- Speaker #0
Tant que le café est encore chaud, est un podcast pour celles et ceux qui créent, transforment, inventent ou bousculent. Le temps d'une conversation intime, on explore la créativité comme manière d'être au monde. Son titre, librement inspiré du roman de Toshikazu Kawaguchi, est lui aussi une invitation à regarder en soi avant de vouloir changer le cours des choses.
- Speaker #1
On tchin?
- Speaker #0
On tchin. Théo, merci de faire ce premier épisode avec nous.
- Speaker #1
Merci de m'accueillir.
- Speaker #0
Merci à toi de participer à ce podcast. Tu es notre premier invité dans « Tant que le café est encore chaud » . Le nom a été inspiré par le roman de Toshikazu Kawaguchi, qui est un auteur japonais qui a écrit un roman fabuleux sur le temps qui passe et surtout la question de la reconnexion à soi. de changer les choses. Ça, c'est un peu le topic de base. Si tu ne l'as pas lu, je t'invite forcément à le lire, c'est vraiment génial. Et donc, de la même manière, pourquoi on s'est inspiré de ce livre et de ce nom ? C'est pour parler de créativité parce qu'on pense qu'avant tout, la créativité, c'est une connexion à soi. C'est un retour à ça et c'est la manière dont, après, on va se présenter au monde à travers un art ou une discussion ou simplement... Dans les choses, ou un business, exactement, les choses qu'on crée, exactement. Et donc, toi, Théo, tu as créé Skilz il y a quelques années, qui est une agence de communication, spécialisée dans les RH. Saucisse Purée ? Oui. Une autre agence de communication, également, spécialisée dans la restauration. C'est ça. Chez Yvette ? qui nous accueille aujourd'hui pour enregistrer ce premier podcast, qui est un bistrot parisien situé dans le 9e à Paris. On adore, c'est délicieux, on se régale. Et récemment, une boîte de distribution, donc boucherie, crèmerie pour les restaurants parisiens.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ok, génial. Tu vas nous raconter un peu tout ça ?
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Skilz, On commence. rapidement.
La première boîte que j'ai créée, je l'ai montée pendant que j'étais en master, encore. En fait, j'étais à Skema. C'était ma première année à Skema en M1. Je me sentais bien à l'école. Il y a eu le COVID à ce moment-là. On a monté la boîte. Au début, on voulait faire absolument changer un peu les choses sur la partie GNZ, etc. On voulait, on trouvait que Linkedin. C'était un peu redondant. pour les jeunes. À l'ancienne, un peu quoi.
- Speaker #1
Un peu à l'ancienne. Et il y a eu TikTok à ce moment-là qui a vraiment explosé.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ici, aux Etats-Unis, etc. Et on s'était dit, en fait, il nous faudrait un réseau social pour les jeunes, pour la Gen Z, mais qui soit professionnel en même temps. Ouais. Et on était partis dans un délire, un truc d'artiste et tout, machin. Enfin, c'était trop cool. Et en fait, on a monté le réseau social, on l'a créé, enfin, on a lancé vraiment sous un format de réseau social. et en fait le business model est trop compliqué Ah bon ? Vraiment trop compliqué. C'était levé de fonds obligatoire.
- Speaker #0
Tu partais…
- Speaker #1
C'est un an et demi pour créer complètement le logiciel, enfin, pas le logiciel, le réseau, l'appli, on avait tout fait. Et en fait, sans levé de fonds, tu ne gagnes pas d'argent. Et à un moment donné, moi, j'avais arrêté. J'avais pris une césure à Skema, exprès pour que montait la boîte. Et je m'étais dit, si jamais ça marche, je reviens. je parle de millionnaire la start-up la start-up nation on était à fond dedans et en fait on voit rapidement qu'on va pas gagner d'argent tu vois on se dit merde là c'est fini, il faut que je retourne à l'école on a pas gagné un euro un an entier sans gagner un euro, zéro je te montre le bilan si tu veux, même on avait monté la boîte je crois qu'on a dû faire 3000 balles Et c'était un truc, c'était une opération en fin d'année.
- Speaker #0
Ouais, t'as sauvé les meubles last minute, quoi.
- Speaker #1
Et au final, le premier bilan, même, il est même négatif, tu vois. Je te montrerai les trucs, tu vois. Et du coup, je retourne à l'école, je retourne à Schema, et je me dis, bon, là, il va falloir commencer à gagner des sous, parce que sinon, je ne vais jamais m'en sortir. Enfin, je vais entreprendre et tout, mais ça ne peut pas être en mode start-up nation, on va lever des fonds et tout. Et franchement, on a eu une petite expérience de prélevé de fonds. qui n'a pas abouti.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Ça nous a un peu dégoûtés. On était vraiment en mode…
- Speaker #0
Tu étais parti à fond là-dedans.
- Speaker #1
Oui, et puis tu sais, c'est un peu… Quand tu es jeune comme ça, sur LinkedIn notamment, on te vend beaucoup et quand tu es en école de commerce, tu as l'impression que lever des fonds, c'est vraiment un graal, que c'est vraiment le truc qu'il faut absolument faire sinon tu n'es personne. Oui. C'est vraiment…
- Speaker #0
Oui, tu as une identité.
- Speaker #1
Vraiment, voilà. Et en plus, c'était en sensé les levées de fonds. OK. Et du coup, de partir sur une agence de communication dans l'IRH, mais pour toucher l'IGNZ. Et donc, en fait, au lieu de se dire, on va créer, nous, un nouvel endroit pour consommer du contenu et donc avoir des créateurs qui viennent sur notre plateforme, ce qui est très compliqué à faire, on s'est dit, en fait, on va aller à l'endroit où les jeunes sont déjà pour capter leur attention, mais au lieu de leur vendre des produits, on va leur vendre des formations, on va leur vendre des jobs, en fait. Et pour ça, quoi de mieux que de passer par les influenceurs ? qui eux ont l'attention de la Gen Z et donc on a commencé comme ça à leur faire des collaborations en fait avec les influenceurs mais avec des marques qui étaient complètement différentes et qui vendaient plutôt du job que de vendre des produits de beauté etc.
- Speaker #0
Ok donc t'as commenté ? Ah oui en fait t'as rendu la question de la communication de marque en fait t'en as fait un produit mais RH ouais exactement le but c'était de se dire
- Speaker #1
il peut avoir un autre impact sur les jeunes qu'avoir un impact commercial.
- Speaker #0
Bien sûr. Et Burger King, alors ? Génial.
