undefined cover
undefined cover
Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 # cover
Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 # cover
TENDRE UNE MAIN POUR SOI🌟Être bien maintenant 🌟

Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 #

Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 #

13min |19/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 # cover
Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 # cover
TENDRE UNE MAIN POUR SOI🌟Être bien maintenant 🌟

Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 #

Vous quittez le domicile conjugal, quels sont les 3 objets que vous emportez? #épisode 1 #

13min |19/07/2025
Play

Transcription

  • Speaker #0

    Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et après réflexion, j'en suis arrivée à la conclusion que le plus beau des voyages que je puisse m'offrir, c'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même, qui me rapprochera de la personne que je suis réellement, de mon étincelle. Bienvenue dans le podcast « Prendre une main pour soi, pour être bien » . Ici et maintenant, vous êtes avec Alice Boy, embarquement immédiat, porte numéro 1. Une histoire d'amour de 37 ans, deux merveilleux enfants, il a été mon premier grand amour, mon amour de jeunesse, celui que j'ai choisi alors que j'avais tout juste 17 ans. Contre toute attente, j'entends une petite voix intérieure qui me dit qu'aujourd'hui... Il est temps de partir. La goutte a débordi du vase. Il a dit le mot de trop. Je prends la décision d'abandonner cette vie confortable après une nuit de réflexion. C'est une tempête qui fait rage dans ma tête. Je n'ai plus le choix. Mon instinct et ma détermination font termer d'outres. J'ai aimé jusqu'à m'oublier, oublier qui je suis. Et je suis désormais riche de cette longue histoire d'amour qui vacille et tressaille aujourd'hui. Je ne veux garder en mémoire que les bons moments. Je veux partir pour éviter de salir mes souvenirs. Je referme la porte derrière moi. Il est temps de se sauver et de partir à la recherche de la personne que je suis vraiment. C'est mon grand saut de l'ange dans l'inconnu. Je me jette dans le vide. Les bras et le cœur ouverts. Le plus beau voyage que je puisse m'offrir, ce n'est pas Bali ou Bora Bora. C'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même en faisant des petits pas. La destination est palpitante car elle m'est encore inconnue et ma valise est légère. Afin de me donner du baume au cœur et conserver mon cap, j'écoute... En boucle dans ma voiture, la chanson de Juliette Armanet, « Sauver ma vie » , dont les paroles résonnent avec mon histoire. Étonnamment, alors que je suis d'un naturel sensible, je ne verse pas une seule larme. Ce n'est pas le moment de reculer et de m'apitoyer. Je verrai ça plus tard. Une détermination sans faille et inébranlable m'envahit et me guide. Je fais terre mon mental qui se déchaîne et me délivre des messages terrifiants. Je chasse la peur qui tente de m'envahir. Le lendemain matin, je me réveille après un sommeil court mais réparateur, dans un nouveau lit, plutôt en forme pour une première nuit hors du domicile conjugal. Mon cœur continue de battre, même s'il est un peu lourd. J'essaie de me rassurer. en me plongeant dans la routine de mon activité professionnelle, seul domaine qui demeure stable dans ce nouveau quotidien. Pour le reste, je vais devoir prendre de nouveaux repères. D'ailleurs, quand mon esprit s'évade, il m'arrive de prendre le chemin de mon ancien domicile. Je m'arme de courage et ne gêne pas. Le temps sera mon allié. Chaque année, les magazines féminins proposent des tests pour nous inviter à réfléchir sur les trois objets indispensables à emporter sur une île déserte. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'un test, puisque je viens de quitter le domicile conjugal après plusieurs décennies de vie commune. Je n'avais pas évoqué cette rupture, qui semblait pourtant inéluctable, pensant certainement que l'ignorer permettrait d'éluder le problème. Finalement, Une nuit de réflexion, c'est peu pour mettre en l'air toutes ces années de vie commune. J'ai décidé de faire le test du magazine sans retenue, puisque ce n'est pas un test de magazine, mais de mon départ dont il s'agit. Je m'interdis de réfléchir à tous les souvenirs qui défilent, de m'apesantir sur les objets et bibelots. Je ne veux pas m'encombrer. La crise sanitaire aura... eut au moins le mérite de me recentrer sur mes valeurs et besoins essentiels. Le confinement m'aura préparé à me détacher des biens matériels et des plaisirs éphémères. Pendant cette parenthèse inédite, j'ai pris encore plus conscience du fait qu'il ne faut pas confondre bonheur et consommation. Mes amours regorgent de vêtements et chaussures. Les après-midi consacrés au shopping me paraissent désormais bien futiles et accessoires. Durant cette période, Je me suis nourrie de la douceur des relations familiales et du cocon dans lequel je me suis abritée. J'ai eu le sentiment de vivre un film de science-fiction et j'ai eu besoin de cultiver toutes les occasions qui me faisaient me sentir vivante et humaine. Je me sens portée par une force intérieure que je ne me connaissais pas. Je laisse, sans regret, une charmante maison avec piscine. Dans un quartier résidentiel, des meubles et objets soigneusement choisis, un barbecue, des photos de famille, des souvenirs, je me rassure en