Accompagner bébés, enfants et parents avec la réflexologie et l'hypnose, avec Justine Gilet cover
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ThérapeuKids

Accompagner bébés, enfants et parents avec la réflexologie et l'hypnose, avec Justine Gilet

Accompagner bébés, enfants et parents avec la réflexologie et l'hypnose, avec Justine Gilet

56min |16/10/2025|

130

Play
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56min |16/10/2025|

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Description

Dans cet épisode de ThérapeuKids, je reçois Justine Gilet, infirmière de formation devenue thérapeute indépendante, pour explorer la place du toucher relationnel, de l’hypnose… et surtout de la réflexologie dans nos pratiques. Dès ses premières années en gériatrie puis en psychiatrie, Justine a constaté combien un simple contact, une main tenue, pouvait apaiser – là où la réflexologie permettait parfois d’éviter un traitement et d’ouvrir un vrai espace de relation. Aujourd’hui en cabinet, elle mêle réflexologie, hypnose et accompagnement global auprès des bébés, des enfants, des adolescents et des parents, avec une attention forte au cadre et à la posture d’accompagnement.

Au programme :

  • Comment la réflexologie devient un levier concret pour réguler l’angoisse, les troubles du sommeil, la douleur, la constipation, et soutenir la gestion des émotions chez les jeunes.

  • Associer réflexologie et hypnose : inductions naturelles par le toucher, images mentales en séance (ex. métaphores enfantines) et ajustements fins selon l’âge.

  • Périnatalité et premières années : accompagner les bébés (réflexologie affective), travailler sur les mémoires de naissance et créer des rituels parent/enfant à la maison (schémas de mains/pieds pour prolonger les effets).

  • Construire un accompagnement parental inclusif : impliquer les parents, sécuriser la relation, soutenir la posture éducative et l’autonomie entre les séances.

  • Trouver sa légitimité professionnelle : du statut d’infirmière au cabinet libéral, poser un cadre clair, connaître ses limites, réorienter quand c’est nécessaire – une vraie ressource pour les professionnels de l’enfance.

Justine partage des cas parlants (enfant avec douleurs abdominales soulagées via imagerie et réflexologie, lien mère–enfant restauré après un accouchement traumatique…), mais aussi des outils simples à transmettre aux familles. Cet épisode donnera des idées très concrètes aux professionnels de l’enfance et aux parents : rituels de toucher, micro-pratiques à domicile, alliances thérapeutiques plus solides, et une vision intégrative où la réflexologie devient un véritable pont entre corps, émotions et relation.

Mots-clés PSO intégrés naturellement : professionnels de l’enfance, accompagnement parental, posture d’accompagnement, émotions, hypnose enfants, accompagnement des adolescents, ressources éducatives. Et, bien sûr, la réflexologie comme fil rouge.

🎧 À écouter maintenant pour (re)découvrir comment la réflexologie peut transformer vos séances et votre regard sur l’accompagnement des enfants et des familles.

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je reçois Justine Gillet, infirmière devenue thérapeute, qui nous ouvre les portes de sa pratique où le toucher relationnel et la réflexologie prennent toutes leurs places aux côtés de l'hypnose. Ensemble, nous parlons de l'accompagnement des bébés, des enfants et des parents, du lien entre le corps et les émotions, mais aussi de cette question de la légitimité quand on choisit d'exercer en libéral. C'est un échange riche, sensible et plein de ressources. pour tous ceux qui accompagnent les enfants et les familles. Un échange que nous avons enregistré l'année dernière, en juin 2024, avec la pause que j'ai faite pendant un an sur le podcast, eh bien, paraît aujourd'hui et j'en suis ravie. Je vous souhaite une très bonne écoute. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir sur Thérapeu Kids, Justine Gillet. Comment vas-tu, Justine ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je vais très bien Isabelle. Merci de me recevoir. Avec toi, c'est un grand jour pour moi. Une grande sortie de zone de confort, mais que je fais dans la joie.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai qu'on en parlait en off, juste avant l'enregistrement. Et elles sont belles, ces sorties de zone de confort, parce que c'est vrai que ça permet de passer des étapes. Donc bravo. Et puis merci pour les collègues qui hésitent de montrer le chemin, parce que c'est chouette, vraiment. Merci à toi. Je te propose de te présenter, présenter qui tu es, ton parcours, comme tu as envie de le faire.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Justine Gillet, de formation initiale, je suis infirmière depuis 2014, mais ce chemin a commencé en 2011 avec l'entrée à l'école d'infirmière, qui a été assez mouvementée, je dirais, parce qu'une grande étape. On rentre dans le vif du sujet de qu'est-ce qu'on veut devenir. Et puis, des événements personnels qui ont été assez difficiles, qui sont vraiment arrivés dans la même semaine que ma rentrée à l'école d'infirmière. Autant dire, niveau stress, émotions, j'ai mis le paquet dès le départ. Mais aujourd'hui, avec le recul, presque 13 ans après, je me dis que sans ça, je n'en serais pas là aujourd'hui. Donc, j'ai commencé l'école d'infirmière. J'ai commencé à me sentir réellement à ma place, chose que je ne sentais pas avant, en tout cas dans mon cursus scolaire. Et puis, j'ai très vite compris que les soins relationnels, pour moi en tout cas, c'était la base du métier d'infirmière et de la manière dont je voulais le vivre. Il y a les soins techniques aussi, c'est vrai, mais pour moi, sans soins relationnels de qualité à la base, le soin technique derrière, il va être difficile d'être mis en place et d'être de qualité. Et puis, j'ai enchaîné trois ans d'école d'infirmière pour arriver finalement à être diplômée en 2014 et j'ai très vite commencé à travailler sur le pôle de gériatrie. en UHR, donc en unité d'hébergement renforcée, auprès de résidents qui avaient la maladie d'Alzheimer et autres démences apparentées. C'était un choix que je ne regrette pas, où j'ai appris énormément sur l'humain, sur le fonctionnement, et où le relationnel avait toute sa place, et où le toucher. le toucher a commencé à pointer le bout de son nez, on va dire, dans ma pratique. Donc, j'ai vite vu qu'en touchant une main, on pouvait déjà faire beaucoup de choses, apaiser quand il y avait des angoisses, parce que très vite, on a tendance à donner des médicaments, parce qu'on a des préscriptions à si besoin, si angoisse, si agitation. Et c'est vrai que des fois, ça se fait comme ça et voilà, c'est tout. Mais on peut des fois s'asseoir juste, prendre une main, essayer de comprendre ce qui se passe, même parfois sans parler. Et tout de suite, la pression redescend et on évite un traitement. Et du coup, c'est là où je me suis dit, OK, j'aimerais bien apprendre une technique qui pourrait me permettre d'amener ça dans le service où je travaille. J'ai commencé par une initiation en réflexologie. Je me suis dit, c'est super chouette. Alors, ça, c'est le langage des infirmières. On n'a pas trop de tabou. tabou, tout ce qui est problème de constipation, mais je trouve que c'est important d'en parler parce qu'en fait, c'est des sujets tabous dont personne ne parle. Et finalement, c'est hyper important parce que ça a un grand impact sur nos comportements et sur notre humeur. Eh bien, en UHR, j'avais beaucoup de patients qui avaient ce souci-là. Et par des petits protocoles vraiment tout simples, où on venait masser la main, etc., on évitait des gros traitements. Et on améliorait aussi du coup le comportement des gens, c'est-à-dire qu'ils étaient beaucoup plus apaisés, il y avait moins d'agitation et c'était juste extraordinaire en fait. Donc j'ai voulu monter un projet pour mettre en place la réflexologie en UAHR, ça n'a pas pu se faire malheureusement. Et puis la vie avec, on a continué à avancer et je suis arrivée en psychiatrie. changement de service, mais toujours avec cette idée en tête de me former à la réflexologie, ce qui a pu être mis en place, voilà, une fois que je suis arrivée en psychiatrie et j'ai essayé d'amener ça aussi là-bas. Le toucher, ça reste, je trouve, encore quelque chose de très compliqué à amener. Alors qu'on touche tout le temps, finalement, on va faire une piste de sang, on touche la personne, un pansement, voilà. Mais le toucher relationnel, je trouve... trouve que c'est encore difficile. Et du coup, il m'est arrivé de masser certains patients, encore une fois pour des problèmes de constipation. Et c'était hyper efficace en fait. Et au fur et à mesure de ça, je me suis rendue compte aussi que le corps venait parler. Venez parler de nos émotions, venez parler de ce qui se passait à l'intérieur de nous et ça c'était une dimension qui me manquait en fait. Et voilà, petit bug.

  • Speaker #0

    C'est pas grave. Oui, tu disais que le toucher relationnel finalement... quand je t'écoute tu dis le toucher il est présent partout, tout le temps avec des actes techniques une prise de sang, un pansement mais on a l'impression que même pour ce toucher relationnel il faut presque qu'il y ait une raison là tu cites la constipation pour que ça puisse être mis en place, en tout cas dans ton récit tu vois je le perçois de cette manière là Comme si, effectivement, tout ce qui est acte de soins techniques, on ne se pose pas de la question, il faut se toucher de toute façon. Mais l'aspect relationnel, alors que moi, ça me paraît aussi être la base, mais comme s'il y avait besoin d'un prétexte, et c'est presque surprenant, finalement, dans un service où on accompagne d'autres êtres humains, de devoir…

  • Speaker #1

    Justifier.

  • Speaker #0

    Oui. Justifier.

  • Speaker #1

    Oui, alors que dans nos études, on parle bien des soins relationnels et tout ça, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est dans la pratique, comme je te disais en off tout à l'heure, c'est que des fois, je passais beaucoup de temps dans une chambre parce que je m'asseyais, je prenais la main, quitte à voir, j'ai vu en UHR, à faire des câlins, en fait, à certains de mes patients, où je les prenais dans les bras parce qu'à ce moment-là, il y avait vraiment besoin de ça. Il y avait besoin d'être contenu, d'être rassuré. Mais j'avais toujours cette sensation en moi de devoir justifier pourquoi j'ai fait ça et que je ne me sentais peut-être pas légitime d'avoir le droit de faire ça. Donc ça, ça a été toujours un petit peu un cheval de bataille intérieur pour moi.

  • Speaker #0

    De trouver ce juste milieu. Comment ça t'est perçu justement par tes collègues, par ta hiérarchie ? aussi peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que mes collègues ont toutes à chaque fois compris un peu comment je fonctionnais. J'ai l'impression que ça a toujours été plutôt bien perçu. Voilà. Maintenant, au niveau hiérarchie, on ne peut pas dire qu'on venait me dire « non, il ne faut pas » ou autre. Mais c'est vrai que des fois, je pouvais avoir ou certains collègues me dire « mais tu as vu le temps là que tu as passé dans la chambre ? » Bah oui, mais en fait pour moi c'était juste essentiel et il y avait besoin de ce temps-là. Donc j'étais vraiment tiraillée en fait entre ce besoin que j'avais et que je sentais en moi qu'il y avait besoin de prendre ce temps-là avec la personne et en même temps de dire, ah ouais c'est vrai que le temps tourne, là ma collègue elle est toute seule, va falloir que j'arrive à couper à un moment donné pour reprendre on va dire, peut-être pas le train-train habituel mais si il y a la distribution des médicaments, après il y a ça, ça qui arrive derrière et voilà. Donc, mais voilà, j'étais comme ça. Je me rends compte là avec le recul que je n'étais pas finalement à 100% moi-même. Je devais y être à 85%, quelque chose comme ça. J'avais l'impression de sortir un peu du moule. Et aujourd'hui, par contre, je suis moi à 100% en fait dans mes accompagnements. C'est moi à 100%, toute authenticité. Et je ne me pose plus la question de « Oh là là, bon, ben non, là, la séance, c'est terminé. Non, non, si ça doit durer dix minutes de plus, ben, ça dure dix minutes de plus. » Voilà. Et ça, ça fait vraiment du bien.

  • Speaker #0

    Eh ouais, non, mais c'est sûr. Moi, je l'ai vécu aussi quand j'ai quitté l'institution et où je... Alors, je vais dire, je me sentais toujours un peu bridée, mais c'est moi, ça parle de moi. et de... de probablement mon incapacité à m'autoriser complètement, tu vois, à aller au bout de la professionnelle que j'avais envie d'être, d'incarner, etc. Et peut-être que c'était même... Tu vois, je me pose la question aujourd'hui, mais à l'époque, est-ce que j'aurais été capable de pouvoir le nommer clairement ? Je ne suis pas sûre. Donc, voilà, c'est un chemin, en fait, tu vois, je pense. Je te rejoins totalement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si je retournais dans un service, je pense qu'on ne me reconnaîtrait pas. Parce que j'oserais. J'oserais et je... Voilà, je... Ouais, j'oserais clairement dire ce que je pense et je saurais nommer effectivement pourquoi c'est comme ça et pourquoi j'ai besoin d'exercer comme ça. Mais ça, c'est au fil des expériences et des évolutions. Voilà. conscience de plein de choses et on grandit. On grandit.

  • Speaker #0

    Oui, on grandit et puis tu vois, je fais le lien avec ce qu'on évoquait aussi en off, parce qu'on s'est beaucoup parlé en fait avant cet enregistrement de podcast et on s'est dit que ce serait bien qu'on démarre et qu'on s'enregistre quand même parce que il y a plein de choses intéressantes qui viennent. Mais du coup, je fais le lien avec ce qu'on se disait sur l'importance du cadre. Tu me disais que quand tu es rentrée dans Kiddy Mind, en fait, c'est vrai que le premier... Le premier pilier, c'est le cadre, d'arriver à définir son cadre d'accompagnement, etc., sur tous les plans. Et qui est souvent un truc qui déstabilise les collègues, voire même qui fait se dire, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de cadre ? Et en fait, tu me disais à quel point finalement tu avais suivi quand même minutieusement le parcours et puis combien finalement tu avais réalisé plein de choses. Il y a eu des grosses prises de conscience pour toi. et Et voilà, je fais le lien avec ce que tu es en train de dire finalement. Alors, tu nous diras après dans quel cadre tu exerces aujourd'hui, parce que tu nous dis aujourd'hui, je peux être pleinement moi-même, mais on ne sait pas. Enfin, moi, je sais, mais les auditeurs ne savent pas encore dans quel cadre et comment tu exerces. Mais effectivement, là où c'est compliqué, c'est que quand on exerce en institution et en UHR, pour reprendre ton exemple, c'est qu'il y a un cadre institutionnel, qu'il soit nommé ou non, finalement. et qu'on en ait conscience ou non, qui fait qu'on peut s'autoriser ou pas, qui fait qu'effectivement, il y a des collègues, il y a des contraintes, il y a des toilettes à faire, des soins à donner, etc. Et donc, il y a une friction entre qui on a envie d'être, l'accompagnant qu'on a envie d'être, et le cadre institutionnel qu'on doit, peu ou prou, de toute façon, respecter à un moment donné. Donc, voilà. Alors, je n'ai pas de questions particulières par rapport à ça. Je ne sais pas si... Merci. Si ça te fait écho. Et puis, je ne sais pas si tu as envie d'en dire deux mots de cette histoire de cadre. Et puis peut-être après nous dire où est-ce que tu exerces aujourd'hui et comment.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais te dire comment j'exerce aujourd'hui parce que je pense que le plus important aujourd'hui, c'est ça, c'est cette prise de conscience aussi. Je rebondis sur ton mot accompagnement. Parce que... Alors, je l'ai écrit dans tous mes flyers, le mot accompagnement. Mais je ne l'avais pas du tout... Je n'avais pas pris conscience de ça, en fait. j'accompagnais, ce que je proposais, c'était un accompagnement. Et du coup, tu as participé vraiment à cette grosse prise de conscience où je notais, oui, on vient pour une séance de réflexologie ou parce que je suis formée aussi en hypnose, on vient pour une séance d'hypnose. Mais finalement, c'est vrai, c'est des outils. C'est des outils au service de l'accompagnement puisque quand les gens viennent me voir, que ce soit des enfants ou des adultes, Je commence toujours par un échange verbal. Ça, c'est ma casquette d'infirmière qui est toujours là, bien présente, où finalement, on est dans la relation d'aide, où déjà, des fois, rien que par le verbal, il se passe plein de choses. Il y a des prises de conscience, on vient tirer une petite ficelle, rebondir sur un mot, et voilà. Il y a des choses qui se dénouent. Et après seulement, j'allais sur la séance de réflexologie, ou plutôt de l'hypnose, etc. Et donc voilà, j'ai vraiment là ces derniers mois. Je me suis pris conscience que ce que je propose, c'est un accompagnement qui peut être peut-être que de la parole, peut-être que de la réflexologie, peut-être que de l'hypnose, peut-être les trois mélangés, parce que souvent avec les enfants, il y a des trois. Et c'est vraiment avec les enfants et les adolescents où ça a toujours été naturel, où je me suis très vite permise. de mélanger un peu de réflexo, d'y amener un peu de technique d'hypnose, sans me poser de questions, parce que c'était naturel. Tandis qu'avec les adultes, j'avais tendance à... Voilà, on vient pour tel truc, donc il faut que je reste sur tel truc et il ne faut pas trop que je dérive à droite ou à gauche. Donc voilà ce que je pourrais dire, déjà. Et donc voilà, j'accompagne... Des enfants, dès la naissance, c'est possible en réflexologie, jusqu'à l'âge adulte, pas d'âge.

  • Speaker #0

    Et alors, pourquoi est-ce que les gens viennent te voir ? Moi, je suis curieuse aussi de comment tu te présentes. Tu vois, il y a l'aspect, les problématiques en fait, les portes d'entrée par lesquelles les gens arrivent. Et qu'est-ce qu'ils viennent chercher chez toi ? Puisque tu mets en avant cette dimension d'accompagnement. Oui, je ne peux que te rejoindre, pour moi, c'est essentiel. Mais voilà, est-ce que les gens viennent chercher un outil en particulier chez toi ou est-ce que vraiment, toi, tu mets en avant l'accompagnement avec une multitude d'outils ? Comment ça se trame tout ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, vu que là, c'est que très, très récent, cette prise de conscience par rapport à l'accompagnement. Finalement, les gens viennent pour une séance de réflexologie, donc soit pour du bien-être. Il y en a quand même très peu qui viennent, qui s'assoient et qui disent « Tout va bien, je viens juste pour un massage des pieds » . C'est rare. Souvent, il y a des petits désordres fonctionnels et la réflexologie va venir aider à soulager ça. Mais finalement, à chaque fois qu'ils ressortent d'une séance, ils se rendent compte qu'il y a plus que ça. En fait, ce n'est pas juste. Juste, on vient travailler un problème de constipation, juste un problème de sommeil. juste un problème d'émotion. Non, finalement, on balaye un petit peu plus large que ça.

  • Speaker #0

    Oui, on en revient à la dimension relationnelle et émotionnelle du toucher. Du coup, notamment pour le réflexo, ce n'est pas juste un acte technique.

  • Speaker #1

    Ah non, clairement pas. Il se passe tellement de choses dès qu'on touche quelqu'un. C'est juste incroyable. Je prends toujours un peu cette image que notre corps, c'est une imprimante géante, en fait, ou une télécommande géante, un peu comme on veut, où on a plein de petits boutons, des petites zones, où il y a juste des fois à appuyer, à venir stimuler un peu pour redonner un signal, venir parler à notre tissu, en fait, à notre peau, qui est quand même l'organe le plus étendu de notre corps humain. Et ça, on n'en a pas forcément conscience. Et nos pieds aussi, c'est quand même eux qui nous portent. Voilà. on a plus de 7200 terminaisons nerveuses sous les pieds.

  • Speaker #0

    Dès qu'on touche,

  • Speaker #1

    il se passe quelque chose. Il y a un message qui est envoyé à notre cerveau qui redispatche au bon endroit. C'est incroyable. Quand j'ai commencé ma formation en réflexologie, j'étais partie sur un truc un peu… Il y a des zones réflexes, j'appuie là et bim, il se passe quelque chose. En fait, c'est plus parce que notre formatrice nous disait « mais le tissu parle » . Là, je l'avais regardé avec des yeux. Ok, je suis très ouverte d'esprit, mais le tissu parle. C'est-à-dire, vous allez voir des fois… La peau va se mettre à faire comme une barrière sous vos doigts. Et vous allez comprendre qu'à ce moment-là, non, il faut apprivoiser le tissu. Il faut y aller en douceur, il faut parler. Comme si vraiment, on venait parler. Nos doigts ont pas mal de petits capteurs aussi. Et c'est vraiment ça, on vient parler au tissu. En fait, quand on sent une tension, dire, allez, dans ma tête, je dis clairement, alors je n'ai plus peur de dire maintenant, mais allez, cool, tout doux. on y va, on se détend et puis les mains suivent le mouvement et petit à petit le tissu se relâche et la personne se relâche aussi donc c'est magique c'est passionnant en tout cas ouais c'est ça il y a vraiment et même la posture de notre pied vient parler de qui on est à plusieurs reprises j'ai eu des personnes qui Par exemple, on arrive dans ton cabinet hyper souriant, hyper joyeux. On se dit « Ok,

  • Speaker #0

    cool,

  • Speaker #1

    ça va » . Et là, il s'allonge. Je vois les pieds où les orteils sont un peu, comme tu dirais, comme des griffes. Où c'est vraiment recroquevillé. En même temps, sur la partie des coussinets, ça fait très gonflé. Je masse, je détends. Et souvent, à la fin, je dis à la personne « Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu ? » sur la défensive un peu. Et là, je fais vraiment... Alors là, les auditeurs n'ouvrent pas l'image, mais ce truc de... Est-ce qu'un peu comme ça ? Oui, mais totalement. Mais comment vous savez ça ? En fait, vos pieds le disent. Notre corps parle. C'est incroyable. Mais on ne nous apprend pas à écouter notre corps. On ne nous apprend pas à écouter nos émotions, à les comprendre, à les accueillir. Et tout ça, on l'a sur nos pieds et sur nos mains.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant parce que c'est vrai que moi je parle beaucoup de l'importance d'être connectée à ses émotions, à ce qui se passe à l'intérieur de soi mais effectivement la connexion au corps et à chaque partie du corps aussi c'est pas quelque chose qu'on a l'habitude d'entretenir, on est beaucoup dans le mental, beaucoup dans la tête, dans la réflexion et assez peu finalement tu vois 7200 terminaisons nerveuses, je savais pas qu'il y avait autant de terminaisons, c'est hyper intéressant effectivement ... Tu disais que tu accompagnes les bébés aussi en réflexo. Oui, les bébés.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une formation, ça ne fait pas partie de ma formation de base en réflexologie, sauf que quand je me suis mise à mon compte en 2022, suite à la naissance de ma fille, d'ailleurs qui a été un élément déclencheur de cette première prise de risque pour moi, de me mettre à mon compte et sortie de zone de confort. j'ai vite compris qu'il me manquait quelque chose. En fait, il me manquait des billes pour vraiment accompagner les bébés et les mamans aussi dans leur parcours de femmes, que ce soit du désir d'enfant jusqu'à la naissance avec le postpartum. Voilà, il me manquait des choses. Donc j'ai rencontré Anne Marmagne qui est réflexologue et qui fait des formations spécialisées en périnatalité, libération des mémoires familiales, réflexo-bébé affectif, et où j'ai appris à pouvoir accompagner l'enfant dès la naissance avec cette grille vraiment encore plus dans l'émotionnel. Qu'est-ce qui accompagne la naissance ? Quelles sont les émotions qui ont été là au moment de la naissance ? Mais aussi pendant les neuf mois de gestation. Et comme le disait Alexandra Pratt dans un autre de tes podcasts, même avant la conception, qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que ça vient vraiment tirer les ficelles un peu de nos comportements d'adultes. on ne se rappelle pas de comment c'était quand on était dans le ventre de notre maman, mais notre corps, lui, s'en rappelle. Il y a une mémoire émotionnelle, en fait. Et des fois, c'est important, même 40 ans après, de venir retravailler une naissance sur le pied et de venir apaiser et remettre un peu de lumière dans tout ça, du positif.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose, j'imagine, qui se fait... Au fil de l'accompagnement, il n'y a pas de demande au départ. Moi, c'était des choses qu'on allait travailler parfois sur des gens qui venaient pour des arrêts tabac, des choses très éloignées de ce type de demande et on pouvait arriver… Parfois même sur la première séance, sur des régressions spontanées, on se retrouvait effectivement au moment de la naissance et on vient apaiser certaines choses. C'est incroyable effectivement là où ça peut nous amener.

  • Speaker #1

    Et le premier accompagnement, je prends toujours comme exemple parce que quand j'ai fait cette formation-là, où on parle de petits fils d'amour, on relit de cœur de maman à cœur de bébé. Je me suis dit, comment je vais réussir à amener ça en consultation ? Trouver les bons mots, parce qu'on est quand même sur des terrains un peu émotionnellement forts. J'ai le souvenir d'une maman qui est venue pour son petit garçon, qui avait deux ans et demi dans ces eaux-là, pour un problème de gestion des émotions. C'était un petit peu compliqué à l'école et tout ça. Bon, OK. Elle arrive, je regarde un peu le petit, il joue. Et je commence à poser des questions à la maman. Et là, je pose la question. Mais comment il est né, ce petit ? Et là, je vois la maman qui se décompose, en fait, et qui se met à pleurer deux ans et demi après. Et là, je me dis, oh, OK. Bon, là, il y a quelque chose. Et en fait, avant d'accompagner ce petit, même si, du coup, je l'ai quand même massé, j'ai proposé à la maman un accueil. Parce que si maman n'est pas bien, clairement l'enfant, ça n'ira pas non plus. Et cette maman-là avait eu un accouchement hyper difficile. Deux ans et demi après, c'était vraiment traumatique. Donc, on est venu retravailler ça, pas en hypnose, mais du coup vraiment en réflexologie, en travaillant. sur son pied et elle aussi avec une visualisation où elle se revoit elle la maman qu'elle était au moment où elle était enceinte et remettre comme comme une jolie bulle de lumière pleine de paillettes en fait autour d'elle autour de son bébé ce petit lien d'amour qu'on visualise bien et venir rassurer la maman qu'elle était en fait en disant ok t'inquiète pas il y a des passages où ça va être un peu chaotique mais deux ans et demi après tout va bien tout s'est très bien passé au final Et venir aussi à ce bébé-là, lui dire « Ok, tu vas capter des choses qui vont pas être très drôles, ça va être un peu compliqué, mais au final, tout va bien se passer et tu n'es pas responsable de tout ce que tu captes. » Et elle a fait ça, il s'est passé quelques mois avant que je la revoie et elle vient me voir et me fait « Justine, je vais vous dire quelque chose, mais vous allez me prendre pour une folle, quoi ! » Je lui dis, mais non, allez-y, ici, ça fait partie de mon cadre aussi, c'est que, ici, on peut tous dire, voilà, il n'y a pas de sujet tabou, tout est entendable, en fait. Et elle me dit, cet été, à un moment donné, j'ai vraiment eu besoin d'appeler mon fils, en fait, et de le prendre dans les bras, et en fait, son petit a couru dans ses bras, ils se sont serrés fort, en fait, et ils ont pleuré tous les deux. Et elle me dit, voilà ce que je n'ai pas pu avoir à la naissance, ce premier contact. En fait, elle l'a eu quasiment deux ans et demi après. Et elle qui ne se voyait pas avoir un deuxième enfant, aujourd'hui, elle a eu son deuxième bébé. Et en fait, ça, c'était juste extraordinaire. Je me suis dit, waouh, on peut faire des choses extraordinaires, en fait. Mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est elle. Moi, je suis juste là pour guider, comme je dis toujours, je sème des graines. Après, libre à chacun de les arroser et de les faire pousser. Mais voilà, ça a été extraordinaire pour moi, en tout cas, de me dire...

