Speaker #1Bonjour, je m'appelle Jeanne, j'ai 29 ans et aujourd'hui je vais vous parler de ma première expérience dans un club échangiste. Qu'est-ce qui m'a amenée à aller là-bas ? Comment je l'ai vécu ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et puis l'impact que ça a pu avoir sur ma sexualité et ma vie. de manière générale. Alors, il faut savoir que ça remonte à assez longtemps, en fait. J'avais 20 ans, donc j'étais quand même très très jeune. Mais avec le recul, c'est pas du tout quelque chose que je regrette ou pour lequel je me dis, oulala, je suis allée beaucoup trop tôt, comme si c'était quelque chose de mal, etc. Pas du tout. En fait, ça s'est passé dans des super conditions, et je vais vous raconter un peu ce qui m'a amenée jusque-là, on va dire, et comment ça s'est passé. Pour donner un petit peu de contexte sur ma sexualité à cette époque-là, C'est vrai que j'avais la chance d'être très en confiance avec ma sexualité, parce que d'une part, chez moi, ça n'a jamais été un sujet tabou dans ma famille. Mes parents nous ont toujours parlé de ça assez librement pour nous éduquer doucement sur le sujet. On avait le droit de poser des questions. Ce n'était pas du tout quelque chose qui était vu comme mal ou mauvais. On avait le droit d'être curieux sur le sujet. Et puis pendant l'adolescence, la puberté, etc., j'ai des frères et sœurs avec qui je pouvais en parler de temps en temps. J'avoue que j'étais un peu plus... plus pudique pour en parler à mes parents, mais je savais que si j'avais le moindre souci ou la moindre question, je pouvais y aller et que voilà, ce n'était pas quelque chose de mal. Donc, mes premières expériences se sont elles aussi super bien passées. J'ai eu la chance d'être avec un garçon qui avait un petit peu d'expérience déjà, donc qui a pu me guider super sereinement. Et voilà, en fait, mon plaisir, c'était quelque chose de prioritaire, on va dire. Enfin, pas que je me faisais une mission absolument. prouver du plaisir, mais c'était au même niveau que son plaisir à lui, que notre plaisir, etc. Enfin, j'ai toujours eu le droit d'exprimer mes fantasmes, mon désir, ce qui me faisait du bien, etc. sans gêne. C'était pas du tout quelque chose qui me faisait culpabiliser ou dont j'avais honte, mon plaisir sexuel. Et puis après, un peu plus tard, je suis partie un an à l'étranger et puis dans une grosse ville d'Europe. Et puis là-bas, j'ai fréquenté pas mal de personnes. Et puis j'ai fait des premières expériences à plusieurs. En fait, c'était souvent avec mes copines, parce qu'on rentrait souvent le soir ensemble pour être safe. Et puis on sortait pas mal, donc on pouvait rencontrer des personnes qui nous plaisaient. Puis souvent, du coup, on rentrait avec elles ensemble. Et puis voilà, on avait des rapports à ce moment-là. Et donc c'était toujours dans un contexte léger, fun, simple. Il n'y avait pas d'enjeu particulier, donc c'était rigolo. On se disait, bon ben voilà, on fait nos petites expériences. C'était cool, quoi. Pas du tout, encore une fois, un rapport culpabilisant à ma sexualité. J'ai eu de la chance, je le sais. Et puis, par la suite, ça n'a pas forcément été le cas. Mais en tout cas, c'était un peu le contexte à cette époque-là. Et donc, en rentrant à Paris, j'avais 19 ans. Je me suis mis en colloque avec une de mes copines qui a rencontré un garçon qui était un peu plus âgé, qui avait la quarantaine, qui lui avait un mode de vie... très libre. En fait, il était libertin. Et tout de suite, il était un peu frangeux. Il lui a dit, écoute, moi, je cherche une partenaire qui veut bien matcher avec mon mode de vie, c'est-à-dire je suis échangiste et j'adore aller en club échangiste. J'adore faire des expériences à plusieurs et notre relation ne serait pas exclusive. Est-ce que