me disant que toutes ces choses matérielles ne me paraissent plus essentielles. La maison, en définitive, c'est la sienne. La piscine, je n'y vais jamais car je m'y ennuie. Je préfère sans commune mesure me baigner dans l'océan vivifiant. et plonger sous les vagues. Quant au barbecue et à la plancha, c'est finalement pour inviter les amis alors que j'ai envie de temps pour moi. Le premier objet que je décide d'emporter, c'est mon oreiller en plume, dans lequel je plonge ma tête avec bonheur quand il est moelleux. Je sens instinctivement que je vais devoir me réfugier et me ressourcer dans le sommeil pour garder pied et prendre soin de mon fragile équilibre. Je prends conscience qu'une tranquillité retrouvée est essentielle à ma reconstruction. À cet égard, je me souviens que lorsque mes enfants étaient petits, j'étais furieuse lorsque le facteur sonnait à la porte et venait interrompre leur sieste. J'ai toujours veillé comme une lionne sur mon temps de sommeil et sur celui de mes proches. Je suis consciente que cette préoccupation peut paraître aujourd'hui désuète face au temps passé derrière les écrans. Mais je revendique et persiste à penser que le sommeil est un trésor inestimable sur lequel il faut veiller. C'est dans le sommeil que je me répare, que je pense mes plaies, que je relativise, que je trouve des solutions, que je retrouve ma légèreté et ma paix intérieure. Le deuxième objet que je prends, c'est ma lampe de chevet. Elle éclaire mes lectures, mes précieux moments d'évasion, qui me réjouissent autant l'esprit et repoussent les limites de mon imagination. La lecture est une source de plaisir inépuisable, que je modèle à ma guise en fonction de mes humeurs. Depuis l'enfance, j'ai conscience que le livre est le remède contre la bêtise, la solitude et le chagrin. et il sera une hutte pour mon âme en cette période trouble. La galerie de portraits dans la colocation d'Ensemble c'est tout d'Anna Galvada, qui dépeint un attachant aristocrate guindé aux antipodes d'un cuisinier préoccupé par les filles, me délecte. Le partage du quotidien de deux afghanes dans La perle et la coquille me bouleverse. et me donne l'occasion de découvrir la condition des femmes sous l'air des talibans. Les déboires de Gervaise dans l'assommoir de Zola suscitent toute ma compassion et me plongent au cœur du monde ouvrier, avec les ravages de la misère et de l'alcoolisme en toile de fond. Aujourd'hui, je ne trouve plus de pépites en tête de gondole dans les librairies. Le rayon policier et la littérature américaine en le vent en poupe. C'est une surenchère de perversité, d'esprit retort et malsain. La noblesse des sentiments m'élève, le courage me donne de l'élan et un esprit aiguisé stimule mon imagination. Je me réjouis d'être surprise par un rebondissement, ému et touché en plein cœur. J'apprécie de plonger dans un milieu socioculturel étranger ou une autre époque historique. Tous mes sens sont en éveil. Je sens une effluve de jasmin, je frémis de peur, je m'extasie de bonheur. Je touche des étoffes, je suffoque, je reconnais les premières notes de musique, j'ai le souffle court, je goûte une orange amère, je vis. Le format numérique ne me séduit pas, le papier est bien plus charmant, même s'il décorne ou jaunit avec le temps. J'aime offrir ou prêter mes livres aux personnes qui me sont chères, j'espère ainsi qu'elles seront à leur tour... touché, ému, exalté comme j'ai pu l'être en découvrant certains auteurs. Je persiste et signe. Je préfère que l'on m'offre un livre plutôt qu'une Kindle dernier modèle. J'ai besoin de reprendre mes esprits, garder ma sérénité et de m'apaiser. Je sais ce dont j'ai besoin pour nourrir mon énergie, du repos et de la tranquillité. La lecture a toujours constitué mon refuge et restera dans mes priorités. Tous les soirs, je pars à la découverte de nouveaux univers. Je traverse différentes époques, j'aime alterner la littérature classique avec ses tournures civelées et époustouflantes de délicatesse avec une lecture plus légère et moins exigeante qui me détend comme une récréation. Je n'aime pas la vulgarité, j'apprécie et je suis touchée par l'art de l'éloquence. Je fuis les textes bien écrits et les discours fumeux qui tentent de masquer le vide abyssal du contenu. L'harmonie entre un contenu brillant et une belle plume me donne le sentiment d'avoir entre les mains une pépite à partager. Enfin, le dernier objet que j'ai emporté. C'est bien sûr Olga, mon petit chat perçant, on est écrasé qui pèse 4 kilos et ronfle comme un camionneur. Ne te vexe pas, Olga Ivanovitch, tu n'es pas un objet, mais tu es une délicieuse personne à l'élégance d'une princesse russe, tout droit sortie d'un roman de Dostoevsky. La couleur de ta robe, écaille de tortue, et ton œil légèrement dit gracieux te rendent unique. Je me suis sentie divinement guidée dans le choix de ces trois objets. Je n'ai eu aucune hésitation. J'ai donné carte blanche à ma voix intérieure. J'ai refusé de m'attarder sur des conditions d'ordre matériel et j'ai ainsi eu les coups des franges pour faire le grand saut. Si vous avez aimé mon podcast, je vous propose de vous abonner afin d'être sûr de ne pas rater le prochain rendez-vous. Je vous remercie pour vos commentaires, vos suggestions que j'attends avec impatience, vos partages pour que mon podcast voyage le plus loin possible. Je compte sur vous et je vous dis à la semaine prochaine !

