Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos cover
Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos cover
Surprises Interculturelles

Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos

Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos

07min |25/06/2024
Play
Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos cover
Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos cover
Surprises Interculturelles

Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos

Italie - La fois où j'ai appris que les carbos n'étaient pas des carbos

07min |25/06/2024
Play

Description

🇮🇹 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Italie pour une exploration gastronomique qui défie nos attentes !

Saviez-vous que les carbonara et les bolognaises que nous connaissons ne sont pas vraiment des plats traditionnels italiens ? Découvrez les secrets de la véritable cuisine italienne et comment un marathon à Rome m'a conduite à une révélation culinaire. 🍝


Je partage également mes réflexions sur l'authenticité des plats étrangers que nous consommons et l'importance de remettre en question nos idées préconçues.


Voici la (longue) liste de liens que je vous ai promis dans cet épisode:

👉 L'épisode #11 de Surprises Interculturelles sur l'Italie (qui parlait déjà de cuisine!) : https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/italie-ados-cuisine

👉 Le livre "On va déguster l'Italie" de François-Régis Gaudry & friends : https://www.marabout.com/livre/va-deguster-litalie-9782501151801/

👉 Le lien vers la page Instagram d'Agoradventure : https://www.instagram.com/agoradventure/

👉 Le restaurant Luciano à Rome : https://lucianocucinaitaliana.com/en/home-eng/


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe à nouveau en Italie, où j'ai découvert que les carbonara, bah c'était pas des carbonara. Les amoureux de l'Italie me voient venir. On va parler cuisine, j'en salive d'avance. J'ai jamais vraiment été attirée par l'Italie. Je sais pas trop pourquoi, y'a des choses comme ça qui ne s'expliquent pas vraiment. Mais bon, ça c'était jusqu'à ce que j'y aille pour la première fois. Et depuis, bah c'est l'inverse. Je suis obsédée par l'Italie. Il faut dire qu'elle a été maline, elle n'a pas parlé à ma tête, elle a parlé à mon estomac et à mes papilles. En fait, elle a aussi parlé à mon nez et à mes yeux, honnêtement. Bref, vous commencez à le savoir, je suis fana de bouffe. Autant de bonbons, qui ne sont honnêtement pas une grande prouesse gastronomique, que des petits délices de la grande cuisine. Forcément, ça ne sera une surprise pour personne que l'Italie ait fini par me faire tomber amoureuse. Évidemment, il n'y a pas que la cuisine, il y a les paysages, les gens, l'histoire, l'art. Mais en vrai, quand je pense Italie, je pense bons petits plats. La première fois que j'y suis allée, c'était en Sicile. À moi le sorbet citron, la glace à la pistache et les cannolis. Ensuite, j'ai fait un road trip de Turin à Trieste en passant par Venise. Là, je vous parle de gianduja, je ne suis pas trop sûre de la prononciation, de la glace aux noisettes, de jambon de Parme, de prosecco, de tiramisu. Et puis avec l'ONG Konstelacio, je suis allée trois semaines à Gênes pour un projet sur la cuisine. La folie. La focaccia col formaggio, le pesto, les anchois frais, les gnocchi. Ça je vous en ai parlé dans l'épisode 11 que je vous invite vivement à réécouter. Je vais vous mettre le lien en description de l'épisode. Et puis, et puis, 2023, je suis allée à Rome. Et c'est de ça que j'ai envie de vous parler aujourd'hui. C'était pas pour le travail, ni même pour les vacances. J'étais à Rome pour courir. Oui, oui, courir. Allez savoir pourquoi, je m'étais fixé comme objectif de courir un marathon. Un peu bizarre pour quelqu'un qui n'aime pas trop courir, non ? Je sais pas, j'avais envie de voir si j'en étais capable. Et puis quitte à courir un marathon, autant y aller fort et faire un truc qui marque. Dans un endroit canon. Alors j'ai décidé de faire le marathon de Rome. Le 19 mars 2023. Toute seule comme une grande. Départ et arrivée au Colisée. C'est quelque chose quand même. En passant par un bon nombre de lieux phares de Rome comme la basilique Saint-Pierre ou encore la piazza del Popolo. Un peu plus de 42 km dans un musée à ciel ouvert. Don't get me wrong, c'était affreux. J'ai souffert comme jamais dans ma vie, plus jamais ça. Mais qu'est-ce que c'était beau ! Je suis allée au bout, bien sûr. Avec l'aide notamment d'une trentaine de messages vocaux de mes proches pour m'encourager, que