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The Fabricants

Guillaume Bizet et la CEC : vers une bascule régénérative

Guillaume Bizet et la CEC : vers une bascule régénérative

39min |23/01/2025
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Description

Comment les entreprises peuvent-elles réellement transformer leur modèle économique et structurel pour répondre aux défis environnementaux ? Dans cet épisode de The Fabricants, je reçois Guillaume Bizet, pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Nous évoqons la création de cette association d'intérêt général, fondée en 2020, qui a pour mission d'accélérer la transition vers des modèles économiques régénératifs. Guillaume partage son parcours, son engagement au sein de la CEC et l'importance d'engager les entreprises vers un changement systémique de leurs organisations, en étant accompagnées.


La discussion nous mêne jusqu'au concept du "point de bascule" : 20 % d'entreprises, de personnes, de territoires engagés peuvent enclencher un changement de fond, et durable de notre société, vers le mieux.
Dans un monde où la créativité et l'innovation sont essentielles, Guillaume présente aussi le format des parcours de la CEC : des sessions de formation structurées, des ateliers pratiques et des rencontres entre dirigeants, pour travailler en co-intelligence, dans une approche hollistique. Ces échanges permettent d'élaborer des feuilles de route concrètes pour la transformation, tout en intégrant des pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et d'éthique.


Vous l'aurez compris, la CEC aide les entreprises à se repenser, certes par le prisme du climat, mais en les accompagnant à agir sur (et avec) tous leurs systèmes et leurs acteurs : économiques, structurels, industriels, et bien sûr humains.


Rejoignez-nous pour découvrir ou redécouvrir cette association d'intérêt général qui rayonne déjà au-delà de nos frontières !

Et si vous vous posez la questions des neuf limites planétaires, les voici :

  • le changement climatique ;

  • l’érosion de la biodiversité ;

  • la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore ;

  • le changement d’usage des sols ;

  • le cycle de l’eau douce ;

  • l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère ;

  • l’acidification des océans ;

  • l’appauvrissement de la couche d’ozone ;

  • l’augmentation de la présence d’aérosols dans l’atmosphère.

En septembre 2023, seules les trois dernières limites n’avaient pas été franchies.
(https://www.notre-environnement.gouv.fr/)


Retrouvez la CEC :

Sur son site web : https://cec-impact.org/

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/convention-entreprises-climat/posts/?feedView=all

Sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCgqOJdUjJLrGn9XCKBP253A

Et aussi à travers les deux podcast de la CEC : Cap Regen et Echos de Territoires (dispos partout !)


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Cheers!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur The Fabricants. Dans ce podcast, sous forme d'interview ou en solo, je vous présente des créateurs, créatrices et porteurs de projets qui imaginent des objets, de nouvelles matières, de nouveaux regards et de nouveaux espaces vers de nouveaux possibles. Vos gestes, design, santé, tradition et innovation, dans cette saison 1 de The Fabricants que j'ai appelée Foisonnement, on décloise, on décilote, on découvre des projets reliés par leurs belles intentions et l'excellence de leur réalisation. Je suis Priscillia Guillot, marketer et copywriter, curieuse et sensible aux projets pleins de sens. Aujourd'hui, je reçois Guillaume Bizet pour parler de la Convention des entreprises pour le climat, une association d'intérêt général qui embarque les entreprises du territoire et d'ailleurs dans un grand mouvement de bascule. Bienvenue sur The Fabricants. Bonjour Guillaume. Merci d'avoir accepté l'invitation sur The Fabricants pour venir parler de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat, qui a été fondée en 2020. C'est un podcast assez local, en tout cas pour moi, parce qu'on est tous les deux à Lyon et c'est la première fois que ça m'arrive. Mais on va voir que la CEC rayonne bien au-delà de notre zone géographique du jour. Pour l'instant, est-ce que tu pourrais te présenter ? avec Témo à toi, ce que tu fais, ce que tu aimes faire, comment tu as rejoint la CEC et pourquoi.

  • Speaker #1

    Bonjour Priscilla, bonjour chère voisine.

  • Speaker #0

    Oui, merci cher voisin.

  • Speaker #1

    Alors, je me présente avec plaisir. Donc, je suis Guillaume, marié, papa de trois enfants, deux grands et puis un plus petit de 10 ans. J'habite à Lyon depuis quelques mois, j'ai longtemps habité à Nantes pendant 13 ans. Je suis venu à Lyon récemment par envie de bouger, de changer, de découvrir Lyon. Et sur le plan professionnel, j'ai longtemps travaillé dans le conseil, dans les voyages d'affaires. Donc j'ai aidé des grands groupes à mieux gérer leur budget et leurs problématiques de déplacement. J'ai fait ça jusqu'en 2022, les dix dernières années dans une entreprise, une société de conseil que j'avais créée avec deux autres associés. Et en 2022, j'ai quitté cette aventure-là et j'ai rejoint une autre aventure, celle de la CEC, d'abord à l'ouest. Et depuis maintenant un an et demi, donc début du premier trimestre 2023, je suis actif sur d'autres plans à la CEC, notamment sur les sujets de partenariat et de levée de fonds. Voilà, pour cette introduction peut-être un peu longue.

  • Speaker #0

    Non, c'était super. Et je découvre un métier, parce que je ne savais pas qu'on pouvait être conseil spécialisé en gestion des voyages d'affaires. Hyper intéressant. Comment est-ce que cette expérience, elle te sert dans ta mission à la CEC ? Enfin, j'imagine, les expériences servent toujours. Oui,

  • Speaker #1

    elle me sert de deux manières, je dirais. La première, c'est que le conseil est très formateur. J'ai aussi créé cette société et ça me sert beaucoup. Aujourd'hui, à la CEC, lorsque je parle à des entrepreneurs, j'ai été moi-même entrepreneur. Et l'autre chose, c'est que je me sens bien plus à ma place aujourd'hui, je dirais, que je l'étais avant, même si j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait. Mais finalement, cette expérience dans le conseil, dans les voyages d'affaires, elle me sert en creux, en quelque sorte, dans la mesure où je me sens aujourd'hui très utile. Les... beaucoup plus à ma place ou légitime que ce que je faisais avant. Donc, je vais me sentir vraiment bien aujourd'hui dans ce que je fais.

  • Speaker #0

    Aligné, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu peux nous présenter la CEC, donc la Convention des entreprises pour le climat, et nous expliquer quelle est sa mission ?

  • Speaker #1

    Alors, la CEC, c'est Convention des entreprises pour le climat, comme tu le dis très justement. C'est une association d'intérêts général. Je reviendrai là-dessus parce que c'est hyper important dans notre fonctionnement et dans notre manière d'interagir entre nous au sein de la CEC, puis d'interagir avec l'extérieur. Mais peut-être pour commencer depuis le début, ça a été créé en 2020. La genèse de cette CEC, il y a trois éléments qui ont été fondateurs. Le... Sans ordre particulier, mais le premier que je citerai, c'est en 2020, on sortait de la Convention citoyenne pour le climat. La Convention citoyenne pour le climat avait réuni 150 citoyens dans un effort qui avait duré 12 mois, porté par le gouvernement de l'époque. Et ce qui était très intéressant, c'est que dans ces 150 citoyens, il y avait des gens qui venaient de... tous les horizons et qui n'était pas du tout aligné sur les questions de transition écologique, mais qui était dans une mission qui allait durer 10 à 12 mois, qui consistait à faire des propositions pour amener la société civile et puis la société dans son ensemble à se transformer et puis à s'adapter aux enjeux environnementaux.

  • Speaker #0

    Je te coupe, mais c'était la première fois comme ça qu'on réunissait des entreprises, des dirigeants, dirigeantes de secteurs très variés dans une espèce de think tank pour brainstormer sur ce qu'on pouvait ou ce qu'on pourrait éventuellement faire ?

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était effectivement la première fois qu'on réunissait des citoyens. C'était vraiment des gens de tout sort.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais avec… en plus une vraie mission, des vraies attendues au terme de ce parcours-là. Et ce qui était très intéressant aussi, c'est que pendant ces dix mois, ils se sont réunis et ils ont travaillé en activant et en utilisant des recettes d'intelligence collective. D'accord. Donc, c'était très encadré par des coachs et des facilitateurs pour les amener à faire émerger des idées. innovantes, novatrices, qui étaient vraiment le fruit de ces échanges et ces réunions. Ce n'est pas forcément évident quand tu as un groupe de 150 personnes, de gens qui peuvent être climato-sceptiques, d'horizons hyper différents. Et donc, il faut animer ça par des techniques d'intelligence collective. Et c'était ça aussi qui était très intéressant. Bon, ça, ça a été hyper inspirant à l'époque pour les fondateurs de la CEC. Le deuxième élément, c'est que... En 2020, un petit groupe de personnes travaille dans des entreprises, notamment Éric Duverger qui est le fondateur de la CEC. Il est cadre chez Michelin, qui a la réputation d'être plutôt une entreprise avancée sur le plan social et consciente de son rôle sur le plan environnemental. Mais il se rend compte, et puis les autres qui réfléchissent à l'époque avec lui, qui sont eux-mêmes issus de grandes entreprises de tailles diverses, tout le monde se dit que les entreprises... elle bouge, mais elle ne bouge pas assez vite et elle ne bouge pas assez fort, malgré tous les efforts qu'elles font. Donc, il y a vraiment une accélération à mettre en place. Puis, le troisième élément fondateur, c'est qu'en 2020, ce groupe de personnes prend conscience que le problème n'est pas un problème purement d'émissions de CO2, ce n'est pas un problème un problème juste de pollution des eaux, c'est un problème systémique. C'est-à-dire qu'on est face à neuf limites planétaires que je ne vais pas lister, certaines sont quand même très connues.

  • Speaker #0

    Je les listerai dans les notes du podcast. Voilà,

  • Speaker #1

    les émissions de CO2, la biodiversité, l'acidification des océans, etc. Et en fait, ces limites planétaires sont interdépendantes. Ce qu'on va faire... En termes d'émissions de CO2, va avoir énormément de répercussions sur l'acidification des océans. Ce qui se passe sur le plan de la biodiversité a beaucoup d'impact sur la qualité des eaux. Et donc, on est face à ce problème systémique, et il faut apporter à ce problème systémique une réponse systémique. Et c'est là aussi que naît cette idée d'une CEC, Convention des entreprises pour le climat, qui va viser à embarquer les entreprises. dans une démarche collective, donc on retrouve les ingrédients de la Convention citoyenne du climat, avec une approche très globale, systémique, qui va consister à amener les entreprises à questionner leur modèle d'affaires. Et c'est en ça que c'est systémique, puisqu'il ne s'agit pas de faire un bilan carbone, et pourtant c'est utile, il s'agit vraiment de questionner la stratégie de l'entreprise pour la replacer dans une trajectoire viable. et la réinscrire dans le cadre de l'ensemble de ces limites planétaires. Donc c'est ça la genèse de la CEC, et donc va naître ce projet en 2020, avec une première cohorte de 150 entreprises qui vont faire le parcours, qui va commencer en septembre 2021 et se terminer une dizaine de mois plus tard.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais je trouve ça toujours… C'est fascinant et c'est un peu pour ça, pour rencontrer et découvrir ce type de projet que j'ai imaginé ce podcast. Je trouve toujours fascinant la manière dont certaines personnes ont des idées, mais ne s'arrêtent pas à l'idée, si belle soit-elle, mais arrivent à concrétiser cette idée-là. Éric Duverger, en l'occurrence, ça part forcément, j'imagine, d'un constat, mais aussi d'une conviction. Et ensuite, il a réussi à rallier des forces autour de lui et des dirigeantes et dirigeants d'entreprises. pour faire naître quelque chose d'extrêmement concret au niveau de la CEC. C'est-à-dire que la CEC, maintenant, c'est grand, c'est énormément de dirigeants et de dirigeants accompagnés, mais aussi quelque chose de concret pour les entreprises elles-mêmes. Et c'est ça que j'ai trouvé vraiment touchant dans ce... Ma question est très longue, mais je vais y arriver. C'est ça que j'ai trouvé très touchant dans ce projet, c'est qu'on est très, très loin de... tout ce qu'on voit qui pourrait être du greenwashing où en fait on va dire qu'on va mettre du vert sur nos étiquettes et puis on va faire croire à tout le monde qu'on fait quelque chose pour l'environnement. Là on est vraiment dans une approche très très holistique, on repense entièrement le paradigme de son entreprise et à la fois très pragmatique, on va y revenir parce que les parcours sont très pratiques, c'est pas juste de la théorie. Et j'en arrive donc à ma question, il est très souvent dans vos éléments de langage vous parlez souvent de... bascule et je trouve cette terminologie très intéressante. Est-ce que tu peux revenir dessus ? Tu commençais à l'évoquer en parlant de repenser son modèle économique, son modèle d'affaires. Est-ce que tu peux évoquer ce point de bascule ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être avant de t'expliquer le point de bascule, je peux t'expliquer quelle est notre mission. et ça répondra à la question aussi. Je reprends où j'en étais, donc on a ce premier parcours qui s'est lancé et ça a hyper bien marché, pour le dire rapidement et presque trivialement. En fait, on a mis la main sur quelque chose de très particulier, c'est-à-dire qui vraiment amenait au-delà de ce qu'on avait imaginé, qui amenait d'une part à une prise de conscience hyper puissante. par les participants de ce qui se passait sur le plan environnemental, à la fois en termes de magnitude des transformations à l'œuvre, et donc d'urgence à s'en occuper, mais aussi une prise de conscience du rôle que chacun peut jouer, de la responsabilité qu'il a d'abord, et puis du rôle qu'il peut jouer dans la réparation pour être la solution au problème. Et notamment en tant que dirigeante. et dirigeant d'entreprise. Et puis, on a aussi mis la main sur quelque chose dans la mesure où on est arrivé dans ce premier parcours, tu l'as dit, à faire émerger des choses très concrètes et au bout de ce parcours-là, à faire atterrir des feuilles de route de transformation des modèles d'affaires des entreprises participantes. Donc, tu as parfaitement raison, c'est à la fois quelque chose de très grand, une transformation des individus, Et puis, c'est très concret, on a des outils qui vont nous amener à transformer l'entreprise. Et donc, comme on est arrivé à mettre la main sur quelque chose d'unique, on a continué à lancer des parcours et on en est là aujourd'hui, mais la vie de la CEC, ce ne sont pas que des parcours, ça devient d'autres choses. Comme on a grandi, c'est aussi des alumis, donc des gens qui ont fait des parcours et dont on doit s'occuper. Mais on a lancé des parcours et on s'est fixé donc. comme raison d'être, d'accélérer la bascule d'une économie extractive à une économie régénérative. Donc on retrouve ce mot de bascule. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on se fixe comme objectif d'atteindre un point, qui est ce point de bascule, qui va faire que si ce point est atteint, on va rendre caduques ou d'un autre temps les modèles liés à l'économie extractive. Et puis... à mener au contraire les entreprises à aller vers un modèle à visée régénérative. Donc c'est quoi ce point de bascule et pourquoi on parle de bascule ? On parle de bascule parce qu'il est démontré qu'on peut transformer l'ensemble d'une société et d'un groupe si on arrive à transformer seulement 20% de ces individus. Et donc ce point de bascule auquel on souhaite arriver, c'est de transformer. 20% environ du tissu économique français, donc des entreprises françaises, de modèles économiques extractifs vers des modèles à visée régénérative. Et donc c'est ça notre mission, et c'est ça le point de bascule qu'on souhaite atteindre. Et en fait, ça engendre plein de choses de se dire ça. Ça veut dire qu'on doit à la fois être très bon en termes de qualité, donc d'exigence dans la transformation, parce qu'il s'agit de transformer chacune des entreprises d'un certain modèle vers un modèle à visée régénérative, qui est un modèle très très très exigeant dans la transformation et les transformations qu'on amène, mais également, et c'est là la difficulté à laquelle on est confronté, mais qu'on arrive encore aujourd'hui à affronter, c'est qu'en quantité, ça doit aussi aller vite et fort pour atteindre ce point de 20%. Donc il faut qu'à la fois on soit... très bon dans la qualité de ce qu'on fait, mais qu'on amène aussi le plus possible d'entreprises à passer par ces processus de transformation qu'on propose.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que ça veut dire que dans chaque entreprise, il y aurait un point de bascule qui serait d'atteindre 20% de personnes au sein de l'entreprise qui deviendraient un peu des champions et champions et qui permettraient à l'entreprise en tant qu'entité de basculer dans ce modèle plus vertueux de l'économie ou d'un modèle d'affaires régénératif ? Alors, pour rappel, ta définition sera sans doute meilleure que la mienne, mais en tout cas, pour moi, l'économie régénérative, c'est celle qui vise à préserver ou même réparer les écosystèmes dont on se sert pour produire et pour vivre.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Donc, une fois qu'on a 20% des collaborateurs et collaboratrices qui sont prêts à s'investir pour que leur entreprise bascule dans ce modèle, on a fait basculer une entreprise. Et quand on a fait basculer 20% des entreprises du territoire, est-ce que ça veut dire que… ce nouveau modèle est tellement ancré et tellement en forme de rhizome, parce que ça veut dire aussi sélectionner les partenaires avec lesquels on travaille, les prestataires avec lesquels on travaille, parce que ça veut dire que du coup, On enclenche ces 20% d'entreprises-là, vont entraîner à terme le reste des entreprises, non pas dans leur chute, mais dans leur ascension vers un modèle vertueux. Est-ce que c'est l'objectif ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. En tout cas, sur la deuxième partie de ce que tu dis, c'est exactement ça l'idée. C'est de créer un mouvement, une dynamique qui fait que de plus en plus d'entreprises vont se transformer et aller vers ces modèles régénératifs. Et certaines... Peu l'atteignent d'ailleurs, parce que c'est quand même compliqué de se dire qu'une entreprise va avoir une contribution positive sur son environnement au sens large. Mais ce serait intéressant de donner quelques exemples pour illustrer ça. Mais ce n'est pas grave, on fixe ça comme cap. Et certaines l'atteignent, en tout cas toutes veulent aller vers ce but-là. Et donc on veut créer cette dynamique pour qu'il y ait de plus en plus d'entreprises sur des territoires. C'est très ancré effectivement dans les territoires, et pour entraîner ce qu'on appelle les parties. prenant et les salariés des salariés de l'entreprise. Donc c'est bien ça qu'on souhaite faire. Et après, sur ta remarque sur les employés des entreprises, notre approche, c'est de transformer le dirigeant, qui est toujours accompagné. Donc on a le dirigeant de l'entreprise et une deuxième personne de l'entreprise qui viennent dans nos parcours. Donc notre approche, d'autres l'abordent autrement, mais notre approche, nous, c'est on va... commencer par transformer les individus dirigeants, eux et dirigeants, et puis après, ça va cascader dans l'entreprise parce que l'entreprise va se transformer et ça va transformer les salariés, etc. Il y a un enjeu d'embarquement dans ces transformations des salariés qui est capital, et on intègre bien dans notre parcours et dans les processus de transformation cette dimension d'embarquement, mais le point d'entrée, ça va être, pour nous, c'est le dirigeant.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement les dirigeants qui vous rejoignent sont déjà sensibilisés à ces questions-là ? Parce que j'imagine que pour un dirigeant qui a envie de mieux faire, de tendre vers le mieux, ça doit être très compliqué en effet de savoir par quel bout prendre la chose, parce qu'on va forcément être en conflit j'imagine entre son esprit business, sa conviction, ses convictions de cœur et le... fait de comment aligner tout ça et comment le mettre en action. Donc, est-ce que ce sont des gens, enfin ma question qui est encore très longue, c'est est-ce que le point de démarrage, est-ce que c'est la conviction d'un dirigeant ou d'une dirigeante à vouloir faire mieux, tendre vers le mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, pour quelles raisons les dirigeants font nos parcours ? C'est une super question. Il y a plusieurs cas en fait et on est très… très OK avec ça, y compris des cas un peu triviaux. C'est mon business où je n'arrive plus à recruter des gens. J'ai besoin de trouver une solution et d'être plus attractif. On a des entreprises qui viennent dans nos parcours aussi pour ces raisons-là. Et c'est parfaitement OK.

