- Speaker #0
Bonjour à toi, je m'appelle Léa et je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast ton moment d'écoute. Faire ressortir l'unicité de chacun et de chacune, voilà ce qui m'intéresse. Parler de soi n'est pas évident et encore moins de manière positive. On peut vite avoir tendance à se comparer aux autres et à se rabaisser. Je suis donc convaincue que donner de l'espace et du temps à une personne pour qu'elle puisse partager son vécu, ses ressentis, son essence profonde peut lui permettre de se sentir valorisée et entendue. C'est en commençant par se questionner soi-même qu'on affine sa pensée et qu'on développe sa propre perception du monde. Parce que chaque personne est unique, je suis impatiente de partager avec toi ces beaux moments d'échange sur ton moment d'écoute. Pour ce troisième épisode, je te présente Valentine. Accomplie professionnellement en tant que médecin, c'est avant tout son travail personnel et introspectif des dernières années qui lui a permis d'acquérir une sérénité dans sa vie. Trouver l'équilibre, rester curieuse et vivre authentiquement sont aujourd'hui ses moteurs. Elle met son esprit analytique au service de son évolution personnelle et nous livre toutes ses clés et ses leçons. Je te laisse à présent écouter notre échange qui, je l'espère, t'inspirera autant que moi. Belle écoute à toi. Trop bien, merci pour cette introduction.
- Speaker #1
De rien, je t'en prie. C'était avec mon bol Népalais, façonné à la pleine lune au Népal. Donc un bol qui présente des petites irrégularités, mais du coup en sont assez caractéristiques.
- Speaker #0
Trop beau ! Merci Valentine, merci d'accepter d'être une des premières de mon podcast, ça me fait très plaisir.
- Speaker #1
Je t'en prie avec plaisir, grand plaisir.
- Speaker #0
Alors du coup, ma première question, c'est comment ça va vraiment ?
- Speaker #1
Eh bien écoute, ça va bien, ça va bien, je me sens bien, je me sens apaisée à l'endroit où je dois être. En tant qu'image, pas facile de choisir, mais...
- Speaker #0
Un ciel bleu,
- Speaker #1
pas trop de place. Après, le ciel bleu, c'est pas forcément mon paysage préféré. J'aime bien qu'il y ait un peu de relief, mais en tout cas un beau paysage serein. Ok,
- Speaker #0
trop bien. C'est une bonne introduction, pas tout le monde se sent bien tout le temps. C'est un exercice un peu difficile à faire. Comment, par exemple, si t'arrives à une soirée, et que tu te présentes à quelqu'un que tu connais pas de manière cool, détendue, tu dirais quoi de toi en quelques éléments ?
- Speaker #1
Bah c'est pas facile parce que... Souvent la société elle attend qu'on se présente en tant que... Déjà souvent notre statut social, notre job. Et moi, au fur et à mesure des années et des rencontres, justement c'est quelque chose que j'essaye de mettre un peu plus de côté et de m'intéresser plus aux ondes, ou en tout cas à ce que je peux partager avec l'autre. Donc j'essaierai de me définir plus d'un point de vue spirituel en fait. Peut-être plus par... Mes idées, mes idéaux, peut-être mes expériences de vie, mes voyages, les rencontres que j'ai pu faire, plus que par mes études ou mon travail. Après, évidemment, ça vient souvent dans un deuxième temps. Et puis après, peut-être un petit peu mon parcours, mais que ce soit amical, sportif. Ouais, je pense que j'essaierais plus de me définir vraiment en tant qu'individu sur plusieurs plans, plus que juste sur ce qu'on va attendre de moi sur une première rencontre.
- Speaker #0
Ok. Est-ce qu'on dit ton travail, du coup ?
- Speaker #1
Bah du coup, je suis médecin urgentiste, même si j'ai un peu bifurqué ces derniers temps pour quitter le monde des urgences et du coup m'intéresser un peu plus à l'urgence, mais dans le contexte du soin palliatif. Je garde aussi une partie d'urgence pure et dure en faisant du Samus Mûr.
- Speaker #0
Je me permets une petite intervention par rapport aux soins palliatifs, si jamais tu ne sais pas ce que c'est. En fait, c'est l'accompagnement des patients qui sont en fin de vie ou en phase terminale, pour soulager leur douleur physique, pour aussi accompagner les proches, pour les aider aussi de manière peut-être psychologique, que leur fin de vie se passe de la manière la plus digne et la plus confortable possible. Et par rapport au Samus Mûr, c'est ces médecins qui vont se déplacer en camion pour se rendre sur un lieu en urgence, pour de la réanimation, etc. Alors il me semble qu'il y a différentes sortes de Samus, mais le Samus SMUR, du coup, c'est celui qui se déplace en camion. Les sirènes que tu entends dans la rue et qui roulent à 100 km à l'heure dans les villes. Et je suis aussi gémologue, même si je n'exerce pas du tout pour le moment dans ce domaine.
- Speaker #1
Mais une passion que tu as développée avec le temps.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Est-ce que tu es familière avec tout ce qui est introspection ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as l'habitude de faire, qui t'intéresse en général ?
- Speaker #0
Oui, c'est quelque chose qui m'intéresse énormément depuis quelques années et qui ne me parlait pas du tout, on va dire, dans ma vingtaine. Là aujourd'hui j'ai 35 ans, donc on va dire depuis 5 ans environ, aussi parce que je suis passée par des moments de vie où j'ai dû un peu plus me concentrer sur moi et apprendre à me connaître, et du coup l'introspection ça fait vraiment maintenant partie de ma vie, je prends des moments dans ma vie pour ça, soit vraiment des soirées ponctuellement chez moi pour faire le point. Soit je pars même parfois toute seule pour vraiment me retrouver et puis savoir un peu plus mettre les mots sur mon état d'esprit du moment, là où je veux aller, mes projets, faire des vrais choix et pas prendre des décisions à la va-vite comme j'ai pu faire avant où j'étais plus dans un tourbillon. En fait, je prends vraiment plus le temps de m'écouter vraiment.
