Australie - La fois oĂą j'ai fait du tourisme avec "un homme en jupe" cover
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Surprises Interculturelles - Voyager et mieux comprendre les cultures du monde

Australie - La fois oĂą j'ai fait du tourisme avec "un homme en jupe"

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06min |11/03/2025
Play
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Description

🇦🇺 Que révèlent nos vêtements sur notre culture ?

Dans cet épisode, direction l’Australie… mais pas seulement ! Lors d’un voyage à Sydney, j’ai rencontré Maddock, un Néo-Zélandais haut en couleur qui m’a fait remettre en question les codes vestimentaires. Imaginez la scène : on se donne rendez-vous à la gare, il me dit « Je porte un T-shirt rouge »… et j’arrive face à lui vêtu d’un kilt de charpentier !

🎭 Pourquoi certains vêtements sont-ils perçus différemment selon les cultures ? Le kilt écossais, la djellaba, la jupe en France… Ce que nous portons est bien plus qu’un simple habit, c’est une expression culturelle et un héritage historique.

🤔 Et si nos tenues reflétaient bien plus que notre style ? Dans cet épisode, je vous invite à questionner nos normes vestimentaires et à découvrir comment un simple vêtement peut devenir un marqueur identitaire.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprise interculturelle Surprise interculturelle Surprise interculturelle

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour.

  • Speaker #2

    Bonne écoute ! Aujourd'hui, on repart en Australie, mais pas forcément exactement pour parler d'Australie, vous allez voir. J'avais envie de vous raconter comment j'ai été amenée à questionner les codes vestimentaires. Oui, oui, à nouveau. C'était en 2012. Je vous en ai parlé en début d'année dans mon épisode au Cambodge. Je faisais un tour du monde en solo. C'était le premier projet de mon ONG Constellatio. Une des étapes était l'Australie. Obligée. J'y avais vécu quand j'étais ado avec ma famille et évidemment je rêvais d'y retourner. Comme je vous en parlais récemment, j'ai beaucoup utilisé la plateforme Couchsurfing pendant ce voyage. Couchsurfing, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent gratuitement les uns les autres. Ça permet quand on est chez soi de rencontrer des gens de plein de pays et quand on est ailleurs de rencontrer des locaux. J'adore. Et donc avec Couchsurfing, il y a aussi des événements organisés par plein de gens. Par exemple, quand je suis arrivée à Sydney le 24 janvier 2012, il y avait la fête nationale australienne deux jours après. Et j'ai retrouvé des couchsurfers dans le quartier des Rocks, la vieille ville de Sydney. J'ai rencontré celle qui est aujourd'hui une de mes meilleures amies, Julia, une Allemande qui était là ce jour-là et avec qui j'ai vécu des aventures incroyables, notamment un road trip de folie jusqu'au nord de l'Australie. Et quelques jours plus tard, je ne sais plus exactement quand, Il y avait un autre événement organisé pour le défilé du Nouvel An Chinois. J'y ai rencontré une autre personne géniale qui est au cœur donc de cet épisode de podcast. J'ai nommé Madoc. Madoc, je ne sais pas trop comment le décrire. Commençons par dire qu'il est kiwi, c'est-à-dire néo-zélandais. C'est une personne lumineuse, curieuse, qui aime se remettre en question et apprendre en permanence. Mais aussi qui aime aimer. Gros coup de foudre amical. Madoc, if you ever hear this, I truly wholeheartedly love you. Suite à cette rencontre au nouvel an chinois, on se dit qu'on aimerait bien se revoir. On échange nos coordonnées et voilà. Petit échange de messages, on choisit de se faire une petite sortie à la journée dans les Blue Mountains, pas très loin de Sydney. Pour ça, il fallait prendre un train. Leur rendez-vous est donc donné à Central Station, la gare de Sydney. Comme on ne s'était vu qu'une seule fois, pour être sûr de se retrouver, ma doc me dit « je porte un t-shirt rouge » . Ça semble anodin comme information ? Ben ça l'est pas, vous allez comprendre. Donc j'arrive à la gare, je le cherche du regard et je le trouve. Effectivement, il portait un t-shirt rouge avec une jupe. Bon ok, j'accentue le trait pour que mon storytelling soit plus impactant. Il portait son t-shirt avec un kilt. Non mais franchement, comme élément différenciant, perso, j'aurais dit « je porte un kilt » plutôt que de dire « je porte un t-shirt rouge » . Sacré madoc. Je lui fais remarquer, évidemment, et il m'explique que ce qu'il porte, c'est plus spécifiquement un kilt de menuisier ou de charpentier. Interesting. Parce qu'effectivement, en général, on a cette image unique du kilt en tissu écossais, qui s'appelle en fait le tartan. alors qu'il existe d'autres modèles. Son kilt à lui, il était en tissu épais uni, gris foncé, avec des poches. Alors remontons un peu dans le temps. Le kilt est un vêtement traditionnel des Highlands écossais qui remonte au 16e siècle. C'était un vêtement fonctionnel, pratique et polyvalent, mais aussi un marqueur identitaire et culturel. Chaque motif de tartan représentait un clan ou une famille, un peu comme les coiffes bretonnes qui étaient différentes dans chaque village en fait. Aujourd'hui, le kilt est également utilisé par certaines professions artisanales qui le remettent au goût du jour. notamment parce que c'est un vêtement ample et qu'il laisse une liberté de mouvement intéressante pour certains métiers, comme par exemple les sculpteurs ou encore les forgerons. Pour finir cette histoire, nous avons donc passé une super journée au Blue Mountains, nous avons eu un temps dé-gueu-lasse, pris des photos de passeport devant la superbe vue très connue des Three Sisters où on ne voyait absolument rien tellement tout était blanc de brouillard, et on a surtout beaucoup rigolé. Je vous partagerai peut-être quelques photos sur Insta. Cette histoire m'est revenue il y a quelques temps quand j'étais sur une aire d'autoroute avec ma nièce, Emma, qui avait 6 ans à ce moment-là. Elle voit descendre d'une voiture un monsieur manifestement d'origine maghrébine, Andjé là-bas. Et elle ouvre grand les yeux et elle me chuchote « Regarde, chèche-fou ! Pourquoi le monsieur, il porte une robe ? » J'ai adoré sa réaction toute innocente.

