- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Tatami Talk, le podcast sous l'égide de l'Union Belge d'Aïkido. Il y a quelques jours, nous avions prévu de faire un podcast sur les examens d'âne pour ce mois de décembre et il s'avère que, faute de candidat, l'examen a été annulé. Alors l'espace n'est pas resté vide évidemment, ça a été comblé par deux cours accessibles aux... personnes en recherche d'un grade d'âne, ou en tout cas en recherche d'évolution, ce qu'on appelle en fait un cours d'âne. Donc voilà, c'est un fait qui n'est pas exceptionnel, cette suppression d'examen, c'est un fait assez rare, mais ça veut dire aussi que ceux qui étaient éventuellement candidats ont décidé de prendre un peu plus de temps pour approfondir. Alors deux invités de marque, donc deux invités qui ont donné cours lors de cette session, donc deux cours d'une heure et demie. Tout d'abord, on a reçu Jean Burnet, qui est 7e Dan Aikikai et Shian. Donc Jean est toujours un observateur très très attentif de l'Aïkido, avec un niveau exceptionnel et une pratique de plus de 55 ans maintenant. Et puis nous irons à la rencontre de Marie-Jeanne, avec qui nous évoquerons son cours, pourquoi elle a choisi cette orientation aujourd'hui, et puis on évoquera également son ressenti et sa vie à travers l'Aïkido en tout cas. un début de ressenti par rapport à ça, parce que je pense que nous retrouverons un petit peu plus tard ces deux senseis particulièrement intéressants et présents dans la fédération pour une interview un peu plus longue. À la fin des deux cours d'âne... on a décidé de rencontrer Jean dans un dojo un peu annexe, un large dojo, assez vaste, et donc avec un petit peu d'écho. Alors, tranquille certainement, mais on s'excuse déjà d'avance pour ce petit écho parfois un rien désagréable, mais qui n'enlève en rien la qualité du propos de Jean. Première question pour Jean Burnet, pourquoi a-t-on remplacé l'examen d'âne par deux cours d'âne consécutifs ?
- Speaker #1
Ce qui a motivé au départ, puisqu'il y avait un cours d'âme qui était prévu normalement à partir de 13h jusqu'à 14h30, et enfin on arrivait à faire les examens, qui se font souvent de 14h30 vers 18h si ce n'est pas plus. Donc nous avons décidé, vu qu'il n'y avait pas de candidats cette fois-ci, pourquoi on ne se sent pas prêt à présenter un examen d'âme, donc on a décidé de pouvoir organiser un deuxième cours DAN, puisqu'il faut évidemment avoir des heures de participation au cours DAN pour présenter. Donc à ce moment-là, il y avait la chance d'avoir un deuxième cours, on en a profité, la salle était de toute façon retenue, il n'y avait pas de problème, on avait du temps pour le faire, et c'est ce qui fait que nous avons décidé d'organiser cela.
- Speaker #0
Alors cette annulation d'examen DAN, Ok, mais pourquoi ? Et est-ce que ce sont les élèves qui ont été clairvoyants par rapport à leur statut ? Ou bien est-ce simplement les professeurs ou voit-il une autre raison ?
- Speaker #1
Si je devais dire à mon avis le pourquoi, c'est que je sais qu'au dernier examen, il y avait pas mal de candidats. Et bon, ça allait supposer qu'au vu des examens, que les prochains candidats se donnent... un peu plus de temps pour avoir leurs heures de cours, pour avoir leurs heures de participation aux cours, et peut-être que pour la majorité, ils ne se sentent pas tout à fait prêts, donc ils préféraient postposer peut-être de six mois. C'est sûrement un gain de maturité, si c'est tel est le cas, tant mieux, c'est un gain de maturité, parce que moi je trouve qu'à l'heure actuelle, on dit tiens, je suis dans les temps de présenter mon ingrat. premier, deuxième, troisième, et je trouve que personnellement, ce n'est pas vers ça qu'il faut aller, mais c'est avoir un professeur qui dit, tu peux présenter, et pas tu es dans les temps pour présenter, un candidat qui sent, qui a le ressenti d'être prêt à présenter un examen, et bon, essayer de le réussir du mieux qu'il peut, et bien je passe avec 52%, c'est déjà très bien.
- Speaker #0
Donc on entend bien que des candidats ont décidé de prendre un peu plus de temps. Comment est-il possible de travailler son niveau et d'évoluer vers un niveau de grâce ? de premier d'âne ou supérieur.