- Speaker #1
Est-ce que tu te sens valorisée par ton travail ?
- Speaker #0
Alors, je me sens... En fait, la société... Je fais un travail qui, pour la société, est une vocation et parfois même le plus beau métier du monde, etc. Et honnêtement, je suis hyper contente et fière d'être médecin, de travailler auprès des patients en détresse, etc. Mais c'est vrai que j'ai pu parfois quand même... manquer de reconnaissance même si c'est pas forcément ce que je cherche, mais j'imagine que tout le monde a besoin un petit peu de reconnaissance dans sa vie. Et du coup... Alors, excuse-moi, je me rappelle plus ce que c'était le début de la question.
- Speaker #1
Tu te sens valorisée. Ah oui,
- Speaker #0
est-ce que je me sens valorisée ? Alors du coup, je me sens valorisée pour l'image que la société a de mon travail, mais en fait, dans les faits...
- Speaker #1
Soit individuellement.
- Speaker #0
Oui, ça n'a pas toujours été le cas. Là, aujourd'hui, j'ai aussi fait des... des changements de service et aussi j'ai pris des décisions qui étaient plus en accord avec moi-même pour justement me sentir plus, alors déjà plus valorisée, mais aussi beaucoup mieux moi dans mon exercice, vraiment avec une sérénité et une bienveillance que je n'ai pas toujours retrouvée avant. Donc oui, aujourd'hui, je me sens bien dans mon travail.
- Speaker #1
Tu n'as peut-être pas besoin d'être valorisée dans le travail. Pas une obligation peut-être ?
- Speaker #0
En fait, ce n'est pas forcément quelque chose que je cherche au quotidien, mais c'est toujours agréable de sentir que les personnes autour de nous, que ce soit nos collègues ou les patients, moi en ce qui me concerne, sont satisfaits de ce que je fais.
- Speaker #1
Et est-ce que tu te sens valorisée par tes proches ?
- Speaker #0
Oui, je me sens valorisée par mes proches. Après, parfois, c'est difficile parce que... Je pense que tant qu'on ne fait pas exactement un travail en particulier, personne ne peut vraiment se rendre compte de ce qu'on vit. Ça, ça vaut pour tous les métiers, bien sûr. Et puis, moi, j'ai l'impression de ressentir encore plus ça parce que je fais un travail où il y a des gardes de nuit, où parfois on voit vraiment des situations terribles sur le plan physique, sur le plan psychologique. Et en fait, tant qu'on n'a pas vécu ça, c'est difficile de partager totalement, même avec... mes proches qui sont les personnes les plus proches dans ma vie. Voilà, moi, je côtoie quand même régulièrement la mort, des situations difficiles. Et tant mieux pour eux, mais je pense que mes proches, ils ne se rendent pas toujours trop compte de ce que je vis, du rythme que j'ai pu avoir, même si aujourd'hui, mon rythme, il est plus calme. Et donc, je me sens valorisée par rapport à l'image qu'ils ont de mon travail, même si je pense que l'image est un peu biaisée. Et si tu parles de moi en tant qu'individu, Je pense qu'ils m'estiment tous beaucoup, mais c'est moins important pour moi que ça l'a été avant quand j'étais plus jeune.
- Speaker #1
Ok. Du coup, ça me permet de rebondir sur la question, est-ce que toi, tu sens que tu sais te valoriser, que tu as confiance en toi, il y a un truc où tu es tendre avec toi, tu vois ?
- Speaker #0
Oui, voilà. Je pense que c'est lié avec aussi le fait que ça soit moins important que l'autre, que ce soit tes proches, tes confrères, tes patients, le monde qui t'entoure te valorise. Moi, c'est moins important pour moi depuis que j'ai aussi appris à me valoriser toute seule. Et ça, c'est passé par l'introspection, par le travail sur moi-même. Et puis aussi, c'est passé par beaucoup de temps où j'ai appris à me connaître. Du coup, à savoir ce que je préfère faire, où je veux aller, mes projets. Mais aussi, savoir... reconnaître mes qualités, mes points forts, les choses sur lesquelles je peux encore travailler, m'améliorer, mais aussi ne pas être tout le temps en train de se flageller, se dire qu'on pourrait faire ça mieux, on pourrait courir plus longtemps, on pourrait maigrir. Et une fois qu'on a réussi à faire ça pour soi-même, on a moins besoin de l'avoir de la part de l'autre.
- Speaker #1
Très important, oui. C'est un chemin.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Si tu étais un mois de l'année, en fonction de ta personnalité, ce serait quel mois ?
- Speaker #0
Je dirais qu'en ce moment, Alors bon, cette année, il a fait quand même que pleuvoir au printemps, mais je pense que je suis à un mois de printemps en ce moment. Je dirais peut-être le mois d'avril ou le mois de mai, pour l'idée en fait de façon globale dans ma vie, un peu une sortie d'une période un peu hivernale, où tout n'était pas toujours clair, parfois un peu sombre. Et là, je me sens dans une phase où... Déjà depuis un petit moment, je dirais même depuis quelques années, mais je renais un petit peu, je fais des bourgeons. Et puis peut-être que dans quelques temps, tous ces bourgeons vont totalement fleurir. Il y en a déjà qui sont un petit peu en fleurs. Je me vois un petit peu dans cette dernière année. Je pense que je suis même plutôt sur la fin du printemps que sur le début du printemps.