toi, ça te dit ? Et puis, du coup, ma copine était curieuse. Ça avait l'air de lui aller. Donc, elle l'a fréquentée. Et puis, pendant des mois, ils ont vécu plein d'expériences. Elle aussi, c'était sa première fois dans ce milieu-là. Et donc, évidemment, quand elle rentrait à la maison, elle me racontait tout. Et je trouvais ça hyper fun, en fait. Très léger, un peu excitant, c'est vrai. Ça piquait ma curiosité. Mais pour autant, moi, ça ne m'était encore jamais venu à l'esprit à 19-20 ans d'aller en club échangiste. vraiment pas. Surtout que j'étais en couple à cette époque-là, un couple exclusif. Donc, ce n'était pas encore l'idée. Et puis, avec le temps, les rencontres se sont faites avec Maxime, son copain, à ma coloc. On s'est très bien entendus. Puis voilà, on sortait souvent. Puis la fin de soirée se terminait souvent par eux qui partaient en club et puis moi qui rentrais chez moi. Mais c'était tout un groupe. En fait, ils n'y allaient pas très souvent en couple. Ils y allaient souvent avec un groupe d'amis constitué de filles et de mecs qui avaient tous ce mode de Je sais pas, ils devaient être 6-8 et puis voilà, ils sortaient, c'était leur sortie. Pourquoi pas, voilà. Et puis évidemment, un jour est venue la question de « Est-ce que Jeanne, t'as envie de venir avec nous ? Est-ce que t'es curieuse ? Ça te dit ? » Bon, au début, ça m'a fait trop flipper. J'étais là « Non, non, mais pas du tout, c'est pas mon monde, vous êtes tous un peu plus âgés, je sais pas si je me sentirais à l'aise. » D'accord, pas de souci, donc voilà, du temps a passé et puis l'idée a commencé à germer dans ma tête. Et puis j'étais célibataire à ce moment-là. Et puis un soir, je leur ai dit, bah oui, en fait, ça me dirait bien de venir avec vous. Donc ça s'est organisé. Bon, pour eux, ça ne changeait pas grand-chose dans les plans, mais pour moi, c'était un événement. Donc évidemment, il fallait être bien habillé. Pas forcément super sexy, mais pour les filles, quand même des talons. Pourquoi pas une petite robe, etc. Et apprêté, quoi. C'était l'idée d'aller dans une boîte de nuit chic. Mais là, en plus, il y a l'aspect échangiste. pas d'obligation de porter des sous-vêtements, des trucs, pas du tout en fait. Il m'avait bien expliqué avant ce que je pouvais faire ou ne pas faire, et surtout ce qui m'a rassurée, c'est que Maxime m'a dit, écoute Salomé, de toute façon la boîte est divisée en deux parties, le club, il y a une partie normale, on va dire, où c'est un bar avec une piste de danse où tu peux danser toute la nuit, et une autre partie échangiste. Et si tu n'as pas envie d'aller dans cette partie-là, tu peux rester toute la soirée au bar, il y a plein de lieux, comme une boîte pas de normal. Et tu peux ne rien faire du tout si ça te dit pas. C'est juste pour que tu vois, voir si ça te plaît, voir si ça te donne envie, voir si t'es curieuse, etc. Mais si tu le sens pas, pas de pression. Donc j'avoue que ça m'avait vachement déstressée. Arrive le fameux soir, on était tous prêts, apprêtés, etc. On arrive dans une petite rue avec une porte un peu à la dérobée, qui se voit pas trop. Et puis on arrive dans un premier sas où c'est le guichet, on va dire. C'est vrai qu'on se fait regarder, voir si on est convenablement à payer, voir si on est à la hauteur un peu du standing du lieu, parce que c'est vrai que là aussi, il faut préciser, ce n'était pas un club échangiste très accessible, on va dire. C'était quand même assez haute prestation, assez standing, assez luxe. D'ailleurs, purée, les entrées ont coûté un certain prix. Sur le moment, j'étais choquée. Bon, maintenant que je connais un peu plus le milieu, ça ne me choque pas. Et vu la qualité des prestations derrière, OK. Sur le moment, je me suis dit, ah ouais, ça coûte cher. Et alors, il