je découvrais au fil du parcours. Magique. Et j'avais en tête aussi LA récompense. Le lendemain de la course, j'avais réservé un déjeuner au restaurant Luciano pour manger des carbonara. Des vrais. Cette adresse m'avait été partagée par le chef Maurizio Pinto, avec qui j'avais travaillé à Gênes, qui m'avait assuré que c'étaient les meilleurs carbos de Rome. Avec une recommandation pareille, je ne pouvais pas me tromper. Alors je vous dis pas. Il fallait me voir ce lundi, le lendemain du marathon, me rendre au resto. Mon dieu, je ne ressemblais à rien. Allez savoir pourquoi, j'ai décidé d'y aller à pied, histoire de profiter du chemin pour voir les monuments sur la route. Je marchais comme un robot, j'avais tellement mal aux jambes. Mais ça valait le coup, ces carbos étaient incroyables. Alors je ne vais pas faire semblant, je savais que la recette que l'on fait en France n'avait pas grand chose à voir avec la véritable recette italienne. Ma maman, comme beaucoup de Français, prépare ses carbos avec des lardons et avec de la crème fraîche. Erreur ! Désolée maman. Les carbonara se préparent avec du guanciale, qui est une spécialité italienne. C'est un morceau de viande, séché mais pas fumé, qui vient des joues ou des bas-joux du porc. C'est gras. C'est très très gras. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Donc pas de lardons. Pas de crème fraîche du tout non plus. La sauce est en fait une émulsion qui est faite avec un peu d'eau de la cuisson des pâtes, des jaunes d'oeufs et du pecorino râpé. C'est étonnant de voir la différence qu'il y a avec la recette française. Je me demande vraiment d'où vient cette différence d'ailleurs. Morale de l'histoire, attention à ce qui est vendu comme typique d'un pays à l'étranger. Voyager, c'est aussi l'occasion de confronter à la réalité les images toutes faites que nous avons d'un pays. Et même sans voyager, je vous encourage vivement à réfléchir un peu plus en profondeur quand vous faites ou quand vous commandez un plat d'origine étrangère à la maison. Encore une fois, je vous invite à observer, à questionner, à creuser au-delà de nos images préconçues des cultures. Et si on remettait un peu d'authenticité dans les cuisines du monde ? Certes, on peut les adapter à la mode locale, mais est-ce que ce n'est pas mieux quand on précise que c'est adapté ? Si on aime vraiment les sushis, est-ce que ça ne serait pas chouette de se poser la question de comment est vraiment la cuisine japonaise ? Et puis, à quelle occasion ça se mange là-bas ? Les ingrédients typiques, c'est quoi ? A cet effet, je vous conseille vraiment vraiment de suivre le compte Insta d'Agoradventure, je vous mets le lien en description de l'épisode. Antoine nous emmène découvrir le Japon culinaire dans toute sa splendeur, c'est un bonheur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Pensez-y la prochaine fois que vous mangerez des tacos mexicains, que vous boirez du chaï indien ou que vous grignoterez des mochis chinois. Ah oui au fait, les spaghettis à la bolognaise ne sont en fait pas traditionnels d'Italie non plus. Ce seraient des Italiens émigrés qui auraient inventé la recette sur la base du raggu alla bolognese qui ne se mange pas du tout avec des spaghettis normalement. Pour en découvrir bien plus sur la cuisine italienne, je vous recommande la bible sur le sujet, le super super livre "On va déguster l'Italie" créé par François-Régis Gaudry avec ses nombreux comparses, notamment le chef Maurizio Pinto dont je vous parlais un peu plus tôt, mais aussi le chercheur Loïc Bienassis avec qui nous collaborons également sur le projet culinaire Ursino de Konstelacio. Et puis bien sûr, l'ambassadrice de la cuisine italienne en France, Alessandra Pierini, dont je vous ai déjà parlé dans l'épisode précédent sur l'Italie. Je vous laisse réfléchir à tout ça et vous amuser à cuisiner ces bons petits plats qui donnent tant envie. Ça y est, c'est l'été, et avec l'été arrive la fin de la première saison de Surprises Interculturelles. J'espère qu'elle vous aura plu. C'est l'heure de faire une petite pause pour revenir pleine d'idées neuves en septembre. Merci pour votre écoute et vos petits mots d'amour, ça me motive énormément d'avoir vos retours positifs sur ce podcast. Allez, à très vite ! [C'est délicieux ! Délicieux ! Mange mon fils ! C'est délicieux ! Mange ! Que c'est bon ! Voilà !] Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. Je vous souhaite un très bel été et je vous donne rendez-vous en septembre pour une nouvelle saison de Surprises Interculturelles.