  • Speaker #0

    C'est chouette et puis ça permet aussi des prises de conscience parce que c'est vrai que quand on accompagne finalement, on a l'habitude de ce type d'histoire, on sait aussi ce que c'est, parce que l'accompagnement et les outils, peu importe les outils, mais les outils qu'on a à disposition, on sait ce que ça peut permettre aussi chez la personne qui s'en saisit, parce que je te rejoins effectivement, c'est la personne qui s'en saisit ou pas. et tu vois je t'écoutais et je vais partager une anecdote perso parce que ça a fait écho quand tu as partagé l'épisode de cette maman où moi effectivement l'accouchement la naissance de ma première fille a été très traumatique, ça a duré des heures et des heures, c'était extrêmement compliqué mais voilà ça a été, on a accueilli notre fille et puis ça s'est bien passé et puis arrive le moment où Je suis enceinte de ma seconde fille et on fait toute la démarche de préparation à l'accouchement. Et la sage-femme qui faisait beaucoup de sofros, qui était très, très chouette, qui était vraiment pour le coup dans l'accompagnement, comme beaucoup de sages-femmes, et qui nous dit comment s'est passée la naissance du premier. Et moi, spontanément, je n'étais pas du tout dans le développement personnel à l'époque. Et moi, je me disais, mais qu'est-ce qu'on vient parler de la naissance du premier ? Alors qu'on est là pour la deuxième. Et en fait, elle nous a fait, mon mari et moi, reparler de cet accouchement. Et là, je me suis rendu compte à quel point ça avait été traumatisant. J'ai énormément pleuré. Et donc, elle nous a dit, OK, c'est super, on va accueillir ça. Et on va vous aider à nettoyer ça pour laisser le terrain libre et pour...

  • Speaker #1

    Laisser la place.

  • Speaker #0

    Laisser la place et pouvoir accueillir votre deuxième fille sereinement. Et j'ai trouvé ça super parce qu'effectivement, moi, je n'ai pas grandi avec... Et pourtant, j'étais dans le champ de l'éducation depuis des années et de l'accompagnement depuis des années, tu vois. Mais pour moi-même, effectivement, pas connectée à l'importance de tout ça, tu vois, en mode, OK, voilà, j'ai ma première fille. Aujourd'hui, ça va. Ça a été compliqué à ce moment-là, mais ça y est, c'est dépassé. Et puis pas du tout, en fait. Une fois que tu t'obliges, tu vois, à venir... Donc, je trouve qu'effectivement, c'est chouette de pouvoir proposer ce type d'accompagnement. Et puis après, voilà, comme tu dis, chacun s'en saisit ou pas. Mais ouais, très chouette, très belle anecdote, celle que tu partages. Merci. Oui,

  • Speaker #1

    de rien. Merci à cette maman aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui, carrément. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Du coup, donc, tu disais, tu accompagnes… donc on On a compris que tu n'étais plus auprès des personnes âgées. Tu as ton cabinet maintenant. Oui, c'est ça. Et donc, tu accompagnes, tu disais, en réflexo, mais aussi en hypnose.

  • Speaker #1

    Et aussi en hypnose, depuis assez récemment, depuis octobre 2023. C'est pareil, sortie de zone de confort. Ça faisait quasiment trois ans, entre guillemets, que je me formais. Donc, c'est arrivé aussi un peu… Pas au hasard non plus. L'hypnose, elle est arrivée dans ma vie, justement, on en revient à la boucle de tout à l'heure, mais à mon entrée à l'école d'infirmière, avec cet événement qui était difficile, un décès dans ma famille, et je ne voulais pas prendre de médicaments. Voilà, donc je me suis tournée vers l'hypnose. Alors, comme ça, vraiment, je me suis dit, bon, on va essayer et on verra bien. Et en fait, ça a été... extraordinaire aussi parce que au delà de venir apaiser mes angoisses et toute cette tristesse qui a eu à ce moment là de ma vie c'est venu aussi me montrer en fait qui j'étais qui j'étais comment je fonctionnais par plein de petites prises de conscience et en fait j'ai jamais quitté mon hypnothérapeute que je remercie encore aujourd'hui Parce qu'à chaque moment important de ma vie, finalement, je retournais la voir, des petites piqûres de rappel, et j'apprenais encore d'autres choses sur moi, et d'autres prises de conscience, et j'avançais, et j'avançais, jusqu'au jour où, quand je me suis mise, avant que je me mette à mon compte, mais j'avais quand même cette idée-là en tête, où j'ai appelé mon hypnothérapeute, et je lui ai dit, j'aimerais vraiment me former à l'hypnose, parce que quand je vois ce que ça m'a permis, en fait, dans ma vie... au niveau évolution personnelle, développement personnel, j'aimerais avoir cet outil-là aussi. Et puis, elle me dit... Bon, écoutez, si vous voulez, je vous forme. Je vous apprends ma technique à moi. Donc là, je me suis dit, waouh, waouh. Heureusement, je suis acide. Un merveilleux cadeau parce qu'en plus, je l'ai vécu moi-même, en fait, sa manière de faire de l'hypnose. Et donc aujourd'hui, voilà, je sais comment elle fait et j'ai cet outil-là avec moi. Et je suis extrêmement fière de pouvoir poursuivre sa manière à elle d'accompagner. Du coup, j'en ai perdu le début de ta question.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas grave. Écoute, on se balade au fil de ton parcours. C'est hyper intéressant. Peut-être que c'était le lien entre hypnose et réflexo.

  • Speaker #1

    Hypnose et réflexo, oui. Donc,

  • Speaker #0

    c'est ça. Mixer les deux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mixer les deux. parce qu'au début, j'apprenais apprenait l'hypnose un petit peu comme ça. J'y suis allée à mon rythme et j'étais déjà à mon compte quand j'ai commencé à accompagner des enfants en réflexologie. Et puis, assez naturellement, j'avais par exemple un petit qui me disait, ça c'est une autre expérience qui m'a marquée, qui est venu pour un mal de ventre. Un mal de ventre qu'il avait depuis un certain temps déjà. Il y avait des examens qui avaient été faits, Je ne trouvais rien de particulier, en tout cas, qui expliquait ces maux de ventre-là. On fait une anamnèse. J'arrive à voir un petit peu des liens de cause à effet d'un point de vue émotionnel. Et puis, on va sur le fauteuil. On commence la réflexologie. Il se détend petit à petit. Et puis, je lui dis, tiens, en fait, ta douleur là au ventre, c'est toi l'expert, en fait, de ta douleur. Oui, oui. Il me regarde avec des yeux un peu. Qu'est-ce qu'elle me dit ? « Si tu fermes tes yeux, est-ce qu'on pourrait mettre une image sur cette douleur ? » Et là, les enfants, j'adore. Instinctivement, ils me disent « Ah oui, je le vois, c'est un troll. Il a des verrues partout. Je ne vois pas ses yeux. Il est violet. » Enfin, vraiment le troll affreux. Bon, je me dis « Ok, qu'est-ce que je vais faire de ça ? » Et là, c'était naturel. À chaque fois, je rebondisais sur ce qu'ils me disaient. Donc,

  • Speaker #0

    le troll.

  • Speaker #1

    Il vivait dans une caverne. Donc, OK, il avait mal au ventre, la caverne. Je dis pas mal, pas mal son imaginaire quand même. Et donc, ce troll-là, il me dit, bah ouais, mais il est dans la caverne, il fait tout noir, on ne voit rien. OK, est-ce que tu n'as pas des allumettes ou quelque chose ? Il y a peut-être une lampe, un bouton quelque part. Bon, il allume la lumière. Ah, il fait déjà un peu moins peur. Ah, OK, chouette. Et de fil en aiguille, on avance comme ça. On a demandé au troll s'il pouvait l'aider. Et donc là, le troll lui dit en imagination, ouais, mais si tu me donnes des carottes. Donc là, je me dis, OK. Donc, j'avais la maman quand même avec moi dans le cabinet. Je n'osais pas trop la regarder parce que je me suis dit, bon, on se sent toujours un peu au tout départ comme ça. Je me suis dit, ouais, qu'est-ce qu'on va penser de ce que je suis en train de faire en fait ? Et puis, donc, le troll mange des carottes. Il commence à l'aider et il lui donne un Doliprane. D'accord, ok. Je lui dis, vas-y, prends le Doliprane. Ok, qu'est-ce qui se passe ? Ah, en fait, le troll, il est docteur. Ah, ok, il est docteur. Génial. Donc là, je m'adresse au troll, en fait, où j'explique la problématique. Voilà, il y a ça comme problème. Vu qu'il est docteur, lui, il va pouvoir trouver l'origine et peut-être qu'il va pouvoir faire quelque chose de ça. Et là, il me dit, ah ouais, il sort une grosse boîte et il prend ma douleur dans mon ventre, il la met dans la boîte et il la jette à la poubelle. Ok. donc là moi j'étais émerveillée en fait de ce qui venait de se passer j'étais persuadée qu'au fond de moi il y avait quelque chose qui avait été fait et pas manqué en fait parce que quand j'ai eu des nouvelles de ce petit là, bah en fait une semaine après il n'y avait plus aucune douleur au ventre mais on est passé par le toucher parce que tout en même temps, bah voilà je le massais au niveau des pieds et du coup j'allais sur les zones réelles du système digestif, du ventre, etc. Et je trouve de plus en plus que la réflexologie amène aussi un état modifié de conscience, un peu comme en hypnose, en fait. Encore ce matin, j'ai un monsieur qui est venu parce qu'on lui avait offert une carte cadeau. Donc, voilà, un peu pas volontairement.

  • Speaker #0

    Hyper engagé.

  • Speaker #1

    On m'a offert ça et voilà, mais je n'y crois pas trop. Ok. pas de souci il va dans le fauteuil il me fait de toute façon je vais pas m'endormir bon je fais non puis je fais par contre si vous voulez vous endormir et ronfler il n'y a pas de problème vous pouvez aussi c'est votre moment à vous bon je le masse il s'endort Il ronfle. Et à la fin, peut-être même pas 30 secondes après que j'aille retirer mes mains, il ouvre les yeux et me fait « Oh là là, mais je suis partie loin en fait » . Je fais « Oui » . Il me fait « Mais je n'ai pas vraiment dormi » . « Non » . Et en fait, c'est vraiment ça qui se passe aussi en réflexologie. En fait, j'ai l'impression, j'en viens à me dire, que le fait de masser, ça serait presque une induction en fait. Une induction, voilà. Donc ça, je trouve ça aussi fort. Donc avec les enfants, bien souvent, je mêle les deux. En fait, en même temps que je masque. Ou certains adultes qui vont avoir un petit peu peur de l'hypnose et du format, on va dire, un peu plus classique peut-être, on part sur le pied, sur le corps, on détend, on masque. Et petit à petit, on amène des petites suggestions. Et voilà, ça peut aussi se faire comme ça. Donc ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Et est-ce qu'en réflexo, il y a des techniques, peut-être des points à masser, tu vois, en toute autonomie, par exemple, pour les enfants ? Est-ce que tu as des choses que tu peux leur proposer de faire à la maison ou en lien avec les parents ?

  • Speaker #1

    Alors, souvent, les parents, ils repartent aussi avec un petit schéma du pied ou des mains, les petites zones réflexes à masser, parce qu'ils trouvent que ça peut être aussi le petit... des petits rituels bien-être du soir, ou pour recréer aussi ce lien parent-enfant. Des fois, on se rend compte, la vie va tellement vite, on ne touche pas beaucoup nos enfants non plus. Alors que toucher, c'est hyper important pour son développement. Donc oui, ils repartent avec des petits schémas. Les adultes aussi, il y en a de plus en plus. Donc je leur montre sur les mains, quelles zones ils peuvent masser pour justement devenir un peu acteur de sa propre santé. Voilà, faire en sorte qu'on puisse soi-même se soulager. Forcément, ça ne remplace pas un accompagnement en cabinet, mais déjà, c'est un premier pas. Ce que je dis toujours, c'est un pas vers soi. Faire un pas vers soi, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est repartir aussi avec l'idée qu'on peut être autonome. Effectivement, ça ne va pas remplacer un accompagnement quand il y a vraiment quelque chose qui ne va pas et qu'on a besoin d'avoir quelqu'un qui soit à côté de nous et qui nous aide à traverser les difficultés du moment. Mais c'est vrai que moi, j'aime bien cette idée, effectivement, qu'on soit là de passage, en fait, dans la vie des gens. et qu'ils puissent aussi être autonomes sans pour autant être formés et avoir tous les outils, mais pouvoir se saisir de quelques petites choses qu'ils vont pouvoir intégrer aussi dans leur quotidien et que ça puisse rentrer dans une forme presque de, j'allais dire de routine, mais en tout cas, quelque chose de, OK, comme quand tu as soif, tu bois un verre d'eau, il y a ce truc-là qui t'arrive, je n'ai pas d'exemple en tête, mais hop, il y a peut-être un point réflexe à masser chez son enfant à un moment donné ou pour soi, ou ou une technique d'auto-hypnose à proposer, de sophrologie, de méditation. Enfin, voilà, il y a tellement d'outils. Chouette. Donc, c'est chouette. Je ne savais pas, tu vois, qu'en réflexo, tu pouvais aussi proposer ça. Bon, écoute, super. C'est passionnant. Qu'est-ce que... J'aimerais bien qu'on parle de cette histoire de légitimité qu'on aborde parfois dans certains épisodes. Je ne sais pas... j'aimerais bien que tu nous dises toi le rapport que tu as à cette question de la légitimité en sachant que en plus tu es infirmière donc il y a ce bagage là et comment peut-être tu as vécu le fait de quitter l'hôpital en tout cas l'UHR et te retrouver en tant que indépendante comment tu l'as vécu toi ce passage là est-ce que tu as eu l'impression de repartir de zéro est-ce que enfin voilà Comment tu te sens perçue aussi peut-être par les familles ? Parce que moi, je sais que la casquette éducatrice spécialisée était souvent mise en avant chez les familles qui venaient me voir. Je sentais qu'il y avait une forme de… Je suis rassurée parce que vous êtes éduquée au départ. Donc voilà, comment toi, tu as vécu ça et comment tu le vis aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Le changement d'être infirmière à être à mon compte, c'était essentiel. En fait, Il fallait, c'était le moment. Donc, je l'ai bien vécu parce que ça a été vraiment pareil. Ça a été un gros déclic. 2021, je suis tombée enceinte. Il y a eu la période Covid, ça a remué beaucoup, beaucoup de choses. J'étais en congé mater. J'ai visité le lieu là où je travaille actuellement. J'ai rencontré, qui est maintenant une collègue psychologue, je me suis assise, elle m'a dénoué le cerveau, je ne sais pas comment, en dix minutes, en me disant, oui, retourner à l'hôpital après ton congé mater, c'est bien, mais est-ce que tu as vraiment envie de ça et qu'est-ce que tu as envie d'offrir à ton enfant ?

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    bon, en fait, je saute le pas, je suis rentrée le soir, à mon conjoint, je lui ai dit, je ne retournerai pas à l'hôpital en février et je m'installe à mon compte. Donc voilà, ça s'est fait vraiment en un éclair.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête quand même ou vraiment c'est arrivé comme ça ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête, mais franchement, je ne m'en sentais pas capable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas être capable de pouvoir être à mon compte, de gérer et que ça fonctionne. Et alors qu'au final, dès que je me suis mis à mon compte, j'ai tout de suite eu du monde. Donc finalement, c'est que c'était le bon moment de le faire. Et puis oui, cette casquette d'infirmière, alors on ne me le met pas trop en avant, mais parfois si quand même, en me disant, ça rassure. Ça rassure parce que... Et moi, ça me rassure aussi, clairement. Parce qu'on m'amène des choses, des histoires de vie, où si je n'avais pas été infirmière avant, encore en plus en psychiatrie, ça aurait été compliqué. En fait, je pense que là, clairement, j'aurais été pas légitime du tout. Là, je... pense être légitime de plus en plus grâce à toi et à ce que tu apportes en contenu de formation. Mais oui, la légitimité, c'est un réel sujet. Autant en tant que réflexo, je me suis toujours sentie, je pense, légitime, autant côté hypnose, ça a été très compliqué. Et c'est mon hypnothérapeute, au bout de trois ans de formation, qui dit « Oh, Justine, allez, il faut y aller maintenant, ça tu sais faire,

  • Speaker #0

    tu sais faire, vas-y » . Et comment tu l'expliques, ça ? C'est marrant ?

  • Speaker #1

    en réflexo tu ne te sois pas posé la question parce que je pense qu'en réflexologie entre guillemets j'ai un certificat j'ai un diplôme c'était une école là c'était une transmission de savoir donc l'hypnose en plus n'est pas reconnue par l'état donc je me suis dit mais comment me mettre à mon compte et proposer de l'hypnose si je n'ai pas un bout de papier qui dit voilà donc c'est pour ça que ça a été très compliqué alors que finalement de par mon part cours d'infirmière avant, finalement, oui, je pense, je vais peut-être le dire pour la première fois, mais être légitime à accompagner avec l'hypnose aujourd'hui. Parce que je sais où sont mes limites et je sais que je ne vais pas aller au-delà de mes compétences et que s'il y a besoin de réorienter vers un autre professionnel, je vais le faire. Et voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois, je pense qu'en t'écoutant, en fait, ces histoires, c'est vrai que je questionne souvent là-dessus parce que Merci. c'est un sujet qui revient beaucoup, beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Quand je faisais les coachings dans Kiddy Mind, non pas sur la pratique d'hypnose avec les enfants, mais vraiment sur ce qui se passe pour soi en tant que personne, tu vois, la double casquette, le moi perso et le moi professionnel, le truc qui revenait 9 fois sur 10, c'était je ne me sens pas légitime, etc. Et tu vois, là, en t'écoutant, je me dis, De toute façon, ce n'est effectivement pas l'outil. Déjà, moi, ce que je dis souvent, c'est que les gens qui viennent te voir te mettent déjà à une place de quelqu'un qui est plus légitime que pour les accompagner, parce que déjà, tu n'es pas eux, tu n'es pas dans le système familial. Donc, ne serait-ce que d'être à cette autre place de tiers et d'accompagnants amène cette forme de légitimité. Mais oui, je crois que ça ne se joue pas que sur le plan de... de l'outil et que ce qui va faire qu'on va se sentir peut-être plus légitime, enfin pour moi, on en revient à cette histoire de cadre, c'est-à-dire que quand tu es au clair sur ce que tu sais faire, sur ce que tu ne sais pas faire, je pense qu'on ne se sent pas légitime quand on veut être au niveau 10 alors qu'on est au niveau 1. Tu vois, parce qu'on se dit, ok, j'ai été formée par un formateur qui pratique depuis des années, des années, des années, et donc… On se dit, OK, j'ai été formée par lui, j'ai terminé mon cursus, je devrais être capable de faire la même chose. Absolument pas. C'est comme quand tu viens d'avoir ton permis de conduire, tu as ton petit papier qui te dit, OK, tu sais conduire, mais tu as 20 heures de conduite derrière toi. Tu ne sais pas conduire, concrètement. Tu arrives sur l'autoroute. Moi, je me souviens, la première fois que je m'en branchais sur l'autoroute après mes 20 heures de conduite, j'étais flippée comme pas possible. Et j'ai appris à conduire avec la pratique. C'est pareil avec n'importe quel outil. et je pense que quand on Probablement que cette histoire de syndrome de l'imposteur, de sentiment d'illégitimité qu'on peut ressentir, c'est quand on veut être beaucoup plus avancé sur le chemin. qu'on ne l'est vraiment et qu'on a peur de peut-être dire à l'autre « ça, ça n'est pas dans mon domaine de compétences » . Alors que comme tu le dis, effectivement, quand tu t'autorises à adresser à d'autres collègues qui ont les compétences, ou même à dire « ok, peut-être qu'en tant qu'hypno, en tant que réflexo, je devrais savoir accompagner ça, mais ça pour moi, je ne le prends pas » . Personne ne voudra jamais à quiconque de dire ça, au contraire. Et je pense qu'on est… beaucoup mieux avec soi de se dire au départ je vais peut-être accompagner que tout ce qui touche à la régulation des émotions point barre et si je sens qu'il y a un truc plus gros je réoriente plutôt que de se mettre une pression pas possible quoi exactement écoute on arrive doucement mais sûrement à la fin de à la fin de cet épisode ça passe toujours très vite où est-ce que on te retrouve dans quelle région parce que je t'ai pas demandé en Normandie Merci. où il fait beau à l'opposé de moi c'est ça où on a de la pluie du vent depuis octobre oh punaise bon ça va pas durer quand même il fait pas tout le temps moi je m'imagine en Normandie bah cette année tout particulièrement quand même mais

  • Speaker #1

    derrière les nuages il y a toujours du soleil et le ciel bleu c'est ça c'est le côté optimiste

  • Speaker #0

    ok en Normandie et à quel endroit exactement même si moi je ne connaitrais peut-être pas à Dieppe c'est à peu près à une heure de Rouen ok ça marche est-ce que tu as une question que j'aime bien poser à la fin, une ressource, un livre voilà quelque chose, un film que tu aimes bien, qui t'aide soit qui t'a aidé dans ta vie ou peut-être dans ta vie perso et que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Il y en a plusieurs, mais on va dire que ça pourrait servir aussi à mes collègues qui accompagnent. C'est trois petits livres que justement Anne Marmagne a fait à l'attention des parents. Alors, toi, tu vas voir, mais du coup, voilà. Vraiment ce petit dessin de la maman avec la bulle de lumière et le petit cœur relié.

  • Speaker #0

    Alors, lis-nous le titre. J'ai vu De mémoire de bébé.

  • Speaker #1

    De mémoire de bébé. Il y en a un sur le deuil périnatal. Il y en a un autre sur la naissance par césarienne. Les choses pas très faciles. Et les grossesses inattendues. Et en fait, c'est des petits bouquins qui sont vraiment conçus pour le lire avec l'enfant. Et lui expliquer, en fait, avoir un outil pour pouvoir expliquer, ben voilà, tu es né comme ça et amener ce sujet-là. Parce que c'est vrai qu'il y a peu d'enfants et même d'adultes qui savent comment ils sont nés. Donc ça, c'est vraiment trois petits bouquins que j'utilise souvent et qui sont des ressources vraiment utiles pour les parents. Et puis après, il y a les petits livres aussi. J'utilise depuis le départ de ma pratique en hypnose de Laurence Dudek qui a écrit des métaphores et des petits rêves éveillés. Donc, c'est « Petite histoire magique pour guérir les soucis du quotidien » . Et le deuxième, c'est « Parents magiciens, enfants enchantés » . Où du coup, même les parents peuvent faire les petits rêves éveillés à leurs enfants. Tout est bien expliqué. Qu'est-ce que c'est l'inconscient ? comment lire l'histoire et donc sur plein de thématiques la confiance en soi, la colère la tristesse, le deuil et je les utilise même avec les adultes en adaptant mais je trouve que c'est des petits outils aussi tant pour les parents que pour les professionnels qui sont vraiment chouettes ah c'est chouette,

  • Speaker #0

    merci oui un peu comme le bouquin de... De Lis Bartoli, je trouve qu'ils sont autant...

  • Speaker #1

    Et les cartes de Lis Bartoli.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai acheté il n'y a pas longtemps. Et en fait, c'est juste génial. Et je les utilise beaucoup avec les adultes. Et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, les cartes, enfin, effectivement, on peut... Il y a les cartes lumière pour les adultes. Mais les cartes créatives pour enfants, on peut aussi les utiliser avec les adultes, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est chouette.

  • Speaker #1

    S'autoriser à faire des choses avec les adultes qu'on n'oserait pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, il faut oser et être créatif.

  • Speaker #0

    Yes. Merci beaucoup, Justine. Ça a été un super moment. J'ai appris plein de choses. Je te laisse le mot de la fin peut-être pour conclure.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, alors oser, oser semer des graines chez vos tout-petits, en fait, pour les parents. Je pense que c'est essentiel. On vit quand même dans une période de l'histoire que pas toute rose non plus, mais il y a quand même des très jolies choses. Et je pense que si on sème des petites graines de bonheur, en fait, ça fera des adultes bien dans leur basket et le monde ne s'en trouvera que meilleur. Voilà. En tout cas, je l'espère.

  • Speaker #0

    Écoute, je l'espère aussi. Merci beaucoup. Écoute, plein de belles choses. Je me suis régalée avec cet épisode. À bientôt, Justine.

  • Speaker #1

    À bientôt. Voilà,

  • Speaker #2

    semer des petites graines de bonheur. Merci, Justine, pour ce chouette mot de la fin. Merci encore pour cet épisode. Merci encore pour ta patience, parce qu'encore une fois, on a enregistré ce podcast il y a un peu plus d'un an. mais c'était important de le diffuser parce qu'il y a plein de pépites dedans comme toujours merci à vous qui nous avez écouté jusqu'au bout et puis n'hésitez pas à aller encourager Justine à lui envoyer un petit mot pour lui dire ce que ce podcast vous a apporté, n'hésitez pas non plus à l'envoyer à un collègue, une collègue ou même des familles qui pourraient avoir besoin de comprendre comment on peut accompagner avec la réflexologie notamment Voilà, et puis si vous avez envie de continuer à soutenir ce podcast, vous pouvez aller mettre des petites étoiles sur Apple Podcasts et ou sur Spotify selon la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. Merci à tous en tout cas et à la semaine prochaine.