  • Speaker #0

    Sympa ta robe.

  • Speaker #2

    Ça m'amène donc à me, et donc à nous, poser la question des codes vestimentaires. On en avait déjà parlé dans l'épisode de la saison 1 où je vous avais raconté quand j'étais allée au Maroc, vous savez ? que je m'étais retrouvée à m'habiller pareil pendant trois semaines parce que j'avais mal anticipé les codes locaux. En fait, c'est ça. Souvent, on parle des codes vestimentaires sous l'angle religieux, j'ai l'impression. Alors que ça va bien au-delà, finalement. Donc oui, il y a des pays où, comme le dit si bien Emma, les messieurs portent des robes. Les vêtements ont aussi une charge symbolique et culturelle forte. Souvent, il y a des explications sur pourquoi tel ou tel vêtement est porté, et dans quelles circonstances. Vous ne croyez pas qu'on pourrait porter un peu plus loin la réflexion sur le kilt que « ah ah, pareil qu'ils mettent rien en dessous » . C'est intéressant, je trouve, parce qu'être confronté à d'autres manières de faire nous permet aussi de prendre du recul sur le pourquoi nous faisons les choses comme nous les faisons. Finalement, pourquoi les hommes français sont obligés de porter des pantalons ou des shorts et ne peuvent pas porter des jupes ou des robes ? J'ai cru comprendre dans mes recherches que ça avait évolué en ce sens, notamment pour le combat et les déplacements à cheval. Les grands chefs des Highlands ne seraient sans doute pas tout à fait d'accord avec ça. Bref, intéressez-vous au comment les choses sont faites, c'est génial. Mais intéressez-vous peut-être aussi un peu au pourquoi elles sont faites comme ça. Et souvenez-vous que découvrir d'autres manières de faire et de comprendre les choses peut aussi être une façon sympa d'élargir notre champ des possibles. Bon, à mes auditeurs masculins, je vous laisse décider si vous allez vous mettre aux jupes ou pas. Et puis à toutes et tous, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle anecdote qui sera cette fois colombienne. Je chamboule un petit peu le planning des épisodes pour vous partager une interview spécial podcaston dans deux semaines. Vous verrez, ça va vous plaire. Allez, à très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain ! pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

Description

🇦🇺 Que révèlent nos vêtements sur notre culture ?

