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Stop à la charge mentale

Concilier performance et bien-être au travail : une mission impossible ?

Concilier performance et bien-être au travail : une mission impossible ?

26min |26/11/2023
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Description

Est-il possible de concilier bien-être et performance ? Est-ce une mission impossible ou un équilibre à atteindre ?

Dans ce tout nouvel épisode, enregistré dans le cadre du challenge cross promo d'eeko factory et Ausha, je m'entretiens avec Laetitia Leonhardt, Digital Brand Manager et Podcasteuse Secrets de Polichinelle.

❓ Comment pouvez-vous identifier les moments clés de la vie qui amplifient le stress au travail ? Quels sont les signes avant-coureurs à ne pas négliger ?

❓ En quoi les entreprises intègrent-elles de plus en plus la santé mentale dans leur approche de gestion quotidienne ? Comment peuvent-elles créer un environnement favorable au bien-être de leurs équipes ?

❓ Quelle est l'évolution constatée dans la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la santé mentale de leurs équipes ? Quelles initiatives sont mises en place pour favoriser un environnement de travail équilibré ?

Préparez-vous à des réponses éclairantes et des insights pertinents. Mais, je ne vous en dis pas plus... Prêt pour une écoute enrichissante ?

Vous pouvez contacter Laetitia directement sur son site internet ou via son compte Instagram

Pour partager votre expérience sur la charge mentale, écrivez-nous sur Facebook, Instagram, ou à l'adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte en Qualité de Vie au Travail, charge mentale, et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur. experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Cet épisode est enregistré dans le cadre du challenge Cross-Promo organisé par Icofactory et Ocha. Je suis Magali Siméon, je suis entrepreneur, coach et podcasteuse. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui et je passe la parole à Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Laetitia, podcasteuse pour le podcast Secrets de Polychinelle qui aborde différents sujets de société sans tabou et je suis ravie aujourd'hui d'être ici avec Magali. Pour aborder notre thème du jour, qui est la santé mentale et la performance au travail, et plus précisément, comment concilier performance et santé mentale au travail. Magali, vous êtes maman de trois enfants, vous avez évolué dans le monde de l'entreprise en travaillant à 80% pendant plus de 25 ans. Quels ont été vos plus grands défis en matière de conciliation de votre vie professionnelle avec votre vie personnelle ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai trouvé, et ce que j'ai vu autour de moi, très difficile, c'est le sentiment d'être jamais au bon endroit. Le sentiment d'être dans une réunion qui n'est pas très utile alors qu'il y a la réunion parents-profs ou le spectacle de fin d'année. Et à côté de ça, le sentiment d'être rentrée pour dîner avec mes enfants à la maison alors qu'il y a une réunion supposément importante à laquelle je ne participe pas. Et avec des effets derrière, c'est-à-dire des enfants qui vous reprochent de ne pas avoir été là ou des décisions qui sont prises dans ces réunions-là où vous n'étiez pas. puisque vous n'y étiez pas, vous ne pouvez pas vous y opposer ou même le discuter. Et donc ça, ça a été un inconfort qui a duré quelques années pour moi. Toujours le sentiment d'être un peu lost in translation, en fait. Et jusqu'au jour... où je me suis décidée à faire des choix. Charles Pépin dit qu'il y a une vraie différence entre décider et choisir. Il dit que quand on décide, c'est qu'on prend une décision en ayant une part d'inconnue, alors que quand on choisit, on pèse le pour et le contre dans un environnement connu. Et là, dans ce cas-là, j'ai choisi. C'est-à-dire, j'ai choisi de me dire, je pars du bureau à 18h30. pour pouvoir dîner avec mes enfants. Et donc, j'ai choisi de le dire, de le rendre officiel, et de dire, si une réunion démarre après 17h30, je n'irai pas, parce que si elle démarre après 17h30, il y a peu de chances que je puisse être disponible pour partir à 18h30. Et puis, à côté de ça, j'ai choisi, quand je suis au bureau, d'être totalement au bureau, et donc de ne pas avoir d'acte fin. Souvent, quand on est maman, quand on est au bureau, on est obligé de faire un peu des trucs perso. Moi, si j'ai pris mon 4-5e, c'est pour pouvoir, quand j'étais au bureau, n'être qu'au bureau à 100%. J'étais plutôt le genre de femme à ne pas avoir les photos de ses enfants au bureau et avoir une séparation très marquée finalement entre ma vie perso ou quand j'étais, j'étais à plein et en sachant que j'avais renoncé un certain nombre de choses et que c'était OK. Et que quand j'étais au bureau, j'étais à plein et en sachant que mes enfants allaient bien et qu'ils allaient fonctionner sans moi pendant un moment. Mais c'est un vrai défi parce que... parce qu'on parle de performance et de santé mentale, et donc de performance et de bien-être dans ce podcast. Et en fait, moi je vois beaucoup de femmes qui, et c'est plus encore aujourd'hui des femmes que des hommes, qui courent après le temps en ayant toujours le sentiment d'être au mauvais endroit. au mauvais moment. Et ça, pour la santé mentale, c'est très mauvais. C'est très mauvais pour la valeur qu'on s'accorde, ce sentiment d'être jamais au bon endroit, en fait. Et donc, c'est hyper important de se dire que les choix de vie qu'on fait en matière de conciliation entre notre vie privée et notre vie professionnelle sont des choix qui nécessitent des sacrifices, du renoncement et le fait de l'accepter. Sinon, on n'est jamais bien Et ce n'est pas bon pour notre bien-être

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur pour vous Pour justement faire ce choix ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu une fois Une fois, j'avais accepté une réunion Qui était en train de s'étirer 18h, 18h30 Alors bon, non seulement il y a les enfants Il y a aussi la personne qui s'occupe des enfants Que vous décalez d'autant plus Parce que vous allez rentrer plus tard Et je regardais cette réunion Qui ce jour-là s'est terminée à 19h15 Et je suis sortie de la réunion en disant Mon boss, on n'a pris aucune décision On est resté deux heures et quart en réunion, dans une salle sans fenêtre, où la moitié des gens regardaient leur téléphone portable et on n'a pris aucune décision. Et moi, ça m'a mis en retard pour toute ma soirée et en fait, je n'étais pas au bon endroit. Et donc, ce jour-là, j'ai dit à mon boss, écoute, moi je vais m'organiser, mon heure de fin de journée, j'aurai une heure fixe, c'est 18h30, et ce qui se passe après 18h30, je ne serai pas là, je me ferai possiblement représenter, mais je ne serai pas là. Et ce qui a été assez étonnant, c'est que... dans le temps, alors ça s'est pas fait tout de suite, mais ce que j'ai réalisé, c'est que quand j'étais nécessaire dans une réunion, ils faisaient en sorte qu'elle ait lieu avant 17h. Il n'y avait plus… j'ai eu assez peu de cas finalement dans ma carrière d'absence à une réunion où je me suis dit là vraiment c'était dommage que tu n'y sois pas. C'est assez peu arrivé, ce qui pourrait nous emmener Laetitia à une discussion assez longue sur la qualité des réunions en France, mais ça sera un autre sujet de conversation.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous alors Laetitia, vous êtes ce qu'on appelle une slasheuse, vous êtes à la fois votre digital manager et avec… des missions et des fonctions dans les entreprises et vous êtes aussi podcasteuse. Comment est-ce que vous réussissez à concilier ces deux facettes et comment ?

  • Speaker #1

    ça s'y prête avec les métiers du digital c'est vrai, toute une journée dans un open space 5 jours sur 5 il est challengeant très difficile le soir d'avoir encore l'énergie pour reprendre une autre activité et le week-end on a aussi besoin de se ressourcer pour sa santé mentale, de pouvoir déconnecter après c'est une gymnastique que j'ai acquise assez tôt parce que j'ai passé beaucoup d'années dans des pays anglophones et que c'était déjà un art de vivre dans ces pays-là, j'ai tout de suite côtoyé des gens qui avaient plusieurs métiers Et étant très curieuse de nature, j'ai eu très rapidement l'envie, en voyant arriver les podcasts, en voyant, enfin voilà, quand il y a Je suis très... axée autour de tout ce qui est audio, je fais aussi de la musique, tout ce qui tourne autour de la voix. C'est quelque chose qui m'a naturellement attirée et que j'ai eu envie d'essayer, avec cette culture un peu que nous avons la chance d'avoir en digital, de ce qu'on appelle en anglais, par un anglicisme, le test and learn, de se tester, d'explorer. C'est vrai que c'est quelque chose que j'ai eu envie de faire naturellement, sans trop me poser de questions, et je suis assez portée par mes passions. C'est vrai que quand j'ai une passion, j'aime aller au bout. Quand j'ai un rêve, j'ai cette force qui me pousse, cette motivation qui est un peu intrinsèque, qui fait partie de moi. Et c'est cela qui fait que je trouve les solutions. Après, il y a aussi, comme je suis tout à fait d'accord avec vous sur la question du choix, il y a un moment aussi où au niveau du travail, je me suis retrouvée confrontée à cette nécessité de dire les choses, de parfois savoir dire non, parce que... Nous pouvons nous retrouver, effectivement, entraînés dans des réunions sans fin. Et moi, je sais que ça a été une des choses les plus difficiles pour moi quand je suis revenue à Paris, revenue en France. Ça a été cette réunionnite aiguë. Parce que c'est vrai qu'effectivement, quand on a des objectifs clairs et qu'on a des actions claires à mener, je ne voyais pas forcément l'intérêt de... pouvoir en discuter pendant des heures sans savoir trop à la fin qui fait quoi et quelle est la prochaine action clé pour que le projet avance. Et donc, c'est vrai que là, en étant aussi manager, en ayant aussi un cadre à donner, ça me permet aussi d'ajuster certaines choses et de donner aussi un rythme, un tempo, de pouvoir... optimiser le temps, faire en sorte qu'on soit efficace dans la gestion des projets. C'est très variable, ça n'a pas toujours été le cas. Donc c'est vrai que je dirais que ça dépend aussi du contexte, puisqu'effectivement, à un moment donné, on ne peut pas être partout et c'est le risque d'avoir l'impression d'être un petit peu à chaque endroit sans y être vraiment, et donc d'arriver à pouvoir un petit peu plus compartimenter ces différents moments pour être... complètement dedans.

  • Speaker #0

    Je reviendrai bien sur un point, puisqu'on parle de santé mentale et de performance au travail. Je considère qu'en France, dans les entreprises françaises, le présentéisme est un mal absolu, qui fait qu'on a quasiment maintenant, sur la population de cadre, un salaire qui est plus indexé sur le temps passé que sur l'efficacité et les objectifs atteints. Vous avez travaillé dans d'autres cultures, dans les cultures anglo-saxonnes. On est bien d'accord que boîtes anglo-saxonnes savent fonctionner sans qu'on termine à 20 heures.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est même une hérésie pour eux. J'ai souvenir d'un directeur financier en Irlande qui venait dans les bureaux le vendredi à 17h pour chasser toutes ceux qui s'y trouvaient encore. Effectivement, j'ai eu la chance de travailler. Alors, les États-Unis, ça peut être un peu différent dans des villes comme New York potentiellement. Globalement quand même, j'ai travaillé aussi bien aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, qu'en Australie et en Irlande, puis un petit peu en Angleterre aussi. Et dans tous ces pays-là, il est évident qu'il y a un équilibre professionnelle, vie personnelle, qui est clé. C'est vrai que la partie, la part accordée aux loisirs, aux sports est très importante, à la vie de famille aussi. Et c'est inconcevable, en fait. C'est plutôt un signe d'incomplétance de rester trop tard.

  • Speaker #0

    J'adorerais ça. Vivons comme on soit là, on le pense. Je pense que ça contribuera beaucoup à la santé mentale et à l'égalité homme-femme.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je vous rejoins complètement sur ce point. Magali, je me disais justement, est-ce qu'il y a des moments clés dans la vie d'une personne aussi qui peuvent intensifier ce stress et ces difficultés au travail que vous avez commencé à évoquer ?

  • Speaker #0

    Oui, forcément. Alors, il y a des moments clés professionnels qui vont être une promotion, un nouveau projet, l'arrivée d'un nouveau boss auquel il faut s'habituer. Ces moments clés, aujourd'hui, dans les entreprises, sont quand même souvent anticipés, voire accompagnés avec du mentoring, avec du coaching. parce que pris en compte comme étant des moments un peu plus intenses. Mais il y a aussi tout ce qui peut arriver dans la vie perso, ce que moi j'appelle d'abord les premières fois. Ce n'est pas parce qu'une première fois est une bonne nouvelle que ce n'est pas un moment de stress. Le premier déménagement, le premier bébé, la première rentrée scolaire, la première orientation scolaire, tous ces trucs de première fois où comme on ne l'a jamais fait, on se sent un peu gauche. Et donc ça génère du stress parce qu'on a peur de ne pas bien faire. Et puis après il y a les événements de vie, c'est-à-dire ce qui peut malheureusement nous arriver dans une vie, ou arriver à notre entourage, une maladie, un deuil. grosses difficultés scolaires pour un enfant et qui là aussi vont générer du stress. Moi, je suis toujours un peu étonnée par cette croyance. Alors, c'est en train de bouger, mais il y a encore quelques années, cette croyance française de on laisse la vie perso à la porte du bureau qui relève quasiment d'une intention de schizophrénie. C'est-à-dire, j'aurai mon moi perso et puis avec un proche qui souffre. Et quand j'ai fermé la porte du bureau, j'oublie mon proche qui souffre. Je trouve que c'est un non-sens à plein de niveaux de penser comme ça, les interactions entre vie pro et vie perso. Aujourd'hui, les entreprises voient bien que si ça ne va pas du côté perso, ça a un impact sur la performance professionnelle. Donc oui, aujourd'hui on le sait, oui aujourd'hui on le voit, et vous avez maintenant des entreprises qui agissent sur ces sujets-là et qui accompagnent leurs salariés dans les difficultés perso aussi.