- Speaker #1
Du coup, mai,
- Speaker #0
mai-juin. Ouais, mai-juin. Très bien,
- Speaker #1
c'est trop beau. Si tu étais athlète au JO, tu ferais quoi comme sport ?
- Speaker #0
Au JO d'hiver ou au JO d'été ?
- Speaker #1
Ah bah, ce que tu veux.
- Speaker #0
Ok. Alors, bah écoute, comme je suis gémeaux, je vais te donner deux options des choses. Au JO d'été, je fais de la natation synchronisée. Ok. En équipe, voilà. Peut-être pas, peut-être pas. Peut-être en individuel ou en binôme. Ok, ok. Au JO d'hiver, écoute, je fais de la descente. Allez. De la descente. Tout schuss. Voilà, c'est ça. Trop bien.
- Speaker #1
Trop bien. Donc, du coup, tu crois à ton signe astrologique. C'est quelque chose qui te parle ?
- Speaker #0
Oui, oui, c'est quelque chose qui me parle. Alors, bon, pareil, il faut prendre un peu tout ça avec des pincettes. À un moment, ça me parlait peut-être même plus que maintenant. OK. Là, j'ai appris un peu à plus tempérer les choses. Voilà. Mais je pense quand même que notre signe astrologique nous donne, alors pas que le signe solaire, mais aussi l'ascendant, le signe lunaire. Et en fait, surtout tout son thème astral te donne quand même, je trouve, des caractéristiques un peu à toi particulières. Puis des façons de fonctionner, je trouve, qui dépendent de chaque individu en fonction de leur signe. Après, il n'y a pas que ça. Il y a évidemment l'acquis, l'inné, tout ce qu'on a vu dans notre famille quand on était plus jeune, les expériences de vie. Mais je trouve que quand même, il y a des caractéristiques qu'on retrouve en fonction des signes astrologiques. En tout cas, j'y crois pas mal.
- Speaker #1
Moi aussi, moi aussi. Est-ce que tu es plus du genre à être rassurée par la routine ou avoir besoin de changement ?
- Speaker #0
Alors, c'est une question intéressante parce que, initialement, je suis presque une anti-routine. J'ai choisi un travail qui change tous les jours. J'ai un rythme de travail qui change tous les jours. Parfois, je travaille la journée, la nuit, le week-end. On ne fait jamais la même chose, on ne travaille jamais avec les mêmes personnes. Et c'est quelque chose que je connais depuis quasiment le début de mes études de médecine, donc je suis habituée à ça. Et c'est quelque chose que j'avais un peu transféré sur ma vie de façon globale, avec un rythme... Enfin, pas de rythme, c'est-à-dire jusqu'à il y a quelques années. Pas de routine sportive, pas de routine alimentaire, des horaires qui changeaient tout le temps sur tous les plans de ma vie. Et puis, c'est vrai que je me suis rendue compte qu'en fait, avoir une routine, c'était hyper important. Je ne dis pas que c'est pour tout le monde comme ça, mais en tout cas, moi, pourtant, j'étais anti-routine. Ça m'a énormément apporté d'y réfléchir, puis d'en mettre une en place qui a évolué sur plusieurs mois. Et je pense que j'ai mis au moins deux ans à trouver une routine qui me convient, que ça soit sur le plan du sommeil, de l'alimentation, du sport. des relations amicales ou autres, quand je sens que ça va moins bien, j'essaie d'y retourner au maximum, de m'en rapprocher le plus possible. J'ai fini par vraiment savoir, et je l'ai noté d'ailleurs, vraiment un peu comme une bonne psychorigide. J'ai noté en fait ce qui me correspond le mieux pour moi, ce qui me correspond de façon idéale, que ce soit en termes d'heures de sommeil, d'heures de coucher. de routine au coucher. Là, je parle du sommeil, mais j'ai un peu fait ça pour tous les autres plans de ma vie. Et je sens que parfois, je m'en éloigne et ça me fait du bien d'y aller. d'y revenir. Et peut-être qu'elle évoluera dans les années qui viennent, mais là aujourd'hui, je sais à peu près ce qu'il faut que je fasse pour me sentir bien dans le quotidien. Et donc, pour conclure sur ta question, je pense qu'aujourd'hui, une routine, pour moi, c'est vraiment devenu indispensable.
- Speaker #1
Est-ce que tu trouves qu'en fonction des gens avec qui tu es, tu peux avoir une personnalité un peu changeante ou des personnalités différentes qui s'adaptent un peu ?
- Speaker #0
Alors, quand j'étais jeune, j'étais un peu plus comme ça. Mais vraiment, non, maintenant, j'essaie vraiment d'être authentique. le plus possible, d'être moi-même. J'essaye, c'est pas facile toujours, mais de dire les choses, de vraiment communiquer et d'être totalement en adéquation avec moi-même, avec ce que je suis au fond.
- Speaker #1
Ça t'arrive à faire que ce soit au travail, avec tes proches ?
- Speaker #0
Oui, alors ça n'a pas été facile, j'ai mis du temps. Honnêtement, c'est un gros travail pour moi d'avoir presque réussi à être ce que je veux être sur tous les plans de ma vie. Et là, je... Je pense quasiment y arriver. Donc voilà, j'essaye d'être moi-même chaque seconde de ma vie.