Dans cet épisode, direction l’Australie… mais pas seulement ! Lors d’un voyage à Sydney, j’ai rencontré Maddock, un Néo-Zélandais haut en couleur qui m’a fait remettre en question les codes vestimentaires. Imaginez la scène : on se donne rendez-vous à la gare, il me dit « Je porte un T-shirt rouge »… et j’arrive face à lui vêtu d’un kilt de charpentier !

🎭 Pourquoi certains vêtements sont-ils perçus différemment selon les cultures ? Le kilt écossais, la djellaba, la jupe en France… Ce que nous portons est bien plus qu’un simple habit, c’est une expression culturelle et un héritage historique.

🤔 Et si nos tenues reflétaient bien plus que notre style ? Dans cet épisode, je vous invite à questionner nos normes vestimentaires et à découvrir comment un simple vêtement peut devenir un marqueur identitaire.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


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  • Speaker #0

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  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour.

  • Speaker #2

    Bonne écoute ! Aujourd'hui, on repart en Australie, mais pas forcément exactement pour parler d'Australie, vous allez voir. J'avais envie de vous raconter comment j'ai été amenée à questionner les codes vestimentaires. Oui, oui, à nouveau. C'était en 2012. Je vous en ai parlé en début d'année dans mon épisode au Cambodge. Je faisais un tour du monde en solo. C'était le premier projet de mon ONG Constellatio. Une des étapes était l'Australie. Obligée. J'y avais vécu quand j'étais ado avec ma famille et évidemment je rêvais d'y retourner. Comme je vous en parlais récemment, j'ai beaucoup utilisé la plateforme Couchsurfing pendant ce voyage. Couchsurfing, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent gratuitement les uns les autres. Ça permet quand on est chez soi de rencontrer des gens de plein de pays et quand on est ailleurs de rencontrer des locaux. J'adore. Et donc avec Couchsurfing, il y a aussi des événements organisés par plein de gens. Par exemple, quand je suis arrivée à Sydney le 24 janvier 2012, il y avait la fête nationale australienne deux jours après. Et j'ai retrouvé des couchsurfers dans le quartier des Rocks, la vieille ville de Sydney. J'ai rencontré celle qui est aujourd'hui une de mes meilleures amies, Julia, une Allemande qui était là ce jour-là et avec qui j'ai vécu des aventures incroyables, notamment un road trip de folie jusqu'au nord de l'Australie. Et quelques jours plus tard, je ne sais plus exactement quand, Il y avait un autre événement organisé pour le défilé du Nouvel An Chinois. J'y ai rencontré une autre personne géniale qui est au cœur donc de cet épisode de podcast. J'ai nommé Madoc. Madoc, je ne sais pas trop comment le décrire. Commençons par dire qu'il est kiwi, c'est-à-dire néo-zélandais. C'est une personne lumineuse, curieuse, qui aime se remettre en question et apprendre en permanence. Mais aussi qui aime aimer. Gros coup de foudre amical. Madoc, if you ever hear this, I truly wholeheartedly love you. Suite à cette rencontre au nouvel an chinois, on se dit qu'on aimerait bien se revoir. On échange nos coordonnées et voilà. Petit échange de messages, on choisit de se faire une petite sortie à la journée dans les Blue Mountains, pas très loin de Sydney. Pour ça, il fallait prendre un train. Leur rendez-vous est donc donné à Central Station, la gare de Sydney. Comme on ne s'était vu qu'une seule fois, pour être sûr de se retrouver, ma doc me dit « je porte un t-shirt rouge » . Ça semble anodin comme information ? Ben ça l'est pas, vous allez comprendre. Donc j'arrive à la gare, je le cherche du regard et je le trouve. Effectivement, il portait un t-shirt rouge avec une jupe. Bon ok, j'accentue le trait pour que mon storytelling soit plus impactant. Il portait son t-shirt avec un kilt. Non mais franchement, comme élément différenciant, perso, j'aurais dit « je porte un kilt » plutôt que de dire « je porte un t-shirt rouge » . Sacré madoc. Je lui fais remarquer, évidemment, et il m'explique que ce qu'il porte, c'est plus spécifiquement un kilt de menuisier ou de charpentier. Interesting. Parce qu'effectivement, en général, on a cette image unique du kilt en tissu écossais, qui s'appelle en fait le tartan. alors qu'il existe d'autres modèles. Son kilt à lui, il était en tissu épais uni, gris foncé, avec des poches. Alors remontons un peu dans le temps. Le kilt est un vêtement traditionnel des Highlands écossais qui remonte au 16e siècle. C'était un vêtement fonctionnel, pratique et polyvalent, mais aussi un marqueur identitaire et culturel. Chaque motif de tartan représentait un clan ou une famille, un peu comme les coiffes bretonnes qui étaient différentes dans chaque village en fait. Aujourd'hui, le kilt est également utilisé par certaines professions artisanales qui le remettent au goût du jour. notamment parce que c'est un vêtement ample et qu'il laisse une liberté de mouvement intéressante pour certains métiers, comme par exemple les sculpteurs ou encore les forgerons. Pour finir cette histoire, nous avons donc passé une super journée au Blue Mountains, nous avons eu un temps dé-gueu-lasse, pris des photos de passeport devant la superbe vue très connue des Three Sisters où on ne voyait absolument rien tellement tout était blanc de brouillard, et on a surtout beaucoup rigolé. Je vous partagerai peut-être quelques photos sur Insta. Cette histoire m'est revenue il y a quelques temps quand j'étais sur une aire d'autoroute avec ma nièce, Emma, qui avait 6 ans à ce moment-là. Elle voit descendre d'une voiture un monsieur manifestement d'origine maghrébine, Andjé là-bas. Et elle ouvre grand les yeux et elle me chuchote « Regarde, chèche-fou ! Pourquoi le monsieur, il porte une robe ? » J'ai adoré sa réaction toute innocente.

