Speaker #0On est dans un monde qui va toujours plus vite, qui suggère toujours plus d'informations, que ce soit sur nos portables au quotidien, au travers de livres, au travers de pubs qu'on peut avoir à la télé, et même si pour la plupart on est capable d'aller dans ce mouvement et de pouvoir le suivre, on a souvent besoin de faire une pause, et de ralentir, de revenir à soi et de commencer à oser le silence. Et dans cet épisode, j'aimerais te montrer comment j'ai osé apporter du silence dans mon quotidien et comment toi aussi tu peux le faire, pour en faire une voie supplémentaire, pour te ressourcer, te retrouver et avancer avec plus de sérénité, avec plus de quiétude face aux mouvements actifs et face aux informations intempestives que tu peux avoir dans ton quotidien. Hello, je m'appelle Yohan, je suis coach, coach intuitif, j'ai appris à utiliser mon intuition comme un outil, une compétence qui me permet à la fois de comprendre les blocages, ce que l'on vit profondément, et ainsi trouver des solutions, des alternatives qui permettent d'avancer malgré tout, qui permettent de prendre en compte toutes les valeurs, toutes les problématiques et tous les enjeux pour avancer avec et essayer de trouver un juste équilibre avec soi-même. Et en grandissant, je me suis vite rendu compte que j'aimais le silence, autant qu'un bon album de musique ou que d'être dans un bain de foule. Cela me permettait à la fois de me recentrer, de me retrouver avec moi-même, de mieux me connecter à mes ressentis, à mon intuition de base, et me permettre de décompresser, pour éviter la surcharge, le surmenage, et être plus attentif, du coup, à mes émotions et à ce que je percevais, aux limites, et apprendre tout simplement à m'écouter. Et ce silence, il a été aussi vertueux qu'un peu chaotique, parce qu'il a fallu l'appréhender, il a fallu l'amener à bon escient, que je puisse en avoir la maîtrise pour qu'il soit vraiment constructif. Alors oui, on aura compris, oser le silence, ça permet aussi bien de se découvrir autrement que d'avancer et s'explorer. Mais comment on peut l'oser vraiment ? Et bien déjà, il y a une chose à savoir, c'est que le silence n'est pas l'absence de bruit. C'est plutôt un appel à l'écoute du moment, de soi. Par exemple, le temps de déguster un bon repas avec ses proches, de marcher en pleine forêt un matin brumeux, où on ressent toutes les odeurs, où juste on écoute les bruits de la nature s'éveiller, ou de s'émerveiller devant un coucher de soleil. Là, l'espace d'un instant, les yeux étincelants. ou de traverser tout simplement une rue avec ses proches et de découvrir un bain de foule, de juste être attentif à tous ces bruits, à tous ces mouvements, à tout ce paysage qui peut paraître aussi naturel que surnaturel. Ce silence-là, il est intéressant parce qu'en fait, on va pouvoir l'explorer de deux manières différentes. Il y en a deux formes. Il y a celui qui est extérieur, où on s'extrait par moments du brouhaha du quotidien, où on n'est plus forcément dans une routine, et on ose. On n'ose plus forcément être dans ce fameux bain de foule, alors qu'on y est tant habitué, ou on ose, par exemple, se préserver de tout ça pour aller se ressourcer en campagne, en montagne, au bord de la mer, pour juste faire qu'un avec la nature, essayer de connecter avec elle, ou tout simplement prendre le temps pour soi, prendre le temps de se retrouver, et ainsi de suite. Et il y a une autre forme de silence qui est intérieure. où on est apaisé et serein avec soi. On étudie ces sensations de colère, d'impuissance, et on ose être soi-même au final. Parce qu'on est là, on n'essaye pas d'être dans un mouvement intempestif, à s'écouter, mais on laisse les choses se faire. Tu vois, par exemple, tu n'as pas forcément besoin de te justifier, de t'énerver face au tapage nocturne de tes voisins. Et du coup, tu laisses le bruit te traverser, sans t'altérer. C'est là, c'est existant, mais ça n'est pas toi. Ça n'est pas quelque chose qui te t'altère. Ça, c'est un silence intérieur. Tu laisses