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Trajectoires Solobusiness

Julien Song : 280k abonnés YouTube, comment monétiser sa passion des échecs ?

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49min |17/12/2024
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Description

Pauline Alessandra et Adri Peyruse reçoivent Julien Song, le fondateur du Club d’échecs de Julien Song. Dans cet épisode, ce Maître International d'échecs partage son parcours de consultant à entrepreneur. Avec plus de 286K abonnés sur YouTube, Julien dévoile son modèle économique basé sur la création de contenu et son club d’échecs en ligne. Découvrez comment il jongle entre passion, rentabilité et gestion de son équipe.


00:00 : Introduction et présentation de Julien Song

01:03 : Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

02:44 : Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

05:50 : L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

10:03 : Gestion du temps et des activités de Julien

17:51 : Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

19:25 : Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

42:01 : Les dilemmes et conclusion


Le site de Julien Song : https://www.juliensong.com/

La chaîne YouTube de Julien Song : https://www.youtube.com/@JulienSong

L’Instagram de Julien Song : https://www.instagram.com/mi.juliensong/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a le documentaire d'Innoxtag par exemple qui est sorti, j'ai pris une claque. Pour moi c'est le meilleur de ce monde. Dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat, mais aussi chez les créateurs de contenu. Par contre aujourd'hui quand je me présente, je me présente plutôt comme un YouTuber.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Question de fiche-fache directe, avec la création de contenu. Ça c'est ma première source de rémunération, et la deuxième c'est mon club de chèques en ligne. J'étais toujours dans cet état, je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit. Ça arrivait quand ? C'est quelqu'un qui m'a inspiré. Deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibault Louis. J'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. Joachim Mohamed, qui est aussi un YouTuber échec. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Ce n'est pas partie de moi-même en fait. C'est vraiment des inspirations et des stars.

  • Speaker #2

    Julien, bonjour.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #2

    On est trop contentes de t'avoir dans le podcast Trajectoire. Je m'appelle Pauline, moi je suis consultante en positionnement stratégique pour entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Et moi c'est Adri, je suis consultante en scale et automatisation pour les entrepreneurs.

  • Speaker #2

    Et notre première question elle est vraiment... toute bête. Est-ce que tu peux nous dire un peu qui tu es ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je m'appelle Julien Song, je suis maître international d'échecs et j'ai deux casquettes. Je suis créateur de contenu, je partage ma passion des échecs, j'ai plus de 140 000 abonnés sur YouTube, 130 000 sur TikTok, je suis aussi sur LinkedIn, un peu toutes les plateformes en gros. Ça c'est ma première casquette. Et ma deuxième casquette, c'est que je suis coach d'échecs, j'ai créé mon club d'échecs en ligne. Avec à peu près 1 000 membres que j'essaye de faire progresser aux échecs.

  • Speaker #1

    Très clair. En fait, tu es entrepreneur.

  • Speaker #0

    Ah, c'est dur comme question. Je suis toujours dans ce questionnement existentiel de est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a quelques jours, il y a le documentaire d'Innoxtag qui est sorti. J'ai pris une claque phénoménale. Ça, c'est le monde de la création de contenu. Et c'est tellement inspirant ce qu'il a fait. Pour moi, c'est le meilleur de ce monde. Et après aussi, dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Et du coup, des fois, j'ai envie de picorer là, des fois, je picore là. Ce n'est pas évident de trouver son positionnement.

  • Speaker #1

    Nous, on va creuser l'aspect entrepreneurial. Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Mon business model ? Wow ! Question qui fâche direct. Du coup, je gagne ma vie de deux façons. Donc avec la création de contenu. Là, je l'ai grâce à TikTok et YouTube, qui sont deux plateformes qui rémunèrent les créateurs de contenu pour le contenu qu'ils produisent. C'est assez simple. En gros, c'est des plateformes qui mettent de la pub et ils reversent une partie de l'argent perçu par les annonceurs et ils les reversent une une partie aux créateurs de contenu pour récompenser. Quand même, c'est eux qui ont fourni l'effort du contenu. Ça, c'est ma première source de rémunération. Et la deuxième, c'est mon club d'échecs en ligne. Et là, c'est un abonnement mensuel ou annuel. Comme ça, que je gagne ma vie.

  • Speaker #2

    Alors, c'est hyper intéressant. J'imagine que les échecs, c'est ta passion depuis longtemps ?

  • Speaker #0

    Oui, 20 ans à peu près.

  • Speaker #2

    20 ans, t'as commencé à quel âge ?

  • Speaker #0

    Vers 10 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Comment on passe de je suis passionné d'échecs à je fais un business avec les échecs Parce que souvent on dit faire un business de sa passion, ce n'est pas toujours une bonne idée, ça dépend de ta passion Je n'ai pas l'impression qu'il y ait énormément de multimilliardaires dans le milieu des échecs. Oui. Donc comment t'es passé de ma passion, c'est un sport, je crois même l'échec, donc t'es considéré peut-être comme un sportif de haut niveau, à maintenant je vais créer vraiment une entreprise autour de cette passion ?

  • Speaker #0

    Bah effectivement, il vaut mieux pas gagner sa vie avec les échecs, et c'est ce que je me suis toujours dit quand j'avais 18 ans. Par exemple, ce mont Charnière, vous devez choisir entre les études ou bien peut-être une autre activité qu'on a commencé à beaucoup creuser. J'ai fait le choix des études, je pense que c'était le meilleur choix, parce que gagner sa vie avec les échecs c'est très difficile. Aujourd'hui, si on est champion d'échecs, je pense qu'il faut être à les top 10, top 20 mondiales pour vraiment bien gagner. Autrement, on peut gagner, mais ce n'est pas simple tous les jours. Je suis suivi par beaucoup de jeunes qui adorent les échecs. Si j'avais un conseil à leur donner, ce serait de faire le choix des études. c'est le choix que j'ai fait, aucun regret sur ça mais il s'avère que après j'ai fait les études école de commerce, école d'ingénieur et après j'ai fait du conseil en stratégie dans un cabinet de conseil mais il s'avère que du coup après j'ai fait un petit burn out et c'était pendant la crise sanitaire et là en fait quand le corps ne suit plus baum finalement, on n'a plus d'autre choix que... En fait, c'est l'appel du cœur. Et je me suis dit, bon, je vais peut-être essayer les échecs. Donc, en fait, pour répondre à ta question, ce n'est pas du tout quelque chose que j'avais prévu au départ. Loin de là, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand tu quittes le monde du conseil pour te lancer dans les échecs, tu te dis que tu vas monter déjà, tu as déjà en tête le club, etc.

  • Speaker #0

    En fait, je me dis à ce moment-là que je suis au bord du burn-out, qu'il y a la crise sanitaire et que ce monde n'a aucun sens. En tout cas, ce monde part un petit peu en cacahuètes. Et à ce moment-là, je démissionne. Je me rappelle du mail que j'ai envoyé à mon manager en disant je vais devenir un grand maître international d'échecs Mais c'est un mail un petit peu d'un enfant gâté, quoi. Parce que dans ce mail, ça ne précise pas comment on gagne sa vie. Parce que pour devenir grand maître international des chèques, c'est plutôt de l'argent qui va sortir. Parce que ça implique des coûts, des entraîneurs à payer, etc. Donc c'était un peu plus un ras-le-bol. Heureusement, j'avais des économies... que j'avais eue grâce aux un an et demi de CDI que j'ai eues dans cette boîte. Sauf qu'au bout d'un moment, je me suis dit, tiens, c'est bizarre, l'argent sur mon compte, il ne fait que baisser.

  • Speaker #2

    Ça n'augmente plus.

  • Speaker #0

    Et ça n'augmente pas. Et donc, à un moment, je me suis dit, là, il faut faire quelque chose. Parce qu'en même temps, quand on goûte enfin un petit peu à... En tout cas, même quand on relâche la pression par rapport à des horaires monstrueux qu'on a pu avoir. Des fois, je faisais du 7h du mat'minuit. Quand on relâche enfin la pression, forcément, on y prend goût. C'est même pas qu'on y prend goût, c'est que finalement, notre corps, il retrouve un état normal. Personne n'est fait pour travailler de 7h à minuit. Et du coup, forcément, je me suis dit, OK, j'ai les économies qui baissent. Mais je sens que je vais mieux et je ne peux pas y retourner. Donc là, je me suis dit, OK, je vais commencer à donner des cours d'échecs. Je me suis inscrit sur les plateformes de mise en relation entre profs et élèves pour trouver des élèves. Et c'est juste, je me suis dit, ok, ça va me permettre de gagner de l'argent et de retarder le moment où je vais devoir retourner dans le monde du travail. Donc, il n'y avait toujours pas à ce moment-là, tu vois, j'ai démissionné en 2020, et donc en 2021, il me semble... Peut-être que je confonds les dates, mais en gros, un an plus tard, j'étais toujours dans cet état où je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit.