Transcription

  • Speaker #0

    Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et après réflexion, j'en suis arrivée à la conclusion que le plus beau des voyages que je puisse m'offrir, c'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même, qui me rapprochera de la personne que je suis réellement, de mon étincelle. Bienvenue dans le podcast « Prendre une main pour soi, pour être bien » . Ici et maintenant, vous êtes avec Alice Boy, embarquement immédiat, porte numéro 1. Une histoire d'amour de 37 ans, deux merveilleux enfants, il a été mon premier grand amour, mon amour de jeunesse, celui que j'ai choisi alors que j'avais tout juste 17 ans. Contre toute attente, j'entends une petite voix intérieure qui me dit qu'aujourd'hui... Il est temps de partir. La goutte a débordi du vase. Il a dit le mot de trop. Je prends la décision d'abandonner cette vie confortable après une nuit de réflexion. C'est une tempête qui fait rage dans ma tête. Je n'ai plus le choix. Mon instinct et ma détermination font termer d'outres. J'ai aimé jusqu'à m'oublier, oublier qui je suis. Et je suis désormais riche de cette longue histoire d'amour qui vacille et tressaille aujourd'hui. Je ne veux garder en mémoire que les bons moments. Je veux partir pour éviter de salir mes souvenirs. Je referme la porte derrière moi. Il est temps de se sauver et de partir à la recherche de la personne que je suis vraiment. C'est mon grand saut de l'ange dans l'inconnu. Je me jette dans le vide. Les bras et le cœur ouverts. Le plus beau voyage que je puisse m'offrir, ce n'est pas Bali ou Bora Bora. C'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même en faisant des petits pas. La destination est palpitante car elle m'est encore inconnue et ma valise est légère. Afin de me donner du baume au cœur et conserver mon cap, j'écoute... En boucle dans ma voiture, la chanson de Juliette Armanet, « Sauver ma vie » , dont les paroles résonnent avec mon histoire. Étonnamment, alors que je suis d'un naturel sensible, je ne verse pas une seule larme. Ce n'est pas le moment de reculer et de m'apitoyer. Je verrai ça plus tard. Une détermination sans faille et inébranlable m'envahit et me guide. Je fais terre mon mental qui se déchaîne et me délivre des messages terrifiants. Je chasse la peur qui tente de m'envahir. Le lendemain matin, je me réveille après un sommeil court mais réparateur, dans un nouveau lit, plutôt en forme pour une première nuit hors du domicile conjugal. Mon cœur continue de battre, même s'il est un peu lourd. J'essaie de me rassurer. en me plongeant dans la routine de mon activité professionnelle, seul domaine qui demeure stable dans ce nouveau quotidien. Pour le reste, je vais devoir prendre de nouveaux repères. D'ailleurs, quand mon esprit s'évade, il m'arrive de prendre le chemin de mon ancien domicile. Je m'arme de courage et ne gêne pas. Le temps sera mon allié. Chaque année, les magazines féminins proposent des tests pour nous inviter à réfléchir sur les trois objets indispensables à emporter sur une île déserte. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'un test, puisque je viens de quitter le domicile conjugal après plusieurs décennies de vie commune. Je n'avais pas évoqué cette rupture, qui semblait pourtant inéluctable, pensant certainement que l'ignorer permettrait d'éluder le problème. Finalement, Une nuit de réflexion, c'est peu pour mettre en l'air toutes ces années de vie commune. J'ai décidé de faire le test du magazine sans retenue, puisque ce n'est pas un test de magazine, mais de mon départ dont il s'agit. Je m'interdis de réfléchir à tous les souvenirs qui défilent, de m'apesantir sur les objets et bibelots. Je ne veux pas m'encombrer. La crise sanitaire aura... eut au moins le mérite de me recentrer sur mes valeurs et besoins essentiels. Le confinement m'aura préparé à me détacher des biens matériels et des plaisirs éphémères. Pendant cette parenthèse inédite, j'ai pris encore plus conscience du fait qu'il ne faut pas confondre bonheur et consommation. Mes amours regorgent de vêtements et chaussures. Les après-midi consacrés au shopping me paraissent désormais bien futiles et accessoires. Durant cette période, Je me suis nourrie de la douceur des relations familiales et du cocon dans lequel je me suis abritée. J'ai eu le sentiment de vivre un film de science-fiction et j'ai eu besoin de cultiver toutes les occasions qui me faisaient me sentir vivante et humaine. Je me sens portée par une force intérieure que je ne me connaissais pas. Je laisse, sans regret, une charmante maison avec piscine. Dans un quartier résidentiel, des meubles et objets soigneusement choisis, un barbecue, des photos de famille, des souvenirs, je me rassure en me disant que toutes ces choses matérielles ne me paraissent plus essentielles. La maison, en définitive, c'est la sienne. La piscine, je n'y vais jamais car je m'y ennuie. Je préfère sans commune mesure me baigner dans l'océan vivifiant. et plonger sous les vagues. Quant au barbecue et à la plancha, c'est finalement pour inviter les amis alors que j'ai