undefined cover
undefined cover
Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir cover
Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir cover
TITA LIBRIS

Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir

Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir

36min |01/04/2025|

43

Play
undefined cover
undefined cover
Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir cover
Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir cover
TITA LIBRIS

Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir

Unir le vivant : L'écologie interne et notre santé, une démarche essentielle à découvrir

36min |01/04/2025|

43

Play

Description

Et si votre bien-être individuel était intimement lié à celui de notre planète ? Dans cet épisode captivant de TITA LIBRIS, Vladimir Sekelj et Thomas Mougeotte reçoivent Baptiste Izoulet, ostéopathe et auteur de l'ouvrage éclairant "Unir le vivant, de la cellule à la planète". Baptiste nous invite à explorer une approche globale et écologique de la santé, où chaque choix que nous faisons a un impact non seulement sur notre corps, mais aussi sur notre environnement.


Au cœur de notre discussion, Baptiste met en avant le concept d'écologie interne, une idée fascinante inspirée des arts martiaux. Il nous rappelle que prendre soin de soi est une première étape essentielle pour prendre soin de notre planète. À travers ses réflexions sur le mouvement et la conscience corporelle, il nous pousse à reconsidérer notre relation avec notre corps et notre environnement. Comment nos choix alimentaires influencent notre santé et celle de la Terre ? Baptiste partage des insights précieux qui pourraient transformer notre manière de penser notre alimentation et notre mode de vie.


Il aborde également l'importance d'éduquer les enfants au mouvement dès leur plus jeune âge. En intégrant des pratiques corporelles telles que le yoga et les arts martiaux dans leur quotidien, nous pouvons non seulement améliorer notre santé globale, mais aussi favoriser un respect profond pour notre environnement. Ralentir, prendre conscience de nos actions et de leur impact sur notre écologie interne devient alors une nécessité pour bâtir un avenir durable.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant de TITA LIBRIS, où Baptiste Izoulet nous encourage à réfléchir à notre place dans le monde et à l'importance de nos choix quotidiens. Que vous soyez passionné(e) par la santé, l'écologie ou simplement curieux d'en savoir plus sur le lien entre le corps et la planète, cet épisode est fait pour vous. Rejoignez-nous pour une conversation qui pourrait bien changer votre perspective sur le bien-être et la responsabilité environnementale.


Écoutez TITA LIBRIS et laissez-vous inspirer par les idées novatrices de Baptiste Izoulet, car prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de notre planète. Ensemble, unissons nos efforts pour un avenir plus sain et plus respectueux du vivant.


Le podcast des éditions Tita et Clic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast Tita Libris. Aujourd'hui, nous allons parler santé, mais d'une manière inhabituelle. Avec Thomas, je reçois Baptiste Isoulet, auteur du livre Unir le vivant, de la cellule à la planète un ouvrage surprenant entre science, écologie et philosophie pratique qui nous rappelle que prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin du monde autour de nous. De l'ostéopathie à la médecine traditionnelle chinoise, en passant par la permaculture, Baptiste nous propose une approche globale et écologique de notre santé. Alors, comment relier notre santé individuelle à celle de notre planète C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cette discussion. Baptiste Izoulet, bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Vladimir, bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Bonjour Thomas. Est-ce qu'en deux mots, tu peux te présenter

  • Speaker #1

    Je m'appelle Baptiste Isoulet, je suis ostéopathe depuis 2002. Je vis à Clermont-Ferrand et je suis maintenant auteur d'un livre dont on va parler pendant quelques minutes.

  • Speaker #0

    Très bien. Qu'est-ce qui t'a amené à écrire ce livre Comment est née cette idée d'unir la cellule à la planète

  • Speaker #1

    J'aime les livres, donc j'ai toujours été sensible à l'objet livre et je lis beaucoup. J'ai toujours pris beaucoup de notes sur des phrases clés que j'ai retenues dans mes lectures et aussi sur les mots M-O-T-S de mes patients. Et donc j'ai collecté quelques cahiers et je n'hésitais pas aussi à écrire sur des post-it des conseils en plus de mes soins ostéopathiques. Ayant rassemblé tout ça, j'ai vraiment eu envie de le compiler et de proposer des aides à vivre.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la couverture du livre est un peu jaune, non pas Rapport au post-it. On aurait dû faire un format carré en fait.

  • Speaker #1

    Autocollant.

  • Speaker #2

    Baptiste, dans l'introduction, tu évoques une notion qui m'a intrigué, l'écologie interne. Peux-tu nous expliquer ce que ça signifie concrètement

  • Speaker #1

    Je... Je fais attention au mot écologie qui est très employé et qui peut avoir quelques aspects un peu redondants et donc négatifs. Je l'associe au mot interne qui est en fait une terminologie qui vient des arts martiaux, des arts martiaux internes chinois où un travail est fait sur la conscience corporelle, sur la respiration et sur le relâchement. En associant ces deux mots, l'écologie plutôt dans la représentation de s'économiser, je trouvais ça bien d'incarner par ces deux mots l'idée qu'il ne faut pas se surconsommer et ça doit passer par une conscience corporelle et un relâchement. Et en appliquant ces principes, j'associe le fait que ces valeurs peuvent apporter une meilleure santé globale dans tous les constituants de notre corps et dans tous les constituants de notre psyché.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc c'est presque une économie interne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et c'est un terme que j'emploie aussi dans le livre, c'est l'idée de ne pas se surconsommer. Et dans cette société où on est très sollicité, on oublie de s'économiser. Et donc le relâchement, c'est aussi le relâchement des charges mentales que l'on subit, mais aussi l'impact que ça a sur notre corps. Donc c'est quand même l'idée principale de ce livre, après avec une extension plus large au niveau planétaire.

  • Speaker #0

    Tu parles à un moment que tu as réalisé que tes patients avaient besoin d'une notice pour mieux vivre. Vraiment un document un peu guide. Est-ce qu'il y a eu une rencontre marquante, quelque chose qui t'a poussé à réfléchir à cette approche du livre Unir le vivant

  • Speaker #1

    Je cite trois auteurs dans les remerciements. Le premier, c'est Martin Winclair, qui est un médecin qui est parti maintenant au Canada parce qu'il a fui un petit peu l'organisation française de la médecine. par un de ses livres qui s'appelle La maladie de Sacks. Ça m'a fait réaliser qu'on pouvait écrire sur la relation soignant-soigné. Donc ça, ça m'a... C'était il y a une vingtaine d'années, donc ça, j'ai été très captivé par ce bouquin et ça a planté une petite graine pour moi. Et ensuite, ce sont les livres de Frédéric Lenoir, et dont en particulier la Petite Traité de Vie Intérieure, qui m'a fait dire, tiens, les aides à vivre, ça existe, on peut les écrire sans être moralisateur et... aider les gens que moi je reçois au cabinet en leur donnant en plus de mes soins manuels des conseils de vive voix et de voir après avec eux comment ça peut s'installer dans leur quotidien. Et après, c'est un livre de Louise Browey qui s'appelle Accompagner le vivant. Petit rappel par rapport à mon titre qui a élargi un petit peu cette notion d'écologie dont on parlait tout à l'heure en en me mettant en résonance que l'écologie peut être dans toutes les strates de la société et qu'effectivement, on peut arriver à avoir un comportement conscient de ce qu'on fait dans le respect des lois biologiques et des lois naturelles.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'illustrateur Chris, qui a réalisé un certain nombre d'illustrations, qui a fait la mise en page de ce livre Comment il t'a accompagné dans cette aventure

  • Speaker #1

    Chris est un illustrateur de manga au départ et ma demande c'était d'avoir un compagnon illustrateur qui puisse avoir un trait assez minimaliste et japonisant pour être raccord par rapport à mes références des arts martiaux et un peu de la philosophie asiatique. Et donc on s'est rencontré, il n'habite pas très loin de chez moi et puis on a très vite compris qu'on pouvait s'entendre sur le projet. sur l'objet livre et aussi sur les valeurs partagées par mes idées.

  • Speaker #3

    Et je lui ai donné un petit peu,

  • Speaker #1

    j'ai fait des dessins, moi, avec ce que j'avais envie de voir dans les aides à vivre que je proposais. Et puis, en fait, très, très vite, il a compris quelle expression de dessin il fallait pour être en bonne harmonie avec mes idées.

  • Speaker #2

    Et du coup, tu es représenté dans le livre régulièrement sur un certain nombre de positions. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je l'oublie, mais c'est vrai que j'ai un avatar qui s'installe dans les pages de ce livre. On a aussi un autre petit personnage qui me remplace de temps en temps parce que j'étais fatigué des fois. Et en tout cas, oui, effectivement, c'est moi. Et donc,

  • Speaker #2

    vous avez vraiment, je dirais, travaillé un peu main dans la main. Tu l'as accompagné sur la réalisation des illustrations. collaboration.

  • Speaker #1

    Chris reproduit extrêmement bien ce que je lui ai proposé. Il m'a shooté, il a peut-être fait 300 photos de moi avec toutes les positions qu'on peut voir dans ce bouquin. Et ensuite, il a affiné les traits pour que ça puisse avoir le rendu qu'on trouve dans les pages. Et donc, c'était vraiment un travail de ligne. Et là aussi, moi, je voulais une économie dans son travail. pour que ça soit aussi raccord avec l'idée du livre, c'est de s'économiser à tous les niveaux et d'avoir le trait le plus minimaliste possible. Oui,

  • Speaker #2

    une cohérence globale.

  • Speaker #0

    Au début, je t'avouerais que je pensais que Chris était un de tes patients, en fait, et que la collaboration était née comme ça, d'une relation patient-praticien, mais pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, non, pas du tout, je ne le connaissais pas. En fait, c'est un patient qui m'a... Tiens, un magasin de BD, je lui ai demandé est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait répondre un peu à ces critères Et c'est ce nom-là qui est sorti tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est une belle histoire de rencontre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on s'est vus très régulièrement. Là, c'est mon meilleur ami depuis 4 ans, Chris. On a vraiment collaboré main dans la main.

  • Speaker #0

    Très régulièrement,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Par contre, je veux bien voir certaines photos parce que je pense que tu n'es pas aussi souple que les illustrations qui ont été... Selon toi, quel est le lien entre la manière dont nous... justement au quotidien et notre santé. Quelle est l'importance du geste dans la santé

  • Speaker #1

    Pour moi, il manque dans notre éducation, à la fois familiale et scolaire, l'art du mouvement. C'est certainement une déformation professionnelle, mais j'observe les gens, comme beaucoup, on aime bien regarder les gens autour de nous quand on a une terrasse de café, mais je n'arrive pas à voir, entre guillemets, les défauts. Et je vois bien que certaines personnes, par exemple, qui font un footing, j'ai envie de leur dire mais ne courez pas en fait parce que ça ne marche pas, ça va trop vite pour vous. Le regret, c'est qu'on n'ait pas plus de motricité dès le plus jeune âge, qu'on ne déverrouille pas. Alors ça, c'est très ostéopathique comme vocabulaire, mais que très tôt, on n'apprenne pas à avoir cette conscience corporelle de se relâcher et d'aller chercher dans toutes les angulations pour être les plus autonomes possible dans tous les degrés de nos mobilités articulaires et autres.

  • Speaker #0

    Alors tu parles de déformation professionnelle. par le fait que tu exerces en tant qu'ostéopathe. Et il n'y a pas un petit lien aussi par rapport au yoga

  • Speaker #1

    Le yoga, c'est maman. J'ai une maman qui est professeure de yoga depuis 40 ans. Et effectivement, ça m'a énormément influencé dans cette philosophie du corps, de l'esprit, par le mouvement, par la respiration, par la pose aussi pour soi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que le mouvement dans la vie t'est tombé dedans quand tu étais petit

  • Speaker #1

    Oui, on peut dire ça. Et puis ma mère, avec mon frère, j'ai un frère qui a deux ans de plus, elle nous a très vite amené dans les arts martiaux. Moi, j'ai fait du karaté tout petit. Mon idole, c'était évidemment Bruce Lee. Et très vite, j'ai aimé cette corporalité, j'ai aimé cette... Cette rapidité d'exécution, ce contrôle en fait, ça, ça m'intéressait. Et puis, cette souplesse et cette force en même temps.

  • Speaker #0

    C'est le one inch trust.

  • Speaker #1

    Donc, on peut faire un rapprochement avec l'ostéopathie. Tu te rappelles, Vladimir, petite information, grande réaction. Et c'est pareil dans les arts martiaux où il faut ce relâchement pour pouvoir... Ouvrir un peu l'espace-temps dans ce duel, dans ce combat, pour pouvoir être pertinent et ne pas se nuire. Pour faire comprendre à l'autre qu'il ne vaut mieux pas qu'il s'approche de toi parce qu'il va le regretter. Et en même temps, ne pas engager le combat. C'est un peu toute cette réflexion que je développe dans le bouquin. Mais en tout cas, arriver à avoir un corps disponible pour toutes les situations.

  • Speaker #2

    Ton livre évoque le stress oxydatif. comme un accélérateur du vieillissement. Comment peut-on concrètement agir au quotidien pour ralentir ce phénomène

  • Speaker #1

    Ce qu'on sait le plus, évidemment, c'est qu'il faut compenser, il faut tamponner le stress oxydatif qui est un processus physiologique.

  • Speaker #3

    Mais la société,

  • Speaker #1

    aujourd'hui, nous amène une dose de stress et de... perte de qualité, notamment dans notre alimentation, qui va fragiliser le corps un peu plus vite que dans le passé. Et donc, pour tamponner ça, il faut apporter ce qu'on appelle des antioxydants. Et la source première d'antioxydants, c'est la nourriture. Et là aussi, je trouve que c'est une carence dans nos apprentissages. Je rêverais qu'on ait des cours de cuisine à l'école, que ce soit même une épreuve au bac, parce que c'est notre carburant. Et aujourd'hui, je trouve qu'on néglige. beaucoup cet aspect-là et qu'on se nourrit pas forcément comme il faut et on n'a pas forcément non plus les aliments qui sont bien nutritifs. Donc il faut qu'on trouve dans nos quotidiens à la fois le carburant qui va lutter, on va dire, normalement contre ce stress oxydatif qui est encore une fois physiologique, mais la force qu'on peut avoir aussi en étant mieux nourri. à la fois au niveau alimentaire et au niveau émotionnel, je dirais même, et au niveau de nos activités quotidiennes, ce n'est pas de ralentir le temps, mais c'est d'aller doucement dans le vieillissement tout en restant le plus jeune possible.

  • Speaker #0

    Alors moi, je voudrais apporter, justement, tu parles de nourriture, je voudrais aborder l'histoire du microbiote intestinal. Ça semble être un sujet qui te tient particulièrement. à cœur, que ce n'est pas au même endroit. Pourquoi est-il aussi central dans notre santé

  • Speaker #1

    Dans l'ostéopathie que toi et moi, Vladimir, nous avons étudiée, il n'y a bien sûr pas que l'os, il y a tout ce qu'on appelle les tissus mous. Et notamment, moi très vite, je me suis intéressé au système digestif. Et je réalise encore au quotidien, dans ma pratique, qu'en travaillant le mou, ça corrige le dur. Pardon pour ces mots un peu simples, mais en tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et ayant fait aussi après l'ostéopathie de la médecine chinoise, qui évoque énormément les émotions qui passent par le système digestif, moi, en tant que thérapeute, j'ai tout de suite été intéressé par cette sphère-là. Donc, j'ai très rapidement ouvert mes mains sur palper les viscères et rendre de la mobilité là aussi et du relâchement dans les viscères. Et après, les études actuelles ont amené aussi de nouvelles connaissances, même si nous, on a très souvent dit que le tube digestif, l'intestin, était le deuxième cerveau. Les neurosciences amènent ça aujourd'hui. Et on réalise qu'il y a bien plus de capteurs. neurologiques dans l'intestin que dans le cerveau et qu'il y a bien sûr une communication cerveau-intestin, mais il y a surtout une énorme communication digestif-cerveau. Et je trouve que c'est une information, il ne faut pas passer à côté de cette information. Et c'était aussi tout l'objet du livre, c'est d'apporter des informations parce qu'aujourd'hui on sait des choses et ça serait bien que tout le monde puisse être au courant de ça, être informé. Donc j'ai la chance en plus de connaître un... Un gastro-entérologue sur Clermont-Ferrand qui s'appelle Julien Scanzi, qui a écrit un bouquin très réussi sur le microbiote. Et il y a des données aujourd'hui qui vont, je pense, révolutionner un petit peu notre carte d'identité santé en analysant les données qu'il y a dans nos excréments. Et un tube digestif qui est relâché, c'est pour moi aussi le témoin d'un émotionnel qui se relâche et donc d'une assimilation de notre... carburant d'une manière générale, qui sera d'une meilleure qualité, tout simplement, pour le dire gentiment.

  • Speaker #2

    Baddy, dans ton livre, tu abordes beaucoup les notions de pratiques corporelles, yoga, ostéopathie, arts martiaux. Quelle influence ça a sur notre santé globale

  • Speaker #1

    Je vais rajouter la danse, parce que j'aime beaucoup la danse. Je suis même mariée à une danseuse, tellement que j'aime ça. Encore une fois, c'est qu'on a réellement des carences dans notre éducation au mouvement. Et encore une fois, ce sont des expériences de cabinet. Je vois la différence entre un pratiquant en arts martiaux, un danseur, un circassien et quelqu'un qui fait une activité sportive type sport collectif. Ce ne sont pas les mêmes corps, ce ne sont pas les mêmes souplesses. Ce n'est pas le même équilibre, ce n'est pas le même ancrage, ce n'est pas la même verticalité. Et souvent, je conseille mes patients qui sont sur des sports comme le handball, on va lancer avec son bras gauche ou droit, c'est à côté de ça, ne pas oublier de faire une pratique globale, comme le yoga, comme ça peut être du pilates, comme ça peut être une sorte de gymnastique douce, mais c'est pour rééquilibrer un peu les forces et reconnecter aussi, créer un meilleur câblage neurologique. pour être aussi plus performants dans leur choix de discipline.

  • Speaker #0

    Et du coup, avec ton œil aguerri sur le diagnostic, le mouvement et la posture corporelle, qu'est-ce que tu penses de Thomas en tant que sportif,

  • Speaker #1

    Alexandre En tant que sportif On en parlera tout à l'heure. Sur le déclin, surtout.