- Speaker #1
Première collab, la toute première, c'était Célio, qui nous a vraiment fait confiance avec une grosse OP. Ça a hyper bien marché, ils ont eu des milliers de candidatures, etc. Et là, on s'est dit, tiens, c'est bon, on a trouvé notre truc. Alors que de base, ça n'a rien à voir. Et ensuite, Burger King, c'est la plus grosse OP qu'on ait faite, parce que c'était avec MayaDorable, une de plus. avec laquelle on a fait la première OP grosse grosse OP et là on a eu des retombées franchement on a gagné un prix sur la collab ça c'était vraiment cool c'était la première année de travail en gagnant un peu de sous et en pouvant avoir un business model qui était un peu intéressant en même temps que ma dernière de master parce que j'ai dû retourner en France parce que j'avais plus d'argent donc voilà ça s'est fait un peu comme ça et puis après de fil on est venu continuer d'avancer et on est devenu une agence de communication pour les RH de production de contenu, etc. Sans plus passer par les influenceurs, on crée nos propres contenus après.
- Speaker #0
Génial. Et ça, ça t'a, j'imagine, inspiré pour la suite et on va en parler de Saucisse Purée, Yvette et cette nouvelle boîte de distribution. On va essayer de tourner un peu autour de la créativité. Une agence de communication, c'est quand même quelque part avant tout de la créativité. Tu as le sentiment, toi, d'être un créatif en tant qu'entrepreneur et en partant là-dedans ?
- Speaker #1
C'est très particulier. Moi, j'ai le sentiment d'être créatif depuis le départ. Mais si tu veux, j'ai un profil hyper atypique. En fait, j'ai fait de la finance de marché à l'école. J'ai fait de l'éco à Asas. Donc vraiment, de base, le mec, il n'a rien à voir avec un soupçon de créativité. Si tu me demandes de me présenter et que je te dis que j'ai fait des études de finance, jamais tu vas te dire que je suis quelqu'un de créatif. Et pourtant, j'ai toujours été admiratif et hyper inspiré par les athlètes ou par les artistes, même dans leur manière de s'habiller. Sur la partie mode et tout, c'est quelque chose qui m'impressionne. Surtout de pouvoir s'habiller comme tu veux, en tant qu'artiste ou en tant qu'athlète de haut niveau, etc. J'ai l'impression qu'eux ont cette liberté. alors que nous on n'a pas forcément ce pouvoir là de s'habiller un peu comme on veut et vraiment pour moi la mode ça a vraiment toujours été quelque chose de ça a toujours pour moi montré qu'en fait à partir du moment où toi tu excellais dans ton art, tu pouvais te montrer différemment et que les gens en fait ils passaient au dessus de ton accoutrement de tout ce que tu voulais et en fait moi j'estime que j'ai cette créativité en moi malgré le fait que j'ai eu des Merci. que j'ai un profil plutôt scolaire, plutôt bien normé, etc. Et en fait, j'ai toujours voulu l'exprimer. Et donc, l'agence de com, parce qu'au départ, quand tu dis que tu as fait de la finance et que tu as une agence de com, même les clients te regardent bizarre.
- Speaker #0
Bah oui.
- Speaker #1
Je ne comprends pas bien. Ce n'était pas ta formation. En France, c'est hyper important, ça, pour eux. Il faut vraiment...
- Speaker #0
En France, il faut que tu restes dans un schéma. Oui, tu as ta ligne, il faut que tu restes dans tes lignes, dans tes codes.
- Speaker #1
Exactement. Donc ça, ça a été un peu compliqué au début de leur expliquer qu'en fait, je n'ai pas besoin de faire des études de com pour... voir cette sensibilité à la créativité et à comprendre les codes. Parce qu'au final, c'est plus une compréhension des codes qu'autre chose. Donc voilà. Et donc oui, j'ai le sentiment d'avoir été toujours créatif. Mais je suis content d'avoir pu l'exprimer différemment et via une agence.
- Speaker #0
Via une agence, ouais. En fait, c'est intéressant. Ça me fait réfléchir sur la question de... Parfois, dans nos métiers ou dans nos vies, on va être un peu étriqué dans... Tu vois, on dit en France, il faut suivre sa ligne, etc. Donc, tu fais des études de finance. Donc, quelque part, on ne peut pas te considérer comme quelqu'un de créatif. Mais est-ce que finalement, chaque adulte n'a pas toujours quelque chose pour faire ressortir sa créativité ? On parlait des athlètes, etc. Je te connais depuis toujours. Tu as toujours été footballeur. Les footballeurs ont ça, les cheveux, les sapes, etc. Mais parce que... Sur le terrain, sont-ils créatifs, pas créatifs ? Ils sont en tout cas dans une performance physique. Et finalement, est-ce que l'homme, avec un grand H, ne doit pas toujours trouver une issue pour faire surgir sa créativité ? La SAP, toi, finance, entrepreneur, etc. Tiens, je vais m'exprimer dans une agence de communication. Qu'est-ce que ça ?
- Speaker #1
Je pense que c'est très intime. C'est-à-dire que moi, j'estime que j'ai toujours eu cet élan pour... de vraiment avoir assez confiance en moi pour le faire. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ont ce sentiment-là, mais qui n'ont peut-être pas assez confiance en eux, même pour produire, pour créer, pour imaginer et pour aller jusqu'au bout de leurs idées. J'ai beaucoup de gens qui sont beaucoup plus créatifs que moi, qui ont des idées qui sont certainement dix fois meilleures, mais qui ne vont jamais au bout de l'idée. Et en fait, je trouve ça trop dommage. Moi, j'ai toujours été au bout de mes idées, au bout des choses que je voulais faire. Ça ne m'a pas toujours réussi. Là, on parle des succès, entre guillemets, ou en tout cas des boîtes qui sont en train de se monter.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Même qui sont encore des petites entreprises. Tu vois, si ça ne reste pas, on n'a pas monté des... Pour le moment, une boîte qui fait encore même 25, même 35, même 50 millions de rôles de chiffre d'affaires. Mais j'espère que ça va arriver avec le temps. Mais même quand c'était tout petit, petit, j'ai toujours été au bout du sujet. J'ai toujours été au bout des choses que je voulais faire. Et je pense que c'est un vrai problème de confiance, même de regard des autres. Moi, j'ai toujours, j'en ai jamais rien eu à faire de ce que vous pouvez penser de moi. Et encore aujourd'hui, tu vois, même la manière de... Je te dis, moi, j'ai beaucoup ce rapport par rapport au sap, entre guillemets, mais je veux dire aux tenues vestimentaires. Je n'ai pas une tenue vestimentaire de patron de bistrot. Non. Mais c'est la vérité.
- Speaker #0
Mais on change les codes aujourd'hui, en vrai. Il n'y a plus trop ça, je pense, dans notre génération.