- Speaker #1
Cette évolution, il peut la travailler puisqu'il vient au cours d'âne et des cours pour tous, mais surtout au cours d'âne, il a l'occasion de rencontrer les membres de la commission des grades, d'avoir des conseils pour pouvoir présenter, espérer qu'un professeur auquel il fait confiance le suit et aussi participe au cours pour essayer d'avancer et de progresser. et à mon avis, il faut continuer dans ce sens-là de dire Je progresse, je demande des conseils, les anciens sont là, la commission des grades est là. Savoir si on peut présenter ou pas, il y a un tas de personnes qui peuvent vous dire, oui, vas-y, risque, tu peux y aller, tu as dépassé les temps, tu as des heures de stage, tu travailles, va demander conseil, demande si tu peux et présente.
- Speaker #0
On parle de grades d'Aisne, mais on a aussi demandé à Jean. qu'est-ce que ça représentait ce gratte-dane, quel intérêt de passer des ceintures. Et vous allez voir que sa réponse est finalement pleine de bon sens.
- Speaker #1
Moi, je crois que beaucoup trop, à l'heure actuelle, disent « Ah, je suis premier, deuxième, troisième, quatrième dame, oui, moi je vais bien. » Mais avoir le gratte est une chose, avoir le divot est autre chose. Et je crois que ce qu'il faut essayer d'atteindre, c'est avoir le niveau. Et le niveau, vous avez les anciens. Je vais prendre moi, j'ai plus de 55 ans d'aïkido derrière moi, je donne cours depuis 50 ans. Si on vient me trouver, certains présentent l'examen et s'ils m'avaient demandé avant, j'aurais peut-être dit attends six mois. Ici, ils prennent le risque. Bon, ce qui est malheureux, l'examen c'est toujours par moments aléatoires parce que le candidat peut paniquer un moment pendant son examen et il peut être très bon en dehors et mauvais à l'examen. Et ça l'empêche que s'il est mauvais, il doit échouer. Ça, c'est mon avis. Mais bon, ce n'est pas toujours évident de faire accepter. Mais je crois qu'il faut d'abord essayer d'avoir le niveau et pas le grade.
- Speaker #0
Jean est un enseignant hors pair et qui enseigne déjà depuis de longues années maintenant. Et pour lui, en 2026, vers quoi va-t-il orienter sa pratique, ou en tout cas l'enseignement qu'il va donner aux candidats gradés ?
- Speaker #1
Moi, je mets l'accent... C'est ce que je fais, j'essaye de donner au candidat autre chose qu'une technique. Ressentir le mouvement, se placer, essayer d'être au bon moment, ressentir le timing. C'est pas moi qui parlais du timing, mais c'est important. Si vous êtes avant, ça ne peut pas aller, si vous êtes après, ça n'ira pas non plus. Il faut être là, présent, au bon moment. Ça c'est difficile. C'est premier, deuxième, troisième, quatrième dame. On ne peut pas demander la même chose à un quatrième dame ou à un premier dame. Ça doit être différent. Si la boîte à outils qui sert pour un premier dame n'est la même pour un quatrième dame, c'est qu'il y a un problème. Il faut qu'il étudie, il faut qu'il travaille. Donc moi, c'est là-dessus que je pose toujours l'accent, c'est de dire un premier dame, c'est ça, un quatrième dame, c'est ça. Et entre, bon, ça doit progresser. Et je dois le voir. Lorsqu'on présente un examen, où je le vois, si je ne le vois pas, ben, sorry.
- Speaker #0
Alors pour lui, on entend bien le sens de sa pratique, mais il y a quelque chose aussi de supplémentaire dans cette pratique. Et Jean va traiter ici de l'investissement qu'on peut avoir vis-à-vis de son entraînement, de son dojo et de son sensei.
- Speaker #1
Si c'est pour faire de l'aïkido et se dire, je travaille et je viens m'entraîner, Et quand je sors, j'ai ouvert les prends de ma douche parce que j'ai bien eu chaud. C'est pas ça l'Aïkido. L'Aïkido, c'est un apprentissage continu. Moi, je crois, enfin, je parle pour moi, ça fait plus de 50 ans que je fais de l'Aïkido, j'ai toujours l'impression que j'apprends quelque chose. Et ce n'est pas j'apprends avec un 8ème dan, non. Un premier dan, ceinture marron. Un deuxième Q peut très bien m'apprendre quelque chose, je peux le voir travailler et me dire, tiens, j'avais jamais pensé à ça comme ça. Et là, si c'est mon cas, je vais essayer de construire dessus, essayer de trouver vers quoi je peux aller pour aller plus loin. Et donc, vous pouvez apprendre partout, avec n'importe qui, ça c'est certain.