  • Speaker #0

    Beaucoup de nos auditeurs travaillent dans le domaine de la santé, sont étudiants dans ce domaine notamment. Quel conseil simple, mais essentiel, leur donnerais-tu pour prendre soin d'eux-mêmes déjà, malgré des rythmes souvent très exigeants.

  • Speaker #1

    Je parle dans mon livre de deux adages, deux citations qui sembleraient être sur le temple d'Apollon à Delphes. La première, qui est très connue, c'est Connais-toi toi-même Je crois qu'elle est fondamentale pour avancer le mieux possible dans la vie. encore une fois, en conscience et en qualité. Par contre, c'est du travail. C'est pas quelque chose qui, encore une fois, on n'a pas de mode d'emploi accompagné à la naissance. Donc, il faut aller chercher. Il faut être volontaire dans ça. Et on n'a pas tous forcément cette énergie-là. Et la deuxième, c'est rien de trop. Et ça, c'est de l'écologie interne. C'est ne pas se surconsommer.

  • Speaker #3

    C'est éviter...

  • Speaker #1

    quitter ce que les grecs appellent l'hubris, c'est la démesure. Et les cabinets sont remplis de gens qui vont trop vite, trop fort, trop souvent. Et on manque de cette conscience de la douceur et de cette lenteur qu'il faut absolument qu'on retrouve. Le mot d'ordre, je pense, à plein de niveaux aujourd'hui, c'est de ralentir.

  • Speaker #0

    Slow santé, comme il y a slow cooking.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut revenir au slow. Slow sport. on reste dans la danse. Ah le slow c'est ça c'est comme ça que t'as rencontré ta femme et ben voilà je l'ai eu sur la piste et donc ouais et puis moi je vois beaucoup de danseurs au cabinet moi je suis impressionné par Moi, je dis souvent à ma femme que ce sont des thérapeutes, malgré eux. Quand un garçon ou une fille de 8 ans arrive pour faire de la danse, c'est qu'elle porte sur elle son histoire corporelle et son histoire psychique de par le sac à dos dont elle a hérité à la naissance, ce qu'elle a traversé en tant qu'élève dans une école, ce qu'elle vit avec ses frères et soeurs, avec ses parents. Ça, c'est le point de départ et que dix ans après,

  • Speaker #3

    on la voit sur scène avec un corps,

  • Speaker #1

    encore une fois, équilibré, ancré, proportionné, disponible à l'écoute avec les autres, capable peut-être de chanter, de prendre la parole. Moi, je suis très admiratif de ça. Et en ostéopathie, on ne peut pas faire ça. Quand on fait un cours de danse ou des arts martiaux, quand on y va deux, trois fois par semaine, forcément, il se passe quelque chose. Et moi, j'observe ces danseurs que je vois évoluer. je vois qu'à 18 ans, il se passe quelque chose. Ils ont une connexion différente. Et moi, j'aimerais voir ça chez tout le monde, tout simplement.

  • Speaker #0

    On a une image quand même des arts martiaux et de la danse comme quelque chose de difficile, de laborieux, laborieux dans le sens où c'est vraiment un vrai travail en profondeur. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire ce travail-là, d'être... Conscientieux, dans le mouvement, dans la répétition, dans la correction.

  • Speaker #2

    L'intelligence aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors on n'est pas obligé d'être danseur étoile pour danser. On est tous des danseurs.

  • Speaker #0

    Tu ne m'as pas vu.

  • Speaker #1

    Même Thomas On est tous des danseurs. Il se passe quelque chose quand il y a un son, quand il y a une musique, etc. Et ça, c'est le début. Et j'en parle dans mon bouquin de si on est vraiment hostile au sport, en club, etc. C'est qu'il y a... Il y a des choses à faire. C'est déjà rire. Faire travailler son diaphragme, ses muscles par le rire et puis tout le big bang d'hormones que ça amène, ça, ça amène de la bonne santé. Donc là, il n'y a pas besoin de mettre un short. C'est là.

  • Speaker #3

    Et il y a apprendre,

  • Speaker #1

    sans les mains si possible, à aller au sol et à se relever. Déjà, on fait travailler tous les muscles. Et puis après, se tenir en équilibre sur un pied. Il ne faut pas être danseur pour... avoir ces qualités-là. Et puis après, la danse, la danse seule ou la danse en couple. Moi, je vois aussi des gens qui font du tango, par exemple. Je trouve que cette danse, elle est extrêmement sensuelle, évidemment, sensible et subtile. Et je trouve qu'il y a un rapport au corps, au son et à l'autre qui est hyper intéressant. Et là, je pense qu'on aiguise aussi nos récepteurs et qu'on apprend à être des meilleurs humains, j'en suis persuadé.

  • Speaker #0

    Alors là, vous ne le voyez pas, mais Baptiste s'est levé, il est en train de lui faire un pas.

  • Speaker #1

    J'invite Thomas à m'accompagner. Pas de colis, ne veux pas.

  • Speaker #0

    Ça va dévisser complètement cet enregistrement. Baptiste, tu affirmes que ce que l'on fait à la nature, on se le fait aussi à soi-même. Peux-tu préciser cette vision pour nos auditeurs Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je veux surtout... Il ne faut pas qu'on différencie l'être humain et la nature. Je vais être ostéopathe, c'est le même tissu. On est fait du même bois. Donc si on s'abîme nous, par répercussion, on abîme aussi la nature. Et si on abîme la nature, on s'abîme nous. Donc voilà, pour moi,

  • Speaker #3

    il n'y a pas à séparer les choses.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de supériorité non plus. C'est le même fascia. Pour ceux qui ne savent pas, c'est la même enveloppe. Tout ça, sauf qu'à un moment, cette enveloppe, elle s'est différenciée en étant une feuille, s'est différenciée en étant de la peau, un muscle, s'est différenciée en étant de la pierre. Mais tout ça, ça marche ensemble. Il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Et pour moi, c'est la même enveloppe.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire le lien entre écologie et santé pour la suite C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas un peu compliqué de changer à la fois nos habitudes personnelles, notre rapport à la planète

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que c'est obligatoire parce qu'il y a une urgence aujourd'hui. Il y a une vraie urgence de modifier nos comportements envers l'environnement, pour ne pas dire le mot nature, et puis envers nous-mêmes. Moi, je trouve que tout s'est accéléré en termes de dégradation autour de nous et en nous. Et écologie, c'est le discours sur la maison. quand on... l'étymologie grecque. Et avoir conscience de soi, c'est aussi s'interroger sur comment elle est, ma maison. Et notre maison première, c'est notre corps. Notre maison secondaire, c'est peut-être notre vraie maison, notre appartement. C'est déjà pouvoir se retrouver bien dans ce milieu-là. Et tout le monde, malheureusement, n'a pas la chance d'être bien chez lui pour des raisons techniques, pour des raisons de voisinage, pour des raisons de situation géographique. Et après, il y a la maison un peu plus vaste. Ça peut être le quartier pour commencer. Et puis la ville, la région, le département, etc. Et dans l'inverse, département, région. Et encore une fois, c'est dans cette idée... de la cellule à la planète, que tout est connecté.

  • Speaker #3

    Et en fait,

  • Speaker #1

    ce qui m'a amené à penser comme ça, c'est que j'étais très vite perdu par ces chiffres, ces statistiques dramatiques sur 80% des insectes qui ont disparu, la montée des eaux, etc. Et moi, je ne peux rien faire pour les insectes. Moi, je ne peux rien faire pour baisser le niveau de l'eau. Donc, qu'est-ce que je peux faire si je veux faire ma part ma part du colibri de Rabhi. Qu'est-ce que je peux faire Moi, je suis un expert du corps, entre guillemets. Donc, je vais peut-être commencer par ça. Et puis, comme dans mon éducation thérapeutique, le corps est lié à l'esprit, je ne peux pas négliger cet aspect-là non plus. Donc, ça a été vraiment le départ de cette pensée de la cellule qui, j'en suis sûr, peut résonner plus loin parce que quand on se connaît mieux soi, on regarde l'autre. différemment parce qu'on sait que l'autre traverse les mêmes difficultés nous même thomas Et que et que je pense ça rend humble aussi et que en sachant que l'autre aussi traverser difficultés je pense il ya une obligation d'être gentil d'apprendre à mieux communiquer et à travailler sur notre nerf vague aussi on en parle de ma j'en parle dans le chapitre sur la respiration et qu'après on ne peut qu'être en harmonie déjà nous les êtres humains et après c'est peut-être une croyance mais je suis persuadé qu'après ça a un impact sur notre regard sur nos comportements à la fois individuels et tous ensemble donc ça c'était les premiers post-it ça

  • Speaker #0

    c'était les premiers post-it et du coup le livre Unir le vivant, c'est un peu l'objet du podcast d'aujourd'hui c'est vraiment cet aboutissement, tu parlais de communication avec les autres on va dire On arrive en bout de chaîne avec le livre.

  • Speaker #1

    Oui, j'entends ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça ne relance pas Parce qu'avant d'enregistrer, tu disais hors micro que tu avais pas mal de retours, SMS, patients. Tu fais des dédicaces, donc tu les rencontres. Tu as des patients qui ont lu le livre, qui viennent t'en parler. Et donc finalement, de ce message allé, vers le lecteur, tu as un message retour aussi en boucle.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il faut avouer aussi que c'est très impressionnant d'ouvrir le premier carton avec plein de livres dedans. Au départ, on voit les défauts, entre guillemets, et après on réalise qu'on va être lu. Et moi, je n'étais pas forcément préparé à ça, même si j'avais bien compris qu'en écrivant un bouquin, j'avais bien potentiellement... Je pouvais être lu un peu plus que par mon frère, ma mère et ma femme. Et donc, il y a un saut dans le vide, vraiment. Et donc après, tout est possible. Ça plaît, ça ne plaît pas, ça plaît moyen. Et j'avoue effectivement qu'aujourd'hui, les retours sont bons. Ou comme je disais tout à l'heure, en tout cas, ceux qui ne l'aiment pas, ont la délicatesse de ne pas me le dire.

  • Speaker #3

    Mais le livre,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est comme ça que je l'ai construit. Il y a plusieurs axes qui... qui se reconnectent après. C'est un système. Et ce qui fait qu'il y a plein de personnes qui peuvent se reconnaître dans le bouquin. Les spécialistes du mouvement, les profs de sport, les danseurs, les athlètes, les gens qui travaillent sur la respiration en yoga, les gens qui sont dans l'alimentation, les gens qui travaillent sur l'absence.

  • Speaker #0

    Les êtres vivants,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Chacun y trouve son compte parce que finalement, tu t'adresses aussi, même à moi.

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit un peu pour toi Thomas quand même. Oui, je l'ai écrit pour tout le monde ce livre.

  • Speaker #0

    Selon toi, comment faire pour transformer cette prise de conscience individuelle en un changement collectif réel C'est un peu la suite de ce que tu viens de dire.

  • Speaker #1

    Oui, déjà je pense avoir donné quelques idées, mais je crois qu'il faut aussi qu'on pose un peu notre... cette fameuse démesure dont je parlais tout à l'heure. À mon avis, il y a un nouveau pacte social à construire. Alors peut-être qu'il y a une génération entre guillemets perdue et que...

  • Speaker #0

    qu'il faut qu'on remette dans les écoles cette conscience collective. Il faut avoir cette volonté-là.

  • Speaker #1

    Là, la conscience collective, en ce moment, c'est le service militaire.

  • Speaker #0

    C'est le service militaire. Tu vois, j'hésite à parler parce que j'évoque un peu le service civique dans mon bouquin avec l'idée que finalement, plutôt qu'après 18 ans, on engage déjà nos enfants par le débat philosophique. Moi, j'ai été formé au débat et à la méditation. Et j'ai adoré cette approche de faire réfléchir les enfants ensemble dans le respect. Il y a un bâton de parole. On écoute l'autre. Si on n'est pas d'accord, on va formuler, accepter de ne pas être juge de ce qui est dit, mais au contraire d'apporter sa pierre pour qu'à la fin, créer une définition commune. Et moi, je trouve que si on crée ça dans toutes les écoles, dès le CP, et qu'on... faisait grandir après ces débats pour gagner à la fois en éloquence et puis en construction, on ferait tous des meilleurs citoyens. Moi, je trouve que ça m'a manqué dans ma construction. Tout comme attaquer la philo en terminale, c'est trop tard. Il faut que ça vienne bien avant. Sans que ce soit la matière numéro un du baccalauréat avec ceux qui aiment, ceux qui n'aiment pas. Mais il faut déconstruire cette idée de la philosophie difficile d'accès. La philosophie, elle commence par... les mots doux de nos mamans. C'est ça la philosophie, c'est amener la sagesse, rassurer, etc. Et on a besoin de philosophie pour se rassurer par rapport à cette existence qui va vite et puis j'en parle aussi à la finitude qui va tous nous arriver. Il faut qu'on apprenne à être des vivants sachant que ça ne va pas durer.

  • Speaker #2

    Baptiste, ton livre s'appelle De la cellule à la planète comme tu le disais. Tu considères qu'en prenant soin de nous-mêmes nous pouvons améliorer la santé de notre environnement. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret La colle.

  • Speaker #0

    Oui, alors oui. J'aurais aimé avoir la question en amont. Non, mais dans les gestes qu'on fait qui sont pour moi révélateurs de ce manque de conscience, alors ce n'est pas forcément un geste technique pour soi, mais c'est le mégot qu'on jette par terre. Alors déjà, l'effet néfaste qu'on a sur soi... Je ne suis pas là pour faire la morale. Ce n'est pas bien de fumer. Mais de jeter ce mégot, aujourd'hui, on sait que les eaux les plus viales, ça part à la mer. Et que donc, avec un petit objet comme ça, on a un effet désastreux sur notre écologie, tout simplement. Donc, si déjà tous les fumeurs voulaient bien commencer par mettre leur mégot à la poubelle, ça serait déjà pas mal.

  • Speaker #2

    Tu évoques l'importance d'une... écohabitation responsable. Selon toi, quelles sont les premières étapes à mettre en place pour tendre vers cette harmonie

  • Speaker #0

    La question est finie, là Écohabitation, je... Encore une fois, c'est revenir déjà à soi-même, quoi. Déjà, et cohabiter avec soi-même. Moi, je vois beaucoup de gens, je parlais du jogger tout à l'heure, qu'on voit courir, on a envie de lui dire Mais attends, commence par bien marcher. Il y a plein de gens qui sont un peu dépossédés de leur corps. Et moi, en tant que thérapeute, j'essaye d'amener les gens vers leur normalité. Leur normalité, pas la normalité, vers leur normalité.

  • Speaker #2

    Chacun la sienne.

  • Speaker #0

    Chacun la sienne. On n'est pas égaux, on ne fait pas les mêmes choses, mais chacun doit pouvoir vivre son existence vers ce qui l'anime, dans les meilleures conditions. Et moi, mon travail de thérapeute, c'est ça aujourd'hui. En tout cas, c'est comme ça que j'ai envie de le vivre, c'est d'amener les gens vers leur normalité et d'être déjà, de bien habiter avec eux-mêmes. Et ça revient à ce que je disais tout à l'heure, si on possède un peu mieux son corps, on voit chez l'autre les mêmes choses. Et après, par extension, je suis persuadé qu'on a un regard meilleur sur les plus grands comportements.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de cette émission. Ça passe vite, 30 minutes. Trop vite. Tellement de choses à dire. Merci beaucoup, Baptiste Isoulet, pour ces échanges passionnants et inspirants. Avant de nous quitter, est-ce que tu pourrais offrir un dernier conseil ou une action simple à nos auditeurs qu'ils pourraient appliquer dès aujourd'hui pour améliorer leur écologie interne Et peut-être, imagine que Donald Trump ait lu ton livre.

  • Speaker #0

    Wow Très simplement, il y a vraiment un geste hyper simple qui pourrait avoir des conséquences hyper fortes pour soi, c'est mastiquer. Tout simplement. Déjà qu'on ait un temps de repas peut-être plus long, ce qui sous-entend qu'à un moment, on ralentit et qu'on ait un respect un peu de ce qu'on a aussi dans l'assiette. Et en masticant, c'est aussi avoir une meilleure assimilation. Tous les deux se regardent, je ne sais pas ce que ça veut dire. Avoir une meilleure assimilation de notre fameux carburant et faire cette pause en soi et ne pas surcharger l'estomac. Comme j'ai souvent dit, l'estomac n'a pas de dents. Donc la première étape, c'est de respecter notre estomac et de faire en sorte que le solide qui rentre en nous, sous forme de bol alimentaire, devienne liquide dans l'estomac. Et déjà là, c'est le premier acte pour avoir une bonne digestion à tous les niveaux, puisque notre digestif digère plus que l'alimentaire.

  • Speaker #1

    Ok. Merci infiniment. On retient cette idée de mastication. Merci Baptiste d'avoir partagé ton expertise avec nous aujourd'hui. Je rappelle que ton livre Unir le vivant de la cellule à la planète est disponible sur titashop.fr et dans toutes les bonnes librairies de France. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous, partagez-le autour de vous et surtout, prenez soin de vous et du vivant qui vous entoure. A bientôt pour un nouvel épisode de Tita Libris. Merci Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci Vladimir. Merci à toi. A très bientôt.

  • Speaker #1

    Et merci Thomas Mougeotte, qui est aux éditions Tita. Et moi-même, Vladimir. On se présente à la fin, on fait tout à l'envers. A bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt, merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Baptiste Isoulet

    00:10

  • L'approche globale de la santé et l'écologie interne

    00:20

  • L'influence des lectures et des expériences personnelles sur l'écriture

    01:12

  • L'écologie interne et son impact sur la santé globale

    02:21

  • Les rencontres marquantes et l'inspiration derrière le livre

    04:21

  • Collaboration avec l'illustrateur et création du livre

    06:10

  • L'importance du mouvement dans notre éducation

    09:09

  • Le stress oxydatif et la nutrition pour ralentir le vieillissement

    12:11

  • Le rôle central du microbiote intestinal dans notre santé

    13:57

  • Pratiques corporelles et leur influence sur la santé

    16:31

  • Conseils pour prendre soin de soi dans le domaine de la santé

    18:21

  • Lien entre l'écologie et la santé individuelle

    22:59

  • Urgence de modifier nos comportements envers l'environnement

    24:13

  • Conclusion et dernier conseil sur la mastication

    31:42

Description

Et si votre bien-être individuel était intimement lié à celui de notre planète ? Dans cet épisode captivant de TITA LIBRIS, Vladimir Sekelj et Thomas Mougeotte reçoivent Baptiste Izoulet, ostéopathe et auteur de l'ouvrage éclairant "Unir le vivant, de la cellule à la planète". Baptiste nous invite à explorer une approche globale et écologique de la santé, où chaque choix que nous faisons a un impact non seulement sur notre corps, mais aussi sur notre environnement.


