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L'Ascension et le Christ Juge : Sursum Corda 22 cover
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Sursum Corda

L'Ascension et le Christ Juge : Sursum Corda 22

L'Ascension et le Christ Juge : Sursum Corda 22

28min |04/05/2025|

1305

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28min |04/05/2025|

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Description

Après sa Résurrection, le Christ est resté pendant 40 jours avec ses apôtres: que leur a-t-il enseigné ?

Puis il est monté auprès de son Père avec son corps, premier entré au paradis, où il nous attend. Il siège à la droite de son Père, comme Roi et Juge des vivants et des morts, dans l'attente de la Parousie, c'est à dire de son triomphe final et du Jugement Dernier.

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


#Résurrection #Christ #Apôtres #Paradis #Roi #Morts #Parousie #JugementDernier


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique, l'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast vous est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible le dimanche à midi sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 22, l'Ascension et le Christ juge. Après avoir commenté... le passage du crédo sur la résurrection et parler de cet accomplissement, ce point culminant de l'incarnation qui est la confirmation de la divinité du Christ et de tout ce qu'il a enseigné et réalisé, la victoire définitive du ressuscité sur le péché et la mort, eh bien, nous arrivons à cette affirmation suivante du crédo, du symbole des apôtres, Jésus est monté aux cieux Il s'est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Alors la question 132 commence par examiner l'ascension. Que représente l'ascension ? Après quarante jours pendant lesquels il s'est manifesté à ses apôtres sous les traits d'une humanité ordinaire qui voilait sa gloire de ressuscité, le Christ est monté au ciel et s'est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son esprit et nous donne l'espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place. Alors la fête de l'ascension qui va venir bientôt, vous l'avez compris, c'est 40 jours après Pâques. Donc ça tombe toujours un jeudi puisque... Le dimanche de Pâques est toujours un dimanche, comme son nom l'indique. Et donc l'Ascension est cette fête qui est un peu ignorée des catholiques eux-mêmes. Et c'est dommage, c'est pourtant une fête d'obligation en France. C'est pour ça que c'est un jour férié. Donc tout catholique est tenu à aller à la messe le jeudi de l'Ascension comme un dimanche. Et donc ce serait un péché de ne pas aller à la messe le jeudi de l'Ascension si on a un bon motif. Évidemment, comme pour tout péché. Et donc, il me semble que ça vaut la peine de comprendre un peu la beauté de cet événement, de la vie du Christ et ce qu'il signifie pour nous. Alors, d'une part, le Christ, en effet, s'est manifesté à ses apôtres pendant 40 jours. Le catéchisme dit, je viens de le lire, sous les traits d'une humanité ordinaire, qui voilait la gloire du ressuscité. Alors, ce qui est sûr, c'est que le Christ n'est pas apparu dans sa... divinité, puisque les apôtres n'auraient pas supporté évidemment de voir Dieu puisque l'essence divine est incompréhensible, ne peut pas être saisie par l'intelligence humaine. Et vous vous souvenez aussi comment cela avait été manifesté à Moïse, lorsque sur le mont Sinaï, Dieu lui était apparu sous la forme du buisson ardent. Et lorsque Moïse était redescendu vers le peuple juif, son visage était tellement lumineux qu'il était obligé de mettre un voile sur sa face pour pouvoir parler avec les autres. De la même façon, il y a l'épisode de la transfiguration au cours duquel le Christ apparaît à trois de ses apôtres dans une théophanie, donc une manifestation de sa gloire entre Moïse et Élie. Et les apôtres tombent à terre devant la... La beauté, la luminosité de cette apparition. Alors on peut dire que pendant sa vie terrestre, le Christ au contraire a caché sa divinité pour se rendre visible. Et bien même après sa résurrection, il continue à cacher sa divinité, mais sous les traits d'une humanité ordinaire de ressuscité. On sait que le corps du Christ est un corps ressuscité. d'ailleurs De la même façon que nous-mêmes, lorsque nous retrouverons nos corps après la résurrection des corps, alors on en parlera dans un prochain épisode puisque c'est une des vérités du credo qui est dite à la fin du credo, donc on y reviendra bientôt, mais la résurrection des corps est une chose très mystérieuse puisque nous retrouverons un corps, mais un corps de ressuscité. Un corps ressuscité, c'est-à-dire non pas le corps avec les défauts, les infirmités. et les faiblesses que notre corps actuel est obligé de porter. La meilleure preuve, c'est que le Christ ressuscité, d'une part, il passe à travers les murs, puisque les apôtres sont enfermés dans le Cénacle et le Christ leur apparaît. Il marche sur l'eau, il passe d'un lieu à un autre trop rapidement pour être soumis aux lois de la physique auxquelles les corps... Les corps actuels sont soumis. Et puis d'autre part, il est difficilement reconnaissable. Ça c'est très étonnant. Le fait que Sainte Marie-Madeleine, par exemple, ne reconnaît pas dans un premier temps le Christ ressuscité. Elle croit que c'est le jardinier. Et puis, par la foi, elle le reconnaît. De même, les disciples d'Emmaüs, ils passent une journée avec le Christ, à parler avec lui sans le reconnaître. Et puis, lorsque... ils célèbrent l'Eucharistie, lorsqu'ils ronlent le pain avec eux, leurs yeux s'ouvrirent, dit l'Évangile, et ils le reconnaissent. Donc le statut de ce corps ressuscité du Christ est tout à fait étonnant, est tout à fait mystérieux, et on verra bien à quoi ça correspond quand nous serons nous-mêmes concernés. Au-delà de cela, ce qui est très intéressant, c'est qu'a fait le Christ pendant 40 jours avec ses apôtres, une fois ressuscité ? Alors, parfois il était là, parfois il n'était pas là. On a entendu ces récits dans les évangiles qui suivent la fête de Pâques. Il n'est pas continuellement avec eux, mais il leur apparaît, il arrive. Ce n'est pas simplement une apparition. Il leur apparaît, il se manifeste à eux, il leur parle, il se laisse toucher. C'est le fameux épisode de saint Thomas, l'apôtre, qui doute, qui dit si je ne mets pas ma main dans ses plaies. mon doigt dans ses plaies, et bien je ne croirais pas qu'il est vraiment ressuscité. Alors il leur apparaît et il se laisse toucher. Alors que quelques jours auparavant, il avait refusé de se laisser toucher par Sainte Marie Madeleine, dans un geste assez étonnant, justement qui symbolise ce statut tout à fait particulier, qui signifie ce statut tout à fait particulier du corps du Christ ressuscité. mais Qu'a-t-il fait ? En parlant à ses disciples, il leur a nécessairement enseigné des choses. Il n'est pas resté à ne rien faire. Ceci dit, il y a la seconde pêche miraculeuse après la résurrection. Et c'est parce que Saint-Pierre est retourné, Saint-Pierre et André, son frère, sont retournés sur le lac de Tibériade pour pêcher, sont retournés à leur profession. Et puis, ils tentent de pêcher. toute la nuit, ils ne pêchent rien, et puis au matin, ils voient un homme qui leur dit, jetez vos filets. Et là, pêche miraculeuse, et deuxième pêche miraculeuse, et c'est là qu'ils reconnaissent le Christ. Saint Jean qui dit, c'est le Seigneur. Là encore, ils ne l'avaient pas reconnu immédiatement. C'est toujours très impressionnant qu'ils ne l'avaient pas vu, ils ne l'avaient pas immédiatement reconnu, et puis c'est après avoir posé un acte de foi, qu'alors, leurs yeux s'ouvrir. Et ça, c'est un bel enseignement pour nous. Nous aussi, évidemment, celui qui n'a pas la foi, qui ne veut pas avoir la foi, aura du mal à reconnaître les beautés, les grandeurs, la magnificence de l'œuvre de Dieu dans le monde, de l'œuvre du Christ. Et pourquoi je citais cet épisode ? Parce qu'à lui, ils le rejoignent sur la plage et le Christ leur a préparé du poisson grillé. il faut imaginer qu'il a fait un feu et qu'il a mis du poisson à griller qui devait être assez bon, pour l'offrir à ses apôtres. Alors, il leur a sûrement fait à manger, mais il leur a aussi, bien sûr, enseigné un certain nombre de choses. En particulier, il leur a donné des détails sur ce que devait être l'Église, sur comment il devait continuer son œuvre, et comment les hommes devaient continuer son œuvre. On a dit que le jeudi saint, les apôtres ont été ordonnés prêtres, même évêques, qu'il a institué l'Eucharistie, comme il avait institué les autres sacrements, il est certain que le Christ a enseigné aux apôtres à célébrer la messe, qu'il leur a enseigné à donner les sacrements, qu'il leur a expliqué dans quelles circonstances, comment, etc. Donc, toutes les traditions ou la tradition théologique Le contenu de la foi qui nous est transmis depuis les apôtres vient de cet enseignement oral que le Christ a transmis aux apôtres. Et il faut croire qu'il y a un certain nombre de choses, contre les protestants d'ailleurs qui pensent que tout se réduit à la Sainte Écriture, il y a un certain nombre de choses que le Christ a transmis à ses apôtres, qui est contenu dans la révélation, mais qu'il a enseigné de façon orale et que les apôtres nous ont transmis. On transmet à la génération suivante et ainsi de suite jusqu'à nous. Donc, c'est pour ça qu'il ne faut pas réduire l'enseignement du Christ à ce qui est écrit dans l'évangile. On en a déjà parlé à plusieurs reprises. Déjà parce que le Christ lui-même n'a rien écrit, mais ce sont d'autres hommes qui ont écrit, qui ont rapporté les faits et les paroles, inspirés par le Saint-Esprit évidemment. Mais ensuite parce qu'il y a tout ce contenu oral qui a été transmis aux apôtres. Je parlais de la messe, par exemple, c'est très intéressant que le premier témoignage que nous ayons de la messe, des paroles de la consécration, que le prêtre dit encore aujourd'hui à la messe, évidemment, ne vient pas de l'évangile. Mais il vient de Saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 11, où Saint Paul corrige les abus des premières générations de chrétiens qui mélangent leur repas dominical avec la célébration de la messe. Ce qui signifie qu'à l'époque de Saint Paul, c'est-à-dire dans les années... 60, 50, 60, quelques 20 ans, disons, après la mort du Christ, il y a déjà des communautés chrétiennes qui se réunissent le dimanche, qui célèbrent la messe le dimanche, et il y a même déjà des abus. Donc, cela signifie que la pratique religieuse, la pratique cultuelle, l'œuvre des prêtres, de la prière chrétienne, les réunions des chrétiens et le contenu de la foi est déjà largement diffusée. dès la première génération qui a suivi le Christ à l'époque où les apôtres sont encore vivants. Voilà, pour insister sur cet enseignement oral que le Christ a transmis et qu'il a transmis pendant ces 40 jours qui ont suivi son ascension. Et puis, que fait-il au ciel là-haut, assis à la droite du Père ? Voilà, le Christ est monté au ciel avec son corps. Voilà ce qu'il advient le jour de l'ascension. Le Christ est monté au ciel avec son corps. Et ce qui est un appel pour nous, le premier d'entre les hommes, il nous ouvre la porte du ciel, il nous ouvre le chemin, il nous montre le chemin du ciel. Il nous montre que notre humanité, avec notre corps, y compris notre corps, lorsqu'il sera glorifié, ressuscité après la mort, est faite pour vivre dans les cieux, c'est-à-dire dans cette vie parfaite de contemplation de Dieu. C'est-à-dire que non seulement le christianisme est un enseignement, le christ nous a donné un enseignement, mais il l'a déjà réalisé en lui. C'est-à-dire que... Il est déjà présent lui-même au ciel avec son Père et avec son corps, donc avec l'humanité que nous avons en commun avec lui. Vous voyez, c'est très fort. C'est-à-dire que le Christ n'est pas un prophète, le Christ n'est pas un enseignant, le Christ n'est pas, seulement en tout cas, il n'est pas quelqu'un qui nous a donné une doctrine. Il nous a donné une doctrine, mais il l'a déjà réalisée en lui, et il a atteint en lui, pour lui et pour tous les hommes à sa suite, cet état. de vie, d'amitié et d'intimité avec Dieu. Donc c'est ça le cœur finalement de l'aspect de l'ascension. Et puis il y a un autre aspect dans la réponse que j'ai lue tout à l'heure, c'est que le Christ intercède pour nous. Il conserve son rôle d'intermédiaire, de médiateur, d'unique médiateur. Il est l'unique médiateur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Et désormais, parce qu'il a réconcilié l'humanité avec la divinité, dans cette... non seulement dans cette acceptation de son sacrifice par la résurrection, mais en vivant auprès de Dieu avec son corps et son âme, il a réconcilié en Dieu l'humanité et donc il a résolu le problème du péché. Alors nous, on est encore plongé dans le marasme, mais on sait que le problème est résolu. On connaît l'issue et on sait qu'à condition d'adhérer au Christ, eh bien, notre humanité, un jour, sera... réunis dans une joie parfaite, dans un bonheur parfait avec Dieu, ce pourquoi notre humanité avait été créée. Il nous a préparé une place. Il nous a préparé une place et il nous donne l'espérance de le rejoindre un jour. Vous voyez, c'est comme si on imaginait un bateau qui fait naufrage, les hommes qui sont au milieu de la mer, les vagues, etc. On manque de se noyer. Et puis, on voit l'un du groupe qui a réussi à atteindre la terre ferme. Eh bien, c'est plus que