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Tout tourne rond sur cette Terre

S2 29 Et si prendre soin de son corps physique c'était prendre soin de la Nature, avec Laurence Fischer, masso et nutrithérapeute

S2 29 Et si prendre soin de son corps physique c'était prendre soin de la Nature, avec Laurence Fischer, masso et nutrithérapeute

1h03 |04/10/2024
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Tout tourne rond sur cette Terre

S2 29 Et si prendre soin de son corps physique c'était prendre soin de la Nature, avec Laurence Fischer, masso et nutrithérapeute

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Description

Nous poursuivons, avec ce nouvel épisode, l'exploration de notre première Terre, notre corps physique et, entre autres, de notre système nerveux. Laurence Fischer, massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, explore depuis bien longtemps les liens entre notre corps et ce que nous appelons la "Nature". Elle interroge, la relation que nous entretenons avec notre "véhicule". Le considérons-nous comme un outil ou comme un ami ? Sommes-nous curieux de lui ou seulement exigent.e.s avec lui ?

Ce qui la frappe au travers des rencontres qu'elle fait avec les personnes qui la consultent est que, pour la plupart, nous n'avons pas de relation avec notre corps. Nous sommes comme des têtes sur des bâtons. Dans notre société ultra-mentale, le corps est essentiellement considéré dans son aspect esthétique, superficiel. Nous n'entretenons pas de relation d'amour profond avec cette merveille du Vivant qui nous permet de faire l'expérience de la vie, avec notre chair, nos os, nos systèmes internes, ... Avec tout ce que le corps et le système nerveux réalisent pour nous sans que nous ayons à y penser. Et si on changeait ça ? Si on changeait notre relation à cette première Terre à habiter en paix ?

Au cours de cet épisode très immersif, Laurence nous propose des temps d'expériences et de prises de conscience. Et au coeur de ses activités, des Ateliers d'alimentation qui relie, en Nature où Terre-corps et alimentation ne font plus qu'un.

 

Belle écoute à vous ! Merci de partager, si le coeur vous en dit !

 

Pour aller plus loin : 

1. Tisser ensemble une nouvelle culture qui soutienne la vie

·       Ateliers Tout tourne rond sur cette Terre Pas de date prévue pour le moment. Bienvenue à vous si vous souhaitez en proposer un là où vous êtes !

2. A explorer :

- Jeclicnaturel, le site internet de Laurence et Céline qui propose des tests, recettes, vidéos, conseils et ateliers

3. A lire : 

·       Laurence Fischer & Céline Toucanne, Le Boullon d'Or - Réveillez la vitalité de vos intestins avec le bouillon d'os

·       Marine Simon et 13 contributeur.trice.s Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l'ignorer, Yves Michel, 2021

 

Et si vous souhaitez découvrir mon travail, mes propositions d'accompagnement et de formation aux pratiques d'intelligence collective et gouvernance participative, rendez-vous sur mon site : adn-intelligencecollective.com 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout tournera sur cette terre, et tout s'associe, s'interconnecte, s'autorégule en une danse infinie. Tout, sauf notre culture, linéaire, cloisonnée, analytique et compétitive. Mais cette culture soutient-elle la vie, la paix, la justice, l'amour ? Et si la réponse est non, alors changeons-la. Bienvenue dans le podcast Tout tourneront sur cette terre le podcast qui invite à nous inspirer du vivant pour changer de culture. Je suis Marine Simon, grande amoureuse du vivant et facilitatrice en intelligence collective et gouvernance participative. Je suis aussi l'auteur de l'ouvrage collectif Tout tourneront sur cette terre, nous sommes les seuls à l'ignorer Mon postulat y est que l'ensemble des crises que nous vivons actuellement est dû à notre représentation du monde, aux croyances qui sous-tendent notre culture et aux actions qui en découlent. Au cours de la première saison de ce podcast, nous avons exploré avec des chercheurs et chercheuses du vivant ce qui en fait les principes. Adossée à ces partages, la seconde saison a pour thème Bâtir une société humaine qui soutienne la vie Ce podcast s'adresse à notre tête, mais aussi à nos sens et surtout à nos cœurs. Le montage et l'habillage sonore sont l'œuvre délicate de ma complice Caroline Rigouin, elle-même auteure du podcast Fréquences Collectives. dans l'épisode du mois dernier pablo servigne qui se qualifie de chercheur indiscipliné auteur et conférencier est venu nous parler d'une part bien vivante en nous-mêmes notre sentinelle celui qui lance l'alerte au moindre danger réel projetés et qu'il nomme avec son complice d'écriture Nathan Obadia notre suricate intérieure. Ils viennent d'éditer un ouvrage qui lui est consacré, le pouvoir du suricate, apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle. paru au seuil cette année. Il a été question dans cet épisode d'apprendre à reconnaître, entendre, remercier notre veilleur, et développer des pratiques qui rendent à nos peurs toute l'intelligence dont elles sont porteuses, à savoir nous permettre de passer à l'action constructive. La paix des choses sauvages. Lorsque le désespoir pour le monde grandit en moi, et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit, de peur de ce que ma vie et la vie de mes enfants pourraient être, je vais m'allonger là où le canard sauvage se repose dans sa beauté sur l'eau, et le héron cendré se nourrit. Je me pose dans la paix des choses sauvages, qui ne font pas peser sur leur vie la possibilité d'une douleur. Je me pose dans la présence d'eau calme, et je sens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour, qui attendent avec leur propre lumière. Pendant un temps, je me repose dans la grâce du monde et je suis libre ce texte est signé wendell berry paysan et poète américain j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui à ce micro laurence fischer massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, exploratrice des liens entre notre corps et ce que nous appelons la nature. Alors Laurence, pour démarrer, d'où as-tu envie de parler ? De quel endroit de toi ? De quel vécu ? De quel moment dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Merci Marine. Je crois que j'ai envie de vous parler à partir de mon corps, là où j'habite depuis presque 53 ans. Ce corps que j'ai appris à aimer, à connaître, qui m'a aidée à guérir. C'est vraiment pour moi un endroit que je chéris. particulièrement actuellement. C'est ce corps, merveille de la nature. Je crois que c'est conscient aujourd'hui, ça ne l'était pas il y a 25 ans quand j'ai commencé mon chemin à travers le corps, en découvrant l'ostéopathie, le yoga et puis le massage que je pratique aujourd'hui. Et je crois que c'est seulement à partir du moment où j'ai ouvert cette voie du corps, où j'ai changé aussi mon alimentation, que j'ai commencé à découvrir consciemment le pouvoir du corps. Je crois que j'ai envie de vous parler de cet endroit-là et de où je suis maintenant par rapport à tout ça, personnellement et dans ma pratique professionnelle. Aujourd'hui, c'est sans doute la chose que j'aime le plus au monde, c'est mon corps. Et ce lien que j'ai pu rétablir, ce lien d'amour que j'ai pu rétablir avec mon corps, qui m'aide dans mon chemin de guérison. Il m'a aidée à nettoyer des choses, à guérir des choses, à tous les choses à guérir. Et moi, ça a été vraiment par la voix du corps et par le lien d'amour que j'ai pu retisser avec mon corps. Alors évidemment, sans surprise, aujourd'hui, c'est ça que je transmets. Que ce soit à travers le massage que je pratique ou que ce soit par des équilibrages en nutrition que moi j'appelle la nutrition holistique. Parce que la nutrition, l'alimentation, c'est un pilier d'équilibrage incroyable et très puissant dans le corps, mais ce n'est pas le seul. Et là... même à travers la nutrition, je ramènerai toujours au corps. Et à ce lien, est-ce que mon corps est outil ou ami ? Ça c'est une question toute simple et tellement puissante. Beaucoup de personnes dans notre société moderne considèrent leur corps comme une voiture qui doit fonctionner, donc comme un outil, plutôt que comme un ami. Et je crois que cette bascule-là, elle a été énorme dans ma vie, de voir mon corps, de le ressentir comme un ami ou comme une meilleure amie. Ça m'a aidée à apprendre à en prendre soin. Et si on fait l'analogie du corps qui appartient pour moi à la nature, comme toute chose, comme un arbre, comme une fleur, comme un animal. apprendre à prendre soin de son corps, c'est apprendre à prendre soin de la nature. Et c'est parfois plus facile d'apprendre à prendre soin de son corps pour... aller après dans le soin avec la nature.

  • Speaker #0

    Ou parfois,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse pour certaines personnes. En tout cas, pour moi, ça a été la conscience de la nature qui est arrivée par mon corps, par ma terre intérieure. Voilà, j'ai envie de vous parler de cette terre intérieure, de ce corps né en Belgique en 1971, 71. et qui a a fait un grand grand chemin de guérison, de rééquilibrage et de découverte, entre autres par l'alimentation. Quand j'ai enfin regardé ce que je mangeais, j'ai compris qu'il y avait quelque chose à faire, que ce soit plus naturel, que je nourrisse mon corps avec des choses qui viennent de la nature. ce que moi j'appelle les nourritures vraies, enfin moi et d'autres, ce que j'appelle les nourritures vraies, et juste en faisant ça, ça a ouvert une voie de vie.

  • Speaker #0

    Merci pour ce beau témoignage d'amour pour ta première terre, qui est ton corps. Je voulais te demander, en 15 ans de pratique, tu as massé et accompagné des centaines de personnes. Qu'est-ce qui t'a frappé dans ce que les uns, les unes et les autres disent, eux, de leur relation avec leur corps ?

  • Speaker #1

    Ce qui me frappe, c'est qu'il n'y en a pas de relation. Comme moi, avant, on est tous des espèces de têtes sur... sur un bâton, comme dirait Joël Amécy. On est dans une société tellement mentale que le corps n'a pas de place, ou en tout cas, s'il a une place, ça va être une place esthétique, un peu superficielle, mais pas d'amour profond pour la chair, les os, nos systèmes intérieurs, tout ce que le corps fait, tout ce que le système nerveux fait. sans qu'on doive y penser dans notre corps. Moi, le simple fait de savoir que je ne dois pas penser à respirer et que mon cœur bat tout seul, de façon autonome, je trouve ça merveilleux.

  • Speaker #0

    Absolument, et c'est intéressant comme souvent quand on se demande où est la nature, on peut montrer ce qui se passe dehors, mais en fait notre corps fonctionne exactement de la même manière avec ses météos, avec ses flux, avec ses guérisons, ses autoguérisons, avec ses rééquilibrages, sans centralisation, on n'a pas besoin de décider de ça. Alors, ton chemin t'a amené à t'intéresser de plus en plus, tu viens d'en parler, à notre système nerveux ? Oui. Alors tu m'en as envoyé une représentation graphique et j'ai été frappée de voir qu'on pourrait dire qu'il ressemble à s'y méprendre à des racines qui plongeraient profondément dans le sol à partir de notre cerveau qui lui je trouve ressemble à un chou-fleur. Voilà. Et donc j'aimerais que tu nous parles davantage effectivement de ce système nerveux. Voilà. À quoi sert-il ? Quel est son rôle ? Quels sont ses rôles dans notre corps ?

  • Speaker #1

    Oui. Merci pour cette question. Le système nerveux, souvent on n'en connaît que deux choses. Souvent les gens ont entendu parler du parasympathique et de l'orthosympathique. Il y a un peu plus que ça à dire sur le système nerveux. Il y a deux grandes branches dans le système nerveux. La première, c'est la branche sensorimotrice et la deuxième, la branche autonome. La branche sensorimotrice, c'est celle qui nous permet d'avoir des sensations. de sentir quand je touche quelque chose ou quand je vois ton verre. Donc si tu prends ton verre, tu vas avoir une sensation. Et après, grâce à cette sensation, tu vas pouvoir déterminer une action et soulever ton verre, prendre ton verre, boire. Tout ça, c'est la branche du système nerveux sensorimotrice. Et dans la branche autonome du système nerveux, il y a trois fonctions. Une qui régit tous nos processus internes. Une autre qui régit nos réponses de survie, donc en cas de danger. Et une autre qui est responsable de notre capacité à s'engager socialement, à être en connexion à l'autre. Donc si je prends la première fonction qui régit tous nos systèmes internes, là on parle par exemple de la respiration, de la transpiration, de nos tremblements, du système immunitaire, de notre digestion. Bien sûr. Donc tout ce qui se fait dans le corps, sans qu'on ne doive non plus vraiment y penser, puisqu'on est dans la branche autonome, c'est ça que ça veut dire, autonome. La deuxième fonction, celle qui s'occupe de nos réponses de survie, celle-là, elle est hyper intéressante pour le sujet d'aujourd'hui. Et les réponses de survie, c'est fuite ou combat.

  • Speaker #0

    Donc en cas de danger, notre système se met en branle, si je puis dire, pour essayer de fuir ou de combattre. Et si on ne peut pas le faire, alors ce sont ces énergies-là, ces énergies de survie qui s'accumulent dans notre corps et qui créent quelque part des stress de survie parce qu'elles ne se sont pas exprimées. Et c'est là que ça devient très intéressant pour la suite. Puisque ces énergies bloquées dans le corps, si on arrive... pas à les exprimer, à les dissoudre, c'est souvent là que les maladies chroniques, auto-immunes, les problèmes digestifs, les migraines, tout ce qui va un petit peu ne pas trouver de réponse auprès d'un médecin classique et qui devient chronique, s'installe en nous. Et là d'ailleurs j'ai envie de... proposer aux personnes qui nous écoutent déjà juste sentir qu'est ce que ça fait dans votre corps quand je dis tout ça Et la troisième fonction, c'est notre capacité à s'engager socialement. Donc ça, c'est quelque chose d'assez particulier à l'humain, si je puis dire. Notre manière d'être en lien, de se connecter à l'autre, c'est notre système nerveux qui capte tous les signes autour de nous. Par exemple, tout le body language de l'autre, on dit je crois que c'est 80% qui se passe dans le corps, dans le relationnel, 80% des signes sont non-verbaux. Et bien ça, c'est notre système nerveux qui est vraiment câblé pour capter tous les petits signes autour de nous et particulièrement des autres humains de notre tribu pour se mettre en lien ou pas. Est-ce que je suis en sécurité avec cette personne ou est-ce que je suis en danger ? Donc là, c'est là qu'intervient le végétal ou les racines du système nerveux que tu as vu dans l'image que je t'ai envoyée. Et là, c'est particulièrement l'image des deux nerfs vagues. On parle souvent du nerf vague, mais en fait, c'est un couple de nerfs. Il y a un nerf vague gauche, un nerf vague droit. Et les nerfs vagues gouvernent. Par exemple notre digestion, qu'on va parler aussi d'alimentation, c'est très intéressant. Moi je suis aussi formée en théorie polyvagale, donc ça c'est la voix de Stephen Porges, qui lui a étudié les mammifères. Et en étudiant les mammifères... Il a vu qu'il n'y avait pas uniquement le parasympathique et l'orthosympathique, comme on apprend souvent. Il a aussi vu que quand un mammifère est en danger, tout son système s'arrête, se ralentit pour essayer de passer d'abord inaperçu auprès de son prédateur. Et puis si le prédateur devait le manger, et bien cet animal sentirait beaucoup moins l'effet d'être tué grâce à un système corporel qui se met en ralenti. Nous sommes des mammifères, donc ça marche comme ça chez nous aussi. Et donc Stephen Porges, c'est celui qui a mis au jour ça en disant que dans la branche parasympathique, il y a en fait deux branches. Il y a la branche ventrale, et la branche dorsale. La branche ventrale, c'est celle dans laquelle on est complètement détendu, et on est tout à fait en capacité justement d'être en lien, parce qu'on est ouvert, on est bien. Et la branche dorsale, qui pourtant fait partie du parasympathique, donc de cette... partie du nerf vague qui est responsable de la détente. La blanche dorsale, c'est justement celle où on se fige. Et tout ralentit, et toutes nos fonctions physiologiques aussi. Notre cœur va battre beaucoup plus lentement, il n'y a plus de sang même qui arrive ailleurs que dans notre cœur, tout est ralenti. Et là, quelque part, on connaît ça dans nos vies, où des fois on ne sort pas de son canapé pendant trois jours, on ralentit, ou simplement on a des absences, ou des moments de bug. quelque part là on est dans notre branche dorsale.

  • Speaker #1

    Et quand cette branche dorsale se déclenche, c'est parce qu'on se sent en danger ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, c'est ça. Donc dans le système nerveux, dans le cerveau, on a une petite glande qui s'appelle l'amidale qui est comme un scan et qui scanne constamment notre environnement. Et donc nous, on peut se croire simplement aux balades dans la forêt et tout va bien, et peut-être que notre amygdale a capté un son, une odeur, une forme, qui lui fait dire hop, je me sens en danger et le système nerveux peut amener d'autres réactions à l'intérieur. Et si on n'apprend pas à lire ce langage du corps, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, et où. Par exemple, si je donne un exemple dans le domaine de la nutrition, beaucoup de gens ne connaissent pas la sensation de faim ou même parfois en ont peur. Donc voilà, par exemple, ce serait une sensation avec laquelle on aurait besoin de rester avec de temps en temps et de sentir, tiens, qu'est-ce que ça fait dans mon corps quand j'ai cette sensation de faim ? Est-ce qu'effectivement, je vais mourir ou pas ? Puisque dans le système nerveux, une fois qu'il est en dorsale, c'est vraiment un danger de mort.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à moi, il y a très longtemps, j'avais un mode de fonctionnement très en montagne russe. Donc, je pouvais donner de l'énergie,

  • Speaker #0

    de l'énergie, de l'énergie.

  • Speaker #1

    Et puis, j'avais des chutes comme ça, où effectivement, j'avais besoin de rester assise dans mon canapé pendant trois jours. Et là où mon mental aurait bien continué sur le même rythme, c'est comme si mon corps me disait Oh ! Tu vas t'arrêter là parce que là, tu es en train de te griller. Et ça se mettait en place envers et contre moi, je dirais, moi volontaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est autonome. C'est ça. On est dans la branche autonome, rappelez-vous. Donc, tout ça, ça fait partie de la partie parasympathique. Et on pourrait dire que le ventral, c'est comme le frein à pédale de la voiture. Et que le dorsal, c'est le frein à main. En général, on tire le frein à main de notre voiture. que quand il y a un vrai danger, enfin si on a le temps en tout cas. Et puis il y a la branche orthosympathique, ou on dit aussi parfois sympathique, qui elle est responsable du dynamisme, du mouvement, de l'action. Et donc quand on est en harmonie entre le parasympathique et l'orthosympathique, c'est-à-dire qu'on est, par exemple, on est en train de... de jouer. Par exemple, si on joue avec quelqu'un, on est dans une ouverture et en même temps, on est dans le mouvement. Donc on est à la fois dans la détente et à la fois dans l'action. Et ça, c'est quelque part les états qu'on aimerait avoir le plus souvent. C'est d'être capable d'être détendu et dans l'action.

  • Speaker #1

    Absolument. Et donc, tout l'enjeu, comme tu me le partageais à la préparation de ce podcast, c'est d'apprendre à connaître notre système nerveux et ses manifestations, qui sont différentes pour chacun, et à réguler.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, l'idée, c'est de, moi, la voie du corps, c'est affiné, grâce au massage, etc. J'ai commencé à... ressentir qu'il y avait des choses dans mon corps, des manifestations physiques, des sensations physiques qui en fait se répètent à certains endroits de ma vie et qui me dignent des choses. Et là, je crois qu'apprendre le langage du corps est vraiment essentiel pour rester justement dans cette harmonie et se dire tiens, est-ce que j'ai vraiment besoin de tirer le frein à main maintenant ? Ou est-ce que je peux juste appuyer un petit peu sur la pédale de frein et ça suffit ? Et très souvent, dans notre société moderne, c'est encore pire. On est tellement déconnecté du corps, des sensations du corps, bien sûr de notre environnement naturel qui est la nature, qu'on appuie en même temps sur l'accélérateur et en même temps on tire le frein. C'est-à-dire qu'on est en go-go-go et en même temps on n'en peut plus. Et on fonctionne quand même, et là on appelle ça le figement fonctionnel.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est là qu'on va compenser en buvant un peu plus, en buvant un peu plus de café, en mangeant un peu plus de sucre. Voilà, on va être dans les extrêmes. Et donc finalement, ce que tu partages, c'est exactement la même démarche que ce qu'a partagé, ce qu'ont partagé Eric par rapport à la culture Kogi ou Frédérica par rapport à la culture de tous ces peuples, qui est cette culture d'aller observer, d'aller connaître, naître avec finement. le vivant qui nous entoure, et d'avoir exactement la même pratique avec notre propre corps. Et de pouvoir reconnaître que tel point qui se manifeste dans mon dos, à tel endroit, ce n'est pas spécialement un problème ostéopathique, c'est, moi j'en ai un comme ça, que j'appelle mon point de trop en faire. Qui se manifeste toujours quand j'en fais trop. Et d'apprendre ça finement, c'est ça que je dis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc de passer par une lecture fine de nos sensations corporelles, de notre physiologie, de notre... dans notre biologie, pour changer notre vision du monde presque, et nous harmoniser, être différemment en lien avec la nature et les autres, avec ce qui nous entoure et les autres, ce n'est pas toujours la nature qui nous entoure. C'est comme une lecture du paysage d'une autre, mais aussi de l'autre. Quand on est en dialogue, en lien avec quelqu'un, c'est intéressant aussi de pouvoir... en partie lire sa physiologie. Donc ça, c'est quand moi, j'accompagne en tant que thérapeute, quelque part, je suis la physiologie de l'autre.

  • Speaker #1

    Tu aurais quelques pratiques à partager sur, peut-être soit comment reconnaître, mais aussi comment réguler notre système nerveux, des choses qui pourraient aider à ça.

