Transcription

• Speaker #0

  Bon, regardez-le bien. Regardez sa façon de bouger. N'oubliez pas, relâchez vos muscles comme un somnobule. Observez son visage, sans expression, avec un soupçon de tristesse. Celui d'un ivrogne qui a perdu un pari. Bon, essayons, allons-y. Lise ! Bien, joli travail vocal. D'accord. Barbara, excellent ! Désolée, j'étais à des kilomètres de là.

• Speaker #1

  Salut. C'est Arnaud, et bienvenue sur mon chemin. Aujourd'hui, accrochez-vous bien, parce qu'on part pour une virée délirante et passionnante dans l'univers déjanté et cultissime du cinéma britannique, à travers la trilogie de Cornetto d'Edgar Wright. Avant d'entrer dans le vif du sujet, faisons connaissance avec nos héros, nos guides spirituels du jour, Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost. Edgar Wright est célèbre pour ses montages hyper dynamiques, ses références pop à foison et son sens du timing comique absolument parfait. Wright se fait d'abord remarquer avec des courts-métrages, puis perce véritablement avec la série Space, devenu un monument culte chez nos amis britanniques. Ses films phares, Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Scott Pilgrim vs. the World, Le Dernier Peuple avant la fin du monde et l'excellent Baby Driver. Simon Pegg, c'est l'acteur britannique que tout le monde aime. Drôle, charismatique et capable d'incarner à peu près n'importe quel rôle. Son amitié avec Edgar Wright commence aussi avec Space. Il excelle autant dans l'écriture que devant la caméra. Il est aussi incontournable dans des films comme Star Trek, Mission Impossible, ou Ready Player One. Nick Frost, quant à lui, c'est le compagnon fidèle, le complice éternel de Simon Pegg. Il commence aussi avec Space et poursuit des succès tels que Paul, Good Morning England et bien sûr la trilogie Cornetto. Mais alors pourquoi trilogie Cornetto ? Simple. Dans chaque film, un personnage déguste ou réclame une glace Cornetto, clin d'œil devenu emblématique. Le premier opus, Shaun of the Dead, en 2004, est une comédie d'horreur hilarante. Shaun incanné par Simon Pegg, est un loser sympathique dont la vie monotone bascule quand une apocalypse zombie s'invite à sa porte. Aidé de son locataire Ed, joué par Nick Frost, il tente maladroitement de survivre tout en protégeant leurs proches. Derrière ce délire zombie se cache une critique malicieuse de notre société consumériste et passive, où l'humour noir et le montage astucieux dynamitent le genre avec un charme typiquement british. Le second volet, Hot Fuzz en 2007, est une parodie jubilatoire des films policiers américains, transposé dans un village anglais trop parfait pour être vrai. Nicolas Sangel, policier ultra compétent, exilé à la campagne, découvre progressivement que le calme du village cache un sombre secret. Ici, Wright détourne brillamment les clichés du genre tout en soulignant l'hypocrisie des apparences et l'absurdité bureaucratique avec une efficacité comique redoutable. Enfin, le dernier pub avant la fin du monde, sorti en 2013, mêle science-fiction, comédie dramatique et nostalgie. Gary King Simon Pegg, éternel adolescent coincé dans ses souvenirs, décide de revivre une tournée des pubs inachevée avec ses amis d'enfance. Ce voyage nostalgique prend une tournure inattendue lorsqu'ils affrontent une invasion extraterrestre. Le film explore subtilement la difficulté du passage à l'âge adulte, tout en s'amusant à parodier les grands films de science-fiction. Dans une aventure, on comprend vite que la fin du monde ne vaut pas une bonne vie entre amis. Alors, si vous êtes tombé amoureux de l'humour absurde et piquant de cette trilogie, vous allez adorer d'autres joyaux du cinéma britannique aussi drôles qu'incisifs. Je pense bien sûr à Sacré Graal, des Montépitons, Snatch de Guy Ritchie, Arnaque, Crime et Botanique, Kingsman, Attack the Block, Paul, Black Books et sans oublier l'exubérant Good Morning England. Ces films partagent tous cet humour du décalage, cette capacité à rire de tout, même du pire, avec élégance et une pointe de folie très british. Mais attention, cette liste est loin d'être exhaustive, car on pourrait aussi évoquer In Bruges, Four Lions, Trainspotting, La vie de Brian, Sean le Mouton, Voilà ses gros mythes, Hot Shots ou encore Absolutely Fabulous. Alors pour ne pas vous retenir plus longtemps, je vais m'arrêter ici aujourd'hui. Merci d'avoir été là pour ce nouvel épisode. N'oubliez pas de vous abonner, de partager autour de vous et d'inviter vos amis à découvrir sur mon chemin. Vous pouvez marquer votre soutien en ajoutant 6 étoiles à ce podcast. A bientôt sur mon chemin, je vous embrasse.

• Speaker #2

  Il vient Bernard ? On l'attend ou bien ?

• Speaker #3

  Écoute Bernard, à 8000 ans, il est crevé, on va faire la réunion sans lui. Donc les potos, l'ordre du jour de cette réunion concerne la répartition des tâches ménagères parce que j'ai remarqué qu'on ne faisait pas tout à fait tous les mêmes efforts dans cette maison. Geoffroy, toi par contre, tu as ramené un sac d'os à la déchetterie, ce qui est extrêmement cool.

• Speaker #1

  Ouais, et aussi,

• Speaker #2

  l'autre jour, j'étais en train de traîner le corps d'un homme dans le couloir, et j'ai remarqué que ça balayait un peu la poussière. Du coup, c'est comme si j'avais passé la serpillère.

• Speaker #1

  Toujours à nous critiquer,

• Speaker #3

  là. Par exemple, j'ai voulu aller boire une tisane au salon hier soir, et il y avait du sang partout sur mon canapé pompadour.

• Speaker #2

  Quel canapé ? Le rouge ?

• Speaker #3

  Oui, maintenant il est rouge, oui. Si vous voulez sucer des victimes sur mon canapé... mettez des journaux par terre ou mettez des serviettes, c'est pas compliqué du tout !

• Speaker #2

  Mais on est des vampires, on va pas commencer à mettre des serviettes !

• Speaker #3

  Euh si, certains le font.

• Speaker #2

  Ouais, bah c'est pas des vrais vampires alors ! Fais un effort... Si vous mettez quatre vampires dans une même maison, il y aura forcément un moment où ça va partir en cacahuètes. C'est inévitable, c'est connu.