faut dire, moi, je ne faisais pas du tout la maligne à ce moment-là. Oh là là, j'avais mal au ventre. J'étais tellement stressée et puis ridicule. Mais je me souviens m'être dit, là, là, Jeanne, il faut que tu pues le cul. Il faut que tu pues le cul. Je ne sais même pas ce que ça veut dire, mais je m'étais dit, il faut que j'ai l'air d'avoir confiance en moi. Comme si j'étais déjà venue plein de fois, parce que sinon, ils ne vont pas me laisser rentrer. Bon, en fait, pas du tout. Ce n'était pas du tout nécessaire de faire ça. Mais bon, je ne le savais pas. C'était ma première fois. Je ne sais même pas à quoi j'ai dû ressembler en essayant d'avoir l'air confiante, etc. Mais en tout cas, on a pu rentrer. C'était une boîte en sous-sol, donc on descendait des escaliers. Et puis là, c'est vrai que j'en ai pris plein les yeux, parce qu'un peu comme les films, tout était couvert de velours rouge ou rose, je ne sais plus, avec des lustres en verre, pas en cristal tout de même, mais en verre. Voilà, ça faisait très luxe, un peu old school, mais propre. Et puis, on arrive donc. du côté boîte, normal. Donc là, en fait, rien de très dépaysant. Ça m'a vachement rassurée, d'ailleurs. On s'est posé une table, et puis on a commandé des verres. Au début, tout était complètement normal. C'est-à-dire qu'on a passé un début de soirée à papoter, comme d'habitude. Certains sont allés danser, on consommait des boissons. Et puis Maxime, au bout d'un moment, me dit « Bah écoute, si tu veux, tu peux aller parler à des gens qui t'intéressent, ou aller sur la piste de danse, voir si... » tu développes des affinités avec certaines personnes d'accord c'est comme ça que ça se passe oui voilà ça peut aider, c'est pas obligé sinon tu peux aller directement dans la partie là-bas et voir sur le moment, mais ça peut être plus simple aussi si t'as une petite attirance pour quelqu'un dans la salle et puis vous décidez plus tard d'aller plus loin ok, bon j'avoue que j'étais un peu mal à l'aise à l'idée d'aller voir quelqu'un et lui raconter ma vie, sachant que pour moi c'était, enfin j'avais pas du tout envie de raconter des détails concrets de ma vie au cas où on se revoit à l'extérieur, ce qui ne fait aucun sens, mais... À l'époque, je ne sais pas, c'était des réflexes comme ça un peu marrants. Et puis voilà, je suis allée danser, c'était sympa. Toujours un peu peureuse à l'idée de savoir vraiment ce qui se cachait de l'autre côté de la boîte, du coup de l'autre côté du couloir. Et donc au milieu de soirée, Maxime me dit, ça te dit, on va faire un petit tour, je te montre un peu les lieux. Ok, donc j'étais très en confiance avec lui. Et je ne sentais à aucun moment avec lui un désir, une attirance. Une volonté de sa part de faire quoi que ce soit de sexuel avec moi. Ça, je ne l'ai pas précisé, mais vraiment, c'était un peu comme un garde du corps pour moi, ce soir-là, puis les autres soirées aussi qu'on a pu faire par la suite. Donc, bras-dessus, bras-dessous, on est allés se balader. Et donc, on tombe sur une première salle avec plein de lits, plein de canapés tout en velours, etc. Avec dessus, plein de gens qui étaient en train d'avoir des rapports. Sur le moment, c'est impressionnant, parce qu'il y a vraiment beaucoup de monde. Mais en fait, j'étais un peu surprise parce que je m'attendais à quelque chose de hyper hardcore, hyper dévergondé, mais je ne sais pas, dans l'extrême. Et en fait, c'était très bizarre parce que je voyais des gens dans une sexualité assez normale, mais juste qui se mélangeaient dans tous les sens. Et puis, qui le faisaient entouré de plein d'autres personnes. En fait, j'avais un peu l'impression que j'étais en train d'assister. à une scène sexuelle, mais dans le salon de quelqu'un. Enfin bref, c'était un peu déroutant, un