Description

🇮🇹 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Italie pour une exploration gastronomique qui défie nos attentes !

Saviez-vous que les carbonara et les bolognaises que nous connaissons ne sont pas vraiment des plats traditionnels italiens ? Découvrez les secrets de la véritable cuisine italienne et comment un marathon à Rome m'a conduite à une révélation culinaire. 🍝


Je partage également mes réflexions sur l'authenticité des plats étrangers que nous consommons et l'importance de remettre en question nos idées préconçues.


Voici la (longue) liste de liens que je vous ai promis dans cet épisode:

👉 L'épisode #11 de Surprises Interculturelles sur l'Italie (qui parlait déjà de cuisine!) : https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/italie-ados-cuisine

👉 Le livre "On va déguster l'Italie" de François-Régis Gaudry & friends : https://www.marabout.com/livre/va-deguster-litalie-9782501151801/

👉 Le lien vers la page Instagram d'Agoradventure : https://www.instagram.com/agoradventure/

👉 Le restaurant Luciano à Rome : https://lucianocucinaitaliana.com/en/home-eng/


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe à nouveau en Italie, où j'ai découvert que les carbonara, bah c'était pas des carbonara. Les amoureux de l'Italie me voient venir. On va parler cuisine, j'en salive d'avance. J'ai jamais vraiment été attirée par l'Italie. Je sais pas trop pourquoi, y'a des choses comme ça qui ne s'expliquent pas vraiment. Mais bon, ça c'était jusqu'à ce que j'y aille pour la première fois. Et depuis, bah c'est l'inverse. Je suis obsédée par l'Italie. Il faut dire qu'elle a été maline, elle n'a pas parlé à ma tête, elle a parlé à mon estomac et à mes papilles. En fait, elle a aussi parlé à mon nez et à mes yeux, honnêtement. Bref, vous commencez à le savoir, je suis fana de bouffe. Autant de bonbons, qui ne sont honnêtement pas une grande prouesse gastronomique, que des petits délices de la grande cuisine. Forcément, ça ne sera une surprise pour personne que l'Italie ait fini par me faire tomber amoureuse. Évidemment, il n'y a pas que la cuisine, il y a les paysages, les gens, l'histoire, l'art. Mais en vrai, quand je pense Italie, je pense bons petits plats. La première fois que j'y suis allée, c'était en Sicile. À moi le sorbet citron, la glace à la pistache et les cannolis. Ensuite, j'ai fait un road trip de Turin à Trieste en passant par Venise. Là, je vous parle de gianduja, je ne suis pas trop sûre de la prononciation, de la glace aux noisettes, de jambon de Parme, de prosecco, de tiramisu. Et puis avec l'ONG Konstelacio, je suis allée trois semaines à Gênes pour un projet sur la cuisine. La folie. La focaccia col formaggio, le pesto, les anchois frais, les gnocchi. Ça je vous en ai parlé dans l'épisode 11 que je vous invite vivement à réécouter. Je vais vous mettre le lien en description de l'épisode. Et puis, et puis, 2023, je suis allée à Rome. Et c'est de ça que j'ai envie de vous parler aujourd'hui. C'était pas pour le travail, ni même pour les vacances. J'étais à Rome pour courir. Oui, oui, courir. Allez savoir pourquoi, je m'étais fixé comme objectif de courir un marathon. Un peu bizarre pour quelqu'un qui n'aime pas trop courir, non ? Je sais pas, j'avais envie de voir si j'en étais capable. Et puis quitte à courir un marathon, autant y aller fort et faire un truc qui marque. Dans un endroit canon. Alors j'ai décidé de faire le marathon de Rome. Le 19 mars 2023. Toute seule comme une grande. Départ et arrivée au Colisée. C'est quelque chose quand même. En passant par un bon nombre de lieux phares de Rome comme la basilique Saint-Pierre ou encore la piazza del Popolo. Un peu plus de 42 km dans un musée à ciel ouvert. Don't get me wrong, c'était affreux. J'ai souffert comme jamais dans ma vie, plus jamais ça. Mais qu'est-ce que c'était beau ! Je suis allée au bout, bien sûr. Avec l'aide notamment d'une trentaine de messages vocaux de mes proches pour m'encourager, que je découvrais au fil du parcours. Magique. Et j'avais en tête aussi LA récompense. Le lendemain de la course, j'avais réservé un déjeuner au restaurant Luciano pour manger des carbonara. Des vrais. Cette adresse m'avait été partagée par le chef Maurizio Pinto, avec qui j'avais travaillé à