- #Magaly
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le podcast Stop à la charge mentale, le podcast qui décode le stress et ses sources dans l'entreprise. Chaque épisode est une opportunité de dire Stop à la charge mentale, une nécessité pour l'équilibre de chacun et la santé de tous. Je suis Magali Simeon. entrepreneur, experte du futur du travail et maman de trois enfants. Alors, le stress et la charge mentale, je connais bien. Aujourd'hui, nous sommes trois. Je reçois deux représentantes de l'organisation The Curiosity Club. C'est une bonne occasion pour rappeler que quand même, les femmes sont aujourd'hui statistiquement plus stressées que les hommes et ça n'est pas juste et ça n'est pas équitable. Et qu'en passant par la curiosité, le partage et l'exemple, on peut peut-être arriver à améliorer cette situation pour les femmes. et y apporter quelque chose aussi de positif pour les hommes. Vous voulez savoir comment ? Je vous encourage à écouter cet épisode. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Johanna, bonjour Marie.
- #Johanna
Bonjour.
- #Marie
Bonjour.
- #Magaly
Aujourd'hui, nous sommes trois dans ce podcast, mais ça ne change rien au rituel. Donc, ma première question, c'est, est-ce que vous voulez bien vous présenter ? Est-ce que Marie, tu veux bien commencer ?
- #Marie
Avec grand plaisir, merci beaucoup de nous recevoir aujourd'hui. Je suis Marie El-Gedj et je développe une organisation, le Curiosity Club, pour l'égalité entre les femmes et les hommes, avec pour objectif de permettre à chacun, à la fois les particuliers mais les entreprises également, de s'engager et de passer à l'action pour un monde plus harmonieux. Le Curiosity Club, il a pour objectif vraiment d'inspirer, de former, de sensibiliser son public en s'appuyant sur notre outil infaillible, le pouvoir de la curiosité. Et comment je suis arrivée là ? Évidemment, c'est le pouvoir aussi. C'est des rencontres qui permettent de nous amener sur des chemins. Et donc, moi, c'est la rencontre avec Margot, qui a fondé cette organisation en 2015, qui m'a proposé de rejoindre cette organisation et qui m'a proposé de la développer aussi avec elle, et qui est aujourd'hui mon associée. On est trois associées aujourd'hui au sein de cette organisation, Zoé Ducournau, Margot Hammer et moi-même. Et voilà comment j'en suis arrivée aujourd'hui à cette belle aventure du Curiosity.
- #Magaly
Merci et Johanna ?
- #Johanna
Alors donc moi aujourd'hui j'ai une structure qui s'appelle CLS Coaching et Théâtre. J'accompagne les collaborateurs, managers, dirigeants dans leur prise de parole au travers d'ateliers collectifs ou individuels. Je sensibilise aussi à l'inclusion, diversité en entreprise, notamment au sexisme par le théâtre en organisant des petites scénettes que nous écrivons, on joue avec des comédiens professionnels. suivi de débats en entreprise pour pouvoir justement libérer la parole et permettre d'avancer sur ces sujets-là. Et en parallèle, en 2019, j'ai ouvert une antenne Curiosity Club, qui est une association sur Marseille, avec quatre autres femmes, donc Patricia, Amandine, Laureline et Anne-Sophie. Et du coup, on organise tous les deux mois des talks avec des femmes passionnantes. auprès d'autres femmes dans des lieux insolites, un cocktail à la main, voilà c'est un moment sympathique entre femmes. Moi comment je suis arrivée là ? C'est que j'ai 15 ans d'expérience dans les ressources humaines à diverses fonctions, donc j'ai été en entreprise, en cabinet, en start-up, je suis aussi coach certifié et j'ai 10 ans d'expérience de théâtre avec une compagnie de théâtre depuis 2021. Ce qui implique aujourd'hui la création de ma structure CLS Coaching et Théâtre.
- #Magaly
Si on parle un petit peu du Curiosity Club, vous avez déjà fait du teasing et aiguisé ma curiosité. Marie, qu'est-ce qui pousse à fonder une organisation de ce type ? Pourquoi ?
