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Et si la plus belle des rencontres était celle avec soi même?
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Et si la plus belle des rencontres était celle avec soi même?
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Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et pour être bien ici et maintenant, je vous propose de plonger au plus profond de soi-même. Bienvenue dans le podcast. Tendre une main pour soi, vous êtes avec Alice Boy. Embarquement immédiat, porte numéro 35, Hall A. Ceux qui, comme moi, sont nés dans les années 70, se souviennent du son caractéristique d'un jukebox qui s'éveille dans un café, du parfum d'un disque vinyle qui tourne, des vrombissements si particuliers d'une mobilette bleue filant sur les routes de province. Tous ces souvenirs nous parlent. J'ai plaisir à replonger dans cette France des années 80 qui a bercé mon enfance et m'a tant marqué. Cette décennie unique dans une période charnière pour notre pays, entre les derniers soubresauts des Trente Glorieuses et l'émergence d'une société nouvelle, la France des années 70-80, respirait un parfum de changement. Nos villes se transformaient, nos campagnes évoluaient, mais notre art de vivre lui gardait cette saveur si particulière qui fait encore briller mes yeux aujourd'hui. qui ne se souvient pas de sa première mobilette, la mythique Peugeot 103. Le rituel de démarrage était tout un art. Une poussée énergique, un coup de pédale bien senti et ce vrombissement caractéristique, il me signifiait que mon engin était prêt à sillonner les routes. Les plus chanceux arboraient le fameux modèle SP Sport de couleur bleue, une véritable... icône de notre jeunesse. Ses trajets quotidiens prenaient des allures d'aventure, particulièrement pour ceux d'entre nous qui vivaient en campagne. C'est aussi le souvenir de quelques chutes, miraculeusement amorties par les herbes hautes dans les fossés. Chaque conducteur prenait soin d'ôter son antiparasite afin qu'il ne soit dérobé ou perdu. Certains matins, je prenais le bus pour me rendre au collège Et je retrouvais avec plaisir des amis pour partager ce trajet. Le chauffeur connaissait le prénom de certains d'entre nous et nous chahutions avec joie dans cet espace restreint dans lequel nous étions secoués, poussés les uns contre les autres. Nous devions, à chaque trajet, obliterer un ticket en carton qu'il fallait absolument ne pas perdre, sous peine de devoir affronter le regard sévère du contrôleur. Et comment oublier la mode de l'époque ? Comme tous les adolescents, nous arborions tous notre sac à dos, US, en toile verte de style militaire que nous nous évertuons à personnaliser. La mode était aux chaussures bateau, j'en avais des roses, aux pantalons coupe-coboy, aux t-shirts de la marque Fruit of the Loom. Sur les photos de ma petite enfance, je porte des cols roulés ou des... cagoules que je détestais enfiler en suffoquant. C'était l'époque où le velours côtelé côtoyait le jersey, où les couleurs vives s'imposaient dans nos garde-robes avec une audace que nous admirons encore aujourd'hui. Le crissement de la craie sur le tableau noir résonnait dans nos salles de classe. Ce son familier rythmait nos journées au lycée. tout comme l'odeur si particulière de nos cahiers Clairefontaine neufs à la rentrée. Chaque cours constituait une expérience unique, dans ces salles aux grandes fenêtres, aux bureaux en bois qui avaient déjà vu passer tant d'élèves avant nous. La cantine, ah la cantine, ces plateaux en plastique coloré qui glissaient le long des rampes métalliques, le bruit des couverts qui s'entrechoquaient, et ces plats typiques dont je me plaignais tant à l'époque. Le célèbre steak purée du mercredi, les épinards à la crème, le céleri remoulade et ce dessert au chocolat qui faisait l'unanimité. Pendant les cours de récréation, les parties de billes passionnées se déroulaient sous les préaux, pendant que d'autres échangeaient leurs cartes panini, véritable trésor de notre enfance. Je me souviens également de parties mémorables de saut à l'élastique, de parties d'osseler ou de petits soldats. Après l'école, je faisais un détour par la boulangerie pour y acheter des bonbons. Avec un ou deux francs, je pouvais en choisir plusieurs que le commerçant me donnait dans une poche. Un véritable trésor que je partageais avec mes amis. Les friandises d'époque avaient une saveur particulière que mes papys n'ont jamais oubliée. L'orientation scolaire prenait un tournant décisif dans nos vies. Certains empruntaient les filières CAP et BEP qui leur ouvraient la voie du travail avec une promesse d'indépendance. Les professeurs nous guidaient vers ces choix importants, nous préparant à ces premiers pas dans la vie d'adulte. avec un mélange de bienveillance et d'exigence qui nous ont forgé. À la maison, un manche-disque portatif diffusait les derniers tubes, un bras de lecture se posait délicatement sur des vinyles, précieusement conservés dans leurs pochettes cartonnées. Et que dire de la radio ? Cette fidèle compagne de soirée, collée à mon radiocassette, j'écoutais les dernières nouveautés musicales. La