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Ton Moment d'Écoute

#2 Dans l'intimité d'une diva boudeuse - Constance

#2 Dans l'intimité d'une diva boudeuse - Constance

55min |24/07/2024
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#2 Dans l'intimité d'une diva boudeuse - Constance

#2 Dans l'intimité d'une diva boudeuse - Constance

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Description

Dans ce deuxième épisode, je te présente Constance, ma très chère amie rencontrée en cours de théâtre.


Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible (tu comprendras l'origine de ce surnom), vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle et surtout, avec beaucoup d'amour à donner.


Malgré toutes ses qualités, dont elle conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel.

Mais n'est-ce pas quelque chose qui nous limite presque tous, finalement?


Nous parlerons entre autres:

  • de la difficulté de se sentir légitime en tant que comédienne

  • de procrastination

  • de la force que procure le soutien des proches

  • de luttes intérieures

  • de discipline (et de manque de discipline)

  • de gratitude

  • de l'enfance

  • du miracle de donner la vie

  • des gens qui s'énervent trop vite

  • des amis

  • de tératome (va taper sur Google, âme sensible, tu es prévenue)...


Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité, son intimité et son humour.

J'espère que tu passeras un aussi bon moment que j'ai passé en sa compagnie.


N'hésite pas à commenter, à le partager autour de toi et à me contacter si tu souhaites toi aussi, être mon invité.e.


Tu peux me contacter ici:

https://www.instagram.com/patinlea/
https://www.linkedin.com/in/lea-patin-b7666193/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, je m'appelle Léa et je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast ton moment d'écoute. Faire ressortir l'unicité de chacun et de chacune, voilà ce qui m'intéresse. Parler de soi n'est pas évident et encore moins de manière positive. On peut vite avoir tendance à se comparer aux autres et à se rabaisser. Je suis donc convaincue que donner de l'espace et du temps à une personne pour qu'elle puisse partager son vécu, ses ressentis, son essence profonde peut lui permettre de se sentir valorisé et entendu. C'est en commençant par se questionner soi-même, qu'on affine sa pensée et qu'on développe sa propre perception du monde. Parce que chaque personne est unique, je suis impatiente de partager avec toi ces beaux moments d'échange sur ton moment d'écoute. Aujourd'hui, je te présente Constance, une de mes très chères amies rencontrées en cours de théâtre. Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible, vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle, et surtout avec beaucoup d'amour à donner. Malgré toutes ces qualités, dont t'as la conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel. Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité et son humour. Bonne écoute à toi. Salut Constance !

  • Speaker #1

    Salut Léa !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de faire mon podcast.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Tu es la bienvenue, évidemment. Alors, ma première question, comment ça va vraiment ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ou dans la vie ?

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, écoute, j'ai un petit peu de tachycardie. Je ne sais pas si c'est dû au café ou pas. Je ne sais pas, je suis contente cet après-midi. Je n'ai rien à faire. Voilà, je pense que je suis tranquille.

  • Speaker #0

    Quel serait ta météo du jour, alors ?

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, 20 degrés, pas complètement dégagé, mais ça fait plaisir, il y a des zones d'ombre.

  • Speaker #0

    Un peu de mystère dans la météo. Exactement. D'accord. Je sais que c'est un exercice difficile, mais si tu devais te présenter à des gens que tu ne connais pas de manière chill, informelle, tu dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Bon, sachant que je déteste faire ça parce que je déteste rencontrer du monde. Non, je rigole.

  • Speaker #2

    Ça fait que...

  • Speaker #1

    Bah, je suis... pas forcément la personne la plus à l'aise quand je vais rencontrer des personnes et j'aime surtout pas me présenter parce que je ne sais pas qui je suis. Voilà, tout l'ange de ma vie. Je m'appelle Constance, j'ai 28 ans, je suis...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu vas plutôt poser des questions aux gens pour justement éviter qu'on parle de toi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que moi je sais que ça pourrait être une tactique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, je fais ça parce que... Dans l'idéal, je dis que je suis comédienne, je suis franco-spagnole, je suis comédienne. Mais dans les faits, j'ai... Ouais, je sais pas, non.

  • Speaker #0

    Tu te sens pas légitime.

  • Speaker #1

    Je me sens pas légitime pour dire ça.

  • Speaker #0

    Moi, je dis que j'essaye d'être comédienne et je fais genre que je sors les rames.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est beau comme image. Ouais, j'essaye d'être comédienne, mais je me sens pas légitime de le dire. Alors qu'en soi, j'ai quand même eu certaines expériences qui pourraient me légitimer, enfin y croire vraiment. Et puis entre temps, je m'occupe dans d'autres taffes qui pourraient être... Enfin non, je me contente de ce que j'ai, de ce que je fais. Je ne suis pas compliquée.

  • Speaker #0

    Ok, bah ouais, moi c'est pas facile, je te comprends. Est-ce que tu es à l'aise ? Est-ce que c'est quelque chose que tu connais, l'introspection ?

  • Speaker #1

    Oui. Travailler sur soi ? Ah oui. Fais que ça. Mais je fais que ça. Je pense que je me connais assez bien et que j'arrive... Des fois, c'est carrément fatigant. Je ne sais pas si c'est... Justement, en écoutant ce podcast, j'apprendrai des choses. Mais j'ai l'impression que tout le monde se suranalyse constamment. Mais peut-être pas. En tout cas, je sais que j'analyse pas mal tous les complexes ou toutes les... Enfin, ce que j'estime être des failles ou des peurs, des craintes, je pense que j'arrive assez bien à savoir d'où elles viennent.

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas du tout familiers avec ça, des gens qui sont au travail et des gens qui sur-analysent, justement.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense qu'à tout moment dans la vie, tu te poses des questions. Ce n'est peut-être pas au même moment tout le monde.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un déclic où tu commences à te poser des questions, où tu commences à conscientiser, en fait. Oui. Et si... pas au même moment pour chacun. Mais oui, nous, on est plus dans la phase sur-analyse, n'est-ce pas ? Est-ce que tu te sens valorisé par ton travail, ton statut professionnel ? Ou est-ce que c'est quelque chose dont tu as besoin ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #1

    Bah franchement je sais que je pourrais faire mieux même que ce soit en dehors du théâtre je pense que je suis quelqu'un de très pro, je m'engage à 100% dans les projets des autres mais au delà de l'artistique j'ai une bonne formation, j'ai fait des longues études et après là bon bah je suis nounou et je suis hôtesse d'accueil mais je fais bien mon taf Par exemple, en tant que nounou, des fois, franchement, je me dis, mais de quoi je me plains ? Enfin, je n'ai pas à me plaindre. J'aime les enfants, je m'entends bien avec. Toutes les expériences que j'ai eues, on arrive vraiment à développer un lien. J'apprends sur eux. Et c'est... Enfin, je ne sais pas. Pour le coup, quand je me...

  • Speaker #0

    Dans les bons jours, tu arrives à...

  • Speaker #1

    Oui, je vois le positif.

  • Speaker #0

    C'est bien. Oui. OK. Est-ce que tu te sens valorisée par tes proches ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, quand même. Oui, on me dit ce que je pense que j'ai besoin d'entendre assez régulièrement. Mais il le pense aussi. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu sais toi-même te valoriser ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir confiance en toi ?

  • Speaker #1

    C'est bien ça mon problème, c'est que je ne me prends pas suffisamment au sérieux. Et au-delà de ça, je manque de... beaucoup d'estime de moi, de confiance en moi. C'est fatigant, puisque voilà, j'arrive à avoir les qualités que j'ai et je crois à ce qu'on me dit, mais après, tout ce qu'il faut mettre en place, je ne le fais pas forcément. Donc bon.

  • Speaker #0

    C'est un travail. C'est un travail. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    le travail, quand tu vois les bons côtés, ça va. Les proches, c'est aussi checké.

  • Speaker #1

    Non, mais je sais que j'ai des qualités. D'un point de vue extérieur, quand je me regarde, je me dis que la meuf a des qualités. Mais après, je n'arrive pas à profiter pleinement de ces forces-là.

  • Speaker #0

    Quel mois de l'année correspond le plus à ta personnalité ? Pas le mois que tu préfères, mais celui qui te ressemble le plus.

  • Speaker #1

    Ça dépend des jours. Allez, octobre. Ok, pourquoi ? Parce que je pense que je suis assez... C'est le début, c'est la transition. J'aime bien être seule, j'aime bien, je suis casanière. Donc c'est le retour un peu à cette hibernation. Et en même temps, il y a encore des beaux jours, il y a encore des trucs à faire. Enfin, il y a des jours où je suis plus casanière, il y a des jours où j'ai plus envie de sortir. Et puis je pense que c'est le bon équilibre le mois d'octobre pour ça.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu devais être athlète ou JO, tu ferais quoi comme sport ?

  • Speaker #1

    Ce que je kiffe, c'est la gymnastique artistique, mais il y a aussi la natation. Oh non, pas la natation. Il faut se pencher à chaque... La natation synchronisée, c'est pas la natation. Oh non, non, non. Non, mais c'est le fait de devoir se changer, la piscine et tout. Mais ouais, ouais, ouais, gymnastique artistique.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que t'es plutôt du genre à être rassurée par la routine ou avoir besoin de changements ?

  • Speaker #1

    Routinière. C'est vrai ? Ah oui. Mais... Ouais non j'aime bien, bah déjà je pense que j'aime bien le confort, donc la routine ça te permet ça et après dans tous les cas c'est un peu, bah justement si on veut être comédien je pense qu'il faut quand même savoir s'adapter et ça je pense que je l'ai mais en soi dans l'idéal, mais moi qu'est-ce que j'aimerais avoir une routine ? Ah quel kiff quoi, de savoir qu'est-ce que tu vas faire tel jour, où est-ce que tu vas te réveiller et puis un peu suivre ce rythme, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, ok. C'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est le confort.

  • Speaker #0

    Être ancrée dans la routine, mais avoir un quotidien qui change dans le taf et tout ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu trouves que tu as différentes personnalités en fonction des personnes avec qui tu es ? Est-ce que tu as conscience, par exemple, parfois que là, ce n'est pas tout à fait moi et tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Après, je ne pense pas que ce n'est pas tout à fait moi. C'est moi dans une autre version. Je l'ai de moins en moins avant, par exemple. Mais c'est surtout, on va dire, la transition, donc l'adolescence, où par exemple, tu as différents groupes d'amis et tu ne veux pas forcément les mélanger parce que... tu es quand même assez différente et puis tu te comportes différemment dans... Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé, mais dans certains groupes, ce n'est pas que tu es un lead, parce que ce n'était pas mon cas, mais tu es plus présent et puis dans d'autres, tu es un peu plus écrasée par d'autres personnalités peut-être plus fortes. Mais maintenant, je pense que dans les amitiés que j'ai développées, dans les groupes que j'ai développés, je pense que non, c'est bon, je suis moi-même. C'est juste qu'on va s'intéresser à... des sujets différents en fonction du groupe, mais je pense que non, ça j'ai un peu effacé, je suis moi-même.

  • Speaker #0

    Et avec les hommes ?

  • Speaker #1

    j'apprends non avant bas avant non avant j'avais aucune affreux franchement avant j'avais aucune personnalité avant je m'effaçais complètement pour essayer de m'adapter et de plaire worst thing ever parce que surprise je leur plaisait pas et dans certains cas certains cas dieu merci mais mais non je pense que je m'affirme de plus en plus c'est un entraînement je m'entraîne J'apprends à m'accepter aussi à ce niveau-là. Mais c'est fou parce que dans d'autres cas, j'ai quand même une personnalité assez affirmée. Même quand vous me connaissez en cours, enfin dans mes amitiés, ils vont me dire Ouais, t'es quand même assez casse-gueule. Alors qu'avec les mecs, je vais bien faire attention de ne pas dire un mot à côté parce que je ne veux absolument pas qu'il y ait d'embrouilles. Je veux absolument leur plaire. Je veux absolument... Et au final, ça ne marche pas. Et c'est quand je m'engueule finalement et que je m'affirme que... On peut quand même communiquer et puis apprendre. Mais ça, je pense que c'est en progrès.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression que le théâtre, par rapport à ça, ça t'a aidé ? Le fait d'avoir moins de personnalités différentes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans le théâtre, ça m'a affirmée dans le sens où je me sens à ma place. Je ne me pose pas la question. Et puis, ça règle tout. Tu ne te poses pas la question de si tu es pertinente. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te sens toi le plus pleinement.

  • Speaker #1

    Oui. Enfin, je sais que j'ai mon mot à dire. Je sais que je peux apporter quelque chose. Après, ce n'est pas tout le temps. Ça va être en fonction aussi du travail qu'on fait. Mais sinon... Est-ce que ça m'a aidée ? Le surnom que j'ai et que j'avais avec vous dans ce groupe, c'était diva boudeuse. Parce qu'il se trouve que je ne le fais pas exprès, j'ai cette gueule, quand je suis sérieuse, je tire la gueule, enfin, c'est ce qu'on pense. Et puis très souvent, je fais la gueule, parce qu'il y a plein de trucs à l'intérieur qui moulinent, et puis c'est une lutte. En fait, ce n'est pas une lutte contre les autres, c'est une lutte contre moi-même, parce que je m'énerve. Parce que je m'énerve à pas comprendre un truc, à pas accéder, à pas me libérer, à pas explorer.

  • Speaker #0

    Ah c'est envers toi que tu t'énerves ?

  • Speaker #1

    Oui, quand il y a un truc, quand ça me bouscule, en fait c'est plus contre moi-même, parce que j'arrive pas à gérer cet truc intérieur. C'est plus une lutte. Et puis dans tous les cas, j'ai cette gueule effectivement qui fait que ma bouche tire vers le bas. On dirait que je boude. Le drame. Mais pour en venir à ce qu'on était en train de parler, c'est que je pense que le fait d'avoir ce surnom, bah ouais. Je suis une diva boudeuse et puis je m'affirme et puis merde bon après je sais qu'il faut que c'est le petit bémol dans lequel il faut que je travaille parce que malheureusement c'est toute une histoire de de plaire dans ce milieu et tout d'être sympa mais je suis très sympa tout le monde me le dit en plus mais le problème c'est que la plupart des gens quand ils me disent que je suis très sympa avant ils me disent par contre j'avais tu me faisais peur ou je pensais pas que tu serais sympa et puis bon bah ok

  • Speaker #2

    Sans toi privilégié

  • Speaker #0

    Moi, je te trouve pas toujours sympa.

  • Speaker #1

    Oh ! Ok.

  • Speaker #0

    Toi qui aimes les enfants, Constance, si tu devais transmettre trois valeurs qui te sont chères à des enfants ou à un autre être, quelles seraient-elles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a des choses que j'aimerais leur transmettre que je n'ai pas assez et que j'aurais aimé que ça soit peut-être plus mis en avant sans juger mes parents ou quoi que ce soit. Mais... J'aimerais transmettre la curiosité qui s'accompagne, enfin qui se... J'aimerais qu'ils essayent, qu'ils aillent vers des choses, rencontrer que ce soit des nouvelles personnes ou des nouvelles activités par curiosité et puis qu'après ils décident, qu'ils découvrent des passions comme ça. Moi j'ai fait de la danse classique, on m'a inscrit à 6 ans, j'ai fait un cours d'essai. On m'a demandé si ça m'avait plu et c'est les profs qui m'ont demandé, enfin la prof qui m'avait donné le cours, par timidité, par politesse, mais aussi parce que c'est vrai, j'avais aimé, j'ai dit oui, mais en fait, moi, je ne comprenais pas que par la suite, ça voulait dire qu'on allait m'inscrire. Donc, je me suis retrouvée à faire de la danse et c'est génial, j'en ai fait pendant 14 ans et je ne regrette pas du tout, mais par contre, je me suis un peu renfermée dans ça et je ne suis pas allée explorer ailleurs. Après, je ne manifestais pas l'envie d'aller ailleurs. J'étais timide. C'était dans ma routine aussi. Je ne voyais pas comment mettre en place autre chose. Ça voulait dire aussi renoncer à... pas complètement à la danse mais j'y allais quand même tous les jours donc bref donc la curiosité la discipline en fait la discipline je pense que c'est aussi un respect envers soi si on arrive à se discipliner et puis voilà en mettre en place les choses qu'on s'est dit qu'on va faire c'est se respecter soi même et puis des fois je manque un peu de discipline je procrastine trop enfin bref c'est marrant parce qu'on peut se dire qu'avec la danse que tu as quand même tous les jours Non mais j'ai été disciplinée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'on te disait quoi faire, peut-être, t'avais un cadre ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était cadré, quoi. Je me posais pas la question de si j'y allais ou pas, je savais qu'il fallait y aller. Et puis encore, je pense que c'est un engagement envers les autres aussi. Je sais qu'il fallait que j'aille à la danse, entre autres, bon, au-delà, parce que c'était payé, et puis voilà, il fallait que j'y aille. Et l'argent,

  • Speaker #0

    mine de rien, ça engage aussi, le fait de payer, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon, à cet âge-là, tu te poses pas un si. Je pense que j'ai toujours été soucieuse quand même et reconnaissante de l'argent. que mes parents investissaient, enfin voilà. Mais aussi parce que ma prof attendait, espérait que je sois là quoi. Donc il fallait que je sois là. Mais je suis disciplinée pour les autres.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et j'aimerais l'être pour moi-même. Et donc ça va de la main de plein d'autres valeurs. Ouais, le respect, l'engagement, enfin voilà. J'aimerais transmettre la gratitude. Parce que mine de rien, et il y en a plein de gens qui parlent d'énergie et tout ça, qui vont dire que c'est quand même une des énergies les plus puissantes. Et c'est vrai, quand t'es dans n'importe quel état, et t'arrives dans les pires cas, dans les pires situations, et j'en ai vécu pas mal, je pense que tu trouves toujours quelque chose de... Pas positif, mais si, il y a du beau partout. Même dans la tristesse, dans le chagrin, dans des situations très dures, tu peux à tout moment trouver quelque chose pour lequel être reconnaissant et puis de transformer. Ce n'est pas pour essayer d'échapper à la tristesse ou au chagrin, mais c'est de l'accepter plus facilement. Donc la gratitude, et puis évidemment, dans tous les jours, on peut se plaindre de plein de choses. Mais mine de rien, on a tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est un beau message. Est-ce qu'il y a un choix ou une réalisation que tu as fait dans ta vie dont tu es particulièrement fière ?

  • Speaker #1

    C'est commencer le théâtre. Je voulais en faire depuis très longtemps. Quand j'étais ado, je voulais déjà en faire. Tu penses ? Oui, j'avais très envie d'en faire.

  • Speaker #0

    Ado, pas avant, ça t'a jamais...

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais pas. Je pense que c'est venu... vers les 10-11 ans, enfin 11 ans, 12 ans. Bon, déjà, il y a un film qui a fait un peu un déclic avec Penelope Cruz qui s'appelle, je ne sais pas comment c'est en français, mais en espagnol, c'est La Niña de Tus Ojos. Et ça parle d'une troupe dans les années 40, une troupe de comédiens espagnols qui vont tourner dans l'Allemagne nazie. Donc en fait, tu vois tout l'envers du décor d'un film. Et puis, elle est magnifique. Au-delà de ça, c'est qu'il y a une scène très touchante. Et puis tu te dis, c'est ça que je veux faire. Mais au-delà de ça, je pense qu'il y avait aussi une envie de... Et plus le temps passait, plus j'ai grandi, de se dire, ma vie n'est pas très intéressante. Enfin, j'aimerais pouvoir vivre d'autres choses. En fait, c'était un peu sortir de sa réalité. Mais le fait est que je ne l'ai pas fait parce que justement je ne sais pas. Plus le temps passait, plus j'étais complexée et puis je me disais non mais c'est ridicule. C'est vraiment une honte. J'ai vraiment vécu l'envie de faire ça comme une honte alors que tu te dis c'est con. Et donc...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des parents par exemple dans ton milieu ?

  • Speaker #1

    Ah non, mes parents sont artistes, mes parents sont musiciens. Et moi il y a... Ce qui est fou c'est que c'est les gens qui ont petit à petit commencé à me dire ah mais tu devrais faire du théâtre. Donc moi je faisais de la danse et j'avais des qualités mais voilà j'étais pas une danseuse exceptionnelle non plus, en tout cas pas dans le classique et j'aurais pas pu faire carrière avec mais je sais que être sur scène c'était quand même mon endroit préféré. Tout pouvait, enfin même un théâtre, à ce moment là il n'y avait pas de téléphone donc on n'était pas connecté et on savait pas trop mais du moment que tu rentrais dans un théâtre il n'y avait plus rien autour quoi. L'extérieur n'existait plus, même le fait qu'il n'y ait pas de lumière c'est con, tu sais pas quelle heure il est mais... Cette coupe du monde et puis être sur scène alors que j'étais très timide. Sur scène, je pouvais tout faire. Tu pouvais tout me demander, je le faisais peut-être pas en répétition, mais sur scène, le jour J, je peux te dire que j'avais la détermination de tout faire. Et donc, dans mes années de danseuse... J'ai quand même eu la chance de pouvoir danser dans une compagnie où on faisait les grands ballets. Et puis du coup, c'était quand même une assez grande troupe. Et puis je faisais pas mal de corps de ballet. Donc dans le corps de ballet, ce que tu fais beaucoup de temps, c'est être sur scène et jouer un peu la pantomime. Ce qui est très marrant parce qu'en plus, comme il y a la musique, des fois tu te permets de faire des petites jokes avec tes camarades.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    vous faites les coups. Mais donc j'avais ce goût pour la scène. Et je savais que je voulais être sur scène. Et voilà, que le théâtre, puisque ce n'était pas la danse, ça devait se passer au théâtre. Et puis, ce que je disais, c'est qu'il y a pas mal de gens qui commençaient à me dire, tu devrais faire du théâtre. Dont mon père, qui un jour vient de ma chambre et puis il me dit, il faut que je te parle. Et puis moi, je pensais qu'il allait me dire que je devais... Parce qu'à ce moment-là, on dansait le lac des signes. Mon père, qui était très perfectionniste, et puis c'était gentil, mais il me dit... Je pensais qu'il allait me dire un truc, il faudrait que tu sois plus étirée, il faudrait que tu souries plus, machin, un truc un peu comme ça. Il me dit, il faudrait que tu fasses du théâtre. Et donc moi, quand j'écoute ça, c'est vraiment les feux d'artifice. Mais je lui dis, bon, bah non. Pas du tout. Bah quoi ? Tu dis quoi ? De quel âge ? J'avais 18 ans. Ah d'accord. Mais après, en fait, ce moment est quand même assez déterminant et marquant parce que trois jours, non, je ne sais pas combien de jours exactement. Mais quelques jours plus tard, mon père se fait opérer d'urgence à cause d'une tumeur au cerveau qui fait saigner. C'est vraiment une opération à vie ou mort. Et quand on est dans cette salle d'attente, il y a une sérénité, il y a un calme en moi qui m'habite.

  • Speaker #0

    où je me dis, ok, il m'a dit que je peux faire du théâtre. C'est vrai que c'est fou. Donc en fait, c'était comme, ouais, c'est un signe, quelque chose qui... C'était pas anodin que ça arrive pile à ce moment-là, et que s'il était parti parce que... Enfin, il est... Bon, bref, il est décédé plus tard, deux ans plus tard, mais de savoir que si c'était à ce moment-là, j'aurais eu son... C'est même pas sa validation, ça venait de lui, quoi. donc c'est presque aussi, même s'il ne faut pas faire les choses pour les autres c'était quand même une façon quand je suis découragée pour vouloir faire ça c'est une idée à laquelle je me raccroche quand même de le dire c'est lui qui m'a dit de faire ça et puis surtout il était tellement perfectionniste, il s'entourait vraiment de ce qu'il y avait de plus excellent que ce soit en littérature, musique film, théâtre que je lui fais confiance de ce point de vue là, non ? Et puis, je pense qu'il avait raison. Il a vu ça. Puis ma mère aussi. Ma mère, maman, elle m'a toujours encouragée. Donc, c'est cool. J'ai vraiment un soutien. Donc, ouais. Mes complexes et mes doutes ne viennent pas de ma famille. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Au moins, tu as ça à quoi te raccrocher.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te considères comme une personne créative ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Je pense que j'ai beaucoup d'idées, mais que je ne les mets pas en place parce que des doutes, parce que flemme, parce que... Ouais, bof. Puisque je les juge. Mais ouais, je pense que j'ai quand même un esprit assez créatif, que je stimule pas assez et que je sais que je devrais... Voilà, j'ai mis une limite de temps à mon tel, mais c'est pas pour autant que j'arrive à m'en passer. Donc ça se cultive, mais oui, je pense que j'ai quand même des bonnes bases.

  • Speaker #1

    Mais à travailler et à cultiver quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu te situes où par rapport à ta vulnérabilité, tes émotions, ta sensibilité ? Bon, on se doute que tu es quand même en lien avec.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je m'y expose de plus en plus. Puis avant, on parlait des mecs et puis je pense que je me montre de plus en plus vulnérable, mais parce que ça fait partie de moi. Des fois, à certaines périodes, et je pense que je l'étais, j'étais un peu anesthésiée, j'avais l'impression, par rapport au théâtre, je pense que ça a débloqué pas mal de choses. Mais ça vient de me venir, au tout début, la première année, c'était vraiment au début, à un moment donné, on a fait un partage, et puis moi, j'ai l'impression de ne rien sentir.

  • Speaker #1

    À Perron ?

  • Speaker #0

    À Perron,

  • Speaker #1

    la fin de tricol ? Oui.

  • Speaker #0

    Je crois que c'était un cours avec Mylène, où moi, je disais... J'ai l'impression d'être anesthésiée, de rien sentir. Et je pense que je m'étais beaucoup protégée par rapport à des situations dans ma vie. Et je pense que j'arrive à les débloquer plus facilement et puis à me montrer.

  • Speaker #1

    Mais tu sais les gérer aussi, non ? Tu ne te fais pas forcément submerger ? Non. En tout cas quand tu es avec des gens.

  • Speaker #0

    Non, ouais. Et puis comme dans tous les cas, j'aime bien être toute seule, toute seule, tu décompresses et puis... Tout vous l'évite.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que ça te parle de trouver l'équilibre entre son énergie féminine et son énergie masculine ? que chacun a ça en soi.

  • Speaker #0

    Ah oui. Oui. On a tous une part, que ça soit, mais en fait, on veut la nommer féminine ou masculine, on s'en fiche, que ça soit...

  • Speaker #1

    Soleil.

  • Speaker #0

    Lune, soleil, oui, voilà. Un peu tout ça. Oui. Et puis, moi, dans mon cas, je pense que ma part féminine est quand même assez développée. Enfin, je l'accueille et je l'aime et je suis très contente. d'avoir cette sensibilité et puis en plus ça va en lien parce que je m'intéresse tout ce qui est le miracle qui est donné la vie enfin je m'intéresse à la naissance à l'accouchement à comment on est qu'on est on est fait pour ça vraiment accueillir cette part de féminité mais qui est tellement brutale qui est tellement

  • Speaker #1

    Pour moi, dans ma tête, l'accouchement, il y a aussi beaucoup d'énergie masculine parce que c'est l'action, c'est le bébé qui doit sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais comme c'est uniquement féminin, c'est une force qui surpasse tout. Mais c'est aussi ça, pour moi, la part de féminité, c'est quelque chose qui dépasse, que dans toute une sensibilité, tu dépasses des choses sans avoir à tout casser. En fait, tu casses. Par contre, si on va dans un masculin qui est plus destructeur... ou plus sombre. Mais bon, voilà, c'est des étiquettes, on les interprète comme on veut.

  • Speaker #1

    Parce que moi, l'énergie masculine, je sais que j'en manque un peu de temps en temps. Et pour moi, c'est genre l'action.

  • Speaker #0

    L'action.

  • Speaker #1

    Le soleil,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et la...

  • Speaker #1

    L'énergie.

  • Speaker #0

    Ouais, et peut-être aussi, je sais pas, de ne pas se poser de questions, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Tu agis, ouais, tu te poses pas la question, mais c'est... C'est bon, hein. C'est fantastique de se foutre la paix à ce niveau-là et d'agir. Et puis, c'est quelque chose... J'avais entendu un truc comme quoi... Les hommes vont prioriser leur carrière et les femmes... En fait, on ne se retrouve pas au même moment très souvent. Oui, à 20 ans, nous, c'est con, puisqu'on part sur des clichés, mais on espère trouver l'âme sœur ou l'homme de notre vie, surtout aussi s'il y a un projet de famille derrière. Et que les hommes, à cette époque-là, ne sont pas forcément axés sur ça. C'est plus boulot, mais c'est plus réussite professionnelle, parce que c'est aussi ce que la société attend d'eux. La société te demande... de bien gagner, enfin qu'un homme doit être ceci et qu'une femme doit être une mère, enfin oui, évidemment, ça va, ça se rencontre pas au même moment forcément, mais bon, dans tous les cas, je pense que j'ai, ouais, ma part de féminité, je l'accepte bien, et puis ma part de masculinité, peut-être que je devrais aller plus vers elle aussi, pour agir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te fait rire ?