Gênes, qui m'avait assuré que c'étaient les meilleurs carbos de Rome. Avec une recommandation pareille, je ne pouvais pas me tromper. Alors je vous dis pas. Il fallait me voir ce lundi, le lendemain du marathon, me rendre au resto. Mon dieu, je ne ressemblais à rien. Allez savoir pourquoi, j'ai décidé d'y aller à pied, histoire de profiter du chemin pour voir les monuments sur la route. Je marchais comme un robot, j'avais tellement mal aux jambes. Mais ça valait le coup, ces carbos étaient incroyables. Alors je ne vais pas faire semblant, je savais que la recette que l'on fait en France n'avait pas grand chose à voir avec la véritable recette italienne. Ma maman, comme beaucoup de Français, prépare ses carbos avec des lardons et avec de la crème fraîche. Erreur ! Désolée maman. Les carbonara se préparent avec du guanciale, qui est une spécialité italienne. C'est un morceau de viande, séché mais pas fumé, qui vient des joues ou des bas-joux du porc. C'est gras. C'est très très gras. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Donc pas de lardons. Pas de crème fraîche du tout non plus. La sauce est en fait une émulsion qui est faite avec un peu d'eau de la cuisson des pâtes, des jaunes d'oeufs et du pecorino râpé. C'est étonnant de voir la différence qu'il y a avec la recette française. Je me demande vraiment d'où vient cette différence d'ailleurs. Morale de l'histoire, attention à ce qui est vendu comme typique d'un pays à l'étranger. Voyager, c'est aussi l'occasion de confronter à la réalité les images toutes faites que nous avons d'un pays. Et même sans voyager, je vous encourage vivement à réfléchir un peu plus en profondeur quand vous faites ou quand vous commandez un plat d'origine étrangère à la maison. Encore une fois, je vous invite à observer, à questionner, à creuser au-delà de nos images préconçues des cultures. Et si on remettait un peu d'authenticité dans les cuisines du monde ? Certes, on peut les adapter à la mode locale, mais est-ce que ce n'est pas mieux quand on précise que c'est adapté ? Si on aime vraiment les sushis, est-ce que ça ne serait pas chouette de se poser la question de comment est vraiment la cuisine japonaise ? Et puis, à quelle occasion ça se mange là-bas ? Les ingrédients typiques, c'est quoi ? A cet effet, je vous conseille vraiment vraiment de suivre le compte Insta d'Agoradventure, je vous mets le lien en description de l'épisode. Antoine nous emmène découvrir le Japon culinaire dans toute sa splendeur, c'est un bonheur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Pensez-y la prochaine fois que vous mangerez des tacos mexicains, que vous boirez du chaï indien ou que vous grignoterez des mochis chinois. Ah oui au fait, les spaghettis à la bolognaise ne sont en fait pas traditionnels d'Italie non plus. Ce seraient des Italiens émigrés qui auraient inventé la recette sur la base du raggu alla bolognese qui ne se mange pas du tout avec des spaghettis normalement. Pour en découvrir bien plus sur la cuisine italienne, je vous recommande la bible sur le sujet, le super super livre "On va déguster l'Italie" créé par François-Régis Gaudry avec ses nombreux comparses, notamment le chef Maurizio Pinto dont je vous parlais un peu plus tôt, mais aussi le chercheur Loïc Bienassis avec qui nous collaborons également sur le projet culinaire Ursino de Konstelacio. Et puis bien sûr, l'ambassadrice de la cuisine italienne en France, Alessandra Pierini, dont je vous ai déjà parlé dans l'épisode précédent sur l'Italie. Je vous laisse réfléchir à tout ça et vous amuser à cuisiner ces bons petits plats qui donnent tant envie. Ça y est, c'est l'été, et avec l'été arrive la fin de la première saison de Surprises Interculturelles. J'espère qu'elle vous aura plu. C'est l'heure de faire une petite pause pour revenir pleine d'idées neuves en septembre. Merci pour votre écoute et vos petits mots d'amour, ça me motive énormément d'avoir vos retours positifs sur ce podcast. Allez, à très vite ! [C'est délicieux ! Délicieux ! Mange mon fils ! C'est délicieux ! Mange ! Que c'est bon ! Voilà !] Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. Je vous souhaite un très bel été et je vous donne rendez-vous en septembre pour une nouvelle saison de Surprises Interculturelles.