simplement une théorie qui nous dit qu'on peut atteindre la terre ferme. Ils y sont arrivés. Regardez, on les voit. Ils sont là-bas. Ils sont là-bas. Donc, avec encore un petit effort, je peux y arriver. Et non seulement ça, mais... Maintenant qu'eux sont saufs sur la rive, ils pourront mettre en œuvre ce qu'il faut pour m'aider à les rejoindre. Donc voilà, le Christ, dans son humanité, a atteint... la rive du salut, le port du salut, c'est-à-dire le paradis. Et non seulement il nous attend, mais il intercède auprès du Père en notre faveur. Il est notre avocat auprès du Père. Alors, après l'ascension, après ce dogme du Christ qui monte au cieux avec son corps, eh bien, la phrase suivante du créto, « Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. » Alors c'est la question du jugement et du Christ juge. Numéro 133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd'hui ? Seigneur du monde et de l'histoire, chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre où son royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l'Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n'en connaissons pas l'heure. C'est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière. Viens Seigneur ! C'est une citation des Actes des Apôtres. Non, pardon, « Viens Seigneur » , c'est une citation de l'Apocalypse, chapitre 22, verset 20. Alors oui, le Christ règne aujourd'hui. Ce règne du Christ, c'est un sujet qui mériterait, là encore, beaucoup de développement. Mais le Christ, parce qu'il est le Seigneur du monde et de l'histoire, parce qu'il est le chef de son Église, et parce que désormais il est glorieux, il a vaincu le mal et la mort, eh bien, il demeure sur la terre, dans son royaume. Évidemment, le Christ a dit « mon royaume n'est pas de ce monde » , c'est-à-dire qu'il ne vient pas de ce monde, mais ça ne veut pas dire qu'il ne règne pas dans ce monde. Le Christ ne refuse pas la royauté. La meilleure preuve, c'est qu'il accepte d'être traité comme Dieu, puisque ceux qui se mettent à genoux, ceux qui lui disent « maître » , ceux qui l'adorent, etc., il a accepté d'être adoré depuis qu'il était enfant, adoré par les bergers, par les mages. Donc il ne refuse pas, évidemment, que l'on reconnaisse. sa divinité, sa royauté. Mais lorsqu'il dit mon royaume n'est pas de ce monde, ça veut dire que mon royaume ne vient pas de ce monde, il n'est pas donné par des puissances terrestres. Mais le Christ règne, bien sûr, sur les individus et sur les sociétés, ici et maintenant. Alors même si les hommes ne le reconnaissent pas, et c'est ça le grand drame de l'humanité, de l'histoire humaine et des sociétés humaines, mais évidemment le Christ règne. C'est ce qu'on appelle le règne du Christ roi. Le Christ roi, c'est... On invite à lire évidemment l'encyclique de Pion, de Quasprimas, dont nous allons fêter d'ailleurs cette année, dont nous fêtons cette année le centenaire, puisqu'elle a été écrite en 1925, et qui explique que le Christ est roi. Il est roi dans le sens où il a une autorité, il a une légitimité à diriger et à soumettre à son autorité les intelligences, les volontés, les cœurs, et y compris les sociétés. les groupes humains, les familles, etc. Et que finalement, être chrétien consiste à vivre en chrétien. C'est tout le problème, la discussion. Un évêque disait d'ailleurs récemment, en répondant à une question, et ensuite à l'écrit dans un journal, on lui demandait quel est le problème des traditionnalistes, des gens attachés à la tradition. Il répondait, le problème n'est pas une question de liturgie ou... ou de sacrements. Le problème, c'est une question de conception politique, parce qu'eux pensent que le Christ doit régner dans les sociétés. Alors que nous, nous pensons au contraire que... Il faudrait que je retrouve la citation exacte, vous pourrez la retrouver. Mais il y critiquait en tout cas le fait que certains catholiques affirmaient que le Christ devait régner dans les sociétés. Eh bien, oui, je m'assume complètement. Je pense effectivement que le Christ doit régner dans les sociétés, comme il doit régner dans les familles, par exemple. Un père de famille chrétien qui dirait, oui, je suis chrétien, mais je ne veux pas que ma famille soit chrétienne, ça dirait une incohérence fondamentale. Et ce serait un manque de foi, un manque de foi dans la réalité du règne du Christ. Donc oui, comme un père de famille veut que sa famille soit chrétienne, que ses enfants soient éduqués chrétiennement, et bien il faut que tout chrétien doit vouloir que la société dans laquelle il vit soit chrétienne, reconnaisse publiquement la religion catholique, la présence de Dieu, la loi divine, et applique dans la société, et que le gouvernement, que la politique, applique dans la société les lois divines, bien sûr. Alors il ne s'agit pas d'appliquer les lois divines dans le sens où il ne s'agit pas de juger, comme le prêtre juge au confessionnal, et il pardonne toujours, puisque Dieu pardonne toujours, évidemment, mais il s'agit d'appliquer, de donner à la société chrétienne les conditions pour pouvoir vivre chrétiennement. Voilà, tout à fait. Alors, on aura l'occasion d'en reparler, mais c'est en ce sens qu'il existe une véritable politique chrétienne qui est tout à fait noble et qui est même nécessaire. Et je pense que l'un des graves défauts de l'Église contemporaine, c'est d'avoir abandonné, enfin en tout cas d'une certaine partie de l'Église contemporaine, de trop nombreux prélats et trop nombreux évêques, c'est d'avoir abandonné cette doctrine du Christ-Roi, c'est-à-dire du règne du Christ, non seulement sur les individus, mais aussi sur les groupes humains, sur les familles et sur les sociétés. qui est une expression du Christ qui siège à la droite de Dieu et qui règne aujourd'hui sur les vivants et sur les morts. Alors, question suivante, 134, comment s'accomplira la venue du Seigneur dans la gloire ? Parce qu'effectivement, comme on vient de le dire, ce règne du Christ est déjà présent en germe, en commencement dans l'Église et dans le monde, mais un jour il reviendra dans la gloire. C'est toute la doctrine du retour en gloire de Dieu, de la parousie. de la seconde venue du Christ. Alors voilà la réponse. Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, la venue glorieuse du Christ arrivera avec le triomphe définitif de Dieu dans la parousie du Christ et avec le jugement dernier. Ainsi s'accomplira le royaume de Dieu. Voilà en effet l'unique chose que les chrétiens désormais attendent. Vous voyez, souvent on me dit, est-ce que vous pensez que c'est la fin du monde, qu'on s'approche de la fin du monde ? Alors déjà, on n'en a jamais été aussi proche, ça c'est sûr, avec un peu d'humour, on n'a jamais été aussi proche de la fin du monde. Mais j'aime bien répondre quand on me parle de la fin du monde, est-ce que vous pensez que le prochain pape sera le dernier pape, selon les prophéties soi-disant de Malachi, etc., qui n'est pas du tout un livre de la Bible, c'est un auteur du Moyen-Âge, dont le texte n'est pas du tout compréhensible. pas facilement compréhensible et dont l'application est très douteuse. Quoi qu'il en soit, j'aime bien répondre à cette question, que déjà Saint Grégoire le Grand, dans un de ses sermons célèbres, Saint Grégoire le Grand, qui était pape de 590 à 610, si je ne me trompe pas, déjà répondait, disait à ses auditeurs, dans une homélie, « Nous sommes à la fin des temps » . Et il l'explique bien, les chrétiens ont toujours été à la fin des temps, depuis l'ascension du Christ. depuis l'accomplissement de l'œuvre du Christ, alors on le verra plutôt dans la Pentecôte, puisqu'il reste encore l'étape de la Pentecôte, mais depuis que nous avons reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, nous n'avons plus rien à attendre, si ce n'est le retour définitif du Christ dans la parousie. Alors c'est très important, parce que ça veut dire qu'on n'a pas à attendre de nouvelles révélations. Vous voyez, les hommes avant le Christ attendaient que Dieu leur dise ce qui allait se passer, attendaient que Dieu intervienne. Nous ne sommes pas dans cette mentalité. Nous avons déjà tout ce qu'il nous faut. Et ça, c'est très important. C'est très important. C'est-à-dire qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait une révélation, qu'il y ait un miracle, qu'il y ait quelque chose, que Dieu intervienne. Non, non, non. Nous avons déjà ici-bas tout ce qu'il nous faut. Parce que le Christ a déjà vaincu. Le Christ est déjà vainqueur. Il est déjà à la droite du Père. Il nous a déjà ouvert la porte du ciel. Il nous a montré le chemin. Il a accompli lui-même le chemin pour nous. Et donc, nous avons tout ce qu'il nous faut. Si on est dans la persécution, si on est dans la tristesse, si on est dans... quoi que fassent les ennemis de Dieu, en fait, on a déjà gagné, on a déjà vaincu. Donc nous n'avons rien à attendre de nouveau qui serait la solution à une angoisse, comme c'était le cas des hommes de l'Ancien Testament ou des païens qui ne connaissaient pas le Christ. Nous, comme chrétiens, nous avons tout. La seule chose que nous attendons, c'est le triomphe définitif de Dieu dans la parousie. Et là, ce sera effectivement le jugement dernier. D'ailleurs, ce retour en gloire, il y a une idée que Benoît XVI a développée à plusieurs reprises, que j'aime beaucoup. Il affirme d'ailleurs, il affirme Benoît XVI, que pourquoi est-ce qu'on célèbre la messe ad orientem, donc dans la tradition chrétienne, mis à part les modernités qui ne correspondent pas d'ailleurs au texte actuel, les prêtres doivent célébrer la messe ad orientem, tourner vers l'Orient, à la tête du peuple. Donc non pas dos au peuple, comme on dit, il ne s'agit pas de tourner le dos au peuple, mais le prêtre célèbre tourné vers l'Orient et tout le peuple le suit. est à la suite du prêtre. Comme le chauffeur du bus, il ne tourne pas le dos au passager, mais il est à l'avant pour pouvoir conduire. Et les mener, non pas dans le fossé, mais à leur destination. Donc, pourquoi, dit Benoît XVI, le prêtre s'élève vers l'Orient ? Parce que l'Orient, c'est le lieu où le soleil se lève, Oriens, le soleil se levant, vers le levant. Et évidemment, c'est de là, comme le soleil se lève, Le Christ se lèvera, le Christ viendra, reviendra, alors de façon mystérieuse, on ne sait pas comment ça va se passer, mais il reviendra avec son corps pour affirmer son règne et pour, de façon glorieuse, pour affirmer son triomphe définitif dans ce qu'on appelle donc la parousie, c'est-à-dire la fin des temps avec la manifestation du règne total et absolu du Christ. est le moment du jugement dernier, non pas le jugement particulier, on y reviendra aussi sur cette question plus tard, mais non pas le jugement particulier de chaque âme, mais à la fin des temps, il y aura un jugement dernier dans lequel tout sera manifesté. C'est ce qui est l'objet de la dernière question. Comment le Christ jugera-t-il les vivants et les morts ? Le Christ jugera avec la puissance qu'il s'est acquise comme rédempteur du monde, venu pour sauver les hommes. Les secrets des cœurs seront dévoilés. Ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain. Tout homme recevra la vie ou sera condamné pour l'éternité selon ses œuvres. Ainsi s'accomplira la plénitude du Christ, dans laquelle Dieu sera tout en tous, selon une expression de saint Paul au Corinthien. Donc voilà, le jugement dernier, ce sera la manifestation totale, absolue, définitive de toute chose, sans aucune zone d'ombre. On verra les secrets des cœurs, c'est-à-dire que celui qui a été... condamné, tout le monde se dira bah oui c'était juste qu'il soit condamné, c'était évident celui qui a été sauvé, et bien on verra que c'était juste qu'il soit sauvé par la miséricorde de Dieu mais aussi parce qu'on verra toutes les bonnes œuvres, on verra même celui dont extérieurement on aurait pu juger qu'il était mauvais, et bien peut-être qu'intérieurement Dieu nous révélera que c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert, qui a beaucoup prié qui a beaucoup, qui s'est beaucoup qui a été très charitable, qui a fait beaucoup de bien dans l'ordre de l'invisible Donc voilà ce que sera la fin des temps, le retour définitif du Christ. Mais d'ici là, encore une fois, le Christ règne. Il règne sur nos âmes, il doit régner sur les âmes de ceux qui le connaissent, de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont la foi et ceux qui savent le reconnaître après sa résurrection. et il doit régner aussi sur nos sociétés, sur nos familles, dans les sociétés, parce que c'est ainsi que les hommes s'éveillent. à la connaissance et à l'amour de Jésus-Christ. Comme toujours, prions le Saint-Esprit de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église sur l'ascension et le jugement. Venez, Esprits saints, remplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sursum Corda.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation du sujet

    00:07

  • L'Ascension : Signification et importance

    00:47

  • Le Christ Ressuscité et son humanité ordinaire

    01:45

  • Les enseignements du Christ après sa Résurrection

    03:10

  • La nature du corps Ressuscité de Jésus

    05:28

  • Les apparitions du Christ aux apôtres

    06:39

  • Le Christ au ciel : notre médiateur

    12:04

  • Le règne du Christ et le jugement final

    15:25

  • Conclusion et appel à la foi chrétienne

    21:20

Description

Après sa Résurrection, le Christ est resté pendant 40 jours avec ses apôtres: que leur a-t-il enseigné ?