  • Speaker #0

    Moi,

  • Speaker #1

    je me fais rire.

  • Speaker #0

    C'est bien ! Ça me fait rire. En fait, je pense qu'on peut rire de tout. J'aime beaucoup l'humour noir. J'aime beaucoup l'humour con. J'adore les trucs cons. Franchement, c'est ce qui... Ouais, ouais, non, mais j'adore l'humour con. J'aime... Et j'aime... Enfin, et je rigole de moi sur mes défaites. Peut-être l'autodérision. J'ai beaucoup d'autodérision, ouais. Des fois, je me dis, c'est pas bien, c'est pas bien. C'est pas bien, parce que tu te dévalorises, et puis... T'as pas de l'autodérision. Voilà, exactement. Et puis souvent, les gens, c'est typique, les gens les plus dépressifs sont les plus drôles. Ils ont beaucoup d'autodérision, mais en fait, ils sont dans un mal-être, et puis bon, c'est leur façon de survivre, je pense. Mais je pense que, ouais, non, franchement, je pense qu'on peut rire d'eux. Et je mesure mes mots, là, parce que... Il faut savoir bien placer ta vanne. Je ne dis pas que voilà, on ne se faut pas être con. Mais franchement, toi, tu me fais une bonne vanne sur n'importe qui, sur n'importe quoi. Et puis, ça me fait rire. Tant mieux. Si ça ne me fait pas rire, tant pis. On le saura avec ta tête de boudeuse. Mais ce n'est pas la fin du monde.

  • Speaker #1

    Ça ne me fait pas rire. Voilà. OK. Est-ce que tu es plus à l'aise dans la conception d'une idée ou dans le passage à l'action ?

  • Speaker #0

    Conception. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, si tu réfléchis un peu comment tu passes de l'idée à la concrétisation ? Est-ce que tu passes par certaines étapes ou est-ce que c'est quelque chose de très intuitif ?

  • Speaker #0

    Mais je sais pas !

  • Speaker #1

    Mais si, t'as peut-être des trucs dans ta vie !

  • Speaker #0

    Comment je passe une idée à la concrétiser ? Franchement, ça rame. Tu te bouges les fesses et tu te mets à mes pieds. C'est dans un élan d'optimisme et de courage. Un peu la semaine nul,

  • Speaker #1

    peut-être ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. Si je procrastine, c'est tout, la dernière minute. Souvent, j'apprends que j'aurais pu bénéficier d'argent ou de trucs et que ça passe à côté. Et que après je me dis Merde, j'avais su ! Donc c'est avec beaucoup d'effort, vas-y. C'est comme ça que je le fais. Ça me coûte.

  • Speaker #1

    Mais t'as des bonnes idées !

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des bonnes idées souvent pour les autres aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des métiers comme ça, on doit juste donner des idées.

  • Speaker #0

    Ça pue mon lit !

  • Speaker #1

    Tu diriges ton petit monde ! Citons-toi qui à 8 ans pouvait dire quelque chose à la Constance d'aujourd'hui, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Bouge-toi le cul là ! Non mais ce qui est magnifique c'est que ma Constance à 8 ans, qu'est-ce qu'elle était déterminée ! Elle était... oh là là ! Elle était... pfff ! Enfin, je me rappelle de conversations. Déjà, j'aimais beaucoup... Je m'intéressais beaucoup au monde des adultes. Je voulais être une adulte. J'observais les adultes. Leurs conversations, ça me plaisait. Beaucoup plus que... Enfin, je dis ça, peut-être que c'est pas vrai. Mais en tout cas, je pense que j'avais plus d'intérêt vers le monde des adultes. Alors que maintenant, c'est un peu le contraire, tu vois. C'est marrant. Ouais. Parce que j'ai compris que... En fait, c'est nul. Non, c'est pas vrai. C'est très beau. Mais... Et du coup, pour moi, c'était très clair, c'était très facile. Je ne comprenais pas dans les films quand ils hésitaient à dire je t'aime Ah, j'ose pas. Mais pour moi, c'était... Mais c'est aussi parce que c'est quelque chose dans ma famille, on se dit beaucoup je t'aime. Donc je me disais, mais je comprends. Mais dis-lui, dis-lui que tu l'aimes. Ou rompre avec quelqu'un, je me disais, mais c'est tellement... Tu l'aimes pas, tu l'aimes pas, si t'énerves, dégage. C'était... Non, j'étais très timide, mais je savais très bien ce que je voulais, ce que je voulais pas. C'est ma mère qui me dit ça, moi j'ai...

  • Speaker #1

    Tu prenais pas sur toi, quoi.

  • Speaker #0

    Oh bah moi j'ai tout de suite su ce que je voulais et ce que je voulais pas. Et j'arrivais très bien à......apparemment à ce que les gens m'aiment. Alors que j'étais pas forcément charmante, enfin si je pense que j'étais charmante mais......pas facile tu vois, pas la petite fille souriante avec tout le monde, mais les gens m'aimaient bien quoi.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose peut-être que t'aimerais retrouver maintenant ou qui te manque ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Tu sais d'abord ce truc de...

  • Speaker #1

    ok ça ça me plaît pas je le dis.

  • Speaker #0

    Ah mais j'adorerais. Mais dans certaines choses, je le suis. Parce que pour la création d'une pièce de théâtre, là je peux dire, ouais non, ça je trouve que c'est nul. Et des fois, je juge un peu trop tôt, je ne me laisse pas le temps d'explorer. Et c'est ça qui est beau et que j'apprends, que ce soit d'autres gens, au théâtre, de laisser le temps. Mais souvent, j'ai raison.

  • Speaker #1

    Faut le savoir.

  • Speaker #0

    Oui mais bon,

  • Speaker #1

    il faut qu'ils comprennent que t'as raison.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Et puis surtout, quand tu dis qu'il faut proposer à côté. Et ça, c'est là où...

  • Speaker #1

    L'idée, mais il n'y a pas la...

  • Speaker #0

    Mais c'était quoi la question pour en venir là ?

  • Speaker #1

    Pour résumer, toi, Constance a une...

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Du coup, elle me dirait, vas-y, tu m'énerves. agi ben voilà l'énergie masse agi ouais vas-y aussi je crois que j'en avais rien à faire de de ce que les autres les autres allaient penser de moi mais tu vois j'étais parce que nous on était la famille de français qui grandissent en espagne je pense que pour mon frère il avait un petit plus de ça tu as grandi ouais j'ai grandi je suis née en espagne j'ai grandi là bas jusqu'à moi je suis venu à paris j'avais 22 ans mais pour moi la différence c'était trop chouette on était français ouais et c'était cool et je crois que mon frère il a un peu moins bien vécu, parce que je sais pas s'il y avait des moqueries, mais moi, dans ce cas-là, même si on me disait, pour dire quand t'es, je sais pas comment on dirait, mais, ah t'es française, t'es la franchotée, enfin, un peu déspectif, mais en fait, moi je disais, bah ouais, y'a quoi ? Ou aussi, en Espagne, les petites filles, elles ont toutes les oreilles percées dès la naissance, moi j'en avais pas, ma mère, j'étais comme ma mère à ce niveau-là, j'étais super contente d'être là, celle qui n'en avait pas, je trouvais ça plus cool. Ou j'allais à l'opéra parce que mes parents m'y emmenaient parce qu'ils bossaient là-bas. C'est pas forcément le truc dans lequel tu vas frimer, c'était pas ce que je faisais. Mais je trouvais ça trop chouette d'être la petite fille qui va voir ça. Donc en fait, ouais, j'étais contente d'être différente. Et puis maintenant, j'ai l'impression que j'essaye plus de m'adapter et de pas trop transpercer. Enfin voilà, donc je pense que je me dirais, vas-y, montre-toi comme tu es.

  • Speaker #1

    Ok, trop intéressant. Est-ce que tu as un rêve ou un objectif de vie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'au-dessus de tout, pour moi, mon rêve, c'est vraiment de construire ma famille un jour. Donc d'avoir... Et puis évidemment, quand j'envisage une famille, c'est la famille parfaite. Et je sais bien que la vie fait que... C'est pas évident de construire une famille. Mais je pense que... C'est pas juste... Je pense que c'est vital. Ouais, voilà. Je pense que j'ai besoin d'avoir des enfants. Mais après... Je ne sais pas si, par exemple, je le ferais si je n'avais pas une personne à côté. Je pense que j'ai envie de construire une famille qui naît de l'amour et puis avec quelqu'un. Au-delà de ce qui peut arriver après. Mais je pense que toute seule, je ne sais pas si j'aurai le courage ou j'accepterai le fait que j'ai d'autres choses à vivre. Mais je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, là, d'un point de vue... Oui, voilà. Mais oui, je pense qu'au-delà de tout, c'est d'avoir... ma famille.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'inspire dans la vie ? Qu'est-ce que tu trouves ?

  • Speaker #0

    Finalement, c'est les rapports humains. J'aime beaucoup observer les gens. J'adore aller en terrasse et regarder les gens autour. Et de voir des personnes qui... En fait, quels sont les liens de ces gens ? Qu'est-ce qui fait qu'eux deviennent amis, amants ? Qu'est-ce qui fait qu'ils s'embrouillent ? En fait, c'est les liens, c'est la subtilité et puis aussi le quotidien. Je trouve que dans le quotidien, il y a tellement de beau et finalement c'est ça qu'on retient.

  • Speaker #1

    Pour toi par exemple, dans un film, c'est ça qui va te toucher particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, par exemple j'ai du mal avec les films de science-fiction par exemple. Après je n'en ai pas vu beaucoup mais des trucs qui ne me parlent pas parce que ça ne fait pas forcément partie. de mon quotidien et de la vie qui nous entoure, même si ça devient de plus en plus flippant. Justement, je pense que je veux échapper à plein de trucs de flippants qui pourraient arriver. Mais je pense que même dans un cas où tout se digitalise, tous les rapports humains, et c'est ça aussi, c'est qu'on est en train de les perdre à force. Et c'est là où l'art vivant, le théâtre, la musique, la danse, c'est ce qui va, je pense, nous... Nous sauver d'une certaine façon parce que c'est le seul moment de rapprochement véritablement humain où on respire tous et on vibre tous, peut-être pas de la même façon, mais autour d'une même chose humaine. Donc, l'humain, je le trouve très beau.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme essentiel dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Mes amis. Ouais, ouais, ouais. Mes amis et le rire aussi. Donc ça va ensemble. Même si l'amour c'est très bien, mais c'est un sentiment... C'est une histoire d'amour en tout cas. Oui, c'est une histoire d'amour. Et c'est une histoire d'amour qui est moins... Après ça dépend de comment tu vis tes relations amoureuses, mais en tout cas moins... moins exclusif. Même si... Je suis vite jalouse ! Il y a des voisins qui peuvent faire des plans où je ne suis pas invitée. Auquel je n'ai aucune envie d'y aller, mais je me dis, quand on va le droit de t'amuser chez eux, je ne suis pas là. Mais ouais, les amis sont toujours là pour te sauver de tes chagrins. Après, j'ai la chance aussi d'avoir des bons amis, évidemment. Mais ça, je suis fière. Ça, je suis très fière. Parce que je ne suis peut-être pas hyper accessible au premier abord. Et ça prend du temps. Mais même nous, on a mis du temps à devenir proches. Mais je pense que c'est ce qui fait la différence, parce que ça crée des vrais liens. Ça prend du temps. Ça prend du temps. Et après, il reste. Ou pas. Et ça, c'est quelque chose que j'expérimente de plus en plus. Le fait de savoir qu'il y a des liens qui pouvaient être très forts, et que ça faisait partie d'une période. Mais c'est... C'est pas évident, hein, d'avoir... de traverser la vingtaine. Je ne sais pas ce que ça va être, la trentaine et la quarantaine, mais voilà, il y a plein de changements pour tout le monde et... C'est un rodéo. Ouais.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais revenir complètement en arrière et refaire ta vie, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Peut-être que j'aurais le courage de voyager. Partir. En fait, oui, je pense que partir. Mais je l'ai fait, un peu. Enfin, je suis venue à Paris, mais...

  • Speaker #1

    Bah si, voyager, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    J'aurais été petite, je voulais être chanteuse d'opéra.

  • Speaker #1

    C'était ton premier métier ?

  • Speaker #0

    Non, mon premier métier auquel j'ai conscientisé, c'était architecte.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà, oh non, j'aimerais bien architecte. En fait, tout ce qui est déco et tout. Architecte d'intérieur, j'adore. Et puis avec ma mère, on adore imaginer des maisons et tout. Je pense que ça vient beaucoup d'elle, mais ouais, ouais, ouais. Ok. Ouais.

  • Speaker #1

    Design.

  • Speaker #0

    Design, avoir plein de maisons, les refaire à neuf.

  • Speaker #1

    Si t'avais tous les moyens possibles et tout.

  • Speaker #0

    Effectivement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais mettre en place dans ta vie mais que tu n'arrives pas encore à faire ?

  • Speaker #0

    Par exemple, lire plus.

  • Speaker #1

    Alors que tu es entourée de livres.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu lisais plus avant ? Ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Je pense que je lis plus que plein de gens, mais je lis pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, mais toi ?

  • Speaker #0

    Par rapport à toi ? Par rapport à avant, je pense qu'avant je lisais un peu plus quand même.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et surtout là, j'en commence plein mais j'en finis peu. Je finis très peu de choses en fait. Et ça c'est un truc que j'ai remarqué. Mais même par exemple de ranger.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Je finis jamais de ranger. Moi aussi j'ai du mal. Et je finis jamais par exemple quand je faisais des études, je finissais rarement de tout étudier. pour l'examen. Dernier chapitre. Ouais, ou si je devais rendre un travail, j'avais presque tout fini, et puis j'aurais pu le finir à ce moment-là, mais non, j'attendais vraiment la dernière minute pour pouvoir le finir. En fait, j'ai du mal à finir les choses, et puis j'avais lu que c'est la peur de la suite.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai ça aussi, et je me rappelle que quand je faisais des dissertations et tout, je détestais écrire des conclusions. J'écrivais jamais de conclusions. Genre, c'est un truc que j'ai jamais réussi à faire. Ouais,

  • Speaker #0

    mais aussi quand il faut apprendre un texte, la fin... Si, je la prends à force, mais peut-être pas dans la même détermination que... Donc, je sais pas.

  • Speaker #1

    Comment ça se travaille, ça ? Parce que je l'ai aussi.

  • Speaker #0

    Il suffit de le faire. Ouais, il faut ramer.

  • Speaker #1

    Pour tout le temps, aller contre soi, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Ouais, et en même temps,

  • Speaker #1

    il faut évoluer.

  • Speaker #0

    Puis l'effort, tu vois, c'est une valeur aussi. En fait, l'effort... Je pense que je suis trop flémarde. Donc, il n'y a pas la notion de l'effort. Je tenais la notion de l'effort. Je l'ai vue, je l'ai expérimentée. Mais c'est de plus en plus compliqué. Je pense que pour tout le monde. Que la culture de l'effort, en fait, elle est de moins en moins présente.

  • Speaker #1

    On a trop de confort de toute façon.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu veux quelque chose,

  • Speaker #1

    c'est toi. Si tu avais l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau demain, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le chant.

  • Speaker #1

    Tu prends dans les cours de chant ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Tu chantes déjà, mais t'as aucun... Non,

  • Speaker #0

    non, je sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    t'as pas la technique.

  • Speaker #0

    J'ai pas la technique, mais du chant lyrique, du chant d'opéra, enfin voilà. Ouais, ouais. Ah, de ouf. Mais c'est quelque chose que je pourrais faire. Et que, tu vois, j'avais entrepris un petit peu la démarche en discutant avec Patati Patata, mais je l'ai pas fait. Mais c'est une question de... Enfin, après, en même temps, c'est une question de thunes, c'est une question de plein d'autres facteurs, hormis ma... Peut-être ma peur, un petit peu, et puis... Nous aussi on en a plus du temps mais voilà c'est du chant c'est sûr.

  • Speaker #1

    Après en plus t'es à Paris donc les occasions on doit y en avoir. Oui oui. Tu dois sûrement connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui...

  • Speaker #0

    Ah non mais c'est... je connais... ouais je connais. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose dans le quotidien ou une cause, une injustice qui te touche particulièrement ? Qui peut te mettre en colère ou peur ou qui te choque ?

  • Speaker #0

    Bah y a le fait qu'on est trop... enfin ça devient trop polarisé. Enfin c'est ça. Polariser, ça veut dire ça. Oui. De peau et... Oui, c'est ça. C'est soit blanc, c'est soit noir. Et puis... Et en fait, personne ne se construit vraiment un avis.

  • Speaker #1

    On prend le temps aussi de s'informer pour avoir un avis.

  • Speaker #0

    Donc il y a... Voilà. Et même moi, je sens bien que très vite, parce que ça m'énerve, un truc m'énerve, peut-être je vais aller pas forcément vers l'opposé, mais vers un truc où je n'arrive pas non plus à écouter l'autre parce que ça m'énerve, c'est fatigant et tout. Mais je pense que, ouais, ça m'énerve. Grave de ça, maintenant c'est que des gens qui ne s'écoutent pas. Il n'y a pas de discussion possible. Et c'est dommage, c'est juste ne pas se donner la possibilité de découvrir mieux. Ça reste que des idées. Je ne dis pas, je ne pars pas dans les extrêmes là. Mais pourquoi ne pas discuter ? Mais en même temps, je sais que je suis très... Donc je dis ça et très vite je m'énerve. Mais aussi ce qui me fatigue, c'est les gens qui... Et encore une fois, on n'aime pas ce qu'on est soi-même. Mais les gens qui s'énervent pour un truc critique. Mais tu vois, au travail, des fois, les gens ne sont pas contents parce qu'ils n'ont pas l'emplacement qu'ils espéraient dans une salle de sport. Et à un moment donné, il y avait un bug informatique et puis du coup, ils n'avaient jamais la place. Ils ne pouvaient pas choisir leur place. Et tu les vois qu'ils en font un scandale. Et tu as envie de leur dire, mais madame, il y a des gens qui meurent. En ce moment même, il y a des gens qui meurent et vous venez me faire chier pour une place. Donc, c'est un peu cette... Se dire, oh là là, mais arrêtez un peu. Merde !

  • Speaker #1

    Ça se rejoint, on ne prend plus le temps de se renseigner et du coup toutes les informations sont au même niveau.

  • Speaker #0

    C'est fatigant.

  • Speaker #1

    Belle époque. Si on te tendait le micro et on te donnait la possibilité de faire passer un message, ce serait quoi ? Est-ce que ce ne serait pas ça ? Madame,

  • Speaker #0

    il n'y a plus grave dans la vie ? Non, ça serait... Je t'aime.

  • Speaker #1

    Je les garde.

  • Speaker #0

    Merci mère, bip. Un message, ça serait...

  • Speaker #1

    Directeur de...

  • Speaker #0

    Engagez-moi, ouais, c'est ça ! Faites-moi confiance ! Vous le regretterez pas ? Committee for a citizen, here I am ! Bah, écoute, en lien avec ce qui m'intéresse beaucoup, et peut-être une autre voie que j'aimerais un jour explorer, ou pas, ou dans une autre vie, c'est justement avec cette idée d'accouchement, d'enfantement, tout ce qui est dans la naissance, la femme... Renseignez-vous sur votre corps et votre capacité à enfanter, à votre force à enfanter. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aller dans le milieu médical ou quoi, mais sachez que vous avez des options et que vous êtes la protagoniste. En fait, j'aime pas qu'on infantilise, et puis c'est une idée très répandue de toute façon dans le milieu médical, mais encore plus dans... Tout ce qui est accouchement, si je pouvais faire passer un message, ça serait qu'on se renseigne. même si t'as pas prévu d'avoir d'enfants tout de suite parce qu'après quand t'es enceinte t'as d'autres soucis et puis enfin voilà la vie fait que ça passe vite donc franchement je trouve que c'est super intéressant de connaître son corps de savoir les possibilités qui existent du coup il faudrait se renseigner via des livres ou consulter ? bah il y a des livres il y a des podcasts il y a des témoignages en fait c'est ouais se transmettre une parole une expérience sacrée en fait c'est donner la vie franchement C'est un miracle. C'est quelque chose de, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus puissant. Le fait de faire naître quelqu'un, de donner la vie à quelqu'un et de le mettre dans ce monde. Et on le passe un peu à côté. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas eu d'expérience. Mais je pense que ça devient trop anodin. Et en même temps, je pense que c'est important de se renforcer à ce niveau-là. Pour construire aussi une vie, pour transmettre. Parce que aussi, dans ce que tu transmets à ton bébé, à ton enfant, ça fait partie de cette énergie féminine, pour moi, qui est plus forte que toi. Donc voilà, informez-vous, renseignez-vous, écoutez-vous, faites-vous confiance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as appris quelque chose que tu aimerais partager, plus ou moins récemment ?

  • Speaker #0

    J'ai appris un truc de fou.

  • Speaker #1

    Dis-nous.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas comment l'expliquer parce que ça dépasse mes connaissances scientifiques. Vous tapez sur Google, teratome. Bon.

  • Speaker #1

    Je le mettrai en barre d'infos.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, c'est une sorte de tumeur qui peut être bénigne ou maligne, mais qui se produit à partir de cellules, j'ai pas compris, mais comme quoi, que des cellules qui créent l'être humain, enfin voilà, qui créent la vie. Et du coup, enfin des tissus. qui sont présents dans le corps. Donc, vous allez retrouver dans une tumeur des dents, des cheveux, des bouts d'organes, des bouts de peau qui n'ont rien à faire là. Apparemment, ça naît souvent dans les ovaires ou les testicules, mais en tout cas, que tu peux avoir enfant ou dans l'estomac parce qu'il y a eu un truc dans les cellules. Mais en tout cas, c'est un truc... Waouh !

  • Speaker #1

    Et ça ressemble à un petit bonhomme ?

  • Speaker #0

    Ah non, ça ressemble à tout ça. J'aimerais pas être ce bonhomme, mais... C'est... C'est une créature à part entière.

  • Speaker #1

    Et c'est tout petit,

  • Speaker #0

    du coup ? Ah non, ça dépend. Bah non, ça peut prendre la taille que ça grandisse, quoi. Mais avec des dents. C'est une masse. Mais au lieu d'être une masse juste, je sais pas, comme on peut imaginer, j'ai la tineuse. Mais là, c'est une masse, bah... En tout cas, c'est assez sûr. C'est... Waouh !

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais faire partie d'une communauté... C'est-à-dire être plus en lien avec les gens, en contact ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #0

    En fait, je trouve très... Par exemple, je ne suis pas du tout religieuse. Enfin, je n'ai pas du tout grandi dans la... Dans quelconque religion. Mais par contre, je trouve que c'est quand même assez... Beau. Les liens de communauté, je ne parle pas de l'église, mais quand même, les gens qui vont à la messe tous les dimanches, qui se retrouvent... Il y a ce lien de communauté où en fait, c'est des gens que tu ne vas pas forcément côtoyer autrement. Et dans une même... Là, c'est quand même assez spirituel, dans une même croyance. Mais ça peut devenir vite sectaire. Mais je trouve que c'est important de se trouver une communauté. Mais en même temps, c'est bien de... Ça peut vite te conditionner. De temps en temps,

  • Speaker #1

    tu vois. Mais juste qu'il y ait un peu plus d'entraide entre nous. Je trouve que ça manque un peu. Les Américains, j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus comme ça.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont plus fake. Je sais pas. Enfin, je pense que c'est plus dans leur attitude d'aller vers l'autre, mais en s'en foutant plus.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Oui, sûrement, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de communautés qui cèdent. C'est normal d'aider son voisin.

  • Speaker #0

    Mais c'est souvent dans des liens... Mais c'est souvent dans des liens religieux.

  • Speaker #1

    Ah oui, peut-être. Oui, bah non, mais forcément.

  • Speaker #0

    Après, c'est compliqué parce que tu peux vite tomber. Après, ça peut vite déterminer qui tu es. Et puis, ils doivent te dire comment tu dois être. Mais en même temps, c'est bien de se retrouver alignée. Mais ça, pour le coup, je le retrouve pas mal dans mes amitiés. Parce que finalement, on fait quand même quelque chose. Et c'est aussi en lien avec ce qu'on essaye de faire. C'est que c'est pas anodin de faire du théâtre. Et donc, on fait un peu tous partie de la même secte, même si on le vit différemment. Et puis, il y a des égaux mal placés. ou pas assez placé, mais...

  • Speaker #1

    Disons qu'il faut trouver des gens avec qui tu as des points communs et des valeurs communes.

  • Speaker #0

    Ouais, même si c'est dans un club de lecture, tu vois. Faites partager des intérêts, ça c'est important.

  • Speaker #1

    Mais toi ça te manque pas, t'as l'impression de l'avoir dans ta vie, suffisamment.

  • Speaker #0

    Moi, ce que j'aimerais, des fois, j'envis pas mal les grands groupes de potes.

  • Speaker #1

    Mais ça peut être faible. Ça dépend, ça dépend.

  • Speaker #0

    Non, ça peut être très... Et ça, je le vois beaucoup plus souvent chez les mecs. Et je pense que ça vient du fait que quand ils sont petits, ils sont plus amenés à des sports collectifs. Et que ça, ça fédère de ouf. En fait, très vite, tu deviens un même groupe. Alors que les filles, en tout cas, ce que j'ai pu observer, on va plus être... Plus que toi, t'as vécu, ouais. Ouais, même si j'ai fait de la danse, c'est très individualiste parce que tu te concentres sur toi, même si après, t'es dans un groupe et c'est sûr que c'est super. Mais surtout que dans les sports, il y a beaucoup de célébrations. Donc, je trouve que les grands groupes de potes, très souvent, c'est des mecs, même si après, il y a des filles et il y a de tout. Et ça, je trouve ça quand même assez cool, quoi. Surtout quand ça vient de l'enfance et puis qu'ils ont grandi, mais qu'ils se retrouvent à être 20, 30, à partir en vacances. Je sais pas comment ils font.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    au final, est-ce que ça existe beaucoup ? Je sais pas. Si,

  • Speaker #0

    quand même. Moi, je sais pas comment ils font pour organiser tout ça. Tu sais bien que j'aime bien organiser, mais...

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais ouais, non, la communauté... En fait, ouais, c'est ça, c'est retrouver des gens avec qui t'as quelque chose en commun. Et pouvoir partager tes goûts.

  • Speaker #1

    Mais attends, là, je suis en train de me dire... Tu dis que t'as du mal à passer de l'idée à la concrétisation, mais par exemple, organiser des vacances...

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai. J'adore.

  • Speaker #1

    Bah oui. J'adore. Alors que moi, ça m'angoisse d'organiser pour ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, je pense que d'une part, c'est parce que j'aime organiser, parce que j'aime... En fait, je veux savoir où est-ce que je vais aller. Ça revient dans ma partie taureau qui aime être ancrée et puis savoir, voilà. Et je ne fais pas confiance aux autres. Si je vais dépenser une somme d'argent, je veux être sûre.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, si tu as du coup un objectif très concret, aucun souci à t'organiser.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je ne dois pas m'exposer, tu vois. Je ne dois pas exposer des compétences.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de jugement parce que c'est juste... Non.

  • Speaker #0

    Et puis que vous êtes cool, vous me faites confiance.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut que tu partes avec des gens.

  • Speaker #0

    Oui, que je parte avec des gens, que je sais qu'ils vont être cool.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme ta safe place ? Ça peut être des gens, un endroit.

  • Speaker #0

    Chez moi. Ouais. Chez moi, toute seule, chez moi. Ou en fait, et sur scène. Hum, quelle dualité là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Alors que sur scène, t'es exposée, mais en fait, si tu conscientises le fait d'être sur scène, évidemment, t'as peur du jugement. Mais quand t'arrives à te débarrasser de ça, sur scène, c'est quand je me sens le moins jugée. Alors que tu l'es. Donc à part sur scène, mais sur moi, je suis très bien sûre. C'est la paix, tu fais ce que tu veux. Ouais. Safe space,

  • Speaker #1

    ton petit coco.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive à la fin. Est-ce qu'il y a trois choses pour lesquelles tu es reconnaissante aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je suis reconnaissante que tu m'aies donné la parole. Merci Léa. Je suis reconnaissante de la météo, parce que voilà, c'est un petit moment qu'on attendait, les beaux jours. Et je suis reconnaissante d'être en bonne santé. Franchement, qu'est-ce que je peux demander de plus ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Constance.

  • Speaker #0

    Mais rien. Mais rien. On va aller faire du sport, on va aller boire un verre, la vie est belle.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Bon, bah merci, Constance,

  • Speaker #0

    c'était très chouette. Mais je t'en prie, Léa ! Un grand merci à toi de nous avoir écoutés jusque-là. J'espère sincèrement que cet échange t'aura inspiré, amusé ou bien questionné. N'hésite surtout pas à le commenter, à le partager autour de toi et à suivre ton moment d'écoute. Si tu souhaites également être l'un ou l'une de mes invités, tu peux bien sûr me contacter sur mes réseaux. Je te souhaite une très belle journée et surtout n'oublie pas, prends soin de toi pour pouvoir prendre soin des autres.