  • Speaker #0

    Oui. Avant de répondre à ça, quand tu as parlé, on a dit tout à l'heure, on est dans des extrêmes. Et une extrême bien connue, quand on est dans des extrêmes, un coup j'y vais en go-go-go, un coup je lâche, par exemple je fais vachement la fête ou quelque chose comme ça, ou je suis dans des addictions. Au bout du compte, c'est le burn-out. Et là, on est dans le dorsal pur de la vie moderne, c'est le burn-out. C'est intéressant de le dire parce que quand même dans les gens que j'accompagne, je dirais qu'un tiers au moins des gens que j'accompagne s'accompagnent avec le burn-out en fait, avec leur burn-out, comment sortir du burn-out. Et pour répondre à cette question, je propose moi une pratique, enfin quatre petites pratiques toutes simples pour réguler le système nerveux. Après, je ne sais pas si on a parlé vraiment de la régulation,

  • Speaker #1

    mais je m'en prie,

  • Speaker #0

    c'est peut-être le moment. Donc, qu'est-ce que ça veut dire réguler le système nerveux ou son système nerveux ? On connaît mieux la relaxation. La relaxation, c'est vraiment la relaxation, je dirais, musculaire de nos tissus. On se dépose. La régulation, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. C'est comme si on laissait nos nerfs se déposer. C'est vraiment quelque chose comme une relaxation qui rentre profondément dans les couches encore plus profondes de notre corps. Donc, tous les nerfs. On peut être en relaxation musculaire et avoir les nerfs agités. Moi, je connais ça très bien. J'ai connu ça très bien, maintenant ça va beaucoup mieux, parce que j'apprends à réguler mon système nerveux. Par exemple, les jambes agitées. On parle aussi de jambes sans repos. On sait que ça fait partie du système nerveux. Et là, je trouve que c'est un exemple bien concret de je peux être en détente musculaire et pas du tout en détente nerveuse Donc ça, c'est la régulation. Une des choses qui... permet de réguler notre système nerveux enfin la chose qui permet toujours de réguler notre système nerveux c'est de se sentir en sécurité puisque cette amygdale si elle capte du danger c'est là que les manifestations on va dire désagréables elles sont toujours désagréables ces manifestations plus ou moins désagréables mais dès qu'on est en danger il y a des manifestations plus ou moins désagréables. Comme, bien sûr, le cœur qui s'emballe, des palpitations, des contractions musculaires. Moi, c'est vraiment là. Toi, ton point du dos, moi, c'est des trapèzes. Dès que je sens qu'ils sont tendus, je sais que je suis dans le mon trop. L'estomac est serein. Des boules dans l'estomac. Il y a aussi des gens qui me décrivent, moi, je n'ai pas du tout ça, mais des membres qui deviennent... très chaud comme bouillonnant ça peut être un mal de tête enfin il ya plein de choses comme ça qui vont nous dire en fait que notre système étant en danger donc pour réguler on a besoin de faire sentir notre corps en sécurité La première chose que notre corps a besoin, ou dont notre corps a besoin pour se sentir en sécurité, c'est de s'orienter. Alors ça paraît... tout simple comme ça. Et moi, je propose un exercice qu'on pourrait faire ensemble ici en même temps que les personnes qui nous écoutent. Même si je connais cette pièce dans laquelle nous sommes, toi et moi, Marine, aujourd'hui, la regarder avec des yeux d'enfants qui sont dans une curiosité, qui ont envie d'explorer un nouvel endroit. Et que le regard emmène le mouvement du cou. Et de vraiment faire ça lentement. De regarder la pièce où vous êtes, l'endroit où vous êtes. À gauche, à droite, lentement, en haut, en dessous. Derrière vous, c'est hyper important de pouvoir aussi regarder qu'est-ce qui se passe dans mon dos pour me sentir en sécurité. Le mouvement oculaire entraîne le mouvement du cou, donc du tronc cérébral. et va commencer à réguler notre système nerveux, puisque bien sûr les nerfs vagues de l'image que tu as reçue, et peut-être qui sera visible quelque part sur ton podcast, démarrent dans la région des oreilles, donc tout autour du visage et des oreilles, démarrent un tas de nerfs, ça passe dans l'œsophage, donc dans le cou, donc le tronc cérébral est tout à fait en lien avec le système nerveux, Et puis ça descend dans l'estomac. Et les racines qui plongent, dont tu parlais tout à l'heure, c'est les racines qui plongent dans toutes nos viscères, dans toute la partie du ventre. Donc quand on bouge le cou, dans tous les sens, avec vraiment la conscience d'une exploration, d'une curiosité, on donne à notre... amidal, le signal que nous sommes en sécurité. Et voilà, j'ai envie aussi de faire une pause. Si jamais vous avez eu le temps de faire cet exercice avec nous, ce qui est très important quand vous le faites, c'est de laisser un temps d'intégration. Comment je me sens maintenant dans mon corps ? Ça c'est une première étape. Une fois que vous êtes en train de faire ça, que vous avez peut-être pratiqué ce genre de choses plusieurs fois, que vous commencez à être à l'aise avec ça, continuez à le faire mais en conscience de votre respiration et de tous vos sens. Donc non seulement vous regardez et vous bougez, vous tournez la tête. En même temps, vous observez que vous n'êtes pas en apnée et que vous respirez. Dès qu'on est en apnée, c'est un signe de danger. Quand on respire et que notre respiration est fluide, Là, on peut savoir de notre corps que nous sommes en sécurité. Donc, bien connecté à la respiration en même temps que d'explorer, et en même temps que j'explore avec mes yeux, avec ma respiration, j'écoute des sons dans mes oreilles. Peut-être que là, à l'instant où vous nous écoutez, le son de ma voix ou de celle de Marine provoque quelque chose de différent en vous. Peut-être que, comme moi, vous entendez à travers la fenêtre le son d'un tout petit oiseau. Même quand je parle là, j'entends ça et je suis consciente de ça. J'élargis mon champ de conscience grâce à mes sens. Aussi, le goût qui n'est pas beaucoup sollicité en dehors des moments de nourriture, on va dire. Qu'est-ce que je goûte maintenant que je suis en train de tourner ma tête, de parler avec Marine, de regarder ma pièce ? Qu'est-ce que je sens dans ma bouffe ? Quel est le dernier goût qui est dans ma bouffe ? Et en même temps que je fais tout ça, et que je suis en conscience de mes sens, je rajoute aussi le toucher. Qu'est-ce que je sens sur ma peau ? Peut-être que vous avez les mains sur vos cuisses comme moi. Peut-être que vous êtes dehors et que vous pouvez sentir une petite brise sur votre peau. Tout ça va aider à nouveau à un degré supplémentaire de sécurité dans le corps. Qu'est-ce que vous sentez maintenant dans votre corps ? Après avoir fait ça, arrêtez, faites une pause, respirez et intégrez. Ça c'est de la régulation. Et je peux encore ajouter quelque chose d'autre. Vous pouvez faire tout ou partie de ce que je dis, mais vraiment commencer par l'orientation. La dernière chose peut-être que je voudrais ajouter, c'est toucher une partie de votre corps qui vous fait du bien. Quand vous êtes en intégration comme ça, après avoir fait mes propositions, moi je touche très souvent mon plexus solaire. Avec une main large, posée, je sens le poids, la chaleur sur mon corps. Ça me fait un bien son. Je ne sais pas pourquoi. Ici, on n'a pas besoin de savoir pourquoi. On a juste besoin de sentir. Et peut-être que pour vous, c'est autre chose. Peut-être que c'est simplement toucher vos mains. Peut-être c'est mettre vos mains sur votre visage. N'oubliez pas, il y a plein de nerfs, du nerval qui sont dans la zone des oreilles et du visage. Et de toucher son visage, en fait. Corrégule aussi. Voilà, des petites ressources pépites.

  • Speaker #1

    Merci pour ces moments de régulation offerts à Laurence. Dans la préparation de cet épisode de podcast, on évoquait aussi la co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe. Et ce que tu m'en disais me faisait comprendre qu'à travers les pratiques d'intelligence collective qui installent ce rituel du tour de parole, chacun parle à son tour, de cette membrane de sécurité qui permet que chacun soit considéré de façon équitable avec les autres. par rapport aux autres, je vois bien, j'ai bien vu en t'écoutant, à quel point cette pratique amène cette co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe et fait que du coup, il peut y avoir ce sentiment de sécurité qui naît et qui du coup est favorable à de la collaboration. Voilà, ça m'avait vraiment frappé ça.

  • Speaker #0

    Absolument. Et c'est pour ça, même maintenant, que je décide de parler le plus souvent de nutrition. en groupe autour d'un feu parce que même le feu corrigule, c'est la nature, la nature corrigule naturellement et on a naturellement envie de se mettre en cercle entre humains et quand on est en cercle, si je reprends mon histoire d'orientation, le fait de pouvoir voir tout le monde, un énorme cercle même, on peut voir tous les visages qu'on a en cercle, et bien on est dans... la pratique numéro 1 d'auto-régulation quand on est tout seul, de s'orienter, et bien là c'est la même chose qu'on a en cercle, le fait de se voir tous nous met en sécurité. Nous sommes câblés pour être en lien. Donc c'est aussi vital la relation sociale pour l'humain que de manger et de dormir. Donc le fait de se retrouver à plein de systèmes nerveux en cercle et d'avoir un temps où vraiment on peut regarder, se déposer, s'écouter, comme la pratique ancestrale du cercle. va automatiquement réguler le groupe et aussi en individu, on va se sentir beaucoup plus en sécurité naturellement.

  • Speaker #1

    Quel lien fais-tu ? Alors, entre alimentation et système nerveux, ou même le fait de s'alimenter, cette action de s'alimenter système nerveux ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question, pour moi essentielle dans ma pratique et dans mon chemin de rééquilibrage par l'alimentation. Ce qui s'est passé, à mon avis, c'est le fait d'être passé d'une alimentation industrielle ultra transformée comme ce que nous propose la société aujourd'hui à une alimentation naturelle que moi j'appelle les nourritures vraies donc une alimentation que notre corps peut reconnaître qui est dénuée d'additifs, de colorants, de conservateurs en gros qui n'est pas trafiquée même si elle est un peu transformée elle est transformée simplement parce que peut-être on a cuisiné des légumes bruts, par exemple. Voilà, moi le lien que je fais clairement, c'est à partir de là, une fois que mon système nerveux reconnaît son alimentation, il va aussi se sentir en sécurité. Quand il est en face d'une, je ne sais pas, de choses difformes, qui est emballé dans une barquette plastique pleine de couleurs qu'il faut peut-être mettre simplement au micro-ondes pour que ce soit mangeable. Je ne suis pas sûre que mon système nerveux se sente en sécurité à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que ce n'est pas là qu'on peut faire une différence entre psychologique et physiologique ? Parce qu'on pourrait se dire aussi, quand on se sent un peu malheureux, on peut avoir envie de manger une crasse, quoi. Vraiment un truc bien transformé, bien dégueulasse, bien lourd, bien sucré, bien coloré, bien... Et ce que tu dis, c'est que ce qui pourrait être ce mouvement, ou cette addiction, ou cette envie-là, elle ne sert pas spécialement le corps dans sa nature.

  • Speaker #0

    Alors, exactement. Néanmoins, on le fait. on est d'accord, même moi aussi parfois je peux manger une crasse comme on dit chez nous. Ce qui se passe à ce moment-là pour moi, même quand on mange une crasse, on va dire, moi c'est les chips. Donc si je me descends un paquet de chips sur mon canapé en regardant ma série préférée, c'est un moment en fait où j'ai envie de prendre soin de moi. Ça pose la question de comment prendre soin de soi. tous ces moments-là. Alors évidemment, on est en train de prendre soin de soi en faisant ça, mais en même temps, c'est délétère pour le corps. Donc tout le chemin est d'apprendre à prendre soin de soi sans être néfaste pour sa propre terre et au-delà de la terre qui nous entoure.

  • Speaker #1

    Et c'est en croquant autre chose que des chips, par exemple, en se faisant des légumes crus.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, au niveau alimentation, il y a vraiment, je dirais, trois niveaux d'alimentation. Il y a l'alimentation neutre, celle qui ne va ni activer notre système nerveux vers le danger, ni le détendre non plus. Et puis il y a l'alimentation, peut-être celle un peu que tu viens de nommer, qui va exciter le corps, donc provoquer des montées d'adrénaline. Toutes les compulsions, les addictions, tout ce qui est sucre, alcool, choses très transformées, mais excitantes. Dans la partie excitante, café, j'oubliais. Là, on essaye de, quelque part en mangeant ces nourritures-là, on essaye de réveiller quelque chose en nous. inconsciemment, par la recherche de cette montée d'adrénaline. Et puis il y a une troisième catégorie d'alimentation qui fait aussi beaucoup partie de notre alimentation moderne. qui est plutôt une catégorie d'alimentation qui va mettre un couvercle sur nos émotions, justement peut-être des parties excitées de nous qui ont besoin d'être étouffées, anesthésiées. Et là, on parle plutôt du gros plat de pâte bolo, de la pizza un peu trop grande aussi qui vient nous plomber. Et là... On est dans ces trois catégories-là. Donc ça, ça peut être intéressant de savoir aussi, est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie excitant ou vers la catégorie qui plombe ? Ou est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie d'alimentation que moi j'appelle donc nourriture vraie, qui est neutre finalement ? Je donne comme exemple un simple, je ne sais pas moi, un riz semi-complet avec des brocolis et des petits légumes sautés. thé pour assaisonner tout ça et puis une bonne vinaigrette. Moi, j'aime bien mettre ça comme sauce. Voilà. Là, on vient ni monter en adrénaline, ni étouffer peut-être de l'adrénaline qu'on a déjà. Et là, il y a un lien énorme à faire et un pilier très puissant de rééquilibrage par l'alimentation en ayant une grille de lecture d'abord physiologique par le corps, par les sensations et en regardant nous-mêmes nos comportements vers quoi on va et petit à petit commencer à intégrer de plus en plus de nourriture vraie tout en faisant quand même le reste c'est ok et petit à petit, de voir comment la nourriture va réguler notre système nerveux, c'est-à-dire en ne provoquant pas de montée d'adrénaline. On va changer la physiologie de notre corps, puisque quand on est en stress, on a une physiologie de stress avec l'adrénaline, le cortisol. Et quand on est en détente, on va avoir une physiologie de détente, donc c'est hormonal ce qui se passe, avec par exemple des endorphines, la dopamine, la sérotonine, qui vont... et faire toute autre chose dans notre corps. Et la nourriture peut aider à avoir plus ou moins d'adrénaline. Et là, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Et alors, tu parlais aussi de ce que tu rencontres beaucoup parmi les personnes qui viennent te voir, c'est un rapport très stressé à l'alimentation. L'image que l'on a de son alimentation liée aussi à l'image que l'on a de son corps et qui peut amener des alternances entre privation, excès, compensation. Et avec quelque chose qui est très conflictuel, en fait. On peut avoir un rapport très conflictuel avec l'alimentation.

  • Speaker #0

    Oui, et ce rapport, justement, crée, dans notre physiologie, crée des hormones de stress. Et c'est ça qu'on veut éviter, puisque qui dit hormones de stress, dit inflammation dans le corps. Alors au début, c'est des petits. pique d'inflammation mais après quand l'inflammation devient chronique on sait ce qui arrive c'est justement les maladies chroniques auto-immunes ou des migraines les troubles de digestion l'alternance diarrhée constipation ça c'est un signe très clair de stress et donc on va essayer de réguler tout ça pour que physiologiquement il se passe autre chose Dans le corps. Donc moi, quand j'accompagne, je mets de la conscience sur la physiologie, sur qu'est-ce qui se passe dans le corps. Je fais les liens avec ce que mange la personne. Et tout doucement, la personne est en train de conscientiser ce qui se passe en elle avec, par exemple, des pulsions alimentaires ou des compensations alimentaires ou des addictions. Donc dès qu'on est dans ces schémas-là, il y a beaucoup, beaucoup de stress. Alors, comme on voit que c'est pas bon pour soi, on stresse encore plus. Et puis, on sait plus quoi faire. On sait plus ce qui est bon, on sait plus ce qui est pas bon. On sait pas si on fait bien. On lit plein de trucs sur Internet, on vient se stresser encore plus. Et puis, il y a Bidule qui dit ça, et Truc Muche qui dit ça. Tout est contradictoire. Et puis, on arrive vers Laurence. Et puis, Laurence, elle dit encore autre chose. Alors, moi, en tout cas, ce que je dis et ce que j'essaye, proposer aux gens, c'est justement une alimentation à base de nourriture vraie, où là, moi, je crois qu'on ne peut pas se tromper, puisque ça fait des millénaires que l'humain mange comme ça. Il n'y a que depuis une centaine d'années, finalement, que notre alimentation s'est supra-industrialisée, en fait, et donc est devenue ultra-transformée. Aujourd'hui, on a ce terme, c'est pas moi qui l'invente, de alimentation ultra-transformée. A-U-T. il y a un acronyme pour ça c'est bien qu'on est vraiment au bout du bout de ce qu'on peut faire je crois qu'on peut encore faire un peu Pire encore, mais voilà. Si on revient à nourriture vraie, là, je crois qu'on revient à ce qu'on faisait avant. Et moi, j'essaye que chaque personne qui me consulte puisse ne plus faire de l'alimentation une source de stress. Et qu'ensemble, on apprend simplement à... C'est pas une histoire de bien, pas bien. On apprend à revenir aux nourritures vraies. Et les nouveautés ouvraises, il s'agit de la qualité dont j'ai parlé tout à l'heure. Il s'agit aussi de la simplicité des assiettes. Moi, j'ai des gens qui me consultent, ils mangent, mais hyper compliqués, des assiettes très complexes. Il s'agit aussi de la densité nutritionnelle qu'il y a dans l'alimentation. Donc plus l'alimentation est ultra transformée, moins elle est riche nutritionnellement. Donc en vitamines, en minéraux. en oligo-éléments, en antioxydants. Donc c'est ça la densité nutritionnelle. Et une quatrième chose qui est très importante, c'est la digestibilité des choses. Donc au fil du temps, l'humain a appris, a préparé son alimentation d'une certaine façon pour qu'elle soit assimilable par son corps, par le métabolisme du corps. Donc par exemple... Quand le feu est apparu, l'humain a cuit ses aliments et il a gagné énormément en énergie parce que c'était beaucoup plus facile à digérer cuit que cru. Et quand, par exemple, on parle de légumineuses, tout ce qui est légumes secs, donc lentilles, pois chiches, etc., pareil, naturellement, il y a des antinutriments dans les légumineuses qu'on appelle des phytates. Si on ne sait pas préparer les légumineuses en les trempant et en les faisant un peu germer, pour débarrasser les fictates naturelles contenues dans ces aliments-là, on ne profite pas du tout de cet aliment. C'est ça que j'appelle la digestibilité. Donc les nourritures vraies, pour moi, c'est ces quatre principes-là. Et si on apprend ça ensemble, on ne peut pas se tromper.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, tu as rajouté un élément ou un contexte à tout ce que tu viens de nous partager sur le système nerveux et alimentation, stress, détente, sécurité, etc. C'est que tu organises des ateliers en immersion nature sur ces sujets que tu appelles les ateliers d'alimentation qui relient. Et tu lis les trois parce que finalement, notre terre, notre première terre qui est notre corps, elle fait évidemment partie du grand système terre. Et c'est important pour toi. d'apprendre à relier l'ensemble. Je te laisse en parler.

  • Speaker #0

    Effectivement, maintenant, je parle d'alimentation dans la nature, en cercle, en groupe et autour d'un feu, quand c'est possible, pour toutes les raisons que j'ai nommées avant. Et là, tout est relié pour moi à cet endroit-là. Terre, corps, alimentation ne font plus qu'un. Et l'intention de ces immersions, c'est d'habiter notre corps comme endroit de sécurité.

  • Speaker #1

    Absolument, et finalement de faire la bascule, c'est ce qu'on se disait aussi en préparation de ce podcast, c'est que finalement la manière dont nous traitons notre corps, dont nous l'alimentons, est tout à fait le miroir de la manière dont nous traitons la Terre, par ses excès, par... voilà. Et donc de faire la bascule, de passer d'excès, de non-considération, de tout ça, à... prendre soin du tout.

  • Speaker #0

    Oui. Si on habite notre corps comme endroit de sécurité, je pense que c'est à partir de ce moment-là que c'est beaucoup plus facile de prendre soin de tout ce qui nous entoure, donc des autres et de la nature, de la même manière. Donc avec beaucoup d'amour, de bienveillance, de respect. Et ça s'apprend peut-être plus facilement par le retour. à l'homéostasie du corps, donc à l'équilibre du corps, pour retrouver de l'équilibre à l'extérieur, donc de partir de l'intérieur vers l'extérieur. Parfois plus simple, en tout cas moi j'ai trouvé que c'était plus simple pour mon chemin, ça a été comme ça, de l'intérieur vers l'extérieur. Et quand on discute de tout ça en groupe, la nature fait partie intégrante du groupe en fait. Elle co-régule naturellement tout ce qui se passe. Comme nous sommes à la base issus de la nature, c'était notre habitat, on habitait la forêt. On était naturellement co-régulés par la nature, on n'avait même pas besoin de parler de co-régulation, c'était naturel puisqu'on vivait dedans. Aujourd'hui on est des humains hors sol qui ne vivons plus dans la forêt et en plus on a plein de stress extérieur qui nous arrive et en plus on n'a pas cette co-régulation. de tous les jours, du quotidien, par notre mode de vie. Alors, quand on fait ces immersions nature, l'idée, c'est de retrouver ça, de ressentir les forces de la nature qui nous aident petit à petit dans le groupe. Il y a plein de propositions faites. Je propose plein d'exercices de connexion à la nature qui ont fait les corégules. Et on parle de tout ça en groupe. Et là... Petit à petit, après 5-6 jours d'immersion, je sens dans le groupe que les consciences s'ouvrent en disant tiens, il y a un lien entre ce qu'on fait dans la nature, les discussions qu'on a et comment je me sens à l'intérieur A nouveau, cet état intérieur, plus il est en harmonie, plus il est en équilibre, plus c'est facile de résister au stress extérieur. Ces états, cette capacité, cette fenêtre de tolérance qu'on a besoin d'augmenter. Dès qu'on est dans notre trop, dès qu'on dit trop quelque chose, c'est que notre capacité nerveuse est devenue trop petite. Et qu'on a besoin de se réguler pour l'élargir à nouveau. Et plus on sait faire ça, cette espèce de respiration entre je me sens trop, je vais me réguler avec mes pratiques Je réouvre, ma fenêtre devient plus en plus grande, et puis il se passe quelque chose, que la vie nous amènera toujours des stress extérieurs. Ça, ça ne changera pas. Mais comment je les traverse, ça c'est très différent à ce moment-là. Moi je vois que je traverse les choses très différemment aujourd'hui qu'hier.

  • Speaker #1

    Parmi les pratiques que tu as depuis bien longtemps maintenant et qui régulent le système nerveux et qui permettent d'aller trouver cette ligne de base de la nature, c'est cette pratique du sit spot ou du gaia spot, qui est cette pratique qu'on en a déjà parlé dans l'épisode sur le travail qui relie, d'aller s'asseoir toujours au même endroit dans la nature et finalement en s'assayant. d'aller permettre à notre système nerveux de nous reconnecter à cette ligne de base de paix, de sérénité, comme aussi on l'a entendu dans le poème de Wendell Berry au début de cet épisode.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Pour moi, ce poème est notre système nerveux en ligne de base, c'est-à-dire en ventrale, en détente, mais en même temps ouvert au monde. Donc en détente, mais en... connexion avec le monde. Ça, pour moi, c'est le poème de Wendell Berry, c'est se poser dans la paix des choses sauvages. Et se poser dans la paix des choses sauvages, c'est pas facile à dire. C'est un peu cette pratique du Gaia Spot, de la place médecine, on dit, de la place amie, du Seed Spot en anglais. On va dans la nature, tout le temps au même endroit, et on se pose quelque part, on est dans la nature. On se dépose au moins 20 minutes, parce qu'il faut à peu près 20 minutes à la nature pour revenir à la normale après l'entrée un peu fracassante parfois de l'humain. Parce que maintenant, je fais beaucoup plus attention à mon impact et beaucoup plus conscience de mon impact. Donc j'essaie d'augmenter cette conscience le plus possible pour avoir le moins d'impact possible, mais en gros quand même 20 minutes. Et quand la nature revient, c'est-à-dire les oiseaux reviennent, peut-être il y a un cerf qui vous lèche l'oreille, et... C'est bon signe ! Ça veut dire que la nature est en ligne de base, elle est régulée à nouveau. Et en fait, vous aussi. À ce moment-là, vous observez sans doute un rythme cardiaque beaucoup plus lent, des perceptions plus grandes, vos sens qui sont comme étirés vers l'extérieur et qui ouvrent votre forme de conscience. Quelque part, ça vous dit où en est votre système nerveux et vous vous sentez certainement en sécurité. En tout cas, pratiquez-le pour... de pouvoir observer ce qui se passe. Moi, je le pratique maintenant, ça fait presque quatre ans. Ça m'aide énormément. Et en fait, dès que j'ai un gros stress et que je vois ma fenêtre de tolérance qui devient toute petite, en fait, j'arrête tout et je vais sur ma place médecine, en fait. Et là, j'amène ça et je... Et je me régule et je reviens au monde très différemment.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Dans le troisième épisode, Frédéric Cavaningen nous disait Nous avons cherché à nous émanciper du vivant, mais à force, nous risquons fort de ne plus être vivants. Et moi, je propose qu'on change ça.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est inverser la bascule.

  • Speaker #1

    Merci Laurence.

  • Speaker #0

    Merci Marine.