télé, quant à elle, cette fenêtre sur le monde, régnait au milieu du salon. Et je regardais en famille les programmes diffusés par les trois chaînes nationales, comme beaucoup de familles. Les émissions jeunesse étaient de véritables rendez-vous. L'île aux enfants avec Casimir, Samedi est à vous, Les visiteurs du mercredi, et ces génériques qui résonnent encore dans nos têtes. Avec mes sœurs, nous attendions avec impatience le... premier mardi du mois, pour regarder l'émission « Les dossiers de l'écran » , qui diffusait un film de société suivi d'un débat. Le dimanche soir était également un rendez-vous familial incontournable, où je découvrais avec émerveillement les grands classiques du cinéma français. J'ai des souvenirs inoubliables avec des acteurs à la présence unique, devant une caméra comme... Romy Schneider, Annie Girardot ou Lino Ventura. Ces grandes figures du cinéma ont marqué l'apogée du cinéma français, qui fait partie de notre patrimoine et qui, à l'époque, rayonnait à l'international. J'aimais ces héros virils, parfois solitaires, au cœur tendre, ces femmes touchantes et courageuses et très dignes. Ces films traitaient de l'amitié, de l'amour au sens noble. La violence n'était jamais gratuite. Les gangsters avaient des codes d'honneur et restaient fidèles à leur valeur. Ces films étaient propres, justes, jusque dans la noirceur. Les kidnappeurs d'enfants et les détraqués mentaux n'avaient pas leur place. Nous vivions en famille des moments de grâce, au cœur de films cultes, avec une impression puissante de vrai et de vécu. Nous pouvions nous identifier à ces héros dans une fusion émotionnelle. De la même manière, les comédies pouvaient être de véritables pépites d'humour, cinglants, de gauloiserie décomplexée, d'intelligence sociale. Adolescentes, les balles du samedi soir et les fêtes de village constituaient des événements incontournables qui ont ponctué ma jeunesse. Les orchestres locaux, les odeurs de ventrèges ou de churros participaient à la magie du moment et à l'effervescence ambiante. Plus tard, avec mes amis, nous allions en boîte de nuit, souvent en Espagne ou à Biarritz. J'y ai dansé mes premiers slots, ces regards échangés dans la pénombre, moments de complicité qui me font encore sourire aujourd'hui. Le café du coin, véritable institution sociale, était notre point de ralliement. L'odeur du café, fraîchement moulu, se mêlait aux effluves de cigarettes gauloises, pendant que le patron essuyait son comptoir en zinc d'un geste machinal. Le baby-foot était le théâtre de matchs endiablés, où les roulettes étaient strictement interdites, mais toujours tentées par les joueurs. Les premiers centres commerciaux faisaient leur apparition, devenant rapidement les nouveaux temples de la modernité, où nous nous retrouvions le mercredi après-midi, fascinés par ces galeries marchandes qui nous semblaient infinies. Étudiante sur Pau puis sur Bordeaux, je devais me rendre de temps à autre dans une cabine téléphonique au bout de la rue pour donner de mes nouvelles à mes parents. Exposée à la vue de tous à travers ses portes vitrées, pressée par le regard insistant d'une personne qui me faisait comprendre qu'elle attendait son tour avec impatience, parfois frigorifiée par la température extérieure, mes conversations étaient toujours concises. Je devais anticiper et mettre des pièces de côté avant de passer mon rituel coup de fil. Le cadran tournait toujours trop vite et je devais me dépêcher pour remettre des pièces pour éviter que la communication ne soit coupée. À la maison, nous avions un téléphone fixe avec un long fil en spirale qui me permettait de m'isoler dans un coin pour de longues conversations avec mes amis, au cours desquelles je disséquais par le menu détail les souvenirs de la soirée de la veille. Mes parents, pour les besoins de leur activité professionnelle, étaient équipés d'un Minitel première génération, comble de la modernité et prémices de l'ordinateur. Le week-end était parfois l'occasion de se rendre à une séance de cinéma ou de louer une cassette dans un vidéoclub. L'arrivée des premiers fast-food était un événement et le premier quick devenait le lieu de sortie privilégié, symbole d'une modernité américaine qui nous fascinait. Avec le succès des groupes de heavy metal, certains garçons laissaient pousser leurs cheveux et affichaient ainsi leur goût pour le hard rock et leur esprit rebelle. Ces années 80 ont façonné toute une génération. Elles m'ont appris la valeur de la véritable amitié, celle qui se construit dans les cours de récréation et se renforce au fil des années. Elles m'ont montré que le bonheur réside souvent dans les choses les plus simples. Un tour de mobilette par un beau dimanche, une conversation entre amis dans un bar suffisait à mon bonheur. Cette époque garde dans mon cœur une place particulière. Si vous avez aimé ce podcast, je vous remercie de le partager, de le liker, de me faire des commentaires. Je remercie les anciens abonnés et salue les nouveaux. Je vous donne toujours rendez-vous sur Facebook et YouTube. À tendre une main pour soi, Alice Boy. Et je vous dis à la semaine prochaine. Ciao !