Description

Dans ce deuxième épisode, je te présente Constance, ma très chère amie rencontrée en cours de théâtre.


Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible (tu comprendras l'origine de ce surnom), vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle et surtout, avec beaucoup d'amour à donner.


Malgré toutes ses qualités, dont elle conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel.

Mais n'est-ce pas quelque chose qui nous limite presque tous, finalement?


Nous parlerons entre autres:

  • de la difficulté de se sentir légitime en tant que comédienne

  • de procrastination

  • de la force que procure le soutien des proches

  • de luttes intérieures

  • de discipline (et de manque de discipline)

  • de gratitude

  • de l'enfance

  • du miracle de donner la vie

  • des gens qui s'énervent trop vite

  • des amis

  • de tératome (va taper sur Google, âme sensible, tu es prévenue)...


Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité, son intimité et son humour.

J'espère que tu passeras un aussi bon moment que j'ai passé en sa compagnie.


N'hésite pas à commenter, à le partager autour de toi et à me contacter si tu souhaites toi aussi, être mon invité.e.


Tu peux me contacter ici:

https://www.instagram.com/patinlea/
https://www.linkedin.com/in/lea-patin-b7666193/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, je m'appelle Léa et je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast ton moment d'écoute. Faire ressortir l'unicité de chacun et de chacune, voilà ce qui m'intéresse. Parler de soi n'est pas évident et encore moins de manière positive. On peut vite avoir tendance à se comparer aux autres et à se rabaisser. Je suis donc convaincue que donner de l'espace et du temps à une personne pour qu'elle puisse partager son vécu, ses ressentis, son essence profonde peut lui permettre de se sentir valorisé et entendu. C'est en commençant par se questionner soi-même, qu'on affine sa pensée et qu'on développe sa propre perception du monde. Parce que chaque personne est unique, je suis impatiente de partager avec toi ces beaux moments d'échange sur ton moment d'écoute. Aujourd'hui, je te présente Constance, une de mes très chères amies rencontrées en cours de théâtre. Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible, vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle, et surtout avec beaucoup d'amour à donner. Malgré toutes ces qualités, dont t'as la conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel. Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité et son humour. Bonne écoute à toi. Salut Constance !

  • Speaker #1

    Salut Léa !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de faire mon podcast.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Tu es la bienvenue, évidemment. Alors, ma première question, comment ça va vraiment ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ou dans la vie ?

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, écoute, j'ai un petit peu de tachycardie. Je ne sais pas si c'est dû au café ou pas. Je ne sais pas, je suis contente cet après-midi. Je n'ai rien à faire. Voilà, je pense que je suis tranquille.

  • Speaker #0

    Quel serait ta météo du jour, alors ?

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, 20 degrés, pas complètement dégagé, mais ça fait plaisir, il y a des zones d'ombre.

  • Speaker #0

    Un peu de mystère dans la météo. Exactement. D'accord. Je sais que c'est un exercice difficile, mais si tu devais te présenter à des gens que tu ne connais pas de manière chill, informelle, tu dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Bon, sachant que je déteste faire ça parce que je déteste rencontrer du monde. Non, je rigole.

  • Speaker #2

    Ça fait que...

  • Speaker #1

    Bah, je suis... pas forcément la personne la plus à l'aise quand je vais rencontrer des personnes et j'aime surtout pas me présenter parce que je ne sais pas qui je suis. Voilà, tout l'ange de ma vie. Je m'appelle Constance, j'ai 28 ans, je suis...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu vas plutôt poser des questions aux gens pour justement éviter qu'on parle de toi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que moi je sais que ça pourrait être une tactique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, je fais ça parce que... Dans l'idéal, je dis que je suis comédienne, je suis franco-spagnole, je suis comédienne. Mais dans les faits, j'ai... Ouais, je sais pas, non.

  • Speaker #0

    Tu te sens pas légitime.

  • Speaker #1

    Je me sens pas légitime pour dire ça.

  • Speaker #0

    Moi, je dis que j'essaye d'être comédienne et je fais genre que je sors les rames.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est beau comme image. Ouais, j'essaye d'être comédienne, mais je me sens pas légitime de le dire. Alors qu'en soi, j'ai quand même eu certaines expériences qui pourraient me légitimer, enfin y croire vraiment. Et puis entre temps, je m'occupe dans d'autres taffes qui pourraient être... Enfin non, je me contente de ce que j'ai, de ce que je fais. Je ne suis pas compliquée.

  • Speaker #0

    Ok, bah ouais, moi c'est pas facile, je te comprends. Est-ce que tu es à l'aise ? Est-ce que c'est quelque chose que tu connais, l'introspection ?

  • Speaker #1

    Oui. Travailler sur soi ? Ah oui. Fais que ça. Mais je fais que ça. Je pense que je me connais assez bien et que j'arrive... Des fois, c'est carrément fatigant. Je ne sais pas si c'est... Justement, en écoutant ce podcast, j'apprendrai des choses. Mais j'ai l'impression que tout le monde se suranalyse constamment. Mais peut-être pas. En tout cas, je sais que j'analyse pas mal tous les complexes ou toutes les... Enfin, ce que j'estime être des failles ou des peurs, des craintes, je pense que j'arrive assez bien à savoir d'où elles viennent.

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas du tout familiers avec ça, des gens qui sont au travail et des gens qui sur-analysent, justement.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense qu'à tout moment dans la vie, tu te poses des questions. Ce n'est peut-être pas au même moment tout le monde.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un déclic où tu commences à te poser des questions, où tu commences à conscientiser, en fait. Oui. Et si... pas au même moment pour chacun. Mais oui, nous, on est plus dans la phase sur-analyse, n'est-ce pas ? Est-ce que tu te sens valorisé par ton travail, ton statut professionnel ? Ou est-ce que c'est quelque chose dont tu as besoin ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #1

    Bah franchement je sais que je pourrais faire mieux même que ce soit en dehors du théâtre je pense que je suis quelqu'un de très pro, je m'engage à 100% dans les projets des autres mais au delà de l'artistique j'ai une bonne formation, j'ai fait des longues études et après là bon bah je suis nounou et je suis hôtesse d'accueil mais je fais bien mon taf Par exemple, en tant que nounou, des fois, franchement, je me dis, mais de quoi je me plains ? Enfin, je n'ai pas à me plaindre. J'aime les enfants, je m'entends bien avec. Toutes les expériences que j'ai eues, on arrive vraiment à développer un lien. J'apprends sur eux. Et c'est... Enfin, je ne sais pas. Pour le coup, quand je me...

  • Speaker #0

    Dans les bons jours, tu arrives à...

  • Speaker #1

    Oui, je vois le positif.

  • Speaker #0

    C'est bien. Oui. OK. Est-ce que tu te sens valorisée par tes proches ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, quand même. Oui, on me dit ce que je pense que j'ai besoin d'entendre assez régulièrement. Mais il le pense aussi. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu sais toi-même te valoriser ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir confiance en toi ?

  • Speaker #1

    C'est bien ça mon problème, c'est que je ne me prends pas suffisamment au sérieux. Et au-delà de ça, je manque de... beaucoup d'estime de moi, de confiance en moi. C'est fatigant, puisque voilà, j'arrive à avoir les qualités que j'ai et je crois à ce qu'on me dit, mais après, tout ce qu'il faut mettre en place, je ne le fais pas forcément. Donc bon.

  • Speaker #0

    C'est un travail. C'est un travail. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    le travail, quand tu vois les bons côtés, ça va. Les proches, c'est aussi checké.

  • Speaker #1

    Non, mais je sais que j'ai des qualités. D'un point de vue extérieur, quand je me regarde, je me dis que la meuf a des qualités. Mais après, je n'arrive pas à profiter pleinement de ces forces-là.

  • Speaker #0

    Quel mois de l'année correspond le plus à ta personnalité ? Pas le mois que tu préfères, mais celui qui te ressemble le plus.

  • Speaker #1

    Ça dépend des jours. Allez, octobre. Ok, pourquoi ? Parce que je pense que je suis assez... C'est le début, c'est la transition. J'aime bien être seule, j'aime bien, je suis casanière. Donc c'est le retour un peu à cette hibernation. Et en même temps, il y a encore des beaux jours, il y a encore des trucs à faire. Enfin, il y a des jours où je suis plus casanière, il y a des jours où j'ai plus envie de sortir. Et puis je pense que c'est le bon équilibre le mois d'octobre pour ça.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu devais être athlète ou JO, tu ferais quoi comme sport ?

  • Speaker #1

    Ce que je kiffe, c'est la gymnastique artistique, mais il y a aussi la natation. Oh non, pas la natation. Il faut se pencher à chaque... La natation synchronisée, c'est pas la natation. Oh non, non, non. Non, mais c'est le fait de devoir se changer, la piscine et tout. Mais ouais, ouais, ouais, gymnastique artistique.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que t'es plutôt du genre à être rassurée par la routine ou avoir besoin de changements ?

  • Speaker #1

    Routinière. C'est vrai ? Ah oui. Mais... Ouais non j'aime bien, bah déjà je pense que j'aime bien le confort, donc la routine ça te permet ça et après dans tous les cas c'est un peu, bah justement si on veut être comédien je pense qu'il faut quand même savoir s'adapter et ça je pense que je l'ai mais en soi dans l'idéal, mais moi qu'est-ce que j'aimerais avoir une routine ? Ah quel kiff quoi, de savoir qu'est-ce que tu vas faire tel jour, où est-ce que tu vas te réveiller et puis un peu suivre ce rythme, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, ok. C'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est le confort.

  • Speaker #0

    Être ancrée dans la routine, mais avoir un quotidien qui change dans le taf et tout ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu trouves que tu as différentes personnalités en fonction des personnes avec qui tu es ? Est-ce que tu as conscience, par exemple, parfois que là, ce n'est pas tout à fait moi et tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Après, je ne pense pas que ce n'est pas tout à fait moi. C'est moi dans une autre version. Je l'ai de moins en moins avant, par exemple. Mais c'est surtout, on va dire, la transition, donc l'adolescence, où par exemple, tu as différents groupes d'amis et tu ne veux pas forcément les mélanger parce que... tu es quand même assez différente et puis tu te comportes différemment dans... Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé, mais dans certains groupes, ce n'est pas que tu es un lead, parce que ce n'était pas mon cas, mais tu es plus présent et puis dans d'autres, tu es un peu plus écrasée par d'autres personnalités peut-être plus fortes. Mais maintenant, je pense que dans les amitiés que j'ai développées, dans les groupes que j'ai développés, je pense que non, c'est bon, je suis moi-même. C'est juste qu'on va s'intéresser à... des sujets différents en fonction du groupe, mais je pense que non, ça j'ai un peu effacé, je suis moi-même.

  • Speaker #0

    Et avec les hommes ?

  • Speaker #1

    j'apprends non avant bas avant non avant j'avais aucune affreux franchement avant j'avais aucune personnalité avant je m'effaçais complètement pour essayer de m'adapter et de plaire worst thing ever parce que surprise je leur plaisait pas et dans certains cas certains cas dieu merci mais mais non je pense que je m'affirme de plus en plus c'est un entraînement je m'entraîne J'apprends à m'accepter aussi à ce niveau-là. Mais c'est fou parce que dans d'autres cas, j'ai quand même une personnalité assez affirmée. Même quand vous me connaissez en cours, enfin dans mes amitiés, ils vont me dire Ouais, t'es quand même assez casse-gueule. Alors qu'avec les mecs, je vais bien faire attention de ne pas dire un mot à côté parce que je ne veux absolument pas qu'il y ait d'embrouilles. Je veux absolument leur plaire. Je veux absolument... Et au final, ça ne marche pas. Et c'est quand je m'engueule finalement et que je m'affirme que... On peut quand même communiquer et puis apprendre. Mais ça, je pense que c'est en progrès.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression que le théâtre, par rapport à ça, ça t'a aidé ? Le fait d'avoir moins de personnalités différentes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans le théâtre, ça m'a affirmée dans le sens où je me sens à ma place. Je ne me pose pas la question. Et puis, ça règle tout. Tu ne te poses pas la question de si tu es pertinente. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te sens toi le plus pleinement.

  • Speaker #1

    Oui. Enfin, je sais que j'ai mon mot à dire. Je sais que je peux apporter quelque chose. Après, ce n'est pas tout le temps. Ça va être en fonction aussi du travail qu'on fait. Mais sinon... Est-ce que ça m'a aidée ? Le surnom que j'ai et que j'avais avec vous dans ce groupe, c'était diva boudeuse. Parce qu'il se trouve que je ne le fais pas exprès, j'ai cette gueule, quand je suis sérieuse, je tire la gueule, enfin, c'est ce qu'on pense. Et puis très souvent, je fais la gueule, parce qu'il y a plein de trucs à l'intérieur qui moulinent, et puis c'est une lutte. En fait, ce n'est pas une lutte contre les autres, c'est une lutte contre moi-même, parce que je m'énerve. Parce que je m'énerve à pas comprendre un truc, à pas accéder, à pas me libérer, à pas explorer.

  • Speaker #0

    Ah c'est envers toi que tu t'énerves ?

  • Speaker #1

    Oui, quand il y a un truc, quand ça me bouscule, en fait c'est plus contre moi-même, parce que j'arrive pas à gérer cet truc intérieur. C'est plus une lutte. Et puis dans tous les cas, j'ai cette gueule effectivement qui fait que ma bouche tire vers le bas. On dirait que je boude. Le drame. Mais pour en venir à ce qu'on était en train de parler, c'est que je pense que le fait d'avoir ce surnom, bah ouais. Je suis une diva boudeuse et puis je m'affirme et puis merde bon après je sais qu'il faut que c'est le petit bémol dans lequel il faut que je travaille parce que malheureusement c'est toute une histoire de de plaire dans ce milieu et tout d'être sympa mais je suis très sympa tout le monde me le dit en plus mais le problème c'est que la plupart des gens quand ils me disent que je suis très sympa avant ils me disent par contre j'avais tu me faisais peur ou je pensais pas que tu serais sympa et puis bon bah ok

  • Speaker #2

    Sans toi privilégié

  • Speaker #0

    Moi, je te trouve pas toujours sympa.

  • Speaker #1

    Oh ! Ok.

  • Speaker #0

    Toi qui aimes les enfants, Constance, si tu devais transmettre trois valeurs qui te sont chères à des enfants ou à un autre être, quelles seraient-elles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a des choses que j'aimerais leur transmettre que je n'ai pas assez et que j'aurais aimé que ça soit peut-être plus mis en avant sans juger mes parents ou quoi que ce soit. Mais... J'aimerais transmettre la curiosité qui s'accompagne, enfin qui se... J'aimerais qu'ils essayent, qu'ils aillent vers des choses, rencontrer que ce soit des nouvelles personnes ou des nouvelles activités par curiosité et puis qu'après ils décident, qu'ils découvrent des passions comme ça. Moi j'ai fait de la danse classique, on m'a inscrit à 6 ans, j'ai fait un cours d'essai. On m'a demandé si ça m'avait plu et c'est les profs qui m'ont demandé, enfin la prof qui m'avait donné le cours, par timidité, par politesse, mais aussi parce que c'est vrai, j'avais aimé, j'ai dit oui, mais en fait, moi, je ne comprenais pas que par la suite, ça voulait dire qu'on allait m'inscrire. Donc, je me suis retrouvée à faire de la danse et c'est génial, j'en ai fait pendant 14 ans et je ne regrette pas du tout, mais par contre, je me suis un peu renfermée dans ça et je ne suis pas allée explorer ailleurs. Après, je ne manifestais pas l'envie d'aller ailleurs. J'étais timide. C'était dans ma routine aussi. Je ne voyais pas comment mettre en place autre chose. Ça voulait dire aussi renoncer à... pas complètement à la danse mais j'y allais quand même tous les jours donc bref donc la curiosité la discipline en fait la discipline je pense que c'est aussi un respect envers soi si on arrive à se discipliner et puis voilà en mettre en place les choses qu'on s'est dit qu'on va faire c'est se respecter soi même et puis des fois je manque un peu de discipline je procrastine trop enfin bref c'est marrant parce qu'on peut se dire qu'avec la danse que tu as quand même tous les jours Non mais j'ai été disciplinée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'on te disait quoi faire, peut-être, t'avais un cadre ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était cadré, quoi. Je me posais pas la question de si j'y allais ou pas, je savais qu'il fallait y aller. Et puis encore, je pense que c'est un engagement envers les autres aussi. Je sais qu'il fallait que j'aille à la danse, entre autres, bon, au-delà, parce que c'était payé, et puis voilà, il fallait que j'y aille. Et l'argent,

  • Speaker #0

    mine de rien, ça engage aussi, le fait de payer, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon, à cet âge-là, tu te poses pas un si. Je pense que j'ai toujours été soucieuse quand même et reconnaissante de l'argent. que mes parents investissaient, enfin voilà. Mais aussi parce que ma prof attendait, espérait que je sois là quoi. Donc il fallait que je sois là. Mais je suis disciplinée pour les autres.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et j'aimerais l'être pour moi-même. Et donc ça va de la main de plein d'autres valeurs. Ouais, le respect, l'engagement, enfin voilà. J'aimerais transmettre la gratitude. Parce que mine de rien, et il y en a plein de gens qui parlent d'énergie et tout ça, qui vont dire que c'est quand même une des énergies les plus puissantes. Et c'est vrai, quand t'es dans n'importe quel état, et t'arrives dans les pires cas, dans les pires situations, et j'en ai vécu pas mal, je pense que tu trouves toujours quelque chose de... Pas positif, mais si, il y a du beau partout. Même dans la tristesse, dans le chagrin, dans des situations très dures, tu peux à tout moment trouver quelque chose pour lequel être reconnaissant et puis de transformer. Ce n'est pas pour essayer d'échapper à la tristesse ou au chagrin, mais c'est de l'accepter plus facilement. Donc la gratitude, et puis évidemment, dans tous les jours, on peut se plaindre de plein de choses. Mais mine de rien, on a tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est un beau message. Est-ce qu'il y a un choix ou une réalisation que tu as fait dans ta vie dont tu es particulièrement fière ?

  • Speaker #1

    C'est commencer le théâtre. Je voulais en faire depuis très longtemps. Quand j'étais ado, je voulais déjà en faire. Tu penses ? Oui, j'avais très envie d'en faire.

  • Speaker #0

    Ado, pas avant, ça t'a jamais...

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais pas. Je pense que c'est venu... vers les 10-11 ans, enfin 11 ans, 12 ans. Bon, déjà, il y a un film qui a fait un peu un déclic avec Penelope Cruz qui s'appelle, je ne sais pas comment c'est en français, mais en espagnol, c'est La Niña de Tus Ojos. Et ça parle d'une troupe dans les années 40, une troupe de comédiens espagnols qui vont tourner dans l'Allemagne nazie. Donc en fait, tu vois tout l'envers du décor d'un film. Et puis, elle est magnifique. Au-delà de ça, c'est qu'il y a une scène très touchante. Et puis tu te dis, c'est ça que je veux faire. Mais au-delà de ça, je pense qu'il y avait aussi une envie de... Et plus le temps passait, plus j'ai grandi, de se dire, ma vie n'est pas très intéressante. Enfin, j'aimerais pouvoir vivre d'autres choses. En fait, c'était un peu sortir de sa réalité. Mais le fait est que je ne l'ai pas fait parce que justement je ne sais pas. Plus le temps passait, plus j'étais complexée et puis je me disais non mais c'est ridicule. C'est vraiment une honte. J'ai vraiment vécu l'envie de faire ça comme une honte alors que tu te dis c'est con. Et donc...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des parents par exemple dans ton milieu ?

  • Speaker #1

    Ah non, mes parents sont artistes, mes parents sont musiciens. Et moi il y a... Ce qui est fou c'est que c'est les gens qui ont petit à petit commencé à me dire ah mais tu devrais faire du théâtre. Donc moi je faisais de la danse et j'avais des qualités mais voilà j'étais pas une danseuse exceptionnelle non plus, en tout cas pas dans le classique et j'aurais pas pu faire carrière avec mais je sais que être sur scène c'était quand même mon endroit préféré. Tout pouvait, enfin même un théâtre, à ce moment là il n'y avait pas de téléphone donc on n'était pas connecté et on savait pas trop mais du moment que tu rentrais dans un théâtre il n'y avait plus rien autour quoi. L'extérieur n'existait plus, même le fait qu'il n'y ait pas de lumière c'est con, tu sais pas quelle heure il est mais... Cette coupe du monde et puis être sur scène alors que j'étais très timide. Sur scène, je pouvais tout faire. Tu pouvais tout me demander, je le faisais peut-être pas en répétition, mais sur scène, le jour J, je peux te dire que j'avais la détermination de tout faire. Et donc, dans mes années de danseuse... J'ai quand même eu la chance de pouvoir danser dans une compagnie où on faisait les grands ballets. Et puis du coup, c'était quand même une assez grande troupe. Et puis je faisais pas mal de corps de ballet. Donc dans le corps de ballet, ce que tu fais beaucoup de temps, c'est être sur scène et jouer un peu la pantomime. Ce qui est très marrant parce qu'en plus, comme il y a la musique, des fois tu te permets de faire des petites jokes avec tes camarades.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    vous faites les coups. Mais donc j'avais ce goût pour la scène. Et je savais que je voulais être sur scène. Et voilà, que le théâtre, puisque ce n'était pas la danse, ça devait se passer au théâtre. Et puis, ce que je disais, c'est qu'il y a pas mal de gens qui commençaient à me dire, tu devrais faire du théâtre. Dont mon père, qui un jour vient de ma chambre et puis il me dit, il faut que je te parle. Et puis moi, je pensais qu'il allait me dire que je devais... Parce qu'à ce moment-là, on dansait le lac des signes. Mon père, qui était très perfectionniste, et puis c'était gentil, mais il me dit... Je pensais qu'il allait me dire un truc, il faudrait que tu sois plus étirée, il faudrait que tu souries plus, machin, un truc un peu comme ça. Il me dit, il faudrait que tu fasses du théâtre. Et donc moi, quand j'écoute ça, c'est vraiment les feux d'artifice. Mais je lui dis, bon, bah non. Pas du tout. Bah quoi ? Tu dis quoi ? De quel âge ? J'avais 18 ans. Ah d'accord. Mais après, en fait, ce moment est quand même assez déterminant et marquant parce que trois jours, non, je ne sais pas combien de jours exactement. Mais quelques jours plus tard, mon père se fait opérer d'urgence à cause d'une tumeur au cerveau qui fait saigner. C'est vraiment une opération à vie ou mort. Et quand on est dans cette salle d'attente, il y a une sérénité, il y a un calme en moi qui m'habite.

  • Speaker #0

    où je me dis, ok, il m'a dit que je peux faire du théâtre. C'est vrai que c'est fou. Donc en fait, c'était comme, ouais, c'est un signe, quelque chose qui... C'était pas anodin que ça arrive pile à ce moment-là, et que s'il était parti parce que... Enfin, il est... Bon, bref, il est décédé plus tard, deux ans plus tard, mais de savoir que si c'était à ce moment-là, j'aurais eu son... C'est même pas sa validation, ça venait de lui, quoi. donc c'est presque aussi, même s'il ne faut pas faire les choses pour les autres c'était quand même une façon quand je suis découragée pour vouloir faire ça c'est une idée à laquelle je me raccroche quand même de le dire c'est lui qui m'a dit de faire ça et puis surtout il était tellement perfectionniste, il s'entourait vraiment de ce qu'il y avait de plus excellent que ce soit en littérature, musique film, théâtre que je lui fais confiance de ce point de vue là, non ? Et puis, je pense qu'il avait raison. Il a vu ça. Puis ma mère aussi. Ma mère, maman, elle m'a toujours encouragée. Donc, c'est cool. J'ai vraiment un soutien. Donc, ouais. Mes complexes et mes doutes ne viennent pas de ma famille. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Au moins, tu as ça à quoi te raccrocher.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te considères comme une personne créative ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Je pense que j'ai beaucoup d'idées, mais que je ne les mets pas en place parce que des doutes, parce que flemme, parce que... Ouais, bof. Puisque je les juge. Mais ouais, je pense que j'ai quand même un esprit assez créatif, que je stimule pas assez et que je sais que je devrais... Voilà, j'ai mis une limite de temps à mon tel, mais c'est pas pour autant que j'arrive à m'en passer. Donc ça se cultive, mais oui, je pense que j'ai quand même des bonnes bases.

  • Speaker #1

    Mais à travailler et à cultiver quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu te situes où par rapport à ta vulnérabilité, tes émotions, ta sensibilité ? Bon, on se doute que tu es quand même en lien avec.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je m'y expose de plus en plus. Puis avant, on parlait des mecs et puis je pense que je me montre de plus en plus vulnérable, mais parce que ça fait partie de moi. Des fois, à certaines périodes, et je pense que je l'étais, j'étais un peu anesthésiée, j'avais l'impression, par rapport au théâtre, je pense que ça a débloqué pas mal de choses. Mais ça vient de me venir, au tout début, la première année, c'était vraiment au début, à un moment donné, on a fait un partage, et puis moi, j'ai l'impression de ne rien sentir.

  • Speaker #1

    À Perron ?

  • Speaker #0

    À Perron,

  • Speaker #1

    la fin de tricol ? Oui.

  • Speaker #0

    Je crois que c'était un cours avec Mylène, où moi, je disais... J'ai l'impression d'être anesthésiée, de rien sentir. Et je pense que je m'étais beaucoup protégée par rapport à des situations dans ma vie. Et je pense que j'arrive à les débloquer plus facilement et puis à me montrer.

  • Speaker #1

    Mais tu sais les gérer aussi, non ? Tu ne te fais pas forcément submerger ? Non. En tout cas quand tu es avec des gens.

  • Speaker #0

    Non, ouais. Et puis comme dans tous les cas, j'aime bien être toute seule, toute seule, tu décompresses et puis... Tout vous l'évite.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que ça te parle de trouver l'équilibre entre son énergie féminine et son énergie masculine ? que chacun a ça en soi.

  • Speaker #0

    Ah oui. Oui. On a tous une part, que ça soit, mais en fait, on veut la nommer féminine ou masculine, on s'en fiche, que ça soit...

  • Speaker #1

    Soleil.

  • Speaker #0

    Lune, soleil, oui, voilà. Un peu tout ça. Oui. Et puis, moi, dans mon cas, je pense que ma part féminine est quand même assez développée. Enfin, je l'accueille et je l'aime et je suis très contente. d'avoir cette sensibilité et puis en plus ça va en lien parce que je m'intéresse tout ce qui est le miracle qui est donné la vie enfin je m'intéresse à la naissance à l'accouchement à comment on est qu'on est on est fait pour ça vraiment accueillir cette part de féminité mais qui est tellement brutale qui est tellement

  • Speaker #1

    Pour moi, dans ma tête, l'accouchement, il y a aussi beaucoup d'énergie masculine parce que c'est l'action, c'est le bébé qui doit sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais comme c'est uniquement féminin, c'est une force qui surpasse tout. Mais c'est aussi ça, pour moi, la part de féminité, c'est quelque chose qui dépasse, que dans toute une sensibilité, tu dépasses des choses sans avoir à tout casser. En fait, tu casses. Par contre, si on va dans un masculin qui est plus destructeur... ou plus sombre. Mais bon, voilà, c'est des étiquettes, on les interprète comme on veut.

  • Speaker #1

    Parce que moi, l'énergie masculine, je sais que j'en manque un peu de temps en temps. Et pour moi, c'est genre l'action.

  • Speaker #0

    L'action.

  • Speaker #1

    Le soleil,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et la...

  • Speaker #1

    L'énergie.

  • Speaker #0

    Ouais, et peut-être aussi, je sais pas, de ne pas se poser de questions, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Tu agis, ouais, tu te poses pas la question, mais c'est... C'est bon, hein. C'est fantastique de se foutre la paix à ce niveau-là et d'agir. Et puis, c'est quelque chose... J'avais entendu un truc comme quoi... Les hommes vont prioriser leur carrière et les femmes... En fait, on ne se retrouve pas au même moment très souvent. Oui, à 20 ans, nous, c'est con, puisqu'on part sur des clichés, mais on espère trouver l'âme sœur ou l'homme de notre vie, surtout aussi s'il y a un projet de famille derrière. Et que les hommes, à cette époque-là, ne sont pas forcément axés sur ça. C'est plus boulot, mais c'est plus réussite professionnelle, parce que c'est aussi ce que la société attend d'eux. La société te demande... de bien gagner, enfin qu'un homme doit être ceci et qu'une femme doit être une mère, enfin oui, évidemment, ça va, ça se rencontre pas au même moment forcément, mais bon, dans tous les cas, je pense que j'ai, ouais, ma part de féminité, je l'accepte bien, et puis ma part de masculinité, peut-être que je devrais aller plus vers elle aussi, pour agir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te fait rire ?

  • Speaker #0

    Moi,

  • Speaker #1

    je me fais rire.