- Speaker #1
Est-ce que tu as conscience peut-être des moments où tu dis Ah là, ce n'est pas tout à fait moi, ce n'est pas grave, tu vois, mais il y a un truc où je vais faire avec,
- Speaker #0
je sens que je suis un peu… C'est un peu comme avec la routine. Je sais comment je suis au fond maintenant que j'ai travaillé sur ça. Et quand je sens que je m'en éloigne, je reviens en fait à la trame qui me convient, que ce soit la routine et que ce soit aussi ma personnalité. je sens quand je commence à pas faire quelque chose qui me correspond ou à pas dire quelque chose qui me correspond de prendre un temps si je suis avec des gens de m'éloigner un peu de prendre un temps pour moi et de me dire non en fait toi tu vas où t'es qui, qu'est-ce que tu veux faire c'est très confiant quand même ce que j'essaye alors après je pense que ça peut devenir de plus en plus un automatisme et moi j'en suis encore au stade où j'ai besoin d'analyser les choses et de d' parfois de même de l'écrire et puis surtout de le communiquer à l'autre quitte à ce que ça ne plaise pas à l'autre en fait moi je préfère maintenant vraiment dire ce que j'ai sur le coeur l'autre l'entend, ça lui convient ça lui convient pas, c'est pas un problème voilà, après bien sûr ça va me faire parfois des émotions en fonction de sa réaction mais je trouve qu'une bonne communication Des choses qui conviennent, des choses qui ne conviennent pas, c'est aussi maintenant devenu fondamental dans ma vie.
- Speaker #1
Ok, tout à ton honneur. C'est pas facile à faire. Si tu devais transmettre trois valeurs à un enfant ou à quelqu'un ?
- Speaker #0
Je vais commencer par ce dont on a déjà un petit peu parlé. Pour moi, c'est l'équilibre. Donc l'équilibre dans sa vie. Moi, je vois un peu la vie comme une chaise avec quatre pieds. Je ne sais pas si je t'ai déjà parlé de ça. Non, je ne crois pas. En fait, je vois ça comme une chaise qui doit rester horizontale pour pouvoir s'asseoir. Donc, tu as le pied de la famille au sens large. Donc, ça peut être les parents, les enfants, ton conjoint. Il y a un pied qui correspond à tes relations amicales, ton entourage, mais pas ta famille. Vraiment tes amis, les gens que tu côtoies. Un pied qui va être tout ce qui est passion, temps pour toi, temps libre, voyage, etc. ou sport, enfin, ce qui t'intéresse. Et puis, un pied qui va être ton travail, ou en tout cas, tes responsabilités sociales. Et en fait, je pense qu'il faut vraiment qu'il y ait un équilibre entre tout ça pour avoir une harmonie dans ta vie.
- Speaker #1
C'est tes quatre piliers.
- Speaker #0
Voilà. Tu peux avoir un pilier qui est un peu brinque-ballant, ta chaise, elle va encore tenir. Si t'en as deux, c'est mort. Et ce qui est aussi intéressant, c'est de se dire que s'il y a un pilier qui prend trop de place, ta chaise, elle tient pas non plus. En fait, tu peux pas t'asseoir. Donc c'est pas juste le pied qui est cassé ou qui est trop petit, c'est aussi le pied trop grand. C'est tout ce qui est balance de vie, le ying, le yang. Et puis bon, de façon plus générale, un dosage en fait. Essayer d'être modéré, modéré dans sa vie, modéré aussi dans ses propos. Voilà, tout ce qui est extrême en fait maintenant. Enfin ça m'a jamais plu, mais j'essaye aussi de m'en éloigner de façon générale parce que ça apporte pas de la sérénité. En tout cas, ça ne porte pas la sérénité que je recherche. Le deuxième, je dirais la liberté. Donc rester toujours libre, libre de ses choix, de ses pensées, de ses actions, des personnes qu'on côtoie. Et je trouve que ça va aussi avec une idée d'autonomie, d'indépendance. Vraiment toujours se dire qu'on est les seuls maîtres de notre destin. Et puis, mon troisième mot, ce serait transmettre une valeur d'amour. Voilà, un amour un peu inconditionnel qu'on peut appliquer dans tous les champs de sa vie, d'une façon avec différents degrés, mais quelque chose d'authentique, de bienveillant, d'honnête.
- Speaker #1
Ouais, c'est très dans l'harmonie. Oui,
- Speaker #0
avec des valeurs de tolérance aussi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Voilà, c'est les trois mots que je veux dire. Trop bien.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a un choix, une réalisation dans ta vie dont tu es particulièrement fière ?
- Speaker #0
Alors, pour revenir au début du podcast, je pense que pour beaucoup de gens, quelque chose qui doit et censé me rendre fière va être mon parcours professionnel, mes études. Alors oui, évidemment, j'en suis fière. C'est sûr que je suis quand même contente d'être là où je suis aujourd'hui. Mais finalement, les choses qui me rendent le plus fière aujourd'hui, c'est surtout mon évolution personnelle. Et ça passe par des choses dont on a déjà parlé, la routine que j'ai réussie à... travailler jusqu'à ce qu'elle me corresponde parfaitement. Ça va être beaucoup de remises en question, des passages par des épreuves parfois difficiles. Mais voilà, j'ai quand même réussi à m'éloigner un peu de tout ce qui était matérialiste pour me concentrer vraiment sur moi, sur qui je suis, savoir un peu mes priorités de vie, faire des choix et puis euh...
- Speaker #1
C'est ton chemin introspectif ?
- Speaker #0
Voilà, c'est vraiment mon chemin des dernières années, dont je suis le plus fière, je pense, dans ma vie. Et puis j'espère que ce chemin va encore durer, parce qu'en fait, c'est hyper intéressant de faire ce travail.
- Speaker #1
Et est-ce que, par exemple, s'il y a des moments où ça va moins bien, le fait de repenser à ça, ça peut te procurer un...