Au cœur de notre discussion, Baptiste met en avant le concept d'écologie interne, une idée fascinante inspirée des arts martiaux. Il nous rappelle que prendre soin de soi est une première étape essentielle pour prendre soin de notre planète. À travers ses réflexions sur le mouvement et la conscience corporelle, il nous pousse à reconsidérer notre relation avec notre corps et notre environnement. Comment nos choix alimentaires influencent notre santé et celle de la Terre ? Baptiste partage des insights précieux qui pourraient transformer notre manière de penser notre alimentation et notre mode de vie.


Il aborde également l'importance d'éduquer les enfants au mouvement dès leur plus jeune âge. En intégrant des pratiques corporelles telles que le yoga et les arts martiaux dans leur quotidien, nous pouvons non seulement améliorer notre santé globale, mais aussi favoriser un respect profond pour notre environnement. Ralentir, prendre conscience de nos actions et de leur impact sur notre écologie interne devient alors une nécessité pour bâtir un avenir durable.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant de TITA LIBRIS, où Baptiste Izoulet nous encourage à réfléchir à notre place dans le monde et à l'importance de nos choix quotidiens. Que vous soyez passionné(e) par la santé, l'écologie ou simplement curieux d'en savoir plus sur le lien entre le corps et la planète, cet épisode est fait pour vous. Rejoignez-nous pour une conversation qui pourrait bien changer votre perspective sur le bien-être et la responsabilité environnementale.


Écoutez TITA LIBRIS et laissez-vous inspirer par les idées novatrices de Baptiste Izoulet, car prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de notre planète. Ensemble, unissons nos efforts pour un avenir plus sain et plus respectueux du vivant.


Le podcast des éditions Tita et Clic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast Tita Libris. Aujourd'hui, nous allons parler santé, mais d'une manière inhabituelle. Avec Thomas, je reçois Baptiste Isoulet, auteur du livre Unir le vivant, de la cellule à la planète un ouvrage surprenant entre science, écologie et philosophie pratique qui nous rappelle que prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin du monde autour de nous. De l'ostéopathie à la médecine traditionnelle chinoise, en passant par la permaculture, Baptiste nous propose une approche globale et écologique de notre santé. Alors, comment relier notre santé individuelle à celle de notre planète C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cette discussion. Baptiste Izoulet, bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Vladimir, bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Bonjour Thomas. Est-ce qu'en deux mots, tu peux te présenter

  • Speaker #1

    Je m'appelle Baptiste Isoulet, je suis ostéopathe depuis 2002. Je vis à Clermont-Ferrand et je suis maintenant auteur d'un livre dont on va parler pendant quelques minutes.

  • Speaker #0

    Très bien. Qu'est-ce qui t'a amené à écrire ce livre Comment est née cette idée d'unir la cellule à la planète

  • Speaker #1

    J'aime les livres, donc j'ai toujours été sensible à l'objet livre et je lis beaucoup. J'ai toujours pris beaucoup de notes sur des phrases clés que j'ai retenues dans mes lectures et aussi sur les mots M-O-T-S de mes patients. Et donc j'ai collecté quelques cahiers et je n'hésitais pas aussi à écrire sur des post-it des conseils en plus de mes soins ostéopathiques. Ayant rassemblé tout ça, j'ai vraiment eu envie de le compiler et de proposer des aides à vivre.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la couverture du livre est un peu jaune, non pas Rapport au post-it. On aurait dû faire un format carré en fait.

  • Speaker #1

    Autocollant.

  • Speaker #2

    Baptiste, dans l'introduction, tu évoques une notion qui m'a intrigué, l'écologie interne. Peux-tu nous expliquer ce que ça signifie concrètement

  • Speaker #1

    Je... Je fais attention au mot écologie qui est très employé et qui peut avoir quelques aspects un peu redondants et donc négatifs. Je l'associe au mot interne qui est en fait une terminologie qui vient des arts martiaux, des arts martiaux internes chinois où un travail est fait sur la conscience corporelle, sur la respiration et sur le relâchement. En associant ces deux mots, l'écologie plutôt dans la représentation de s'économiser, je trouvais ça bien d'incarner par ces deux mots l'idée qu'il ne faut pas se surconsommer et ça doit passer par une conscience corporelle et un relâchement. Et en appliquant ces principes, j'associe le fait que ces valeurs peuvent apporter une meilleure santé globale dans tous les constituants de notre corps et dans tous les constituants de notre psyché.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc c'est presque une économie interne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et c'est un terme que j'emploie aussi dans le livre, c'est l'idée de ne pas se surconsommer. Et dans cette société où on est très sollicité, on oublie de s'économiser. Et donc le relâchement, c'est aussi le relâchement des charges mentales que l'on subit, mais aussi l'impact que ça a sur notre corps. Donc c'est quand même l'idée principale de ce livre, après avec une extension plus large au niveau planétaire.

  • Speaker #0

    Tu parles à un moment que tu as réalisé que tes patients avaient besoin d'une notice pour mieux vivre. Vraiment un document un peu guide. Est-ce qu'il y a eu une rencontre marquante, quelque chose qui t'a poussé à réfléchir à cette approche du livre Unir le vivant

  • Speaker #1

    Je cite trois auteurs dans les remerciements. Le premier, c'est Martin Winclair, qui est un médecin qui est parti maintenant au Canada parce qu'il a fui un petit peu l'organisation française de la médecine. par un de ses livres qui s'appelle La maladie de Sacks. Ça m'a fait réaliser qu'on pouvait écrire sur la relation soignant-soigné. Donc ça, ça m'a... C'était il y a une vingtaine d'années, donc ça, j'ai été très captivé par ce bouquin et ça a planté une petite graine pour moi. Et ensuite, ce sont les livres de Frédéric Lenoir, et dont en particulier la Petite Traité de Vie Intérieure, qui m'a fait dire, tiens, les aides à vivre, ça existe, on peut les écrire sans être moralisateur et... aider les gens que moi je reçois au cabinet en leur donnant en plus de mes soins manuels des conseils de vive voix et de voir après avec eux comment ça peut s'installer dans leur quotidien. Et après, c'est un livre de Louise Browey qui s'appelle Accompagner le vivant. Petit rappel par rapport à mon titre qui a élargi un petit peu cette notion d'écologie dont on parlait tout à l'heure en en me mettant en résonance que l'écologie peut être dans toutes les strates de la société et qu'effectivement, on peut arriver à avoir un comportement conscient de ce qu'on fait dans le respect des lois biologiques et des lois naturelles.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'illustrateur Chris, qui a réalisé un certain nombre d'illustrations, qui a fait la mise en page de ce livre Comment il t'a accompagné dans cette aventure

  • Speaker #1

    Chris est un illustrateur de manga au départ et ma demande c'était d'avoir un compagnon illustrateur qui puisse avoir un trait assez minimaliste et japonisant pour être raccord par rapport à mes références des arts martiaux et un peu de la philosophie asiatique. Et donc on s'est rencontré, il n'habite pas très loin de chez moi et puis on a très vite compris qu'on pouvait s'entendre sur le projet. sur l'objet livre et aussi sur les valeurs partagées par mes idées.

  • Speaker #3

    Et je lui ai donné un petit peu,

  • Speaker #1

    j'ai fait des dessins, moi, avec ce que j'avais envie de voir dans les aides à vivre que je proposais. Et puis, en fait, très, très vite, il a compris quelle expression de dessin il fallait pour être en bonne harmonie avec mes idées.

  • Speaker #2

    Et du coup, tu es représenté dans le livre régulièrement sur un certain nombre de positions. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je l'oublie, mais c'est vrai que j'ai un avatar qui s'installe dans les pages de ce livre. On a aussi un autre petit personnage qui me remplace de temps en temps parce que j'étais fatigué des fois. Et en tout cas, oui, effectivement, c'est moi. Et donc,

  • Speaker #2

    vous avez vraiment, je dirais, travaillé un peu main dans la main. Tu l'as accompagné sur la réalisation des illustrations. collaboration.

  • Speaker #1

    Chris reproduit extrêmement bien ce que je lui ai proposé. Il m'a shooté, il a peut-être fait 300 photos de moi avec toutes les positions qu'on peut voir dans ce bouquin. Et ensuite, il a affiné les traits pour que ça puisse avoir le rendu qu'on trouve dans les pages. Et donc, c'était vraiment un travail de ligne. Et là aussi, moi, je voulais une économie dans son travail. pour que ça soit aussi raccord avec l'idée du livre, c'est de s'économiser à tous les niveaux et d'avoir le trait le plus minimaliste possible. Oui,

  • Speaker #2

    une cohérence globale.

  • Speaker #0

    Au début, je t'avouerais que je pensais que Chris était un de tes patients, en fait, et que la collaboration était née comme ça, d'une relation patient-praticien, mais pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, non, pas du tout, je ne le connaissais pas. En fait, c'est un patient qui m'a... Tiens, un magasin de BD, je lui ai demandé est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait répondre un peu à ces critères Et c'est ce nom-là qui est sorti tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est une belle histoire de rencontre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on s'est vus très régulièrement. Là, c'est mon meilleur ami depuis 4 ans, Chris. On a vraiment collaboré main dans la main.

  • Speaker #0

    Très régulièrement,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Par contre, je veux bien voir certaines photos parce que je pense que tu n'es pas aussi souple que les illustrations qui ont été... Selon toi, quel est le lien entre la manière dont nous... justement au quotidien et notre santé. Quelle est l'importance du geste dans la santé

  • Speaker #1

    Pour moi, il manque dans notre éducation, à la fois familiale et scolaire, l'art du mouvement. C'est certainement une déformation professionnelle, mais j'observe les gens, comme beaucoup, on aime bien regarder les gens autour de nous quand on a une terrasse de café, mais je n'arrive pas à voir, entre guillemets, les défauts. Et je vois bien que certaines personnes, par exemple, qui font un footing, j'ai envie de leur dire mais ne courez pas en fait parce que ça ne marche pas, ça va trop vite pour vous. Le regret, c'est qu'on n'ait pas plus de motricité dès le plus jeune âge, qu'on ne déverrouille pas. Alors ça, c'est très ostéopathique comme vocabulaire, mais que très tôt, on n'apprenne pas à avoir cette conscience corporelle de se relâcher et d'aller chercher dans toutes les angulations pour être les plus autonomes possible dans tous les degrés de nos mobilités articulaires et autres.

  • Speaker #0

    Alors tu parles de déformation professionnelle. par le fait que tu exerces en tant qu'ostéopathe. Et il n'y a pas un petit lien aussi par rapport au yoga

  • Speaker #1

    Le yoga, c'est maman. J'ai une maman qui est professeure de yoga depuis 40 ans. Et effectivement, ça m'a énormément influencé dans cette philosophie du corps, de l'esprit, par le mouvement, par la respiration, par la pose aussi pour soi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que le mouvement dans la vie t'est tombé dedans quand tu étais petit

  • Speaker #1

    Oui, on peut dire ça. Et puis ma mère, avec mon frère, j'ai un frère qui a deux ans de plus, elle nous a très vite amené dans les arts martiaux. Moi, j'ai fait du karaté tout petit. Mon idole, c'était évidemment Bruce Lee. Et très vite, j'ai aimé cette corporalité, j'ai aimé cette... Cette rapidité d'exécution, ce contrôle en fait, ça, ça m'intéressait. Et puis, cette souplesse et cette force en même temps.

  • Speaker #0

    C'est le one inch trust.

  • Speaker #1

    Donc, on peut faire un rapprochement avec l'ostéopathie. Tu te rappelles, Vladimir, petite information, grande réaction. Et c'est pareil dans les arts martiaux où il faut ce relâchement pour pouvoir... Ouvrir un peu l'espace-temps dans ce duel, dans ce combat, pour pouvoir être pertinent et ne pas se nuire. Pour faire comprendre à l'autre qu'il ne vaut mieux pas qu'il s'approche de toi parce qu'il va le regretter. Et en même temps, ne pas engager le combat. C'est un peu toute cette réflexion que je développe dans le bouquin. Mais en tout cas, arriver à avoir un corps disponible pour toutes les situations.

  • Speaker #2

    Ton livre évoque le stress oxydatif. comme un accélérateur du vieillissement. Comment peut-on concrètement agir au quotidien pour ralentir ce phénomène

  • Speaker #1

    Ce qu'on sait le plus, évidemment, c'est qu'il faut compenser, il faut tamponner le stress oxydatif qui est un processus physiologique.

  • Speaker #3

    Mais la société,

  • Speaker #1

    aujourd'hui, nous amène une dose de stress et de... perte de qualité, notamment dans notre alimentation, qui va fragiliser le corps un peu plus vite que dans le passé. Et donc, pour tamponner ça, il faut apporter ce qu'on appelle des antioxydants. Et la source première d'antioxydants, c'est la nourriture. Et là aussi, je trouve que c'est une carence dans nos apprentissages. Je rêverais qu'on ait des cours de cuisine à l'école, que ce soit même une épreuve au bac, parce que c'est notre carburant. Et aujourd'hui, je trouve qu'on néglige. beaucoup cet aspect-là et qu'on se nourrit pas forcément comme il faut et on n'a pas forcément non plus les aliments qui sont bien nutritifs. Donc il faut qu'on trouve dans nos quotidiens à la fois le carburant qui va lutter, on va dire, normalement contre ce stress oxydatif qui est encore une fois physiologique, mais la force qu'on peut avoir aussi en étant mieux nourri. à la fois au niveau alimentaire et au niveau émotionnel, je dirais même, et au niveau de nos activités quotidiennes, ce n'est pas de ralentir le temps, mais c'est d'aller doucement dans le vieillissement tout en restant le plus jeune possible.

  • Speaker #0

    Alors moi, je voudrais apporter, justement, tu parles de nourriture, je voudrais aborder l'histoire du microbiote intestinal. Ça semble être un sujet qui te tient particulièrement. à cœur, que ce n'est pas au même endroit. Pourquoi est-il aussi central dans notre santé

  • Speaker #1

    Dans l'ostéopathie que toi et moi, Vladimir, nous avons étudiée, il n'y a bien sûr pas que l'os, il y a tout ce qu'on appelle les tissus mous. Et notamment, moi très vite, je me suis intéressé au système digestif. Et je réalise encore au quotidien, dans ma pratique, qu'en travaillant le mou, ça corrige le dur. Pardon pour ces mots un peu simples, mais en tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et ayant fait aussi après l'ostéopathie de la médecine chinoise, qui évoque énormément les émotions qui passent par le système digestif, moi, en tant que thérapeute, j'ai tout de suite été intéressé par cette sphère-là. Donc, j'ai très rapidement ouvert mes mains sur palper les viscères et rendre de la mobilité là aussi et du relâchement dans les viscères. Et après, les études actuelles ont amené aussi de nouvelles connaissances, même si nous, on a très souvent dit que le tube digestif, l'intestin, était le deuxième cerveau. Les neurosciences amènent ça aujourd'hui. Et on réalise qu'il y a bien plus de capteurs. neurologiques dans l'intestin que dans le cerveau et qu'il y a bien sûr une communication cerveau-intestin, mais il y a surtout une énorme communication digestif-cerveau. Et je trouve que c'est une information, il ne faut pas passer à côté de cette information. Et c'était aussi tout l'objet du livre, c'est d'apporter des informations parce qu'aujourd'hui on sait des choses et ça serait bien que tout le monde puisse être au courant de ça, être informé. Donc j'ai la chance en plus de connaître un... Un gastro-entérologue sur Clermont-Ferrand qui s'appelle Julien Scanzi, qui a écrit un bouquin très réussi sur le microbiote. Et il y a des données aujourd'hui qui vont, je pense, révolutionner un petit peu notre carte d'identité santé en analysant les données qu'il y a dans nos excréments. Et un tube digestif qui est relâché, c'est pour moi aussi le témoin d'un émotionnel qui se relâche et donc d'une assimilation de notre... carburant d'une manière générale, qui sera d'une meilleure qualité, tout simplement, pour le dire gentiment.

  • Speaker #2

    Baddy, dans ton livre, tu abordes beaucoup les notions de pratiques corporelles, yoga, ostéopathie, arts martiaux. Quelle influence ça a sur notre santé globale

  • Speaker #1

    Je vais rajouter la danse, parce que j'aime beaucoup la danse. Je suis même mariée à une danseuse, tellement que j'aime ça. Encore une fois, c'est qu'on a réellement des carences dans notre éducation au mouvement. Et encore une fois, ce sont des expériences de cabinet. Je vois la différence entre un pratiquant en arts martiaux, un danseur, un circassien et quelqu'un qui fait une activité sportive type sport collectif. Ce ne sont pas les mêmes corps, ce ne sont pas les mêmes souplesses. Ce n'est pas le même équilibre, ce n'est pas le même ancrage, ce n'est pas la même verticalité. Et souvent, je conseille mes patients qui sont sur des sports comme le handball, on va lancer avec son bras gauche ou droit, c'est à côté de ça, ne pas oublier de faire une pratique globale, comme le yoga, comme ça peut être du pilates, comme ça peut être une sorte de gymnastique douce, mais c'est pour rééquilibrer un peu les forces et reconnecter aussi, créer un meilleur câblage neurologique. pour être aussi plus performants dans leur choix de discipline.

  • Speaker #0

    Et du coup, avec ton œil aguerri sur le diagnostic, le mouvement et la posture corporelle, qu'est-ce que tu penses de Thomas en tant que sportif,

  • Speaker #1

    Alexandre En tant que sportif On en parlera tout à l'heure. Sur le déclin, surtout.