- Speaker #0
Il est donc utile de s'entraîner avec tout un chacun et de chaque fois en tirer le... La meilleure expérience, finalement. Mais pour lui, c'est quoi son déclencheur pour apprendre quand on est quelqu'un qui a son niveau ?
- Speaker #1
C'est mon ressenti. Moi, ça a été comme ça. Je me souviendrai toujours, je travaillais des mouvements à un stage. Tamura Sensei, que j'ai suivi quand même pendant des années, et c'était à Luxembourg, et sur un mouvement un jour, sur lequel il travaillait, et j'essayais de le faire, il est passé près de moi et il m'a fait « enfin compris ! » Ça faisait 40 ans que je faisais de l'Aïkido, et je venais de comprendre quelque chose d'après lui. Et je crois que ça a toujours été comme ça. C'est de dire à un moment, je ressens tel mouvement, je ressens la façon de bouger, la façon de me placer. Et au fil du temps qui passe, le corps s'habitue à avoir ce ressenti qui fait que lorsqu'il y a une attaque, qu'elle soit de la Ausha droite, de haut, en bas, de face, ça n'a plus d'importance. Votre ressenti fait que vous allez vous déplacer d'une certaine façon et c'est ça le travail. C'est un moment, ça doit devenir inné. C'est comme quand vous faites du vélo. Vous montez sur un vélo, vous pédalez. Eh bien, ici, c'est la même chose. L'aïkido, pour moi, c'est un éventail. Je l'explique souvent. C'est un éventail où chaque branche de l'éventail est une technique d'aïkido, est un apprentissage. Et évidemment, suivant l'éventail, il y a un nombre, je ne sais pas, de branches. Mais le but final, c'est de parvenir à fermer son éventail et de dire, tout n'est que le un. Ça, c'est... Je ne sais pas moi qui l'ai dit, mais c'est un. Vous fermez votre éventail et vous le faites. Vous avez tout l'aïkido dedans.
- Speaker #0
Alors j'en parle de cet éventail, donc d'un éventail large, revenir vers le un. Et ce un, moi, ça me fait penser à son échauffement. Et son échauffement, c'est Shomenuchi Ikkyo. Et principalement, Omote. On le répète à chaque fois. Et donc, je crois que pour lui, le un est totalement inclus. dans ce mouvement et que c'est à partir de ce mouvement qu'on peut déduire une bonne partie de l'aïkido. Voilà ce qu'il en pense.
- Speaker #1
Apprendre à faire Ikkyo condamnablement, je dis toujours, si vous l'apprenez tellement tôt, c'est pour être sûr de savoir le faire quand vous serez à jour 4e ou 5e d'art. C'est difficile, Ikkyo. Ressentir Ikkyo, ressentir ce shomen, parce que je trouve que c'est l'attaque qui est la plus facile pour un apprentissage, mais ressentir le moment, l'instant où vous êtes bien placé, où vous avez bien déséquilibré le partenaire, même sans à la limite poser vos mains sur votre partenaire, le partenaire est dans le Ikkyo. Ça, c'est très difficile à faire. C'est mon avis, mais bon, maintenant, ça demande travail, travail, travail.
- Speaker #0
Avant de conclure avec Jean, j'ai voulu savoir quels étaient ses voeux pour la communauté d'Aïkido pour l'année 2026.
- Speaker #1
J'aimerais bien que... Ce qui se passe en Belgique, c'est une réunion en toutes les fédérations. Pour moi, ça serait, j'espère un jour le voir, surtout les deux principales fédérations qui viennent en Belgique, l'AFA et l'UBA, que sous une coupole, puisque ça existe déjà la Belgique en Aïkikai, il y aurait une coupole qui permettrait enfin de dire on travaille ensemble, on fait les choses ensemble. C'est ce qui va d'ailleurs se produire, à ma connaissance, en France. puisque la FFAB et la FF3A vont sûrement dans les cinq ans fusionner définitivement. Donc c'est ce qu'il faut arriver chez nous. Si on prenait l'arbre qui était l'emblème de la FEA, c'était la même chose. C'est toutes les fédérations européennes qui étaient réunies ensemble sous le même chapeau. Eh bien ici, ça devrait être la même chose en Belgique. que chacun ait sa spécificité. Oui, mais arriver à faire tous, avoir le même idéal, la même façon de travailler, le même ressenti.
