Mexique - La fois où j'ai frôlé les murs (de Rennes !) cover
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Surprises Interculturelles - Voyager et mieux comprendre les cultures du monde

Mexique - La fois où j'ai frôlé les murs (de Rennes !)

Mexique - La fois où j'ai frôlé les murs (de Rennes !)

06min |04/03/2025
Play
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Description

🇲🇽 Voyager sans bouger ? C’est possible ! Dans cet épisode, je vous emmène au Mexique… ou presque ! En réalité, cette anecdote se déroule en France, à Rennes, mais avec un groupe de Mexicains qui m’a fait découvrir une facette inattendue de leur culture.

Lors d’une soirée salsa, une simple habitude m’a frappée : la manière dont ils me raccompagnaient chez moi. Toujours côté maison, jamais côté route. Une question de galanterie, bien sûr, mais aussi de sécurité. Ce rituel, hérité de l’époque coloniale, en dit long sur les valeurs culturelles et la perception de l’espace public au Mexique.

🚶‍♀️ Peut-on apprendre des traditions d’un pays sans y mettre les pieds ? Certainement ! Cet épisode explore comment des gestes du quotidien peuvent révéler les profondeurs d’une culture et ses évolutions à travers le temps.

🌍 Vous avez déjà remarqué des différences culturelles sur la galanterie ou la sécurité en voyage ? Venez en discuter en commentaire !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je vous propose de repartir au Mexique. Ou pas d'ailleurs. En fait, je suis en train de me dire que techniquement, mon anecdote du jour se passe en France, mais avec des Mexicains. Ça compte ? Moi je crois que ça compte. Vámonos pues ! Je vais vous raconter l'histoire du jour où je me suis rendu compte que même la manière de marcher dans la rue pouvait être culturelle. Il y a bien longtemps, avant d'habiter à Rennes, avant d'habiter au fin fond des Côtes d'Armor, et puis avant d'habiter en Tunisie, j'habitais, bah déjà à Rennes. Oui, bah faut suivre. C'était en 2013. Je venais de rentrer de mon tour du monde, j'étais déboussolée au possible. Celles et ceux qui ont fait un tour du monde ou un long voyage et sont revenus savent de quoi je parle. Franchement, j'ai jamais rencontré quelqu'un qui était rentré et qui avait repris en toute normalité et en toute simplicité le cours de sa vie comme ça. C'est dur. Ça fait mal. On a un peu cette impression, vous savez, quand on a marché tout l'été en sandales et qu'on doit remettre des chaussures fermées. Ou bien quand on a porté des pantalons en toile tout l'été et qu'on remet son jean pour la première fois. Ça pique un peu, comme dirait l'autre. Dans mon cas en plus, j'avais vraiment la sensation que j'avais trouvé ma voie et que je ne pouvais pas la suivre. C'est-à-dire que j'avais créé mon association, Constellatio, pour sensibiliser les enfants au dialogue entre les cultures, et que je savais que je ne pouvais pas, en tant que présidente, être rémunérée pour ce que je faisais. Et même si je pouvais, je ne voyais vraiment pas comment j'allais pouvoir trouver assez d'argent pour le faire. Bon, 14 ans plus tard, ma vision des choses et ma connaissance du sujet ont un peu évolué. On peut en discuter en direct si ça intéresse certains ou certaines d'entre vous. Bref, me voilà donc de retour en terre française après avoir voyagé seule pendant 15 mois. Au début, c'est cool. On retrouve la famille. Puis je suis rentrée fin novembre 2012, donc il y a Noël, tout ça, tout ça. Et après avoir passé quelques semaines chez mes parents dans les Côtes d'Armor, je m'installe donc à Rennes. Évidemment, j'avais besoin de garder le lien avec le monde. Et j'avais été très active sur la plateforme Couchsurfing, qui est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent les uns les autres gratuitement. Et au-delà de s'héberger, on peut aussi juste rencontrer des gens, parler voyage, culture, passer un peu de temps ensemble. Donc j'ai profité de Couchsurfing pour rencontrer des étrangers à Rennes. C'est comme ça que j'ai rencontré un groupe d'une dizaine de Mexicains. C'était extra. On a découvert la ville ensemble, on a fait des soirées raclette, des soirées cheese and wine. Je me rappelle aller chez Monoprix avec eux et nous retrouver devant le fromager Hilard et ultra heureux de faire goûter et expliquer tous