  • Speaker #0

    Beaucoup de nos auditeurs travaillent dans le domaine de la santé, sont étudiants dans ce domaine notamment. Quel conseil simple, mais essentiel, leur donnerais-tu pour prendre soin d'eux-mêmes déjà, malgré des rythmes souvent très exigeants.

  • Speaker #1

    Je parle dans mon livre de deux adages, deux citations qui sembleraient être sur le temple d'Apollon à Delphes. La première, qui est très connue, c'est Connais-toi toi-même Je crois qu'elle est fondamentale pour avancer le mieux possible dans la vie. encore une fois, en conscience et en qualité. Par contre, c'est du travail. C'est pas quelque chose qui, encore une fois, on n'a pas de mode d'emploi accompagné à la naissance. Donc, il faut aller chercher. Il faut être volontaire dans ça. Et on n'a pas tous forcément cette énergie-là. Et la deuxième, c'est rien de trop. Et ça, c'est de l'écologie interne. C'est ne pas se surconsommer.

  • Speaker #3

    C'est éviter...

  • Speaker #1

    quitter ce que les grecs appellent l'hubris, c'est la démesure. Et les cabinets sont remplis de gens qui vont trop vite, trop fort, trop souvent. Et on manque de cette conscience de la douceur et de cette lenteur qu'il faut absolument qu'on retrouve. Le mot d'ordre, je pense, à plein de niveaux aujourd'hui, c'est de ralentir.

  • Speaker #0

    Slow santé, comme il y a slow cooking.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut revenir au slow. Slow sport. on reste dans la danse. Ah le slow c'est ça c'est comme ça que t'as rencontré ta femme et ben voilà je l'ai eu sur la piste et donc ouais et puis moi je vois beaucoup de danseurs au cabinet moi je suis impressionné par Moi, je dis souvent à ma femme que ce sont des thérapeutes, malgré eux. Quand un garçon ou une fille de 8 ans arrive pour faire de la danse, c'est qu'elle porte sur elle son histoire corporelle et son histoire psychique de par le sac à dos dont elle a hérité à la naissance, ce qu'elle a traversé en tant qu'élève dans une école, ce qu'elle vit avec ses frères et soeurs, avec ses parents. Ça, c'est le point de départ et que dix ans après,

  • Speaker #3

    on la voit sur scène avec un corps,

  • Speaker #1

    encore une fois, équilibré, ancré, proportionné, disponible à l'écoute avec les autres, capable peut-être de chanter, de prendre la parole. Moi, je suis très admiratif de ça. Et en ostéopathie, on ne peut pas faire ça. Quand on fait un cours de danse ou des arts martiaux, quand on y va deux, trois fois par semaine, forcément, il se passe quelque chose. Et moi, j'observe ces danseurs que je vois évoluer. je vois qu'à 18 ans, il se passe quelque chose. Ils ont une connexion différente. Et moi, j'aimerais voir ça chez tout le monde, tout simplement.

  • Speaker #0

    On a une image quand même des arts martiaux et de la danse comme quelque chose de difficile, de laborieux, laborieux dans le sens où c'est vraiment un vrai travail en profondeur. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire ce travail-là, d'être... Conscientieux, dans le mouvement, dans la répétition, dans la correction.

  • Speaker #2

    L'intelligence aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors on n'est pas obligé d'être danseur étoile pour danser. On est tous des danseurs.

  • Speaker #0

    Tu ne m'as pas vu.

  • Speaker #1

    Même Thomas On est tous des danseurs. Il se passe quelque chose quand il y a un son, quand il y a une musique, etc. Et ça, c'est le début. Et j'en parle dans mon bouquin de si on est vraiment hostile au sport, en club, etc. C'est qu'il y a... Il y a des choses à faire. C'est déjà rire. Faire travailler son diaphragme, ses muscles par le rire et puis tout le big bang d'hormones que ça amène, ça, ça amène de la bonne santé. Donc là, il n'y a pas besoin de mettre un short. C'est là.

  • Speaker #3

    Et il y a apprendre,

  • Speaker #1

    sans les mains si possible, à aller au sol et à se relever. Déjà, on fait travailler tous les muscles. Et puis après, se tenir en équilibre sur un pied. Il ne faut pas être danseur pour... avoir ces qualités-là. Et puis après, la danse, la danse seule ou la danse en couple. Moi, je vois aussi des gens qui font du tango, par exemple. Je trouve que cette danse, elle est extrêmement sensuelle, évidemment, sensible et subtile. Et je trouve qu'il y a un rapport au corps, au son et à l'autre qui est hyper intéressant. Et là, je pense qu'on aiguise aussi nos récepteurs et qu'on apprend à être des meilleurs humains, j'en suis persuadé.

  • Speaker #0

    Alors là, vous ne le voyez pas, mais Baptiste s'est levé, il est en train de lui faire un pas.

  • Speaker #1

    J'invite Thomas à m'accompagner. Pas de colis, ne veux pas.

  • Speaker #0

    Ça va dévisser complètement cet enregistrement. Baptiste, tu affirmes que ce que l'on fait à la nature, on se le fait aussi à soi-même. Peux-tu préciser cette vision pour nos auditeurs Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je veux surtout... Il ne faut pas qu'on différencie l'être humain et la nature. Je vais être ostéopathe, c'est le même tissu. On est fait du même bois. Donc si on s'abîme nous, par répercussion, on abîme aussi la nature. Et si on abîme la nature, on s'abîme nous. Donc voilà, pour moi,

  • Speaker #3

    il n'y a pas à séparer les choses.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de supériorité non plus. C'est le même fascia. Pour ceux qui ne savent pas, c'est la même enveloppe. Tout ça, sauf qu'à un moment, cette enveloppe, elle s'est différenciée en étant une feuille, s'est différenciée en étant de la peau, un muscle, s'est différenciée en étant de la pierre. Mais tout ça, ça marche ensemble. Il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Et pour moi, c'est la même enveloppe.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire le lien entre écologie et santé pour la suite C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas un peu compliqué de changer à la fois nos habitudes personnelles, notre rapport à la planète

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que c'est obligatoire parce qu'il y a une urgence aujourd'hui. Il y a une vraie urgence de modifier nos comportements envers l'environnement, pour ne pas dire le mot nature, et puis envers nous-mêmes. Moi, je trouve que tout s'est accéléré en termes de dégradation autour de nous et en nous. Et écologie, c'est le discours sur la maison. quand on... l'étymologie grecque. Et avoir conscience de soi, c'est aussi s'interroger sur comment elle est, ma maison. Et notre maison première, c'est notre corps. Notre maison secondaire, c'est peut-être notre vraie maison, notre appartement. C'est déjà pouvoir se retrouver bien dans ce milieu-là. Et tout le monde, malheureusement, n'a pas la chance d'être bien chez lui pour des raisons techniques, pour des raisons de voisinage, pour des raisons de situation géographique. Et après, il y a la maison un peu plus vaste. Ça peut être le quartier pour commencer. Et puis la ville, la région, le département, etc. Et dans l'inverse, département, région. Et encore une fois, c'est dans cette idée... de la cellule à la planète, que tout est connecté.

  • Speaker #3

    Et en fait,

  • Speaker #1

    ce qui m'a amené à penser comme ça, c'est que j'étais très vite perdu par ces chiffres, ces statistiques dramatiques sur 80% des insectes qui ont disparu, la montée des eaux, etc. Et moi, je ne peux rien faire pour les insectes. Moi, je ne peux rien faire pour baisser le niveau de l'eau. Donc, qu'est-ce que je peux faire si je veux faire ma part ma part du colibri de Rabhi. Qu'est-ce que je peux faire Moi, je suis un expert du corps, entre guillemets. Donc, je vais peut-être commencer par ça. Et puis, comme dans mon éducation thérapeutique, le corps est lié à l'esprit, je ne peux pas négliger cet aspect-là non plus. Donc, ça a été vraiment le départ de cette pensée de la cellule qui, j'en suis sûr, peut résonner plus loin parce que quand on se connaît mieux soi, on regarde l'autre. différemment parce qu'on sait que l'autre traverse les mêmes difficultés nous même thomas Et que et que je pense ça rend humble aussi et que en sachant que l'autre aussi traverser difficultés je pense il ya une obligation d'être gentil d'apprendre à mieux communiquer et à travailler sur notre nerf vague aussi on en parle de ma j'en parle dans le chapitre sur la respiration et qu'après on ne peut qu'être en harmonie déjà nous les êtres humains et après c'est peut-être une croyance mais je suis persuadé qu'après ça a un impact sur notre regard sur nos comportements à la fois individuels et tous ensemble donc ça c'était les premiers post-it ça

  • Speaker #0

    c'était les premiers post-it et du coup le livre Unir le vivant, c'est un peu l'objet du podcast d'aujourd'hui c'est vraiment cet aboutissement, tu parlais de communication avec les autres on va dire On arrive en bout de chaîne avec le livre.

  • Speaker #1

    Oui, j'entends ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça ne relance pas Parce qu'avant d'enregistrer, tu disais hors micro que tu avais pas mal de retours, SMS, patients. Tu fais des dédicaces, donc tu les rencontres. Tu as des patients qui ont lu le livre, qui viennent t'en parler. Et donc finalement, de ce message allé, vers le lecteur, tu as un message retour aussi en boucle.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il faut avouer aussi que c'est très impressionnant d'ouvrir le premier carton avec plein de livres dedans. Au départ, on voit les défauts, entre guillemets, et après on réalise qu'on va être lu. Et moi, je n'étais pas forcément préparé à ça, même si j'avais bien compris qu'en écrivant un bouquin, j'avais bien potentiellement... Je pouvais être lu un peu plus que par mon frère, ma mère et ma femme. Et donc, il y a un saut dans le vide, vraiment. Et donc après, tout est possible. Ça plaît, ça ne plaît pas, ça plaît moyen. Et j'avoue effectivement qu'aujourd'hui, les retours sont bons. Ou comme je disais tout à l'heure, en tout cas, ceux qui ne l'aiment pas, ont la délicatesse de ne pas me le dire.

  • Speaker #3

    Mais le livre,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est comme ça que je l'ai construit. Il y a plusieurs axes qui... qui se reconnectent après. C'est un système. Et ce qui fait qu'il y a plein de personnes qui peuvent se reconnaître dans le bouquin. Les spécialistes du mouvement, les profs de sport, les danseurs, les athlètes, les gens qui travaillent sur la respiration en yoga, les gens qui sont dans l'alimentation, les gens qui travaillent sur l'absence.

  • Speaker #0

    Les êtres vivants,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Chacun y trouve son compte parce que finalement, tu t'adresses aussi, même à moi.

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit un peu pour toi Thomas quand même. Oui, je l'ai écrit pour tout le monde ce livre.

  • Speaker #0

    Selon toi, comment faire pour transformer cette prise de conscience individuelle en un changement collectif réel C'est un peu la suite de ce que tu viens de dire.

  • Speaker #1

    Oui, déjà je pense avoir donné quelques idées, mais je crois qu'il faut aussi qu'on pose un peu notre... cette fameuse démesure dont je parlais tout à l'heure. À mon avis, il y a un nouveau pacte social à construire. Alors peut-être qu'il y a une génération entre guillemets perdue et que...

  • Speaker #0

    qu'il faut qu'on remette dans les écoles cette conscience collective. Il faut avoir cette volonté-là.

  • Speaker #1

    Là, la conscience collective, en ce moment, c'est le service militaire.

  • Speaker #0

    C'est le service militaire. Tu vois, j'hésite à parler parce que j'évoque un peu le service civique dans mon bouquin avec l'idée que finalement, plutôt qu'après 18 ans, on engage déjà nos enfants par le débat philosophique. Moi, j'ai été formé au débat et à la méditation. Et j'ai adoré cette approche de faire réfléchir les enfants ensemble dans le respect. Il y a un bâton de parole. On écoute l'autre. Si on n'est pas d'accord, on va formuler, accepter de ne pas être juge de ce qui est dit, mais au contraire d'apporter sa pierre pour qu'à la fin, créer une définition commune. Et moi, je trouve que si on crée ça dans toutes les écoles, dès le CP, et qu'on... faisait grandir après ces débats pour gagner à la fois en éloquence et puis en construction, on ferait tous des meilleurs citoyens. Moi, je trouve que ça m'a manqué dans ma construction. Tout comme attaquer la philo en terminale, c'est trop tard. Il faut que ça vienne bien avant. Sans que ce soit la matière numéro un du baccalauréat avec ceux qui aiment, ceux qui n'aiment pas. Mais il faut déconstruire cette idée de la philosophie difficile d'accès. La philosophie, elle commence par... les mots doux de nos mamans. C'est ça la philosophie, c'est amener la sagesse, rassurer, etc. Et on a besoin de philosophie pour se rassurer par rapport à cette existence qui va vite et puis j'en parle aussi à la finitude qui va tous nous arriver. Il faut qu'on apprenne à être des vivants sachant que ça ne va pas durer.

  • Speaker #2

    Baptiste, ton livre s'appelle De la cellule à la planète comme tu le disais. Tu considères qu'en prenant soin de nous-mêmes nous pouvons améliorer la santé de notre environnement. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret La colle.

  • Speaker #0

    Oui, alors oui. J'aurais aimé avoir la question en amont. Non, mais dans les gestes qu'on fait qui sont pour moi révélateurs de ce manque de conscience, alors ce n'est pas forcément un geste technique pour soi, mais c'est le mégot qu'on jette par terre. Alors déjà, l'effet néfaste qu'on a sur soi... Je ne suis pas là pour faire la morale. Ce n'est pas bien de fumer. Mais de jeter ce mégot, aujourd'hui, on sait que les eaux les plus viales, ça part à la mer. Et que donc, avec un petit objet comme ça, on a un effet désastreux sur notre écologie, tout simplement. Donc, si déjà tous les fumeurs voulaient bien commencer par mettre leur mégot à la poubelle, ça serait déjà pas mal.

  • Speaker #2

    Tu évoques l'importance d'une... écohabitation responsable. Selon toi, quelles sont les premières étapes à mettre en place pour tendre vers cette harmonie

  • Speaker #0

    La question est finie, là Écohabitation, je... Encore une fois, c'est revenir déjà à soi-même, quoi. Déjà, et cohabiter avec soi-même. Moi, je vois beaucoup de gens, je parlais du jogger tout à l'heure, qu'on voit courir, on a envie de lui dire Mais attends, commence par bien marcher. Il y a plein de gens qui sont un peu dépossédés de leur corps. Et moi, en tant que thérapeute, j'essaye d'amener les gens vers leur normalité. Leur normalité, pas la normalité, vers leur normalité.

  • Speaker #2

    Chacun la sienne.

  • Speaker #0

    Chacun la sienne. On n'est pas égaux, on ne fait pas les mêmes choses, mais chacun doit pouvoir vivre son existence vers ce qui l'anime, dans les meilleures conditions. Et moi, mon travail de thérapeute, c'est ça aujourd'hui. En tout cas, c'est comme ça que j'ai envie de le vivre, c'est d'amener les gens vers leur normalité et d'être déjà, de bien habiter avec eux-mêmes. Et ça revient à ce que je disais tout à l'heure, si on possède un peu mieux son corps, on voit chez l'autre les mêmes choses. Et après, par extension, je suis persuadé qu'on a un regard meilleur sur les plus grands comportements.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de cette émission. Ça passe vite, 30 minutes. Trop vite. Tellement de choses à dire. Merci beaucoup, Baptiste Isoulet, pour ces échanges passionnants et inspirants. Avant de nous quitter, est-ce que tu pourrais offrir un dernier conseil ou une action simple à nos auditeurs qu'ils pourraient appliquer dès aujourd'hui pour améliorer leur écologie interne Et peut-être, imagine que Donald Trump ait lu ton livre.

  • Speaker #0

    Wow Très simplement, il y a vraiment un geste hyper simple qui pourrait avoir des conséquences hyper fortes pour soi, c'est mastiquer. Tout simplement. Déjà qu'on ait un temps de repas peut-être plus long, ce qui sous-entend qu'à un moment, on ralentit et qu'on ait un respect un peu de ce qu'on a aussi dans l'assiette. Et en masticant, c'est aussi avoir une meilleure assimilation. Tous les deux se regardent, je ne sais pas ce que ça veut dire. Avoir une meilleure assimilation de notre fameux carburant et faire cette pause en soi et ne pas surcharger l'estomac. Comme j'ai souvent dit, l'estomac n'a pas de dents. Donc la première étape, c'est de respecter notre estomac et de faire en sorte que le solide qui rentre en nous, sous forme de bol alimentaire, devienne liquide dans l'estomac. Et déjà là, c'est le premier acte pour avoir une bonne digestion à tous les niveaux, puisque notre digestif digère plus que l'alimentaire.

  • Speaker #1

    Ok. Merci infiniment. On retient cette idée de mastication. Merci Baptiste d'avoir partagé ton expertise avec nous aujourd'hui. Je rappelle que ton livre Unir le vivant de la cellule à la planète est disponible sur titashop.fr et dans toutes les bonnes librairies de France. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous, partagez-le autour de vous et surtout, prenez soin de vous et du vivant qui vous entoure. A bientôt pour un nouvel épisode de Tita Libris. Merci Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci Vladimir. Merci à toi. A très bientôt.

  • Speaker #1

    Et merci Thomas Mougeotte, qui est aux éditions Tita. Et moi-même, Vladimir. On se présente à la fin, on fait tout à l'envers. A bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt, merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Baptiste Isoulet

    00:10

  • L'approche globale de la santé et l'écologie interne

    00:20

  • L'influence des lectures et des expériences personnelles sur l'écriture

    01:12

  • L'écologie interne et son impact sur la santé globale

    02:21

  • Les rencontres marquantes et l'inspiration derrière le livre

    04:21

  • Collaboration avec l'illustrateur et création du livre

    06:10

  • L'importance du mouvement dans notre éducation

    09:09

  • Le stress oxydatif et la nutrition pour ralentir le vieillissement

    12:11

  • Le rôle central du microbiote intestinal dans notre santé

    13:57

  • Pratiques corporelles et leur influence sur la santé

    16:31

  • Conseils pour prendre soin de soi dans le domaine de la santé

    18:21

  • Lien entre l'écologie et la santé individuelle

    22:59

  • Urgence de modifier nos comportements envers l'environnement

    24:13

  • Conclusion et dernier conseil sur la mastication

    31:42

Share

Embed

You may also like

Description

Et si votre bien-être individuel était intimement lié à celui de notre planète ? Dans cet épisode captivant de TITA LIBRIS, Vladimir Sekelj et Thomas Mougeotte reçoivent Baptiste Izoulet, ostéopathe et auteur de l'ouvrage éclairant "Unir le vivant, de la cellule à la planète". Baptiste nous invite à explorer une approche globale et écologique de la santé, où chaque choix que nous faisons a un impact non seulement sur notre corps, mais aussi sur notre environnement.