  • Speaker #0

    C'est bien ! Ça me fait rire. En fait, je pense qu'on peut rire de tout. J'aime beaucoup l'humour noir. J'aime beaucoup l'humour con. J'adore les trucs cons. Franchement, c'est ce qui... Ouais, ouais, non, mais j'adore l'humour con. J'aime... Et j'aime... Enfin, et je rigole de moi sur mes défaites. Peut-être l'autodérision. J'ai beaucoup d'autodérision, ouais. Des fois, je me dis, c'est pas bien, c'est pas bien. C'est pas bien, parce que tu te dévalorises, et puis... T'as pas de l'autodérision. Voilà, exactement. Et puis souvent, les gens, c'est typique, les gens les plus dépressifs sont les plus drôles. Ils ont beaucoup d'autodérision, mais en fait, ils sont dans un mal-être, et puis bon, c'est leur façon de survivre, je pense. Mais je pense que, ouais, non, franchement, je pense qu'on peut rire d'eux. Et je mesure mes mots, là, parce que... Il faut savoir bien placer ta vanne. Je ne dis pas que voilà, on ne se faut pas être con. Mais franchement, toi, tu me fais une bonne vanne sur n'importe qui, sur n'importe quoi. Et puis, ça me fait rire. Tant mieux. Si ça ne me fait pas rire, tant pis. On le saura avec ta tête de boudeuse. Mais ce n'est pas la fin du monde.

  • Speaker #1

    Ça ne me fait pas rire. Voilà. OK. Est-ce que tu es plus à l'aise dans la conception d'une idée ou dans le passage à l'action ?

  • Speaker #0

    Conception. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, si tu réfléchis un peu comment tu passes de l'idée à la concrétisation ? Est-ce que tu passes par certaines étapes ou est-ce que c'est quelque chose de très intuitif ?

  • Speaker #0

    Mais je sais pas !

  • Speaker #1

    Mais si, t'as peut-être des trucs dans ta vie !

  • Speaker #0

    Comment je passe une idée à la concrétiser ? Franchement, ça rame. Tu te bouges les fesses et tu te mets à mes pieds. C'est dans un élan d'optimisme et de courage. Un peu la semaine nul,

  • Speaker #1

    peut-être ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. Si je procrastine, c'est tout, la dernière minute. Souvent, j'apprends que j'aurais pu bénéficier d'argent ou de trucs et que ça passe à côté. Et que après je me dis Merde, j'avais su ! Donc c'est avec beaucoup d'effort, vas-y. C'est comme ça que je le fais. Ça me coûte.

  • Speaker #1

    Mais t'as des bonnes idées !

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des bonnes idées souvent pour les autres aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des métiers comme ça, on doit juste donner des idées.

  • Speaker #0

    Ça pue mon lit !

  • Speaker #1

    Tu diriges ton petit monde ! Citons-toi qui à 8 ans pouvait dire quelque chose à la Constance d'aujourd'hui, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Bouge-toi le cul là ! Non mais ce qui est magnifique c'est que ma Constance à 8 ans, qu'est-ce qu'elle était déterminée ! Elle était... oh là là ! Elle était... pfff ! Enfin, je me rappelle de conversations. Déjà, j'aimais beaucoup... Je m'intéressais beaucoup au monde des adultes. Je voulais être une adulte. J'observais les adultes. Leurs conversations, ça me plaisait. Beaucoup plus que... Enfin, je dis ça, peut-être que c'est pas vrai. Mais en tout cas, je pense que j'avais plus d'intérêt vers le monde des adultes. Alors que maintenant, c'est un peu le contraire, tu vois. C'est marrant. Ouais. Parce que j'ai compris que... En fait, c'est nul. Non, c'est pas vrai. C'est très beau. Mais... Et du coup, pour moi, c'était très clair, c'était très facile. Je ne comprenais pas dans les films quand ils hésitaient à dire je t'aime Ah, j'ose pas. Mais pour moi, c'était... Mais c'est aussi parce que c'est quelque chose dans ma famille, on se dit beaucoup je t'aime. Donc je me disais, mais je comprends. Mais dis-lui, dis-lui que tu l'aimes. Ou rompre avec quelqu'un, je me disais, mais c'est tellement... Tu l'aimes pas, tu l'aimes pas, si t'énerves, dégage. C'était... Non, j'étais très timide, mais je savais très bien ce que je voulais, ce que je voulais pas. C'est ma mère qui me dit ça, moi j'ai...

  • Speaker #1

    Tu prenais pas sur toi, quoi.

  • Speaker #0

    Oh bah moi j'ai tout de suite su ce que je voulais et ce que je voulais pas. Et j'arrivais très bien à......apparemment à ce que les gens m'aiment. Alors que j'étais pas forcément charmante, enfin si je pense que j'étais charmante mais......pas facile tu vois, pas la petite fille souriante avec tout le monde, mais les gens m'aimaient bien quoi.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose peut-être que t'aimerais retrouver maintenant ou qui te manque ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Tu sais d'abord ce truc de...

  • Speaker #1

    ok ça ça me plaît pas je le dis.

  • Speaker #0

    Ah mais j'adorerais. Mais dans certaines choses, je le suis. Parce que pour la création d'une pièce de théâtre, là je peux dire, ouais non, ça je trouve que c'est nul. Et des fois, je juge un peu trop tôt, je ne me laisse pas le temps d'explorer. Et c'est ça qui est beau et que j'apprends, que ce soit d'autres gens, au théâtre, de laisser le temps. Mais souvent, j'ai raison.

  • Speaker #1

    Faut le savoir.

  • Speaker #0

    Oui mais bon,

  • Speaker #1

    il faut qu'ils comprennent que t'as raison.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Et puis surtout, quand tu dis qu'il faut proposer à côté. Et ça, c'est là où...

  • Speaker #1

    L'idée, mais il n'y a pas la...

  • Speaker #0

    Mais c'était quoi la question pour en venir là ?

  • Speaker #1

    Pour résumer, toi, Constance a une...

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Du coup, elle me dirait, vas-y, tu m'énerves. agi ben voilà l'énergie masse agi ouais vas-y aussi je crois que j'en avais rien à faire de de ce que les autres les autres allaient penser de moi mais tu vois j'étais parce que nous on était la famille de français qui grandissent en espagne je pense que pour mon frère il avait un petit plus de ça tu as grandi ouais j'ai grandi je suis née en espagne j'ai grandi là bas jusqu'à moi je suis venu à paris j'avais 22 ans mais pour moi la différence c'était trop chouette on était français ouais et c'était cool et je crois que mon frère il a un peu moins bien vécu, parce que je sais pas s'il y avait des moqueries, mais moi, dans ce cas-là, même si on me disait, pour dire quand t'es, je sais pas comment on dirait, mais, ah t'es française, t'es la franchotée, enfin, un peu déspectif, mais en fait, moi je disais, bah ouais, y'a quoi ? Ou aussi, en Espagne, les petites filles, elles ont toutes les oreilles percées dès la naissance, moi j'en avais pas, ma mère, j'étais comme ma mère à ce niveau-là, j'étais super contente d'être là, celle qui n'en avait pas, je trouvais ça plus cool. Ou j'allais à l'opéra parce que mes parents m'y emmenaient parce qu'ils bossaient là-bas. C'est pas forcément le truc dans lequel tu vas frimer, c'était pas ce que je faisais. Mais je trouvais ça trop chouette d'être la petite fille qui va voir ça. Donc en fait, ouais, j'étais contente d'être différente. Et puis maintenant, j'ai l'impression que j'essaye plus de m'adapter et de pas trop transpercer. Enfin voilà, donc je pense que je me dirais, vas-y, montre-toi comme tu es.

  • Speaker #1

    Ok, trop intéressant. Est-ce que tu as un rêve ou un objectif de vie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'au-dessus de tout, pour moi, mon rêve, c'est vraiment de construire ma famille un jour. Donc d'avoir... Et puis évidemment, quand j'envisage une famille, c'est la famille parfaite. Et je sais bien que la vie fait que... C'est pas évident de construire une famille. Mais je pense que... C'est pas juste... Je pense que c'est vital. Ouais, voilà. Je pense que j'ai besoin d'avoir des enfants. Mais après... Je ne sais pas si, par exemple, je le ferais si je n'avais pas une personne à côté. Je pense que j'ai envie de construire une famille qui naît de l'amour et puis avec quelqu'un. Au-delà de ce qui peut arriver après. Mais je pense que toute seule, je ne sais pas si j'aurai le courage ou j'accepterai le fait que j'ai d'autres choses à vivre. Mais je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, là, d'un point de vue... Oui, voilà. Mais oui, je pense qu'au-delà de tout, c'est d'avoir... ma famille.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'inspire dans la vie ? Qu'est-ce que tu trouves ?

  • Speaker #0

    Finalement, c'est les rapports humains. J'aime beaucoup observer les gens. J'adore aller en terrasse et regarder les gens autour. Et de voir des personnes qui... En fait, quels sont les liens de ces gens ? Qu'est-ce qui fait qu'eux deviennent amis, amants ? Qu'est-ce qui fait qu'ils s'embrouillent ? En fait, c'est les liens, c'est la subtilité et puis aussi le quotidien. Je trouve que dans le quotidien, il y a tellement de beau et finalement c'est ça qu'on retient.

  • Speaker #1

    Pour toi par exemple, dans un film, c'est ça qui va te toucher particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, par exemple j'ai du mal avec les films de science-fiction par exemple. Après je n'en ai pas vu beaucoup mais des trucs qui ne me parlent pas parce que ça ne fait pas forcément partie. de mon quotidien et de la vie qui nous entoure, même si ça devient de plus en plus flippant. Justement, je pense que je veux échapper à plein de trucs de flippants qui pourraient arriver. Mais je pense que même dans un cas où tout se digitalise, tous les rapports humains, et c'est ça aussi, c'est qu'on est en train de les perdre à force. Et c'est là où l'art vivant, le théâtre, la musique, la danse, c'est ce qui va, je pense, nous... Nous sauver d'une certaine façon parce que c'est le seul moment de rapprochement véritablement humain où on respire tous et on vibre tous, peut-être pas de la même façon, mais autour d'une même chose humaine. Donc, l'humain, je le trouve très beau.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme essentiel dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Mes amis. Ouais, ouais, ouais. Mes amis et le rire aussi. Donc ça va ensemble. Même si l'amour c'est très bien, mais c'est un sentiment... C'est une histoire d'amour en tout cas. Oui, c'est une histoire d'amour. Et c'est une histoire d'amour qui est moins... Après ça dépend de comment tu vis tes relations amoureuses, mais en tout cas moins... moins exclusif. Même si... Je suis vite jalouse ! Il y a des voisins qui peuvent faire des plans où je ne suis pas invitée. Auquel je n'ai aucune envie d'y aller, mais je me dis, quand on va le droit de t'amuser chez eux, je ne suis pas là. Mais ouais, les amis sont toujours là pour te sauver de tes chagrins. Après, j'ai la chance aussi d'avoir des bons amis, évidemment. Mais ça, je suis fière. Ça, je suis très fière. Parce que je ne suis peut-être pas hyper accessible au premier abord. Et ça prend du temps. Mais même nous, on a mis du temps à devenir proches. Mais je pense que c'est ce qui fait la différence, parce que ça crée des vrais liens. Ça prend du temps. Ça prend du temps. Et après, il reste. Ou pas. Et ça, c'est quelque chose que j'expérimente de plus en plus. Le fait de savoir qu'il y a des liens qui pouvaient être très forts, et que ça faisait partie d'une période. Mais c'est... C'est pas évident, hein, d'avoir... de traverser la vingtaine. Je ne sais pas ce que ça va être, la trentaine et la quarantaine, mais voilà, il y a plein de changements pour tout le monde et... C'est un rodéo. Ouais.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais revenir complètement en arrière et refaire ta vie, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Peut-être que j'aurais le courage de voyager. Partir. En fait, oui, je pense que partir. Mais je l'ai fait, un peu. Enfin, je suis venue à Paris, mais...

  • Speaker #1

    Bah si, voyager, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    J'aurais été petite, je voulais être chanteuse d'opéra.

  • Speaker #1

    C'était ton premier métier ?

  • Speaker #0

    Non, mon premier métier auquel j'ai conscientisé, c'était architecte.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà, oh non, j'aimerais bien architecte. En fait, tout ce qui est déco et tout. Architecte d'intérieur, j'adore. Et puis avec ma mère, on adore imaginer des maisons et tout. Je pense que ça vient beaucoup d'elle, mais ouais, ouais, ouais. Ok. Ouais.

  • Speaker #1

    Design.

  • Speaker #0

    Design, avoir plein de maisons, les refaire à neuf.

  • Speaker #1

    Si t'avais tous les moyens possibles et tout.

  • Speaker #0

    Effectivement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais mettre en place dans ta vie mais que tu n'arrives pas encore à faire ?

  • Speaker #0

    Par exemple, lire plus.

  • Speaker #1

    Alors que tu es entourée de livres.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu lisais plus avant ? Ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Je pense que je lis plus que plein de gens, mais je lis pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, mais toi ?

  • Speaker #0

    Par rapport à toi ? Par rapport à avant, je pense qu'avant je lisais un peu plus quand même.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et surtout là, j'en commence plein mais j'en finis peu. Je finis très peu de choses en fait. Et ça c'est un truc que j'ai remarqué. Mais même par exemple de ranger.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Je finis jamais de ranger. Moi aussi j'ai du mal. Et je finis jamais par exemple quand je faisais des études, je finissais rarement de tout étudier. pour l'examen. Dernier chapitre. Ouais, ou si je devais rendre un travail, j'avais presque tout fini, et puis j'aurais pu le finir à ce moment-là, mais non, j'attendais vraiment la dernière minute pour pouvoir le finir. En fait, j'ai du mal à finir les choses, et puis j'avais lu que c'est la peur de la suite.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai ça aussi, et je me rappelle que quand je faisais des dissertations et tout, je détestais écrire des conclusions. J'écrivais jamais de conclusions. Genre, c'est un truc que j'ai jamais réussi à faire. Ouais,

  • Speaker #0

    mais aussi quand il faut apprendre un texte, la fin... Si, je la prends à force, mais peut-être pas dans la même détermination que... Donc, je sais pas.

  • Speaker #1

    Comment ça se travaille, ça ? Parce que je l'ai aussi.

  • Speaker #0

    Il suffit de le faire. Ouais, il faut ramer.

  • Speaker #1

    Pour tout le temps, aller contre soi, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Ouais, et en même temps,

  • Speaker #1

    il faut évoluer.

  • Speaker #0

    Puis l'effort, tu vois, c'est une valeur aussi. En fait, l'effort... Je pense que je suis trop flémarde. Donc, il n'y a pas la notion de l'effort. Je tenais la notion de l'effort. Je l'ai vue, je l'ai expérimentée. Mais c'est de plus en plus compliqué. Je pense que pour tout le monde. Que la culture de l'effort, en fait, elle est de moins en moins présente.

  • Speaker #1

    On a trop de confort de toute façon.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu veux quelque chose,

  • Speaker #1

    c'est toi. Si tu avais l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau demain, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le chant.

  • Speaker #1

    Tu prends dans les cours de chant ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Tu chantes déjà, mais t'as aucun... Non,

  • Speaker #0

    non, je sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    t'as pas la technique.

  • Speaker #0

    J'ai pas la technique, mais du chant lyrique, du chant d'opéra, enfin voilà. Ouais, ouais. Ah, de ouf. Mais c'est quelque chose que je pourrais faire. Et que, tu vois, j'avais entrepris un petit peu la démarche en discutant avec Patati Patata, mais je l'ai pas fait. Mais c'est une question de... Enfin, après, en même temps, c'est une question de thunes, c'est une question de plein d'autres facteurs, hormis ma... Peut-être ma peur, un petit peu, et puis... Nous aussi on en a plus du temps mais voilà c'est du chant c'est sûr.

  • Speaker #1

    Après en plus t'es à Paris donc les occasions on doit y en avoir. Oui oui. Tu dois sûrement connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui...

  • Speaker #0

    Ah non mais c'est... je connais... ouais je connais. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose dans le quotidien ou une cause, une injustice qui te touche particulièrement ? Qui peut te mettre en colère ou peur ou qui te choque ?

  • Speaker #0

    Bah y a le fait qu'on est trop... enfin ça devient trop polarisé. Enfin c'est ça. Polariser, ça veut dire ça. Oui. De peau et... Oui, c'est ça. C'est soit blanc, c'est soit noir. Et puis... Et en fait, personne ne se construit vraiment un avis.

  • Speaker #1

    On prend le temps aussi de s'informer pour avoir un avis.

  • Speaker #0

    Donc il y a... Voilà. Et même moi, je sens bien que très vite, parce que ça m'énerve, un truc m'énerve, peut-être je vais aller pas forcément vers l'opposé, mais vers un truc où je n'arrive pas non plus à écouter l'autre parce que ça m'énerve, c'est fatigant et tout. Mais je pense que, ouais, ça m'énerve. Grave de ça, maintenant c'est que des gens qui ne s'écoutent pas. Il n'y a pas de discussion possible. Et c'est dommage, c'est juste ne pas se donner la possibilité de découvrir mieux. Ça reste que des idées. Je ne dis pas, je ne pars pas dans les extrêmes là. Mais pourquoi ne pas discuter ? Mais en même temps, je sais que je suis très... Donc je dis ça et très vite je m'énerve. Mais aussi ce qui me fatigue, c'est les gens qui... Et encore une fois, on n'aime pas ce qu'on est soi-même. Mais les gens qui s'énervent pour un truc critique. Mais tu vois, au travail, des fois, les gens ne sont pas contents parce qu'ils n'ont pas l'emplacement qu'ils espéraient dans une salle de sport. Et à un moment donné, il y avait un bug informatique et puis du coup, ils n'avaient jamais la place. Ils ne pouvaient pas choisir leur place. Et tu les vois qu'ils en font un scandale. Et tu as envie de leur dire, mais madame, il y a des gens qui meurent. En ce moment même, il y a des gens qui meurent et vous venez me faire chier pour une place. Donc, c'est un peu cette... Se dire, oh là là, mais arrêtez un peu. Merde !

  • Speaker #1

    Ça se rejoint, on ne prend plus le temps de se renseigner et du coup toutes les informations sont au même niveau.

  • Speaker #0

    C'est fatigant.

  • Speaker #1

    Belle époque. Si on te tendait le micro et on te donnait la possibilité de faire passer un message, ce serait quoi ? Est-ce que ce ne serait pas ça ? Madame,

  • Speaker #0

    il n'y a plus grave dans la vie ? Non, ça serait... Je t'aime.

  • Speaker #1

    Je les garde.

  • Speaker #0

    Merci mère, bip. Un message, ça serait...

  • Speaker #1

    Directeur de...

  • Speaker #0

    Engagez-moi, ouais, c'est ça ! Faites-moi confiance ! Vous le regretterez pas ? Committee for a citizen, here I am ! Bah, écoute, en lien avec ce qui m'intéresse beaucoup, et peut-être une autre voie que j'aimerais un jour explorer, ou pas, ou dans une autre vie, c'est justement avec cette idée d'accouchement, d'enfantement, tout ce qui est dans la naissance, la femme... Renseignez-vous sur votre corps et votre capacité à enfanter, à votre force à enfanter. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aller dans le milieu médical ou quoi, mais sachez que vous avez des options et que vous êtes la protagoniste. En fait, j'aime pas qu'on infantilise, et puis c'est une idée très répandue de toute façon dans le milieu médical, mais encore plus dans... Tout ce qui est accouchement, si je pouvais faire passer un message, ça serait qu'on se renseigne. même si t'as pas prévu d'avoir d'enfants tout de suite parce qu'après quand t'es enceinte t'as d'autres soucis et puis enfin voilà la vie fait que ça passe vite donc franchement je trouve que c'est super intéressant de connaître son corps de savoir les possibilités qui existent du coup il faudrait se renseigner via des livres ou consulter ? bah il y a des livres il y a des podcasts il y a des témoignages en fait c'est ouais se transmettre une parole une expérience sacrée en fait c'est donner la vie franchement C'est un miracle. C'est quelque chose de, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus puissant. Le fait de faire naître quelqu'un, de donner la vie à quelqu'un et de le mettre dans ce monde. Et on le passe un peu à côté. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas eu d'expérience. Mais je pense que ça devient trop anodin. Et en même temps, je pense que c'est important de se renforcer à ce niveau-là. Pour construire aussi une vie, pour transmettre. Parce que aussi, dans ce que tu transmets à ton bébé, à ton enfant, ça fait partie de cette énergie féminine, pour moi, qui est plus forte que toi. Donc voilà, informez-vous, renseignez-vous, écoutez-vous, faites-vous confiance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as appris quelque chose que tu aimerais partager, plus ou moins récemment ?

  • Speaker #0

    J'ai appris un truc de fou.

  • Speaker #1

    Dis-nous.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas comment l'expliquer parce que ça dépasse mes connaissances scientifiques. Vous tapez sur Google, teratome. Bon.

  • Speaker #1

    Je le mettrai en barre d'infos.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, c'est une sorte de tumeur qui peut être bénigne ou maligne, mais qui se produit à partir de cellules, j'ai pas compris, mais comme quoi, que des cellules qui créent l'être humain, enfin voilà, qui créent la vie. Et du coup, enfin des tissus. qui sont présents dans le corps. Donc, vous allez retrouver dans une tumeur des dents, des cheveux, des bouts d'organes, des bouts de peau qui n'ont rien à faire là. Apparemment, ça naît souvent dans les ovaires ou les testicules, mais en tout cas, que tu peux avoir enfant ou dans l'estomac parce qu'il y a eu un truc dans les cellules. Mais en tout cas, c'est un truc... Waouh !

  • Speaker #1

    Et ça ressemble à un petit bonhomme ?

  • Speaker #0

    Ah non, ça ressemble à tout ça. J'aimerais pas être ce bonhomme, mais... C'est... C'est une créature à part entière.

  • Speaker #1

    Et c'est tout petit,

  • Speaker #0

    du coup ? Ah non, ça dépend. Bah non, ça peut prendre la taille que ça grandisse, quoi. Mais avec des dents. C'est une masse. Mais au lieu d'être une masse juste, je sais pas, comme on peut imaginer, j'ai la tineuse. Mais là, c'est une masse, bah... En tout cas, c'est assez sûr. C'est... Waouh !

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais faire partie d'une communauté... C'est-à-dire être plus en lien avec les gens, en contact ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #0

    En fait, je trouve très... Par exemple, je ne suis pas du tout religieuse. Enfin, je n'ai pas du tout grandi dans la... Dans quelconque religion. Mais par contre, je trouve que c'est quand même assez... Beau. Les liens de communauté, je ne parle pas de l'église, mais quand même, les gens qui vont à la messe tous les dimanches, qui se retrouvent... Il y a ce lien de communauté où en fait, c'est des gens que tu ne vas pas forcément côtoyer autrement. Et dans une même... Là, c'est quand même assez spirituel, dans une même croyance. Mais ça peut devenir vite sectaire. Mais je trouve que c'est important de se trouver une communauté. Mais en même temps, c'est bien de... Ça peut vite te conditionner. De temps en temps,

  • Speaker #1

    tu vois. Mais juste qu'il y ait un peu plus d'entraide entre nous. Je trouve que ça manque un peu. Les Américains, j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus comme ça.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont plus fake. Je sais pas. Enfin, je pense que c'est plus dans leur attitude d'aller vers l'autre, mais en s'en foutant plus.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Oui, sûrement, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de communautés qui cèdent. C'est normal d'aider son voisin.

  • Speaker #0

    Mais c'est souvent dans des liens... Mais c'est souvent dans des liens religieux.

  • Speaker #1

    Ah oui, peut-être. Oui, bah non, mais forcément.

  • Speaker #0

    Après, c'est compliqué parce que tu peux vite tomber. Après, ça peut vite déterminer qui tu es. Et puis, ils doivent te dire comment tu dois être. Mais en même temps, c'est bien de se retrouver alignée. Mais ça, pour le coup, je le retrouve pas mal dans mes amitiés. Parce que finalement, on fait quand même quelque chose. Et c'est aussi en lien avec ce qu'on essaye de faire. C'est que c'est pas anodin de faire du théâtre. Et donc, on fait un peu tous partie de la même secte, même si on le vit différemment. Et puis, il y a des égaux mal placés. ou pas assez placé, mais...

  • Speaker #1

    Disons qu'il faut trouver des gens avec qui tu as des points communs et des valeurs communes.

  • Speaker #0

    Ouais, même si c'est dans un club de lecture, tu vois. Faites partager des intérêts, ça c'est important.

  • Speaker #1

    Mais toi ça te manque pas, t'as l'impression de l'avoir dans ta vie, suffisamment.

  • Speaker #0

    Moi, ce que j'aimerais, des fois, j'envis pas mal les grands groupes de potes.

  • Speaker #1

    Mais ça peut être faible. Ça dépend, ça dépend.

  • Speaker #0

    Non, ça peut être très... Et ça, je le vois beaucoup plus souvent chez les mecs. Et je pense que ça vient du fait que quand ils sont petits, ils sont plus amenés à des sports collectifs. Et que ça, ça fédère de ouf. En fait, très vite, tu deviens un même groupe. Alors que les filles, en tout cas, ce que j'ai pu observer, on va plus être... Plus que toi, t'as vécu, ouais. Ouais, même si j'ai fait de la danse, c'est très individualiste parce que tu te concentres sur toi, même si après, t'es dans un groupe et c'est sûr que c'est super. Mais surtout que dans les sports, il y a beaucoup de célébrations. Donc, je trouve que les grands groupes de potes, très souvent, c'est des mecs, même si après, il y a des filles et il y a de tout. Et ça, je trouve ça quand même assez cool, quoi. Surtout quand ça vient de l'enfance et puis qu'ils ont grandi, mais qu'ils se retrouvent à être 20, 30, à partir en vacances. Je sais pas comment ils font.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    au final, est-ce que ça existe beaucoup ? Je sais pas. Si,

  • Speaker #0

    quand même. Moi, je sais pas comment ils font pour organiser tout ça. Tu sais bien que j'aime bien organiser, mais...

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais ouais, non, la communauté... En fait, ouais, c'est ça, c'est retrouver des gens avec qui t'as quelque chose en commun. Et pouvoir partager tes goûts.

  • Speaker #1

    Mais attends, là, je suis en train de me dire... Tu dis que t'as du mal à passer de l'idée à la concrétisation, mais par exemple, organiser des vacances...

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai. J'adore.

  • Speaker #1

    Bah oui. J'adore. Alors que moi, ça m'angoisse d'organiser pour ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, je pense que d'une part, c'est parce que j'aime organiser, parce que j'aime... En fait, je veux savoir où est-ce que je vais aller. Ça revient dans ma partie taureau qui aime être ancrée et puis savoir, voilà. Et je ne fais pas confiance aux autres. Si je vais dépenser une somme d'argent, je veux être sûre.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, si tu as du coup un objectif très concret, aucun souci à t'organiser.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je ne dois pas m'exposer, tu vois. Je ne dois pas exposer des compétences.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de jugement parce que c'est juste... Non.

  • Speaker #0

    Et puis que vous êtes cool, vous me faites confiance.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut que tu partes avec des gens.

  • Speaker #0

    Oui, que je parte avec des gens, que je sais qu'ils vont être cool.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme ta safe place ? Ça peut être des gens, un endroit.

  • Speaker #0

    Chez moi. Ouais. Chez moi, toute seule, chez moi. Ou en fait, et sur scène. Hum, quelle dualité là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Alors que sur scène, t'es exposée, mais en fait, si tu conscientises le fait d'être sur scène, évidemment, t'as peur du jugement. Mais quand t'arrives à te débarrasser de ça, sur scène, c'est quand je me sens le moins jugée. Alors que tu l'es. Donc à part sur scène, mais sur moi, je suis très bien sûre. C'est la paix, tu fais ce que tu veux. Ouais. Safe space,

  • Speaker #1

    ton petit coco.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive à la fin. Est-ce qu'il y a trois choses pour lesquelles tu es reconnaissante aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je suis reconnaissante que tu m'aies donné la parole. Merci Léa. Je suis reconnaissante de la météo, parce que voilà, c'est un petit moment qu'on attendait, les beaux jours. Et je suis reconnaissante d'être en bonne santé. Franchement, qu'est-ce que je peux demander de plus ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Constance.

  • Speaker #0

    Mais rien. Mais rien. On va aller faire du sport, on va aller boire un verre, la vie est belle.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Bon, bah merci, Constance,

  • Speaker #0

    c'était très chouette. Mais je t'en prie, Léa ! Un grand merci à toi de nous avoir écoutés jusque-là. J'espère sincèrement que cet échange t'aura inspiré, amusé ou bien questionné. N'hésite surtout pas à le commenter, à le partager autour de toi et à suivre ton moment d'écoute. Si tu souhaites également être l'un ou l'une de mes invités, tu peux bien sûr me contacter sur mes réseaux. Je te souhaite une très belle journée et surtout n'oublie pas, prends soin de toi pour pouvoir prendre soin des autres.

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Description

Dans ce deuxième épisode, je te présente Constance, ma très chère amie rencontrée en cours de théâtre.


Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible (tu comprendras l'origine de ce surnom), vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle et surtout, avec beaucoup d'amour à donner.


Malgré toutes ses qualités, dont elle conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel.

Mais n'est-ce pas quelque chose qui nous limite presque tous, finalement?


Nous parlerons entre autres:

  • de la difficulté de se sentir légitime en tant que comédienne

  • de procrastination

  • de la force que procure le soutien des proches

  • de luttes intérieures

  • de discipline (et de manque de discipline)

  • de gratitude

  • de l'enfance

  • du miracle de donner la vie

  • des gens qui s'énervent trop vite

  • des amis

  • de tératome (va taper sur Google, âme sensible, tu es prévenue)...


Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité, son intimité et son humour.

J'espère que tu passeras un aussi bon moment que j'ai passé en sa compagnie.


N'hésite pas à commenter, à le partager autour de toi et à me contacter si tu souhaites toi aussi, être mon invité.e.


Tu peux me contacter ici:

https://www.instagram.com/patinlea/
https://www.linkedin.com/in/lea-patin-b7666193/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, je m'appelle Léa et je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast ton moment d'écoute. Faire ressortir l'unicité de chacun et de chacune, voilà ce qui m'intéresse. Parler de soi n'est pas évident et encore moins de manière positive. On peut vite avoir tendance à se comparer aux autres et à se rabaisser. Je suis donc convaincue que donner de l'espace et du temps à une personne pour qu'elle puisse partager son vécu, ses ressentis, son essence profonde peut lui permettre de se sentir valorisé et entendu. C'est en commençant par se questionner soi-même, qu'on affine sa pensée et qu'on développe sa propre perception du monde. Parce que chaque personne est unique, je suis impatiente de partager avec toi ces beaux moments d'échange sur ton moment d'écoute. Aujourd'hui, je te présente Constance, une de mes très chères amies rencontrées en cours de théâtre. Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible, vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle, et surtout avec beaucoup d'amour à donner. Malgré toutes ces qualités, dont t'as la conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel. Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité et son humour. Bonne écoute à toi. Salut Constance !

  • Speaker #1

    Salut Léa !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de faire mon podcast.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Tu es la bienvenue, évidemment. Alors, ma première question, comment ça va vraiment ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ou dans la vie ?

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, écoute, j'ai un petit peu de tachycardie. Je ne sais pas si c'est dû au café ou pas. Je ne sais pas, je suis contente cet après-midi. Je n'ai rien à faire. Voilà, je pense que je suis tranquille.

  • Speaker #0

    Quel serait ta météo du jour, alors ?

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, 20 degrés, pas complètement dégagé, mais ça fait plaisir, il y a des zones d'ombre.

  • Speaker #0

    Un peu de mystère dans la météo. Exactement. D'accord. Je sais que c'est un exercice difficile, mais si tu devais te présenter à des gens que tu ne connais pas de manière chill, informelle, tu dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Bon, sachant que je déteste faire ça parce que je déteste rencontrer du monde. Non, je rigole.

  • Speaker #2

    Ça fait que...

  • Speaker #1

    Bah, je suis... pas forcément la personne la plus à l'aise quand je vais rencontrer des personnes et j'aime surtout pas me présenter parce que je ne sais pas qui je suis. Voilà, tout l'ange de ma vie. Je m'appelle Constance, j'ai 28 ans, je suis...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu vas plutôt poser des questions aux gens pour justement éviter qu'on parle de toi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que moi je sais que ça pourrait être une tactique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, je fais ça parce que... Dans l'idéal, je dis que je suis comédienne, je suis franco-spagnole, je suis comédienne. Mais dans les faits, j'ai... Ouais, je sais pas, non.

  • Speaker #0

    Tu te sens pas légitime.

  • Speaker #1

    Je me sens pas légitime pour dire ça.

  • Speaker #0

    Moi, je dis que j'essaye d'être comédienne et je fais genre que je sors les rames.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est beau comme image. Ouais, j'essaye d'être comédienne, mais je me sens pas légitime de le dire. Alors qu'en soi, j'ai quand même eu certaines expériences qui pourraient me légitimer, enfin y croire vraiment. Et puis entre temps, je m'occupe dans d'autres taffes qui pourraient être... Enfin non, je me contente de ce que j'ai, de ce que je fais. Je ne suis pas compliquée.

  • Speaker #0

    Ok, bah ouais, moi c'est pas facile, je te comprends. Est-ce que tu es à l'aise ? Est-ce que c'est quelque chose que tu connais, l'introspection ?

  • Speaker #1

    Oui. Travailler sur soi ? Ah oui. Fais que ça. Mais je fais que ça. Je pense que je me connais assez bien et que j'arrive... Des fois, c'est carrément fatigant. Je ne sais pas si c'est... Justement, en écoutant ce podcast, j'apprendrai des choses. Mais j'ai l'impression que tout le monde se suranalyse constamment. Mais peut-être pas. En tout cas, je sais que j'analyse pas mal tous les complexes ou toutes les... Enfin, ce que j'estime être des failles ou des peurs, des craintes, je pense que j'arrive assez bien à savoir d'où elles viennent.

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas du tout familiers avec ça, des gens qui sont au travail et des gens qui sur-analysent, justement.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense qu'à tout moment dans la vie, tu te poses des questions. Ce n'est peut-être pas au même moment tout le monde.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un déclic où tu commences à te poser des questions, où tu commences à conscientiser, en fait. Oui. Et si... pas au même moment pour chacun. Mais oui, nous, on est plus dans la phase sur-analyse, n'est-ce pas ? Est-ce que tu te sens valorisé par ton travail, ton statut professionnel ? Ou est-ce que c'est quelque chose dont tu as besoin ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #1

    Bah franchement je sais que je pourrais faire mieux même que ce soit en dehors du théâtre je pense que je suis quelqu'un de très pro, je m'engage à 100% dans les projets des autres mais au delà de l'artistique j'ai une bonne formation, j'ai fait des longues études et après là bon bah je suis nounou et je suis hôtesse d'accueil mais je fais bien mon taf Par exemple, en tant que nounou, des fois, franchement, je me dis, mais de quoi je me plains ? Enfin, je n'ai pas à me plaindre. J'aime les enfants, je m'entends bien avec. Toutes les expériences que j'ai eues, on arrive vraiment à développer un lien. J'apprends sur eux. Et c'est... Enfin, je ne sais pas. Pour le coup, quand je me...

  • Speaker #0

    Dans les bons jours, tu arrives à...

  • Speaker #1

    Oui, je vois le positif.

  • Speaker #0

    C'est bien. Oui. OK. Est-ce que tu te sens valorisée par tes proches ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, quand même. Oui, on me dit ce que je pense que j'ai besoin d'entendre assez régulièrement. Mais il le pense aussi. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu sais toi-même te valoriser ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir confiance en toi ?

  • Speaker #1

    C'est bien ça mon problème, c'est que je ne me prends pas suffisamment au sérieux. Et au-delà de ça, je manque de... beaucoup d'estime de moi, de confiance en moi. C'est fatigant, puisque voilà, j'arrive à avoir les qualités que j'ai et je crois à ce qu'on me dit, mais après, tout ce qu'il faut mettre en place, je ne le fais pas forcément. Donc bon.

  • Speaker #0

    C'est un travail. C'est un travail. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    le travail, quand tu vois les bons côtés, ça va. Les proches, c'est aussi checké.

  • Speaker #1

    Non, mais je sais que j'ai des qualités. D'un point de vue extérieur, quand je me regarde, je me dis que la meuf a des qualités. Mais après, je n'arrive pas à profiter pleinement de ces forces-là.

  • Speaker #0

    Quel mois de l'année correspond le plus à ta personnalité ? Pas le mois que tu préfères, mais celui qui te ressemble le plus.

  • Speaker #1

    Ça dépend des jours. Allez, octobre. Ok, pourquoi ? Parce que je pense que je suis assez... C'est le début, c'est la transition. J'aime bien être seule, j'aime bien, je suis casanière. Donc c'est le retour un peu à cette hibernation. Et en même temps, il y a encore des beaux jours, il y a encore des trucs à faire. Enfin, il y a des jours où je suis plus casanière, il y a des jours où j'ai plus envie de sortir. Et puis je pense que c'est le bon équilibre le mois d'octobre pour ça.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu devais être athlète ou JO, tu ferais quoi comme sport ?

  • Speaker #1

    Ce que je kiffe, c'est la gymnastique artistique, mais il y a aussi la natation. Oh non, pas la natation. Il faut se pencher à chaque... La natation synchronisée, c'est pas la natation. Oh non, non, non. Non, mais c'est le fait de devoir se changer, la piscine et tout. Mais ouais, ouais, ouais, gymnastique artistique.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que t'es plutôt du genre à être rassurée par la routine ou avoir besoin de changements ?

  • Speaker #1

    Routinière. C'est vrai ? Ah oui. Mais... Ouais non j'aime bien, bah déjà je pense que j'aime bien le confort, donc la routine ça te permet ça et après dans tous les cas c'est un peu, bah justement si on veut être comédien je pense qu'il faut quand même savoir s'adapter et ça je pense que je l'ai mais en soi dans l'idéal, mais moi qu'est-ce que j'aimerais avoir une routine ? Ah quel kiff quoi, de savoir qu'est-ce que tu vas faire tel jour, où est-ce que tu vas te réveiller et puis un peu suivre ce rythme, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, ok. C'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est le confort.

  • Speaker #0

    Être ancrée dans la routine, mais avoir un quotidien qui change dans le taf et tout ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu trouves que tu as différentes personnalités en fonction des personnes avec qui tu es ? Est-ce que tu as conscience, par exemple, parfois que là, ce n'est pas tout à fait moi et tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Après, je ne pense pas que ce n'est pas tout à fait moi. C'est moi dans une autre version. Je l'ai de moins en moins avant, par exemple. Mais c'est surtout, on va dire, la transition, donc l'adolescence, où par exemple, tu as différents groupes d'amis et tu ne veux pas forcément les mélanger parce que... tu es quand même assez différente et puis tu te comportes différemment dans... Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé, mais dans certains groupes, ce n'est pas que tu es un lead, parce que ce n'était pas mon cas, mais tu es plus présent et puis dans d'autres, tu es un peu plus écrasée par d'autres personnalités peut-être plus fortes. Mais maintenant, je pense que dans les amitiés que j'ai développées, dans les groupes que j'ai développés, je pense que non, c'est bon, je suis moi-même. C'est juste qu'on va s'intéresser à... des sujets différents en fonction du groupe, mais je pense que non, ça j'ai un peu effacé, je suis moi-même.

  • Speaker #0

    Et avec les hommes ?

  • Speaker #1

    j'apprends non avant bas avant non avant j'avais aucune affreux franchement avant j'avais aucune personnalité avant je m'effaçais complètement pour essayer de m'adapter et de plaire worst thing ever parce que surprise je leur plaisait pas et dans certains cas certains cas dieu merci mais mais non je pense que je m'affirme de plus en plus c'est un entraînement je m'entraîne J'apprends à m'accepter aussi à ce niveau-là. Mais c'est fou parce que dans d'autres cas, j'ai quand même une personnalité assez affirmée. Même quand vous me connaissez en cours, enfin dans mes amitiés, ils vont me dire Ouais, t'es quand même assez casse-gueule. Alors qu'avec les mecs, je vais bien faire attention de ne pas dire un mot à côté parce que je ne veux absolument pas qu'il y ait d'embrouilles. Je veux absolument leur plaire. Je veux absolument... Et au final, ça ne marche pas. Et c'est quand je m'engueule finalement et que je m'affirme que... On peut quand même communiquer et puis apprendre. Mais ça, je pense que c'est en progrès.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression que le théâtre, par rapport à ça, ça t'a aidé ? Le fait d'avoir moins de personnalités différentes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans le théâtre, ça m'a affirmée dans le sens où je me sens à ma place. Je ne me pose pas la question. Et puis, ça règle tout. Tu ne te poses pas la question de si tu es pertinente. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te sens toi le plus pleinement.

  • Speaker #1

    Oui. Enfin, je sais que j'ai mon mot à dire. Je sais que je peux apporter quelque chose. Après, ce n'est pas tout le temps. Ça va être en fonction aussi du travail qu'on fait. Mais sinon... Est-ce que ça m'a aidée ? Le surnom que j'ai et que j'avais avec vous dans ce groupe, c'était diva boudeuse. Parce qu'il se trouve que je ne le fais pas exprès, j'ai cette gueule, quand je suis sérieuse, je tire la gueule, enfin, c'est ce qu'on pense. Et puis très souvent, je fais la gueule, parce qu'il y a plein de trucs à l'intérieur qui moulinent, et puis c'est une lutte. En fait, ce n'est pas une lutte contre les autres, c'est une lutte contre moi-même, parce que je m'énerve. Parce que je m'énerve à pas comprendre un truc, à pas accéder, à pas me libérer, à pas explorer.

  • Speaker #0

    Ah c'est envers toi que tu t'énerves ?

  • Speaker #1

    Oui, quand il y a un truc, quand ça me bouscule, en fait c'est plus contre moi-même, parce que j'arrive pas à gérer cet truc intérieur. C'est plus une lutte. Et puis dans tous les cas, j'ai cette gueule effectivement qui fait que ma bouche tire vers le bas. On dirait que je boude. Le drame. Mais pour en venir à ce qu'on était en train de parler, c'est que je pense que le fait d'avoir ce surnom, bah ouais. Je suis une diva boudeuse et puis je m'affirme et puis merde bon après je sais qu'il faut que c'est le petit bémol dans lequel il faut que je travaille parce que malheureusement c'est toute une histoire de de plaire dans ce milieu et tout d'être sympa mais je suis très sympa tout le monde me le dit en plus mais le problème c'est que la plupart des gens quand ils me disent que je suis très sympa avant ils me disent par contre j'avais tu me faisais peur ou je pensais pas que tu serais sympa et puis bon bah ok

  • Speaker #2

    Sans toi privilégié

  • Speaker #0

    Moi, je te trouve pas toujours sympa.

  • Speaker #1

    Oh ! Ok.

  • Speaker #0

    Toi qui aimes les enfants, Constance, si tu devais transmettre trois valeurs qui te sont chères à des enfants ou à un autre être, quelles seraient-elles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a des choses que j'aimerais leur transmettre que je n'ai pas assez et que j'aurais aimé que ça soit peut-être plus mis en avant sans juger mes parents ou quoi que ce soit. Mais... J'aimerais transmettre la curiosité qui s'accompagne, enfin qui se... J'aimerais qu'ils essayent, qu'ils aillent vers des choses, rencontrer que ce soit des nouvelles personnes ou des nouvelles activités par curiosité et puis qu'après ils décident, qu'ils découvrent des passions comme ça. Moi j'ai fait de la danse classique, on m'a inscrit à 6 ans, j'ai fait un cours d'essai. On m'a demandé si ça m'avait plu et c'est les profs qui m'ont demandé, enfin la prof qui m'avait donné le cours, par timidité, par politesse, mais aussi parce que c'est vrai, j'avais aimé, j'ai dit oui, mais en fait, moi, je ne comprenais pas que par la suite, ça voulait dire qu'on allait m'inscrire. Donc, je me suis retrouvée à faire de la danse et c'est génial, j'en ai fait pendant 14 ans et je ne regrette pas du tout, mais par contre, je me suis un peu renfermée dans ça et je ne suis pas allée explorer ailleurs. Après, je ne manifestais pas l'envie d'aller ailleurs. J'étais timide. C'était dans ma routine aussi. Je ne voyais pas comment mettre en place autre chose. Ça voulait dire aussi renoncer à... pas complètement à la danse mais j'y allais quand même tous les jours donc bref donc la curiosité la discipline en fait la discipline je pense que c'est aussi un respect envers soi si on arrive à se discipliner et puis voilà en mettre en place les choses qu'on s'est dit qu'on va faire c'est se respecter soi même et puis des fois je manque un peu de discipline je procrastine trop enfin bref c'est marrant parce qu'on peut se dire qu'avec la danse que tu as quand même tous les jours Non mais j'ai été disciplinée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'on te disait quoi faire, peut-être, t'avais un cadre ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était cadré, quoi. Je me posais pas la question de si j'y allais ou pas, je savais qu'il fallait y aller. Et puis encore, je pense que c'est un engagement envers les autres aussi. Je sais qu'il fallait que j'aille à la danse, entre autres, bon, au-delà, parce que c'était payé, et puis voilà, il fallait que j'y aille. Et l'argent,

  • Speaker #0

    mine de rien, ça engage aussi, le fait de payer, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon, à cet âge-là, tu te poses pas un si. Je pense que j'ai toujours été soucieuse quand même et reconnaissante de l'argent. que mes parents investissaient, enfin voilà. Mais aussi parce que ma prof attendait, espérait que je sois là quoi. Donc il fallait que je sois là. Mais je suis disciplinée pour les autres.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et j'aimerais l'être pour moi-même. Et donc ça va de la main de plein d'autres valeurs. Ouais, le respect, l'engagement, enfin voilà. J'aimerais transmettre la gratitude. Parce que mine de rien, et il y en a plein de gens qui parlent d'énergie et tout ça, qui vont dire que c'est quand même une des énergies les plus puissantes. Et c'est vrai, quand t'es dans n'importe quel état, et t'arrives dans les pires cas, dans les pires situations, et j'en ai vécu pas mal, je pense que tu trouves toujours quelque chose de... Pas positif, mais si, il y a du beau partout. Même dans la tristesse, dans le chagrin, dans des situations très dures, tu peux à tout moment trouver quelque chose pour lequel être reconnaissant et puis de transformer. Ce n'est pas pour essayer d'échapper à la tristesse ou au chagrin, mais c'est de l'accepter plus facilement. Donc la gratitude, et puis évidemment, dans tous les jours, on peut se plaindre de plein de choses. Mais mine de rien, on a tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est un beau message. Est-ce qu'il y a un choix ou une réalisation que tu as fait dans ta vie dont tu es particulièrement fière ?

  • Speaker #1

    C'est commencer le théâtre. Je voulais en faire depuis très longtemps. Quand j'étais ado, je voulais déjà en faire. Tu penses ? Oui, j'avais très envie d'en faire.

  • Speaker #0

    Ado, pas avant, ça t'a jamais...

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais pas. Je pense que c'est venu... vers les 10-11 ans, enfin 11 ans, 12 ans. Bon, déjà, il y a un film qui a fait un peu un déclic avec Penelope Cruz qui s'appelle, je ne sais pas comment c'est en français, mais en espagnol, c'est La Niña de Tus Ojos. Et ça parle d'une troupe dans les années 40, une troupe de comédiens espagnols qui vont tourner dans l'Allemagne nazie. Donc en fait, tu vois tout l'envers du décor d'un film. Et puis, elle est magnifique. Au-delà de ça, c'est qu'il y a une scène très touchante. Et puis tu te dis, c'est ça que je veux faire. Mais au-delà de ça, je pense qu'il y avait aussi une envie de... Et plus le temps passait, plus j'ai grandi, de se dire, ma vie n'est pas très intéressante. Enfin, j'aimerais pouvoir vivre d'autres choses. En fait, c'était un peu sortir de sa réalité. Mais le fait est que je ne l'ai pas fait parce que justement je ne sais pas. Plus le temps passait, plus j'étais complexée et puis je me disais non mais c'est ridicule. C'est vraiment une honte. J'ai vraiment vécu l'envie de faire ça comme une honte alors que tu te dis c'est con. Et donc...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des parents par exemple dans ton milieu ?

  • Speaker #1

    Ah non, mes parents sont artistes, mes parents sont musiciens. Et moi il y a... Ce qui est fou c'est que c'est les gens qui ont petit à petit commencé à me dire ah mais tu devrais faire du théâtre. Donc moi je faisais de la danse et j'avais des qualités mais voilà j'étais pas une danseuse exceptionnelle non plus, en tout cas pas dans le classique et j'aurais pas pu faire carrière avec mais je sais que être sur scène c'était quand même mon endroit préféré. Tout pouvait, enfin même un théâtre, à ce moment là il n'y avait pas de téléphone donc on n'était pas connecté et on savait pas trop mais du moment que tu rentrais dans un théâtre il n'y avait plus rien autour quoi. L'extérieur n'existait plus, même le fait qu'il n'y ait pas de lumière c'est con, tu sais pas quelle heure il est mais... Cette coupe du monde et puis être sur scène alors que j'étais très timide. Sur scène, je pouvais tout faire. Tu pouvais tout me demander, je le faisais peut-être pas en répétition, mais sur scène, le jour J, je peux te dire que j'avais la détermination de tout faire. Et donc, dans mes années de danseuse... J'ai quand même eu la chance de pouvoir danser dans une compagnie où on faisait les grands ballets. Et puis du coup, c'était quand même une assez grande troupe. Et puis je faisais pas mal de corps de ballet. Donc dans le corps de ballet, ce que tu fais beaucoup de temps, c'est être sur scène et jouer un peu la pantomime. Ce qui est très marrant parce qu'en plus, comme il y a la musique, des fois tu te permets de faire des petites jokes avec tes camarades.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    vous faites les coups. Mais donc j'avais ce goût pour la scène. Et je savais que je voulais être sur scène. Et voilà, que le théâtre, puisque ce n'était pas la danse, ça devait se passer au théâtre. Et puis, ce que je disais, c'est qu'il y a pas mal de gens qui commençaient à me dire, tu devrais faire du théâtre. Dont mon père, qui un jour vient de ma chambre et puis il me dit, il faut que je te parle. Et puis moi, je pensais qu'il allait me dire que je devais... Parce qu'à ce moment-là, on dansait le lac des signes. Mon père, qui était très perfectionniste, et puis c'était gentil, mais il me dit... Je pensais qu'il allait me dire un truc, il faudrait que tu sois plus étirée, il faudrait que tu souries plus, machin, un truc un peu comme ça. Il me dit, il faudrait que tu fasses du théâtre. Et donc moi, quand j'écoute ça, c'est vraiment les feux d'artifice. Mais je lui dis, bon, bah non. Pas du tout. Bah quoi ? Tu dis quoi ? De quel âge ? J'avais 18 ans. Ah d'accord. Mais après, en fait, ce moment est quand même assez déterminant et marquant parce que trois jours, non, je ne sais pas combien de jours exactement. Mais quelques jours plus tard, mon père se fait opérer d'urgence à cause d'une tumeur au cerveau qui fait saigner. C'est vraiment une opération à vie ou mort. Et quand on est dans cette salle d'attente, il y a une sérénité, il y a un calme en moi qui m'habite.

  • Speaker #0

    où je me dis, ok, il m'a dit que je peux faire du théâtre. C'est vrai que c'est fou. Donc en fait, c'était comme, ouais, c'est un signe, quelque chose qui... C'était pas anodin que ça arrive pile à ce moment-là, et que s'il était parti parce que... Enfin, il est... Bon, bref, il est décédé plus tard, deux ans plus tard, mais de savoir que si c'était à ce moment-là, j'aurais eu son... C'est même pas sa validation, ça venait de lui, quoi. donc c'est presque aussi, même s'il ne faut pas faire les choses pour les autres c'était quand même une façon quand je suis découragée pour vouloir faire ça c'est une idée à laquelle je me raccroche quand même de le dire c'est lui qui m'a dit de faire ça et puis surtout il était tellement perfectionniste, il s'entourait vraiment de ce qu'il y avait de plus excellent que ce soit en littérature, musique film, théâtre que je lui fais confiance de ce point de vue là, non ? Et puis, je pense qu'il avait raison. Il a vu ça. Puis ma mère aussi. Ma mère, maman, elle m'a toujours encouragée. Donc, c'est cool. J'ai vraiment un soutien. Donc, ouais. Mes complexes et mes doutes ne viennent pas de ma famille. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Au moins, tu as ça à quoi te raccrocher.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te considères comme une personne créative ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Je pense que j'ai beaucoup d'idées, mais que je ne les mets pas en place parce que des doutes, parce que flemme, parce que... Ouais, bof. Puisque je les juge. Mais ouais, je pense que j'ai quand même un esprit assez créatif, que je stimule pas assez et que je sais que je devrais... Voilà, j'ai mis une limite de temps à mon tel, mais c'est pas pour autant que j'arrive à m'en passer. Donc ça se cultive, mais oui, je pense que j'ai quand même des bonnes bases.

  • Speaker #1

    Mais à travailler et à cultiver quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu te situes où par rapport à ta vulnérabilité, tes émotions, ta sensibilité ? Bon, on se doute que tu es quand même en lien avec.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je m'y expose de plus en plus. Puis avant, on parlait des mecs et puis je pense que je me montre de plus en plus vulnérable, mais parce que ça fait partie de moi. Des fois, à certaines périodes, et je pense que je l'étais, j'étais un peu anesthésiée, j'avais l'impression, par rapport au théâtre, je pense que ça a débloqué pas mal de choses. Mais ça vient de me venir, au tout début, la première année, c'était vraiment au début, à un moment donné, on a fait un partage, et puis moi, j'ai l'impression de ne rien sentir.

  • Speaker #1

    À Perron ?

  • Speaker #0

    À Perron,

  • Speaker #1

    la fin de tricol ? Oui.

  • Speaker #0

    Je crois que c'était un cours avec Mylène, où moi, je disais... J'ai l'impression d'être anesthésiée, de rien sentir. Et je pense que je m'étais beaucoup protégée par rapport à des situations dans ma vie. Et je pense que j'arrive à les débloquer plus facilement et puis à me montrer.

  • Speaker #1

    Mais tu sais les gérer aussi, non ? Tu ne te fais pas forcément submerger ? Non. En tout cas quand tu es avec des gens.

  • Speaker #0

    Non, ouais. Et puis comme dans tous les cas, j'aime bien être toute seule, toute seule, tu décompresses et puis... Tout vous l'évite.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que ça te parle de trouver l'équilibre entre son énergie féminine et son énergie masculine ? que chacun a ça en soi.

  • Speaker #0

    Ah oui. Oui. On a tous une part, que ça soit, mais en fait, on veut la nommer féminine ou masculine, on s'en fiche, que ça soit...

  • Speaker #1

    Soleil.

  • Speaker #0

    Lune, soleil, oui, voilà. Un peu tout ça. Oui. Et puis, moi, dans mon cas, je pense que ma part féminine est quand même assez développée. Enfin, je l'accueille et je l'aime et je suis très contente. d'avoir cette sensibilité et puis en plus ça va en lien parce que je m'intéresse tout ce qui est le miracle qui est donné la vie enfin je m'intéresse à la naissance à l'accouchement à comment on est qu'on est on est fait pour ça vraiment accueillir cette part de féminité mais qui est tellement brutale qui est tellement

  • Speaker #1

    Pour moi, dans ma tête, l'accouchement, il y a aussi beaucoup d'énergie masculine parce que c'est l'action, c'est le bébé qui doit sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais comme c'est uniquement féminin, c'est une force qui surpasse tout. Mais c'est aussi ça, pour moi, la part de féminité, c'est quelque chose qui dépasse, que dans toute une sensibilité, tu dépasses des choses sans avoir à tout casser. En fait, tu casses. Par contre, si on va dans un masculin qui est plus destructeur... ou plus sombre. Mais bon, voilà, c'est des étiquettes, on les interprète comme on veut.

  • Speaker #1

    Parce que moi, l'énergie masculine, je sais que j'en manque un peu de temps en temps. Et pour moi, c'est genre l'action.

  • Speaker #0

    L'action.

  • Speaker #1

    Le soleil,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et la...

  • Speaker #1

    L'énergie.

  • Speaker #0

    Ouais, et peut-être aussi, je sais pas, de ne pas se poser de questions, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Tu agis, ouais, tu te poses pas la question, mais c'est... C'est bon, hein. C'est fantastique de se foutre la paix à ce niveau-là et d'agir. Et puis, c'est quelque chose... J'avais entendu un truc comme quoi... Les hommes vont prioriser leur carrière et les femmes... En fait, on ne se retrouve pas au même moment très souvent. Oui, à 20 ans, nous, c'est con, puisqu'on part sur des clichés, mais on espère trouver l'âme sœur ou l'homme de notre vie, surtout aussi s'il y a un projet de famille derrière. Et que les hommes, à cette époque-là, ne sont pas forcément axés sur ça. C'est plus boulot, mais c'est plus réussite professionnelle, parce que c'est aussi ce que la société attend d'eux. La société te demande... de bien gagner, enfin qu'un homme doit être ceci et qu'une femme doit être une mère, enfin oui, évidemment, ça va, ça se rencontre pas au même moment forcément, mais bon, dans tous les cas, je pense que j'ai, ouais, ma part de féminité, je l'accepte bien, et puis ma part de masculinité, peut-être que je devrais aller plus vers elle aussi, pour agir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te fait rire ?

  • Speaker #0

    Moi,

  • Speaker #1

    je me fais rire.