  • Speaker #1

    Merci aux auditrices et aux auditeurs. À bientôt. Si détricoter les fils de notre culture et commencer à tisser une trame culturelle qui soutienne la vie dans tous les domaines de nos existences vous inspire, sachez que je propose également des ateliers qui tourneront sur cette terre. Des ateliers de trois jours en France et en Belgique. Vous en trouverez les informations dans le texte de présentation sous cet épisode. Au plaisir de tisser avec vous. Cet épisode existe grâce aux dons des 44 personnes qui ont contribué à la campagne de financement participatif sur KissKissBangBang. Nous les en remercions infiniment, Caroline et moi.

Description

Nous poursuivons, avec ce nouvel épisode, l'exploration de notre première Terre, notre corps physique et, entre autres, de notre système nerveux. Laurence Fischer, massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, explore depuis bien longtemps les liens entre notre corps et ce que nous appelons la "Nature". Elle interroge, la relation que nous entretenons avec notre "véhicule". Le considérons-nous comme un outil ou comme un ami ? Sommes-nous curieux de lui ou seulement exigent.e.s avec lui ?

Ce qui la frappe au travers des rencontres qu'elle fait avec les personnes qui la consultent est que, pour la plupart, nous n'avons pas de relation avec notre corps. Nous sommes comme des têtes sur des bâtons. Dans notre société ultra-mentale, le corps est essentiellement considéré dans son aspect esthétique, superficiel. Nous n'entretenons pas de relation d'amour profond avec cette merveille du Vivant qui nous permet de faire l'expérience de la vie, avec notre chair, nos os, nos systèmes internes, ... Avec tout ce que le corps et le système nerveux réalisent pour nous sans que nous ayons à y penser. Et si on changeait ça ? Si on changeait notre relation à cette première Terre à habiter en paix ?

Au cours de cet épisode très immersif, Laurence nous propose des temps d'expériences et de prises de conscience. Et au coeur de ses activités, des Ateliers d'alimentation qui relie, en Nature où Terre-corps et alimentation ne font plus qu'un.

 

Belle écoute à vous ! Merci de partager, si le coeur vous en dit !

 

Pour aller plus loin : 

1. Tisser ensemble une nouvelle culture qui soutienne la vie

·       Ateliers Tout tourne rond sur cette Terre Pas de date prévue pour le moment. Bienvenue à vous si vous souhaitez en proposer un là où vous êtes !

2. A explorer :

- Jeclicnaturel, le site internet de Laurence et Céline qui propose des tests, recettes, vidéos, conseils et ateliers

3. A lire : 

·       Laurence Fischer & Céline Toucanne, Le Boullon d'Or - Réveillez la vitalité de vos intestins avec le bouillon d'os

·       Marine Simon et 13 contributeur.trice.s Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l'ignorer, Yves Michel, 2021

 

Et si vous souhaitez découvrir mon travail, mes propositions d'accompagnement et de formation aux pratiques d'intelligence collective et gouvernance participative, rendez-vous sur mon site : adn-intelligencecollective.com 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout tournera sur cette terre, et tout s'associe, s'interconnecte, s'autorégule en une danse infinie. Tout, sauf notre culture, linéaire, cloisonnée, analytique et compétitive. Mais cette culture soutient-elle la vie, la paix, la justice, l'amour ? Et si la réponse est non, alors changeons-la. Bienvenue dans le podcast Tout tourneront sur cette terre le podcast qui invite à nous inspirer du vivant pour changer de culture. Je suis Marine Simon, grande amoureuse du vivant et facilitatrice en intelligence collective et gouvernance participative. Je suis aussi l'auteur de l'ouvrage collectif Tout tourneront sur cette terre, nous sommes les seuls à l'ignorer Mon postulat y est que l'ensemble des crises que nous vivons actuellement est dû à notre représentation du monde, aux croyances qui sous-tendent notre culture et aux actions qui en découlent. Au cours de la première saison de ce podcast, nous avons exploré avec des chercheurs et chercheuses du vivant ce qui en fait les principes. Adossée à ces partages, la seconde saison a pour thème Bâtir une société humaine qui soutienne la vie Ce podcast s'adresse à notre tête, mais aussi à nos sens et surtout à nos cœurs. Le montage et l'habillage sonore sont l'œuvre délicate de ma complice Caroline Rigouin, elle-même auteure du podcast Fréquences Collectives. dans l'épisode du mois dernier pablo servigne qui se qualifie de chercheur indiscipliné auteur et conférencier est venu nous parler d'une part bien vivante en nous-mêmes notre sentinelle celui qui lance l'alerte au moindre danger réel projetés et qu'il nomme avec son complice d'écriture Nathan Obadia notre suricate intérieure. Ils viennent d'éditer un ouvrage qui lui est consacré, le pouvoir du suricate, apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle. paru au seuil cette année. Il a été question dans cet épisode d'apprendre à reconnaître, entendre, remercier notre veilleur, et développer des pratiques qui rendent à nos peurs toute l'intelligence dont elles sont porteuses, à savoir nous permettre de passer à l'action constructive. La paix des choses sauvages. Lorsque le désespoir pour le monde grandit en moi, et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit, de peur de ce que ma vie et la vie de mes enfants pourraient être, je vais m'allonger là où le canard sauvage se repose dans sa beauté sur l'eau, et le héron cendré se nourrit. Je me pose dans la paix des choses sauvages, qui ne font pas peser sur leur vie la possibilité d'une douleur. Je me pose dans la présence d'eau calme, et je sens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour, qui attendent avec leur propre lumière. Pendant un temps, je me repose dans la grâce du monde et je suis libre ce texte est signé wendell berry paysan et poète américain j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui à ce micro laurence fischer massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, exploratrice des liens entre notre corps et ce que nous appelons la nature. Alors Laurence, pour démarrer, d'où as-tu envie de parler ? De quel endroit de toi ? De quel vécu ? De quel moment dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Merci Marine. Je crois que j'ai envie de vous parler à partir de mon corps, là où j'habite depuis presque 53 ans. Ce corps que j'ai appris à aimer, à connaître, qui m'a aidée à guérir. C'est vraiment pour moi un endroit que je chéris. particulièrement actuellement. C'est ce corps, merveille de la nature. Je crois que c'est conscient aujourd'hui, ça ne l'était pas il y a 25 ans quand j'ai commencé mon chemin à travers le corps, en découvrant l'ostéopathie, le yoga et puis le massage que je pratique aujourd'hui. Et je crois que c'est seulement à partir du moment où j'ai ouvert cette voie du corps, où j'ai changé aussi mon alimentation, que j'ai commencé à découvrir consciemment le pouvoir du corps. Je crois que j'ai envie de vous parler de cet endroit-là et de où je suis maintenant par rapport à tout ça, personnellement et dans ma pratique professionnelle. Aujourd'hui, c'est sans doute la chose que j'aime le plus au monde, c'est mon corps. Et ce lien que j'ai pu rétablir, ce lien d'amour que j'ai pu rétablir avec mon corps, qui m'aide dans mon chemin de guérison. Il m'a aidée à nettoyer des choses, à guérir des choses, à tous les choses à guérir. Et moi, ça a été vraiment par la voix du corps et par le lien d'amour que j'ai pu retisser avec mon corps. Alors évidemment, sans surprise, aujourd'hui, c'est ça que je transmets. Que ce soit à travers le massage que je pratique ou que ce soit par des équilibrages en nutrition que moi j'appelle la nutrition holistique. Parce que la nutrition, l'alimentation, c'est un pilier d'équilibrage incroyable et très puissant dans le corps, mais ce n'est pas le seul. Et là... même à travers la nutrition, je ramènerai toujours au corps. Et à ce lien, est-ce que mon corps est outil ou ami ? Ça c'est une question toute simple et tellement puissante. Beaucoup de personnes dans notre société moderne considèrent leur corps comme une voiture qui doit fonctionner, donc comme un outil, plutôt que comme un ami. Et je crois que cette bascule-là, elle a été énorme dans ma vie, de voir mon corps, de le ressentir comme un ami ou comme une meilleure amie. Ça m'a aidée à apprendre à en prendre soin. Et si on fait l'analogie du corps qui appartient pour moi à la nature, comme toute chose, comme un arbre, comme une fleur, comme un animal. apprendre à prendre soin de son corps, c'est apprendre à prendre soin de la nature. Et c'est parfois plus facile d'apprendre à prendre soin de son corps pour... aller après dans le soin avec la nature.

  • Speaker #0

    Ou parfois,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse pour certaines personnes. En tout cas, pour moi, ça a été la conscience de la nature qui est arrivée par mon corps, par ma terre intérieure. Voilà, j'ai envie de vous parler de cette terre intérieure, de ce corps né en Belgique en 1971, 71. et qui a a fait un grand grand chemin de guérison, de rééquilibrage et de découverte, entre autres par l'alimentation. Quand j'ai enfin regardé ce que je mangeais, j'ai compris qu'il y avait quelque chose à faire, que ce soit plus naturel, que je nourrisse mon corps avec des choses qui viennent de la nature. ce que moi j'appelle les nourritures vraies, enfin moi et d'autres, ce que j'appelle les nourritures vraies, et juste en faisant ça, ça a ouvert une voie de vie.

  • Speaker #0

    Merci pour ce beau témoignage d'amour pour ta première terre, qui est ton corps. Je voulais te demander, en 15 ans de pratique, tu as massé et accompagné des centaines de personnes. Qu'est-ce qui t'a frappé dans ce que les uns, les unes et les autres disent, eux, de leur relation avec leur corps ?

  • Speaker #1

    Ce qui me frappe, c'est qu'il n'y en a pas de relation. Comme moi, avant, on est tous des espèces de têtes sur... sur un bâton, comme dirait Joël Amécy. On est dans une société tellement mentale que le corps n'a pas de place, ou en tout cas, s'il a une place, ça va être une place esthétique, un peu superficielle, mais pas d'amour profond pour la chair, les os, nos systèmes intérieurs, tout ce que le corps fait, tout ce que le système nerveux fait. sans qu'on doive y penser dans notre corps. Moi, le simple fait de savoir que je ne dois pas penser à respirer et que mon cœur bat tout seul, de façon autonome, je trouve ça merveilleux.

  • Speaker #0

    Absolument, et c'est intéressant comme souvent quand on se demande où est la nature, on peut montrer ce qui se passe dehors, mais en fait notre corps fonctionne exactement de la même manière avec ses météos, avec ses flux, avec ses guérisons, ses autoguérisons, avec ses rééquilibrages, sans centralisation, on n'a pas besoin de décider de ça. Alors, ton chemin t'a amené à t'intéresser de plus en plus, tu viens d'en parler, à notre système nerveux ? Oui. Alors tu m'en as envoyé une représentation graphique et j'ai été frappée de voir qu'on pourrait dire qu'il ressemble à s'y méprendre à des racines qui plongeraient profondément dans le sol à partir de notre cerveau qui lui je trouve ressemble à un chou-fleur. Voilà. Et donc j'aimerais que tu nous parles davantage effectivement de ce système nerveux. Voilà. À quoi sert-il ? Quel est son rôle ? Quels sont ses rôles dans notre corps ?

  • Speaker #1

    Oui. Merci pour cette question. Le système nerveux, souvent on n'en connaît que deux choses. Souvent les gens ont entendu parler du parasympathique et de l'orthosympathique. Il y a un peu plus que ça à dire sur le système nerveux. Il y a deux grandes branches dans le système nerveux. La première, c'est la branche sensorimotrice et la deuxième, la branche autonome. La branche sensorimotrice, c'est celle qui nous permet d'avoir des sensations. de sentir quand je touche quelque chose ou quand je vois ton verre. Donc si tu prends ton verre, tu vas avoir une sensation. Et après, grâce à cette sensation, tu vas pouvoir déterminer une action et soulever ton verre, prendre ton verre, boire. Tout ça, c'est la branche du système nerveux sensorimotrice. Et dans la branche autonome du système nerveux, il y a trois fonctions. Une qui régit tous nos processus internes. Une autre qui régit nos réponses de survie, donc en cas de danger. Et une autre qui est responsable de notre capacité à s'engager socialement, à être en connexion à l'autre. Donc si je prends la première fonction qui régit tous nos systèmes internes, là on parle par exemple de la respiration, de la transpiration, de nos tremblements, du système immunitaire, de notre digestion. Bien sûr. Donc tout ce qui se fait dans le corps, sans qu'on ne doive non plus vraiment y penser, puisqu'on est dans la branche autonome, c'est ça que ça veut dire, autonome. La deuxième fonction, celle qui s'occupe de nos réponses de survie, celle-là, elle est hyper intéressante pour le sujet d'aujourd'hui. Et les réponses de survie, c'est fuite ou combat.

  • Speaker #0

    Donc en cas de danger, notre système se met en branle, si je puis dire, pour essayer de fuir ou de combattre. Et si on ne peut pas le faire, alors ce sont ces énergies-là, ces énergies de survie qui s'accumulent dans notre corps et qui créent quelque part des stress de survie parce qu'elles ne se sont pas exprimées. Et c'est là que ça devient très intéressant pour la suite. Puisque ces énergies bloquées dans le corps, si on arrive... pas à les exprimer, à les dissoudre, c'est souvent là que les maladies chroniques, auto-immunes, les problèmes digestifs, les migraines, tout ce qui va un petit peu ne pas trouver de réponse auprès d'un médecin classique et qui devient chronique, s'installe en nous. Et là d'ailleurs j'ai envie de... proposer aux personnes qui nous écoutent déjà juste sentir qu'est ce que ça fait dans votre corps quand je dis tout ça Et la troisième fonction, c'est notre capacité à s'engager socialement. Donc ça, c'est quelque chose d'assez particulier à l'humain, si je puis dire. Notre manière d'être en lien, de se connecter à l'autre, c'est notre système nerveux qui capte tous les signes autour de nous. Par exemple, tout le body language de l'autre, on dit je crois que c'est 80% qui se passe dans le corps, dans le relationnel, 80% des signes sont non-verbaux. Et bien ça, c'est notre système nerveux qui est vraiment câblé pour capter tous les petits signes autour de nous et particulièrement des autres humains de notre tribu pour se mettre en lien ou pas. Est-ce que je suis en sécurité avec cette personne ou est-ce que je suis en danger ? Donc là, c'est là qu'intervient le végétal ou les racines du système nerveux que tu as vu dans l'image que je t'ai envoyée. Et là, c'est particulièrement l'image des deux nerfs vagues. On parle souvent du nerf vague, mais en fait, c'est un couple de nerfs. Il y a un nerf vague gauche, un nerf vague droit. Et les nerfs vagues gouvernent. Par exemple notre digestion, qu'on va parler aussi d'alimentation, c'est très intéressant. Moi je suis aussi formée en théorie polyvagale, donc ça c'est la voix de Stephen Porges, qui lui a étudié les mammifères. Et en étudiant les mammifères... Il a vu qu'il n'y avait pas uniquement le parasympathique et l'orthosympathique, comme on apprend souvent. Il a aussi vu que quand un mammifère est en danger, tout son système s'arrête, se ralentit pour essayer de passer d'abord inaperçu auprès de son prédateur. Et puis si le prédateur devait le manger, et bien cet animal sentirait beaucoup moins l'effet d'être tué grâce à un système corporel qui se met en ralenti. Nous sommes des mammifères, donc ça marche comme ça chez nous aussi. Et donc Stephen Porges, c'est celui qui a mis au jour ça en disant que dans la branche parasympathique, il y a en fait deux branches. Il y a la branche ventrale, et la branche dorsale. La branche ventrale, c'est celle dans laquelle on est complètement détendu, et on est tout à fait en capacité justement d'être en lien, parce qu'on est ouvert, on est bien. Et la branche dorsale, qui pourtant fait partie du parasympathique, donc de cette... partie du nerf vague qui est responsable de la détente. La blanche dorsale, c'est justement celle où on se fige. Et tout ralentit, et toutes nos fonctions physiologiques aussi. Notre cœur va battre beaucoup plus lentement, il n'y a plus de sang même qui arrive ailleurs que dans notre cœur, tout est ralenti. Et là, quelque part, on connaît ça dans nos vies, où des fois on ne sort pas de son canapé pendant trois jours, on ralentit, ou simplement on a des absences, ou des moments de bug. quelque part là on est dans notre branche dorsale.

  • Speaker #1

    Et quand cette branche dorsale se déclenche, c'est parce qu'on se sent en danger ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, c'est ça. Donc dans le système nerveux, dans le cerveau, on a une petite glande qui s'appelle l'amidale qui est comme un scan et qui scanne constamment notre environnement. Et donc nous, on peut se croire simplement aux balades dans la forêt et tout va bien, et peut-être que notre amygdale a capté un son, une odeur, une forme, qui lui fait dire hop, je me sens en danger et le système nerveux peut amener d'autres réactions à l'intérieur. Et si on n'apprend pas à lire ce langage du corps, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, et où. Par exemple, si je donne un exemple dans le domaine de la nutrition, beaucoup de gens ne connaissent pas la sensation de faim ou même parfois en ont peur. Donc voilà, par exemple, ce serait une sensation avec laquelle on aurait besoin de rester avec de temps en temps et de sentir, tiens, qu'est-ce que ça fait dans mon corps quand j'ai cette sensation de faim ? Est-ce qu'effectivement, je vais mourir ou pas ? Puisque dans le système nerveux, une fois qu'il est en dorsale, c'est vraiment un danger de mort.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à moi, il y a très longtemps, j'avais un mode de fonctionnement très en montagne russe. Donc, je pouvais donner de l'énergie,

  • Speaker #0

    de l'énergie, de l'énergie.

  • Speaker #1

    Et puis, j'avais des chutes comme ça, où effectivement, j'avais besoin de rester assise dans mon canapé pendant trois jours. Et là où mon mental aurait bien continué sur le même rythme, c'est comme si mon corps me disait Oh ! Tu vas t'arrêter là parce que là, tu es en train de te griller. Et ça se mettait en place envers et contre moi, je dirais, moi volontaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est autonome. C'est ça. On est dans la branche autonome, rappelez-vous. Donc, tout ça, ça fait partie de la partie parasympathique. Et on pourrait dire que le ventral, c'est comme le frein à pédale de la voiture. Et que le dorsal, c'est le frein à main. En général, on tire le frein à main de notre voiture. que quand il y a un vrai danger, enfin si on a le temps en tout cas. Et puis il y a la branche orthosympathique, ou on dit aussi parfois sympathique, qui elle est responsable du dynamisme, du mouvement, de l'action. Et donc quand on est en harmonie entre le parasympathique et l'orthosympathique, c'est-à-dire qu'on est, par exemple, on est en train de... de jouer. Par exemple, si on joue avec quelqu'un, on est dans une ouverture et en même temps, on est dans le mouvement. Donc on est à la fois dans la détente et à la fois dans l'action. Et ça, c'est quelque part les états qu'on aimerait avoir le plus souvent. C'est d'être capable d'être détendu et dans l'action.

  • Speaker #1

    Absolument. Et donc, tout l'enjeu, comme tu me le partageais à la préparation de ce podcast, c'est d'apprendre à connaître notre système nerveux et ses manifestations, qui sont différentes pour chacun, et à réguler.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, l'idée, c'est de, moi, la voie du corps, c'est affiné, grâce au massage, etc. J'ai commencé à... ressentir qu'il y avait des choses dans mon corps, des manifestations physiques, des sensations physiques qui en fait se répètent à certains endroits de ma vie et qui me dignent des choses. Et là, je crois qu'apprendre le langage du corps est vraiment essentiel pour rester justement dans cette harmonie et se dire tiens, est-ce que j'ai vraiment besoin de tirer le frein à main maintenant ? Ou est-ce que je peux juste appuyer un petit peu sur la pédale de frein et ça suffit ? Et très souvent, dans notre société moderne, c'est encore pire. On est tellement déconnecté du corps, des sensations du corps, bien sûr de notre environnement naturel qui est la nature, qu'on appuie en même temps sur l'accélérateur et en même temps on tire le frein. C'est-à-dire qu'on est en go-go-go et en même temps on n'en peut plus. Et on fonctionne quand même, et là on appelle ça le figement fonctionnel.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est là qu'on va compenser en buvant un peu plus, en buvant un peu plus de café, en mangeant un peu plus de sucre. Voilà, on va être dans les extrêmes. Et donc finalement, ce que tu partages, c'est exactement la même démarche que ce qu'a partagé, ce qu'ont partagé Eric par rapport à la culture Kogi ou Frédérica par rapport à la culture de tous ces peuples, qui est cette culture d'aller observer, d'aller connaître, naître avec finement. le vivant qui nous entoure, et d'avoir exactement la même pratique avec notre propre corps. Et de pouvoir reconnaître que tel point qui se manifeste dans mon dos, à tel endroit, ce n'est pas spécialement un problème ostéopathique, c'est, moi j'en ai un comme ça, que j'appelle mon point de trop en faire. Qui se manifeste toujours quand j'en fais trop. Et d'apprendre ça finement, c'est ça que je dis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc de passer par une lecture fine de nos sensations corporelles, de notre physiologie, de notre... dans notre biologie, pour changer notre vision du monde presque, et nous harmoniser, être différemment en lien avec la nature et les autres, avec ce qui nous entoure et les autres, ce n'est pas toujours la nature qui nous entoure. C'est comme une lecture du paysage d'une autre, mais aussi de l'autre. Quand on est en dialogue, en lien avec quelqu'un, c'est intéressant aussi de pouvoir... en partie lire sa physiologie. Donc ça, c'est quand moi, j'accompagne en tant que thérapeute, quelque part, je suis la physiologie de l'autre.

  • Speaker #1

    Tu aurais quelques pratiques à partager sur, peut-être soit comment reconnaître, mais aussi comment réguler notre système nerveux, des choses qui pourraient aider à ça.