Au cœur de notre discussion, Baptiste met en avant le concept d'écologie interne, une idée fascinante inspirée des arts martiaux. Il nous rappelle que prendre soin de soi est une première étape essentielle pour prendre soin de notre planète. À travers ses réflexions sur le mouvement et la conscience corporelle, il nous pousse à reconsidérer notre relation avec notre corps et notre environnement. Comment nos choix alimentaires influencent notre santé et celle de la Terre ? Baptiste partage des insights précieux qui pourraient transformer notre manière de penser notre alimentation et notre mode de vie.


Il aborde également l'importance d'éduquer les enfants au mouvement dès leur plus jeune âge. En intégrant des pratiques corporelles telles que le yoga et les arts martiaux dans leur quotidien, nous pouvons non seulement améliorer notre santé globale, mais aussi favoriser un respect profond pour notre environnement. Ralentir, prendre conscience de nos actions et de leur impact sur notre écologie interne devient alors une nécessité pour bâtir un avenir durable.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant de TITA LIBRIS, où Baptiste Izoulet nous encourage à réfléchir à notre place dans le monde et à l'importance de nos choix quotidiens. Que vous soyez passionné(e) par la santé, l'écologie ou simplement curieux d'en savoir plus sur le lien entre le corps et la planète, cet épisode est fait pour vous. Rejoignez-nous pour une conversation qui pourrait bien changer votre perspective sur le bien-être et la responsabilité environnementale.


Écoutez TITA LIBRIS et laissez-vous inspirer par les idées novatrices de Baptiste Izoulet, car prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de notre planète. Ensemble, unissons nos efforts pour un avenir plus sain et plus respectueux du vivant.


Le podcast des éditions Tita et Clic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast Tita Libris. Aujourd'hui, nous allons parler santé, mais d'une manière inhabituelle. Avec Thomas, je reçois Baptiste Isoulet, auteur du livre Unir le vivant, de la cellule à la planète un ouvrage surprenant entre science, écologie et philosophie pratique qui nous rappelle que prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin du monde autour de nous. De l'ostéopathie à la médecine traditionnelle chinoise, en passant par la permaculture, Baptiste nous propose une approche globale et écologique de notre santé. Alors, comment relier notre santé individuelle à celle de notre planète C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cette discussion. Baptiste Izoulet, bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Vladimir, bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Bonjour Thomas. Est-ce qu'en deux mots, tu peux te présenter

  • Speaker #1

    Je m'appelle Baptiste Isoulet, je suis ostéopathe depuis 2002. Je vis à Clermont-Ferrand et je suis maintenant auteur d'un livre dont on va parler pendant quelques minutes.

  • Speaker #0

    Très bien. Qu'est-ce qui t'a amené à écrire ce livre Comment est née cette idée d'unir la cellule à la planète

  • Speaker #1

    J'aime les livres, donc j'ai toujours été sensible à l'objet livre et je lis beaucoup. J'ai toujours pris beaucoup de notes sur des phrases clés que j'ai retenues dans mes lectures et aussi sur les mots M-O-T-S de mes patients. Et donc j'ai collecté quelques cahiers et je n'hésitais pas aussi à écrire sur des post-it des conseils en plus de mes soins ostéopathiques. Ayant rassemblé tout ça, j'ai vraiment eu envie de le compiler et de proposer des aides à vivre.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la couverture du livre est un peu jaune, non pas Rapport au post-it. On aurait dû faire un format carré en fait.

  • Speaker #1

    Autocollant.

  • Speaker #2

    Baptiste, dans l'introduction, tu évoques une notion qui m'a intrigué, l'écologie interne. Peux-tu nous expliquer ce que ça signifie concrètement

  • Speaker #1

    Je... Je fais attention au mot écologie qui est très employé et qui peut avoir quelques aspects un peu redondants et donc négatifs. Je l'associe au mot interne qui est en fait une terminologie qui vient des arts martiaux, des arts martiaux internes chinois où un travail est fait sur la conscience corporelle, sur la respiration et sur le relâchement. En associant ces deux mots, l'écologie plutôt dans la représentation de s'économiser, je trouvais ça bien d'incarner par ces deux mots l'idée qu'il ne faut pas se surconsommer et ça doit passer par une conscience corporelle et un relâchement. Et en appliquant ces principes, j'associe le fait que ces valeurs peuvent apporter une meilleure santé globale dans tous les constituants de notre corps et dans tous les constituants de notre psyché.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc c'est presque une économie interne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et c'est un terme que j'emploie aussi dans le livre, c'est l'idée de ne pas se surconsommer. Et dans cette société où on est très sollicité, on oublie de s'économiser. Et donc le relâchement, c'est aussi le relâchement des charges mentales que l'on subit, mais aussi l'impact que ça a sur notre corps. Donc c'est quand même l'idée principale de ce livre, après avec une extension plus large au niveau planétaire.

  • Speaker #0

    Tu parles à un moment que tu as réalisé que tes patients avaient besoin d'une notice pour mieux vivre. Vraiment un document un peu guide. Est-ce qu'il y a eu une rencontre marquante, quelque chose qui t'a poussé à réfléchir à cette approche du livre Unir le vivant

  • Speaker #1

    Je cite trois auteurs dans les remerciements. Le premier, c'est Martin Winclair, qui est un médecin qui est parti maintenant au Canada parce qu'il a fui un petit peu l'organisation française de la médecine. par un de ses livres qui s'appelle La maladie de Sacks. Ça m'a fait réaliser qu'on pouvait écrire sur la relation soignant-soigné. Donc ça, ça m'a... C'était il y a une vingtaine d'années, donc ça, j'ai été très captivé par ce bouquin et ça a planté une petite graine pour moi. Et ensuite, ce sont les livres de Frédéric Lenoir, et dont en particulier la Petite Traité de Vie Intérieure, qui m'a fait dire, tiens, les aides à vivre, ça existe, on peut les écrire sans être moralisateur et... aider les gens que moi je reçois au cabinet en leur donnant en plus de mes soins manuels des conseils de vive voix et de voir après avec eux comment ça peut s'installer dans leur quotidien. Et après, c'est un livre de Louise Browey qui s'appelle Accompagner le vivant. Petit rappel par rapport à mon titre qui a élargi un petit peu cette notion d'écologie dont on parlait tout à l'heure en en me mettant en résonance que l'écologie peut être dans toutes les strates de la société et qu'effectivement, on peut arriver à avoir un comportement conscient de ce qu'on fait dans le respect des lois biologiques et des lois naturelles.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'illustrateur Chris, qui a réalisé un certain nombre d'illustrations, qui a fait la mise en page de ce livre Comment il t'a accompagné dans cette aventure

  • Speaker #1

    Chris est un illustrateur de manga au départ et ma demande c'était d'avoir un compagnon illustrateur qui puisse avoir un trait assez minimaliste et japonisant pour être raccord par rapport à mes références des arts martiaux et un peu de la philosophie asiatique. Et donc on s'est rencontré, il n'habite pas très loin de chez moi et puis on a très vite compris qu'on pouvait s'entendre sur le projet. sur l'objet livre et aussi sur les valeurs partagées par mes idées.

  • Speaker #3

    Et je lui ai donné un petit peu,

  • Speaker #1

    j'ai fait des dessins, moi, avec ce que j'avais envie de voir dans les aides à vivre que je proposais. Et puis, en fait, très, très vite, il a compris quelle expression de dessin il fallait pour être en bonne harmonie avec mes idées.

  • Speaker #2

    Et du coup, tu es représenté dans le livre régulièrement sur un certain nombre de positions. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je l'oublie, mais c'est vrai que j'ai un avatar qui s'installe dans les pages de ce livre. On a aussi un autre petit personnage qui me remplace de temps en temps parce que j'étais fatigué des fois. Et en tout cas, oui, effectivement, c'est moi. Et donc,

  • Speaker #2

    vous avez vraiment, je dirais, travaillé un peu main dans la main. Tu l'as accompagné sur la réalisation des illustrations. collaboration.

  • Speaker #1

    Chris reproduit extrêmement bien ce que je lui ai proposé. Il m'a shooté, il a peut-être fait 300 photos de moi avec toutes les positions qu'on peut voir dans ce bouquin. Et ensuite, il a affiné les traits pour que ça puisse avoir le rendu qu'on trouve dans les pages. Et donc, c'était vraiment un travail de ligne. Et là aussi, moi, je voulais une économie dans son travail. pour que ça soit aussi raccord avec l'idée du livre, c'est de s'économiser à tous les niveaux et d'avoir le trait le plus minimaliste possible. Oui,

  • Speaker #2

    une cohérence globale.

  • Speaker #0

    Au début, je t'avouerais que je pensais que Chris était un de tes patients, en fait, et que la collaboration était née comme ça, d'une relation patient-praticien, mais pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, non, pas du tout, je ne le connaissais pas. En fait, c'est un patient qui m'a... Tiens, un magasin de BD, je lui ai demandé est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait répondre un peu à ces critères Et c'est ce nom-là qui est sorti tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est une belle histoire de rencontre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on s'est vus très régulièrement. Là, c'est mon meilleur ami depuis 4 ans, Chris. On a vraiment collaboré main dans la main.

  • Speaker #0

    Très régulièrement,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Par contre, je veux bien voir certaines photos parce que je pense que tu n'es pas aussi souple que les illustrations qui ont été... Selon toi, quel est le lien entre la manière dont nous... justement au quotidien et notre santé. Quelle est l'importance du geste dans la santé

  • Speaker #1

    Pour moi, il manque dans notre éducation, à la fois familiale et scolaire, l'art du mouvement. C'est certainement une déformation professionnelle, mais j'observe les gens, comme beaucoup, on aime bien regarder les gens autour de nous quand on a une terrasse de café, mais je n'arrive pas à voir, entre guillemets, les défauts. Et je vois bien que certaines personnes, par exemple, qui font un footing, j'ai envie de leur dire mais ne courez pas en fait parce que ça ne marche pas, ça va trop vite pour vous. Le regret, c'est qu'on n'ait pas plus de motricité dès le plus jeune âge, qu'on ne déverrouille pas. Alors ça, c'est très ostéopathique comme vocabulaire, mais que très tôt, on n'apprenne pas à avoir cette conscience corporelle de se relâcher et d'aller chercher dans toutes les angulations pour être les plus autonomes possible dans tous les degrés de nos mobilités articulaires et autres.

  • Speaker #0

    Alors tu parles de déformation professionnelle. par le fait que tu exerces en tant qu'ostéopathe. Et il n'y a pas un petit lien aussi par rapport au yoga

  • Speaker #1

    Le yoga, c'est maman. J'ai une maman qui est professeure de yoga depuis 40 ans. Et effectivement, ça m'a énormément influencé dans cette philosophie du corps, de l'esprit, par le mouvement, par la respiration, par la pose aussi pour soi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que le mouvement dans la vie t'est tombé dedans quand tu étais petit

  • Speaker #1

    Oui, on peut dire ça. Et puis ma mère, avec mon frère, j'ai un frère qui a deux ans de plus, elle nous a très vite amené dans les arts martiaux. Moi, j'ai fait du karaté tout petit. Mon idole, c'était évidemment Bruce Lee. Et très vite, j'ai aimé cette corporalité, j'ai aimé cette... Cette rapidité d'exécution, ce contrôle en fait, ça, ça m'intéressait. Et puis, cette souplesse et cette force en même temps.

  • Speaker #0

    C'est le one inch trust.

  • Speaker #1

    Donc, on peut faire un rapprochement avec l'ostéopathie. Tu te rappelles, Vladimir, petite information, grande réaction. Et c'est pareil dans les arts martiaux où il faut ce relâchement pour pouvoir... Ouvrir un peu l'espace-temps dans ce duel, dans ce combat, pour pouvoir être pertinent et ne pas se nuire. Pour faire comprendre à l'autre qu'il ne vaut mieux pas qu'il s'approche de toi parce qu'il va le regretter. Et en même temps, ne pas engager le combat. C'est un peu toute cette réflexion que je développe dans le bouquin. Mais en tout cas, arriver à avoir un corps disponible pour toutes les situations.

  • Speaker #2

    Ton livre évoque le stress oxydatif. comme un accélérateur du vieillissement. Comment peut-on concrètement agir au quotidien pour ralentir ce phénomène

  • Speaker #1

    Ce qu'on sait le plus, évidemment, c'est qu'il faut compenser, il faut tamponner le stress oxydatif qui est un processus physiologique.

  • Speaker #3

    Mais la société,

  • Speaker #1

    aujourd'hui, nous amène une dose de stress et de... perte de qualité, notamment dans notre alimentation, qui va fragiliser le corps un peu plus vite que dans le passé. Et donc, pour tamponner ça, il faut apporter ce qu'on appelle des antioxydants. Et la source première d'antioxydants, c'est la nourriture. Et là aussi, je trouve que c'est une carence dans nos apprentissages. Je rêverais qu'on ait des cours de cuisine à l'école, que ce soit même une épreuve au bac, parce que c'est notre carburant. Et aujourd'hui, je trouve qu'on néglige. beaucoup cet aspect-là et qu'on se nourrit pas forcément comme il faut et on n'a pas forcément non plus les aliments qui sont bien nutritifs. Donc il faut qu'on trouve dans nos quotidiens à la fois le carburant qui va lutter, on va dire, normalement contre ce stress oxydatif qui est encore une fois physiologique, mais la force qu'on peut avoir aussi en étant mieux nourri. à la fois au niveau alimentaire et au niveau émotionnel, je dirais même, et au niveau de nos activités quotidiennes, ce n'est pas de ralentir le temps, mais c'est d'aller doucement dans le vieillissement tout en restant le plus jeune possible.

  • Speaker #0

    Alors moi, je voudrais apporter, justement, tu parles de nourriture, je voudrais aborder l'histoire du microbiote intestinal. Ça semble être un sujet qui te tient particulièrement. à cœur, que ce n'est pas au même endroit. Pourquoi est-il aussi central dans notre santé

  • Speaker #1

    Dans l'ostéopathie que toi et moi, Vladimir, nous avons étudiée, il n'y a bien sûr pas que l'os, il y a tout ce qu'on appelle les tissus mous. Et notamment, moi très vite, je me suis intéressé au système digestif. Et je réalise encore au quotidien, dans ma pratique, qu'en travaillant le mou, ça corrige le dur. Pardon pour ces mots un peu simples, mais en tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et ayant fait aussi après l'ostéopathie de la médecine chinoise, qui évoque énormément les émotions qui passent par le système digestif, moi, en tant que thérapeute, j'ai tout de suite été intéressé par cette sphère-là. Donc, j'ai très rapidement ouvert mes mains sur palper les viscères et rendre de la mobilité là aussi et du relâchement dans les viscères. Et après, les études actuelles ont amené aussi de nouvelles connaissances, même si nous, on a très souvent dit que le tube digestif, l'intestin, était le deuxième cerveau. Les neurosciences amènent ça aujourd'hui. Et on réalise qu'il y a bien plus de capteurs. neurologiques dans l'intestin que dans le cerveau et qu'il y a bien sûr une communication cerveau-intestin, mais il y a surtout une énorme communication digestif-cerveau. Et je trouve que c'est une information, il ne faut pas passer à côté de cette information. Et c'était aussi tout l'objet du livre, c'est d'apporter des informations parce qu'aujourd'hui on sait des choses et ça serait bien que tout le monde puisse être au courant de ça, être informé. Donc j'ai la chance en plus de connaître un... Un gastro-entérologue sur Clermont-Ferrand qui s'appelle Julien Scanzi, qui a écrit un bouquin très réussi sur le microbiote. Et il y a des données aujourd'hui qui vont, je pense, révolutionner un petit peu notre carte d'identité santé en analysant les données qu'il y a dans nos excréments. Et un tube digestif qui est relâché, c'est pour moi aussi le témoin d'un émotionnel qui se relâche et donc d'une assimilation de notre... carburant d'une manière générale, qui sera d'une meilleure qualité, tout simplement, pour le dire gentiment.

  • Speaker #2

    Baddy, dans ton livre, tu abordes beaucoup les notions de pratiques corporelles, yoga, ostéopathie, arts martiaux. Quelle influence ça a sur notre santé globale

  • Speaker #1

    Je vais rajouter la danse, parce que j'aime beaucoup la danse. Je suis même mariée à une danseuse, tellement que j'aime ça. Encore une fois, c'est qu'on a réellement des carences dans notre éducation au mouvement. Et encore une fois, ce sont des expériences de cabinet. Je vois la différence entre un pratiquant en arts martiaux, un danseur, un circassien et quelqu'un qui fait une activité sportive type sport collectif. Ce ne sont pas les mêmes corps, ce ne sont pas les mêmes souplesses. Ce n'est pas le même équilibre, ce n'est pas le même ancrage, ce n'est pas la même verticalité. Et souvent, je conseille mes patients qui sont sur des sports comme le handball, on va lancer avec son bras gauche ou droit, c'est à côté de ça, ne pas oublier de faire une pratique globale, comme le yoga, comme ça peut être du pilates, comme ça peut être une sorte de gymnastique douce, mais c'est pour rééquilibrer un peu les forces et reconnecter aussi, créer un meilleur câblage neurologique. pour être aussi plus performants dans leur choix de discipline.

  • Speaker #0

    Et du coup, avec ton œil aguerri sur le diagnostic, le mouvement et la posture corporelle, qu'est-ce que tu penses de Thomas en tant que sportif,

  • Speaker #1

    Alexandre En tant que sportif On en parlera tout à l'heure. Sur le déclin, surtout.

  • Speaker #0

    Beaucoup de nos auditeurs travaillent dans le domaine de la santé, sont étudiants dans ce domaine notamment. Quel conseil simple, mais essentiel, leur donnerais-tu pour prendre soin d'eux-mêmes déjà, malgré des rythmes souvent très exigeants.