- #Marie
Alors le pourquoi, évidemment, il est essentiel. En fait, nous, donc avec Margot et Zoé, on a la profonde conviction que l'égalité entre les femmes et les hommes, c'est vraiment la clé d'un monde harmonieux. C'est vraiment, on en a fait notre mission. Et que chacun, surtout, doit en être acteur. Les hommes, évidemment, comme les femmes. Aujourd'hui, les femmes, elles représentent 52% de la population. Et on est... On a envie de vrai pour qu'elle soit mieux représentée à tous les niveaux de la société, pour évidemment faire face aux défis à venir, mais parce qu'on est persuadés que c'est essentiel que chacun dans notre société puisse prendre part aux instances économiques, politiques, sociétales, au même titre que les hommes. Et il est essentiel pour nous que la vision des femmes soit prise en compte et que les décisions soient prises à la fois par les hommes et par les femmes, parce qu'encore une fois, les femmes sont... représente la moitié, même plus de la moitié presque, de notre société aujourd'hui. Et que ce sera que comme ça qu'on arrivera à une société plus harmonieuse. Et je crois qu'on en a tous bien besoin aujourd'hui. Voilà vraiment ce qui nous motive au quotidien et ce qui nous donne envie d'aller toujours plus loin dans nos actions sécuaises.
- #Magaly
Mais pourquoi avoir choisi la curiosité ?
- #Marie
C'est une très bonne question. Pour nous, la curiosité, c'est un incroyable pouvoir. C'est quelque chose qui nous ouvre au monde, qui nous permet vraiment de sortir de notre quotidien, de sortir de nos schémas, de sortir de ce par quoi on s'est construit. Alors, ça ne veut pas dire qu'on met de côté ce qu'on a construit, mais en tout cas, c'est ce qui nous permet de nous connecter instantanément aux autres. Et c'est pour ça qu'on pense que c'est un outil formidable pour atteindre cette fameuse égalité. Parce qu'en fait, si on s'intéresse à l'autre, qu'on pose des questions, qu'on va plus loin, qu'on essaie de comprendre les enjeux. Notamment les enjeux liés évidemment au fait que les femmes pendant très longtemps et encore aujourd'hui malheureusement voilà ont pas les mêmes opportunités que les hommes donc que ce soit qu'on soit une femme ou un homme finalement la curiosité nous permet de comprendre les enjeux des autres et d'imaginer aussi des alternatives c'est à dire que aujourd'hui on a un vrai sujet aussi de réfléchir à comment on fait autrement finalement et la curiosité elle nous permet ça, elle nous permet d'envisager qu'on peut faire autrement et c'est pour ça que nous c'est un outil qui nous permet au quotidien de se remettre en question, de décider comment on va le faire. Et on le fait, Johanna le fait au sein du Curiosity Club Marseille, nous on le fait au sein de l'organisation Curiosity dans nos différentes activités. C'est toujours de mettre cette touche de curiosité et amener nos parties prenantes à l'intégrer dans leur quotidien pour vraiment dénouer aussi des interrogations, des questions et des problématiques et répondre à nos enjeux.
- #Magaly
Mais si j'ai bien compris, Johanna, ce que tu nous as dit en intro, on est entre femmes quand on est dans une soirée du Curiosity, donc ça veut dire que c'est la curiosité des femmes qu'on ouvre, c'est cette curiosité-là qu'il faut stimuler plus que celle des hommes.
- #Johanna
Effectivement, on est entre femmes. Chaque année, on a quand même un ou deux événements mixtes où les hommes peuvent venir aussi. L'idée, c'est effectivement de stimuler la curiosité en partie, donc c'est ce qui nous anime parce que la curiosité, c'est une des valeurs, je pense, qui nous permet aussi de cultiver le bien-être, de prendre du recul. Du coup, en prenant du recul, on limite aussi le stress. C'est aussi une parenthèse qu'on offre aux femmes parce que l'idée du rang… ces événements, c'est vraiment de permettre aux femmes aussi un temps d'échange et un temps privilégié entre femmes et un temps d'échange aussi avec la talker qui parle en fait de son parcours. qui sont souvent des parcours assez exceptionnels, mais ce qui est intéressant, c'est qu'on est plutôt dans une situation un peu d'intimité et les femmes qui interviennent se livrent aussi sur comment elles en sont arrivées là. Et on s'aperçoit aussi que pour arriver à avoir ces parcours-là, on a aussi été aidées par des hommes notamment, soutenues, et c'est ça qui est aussi intéressant, et de voir qu'il y a des difficultés qui existent. Donc voilà.