- Speaker #0
Oui, c'est sûr que quand je vois des moments que j'ai vécu dans ma vie où j'étais soit dans la pénombre, complètement perdu ou même parfois c'est peut-être encore pire dans des situations où on sait qu'en fait on n'est pas au bon endroit on n'est pas aligné c'est horrible et ben c'est sûr qu'aujourd'hui je suis je suis fier de de là où je suis du chemin parcouru et quand je repense à tout ça je vois qu'il y a eu énormément de de virages pour en arriver là donc c'est sûr que ça me fait du bien d'y repenser mais c'est vrai que c'était pas non plus sans douleur quoi Ça demande de l'énergie et du temps.
- Speaker #1
Est-ce que tu te considères comme une personne créative ?
- Speaker #0
Alors, pas vraiment. Je pense que j'ai des idées. Je ne suis pas tellement manuelle, en fait. Pourtant, je pense que j'ai une fibre quand même artistique. Dans ma famille, il y a beaucoup d'artistes, beaucoup de personnes qui ont... Est-ce que toi, du coup,
- Speaker #1
tu lis ? C'est intéressant, tu lis créativité avec artistique ?
- Speaker #0
Alors, dans un premier temps, oui, c'est ça qui me vient à l'esprit. Et donc, voilà, pour répondre à ta question, je ne me sens pas trop manuelle. Mais par contre, je vais être plus créative dans les moyens d'exprimer mes émotions. Je vais avoir des petites idées farfelues. Donc, je dirais quand même que j'ai un côté créatif, mais c'est vraiment plus dans ma relation à l'autre.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Sinon, à part ça, j'aime bien la poésie. J'aime bien essayer d'écrire des petits haïkus, des choses comme ça. Je vois bien. Mais voilà, c'est quand même limité par rapport à d'autres personnes.
- Speaker #1
Est-ce que tu trouves que t'es en lien avec ta vulnérabilité ?
- Speaker #0
Bah écoute, oui, j'assume mes émotions, positives comme négatives. Après, c'est vrai que quand je ressens quelque chose qui me convient pas, bah j'essaye aussi de prendre le temps de savoir d'où ça vient. Est-ce que c'est en lien avec quelque chose dans ma vie sur le moment ? Est-ce qu'il va y avoir une discussion nécessaire avec quelqu'un ? Est-ce qu'il va y avoir un changement nécessaire dans mon quotidien ?
- Speaker #1
C'est fou, t'as vachement de recul sur tout.
- Speaker #0
En fait, je me rends compte que quand je ressens quelque chose, j'essaye toujours, oui, un peu d'analyser. Alors le positif moins, parce qu'évidemment, c'est plus simple, on est content, tout va bien. Mais quand je ressens soit une boule au ventre ou quelque chose qui ne m'a pas plu, en me couchant le soir ou en me réveillant le matin, j'essaye de me dire, bon, pourquoi tu ressens ça ? D'où ça vient ? Est-ce que tu peux faire quelque chose pour améliorer les choses ? Est-ce que ça te convient ? Est-ce que ça ne te convient pas ? Et comment tu peux sortir de cette zone d'ombre ?
- Speaker #1
Tu es proactive.
- Speaker #0
Oui, parce que je sais que si je laisse ça s'installer, après ça peut dégénérer sur pas mal d'autres choses. Ça va être par exemple une tristesse de l'humeur, une espèce de paranoïa. Ça peut aussi commencer à générer un conflit avec quelqu'un. Un peu tout ça larvé. Donc, moi, je préfère régler les choses et en parler ou changer les choses tout de suite quand je ressens une vulnérabilité.
- Speaker #1
OK. Parfois, tu peux être submergée un peu par l'émotion. Oui. Plus de ce côté-là que bloquée au final.
- Speaker #0
Mais c'est pareil. Je suis comme ça depuis toujours. J'ai appris, en fait, à ne pas voir ça comme un défaut. Oui. Ouais, mais souvent, par la société, c'est mal vu, en fait. Ça fait un peu petite chose fragile, qui se met à pleurer n'importe quand, qui est trop sensible. C'est vrai, on a un côté sensible. En tout cas, moi, j'en ai un qui est assez développé. Et en fait, je finis par assumer cette partie de moi. Ça me rend, alors certes, un peu vulnérable et à fleur de peau parfois. Mais... Ça a d'autres avantages, notamment... Je ressens beaucoup les choses, donc les émotions dans une pièce, les liens entre les personnes. Ça m'apporte beaucoup dans ma vie, en fait.
- Speaker #1
Dans le non-verbal, en fait,
- Speaker #0
du côté des trucs. Ce côté sensible, ça m'apporte pour des fois dépister des tensions, juste comprendre le non-verbal dans un endroit. Et puis, juste en observant, en fait, j'analyse beaucoup avec ce côté sensible. Donc, pour moi, c'est devenu plus un atout. dans ma vie qu'un défaut, alors que quand j'étais plus jeune, c'était qu'un défaut, en fait.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui te fait rire ?
- Speaker #0
Là, en ce moment ?
- Speaker #1
Ouais, dans la vie, qu'est-ce qui te fait rire ? Ce qui te provoque ? Ce qui me fait rire,
- Speaker #0
alors ça peut être un beau moment de vie, donc ça peut être un moment entre deux personnes, un moment de groupe, ça peut être juste la beauté d'un paysage, ça peut être un instant pittoresque dans la rue.
- Speaker #1
J'ai pas souvent des fous rires.
- Speaker #0
Non, j'ai pas souvent des fous rires. Non, non, j'ai pas trop souvent des fous rires. Je suis pas hyper sensible, justement, pour le coup, aux blagues ou à l'humour. C'est pas quelque chose qui me fait tordre de rire. Mais par contre, ça m'arrive d'avoir des fous rires. Rarement, comme je disais, mais quand j'en ai un, je m'en souviens généralement, parce que c'est tellement rare. Et ça dure, ça dure, ça dure, ça dure, que souvent, c'est quand même un moment qui me marque.
