DéborahSalut tout le monde, comment ils vont ? Si t'as déjà eu l'impression que tout le monde réussissait sauf toi, cet épisode est fait pour toi. On parle des attentes, de la pression sociale, de la confiance en soi. J'ai déjà abordé très rapidement ce sujet lors de l'épisode 1, mais je tenais à le détailler plus ici, avec vous.
Et je vais être honnête, j'ai 26 ans comme tu peux le savoir. Et j'ai parfois l'impression d'être complètement perdue. Autour de moi, certains se marient, d'autres ont des enfants, et décrochent des CDI hyper stylés dans des boîtes de rêve. Et moi, je me demande encore où je vais et je ne suis pas sûre de mon chemin. Et peut-être que toi aussi tu ressens ça d'ailleurs. Cette impression d'être à côté de la plaque, alors que tout le monde semble avoir trouvé sa voie. Quand j'étais enfant, tout me paraissait pourtant si clair. J'avais un... plan bien rodé, je m'imaginais un futur tout tracé, un copain, grand, blond, aux yeux bleus, histoire d'être vraiment cliché, une maison, trois enfants, un chien, un chat, un vrai rêve de cinéma. Et puis finalement, en grandissant, j'ai compris que la vie ne fonctionne pas comme ça, déjà, et mes goûts non plus, d'ailleurs. Et je suis sûre que toi aussi, t'as déjà fait ce genre de plan dans ta tête, t'as t'imaginer tout ton futur. Spoiler, ça ne se passe pas comme ça. On vit dans une société où certaines étapes sont hyper valorisées. Les études, le job, le mariage, les enfants, les achats immobiliers. Et ces repères, ça peut être rassurant, mais ça peut aussi devenir une source de stress énorme. Pourquoi Parce qu'ils ne correspondent pas à tout le monde, tout simplement. Et pourtant, on a grandi avec l'idée qu'il fallait cocher ses cases pour réussir. Si t'ajoutes à ça des stéréotypes et des attentes genrées, t'as un cocktail explosif. En grandissant, j'ai grandi avec l'attente qu'une femme devait être épanouie, mais pas trop ambitieuse, sensuelle, mais pas trop provoquante, indépendante et prête à tout pour sa famille. Et les hommes, eux, ils doivent être forts, assurés financièrement et ne jamais montrer leur faille et ne jamais pleurer. Et franchement, j'en ai marre, personnellement, de ces injonctions, et je pense que tout le monde en a marre. Genre, lâchez notre veste.
Et je pense qu'en tant que femme, on nous attend encore plus au tournant. Je veux dire, j'ai regardé il n'y a pas longtemps Bridget Jones. Je pense que vous connaissez, en tout cas les filles, vous devriez connaître. Et ça fait des années que je n'avais pas vu ce film, et je me suis rappelée en le regardant qu'il y a 15 ans, on considérait Bridget comme grosse. À quel moment faire du 38, c'est gros Comment vous voulez que les femmes de ma génération ne se sentent pas complexées quand on leur martèle des standards physiques complètement ahurissants et hallucinants Je répète, elle fait du 38. Elle n'est pas grosse. Moi, je trouve ça fou.
Et le truc, c'est qu'aujourd'hui, on vit dans l'ère des réseaux sociaux. Et tout le monde s'en est mené à une vie parfaite. Sauf que ce qu'on oublie souvent, c'est qu'en soi, ce qu'on voit, c'est juste une version filtrée de la réalité. C'est une vitrine de la meilleure version de soi. Et derrière les postes de mariage, de voyage, de corps athlétique ou mince, de carrière hyper fructueuse en mode je suis millionnaire parce que je vends des formations derrière il y a des échecs, des doutes, parfois des arnaques et des remises en question aussi. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que les réseaux sociaux ne sont pas le reflet de la réalité.
C'est seulement une version mise en avant par un angle flatteur. Et en ce qui concerne notamment les corps, moi j'en ai pris conscience avec des comptes de certaines influenceuses qui montraient que leur corps, qui pouvait paraître sculpté et sportif sur certains angles, pouvait ressembler aussi à un corps normal sous autre angle. Un corps de femme ou d'homme avec ses défauts. C'est juste normal en fait. Sauf que moi, ça m'a fait du bien de voir ça, la face cachée des réseaux. Ça m'a fait un peu prendre conscience que ce n'était pas vraiment la vérité.
