, je n'arrive pas à en avoir. Souvent, je l'ai fini tout seul un vendredi soir. Bon, allez, c'est bon. Parce que je n'assume pas de l'avoir chez moi. Tu sais, le pote qui est venu avec et on ne l'a pas bu.
- Speaker #2
et elle est là j'ai pas l'acheté quand même et tu la bois tout seul parce que quand tu ouvres ton bar tu veux pas que les gens la voient moi j'aime plus ce truc là voilà on a fini de sujet le grand sujet parce que pour un premier podcast à plusieurs je suis vraiment content qu'on ait réussi à aller un peu plus dans le détail etc ouais moi je voudrais quand même remercier les gens qui sont encore avec nous ouais on va passer juste pour la dernière petite partie on a envie non ça c'est Ça, c'est la quatrième mi-temps. Ça, c'est encore autre chose. En plus,
- Speaker #1
on n'a pas fini.
- Speaker #2
On n'a pas fini. Non, on n'a pas fini. Je voulais vous demander à chacun, parce qu'une fois par mois, on se retrouve, à chacun, est-ce que vous avez eu un produit sur le mois ? Voilà. Moi, moi, moi. Commencez. Est-ce que vous voulez parler d'un produit en particulier qu'on n'aurait pas parlé dans ce podcast dans la journée ?
- Speaker #1
Moi, j'ai envie de commencer. Je suis parti en vacances et ça faisait vachement longtemps. Et quand je pars en vacances, j'ai quand même un petit truc, c'est que j'adore me ramener une bouteille de spi que je trouve... Alors si c'est un truc qui est fait dans le coin, c'est super, pas toujours le cas, des fois je peux tomber juste au coin d'une rue, sur un petit caviste, et pour le coup, moi j'adore faire cette démarche. discuter et me faire tenter par un truc que peut-être j'aurais pas trouvé dans un caviste de ma ville et en l'occurrence là j'étais en vacances en moto dans la pampa des pyrénées espagnoles et françaises et on a cassé les motos donc on s'est retrouvé dans une dans un petit bled à velia et j'ai acheté une petite bouteille de gin alors c'est peut-être pas le meilleur gin que j'ai bu mais j'ai trouvé que c'était un gin qui était assez aromatique portait pas mal sur les agrumes Et c'est mon petit dernier coup de cœur parce que du coup le plaisir gustatif que j'ai en le consommant est forcément rattaché aux vacances que j'ai vécues. Et ça aussi moi je trouve que c'est un truc important, on rattache aussi des boissons à des moments dans la vie. Donc c'est un gin espagnol qui est très doux. Moi je le consomme avec un petit peu de tonique, pas trop sucré évidemment. Vous mettez à la poubelle le Schweppes. Et que je pense qu'on pourrait même consommer de manière juste sur lit de glace quoi tu vois. Donc j'ai vraiment envie de vous en parler Le jean, la bouteille est noire avec les écritures en doré La bouteille est plutôt sympa Et le jean s'appelle Hors des Sanos Et donc c'est un jean qui est fait dans les...
- Speaker #2
Je croyais que t'allais jamais dire le nom de la bouteille. J'étais là, il va dire comment ça s'appelle quand même.
- Speaker #1
Je connaissais plus le roudidine.
- Speaker #0
C'est un teasing de qualité.
- Speaker #1
Ce que je vous propose, je vais vous servir un fond quand même.
- Speaker #2
Parce qu'on arrive en fin d'épisode, et si vous nous écoutez le soir, n'hésitez pas à vous sortir un petit verre.
- Speaker #1
On peut l'avoir, j'en sais strictement rien. Mais en tout cas, il y a un petit boutique qu'on a.
- Speaker #2
On va mettre le nom en description du podcast pour les gens qui seraient intéressés. Et toi, Marie, est-ce que tu as un truc qui t'a vendu du rêve ce mois-ci ?
- Speaker #0
Eh bien, moi, j'ai un fat coup de cœur. J'aime vraiment, vous voyez, le genre de whisky, vous avez envie de vous le mettre dans un spray et vous parfumer avec tous les matins. Moi, c'est clairement ça, c'est la distillerie Koval. C'est une distillerie qui est originaire de Chicago. C'est en fait un lieu qui distille depuis le début du 19e siècle. Ça a fermé pendant de nombreuses décennies et ça a été recréé en 2008 par une famille autrichienne au nom de Birnecker. C'est trop bon. Eux, ils mettent un point d'honneur à utiliser que des céréales bio et que des céréales locales dans la mesure du possible, dans la mesure de ce qui pousse. en Amérique du Nord. Ce qui est cool aussi, c'est qu'ils font beaucoup de single barrel. Ils font, en termes de processus de fabrication, tout eux-mêmes. Du broyage de la céréale jusqu'à l'embouteillage et à l'étiquetage. C'est vraiment dingue. Quand on sait qu'ils font plein de céréales différentes, ils font du seigle. Ils font des 100% rail, les amis. Quand on sait à quel point c'est casse-couille de travailler le seigle, ça veut dire qu'ils ont des infrastructures hyper qualitatives. Enfin bon, tout ça pour dire que moi je suis tombée littéralement amoureuse de leur whisky 100% millet. Alors le millet, c'est une céréale qui pousse principalement en Afrique et en Asie. C'est une céréale qu'eux cuisent à l'eau et mangent soit en bouillie, soit en pain, soit en galette façon naan indien, ce genre de choses. Eux, ils l'ont distillé en fait les gars. Ça donne une autre vie mais qui est merveilleuse avec un vieillissement de deux ans en fûts de chêne neuf de Minnesota. Et donc vous avez un truc mais d'une onctuosité sans nom. Fleurs d'oranger, vanille, amandes, c'est incroyable. Le seul petit bémol, je dirais que ça fait que 40 chevaux, ça a été réduit. Alors ça a été réduit de manière qualitative, c'est du goutte à goutte, c'est vraiment de la qualité. Mais moi j'aimerais bien en fait goûter un bruit de colonne de chez eux, simplement.