Puis il est monté auprès de son Père avec son corps, premier entré au paradis, où il nous attend. Il siège à la droite de son Père, comme Roi et Juge des vivants et des morts, dans l'attente de la Parousie, c'est à dire de son triomphe final et du Jugement Dernier.

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


#Résurrection #Christ #Apôtres #Paradis #Roi #Morts #Parousie #JugementDernier


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique, l'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast vous est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible le dimanche à midi sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 22, l'Ascension et le Christ juge. Après avoir commenté... le passage du crédo sur la résurrection et parler de cet accomplissement, ce point culminant de l'incarnation qui est la confirmation de la divinité du Christ et de tout ce qu'il a enseigné et réalisé, la victoire définitive du ressuscité sur le péché et la mort, eh bien, nous arrivons à cette affirmation suivante du crédo, du symbole des apôtres, Jésus est monté aux cieux Il s'est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Alors la question 132 commence par examiner l'ascension. Que représente l'ascension ? Après quarante jours pendant lesquels il s'est manifesté à ses apôtres sous les traits d'une humanité ordinaire qui voilait sa gloire de ressuscité, le Christ est monté au ciel et s'est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son esprit et nous donne l'espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place. Alors la fête de l'ascension qui va venir bientôt, vous l'avez compris, c'est 40 jours après Pâques. Donc ça tombe toujours un jeudi puisque... Le dimanche de Pâques est toujours un dimanche, comme son nom l'indique. Et donc l'Ascension est cette fête qui est un peu ignorée des catholiques eux-mêmes. Et c'est dommage, c'est pourtant une fête d'obligation en France. C'est pour ça que c'est un jour férié. Donc tout catholique est tenu à aller à la messe le jeudi de l'Ascension comme un dimanche. Et donc ce serait un péché de ne pas aller à la messe le jeudi de l'Ascension si on a un bon motif. Évidemment, comme pour tout péché. Et donc, il me semble que ça vaut la peine de comprendre un peu la beauté de cet événement, de la vie du Christ et ce qu'il signifie pour nous. Alors, d'une part, le Christ, en effet, s'est manifesté à ses apôtres pendant 40 jours. Le catéchisme dit, je viens de le lire, sous les traits d'une humanité ordinaire, qui voilait la gloire du ressuscité. Alors, ce qui est sûr, c'est que le Christ n'est pas apparu dans sa... divinité, puisque les apôtres n'auraient pas supporté évidemment de voir Dieu puisque l'essence divine est incompréhensible, ne peut pas être saisie par l'intelligence humaine. Et vous vous souvenez aussi comment cela avait été manifesté à Moïse, lorsque sur le mont Sinaï, Dieu lui était apparu sous la forme du buisson ardent. Et lorsque Moïse était redescendu vers le peuple juif, son visage était tellement lumineux qu'il était obligé de mettre un voile sur sa face pour pouvoir parler avec les autres. De la même façon, il y a l'épisode de la transfiguration au cours duquel le Christ apparaît à trois de ses apôtres dans une théophanie, donc une manifestation de sa gloire entre Moïse et Élie. Et les apôtres tombent à terre devant la... La beauté, la luminosité de cette apparition. Alors on peut dire que pendant sa vie terrestre, le Christ au contraire a caché sa divinité pour se rendre visible. Et bien même après sa résurrection, il continue à cacher sa divinité, mais sous les traits d'une humanité ordinaire de ressuscité. On sait que le corps du Christ est un corps ressuscité. d'ailleurs De la même façon que nous-mêmes, lorsque nous retrouverons nos corps après la résurrection des corps, alors on en parlera dans un prochain épisode puisque c'est une des vérités du credo qui est dite à la fin du credo, donc on y reviendra bientôt, mais la résurrection des corps est une chose très mystérieuse puisque nous retrouverons un corps, mais un corps de ressuscité. Un corps ressuscité, c'est-à-dire non pas le corps avec les défauts, les infirmités. et les faiblesses que notre corps actuel est obligé de porter. La meilleure preuve, c'est que le Christ ressuscité, d'une part, il passe à travers les murs, puisque les apôtres sont enfermés dans le Cénacle et le Christ leur apparaît. Il marche sur l'eau, il passe d'un lieu à un autre trop rapidement pour être soumis aux lois de la physique auxquelles les corps... Les corps actuels sont soumis. Et puis d'autre part, il est difficilement reconnaissable. Ça c'est très étonnant. Le fait que Sainte Marie-Madeleine, par exemple, ne reconnaît pas dans un premier temps le Christ ressuscité. Elle croit que c'est le jardinier. Et puis, par la foi, elle le reconnaît. De même, les disciples d'Emmaüs, ils passent une journée avec le Christ, à parler avec lui sans le reconnaître. Et puis, lorsque... ils célèbrent l'Eucharistie, lorsqu'ils ronlent le pain avec eux, leurs yeux s'ouvrirent, dit l'Évangile, et ils le reconnaissent. Donc le statut de ce corps ressuscité du Christ est tout à fait étonnant, est tout à fait mystérieux, et on verra bien à quoi ça correspond quand nous serons nous-mêmes concernés. Au-delà de cela, ce qui est très intéressant, c'est qu'a fait le Christ pendant 40 jours avec ses apôtres, une fois ressuscité ? Alors, parfois il était là, parfois il n'était pas là. On a entendu ces récits dans les évangiles qui suivent la fête de Pâques. Il n'est pas continuellement avec eux, mais il leur apparaît, il arrive. Ce n'est pas simplement une apparition. Il leur apparaît, il se manifeste à eux, il leur parle, il se laisse toucher. C'est le fameux épisode de saint Thomas, l'apôtre, qui doute, qui dit si je ne mets pas ma main dans ses plaies. mon doigt dans ses plaies, et bien je ne croirais pas qu'il est vraiment ressuscité. Alors il leur apparaît et il se laisse toucher. Alors que quelques jours auparavant, il avait refusé de se laisser toucher par Sainte Marie Madeleine, dans un geste assez étonnant, justement qui symbolise ce statut tout à fait particulier, qui signifie ce statut tout à fait particulier du corps du Christ ressuscité. mais Qu'a-t-il fait ? En parlant à ses disciples, il leur a nécessairement enseigné des choses. Il n'est pas resté à ne rien faire. Ceci dit, il y a la seconde pêche miraculeuse après la résurrection. Et c'est parce que Saint-Pierre est retourné, Saint-Pierre et André, son frère, sont retournés sur le lac de Tibériade pour pêcher, sont retournés à leur profession. Et puis, ils tentent de pêcher. toute la nuit, ils ne pêchent rien, et puis au matin, ils voient un homme qui leur dit, jetez vos filets. Et là, pêche miraculeuse, et deuxième pêche miraculeuse, et c'est là qu'ils reconnaissent le Christ. Saint Jean qui dit, c'est le Seigneur. Là encore, ils ne l'avaient pas reconnu immédiatement. C'est toujours très impressionnant qu'ils ne l'avaient pas vu, ils ne l'avaient pas immédiatement reconnu, et puis c'est après avoir posé un acte de foi, qu'alors, leurs yeux s'ouvrir. Et ça, c'est un bel enseignement pour nous. Nous aussi, évidemment, celui qui n'a pas la foi, qui ne veut pas avoir la foi, aura du mal à reconnaître les beautés, les grandeurs, la magnificence de l'œuvre de Dieu dans le monde, de l'œuvre du Christ. Et pourquoi je citais cet épisode ? Parce qu'à lui, ils le rejoignent sur la plage et le Christ leur a préparé du poisson grillé. il faut imaginer qu'il a fait un feu et qu'il a mis du poisson à griller qui devait être assez bon, pour l'offrir à ses apôtres. Alors, il leur a sûrement fait à manger, mais il leur a aussi, bien sûr, enseigné un certain nombre de choses. En particulier, il leur a donné des détails sur ce que devait être l'Église, sur comment il devait continuer son œuvre, et comment les hommes devaient continuer son œuvre. On a dit que le jeudi saint, les apôtres ont été ordonnés prêtres, même évêques, qu'il a institué l'Eucharistie, comme il avait institué les autres sacrements, il est certain que le Christ a enseigné aux apôtres à célébrer la messe, qu'il leur a enseigné à donner les sacrements, qu'il leur a expliqué dans quelles circonstances, comment, etc. Donc, toutes les traditions ou la tradition théologique Le contenu de la foi qui nous est transmis depuis les apôtres vient de cet enseignement oral que le Christ a transmis aux apôtres. Et il faut croire qu'il y a un certain nombre de choses, contre les protestants d'ailleurs qui pensent que tout se réduit à la Sainte Écriture, il y a un certain nombre de choses que le Christ a transmis à ses apôtres, qui est contenu dans la révélation, mais qu'il a enseigné de façon orale et que les apôtres nous ont transmis. On transmet à la génération suivante et ainsi de suite jusqu'à nous. Donc, c'est pour ça qu'il ne faut pas réduire l'enseignement du Christ à ce qui est écrit dans l'évangile. On en a déjà parlé à plusieurs reprises. Déjà parce que le Christ lui-même n'a rien écrit, mais ce sont d'autres hommes qui ont écrit, qui ont rapporté les faits et les paroles, inspirés par le Saint-Esprit évidemment. Mais ensuite parce qu'il y a tout ce contenu oral qui a été transmis aux apôtres. Je parlais de la messe, par exemple, c'est très intéressant que le premier témoignage que nous ayons de la messe, des paroles de la consécration, que le prêtre dit encore aujourd'hui à la messe, évidemment, ne vient pas de l'évangile. Mais il vient de Saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 11, où Saint Paul corrige les abus des premières générations de chrétiens qui mélangent leur repas dominical avec la célébration de la messe. Ce qui signifie qu'à l'époque de Saint Paul, c'est-à-dire dans les années... 60, 50, 60, quelques 20 ans, disons, après la mort du Christ, il y a déjà des communautés chrétiennes qui se réunissent le dimanche, qui célèbrent la messe le dimanche, et il y a même déjà des abus. Donc, cela signifie que la pratique religieuse, la pratique cultuelle, l'œuvre des prêtres, de la prière chrétienne, les réunions des chrétiens et le contenu de la foi est déjà largement diffusée. dès la première génération qui a suivi le Christ à l'époque où les apôtres sont encore vivants. Voilà, pour insister sur cet enseignement oral que le Christ a transmis et qu'il a transmis pendant ces 40 jours qui ont suivi son ascension. Et puis, que fait-il au ciel là-haut, assis à la droite du Père ? Voilà, le Christ est monté au ciel avec son corps. Voilà ce qu'il advient le jour de l'ascension. Le Christ est monté au ciel avec son corps. Et ce qui est un appel pour nous, le premier d'entre les hommes, il nous ouvre la porte du ciel, il nous ouvre le chemin, il nous montre le chemin du ciel. Il nous montre que notre humanité, avec notre corps, y compris notre corps, lorsqu'il sera glorifié, ressuscité après la mort, est faite pour vivre dans les cieux, c'est-à-dire dans cette vie parfaite de contemplation de Dieu. C'est-à-dire que non seulement le christianisme est un enseignement, le christ nous a donné un enseignement, mais il l'a déjà réalisé en lui. C'est-à-dire que... Il est déjà présent lui-même au ciel avec son Père et avec son corps, donc avec l'humanité que nous avons en commun avec lui. Vous voyez, c'est très fort. C'est-à-dire que le Christ n'est pas un prophète, le Christ n'est pas un enseignant, le Christ n'est pas, seulement en tout cas, il n'est pas quelqu'un qui nous a donné une doctrine. Il nous a donné une doctrine, mais il l'a déjà réalisée en lui, et il a atteint en lui, pour lui et pour tous les hommes à sa suite, cet état. de vie, d'amitié et d'intimité avec Dieu. Donc c'est ça le cœur finalement de l'aspect de l'ascension. Et puis il y a un autre aspect dans la réponse que j'ai lue tout à l'heure, c'est que le Christ intercède pour nous. Il conserve son rôle d'intermédiaire, de médiateur, d'unique médiateur. Il est l'unique médiateur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Et désormais, parce qu'il a réconcilié l'humanité avec la divinité, dans cette... non seulement dans cette acceptation de son sacrifice par la résurrection, mais en vivant auprès de Dieu avec son corps et son âme, il a réconcilié en Dieu l'humanité et donc il a résolu le problème du péché. Alors nous, on est encore plongé dans le marasme, mais on sait que le problème est résolu. On connaît l'issue et on sait qu'à condition d'adhérer au Christ, eh bien, notre humanité, un jour, sera... réunis dans une joie parfaite, dans un bonheur parfait avec Dieu, ce pourquoi notre humanité avait été créée. Il nous a préparé une place. Il nous a préparé une place et il nous donne l'espérance de le rejoindre un jour. Vous voyez, c'est comme si on imaginait un bateau qui fait naufrage, les hommes qui sont au milieu de la mer, les vagues, etc. On manque de se noyer. Et puis, on voit l'un du groupe qui a réussi à atteindre la terre ferme. Eh bien, c'est plus que simplement une théorie qui nous dit qu'on peut atteindre la terre ferme. Ils y sont arrivés. Regardez, on les voit. Ils sont là-bas. Ils sont là-bas. Donc, avec encore un petit effort, je peux y arriver. Et non seulement ça, mais... Maintenant qu'eux sont saufs sur la rive, ils pourront mettre en