- Speaker #1
Si tu demandes à quelqu'un de lambda Qui passe dans le resto Il sait pas que c'est moi le patron du resto
- Speaker #0
Et moi j'aime ça Ce que j'allais dire C'est que t'as pas forcément envie Moi ça ne m'intéresse pas d'avoir ce statut
- Speaker #1
Social entre guillemets Qui me dit voilà c'est lui le patron Parce qu'il est arrivé en chemise Ça ne m'intéresse pas moi Je suis vraiment là pour créer un lieu Faire en sorte que les gens s'identifient ici Si là ça marche aussi bien c'est aussi parce qu'on a beaucoup travaillé le positionnement, l'ADA et tout ça. Et en fait, ça, les gens ne le voient pas forcément. Mais moi, j'en suis conscient. Et je n'ai pas besoin de cette reconnaissance. Et j'avoue que je pense que beaucoup de créatifs ont ce manque de reconnaissance ou peuvent avoir ce manque de reconnaissance. Et moi, je n'en ai pas besoin. Du coup, je ne me pose pas la question.
- Speaker #0
C'est plus ça, en fait. Oui, parce qu'en fait, finalement, ce que j'entends, c'est que tu peux être quelqu'un d'extrêmement créatif et de... d'aller à fond tous les jours et de tever le matin, prendre ton café, réfléchir, avoir des idées, tout ça. Mais finalement, ça demande quand même une certaine discipline et un certain positionnement pour amener les idées jusqu'au bout, créer ton entreprise et suivre un peu finalement toutes ces étapes.
- Speaker #1
100%. Et c'est surtout que la chance que j'ai, c'est que du coup, j'ai un peu les deux et que du coup, j'arrive à structurer ma créativité dans un environnement quand même où il y a un cadre. et ça c'est le truc que j'arrive je pense le mieux à faire c'est à dire ne pas trop sortir du cadre et écouter les autres par exemple avec Quentin ici on a monté chez Yvette, lui il est vraiment restaurateur et moi je suis vraiment entrepreneur et donc il faut vraiment si tu veux pour que la symbiose, pour que ça prenne entre nous deux et moi j'ai dû faire des concessions et lui il a dû faire des concessions parce que moi il fallait que je rentre dans le cadre et lui il fallait qu'on sorte Pour lui, il fallait qu'on ne sorte pas trop du cadre, du restaurant, de machin. Et moi, j'essaye d'amener justement chez Yvette ce côté un peu plus léger.
- Speaker #0
Tu as voulu sortir des codes ? Oui. Tu as essayé ? Parce que ta DA et ton ambition est de changer un petit peu ces codes. Pour autant, tu essaies de garder ce côté un peu à l'ancienne.
- Speaker #1
Les fondamentaux.
- Speaker #0
Les fondamentaux, oui.
- Speaker #1
Les fondamentaux, il faut les garder. Le sourire, la bonne bouffe. parce que malgré tout, tu viens dans un restaurant, la DA, elle a beau être super sympa et super fancy,
- Speaker #0
si vraiment c'est pas bon,
- Speaker #1
les gens reviennent.
- Speaker #0
Oui, c'est clair.
- Speaker #1
Donc, il faut vraiment trouver l'équilibre. Mais oui, on a réussi à, je pense, créer un lieu où les gens se sentent bien, où se sentent à l'aise, où je pense que dans le positionnement même, dans la tête des clients, ils se disent, je viens chez mamie, ça va être bon, ça va être bon art.
- Speaker #0
Alors voilà, chez Yvette. Parlons-en, comment on crée le nom chez Yvette ? Qu'est-ce qui nous inspire ? Franchement,
- Speaker #1
c'est une très bonne question. au début Quentin il était pas du tout d'accord mais tu sais quand je te dis qu'il est restaurateur il est vraiment restaurateur pour lui il fallait l'appeler le café Trudel ah ouais carrément on reste dans le truc d'imbusto cette culture c'est très je dis très auvergnate parce que c'est vrai qu'à Paris il y a beaucoup de qui ont fait Paris et c'est normal lui il a vécu ça fait 8 ans qu'il fait ça Donc, il a toujours eu cette culture vraiment bistrot avec des vrais patrons qui sont vraiment dans leurs affaires. Et donc, moi, je lui ai dit, mais non, t'as pas compris. Je veux faire une marque, je veux faire du merch. Je veux faire des soirées.
- Speaker #0
Ça, c'est le créatif qui parle. Ouais,
- Speaker #1
c'est ça. Il m'a dit, Théo, moi, je ne fais pas de l'événementiel.
- Speaker #0
Ouais, moi, je fais de la mode,
- Speaker #1
ni de l'événementiel. Donc, tes conneries,
- Speaker #0
là,
- Speaker #1
ça va à côté. Et donc, du coup, moi, j'ai pris un peu sur moi au début. Et après, il a eu l'intelligence de me faire confiance aussi. Au début, c'était vraiment...
- Speaker #0
Vous n'étiez pas d'accord.
- Speaker #1
On n'était pas d'accord sur le nom du restaurant. Jusqu'au bout, j'ai été au bout de mes idées. Je ne me suis vraiment pas laissé influencer. On a travaillé avec une DA qui s'appelle Chloé et qui a aussi fait chez Vecchio, Cortado,
- Speaker #0
etc.
- Speaker #1
Super,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Des endroits et des lieux qui sont un peu fancy, un peu justement orientés par rapport à ce que moi, je voulais. C'est-à-dire un lieu où tu te sentes bien. où t'es bien accueilli, etc. Mais t'as aussi le côté un peu plus...
- Speaker #0
On sent que c'est plus jeune. Voilà, oui,
- Speaker #1
exactement. Et du coup, je bosse avec Chloé. Et en fait, je vais m'être content de côté. Je dis voilà, moi, je vais bosser avec Chloé. Je fais mes trucs, je fais mes trucs. Et au moment où je trouve le nom chez Yvette, parce que ma mamie était une grande accordioniste quand elle était très jeune. Et en fait, j'aime bien toute cette époque un peu musette. Tu sais, les gens, ils faisaient en fait la fête. dans les bistrots après avoir mangé.
- Speaker #0
C'est vrai, les balles. Oui, les balles.
- Speaker #1
Il y avait pas de musette. Il poussait les tables après avoir mangé et puis ça dansait. Ça partait avec l'accordéon, etc. Et en fait, j'aime beaucoup cette période-là parce qu'il y a un autre bistrot, les Parigots,
- Speaker #0
que Quentin a fait en gestion.