  • Speaker #1

    C'est arrivé quand, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé, en fait, j'ai... En fait, c'est quelqu'un qui m'a inspiré. Donc, en gros, deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibaut Louis, qui est un entrepreneur qui a... époque s'était mis à publier du contenu sur linkedin et il m'a dit ouais c'est hyper inspiré hyper ça marche bien ça marche bien je te conseille lui en fait il est dans une start up mais aussi il était assez malheureux dedans donc finalement il est parti il a commencé à publier sur linkedin et il m'a dit les résultats sont super et donc il m'a incité à me lancer sur linkedin Et par contre, aujourd'hui, quand je me présente, je me présente plutôt comme un youtubeur, pas comme quelqu'un qui publie sur LinkedIn. Donc, j'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. C'est quelqu'un qui s'appelle Joachim Mohamed, qui est aussi un youtubeur échec. Et il s'avère qu'il s'est lancé avant moi. C'était de base un très bon pote, parce que dans le milieu des échecs, on se connaît un peu tous. Et il a atteint en quelques mois 3000 abonnés. Et moi je me suis dit, waouh, incroyable Joachim, je le connais, ami d'enfance, et là il a 3000 abonnés, en fait on peut y aller, on peut réussir sur Youtube, à cette époque je n'osais pas parce qu'il y avait déjà un Youtuber qui était super bien établi qui s'appelle B-Stream et qui avait déjà des centaines de milliers d'abonnés, donc il y avait un peu tout le monde qui se disait que la place était déjà prise. Donc je m'étais un peu auto-censuré et quand j'ai vu Joe Hightim qui commençait à apprendre un petit peu, je me suis dit bon bah pourquoi pas moi. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire, ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Et ce n'est pas partie de moi-même en fait, c'est vraiment des inspirations externes.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment ton temps est segmenté aujourd'hui ? Puisque tu as trois activités, tu es joueur d'échecs professionnel, créateur de contenu et patron d'une école d'échecs. Dans ta journée, comment c'est réparti ? Est-ce que tu sais diviser en trois ? Ou est-ce que tu es en fait prof d'échecs à temps plein et puis tu fais un peu d'échecs à côté ? Tu vois, c'est quoi la...

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui, c'est très différent comparé au début. Je pense qu'au début, forcément, quand on crée les choses, on est plus dans la main dans l'opérationnel. Et forcément, quand on se développe après, on va plus davantage déléguer. Donc déjà, mon temps aujourd'hui, comparé à quelques années, je pense que mon temps est davantage segmenté vers de la gestion d'équipe, du management, entre guillemets, ce qui était beaucoup moins le cas quand je m'étais lancé. Oui. Parce que déjà, parlons du coup peut-être un petit peu de l'équipe qui m'entoure. Donc, ça va beaucoup expliquer comment organiser une partie de mes journées. En gros, aujourd'hui, je suis entouré d'un monteur pour mes vidéos YouTube, de deux mini-makers. C'est les gens qui font les miniatures sur YouTube. J'ai une assistante... Une assistante... administrative, on va dire, qui va s'occuper de tout ce qui est lié à l'administratif, l'organisation de différents événements, etc. J'ai un comptable avec qui je collabore, parce que j'ai une société, donc il faut être en règle avec la loi. J'ai un coach d'échecs principal dans mon... club d'échecs avec qui on répartit les entraînements. Je ne sais pas, j'ai dit combien de personnes là ? Bon, peut-être 6-7 quoi. Et donc finalement, ces 6-7 personnes, au quotidien, je dois échanger avec eux. Et très souvent, ils vont faire des tâches que je faisais par le passé, mais que j'ai déléguées. Par exemple, au début, je faisais les miniatures, maintenant c'est des mini-makers. Au début, je faisais mes montages vidéo, maintenant c'est le monteur. Une partie des entraînements dans mon club, maintenant c'est le coach en question qui le fait. C'est aussi important parce que des fois j'ai des compétitions, donc finalement pour pouvoir continuer à faire des compétitions, je dois aussi des fois pouvoir déléguer des entraînements. Et donc finalement, ces personnes-là, je dois les accompagner, vérifier bien sûr qu'ils font du bon travail, mais aussi... essayer de les aider à progresser dans ce qu'ils font. Et donc, si tu veux, toutes ces tâches de management, en général, ça va occuper toute ma deuxième partie de journée. Et la première partie de journée, elle sera plutôt consacrée à des tâches où je dois vraiment me poser et avoir un bloc de temps de une ou deux heures où je suis à fond. Alors que les tâches où tu vas gérer ton équipe, c'est beaucoup plus du question-réponse. sur whatsapp on m'envoie qu'à une proposition je fais mon retour ça j'aime bien peut-être ça il faut modifier etc ça demande beaucoup moins d'intensité et donc c'est pour ça que j'ai aimé tout de même et puis je les mets plutôt en fin de journée et sinon le premier parti de journée donc ça va être très souvent consacré à tournage de vidéos C'est des moments qui sont très intenses, tourner une vidéo YouTube, et donc tout ce qui est création de contenu. Sinon, il y a aussi beaucoup de choses que je fais au niveau de mon club d'échecs. Un club d'échecs, mine de rien, presque 1000 membres, ça implique beaucoup d'automatisation. Il faut mettre en place ces automatisations. Il faut que chacun des 1000 membres, dès qu'il s'inscrit, il soit onboardé. Il ait accès à tous les différents services, etc. Tout ça, il faut les mettre en place. Il faut vérifier que ça fonctionne. Ensuite, il y a aussi un club d'échecs. Ça implique un programme d'entraînement. Et en fait, c'est la problématique de... Comment réussir à bien enseigner les échecs ? Il faut vraiment se poser et réfléchir. Est-ce que j'enseigne d'abord ça ou ça ? Ensuite, si la personne est à ce niveau, est-ce que je commence d'abord par ce module ou plutôt par un autre module ? Si la personne est plutôt débutante, etc. Tout ça, c'est des tâches qui demandent beaucoup de se poser plusieurs heures. Et ça, ça va plutôt être le... le matin, première partie de journée. Après, personnellement, moi je ne fais jamais, je me suis toujours un petit peu intéressé à la productivité. Je ne fais pas de, par exemple, de timeboxing. Vous savez, par exemple, c'est le fait que dans son agenda, on va dire de 8h à 10h, je fais ça, de 10h à 11h, je fais ça, etc. Je ne fais pas du tout ça. Je fonctionne plus au feeling. Je ne sais pas si sa réponse est un peu en vrac. Non,

  • Speaker #2

    on voit bien. Mais du coup, tu t'entraînes quand ?

  • Speaker #0

    Là, je m'entraîne un peu moins en ce moment. Je suis un peu dans une phase où j'essaye de réfléchir à... Comment j'insère l'entraînement dans ma vie quotidienne ? J'ai eu une phase par le passé où j'étais à fond dans ce projet de devenir grand-maître international d'échecs. Et c'était beaucoup de sacrifices, donc c'était un énorme budget financier parce qu'il fallait payer les coachs d'échecs, il y avait beaucoup de tournois, les tournois ils sont en Europe. Finalement quand tu fais un tournoi d'échecs c'est comme si tu partais en vacances. En vrai, il faut payer un hôtel, il faut payer tous les frais sur place, etc. Donc c'est comme partir en vacances en fait. Et comme tu as un tournoi tous les un ou deux mois, ça fait quand même beaucoup de vacances. Donc c'est des gros budgets. Donc c'était beaucoup de stress. et beaucoup d'entraînement. Il y a quelques années, je m'entraînais 6 heures par jour. Tu vois ? 6 heures par jour. Et il y a même un moment où je le faisais aussi le week-end. Vraiment, la vie de... quelqu'un qui fait quelque chose à haut niveau. Et aussi toute la déception qui peut être liée à ça. C'est-à-dire que tu vas en tournoi, tu t'entraînes six heures par jour et en plus tu fais des sacrifices financiers qui sont importants. Et quand tu reviens de tournoi et que le tournoi s'est mal passé, je ne vous raconte pas à quel point c'est horrible à vivre. Maintenant, j'essaie d'aller vers quelque chose qui soit plus adapté aussi. Qu'il soit plus gérable, mieux gérable mentalement, qu'il soit plus adapté aussi. Je pense qu'avec l'âge aussi, il faut savoir faire des compromis. On n'est plus un gamin qui veut vivre son rêve d'enfant. on grandit, il faut accepter qu'il y a d'autres choses qui arrivent dans la vie. Donc là, je ne baisse pas les bras, mais j'essaie de trouver un meilleur compromis, quelque chose qui soit plus gérable aussi pour ma santé mentale. Donc, j'ai fait des adaptations au niveau de la santé mentale, niveau aussi de mon style de jeu et de la façon dont j'approche les compétitions pour pouvoir rester performant sans devoir non plus faire 6 heures d'entraînement par jour. Donc ça va être des adaptations assez précises dans mon jeu, mais ça c'est assez technique, mais je pense que vous comprenez vraiment l'idée. C'est comme par exemple un Federer qui, il y a des interviews où il disait avec l'âge, j'adapte mon jeu pour qu'il soit plus gérable avec le fait que je vieillisse. J'essaie de faire des choses comme ça je prétends pas avoir la science la science infuse je fais ce qui me semble être bon pour moi et je pense que c'est un bon choix après je sais pas si ça va marcher ou pas donc on verra et et là j'essaye de battre de réinsérer de l'entraînement petit à petit. Mais là, j'étais plutôt sur quelques mois où j'étais très focus sur plutôt l'aspect création de contenu et gestion de mon club d'échecs.