envie de temps pour moi. Le premier objet que je décide d'emporter, c'est mon oreiller en plume, dans lequel je plonge ma tête avec bonheur quand il est moelleux. Je sens instinctivement que je vais devoir me réfugier et me ressourcer dans le sommeil pour garder pied et prendre soin de mon fragile équilibre. Je prends conscience qu'une tranquillité retrouvée est essentielle à ma reconstruction. À cet égard, je me souviens que lorsque mes enfants étaient petits, j'étais furieuse lorsque le facteur sonnait à la porte et venait interrompre leur sieste. J'ai toujours veillé comme une lionne sur mon temps de sommeil et sur celui de mes proches. Je suis consciente que cette préoccupation peut paraître aujourd'hui désuète face au temps passé derrière les écrans. Mais je revendique et persiste à penser que le sommeil est un trésor inestimable sur lequel il faut veiller. C'est dans le sommeil que je me répare, que je pense mes plaies, que je relativise, que je trouve des solutions, que je retrouve ma légèreté et ma paix intérieure. Le deuxième objet que je prends, c'est ma lampe de chevet. Elle éclaire mes lectures, mes précieux moments d'évasion, qui me réjouissent autant l'esprit et repoussent les limites de mon imagination. La lecture est une source de plaisir inépuisable, que je modèle à ma guise en fonction de mes humeurs. Depuis l'enfance, j'ai conscience que le livre est le remède contre la bêtise, la solitude et le chagrin. et il sera une hutte pour mon âme en cette période trouble. La galerie de portraits dans la colocation d'Ensemble c'est tout d'Anna Galvada, qui dépeint un attachant aristocrate guindé aux antipodes d'un cuisinier préoccupé par les filles, me délecte. Le partage du quotidien de deux afghanes dans La perle et la coquille me bouleverse. et me donne l'occasion de découvrir la condition des femmes sous l'air des talibans. Les déboires de Gervaise dans l'assommoir de Zola suscitent toute ma compassion et me plongent au cœur du monde ouvrier, avec les ravages de la misère et de l'alcoolisme en toile de fond. Aujourd'hui, je ne trouve plus de pépites en tête de gondole dans les librairies. Le rayon policier et la littérature américaine en le vent en poupe. C'est une surenchère de perversité, d'esprit retort et malsain. La noblesse des sentiments m'élève, le courage me donne de l'élan et un esprit aiguisé stimule mon imagination. Je me réjouis d'être surprise par un rebondissement, ému et touché en plein cœur. J'apprécie de plonger dans un milieu socioculturel étranger ou une autre époque historique. Tous mes sens sont en éveil. Je sens une effluve de jasmin, je frémis de peur, je m'extasie de bonheur. Je touche des étoffes, je suffoque, je reconnais les premières notes de musique, j'ai le souffle court, je goûte une orange amère, je vis. Le format numérique ne me séduit pas, le papier est bien plus charmant, même s'il décorne ou jaunit avec le temps. J'aime offrir ou prêter mes livres aux personnes qui me sont chères, j'espère ainsi qu'elles seront à leur tour... touché, ému, exalté comme j'ai pu l'être en découvrant certains auteurs. Je persiste et signe. Je préfère que l'on m'offre un livre plutôt qu'une Kindle dernier modèle. J'ai besoin de reprendre mes esprits, garder ma sérénité et de m'apaiser. Je sais ce dont j'ai besoin pour nourrir mon énergie, du repos et de la tranquillité. La lecture a toujours constitué mon refuge et restera dans mes priorités. Tous les soirs, je pars à la découverte de nouveaux univers. Je traverse différentes époques, j'aime alterner la littérature classique avec ses tournures civelées et époustouflantes de délicatesse avec une lecture plus légère et moins exigeante qui me détend comme une récréation. Je n'aime pas la vulgarité, j'apprécie et je suis touchée par l'art de l'éloquence. Je fuis les textes bien écrits et les discours fumeux qui tentent de masquer le vide abyssal du contenu. L'harmonie entre un contenu brillant et une belle plume me donne le sentiment d'avoir entre les mains une pépite à partager. Enfin, le dernier objet que j'ai emporté. C'est bien sûr Olga, mon petit chat perçant, on est écrasé qui pèse 4 kilos et ronfle comme un camionneur. Ne te vexe pas, Olga Ivanovitch, tu n'es pas un objet, mais tu es une délicieuse personne à l'élégance d'une princesse russe, tout droit sortie d'un roman de Dostoevsky. La couleur de ta robe, écaille de tortue, et ton œil légèrement dit gracieux te rendent unique. Je me suis sentie divinement guidée dans le choix de ces trois objets. Je n'ai eu aucune hésitation. J'ai donné carte blanche à ma voix intérieure. J'ai refusé de m'attarder sur des conditions d'ordre matériel et j'ai ainsi eu les coups des franges pour faire le grand saut. Si vous avez aimé mon podcast, je vous propose de vous abonner afin d'être sûr de ne pas rater le prochain rendez-vous. Je vous remercie pour vos commentaires, vos suggestions que j'attends avec impatience, vos partages pour que mon podcast voyage le plus loin possible. Je compte sur vous et je vous dis à la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like