ses produits. Il coince ce fromage, hein ? On dirait les coulisses de l'Alcazar ! Et puis j'étais pas la seule française avec eux. Il y avait aussi Manon, à qui j'en profite pour faire un petit coucou. Elle était à peu près dans la même situation que moi, mais elle, c'était pas un tour du monde dont elle revenait, mais de plusieurs années en Chine. Un soir, nous nous sommes fait embarquer au Kubanakan. Les René et les Renes connaissent. C'était un bar latin où les gens allaient danser la salsa, la bachata, le merengue. On avait été catégoriques. Ah non, nous on vient au quai, mais on ne dansera pas. Bon, vous vous en doutez, on n'a pas pu y couper et au final on a dansé toute la soirée. Je ne sais pas si c'était les moritos ou pas, mais j'ai eu l'impression de ne pas trop mal me débrouiller finalement. Au moment de rentrer, je me souviens distinctement de dire au revoir et de voir la tête des nouveaux amis en mode Ah bah non, tu vas pas rentrer toute seule là en fait. Première surprise interculturelle de cette histoire. Un Mexicain, et j'ai envie de dire un latino-américain en général, va rarement laisser une femme rentrer toute seule chez elle. Et attention, c'est pas juste « attends, je fais un petit détour, je te raccompagne » . Deux d'entre eux ont pris le bus avec moi pour me ramener, et ensuite ils ont pris le bus dans l'autre sens pour rentrer chez eux, littéralement à l'autre bout de la ville. Et c'est pas tout. Puisqu'une fois descendue du bus, j'ai eu ma deuxième surprise interculturelle. Je me suis rendue compte que, machinalement, l'air de rien, Ils ne me laissaient pas marcher côté route. Mais genre, jamais. Subtilement, ils me déplaçaient toujours côté maison. Comme on fait avec des enfants, en fait, maintenant que j'y pense. Et je leur ai demandé pourquoi. Et en fait, au Mexique, c'est considéré comme une forme de galanterie. Ça remonte à loin, apparemment aussi loin que l'époque coloniale. Mais il semblerait que ce soit aussi lié à des questions de sécurité. On le sait, la sécurité au Mexique n'est pas la même qu'en France. C'est souvent très exagéré quand on en parle à l'étranger, mais bon, ça reste un fait dans une certaine mesure. Il y a notamment des vols, mais aussi des kidnappes. et entre autres ce qu'on appelle des « sequestros express » , donc des enlèvements express, qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours en échange de rançons de quelques centaines à quelques milliers d'euros. En gros, de ce que j'ai compris dans nos échanges, mais aussi dans les discussions suivantes que j'ai pu avoir avec d'autres personnes et dans mes recherches sur Internet, l'origine de cette pratique remonte loin et elle est liée à la galantéria. Bon, pas besoin de vous traduire ça, je crois. C'est rituel, mais ça reflète aussi une conscience collective autour des dangers potentiels qu'il peut y avoir dans l'espace public. Donc finalement, la manière d'être un caballero, d'être un gentleman, reste la même qu'avant, mais le pourquoi évolue avec le temps. Je trouve ça intéressant de creuser ces questions des rituels et ce qu'ils signifient. D'ailleurs, selon à qui vous parlez, ça pourrait être interprété différemment. Et ça aussi c'est intéressant finalement. Ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un en écoutant cet épisode me dise « Mais non, c'est pas du tout pour ça qu'on fait ça » . D'ailleurs, si c'est le cas, je veux savoir. Vous pouvez mettre un mot en commentaire sur Spotify ou sur les réseaux sociaux. Tous les liens sont en description de l'épisode évidemment. Ou devrais-je dire « por supuesto » . Tout ça peut être aussi extrêmement subjectif. Et vous, vous avez déjà été témoin d'expressions de la galanterie différente dans d'autres pays ? Vous savez d'où ça vient à l'origine ? Allez, fin de notre escapade mexicaine à Rennes. Pour la prochaine anecdote, on part en Australie avec un Néo-Zélandais que j'ai rencontré au Nouvel An chinois. Ça promet du dépaysement. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Description

🇲🇽 Voyager sans bouger ? C’est possible ! Dans cet épisode, je vous emmène au Mexique… ou presque ! En réalité, cette anecdote se déroule en France, à Rennes, mais avec un groupe de Mexicains qui m’a fait découvrir une facette inattendue de leur culture.