Chapters

  • Chapitre 1

    01:38

Description

Dans cet épisode de ThérapeuKids, je reçois Justine Gilet, infirmière de formation devenue thérapeute indépendante, pour explorer la place du toucher relationnel, de l’hypnose… et surtout de la réflexologie dans nos pratiques. Dès ses premières années en gériatrie puis en psychiatrie, Justine a constaté combien un simple contact, une main tenue, pouvait apaiser – là où la réflexologie permettait parfois d’éviter un traitement et d’ouvrir un vrai espace de relation. Aujourd’hui en cabinet, elle mêle réflexologie, hypnose et accompagnement global auprès des bébés, des enfants, des adolescents et des parents, avec une attention forte au cadre et à la posture d’accompagnement.

Au programme :

  • Comment la réflexologie devient un levier concret pour réguler l’angoisse, les troubles du sommeil, la douleur, la constipation, et soutenir la gestion des émotions chez les jeunes.

  • Associer réflexologie et hypnose : inductions naturelles par le toucher, images mentales en séance (ex. métaphores enfantines) et ajustements fins selon l’âge.

  • Périnatalité et premières années : accompagner les bébés (réflexologie affective), travailler sur les mémoires de naissance et créer des rituels parent/enfant à la maison (schémas de mains/pieds pour prolonger les effets).

  • Construire un accompagnement parental inclusif : impliquer les parents, sécuriser la relation, soutenir la posture éducative et l’autonomie entre les séances.

  • Trouver sa légitimité professionnelle : du statut d’infirmière au cabinet libéral, poser un cadre clair, connaître ses limites, réorienter quand c’est nécessaire – une vraie ressource pour les professionnels de l’enfance.

Justine partage des cas parlants (enfant avec douleurs abdominales soulagées via imagerie et réflexologie, lien mère–enfant restauré après un accouchement traumatique…), mais aussi des outils simples à transmettre aux familles. Cet épisode donnera des idées très concrètes aux professionnels de l’enfance et aux parents : rituels de toucher, micro-pratiques à domicile, alliances thérapeutiques plus solides, et une vision intégrative où la réflexologie devient un véritable pont entre corps, émotions et relation.

Mots-clés PSO intégrés naturellement : professionnels de l’enfance, accompagnement parental, posture d’accompagnement, émotions, hypnose enfants, accompagnement des adolescents, ressources éducatives. Et, bien sûr, la réflexologie comme fil rouge.

🎧 À écouter maintenant pour (re)découvrir comment la réflexologie peut transformer vos séances et votre regard sur l’accompagnement des enfants et des familles.

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je reçois Justine Gillet, infirmière devenue thérapeute, qui nous ouvre les portes de sa pratique où le toucher relationnel et la réflexologie prennent toutes leurs places aux côtés de l'hypnose. Ensemble, nous parlons de l'accompagnement des bébés, des enfants et des parents, du lien entre le corps et les émotions, mais aussi de cette question de la légitimité quand on choisit d'exercer en libéral. C'est un échange riche, sensible et plein de ressources. pour tous ceux qui accompagnent les enfants et les familles. Un échange que nous avons enregistré l'année dernière, en juin 2024, avec la pause que j'ai faite pendant un an sur le podcast, eh bien, paraît aujourd'hui et j'en suis ravie. Je vous souhaite une très bonne écoute. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir sur Thérapeu Kids, Justine Gillet. Comment vas-tu, Justine ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je vais très bien Isabelle. Merci de me recevoir. Avec toi, c'est un grand jour pour moi. Une grande sortie de zone de confort, mais que je fais dans la joie.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai qu'on en parlait en off, juste avant l'enregistrement. Et elles sont belles, ces sorties de zone de confort, parce que c'est vrai que ça permet de passer des étapes. Donc bravo. Et puis merci pour les collègues qui hésitent de montrer le chemin, parce que c'est chouette, vraiment. Merci à toi. Je te propose de te présenter, présenter qui tu es, ton parcours, comme tu as envie de le faire.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Justine Gillet, de formation initiale, je suis infirmière depuis 2014, mais ce chemin a commencé en 2011 avec l'entrée à l'école d'infirmière, qui a été assez mouvementée, je dirais, parce qu'une grande étape. On rentre dans le vif du sujet de qu'est-ce qu'on veut devenir. Et puis, des événements personnels qui ont été assez difficiles, qui sont vraiment arrivés dans la même semaine que ma rentrée à l'école d'infirmière. Autant dire, niveau stress, émotions, j'ai mis le paquet dès le départ. Mais aujourd'hui, avec le recul, presque 13 ans après, je me dis que sans ça, je n'en serais pas là aujourd'hui. Donc, j'ai commencé l'école d'infirmière. J'ai commencé à me sentir réellement à ma place, chose que je ne sentais pas avant, en tout cas dans mon cursus scolaire. Et puis, j'ai très vite compris que les soins relationnels, pour moi en tout cas, c'était la base du métier d'infirmière et de la manière dont je voulais le vivre. Il y a les soins techniques aussi, c'est vrai, mais pour moi, sans soins relationnels de qualité à la base, le soin technique derrière, il va être difficile d'être mis en place et d'être de qualité. Et puis, j'ai enchaîné trois ans d'école d'infirmière pour arriver finalement à être diplômée en 2014 et j'ai très vite commencé à travailler sur le pôle de gériatrie. en UHR, donc en unité d'hébergement renforcée, auprès de résidents qui avaient la maladie d'Alzheimer et autres démences apparentées. C'était un choix que je ne regrette pas, où j'ai appris énormément sur l'humain, sur le fonctionnement, et où le relationnel avait toute sa place, et où le toucher. le toucher a commencé à pointer le bout de son nez, on va dire, dans ma pratique. Donc, j'ai vite vu qu'en touchant une main, on pouvait déjà faire beaucoup de choses, apaiser quand il y avait des angoisses, parce que très vite, on a tendance à donner des médicaments, parce qu'on a des préscriptions à si besoin, si angoisse, si agitation. Et c'est vrai que des fois, ça se fait comme ça et voilà, c'est tout. Mais on peut des fois s'asseoir juste, prendre une main, essayer de comprendre ce qui se passe, même parfois sans parler. Et tout de suite, la pression redescend et on évite un traitement. Et du coup, c'est là où je me suis dit, OK, j'aimerais bien apprendre une technique qui pourrait me permettre d'amener ça dans le service où je travaille. J'ai commencé par une initiation en réflexologie. Je me suis dit, c'est super chouette. Alors, ça, c'est le langage des infirmières. On n'a pas trop de tabou. tabou, tout ce qui est problème de constipation, mais je trouve que c'est important d'en parler parce qu'en fait, c'est des sujets tabous dont personne ne parle. Et finalement, c'est hyper important parce que ça a un grand impact sur nos comportements et sur notre humeur. Eh bien, en UHR, j'avais beaucoup de patients qui avaient ce souci-là. Et par des petits protocoles vraiment tout simples, où on venait masser la main, etc., on évitait des gros traitements. Et on améliorait aussi du coup le comportement des gens, c'est-à-dire qu'ils étaient beaucoup plus apaisés, il y avait moins d'agitation et c'était juste extraordinaire en fait. Donc j'ai voulu monter un projet pour mettre en place la réflexologie en UAHR, ça n'a pas pu se faire malheureusement. Et puis la vie avec, on a continué à avancer et je suis arrivée en psychiatrie. changement de service, mais toujours avec cette idée en tête de me former à la réflexologie, ce qui a pu être mis en place, voilà, une fois que je suis arrivée en psychiatrie et j'ai essayé d'amener ça aussi là-bas. Le toucher, ça reste, je trouve, encore quelque chose de très compliqué à amener. Alors qu'on touche tout le temps, finalement, on va faire une piste de sang, on touche la personne, un pansement, voilà. Mais le toucher relationnel, je trouve... trouve que c'est encore difficile. Et du coup, il m'est arrivé de masser certains patients, encore une fois pour des problèmes de constipation. Et c'était hyper efficace en fait. Et au fur et à mesure de ça, je me suis rendue compte aussi que le corps venait parler. Venez parler de nos émotions, venez parler de ce qui se passait à l'intérieur de nous et ça c'était une dimension qui me manquait en fait. Et voilà, petit bug.

  • Speaker #0

    C'est pas grave. Oui, tu disais que le toucher relationnel finalement... quand je t'écoute tu dis le toucher il est présent partout, tout le temps avec des actes techniques une prise de sang, un pansement mais on a l'impression que même pour ce toucher relationnel il faut presque qu'il y ait une raison là tu cites la constipation pour que ça puisse être mis en place, en tout cas dans ton récit tu vois je le perçois de cette manière là Comme si, effectivement, tout ce qui est acte de soins techniques, on ne se pose pas de la question, il faut se toucher de toute façon. Mais l'aspect relationnel, alors que moi, ça me paraît aussi être la base, mais comme s'il y avait besoin d'un prétexte, et c'est presque surprenant, finalement, dans un service où on accompagne d'autres êtres humains, de devoir…

  • Speaker #1

    Justifier.

  • Speaker #0

    Oui. Justifier.

  • Speaker #1

    Oui, alors que dans nos études, on parle bien des soins relationnels et tout ça, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est dans la pratique, comme je te disais en off tout à l'heure, c'est que des fois, je passais beaucoup de temps dans une chambre parce que je m'asseyais, je prenais la main, quitte à voir, j'ai vu en UHR, à faire des câlins, en fait, à certains de mes patients, où je les prenais dans les bras parce qu'à ce moment-là, il y avait vraiment besoin de ça. Il y avait besoin d'être contenu, d'être rassuré. Mais j'avais toujours cette sensation en moi de devoir justifier pourquoi j'ai fait ça et que je ne me sentais peut-être pas légitime d'avoir le droit de faire ça. Donc ça, ça a été toujours un petit peu un cheval de bataille intérieur pour moi.

  • Speaker #0

    De trouver ce juste milieu. Comment ça t'est perçu justement par tes collègues, par ta hiérarchie ? aussi peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que mes collègues ont toutes à chaque fois compris un peu comment je fonctionnais. J'ai l'impression que ça a toujours été plutôt bien perçu. Voilà. Maintenant, au niveau hiérarchie, on ne peut pas dire qu'on venait me dire « non, il ne faut pas » ou autre. Mais c'est vrai que des fois, je pouvais avoir ou certains collègues me dire « mais tu as vu le temps là que tu as passé dans la chambre ? » Bah oui, mais en fait pour moi c'était juste essentiel et il y avait besoin de ce temps-là. Donc j'étais vraiment tiraillée en fait entre ce besoin que j'avais et que je sentais en moi qu'il y avait besoin de prendre ce temps-là avec la personne et en même temps de dire, ah ouais c'est vrai que le temps tourne, là ma collègue elle est toute seule, va falloir que j'arrive à couper à un moment donné pour reprendre on va dire, peut-être pas le train-train habituel mais si il y a la distribution des médicaments, après il y a ça, ça qui arrive derrière et voilà. Donc, mais voilà, j'étais comme ça. Je me rends compte là avec le recul que je n'étais pas finalement à 100% moi-même. Je devais y être à 85%, quelque chose comme ça. J'avais l'impression de sortir un peu du moule. Et aujourd'hui, par contre, je suis moi à 100% en fait dans mes accompagnements. C'est moi à 100%, toute authenticité. Et je ne me pose plus la question de « Oh là là, bon, ben non, là, la séance, c'est terminé. Non, non, si ça doit durer dix minutes de plus, ben, ça dure dix minutes de plus. » Voilà. Et ça, ça fait vraiment du bien.

  • Speaker #0

    Eh ouais, non, mais c'est sûr. Moi, je l'ai vécu aussi quand j'ai quitté l'institution et où je... Alors, je vais dire, je me sentais toujours un peu bridée, mais c'est moi, ça parle de moi. et de... de probablement mon incapacité à m'autoriser complètement, tu vois, à aller au bout de la professionnelle que j'avais envie d'être, d'incarner, etc. Et peut-être que c'était même... Tu vois, je me pose la question aujourd'hui, mais à l'époque, est-ce que j'aurais été capable de pouvoir le nommer clairement ? Je ne suis pas sûre. Donc, voilà, c'est un chemin, en fait, tu vois, je pense. Je te rejoins totalement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si je retournais dans un service, je pense qu'on ne me reconnaîtrait pas. Parce que j'oserais. J'oserais et je... Voilà, je... Ouais, j'oserais clairement dire ce que je pense et je saurais nommer effectivement pourquoi c'est comme ça et pourquoi j'ai besoin d'exercer comme ça. Mais ça, c'est au fil des expériences et des évolutions. Voilà. conscience de plein de choses et on grandit. On grandit.

  • Speaker #0

    Oui, on grandit et puis tu vois, je fais le lien avec ce qu'on évoquait aussi en off, parce qu'on s'est beaucoup parlé en fait avant cet enregistrement de podcast et on s'est dit que ce serait bien qu'on démarre et qu'on s'enregistre quand même parce que il y a plein de choses intéressantes qui viennent. Mais du coup, je fais le lien avec ce qu'on se disait sur l'importance du cadre. Tu me disais que quand tu es rentrée dans Kiddy Mind, en fait, c'est vrai que le premier... Le premier pilier, c'est le cadre, d'arriver à définir son cadre d'accompagnement, etc., sur tous les plans. Et qui est souvent un truc qui déstabilise les collègues, voire même qui fait se dire, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de cadre ? Et en fait, tu me disais à quel point finalement tu avais suivi quand même minutieusement le parcours et puis combien finalement tu avais réalisé plein de choses. Il y a eu des grosses prises de conscience pour toi. et Et voilà, je fais le lien avec ce que tu es en train de dire finalement. Alors, tu nous diras après dans quel cadre tu exerces aujourd'hui, parce que tu nous dis aujourd'hui, je peux être pleinement moi-même, mais on ne sait pas. Enfin, moi, je sais, mais les auditeurs ne savent pas encore dans quel cadre et comment tu exerces. Mais effectivement, là où c'est compliqué, c'est que quand on exerce en institution et en UHR, pour reprendre ton exemple, c'est qu'il y a un cadre institutionnel, qu'il soit nommé ou non, finalement. et qu'on en ait conscience ou non, qui fait qu'on peut s'autoriser ou pas, qui fait qu'effectivement, il y a des collègues, il y a des contraintes, il y a des toilettes à faire, des soins à donner, etc. Et donc, il y a une friction entre qui on a envie d'être, l'accompagnant qu'on a envie d'être, et le cadre institutionnel qu'on doit, peu ou prou, de toute façon, respecter à un moment donné. Donc, voilà. Alors, je n'ai pas de questions particulières par rapport à ça. Je ne sais pas si... Merci. Si ça te fait écho. Et puis, je ne sais pas si tu as envie d'en dire deux mots de cette histoire de cadre. Et puis peut-être après nous dire où est-ce que tu exerces aujourd'hui et comment.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais te dire comment j'exerce aujourd'hui parce que je pense que le plus important aujourd'hui, c'est ça, c'est cette prise de conscience aussi. Je rebondis sur ton mot accompagnement. Parce que... Alors, je l'ai écrit dans tous mes flyers, le mot accompagnement. Mais je ne l'avais pas du tout... Je n'avais pas pris conscience de ça, en fait. j'accompagnais, ce que je proposais, c'était un accompagnement. Et du coup, tu as participé vraiment à cette grosse prise de conscience où je notais, oui, on vient pour une séance de réflexologie ou parce que je suis formée aussi en hypnose, on vient pour une séance d'hypnose. Mais finalement, c'est vrai, c'est des outils. C'est des outils au service de l'accompagnement puisque quand les gens viennent me voir, que ce soit des enfants ou des adultes, Je commence toujours par un échange verbal. Ça, c'est ma casquette d'infirmière qui est toujours là, bien présente, où finalement, on est dans la relation d'aide, où déjà, des fois, rien que par le verbal, il se passe plein de choses. Il y a des prises de conscience, on vient tirer une petite ficelle, rebondir sur un mot, et voilà. Il y a des choses qui se dénouent. Et après seulement, j'allais sur la séance de réflexologie, ou plutôt de l'hypnose, etc. Et donc voilà, j'ai vraiment là ces derniers mois. Je me suis pris conscience que ce que je propose, c'est un accompagnement qui peut être peut-être que de la parole, peut-être que de la réflexologie, peut-être que de l'hypnose, peut-être les trois mélangés, parce que souvent avec les enfants, il y a des trois. Et c'est vraiment avec les enfants et les adolescents où ça a toujours été naturel, où je me suis très vite permise. de mélanger un peu de réflexo, d'y amener un peu de technique d'hypnose, sans me poser de questions, parce que c'était naturel. Tandis qu'avec les adultes, j'avais tendance à... Voilà, on vient pour tel truc, donc il faut que je reste sur tel truc et il ne faut pas trop que je dérive à droite ou à gauche. Donc voilà ce que je pourrais dire, déjà. Et donc voilà, j'accompagne... Des enfants, dès la naissance, c'est possible en réflexologie, jusqu'à l'âge adulte, pas d'âge.

  • Speaker #0

    Et alors, pourquoi est-ce que les gens viennent te voir ? Moi, je suis curieuse aussi de comment tu te présentes. Tu vois, il y a l'aspect, les problématiques en fait, les portes d'entrée par lesquelles les gens arrivent. Et qu'est-ce qu'ils viennent chercher chez toi ? Puisque tu mets en avant cette dimension d'accompagnement. Oui, je ne peux que te rejoindre, pour moi, c'est essentiel. Mais voilà, est-ce que les gens viennent chercher un outil en particulier chez toi ou est-ce que vraiment, toi, tu mets en avant l'accompagnement avec une multitude d'outils ? Comment ça se trame tout ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, vu que là, c'est que très, très récent, cette prise de conscience par rapport à l'accompagnement. Finalement, les gens viennent pour une séance de réflexologie, donc soit pour du bien-être. Il y en a quand même très peu qui viennent, qui s'assoient et qui disent « Tout va bien, je viens juste pour un massage des pieds » . C'est rare. Souvent, il y a des petits désordres fonctionnels et la réflexologie va venir aider à soulager ça. Mais finalement, à chaque fois qu'ils ressortent d'une séance, ils se rendent compte qu'il y a plus que ça. En fait, ce n'est pas juste. Juste, on vient travailler un problème de constipation, juste un problème de sommeil. juste un problème d'émotion. Non, finalement, on balaye un petit peu plus large que ça.

  • Speaker #0

    Oui, on en revient à la dimension relationnelle et émotionnelle du toucher. Du coup, notamment pour le réflexo, ce n'est pas juste un acte technique.

  • Speaker #1

    Ah non, clairement pas. Il se passe tellement de choses dès qu'on touche quelqu'un. C'est juste incroyable. Je prends toujours un peu cette image que notre corps, c'est une imprimante géante, en fait, ou une télécommande géante, un peu comme on veut, où on a plein de petits boutons, des petites zones, où il y a juste des fois à appuyer, à venir stimuler un peu pour redonner un signal, venir parler à notre tissu, en fait, à notre peau, qui est quand même l'organe le plus étendu de notre corps humain. Et ça, on n'en a pas forcément conscience. Et nos pieds aussi, c'est quand même eux qui nous portent. Voilà. on a plus de 7200 terminaisons nerveuses sous les pieds.

  • Speaker #0

    Dès qu'on touche,

  • Speaker #1

    il se passe quelque chose. Il y a un message qui est envoyé à notre cerveau qui redispatche au bon endroit. C'est incroyable. Quand j'ai commencé ma formation en réflexologie, j'étais partie sur un truc un peu… Il y a des zones réflexes, j'appuie là et bim, il se passe quelque chose. En fait, c'est plus parce que notre formatrice nous disait « mais le tissu parle » . Là, je l'avais regardé avec des yeux. Ok, je suis très ouverte d'esprit, mais le tissu parle. C'est-à-dire, vous allez voir des fois… La peau va se mettre à faire comme une barrière sous vos doigts. Et vous allez comprendre qu'à ce moment-là, non, il faut apprivoiser le tissu. Il faut y aller en douceur, il faut parler. Comme si vraiment, on venait parler. Nos doigts ont pas mal de petits capteurs aussi. Et c'est vraiment ça, on vient parler au tissu. En fait, quand on sent une tension, dire, allez, dans ma tête, je dis clairement, alors je n'ai plus peur de dire maintenant, mais allez, cool, tout doux. on y va, on se détend et puis les mains suivent le mouvement et petit à petit le tissu se relâche et la personne se relâche aussi donc c'est magique c'est passionnant en tout cas ouais c'est ça il y a vraiment et même la posture de notre pied vient parler de qui on est à plusieurs reprises j'ai eu des personnes qui Par exemple, on arrive dans ton cabinet hyper souriant, hyper joyeux. On se dit « Ok,

  • Speaker #0

    cool,

  • Speaker #1

    ça va » . Et là, il s'allonge. Je vois les pieds où les orteils sont un peu, comme tu dirais, comme des griffes. Où c'est vraiment recroquevillé. En même temps, sur la partie des coussinets, ça fait très gonflé. Je masse, je détends. Et souvent, à la fin, je dis à la personne « Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu ? » sur la défensive un peu. Et là, je fais vraiment... Alors là, les auditeurs n'ouvrent pas l'image, mais ce truc de... Est-ce qu'un peu comme ça ? Oui, mais totalement. Mais comment vous savez ça ? En fait, vos pieds le disent. Notre corps parle. C'est incroyable. Mais on ne nous apprend pas à écouter notre corps. On ne nous apprend pas à écouter nos émotions, à les comprendre, à les accueillir. Et tout ça, on l'a sur nos pieds et sur nos mains.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant parce que c'est vrai que moi je parle beaucoup de l'importance d'être connectée à ses émotions, à ce qui se passe à l'intérieur de soi mais effectivement la connexion au corps et à chaque partie du corps aussi c'est pas quelque chose qu'on a l'habitude d'entretenir, on est beaucoup dans le mental, beaucoup dans la tête, dans la réflexion et assez peu finalement tu vois 7200 terminaisons nerveuses, je savais pas qu'il y avait autant de terminaisons, c'est hyper intéressant effectivement ... Tu disais que tu accompagnes les bébés aussi en réflexo. Oui, les bébés.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une formation, ça ne fait pas partie de ma formation de base en réflexologie, sauf que quand je me suis mise à mon compte en 2022, suite à la naissance de ma fille, d'ailleurs qui a été un élément déclencheur de cette première prise de risque pour moi, de me mettre à mon compte et sortie de zone de confort. j'ai vite compris qu'il me manquait quelque chose. En fait, il me manquait des billes pour vraiment accompagner les bébés et les mamans aussi dans leur parcours de femmes, que ce soit du désir d'enfant jusqu'à la naissance avec le postpartum. Voilà, il me manquait des choses. Donc j'ai rencontré Anne Marmagne qui est réflexologue et qui fait des formations spécialisées en périnatalité, libération des mémoires familiales, réflexo-bébé affectif, et où j'ai appris à pouvoir accompagner l'enfant dès la naissance avec cette grille vraiment encore plus dans l'émotionnel. Qu'est-ce qui accompagne la naissance ? Quelles sont les émotions qui ont été là au moment de la naissance ? Mais aussi pendant les neuf mois de gestation. Et comme le disait Alexandra Pratt dans un autre de tes podcasts, même avant la conception, qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que ça vient vraiment tirer les ficelles un peu de nos comportements d'adultes. on ne se rappelle pas de comment c'était quand on était dans le ventre de notre maman, mais notre corps, lui, s'en rappelle. Il y a une mémoire émotionnelle, en fait. Et des fois, c'est important, même 40 ans après, de venir retravailler une naissance sur le pied et de venir apaiser et remettre un peu de lumière dans tout ça, du positif.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose, j'imagine, qui se fait... Au fil de l'accompagnement, il n'y a pas de demande au départ. Moi, c'était des choses qu'on allait travailler parfois sur des gens qui venaient pour des arrêts tabac, des choses très éloignées de ce type de demande et on pouvait arriver… Parfois même sur la première séance, sur des régressions spontanées, on se retrouvait effectivement au moment de la naissance et on vient apaiser certaines choses. C'est incroyable effectivement là où ça peut nous amener.

  • Speaker #1

    Et le premier accompagnement, je prends toujours comme exemple parce que quand j'ai fait cette formation-là, où on parle de petits fils d'amour, on relit de cœur de maman à cœur de bébé. Je me suis dit, comment je vais réussir à amener ça en consultation ? Trouver les bons mots, parce qu'on est quand même sur des terrains un peu émotionnellement forts. J'ai le souvenir d'une maman qui est venue pour son petit garçon, qui avait deux ans et demi dans ces eaux-là, pour un problème de gestion des émotions. C'était un petit peu compliqué à l'école et tout ça. Bon, OK. Elle arrive, je regarde un peu le petit, il joue. Et je commence à poser des questions à la maman. Et là, je pose la question. Mais comment il est né, ce petit ? Et là, je vois la maman qui se décompose, en fait, et qui se met à pleurer deux ans et demi après. Et là, je me dis, oh, OK. Bon, là, il y a quelque chose. Et en fait, avant d'accompagner ce petit, même si, du coup, je l'ai quand même massé, j'ai proposé à la maman un accueil. Parce que si maman n'est pas bien, clairement l'enfant, ça n'ira pas non plus. Et cette maman-là avait eu un accouchement hyper difficile. Deux ans et demi après, c'était vraiment traumatique. Donc, on est venu retravailler ça, pas en hypnose, mais du coup vraiment en réflexologie, en travaillant. sur son pied et elle aussi avec une visualisation où elle se revoit elle la maman qu'elle était au moment où elle était enceinte et remettre comme comme une jolie bulle de lumière pleine de paillettes en fait autour d'elle autour de son bébé ce petit lien d'amour qu'on visualise bien et venir rassurer la maman qu'elle était en fait en disant ok t'inquiète pas il y a des passages où ça va être un peu chaotique mais deux ans et demi après tout va bien tout s'est très bien passé au final Et venir aussi à ce bébé-là, lui dire « Ok, tu vas capter des choses qui vont pas être très drôles, ça va être un peu compliqué, mais au final, tout va bien se passer et tu n'es pas responsable de tout ce que tu captes. » Et elle a fait ça, il s'est passé quelques mois avant que je la revoie et elle vient me voir et me fait « Justine, je vais vous dire quelque chose, mais vous allez me prendre pour une folle, quoi ! » Je lui dis, mais non, allez-y, ici, ça fait partie de mon cadre aussi, c'est que, ici, on peut tous dire, voilà, il n'y a pas de sujet tabou, tout est entendable, en fait. Et elle me dit, cet été, à un moment donné, j'ai vraiment eu besoin d'appeler mon fils, en fait, et de le prendre dans les bras, et en fait, son petit a couru dans ses bras, ils se sont serrés fort, en fait, et ils ont pleuré tous les deux. Et elle me dit, voilà ce que je n'ai pas pu avoir à la naissance, ce premier contact. En fait, elle l'a eu quasiment deux ans et demi après. Et elle qui ne se voyait pas avoir un deuxième enfant, aujourd'hui, elle a eu son deuxième bébé. Et en fait, ça, c'était juste extraordinaire. Je me suis dit, waouh, on peut faire des choses extraordinaires, en fait. Mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est elle. Moi, je suis juste là pour guider, comme je dis toujours, je sème des graines. Après, libre à chacun de les arroser et de les faire pousser. Mais voilà, ça a été extraordinaire pour moi, en tout cas, de me dire...