  • Speaker #1

    Et est-ce que vous diriez que c'est plutôt des structures qui se font davantage dans des grands groupes ou est-ce que c'est une tendance générale ? Est-ce que finalement, il y a vraiment une réelle prise en compte maintenant de cet impact ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas là. Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a aujourd'hui une proportion encore marginale de dirigeants qui ont une certaine vision de ces sujets-là. qu'on appellerait les early adopters, c'est-à-dire c'est des gens, pour des raisons diverses et variées, pour des raisons de conviction personnelle, pour des raisons d'histoire personnelle, pour des raisons de pragmatisme, c'est-à-dire c'est ce qu'attendent les salariés aujourd'hui, qui disent ok, on y va, on investit sur ces sujets-là. Ça reste encore une minorité. Alors, moi je pense pour deux raisons. La première, c'est la maturité en France sur ces sujets-là, qui est inférieure à celle qu'on va voir par exemple dans un pays comme les États-Unis. Aux États-Unis, vous avez ce qu'on appelle les employés assistance programme qui existent depuis 50 ans et qui sont vraiment là pour accompagner les salariés dans les difficultés de la vie perso. En France, je pense qu'on part du principe que le niveau déjà élevé de protection sociale qui existe fait que tout ça est couvert. Ce n'est pas complètement vrai, mais je pense que ça nourrit notre culture encore aujourd'hui. Et puis, dans les entreprises où ça commence à bouger, on a encore un peu le truc où le dirigeant n'est pas contre, mais il n'y a pas de budget affecté. Donc, c'est toujours compliqué de mettre en place des choses quand il n'y a pas de budget affecté. Je pense que ça bouge, ça bouge parce que les salariés disent qu'aujourd'hui, ils attendent aussi leur entreprise là-dessus et que la marque employeur va aussi se nourrir de ça. clairement. Et vous, vous managez des équipes, vous avez interviewé beaucoup de monde, Laetitia. Est-ce que le rythme de notre société moderne, qui est un rythme où le temps est devenu une valeur presque monnayable, est-ce que vous voyez que ça a un impact sur la santé mentale des individus ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, je l'observe dans des niveaux de fatigue. Alors, il y a plusieurs choses. Effectivement, le rythme s'accélère, ça s'accélère de plus en plus vite, j'ai envie de dire. Et il y a à la fois une sur-sollicitation déjà au travail, puisque avant, on avait peut-être des réunions, des e-mails, éventuellement des courriers. Maintenant, on a d'autres modes de communication qui se sont ajoutés, comme des chats, des WhatsApp, des choses comme ça. Ça multiplie les sollicitations déjà en interne. Et ça, ça participe, je pense, à une certaine fatigue. Le fait de voir à chaque fois ces boîtes aussi de mails qui s'empilent. Alors, est-ce que c'est une question de génération aussi ? Là, maintenant, on a une nouvelle génération qui est arrivée, qui fonctionne aussi différemment, qui est beaucoup rivée sur son smartphone, clairement, et sur ses réseaux sociaux. En termes de temps d'attention, je dirais qu'on sent que ça devient compliqué. C'est-à-dire que déjà en réunion, même si... Alors, il y a des choix qui peuvent se faire, de ne pas avoir de PC, de ne pas avoir... de téléphone, mais on sent qu'il y a une certaine agitation, impatience sur ces modes d'attention, de concentration. C'est vraiment là-dessus que je ressens aussi le fait de s'éparpiller finalement, à force d'avoir trop de leviers, trop de moyens de communication, d'être moins dans l'interaction visuelle aussi forcément. Il y a eu aussi un effet de tout ce qu'on a connu ces dernières années entre le confinement, l'ajustement avec le télétravail qui était nouveau aussi, de pouvoir trouver un nouveau mode de fonctionnement et de permettre à Aussi de recréer du lien, parce qu'on sent que chez certains, il y a aussi une démotivation. Là aussi, comment recréer du lien, redonner envie d'être là, présent dans les bureaux et d'interagir. Alors voilà, ça dépend vraiment des sociétés. Il y en a qui ont un petit peu plus travaillé là-dessus. Mais en en parlant autour de moi, ce n'est pas le cas partout. Et c'est vrai que ça peut être... On a quand même besoin de cette interaction et certains s'en sont tellement détachés que finalement, ils ont du mal aussi à... à retrouver le groupe, les échanges.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples d'actions qui ont été menées ? Parce que je pense que vous touchez du doigt un sujet fondamental qui est que, moi, quand j'entends des dirigeants dire on va les faire revenir au bureau non, il faut leur donner envie. Qu'est-ce qui peut donner envie de revenir sur un lieu de travail ?

  • Speaker #1

    Le sujet des projets, déjà d'avoir des projets communs, des projets qui font qu'à un moment donné, il y a un intérêt à travailler ensemble aussi. Et donc, il y a le côté professionnel où, effectivement, c'est intéressant de pouvoir se retrouver pour… voir avancer sur différents sujets qui sont un petit peu transversaux et qui nécessitent de se parler, de se voir. Et puis, il y a aussi l'aspect ludique qui, en tout cas, est particulièrement important. Je le vois avec la nouvelle génération qui arrive ces dernières années. C'est-à-dire que, justement, pour eux, c'est beaucoup plus pour eux. En tout cas, la vie professionnelle, vie personnelle, tout est un peu entremêlé. Alors, je fais une généralisation, mais c'est ce qu'on observe en tout cas très souvent. Et donc là, le fait d'avoir aussi des raisons de se retrouver un petit peu hors les murs parfois, donc d'avoir des... des workshops où on va avoir une partie effectivement où on va travailler sur des projets communs professionnels et en même temps avoir des activités ludiques pour créer du lien ensemble un peu différemment. Ça peut ne pas plaire à tout le monde, je l'entends. C'est en tout cas, nous avec les nouvelles générations qui arrivent, quelque chose qui est très demandé et qui a contribué à recréer ce lien-là, ce que j'ai pu observer vraiment direct. Et redonner l'envie par là même. Et ça a bien fonctionné pour le coup, ça a donné vraiment une synergie. évidente. Mais c'est vrai qu'après, j'entends que selon les personnes, après, il y a des questions de personnalité. Parfois, il faut arriver aussi quand on est manager à s'adapter aux personnalités des uns et des autres et à pouvoir ajuster aussi la manière, les projets qu'on propose, la forme. Il y a bien sûr une identité entreprise et voilà, quelque chose à... qui doit se faire en commun et en même temps prendre en compte ces individualités. Donc ça nécessite aussi beaucoup de communication, beaucoup de temps d'écoute. Et donc c'est vrai qu'on avait commencé à en parler un petit peu tout à l'heure, j'aimerais revenir un petit peu sur le sujet vraiment de cette prise en compte de la santé mentale par les employeurs. Est-ce que vous observez, puisque vous êtes depuis longtemps sur ce marché, des changements positifs ou pas, quels qu'ils soient, des changements vraiment radicaux par rapport à la manière dont ça pouvait... ne pas être pris en compte par le passé, en termes de santé mentale, justement, par les employeurs, par les services RH.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'il y a... globalement une prise de conscience un peu forcée qui vient de l'augmentation du nombre de burn-out ou de plaintes pour harcèlement. C'est-à-dire que, moi je dis, il faut toujours se souvenir qu'in fine, une entreprise, elle est quand même là pour faire du profit, c'est quand même ce qui va, en tout cas pour générer du chiffre d'affaires, des opérations saines financières, que ce soit une entreprise à but lucratif ou non lucratif, l'idée c'est quand même que le chiffre d'affaires permette de couvrir les charges, c'est ça qui fait qu'une entreprise va vivre. Et donc quand on... touche à cet équilibre-là, c'est comme ça, souvent, qu'on obtient le plus vite une réaction de la structure. Or, le sujet du burn-out et le sujet du harcèlement sont des sujets qui touchent le financier puisque vous avez un certain nombre d'entreprises dans les dernières années qui ont été condamnées et ce sont des risques financiers non négligeables. Je pense qu'aujourd'hui, les entreprises ne traitent plus ça du tout à la légère. Et là où il y a une quinzaine d'années, on pouvait dire à un collaborateur qui se plaignait qu'on ne le traite pas bien, il devait s'endurcir, ce qui est des choses que j'ai entendues. Aujourd'hui on fait attention parce que l'entreprise sait qu'elle peut être exposée. Donc oui, il y a une prise de conscience. Après, moi je trouve qu'on est encore beaucoup sur ce que j'appelle de la prévention secondaire, c'est-à-dire que la prévention primaire, ça serait de faire en sorte que ça ne survienne pas. La prévention secondaire, c'est quand on détecte des situations, d'apporter du correctif. ce qui est déjà pas mal. Donc, ce qu'on voit avec un certain nombre d'expériences autour des allopsies, des accompagnements psychologiques et des choses comme ça, c'est quelque chose déjà. Je pense que le vrai boulot, c'est pour une entreprise d'identifier dans sa structure ce qui peut être générateur d'altération de la santé mentale. Moi, je dis souvent, une entreprise, ce n'est pas une clinique, c'est-à-dire que si j'ai une affection mentale, Ce n'est pas l'entreprise qui va la soigner, ce n'est pas son job, ce n'est pas son rôle. Par contre, je pense que le minimum syndical dans une entreprise, c'est que je reparte le soir au moins aussi bien que je suis arrivée le matin. Et donc la responsabilité pour moi de l'entreprise sur la santé mentale, c'est de traquer, entre autres via tout ce qui va être les analyses de risque, qui sont là aussi des obligations légales, de traquer tout ce qui peut être générateur d'un risque pour le bien-être. et ça je le vois encore assez peu et je pense que quand on aura le même niveau de maturité sur ces sujets là qu'à l'époque où on a traqué les risques physiques c'est à dire qu'aujourd'hui il n'y a plus une entreprise qui ne ferait pas le job de faire en sorte que ses salariés ne prennent pas de risques physiques et bien le jour où on arrivera à faire la même chose sur le bien-être je pense que l'entreprise commencera à être vraiment contributrice on n'en est pas encore là on n'en est pas encore là et vous de votre côté Laetitia dans votre podcast comment est-ce que vous abordez cette question de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et la gestion du stress que ça peut générer alors j'aborde de différentes manières j'aime beaucoup partager des témoignages de choix de vie qui peuvent être un petit peu différents

  • Speaker #1

    un peu hors des sentiers battus, plus pour montrer que c'est possible, en fait, de faire autrement, parce que c'est vrai que je pense que nous sommes quand même toute une génération à avoir été un peu dans une forme de tunnel, c'est comme ça que je le juge, après, si on est bien dans ce tunnel, c'est très bien, mais je l'ai ressenti un peu comme ça, et moi, à l'époque, c'est pour ça que j'ai eu le besoin d'aller à l'étranger voir autre chose, parce que j'avais l'impression que je devais absolument suivre une voie toute tracée, et ça me dérangeait un peu. Alors maintenant c'est vrai que les choses évoluent et que voilà on sait que les parcours de vie ne sont plus linéaires. Je pense que ça, ça a contribué aussi à une certaine forme de stress. de pression, donc vraiment des partages de choix de vie déjà, et puis aussi d'aborder le bien-être sous différentes formes, puisqu'effectivement il passe par l'esprit, par le corps, donc de pouvoir parler un petit peu de comment remettre du mouvement dans son quotidien, parce que ça aussi, nous sommes très sédentaires, et parfois quand on est pris par le stress de sa journée de travail, on oublie de se lever, on oublie d'aller boire un verre d'eau, on oublie des choses assez basiques, et c'est vrai que parfois ça paraît être une montagne, quand... quand ça fait longtemps qu'on n'y prête plus attention. Et ça peut recommencer déjà par là, sur ces petits moments, que ce soit même pendant sa pause déjeuner, de sortir au square du coin pour aller voir un peu de verdure, que ce soit prendre le temps de marcher quand on en a la possibilité. Voilà, tous ces moments qui vont permettre un peu de méditer avec soi-même, en quelque sorte, de se recentrer. Et puis justement, de proposer aussi des découvertes de pratiques. Donc typiquement, j'avais aussi fait un... un épisode avec une hypnothérapeute qui avait proposé une séance comme ça déjà de relaxation à distance parce que c'est vrai que c'est tous ces moments, alors je sais qu'il y a maintenant des applications qui le font aussi qui permettent d'avoir ce premier contact notamment je pense à des applications comme Petit Bambou dont on me parle souvent qui permettent déjà aux gens qui en ressentent le besoin de se recentrer parce que c'est vrai qu'entre le trajet dans le métro avec tout plein de monde autour, l'open space qui est assez bruyant Voilà, ça fait beaucoup de moments comme ça où finalement, on peut se retrouver à subir un petit peu l'environnement. Et nous avons tous besoin, par moments, de calme, de silence, de se recentrer sur soi. Donc, c'est après arriver à trouver l'activité qui va convenir pour chacun, pouvoir avoir ces quelques minutes au moins déjà par jour pour ce temps pour soi et pour prendre soin de soi, en fait, parce que ça commence aussi déjà par là.

  • Speaker #0

    Dans ce que vous dites, j'ai envie de rebondir ou d'aller un peu plus loin, c'est-à-dire... Ce que vous êtes en train de nous dire, en tout cas ce que j'entends, c'est qu'on a, pour beaucoup d'entre nous qui travaillons dans les secteurs des services, on a des jobs sédentaires et intellectuels, c'est-à-dire qui sont plutôt dans l'utilisation de notre cerveau et de nos capacités intellectuelles. Et en fait, notre santé mentale souffre du fait qu'on ne se voit pas forcément raccordé à notre corps.

  • Speaker #1

    c'est ça que vous nous dites tout à fait c'est tout à fait ce que je dis c'est que enfin je pense que ce que j'observe une forte déconnexion de la nature aussi parce que nous sommes dans des environnements souvent très citadins très urbains très bétonnés et déconnectés de notre propre corps en fait parce qu'on peut se retrouver pendant des heures assis en réunion ou sur des écrans et voilà on est absorbé alors pour plein de raisons et on oublie finalement on oublie de bouger nos membres déjà de nous hydrater de faire vraiment des besoins basiques qui participent au bien-être aussi mental. Oui, parce que c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. Eh bien, je crois qu'on arrive à la fin de notre podcast, Laetitia. Moi, ce que j'aimerais bien, c'est si vous deviez donner une action, qui vous semblent clés en faveur de la santé mentale au travail à nos auditrices et nos auditeurs, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un vrai travail de sensibilisation à faire encore en interne. Alors, si je le prends d'un point de vue professionnel, j'aurais envie de sensibiliser davantage les managers à cette question. Je pense qu'il y a encore un travail de communication à faire. Et à titre personnel, j'ai envie de dire que ne serait-ce que prendre 10 minutes par jour pour soi, déjà. Demander à chacun de se poser la question, est-ce que vraiment là aujourd'hui, j'ai pu prendre 10 minutes pour moi en fait ?

  • Speaker #0

    ça commencerait par là parce que parfois c'est aussi simple que ça et si je devais et pas si d'ailleurs et moi mais moi je crois que je vais devenir une ardente combattante du présentéisme à la française parce que je pense que c'est la source de plein de mots si vous aviez envie chères auditrices et chers auditeurs d'essayer quelque chose est-ce qu'on pourrait imaginer pendant 4 semaines vous définissez a priori l'heure de fin de votre journée Alors vous dites, pendant 4 semaines, ma journée se termine à telle heure Et vous quittez l'entreprise ou vous déconnectez à l'heure que vous avez annoncé Et vous faites un point au bout de 4 semaines pour voir Pour voir comment vous vous sentez, pour voir si vous avez raté des choses Pour voir si jamais vous avez raté des choses, est-ce que c'est rattrapable Et pour voir si vous avez envie de continuer Je crois que plus on sera nombreux à décider que nos journées ont une heure de fin Et plus on contribuera à la santé mentale collective Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si cet épisode vous a plu, non mais cet épisode vous a forcément plu, donc n'hésitez pas à nous laisser une note. Et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous abonner directement depuis votre appli de podcast préférée pour suivre soit mon podcast Stop à la charge mentale ou celui de Laetitia et on sera ravis de vous retrouver dans nos espaces de podcast.

  • Speaker #1

    Tout à fait et vous pouvez bien sûr contacter directement Magali sur le site Lili Facilite la Vie qui sera remis en description je pense. Et vous pouvez me contacter également sur mon compte Instagram Secrets de Polychinelle, les liens seront dans la description. Merci beaucoup et à bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir, merci Laetitia.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Et si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site Lili Facilite la Vie, le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

Description

Est-il possible de concilier bien-être et performance ? Est-ce une mission impossible ou un équilibre à atteindre ?