la colère et l'impuissance régner. Tu l'exprimes s'il le faut, mais en tout cas, tu laisses traverser ces bruits pour savoir comment ça fait, comment tu l'explores, comment cette sensation vit en toi. Et du coup, ça va nous amener sur un point qui est assez intéressant, c'est de comment on peut amener le silence dans son quotidien. Parce que oui, ces moments où on est relié à un tapage nocturne ou à un surmenage et qu'on a un brouhaha aussi bien intérieur qu'extérieur, il peut être difficile d'aller dans un moment plus slow, d'être plus au calme avec soi-même et d'apporter de la quiétude. Alors dans un premier temps, il va falloir apprendre à apprécier le manque. Tu vois, par exemple, j'ai toujours vécu en campagne. Il était assez fréquent d'avoir des journées sans un bruit. Du moins, sans forcément avoir de musique et de passage. Il n'y avait pas forcément de voiture à circuler et du coup c'était un calme plat. Du moins, on le percevait comme ça, mais en même temps c'était notre réalité. Ça ne nous dérangeait pas. Parce que c'était là et qu'on entendait le bruit des arbres, le sifflement des oiseaux. Et c'est tout. Par contre, quand il y avait de la famille qui venait ou des amis qui venaient de la ville, ils étaient perdus. Parce qu'ils n'avaient pas leur repère temporel. il n'avait pas forcément le repère sensoriel non plus. Il n'y avait pas de bruit la nuit, il n'y avait pas forcément de bruit de voiture, pas de klaxon, pas de mouvement intempestif. On était dans un silence. Aussi bien des actes que du mouvement, que du bruit, que des regards. Et ça, c'est assez intéressant. Parce que du coup, on apprend à jouer avec le manque. Comme une forme de plein. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas une valeur en particulier qu'il n'y a rien. C'est juste qu'elle a été transformée. Donc je me relie à mon corps, à mes sensations, à mon esprit, et j'essaye de me rendre compte de ce qui me manque, de ce que j'ai l'habitude d'avoir. Ça permet d'être un peu plus conscient de soi, de l'environnement dans lequel on circule, et tout simplement de se dire que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Le vide laisse toujours une place à la transformation. C'est tout simplement de la créativité. Peut-être que toi, tu as besoin de bruit dans ton quotidien. Par exemple, je suis et je continue à vivre en campagne. mais j'ai toujours besoin d'un bain de foule pour me retrouver, pour essayer de développer une autre forme de mouvement, pour tout simplement me sentir bien, parce qu'on est des humains sociaux qui avons besoin de temps en temps de ce bain de foule, de se sentir connecté aux autres, de cette anonyme à complet. Et il m'arrive très fréquemment de me retrouver à me plonger en ville l'espace d'une ou deux journées dans le mois pour me retrouver, pour sentir toutes ces sensations et sentir comment je me sens quand je suis avec d'autres personnes dans un mouvement intempestif. Je me reconnecte du coup à mon corps, à mes sensations, à mon esprit, j'essaie de développer une autre forme de créativité et de façon d'agir. Parce que ce n'est pas forcément mon environnement, et ce n'est pas forcément cette façon d'être que j'ai et que j'alimente chaque jour. Et c'est assez intéressant parce que être dans ce brouhaha complet permet d'avoir un autre point de vue. Comme quand on est dans le silence, comme quand on est en méditation, comme quand on découvre en fait une autre aptitude. C'est intéressant parce que ça permet d'apporter de la conscience et de la simplicité dans ses actes, dans ses paroles et dans sa façon de voir les choses. Alors aujourd'hui, j'aimerais t'apporter du coup une forme de cure de silence que tu peux avoir dans ton quotidien qui permet de te retrouver, de comprendre tes limites comme je le disais, de mieux écouter tes émotions et peut-être de trouver des alternatives ou des points de repère quand tu te retrouves un petit peu bloqué. Cette cure de silence, tu peux la faire de plein de manières différentes. Tu peux très bien aller