  • Speaker #0

    C'est chouette et puis ça permet aussi des prises de conscience parce que c'est vrai que quand on accompagne finalement, on a l'habitude de ce type d'histoire, on sait aussi ce que c'est, parce que l'accompagnement et les outils, peu importe les outils, mais les outils qu'on a à disposition, on sait ce que ça peut permettre aussi chez la personne qui s'en saisit, parce que je te rejoins effectivement, c'est la personne qui s'en saisit ou pas. et tu vois je t'écoutais et je vais partager une anecdote perso parce que ça a fait écho quand tu as partagé l'épisode de cette maman où moi effectivement l'accouchement la naissance de ma première fille a été très traumatique, ça a duré des heures et des heures, c'était extrêmement compliqué mais voilà ça a été, on a accueilli notre fille et puis ça s'est bien passé et puis arrive le moment où Je suis enceinte de ma seconde fille et on fait toute la démarche de préparation à l'accouchement. Et la sage-femme qui faisait beaucoup de sofros, qui était très, très chouette, qui était vraiment pour le coup dans l'accompagnement, comme beaucoup de sages-femmes, et qui nous dit comment s'est passée la naissance du premier. Et moi, spontanément, je n'étais pas du tout dans le développement personnel à l'époque. Et moi, je me disais, mais qu'est-ce qu'on vient parler de la naissance du premier ? Alors qu'on est là pour la deuxième. Et en fait, elle nous a fait, mon mari et moi, reparler de cet accouchement. Et là, je me suis rendu compte à quel point ça avait été traumatisant. J'ai énormément pleuré. Et donc, elle nous a dit, OK, c'est super, on va accueillir ça. Et on va vous aider à nettoyer ça pour laisser le terrain libre et pour...

  • Speaker #1

    Laisser la place.

  • Speaker #0

    Laisser la place et pouvoir accueillir votre deuxième fille sereinement. Et j'ai trouvé ça super parce qu'effectivement, moi, je n'ai pas grandi avec... Et pourtant, j'étais dans le champ de l'éducation depuis des années et de l'accompagnement depuis des années, tu vois. Mais pour moi-même, effectivement, pas connectée à l'importance de tout ça, tu vois, en mode, OK, voilà, j'ai ma première fille. Aujourd'hui, ça va. Ça a été compliqué à ce moment-là, mais ça y est, c'est dépassé. Et puis pas du tout, en fait. Une fois que tu t'obliges, tu vois, à venir... Donc, je trouve qu'effectivement, c'est chouette de pouvoir proposer ce type d'accompagnement. Et puis après, voilà, comme tu dis, chacun s'en saisit ou pas. Mais ouais, très chouette, très belle anecdote, celle que tu partages. Merci. Oui,

  • Speaker #1

    de rien. Merci à cette maman aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui, carrément. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Du coup, donc, tu disais, tu accompagnes… donc on On a compris que tu n'étais plus auprès des personnes âgées. Tu as ton cabinet maintenant. Oui, c'est ça. Et donc, tu accompagnes, tu disais, en réflexo, mais aussi en hypnose.

  • Speaker #1

    Et aussi en hypnose, depuis assez récemment, depuis octobre 2023. C'est pareil, sortie de zone de confort. Ça faisait quasiment trois ans, entre guillemets, que je me formais. Donc, c'est arrivé aussi un peu… Pas au hasard non plus. L'hypnose, elle est arrivée dans ma vie, justement, on en revient à la boucle de tout à l'heure, mais à mon entrée à l'école d'infirmière, avec cet événement qui était difficile, un décès dans ma famille, et je ne voulais pas prendre de médicaments. Voilà, donc je me suis tournée vers l'hypnose. Alors, comme ça, vraiment, je me suis dit, bon, on va essayer et on verra bien. Et en fait, ça a été... extraordinaire aussi parce que au delà de venir apaiser mes angoisses et toute cette tristesse qui a eu à ce moment là de ma vie c'est venu aussi me montrer en fait qui j'étais qui j'étais comment je fonctionnais par plein de petites prises de conscience et en fait j'ai jamais quitté mon hypnothérapeute que je remercie encore aujourd'hui Parce qu'à chaque moment important de ma vie, finalement, je retournais la voir, des petites piqûres de rappel, et j'apprenais encore d'autres choses sur moi, et d'autres prises de conscience, et j'avançais, et j'avançais, jusqu'au jour où, quand je me suis mise, avant que je me mette à mon compte, mais j'avais quand même cette idée-là en tête, où j'ai appelé mon hypnothérapeute, et je lui ai dit, j'aimerais vraiment me former à l'hypnose, parce que quand je vois ce que ça m'a permis, en fait, dans ma vie... au niveau évolution personnelle, développement personnel, j'aimerais avoir cet outil-là aussi. Et puis, elle me dit... Bon, écoutez, si vous voulez, je vous forme. Je vous apprends ma technique à moi. Donc là, je me suis dit, waouh, waouh. Heureusement, je suis acide. Un merveilleux cadeau parce qu'en plus, je l'ai vécu moi-même, en fait, sa manière de faire de l'hypnose. Et donc aujourd'hui, voilà, je sais comment elle fait et j'ai cet outil-là avec moi. Et je suis extrêmement fière de pouvoir poursuivre sa manière à elle d'accompagner. Du coup, j'en ai perdu le début de ta question.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas grave. Écoute, on se balade au fil de ton parcours. C'est hyper intéressant. Peut-être que c'était le lien entre hypnose et réflexo.

  • Speaker #1

    Hypnose et réflexo, oui. Donc,

  • Speaker #0

    c'est ça. Mixer les deux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mixer les deux. parce qu'au début, j'apprenais apprenait l'hypnose un petit peu comme ça. J'y suis allée à mon rythme et j'étais déjà à mon compte quand j'ai commencé à accompagner des enfants en réflexologie. Et puis, assez naturellement, j'avais par exemple un petit qui me disait, ça c'est une autre expérience qui m'a marquée, qui est venu pour un mal de ventre. Un mal de ventre qu'il avait depuis un certain temps déjà. Il y avait des examens qui avaient été faits, Je ne trouvais rien de particulier, en tout cas, qui expliquait ces maux de ventre-là. On fait une anamnèse. J'arrive à voir un petit peu des liens de cause à effet d'un point de vue émotionnel. Et puis, on va sur le fauteuil. On commence la réflexologie. Il se détend petit à petit. Et puis, je lui dis, tiens, en fait, ta douleur là au ventre, c'est toi l'expert, en fait, de ta douleur. Oui, oui. Il me regarde avec des yeux un peu. Qu'est-ce qu'elle me dit ? « Si tu fermes tes yeux, est-ce qu'on pourrait mettre une image sur cette douleur ? » Et là, les enfants, j'adore. Instinctivement, ils me disent « Ah oui, je le vois, c'est un troll. Il a des verrues partout. Je ne vois pas ses yeux. Il est violet. » Enfin, vraiment le troll affreux. Bon, je me dis « Ok, qu'est-ce que je vais faire de ça ? » Et là, c'était naturel. À chaque fois, je rebondisais sur ce qu'ils me disaient. Donc,

  • Speaker #0

    le troll.

  • Speaker #1

    Il vivait dans une caverne. Donc, OK, il avait mal au ventre, la caverne. Je dis pas mal, pas mal son imaginaire quand même. Et donc, ce troll-là, il me dit, bah ouais, mais il est dans la caverne, il fait tout noir, on ne voit rien. OK, est-ce que tu n'as pas des allumettes ou quelque chose ? Il y a peut-être une lampe, un bouton quelque part. Bon, il allume la lumière. Ah, il fait déjà un peu moins peur. Ah, OK, chouette. Et de fil en aiguille, on avance comme ça. On a demandé au troll s'il pouvait l'aider. Et donc là, le troll lui dit en imagination, ouais, mais si tu me donnes des carottes. Donc là, je me dis, OK. Donc, j'avais la maman quand même avec moi dans le cabinet. Je n'osais pas trop la regarder parce que je me suis dit, bon, on se sent toujours un peu au tout départ comme ça. Je me suis dit, ouais, qu'est-ce qu'on va penser de ce que je suis en train de faire en fait ? Et puis, donc, le troll mange des carottes. Il commence à l'aider et il lui donne un Doliprane. D'accord, ok. Je lui dis, vas-y, prends le Doliprane. Ok, qu'est-ce qui se passe ? Ah, en fait, le troll, il est docteur. Ah, ok, il est docteur. Génial. Donc là, je m'adresse au troll, en fait, où j'explique la problématique. Voilà, il y a ça comme problème. Vu qu'il est docteur, lui, il va pouvoir trouver l'origine et peut-être qu'il va pouvoir faire quelque chose de ça. Et là, il me dit, ah ouais, il sort une grosse boîte et il prend ma douleur dans mon ventre, il la met dans la boîte et il la jette à la poubelle. Ok. donc là moi j'étais émerveillée en fait de ce qui venait de se passer j'étais persuadée qu'au fond de moi il y avait quelque chose qui avait été fait et pas manqué en fait parce que quand j'ai eu des nouvelles de ce petit là, bah en fait une semaine après il n'y avait plus aucune douleur au ventre mais on est passé par le toucher parce que tout en même temps, bah voilà je le massais au niveau des pieds et du coup j'allais sur les zones réelles du système digestif, du ventre, etc. Et je trouve de plus en plus que la réflexologie amène aussi un état modifié de conscience, un peu comme en hypnose, en fait. Encore ce matin, j'ai un monsieur qui est venu parce qu'on lui avait offert une carte cadeau. Donc, voilà, un peu pas volontairement.

  • Speaker #0

    Hyper engagé.

  • Speaker #1

    On m'a offert ça et voilà, mais je n'y crois pas trop. Ok. pas de souci il va dans le fauteuil il me fait de toute façon je vais pas m'endormir bon je fais non puis je fais par contre si vous voulez vous endormir et ronfler il n'y a pas de problème vous pouvez aussi c'est votre moment à vous bon je le masse il s'endort Il ronfle. Et à la fin, peut-être même pas 30 secondes après que j'aille retirer mes mains, il ouvre les yeux et me fait « Oh là là, mais je suis partie loin en fait » . Je fais « Oui » . Il me fait « Mais je n'ai pas vraiment dormi » . « Non » . Et en fait, c'est vraiment ça qui se passe aussi en réflexologie. En fait, j'ai l'impression, j'en viens à me dire, que le fait de masser, ça serait presque une induction en fait. Une induction, voilà. Donc ça, je trouve ça aussi fort. Donc avec les enfants, bien souvent, je mêle les deux. En fait, en même temps que je masque. Ou certains adultes qui vont avoir un petit peu peur de l'hypnose et du format, on va dire, un peu plus classique peut-être, on part sur le pied, sur le corps, on détend, on masque. Et petit à petit, on amène des petites suggestions. Et voilà, ça peut aussi se faire comme ça. Donc ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Et est-ce qu'en réflexo, il y a des techniques, peut-être des points à masser, tu vois, en toute autonomie, par exemple, pour les enfants ? Est-ce que tu as des choses que tu peux leur proposer de faire à la maison ou en lien avec les parents ?

  • Speaker #1

    Alors, souvent, les parents, ils repartent aussi avec un petit schéma du pied ou des mains, les petites zones réflexes à masser, parce qu'ils trouvent que ça peut être aussi le petit... des petits rituels bien-être du soir, ou pour recréer aussi ce lien parent-enfant. Des fois, on se rend compte, la vie va tellement vite, on ne touche pas beaucoup nos enfants non plus. Alors que toucher, c'est hyper important pour son développement. Donc oui, ils repartent avec des petits schémas. Les adultes aussi, il y en a de plus en plus. Donc je leur montre sur les mains, quelles zones ils peuvent masser pour justement devenir un peu acteur de sa propre santé. Voilà, faire en sorte qu'on puisse soi-même se soulager. Forcément, ça ne remplace pas un accompagnement en cabinet, mais déjà, c'est un premier pas. Ce que je dis toujours, c'est un pas vers soi. Faire un pas vers soi, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est repartir aussi avec l'idée qu'on peut être autonome. Effectivement, ça ne va pas remplacer un accompagnement quand il y a vraiment quelque chose qui ne va pas et qu'on a besoin d'avoir quelqu'un qui soit à côté de nous et qui nous aide à traverser les difficultés du moment. Mais c'est vrai que moi, j'aime bien cette idée, effectivement, qu'on soit là de passage, en fait, dans la vie des gens. et qu'ils puissent aussi être autonomes sans pour autant être formés et avoir tous les outils, mais pouvoir se saisir de quelques petites choses qu'ils vont pouvoir intégrer aussi dans leur quotidien et que ça puisse rentrer dans une forme presque de, j'allais dire de routine, mais en tout cas, quelque chose de, OK, comme quand tu as soif, tu bois un verre d'eau, il y a ce truc-là qui t'arrive, je n'ai pas d'exemple en tête, mais hop, il y a peut-être un point réflexe à masser chez son enfant à un moment donné ou pour soi, ou ou une technique d'auto-hypnose à proposer, de sophrologie, de méditation. Enfin, voilà, il y a tellement d'outils. Chouette. Donc, c'est chouette. Je ne savais pas, tu vois, qu'en réflexo, tu pouvais aussi proposer ça. Bon, écoute, super. C'est passionnant. Qu'est-ce que... J'aimerais bien qu'on parle de cette histoire de légitimité qu'on aborde parfois dans certains épisodes. Je ne sais pas... j'aimerais bien que tu nous dises toi le rapport que tu as à cette question de la légitimité en sachant que en plus tu es infirmière donc il y a ce bagage là et comment peut-être tu as vécu le fait de quitter l'hôpital en tout cas l'UHR et te retrouver en tant que indépendante comment tu l'as vécu toi ce passage là est-ce que tu as eu l'impression de repartir de zéro est-ce que enfin voilà Comment tu te sens perçue aussi peut-être par les familles ? Parce que moi, je sais que la casquette éducatrice spécialisée était souvent mise en avant chez les familles qui venaient me voir. Je sentais qu'il y avait une forme de… Je suis rassurée parce que vous êtes éduquée au départ. Donc voilà, comment toi, tu as vécu ça et comment tu le vis aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Le changement d'être infirmière à être à mon compte, c'était essentiel. En fait, Il fallait, c'était le moment. Donc, je l'ai bien vécu parce que ça a été vraiment pareil. Ça a été un gros déclic. 2021, je suis tombée enceinte. Il y a eu la période Covid, ça a remué beaucoup, beaucoup de choses. J'étais en congé mater. J'ai visité le lieu là où je travaille actuellement. J'ai rencontré, qui est maintenant une collègue psychologue, je me suis assise, elle m'a dénoué le cerveau, je ne sais pas comment, en dix minutes, en me disant, oui, retourner à l'hôpital après ton congé mater, c'est bien, mais est-ce que tu as vraiment envie de ça et qu'est-ce que tu as envie d'offrir à ton enfant ?

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    bon, en fait, je saute le pas, je suis rentrée le soir, à mon conjoint, je lui ai dit, je ne retournerai pas à l'hôpital en février et je m'installe à mon compte. Donc voilà, ça s'est fait vraiment en un éclair.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête quand même ou vraiment c'est arrivé comme ça ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête, mais franchement, je ne m'en sentais pas capable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas être capable de pouvoir être à mon compte, de gérer et que ça fonctionne. Et alors qu'au final, dès que je me suis mis à mon compte, j'ai tout de suite eu du monde. Donc finalement, c'est que c'était le bon moment de le faire. Et puis oui, cette casquette d'infirmière, alors on ne me le met pas trop en avant, mais parfois si quand même, en me disant, ça rassure. Ça rassure parce que... Et moi, ça me rassure aussi, clairement. Parce qu'on m'amène des choses, des histoires de vie, où si je n'avais pas été infirmière avant, encore en plus en psychiatrie, ça aurait été compliqué. En fait, je pense que là, clairement, j'aurais été pas légitime du tout. Là, je... pense être légitime de plus en plus grâce à toi et à ce que tu apportes en contenu de formation. Mais oui, la légitimité, c'est un réel sujet. Autant en tant que réflexo, je me suis toujours sentie, je pense, légitime, autant côté hypnose, ça a été très compliqué. Et c'est mon hypnothérapeute, au bout de trois ans de formation, qui dit « Oh, Justine, allez, il faut y aller maintenant, ça tu sais faire,

  • Speaker #0

    tu sais faire, vas-y » . Et comment tu l'expliques, ça ? C'est marrant ?

  • Speaker #1

    en réflexo tu ne te sois pas posé la question parce que je pense qu'en réflexologie entre guillemets j'ai un certificat j'ai un diplôme c'était une école là c'était une transmission de savoir donc l'hypnose en plus n'est pas reconnue par l'état donc je me suis dit mais comment me mettre à mon compte et proposer de l'hypnose si je n'ai pas un bout de papier qui dit voilà donc c'est pour ça que ça a été très compliqué alors que finalement de par mon part cours d'infirmière avant, finalement, oui, je pense, je vais peut-être le dire pour la première fois, mais être légitime à accompagner avec l'hypnose aujourd'hui. Parce que je sais où sont mes limites et je sais que je ne vais pas aller au-delà de mes compétences et que s'il y a besoin de réorienter vers un autre professionnel, je vais le faire. Et voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois, je pense qu'en t'écoutant, en fait, ces histoires, c'est vrai que je questionne souvent là-dessus parce que Merci. c'est un sujet qui revient beaucoup, beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Quand je faisais les coachings dans Kiddy Mind, non pas sur la pratique d'hypnose avec les enfants, mais vraiment sur ce qui se passe pour soi en tant que personne, tu vois, la double casquette, le moi perso et le moi professionnel, le truc qui revenait 9 fois sur 10, c'était je ne me sens pas légitime, etc. Et tu vois, là, en t'écoutant, je me dis, De toute façon, ce n'est effectivement pas l'outil. Déjà, moi, ce que je dis souvent, c'est que les gens qui viennent te voir te mettent déjà à une place de quelqu'un qui est plus légitime que pour les accompagner, parce que déjà, tu n'es pas eux, tu n'es pas dans le système familial. Donc, ne serait-ce que d'être à cette autre place de tiers et d'accompagnants amène cette forme de légitimité. Mais oui, je crois que ça ne se joue pas que sur le plan de... de l'outil et que ce qui va faire qu'on va se sentir peut-être plus légitime, enfin pour moi, on en revient à cette histoire de cadre, c'est-à-dire que quand tu es au clair sur ce que tu sais faire, sur ce que tu ne sais pas faire, je pense qu'on ne se sent pas légitime quand on veut être au niveau 10 alors qu'on est au niveau 1. Tu vois, parce qu'on se dit, ok, j'ai été formée par un formateur qui pratique depuis des années, des années, des années, et donc… On se dit, OK, j'ai été formée par lui, j'ai terminé mon cursus, je devrais être capable de faire la même chose. Absolument pas. C'est comme quand tu viens d'avoir ton permis de conduire, tu as ton petit papier qui te dit, OK, tu sais conduire, mais tu as 20 heures de conduite derrière toi. Tu ne sais pas conduire, concrètement. Tu arrives sur l'autoroute. Moi, je me souviens, la première fois que je m'en branchais sur l'autoroute après mes 20 heures de conduite, j'étais flippée comme pas possible. Et j'ai appris à conduire avec la pratique. C'est pareil avec n'importe quel outil. et je pense que quand on Probablement que cette histoire de syndrome de l'imposteur, de sentiment d'illégitimité qu'on peut ressentir, c'est quand on veut être beaucoup plus avancé sur le chemin. qu'on ne l'est vraiment et qu'on a peur de peut-être dire à l'autre « ça, ça n'est pas dans mon domaine de compétences » . Alors que comme tu le dis, effectivement, quand tu t'autorises à adresser à d'autres collègues qui ont les compétences, ou même à dire « ok, peut-être qu'en tant qu'hypno, en tant que réflexo, je devrais savoir accompagner ça, mais ça pour moi, je ne le prends pas » . Personne ne voudra jamais à quiconque de dire ça, au contraire. Et je pense qu'on est… beaucoup mieux avec soi de se dire au départ je vais peut-être accompagner que tout ce qui touche à la régulation des émotions point barre et si je sens qu'il y a un truc plus gros je réoriente plutôt que de se mettre une pression pas possible quoi exactement écoute on arrive doucement mais sûrement à la fin de à la fin de cet épisode ça passe toujours très vite où est-ce que on te retrouve dans quelle région parce que je t'ai pas demandé en Normandie Merci. où il fait beau à l'opposé de moi c'est ça où on a de la pluie du vent depuis octobre oh punaise bon ça va pas durer quand même il fait pas tout le temps moi je m'imagine en Normandie bah cette année tout particulièrement quand même mais

  • Speaker #1

    derrière les nuages il y a toujours du soleil et le ciel bleu c'est ça c'est le côté optimiste

  • Speaker #0

    ok en Normandie et à quel endroit exactement même si moi je ne connaitrais peut-être pas à Dieppe c'est à peu près à une heure de Rouen ok ça marche est-ce que tu as une question que j'aime bien poser à la fin, une ressource, un livre voilà quelque chose, un film que tu aimes bien, qui t'aide soit qui t'a aidé dans ta vie ou peut-être dans ta vie perso et que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Il y en a plusieurs, mais on va dire que ça pourrait servir aussi à mes collègues qui accompagnent. C'est trois petits livres que justement Anne Marmagne a fait à l'attention des parents. Alors, toi, tu vas voir, mais du coup, voilà. Vraiment ce petit dessin de la maman avec la bulle de lumière et le petit cœur relié.

  • Speaker #0

    Alors, lis-nous le titre. J'ai vu De mémoire de bébé.

  • Speaker #1

    De mémoire de bébé. Il y en a un sur le deuil périnatal. Il y en a un autre sur la naissance par césarienne. Les choses pas très faciles. Et les grossesses inattendues. Et en fait, c'est des petits bouquins qui sont vraiment conçus pour le lire avec l'enfant. Et lui expliquer, en fait, avoir un outil pour pouvoir expliquer, ben voilà, tu es né comme ça et amener ce sujet-là. Parce que c'est vrai qu'il y a peu d'enfants et même d'adultes qui savent comment ils sont nés. Donc ça, c'est vraiment trois petits bouquins que j'utilise souvent et qui sont des ressources vraiment utiles pour les parents. Et puis après, il y a les petits livres aussi. J'utilise depuis le départ de ma pratique en hypnose de Laurence Dudek qui a écrit des métaphores et des petits rêves éveillés. Donc, c'est « Petite histoire magique pour guérir les soucis du quotidien » . Et le deuxième, c'est « Parents magiciens, enfants enchantés » . Où du coup, même les parents peuvent faire les petits rêves éveillés à leurs enfants. Tout est bien expliqué. Qu'est-ce que c'est l'inconscient ? comment lire l'histoire et donc sur plein de thématiques la confiance en soi, la colère la tristesse, le deuil et je les utilise même avec les adultes en adaptant mais je trouve que c'est des petits outils aussi tant pour les parents que pour les professionnels qui sont vraiment chouettes ah c'est chouette,

  • Speaker #0

    merci oui un peu comme le bouquin de... De Lis Bartoli, je trouve qu'ils sont autant...

  • Speaker #1

    Et les cartes de Lis Bartoli.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai acheté il n'y a pas longtemps. Et en fait, c'est juste génial. Et je les utilise beaucoup avec les adultes. Et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, les cartes, enfin, effectivement, on peut... Il y a les cartes lumière pour les adultes. Mais les cartes créatives pour enfants, on peut aussi les utiliser avec les adultes, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est chouette.

  • Speaker #1

    S'autoriser à faire des choses avec les adultes qu'on n'oserait pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, il faut oser et être créatif.

  • Speaker #0

    Yes. Merci beaucoup, Justine. Ça a été un super moment. J'ai appris plein de choses. Je te laisse le mot de la fin peut-être pour conclure.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, alors oser, oser semer des graines chez vos tout-petits, en fait, pour les parents. Je pense que c'est essentiel. On vit quand même dans une période de l'histoire que pas toute rose non plus, mais il y a quand même des très jolies choses. Et je pense que si on sème des petites graines de bonheur, en fait, ça fera des adultes bien dans leur basket et le monde ne s'en trouvera que meilleur. Voilà. En tout cas, je l'espère.

  • Speaker #0

    Écoute, je l'espère aussi. Merci beaucoup. Écoute, plein de belles choses. Je me suis régalée avec cet épisode. À bientôt, Justine.

  • Speaker #1

    À bientôt. Voilà,

  • Speaker #2

    semer des petites graines de bonheur. Merci, Justine, pour ce chouette mot de la fin. Merci encore pour cet épisode. Merci encore pour ta patience, parce qu'encore une fois, on a enregistré ce podcast il y a un peu plus d'un an. mais c'était important de le diffuser parce qu'il y a plein de pépites dedans comme toujours merci à vous qui nous avez écouté jusqu'au bout et puis n'hésitez pas à aller encourager Justine à lui envoyer un petit mot pour lui dire ce que ce podcast vous a apporté, n'hésitez pas non plus à l'envoyer à un collègue, une collègue ou même des familles qui pourraient avoir besoin de comprendre comment on peut accompagner avec la réflexologie notamment Voilà, et puis si vous avez envie de continuer à soutenir ce podcast, vous pouvez aller mettre des petites étoiles sur Apple Podcasts et ou sur Spotify selon la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. Merci à tous en tout cas et à la semaine prochaine.