  • Speaker #0

    Sympa ta robe.

  • Speaker #2

    Ça m'amène donc à me, et donc à nous, poser la question des codes vestimentaires. On en avait déjà parlé dans l'épisode de la saison 1 où je vous avais raconté quand j'étais allée au Maroc, vous savez ? que je m'étais retrouvée à m'habiller pareil pendant trois semaines parce que j'avais mal anticipé les codes locaux. En fait, c'est ça. Souvent, on parle des codes vestimentaires sous l'angle religieux, j'ai l'impression. Alors que ça va bien au-delà, finalement. Donc oui, il y a des pays où, comme le dit si bien Emma, les messieurs portent des robes. Les vêtements ont aussi une charge symbolique et culturelle forte. Souvent, il y a des explications sur pourquoi tel ou tel vêtement est porté, et dans quelles circonstances. Vous ne croyez pas qu'on pourrait porter un peu plus loin la réflexion sur le kilt que « ah ah, pareil qu'ils mettent rien en dessous » . C'est intéressant, je trouve, parce qu'être confronté à d'autres manières de faire nous permet aussi de prendre du recul sur le pourquoi nous faisons les choses comme nous les faisons. Finalement, pourquoi les hommes français sont obligés de porter des pantalons ou des shorts et ne peuvent pas porter des jupes ou des robes ? J'ai cru comprendre dans mes recherches que ça avait évolué en ce sens, notamment pour le combat et les déplacements à cheval. Les grands chefs des Highlands ne seraient sans doute pas tout à fait d'accord avec ça. Bref, intéressez-vous au comment les choses sont faites, c'est génial. Mais intéressez-vous peut-être aussi un peu au pourquoi elles sont faites comme ça. Et souvenez-vous que découvrir d'autres manières de faire et de comprendre les choses peut aussi être une façon sympa d'élargir notre champ des possibles. Bon, à mes auditeurs masculins, je vous laisse décider si vous allez vous mettre aux jupes ou pas. Et puis à toutes et tous, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle anecdote qui sera cette fois colombienne. Je chamboule un petit peu le planning des épisodes pour vous partager une interview spécial podcaston dans deux semaines. Vous verrez, ça va vous plaire. Allez, à très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain ! pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

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🇦🇺 Que révèlent nos vêtements sur notre culture ?