  • Speaker #1

    Je parle dans mon livre de deux adages, deux citations qui sembleraient être sur le temple d'Apollon à Delphes. La première, qui est très connue, c'est Connais-toi toi-même Je crois qu'elle est fondamentale pour avancer le mieux possible dans la vie. encore une fois, en conscience et en qualité. Par contre, c'est du travail. C'est pas quelque chose qui, encore une fois, on n'a pas de mode d'emploi accompagné à la naissance. Donc, il faut aller chercher. Il faut être volontaire dans ça. Et on n'a pas tous forcément cette énergie-là. Et la deuxième, c'est rien de trop. Et ça, c'est de l'écologie interne. C'est ne pas se surconsommer.

  • Speaker #3

    C'est éviter...

  • Speaker #1

    quitter ce que les grecs appellent l'hubris, c'est la démesure. Et les cabinets sont remplis de gens qui vont trop vite, trop fort, trop souvent. Et on manque de cette conscience de la douceur et de cette lenteur qu'il faut absolument qu'on retrouve. Le mot d'ordre, je pense, à plein de niveaux aujourd'hui, c'est de ralentir.

  • Speaker #0

    Slow santé, comme il y a slow cooking.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut revenir au slow. Slow sport. on reste dans la danse. Ah le slow c'est ça c'est comme ça que t'as rencontré ta femme et ben voilà je l'ai eu sur la piste et donc ouais et puis moi je vois beaucoup de danseurs au cabinet moi je suis impressionné par Moi, je dis souvent à ma femme que ce sont des thérapeutes, malgré eux. Quand un garçon ou une fille de 8 ans arrive pour faire de la danse, c'est qu'elle porte sur elle son histoire corporelle et son histoire psychique de par le sac à dos dont elle a hérité à la naissance, ce qu'elle a traversé en tant qu'élève dans une école, ce qu'elle vit avec ses frères et soeurs, avec ses parents. Ça, c'est le point de départ et que dix ans après,

  • Speaker #3

    on la voit sur scène avec un corps,

  • Speaker #1

    encore une fois, équilibré, ancré, proportionné, disponible à l'écoute avec les autres, capable peut-être de chanter, de prendre la parole. Moi, je suis très admiratif de ça. Et en ostéopathie, on ne peut pas faire ça. Quand on fait un cours de danse ou des arts martiaux, quand on y va deux, trois fois par semaine, forcément, il se passe quelque chose. Et moi, j'observe ces danseurs que je vois évoluer. je vois qu'à 18 ans, il se passe quelque chose. Ils ont une connexion différente. Et moi, j'aimerais voir ça chez tout le monde, tout simplement.

  • Speaker #0

    On a une image quand même des arts martiaux et de la danse comme quelque chose de difficile, de laborieux, laborieux dans le sens où c'est vraiment un vrai travail en profondeur. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire ce travail-là, d'être... Conscientieux, dans le mouvement, dans la répétition, dans la correction.

  • Speaker #2

    L'intelligence aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors on n'est pas obligé d'être danseur étoile pour danser. On est tous des danseurs.

  • Speaker #0

    Tu ne m'as pas vu.

  • Speaker #1

    Même Thomas On est tous des danseurs. Il se passe quelque chose quand il y a un son, quand il y a une musique, etc. Et ça, c'est le début. Et j'en parle dans mon bouquin de si on est vraiment hostile au sport, en club, etc. C'est qu'il y a... Il y a des choses à faire. C'est déjà rire. Faire travailler son diaphragme, ses muscles par le rire et puis tout le big bang d'hormones que ça amène, ça, ça amène de la bonne santé. Donc là, il n'y a pas besoin de mettre un short. C'est là.

  • Speaker #3

    Et il y a apprendre,

  • Speaker #1

    sans les mains si possible, à aller au sol et à se relever. Déjà, on fait travailler tous les muscles. Et puis après, se tenir en équilibre sur un pied. Il ne faut pas être danseur pour... avoir ces qualités-là. Et puis après, la danse, la danse seule ou la danse en couple. Moi, je vois aussi des gens qui font du tango, par exemple. Je trouve que cette danse, elle est extrêmement sensuelle, évidemment, sensible et subtile. Et je trouve qu'il y a un rapport au corps, au son et à l'autre qui est hyper intéressant. Et là, je pense qu'on aiguise aussi nos récepteurs et qu'on apprend à être des meilleurs humains, j'en suis persuadé.

  • Speaker #0

    Alors là, vous ne le voyez pas, mais Baptiste s'est levé, il est en train de lui faire un pas.

  • Speaker #1

    J'invite Thomas à m'accompagner. Pas de colis, ne veux pas.

  • Speaker #0

    Ça va dévisser complètement cet enregistrement. Baptiste, tu affirmes que ce que l'on fait à la nature, on se le fait aussi à soi-même. Peux-tu préciser cette vision pour nos auditeurs Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je veux surtout... Il ne faut pas qu'on différencie l'être humain et la nature. Je vais être ostéopathe, c'est le même tissu. On est fait du même bois. Donc si on s'abîme nous, par répercussion, on abîme aussi la nature. Et si on abîme la nature, on s'abîme nous. Donc voilà, pour moi,

  • Speaker #3

    il n'y a pas à séparer les choses.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de supériorité non plus. C'est le même fascia. Pour ceux qui ne savent pas, c'est la même enveloppe. Tout ça, sauf qu'à un moment, cette enveloppe, elle s'est différenciée en étant une feuille, s'est différenciée en étant de la peau, un muscle, s'est différenciée en étant de la pierre. Mais tout ça, ça marche ensemble. Il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Et pour moi, c'est la même enveloppe.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire le lien entre écologie et santé pour la suite C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas un peu compliqué de changer à la fois nos habitudes personnelles, notre rapport à la planète

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que c'est obligatoire parce qu'il y a une urgence aujourd'hui. Il y a une vraie urgence de modifier nos comportements envers l'environnement, pour ne pas dire le mot nature, et puis envers nous-mêmes. Moi, je trouve que tout s'est accéléré en termes de dégradation autour de nous et en nous. Et écologie, c'est le discours sur la maison. quand on... l'étymologie grecque. Et avoir conscience de soi, c'est aussi s'interroger sur comment elle est, ma maison. Et notre maison première, c'est notre corps. Notre maison secondaire, c'est peut-être notre vraie maison, notre appartement. C'est déjà pouvoir se retrouver bien dans ce milieu-là. Et tout le monde, malheureusement, n'a pas la chance d'être bien chez lui pour des raisons techniques, pour des raisons de voisinage, pour des raisons de situation géographique. Et après, il y a la maison un peu plus vaste. Ça peut être le quartier pour commencer. Et puis la ville, la région, le département, etc. Et dans l'inverse, département, région. Et encore une fois, c'est dans cette idée... de la cellule à la planète, que tout est connecté.

  • Speaker #3

    Et en fait,

  • Speaker #1

    ce qui m'a amené à penser comme ça, c'est que j'étais très vite perdu par ces chiffres, ces statistiques dramatiques sur 80% des insectes qui ont disparu, la montée des eaux, etc. Et moi, je ne peux rien faire pour les insectes. Moi, je ne peux rien faire pour baisser le niveau de l'eau. Donc, qu'est-ce que je peux faire si je veux faire ma part ma part du colibri de Rabhi. Qu'est-ce que je peux faire Moi, je suis un expert du corps, entre guillemets. Donc, je vais peut-être commencer par ça. Et puis, comme dans mon éducation thérapeutique, le corps est lié à l'esprit, je ne peux pas négliger cet aspect-là non plus. Donc, ça a été vraiment le départ de cette pensée de la cellule qui, j'en suis sûr, peut résonner plus loin parce que quand on se connaît mieux soi, on regarde l'autre. différemment parce qu'on sait que l'autre traverse les mêmes difficultés nous même thomas Et que et que je pense ça rend humble aussi et que en sachant que l'autre aussi traverser difficultés je pense il ya une obligation d'être gentil d'apprendre à mieux communiquer et à travailler sur notre nerf vague aussi on en parle de ma j'en parle dans le chapitre sur la respiration et qu'après on ne peut qu'être en harmonie déjà nous les êtres humains et après c'est peut-être une croyance mais je suis persuadé qu'après ça a un impact sur notre regard sur nos comportements à la fois individuels et tous ensemble donc ça c'était les premiers post-it ça

  • Speaker #0

    c'était les premiers post-it et du coup le livre Unir le vivant, c'est un peu l'objet du podcast d'aujourd'hui c'est vraiment cet aboutissement, tu parlais de communication avec les autres on va dire On arrive en bout de chaîne avec le livre.

  • Speaker #1

    Oui, j'entends ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça ne relance pas Parce qu'avant d'enregistrer, tu disais hors micro que tu avais pas mal de retours, SMS, patients. Tu fais des dédicaces, donc tu les rencontres. Tu as des patients qui ont lu le livre, qui viennent t'en parler. Et donc finalement, de ce message allé, vers le lecteur, tu as un message retour aussi en boucle.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il faut avouer aussi que c'est très impressionnant d'ouvrir le premier carton avec plein de livres dedans. Au départ, on voit les défauts, entre guillemets, et après on réalise qu'on va être lu. Et moi, je n'étais pas forcément préparé à ça, même si j'avais bien compris qu'en écrivant un bouquin, j'avais bien potentiellement... Je pouvais être lu un peu plus que par mon frère, ma mère et ma femme. Et donc, il y a un saut dans le vide, vraiment. Et donc après, tout est possible. Ça plaît, ça ne plaît pas, ça plaît moyen. Et j'avoue effectivement qu'aujourd'hui, les retours sont bons. Ou comme je disais tout à l'heure, en tout cas, ceux qui ne l'aiment pas, ont la délicatesse de ne pas me le dire.

  • Speaker #3

    Mais le livre,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est comme ça que je l'ai construit. Il y a plusieurs axes qui... qui se reconnectent après. C'est un système. Et ce qui fait qu'il y a plein de personnes qui peuvent se reconnaître dans le bouquin. Les spécialistes du mouvement, les profs de sport, les danseurs, les athlètes, les gens qui travaillent sur la respiration en yoga, les gens qui sont dans l'alimentation, les gens qui travaillent sur l'absence.

  • Speaker #0

    Les êtres vivants,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Chacun y trouve son compte parce que finalement, tu t'adresses aussi, même à moi.

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit un peu pour toi Thomas quand même. Oui, je l'ai écrit pour tout le monde ce livre.

  • Speaker #0

    Selon toi, comment faire pour transformer cette prise de conscience individuelle en un changement collectif réel C'est un peu la suite de ce que tu viens de dire.

  • Speaker #1

    Oui, déjà je pense avoir donné quelques idées, mais je crois qu'il faut aussi qu'on pose un peu notre... cette fameuse démesure dont je parlais tout à l'heure. À mon avis, il y a un nouveau pacte social à construire. Alors peut-être qu'il y a une génération entre guillemets perdue et que...

  • Speaker #0

    qu'il faut qu'on remette dans les écoles cette conscience collective. Il faut avoir cette volonté-là.

  • Speaker #1

    Là, la conscience collective, en ce moment, c'est le service militaire.

  • Speaker #0

    C'est le service militaire. Tu vois, j'hésite à parler parce que j'évoque un peu le service civique dans mon bouquin avec l'idée que finalement, plutôt qu'après 18 ans, on engage déjà nos enfants par le débat philosophique. Moi, j'ai été formé au débat et à la méditation. Et j'ai adoré cette approche de faire réfléchir les enfants ensemble dans le respect. Il y a un bâton de parole. On écoute l'autre. Si on n'est pas d'accord, on va formuler, accepter de ne pas être juge de ce qui est dit, mais au contraire d'apporter sa pierre pour qu'à la fin, créer une définition commune. Et moi, je trouve que si on crée ça dans toutes les écoles, dès le CP, et qu'on... faisait grandir après ces débats pour gagner à la fois en éloquence et puis en construction, on ferait tous des meilleurs citoyens. Moi, je trouve que ça m'a manqué dans ma construction. Tout comme attaquer la philo en terminale, c'est trop tard. Il faut que ça vienne bien avant. Sans que ce soit la matière numéro un du baccalauréat avec ceux qui aiment, ceux qui n'aiment pas. Mais il faut déconstruire cette idée de la philosophie difficile d'accès. La philosophie, elle commence par... les mots doux de nos mamans. C'est ça la philosophie, c'est amener la sagesse, rassurer, etc. Et on a besoin de philosophie pour se rassurer par rapport à cette existence qui va vite et puis j'en parle aussi à la finitude qui va tous nous arriver. Il faut qu'on apprenne à être des vivants sachant que ça ne va pas durer.

  • Speaker #2

    Baptiste, ton livre s'appelle De la cellule à la planète comme tu le disais. Tu considères qu'en prenant soin de nous-mêmes nous pouvons améliorer la santé de notre environnement. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret La colle.

  • Speaker #0

    Oui, alors oui. J'aurais aimé avoir la question en amont. Non, mais dans les gestes qu'on fait qui sont pour moi révélateurs de ce manque de conscience, alors ce n'est pas forcément un geste technique pour soi, mais c'est le mégot qu'on jette par terre. Alors déjà, l'effet néfaste qu'on a sur soi... Je ne suis pas là pour faire la morale. Ce n'est pas bien de fumer. Mais de jeter ce mégot, aujourd'hui, on sait que les eaux les plus viales, ça part à la mer. Et que donc, avec un petit objet comme ça, on a un effet désastreux sur notre écologie, tout simplement. Donc, si déjà tous les fumeurs voulaient bien commencer par mettre leur mégot à la poubelle, ça serait déjà pas mal.

  • Speaker #2

    Tu évoques l'importance d'une... écohabitation responsable. Selon toi, quelles sont les premières étapes à mettre en place pour tendre vers cette harmonie

  • Speaker #0

    La question est finie, là Écohabitation, je... Encore une fois, c'est revenir déjà à soi-même, quoi. Déjà, et cohabiter avec soi-même. Moi, je vois beaucoup de gens, je parlais du jogger tout à l'heure, qu'on voit courir, on a envie de lui dire Mais attends, commence par bien marcher. Il y a plein de gens qui sont un peu dépossédés de leur corps. Et moi, en tant que thérapeute, j'essaye d'amener les gens vers leur normalité. Leur normalité, pas la normalité, vers leur normalité.

  • Speaker #2

    Chacun la sienne.

  • Speaker #0

    Chacun la sienne. On n'est pas égaux, on ne fait pas les mêmes choses, mais chacun doit pouvoir vivre son existence vers ce qui l'anime, dans les meilleures conditions. Et moi, mon travail de thérapeute, c'est ça aujourd'hui. En tout cas, c'est comme ça que j'ai envie de le vivre, c'est d'amener les gens vers leur normalité et d'être déjà, de bien habiter avec eux-mêmes. Et ça revient à ce que je disais tout à l'heure, si on possède un peu mieux son corps, on voit chez l'autre les mêmes choses. Et après, par extension, je suis persuadé qu'on a un regard meilleur sur les plus grands comportements.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de cette émission. Ça passe vite, 30 minutes. Trop vite. Tellement de choses à dire. Merci beaucoup, Baptiste Isoulet, pour ces échanges passionnants et inspirants. Avant de nous quitter, est-ce que tu pourrais offrir un dernier conseil ou une action simple à nos auditeurs qu'ils pourraient appliquer dès aujourd'hui pour améliorer leur écologie interne Et peut-être, imagine que Donald Trump ait lu ton livre.

  • Speaker #0

    Wow Très simplement, il y a vraiment un geste hyper simple qui pourrait avoir des conséquences hyper fortes pour soi, c'est mastiquer. Tout simplement. Déjà qu'on ait un temps de repas peut-être plus long, ce qui sous-entend qu'à un moment, on ralentit et qu'on ait un respect un peu de ce qu'on a aussi dans l'assiette. Et en masticant, c'est aussi avoir une meilleure assimilation. Tous les deux se regardent, je ne sais pas ce que ça veut dire. Avoir une meilleure assimilation de notre fameux carburant et faire cette pause en soi et ne pas surcharger l'estomac. Comme j'ai souvent dit, l'estomac n'a pas de dents. Donc la première étape, c'est de respecter notre estomac et de faire en sorte que le solide qui rentre en nous, sous forme de bol alimentaire, devienne liquide dans l'estomac. Et déjà là, c'est le premier acte pour avoir une bonne digestion à tous les niveaux, puisque notre digestif digère plus que l'alimentaire.

  • Speaker #1

    Ok. Merci infiniment. On retient cette idée de mastication. Merci Baptiste d'avoir partagé ton expertise avec nous aujourd'hui. Je rappelle que ton livre Unir le vivant de la cellule à la planète est disponible sur titashop.fr et dans toutes les bonnes librairies de France. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous, partagez-le autour de vous et surtout, prenez soin de vous et du vivant qui vous entoure. A bientôt pour un nouvel épisode de Tita Libris. Merci Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci Vladimir. Merci à toi. A très bientôt.

  • Speaker #1

    Et merci Thomas Mougeotte, qui est aux éditions Tita. Et moi-même, Vladimir. On se présente à la fin, on fait tout à l'envers. A bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt, merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Baptiste Isoulet

    00:10

  • L'approche globale de la santé et l'écologie interne

    00:20

  • L'influence des lectures et des expériences personnelles sur l'écriture

    01:12

  • L'écologie interne et son impact sur la santé globale

    02:21

  • Les rencontres marquantes et l'inspiration derrière le livre

    04:21

  • Collaboration avec l'illustrateur et création du livre

    06:10

  • L'importance du mouvement dans notre éducation

    09:09

  • Le stress oxydatif et la nutrition pour ralentir le vieillissement

    12:11

  • Le rôle central du microbiote intestinal dans notre santé

    13:57

  • Pratiques corporelles et leur influence sur la santé

    16:31

  • Conseils pour prendre soin de soi dans le domaine de la santé

    18:21

  • Lien entre l'écologie et la santé individuelle

    22:59

  • Urgence de modifier nos comportements envers l'environnement

    24:13

  • Conclusion et dernier conseil sur la mastication

    31:42

Description

Et si votre bien-être individuel était intimement lié à celui de notre planète ? Dans cet épisode captivant de TITA LIBRIS, Vladimir Sekelj et Thomas Mougeotte reçoivent Baptiste Izoulet, ostéopathe et auteur de l'ouvrage éclairant "Unir le vivant, de la cellule à la planète". Baptiste nous invite à explorer une approche globale et écologique de la santé, où chaque choix que nous faisons a un impact non seulement sur notre corps, mais aussi sur notre environnement.