Share

Embed

You may also like

Description

🇮🇹 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Italie pour une exploration gastronomique qui défie nos attentes !

Saviez-vous que les carbonara et les bolognaises que nous connaissons ne sont pas vraiment des plats traditionnels italiens ? Découvrez les secrets de la véritable cuisine italienne et comment un marathon à Rome m'a conduite à une révélation culinaire. 🍝


Je partage également mes réflexions sur l'authenticité des plats étrangers que nous consommons et l'importance de remettre en question nos idées préconçues.


Voici la (longue) liste de liens que je vous ai promis dans cet épisode:

👉 L'épisode #11 de Surprises Interculturelles sur l'Italie (qui parlait déjà de cuisine!) : https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/italie-ados-cuisine

👉 Le livre "On va déguster l'Italie" de François-Régis Gaudry & friends : https://www.marabout.com/livre/va-deguster-litalie-9782501151801/

👉 Le lien vers la page Instagram d'Agoradventure : https://www.instagram.com/agoradventure/

👉 Le restaurant Luciano à Rome : https://lucianocucinaitaliana.com/en/home-eng/


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe à nouveau en Italie, où j'ai découvert que les carbonara, bah c'était pas des carbonara. Les amoureux de l'Italie me voient venir. On va parler cuisine, j'en salive d'avance. J'ai jamais vraiment été attirée par l'Italie. Je sais pas trop pourquoi, y'a des choses comme ça qui ne s'expliquent pas vraiment. Mais bon, ça c'était jusqu'à ce que j'y aille pour la première fois. Et depuis, bah c'est l'inverse. Je suis obsédée par l'Italie. Il faut dire qu'elle a été maline, elle n'a pas parlé à ma tête, elle a parlé à mon estomac et à mes papilles. En fait, elle a aussi parlé à mon nez et à mes yeux, honnêtement. Bref, vous commencez à le savoir, je suis fana de bouffe. Autant de bonbons, qui ne sont honnêtement pas une grande prouesse gastronomique, que des petits délices de la grande cuisine. Forcément, ça ne sera une surprise pour personne que l'Italie ait fini par me faire tomber amoureuse. Évidemment, il n'y a pas que la cuisine, il y a les paysages, les gens, l'histoire, l'art. Mais en vrai, quand je pense Italie, je pense bons petits plats. La première fois que j'y suis allée, c'était en Sicile. À moi le sorbet citron, la glace à la pistache et les cannolis. Ensuite, j'ai fait un road trip de Turin à Trieste en passant par Venise. Là, je vous parle de gianduja, je ne suis pas trop sûre de la prononciation, de la glace aux noisettes, de jambon de Parme, de prosecco, de tiramisu. Et puis avec l'ONG Konstelacio, je suis allée trois semaines à Gênes pour un projet sur la cuisine. La folie. La focaccia col formaggio, le pesto, les anchois frais, les gnocchi. Ça je vous en ai parlé dans l'épisode 11 que je vous invite vivement à réécouter. Je vais vous mettre le lien en description de l'épisode. Et puis, et puis, 2023, je suis allée à Rome. Et c'est de ça que j'ai envie de vous parler aujourd'hui. C'était pas pour le travail, ni même pour les vacances. J'étais à Rome pour courir. Oui, oui, courir. Allez savoir pourquoi, je m'étais fixé comme objectif de courir un marathon. Un peu bizarre pour quelqu'un qui n'aime pas trop courir, non ? Je sais pas, j'avais envie de voir si j'en étais capable. Et puis quitte à courir un marathon, autant y aller fort et faire un truc qui marque. Dans un endroit canon. Alors j'ai décidé de faire le marathon de Rome. Le 19 mars 2023. Toute seule comme une grande. Départ et arrivée au Colisée. C'est quelque chose quand même. En passant par un bon nombre de lieux phares de Rome comme la basilique Saint-Pierre ou encore la piazza del Popolo. Un peu plus de 42 km dans un musée à ciel ouvert. Don't get me wrong, c'était affreux. J'ai souffert comme jamais dans ma vie, plus jamais ça. Mais qu'est-ce que c'était beau ! Je suis allée au bout, bien sûr. Avec l'aide notamment d'une trentaine de messages vocaux de mes proches pour m'encourager, que je découvrais au fil du parcours. Magique. Et j'avais en tête aussi LA récompense. Le lendemain de la course, j'avais réservé un déjeuner au restaurant Luciano pour manger des carbonara. Des vrais. Cette adresse m'avait été partagée par le chef Maurizio Pinto, avec qui j'avais travaillé à Gênes, qui m'avait assuré que c'étaient les meilleurs