  • Speaker #0

    C'est trivial sans être trivial, je trouve, parce qu'il y a aussi beaucoup d'entreprises qui vont choisir de redorer leur marque employeur pour être plus attractif en travaillant sur leur communication corporate. Sans faire cet effort, c'est quand même un gros engagement de s'engager dans un parcours de la CEC. Donc, ça reste peut-être trivial, mais la mise en action est noble.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, tu as des dirigeantes et dirigeants qui viennent dans nos parcs. parce qu'ils sont confrontés à des difficultés de recrutement, des problèmes d'image de marque, ça c'est un premier cas. Un deuxième cas de dirigeants ou dirigeantes qui viennent dans nos parcours parce qu'ils sont propriétaires de leur entreprise, parfois c'est une entreprise familiale, il y a des enjeux de pérennité de leur entreprise, ils ont conscience qu'il y a un truc qui ne va pas. Ils ont conscience de leur rôle en tant que dirigeants et plus globalement du rôle sociétal de leur entreprise. C'est-à-dire qu'ils ne voient pas leur entreprise juste comme une activité économique. Ils commencent depuis quelque temps à la considérer comme aussi ayant un rôle dans la société. Et donc, ils vont venir dans notre parcours pour réfléchir à la manière dont cette entreprise-là peut jouer un rôle actif dans la réparation, la transformation, ou comment en tout cas elle peut s'intégrer dans les nouveaux enjeux sociétaux qu'on a. Après, je dirais qu'il y a un troisième cas, c'est des femmes et des hommes qui sont des dirigeants, qui sont des parents aussi, et qui se disent mais qu'est-ce que moi j'ai fait en tant que dirigeant ? Où est-ce que j'en suis ? Qu'est-ce que je laisse ? Quelle a été ma contribution ? Et donc ils viennent se questionner, s'aligner. finalement dans le parcours qu'on propose. Dans tous les cas, nous, on va prendre les personnes et les entreprises là où elles sont et on crée le cadre et on propose une pédagogie, une méthodologie qui va les emmener le plus loin possible. Et à la fin de ce parcours-là, on est quasiment certain qu'elles auront été le plus loin possible dans le questionnement de leur modèle d'affaires et dans leur transformation, y compris pour celles qui sont venues sans une ambition de transformation au départ qui était ni hyper claire ni hyper forte. Et peut-être pour compléter un peu aussi pour l'anecdote, il nous est arrivé d'avoir des climato-sceptiques qui viennent dans nos parcours. C'est vrai ? Oui. parce qu'on a des très grandes boîtes qui viennent dans nos parcours. Dans ces grandes boîtes-là, on n'a pas le dirigeant, on n'a pas le PDG, ce sont des boîtes de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Donc, on a quelqu'un qui peut rapporter éventuellement au PDG de la boîte, qui est un membre du comité de direction. Bon, il est envoyé parfois par le… le PDG, il n'y a pas forcément au départ envie d'être là, et ça nous arrive d'avoir des climato-sceptiques. C'est très intéressant de voir comment ils se transforment, et comment la pédagogie qu'on met en place va les amener à une prise de conscience hyper, hyper intéressante.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça doit être fabuleux quand on voit la transformation d'une personne qui n'y croyait pas, ou qui ne savait pas vraiment pourquoi elle était là, ça doit être incroyable, et c'est une super transition, parce que ma question suivante était justement sur... Les parcours, on parle beaucoup de parcours. Est-ce que tu peux nous expliquer comment la CEC, une fois qu'on rejoint un parcours, qu'est-ce qui se passe ? Comment est-ce qu'on est accompagné pendant ces dix mois ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et après d'ailleurs, puisque maintenant il y a les alumnis.

  • Speaker #1

    Oui, je vais effectivement te parler des parcours et puis de ce qu'il y a au-delà des parcours. Mais c'est vrai que l'histoire de la CEC, c'est une histoire de parcours au début et puis maintenant ça évolue parce qu'on a grandi. Et donc un parcours c'est quoi ? Ça a quatre caractéristiques. C'est une expérience ou un programme qui dure 10 à 12 mois. C'est un temps long avec une rencontre physique ou en présentiel toutes les six semaines. Donc dans ces dix mois, tu as six sessions de deux jours qui sont... espacées en gros de six semaines. Ça c'est la première caractéristique et elle est importante, ça veut dire qu'on se donne le temps, on prend le temps. La deuxième chose c'est que dans ces programmes nous faisons entrer des collectifs larges d'entreprises. Donc on va avoir entre 50 et 70 dans certains parcours, même 80 entreprises qui vont se se réunir pendant le temps du parcours. Donc quand tu as 70 entreprises, ça veut dire que tu as 140 personnes qui vont avancer ensemble pendant ces 10 mois.

  • Speaker #0

    Évidemment, pendant les sessions qui ont lieu toutes ces six semaines-là, tu ne restes pas à 140 tout le temps, parce que ça n'est que de l'information descendante, tu n'as aucune interaction, tu as très peu d'échanges. Donc, on va alterner pendant toutes les sessions, des temps en séance plénière, donc où tu as les 140 personnes, qui vont écouter une conférence de Timothée Paris. peut-être que ça te parlera de gens extrêmement inspirants qui vont parler de sujets qui peuvent être parfois techniques. C'est quoi la biodiversité ? Quand on parle de comptabilité triple capital ou de triple comptabilité, qui est le quotidien parfois des entreprises, de quoi parle-t-on ? Ou qui vont parler de... d'économie régénérative. C'est quoi un modèle économique régénératif ? C'est quoi l'économie de la fonctionnalité ? On va alterner ça avec, toujours en plénière, des témoignages extrêmement inspirants. Comme on a des grandes cohortes, on arrive à faire venir des gens qui sont géniaux et qui vont vraiment avoir un impact très profondément sur les individus. Donc ça, c'est les séances plénières. Ensuite, tu as des ateliers. Et donc, on crée des ateliers sur des sujets… plus particuliers, plus précis, par exemple sur le sujet de l'eau, ou sur le sujet de la mobilité dans un territoire, ou sur le sujet de la biodiversité. C'est quoi la biodiversité pour une entreprise ? Comment est-ce qu'une entreprise peut avoir un impact positif sur la biodiversité ? C'est très compliqué à comprendre au premier abord. Et ça, ce n'est pas non plus très facile de le comprendre dans des séances plénières. Donc on va avoir des ateliers de travail qui vont permettre l'appropriation sur ces sujets-là de connaissances particulières. Et puis, le troisième temps, qui est hyper important dans notre modèle, c'est du temps en camp de base. Les camps de base, c'est des petits groupes dans lesquels tu as 10 entreprises et plus de la moitié du temps de l'ensemble du parcours va être en camp de base. C'est encadré par un coach et un facilitateur. Et dans ces camps de base, les entreprises vont travailler, échanger, partager leurs idées, se confronter les unes aux autres à ce qu'elles... pensent faire avec une pédagogie très écrite, très progressive qui va amener petit à petit à l'écriture de leur feuille de route qui va décrire la transformation de leur modèle d'affaires. Donc ça, c'est la deuxième caractéristique de nos parcours, c'est des cohortes larges, mais qu'on fait avancer aussi en petits groupes. La troisième caractéristique, c'est ce qu'on appelle une pédagogie tête-coeur-corps. Ça part du principe que pour transformer une organisation, il faut transformer des individus. Et pour transformer les individus, il ne faut pas seulement qu'ils aient compris intellectuellement les choses, il faut qu'ils les aient ressentis profondément. Et donc, on va, dans tout le parcours, avoir des temps d'intériorisation en quelque sorte, ou d'appropriation et d'échange sur ce qui a été appris, pour que les individus, les participants puissent... intégrer profondément en eux ce qu'ils ont appris, acquis, etc. Et donc, c'est ce qu'on appelle cette pédagogie tête-cœur qui va amener au corps, c'est-à-dire à la mise en mouvement. Et ça, c'est très, très, très puissant à la CEC, mais c'est très puissant en général comme pédagogie. Et c'est ça qui fait aussi beaucoup le succès de nos parcours, c'est qu'on est dans une pédagogie un peu particulière, mais qui crée des gens hyper... hyper en mouvement et hyper convaincu après. Et puis la quatrième caractéristique, c'est que nos parcours, tu le disais tout à l'heure, visent aussi à des productions très concrètes. Donc on va faire émerger dans les parcours à la fois des projets coopératifs, donc de coopération entre entreprises sur des sujets qu'elles ont en commun, ou des problématiques qu'elles ont en commun. Parler de mobilité, ça peut émerger dans certains parcours. Tu as des entreprises qui peuvent être issues du monde. des bâtiments et travaux publics qui vont réfléchir ensemble à comment avoir des achats plus responsables ou mettre en place des achats circulaires ou une économie plus circulaire. Donc tu as ces projets coopératifs qui émergent et puis on va faire atterrir ou écrire par chacune des entreprises des feuilles de route qui décrivent les transformations qu'elles vont faire. Ce sont toujours des documents très complets, très riches, avec un timing de... un calendrier qui décrit toutes les transformations par levier de transformation.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant, ce fonctionnement par feuille de route. D'ailleurs, on en trouve des exemples sur votre site, parce que je trouve que pour rejoindre cette pédagogie tête-coeur-corps, le fait d'écrire son engagement, c'est déjà un premier pas. On est responsable de ce qu'on a écrit sur sa feuille de route et je pense qu'on a rendu public ses engagements, quelque part.

  • Speaker #0

    C'est vraiment public au sens public. propres, elles sont publiées. C'est pour ça que je parlais d'intérêt général au tout début. On sert l'intérêt général en rendant public nos travaux, pratiquement toute notre pédagogie est à disposition sur notre site internet ou dans les rapports finaux, on explique tout ce qu'on fait et comment on le fait. Et les feuilles de route des entreprises sont rendues publiques, ce qui est assez incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est une stratégie quand même, les entreprises décrivent les axes de transformation stratégiques qu'elles ont fait. On sert en ce sens-là l'intérêt général et les entreprises et dirigeantes et dirigeants qui font nos parcours ont compris aussi qu'on est dans un effort collectif de transformation et qu'on vise tous à atteindre ce fameux point de bascule et que ça ne se fera que par la coopération.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que les entreprises qui vous rejoignent vous découvrent ?

  • Speaker #0

    Elles nous découvrent par le bouche à oreille maintenant, par beaucoup de témoignages de dirigeants qui parlent aussi à leur père. Donc, ça, c'est un des éléments qui conduit les entreprises à nous découvrir. Deuxièmement, on a quand même une communication et un marketing qui est assez puissant, avec une image de marque forte. On est très présent sur LinkedIn, on publie beaucoup, on intervient beaucoup dans des salons, des conférences.

  • Speaker #1

    Un podcast aussi.

  • Speaker #0

    on fait des interviews télé etc. On a une communication qui est forte, élargie, puissante et qui est positive et qui véhicule une dynamique assez forte. Donc on attire, c'est encore le cas, on attire à nous à la fois beaucoup de gens qui veulent travailler à la CEC et puis beaucoup d'entreprises qui viennent vers la lumière. et qui disent qu'il y a quelque chose là d'intéressant, qui n'est pas punitif, qui va nous amener à nous questionner dans la joie, la bonne humeur, mais avec une ambition hyper forte sur notre modèle d'affaires.

  • Speaker #1

    C'est vrai que je trouve que votre communication, votre présence en tout cas, est très alignée. avec votre mission et avec notamment ce que vous demandez aux entreprises avec la publication des feuilles de route, parce qu'elle est extrêmement transparente. Et comme la communication et le marketing sont des questions qui m'intéressent, c'est toujours une agréable surprise, je trouve, de découvrir autant de transparence et d'intégrité et d'alignement entre ce qu'on prône et ce qu'on fait. C'est un peu le walk the talk américain. Ce n'est pas seulement des mots, c'est aussi beaucoup d'action. On arrive, Guillaume, à la fin. de ce podcast et il y a une question que j'aime beaucoup poser puisqu'il s'appelle The Fabricants. Au-delà de ces réalisations très concrètes et de ces chiffres et de ce nombre d'entreprises de dirigeants et de dirigeantes embarquées dans le mouvement de la CEC, qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est une super question et je pense qu'on fabrique deux choses. On fabrique ce que j'ai déjà évoqué et Très concrètement, des feuilles de route, des stratégies redirigées d'entreprises. On en est aujourd'hui à 1000 entreprises qui sont passées par nos parcours. Je pense que d'ici 6 mois, il y en aura 1500 puisqu'on a plein de parcours encore en cours. C'est ça qu'on fabrique très concrètement. On fabrique aussi des projets coopératifs dans les parcours. Alors je dis on mais en fait la vérité c'est que ce sont les… entreprises et les participants qui les fabriquent. Nous, on est là vraiment pour créer le cadre, mettre le niveau d'exigence avec beaucoup de bienveillance aussi. Et on a la méthodologie qui permet à ces choses-là d'émerger. Mais la deuxième chose qu'on fabrique et qui est hyper intéressante aussi, c'est une histoire commune et c'est une aventure commune de gens qui vivent des transformations fortes. Et donc, au-delà de ces feuilles de route, on crée aussi et on fait émerger aussi des gens qui se transforment. Et c'est ça qu'on fabrique et qui se transforment, qui sont des dirigeants, mais qui sont aussi des gens comme moi qui travaillent à la COC. On est aujourd'hui 400 et ça, on tient beaucoup, beaucoup à ça. C'est aussi au cœur de ce qu'on fait, les transformations auxquelles on est individuellement. confrontés et dont on est à la fois acteurs et spectateurs. Elles sont... C'est aussi ça qu'on fabrique et on le chérit énormément.

  • Speaker #1

    Merci, très joli. On va terminer ce podcast, mais je voudrais juste revenir quand même sur le rayonnement de la CEC, parce que c'est à la fois très local, très territorial, et en même temps, il y a un rayonnement national et même maintenant international. Si tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce rayonnement de la CEC, et puis nous parler du prochain parcours, si des entreprises et des dirigeants nous écoutent et veulent participer, comment est-ce qu'on rejoint la CEC, et comment est-ce qu'on s'embarque dans ce beau mouvement ?

  • Speaker #0

    Alors, on a beaucoup parlé de parcours, je vais juste prendre quelques secondes pour dire ce qui se passe quand il n'y a plus de parcours. Mais donc, on a quand même, pour finir sur ces fameux parcours, on a des parcours territoriaux, donc ils sont liés à des territoires, et puis on a des parcours sur des thématiques où on va plutôt s'intéresser à des secteurs d'activité économique. Donc, dans les thématiques, on a là en ce moment un parcours avec le secteur agroalimentaire, agricole. Et puis on a un autre parcours, secteur industriel, on a eu un parcours monde du conseil. Donc ça c'est les parcours thématiques. Puis les parcours territoriaux, c'est parcours dans Bas-Saint-Lyonnais, un parcours en Grand Est, donc là qui sont ancrés dans les territoires. Quand on a fait des premiers parcours territoriaux ou thématiques, on se questionne toujours est-ce qu'on a envie d'en faire un deuxième et souvent on en fait un deuxième sur le même territoire ou sur la même thématique parce que il y a eu une belle dynamique et qu'on a envie de continuer, que les entreprises qui ont fait ces parcours-là, elles ont envie de continuer. Bon, ça marche bien, comme on l'a vu, et donc on commence aussi à lancer des parcours à l'étranger. Donc il y a un parcours en Belgique, il y a un parcours en Suisse, il y a un parcours extraordinaire qui s'est lancé à Tahiti, c'est complètement fou, il faut voir les images. J'ai vu,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    c'est pour Tahiti. On nous sollicite... pour lancer un parcours au Québec, je crois, en Angleterre. Bon, on y va avec beaucoup de plaisir, mais aussi avec beaucoup de prudence, parce que c'est un modèle qui est un petit peu différent. Et donc, au-delà des parcours, ce qu'on commence à faire aussi, c'est bien s'occuper de toutes ces entreprises qui sont sorties des parcours, en continuant à les alimenter, à les énergiser pour qu'elles… mettre en place les transformations qu'elles ont prévues. On est aussi de plus en plus actifs sur ces fameux projets coopératifs dont je parlais, pour bien les faire émerger en parcours, après nos parcours, et qu'ils vivent une belle vie. La coopération entre entreprises et avec le secteur public est très importante. Et puis la dernière chose qu'on fait de plus en plus, c'est qu'on... On travaille aussi beaucoup en écosystème avec d'autres structures et d'autres organisations pour essayer de nous aligner tous ensemble, parler d'une même voie et contribuer tous ensemble à cet effort de transformation du monde économique. Donc voilà ce qu'on fait. Pour répondre à ton autre question, comment les entreprises peuvent nous contacter, le plus simple c'est d'aller sur notre site, il y a une rubrique contact.

  • Speaker #1

    Oui, puis elle annonce des prochains parcours aussi. Donc, c'est vrai que le site est super clair. On peut vous trouver aussi sur YouTube. La chaîne est très fournie et il y a plein de choses intéressantes à regarder. J'ai dévoré les vidéos. LinkedIn, évidemment. LinkedIn, YouTube et le site Internet et un super podcast aussi. Merci beaucoup, Guillaume, pour ton temps et de nous avoir raconté comment fonctionne la CEC aujourd'hui. Donc, peut-être à bientôt, en vrai, à Lyon.

  • Speaker #0

    Merci, Priscilla. À très bientôt. Merci à toi. Merci de ton temps. Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Au revoir. C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire. Ça fait toujours plaisir et permet une plus grande visibilité au podcast, mais aussi aux projets présentés. Vous pouvez suivre l'actualité de The Fabricants en vous abonnant à la newsletter ou en me suivant sur LinkedIn ou Instagram. Je vous laisse tous les liens. dans les notes de l'épisode. Cheers et à bientôt pour la suite de la saison 1 Poisonnement de The Fabricants.