Le problème avec le fait de se comparer aux autres, c'est que quand on essaie de répondre à des attentes qui ne sont pas les nôtres, on s'épuise, c'est fatigant de vouloir rentrer dans une case qui n'est pas la nôtre. On peut se sentir stressé, tranchieux, avoir de la perte de confiance même. J'ai moi-même pu faire des choix pour juste rentrer dans le moule et... honnêtement ça m'a pas du tout rendue heureuse et je suis pas la seule d'ailleurs je serais assez curieuse d'ailleurs de savoir vous ce que vous auriez pu faire si ça vous est arrivé pour correspondre à des attentes, sans aucun jugement, mais juste pour se rendre compte de ce qu'on peut être capable de faire par peur d'être abandonné ou jugé.
Mais si c'est le cas, sache que déjà il y a une bonne nouvelle, c'est que si tu ressens cette pression-là, j'ai quand même quelques petites pistes pour essayer d'améliorer les choses tout simplement.
Et la première, c'est de déconstruire les attentes. Il n'y a pas qu'une seule façon de réussir sa vie. Chacun définit son propre bonheur. Et si pour ta tante, c'est de construire un foyer aimant et de s'entourer de sa famille, c'est ok. Mais sauf que si pour toi, c'est vivre entouré de tes proches, sans forcément avoir d'enfant, sans vouloir te marier, c'est ok. Si tu préfères l'aventure, voyager, être nomade, c'est ok. Ce qui est une réussite dans la vie en soi, c'est le fait que tu la vives comme tu l'entends et que tu t'y épanouisses. C'est le plus important.
La deuxième, c'est prendre du recul. On ne voit qu'une partie de la vie des autres, encore plus sur les réseaux sociaux. Et se comparer, ça n'a pas de sens. Il ne faut pas que tu oublies que si toi, tu es capable de mettre un masque social pour correspondre à des attentes des autres, les autres sont également capables de mettre ce masque social. Alors souviens-toi que ça ne sert à rien de se comparer et surtout que chacun avance à son rythme.
La troisième, c'est de s'entourer des bonnes personnes. Tu ne seras jamais de trop, jamais à la traîne et tu ne te sentiras jamais comme une merde en t'entourant de bonnes personnes qui t'encouragent, qui te soutiennent, qui ne te jugent pas. Si t'es entouré de personnes dans ta famille, amis, copains, etc. qui te descendent, qui te jugent, qui te démoralisent et qui te font sentir comme une merde, éloigne-toi. Car ça ne t'apportera rien de bon.
La dernière, c'est le lâcher prise. Pour moi, c'est l'écriture parce que ça me permet de me recentrer sur moi-même et de faire le vide et de mettre toutes ces pensées négatives sur du papier. Mais je t'invite à trouver une activité qui fait du sens pour toi et qui te permet de relâcher la pression. Et surtout, il faut qu'elle te fasse du bien, t'as pas à t'obliger. Ça peut être se balader le soir après ta journée, ça peut faire du sport si tu aimes faire du sport, ça peut être lire ou pratiquer même une activité manuelle. La seule chose qui compte, c'est... que tu te vides la tête et que tu fasses en sorte que ça te fasse du bien. Ne t'oblige pas à faire un truc que tu n'as pas envie de faire et qui ne te correspond pas.
On arrive à la fin de cet épisode et si tu as l'impression d'être en retard, rappelle-toi qu'il n'y a pas de calendrier universel de réussite. La seule personne avec qui tu devrais te comparer, c'est toi-même et il faut que tu fasses des choix qui te ressemblent et qui t'avancent à ton rythme. Et surtout, sois indulgent avec toi-même. Ça ne sert à rien de te fouetter comme ça.
J'espère que cet épisode t'aura au moins apporté un peu de recul par rapport à la situation et un peu de légèreté par rapport à ce sujet qui est lourd. Si ça t'a parlé, n'hésite pas à partager ton ressenti sur les réseaux avec moi. Sinon, à le partager à des personnes qui auraient besoin. Je te retrouve très vite dans un prochain épisode. En attendant, ciao