- Speaker #0
Après avoir entendu le regard de Jean sur l'institution, sur la technique, sur le rapprochement avec d'autres Aïkidokas, nous sommes encore restés un peu en bordure de tatami pour une nouvelle interview. Cette interview a été vraiment une belle expérience avec une belle personne. Nous avons eu la chance d'interroger Marie-Jeanne Brans par rapport à son stage qu'elle a pu donner, une heure et demie dans le cadre du cours d'âne. Marie-Jeanne, c'est aussi 50 années, ou presque en tout cas, 48 à l'heure actuelle, 48 années de pratique, donc environ 5 décennies où l'aïkido n'a pas seulement été un hobby, mais a été une réelle trame de son existence. Donc aujourd'hui, elle assurait le cours et on a voulu savoir un petit peu ses réflexions par rapport à ce qu'elle a choisi de donner, à la matière qui l'a porté aujourd'hui et qu'elle a porté chez nous également. On a pu voir aussi avec elle comment elle envisageait ses propres corrections, ses défis permanents, sa recherche actuelle pour faire en sorte qu'à chaque fois qu'elle monte sur un tatami, ce soit meilleur que la veille. Donc on vous laisse avec Marie-Jeanne Bruns pour clôturer ce podcast. On vous souhaite une bonne écoute et une belle rencontre avec elle également. Première question pour Marie-Jeanne, la même que pour Jean. Comment est-ce qu'elle explique l'absence de candidat aujourd'hui et l'annulation de cet examen d'aile ?
- Speaker #2
Ah, de manque de participants. Peut-être parce qu'il n'y en avait pas qui étaient prêts, tout simplement. C'est une question aussi parfois d'être en forme, parce que maintenant il y a des grippes. Autrement, je ne sais pas ce que ça se présente comme ça.
- Speaker #0
C'est elle qui a lancé le... premier des deux cours organisés ce samedi. Et donc, on avait envie de savoir quelle était la matière qu'elle avait choisie, quel était son objectif principal et qu'est-ce qu'elle voulait transmettre dans son cours du jour.
- Speaker #2
Moi, c'était des corrections. Pour commencer, c'était sur Shomen. C'était pour apprendre à bien faire Shomen, puisque ça te sert quand même pour faire Ikeo, pour commencer les cours. et puis c'est surtout que c'est très difficile d'absorber et de couper en fait d'utiliser son ken voilà c'était pour ça et les remis c'était pour corriger parce que la majorité du temps on accroche le partenaire au lieu de mieux se placer pour être simplement quand on pivote la main tombe dans le dans le bas du coup c'est des corrections à faire dans le temps pour protémo. Peut-être qu'on prenait moins attention à tout ça avant, mais c'est comme tout. On avance, on avance, il faut corriger. Voilà, tout simplement de la correction.
- Speaker #0
Dans ses explications sur le tatami, elle a fortement insisté, encore ici dans l'interview, sur le bon placement. Donc il était intéressant aussi pour nous de comprendre comment elle continue à corriger son propre travail et comment, au gradé, parvient-il encore à améliorer sa technique ? Après tant d'années.
- Speaker #2
Tous les jours, tu vois, Jean il se lève, on parle équido. Déjà en déjeunant. Moi c'est facile, j'ai déjà Jean qui a 8 années en plus que moi, et lui c'est une vraie locomotive. Eh bien non, on progresse, on regarde. Déjà on a toujours été chez M. Becker, nous. On y allait une fois par mois. Depuis des années, eh bien 45 ans. Mais même maintenant, on travaillait avec Yamada. Et quand on est allé à la FIA, à la FEA, avec eux, on avait des relations plus intimes que d'autres. Donc avec eux, on travaillait. Ils nous modifiaient et tout. Quand je vois aujourd'hui, je me dis à moi-même que j'en ai encore pour... J'ai encore un travail dingue.
- Speaker #0
Donc vous avez bien entendu, 50 ans presque en tout cas d'expérience. Sidane, un grade de chienne, et elle estime encore avoir énormément à apprendre. Et donc, au-delà de cette humilité assez impressionnante, elle est intéressante pour nous de savoir vers quoi s'oriente maintenant sa recherche.