  • Speaker #1

    Justement, le terme focus, j'aimerais bien rebondir dessus parce que souvent dans le monde de l'entrepreneuriat, on dit qu'il faut se concentrer sur une activité, une cible, vraiment d'être justement focus. Toi, j'ai du mal quand je t'écoute à savoir ce que tu penses. Qu'est-ce que tu priorises entre les trois parties de ta vie ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été super difficile. C'est toujours difficile aujourd'hui. Par exemple, ta première question dans ce podcast, c'était entrepreneur, créateur de contenu. En tout cas, j'avais rebondi sur ça. Je ne suis toujours pas au clair sur le positionnement. Et ça me fait penser, j'ai rencontré un gros YouTuber il y a quelques mois et on avait échangé sur ce sujet justement. Et il m'avait dit, je ne pense pas que tu peux faire les deux en même temps. Lui c'est un gros youtubeur donc il m'a dit si tu fais youtube à fond c'est une activité à haut niveau. et lui c'était un gros youtuber donc quand il m'a montré un petit peu son quotidien à quel point ça implique tellement de process de systèmes en place et qu'en fait c'est vraiment un taf à temps plein donc j'ai compris pourquoi il me disait que c'était un truc à haut niveau et donc lui il m'a dit je vois pas comment tu peux faire les échecs à haut niveau et aussi en même temps faire youtube à haut niveau donc tu vois là j'ai un peu fonctionné par arc Donc j'ai eu mon arc entraînement à fond. Là, j'ai eu un petit arc plutôt création de contenu et gestion du club d'échecs. Et effectivement, c'est un sujet. Franchement, c'est un sujet sur lequel je suis en train de réfléchir. Pas facile.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas, c'est quoi ton prochain arc ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai... Moi, il y a un truc que je sais, c'est que quand j'ai démissionné... pas forcément quand j'ai démissionné mais en fait à un moment quand j'étais un peu dans ce burn out qui durait un peu trop longtemps en tant que consultant j'utilisais mes vacances c'était pas forcément la meilleure idée mais j'utilisais le peu de semaines de vacances que j'avais pour faire des tournois d'échecs et un tournoi d'échecs c'est super crevant, je sais pas si vous imaginez mais c'est genre un match par jour et un match dure 4-5 heures et c'est ça pendant une semaine, donc c'est pas les vacances enfin il y a mieux comme vacances surtout quand t'as un taf qui te fait un peu burn out quoi mais ça a toujours été un peu un échappatoire pour moi les échecs. Et à ce moment-là, j'allais en tournoi, mais plus pour oublier le taf, pas pour bien jouer aux échecs. Et ce que j'ai appris de cette séquence-là, c'est qu'en fait, ces tournois-là, je les jouais super mal. Logique, il n'y avait pas d'entraînement et j'étais un peu en burn-out. Je ne faisais juste pas d'échecs, j'utilisais les tournois comme échappatoire. Et j'ai détesté ça. En gros, j'ai détesté le fait de super mal jouer et d'avoir de très mauvais résultats. Donc, ce dont je suis sûr, c'est que moi, je ne pourrais jamais faire des tournois. Il y a un niveau de mauvaise performance en tournois que je ne pourrais jamais accepter. Et du coup, si je fais des tournois, ce sera toujours avec un minimum... que je juge acceptable pour être performant. Sinon, je n'irais pas en tournoi.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de déléguer. Donc, c'est pour te libérer du temps pour pouvoir t'entraîner et vraiment quand même avoir ce haut niveau d'exigence envers toi-même sur ta performance. Oui. Justement, j'ai envie de creuser un petit peu cette partie délégation. OK. Peut-être sur la partie club d'échecs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Qu'est-ce qui est dans l'offre du club et quelle partie tu délivres personnellement et quelle partie est déléguée ?

  • Speaker #0

    Alors, l'offre du club, c'est du coup, tu as... En fait, tu as des événements chaque semaine. Il y en a beaucoup, beaucoup des événements chaque semaine qui sont en live. Et à côté, tu as aussi tout un programme d'entraînement en vidéo complet pour progresser en autonomie sur les échecs. Donc, vous voyez, il y a vraiment ces deux aspects-là. Donc les vidéos, il n'y a pas d'intervention humaine, les gens continuent à leur rythme. C'est plus au niveau des événements chaque semaine où là il y a vraiment de l'intervention humaine. Et les événements en gros c'est, il y a trois streams d'entraînement, lundi, mardi, mercredi. Donc ça c'est une heure en live sur YouTube. Ensuite, jeudi-ventredi, c'est des tournois. Mais les tournois, les gens y vont, c'est sur les plateformes en ligne. Nous, on a juste à organiser le tournoi, mais il n'y a pas d'intervention particulière de l'équipe. Donc, on pourrait enlever ça, quoi, par rapport à ta question. Et sinon, là, en ce moment... Mais ça se trouve, quand les gens vont réécouter le podcast, ça aura changé. Parce que je cherche constamment à améliorer le club. Donc par exemple, là, ce que je te présente là, il y a quelques mois, c'était pas ça. Il y a quelques semaines même, c'était pas ça. Donc moi, je cherche toujours à améliorer le truc. Donc peut-être que ça aura changé. Sinon, en ce moment, samedi, dimanche, il y a deux streams où en fait, les gens vont pratiquer leur ouverture. En fait, une partie d'échec, c'est en trois parties ouverture au milieu du jeu final. Et une des parties, c'est l'ouverture, c'est la façon dont on débute la partie. Et c'est un truc qu'on travaille beaucoup aux échecs. Et donc, samedi dimanche, il y a des tournois sur des ouvertures précises. Les gens jouent des parties sur les ouvertures qu'on a sélectionnées. Et après, on fait un débrief en live, stream live, où on va dire qu'est-ce qui a été bien fait et qu'est-ce qui a été mal fait. Encore une fois, c'est une heure. en stream sur YouTube. Donc finalement, c'est beaucoup de stream, d'entraînement en live sur YouTube. Et c'est lundi, mardi, mercredi, samedi, dimanche.

  • Speaker #2

    C'est dense. Donc en fait, ton activité, c'est 7 jours sur 7.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est 7 jours sur 7. Et alors du coup, ça, je vais y arriver. Mais déjà, il y a un premier truc qui, en réalité, avant était fait humainement et maintenant ne l'est plus, c'est l'onboarding. C'est l'onboarding. Donc, par exemple, quand quelqu'un rejoint le club, il faut qu'il reçoive quand même un accueil. Il faut qu'il dispose des différents accès aux outils qu'on utilise. Et avant, c'était fait manuellement. C'était moi qui le faisais, même à un moment je l'avais délégué un peu à mon bras droit, que je n'ai pas cité d'ailleurs dans l'équipe. Et ensuite, on a automatisé ça avec des outils no code qui font que quand la personne s'abonne, ça envoie une requête aux différents outils qu'on utilise. Et ensuite, l'outil va automatiquement... Enfin, ça envoie un mail à la personne, la personne est renvoyée vers un formulaire. Voilà dans ce formulaire. va rentrer ses identifiants sur les différents outils qu'on utilise après du coup ça envoie une requête à l'outil l'outil note le pseudo de la personne et ensuite va donner l'accès à ce pseudo là et il ya l'événement inverse qui est fait quand une personne c'était un bon il ya la même automatisation à l'envers qui fait que les accès sont retirés et ça déjà c'est incroyable Parce que c'est une tâche qui est faite pour être faite par des robots. Parce que du coup, nous, on est... Par exemple, moi, en tant que coach d'échecs et l'autre coach d'échecs principal, notre zone de génie, entre guillemets, c'est donner des cours d'échecs. Donc, heureusement qu'on fait ça plutôt que de donner des accès sur une plateforme. Et ça, déjà, ça enlève une énorme charge de travail. Donc, en fait, il y a tout un aspect automatisation, outils, no code. qui est là, tu vois, et qui est déléguée, non pas à des humains, mais à des robots, on va dire. Et ensuite, sur la partie stream d'entraînement, donc, tu as deux aspects. En fait, il y a un aspect logistique et il y a un aspect vraiment donner les streams. L'aspect logistique, c'est créer les streams. Il faut déjà créer les streams. Il faut les programmer. Il faut ensuite aller chercher le lien du stream. Et ensuite... informer chaque semaine les membres du club des différents événements et leur fournir les liens à ces différents événements. Donc en gros ça c'est très logistique et ça s'est fait par mon bras droit chaque semaine. Et ensuite sur la partie stream d'entraînement, là c'est la partie on va dire zone de génie, c'est la partie la plus difficile où dans mon club c'est fait uniquement par des maîtres internationaux. Donc moi ou bien l'autre coach principal. Et ça, ça implique beaucoup de choses. Ça implique préparation des streams. Donc, en fait, chaque stream est préparé. Chaque semaine, en fait, on a un thème spécifique. Et la semaine d'après, c'est un nouveau thème. Donc, par exemple, le thème de la semaine dernière, c'était l'ensemble de la semaine. Le thème, c'était les pions faibles. Donc, il faut qu'on aille chercher, pour tous les streams de la semaine, des exos sur ce même thème des pions faibles. C'est un gros travail de recherche. Et ensuite, il faut donner les streams. Et après, la semaine d'après, nouveau thème. Donc cette partie-là, en gros, c'est moi ou l'autre coach principal qui le fait. Voilà. Ouais, j'ai tout dit en fait.