  • Speaker #0

    Oui. Avant de répondre à ça, quand tu as parlé, on a dit tout à l'heure, on est dans des extrêmes. Et une extrême bien connue, quand on est dans des extrêmes, un coup j'y vais en go-go-go, un coup je lâche, par exemple je fais vachement la fête ou quelque chose comme ça, ou je suis dans des addictions. Au bout du compte, c'est le burn-out. Et là, on est dans le dorsal pur de la vie moderne, c'est le burn-out. C'est intéressant de le dire parce que quand même dans les gens que j'accompagne, je dirais qu'un tiers au moins des gens que j'accompagne s'accompagnent avec le burn-out en fait, avec leur burn-out, comment sortir du burn-out. Et pour répondre à cette question, je propose moi une pratique, enfin quatre petites pratiques toutes simples pour réguler le système nerveux. Après, je ne sais pas si on a parlé vraiment de la régulation,

  • Speaker #1

    mais je m'en prie,

  • Speaker #0

    c'est peut-être le moment. Donc, qu'est-ce que ça veut dire réguler le système nerveux ou son système nerveux ? On connaît mieux la relaxation. La relaxation, c'est vraiment la relaxation, je dirais, musculaire de nos tissus. On se dépose. La régulation, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. C'est comme si on laissait nos nerfs se déposer. C'est vraiment quelque chose comme une relaxation qui rentre profondément dans les couches encore plus profondes de notre corps. Donc, tous les nerfs. On peut être en relaxation musculaire et avoir les nerfs agités. Moi, je connais ça très bien. J'ai connu ça très bien, maintenant ça va beaucoup mieux, parce que j'apprends à réguler mon système nerveux. Par exemple, les jambes agitées. On parle aussi de jambes sans repos. On sait que ça fait partie du système nerveux. Et là, je trouve que c'est un exemple bien concret de je peux être en détente musculaire et pas du tout en détente nerveuse Donc ça, c'est la régulation. Une des choses qui... permet de réguler notre système nerveux enfin la chose qui permet toujours de réguler notre système nerveux c'est de se sentir en sécurité puisque cette amygdale si elle capte du danger c'est là que les manifestations on va dire désagréables elles sont toujours désagréables ces manifestations plus ou moins désagréables mais dès qu'on est en danger il y a des manifestations plus ou moins désagréables. Comme, bien sûr, le cœur qui s'emballe, des palpitations, des contractions musculaires. Moi, c'est vraiment là. Toi, ton point du dos, moi, c'est des trapèzes. Dès que je sens qu'ils sont tendus, je sais que je suis dans le mon trop. L'estomac est serein. Des boules dans l'estomac. Il y a aussi des gens qui me décrivent, moi, je n'ai pas du tout ça, mais des membres qui deviennent... très chaud comme bouillonnant ça peut être un mal de tête enfin il ya plein de choses comme ça qui vont nous dire en fait que notre système étant en danger donc pour réguler on a besoin de faire sentir notre corps en sécurité La première chose que notre corps a besoin, ou dont notre corps a besoin pour se sentir en sécurité, c'est de s'orienter. Alors ça paraît... tout simple comme ça. Et moi, je propose un exercice qu'on pourrait faire ensemble ici en même temps que les personnes qui nous écoutent. Même si je connais cette pièce dans laquelle nous sommes, toi et moi, Marine, aujourd'hui, la regarder avec des yeux d'enfants qui sont dans une curiosité, qui ont envie d'explorer un nouvel endroit. Et que le regard emmène le mouvement du cou. Et de vraiment faire ça lentement. De regarder la pièce où vous êtes, l'endroit où vous êtes. À gauche, à droite, lentement, en haut, en dessous. Derrière vous, c'est hyper important de pouvoir aussi regarder qu'est-ce qui se passe dans mon dos pour me sentir en sécurité. Le mouvement oculaire entraîne le mouvement du cou, donc du tronc cérébral. et va commencer à réguler notre système nerveux, puisque bien sûr les nerfs vagues de l'image que tu as reçue, et peut-être qui sera visible quelque part sur ton podcast, démarrent dans la région des oreilles, donc tout autour du visage et des oreilles, démarrent un tas de nerfs, ça passe dans l'œsophage, donc dans le cou, donc le tronc cérébral est tout à fait en lien avec le système nerveux, Et puis ça descend dans l'estomac. Et les racines qui plongent, dont tu parlais tout à l'heure, c'est les racines qui plongent dans toutes nos viscères, dans toute la partie du ventre. Donc quand on bouge le cou, dans tous les sens, avec vraiment la conscience d'une exploration, d'une curiosité, on donne à notre... amidal, le signal que nous sommes en sécurité. Et voilà, j'ai envie aussi de faire une pause. Si jamais vous avez eu le temps de faire cet exercice avec nous, ce qui est très important quand vous le faites, c'est de laisser un temps d'intégration. Comment je me sens maintenant dans mon corps ? Ça c'est une première étape. Une fois que vous êtes en train de faire ça, que vous avez peut-être pratiqué ce genre de choses plusieurs fois, que vous commencez à être à l'aise avec ça, continuez à le faire mais en conscience de votre respiration et de tous vos sens. Donc non seulement vous regardez et vous bougez, vous tournez la tête. En même temps, vous observez que vous n'êtes pas en apnée et que vous respirez. Dès qu'on est en apnée, c'est un signe de danger. Quand on respire et que notre respiration est fluide, Là, on peut savoir de notre corps que nous sommes en sécurité. Donc, bien connecté à la respiration en même temps que d'explorer, et en même temps que j'explore avec mes yeux, avec ma respiration, j'écoute des sons dans mes oreilles. Peut-être que là, à l'instant où vous nous écoutez, le son de ma voix ou de celle de Marine provoque quelque chose de différent en vous. Peut-être que, comme moi, vous entendez à travers la fenêtre le son d'un tout petit oiseau. Même quand je parle là, j'entends ça et je suis consciente de ça. J'élargis mon champ de conscience grâce à mes sens. Aussi, le goût qui n'est pas beaucoup sollicité en dehors des moments de nourriture, on va dire. Qu'est-ce que je goûte maintenant que je suis en train de tourner ma tête, de parler avec Marine, de regarder ma pièce ? Qu'est-ce que je sens dans ma bouffe ? Quel est le dernier goût qui est dans ma bouffe ? Et en même temps que je fais tout ça, et que je suis en conscience de mes sens, je rajoute aussi le toucher. Qu'est-ce que je sens sur ma peau ? Peut-être que vous avez les mains sur vos cuisses comme moi. Peut-être que vous êtes dehors et que vous pouvez sentir une petite brise sur votre peau. Tout ça va aider à nouveau à un degré supplémentaire de sécurité dans le corps. Qu'est-ce que vous sentez maintenant dans votre corps ? Après avoir fait ça, arrêtez, faites une pause, respirez et intégrez. Ça c'est de la régulation. Et je peux encore ajouter quelque chose d'autre. Vous pouvez faire tout ou partie de ce que je dis, mais vraiment commencer par l'orientation. La dernière chose peut-être que je voudrais ajouter, c'est toucher une partie de votre corps qui vous fait du bien. Quand vous êtes en intégration comme ça, après avoir fait mes propositions, moi je touche très souvent mon plexus solaire. Avec une main large, posée, je sens le poids, la chaleur sur mon corps. Ça me fait un bien son. Je ne sais pas pourquoi. Ici, on n'a pas besoin de savoir pourquoi. On a juste besoin de sentir. Et peut-être que pour vous, c'est autre chose. Peut-être que c'est simplement toucher vos mains. Peut-être c'est mettre vos mains sur votre visage. N'oubliez pas, il y a plein de nerfs, du nerval qui sont dans la zone des oreilles et du visage. Et de toucher son visage, en fait. Corrégule aussi. Voilà, des petites ressources pépites.

  • Speaker #1

    Merci pour ces moments de régulation offerts à Laurence. Dans la préparation de cet épisode de podcast, on évoquait aussi la co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe. Et ce que tu m'en disais me faisait comprendre qu'à travers les pratiques d'intelligence collective qui installent ce rituel du tour de parole, chacun parle à son tour, de cette membrane de sécurité qui permet que chacun soit considéré de façon équitable avec les autres. par rapport aux autres, je vois bien, j'ai bien vu en t'écoutant, à quel point cette pratique amène cette co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe et fait que du coup, il peut y avoir ce sentiment de sécurité qui naît et qui du coup est favorable à de la collaboration. Voilà, ça m'avait vraiment frappé ça.

  • Speaker #0

    Absolument. Et c'est pour ça, même maintenant, que je décide de parler le plus souvent de nutrition. en groupe autour d'un feu parce que même le feu corrigule, c'est la nature, la nature corrigule naturellement et on a naturellement envie de se mettre en cercle entre humains et quand on est en cercle, si je reprends mon histoire d'orientation, le fait de pouvoir voir tout le monde, un énorme cercle même, on peut voir tous les visages qu'on a en cercle, et bien on est dans... la pratique numéro 1 d'auto-régulation quand on est tout seul, de s'orienter, et bien là c'est la même chose qu'on a en cercle, le fait de se voir tous nous met en sécurité. Nous sommes câblés pour être en lien. Donc c'est aussi vital la relation sociale pour l'humain que de manger et de dormir. Donc le fait de se retrouver à plein de systèmes nerveux en cercle et d'avoir un temps où vraiment on peut regarder, se déposer, s'écouter, comme la pratique ancestrale du cercle. va automatiquement réguler le groupe et aussi en individu, on va se sentir beaucoup plus en sécurité naturellement.

  • Speaker #1

    Quel lien fais-tu ? Alors, entre alimentation et système nerveux, ou même le fait de s'alimenter, cette action de s'alimenter système nerveux ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question, pour moi essentielle dans ma pratique et dans mon chemin de rééquilibrage par l'alimentation. Ce qui s'est passé, à mon avis, c'est le fait d'être passé d'une alimentation industrielle ultra transformée comme ce que nous propose la société aujourd'hui à une alimentation naturelle que moi j'appelle les nourritures vraies donc une alimentation que notre corps peut reconnaître qui est dénuée d'additifs, de colorants, de conservateurs en gros qui n'est pas trafiquée même si elle est un peu transformée elle est transformée simplement parce que peut-être on a cuisiné des légumes bruts, par exemple. Voilà, moi le lien que je fais clairement, c'est à partir de là, une fois que mon système nerveux reconnaît son alimentation, il va aussi se sentir en sécurité. Quand il est en face d'une, je ne sais pas, de choses difformes, qui est emballé dans une barquette plastique pleine de couleurs qu'il faut peut-être mettre simplement au micro-ondes pour que ce soit mangeable. Je ne suis pas sûre que mon système nerveux se sente en sécurité à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que ce n'est pas là qu'on peut faire une différence entre psychologique et physiologique ? Parce qu'on pourrait se dire aussi, quand on se sent un peu malheureux, on peut avoir envie de manger une crasse, quoi. Vraiment un truc bien transformé, bien dégueulasse, bien lourd, bien sucré, bien coloré, bien... Et ce que tu dis, c'est que ce qui pourrait être ce mouvement, ou cette addiction, ou cette envie-là, elle ne sert pas spécialement le corps dans sa nature.

  • Speaker #0

    Alors, exactement. Néanmoins, on le fait. on est d'accord, même moi aussi parfois je peux manger une crasse comme on dit chez nous. Ce qui se passe à ce moment-là pour moi, même quand on mange une crasse, on va dire, moi c'est les chips. Donc si je me descends un paquet de chips sur mon canapé en regardant ma série préférée, c'est un moment en fait où j'ai envie de prendre soin de moi. Ça pose la question de comment prendre soin de soi. tous ces moments-là. Alors évidemment, on est en train de prendre soin de soi en faisant ça, mais en même temps, c'est délétère pour le corps. Donc tout le chemin est d'apprendre à prendre soin de soi sans être néfaste pour sa propre terre et au-delà de la terre qui nous entoure.

  • Speaker #1

    Et c'est en croquant autre chose que des chips, par exemple, en se faisant des légumes crus.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, au niveau alimentation, il y a vraiment, je dirais, trois niveaux d'alimentation. Il y a l'alimentation neutre, celle qui ne va ni activer notre système nerveux vers le danger, ni le détendre non plus. Et puis il y a l'alimentation, peut-être celle un peu que tu viens de nommer, qui va exciter le corps, donc provoquer des montées d'adrénaline. Toutes les compulsions, les addictions, tout ce qui est sucre, alcool, choses très transformées, mais excitantes. Dans la partie excitante, café, j'oubliais. Là, on essaye de, quelque part en mangeant ces nourritures-là, on essaye de réveiller quelque chose en nous. inconsciemment, par la recherche de cette montée d'adrénaline. Et puis il y a une troisième catégorie d'alimentation qui fait aussi beaucoup partie de notre alimentation moderne. qui est plutôt une catégorie d'alimentation qui va mettre un couvercle sur nos émotions, justement peut-être des parties excitées de nous qui ont besoin d'être étouffées, anesthésiées. Et là, on parle plutôt du gros plat de pâte bolo, de la pizza un peu trop grande aussi qui vient nous plomber. Et là... On est dans ces trois catégories-là. Donc ça, ça peut être intéressant de savoir aussi, est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie excitant ou vers la catégorie qui plombe ? Ou est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie d'alimentation que moi j'appelle donc nourriture vraie, qui est neutre finalement ? Je donne comme exemple un simple, je ne sais pas moi, un riz semi-complet avec des brocolis et des petits légumes sautés. thé pour assaisonner tout ça et puis une bonne vinaigrette. Moi, j'aime bien mettre ça comme sauce. Voilà. Là, on vient ni monter en adrénaline, ni étouffer peut-être de l'adrénaline qu'on a déjà. Et là, il y a un lien énorme à faire et un pilier très puissant de rééquilibrage par l'alimentation en ayant une grille de lecture d'abord physiologique par le corps, par les sensations et en regardant nous-mêmes nos comportements vers quoi on va et petit à petit commencer à intégrer de plus en plus de nourriture vraie tout en faisant quand même le reste c'est ok et petit à petit, de voir comment la nourriture va réguler notre système nerveux, c'est-à-dire en ne provoquant pas de montée d'adrénaline. On va changer la physiologie de notre corps, puisque quand on est en stress, on a une physiologie de stress avec l'adrénaline, le cortisol. Et quand on est en détente, on va avoir une physiologie de détente, donc c'est hormonal ce qui se passe, avec par exemple des endorphines, la dopamine, la sérotonine, qui vont... et faire toute autre chose dans notre corps. Et la nourriture peut aider à avoir plus ou moins d'adrénaline. Et là, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Et alors, tu parlais aussi de ce que tu rencontres beaucoup parmi les personnes qui viennent te voir, c'est un rapport très stressé à l'alimentation. L'image que l'on a de son alimentation liée aussi à l'image que l'on a de son corps et qui peut amener des alternances entre privation, excès, compensation. Et avec quelque chose qui est très conflictuel, en fait. On peut avoir un rapport très conflictuel avec l'alimentation.

  • Speaker #0

    Oui, et ce rapport, justement, crée, dans notre physiologie, crée des hormones de stress. Et c'est ça qu'on veut éviter, puisque qui dit hormones de stress, dit inflammation dans le corps. Alors au début, c'est des petits. pique d'inflammation mais après quand l'inflammation devient chronique on sait ce qui arrive c'est justement les maladies chroniques auto-immunes ou des migraines les troubles de digestion l'alternance diarrhée constipation ça c'est un signe très clair de stress et donc on va essayer de réguler tout ça pour que physiologiquement il se passe autre chose Dans le corps. Donc moi, quand j'accompagne, je mets de la conscience sur la physiologie, sur qu'est-ce qui se passe dans le corps. Je fais les liens avec ce que mange la personne. Et tout doucement, la personne est en train de conscientiser ce qui se passe en elle avec, par exemple, des pulsions alimentaires ou des compensations alimentaires ou des addictions. Donc dès qu'on est dans ces schémas-là, il y a beaucoup, beaucoup de stress. Alors, comme on voit que c'est pas bon pour soi, on stresse encore plus. Et puis, on sait plus quoi faire. On sait plus ce qui est bon, on sait plus ce qui est pas bon. On sait pas si on fait bien. On lit plein de trucs sur Internet, on vient se stresser encore plus. Et puis, il y a Bidule qui dit ça, et Truc Muche qui dit ça. Tout est contradictoire. Et puis, on arrive vers Laurence. Et puis, Laurence, elle dit encore autre chose. Alors, moi, en tout cas, ce que je dis et ce que j'essaye, proposer aux gens, c'est justement une alimentation à base de nourriture vraie, où là, moi, je crois qu'on ne peut pas se tromper, puisque ça fait des millénaires que l'humain mange comme ça. Il n'y a que depuis une centaine d'années, finalement, que notre alimentation s'est supra-industrialisée, en fait, et donc est devenue ultra-transformée. Aujourd'hui, on a ce terme, c'est pas moi qui l'invente, de alimentation ultra-transformée. A-U-T. il y a un acronyme pour ça c'est bien qu'on est vraiment au bout du bout de ce qu'on peut faire je crois qu'on peut encore faire un peu Pire encore, mais voilà. Si on revient à nourriture vraie, là, je crois qu'on revient à ce qu'on faisait avant. Et moi, j'essaye que chaque personne qui me consulte puisse ne plus faire de l'alimentation une source de stress. Et qu'ensemble, on apprend simplement à... C'est pas une histoire de bien, pas bien. On apprend à revenir aux nourritures vraies. Et les nouveautés ouvraises, il s'agit de la qualité dont j'ai parlé tout à l'heure. Il s'agit aussi de la simplicité des assiettes. Moi, j'ai des gens qui me consultent, ils mangent, mais hyper compliqués, des assiettes très complexes. Il s'agit aussi de la densité nutritionnelle qu'il y a dans l'alimentation. Donc plus l'alimentation est ultra transformée, moins elle est riche nutritionnellement. Donc en vitamines, en minéraux. en oligo-éléments, en antioxydants. Donc c'est ça la densité nutritionnelle. Et une quatrième chose qui est très importante, c'est la digestibilité des choses. Donc au fil du temps, l'humain a appris, a préparé son alimentation d'une certaine façon pour qu'elle soit assimilable par son corps, par le métabolisme du corps. Donc par exemple... Quand le feu est apparu, l'humain a cuit ses aliments et il a gagné énormément en énergie parce que c'était beaucoup plus facile à digérer cuit que cru. Et quand, par exemple, on parle de légumineuses, tout ce qui est légumes secs, donc lentilles, pois chiches, etc., pareil, naturellement, il y a des antinutriments dans les légumineuses qu'on appelle des phytates. Si on ne sait pas préparer les légumineuses en les trempant et en les faisant un peu germer, pour débarrasser les fictates naturelles contenues dans ces aliments-là, on ne profite pas du tout de cet aliment. C'est ça que j'appelle la digestibilité. Donc les nourritures vraies, pour moi, c'est ces quatre principes-là. Et si on apprend ça ensemble, on ne peut pas se tromper.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, tu as rajouté un élément ou un contexte à tout ce que tu viens de nous partager sur le système nerveux et alimentation, stress, détente, sécurité, etc. C'est que tu organises des ateliers en immersion nature sur ces sujets que tu appelles les ateliers d'alimentation qui relient. Et tu lis les trois parce que finalement, notre terre, notre première terre qui est notre corps, elle fait évidemment partie du grand système terre. Et c'est important pour toi. d'apprendre à relier l'ensemble. Je te laisse en parler.

  • Speaker #0

    Effectivement, maintenant, je parle d'alimentation dans la nature, en cercle, en groupe et autour d'un feu, quand c'est possible, pour toutes les raisons que j'ai nommées avant. Et là, tout est relié pour moi à cet endroit-là. Terre, corps, alimentation ne font plus qu'un. Et l'intention de ces immersions, c'est d'habiter notre corps comme endroit de sécurité.

  • Speaker #1

    Absolument, et finalement de faire la bascule, c'est ce qu'on se disait aussi en préparation de ce podcast, c'est que finalement la manière dont nous traitons notre corps, dont nous l'alimentons, est tout à fait le miroir de la manière dont nous traitons la Terre, par ses excès, par... voilà. Et donc de faire la bascule, de passer d'excès, de non-considération, de tout ça, à... prendre soin du tout.

  • Speaker #0

    Oui. Si on habite notre corps comme endroit de sécurité, je pense que c'est à partir de ce moment-là que c'est beaucoup plus facile de prendre soin de tout ce qui nous entoure, donc des autres et de la nature, de la même manière. Donc avec beaucoup d'amour, de bienveillance, de respect. Et ça s'apprend peut-être plus facilement par le retour. à l'homéostasie du corps, donc à l'équilibre du corps, pour retrouver de l'équilibre à l'extérieur, donc de partir de l'intérieur vers l'extérieur. Parfois plus simple, en tout cas moi j'ai trouvé que c'était plus simple pour mon chemin, ça a été comme ça, de l'intérieur vers l'extérieur. Et quand on discute de tout ça en groupe, la nature fait partie intégrante du groupe en fait. Elle co-régule naturellement tout ce qui se passe. Comme nous sommes à la base issus de la nature, c'était notre habitat, on habitait la forêt. On était naturellement co-régulés par la nature, on n'avait même pas besoin de parler de co-régulation, c'était naturel puisqu'on vivait dedans. Aujourd'hui on est des humains hors sol qui ne vivons plus dans la forêt et en plus on a plein de stress extérieur qui nous arrive et en plus on n'a pas cette co-régulation. de tous les jours, du quotidien, par notre mode de vie. Alors, quand on fait ces immersions nature, l'idée, c'est de retrouver ça, de ressentir les forces de la nature qui nous aident petit à petit dans le groupe. Il y a plein de propositions faites. Je propose plein d'exercices de connexion à la nature qui ont fait les corégules. Et on parle de tout ça en groupe. Et là... Petit à petit, après 5-6 jours d'immersion, je sens dans le groupe que les consciences s'ouvrent en disant tiens, il y a un lien entre ce qu'on fait dans la nature, les discussions qu'on a et comment je me sens à l'intérieur A nouveau, cet état intérieur, plus il est en harmonie, plus il est en équilibre, plus c'est facile de résister au stress extérieur. Ces états, cette capacité, cette fenêtre de tolérance qu'on a besoin d'augmenter. Dès qu'on est dans notre trop, dès qu'on dit trop quelque chose, c'est que notre capacité nerveuse est devenue trop petite. Et qu'on a besoin de se réguler pour l'élargir à nouveau. Et plus on sait faire ça, cette espèce de respiration entre je me sens trop, je vais me réguler avec mes pratiques Je réouvre, ma fenêtre devient plus en plus grande, et puis il se passe quelque chose, que la vie nous amènera toujours des stress extérieurs. Ça, ça ne changera pas. Mais comment je les traverse, ça c'est très différent à ce moment-là. Moi je vois que je traverse les choses très différemment aujourd'hui qu'hier.

  • Speaker #1

    Parmi les pratiques que tu as depuis bien longtemps maintenant et qui régulent le système nerveux et qui permettent d'aller trouver cette ligne de base de la nature, c'est cette pratique du sit spot ou du gaia spot, qui est cette pratique qu'on en a déjà parlé dans l'épisode sur le travail qui relie, d'aller s'asseoir toujours au même endroit dans la nature et finalement en s'assayant. d'aller permettre à notre système nerveux de nous reconnecter à cette ligne de base de paix, de sérénité, comme aussi on l'a entendu dans le poème de Wendell Berry au début de cet épisode.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Pour moi, ce poème est notre système nerveux en ligne de base, c'est-à-dire en ventrale, en détente, mais en même temps ouvert au monde. Donc en détente, mais en... connexion avec le monde. Ça, pour moi, c'est le poème de Wendell Berry, c'est se poser dans la paix des choses sauvages. Et se poser dans la paix des choses sauvages, c'est pas facile à dire. C'est un peu cette pratique du Gaia Spot, de la place médecine, on dit, de la place amie, du Seed Spot en anglais. On va dans la nature, tout le temps au même endroit, et on se pose quelque part, on est dans la nature. On se dépose au moins 20 minutes, parce qu'il faut à peu près 20 minutes à la nature pour revenir à la normale après l'entrée un peu fracassante parfois de l'humain. Parce que maintenant, je fais beaucoup plus attention à mon impact et beaucoup plus conscience de mon impact. Donc j'essaie d'augmenter cette conscience le plus possible pour avoir le moins d'impact possible, mais en gros quand même 20 minutes. Et quand la nature revient, c'est-à-dire les oiseaux reviennent, peut-être il y a un cerf qui vous lèche l'oreille, et... C'est bon signe ! Ça veut dire que la nature est en ligne de base, elle est régulée à nouveau. Et en fait, vous aussi. À ce moment-là, vous observez sans doute un rythme cardiaque beaucoup plus lent, des perceptions plus grandes, vos sens qui sont comme étirés vers l'extérieur et qui ouvrent votre forme de conscience. Quelque part, ça vous dit où en est votre système nerveux et vous vous sentez certainement en sécurité. En tout cas, pratiquez-le pour... de pouvoir observer ce qui se passe. Moi, je le pratique maintenant, ça fait presque quatre ans. Ça m'aide énormément. Et en fait, dès que j'ai un gros stress et que je vois ma fenêtre de tolérance qui devient toute petite, en fait, j'arrête tout et je vais sur ma place médecine, en fait. Et là, j'amène ça et je... Et je me régule et je reviens au monde très différemment.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Dans le troisième épisode, Frédéric Cavaningen nous disait Nous avons cherché à nous émanciper du vivant, mais à force, nous risquons fort de ne plus être vivants. Et moi, je propose qu'on change ça.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est inverser la bascule.

  • Speaker #1

    Merci Laurence.

  • Speaker #0

    Merci Marine.

  • Speaker #1

    Merci aux auditrices et aux auditeurs. À bientôt. Si détricoter les fils de notre culture et commencer à tisser une trame culturelle qui soutienne la vie dans tous les domaines de nos existences vous inspire, sachez que je propose également des ateliers qui tourneront sur cette terre. Des ateliers de trois jours en France et en Belgique. Vous en trouverez les informations dans le texte de présentation sous cet épisode. Au plaisir de tisser avec vous. Cet épisode existe grâce aux dons des 44 personnes qui ont contribué à la campagne de financement participatif sur KissKissBangBang. Nous les en remercions infiniment, Caroline et moi.