Dans cet épisode, direction l’Australie… mais pas seulement ! Lors d’un voyage à Sydney, j’ai rencontré Maddock, un Néo-Zélandais haut en couleur qui m’a fait remettre en question les codes vestimentaires. Imaginez la scène : on se donne rendez-vous à la gare, il me dit « Je porte un T-shirt rouge »… et j’arrive face à lui vêtu d’un kilt de charpentier !

🎭 Pourquoi certains vêtements sont-ils perçus différemment selon les cultures ? Le kilt écossais, la djellaba, la jupe en France… Ce que nous portons est bien plus qu’un simple habit, c’est une expression culturelle et un héritage historique.

🤔 Et si nos tenues reflétaient bien plus que notre style ? Dans cet épisode, je vous invite à questionner nos normes vestimentaires et à découvrir comment un simple vêtement peut devenir un marqueur identitaire.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


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  • Speaker #0

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    Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour.

  • Speaker #2

    Bonne écoute ! Aujourd'hui, on repart en Australie, mais pas forcément exactement pour parler d'Australie, vous allez voir. J'avais envie de vous raconter comment j'ai été amenée à questionner les codes vestimentaires. Oui, oui, à nouveau. C'était en 2012. Je vous en ai parlé en début d'année dans mon épisode au Cambodge. Je faisais un tour du monde en solo. C'était le premier projet de mon ONG Constellatio. Une des étapes était l'Australie. Obligée. J'y avais vécu quand j'étais ado avec ma famille et évidemment je rêvais d'y retourner. Comme je vous en parlais récemment, j'ai beaucoup utilisé la plateforme Couchsurfing pendant ce voyage. Couchsurfing, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent gratuitement les uns les autres. Ça permet quand on est chez soi de rencontrer des gens de plein de pays et quand on est ailleurs de rencontrer des locaux. J'adore. Et donc avec Couchsurfing, il y a aussi des événements organisés par plein de gens. Par exemple, quand je suis arrivée à Sydney le 24 janvier 2012, il y avait la fête nationale australienne deux jours après. Et j'ai retrouvé des couchsurfers dans le quartier des Rocks, la vieille ville de Sydney. J'ai rencontré celle qui est aujourd'hui une de mes meilleures amies, Julia, une Allemande qui était là ce jour-là et avec qui j'ai vécu des aventures incroyables, notamment un road trip de folie jusqu'au nord de l'Australie. Et quelques jours plus tard, je ne sais plus exactement quand, Il y avait un autre événement organisé pour le défilé du Nouvel An Chinois. J'y ai rencontré une autre personne géniale qui est au cœur donc de cet épisode de podcast. J'ai nommé Madoc. Madoc, je ne sais pas trop comment le décrire. Commençons par dire qu'il est kiwi, c'est-à-dire néo-zélandais. C'est une personne lumineuse, curieuse, qui aime se remettre en question et apprendre en permanence. Mais aussi qui aime aimer. Gros coup de foudre amical. Madoc, if you ever hear this, I truly wholeheartedly love you. Suite à cette rencontre au nouvel an chinois, on se dit qu'on aimerait bien se revoir. On échange nos coordonnées et voilà. Petit échange de messages, on choisit de se faire une petite sortie à la journée dans les Blue Mountains, pas très loin de Sydney. Pour ça, il fallait prendre un train. Leur rendez-vous est donc donné à Central Station, la gare de Sydney. Comme on ne s'était vu qu'une seule fois, pour être sûr de se retrouver, ma doc me dit « je porte un t-shirt rouge » . Ça semble anodin comme information ? Ben ça l'est pas, vous allez comprendre. Donc j'arrive à la gare, je le cherche du regard et je le trouve. Effectivement, il portait un t-shirt rouge avec une jupe. Bon ok, j'accentue le trait pour que mon storytelling soit plus impactant. Il portait son t-shirt avec un kilt. Non mais franchement, comme élément différenciant, perso, j'aurais dit « je porte un kilt » plutôt que de dire « je porte un t-shirt rouge » . Sacré madoc. Je lui fais remarquer, évidemment, et il m'explique que ce qu'il porte, c'est plus spécifiquement un kilt de menuisier ou de charpentier. Interesting. Parce qu'effectivement, en général, on a cette image unique du kilt en tissu écossais, qui s'appelle en fait le tartan. alors qu'il existe d'autres modèles. Son kilt à lui, il était en tissu épais uni, gris foncé, avec des poches. Alors remontons un peu dans le temps. Le kilt est un vêtement traditionnel des Highlands écossais qui remonte au 16e siècle. C'était un vêtement fonctionnel, pratique et polyvalent, mais aussi un marqueur identitaire et culturel. Chaque motif de tartan représentait un clan ou une famille, un peu comme les coiffes bretonnes qui étaient différentes dans chaque village en fait. Aujourd'hui, le kilt est également utilisé par certaines professions artisanales qui le remettent au goût du jour. notamment parce que c'est un vêtement ample et qu'il laisse une liberté de mouvement intéressante pour certains métiers, comme par exemple les sculpteurs ou encore les forgerons. Pour finir cette histoire, nous avons donc passé une super journée au Blue Mountains, nous avons eu un temps dé-gueu-lasse, pris des photos de passeport devant la superbe vue très connue des Three Sisters où on ne voyait absolument rien tellement tout était blanc de brouillard, et on a surtout beaucoup rigolé. Je vous partagerai peut-être quelques photos sur Insta. Cette histoire m'est revenue il y a quelques temps quand j'étais sur une aire d'autoroute avec ma nièce, Emma, qui avait 6 ans à ce moment-là. Elle voit descendre d'une voiture un monsieur manifestement d'origine maghrébine, Andjé là-bas. Et elle ouvre grand les yeux et elle me chuchote « Regarde, chèche-fou ! Pourquoi le monsieur, il porte une robe ? » J'ai adoré sa réaction toute innocente.