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  • Chapitre 1

    01:38

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Description

Dans cet épisode de ThérapeuKids, je reçois Justine Gilet, infirmière de formation devenue thérapeute indépendante, pour explorer la place du toucher relationnel, de l’hypnose… et surtout de la réflexologie dans nos pratiques. Dès ses premières années en gériatrie puis en psychiatrie, Justine a constaté combien un simple contact, une main tenue, pouvait apaiser – là où la réflexologie permettait parfois d’éviter un traitement et d’ouvrir un vrai espace de relation. Aujourd’hui en cabinet, elle mêle réflexologie, hypnose et accompagnement global auprès des bébés, des enfants, des adolescents et des parents, avec une attention forte au cadre et à la posture d’accompagnement.

Au programme :

  • Comment la réflexologie devient un levier concret pour réguler l’angoisse, les troubles du sommeil, la douleur, la constipation, et soutenir la gestion des émotions chez les jeunes.

  • Associer réflexologie et hypnose : inductions naturelles par le toucher, images mentales en séance (ex. métaphores enfantines) et ajustements fins selon l’âge.

  • Périnatalité et premières années : accompagner les bébés (réflexologie affective), travailler sur les mémoires de naissance et créer des rituels parent/enfant à la maison (schémas de mains/pieds pour prolonger les effets).

  • Construire un accompagnement parental inclusif : impliquer les parents, sécuriser la relation, soutenir la posture éducative et l’autonomie entre les séances.

  • Trouver sa légitimité professionnelle : du statut d’infirmière au cabinet libéral, poser un cadre clair, connaître ses limites, réorienter quand c’est nécessaire – une vraie ressource pour les professionnels de l’enfance.

Justine partage des cas parlants (enfant avec douleurs abdominales soulagées via imagerie et réflexologie, lien mère–enfant restauré après un accouchement traumatique…), mais aussi des outils simples à transmettre aux familles. Cet épisode donnera des idées très concrètes aux professionnels de l’enfance et aux parents : rituels de toucher, micro-pratiques à domicile, alliances thérapeutiques plus solides, et une vision intégrative où la réflexologie devient un véritable pont entre corps, émotions et relation.

Mots-clés PSO intégrés naturellement : professionnels de l’enfance, accompagnement parental, posture d’accompagnement, émotions, hypnose enfants, accompagnement des adolescents, ressources éducatives. Et, bien sûr, la réflexologie comme fil rouge.

🎧 À écouter maintenant pour (re)découvrir comment la réflexologie peut transformer vos séances et votre regard sur l’accompagnement des enfants et des familles.

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je reçois Justine Gillet, infirmière devenue thérapeute, qui nous ouvre les portes de sa pratique où le toucher relationnel et la réflexologie prennent toutes leurs places aux côtés de l'hypnose. Ensemble, nous parlons de l'accompagnement des bébés, des enfants et des parents, du lien entre le corps et les émotions, mais aussi de cette question de la légitimité quand on choisit d'exercer en libéral. C'est un échange riche, sensible et plein de ressources. pour tous ceux qui accompagnent les enfants et les familles. Un échange que nous avons enregistré l'année dernière, en juin 2024, avec la pause que j'ai faite pendant un an sur le podcast, eh bien, paraît aujourd'hui et j'en suis ravie. Je vous souhaite une très bonne écoute. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir sur Thérapeu Kids, Justine Gillet. Comment vas-tu, Justine ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je vais très bien Isabelle. Merci de me recevoir. Avec toi, c'est un grand jour pour moi. Une grande sortie de zone de confort, mais que je fais dans la joie.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai qu'on en parlait en off, juste avant l'enregistrement. Et elles sont belles, ces sorties de zone de confort, parce que c'est vrai que ça permet de passer des étapes. Donc bravo. Et puis merci pour les collègues qui hésitent de montrer le chemin, parce que c'est chouette, vraiment. Merci à toi. Je te propose de te présenter, présenter qui tu es, ton parcours, comme tu as envie de le faire.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Justine Gillet, de formation initiale, je suis infirmière depuis 2014, mais ce chemin a commencé en 2011 avec l'entrée à l'école d'infirmière, qui a été assez mouvementée, je dirais, parce qu'une grande étape. On rentre dans le vif du sujet de qu'est-ce qu'on veut devenir. Et puis, des événements personnels qui ont été assez difficiles, qui sont vraiment arrivés dans la même semaine que ma rentrée à l'école d'infirmière. Autant dire, niveau stress, émotions, j'ai mis le paquet dès le départ. Mais aujourd'hui, avec le recul, presque 13 ans après, je me dis que sans ça, je n'en serais pas là aujourd'hui. Donc, j'ai commencé l'école d'infirmière. J'ai commencé à me sentir réellement à ma place, chose que je ne sentais pas avant, en tout cas dans mon cursus scolaire. Et puis, j'ai très vite compris que les soins relationnels, pour moi en tout cas, c'était la base du métier d'infirmière et de la manière dont je voulais le vivre. Il y a les soins techniques aussi, c'est vrai, mais pour moi, sans soins relationnels de qualité à la base, le soin technique derrière, il va être difficile d'être mis en place et d'être de qualité. Et puis, j'ai enchaîné trois ans d'école d'infirmière pour arriver finalement à être diplômée en 2014 et j'ai très vite commencé à travailler sur le pôle de gériatrie. en UHR, donc en unité d'hébergement renforcée, auprès de résidents qui avaient la maladie d'Alzheimer et autres démences apparentées. C'était un choix que je ne regrette pas, où j'ai appris énormément sur l'humain, sur le fonctionnement, et où le relationnel avait toute sa place, et où le toucher. le toucher a commencé à pointer le bout de son nez, on va dire, dans ma pratique. Donc, j'ai vite vu qu'en touchant une main, on pouvait déjà faire beaucoup de choses, apaiser quand il y avait des angoisses, parce que très vite, on a tendance à donner des médicaments, parce qu'on a des préscriptions à si besoin, si angoisse, si agitation. Et c'est vrai que des fois, ça se fait comme ça et voilà, c'est tout. Mais on peut des fois s'asseoir juste, prendre une main, essayer de comprendre ce qui se passe, même parfois sans parler. Et tout de suite, la pression redescend et on évite un traitement. Et du coup, c'est là où je me suis dit, OK, j'aimerais bien apprendre une technique qui pourrait me permettre d'amener ça dans le service où je travaille. J'ai commencé par une initiation en réflexologie. Je me suis dit, c'est super chouette. Alors, ça, c'est le langage des infirmières. On n'a pas trop de tabou. tabou, tout ce qui est problème de constipation, mais je trouve que c'est important d'en parler parce qu'en fait, c'est des sujets tabous dont personne ne parle. Et finalement, c'est hyper important parce que ça a un grand impact sur nos comportements et sur notre humeur. Eh bien, en UHR, j'avais beaucoup de patients qui avaient ce souci-là. Et par des petits protocoles vraiment tout simples, où on venait masser la main, etc., on évitait des gros traitements. Et on améliorait aussi du coup le comportement des gens, c'est-à-dire qu'ils étaient beaucoup plus apaisés, il y avait moins d'agitation et c'était juste extraordinaire en fait. Donc j'ai voulu monter un projet pour mettre en place la réflexologie en UAHR, ça n'a pas pu se faire malheureusement. Et puis la vie avec, on a continué à avancer et je suis arrivée en psychiatrie. changement de service, mais toujours avec cette idée en tête de me former à la réflexologie, ce qui a pu être mis en place, voilà, une fois que je suis arrivée en psychiatrie et j'ai essayé d'amener ça aussi là-bas. Le toucher, ça reste, je trouve, encore quelque chose de très compliqué à amener. Alors qu'on touche tout le temps, finalement, on va faire une piste de sang, on touche la personne, un pansement, voilà. Mais le toucher relationnel, je trouve... trouve que c'est encore difficile. Et du coup, il m'est arrivé de masser certains patients, encore une fois pour des problèmes de constipation. Et c'était hyper efficace en fait. Et au fur et à mesure de ça, je me suis rendue compte aussi que le corps venait parler. Venez parler de nos émotions, venez parler de ce qui se passait à l'intérieur de nous et ça c'était une dimension qui me manquait en fait. Et voilà, petit bug.

  • Speaker #0

    C'est pas grave. Oui, tu disais que le toucher relationnel finalement... quand je t'écoute tu dis le toucher il est présent partout, tout le temps avec des actes techniques une prise de sang, un pansement mais on a l'impression que même pour ce toucher relationnel il faut presque qu'il y ait une raison là tu cites la constipation pour que ça puisse être mis en place, en tout cas dans ton récit tu vois je le perçois de cette manière là Comme si, effectivement, tout ce qui est acte de soins techniques, on ne se pose pas de la question, il faut se toucher de toute façon. Mais l'aspect relationnel, alors que moi, ça me paraît aussi être la base, mais comme s'il y avait besoin d'un prétexte, et c'est presque surprenant, finalement, dans un service où on accompagne d'autres êtres humains, de devoir…

  • Speaker #1

    Justifier.

  • Speaker #0

    Oui. Justifier.

  • Speaker #1

    Oui, alors que dans nos études, on parle bien des soins relationnels et tout ça, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est dans la pratique, comme je te disais en off tout à l'heure, c'est que des fois, je passais beaucoup de temps dans une chambre parce que je m'asseyais, je prenais la main, quitte à voir, j'ai vu en UHR, à faire des câlins, en fait, à certains de mes patients, où je les prenais dans les bras parce qu'à ce moment-là, il y avait vraiment besoin de ça. Il y avait besoin d'être contenu, d'être rassuré. Mais j'avais toujours cette sensation en moi de devoir justifier pourquoi j'ai fait ça et que je ne me sentais peut-être pas légitime d'avoir le droit de faire ça. Donc ça, ça a été toujours un petit peu un cheval de bataille intérieur pour moi.

  • Speaker #0

    De trouver ce juste milieu. Comment ça t'est perçu justement par tes collègues, par ta hiérarchie ? aussi peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que mes collègues ont toutes à chaque fois compris un peu comment je fonctionnais. J'ai l'impression que ça a toujours été plutôt bien perçu. Voilà. Maintenant, au niveau hiérarchie, on ne peut pas dire qu'on venait me dire « non, il ne faut pas » ou autre. Mais c'est vrai que des fois, je pouvais avoir ou certains collègues me dire « mais tu as vu le temps là que tu as passé dans la chambre ? » Bah oui, mais en fait pour moi c'était juste essentiel et il y avait besoin de ce temps-là. Donc j'étais vraiment tiraillée en fait entre ce besoin que j'avais et que je sentais en moi qu'il y avait besoin de prendre ce temps-là avec la personne et en même temps de dire, ah ouais c'est vrai que le temps tourne, là ma collègue elle est toute seule, va falloir que j'arrive à couper à un moment donné pour reprendre on va dire, peut-être pas le train-train habituel mais si il y a la distribution des médicaments, après il y a ça, ça qui arrive derrière et voilà. Donc, mais voilà, j'étais comme ça. Je me rends compte là avec le recul que je n'étais pas finalement à 100% moi-même. Je devais y être à 85%, quelque chose comme ça. J'avais l'impression de sortir un peu du moule. Et aujourd'hui, par contre, je suis moi à 100% en fait dans mes accompagnements. C'est moi à 100%, toute authenticité. Et je ne me pose plus la question de « Oh là là, bon, ben non, là, la séance, c'est terminé. Non, non, si ça doit durer dix minutes de plus, ben, ça dure dix minutes de plus. » Voilà. Et ça, ça fait vraiment du bien.

  • Speaker #0

    Eh ouais, non, mais c'est sûr. Moi, je l'ai vécu aussi quand j'ai quitté l'institution et où je... Alors, je vais dire, je me sentais toujours un peu bridée, mais c'est moi, ça parle de moi. et de... de probablement mon incapacité à m'autoriser complètement, tu vois, à aller au bout de la professionnelle que j'avais envie d'être, d'incarner, etc. Et peut-être que c'était même... Tu vois, je me pose la question aujourd'hui, mais à l'époque, est-ce que j'aurais été capable de pouvoir le nommer clairement ? Je ne suis pas sûre. Donc, voilà, c'est un chemin, en fait, tu vois, je pense. Je te rejoins totalement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si je retournais dans un service, je pense qu'on ne me reconnaîtrait pas. Parce que j'oserais. J'oserais et je... Voilà, je... Ouais, j'oserais clairement dire ce que je pense et je saurais nommer effectivement pourquoi c'est comme ça et pourquoi j'ai besoin d'exercer comme ça. Mais ça, c'est au fil des expériences et des évolutions. Voilà. conscience de plein de choses et on grandit. On grandit.

  • Speaker #0

    Oui, on grandit et puis tu vois, je fais le lien avec ce qu'on évoquait aussi en off, parce qu'on s'est beaucoup parlé en fait avant cet enregistrement de podcast et on s'est dit que ce serait bien qu'on démarre et qu'on s'enregistre quand même parce que il y a plein de choses intéressantes qui viennent. Mais du coup, je fais le lien avec ce qu'on se disait sur l'importance du cadre. Tu me disais que quand tu es rentrée dans Kiddy Mind, en fait, c'est vrai que le premier... Le premier pilier, c'est le cadre, d'arriver à définir son cadre d'accompagnement, etc., sur tous les plans. Et qui est souvent un truc qui déstabilise les collègues, voire même qui fait se dire, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de cadre ? Et en fait, tu me disais à quel point finalement tu avais suivi quand même minutieusement le parcours et puis combien finalement tu avais réalisé plein de choses. Il y a eu des grosses prises de conscience pour toi. et Et voilà, je fais le lien avec ce que tu es en train de dire finalement. Alors, tu nous diras après dans quel cadre tu exerces aujourd'hui, parce que tu nous dis aujourd'hui, je peux être pleinement moi-même, mais on ne sait pas. Enfin, moi, je sais, mais les auditeurs ne savent pas encore dans quel cadre et comment tu exerces. Mais effectivement, là où c'est compliqué, c'est que quand on exerce en institution et en UHR, pour reprendre ton exemple, c'est qu'il y a un cadre institutionnel, qu'il soit nommé ou non, finalement. et qu'on en ait conscience ou non, qui fait qu'on peut s'autoriser ou pas, qui fait qu'effectivement, il y a des collègues, il y a des contraintes, il y a des toilettes à faire, des soins à donner, etc. Et donc, il y a une friction entre qui on a envie d'être, l'accompagnant qu'on a envie d'être, et le cadre institutionnel qu'on doit, peu ou prou, de toute façon, respecter à un moment donné. Donc, voilà. Alors, je n'ai pas de questions particulières par rapport à ça. Je ne sais pas si... Merci. Si ça te fait écho. Et puis, je ne sais pas si tu as envie d'en dire deux mots de cette histoire de cadre. Et puis peut-être après nous dire où est-ce que tu exerces aujourd'hui et comment.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais te dire comment j'exerce aujourd'hui parce que je pense que le plus important aujourd'hui, c'est ça, c'est cette prise de conscience aussi. Je rebondis sur ton mot accompagnement. Parce que... Alors, je l'ai écrit dans tous mes flyers, le mot accompagnement. Mais je ne l'avais pas du tout... Je n'avais pas pris conscience de ça, en fait. j'accompagnais, ce que je proposais, c'était un accompagnement. Et du coup, tu as participé vraiment à cette grosse prise de conscience où je notais, oui, on vient pour une séance de réflexologie ou parce que je suis formée aussi en hypnose, on vient pour une séance d'hypnose. Mais finalement, c'est vrai, c'est des outils. C'est des outils au service de l'accompagnement puisque quand les gens viennent me voir, que ce soit des enfants ou des adultes, Je commence toujours par un échange verbal. Ça, c'est ma casquette d'infirmière qui est toujours là, bien présente, où finalement, on est dans la relation d'aide, où déjà, des fois, rien que par le verbal, il se passe plein de choses. Il y a des prises de conscience, on vient tirer une petite ficelle, rebondir sur un mot, et voilà. Il y a des choses qui se dénouent. Et après seulement, j'allais sur la séance de réflexologie, ou plutôt de l'hypnose, etc. Et donc voilà, j'ai vraiment là ces derniers mois. Je me suis pris conscience que ce que je propose, c'est un accompagnement qui peut être peut-être que de la parole, peut-être que de la réflexologie, peut-être que de l'hypnose, peut-être les trois mélangés, parce que souvent avec les enfants, il y a des trois. Et c'est vraiment avec les enfants et les adolescents où ça a toujours été naturel, où je me suis très vite permise. de mélanger un peu de réflexo, d'y amener un peu de technique d'hypnose, sans me poser de questions, parce que c'était naturel. Tandis qu'avec les adultes, j'avais tendance à... Voilà, on vient pour tel truc, donc il faut que je reste sur tel truc et il ne faut pas trop que je dérive à droite ou à gauche. Donc voilà ce que je pourrais dire, déjà. Et donc voilà, j'accompagne... Des enfants, dès la naissance, c'est possible en réflexologie, jusqu'à l'âge adulte, pas d'âge.

  • Speaker #0

    Et alors, pourquoi est-ce que les gens viennent te voir ? Moi, je suis curieuse aussi de comment tu te présentes. Tu vois, il y a l'aspect, les problématiques en fait, les portes d'entrée par lesquelles les gens arrivent. Et qu'est-ce qu'ils viennent chercher chez toi ? Puisque tu mets en avant cette dimension d'accompagnement. Oui, je ne peux que te rejoindre, pour moi, c'est essentiel. Mais voilà, est-ce que les gens viennent chercher un outil en particulier chez toi ou est-ce que vraiment, toi, tu mets en avant l'accompagnement avec une multitude d'outils ? Comment ça se trame tout ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, vu que là, c'est que très, très récent, cette prise de conscience par rapport à l'accompagnement. Finalement, les gens viennent pour une séance de réflexologie, donc soit pour du bien-être. Il y en a quand même très peu qui viennent, qui s'assoient et qui disent « Tout va bien, je viens juste pour un massage des pieds » . C'est rare. Souvent, il y a des petits désordres fonctionnels et la réflexologie va venir aider à soulager ça. Mais finalement, à chaque fois qu'ils ressortent d'une séance, ils se rendent compte qu'il y a plus que ça. En fait, ce n'est pas juste. Juste, on vient travailler un problème de constipation, juste un problème de sommeil. juste un problème d'émotion. Non, finalement, on balaye un petit peu plus large que ça.

  • Speaker #0

    Oui, on en revient à la dimension relationnelle et émotionnelle du toucher. Du coup, notamment pour le réflexo, ce n'est pas juste un acte technique.

  • Speaker #1

    Ah non, clairement pas. Il se passe tellement de choses dès qu'on touche quelqu'un. C'est juste incroyable. Je prends toujours un peu cette image que notre corps, c'est une imprimante géante, en fait, ou une télécommande géante, un peu comme on veut, où on a plein de petits boutons, des petites zones, où il y a juste des fois à appuyer, à venir stimuler un peu pour redonner un signal, venir parler à notre tissu, en fait, à notre peau, qui est quand même l'organe le plus étendu de notre corps humain. Et ça, on n'en a pas forcément conscience. Et nos pieds aussi, c'est quand même eux qui nous portent. Voilà. on a plus de 7200 terminaisons nerveuses sous les pieds.

  • Speaker #0

    Dès qu'on touche,

  • Speaker #1

    il se passe quelque chose. Il y a un message qui est envoyé à notre cerveau qui redispatche au bon endroit. C'est incroyable. Quand j'ai commencé ma formation en réflexologie, j'étais partie sur un truc un peu… Il y a des zones réflexes, j'appuie là et bim, il se passe quelque chose. En fait, c'est plus parce que notre formatrice nous disait « mais le tissu parle » . Là, je l'avais regardé avec des yeux. Ok, je suis très ouverte d'esprit, mais le tissu parle. C'est-à-dire, vous allez voir des fois… La peau va se mettre à faire comme une barrière sous vos doigts. Et vous allez comprendre qu'à ce moment-là, non, il faut apprivoiser le tissu. Il faut y aller en douceur, il faut parler. Comme si vraiment, on venait parler. Nos doigts ont pas mal de petits capteurs aussi. Et c'est vraiment ça, on vient parler au tissu. En fait, quand on sent une tension, dire, allez, dans ma tête, je dis clairement, alors je n'ai plus peur de dire maintenant, mais allez, cool, tout doux. on y va, on se détend et puis les mains suivent le mouvement et petit à petit le tissu se relâche et la personne se relâche aussi donc c'est magique c'est passionnant en tout cas ouais c'est ça il y a vraiment et même la posture de notre pied vient parler de qui on est à plusieurs reprises j'ai eu des personnes qui Par exemple, on arrive dans ton cabinet hyper souriant, hyper joyeux. On se dit « Ok,

  • Speaker #0

    cool,

  • Speaker #1

    ça va » . Et là, il s'allonge. Je vois les pieds où les orteils sont un peu, comme tu dirais, comme des griffes. Où c'est vraiment recroquevillé. En même temps, sur la partie des coussinets, ça fait très gonflé. Je masse, je détends. Et souvent, à la fin, je dis à la personne « Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu ? » sur la défensive un peu. Et là, je fais vraiment... Alors là, les auditeurs n'ouvrent pas l'image, mais ce truc de... Est-ce qu'un peu comme ça ? Oui, mais totalement. Mais comment vous savez ça ? En fait, vos pieds le disent. Notre corps parle. C'est incroyable. Mais on ne nous apprend pas à écouter notre corps. On ne nous apprend pas à écouter nos émotions, à les comprendre, à les accueillir. Et tout ça, on l'a sur nos pieds et sur nos mains.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant parce que c'est vrai que moi je parle beaucoup de l'importance d'être connectée à ses émotions, à ce qui se passe à l'intérieur de soi mais effectivement la connexion au corps et à chaque partie du corps aussi c'est pas quelque chose qu'on a l'habitude d'entretenir, on est beaucoup dans le mental, beaucoup dans la tête, dans la réflexion et assez peu finalement tu vois 7200 terminaisons nerveuses, je savais pas qu'il y avait autant de terminaisons, c'est hyper intéressant effectivement ... Tu disais que tu accompagnes les bébés aussi en réflexo. Oui, les bébés.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une formation, ça ne fait pas partie de ma formation de base en réflexologie, sauf que quand je me suis mise à mon compte en 2022, suite à la naissance de ma fille, d'ailleurs qui a été un élément déclencheur de cette première prise de risque pour moi, de me mettre à mon compte et sortie de zone de confort. j'ai vite compris qu'il me manquait quelque chose. En fait, il me manquait des billes pour vraiment accompagner les bébés et les mamans aussi dans leur parcours de femmes, que ce soit du désir d'enfant jusqu'à la naissance avec le postpartum. Voilà, il me manquait des choses. Donc j'ai rencontré Anne Marmagne qui est réflexologue et qui fait des formations spécialisées en périnatalité, libération des mémoires familiales, réflexo-bébé affectif, et où j'ai appris à pouvoir accompagner l'enfant dès la naissance avec cette grille vraiment encore plus dans l'émotionnel. Qu'est-ce qui accompagne la naissance ? Quelles sont les émotions qui ont été là au moment de la naissance ? Mais aussi pendant les neuf mois de gestation. Et comme le disait Alexandra Pratt dans un autre de tes podcasts, même avant la conception, qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que ça vient vraiment tirer les ficelles un peu de nos comportements d'adultes. on ne se rappelle pas de comment c'était quand on était dans le ventre de notre maman, mais notre corps, lui, s'en rappelle. Il y a une mémoire émotionnelle, en fait. Et des fois, c'est important, même 40 ans après, de venir retravailler une naissance sur le pied et de venir apaiser et remettre un peu de lumière dans tout ça, du positif.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose, j'imagine, qui se fait... Au fil de l'accompagnement, il n'y a pas de demande au départ. Moi, c'était des choses qu'on allait travailler parfois sur des gens qui venaient pour des arrêts tabac, des choses très éloignées de ce type de demande et on pouvait arriver… Parfois même sur la première séance, sur des régressions spontanées, on se retrouvait effectivement au moment de la naissance et on vient apaiser certaines choses. C'est incroyable effectivement là où ça peut nous amener.

  • Speaker #1

    Et le premier accompagnement, je prends toujours comme exemple parce que quand j'ai fait cette formation-là, où on parle de petits fils d'amour, on relit de cœur de maman à cœur de bébé. Je me suis dit, comment je vais réussir à amener ça en consultation ? Trouver les bons mots, parce qu'on est quand même sur des terrains un peu émotionnellement forts. J'ai le souvenir d'une maman qui est venue pour son petit garçon, qui avait deux ans et demi dans ces eaux-là, pour un problème de gestion des émotions. C'était un petit peu compliqué à l'école et tout ça. Bon, OK. Elle arrive, je regarde un peu le petit, il joue. Et je commence à poser des questions à la maman. Et là, je pose la question. Mais comment il est né, ce petit ? Et là, je vois la maman qui se décompose, en fait, et qui se met à pleurer deux ans et demi après. Et là, je me dis, oh, OK. Bon, là, il y a quelque chose. Et en fait, avant d'accompagner ce petit, même si, du coup, je l'ai quand même massé, j'ai proposé à la maman un accueil. Parce que si maman n'est pas bien, clairement l'enfant, ça n'ira pas non plus. Et cette maman-là avait eu un accouchement hyper difficile. Deux ans et demi après, c'était vraiment traumatique. Donc, on est venu retravailler ça, pas en hypnose, mais du coup vraiment en réflexologie, en travaillant. sur son pied et elle aussi avec une visualisation où elle se revoit elle la maman qu'elle était au moment où elle était enceinte et remettre comme comme une jolie bulle de lumière pleine de paillettes en fait autour d'elle autour de son bébé ce petit lien d'amour qu'on visualise bien et venir rassurer la maman qu'elle était en fait en disant ok t'inquiète pas il y a des passages où ça va être un peu chaotique mais deux ans et demi après tout va bien tout s'est très bien passé au final Et venir aussi à ce bébé-là, lui dire « Ok, tu vas capter des choses qui vont pas être très drôles, ça va être un peu compliqué, mais au final, tout va bien se passer et tu n'es pas responsable de tout ce que tu captes. » Et elle a fait ça, il s'est passé quelques mois avant que je la revoie et elle vient me voir et me fait « Justine, je vais vous dire quelque chose, mais vous allez me prendre pour une folle, quoi ! » Je lui dis, mais non, allez-y, ici, ça fait partie de mon cadre aussi, c'est que, ici, on peut tous dire, voilà, il n'y a pas de sujet tabou, tout est entendable, en fait. Et elle me dit, cet été, à un moment donné, j'ai vraiment eu besoin d'appeler mon fils, en fait, et de le prendre dans les bras, et en fait, son petit a couru dans ses bras, ils se sont serrés fort, en fait, et ils ont pleuré tous les deux. Et elle me dit, voilà ce que je n'ai pas pu avoir à la naissance, ce premier contact. En fait, elle l'a eu quasiment deux ans et demi après. Et elle qui ne se voyait pas avoir un deuxième enfant, aujourd'hui, elle a eu son deuxième bébé. Et en fait, ça, c'était juste extraordinaire. Je me suis dit, waouh, on peut faire des choses extraordinaires, en fait. Mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est elle. Moi, je suis juste là pour guider, comme je dis toujours, je sème des graines. Après, libre à chacun de les arroser et de les faire pousser. Mais voilà, ça a été extraordinaire pour moi, en tout cas, de me dire...