Chapters

  • Présentation de la CEC

    00:45

  • Mission et genèse de la CEC

    04:03

  • Concept de bascule et transformation des entreprises

    11:29

  • Parcours de la CEC : format et méthodologie

    23:21

  • Rayonnement et prochaines étapes de la CEC

    32:50

Description

Comment les entreprises peuvent-elles réellement transformer leur modèle économique et structurel pour répondre aux défis environnementaux ? Dans cet épisode de The Fabricants, je reçois Guillaume Bizet, pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Nous évoqons la création de cette association d'intérêt général, fondée en 2020, qui a pour mission d'accélérer la transition vers des modèles économiques régénératifs. Guillaume partage son parcours, son engagement au sein de la CEC et l'importance d'engager les entreprises vers un changement systémique de leurs organisations, en étant accompagnées.


La discussion nous mêne jusqu'au concept du "point de bascule" : 20 % d'entreprises, de personnes, de territoires engagés peuvent enclencher un changement de fond, et durable de notre société, vers le mieux.
Dans un monde où la créativité et l'innovation sont essentielles, Guillaume présente aussi le format des parcours de la CEC : des sessions de formation structurées, des ateliers pratiques et des rencontres entre dirigeants, pour travailler en co-intelligence, dans une approche hollistique. Ces échanges permettent d'élaborer des feuilles de route concrètes pour la transformation, tout en intégrant des pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et d'éthique.


Vous l'aurez compris, la CEC aide les entreprises à se repenser, certes par le prisme du climat, mais en les accompagnant à agir sur (et avec) tous leurs systèmes et leurs acteurs : économiques, structurels, industriels, et bien sûr humains.


Rejoignez-nous pour découvrir ou redécouvrir cette association d'intérêt général qui rayonne déjà au-delà de nos frontières !

Et si vous vous posez la questions des neuf limites planétaires, les voici :

  • le changement climatique ;

  • l’érosion de la biodiversité ;

  • la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore ;

  • le changement d’usage des sols ;

  • le cycle de l’eau douce ;

  • l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère ;

  • l’acidification des océans ;

  • l’appauvrissement de la couche d’ozone ;

  • l’augmentation de la présence d’aérosols dans l’atmosphère.

En septembre 2023, seules les trois dernières limites n’avaient pas été franchies.
(https://www.notre-environnement.gouv.fr/)


Retrouvez la CEC :

Sur son site web : https://cec-impact.org/

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/convention-entreprises-climat/posts/?feedView=all

Sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCgqOJdUjJLrGn9XCKBP253A

Et aussi à travers les deux podcast de la CEC : Cap Regen et Echos de Territoires (dispos partout !)


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Cheers!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur The Fabricants. Dans ce podcast, sous forme d'interview ou en solo, je vous présente des créateurs, créatrices et porteurs de projets qui imaginent des objets, de nouvelles matières, de nouveaux regards et de nouveaux espaces vers de nouveaux possibles. Vos gestes, design, santé, tradition et innovation, dans cette saison 1 de The Fabricants que j'ai appelée Foisonnement, on décloise, on décilote, on découvre des projets reliés par leurs belles intentions et l'excellence de leur réalisation. Je suis Priscillia Guillot, marketer et copywriter, curieuse et sensible aux projets pleins de sens. Aujourd'hui, je reçois Guillaume Bizet pour parler de la Convention des entreprises pour le climat, une association d'intérêt général qui embarque les entreprises du territoire et d'ailleurs dans un grand mouvement de bascule. Bienvenue sur The Fabricants. Bonjour Guillaume. Merci d'avoir accepté l'invitation sur The Fabricants pour venir parler de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat, qui a été fondée en 2020. C'est un podcast assez local, en tout cas pour moi, parce qu'on est tous les deux à Lyon et c'est la première fois que ça m'arrive. Mais on va voir que la CEC rayonne bien au-delà de notre zone géographique du jour. Pour l'instant, est-ce que tu pourrais te présenter ? avec Témo à toi, ce que tu fais, ce que tu aimes faire, comment tu as rejoint la CEC et pourquoi.

  • Speaker #1

    Bonjour Priscilla, bonjour chère voisine.

  • Speaker #0

    Oui, merci cher voisin.

  • Speaker #1

    Alors, je me présente avec plaisir. Donc, je suis Guillaume, marié, papa de trois enfants, deux grands et puis un plus petit de 10 ans. J'habite à Lyon depuis quelques mois, j'ai longtemps habité à Nantes pendant 13 ans. Je suis venu à Lyon récemment par envie de bouger, de changer, de découvrir Lyon. Et sur le plan professionnel, j'ai longtemps travaillé dans le conseil, dans les voyages d'affaires. Donc j'ai aidé des grands groupes à mieux gérer leur budget et leurs problématiques de déplacement. J'ai fait ça jusqu'en 2022, les dix dernières années dans une entreprise, une société de conseil que j'avais créée avec deux autres associés. Et en 2022, j'ai quitté cette aventure-là et j'ai rejoint une autre aventure, celle de la CEC, d'abord à l'ouest. Et depuis maintenant un an et demi, donc début du premier trimestre 2023, je suis actif sur d'autres plans à la CEC, notamment sur les sujets de partenariat et de levée de fonds. Voilà, pour cette introduction peut-être un peu longue.

  • Speaker #0

    Non, c'était super. Et je découvre un métier, parce que je ne savais pas qu'on pouvait être conseil spécialisé en gestion des voyages d'affaires. Hyper intéressant. Comment est-ce que cette expérience, elle te sert dans ta mission à la CEC ? Enfin, j'imagine, les expériences servent toujours. Oui,

  • Speaker #1

    elle me sert de deux manières, je dirais. La première, c'est que le conseil est très formateur. J'ai aussi créé cette société et ça me sert beaucoup. Aujourd'hui, à la CEC, lorsque je parle à des entrepreneurs, j'ai été moi-même entrepreneur. Et l'autre chose, c'est que je me sens bien plus à ma place aujourd'hui, je dirais, que je l'étais avant, même si j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait. Mais finalement, cette expérience dans le conseil, dans les voyages d'affaires, elle me sert en creux, en quelque sorte, dans la mesure où je me sens aujourd'hui très utile. Les... beaucoup plus à ma place ou légitime que ce que je faisais avant. Donc, je vais me sentir vraiment bien aujourd'hui dans ce que je fais.

  • Speaker #0

    Aligné, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu peux nous présenter la CEC, donc la Convention des entreprises pour le climat, et nous expliquer quelle est sa mission ?

  • Speaker #1

    Alors, la CEC, c'est Convention des entreprises pour le climat, comme tu le dis très justement. C'est une association d'intérêts général. Je reviendrai là-dessus parce que c'est hyper important dans notre fonctionnement et dans notre manière d'interagir entre nous au sein de la CEC, puis d'interagir avec l'extérieur. Mais peut-être pour commencer depuis le début, ça a été créé en 2020. La genèse de cette CEC, il y a trois éléments qui ont été fondateurs. Le... Sans ordre particulier, mais le premier que je citerai, c'est en 2020, on sortait de la Convention citoyenne pour le climat. La Convention citoyenne pour le climat avait réuni 150 citoyens dans un effort qui avait duré 12 mois, porté par le gouvernement de l'époque. Et ce qui était très intéressant, c'est que dans ces 150 citoyens, il y avait des gens qui venaient de... tous les horizons et qui n'était pas du tout aligné sur les questions de transition écologique, mais qui était dans une mission qui allait durer 10 à 12 mois, qui consistait à faire des propositions pour amener la société civile et puis la société dans son ensemble à se transformer et puis à s'adapter aux enjeux environnementaux.

  • Speaker #0

    Je te coupe, mais c'était la première fois comme ça qu'on réunissait des entreprises, des dirigeants, dirigeantes de secteurs très variés dans une espèce de think tank pour brainstormer sur ce qu'on pouvait ou ce qu'on pourrait éventuellement faire ?

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était effectivement la première fois qu'on réunissait des citoyens. C'était vraiment des gens de tout sort.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais avec… en plus une vraie mission, des vraies attendues au terme de ce parcours-là. Et ce qui était très intéressant aussi, c'est que pendant ces dix mois, ils se sont réunis et ils ont travaillé en activant et en utilisant des recettes d'intelligence collective. D'accord. Donc, c'était très encadré par des coachs et des facilitateurs pour les amener à faire émerger des idées. innovantes, novatrices, qui étaient vraiment le fruit de ces échanges et ces réunions. Ce n'est pas forcément évident quand tu as un groupe de 150 personnes, de gens qui peuvent être climato-sceptiques, d'horizons hyper différents. Et donc, il faut animer ça par des techniques d'intelligence collective. Et c'était ça aussi qui était très intéressant. Bon, ça, ça a été hyper inspirant à l'époque pour les fondateurs de la CEC. Le deuxième élément, c'est que... En 2020, un petit groupe de personnes travaille dans des entreprises, notamment Éric Duverger qui est le fondateur de la CEC. Il est cadre chez Michelin, qui a la réputation d'être plutôt une entreprise avancée sur le plan social et consciente de son rôle sur le plan environnemental. Mais il se rend compte, et puis les autres qui réfléchissent à l'époque avec lui, qui sont eux-mêmes issus de grandes entreprises de tailles diverses, tout le monde se dit que les entreprises... elle bouge, mais elle ne bouge pas assez vite et elle ne bouge pas assez fort, malgré tous les efforts qu'elles font. Donc, il y a vraiment une accélération à mettre en place. Puis, le troisième élément fondateur, c'est qu'en 2020, ce groupe de personnes prend conscience que le problème n'est pas un problème purement d'émissions de CO2, ce n'est pas un problème un problème juste de pollution des eaux, c'est un problème systémique. C'est-à-dire qu'on est face à neuf limites planétaires que je ne vais pas lister, certaines sont quand même très connues.

  • Speaker #0

    Je les listerai dans les notes du podcast. Voilà,

  • Speaker #1

    les émissions de CO2, la biodiversité, l'acidification des océans, etc. Et en fait, ces limites planétaires sont interdépendantes. Ce qu'on va faire... En termes d'émissions de CO2, va avoir énormément de répercussions sur l'acidification des océans. Ce qui se passe sur le plan de la biodiversité a beaucoup d'impact sur la qualité des eaux. Et donc, on est face à ce problème systémique, et il faut apporter à ce problème systémique une réponse systémique. Et c'est là aussi que naît cette idée d'une CEC, Convention des entreprises pour le climat, qui va viser à embarquer les entreprises. dans une démarche collective, donc on retrouve les ingrédients de la Convention citoyenne du climat, avec une approche très globale, systémique, qui va consister à amener les entreprises à questionner leur modèle d'affaires. Et c'est en ça que c'est systémique, puisqu'il ne s'agit pas de faire un bilan carbone, et pourtant c'est utile, il s'agit vraiment de questionner la stratégie de l'entreprise pour la replacer dans une trajectoire viable. et la réinscrire dans le cadre de l'ensemble de ces limites planétaires. Donc c'est ça la genèse de la CEC, et donc va naître ce projet en 2020, avec une première cohorte de 150 entreprises qui vont faire le parcours, qui va commencer en septembre 2021 et se terminer une dizaine de mois plus tard.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais je trouve ça toujours… C'est fascinant et c'est un peu pour ça, pour rencontrer et découvrir ce type de projet que j'ai imaginé ce podcast. Je trouve toujours fascinant la manière dont certaines personnes ont des idées, mais ne s'arrêtent pas à l'idée, si belle soit-elle, mais arrivent à concrétiser cette idée-là. Éric Duverger, en l'occurrence, ça part forcément, j'imagine, d'un constat, mais aussi d'une conviction. Et ensuite, il a réussi à rallier des forces autour de lui et des dirigeantes et dirigeants d'entreprises. pour faire naître quelque chose d'extrêmement concret au niveau de la CEC. C'est-à-dire que la CEC, maintenant, c'est grand, c'est énormément de dirigeants et de dirigeants accompagnés, mais aussi quelque chose de concret pour les entreprises elles-mêmes. Et c'est ça que j'ai trouvé vraiment touchant dans ce... Ma question est très longue, mais je vais y arriver. C'est ça que j'ai trouvé très touchant dans ce projet, c'est qu'on est très, très loin de... tout ce qu'on voit qui pourrait être du greenwashing où en fait on va dire qu'on va mettre du vert sur nos étiquettes et puis on va faire croire à tout le monde qu'on fait quelque chose pour l'environnement. Là on est vraiment dans une approche très très holistique, on repense entièrement le paradigme de son entreprise et à la fois très pragmatique, on va y revenir parce que les parcours sont très pratiques, c'est pas juste de la théorie. Et j'en arrive donc à ma question, il est très souvent dans vos éléments de langage vous parlez souvent de... bascule et je trouve cette terminologie très intéressante. Est-ce que tu peux revenir dessus ? Tu commençais à l'évoquer en parlant de repenser son modèle économique, son modèle d'affaires. Est-ce que tu peux évoquer ce point de bascule ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être avant de t'expliquer le point de bascule, je peux t'expliquer quelle est notre mission. et ça répondra à la question aussi. Je reprends où j'en étais, donc on a ce premier parcours qui s'est lancé et ça a hyper bien marché, pour le dire rapidement et presque trivialement. En fait, on a mis la main sur quelque chose de très particulier, c'est-à-dire qui vraiment amenait au-delà de ce qu'on avait imaginé, qui amenait d'une part à une prise de conscience hyper puissante. par les participants de ce qui se passait sur le plan environnemental, à la fois en termes de magnitude des transformations à l'œuvre, et donc d'urgence à s'en occuper, mais aussi une prise de conscience du rôle que chacun peut jouer, de la responsabilité qu'il a d'abord, et puis du rôle qu'il peut jouer dans la réparation pour être la solution au problème. Et notamment en tant que dirigeante. et dirigeant d'entreprise. Et puis, on a aussi mis la main sur quelque chose dans la mesure où on est arrivé dans ce premier parcours, tu l'as dit, à faire émerger des choses très concrètes et au bout de ce parcours-là, à faire atterrir des feuilles de route de transformation des modèles d'affaires des entreprises participantes. Donc, tu as parfaitement raison, c'est à la fois quelque chose de très grand, une transformation des individus, Et puis, c'est très concret, on a des outils qui vont nous amener à transformer l'entreprise. Et donc, comme on est arrivé à mettre la main sur quelque chose d'unique, on a continué à lancer des parcours et on en est là aujourd'hui, mais la vie de la CEC, ce ne sont pas que des parcours, ça devient d'autres choses. Comme on a grandi, c'est aussi des alumis, donc des gens qui ont fait des parcours et dont on doit s'occuper. Mais on a lancé des parcours et on s'est fixé donc. comme raison d'être, d'accélérer la bascule d'une économie extractive à une économie régénérative. Donc on retrouve ce mot de bascule. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on se fixe comme objectif d'atteindre un point, qui est ce point de bascule, qui va faire que si ce point est atteint, on va rendre caduques ou d'un autre temps les modèles liés à l'économie extractive. Et puis... à mener au contraire les entreprises à aller vers un modèle à visée régénérative. Donc c'est quoi ce point de bascule et pourquoi on parle de bascule ? On parle de bascule parce qu'il est démontré qu'on peut transformer l'ensemble d'une société et d'un groupe si on arrive à transformer seulement 20% de ces individus. Et donc ce point de bascule auquel on souhaite arriver, c'est de transformer. 20% environ du tissu économique français, donc des entreprises françaises, de modèles économiques extractifs vers des modèles à visée régénérative. Et donc c'est ça notre mission, et c'est ça le point de bascule qu'on souhaite atteindre. Et en fait, ça engendre plein de choses de se dire ça. Ça veut dire qu'on doit à la fois être très bon en termes de qualité, donc d'exigence dans la transformation, parce qu'il s'agit de transformer chacune des entreprises d'un certain modèle vers un modèle à visée régénérative, qui est un modèle très très très exigeant dans la transformation et les transformations qu'on amène, mais également, et c'est là la difficulté à laquelle on est confronté, mais qu'on arrive encore aujourd'hui à affronter, c'est qu'en quantité, ça doit aussi aller vite et fort pour atteindre ce point de 20%. Donc il faut qu'à la fois on soit... très bon dans la qualité de ce qu'on fait, mais qu'on amène aussi le plus possible d'entreprises à passer par ces processus de transformation qu'on propose.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que ça veut dire que dans chaque entreprise, il y aurait un point de bascule qui serait d'atteindre 20% de personnes au sein de l'entreprise qui deviendraient un peu des champions et champions et qui permettraient à l'entreprise en tant qu'entité de basculer dans ce modèle plus vertueux de l'économie ou d'un modèle d'affaires régénératif ? Alors, pour rappel, ta définition sera sans doute meilleure que la mienne, mais en tout cas, pour moi, l'économie régénérative, c'est celle qui vise à préserver ou même réparer les écosystèmes dont on se sert pour produire et pour vivre.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Donc, une fois qu'on a 20% des collaborateurs et collaboratrices qui sont prêts à s'investir pour que leur entreprise bascule dans ce modèle, on a fait basculer une entreprise. Et quand on a fait basculer 20% des entreprises du territoire, est-ce que ça veut dire que… ce nouveau modèle est tellement ancré et tellement en forme de rhizome, parce que ça veut dire aussi sélectionner les partenaires avec lesquels on travaille, les prestataires avec lesquels on travaille, parce que ça veut dire que du coup, On enclenche ces 20% d'entreprises-là, vont entraîner à terme le reste des entreprises, non pas dans leur chute, mais dans leur ascension vers un modèle vertueux. Est-ce que c'est l'objectif ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. En tout cas, sur la deuxième partie de ce que tu dis, c'est exactement ça l'idée. C'est de créer un mouvement, une dynamique qui fait que de plus en plus d'entreprises vont se transformer et aller vers ces modèles régénératifs. Et certaines... Peu l'atteignent d'ailleurs, parce que c'est quand même compliqué de se dire qu'une entreprise va avoir une contribution positive sur son environnement au sens large. Mais ce serait intéressant de donner quelques exemples pour illustrer ça. Mais ce n'est pas grave, on fixe ça comme cap. Et certaines l'atteignent, en tout cas toutes veulent aller vers ce but-là. Et donc on veut créer cette dynamique pour qu'il y ait de plus en plus d'entreprises sur des territoires. C'est très ancré effectivement dans les territoires, et pour entraîner ce qu'on appelle les parties. prenant et les salariés des salariés de l'entreprise. Donc c'est bien ça qu'on souhaite faire. Et après, sur ta remarque sur les employés des entreprises, notre approche, c'est de transformer le dirigeant, qui est toujours accompagné. Donc on a le dirigeant de l'entreprise et une deuxième personne de l'entreprise qui viennent dans nos parcours. Donc notre approche, d'autres l'abordent autrement, mais notre approche, nous, c'est on va... commencer par transformer les individus dirigeants, eux et dirigeants, et puis après, ça va cascader dans l'entreprise parce que l'entreprise va se transformer et ça va transformer les salariés, etc. Il y a un enjeu d'embarquement dans ces transformations des salariés qui est capital, et on intègre bien dans notre parcours et dans les processus de transformation cette dimension d'embarquement, mais le point d'entrée, ça va être, pour nous, c'est le dirigeant.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement les dirigeants qui vous rejoignent sont déjà sensibilisés à ces questions-là ? Parce que j'imagine que pour un dirigeant qui a envie de mieux faire, de tendre vers le mieux, ça doit être très compliqué en effet de savoir par quel bout prendre la chose, parce qu'on va forcément être en conflit j'imagine entre son esprit business, sa conviction, ses convictions de cœur et le... fait de comment aligner tout ça et comment le mettre en action. Donc, est-ce que ce sont des gens, enfin ma question qui est encore très longue, c'est est-ce que le point de démarrage, est-ce que c'est la conviction d'un dirigeant ou d'une dirigeante à vouloir faire mieux, tendre vers le mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, pour quelles raisons les dirigeants font nos parcours ? C'est une super question. Il y a plusieurs cas en fait et on est très… très OK avec ça, y compris des cas un peu triviaux. C'est mon business où je n'arrive plus à recruter des gens. J'ai besoin de trouver une solution et d'être plus attractif. On a des entreprises qui viennent dans nos parcours aussi pour ces raisons-là. Et c'est parfaitement OK.