Lors d’une soirée salsa, une simple habitude m’a frappée : la manière dont ils me raccompagnaient chez moi. Toujours côté maison, jamais côté route. Une question de galanterie, bien sûr, mais aussi de sécurité. Ce rituel, hérité de l’époque coloniale, en dit long sur les valeurs culturelles et la perception de l’espace public au Mexique.

🚶‍♀️ Peut-on apprendre des traditions d’un pays sans y mettre les pieds ? Certainement ! Cet épisode explore comment des gestes du quotidien peuvent révéler les profondeurs d’une culture et ses évolutions à travers le temps.

🌍 Vous avez déjà remarqué des différences culturelles sur la galanterie ou la sécurité en voyage ? Venez en discuter en commentaire !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je vous propose de repartir au Mexique. Ou pas d'ailleurs. En fait, je suis en train de me dire que techniquement, mon anecdote du jour se passe en France, mais avec des Mexicains. Ça compte ? Moi je crois que ça compte. Vámonos pues ! Je vais vous raconter l'histoire du jour où je me suis rendu compte que même la manière de marcher dans la rue pouvait être culturelle. Il y a bien longtemps, avant d'habiter à Rennes, avant d'habiter au fin fond des Côtes d'Armor, et puis avant d'habiter en Tunisie, j'habitais, bah déjà à Rennes. Oui, bah faut suivre. C'était en 2013. Je venais de rentrer de mon tour du monde, j'étais déboussolée au possible. Celles et ceux qui ont fait un tour du monde ou un long voyage et sont revenus savent de quoi je parle. Franchement, j'ai jamais rencontré quelqu'un qui était rentré et qui avait repris en toute normalité et en toute simplicité le cours de sa vie comme ça. C'est dur. Ça fait mal. On a un peu cette impression, vous savez, quand on a marché tout l'été en sandales et qu'on doit remettre des chaussures fermées. Ou bien quand on a porté des pantalons en toile tout l'été et qu'on remet son jean pour la première fois. Ça pique un peu, comme dirait l'autre. Dans mon cas en plus, j'avais vraiment la sensation que j'avais trouvé ma voie et que je ne pouvais pas la suivre. C'est-à-dire que j'avais créé mon association, Constellatio, pour sensibiliser les enfants au dialogue entre les cultures, et que je savais que je ne pouvais pas, en tant que présidente, être rémunérée pour ce que je faisais. Et même si je pouvais, je ne voyais vraiment pas comment j'allais pouvoir trouver assez d'argent pour le faire. Bon, 14 ans plus tard, ma vision des choses et ma connaissance du sujet ont un peu évolué. On peut en discuter en direct si ça intéresse certains ou certaines d'entre vous. Bref, me voilà donc de retour en terre française après avoir voyagé seule pendant 15 mois. Au début, c'est cool. On retrouve la famille. Puis je suis rentrée fin novembre 2012, donc il y a Noël, tout ça, tout ça. Et après avoir passé quelques semaines chez mes parents dans les Côtes d'Armor, je m'installe donc à Rennes. Évidemment, j'avais besoin de garder le lien avec le monde. Et j'avais été très active sur la plateforme Couchsurfing, qui est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent les uns les autres gratuitement. Et au-delà de s'héberger, on peut aussi juste rencontrer des gens, parler voyage, culture, passer un peu de temps ensemble. Donc j'ai profité de Couchsurfing pour rencontrer des étrangers à Rennes. C'est comme ça que j'ai rencontré un groupe d'une dizaine de Mexicains. C'était extra. On a découvert la ville ensemble, on a fait des soirées raclette, des soirées cheese and wine. Je me rappelle aller chez Monoprix avec eux et nous retrouver devant le fromager Hilard et ultra heureux de faire goûter et expliquer tous ses produits. Il coince ce fromage, hein ? On dirait les coulisses de l'Alcazar ! Et puis j'étais pas la seule française avec eux. Il y avait aussi Manon, à qui j'en profite pour faire un petit coucou. Elle était à peu près dans la même situation que moi, mais elle, c'était pas un tour du monde dont elle revenait, mais de plusieurs années en