  • Speaker #0

    C'est chouette et puis ça permet aussi des prises de conscience parce que c'est vrai que quand on accompagne finalement, on a l'habitude de ce type d'histoire, on sait aussi ce que c'est, parce que l'accompagnement et les outils, peu importe les outils, mais les outils qu'on a à disposition, on sait ce que ça peut permettre aussi chez la personne qui s'en saisit, parce que je te rejoins effectivement, c'est la personne qui s'en saisit ou pas. et tu vois je t'écoutais et je vais partager une anecdote perso parce que ça a fait écho quand tu as partagé l'épisode de cette maman où moi effectivement l'accouchement la naissance de ma première fille a été très traumatique, ça a duré des heures et des heures, c'était extrêmement compliqué mais voilà ça a été, on a accueilli notre fille et puis ça s'est bien passé et puis arrive le moment où Je suis enceinte de ma seconde fille et on fait toute la démarche de préparation à l'accouchement. Et la sage-femme qui faisait beaucoup de sofros, qui était très, très chouette, qui était vraiment pour le coup dans l'accompagnement, comme beaucoup de sages-femmes, et qui nous dit comment s'est passée la naissance du premier. Et moi, spontanément, je n'étais pas du tout dans le développement personnel à l'époque. Et moi, je me disais, mais qu'est-ce qu'on vient parler de la naissance du premier ? Alors qu'on est là pour la deuxième. Et en fait, elle nous a fait, mon mari et moi, reparler de cet accouchement. Et là, je me suis rendu compte à quel point ça avait été traumatisant. J'ai énormément pleuré. Et donc, elle nous a dit, OK, c'est super, on va accueillir ça. Et on va vous aider à nettoyer ça pour laisser le terrain libre et pour...

  • Speaker #1

    Laisser la place.

  • Speaker #0

    Laisser la place et pouvoir accueillir votre deuxième fille sereinement. Et j'ai trouvé ça super parce qu'effectivement, moi, je n'ai pas grandi avec... Et pourtant, j'étais dans le champ de l'éducation depuis des années et de l'accompagnement depuis des années, tu vois. Mais pour moi-même, effectivement, pas connectée à l'importance de tout ça, tu vois, en mode, OK, voilà, j'ai ma première fille. Aujourd'hui, ça va. Ça a été compliqué à ce moment-là, mais ça y est, c'est dépassé. Et puis pas du tout, en fait. Une fois que tu t'obliges, tu vois, à venir... Donc, je trouve qu'effectivement, c'est chouette de pouvoir proposer ce type d'accompagnement. Et puis après, voilà, comme tu dis, chacun s'en saisit ou pas. Mais ouais, très chouette, très belle anecdote, celle que tu partages. Merci. Oui,

  • Speaker #1

    de rien. Merci à cette maman aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui, carrément. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Du coup, donc, tu disais, tu accompagnes… donc on On a compris que tu n'étais plus auprès des personnes âgées. Tu as ton cabinet maintenant. Oui, c'est ça. Et donc, tu accompagnes, tu disais, en réflexo, mais aussi en hypnose.

  • Speaker #1

    Et aussi en hypnose, depuis assez récemment, depuis octobre 2023. C'est pareil, sortie de zone de confort. Ça faisait quasiment trois ans, entre guillemets, que je me formais. Donc, c'est arrivé aussi un peu… Pas au hasard non plus. L'hypnose, elle est arrivée dans ma vie, justement, on en revient à la boucle de tout à l'heure, mais à mon entrée à l'école d'infirmière, avec cet événement qui était difficile, un décès dans ma famille, et je ne voulais pas prendre de médicaments. Voilà, donc je me suis tournée vers l'hypnose. Alors, comme ça, vraiment, je me suis dit, bon, on va essayer et on verra bien. Et en fait, ça a été... extraordinaire aussi parce que au delà de venir apaiser mes angoisses et toute cette tristesse qui a eu à ce moment là de ma vie c'est venu aussi me montrer en fait qui j'étais qui j'étais comment je fonctionnais par plein de petites prises de conscience et en fait j'ai jamais quitté mon hypnothérapeute que je remercie encore aujourd'hui Parce qu'à chaque moment important de ma vie, finalement, je retournais la voir, des petites piqûres de rappel, et j'apprenais encore d'autres choses sur moi, et d'autres prises de conscience, et j'avançais, et j'avançais, jusqu'au jour où, quand je me suis mise, avant que je me mette à mon compte, mais j'avais quand même cette idée-là en tête, où j'ai appelé mon hypnothérapeute, et je lui ai dit, j'aimerais vraiment me former à l'hypnose, parce que quand je vois ce que ça m'a permis, en fait, dans ma vie... au niveau évolution personnelle, développement personnel, j'aimerais avoir cet outil-là aussi. Et puis, elle me dit... Bon, écoutez, si vous voulez, je vous forme. Je vous apprends ma technique à moi. Donc là, je me suis dit, waouh, waouh. Heureusement, je suis acide. Un merveilleux cadeau parce qu'en plus, je l'ai vécu moi-même, en fait, sa manière de faire de l'hypnose. Et donc aujourd'hui, voilà, je sais comment elle fait et j'ai cet outil-là avec moi. Et je suis extrêmement fière de pouvoir poursuivre sa manière à elle d'accompagner. Du coup, j'en ai perdu le début de ta question.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas grave. Écoute, on se balade au fil de ton parcours. C'est hyper intéressant. Peut-être que c'était le lien entre hypnose et réflexo.

  • Speaker #1

    Hypnose et réflexo, oui. Donc,

  • Speaker #0

    c'est ça. Mixer les deux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mixer les deux. parce qu'au début, j'apprenais apprenait l'hypnose un petit peu comme ça. J'y suis allée à mon rythme et j'étais déjà à mon compte quand j'ai commencé à accompagner des enfants en réflexologie. Et puis, assez naturellement, j'avais par exemple un petit qui me disait, ça c'est une autre expérience qui m'a marquée, qui est venu pour un mal de ventre. Un mal de ventre qu'il avait depuis un certain temps déjà. Il y avait des examens qui avaient été faits, Je ne trouvais rien de particulier, en tout cas, qui expliquait ces maux de ventre-là. On fait une anamnèse. J'arrive à voir un petit peu des liens de cause à effet d'un point de vue émotionnel. Et puis, on va sur le fauteuil. On commence la réflexologie. Il se détend petit à petit. Et puis, je lui dis, tiens, en fait, ta douleur là au ventre, c'est toi l'expert, en fait, de ta douleur. Oui, oui. Il me regarde avec des yeux un peu. Qu'est-ce qu'elle me dit ? « Si tu fermes tes yeux, est-ce qu'on pourrait mettre une image sur cette douleur ? » Et là, les enfants, j'adore. Instinctivement, ils me disent « Ah oui, je le vois, c'est un troll. Il a des verrues partout. Je ne vois pas ses yeux. Il est violet. » Enfin, vraiment le troll affreux. Bon, je me dis « Ok, qu'est-ce que je vais faire de ça ? » Et là, c'était naturel. À chaque fois, je rebondisais sur ce qu'ils me disaient. Donc,

  • Speaker #0

    le troll.

  • Speaker #1

    Il vivait dans une caverne. Donc, OK, il avait mal au ventre, la caverne. Je dis pas mal, pas mal son imaginaire quand même. Et donc, ce troll-là, il me dit, bah ouais, mais il est dans la caverne, il fait tout noir, on ne voit rien. OK, est-ce que tu n'as pas des allumettes ou quelque chose ? Il y a peut-être une lampe, un bouton quelque part. Bon, il allume la lumière. Ah, il fait déjà un peu moins peur. Ah, OK, chouette. Et de fil en aiguille, on avance comme ça. On a demandé au troll s'il pouvait l'aider. Et donc là, le troll lui dit en imagination, ouais, mais si tu me donnes des carottes. Donc là, je me dis, OK. Donc, j'avais la maman quand même avec moi dans le cabinet. Je n'osais pas trop la regarder parce que je me suis dit, bon, on se sent toujours un peu au tout départ comme ça. Je me suis dit, ouais, qu'est-ce qu'on va penser de ce que je suis en train de faire en fait ? Et puis, donc, le troll mange des carottes. Il commence à l'aider et il lui donne un Doliprane. D'accord, ok. Je lui dis, vas-y, prends le Doliprane. Ok, qu'est-ce qui se passe ? Ah, en fait, le troll, il est docteur. Ah, ok, il est docteur. Génial. Donc là, je m'adresse au troll, en fait, où j'explique la problématique. Voilà, il y a ça comme problème. Vu qu'il est docteur, lui, il va pouvoir trouver l'origine et peut-être qu'il va pouvoir faire quelque chose de ça. Et là, il me dit, ah ouais, il sort une grosse boîte et il prend ma douleur dans mon ventre, il la met dans la boîte et il la jette à la poubelle. Ok. donc là moi j'étais émerveillée en fait de ce qui venait de se passer j'étais persuadée qu'au fond de moi il y avait quelque chose qui avait été fait et pas manqué en fait parce que quand j'ai eu des nouvelles de ce petit là, bah en fait une semaine après il n'y avait plus aucune douleur au ventre mais on est passé par le toucher parce que tout en même temps, bah voilà je le massais au niveau des pieds et du coup j'allais sur les zones réelles du système digestif, du ventre, etc. Et je trouve de plus en plus que la réflexologie amène aussi un état modifié de conscience, un peu comme en hypnose, en fait. Encore ce matin, j'ai un monsieur qui est venu parce qu'on lui avait offert une carte cadeau. Donc, voilà, un peu pas volontairement.

  • Speaker #0

    Hyper engagé.

  • Speaker #1

    On m'a offert ça et voilà, mais je n'y crois pas trop. Ok. pas de souci il va dans le fauteuil il me fait de toute façon je vais pas m'endormir bon je fais non puis je fais par contre si vous voulez vous endormir et ronfler il n'y a pas de problème vous pouvez aussi c'est votre moment à vous bon je le masse il s'endort Il ronfle. Et à la fin, peut-être même pas 30 secondes après que j'aille retirer mes mains, il ouvre les yeux et me fait « Oh là là, mais je suis partie loin en fait » . Je fais « Oui » . Il me fait « Mais je n'ai pas vraiment dormi » . « Non » . Et en fait, c'est vraiment ça qui se passe aussi en réflexologie. En fait, j'ai l'impression, j'en viens à me dire, que le fait de masser, ça serait presque une induction en fait. Une induction, voilà. Donc ça, je trouve ça aussi fort. Donc avec les enfants, bien souvent, je mêle les deux. En fait, en même temps que je masque. Ou certains adultes qui vont avoir un petit peu peur de l'hypnose et du format, on va dire, un peu plus classique peut-être, on part sur le pied, sur le corps, on détend, on masque. Et petit à petit, on amène des petites suggestions. Et voilà, ça peut aussi se faire comme ça. Donc ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Et est-ce qu'en réflexo, il y a des techniques, peut-être des points à masser, tu vois, en toute autonomie, par exemple, pour les enfants ? Est-ce que tu as des choses que tu peux leur proposer de faire à la maison ou en lien avec les parents ?

  • Speaker #1

    Alors, souvent, les parents, ils repartent aussi avec un petit schéma du pied ou des mains, les petites zones réflexes à masser, parce qu'ils trouvent que ça peut être aussi le petit... des petits rituels bien-être du soir, ou pour recréer aussi ce lien parent-enfant. Des fois, on se rend compte, la vie va tellement vite, on ne touche pas beaucoup nos enfants non plus. Alors que toucher, c'est hyper important pour son développement. Donc oui, ils repartent avec des petits schémas. Les adultes aussi, il y en a de plus en plus. Donc je leur montre sur les mains, quelles zones ils peuvent masser pour justement devenir un peu acteur de sa propre santé. Voilà, faire en sorte qu'on puisse soi-même se soulager. Forcément, ça ne remplace pas un accompagnement en cabinet, mais déjà, c'est un premier pas. Ce que je dis toujours, c'est un pas vers soi. Faire un pas vers soi, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est repartir aussi avec l'idée qu'on peut être autonome. Effectivement, ça ne va pas remplacer un accompagnement quand il y a vraiment quelque chose qui ne va pas et qu'on a besoin d'avoir quelqu'un qui soit à côté de nous et qui nous aide à traverser les difficultés du moment. Mais c'est vrai que moi, j'aime bien cette idée, effectivement, qu'on soit là de passage, en fait, dans la vie des gens. et qu'ils puissent aussi être autonomes sans pour autant être formés et avoir tous les outils, mais pouvoir se saisir de quelques petites choses qu'ils vont pouvoir intégrer aussi dans leur quotidien et que ça puisse rentrer dans une forme presque de, j'allais dire de routine, mais en tout cas, quelque chose de, OK, comme quand tu as soif, tu bois un verre d'eau, il y a ce truc-là qui t'arrive, je n'ai pas d'exemple en tête, mais hop, il y a peut-être un point réflexe à masser chez son enfant à un moment donné ou pour soi, ou ou une technique d'auto-hypnose à proposer, de sophrologie, de méditation. Enfin, voilà, il y a tellement d'outils. Chouette. Donc, c'est chouette. Je ne savais pas, tu vois, qu'en réflexo, tu pouvais aussi proposer ça. Bon, écoute, super. C'est passionnant. Qu'est-ce que... J'aimerais bien qu'on parle de cette histoire de légitimité qu'on aborde parfois dans certains épisodes. Je ne sais pas... j'aimerais bien que tu nous dises toi le rapport que tu as à cette question de la légitimité en sachant que en plus tu es infirmière donc il y a ce bagage là et comment peut-être tu as vécu le fait de quitter l'hôpital en tout cas l'UHR et te retrouver en tant que indépendante comment tu l'as vécu toi ce passage là est-ce que tu as eu l'impression de repartir de zéro est-ce que enfin voilà Comment tu te sens perçue aussi peut-être par les familles ? Parce que moi, je sais que la casquette éducatrice spécialisée était souvent mise en avant chez les familles qui venaient me voir. Je sentais qu'il y avait une forme de… Je suis rassurée parce que vous êtes éduquée au départ. Donc voilà, comment toi, tu as vécu ça et comment tu le vis aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Le changement d'être infirmière à être à mon compte, c'était essentiel. En fait, Il fallait, c'était le moment. Donc, je l'ai bien vécu parce que ça a été vraiment pareil. Ça a été un gros déclic. 2021, je suis tombée enceinte. Il y a eu la période Covid, ça a remué beaucoup, beaucoup de choses. J'étais en congé mater. J'ai visité le lieu là où je travaille actuellement. J'ai rencontré, qui est maintenant une collègue psychologue, je me suis assise, elle m'a dénoué le cerveau, je ne sais pas comment, en dix minutes, en me disant, oui, retourner à l'hôpital après ton congé mater, c'est bien, mais est-ce que tu as vraiment envie de ça et qu'est-ce que tu as envie d'offrir à ton enfant ?

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    bon, en fait, je saute le pas, je suis rentrée le soir, à mon conjoint, je lui ai dit, je ne retournerai pas à l'hôpital en février et je m'installe à mon compte. Donc voilà, ça s'est fait vraiment en un éclair.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête quand même ou vraiment c'est arrivé comme ça ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête, mais franchement, je ne m'en sentais pas capable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas être capable de pouvoir être à mon compte, de gérer et que ça fonctionne. Et alors qu'au final, dès que je me suis mis à mon compte, j'ai tout de suite eu du monde. Donc finalement, c'est que c'était le bon moment de le faire. Et puis oui, cette casquette d'infirmière, alors on ne me le met pas trop en avant, mais parfois si quand même, en me disant, ça rassure. Ça rassure parce que... Et moi, ça me rassure aussi, clairement. Parce qu'on m'amène des choses, des histoires de vie, où si je n'avais pas été infirmière avant, encore en plus en psychiatrie, ça aurait été compliqué. En fait, je pense que là, clairement, j'aurais été pas légitime du tout. Là, je... pense être légitime de plus en plus grâce à toi et à ce que tu apportes en contenu de formation. Mais oui, la légitimité, c'est un réel sujet. Autant en tant que réflexo, je me suis toujours sentie, je pense, légitime, autant côté hypnose, ça a été très compliqué. Et c'est mon hypnothérapeute, au bout de trois ans de formation, qui dit « Oh, Justine, allez, il faut y aller maintenant, ça tu sais faire,

  • Speaker #0

    tu sais faire, vas-y » . Et comment tu l'expliques, ça ? C'est marrant ?

  • Speaker #1

    en réflexo tu ne te sois pas posé la question parce que je pense qu'en réflexologie entre guillemets j'ai un certificat j'ai un diplôme c'était une école là c'était une transmission de savoir donc l'hypnose en plus n'est pas reconnue par l'état donc je me suis dit mais comment me mettre à mon compte et proposer de l'hypnose si je n'ai pas un bout de papier qui dit voilà donc c'est pour ça que ça a été très compliqué alors que finalement de par mon part cours d'infirmière avant, finalement, oui, je pense, je vais peut-être le dire pour la première fois, mais être légitime à accompagner avec l'hypnose aujourd'hui. Parce que je sais où sont mes limites et je sais que je ne vais pas aller au-delà de mes compétences et que s'il y a besoin de réorienter vers un autre professionnel, je vais le faire. Et voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois, je pense qu'en t'écoutant, en fait, ces histoires, c'est vrai que je questionne souvent là-dessus parce que Merci. c'est un sujet qui revient beaucoup, beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Quand je faisais les coachings dans Kiddy Mind, non pas sur la pratique d'hypnose avec les enfants, mais vraiment sur ce qui se passe pour soi en tant que personne, tu vois, la double casquette, le moi perso et le moi professionnel, le truc qui revenait 9 fois sur 10, c'était je ne me sens pas légitime, etc. Et tu vois, là, en t'écoutant, je me dis, De toute façon, ce n'est effectivement pas l'outil. Déjà, moi, ce que je dis souvent, c'est que les gens qui viennent te voir te mettent déjà à une place de quelqu'un qui est plus légitime que pour les accompagner, parce que déjà, tu n'es pas eux, tu n'es pas dans le système familial. Donc, ne serait-ce que d'être à cette autre place de tiers et d'accompagnants amène cette forme de légitimité. Mais oui, je crois que ça ne se joue pas que sur le plan de... de l'outil et que ce qui va faire qu'on va se sentir peut-être plus légitime, enfin pour moi, on en revient à cette histoire de cadre, c'est-à-dire que quand tu es au clair sur ce que tu sais faire, sur ce que tu ne sais pas faire, je pense qu'on ne se sent pas légitime quand on veut être au niveau 10 alors qu'on est au niveau 1. Tu vois, parce qu'on se dit, ok, j'ai été formée par un formateur qui pratique depuis des années, des années, des années, et donc… On se dit, OK, j'ai été formée par lui, j'ai terminé mon cursus, je devrais être capable de faire la même chose. Absolument pas. C'est comme quand tu viens d'avoir ton permis de conduire, tu as ton petit papier qui te dit, OK, tu sais conduire, mais tu as 20 heures de conduite derrière toi. Tu ne sais pas conduire, concrètement. Tu arrives sur l'autoroute. Moi, je me souviens, la première fois que je m'en branchais sur l'autoroute après mes 20 heures de conduite, j'étais flippée comme pas possible. Et j'ai appris à conduire avec la pratique. C'est pareil avec n'importe quel outil. et je pense que quand on Probablement que cette histoire de syndrome de l'imposteur, de sentiment d'illégitimité qu'on peut ressentir, c'est quand on veut être beaucoup plus avancé sur le chemin. qu'on ne l'est vraiment et qu'on a peur de peut-être dire à l'autre « ça, ça n'est pas dans mon domaine de compétences » . Alors que comme tu le dis, effectivement, quand tu t'autorises à adresser à d'autres collègues qui ont les compétences, ou même à dire « ok, peut-être qu'en tant qu'hypno, en tant que réflexo, je devrais savoir accompagner ça, mais ça pour moi, je ne le prends pas » . Personne ne voudra jamais à quiconque de dire ça, au contraire. Et je pense qu'on est… beaucoup mieux avec soi de se dire au départ je vais peut-être accompagner que tout ce qui touche à la régulation des émotions point barre et si je sens qu'il y a un truc plus gros je réoriente plutôt que de se mettre une pression pas possible quoi exactement écoute on arrive doucement mais sûrement à la fin de à la fin de cet épisode ça passe toujours très vite où est-ce que on te retrouve dans quelle région parce que je t'ai pas demandé en Normandie Merci. où il fait beau à l'opposé de moi c'est ça où on a de la pluie du vent depuis octobre oh punaise bon ça va pas durer quand même il fait pas tout le temps moi je m'imagine en Normandie bah cette année tout particulièrement quand même mais

  • Speaker #1

    derrière les nuages il y a toujours du soleil et le ciel bleu c'est ça c'est le côté optimiste

  • Speaker #0

    ok en Normandie et à quel endroit exactement même si moi je ne connaitrais peut-être pas à Dieppe c'est à peu près à une heure de Rouen ok ça marche est-ce que tu as une question que j'aime bien poser à la fin, une ressource, un livre voilà quelque chose, un film que tu aimes bien, qui t'aide soit qui t'a aidé dans ta vie ou peut-être dans ta vie perso et que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Il y en a plusieurs, mais on va dire que ça pourrait servir aussi à mes collègues qui accompagnent. C'est trois petits livres que justement Anne Marmagne a fait à l'attention des parents. Alors, toi, tu vas voir, mais du coup, voilà. Vraiment ce petit dessin de la maman avec la bulle de lumière et le petit cœur relié.

  • Speaker #0

    Alors, lis-nous le titre. J'ai vu De mémoire de bébé.

  • Speaker #1

    De mémoire de bébé. Il y en a un sur le deuil périnatal. Il y en a un autre sur la naissance par césarienne. Les choses pas très faciles. Et les grossesses inattendues. Et en fait, c'est des petits bouquins qui sont vraiment conçus pour le lire avec l'enfant. Et lui expliquer, en fait, avoir un outil pour pouvoir expliquer, ben voilà, tu es né comme ça et amener ce sujet-là. Parce que c'est vrai qu'il y a peu d'enfants et même d'adultes qui savent comment ils sont nés. Donc ça, c'est vraiment trois petits bouquins que j'utilise souvent et qui sont des ressources vraiment utiles pour les parents. Et puis après, il y a les petits livres aussi. J'utilise depuis le départ de ma pratique en hypnose de Laurence Dudek qui a écrit des métaphores et des petits rêves éveillés. Donc, c'est « Petite histoire magique pour guérir les soucis du quotidien » . Et le deuxième, c'est « Parents magiciens, enfants enchantés » . Où du coup, même les parents peuvent faire les petits rêves éveillés à leurs enfants. Tout est bien expliqué. Qu'est-ce que c'est l'inconscient ? comment lire l'histoire et donc sur plein de thématiques la confiance en soi, la colère la tristesse, le deuil et je les utilise même avec les adultes en adaptant mais je trouve que c'est des petits outils aussi tant pour les parents que pour les professionnels qui sont vraiment chouettes ah c'est chouette,

  • Speaker #0

    merci oui un peu comme le bouquin de... De Lis Bartoli, je trouve qu'ils sont autant...

  • Speaker #1

    Et les cartes de Lis Bartoli.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai acheté il n'y a pas longtemps. Et en fait, c'est juste génial. Et je les utilise beaucoup avec les adultes. Et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, les cartes, enfin, effectivement, on peut... Il y a les cartes lumière pour les adultes. Mais les cartes créatives pour enfants, on peut aussi les utiliser avec les adultes, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est chouette.

  • Speaker #1

    S'autoriser à faire des choses avec les adultes qu'on n'oserait pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, il faut oser et être créatif.

  • Speaker #0

    Yes. Merci beaucoup, Justine. Ça a été un super moment. J'ai appris plein de choses. Je te laisse le mot de la fin peut-être pour conclure.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, alors oser, oser semer des graines chez vos tout-petits, en fait, pour les parents. Je pense que c'est essentiel. On vit quand même dans une période de l'histoire que pas toute rose non plus, mais il y a quand même des très jolies choses. Et je pense que si on sème des petites graines de bonheur, en fait, ça fera des adultes bien dans leur basket et le monde ne s'en trouvera que meilleur. Voilà. En tout cas, je l'espère.

  • Speaker #0

    Écoute, je l'espère aussi. Merci beaucoup. Écoute, plein de belles choses. Je me suis régalée avec cet épisode. À bientôt, Justine.

  • Speaker #1

    À bientôt. Voilà,

  • Speaker #2

    semer des petites graines de bonheur. Merci, Justine, pour ce chouette mot de la fin. Merci encore pour cet épisode. Merci encore pour ta patience, parce qu'encore une fois, on a enregistré ce podcast il y a un peu plus d'un an. mais c'était important de le diffuser parce qu'il y a plein de pépites dedans comme toujours merci à vous qui nous avez écouté jusqu'au bout et puis n'hésitez pas à aller encourager Justine à lui envoyer un petit mot pour lui dire ce que ce podcast vous a apporté, n'hésitez pas non plus à l'envoyer à un collègue, une collègue ou même des familles qui pourraient avoir besoin de comprendre comment on peut accompagner avec la réflexologie notamment Voilà, et puis si vous avez envie de continuer à soutenir ce podcast, vous pouvez aller mettre des petites étoiles sur Apple Podcasts et ou sur Spotify selon la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. Merci à tous en tout cas et à la semaine prochaine.