faire une retraite silencieuse où tu t'enfermes chez toi et tu préviens juste tes proches que pendant deux jours, tu n'auras pas forcément d'écran ni de moyens de contact et tu fais votre silence. Mais ça peut être assez radical et ça n'est pas forcément adapté à tout le monde. Tu peux aussi bien le faire dans des centres qui permettent d'avoir un temps et d'être aidé par d'autres personnes, d'être épaulé. Et tu peux également apporter des petites touches de silence. Et je trouve que c'est ce qui est le plus intéressant là maintenant avec notre façon de vivre actuelle et avec ce que je te propose. Parce qu'on n'est plus forcément dans un acte complet pendant une période longue, mais ce sont juste des petites touches. Et ça, ça peut vraiment apporter un complément parce que ça fait une forme de patchwork dans ton quotidien qui va permettre de te recentrer, de te ressourcer. Quand je parle de silence, je ne dis pas qu'il faut juste se taire, mais qu'il y a plusieurs formes de silence. Le silence des bruits, par exemple de moins parler mais mieux quand tu es dans une discussion. Par exemple, si la personne s'agace en face de toi, le fait de ne pas parler ou peu permet à l'autre de juste s'exprimer sans forcément qu'il y ait de conflit, de surenchère, et que la personne s'exprime jusqu'au bout de sa pensée. Et souvent, ça permet de mieux percer le blocage, percer l'abcès qu'il y a. C'est d'apprécier aussi le manque de musique. Tu vois, par exemple, je suis un grand addict à la musique. Je peux facilement avoir ma playlist qui est allumée pendant 6-7 heures dans la journée. Mais j'ai également des journées où elle n'est pas du tout allumée. Où juste je travaille là dans mon bureau avec la baie vitrée ouverte à juste entendre le bruit des oiseaux et de la pluie qui tombe. Et ça, c'est suffisant. Ça permet aussi bien de savoir se recentrer sur autre chose, d'avoir un point d'attention qui est accaparé par autre chose, qui vient tout simplement enlever notre distraction. Et ça permet de peut-être développer une forme de créativité ou de réflexion différente. Il y a une deuxième forme de silence qui est assez intéressante, c'est le silence des yeux. où on n'est pas forcément là à être spammé par toutes les informations. Tu vois, en regardant la télé, où il y a 20 000 pubs avec des coloris très flash qui viennent essayer de nous suggérer quelque chose. Ou d'être sur ces fameux réseaux sociaux qui nous spamment d'informations et qui ne permettent pas forcément d'avoir un repos. Un repos personnel, un repos mental. Donc on essaie d'apporter dans ces moments-là, en fait, de la simplicité et du minimalisme. On ose le peu. Alors oui, bien sûr, tu peux continuer à utiliser les réseaux sociaux, mais parfois faire le tri. dans ce que l'on regarde, permet de pouvoir reprendre la main dessus. J'en ai déjà parlé dans plusieurs épisodes, mais pendant quelques mois, je me suis retrouvé facilement addict à ces fameux réseaux sociaux, parce que je développais mon entreprise dessus, sur Instagram principalement, et j'avais l'impression que j'avais besoin de me nourrir des autres pour mieux réussir dans mon travail personnel. Et donc, je commençais à passer beaucoup, beaucoup trop de temps sur mon portable. Et il y a quelques mois, je me suis dit que ça n'avait aucun sens. Et tu le penseras sûrement aussi. Ce qui me permet tout simplement d'être bien, c'est de ne pas être dessus. Ou moins d'une demi-heure par jour. Donc mon portable me sert juste à appeler les gens et envoyer des messages. Mais plus à avoir des échanges sur les réseaux sociaux. Et ça, ça a vraiment du sens, ça a vraiment de l'intérêt, et ça permet vraiment de me retrouver personnellement. Ce silence des yeux et de l'information. Et il y a une autre forme de silence dans le quotidien qui peut être assez intéressante, c'est d'apprendre à moins faire mais mieux. On essaye d'apporter de la conscience, une forme de silence dans ses mouvements. Tu vois, si tu es quelqu'un à claquer les portes très fort quand tu sors d'une