Chine. Un soir, nous nous sommes fait embarquer au Kubanakan. Les René et les Renes connaissent. C'était un bar latin où les gens allaient danser la salsa, la bachata, le merengue. On avait été catégoriques. Ah non, nous on vient au quai, mais on ne dansera pas. Bon, vous vous en doutez, on n'a pas pu y couper et au final on a dansé toute la soirée. Je ne sais pas si c'était les moritos ou pas, mais j'ai eu l'impression de ne pas trop mal me débrouiller finalement. Au moment de rentrer, je me souviens distinctement de dire au revoir et de voir la tête des nouveaux amis en mode Ah bah non, tu vas pas rentrer toute seule là en fait. Première surprise interculturelle de cette histoire. Un Mexicain, et j'ai envie de dire un latino-américain en général, va rarement laisser une femme rentrer toute seule chez elle. Et attention, c'est pas juste « attends, je fais un petit détour, je te raccompagne » . Deux d'entre eux ont pris le bus avec moi pour me ramener, et ensuite ils ont pris le bus dans l'autre sens pour rentrer chez eux, littéralement à l'autre bout de la ville. Et c'est pas tout. Puisqu'une fois descendue du bus, j'ai eu ma deuxième surprise interculturelle. Je me suis rendue compte que, machinalement, l'air de rien, Ils ne me laissaient pas marcher côté route. Mais genre, jamais. Subtilement, ils me déplaçaient toujours côté maison. Comme on fait avec des enfants, en fait, maintenant que j'y pense. Et je leur ai demandé pourquoi. Et en fait, au Mexique, c'est considéré comme une forme de galanterie. Ça remonte à loin, apparemment aussi loin que l'époque coloniale. Mais il semblerait que ce soit aussi lié à des questions de sécurité. On le sait, la sécurité au Mexique n'est pas la même qu'en France. C'est souvent très exagéré quand on en parle à l'étranger, mais bon, ça reste un fait dans une certaine mesure. Il y a notamment des vols, mais aussi des kidnappes. et entre autres ce qu'on appelle des « sequestros express » , donc des enlèvements express, qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours en échange de rançons de quelques centaines à quelques milliers d'euros. En gros, de ce que j'ai compris dans nos échanges, mais aussi dans les discussions suivantes que j'ai pu avoir avec d'autres personnes et dans mes recherches sur Internet, l'origine de cette pratique remonte loin et elle est liée à la galantéria. Bon, pas besoin de vous traduire ça, je crois. C'est rituel, mais ça reflète aussi une conscience collective autour des dangers potentiels qu'il peut y avoir dans l'espace public. Donc finalement, la manière d'être un caballero, d'être un gentleman, reste la même qu'avant, mais le pourquoi évolue avec le temps. Je trouve ça intéressant de creuser ces questions des rituels et ce qu'ils signifient. D'ailleurs, selon à qui vous parlez, ça pourrait être interprété différemment. Et ça aussi c'est intéressant finalement. Ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un en écoutant cet épisode me dise « Mais non, c'est pas du tout pour ça qu'on fait ça » . D'ailleurs, si c'est le cas, je veux savoir. Vous pouvez mettre un mot en commentaire sur Spotify ou sur les réseaux sociaux. Tous les liens sont en description de l'épisode évidemment. Ou devrais-je dire « por supuesto » . Tout ça peut être aussi extrêmement subjectif. Et vous, vous avez déjà été témoin d'expressions de la galanterie différente dans d'autres pays ? Vous savez d'où ça vient à l'origine ? Allez, fin de notre escapade mexicaine à Rennes. Pour la prochaine anecdote, on part en Australie avec un Néo-Zélandais que j'ai rencontré au Nouvel An chinois. Ça promet du dépaysement. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

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🇲🇽 Voyager sans bouger ? C’est possible ! Dans cet épisode, je vous emmène au Mexique… ou presque ! En réalité, cette anecdote se déroule en France, à Rennes, mais avec un groupe de Mexicains qui m’a fait découvrir une facette inattendue de leur culture.