- #Marie
Et finalement, en fait, le QSTIS est une organisation, on a plusieurs branches d'activités, et donc on a deux façons d'agir. La première, c'est en effet, comme le disait Joana, dans la sphère privée des femmes. de leur permettre de se réunir. Donc on a 18 Curiosity Club aujourd'hui partout en France et dans le monde qui permettent justement aux femmes de se retrouver dans ces événements, de s'inspirer entre elles, d'écouter une femme au parcours, apprenant, inspirant aussi, mais toujours avec des angles très très différents. Donc Johanna, à Marseille, tu pourras citer quelques-unes de vos talkers, mais il y en a toujours des profils très larges, d'où cette fameuse ADN de Curiosity. Et puis nous, on a un volet aussi auquel on tient beaucoup, qui est celui d'accompagner... les organisations, les entreprises, les écoles, les institutions, sur les sujets d'égalité femmes-hommes. Et là, on s'adresse à un public mixte. On a des actions dédiées aux femmes, mais on a aussi des actions dédiées aux femmes et aux hommes pour permettre justement d'amener cette curiosité aussi dans l'esprit des hommes sur ces sujets-là.
- #Magaly
Alors, vous le savez toutes les deux, ce podcast s'appelle Stop à la charge mentale. Je fais beaucoup travailler mes invités parce que moi, je suis plutôt en auditrice sur qu'est-ce qui fait la charge mentale, qu'est-ce qui fait le stress. Est-ce que justement, dans votre expérience de femme engagée, vous considérez que le sujet du stress et de la charge mentale est encore un sujet plus féminin ?
- #Johanna
Alors oui, je le constate. Après, c'est aussi taillé par des statistiques, puisqu'à Malakoff Humanis, qui a édité le baromètre annuel en 2023 sur l'absentéisme, il s'avère que déjà l'absentéisme touche des chiffres records cette année et que statistiquement, la population la plus touchée, ce sont les managers et les jeunes de 18 à 25 ans. Et parmi cette population, les femmes sont encore plus touchées que les hommes. Donc statistiquement déjà ça ressort et tout ce qui est arrêt long pour troubles psychologiques et épuisement mental ont augmenté, ils sont à 32% cette année. Donc du coup c'est une réalité en tout cas qu'on peut constater. Et je pense que les femmes sont plus touchées aujourd'hui parce que c'est vrai qu'il y a un peu une injonction à la femme parfaite, je dirais. Avoir, du coup, une carrière, avoir une famille. En plus, avec le sujet de l'horloge biologique, donc il y a celles qui ont déjà une famille, qui n'ont pas forcément encore eu la carrière avérée, donc il faut réussir. Celles qui ont une carrière, mais qui n'ont pas encore de famille, donc qui ont aussi ça aussi en tête. Il y a, ben voilà, avoir une vie de couple. avoir des amis, s'occuper de sa famille aussi, parce que je pense qu'il y a aussi beaucoup ça, les personnes qui ont une famille vieillissante, des parents, des tantes, dont ils doivent s'occuper. Et c'est vrai que très souvent, c'est plutôt, en tout cas ce que j'observe, attention, les femmes qui ont cette charge-là, en tout cas qui se sentent responsables d'eux, et à rester belles et fraîches éternellement. Donc il y a aussi tout ça, faire du sport. etc. Donc, c'est que ça fait beaucoup de sujets à traiter. Et en fait, c'est impossible de réussir sur tous les tableaux en même temps. Moi, je ne connais pas de personnes aujourd'hui qui peuvent avoir 20 partout. Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que dans les talks qu'on organise, c'est un peu une parenthèse pour souffler un peu, libérer la parole. Et dans les parcours de femmes qu'on observe, ce qu'elles témoignent aussi, c'est qu'elles ont fait des choix et elles ne sont pas parfaites sur tous les tableaux, on va dire. donc ça c'est important à l'avoir en tête et je pense que dans le travail en tout cas à faire pour les femmes c'est se libérer je pense de toutes ces exigences que nous nous fixons alors que la société aussi renvoie mais on va dire qu'on est aussi responsable de faire autrement c'est facile à dire,
- #Magaly