Chapters

  • Chapitre 1

    01:38

Description

Dans cet épisode de ThérapeuKids, je reçois Justine Gilet, infirmière de formation devenue thérapeute indépendante, pour explorer la place du toucher relationnel, de l’hypnose… et surtout de la réflexologie dans nos pratiques. Dès ses premières années en gériatrie puis en psychiatrie, Justine a constaté combien un simple contact, une main tenue, pouvait apaiser – là où la réflexologie permettait parfois d’éviter un traitement et d’ouvrir un vrai espace de relation. Aujourd’hui en cabinet, elle mêle réflexologie, hypnose et accompagnement global auprès des bébés, des enfants, des adolescents et des parents, avec une attention forte au cadre et à la posture d’accompagnement.

Au programme :

  • Comment la réflexologie devient un levier concret pour réguler l’angoisse, les troubles du sommeil, la douleur, la constipation, et soutenir la gestion des émotions chez les jeunes.

  • Associer réflexologie et hypnose : inductions naturelles par le toucher, images mentales en séance (ex. métaphores enfantines) et ajustements fins selon l’âge.

  • Périnatalité et premières années : accompagner les bébés (réflexologie affective), travailler sur les mémoires de naissance et créer des rituels parent/enfant à la maison (schémas de mains/pieds pour prolonger les effets).

  • Construire un accompagnement parental inclusif : impliquer les parents, sécuriser la relation, soutenir la posture éducative et l’autonomie entre les séances.

  • Trouver sa légitimité professionnelle : du statut d’infirmière au cabinet libéral, poser un cadre clair, connaître ses limites, réorienter quand c’est nécessaire – une vraie ressource pour les professionnels de l’enfance.

Justine partage des cas parlants (enfant avec douleurs abdominales soulagées via imagerie et réflexologie, lien mère–enfant restauré après un accouchement traumatique…), mais aussi des outils simples à transmettre aux familles. Cet épisode donnera des idées très concrètes aux professionnels de l’enfance et aux parents : rituels de toucher, micro-pratiques à domicile, alliances thérapeutiques plus solides, et une vision intégrative où la réflexologie devient un véritable pont entre corps, émotions et relation.

Mots-clés PSO intégrés naturellement : professionnels de l’enfance, accompagnement parental, posture d’accompagnement, émotions, hypnose enfants, accompagnement des adolescents, ressources éducatives. Et, bien sûr, la réflexologie comme fil rouge.

🎧 À écouter maintenant pour (re)découvrir comment la réflexologie peut transformer vos séances et votre regard sur l’accompagnement des enfants et des familles.

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je reçois Justine Gillet, infirmière devenue thérapeute, qui nous ouvre les portes de sa pratique où le toucher relationnel et la réflexologie prennent toutes leurs places aux côtés de l'hypnose. Ensemble, nous parlons de l'accompagnement des bébés, des enfants et des parents, du lien entre le corps et les émotions, mais aussi de cette question de la légitimité quand on choisit d'exercer en libéral. C'est un échange riche, sensible et plein de ressources. pour tous ceux qui accompagnent les enfants et les familles. Un échange que nous avons enregistré l'année dernière, en juin 2024, avec la pause que j'ai faite pendant un an sur le podcast, eh bien, paraît aujourd'hui et j'en suis ravie. Je vous souhaite une très bonne écoute. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir sur Thérapeu Kids, Justine Gillet. Comment vas-tu, Justine ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je vais très bien Isabelle. Merci de me recevoir. Avec toi, c'est un grand jour pour moi. Une grande sortie de zone de confort, mais que je fais dans la joie.

  • Speaker #0

    C'est chouette. C'est vrai qu'on en parlait en off, juste avant l'enregistrement. Et elles sont belles, ces sorties de zone de confort, parce que c'est vrai que ça permet de passer des étapes. Donc bravo. Et puis merci pour les collègues qui hésitent de montrer le chemin, parce que c'est chouette, vraiment. Merci à toi. Je te propose de te présenter, présenter qui tu es, ton parcours, comme tu as envie de le faire.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Justine Gillet, de formation initiale, je suis infirmière depuis 2014, mais ce chemin a commencé en 2011 avec l'entrée à l'école d'infirmière, qui a été assez mouvementée, je dirais, parce qu'une grande étape. On rentre dans le vif du sujet de qu'est-ce qu'on veut devenir. Et puis, des événements personnels qui ont été assez difficiles, qui sont vraiment arrivés dans la même semaine que ma rentrée à l'école d'infirmière. Autant dire, niveau stress, émotions, j'ai mis le paquet dès le départ. Mais aujourd'hui, avec le recul, presque 13 ans après, je me dis que sans ça, je n'en serais pas là aujourd'hui. Donc, j'ai commencé l'école d'infirmière. J'ai commencé à me sentir réellement à ma place, chose que je ne sentais pas avant, en tout cas dans mon cursus scolaire. Et puis, j'ai très vite compris que les soins relationnels, pour moi en tout cas, c'était la base du métier d'infirmière et de la manière dont je voulais le vivre. Il y a les soins techniques aussi, c'est vrai, mais pour moi, sans soins relationnels de qualité à la base, le soin technique derrière, il va être difficile d'être mis en place et d'être de qualité. Et puis, j'ai enchaîné trois ans d'école d'infirmière pour arriver finalement à être diplômée en 2014 et j'ai très vite commencé à travailler sur le pôle de gériatrie. en UHR, donc en unité d'hébergement renforcée, auprès de résidents qui avaient la maladie d'Alzheimer et autres démences apparentées. C'était un choix que je ne regrette pas, où j'ai appris énormément sur l'humain, sur le fonctionnement, et où le relationnel avait toute sa place, et où le toucher. le toucher a commencé à pointer le bout de son nez, on va dire, dans ma pratique. Donc, j'ai vite vu qu'en touchant une main, on pouvait déjà faire beaucoup de choses, apaiser quand il y avait des angoisses, parce que très vite, on a tendance à donner des médicaments, parce qu'on a des préscriptions à si besoin, si angoisse, si agitation. Et c'est vrai que des fois, ça se fait comme ça et voilà, c'est tout. Mais on peut des fois s'asseoir juste, prendre une main, essayer de comprendre ce qui se passe, même parfois sans parler. Et tout de suite, la pression redescend et on évite un traitement. Et du coup, c'est là où je me suis dit, OK, j'aimerais bien apprendre une technique qui pourrait me permettre d'amener ça dans le service où je travaille. J'ai commencé par une initiation en réflexologie. Je me suis dit, c'est super chouette. Alors, ça, c'est le langage des infirmières. On n'a pas trop de tabou. tabou, tout ce qui est problème de constipation, mais je trouve que c'est important d'en parler parce qu'en fait, c'est des sujets tabous dont personne ne parle. Et finalement, c'est hyper important parce que ça a un grand impact sur nos comportements et sur notre humeur. Eh bien, en UHR, j'avais beaucoup de patients qui avaient ce souci-là. Et par des petits protocoles vraiment tout simples, où on venait masser la main, etc., on évitait des gros traitements. Et on améliorait aussi du coup le comportement des gens, c'est-à-dire qu'ils étaient beaucoup plus apaisés, il y avait moins d'agitation et c'était juste extraordinaire en fait. Donc j'ai voulu monter un projet pour mettre en place la réflexologie en UAHR, ça n'a pas pu se faire malheureusement. Et puis la vie avec, on a continué à avancer et je suis arrivée en psychiatrie. changement de service, mais toujours avec cette idée en tête de me former à la réflexologie, ce qui a pu être mis en place, voilà, une fois que je suis arrivée en psychiatrie et j'ai essayé d'amener ça aussi là-bas. Le toucher, ça reste, je trouve, encore quelque chose de très compliqué à amener. Alors qu'on touche tout le temps, finalement, on va faire une piste de sang, on touche la personne, un pansement, voilà. Mais le toucher relationnel, je trouve... trouve que c'est encore difficile. Et du coup, il m'est arrivé de masser certains patients, encore une fois pour des problèmes de constipation. Et c'était hyper efficace en fait. Et au fur et à mesure de ça, je me suis rendue compte aussi que le corps venait parler. Venez parler de nos émotions, venez parler de ce qui se passait à l'intérieur de nous et ça c'était une dimension qui me manquait en fait. Et voilà, petit bug.

  • Speaker #0

    C'est pas grave. Oui, tu disais que le toucher relationnel finalement... quand je t'écoute tu dis le toucher il est présent partout, tout le temps avec des actes techniques une prise de sang, un pansement mais on a l'impression que même pour ce toucher relationnel il faut presque qu'il y ait une raison là tu cites la constipation pour que ça puisse être mis en place, en tout cas dans ton récit tu vois je le perçois de cette manière là Comme si, effectivement, tout ce qui est acte de soins techniques, on ne se pose pas de la question, il faut se toucher de toute façon. Mais l'aspect relationnel, alors que moi, ça me paraît aussi être la base, mais comme s'il y avait besoin d'un prétexte, et c'est presque surprenant, finalement, dans un service où on accompagne d'autres êtres humains, de devoir…

  • Speaker #1

    Justifier.

  • Speaker #0

    Oui. Justifier.

  • Speaker #1

    Oui, alors que dans nos études, on parle bien des soins relationnels et tout ça, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est dans la pratique, comme je te disais en off tout à l'heure, c'est que des fois, je passais beaucoup de temps dans une chambre parce que je m'asseyais, je prenais la main, quitte à voir, j'ai vu en UHR, à faire des câlins, en fait, à certains de mes patients, où je les prenais dans les bras parce qu'à ce moment-là, il y avait vraiment besoin de ça. Il y avait besoin d'être contenu, d'être rassuré. Mais j'avais toujours cette sensation en moi de devoir justifier pourquoi j'ai fait ça et que je ne me sentais peut-être pas légitime d'avoir le droit de faire ça. Donc ça, ça a été toujours un petit peu un cheval de bataille intérieur pour moi.

  • Speaker #0

    De trouver ce juste milieu. Comment ça t'est perçu justement par tes collègues, par ta hiérarchie ? aussi peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que mes collègues ont toutes à chaque fois compris un peu comment je fonctionnais. J'ai l'impression que ça a toujours été plutôt bien perçu. Voilà. Maintenant, au niveau hiérarchie, on ne peut pas dire qu'on venait me dire « non, il ne faut pas » ou autre. Mais c'est vrai que des fois, je pouvais avoir ou certains collègues me dire « mais tu as vu le temps là que tu as passé dans la chambre ? » Bah oui, mais en fait pour moi c'était juste essentiel et il y avait besoin de ce temps-là. Donc j'étais vraiment tiraillée en fait entre ce besoin que j'avais et que je sentais en moi qu'il y avait besoin de prendre ce temps-là avec la personne et en même temps de dire, ah ouais c'est vrai que le temps tourne, là ma collègue elle est toute seule, va falloir que j'arrive à couper à un moment donné pour reprendre on va dire, peut-être pas le train-train habituel mais si il y a la distribution des médicaments, après il y a ça, ça qui arrive derrière et voilà. Donc, mais voilà, j'étais comme ça. Je me rends compte là avec le recul que je n'étais pas finalement à 100% moi-même. Je devais y être à 85%, quelque chose comme ça. J'avais l'impression de sortir un peu du moule. Et aujourd'hui, par contre, je suis moi à 100% en fait dans mes accompagnements. C'est moi à 100%, toute authenticité. Et je ne me pose plus la question de « Oh là là, bon, ben non, là, la séance, c'est terminé. Non, non, si ça doit durer dix minutes de plus, ben, ça dure dix minutes de plus. » Voilà. Et ça, ça fait vraiment du bien.

  • Speaker #0

    Eh ouais, non, mais c'est sûr. Moi, je l'ai vécu aussi quand j'ai quitté l'institution et où je... Alors, je vais dire, je me sentais toujours un peu bridée, mais c'est moi, ça parle de moi. et de... de probablement mon incapacité à m'autoriser complètement, tu vois, à aller au bout de la professionnelle que j'avais envie d'être, d'incarner, etc. Et peut-être que c'était même... Tu vois, je me pose la question aujourd'hui, mais à l'époque, est-ce que j'aurais été capable de pouvoir le nommer clairement ? Je ne suis pas sûre. Donc, voilà, c'est un chemin, en fait, tu vois, je pense. Je te rejoins totalement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Vas-y, vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, si je retournais dans un service, je pense qu'on ne me reconnaîtrait pas. Parce que j'oserais. J'oserais et je... Voilà, je... Ouais, j'oserais clairement dire ce que je pense et je saurais nommer effectivement pourquoi c'est comme ça et pourquoi j'ai besoin d'exercer comme ça. Mais ça, c'est au fil des expériences et des évolutions. Voilà. conscience de plein de choses et on grandit. On grandit.

  • Speaker #0

    Oui, on grandit et puis tu vois, je fais le lien avec ce qu'on évoquait aussi en off, parce qu'on s'est beaucoup parlé en fait avant cet enregistrement de podcast et on s'est dit que ce serait bien qu'on démarre et qu'on s'enregistre quand même parce que il y a plein de choses intéressantes qui viennent. Mais du coup, je fais le lien avec ce qu'on se disait sur l'importance du cadre. Tu me disais que quand tu es rentrée dans Kiddy Mind, en fait, c'est vrai que le premier... Le premier pilier, c'est le cadre, d'arriver à définir son cadre d'accompagnement, etc., sur tous les plans. Et qui est souvent un truc qui déstabilise les collègues, voire même qui fait se dire, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de cadre ? Et en fait, tu me disais à quel point finalement tu avais suivi quand même minutieusement le parcours et puis combien finalement tu avais réalisé plein de choses. Il y a eu des grosses prises de conscience pour toi. et Et voilà, je fais le lien avec ce que tu es en train de dire finalement. Alors, tu nous diras après dans quel cadre tu exerces aujourd'hui, parce que tu nous dis aujourd'hui, je peux être pleinement moi-même, mais on ne sait pas. Enfin, moi, je sais, mais les auditeurs ne savent pas encore dans quel cadre et comment tu exerces. Mais effectivement, là où c'est compliqué, c'est que quand on exerce en institution et en UHR, pour reprendre ton exemple, c'est qu'il y a un cadre institutionnel, qu'il soit nommé ou non, finalement. et qu'on en ait conscience ou non, qui fait qu'on peut s'autoriser ou pas, qui fait qu'effectivement, il y a des collègues, il y a des contraintes, il y a des toilettes à faire, des soins à donner, etc. Et donc, il y a une friction entre qui on a envie d'être, l'accompagnant qu'on a envie d'être, et le cadre institutionnel qu'on doit, peu ou prou, de toute façon, respecter à un moment donné. Donc, voilà. Alors, je n'ai pas de questions particulières par rapport à ça. Je ne sais pas si... Merci. Si ça te fait écho. Et puis, je ne sais pas si tu as envie d'en dire deux mots de cette histoire de cadre. Et puis peut-être après nous dire où est-ce que tu exerces aujourd'hui et comment.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais te dire comment j'exerce aujourd'hui parce que je pense que le plus important aujourd'hui, c'est ça, c'est cette prise de conscience aussi. Je rebondis sur ton mot accompagnement. Parce que... Alors, je l'ai écrit dans tous mes flyers, le mot accompagnement. Mais je ne l'avais pas du tout... Je n'avais pas pris conscience de ça, en fait. j'accompagnais, ce que je proposais, c'était un accompagnement. Et du coup, tu as participé vraiment à cette grosse prise de conscience où je notais, oui, on vient pour une séance de réflexologie ou parce que je suis formée aussi en hypnose, on vient pour une séance d'hypnose. Mais finalement, c'est vrai, c'est des outils. C'est des outils au service de l'accompagnement puisque quand les gens viennent me voir, que ce soit des enfants ou des adultes, Je commence toujours par un échange verbal. Ça, c'est ma casquette d'infirmière qui est toujours là, bien présente, où finalement, on est dans la relation d'aide, où déjà, des fois, rien que par le verbal, il se passe plein de choses. Il y a des prises de conscience, on vient tirer une petite ficelle, rebondir sur un mot, et voilà. Il y a des choses qui se dénouent. Et après seulement, j'allais sur la séance de réflexologie, ou plutôt de l'hypnose, etc. Et donc voilà, j'ai vraiment là ces derniers mois. Je me suis pris conscience que ce que je propose, c'est un accompagnement qui peut être peut-être que de la parole, peut-être que de la réflexologie, peut-être que de l'hypnose, peut-être les trois mélangés, parce que souvent avec les enfants, il y a des trois. Et c'est vraiment avec les enfants et les adolescents où ça a toujours été naturel, où je me suis très vite permise. de mélanger un peu de réflexo, d'y amener un peu de technique d'hypnose, sans me poser de questions, parce que c'était naturel. Tandis qu'avec les adultes, j'avais tendance à... Voilà, on vient pour tel truc, donc il faut que je reste sur tel truc et il ne faut pas trop que je dérive à droite ou à gauche. Donc voilà ce que je pourrais dire, déjà. Et donc voilà, j'accompagne... Des enfants, dès la naissance, c'est possible en réflexologie, jusqu'à l'âge adulte, pas d'âge.

  • Speaker #0

    Et alors, pourquoi est-ce que les gens viennent te voir ? Moi, je suis curieuse aussi de comment tu te présentes. Tu vois, il y a l'aspect, les problématiques en fait, les portes d'entrée par lesquelles les gens arrivent. Et qu'est-ce qu'ils viennent chercher chez toi ? Puisque tu mets en avant cette dimension d'accompagnement. Oui, je ne peux que te rejoindre, pour moi, c'est essentiel. Mais voilà, est-ce que les gens viennent chercher un outil en particulier chez toi ou est-ce que vraiment, toi, tu mets en avant l'accompagnement avec une multitude d'outils ? Comment ça se trame tout ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, vu que là, c'est que très, très récent, cette prise de conscience par rapport à l'accompagnement. Finalement, les gens viennent pour une séance de réflexologie, donc soit pour du bien-être. Il y en a quand même très peu qui viennent, qui s'assoient et qui disent « Tout va bien, je viens juste pour un massage des pieds » . C'est rare. Souvent, il y a des petits désordres fonctionnels et la réflexologie va venir aider à soulager ça. Mais finalement, à chaque fois qu'ils ressortent d'une séance, ils se rendent compte qu'il y a plus que ça. En fait, ce n'est pas juste. Juste, on vient travailler un problème de constipation, juste un problème de sommeil. juste un problème d'émotion. Non, finalement, on balaye un petit peu plus large que ça.

  • Speaker #0

    Oui, on en revient à la dimension relationnelle et émotionnelle du toucher. Du coup, notamment pour le réflexo, ce n'est pas juste un acte technique.

  • Speaker #1

    Ah non, clairement pas. Il se passe tellement de choses dès qu'on touche quelqu'un. C'est juste incroyable. Je prends toujours un peu cette image que notre corps, c'est une imprimante géante, en fait, ou une télécommande géante, un peu comme on veut, où on a plein de petits boutons, des petites zones, où il y a juste des fois à appuyer, à venir stimuler un peu pour redonner un signal, venir parler à notre tissu, en fait, à notre peau, qui est quand même l'organe le plus étendu de notre corps humain. Et ça, on n'en a pas forcément conscience. Et nos pieds aussi, c'est quand même eux qui nous portent. Voilà. on a plus de 7200 terminaisons nerveuses sous les pieds.

  • Speaker #0

    Dès qu'on touche,

  • Speaker #1

    il se passe quelque chose. Il y a un message qui est envoyé à notre cerveau qui redispatche au bon endroit. C'est incroyable. Quand j'ai commencé ma formation en réflexologie, j'étais partie sur un truc un peu… Il y a des zones réflexes, j'appuie là et bim, il se passe quelque chose. En fait, c'est plus parce que notre formatrice nous disait « mais le tissu parle » . Là, je l'avais regardé avec des yeux. Ok, je suis très ouverte d'esprit, mais le tissu parle. C'est-à-dire, vous allez voir des fois… La peau va se mettre à faire comme une barrière sous vos doigts. Et vous allez comprendre qu'à ce moment-là, non, il faut apprivoiser le tissu. Il faut y aller en douceur, il faut parler. Comme si vraiment, on venait parler. Nos doigts ont pas mal de petits capteurs aussi. Et c'est vraiment ça, on vient parler au tissu. En fait, quand on sent une tension, dire, allez, dans ma tête, je dis clairement, alors je n'ai plus peur de dire maintenant, mais allez, cool, tout doux. on y va, on se détend et puis les mains suivent le mouvement et petit à petit le tissu se relâche et la personne se relâche aussi donc c'est magique c'est passionnant en tout cas ouais c'est ça il y a vraiment et même la posture de notre pied vient parler de qui on est à plusieurs reprises j'ai eu des personnes qui Par exemple, on arrive dans ton cabinet hyper souriant, hyper joyeux. On se dit « Ok,

  • Speaker #0

    cool,

  • Speaker #1

    ça va » . Et là, il s'allonge. Je vois les pieds où les orteils sont un peu, comme tu dirais, comme des griffes. Où c'est vraiment recroquevillé. En même temps, sur la partie des coussinets, ça fait très gonflé. Je masse, je détends. Et souvent, à la fin, je dis à la personne « Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu ? » sur la défensive un peu. Et là, je fais vraiment... Alors là, les auditeurs n'ouvrent pas l'image, mais ce truc de... Est-ce qu'un peu comme ça ? Oui, mais totalement. Mais comment vous savez ça ? En fait, vos pieds le disent. Notre corps parle. C'est incroyable. Mais on ne nous apprend pas à écouter notre corps. On ne nous apprend pas à écouter nos émotions, à les comprendre, à les accueillir. Et tout ça, on l'a sur nos pieds et sur nos mains.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant parce que c'est vrai que moi je parle beaucoup de l'importance d'être connectée à ses émotions, à ce qui se passe à l'intérieur de soi mais effectivement la connexion au corps et à chaque partie du corps aussi c'est pas quelque chose qu'on a l'habitude d'entretenir, on est beaucoup dans le mental, beaucoup dans la tête, dans la réflexion et assez peu finalement tu vois 7200 terminaisons nerveuses, je savais pas qu'il y avait autant de terminaisons, c'est hyper intéressant effectivement ... Tu disais que tu accompagnes les bébés aussi en réflexo. Oui, les bébés.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une formation, ça ne fait pas partie de ma formation de base en réflexologie, sauf que quand je me suis mise à mon compte en 2022, suite à la naissance de ma fille, d'ailleurs qui a été un élément déclencheur de cette première prise de risque pour moi, de me mettre à mon compte et sortie de zone de confort. j'ai vite compris qu'il me manquait quelque chose. En fait, il me manquait des billes pour vraiment accompagner les bébés et les mamans aussi dans leur parcours de femmes, que ce soit du désir d'enfant jusqu'à la naissance avec le postpartum. Voilà, il me manquait des choses. Donc j'ai rencontré Anne Marmagne qui est réflexologue et qui fait des formations spécialisées en périnatalité, libération des mémoires familiales, réflexo-bébé affectif, et où j'ai appris à pouvoir accompagner l'enfant dès la naissance avec cette grille vraiment encore plus dans l'émotionnel. Qu'est-ce qui accompagne la naissance ? Quelles sont les émotions qui ont été là au moment de la naissance ? Mais aussi pendant les neuf mois de gestation. Et comme le disait Alexandra Pratt dans un autre de tes podcasts, même avant la conception, qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que ça vient vraiment tirer les ficelles un peu de nos comportements d'adultes. on ne se rappelle pas de comment c'était quand on était dans le ventre de notre maman, mais notre corps, lui, s'en rappelle. Il y a une mémoire émotionnelle, en fait. Et des fois, c'est important, même 40 ans après, de venir retravailler une naissance sur le pied et de venir apaiser et remettre un peu de lumière dans tout ça, du positif.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose, j'imagine, qui se fait... Au fil de l'accompagnement, il n'y a pas de demande au départ. Moi, c'était des choses qu'on allait travailler parfois sur des gens qui venaient pour des arrêts tabac, des choses très éloignées de ce type de demande et on pouvait arriver… Parfois même sur la première séance, sur des régressions spontanées, on se retrouvait effectivement au moment de la naissance et on vient apaiser certaines choses. C'est incroyable effectivement là où ça peut nous amener.

  • Speaker #1

    Et le premier accompagnement, je prends toujours comme exemple parce que quand j'ai fait cette formation-là, où on parle de petits fils d'amour, on relit de cœur de maman à cœur de bébé. Je me suis dit, comment je vais réussir à amener ça en consultation ? Trouver les bons mots, parce qu'on est quand même sur des terrains un peu émotionnellement forts. J'ai le souvenir d'une maman qui est venue pour son petit garçon, qui avait deux ans et demi dans ces eaux-là, pour un problème de gestion des émotions. C'était un petit peu compliqué à l'école et tout ça. Bon, OK. Elle arrive, je regarde un peu le petit, il joue. Et je commence à poser des questions à la maman. Et là, je pose la question. Mais comment il est né, ce petit ? Et là, je vois la maman qui se décompose, en fait, et qui se met à pleurer deux ans et demi après. Et là, je me dis, oh, OK. Bon, là, il y a quelque chose. Et en fait, avant d'accompagner ce petit, même si, du coup, je l'ai quand même massé, j'ai proposé à la maman un accueil. Parce que si maman n'est pas bien, clairement l'enfant, ça n'ira pas non plus. Et cette maman-là avait eu un accouchement hyper difficile. Deux ans et demi après, c'était vraiment traumatique. Donc, on est venu retravailler ça, pas en hypnose, mais du coup vraiment en réflexologie, en travaillant. sur son pied et elle aussi avec une visualisation où elle se revoit elle la maman qu'elle était au moment où elle était enceinte et remettre comme comme une jolie bulle de lumière pleine de paillettes en fait autour d'elle autour de son bébé ce petit lien d'amour qu'on visualise bien et venir rassurer la maman qu'elle était en fait en disant ok t'inquiète pas il y a des passages où ça va être un peu chaotique mais deux ans et demi après tout va bien tout s'est très bien passé au final Et venir aussi à ce bébé-là, lui dire « Ok, tu vas capter des choses qui vont pas être très drôles, ça va être un peu compliqué, mais au final, tout va bien se passer et tu n'es pas responsable de tout ce que tu captes. » Et elle a fait ça, il s'est passé quelques mois avant que je la revoie et elle vient me voir et me fait « Justine, je vais vous dire quelque chose, mais vous allez me prendre pour une folle, quoi ! » Je lui dis, mais non, allez-y, ici, ça fait partie de mon cadre aussi, c'est que, ici, on peut tous dire, voilà, il n'y a pas de sujet tabou, tout est entendable, en fait. Et elle me dit, cet été, à un moment donné, j'ai vraiment eu besoin d'appeler mon fils, en fait, et de le prendre dans les bras, et en fait, son petit a couru dans ses bras, ils se sont serrés fort, en fait, et ils ont pleuré tous les deux. Et elle me dit, voilà ce que je n'ai pas pu avoir à la naissance, ce premier contact. En fait, elle l'a eu quasiment deux ans et demi après. Et elle qui ne se voyait pas avoir un deuxième enfant, aujourd'hui, elle a eu son deuxième bébé. Et en fait, ça, c'était juste extraordinaire. Je me suis dit, waouh, on peut faire des choses extraordinaires, en fait. Mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est elle. Moi, je suis juste là pour guider, comme je dis toujours, je sème des graines. Après, libre à chacun de les arroser et de les faire pousser. Mais voilà, ça a été extraordinaire pour moi, en tout cas, de me dire...