Lors d’une soirée salsa, une simple habitude m’a frappée : la manière dont ils me raccompagnaient chez moi. Toujours côté maison, jamais côté route. Une question de galanterie, bien sûr, mais aussi de sécurité. Ce rituel, hérité de l’époque coloniale, en dit long sur les valeurs culturelles et la perception de l’espace public au Mexique.

🚶‍♀️ Peut-on apprendre des traditions d’un pays sans y mettre les pieds ? Certainement ! Cet épisode explore comment des gestes du quotidien peuvent révéler les profondeurs d’une culture et ses évolutions à travers le temps.

🌍 Vous avez déjà remarqué des différences culturelles sur la galanterie ou la sécurité en voyage ? Venez en discuter en commentaire !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je vous propose de repartir au Mexique. Ou pas d'ailleurs. En fait, je suis en train de me dire que techniquement, mon anecdote du jour se passe en France, mais avec des Mexicains. Ça compte ? Moi je crois que ça compte. Vámonos pues ! Je vais vous raconter l'histoire du jour où je me suis rendu compte que même la manière de marcher dans la rue pouvait être culturelle. Il y a bien longtemps, avant d'habiter à Rennes, avant d'habiter au fin fond des Côtes d'Armor, et puis avant d'habiter en Tunisie, j'habitais, bah déjà à Rennes. Oui, bah faut suivre. C'était en 2013. Je venais de rentrer de mon tour du monde, j'étais déboussolée au possible. Celles et ceux qui ont fait un tour du monde ou un long voyage et sont revenus savent de quoi je parle. Franchement, j'ai jamais rencontré quelqu'un qui était rentré et qui avait repris en toute normalité et en toute simplicité le cours de sa vie comme ça. C'est dur. Ça fait mal. On a un peu cette impression, vous savez, quand on a marché tout l'été en sandales et qu'on doit remettre des chaussures fermées. Ou bien quand on a porté des pantalons en toile tout l'été et qu'on remet son jean pour la première fois. Ça pique un peu, comme dirait l'autre. Dans mon cas en plus, j'avais vraiment la sensation que j'avais trouvé ma voie et que je ne pouvais pas la suivre. C'est-à-dire que j'avais créé mon association, Constellatio, pour sensibiliser les enfants au dialogue entre les cultures, et que je savais que je ne pouvais pas, en tant que présidente, être rémunérée pour ce que je faisais. Et même si je pouvais, je ne voyais vraiment pas comment j'allais pouvoir trouver assez d'argent pour le faire. Bon, 14 ans plus tard, ma vision des choses et ma connaissance du sujet ont un peu évolué. On peut en discuter en direct si ça intéresse certains ou certaines d'entre vous. Bref, me voilà donc de retour en terre française après avoir voyagé seule pendant 15 mois. Au début, c'est cool. On retrouve la famille. Puis je suis rentrée fin novembre 2012, donc il y a Noël, tout ça, tout ça. Et après avoir passé quelques semaines chez mes parents dans les Côtes d'Armor, je m'installe donc à Rennes. Évidemment, j'avais besoin de garder le lien avec le monde. Et j'avais été très active sur la plateforme Couchsurfing, qui est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent les uns les autres gratuitement. Et au-delà de s'héberger, on peut aussi juste rencontrer des gens, parler voyage, culture, passer un peu de temps ensemble. Donc j'ai profité de Couchsurfing pour rencontrer des étrangers à Rennes. C'est comme ça que j'ai rencontré un groupe d'une dizaine de Mexicains. C'était extra. On a découvert la ville ensemble, on a fait des soirées raclette, des soirées cheese and wine. Je me rappelle aller chez Monoprix avec eux et nous retrouver devant le fromager Hilard et ultra heureux de faire goûter et expliquer tous ses produits. Il coince ce fromage, hein ? On dirait les coulisses de l'Alcazar ! Et puis j'étais pas la seule française avec eux. Il y avait aussi Manon, à qui j'en profite pour faire un petit coucou. Elle était à peu près dans la même situation que moi, mais elle, c'était pas un tour du monde dont elle revenait, mais de