après il faut arriver à le faire je donne souvent un exemple quand ma deuxième fille avait 4 ou 5 ans elle est partie en vacances chez son parrain Et la femme de son parrain me l'a rendu en me disant Il faudrait quand même que tu fasses attention aux vêtements de ta fille. J'assume en fait, je n'avais pas fait la valise moi-même, parce que je n'avais pas le temps, parce que je bossais. Et que dans la valise, il y avait une robe qu'elle adorait boutonnée de haut en bas et où il manquait tous les boutons en dessous du deuxième. Et donc quand elle s'est mise à courir dans le parc, la robe s'est ouverte au grand dame de... de l'épouse du parrain. Et ce que j'ai trouvé assez intéressant, alors d'abord, c'est ce que je lui dis, je lui dis, c'est spontanément, tu me le dis à moi, tu ne le dis pas à son père. Alors, c'était il y a quelques années, mais je ne sais pas si ça a beaucoup changé. Et la deuxième chose, c'est, je lui dis, en fait, je m'en fiche, en fait. C'est-à-dire, c'est un sujet sur lequel j'ai décidé de ne pas mettre beaucoup d'énergie. Alors, je ne dis pas que mes enfants étaient forcément toujours habillés comme des vanupiés, mais je ne me suis pas sentie touchée en tant que mère. sur cet élément-là. Mais je sais que j'ai des amis et des copines qui ont été étonnées par ma réaction et qui n'auraient pas réagi de la même façon. Donc, je rejoins complètement ton point, Johanna, qui est de dire que c'est aussi à nous d'abaisser le niveau de nos exigences et ce n'est pas toujours évident. Marie, je sais que le Curiosity Club a travaillé sur le Wauriga. Est-ce que tu veux bien nous en parler un petit peu ? Parce que ça aussi, je pense qu'en termes de génération de stress, ce n'est pas mal.
- #Marie
Oui bien sûr, en fait en effet, donc nous on observe évidemment qu'il y a une véritable demande, enfin je fais une petite aparté là-dessus, mais c'est vrai qu'en entreprise en tout cas, les femmes peuvent même parfois se refuser des carrières ou des opportunités professionnelles parce qu'elles ont peur justement de ce fameux déséquilibre de vie que ça pourrait occasionner de prendre certains postes, etc. Donc c'est des questions... dont on se soucie en tout cas plus, en tout cas on se pose plus de questions sur refuser parfois des opportunités là-dedans. Donc c'est aussi pour ça qu'on travaille sur ces sujets-là. Et en effet, le WoiWiGap, il fait référence à l'écart d'inquiétude finalement qui existe entre les femmes et les hommes. Donc Johanna a cité pas mal de chiffres. sur à quel point parfois la santé psychologique des femmes nous apparaît plus fragile, ou en tout cas les femmes se sentent parfois plus fragiles sur des sujets psychologiques. Et elle nous a aussi parlé évidemment d'où vient finalement cet écart d'inquiétude, parce qu'en fait... Ça ne veut pas dire évidemment que les hommes ne sont pas inquiets, que les hommes ne sont pas anxieux, mais ils ne le vivent pas forcément de la même façon. Donc après, je crois que Johanna en a déjà un peu parlé, mais il peut y avoir des choses comme le cycle de vie d'une femme, c'est-à-dire qu'on peut avoir, nous, dans notre vie, des maladies comme l'endométriose, un rapport finalement à notre corps qui n'est pas toujours le même. On a évidemment des phases de vie comme la parentalité ou le désir d'enfant aussi qui peut apporter des choses. qui peut impacter son quotidien. Donc ça c'est hyper important de le prendre en compte, qu'on a plus aujourd'hui dans nos vies, on a une implication de vie personnelle qui peut avoir un impact sur notre travail. Des injonctions sociales, je crois que Johanna en a déjà parlé, évidemment des inégalités aussi. Dans la gestion du travail domestique, le temps partiel, les écarts de salaire, beaucoup de choses aussi. Et c'est pour ça que l'égalité femmes-hommes, en tout cas l'équité, est vraiment un objectif pour nous, pour réduire aussi ce stress parfois qui pourrait venir par exemple d'un stress financier. On sait que les femmes aujourd'hui gagnent moins d'argent que les hommes. Sur les mêmes postes, l'écart est seulement que de 4%. Mais notamment parce qu'elles prennent plus de temps partiel, parce qu'elles accèdent à des postes moins élevés, etc. Donc voilà. Et puis le manque de reconnaissance aussi. Les femmes ont cette tendance à être dans la prévention des problèmes, à toujours anticiper le fait que, voilà, ah oui, je vais anticiper ça, je vais anticiper ça, je vais prévoir, enfin voilà. Et donc ce fait d'anticiper toujours pour que tout se passe au mieux pour les autres fait que ça se passe peut-être moins bien pour nous parce que notre... Voilà, notre cerveau se remplit de plein de choses. Dans notre société, on valorise davantage les personnes qui résolvent les problèmes plutôt que celles qui les anticipent. Et donc, c'est vrai que ce sujet de reconnaissance, il est quand même assez intéressant aussi à...