  • Speaker #0

    C'est chouette et puis ça permet aussi des prises de conscience parce que c'est vrai que quand on accompagne finalement, on a l'habitude de ce type d'histoire, on sait aussi ce que c'est, parce que l'accompagnement et les outils, peu importe les outils, mais les outils qu'on a à disposition, on sait ce que ça peut permettre aussi chez la personne qui s'en saisit, parce que je te rejoins effectivement, c'est la personne qui s'en saisit ou pas. et tu vois je t'écoutais et je vais partager une anecdote perso parce que ça a fait écho quand tu as partagé l'épisode de cette maman où moi effectivement l'accouchement la naissance de ma première fille a été très traumatique, ça a duré des heures et des heures, c'était extrêmement compliqué mais voilà ça a été, on a accueilli notre fille et puis ça s'est bien passé et puis arrive le moment où Je suis enceinte de ma seconde fille et on fait toute la démarche de préparation à l'accouchement. Et la sage-femme qui faisait beaucoup de sofros, qui était très, très chouette, qui était vraiment pour le coup dans l'accompagnement, comme beaucoup de sages-femmes, et qui nous dit comment s'est passée la naissance du premier. Et moi, spontanément, je n'étais pas du tout dans le développement personnel à l'époque. Et moi, je me disais, mais qu'est-ce qu'on vient parler de la naissance du premier ? Alors qu'on est là pour la deuxième. Et en fait, elle nous a fait, mon mari et moi, reparler de cet accouchement. Et là, je me suis rendu compte à quel point ça avait été traumatisant. J'ai énormément pleuré. Et donc, elle nous a dit, OK, c'est super, on va accueillir ça. Et on va vous aider à nettoyer ça pour laisser le terrain libre et pour...

  • Speaker #1

    Laisser la place.

  • Speaker #0

    Laisser la place et pouvoir accueillir votre deuxième fille sereinement. Et j'ai trouvé ça super parce qu'effectivement, moi, je n'ai pas grandi avec... Et pourtant, j'étais dans le champ de l'éducation depuis des années et de l'accompagnement depuis des années, tu vois. Mais pour moi-même, effectivement, pas connectée à l'importance de tout ça, tu vois, en mode, OK, voilà, j'ai ma première fille. Aujourd'hui, ça va. Ça a été compliqué à ce moment-là, mais ça y est, c'est dépassé. Et puis pas du tout, en fait. Une fois que tu t'obliges, tu vois, à venir... Donc, je trouve qu'effectivement, c'est chouette de pouvoir proposer ce type d'accompagnement. Et puis après, voilà, comme tu dis, chacun s'en saisit ou pas. Mais ouais, très chouette, très belle anecdote, celle que tu partages. Merci. Oui,

  • Speaker #1

    de rien. Merci à cette maman aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui, carrément. Oui,

  • Speaker #1

    carrément.

  • Speaker #0

    Du coup, donc, tu disais, tu accompagnes… donc on On a compris que tu n'étais plus auprès des personnes âgées. Tu as ton cabinet maintenant. Oui, c'est ça. Et donc, tu accompagnes, tu disais, en réflexo, mais aussi en hypnose.

  • Speaker #1

    Et aussi en hypnose, depuis assez récemment, depuis octobre 2023. C'est pareil, sortie de zone de confort. Ça faisait quasiment trois ans, entre guillemets, que je me formais. Donc, c'est arrivé aussi un peu… Pas au hasard non plus. L'hypnose, elle est arrivée dans ma vie, justement, on en revient à la boucle de tout à l'heure, mais à mon entrée à l'école d'infirmière, avec cet événement qui était difficile, un décès dans ma famille, et je ne voulais pas prendre de médicaments. Voilà, donc je me suis tournée vers l'hypnose. Alors, comme ça, vraiment, je me suis dit, bon, on va essayer et on verra bien. Et en fait, ça a été... extraordinaire aussi parce que au delà de venir apaiser mes angoisses et toute cette tristesse qui a eu à ce moment là de ma vie c'est venu aussi me montrer en fait qui j'étais qui j'étais comment je fonctionnais par plein de petites prises de conscience et en fait j'ai jamais quitté mon hypnothérapeute que je remercie encore aujourd'hui Parce qu'à chaque moment important de ma vie, finalement, je retournais la voir, des petites piqûres de rappel, et j'apprenais encore d'autres choses sur moi, et d'autres prises de conscience, et j'avançais, et j'avançais, jusqu'au jour où, quand je me suis mise, avant que je me mette à mon compte, mais j'avais quand même cette idée-là en tête, où j'ai appelé mon hypnothérapeute, et je lui ai dit, j'aimerais vraiment me former à l'hypnose, parce que quand je vois ce que ça m'a permis, en fait, dans ma vie... au niveau évolution personnelle, développement personnel, j'aimerais avoir cet outil-là aussi. Et puis, elle me dit... Bon, écoutez, si vous voulez, je vous forme. Je vous apprends ma technique à moi. Donc là, je me suis dit, waouh, waouh. Heureusement, je suis acide. Un merveilleux cadeau parce qu'en plus, je l'ai vécu moi-même, en fait, sa manière de faire de l'hypnose. Et donc aujourd'hui, voilà, je sais comment elle fait et j'ai cet outil-là avec moi. Et je suis extrêmement fière de pouvoir poursuivre sa manière à elle d'accompagner. Du coup, j'en ai perdu le début de ta question.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas grave. Écoute, on se balade au fil de ton parcours. C'est hyper intéressant. Peut-être que c'était le lien entre hypnose et réflexo.

  • Speaker #1

    Hypnose et réflexo, oui. Donc,

  • Speaker #0

    c'est ça. Mixer les deux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mixer les deux. parce qu'au début, j'apprenais apprenait l'hypnose un petit peu comme ça. J'y suis allée à mon rythme et j'étais déjà à mon compte quand j'ai commencé à accompagner des enfants en réflexologie. Et puis, assez naturellement, j'avais par exemple un petit qui me disait, ça c'est une autre expérience qui m'a marquée, qui est venu pour un mal de ventre. Un mal de ventre qu'il avait depuis un certain temps déjà. Il y avait des examens qui avaient été faits, Je ne trouvais rien de particulier, en tout cas, qui expliquait ces maux de ventre-là. On fait une anamnèse. J'arrive à voir un petit peu des liens de cause à effet d'un point de vue émotionnel. Et puis, on va sur le fauteuil. On commence la réflexologie. Il se détend petit à petit. Et puis, je lui dis, tiens, en fait, ta douleur là au ventre, c'est toi l'expert, en fait, de ta douleur. Oui, oui. Il me regarde avec des yeux un peu. Qu'est-ce qu'elle me dit ? « Si tu fermes tes yeux, est-ce qu'on pourrait mettre une image sur cette douleur ? » Et là, les enfants, j'adore. Instinctivement, ils me disent « Ah oui, je le vois, c'est un troll. Il a des verrues partout. Je ne vois pas ses yeux. Il est violet. » Enfin, vraiment le troll affreux. Bon, je me dis « Ok, qu'est-ce que je vais faire de ça ? » Et là, c'était naturel. À chaque fois, je rebondisais sur ce qu'ils me disaient. Donc,

  • Speaker #0

    le troll.

  • Speaker #1

    Il vivait dans une caverne. Donc, OK, il avait mal au ventre, la caverne. Je dis pas mal, pas mal son imaginaire quand même. Et donc, ce troll-là, il me dit, bah ouais, mais il est dans la caverne, il fait tout noir, on ne voit rien. OK, est-ce que tu n'as pas des allumettes ou quelque chose ? Il y a peut-être une lampe, un bouton quelque part. Bon, il allume la lumière. Ah, il fait déjà un peu moins peur. Ah, OK, chouette. Et de fil en aiguille, on avance comme ça. On a demandé au troll s'il pouvait l'aider. Et donc là, le troll lui dit en imagination, ouais, mais si tu me donnes des carottes. Donc là, je me dis, OK. Donc, j'avais la maman quand même avec moi dans le cabinet. Je n'osais pas trop la regarder parce que je me suis dit, bon, on se sent toujours un peu au tout départ comme ça. Je me suis dit, ouais, qu'est-ce qu'on va penser de ce que je suis en train de faire en fait ? Et puis, donc, le troll mange des carottes. Il commence à l'aider et il lui donne un Doliprane. D'accord, ok. Je lui dis, vas-y, prends le Doliprane. Ok, qu'est-ce qui se passe ? Ah, en fait, le troll, il est docteur. Ah, ok, il est docteur. Génial. Donc là, je m'adresse au troll, en fait, où j'explique la problématique. Voilà, il y a ça comme problème. Vu qu'il est docteur, lui, il va pouvoir trouver l'origine et peut-être qu'il va pouvoir faire quelque chose de ça. Et là, il me dit, ah ouais, il sort une grosse boîte et il prend ma douleur dans mon ventre, il la met dans la boîte et il la jette à la poubelle. Ok. donc là moi j'étais émerveillée en fait de ce qui venait de se passer j'étais persuadée qu'au fond de moi il y avait quelque chose qui avait été fait et pas manqué en fait parce que quand j'ai eu des nouvelles de ce petit là, bah en fait une semaine après il n'y avait plus aucune douleur au ventre mais on est passé par le toucher parce que tout en même temps, bah voilà je le massais au niveau des pieds et du coup j'allais sur les zones réelles du système digestif, du ventre, etc. Et je trouve de plus en plus que la réflexologie amène aussi un état modifié de conscience, un peu comme en hypnose, en fait. Encore ce matin, j'ai un monsieur qui est venu parce qu'on lui avait offert une carte cadeau. Donc, voilà, un peu pas volontairement.

  • Speaker #0

    Hyper engagé.

  • Speaker #1

    On m'a offert ça et voilà, mais je n'y crois pas trop. Ok. pas de souci il va dans le fauteuil il me fait de toute façon je vais pas m'endormir bon je fais non puis je fais par contre si vous voulez vous endormir et ronfler il n'y a pas de problème vous pouvez aussi c'est votre moment à vous bon je le masse il s'endort Il ronfle. Et à la fin, peut-être même pas 30 secondes après que j'aille retirer mes mains, il ouvre les yeux et me fait « Oh là là, mais je suis partie loin en fait » . Je fais « Oui » . Il me fait « Mais je n'ai pas vraiment dormi » . « Non » . Et en fait, c'est vraiment ça qui se passe aussi en réflexologie. En fait, j'ai l'impression, j'en viens à me dire, que le fait de masser, ça serait presque une induction en fait. Une induction, voilà. Donc ça, je trouve ça aussi fort. Donc avec les enfants, bien souvent, je mêle les deux. En fait, en même temps que je masque. Ou certains adultes qui vont avoir un petit peu peur de l'hypnose et du format, on va dire, un peu plus classique peut-être, on part sur le pied, sur le corps, on détend, on masque. Et petit à petit, on amène des petites suggestions. Et voilà, ça peut aussi se faire comme ça. Donc ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. Et est-ce qu'en réflexo, il y a des techniques, peut-être des points à masser, tu vois, en toute autonomie, par exemple, pour les enfants ? Est-ce que tu as des choses que tu peux leur proposer de faire à la maison ou en lien avec les parents ?

  • Speaker #1

    Alors, souvent, les parents, ils repartent aussi avec un petit schéma du pied ou des mains, les petites zones réflexes à masser, parce qu'ils trouvent que ça peut être aussi le petit... des petits rituels bien-être du soir, ou pour recréer aussi ce lien parent-enfant. Des fois, on se rend compte, la vie va tellement vite, on ne touche pas beaucoup nos enfants non plus. Alors que toucher, c'est hyper important pour son développement. Donc oui, ils repartent avec des petits schémas. Les adultes aussi, il y en a de plus en plus. Donc je leur montre sur les mains, quelles zones ils peuvent masser pour justement devenir un peu acteur de sa propre santé. Voilà, faire en sorte qu'on puisse soi-même se soulager. Forcément, ça ne remplace pas un accompagnement en cabinet, mais déjà, c'est un premier pas. Ce que je dis toujours, c'est un pas vers soi. Faire un pas vers soi, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est repartir aussi avec l'idée qu'on peut être autonome. Effectivement, ça ne va pas remplacer un accompagnement quand il y a vraiment quelque chose qui ne va pas et qu'on a besoin d'avoir quelqu'un qui soit à côté de nous et qui nous aide à traverser les difficultés du moment. Mais c'est vrai que moi, j'aime bien cette idée, effectivement, qu'on soit là de passage, en fait, dans la vie des gens. et qu'ils puissent aussi être autonomes sans pour autant être formés et avoir tous les outils, mais pouvoir se saisir de quelques petites choses qu'ils vont pouvoir intégrer aussi dans leur quotidien et que ça puisse rentrer dans une forme presque de, j'allais dire de routine, mais en tout cas, quelque chose de, OK, comme quand tu as soif, tu bois un verre d'eau, il y a ce truc-là qui t'arrive, je n'ai pas d'exemple en tête, mais hop, il y a peut-être un point réflexe à masser chez son enfant à un moment donné ou pour soi, ou ou une technique d'auto-hypnose à proposer, de sophrologie, de méditation. Enfin, voilà, il y a tellement d'outils. Chouette. Donc, c'est chouette. Je ne savais pas, tu vois, qu'en réflexo, tu pouvais aussi proposer ça. Bon, écoute, super. C'est passionnant. Qu'est-ce que... J'aimerais bien qu'on parle de cette histoire de légitimité qu'on aborde parfois dans certains épisodes. Je ne sais pas... j'aimerais bien que tu nous dises toi le rapport que tu as à cette question de la légitimité en sachant que en plus tu es infirmière donc il y a ce bagage là et comment peut-être tu as vécu le fait de quitter l'hôpital en tout cas l'UHR et te retrouver en tant que indépendante comment tu l'as vécu toi ce passage là est-ce que tu as eu l'impression de repartir de zéro est-ce que enfin voilà Comment tu te sens perçue aussi peut-être par les familles ? Parce que moi, je sais que la casquette éducatrice spécialisée était souvent mise en avant chez les familles qui venaient me voir. Je sentais qu'il y avait une forme de… Je suis rassurée parce que vous êtes éduquée au départ. Donc voilà, comment toi, tu as vécu ça et comment tu le vis aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Le changement d'être infirmière à être à mon compte, c'était essentiel. En fait, Il fallait, c'était le moment. Donc, je l'ai bien vécu parce que ça a été vraiment pareil. Ça a été un gros déclic. 2021, je suis tombée enceinte. Il y a eu la période Covid, ça a remué beaucoup, beaucoup de choses. J'étais en congé mater. J'ai visité le lieu là où je travaille actuellement. J'ai rencontré, qui est maintenant une collègue psychologue, je me suis assise, elle m'a dénoué le cerveau, je ne sais pas comment, en dix minutes, en me disant, oui, retourner à l'hôpital après ton congé mater, c'est bien, mais est-ce que tu as vraiment envie de ça et qu'est-ce que tu as envie d'offrir à ton enfant ?

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    bon, en fait, je saute le pas, je suis rentrée le soir, à mon conjoint, je lui ai dit, je ne retournerai pas à l'hôpital en février et je m'installe à mon compte. Donc voilà, ça s'est fait vraiment en un éclair.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'était quelque chose que tu avais en tête quand même ou vraiment c'est arrivé comme ça ?

  • Speaker #1

    J'avais en tête, mais franchement, je ne m'en sentais pas capable.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas être capable de pouvoir être à mon compte, de gérer et que ça fonctionne. Et alors qu'au final, dès que je me suis mis à mon compte, j'ai tout de suite eu du monde. Donc finalement, c'est que c'était le bon moment de le faire. Et puis oui, cette casquette d'infirmière, alors on ne me le met pas trop en avant, mais parfois si quand même, en me disant, ça rassure. Ça rassure parce que... Et moi, ça me rassure aussi, clairement. Parce qu'on m'amène des choses, des histoires de vie, où si je n'avais pas été infirmière avant, encore en plus en psychiatrie, ça aurait été compliqué. En fait, je pense que là, clairement, j'aurais été pas légitime du tout. Là, je... pense être légitime de plus en plus grâce à toi et à ce que tu apportes en contenu de formation. Mais oui, la légitimité, c'est un réel sujet. Autant en tant que réflexo, je me suis toujours sentie, je pense, légitime, autant côté hypnose, ça a été très compliqué. Et c'est mon hypnothérapeute, au bout de trois ans de formation, qui dit « Oh, Justine, allez, il faut y aller maintenant, ça tu sais faire,

  • Speaker #0

    tu sais faire, vas-y » . Et comment tu l'expliques, ça ? C'est marrant ?

  • Speaker #1

    en réflexo tu ne te sois pas posé la question parce que je pense qu'en réflexologie entre guillemets j'ai un certificat j'ai un diplôme c'était une école là c'était une transmission de savoir donc l'hypnose en plus n'est pas reconnue par l'état donc je me suis dit mais comment me mettre à mon compte et proposer de l'hypnose si je n'ai pas un bout de papier qui dit voilà donc c'est pour ça que ça a été très compliqué alors que finalement de par mon part cours d'infirmière avant, finalement, oui, je pense, je vais peut-être le dire pour la première fois, mais être légitime à accompagner avec l'hypnose aujourd'hui. Parce que je sais où sont mes limites et je sais que je ne vais pas aller au-delà de mes compétences et que s'il y a besoin de réorienter vers un autre professionnel, je vais le faire. Et voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois, je pense qu'en t'écoutant, en fait, ces histoires, c'est vrai que je questionne souvent là-dessus parce que Merci. c'est un sujet qui revient beaucoup, beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Quand je faisais les coachings dans Kiddy Mind, non pas sur la pratique d'hypnose avec les enfants, mais vraiment sur ce qui se passe pour soi en tant que personne, tu vois, la double casquette, le moi perso et le moi professionnel, le truc qui revenait 9 fois sur 10, c'était je ne me sens pas légitime, etc. Et tu vois, là, en t'écoutant, je me dis, De toute façon, ce n'est effectivement pas l'outil. Déjà, moi, ce que je dis souvent, c'est que les gens qui viennent te voir te mettent déjà à une place de quelqu'un qui est plus légitime que pour les accompagner, parce que déjà, tu n'es pas eux, tu n'es pas dans le système familial. Donc, ne serait-ce que d'être à cette autre place de tiers et d'accompagnants amène cette forme de légitimité. Mais oui, je crois que ça ne se joue pas que sur le plan de... de l'outil et que ce qui va faire qu'on va se sentir peut-être plus légitime, enfin pour moi, on en revient à cette histoire de cadre, c'est-à-dire que quand tu es au clair sur ce que tu sais faire, sur ce que tu ne sais pas faire, je pense qu'on ne se sent pas légitime quand on veut être au niveau 10 alors qu'on est au niveau 1. Tu vois, parce qu'on se dit, ok, j'ai été formée par un formateur qui pratique depuis des années, des années, des années, et donc… On se dit, OK, j'ai été formée par lui, j'ai terminé mon cursus, je devrais être capable de faire la même chose. Absolument pas. C'est comme quand tu viens d'avoir ton permis de conduire, tu as ton petit papier qui te dit, OK, tu sais conduire, mais tu as 20 heures de conduite derrière toi. Tu ne sais pas conduire, concrètement. Tu arrives sur l'autoroute. Moi, je me souviens, la première fois que je m'en branchais sur l'autoroute après mes 20 heures de conduite, j'étais flippée comme pas possible. Et j'ai appris à conduire avec la pratique. C'est pareil avec n'importe quel outil. et je pense que quand on Probablement que cette histoire de syndrome de l'imposteur, de sentiment d'illégitimité qu'on peut ressentir, c'est quand on veut être beaucoup plus avancé sur le chemin. qu'on ne l'est vraiment et qu'on a peur de peut-être dire à l'autre « ça, ça n'est pas dans mon domaine de compétences » . Alors que comme tu le dis, effectivement, quand tu t'autorises à adresser à d'autres collègues qui ont les compétences, ou même à dire « ok, peut-être qu'en tant qu'hypno, en tant que réflexo, je devrais savoir accompagner ça, mais ça pour moi, je ne le prends pas » . Personne ne voudra jamais à quiconque de dire ça, au contraire. Et je pense qu'on est… beaucoup mieux avec soi de se dire au départ je vais peut-être accompagner que tout ce qui touche à la régulation des émotions point barre et si je sens qu'il y a un truc plus gros je réoriente plutôt que de se mettre une pression pas possible quoi exactement écoute on arrive doucement mais sûrement à la fin de à la fin de cet épisode ça passe toujours très vite où est-ce que on te retrouve dans quelle région parce que je t'ai pas demandé en Normandie Merci. où il fait beau à l'opposé de moi c'est ça où on a de la pluie du vent depuis octobre oh punaise bon ça va pas durer quand même il fait pas tout le temps moi je m'imagine en Normandie bah cette année tout particulièrement quand même mais

  • Speaker #1

    derrière les nuages il y a toujours du soleil et le ciel bleu c'est ça c'est le côté optimiste

  • Speaker #0

    ok en Normandie et à quel endroit exactement même si moi je ne connaitrais peut-être pas à Dieppe c'est à peu près à une heure de Rouen ok ça marche est-ce que tu as une question que j'aime bien poser à la fin, une ressource, un livre voilà quelque chose, un film que tu aimes bien, qui t'aide soit qui t'a aidé dans ta vie ou peut-être dans ta vie perso et que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Il y en a plusieurs, mais on va dire que ça pourrait servir aussi à mes collègues qui accompagnent. C'est trois petits livres que justement Anne Marmagne a fait à l'attention des parents. Alors, toi, tu vas voir, mais du coup, voilà. Vraiment ce petit dessin de la maman avec la bulle de lumière et le petit cœur relié.

  • Speaker #0

    Alors, lis-nous le titre. J'ai vu De mémoire de bébé.

  • Speaker #1

    De mémoire de bébé. Il y en a un sur le deuil périnatal. Il y en a un autre sur la naissance par césarienne. Les choses pas très faciles. Et les grossesses inattendues. Et en fait, c'est des petits bouquins qui sont vraiment conçus pour le lire avec l'enfant. Et lui expliquer, en fait, avoir un outil pour pouvoir expliquer, ben voilà, tu es né comme ça et amener ce sujet-là. Parce que c'est vrai qu'il y a peu d'enfants et même d'adultes qui savent comment ils sont nés. Donc ça, c'est vraiment trois petits bouquins que j'utilise souvent et qui sont des ressources vraiment utiles pour les parents. Et puis après, il y a les petits livres aussi. J'utilise depuis le départ de ma pratique en hypnose de Laurence Dudek qui a écrit des métaphores et des petits rêves éveillés. Donc, c'est « Petite histoire magique pour guérir les soucis du quotidien » . Et le deuxième, c'est « Parents magiciens, enfants enchantés » . Où du coup, même les parents peuvent faire les petits rêves éveillés à leurs enfants. Tout est bien expliqué. Qu'est-ce que c'est l'inconscient ? comment lire l'histoire et donc sur plein de thématiques la confiance en soi, la colère la tristesse, le deuil et je les utilise même avec les adultes en adaptant mais je trouve que c'est des petits outils aussi tant pour les parents que pour les professionnels qui sont vraiment chouettes ah c'est chouette,

  • Speaker #0

    merci oui un peu comme le bouquin de... De Lis Bartoli, je trouve qu'ils sont autant...

  • Speaker #1

    Et les cartes de Lis Bartoli.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'ai acheté il n'y a pas longtemps. Et en fait, c'est juste génial. Et je les utilise beaucoup avec les adultes. Et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui, les cartes, enfin, effectivement, on peut... Il y a les cartes lumière pour les adultes. Mais les cartes créatives pour enfants, on peut aussi les utiliser avec les adultes, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est chouette.

  • Speaker #1

    S'autoriser à faire des choses avec les adultes qu'on n'oserait pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, il faut oser et être créatif.

  • Speaker #0

    Yes. Merci beaucoup, Justine. Ça a été un super moment. J'ai appris plein de choses. Je te laisse le mot de la fin peut-être pour conclure.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, alors oser, oser semer des graines chez vos tout-petits, en fait, pour les parents. Je pense que c'est essentiel. On vit quand même dans une période de l'histoire que pas toute rose non plus, mais il y a quand même des très jolies choses. Et je pense que si on sème des petites graines de bonheur, en fait, ça fera des adultes bien dans leur basket et le monde ne s'en trouvera que meilleur. Voilà. En tout cas, je l'espère.

  • Speaker #0

    Écoute, je l'espère aussi. Merci beaucoup. Écoute, plein de belles choses. Je me suis régalée avec cet épisode. À bientôt, Justine.

  • Speaker #1

    À bientôt. Voilà,

  • Speaker #2

    semer des petites graines de bonheur. Merci, Justine, pour ce chouette mot de la fin. Merci encore pour cet épisode. Merci encore pour ta patience, parce qu'encore une fois, on a enregistré ce podcast il y a un peu plus d'un an. mais c'était important de le diffuser parce qu'il y a plein de pépites dedans comme toujours merci à vous qui nous avez écouté jusqu'au bout et puis n'hésitez pas à aller encourager Justine à lui envoyer un petit mot pour lui dire ce que ce podcast vous a apporté, n'hésitez pas non plus à l'envoyer à un collègue, une collègue ou même des familles qui pourraient avoir besoin de comprendre comment on peut accompagner avec la réflexologie notamment Voilà, et puis si vous avez envie de continuer à soutenir ce podcast, vous pouvez aller mettre des petites étoiles sur Apple Podcasts et ou sur Spotify selon la plateforme sur laquelle vous l'écoutez. Merci à tous en tout cas et à la semaine prochaine.

Chapters

  • Chapitre 1

    01:38

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