Dans ce tout nouvel épisode, enregistré dans le cadre du challenge cross promo d'eeko factory et Ausha, je m'entretiens avec Laetitia Leonhardt, Digital Brand Manager et Podcasteuse Secrets de Polichinelle.

❓ Comment pouvez-vous identifier les moments clés de la vie qui amplifient le stress au travail ? Quels sont les signes avant-coureurs à ne pas négliger ?

❓ En quoi les entreprises intègrent-elles de plus en plus la santé mentale dans leur approche de gestion quotidienne ? Comment peuvent-elles créer un environnement favorable au bien-être de leurs équipes ?

❓ Quelle est l'évolution constatée dans la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la santé mentale de leurs équipes ? Quelles initiatives sont mises en place pour favoriser un environnement de travail équilibré ?

Préparez-vous à des réponses éclairantes et des insights pertinents. Mais, je ne vous en dis pas plus... Prêt pour une écoute enrichissante ?

Vous pouvez contacter Laetitia directement sur son site internet ou via son compte Instagram

Pour partager votre expérience sur la charge mentale, écrivez-nous sur Facebook, Instagram, ou à l'adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte en Qualité de Vie au Travail, charge mentale, et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur. experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Cet épisode est enregistré dans le cadre du challenge Cross-Promo organisé par Icofactory et Ocha. Je suis Magali Siméon, je suis entrepreneur, coach et podcasteuse. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui et je passe la parole à Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Laetitia, podcasteuse pour le podcast Secrets de Polychinelle qui aborde différents sujets de société sans tabou et je suis ravie aujourd'hui d'être ici avec Magali. Pour aborder notre thème du jour, qui est la santé mentale et la performance au travail, et plus précisément, comment concilier performance et santé mentale au travail. Magali, vous êtes maman de trois enfants, vous avez évolué dans le monde de l'entreprise en travaillant à 80% pendant plus de 25 ans. Quels ont été vos plus grands défis en matière de conciliation de votre vie professionnelle avec votre vie personnelle ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai trouvé, et ce que j'ai vu autour de moi, très difficile, c'est le sentiment d'être jamais au bon endroit. Le sentiment d'être dans une réunion qui n'est pas très utile alors qu'il y a la réunion parents-profs ou le spectacle de fin d'année. Et à côté de ça, le sentiment d'être rentrée pour dîner avec mes enfants à la maison alors qu'il y a une réunion supposément importante à laquelle je ne participe pas. Et avec des effets derrière, c'est-à-dire des enfants qui vous reprochent de ne pas avoir été là ou des décisions qui sont prises dans ces réunions-là où vous n'étiez pas. puisque vous n'y étiez pas, vous ne pouvez pas vous y opposer ou même le discuter. Et donc ça, ça a été un inconfort qui a duré quelques années pour moi. Toujours le sentiment d'être un peu lost in translation, en fait. Et jusqu'au jour... où je me suis décidée à faire des choix. Charles Pépin dit qu'il y a une vraie différence entre décider et choisir. Il dit que quand on décide, c'est qu'on prend une décision en ayant une part d'inconnue, alors que quand on choisit, on pèse le pour et le contre dans un environnement connu. Et là, dans ce cas-là, j'ai choisi. C'est-à-dire, j'ai choisi de me dire, je pars du bureau à 18h30. pour pouvoir dîner avec mes enfants. Et donc, j'ai choisi de le dire, de le rendre officiel, et de dire, si une réunion démarre après 17h30, je n'irai pas, parce que si elle démarre après 17h30, il y a peu de chances que je puisse être disponible pour partir à 18h30. Et puis, à côté de ça, j'ai choisi, quand je suis au bureau, d'être totalement au bureau, et donc de ne pas avoir d'acte fin. Souvent, quand on est maman, quand on est au bureau, on est obligé de faire un peu des trucs perso. Moi, si j'ai pris mon 4-5e, c'est pour pouvoir, quand j'étais au bureau, n'être qu'au bureau à 100%. J'étais plutôt le genre de femme à ne pas avoir les photos de ses enfants au bureau et avoir une séparation très marquée finalement entre ma vie perso ou quand j'étais, j'étais à plein et en sachant que j'avais renoncé un certain nombre de choses et que c'était OK. Et que quand j'étais au bureau, j'étais à plein et en sachant que mes enfants allaient bien et qu'ils allaient fonctionner sans moi pendant un moment. Mais c'est un vrai défi parce que... parce qu'on parle de performance et de santé mentale, et donc de performance et de bien-être dans ce podcast. Et en fait, moi je vois beaucoup de femmes qui, et c'est plus encore aujourd'hui des femmes que des hommes, qui courent après le temps en ayant toujours le sentiment d'être au mauvais endroit. au mauvais moment. Et ça, pour la santé mentale, c'est très mauvais. C'est très mauvais pour la valeur qu'on s'accorde, ce sentiment d'être jamais au bon endroit, en fait. Et donc, c'est hyper important de se dire que les choix de vie qu'on fait en matière de conciliation entre notre vie privée et notre vie professionnelle sont des choix qui nécessitent des sacrifices, du renoncement et le fait de l'accepter. Sinon, on n'est jamais bien Et ce n'est pas bon pour notre bien-être

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur pour vous Pour justement faire ce choix ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu une fois Une fois, j'avais accepté une réunion Qui était en train de s'étirer 18h, 18h30 Alors bon, non seulement il y a les enfants Il y a aussi la personne qui s'occupe des enfants Que vous décalez d'autant plus Parce que vous allez rentrer plus tard Et je regardais cette réunion Qui ce jour-là s'est terminée à 19h15 Et je suis sortie de la réunion en disant Mon boss, on n'a pris aucune décision On est resté deux heures et quart en réunion, dans une salle sans fenêtre, où la moitié des gens regardaient leur téléphone portable et on n'a pris aucune décision. Et moi, ça m'a mis en retard pour toute ma soirée et en fait, je n'étais pas au bon endroit. Et donc, ce jour-là, j'ai dit à mon boss, écoute, moi je vais m'organiser, mon heure de fin de journée, j'aurai une heure fixe, c'est 18h30, et ce qui se passe après 18h30, je ne serai pas là, je me ferai possiblement représenter, mais je ne serai pas là. Et ce qui a été assez étonnant, c'est que... dans le temps, alors ça s'est pas fait tout de suite, mais ce que j'ai réalisé, c'est que quand j'étais nécessaire dans une réunion, ils faisaient en sorte qu'elle ait lieu avant 17h. Il n'y avait plus… j'ai eu assez peu de cas finalement dans ma carrière d'absence à une réunion où je me suis dit là vraiment c'était dommage que tu n'y sois pas. C'est assez peu arrivé, ce qui pourrait nous emmener Laetitia à une discussion assez longue sur la qualité des réunions en France, mais ça sera un autre sujet de conversation.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous alors Laetitia, vous êtes ce qu'on appelle une slasheuse, vous êtes à la fois votre digital manager et avec… des missions et des fonctions dans les entreprises et vous êtes aussi podcasteuse. Comment est-ce que vous réussissez à concilier ces deux facettes et comment ?

  • Speaker #1

    ça s'y prête avec les métiers du digital c'est vrai, toute une journée dans un open space 5 jours sur 5 il est challengeant très difficile le soir d'avoir encore l'énergie pour reprendre une autre activité et le week-end on a aussi besoin de se ressourcer pour sa santé mentale, de pouvoir déconnecter après c'est une gymnastique que j'ai acquise assez tôt parce que j'ai passé beaucoup d'années dans des pays anglophones et que c'était déjà un art de vivre dans ces pays-là, j'ai tout de suite côtoyé des gens qui avaient plusieurs métiers Et étant très curieuse de nature, j'ai eu très rapidement l'envie, en voyant arriver les podcasts, en voyant, enfin voilà, quand il y a Je suis très... axée autour de tout ce qui est audio, je fais aussi de la musique, tout ce qui tourne autour de la voix. C'est quelque chose qui m'a naturellement attirée et que j'ai eu envie d'essayer, avec cette culture un peu que nous avons la chance d'avoir en digital, de ce qu'on appelle en anglais, par un anglicisme, le test and learn, de se tester, d'explorer. C'est vrai que c'est quelque chose que j'ai eu envie de faire naturellement, sans trop me poser de questions, et je suis assez portée par mes passions. C'est vrai que quand j'ai une passion, j'aime aller au bout. Quand j'ai un rêve, j'ai cette force qui me pousse, cette motivation qui est un peu intrinsèque, qui fait partie de moi. Et c'est cela qui fait que je trouve les solutions. Après, il y a aussi, comme je suis tout à fait d'accord avec vous sur la question du choix, il y a un moment aussi où au niveau du travail, je me suis retrouvée confrontée à cette nécessité de dire les choses, de parfois savoir dire non, parce que... Nous pouvons nous retrouver, effectivement, entraînés dans des réunions sans fin. Et moi, je sais que ça a été une des choses les plus difficiles pour moi quand je suis revenue à Paris, revenue en France. Ça a été cette réunionnite aiguë. Parce que c'est vrai qu'effectivement, quand on a des objectifs clairs et qu'on a des actions claires à mener, je ne voyais pas forcément l'intérêt de... pouvoir en discuter pendant des heures sans savoir trop à la fin qui fait quoi et quelle est la prochaine action clé pour que le projet avance. Et donc, c'est vrai que là, en étant aussi manager, en ayant aussi un cadre à donner, ça me permet aussi d'ajuster certaines choses et de donner aussi un rythme, un tempo, de pouvoir... optimiser le temps, faire en sorte qu'on soit efficace dans la gestion des projets. C'est très variable, ça n'a pas toujours été le cas. Donc c'est vrai que je dirais que ça dépend aussi du contexte, puisqu'effectivement, à un moment donné, on ne peut pas être partout et c'est le risque d'avoir l'impression d'être un petit peu à chaque endroit sans y être vraiment, et donc d'arriver à pouvoir un petit peu plus compartimenter ces différents moments pour être... complètement dedans.

  • Speaker #0

    Je reviendrai bien sur un point, puisqu'on parle de santé mentale et de performance au travail. Je considère qu'en France, dans les entreprises françaises, le présentéisme est un mal absolu, qui fait qu'on a quasiment maintenant, sur la population de cadre, un salaire qui est plus indexé sur le temps passé que sur l'efficacité et les objectifs atteints. Vous avez travaillé dans d'autres cultures, dans les cultures anglo-saxonnes. On est bien d'accord que boîtes anglo-saxonnes savent fonctionner sans qu'on termine à 20 heures.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est même une hérésie pour eux. J'ai souvenir d'un directeur financier en Irlande qui venait dans les bureaux le vendredi à 17h pour chasser toutes ceux qui s'y trouvaient encore. Effectivement, j'ai eu la chance de travailler. Alors, les États-Unis, ça peut être un peu différent dans des villes comme New York potentiellement. Globalement quand même, j'ai travaillé aussi bien aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, qu'en Australie et en Irlande, puis un petit peu en Angleterre aussi. Et dans tous ces pays-là, il est évident qu'il y a un équilibre professionnelle, vie personnelle, qui est clé. C'est vrai que la partie, la part accordée aux loisirs, aux sports est très importante, à la vie de famille aussi. Et c'est inconcevable, en fait. C'est plutôt un signe d'incomplétance de rester trop tard.

  • Speaker #0

    J'adorerais ça. Vivons comme on soit là, on le pense. Je pense que ça contribuera beaucoup à la santé mentale et à l'égalité homme-femme.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je vous rejoins complètement sur ce point. Magali, je me disais justement, est-ce qu'il y a des moments clés dans la vie d'une personne aussi qui peuvent intensifier ce stress et ces difficultés au travail que vous avez commencé à évoquer ?

  • Speaker #0

    Oui, forcément. Alors, il y a des moments clés professionnels qui vont être une promotion, un nouveau projet, l'arrivée d'un nouveau boss auquel il faut s'habituer. Ces moments clés, aujourd'hui, dans les entreprises, sont quand même souvent anticipés, voire accompagnés avec du mentoring, avec du coaching. parce que pris en compte comme étant des moments un peu plus intenses. Mais il y a aussi tout ce qui peut arriver dans la vie perso, ce que moi j'appelle d'abord les premières fois. Ce n'est pas parce qu'une première fois est une bonne nouvelle que ce n'est pas un moment de stress. Le premier déménagement, le premier bébé, la première rentrée scolaire, la première orientation scolaire, tous ces trucs de première fois où comme on ne l'a jamais fait, on se sent un peu gauche. Et donc ça génère du stress parce qu'on a peur de ne pas bien faire. Et puis après il y a les événements de vie, c'est-à-dire ce qui peut malheureusement nous arriver dans une vie, ou arriver à notre entourage, une maladie, un deuil. grosses difficultés scolaires pour un enfant et qui là aussi vont générer du stress. Moi, je suis toujours un peu étonnée par cette croyance. Alors, c'est en train de bouger, mais il y a encore quelques années, cette croyance française de on laisse la vie perso à la porte du bureau qui relève quasiment d'une intention de schizophrénie. C'est-à-dire, j'aurai mon moi perso et puis avec un proche qui souffre. Et quand j'ai fermé la porte du bureau, j'oublie mon proche qui souffre. Je trouve que c'est un non-sens à plein de niveaux de penser comme ça, les interactions entre vie pro et vie perso. Aujourd'hui, les entreprises voient bien que si ça ne va pas du côté perso, ça a un impact sur la performance professionnelle. Donc oui, aujourd'hui on le sait, oui aujourd'hui on le voit, et vous avez maintenant des entreprises qui agissent sur ces sujets-là et qui accompagnent leurs salariés dans les difficultés perso aussi.