peu intimidant, mais à la fois, ce que j'avais imaginé, enfin, je n'étais pas surprise outre mesure, j'étais même surprise dans le bon sens, je m'attendais à quelque chose de bien plus spectaculaire et hardcore. Bon, ok, la première salle se passe, on marche à travers la première salle, etc. Des gens nous regardent, etc. Évidemment, c'est vite fait d'essayer des choses. Donc, une petite caresse sur l'épaule, un petit regard prolongé. Bon, OK. Moi, je n'étais pas partie dans l'optique de faire quoi que ce soit à ce moment-là. On continue dans une autre salle. Donc là, c'était des cabines un peu plus privées où des couples ou des groupes peuvent se mettre. Mais ils n'ont pas envie de se mélanger avec d'autres personnes. Donc, ils se mettent un peu dans ces salles-là. Il y a des fenêtres, voilà, s'ils ont envie d'être vus. on peut les regarder, un petit côté voyeuriste qui peut être très excitant. Et donc nous à ce moment-là on est arrivés, puis c'était un trio qui était là, et ils nous ont demandé justement s'il vous plaît, on n'a pas envie, on veut juste un petit moment tous les trois en toute intimité. Donc on a continué notre chemin, je crois qu'ils ont fermé, il y a un espèce de système de volets, ils ont refermé le volet et puis on les a laissés tranquilles. Pareil, j'ai trouvé ça vachement cool en fait. L'idée de si j'ai envie de faire quelque chose, mais que je ne me sens pas prête à le faire entouré de plein de personnes, je peux aller m'isoler, mais il y a quand même le côté excitant de le faire en boîte, pas forcément avec un inconnu, mais avec un inconnu si j'ai envie, etc. Bon, sympa. Il faut savoir que la boîte était très propre. Il y avait des distributeurs de préservatifs, des douches, des toilettes, des serviettes distribuées gratuitement, etc. Donc, ça ne faisait pas sale, quoi. Pareil. Pas l'idée que je m'en étais faite, parce que je ne sais pas pourquoi, pour moi, c'était un endroit sombre, glauque, un peu humide, un peu sale. Et en fait, pas du tout. Ça faisait très classe, même. Et puis, on arrive dans une autre salle, une salle un peu au fond, un peu plus hardcore. Il y avait des crochets, des swings, des cordes pour s'attacher, etc. Un peu plus chaude, un peu plus hardcore. Bon, quand on est arrivé, ce n'était pas forcément le cas. Il n'y avait pas forcément des gens qui utilisaient tout. tous les outils à disposition, on va dire. Mais c'est vrai que là, ça m'a fait un petit truc, parce que j'ai vu des corps que je n'avais pas l'habitude de voir nus avoir des rapports. C'est-à-dire des hommes et des femmes quand même plus âgés que moi. C'est vrai qu'il y a peu de vingtenaires dans des clubs échangistes. À la limite, des trentenaires, pourquoi pas. Mais là, on était sur 40-50 ans. on va pas se mentir, mais moi, j'ai jamais eu trop l'habitude dans des pornos ou dans des films érotiques ou sensuels, j'ai jamais eu trop l'habitude de voir des corps vieux, plus vieux, attention, pas vieux, mais plus âgés que les miens, avoir des rapports ensemble. Et là, c'était le cas, il y avait une dame d'un certain âge qui avait des rapports avec deux hommes, et puis des gens tout autour qui s'embrasent, qui regardent. C'était hyper particulier, c'est le moment entre... être trop intrusif, les regarder tellement qu'on est curieux, ou alors les regarder parce que ça nous excite et puis on est en train de faire notre vie à côté, c'est quand même deux choses différentes. Et moi, je ne savais pas trop comment me positionner à ce moment-là, parce que je crois que je regardais plus par curiosité que par désir, par excitation, par mood global. Donc on fait notre petit tour, et puis Maxime me propose qu'on aille boire un verre, comme ça j'ai vu un peu à quoi ça semblait, et petite pause. Donc parfait, on fait une petite