plusieurs années en Chine. Un soir, nous nous sommes fait embarquer au Kubanakan. Les René et les Renes connaissent. C'était un bar latin où les gens allaient danser la salsa, la bachata, le merengue. On avait été catégoriques. Ah non, nous on vient au quai, mais on ne dansera pas. Bon, vous vous en doutez, on n'a pas pu y couper et au final on a dansé toute la soirée. Je ne sais pas si c'était les moritos ou pas, mais j'ai eu l'impression de ne pas trop mal me débrouiller finalement. Au moment de rentrer, je me souviens distinctement de dire au revoir et de voir la tête des nouveaux amis en mode Ah bah non, tu vas pas rentrer toute seule là en fait. Première surprise interculturelle de cette histoire. Un Mexicain, et j'ai envie de dire un latino-américain en général, va rarement laisser une femme rentrer toute seule chez elle. Et attention, c'est pas juste « attends, je fais un petit détour, je te raccompagne » . Deux d'entre eux ont pris le bus avec moi pour me ramener, et ensuite ils ont pris le bus dans l'autre sens pour rentrer chez eux, littéralement à l'autre bout de la ville. Et c'est pas tout. Puisqu'une fois descendue du bus, j'ai eu ma deuxième surprise interculturelle. Je me suis rendue compte que, machinalement, l'air de rien, Ils ne me laissaient pas marcher côté route. Mais genre, jamais. Subtilement, ils me déplaçaient toujours côté maison. Comme on fait avec des enfants, en fait, maintenant que j'y pense. Et je leur ai demandé pourquoi. Et en fait, au Mexique, c'est considéré comme une forme de galanterie. Ça remonte à loin, apparemment aussi loin que l'époque coloniale. Mais il semblerait que ce soit aussi lié à des questions de sécurité. On le sait, la sécurité au Mexique n'est pas la même qu'en France. C'est souvent très exagéré quand on en parle à l'étranger, mais bon, ça reste un fait dans une certaine mesure. Il y a notamment des vols, mais aussi des kidnappes. et entre autres ce qu'on appelle des « sequestros express » , donc des enlèvements express, qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours en échange de rançons de quelques centaines à quelques milliers d'euros. En gros, de ce que j'ai compris dans nos échanges, mais aussi dans les discussions suivantes que j'ai pu avoir avec d'autres personnes et dans mes recherches sur Internet, l'origine de cette pratique remonte loin et elle est liée à la galantéria. Bon, pas besoin de vous traduire ça, je crois. C'est rituel, mais ça reflète aussi une conscience collective autour des dangers potentiels qu'il peut y avoir dans l'espace public. Donc finalement, la manière d'être un caballero, d'être un gentleman, reste la même qu'avant, mais le pourquoi évolue avec le temps. Je trouve ça intéressant de creuser ces questions des rituels et ce qu'ils signifient. D'ailleurs, selon à qui vous parlez, ça pourrait être interprété différemment. Et ça aussi c'est intéressant finalement. Ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un en écoutant cet épisode me dise « Mais non, c'est pas du tout pour ça qu'on fait ça » . D'ailleurs, si c'est le cas, je veux savoir. Vous pouvez mettre un mot en commentaire sur Spotify ou sur les réseaux sociaux. Tous les liens sont en description de l'épisode évidemment. Ou devrais-je dire « por supuesto » . Tout ça peut être aussi extrêmement subjectif. Et vous, vous avez déjà été témoin d'expressions de la galanterie différente dans d'autres pays ? Vous savez d'où ça vient à l'origine ? Allez, fin de notre escapade mexicaine à Rennes. Pour la prochaine anecdote, on part en Australie avec un Néo-Zélandais que j'ai rencontré au Nouvel An chinois. Ça promet du dépaysement. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

Description

🇲🇽 Voyager sans bouger ? C’est possible ! Dans cet épisode, je vous emmène au Mexique… ou presque ! En réalité, cette anecdote se déroule en France, à Rennes, mais avec un groupe de Mexicains qui m’a fait découvrir une facette inattendue de leur culture.