  • Speaker #1

    Et est-ce que vous diriez que c'est plutôt des structures qui se font davantage dans des grands groupes ou est-ce que c'est une tendance générale ? Est-ce que finalement, il y a vraiment une réelle prise en compte maintenant de cet impact ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas là. Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a aujourd'hui une proportion encore marginale de dirigeants qui ont une certaine vision de ces sujets-là. qu'on appellerait les early adopters, c'est-à-dire c'est des gens, pour des raisons diverses et variées, pour des raisons de conviction personnelle, pour des raisons d'histoire personnelle, pour des raisons de pragmatisme, c'est-à-dire c'est ce qu'attendent les salariés aujourd'hui, qui disent ok, on y va, on investit sur ces sujets-là. Ça reste encore une minorité. Alors, moi je pense pour deux raisons. La première, c'est la maturité en France sur ces sujets-là, qui est inférieure à celle qu'on va voir par exemple dans un pays comme les États-Unis. Aux États-Unis, vous avez ce qu'on appelle les employés assistance programme qui existent depuis 50 ans et qui sont vraiment là pour accompagner les salariés dans les difficultés de la vie perso. En France, je pense qu'on part du principe que le niveau déjà élevé de protection sociale qui existe fait que tout ça est couvert. Ce n'est pas complètement vrai, mais je pense que ça nourrit notre culture encore aujourd'hui. Et puis, dans les entreprises où ça commence à bouger, on a encore un peu le truc où le dirigeant n'est pas contre, mais il n'y a pas de budget affecté. Donc, c'est toujours compliqué de mettre en place des choses quand il n'y a pas de budget affecté. Je pense que ça bouge, ça bouge parce que les salariés disent qu'aujourd'hui, ils attendent aussi leur entreprise là-dessus et que la marque employeur va aussi se nourrir de ça. clairement. Et vous, vous managez des équipes, vous avez interviewé beaucoup de monde, Laetitia. Est-ce que le rythme de notre société moderne, qui est un rythme où le temps est devenu une valeur presque monnayable, est-ce que vous voyez que ça a un impact sur la santé mentale des individus ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, je l'observe dans des niveaux de fatigue. Alors, il y a plusieurs choses. Effectivement, le rythme s'accélère, ça s'accélère de plus en plus vite, j'ai envie de dire. Et il y a à la fois une sur-sollicitation déjà au travail, puisque avant, on avait peut-être des réunions, des e-mails, éventuellement des courriers. Maintenant, on a d'autres modes de communication qui se sont ajoutés, comme des chats, des WhatsApp, des choses comme ça. Ça multiplie les sollicitations déjà en interne. Et ça, ça participe, je pense, à une certaine fatigue. Le fait de voir à chaque fois ces boîtes aussi de mails qui s'empilent. Alors, est-ce que c'est une question de génération aussi ? Là, maintenant, on a une nouvelle génération qui est arrivée, qui fonctionne aussi différemment, qui est beaucoup rivée sur son smartphone, clairement, et sur ses réseaux sociaux. En termes de temps d'attention, je dirais qu'on sent que ça devient compliqué. C'est-à-dire que déjà en réunion, même si... Alors, il y a des choix qui peuvent se faire, de ne pas avoir de PC, de ne pas avoir... de téléphone, mais on sent qu'il y a une certaine agitation, impatience sur ces modes d'attention, de concentration. C'est vraiment là-dessus que je ressens aussi le fait de s'éparpiller finalement, à force d'avoir trop de leviers, trop de moyens de communication, d'être moins dans l'interaction visuelle aussi forcément. Il y a eu aussi un effet de tout ce qu'on a connu ces dernières années entre le confinement, l'ajustement avec le télétravail qui était nouveau aussi, de pouvoir trouver un nouveau mode de fonctionnement et de permettre à Aussi de recréer du lien, parce qu'on sent que chez certains, il y a aussi une démotivation. Là aussi, comment recréer du lien, redonner envie d'être là, présent dans les bureaux et d'interagir. Alors voilà, ça dépend vraiment des sociétés. Il y en a qui ont un petit peu plus travaillé là-dessus. Mais en en parlant autour de moi, ce n'est pas le cas partout. Et c'est vrai que ça peut être... On a quand même besoin de cette interaction et certains s'en sont tellement détachés que finalement, ils ont du mal aussi à... à retrouver le groupe, les échanges.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples d'actions qui ont été menées ? Parce que je pense que vous touchez du doigt un sujet fondamental qui est que, moi, quand j'entends des dirigeants dire on va les faire revenir au bureau non, il faut leur donner envie. Qu'est-ce qui peut donner envie de revenir sur un lieu de travail ?

  • Speaker #1

    Le sujet des projets, déjà d'avoir des projets communs, des projets qui font qu'à un moment donné, il y a un intérêt à travailler ensemble aussi. Et donc, il y a le côté professionnel où, effectivement, c'est intéressant de pouvoir se retrouver pour… voir avancer sur différents sujets qui sont un petit peu transversaux et qui nécessitent de se parler, de se voir. Et puis, il y a aussi l'aspect ludique qui, en tout cas, est particulièrement important. Je le vois avec la nouvelle génération qui arrive ces dernières années. C'est-à-dire que, justement, pour eux, c'est beaucoup plus pour eux. En tout cas, la vie professionnelle, vie personnelle, tout est un peu entremêlé. Alors, je fais une généralisation, mais c'est ce qu'on observe en tout cas très souvent. Et donc là, le fait d'avoir aussi des raisons de se retrouver un petit peu hors les murs parfois, donc d'avoir des... des workshops où on va avoir une partie effectivement où on va travailler sur des projets communs professionnels et en même temps avoir des activités ludiques pour créer du lien ensemble un peu différemment. Ça peut ne pas plaire à tout le monde, je l'entends. C'est en tout cas, nous avec les nouvelles générations qui arrivent, quelque chose qui est très demandé et qui a contribué à recréer ce lien-là, ce que j'ai pu observer vraiment direct. Et redonner l'envie par là même. Et ça a bien fonctionné pour le coup, ça a donné vraiment une synergie. évidente. Mais c'est vrai qu'après, j'entends que selon les personnes, après, il y a des questions de personnalité. Parfois, il faut arriver aussi quand on est manager à s'adapter aux personnalités des uns et des autres et à pouvoir ajuster aussi la manière, les projets qu'on propose, la forme. Il y a bien sûr une identité entreprise et voilà, quelque chose à... qui doit se faire en commun et en même temps prendre en compte ces individualités. Donc ça nécessite aussi beaucoup de communication, beaucoup de temps d'écoute. Et donc c'est vrai qu'on avait commencé à en parler un petit peu tout à l'heure, j'aimerais revenir un petit peu sur le sujet vraiment de cette prise en compte de la santé mentale par les employeurs. Est-ce que vous observez, puisque vous êtes depuis longtemps sur ce marché, des changements positifs ou pas, quels qu'ils soient, des changements vraiment radicaux par rapport à la manière dont ça pouvait... ne pas être pris en compte par le passé, en termes de santé mentale, justement, par les employeurs, par les services RH.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'il y a... globalement une prise de conscience un peu forcée qui vient de l'augmentation du nombre de burn-out ou de plaintes pour harcèlement. C'est-à-dire que, moi je dis, il faut toujours se souvenir qu'in fine, une entreprise, elle est quand même là pour faire du profit, c'est quand même ce qui va, en tout cas pour générer du chiffre d'affaires, des opérations saines financières, que ce soit une entreprise à but lucratif ou non lucratif, l'idée c'est quand même que le chiffre d'affaires permette de couvrir les charges, c'est ça qui fait qu'une entreprise va vivre. Et donc quand on... touche à cet équilibre-là, c'est comme ça, souvent, qu'on obtient le plus vite une réaction de la structure. Or, le sujet du burn-out et le sujet du harcèlement sont des sujets qui touchent le financier puisque vous avez un certain nombre d'entreprises dans les dernières années qui ont été condamnées et ce sont des risques financiers non négligeables. Je pense qu'aujourd'hui, les entreprises ne traitent plus ça du tout à la légère. Et là où il y a une quinzaine d'années, on pouvait dire à un collaborateur qui se plaignait qu'on ne le traite pas bien, il devait s'endurcir, ce qui est des choses que j'ai entendues. Aujourd'hui on fait attention parce que l'entreprise sait qu'elle peut être exposée. Donc oui, il y a une prise de conscience. Après, moi je trouve qu'on est encore beaucoup sur ce que j'appelle de la prévention secondaire, c'est-à-dire que la prévention primaire, ça serait de faire en sorte que ça ne survienne pas. La prévention secondaire, c'est quand on détecte des situations, d'apporter du correctif. ce qui est déjà pas mal. Donc, ce qu'on voit avec un certain nombre d'expériences autour des allopsies, des accompagnements psychologiques et des choses comme ça, c'est quelque chose déjà. Je pense que le vrai boulot, c'est pour une entreprise d'identifier dans sa structure ce qui peut être générateur d'altération de la santé mentale. Moi, je dis souvent, une entreprise, ce n'est pas une clinique, c'est-à-dire que si j'ai une affection mentale, Ce n'est pas l'entreprise qui va la soigner, ce n'est pas son job, ce n'est pas son rôle. Par contre, je pense que le minimum syndical dans une entreprise, c'est que je reparte le soir au moins aussi bien que je suis arrivée le matin. Et donc la responsabilité pour moi de l'entreprise sur la santé mentale, c'est de traquer, entre autres via tout ce qui va être les analyses de risque, qui sont là aussi des obligations légales, de traquer tout ce qui peut être générateur d'un risque pour le bien-être. et ça je le vois encore assez peu et je pense que quand on aura le même niveau de maturité sur ces sujets là qu'à l'époque où on a traqué les risques physiques c'est à dire qu'aujourd'hui il n'y a plus une entreprise qui ne ferait pas le job de faire en sorte que ses salariés ne prennent pas de risques physiques et bien le jour où on arrivera à faire la même chose sur le bien-être je pense que l'entreprise commencera à être vraiment contributrice on n'en est pas encore là on n'en est pas encore là et vous de votre côté Laetitia dans votre podcast comment est-ce que vous abordez cette question de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et la gestion du stress que ça peut générer alors j'aborde de différentes manières j'aime beaucoup partager des témoignages de choix de vie qui peuvent être un petit peu différents

  • Speaker #1

    un peu hors des sentiers battus, plus pour montrer que c'est possible, en fait, de faire autrement, parce que c'est vrai que je pense que nous sommes quand même toute une génération à avoir été un peu dans une forme de tunnel, c'est comme ça que je le juge, après, si on est bien dans ce tunnel, c'est très bien, mais je l'ai ressenti un peu comme ça, et moi, à l'époque, c'est pour ça que j'ai eu le besoin d'aller à l'étranger voir autre chose, parce que j'avais l'impression que je devais absolument suivre une voie toute tracée, et ça me dérangeait un peu. Alors maintenant c'est vrai que les choses évoluent et que voilà on sait que les parcours de vie ne sont plus linéaires. Je pense que ça, ça a contribué aussi à une certaine forme de stress. de pression, donc vraiment des partages de choix de vie déjà, et puis aussi d'aborder le bien-être sous différentes formes, puisqu'effectivement il passe par l'esprit, par le corps, donc de pouvoir parler un petit peu de comment remettre du mouvement dans son quotidien, parce que ça aussi, nous sommes très sédentaires, et parfois quand on est pris par le stress de sa journée de travail, on oublie de se lever, on oublie d'aller boire un verre d'eau, on oublie des choses assez basiques, et c'est vrai que parfois ça paraît être une montagne, quand... quand ça fait longtemps qu'on n'y prête plus attention. Et ça peut recommencer déjà par là, sur ces petits moments, que ce soit même pendant sa pause déjeuner, de sortir au square du coin pour aller voir un peu de verdure, que ce soit prendre le temps de marcher quand on en a la possibilité. Voilà, tous ces moments qui vont permettre un peu de méditer avec soi-même, en quelque sorte, de se recentrer. Et puis justement, de proposer aussi des découvertes de pratiques. Donc typiquement, j'avais aussi fait un... un épisode avec une hypnothérapeute qui avait proposé une séance comme ça déjà de relaxation à distance parce que c'est vrai que c'est tous ces moments, alors je sais qu'il y a maintenant des applications qui le font aussi qui permettent d'avoir ce premier contact notamment je pense à des applications comme Petit Bambou dont on me parle souvent qui permettent déjà aux gens qui en ressentent le besoin de se recentrer parce que c'est vrai qu'entre le trajet dans le métro avec tout plein de monde autour, l'open space qui est assez bruyant Voilà, ça fait beaucoup de moments comme ça où finalement, on peut se retrouver à subir un petit peu l'environnement. Et nous avons tous besoin, par moments, de calme, de silence, de se recentrer sur soi. Donc, c'est après arriver à trouver l'activité qui va convenir pour chacun, pouvoir avoir ces quelques minutes au moins déjà par jour pour ce temps pour soi et pour prendre soin de soi, en fait, parce que ça commence aussi déjà par là.

  • Speaker #0

    Dans ce que vous dites, j'ai envie de rebondir ou d'aller un peu plus loin, c'est-à-dire... Ce que vous êtes en train de nous dire, en tout cas ce que j'entends, c'est qu'on a, pour beaucoup d'entre nous qui travaillons dans les secteurs des services, on a des jobs sédentaires et intellectuels, c'est-à-dire qui sont plutôt dans l'utilisation de notre cerveau et de nos capacités intellectuelles. Et en fait, notre santé mentale souffre du fait qu'on ne se voit pas forcément raccordé à notre corps.

  • Speaker #1

    c'est ça que vous nous dites tout à fait c'est tout à fait ce que je dis c'est que enfin je pense que ce que j'observe une forte déconnexion de la nature aussi parce que nous sommes dans des environnements souvent très citadins très urbains très bétonnés et déconnectés de notre propre corps en fait parce qu'on peut se retrouver pendant des heures assis en réunion ou sur des écrans et voilà on est absorbé alors pour plein de raisons et on oublie finalement on oublie de bouger nos membres déjà de nous hydrater de faire vraiment des besoins basiques qui participent au bien-être aussi mental. Oui, parce que c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. Eh bien, je crois qu'on arrive à la fin de notre podcast, Laetitia. Moi, ce que j'aimerais bien, c'est si vous deviez donner une action, qui vous semblent clés en faveur de la santé mentale au travail à nos auditrices et nos auditeurs, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un vrai travail de sensibilisation à faire encore en interne. Alors, si je le prends d'un point de vue professionnel, j'aurais envie de sensibiliser davantage les managers à cette question. Je pense qu'il y a encore un travail de communication à faire. Et à titre personnel, j'ai envie de dire que ne serait-ce que prendre 10 minutes par jour pour soi, déjà. Demander à chacun de se poser la question, est-ce que vraiment là aujourd'hui, j'ai pu prendre 10 minutes pour moi en fait ?

  • Speaker #0

    ça commencerait par là parce que parfois c'est aussi simple que ça et si je devais et pas si d'ailleurs et moi mais moi je crois que je vais devenir une ardente combattante du présentéisme à la française parce que je pense que c'est la source de plein de mots si vous aviez envie chères auditrices et chers auditeurs d'essayer quelque chose est-ce qu'on pourrait imaginer pendant 4 semaines vous définissez a priori l'heure de fin de votre journée Alors vous dites, pendant 4 semaines, ma journée se termine à telle heure Et vous quittez l'entreprise ou vous déconnectez à l'heure que vous avez annoncé Et vous faites un point au bout de 4 semaines pour voir Pour voir comment vous vous sentez, pour voir si vous avez raté des choses Pour voir si jamais vous avez raté des choses, est-ce que c'est rattrapable Et pour voir si vous avez envie de continuer Je crois que plus on sera nombreux à décider que nos journées ont une heure de fin Et plus on contribuera à la santé mentale collective Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si cet épisode vous a plu, non mais cet épisode vous a forcément plu, donc n'hésitez pas à nous laisser une note. Et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous abonner directement depuis votre appli de podcast préférée pour suivre soit mon podcast Stop à la charge mentale ou celui de Laetitia et on sera ravis de vous retrouver dans nos espaces de podcast.

  • Speaker #1

    Tout à fait et vous pouvez bien sûr contacter directement Magali sur le site Lili Facilite la Vie qui sera remis en description je pense. Et vous pouvez me contacter également sur mon compte Instagram Secrets de Polychinelle, les liens seront dans la description. Merci beaucoup et à bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir, merci Laetitia.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Et si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site Lili Facilite la Vie, le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

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Description

Est-il possible de concilier bien-être et performance ? Est-ce une mission impossible ou un équilibre à atteindre ?