  • Speaker #1

    Vous avez combien de semaines d'avance sur les thèmes ?

  • Speaker #0

    Toujours une.

  • Speaker #2

    Donc t'es en flux tendu.

  • Speaker #0

    Je suis en flux tendu et en même temps, ça me dérange pas. Et je suis aussi en flux tendu sur la création de contenu. Je crée jamais plus d'une semaine de contenu à l'avance. Parce que je suis très attentif à... au retour des membres et des spectateurs. Donc bon, vu qu'on est un peu sur un podcast d'entrepreneuriat, je vais faire le parallèle. Pour moi, c'est important d'être... En flux tendu, ok, pas trop non plus, mais quand même un petit peu. Parce que, par exemple, en entrepreneuriat, ça ne viendrait à l'idée à aucun entrepreneur de scaler, comme on dit, de passer à l'échelle son offre et de faire des gros, gros volumes, alors qu'en fait, il n'a pas validé que son offre répondait à un besoin du marché. Donc, pour moi, c'est un petit peu pareil sur la création de contenu ou aussi sur les entraînements de mon club. C'est-à-dire que je ne fais jamais plus d'une semaine de... de contenu à l'avance parce que en fait, ça se trouve et je vois ça chez beaucoup de créateurs de contenu c'est que des fois, les gens ils ont deux mois de contenu à l'avance et au bout d'une semaine, ils publient et puis ils se rendent compte qu'en réalité, les gens ils n'aiment pas ce format et finalement, ils se retrouvent avec un mois et demi de contenu à l'avance qui est mauvais et donc je fais exprès d'être un peu en flux tendu parce que souvent je publie mon contenu et je me rends compte qu'en fait, les gens n'aiment pas du tout ce que j'ai fait et je me dis bon, tant mieux, heureusement vous... Donc, je n'en ai pas fait d'autres à l'avance parce que ça me permet de réadapter pour la semaine d'après. Et les entraînements, du coup, c'est un peu pareil parce que, en gros, je suis hyper à l'écoute des membres de mon club. Pour moi, un club d'échecs et de manière générale, pour tous les business liés aux communautés, pour moi, tout repose sur les membres. Donc, en fait, des fois, je fais des changements comme ça parce que j'ai demandé le retour des membres et ils m'ont dit non, mais ça, on n'aime pas. Et hop, après, la semaine d'après, c'est déjà une nouvelle chose qu'on a mis en place. C'est aussi une erreur que j'avais beaucoup fait de manière générale sur l'entrepreneuriat. C'est qu'à un moment, j'étais devenu un peu un malade des systèmes et des process. Je voulais tout processiser dans ma boîte. Et en fait, je me suis rendu compte que très souvent, j'avais processisé des choses qui en fait... au bout de deux semaines le process n'était même plus quelque chose qu'on devait faire dans la boîte parce que le contexte avait évolué etc donc maintenant je me donne un peu plus de latitude c'est vraiment quand quelque chose devient très validé Et devient répétitif pendant un petit bout de temps que je me dis, OK, on va peut-être commencer à le processiser. Mais je ne cherche pas à tout processiser parce qu'après, on devient comme un grand groupe. Et du coup, quand le marché ou les spectateurs changent dans leur attente, finalement, on est tout mou. Parce que comme tout est processisé, on n'est pas agile et on ne peut pas s'adapter.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu arrives à avoir malgré tout une vision un peu long terme de ton business ? Et de faire coexister du très court terme qui est ton flux tendu, du un peu moyen terme, c'est je pense tes visions un peu process, un peu très opérationnel pour que ça marche au quotidien, mais que tu ne sois pas toujours en stress en te disant est-ce que mon mail d'onboarding, il est bien parti ? Et une vision long terme qui est ton club d'échecs dans cinq ans, où est-ce que tu le vois ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est difficile. Je pense que c'est difficile pour beaucoup d'entrepreneurs parce qu'en fait, il y a des moments où là, beaucoup moins. Mais par le passé, il y a des moments où par exemple, et je pense que peut-être vous allez vous reconnaître probablement dans ce que je vais dire, c'est-à-dire qu'en fait, on est tellement la tête dans le guidon. Hop, lundi, hop, il faut que je gère le stream. Oh mince ! Est-ce que j'ai publié le contenu ? Est-ce que j'ai répondu à mon assistante ? Et en fait, la journée est terminée, il faut aller dormir. On se réveille le mardi, c'est reparti. Et finalement, on arrive à la fin de la semaine, on est vendredi. Des fois aussi, comme on est indépendant, la frontière entre vie pro, vie perso, elle est floue. Donc des fois, on se dit ce samedi, je vais travailler. Des fois, c'est aussi sur le dimanche. Et du coup, on sort du dimanche, on a un petit moment de répit et on se dit Ok, je viens de passer la semaine entière à travailler la tête dans le guidon. Et finalement, tu n'as jamais l'occasion de prendre du recul, une petite vue d'hélicoptère comme on dit dans mon ancien taf, et finalement de prendre des décisions. Non, tu n'as même pas le temps de réfléchir pour prendre des décisions qui en fait sont stratégiques et qui sont majeures. Donc ça me parle beaucoup, oui. Et c'est vraiment grâce. Il y a quelques mois, j'ai eu un gros problème au niveau de la motivation. j'avais plus aucune énergie, c'était en février dernier donc février 2024, je produisais plus de contenu heureusement j'avais le club d'échecs mais il était pas spécialement processisé j'avais un gros manque de motivation j'étais vraiment au plus bas heureusement, un gros merci à mes abonnés parce qu'à ce moment là j'ai partagé des stories pour dire que j'étais vraiment en galère et j'ai reçu plein de messages de mes abonnés et ça m'a vraiment en fait ça m'a énormément aidé à sortir la tête de l'eau et C'est là où j'ai compris l'importance de mettre en place des systèmes et des process. Et c'est vraiment grâce à ça que j'ai enfin pu sortir un peu la tête de l'eau, que j'ai pu voir que les choses commençaient à tourner sans forcément que je sois toujours là à intervenir. Et c'est là où j'ai pu dégager du temps pour avoir, pour des fois prendre un moment et avoir une réflexion un peu plus stratégique. Donc ça dépend à quel point les gens sont dans leur parcours d'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    mais moi ce qui a tout changé c'est la mise en place de systèmes et de process pour te dégager du temps justement et te permettre de sortir la tête de l'eau et projeter un peu ton entreprise plus loin que ses problèmes opérationnels du lendemain quoi.