- #Magaly
Mais alors finalement, Johanna, le Curiosity Club, est-ce que vous pouvez nous donner l'une et l'autre des exemples d'actions ? Parce que je partage tout ce que vous avez dit et je pense que chacune d'entre nous peut l'avoir vécu d'une façon ou d'une autre. Quelles actions vous menez qui peuvent nous aider, nous les femmes, justement, à réduire ce qu'on appelle en psychologie l'anxiété d'anticipation, qui est à la fois une force parce qu'on anticipe les problèmes, mais qui est pour nous un vrai vecteur de stress ? Est-ce qu'il y a des exemples, vous pouvez nous donner des exemples d'actions que vous menez et qui peuvent nous aider, nous les femmes, à nous dégager de tout ça ?
- #Johanna
Le Curiosity Club Association sur Marseille, c'est organisation d'événements, de talk. Et donc, du coup, les actions, ce serait plutôt par le témoignage de femmes qui viennent à nos événements, qui elles-mêmes partagent leur mode de fonctionnement, qu'on peut avoir des rôles modèles, être inspirées. Ensuite, partager aussi, ensuite les femmes peuvent repartager entre elles et peut-être un petit peu se libérer de certains sujets. Par exemple, nous, on a souvent, on a Déborah Pardo qui est venue. Chez nous, qui est marseillaise d'ailleurs, comme toutes nos talkers, et qui est donc une scientifique experte des albatros, qui est très engagée pour la planète, elle a une vision très positive, et elle, dans sa façon de fonctionner, elle est toujours très positive, elle anticipe, mais elle résout ses problèmes, et c'est vrai qu'elle sait très bien expliquer comment elle fonctionne, et c'est vrai que de l'entendre souvent, d'entendre ses femmes, ça permet… nous en tant que femmes aussi, d'avoir un autre point de vue et d'autres rôles modèles, parce que souvent ce sont des femmes qui aussi ont évolué dans des milieux très masculins, tout en conservant leur féminité, on va dire. Et c'est ça qui est aussi intéressant, de voir ces modes de fonctionnement-là qui ont réussi.
- #Magaly
Marie, des choses à ajouter au niveau de l'organisation globale sur des actions qui sont menées ?
- #Marie
Oui bien sûr, nous on a en fait évidemment quatre typologies d'actions, on fait du conseil, de la formation, évidemment de l'inspiration aussi en entreprise, et puis on crée aussi des réseaux de femmes, des ERG, et nous on croit énormément à l'influence de ces réseaux de femmes, de ces ERG, qui sont dédiés en entreprise à la question de la parité et de l'équilibre femmes-hommes, et tout comme dans la vie personnelle des femmes, Johanna avec le Curiosity Club à Marseille, voilà, libère la parole, donne... C'est vraiment un espace d'échange et d'inspiration. On va recréer ces espaces-là aussi en entreprise et ça va devenir à la fois un espace de réflexion et d'action sur les questions de parité, mais aussi un espace qui appartient aux collaborateurs et collaboratrices, un lieu de partage, d'écoute, de rencontre. Et ce lieu-là, il désamorce énormément de situations. Alors évidemment pour les femmes, sur le partage entre pairs, qui permet de répondre à des interrogations, alors à la fois sur des questions très pro. Évidemment, comme l'évolution de carrière, la prise de poste, avoir le retour d'expérience d'une femme qui a géré une situation par laquelle on aimerait passer ou qui a déjà vécu ce type de situation. Le partage est essentiel parce qu'il nous permet de prendre du recul et de vraiment anticiper aussi la façon dont ça va se passer sans. angoisse, c'est-à-dire avec plus de sérénité. On va aussi leur permettre de partager sur la gestion de la parentalité, le développement d'un leadership authentique aussi. Ça c'est essentiel, c'est vrai que l'idée aussi c'est d'amener une culture, d'aider les entreprises à créer une culture d'entreprise plus inclusive pour les femmes et à leur permettre... Voilà, de faire évoluer la culture, notamment sur des sujets aussi qui génèrent énormément de stress en entreprise. Évidemment, si on est sujet à du sexisme, par exemple, en entreprise, au fait que notre organisation, nos RH, nos managers ne gèrent pas bien. Notre parentalité, alors que ce soit avant le désir d'enfant, pendant la grossesse, puis le départ, puis le retour, il y a plein de choses qui agissent. Et puis pour