  • Speaker #0

    Sympa ta robe.

  • Speaker #2

    Ça m'amène donc à me, et donc à nous, poser la question des codes vestimentaires. On en avait déjà parlé dans l'épisode de la saison 1 où je vous avais raconté quand j'étais allée au Maroc, vous savez ? que je m'étais retrouvée à m'habiller pareil pendant trois semaines parce que j'avais mal anticipé les codes locaux. En fait, c'est ça. Souvent, on parle des codes vestimentaires sous l'angle religieux, j'ai l'impression. Alors que ça va bien au-delà, finalement. Donc oui, il y a des pays où, comme le dit si bien Emma, les messieurs portent des robes. Les vêtements ont aussi une charge symbolique et culturelle forte. Souvent, il y a des explications sur pourquoi tel ou tel vêtement est porté, et dans quelles circonstances. Vous ne croyez pas qu'on pourrait porter un peu plus loin la réflexion sur le kilt que « ah ah, pareil qu'ils mettent rien en dessous » . C'est intéressant, je trouve, parce qu'être confronté à d'autres manières de faire nous permet aussi de prendre du recul sur le pourquoi nous faisons les choses comme nous les faisons. Finalement, pourquoi les hommes français sont obligés de porter des pantalons ou des shorts et ne peuvent pas porter des jupes ou des robes ? J'ai cru comprendre dans mes recherches que ça avait évolué en ce sens, notamment pour le combat et les déplacements à cheval. Les grands chefs des Highlands ne seraient sans doute pas tout à fait d'accord avec ça. Bref, intéressez-vous au comment les choses sont faites, c'est génial. Mais intéressez-vous peut-être aussi un peu au pourquoi elles sont faites comme ça. Et souvenez-vous que découvrir d'autres manières de faire et de comprendre les choses peut aussi être une façon sympa d'élargir notre champ des possibles. Bon, à mes auditeurs masculins, je vous laisse décider si vous allez vous mettre aux jupes ou pas. Et puis à toutes et tous, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle anecdote qui sera cette fois colombienne. Je chamboule un petit peu le planning des épisodes pour vous partager une interview spécial podcaston dans deux semaines. Vous verrez, ça va vous plaire. Allez, à très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain ! pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

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🇦🇺 Que révèlent nos vêtements sur notre culture ?