pièce, apprends à juste fermer la porte pour qu'elle fasse le moins de bruit possible. De prendre la moignée avec beaucoup plus d'attention et d'essayer de tout simplement la fermer calmement. Tu verras, le regard que tu vas avoir dessus va être différent. Parce que tu ne seras pas là en train de la claquer, mais tu apprendras à être dans des mouvements qui seront plus conscients et slow. C'est faire moins de bruit avec plus de conscience et ça permet parfois de se ressourcer. Tout comme, par exemple, tu peux apprendre à cuisiner différemment. Avoir une nourriture qui est beaucoup plus consciente, d'aller choisir tes légumes tout simplement dans une hamap ou dans une biocoque pour pas forcément avoir des plats préparés et prendre le temps de les faire. De ressentir ton couteau qui coupe les légumes, de ressentir les odeurs que tu vas avoir lorsque tu les coupes, et ainsi de suite. C'est ça qui est intéressant, c'est d'essayer d'apporter de la conscience dans tes mouvements. Et ça, ça te permettra d'avoir une forme de silence, ou en tout cas de quiétude. Ça nous rappellera un petit peu les mouvements zen qui sont développés par la communauté des moines bouddhistes, qui est assez intéressante parce qu'elle permet à la fois de se retrouver, d'apprendre à vivre avec l'instant, et de prendre conscience tout simplement de ce qui se passe autour de nous. Et par exemple, tu peux aller te nourrir dans ce même cadre, d'essayer de limiter les informations, te nourrir dans des livres inspirants, ou sur des podcasts que tu adores écouter, mais d'en écouter moins mais mieux, ceux qui t'apportent plus de valeur pour pas forcément combler un vide. Bref, tu l'auras compris sûrement, oser le silence, c'est pas forcément faire vœu de silence, pour le coup, ce n'est pas forcément s'abstenir de parler et d'échanger avec les autres, mais c'est surtout apporter de la conscience dans tes mouvements, dans tes actes, dans ton quotidien, que ce soit au travers des informations que tu consommes, mais aussi dans la manière d'être, d'agir, pour essayer d'être dans du moins, mais mieux. Ça te permettra à la fois de rentrer dans le silence par la volonté, de t'écouter, de te découvrir autrement. pour apprendre à t'inspirer un peu plus et d'être conscient tout simplement de tes actes. Tout ça, moi, ça m'a permis à la fois de découvrir mon corps, mes limites et ma créativité personnelle. Et je pense que ça sera le même cas pour toi. C'est une forme d'interaction que tu as avec ton corps, avec ton environnement et avec tes proches. Parce que tu es dans une attitude qui est plus calme, plus sereine et qui permet d'être beaucoup plus attentif et attentif à ce que tu vis autour de toi. parce que faire acte de silence, c'est souvent nécessaire pour mieux se comprendre, prendre le recul nécessaire et réagir plus facilement également à ce que tu vis. Tu vois, si tu prends vraiment ce temps-là pour être attentif tout simplement à ce qui se passe et attentif à tes blocages, si tu fais votre silence l'espace d'un instant, si tu prends du calme et du recul nécessaire, Tu pourras plus facilement trouver des solutions, des alternatives qui te correspondent et donc tu pourras oser t'écouter davantage, découvrir chaque moment avec un peu plus d'intensité et t'inspirer différemment. Bref, tu l'auras compris, prends le temps de faire silence, prends le temps de t'écouter, prends le temps d'écouter ton environnement et ose vivre différemment. Je te remercie de m'avoir écouté sur ce nouvel épisode de Toute Direction. Si tu as une question, si tu souhaites un exercice complémentaire, n'hésite pas tout simplement à t'inscrire à ma newsletter hebdomadaire. C'est un email que j'envoie tous les mardis avec un exercice, un point de conseil et un peu de théorie. Ça permet d'approfondir les sujets qui sont en lien avec ce podcast et de découvrir un peu plus d'exercices que tu peux mettre en pratique dans ton quotidien. Je te remercie et je te dis à très vite en attendant. Chut, écoute ce qui se passe autour de toi et en toi.