  • Speaker #0

    C'est trivial sans être trivial, je trouve, parce qu'il y a aussi beaucoup d'entreprises qui vont choisir de redorer leur marque employeur pour être plus attractif en travaillant sur leur communication corporate. Sans faire cet effort, c'est quand même un gros engagement de s'engager dans un parcours de la CEC. Donc, ça reste peut-être trivial, mais la mise en action est noble.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, tu as des dirigeantes et dirigeants qui viennent dans nos parcs. parce qu'ils sont confrontés à des difficultés de recrutement, des problèmes d'image de marque, ça c'est un premier cas. Un deuxième cas de dirigeants ou dirigeantes qui viennent dans nos parcours parce qu'ils sont propriétaires de leur entreprise, parfois c'est une entreprise familiale, il y a des enjeux de pérennité de leur entreprise, ils ont conscience qu'il y a un truc qui ne va pas. Ils ont conscience de leur rôle en tant que dirigeants et plus globalement du rôle sociétal de leur entreprise. C'est-à-dire qu'ils ne voient pas leur entreprise juste comme une activité économique. Ils commencent depuis quelque temps à la considérer comme aussi ayant un rôle dans la société. Et donc, ils vont venir dans notre parcours pour réfléchir à la manière dont cette entreprise-là peut jouer un rôle actif dans la réparation, la transformation, ou comment en tout cas elle peut s'intégrer dans les nouveaux enjeux sociétaux qu'on a. Après, je dirais qu'il y a un troisième cas, c'est des femmes et des hommes qui sont des dirigeants, qui sont des parents aussi, et qui se disent mais qu'est-ce que moi j'ai fait en tant que dirigeant ? Où est-ce que j'en suis ? Qu'est-ce que je laisse ? Quelle a été ma contribution ? Et donc ils viennent se questionner, s'aligner. finalement dans le parcours qu'on propose. Dans tous les cas, nous, on va prendre les personnes et les entreprises là où elles sont et on crée le cadre et on propose une pédagogie, une méthodologie qui va les emmener le plus loin possible. Et à la fin de ce parcours-là, on est quasiment certain qu'elles auront été le plus loin possible dans le questionnement de leur modèle d'affaires et dans leur transformation, y compris pour celles qui sont venues sans une ambition de transformation au départ qui était ni hyper claire ni hyper forte. Et peut-être pour compléter un peu aussi pour l'anecdote, il nous est arrivé d'avoir des climato-sceptiques qui viennent dans nos parcours. C'est vrai ? Oui. parce qu'on a des très grandes boîtes qui viennent dans nos parcours. Dans ces grandes boîtes-là, on n'a pas le dirigeant, on n'a pas le PDG, ce sont des boîtes de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Donc, on a quelqu'un qui peut rapporter éventuellement au PDG de la boîte, qui est un membre du comité de direction. Bon, il est envoyé parfois par le… le PDG, il n'y a pas forcément au départ envie d'être là, et ça nous arrive d'avoir des climato-sceptiques. C'est très intéressant de voir comment ils se transforment, et comment la pédagogie qu'on met en place va les amener à une prise de conscience hyper, hyper intéressante.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça doit être fabuleux quand on voit la transformation d'une personne qui n'y croyait pas, ou qui ne savait pas vraiment pourquoi elle était là, ça doit être incroyable, et c'est une super transition, parce que ma question suivante était justement sur... Les parcours, on parle beaucoup de parcours. Est-ce que tu peux nous expliquer comment la CEC, une fois qu'on rejoint un parcours, qu'est-ce qui se passe ? Comment est-ce qu'on est accompagné pendant ces dix mois ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et après d'ailleurs, puisque maintenant il y a les alumnis.

  • Speaker #1

    Oui, je vais effectivement te parler des parcours et puis de ce qu'il y a au-delà des parcours. Mais c'est vrai que l'histoire de la CEC, c'est une histoire de parcours au début et puis maintenant ça évolue parce qu'on a grandi. Et donc un parcours c'est quoi ? Ça a quatre caractéristiques. C'est une expérience ou un programme qui dure 10 à 12 mois. C'est un temps long avec une rencontre physique ou en présentiel toutes les six semaines. Donc dans ces dix mois, tu as six sessions de deux jours qui sont... espacées en gros de six semaines. Ça c'est la première caractéristique et elle est importante, ça veut dire qu'on se donne le temps, on prend le temps. La deuxième chose c'est que dans ces programmes nous faisons entrer des collectifs larges d'entreprises. Donc on va avoir entre 50 et 70 dans certains parcours, même 80 entreprises qui vont se se réunir pendant le temps du parcours. Donc quand tu as 70 entreprises, ça veut dire que tu as 140 personnes qui vont avancer ensemble pendant ces 10 mois.

  • Speaker #0

    Évidemment, pendant les sessions qui ont lieu toutes ces six semaines-là, tu ne restes pas à 140 tout le temps, parce que ça n'est que de l'information descendante, tu n'as aucune interaction, tu as très peu d'échanges. Donc, on va alterner pendant toutes les sessions, des temps en séance plénière, donc où tu as les 140 personnes, qui vont écouter une conférence de Timothée Paris. peut-être que ça te parlera de gens extrêmement inspirants qui vont parler de sujets qui peuvent être parfois techniques. C'est quoi la biodiversité ? Quand on parle de comptabilité triple capital ou de triple comptabilité, qui est le quotidien parfois des entreprises, de quoi parle-t-on ? Ou qui vont parler de... d'économie régénérative. C'est quoi un modèle économique régénératif ? C'est quoi l'économie de la fonctionnalité ? On va alterner ça avec, toujours en plénière, des témoignages extrêmement inspirants. Comme on a des grandes cohortes, on arrive à faire venir des gens qui sont géniaux et qui vont vraiment avoir un impact très profondément sur les individus. Donc ça, c'est les séances plénières. Ensuite, tu as des ateliers. Et donc, on crée des ateliers sur des sujets… plus particuliers, plus précis, par exemple sur le sujet de l'eau, ou sur le sujet de la mobilité dans un territoire, ou sur le sujet de la biodiversité. C'est quoi la biodiversité pour une entreprise ? Comment est-ce qu'une entreprise peut avoir un impact positif sur la biodiversité ? C'est très compliqué à comprendre au premier abord. Et ça, ce n'est pas non plus très facile de le comprendre dans des séances plénières. Donc on va avoir des ateliers de travail qui vont permettre l'appropriation sur ces sujets-là de connaissances particulières. Et puis, le troisième temps, qui est hyper important dans notre modèle, c'est du temps en camp de base. Les camps de base, c'est des petits groupes dans lesquels tu as 10 entreprises et plus de la moitié du temps de l'ensemble du parcours va être en camp de base. C'est encadré par un coach et un facilitateur. Et dans ces camps de base, les entreprises vont travailler, échanger, partager leurs idées, se confronter les unes aux autres à ce qu'elles... pensent faire avec une pédagogie très écrite, très progressive qui va amener petit à petit à l'écriture de leur feuille de route qui va décrire la transformation de leur modèle d'affaires. Donc ça, c'est la deuxième caractéristique de nos parcours, c'est des cohortes larges, mais qu'on fait avancer aussi en petits groupes. La troisième caractéristique, c'est ce qu'on appelle une pédagogie tête-coeur-corps. Ça part du principe que pour transformer une organisation, il faut transformer des individus. Et pour transformer les individus, il ne faut pas seulement qu'ils aient compris intellectuellement les choses, il faut qu'ils les aient ressentis profondément. Et donc, on va, dans tout le parcours, avoir des temps d'intériorisation en quelque sorte, ou d'appropriation et d'échange sur ce qui a été appris, pour que les individus, les participants puissent... intégrer profondément en eux ce qu'ils ont appris, acquis, etc. Et donc, c'est ce qu'on appelle cette pédagogie tête-cœur qui va amener au corps, c'est-à-dire à la mise en mouvement. Et ça, c'est très, très, très puissant à la CEC, mais c'est très puissant en général comme pédagogie. Et c'est ça qui fait aussi beaucoup le succès de nos parcours, c'est qu'on est dans une pédagogie un peu particulière, mais qui crée des gens hyper... hyper en mouvement et hyper convaincu après. Et puis la quatrième caractéristique, c'est que nos parcours, tu le disais tout à l'heure, visent aussi à des productions très concrètes. Donc on va faire émerger dans les parcours à la fois des projets coopératifs, donc de coopération entre entreprises sur des sujets qu'elles ont en commun, ou des problématiques qu'elles ont en commun. Parler de mobilité, ça peut émerger dans certains parcours. Tu as des entreprises qui peuvent être issues du monde. des bâtiments et travaux publics qui vont réfléchir ensemble à comment avoir des achats plus responsables ou mettre en place des achats circulaires ou une économie plus circulaire. Donc tu as ces projets coopératifs qui émergent et puis on va faire atterrir ou écrire par chacune des entreprises des feuilles de route qui décrivent les transformations qu'elles vont faire. Ce sont toujours des documents très complets, très riches, avec un timing de... un calendrier qui décrit toutes les transformations par levier de transformation.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant, ce fonctionnement par feuille de route. D'ailleurs, on en trouve des exemples sur votre site, parce que je trouve que pour rejoindre cette pédagogie tête-coeur-corps, le fait d'écrire son engagement, c'est déjà un premier pas. On est responsable de ce qu'on a écrit sur sa feuille de route et je pense qu'on a rendu public ses engagements, quelque part.

  • Speaker #0

    C'est vraiment public au sens public. propres, elles sont publiées. C'est pour ça que je parlais d'intérêt général au tout début. On sert l'intérêt général en rendant public nos travaux, pratiquement toute notre pédagogie est à disposition sur notre site internet ou dans les rapports finaux, on explique tout ce qu'on fait et comment on le fait. Et les feuilles de route des entreprises sont rendues publiques, ce qui est assez incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est une stratégie quand même, les entreprises décrivent les axes de transformation stratégiques qu'elles ont fait. On sert en ce sens-là l'intérêt général et les entreprises et dirigeantes et dirigeants qui font nos parcours ont compris aussi qu'on est dans un effort collectif de transformation et qu'on vise tous à atteindre ce fameux point de bascule et que ça ne se fera que par la coopération.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que les entreprises qui vous rejoignent vous découvrent ?

  • Speaker #0

    Elles nous découvrent par le bouche à oreille maintenant, par beaucoup de témoignages de dirigeants qui parlent aussi à leur père. Donc, ça, c'est un des éléments qui conduit les entreprises à nous découvrir. Deuxièmement, on a quand même une communication et un marketing qui est assez puissant, avec une image de marque forte. On est très présent sur LinkedIn, on publie beaucoup, on intervient beaucoup dans des salons, des conférences.

  • Speaker #1

    Un podcast aussi.

  • Speaker #0

    on fait des interviews télé etc. On a une communication qui est forte, élargie, puissante et qui est positive et qui véhicule une dynamique assez forte. Donc on attire, c'est encore le cas, on attire à nous à la fois beaucoup de gens qui veulent travailler à la CEC et puis beaucoup d'entreprises qui viennent vers la lumière. et qui disent qu'il y a quelque chose là d'intéressant, qui n'est pas punitif, qui va nous amener à nous questionner dans la joie, la bonne humeur, mais avec une ambition hyper forte sur notre modèle d'affaires.

  • Speaker #1

    C'est vrai que je trouve que votre communication, votre présence en tout cas, est très alignée. avec votre mission et avec notamment ce que vous demandez aux entreprises avec la publication des feuilles de route, parce qu'elle est extrêmement transparente. Et comme la communication et le marketing sont des questions qui m'intéressent, c'est toujours une agréable surprise, je trouve, de découvrir autant de transparence et d'intégrité et d'alignement entre ce qu'on prône et ce qu'on fait. C'est un peu le walk the talk américain. Ce n'est pas seulement des mots, c'est aussi beaucoup d'action. On arrive, Guillaume, à la fin. de ce podcast et il y a une question que j'aime beaucoup poser puisqu'il s'appelle The Fabricants. Au-delà de ces réalisations très concrètes et de ces chiffres et de ce nombre d'entreprises de dirigeants et de dirigeantes embarquées dans le mouvement de la CEC, qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est une super question et je pense qu'on fabrique deux choses. On fabrique ce que j'ai déjà évoqué et Très concrètement, des feuilles de route, des stratégies redirigées d'entreprises. On en est aujourd'hui à 1000 entreprises qui sont passées par nos parcours. Je pense que d'ici 6 mois, il y en aura 1500 puisqu'on a plein de parcours encore en cours. C'est ça qu'on fabrique très concrètement. On fabrique aussi des projets coopératifs dans les parcours. Alors je dis on mais en fait la vérité c'est que ce sont les… entreprises et les participants qui les fabriquent. Nous, on est là vraiment pour créer le cadre, mettre le niveau d'exigence avec beaucoup de bienveillance aussi. Et on a la méthodologie qui permet à ces choses-là d'émerger. Mais la deuxième chose qu'on fabrique et qui est hyper intéressante aussi, c'est une histoire commune et c'est une aventure commune de gens qui vivent des transformations fortes. Et donc, au-delà de ces feuilles de route, on crée aussi et on fait émerger aussi des gens qui se transforment. Et c'est ça qu'on fabrique et qui se transforment, qui sont des dirigeants, mais qui sont aussi des gens comme moi qui travaillent à la COC. On est aujourd'hui 400 et ça, on tient beaucoup, beaucoup à ça. C'est aussi au cœur de ce qu'on fait, les transformations auxquelles on est individuellement. confrontés et dont on est à la fois acteurs et spectateurs. Elles sont... C'est aussi ça qu'on fabrique et on le chérit énormément.

  • Speaker #1

    Merci, très joli. On va terminer ce podcast, mais je voudrais juste revenir quand même sur le rayonnement de la CEC, parce que c'est à la fois très local, très territorial, et en même temps, il y a un rayonnement national et même maintenant international. Si tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce rayonnement de la CEC, et puis nous parler du prochain parcours, si des entreprises et des dirigeants nous écoutent et veulent participer, comment est-ce qu'on rejoint la CEC, et comment est-ce qu'on s'embarque dans ce beau mouvement ?

  • Speaker #0

    Alors, on a beaucoup parlé de parcours, je vais juste prendre quelques secondes pour dire ce qui se passe quand il n'y a plus de parcours. Mais donc, on a quand même, pour finir sur ces fameux parcours, on a des parcours territoriaux, donc ils sont liés à des territoires, et puis on a des parcours sur des thématiques où on va plutôt s'intéresser à des secteurs d'activité économique. Donc, dans les thématiques, on a là en ce moment un parcours avec le secteur agroalimentaire, agricole. Et puis on a un autre parcours, secteur industriel, on a eu un parcours monde du conseil. Donc ça c'est les parcours thématiques. Puis les parcours territoriaux, c'est parcours dans Bas-Saint-Lyonnais, un parcours en Grand Est, donc là qui sont ancrés dans les territoires. Quand on a fait des premiers parcours territoriaux ou thématiques, on se questionne toujours est-ce qu'on a envie d'en faire un deuxième et souvent on en fait un deuxième sur le même territoire ou sur la même thématique parce que il y a eu une belle dynamique et qu'on a envie de continuer, que les entreprises qui ont fait ces parcours-là, elles ont envie de continuer. Bon, ça marche bien, comme on l'a vu, et donc on commence aussi à lancer des parcours à l'étranger. Donc il y a un parcours en Belgique, il y a un parcours en Suisse, il y a un parcours extraordinaire qui s'est lancé à Tahiti, c'est complètement fou, il faut voir les images. J'ai vu,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    c'est pour Tahiti. On nous sollicite... pour lancer un parcours au Québec, je crois, en Angleterre. Bon, on y va avec beaucoup de plaisir, mais aussi avec beaucoup de prudence, parce que c'est un modèle qui est un petit peu différent. Et donc, au-delà des parcours, ce qu'on commence à faire aussi, c'est bien s'occuper de toutes ces entreprises qui sont sorties des parcours, en continuant à les alimenter, à les énergiser pour qu'elles… mettre en place les transformations qu'elles ont prévues. On est aussi de plus en plus actifs sur ces fameux projets coopératifs dont je parlais, pour bien les faire émerger en parcours, après nos parcours, et qu'ils vivent une belle vie. La coopération entre entreprises et avec le secteur public est très importante. Et puis la dernière chose qu'on fait de plus en plus, c'est qu'on... On travaille aussi beaucoup en écosystème avec d'autres structures et d'autres organisations pour essayer de nous aligner tous ensemble, parler d'une même voie et contribuer tous ensemble à cet effort de transformation du monde économique. Donc voilà ce qu'on fait. Pour répondre à ton autre question, comment les entreprises peuvent nous contacter, le plus simple c'est d'aller sur notre site, il y a une rubrique contact.

  • Speaker #1

    Oui, puis elle annonce des prochains parcours aussi. Donc, c'est vrai que le site est super clair. On peut vous trouver aussi sur YouTube. La chaîne est très fournie et il y a plein de choses intéressantes à regarder. J'ai dévoré les vidéos. LinkedIn, évidemment. LinkedIn, YouTube et le site Internet et un super podcast aussi. Merci beaucoup, Guillaume, pour ton temps et de nous avoir raconté comment fonctionne la CEC aujourd'hui. Donc, peut-être à bientôt, en vrai, à Lyon.

  • Speaker #0

    Merci, Priscilla. À très bientôt. Merci à toi. Merci de ton temps. Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Au revoir. C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire. Ça fait toujours plaisir et permet une plus grande visibilité au podcast, mais aussi aux projets présentés. Vous pouvez suivre l'actualité de The Fabricants en vous abonnant à la newsletter ou en me suivant sur LinkedIn ou Instagram. Je vous laisse tous les liens. dans les notes de l'épisode. Cheers et à bientôt pour la suite de la saison 1 Poisonnement de The Fabricants.