Dans cet épisode, direction l’Australie… mais pas seulement ! Lors d’un voyage à Sydney, j’ai rencontré Maddock, un Néo-Zélandais haut en couleur qui m’a fait remettre en question les codes vestimentaires. Imaginez la scène : on se donne rendez-vous à la gare, il me dit « Je porte un T-shirt rouge »… et j’arrive face à lui vêtu d’un kilt de charpentier !

🎭 Pourquoi certains vêtements sont-ils perçus différemment selon les cultures ? Le kilt écossais, la djellaba, la jupe en France… Ce que nous portons est bien plus qu’un simple habit, c’est une expression culturelle et un héritage historique.

🤔 Et si nos tenues reflétaient bien plus que notre style ? Dans cet épisode, je vous invite à questionner nos normes vestimentaires et à découvrir comment un simple vêtement peut devenir un marqueur identitaire.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

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🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

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    Le but ?

  • Speaker #1

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour.

  • Speaker #2

    Bonne écoute ! Aujourd'hui, on repart en Australie, mais pas forcément exactement pour parler d'Australie, vous allez voir. J'avais envie de vous raconter comment j'ai été amenée à questionner les codes vestimentaires. Oui, oui, à nouveau. C'était en 2012. Je vous en ai parlé en début d'année dans mon épisode au Cambodge. Je faisais un tour du monde en solo. C'était le premier projet de mon ONG Constellatio. Une des étapes était l'Australie. Obligée. J'y avais vécu quand j'étais ado avec ma famille et évidemment je rêvais d'y retourner. Comme je vous en parlais récemment, j'ai beaucoup utilisé la plateforme Couchsurfing pendant ce voyage. Couchsurfing, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent gratuitement les uns les autres. Ça permet quand on est chez soi de rencontrer des gens de plein de pays et quand on est ailleurs de rencontrer des locaux. J'adore. Et donc avec Couchsurfing, il y a aussi des événements organisés par plein de gens. Par exemple, quand je suis arrivée à Sydney le 24 janvier 2012, il y avait la fête nationale australienne deux jours après. Et j'ai retrouvé des couchsurfers dans le quartier des Rocks, la vieille ville de Sydney. J'ai rencontré celle qui est aujourd'hui une de mes meilleures amies, Julia, une Allemande qui était là ce jour-là et avec qui j'ai vécu des aventures incroyables, notamment un road trip de folie jusqu'au nord de l'Australie. Et quelques jours plus tard, je ne sais plus exactement quand, Il y avait un autre événement organisé pour le défilé du Nouvel An Chinois. J'y ai rencontré une autre personne géniale qui est au cœur donc de cet épisode de podcast. J'ai nommé Madoc. Madoc, je ne sais pas trop comment le décrire. Commençons par dire qu'il est kiwi, c'est-à-dire néo-zélandais. C'est une personne lumineuse, curieuse, qui aime se remettre en question et apprendre en permanence. Mais aussi qui aime aimer. Gros coup de foudre amical. Madoc, if you ever hear this, I truly wholeheartedly love you. Suite à cette rencontre au nouvel an chinois, on se dit qu'on aimerait bien se revoir. On échange nos coordonnées et voilà. Petit échange de messages, on choisit de se faire une petite sortie à la journée dans les Blue Mountains, pas très loin de Sydney. Pour ça, il fallait prendre un train. Leur rendez-vous est donc donné à Central Station, la gare de Sydney. Comme on ne s'était vu qu'une seule fois, pour être sûr de se retrouver, ma doc me dit « je porte un t-shirt rouge » . Ça semble anodin comme information ? Ben ça l'est pas, vous allez comprendre. Donc j'arrive à la gare, je le cherche du regard et je le trouve. Effectivement, il portait un t-shirt rouge avec une jupe. Bon ok, j'accentue le trait pour que mon storytelling soit plus impactant. Il portait son t-shirt avec un kilt. Non mais franchement, comme élément différenciant, perso, j'aurais dit « je porte un kilt » plutôt que de dire « je porte un t-shirt rouge » . Sacré madoc. Je lui fais remarquer, évidemment, et il m'explique que ce qu'il porte, c'est plus spécifiquement un kilt de menuisier ou de charpentier. Interesting. Parce qu'effectivement, en général, on a cette image unique du kilt en tissu écossais, qui s'appelle en fait le tartan. alors qu'il existe d'autres modèles. Son kilt à lui, il était en tissu épais uni, gris foncé, avec des poches. Alors remontons un peu dans le temps. Le kilt est un vêtement traditionnel des Highlands écossais qui remonte au 16e siècle. C'était un vêtement fonctionnel, pratique et polyvalent, mais aussi un marqueur identitaire et culturel. Chaque motif de tartan représentait un clan ou une famille, un peu comme les coiffes bretonnes qui étaient différentes dans chaque village en fait. Aujourd'hui, le kilt est également utilisé par certaines professions artisanales qui le remettent au goût du jour. notamment parce que c'est un vêtement ample et qu'il laisse une liberté de mouvement intéressante pour certains métiers, comme par exemple les sculpteurs ou encore les forgerons. Pour finir cette histoire, nous avons donc passé une super journée au Blue Mountains, nous avons eu un temps dé-gueu-lasse, pris des photos de passeport devant la superbe vue très connue des Three Sisters où on ne voyait absolument rien tellement tout était blanc de brouillard, et on a surtout beaucoup rigolé. Je vous partagerai peut-être quelques photos sur Insta. Cette histoire m'est revenue il y a quelques temps quand j'étais sur une aire d'autoroute avec ma nièce, Emma, qui avait 6 ans à ce moment-là. Elle voit descendre d'une voiture un monsieur manifestement d'origine maghrébine, Andjé là-bas. Et elle ouvre grand les yeux et elle me chuchote « Regarde, chèche-fou ! Pourquoi le monsieur, il porte une robe ? » J'ai adoré sa réaction toute innocente.