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Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et pour être bien ici et maintenant, je vous propose de plonger au plus profond de soi-même. Bienvenue dans le podcast. Tendre une main pour soi, vous êtes avec Alice Boy. Embarquement immédiat, porte numéro 35, Hall A. Ceux qui, comme moi, sont nés dans les années 70, se souviennent du son caractéristique d'un jukebox qui s'éveille dans un café, du parfum d'un disque vinyle qui tourne, des vrombissements si particuliers d'une mobilette bleue filant sur les routes de province. Tous ces souvenirs nous parlent. J'ai plaisir à replonger dans cette France des années 80 qui a bercé mon enfance et m'a tant marqué. Cette décennie unique dans une période charnière pour notre pays, entre les derniers soubresauts des Trente Glorieuses et l'émergence d'une société nouvelle, la France des années 70-80, respirait un parfum de changement. Nos villes se transformaient, nos campagnes évoluaient, mais notre art de vivre lui gardait cette saveur si particulière qui fait encore briller mes yeux aujourd'hui. qui ne se souvient pas de sa première mobilette, la mythique Peugeot 103. Le rituel de démarrage était tout un art. Une poussée énergique, un coup de pédale bien senti et ce vrombissement caractéristique, il me signifiait que mon engin était prêt à sillonner les routes. Les plus chanceux arboraient le fameux modèle SP Sport de couleur bleue, une véritable... icône de notre jeunesse. Ses trajets quotidiens prenaient des allures d'aventure, particulièrement pour ceux d'entre nous qui vivaient en campagne. C'est aussi le souvenir de quelques chutes, miraculeusement amorties par les herbes hautes dans les fossés. Chaque conducteur prenait soin d'ôter son antiparasite afin qu'il ne soit dérobé ou perdu. Certains matins, je prenais le bus pour me rendre au collège Et je retrouvais avec plaisir des amis pour partager ce trajet. Le chauffeur connaissait le prénom de certains d'entre nous et nous chahutions avec joie dans cet espace restreint dans lequel nous étions secoués, poussés les uns contre les autres. Nous devions, à chaque trajet, obliterer un ticket en carton qu'il fallait absolument ne pas perdre, sous peine de devoir affronter le regard sévère du contrôleur. Et comment oublier la mode de l'époque ? Comme tous les adolescents, nous arborions tous notre sac à dos, US, en toile verte de style militaire que nous nous évertuons à personnaliser. La mode était aux chaussures bateau, j'en avais des roses, aux pantalons coupe-coboy, aux t-shirts de la marque Fruit of the Loom. Sur les photos de ma petite enfance, je porte des cols roulés ou des... cagoules que je détestais enfiler en suffoquant. C'était l'époque où le velours côtelé côtoyait le jersey, où les couleurs vives s'imposaient dans nos garde-robes avec une audace que nous admirons encore aujourd'hui. Le crissement de la craie sur le tableau noir résonnait dans nos salles de classe. Ce son familier rythmait nos journées au lycée. tout comme l'odeur si particulière de nos cahiers Clairefontaine neufs à la rentrée. Chaque cours constituait une expérience unique, dans ces salles aux grandes fenêtres, aux bureaux en bois qui avaient déjà vu passer tant d'élèves avant nous. La cantine, ah la cantine, ces plateaux en plastique coloré qui glissaient le long des rampes métalliques, le bruit des couverts qui s'entrechoquaient, et ces plats typiques dont je me plaignais tant à l'époque. Le célèbre steak purée du mercredi, les épinards à la crème, le céleri remoulade et ce dessert au chocolat qui faisait l'unanimité. Pendant les cours de récréation, les parties de billes passionnées se déroulaient sous les préaux, pendant que d'autres échangeaient leurs cartes panini, véritable trésor de notre enfance. Je me souviens également de parties mémorables de saut à l'élastique, de parties d'osseler ou de petits soldats. Après l'école, je faisais un détour par la boulangerie pour y acheter des bonbons. Avec un ou deux francs, je pouvais en choisir plusieurs que le commerçant me donnait dans une poche. Un véritable trésor que je partageais avec mes amis. Les friandises d'époque avaient une saveur particulière que mes papys n'ont jamais oubliée. L'orientation scolaire prenait un tournant décisif dans nos vies. Certains empruntaient les filières CAP et BEP qui leur ouvraient la voie du travail avec une promesse d'indépendance. Les professeurs nous guidaient vers ces choix importants, nous préparant à ces premiers pas dans la vie d'adulte. avec un mélange de bienveillance et d'exigence qui nous ont forgé. À la maison, un manche-disque portatif diffusait les derniers tubes, un bras de lecture se posait délicatement sur des vinyles, précieusement conservés dans leurs pochettes cartonnées. Et que dire de la radio ? Cette fidèle compagne de soirée, collée à mon radiocassette, j'écoutais les dernières nouveautés musicales. La télé, quant à elle, cette fenêtre sur le monde, régnait au milieu du salon. Et je regardais en famille les