- Speaker #1
Et en fait, c'est dans ce resto-là qu'un peu tout s'est créé parce que lui, il avait réussi à créer ça sans que moi, j'arrive avec mes idées de marque. ou de créativité et tout ça mais il y avait déjà cette ambiance là tu vois et je voulais puiser dans les fondamentaux donc dans ces ambiances là pour créer ici et donc ça m'a fait penser au Bal Musette etc et du coup ça m'a fait m'ouvrir sur Yvette Horner du coup qui était une grande accordéoniste ces années là et donc j'ai appelé chez Yvette et il s'avérait qu'il n'y avait pas de resto qui s'appelait Yvette voilà ou peu importe et du coup je me suis dit trop bien et en fait on a bossé la déa Chloé, c'est génial. les cheveux orange, j'ai souvent parté en orange. Et donc, on a repris un peu tous les...
- Speaker #0
Oui, plein de petits codes. OK, en fait, vous êtes parti de ça, vous vous êtes inspiré, puis vous avez fait un peu effet entonnoir.
- Speaker #1
Exactement. Et l'entonnoir, c'est très important pour tous les projets créatifs. Tu pars un peu dans tous les sens et puis tu as vraiment cette technique de...
- Speaker #0
Oui, je restreins et...
- Speaker #1
Et en fait, quand je lui présente les premiers mots de bord, il me dit, ah, c'est trop bien.
- Speaker #0
Ah, stylé.
- Speaker #1
Et j'ai dit, bon, c'est bon, on est d'accord, ça s'appellera Cheyvette, voilà, il n'y a pas de débat.
- Speaker #0
Oui, il a adoré.
- Speaker #1
Ok, bon, ok, tu as raison, machin.
- Speaker #0
Alors, c'est que tu lui avais dit au début ça ?
- Speaker #1
Je lui ai dit au début que ça s'appelait Cheyvette, mais on n'avait pas bossé les mood boards, on n'avait rien bossé. Et du coup, pour lui, c'était quelqu'un de très concret, de très terre-à-terre.
- Speaker #0
Oui, c'était trop flou, quoi.
- Speaker #1
C'était trop flou, ça n'existe pas, en fait. Ça n'existe pas. et comme moi je suis beaucoup plus cérébral entre guillemets, j'ai essayé d'imaginer, j'ai toujours des idées et tout. lui il est vraiment en mode écoute tes idées là tu me racontes ça plus tard là on va renvoyer à un restaurant donc on va d'abord s'occuper du restaurant d'accord avant de s'occuper de la partidaire bon voilà ça s'est fait comme ça mais par contre c'est hyper important d'avoir les deux un vrai créatif c'est compliqué pour lui ouais
- Speaker #0
de rendre le truc fiable en terme de business tu aurais pu aller tellement plus loin tu vois je pourrais faire des trucs qui auraient été en fait tu vois ce qu'il dit limite qu'aurait limite...
- Speaker #1
plus des servireurs ça aurait juste nourri en fait quelque part ça aurait été nourri mais ça aurait pas nourri le projet donc c'était pas forcément utile ouais ok hyper intéressant c'était un peu le voilà mais après bon ce qui est surtout important c'est plus la manière dont je suis passé de skills du coup à une agence comme RH à comment j'ai décidé plus d'aller vers le CHR quoi oui ça a été vraiment une passion moi j'ai lancé Saucisse Purée un peu en freelance à côté de skills parce que Quentin avait les pariots
- Speaker #0
Oui, donc tu as commencé avec ça d'ailleurs, Saucer purée.
- Speaker #1
Exactement. En fait, j'ai fait un freelance, je faisais un peu de la com pour lui, parce que je trouvais que toutes les agences étaient… C'est pas pour… Désolé, pour me manquer de respect aux autres agences. Sur la partie CHR, je trouvais qu'il y avait un vrai manque. Je trouvais que c'était pas assez… Il n'y avait pas d'émotion, il n'y avait rien. C'était tout.
- Speaker #0
Après, toutes les photos,
- Speaker #1
tu sais qu'elles sont faites directement. Et après, on avait ça. Enfin, il les postait sur les réseaux. Je trouvais qu'il n'y avait pas d'âme. Et au Parégo, il y avait vraiment une âme. Et donc, quand j'ai commencé à faire de la com pour lui, on s'est dit, attends, là, il y a vrai. Et ça a pris tout de suite. Les gens, ils ont adoré. Du coup, il y en a un autre qui m'a appelé, puis un deuxième, puis un troisième. Donc après, on a fait Saucisse Purée comme une agence.
- Speaker #0
Comme une agence, mais spécialisée du coup, plutôt dans la restauration, bistro.
- Speaker #1
Spécialisée dans la restauration. Et en fait, je me suis passionné du truc, passionné du secteur. passionnés des gens aussi qu'on rencontrait dans les bistrots, des patrons de bistrots avec lesquels j'ai commencé à travailler et vraiment j'ai adoré tout le secteur dans son entièreté et en fait Skills on avait un business model du coup d'agence où on ne bossait qu'avec des gros projets.
- Speaker #0
Classique même, enfin avec une rémunération business model basique de l'agence et Sociespuré et Sociespuré on est plus en mode abonnement et tu sais quand t'es un entrepreneur comme ça et que là tu...
- Speaker #1
Tu as monté ta première boîte, c'est ton bébé, donc c'est dur de dire qu'il faut en venir.
- Speaker #0
Lâcher ou flanger,
- Speaker #1
oui. Mais j'avais une plus grosse réaction sur le saucisse purée. Donc, j'ai dit à un moment donné, je ne vais pas continuer de bosser sur...
- Speaker #0
Oui, tu as charné.
- Speaker #1
Oui, j'ai charné, alors que ça prend beaucoup d'énergie d'aller chercher des nouveaux clients, chercher des nouveaux contrats. Et tous les ans, tu as du mal à avoir du récurrent, surtout sur les agents comme ça. Donc, je me suis dit, je vais plutôt me concentrer là-dessus. J'avais envie d'avoir des employés vraiment avec moi. J'avais vraiment envie de monter quelque chose de gros. tu vois j'avais pas envie que ça reste petit et sur ce qui est j'ai toujours été frustré parce que ça a stagné peut-être un peu à un moment donné ça a marché et franchement la sensation je la souhaite à tout le monde d'imaginer quelque chose et d'arriver à se payer à
- Speaker #0
un moment donné de ça c'est vraiment une satisfaction qui est hors norme est-ce que tu dirais que t'es un peu comme l'artiste qui d'un coup décolle et coté et waouh il finit par vivre de son art parce que finalement entreprendre c'est pas être un peu artiste je galère je galère puis boum je prends le le pli quand ça marche mais c'est un peu comme après ça peut exploser à différents à
- Speaker #1
différentes échelles tu vois t'as des comme tu dis t'as des artistes même moi je pense en culture plus urbaine à Joule même qui disait j'ai mis 10 ans à percer du jour au lendemain Voilà. mais 10 ans de travail quand même bien sûr ça marche pas comme ça c'est clair et du jour au lendemain hop mais en fait tu perds jamais vraiment du jour au lendemain ça existe pas quelqu'un qui a pas donné qui a pas travaillé ça existe pas ça il faut beaucoup de travail et un jour tu sais pas quand ça peut tomber dessus c'est la bonne opportunité en entrepreneuriat après t'as différents modèles qui font que ça peut arriver Plus ou moins rapidement. L'agence, je trouve que c'est le moyen le plus rapide d'avoir une satisfaction par rapport à ce que tu fais. VS, combien de temps tu as passé à travailler sur le projet ? Une agence, finalement, c'est assez rapide de trouver un client ou deux pour pouvoir commencer à faire une prestat. Au pire, tu le fais un peu gratuit au début, puis ensuite, tu vas le vendre à l'autre. C'est un peu plus rapide que quand tu fais un business où tu bosses pendant deux ans, comme je te disais pour Skills, pas vraiment réussi à avoir ce décollage. Tu bosses deux ans dessus et tu n'as pas de retour. Ça, c'est dur. Ça, c'est très dur. Mais ça peut arriver.