carbos de Rome. Avec une recommandation pareille, je ne pouvais pas me tromper. Alors je vous dis pas. Il fallait me voir ce lundi, le lendemain du marathon, me rendre au resto. Mon dieu, je ne ressemblais à rien. Allez savoir pourquoi, j'ai décidé d'y aller à pied, histoire de profiter du chemin pour voir les monuments sur la route. Je marchais comme un robot, j'avais tellement mal aux jambes. Mais ça valait le coup, ces carbos étaient incroyables. Alors je ne vais pas faire semblant, je savais que la recette que l'on fait en France n'avait pas grand chose à voir avec la véritable recette italienne. Ma maman, comme beaucoup de Français, prépare ses carbos avec des lardons et avec de la crème fraîche. Erreur ! Désolée maman. Les carbonara se préparent avec du guanciale, qui est une spécialité italienne. C'est un morceau de viande, séché mais pas fumé, qui vient des joues ou des bas-joux du porc. C'est gras. C'est très très gras. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Donc pas de lardons. Pas de crème fraîche du tout non plus. La sauce est en fait une émulsion qui est faite avec un peu d'eau de la cuisson des pâtes, des jaunes d'oeufs et du pecorino râpé. C'est étonnant de voir la différence qu'il y a avec la recette française. Je me demande vraiment d'où vient cette différence d'ailleurs. Morale de l'histoire, attention à ce qui est vendu comme typique d'un pays à l'étranger. Voyager, c'est aussi l'occasion de confronter à la réalité les images toutes faites que nous avons d'un pays. Et même sans voyager, je vous encourage vivement à réfléchir un peu plus en profondeur quand vous faites ou quand vous commandez un plat d'origine étrangère à la maison. Encore une fois, je vous invite à observer, à questionner, à creuser au-delà de nos images préconçues des cultures. Et si on remettait un peu d'authenticité dans les cuisines du monde ? Certes, on peut les adapter à la mode locale, mais est-ce que ce n'est pas mieux quand on précise que c'est adapté ? Si on aime vraiment les sushis, est-ce que ça ne serait pas chouette de se poser la question de comment est vraiment la cuisine japonaise ? Et puis, à quelle occasion ça se mange là-bas ? Les ingrédients typiques, c'est quoi ? A cet effet, je vous conseille vraiment vraiment de suivre le compte Insta d'Agoradventure, je vous mets le lien en description de l'épisode. Antoine nous emmène découvrir le Japon culinaire dans toute sa splendeur, c'est un bonheur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Pensez-y la prochaine fois que vous mangerez des tacos mexicains, que vous boirez du chaï indien ou que vous grignoterez des mochis chinois. Ah oui au fait, les spaghettis à la bolognaise ne sont en fait pas traditionnels d'Italie non plus. Ce seraient des Italiens émigrés qui auraient inventé la recette sur la base du raggu alla bolognese qui ne se mange pas du tout avec des spaghettis normalement. Pour en découvrir bien plus sur la cuisine italienne, je vous recommande la bible sur le sujet, le super super livre "On va déguster l'Italie" créé par François-Régis Gaudry avec ses nombreux comparses, notamment le chef Maurizio Pinto dont je vous parlais un peu plus tôt, mais aussi le chercheur Loïc Bienassis avec qui nous collaborons également sur le projet culinaire Ursino de Konstelacio. Et puis bien sûr, l'ambassadrice de la cuisine italienne en France, Alessandra Pierini, dont je vous ai déjà parlé dans l'épisode précédent sur l'Italie. Je vous laisse réfléchir à tout ça et vous amuser à cuisiner ces bons petits plats qui donnent tant envie. Ça y est, c'est l'été, et avec l'été arrive la fin de la première saison de Surprises Interculturelles. J'espère qu'elle vous aura plu. C'est l'heure de faire une petite pause pour revenir pleine d'idées neuves en septembre. Merci pour votre écoute et vos petits mots d'amour, ça me motive énormément d'avoir vos retours positifs sur ce podcast. Allez, à très vite ! [C'est délicieux ! Délicieux ! Mange mon fils ! C'est délicieux ! Mange ! Que c'est bon ! Voilà !] Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. Je vous souhaite un très bel été et je vous donne rendez-vous en septembre pour une nouvelle saison de Surprises Interculturelles.

Description

🇮🇹 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Italie pour une exploration gastronomique qui défie nos attentes !