œuvre ce qu'il faut pour m'aider à les rejoindre. Donc voilà, le Christ, dans son humanité, a atteint... la rive du salut, le port du salut, c'est-à-dire le paradis. Et non seulement il nous attend, mais il intercède auprès du Père en notre faveur. Il est notre avocat auprès du Père. Alors, après l'ascension, après ce dogme du Christ qui monte au cieux avec son corps, eh bien, la phrase suivante du créto, « Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. » Alors c'est la question du jugement et du Christ juge. Numéro 133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd'hui ? Seigneur du monde et de l'histoire, chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre où son royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l'Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n'en connaissons pas l'heure. C'est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière. Viens Seigneur ! C'est une citation des Actes des Apôtres. Non, pardon, « Viens Seigneur » , c'est une citation de l'Apocalypse, chapitre 22, verset 20. Alors oui, le Christ règne aujourd'hui. Ce règne du Christ, c'est un sujet qui mériterait, là encore, beaucoup de développement. Mais le Christ, parce qu'il est le Seigneur du monde et de l'histoire, parce qu'il est le chef de son Église, et parce que désormais il est glorieux, il a vaincu le mal et la mort, eh bien, il demeure sur la terre, dans son royaume. Évidemment, le Christ a dit « mon royaume n'est pas de ce monde » , c'est-à-dire qu'il ne vient pas de ce monde, mais ça ne veut pas dire qu'il ne règne pas dans ce monde. Le Christ ne refuse pas la royauté. La meilleure preuve, c'est qu'il accepte d'être traité comme Dieu, puisque ceux qui se mettent à genoux, ceux qui lui disent « maître » , ceux qui l'adorent, etc., il a accepté d'être adoré depuis qu'il était enfant, adoré par les bergers, par les mages. Donc il ne refuse pas, évidemment, que l'on reconnaisse. sa divinité, sa royauté. Mais lorsqu'il dit mon royaume n'est pas de ce monde, ça veut dire que mon royaume ne vient pas de ce monde, il n'est pas donné par des puissances terrestres. Mais le Christ règne, bien sûr, sur les individus et sur les sociétés, ici et maintenant. Alors même si les hommes ne le reconnaissent pas, et c'est ça le grand drame de l'humanité, de l'histoire humaine et des sociétés humaines, mais évidemment le Christ règne. C'est ce qu'on appelle le règne du Christ roi. Le Christ roi, c'est... On invite à lire évidemment l'encyclique de Pion, de Quasprimas, dont nous allons fêter d'ailleurs cette année, dont nous fêtons cette année le centenaire, puisqu'elle a été écrite en 1925, et qui explique que le Christ est roi. Il est roi dans le sens où il a une autorité, il a une légitimité à diriger et à soumettre à son autorité les intelligences, les volontés, les cœurs, et y compris les sociétés. les groupes humains, les familles, etc. Et que finalement, être chrétien consiste à vivre en chrétien. C'est tout le problème, la discussion. Un évêque disait d'ailleurs récemment, en répondant à une question, et ensuite à l'écrit dans un journal, on lui demandait quel est le problème des traditionnalistes, des gens attachés à la tradition. Il répondait, le problème n'est pas une question de liturgie ou... ou de sacrements. Le problème, c'est une question de conception politique, parce qu'eux pensent que le Christ doit régner dans les sociétés. Alors que nous, nous pensons au contraire que... Il faudrait que je retrouve la citation exacte, vous pourrez la retrouver. Mais il y critiquait en tout cas le fait que certains catholiques affirmaient que le Christ devait régner dans les sociétés. Eh bien, oui, je m'assume complètement. Je pense effectivement que le Christ doit régner dans les sociétés, comme il doit régner dans les familles, par exemple. Un père de famille chrétien qui dirait, oui, je suis chrétien, mais je ne veux pas que ma famille soit chrétienne, ça dirait une incohérence fondamentale. Et ce serait un manque de foi, un manque de foi dans la réalité du règne du Christ. Donc oui, comme un père de famille veut que sa famille soit chrétienne, que ses enfants soient éduqués chrétiennement, et bien il faut que tout chrétien doit vouloir que la société dans laquelle il vit soit chrétienne, reconnaisse publiquement la religion catholique, la présence de Dieu, la loi divine, et applique dans la société, et que le gouvernement, que la politique, applique dans la société les lois divines, bien sûr. Alors il ne s'agit pas d'appliquer les lois divines dans le sens où il ne s'agit pas de juger, comme le prêtre juge au confessionnal, et il pardonne toujours, puisque Dieu pardonne toujours, évidemment, mais il s'agit d'appliquer, de donner à la société chrétienne les conditions pour pouvoir vivre chrétiennement. Voilà, tout à fait. Alors, on aura l'occasion d'en reparler, mais c'est en ce sens qu'il existe une véritable politique chrétienne qui est tout à fait noble et qui est même nécessaire. Et je pense que l'un des graves défauts de l'Église contemporaine, c'est d'avoir abandonné, enfin en tout cas d'une certaine partie de l'Église contemporaine, de trop nombreux prélats et trop nombreux évêques, c'est d'avoir abandonné cette doctrine du Christ-Roi, c'est-à-dire du règne du Christ, non seulement sur les individus, mais aussi sur les groupes humains, sur les familles et sur les sociétés. qui est une expression du Christ qui siège à la droite de Dieu et qui règne aujourd'hui sur les vivants et sur les morts. Alors, question suivante, 134, comment s'accomplira la venue du Seigneur dans la gloire ? Parce qu'effectivement, comme on vient de le dire, ce règne du Christ est déjà présent en germe, en commencement dans l'Église et dans le monde, mais un jour il reviendra dans la gloire. C'est toute la doctrine du retour en gloire de Dieu, de la parousie. de la seconde venue du Christ. Alors voilà la réponse. Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, la venue glorieuse du Christ arrivera avec le triomphe définitif de Dieu dans la parousie du Christ et avec le jugement dernier. Ainsi s'accomplira le royaume de Dieu. Voilà en effet l'unique chose que les chrétiens désormais attendent. Vous voyez, souvent on me dit, est-ce que vous pensez que c'est la fin du monde, qu'on s'approche de la fin du monde ? Alors déjà, on n'en a jamais été aussi proche, ça c'est sûr, avec un peu d'humour, on n'a jamais été aussi proche de la fin du monde. Mais j'aime bien répondre quand on me parle de la fin du monde, est-ce que vous pensez que le prochain pape sera le dernier pape, selon les prophéties soi-disant de Malachi, etc., qui n'est pas du tout un livre de la Bible, c'est un auteur du Moyen-Âge, dont le texte n'est pas du tout compréhensible. pas facilement compréhensible et dont l'application est très douteuse. Quoi qu'il en soit, j'aime bien répondre à cette question, que déjà Saint Grégoire le Grand, dans un de ses sermons célèbres, Saint Grégoire le Grand, qui était pape de 590 à 610, si je ne me trompe pas, déjà répondait, disait à ses auditeurs, dans une homélie, « Nous sommes à la fin des temps » . Et il l'explique bien, les chrétiens ont toujours été à la fin des temps, depuis l'ascension du Christ. depuis l'accomplissement de l'œuvre du Christ, alors on le verra plutôt dans la Pentecôte, puisqu'il reste encore l'étape de la Pentecôte, mais depuis que nous avons reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, nous n'avons plus rien à attendre, si ce n'est le retour définitif du Christ dans la parousie. Alors c'est très important, parce que ça veut dire qu'on n'a pas à attendre de nouvelles révélations. Vous voyez, les hommes avant le Christ attendaient que Dieu leur dise ce qui allait se passer, attendaient que Dieu intervienne. Nous ne sommes pas dans cette mentalité. Nous avons déjà tout ce qu'il nous faut. Et ça, c'est très important. C'est très important. C'est-à-dire qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait une révélation, qu'il y ait un miracle, qu'il y ait quelque chose, que Dieu intervienne. Non, non, non. Nous avons déjà ici-bas tout ce qu'il nous faut. Parce que le Christ a déjà vaincu. Le Christ est déjà vainqueur. Il est déjà à la droite du Père. Il nous a déjà ouvert la porte du ciel. Il nous a montré le chemin. Il a accompli lui-même le chemin pour nous. Et donc, nous avons tout ce qu'il nous faut. Si on est dans la persécution, si on est dans la tristesse, si on est dans... quoi que fassent les ennemis de Dieu, en fait, on a déjà gagné, on a déjà vaincu. Donc nous n'avons rien à attendre de nouveau qui serait la solution à une angoisse, comme c'était le cas des hommes de l'Ancien Testament ou des païens qui ne connaissaient pas le Christ. Nous, comme chrétiens, nous avons tout. La seule chose que nous attendons, c'est le triomphe définitif de Dieu dans la parousie. Et là, ce sera effectivement le jugement dernier. D'ailleurs, ce retour en gloire, il y a une idée que Benoît XVI a développée à plusieurs reprises, que j'aime beaucoup. Il affirme d'ailleurs, il affirme Benoît XVI, que pourquoi est-ce qu'on célèbre la messe ad orientem, donc dans la tradition chrétienne, mis à part les modernités qui ne correspondent pas d'ailleurs au texte actuel, les prêtres doivent célébrer la messe ad orientem, tourner vers l'Orient, à la tête du peuple. Donc non pas dos au peuple, comme on dit, il ne s'agit pas de tourner le dos au peuple, mais le prêtre célèbre tourné vers l'Orient et tout le peuple le suit. est à la suite du prêtre. Comme le chauffeur du bus, il ne tourne pas le dos au passager, mais il est à l'avant pour pouvoir conduire. Et les mener, non pas dans le fossé, mais à leur destination. Donc, pourquoi, dit Benoît XVI, le prêtre s'élève vers l'Orient ? Parce que l'Orient, c'est le lieu où le soleil se lève, Oriens, le soleil se levant, vers le levant. Et évidemment, c'est de là, comme le soleil se lève, Le Christ se lèvera, le Christ viendra, reviendra, alors de façon mystérieuse, on ne sait pas comment ça va se passer, mais il reviendra avec son corps pour affirmer son règne et pour, de façon glorieuse, pour affirmer son triomphe définitif dans ce qu'on appelle donc la parousie, c'est-à-dire la fin des temps avec la manifestation du règne total et absolu du Christ. est le moment du jugement dernier, non pas le jugement particulier, on y reviendra aussi sur cette question plus tard, mais non pas le jugement particulier de chaque âme, mais à la fin des temps, il y aura un jugement dernier dans lequel tout sera manifesté. C'est ce qui est l'objet de la dernière question. Comment le Christ jugera-t-il les vivants et les morts ? Le Christ jugera avec la puissance qu'il s'est acquise comme rédempteur du monde, venu pour sauver les hommes. Les secrets des cœurs seront dévoilés. Ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain. Tout homme recevra la vie ou sera condamné pour l'éternité selon ses œuvres. Ainsi s'accomplira la plénitude du Christ, dans laquelle Dieu sera tout en tous, selon une expression de saint Paul au Corinthien. Donc voilà, le jugement dernier, ce sera la manifestation totale, absolue, définitive de toute chose, sans aucune zone d'ombre. On verra les secrets des cœurs, c'est-à-dire que celui qui a été... condamné, tout le monde se dira bah oui c'était juste qu'il soit condamné, c'était évident celui qui a été sauvé, et bien on verra que c'était juste qu'il soit sauvé par la miséricorde de Dieu mais aussi parce qu'on verra toutes les bonnes œuvres, on verra même celui dont extérieurement on aurait pu juger qu'il était mauvais, et bien peut-être qu'intérieurement Dieu nous révélera que c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert, qui a beaucoup prié qui a beaucoup, qui s'est beaucoup qui a été très charitable, qui a fait beaucoup de bien dans l'ordre de l'invisible Donc voilà ce que sera la fin des temps, le retour définitif du Christ. Mais d'ici là, encore une fois, le Christ règne. Il règne sur nos âmes, il doit régner sur les âmes de ceux qui le connaissent, de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont la foi et ceux qui savent le reconnaître après sa résurrection. et il doit régner aussi sur nos sociétés, sur nos familles, dans les sociétés, parce que c'est ainsi que les hommes s'éveillent. à la connaissance et à l'amour de Jésus-Christ. Comme toujours, prions le Saint-Esprit de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église sur l'ascension et le jugement. Venez, Esprits saints, remplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sursum Corda.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation du sujet

    00:07

  • L'Ascension : Signification et importance

    00:47

  • Le Christ Ressuscité et son humanité ordinaire

    01:45

  • Les enseignements du Christ après sa Résurrection

    03:10

  • La nature du corps Ressuscité de Jésus

    05:28

  • Les apparitions du Christ aux apôtres

    06:39

  • Le Christ au ciel : notre médiateur

    12:04

  • Le règne du Christ et le jugement final

    15:25

  • Conclusion et appel à la foi chrétienne

    21:20

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Description

Après sa Résurrection, le Christ est resté pendant 40 jours avec ses apôtres: que leur a-t-il enseigné ?