pause, on boit des verres et puis la soirée continue comme ça. On continue de boire et puis l'alcool est dans, c'est vrai que ça désinhibe pas mal. Je me sentais d'humeur un peu coquine et je me dis, allez, pourquoi pas faire un tour de l'autre côté. Sachant qu'en plus, j'avais parlé avec un garçon qui me plaisait bien, que je le trouvais attirant. Puis je sentais que lui aussi, je ne lui propose pas de venir avec moi, mais... Je me dis, écoute, je vais aller voir un peu tous mes autres copains du groupe. Parce qu'évidemment, eux étant habitués, ils n'étaient pas restés comme moi toute la soirée du côté bar. Ils étaient déjà allés faire ce qu'ils avaient envie de faire de l'autre côté. Et donc, voilà, je rejoins ma coloc. On papote un petit peu du côté échangiste. Il faut savoir que dans le groupe avec lequel on était venus, dans ce groupe-là, il y avait un garçon avec qui j'avais une certaine attirance physique. Et puis je le croise et il faut se dire que la tension sexuelle, elle est très, très forte dans ces lieux-là. On est un peu comme des piles électriques. Vraiment, moi, je ressentais comme un peu des vibrations dans tout le corps alors que je ne faisais rien. Mais juste, c'est comme si j'avais un peu tout le temps le corps qui tremblait. D'excitation et à la fois de peur mêlée à, je ne sais pas, j'étais un petit peu pas anxieuse à l'idée, mais j'avais de l'appréhension. J'appréhendais un peu, est-ce que je vais faire quoi que ce soit ? Tous ces gens, c'était très nouveau pour moi. Mais à la fois, je n'étais pas forcément choquée. J'étais un peu intimidée, mais je savais que j'avais des personnes de confiance aussi et que je n'étais pas obligée de faire quoi que ce soit. Et ça, j'avoue que ça me faisait vraiment me détendre très fort. Et donc, bref, je croise ce garçon et puis voilà, on commence à s'embrasser. On commence à se rapprocher. corps se touche de manière assez sensuelle, les étreintes commencent un petit peu. Alors pas par-dessus les vêtements. Et puis on s'assoit sur un lit, on s'embrasse, on se touche et puis évidemment sur ce lit, c'est-à-dire c'est pas un lit normal, c'est des lits géants. Sur ce lit, il y avait d'autres personnes, dont le fameux garçon avec lequel j'avais parlé un petit peu auparavant, qui me voit, qui nous voit et qui décide de se joindre un peu à notre câlin. Et donc je me retrouve... Je me retrouve avec deux garçons qui m'embrassent à tour de rôle, qui m'embrassent dans le cou, qui me caressent le corps. Voilà, toujours par-dessus les vêtements. Mais une certaine excitation arrive. Et puis, en fait, je ne sais pas, je me sentais bien. C'était rigolo. Je me sentais en sécurité. En plus, il y avait Maxime et ma coloc dans la même pièce. Donc, je ne sais pas, je me sentais un peu en sécurité avec eux là-bas. Je savais que s'il se passait quoi que ce soit, ils allaient intervenir. Donc, je me suis laissée aller. Et je me suis laissée aller, en fait, à assouvir toutes les pensées qui venaient à moi. C'est-à-dire qu'il y a eu un lâcher-prise, quoi, vraiment. Je ne me suis pas du tout jugée. J'ai laissé complètement le désir m'envahir. Et puis toute cette tension que j'avais accumulée pendant toute la soirée, là, c'est arrivé comme une vague. Et puis, évidemment, j'ai été super excitée et je me suis laissée porter. En fait, je ne réfléchissais même plus. Je ne voyais plus rien. Simplement, c'est mes sens qui me... qui me guidaient complètement. Ce qui s'est passé, c'est qu'en fait, j'avais mes règles. Ah oui, je ne l'ai pas dit, ça. Donc, quoi qu'il arrive, je ne voulais pas avoir de rapport pénétratif. Je ne voulais pas que quiconque s'approche de ma vulve. Mais par contre, j'avais quand même énormément de désir, j'étais excitée. Et donc, voilà, en fait, à ce moment-là, j'étais tellement