  • Speaker #0

    Exactement, après moi j'ai une problématique supplémentaire c'est que j'ai ce flou entre est-ce que je suis un entrepreneur ou est-ce que je suis un créateur de contenu et en fait si vous voulez genre Là, je suis à 240 000 abonnés sur YouTube. Sur TikTok, en ce moment, je fais beaucoup de vues. Donc, en gros, par exemple, dans ma vie quotidienne, je suis souvent reconnu dans la rue. Ça arrive plusieurs fois par semaine. Et souvent, c'est des gamins, ils ont les étoiles dans les yeux. Ils sont là en mode Ah, papa, maman, c'est Julien Son, qu'est-ce qu'on peut prendre une photo ? Et il y a plein de gens qui se lancent aux échecs grâce à moi. Et du coup, en fait, moi, je... Je me sens aussi redevable et je me dis, il ne faut pas que je devienne un... Une fois, il y a un abonné, il a répondu dans un de mes posts, ne deviens pas comme Oussama Ammar, Julien, s'il te plaît. Et du coup, moi, des fois, je me dis, attention, n'oublie pas quand même, tu es créateur de contenu. Il y a quelques jours, j'étais à l'avant-première du documentaire d'Innoxtag. Et... En fait, j'ai pris une claque et je me suis dit mais tout le monde en a entendu parler. Et Inox, il n'a jamais vendu quoi que ce soit et il est tellement inspirant. Et pour autant, c'est aussi un chef d'entreprise parce que pour faire tout ce qu'il fait, il faut... il est forcément dont on est un entrepreneur forcément pourtant il a toujours mis l'accent sur la création de contenu donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat mais aussi chez les créateurs de contenus et et je vois bien qu'il y en a qui qui arrive à faire les deux donc bon en gros je me dis bon voilà je suis redevable à ma communauté je vois aussi des choses incroyables qui sont faits par les créateurs de contenus qui se rapproche de l'entrepreneuriat tout en respectant les codes de la création de contenu et de tout ce que l'on doit à notre communauté. Et du coup, j'essaye de... effectivement, d'avoir la vision, la vue d'hélicoptère que doit avoir tout chef d'entreprise, parce qu'au final, j'ai une entreprise que je dois diriger, etc. Il y a cette personne qui travaille pour moi plus ou moins. Mais en même temps, je sais aussi que je suis créateur de contenu et que je dois rester proche de ma communauté. Donc, comme tu dis, il y a de quoi de passer chez le psy.

  • Speaker #2

    Il y a un truc que je perçois, c'est que dans ton quotidien de créateur de contenu, tu ne peux pas te sortir de l'activité. Ça tourne autour de toi, en fait, c'est évident. Mais sur le club d'échecs, il y a pas mal d'entrepreneurs qui aspirent progressivement à pouvoir partir un mois en vacances et que la boîte tourne quand même.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, est-ce que tu considères que c'est le cas ? Déjà, première question.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai eu une grosse révélation il y a quelques semaines sur ce sujet. Il y a une vidéo d'Alex Ormosi que j'ai vue. Donc là, il y a tous mes abonnés d'échec qui doivent se dire, mais en fait, c'est quoi ces inspirations entrepreneuriales qui nous citent au lieu de citer Kasparov ou Magnus Carlsen. OK, donc j'ai vu une vidéo d'Alex Ormosi qui est un entrepreneur américain. Et en fait, il parlait de, est-ce qu'il faut donner son nom à son entreprise ? Donc moi, mon club d'échecs s'appelle quand même le club d'échecs de Julien Song. Donc j'étais très curieux d'avoir l'avis de Alex Ormosi. Est-ce que j'ai fait une grosse erreur ou pas ? Et il citait des exemples comme des entreprises américaines. Mais en France, ça pourrait être par exemple Franck Provost. Vous voyez, les salons de coiffure. Bon, ben voilà, c'est clairement le nom du fondateur, en fait, l'entreprise.

  • Speaker #1

    Michel Leclerc.

  • Speaker #0

    Ou Leclerc, oui, exactement. alors du coup Hormozy disait que bah lui il pensait que c'était pas si grave de donner son nom à son entreprise parce qu'au final aujourd'hui personne quand il va chez Franck Provost s'attend à être coiffé par Franck Provo. Et les gens y vont parce que finalement, il y a une qualité qui est garantie à la hauteur de tout ce qu'a pensé Franck Provo. Et du coup, dans mon club d'échecs, il y a une partie d'entraînement qui est faite par un autre coach. Et moi, ce que j'ai compris, c'est que... Alors, au début, effectivement, les membres de mon club, ils étaient vraiment en mode, OK, on préfère les entraînements de Julien. Et j'ai même fait des sondages et je voyais bien que... le taux de satisfaction était plus élevé quand c'était moi comparé à un autre coach. Mais ce que j'ai compris, c'est que les coachs qui sont dans mon club, il faut les former. Il ne faut pas juste dire, t'es coach dans le club de chèque de Julien Song et tu fais ce que tu veux carte blanche. Pas du tout. Donc en gros, maintenant, le coach qui est dans mon club, je le forme, je regarde tous ses replays. Je suis très assidu, je regarde tout Sirier Play, tous ses entraînements, et après chaque entraînement, je lui dis, je pense que là, t'aurais dû dire ça, je pense que là, c'était pas assez pédagogique, je pense que là, je l'aurais plutôt fait comme ça. Et c'est une formation continue, et moi je veux qu'au bout de, à la fin de la formation, je veux qu'en gros, je puisse me dire... Là, il vient de faire un entraînement, j'aurais fait le même.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une méthode Julien Song, une sorte de méthode signature qui serait propre à toi et que tu essaies de transmettre ensuite à tes autres coachs ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis extrêmement pédagogique. Genre, limite des fois un peu trop. Mais par exemple... dans les youtubeurs échecs. Donc souvent, on va dire que mon contenu, il est très pédagogique. Alors peut-être que le contenu d'autres youtubeurs, on va le juger comme étant plus pour les joueurs très pros, très techniques, vraiment pour les joueurs déjà très avancés. Moi, je me veux extrêmement pédagogique. Je veux que tout ce que je dis soit super clair. J'aimerais limite dans l'idéal que même un non joueur d'échecs puisse comprendre ce que je dis. Et donc forcément, c'est un style, c'est une façon d'enseigner. Merci. qui plaît ou qui ne plaît pas. Mais du coup, quand les gens rejoignent mon club d'échecs, ils s'attendent à cette même façon d'enseigner. Et en fait, du coup, là, le coach qui est dans mon club, je le forme pour qu'il enseigne vraiment à la façon Julien Song. Et finalement, là, je vois que les membres sont hyper satisfaits. se fait et en fait les gens ils c'est exactement ce que dit ormosi c'est à dire que les gens au final bas à la fin ils savent très bien que c'est ainsi qu'ils veulent les gens à la fin c'est progresser aux échecs et ici la valeur elle est délivrée et qu'elle est délivrée et que le process l'ensemble du process et de la formation elle est validée avec les standards julien sont on va dire bah et que le résultat est là les gens sont contents Après, bien sûr, moi, je fais bien sûr quand même... une grande partie des entraînements. Parce que déjà, de base, je suis un coach d'échecs et j'adore ça. Donc il y a même, par exemple, il y a plein de coachings que je fais gratuitement et que je publie sur YouTube, parce qu'au fond, c'est un peu mon ADN. Donc je continue à faire ça, parce que c'est aussi un plaisir. Et puis aussi, parce que j'ai envie de rester au... Enfin, pour moi, c'est un club d'échecs, encore une fois, c'est très humain, quoi. C'est très humain, donc j'ai pas envie de m'enlever du truc.

  • Speaker #2

    Très clair. Je pense qu'on va clore ce podcast avec cinq questions. C'est un peu des dilemmes qu'on va poser. Vas-y, je te laisse démarrer.

  • Speaker #1

    Allez, le premier. Alors là, tu vas le détester le premier, je suis désolée. Est-ce que tu préfères arrêter la compétition d'échecs ou arrêter de publier des vidéos sur YouTube ?

  • Speaker #0

    Waouh ! Waouh, waouh, waouh !

  • Speaker #2

    C'est cadeau !

  • Speaker #0

    Là, vous commencez tellement fort ! je pense que j'arrêterai plutôt la compétition parce qu'en compétition là en ce moment je suis top 200 français et donc je suis quand même dans le top 0,1 des joueurs si on prend tout le monde mais top 200 ça veut dire quand même qu'il ya On a 199 avant. Et je pense que mon parcours personnel, le fait que j'ai eu un parcours très académique, ensuite j'ai fait du conseil. Le conseil, fondamentalement, c'est très humain. Ensuite, c'est du conseil, donc il faut donner des conseils. Donc c'est très pédagogique. Donc en fait, tout ce parcours de vie fait que j'ai développé ces compétences un peu pédagogiques. Et de base, j'ai une personnalité aussi qui est très... Moi, je ne cherche pas trop le conflit. Et donc, en fait, je pense qu'en mélangeant mon niveau aux échecs, plus mes compétences pédagogiques, ma personnalité, enfin, mes compétences pédagogiques qui sont issues un peu de mon parcours de vie, en fait, tout ça m'amène à être plus utile aux gens sur YouTube qu'être joueur d'échecs. Et ce que je fais sur YouTube, je trouve que ça a plus d'impact au global. Franchement, que je sois top 200 ou que je tryhard et que je passe top 30, au final, il n'y a que moi qui est content dans l'histoire. Je suis top 200 et maintenant je suis top 30. Je suis super content, mon égo est gonflé. Mais au final, j'ai rien changé dans le monde.