Puis il est monté auprès de son Père avec son corps, premier entré au paradis, où il nous attend. Il siège à la droite de son Père, comme Roi et Juge des vivants et des morts, dans l'attente de la Parousie, c'est à dire de son triomphe final et du Jugement Dernier.

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


#Résurrection #Christ #Apôtres #Paradis #Roi #Morts #Parousie #JugementDernier


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

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    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique, l'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast vous est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible le dimanche à midi sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 22, l'Ascension et le Christ juge. Après avoir commenté... le passage du crédo sur la résurrection et parler de cet accomplissement, ce point culminant de l'incarnation qui est la confirmation de la divinité du Christ et de tout ce qu'il a enseigné et réalisé, la victoire définitive du ressuscité sur le péché et la mort, eh bien, nous arrivons à cette affirmation suivante du crédo, du symbole des apôtres, Jésus est monté aux cieux Il s'est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Alors la question 132 commence par examiner l'ascension. Que représente l'ascension ? Après quarante jours pendant lesquels il s'est manifesté à ses apôtres sous les traits d'une humanité ordinaire qui voilait sa gloire de ressuscité, le Christ est monté au ciel et s'est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son esprit et nous donne l'espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place. Alors la fête de l'ascension qui va venir bientôt, vous l'avez compris, c'est 40 jours après Pâques. Donc ça tombe toujours un jeudi puisque... Le dimanche de Pâques est toujours un dimanche, comme son nom l'indique. Et donc l'Ascension est cette fête qui est un peu ignorée des catholiques eux-mêmes. Et c'est dommage, c'est pourtant une fête d'obligation en France. C'est pour ça que c'est un jour férié. Donc tout catholique est tenu à aller à la messe le jeudi de l'Ascension comme un dimanche. Et donc ce serait un péché de ne pas aller à la messe le jeudi de l'Ascension si on a un bon motif. Évidemment, comme pour tout péché. Et donc, il me semble que ça vaut la peine de comprendre un peu la beauté de cet événement, de la vie du Christ et ce qu'il signifie pour nous. Alors, d'une part, le Christ, en effet, s'est manifesté à ses apôtres pendant 40 jours. Le catéchisme dit, je viens de le lire, sous les traits d'une humanité ordinaire, qui voilait la gloire du ressuscité. Alors, ce qui est sûr, c'est que le Christ n'est pas apparu dans sa... divinité, puisque les apôtres n'auraient pas supporté évidemment de voir Dieu puisque l'essence divine est incompréhensible, ne peut pas être saisie par l'intelligence humaine. Et vous vous souvenez aussi comment cela avait été manifesté à Moïse, lorsque sur le mont Sinaï, Dieu lui était apparu sous la forme du buisson ardent. Et lorsque Moïse était redescendu vers le peuple juif, son visage était tellement lumineux qu'il était obligé de mettre un voile sur sa face pour pouvoir parler avec les autres. De la même façon, il y a l'épisode de la transfiguration au cours duquel le Christ apparaît à trois de ses apôtres dans une théophanie, donc une manifestation de sa gloire entre Moïse et Élie. Et les apôtres tombent à terre devant la... La beauté, la luminosité de cette apparition. Alors on peut dire que pendant sa vie terrestre, le Christ au contraire a caché sa divinité pour se rendre visible. Et bien même après sa résurrection, il continue à cacher sa divinité, mais sous les traits d'une humanité ordinaire de ressuscité. On sait que le corps du Christ est un corps ressuscité. d'ailleurs De la même façon que nous-mêmes, lorsque nous retrouverons nos corps après la résurrection des corps, alors on en parlera dans un prochain épisode puisque c'est une des vérités du credo qui est dite à la fin du credo, donc on y reviendra bientôt, mais la résurrection des corps est une chose très mystérieuse puisque nous retrouverons un corps, mais un corps de ressuscité. Un corps ressuscité, c'est-à-dire non pas le corps avec les défauts, les infirmités. et les faiblesses que notre corps actuel est obligé de porter. La meilleure preuve, c'est que le Christ ressuscité, d'une part, il passe à travers les murs, puisque les apôtres sont enfermés dans le Cénacle et le Christ leur apparaît. Il marche sur l'eau, il passe d'un lieu à un autre trop rapidement pour être soumis aux lois de la physique auxquelles les corps... Les corps actuels sont soumis. Et puis d'autre part, il est difficilement reconnaissable. Ça c'est très étonnant. Le fait que Sainte Marie-Madeleine, par exemple, ne reconnaît pas dans un premier temps le Christ ressuscité. Elle croit que c'est le jardinier. Et puis, par la foi, elle le reconnaît. De même, les disciples d'Emmaüs, ils passent une journée avec le Christ, à parler avec lui sans le reconnaître. Et puis, lorsque... ils célèbrent l'Eucharistie, lorsqu'ils ronlent le pain avec eux, leurs yeux s'ouvrirent, dit l'Évangile, et ils le reconnaissent. Donc le statut de ce corps ressuscité du Christ est tout à fait étonnant, est tout à fait mystérieux, et on verra bien à quoi ça correspond quand nous serons nous-mêmes concernés. Au-delà de cela, ce qui est très intéressant, c'est qu'a fait le Christ pendant 40 jours avec ses apôtres, une fois ressuscité ? Alors, parfois il était là, parfois il n'était pas là. On a entendu ces récits dans les évangiles qui suivent la fête de Pâques. Il n'est pas continuellement avec eux, mais il leur apparaît, il arrive. Ce n'est pas simplement une apparition. Il leur apparaît, il se manifeste à eux, il leur parle, il se laisse toucher. C'est le fameux épisode de saint Thomas, l'apôtre, qui doute, qui dit si je ne mets pas ma main dans ses plaies. mon doigt dans ses plaies, et bien je ne croirais pas qu'il est vraiment ressuscité. Alors il leur apparaît et il se laisse toucher. Alors que quelques jours auparavant, il avait refusé de se laisser toucher par Sainte Marie Madeleine, dans un geste assez étonnant, justement qui symbolise ce statut tout à fait particulier, qui signifie ce statut tout à fait particulier du corps du Christ ressuscité. mais Qu'a-t-il fait ? En parlant à ses disciples, il leur a nécessairement enseigné des choses. Il n'est pas resté à ne rien faire. Ceci dit, il y a la seconde pêche miraculeuse après la résurrection. Et c'est parce que Saint-Pierre est retourné, Saint-Pierre et André, son frère, sont retournés sur le lac de Tibériade pour pêcher, sont retournés à leur profession. Et puis, ils tentent de pêcher. toute la nuit, ils ne pêchent rien, et puis au matin, ils voient un homme qui leur dit, jetez vos filets. Et là, pêche miraculeuse, et deuxième pêche miraculeuse, et c'est là qu'ils reconnaissent le Christ. Saint Jean qui dit, c'est le Seigneur. Là encore, ils ne l'avaient pas reconnu immédiatement. C'est toujours très impressionnant qu'ils ne l'avaient pas vu, ils ne l'avaient pas immédiatement reconnu, et puis c'est après avoir posé un acte de foi, qu'alors, leurs yeux s'ouvrir. Et ça, c'est un bel enseignement pour nous. Nous aussi, évidemment, celui qui n'a pas la foi, qui ne veut pas avoir la foi, aura du mal à reconnaître les beautés, les grandeurs, la magnificence de l'œuvre de Dieu dans le monde, de l'œuvre du Christ. Et pourquoi je citais cet épisode ? Parce qu'à lui, ils le rejoignent sur la plage et le Christ leur a préparé du poisson grillé. il faut imaginer qu'il a fait un feu et qu'il a mis du poisson à griller qui devait être assez bon, pour l'offrir à ses apôtres. Alors, il leur a sûrement fait à manger, mais il leur a aussi, bien sûr, enseigné un certain nombre de choses. En particulier, il leur a donné des détails sur ce que devait être l'Église, sur comment il devait continuer son œuvre, et comment les hommes devaient continuer son œuvre. On a dit que le jeudi saint, les apôtres ont été ordonnés prêtres, même évêques, qu'il a institué l'Eucharistie, comme il avait institué les autres sacrements, il est certain que le Christ a enseigné aux apôtres à célébrer la messe, qu'il leur a enseigné à donner les sacrements, qu'il leur a expliqué dans quelles circonstances, comment, etc. Donc, toutes les traditions ou la tradition théologique Le contenu de la foi qui nous est transmis depuis les apôtres vient de cet enseignement oral que le Christ a transmis aux apôtres. Et il faut croire qu'il y a un certain nombre de choses, contre les protestants d'ailleurs qui pensent que tout se réduit à la Sainte Écriture, il y a un certain nombre de choses que le Christ a transmis à ses apôtres, qui est contenu dans la révélation, mais qu'il a enseigné de façon orale et que les apôtres nous ont transmis. On transmet à la génération suivante et ainsi de suite jusqu'à nous. Donc, c'est pour ça qu'il ne faut pas réduire l'enseignement du Christ à ce qui est écrit dans l'évangile. On en a déjà parlé à plusieurs reprises. Déjà parce que le Christ lui-même n'a rien écrit, mais ce sont d'autres hommes qui ont écrit, qui ont rapporté les faits et les paroles, inspirés par le Saint-Esprit évidemment. Mais ensuite parce qu'il y a tout ce contenu oral qui a été transmis aux apôtres. Je parlais de la messe, par exemple, c'est très intéressant que le premier témoignage que nous ayons de la messe, des paroles de la consécration, que le prêtre dit encore aujourd'hui à la messe, évidemment, ne vient pas de l'évangile. Mais il vient de Saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 11, où Saint Paul corrige les abus des premières générations de chrétiens qui mélangent leur repas dominical avec la célébration de la messe. Ce qui signifie qu'à l'époque de Saint Paul, c'est-à-dire dans les années... 60, 50, 60, quelques 20 ans, disons, après la mort du Christ, il y a déjà des communautés chrétiennes qui se réunissent le dimanche, qui célèbrent la messe le dimanche, et il y a même déjà des abus. Donc, cela signifie que la pratique religieuse, la pratique cultuelle, l'œuvre des prêtres, de la prière chrétienne, les réunions des chrétiens et le contenu de la foi est déjà largement diffusée. dès la première génération qui a suivi le Christ à l'époque où les apôtres sont encore vivants. Voilà, pour insister sur cet enseignement oral que le Christ a transmis et qu'il a transmis pendant ces 40 jours qui ont suivi son ascension. Et puis, que fait-il au ciel là-haut, assis à la droite du Père ? Voilà, le Christ est monté au ciel avec son corps. Voilà ce qu'il advient le jour de l'ascension. Le Christ est monté au ciel avec son corps. Et ce qui est un appel pour nous, le premier d'entre les hommes, il nous ouvre la porte du ciel, il nous ouvre le chemin, il nous montre le chemin du ciel. Il nous montre que notre humanité, avec notre corps, y compris notre corps, lorsqu'il sera glorifié, ressuscité après la mort, est faite pour vivre dans les cieux, c'est-à-dire dans cette vie parfaite de contemplation de Dieu. C'est-à-dire que non seulement le christianisme est un enseignement, le christ nous a donné un enseignement, mais il l'a déjà réalisé en lui. C'est-à-dire que... Il est déjà présent lui-même au ciel avec son Père et avec son corps, donc avec l'humanité que nous avons en commun avec lui. Vous voyez, c'est très fort. C'est-à-dire que le Christ n'est pas un prophète, le Christ n'est pas un enseignant, le Christ n'est pas, seulement en tout cas, il n'est pas quelqu'un qui nous a donné une doctrine. Il nous a donné une doctrine, mais il l'a déjà réalisée en lui, et il a atteint en lui, pour lui et pour tous les hommes à sa suite, cet état. de vie, d'amitié et d'intimité avec Dieu. Donc c'est ça le cœur finalement de l'aspect de l'ascension. Et puis il y a un autre aspect dans la réponse que j'ai lue tout à l'heure, c'est que le Christ intercède pour nous. Il conserve son rôle d'intermédiaire, de médiateur, d'unique médiateur. Il est l'unique médiateur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Et désormais, parce qu'il a réconcilié l'humanité avec la divinité, dans cette... non seulement dans cette acceptation de son sacrifice par la résurrection, mais en vivant auprès de Dieu avec son corps et son âme, il a réconcilié en Dieu l'humanité et donc il a résolu le problème du péché. Alors nous, on est encore plongé dans le marasme, mais on sait que le problème est résolu. On connaît l'issue et on sait qu'à condition d'adhérer au Christ, eh bien, notre humanité, un jour, sera... réunis dans une joie parfaite, dans un bonheur parfait avec Dieu, ce pourquoi notre humanité avait été créée. Il nous a préparé une place. Il nous a préparé une place et il nous donne l'espérance de le rejoindre un jour. Vous voyez, c'est comme si on imaginait un bateau qui fait naufrage, les hommes qui sont au milieu de la mer, les vagues, etc. On manque de se noyer. Et puis, on voit