excitée que j'ai fait une fellation aux copains que je connaissais du groupe, etc. J'ai commencé à lui faire une fellation. Alors, j'étais assise et lui, il était debout. OK, bon, pourquoi pas ? Et puis, ça m'excitait énormément parce que les gens autour de moi qui avaient des rapports étaient en train de me toucher, passer des mains sur ma taille, sur ma nuque, dans mes cheveux, me caressaient, me regardaient. En fait, c'était hyper excitant, hyper libérateur. Je me sentais tellement puissante. Je ne sais pas comment expliquer, mais un sentiment de liberté, de puissance. C'est très bizarre, mais je me laissais complètement porter par mon désir, par mes pulsions. Et puis le mec à côté de moi, qui m'avait embrassée aussi, était toujours avec nous. Et puis il commence à vouloir descendre un peu sur mes parties intimes. Et je lui dis non, non, par contre, je n'ai pas envie. J'ai pas envie. Voilà. Ne me touche pas plus, j'ai pas envie. À ce moment-là, tout le monde s'est un peu écarté. Enfin, vraiment une notion de consentement très forte et de respect et personne ne force, quoi. Ça aussi, ça m'a mis vachement en sécurité, c'est que tu sens que les gens, ils respectent à fond. En tout cas, dans cet endroit-là, dans ce club-là. Et du coup, comme j'avais une interaction avec lui, je voyais qu'il avait énormément d'excitation. Et puis, du coup, je lui ai fait une fellation à lui aussi. Quand j'y repense comme ça, le raconter, ça semble fou, mais sur le moment, c'était simple. En fait, voilà, il était là, sous mes yeux. J'étais excitée, il était excité, il me plaisait bien. Bah voilà, en fait, pourquoi pas ? Et donc, je lui ai fait une fellation également. Et puis, j'ai fait une fellation d'abord à mon pote, puis à lui. Et puis voilà, c'était cool. Et puis au bout d'un moment, ça s'est arrêté. Comme je n'avais pas envie d'avoir d'autres rapports, simplement, on est retournés en mode câlin. Et on s'est embrassés, on s'est fait des étreintes, et le rapport s'est arrêté là. Et en fait, c'était vachement cool, parce qu'à ce moment-là, j'ai compris que c'était ce que je voulais. Je n'avais pas l'obligation de faire quoi que ce soit, de faire jouer qui que ce soit, ou d'avoir un rapport complet, enfin, ce qu'on imagine de complet, alors qu'en fait, ça, c'était déjà un rapport complet. Je n'avais pas d'obligation de rien. J'avais envie de m'arrêter là, et puis c'était suffisant. Il n'y avait pas de notion de performance. Et d'ailleurs, tous les couples autour de nous, enfin pas les couples, mais tous les groupes qui avaient des rapports entre eux, en fait, c'est ça qui était hyper... Pas de pression avec ça, c'est qu'en fait, ça s'échange tellement que tu commences un rapport avec quelqu'un, puis tu le finis avec quelqu'un d'autre, il y a quelqu'un qui arrive, qui repart. C'est un peu comme on veut, quoi. Donc à ce moment-là, le rapport s'est arrêté. On est retournés dans la partie bar. Et puis voilà, on a fait un petit débrief avec les copains, Maxime, ma coloc, etc. Et puis ils ont rigolé, ils se sont dit Et bah dis donc pour... pour ta première fois, tu avais l'air vachement comme un poisson dans l'eau, tu avais l'air vachement détendu. Je leur ai dit, mais oui, parce qu'en fait, je me sens très en confiance. En fait, à aucun moment, j'ai senti de la pression, une obligation à faire quoi que ce soit, ou que quelqu'un arrive et il veut absolument avoir un rapport avec moi. Pas du tout. En fait, je me suis sentie vachement respectée, vachement libre. Et j'ai juste écouté mon désir. Et ce n'était pas obligé d'aller plus loin. Puis voilà, la soirée s'est terminée comme ça. On est rentrés chez nous, enfin chez moi, avec ma coloc. Et je m'attendais, en fait, je ne sais pas, avant de faire cette soirée-là, je m'attendais à culpabiliser, en