  • Speaker #2

    Ça ne résonne pas avec ta mission de vie.

  • Speaker #0

    Donc je pense plutôt que je garderai YouTube. deuxième dilemme plutôt perdre Notion ou Whatsapp alors en fait j'utilise Notion pour ceux qui connaissent pas pour gérer toute mon entreprise c'est un outil un petit peu de productivité et je craindrais Notion c'est clair et parce que non mais Whatsapp je passerais sur Discord

  • Speaker #1

    Bien joué. Troisième question. Est-ce que tu préfères passer une journée sans Internet ou une journée sans boire d'eau potable ?

  • Speaker #0

    Ah non, je préfère une journée sans... Ah ! Il y a un doute. Sans... Mais ça dépend à quelle fréquence, tu vois. Mais ok, peut-être sans Internet. Enfin, j'adore boire de l'eau en plus. Enfin bref. Je ne sais pas quoi répondre.

  • Speaker #2

    Ok, très clair. Quatrième dilemme, est-ce que tu préfères retourner demain, lundi matin au BCG ?

  • Speaker #0

    Ouais, ton ancien employeur, ouais.

  • Speaker #2

    Ton ancien employeur, cabinet de conseil. Ou plafonner toutes tes prochaines vues sur YouTube, toutes tes prochaines vidéos sur YouTube à 1000 vues max.

  • Speaker #0

    Oh ! C'est horrible comme dilemme. 1000 vues, c'est pas beaucoup quand même. Après, en même temps, retourner là où je m'étais fait fouetter, c'est pas agréable non plus. Ok, je plafonnerai à 1000 vues. 1000 vues. Joli. Parce que 1000 vues, ça peut être 1000 vues très qualifiées. Et finalement, les gens vont se dire, ah, c'est un bon coach, il est peut-être le joueur de le club. Je sais pas.

  • Speaker #2

    Ok, j'ai la toute dernière question. Imagine que tu peux mettre le message que tu veux tout en haut sur la tour Eiffel et tout le monde peut le lire. Qu'est-ce que tu affiches ?

  • Speaker #0

    Ce sera forcément un truc lié aux échecs. Ah, je ne sais pas ce que j'afficherais. C'est le gars, l'entrepreneur qui va afficher un code promo, tu sais. 10% avant. Je ne sais pas ce que j'afficherais, mais ce sera forcément un truc lié aux échecs. Je pense que les échecs, c'est quand même... Je pense que ça peut faire beaucoup de bien quand même. Ça a un impact très positif. Et d'autant plus dans ce monde un peu digital. Par exemple, quand je suis en compétition d'échecs, c'est un peu ma digital detox personnelle. Par exemple, pour chaque match qui dure 4-5 heures, on n'a pas le droit au portable. Donc finalement, il n'y a pas beaucoup de moments aujourd'hui dans le monde moderne où on passe 4-5 heures totalement déconnecté et sans son portable. Donc ça a des bénéfices par rapport à ça. Ensuite, les bénéfices, je pense que ça a de gros bénéfices au niveau, bien sûr, de la prise de décision, capacité cognitive. Je pense que c'est super bien de l'enseigner à l'école. En Corse, par exemple, il me semble que c'est obligatoire. Je ne sais plus trop, mais il y a plein de pays où, en tout cas, les échecs sont enseignés de façon obligatoire. dès l'école primaire.

  • Speaker #2

    On a passé le message à Macron, là, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que, je ne sais pas, en tout cas, à la place des Olympiques, c'est sûr, je mettrais déjà un échiquier à la place.

  • Speaker #1

    Très bien. Juste peut-être le symbole d'une tour, peut-être, ou une reine ? Une pièce.

  • Speaker #0

    Ah, une pièce, ça peut être très stylé. Peut-être un roi. Mais ça me fait penser à... En fait, vous savez, il y a une journée mondiale du jeu d'échecs. Je crois que c'est le 24 juillet. C'est les Nations Unies qui ont décidé de faire une journée mondiale pour le jeu d'échecs. Et en fait, j'aime beaucoup... En fait, les Nations Unies, ils ont créé une page web pour chaque journée mondiale et ils ont expliqué pourquoi ils ont fait le choix d'en faire une journée mondiale. Et par exemple, les échecs, genre, déjà... Contrairement à d'autres sports, il faut peu d'argent pour jouer aux échecs. Il suffit de rien. Il suffit d'un échiquier, deux pièces, c'est des bouts de bois. Et déjà, on peut jouer aux échecs. Donc c'est un sport qui... qui est quand même hyper... qui est ouvert à tous les milieux sociaux, quoi. Et aussi, ce qui est vachement bien, et ça, je le vois beaucoup dans les compétitions, ou même quand j'ai fait plus jeune les championnats du monde de robe jeune, c'est qu'en fait, on... affronte des gens du monde entier et en fait, par exemple je connais du monde que j'ai joué en 2009 moins de 16 ans, j'ai joué un grec, j'ai joué un indien, j'ai joué un géorgien, etc. Et personne ne savait parce qu'en plus on est jeune, donc on parle anglais, on a un anglais éclaté, donc personne ne pouvait se parler, mais tout le monde parlait le même langage, le langage des échecs. Et franchement, dans le monde d'aujourd'hui, ça fait du bien d'avoir un truc qui nous unit un petit peu. Donc, c'est sûr, je mettrais un truc lié aux échecs. C'est sûr. Mais je ne sais pas quoi. Parce que je n'ai pas les mots.

  • Speaker #2

    L'oncle Jean s'est joué aux échecs, les gars, vraiment.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci, Julien, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci. Merci beaucoup. Merci. Boum !

Chapters

  • Introduction et présentation de Julien Song

    00:00

  • Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

    01:03

  • Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

    02:44

  • L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

    05:50

  • Gestion du temps et des activités de Julien

    10:03

  • Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

    17:51

  • Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

    19:25

  • Questions de dilemme et conclusion

    42:01

Description

Pauline Alessandra et Adri Peyruse reçoivent Julien Song, le fondateur du Club d’échecs de Julien Song. Dans cet épisode, ce Maître International d'échecs partage son parcours de consultant à entrepreneur. Avec plus de 286K abonnés sur YouTube, Julien dévoile son modèle économique basé sur la création de contenu et son club d’échecs en ligne. Découvrez comment il jongle entre passion, rentabilité et gestion de son équipe.


00:00 : Introduction et présentation de Julien Song

01:03 : Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

02:44 : Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

05:50 : L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

10:03 : Gestion du temps et des activités de Julien

17:51 : Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

19:25 : Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

42:01 : Les dilemmes et conclusion


Le site de Julien Song : https://www.juliensong.com/

La chaîne YouTube de Julien Song : https://www.youtube.com/@JulienSong

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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a le documentaire d'Innoxtag par exemple qui est sorti, j'ai pris une claque. Pour moi c'est le meilleur de ce monde. Dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat, mais aussi chez les créateurs de contenu. Par contre aujourd'hui quand je me présente, je me présente plutôt comme un YouTuber.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Question de fiche-fache directe, avec la création de contenu. Ça c'est ma première source de rémunération, et la deuxième c'est mon club de chèques en ligne. J'étais toujours dans cet état, je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit. Ça arrivait quand ? C'est quelqu'un qui m'a inspiré. Deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibault Louis. J'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. Joachim Mohamed, qui est aussi un YouTuber échec. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Ce n'est pas partie de moi-même en fait. C'est vraiment des inspirations et des stars.

  • Speaker #2

    Julien, bonjour.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #2

    On est trop contentes de t'avoir dans le podcast Trajectoire. Je m'appelle Pauline, moi je suis consultante en positionnement stratégique pour entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Et moi c'est Adri, je suis consultante en scale et automatisation pour les entrepreneurs.

  • Speaker #2

    Et notre première question elle est vraiment... toute bête. Est-ce que tu peux nous dire un peu qui tu es ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je m'appelle Julien Song, je suis maître international d'échecs et j'ai deux casquettes. Je suis créateur de contenu, je partage ma passion des échecs, j'ai plus de 140 000 abonnés sur YouTube, 130 000 sur TikTok, je suis aussi sur LinkedIn, un peu toutes les plateformes en gros. Ça c'est ma première casquette. Et ma deuxième casquette, c'est que je suis coach d'échecs, j'ai créé mon club d'échecs en ligne. Avec à peu près 1 000 membres que j'essaye de faire progresser aux échecs.

  • Speaker #1

    Très clair. En fait, tu es entrepreneur.