Chapters

  • Présentation de la CEC

    00:45

  • Mission et genèse de la CEC

    04:03

  • Concept de bascule et transformation des entreprises

    11:29

  • Parcours de la CEC : format et méthodologie

    23:21

  • Rayonnement et prochaines étapes de la CEC

    32:50

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Description

Comment les entreprises peuvent-elles réellement transformer leur modèle économique et structurel pour répondre aux défis environnementaux ? Dans cet épisode de The Fabricants, je reçois Guillaume Bizet, pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Nous évoqons la création de cette association d'intérêt général, fondée en 2020, qui a pour mission d'accélérer la transition vers des modèles économiques régénératifs. Guillaume partage son parcours, son engagement au sein de la CEC et l'importance d'engager les entreprises vers un changement systémique de leurs organisations, en étant accompagnées.


La discussion nous mêne jusqu'au concept du "point de bascule" : 20 % d'entreprises, de personnes, de territoires engagés peuvent enclencher un changement de fond, et durable de notre société, vers le mieux.
Dans un monde où la créativité et l'innovation sont essentielles, Guillaume présente aussi le format des parcours de la CEC : des sessions de formation structurées, des ateliers pratiques et des rencontres entre dirigeants, pour travailler en co-intelligence, dans une approche hollistique. Ces échanges permettent d'élaborer des feuilles de route concrètes pour la transformation, tout en intégrant des pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et d'éthique.


Vous l'aurez compris, la CEC aide les entreprises à se repenser, certes par le prisme du climat, mais en les accompagnant à agir sur (et avec) tous leurs systèmes et leurs acteurs : économiques, structurels, industriels, et bien sûr humains.


Rejoignez-nous pour découvrir ou redécouvrir cette association d'intérêt général qui rayonne déjà au-delà de nos frontières !

Et si vous vous posez la questions des neuf limites planétaires, les voici :

  • le changement climatique ;

  • l’érosion de la biodiversité ;

  • la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore ;

  • le changement d’usage des sols ;

  • le cycle de l’eau douce ;

  • l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère ;

  • l’acidification des océans ;

  • l’appauvrissement de la couche d’ozone ;

  • l’augmentation de la présence d’aérosols dans l’atmosphère.

En septembre 2023, seules les trois dernières limites n’avaient pas été franchies.
(https://www.notre-environnement.gouv.fr/)


Retrouvez la CEC :

Sur son site web : https://cec-impact.org/

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/convention-entreprises-climat/posts/?feedView=all

Sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCgqOJdUjJLrGn9XCKBP253A

Et aussi à travers les deux podcast de la CEC : Cap Regen et Echos de Territoires (dispos partout !)


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Cheers!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur The Fabricants. Dans ce podcast, sous forme d'interview ou en solo, je vous présente des créateurs, créatrices et porteurs de projets qui imaginent des objets, de nouvelles matières, de nouveaux regards et de nouveaux espaces vers de nouveaux possibles. Vos gestes, design, santé, tradition et innovation, dans cette saison 1 de The Fabricants que j'ai appelée Foisonnement, on décloise, on décilote, on découvre des projets reliés par leurs belles intentions et l'excellence de leur réalisation. Je suis Priscillia Guillot, marketer et copywriter, curieuse et sensible aux projets pleins de sens. Aujourd'hui, je reçois Guillaume Bizet pour parler de la Convention des entreprises pour le climat, une association d'intérêt général qui embarque les entreprises du territoire et d'ailleurs dans un grand mouvement de bascule. Bienvenue sur The Fabricants. Bonjour Guillaume. Merci d'avoir accepté l'invitation sur The Fabricants pour venir parler de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat, qui a été fondée en 2020. C'est un podcast assez local, en tout cas pour moi, parce qu'on est tous les deux à Lyon et c'est la première fois que ça m'arrive. Mais on va voir que la CEC rayonne bien au-delà de notre zone géographique du jour. Pour l'instant, est-ce que tu pourrais te présenter ? avec Témo à toi, ce que tu fais, ce que tu aimes faire, comment tu as rejoint la CEC et pourquoi.

  • Speaker #1

    Bonjour Priscilla, bonjour chère voisine.

  • Speaker #0

    Oui, merci cher voisin.

  • Speaker #1

    Alors, je me présente avec plaisir. Donc, je suis Guillaume, marié, papa de trois enfants, deux grands et puis un plus petit de 10 ans. J'habite à Lyon depuis quelques mois, j'ai longtemps habité à Nantes pendant 13 ans. Je suis venu à Lyon récemment par envie de bouger, de changer, de découvrir Lyon. Et sur le plan professionnel, j'ai longtemps travaillé dans le conseil, dans les voyages d'affaires. Donc j'ai aidé des grands groupes à mieux gérer leur budget et leurs problématiques de déplacement. J'ai fait ça jusqu'en 2022, les dix dernières années dans une entreprise, une société de conseil que j'avais créée avec deux autres associés. Et en 2022, j'ai quitté cette aventure-là et j'ai rejoint une autre aventure, celle de la CEC, d'abord à l'ouest. Et depuis maintenant un an et demi, donc début du premier trimestre 2023, je suis actif sur d'autres plans à la CEC, notamment sur les sujets de partenariat et de levée de fonds. Voilà, pour cette introduction peut-être un peu longue.

  • Speaker #0

    Non, c'était super. Et je découvre un métier, parce que je ne savais pas qu'on pouvait être conseil spécialisé en gestion des voyages d'affaires. Hyper intéressant. Comment est-ce que cette expérience, elle te sert dans ta mission à la CEC ? Enfin, j'imagine, les expériences servent toujours. Oui,

  • Speaker #1

    elle me sert de deux manières, je dirais. La première, c'est que le conseil est très formateur. J'ai aussi créé cette société et ça me sert beaucoup. Aujourd'hui, à la CEC, lorsque je parle à des entrepreneurs, j'ai été moi-même entrepreneur. Et l'autre chose, c'est que je me sens bien plus à ma place aujourd'hui, je dirais, que je l'étais avant, même si j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait. Mais finalement, cette expérience dans le conseil, dans les voyages d'affaires, elle me sert en creux, en quelque sorte, dans la mesure où je me sens aujourd'hui très utile. Les... beaucoup plus à ma place ou légitime que ce que je faisais avant. Donc, je vais me sentir vraiment bien aujourd'hui dans ce que je fais.

  • Speaker #0

    Aligné, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu peux nous présenter la CEC, donc la Convention des entreprises pour le climat, et nous expliquer quelle est sa mission ?

  • Speaker #1

    Alors, la CEC, c'est Convention des entreprises pour le climat, comme tu le dis très justement. C'est une association d'intérêts général. Je reviendrai là-dessus parce que c'est hyper important dans notre fonctionnement et dans notre manière d'interagir entre nous au sein de la CEC, puis d'interagir avec l'extérieur. Mais peut-être pour commencer depuis le début, ça a été créé en 2020. La genèse de cette CEC, il y a trois éléments qui ont été fondateurs. Le... Sans ordre particulier, mais le premier que je citerai, c'est en 2020, on sortait de la Convention citoyenne pour le climat. La Convention citoyenne pour le climat avait réuni 150 citoyens dans un effort qui avait duré 12 mois, porté par le gouvernement de l'époque. Et ce qui était très intéressant, c'est que dans ces 150 citoyens, il y avait des gens qui venaient de... tous les horizons et qui n'était pas du tout aligné sur les questions de transition écologique, mais qui était dans une mission qui allait durer 10 à 12 mois, qui consistait à faire des propositions pour amener la société civile et puis la société dans son ensemble à se transformer et puis à s'adapter aux enjeux environnementaux.

  • Speaker #0

    Je te coupe, mais c'était la première fois comme ça qu'on réunissait des entreprises, des dirigeants, dirigeantes de secteurs très variés dans une espèce de think tank pour brainstormer sur ce qu'on pouvait ou ce qu'on pourrait éventuellement faire ?

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était effectivement la première fois qu'on réunissait des citoyens. C'était vraiment des gens de tout sort.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais avec… en plus une vraie mission, des vraies attendues au terme de ce parcours-là. Et ce qui était très intéressant aussi, c'est que pendant ces dix mois, ils se sont réunis et ils ont travaillé en activant et en utilisant des recettes d'intelligence collective. D'accord. Donc, c'était très encadré par des coachs et des facilitateurs pour les amener à faire émerger des idées. innovantes, novatrices, qui étaient vraiment le fruit de ces échanges et ces réunions. Ce n'est pas forcément évident quand tu as un groupe de 150 personnes, de gens qui peuvent être climato-sceptiques, d'horizons hyper différents. Et donc, il faut animer ça par des techniques d'intelligence collective. Et c'était ça aussi qui était très intéressant. Bon, ça, ça a été hyper inspirant à l'époque pour les fondateurs de la CEC. Le deuxième élément, c'est que... En 2020, un petit groupe de personnes travaille dans des entreprises, notamment Éric Duverger qui est le fondateur de la CEC. Il est cadre chez Michelin, qui a la réputation d'être plutôt une entreprise avancée sur le plan social et consciente de son rôle sur le plan environnemental. Mais il se rend compte, et puis les autres qui réfléchissent à l'époque avec lui, qui sont eux-mêmes issus de grandes entreprises de tailles diverses, tout le monde se dit que les entreprises... elle bouge, mais elle ne bouge pas assez vite et elle ne bouge pas assez fort, malgré tous les efforts qu'elles font. Donc, il y a vraiment une accélération à mettre en place. Puis, le troisième élément fondateur, c'est qu'en 2020, ce groupe de personnes prend conscience que le problème n'est pas un problème purement d'émissions de CO2, ce n'est pas un problème un problème juste de pollution des eaux, c'est un problème systémique. C'est-à-dire qu'on est face à neuf limites planétaires que je ne vais pas lister, certaines sont quand même très connues.

  • Speaker #0

    Je les listerai dans les notes du podcast. Voilà,

  • Speaker #1

    les émissions de CO2, la biodiversité, l'acidification des océans, etc. Et en fait, ces limites planétaires sont interdépendantes. Ce qu'on va faire... En termes d'émissions de CO2, va avoir énormément de répercussions sur l'acidification des océans. Ce qui se passe sur le plan de la biodiversité a beaucoup d'impact sur la qualité des eaux. Et donc, on est face à ce problème systémique, et il faut apporter à ce problème systémique une réponse systémique. Et c'est là aussi que naît cette idée d'une CEC, Convention des entreprises pour le climat, qui va viser à embarquer les entreprises. dans une démarche collective, donc on retrouve les ingrédients de la Convention citoyenne du climat, avec une approche très globale, systémique, qui va consister à amener les entreprises à questionner leur modèle d'affaires. Et c'est en ça que c'est systémique, puisqu'il ne s'agit pas de faire un bilan carbone, et pourtant c'est utile, il s'agit vraiment de questionner la stratégie de l'entreprise pour la replacer dans une trajectoire viable. et la réinscrire dans le cadre de l'ensemble de ces limites planétaires. Donc c'est ça la genèse de la CEC, et donc va naître ce projet en 2020, avec une première cohorte de 150 entreprises qui vont faire le parcours, qui va commencer en septembre 2021 et se terminer une dizaine de mois plus tard.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais je trouve ça toujours… C'est fascinant et c'est un peu pour ça, pour rencontrer et découvrir ce type de projet que j'ai imaginé ce podcast. Je trouve toujours fascinant la manière dont certaines personnes ont des idées, mais ne s'arrêtent pas à l'idée, si belle soit-elle, mais arrivent à concrétiser cette idée-là. Éric Duverger, en l'occurrence, ça part forcément, j'imagine, d'un constat, mais aussi d'une conviction. Et ensuite, il a réussi à rallier des forces autour de lui et des dirigeantes et dirigeants d'entreprises. pour faire naître quelque chose d'extrêmement concret au niveau de la CEC. C'est-à-dire que la CEC, maintenant, c'est grand, c'est énormément de dirigeants et de dirigeants accompagnés, mais aussi quelque chose de concret pour les entreprises elles-mêmes. Et c'est ça que j'ai trouvé vraiment touchant dans ce... Ma question est très longue, mais je vais y arriver. C'est ça que j'ai trouvé très touchant dans ce projet, c'est qu'on est très, très loin de... tout ce qu'on voit qui pourrait être du greenwashing où en fait on va dire qu'on va mettre du vert sur nos étiquettes et puis on va faire croire à tout le monde qu'on fait quelque chose pour l'environnement. Là on est vraiment dans une approche très très holistique, on repense entièrement le paradigme de son entreprise et à la fois très pragmatique, on va y revenir parce que les parcours sont très pratiques, c'est pas juste de la théorie. Et j'en arrive donc à ma question, il est très souvent dans vos éléments de langage vous parlez souvent de... bascule et je trouve cette terminologie très intéressante. Est-ce que tu peux revenir dessus ? Tu commençais à l'évoquer en parlant de repenser son modèle économique, son modèle d'affaires. Est-ce que tu peux évoquer ce point de bascule ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être avant de t'expliquer le point de bascule, je peux t'expliquer quelle est notre mission. et ça répondra à la question aussi. Je reprends où j'en étais, donc on a ce premier parcours qui s'est lancé et ça a hyper bien marché, pour le dire rapidement et presque trivialement. En fait, on a mis la main sur quelque chose de très particulier, c'est-à-dire qui vraiment amenait au-delà de ce qu'on avait imaginé, qui amenait d'une part à une prise de conscience hyper puissante. par les participants de ce qui se passait sur le plan environnemental, à la fois en termes de magnitude des transformations à l'œuvre, et donc d'urgence à s'en occuper, mais aussi une prise de conscience du rôle que chacun peut jouer, de la responsabilité qu'il a d'abord, et puis du rôle qu'il peut jouer dans la réparation pour être la solution au problème. Et notamment en tant que dirigeante. et dirigeant d'entreprise. Et puis, on a aussi mis la main sur quelque chose dans la mesure où on est arrivé dans ce premier parcours, tu l'as dit, à faire émerger des choses très concrètes et au bout de ce parcours-là, à faire atterrir des feuilles de route de transformation des modèles d'affaires des entreprises participantes. Donc, tu as parfaitement raison, c'est à la fois quelque chose de très grand, une transformation des individus, Et puis, c'est très concret, on a des outils qui vont nous amener à transformer l'entreprise. Et donc, comme on est arrivé à mettre la main sur quelque chose d'unique, on a continué à lancer des parcours et on en est là aujourd'hui, mais la vie de la CEC, ce ne sont pas que des parcours, ça devient d'autres choses. Comme on a grandi, c'est aussi des alumis, donc des gens qui ont fait des parcours et dont on doit s'occuper. Mais on a lancé des parcours et on s'est fixé donc. comme raison d'être, d'accélérer la bascule d'une économie extractive à une économie régénérative. Donc on retrouve ce mot de bascule. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on se fixe comme objectif d'atteindre un point, qui est ce point de bascule, qui va faire que si ce point est atteint, on va rendre caduques ou d'un autre temps les modèles liés à l'économie extractive. Et puis... à mener au contraire les entreprises à aller vers un modèle à visée régénérative. Donc c'est quoi ce point de bascule et pourquoi on parle de bascule ? On parle de bascule parce qu'il est démontré qu'on peut transformer l'ensemble d'une société et d'un groupe si on arrive à transformer seulement 20% de ces individus. Et donc ce point de bascule auquel on souhaite arriver, c'est de transformer. 20% environ du tissu économique français, donc des entreprises françaises, de modèles économiques extractifs vers des modèles à visée régénérative. Et donc c'est ça notre mission, et c'est ça le point de bascule qu'on souhaite atteindre. Et en fait, ça engendre plein de choses de se dire ça. Ça veut dire qu'on doit à la fois être très bon en termes de qualité, donc d'exigence dans la transformation, parce qu'il s'agit de transformer chacune des entreprises d'un certain modèle vers un modèle à visée régénérative, qui est un modèle très très très exigeant dans la transformation et les transformations qu'on amène, mais également, et c'est là la difficulté à laquelle on est confronté, mais qu'on arrive encore aujourd'hui à affronter, c'est qu'en quantité, ça doit aussi aller vite et fort pour atteindre ce point de 20%. Donc il faut qu'à la fois on soit... très bon dans la qualité de ce qu'on fait, mais qu'on amène aussi le plus possible d'entreprises à passer par ces processus de transformation qu'on propose.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que ça veut dire que dans chaque entreprise, il y aurait un point de bascule qui serait d'atteindre 20% de personnes au sein de l'entreprise qui deviendraient un peu des champions et champions et qui permettraient à l'entreprise en tant qu'entité de basculer dans ce modèle plus vertueux de l'économie ou d'un modèle d'affaires régénératif ? Alors, pour rappel, ta définition sera sans doute meilleure que la mienne, mais en tout cas, pour moi, l'économie régénérative, c'est celle qui vise à préserver ou même réparer les écosystèmes dont on se sert pour produire et pour vivre.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Donc, une fois qu'on a 20% des collaborateurs et collaboratrices qui sont prêts à s'investir pour que leur entreprise bascule dans ce modèle, on a fait basculer une entreprise. Et quand on a fait basculer 20% des entreprises du territoire, est-ce que ça veut dire que… ce nouveau modèle est tellement ancré et tellement en forme de rhizome, parce que ça veut dire aussi sélectionner les partenaires avec lesquels on travaille, les prestataires avec lesquels on travaille, parce que ça veut dire que du coup, On enclenche ces 20% d'entreprises-là, vont entraîner à terme le reste des entreprises, non pas dans leur chute, mais dans leur ascension vers un modèle vertueux. Est-ce que c'est l'objectif ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. En tout cas, sur la deuxième partie de ce que tu dis, c'est exactement ça l'idée. C'est de créer un mouvement, une dynamique qui fait que de plus en plus d'entreprises vont se transformer et aller vers ces modèles régénératifs. Et certaines... Peu l'atteignent d'ailleurs, parce que c'est quand même compliqué de se dire qu'une entreprise va avoir une contribution positive sur son environnement au sens large. Mais ce serait intéressant de donner quelques exemples pour illustrer ça. Mais ce n'est pas grave, on fixe ça comme cap. Et certaines l'atteignent, en tout cas toutes veulent aller vers ce but-là. Et donc on veut créer cette dynamique pour qu'il y ait de plus en plus d'entreprises sur des territoires. C'est très ancré effectivement dans les territoires, et pour entraîner ce qu'on appelle les parties. prenant et les salariés des salariés de l'entreprise. Donc c'est bien ça qu'on souhaite faire. Et après, sur ta remarque sur les employés des entreprises, notre approche, c'est de transformer le dirigeant, qui est toujours accompagné. Donc on a le dirigeant de l'entreprise et une deuxième personne de l'entreprise qui viennent dans nos parcours. Donc notre approche, d'autres l'abordent autrement, mais notre approche, nous, c'est on va... commencer par transformer les individus dirigeants, eux et dirigeants, et puis après, ça va cascader dans l'entreprise parce que l'entreprise va se transformer et ça va transformer les salariés, etc. Il y a un enjeu d'embarquement dans ces transformations des salariés qui est capital, et on intègre bien dans notre parcours et dans les processus de transformation cette dimension d'embarquement, mais le point d'entrée, ça va être, pour nous, c'est le dirigeant.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement les dirigeants qui vous rejoignent sont déjà sensibilisés à ces questions-là ? Parce que j'imagine que pour un dirigeant qui a envie de mieux faire, de tendre vers le mieux, ça doit être très compliqué en effet de savoir par quel bout prendre la chose, parce qu'on va forcément être en conflit j'imagine entre son esprit business, sa conviction, ses convictions de cœur et le... fait de comment aligner tout ça et comment le mettre en action. Donc, est-ce que ce sont des gens, enfin ma question qui est encore très longue, c'est est-ce que le point de démarrage, est-ce que c'est la conviction d'un dirigeant ou d'une dirigeante à vouloir faire mieux, tendre vers le mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, pour quelles raisons les dirigeants font nos parcours ? C'est une super question. Il y a plusieurs cas en fait et on est très… très OK avec ça, y compris des cas un peu triviaux. C'est mon business où je n'arrive plus à recruter des gens. J'ai besoin de trouver une solution et d'être plus attractif. On a des entreprises qui viennent dans nos parcours aussi pour ces raisons-là. Et c'est parfaitement OK.