programmes diffusés par les trois chaînes nationales, comme beaucoup de familles. Les émissions jeunesse étaient de véritables rendez-vous. L'île aux enfants avec Casimir, Samedi est à vous, Les visiteurs du mercredi, et ces génériques qui résonnent encore dans nos têtes. Avec mes sœurs, nous attendions avec impatience le... premier mardi du mois, pour regarder l'émission « Les dossiers de l'écran » , qui diffusait un film de société suivi d'un débat. Le dimanche soir était également un rendez-vous familial incontournable, où je découvrais avec émerveillement les grands classiques du cinéma français. J'ai des souvenirs inoubliables avec des acteurs à la présence unique, devant une caméra comme... Romy Schneider, Annie Girardot ou Lino Ventura. Ces grandes figures du cinéma ont marqué l'apogée du cinéma français, qui fait partie de notre patrimoine et qui, à l'époque, rayonnait à l'international. J'aimais ces héros virils, parfois solitaires, au cœur tendre, ces femmes touchantes et courageuses et très dignes. Ces films traitaient de l'amitié, de l'amour au sens noble. La violence n'était jamais gratuite. Les gangsters avaient des codes d'honneur et restaient fidèles à leur valeur. Ces films étaient propres, justes, jusque dans la noirceur. Les kidnappeurs d'enfants et les détraqués mentaux n'avaient pas leur place. Nous vivions en famille des moments de grâce, au cœur de films cultes, avec une impression puissante de vrai et de vécu. Nous pouvions nous identifier à ces héros dans une fusion émotionnelle. De la même manière, les comédies pouvaient être de véritables pépites d'humour, cinglants, de gauloiserie décomplexée, d'intelligence sociale. Adolescentes, les balles du samedi soir et les fêtes de village constituaient des événements incontournables qui ont ponctué ma jeunesse. Les orchestres locaux, les odeurs de ventrèges ou de churros participaient à la magie du moment et à l'effervescence ambiante. Plus tard, avec mes amis, nous allions en boîte de nuit, souvent en Espagne ou à Biarritz. J'y ai dansé mes premiers slots, ces regards échangés dans la pénombre, moments de complicité qui me font encore sourire aujourd'hui. Le café du coin, véritable institution sociale, était notre point de ralliement. L'odeur du café, fraîchement moulu, se mêlait aux effluves de cigarettes gauloises, pendant que le patron essuyait son comptoir en zinc d'un geste machinal. Le baby-foot était le théâtre de matchs endiablés, où les roulettes étaient strictement interdites, mais toujours tentées par les joueurs. Les premiers centres commerciaux faisaient leur apparition, devenant rapidement les nouveaux temples de la modernité, où nous nous retrouvions le mercredi après-midi, fascinés par ces galeries marchandes qui nous semblaient infinies. Étudiante sur Pau puis sur Bordeaux, je devais me rendre de temps à autre dans une cabine téléphonique au bout de la rue pour donner de mes nouvelles à mes parents. Exposée à la vue de tous à travers ses portes vitrées, pressée par le regard insistant d'une personne qui me faisait comprendre qu'elle attendait son tour avec impatience, parfois frigorifiée par la température extérieure, mes conversations étaient toujours concises. Je devais anticiper et mettre des pièces de côté avant de passer mon rituel coup de fil. Le cadran tournait toujours trop vite et je devais me dépêcher pour remettre des pièces pour éviter que la communication ne soit coupée. À la maison, nous avions un téléphone fixe avec un long fil en spirale qui me permettait de m'isoler dans un coin pour de longues conversations avec mes amis, au cours desquelles je disséquais par le menu détail les souvenirs de la soirée de la veille. Mes parents, pour les besoins de leur activité professionnelle, étaient équipés d'un Minitel première génération, comble de la modernité et prémices de l'ordinateur. Le week-end était parfois l'occasion de se rendre à une séance de cinéma ou de louer une cassette dans un vidéoclub. L'arrivée des premiers fast-food était un événement et le premier quick devenait le lieu de sortie privilégié, symbole d'une modernité américaine qui nous fascinait. Avec le succès des groupes de heavy metal, certains garçons laissaient pousser leurs cheveux et affichaient ainsi leur goût pour le hard rock et leur esprit rebelle. Ces années 80 ont façonné toute une génération. Elles m'ont appris la valeur de la véritable amitié, celle qui se construit dans les cours de récréation et se renforce au fil des années. Elles m'ont montré que le bonheur réside souvent dans les choses les plus simples. Un tour de mobilette par un beau dimanche, une conversation entre amis dans un bar suffisait à mon bonheur. Cette époque garde dans mon cœur une place particulière. Si vous avez aimé ce podcast, je vous remercie de le partager, de le liker, de me faire des commentaires. Je remercie les anciens abonnés et salue les nouveaux. Je vous donne toujours rendez-vous sur Facebook et YouTube. À tendre une main pour soi, Alice Boy. Et je vous dis à la semaine prochaine. Ciao !