Dans ce tout nouvel épisode, enregistré dans le cadre du challenge cross promo d'eeko factory et Ausha, je m'entretiens avec Laetitia Leonhardt, Digital Brand Manager et Podcasteuse Secrets de Polichinelle.

❓ Comment pouvez-vous identifier les moments clés de la vie qui amplifient le stress au travail ? Quels sont les signes avant-coureurs à ne pas négliger ?

❓ En quoi les entreprises intègrent-elles de plus en plus la santé mentale dans leur approche de gestion quotidienne ? Comment peuvent-elles créer un environnement favorable au bien-être de leurs équipes ?

❓ Quelle est l'évolution constatée dans la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la santé mentale de leurs équipes ? Quelles initiatives sont mises en place pour favoriser un environnement de travail équilibré ?

Préparez-vous à des réponses éclairantes et des insights pertinents. Mais, je ne vous en dis pas plus... Prêt pour une écoute enrichissante ?

Vous pouvez contacter Laetitia directement sur son site internet ou via son compte Instagram

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"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte en Qualité de Vie au Travail, charge mentale, et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur. experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Cet épisode est enregistré dans le cadre du challenge Cross-Promo organisé par Icofactory et Ocha. Je suis Magali Siméon, je suis entrepreneur, coach et podcasteuse. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui et je passe la parole à Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Laetitia, podcasteuse pour le podcast Secrets de Polychinelle qui aborde différents sujets de société sans tabou et je suis ravie aujourd'hui d'être ici avec Magali. Pour aborder notre thème du jour, qui est la santé mentale et la performance au travail, et plus précisément, comment concilier performance et santé mentale au travail. Magali, vous êtes maman de trois enfants, vous avez évolué dans le monde de l'entreprise en travaillant à 80% pendant plus de 25 ans. Quels ont été vos plus grands défis en matière de conciliation de votre vie professionnelle avec votre vie personnelle ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai trouvé, et ce que j'ai vu autour de moi, très difficile, c'est le sentiment d'être jamais au bon endroit. Le sentiment d'être dans une réunion qui n'est pas très utile alors qu'il y a la réunion parents-profs ou le spectacle de fin d'année. Et à côté de ça, le sentiment d'être rentrée pour dîner avec mes enfants à la maison alors qu'il y a une réunion supposément importante à laquelle je ne participe pas. Et avec des effets derrière, c'est-à-dire des enfants qui vous reprochent de ne pas avoir été là ou des décisions qui sont prises dans ces réunions-là où vous n'étiez pas. puisque vous n'y étiez pas, vous ne pouvez pas vous y opposer ou même le discuter. Et donc ça, ça a été un inconfort qui a duré quelques années pour moi. Toujours le sentiment d'être un peu lost in translation, en fait. Et jusqu'au jour... où je me suis décidée à faire des choix. Charles Pépin dit qu'il y a une vraie différence entre décider et choisir. Il dit que quand on décide, c'est qu'on prend une décision en ayant une part d'inconnue, alors que quand on choisit, on pèse le pour et le contre dans un environnement connu. Et là, dans ce cas-là, j'ai choisi. C'est-à-dire, j'ai choisi de me dire, je pars du bureau à 18h30. pour pouvoir dîner avec mes enfants. Et donc, j'ai choisi de le dire, de le rendre officiel, et de dire, si une réunion démarre après 17h30, je n'irai pas, parce que si elle démarre après 17h30, il y a peu de chances que je puisse être disponible pour partir à 18h30. Et puis, à côté de ça, j'ai choisi, quand je suis au bureau, d'être totalement au bureau, et donc de ne pas avoir d'acte fin. Souvent, quand on est maman, quand on est au bureau, on est obligé de faire un peu des trucs perso. Moi, si j'ai pris mon 4-5e, c'est pour pouvoir, quand j'étais au bureau, n'être qu'au bureau à 100%. J'étais plutôt le genre de femme à ne pas avoir les photos de ses enfants au bureau et avoir une séparation très marquée finalement entre ma vie perso ou quand j'étais, j'étais à plein et en sachant que j'avais renoncé un certain nombre de choses et que c'était OK. Et que quand j'étais au bureau, j'étais à plein et en sachant que mes enfants allaient bien et qu'ils allaient fonctionner sans moi pendant un moment. Mais c'est un vrai défi parce que... parce qu'on parle de performance et de santé mentale, et donc de performance et de bien-être dans ce podcast. Et en fait, moi je vois beaucoup de femmes qui, et c'est plus encore aujourd'hui des femmes que des hommes, qui courent après le temps en ayant toujours le sentiment d'être au mauvais endroit. au mauvais moment. Et ça, pour la santé mentale, c'est très mauvais. C'est très mauvais pour la valeur qu'on s'accorde, ce sentiment d'être jamais au bon endroit, en fait. Et donc, c'est hyper important de se dire que les choix de vie qu'on fait en matière de conciliation entre notre vie privée et notre vie professionnelle sont des choix qui nécessitent des sacrifices, du renoncement et le fait de l'accepter. Sinon, on n'est jamais bien Et ce n'est pas bon pour notre bien-être

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur pour vous Pour justement faire ce choix ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu une fois Une fois, j'avais accepté une réunion Qui était en train de s'étirer 18h, 18h30 Alors bon, non seulement il y a les enfants Il y a aussi la personne qui s'occupe des enfants Que vous décalez d'autant plus Parce que vous allez rentrer plus tard Et je regardais cette réunion Qui ce jour-là s'est terminée à 19h15 Et je suis sortie de la réunion en disant Mon boss, on n'a pris aucune décision On est resté deux heures et quart en réunion, dans une salle sans fenêtre, où la moitié des gens regardaient leur téléphone portable et on n'a pris aucune décision. Et moi, ça m'a mis en retard pour toute ma soirée et en fait, je n'étais pas au bon endroit. Et donc, ce jour-là, j'ai dit à mon boss, écoute, moi je vais m'organiser, mon heure de fin de journée, j'aurai une heure fixe, c'est 18h30, et ce qui se passe après 18h30, je ne serai pas là, je me ferai possiblement représenter, mais je ne serai pas là. Et ce qui a été assez étonnant, c'est que... dans le temps, alors ça s'est pas fait tout de suite, mais ce que j'ai réalisé, c'est que quand j'étais nécessaire dans une réunion, ils faisaient en sorte qu'elle ait lieu avant 17h. Il n'y avait plus… j'ai eu assez peu de cas finalement dans ma carrière d'absence à une réunion où je me suis dit là vraiment c'était dommage que tu n'y sois pas. C'est assez peu arrivé, ce qui pourrait nous emmener Laetitia à une discussion assez longue sur la qualité des réunions en France, mais ça sera un autre sujet de conversation.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous alors Laetitia, vous êtes ce qu'on appelle une slasheuse, vous êtes à la fois votre digital manager et avec… des missions et des fonctions dans les entreprises et vous êtes aussi podcasteuse. Comment est-ce que vous réussissez à concilier ces deux facettes et comment ?

  • Speaker #1

    ça s'y prête avec les métiers du digital c'est vrai, toute une journée dans un open space 5 jours sur 5 il est challengeant très difficile le soir d'avoir encore l'énergie pour reprendre une autre activité et le week-end on a aussi besoin de se ressourcer pour sa santé mentale, de pouvoir déconnecter après c'est une gymnastique que j'ai acquise assez tôt parce que j'ai passé beaucoup d'années dans des pays anglophones et que c'était déjà un art de vivre dans ces pays-là, j'ai tout de suite côtoyé des gens qui avaient plusieurs métiers Et étant très curieuse de nature, j'ai eu très rapidement l'envie, en voyant arriver les podcasts, en voyant, enfin voilà, quand il y a Je suis très... axée autour de tout ce qui est audio, je fais aussi de la musique, tout ce qui tourne autour de la voix. C'est quelque chose qui m'a naturellement attirée et que j'ai eu envie d'essayer, avec cette culture un peu que nous avons la chance d'avoir en digital, de ce qu'on appelle en anglais, par un anglicisme, le test and learn, de se tester, d'explorer. C'est vrai que c'est quelque chose que j'ai eu envie de faire naturellement, sans trop me poser de questions, et je suis assez portée par mes passions. C'est vrai que quand j'ai une passion, j'aime aller au bout. Quand j'ai un rêve, j'ai cette force qui me pousse, cette motivation qui est un peu intrinsèque, qui fait partie de moi. Et c'est cela qui fait que je trouve les solutions. Après, il y a aussi, comme je suis tout à fait d'accord avec vous sur la question du choix, il y a un moment aussi où au niveau du travail, je me suis retrouvée confrontée à cette nécessité de dire les choses, de parfois savoir dire non, parce que... Nous pouvons nous retrouver, effectivement, entraînés dans des réunions sans fin. Et moi, je sais que ça a été une des choses les plus difficiles pour moi quand je suis revenue à Paris, revenue en France. Ça a été cette réunionnite aiguë. Parce que c'est vrai qu'effectivement, quand on a des objectifs clairs et qu'on a des actions claires à mener, je ne voyais pas forcément l'intérêt de... pouvoir en discuter pendant des heures sans savoir trop à la fin qui fait quoi et quelle est la prochaine action clé pour que le projet avance. Et donc, c'est vrai que là, en étant aussi manager, en ayant aussi un cadre à donner, ça me permet aussi d'ajuster certaines choses et de donner aussi un rythme, un tempo, de pouvoir... optimiser le temps, faire en sorte qu'on soit efficace dans la gestion des projets. C'est très variable, ça n'a pas toujours été le cas. Donc c'est vrai que je dirais que ça dépend aussi du contexte, puisqu'effectivement, à un moment donné, on ne peut pas être partout et c'est le risque d'avoir l'impression d'être un petit peu à chaque endroit sans y être vraiment, et donc d'arriver à pouvoir un petit peu plus compartimenter ces différents moments pour être... complètement dedans.

  • Speaker #0

    Je reviendrai bien sur un point, puisqu'on parle de santé mentale et de performance au travail. Je considère qu'en France, dans les entreprises françaises, le présentéisme est un mal absolu, qui fait qu'on a quasiment maintenant, sur la population de cadre, un salaire qui est plus indexé sur le temps passé que sur l'efficacité et les objectifs atteints. Vous avez travaillé dans d'autres cultures, dans les cultures anglo-saxonnes. On est bien d'accord que boîtes anglo-saxonnes savent fonctionner sans qu'on termine à 20 heures.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est même une hérésie pour eux. J'ai souvenir d'un directeur financier en Irlande qui venait dans les bureaux le vendredi à 17h pour chasser toutes ceux qui s'y trouvaient encore. Effectivement, j'ai eu la chance de travailler. Alors, les États-Unis, ça peut être un peu différent dans des villes comme New York potentiellement. Globalement quand même, j'ai travaillé aussi bien aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, qu'en Australie et en Irlande, puis un petit peu en Angleterre aussi. Et dans tous ces pays-là, il est évident qu'il y a un équilibre professionnelle, vie personnelle, qui est clé. C'est vrai que la partie, la part accordée aux loisirs, aux sports est très importante, à la vie de famille aussi. Et c'est inconcevable, en fait. C'est plutôt un signe d'incomplétance de rester trop tard.

  • Speaker #0

    J'adorerais ça. Vivons comme on soit là, on le pense. Je pense que ça contribuera beaucoup à la santé mentale et à l'égalité homme-femme.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je vous rejoins complètement sur ce point. Magali, je me disais justement, est-ce qu'il y a des moments clés dans la vie d'une personne aussi qui peuvent intensifier ce stress et ces difficultés au travail que vous avez commencé à évoquer ?

  • Speaker #0

    Oui, forcément. Alors, il y a des moments clés professionnels qui vont être une promotion, un nouveau projet, l'arrivée d'un nouveau boss auquel il faut s'habituer. Ces moments clés, aujourd'hui, dans les entreprises, sont quand même souvent anticipés, voire accompagnés avec du mentoring, avec du coaching. parce que pris en compte comme étant des moments un peu plus intenses. Mais il y a aussi tout ce qui peut arriver dans la vie perso, ce que moi j'appelle d'abord les premières fois. Ce n'est pas parce qu'une première fois est une bonne nouvelle que ce n'est pas un moment de stress. Le premier déménagement, le premier bébé, la première rentrée scolaire, la première orientation scolaire, tous ces trucs de première fois où comme on ne l'a jamais fait, on se sent un peu gauche. Et donc ça génère du stress parce qu'on a peur de ne pas bien faire. Et puis après il y a les événements de vie, c'est-à-dire ce qui peut malheureusement nous arriver dans une vie, ou arriver à notre entourage, une maladie, un deuil. grosses difficultés scolaires pour un enfant et qui là aussi vont générer du stress. Moi, je suis toujours un peu étonnée par cette croyance. Alors, c'est en train de bouger, mais il y a encore quelques années, cette croyance française de on laisse la vie perso à la porte du bureau qui relève quasiment d'une intention de schizophrénie. C'est-à-dire, j'aurai mon moi perso et puis avec un proche qui souffre. Et quand j'ai fermé la porte du bureau, j'oublie mon proche qui souffre. Je trouve que c'est un non-sens à plein de niveaux de penser comme ça, les interactions entre vie pro et vie perso. Aujourd'hui, les entreprises voient bien que si ça ne va pas du côté perso, ça a un impact sur la performance professionnelle. Donc oui, aujourd'hui on le sait, oui aujourd'hui on le voit, et vous avez maintenant des entreprises qui agissent sur ces sujets-là et qui accompagnent leurs salariés dans les difficultés perso aussi.