  • Speaker #0

    C'est bien ! Ça me fait rire. En fait, je pense qu'on peut rire de tout. J'aime beaucoup l'humour noir. J'aime beaucoup l'humour con. J'adore les trucs cons. Franchement, c'est ce qui... Ouais, ouais, non, mais j'adore l'humour con. J'aime... Et j'aime... Enfin, et je rigole de moi sur mes défaites. Peut-être l'autodérision. J'ai beaucoup d'autodérision, ouais. Des fois, je me dis, c'est pas bien, c'est pas bien. C'est pas bien, parce que tu te dévalorises, et puis... T'as pas de l'autodérision. Voilà, exactement. Et puis souvent, les gens, c'est typique, les gens les plus dépressifs sont les plus drôles. Ils ont beaucoup d'autodérision, mais en fait, ils sont dans un mal-être, et puis bon, c'est leur façon de survivre, je pense. Mais je pense que, ouais, non, franchement, je pense qu'on peut rire d'eux. Et je mesure mes mots, là, parce que... Il faut savoir bien placer ta vanne. Je ne dis pas que voilà, on ne se faut pas être con. Mais franchement, toi, tu me fais une bonne vanne sur n'importe qui, sur n'importe quoi. Et puis, ça me fait rire. Tant mieux. Si ça ne me fait pas rire, tant pis. On le saura avec ta tête de boudeuse. Mais ce n'est pas la fin du monde.

  • Speaker #1

    Ça ne me fait pas rire. Voilà. OK. Est-ce que tu es plus à l'aise dans la conception d'une idée ou dans le passage à l'action ?

  • Speaker #0

    Conception. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, si tu réfléchis un peu comment tu passes de l'idée à la concrétisation ? Est-ce que tu passes par certaines étapes ou est-ce que c'est quelque chose de très intuitif ?

  • Speaker #0

    Mais je sais pas !

  • Speaker #1

    Mais si, t'as peut-être des trucs dans ta vie !

  • Speaker #0

    Comment je passe une idée à la concrétiser ? Franchement, ça rame. Tu te bouges les fesses et tu te mets à mes pieds. C'est dans un élan d'optimisme et de courage. Un peu la semaine nul,

  • Speaker #1

    peut-être ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. Si je procrastine, c'est tout, la dernière minute. Souvent, j'apprends que j'aurais pu bénéficier d'argent ou de trucs et que ça passe à côté. Et que après je me dis Merde, j'avais su ! Donc c'est avec beaucoup d'effort, vas-y. C'est comme ça que je le fais. Ça me coûte.

  • Speaker #1

    Mais t'as des bonnes idées !

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des bonnes idées souvent pour les autres aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des métiers comme ça, on doit juste donner des idées.

  • Speaker #0

    Ça pue mon lit !

  • Speaker #1

    Tu diriges ton petit monde ! Citons-toi qui à 8 ans pouvait dire quelque chose à la Constance d'aujourd'hui, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Bouge-toi le cul là ! Non mais ce qui est magnifique c'est que ma Constance à 8 ans, qu'est-ce qu'elle était déterminée ! Elle était... oh là là ! Elle était... pfff ! Enfin, je me rappelle de conversations. Déjà, j'aimais beaucoup... Je m'intéressais beaucoup au monde des adultes. Je voulais être une adulte. J'observais les adultes. Leurs conversations, ça me plaisait. Beaucoup plus que... Enfin, je dis ça, peut-être que c'est pas vrai. Mais en tout cas, je pense que j'avais plus d'intérêt vers le monde des adultes. Alors que maintenant, c'est un peu le contraire, tu vois. C'est marrant. Ouais. Parce que j'ai compris que... En fait, c'est nul. Non, c'est pas vrai. C'est très beau. Mais... Et du coup, pour moi, c'était très clair, c'était très facile. Je ne comprenais pas dans les films quand ils hésitaient à dire je t'aime Ah, j'ose pas. Mais pour moi, c'était... Mais c'est aussi parce que c'est quelque chose dans ma famille, on se dit beaucoup je t'aime. Donc je me disais, mais je comprends. Mais dis-lui, dis-lui que tu l'aimes. Ou rompre avec quelqu'un, je me disais, mais c'est tellement... Tu l'aimes pas, tu l'aimes pas, si t'énerves, dégage. C'était... Non, j'étais très timide, mais je savais très bien ce que je voulais, ce que je voulais pas. C'est ma mère qui me dit ça, moi j'ai...

  • Speaker #1

    Tu prenais pas sur toi, quoi.

  • Speaker #0

    Oh bah moi j'ai tout de suite su ce que je voulais et ce que je voulais pas. Et j'arrivais très bien à......apparemment à ce que les gens m'aiment. Alors que j'étais pas forcément charmante, enfin si je pense que j'étais charmante mais......pas facile tu vois, pas la petite fille souriante avec tout le monde, mais les gens m'aimaient bien quoi.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose peut-être que t'aimerais retrouver maintenant ou qui te manque ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Tu sais d'abord ce truc de...

  • Speaker #1

    ok ça ça me plaît pas je le dis.

  • Speaker #0

    Ah mais j'adorerais. Mais dans certaines choses, je le suis. Parce que pour la création d'une pièce de théâtre, là je peux dire, ouais non, ça je trouve que c'est nul. Et des fois, je juge un peu trop tôt, je ne me laisse pas le temps d'explorer. Et c'est ça qui est beau et que j'apprends, que ce soit d'autres gens, au théâtre, de laisser le temps. Mais souvent, j'ai raison.

  • Speaker #1

    Faut le savoir.

  • Speaker #0

    Oui mais bon,

  • Speaker #1

    il faut qu'ils comprennent que t'as raison.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Et puis surtout, quand tu dis qu'il faut proposer à côté. Et ça, c'est là où...

  • Speaker #1

    L'idée, mais il n'y a pas la...

  • Speaker #0

    Mais c'était quoi la question pour en venir là ?

  • Speaker #1

    Pour résumer, toi, Constance a une...

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Du coup, elle me dirait, vas-y, tu m'énerves. agi ben voilà l'énergie masse agi ouais vas-y aussi je crois que j'en avais rien à faire de de ce que les autres les autres allaient penser de moi mais tu vois j'étais parce que nous on était la famille de français qui grandissent en espagne je pense que pour mon frère il avait un petit plus de ça tu as grandi ouais j'ai grandi je suis née en espagne j'ai grandi là bas jusqu'à moi je suis venu à paris j'avais 22 ans mais pour moi la différence c'était trop chouette on était français ouais et c'était cool et je crois que mon frère il a un peu moins bien vécu, parce que je sais pas s'il y avait des moqueries, mais moi, dans ce cas-là, même si on me disait, pour dire quand t'es, je sais pas comment on dirait, mais, ah t'es française, t'es la franchotée, enfin, un peu déspectif, mais en fait, moi je disais, bah ouais, y'a quoi ? Ou aussi, en Espagne, les petites filles, elles ont toutes les oreilles percées dès la naissance, moi j'en avais pas, ma mère, j'étais comme ma mère à ce niveau-là, j'étais super contente d'être là, celle qui n'en avait pas, je trouvais ça plus cool. Ou j'allais à l'opéra parce que mes parents m'y emmenaient parce qu'ils bossaient là-bas. C'est pas forcément le truc dans lequel tu vas frimer, c'était pas ce que je faisais. Mais je trouvais ça trop chouette d'être la petite fille qui va voir ça. Donc en fait, ouais, j'étais contente d'être différente. Et puis maintenant, j'ai l'impression que j'essaye plus de m'adapter et de pas trop transpercer. Enfin voilà, donc je pense que je me dirais, vas-y, montre-toi comme tu es.

  • Speaker #1

    Ok, trop intéressant. Est-ce que tu as un rêve ou un objectif de vie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'au-dessus de tout, pour moi, mon rêve, c'est vraiment de construire ma famille un jour. Donc d'avoir... Et puis évidemment, quand j'envisage une famille, c'est la famille parfaite. Et je sais bien que la vie fait que... C'est pas évident de construire une famille. Mais je pense que... C'est pas juste... Je pense que c'est vital. Ouais, voilà. Je pense que j'ai besoin d'avoir des enfants. Mais après... Je ne sais pas si, par exemple, je le ferais si je n'avais pas une personne à côté. Je pense que j'ai envie de construire une famille qui naît de l'amour et puis avec quelqu'un. Au-delà de ce qui peut arriver après. Mais je pense que toute seule, je ne sais pas si j'aurai le courage ou j'accepterai le fait que j'ai d'autres choses à vivre. Mais je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, là, d'un point de vue... Oui, voilà. Mais oui, je pense qu'au-delà de tout, c'est d'avoir... ma famille.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'inspire dans la vie ? Qu'est-ce que tu trouves ?

  • Speaker #0

    Finalement, c'est les rapports humains. J'aime beaucoup observer les gens. J'adore aller en terrasse et regarder les gens autour. Et de voir des personnes qui... En fait, quels sont les liens de ces gens ? Qu'est-ce qui fait qu'eux deviennent amis, amants ? Qu'est-ce qui fait qu'ils s'embrouillent ? En fait, c'est les liens, c'est la subtilité et puis aussi le quotidien. Je trouve que dans le quotidien, il y a tellement de beau et finalement c'est ça qu'on retient.

  • Speaker #1

    Pour toi par exemple, dans un film, c'est ça qui va te toucher particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, par exemple j'ai du mal avec les films de science-fiction par exemple. Après je n'en ai pas vu beaucoup mais des trucs qui ne me parlent pas parce que ça ne fait pas forcément partie. de mon quotidien et de la vie qui nous entoure, même si ça devient de plus en plus flippant. Justement, je pense que je veux échapper à plein de trucs de flippants qui pourraient arriver. Mais je pense que même dans un cas où tout se digitalise, tous les rapports humains, et c'est ça aussi, c'est qu'on est en train de les perdre à force. Et c'est là où l'art vivant, le théâtre, la musique, la danse, c'est ce qui va, je pense, nous... Nous sauver d'une certaine façon parce que c'est le seul moment de rapprochement véritablement humain où on respire tous et on vibre tous, peut-être pas de la même façon, mais autour d'une même chose humaine. Donc, l'humain, je le trouve très beau.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme essentiel dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Mes amis. Ouais, ouais, ouais. Mes amis et le rire aussi. Donc ça va ensemble. Même si l'amour c'est très bien, mais c'est un sentiment... C'est une histoire d'amour en tout cas. Oui, c'est une histoire d'amour. Et c'est une histoire d'amour qui est moins... Après ça dépend de comment tu vis tes relations amoureuses, mais en tout cas moins... moins exclusif. Même si... Je suis vite jalouse ! Il y a des voisins qui peuvent faire des plans où je ne suis pas invitée. Auquel je n'ai aucune envie d'y aller, mais je me dis, quand on va le droit de t'amuser chez eux, je ne suis pas là. Mais ouais, les amis sont toujours là pour te sauver de tes chagrins. Après, j'ai la chance aussi d'avoir des bons amis, évidemment. Mais ça, je suis fière. Ça, je suis très fière. Parce que je ne suis peut-être pas hyper accessible au premier abord. Et ça prend du temps. Mais même nous, on a mis du temps à devenir proches. Mais je pense que c'est ce qui fait la différence, parce que ça crée des vrais liens. Ça prend du temps. Ça prend du temps. Et après, il reste. Ou pas. Et ça, c'est quelque chose que j'expérimente de plus en plus. Le fait de savoir qu'il y a des liens qui pouvaient être très forts, et que ça faisait partie d'une période. Mais c'est... C'est pas évident, hein, d'avoir... de traverser la vingtaine. Je ne sais pas ce que ça va être, la trentaine et la quarantaine, mais voilà, il y a plein de changements pour tout le monde et... C'est un rodéo. Ouais.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais revenir complètement en arrière et refaire ta vie, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Peut-être que j'aurais le courage de voyager. Partir. En fait, oui, je pense que partir. Mais je l'ai fait, un peu. Enfin, je suis venue à Paris, mais...

  • Speaker #1

    Bah si, voyager, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    J'aurais été petite, je voulais être chanteuse d'opéra.

  • Speaker #1

    C'était ton premier métier ?

  • Speaker #0

    Non, mon premier métier auquel j'ai conscientisé, c'était architecte.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà, oh non, j'aimerais bien architecte. En fait, tout ce qui est déco et tout. Architecte d'intérieur, j'adore. Et puis avec ma mère, on adore imaginer des maisons et tout. Je pense que ça vient beaucoup d'elle, mais ouais, ouais, ouais. Ok. Ouais.

  • Speaker #1

    Design.

  • Speaker #0

    Design, avoir plein de maisons, les refaire à neuf.

  • Speaker #1

    Si t'avais tous les moyens possibles et tout.

  • Speaker #0

    Effectivement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais mettre en place dans ta vie mais que tu n'arrives pas encore à faire ?

  • Speaker #0

    Par exemple, lire plus.

  • Speaker #1

    Alors que tu es entourée de livres.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu lisais plus avant ? Ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Je pense que je lis plus que plein de gens, mais je lis pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, mais toi ?

  • Speaker #0

    Par rapport à toi ? Par rapport à avant, je pense qu'avant je lisais un peu plus quand même.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et surtout là, j'en commence plein mais j'en finis peu. Je finis très peu de choses en fait. Et ça c'est un truc que j'ai remarqué. Mais même par exemple de ranger.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Je finis jamais de ranger. Moi aussi j'ai du mal. Et je finis jamais par exemple quand je faisais des études, je finissais rarement de tout étudier. pour l'examen. Dernier chapitre. Ouais, ou si je devais rendre un travail, j'avais presque tout fini, et puis j'aurais pu le finir à ce moment-là, mais non, j'attendais vraiment la dernière minute pour pouvoir le finir. En fait, j'ai du mal à finir les choses, et puis j'avais lu que c'est la peur de la suite.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai ça aussi, et je me rappelle que quand je faisais des dissertations et tout, je détestais écrire des conclusions. J'écrivais jamais de conclusions. Genre, c'est un truc que j'ai jamais réussi à faire. Ouais,

  • Speaker #0

    mais aussi quand il faut apprendre un texte, la fin... Si, je la prends à force, mais peut-être pas dans la même détermination que... Donc, je sais pas.

  • Speaker #1

    Comment ça se travaille, ça ? Parce que je l'ai aussi.

  • Speaker #0

    Il suffit de le faire. Ouais, il faut ramer.

  • Speaker #1

    Pour tout le temps, aller contre soi, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Ouais, et en même temps,

  • Speaker #1

    il faut évoluer.

  • Speaker #0

    Puis l'effort, tu vois, c'est une valeur aussi. En fait, l'effort... Je pense que je suis trop flémarde. Donc, il n'y a pas la notion de l'effort. Je tenais la notion de l'effort. Je l'ai vue, je l'ai expérimentée. Mais c'est de plus en plus compliqué. Je pense que pour tout le monde. Que la culture de l'effort, en fait, elle est de moins en moins présente.

  • Speaker #1

    On a trop de confort de toute façon.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu veux quelque chose,

  • Speaker #1

    c'est toi. Si tu avais l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau demain, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le chant.

  • Speaker #1

    Tu prends dans les cours de chant ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Tu chantes déjà, mais t'as aucun... Non,

  • Speaker #0

    non, je sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    t'as pas la technique.

  • Speaker #0

    J'ai pas la technique, mais du chant lyrique, du chant d'opéra, enfin voilà. Ouais, ouais. Ah, de ouf. Mais c'est quelque chose que je pourrais faire. Et que, tu vois, j'avais entrepris un petit peu la démarche en discutant avec Patati Patata, mais je l'ai pas fait. Mais c'est une question de... Enfin, après, en même temps, c'est une question de thunes, c'est une question de plein d'autres facteurs, hormis ma... Peut-être ma peur, un petit peu, et puis... Nous aussi on en a plus du temps mais voilà c'est du chant c'est sûr.

  • Speaker #1

    Après en plus t'es à Paris donc les occasions on doit y en avoir. Oui oui. Tu dois sûrement connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui...

  • Speaker #0

    Ah non mais c'est... je connais... ouais je connais. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose dans le quotidien ou une cause, une injustice qui te touche particulièrement ? Qui peut te mettre en colère ou peur ou qui te choque ?

  • Speaker #0

    Bah y a le fait qu'on est trop... enfin ça devient trop polarisé. Enfin c'est ça. Polariser, ça veut dire ça. Oui. De peau et... Oui, c'est ça. C'est soit blanc, c'est soit noir. Et puis... Et en fait, personne ne se construit vraiment un avis.

  • Speaker #1

    On prend le temps aussi de s'informer pour avoir un avis.

  • Speaker #0

    Donc il y a... Voilà. Et même moi, je sens bien que très vite, parce que ça m'énerve, un truc m'énerve, peut-être je vais aller pas forcément vers l'opposé, mais vers un truc où je n'arrive pas non plus à écouter l'autre parce que ça m'énerve, c'est fatigant et tout. Mais je pense que, ouais, ça m'énerve. Grave de ça, maintenant c'est que des gens qui ne s'écoutent pas. Il n'y a pas de discussion possible. Et c'est dommage, c'est juste ne pas se donner la possibilité de découvrir mieux. Ça reste que des idées. Je ne dis pas, je ne pars pas dans les extrêmes là. Mais pourquoi ne pas discuter ? Mais en même temps, je sais que je suis très... Donc je dis ça et très vite je m'énerve. Mais aussi ce qui me fatigue, c'est les gens qui... Et encore une fois, on n'aime pas ce qu'on est soi-même. Mais les gens qui s'énervent pour un truc critique. Mais tu vois, au travail, des fois, les gens ne sont pas contents parce qu'ils n'ont pas l'emplacement qu'ils espéraient dans une salle de sport. Et à un moment donné, il y avait un bug informatique et puis du coup, ils n'avaient jamais la place. Ils ne pouvaient pas choisir leur place. Et tu les vois qu'ils en font un scandale. Et tu as envie de leur dire, mais madame, il y a des gens qui meurent. En ce moment même, il y a des gens qui meurent et vous venez me faire chier pour une place. Donc, c'est un peu cette... Se dire, oh là là, mais arrêtez un peu. Merde !

  • Speaker #1

    Ça se rejoint, on ne prend plus le temps de se renseigner et du coup toutes les informations sont au même niveau.

  • Speaker #0

    C'est fatigant.

  • Speaker #1

    Belle époque. Si on te tendait le micro et on te donnait la possibilité de faire passer un message, ce serait quoi ? Est-ce que ce ne serait pas ça ? Madame,

  • Speaker #0

    il n'y a plus grave dans la vie ? Non, ça serait... Je t'aime.

  • Speaker #1

    Je les garde.

  • Speaker #0

    Merci mère, bip. Un message, ça serait...

  • Speaker #1

    Directeur de...

  • Speaker #0

    Engagez-moi, ouais, c'est ça ! Faites-moi confiance ! Vous le regretterez pas ? Committee for a citizen, here I am ! Bah, écoute, en lien avec ce qui m'intéresse beaucoup, et peut-être une autre voie que j'aimerais un jour explorer, ou pas, ou dans une autre vie, c'est justement avec cette idée d'accouchement, d'enfantement, tout ce qui est dans la naissance, la femme... Renseignez-vous sur votre corps et votre capacité à enfanter, à votre force à enfanter. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aller dans le milieu médical ou quoi, mais sachez que vous avez des options et que vous êtes la protagoniste. En fait, j'aime pas qu'on infantilise, et puis c'est une idée très répandue de toute façon dans le milieu médical, mais encore plus dans... Tout ce qui est accouchement, si je pouvais faire passer un message, ça serait qu'on se renseigne. même si t'as pas prévu d'avoir d'enfants tout de suite parce qu'après quand t'es enceinte t'as d'autres soucis et puis enfin voilà la vie fait que ça passe vite donc franchement je trouve que c'est super intéressant de connaître son corps de savoir les possibilités qui existent du coup il faudrait se renseigner via des livres ou consulter ? bah il y a des livres il y a des podcasts il y a des témoignages en fait c'est ouais se transmettre une parole une expérience sacrée en fait c'est donner la vie franchement C'est un miracle. C'est quelque chose de, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus puissant. Le fait de faire naître quelqu'un, de donner la vie à quelqu'un et de le mettre dans ce monde. Et on le passe un peu à côté. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas eu d'expérience. Mais je pense que ça devient trop anodin. Et en même temps, je pense que c'est important de se renforcer à ce niveau-là. Pour construire aussi une vie, pour transmettre. Parce que aussi, dans ce que tu transmets à ton bébé, à ton enfant, ça fait partie de cette énergie féminine, pour moi, qui est plus forte que toi. Donc voilà, informez-vous, renseignez-vous, écoutez-vous, faites-vous confiance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as appris quelque chose que tu aimerais partager, plus ou moins récemment ?

  • Speaker #0

    J'ai appris un truc de fou.

  • Speaker #1

    Dis-nous.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas comment l'expliquer parce que ça dépasse mes connaissances scientifiques. Vous tapez sur Google, teratome. Bon.

  • Speaker #1

    Je le mettrai en barre d'infos.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, c'est une sorte de tumeur qui peut être bénigne ou maligne, mais qui se produit à partir de cellules, j'ai pas compris, mais comme quoi, que des cellules qui créent l'être humain, enfin voilà, qui créent la vie. Et du coup, enfin des tissus. qui sont présents dans le corps. Donc, vous allez retrouver dans une tumeur des dents, des cheveux, des bouts d'organes, des bouts de peau qui n'ont rien à faire là. Apparemment, ça naît souvent dans les ovaires ou les testicules, mais en tout cas, que tu peux avoir enfant ou dans l'estomac parce qu'il y a eu un truc dans les cellules. Mais en tout cas, c'est un truc... Waouh !

  • Speaker #1

    Et ça ressemble à un petit bonhomme ?

  • Speaker #0

    Ah non, ça ressemble à tout ça. J'aimerais pas être ce bonhomme, mais... C'est... C'est une créature à part entière.

  • Speaker #1

    Et c'est tout petit,

  • Speaker #0

    du coup ? Ah non, ça dépend. Bah non, ça peut prendre la taille que ça grandisse, quoi. Mais avec des dents. C'est une masse. Mais au lieu d'être une masse juste, je sais pas, comme on peut imaginer, j'ai la tineuse. Mais là, c'est une masse, bah... En tout cas, c'est assez sûr. C'est... Waouh !

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais faire partie d'une communauté... C'est-à-dire être plus en lien avec les gens, en contact ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #0

    En fait, je trouve très... Par exemple, je ne suis pas du tout religieuse. Enfin, je n'ai pas du tout grandi dans la... Dans quelconque religion. Mais par contre, je trouve que c'est quand même assez... Beau. Les liens de communauté, je ne parle pas de l'église, mais quand même, les gens qui vont à la messe tous les dimanches, qui se retrouvent... Il y a ce lien de communauté où en fait, c'est des gens que tu ne vas pas forcément côtoyer autrement. Et dans une même... Là, c'est quand même assez spirituel, dans une même croyance. Mais ça peut devenir vite sectaire. Mais je trouve que c'est important de se trouver une communauté. Mais en même temps, c'est bien de... Ça peut vite te conditionner. De temps en temps,

  • Speaker #1

    tu vois. Mais juste qu'il y ait un peu plus d'entraide entre nous. Je trouve que ça manque un peu. Les Américains, j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus comme ça.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont plus fake. Je sais pas. Enfin, je pense que c'est plus dans leur attitude d'aller vers l'autre, mais en s'en foutant plus.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Oui, sûrement, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de communautés qui cèdent. C'est normal d'aider son voisin.

  • Speaker #0

    Mais c'est souvent dans des liens... Mais c'est souvent dans des liens religieux.

  • Speaker #1

    Ah oui, peut-être. Oui, bah non, mais forcément.

  • Speaker #0

    Après, c'est compliqué parce que tu peux vite tomber. Après, ça peut vite déterminer qui tu es. Et puis, ils doivent te dire comment tu dois être. Mais en même temps, c'est bien de se retrouver alignée. Mais ça, pour le coup, je le retrouve pas mal dans mes amitiés. Parce que finalement, on fait quand même quelque chose. Et c'est aussi en lien avec ce qu'on essaye de faire. C'est que c'est pas anodin de faire du théâtre. Et donc, on fait un peu tous partie de la même secte, même si on le vit différemment. Et puis, il y a des égaux mal placés. ou pas assez placé, mais...

  • Speaker #1

    Disons qu'il faut trouver des gens avec qui tu as des points communs et des valeurs communes.

  • Speaker #0

    Ouais, même si c'est dans un club de lecture, tu vois. Faites partager des intérêts, ça c'est important.

  • Speaker #1

    Mais toi ça te manque pas, t'as l'impression de l'avoir dans ta vie, suffisamment.

  • Speaker #0

    Moi, ce que j'aimerais, des fois, j'envis pas mal les grands groupes de potes.

  • Speaker #1

    Mais ça peut être faible. Ça dépend, ça dépend.

  • Speaker #0

    Non, ça peut être très... Et ça, je le vois beaucoup plus souvent chez les mecs. Et je pense que ça vient du fait que quand ils sont petits, ils sont plus amenés à des sports collectifs. Et que ça, ça fédère de ouf. En fait, très vite, tu deviens un même groupe. Alors que les filles, en tout cas, ce que j'ai pu observer, on va plus être... Plus que toi, t'as vécu, ouais. Ouais, même si j'ai fait de la danse, c'est très individualiste parce que tu te concentres sur toi, même si après, t'es dans un groupe et c'est sûr que c'est super. Mais surtout que dans les sports, il y a beaucoup de célébrations. Donc, je trouve que les grands groupes de potes, très souvent, c'est des mecs, même si après, il y a des filles et il y a de tout. Et ça, je trouve ça quand même assez cool, quoi. Surtout quand ça vient de l'enfance et puis qu'ils ont grandi, mais qu'ils se retrouvent à être 20, 30, à partir en vacances. Je sais pas comment ils font.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    au final, est-ce que ça existe beaucoup ? Je sais pas. Si,

  • Speaker #0

    quand même. Moi, je sais pas comment ils font pour organiser tout ça. Tu sais bien que j'aime bien organiser, mais...

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais ouais, non, la communauté... En fait, ouais, c'est ça, c'est retrouver des gens avec qui t'as quelque chose en commun. Et pouvoir partager tes goûts.

  • Speaker #1

    Mais attends, là, je suis en train de me dire... Tu dis que t'as du mal à passer de l'idée à la concrétisation, mais par exemple, organiser des vacances...

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai. J'adore.

  • Speaker #1

    Bah oui. J'adore. Alors que moi, ça m'angoisse d'organiser pour ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, je pense que d'une part, c'est parce que j'aime organiser, parce que j'aime... En fait, je veux savoir où est-ce que je vais aller. Ça revient dans ma partie taureau qui aime être ancrée et puis savoir, voilà. Et je ne fais pas confiance aux autres. Si je vais dépenser une somme d'argent, je veux être sûre.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, si tu as du coup un objectif très concret, aucun souci à t'organiser.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je ne dois pas m'exposer, tu vois. Je ne dois pas exposer des compétences.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de jugement parce que c'est juste... Non.

  • Speaker #0

    Et puis que vous êtes cool, vous me faites confiance.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut que tu partes avec des gens.

  • Speaker #0

    Oui, que je parte avec des gens, que je sais qu'ils vont être cool.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme ta safe place ? Ça peut être des gens, un endroit.

  • Speaker #0

    Chez moi. Ouais. Chez moi, toute seule, chez moi. Ou en fait, et sur scène. Hum, quelle dualité là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Alors que sur scène, t'es exposée, mais en fait, si tu conscientises le fait d'être sur scène, évidemment, t'as peur du jugement. Mais quand t'arrives à te débarrasser de ça, sur scène, c'est quand je me sens le moins jugée. Alors que tu l'es. Donc à part sur scène, mais sur moi, je suis très bien sûre. C'est la paix, tu fais ce que tu veux. Ouais. Safe space,

  • Speaker #1

    ton petit coco.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive à la fin. Est-ce qu'il y a trois choses pour lesquelles tu es reconnaissante aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je suis reconnaissante que tu m'aies donné la parole. Merci Léa. Je suis reconnaissante de la météo, parce que voilà, c'est un petit moment qu'on attendait, les beaux jours. Et je suis reconnaissante d'être en bonne santé. Franchement, qu'est-ce que je peux demander de plus ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Constance.

  • Speaker #0

    Mais rien. Mais rien. On va aller faire du sport, on va aller boire un verre, la vie est belle.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Bon, bah merci, Constance,

  • Speaker #0

    c'était très chouette. Mais je t'en prie, Léa ! Un grand merci à toi de nous avoir écoutés jusque-là. J'espère sincèrement que cet échange t'aura inspiré, amusé ou bien questionné. N'hésite surtout pas à le commenter, à le partager autour de toi et à suivre ton moment d'écoute. Si tu souhaites également être l'un ou l'une de mes invités, tu peux bien sûr me contacter sur mes réseaux. Je te souhaite une très belle journée et surtout n'oublie pas, prends soin de toi pour pouvoir prendre soin des autres.

Description

Dans ce deuxième épisode, je te présente Constance, ma très chère amie rencontrée en cours de théâtre.


Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible (tu comprendras l'origine de ce surnom), vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle et surtout, avec beaucoup d'amour à donner.


Malgré toutes ses qualités, dont elle conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel.

Mais n'est-ce pas quelque chose qui nous limite presque tous, finalement?