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Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et pour être bien ici et maintenant, je vous propose de plonger au plus profond de soi-même. Bienvenue dans le podcast. Tendre une main pour soi, vous êtes avec Alice Boy. Embarquement immédiat, porte numéro 35, Hall A. Ceux qui, comme moi, sont nés dans les années 70, se souviennent du son caractéristique d'un jukebox qui s'éveille dans un café, du parfum d'un disque vinyle qui tourne, des vrombissements si particuliers d'une mobilette bleue filant sur les routes de province. Tous ces souvenirs nous parlent. J'ai plaisir à replonger dans cette France des années 80 qui a bercé mon enfance et m'a tant marqué. Cette décennie unique dans une période charnière pour notre pays, entre les derniers soubresauts des Trente Glorieuses et l'émergence d'une société nouvelle, la France des années 70-80, respirait un parfum de changement. Nos villes se transformaient, nos campagnes évoluaient, mais notre art de vivre lui gardait cette saveur si particulière qui fait encore briller mes yeux aujourd'hui. qui ne se souvient pas de sa première mobilette, la mythique Peugeot 103. Le rituel de démarrage était tout un art. Une poussée énergique, un coup de pédale bien senti et ce vrombissement caractéristique, il me signifiait que mon engin était prêt à sillonner les routes. Les plus chanceux arboraient le fameux modèle SP Sport de couleur bleue, une véritable... icône de notre jeunesse. Ses trajets quotidiens prenaient des allures d'aventure, particulièrement pour ceux d'entre nous qui vivaient en campagne. C'est aussi le souvenir de quelques chutes, miraculeusement amorties par les herbes hautes dans les fossés. Chaque conducteur prenait soin d'ôter son antiparasite afin qu'il ne soit dérobé ou perdu. Certains matins, je prenais le bus pour me rendre au collège Et je retrouvais avec plaisir des amis pour partager ce trajet. Le chauffeur connaissait le prénom de certains d'entre nous et nous chahutions avec joie dans cet espace restreint dans lequel nous étions secoués, poussés les uns contre les autres. Nous devions, à chaque trajet, obliterer un ticket en carton qu'il fallait absolument ne pas perdre, sous peine de devoir affronter le regard sévère du contrôleur. Et comment oublier la mode de l'époque ? Comme tous les adolescents, nous arborions tous notre sac à dos, US, en toile verte de style militaire que nous nous évertuons à personnaliser. La mode était aux chaussures bateau, j'en avais des roses, aux pantalons coupe-coboy, aux t-shirts de la marque Fruit of the Loom. Sur les photos de ma petite enfance, je porte des cols roulés ou des... cagoules que je détestais enfiler en suffoquant. C'était l'époque où le velours côtelé côtoyait le jersey, où les couleurs vives s'imposaient dans nos garde-robes avec une audace que nous admirons encore aujourd'hui. Le crissement de la craie sur le tableau noir résonnait dans nos salles de classe. Ce son familier rythmait nos journées au lycée. tout comme l'odeur si particulière de nos cahiers Clairefontaine neufs à la rentrée. Chaque cours constituait une expérience unique, dans ces salles aux grandes fenêtres, aux bureaux en bois qui avaient déjà vu passer tant d'élèves avant nous. La cantine, ah la cantine, ces plateaux en plastique coloré qui glissaient le long des rampes métalliques, le bruit des couverts qui s'entrechoquaient, et ces plats typiques dont je me plaignais tant à l'époque. Le célèbre steak purée du mercredi, les épinards à la crème, le céleri remoulade et ce dessert au chocolat qui faisait l'unanimité. Pendant les cours de récréation, les parties de billes passionnées se déroulaient sous les préaux, pendant que d'autres échangeaient leurs cartes panini, véritable trésor de notre enfance. Je me souviens également de parties mémorables de saut à l'élastique, de parties d'osseler ou de petits soldats. Après l'école, je faisais un détour par la boulangerie pour y acheter des bonbons. Avec un ou deux francs, je pouvais en choisir plusieurs que le commerçant me donnait dans une poche. Un véritable trésor que je partageais avec mes amis. Les friandises d'époque avaient une saveur particulière que mes papys n'ont jamais oubliée. L'orientation scolaire prenait un tournant décisif dans nos vies. Certains empruntaient les filières CAP et BEP qui leur ouvraient la voie du travail avec une promesse d'indépendance. Les professeurs nous guidaient vers ces choix importants, nous préparant à ces premiers pas dans la vie d'adulte. avec un mélange de bienveillance et d'exigence qui nous ont forgé. À la maison, un manche-disque portatif diffusait les derniers tubes, un bras de lecture se posait délicatement sur des vinyles, précieusement conservés dans leurs pochettes cartonnées. Et que dire de la radio ? Cette fidèle compagne de soirée, collée à mon radiocassette, j'écoutais les dernières nouveautés musicales. La télé, quant à elle, cette fenêtre sur le monde, régnait au milieu du salon. Et je regardais en famille les