  • Speaker #0

    Ah, c'est dur comme question. Je suis toujours dans ce questionnement existentiel de est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a quelques jours, il y a le documentaire d'Innoxtag qui est sorti. J'ai pris une claque phénoménale. Ça, c'est le monde de la création de contenu. Et c'est tellement inspirant ce qu'il a fait. Pour moi, c'est le meilleur de ce monde. Et après aussi, dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Et du coup, des fois, j'ai envie de picorer là, des fois, je picore là. Ce n'est pas évident de trouver son positionnement.

  • Speaker #1

    Nous, on va creuser l'aspect entrepreneurial. Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Mon business model ? Wow ! Question qui fâche direct. Du coup, je gagne ma vie de deux façons. Donc avec la création de contenu. Là, je l'ai grâce à TikTok et YouTube, qui sont deux plateformes qui rémunèrent les créateurs de contenu pour le contenu qu'ils produisent. C'est assez simple. En gros, c'est des plateformes qui mettent de la pub et ils reversent une partie de l'argent perçu par les annonceurs et ils les reversent une une partie aux créateurs de contenu pour récompenser. Quand même, c'est eux qui ont fourni l'effort du contenu. Ça, c'est ma première source de rémunération. Et la deuxième, c'est mon club d'échecs en ligne. Et là, c'est un abonnement mensuel ou annuel. Comme ça, que je gagne ma vie.

  • Speaker #2

    Alors, c'est hyper intéressant. J'imagine que les échecs, c'est ta passion depuis longtemps ?

  • Speaker #0

    Oui, 20 ans à peu près.

  • Speaker #2

    20 ans, t'as commencé à quel âge ?

  • Speaker #0

    Vers 10 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Comment on passe de je suis passionné d'échecs à je fais un business avec les échecs Parce que souvent on dit faire un business de sa passion, ce n'est pas toujours une bonne idée, ça dépend de ta passion Je n'ai pas l'impression qu'il y ait énormément de multimilliardaires dans le milieu des échecs. Oui. Donc comment t'es passé de ma passion, c'est un sport, je crois même l'échec, donc t'es considéré peut-être comme un sportif de haut niveau, à maintenant je vais créer vraiment une entreprise autour de cette passion ?

  • Speaker #0

    Bah effectivement, il vaut mieux pas gagner sa vie avec les échecs, et c'est ce que je me suis toujours dit quand j'avais 18 ans. Par exemple, ce mont Charnière, vous devez choisir entre les études ou bien peut-être une autre activité qu'on a commencé à beaucoup creuser. J'ai fait le choix des études, je pense que c'était le meilleur choix, parce que gagner sa vie avec les échecs c'est très difficile. Aujourd'hui, si on est champion d'échecs, je pense qu'il faut être à les top 10, top 20 mondiales pour vraiment bien gagner. Autrement, on peut gagner, mais ce n'est pas simple tous les jours. Je suis suivi par beaucoup de jeunes qui adorent les échecs. Si j'avais un conseil à leur donner, ce serait de faire le choix des études. c'est le choix que j'ai fait, aucun regret sur ça mais il s'avère que après j'ai fait les études école de commerce, école d'ingénieur et après j'ai fait du conseil en stratégie dans un cabinet de conseil mais il s'avère que du coup après j'ai fait un petit burn out et c'était pendant la crise sanitaire et là en fait quand le corps ne suit plus baum finalement, on n'a plus d'autre choix que... En fait, c'est l'appel du cœur. Et je me suis dit, bon, je vais peut-être essayer les échecs. Donc, en fait, pour répondre à ta question, ce n'est pas du tout quelque chose que j'avais prévu au départ. Loin de là, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand tu quittes le monde du conseil pour te lancer dans les échecs, tu te dis que tu vas monter déjà, tu as déjà en tête le club, etc.

  • Speaker #0

    En fait, je me dis à ce moment-là que je suis au bord du burn-out, qu'il y a la crise sanitaire et que ce monde n'a aucun sens. En tout cas, ce monde part un petit peu en cacahuètes. Et à ce moment-là, je démissionne. Je me rappelle du mail que j'ai envoyé à mon manager en disant je vais devenir un grand maître international d'échecs Mais c'est un mail un petit peu d'un enfant gâté, quoi. Parce que dans ce mail, ça ne précise pas comment on gagne sa vie. Parce que pour devenir grand maître international des chèques, c'est plutôt de l'argent qui va sortir. Parce que ça implique des coûts, des entraîneurs à payer, etc. Donc c'était un peu plus un ras-le-bol. Heureusement, j'avais des économies... que j'avais eue grâce aux un an et demi de CDI que j'ai eues dans cette boîte. Sauf qu'au bout d'un moment, je me suis dit, tiens, c'est bizarre, l'argent sur mon compte, il ne fait que baisser.

  • Speaker #2

    Ça n'augmente plus.

  • Speaker #0

    Et ça n'augmente pas. Et donc, à un moment, je me suis dit, là, il faut faire quelque chose. Parce qu'en même temps, quand on goûte enfin un petit peu à... En tout cas, même quand on relâche la pression par rapport à des horaires monstrueux qu'on a pu avoir. Des fois, je faisais du 7h du mat'minuit. Quand on relâche enfin la pression, forcément, on y prend goût. C'est même pas qu'on y prend goût, c'est que finalement, notre corps, il retrouve un état normal. Personne n'est fait pour travailler de 7h à minuit. Et du coup, forcément, je me suis dit, OK, j'ai les économies qui baissent. Mais je sens que je vais mieux et je ne peux pas y retourner. Donc là, je me suis dit, OK, je vais commencer à donner des cours d'échecs. Je me suis inscrit sur les plateformes de mise en relation entre profs et élèves pour trouver des élèves. Et c'est juste, je me suis dit, ok, ça va me permettre de gagner de l'argent et de retarder le moment où je vais devoir retourner dans le monde du travail. Donc, il n'y avait toujours pas à ce moment-là, tu vois, j'ai démissionné en 2020, et donc en 2021, il me semble... Peut-être que je confonds les dates, mais en gros, un an plus tard, j'étais toujours dans cet état où je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit.

  • Speaker #1

    C'est arrivé quand, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé, en fait, j'ai... En fait, c'est quelqu'un qui m'a inspiré. Donc, en gros, deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibaut Louis, qui est un entrepreneur qui a... époque s'était mis à publier du contenu sur linkedin et il m'a dit ouais c'est hyper inspiré hyper ça marche bien ça marche bien je te conseille lui en fait il est dans une start up mais aussi il était assez malheureux dedans donc finalement il est parti il a commencé à publier sur linkedin et il m'a dit les résultats sont super et donc il m'a incité à me lancer sur linkedin Et par contre, aujourd'hui, quand je me présente, je me présente plutôt comme un youtubeur, pas comme quelqu'un qui publie sur LinkedIn. Donc, j'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. C'est quelqu'un qui s'appelle Joachim Mohamed, qui est aussi un youtubeur échec. Et il s'avère qu'il s'est lancé avant moi. C'était de base un très bon pote, parce que dans le milieu des échecs, on se connaît un peu tous. Et il a atteint en quelques mois 3000 abonnés. Et moi je me suis dit, waouh, incroyable Joachim, je le connais, ami d'enfance, et là il a 3000 abonnés, en fait on peut y aller, on peut réussir sur Youtube, à cette époque je n'osais pas parce qu'il y avait déjà un Youtuber qui était super bien établi qui s'appelle B-Stream et qui avait déjà des centaines de milliers d'abonnés, donc il y avait un peu tout le monde qui se disait que la place était déjà prise. Donc je m'étais un peu auto-censuré et quand j'ai vu Joe Hightim qui commençait à apprendre un petit peu, je me suis dit bon bah pourquoi pas moi. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire, ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Et ce n'est pas partie de moi-même en fait, c'est vraiment des inspirations externes.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment ton temps est segmenté aujourd'hui ? Puisque tu as trois activités, tu es joueur d'échecs professionnel, créateur de contenu et patron d'une école d'échecs. Dans ta journée, comment c'est réparti ? Est-ce que tu sais diviser en trois ? Ou est-ce que tu es en fait prof d'échecs à temps plein et puis tu fais un peu d'échecs à côté ? Tu vois, c'est quoi la...