Transcription

  • Speaker #0

    Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et après réflexion, j'en suis arrivée à la conclusion que le plus beau des voyages que je puisse m'offrir, c'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même, qui me rapprochera de la personne que je suis réellement, de mon étincelle. Bienvenue dans le podcast « Prendre une main pour soi, pour être bien » . Ici et maintenant, vous êtes avec Alice Boy, embarquement immédiat, porte numéro 1. Une histoire d'amour de 37 ans, deux merveilleux enfants, il a été mon premier grand amour, mon amour de jeunesse, celui que j'ai choisi alors que j'avais tout juste 17 ans. Contre toute attente, j'entends une petite voix intérieure qui me dit qu'aujourd'hui... Il est temps de partir. La goutte a débordi du vase. Il a dit le mot de trop. Je prends la décision d'abandonner cette vie confortable après une nuit de réflexion. C'est une tempête qui fait rage dans ma tête. Je n'ai plus le choix. Mon instinct et ma détermination font termer d'outres. J'ai aimé jusqu'à m'oublier, oublier qui je suis. Et je suis désormais riche de cette longue histoire d'amour qui vacille et tressaille aujourd'hui. Je ne veux garder en mémoire que les bons moments. Je veux partir pour éviter de salir mes souvenirs. Je referme la porte derrière moi. Il est temps de se sauver et de partir à la recherche de la personne que je suis vraiment. C'est mon grand saut de l'ange dans l'inconnu. Je me jette dans le vide. Les bras et le cœur ouverts. Le plus beau voyage que je puisse m'offrir, ce n'est pas Bali ou Bora Bora. C'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même en faisant des petits pas. La destination est palpitante car elle m'est encore inconnue et ma valise est légère. Afin de me donner du baume au cœur et conserver mon cap, j'écoute... En boucle dans ma voiture, la chanson de Juliette Armanet, « Sauver ma vie » , dont les paroles résonnent avec mon histoire. Étonnamment, alors que je suis d'un naturel sensible, je ne verse pas une seule larme. Ce n'est pas le moment de reculer et de m'apitoyer. Je verrai ça plus tard. Une détermination sans faille et inébranlable m'envahit et me guide. Je fais terre mon mental qui se déchaîne et me délivre des messages terrifiants. Je chasse la peur qui tente de m'envahir. Le lendemain matin, je me réveille après un sommeil court mais réparateur, dans un nouveau lit, plutôt en forme pour une première nuit hors du domicile conjugal. Mon cœur continue de battre, même s'il est un peu lourd. J'essaie de me rassurer. en me plongeant dans la routine de mon activité professionnelle, seul domaine qui demeure stable dans ce nouveau quotidien. Pour le reste, je vais devoir prendre de nouveaux repères. D'ailleurs, quand mon esprit s'évade, il m'arrive de prendre le chemin de mon ancien domicile. Je m'arme de courage et ne gêne pas. Le temps sera mon allié. Chaque année, les magazines féminins proposent des tests pour nous inviter à réfléchir sur les trois objets indispensables à emporter sur une île déserte. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'un test, puisque je viens de quitter le domicile conjugal après plusieurs décennies de vie commune. Je n'avais pas évoqué cette rupture, qui semblait pourtant inéluctable, pensant certainement que l'ignorer permettrait d'éluder le problème. Finalement, Une nuit de réflexion, c'est peu pour mettre en l'air toutes ces années de vie commune. J'ai décidé de faire le test du magazine sans retenue, puisque ce n'est pas un test de magazine, mais de mon départ dont il s'agit. Je m'interdis de réfléchir à tous les souvenirs qui défilent, de m'apesantir sur les objets et bibelots. Je ne veux pas m'encombrer. La crise sanitaire aura... eut au moins le mérite de me recentrer sur mes valeurs et besoins essentiels. Le confinement m'aura préparé à me détacher des biens matériels et des plaisirs éphémères. Pendant cette parenthèse inédite, j'ai pris encore plus conscience du fait qu'il ne faut pas confondre bonheur et consommation. Mes amours regorgent de vêtements et chaussures. Les après-midi consacrés au shopping me paraissent désormais bien futiles et accessoires. Durant cette période, Je me suis nourrie de la douceur des relations familiales et du cocon dans lequel je me suis abritée. J'ai eu le sentiment de vivre un film de science-fiction et j'ai eu besoin de cultiver toutes les occasions qui me faisaient me sentir vivante et humaine. Je me sens portée par une force intérieure que je ne me connaissais pas. Je laisse, sans regret, une charmante maison avec piscine. Dans un quartier résidentiel, des meubles et objets soigneusement choisis, un barbecue, des photos de famille, des souvenirs, je me rassure en me disant que toutes ces choses matérielles ne me paraissent plus essentielles. La maison, en définitive, c'est la sienne. La piscine, je n'y vais jamais car je m'y ennuie. Je préfère sans commune mesure me baigner dans l'océan vivifiant. et plonger sous les vagues. Quant au barbecue et à la plancha, c'est finalement pour inviter les