programmes diffusés par les trois chaînes nationales, comme beaucoup de familles. Les émissions jeunesse étaient de véritables rendez-vous. L'île aux enfants avec Casimir, Samedi est à vous, Les visiteurs du mercredi, et ces génériques qui résonnent encore dans nos têtes. Avec mes sœurs, nous attendions avec impatience le... premier mardi du mois, pour regarder l'émission « Les dossiers de l'écran » , qui diffusait un film de société suivi d'un débat. Le dimanche soir était également un rendez-vous familial incontournable, où je découvrais avec émerveillement les grands classiques du cinéma français. J'ai des souvenirs inoubliables avec des acteurs à la présence unique, devant une caméra comme... Romy Schneider, Annie Girardot ou Lino Ventura. Ces grandes figures du cinéma ont marqué l'apogée du cinéma français, qui fait partie de notre patrimoine et qui, à l'époque, rayonnait à l'international. J'aimais ces héros virils, parfois solitaires, au cœur tendre, ces femmes touchantes et courageuses et très dignes. Ces films traitaient de l'amitié, de l'amour au sens noble. La violence n'était jamais gratuite. Les gangsters avaient des codes d'honneur et restaient fidèles à leur valeur. Ces films étaient propres, justes, jusque dans la noirceur. Les kidnappeurs d'enfants et les détraqués mentaux n'avaient pas leur place. Nous vivions en famille des moments de grâce, au cœur de films cultes, avec une impression puissante de vrai et de vécu. Nous pouvions nous identifier à ces héros dans une fusion émotionnelle. De la même manière, les comédies pouvaient être de véritables pépites d'humour, cinglants, de gauloiserie décomplexée, d'intelligence sociale. Adolescentes, les balles du samedi soir et les fêtes de village constituaient des événements incontournables qui ont ponctué ma jeunesse. Les orchestres locaux, les odeurs de ventrèges ou de churros participaient à la magie du moment et à l'effervescence ambiante. Plus tard, avec mes amis, nous allions en boîte de nuit, souvent en Espagne ou à Biarritz. J'y ai dansé mes premiers slots, ces regards échangés dans la pénombre, moments de complicité qui me font encore sourire aujourd'hui. Le café du coin, véritable institution sociale, était notre point de ralliement. L'odeur du café, fraîchement moulu, se mêlait aux effluves de cigarettes gauloises, pendant que le patron essuyait son comptoir en zinc d'un geste machinal. Le baby-foot était le théâtre de matchs endiablés, où les roulettes étaient strictement interdites, mais toujours tentées par les joueurs. Les premiers centres commerciaux faisaient leur apparition, devenant rapidement les nouveaux temples de la modernité, où nous nous retrouvions le mercredi après-midi, fascinés par ces galeries marchandes qui nous semblaient infinies. Étudiante sur Pau puis sur Bordeaux, je devais me rendre de temps à autre dans une cabine téléphonique au bout de la rue pour donner de mes nouvelles à mes parents. Exposée à la vue de tous à travers ses portes vitrées, pressée par le regard insistant d'une personne qui me faisait comprendre qu'elle attendait son tour avec impatience, parfois frigorifiée par la température extérieure, mes conversations étaient toujours concises. Je devais anticiper et mettre des pièces de côté avant de passer mon rituel coup de fil. Le cadran tournait toujours trop vite et je devais me dépêcher pour remettre des pièces pour éviter que la communication ne soit coupée. À la maison, nous avions un téléphone fixe avec un long fil en spirale qui me permettait de m'isoler dans un coin pour de longues conversations avec mes amis, au cours desquelles je disséquais par le menu détail les souvenirs de la soirée de la veille. Mes parents, pour les besoins de leur activité professionnelle, étaient équipés d'un Minitel première génération, comble de la modernité et prémices de l'ordinateur. Le week-end était parfois l'occasion de se rendre à une séance de cinéma ou de louer une cassette dans un vidéoclub. L'arrivée des premiers fast-food était un événement et le premier quick devenait le lieu de sortie privilégié, symbole d'une modernité américaine qui nous fascinait. Avec le succès des groupes de heavy metal, certains garçons laissaient pousser leurs cheveux et affichaient ainsi leur goût pour le hard rock et leur esprit rebelle. Ces années 80 ont façonné toute une génération. Elles m'ont appris la valeur de la véritable amitié, celle qui se construit dans les cours de récréation et se renforce au fil des années. Elles m'ont montré que le bonheur réside souvent dans les choses les plus simples. Un tour de mobilette par un beau dimanche, une conversation entre amis dans un bar suffisait à mon bonheur. Cette époque garde dans mon cœur une place particulière. Si vous avez aimé ce podcast, je vous remercie de le partager, de le liker, de me faire des commentaires. Je remercie les anciens abonnés et salue les nouveaux. Je vous donne toujours rendez-vous sur Facebook et YouTube. À tendre une main pour soi, Alice Boy. Et je vous dis à la semaine prochaine. Ciao !