- Speaker #1
Est-ce que tu as un rêve ou un objectif de vie ?
- Speaker #0
Écoute, je n'ai pas vraiment d'objectif de vie. Me satisfaire de l'état actuel des choses, en fait. Qui est satisfaisant ? Sauf que souvent, on se dit... Ah bah je pourrais acheter une maison, je pourrais faire ci, faire ça, avoir un nouveau projet. Et en fait, souvent, on est toujours dans la quête de quelque chose en plus.
- Speaker #1
Ouais. Toi, c'est plus une projection et du coup, tu ne vois pas comme quelque chose de bénéfique.
- Speaker #0
J'aimerais bien me dire que, en fait, je me sens alignée, que tout va bien et que je profite juste de mon bonheur. Enfin, en tout cas, c'est ce que j'essaie de faire, mais... Ouais. C'est pas facile de se dire qu'on est arrivé à ce qu'on a dans un idéal et qu'il n'y a pas besoin de quelque chose en plus. Après, je pourrais toujours avoir des choses positives en plus dans ma vie, mais je me sens hyper satisfaite. J'ai l'impression que j'ai fait en sorte d'avoir une vie qui me convient aujourd'hui. Et voilà, après, je ne sais pas si ce sera encore le cas dans 10 ans. Si j'aurais d'autres projets, si la vie, elle ne me conviendra plus. Mais là, aujourd'hui, je me sens bien et heureuse et sereine. Donc, c'est cool.
- Speaker #1
Ouais, t'as raison de te contenter de ça.
- Speaker #0
Si je peux, quand même, j'aimerais bien, à un moment, j'ai déjà fait une mission humanitaire et je donne quelques fois aux associations, mais j'aimerais presque, peut-être un jour, monter, moi, une association d'aide. Je vois bien quelque chose sur... l'éducation des enfants, ou alors peut-être des soutiens aux petites filles dans un pays où elles sont dévalorisées, quelque chose comme ça. Donc voilà.
- Speaker #1
La participation des gens, c'est aussi quelque chose qui te parle. Oui,
- Speaker #0
oui. Donc voilà, si un jour je pouvais me lancer, parce qu'en vrai, je pourrais le faire dès maintenant. C'est juste que je ne me suis pas encore trop penchée là-dessus. Mais je pense que c'est quelque chose qui pourrait me plaire.
- Speaker #1
C'est un gros projet, donc un gros projet... Pouvoir faire des petits projets qui amènent aux gros projets. C'est facile. Où est-ce que tu trouves de l'inspiration ? Qu'est-ce que tu trouves beau dans la vie, dans le quotidien ?
- Speaker #0
Ce qui m'inspire le plus, c'est vraiment ces personnes qui ont atteint un état de bien-être, qui sont en adéquation avec elles-mêmes et en pleine conscience de leur état satisfaisant. Des personnes, parfois, qui vont avoir une épreuve à gérer, mais en fait, elles se mettent... Tellement dans un mood où elles vont se rencentrer sur elles, être pleines de positivisme, que finalement elles vont sortir de cette épreuve d'une façon ou d'une autre et elles s'en sentiront grandies. En fait, c'est des personnes qui vont vraiment chercher avec les meilleures versions d'elles-mêmes.
- Speaker #1
C'est une notion qui te parle.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Et après, au niveau de la beauté, moi j'aime bien les grands espaces naturels, calmes. les plantes, j'aime bien la nature j'aime bien les éléments donc par exemple je vais aimer un paysage d'océan un peu avec des vagues des hauts sommets de la nature un petit peu luxuriante quelque chose où il y a une harmonie visuelle, ça ça va me plaire, ce que je trouve beau aussi c'est des moments de vie qui m'inspirent aussi, ça va être un sourire dans la rue un sourire Un regard...
- Speaker #1
Ouais, cool. Voilà,
- Speaker #0
des choses pas forcément dans les paroles mais qui vont m'inspirer sur le visuel.
- Speaker #1
Bah dans le monde verbal aussi pareil,
- Speaker #0
je connais ce qui se fait.
- Speaker #1
Si tu pouvais revenir complètement en arrière et tu pouvais refaire ta vie, qu'est-ce que tu ferais ? Ça peut être un truc farfelu hein, c'est juste...
- Speaker #0
Ok, alors euh... Bon, en même temps, je ne suis pas sûre que j'aurais tenu très longtemps. Mais je pense que si je n'avais pas été médecin, j'aurais bien aimé être détective privée.
- Speaker #1
Ok ! Genre détective privée pour...
- Speaker #0
C'est ça le problème. C'est que par contre, la fin, elle n'est jamais très gratifiante. Souvent, c'est pour découvrir des doubles vies et compagnie. Mais j'imagine détective privée pour des choses un petit peu plus exaltantes. Ou même être espionne, en fait. Tout ça. Ça m'aurait bien plu, ouais, travailler à la DGSE.
- Speaker #1
J'adore.
- Speaker #0
Mais d'ailleurs, peut-être que j'y travaille et que personne ne le sait. Oups,
- Speaker #1
je couperai ce moment pour être sûre que t'es pas de problème. T'as aussi ta hiérarchie.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Et si t'avais l'occasion d'apprendre quelque chose demain, juste, qu'est-ce qui t'amuserait là, de te dire, ok, j'ai envie d'apprendre ça ?
- Speaker #0
Bon, déjà, j'aimerais bien savoir parler correctement plusieurs langues. Ouais. Donc ça, c'est quelque chose qui pourrait m'intéresser. Notamment, je pense à l'italien. J'aimerais bien. J'aimerais bien savoir parler italien. Et après, écoute, il n'y a pas quelque chose en particulier. Si, c'est vrai que j'aimerais bien vraiment maîtriser parfaitement tout ce qui est astronomie. Donc les astres, les planètes. Connaître vraiment la voûte céleste. Ça, ça m'intéresserait. Et puis... Tout ce qui est botanique et donc flore, mais faune aussi de façon globale. J'aimerais bien m'y connaître un petit peu plus là-dedans.