- Speaker #2
Comment j'apprends ? Déjà, travaillons le placement aujourd'hui que j'ai montré. Eh bien, il faut pouvoir arriver à se déplacer comme simplement, souplement, sans freiner, sans... Et puis nous vieillissons aussi, il faut que notre corps réponde. En vieillissant, on se déplace moins bien. Même avec l'expérience, il faut arriver à bien par exemple se déplacer. À ce moment-là, ça facilite le boulot. C'est comme ça que je travaillais moi. Il y a une chose avant, quand on travaillait, mais avant on n'avait que des livres. Il n'y avait pas les cassettes, ça a été il y a peut-être 30 ans que les premières cassettes de Tissier sont sorties. Mais avant on n'avait que des livres. Et avec les livres, on était obligé de lire. Et puis de voir d'autres choses que de voir un mouvement. Maintenant, on ne parle plus « tiens, j'ai travaillé, je vais essayer de prendre le centre » . On ne parle plus de tout ça. On fait le mouvement, on travaille, on essaye d'être bien placé pour le faire. Mais on n'essaye pas de dire « tiens, je travaille, je me place là pour arriver à prendre le centre du partenaire » . On travaille sans faire d'efforts. Mais un livre, ça procure quand même beaucoup plus. Si tu as remarqué, c'est que quand Jean travaille, je parle toujours de Jean, tu vas me dire, mais c'est parce que je travaille tous les jours avec. Bien, lui, il arrive à avoir jamais de contraction. Moi, quand je travaille, des fois, on le sent encore. Tandis que lui, pas. Il est arrivé à travailler, il est fluide.
- Speaker #0
Et puis, il y avait cette dernière question qui nous taraudait. Au bout d'autant de temps de pratique et au bout d'une recherche finalement. continue, avec un Aïkido qui est le fil rouge de sa vie, en tout cas pour ses presque 50 dernières années. Comment applique-t-elle l'enseignement de O-Sensei dans son quotidien ? Comment a-t-il infusé en dehors du dojo ?
- Speaker #2
Ah, ça venait bien qu'elle allait venir avec cette question. Je ne sais pas. Je ne sais pas répondre. Parce qu'on vit tellement Aïkido tout le temps, qu'on ne sait plus ce que c'est de vivre au... disons en 56 ans, moi en 48. Souvent, Quand chez moi, j'ai des escaliers et j'ai le portrait d'Oro-sensei. Et souvent, quand je descends l'escalier, je dis toujours « Mais qu'est-ce que tu as franchement voulu nous apprendre ? » En tout cas, la persévérance, ça c'est une chose.
- Speaker #0
Cet épisode nous aura permis de voyager à travers presque un siècle de pratiques cumulées. D'un côté, Jean Burnet qui nous a rappelé l'importance de la rigueur, de l'observation, de l'engagement à travers l'aïkido pour continuer à le faire vivre et à le structurer en Belgique. Et de l'autre, nous avons ouvert la porte à une interview de Marie-Jeanne, une interview plus intimiste sur la recherche de fluidité, l'adaptation constante du corps à l'esprit malgré les décennies qui défilent. En tout cas, ce que nous retiendrons de cet après-midi, en particulier dans le dojo, bien que c'est l'absence de candidats, un examen n'a jamais été un vide. Ça a été un espace de liberté, de transmission, qui a pris une autre forme, et donc parfois des exercices tatami, et de l'autre, celle de deux dialogues sincères entre générations, où la technique s'est doucement effacée pour laisser place à l'humain. En tout cas, Jean et Marie-Jeanne nous prouvent que l'aïkido est avant tout une voie de longévité et... d'humilité. Merci à vous d'avoir suivi ce nouvel épisode de Tatami Talk, le podcast de l'union belge d'Aïkido. Nous tenons à remercier très chaleureusement nos deux invités pour leur temps et leur générosité, Marie-Jeanne Brans et Jean Burnet. Merci en tout cas à vous pour votre accueil et pour les partages que vous allez faire en espérant que ça inspire la communauté Aïkido. Donc le podcast est toujours hébergé sur la plateforme Ausha, donc vous pouvez retrouver tous nos épisodes sur vos applications habituelles. et les musiques qui accompagnent nos échanges sont issues de la bibliothèque Pixabay. N'hésitez pas à partager cet épisode dans vos clubs ou à nous laisser vos impressions, à discuter avec nous quand vous nous croisez. D'ici le prochain rendez-vous en tout cas, bonne pratique à toutes et à tous et à bientôt sur les tatamis et comme cette saison, on vous souhaite de très belles fins d'année.