  • Speaker #1

    Et est-ce que vous diriez que c'est plutôt des structures qui se font davantage dans des grands groupes ou est-ce que c'est une tendance générale ? Est-ce que finalement, il y a vraiment une réelle prise en compte maintenant de cet impact ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas là. Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a aujourd'hui une proportion encore marginale de dirigeants qui ont une certaine vision de ces sujets-là. qu'on appellerait les early adopters, c'est-à-dire c'est des gens, pour des raisons diverses et variées, pour des raisons de conviction personnelle, pour des raisons d'histoire personnelle, pour des raisons de pragmatisme, c'est-à-dire c'est ce qu'attendent les salariés aujourd'hui, qui disent ok, on y va, on investit sur ces sujets-là. Ça reste encore une minorité. Alors, moi je pense pour deux raisons. La première, c'est la maturité en France sur ces sujets-là, qui est inférieure à celle qu'on va voir par exemple dans un pays comme les États-Unis. Aux États-Unis, vous avez ce qu'on appelle les employés assistance programme qui existent depuis 50 ans et qui sont vraiment là pour accompagner les salariés dans les difficultés de la vie perso. En France, je pense qu'on part du principe que le niveau déjà élevé de protection sociale qui existe fait que tout ça est couvert. Ce n'est pas complètement vrai, mais je pense que ça nourrit notre culture encore aujourd'hui. Et puis, dans les entreprises où ça commence à bouger, on a encore un peu le truc où le dirigeant n'est pas contre, mais il n'y a pas de budget affecté. Donc, c'est toujours compliqué de mettre en place des choses quand il n'y a pas de budget affecté. Je pense que ça bouge, ça bouge parce que les salariés disent qu'aujourd'hui, ils attendent aussi leur entreprise là-dessus et que la marque employeur va aussi se nourrir de ça. clairement. Et vous, vous managez des équipes, vous avez interviewé beaucoup de monde, Laetitia. Est-ce que le rythme de notre société moderne, qui est un rythme où le temps est devenu une valeur presque monnayable, est-ce que vous voyez que ça a un impact sur la santé mentale des individus ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, je l'observe dans des niveaux de fatigue. Alors, il y a plusieurs choses. Effectivement, le rythme s'accélère, ça s'accélère de plus en plus vite, j'ai envie de dire. Et il y a à la fois une sur-sollicitation déjà au travail, puisque avant, on avait peut-être des réunions, des e-mails, éventuellement des courriers. Maintenant, on a d'autres modes de communication qui se sont ajoutés, comme des chats, des WhatsApp, des choses comme ça. Ça multiplie les sollicitations déjà en interne. Et ça, ça participe, je pense, à une certaine fatigue. Le fait de voir à chaque fois ces boîtes aussi de mails qui s'empilent. Alors, est-ce que c'est une question de génération aussi ? Là, maintenant, on a une nouvelle génération qui est arrivée, qui fonctionne aussi différemment, qui est beaucoup rivée sur son smartphone, clairement, et sur ses réseaux sociaux. En termes de temps d'attention, je dirais qu'on sent que ça devient compliqué. C'est-à-dire que déjà en réunion, même si... Alors, il y a des choix qui peuvent se faire, de ne pas avoir de PC, de ne pas avoir... de téléphone, mais on sent qu'il y a une certaine agitation, impatience sur ces modes d'attention, de concentration. C'est vraiment là-dessus que je ressens aussi le fait de s'éparpiller finalement, à force d'avoir trop de leviers, trop de moyens de communication, d'être moins dans l'interaction visuelle aussi forcément. Il y a eu aussi un effet de tout ce qu'on a connu ces dernières années entre le confinement, l'ajustement avec le télétravail qui était nouveau aussi, de pouvoir trouver un nouveau mode de fonctionnement et de permettre à Aussi de recréer du lien, parce qu'on sent que chez certains, il y a aussi une démotivation. Là aussi, comment recréer du lien, redonner envie d'être là, présent dans les bureaux et d'interagir. Alors voilà, ça dépend vraiment des sociétés. Il y en a qui ont un petit peu plus travaillé là-dessus. Mais en en parlant autour de moi, ce n'est pas le cas partout. Et c'est vrai que ça peut être... On a quand même besoin de cette interaction et certains s'en sont tellement détachés que finalement, ils ont du mal aussi à... à retrouver le groupe, les échanges.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples d'actions qui ont été menées ? Parce que je pense que vous touchez du doigt un sujet fondamental qui est que, moi, quand j'entends des dirigeants dire on va les faire revenir au bureau non, il faut leur donner envie. Qu'est-ce qui peut donner envie de revenir sur un lieu de travail ?

  • Speaker #1

    Le sujet des projets, déjà d'avoir des projets communs, des projets qui font qu'à un moment donné, il y a un intérêt à travailler ensemble aussi. Et donc, il y a le côté professionnel où, effectivement, c'est intéressant de pouvoir se retrouver pour… voir avancer sur différents sujets qui sont un petit peu transversaux et qui nécessitent de se parler, de se voir. Et puis, il y a aussi l'aspect ludique qui, en tout cas, est particulièrement important. Je le vois avec la nouvelle génération qui arrive ces dernières années. C'est-à-dire que, justement, pour eux, c'est beaucoup plus pour eux. En tout cas, la vie professionnelle, vie personnelle, tout est un peu entremêlé. Alors, je fais une généralisation, mais c'est ce qu'on observe en tout cas très souvent. Et donc là, le fait d'avoir aussi des raisons de se retrouver un petit peu hors les murs parfois, donc d'avoir des... des workshops où on va avoir une partie effectivement où on va travailler sur des projets communs professionnels et en même temps avoir des activités ludiques pour créer du lien ensemble un peu différemment. Ça peut ne pas plaire à tout le monde, je l'entends. C'est en tout cas, nous avec les nouvelles générations qui arrivent, quelque chose qui est très demandé et qui a contribué à recréer ce lien-là, ce que j'ai pu observer vraiment direct. Et redonner l'envie par là même. Et ça a bien fonctionné pour le coup, ça a donné vraiment une synergie. évidente. Mais c'est vrai qu'après, j'entends que selon les personnes, après, il y a des questions de personnalité. Parfois, il faut arriver aussi quand on est manager à s'adapter aux personnalités des uns et des autres et à pouvoir ajuster aussi la manière, les projets qu'on propose, la forme. Il y a bien sûr une identité entreprise et voilà, quelque chose à... qui doit se faire en commun et en même temps prendre en compte ces individualités. Donc ça nécessite aussi beaucoup de communication, beaucoup de temps d'écoute. Et donc c'est vrai qu'on avait commencé à en parler un petit peu tout à l'heure, j'aimerais revenir un petit peu sur le sujet vraiment de cette prise en compte de la santé mentale par les employeurs. Est-ce que vous observez, puisque vous êtes depuis longtemps sur ce marché, des changements positifs ou pas, quels qu'ils soient, des changements vraiment radicaux par rapport à la manière dont ça pouvait... ne pas être pris en compte par le passé, en termes de santé mentale, justement, par les employeurs, par les services RH.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'il y a... globalement une prise de conscience un peu forcée qui vient de l'augmentation du nombre de burn-out ou de plaintes pour harcèlement. C'est-à-dire que, moi je dis, il faut toujours se souvenir qu'in fine, une entreprise, elle est quand même là pour faire du profit, c'est quand même ce qui va, en tout cas pour générer du chiffre d'affaires, des opérations saines financières, que ce soit une entreprise à but lucratif ou non lucratif, l'idée c'est quand même que le chiffre d'affaires permette de couvrir les charges, c'est ça qui fait qu'une entreprise va vivre. Et donc quand on... touche à cet équilibre-là, c'est comme ça, souvent, qu'on obtient le plus vite une réaction de la structure. Or, le sujet du burn-out et le sujet du harcèlement sont des sujets qui touchent le financier puisque vous avez un certain nombre d'entreprises dans les dernières années qui ont été condamnées et ce sont des risques financiers non négligeables. Je pense qu'aujourd'hui, les entreprises ne traitent plus ça du tout à la légère. Et là où il y a une quinzaine d'années, on pouvait dire à un collaborateur qui se plaignait qu'on ne le traite pas bien, il devait s'endurcir, ce qui est des choses que j'ai entendues. Aujourd'hui on fait attention parce que l'entreprise sait qu'elle peut être exposée. Donc oui, il y a une prise de conscience. Après, moi je trouve qu'on est encore beaucoup sur ce que j'appelle de la prévention secondaire, c'est-à-dire que la prévention primaire, ça serait de faire en sorte que ça ne survienne pas. La prévention secondaire, c'est quand on détecte des situations, d'apporter du correctif. ce qui est déjà pas mal. Donc, ce qu'on voit avec un certain nombre d'expériences autour des allopsies, des accompagnements psychologiques et des choses comme ça, c'est quelque chose déjà. Je pense que le vrai boulot, c'est pour une entreprise d'identifier dans sa structure ce qui peut être générateur d'altération de la santé mentale. Moi, je dis souvent, une entreprise, ce n'est pas une clinique, c'est-à-dire que si j'ai une affection mentale, Ce n'est pas l'entreprise qui va la soigner, ce n'est pas son job, ce n'est pas son rôle. Par contre, je pense que le minimum syndical dans une entreprise, c'est que je reparte le soir au moins aussi bien que je suis arrivée le matin. Et donc la responsabilité pour moi de l'entreprise sur la santé mentale, c'est de traquer, entre autres via tout ce qui va être les analyses de risque, qui sont là aussi des obligations légales, de traquer tout ce qui peut être générateur d'un risque pour le bien-être. et ça je le vois encore assez peu et je pense que quand on aura le même niveau de maturité sur ces sujets là qu'à l'époque où on a traqué les risques physiques c'est à dire qu'aujourd'hui il n'y a plus une entreprise qui ne ferait pas le job de faire en sorte que ses salariés ne prennent pas de risques physiques et bien le jour où on arrivera à faire la même chose sur le bien-être je pense que l'entreprise commencera à être vraiment contributrice on n'en est pas encore là on n'en est pas encore là et vous de votre côté Laetitia dans votre podcast comment est-ce que vous abordez cette question de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et la gestion du stress que ça peut générer alors j'aborde de différentes manières j'aime beaucoup partager des témoignages de choix de vie qui peuvent être un petit peu différents

  • Speaker #1

    un peu hors des sentiers battus, plus pour montrer que c'est possible, en fait, de faire autrement, parce que c'est vrai que je pense que nous sommes quand même toute une génération à avoir été un peu dans une forme de tunnel, c'est comme ça que je le juge, après, si on est bien dans ce tunnel, c'est très bien, mais je l'ai ressenti un peu comme ça, et moi, à l'époque, c'est pour ça que j'ai eu le besoin d'aller à l'étranger voir autre chose, parce que j'avais l'impression que je devais absolument suivre une voie toute tracée, et ça me dérangeait un peu. Alors maintenant c'est vrai que les choses évoluent et que voilà on sait que les parcours de vie ne sont plus linéaires. Je pense que ça, ça a contribué aussi à une certaine forme de stress. de pression, donc vraiment des partages de choix de vie déjà, et puis aussi d'aborder le bien-être sous différentes formes, puisqu'effectivement il passe par l'esprit, par le corps, donc de pouvoir parler un petit peu de comment remettre du mouvement dans son quotidien, parce que ça aussi, nous sommes très sédentaires, et parfois quand on est pris par le stress de sa journée de travail, on oublie de se lever, on oublie d'aller boire un verre d'eau, on oublie des choses assez basiques, et c'est vrai que parfois ça paraît être une montagne, quand... quand ça fait longtemps qu'on n'y prête plus attention. Et ça peut recommencer déjà par là, sur ces petits moments, que ce soit même pendant sa pause déjeuner, de sortir au square du coin pour aller voir un peu de verdure, que ce soit prendre le temps de marcher quand on en a la possibilité. Voilà, tous ces moments qui vont permettre un peu de méditer avec soi-même, en quelque sorte, de se recentrer. Et puis justement, de proposer aussi des découvertes de pratiques. Donc typiquement, j'avais aussi fait un... un épisode avec une hypnothérapeute qui avait proposé une séance comme ça déjà de relaxation à distance parce que c'est vrai que c'est tous ces moments, alors je sais qu'il y a maintenant des applications qui le font aussi qui permettent d'avoir ce premier contact notamment je pense à des applications comme Petit Bambou dont on me parle souvent qui permettent déjà aux gens qui en ressentent le besoin de se recentrer parce que c'est vrai qu'entre le trajet dans le métro avec tout plein de monde autour, l'open space qui est assez bruyant Voilà, ça fait beaucoup de moments comme ça où finalement, on peut se retrouver à subir un petit peu l'environnement. Et nous avons tous besoin, par moments, de calme, de silence, de se recentrer sur soi. Donc, c'est après arriver à trouver l'activité qui va convenir pour chacun, pouvoir avoir ces quelques minutes au moins déjà par jour pour ce temps pour soi et pour prendre soin de soi, en fait, parce que ça commence aussi déjà par là.

  • Speaker #0

    Dans ce que vous dites, j'ai envie de rebondir ou d'aller un peu plus loin, c'est-à-dire... Ce que vous êtes en train de nous dire, en tout cas ce que j'entends, c'est qu'on a, pour beaucoup d'entre nous qui travaillons dans les secteurs des services, on a des jobs sédentaires et intellectuels, c'est-à-dire qui sont plutôt dans l'utilisation de notre cerveau et de nos capacités intellectuelles. Et en fait, notre santé mentale souffre du fait qu'on ne se voit pas forcément raccordé à notre corps.

  • Speaker #1

    c'est ça que vous nous dites tout à fait c'est tout à fait ce que je dis c'est que enfin je pense que ce que j'observe une forte déconnexion de la nature aussi parce que nous sommes dans des environnements souvent très citadins très urbains très bétonnés et déconnectés de notre propre corps en fait parce qu'on peut se retrouver pendant des heures assis en réunion ou sur des écrans et voilà on est absorbé alors pour plein de raisons et on oublie finalement on oublie de bouger nos membres déjà de nous hydrater de faire vraiment des besoins basiques qui participent au bien-être aussi mental. Oui, parce que c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. Eh bien, je crois qu'on arrive à la fin de notre podcast, Laetitia. Moi, ce que j'aimerais bien, c'est si vous deviez donner une action, qui vous semblent clés en faveur de la santé mentale au travail à nos auditrices et nos auditeurs, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un vrai travail de sensibilisation à faire encore en interne. Alors, si je le prends d'un point de vue professionnel, j'aurais envie de sensibiliser davantage les managers à cette question. Je pense qu'il y a encore un travail de communication à faire. Et à titre personnel, j'ai envie de dire que ne serait-ce que prendre 10 minutes par jour pour soi, déjà. Demander à chacun de se poser la question, est-ce que vraiment là aujourd'hui, j'ai pu prendre 10 minutes pour moi en fait ?

  • Speaker #0

    ça commencerait par là parce que parfois c'est aussi simple que ça et si je devais et pas si d'ailleurs et moi mais moi je crois que je vais devenir une ardente combattante du présentéisme à la française parce que je pense que c'est la source de plein de mots si vous aviez envie chères auditrices et chers auditeurs d'essayer quelque chose est-ce qu'on pourrait imaginer pendant 4 semaines vous définissez a priori l'heure de fin de votre journée Alors vous dites, pendant 4 semaines, ma journée se termine à telle heure Et vous quittez l'entreprise ou vous déconnectez à l'heure que vous avez annoncé Et vous faites un point au bout de 4 semaines pour voir Pour voir comment vous vous sentez, pour voir si vous avez raté des choses Pour voir si jamais vous avez raté des choses, est-ce que c'est rattrapable Et pour voir si vous avez envie de continuer Je crois que plus on sera nombreux à décider que nos journées ont une heure de fin Et plus on contribuera à la santé mentale collective Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si cet épisode vous a plu, non mais cet épisode vous a forcément plu, donc n'hésitez pas à nous laisser une note. Et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous abonner directement depuis votre appli de podcast préférée pour suivre soit mon podcast Stop à la charge mentale ou celui de Laetitia et on sera ravis de vous retrouver dans nos espaces de podcast.

  • Speaker #1

    Tout à fait et vous pouvez bien sûr contacter directement Magali sur le site Lili Facilite la Vie qui sera remis en description je pense. Et vous pouvez me contacter également sur mon compte Instagram Secrets de Polychinelle, les liens seront dans la description. Merci beaucoup et à bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir, merci Laetitia.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Et si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site Lili Facilite la Vie, le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

Description

Est-il possible de concilier bien-être et performance ? Est-ce une mission impossible ou un équilibre à atteindre ?

Dans ce tout nouvel épisode, enregistré dans le cadre du challenge cross promo d'eeko factory et Ausha, je m'entretiens avec Laetitia Leonhardt, Digital Brand Manager et Podcasteuse Secrets de Polichinelle.