l'un du groupe qui a réussi à atteindre la terre ferme. Eh bien, c'est plus que simplement une théorie qui nous dit qu'on peut atteindre la terre ferme. Ils y sont arrivés. Regardez, on les voit. Ils sont là-bas. Ils sont là-bas. Donc, avec encore un petit effort, je peux y arriver. Et non seulement ça, mais... Maintenant qu'eux sont saufs sur la rive, ils pourront mettre en œuvre ce qu'il faut pour m'aider à les rejoindre. Donc voilà, le Christ, dans son humanité, a atteint... la rive du salut, le port du salut, c'est-à-dire le paradis. Et non seulement il nous attend, mais il intercède auprès du Père en notre faveur. Il est notre avocat auprès du Père. Alors, après l'ascension, après ce dogme du Christ qui monte au cieux avec son corps, eh bien, la phrase suivante du créto, « Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. » Alors c'est la question du jugement et du Christ juge. Numéro 133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd'hui ? Seigneur du monde et de l'histoire, chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre où son royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l'Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n'en connaissons pas l'heure. C'est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière. Viens Seigneur ! C'est une citation des Actes des Apôtres. Non, pardon, « Viens Seigneur » , c'est une citation de l'Apocalypse, chapitre 22, verset 20. Alors oui, le Christ règne aujourd'hui. Ce règne du Christ, c'est un sujet qui mériterait, là encore, beaucoup de développement. Mais le Christ, parce qu'il est le Seigneur du monde et de l'histoire, parce qu'il est le chef de son Église, et parce que désormais il est glorieux, il a vaincu le mal et la mort, eh bien, il demeure sur la terre, dans son royaume. Évidemment, le Christ a dit « mon royaume n'est pas de ce monde » , c'est-à-dire qu'il ne vient pas de ce monde, mais ça ne veut pas dire qu'il ne règne pas dans ce monde. Le Christ ne refuse pas la royauté. La meilleure preuve, c'est qu'il accepte d'être traité comme Dieu, puisque ceux qui se mettent à genoux, ceux qui lui disent « maître » , ceux qui l'adorent, etc., il a accepté d'être adoré depuis qu'il était enfant, adoré par les bergers, par les mages. Donc il ne refuse pas, évidemment, que l'on reconnaisse. sa divinité, sa royauté. Mais lorsqu'il dit mon royaume n'est pas de ce monde, ça veut dire que mon royaume ne vient pas de ce monde, il n'est pas donné par des puissances terrestres. Mais le Christ règne, bien sûr, sur les individus et sur les sociétés, ici et maintenant. Alors même si les hommes ne le reconnaissent pas, et c'est ça le grand drame de l'humanité, de l'histoire humaine et des sociétés humaines, mais évidemment le Christ règne. C'est ce qu'on appelle le règne du Christ roi. Le Christ roi, c'est... On invite à lire évidemment l'encyclique de Pion, de Quasprimas, dont nous allons fêter d'ailleurs cette année, dont nous fêtons cette année le centenaire, puisqu'elle a été écrite en 1925, et qui explique que le Christ est roi. Il est roi dans le sens où il a une autorité, il a une légitimité à diriger et à soumettre à son autorité les intelligences, les volontés, les cœurs, et y compris les sociétés. les groupes humains, les familles, etc. Et que finalement, être chrétien consiste à vivre en chrétien. C'est tout le problème, la discussion. Un évêque disait d'ailleurs récemment, en répondant à une question, et ensuite à l'écrit dans un journal, on lui demandait quel est le problème des traditionnalistes, des gens attachés à la tradition. Il répondait, le problème n'est pas une question de liturgie ou... ou de sacrements. Le problème, c'est une question de conception politique, parce qu'eux pensent que le Christ doit régner dans les sociétés. Alors que nous, nous pensons au contraire que... Il faudrait que je retrouve la citation exacte, vous pourrez la retrouver. Mais il y critiquait en tout cas le fait que certains catholiques affirmaient que le Christ devait régner dans les sociétés. Eh bien, oui, je m'assume complètement. Je pense effectivement que le Christ doit régner dans les sociétés, comme il doit régner dans les familles, par exemple. Un père de famille chrétien qui dirait, oui, je suis chrétien, mais je ne veux pas que ma famille soit chrétienne, ça dirait une incohérence fondamentale. Et ce serait un manque de foi, un manque de foi dans la réalité du règne du Christ. Donc oui, comme un père de famille veut que sa famille soit chrétienne, que ses enfants soient éduqués chrétiennement, et bien il faut que tout chrétien doit vouloir que la société dans laquelle il vit soit chrétienne, reconnaisse publiquement la religion catholique, la présence de Dieu, la loi divine, et applique dans la société, et que le gouvernement, que la politique, applique dans la société les lois divines, bien sûr. Alors il ne s'agit pas d'appliquer les lois divines dans le sens où il ne s'agit pas de juger, comme le prêtre juge au confessionnal, et il pardonne toujours, puisque Dieu pardonne toujours, évidemment, mais il s'agit d'appliquer, de donner à la société chrétienne les conditions pour pouvoir vivre chrétiennement. Voilà, tout à fait. Alors, on aura l'occasion d'en reparler, mais c'est en ce sens qu'il existe une véritable politique chrétienne qui est tout à fait noble et qui est même nécessaire. Et je pense que l'un des graves défauts de l'Église contemporaine, c'est d'avoir abandonné, enfin en tout cas d'une certaine partie de l'Église contemporaine, de trop nombreux prélats et trop nombreux évêques, c'est d'avoir abandonné cette doctrine du Christ-Roi, c'est-à-dire du règne du Christ, non seulement sur les individus, mais aussi sur les groupes humains, sur les familles et sur les sociétés. qui est une expression du Christ qui siège à la droite de Dieu et qui règne aujourd'hui sur les vivants et sur les morts. Alors, question suivante, 134, comment s'accomplira la venue du Seigneur dans la gloire ? Parce qu'effectivement, comme on vient de le dire, ce règne du Christ est déjà présent en germe, en commencement dans l'Église et dans le monde, mais un jour il reviendra dans la gloire. C'est toute la doctrine du retour en gloire de Dieu, de la parousie. de la seconde venue du Christ. Alors voilà la réponse. Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, la venue glorieuse du Christ arrivera avec le triomphe définitif de Dieu dans la parousie du Christ et avec le jugement dernier. Ainsi s'accomplira le royaume de Dieu. Voilà en effet l'unique chose que les chrétiens désormais attendent. Vous voyez, souvent on me dit, est-ce que vous pensez que c'est la fin du monde, qu'on s'approche de la fin du monde ? Alors déjà, on n'en a jamais été aussi proche, ça c'est sûr, avec un peu d'humour, on n'a jamais été aussi proche de la fin du monde. Mais j'aime bien répondre quand on me parle de la fin du monde, est-ce que vous pensez que le prochain pape sera le dernier pape, selon les prophéties soi-disant de Malachi, etc., qui n'est pas du tout un livre de la Bible, c'est un auteur du Moyen-Âge, dont le texte n'est pas du tout compréhensible. pas facilement compréhensible et dont l'application est très douteuse. Quoi qu'il en soit, j'aime bien répondre à cette question, que déjà Saint Grégoire le Grand, dans un de ses sermons célèbres, Saint Grégoire le Grand, qui était pape de 590 à 610, si je ne me trompe pas, déjà répondait, disait à ses auditeurs, dans une homélie, « Nous sommes à la fin des temps » . Et il l'explique bien, les chrétiens ont toujours été à la fin des temps, depuis l'ascension du Christ. depuis l'accomplissement de l'œuvre du Christ, alors on le verra plutôt dans la Pentecôte, puisqu'il reste encore l'étape de la Pentecôte, mais depuis que nous avons reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, nous n'avons plus rien à attendre, si ce n'est le retour définitif du Christ dans la parousie. Alors c'est très important, parce que ça veut dire qu'on n'a pas à attendre de nouvelles révélations. Vous voyez, les hommes avant le Christ attendaient que Dieu leur dise ce qui allait se passer, attendaient que Dieu intervienne. Nous ne sommes pas dans cette mentalité. Nous avons déjà tout ce qu'il nous faut. Et ça, c'est très important. C'est très important. C'est-à-dire qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait une révélation, qu'il y ait un miracle, qu'il y ait quelque chose, que Dieu intervienne. Non, non, non. Nous avons déjà ici-bas tout ce qu'il nous faut. Parce que le Christ a déjà vaincu. Le Christ est déjà vainqueur. Il est déjà à la droite du Père. Il nous a déjà ouvert la porte du ciel. Il nous a montré le chemin. Il a accompli lui-même le chemin pour nous. Et donc, nous avons tout ce qu'il nous faut. Si on est dans la persécution, si on est dans la tristesse, si on est dans... quoi que fassent les ennemis de Dieu, en fait, on a déjà gagné, on a déjà vaincu. Donc nous n'avons rien à attendre de nouveau qui serait la solution à une angoisse, comme c'était le cas des hommes de l'Ancien Testament ou des païens qui ne connaissaient pas le Christ. Nous, comme chrétiens, nous avons tout. La seule chose que nous attendons, c'est le triomphe définitif de Dieu dans la parousie. Et là, ce sera effectivement le jugement dernier. D'ailleurs, ce retour en gloire, il y a une idée que Benoît XVI a développée à plusieurs reprises, que j'aime beaucoup. Il affirme d'ailleurs, il affirme Benoît XVI, que pourquoi est-ce qu'on célèbre la messe ad orientem, donc dans la tradition chrétienne, mis à part les modernités qui ne correspondent pas d'ailleurs au texte actuel, les prêtres doivent célébrer la messe ad orientem, tourner vers l'Orient, à la tête du peuple. Donc non pas dos au peuple, comme on dit, il ne s'agit pas de tourner le dos au peuple, mais le prêtre célèbre tourné vers l'Orient et tout le peuple le suit. est à la suite du prêtre. Comme le chauffeur du bus, il ne tourne pas le dos au passager, mais il est à l'avant pour pouvoir conduire. Et les mener, non pas dans le fossé, mais à leur destination. Donc, pourquoi, dit Benoît XVI, le prêtre s'élève vers l'Orient ? Parce que l'Orient, c'est le lieu où le soleil se lève, Oriens, le soleil se levant, vers le levant. Et évidemment, c'est de là, comme le soleil se lève, Le Christ se lèvera, le Christ viendra, reviendra, alors de façon mystérieuse, on ne sait pas comment ça va se passer, mais il reviendra avec son corps pour affirmer son règne et pour, de façon glorieuse, pour affirmer son triomphe définitif dans ce qu'on appelle donc la parousie, c'est-à-dire la fin des temps avec la manifestation du règne total et absolu du Christ. est le moment du jugement dernier, non pas le jugement particulier, on y reviendra aussi sur cette question plus tard, mais non pas le jugement particulier de chaque âme, mais à la fin des temps, il y aura un jugement dernier dans lequel tout sera manifesté. C'est ce qui est l'objet de la dernière question. Comment le Christ jugera-t-il les vivants et les morts ? Le Christ jugera avec la puissance qu'il s'est acquise comme rédempteur du monde, venu pour sauver les hommes. Les secrets des cœurs seront dévoilés. Ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain. Tout homme recevra la vie ou sera condamné pour l'éternité selon ses œuvres. Ainsi s'accomplira la plénitude du Christ, dans laquelle Dieu sera tout en tous, selon une expression de saint Paul au Corinthien. Donc voilà, le jugement dernier, ce sera la manifestation totale, absolue, définitive de toute chose, sans aucune zone d'ombre. On verra les secrets des cœurs, c'est-à-dire que celui qui a été... condamné, tout le monde se dira bah oui c'était juste qu'il soit condamné, c'était évident celui qui a été sauvé, et bien on verra que c'était juste qu'il soit sauvé par la miséricorde de Dieu mais aussi parce qu'on verra toutes les bonnes œuvres, on verra même celui dont extérieurement on aurait pu juger qu'il était mauvais, et bien peut-être qu'intérieurement Dieu nous révélera que c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert, qui a beaucoup prié qui a beaucoup, qui s'est beaucoup qui a été très charitable, qui a fait beaucoup de bien dans l'ordre de l'invisible Donc voilà ce que sera la fin des temps, le retour définitif du Christ. Mais d'ici là, encore une fois, le Christ règne. Il règne sur nos âmes, il doit régner sur les âmes de ceux qui le connaissent, de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont la foi et ceux qui savent le reconnaître après sa résurrection. et il doit régner aussi sur nos sociétés, sur nos familles, dans les sociétés, parce que c'est ainsi que les hommes s'éveillent. à la connaissance et à l'amour de Jésus-Christ. Comme toujours, prions le Saint-Esprit de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église sur l'ascension et le jugement. Venez, Esprits saints, remplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sursum Corda.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation du sujet