  • Speaker #0

    C'est trivial sans être trivial, je trouve, parce qu'il y a aussi beaucoup d'entreprises qui vont choisir de redorer leur marque employeur pour être plus attractif en travaillant sur leur communication corporate. Sans faire cet effort, c'est quand même un gros engagement de s'engager dans un parcours de la CEC. Donc, ça reste peut-être trivial, mais la mise en action est noble.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, tu as des dirigeantes et dirigeants qui viennent dans nos parcs. parce qu'ils sont confrontés à des difficultés de recrutement, des problèmes d'image de marque, ça c'est un premier cas. Un deuxième cas de dirigeants ou dirigeantes qui viennent dans nos parcours parce qu'ils sont propriétaires de leur entreprise, parfois c'est une entreprise familiale, il y a des enjeux de pérennité de leur entreprise, ils ont conscience qu'il y a un truc qui ne va pas. Ils ont conscience de leur rôle en tant que dirigeants et plus globalement du rôle sociétal de leur entreprise. C'est-à-dire qu'ils ne voient pas leur entreprise juste comme une activité économique. Ils commencent depuis quelque temps à la considérer comme aussi ayant un rôle dans la société. Et donc, ils vont venir dans notre parcours pour réfléchir à la manière dont cette entreprise-là peut jouer un rôle actif dans la réparation, la transformation, ou comment en tout cas elle peut s'intégrer dans les nouveaux enjeux sociétaux qu'on a. Après, je dirais qu'il y a un troisième cas, c'est des femmes et des hommes qui sont des dirigeants, qui sont des parents aussi, et qui se disent mais qu'est-ce que moi j'ai fait en tant que dirigeant ? Où est-ce que j'en suis ? Qu'est-ce que je laisse ? Quelle a été ma contribution ? Et donc ils viennent se questionner, s'aligner. finalement dans le parcours qu'on propose. Dans tous les cas, nous, on va prendre les personnes et les entreprises là où elles sont et on crée le cadre et on propose une pédagogie, une méthodologie qui va les emmener le plus loin possible. Et à la fin de ce parcours-là, on est quasiment certain qu'elles auront été le plus loin possible dans le questionnement de leur modèle d'affaires et dans leur transformation, y compris pour celles qui sont venues sans une ambition de transformation au départ qui était ni hyper claire ni hyper forte. Et peut-être pour compléter un peu aussi pour l'anecdote, il nous est arrivé d'avoir des climato-sceptiques qui viennent dans nos parcours. C'est vrai ? Oui. parce qu'on a des très grandes boîtes qui viennent dans nos parcours. Dans ces grandes boîtes-là, on n'a pas le dirigeant, on n'a pas le PDG, ce sont des boîtes de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Donc, on a quelqu'un qui peut rapporter éventuellement au PDG de la boîte, qui est un membre du comité de direction. Bon, il est envoyé parfois par le… le PDG, il n'y a pas forcément au départ envie d'être là, et ça nous arrive d'avoir des climato-sceptiques. C'est très intéressant de voir comment ils se transforment, et comment la pédagogie qu'on met en place va les amener à une prise de conscience hyper, hyper intéressante.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça doit être fabuleux quand on voit la transformation d'une personne qui n'y croyait pas, ou qui ne savait pas vraiment pourquoi elle était là, ça doit être incroyable, et c'est une super transition, parce que ma question suivante était justement sur... Les parcours, on parle beaucoup de parcours. Est-ce que tu peux nous expliquer comment la CEC, une fois qu'on rejoint un parcours, qu'est-ce qui se passe ? Comment est-ce qu'on est accompagné pendant ces dix mois ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et après d'ailleurs, puisque maintenant il y a les alumnis.

  • Speaker #1

    Oui, je vais effectivement te parler des parcours et puis de ce qu'il y a au-delà des parcours. Mais c'est vrai que l'histoire de la CEC, c'est une histoire de parcours au début et puis maintenant ça évolue parce qu'on a grandi. Et donc un parcours c'est quoi ? Ça a quatre caractéristiques. C'est une expérience ou un programme qui dure 10 à 12 mois. C'est un temps long avec une rencontre physique ou en présentiel toutes les six semaines. Donc dans ces dix mois, tu as six sessions de deux jours qui sont... espacées en gros de six semaines. Ça c'est la première caractéristique et elle est importante, ça veut dire qu'on se donne le temps, on prend le temps. La deuxième chose c'est que dans ces programmes nous faisons entrer des collectifs larges d'entreprises. Donc on va avoir entre 50 et 70 dans certains parcours, même 80 entreprises qui vont se se réunir pendant le temps du parcours. Donc quand tu as 70 entreprises, ça veut dire que tu as 140 personnes qui vont avancer ensemble pendant ces 10 mois.

  • Speaker #0

    Évidemment, pendant les sessions qui ont lieu toutes ces six semaines-là, tu ne restes pas à 140 tout le temps, parce que ça n'est que de l'information descendante, tu n'as aucune interaction, tu as très peu d'échanges. Donc, on va alterner pendant toutes les sessions, des temps en séance plénière, donc où tu as les 140 personnes, qui vont écouter une conférence de Timothée Paris. peut-être que ça te parlera de gens extrêmement inspirants qui vont parler de sujets qui peuvent être parfois techniques. C'est quoi la biodiversité ? Quand on parle de comptabilité triple capital ou de triple comptabilité, qui est le quotidien parfois des entreprises, de quoi parle-t-on ? Ou qui vont parler de... d'économie régénérative. C'est quoi un modèle économique régénératif ? C'est quoi l'économie de la fonctionnalité ? On va alterner ça avec, toujours en plénière, des témoignages extrêmement inspirants. Comme on a des grandes cohortes, on arrive à faire venir des gens qui sont géniaux et qui vont vraiment avoir un impact très profondément sur les individus. Donc ça, c'est les séances plénières. Ensuite, tu as des ateliers. Et donc, on crée des ateliers sur des sujets… plus particuliers, plus précis, par exemple sur le sujet de l'eau, ou sur le sujet de la mobilité dans un territoire, ou sur le sujet de la biodiversité. C'est quoi la biodiversité pour une entreprise ? Comment est-ce qu'une entreprise peut avoir un impact positif sur la biodiversité ? C'est très compliqué à comprendre au premier abord. Et ça, ce n'est pas non plus très facile de le comprendre dans des séances plénières. Donc on va avoir des ateliers de travail qui vont permettre l'appropriation sur ces sujets-là de connaissances particulières. Et puis, le troisième temps, qui est hyper important dans notre modèle, c'est du temps en camp de base. Les camps de base, c'est des petits groupes dans lesquels tu as 10 entreprises et plus de la moitié du temps de l'ensemble du parcours va être en camp de base. C'est encadré par un coach et un facilitateur. Et dans ces camps de base, les entreprises vont travailler, échanger, partager leurs idées, se confronter les unes aux autres à ce qu'elles... pensent faire avec une pédagogie très écrite, très progressive qui va amener petit à petit à l'écriture de leur feuille de route qui va décrire la transformation de leur modèle d'affaires. Donc ça, c'est la deuxième caractéristique de nos parcours, c'est des cohortes larges, mais qu'on fait avancer aussi en petits groupes. La troisième caractéristique, c'est ce qu'on appelle une pédagogie tête-coeur-corps. Ça part du principe que pour transformer une organisation, il faut transformer des individus. Et pour transformer les individus, il ne faut pas seulement qu'ils aient compris intellectuellement les choses, il faut qu'ils les aient ressentis profondément. Et donc, on va, dans tout le parcours, avoir des temps d'intériorisation en quelque sorte, ou d'appropriation et d'échange sur ce qui a été appris, pour que les individus, les participants puissent... intégrer profondément en eux ce qu'ils ont appris, acquis, etc. Et donc, c'est ce qu'on appelle cette pédagogie tête-cœur qui va amener au corps, c'est-à-dire à la mise en mouvement. Et ça, c'est très, très, très puissant à la CEC, mais c'est très puissant en général comme pédagogie. Et c'est ça qui fait aussi beaucoup le succès de nos parcours, c'est qu'on est dans une pédagogie un peu particulière, mais qui crée des gens hyper... hyper en mouvement et hyper convaincu après. Et puis la quatrième caractéristique, c'est que nos parcours, tu le disais tout à l'heure, visent aussi à des productions très concrètes. Donc on va faire émerger dans les parcours à la fois des projets coopératifs, donc de coopération entre entreprises sur des sujets qu'elles ont en commun, ou des problématiques qu'elles ont en commun. Parler de mobilité, ça peut émerger dans certains parcours. Tu as des entreprises qui peuvent être issues du monde. des bâtiments et travaux publics qui vont réfléchir ensemble à comment avoir des achats plus responsables ou mettre en place des achats circulaires ou une économie plus circulaire. Donc tu as ces projets coopératifs qui émergent et puis on va faire atterrir ou écrire par chacune des entreprises des feuilles de route qui décrivent les transformations qu'elles vont faire. Ce sont toujours des documents très complets, très riches, avec un timing de... un calendrier qui décrit toutes les transformations par levier de transformation.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant, ce fonctionnement par feuille de route. D'ailleurs, on en trouve des exemples sur votre site, parce que je trouve que pour rejoindre cette pédagogie tête-coeur-corps, le fait d'écrire son engagement, c'est déjà un premier pas. On est responsable de ce qu'on a écrit sur sa feuille de route et je pense qu'on a rendu public ses engagements, quelque part.

  • Speaker #0

    C'est vraiment public au sens public. propres, elles sont publiées. C'est pour ça que je parlais d'intérêt général au tout début. On sert l'intérêt général en rendant public nos travaux, pratiquement toute notre pédagogie est à disposition sur notre site internet ou dans les rapports finaux, on explique tout ce qu'on fait et comment on le fait. Et les feuilles de route des entreprises sont rendues publiques, ce qui est assez incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est une stratégie quand même, les entreprises décrivent les axes de transformation stratégiques qu'elles ont fait. On sert en ce sens-là l'intérêt général et les entreprises et dirigeantes et dirigeants qui font nos parcours ont compris aussi qu'on est dans un effort collectif de transformation et qu'on vise tous à atteindre ce fameux point de bascule et que ça ne se fera que par la coopération.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que les entreprises qui vous rejoignent vous découvrent ?

  • Speaker #0

    Elles nous découvrent par le bouche à oreille maintenant, par beaucoup de témoignages de dirigeants qui parlent aussi à leur père. Donc, ça, c'est un des éléments qui conduit les entreprises à nous découvrir. Deuxièmement, on a quand même une communication et un marketing qui est assez puissant, avec une image de marque forte. On est très présent sur LinkedIn, on publie beaucoup, on intervient beaucoup dans des salons, des conférences.

  • Speaker #1

    Un podcast aussi.

  • Speaker #0

    on fait des interviews télé etc. On a une communication qui est forte, élargie, puissante et qui est positive et qui véhicule une dynamique assez forte. Donc on attire, c'est encore le cas, on attire à nous à la fois beaucoup de gens qui veulent travailler à la CEC et puis beaucoup d'entreprises qui viennent vers la lumière. et qui disent qu'il y a quelque chose là d'intéressant, qui n'est pas punitif, qui va nous amener à nous questionner dans la joie, la bonne humeur, mais avec une ambition hyper forte sur notre modèle d'affaires.

  • Speaker #1

    C'est vrai que je trouve que votre communication, votre présence en tout cas, est très alignée. avec votre mission et avec notamment ce que vous demandez aux entreprises avec la publication des feuilles de route, parce qu'elle est extrêmement transparente. Et comme la communication et le marketing sont des questions qui m'intéressent, c'est toujours une agréable surprise, je trouve, de découvrir autant de transparence et d'intégrité et d'alignement entre ce qu'on prône et ce qu'on fait. C'est un peu le walk the talk américain. Ce n'est pas seulement des mots, c'est aussi beaucoup d'action. On arrive, Guillaume, à la fin. de ce podcast et il y a une question que j'aime beaucoup poser puisqu'il s'appelle The Fabricants. Au-delà de ces réalisations très concrètes et de ces chiffres et de ce nombre d'entreprises de dirigeants et de dirigeantes embarquées dans le mouvement de la CEC, qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est une super question et je pense qu'on fabrique deux choses. On fabrique ce que j'ai déjà évoqué et Très concrètement, des feuilles de route, des stratégies redirigées d'entreprises. On en est aujourd'hui à 1000 entreprises qui sont passées par nos parcours. Je pense que d'ici 6 mois, il y en aura 1500 puisqu'on a plein de parcours encore en cours. C'est ça qu'on fabrique très concrètement. On fabrique aussi des projets coopératifs dans les parcours. Alors je dis on mais en fait la vérité c'est que ce sont les… entreprises et les participants qui les fabriquent. Nous, on est là vraiment pour créer le cadre, mettre le niveau d'exigence avec beaucoup de bienveillance aussi. Et on a la méthodologie qui permet à ces choses-là d'émerger. Mais la deuxième chose qu'on fabrique et qui est hyper intéressante aussi, c'est une histoire commune et c'est une aventure commune de gens qui vivent des transformations fortes. Et donc, au-delà de ces feuilles de route, on crée aussi et on fait émerger aussi des gens qui se transforment. Et c'est ça qu'on fabrique et qui se transforment, qui sont des dirigeants, mais qui sont aussi des gens comme moi qui travaillent à la COC. On est aujourd'hui 400 et ça, on tient beaucoup, beaucoup à ça. C'est aussi au cœur de ce qu'on fait, les transformations auxquelles on est individuellement. confrontés et dont on est à la fois acteurs et spectateurs. Elles sont... C'est aussi ça qu'on fabrique et on le chérit énormément.

  • Speaker #1

    Merci, très joli. On va terminer ce podcast, mais je voudrais juste revenir quand même sur le rayonnement de la CEC, parce que c'est à la fois très local, très territorial, et en même temps, il y a un rayonnement national et même maintenant international. Si tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce rayonnement de la CEC, et puis nous parler du prochain parcours, si des entreprises et des dirigeants nous écoutent et veulent participer, comment est-ce qu'on rejoint la CEC, et comment est-ce qu'on s'embarque dans ce beau mouvement ?

  • Speaker #0

    Alors, on a beaucoup parlé de parcours, je vais juste prendre quelques secondes pour dire ce qui se passe quand il n'y a plus de parcours. Mais donc, on a quand même, pour finir sur ces fameux parcours, on a des parcours territoriaux, donc ils sont liés à des territoires, et puis on a des parcours sur des thématiques où on va plutôt s'intéresser à des secteurs d'activité économique. Donc, dans les thématiques, on a là en ce moment un parcours avec le secteur agroalimentaire, agricole. Et puis on a un autre parcours, secteur industriel, on a eu un parcours monde du conseil. Donc ça c'est les parcours thématiques. Puis les parcours territoriaux, c'est parcours dans Bas-Saint-Lyonnais, un parcours en Grand Est, donc là qui sont ancrés dans les territoires. Quand on a fait des premiers parcours territoriaux ou thématiques, on se questionne toujours est-ce qu'on a envie d'en faire un deuxième et souvent on en fait un deuxième sur le même territoire ou sur la même thématique parce que il y a eu une belle dynamique et qu'on a envie de continuer, que les entreprises qui ont fait ces parcours-là, elles ont envie de continuer. Bon, ça marche bien, comme on l'a vu, et donc on commence aussi à lancer des parcours à l'étranger. Donc il y a un parcours en Belgique, il y a un parcours en Suisse, il y a un parcours extraordinaire qui s'est lancé à Tahiti, c'est complètement fou, il faut voir les images. J'ai vu,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    c'est pour Tahiti. On nous sollicite... pour lancer un parcours au Québec, je crois, en Angleterre. Bon, on y va avec beaucoup de plaisir, mais aussi avec beaucoup de prudence, parce que c'est un modèle qui est un petit peu différent. Et donc, au-delà des parcours, ce qu'on commence à faire aussi, c'est bien s'occuper de toutes ces entreprises qui sont sorties des parcours, en continuant à les alimenter, à les énergiser pour qu'elles… mettre en place les transformations qu'elles ont prévues. On est aussi de plus en plus actifs sur ces fameux projets coopératifs dont je parlais, pour bien les faire émerger en parcours, après nos parcours, et qu'ils vivent une belle vie. La coopération entre entreprises et avec le secteur public est très importante. Et puis la dernière chose qu'on fait de plus en plus, c'est qu'on... On travaille aussi beaucoup en écosystème avec d'autres structures et d'autres organisations pour essayer de nous aligner tous ensemble, parler d'une même voie et contribuer tous ensemble à cet effort de transformation du monde économique. Donc voilà ce qu'on fait. Pour répondre à ton autre question, comment les entreprises peuvent nous contacter, le plus simple c'est d'aller sur notre site, il y a une rubrique contact.

  • Speaker #1

    Oui, puis elle annonce des prochains parcours aussi. Donc, c'est vrai que le site est super clair. On peut vous trouver aussi sur YouTube. La chaîne est très fournie et il y a plein de choses intéressantes à regarder. J'ai dévoré les vidéos. LinkedIn, évidemment. LinkedIn, YouTube et le site Internet et un super podcast aussi. Merci beaucoup, Guillaume, pour ton temps et de nous avoir raconté comment fonctionne la CEC aujourd'hui. Donc, peut-être à bientôt, en vrai, à Lyon.

  • Speaker #0

    Merci, Priscilla. À très bientôt. Merci à toi. Merci de ton temps. Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Au revoir. C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire. Ça fait toujours plaisir et permet une plus grande visibilité au podcast, mais aussi aux projets présentés. Vous pouvez suivre l'actualité de The Fabricants en vous abonnant à la newsletter ou en me suivant sur LinkedIn ou Instagram. Je vous laisse tous les liens. dans les notes de l'épisode. Cheers et à bientôt pour la suite de la saison 1 Poisonnement de The Fabricants.