- Speaker #1
Tous les éléments, le ciel, la terre, les animaux, c'est trop bien. Les gens.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Mais après, bon, ça viendra peut-être. À un moment, j'avais envie de m'intéresser aux pierres précieuses. Et du coup, j'ai fait mes études de géologie. Donc, ça viendra peut-être.
- Speaker #1
Ok. Est-ce qu'il y a quelque chose... dans le monde, dans la société ou dans ton quotidien qui te touche particulièrement ?
- Speaker #0
Ah oui, alors vraiment, je ne supporte pas l'injustice sous toutes ses formes.
- Speaker #1
Ça te met en colère ? Oui,
- Speaker #0
ça m'énerve énormément. La méchanceté gratuite, ou la méchanceté tout court en fait, c'est quelque chose qui ne me plaît pas du tout. Et puis, le handicap aussi me touche, me rend triste.
- Speaker #1
Je te conseille le film Un Petit Quelque Chose, j'ai vu hier, je sais pas si tu l'as vu.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Il est trop bien.
- Speaker #0
Moi j'en ai entendu parler, on m'a dit que c'était bien. Il est trop bon, du goût de vin. Écoute, peut-être que je vais sûrement le regarder.
- Speaker #1
Petite reco. C'est de nouveau moi pour une petite intervention, alors je me suis complètement trompée dans le nom. C'est un petit truc en plus de Artus. Il est encore au cinéma, donc n'hésite surtout pas à aller le voir.
- Speaker #0
Si on te tendait le micro et qu'on te donnait la possibilité de faire passer un message, ce serait quoi ?
- Speaker #1
En fait, je conseillerais vraiment à tout le monde d'apprendre à se connaître. Ça peut passer par pas mal de choses différentes. Ça peut être prendre un temps pour soi, donc un voyage, un pèlerinage, une retraite spirituelle. En tout cas, un temps dédié. Ça peut être aussi quelque chose d'un peu long ou de court et ça peut être répété. Et donc l'objectif, ce serait de faire la connaissance avec cet autre qui est soi, qu'on ne connaît pas. En fait, on vit avec, c'est notre colocataire à vie. Mais si on ne prend pas le temps de faire sa connaissance, de savoir comment il fonctionne, souvent c'est quelqu'un à côté de qui on passe. On peut redouter un peu la confrontation. Moi, c'est vraiment quelque chose que je conseillerais à tout le monde. Déjà parce que j'ai fait l'exercice des fois douloureux. en tout cas qui demande de l'énergie et du temps, d'essayer de faire la connaissance avec moi-même. Et je conseillerais bien à tout le monde de le faire. Ça peut passer par juste des mots qu'on écrit, de la méditation. On peut évidemment passer par une psychothérapie. Mais je trouve que quand on a appris à savoir qui on était, en fait, on... Déjà, on sait mieux où on va, ce qu'on veut, quelles personnes on veut fréquenter. Et en fait, on devient apte à rencontrer les autres. Tant qu'on ne se connaît pas soi-même, pour moi, on ne peut pas forcément... On peut rencontrer des personnes, mais ce n'est pas forcément des personnes qui vont nous convenir, puisqu'on ne sait pas qui on est. Pour moi, je te disais que chaque instant, presque, tu as le choix d'une bifurcation, de continuer sur ta route ou... Au contraire de changer de vie, ça peut être un déménagement, un changement de job, une séparation, un changement de projet. Il n'y a jamais rien d'irréversible pour moi. Et puis, je trouve qu'il faut rester toujours avec un œil critique sur sa situation et vraiment prendre le temps de faire des points de situation. En médecine, on utilise souvent cette expression.
- Speaker #0
J'aime bien comment tu mélanges le côté justement entre inspection et médecine parce que tu sens quand même qu'il y a...
- Speaker #1
en tout cas c'est vrai que sur les interventions parfois il faut se poser et dire bah là l'examen clinique il y a ça les examens paracliniques on a trouvé ci ça ça donc le patient il a ça donc on va faire ça ce qu'on appelle un point de situation je trouve qu'il faut qu'on en fasse en tout cas moi en tout cas ça me fait bien d'en faire régulièrement et d'ailleurs j'avais commencé à en faire à un moment où je me sentais pas bien j'avais pris un cahier... Et la première fois que j'ai commencé à faire ça, je suis partie en voyage en fait toute seule. Et j'ai commencé en fait à faire un point sur ma vie avec ces cahiers où je faisais vraiment des parties. Et c'était par exemple comment améliorer mon quotidien. Et puis après, c'est devenu finalement une trame de routine dont je t'ai parlé au début. Mais si tu veux, au début, j'ai fait des points de situation tous les trois mois pendant peut-être un an et demi. Jusqu'à ce que mes pages, donc il y avait différentes parties, il y avait... Mon quotidien, mon entourage, mes projets, ma carrière, etc. Et à chaque fois, je me disais, essaye d'être critique sur ta situation. Ok. Qu'est-ce qui peut...
- Speaker #0
Critique dans le sens...