amis alors que j'ai envie de temps pour moi. Le premier objet que je décide d'emporter, c'est mon oreiller en plume, dans lequel je plonge ma tête avec bonheur quand il est moelleux. Je sens instinctivement que je vais devoir me réfugier et me ressourcer dans le sommeil pour garder pied et prendre soin de mon fragile équilibre. Je prends conscience qu'une tranquillité retrouvée est essentielle à ma reconstruction. À cet égard, je me souviens que lorsque mes enfants étaient petits, j'étais furieuse lorsque le facteur sonnait à la porte et venait interrompre leur sieste. J'ai toujours veillé comme une lionne sur mon temps de sommeil et sur celui de mes proches. Je suis consciente que cette préoccupation peut paraître aujourd'hui désuète face au temps passé derrière les écrans. Mais je revendique et persiste à penser que le sommeil est un trésor inestimable sur lequel il faut veiller. C'est dans le sommeil que je me répare, que je pense mes plaies, que je relativise, que je trouve des solutions, que je retrouve ma légèreté et ma paix intérieure. Le deuxième objet que je prends, c'est ma lampe de chevet. Elle éclaire mes lectures, mes précieux moments d'évasion, qui me réjouissent autant l'esprit et repoussent les limites de mon imagination. La lecture est une source de plaisir inépuisable, que je modèle à ma guise en fonction de mes humeurs. Depuis l'enfance, j'ai conscience que le livre est le remède contre la bêtise, la solitude et le chagrin. et il sera une hutte pour mon âme en cette période trouble. La galerie de portraits dans la colocation d'Ensemble c'est tout d'Anna Galvada, qui dépeint un attachant aristocrate guindé aux antipodes d'un cuisinier préoccupé par les filles, me délecte. Le partage du quotidien de deux afghanes dans La perle et la coquille me bouleverse. et me donne l'occasion de découvrir la condition des femmes sous l'air des talibans. Les déboires de Gervaise dans l'assommoir de Zola suscitent toute ma compassion et me plongent au cœur du monde ouvrier, avec les ravages de la misère et de l'alcoolisme en toile de fond. Aujourd'hui, je ne trouve plus de pépites en tête de gondole dans les librairies. Le rayon policier et la littérature américaine en le vent en poupe. C'est une surenchère de perversité, d'esprit retort et malsain. La noblesse des sentiments m'élève, le courage me donne de l'élan et un esprit aiguisé stimule mon imagination. Je me réjouis d'être surprise par un rebondissement, ému et touché en plein cœur. J'apprécie de plonger dans un milieu socioculturel étranger ou une autre époque historique. Tous mes sens sont en éveil. Je sens une effluve de jasmin, je frémis de peur, je m'extasie de bonheur. Je touche des étoffes, je suffoque, je reconnais les premières notes de musique, j'ai le souffle court, je goûte une orange amère, je vis. Le format numérique ne me séduit pas, le papier est bien plus charmant, même s'il décorne ou jaunit avec le temps. J'aime offrir ou prêter mes livres aux personnes qui me sont chères, j'espère ainsi qu'elles seront à leur tour... touché, ému, exalté comme j'ai pu l'être en découvrant certains auteurs. Je persiste et signe. Je préfère que l'on m'offre un livre plutôt qu'une Kindle dernier modèle. J'ai besoin de reprendre mes esprits, garder ma sérénité et de m'apaiser. Je sais ce dont j'ai besoin pour nourrir mon énergie, du repos et de la tranquillité. La lecture a toujours constitué mon refuge et restera dans mes priorités. Tous les soirs, je pars à la découverte de nouveaux univers. Je traverse différentes époques, j'aime alterner la littérature classique avec ses tournures civelées et époustouflantes de délicatesse avec une lecture plus légère et moins exigeante qui me détend comme une récréation. Je n'aime pas la vulgarité, j'apprécie et je suis touchée par l'art de l'éloquence. Je fuis les textes bien écrits et les discours fumeux qui tentent de masquer le vide abyssal du contenu. L'harmonie entre un contenu brillant et une belle plume me donne le sentiment d'avoir entre les mains une pépite à partager. Enfin, le dernier objet que j'ai emporté. C'est bien sûr Olga, mon petit chat perçant, on est écrasé qui pèse 4 kilos et ronfle comme un camionneur. Ne te vexe pas, Olga Ivanovitch, tu n'es pas un objet, mais tu es une délicieuse personne à l'élégance d'une princesse russe, tout droit sortie d'un roman de Dostoevsky. La couleur de ta robe, écaille de tortue, et ton œil légèrement dit gracieux te rendent unique. Je me suis sentie divinement guidée dans le choix de ces trois objets. Je n'ai eu aucune hésitation. J'ai donné carte blanche à ma voix intérieure. J'ai refusé de m'attarder sur des conditions d'ordre matériel et j'ai ainsi eu les coups des franges pour faire le grand saut. Si vous avez aimé mon podcast, je vous propose de vous abonner afin d'être sûr de ne pas rater le prochain rendez-vous. Je vous remercie pour vos commentaires, vos suggestions que j'attends avec impatience, vos partages pour que mon podcast voyage le plus loin possible. Je compte sur vous et je vous dis à la semaine prochaine !