- Speaker #0
Oui, parce que tu stagnes un peu, finalement. Tu es un peu dans le... Enfin, c'est-à-dire skills, quand même. Tu dis, j'arrive à me rémunérer. C'est quand même un truc de ouf.
- Speaker #1
Mais parce qu'on est passé en mode agence.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Tu vois ? Même si... Mais nous, dans notre ressenti d'entrepreneur, ça faisait deux ans qu'on galérait. Oui. Tu vois ? Alors que ça faisait deux mois qu'on était...
- Speaker #0
Parce qu'à un moment donné, tu te mets des objectifs. peut-être presque inatteignables finalement qui te permettent de pousser, pousser, pousser ou qu'est-ce qui crée ta frustration à ce moment-là alors ?
- Speaker #1
Franchement ma frustration, c'était même pas c'était plus une satisfaction qu'une frustration j'ai jamais été vraiment frustré de l'activité même si on n'y est pas d'argent jamais vraiment été frustré parce qu'on apprenait plein de choses un peu comme là même vous êtes en train en ce moment de monter le projet donc T'es tellement stimulée intellectuellement.
- Speaker #0
Mais c'est faux.
- Speaker #1
Même l'argent, c'est pas...
- Speaker #0
C'est vrai que...
- Speaker #1
C'est pas le truc le plus important au départ du projet, tu vois.
- Speaker #0
Non, ce qui est... En fait, effectivement, on entend toujours ces phrases, je suis d'accord avec toi, de... C'est pas tellement l'argent, c'est le chemin, les rencontres, etc. Bon, évidemment, l'argent, à un moment donné, est important pour faire décoller ton truc. Donc, tu vas chercher des clients, peu importe, etc. tu fais des choses, mais je suis d'accord avec toi. Tu es stimulée constamment par... Moi, en tout cas, ce serait plutôt, je dirais, les rencontres, tu vois. Ce qui me stimule toute la journée, c'est les discussions permanentes, les rencontres avec les gens, toutes les étapes que tu franchis à force de rencontrer des gens. Et les fils que tu tires à chaque fois, ça, c'est quand même assez inspirant.
- Speaker #1
Et c'est aussi pour ça que je suis passé dans le CHR, c'est que j'avais plus d'atomes crochus avec le secteur et avec les gens avec lesquels je discutais, les discussions, etc. Et en fait, ce n'était pas choisi, si tu veux. C'est vraiment quelque chose qui m'est tombé dessus un peu, entre guillemets. Je parlais avec un tel, il me présentait un autre, et puis machin. Et puis, ça s'est fait comme ça, on a fait boule de neige. Et puis, j'ai adoré discuter avec ces gens-là, tirer des fils, comme tu dis, alors que dans les RH, je l'avais moins. Il y avait moins ce sentiment. Et je pense que c'est important pour les primo-entrepreneurs de se dire que c'est bien de lancer un business, de lancer son premier business de commissaire. Il faut le faire. Il faut se lancer, il faut aller jusqu'au bout, etc. Il n'y a pas de sujet. Mais, et ça arrive souvent, c'est pour ça que les premières boîtes que tu montres ne sont souvent pas celles qui te font passer des steps dans ta vie ou qui t'écolent pour de vrai. C'est que, moi en tout cas, c'est comme ça que je le ressens. c'est que quand tu commences à entreprendre, tu vas dans un secteur où tu montes une boîte qui peut ou peut-être enclin à accepter tes compétences. Toi, tu as un peu de réseau, donc tu vas un peu tirer les ficelles de ce réseau-là. Tu ne connais pas grand monde, donc tu vas essayer. Et en fait, tu vas faire des choses qui ne sont pas forcément en rapport avec toi profondément, qui tu es, ce que tu voulais être.
- Speaker #0
Oui, ton agitif.
- Speaker #1
C'est ce que tu voulais pour ta vie entière. et en fait quand on a commencé Ski c'est un peu le sentiment que j'ai eu à un moment donné quand j'ai rencontré un peu ce secteur CHR et restauration c'est que je me suis rendu compte en fait la première boîte que j'avais créée je l'avais plus créée par envie vraiment d'entreprendre et que là la boîte que je montais maintenant c'était une boîte que j'avais vraiment envie de faire évoluer sur le très long terme et que je me projetais énormément dans ce secteur que je me projetais dans ce que j'avais envie de faire et comme si j'avais un peu rencontré le fit si on parle souvent du fit entrepreneur marché ouais C'était comme si ça matchait pour la première fois.
- Speaker #0
Tu t'es senti bien, en fait.
- Speaker #1
Exactement. Je me sens aussi chez moi, à l'aise.
- Speaker #0
C'était presque facile, quelque part.
- Speaker #1
Mais je me sentais vraiment... J'ai l'impression d'être au bon endroit au bon moment. Alors que sur Skills, je n'avais vraiment pas ce sentiment.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que c'est une question de zone de confort, du coup ? C'est-à-dire Skills, tu démarres ton truc et... t'imagines, et donc tu fais grossir effectivement, et donc tu racontais, on voulait lancer ce réseau social, et puis finalement, on part sur toute autre chose, mais on reste dans une veine, avec une même target en tout cas, et d'un coup, tu galères un peu, et puis tu te rends compte que les codes sont peut-être plus difficiles d'accès pour toi, et t'arrives dans ce que tu dis, CHR, bistro, etc., et là tu te sens bien, est-ce que ça veut dire que t'as l'impression de revenir en zone de confort, ou simplement...
- Speaker #1
Détrape ma place plus.