- Speaker #1
Critique, positif ou négatif. Ok, allez. Qu'est-ce qui est bien que tu as mis en place et qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui te fait du bien ? Et essayez de savoir ce qui ne fait pas du bien, ce qui a modifié, ce qui a fait révoluer et comment. Ok. Et en fait, finalement, là, je suis à 4 ans, non, peut-être 3 ans et demi de ça. J'en fais moins souvent parce que maintenant, je commence à être un peu plus alignée, etc. Mais ces cahiers m'ont vachement aidée parce qu'au fur et à mesure, j'ai vu déjà mon évolution. Parce qu'à chaque fois, je pouvais me dire, ah bah, ça, je m'étais dit il y a 6 mois qu'il faudrait changer ça. Bah là, c'est bon, c'est changé. Tu remis ce que tu as écrit dans Tu vas faire ça Ouais. Je me sers toujours de la fois d'avant pour travailler la fois d'après. Parfois, quand je reprends mes cahiers de début, c'est fou de voir le chemin parcouru. On sait au fond de soi ce qui va être bien pour nous, même si au début, c'est un peu flou. Au bout d'un moment, assez vite, on sait ce qu'il faut modifier, ce qu'il faut faire évoluer. Le fait de le noter et ensuite de le mettre en pratique, c'est hyper gratifiant. Je pense qu'il faut toujours essayer de rester alerte sur sa propre situation. Et de se dire que tout peut toujours être modifié. Et comment on peut modifier pour que ce soit mieux, en fait.
- Speaker #0
C'est capitaine de ton bateau, quoi.
- Speaker #1
Ouais, exactement.
- Speaker #0
Comment tu te sens après le podcast, après avoir parlé de tout ça ?
- Speaker #1
Ouais, je me sens bien. Ouais ? Super bien, écoute, ça m'a fait du bien, là, de partager ça avec toi. Je pense qu'on se comprend bien là-dessus. Et puis même, moi, de refaire un point sur toutes ces choses, en fait, qui sont assez nouvelles, parce que... Moi, finalement, ça me parle bien depuis quelques années. Mais comme je te disais au début, entre mes 20 ans et mes 30 ans, j'ai vécu dans un tourbillon que je ne regrette pas. Parce que je suis passée par une phase comme ça, que je suis celle que je suis aujourd'hui.
- Speaker #0
Tu ne peux pas regretter comment on était.
- Speaker #1
Voilà, c'est une expérience de vie. Et donc, tout ce qui était introspection, bilan sur soi, travail, etc. C'est presque que ça me faisait rire quand j'avais entrevoir l'expérience. Ça ne te parlait pas peut-être ? Ça ne me parlait pas. Je trouvais que ça ne servait à rien. Je savais où j'allais. Une fois que tout est remis en question, que tu partais dans une direction, qu'en fait tu pars finalement dans une autre, qu'il y a des choses qui ont changé, etc. Tu prends le temps pour ça.
- Speaker #0
Je suis convaincue que si tu commences à penser par toi-même, sur toi, forcément tu deviens comme ça, mais partout.
- Speaker #1
exactement on pense beaucoup plus fort il y a un truc où t'es plus critique bah en fait tu l'as fixé dans le fond de ta vie et puis ce qui est intéressant aussi maintenant que je commence à voir c'est que le tri se fait aussi entre les personnes de ta vie donc bon il y a des personnes qui feront toujours partie de ta vie mais en fait dans les personnes que t'avais choisis petit à petit tu peux t'en éloigner parce qu'en fait finalement t'étais proche de cette personne à un moment et puis tu t'en éloignes parce qu'on part pas dans la même direction et puis au contraire tu vas attirer des personnes finalement... avec lesquels tu vas te retrouver là-dessus, vous allez être vraiment sur une même longueur d'onde. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant. Et je trouve que quand t'as fait l'effort d'un travail sur toi, tu te rends vraiment beaucoup plus compte aussi de ceux qui l'ont fait aussi, de ceux qui l'ont pas fait, évidemment. Le lien avec les autres devient beaucoup plus logique.
- Speaker #0
Oui, oui. Après, il y a aussi ce truc, moi je sais, j'ai de l'indulgence pour ceux qui l'ont pas fait, mais c'est vrai que ça se reconnaît, les gens qui...
- Speaker #1
Oui, bah après... Disons que tu comprends mieux parfois certaines questions et tu peux décider, effectivement, comme tu dis, d'être indulgente ou en tout cas te dire que c'est pas grave. Et puis, au contraire, d'autres où tu vas te dire, bon, on se comprendra jamais. Écoute, c'est pas grave, on n'est pas fâchés, mais on n'a pas grand chose à partager encore.
- Speaker #0
Quelles sont les trois choses aujourd'hui ? Là, on est le 1er juin 2024. Trois choses pour lesquelles tu as de la gratitude et de la reconnaissance.
- Speaker #1
Bah écoute, là aujourd'hui, je suis super contente que t'aies pensé à moi pour ton podcast. Et d'ailleurs, j'en profite pour dire que je trouve aussi que ton parcours, il est super inspirant. C'est gentil. Et je sais que toi aussi, t'as pris le temps d'apprendre à te connaître, etc. C'est un voyage. Donc ça me parle bien que tu m'aies fisting. Les plantes de mon balcon n'ont jamais été aussi vertes au mois de juin. Donc je pense qu'on peut remercier la pluie pour ça, même si ça serait bien que maintenant ça s'arrête. J'ai bien aimé les petits edamamis qu'on a mangés. Excellent. Voilà. C'était trois choses.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Valentine. C'était trop cool.
- Speaker #1
De rien. Merci à toi. C'était vraiment très sympa.
- Speaker #0
Un grand merci à toi de nous avoir écoutés jusque-là. J'espère sincèrement que cet échange t'aura inspiré, amusé ou bien questionné. N'hésite surtout pas à le commenter, à le partager autour de toi et à suivre ton moment d'écoute. Si tu souhaites également être l'un ou l'une de mes invités, Tu peux bien sûr me contacter sur mes réseaux. Je te souhaite une très belle journée et surtout n'oublie pas, prends soin de toi pour pouvoir prendre soin des autres.