les hommes, évidemment, c'est aussi que les entreprises prennent en main ces sujets-là. Ça fait énormément évoluer la culture d'entreprise pour les hommes aussi. C'est-à-dire que les hommes, à la fois, peuvent se mettre en action en se disant Moi aussi, je peux ...m'impliquer sur ce sujet, donc se sentir utile aussi à la cause des femmes, notamment quand c'est des hommes qui ont des filles, des femmes, des sœurs, etc., qui leur rapportent des situations et qui tout d'un coup se... peut-être observe l'injustice un peu différemment, mais aussi les hommes bénéficient des avancées sur l'équilibre de vie, sur la perception de la vulnérabilité. Ça permet aux hommes de développer un autre leadership aussi, un peu différent de celui qui a évolué dans les entreprises pendant pas mal d'années. Pour nous, c'est vraiment toutes ces actions-là qui vont jouer après sur le bien-être des salariés en entreprise, évidemment. Et comme Johanna le disait, nous, on nous parle beaucoup. dans le cadre soit de nos actions, on va dire, de formation, de programmes leadership, etc., mais aussi dans le cadre de la création de ces réseaux mixité, parité en entreprise, ces ERG, que ça crée une bouffée d'air au cœur de l'entreprise pour les personnes qui y participent.
- #Magaly
Et je partage, et effectivement, ça profite aussi aux hommes. Johanna, je vais te laisser le mot de la fin. Est-ce que si on croise ton expérience Curiosity et ton expérience en entreprise, Comment est-ce que les dirigeants et les managers peuvent aussi contribuer à créer un environnement avec moins de stress, moins d'anticipation anxieuse dans l'entreprise ?
- #Johanna
Les managers, les dirigeants ont un rôle à jouer dans la diminution du stress, je pense. En tout cas, ils sont les interlocuteurs au quotidien généralement de leurs collaborateurs, des équipes. Donc c'est important qu'ils soient là pour accueillir, écouter chaque individualité et faire en sorte qu'ils puissent... leur donner du sens dans ce qu'ils ont à faire, donner une vision aussi, partager une vision claire, et les rassurer lorsqu'ils sont sous pression, de même qu'ils sont aussi garants de mettre en œuvre des bonnes conditions de travail pour différents postes, ça peut être les écrans, un bon fauteuil, un bureau adapté. Donc tout ça, je pense que ça fait partie du rôle du manager, donc c'est exigeant, c'est vrai, mais c'est des rôles qui sont quand même… important et difficile. Et c'est pour ça que je pense aussi que les managers, les dirigeants, sur toute la ligne hiérarchique, doivent être alignés. Ça ne repose pas uniquement sur le manager de proximité, mais que ça parle vraiment de la direction générale, du plus haut niveau jusqu'au manager qui est en proximité directe avec les collaborateurs. Et je pense aussi que les managers et les dirigeants doivent aussi être accompagnés, parce que pour eux, c'est difficile aussi de devoir être le réceptacle des émotions. Au quotidien de leurs collaborateurs, des petits soucis quotidiens, parce que c'est ça aussi, et ce n'est pas facile de devoir trouver des solutions au quotidien. Et donc, ça passe aussi par un accompagnement. Ça peut être pour eux du coaching, ça peut être aussi de la formation, de la sensibilisation. Je pense que c'est important qu'ils aient les bons outils aussi pour pouvoir endosser ce rôle-là auprès de leurs collaborateurs.
- #Magaly
Oui, merci parce que je pense qu'effectivement la responsabilité est importante et il ne faut pas les laisser seules se débrouiller avec, ça ne serait pas juste. Et donc ça sera le mot de la fin. Merci à toutes les deux pour ce partage sur la curiosité, l'exemplarité et comment ça profite à la fois aux hommes et aux femmes. Merci Johanna, merci Marie.
- #Johanna
Merci beaucoup, merci Magali.
- #Magaly
Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui. Cet épisode vous a plu ? N'hésitez pas à me laisser une note. Envie d'en savoir plus ? Abonnez-vous directement depuis votre appelée de podcast préféré. Et si vous souhaitez me confier votre histoire sur le stress en entreprise, contactez-moi via notre site. Lili facilite la vie. Le lien est dans la description. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Stop à la charge mentale. Merci et à bientôt.