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Description

Nous poursuivons, avec ce nouvel épisode, l'exploration de notre première Terre, notre corps physique et, entre autres, de notre système nerveux. Laurence Fischer, massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, explore depuis bien longtemps les liens entre notre corps et ce que nous appelons la "Nature". Elle interroge, la relation que nous entretenons avec notre "véhicule". Le considérons-nous comme un outil ou comme un ami ? Sommes-nous curieux de lui ou seulement exigent.e.s avec lui ?

Ce qui la frappe au travers des rencontres qu'elle fait avec les personnes qui la consultent est que, pour la plupart, nous n'avons pas de relation avec notre corps. Nous sommes comme des têtes sur des bâtons. Dans notre société ultra-mentale, le corps est essentiellement considéré dans son aspect esthétique, superficiel. Nous n'entretenons pas de relation d'amour profond avec cette merveille du Vivant qui nous permet de faire l'expérience de la vie, avec notre chair, nos os, nos systèmes internes, ... Avec tout ce que le corps et le système nerveux réalisent pour nous sans que nous ayons à y penser. Et si on changeait ça ? Si on changeait notre relation à cette première Terre à habiter en paix ?

Au cours de cet épisode très immersif, Laurence nous propose des temps d'expériences et de prises de conscience. Et au coeur de ses activités, des Ateliers d'alimentation qui relie, en Nature où Terre-corps et alimentation ne font plus qu'un.

 

Belle écoute à vous ! Merci de partager, si le coeur vous en dit !

 

Pour aller plus loin : 

1. Tisser ensemble une nouvelle culture qui soutienne la vie

·       Ateliers Tout tourne rond sur cette Terre Pas de date prévue pour le moment. Bienvenue à vous si vous souhaitez en proposer un là où vous êtes !

2. A explorer :

- Jeclicnaturel, le site internet de Laurence et Céline qui propose des tests, recettes, vidéos, conseils et ateliers

3. A lire : 

·       Laurence Fischer & Céline Toucanne, Le Boullon d'Or - Réveillez la vitalité de vos intestins avec le bouillon d'os

·       Marine Simon et 13 contributeur.trice.s Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l'ignorer, Yves Michel, 2021

 

Et si vous souhaitez découvrir mon travail, mes propositions d'accompagnement et de formation aux pratiques d'intelligence collective et gouvernance participative, rendez-vous sur mon site : adn-intelligencecollective.com 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout tournera sur cette terre, et tout s'associe, s'interconnecte, s'autorégule en une danse infinie. Tout, sauf notre culture, linéaire, cloisonnée, analytique et compétitive. Mais cette culture soutient-elle la vie, la paix, la justice, l'amour ? Et si la réponse est non, alors changeons-la. Bienvenue dans le podcast Tout tourneront sur cette terre le podcast qui invite à nous inspirer du vivant pour changer de culture. Je suis Marine Simon, grande amoureuse du vivant et facilitatrice en intelligence collective et gouvernance participative. Je suis aussi l'auteur de l'ouvrage collectif Tout tourneront sur cette terre, nous sommes les seuls à l'ignorer Mon postulat y est que l'ensemble des crises que nous vivons actuellement est dû à notre représentation du monde, aux croyances qui sous-tendent notre culture et aux actions qui en découlent. Au cours de la première saison de ce podcast, nous avons exploré avec des chercheurs et chercheuses du vivant ce qui en fait les principes. Adossée à ces partages, la seconde saison a pour thème Bâtir une société humaine qui soutienne la vie Ce podcast s'adresse à notre tête, mais aussi à nos sens et surtout à nos cœurs. Le montage et l'habillage sonore sont l'œuvre délicate de ma complice Caroline Rigouin, elle-même auteure du podcast Fréquences Collectives. dans l'épisode du mois dernier pablo servigne qui se qualifie de chercheur indiscipliné auteur et conférencier est venu nous parler d'une part bien vivante en nous-mêmes notre sentinelle celui qui lance l'alerte au moindre danger réel projetés et qu'il nomme avec son complice d'écriture Nathan Obadia notre suricate intérieure. Ils viennent d'éditer un ouvrage qui lui est consacré, le pouvoir du suricate, apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle. paru au seuil cette année. Il a été question dans cet épisode d'apprendre à reconnaître, entendre, remercier notre veilleur, et développer des pratiques qui rendent à nos peurs toute l'intelligence dont elles sont porteuses, à savoir nous permettre de passer à l'action constructive. La paix des choses sauvages. Lorsque le désespoir pour le monde grandit en moi, et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit, de peur de ce que ma vie et la vie de mes enfants pourraient être, je vais m'allonger là où le canard sauvage se repose dans sa beauté sur l'eau, et le héron cendré se nourrit. Je me pose dans la paix des choses sauvages, qui ne font pas peser sur leur vie la possibilité d'une douleur. Je me pose dans la présence d'eau calme, et je sens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour, qui attendent avec leur propre lumière. Pendant un temps, je me repose dans la grâce du monde et je suis libre ce texte est signé wendell berry paysan et poète américain j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui à ce micro laurence fischer massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, exploratrice des liens entre notre corps et ce que nous appelons la nature. Alors Laurence, pour démarrer, d'où as-tu envie de parler ? De quel endroit de toi ? De quel vécu ? De quel moment dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Merci Marine. Je crois que j'ai envie de vous parler à partir de mon corps, là où j'habite depuis presque 53 ans. Ce corps que j'ai appris à aimer, à connaître, qui m'a aidée à guérir. C'est vraiment pour moi un endroit que je chéris. particulièrement actuellement. C'est ce corps, merveille de la nature. Je crois que c'est conscient aujourd'hui, ça ne l'était pas il y a 25 ans quand j'ai commencé mon chemin à travers le corps, en découvrant l'ostéopathie, le yoga et puis le massage que je pratique aujourd'hui. Et je crois que c'est seulement à partir du moment où j'ai ouvert cette voie du corps, où j'ai changé aussi mon alimentation, que j'ai commencé à découvrir consciemment le pouvoir du corps. Je crois que j'ai envie de vous parler de cet endroit-là et de où je suis maintenant par rapport à tout ça, personnellement et dans ma pratique professionnelle. Aujourd'hui, c'est sans doute la chose que j'aime le plus au monde, c'est mon corps. Et ce lien que j'ai pu rétablir, ce lien d'amour que j'ai pu rétablir avec mon corps, qui m'aide dans mon chemin de guérison. Il m'a aidée à nettoyer des choses, à guérir des choses, à tous les choses à guérir. Et moi, ça a été vraiment par la voix du corps et par le lien d'amour que j'ai pu retisser avec mon corps. Alors évidemment, sans surprise, aujourd'hui, c'est ça que je transmets. Que ce soit à travers le massage que je pratique ou que ce soit par des équilibrages en nutrition que moi j'appelle la nutrition holistique. Parce que la nutrition, l'alimentation, c'est un pilier d'équilibrage incroyable et très puissant dans le corps, mais ce n'est pas le seul. Et là... même à travers la nutrition, je ramènerai toujours au corps. Et à ce lien, est-ce que mon corps est outil ou ami ? Ça c'est une question toute simple et tellement puissante. Beaucoup de personnes dans notre société moderne considèrent leur corps comme une voiture qui doit fonctionner, donc comme un outil, plutôt que comme un ami. Et je crois que cette bascule-là, elle a été énorme dans ma vie, de voir mon corps, de le ressentir comme un ami ou comme une meilleure amie. Ça m'a aidée à apprendre à en prendre soin. Et si on fait l'analogie du corps qui appartient pour moi à la nature, comme toute chose, comme un arbre, comme une fleur, comme un animal. apprendre à prendre soin de son corps, c'est apprendre à prendre soin de la nature. Et c'est parfois plus facile d'apprendre à prendre soin de son corps pour... aller après dans le soin avec la nature.

  • Speaker #0

    Ou parfois,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse pour certaines personnes. En tout cas, pour moi, ça a été la conscience de la nature qui est arrivée par mon corps, par ma terre intérieure. Voilà, j'ai envie de vous parler de cette terre intérieure, de ce corps né en Belgique en 1971, 71. et qui a a fait un grand grand chemin de guérison, de rééquilibrage et de découverte, entre autres par l'alimentation. Quand j'ai enfin regardé ce que je mangeais, j'ai compris qu'il y avait quelque chose à faire, que ce soit plus naturel, que je nourrisse mon corps avec des choses qui viennent de la nature. ce que moi j'appelle les nourritures vraies, enfin moi et d'autres, ce que j'appelle les nourritures vraies, et juste en faisant ça, ça a ouvert une voie de vie.

  • Speaker #0

    Merci pour ce beau témoignage d'amour pour ta première terre, qui est ton corps. Je voulais te demander, en 15 ans de pratique, tu as massé et accompagné des centaines de personnes. Qu'est-ce qui t'a frappé dans ce que les uns, les unes et les autres disent, eux, de leur relation avec leur corps ?

  • Speaker #1

    Ce qui me frappe, c'est qu'il n'y en a pas de relation. Comme moi, avant, on est tous des espèces de têtes sur... sur un bâton, comme dirait Joël Amécy. On est dans une société tellement mentale que le corps n'a pas de place, ou en tout cas, s'il a une place, ça va être une place esthétique, un peu superficielle, mais pas d'amour profond pour la chair, les os, nos systèmes intérieurs, tout ce que le corps fait, tout ce que le système nerveux fait. sans qu'on doive y penser dans notre corps. Moi, le simple fait de savoir que je ne dois pas penser à respirer et que mon cœur bat tout seul, de façon autonome, je trouve ça merveilleux.

  • Speaker #0

    Absolument, et c'est intéressant comme souvent quand on se demande où est la nature, on peut montrer ce qui se passe dehors, mais en fait notre corps fonctionne exactement de la même manière avec ses météos, avec ses flux, avec ses guérisons, ses autoguérisons, avec ses rééquilibrages, sans centralisation, on n'a pas besoin de décider de ça. Alors, ton chemin t'a amené à t'intéresser de plus en plus, tu viens d'en parler, à notre système nerveux ? Oui. Alors tu m'en as envoyé une représentation graphique et j'ai été frappée de voir qu'on pourrait dire qu'il ressemble à s'y méprendre à des racines qui plongeraient profondément dans le sol à partir de notre cerveau qui lui je trouve ressemble à un chou-fleur. Voilà. Et donc j'aimerais que tu nous parles davantage effectivement de ce système nerveux. Voilà. À quoi sert-il ? Quel est son rôle ? Quels sont ses rôles dans notre corps ?

  • Speaker #1

    Oui. Merci pour cette question. Le système nerveux, souvent on n'en connaît que deux choses. Souvent les gens ont entendu parler du parasympathique et de l'orthosympathique. Il y a un peu plus que ça à dire sur le système nerveux. Il y a deux grandes branches dans le système nerveux. La première, c'est la branche sensorimotrice et la deuxième, la branche autonome. La branche sensorimotrice, c'est celle qui nous permet d'avoir des sensations. de sentir quand je touche quelque chose ou quand je vois ton verre. Donc si tu prends ton verre, tu vas avoir une sensation. Et après, grâce à cette sensation, tu vas pouvoir déterminer une action et soulever ton verre, prendre ton verre, boire. Tout ça, c'est la branche du système nerveux sensorimotrice. Et dans la branche autonome du système nerveux, il y a trois fonctions. Une qui régit tous nos processus internes. Une autre qui régit nos réponses de survie, donc en cas de danger. Et une autre qui est responsable de notre capacité à s'engager socialement, à être en connexion à l'autre. Donc si je prends la première fonction qui régit tous nos systèmes internes, là on parle par exemple de la respiration, de la transpiration, de nos tremblements, du système immunitaire, de notre digestion. Bien sûr. Donc tout ce qui se fait dans le corps, sans qu'on ne doive non plus vraiment y penser, puisqu'on est dans la branche autonome, c'est ça que ça veut dire, autonome. La deuxième fonction, celle qui s'occupe de nos réponses de survie, celle-là, elle est hyper intéressante pour le sujet d'aujourd'hui. Et les réponses de survie, c'est fuite ou combat.

  • Speaker #0

    Donc en cas de danger, notre système se met en branle, si je puis dire, pour essayer de fuir ou de combattre. Et si on ne peut pas le faire, alors ce sont ces énergies-là, ces énergies de survie qui s'accumulent dans notre corps et qui créent quelque part des stress de survie parce qu'elles ne se sont pas exprimées. Et c'est là que ça devient très intéressant pour la suite. Puisque ces énergies bloquées dans le corps, si on arrive... pas à les exprimer, à les dissoudre, c'est souvent là que les maladies chroniques, auto-immunes, les problèmes digestifs, les migraines, tout ce qui va un petit peu ne pas trouver de réponse auprès d'un médecin classique et qui devient chronique, s'installe en nous. Et là d'ailleurs j'ai envie de... proposer aux personnes qui nous écoutent déjà juste sentir qu'est ce que ça fait dans votre corps quand je dis tout ça Et la troisième fonction, c'est notre capacité à s'engager socialement. Donc ça, c'est quelque chose d'assez particulier à l'humain, si je puis dire. Notre manière d'être en lien, de se connecter à l'autre, c'est notre système nerveux qui capte tous les signes autour de nous. Par exemple, tout le body language de l'autre, on dit je crois que c'est 80% qui se passe dans le corps, dans le relationnel, 80% des signes sont non-verbaux. Et bien ça, c'est notre système nerveux qui est vraiment câblé pour capter tous les petits signes autour de nous et particulièrement des autres humains de notre tribu pour se mettre en lien ou pas. Est-ce que je suis en sécurité avec cette personne ou est-ce que je suis en danger ? Donc là, c'est là qu'intervient le végétal ou les racines du système nerveux que tu as vu dans l'image que je t'ai envoyée. Et là, c'est particulièrement l'image des deux nerfs vagues. On parle souvent du nerf vague, mais en fait, c'est un couple de nerfs. Il y a un nerf vague gauche, un nerf vague droit. Et les nerfs vagues gouvernent. Par exemple notre digestion, qu'on va parler aussi d'alimentation, c'est très intéressant. Moi je suis aussi formée en théorie polyvagale, donc ça c'est la voix de Stephen Porges, qui lui a étudié les mammifères. Et en étudiant les mammifères... Il a vu qu'il n'y avait pas uniquement le parasympathique et l'orthosympathique, comme on apprend souvent. Il a aussi vu que quand un mammifère est en danger, tout son système s'arrête, se ralentit pour essayer de passer d'abord inaperçu auprès de son prédateur. Et puis si le prédateur devait le manger, et bien cet animal sentirait beaucoup moins l'effet d'être tué grâce à un système corporel qui se met en ralenti. Nous sommes des mammifères, donc ça marche comme ça chez nous aussi. Et donc Stephen Porges, c'est celui qui a mis au jour ça en disant que dans la branche parasympathique, il y a en fait deux branches. Il y a la branche ventrale, et la branche dorsale. La branche ventrale, c'est celle dans laquelle on est complètement détendu, et on est tout à fait en capacité justement d'être en lien, parce qu'on est ouvert, on est bien. Et la branche dorsale, qui pourtant fait partie du parasympathique, donc de cette... partie du nerf vague qui est responsable de la détente. La blanche dorsale, c'est justement celle où on se fige. Et tout ralentit, et toutes nos fonctions physiologiques aussi. Notre cœur va battre beaucoup plus lentement, il n'y a plus de sang même qui arrive ailleurs que dans notre cœur, tout est ralenti. Et là, quelque part, on connaît ça dans nos vies, où des fois on ne sort pas de son canapé pendant trois jours, on ralentit, ou simplement on a des absences, ou des moments de bug. quelque part là on est dans notre branche dorsale.

  • Speaker #1

    Et quand cette branche dorsale se déclenche, c'est parce qu'on se sent en danger ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, c'est ça. Donc dans le système nerveux, dans le cerveau, on a une petite glande qui s'appelle l'amidale qui est comme un scan et qui scanne constamment notre environnement. Et donc nous, on peut se croire simplement aux balades dans la forêt et tout va bien, et peut-être que notre amygdale a capté un son, une odeur, une forme, qui lui fait dire hop, je me sens en danger et le système nerveux peut amener d'autres réactions à l'intérieur. Et si on n'apprend pas à lire ce langage du corps, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, et où. Par exemple, si je donne un exemple dans le domaine de la nutrition, beaucoup de gens ne connaissent pas la sensation de faim ou même parfois en ont peur. Donc voilà, par exemple, ce serait une sensation avec laquelle on aurait besoin de rester avec de temps en temps et de sentir, tiens, qu'est-ce que ça fait dans mon corps quand j'ai cette sensation de faim ? Est-ce qu'effectivement, je vais mourir ou pas ? Puisque dans le système nerveux, une fois qu'il est en dorsale, c'est vraiment un danger de mort.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à moi, il y a très longtemps, j'avais un mode de fonctionnement très en montagne russe. Donc, je pouvais donner de l'énergie,

  • Speaker #0

    de l'énergie, de l'énergie.

  • Speaker #1

    Et puis, j'avais des chutes comme ça, où effectivement, j'avais besoin de rester assise dans mon canapé pendant trois jours. Et là où mon mental aurait bien continué sur le même rythme, c'est comme si mon corps me disait Oh ! Tu vas t'arrêter là parce que là, tu es en train de te griller. Et ça se mettait en place envers et contre moi, je dirais, moi volontaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est autonome. C'est ça. On est dans la branche autonome, rappelez-vous. Donc, tout ça, ça fait partie de la partie parasympathique. Et on pourrait dire que le ventral, c'est comme le frein à pédale de la voiture. Et que le dorsal, c'est le frein à main. En général, on tire le frein à main de notre voiture. que quand il y a un vrai danger, enfin si on a le temps en tout cas. Et puis il y a la branche orthosympathique, ou on dit aussi parfois sympathique, qui elle est responsable du dynamisme, du mouvement, de l'action. Et donc quand on est en harmonie entre le parasympathique et l'orthosympathique, c'est-à-dire qu'on est, par exemple, on est en train de... de jouer. Par exemple, si on joue avec quelqu'un, on est dans une ouverture et en même temps, on est dans le mouvement. Donc on est à la fois dans la détente et à la fois dans l'action. Et ça, c'est quelque part les états qu'on aimerait avoir le plus souvent. C'est d'être capable d'être détendu et dans l'action.

  • Speaker #1

    Absolument. Et donc, tout l'enjeu, comme tu me le partageais à la préparation de ce podcast, c'est d'apprendre à connaître notre système nerveux et ses manifestations, qui sont différentes pour chacun, et à réguler.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, l'idée, c'est de, moi, la voie du corps, c'est affiné, grâce au massage, etc. J'ai commencé à... ressentir qu'il y avait des choses dans mon corps, des manifestations physiques, des sensations physiques qui en fait se répètent à certains endroits de ma vie et qui me dignent des choses. Et là, je crois qu'apprendre le langage du corps est vraiment essentiel pour rester justement dans cette harmonie et se dire tiens, est-ce que j'ai vraiment besoin de tirer le frein à main maintenant ? Ou est-ce que je peux juste appuyer un petit peu sur la pédale de frein et ça suffit ? Et très souvent, dans notre société moderne, c'est encore pire. On est tellement déconnecté du corps, des sensations du corps, bien sûr de notre environnement naturel qui est la nature, qu'on appuie en même temps sur l'accélérateur et en même temps on tire le frein. C'est-à-dire qu'on est en go-go-go et en même temps on n'en peut plus. Et on fonctionne quand même, et là on appelle ça le figement fonctionnel.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est là qu'on va compenser en buvant un peu plus, en buvant un peu plus de café, en mangeant un peu plus de sucre. Voilà, on va être dans les extrêmes. Et donc finalement, ce que tu partages, c'est exactement la même démarche que ce qu'a partagé, ce qu'ont partagé Eric par rapport à la culture Kogi ou Frédérica par rapport à la culture de tous ces peuples, qui est cette culture d'aller observer, d'aller connaître, naître avec finement. le vivant qui nous entoure, et d'avoir exactement la même pratique avec notre propre corps. Et de pouvoir reconnaître que tel point qui se manifeste dans mon dos, à tel endroit, ce n'est pas spécialement un problème ostéopathique, c'est, moi j'en ai un comme ça, que j'appelle mon point de trop en faire. Qui se manifeste toujours quand j'en fais trop. Et d'apprendre ça finement, c'est ça que je dis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc de passer par une lecture fine de nos sensations corporelles, de notre physiologie, de notre... dans notre biologie, pour changer notre vision du monde presque, et nous harmoniser, être différemment en lien avec la nature et les autres, avec ce qui nous entoure et les autres, ce n'est pas toujours la nature qui nous entoure. C'est comme une lecture du paysage d'une autre, mais aussi de l'autre. Quand on est en dialogue, en lien avec quelqu'un, c'est intéressant aussi de pouvoir... en partie lire sa physiologie. Donc ça, c'est quand moi, j'accompagne en tant que thérapeute, quelque part, je suis la physiologie de l'autre.

  • Speaker #1

    Tu aurais quelques pratiques à partager sur, peut-être soit comment reconnaître, mais aussi comment réguler notre système nerveux, des choses qui pourraient aider à ça.