Transcription

  • Speaker #0

    Avez-vous déjà réfléchi à la destination du voyage de vos rêves ? Moi, j'y ai déjà pensé. Et après réflexion, j'en suis arrivée à la conclusion que le plus beau des voyages que je puisse m'offrir, c'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même, qui me rapprochera de la personne que je suis réellement, de mon étincelle. Bienvenue dans le podcast « Prendre une main pour soi, pour être bien » . Ici et maintenant, vous êtes avec Alice Boy, embarquement immédiat, porte numéro 1. Une histoire d'amour de 37 ans, deux merveilleux enfants, il a été mon premier grand amour, mon amour de jeunesse, celui que j'ai choisi alors que j'avais tout juste 17 ans. Contre toute attente, j'entends une petite voix intérieure qui me dit qu'aujourd'hui... Il est temps de partir. La goutte a débordi du vase. Il a dit le mot de trop. Je prends la décision d'abandonner cette vie confortable après une nuit de réflexion. C'est une tempête qui fait rage dans ma tête. Je n'ai plus le choix. Mon instinct et ma détermination font termer d'outres. J'ai aimé jusqu'à m'oublier, oublier qui je suis. Et je suis désormais riche de cette longue histoire d'amour qui vacille et tressaille aujourd'hui. Je ne veux garder en mémoire que les bons moments. Je veux partir pour éviter de salir mes souvenirs. Je referme la porte derrière moi. Il est temps de se sauver et de partir à la recherche de la personne que je suis vraiment. C'est mon grand saut de l'ange dans l'inconnu. Je me jette dans le vide. Les bras et le cœur ouverts. Le plus beau voyage que je puisse m'offrir, ce n'est pas Bali ou Bora Bora. C'est celui qui me fera plonger au plus profond de moi-même en faisant des petits pas. La destination est palpitante car elle m'est encore inconnue et ma valise est légère. Afin de me donner du baume au cœur et conserver mon cap, j'écoute... En boucle dans ma voiture, la chanson de Juliette Armanet, « Sauver ma vie » , dont les paroles résonnent avec mon histoire. Étonnamment, alors que je suis d'un naturel sensible, je ne verse pas une seule larme. Ce n'est pas le moment de reculer et de m'apitoyer. Je verrai ça plus tard. Une détermination sans faille et inébranlable m'envahit et me guide. Je fais terre mon mental qui se déchaîne et me délivre des messages terrifiants. Je chasse la peur qui tente de m'envahir. Le lendemain matin, je me réveille après un sommeil court mais réparateur, dans un nouveau lit, plutôt en forme pour une première nuit hors du domicile conjugal. Mon cœur continue de battre, même s'il est un peu lourd. J'essaie de me rassurer. en me plongeant dans la routine de mon activité professionnelle, seul domaine qui demeure stable dans ce nouveau quotidien. Pour le reste, je vais devoir prendre de nouveaux repères. D'ailleurs, quand mon esprit s'évade, il m'arrive de prendre le chemin de mon ancien domicile. Je m'arme de courage et ne gêne pas. Le temps sera mon allié. Chaque année, les magazines féminins proposent des tests pour nous inviter à réfléchir sur les trois objets indispensables à emporter sur une île déserte. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'un test, puisque je viens de quitter le domicile conjugal après plusieurs décennies de vie commune. Je n'avais pas évoqué cette rupture, qui semblait pourtant inéluctable, pensant certainement que l'ignorer permettrait d'éluder le problème. Finalement, Une nuit de réflexion, c'est peu pour mettre en l'air toutes ces années de vie commune. J'ai décidé de faire le test du magazine sans retenue, puisque ce n'est pas un test de magazine, mais de mon départ dont il s'agit. Je m'interdis de réfléchir à tous les souvenirs qui défilent, de m'apesantir sur les objets et bibelots. Je ne veux pas m'encombrer. La crise sanitaire aura... eut au moins le mérite de me recentrer sur mes valeurs et besoins essentiels. Le confinement m'aura préparé à me détacher des biens matériels et des plaisirs éphémères. Pendant cette parenthèse inédite, j'ai pris encore plus conscience du fait qu'il ne faut pas confondre bonheur et consommation. Mes amours regorgent de vêtements et chaussures. Les après-midi consacrés au shopping me paraissent désormais bien futiles et accessoires. Durant cette période, Je me suis nourrie de la douceur des relations familiales et du cocon dans lequel je me suis abritée. J'ai eu le sentiment de vivre un film de science-fiction et j'ai eu besoin de cultiver toutes les occasions qui me faisaient me sentir vivante et humaine. Je me sens portée par une force intérieure que je ne me connaissais pas. Je laisse, sans regret, une charmante maison avec piscine. Dans un quartier résidentiel, des meubles et objets soigneusement choisis, un barbecue, des photos de famille, des souvenirs, je me rassure en me disant que toutes ces choses matérielles ne me paraissent plus essentielles. La maison, en définitive, c'est la sienne. La piscine, je n'y vais jamais car je m'y ennuie. Je préfère sans commune mesure me baigner dans l'océan vivifiant. et plonger sous les vagues. Quant au barbecue et à la plancha, c'est finalement pour inviter les