  • Speaker #0

    Sympa ta robe.

  • Speaker #2

    Ça m'amène donc à me, et donc à nous, poser la question des codes vestimentaires. On en avait déjà parlé dans l'épisode de la saison 1 où je vous avais raconté quand j'étais allée au Maroc, vous savez ? que je m'étais retrouvée à m'habiller pareil pendant trois semaines parce que j'avais mal anticipé les codes locaux. En fait, c'est ça. Souvent, on parle des codes vestimentaires sous l'angle religieux, j'ai l'impression. Alors que ça va bien au-delà, finalement. Donc oui, il y a des pays où, comme le dit si bien Emma, les messieurs portent des robes. Les vêtements ont aussi une charge symbolique et culturelle forte. Souvent, il y a des explications sur pourquoi tel ou tel vêtement est porté, et dans quelles circonstances. Vous ne croyez pas qu'on pourrait porter un peu plus loin la réflexion sur le kilt que « ah ah, pareil qu'ils mettent rien en dessous » . C'est intéressant, je trouve, parce qu'être confronté à d'autres manières de faire nous permet aussi de prendre du recul sur le pourquoi nous faisons les choses comme nous les faisons. Finalement, pourquoi les hommes français sont obligés de porter des pantalons ou des shorts et ne peuvent pas porter des jupes ou des robes ? J'ai cru comprendre dans mes recherches que ça avait évolué en ce sens, notamment pour le combat et les déplacements à cheval. Les grands chefs des Highlands ne seraient sans doute pas tout à fait d'accord avec ça. Bref, intéressez-vous au comment les choses sont faites, c'est génial. Mais intéressez-vous peut-être aussi un peu au pourquoi elles sont faites comme ça. Et souvenez-vous que découvrir d'autres manières de faire et de comprendre les choses peut aussi être une façon sympa d'élargir notre champ des possibles. Bon, à mes auditeurs masculins, je vous laisse décider si vous allez vous mettre aux jupes ou pas. Et puis à toutes et tous, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle anecdote qui sera cette fois colombienne. Je chamboule un petit peu le planning des épisodes pour vous partager une interview spécial podcaston dans deux semaines. Vous verrez, ça va vous plaire. Allez, à très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain ! pour un nouvel épisode de surprises interculturelles.

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