- Speaker #2
T'as un souci avec les bouts de colonne Ouais j'adore
- Speaker #0
Donc voilà ça c'est mon petit coup de coeur Et à chaque fois qu'on en a au magasin On en a pas souvent Mais à chaque fois qu'il y en a Je m'en mets toujours À l'intérieur de chaque poignée Et puis je suis contente de sentir mon whisky toute la journée Tu fais vraiment ça c'est pas une blague Je le fais vraiment
- Speaker #1
En plus Vous m'avez pas dit qu'il y avait des zinzins
- Speaker #0
Non non je fais vraiment ça Ouais ouais alors attendez les gars Ça c'est de la normalité On en reparlera une prochaine fois Avec des gens à poil dessus
- Speaker #1
aussi et toi Thomas t'as un truc ?
- Speaker #2
et bah moi il me reste un truc tu vois on va reparler encore une fois des grandes surfaces t'sais les amateurs de Ricard de Pastis de choses comme ça y'a pas d'amateurs de Ricard y'a que des buveurs de Ricard c'est pas faux et bah moi j'étais pas buveur de Ricard moi j'étais pas buveur du tout d'Anisette parce que moi les Anisettes je trouvais ça dégueulasse, l'espèce de goût alcoolique pas bon, l'anis et le réglisse chimique à l'intérieur, je trouvais ça immonde et je suis tombé il n'y a pas longtemps sur une petite distillerie qui s'appelle la distillerie Monjoie qui est à Gavray et qui fait, qui est en Normandie à Gavray, et qui fait un pastis normand. Alors au début je me suis dit, ouais, pastis normand, très peu pour moi etc. et elle m'a fait goûter et là un monde s'est ouvert à moi. C'est à dire qu'en fait j'ai découvert que les anisettes ça pouvait être bon, mais genre bon, genre très très très très bon. Là je vous parle pas d'un produit où on va mettre des agents de saveur ou de la réduction de botanique machin. On est sur de la vraie macération de botanique naturelle dans des cuves avec des produits de ouf et j'en suis tombé mais alors fan de chez fan. Petit conseil quand même, ne faites pas comme moi parce que moi je suis un peu comme Marie j'adore les brutes de colonne. Donc le pastis c'est tellement bon que je le bois sans eau. 46°C, sans eau, en plein soleil t'as un tarat à t'accrocher pour te lever pour aller manger derrière. Donc si vous voulez goûter ce genre de produit pensez à mettre de l'eau à l'intérieur. Et donc voilà, ce podcast arrive à sa fin. On a quand même pas mal digressé, parti sur des sujets qui étaient hyper intéressants, sur lesquels on pourra revenir plus tard. J'espère que vous avez apprécié cette discussion autant que nous. Si vous aimez l'émission, n'hésitez pas à le faire savoir et à partager vos impressions, surtout si vous écoutez sur Apple Music ou Spotify. N'hésitez pas à nous laisser une petite étoile, un petit commentaire. Et si vous écoutez sur YouTube Music, Et pareil, vous n'hésitez pas à le petit pouce bleu, la petite cloche. On s'abonne, on en parle aux copains. Si votre raton laveur, il n'est pas abonné, on abonne le raton laveur. Et puis, petite dernière chose, si vous avez envie de nous soutenir dans ce projet, vous n'hésitez pas à aller sur notre site internet parce que nous, on n'a pas de Patreon. On n'est pas monétisé par YouTube parce que comme on parle d'alcool, avec la loi Evin, on n'est pas monétisé. Et plutôt que vous demander juste une petite subvention, un abonnement, on préfère vous embouteiller des petits produits de terroir en série limitée. Donc, vous n'hésitez pas à aller sur notre site internet. Et si vous avez envie de nous aider, en ce moment, on a un... petit calvados de derrière les fagots et un jean justement fait par Léa de la Distillerie Monjoie qui est juste incroyable, donc n'hésitez pas. Pour sur ce, moi je vous dis à la prochaine, à dans un mois pour le podcast, à dans 15 jours pour la prochaine vidéo, et d'ici là, n'oubliez pas, le bon goût est toujours à la portée de votre main, santé et passez une bonne soirée.