- Speaker #0
Oui, plus à ta place.
- Speaker #1
C'est pas forcément une zone de confort, c'est juste que c'est hyper schématique. Je vais schématiser ça hyper simplement. C'est que quand tu es entrepreneur comme là où j'en suis maintenant, c'est-à-dire jeune entrepreneur, au début, tu ne rationalises pas tes efforts VS combien ça te rapporte. Ouais. Tu te débats un peu dans le vide, tu es un peu en suractivité, tu as envie de parler à tout le monde, tu as envie de discuter avec tout le monde. Tu es un peu hyperactif. Et en fait, après, quand tu commences à avoir le business qui tourne un peu mieux et en tout cas, tu as compris comment fallait optimiser ton temps vs. combien tu gagnes d'argent, ou combien tu fais rentrer dans les caisses, parce que ce n'est même pas combien tu gagnes d'argent dans ta poche, c'est juste pour développer ta société, et bien en fait, tu vas optimiser ton temps d'effort vs. combien ça te rapporte. Et en fait, dans le CHR, j'ai eu tout de suite ce sentiment que dès que je faisais un pas, ça me rapportait... Beaucoup plus que le pas que je faisais quand j'étais sur Skills. Si tu veux, pour schématiser, on a beaucoup dans le B2B, de manière générale, les salons. Les salons du RH, les salons machin. Pour connecter avec les gens.
- Speaker #0
Le réseautage.
- Speaker #1
J'ai jamais vraiment compris ce truc-là. Malgré tout, c'est un truc qui existe. Et dans le B2B, du coup, RH, ça a toujours été un effort, mais incommensurable, de vraiment... me rendre à un événement comme ça et je ne me sentais pas à l'aise. Mais quand je te dis pas à l'aise, c'est pas à l'aise. C'est-à-dire que j'étais pas dans mon environnement, je ne me sentais pas à l'aise avec les gens que je rencontrais, avec qui je connectais, etc. Et dans la resto, en fait, je vais chez un client, même chez un lead, tu vois, parce que du coup, l'agence de com, j'ai, entre guillemets, tous les restaurants sont des leads, et l'agence de distribution, enfin la boîte de distribution, c'est la même chose, n'importe quel client ou prospect que je rencontre. ou restaurateur, c'est un potentiel client.
- Speaker #0
dès que je faisais un pas de côté, pour moi, c'était facile. Je vais à l'apéro avec mes copains. En fait, je suis chez un prospect.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
C'est tout bête. Mon lifestyle fait que les copains que j'ai font que... Les relations que j'ai font que je connais plus de monde, en fait, intuitivement, dans ce secteur. Et donc, dès que je me déplace, dès que je me mouve, j'ai ce sentiment que je peux créer des opportunités. Alors que dans les RH... Ça me demandait un effort, mais tu n'imagines même pas l'effort que ça me demandait pour créer un lead ou créer un prospect.
- Speaker #1
Mais parce que finalement, est-ce que tu ne dirais pas que c'est une question de positionnement de toi ? Est-ce que tu avais des questions de légitimité aussi à être là ? Pas forcément ?
- Speaker #0
Non, je pense que c'est vraiment ta personnalité. C'est ma personnalité qui n'est pas avec le marché que nous...
- Speaker #1
Bonjour. Bonjour,
- Speaker #0
Imad. Voilà. les aléas du direct mais oui t'avais ce truc un peu non de toute façon vous avez pas coupé donc trop bien bon on a été un peu perturbés c'est
- Speaker #1
un restaurant c'est normal en tout cas ce que ça dit c'est quoi qu'il arrive il y a une question d'effort je pense et c'est... Et quelque part, d'alignement, je pense, avec ça. On revient un peu à ces sujets-là à la base. Parce que du coup, c'est vrai que ce que tu dis, ce fit marché, entrepreneur, etc., finalement, tu l'as et tu le reconnais quand tu te réalignes un peu à toi et que tu finis par accepter que finalement, oui, je suis peint, j'ai beau faire des études de finance, je ne sais pas faire 2 plus 2. Ça n'est pas pour moi. J'arrête d'essayer de faire trader puisque de toute façon, je n'y arriverai jamais. Et accepter que finalement, je peux faire toute autre chose. Et donc, quelque part, il y a un peu ce réalignement à soi, je crois.
- Speaker #0
Mais je pense que ce n'est même pas le fait que je ne sais pas faire 2 plus 2.
- Speaker #1
Non, je ne parlais pas de toi.
- Speaker #0
Non, je sais. Mais ce n'est même pas ça. Je pense que c'est vraiment beaucoup plus profond. C'est vraiment, tu n'en as pas envie.
- Speaker #1
Oui, tu n'en as pas envie, oui.
- Speaker #0
L'entrepreneur, les primo-entrepreneurs, multi-entrepreneurs, ce que tu veux. le focus, c'est l'envie et c'est l'envie par rapport à soi-même.
- Speaker #1
Oui, mais c'est une écoute.
- Speaker #0
Voilà, exactement. C'est s'écouter soi-même. C'est moi, personnellement, je pouvais faire, j'aurais très bien pu faire une carrière de trader comme je dis ou machin truc, si je n'en avais pas envie. Je n'en ressentais pas l'envie, ni le bevou, ni ça ne m'apportait rien.
- Speaker #1
Mais c'est une chance. C'est une chance d'être capable, je trouve, de s'aligner à ça. Il n'y a pas beaucoup de gens, tu vois, le nombre de personnes qui sont pressurisées. par leur famille, etc. Les familles, tous avocats, médecins de père en fils. Bon, je suis dans un cliché extrême, mais ça existe pas encore. Oui, bien sûr. Et combien de gens on connaît aussi qui font des études parce que ils vont faire une école de commerce parce qu'on leur demande de faire 5 ans et faire une école de commerce. Et en fait, du coup, à la fin, ils sortent de ça et ils savent même plus où ils sont et ce qu'ils veulent faire. Et ce réalignement-là, il est assez difficile à moins de rentrer un peu dans ces questions de je m'écoute. et je m'écoute, comment je m'écoute ? Il faut que je me recentre. Et donc, tu dois aller réfléchir. Et en fait, si je vais loin et que j'essaie de faire une boucle bouclée de tout notre sujet, je vais essayer peut-être de faire des activités qui vont m'aider à me recentrer. Je vais essayer de créer. Et finalement, je crée mon avenir. Je pars un peu loin, mais je pense que tout ça est lié.