Lors d’une soirée salsa, une simple habitude m’a frappée : la manière dont ils me raccompagnaient chez moi. Toujours côté maison, jamais côté route. Une question de galanterie, bien sûr, mais aussi de sécurité. Ce rituel, hérité de l’époque coloniale, en dit long sur les valeurs culturelles et la perception de l’espace public au Mexique.

🚶‍♀️ Peut-on apprendre des traditions d’un pays sans y mettre les pieds ? Certainement ! Cet épisode explore comment des gestes du quotidien peuvent révéler les profondeurs d’une culture et ses évolutions à travers le temps.

🌍 Vous avez déjà remarqué des différences culturelles sur la galanterie ou la sécurité en voyage ? Venez en discuter en commentaire !


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière internationale en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de mon ONG, Konstelacio: www.konstelacio.org

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👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


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    Surprise interculturelle Intercultural surprises Surprises interculturelles Interculturelles Bonjour et bienvenue dans Surprise interculturelle, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Constellatio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyages où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je vous propose de repartir au Mexique. Ou pas d'ailleurs. En fait, je suis en train de me dire que techniquement, mon anecdote du jour se passe en France, mais avec des Mexicains. Ça compte ? Moi je crois que ça compte. Vámonos pues ! Je vais vous raconter l'histoire du jour où je me suis rendu compte que même la manière de marcher dans la rue pouvait être culturelle. Il y a bien longtemps, avant d'habiter à Rennes, avant d'habiter au fin fond des Côtes d'Armor, et puis avant d'habiter en Tunisie, j'habitais, bah déjà à Rennes. Oui, bah faut suivre. C'était en 2013. Je venais de rentrer de mon tour du monde, j'étais déboussolée au possible. Celles et ceux qui ont fait un tour du monde ou un long voyage et sont revenus savent de quoi je parle. Franchement, j'ai jamais rencontré quelqu'un qui était rentré et qui avait repris en toute normalité et en toute simplicité le cours de sa vie comme ça. C'est dur. Ça fait mal. On a un peu cette impression, vous savez, quand on a marché tout l'été en sandales et qu'on doit remettre des chaussures fermées. Ou bien quand on a porté des pantalons en toile tout l'été et qu'on remet son jean pour la première fois. Ça pique un peu, comme dirait l'autre. Dans mon cas en plus, j'avais vraiment la sensation que j'avais trouvé ma voie et que je ne pouvais pas la suivre. C'est-à-dire que j'avais créé mon association, Constellatio, pour sensibiliser les enfants au dialogue entre les cultures, et que je savais que je ne pouvais pas, en tant que présidente, être rémunérée pour ce que je faisais. Et même si je pouvais, je ne voyais vraiment pas comment j'allais pouvoir trouver assez d'argent pour le faire. Bon, 14 ans plus tard, ma vision des choses et ma connaissance du sujet ont un peu évolué. On peut en discuter en direct si ça intéresse certains ou certaines d'entre vous. Bref, me voilà donc de retour en terre française après avoir voyagé seule pendant 15 mois. Au début, c'est cool. On retrouve la famille. Puis je suis rentrée fin novembre 2012, donc il y a Noël, tout ça, tout ça. Et après avoir passé quelques semaines chez mes parents dans les Côtes d'Armor, je m'installe donc à Rennes. Évidemment, j'avais besoin de garder le lien avec le monde. Et j'avais été très active sur la plateforme Couchsurfing, qui est un réseau de voyageurs et de voyageuses qui s'hébergent les uns les autres gratuitement. Et au-delà de s'héberger, on peut aussi juste rencontrer des gens, parler voyage, culture, passer un peu de temps ensemble. Donc j'ai profité de Couchsurfing pour rencontrer des étrangers à Rennes. C'est comme ça que j'ai rencontré un groupe d'une dizaine de Mexicains. C'était extra. On a découvert la ville ensemble, on a fait des soirées raclette, des soirées cheese and wine. Je me rappelle aller chez Monoprix avec eux et nous retrouver devant le fromager Hilard et ultra heureux de faire goûter et expliquer tous ses produits. Il coince ce