Speaker #0La dépendance affective nous concerne tous, je vous explique pourquoi et les origines de celle-ci dans cet épisode. Bonjour, bienvenue sur Thérapie Intégrale, le podcast destiné à vous libérer et à vous rendre votre pouvoir personnel en faisant évoluer votre conscience. Je suis Alain Marthoz. La dépendance affective est un sujet qui nous touche tous à des degrés divers. Elle est souvent comprise de manière binaire. Soit vous en souffrez, et il faut alors la traiter, ou alors vous ne souffrez pas de dépendance affective, et dans ce cas, elle n'existe pas. L'interrupteur est sur ON ou sur OFF, il n'y a pas de dégradé de gris. Ensuite, si elle est prise en compte, c'est toujours exclusivement sous l'angle thérapeutique, alors qu'elle est pourtant en relation inverse avec une compétence de base, la maturité affective, sur laquelle vont se construire d'autres compétences. Enfin, la dépendance affective est souvent confondue avec l'amour, ce qui peut constituer un sujet tabou pour de nombreuses personnes. Durant cet épisode, je vous explique les origines de la dépendance affective, qui n'est pas nécessairement traumatique, pourquoi elle a un impact négatif sur votre évolution, même si celle-ci est faible, au point que vous ignorez peut-être sa présence. Pour comprendre l'origine de la dépendance affective, il est nécessaire, au préalable, de comprendre la conscience tribale. Je vais vous parler de ce qui se passe au niveau collectif avant de revenir au niveau individuel. La conscience tribale est le premier niveau de conscience culturelle de l'humanité, au-delà des instincts. La conscience tribale serait apparue sur Terre il y a environ 40 000 ans, sous des habillages culturels différents, dont les cultures animistes. La conscience tribale voit le monde comme mystérieux, menaçant et peuplé d'esprits. Pour réduire la peur face à ce monde tel qu'il est perçu, et ainsi apporter la sécurité affective, la conscience tribale met en avant des solutions-valeurs de loyauté à la tribu, au clan de la même famille biologique, aux parents, etc. C'est la phase d'antithèse. Par la suite, il arrive un moment où la conscience tribale a réussi à réduire la peur et à assurer la sécurité affective. C'est la phase de synthèse. Malheureusement, ensuite, ce niveau de conscience commence à devenir pathologique ou oppressant. La conscience tribale persiste alors à voir le monde avec les mêmes yeux, c'est-à-dire menaçant et insécurisant, alors que la sécurité affective était apportée. En clair, elle voit des problèmes là où il n'y en a plus. C'est la phase de thèse. Les aspects pathologiques de la conscience tribale sont déconnectés du réel, ils recherchent la sécurité affective au travers de la dépendance à la tribu, à la famille biologique, aux parents, etc. La dépendance affective apparaît à ce moment évolutif. C'est une dépendance, et parfois un rejet, au premier niveau de conscience de l'humanité, soit à la conscience tribale. La dépendance affective pourrait aussi s'appeler la dépendance à la sécurité affective ou à la relation affective. Mais l'évolution continue, l'oppression et le manque d'expression liée à la conscience tribale, devenue en partie pathologique, créent ainsi les conditions de vie problématiques nécessaires à l'émergence de la conscience égocentrique. Nous sommes toujours au niveau collectif, nous entrons dans la phase d'antithèse, mais du deuxième niveau de conscience culturelle de l'humanité. Les aspects sains de la conscience tribale sont transcendés et intégrés par la conscience égocentrique, mais les aspects pathologiques de la conscience tribale sont transcendés et exclus par la conscience égocentrique ainsi que par les niveaux de conscience supérieure. Puisqu'ils ne sont pas intégrés, ces aspects pathologiques continuent à produire leurs effets négatifs. Voyons maintenant les choses au niveau individuel. Un enfant, en évoluant, récapitule les niveaux de conscience de l'histoire de l'humanité. C'est ainsi que, dès notre petite enfance, nous intégrons progressivement le sens et les valeurs de la conscience tribale. Cela nous permet de nous sentir de plus en plus en sécurité affective au travers de la relation à nos parents ou à d'autres membres de notre famille biologique proche. Soit dit en passant, la