  • Speaker #0

    Oui. Avant de répondre à ça, quand tu as parlé, on a dit tout à l'heure, on est dans des extrêmes. Et une extrême bien connue, quand on est dans des extrêmes, un coup j'y vais en go-go-go, un coup je lâche, par exemple je fais vachement la fête ou quelque chose comme ça, ou je suis dans des addictions. Au bout du compte, c'est le burn-out. Et là, on est dans le dorsal pur de la vie moderne, c'est le burn-out. C'est intéressant de le dire parce que quand même dans les gens que j'accompagne, je dirais qu'un tiers au moins des gens que j'accompagne s'accompagnent avec le burn-out en fait, avec leur burn-out, comment sortir du burn-out. Et pour répondre à cette question, je propose moi une pratique, enfin quatre petites pratiques toutes simples pour réguler le système nerveux. Après, je ne sais pas si on a parlé vraiment de la régulation,

  • Speaker #1

    mais je m'en prie,

  • Speaker #0

    c'est peut-être le moment. Donc, qu'est-ce que ça veut dire réguler le système nerveux ou son système nerveux ? On connaît mieux la relaxation. La relaxation, c'est vraiment la relaxation, je dirais, musculaire de nos tissus. On se dépose. La régulation, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. C'est comme si on laissait nos nerfs se déposer. C'est vraiment quelque chose comme une relaxation qui rentre profondément dans les couches encore plus profondes de notre corps. Donc, tous les nerfs. On peut être en relaxation musculaire et avoir les nerfs agités. Moi, je connais ça très bien. J'ai connu ça très bien, maintenant ça va beaucoup mieux, parce que j'apprends à réguler mon système nerveux. Par exemple, les jambes agitées. On parle aussi de jambes sans repos. On sait que ça fait partie du système nerveux. Et là, je trouve que c'est un exemple bien concret de je peux être en détente musculaire et pas du tout en détente nerveuse Donc ça, c'est la régulation. Une des choses qui... permet de réguler notre système nerveux enfin la chose qui permet toujours de réguler notre système nerveux c'est de se sentir en sécurité puisque cette amygdale si elle capte du danger c'est là que les manifestations on va dire désagréables elles sont toujours désagréables ces manifestations plus ou moins désagréables mais dès qu'on est en danger il y a des manifestations plus ou moins désagréables. Comme, bien sûr, le cœur qui s'emballe, des palpitations, des contractions musculaires. Moi, c'est vraiment là. Toi, ton point du dos, moi, c'est des trapèzes. Dès que je sens qu'ils sont tendus, je sais que je suis dans le mon trop. L'estomac est serein. Des boules dans l'estomac. Il y a aussi des gens qui me décrivent, moi, je n'ai pas du tout ça, mais des membres qui deviennent... très chaud comme bouillonnant ça peut être un mal de tête enfin il ya plein de choses comme ça qui vont nous dire en fait que notre système étant en danger donc pour réguler on a besoin de faire sentir notre corps en sécurité La première chose que notre corps a besoin, ou dont notre corps a besoin pour se sentir en sécurité, c'est de s'orienter. Alors ça paraît... tout simple comme ça. Et moi, je propose un exercice qu'on pourrait faire ensemble ici en même temps que les personnes qui nous écoutent. Même si je connais cette pièce dans laquelle nous sommes, toi et moi, Marine, aujourd'hui, la regarder avec des yeux d'enfants qui sont dans une curiosité, qui ont envie d'explorer un nouvel endroit. Et que le regard emmène le mouvement du cou. Et de vraiment faire ça lentement. De regarder la pièce où vous êtes, l'endroit où vous êtes. À gauche, à droite, lentement, en haut, en dessous. Derrière vous, c'est hyper important de pouvoir aussi regarder qu'est-ce qui se passe dans mon dos pour me sentir en sécurité. Le mouvement oculaire entraîne le mouvement du cou, donc du tronc cérébral. et va commencer à réguler notre système nerveux, puisque bien sûr les nerfs vagues de l'image que tu as reçue, et peut-être qui sera visible quelque part sur ton podcast, démarrent dans la région des oreilles, donc tout autour du visage et des oreilles, démarrent un tas de nerfs, ça passe dans l'œsophage, donc dans le cou, donc le tronc cérébral est tout à fait en lien avec le système nerveux, Et puis ça descend dans l'estomac. Et les racines qui plongent, dont tu parlais tout à l'heure, c'est les racines qui plongent dans toutes nos viscères, dans toute la partie du ventre. Donc quand on bouge le cou, dans tous les sens, avec vraiment la conscience d'une exploration, d'une curiosité, on donne à notre... amidal, le signal que nous sommes en sécurité. Et voilà, j'ai envie aussi de faire une pause. Si jamais vous avez eu le temps de faire cet exercice avec nous, ce qui est très important quand vous le faites, c'est de laisser un temps d'intégration. Comment je me sens maintenant dans mon corps ? Ça c'est une première étape. Une fois que vous êtes en train de faire ça, que vous avez peut-être pratiqué ce genre de choses plusieurs fois, que vous commencez à être à l'aise avec ça, continuez à le faire mais en conscience de votre respiration et de tous vos sens. Donc non seulement vous regardez et vous bougez, vous tournez la tête. En même temps, vous observez que vous n'êtes pas en apnée et que vous respirez. Dès qu'on est en apnée, c'est un signe de danger. Quand on respire et que notre respiration est fluide, Là, on peut savoir de notre corps que nous sommes en sécurité. Donc, bien connecté à la respiration en même temps que d'explorer, et en même temps que j'explore avec mes yeux, avec ma respiration, j'écoute des sons dans mes oreilles. Peut-être que là, à l'instant où vous nous écoutez, le son de ma voix ou de celle de Marine provoque quelque chose de différent en vous. Peut-être que, comme moi, vous entendez à travers la fenêtre le son d'un tout petit oiseau. Même quand je parle là, j'entends ça et je suis consciente de ça. J'élargis mon champ de conscience grâce à mes sens. Aussi, le goût qui n'est pas beaucoup sollicité en dehors des moments de nourriture, on va dire. Qu'est-ce que je goûte maintenant que je suis en train de tourner ma tête, de parler avec Marine, de regarder ma pièce ? Qu'est-ce que je sens dans ma bouffe ? Quel est le dernier goût qui est dans ma bouffe ? Et en même temps que je fais tout ça, et que je suis en conscience de mes sens, je rajoute aussi le toucher. Qu'est-ce que je sens sur ma peau ? Peut-être que vous avez les mains sur vos cuisses comme moi. Peut-être que vous êtes dehors et que vous pouvez sentir une petite brise sur votre peau. Tout ça va aider à nouveau à un degré supplémentaire de sécurité dans le corps. Qu'est-ce que vous sentez maintenant dans votre corps ? Après avoir fait ça, arrêtez, faites une pause, respirez et intégrez. Ça c'est de la régulation. Et je peux encore ajouter quelque chose d'autre. Vous pouvez faire tout ou partie de ce que je dis, mais vraiment commencer par l'orientation. La dernière chose peut-être que je voudrais ajouter, c'est toucher une partie de votre corps qui vous fait du bien. Quand vous êtes en intégration comme ça, après avoir fait mes propositions, moi je touche très souvent mon plexus solaire. Avec une main large, posée, je sens le poids, la chaleur sur mon corps. Ça me fait un bien son. Je ne sais pas pourquoi. Ici, on n'a pas besoin de savoir pourquoi. On a juste besoin de sentir. Et peut-être que pour vous, c'est autre chose. Peut-être que c'est simplement toucher vos mains. Peut-être c'est mettre vos mains sur votre visage. N'oubliez pas, il y a plein de nerfs, du nerval qui sont dans la zone des oreilles et du visage. Et de toucher son visage, en fait. Corrégule aussi. Voilà, des petites ressources pépites.

  • Speaker #1

    Merci pour ces moments de régulation offerts à Laurence. Dans la préparation de cet épisode de podcast, on évoquait aussi la co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe. Et ce que tu m'en disais me faisait comprendre qu'à travers les pratiques d'intelligence collective qui installent ce rituel du tour de parole, chacun parle à son tour, de cette membrane de sécurité qui permet que chacun soit considéré de façon équitable avec les autres. par rapport aux autres, je vois bien, j'ai bien vu en t'écoutant, à quel point cette pratique amène cette co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe et fait que du coup, il peut y avoir ce sentiment de sécurité qui naît et qui du coup est favorable à de la collaboration. Voilà, ça m'avait vraiment frappé ça.

  • Speaker #0

    Absolument. Et c'est pour ça, même maintenant, que je décide de parler le plus souvent de nutrition. en groupe autour d'un feu parce que même le feu corrigule, c'est la nature, la nature corrigule naturellement et on a naturellement envie de se mettre en cercle entre humains et quand on est en cercle, si je reprends mon histoire d'orientation, le fait de pouvoir voir tout le monde, un énorme cercle même, on peut voir tous les visages qu'on a en cercle, et bien on est dans... la pratique numéro 1 d'auto-régulation quand on est tout seul, de s'orienter, et bien là c'est la même chose qu'on a en cercle, le fait de se voir tous nous met en sécurité. Nous sommes câblés pour être en lien. Donc c'est aussi vital la relation sociale pour l'humain que de manger et de dormir. Donc le fait de se retrouver à plein de systèmes nerveux en cercle et d'avoir un temps où vraiment on peut regarder, se déposer, s'écouter, comme la pratique ancestrale du cercle. va automatiquement réguler le groupe et aussi en individu, on va se sentir beaucoup plus en sécurité naturellement.

  • Speaker #1

    Quel lien fais-tu ? Alors, entre alimentation et système nerveux, ou même le fait de s'alimenter, cette action de s'alimenter système nerveux ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question, pour moi essentielle dans ma pratique et dans mon chemin de rééquilibrage par l'alimentation. Ce qui s'est passé, à mon avis, c'est le fait d'être passé d'une alimentation industrielle ultra transformée comme ce que nous propose la société aujourd'hui à une alimentation naturelle que moi j'appelle les nourritures vraies donc une alimentation que notre corps peut reconnaître qui est dénuée d'additifs, de colorants, de conservateurs en gros qui n'est pas trafiquée même si elle est un peu transformée elle est transformée simplement parce que peut-être on a cuisiné des légumes bruts, par exemple. Voilà, moi le lien que je fais clairement, c'est à partir de là, une fois que mon système nerveux reconnaît son alimentation, il va aussi se sentir en sécurité. Quand il est en face d'une, je ne sais pas, de choses difformes, qui est emballé dans une barquette plastique pleine de couleurs qu'il faut peut-être mettre simplement au micro-ondes pour que ce soit mangeable. Je ne suis pas sûre que mon système nerveux se sente en sécurité à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que ce n'est pas là qu'on peut faire une différence entre psychologique et physiologique ? Parce qu'on pourrait se dire aussi, quand on se sent un peu malheureux, on peut avoir envie de manger une crasse, quoi. Vraiment un truc bien transformé, bien dégueulasse, bien lourd, bien sucré, bien coloré, bien... Et ce que tu dis, c'est que ce qui pourrait être ce mouvement, ou cette addiction, ou cette envie-là, elle ne sert pas spécialement le corps dans sa nature.

  • Speaker #0

    Alors, exactement. Néanmoins, on le fait. on est d'accord, même moi aussi parfois je peux manger une crasse comme on dit chez nous. Ce qui se passe à ce moment-là pour moi, même quand on mange une crasse, on va dire, moi c'est les chips. Donc si je me descends un paquet de chips sur mon canapé en regardant ma série préférée, c'est un moment en fait où j'ai envie de prendre soin de moi. Ça pose la question de comment prendre soin de soi. tous ces moments-là. Alors évidemment, on est en train de prendre soin de soi en faisant ça, mais en même temps, c'est délétère pour le corps. Donc tout le chemin est d'apprendre à prendre soin de soi sans être néfaste pour sa propre terre et au-delà de la terre qui nous entoure.

  • Speaker #1

    Et c'est en croquant autre chose que des chips, par exemple, en se faisant des légumes crus.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, au niveau alimentation, il y a vraiment, je dirais, trois niveaux d'alimentation. Il y a l'alimentation neutre, celle qui ne va ni activer notre système nerveux vers le danger, ni le détendre non plus. Et puis il y a l'alimentation, peut-être celle un peu que tu viens de nommer, qui va exciter le corps, donc provoquer des montées d'adrénaline. Toutes les compulsions, les addictions, tout ce qui est sucre, alcool, choses très transformées, mais excitantes. Dans la partie excitante, café, j'oubliais. Là, on essaye de, quelque part en mangeant ces nourritures-là, on essaye de réveiller quelque chose en nous. inconsciemment, par la recherche de cette montée d'adrénaline. Et puis il y a une troisième catégorie d'alimentation qui fait aussi beaucoup partie de notre alimentation moderne. qui est plutôt une catégorie d'alimentation qui va mettre un couvercle sur nos émotions, justement peut-être des parties excitées de nous qui ont besoin d'être étouffées, anesthésiées. Et là, on parle plutôt du gros plat de pâte bolo, de la pizza un peu trop grande aussi qui vient nous plomber. Et là... On est dans ces trois catégories-là. Donc ça, ça peut être intéressant de savoir aussi, est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie excitant ou vers la catégorie qui plombe ? Ou est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie d'alimentation que moi j'appelle donc nourriture vraie, qui est neutre finalement ? Je donne comme exemple un simple, je ne sais pas moi, un riz semi-complet avec des brocolis et des petits légumes sautés. thé pour assaisonner tout ça et puis une bonne vinaigrette. Moi, j'aime bien mettre ça comme sauce. Voilà. Là, on vient ni monter en adrénaline, ni étouffer peut-être de l'adrénaline qu'on a déjà. Et là, il y a un lien énorme à faire et un pilier très puissant de rééquilibrage par l'alimentation en ayant une grille de lecture d'abord physiologique par le corps, par les sensations et en regardant nous-mêmes nos comportements vers quoi on va et petit à petit commencer à intégrer de plus en plus de nourriture vraie tout en faisant quand même le reste c'est ok et petit à petit, de voir comment la nourriture va réguler notre système nerveux, c'est-à-dire en ne provoquant pas de montée d'adrénaline. On va changer la physiologie de notre corps, puisque quand on est en stress, on a une physiologie de stress avec l'adrénaline, le cortisol. Et quand on est en détente, on va avoir une physiologie de détente, donc c'est hormonal ce qui se passe, avec par exemple des endorphines, la dopamine, la sérotonine, qui vont... et faire toute autre chose dans notre corps. Et la nourriture peut aider à avoir plus ou moins d'adrénaline. Et là, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Et alors, tu parlais aussi de ce que tu rencontres beaucoup parmi les personnes qui viennent te voir, c'est un rapport très stressé à l'alimentation. L'image que l'on a de son alimentation liée aussi à l'image que l'on a de son corps et qui peut amener des alternances entre privation, excès, compensation. Et avec quelque chose qui est très conflictuel, en fait. On peut avoir un rapport très conflictuel avec l'alimentation.

  • Speaker #0

    Oui, et ce rapport, justement, crée, dans notre physiologie, crée des hormones de stress. Et c'est ça qu'on veut éviter, puisque qui dit hormones de stress, dit inflammation dans le corps. Alors au début, c'est des petits. pique d'inflammation mais après quand l'inflammation devient chronique on sait ce qui arrive c'est justement les maladies chroniques auto-immunes ou des migraines les troubles de digestion l'alternance diarrhée constipation ça c'est un signe très clair de stress et donc on va essayer de réguler tout ça pour que physiologiquement il se passe autre chose Dans le corps. Donc moi, quand j'accompagne, je mets de la conscience sur la physiologie, sur qu'est-ce qui se passe dans le corps. Je fais les liens avec ce que mange la personne. Et tout doucement, la personne est en train de conscientiser ce qui se passe en elle avec, par exemple, des pulsions alimentaires ou des compensations alimentaires ou des addictions. Donc dès qu'on est dans ces schémas-là, il y a beaucoup, beaucoup de stress. Alors, comme on voit que c'est pas bon pour soi, on stresse encore plus. Et puis, on sait plus quoi faire. On sait plus ce qui est bon, on sait plus ce qui est pas bon. On sait pas si on fait bien. On lit plein de trucs sur Internet, on vient se stresser encore plus. Et puis, il y a Bidule qui dit ça, et Truc Muche qui dit ça. Tout est contradictoire. Et puis, on arrive vers Laurence. Et puis, Laurence, elle dit encore autre chose. Alors, moi, en tout cas, ce que je dis et ce que j'essaye, proposer aux gens, c'est justement une alimentation à base de nourriture vraie, où là, moi, je crois qu'on ne peut pas se tromper, puisque ça fait des millénaires que l'humain mange comme ça. Il n'y a que depuis une centaine d'années, finalement, que notre alimentation s'est supra-industrialisée, en fait, et donc est devenue ultra-transformée. Aujourd'hui, on a ce terme, c'est pas moi qui l'invente, de alimentation ultra-transformée. A-U-T. il y a un acronyme pour ça c'est bien qu'on est vraiment au bout du bout de ce qu'on peut faire je crois qu'on peut encore faire un peu Pire encore, mais voilà. Si on revient à nourriture vraie, là, je crois qu'on revient à ce qu'on faisait avant. Et moi, j'essaye que chaque personne qui me consulte puisse ne plus faire de l'alimentation une source de stress. Et qu'ensemble, on apprend simplement à... C'est pas une histoire de bien, pas bien. On apprend à revenir aux nourritures vraies. Et les nouveautés ouvraises, il s'agit de la qualité dont j'ai parlé tout à l'heure. Il s'agit aussi de la simplicité des assiettes. Moi, j'ai des gens qui me consultent, ils mangent, mais hyper compliqués, des assiettes très complexes. Il s'agit aussi de la densité nutritionnelle qu'il y a dans l'alimentation. Donc plus l'alimentation est ultra transformée, moins elle est riche nutritionnellement. Donc en vitamines, en minéraux. en oligo-éléments, en antioxydants. Donc c'est ça la densité nutritionnelle. Et une quatrième chose qui est très importante, c'est la digestibilité des choses. Donc au fil du temps, l'humain a appris, a préparé son alimentation d'une certaine façon pour qu'elle soit assimilable par son corps, par le métabolisme du corps. Donc par exemple... Quand le feu est apparu, l'humain a cuit ses aliments et il a gagné énormément en énergie parce que c'était beaucoup plus facile à digérer cuit que cru. Et quand, par exemple, on parle de légumineuses, tout ce qui est légumes secs, donc lentilles, pois chiches, etc., pareil, naturellement, il y a des antinutriments dans les légumineuses qu'on appelle des phytates. Si on ne sait pas préparer les légumineuses en les trempant et en les faisant un peu germer, pour débarrasser les fictates naturelles contenues dans ces aliments-là, on ne profite pas du tout de cet aliment. C'est ça que j'appelle la digestibilité. Donc les nourritures vraies, pour moi, c'est ces quatre principes-là. Et si on apprend ça ensemble, on ne peut pas se tromper.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, tu as rajouté un élément ou un contexte à tout ce que tu viens de nous partager sur le système nerveux et alimentation, stress, détente, sécurité, etc. C'est que tu organises des ateliers en immersion nature sur ces sujets que tu appelles les ateliers d'alimentation qui relient. Et tu lis les trois parce que finalement, notre terre, notre première terre qui est notre corps, elle fait évidemment partie du grand système terre. Et c'est important pour toi. d'apprendre à relier l'ensemble. Je te laisse en parler.

  • Speaker #0

    Effectivement, maintenant, je parle d'alimentation dans la nature, en cercle, en groupe et autour d'un feu, quand c'est possible, pour toutes les raisons que j'ai nommées avant. Et là, tout est relié pour moi à cet endroit-là. Terre, corps, alimentation ne font plus qu'un. Et l'intention de ces immersions, c'est d'habiter notre corps comme endroit de sécurité.

  • Speaker #1

    Absolument, et finalement de faire la bascule, c'est ce qu'on se disait aussi en préparation de ce podcast, c'est que finalement la manière dont nous traitons notre corps, dont nous l'alimentons, est tout à fait le miroir de la manière dont nous traitons la Terre, par ses excès, par... voilà. Et donc de faire la bascule, de passer d'excès, de non-considération, de tout ça, à... prendre soin du tout.

  • Speaker #0

    Oui. Si on habite notre corps comme endroit de sécurité, je pense que c'est à partir de ce moment-là que c'est beaucoup plus facile de prendre soin de tout ce qui nous entoure, donc des autres et de la nature, de la même manière. Donc avec beaucoup d'amour, de bienveillance, de respect. Et ça s'apprend peut-être plus facilement par le retour. à l'homéostasie du corps, donc à l'équilibre du corps, pour retrouver de l'équilibre à l'extérieur, donc de partir de l'intérieur vers l'extérieur. Parfois plus simple, en tout cas moi j'ai trouvé que c'était plus simple pour mon chemin, ça a été comme ça, de l'intérieur vers l'extérieur. Et quand on discute de tout ça en groupe, la nature fait partie intégrante du groupe en fait. Elle co-régule naturellement tout ce qui se passe. Comme nous sommes à la base issus de la nature, c'était notre habitat, on habitait la forêt. On était naturellement co-régulés par la nature, on n'avait même pas besoin de parler de co-régulation, c'était naturel puisqu'on vivait dedans. Aujourd'hui on est des humains hors sol qui ne vivons plus dans la forêt et en plus on a plein de stress extérieur qui nous arrive et en plus on n'a pas cette co-régulation. de tous les jours, du quotidien, par notre mode de vie. Alors, quand on fait ces immersions nature, l'idée, c'est de retrouver ça, de ressentir les forces de la nature qui nous aident petit à petit dans le groupe. Il y a plein de propositions faites. Je propose plein d'exercices de connexion à la nature qui ont fait les corégules. Et on parle de tout ça en groupe. Et là... Petit à petit, après 5-6 jours d'immersion, je sens dans le groupe que les consciences s'ouvrent en disant tiens, il y a un lien entre ce qu'on fait dans la nature, les discussions qu'on a et comment je me sens à l'intérieur A nouveau, cet état intérieur, plus il est en harmonie, plus il est en équilibre, plus c'est facile de résister au stress extérieur. Ces états, cette capacité, cette fenêtre de tolérance qu'on a besoin d'augmenter. Dès qu'on est dans notre trop, dès qu'on dit trop quelque chose, c'est que notre capacité nerveuse est devenue trop petite. Et qu'on a besoin de se réguler pour l'élargir à nouveau. Et plus on sait faire ça, cette espèce de respiration entre je me sens trop, je vais me réguler avec mes pratiques Je réouvre, ma fenêtre devient plus en plus grande, et puis il se passe quelque chose, que la vie nous amènera toujours des stress extérieurs. Ça, ça ne changera pas. Mais comment je les traverse, ça c'est très différent à ce moment-là. Moi je vois que je traverse les choses très différemment aujourd'hui qu'hier.

  • Speaker #1

    Parmi les pratiques que tu as depuis bien longtemps maintenant et qui régulent le système nerveux et qui permettent d'aller trouver cette ligne de base de la nature, c'est cette pratique du sit spot ou du gaia spot, qui est cette pratique qu'on en a déjà parlé dans l'épisode sur le travail qui relie, d'aller s'asseoir toujours au même endroit dans la nature et finalement en s'assayant. d'aller permettre à notre système nerveux de nous reconnecter à cette ligne de base de paix, de sérénité, comme aussi on l'a entendu dans le poème de Wendell Berry au début de cet épisode.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Pour moi, ce poème est notre système nerveux en ligne de base, c'est-à-dire en ventrale, en détente, mais en même temps ouvert au monde. Donc en détente, mais en... connexion avec le monde. Ça, pour moi, c'est le poème de Wendell Berry, c'est se poser dans la paix des choses sauvages. Et se poser dans la paix des choses sauvages, c'est pas facile à dire. C'est un peu cette pratique du Gaia Spot, de la place médecine, on dit, de la place amie, du Seed Spot en anglais. On va dans la nature, tout le temps au même endroit, et on se pose quelque part, on est dans la nature. On se dépose au moins 20 minutes, parce qu'il faut à peu près 20 minutes à la nature pour revenir à la normale après l'entrée un peu fracassante parfois de l'humain. Parce que maintenant, je fais beaucoup plus attention à mon impact et beaucoup plus conscience de mon impact. Donc j'essaie d'augmenter cette conscience le plus possible pour avoir le moins d'impact possible, mais en gros quand même 20 minutes. Et quand la nature revient, c'est-à-dire les oiseaux reviennent, peut-être il y a un cerf qui vous lèche l'oreille, et... C'est bon signe ! Ça veut dire que la nature est en ligne de base, elle est régulée à nouveau. Et en fait, vous aussi. À ce moment-là, vous observez sans doute un rythme cardiaque beaucoup plus lent, des perceptions plus grandes, vos sens qui sont comme étirés vers l'extérieur et qui ouvrent votre forme de conscience. Quelque part, ça vous dit où en est votre système nerveux et vous vous sentez certainement en sécurité. En tout cas, pratiquez-le pour... de pouvoir observer ce qui se passe. Moi, je le pratique maintenant, ça fait presque quatre ans. Ça m'aide énormément. Et en fait, dès que j'ai un gros stress et que je vois ma fenêtre de tolérance qui devient toute petite, en fait, j'arrête tout et je vais sur ma place médecine, en fait. Et là, j'amène ça et je... Et je me régule et je reviens au monde très différemment.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Dans le troisième épisode, Frédéric Cavaningen nous disait Nous avons cherché à nous émanciper du vivant, mais à force, nous risquons fort de ne plus être vivants. Et moi, je propose qu'on change ça.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est inverser la bascule.

  • Speaker #1

    Merci Laurence.

  • Speaker #0

    Merci Marine.

  • Speaker #1

    Merci aux auditrices et aux auditeurs. À bientôt. Si détricoter les fils de notre culture et commencer à tisser une trame culturelle qui soutienne la vie dans tous les domaines de nos existences vous inspire, sachez que je propose également des ateliers qui tourneront sur cette terre. Des ateliers de trois jours en France et en Belgique. Vous en trouverez les informations dans le texte de présentation sous cet épisode. Au plaisir de tisser avec vous. Cet épisode existe grâce aux dons des 44 personnes qui ont contribué à la campagne de financement participatif sur KissKissBangBang. Nous les en remercions infiniment, Caroline et moi.

