Speaker #0Salut, c'est Arnaud, bienvenue sur mon chemin. Aujourd'hui on sort les caps, les dents pointues et les colocations absurdes, car on va parler d'un ovni cinématographique et télévisuel venu de Nouvelle-Zélande. mais adopté avec amour par le Royaume-Uni et les États-Unis. What we do in the shadows. Commençons par le film original. Il a été diffusé pour la première fois en 2014, après une première mondiale au Sundance Film Festival. Ce documentaire, ou Mocumentaire, a été... a été co-écrit, co-réalisé et co-interprété par Jemaine Clément et Taika Waititi. L'histoire, on suit le quotidien de quatre vampires vivant en colocation dans la ville de Wellington. Ils essaient tant bien que mal de s'adapter à la vie moderne, entre les corvées ménagères, les soirées en boîte, les règles d'invitation des humains et les tensions entre vampires, loups-garous et zombies. Le tout est filmé comme un documentaire, avec des interviews face caméra et des situations cocasses. Le ton du film est profondément absurde, tendre et décalé. C'est l'histoire de monstres immortels qui peinent à gérer les poubelles, à entrer en boîte de nuit ou à comprendre les textes. C'est ça la magie de ce film. L'humour repose sur le contraste entre la mythologie des vampires et leur maladresse sociale. Mais ce n'est pas qu'une blague sur les buveurs de sang. Le film aborde aussi des aspects sociologiques très fins. La vie en communauté, les rôles dans un groupe social, la peur de l'exclusion, la difficulté d'évolution quand on reste figé, littéralement, dans le passé. Oui, j'adore ce film. Pourquoi ? Parce qu'il est drôle, décalé et incroyablement en prise avec la réalité. Même si on parle de vampires. Il nous parle d'amitié, de tolérance, de vie quotidienne, avec des capes, des morsures et du sang. Maintenant passons à la version américaine, qui a démarré en 2019 sur F. fixe et qui est en streaming actuellement sur Canal. J'étais un peu sceptique au départ parce qu'adapter une telle pépite, c'est risqué. Mais bonne surprise, c'est un succès total. La série reprend le concept du faux documentaire mais se situe à Staten Island, à New York. Les personnages sont différents mais tous aussi géniaux. Voici les acteurs principaux. Kevian Novak, Nandor. Il incarne un vampire ottoman déchu, maladroit mais attachant. Matt Berry, Laszlo, qu'on adore dans IT Crowd ou dans Toast of London. Il est ici hilarant, en exubérance et en flègme britannique. Merci. Anastasia Dimitriou, Nadja, elle donne à Nadja une profondeur féminine rare. Harvey Guillem, Guillermo, le familier de Nandor, fan de vampires mais coincé dans un rôle servile. Sa transformation lente en chasseur de vampires est l'un des arcs les plus fascinants de la série. Et enfin, Marc Proche, Colin Robinson, l'énergie vampire, celui qui vous épuise en parlant. Invention brillante et hilarante, il est l'un de mes personnages préférés. Le ton de la série US est plus rythmé, plus moderne mais conserve l'ADN du film. Des vampires dépassés, des situations absurdes, des moments de puissance. pure tendresse au milieu du ridicule. C'est une série qui, comme dans le film, parvient à être drôle, satirique et étrangement touchante. Sociologiquement, la version américaine se concentre davantage sur la cohabitation culturelle, les identités plurielles, la hiérarchie sociale, l'évolution du pouvoir. Elle parle aussi de service, de loyauté, d'ambition frustrée, avec Guillermo comme symbole du rêve américain inversé. Et là encore, c'est un mélange de fantastique et de quotidien, de cap, d'aspirateur qui me touche. C'est une série qui fait rire de tout en nous parlant de solitude, de marginalité et du besoin d'appartenir. Merci. Merci d'avoir été là pour ce nouvel épisode. N'oubliez pas de vous abonner, de partager autour de vous et d'inviter des amis à découvrir sur mon chemin. Vous pouvez marquer votre soutien en ajoutant 6 étoiles à ce podcast. A bientôt sur mon chemin. Je vous embrasse.