amis alors que j'ai envie de temps pour moi. Le premier objet que je décide d'emporter, c'est mon oreiller en plume, dans lequel je plonge ma tête avec bonheur quand il est moelleux. Je sens instinctivement que je vais devoir me réfugier et me ressourcer dans le sommeil pour garder pied et prendre soin de mon fragile équilibre. Je prends conscience qu'une tranquillité retrouvée est essentielle à ma reconstruction. À cet égard, je me souviens que lorsque mes enfants étaient petits, j'étais furieuse lorsque le facteur sonnait à la porte et venait interrompre leur sieste. J'ai toujours veillé comme une lionne sur mon temps de sommeil et sur celui de mes proches. Je suis consciente que cette préoccupation peut paraître aujourd'hui désuète face au temps passé derrière les écrans. Mais je revendique et persiste à penser que le sommeil est un trésor inestimable sur lequel il faut veiller. C'est dans le sommeil que je me répare, que je pense mes plaies, que je relativise, que je trouve des solutions, que je retrouve ma légèreté et ma paix intérieure. Le deuxième objet que je prends, c'est ma lampe de chevet. Elle éclaire mes lectures, mes précieux moments d'évasion, qui me réjouissent autant l'esprit et repoussent les limites de mon imagination. La lecture est une source de plaisir inépuisable, que je modèle à ma guise en fonction de mes humeurs. Depuis l'enfance, j'ai conscience que le livre est le remède contre la bêtise, la solitude et le chagrin. et il sera une hutte pour mon âme en cette période trouble. La galerie de portraits dans la colocation d'Ensemble c'est tout d'Anna Galvada, qui dépeint un attachant aristocrate guindé aux antipodes d'un cuisinier préoccupé par les filles, me délecte. Le partage du quotidien de deux afghanes dans La perle et la coquille me bouleverse. et me donne l'occasion de découvrir la condition des femmes sous l'air des talibans. Les déboires de Gervaise dans l'assommoir de Zola suscitent toute ma compassion et me plongent au cœur du monde ouvrier, avec les ravages de la misère et de l'alcoolisme en toile de fond. Aujourd'hui, je ne trouve plus de pépites en tête de gondole dans les librairies. Le rayon policier et la littérature américaine en le vent en poupe. C'est une surenchère de perversité, d'esprit retort et malsain. La noblesse des sentiments m'élève, le courage me donne de l'élan et un esprit aiguisé stimule mon imagination. Je me réjouis d'être surprise par un rebondissement, ému et touché en plein cœur. J'apprécie de plonger dans un milieu socioculturel étranger ou une autre époque historique. Tous mes sens sont en éveil. Je sens une effluve de jasmin, je frémis de peur, je m'extasie de bonheur. Je touche des étoffes, je suffoque, je reconnais les premières notes de musique, j'ai le souffle court, je goûte une orange amère, je vis. Le format numérique ne me séduit pas, le papier est bien plus charmant, même s'il décorne ou jaunit avec le temps. J'aime offrir ou prêter mes livres aux personnes qui me sont chères, j'espère ainsi qu'elles seront à leur tour... touché, ému, exalté comme j'ai pu l'être en découvrant certains auteurs. Je persiste et signe. Je préfère que l'on m'offre un livre plutôt qu'une Kindle dernier modèle. J'ai besoin de reprendre mes esprits, garder ma sérénité et de m'apaiser. Je sais ce dont j'ai besoin pour nourrir mon énergie, du repos et de la tranquillité. La lecture a toujours constitué mon refuge et restera dans mes priorités. Tous les soirs, je pars à la découverte de nouveaux univers. Je traverse différentes époques, j'aime alterner la littérature classique avec ses tournures civelées et époustouflantes de délicatesse avec une lecture plus légère et moins exigeante qui me détend comme une récréation. Je n'aime pas la vulgarité, j'apprécie et je suis touchée par l'art de l'éloquence. Je fuis les textes bien écrits et les discours fumeux qui tentent de masquer le vide abyssal du contenu. L'harmonie entre un contenu brillant et une belle plume me donne le sentiment d'avoir entre les mains une pépite à partager. Enfin, le dernier objet que j'ai emporté. C'est bien sûr Olga, mon petit chat perçant, on est écrasé qui pèse 4 kilos et ronfle comme un camionneur. Ne te vexe pas, Olga Ivanovitch, tu n'es pas un objet, mais tu es une délicieuse personne à l'élégance d'une princesse russe, tout droit sortie d'un roman de Dostoevsky. La couleur de ta robe, écaille de tortue, et ton œil légèrement dit gracieux te rendent unique. Je me suis sentie divinement guidée dans le choix de ces trois objets. Je n'ai eu aucune hésitation. J'ai donné carte blanche à ma voix intérieure. J'ai refusé de m'attarder sur des conditions d'ordre matériel et j'ai ainsi eu les coups des franges pour faire le grand saut. Si vous avez aimé mon podcast, je vous propose de vous abonner afin d'être sûr de ne pas rater le prochain rendez-vous. Je vous remercie pour vos commentaires, vos suggestions que j'attends avec impatience, vos partages pour que mon podcast voyage le plus loin possible. Je compte sur vous et je vous dis à la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like