Description

Nous poursuivons, avec ce nouvel épisode, l'exploration de notre première Terre, notre corps physique et, entre autres, de notre système nerveux. Laurence Fischer, massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, explore depuis bien longtemps les liens entre notre corps et ce que nous appelons la "Nature". Elle interroge, la relation que nous entretenons avec notre "véhicule". Le considérons-nous comme un outil ou comme un ami ? Sommes-nous curieux de lui ou seulement exigent.e.s avec lui ?

Ce qui la frappe au travers des rencontres qu'elle fait avec les personnes qui la consultent est que, pour la plupart, nous n'avons pas de relation avec notre corps. Nous sommes comme des têtes sur des bâtons. Dans notre société ultra-mentale, le corps est essentiellement considéré dans son aspect esthétique, superficiel. Nous n'entretenons pas de relation d'amour profond avec cette merveille du Vivant qui nous permet de faire l'expérience de la vie, avec notre chair, nos os, nos systèmes internes, ... Avec tout ce que le corps et le système nerveux réalisent pour nous sans que nous ayons à y penser. Et si on changeait ça ? Si on changeait notre relation à cette première Terre à habiter en paix ?

Au cours de cet épisode très immersif, Laurence nous propose des temps d'expériences et de prises de conscience. Et au coeur de ses activités, des Ateliers d'alimentation qui relie, en Nature où Terre-corps et alimentation ne font plus qu'un.

 

Belle écoute à vous ! Merci de partager, si le coeur vous en dit !

 

Pour aller plus loin : 

1. Tisser ensemble une nouvelle culture qui soutienne la vie

·       Ateliers Tout tourne rond sur cette Terre Pas de date prévue pour le moment. Bienvenue à vous si vous souhaitez en proposer un là où vous êtes !

2. A explorer :

- Jeclicnaturel, le site internet de Laurence et Céline qui propose des tests, recettes, vidéos, conseils et ateliers

3. A lire : 

·       Laurence Fischer & Céline Toucanne, Le Boullon d'Or - Réveillez la vitalité de vos intestins avec le bouillon d'os

·       Marine Simon et 13 contributeur.trice.s Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l'ignorer, Yves Michel, 2021

 

Et si vous souhaitez découvrir mon travail, mes propositions d'accompagnement et de formation aux pratiques d'intelligence collective et gouvernance participative, rendez-vous sur mon site : adn-intelligencecollective.com 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout tournera sur cette terre, et tout s'associe, s'interconnecte, s'autorégule en une danse infinie. Tout, sauf notre culture, linéaire, cloisonnée, analytique et compétitive. Mais cette culture soutient-elle la vie, la paix, la justice, l'amour ? Et si la réponse est non, alors changeons-la. Bienvenue dans le podcast Tout tourneront sur cette terre le podcast qui invite à nous inspirer du vivant pour changer de culture. Je suis Marine Simon, grande amoureuse du vivant et facilitatrice en intelligence collective et gouvernance participative. Je suis aussi l'auteur de l'ouvrage collectif Tout tourneront sur cette terre, nous sommes les seuls à l'ignorer Mon postulat y est que l'ensemble des crises que nous vivons actuellement est dû à notre représentation du monde, aux croyances qui sous-tendent notre culture et aux actions qui en découlent. Au cours de la première saison de ce podcast, nous avons exploré avec des chercheurs et chercheuses du vivant ce qui en fait les principes. Adossée à ces partages, la seconde saison a pour thème Bâtir une société humaine qui soutienne la vie Ce podcast s'adresse à notre tête, mais aussi à nos sens et surtout à nos cœurs. Le montage et l'habillage sonore sont l'œuvre délicate de ma complice Caroline Rigouin, elle-même auteure du podcast Fréquences Collectives. dans l'épisode du mois dernier pablo servigne qui se qualifie de chercheur indiscipliné auteur et conférencier est venu nous parler d'une part bien vivante en nous-mêmes notre sentinelle celui qui lance l'alerte au moindre danger réel projetés et qu'il nomme avec son complice d'écriture Nathan Obadia notre suricate intérieure. Ils viennent d'éditer un ouvrage qui lui est consacré, le pouvoir du suricate, apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle. paru au seuil cette année. Il a été question dans cet épisode d'apprendre à reconnaître, entendre, remercier notre veilleur, et développer des pratiques qui rendent à nos peurs toute l'intelligence dont elles sont porteuses, à savoir nous permettre de passer à l'action constructive. La paix des choses sauvages. Lorsque le désespoir pour le monde grandit en moi, et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit, de peur de ce que ma vie et la vie de mes enfants pourraient être, je vais m'allonger là où le canard sauvage se repose dans sa beauté sur l'eau, et le héron cendré se nourrit. Je me pose dans la paix des choses sauvages, qui ne font pas peser sur leur vie la possibilité d'une douleur. Je me pose dans la présence d'eau calme, et je sens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour, qui attendent avec leur propre lumière. Pendant un temps, je me repose dans la grâce du monde et je suis libre ce texte est signé wendell berry paysan et poète américain j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui à ce micro laurence fischer massothérapeute psychocorporelle et nutrithérapeute, exploratrice des liens entre notre corps et ce que nous appelons la nature. Alors Laurence, pour démarrer, d'où as-tu envie de parler ? De quel endroit de toi ? De quel vécu ? De quel moment dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Merci Marine. Je crois que j'ai envie de vous parler à partir de mon corps, là où j'habite depuis presque 53 ans. Ce corps que j'ai appris à aimer, à connaître, qui m'a aidée à guérir. C'est vraiment pour moi un endroit que je chéris. particulièrement actuellement. C'est ce corps, merveille de la nature. Je crois que c'est conscient aujourd'hui, ça ne l'était pas il y a 25 ans quand j'ai commencé mon chemin à travers le corps, en découvrant l'ostéopathie, le yoga et puis le massage que je pratique aujourd'hui. Et je crois que c'est seulement à partir du moment où j'ai ouvert cette voie du corps, où j'ai changé aussi mon alimentation, que j'ai commencé à découvrir consciemment le pouvoir du corps. Je crois que j'ai envie de vous parler de cet endroit-là et de où je suis maintenant par rapport à tout ça, personnellement et dans ma pratique professionnelle. Aujourd'hui, c'est sans doute la chose que j'aime le plus au monde, c'est mon corps. Et ce lien que j'ai pu rétablir, ce lien d'amour que j'ai pu rétablir avec mon corps, qui m'aide dans mon chemin de guérison. Il m'a aidée à nettoyer des choses, à guérir des choses, à tous les choses à guérir. Et moi, ça a été vraiment par la voix du corps et par le lien d'amour que j'ai pu retisser avec mon corps. Alors évidemment, sans surprise, aujourd'hui, c'est ça que je transmets. Que ce soit à travers le massage que je pratique ou que ce soit par des équilibrages en nutrition que moi j'appelle la nutrition holistique. Parce que la nutrition, l'alimentation, c'est un pilier d'équilibrage incroyable et très puissant dans le corps, mais ce n'est pas le seul. Et là... même à travers la nutrition, je ramènerai toujours au corps. Et à ce lien, est-ce que mon corps est outil ou ami ? Ça c'est une question toute simple et tellement puissante. Beaucoup de personnes dans notre société moderne considèrent leur corps comme une voiture qui doit fonctionner, donc comme un outil, plutôt que comme un ami. Et je crois que cette bascule-là, elle a été énorme dans ma vie, de voir mon corps, de le ressentir comme un ami ou comme une meilleure amie. Ça m'a aidée à apprendre à en prendre soin. Et si on fait l'analogie du corps qui appartient pour moi à la nature, comme toute chose, comme un arbre, comme une fleur, comme un animal. apprendre à prendre soin de son corps, c'est apprendre à prendre soin de la nature. Et c'est parfois plus facile d'apprendre à prendre soin de son corps pour... aller après dans le soin avec la nature.

  • Speaker #0

    Ou parfois,

  • Speaker #1

    c'est l'inverse pour certaines personnes. En tout cas, pour moi, ça a été la conscience de la nature qui est arrivée par mon corps, par ma terre intérieure. Voilà, j'ai envie de vous parler de cette terre intérieure, de ce corps né en Belgique en 1971, 71. et qui a a fait un grand grand chemin de guérison, de rééquilibrage et de découverte, entre autres par l'alimentation. Quand j'ai enfin regardé ce que je mangeais, j'ai compris qu'il y avait quelque chose à faire, que ce soit plus naturel, que je nourrisse mon corps avec des choses qui viennent de la nature. ce que moi j'appelle les nourritures vraies, enfin moi et d'autres, ce que j'appelle les nourritures vraies, et juste en faisant ça, ça a ouvert une voie de vie.

  • Speaker #0

    Merci pour ce beau témoignage d'amour pour ta première terre, qui est ton corps. Je voulais te demander, en 15 ans de pratique, tu as massé et accompagné des centaines de personnes. Qu'est-ce qui t'a frappé dans ce que les uns, les unes et les autres disent, eux, de leur relation avec leur corps ?

  • Speaker #1

    Ce qui me frappe, c'est qu'il n'y en a pas de relation. Comme moi, avant, on est tous des espèces de têtes sur... sur un bâton, comme dirait Joël Amécy. On est dans une société tellement mentale que le corps n'a pas de place, ou en tout cas, s'il a une place, ça va être une place esthétique, un peu superficielle, mais pas d'amour profond pour la chair, les os, nos systèmes intérieurs, tout ce que le corps fait, tout ce que le système nerveux fait. sans qu'on doive y penser dans notre corps. Moi, le simple fait de savoir que je ne dois pas penser à respirer et que mon cœur bat tout seul, de façon autonome, je trouve ça merveilleux.

  • Speaker #0

    Absolument, et c'est intéressant comme souvent quand on se demande où est la nature, on peut montrer ce qui se passe dehors, mais en fait notre corps fonctionne exactement de la même manière avec ses météos, avec ses flux, avec ses guérisons, ses autoguérisons, avec ses rééquilibrages, sans centralisation, on n'a pas besoin de décider de ça. Alors, ton chemin t'a amené à t'intéresser de plus en plus, tu viens d'en parler, à notre système nerveux ? Oui. Alors tu m'en as envoyé une représentation graphique et j'ai été frappée de voir qu'on pourrait dire qu'il ressemble à s'y méprendre à des racines qui plongeraient profondément dans le sol à partir de notre cerveau qui lui je trouve ressemble à un chou-fleur. Voilà. Et donc j'aimerais que tu nous parles davantage effectivement de ce système nerveux. Voilà. À quoi sert-il ? Quel est son rôle ? Quels sont ses rôles dans notre corps ?

  • Speaker #1

    Oui. Merci pour cette question. Le système nerveux, souvent on n'en connaît que deux choses. Souvent les gens ont entendu parler du parasympathique et de l'orthosympathique. Il y a un peu plus que ça à dire sur le système nerveux. Il y a deux grandes branches dans le système nerveux. La première, c'est la branche sensorimotrice et la deuxième, la branche autonome. La branche sensorimotrice, c'est celle qui nous permet d'avoir des sensations. de sentir quand je touche quelque chose ou quand je vois ton verre. Donc si tu prends ton verre, tu vas avoir une sensation. Et après, grâce à cette sensation, tu vas pouvoir déterminer une action et soulever ton verre, prendre ton verre, boire. Tout ça, c'est la branche du système nerveux sensorimotrice. Et dans la branche autonome du système nerveux, il y a trois fonctions. Une qui régit tous nos processus internes. Une autre qui régit nos réponses de survie, donc en cas de danger. Et une autre qui est responsable de notre capacité à s'engager socialement, à être en connexion à l'autre. Donc si je prends la première fonction qui régit tous nos systèmes internes, là on parle par exemple de la respiration, de la transpiration, de nos tremblements, du système immunitaire, de notre digestion. Bien sûr. Donc tout ce qui se fait dans le corps, sans qu'on ne doive non plus vraiment y penser, puisqu'on est dans la branche autonome, c'est ça que ça veut dire, autonome. La deuxième fonction, celle qui s'occupe de nos réponses de survie, celle-là, elle est hyper intéressante pour le sujet d'aujourd'hui. Et les réponses de survie, c'est fuite ou combat.

  • Speaker #0

    Donc en cas de danger, notre système se met en branle, si je puis dire, pour essayer de fuir ou de combattre. Et si on ne peut pas le faire, alors ce sont ces énergies-là, ces énergies de survie qui s'accumulent dans notre corps et qui créent quelque part des stress de survie parce qu'elles ne se sont pas exprimées. Et c'est là que ça devient très intéressant pour la suite. Puisque ces énergies bloquées dans le corps, si on arrive... pas à les exprimer, à les dissoudre, c'est souvent là que les maladies chroniques, auto-immunes, les problèmes digestifs, les migraines, tout ce qui va un petit peu ne pas trouver de réponse auprès d'un médecin classique et qui devient chronique, s'installe en nous. Et là d'ailleurs j'ai envie de... proposer aux personnes qui nous écoutent déjà juste sentir qu'est ce que ça fait dans votre corps quand je dis tout ça Et la troisième fonction, c'est notre capacité à s'engager socialement. Donc ça, c'est quelque chose d'assez particulier à l'humain, si je puis dire. Notre manière d'être en lien, de se connecter à l'autre, c'est notre système nerveux qui capte tous les signes autour de nous. Par exemple, tout le body language de l'autre, on dit je crois que c'est 80% qui se passe dans le corps, dans le relationnel, 80% des signes sont non-verbaux. Et bien ça, c'est notre système nerveux qui est vraiment câblé pour capter tous les petits signes autour de nous et particulièrement des autres humains de notre tribu pour se mettre en lien ou pas. Est-ce que je suis en sécurité avec cette personne ou est-ce que je suis en danger ? Donc là, c'est là qu'intervient le végétal ou les racines du système nerveux que tu as vu dans l'image que je t'ai envoyée. Et là, c'est particulièrement l'image des deux nerfs vagues. On parle souvent du nerf vague, mais en fait, c'est un couple de nerfs. Il y a un nerf vague gauche, un nerf vague droit. Et les nerfs vagues gouvernent. Par exemple notre digestion, qu'on va parler aussi d'alimentation, c'est très intéressant. Moi je suis aussi formée en théorie polyvagale, donc ça c'est la voix de Stephen Porges, qui lui a étudié les mammifères. Et en étudiant les mammifères... Il a vu qu'il n'y avait pas uniquement le parasympathique et l'orthosympathique, comme on apprend souvent. Il a aussi vu que quand un mammifère est en danger, tout son système s'arrête, se ralentit pour essayer de passer d'abord inaperçu auprès de son prédateur. Et puis si le prédateur devait le manger, et bien cet animal sentirait beaucoup moins l'effet d'être tué grâce à un système corporel qui se met en ralenti. Nous sommes des mammifères, donc ça marche comme ça chez nous aussi. Et donc Stephen Porges, c'est celui qui a mis au jour ça en disant que dans la branche parasympathique, il y a en fait deux branches. Il y a la branche ventrale, et la branche dorsale. La branche ventrale, c'est celle dans laquelle on est complètement détendu, et on est tout à fait en capacité justement d'être en lien, parce qu'on est ouvert, on est bien. Et la branche dorsale, qui pourtant fait partie du parasympathique, donc de cette... partie du nerf vague qui est responsable de la détente. La blanche dorsale, c'est justement celle où on se fige. Et tout ralentit, et toutes nos fonctions physiologiques aussi. Notre cœur va battre beaucoup plus lentement, il n'y a plus de sang même qui arrive ailleurs que dans notre cœur, tout est ralenti. Et là, quelque part, on connaît ça dans nos vies, où des fois on ne sort pas de son canapé pendant trois jours, on ralentit, ou simplement on a des absences, ou des moments de bug. quelque part là on est dans notre branche dorsale.

  • Speaker #1

    Et quand cette branche dorsale se déclenche, c'est parce qu'on se sent en danger ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, c'est ça. Donc dans le système nerveux, dans le cerveau, on a une petite glande qui s'appelle l'amidale qui est comme un scan et qui scanne constamment notre environnement. Et donc nous, on peut se croire simplement aux balades dans la forêt et tout va bien, et peut-être que notre amygdale a capté un son, une odeur, une forme, qui lui fait dire hop, je me sens en danger et le système nerveux peut amener d'autres réactions à l'intérieur. Et si on n'apprend pas à lire ce langage du corps, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, et où. Par exemple, si je donne un exemple dans le domaine de la nutrition, beaucoup de gens ne connaissent pas la sensation de faim ou même parfois en ont peur. Donc voilà, par exemple, ce serait une sensation avec laquelle on aurait besoin de rester avec de temps en temps et de sentir, tiens, qu'est-ce que ça fait dans mon corps quand j'ai cette sensation de faim ? Est-ce qu'effectivement, je vais mourir ou pas ? Puisque dans le système nerveux, une fois qu'il est en dorsale, c'est vraiment un danger de mort.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à moi, il y a très longtemps, j'avais un mode de fonctionnement très en montagne russe. Donc, je pouvais donner de l'énergie,

  • Speaker #0

    de l'énergie, de l'énergie.

  • Speaker #1

    Et puis, j'avais des chutes comme ça, où effectivement, j'avais besoin de rester assise dans mon canapé pendant trois jours. Et là où mon mental aurait bien continué sur le même rythme, c'est comme si mon corps me disait Oh ! Tu vas t'arrêter là parce que là, tu es en train de te griller. Et ça se mettait en place envers et contre moi, je dirais, moi volontaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est autonome. C'est ça. On est dans la branche autonome, rappelez-vous. Donc, tout ça, ça fait partie de la partie parasympathique. Et on pourrait dire que le ventral, c'est comme le frein à pédale de la voiture. Et que le dorsal, c'est le frein à main. En général, on tire le frein à main de notre voiture. que quand il y a un vrai danger, enfin si on a le temps en tout cas. Et puis il y a la branche orthosympathique, ou on dit aussi parfois sympathique, qui elle est responsable du dynamisme, du mouvement, de l'action. Et donc quand on est en harmonie entre le parasympathique et l'orthosympathique, c'est-à-dire qu'on est, par exemple, on est en train de... de jouer. Par exemple, si on joue avec quelqu'un, on est dans une ouverture et en même temps, on est dans le mouvement. Donc on est à la fois dans la détente et à la fois dans l'action. Et ça, c'est quelque part les états qu'on aimerait avoir le plus souvent. C'est d'être capable d'être détendu et dans l'action.

  • Speaker #1

    Absolument. Et donc, tout l'enjeu, comme tu me le partageais à la préparation de ce podcast, c'est d'apprendre à connaître notre système nerveux et ses manifestations, qui sont différentes pour chacun, et à réguler.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, l'idée, c'est de, moi, la voie du corps, c'est affiné, grâce au massage, etc. J'ai commencé à... ressentir qu'il y avait des choses dans mon corps, des manifestations physiques, des sensations physiques qui en fait se répètent à certains endroits de ma vie et qui me dignent des choses. Et là, je crois qu'apprendre le langage du corps est vraiment essentiel pour rester justement dans cette harmonie et se dire tiens, est-ce que j'ai vraiment besoin de tirer le frein à main maintenant ? Ou est-ce que je peux juste appuyer un petit peu sur la pédale de frein et ça suffit ? Et très souvent, dans notre société moderne, c'est encore pire. On est tellement déconnecté du corps, des sensations du corps, bien sûr de notre environnement naturel qui est la nature, qu'on appuie en même temps sur l'accélérateur et en même temps on tire le frein. C'est-à-dire qu'on est en go-go-go et en même temps on n'en peut plus. Et on fonctionne quand même, et là on appelle ça le figement fonctionnel.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est là qu'on va compenser en buvant un peu plus, en buvant un peu plus de café, en mangeant un peu plus de sucre. Voilà, on va être dans les extrêmes. Et donc finalement, ce que tu partages, c'est exactement la même démarche que ce qu'a partagé, ce qu'ont partagé Eric par rapport à la culture Kogi ou Frédérica par rapport à la culture de tous ces peuples, qui est cette culture d'aller observer, d'aller connaître, naître avec finement. le vivant qui nous entoure, et d'avoir exactement la même pratique avec notre propre corps. Et de pouvoir reconnaître que tel point qui se manifeste dans mon dos, à tel endroit, ce n'est pas spécialement un problème ostéopathique, c'est, moi j'en ai un comme ça, que j'appelle mon point de trop en faire. Qui se manifeste toujours quand j'en fais trop. Et d'apprendre ça finement, c'est ça que je dis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc de passer par une lecture fine de nos sensations corporelles, de notre physiologie, de notre... dans notre biologie, pour changer notre vision du monde presque, et nous harmoniser, être différemment en lien avec la nature et les autres, avec ce qui nous entoure et les autres, ce n'est pas toujours la nature qui nous entoure. C'est comme une lecture du paysage d'une autre, mais aussi de l'autre. Quand on est en dialogue, en lien avec quelqu'un, c'est intéressant aussi de pouvoir... en partie lire sa physiologie. Donc ça, c'est quand moi, j'accompagne en tant que thérapeute, quelque part, je suis la physiologie de l'autre.

  • Speaker #1

    Tu aurais quelques pratiques à partager sur, peut-être soit comment reconnaître, mais aussi comment réguler notre système nerveux, des choses qui pourraient aider à ça.