Au cœur de notre discussion, Baptiste met en avant le concept d'écologie interne, une idée fascinante inspirée des arts martiaux. Il nous rappelle que prendre soin de soi est une première étape essentielle pour prendre soin de notre planète. À travers ses réflexions sur le mouvement et la conscience corporelle, il nous pousse à reconsidérer notre relation avec notre corps et notre environnement. Comment nos choix alimentaires influencent notre santé et celle de la Terre ? Baptiste partage des insights précieux qui pourraient transformer notre manière de penser notre alimentation et notre mode de vie.


Il aborde également l'importance d'éduquer les enfants au mouvement dès leur plus jeune âge. En intégrant des pratiques corporelles telles que le yoga et les arts martiaux dans leur quotidien, nous pouvons non seulement améliorer notre santé globale, mais aussi favoriser un respect profond pour notre environnement. Ralentir, prendre conscience de nos actions et de leur impact sur notre écologie interne devient alors une nécessité pour bâtir un avenir durable.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant de TITA LIBRIS, où Baptiste Izoulet nous encourage à réfléchir à notre place dans le monde et à l'importance de nos choix quotidiens. Que vous soyez passionné(e) par la santé, l'écologie ou simplement curieux d'en savoir plus sur le lien entre le corps et la planète, cet épisode est fait pour vous. Rejoignez-nous pour une conversation qui pourrait bien changer votre perspective sur le bien-être et la responsabilité environnementale.


Écoutez TITA LIBRIS et laissez-vous inspirer par les idées novatrices de Baptiste Izoulet, car prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de notre planète. Ensemble, unissons nos efforts pour un avenir plus sain et plus respectueux du vivant.


Le podcast des éditions Tita et Clic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast Tita Libris. Aujourd'hui, nous allons parler santé, mais d'une manière inhabituelle. Avec Thomas, je reçois Baptiste Isoulet, auteur du livre Unir le vivant, de la cellule à la planète un ouvrage surprenant entre science, écologie et philosophie pratique qui nous rappelle que prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin du monde autour de nous. De l'ostéopathie à la médecine traditionnelle chinoise, en passant par la permaculture, Baptiste nous propose une approche globale et écologique de notre santé. Alors, comment relier notre santé individuelle à celle de notre planète C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cette discussion. Baptiste Izoulet, bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Vladimir, bonjour Thomas.

  • Speaker #0

    Bonjour Thomas. Est-ce qu'en deux mots, tu peux te présenter

  • Speaker #1

    Je m'appelle Baptiste Isoulet, je suis ostéopathe depuis 2002. Je vis à Clermont-Ferrand et je suis maintenant auteur d'un livre dont on va parler pendant quelques minutes.

  • Speaker #0

    Très bien. Qu'est-ce qui t'a amené à écrire ce livre Comment est née cette idée d'unir la cellule à la planète

  • Speaker #1

    J'aime les livres, donc j'ai toujours été sensible à l'objet livre et je lis beaucoup. J'ai toujours pris beaucoup de notes sur des phrases clés que j'ai retenues dans mes lectures et aussi sur les mots M-O-T-S de mes patients. Et donc j'ai collecté quelques cahiers et je n'hésitais pas aussi à écrire sur des post-it des conseils en plus de mes soins ostéopathiques. Ayant rassemblé tout ça, j'ai vraiment eu envie de le compiler et de proposer des aides à vivre.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la couverture du livre est un peu jaune, non pas Rapport au post-it. On aurait dû faire un format carré en fait.

  • Speaker #1

    Autocollant.

  • Speaker #2

    Baptiste, dans l'introduction, tu évoques une notion qui m'a intrigué, l'écologie interne. Peux-tu nous expliquer ce que ça signifie concrètement

  • Speaker #1

    Je... Je fais attention au mot écologie qui est très employé et qui peut avoir quelques aspects un peu redondants et donc négatifs. Je l'associe au mot interne qui est en fait une terminologie qui vient des arts martiaux, des arts martiaux internes chinois où un travail est fait sur la conscience corporelle, sur la respiration et sur le relâchement. En associant ces deux mots, l'écologie plutôt dans la représentation de s'économiser, je trouvais ça bien d'incarner par ces deux mots l'idée qu'il ne faut pas se surconsommer et ça doit passer par une conscience corporelle et un relâchement. Et en appliquant ces principes, j'associe le fait que ces valeurs peuvent apporter une meilleure santé globale dans tous les constituants de notre corps et dans tous les constituants de notre psyché.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc c'est presque une économie interne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et c'est un terme que j'emploie aussi dans le livre, c'est l'idée de ne pas se surconsommer. Et dans cette société où on est très sollicité, on oublie de s'économiser. Et donc le relâchement, c'est aussi le relâchement des charges mentales que l'on subit, mais aussi l'impact que ça a sur notre corps. Donc c'est quand même l'idée principale de ce livre, après avec une extension plus large au niveau planétaire.

  • Speaker #0

    Tu parles à un moment que tu as réalisé que tes patients avaient besoin d'une notice pour mieux vivre. Vraiment un document un peu guide. Est-ce qu'il y a eu une rencontre marquante, quelque chose qui t'a poussé à réfléchir à cette approche du livre Unir le vivant

  • Speaker #1

    Je cite trois auteurs dans les remerciements. Le premier, c'est Martin Winclair, qui est un médecin qui est parti maintenant au Canada parce qu'il a fui un petit peu l'organisation française de la médecine. par un de ses livres qui s'appelle La maladie de Sacks. Ça m'a fait réaliser qu'on pouvait écrire sur la relation soignant-soigné. Donc ça, ça m'a... C'était il y a une vingtaine d'années, donc ça, j'ai été très captivé par ce bouquin et ça a planté une petite graine pour moi. Et ensuite, ce sont les livres de Frédéric Lenoir, et dont en particulier la Petite Traité de Vie Intérieure, qui m'a fait dire, tiens, les aides à vivre, ça existe, on peut les écrire sans être moralisateur et... aider les gens que moi je reçois au cabinet en leur donnant en plus de mes soins manuels des conseils de vive voix et de voir après avec eux comment ça peut s'installer dans leur quotidien. Et après, c'est un livre de Louise Browey qui s'appelle Accompagner le vivant. Petit rappel par rapport à mon titre qui a élargi un petit peu cette notion d'écologie dont on parlait tout à l'heure en en me mettant en résonance que l'écologie peut être dans toutes les strates de la société et qu'effectivement, on peut arriver à avoir un comportement conscient de ce qu'on fait dans le respect des lois biologiques et des lois naturelles.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'illustrateur Chris, qui a réalisé un certain nombre d'illustrations, qui a fait la mise en page de ce livre Comment il t'a accompagné dans cette aventure

  • Speaker #1

    Chris est un illustrateur de manga au départ et ma demande c'était d'avoir un compagnon illustrateur qui puisse avoir un trait assez minimaliste et japonisant pour être raccord par rapport à mes références des arts martiaux et un peu de la philosophie asiatique. Et donc on s'est rencontré, il n'habite pas très loin de chez moi et puis on a très vite compris qu'on pouvait s'entendre sur le projet. sur l'objet livre et aussi sur les valeurs partagées par mes idées.

  • Speaker #3

    Et je lui ai donné un petit peu,

  • Speaker #1

    j'ai fait des dessins, moi, avec ce que j'avais envie de voir dans les aides à vivre que je proposais. Et puis, en fait, très, très vite, il a compris quelle expression de dessin il fallait pour être en bonne harmonie avec mes idées.

  • Speaker #2

    Et du coup, tu es représenté dans le livre régulièrement sur un certain nombre de positions. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je l'oublie, mais c'est vrai que j'ai un avatar qui s'installe dans les pages de ce livre. On a aussi un autre petit personnage qui me remplace de temps en temps parce que j'étais fatigué des fois. Et en tout cas, oui, effectivement, c'est moi. Et donc,

  • Speaker #2

    vous avez vraiment, je dirais, travaillé un peu main dans la main. Tu l'as accompagné sur la réalisation des illustrations. collaboration.

  • Speaker #1

    Chris reproduit extrêmement bien ce que je lui ai proposé. Il m'a shooté, il a peut-être fait 300 photos de moi avec toutes les positions qu'on peut voir dans ce bouquin. Et ensuite, il a affiné les traits pour que ça puisse avoir le rendu qu'on trouve dans les pages. Et donc, c'était vraiment un travail de ligne. Et là aussi, moi, je voulais une économie dans son travail. pour que ça soit aussi raccord avec l'idée du livre, c'est de s'économiser à tous les niveaux et d'avoir le trait le plus minimaliste possible. Oui,

  • Speaker #2

    une cohérence globale.

  • Speaker #0

    Au début, je t'avouerais que je pensais que Chris était un de tes patients, en fait, et que la collaboration était née comme ça, d'une relation patient-praticien, mais pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, non, pas du tout, je ne le connaissais pas. En fait, c'est un patient qui m'a... Tiens, un magasin de BD, je lui ai demandé est-ce que tu connais quelqu'un qui pourrait répondre un peu à ces critères Et c'est ce nom-là qui est sorti tout de suite.

  • Speaker #0

    C'est une belle histoire de rencontre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on s'est vus très régulièrement. Là, c'est mon meilleur ami depuis 4 ans, Chris. On a vraiment collaboré main dans la main.

  • Speaker #0

    Très régulièrement,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Par contre, je veux bien voir certaines photos parce que je pense que tu n'es pas aussi souple que les illustrations qui ont été... Selon toi, quel est le lien entre la manière dont nous... justement au quotidien et notre santé. Quelle est l'importance du geste dans la santé

  • Speaker #1

    Pour moi, il manque dans notre éducation, à la fois familiale et scolaire, l'art du mouvement. C'est certainement une déformation professionnelle, mais j'observe les gens, comme beaucoup, on aime bien regarder les gens autour de nous quand on a une terrasse de café, mais je n'arrive pas à voir, entre guillemets, les défauts. Et je vois bien que certaines personnes, par exemple, qui font un footing, j'ai envie de leur dire mais ne courez pas en fait parce que ça ne marche pas, ça va trop vite pour vous. Le regret, c'est qu'on n'ait pas plus de motricité dès le plus jeune âge, qu'on ne déverrouille pas. Alors ça, c'est très ostéopathique comme vocabulaire, mais que très tôt, on n'apprenne pas à avoir cette conscience corporelle de se relâcher et d'aller chercher dans toutes les angulations pour être les plus autonomes possible dans tous les degrés de nos mobilités articulaires et autres.

  • Speaker #0

    Alors tu parles de déformation professionnelle. par le fait que tu exerces en tant qu'ostéopathe. Et il n'y a pas un petit lien aussi par rapport au yoga

  • Speaker #1

    Le yoga, c'est maman. J'ai une maman qui est professeure de yoga depuis 40 ans. Et effectivement, ça m'a énormément influencé dans cette philosophie du corps, de l'esprit, par le mouvement, par la respiration, par la pose aussi pour soi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que le mouvement dans la vie t'est tombé dedans quand tu étais petit

  • Speaker #1

    Oui, on peut dire ça. Et puis ma mère, avec mon frère, j'ai un frère qui a deux ans de plus, elle nous a très vite amené dans les arts martiaux. Moi, j'ai fait du karaté tout petit. Mon idole, c'était évidemment Bruce Lee. Et très vite, j'ai aimé cette corporalité, j'ai aimé cette... Cette rapidité d'exécution, ce contrôle en fait, ça, ça m'intéressait. Et puis, cette souplesse et cette force en même temps.

  • Speaker #0

    C'est le one inch trust.

  • Speaker #1

    Donc, on peut faire un rapprochement avec l'ostéopathie. Tu te rappelles, Vladimir, petite information, grande réaction. Et c'est pareil dans les arts martiaux où il faut ce relâchement pour pouvoir... Ouvrir un peu l'espace-temps dans ce duel, dans ce combat, pour pouvoir être pertinent et ne pas se nuire. Pour faire comprendre à l'autre qu'il ne vaut mieux pas qu'il s'approche de toi parce qu'il va le regretter. Et en même temps, ne pas engager le combat. C'est un peu toute cette réflexion que je développe dans le bouquin. Mais en tout cas, arriver à avoir un corps disponible pour toutes les situations.

  • Speaker #2

    Ton livre évoque le stress oxydatif. comme un accélérateur du vieillissement. Comment peut-on concrètement agir au quotidien pour ralentir ce phénomène

  • Speaker #1

    Ce qu'on sait le plus, évidemment, c'est qu'il faut compenser, il faut tamponner le stress oxydatif qui est un processus physiologique.

  • Speaker #3

    Mais la société,

  • Speaker #1

    aujourd'hui, nous amène une dose de stress et de... perte de qualité, notamment dans notre alimentation, qui va fragiliser le corps un peu plus vite que dans le passé. Et donc, pour tamponner ça, il faut apporter ce qu'on appelle des antioxydants. Et la source première d'antioxydants, c'est la nourriture. Et là aussi, je trouve que c'est une carence dans nos apprentissages. Je rêverais qu'on ait des cours de cuisine à l'école, que ce soit même une épreuve au bac, parce que c'est notre carburant. Et aujourd'hui, je trouve qu'on néglige. beaucoup cet aspect-là et qu'on se nourrit pas forcément comme il faut et on n'a pas forcément non plus les aliments qui sont bien nutritifs. Donc il faut qu'on trouve dans nos quotidiens à la fois le carburant qui va lutter, on va dire, normalement contre ce stress oxydatif qui est encore une fois physiologique, mais la force qu'on peut avoir aussi en étant mieux nourri. à la fois au niveau alimentaire et au niveau émotionnel, je dirais même, et au niveau de nos activités quotidiennes, ce n'est pas de ralentir le temps, mais c'est d'aller doucement dans le vieillissement tout en restant le plus jeune possible.

  • Speaker #0

    Alors moi, je voudrais apporter, justement, tu parles de nourriture, je voudrais aborder l'histoire du microbiote intestinal. Ça semble être un sujet qui te tient particulièrement. à cœur, que ce n'est pas au même endroit. Pourquoi est-il aussi central dans notre santé

  • Speaker #1

    Dans l'ostéopathie que toi et moi, Vladimir, nous avons étudiée, il n'y a bien sûr pas que l'os, il y a tout ce qu'on appelle les tissus mous. Et notamment, moi très vite, je me suis intéressé au système digestif. Et je réalise encore au quotidien, dans ma pratique, qu'en travaillant le mou, ça corrige le dur. Pardon pour ces mots un peu simples, mais en tout cas, c'est comme ça que je le vis. Et ayant fait aussi après l'ostéopathie de la médecine chinoise, qui évoque énormément les émotions qui passent par le système digestif, moi, en tant que thérapeute, j'ai tout de suite été intéressé par cette sphère-là. Donc, j'ai très rapidement ouvert mes mains sur palper les viscères et rendre de la mobilité là aussi et du relâchement dans les viscères. Et après, les études actuelles ont amené aussi de nouvelles connaissances, même si nous, on a très souvent dit que le tube digestif, l'intestin, était le deuxième cerveau. Les neurosciences amènent ça aujourd'hui. Et on réalise qu'il y a bien plus de capteurs. neurologiques dans l'intestin que dans le cerveau et qu'il y a bien sûr une communication cerveau-intestin, mais il y a surtout une énorme communication digestif-cerveau. Et je trouve que c'est une information, il ne faut pas passer à côté de cette information. Et c'était aussi tout l'objet du livre, c'est d'apporter des informations parce qu'aujourd'hui on sait des choses et ça serait bien que tout le monde puisse être au courant de ça, être informé. Donc j'ai la chance en plus de connaître un... Un gastro-entérologue sur Clermont-Ferrand qui s'appelle Julien Scanzi, qui a écrit un bouquin très réussi sur le microbiote. Et il y a des données aujourd'hui qui vont, je pense, révolutionner un petit peu notre carte d'identité santé en analysant les données qu'il y a dans nos excréments. Et un tube digestif qui est relâché, c'est pour moi aussi le témoin d'un émotionnel qui se relâche et donc d'une assimilation de notre... carburant d'une manière générale, qui sera d'une meilleure qualité, tout simplement, pour le dire gentiment.

  • Speaker #2

    Baddy, dans ton livre, tu abordes beaucoup les notions de pratiques corporelles, yoga, ostéopathie, arts martiaux. Quelle influence ça a sur notre santé globale

  • Speaker #1

    Je vais rajouter la danse, parce que j'aime beaucoup la danse. Je suis même mariée à une danseuse, tellement que j'aime ça. Encore une fois, c'est qu'on a réellement des carences dans notre éducation au mouvement. Et encore une fois, ce sont des expériences de cabinet. Je vois la différence entre un pratiquant en arts martiaux, un danseur, un circassien et quelqu'un qui fait une activité sportive type sport collectif. Ce ne sont pas les mêmes corps, ce ne sont pas les mêmes souplesses. Ce n'est pas le même équilibre, ce n'est pas le même ancrage, ce n'est pas la même verticalité. Et souvent, je conseille mes patients qui sont sur des sports comme le handball, on va lancer avec son bras gauche ou droit, c'est à côté de ça, ne pas oublier de faire une pratique globale, comme le yoga, comme ça peut être du pilates, comme ça peut être une sorte de gymnastique douce, mais c'est pour rééquilibrer un peu les forces et reconnecter aussi, créer un meilleur câblage neurologique. pour être aussi plus performants dans leur choix de discipline.

  • Speaker #0

    Et du coup, avec ton œil aguerri sur le diagnostic, le mouvement et la posture corporelle, qu'est-ce que tu penses de Thomas en tant que sportif,

  • Speaker #1

    Alexandre En tant que sportif On en parlera tout à l'heure. Sur le déclin, surtout.

  • Speaker #0

    Beaucoup de nos auditeurs travaillent dans le domaine de la santé, sont étudiants dans ce domaine notamment. Quel conseil simple, mais essentiel, leur donnerais-tu pour prendre soin d'eux-mêmes déjà, malgré des rythmes souvent très exigeants.