❓ Comment pouvez-vous identifier les moments clés de la vie qui amplifient le stress au travail ? Quels sont les signes avant-coureurs à ne pas négliger ?

❓ En quoi les entreprises intègrent-elles de plus en plus la santé mentale dans leur approche de gestion quotidienne ? Comment peuvent-elles créer un environnement favorable au bien-être de leurs équipes ?

❓ Quelle est l'évolution constatée dans la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la santé mentale de leurs équipes ? Quelles initiatives sont mises en place pour favoriser un environnement de travail équilibré ?

Préparez-vous à des réponses éclairantes et des insights pertinents. Mais, je ne vous en dis pas plus... Prêt pour une écoute enrichissante ?

Vous pouvez contacter Laetitia directement sur son site internet ou via son compte Instagram

Pour partager votre expérience sur la charge mentale, écrivez-nous sur Facebook, Instagram, ou à l'adresse email presse@lilyfacilitelavie.com.

Pour poursuivre votre écoute, nous vous conseillons les épisodes suivants :

"Stop à la charge mentale !" est un podcast de Magaly Siméon, experte en Qualité de Vie au Travail, charge mentale, et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Siméon, entrepreneur. experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Cet épisode est enregistré dans le cadre du challenge Cross-Promo organisé par Icofactory et Ocha. Je suis Magali Siméon, je suis entrepreneur, coach et podcasteuse. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui et je passe la parole à Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, je suis Laetitia, podcasteuse pour le podcast Secrets de Polychinelle qui aborde différents sujets de société sans tabou et je suis ravie aujourd'hui d'être ici avec Magali. Pour aborder notre thème du jour, qui est la santé mentale et la performance au travail, et plus précisément, comment concilier performance et santé mentale au travail. Magali, vous êtes maman de trois enfants, vous avez évolué dans le monde de l'entreprise en travaillant à 80% pendant plus de 25 ans. Quels ont été vos plus grands défis en matière de conciliation de votre vie professionnelle avec votre vie personnelle ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai trouvé, et ce que j'ai vu autour de moi, très difficile, c'est le sentiment d'être jamais au bon endroit. Le sentiment d'être dans une réunion qui n'est pas très utile alors qu'il y a la réunion parents-profs ou le spectacle de fin d'année. Et à côté de ça, le sentiment d'être rentrée pour dîner avec mes enfants à la maison alors qu'il y a une réunion supposément importante à laquelle je ne participe pas. Et avec des effets derrière, c'est-à-dire des enfants qui vous reprochent de ne pas avoir été là ou des décisions qui sont prises dans ces réunions-là où vous n'étiez pas. puisque vous n'y étiez pas, vous ne pouvez pas vous y opposer ou même le discuter. Et donc ça, ça a été un inconfort qui a duré quelques années pour moi. Toujours le sentiment d'être un peu lost in translation, en fait. Et jusqu'au jour... où je me suis décidée à faire des choix. Charles Pépin dit qu'il y a une vraie différence entre décider et choisir. Il dit que quand on décide, c'est qu'on prend une décision en ayant une part d'inconnue, alors que quand on choisit, on pèse le pour et le contre dans un environnement connu. Et là, dans ce cas-là, j'ai choisi. C'est-à-dire, j'ai choisi de me dire, je pars du bureau à 18h30. pour pouvoir dîner avec mes enfants. Et donc, j'ai choisi de le dire, de le rendre officiel, et de dire, si une réunion démarre après 17h30, je n'irai pas, parce que si elle démarre après 17h30, il y a peu de chances que je puisse être disponible pour partir à 18h30. Et puis, à côté de ça, j'ai choisi, quand je suis au bureau, d'être totalement au bureau, et donc de ne pas avoir d'acte fin. Souvent, quand on est maman, quand on est au bureau, on est obligé de faire un peu des trucs perso. Moi, si j'ai pris mon 4-5e, c'est pour pouvoir, quand j'étais au bureau, n'être qu'au bureau à 100%. J'étais plutôt le genre de femme à ne pas avoir les photos de ses enfants au bureau et avoir une séparation très marquée finalement entre ma vie perso ou quand j'étais, j'étais à plein et en sachant que j'avais renoncé un certain nombre de choses et que c'était OK. Et que quand j'étais au bureau, j'étais à plein et en sachant que mes enfants allaient bien et qu'ils allaient fonctionner sans moi pendant un moment. Mais c'est un vrai défi parce que... parce qu'on parle de performance et de santé mentale, et donc de performance et de bien-être dans ce podcast. Et en fait, moi je vois beaucoup de femmes qui, et c'est plus encore aujourd'hui des femmes que des hommes, qui courent après le temps en ayant toujours le sentiment d'être au mauvais endroit. au mauvais moment. Et ça, pour la santé mentale, c'est très mauvais. C'est très mauvais pour la valeur qu'on s'accorde, ce sentiment d'être jamais au bon endroit, en fait. Et donc, c'est hyper important de se dire que les choix de vie qu'on fait en matière de conciliation entre notre vie privée et notre vie professionnelle sont des choix qui nécessitent des sacrifices, du renoncement et le fait de l'accepter. Sinon, on n'est jamais bien Et ce n'est pas bon pour notre bien-être

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur pour vous Pour justement faire ce choix ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu une fois Une fois, j'avais accepté une réunion Qui était en train de s'étirer 18h, 18h30 Alors bon, non seulement il y a les enfants Il y a aussi la personne qui s'occupe des enfants Que vous décalez d'autant plus Parce que vous allez rentrer plus tard Et je regardais cette réunion Qui ce jour-là s'est terminée à 19h15 Et je suis sortie de la réunion en disant Mon boss, on n'a pris aucune décision On est resté deux heures et quart en réunion, dans une salle sans fenêtre, où la moitié des gens regardaient leur téléphone portable et on n'a pris aucune décision. Et moi, ça m'a mis en retard pour toute ma soirée et en fait, je n'étais pas au bon endroit. Et donc, ce jour-là, j'ai dit à mon boss, écoute, moi je vais m'organiser, mon heure de fin de journée, j'aurai une heure fixe, c'est 18h30, et ce qui se passe après 18h30, je ne serai pas là, je me ferai possiblement représenter, mais je ne serai pas là. Et ce qui a été assez étonnant, c'est que... dans le temps, alors ça s'est pas fait tout de suite, mais ce que j'ai réalisé, c'est que quand j'étais nécessaire dans une réunion, ils faisaient en sorte qu'elle ait lieu avant 17h. Il n'y avait plus… j'ai eu assez peu de cas finalement dans ma carrière d'absence à une réunion où je me suis dit là vraiment c'était dommage que tu n'y sois pas. C'est assez peu arrivé, ce qui pourrait nous emmener Laetitia à une discussion assez longue sur la qualité des réunions en France, mais ça sera un autre sujet de conversation.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous alors Laetitia, vous êtes ce qu'on appelle une slasheuse, vous êtes à la fois votre digital manager et avec… des missions et des fonctions dans les entreprises et vous êtes aussi podcasteuse. Comment est-ce que vous réussissez à concilier ces deux facettes et comment ?

  • Speaker #1

    ça s'y prête avec les métiers du digital c'est vrai, toute une journée dans un open space 5 jours sur 5 il est challengeant très difficile le soir d'avoir encore l'énergie pour reprendre une autre activité et le week-end on a aussi besoin de se ressourcer pour sa santé mentale, de pouvoir déconnecter après c'est une gymnastique que j'ai acquise assez tôt parce que j'ai passé beaucoup d'années dans des pays anglophones et que c'était déjà un art de vivre dans ces pays-là, j'ai tout de suite côtoyé des gens qui avaient plusieurs métiers Et étant très curieuse de nature, j'ai eu très rapidement l'envie, en voyant arriver les podcasts, en voyant, enfin voilà, quand il y a Je suis très... axée autour de tout ce qui est audio, je fais aussi de la musique, tout ce qui tourne autour de la voix. C'est quelque chose qui m'a naturellement attirée et que j'ai eu envie d'essayer, avec cette culture un peu que nous avons la chance d'avoir en digital, de ce qu'on appelle en anglais, par un anglicisme, le test and learn, de se tester, d'explorer. C'est vrai que c'est quelque chose que j'ai eu envie de faire naturellement, sans trop me poser de questions, et je suis assez portée par mes passions. C'est vrai que quand j'ai une passion, j'aime aller au bout. Quand j'ai un rêve, j'ai cette force qui me pousse, cette motivation qui est un peu intrinsèque, qui fait partie de moi. Et c'est cela qui fait que je trouve les solutions. Après, il y a aussi, comme je suis tout à fait d'accord avec vous sur la question du choix, il y a un moment aussi où au niveau du travail, je me suis retrouvée confrontée à cette nécessité de dire les choses, de parfois savoir dire non, parce que... Nous pouvons nous retrouver, effectivement, entraînés dans des réunions sans fin. Et moi, je sais que ça a été une des choses les plus difficiles pour moi quand je suis revenue à Paris, revenue en France. Ça a été cette réunionnite aiguë. Parce que c'est vrai qu'effectivement, quand on a des objectifs clairs et qu'on a des actions claires à mener, je ne voyais pas forcément l'intérêt de... pouvoir en discuter pendant des heures sans savoir trop à la fin qui fait quoi et quelle est la prochaine action clé pour que le projet avance. Et donc, c'est vrai que là, en étant aussi manager, en ayant aussi un cadre à donner, ça me permet aussi d'ajuster certaines choses et de donner aussi un rythme, un tempo, de pouvoir... optimiser le temps, faire en sorte qu'on soit efficace dans la gestion des projets. C'est très variable, ça n'a pas toujours été le cas. Donc c'est vrai que je dirais que ça dépend aussi du contexte, puisqu'effectivement, à un moment donné, on ne peut pas être partout et c'est le risque d'avoir l'impression d'être un petit peu à chaque endroit sans y être vraiment, et donc d'arriver à pouvoir un petit peu plus compartimenter ces différents moments pour être... complètement dedans.

  • Speaker #0

    Je reviendrai bien sur un point, puisqu'on parle de santé mentale et de performance au travail. Je considère qu'en France, dans les entreprises françaises, le présentéisme est un mal absolu, qui fait qu'on a quasiment maintenant, sur la population de cadre, un salaire qui est plus indexé sur le temps passé que sur l'efficacité et les objectifs atteints. Vous avez travaillé dans d'autres cultures, dans les cultures anglo-saxonnes. On est bien d'accord que boîtes anglo-saxonnes savent fonctionner sans qu'on termine à 20 heures.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est même une hérésie pour eux. J'ai souvenir d'un directeur financier en Irlande qui venait dans les bureaux le vendredi à 17h pour chasser toutes ceux qui s'y trouvaient encore. Effectivement, j'ai eu la chance de travailler. Alors, les États-Unis, ça peut être un peu différent dans des villes comme New York potentiellement. Globalement quand même, j'ai travaillé aussi bien aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, qu'en Australie et en Irlande, puis un petit peu en Angleterre aussi. Et dans tous ces pays-là, il est évident qu'il y a un équilibre professionnelle, vie personnelle, qui est clé. C'est vrai que la partie, la part accordée aux loisirs, aux sports est très importante, à la vie de famille aussi. Et c'est inconcevable, en fait. C'est plutôt un signe d'incomplétance de rester trop tard.

  • Speaker #0

    J'adorerais ça. Vivons comme on soit là, on le pense. Je pense que ça contribuera beaucoup à la santé mentale et à l'égalité homme-femme.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je vous rejoins complètement sur ce point. Magali, je me disais justement, est-ce qu'il y a des moments clés dans la vie d'une personne aussi qui peuvent intensifier ce stress et ces difficultés au travail que vous avez commencé à évoquer ?

  • Speaker #0

    Oui, forcément. Alors, il y a des moments clés professionnels qui vont être une promotion, un nouveau projet, l'arrivée d'un nouveau boss auquel il faut s'habituer. Ces moments clés, aujourd'hui, dans les entreprises, sont quand même souvent anticipés, voire accompagnés avec du mentoring, avec du coaching. parce que pris en compte comme étant des moments un peu plus intenses. Mais il y a aussi tout ce qui peut arriver dans la vie perso, ce que moi j'appelle d'abord les premières fois. Ce n'est pas parce qu'une première fois est une bonne nouvelle que ce n'est pas un moment de stress. Le premier déménagement, le premier bébé, la première rentrée scolaire, la première orientation scolaire, tous ces trucs de première fois où comme on ne l'a jamais fait, on se sent un peu gauche. Et donc ça génère du stress parce qu'on a peur de ne pas bien faire. Et puis après il y a les événements de vie, c'est-à-dire ce qui peut malheureusement nous arriver dans une vie, ou arriver à notre entourage, une maladie, un deuil. grosses difficultés scolaires pour un enfant et qui là aussi vont générer du stress. Moi, je suis toujours un peu étonnée par cette croyance. Alors, c'est en train de bouger, mais il y a encore quelques années, cette croyance française de on laisse la vie perso à la porte du bureau qui relève quasiment d'une intention de schizophrénie. C'est-à-dire, j'aurai mon moi perso et puis avec un proche qui souffre. Et quand j'ai fermé la porte du bureau, j'oublie mon proche qui souffre. Je trouve que c'est un non-sens à plein de niveaux de penser comme ça, les interactions entre vie pro et vie perso. Aujourd'hui, les entreprises voient bien que si ça ne va pas du côté perso, ça a un impact sur la performance professionnelle. Donc oui, aujourd'hui on le sait, oui aujourd'hui on le voit, et vous avez maintenant des entreprises qui agissent sur ces sujets-là et qui accompagnent leurs salariés dans les difficultés perso aussi.

  • Speaker #1

    Et est-ce que vous diriez que c'est plutôt des structures qui se font davantage dans des grands groupes ou est-ce que c'est une tendance générale ? Est-ce que finalement, il y a vraiment une réelle prise en compte maintenant de cet impact ?