- Speaker #0
Je pense que c'est aussi... Il y a l'enfance, malgré tout, parce que moi, ma mère et mon père, ils ne m'ont jamais demandé de faire quoi que ce soit. Ils ne m'ont jamais mis l'impression pour être X ou être Y.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Ça n'a jamais été un sujet. Ma mère, vraiment, peut-être que de base, tu le sais, mais j'étais sportif de haut niveau jusqu'à mes 19 ans. J'ai fait 100 de formation au foot, etc. Voilà. jusqu'à mon CFA, c'est le niveau avant de l'accès au lycée professionnel. Et donc, je viens de voilà. Et en fait, moi, ils m'ont jamais bridé. Ils m'ont jamais dit, tu seras jamais pro. Ils m'ont jamais forcé après à dire, bah voilà, maintenant. non, t'arrêtes le foot, tu vas faire polytechnique.
- Speaker #1
Non, c'est pas la normalité, bien sûr.
- Speaker #0
Jamais demander de faire quoi que ce soit. Mais je pense que c'est hyper important parce que... Et en plus, je trouve que c'est un vrai sujet, l'éducation, parce que... Bien sûr. Je pense que personne n'est préparé à être parent, malgré tout.
- Speaker #1
C'est clair.
- Speaker #0
Et tu vois, moi-même, j'espère que je serai aussi bon que mes parents pour ne pas imposer à mes enfants de faire quoi que ce soit, mais c'est difficile,
- Speaker #1
je trouve. C'est difficile parce que t'as tes propres aspirations, tout ça, mais est-ce que tu penses que c'est pas aussi lié un peu au caractère de... l'enfant en lui-même. Toi, quand t'étais petit, je pouvais pas te dire grand-chose de ce que je me souviens.
- Speaker #0
Non, mais c'est vrai.
- Speaker #1
Non, mais tu vois, c'est vrai, t'as des enfants qui sont plus...
- Speaker #0
Mais après, j'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire. Franchement, c'est ça que j'ai compris de moi-même. Si je dois me reconnecter avec moi-même, pour le coup, j'ai compris ce que j'avais envie dans la vie C'est que je n'écoute pas.
- Speaker #1
C'est vrai. Tu es resté aligné à ça.
- Speaker #0
Je fais ce que j'ai envie de faire. Alors, tu as des contraintes. Tu montes un business, machin. Tu as envie, tu as créé ce que tu avais envie. C'est cool. Par contre, derrière, tu as tout. Il faut assumer.
- Speaker #1
Il faut assumer,
- Speaker #0
oui. C'est sûr. Mais j'ai moins de mal à les assumer comme c'est moi qui ai décidé de me les imposer. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Mais ça vient de... Oui, bien sûr, c'était avant. J'ai toujours été comme ça.
- Speaker #1
Ah oui, ça c'est sûr. je fais un peu ce que j'avais envie de faire finalement est-ce que du coup ce que tu fais aujourd'hui n'est pas aussi lié à qui tu étais enfant si vraiment pour le coup là dessus il n'y a pas de doute c'est même pas sur les activités non c'est la manière de faire et finalement on parlait de choix du secteur etc t'as été tout de suite finalement Oh ! attiré par ça parce que tu as toujours adoré ça. Ados, tu étais sur les terrasses parisiennes. Tes parents t'ont toujours emmené au restaurant. Peut-être que c'est aussi ce lien social permanent que tu as qui te connecte à tout ça. Entouré, bien sûr.
- Speaker #0
Pour le coup, c'est ce qu'on essaie de conscrire dans les restaurants. C'est ce que j'aime. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est vraiment le lieu de vie.
- Speaker #1
Tu peux être entouré,
- Speaker #0
avoir du monde, tout ça. Ça, j'ai toujours aimé. Et pourtant, mes parents ne sont pas forcément comme ça.
- Speaker #1
C'est pas les plus sociaux.
- Speaker #0
C'est pas les plus sociaux. Mais moi, j'ai toujours été comme ça.
- Speaker #1
Beaucoup plus famille,
- Speaker #0
beaucoup plus proche des gens avec qui j'étais, beaucoup plus proche de mes amis. J'ai toujours été vraiment dans cette aspiration-là. Et je pense que j'étais naturellement...
- Speaker #1
Oui, mais...
- Speaker #0
...porté là où je suis maintenant. Mais bon, après, voilà. Et malgré tout, je pense que la partie, voilà, créativité, tout ça, machin, j'ai réussi à apporter ce que moi, je savais faire. Ouais. Voilà, potion. si on veut dire ça, si j'ai réussi à apporter ce que moi, je voulais, ce que moi, j'avais envie de faire dans ce secteur-là, pour le moment, c'est un peu ici, on est plutôt content.
- Speaker #1
Plutôt content. Oui, c'est cool. Je vais te poser deux dernières questions. Une qui me travaille depuis tout à l'heure, j'ai vraiment envie de te poser, qui est plus liée au sport et au fait que tu as quand même une carrière sportive en quelque sorte derrière toi, dans le football notamment. Est-ce que tu dirais que... ça t'a aidé d'une part d'apprendre à être en équipe permanente et dans ton travail aujourd'hui ? Et est-ce que tu as le sentiment que le sport t'a aidé à être créatif ou est-ce que la créativité t'a aidé dans le sport ?
- Speaker #0
Ok, deux questions. Dans la première, j'ai fait un transfert en fait, quand j'ai arrêté le...
- Speaker #1
Ok, ouais.
- Speaker #0
J'ai fait un transfert de... J'ai toujours eu le sentiment, et vraiment ça, je m'en souviendrai toute ma vie, à 19 ans, quand j'ai arrêté vraiment d'essayer d'être pro, parce que le train était passé, parce qu'il y avait plein d'aléas. Ouais,
- Speaker #1
le foot, c'était un peu…
- Speaker #0
Quand j'étais au Paris FC, donc au centre de formation, le sentiment que j'avais vécu une carrière professionnelle avant d'arriver dans le monde pro. Mais pro, maintenant,
- Speaker #1
pro.
- Speaker #0
Parce qu'à 17 ans, quand on te demande de te lever tous les matins à 7h06, t'es très militaire,
- Speaker #1
tu vois. T'étais quelle place dans ton équipe ? Au milieu.
- Speaker #0
J'ai toujours un peu le même positionnement.
- Speaker #1
T'es le manager du ballon, quoi. Ouais,
- Speaker #0
et puis j'aime bien. Et j'ai vraiment eu ce sentiment, tu vois, d'avoir une vraie carrière. Et ça m'a vraiment donné... C'est des clés pour... Et cette notion, si tu veux, vraiment de la... Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça ? Cette capacité à se concentrer, la capacité à écouter malgré tout, alors que je n'aimais pas trop ça. Oui. Cette obligation, entre guillemets, d'être le plus fort possible sur le terrain, de malgré tout mettre en avant tes partenaires, etc. Ça m'a toujours suivi. J'arrive pas à trouver le mot. Comment on appelle ça ? C'est pas des normes, c'est pas un cadre. Oui,
- Speaker #1
des règles, tu veux dire ? Ah, c'est pas grave.