Chapters

  • Présentation de la CEC

    00:45

  • Mission et genèse de la CEC

    04:03

  • Concept de bascule et transformation des entreprises

    11:29

  • Parcours de la CEC : format et méthodologie

    23:21

  • Rayonnement et prochaines étapes de la CEC

    32:50

Description

Comment les entreprises peuvent-elles réellement transformer leur modèle économique et structurel pour répondre aux défis environnementaux ? Dans cet épisode de The Fabricants, je reçois Guillaume Bizet, pour la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Nous évoqons la création de cette association d'intérêt général, fondée en 2020, qui a pour mission d'accélérer la transition vers des modèles économiques régénératifs. Guillaume partage son parcours, son engagement au sein de la CEC et l'importance d'engager les entreprises vers un changement systémique de leurs organisations, en étant accompagnées.


La discussion nous mêne jusqu'au concept du "point de bascule" : 20 % d'entreprises, de personnes, de territoires engagés peuvent enclencher un changement de fond, et durable de notre société, vers le mieux.
Dans un monde où la créativité et l'innovation sont essentielles, Guillaume présente aussi le format des parcours de la CEC : des sessions de formation structurées, des ateliers pratiques et des rencontres entre dirigeants, pour travailler en co-intelligence, dans une approche hollistique. Ces échanges permettent d'élaborer des feuilles de route concrètes pour la transformation, tout en intégrant des pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et d'éthique.


Vous l'aurez compris, la CEC aide les entreprises à se repenser, certes par le prisme du climat, mais en les accompagnant à agir sur (et avec) tous leurs systèmes et leurs acteurs : économiques, structurels, industriels, et bien sûr humains.


Rejoignez-nous pour découvrir ou redécouvrir cette association d'intérêt général qui rayonne déjà au-delà de nos frontières !

Et si vous vous posez la questions des neuf limites planétaires, les voici :

  • le changement climatique ;

  • l’érosion de la biodiversité ;

  • la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore ;

  • le changement d’usage des sols ;

  • le cycle de l’eau douce ;

  • l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère ;

  • l’acidification des océans ;

  • l’appauvrissement de la couche d’ozone ;

  • l’augmentation de la présence d’aérosols dans l’atmosphère.

En septembre 2023, seules les trois dernières limites n’avaient pas été franchies.
(https://www.notre-environnement.gouv.fr/)


Retrouvez la CEC :

Sur son site web : https://cec-impact.org/

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/convention-entreprises-climat/posts/?feedView=all

Sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCgqOJdUjJLrGn9XCKBP253A

Et aussi à travers les deux podcast de la CEC : Cap Regen et Echos de Territoires (dispos partout !)


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur The Fabricants. Dans ce podcast, sous forme d'interview ou en solo, je vous présente des créateurs, créatrices et porteurs de projets qui imaginent des objets, de nouvelles matières, de nouveaux regards et de nouveaux espaces vers de nouveaux possibles. Vos gestes, design, santé, tradition et innovation, dans cette saison 1 de The Fabricants que j'ai appelée Foisonnement, on décloise, on décilote, on découvre des projets reliés par leurs belles intentions et l'excellence de leur réalisation. Je suis Priscillia Guillot, marketer et copywriter, curieuse et sensible aux projets pleins de sens. Aujourd'hui, je reçois Guillaume Bizet pour parler de la Convention des entreprises pour le climat, une association d'intérêt général qui embarque les entreprises du territoire et d'ailleurs dans un grand mouvement de bascule. Bienvenue sur The Fabricants. Bonjour Guillaume. Merci d'avoir accepté l'invitation sur The Fabricants pour venir parler de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat, qui a été fondée en 2020. C'est un podcast assez local, en tout cas pour moi, parce qu'on est tous les deux à Lyon et c'est la première fois que ça m'arrive. Mais on va voir que la CEC rayonne bien au-delà de notre zone géographique du jour. Pour l'instant, est-ce que tu pourrais te présenter ? avec Témo à toi, ce que tu fais, ce que tu aimes faire, comment tu as rejoint la CEC et pourquoi.

  • Speaker #1

    Bonjour Priscilla, bonjour chère voisine.

  • Speaker #0

    Oui, merci cher voisin.

  • Speaker #1

    Alors, je me présente avec plaisir. Donc, je suis Guillaume, marié, papa de trois enfants, deux grands et puis un plus petit de 10 ans. J'habite à Lyon depuis quelques mois, j'ai longtemps habité à Nantes pendant 13 ans. Je suis venu à Lyon récemment par envie de bouger, de changer, de découvrir Lyon. Et sur le plan professionnel, j'ai longtemps travaillé dans le conseil, dans les voyages d'affaires. Donc j'ai aidé des grands groupes à mieux gérer leur budget et leurs problématiques de déplacement. J'ai fait ça jusqu'en 2022, les dix dernières années dans une entreprise, une société de conseil que j'avais créée avec deux autres associés. Et en 2022, j'ai quitté cette aventure-là et j'ai rejoint une autre aventure, celle de la CEC, d'abord à l'ouest. Et depuis maintenant un an et demi, donc début du premier trimestre 2023, je suis actif sur d'autres plans à la CEC, notamment sur les sujets de partenariat et de levée de fonds. Voilà, pour cette introduction peut-être un peu longue.

  • Speaker #0

    Non, c'était super. Et je découvre un métier, parce que je ne savais pas qu'on pouvait être conseil spécialisé en gestion des voyages d'affaires. Hyper intéressant. Comment est-ce que cette expérience, elle te sert dans ta mission à la CEC ? Enfin, j'imagine, les expériences servent toujours. Oui,

  • Speaker #1

    elle me sert de deux manières, je dirais. La première, c'est que le conseil est très formateur. J'ai aussi créé cette société et ça me sert beaucoup. Aujourd'hui, à la CEC, lorsque je parle à des entrepreneurs, j'ai été moi-même entrepreneur. Et l'autre chose, c'est que je me sens bien plus à ma place aujourd'hui, je dirais, que je l'étais avant, même si j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait. Mais finalement, cette expérience dans le conseil, dans les voyages d'affaires, elle me sert en creux, en quelque sorte, dans la mesure où je me sens aujourd'hui très utile. Les... beaucoup plus à ma place ou légitime que ce que je faisais avant. Donc, je vais me sentir vraiment bien aujourd'hui dans ce que je fais.

  • Speaker #0

    Aligné, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu peux nous présenter la CEC, donc la Convention des entreprises pour le climat, et nous expliquer quelle est sa mission ?

  • Speaker #1

    Alors, la CEC, c'est Convention des entreprises pour le climat, comme tu le dis très justement. C'est une association d'intérêts général. Je reviendrai là-dessus parce que c'est hyper important dans notre fonctionnement et dans notre manière d'interagir entre nous au sein de la CEC, puis d'interagir avec l'extérieur. Mais peut-être pour commencer depuis le début, ça a été créé en 2020. La genèse de cette CEC, il y a trois éléments qui ont été fondateurs. Le... Sans ordre particulier, mais le premier que je citerai, c'est en 2020, on sortait de la Convention citoyenne pour le climat. La Convention citoyenne pour le climat avait réuni 150 citoyens dans un effort qui avait duré 12 mois, porté par le gouvernement de l'époque. Et ce qui était très intéressant, c'est que dans ces 150 citoyens, il y avait des gens qui venaient de... tous les horizons et qui n'était pas du tout aligné sur les questions de transition écologique, mais qui était dans une mission qui allait durer 10 à 12 mois, qui consistait à faire des propositions pour amener la société civile et puis la société dans son ensemble à se transformer et puis à s'adapter aux enjeux environnementaux.

  • Speaker #0

    Je te coupe, mais c'était la première fois comme ça qu'on réunissait des entreprises, des dirigeants, dirigeantes de secteurs très variés dans une espèce de think tank pour brainstormer sur ce qu'on pouvait ou ce qu'on pourrait éventuellement faire ?

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était effectivement la première fois qu'on réunissait des citoyens. C'était vraiment des gens de tout sort.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Mais avec… en plus une vraie mission, des vraies attendues au terme de ce parcours-là. Et ce qui était très intéressant aussi, c'est que pendant ces dix mois, ils se sont réunis et ils ont travaillé en activant et en utilisant des recettes d'intelligence collective. D'accord. Donc, c'était très encadré par des coachs et des facilitateurs pour les amener à faire émerger des idées. innovantes, novatrices, qui étaient vraiment le fruit de ces échanges et ces réunions. Ce n'est pas forcément évident quand tu as un groupe de 150 personnes, de gens qui peuvent être climato-sceptiques, d'horizons hyper différents. Et donc, il faut animer ça par des techniques d'intelligence collective. Et c'était ça aussi qui était très intéressant. Bon, ça, ça a été hyper inspirant à l'époque pour les fondateurs de la CEC. Le deuxième élément, c'est que... En 2020, un petit groupe de personnes travaille dans des entreprises, notamment Éric Duverger qui est le fondateur de la CEC. Il est cadre chez Michelin, qui a la réputation d'être plutôt une entreprise avancée sur le plan social et consciente de son rôle sur le plan environnemental. Mais il se rend compte, et puis les autres qui réfléchissent à l'époque avec lui, qui sont eux-mêmes issus de grandes entreprises de tailles diverses, tout le monde se dit que les entreprises... elle bouge, mais elle ne bouge pas assez vite et elle ne bouge pas assez fort, malgré tous les efforts qu'elles font. Donc, il y a vraiment une accélération à mettre en place. Puis, le troisième élément fondateur, c'est qu'en 2020, ce groupe de personnes prend conscience que le problème n'est pas un problème purement d'émissions de CO2, ce n'est pas un problème un problème juste de pollution des eaux, c'est un problème systémique. C'est-à-dire qu'on est face à neuf limites planétaires que je ne vais pas lister, certaines sont quand même très connues.

  • Speaker #0

    Je les listerai dans les notes du podcast. Voilà,

  • Speaker #1

    les émissions de CO2, la biodiversité, l'acidification des océans, etc. Et en fait, ces limites planétaires sont interdépendantes. Ce qu'on va faire... En termes d'émissions de CO2, va avoir énormément de répercussions sur l'acidification des océans. Ce qui se passe sur le plan de la biodiversité a beaucoup d'impact sur la qualité des eaux. Et donc, on est face à ce problème systémique, et il faut apporter à ce problème systémique une réponse systémique. Et c'est là aussi que naît cette idée d'une CEC, Convention des entreprises pour le climat, qui va viser à embarquer les entreprises. dans une démarche collective, donc on retrouve les ingrédients de la Convention citoyenne du climat, avec une approche très globale, systémique, qui va consister à amener les entreprises à questionner leur modèle d'affaires. Et c'est en ça que c'est systémique, puisqu'il ne s'agit pas de faire un bilan carbone, et pourtant c'est utile, il s'agit vraiment de questionner la stratégie de l'entreprise pour la replacer dans une trajectoire viable. et la réinscrire dans le cadre de l'ensemble de ces limites planétaires. Donc c'est ça la genèse de la CEC, et donc va naître ce projet en 2020, avec une première cohorte de 150 entreprises qui vont faire le parcours, qui va commencer en septembre 2021 et se terminer une dizaine de mois plus tard.

  • Speaker #0

    On va y revenir, mais je trouve ça toujours… C'est fascinant et c'est un peu pour ça, pour rencontrer et découvrir ce type de projet que j'ai imaginé ce podcast. Je trouve toujours fascinant la manière dont certaines personnes ont des idées, mais ne s'arrêtent pas à l'idée, si belle soit-elle, mais arrivent à concrétiser cette idée-là. Éric Duverger, en l'occurrence, ça part forcément, j'imagine, d'un constat, mais aussi d'une conviction. Et ensuite, il a réussi à rallier des forces autour de lui et des dirigeantes et dirigeants d'entreprises. pour faire naître quelque chose d'extrêmement concret au niveau de la CEC. C'est-à-dire que la CEC, maintenant, c'est grand, c'est énormément de dirigeants et de dirigeants accompagnés, mais aussi quelque chose de concret pour les entreprises elles-mêmes. Et c'est ça que j'ai trouvé vraiment touchant dans ce... Ma question est très longue, mais je vais y arriver. C'est ça que j'ai trouvé très touchant dans ce projet, c'est qu'on est très, très loin de... tout ce qu'on voit qui pourrait être du greenwashing où en fait on va dire qu'on va mettre du vert sur nos étiquettes et puis on va faire croire à tout le monde qu'on fait quelque chose pour l'environnement. Là on est vraiment dans une approche très très holistique, on repense entièrement le paradigme de son entreprise et à la fois très pragmatique, on va y revenir parce que les parcours sont très pratiques, c'est pas juste de la théorie. Et j'en arrive donc à ma question, il est très souvent dans vos éléments de langage vous parlez souvent de... bascule et je trouve cette terminologie très intéressante. Est-ce que tu peux revenir dessus ? Tu commençais à l'évoquer en parlant de repenser son modèle économique, son modèle d'affaires. Est-ce que tu peux évoquer ce point de bascule ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Peut-être avant de t'expliquer le point de bascule, je peux t'expliquer quelle est notre mission. et ça répondra à la question aussi. Je reprends où j'en étais, donc on a ce premier parcours qui s'est lancé et ça a hyper bien marché, pour le dire rapidement et presque trivialement. En fait, on a mis la main sur quelque chose de très particulier, c'est-à-dire qui vraiment amenait au-delà de ce qu'on avait imaginé, qui amenait d'une part à une prise de conscience hyper puissante. par les participants de ce qui se passait sur le plan environnemental, à la fois en termes de magnitude des transformations à l'œuvre, et donc d'urgence à s'en occuper, mais aussi une prise de conscience du rôle que chacun peut jouer, de la responsabilité qu'il a d'abord, et puis du rôle qu'il peut jouer dans la réparation pour être la solution au problème. Et notamment en tant que dirigeante. et dirigeant d'entreprise. Et puis, on a aussi mis la main sur quelque chose dans la mesure où on est arrivé dans ce premier parcours, tu l'as dit, à faire émerger des choses très concrètes et au bout de ce parcours-là, à faire atterrir des feuilles de route de transformation des modèles d'affaires des entreprises participantes. Donc, tu as parfaitement raison, c'est à la fois quelque chose de très grand, une transformation des individus, Et puis, c'est très concret, on a des outils qui vont nous amener à transformer l'entreprise. Et donc, comme on est arrivé à mettre la main sur quelque chose d'unique, on a continué à lancer des parcours et on en est là aujourd'hui, mais la vie de la CEC, ce ne sont pas que des parcours, ça devient d'autres choses. Comme on a grandi, c'est aussi des alumis, donc des gens qui ont fait des parcours et dont on doit s'occuper. Mais on a lancé des parcours et on s'est fixé donc. comme raison d'être, d'accélérer la bascule d'une économie extractive à une économie régénérative. Donc on retrouve ce mot de bascule. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on se fixe comme objectif d'atteindre un point, qui est ce point de bascule, qui va faire que si ce point est atteint, on va rendre caduques ou d'un autre temps les modèles liés à l'économie extractive. Et puis... à mener au contraire les entreprises à aller vers un modèle à visée régénérative. Donc c'est quoi ce point de bascule et pourquoi on parle de bascule ? On parle de bascule parce qu'il est démontré qu'on peut transformer l'ensemble d'une société et d'un groupe si on arrive à transformer seulement 20% de ces individus. Et donc ce point de bascule auquel on souhaite arriver, c'est de transformer. 20% environ du tissu économique français, donc des entreprises françaises, de modèles économiques extractifs vers des modèles à visée régénérative. Et donc c'est ça notre mission, et c'est ça le point de bascule qu'on souhaite atteindre. Et en fait, ça engendre plein de choses de se dire ça. Ça veut dire qu'on doit à la fois être très bon en termes de qualité, donc d'exigence dans la transformation, parce qu'il s'agit de transformer chacune des entreprises d'un certain modèle vers un modèle à visée régénérative, qui est un modèle très très très exigeant dans la transformation et les transformations qu'on amène, mais également, et c'est là la difficulté à laquelle on est confronté, mais qu'on arrive encore aujourd'hui à affronter, c'est qu'en quantité, ça doit aussi aller vite et fort pour atteindre ce point de 20%. Donc il faut qu'à la fois on soit... très bon dans la qualité de ce qu'on fait, mais qu'on amène aussi le plus possible d'entreprises à passer par ces processus de transformation qu'on propose.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que ça veut dire que dans chaque entreprise, il y aurait un point de bascule qui serait d'atteindre 20% de personnes au sein de l'entreprise qui deviendraient un peu des champions et champions et qui permettraient à l'entreprise en tant qu'entité de basculer dans ce modèle plus vertueux de l'économie ou d'un modèle d'affaires régénératif ? Alors, pour rappel, ta définition sera sans doute meilleure que la mienne, mais en tout cas, pour moi, l'économie régénérative, c'est celle qui vise à préserver ou même réparer les écosystèmes dont on se sert pour produire et pour vivre.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Donc, une fois qu'on a 20% des collaborateurs et collaboratrices qui sont prêts à s'investir pour que leur entreprise bascule dans ce modèle, on a fait basculer une entreprise. Et quand on a fait basculer 20% des entreprises du territoire, est-ce que ça veut dire que… ce nouveau modèle est tellement ancré et tellement en forme de rhizome, parce que ça veut dire aussi sélectionner les partenaires avec lesquels on travaille, les prestataires avec lesquels on travaille, parce que ça veut dire que du coup, On enclenche ces 20% d'entreprises-là, vont entraîner à terme le reste des entreprises, non pas dans leur chute, mais dans leur ascension vers un modèle vertueux. Est-ce que c'est l'objectif ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. En tout cas, sur la deuxième partie de ce que tu dis, c'est exactement ça l'idée. C'est de créer un mouvement, une dynamique qui fait que de plus en plus d'entreprises vont se transformer et aller vers ces modèles régénératifs. Et certaines... Peu l'atteignent d'ailleurs, parce que c'est quand même compliqué de se dire qu'une entreprise va avoir une contribution positive sur son environnement au sens large. Mais ce serait intéressant de donner quelques exemples pour illustrer ça. Mais ce n'est pas grave, on fixe ça comme cap. Et certaines l'atteignent, en tout cas toutes veulent aller vers ce but-là. Et donc on veut créer cette dynamique pour qu'il y ait de plus en plus d'entreprises sur des territoires. C'est très ancré effectivement dans les territoires, et pour entraîner ce qu'on appelle les parties. prenant et les salariés des salariés de l'entreprise. Donc c'est bien ça qu'on souhaite faire. Et après, sur ta remarque sur les employés des entreprises, notre approche, c'est de transformer le dirigeant, qui est toujours accompagné. Donc on a le dirigeant de l'entreprise et une deuxième personne de l'entreprise qui viennent dans nos parcours. Donc notre approche, d'autres l'abordent autrement, mais notre approche, nous, c'est on va... commencer par transformer les individus dirigeants, eux et dirigeants, et puis après, ça va cascader dans l'entreprise parce que l'entreprise va se transformer et ça va transformer les salariés, etc. Il y a un enjeu d'embarquement dans ces transformations des salariés qui est capital, et on intègre bien dans notre parcours et dans les processus de transformation cette dimension d'embarquement, mais le point d'entrée, ça va être, pour nous, c'est le dirigeant.