Nous parlerons entre autres:

  • de la difficulté de se sentir légitime en tant que comédienne

  • de procrastination

  • de la force que procure le soutien des proches

  • de luttes intérieures

  • de discipline (et de manque de discipline)

  • de gratitude

  • de l'enfance

  • du miracle de donner la vie

  • des gens qui s'énervent trop vite

  • des amis

  • de tératome (va taper sur Google, âme sensible, tu es prévenue)...


Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité, son intimité et son humour.

J'espère que tu passeras un aussi bon moment que j'ai passé en sa compagnie.


N'hésite pas à commenter, à le partager autour de toi et à me contacter si tu souhaites toi aussi, être mon invité.e.


Tu peux me contacter ici:

https://www.instagram.com/patinlea/
https://www.linkedin.com/in/lea-patin-b7666193/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, je m'appelle Léa et je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast ton moment d'écoute. Faire ressortir l'unicité de chacun et de chacune, voilà ce qui m'intéresse. Parler de soi n'est pas évident et encore moins de manière positive. On peut vite avoir tendance à se comparer aux autres et à se rabaisser. Je suis donc convaincue que donner de l'espace et du temps à une personne pour qu'elle puisse partager son vécu, ses ressentis, son essence profonde peut lui permettre de se sentir valorisé et entendu. C'est en commençant par se questionner soi-même, qu'on affine sa pensée et qu'on développe sa propre perception du monde. Parce que chaque personne est unique, je suis impatiente de partager avec toi ces beaux moments d'échange sur ton moment d'écoute. Aujourd'hui, je te présente Constance, une de mes très chères amies rencontrées en cours de théâtre. Sous ses airs de diva boudeuse et inaccessible, vit une jeune femme généreuse, talentueuse, très drôle, et surtout avec beaucoup d'amour à donner. Malgré toutes ces qualités, dont t'as la conscience la plupart du temps, le doute, la peur et le jugement peuvent parfois remonter à la surface et la freiner dans l'expression de son potentiel. Je te laisse sans plus attendre la découvrir telle qu'elle est, dans toute son authenticité, sa sincérité et son humour. Bonne écoute à toi. Salut Constance !

  • Speaker #1

    Salut Léa !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de faire mon podcast.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Tu es la bienvenue, évidemment. Alors, ma première question, comment ça va vraiment ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ou dans la vie ?

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, écoute, j'ai un petit peu de tachycardie. Je ne sais pas si c'est dû au café ou pas. Je ne sais pas, je suis contente cet après-midi. Je n'ai rien à faire. Voilà, je pense que je suis tranquille.

  • Speaker #0

    Quel serait ta météo du jour, alors ?

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, 20 degrés, pas complètement dégagé, mais ça fait plaisir, il y a des zones d'ombre.

  • Speaker #0

    Un peu de mystère dans la météo. Exactement. D'accord. Je sais que c'est un exercice difficile, mais si tu devais te présenter à des gens que tu ne connais pas de manière chill, informelle, tu dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Bon, sachant que je déteste faire ça parce que je déteste rencontrer du monde. Non, je rigole.

  • Speaker #2

    Ça fait que...

  • Speaker #1

    Bah, je suis... pas forcément la personne la plus à l'aise quand je vais rencontrer des personnes et j'aime surtout pas me présenter parce que je ne sais pas qui je suis. Voilà, tout l'ange de ma vie. Je m'appelle Constance, j'ai 28 ans, je suis...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu vas plutôt poser des questions aux gens pour justement éviter qu'on parle de toi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que moi je sais que ça pourrait être une tactique.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, je fais ça parce que... Dans l'idéal, je dis que je suis comédienne, je suis franco-spagnole, je suis comédienne. Mais dans les faits, j'ai... Ouais, je sais pas, non.

  • Speaker #0

    Tu te sens pas légitime.

  • Speaker #1

    Je me sens pas légitime pour dire ça.

  • Speaker #0

    Moi, je dis que j'essaye d'être comédienne et je fais genre que je sors les rames.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est beau comme image. Ouais, j'essaye d'être comédienne, mais je me sens pas légitime de le dire. Alors qu'en soi, j'ai quand même eu certaines expériences qui pourraient me légitimer, enfin y croire vraiment. Et puis entre temps, je m'occupe dans d'autres taffes qui pourraient être... Enfin non, je me contente de ce que j'ai, de ce que je fais. Je ne suis pas compliquée.

  • Speaker #0

    Ok, bah ouais, moi c'est pas facile, je te comprends. Est-ce que tu es à l'aise ? Est-ce que c'est quelque chose que tu connais, l'introspection ?

  • Speaker #1

    Oui. Travailler sur soi ? Ah oui. Fais que ça. Mais je fais que ça. Je pense que je me connais assez bien et que j'arrive... Des fois, c'est carrément fatigant. Je ne sais pas si c'est... Justement, en écoutant ce podcast, j'apprendrai des choses. Mais j'ai l'impression que tout le monde se suranalyse constamment. Mais peut-être pas. En tout cas, je sais que j'analyse pas mal tous les complexes ou toutes les... Enfin, ce que j'estime être des failles ou des peurs, des craintes, je pense que j'arrive assez bien à savoir d'où elles viennent.

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas du tout familiers avec ça, des gens qui sont au travail et des gens qui sur-analysent, justement.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense qu'à tout moment dans la vie, tu te poses des questions. Ce n'est peut-être pas au même moment tout le monde.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un déclic où tu commences à te poser des questions, où tu commences à conscientiser, en fait. Oui. Et si... pas au même moment pour chacun. Mais oui, nous, on est plus dans la phase sur-analyse, n'est-ce pas ? Est-ce que tu te sens valorisé par ton travail, ton statut professionnel ? Ou est-ce que c'est quelque chose dont tu as besoin ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #1

    Bah franchement je sais que je pourrais faire mieux même que ce soit en dehors du théâtre je pense que je suis quelqu'un de très pro, je m'engage à 100% dans les projets des autres mais au delà de l'artistique j'ai une bonne formation, j'ai fait des longues études et après là bon bah je suis nounou et je suis hôtesse d'accueil mais je fais bien mon taf Par exemple, en tant que nounou, des fois, franchement, je me dis, mais de quoi je me plains ? Enfin, je n'ai pas à me plaindre. J'aime les enfants, je m'entends bien avec. Toutes les expériences que j'ai eues, on arrive vraiment à développer un lien. J'apprends sur eux. Et c'est... Enfin, je ne sais pas. Pour le coup, quand je me...

  • Speaker #0

    Dans les bons jours, tu arrives à...

  • Speaker #1

    Oui, je vois le positif.

  • Speaker #0

    C'est bien. Oui. OK. Est-ce que tu te sens valorisée par tes proches ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, quand même. Oui, on me dit ce que je pense que j'ai besoin d'entendre assez régulièrement. Mais il le pense aussi. Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que tu sais toi-même te valoriser ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir confiance en toi ?

  • Speaker #1

    C'est bien ça mon problème, c'est que je ne me prends pas suffisamment au sérieux. Et au-delà de ça, je manque de... beaucoup d'estime de moi, de confiance en moi. C'est fatigant, puisque voilà, j'arrive à avoir les qualités que j'ai et je crois à ce qu'on me dit, mais après, tout ce qu'il faut mettre en place, je ne le fais pas forcément. Donc bon.

  • Speaker #0

    C'est un travail. C'est un travail. Mais tu vois,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    le travail, quand tu vois les bons côtés, ça va. Les proches, c'est aussi checké.

  • Speaker #1

    Non, mais je sais que j'ai des qualités. D'un point de vue extérieur, quand je me regarde, je me dis que la meuf a des qualités. Mais après, je n'arrive pas à profiter pleinement de ces forces-là.

  • Speaker #0

    Quel mois de l'année correspond le plus à ta personnalité ? Pas le mois que tu préfères, mais celui qui te ressemble le plus.

  • Speaker #1

    Ça dépend des jours. Allez, octobre. Ok, pourquoi ? Parce que je pense que je suis assez... C'est le début, c'est la transition. J'aime bien être seule, j'aime bien, je suis casanière. Donc c'est le retour un peu à cette hibernation. Et en même temps, il y a encore des beaux jours, il y a encore des trucs à faire. Enfin, il y a des jours où je suis plus casanière, il y a des jours où j'ai plus envie de sortir. Et puis je pense que c'est le bon équilibre le mois d'octobre pour ça.

  • Speaker #0

    Ok. Si tu devais être athlète ou JO, tu ferais quoi comme sport ?

  • Speaker #1

    Ce que je kiffe, c'est la gymnastique artistique, mais il y a aussi la natation. Oh non, pas la natation. Il faut se pencher à chaque... La natation synchronisée, c'est pas la natation. Oh non, non, non. Non, mais c'est le fait de devoir se changer, la piscine et tout. Mais ouais, ouais, ouais, gymnastique artistique.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que t'es plutôt du genre à être rassurée par la routine ou avoir besoin de changements ?

  • Speaker #1

    Routinière. C'est vrai ? Ah oui. Mais... Ouais non j'aime bien, bah déjà je pense que j'aime bien le confort, donc la routine ça te permet ça et après dans tous les cas c'est un peu, bah justement si on veut être comédien je pense qu'il faut quand même savoir s'adapter et ça je pense que je l'ai mais en soi dans l'idéal, mais moi qu'est-ce que j'aimerais avoir une routine ? Ah quel kiff quoi, de savoir qu'est-ce que tu vas faire tel jour, où est-ce que tu vas te réveiller et puis un peu suivre ce rythme, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, ok. C'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est le confort.

  • Speaker #0

    Être ancrée dans la routine, mais avoir un quotidien qui change dans le taf et tout ça.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu trouves que tu as différentes personnalités en fonction des personnes avec qui tu es ? Est-ce que tu as conscience, par exemple, parfois que là, ce n'est pas tout à fait moi et tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Après, je ne pense pas que ce n'est pas tout à fait moi. C'est moi dans une autre version. Je l'ai de moins en moins avant, par exemple. Mais c'est surtout, on va dire, la transition, donc l'adolescence, où par exemple, tu as différents groupes d'amis et tu ne veux pas forcément les mélanger parce que... tu es quand même assez différente et puis tu te comportes différemment dans... Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé, mais dans certains groupes, ce n'est pas que tu es un lead, parce que ce n'était pas mon cas, mais tu es plus présent et puis dans d'autres, tu es un peu plus écrasée par d'autres personnalités peut-être plus fortes. Mais maintenant, je pense que dans les amitiés que j'ai développées, dans les groupes que j'ai développés, je pense que non, c'est bon, je suis moi-même. C'est juste qu'on va s'intéresser à... des sujets différents en fonction du groupe, mais je pense que non, ça j'ai un peu effacé, je suis moi-même.

  • Speaker #0

    Et avec les hommes ?

  • Speaker #1

    j'apprends non avant bas avant non avant j'avais aucune affreux franchement avant j'avais aucune personnalité avant je m'effaçais complètement pour essayer de m'adapter et de plaire worst thing ever parce que surprise je leur plaisait pas et dans certains cas certains cas dieu merci mais mais non je pense que je m'affirme de plus en plus c'est un entraînement je m'entraîne J'apprends à m'accepter aussi à ce niveau-là. Mais c'est fou parce que dans d'autres cas, j'ai quand même une personnalité assez affirmée. Même quand vous me connaissez en cours, enfin dans mes amitiés, ils vont me dire Ouais, t'es quand même assez casse-gueule. Alors qu'avec les mecs, je vais bien faire attention de ne pas dire un mot à côté parce que je ne veux absolument pas qu'il y ait d'embrouilles. Je veux absolument leur plaire. Je veux absolument... Et au final, ça ne marche pas. Et c'est quand je m'engueule finalement et que je m'affirme que... On peut quand même communiquer et puis apprendre. Mais ça, je pense que c'est en progrès.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression que le théâtre, par rapport à ça, ça t'a aidé ? Le fait d'avoir moins de personnalités différentes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans le théâtre, ça m'a affirmée dans le sens où je me sens à ma place. Je ne me pose pas la question. Et puis, ça règle tout. Tu ne te poses pas la question de si tu es pertinente. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te sens toi le plus pleinement.

  • Speaker #1

    Oui. Enfin, je sais que j'ai mon mot à dire. Je sais que je peux apporter quelque chose. Après, ce n'est pas tout le temps. Ça va être en fonction aussi du travail qu'on fait. Mais sinon... Est-ce que ça m'a aidée ? Le surnom que j'ai et que j'avais avec vous dans ce groupe, c'était diva boudeuse. Parce qu'il se trouve que je ne le fais pas exprès, j'ai cette gueule, quand je suis sérieuse, je tire la gueule, enfin, c'est ce qu'on pense. Et puis très souvent, je fais la gueule, parce qu'il y a plein de trucs à l'intérieur qui moulinent, et puis c'est une lutte. En fait, ce n'est pas une lutte contre les autres, c'est une lutte contre moi-même, parce que je m'énerve. Parce que je m'énerve à pas comprendre un truc, à pas accéder, à pas me libérer, à pas explorer.

  • Speaker #0

    Ah c'est envers toi que tu t'énerves ?

  • Speaker #1

    Oui, quand il y a un truc, quand ça me bouscule, en fait c'est plus contre moi-même, parce que j'arrive pas à gérer cet truc intérieur. C'est plus une lutte. Et puis dans tous les cas, j'ai cette gueule effectivement qui fait que ma bouche tire vers le bas. On dirait que je boude. Le drame. Mais pour en venir à ce qu'on était en train de parler, c'est que je pense que le fait d'avoir ce surnom, bah ouais. Je suis une diva boudeuse et puis je m'affirme et puis merde bon après je sais qu'il faut que c'est le petit bémol dans lequel il faut que je travaille parce que malheureusement c'est toute une histoire de de plaire dans ce milieu et tout d'être sympa mais je suis très sympa tout le monde me le dit en plus mais le problème c'est que la plupart des gens quand ils me disent que je suis très sympa avant ils me disent par contre j'avais tu me faisais peur ou je pensais pas que tu serais sympa et puis bon bah ok

  • Speaker #2

    Sans toi privilégié

  • Speaker #0

    Moi, je te trouve pas toujours sympa.

  • Speaker #1

    Oh ! Ok.

  • Speaker #0

    Toi qui aimes les enfants, Constance, si tu devais transmettre trois valeurs qui te sont chères à des enfants ou à un autre être, quelles seraient-elles ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'il y a des choses que j'aimerais leur transmettre que je n'ai pas assez et que j'aurais aimé que ça soit peut-être plus mis en avant sans juger mes parents ou quoi que ce soit. Mais... J'aimerais transmettre la curiosité qui s'accompagne, enfin qui se... J'aimerais qu'ils essayent, qu'ils aillent vers des choses, rencontrer que ce soit des nouvelles personnes ou des nouvelles activités par curiosité et puis qu'après ils décident, qu'ils découvrent des passions comme ça. Moi j'ai fait de la danse classique, on m'a inscrit à 6 ans, j'ai fait un cours d'essai. On m'a demandé si ça m'avait plu et c'est les profs qui m'ont demandé, enfin la prof qui m'avait donné le cours, par timidité, par politesse, mais aussi parce que c'est vrai, j'avais aimé, j'ai dit oui, mais en fait, moi, je ne comprenais pas que par la suite, ça voulait dire qu'on allait m'inscrire. Donc, je me suis retrouvée à faire de la danse et c'est génial, j'en ai fait pendant 14 ans et je ne regrette pas du tout, mais par contre, je me suis un peu renfermée dans ça et je ne suis pas allée explorer ailleurs. Après, je ne manifestais pas l'envie d'aller ailleurs. J'étais timide. C'était dans ma routine aussi. Je ne voyais pas comment mettre en place autre chose. Ça voulait dire aussi renoncer à... pas complètement à la danse mais j'y allais quand même tous les jours donc bref donc la curiosité la discipline en fait la discipline je pense que c'est aussi un respect envers soi si on arrive à se discipliner et puis voilà en mettre en place les choses qu'on s'est dit qu'on va faire c'est se respecter soi même et puis des fois je manque un peu de discipline je procrastine trop enfin bref c'est marrant parce qu'on peut se dire qu'avec la danse que tu as quand même tous les jours Non mais j'ai été disciplinée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'on te disait quoi faire, peut-être, t'avais un cadre ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était cadré, quoi. Je me posais pas la question de si j'y allais ou pas, je savais qu'il fallait y aller. Et puis encore, je pense que c'est un engagement envers les autres aussi. Je sais qu'il fallait que j'aille à la danse, entre autres, bon, au-delà, parce que c'était payé, et puis voilà, il fallait que j'y aille. Et l'argent,

  • Speaker #0

    mine de rien, ça engage aussi, le fait de payer, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon, à cet âge-là, tu te poses pas un si. Je pense que j'ai toujours été soucieuse quand même et reconnaissante de l'argent. que mes parents investissaient, enfin voilà. Mais aussi parce que ma prof attendait, espérait que je sois là quoi. Donc il fallait que je sois là. Mais je suis disciplinée pour les autres.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et j'aimerais l'être pour moi-même. Et donc ça va de la main de plein d'autres valeurs. Ouais, le respect, l'engagement, enfin voilà. J'aimerais transmettre la gratitude. Parce que mine de rien, et il y en a plein de gens qui parlent d'énergie et tout ça, qui vont dire que c'est quand même une des énergies les plus puissantes. Et c'est vrai, quand t'es dans n'importe quel état, et t'arrives dans les pires cas, dans les pires situations, et j'en ai vécu pas mal, je pense que tu trouves toujours quelque chose de... Pas positif, mais si, il y a du beau partout. Même dans la tristesse, dans le chagrin, dans des situations très dures, tu peux à tout moment trouver quelque chose pour lequel être reconnaissant et puis de transformer. Ce n'est pas pour essayer d'échapper à la tristesse ou au chagrin, mais c'est de l'accepter plus facilement. Donc la gratitude, et puis évidemment, dans tous les jours, on peut se plaindre de plein de choses. Mais mine de rien, on a tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est un beau message. Est-ce qu'il y a un choix ou une réalisation que tu as fait dans ta vie dont tu es particulièrement fière ?

  • Speaker #1

    C'est commencer le théâtre. Je voulais en faire depuis très longtemps. Quand j'étais ado, je voulais déjà en faire. Tu penses ? Oui, j'avais très envie d'en faire.

  • Speaker #0

    Ado, pas avant, ça t'a jamais...

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais pas. Je pense que c'est venu... vers les 10-11 ans, enfin 11 ans, 12 ans. Bon, déjà, il y a un film qui a fait un peu un déclic avec Penelope Cruz qui s'appelle, je ne sais pas comment c'est en français, mais en espagnol, c'est La Niña de Tus Ojos. Et ça parle d'une troupe dans les années 40, une troupe de comédiens espagnols qui vont tourner dans l'Allemagne nazie. Donc en fait, tu vois tout l'envers du décor d'un film. Et puis, elle est magnifique. Au-delà de ça, c'est qu'il y a une scène très touchante. Et puis tu te dis, c'est ça que je veux faire. Mais au-delà de ça, je pense qu'il y avait aussi une envie de... Et plus le temps passait, plus j'ai grandi, de se dire, ma vie n'est pas très intéressante. Enfin, j'aimerais pouvoir vivre d'autres choses. En fait, c'était un peu sortir de sa réalité. Mais le fait est que je ne l'ai pas fait parce que justement je ne sais pas. Plus le temps passait, plus j'étais complexée et puis je me disais non mais c'est ridicule. C'est vraiment une honte. J'ai vraiment vécu l'envie de faire ça comme une honte alors que tu te dis c'est con. Et donc...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des parents par exemple dans ton milieu ?

  • Speaker #1

    Ah non, mes parents sont artistes, mes parents sont musiciens. Et moi il y a... Ce qui est fou c'est que c'est les gens qui ont petit à petit commencé à me dire ah mais tu devrais faire du théâtre. Donc moi je faisais de la danse et j'avais des qualités mais voilà j'étais pas une danseuse exceptionnelle non plus, en tout cas pas dans le classique et j'aurais pas pu faire carrière avec mais je sais que être sur scène c'était quand même mon endroit préféré. Tout pouvait, enfin même un théâtre, à ce moment là il n'y avait pas de téléphone donc on n'était pas connecté et on savait pas trop mais du moment que tu rentrais dans un théâtre il n'y avait plus rien autour quoi. L'extérieur n'existait plus, même le fait qu'il n'y ait pas de lumière c'est con, tu sais pas quelle heure il est mais... Cette coupe du monde et puis être sur scène alors que j'étais très timide. Sur scène, je pouvais tout faire. Tu pouvais tout me demander, je le faisais peut-être pas en répétition, mais sur scène, le jour J, je peux te dire que j'avais la détermination de tout faire. Et donc, dans mes années de danseuse... J'ai quand même eu la chance de pouvoir danser dans une compagnie où on faisait les grands ballets. Et puis du coup, c'était quand même une assez grande troupe. Et puis je faisais pas mal de corps de ballet. Donc dans le corps de ballet, ce que tu fais beaucoup de temps, c'est être sur scène et jouer un peu la pantomime. Ce qui est très marrant parce qu'en plus, comme il y a la musique, des fois tu te permets de faire des petites jokes avec tes camarades.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    vous faites les coups. Mais donc j'avais ce goût pour la scène. Et je savais que je voulais être sur scène. Et voilà, que le théâtre, puisque ce n'était pas la danse, ça devait se passer au théâtre. Et puis, ce que je disais, c'est qu'il y a pas mal de gens qui commençaient à me dire, tu devrais faire du théâtre. Dont mon père, qui un jour vient de ma chambre et puis il me dit, il faut que je te parle. Et puis moi, je pensais qu'il allait me dire que je devais... Parce qu'à ce moment-là, on dansait le lac des signes. Mon père, qui était très perfectionniste, et puis c'était gentil, mais il me dit... Je pensais qu'il allait me dire un truc, il faudrait que tu sois plus étirée, il faudrait que tu souries plus, machin, un truc un peu comme ça. Il me dit, il faudrait que tu fasses du théâtre. Et donc moi, quand j'écoute ça, c'est vraiment les feux d'artifice. Mais je lui dis, bon, bah non. Pas du tout. Bah quoi ? Tu dis quoi ? De quel âge ? J'avais 18 ans. Ah d'accord. Mais après, en fait, ce moment est quand même assez déterminant et marquant parce que trois jours, non, je ne sais pas combien de jours exactement. Mais quelques jours plus tard, mon père se fait opérer d'urgence à cause d'une tumeur au cerveau qui fait saigner. C'est vraiment une opération à vie ou mort. Et quand on est dans cette salle d'attente, il y a une sérénité, il y a un calme en moi qui m'habite.

  • Speaker #0

    où je me dis, ok, il m'a dit que je peux faire du théâtre. C'est vrai que c'est fou. Donc en fait, c'était comme, ouais, c'est un signe, quelque chose qui... C'était pas anodin que ça arrive pile à ce moment-là, et que s'il était parti parce que... Enfin, il est... Bon, bref, il est décédé plus tard, deux ans plus tard, mais de savoir que si c'était à ce moment-là, j'aurais eu son... C'est même pas sa validation, ça venait de lui, quoi. donc c'est presque aussi, même s'il ne faut pas faire les choses pour les autres c'était quand même une façon quand je suis découragée pour vouloir faire ça c'est une idée à laquelle je me raccroche quand même de le dire c'est lui qui m'a dit de faire ça et puis surtout il était tellement perfectionniste, il s'entourait vraiment de ce qu'il y avait de plus excellent que ce soit en littérature, musique film, théâtre que je lui fais confiance de ce point de vue là, non ? Et puis, je pense qu'il avait raison. Il a vu ça. Puis ma mère aussi. Ma mère, maman, elle m'a toujours encouragée. Donc, c'est cool. J'ai vraiment un soutien. Donc, ouais. Mes complexes et mes doutes ne viennent pas de ma famille. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Au moins, tu as ça à quoi te raccrocher.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te considères comme une personne créative ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Je pense que j'ai beaucoup d'idées, mais que je ne les mets pas en place parce que des doutes, parce que flemme, parce que... Ouais, bof. Puisque je les juge. Mais ouais, je pense que j'ai quand même un esprit assez créatif, que je stimule pas assez et que je sais que je devrais... Voilà, j'ai mis une limite de temps à mon tel, mais c'est pas pour autant que j'arrive à m'en passer. Donc ça se cultive, mais oui, je pense que j'ai quand même des bonnes bases.

  • Speaker #1

    Mais à travailler et à cultiver quoi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. Et tu te situes où par rapport à ta vulnérabilité, tes émotions, ta sensibilité ? Bon, on se doute que tu es quand même en lien avec.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je m'y expose de plus en plus. Puis avant, on parlait des mecs et puis je pense que je me montre de plus en plus vulnérable, mais parce que ça fait partie de moi. Des fois, à certaines périodes, et je pense que je l'étais, j'étais un peu anesthésiée, j'avais l'impression, par rapport au théâtre, je pense que ça a débloqué pas mal de choses. Mais ça vient de me venir, au tout début, la première année, c'était vraiment au début, à un moment donné, on a fait un partage, et puis moi, j'ai l'impression de ne rien sentir.

  • Speaker #1

    À Perron ?

  • Speaker #0

    À Perron,

  • Speaker #1

    la fin de tricol ? Oui.

  • Speaker #0

    Je crois que c'était un cours avec Mylène, où moi, je disais... J'ai l'impression d'être anesthésiée, de rien sentir. Et je pense que je m'étais beaucoup protégée par rapport à des situations dans ma vie. Et je pense que j'arrive à les débloquer plus facilement et puis à me montrer.

  • Speaker #1

    Mais tu sais les gérer aussi, non ? Tu ne te fais pas forcément submerger ? Non. En tout cas quand tu es avec des gens.

  • Speaker #0

    Non, ouais. Et puis comme dans tous les cas, j'aime bien être toute seule, toute seule, tu décompresses et puis... Tout vous l'évite.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que ça te parle de trouver l'équilibre entre son énergie féminine et son énergie masculine ? que chacun a ça en soi.

  • Speaker #0

    Ah oui. Oui. On a tous une part, que ça soit, mais en fait, on veut la nommer féminine ou masculine, on s'en fiche, que ça soit...

  • Speaker #1

    Soleil.

  • Speaker #0

    Lune, soleil, oui, voilà. Un peu tout ça. Oui. Et puis, moi, dans mon cas, je pense que ma part féminine est quand même assez développée. Enfin, je l'accueille et je l'aime et je suis très contente. d'avoir cette sensibilité et puis en plus ça va en lien parce que je m'intéresse tout ce qui est le miracle qui est donné la vie enfin je m'intéresse à la naissance à l'accouchement à comment on est qu'on est on est fait pour ça vraiment accueillir cette part de féminité mais qui est tellement brutale qui est tellement

  • Speaker #1

    Pour moi, dans ma tête, l'accouchement, il y a aussi beaucoup d'énergie masculine parce que c'est l'action, c'est le bébé qui doit sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais comme c'est uniquement féminin, c'est une force qui surpasse tout. Mais c'est aussi ça, pour moi, la part de féminité, c'est quelque chose qui dépasse, que dans toute une sensibilité, tu dépasses des choses sans avoir à tout casser. En fait, tu casses. Par contre, si on va dans un masculin qui est plus destructeur... ou plus sombre. Mais bon, voilà, c'est des étiquettes, on les interprète comme on veut.

  • Speaker #1

    Parce que moi, l'énergie masculine, je sais que j'en manque un peu de temps en temps. Et pour moi, c'est genre l'action.

  • Speaker #0

    L'action.

  • Speaker #1

    Le soleil,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et la...

  • Speaker #1

    L'énergie.

  • Speaker #0

    Ouais, et peut-être aussi, je sais pas, de ne pas se poser de questions, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Tu agis, ouais, tu te poses pas la question, mais c'est... C'est bon, hein. C'est fantastique de se foutre la paix à ce niveau-là et d'agir. Et puis, c'est quelque chose... J'avais entendu un truc comme quoi... Les hommes vont prioriser leur carrière et les femmes... En fait, on ne se retrouve pas au même moment très souvent. Oui, à 20 ans, nous, c'est con, puisqu'on part sur des clichés, mais on espère trouver l'âme sœur ou l'homme de notre vie, surtout aussi s'il y a un projet de famille derrière. Et que les hommes, à cette époque-là, ne sont pas forcément axés sur ça. C'est plus boulot, mais c'est plus réussite professionnelle, parce que c'est aussi ce que la société attend d'eux. La société te demande... de bien gagner, enfin qu'un homme doit être ceci et qu'une femme doit être une mère, enfin oui, évidemment, ça va, ça se rencontre pas au même moment forcément, mais bon, dans tous les cas, je pense que j'ai, ouais, ma part de féminité, je l'accepte bien, et puis ma part de masculinité, peut-être que je devrais aller plus vers elle aussi, pour agir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te fait rire ?

  • Speaker #0

    Moi,

  • Speaker #1

    je me fais rire.