    00:07

  • L'Ascension : Signification et importance

    00:47

  • Le Christ Ressuscité et son humanité ordinaire

    01:45

  • Les enseignements du Christ après sa Résurrection

    03:10

  • La nature du corps Ressuscité de Jésus

    05:28

  • Les apparitions du Christ aux apôtres

    06:39

  • Le Christ au ciel : notre médiateur

    12:04

  • Le règne du Christ et le jugement final

    15:25

  • Conclusion et appel à la foi chrétienne

    21:20

Description

Après sa Résurrection, le Christ est resté pendant 40 jours avec ses apôtres: que leur a-t-il enseigné ?

Puis il est monté auprès de son Père avec son corps, premier entré au paradis, où il nous attend. Il siège à la droite de son Père, comme Roi et Juge des vivants et des morts, dans l'attente de la Parousie, c'est à dire de son triomphe final et du Jugement Dernier.

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Matthieu Raffray


#Résurrection #Christ #Apôtres #Paradis #Roi #Morts #Parousie #JugementDernier


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique, l'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast vous est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible le dimanche à midi sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, faites-le connaître autour de vous. Épisode 22, l'Ascension et le Christ juge. Après avoir commenté... le passage du crédo sur la résurrection et parler de cet accomplissement, ce point culminant de l'incarnation qui est la confirmation de la divinité du Christ et de tout ce qu'il a enseigné et réalisé, la victoire définitive du ressuscité sur le péché et la mort, eh bien, nous arrivons à cette affirmation suivante du crédo, du symbole des apôtres, Jésus est monté aux cieux Il s'est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Alors la question 132 commence par examiner l'ascension. Que représente l'ascension ? Après quarante jours pendant lesquels il s'est manifesté à ses apôtres sous les traits d'une humanité ordinaire qui voilait sa gloire de ressuscité, le Christ est monté au ciel et s'est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son esprit et nous donne l'espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place. Alors la fête de l'ascension qui va venir bientôt, vous l'avez compris, c'est 40 jours après Pâques. Donc ça tombe toujours un jeudi puisque... Le dimanche de Pâques est toujours un dimanche, comme son nom l'indique. Et donc l'Ascension est cette fête qui est un peu ignorée des catholiques eux-mêmes. Et c'est dommage, c'est pourtant une fête d'obligation en France. C'est pour ça que c'est un jour férié. Donc tout catholique est tenu à aller à la messe le jeudi de l'Ascension comme un dimanche. Et donc ce serait un péché de ne pas aller à la messe le jeudi de l'Ascension si on a un bon motif. Évidemment, comme pour tout péché. Et donc, il me semble que ça vaut la peine de comprendre un peu la beauté de cet événement, de la vie du Christ et ce qu'il signifie pour nous. Alors, d'une part, le Christ, en effet, s'est manifesté à ses apôtres pendant 40 jours. Le catéchisme dit, je viens de le lire, sous les traits d'une humanité ordinaire, qui voilait la gloire du ressuscité. Alors, ce qui est sûr, c'est que le Christ n'est pas apparu dans sa... divinité, puisque les apôtres n'auraient pas supporté évidemment de voir Dieu puisque l'essence divine est incompréhensible, ne peut pas être saisie par l'intelligence humaine. Et vous vous souvenez aussi comment cela avait été manifesté à Moïse, lorsque sur le mont Sinaï, Dieu lui était apparu sous la forme du buisson ardent. Et lorsque Moïse était redescendu vers le peuple juif, son visage était tellement lumineux qu'il était obligé de mettre un voile sur sa face pour pouvoir parler avec les autres. De la même façon, il y a l'épisode de la transfiguration au cours duquel le Christ apparaît à trois de ses apôtres dans une théophanie, donc une manifestation de sa gloire entre Moïse et Élie. Et les apôtres tombent à terre devant la... La beauté, la luminosité de cette apparition. Alors on peut dire que pendant sa vie terrestre, le Christ au contraire a caché sa divinité pour se rendre visible. Et bien même après sa résurrection, il continue à cacher sa divinité, mais sous les traits d'une humanité ordinaire de ressuscité. On sait que le corps du Christ est un corps ressuscité. d'ailleurs De la même façon que nous-mêmes, lorsque nous retrouverons nos corps après la résurrection des corps, alors on en parlera dans un prochain épisode puisque c'est une des vérités du credo qui est dite à la fin du credo, donc on y reviendra bientôt, mais la résurrection des corps est une chose très mystérieuse puisque nous retrouverons un corps, mais un corps de ressuscité. Un corps ressuscité, c'est-à-dire non pas le corps avec les défauts, les infirmités. et les faiblesses que notre corps actuel est obligé de porter. La meilleure preuve, c'est que le Christ ressuscité, d'une part, il passe à travers les murs, puisque les apôtres sont enfermés dans le Cénacle et le Christ leur apparaît. Il marche sur l'eau, il passe d'un lieu à un autre trop rapidement pour être soumis aux lois de la physique auxquelles les corps... Les corps actuels sont soumis. Et puis d'autre part, il est difficilement reconnaissable. Ça c'est très étonnant. Le fait que Sainte Marie-Madeleine, par exemple, ne reconnaît pas dans un premier temps le Christ ressuscité. Elle croit que c'est le jardinier. Et puis, par la foi, elle le reconnaît. De même, les disciples d'Emmaüs, ils passent une journée avec le Christ, à parler avec lui sans le reconnaître. Et puis, lorsque... ils célèbrent l'Eucharistie, lorsqu'ils ronlent le pain avec eux, leurs yeux s'ouvrirent, dit l'Évangile, et ils le reconnaissent. Donc le statut de ce corps ressuscité du Christ est tout à fait étonnant, est tout à fait mystérieux, et on verra bien à quoi ça correspond quand nous serons nous-mêmes concernés. Au-delà de cela, ce qui est très intéressant, c'est qu'a fait le Christ pendant 40 jours avec ses apôtres, une fois ressuscité ? Alors, parfois il était là, parfois il n'était pas là. On a entendu ces récits dans les évangiles qui suivent la fête de Pâques. Il n'est pas continuellement avec eux, mais il leur apparaît, il arrive. Ce n'est pas simplement une apparition. Il leur apparaît, il se manifeste à eux, il leur parle, il se laisse toucher. C'est le fameux épisode de saint Thomas, l'apôtre, qui doute, qui dit si je ne mets pas ma main dans ses plaies. mon doigt dans ses plaies, et bien je ne croirais pas qu'il est vraiment ressuscité. Alors il leur apparaît et il se laisse toucher. Alors que quelques jours auparavant, il avait refusé de se laisser toucher par Sainte Marie Madeleine, dans un geste assez étonnant, justement qui symbolise ce statut tout à fait particulier, qui signifie ce statut tout à fait particulier du corps du Christ ressuscité. mais Qu'a-t-il fait ? En parlant à ses disciples, il leur a nécessairement enseigné des choses. Il n'est pas resté à ne rien faire. Ceci dit, il y a la seconde pêche miraculeuse après la résurrection. Et c'est parce que Saint-Pierre est retourné, Saint-Pierre et André, son frère, sont retournés sur le lac de Tibériade pour pêcher, sont retournés à leur profession. Et puis, ils tentent de pêcher. toute la nuit, ils ne pêchent rien, et puis au matin, ils voient un homme qui leur dit, jetez vos filets. Et là, pêche miraculeuse, et deuxième pêche miraculeuse, et c'est là qu'ils reconnaissent le Christ. Saint Jean qui dit, c'est le Seigneur. Là encore, ils ne l'avaient pas reconnu immédiatement. C'est toujours très impressionnant qu'ils ne l'avaient pas vu, ils ne l'avaient pas immédiatement reconnu, et puis c'est après avoir posé un acte de foi, qu'alors, leurs yeux s'ouvrir. Et ça, c'est un bel enseignement pour nous. Nous aussi, évidemment, celui qui n'a pas la foi, qui ne veut pas avoir la foi, aura du mal à reconnaître les beautés, les grandeurs, la magnificence de l'œuvre de Dieu dans le monde, de l'œuvre du Christ. Et pourquoi je citais cet épisode ? Parce qu'à lui, ils le rejoignent sur la plage et le Christ leur a préparé du poisson grillé. il faut imaginer qu'il a fait un feu et qu'il a mis du poisson à griller qui devait être assez bon, pour l'offrir à ses apôtres. Alors, il leur a sûrement fait à manger, mais il leur a aussi, bien sûr, enseigné un certain nombre de choses. En particulier, il leur a donné des détails sur ce que devait être l'Église, sur comment il devait continuer son œuvre, et comment les hommes devaient continuer son œuvre. On a dit que le jeudi saint, les apôtres ont été ordonnés prêtres, même évêques, qu'il a institué l'Eucharistie, comme il avait institué les autres sacrements, il est certain que le Christ a enseigné aux apôtres à célébrer la messe, qu'il leur a enseigné à donner les sacrements, qu'il leur a expliqué dans quelles circonstances, comment, etc. Donc, toutes les traditions ou la tradition théologique Le contenu de la foi qui nous est transmis depuis les apôtres vient de cet enseignement oral que le Christ a transmis aux apôtres. Et il faut croire qu'il y a un certain nombre de choses, contre les protestants d'ailleurs qui pensent que tout se réduit à la Sainte Écriture, il y a un certain nombre de choses que le Christ a transmis à ses apôtres, qui est contenu dans la révélation, mais qu'il a enseigné de façon orale et que les apôtres nous ont transmis. On transmet à la génération suivante et ainsi de suite jusqu'à nous. Donc, c'est pour ça qu'il ne faut pas réduire l'enseignement du Christ à ce qui est écrit dans l'évangile. On en a déjà parlé à plusieurs reprises. Déjà parce que le Christ lui-même n'a rien écrit, mais ce sont d'autres hommes qui ont écrit, qui ont rapporté les faits et les paroles, inspirés par le Saint-Esprit évidemment. Mais ensuite parce qu'il y a tout ce contenu oral qui a été transmis aux apôtres. Je parlais de la messe, par exemple, c'est très intéressant que le premier témoignage que nous ayons de la messe, des paroles de la consécration, que le prêtre dit encore aujourd'hui à la messe, évidemment, ne vient pas de l'évangile. Mais il vient de Saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 11, où Saint Paul corrige les abus des premières générations de chrétiens qui mélangent leur repas dominical avec la célébration de la messe. Ce qui signifie qu'à l'époque de Saint Paul, c'est-à-dire dans les années... 60, 50, 60, quelques 20 ans, disons, après la mort du Christ, il y a déjà des communautés chrétiennes qui se réunissent le dimanche, qui célèbrent la messe le dimanche, et il y a même déjà des abus. Donc, cela signifie que la pratique religieuse, la pratique cultuelle, l'œuvre des prêtres, de la prière chrétienne, les réunions des chrétiens et le contenu de la foi est déjà largement diffusée. dès la première génération qui a suivi le Christ à l'époque où les apôtres sont encore vivants. Voilà, pour insister sur cet enseignement oral que le Christ a transmis et qu'il a transmis pendant ces 40 jours qui ont suivi son ascension. Et puis, que fait-il au ciel là-haut, assis à la droite du Père ? Voilà, le Christ est monté au ciel avec son corps. Voilà ce qu'il advient le jour de l'ascension. Le Christ est monté au ciel avec son corps. Et ce qui est un appel pour nous, le premier d'entre les hommes, il nous ouvre la porte du ciel, il nous ouvre le chemin, il nous montre le chemin du ciel. Il nous montre que notre humanité, avec notre corps, y compris notre corps, lorsqu'il sera glorifié, ressuscité après la mort, est faite pour vivre dans les cieux, c'est-à-dire dans cette vie parfaite de contemplation de Dieu. C'est-à-dire que non seulement le christianisme est un enseignement, le christ nous a donné un enseignement, mais il l'a déjà réalisé en lui. C'est-à-dire que... Il est déjà présent lui-même au ciel avec son Père et avec son corps, donc avec l'humanité que nous avons en commun avec lui. Vous voyez, c'est très fort. C'est-à-dire que le Christ n'est pas un prophète, le Christ n'est pas un enseignant, le Christ n'est pas, seulement en tout cas, il n'est pas quelqu'un qui nous a donné une doctrine. Il nous a donné une doctrine, mais il l'a déjà réalisée en lui, et il a atteint en lui, pour lui et pour tous les hommes à sa suite, cet état. de vie, d'amitié et d'intimité avec Dieu. Donc c'est ça le cœur finalement de l'aspect de l'ascension. Et puis il y a un autre aspect dans la réponse que j'ai lue tout à l'heure, c'est que le Christ intercède pour nous. Il conserve son rôle d'intermédiaire, de médiateur, d'unique médiateur. Il est l'unique médiateur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Et désormais, parce qu'il a réconcilié l'humanité avec la divinité, dans cette... non seulement dans cette acceptation de son sacrifice par la résurrection, mais en vivant auprès de Dieu avec son corps et son âme, il a réconcilié en Dieu l'humanité et donc il a résolu le problème du péché. Alors nous, on est encore plongé dans le marasme, mais on sait que le problème est résolu. On connaît l'issue et on sait qu'à condition d'adhérer au Christ, eh bien, notre humanité, un jour, sera... réunis dans une joie parfaite, dans un bonheur parfait avec Dieu, ce pourquoi notre humanité avait été créée. Il nous a préparé une place. Il nous a préparé une place et il nous donne l'espérance de le rejoindre un jour. Vous voyez, c'est comme si on imaginait un bateau qui fait naufrage, les hommes qui sont au milieu de la mer, les vagues, etc. On manque de se noyer. Et puis, on voit l'un du groupe qui a réussi à