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Et si la plus belle des rencontres était celle avec soi même?
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et pour être bien ici et maintenant, je vous propose de plonger au plus profond de soi-même. Bienvenue dans le podcast. Tendre une main pour soi, vous êtes avec Alice Boy. Embarquement immédiat, porte numéro 35, Hall A. Ceux qui, comme moi, sont nés dans les années 70, se souviennent du son caractéristique d'un jukebox qui s'éveille dans un café, du parfum d'un disque vinyle qui tourne, des vrombissements si particuliers d'une mobilette bleue filant sur les routes de province. Tous ces souvenirs nous parlent. J'ai plaisir à replonger dans cette France des années 80 qui a bercé mon enfance et m'a tant marqué. Cette décennie unique dans une période charnière pour notre pays, entre les derniers soubresauts des Trente Glorieuses et l'émergence d'une société nouvelle, la France des années 70-80, respirait un parfum de changement. Nos villes se transformaient, nos campagnes évoluaient, mais notre art de vivre lui gardait cette saveur si particulière qui fait encore briller mes yeux aujourd'hui. qui ne se souvient pas de sa première mobilette, la mythique Peugeot 103. Le rituel de démarrage était tout un art. Une poussée énergique, un coup de pédale bien senti et ce vrombissement caractéristique, il me signifiait que mon engin était prêt à sillonner les routes. Les plus chanceux arboraient le fameux modèle SP Sport de couleur bleue, une véritable... icône de notre jeunesse. Ses trajets quotidiens prenaient des allures d'aventure, particulièrement pour ceux d'entre nous qui vivaient en campagne. C'est aussi le souvenir de quelques chutes, miraculeusement amorties par les herbes hautes dans les fossés. Chaque conducteur prenait soin d'ôter son antiparasite afin qu'il ne soit dérobé ou perdu. Certains matins, je prenais le bus pour me rendre au collège Et je retrouvais avec plaisir des amis pour partager ce trajet. Le chauffeur connaissait le prénom de certains d'entre nous et nous chahutions avec joie dans cet espace restreint dans lequel nous étions secoués, poussés les uns contre les autres. Nous devions, à chaque trajet, obliterer un ticket en carton qu'il fallait absolument ne pas perdre, sous peine de devoir affronter le regard sévère du contrôleur. Et comment oublier la mode de l'époque ? Comme tous les adolescents, nous arborions tous notre sac à dos, US, en toile verte de style militaire que nous nous évertuons à personnaliser. La mode était aux chaussures bateau, j'en avais des roses, aux pantalons coupe-coboy, aux t-shirts de la marque Fruit of the Loom. Sur les photos de ma petite enfance, je porte des cols roulés ou des... cagoules que je détestais enfiler en suffoquant. C'était l'époque où le velours côtelé côtoyait le jersey, où les couleurs vives s'imposaient dans nos garde-robes avec une audace que nous admirons encore aujourd'hui. Le crissement de la craie sur le tableau noir résonnait dans nos salles de classe. Ce son familier rythmait nos journées au lycée. tout comme l'odeur si particulière de nos cahiers Clairefontaine neufs à la rentrée. Chaque cours constituait une expérience unique, dans ces salles aux grandes fenêtres, aux bureaux en bois qui avaient déjà vu passer tant d'élèves avant nous. La cantine, ah la cantine, ces plateaux en plastique coloré qui glissaient le long des rampes métalliques, le bruit des couverts qui s'entrechoquaient, et ces plats typiques dont je me plaignais tant à l'époque. Le célèbre steak purée du mercredi, les épinards à la crème, le céleri remoulade et ce dessert au chocolat qui faisait l'unanimité. Pendant les cours de récréation, les parties de billes passionnées se déroulaient sous les préaux, pendant que d'autres échangeaient leurs cartes panini, véritable trésor de notre enfance. Je me souviens également de parties mémorables de saut à l'élastique, de parties d'osseler ou de petits soldats. Après l'école, je faisais un détour par la boulangerie pour y acheter des bonbons. Avec un ou deux francs, je pouvais en choisir plusieurs que le commerçant me donnait dans une poche. Un véritable trésor que je partageais avec mes amis. Les friandises d'époque avaient une saveur particulière que mes papys n'ont jamais oubliée. L'orientation scolaire prenait un tournant décisif dans nos vies. Certains empruntaient les filières CAP et BEP qui leur ouvraient la voie du travail avec une promesse d'indépendance. Les professeurs nous guidaient vers ces choix importants, nous préparant à ces premiers pas dans la vie d'adulte. avec un mélange de bienveillance et d'exigence qui nous ont forgé. À la maison, un manche-disque portatif diffusait les derniers tubes, un bras de lecture se posait délicatement sur des vinyles, précieusement conservés dans leurs pochettes cartonnées. Et que dire de la radio ? Cette fidèle compagne de soirée, collée à mon radiocassette, j'écoutais les dernières nouveautés musicales. La télé, quant à elle, cette fenêtre sur le monde, régnait au milieu du salon. Et je regardais en famille