  • Speaker #0

    C'est bien ! Ça me fait rire. En fait, je pense qu'on peut rire de tout. J'aime beaucoup l'humour noir. J'aime beaucoup l'humour con. J'adore les trucs cons. Franchement, c'est ce qui... Ouais, ouais, non, mais j'adore l'humour con. J'aime... Et j'aime... Enfin, et je rigole de moi sur mes défaites. Peut-être l'autodérision. J'ai beaucoup d'autodérision, ouais. Des fois, je me dis, c'est pas bien, c'est pas bien. C'est pas bien, parce que tu te dévalorises, et puis... T'as pas de l'autodérision. Voilà, exactement. Et puis souvent, les gens, c'est typique, les gens les plus dépressifs sont les plus drôles. Ils ont beaucoup d'autodérision, mais en fait, ils sont dans un mal-être, et puis bon, c'est leur façon de survivre, je pense. Mais je pense que, ouais, non, franchement, je pense qu'on peut rire d'eux. Et je mesure mes mots, là, parce que... Il faut savoir bien placer ta vanne. Je ne dis pas que voilà, on ne se faut pas être con. Mais franchement, toi, tu me fais une bonne vanne sur n'importe qui, sur n'importe quoi. Et puis, ça me fait rire. Tant mieux. Si ça ne me fait pas rire, tant pis. On le saura avec ta tête de boudeuse. Mais ce n'est pas la fin du monde.

  • Speaker #1

    Ça ne me fait pas rire. Voilà. OK. Est-ce que tu es plus à l'aise dans la conception d'une idée ou dans le passage à l'action ?

  • Speaker #0

    Conception. Ouais.

  • Speaker #1

    Ouais. Et du coup, si tu réfléchis un peu comment tu passes de l'idée à la concrétisation ? Est-ce que tu passes par certaines étapes ou est-ce que c'est quelque chose de très intuitif ?

  • Speaker #0

    Mais je sais pas !

  • Speaker #1

    Mais si, t'as peut-être des trucs dans ta vie !

  • Speaker #0

    Comment je passe une idée à la concrétiser ? Franchement, ça rame. Tu te bouges les fesses et tu te mets à mes pieds. C'est dans un élan d'optimisme et de courage. Un peu la semaine nul,

  • Speaker #1

    peut-être ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. Si je procrastine, c'est tout, la dernière minute. Souvent, j'apprends que j'aurais pu bénéficier d'argent ou de trucs et que ça passe à côté. Et que après je me dis Merde, j'avais su ! Donc c'est avec beaucoup d'effort, vas-y. C'est comme ça que je le fais. Ça me coûte.

  • Speaker #1

    Mais t'as des bonnes idées !

  • Speaker #0

    Oui, j'ai des bonnes idées souvent pour les autres aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des métiers comme ça, on doit juste donner des idées.

  • Speaker #0

    Ça pue mon lit !

  • Speaker #1

    Tu diriges ton petit monde ! Citons-toi qui à 8 ans pouvait dire quelque chose à la Constance d'aujourd'hui, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Bouge-toi le cul là ! Non mais ce qui est magnifique c'est que ma Constance à 8 ans, qu'est-ce qu'elle était déterminée ! Elle était... oh là là ! Elle était... pfff ! Enfin, je me rappelle de conversations. Déjà, j'aimais beaucoup... Je m'intéressais beaucoup au monde des adultes. Je voulais être une adulte. J'observais les adultes. Leurs conversations, ça me plaisait. Beaucoup plus que... Enfin, je dis ça, peut-être que c'est pas vrai. Mais en tout cas, je pense que j'avais plus d'intérêt vers le monde des adultes. Alors que maintenant, c'est un peu le contraire, tu vois. C'est marrant. Ouais. Parce que j'ai compris que... En fait, c'est nul. Non, c'est pas vrai. C'est très beau. Mais... Et du coup, pour moi, c'était très clair, c'était très facile. Je ne comprenais pas dans les films quand ils hésitaient à dire je t'aime Ah, j'ose pas. Mais pour moi, c'était... Mais c'est aussi parce que c'est quelque chose dans ma famille, on se dit beaucoup je t'aime. Donc je me disais, mais je comprends. Mais dis-lui, dis-lui que tu l'aimes. Ou rompre avec quelqu'un, je me disais, mais c'est tellement... Tu l'aimes pas, tu l'aimes pas, si t'énerves, dégage. C'était... Non, j'étais très timide, mais je savais très bien ce que je voulais, ce que je voulais pas. C'est ma mère qui me dit ça, moi j'ai...

  • Speaker #1

    Tu prenais pas sur toi, quoi.

  • Speaker #0

    Oh bah moi j'ai tout de suite su ce que je voulais et ce que je voulais pas. Et j'arrivais très bien à......apparemment à ce que les gens m'aiment. Alors que j'étais pas forcément charmante, enfin si je pense que j'étais charmante mais......pas facile tu vois, pas la petite fille souriante avec tout le monde, mais les gens m'aimaient bien quoi.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose peut-être que t'aimerais retrouver maintenant ou qui te manque ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Tu sais d'abord ce truc de...

  • Speaker #1

    ok ça ça me plaît pas je le dis.

  • Speaker #0

    Ah mais j'adorerais. Mais dans certaines choses, je le suis. Parce que pour la création d'une pièce de théâtre, là je peux dire, ouais non, ça je trouve que c'est nul. Et des fois, je juge un peu trop tôt, je ne me laisse pas le temps d'explorer. Et c'est ça qui est beau et que j'apprends, que ce soit d'autres gens, au théâtre, de laisser le temps. Mais souvent, j'ai raison.

  • Speaker #1

    Faut le savoir.

  • Speaker #0

    Oui mais bon,

  • Speaker #1

    il faut qu'ils comprennent que t'as raison.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Et puis surtout, quand tu dis qu'il faut proposer à côté. Et ça, c'est là où...

  • Speaker #1

    L'idée, mais il n'y a pas la...

  • Speaker #0

    Mais c'était quoi la question pour en venir là ?

  • Speaker #1

    Pour résumer, toi, Constance a une...

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Du coup, elle me dirait, vas-y, tu m'énerves. agi ben voilà l'énergie masse agi ouais vas-y aussi je crois que j'en avais rien à faire de de ce que les autres les autres allaient penser de moi mais tu vois j'étais parce que nous on était la famille de français qui grandissent en espagne je pense que pour mon frère il avait un petit plus de ça tu as grandi ouais j'ai grandi je suis née en espagne j'ai grandi là bas jusqu'à moi je suis venu à paris j'avais 22 ans mais pour moi la différence c'était trop chouette on était français ouais et c'était cool et je crois que mon frère il a un peu moins bien vécu, parce que je sais pas s'il y avait des moqueries, mais moi, dans ce cas-là, même si on me disait, pour dire quand t'es, je sais pas comment on dirait, mais, ah t'es française, t'es la franchotée, enfin, un peu déspectif, mais en fait, moi je disais, bah ouais, y'a quoi ? Ou aussi, en Espagne, les petites filles, elles ont toutes les oreilles percées dès la naissance, moi j'en avais pas, ma mère, j'étais comme ma mère à ce niveau-là, j'étais super contente d'être là, celle qui n'en avait pas, je trouvais ça plus cool. Ou j'allais à l'opéra parce que mes parents m'y emmenaient parce qu'ils bossaient là-bas. C'est pas forcément le truc dans lequel tu vas frimer, c'était pas ce que je faisais. Mais je trouvais ça trop chouette d'être la petite fille qui va voir ça. Donc en fait, ouais, j'étais contente d'être différente. Et puis maintenant, j'ai l'impression que j'essaye plus de m'adapter et de pas trop transpercer. Enfin voilà, donc je pense que je me dirais, vas-y, montre-toi comme tu es.

  • Speaker #1

    Ok, trop intéressant. Est-ce que tu as un rêve ou un objectif de vie ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'au-dessus de tout, pour moi, mon rêve, c'est vraiment de construire ma famille un jour. Donc d'avoir... Et puis évidemment, quand j'envisage une famille, c'est la famille parfaite. Et je sais bien que la vie fait que... C'est pas évident de construire une famille. Mais je pense que... C'est pas juste... Je pense que c'est vital. Ouais, voilà. Je pense que j'ai besoin d'avoir des enfants. Mais après... Je ne sais pas si, par exemple, je le ferais si je n'avais pas une personne à côté. Je pense que j'ai envie de construire une famille qui naît de l'amour et puis avec quelqu'un. Au-delà de ce qui peut arriver après. Mais je pense que toute seule, je ne sais pas si j'aurai le courage ou j'accepterai le fait que j'ai d'autres choses à vivre. Mais je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, là, d'un point de vue... Oui, voilà. Mais oui, je pense qu'au-delà de tout, c'est d'avoir... ma famille.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'inspire dans la vie ? Qu'est-ce que tu trouves ?

  • Speaker #0

    Finalement, c'est les rapports humains. J'aime beaucoup observer les gens. J'adore aller en terrasse et regarder les gens autour. Et de voir des personnes qui... En fait, quels sont les liens de ces gens ? Qu'est-ce qui fait qu'eux deviennent amis, amants ? Qu'est-ce qui fait qu'ils s'embrouillent ? En fait, c'est les liens, c'est la subtilité et puis aussi le quotidien. Je trouve que dans le quotidien, il y a tellement de beau et finalement c'est ça qu'on retient.

  • Speaker #1

    Pour toi par exemple, dans un film, c'est ça qui va te toucher particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, par exemple j'ai du mal avec les films de science-fiction par exemple. Après je n'en ai pas vu beaucoup mais des trucs qui ne me parlent pas parce que ça ne fait pas forcément partie. de mon quotidien et de la vie qui nous entoure, même si ça devient de plus en plus flippant. Justement, je pense que je veux échapper à plein de trucs de flippants qui pourraient arriver. Mais je pense que même dans un cas où tout se digitalise, tous les rapports humains, et c'est ça aussi, c'est qu'on est en train de les perdre à force. Et c'est là où l'art vivant, le théâtre, la musique, la danse, c'est ce qui va, je pense, nous... Nous sauver d'une certaine façon parce que c'est le seul moment de rapprochement véritablement humain où on respire tous et on vibre tous, peut-être pas de la même façon, mais autour d'une même chose humaine. Donc, l'humain, je le trouve très beau.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme essentiel dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Mes amis. Ouais, ouais, ouais. Mes amis et le rire aussi. Donc ça va ensemble. Même si l'amour c'est très bien, mais c'est un sentiment... C'est une histoire d'amour en tout cas. Oui, c'est une histoire d'amour. Et c'est une histoire d'amour qui est moins... Après ça dépend de comment tu vis tes relations amoureuses, mais en tout cas moins... moins exclusif. Même si... Je suis vite jalouse ! Il y a des voisins qui peuvent faire des plans où je ne suis pas invitée. Auquel je n'ai aucune envie d'y aller, mais je me dis, quand on va le droit de t'amuser chez eux, je ne suis pas là. Mais ouais, les amis sont toujours là pour te sauver de tes chagrins. Après, j'ai la chance aussi d'avoir des bons amis, évidemment. Mais ça, je suis fière. Ça, je suis très fière. Parce que je ne suis peut-être pas hyper accessible au premier abord. Et ça prend du temps. Mais même nous, on a mis du temps à devenir proches. Mais je pense que c'est ce qui fait la différence, parce que ça crée des vrais liens. Ça prend du temps. Ça prend du temps. Et après, il reste. Ou pas. Et ça, c'est quelque chose que j'expérimente de plus en plus. Le fait de savoir qu'il y a des liens qui pouvaient être très forts, et que ça faisait partie d'une période. Mais c'est... C'est pas évident, hein, d'avoir... de traverser la vingtaine. Je ne sais pas ce que ça va être, la trentaine et la quarantaine, mais voilà, il y a plein de changements pour tout le monde et... C'est un rodéo. Ouais.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais revenir complètement en arrière et refaire ta vie, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Peut-être que j'aurais le courage de voyager. Partir. En fait, oui, je pense que partir. Mais je l'ai fait, un peu. Enfin, je suis venue à Paris, mais...

  • Speaker #1

    Bah si, voyager, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    J'aurais été petite, je voulais être chanteuse d'opéra.

  • Speaker #1

    C'était ton premier métier ?

  • Speaker #0

    Non, mon premier métier auquel j'ai conscientisé, c'était architecte.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà, oh non, j'aimerais bien architecte. En fait, tout ce qui est déco et tout. Architecte d'intérieur, j'adore. Et puis avec ma mère, on adore imaginer des maisons et tout. Je pense que ça vient beaucoup d'elle, mais ouais, ouais, ouais. Ok. Ouais.

  • Speaker #1

    Design.

  • Speaker #0

    Design, avoir plein de maisons, les refaire à neuf.

  • Speaker #1

    Si t'avais tous les moyens possibles et tout.

  • Speaker #0

    Effectivement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais mettre en place dans ta vie mais que tu n'arrives pas encore à faire ?

  • Speaker #0

    Par exemple, lire plus.

  • Speaker #1

    Alors que tu es entourée de livres.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu lisais plus avant ? Ou pas forcément ?

  • Speaker #0

    Je pense que je lis plus que plein de gens, mais je lis pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, mais toi ?

  • Speaker #0

    Par rapport à toi ? Par rapport à avant, je pense qu'avant je lisais un peu plus quand même.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et surtout là, j'en commence plein mais j'en finis peu. Je finis très peu de choses en fait. Et ça c'est un truc que j'ai remarqué. Mais même par exemple de ranger.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Je finis jamais de ranger. Moi aussi j'ai du mal. Et je finis jamais par exemple quand je faisais des études, je finissais rarement de tout étudier. pour l'examen. Dernier chapitre. Ouais, ou si je devais rendre un travail, j'avais presque tout fini, et puis j'aurais pu le finir à ce moment-là, mais non, j'attendais vraiment la dernière minute pour pouvoir le finir. En fait, j'ai du mal à finir les choses, et puis j'avais lu que c'est la peur de la suite.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai ça aussi, et je me rappelle que quand je faisais des dissertations et tout, je détestais écrire des conclusions. J'écrivais jamais de conclusions. Genre, c'est un truc que j'ai jamais réussi à faire. Ouais,

  • Speaker #0

    mais aussi quand il faut apprendre un texte, la fin... Si, je la prends à force, mais peut-être pas dans la même détermination que... Donc, je sais pas.

  • Speaker #1

    Comment ça se travaille, ça ? Parce que je l'ai aussi.

  • Speaker #0

    Il suffit de le faire. Ouais, il faut ramer.

  • Speaker #1

    Pour tout le temps, aller contre soi, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Ouais, et en même temps,

  • Speaker #1

    il faut évoluer.

  • Speaker #0

    Puis l'effort, tu vois, c'est une valeur aussi. En fait, l'effort... Je pense que je suis trop flémarde. Donc, il n'y a pas la notion de l'effort. Je tenais la notion de l'effort. Je l'ai vue, je l'ai expérimentée. Mais c'est de plus en plus compliqué. Je pense que pour tout le monde. Que la culture de l'effort, en fait, elle est de moins en moins présente.

  • Speaker #1

    On a trop de confort de toute façon.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu veux quelque chose,

  • Speaker #1

    c'est toi. Si tu avais l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau demain, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Le chant.

  • Speaker #1

    Tu prends dans les cours de chant ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Tu chantes déjà, mais t'as aucun... Non,

  • Speaker #0

    non, je sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    t'as pas la technique.

  • Speaker #0

    J'ai pas la technique, mais du chant lyrique, du chant d'opéra, enfin voilà. Ouais, ouais. Ah, de ouf. Mais c'est quelque chose que je pourrais faire. Et que, tu vois, j'avais entrepris un petit peu la démarche en discutant avec Patati Patata, mais je l'ai pas fait. Mais c'est une question de... Enfin, après, en même temps, c'est une question de thunes, c'est une question de plein d'autres facteurs, hormis ma... Peut-être ma peur, un petit peu, et puis... Nous aussi on en a plus du temps mais voilà c'est du chant c'est sûr.

  • Speaker #1

    Après en plus t'es à Paris donc les occasions on doit y en avoir. Oui oui. Tu dois sûrement connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui...

  • Speaker #0

    Ah non mais c'est... je connais... ouais je connais. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose dans le quotidien ou une cause, une injustice qui te touche particulièrement ? Qui peut te mettre en colère ou peur ou qui te choque ?

  • Speaker #0

    Bah y a le fait qu'on est trop... enfin ça devient trop polarisé. Enfin c'est ça. Polariser, ça veut dire ça. Oui. De peau et... Oui, c'est ça. C'est soit blanc, c'est soit noir. Et puis... Et en fait, personne ne se construit vraiment un avis.

  • Speaker #1

    On prend le temps aussi de s'informer pour avoir un avis.

  • Speaker #0

    Donc il y a... Voilà. Et même moi, je sens bien que très vite, parce que ça m'énerve, un truc m'énerve, peut-être je vais aller pas forcément vers l'opposé, mais vers un truc où je n'arrive pas non plus à écouter l'autre parce que ça m'énerve, c'est fatigant et tout. Mais je pense que, ouais, ça m'énerve. Grave de ça, maintenant c'est que des gens qui ne s'écoutent pas. Il n'y a pas de discussion possible. Et c'est dommage, c'est juste ne pas se donner la possibilité de découvrir mieux. Ça reste que des idées. Je ne dis pas, je ne pars pas dans les extrêmes là. Mais pourquoi ne pas discuter ? Mais en même temps, je sais que je suis très... Donc je dis ça et très vite je m'énerve. Mais aussi ce qui me fatigue, c'est les gens qui... Et encore une fois, on n'aime pas ce qu'on est soi-même. Mais les gens qui s'énervent pour un truc critique. Mais tu vois, au travail, des fois, les gens ne sont pas contents parce qu'ils n'ont pas l'emplacement qu'ils espéraient dans une salle de sport. Et à un moment donné, il y avait un bug informatique et puis du coup, ils n'avaient jamais la place. Ils ne pouvaient pas choisir leur place. Et tu les vois qu'ils en font un scandale. Et tu as envie de leur dire, mais madame, il y a des gens qui meurent. En ce moment même, il y a des gens qui meurent et vous venez me faire chier pour une place. Donc, c'est un peu cette... Se dire, oh là là, mais arrêtez un peu. Merde !

  • Speaker #1

    Ça se rejoint, on ne prend plus le temps de se renseigner et du coup toutes les informations sont au même niveau.

  • Speaker #0

    C'est fatigant.

  • Speaker #1

    Belle époque. Si on te tendait le micro et on te donnait la possibilité de faire passer un message, ce serait quoi ? Est-ce que ce ne serait pas ça ? Madame,

  • Speaker #0

    il n'y a plus grave dans la vie ? Non, ça serait... Je t'aime.

  • Speaker #1

    Je les garde.

  • Speaker #0

    Merci mère, bip. Un message, ça serait...

  • Speaker #1

    Directeur de...

  • Speaker #0

    Engagez-moi, ouais, c'est ça ! Faites-moi confiance ! Vous le regretterez pas ? Committee for a citizen, here I am ! Bah, écoute, en lien avec ce qui m'intéresse beaucoup, et peut-être une autre voie que j'aimerais un jour explorer, ou pas, ou dans une autre vie, c'est justement avec cette idée d'accouchement, d'enfantement, tout ce qui est dans la naissance, la femme... Renseignez-vous sur votre corps et votre capacité à enfanter, à votre force à enfanter. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aller dans le milieu médical ou quoi, mais sachez que vous avez des options et que vous êtes la protagoniste. En fait, j'aime pas qu'on infantilise, et puis c'est une idée très répandue de toute façon dans le milieu médical, mais encore plus dans... Tout ce qui est accouchement, si je pouvais faire passer un message, ça serait qu'on se renseigne. même si t'as pas prévu d'avoir d'enfants tout de suite parce qu'après quand t'es enceinte t'as d'autres soucis et puis enfin voilà la vie fait que ça passe vite donc franchement je trouve que c'est super intéressant de connaître son corps de savoir les possibilités qui existent du coup il faudrait se renseigner via des livres ou consulter ? bah il y a des livres il y a des podcasts il y a des témoignages en fait c'est ouais se transmettre une parole une expérience sacrée en fait c'est donner la vie franchement C'est un miracle. C'est quelque chose de, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus puissant. Le fait de faire naître quelqu'un, de donner la vie à quelqu'un et de le mettre dans ce monde. Et on le passe un peu à côté. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas eu d'expérience. Mais je pense que ça devient trop anodin. Et en même temps, je pense que c'est important de se renforcer à ce niveau-là. Pour construire aussi une vie, pour transmettre. Parce que aussi, dans ce que tu transmets à ton bébé, à ton enfant, ça fait partie de cette énergie féminine, pour moi, qui est plus forte que toi. Donc voilà, informez-vous, renseignez-vous, écoutez-vous, faites-vous confiance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as appris quelque chose que tu aimerais partager, plus ou moins récemment ?

  • Speaker #0

    J'ai appris un truc de fou.

  • Speaker #1

    Dis-nous.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas comment l'expliquer parce que ça dépasse mes connaissances scientifiques. Vous tapez sur Google, teratome. Bon.

  • Speaker #1

    Je le mettrai en barre d'infos.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, c'est une sorte de tumeur qui peut être bénigne ou maligne, mais qui se produit à partir de cellules, j'ai pas compris, mais comme quoi, que des cellules qui créent l'être humain, enfin voilà, qui créent la vie. Et du coup, enfin des tissus. qui sont présents dans le corps. Donc, vous allez retrouver dans une tumeur des dents, des cheveux, des bouts d'organes, des bouts de peau qui n'ont rien à faire là. Apparemment, ça naît souvent dans les ovaires ou les testicules, mais en tout cas, que tu peux avoir enfant ou dans l'estomac parce qu'il y a eu un truc dans les cellules. Mais en tout cas, c'est un truc... Waouh !

  • Speaker #1

    Et ça ressemble à un petit bonhomme ?

  • Speaker #0

    Ah non, ça ressemble à tout ça. J'aimerais pas être ce bonhomme, mais... C'est... C'est une créature à part entière.

  • Speaker #1

    Et c'est tout petit,

  • Speaker #0

    du coup ? Ah non, ça dépend. Bah non, ça peut prendre la taille que ça grandisse, quoi. Mais avec des dents. C'est une masse. Mais au lieu d'être une masse juste, je sais pas, comme on peut imaginer, j'ai la tineuse. Mais là, c'est une masse, bah... En tout cas, c'est assez sûr. C'est... Waouh !

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais faire partie d'une communauté... C'est-à-dire être plus en lien avec les gens, en contact ? Est-ce que c'est quelque chose qui te manque ?

  • Speaker #0

    En fait, je trouve très... Par exemple, je ne suis pas du tout religieuse. Enfin, je n'ai pas du tout grandi dans la... Dans quelconque religion. Mais par contre, je trouve que c'est quand même assez... Beau. Les liens de communauté, je ne parle pas de l'église, mais quand même, les gens qui vont à la messe tous les dimanches, qui se retrouvent... Il y a ce lien de communauté où en fait, c'est des gens que tu ne vas pas forcément côtoyer autrement. Et dans une même... Là, c'est quand même assez spirituel, dans une même croyance. Mais ça peut devenir vite sectaire. Mais je trouve que c'est important de se trouver une communauté. Mais en même temps, c'est bien de... Ça peut vite te conditionner. De temps en temps,

  • Speaker #1

    tu vois. Mais juste qu'il y ait un peu plus d'entraide entre nous. Je trouve que ça manque un peu. Les Américains, j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus comme ça.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont plus fake. Je sais pas. Enfin, je pense que c'est plus dans leur attitude d'aller vers l'autre, mais en s'en foutant plus.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Oui, sûrement, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de communautés qui cèdent. C'est normal d'aider son voisin.

  • Speaker #0

    Mais c'est souvent dans des liens... Mais c'est souvent dans des liens religieux.

  • Speaker #1

    Ah oui, peut-être. Oui, bah non, mais forcément.

  • Speaker #0

    Après, c'est compliqué parce que tu peux vite tomber. Après, ça peut vite déterminer qui tu es. Et puis, ils doivent te dire comment tu dois être. Mais en même temps, c'est bien de se retrouver alignée. Mais ça, pour le coup, je le retrouve pas mal dans mes amitiés. Parce que finalement, on fait quand même quelque chose. Et c'est aussi en lien avec ce qu'on essaye de faire. C'est que c'est pas anodin de faire du théâtre. Et donc, on fait un peu tous partie de la même secte, même si on le vit différemment. Et puis, il y a des égaux mal placés. ou pas assez placé, mais...

  • Speaker #1

    Disons qu'il faut trouver des gens avec qui tu as des points communs et des valeurs communes.

  • Speaker #0

    Ouais, même si c'est dans un club de lecture, tu vois. Faites partager des intérêts, ça c'est important.

  • Speaker #1

    Mais toi ça te manque pas, t'as l'impression de l'avoir dans ta vie, suffisamment.

  • Speaker #0

    Moi, ce que j'aimerais, des fois, j'envis pas mal les grands groupes de potes.

  • Speaker #1

    Mais ça peut être faible. Ça dépend, ça dépend.

  • Speaker #0

    Non, ça peut être très... Et ça, je le vois beaucoup plus souvent chez les mecs. Et je pense que ça vient du fait que quand ils sont petits, ils sont plus amenés à des sports collectifs. Et que ça, ça fédère de ouf. En fait, très vite, tu deviens un même groupe. Alors que les filles, en tout cas, ce que j'ai pu observer, on va plus être... Plus que toi, t'as vécu, ouais. Ouais, même si j'ai fait de la danse, c'est très individualiste parce que tu te concentres sur toi, même si après, t'es dans un groupe et c'est sûr que c'est super. Mais surtout que dans les sports, il y a beaucoup de célébrations. Donc, je trouve que les grands groupes de potes, très souvent, c'est des mecs, même si après, il y a des filles et il y a de tout. Et ça, je trouve ça quand même assez cool, quoi. Surtout quand ça vient de l'enfance et puis qu'ils ont grandi, mais qu'ils se retrouvent à être 20, 30, à partir en vacances. Je sais pas comment ils font.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    au final, est-ce que ça existe beaucoup ? Je sais pas. Si,

  • Speaker #0

    quand même. Moi, je sais pas comment ils font pour organiser tout ça. Tu sais bien que j'aime bien organiser, mais...

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais ouais, non, la communauté... En fait, ouais, c'est ça, c'est retrouver des gens avec qui t'as quelque chose en commun. Et pouvoir partager tes goûts.

  • Speaker #1

    Mais attends, là, je suis en train de me dire... Tu dis que t'as du mal à passer de l'idée à la concrétisation, mais par exemple, organiser des vacances...

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai. J'adore.

  • Speaker #1

    Bah oui. J'adore. Alors que moi, ça m'angoisse d'organiser pour ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, je pense que d'une part, c'est parce que j'aime organiser, parce que j'aime... En fait, je veux savoir où est-ce que je vais aller. Ça revient dans ma partie taureau qui aime être ancrée et puis savoir, voilà. Et je ne fais pas confiance aux autres. Si je vais dépenser une somme d'argent, je veux être sûre.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, si tu as du coup un objectif très concret, aucun souci à t'organiser.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je ne dois pas m'exposer, tu vois. Je ne dois pas exposer des compétences.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de jugement parce que c'est juste... Non.

  • Speaker #0

    Et puis que vous êtes cool, vous me faites confiance.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut que tu partes avec des gens.

  • Speaker #0

    Oui, que je parte avec des gens, que je sais qu'ils vont être cool.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu considères comme ta safe place ? Ça peut être des gens, un endroit.

  • Speaker #0

    Chez moi. Ouais. Chez moi, toute seule, chez moi. Ou en fait, et sur scène. Hum, quelle dualité là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Alors que sur scène, t'es exposée, mais en fait, si tu conscientises le fait d'être sur scène, évidemment, t'as peur du jugement. Mais quand t'arrives à te débarrasser de ça, sur scène, c'est quand je me sens le moins jugée. Alors que tu l'es. Donc à part sur scène, mais sur moi, je suis très bien sûre. C'est la paix, tu fais ce que tu veux. Ouais. Safe space,

  • Speaker #1

    ton petit coco.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive à la fin. Est-ce qu'il y a trois choses pour lesquelles tu es reconnaissante aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je suis reconnaissante que tu m'aies donné la parole. Merci Léa. Je suis reconnaissante de la météo, parce que voilà, c'est un petit moment qu'on attendait, les beaux jours. Et je suis reconnaissante d'être en bonne santé. Franchement, qu'est-ce que je peux demander de plus ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Constance.

  • Speaker #0

    Mais rien. Mais rien. On va aller faire du sport, on va aller boire un verre, la vie est belle.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Bon, bah merci, Constance,

  • Speaker #0

    c'était très chouette. Mais je t'en prie, Léa ! Un grand merci à toi de nous avoir écoutés jusque-là. J'espère sincèrement que cet échange t'aura inspiré, amusé ou bien questionné. N'hésite surtout pas à le commenter, à le partager autour de toi et à suivre ton moment d'écoute. Si tu souhaites également être l'un ou l'une de mes invités, tu peux bien sûr me contacter sur mes réseaux. Je te souhaite une très belle journée et surtout n'oublie pas, prends soin de toi pour pouvoir prendre soin des autres.

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