  • Speaker #0

    Est-ce que justement les dirigeants qui vous rejoignent sont déjà sensibilisés à ces questions-là ? Parce que j'imagine que pour un dirigeant qui a envie de mieux faire, de tendre vers le mieux, ça doit être très compliqué en effet de savoir par quel bout prendre la chose, parce qu'on va forcément être en conflit j'imagine entre son esprit business, sa conviction, ses convictions de cœur et le... fait de comment aligner tout ça et comment le mettre en action. Donc, est-ce que ce sont des gens, enfin ma question qui est encore très longue, c'est est-ce que le point de démarrage, est-ce que c'est la conviction d'un dirigeant ou d'une dirigeante à vouloir faire mieux, tendre vers le mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, pour quelles raisons les dirigeants font nos parcours ? C'est une super question. Il y a plusieurs cas en fait et on est très… très OK avec ça, y compris des cas un peu triviaux. C'est mon business où je n'arrive plus à recruter des gens. J'ai besoin de trouver une solution et d'être plus attractif. On a des entreprises qui viennent dans nos parcours aussi pour ces raisons-là. Et c'est parfaitement OK.

  • Speaker #0

    C'est trivial sans être trivial, je trouve, parce qu'il y a aussi beaucoup d'entreprises qui vont choisir de redorer leur marque employeur pour être plus attractif en travaillant sur leur communication corporate. Sans faire cet effort, c'est quand même un gros engagement de s'engager dans un parcours de la CEC. Donc, ça reste peut-être trivial, mais la mise en action est noble.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, tu as des dirigeantes et dirigeants qui viennent dans nos parcs. parce qu'ils sont confrontés à des difficultés de recrutement, des problèmes d'image de marque, ça c'est un premier cas. Un deuxième cas de dirigeants ou dirigeantes qui viennent dans nos parcours parce qu'ils sont propriétaires de leur entreprise, parfois c'est une entreprise familiale, il y a des enjeux de pérennité de leur entreprise, ils ont conscience qu'il y a un truc qui ne va pas. Ils ont conscience de leur rôle en tant que dirigeants et plus globalement du rôle sociétal de leur entreprise. C'est-à-dire qu'ils ne voient pas leur entreprise juste comme une activité économique. Ils commencent depuis quelque temps à la considérer comme aussi ayant un rôle dans la société. Et donc, ils vont venir dans notre parcours pour réfléchir à la manière dont cette entreprise-là peut jouer un rôle actif dans la réparation, la transformation, ou comment en tout cas elle peut s'intégrer dans les nouveaux enjeux sociétaux qu'on a. Après, je dirais qu'il y a un troisième cas, c'est des femmes et des hommes qui sont des dirigeants, qui sont des parents aussi, et qui se disent mais qu'est-ce que moi j'ai fait en tant que dirigeant ? Où est-ce que j'en suis ? Qu'est-ce que je laisse ? Quelle a été ma contribution ? Et donc ils viennent se questionner, s'aligner. finalement dans le parcours qu'on propose. Dans tous les cas, nous, on va prendre les personnes et les entreprises là où elles sont et on crée le cadre et on propose une pédagogie, une méthodologie qui va les emmener le plus loin possible. Et à la fin de ce parcours-là, on est quasiment certain qu'elles auront été le plus loin possible dans le questionnement de leur modèle d'affaires et dans leur transformation, y compris pour celles qui sont venues sans une ambition de transformation au départ qui était ni hyper claire ni hyper forte. Et peut-être pour compléter un peu aussi pour l'anecdote, il nous est arrivé d'avoir des climato-sceptiques qui viennent dans nos parcours. C'est vrai ? Oui. parce qu'on a des très grandes boîtes qui viennent dans nos parcours. Dans ces grandes boîtes-là, on n'a pas le dirigeant, on n'a pas le PDG, ce sont des boîtes de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Donc, on a quelqu'un qui peut rapporter éventuellement au PDG de la boîte, qui est un membre du comité de direction. Bon, il est envoyé parfois par le… le PDG, il n'y a pas forcément au départ envie d'être là, et ça nous arrive d'avoir des climato-sceptiques. C'est très intéressant de voir comment ils se transforment, et comment la pédagogie qu'on met en place va les amener à une prise de conscience hyper, hyper intéressante.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça doit être fabuleux quand on voit la transformation d'une personne qui n'y croyait pas, ou qui ne savait pas vraiment pourquoi elle était là, ça doit être incroyable, et c'est une super transition, parce que ma question suivante était justement sur... Les parcours, on parle beaucoup de parcours. Est-ce que tu peux nous expliquer comment la CEC, une fois qu'on rejoint un parcours, qu'est-ce qui se passe ? Comment est-ce qu'on est accompagné pendant ces dix mois ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et après d'ailleurs, puisque maintenant il y a les alumnis.

  • Speaker #1

    Oui, je vais effectivement te parler des parcours et puis de ce qu'il y a au-delà des parcours. Mais c'est vrai que l'histoire de la CEC, c'est une histoire de parcours au début et puis maintenant ça évolue parce qu'on a grandi. Et donc un parcours c'est quoi ? Ça a quatre caractéristiques. C'est une expérience ou un programme qui dure 10 à 12 mois. C'est un temps long avec une rencontre physique ou en présentiel toutes les six semaines. Donc dans ces dix mois, tu as six sessions de deux jours qui sont... espacées en gros de six semaines. Ça c'est la première caractéristique et elle est importante, ça veut dire qu'on se donne le temps, on prend le temps. La deuxième chose c'est que dans ces programmes nous faisons entrer des collectifs larges d'entreprises. Donc on va avoir entre 50 et 70 dans certains parcours, même 80 entreprises qui vont se se réunir pendant le temps du parcours. Donc quand tu as 70 entreprises, ça veut dire que tu as 140 personnes qui vont avancer ensemble pendant ces 10 mois.

  • Speaker #0

    Évidemment, pendant les sessions qui ont lieu toutes ces six semaines-là, tu ne restes pas à 140 tout le temps, parce que ça n'est que de l'information descendante, tu n'as aucune interaction, tu as très peu d'échanges. Donc, on va alterner pendant toutes les sessions, des temps en séance plénière, donc où tu as les 140 personnes, qui vont écouter une conférence de Timothée Paris. peut-être que ça te parlera de gens extrêmement inspirants qui vont parler de sujets qui peuvent être parfois techniques. C'est quoi la biodiversité ? Quand on parle de comptabilité triple capital ou de triple comptabilité, qui est le quotidien parfois des entreprises, de quoi parle-t-on ? Ou qui vont parler de... d'économie régénérative. C'est quoi un modèle économique régénératif ? C'est quoi l'économie de la fonctionnalité ? On va alterner ça avec, toujours en plénière, des témoignages extrêmement inspirants. Comme on a des grandes cohortes, on arrive à faire venir des gens qui sont géniaux et qui vont vraiment avoir un impact très profondément sur les individus. Donc ça, c'est les séances plénières. Ensuite, tu as des ateliers. Et donc, on crée des ateliers sur des sujets… plus particuliers, plus précis, par exemple sur le sujet de l'eau, ou sur le sujet de la mobilité dans un territoire, ou sur le sujet de la biodiversité. C'est quoi la biodiversité pour une entreprise ? Comment est-ce qu'une entreprise peut avoir un impact positif sur la biodiversité ? C'est très compliqué à comprendre au premier abord. Et ça, ce n'est pas non plus très facile de le comprendre dans des séances plénières. Donc on va avoir des ateliers de travail qui vont permettre l'appropriation sur ces sujets-là de connaissances particulières. Et puis, le troisième temps, qui est hyper important dans notre modèle, c'est du temps en camp de base. Les camps de base, c'est des petits groupes dans lesquels tu as 10 entreprises et plus de la moitié du temps de l'ensemble du parcours va être en camp de base. C'est encadré par un coach et un facilitateur. Et dans ces camps de base, les entreprises vont travailler, échanger, partager leurs idées, se confronter les unes aux autres à ce qu'elles... pensent faire avec une pédagogie très écrite, très progressive qui va amener petit à petit à l'écriture de leur feuille de route qui va décrire la transformation de leur modèle d'affaires. Donc ça, c'est la deuxième caractéristique de nos parcours, c'est des cohortes larges, mais qu'on fait avancer aussi en petits groupes. La troisième caractéristique, c'est ce qu'on appelle une pédagogie tête-coeur-corps. Ça part du principe que pour transformer une organisation, il faut transformer des individus. Et pour transformer les individus, il ne faut pas seulement qu'ils aient compris intellectuellement les choses, il faut qu'ils les aient ressentis profondément. Et donc, on va, dans tout le parcours, avoir des temps d'intériorisation en quelque sorte, ou d'appropriation et d'échange sur ce qui a été appris, pour que les individus, les participants puissent... intégrer profondément en eux ce qu'ils ont appris, acquis, etc. Et donc, c'est ce qu'on appelle cette pédagogie tête-cœur qui va amener au corps, c'est-à-dire à la mise en mouvement. Et ça, c'est très, très, très puissant à la CEC, mais c'est très puissant en général comme pédagogie. Et c'est ça qui fait aussi beaucoup le succès de nos parcours, c'est qu'on est dans une pédagogie un peu particulière, mais qui crée des gens hyper... hyper en mouvement et hyper convaincu après. Et puis la quatrième caractéristique, c'est que nos parcours, tu le disais tout à l'heure, visent aussi à des productions très concrètes. Donc on va faire émerger dans les parcours à la fois des projets coopératifs, donc de coopération entre entreprises sur des sujets qu'elles ont en commun, ou des problématiques qu'elles ont en commun. Parler de mobilité, ça peut émerger dans certains parcours. Tu as des entreprises qui peuvent être issues du monde. des bâtiments et travaux publics qui vont réfléchir ensemble à comment avoir des achats plus responsables ou mettre en place des achats circulaires ou une économie plus circulaire. Donc tu as ces projets coopératifs qui émergent et puis on va faire atterrir ou écrire par chacune des entreprises des feuilles de route qui décrivent les transformations qu'elles vont faire. Ce sont toujours des documents très complets, très riches, avec un timing de... un calendrier qui décrit toutes les transformations par levier de transformation.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant, ce fonctionnement par feuille de route. D'ailleurs, on en trouve des exemples sur votre site, parce que je trouve que pour rejoindre cette pédagogie tête-coeur-corps, le fait d'écrire son engagement, c'est déjà un premier pas. On est responsable de ce qu'on a écrit sur sa feuille de route et je pense qu'on a rendu public ses engagements, quelque part.

  • Speaker #0

    C'est vraiment public au sens public. propres, elles sont publiées. C'est pour ça que je parlais d'intérêt général au tout début. On sert l'intérêt général en rendant public nos travaux, pratiquement toute notre pédagogie est à disposition sur notre site internet ou dans les rapports finaux, on explique tout ce qu'on fait et comment on le fait. Et les feuilles de route des entreprises sont rendues publiques, ce qui est assez incroyable.

  • Speaker #1

    Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est une stratégie quand même, les entreprises décrivent les axes de transformation stratégiques qu'elles ont fait. On sert en ce sens-là l'intérêt général et les entreprises et dirigeantes et dirigeants qui font nos parcours ont compris aussi qu'on est dans un effort collectif de transformation et qu'on vise tous à atteindre ce fameux point de bascule et que ça ne se fera que par la coopération.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que les entreprises qui vous rejoignent vous découvrent ?

  • Speaker #0

    Elles nous découvrent par le bouche à oreille maintenant, par beaucoup de témoignages de dirigeants qui parlent aussi à leur père. Donc, ça, c'est un des éléments qui conduit les entreprises à nous découvrir. Deuxièmement, on a quand même une communication et un marketing qui est assez puissant, avec une image de marque forte. On est très présent sur LinkedIn, on publie beaucoup, on intervient beaucoup dans des salons, des conférences.

  • Speaker #1

    Un podcast aussi.

  • Speaker #0

    on fait des interviews télé etc. On a une communication qui est forte, élargie, puissante et qui est positive et qui véhicule une dynamique assez forte. Donc on attire, c'est encore le cas, on attire à nous à la fois beaucoup de gens qui veulent travailler à la CEC et puis beaucoup d'entreprises qui viennent vers la lumière. et qui disent qu'il y a quelque chose là d'intéressant, qui n'est pas punitif, qui va nous amener à nous questionner dans la joie, la bonne humeur, mais avec une ambition hyper forte sur notre modèle d'affaires.

  • Speaker #1

    C'est vrai que je trouve que votre communication, votre présence en tout cas, est très alignée. avec votre mission et avec notamment ce que vous demandez aux entreprises avec la publication des feuilles de route, parce qu'elle est extrêmement transparente. Et comme la communication et le marketing sont des questions qui m'intéressent, c'est toujours une agréable surprise, je trouve, de découvrir autant de transparence et d'intégrité et d'alignement entre ce qu'on prône et ce qu'on fait. C'est un peu le walk the talk américain. Ce n'est pas seulement des mots, c'est aussi beaucoup d'action. On arrive, Guillaume, à la fin. de ce podcast et il y a une question que j'aime beaucoup poser puisqu'il s'appelle The Fabricants. Au-delà de ces réalisations très concrètes et de ces chiffres et de ce nombre d'entreprises de dirigeants et de dirigeantes embarquées dans le mouvement de la CEC, qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est une super question et je pense qu'on fabrique deux choses. On fabrique ce que j'ai déjà évoqué et Très concrètement, des feuilles de route, des stratégies redirigées d'entreprises. On en est aujourd'hui à 1000 entreprises qui sont passées par nos parcours. Je pense que d'ici 6 mois, il y en aura 1500 puisqu'on a plein de parcours encore en cours. C'est ça qu'on fabrique très concrètement. On fabrique aussi des projets coopératifs dans les parcours. Alors je dis on mais en fait la vérité c'est que ce sont les… entreprises et les participants qui les fabriquent. Nous, on est là vraiment pour créer le cadre, mettre le niveau d'exigence avec beaucoup de bienveillance aussi. Et on a la méthodologie qui permet à ces choses-là d'émerger. Mais la deuxième chose qu'on fabrique et qui est hyper intéressante aussi, c'est une histoire commune et c'est une aventure commune de gens qui vivent des transformations fortes. Et donc, au-delà de ces feuilles de route, on crée aussi et on fait émerger aussi des gens qui se transforment. Et c'est ça qu'on fabrique et qui se transforment, qui sont des dirigeants, mais qui sont aussi des gens comme moi qui travaillent à la COC. On est aujourd'hui 400 et ça, on tient beaucoup, beaucoup à ça. C'est aussi au cœur de ce qu'on fait, les transformations auxquelles on est individuellement. confrontés et dont on est à la fois acteurs et spectateurs. Elles sont... C'est aussi ça qu'on fabrique et on le chérit énormément.

  • Speaker #1

    Merci, très joli. On va terminer ce podcast, mais je voudrais juste revenir quand même sur le rayonnement de la CEC, parce que c'est à la fois très local, très territorial, et en même temps, il y a un rayonnement national et même maintenant international. Si tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce rayonnement de la CEC, et puis nous parler du prochain parcours, si des entreprises et des dirigeants nous écoutent et veulent participer, comment est-ce qu'on rejoint la CEC, et comment est-ce qu'on s'embarque dans ce beau mouvement ?

  • Speaker #0

    Alors, on a beaucoup parlé de parcours, je vais juste prendre quelques secondes pour dire ce qui se passe quand il n'y a plus de parcours. Mais donc, on a quand même, pour finir sur ces fameux parcours, on a des parcours territoriaux, donc ils sont liés à des territoires, et puis on a des parcours sur des thématiques où on va plutôt s'intéresser à des secteurs d'activité économique. Donc, dans les thématiques, on a là en ce moment un parcours avec le secteur agroalimentaire, agricole. Et puis on a un autre parcours, secteur industriel, on a eu un parcours monde du conseil. Donc ça c'est les parcours thématiques. Puis les parcours territoriaux, c'est parcours dans Bas-Saint-Lyonnais, un parcours en Grand Est, donc là qui sont ancrés dans les territoires. Quand on a fait des premiers parcours territoriaux ou thématiques, on se questionne toujours est-ce qu'on a envie d'en faire un deuxième et souvent on en fait un deuxième sur le même territoire ou sur la même thématique parce que il y a eu une belle dynamique et qu'on a envie de continuer, que les entreprises qui ont fait ces parcours-là, elles ont envie de continuer. Bon, ça marche bien, comme on l'a vu, et donc on commence aussi à lancer des parcours à l'étranger. Donc il y a un parcours en Belgique, il y a un parcours en Suisse, il y a un parcours extraordinaire qui s'est lancé à Tahiti, c'est complètement fou, il faut voir les images. J'ai vu,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    c'est pour Tahiti. On nous sollicite... pour lancer un parcours au Québec, je crois, en Angleterre. Bon, on y va avec beaucoup de plaisir, mais aussi avec beaucoup de prudence, parce que c'est un modèle qui est un petit peu différent. Et donc, au-delà des parcours, ce qu'on commence à faire aussi, c'est bien s'occuper de toutes ces entreprises qui sont sorties des parcours, en continuant à les alimenter, à les énergiser pour qu'elles… mettre en place les transformations qu'elles ont prévues. On est aussi de plus en plus actifs sur ces fameux projets coopératifs dont je parlais, pour bien les faire émerger en parcours, après nos parcours, et qu'ils vivent une belle vie. La coopération entre entreprises et avec le secteur public est très importante. Et puis la dernière chose qu'on fait de plus en plus, c'est qu'on... On travaille aussi beaucoup en écosystème avec d'autres structures et d'autres organisations pour essayer de nous aligner tous ensemble, parler d'une même voie et contribuer tous ensemble à cet effort de transformation du monde économique. Donc voilà ce qu'on fait. Pour répondre à ton autre question, comment les entreprises peuvent nous contacter, le plus simple c'est d'aller sur notre site, il y a une rubrique contact.

  • Speaker #1

    Oui, puis elle annonce des prochains parcours aussi. Donc, c'est vrai que le site est super clair. On peut vous trouver aussi sur YouTube. La chaîne est très fournie et il y a plein de choses intéressantes à regarder. J'ai dévoré les vidéos. LinkedIn, évidemment. LinkedIn, YouTube et le site Internet et un super podcast aussi. Merci beaucoup, Guillaume, pour ton temps et de nous avoir raconté comment fonctionne la CEC aujourd'hui. Donc, peut-être à bientôt, en vrai, à Lyon.

  • Speaker #0

    Merci, Priscilla. À très bientôt. Merci à toi. Merci de ton temps. Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Au revoir. C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si ça vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire. Ça fait toujours plaisir et permet une plus grande visibilité au podcast, mais aussi aux projets présentés. Vous pouvez suivre l'actualité de The Fabricants en vous abonnant à la newsletter ou en me suivant sur LinkedIn ou Instagram. Je vous laisse tous les liens. dans les notes de l'épisode. Cheers et à bientôt pour la suite de la saison 1 Poisonnement de The Fabricants.

Chapters

  • Présentation de la CEC

    00:45

  • Mission et genèse de la CEC

    04:03

  • Concept de bascule et transformation des entreprises

    11:29

  • Parcours de la CEC : format et méthodologie

    23:21

  • Rayonnement et prochaines étapes de la CEC

    32:50

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