atteindre la terre ferme. Eh bien, c'est plus que simplement une théorie qui nous dit qu'on peut atteindre la terre ferme. Ils y sont arrivés. Regardez, on les voit. Ils sont là-bas. Ils sont là-bas. Donc, avec encore un petit effort, je peux y arriver. Et non seulement ça, mais... Maintenant qu'eux sont saufs sur la rive, ils pourront mettre en œuvre ce qu'il faut pour m'aider à les rejoindre. Donc voilà, le Christ, dans son humanité, a atteint... la rive du salut, le port du salut, c'est-à-dire le paradis. Et non seulement il nous attend, mais il intercède auprès du Père en notre faveur. Il est notre avocat auprès du Père. Alors, après l'ascension, après ce dogme du Christ qui monte au cieux avec son corps, eh bien, la phrase suivante du créto, « Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. » Alors c'est la question du jugement et du Christ juge. Numéro 133. Comment le Seigneur Jésus règne-t-il aujourd'hui ? Seigneur du monde et de l'histoire, chef de son Église, le Christ glorieux demeure mystérieusement sur la terre où son royaume est déjà présent en germe et en commencement dans l'Église. Un jour, il reviendra dans la gloire, mais nous n'en connaissons pas l'heure. C'est pourquoi nous vivons en veillant dans la prière. Viens Seigneur ! C'est une citation des Actes des Apôtres. Non, pardon, « Viens Seigneur » , c'est une citation de l'Apocalypse, chapitre 22, verset 20. Alors oui, le Christ règne aujourd'hui. Ce règne du Christ, c'est un sujet qui mériterait, là encore, beaucoup de développement. Mais le Christ, parce qu'il est le Seigneur du monde et de l'histoire, parce qu'il est le chef de son Église, et parce que désormais il est glorieux, il a vaincu le mal et la mort, eh bien, il demeure sur la terre, dans son royaume. Évidemment, le Christ a dit « mon royaume n'est pas de ce monde » , c'est-à-dire qu'il ne vient pas de ce monde, mais ça ne veut pas dire qu'il ne règne pas dans ce monde. Le Christ ne refuse pas la royauté. La meilleure preuve, c'est qu'il accepte d'être traité comme Dieu, puisque ceux qui se mettent à genoux, ceux qui lui disent « maître » , ceux qui l'adorent, etc., il a accepté d'être adoré depuis qu'il était enfant, adoré par les bergers, par les mages. Donc il ne refuse pas, évidemment, que l'on reconnaisse. sa divinité, sa royauté. Mais lorsqu'il dit mon royaume n'est pas de ce monde, ça veut dire que mon royaume ne vient pas de ce monde, il n'est pas donné par des puissances terrestres. Mais le Christ règne, bien sûr, sur les individus et sur les sociétés, ici et maintenant. Alors même si les hommes ne le reconnaissent pas, et c'est ça le grand drame de l'humanité, de l'histoire humaine et des sociétés humaines, mais évidemment le Christ règne. C'est ce qu'on appelle le règne du Christ roi. Le Christ roi, c'est... On invite à lire évidemment l'encyclique de Pion, de Quasprimas, dont nous allons fêter d'ailleurs cette année, dont nous fêtons cette année le centenaire, puisqu'elle a été écrite en 1925, et qui explique que le Christ est roi. Il est roi dans le sens où il a une autorité, il a une légitimité à diriger et à soumettre à son autorité les intelligences, les volontés, les cœurs, et y compris les sociétés. les groupes humains, les familles, etc. Et que finalement, être chrétien consiste à vivre en chrétien. C'est tout le problème, la discussion. Un évêque disait d'ailleurs récemment, en répondant à une question, et ensuite à l'écrit dans un journal, on lui demandait quel est le problème des traditionnalistes, des gens attachés à la tradition. Il répondait, le problème n'est pas une question de liturgie ou... ou de sacrements. Le problème, c'est une question de conception politique, parce qu'eux pensent que le Christ doit régner dans les sociétés. Alors que nous, nous pensons au contraire que... Il faudrait que je retrouve la citation exacte, vous pourrez la retrouver. Mais il y critiquait en tout cas le fait que certains catholiques affirmaient que le Christ devait régner dans les sociétés. Eh bien, oui, je m'assume complètement. Je pense effectivement que le Christ doit régner dans les sociétés, comme il doit régner dans les familles, par exemple. Un père de famille chrétien qui dirait, oui, je suis chrétien, mais je ne veux pas que ma famille soit chrétienne, ça dirait une incohérence fondamentale. Et ce serait un manque de foi, un manque de foi dans la réalité du règne du Christ. Donc oui, comme un père de famille veut que sa famille soit chrétienne, que ses enfants soient éduqués chrétiennement, et bien il faut que tout chrétien doit vouloir que la société dans laquelle il vit soit chrétienne, reconnaisse publiquement la religion catholique, la présence de Dieu, la loi divine, et applique dans la société, et que le gouvernement, que la politique, applique dans la société les lois divines, bien sûr. Alors il ne s'agit pas d'appliquer les lois divines dans le sens où il ne s'agit pas de juger, comme le prêtre juge au confessionnal, et il pardonne toujours, puisque Dieu pardonne toujours, évidemment, mais il s'agit d'appliquer, de donner à la société chrétienne les conditions pour pouvoir vivre chrétiennement. Voilà, tout à fait. Alors, on aura l'occasion d'en reparler, mais c'est en ce sens qu'il existe une véritable politique chrétienne qui est tout à fait noble et qui est même nécessaire. Et je pense que l'un des graves défauts de l'Église contemporaine, c'est d'avoir abandonné, enfin en tout cas d'une certaine partie de l'Église contemporaine, de trop nombreux prélats et trop nombreux évêques, c'est d'avoir abandonné cette doctrine du Christ-Roi, c'est-à-dire du règne du Christ, non seulement sur les individus, mais aussi sur les groupes humains, sur les familles et sur les sociétés. qui est une expression du Christ qui siège à la droite de Dieu et qui règne aujourd'hui sur les vivants et sur les morts. Alors, question suivante, 134, comment s'accomplira la venue du Seigneur dans la gloire ? Parce qu'effectivement, comme on vient de le dire, ce règne du Christ est déjà présent en germe, en commencement dans l'Église et dans le monde, mais un jour il reviendra dans la gloire. C'est toute la doctrine du retour en gloire de Dieu, de la parousie. de la seconde venue du Christ. Alors voilà la réponse. Après le dernier bouleversement cosmique de ce monde qui passe, la venue glorieuse du Christ arrivera avec le triomphe définitif de Dieu dans la parousie du Christ et avec le jugement dernier. Ainsi s'accomplira le royaume de Dieu. Voilà en effet l'unique chose que les chrétiens désormais attendent. Vous voyez, souvent on me dit, est-ce que vous pensez que c'est la fin du monde, qu'on s'approche de la fin du monde ? Alors déjà, on n'en a jamais été aussi proche, ça c'est sûr, avec un peu d'humour, on n'a jamais été aussi proche de la fin du monde. Mais j'aime bien répondre quand on me parle de la fin du monde, est-ce que vous pensez que le prochain pape sera le dernier pape, selon les prophéties soi-disant de Malachi, etc., qui n'est pas du tout un livre de la Bible, c'est un auteur du Moyen-Âge, dont le texte n'est pas du tout compréhensible. pas facilement compréhensible et dont l'application est très douteuse. Quoi qu'il en soit, j'aime bien répondre à cette question, que déjà Saint Grégoire le Grand, dans un de ses sermons célèbres, Saint Grégoire le Grand, qui était pape de 590 à 610, si je ne me trompe pas, déjà répondait, disait à ses auditeurs, dans une homélie, « Nous sommes à la fin des temps » . Et il l'explique bien, les chrétiens ont toujours été à la fin des temps, depuis l'ascension du Christ. depuis l'accomplissement de l'œuvre du Christ, alors on le verra plutôt dans la Pentecôte, puisqu'il reste encore l'étape de la Pentecôte, mais depuis que nous avons reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, nous n'avons plus rien à attendre, si ce n'est le retour définitif du Christ dans la parousie. Alors c'est très important, parce que ça veut dire qu'on n'a pas à attendre de nouvelles révélations. Vous voyez, les hommes avant le Christ attendaient que Dieu leur dise ce qui allait se passer, attendaient que Dieu intervienne. Nous ne sommes pas dans cette mentalité. Nous avons déjà tout ce qu'il nous faut. Et ça, c'est très important. C'est très important. C'est-à-dire qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait une révélation, qu'il y ait un miracle, qu'il y ait quelque chose, que Dieu intervienne. Non, non, non. Nous avons déjà ici-bas tout ce qu'il nous faut. Parce que le Christ a déjà vaincu. Le Christ est déjà vainqueur. Il est déjà à la droite du Père. Il nous a déjà ouvert la porte du ciel. Il nous a montré le chemin. Il a accompli lui-même le chemin pour nous. Et donc, nous avons tout ce qu'il nous faut. Si on est dans la persécution, si on est dans la tristesse, si on est dans... quoi que fassent les ennemis de Dieu, en fait, on a déjà gagné, on a déjà vaincu. Donc nous n'avons rien à attendre de nouveau qui serait la solution à une angoisse, comme c'était le cas des hommes de l'Ancien Testament ou des païens qui ne connaissaient pas le Christ. Nous, comme chrétiens, nous avons tout. La seule chose que nous attendons, c'est le triomphe définitif de Dieu dans la parousie. Et là, ce sera effectivement le jugement dernier. D'ailleurs, ce retour en gloire, il y a une idée que Benoît XVI a développée à plusieurs reprises, que j'aime beaucoup. Il affirme d'ailleurs, il affirme Benoît XVI, que pourquoi est-ce qu'on célèbre la messe ad orientem, donc dans la tradition chrétienne, mis à part les modernités qui ne correspondent pas d'ailleurs au texte actuel, les prêtres doivent célébrer la messe ad orientem, tourner vers l'Orient, à la tête du peuple. Donc non pas dos au peuple, comme on dit, il ne s'agit pas de tourner le dos au peuple, mais le prêtre célèbre tourné vers l'Orient et tout le peuple le suit. est à la suite du prêtre. Comme le chauffeur du bus, il ne tourne pas le dos au passager, mais il est à l'avant pour pouvoir conduire. Et les mener, non pas dans le fossé, mais à leur destination. Donc, pourquoi, dit Benoît XVI, le prêtre s'élève vers l'Orient ? Parce que l'Orient, c'est le lieu où le soleil se lève, Oriens, le soleil se levant, vers le levant. Et évidemment, c'est de là, comme le soleil se lève, Le Christ se lèvera, le Christ viendra, reviendra, alors de façon mystérieuse, on ne sait pas comment ça va se passer, mais il reviendra avec son corps pour affirmer son règne et pour, de façon glorieuse, pour affirmer son triomphe définitif dans ce qu'on appelle donc la parousie, c'est-à-dire la fin des temps avec la manifestation du règne total et absolu du Christ. est le moment du jugement dernier, non pas le jugement particulier, on y reviendra aussi sur cette question plus tard, mais non pas le jugement particulier de chaque âme, mais à la fin des temps, il y aura un jugement dernier dans lequel tout sera manifesté. C'est ce qui est l'objet de la dernière question. Comment le Christ jugera-t-il les vivants et les morts ? Le Christ jugera avec la puissance qu'il s'est acquise comme rédempteur du monde, venu pour sauver les hommes. Les secrets des cœurs seront dévoilés. Ainsi que la conduite de chacun envers Dieu et envers son prochain. Tout homme recevra la vie ou sera condamné pour l'éternité selon ses œuvres. Ainsi s'accomplira la plénitude du Christ, dans laquelle Dieu sera tout en tous, selon une expression de saint Paul au Corinthien. Donc voilà, le jugement dernier, ce sera la manifestation totale, absolue, définitive de toute chose, sans aucune zone d'ombre. On verra les secrets des cœurs, c'est-à-dire que celui qui a été... condamné, tout le monde se dira bah oui c'était juste qu'il soit condamné, c'était évident celui qui a été sauvé, et bien on verra que c'était juste qu'il soit sauvé par la miséricorde de Dieu mais aussi parce qu'on verra toutes les bonnes œuvres, on verra même celui dont extérieurement on aurait pu juger qu'il était mauvais, et bien peut-être qu'intérieurement Dieu nous révélera que c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert, qui a beaucoup prié qui a beaucoup, qui s'est beaucoup qui a été très charitable, qui a fait beaucoup de bien dans l'ordre de l'invisible Donc voilà ce que sera la fin des temps, le retour définitif du Christ. Mais d'ici là, encore une fois, le Christ règne. Il règne sur nos âmes, il doit régner sur les âmes de ceux qui le connaissent, de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont la foi et ceux qui savent le reconnaître après sa résurrection. et il doit régner aussi sur nos sociétés, sur nos familles, dans les sociétés, parce que c'est ainsi que les hommes s'éveillent. à la connaissance et à l'amour de Jésus-Christ. Comme toujours, prions le Saint-Esprit de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église sur l'ascension et le jugement. Venez, Esprits saints, remplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous. Et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sursum Corda.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation du sujet

    00:07

  • L'Ascension : Signification et importance

    00:47

  • Le Christ Ressuscité et son humanité ordinaire

    01:45

  • Les enseignements du Christ après sa Résurrection

    03:10

  • La nature du corps Ressuscité de Jésus

    05:28

  • Les apparitions du Christ aux apôtres

    06:39

  • Le Christ au ciel : notre médiateur

    12:04

  • Le règne du Christ et le jugement final

    15:25

  • Conclusion et appel à la foi chrétienne

    21:20

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