  • Speaker #0

    Oui. Avant de répondre à ça, quand tu as parlé, on a dit tout à l'heure, on est dans des extrêmes. Et une extrême bien connue, quand on est dans des extrêmes, un coup j'y vais en go-go-go, un coup je lâche, par exemple je fais vachement la fête ou quelque chose comme ça, ou je suis dans des addictions. Au bout du compte, c'est le burn-out. Et là, on est dans le dorsal pur de la vie moderne, c'est le burn-out. C'est intéressant de le dire parce que quand même dans les gens que j'accompagne, je dirais qu'un tiers au moins des gens que j'accompagne s'accompagnent avec le burn-out en fait, avec leur burn-out, comment sortir du burn-out. Et pour répondre à cette question, je propose moi une pratique, enfin quatre petites pratiques toutes simples pour réguler le système nerveux. Après, je ne sais pas si on a parlé vraiment de la régulation,

  • Speaker #1

    mais je m'en prie,

  • Speaker #0

    c'est peut-être le moment. Donc, qu'est-ce que ça veut dire réguler le système nerveux ou son système nerveux ? On connaît mieux la relaxation. La relaxation, c'est vraiment la relaxation, je dirais, musculaire de nos tissus. On se dépose. La régulation, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. C'est comme si on laissait nos nerfs se déposer. C'est vraiment quelque chose comme une relaxation qui rentre profondément dans les couches encore plus profondes de notre corps. Donc, tous les nerfs. On peut être en relaxation musculaire et avoir les nerfs agités. Moi, je connais ça très bien. J'ai connu ça très bien, maintenant ça va beaucoup mieux, parce que j'apprends à réguler mon système nerveux. Par exemple, les jambes agitées. On parle aussi de jambes sans repos. On sait que ça fait partie du système nerveux. Et là, je trouve que c'est un exemple bien concret de je peux être en détente musculaire et pas du tout en détente nerveuse Donc ça, c'est la régulation. Une des choses qui... permet de réguler notre système nerveux enfin la chose qui permet toujours de réguler notre système nerveux c'est de se sentir en sécurité puisque cette amygdale si elle capte du danger c'est là que les manifestations on va dire désagréables elles sont toujours désagréables ces manifestations plus ou moins désagréables mais dès qu'on est en danger il y a des manifestations plus ou moins désagréables. Comme, bien sûr, le cœur qui s'emballe, des palpitations, des contractions musculaires. Moi, c'est vraiment là. Toi, ton point du dos, moi, c'est des trapèzes. Dès que je sens qu'ils sont tendus, je sais que je suis dans le mon trop. L'estomac est serein. Des boules dans l'estomac. Il y a aussi des gens qui me décrivent, moi, je n'ai pas du tout ça, mais des membres qui deviennent... très chaud comme bouillonnant ça peut être un mal de tête enfin il ya plein de choses comme ça qui vont nous dire en fait que notre système étant en danger donc pour réguler on a besoin de faire sentir notre corps en sécurité La première chose que notre corps a besoin, ou dont notre corps a besoin pour se sentir en sécurité, c'est de s'orienter. Alors ça paraît... tout simple comme ça. Et moi, je propose un exercice qu'on pourrait faire ensemble ici en même temps que les personnes qui nous écoutent. Même si je connais cette pièce dans laquelle nous sommes, toi et moi, Marine, aujourd'hui, la regarder avec des yeux d'enfants qui sont dans une curiosité, qui ont envie d'explorer un nouvel endroit. Et que le regard emmène le mouvement du cou. Et de vraiment faire ça lentement. De regarder la pièce où vous êtes, l'endroit où vous êtes. À gauche, à droite, lentement, en haut, en dessous. Derrière vous, c'est hyper important de pouvoir aussi regarder qu'est-ce qui se passe dans mon dos pour me sentir en sécurité. Le mouvement oculaire entraîne le mouvement du cou, donc du tronc cérébral. et va commencer à réguler notre système nerveux, puisque bien sûr les nerfs vagues de l'image que tu as reçue, et peut-être qui sera visible quelque part sur ton podcast, démarrent dans la région des oreilles, donc tout autour du visage et des oreilles, démarrent un tas de nerfs, ça passe dans l'œsophage, donc dans le cou, donc le tronc cérébral est tout à fait en lien avec le système nerveux, Et puis ça descend dans l'estomac. Et les racines qui plongent, dont tu parlais tout à l'heure, c'est les racines qui plongent dans toutes nos viscères, dans toute la partie du ventre. Donc quand on bouge le cou, dans tous les sens, avec vraiment la conscience d'une exploration, d'une curiosité, on donne à notre... amidal, le signal que nous sommes en sécurité. Et voilà, j'ai envie aussi de faire une pause. Si jamais vous avez eu le temps de faire cet exercice avec nous, ce qui est très important quand vous le faites, c'est de laisser un temps d'intégration. Comment je me sens maintenant dans mon corps ? Ça c'est une première étape. Une fois que vous êtes en train de faire ça, que vous avez peut-être pratiqué ce genre de choses plusieurs fois, que vous commencez à être à l'aise avec ça, continuez à le faire mais en conscience de votre respiration et de tous vos sens. Donc non seulement vous regardez et vous bougez, vous tournez la tête. En même temps, vous observez que vous n'êtes pas en apnée et que vous respirez. Dès qu'on est en apnée, c'est un signe de danger. Quand on respire et que notre respiration est fluide, Là, on peut savoir de notre corps que nous sommes en sécurité. Donc, bien connecté à la respiration en même temps que d'explorer, et en même temps que j'explore avec mes yeux, avec ma respiration, j'écoute des sons dans mes oreilles. Peut-être que là, à l'instant où vous nous écoutez, le son de ma voix ou de celle de Marine provoque quelque chose de différent en vous. Peut-être que, comme moi, vous entendez à travers la fenêtre le son d'un tout petit oiseau. Même quand je parle là, j'entends ça et je suis consciente de ça. J'élargis mon champ de conscience grâce à mes sens. Aussi, le goût qui n'est pas beaucoup sollicité en dehors des moments de nourriture, on va dire. Qu'est-ce que je goûte maintenant que je suis en train de tourner ma tête, de parler avec Marine, de regarder ma pièce ? Qu'est-ce que je sens dans ma bouffe ? Quel est le dernier goût qui est dans ma bouffe ? Et en même temps que je fais tout ça, et que je suis en conscience de mes sens, je rajoute aussi le toucher. Qu'est-ce que je sens sur ma peau ? Peut-être que vous avez les mains sur vos cuisses comme moi. Peut-être que vous êtes dehors et que vous pouvez sentir une petite brise sur votre peau. Tout ça va aider à nouveau à un degré supplémentaire de sécurité dans le corps. Qu'est-ce que vous sentez maintenant dans votre corps ? Après avoir fait ça, arrêtez, faites une pause, respirez et intégrez. Ça c'est de la régulation. Et je peux encore ajouter quelque chose d'autre. Vous pouvez faire tout ou partie de ce que je dis, mais vraiment commencer par l'orientation. La dernière chose peut-être que je voudrais ajouter, c'est toucher une partie de votre corps qui vous fait du bien. Quand vous êtes en intégration comme ça, après avoir fait mes propositions, moi je touche très souvent mon plexus solaire. Avec une main large, posée, je sens le poids, la chaleur sur mon corps. Ça me fait un bien son. Je ne sais pas pourquoi. Ici, on n'a pas besoin de savoir pourquoi. On a juste besoin de sentir. Et peut-être que pour vous, c'est autre chose. Peut-être que c'est simplement toucher vos mains. Peut-être c'est mettre vos mains sur votre visage. N'oubliez pas, il y a plein de nerfs, du nerval qui sont dans la zone des oreilles et du visage. Et de toucher son visage, en fait. Corrégule aussi. Voilà, des petites ressources pépites.

  • Speaker #1

    Merci pour ces moments de régulation offerts à Laurence. Dans la préparation de cet épisode de podcast, on évoquait aussi la co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe. Et ce que tu m'en disais me faisait comprendre qu'à travers les pratiques d'intelligence collective qui installent ce rituel du tour de parole, chacun parle à son tour, de cette membrane de sécurité qui permet que chacun soit considéré de façon équitable avec les autres. par rapport aux autres, je vois bien, j'ai bien vu en t'écoutant, à quel point cette pratique amène cette co-régulation des systèmes nerveux dans le groupe et fait que du coup, il peut y avoir ce sentiment de sécurité qui naît et qui du coup est favorable à de la collaboration. Voilà, ça m'avait vraiment frappé ça.

  • Speaker #0

    Absolument. Et c'est pour ça, même maintenant, que je décide de parler le plus souvent de nutrition. en groupe autour d'un feu parce que même le feu corrigule, c'est la nature, la nature corrigule naturellement et on a naturellement envie de se mettre en cercle entre humains et quand on est en cercle, si je reprends mon histoire d'orientation, le fait de pouvoir voir tout le monde, un énorme cercle même, on peut voir tous les visages qu'on a en cercle, et bien on est dans... la pratique numéro 1 d'auto-régulation quand on est tout seul, de s'orienter, et bien là c'est la même chose qu'on a en cercle, le fait de se voir tous nous met en sécurité. Nous sommes câblés pour être en lien. Donc c'est aussi vital la relation sociale pour l'humain que de manger et de dormir. Donc le fait de se retrouver à plein de systèmes nerveux en cercle et d'avoir un temps où vraiment on peut regarder, se déposer, s'écouter, comme la pratique ancestrale du cercle. va automatiquement réguler le groupe et aussi en individu, on va se sentir beaucoup plus en sécurité naturellement.

  • Speaker #1

    Quel lien fais-tu ? Alors, entre alimentation et système nerveux, ou même le fait de s'alimenter, cette action de s'alimenter système nerveux ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question, pour moi essentielle dans ma pratique et dans mon chemin de rééquilibrage par l'alimentation. Ce qui s'est passé, à mon avis, c'est le fait d'être passé d'une alimentation industrielle ultra transformée comme ce que nous propose la société aujourd'hui à une alimentation naturelle que moi j'appelle les nourritures vraies donc une alimentation que notre corps peut reconnaître qui est dénuée d'additifs, de colorants, de conservateurs en gros qui n'est pas trafiquée même si elle est un peu transformée elle est transformée simplement parce que peut-être on a cuisiné des légumes bruts, par exemple. Voilà, moi le lien que je fais clairement, c'est à partir de là, une fois que mon système nerveux reconnaît son alimentation, il va aussi se sentir en sécurité. Quand il est en face d'une, je ne sais pas, de choses difformes, qui est emballé dans une barquette plastique pleine de couleurs qu'il faut peut-être mettre simplement au micro-ondes pour que ce soit mangeable. Je ne suis pas sûre que mon système nerveux se sente en sécurité à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que ce n'est pas là qu'on peut faire une différence entre psychologique et physiologique ? Parce qu'on pourrait se dire aussi, quand on se sent un peu malheureux, on peut avoir envie de manger une crasse, quoi. Vraiment un truc bien transformé, bien dégueulasse, bien lourd, bien sucré, bien coloré, bien... Et ce que tu dis, c'est que ce qui pourrait être ce mouvement, ou cette addiction, ou cette envie-là, elle ne sert pas spécialement le corps dans sa nature.

  • Speaker #0

    Alors, exactement. Néanmoins, on le fait. on est d'accord, même moi aussi parfois je peux manger une crasse comme on dit chez nous. Ce qui se passe à ce moment-là pour moi, même quand on mange une crasse, on va dire, moi c'est les chips. Donc si je me descends un paquet de chips sur mon canapé en regardant ma série préférée, c'est un moment en fait où j'ai envie de prendre soin de moi. Ça pose la question de comment prendre soin de soi. tous ces moments-là. Alors évidemment, on est en train de prendre soin de soi en faisant ça, mais en même temps, c'est délétère pour le corps. Donc tout le chemin est d'apprendre à prendre soin de soi sans être néfaste pour sa propre terre et au-delà de la terre qui nous entoure.

  • Speaker #1

    Et c'est en croquant autre chose que des chips, par exemple, en se faisant des légumes crus.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc là, au niveau alimentation, il y a vraiment, je dirais, trois niveaux d'alimentation. Il y a l'alimentation neutre, celle qui ne va ni activer notre système nerveux vers le danger, ni le détendre non plus. Et puis il y a l'alimentation, peut-être celle un peu que tu viens de nommer, qui va exciter le corps, donc provoquer des montées d'adrénaline. Toutes les compulsions, les addictions, tout ce qui est sucre, alcool, choses très transformées, mais excitantes. Dans la partie excitante, café, j'oubliais. Là, on essaye de, quelque part en mangeant ces nourritures-là, on essaye de réveiller quelque chose en nous. inconsciemment, par la recherche de cette montée d'adrénaline. Et puis il y a une troisième catégorie d'alimentation qui fait aussi beaucoup partie de notre alimentation moderne. qui est plutôt une catégorie d'alimentation qui va mettre un couvercle sur nos émotions, justement peut-être des parties excitées de nous qui ont besoin d'être étouffées, anesthésiées. Et là, on parle plutôt du gros plat de pâte bolo, de la pizza un peu trop grande aussi qui vient nous plomber. Et là... On est dans ces trois catégories-là. Donc ça, ça peut être intéressant de savoir aussi, est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie excitant ou vers la catégorie qui plombe ? Ou est-ce que j'ai plutôt tendance à me diriger vers la catégorie d'alimentation que moi j'appelle donc nourriture vraie, qui est neutre finalement ? Je donne comme exemple un simple, je ne sais pas moi, un riz semi-complet avec des brocolis et des petits légumes sautés. thé pour assaisonner tout ça et puis une bonne vinaigrette. Moi, j'aime bien mettre ça comme sauce. Voilà. Là, on vient ni monter en adrénaline, ni étouffer peut-être de l'adrénaline qu'on a déjà. Et là, il y a un lien énorme à faire et un pilier très puissant de rééquilibrage par l'alimentation en ayant une grille de lecture d'abord physiologique par le corps, par les sensations et en regardant nous-mêmes nos comportements vers quoi on va et petit à petit commencer à intégrer de plus en plus de nourriture vraie tout en faisant quand même le reste c'est ok et petit à petit, de voir comment la nourriture va réguler notre système nerveux, c'est-à-dire en ne provoquant pas de montée d'adrénaline. On va changer la physiologie de notre corps, puisque quand on est en stress, on a une physiologie de stress avec l'adrénaline, le cortisol. Et quand on est en détente, on va avoir une physiologie de détente, donc c'est hormonal ce qui se passe, avec par exemple des endorphines, la dopamine, la sérotonine, qui vont... et faire toute autre chose dans notre corps. Et la nourriture peut aider à avoir plus ou moins d'adrénaline. Et là, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Et alors, tu parlais aussi de ce que tu rencontres beaucoup parmi les personnes qui viennent te voir, c'est un rapport très stressé à l'alimentation. L'image que l'on a de son alimentation liée aussi à l'image que l'on a de son corps et qui peut amener des alternances entre privation, excès, compensation. Et avec quelque chose qui est très conflictuel, en fait. On peut avoir un rapport très conflictuel avec l'alimentation.

  • Speaker #0

    Oui, et ce rapport, justement, crée, dans notre physiologie, crée des hormones de stress. Et c'est ça qu'on veut éviter, puisque qui dit hormones de stress, dit inflammation dans le corps. Alors au début, c'est des petits. pique d'inflammation mais après quand l'inflammation devient chronique on sait ce qui arrive c'est justement les maladies chroniques auto-immunes ou des migraines les troubles de digestion l'alternance diarrhée constipation ça c'est un signe très clair de stress et donc on va essayer de réguler tout ça pour que physiologiquement il se passe autre chose Dans le corps. Donc moi, quand j'accompagne, je mets de la conscience sur la physiologie, sur qu'est-ce qui se passe dans le corps. Je fais les liens avec ce que mange la personne. Et tout doucement, la personne est en train de conscientiser ce qui se passe en elle avec, par exemple, des pulsions alimentaires ou des compensations alimentaires ou des addictions. Donc dès qu'on est dans ces schémas-là, il y a beaucoup, beaucoup de stress. Alors, comme on voit que c'est pas bon pour soi, on stresse encore plus. Et puis, on sait plus quoi faire. On sait plus ce qui est bon, on sait plus ce qui est pas bon. On sait pas si on fait bien. On lit plein de trucs sur Internet, on vient se stresser encore plus. Et puis, il y a Bidule qui dit ça, et Truc Muche qui dit ça. Tout est contradictoire. Et puis, on arrive vers Laurence. Et puis, Laurence, elle dit encore autre chose. Alors, moi, en tout cas, ce que je dis et ce que j'essaye, proposer aux gens, c'est justement une alimentation à base de nourriture vraie, où là, moi, je crois qu'on ne peut pas se tromper, puisque ça fait des millénaires que l'humain mange comme ça. Il n'y a que depuis une centaine d'années, finalement, que notre alimentation s'est supra-industrialisée, en fait, et donc est devenue ultra-transformée. Aujourd'hui, on a ce terme, c'est pas moi qui l'invente, de alimentation ultra-transformée. A-U-T. il y a un acronyme pour ça c'est bien qu'on est vraiment au bout du bout de ce qu'on peut faire je crois qu'on peut encore faire un peu Pire encore, mais voilà. Si on revient à nourriture vraie, là, je crois qu'on revient à ce qu'on faisait avant. Et moi, j'essaye que chaque personne qui me consulte puisse ne plus faire de l'alimentation une source de stress. Et qu'ensemble, on apprend simplement à... C'est pas une histoire de bien, pas bien. On apprend à revenir aux nourritures vraies. Et les nouveautés ouvraises, il s'agit de la qualité dont j'ai parlé tout à l'heure. Il s'agit aussi de la simplicité des assiettes. Moi, j'ai des gens qui me consultent, ils mangent, mais hyper compliqués, des assiettes très complexes. Il s'agit aussi de la densité nutritionnelle qu'il y a dans l'alimentation. Donc plus l'alimentation est ultra transformée, moins elle est riche nutritionnellement. Donc en vitamines, en minéraux. en oligo-éléments, en antioxydants. Donc c'est ça la densité nutritionnelle. Et une quatrième chose qui est très importante, c'est la digestibilité des choses. Donc au fil du temps, l'humain a appris, a préparé son alimentation d'une certaine façon pour qu'elle soit assimilable par son corps, par le métabolisme du corps. Donc par exemple... Quand le feu est apparu, l'humain a cuit ses aliments et il a gagné énormément en énergie parce que c'était beaucoup plus facile à digérer cuit que cru. Et quand, par exemple, on parle de légumineuses, tout ce qui est légumes secs, donc lentilles, pois chiches, etc., pareil, naturellement, il y a des antinutriments dans les légumineuses qu'on appelle des phytates. Si on ne sait pas préparer les légumineuses en les trempant et en les faisant un peu germer, pour débarrasser les fictates naturelles contenues dans ces aliments-là, on ne profite pas du tout de cet aliment. C'est ça que j'appelle la digestibilité. Donc les nourritures vraies, pour moi, c'est ces quatre principes-là. Et si on apprend ça ensemble, on ne peut pas se tromper.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, tu as rajouté un élément ou un contexte à tout ce que tu viens de nous partager sur le système nerveux et alimentation, stress, détente, sécurité, etc. C'est que tu organises des ateliers en immersion nature sur ces sujets que tu appelles les ateliers d'alimentation qui relient. Et tu lis les trois parce que finalement, notre terre, notre première terre qui est notre corps, elle fait évidemment partie du grand système terre. Et c'est important pour toi. d'apprendre à relier l'ensemble. Je te laisse en parler.

  • Speaker #0

    Effectivement, maintenant, je parle d'alimentation dans la nature, en cercle, en groupe et autour d'un feu, quand c'est possible, pour toutes les raisons que j'ai nommées avant. Et là, tout est relié pour moi à cet endroit-là. Terre, corps, alimentation ne font plus qu'un. Et l'intention de ces immersions, c'est d'habiter notre corps comme endroit de sécurité.

  • Speaker #1

    Absolument, et finalement de faire la bascule, c'est ce qu'on se disait aussi en préparation de ce podcast, c'est que finalement la manière dont nous traitons notre corps, dont nous l'alimentons, est tout à fait le miroir de la manière dont nous traitons la Terre, par ses excès, par... voilà. Et donc de faire la bascule, de passer d'excès, de non-considération, de tout ça, à... prendre soin du tout.

  • Speaker #0

    Oui. Si on habite notre corps comme endroit de sécurité, je pense que c'est à partir de ce moment-là que c'est beaucoup plus facile de prendre soin de tout ce qui nous entoure, donc des autres et de la nature, de la même manière. Donc avec beaucoup d'amour, de bienveillance, de respect. Et ça s'apprend peut-être plus facilement par le retour. à l'homéostasie du corps, donc à l'équilibre du corps, pour retrouver de l'équilibre à l'extérieur, donc de partir de l'intérieur vers l'extérieur. Parfois plus simple, en tout cas moi j'ai trouvé que c'était plus simple pour mon chemin, ça a été comme ça, de l'intérieur vers l'extérieur. Et quand on discute de tout ça en groupe, la nature fait partie intégrante du groupe en fait. Elle co-régule naturellement tout ce qui se passe. Comme nous sommes à la base issus de la nature, c'était notre habitat, on habitait la forêt. On était naturellement co-régulés par la nature, on n'avait même pas besoin de parler de co-régulation, c'était naturel puisqu'on vivait dedans. Aujourd'hui on est des humains hors sol qui ne vivons plus dans la forêt et en plus on a plein de stress extérieur qui nous arrive et en plus on n'a pas cette co-régulation. de tous les jours, du quotidien, par notre mode de vie. Alors, quand on fait ces immersions nature, l'idée, c'est de retrouver ça, de ressentir les forces de la nature qui nous aident petit à petit dans le groupe. Il y a plein de propositions faites. Je propose plein d'exercices de connexion à la nature qui ont fait les corégules. Et on parle de tout ça en groupe. Et là... Petit à petit, après 5-6 jours d'immersion, je sens dans le groupe que les consciences s'ouvrent en disant tiens, il y a un lien entre ce qu'on fait dans la nature, les discussions qu'on a et comment je me sens à l'intérieur A nouveau, cet état intérieur, plus il est en harmonie, plus il est en équilibre, plus c'est facile de résister au stress extérieur. Ces états, cette capacité, cette fenêtre de tolérance qu'on a besoin d'augmenter. Dès qu'on est dans notre trop, dès qu'on dit trop quelque chose, c'est que notre capacité nerveuse est devenue trop petite. Et qu'on a besoin de se réguler pour l'élargir à nouveau. Et plus on sait faire ça, cette espèce de respiration entre je me sens trop, je vais me réguler avec mes pratiques Je réouvre, ma fenêtre devient plus en plus grande, et puis il se passe quelque chose, que la vie nous amènera toujours des stress extérieurs. Ça, ça ne changera pas. Mais comment je les traverse, ça c'est très différent à ce moment-là. Moi je vois que je traverse les choses très différemment aujourd'hui qu'hier.

  • Speaker #1

    Parmi les pratiques que tu as depuis bien longtemps maintenant et qui régulent le système nerveux et qui permettent d'aller trouver cette ligne de base de la nature, c'est cette pratique du sit spot ou du gaia spot, qui est cette pratique qu'on en a déjà parlé dans l'épisode sur le travail qui relie, d'aller s'asseoir toujours au même endroit dans la nature et finalement en s'assayant. d'aller permettre à notre système nerveux de nous reconnecter à cette ligne de base de paix, de sérénité, comme aussi on l'a entendu dans le poème de Wendell Berry au début de cet épisode.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Pour moi, ce poème est notre système nerveux en ligne de base, c'est-à-dire en ventrale, en détente, mais en même temps ouvert au monde. Donc en détente, mais en... connexion avec le monde. Ça, pour moi, c'est le poème de Wendell Berry, c'est se poser dans la paix des choses sauvages. Et se poser dans la paix des choses sauvages, c'est pas facile à dire. C'est un peu cette pratique du Gaia Spot, de la place médecine, on dit, de la place amie, du Seed Spot en anglais. On va dans la nature, tout le temps au même endroit, et on se pose quelque part, on est dans la nature. On se dépose au moins 20 minutes, parce qu'il faut à peu près 20 minutes à la nature pour revenir à la normale après l'entrée un peu fracassante parfois de l'humain. Parce que maintenant, je fais beaucoup plus attention à mon impact et beaucoup plus conscience de mon impact. Donc j'essaie d'augmenter cette conscience le plus possible pour avoir le moins d'impact possible, mais en gros quand même 20 minutes. Et quand la nature revient, c'est-à-dire les oiseaux reviennent, peut-être il y a un cerf qui vous lèche l'oreille, et... C'est bon signe ! Ça veut dire que la nature est en ligne de base, elle est régulée à nouveau. Et en fait, vous aussi. À ce moment-là, vous observez sans doute un rythme cardiaque beaucoup plus lent, des perceptions plus grandes, vos sens qui sont comme étirés vers l'extérieur et qui ouvrent votre forme de conscience. Quelque part, ça vous dit où en est votre système nerveux et vous vous sentez certainement en sécurité. En tout cas, pratiquez-le pour... de pouvoir observer ce qui se passe. Moi, je le pratique maintenant, ça fait presque quatre ans. Ça m'aide énormément. Et en fait, dès que j'ai un gros stress et que je vois ma fenêtre de tolérance qui devient toute petite, en fait, j'arrête tout et je vais sur ma place médecine, en fait. Et là, j'amène ça et je... Et je me régule et je reviens au monde très différemment.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Dans le troisième épisode, Frédéric Cavaningen nous disait Nous avons cherché à nous émanciper du vivant, mais à force, nous risquons fort de ne plus être vivants. Et moi, je propose qu'on change ça.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est inverser la bascule.

  • Speaker #1

    Merci Laurence.

  • Speaker #0

    Merci Marine.

  • Speaker #1

    Merci aux auditrices et aux auditeurs. À bientôt. Si détricoter les fils de notre culture et commencer à tisser une trame culturelle qui soutienne la vie dans tous les domaines de nos existences vous inspire, sachez que je propose également des ateliers qui tourneront sur cette terre. Des ateliers de trois jours en France et en Belgique. Vous en trouverez les informations dans le texte de présentation sous cet épisode. Au plaisir de tisser avec vous. Cet épisode existe grâce aux dons des 44 personnes qui ont contribué à la campagne de financement participatif sur KissKissBangBang. Nous les en remercions infiniment, Caroline et moi.

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