  • Speaker #1

    Je parle dans mon livre de deux adages, deux citations qui sembleraient être sur le temple d'Apollon à Delphes. La première, qui est très connue, c'est Connais-toi toi-même Je crois qu'elle est fondamentale pour avancer le mieux possible dans la vie. encore une fois, en conscience et en qualité. Par contre, c'est du travail. C'est pas quelque chose qui, encore une fois, on n'a pas de mode d'emploi accompagné à la naissance. Donc, il faut aller chercher. Il faut être volontaire dans ça. Et on n'a pas tous forcément cette énergie-là. Et la deuxième, c'est rien de trop. Et ça, c'est de l'écologie interne. C'est ne pas se surconsommer.

  • Speaker #3

    C'est éviter...

  • Speaker #1

    quitter ce que les grecs appellent l'hubris, c'est la démesure. Et les cabinets sont remplis de gens qui vont trop vite, trop fort, trop souvent. Et on manque de cette conscience de la douceur et de cette lenteur qu'il faut absolument qu'on retrouve. Le mot d'ordre, je pense, à plein de niveaux aujourd'hui, c'est de ralentir.

  • Speaker #0

    Slow santé, comme il y a slow cooking.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut revenir au slow. Slow sport. on reste dans la danse. Ah le slow c'est ça c'est comme ça que t'as rencontré ta femme et ben voilà je l'ai eu sur la piste et donc ouais et puis moi je vois beaucoup de danseurs au cabinet moi je suis impressionné par Moi, je dis souvent à ma femme que ce sont des thérapeutes, malgré eux. Quand un garçon ou une fille de 8 ans arrive pour faire de la danse, c'est qu'elle porte sur elle son histoire corporelle et son histoire psychique de par le sac à dos dont elle a hérité à la naissance, ce qu'elle a traversé en tant qu'élève dans une école, ce qu'elle vit avec ses frères et soeurs, avec ses parents. Ça, c'est le point de départ et que dix ans après,

  • Speaker #3

    on la voit sur scène avec un corps,

  • Speaker #1

    encore une fois, équilibré, ancré, proportionné, disponible à l'écoute avec les autres, capable peut-être de chanter, de prendre la parole. Moi, je suis très admiratif de ça. Et en ostéopathie, on ne peut pas faire ça. Quand on fait un cours de danse ou des arts martiaux, quand on y va deux, trois fois par semaine, forcément, il se passe quelque chose. Et moi, j'observe ces danseurs que je vois évoluer. je vois qu'à 18 ans, il se passe quelque chose. Ils ont une connexion différente. Et moi, j'aimerais voir ça chez tout le monde, tout simplement.

  • Speaker #0

    On a une image quand même des arts martiaux et de la danse comme quelque chose de difficile, de laborieux, laborieux dans le sens où c'est vraiment un vrai travail en profondeur. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire ce travail-là, d'être... Conscientieux, dans le mouvement, dans la répétition, dans la correction.

  • Speaker #2

    L'intelligence aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors on n'est pas obligé d'être danseur étoile pour danser. On est tous des danseurs.

  • Speaker #0

    Tu ne m'as pas vu.

  • Speaker #1

    Même Thomas On est tous des danseurs. Il se passe quelque chose quand il y a un son, quand il y a une musique, etc. Et ça, c'est le début. Et j'en parle dans mon bouquin de si on est vraiment hostile au sport, en club, etc. C'est qu'il y a... Il y a des choses à faire. C'est déjà rire. Faire travailler son diaphragme, ses muscles par le rire et puis tout le big bang d'hormones que ça amène, ça, ça amène de la bonne santé. Donc là, il n'y a pas besoin de mettre un short. C'est là.

  • Speaker #3

    Et il y a apprendre,

  • Speaker #1

    sans les mains si possible, à aller au sol et à se relever. Déjà, on fait travailler tous les muscles. Et puis après, se tenir en équilibre sur un pied. Il ne faut pas être danseur pour... avoir ces qualités-là. Et puis après, la danse, la danse seule ou la danse en couple. Moi, je vois aussi des gens qui font du tango, par exemple. Je trouve que cette danse, elle est extrêmement sensuelle, évidemment, sensible et subtile. Et je trouve qu'il y a un rapport au corps, au son et à l'autre qui est hyper intéressant. Et là, je pense qu'on aiguise aussi nos récepteurs et qu'on apprend à être des meilleurs humains, j'en suis persuadé.

  • Speaker #0

    Alors là, vous ne le voyez pas, mais Baptiste s'est levé, il est en train de lui faire un pas.

  • Speaker #1

    J'invite Thomas à m'accompagner. Pas de colis, ne veux pas.

  • Speaker #0

    Ça va dévisser complètement cet enregistrement. Baptiste, tu affirmes que ce que l'on fait à la nature, on se le fait aussi à soi-même. Peux-tu préciser cette vision pour nos auditeurs Oui.

  • Speaker #1

    En fait, je veux surtout... Il ne faut pas qu'on différencie l'être humain et la nature. Je vais être ostéopathe, c'est le même tissu. On est fait du même bois. Donc si on s'abîme nous, par répercussion, on abîme aussi la nature. Et si on abîme la nature, on s'abîme nous. Donc voilà, pour moi,

  • Speaker #3

    il n'y a pas à séparer les choses.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de supériorité non plus. C'est le même fascia. Pour ceux qui ne savent pas, c'est la même enveloppe. Tout ça, sauf qu'à un moment, cette enveloppe, elle s'est différenciée en étant une feuille, s'est différenciée en étant de la peau, un muscle, s'est différenciée en étant de la pierre. Mais tout ça, ça marche ensemble. Il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Et pour moi, c'est la même enveloppe.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire le lien entre écologie et santé pour la suite C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas un peu compliqué de changer à la fois nos habitudes personnelles, notre rapport à la planète

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que c'est obligatoire parce qu'il y a une urgence aujourd'hui. Il y a une vraie urgence de modifier nos comportements envers l'environnement, pour ne pas dire le mot nature, et puis envers nous-mêmes. Moi, je trouve que tout s'est accéléré en termes de dégradation autour de nous et en nous. Et écologie, c'est le discours sur la maison. quand on... l'étymologie grecque. Et avoir conscience de soi, c'est aussi s'interroger sur comment elle est, ma maison. Et notre maison première, c'est notre corps. Notre maison secondaire, c'est peut-être notre vraie maison, notre appartement. C'est déjà pouvoir se retrouver bien dans ce milieu-là. Et tout le monde, malheureusement, n'a pas la chance d'être bien chez lui pour des raisons techniques, pour des raisons de voisinage, pour des raisons de situation géographique. Et après, il y a la maison un peu plus vaste. Ça peut être le quartier pour commencer. Et puis la ville, la région, le département, etc. Et dans l'inverse, département, région. Et encore une fois, c'est dans cette idée... de la cellule à la planète, que tout est connecté.

  • Speaker #3

    Et en fait,

  • Speaker #1

    ce qui m'a amené à penser comme ça, c'est que j'étais très vite perdu par ces chiffres, ces statistiques dramatiques sur 80% des insectes qui ont disparu, la montée des eaux, etc. Et moi, je ne peux rien faire pour les insectes. Moi, je ne peux rien faire pour baisser le niveau de l'eau. Donc, qu'est-ce que je peux faire si je veux faire ma part ma part du colibri de Rabhi. Qu'est-ce que je peux faire Moi, je suis un expert du corps, entre guillemets. Donc, je vais peut-être commencer par ça. Et puis, comme dans mon éducation thérapeutique, le corps est lié à l'esprit, je ne peux pas négliger cet aspect-là non plus. Donc, ça a été vraiment le départ de cette pensée de la cellule qui, j'en suis sûr, peut résonner plus loin parce que quand on se connaît mieux soi, on regarde l'autre. différemment parce qu'on sait que l'autre traverse les mêmes difficultés nous même thomas Et que et que je pense ça rend humble aussi et que en sachant que l'autre aussi traverser difficultés je pense il ya une obligation d'être gentil d'apprendre à mieux communiquer et à travailler sur notre nerf vague aussi on en parle de ma j'en parle dans le chapitre sur la respiration et qu'après on ne peut qu'être en harmonie déjà nous les êtres humains et après c'est peut-être une croyance mais je suis persuadé qu'après ça a un impact sur notre regard sur nos comportements à la fois individuels et tous ensemble donc ça c'était les premiers post-it ça

  • Speaker #0

    c'était les premiers post-it et du coup le livre Unir le vivant, c'est un peu l'objet du podcast d'aujourd'hui c'est vraiment cet aboutissement, tu parlais de communication avec les autres on va dire On arrive en bout de chaîne avec le livre.

  • Speaker #1

    Oui, j'entends ce que tu dis.

  • Speaker #0

    Et est-ce que ça ne relance pas Parce qu'avant d'enregistrer, tu disais hors micro que tu avais pas mal de retours, SMS, patients. Tu fais des dédicaces, donc tu les rencontres. Tu as des patients qui ont lu le livre, qui viennent t'en parler. Et donc finalement, de ce message allé, vers le lecteur, tu as un message retour aussi en boucle.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il faut avouer aussi que c'est très impressionnant d'ouvrir le premier carton avec plein de livres dedans. Au départ, on voit les défauts, entre guillemets, et après on réalise qu'on va être lu. Et moi, je n'étais pas forcément préparé à ça, même si j'avais bien compris qu'en écrivant un bouquin, j'avais bien potentiellement... Je pouvais être lu un peu plus que par mon frère, ma mère et ma femme. Et donc, il y a un saut dans le vide, vraiment. Et donc après, tout est possible. Ça plaît, ça ne plaît pas, ça plaît moyen. Et j'avoue effectivement qu'aujourd'hui, les retours sont bons. Ou comme je disais tout à l'heure, en tout cas, ceux qui ne l'aiment pas, ont la délicatesse de ne pas me le dire.

  • Speaker #3

    Mais le livre,

  • Speaker #1

    en tout cas, c'est comme ça que je l'ai construit. Il y a plusieurs axes qui... qui se reconnectent après. C'est un système. Et ce qui fait qu'il y a plein de personnes qui peuvent se reconnaître dans le bouquin. Les spécialistes du mouvement, les profs de sport, les danseurs, les athlètes, les gens qui travaillent sur la respiration en yoga, les gens qui sont dans l'alimentation, les gens qui travaillent sur l'absence.

  • Speaker #0

    Les êtres vivants,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Chacun y trouve son compte parce que finalement, tu t'adresses aussi, même à moi.

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit un peu pour toi Thomas quand même. Oui, je l'ai écrit pour tout le monde ce livre.

  • Speaker #0

    Selon toi, comment faire pour transformer cette prise de conscience individuelle en un changement collectif réel C'est un peu la suite de ce que tu viens de dire.

  • Speaker #1

    Oui, déjà je pense avoir donné quelques idées, mais je crois qu'il faut aussi qu'on pose un peu notre... cette fameuse démesure dont je parlais tout à l'heure. À mon avis, il y a un nouveau pacte social à construire. Alors peut-être qu'il y a une génération entre guillemets perdue et que...

  • Speaker #0

    qu'il faut qu'on remette dans les écoles cette conscience collective. Il faut avoir cette volonté-là.

  • Speaker #1

    Là, la conscience collective, en ce moment, c'est le service militaire.

  • Speaker #0

    C'est le service militaire. Tu vois, j'hésite à parler parce que j'évoque un peu le service civique dans mon bouquin avec l'idée que finalement, plutôt qu'après 18 ans, on engage déjà nos enfants par le débat philosophique. Moi, j'ai été formé au débat et à la méditation. Et j'ai adoré cette approche de faire réfléchir les enfants ensemble dans le respect. Il y a un bâton de parole. On écoute l'autre. Si on n'est pas d'accord, on va formuler, accepter de ne pas être juge de ce qui est dit, mais au contraire d'apporter sa pierre pour qu'à la fin, créer une définition commune. Et moi, je trouve que si on crée ça dans toutes les écoles, dès le CP, et qu'on... faisait grandir après ces débats pour gagner à la fois en éloquence et puis en construction, on ferait tous des meilleurs citoyens. Moi, je trouve que ça m'a manqué dans ma construction. Tout comme attaquer la philo en terminale, c'est trop tard. Il faut que ça vienne bien avant. Sans que ce soit la matière numéro un du baccalauréat avec ceux qui aiment, ceux qui n'aiment pas. Mais il faut déconstruire cette idée de la philosophie difficile d'accès. La philosophie, elle commence par... les mots doux de nos mamans. C'est ça la philosophie, c'est amener la sagesse, rassurer, etc. Et on a besoin de philosophie pour se rassurer par rapport à cette existence qui va vite et puis j'en parle aussi à la finitude qui va tous nous arriver. Il faut qu'on apprenne à être des vivants sachant que ça ne va pas durer.

  • Speaker #2

    Baptiste, ton livre s'appelle De la cellule à la planète comme tu le disais. Tu considères qu'en prenant soin de nous-mêmes nous pouvons améliorer la santé de notre environnement. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret La colle.

  • Speaker #0

    Oui, alors oui. J'aurais aimé avoir la question en amont. Non, mais dans les gestes qu'on fait qui sont pour moi révélateurs de ce manque de conscience, alors ce n'est pas forcément un geste technique pour soi, mais c'est le mégot qu'on jette par terre. Alors déjà, l'effet néfaste qu'on a sur soi... Je ne suis pas là pour faire la morale. Ce n'est pas bien de fumer. Mais de jeter ce mégot, aujourd'hui, on sait que les eaux les plus viales, ça part à la mer. Et que donc, avec un petit objet comme ça, on a un effet désastreux sur notre écologie, tout simplement. Donc, si déjà tous les fumeurs voulaient bien commencer par mettre leur mégot à la poubelle, ça serait déjà pas mal.

  • Speaker #2

    Tu évoques l'importance d'une... écohabitation responsable. Selon toi, quelles sont les premières étapes à mettre en place pour tendre vers cette harmonie

  • Speaker #0

    La question est finie, là Écohabitation, je... Encore une fois, c'est revenir déjà à soi-même, quoi. Déjà, et cohabiter avec soi-même. Moi, je vois beaucoup de gens, je parlais du jogger tout à l'heure, qu'on voit courir, on a envie de lui dire Mais attends, commence par bien marcher. Il y a plein de gens qui sont un peu dépossédés de leur corps. Et moi, en tant que thérapeute, j'essaye d'amener les gens vers leur normalité. Leur normalité, pas la normalité, vers leur normalité.

  • Speaker #2

    Chacun la sienne.

  • Speaker #0

    Chacun la sienne. On n'est pas égaux, on ne fait pas les mêmes choses, mais chacun doit pouvoir vivre son existence vers ce qui l'anime, dans les meilleures conditions. Et moi, mon travail de thérapeute, c'est ça aujourd'hui. En tout cas, c'est comme ça que j'ai envie de le vivre, c'est d'amener les gens vers leur normalité et d'être déjà, de bien habiter avec eux-mêmes. Et ça revient à ce que je disais tout à l'heure, si on possède un peu mieux son corps, on voit chez l'autre les mêmes choses. Et après, par extension, je suis persuadé qu'on a un regard meilleur sur les plus grands comportements.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de cette émission. Ça passe vite, 30 minutes. Trop vite. Tellement de choses à dire. Merci beaucoup, Baptiste Isoulet, pour ces échanges passionnants et inspirants. Avant de nous quitter, est-ce que tu pourrais offrir un dernier conseil ou une action simple à nos auditeurs qu'ils pourraient appliquer dès aujourd'hui pour améliorer leur écologie interne Et peut-être, imagine que Donald Trump ait lu ton livre.

  • Speaker #0

    Wow Très simplement, il y a vraiment un geste hyper simple qui pourrait avoir des conséquences hyper fortes pour soi, c'est mastiquer. Tout simplement. Déjà qu'on ait un temps de repas peut-être plus long, ce qui sous-entend qu'à un moment, on ralentit et qu'on ait un respect un peu de ce qu'on a aussi dans l'assiette. Et en masticant, c'est aussi avoir une meilleure assimilation. Tous les deux se regardent, je ne sais pas ce que ça veut dire. Avoir une meilleure assimilation de notre fameux carburant et faire cette pause en soi et ne pas surcharger l'estomac. Comme j'ai souvent dit, l'estomac n'a pas de dents. Donc la première étape, c'est de respecter notre estomac et de faire en sorte que le solide qui rentre en nous, sous forme de bol alimentaire, devienne liquide dans l'estomac. Et déjà là, c'est le premier acte pour avoir une bonne digestion à tous les niveaux, puisque notre digestif digère plus que l'alimentaire.

  • Speaker #1

    Ok. Merci infiniment. On retient cette idée de mastication. Merci Baptiste d'avoir partagé ton expertise avec nous aujourd'hui. Je rappelle que ton livre Unir le vivant de la cellule à la planète est disponible sur titashop.fr et dans toutes les bonnes librairies de France. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous, partagez-le autour de vous et surtout, prenez soin de vous et du vivant qui vous entoure. A bientôt pour un nouvel épisode de Tita Libris. Merci Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci Vladimir. Merci à toi. A très bientôt.

  • Speaker #1

    Et merci Thomas Mougeotte, qui est aux éditions Tita. Et moi-même, Vladimir. On se présente à la fin, on fait tout à l'envers. A bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt, merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Baptiste Isoulet

    00:10

  • L'approche globale de la santé et l'écologie interne

    00:20

  • L'influence des lectures et des expériences personnelles sur l'écriture

    01:12

  • L'écologie interne et son impact sur la santé globale

    02:21

  • Les rencontres marquantes et l'inspiration derrière le livre

    04:21

  • Collaboration avec l'illustrateur et création du livre

    06:10

  • L'importance du mouvement dans notre éducation

    09:09

  • Le stress oxydatif et la nutrition pour ralentir le vieillissement

    12:11

  • Le rôle central du microbiote intestinal dans notre santé

    13:57

  • Pratiques corporelles et leur influence sur la santé

    16:31

  • Conseils pour prendre soin de soi dans le domaine de la santé

    18:21

  • Lien entre l'écologie et la santé individuelle

    22:59

  • Urgence de modifier nos comportements envers l'environnement

    24:13

  • Conclusion et dernier conseil sur la mastication

    31:42

Share

Embed

You may also like