les programmes diffusés par les trois chaînes nationales, comme beaucoup de familles. Les émissions jeunesse étaient de véritables rendez-vous. L'île aux enfants avec Casimir, Samedi est à vous, Les visiteurs du mercredi, et ces génériques qui résonnent encore dans nos têtes. Avec mes sœurs, nous attendions avec impatience le... premier mardi du mois, pour regarder l'émission « Les dossiers de l'écran » , qui diffusait un film de société suivi d'un débat. Le dimanche soir était également un rendez-vous familial incontournable, où je découvrais avec émerveillement les grands classiques du cinéma français. J'ai des souvenirs inoubliables avec des acteurs à la présence unique, devant une caméra comme... Romy Schneider, Annie Girardot ou Lino Ventura. Ces grandes figures du cinéma ont marqué l'apogée du cinéma français, qui fait partie de notre patrimoine et qui, à l'époque, rayonnait à l'international. J'aimais ces héros virils, parfois solitaires, au cœur tendre, ces femmes touchantes et courageuses et très dignes. Ces films traitaient de l'amitié, de l'amour au sens noble. La violence n'était jamais gratuite. Les gangsters avaient des codes d'honneur et restaient fidèles à leur valeur. Ces films étaient propres, justes, jusque dans la noirceur. Les kidnappeurs d'enfants et les détraqués mentaux n'avaient pas leur place. Nous vivions en famille des moments de grâce, au cœur de films cultes, avec une impression puissante de vrai et de vécu. Nous pouvions nous identifier à ces héros dans une fusion émotionnelle. De la même manière, les comédies pouvaient être de véritables pépites d'humour, cinglants, de gauloiserie décomplexée, d'intelligence sociale. Adolescentes, les balles du samedi soir et les fêtes de village constituaient des événements incontournables qui ont ponctué ma jeunesse. Les orchestres locaux, les odeurs de ventrèges ou de churros participaient à la magie du moment et à l'effervescence ambiante. Plus tard, avec mes amis, nous allions en boîte de nuit, souvent en Espagne ou à Biarritz. J'y ai dansé mes premiers slots, ces regards échangés dans la pénombre, moments de complicité qui me font encore sourire aujourd'hui. Le café du coin, véritable institution sociale, était notre point de ralliement. L'odeur du café, fraîchement moulu, se mêlait aux effluves de cigarettes gauloises, pendant que le patron essuyait son comptoir en zinc d'un geste machinal. Le baby-foot était le théâtre de matchs endiablés, où les roulettes étaient strictement interdites, mais toujours tentées par les joueurs. Les premiers centres commerciaux faisaient leur apparition, devenant rapidement les nouveaux temples de la modernité, où nous nous retrouvions le mercredi après-midi, fascinés par ces galeries marchandes qui nous semblaient infinies. Étudiante sur Pau puis sur Bordeaux, je devais me rendre de temps à autre dans une cabine téléphonique au bout de la rue pour donner de mes nouvelles à mes parents. Exposée à la vue de tous à travers ses portes vitrées, pressée par le regard insistant d'une personne qui me faisait comprendre qu'elle attendait son tour avec impatience, parfois frigorifiée par la température extérieure, mes conversations étaient toujours concises. Je devais anticiper et mettre des pièces de côté avant de passer mon rituel coup de fil. Le cadran tournait toujours trop vite et je devais me dépêcher pour remettre des pièces pour éviter que la communication ne soit coupée. À la maison, nous avions un téléphone fixe avec un long fil en spirale qui me permettait de m'isoler dans un coin pour de longues conversations avec mes amis, au cours desquelles je disséquais par le menu détail les souvenirs de la soirée de la veille. Mes parents, pour les besoins de leur activité professionnelle, étaient équipés d'un Minitel première génération, comble de la modernité et prémices de l'ordinateur. Le week-end était parfois l'occasion de se rendre à une séance de cinéma ou de louer une cassette dans un vidéoclub. L'arrivée des premiers fast-food était un événement et le premier quick devenait le lieu de sortie privilégié, symbole d'une modernité américaine qui nous fascinait. Avec le succès des groupes de heavy metal, certains garçons laissaient pousser leurs cheveux et affichaient ainsi leur goût pour le hard rock et leur esprit rebelle. Ces années 80 ont façonné toute une génération. Elles m'ont appris la valeur de la véritable amitié, celle qui se construit dans les cours de récréation et se renforce au fil des années. Elles m'ont montré que le bonheur réside souvent dans les choses les plus simples. Un tour de mobilette par un beau dimanche, une conversation entre amis dans un bar suffisait à mon bonheur. Cette époque garde dans mon cœur une place particulière. Si vous avez aimé ce podcast, je vous remercie de le partager, de le liker, de me faire des commentaires. Je remercie les anciens abonnés et salue les nouveaux. Je vous donne toujours rendez-vous sur Facebook et YouTube. À tendre une main pour soi, Alice Boy. Et je vous dis à la semaine prochaine. Ciao !
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