Saviez-vous que les carbonara et les bolognaises que nous connaissons ne sont pas vraiment des plats traditionnels italiens ? Découvrez les secrets de la véritable cuisine italienne et comment un marathon à Rome m'a conduite à une révélation culinaire. 🍝


Je partage également mes réflexions sur l'authenticité des plats étrangers que nous consommons et l'importance de remettre en question nos idées préconçues.


Voici la (longue) liste de liens que je vous ai promis dans cet épisode:

👉 L'épisode #11 de Surprises Interculturelles sur l'Italie (qui parlait déjà de cuisine!) : https://smartlink.ausha.co/surprises-interculturelles/italie-ados-cuisine

👉 Le livre "On va déguster l'Italie" de François-Régis Gaudry & friends : https://www.marabout.com/livre/va-deguster-litalie-9782501151801/

👉 Le lien vers la page Instagram d'Agoradventure : https://www.instagram.com/agoradventure/

👉 Le restaurant Luciano à Rome : https://lucianocucinaitaliana.com/en/home-eng/


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous!

Bonne écoute!

---

Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs. Le but ? Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute ! L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe à nouveau en Italie, où j'ai découvert que les carbonara, bah c'était pas des carbonara. Les amoureux de l'Italie me voient venir. On va parler cuisine, j'en salive d'avance. J'ai jamais vraiment été attirée par l'Italie. Je sais pas trop pourquoi, y'a des choses comme ça qui ne s'expliquent pas vraiment. Mais bon, ça c'était jusqu'à ce que j'y aille pour la première fois. Et depuis, bah c'est l'inverse. Je suis obsédée par l'Italie. Il faut dire qu'elle a été maline, elle n'a pas parlé à ma tête, elle a parlé à mon estomac et à mes papilles. En fait, elle a aussi parlé à mon nez et à mes yeux, honnêtement. Bref, vous commencez à le savoir, je suis fana de bouffe. Autant de bonbons, qui ne sont honnêtement pas une grande prouesse gastronomique, que des petits délices de la grande cuisine. Forcément, ça ne sera une surprise pour personne que l'Italie ait fini par me faire tomber amoureuse. Évidemment, il n'y a pas que la cuisine, il y a les paysages, les gens, l'histoire, l'art. Mais en vrai, quand je pense Italie, je pense bons petits plats. La première fois que j'y suis allée, c'était en Sicile. À moi le sorbet citron, la glace à la pistache et les cannolis. Ensuite, j'ai fait un road trip de Turin à Trieste en passant par Venise. Là, je vous parle de gianduja, je ne suis pas trop sûre de la prononciation, de la glace aux noisettes, de jambon de Parme, de prosecco, de tiramisu. Et puis avec l'ONG Konstelacio, je suis allée trois semaines à Gênes pour un projet sur la cuisine. La folie. La focaccia col formaggio, le pesto, les anchois frais, les gnocchi. Ça je vous en ai parlé dans l'épisode 11 que je vous invite vivement à réécouter. Je vais vous mettre le lien en description de l'épisode. Et puis, et puis, 2023, je suis allée à Rome. Et c'est de ça que j'ai envie de vous parler aujourd'hui. C'était pas pour le travail, ni même pour les vacances. J'étais à Rome pour courir. Oui, oui, courir. Allez savoir pourquoi, je m'étais fixé comme objectif de courir un marathon. Un peu bizarre pour quelqu'un qui n'aime pas trop courir, non ? Je sais pas, j'avais envie de voir si j'en étais capable. Et puis quitte à courir un marathon, autant y aller fort et faire un truc qui marque. Dans un endroit canon. Alors j'ai décidé de faire le marathon de Rome. Le 19 mars 2023. Toute seule comme une grande. Départ et arrivée au Colisée. C'est quelque chose quand même. En passant par un bon nombre de lieux phares de Rome comme la basilique Saint-Pierre ou encore la piazza del Popolo. Un peu plus de 42 km dans un musée à ciel ouvert. Don't get me wrong, c'était affreux. J'ai souffert comme jamais dans ma vie, plus jamais ça. Mais qu'est-ce que c'était beau ! Je suis allée au bout, bien sûr. Avec l'aide notamment d'une trentaine de messages vocaux de mes proches pour m'encourager, que je découvrais au fil du parcours. Magique. Et j'avais en tête aussi LA récompense. Le lendemain de la course, j'avais réservé un déjeuner au restaurant Luciano pour manger des carbonara. Des vrais. Cette adresse m'avait été partagée par le chef Maurizio Pinto, avec qui j'avais travaillé à Gênes, qui m'avait