conscience tribale comprend d'autres valeurs comme par exemple l'innocence, l'imagination, la proximité avec la nature et l'enchantement du monde. Nous intégrons ainsi la conscience tribale en passant par les phases d'antithèse et puis de thèse. Malheureusement, par la suite, et même sans qu'il y ait eu des problèmes majeurs durant notre petite enfance, ce niveau de conscience va commencer à devenir pathologique ou oppressant. C'est la phase de synthèse. Par exemple, lorsque nos parents ont continué à vouloir nous protéger de manière excessive, ou à nous voir comme des bébés, comme si nous étions toujours en grande demande de sécurité affective, alors que ce n'était plus le cas. Vers l'âge de 3 ans, peut-être avant, peut-être après, Notre conscience égocentrique a transcendé et intégré la saine partie de notre conscience tribale, mais a transcendé et exclu la version pathologique de notre conscience tribale. La version pathologique de notre conscience tribale est l'origine de notre dépendance affective. Celle-ci est source de conflits de valeurs, elle freine notre évolution et ne répond pas à notre libre arbitre. La dépendance affective est tellement répandue dans la population et au sein de nos diverses relations, y compris avec nos animaux domestiques, qu'elle paraît normale. Elle est souvent confondue avec l'amour et l'amitié, et puisqu'il est difficile d'aimer sans attachement, c'est parfois un sujet tabou, quand il est question de s'en libérer pour pouvoir évoluer. Les aspects pathologiques de la dépense affective se retrouvent derrière les troubles de l'attachement, les liens fusionnels, les problèmes de couple, les blocages affectifs, la difficulté à faire certains deuils, etc. Au niveau émotionnel, les aspects pathologiques se manifestent par des ressentis d'être un petit garçon ou une petite fille, par le besoin de protéger certaines personnes ou d'être protégé par d'autres, par la sensation d'être abandonné ou d'être rejeté, d'être une victime, etc. Au niveau cognitif et comportemental, Les aspects pathologiques de la conscience tribale se manifestent par les peurs et les croyances, que leurs relations affectives sont source d'insécurité, par la peur de l'abandon, par la peur d'être seul, par la peur d'être rejeté, de ne pas être aimé, par la peur de la relation amoureuse ou la peur de l'engagement, etc. L'ensemble des aspects pathologiques de la conscience tribale vivent dans l'ombre de la psyché. Ils persistent à croire que le monde est insécure affectivement. Alors vous allez peut-être me dire que vous avez eu un réel trauma d'abandon ou de rejet durant votre enfance, et que c'est différent et bien plus grave. Cela ne change rien à l'affaire. Votre conscience tribale n'est pas nécessairement plus pathologique qu'une personne qui n'aurait pas eu de traumatisme durant son enfance, mais qui pourtant se sent être quelque part encore un petit garçon ou une petite fille. Par ailleurs, la dépense affective ne doit pas non plus être confondue avec la carence affective. La dépendance affective, même relativement faible ou dans ses dégradés de gris clair, participe indirectement aux autres types de dépendance liées au niveau de conscience supérieure. Enfin, la dépendance affective, même très faible, freine la maturité affective. La maturité affective est la compétence de se sentir en sécurité affective avec soi-même et avec l'autre, et par conséquent de pouvoir entrer en relation avec l'autre, non pas pour combler un déficit en sécurité affective, mais parce que cela a du sens, parce que cela répond à son libre arbitre. Dès lors que les compétences humaines naturelles ne peuvent se construire que sur une maturité affective forte, on comprend l'importance de la libération de la dépendance affective. Cet épisode est terminé. Merci beaucoup pour votre écoute. Vous aurez compris que la dépendance affective n'a pas nécessairement une origine traumatique et qu'elle n'est pas nécessairement liée à un événement ou une relation précise. Elle est un sujet sensible qu'il est nécessaire de fixer pour être une personne non-dépendante, libre, compétente et intègre. A très vite pour un prochain épisode ! Cette émission vous a été proposée par AXE Intégrale, cabinet de psychothérapie et de coaching de vie, aussi à distance.