fromage, hein ? On dirait les coulisses de l'Alcazar ! Et puis j'étais pas la seule française avec eux. Il y avait aussi Manon, à qui j'en profite pour faire un petit coucou. Elle était à peu près dans la même situation que moi, mais elle, c'était pas un tour du monde dont elle revenait, mais de plusieurs années en Chine. Un soir, nous nous sommes fait embarquer au Kubanakan. Les René et les Renes connaissent. C'était un bar latin où les gens allaient danser la salsa, la bachata, le merengue. On avait été catégoriques. Ah non, nous on vient au quai, mais on ne dansera pas. Bon, vous vous en doutez, on n'a pas pu y couper et au final on a dansé toute la soirée. Je ne sais pas si c'était les moritos ou pas, mais j'ai eu l'impression de ne pas trop mal me débrouiller finalement. Au moment de rentrer, je me souviens distinctement de dire au revoir et de voir la tête des nouveaux amis en mode Ah bah non, tu vas pas rentrer toute seule là en fait. Première surprise interculturelle de cette histoire. Un Mexicain, et j'ai envie de dire un latino-américain en général, va rarement laisser une femme rentrer toute seule chez elle. Et attention, c'est pas juste « attends, je fais un petit détour, je te raccompagne » . Deux d'entre eux ont pris le bus avec moi pour me ramener, et ensuite ils ont pris le bus dans l'autre sens pour rentrer chez eux, littéralement à l'autre bout de la ville. Et c'est pas tout. Puisqu'une fois descendue du bus, j'ai eu ma deuxième surprise interculturelle. Je me suis rendue compte que, machinalement, l'air de rien, Ils ne me laissaient pas marcher côté route. Mais genre, jamais. Subtilement, ils me déplaçaient toujours côté maison. Comme on fait avec des enfants, en fait, maintenant que j'y pense. Et je leur ai demandé pourquoi. Et en fait, au Mexique, c'est considéré comme une forme de galanterie. Ça remonte à loin, apparemment aussi loin que l'époque coloniale. Mais il semblerait que ce soit aussi lié à des questions de sécurité. On le sait, la sécurité au Mexique n'est pas la même qu'en France. C'est souvent très exagéré quand on en parle à l'étranger, mais bon, ça reste un fait dans une certaine mesure. Il y a notamment des vols, mais aussi des kidnappes. et entre autres ce qu'on appelle des « sequestros express » , donc des enlèvements express, qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours en échange de rançons de quelques centaines à quelques milliers d'euros. En gros, de ce que j'ai compris dans nos échanges, mais aussi dans les discussions suivantes que j'ai pu avoir avec d'autres personnes et dans mes recherches sur Internet, l'origine de cette pratique remonte loin et elle est liée à la galantéria. Bon, pas besoin de vous traduire ça, je crois. C'est rituel, mais ça reflète aussi une conscience collective autour des dangers potentiels qu'il peut y avoir dans l'espace public. Donc finalement, la manière d'être un caballero, d'être un gentleman, reste la même qu'avant, mais le pourquoi évolue avec le temps. Je trouve ça intéressant de creuser ces questions des rituels et ce qu'ils signifient. D'ailleurs, selon à qui vous parlez, ça pourrait être interprété différemment. Et ça aussi c'est intéressant finalement. Ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un en écoutant cet épisode me dise « Mais non, c'est pas du tout pour ça qu'on fait ça » . D'ailleurs, si c'est le cas, je veux savoir. Vous pouvez mettre un mot en commentaire sur Spotify ou sur les réseaux sociaux. Tous les liens sont en description de l'épisode évidemment. Ou devrais-je dire « por supuesto » . Tout ça peut être aussi extrêmement subjectif. Et vous, vous avez déjà été témoin d'expressions de la galanterie différente dans d'autres pays ? Vous savez d'où ça vient à l'origine ? Allez, fin de notre escapade mexicaine à Rennes. Pour la prochaine anecdote, on part en Australie avec un Néo-Zélandais que j'ai rencontré au Nouvel An chinois. Ça promet du dépaysement. À très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez envie de soutenir mon travail 100% bénévole, je vous invite à partager un épisode avec vos proches ou vos collègues. Ça fait vraiment toute la différence. À mardi prochain pour un nouvel épisode de Surprises interculturelles.

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