assuré que c'étaient les meilleurs carbos de Rome. Avec une recommandation pareille, je ne pouvais pas me tromper. Alors je vous dis pas. Il fallait me voir ce lundi, le lendemain du marathon, me rendre au resto. Mon dieu, je ne ressemblais à rien. Allez savoir pourquoi, j'ai décidé d'y aller à pied, histoire de profiter du chemin pour voir les monuments sur la route. Je marchais comme un robot, j'avais tellement mal aux jambes. Mais ça valait le coup, ces carbos étaient incroyables. Alors je ne vais pas faire semblant, je savais que la recette que l'on fait en France n'avait pas grand chose à voir avec la véritable recette italienne. Ma maman, comme beaucoup de Français, prépare ses carbos avec des lardons et avec de la crème fraîche. Erreur ! Désolée maman. Les carbonara se préparent avec du guanciale, qui est une spécialité italienne. C'est un morceau de viande, séché mais pas fumé, qui vient des joues ou des bas-joux du porc. C'est gras. C'est très très gras. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Donc pas de lardons. Pas de crème fraîche du tout non plus. La sauce est en fait une émulsion qui est faite avec un peu d'eau de la cuisson des pâtes, des jaunes d'oeufs et du pecorino râpé. C'est étonnant de voir la différence qu'il y a avec la recette française. Je me demande vraiment d'où vient cette différence d'ailleurs. Morale de l'histoire, attention à ce qui est vendu comme typique d'un pays à l'étranger. Voyager, c'est aussi l'occasion de confronter à la réalité les images toutes faites que nous avons d'un pays. Et même sans voyager, je vous encourage vivement à réfléchir un peu plus en profondeur quand vous faites ou quand vous commandez un plat d'origine étrangère à la maison. Encore une fois, je vous invite à observer, à questionner, à creuser au-delà de nos images préconçues des cultures. Et si on remettait un peu d'authenticité dans les cuisines du monde ? Certes, on peut les adapter à la mode locale, mais est-ce que ce n'est pas mieux quand on précise que c'est adapté ? Si on aime vraiment les sushis, est-ce que ça ne serait pas chouette de se poser la question de comment est vraiment la cuisine japonaise ? Et puis, à quelle occasion ça se mange là-bas ? Les ingrédients typiques, c'est quoi ? A cet effet, je vous conseille vraiment vraiment de suivre le compte Insta d'Agoradventure, je vous mets le lien en description de l'épisode. Antoine nous emmène découvrir le Japon culinaire dans toute sa splendeur, c'est un bonheur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Pensez-y la prochaine fois que vous mangerez des tacos mexicains, que vous boirez du chaï indien ou que vous grignoterez des mochis chinois. Ah oui au fait, les spaghettis à la bolognaise ne sont en fait pas traditionnels d'Italie non plus. Ce seraient des Italiens émigrés qui auraient inventé la recette sur la base du raggu alla bolognese qui ne se mange pas du tout avec des spaghettis normalement. Pour en découvrir bien plus sur la cuisine italienne, je vous recommande la bible sur le sujet, le super super livre "On va déguster l'Italie" créé par François-Régis Gaudry avec ses nombreux comparses, notamment le chef Maurizio Pinto dont je vous parlais un peu plus tôt, mais aussi le chercheur Loïc Bienassis avec qui nous collaborons également sur le projet culinaire Ursino de Konstelacio. Et puis bien sûr, l'ambassadrice de la cuisine italienne en France, Alessandra Pierini, dont je vous ai déjà parlé dans l'épisode précédent sur l'Italie. Je vous laisse réfléchir à tout ça et vous amuser à cuisiner ces bons petits plats qui donnent tant envie. Ça y est, c'est l'été, et avec l'été arrive la fin de la première saison de Surprises Interculturelles. J'espère qu'elle vous aura plu. C'est l'heure de faire une petite pause pour revenir pleine d'idées neuves en septembre. Merci pour votre écoute et vos petits mots d'amour, ça me motive énormément d'avoir vos retours positifs sur ce podcast. Allez, à très vite ! [C'est délicieux ! Délicieux ! Mange mon fils ! C'est délicieux ! Mange ! Que c'est bon ! Voilà !] Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec les voyageurs, les expatriés ou les curieux autour de vous. Je vous souhaite un très bel été et je vous donne rendez-vous en septembre pour une nouvelle saison de Surprises Interculturelles.

Share

Embed

You may also like