- Speaker #0
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai fait un transfert. J'avais énormément d'obligations dans le foot. et j'ai été hyper concentré, j'ai jamais bu d'alcool jusqu'à mes 10 ans t'avais une discipline quoi ça m'a donné une discipline que j'ai transféré à l'école au départ et donc tout de suite je me suis dit ok je vais pas être pro, par contre je vais quand même réussir ma vie tu vois ça va pas être un truc ça m'a pas du tout freiné Au contraire, ça m'a galvanisé en me disant, écoute, la rigueur.
- Speaker #1
La rigueur pour les ambitions.
- Speaker #0
La rigueur que j'avais dans le foot à haut niveau, je vais absolument la retransmettre dans l'école. Et c'est ce que j'ai réussi à faire. Et en fait, rapidement, du coup, j'ai transféré complètement ma force de travail. Parce que pour le coup, il fallait en avoir beaucoup quand on est sportif, athlète. Donc, toute la force de travail que j'avais, je l'ai transférée dans le monde professionnel. Et donc, du coup, je n'ai jamais eu l'impression vraiment de travailler. J'ai toujours eu une capacité à travailler beaucoup plus importante que la moyenne.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et le sacrifice aussi. Et pour le coup, le sacrifice, l'athlète de haut niveau, il le connaît par cœur. C'est sûr.
- Speaker #1
Tu sacrifices tout, ta vie sociale aussi. Et donc,
- Speaker #0
je n'ai jamais eu de mal à faire des sacrifices. Et pour moi, ça n'a jamais été vraiment douloureux de faire des sacrifices.
- Speaker #1
Donc, quelque part, ça t'aide aussi aujourd'hui, dans ton quotidien d'entrepreneur, de pouvoir prendre des décisions peut-être plus radicales grâce à ça.
- Speaker #0
Surtout que j'ai toujours fait beaucoup de vie perso. Oui. On ne va pas se mentir non plus sur la vie.
- Speaker #1
Ah ben, il faut.
- Speaker #0
Et surtout du clément entrepreneur, etc. Tu sacrifices ta vie personnelle. Et ça, il n'y a pas de doute.
- Speaker #1
Non. Tu vois,
- Speaker #0
il faut... C'est quand même d'essayer de dire ouais, il faut un équilibre de vie perso.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
De vie perso, c'est pas vrai. Enfin, au début, c'est pas vrai. Oui. Ça vient après.
- Speaker #1
Ça vient après.
- Speaker #0
Ça vient après. Là, tu vois, je suis en train d'essayer, je suis en train d'apprendre à avoir un équilibre de vie perso. Et je peux te dire que c'est hyper difficile.
- Speaker #1
C'est hyper difficile.
- Speaker #0
Il y a des restaurants qui vont de 8h à 2h.
- Speaker #1
Alors, c'est ça. Tu as des secteurs et je pense que tu as un âge aussi. On peut rentrer dans un débat interminable aussi. C'est sûr, tu as raison. La notion de sacrifice, en tout cas. Je pense que quoi qu'il arrive, toute ta vie, elle est importante. Tu n'as pas ton travail, mais tu es aussi dans ta vie au quotidien. On doit toujours faire des concessions, des petits sacrifices pour que tout soit le plus harmonieux possible.
- Speaker #0
Les sacrifices du départ, c'est les sacrifices les plus importants. C'est les sacrifices de temps. Tu sacrifies ton temps au profit de ton business, de ce que tu es en train de créer. comme entreprise. Et ça, c'est très difficile à faire. Et moi, je n'ai jamais eu ce sentiment que c'était difficile à faire. Donc ça, c'est ce que je retiens du...
- Speaker #1
D'accord. Et à la question de la créativité liée au sport, tu avais des activités créatives à côté ? On parlait du fait que tu étais quelqu'un de très créatif à la base. Est-ce que tu as le sentiment, du coup, que tu as quand même eu besoin, ou pas d'ailleurs, de t'affirmer sur le terrain ?
- Speaker #0
j'étais très créatif sur le terrain j'avais toujours des sauts comme ça de créativité un peu de presque de génie ça t'arrive comme ça tu visualises un truc tu visualises quelque chose que personne n'a imaginé elle passe pile poil c'est marrant parce qu'on dirait pas comme ça aujourd'hui ça manque beaucoup d'ailleurs de joueurs créatifs sur le terrain Mais ça a toujours été quelque chose, j'ai toujours été nommé comme reconnu dans mon équipe comme un jour créatif. Donc même dans le sport, j'avais ce côté un peu créatif, un peu artiste, un peu... On ne sait pas ce qu'il va nous inventer, tu vois. Je n'étais pas forcément le plus technique du monde, je ne faisais pas des petits ponts, des roulettes, des machins. Mais par contre, dans mon comportement, dans mes passes et tout, j'ai réussi à inventer quelque chose. Et ça, j'ai toujours été reconnu pour être un créatif.
- Speaker #1
Un créatif, c'est fou.
- Speaker #0
Trop bien.
- Speaker #1
donc tu vois comme quoi quand tu l'as oui tu l'as ça reste et finalement ça s'applique un peu partout bien sûr tu peux te reposer dans ton café ah bah c'est sûr bon ça y est le café commence à être le café commence à être froid ouais si t'étais un café tu serais lequel et
- Speaker #0
pourquoi moi je bois beaucoup d'allongé ok mais je pense que je serais un cappuccino un cappuccino trop bien je pense pas je serais un cappuccino parce que il y a ce tu vois ce petit côté de légèreté un peu sur le café mais par contre Ça reste un peu concentré sur le bas. Un peu des deux.
- Speaker #1
Un peu de légèreté,
- Speaker #0
un peu de...
- Speaker #1
Un peu de goût, un peu de caractère.
- Speaker #0
Mais il faut un peu des deux.
- Speaker #1
Il faut un peu des deux. Trop bien. Merci, Théo. Merci à toi. Trop bien. C'était trop cool. Je suis trop contente d'avoir fait ça. Eh bien, c'est terminé. Merci. C'est vrai. Trop bien, merci. C'était trop chouette. Merci d'avoir pris ce moment avec nous tant que le café était encore chaud. Si cet épisode vous a inspiré, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à laisser quelques étoiles ou un mot doux sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour continuer la conversation, rendez-vous sur notre Instagram tant que, tiré du bas, le café est encore chaud. Et d'ici le prochain épisode, prenez soin de votre créativité. Elle est bien plus vivante que vous ne le croyez. À très vite.