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas là. Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a aujourd'hui une proportion encore marginale de dirigeants qui ont une certaine vision de ces sujets-là. qu'on appellerait les early adopters, c'est-à-dire c'est des gens, pour des raisons diverses et variées, pour des raisons de conviction personnelle, pour des raisons d'histoire personnelle, pour des raisons de pragmatisme, c'est-à-dire c'est ce qu'attendent les salariés aujourd'hui, qui disent ok, on y va, on investit sur ces sujets-là. Ça reste encore une minorité. Alors, moi je pense pour deux raisons. La première, c'est la maturité en France sur ces sujets-là, qui est inférieure à celle qu'on va voir par exemple dans un pays comme les États-Unis. Aux États-Unis, vous avez ce qu'on appelle les employés assistance programme qui existent depuis 50 ans et qui sont vraiment là pour accompagner les salariés dans les difficultés de la vie perso. En France, je pense qu'on part du principe que le niveau déjà élevé de protection sociale qui existe fait que tout ça est couvert. Ce n'est pas complètement vrai, mais je pense que ça nourrit notre culture encore aujourd'hui. Et puis, dans les entreprises où ça commence à bouger, on a encore un peu le truc où le dirigeant n'est pas contre, mais il n'y a pas de budget affecté. Donc, c'est toujours compliqué de mettre en place des choses quand il n'y a pas de budget affecté. Je pense que ça bouge, ça bouge parce que les salariés disent qu'aujourd'hui, ils attendent aussi leur entreprise là-dessus et que la marque employeur va aussi se nourrir de ça. clairement. Et vous, vous managez des équipes, vous avez interviewé beaucoup de monde, Laetitia. Est-ce que le rythme de notre société moderne, qui est un rythme où le temps est devenu une valeur presque monnayable, est-ce que vous voyez que ça a un impact sur la santé mentale des individus ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, je l'observe dans des niveaux de fatigue. Alors, il y a plusieurs choses. Effectivement, le rythme s'accélère, ça s'accélère de plus en plus vite, j'ai envie de dire. Et il y a à la fois une sur-sollicitation déjà au travail, puisque avant, on avait peut-être des réunions, des e-mails, éventuellement des courriers. Maintenant, on a d'autres modes de communication qui se sont ajoutés, comme des chats, des WhatsApp, des choses comme ça. Ça multiplie les sollicitations déjà en interne. Et ça, ça participe, je pense, à une certaine fatigue. Le fait de voir à chaque fois ces boîtes aussi de mails qui s'empilent. Alors, est-ce que c'est une question de génération aussi ? Là, maintenant, on a une nouvelle génération qui est arrivée, qui fonctionne aussi différemment, qui est beaucoup rivée sur son smartphone, clairement, et sur ses réseaux sociaux. En termes de temps d'attention, je dirais qu'on sent que ça devient compliqué. C'est-à-dire que déjà en réunion, même si... Alors, il y a des choix qui peuvent se faire, de ne pas avoir de PC, de ne pas avoir... de téléphone, mais on sent qu'il y a une certaine agitation, impatience sur ces modes d'attention, de concentration. C'est vraiment là-dessus que je ressens aussi le fait de s'éparpiller finalement, à force d'avoir trop de leviers, trop de moyens de communication, d'être moins dans l'interaction visuelle aussi forcément. Il y a eu aussi un effet de tout ce qu'on a connu ces dernières années entre le confinement, l'ajustement avec le télétravail qui était nouveau aussi, de pouvoir trouver un nouveau mode de fonctionnement et de permettre à Aussi de recréer du lien, parce qu'on sent que chez certains, il y a aussi une démotivation. Là aussi, comment recréer du lien, redonner envie d'être là, présent dans les bureaux et d'interagir. Alors voilà, ça dépend vraiment des sociétés. Il y en a qui ont un petit peu plus travaillé là-dessus. Mais en en parlant autour de moi, ce n'est pas le cas partout. Et c'est vrai que ça peut être... On a quand même besoin de cette interaction et certains s'en sont tellement détachés que finalement, ils ont du mal aussi à... à retrouver le groupe, les échanges.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples d'actions qui ont été menées ? Parce que je pense que vous touchez du doigt un sujet fondamental qui est que, moi, quand j'entends des dirigeants dire on va les faire revenir au bureau non, il faut leur donner envie. Qu'est-ce qui peut donner envie de revenir sur un lieu de travail ?

  • Speaker #1

    Le sujet des projets, déjà d'avoir des projets communs, des projets qui font qu'à un moment donné, il y a un intérêt à travailler ensemble aussi. Et donc, il y a le côté professionnel où, effectivement, c'est intéressant de pouvoir se retrouver pour… voir avancer sur différents sujets qui sont un petit peu transversaux et qui nécessitent de se parler, de se voir. Et puis, il y a aussi l'aspect ludique qui, en tout cas, est particulièrement important. Je le vois avec la nouvelle génération qui arrive ces dernières années. C'est-à-dire que, justement, pour eux, c'est beaucoup plus pour eux. En tout cas, la vie professionnelle, vie personnelle, tout est un peu entremêlé. Alors, je fais une généralisation, mais c'est ce qu'on observe en tout cas très souvent. Et donc là, le fait d'avoir aussi des raisons de se retrouver un petit peu hors les murs parfois, donc d'avoir des... des workshops où on va avoir une partie effectivement où on va travailler sur des projets communs professionnels et en même temps avoir des activités ludiques pour créer du lien ensemble un peu différemment. Ça peut ne pas plaire à tout le monde, je l'entends. C'est en tout cas, nous avec les nouvelles générations qui arrivent, quelque chose qui est très demandé et qui a contribué à recréer ce lien-là, ce que j'ai pu observer vraiment direct. Et redonner l'envie par là même. Et ça a bien fonctionné pour le coup, ça a donné vraiment une synergie. évidente. Mais c'est vrai qu'après, j'entends que selon les personnes, après, il y a des questions de personnalité. Parfois, il faut arriver aussi quand on est manager à s'adapter aux personnalités des uns et des autres et à pouvoir ajuster aussi la manière, les projets qu'on propose, la forme. Il y a bien sûr une identité entreprise et voilà, quelque chose à... qui doit se faire en commun et en même temps prendre en compte ces individualités. Donc ça nécessite aussi beaucoup de communication, beaucoup de temps d'écoute. Et donc c'est vrai qu'on avait commencé à en parler un petit peu tout à l'heure, j'aimerais revenir un petit peu sur le sujet vraiment de cette prise en compte de la santé mentale par les employeurs. Est-ce que vous observez, puisque vous êtes depuis longtemps sur ce marché, des changements positifs ou pas, quels qu'ils soient, des changements vraiment radicaux par rapport à la manière dont ça pouvait... ne pas être pris en compte par le passé, en termes de santé mentale, justement, par les employeurs, par les services RH.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'il y a... globalement une prise de conscience un peu forcée qui vient de l'augmentation du nombre de burn-out ou de plaintes pour harcèlement. C'est-à-dire que, moi je dis, il faut toujours se souvenir qu'in fine, une entreprise, elle est quand même là pour faire du profit, c'est quand même ce qui va, en tout cas pour générer du chiffre d'affaires, des opérations saines financières, que ce soit une entreprise à but lucratif ou non lucratif, l'idée c'est quand même que le chiffre d'affaires permette de couvrir les charges, c'est ça qui fait qu'une entreprise va vivre. Et donc quand on... touche à cet équilibre-là, c'est comme ça, souvent, qu'on obtient le plus vite une réaction de la structure. Or, le sujet du burn-out et le sujet du harcèlement sont des sujets qui touchent le financier puisque vous avez un certain nombre d'entreprises dans les dernières années qui ont été condamnées et ce sont des risques financiers non négligeables. Je pense qu'aujourd'hui, les entreprises ne traitent plus ça du tout à la légère. Et là où il y a une quinzaine d'années, on pouvait dire à un collaborateur qui se plaignait qu'on ne le traite pas bien, il devait s'endurcir, ce qui est des choses que j'ai entendues. Aujourd'hui on fait attention parce que l'entreprise sait qu'elle peut être exposée. Donc oui, il y a une prise de conscience. Après, moi je trouve qu'on est encore beaucoup sur ce que j'appelle de la prévention secondaire, c'est-à-dire que la prévention primaire, ça serait de faire en sorte que ça ne survienne pas. La prévention secondaire, c'est quand on détecte des situations, d'apporter du correctif. ce qui est déjà pas mal. Donc, ce qu'on voit avec un certain nombre d'expériences autour des allopsies, des accompagnements psychologiques et des choses comme ça, c'est quelque chose déjà. Je pense que le vrai boulot, c'est pour une entreprise d'identifier dans sa structure ce qui peut être générateur d'altération de la santé mentale. Moi, je dis souvent, une entreprise, ce n'est pas une clinique, c'est-à-dire que si j'ai une affection mentale, Ce n'est pas l'entreprise qui va la soigner, ce n'est pas son job, ce n'est pas son rôle. Par contre, je pense que le minimum syndical dans une entreprise, c'est que je reparte le soir au moins aussi bien que je suis arrivée le matin. Et donc la responsabilité pour moi de l'entreprise sur la santé mentale, c'est de traquer, entre autres via tout ce qui va être les analyses de risque, qui sont là aussi des obligations légales, de traquer tout ce qui peut être générateur d'un risque pour le bien-être. et ça je le vois encore assez peu et je pense que quand on aura le même niveau de maturité sur ces sujets là qu'à l'époque où on a traqué les risques physiques c'est à dire qu'aujourd'hui il n'y a plus une entreprise qui ne ferait pas le job de faire en sorte que ses salariés ne prennent pas de risques physiques et bien le jour où on arrivera à faire la même chose sur le bien-être je pense que l'entreprise commencera à être vraiment contributrice on n'en est pas encore là on n'en est pas encore là et vous de votre côté Laetitia dans votre podcast comment est-ce que vous abordez cette question de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et la gestion du stress que ça peut générer alors j'aborde de différentes manières j'aime beaucoup partager des témoignages de choix de vie qui peuvent être un petit peu différents

  • Speaker #1

    un peu hors des sentiers battus, plus pour montrer que c'est possible, en fait, de faire autrement, parce que c'est vrai que je pense que nous sommes quand même toute une génération à avoir été un peu dans une forme de tunnel, c'est comme ça que je le juge, après, si on est bien dans ce tunnel, c'est très bien, mais je l'ai ressenti un peu comme ça, et moi, à l'époque, c'est pour ça que j'ai eu le besoin d'aller à l'étranger voir autre chose, parce que j'avais l'impression que je devais absolument suivre une voie toute tracée, et ça me dérangeait un peu. Alors maintenant c'est vrai que les choses évoluent et que voilà on sait que les parcours de vie ne sont plus linéaires. Je pense que ça, ça a contribué aussi à une certaine forme de stress. de pression, donc vraiment des partages de choix de vie déjà, et puis aussi d'aborder le bien-être sous différentes formes, puisqu'effectivement il passe par l'esprit, par le corps, donc de pouvoir parler un petit peu de comment remettre du mouvement dans son quotidien, parce que ça aussi, nous sommes très sédentaires, et parfois quand on est pris par le stress de sa journée de travail, on oublie de se lever, on oublie d'aller boire un verre d'eau, on oublie des choses assez basiques, et c'est vrai que parfois ça paraît être une montagne, quand... quand ça fait longtemps qu'on n'y prête plus attention. Et ça peut recommencer déjà par là, sur ces petits moments, que ce soit même pendant sa pause déjeuner, de sortir au square du coin pour aller voir un peu de verdure, que ce soit prendre le temps de marcher quand on en a la possibilité. Voilà, tous ces moments qui vont permettre un peu de méditer avec soi-même, en quelque sorte, de se recentrer. Et puis justement, de proposer aussi des découvertes de pratiques. Donc typiquement, j'avais aussi fait un... un épisode avec une hypnothérapeute qui avait proposé une séance comme ça déjà de relaxation à distance parce que c'est vrai que c'est tous ces moments, alors je sais qu'il y a maintenant des applications qui le font aussi qui permettent d'avoir ce premier contact notamment je pense à des applications comme Petit Bambou dont on me parle souvent qui permettent déjà aux gens qui en ressentent le besoin de se recentrer parce que c'est vrai qu'entre le trajet dans le métro avec tout plein de monde autour, l'open space qui est assez bruyant Voilà, ça fait beaucoup de moments comme ça où finalement, on peut se retrouver à subir un petit peu l'environnement. Et nous avons tous besoin, par moments, de calme, de silence, de se recentrer sur soi. Donc, c'est après arriver à trouver l'activité qui va convenir pour chacun, pouvoir avoir ces quelques minutes au moins déjà par jour pour ce temps pour soi et pour prendre soin de soi, en fait, parce que ça commence aussi déjà par là.

  • Speaker #0

    Dans ce que vous dites, j'ai envie de rebondir ou d'aller un peu plus loin, c'est-à-dire... Ce que vous êtes en train de nous dire, en tout cas ce que j'entends, c'est qu'on a, pour beaucoup d'entre nous qui travaillons dans les secteurs des services, on a des jobs sédentaires et intellectuels, c'est-à-dire qui sont plutôt dans l'utilisation de notre cerveau et de nos capacités intellectuelles. Et en fait, notre santé mentale souffre du fait qu'on ne se voit pas forcément raccordé à notre corps.

  • Speaker #1

    c'est ça que vous nous dites tout à fait c'est tout à fait ce que je dis c'est que enfin je pense que ce que j'observe une forte déconnexion de la nature aussi parce que nous sommes dans des environnements souvent très citadins très urbains très bétonnés et déconnectés de notre propre corps en fait parce qu'on peut se retrouver pendant des heures assis en réunion ou sur des écrans et voilà on est absorbé alors pour plein de raisons et on oublie finalement on oublie de bouger nos membres déjà de nous hydrater de faire vraiment des besoins basiques qui participent au bien-être aussi mental. Oui, parce que c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Oui, je suis d'accord. Eh bien, je crois qu'on arrive à la fin de notre podcast, Laetitia. Moi, ce que j'aimerais bien, c'est si vous deviez donner une action, qui vous semblent clés en faveur de la santé mentale au travail à nos auditrices et nos auditeurs, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un vrai travail de sensibilisation à faire encore en interne. Alors, si je le prends d'un point de vue professionnel, j'aurais envie de sensibiliser davantage les managers à cette question. Je pense qu'il y a encore un travail de communication à faire. Et à titre personnel, j'ai envie de dire que ne serait-ce que prendre 10 minutes par jour pour soi, déjà. Demander à chacun de se poser la question, est-ce que vraiment là aujourd'hui, j'ai pu prendre 10 minutes pour moi en fait ?

  • Speaker #0

    ça commencerait par là parce que parfois c'est aussi simple que ça et si je devais et pas si d'ailleurs et moi mais moi je crois que je vais devenir une ardente combattante du présentéisme à la française parce que je pense que c'est la source de plein de mots si vous aviez envie chères auditrices et chers auditeurs d'essayer quelque chose est-ce qu'on pourrait imaginer pendant 4 semaines vous définissez a priori l'heure de fin de votre journée Alors vous dites, pendant 4 semaines, ma journée se termine à telle heure Et vous quittez l'entreprise ou vous déconnectez à l'heure que vous avez annoncé Et vous faites un point au bout de 4 semaines pour voir Pour voir comment vous vous sentez, pour voir si vous avez raté des choses Pour voir si jamais vous avez raté des choses, est-ce que c'est rattrapable Et pour voir si vous avez envie de continuer Je crois que plus on sera nombreux à décider que nos journées ont une heure de fin Et plus on contribuera à la santé mentale collective Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si cet épisode vous a plu, non mais cet épisode vous a forcément plu, donc n'hésitez pas à nous laisser une note. Et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous abonner directement depuis votre appli de podcast préférée pour suivre soit mon podcast Stop à la charge mentale ou celui de Laetitia et on sera ravis de vous retrouver dans nos espaces de podcast.

  • Speaker #1

    Tout à fait et vous pouvez bien sûr contacter directement Magali sur le site Lili Facilite la Vie qui sera remis en description je pense. Et vous pouvez me contacter également sur mon compte Instagram Secrets de Polychinelle, les liens seront dans la description. Merci beaucoup et à bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir, merci Laetitia.

  • Speaker #1

    Merci Magali.

  • Speaker #0

    Et si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site Lili Facilite la Vie, le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Top à la charge mentale. Merci et à bientôt.

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