fait, si je faisais quoi que ce soit. Je me disais non, mais je ne peux pas faire ça, parce qu'en fait, c'est quand même super choquant, c'est quand même super mal. Et en fait, quand je suis rentrée, je n'ai pas ressenti une once de culpabilité ou de honte. En fait, j'étais trop contente. J'étais trop contente de me dire, putain, un lieu comme ça existe. En fait, ça, c'est une forme de sexualité qui existe. J'ai le droit de faire que ce que je veux. J'ai le droit de ne pas avoir un rapport complet. J'ai le droit d'avoir la sexualité dont j'ai envie. Là, en fait, au moment où j'ai dit que je ne voulais pas plus, que je voulais juste que ça reste au-dessus du t-shirt, qu'on ne me touche pas à un endroit, les gens ont accepté. Personne n'a mis en question, personne n'a essayé de dire « Ah, allez, quand même, j'ai du désir pour toi » ou « On est hyper excités, allez, allez » . Personne n'a forcé. C'était très simple, très simple, très facile et ça m'a fait vachement de bien. Ce genre d'expérience, j'y suis retournée en fait quelques fois par la suite. Ce n'est pas du tout devenu mon mode de vie ou quelque chose que je vis encore aujourd'hui dans mon couple. Là, par exemple, je suis en couple de manière exclusive et ce n'est pas des sujets dont je parle à tous mes copains parce que ce n'est pas quelque chose que j'ai forcément envie de vivre à chaque fois. En tout cas, à cette époque-là, c'est vrai que c'est un mode de vie que j'avais. J'étais célibataire, j'y allais. Et à chaque fois, j'ai été surprise par la bienveillance qu'il y a dans la communauté libertine. Je ne sais pas, en fait, toutes les sexualités sont autorisées et sont acceptées. Et il n'y a pas de jugement. C'est-à-dire que j'ai vu autant des couples avoir du sexe doux, simple, enfin le sexe lavande, comme on l'appelle. parfois n'a pas l'air très sexy, mais en fait, pourquoi pas ? Et j'ai vu aussi beaucoup de gens avoir une sexualité super hardcore dans le BDSM, dans la domination, avec énormément de groupes, à plusieurs, etc. Et en fait, tout ce que j'ai ressenti, c'est que dans ces communautés-là, je ne sais pas, c'était du respect, de la simplicité. Voilà, en fait, je pense que c'est ça le terme qui résume le mieux, c'est que c'était simple. T'as envie de faire ça ? Vas-y. Tiens, j'ai envie de venir avec vous, je peux ? Oui. Ou alors, moi, j'ai pas envie que tu viennes. Ok, pas de problème, je m'écarte. De toute façon, juste à côté, il y a peut-être quelqu'un d'autre qui va me donner envie et je vais avoir un petit échange avec lui. Voilà, en fait, j'arrive, je sais pas trop ce que je veux, mais simplement, je me laisse porter par le mood et puis là... Là, en fait, j'ai envie de te découvrir, j'ai envie de te goûter et ça te dit, OK, voilà. Mais finalement, je n'ai pas envie d'aller plus loin. Il n'y a pas de problème. C'est d'une simplicité qui m'a déconcertée vraiment et qu'à la fois, je trouve génial. Et on peut venir en couple, on peut venir avec un groupe, on peut venir entre copines, on peut venir célibataire et on n'est pas obligé de faire quoi que ce soit. Alors le but, ce n'est pas de venir y regarder et se masturber en regardant les autres. C'est vrai que non. mais on peut juste venir pour découvrir, pour voir ce que ça nous fait. Si on ne se sent pas prêt, on reste dans la salle à côté. Et si ça nous donne envie, voilà, libre à nous d'explorer quoi que ce soit. En fait, tout est autorisé, tant qu'il y a du consentement et du respect. Et ça, je trouve ça tellement génial, tellement beau. Et finalement, c'est hyper loin de tous les stéréotypes que j'avais du monde libertin. C'est beaucoup plus propre, beaucoup plus gentil, beaucoup plus respectueux. et beaucoup plus simple que tout ce que j'ai pu imaginer. Et voilà, c'était trop chouette.