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui, c'est très différent comparé au début. Je pense qu'au début, forcément, quand on crée les choses, on est plus dans la main dans l'opérationnel. Et forcément, quand on se développe après, on va plus davantage déléguer. Donc déjà, mon temps aujourd'hui, comparé à quelques années, je pense que mon temps est davantage segmenté vers de la gestion d'équipe, du management, entre guillemets, ce qui était beaucoup moins le cas quand je m'étais lancé. Oui. Parce que déjà, parlons du coup peut-être un petit peu de l'équipe qui m'entoure. Donc, ça va beaucoup expliquer comment organiser une partie de mes journées. En gros, aujourd'hui, je suis entouré d'un monteur pour mes vidéos YouTube, de deux mini-makers. C'est les gens qui font les miniatures sur YouTube. J'ai une assistante... Une assistante... administrative, on va dire, qui va s'occuper de tout ce qui est lié à l'administratif, l'organisation de différents événements, etc. J'ai un comptable avec qui je collabore, parce que j'ai une société, donc il faut être en règle avec la loi. J'ai un coach d'échecs principal dans mon... club d'échecs avec qui on répartit les entraînements. Je ne sais pas, j'ai dit combien de personnes là ? Bon, peut-être 6-7 quoi. Et donc finalement, ces 6-7 personnes, au quotidien, je dois échanger avec eux. Et très souvent, ils vont faire des tâches que je faisais par le passé, mais que j'ai déléguées. Par exemple, au début, je faisais les miniatures, maintenant c'est des mini-makers. Au début, je faisais mes montages vidéo, maintenant c'est le monteur. Une partie des entraînements dans mon club, maintenant c'est le coach en question qui le fait. C'est aussi important parce que des fois j'ai des compétitions, donc finalement pour pouvoir continuer à faire des compétitions, je dois aussi des fois pouvoir déléguer des entraînements. Et donc finalement, ces personnes-là, je dois les accompagner, vérifier bien sûr qu'ils font du bon travail, mais aussi... essayer de les aider à progresser dans ce qu'ils font. Et donc, si tu veux, toutes ces tâches de management, en général, ça va occuper toute ma deuxième partie de journée. Et la première partie de journée, elle sera plutôt consacrée à des tâches où je dois vraiment me poser et avoir un bloc de temps de une ou deux heures où je suis à fond. Alors que les tâches où tu vas gérer ton équipe, c'est beaucoup plus du question-réponse. sur whatsapp on m'envoie qu'à une proposition je fais mon retour ça j'aime bien peut-être ça il faut modifier etc ça demande beaucoup moins d'intensité et donc c'est pour ça que j'ai aimé tout de même et puis je les mets plutôt en fin de journée et sinon le premier parti de journée donc ça va être très souvent consacré à tournage de vidéos C'est des moments qui sont très intenses, tourner une vidéo YouTube, et donc tout ce qui est création de contenu. Sinon, il y a aussi beaucoup de choses que je fais au niveau de mon club d'échecs. Un club d'échecs, mine de rien, presque 1000 membres, ça implique beaucoup d'automatisation. Il faut mettre en place ces automatisations. Il faut que chacun des 1000 membres, dès qu'il s'inscrit, il soit onboardé. Il ait accès à tous les différents services, etc. Tout ça, il faut les mettre en place. Il faut vérifier que ça fonctionne. Ensuite, il y a aussi un club d'échecs. Ça implique un programme d'entraînement. Et en fait, c'est la problématique de... Comment réussir à bien enseigner les échecs ? Il faut vraiment se poser et réfléchir. Est-ce que j'enseigne d'abord ça ou ça ? Ensuite, si la personne est à ce niveau, est-ce que je commence d'abord par ce module ou plutôt par un autre module ? Si la personne est plutôt débutante, etc. Tout ça, c'est des tâches qui demandent beaucoup de se poser plusieurs heures. Et ça, ça va plutôt être le... le matin, première partie de journée. Après, personnellement, moi je ne fais jamais, je me suis toujours un petit peu intéressé à la productivité. Je ne fais pas de, par exemple, de timeboxing. Vous savez, par exemple, c'est le fait que dans son agenda, on va dire de 8h à 10h, je fais ça, de 10h à 11h, je fais ça, etc. Je ne fais pas du tout ça. Je fonctionne plus au feeling. Je ne sais pas si sa réponse est un peu en vrac. Non,

  • Speaker #2

    on voit bien. Mais du coup, tu t'entraînes quand ?

  • Speaker #0

    Là, je m'entraîne un peu moins en ce moment. Je suis un peu dans une phase où j'essaye de réfléchir à... Comment j'insère l'entraînement dans ma vie quotidienne ? J'ai eu une phase par le passé où j'étais à fond dans ce projet de devenir grand-maître international d'échecs. Et c'était beaucoup de sacrifices, donc c'était un énorme budget financier parce qu'il fallait payer les coachs d'échecs, il y avait beaucoup de tournois, les tournois ils sont en Europe. Finalement quand tu fais un tournoi d'échecs c'est comme si tu partais en vacances. En vrai, il faut payer un hôtel, il faut payer tous les frais sur place, etc. Donc c'est comme partir en vacances en fait. Et comme tu as un tournoi tous les un ou deux mois, ça fait quand même beaucoup de vacances. Donc c'est des gros budgets. Donc c'était beaucoup de stress. et beaucoup d'entraînement. Il y a quelques années, je m'entraînais 6 heures par jour. Tu vois ? 6 heures par jour. Et il y a même un moment où je le faisais aussi le week-end. Vraiment, la vie de... quelqu'un qui fait quelque chose à haut niveau. Et aussi toute la déception qui peut être liée à ça. C'est-à-dire que tu vas en tournoi, tu t'entraînes six heures par jour et en plus tu fais des sacrifices financiers qui sont importants. Et quand tu reviens de tournoi et que le tournoi s'est mal passé, je ne vous raconte pas à quel point c'est horrible à vivre. Maintenant, j'essaie d'aller vers quelque chose qui soit plus adapté aussi. Qu'il soit plus gérable, mieux gérable mentalement, qu'il soit plus adapté aussi. Je pense qu'avec l'âge aussi, il faut savoir faire des compromis. On n'est plus un gamin qui veut vivre son rêve d'enfant. on grandit, il faut accepter qu'il y a d'autres choses qui arrivent dans la vie. Donc là, je ne baisse pas les bras, mais j'essaie de trouver un meilleur compromis, quelque chose qui soit plus gérable aussi pour ma santé mentale. Donc, j'ai fait des adaptations au niveau de la santé mentale, niveau aussi de mon style de jeu et de la façon dont j'approche les compétitions pour pouvoir rester performant sans devoir non plus faire 6 heures d'entraînement par jour. Donc ça va être des adaptations assez précises dans mon jeu, mais ça c'est assez technique, mais je pense que vous comprenez vraiment l'idée. C'est comme par exemple un Federer qui, il y a des interviews où il disait avec l'âge, j'adapte mon jeu pour qu'il soit plus gérable avec le fait que je vieillisse. J'essaie de faire des choses comme ça je prétends pas avoir la science la science infuse je fais ce qui me semble être bon pour moi et je pense que c'est un bon choix après je sais pas si ça va marcher ou pas donc on verra et et là j'essaye de battre de réinsérer de l'entraînement petit à petit. Mais là, j'étais plutôt sur quelques mois où j'étais très focus sur plutôt l'aspect création de contenu et gestion de mon club d'échecs.

  • Speaker #1

    Justement, le terme focus, j'aimerais bien rebondir dessus parce que souvent dans le monde de l'entrepreneuriat, on dit qu'il faut se concentrer sur une activité, une cible, vraiment d'être justement focus. Toi, j'ai du mal quand je t'écoute à savoir ce que tu penses. Qu'est-ce que tu priorises entre les trois parties de ta vie ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été super difficile. C'est toujours difficile aujourd'hui. Par exemple, ta première question dans ce podcast, c'était entrepreneur, créateur de contenu. En tout cas, j'avais rebondi sur ça. Je ne suis toujours pas au clair sur le positionnement. Et ça me fait penser, j'ai rencontré un gros YouTuber il y a quelques mois et on avait échangé sur ce sujet justement. Et il m'avait dit, je ne pense pas que tu peux faire les deux en même temps. Lui c'est un gros youtubeur donc il m'a dit si tu fais youtube à fond c'est une activité à haut niveau. et lui c'était un gros youtuber donc quand il m'a montré un petit peu son quotidien à quel point ça implique tellement de process de systèmes en place et qu'en fait c'est vraiment un taf à temps plein donc j'ai compris pourquoi il me disait que c'était un truc à haut niveau et donc lui il m'a dit je vois pas comment tu peux faire les échecs à haut niveau et aussi en même temps faire youtube à haut niveau donc tu vois là j'ai un peu fonctionné par arc Donc j'ai eu mon arc entraînement à fond. Là, j'ai eu un petit arc plutôt création de contenu et gestion du club d'échecs. Et effectivement, c'est un sujet. Franchement, c'est un sujet sur lequel je suis en train de réfléchir. Pas facile.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas, c'est quoi ton prochain arc ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai... Moi, il y a un truc que je sais, c'est que quand j'ai démissionné... pas forcément quand j'ai démissionné mais en fait à un moment quand j'étais un peu dans ce burn out qui durait un peu trop longtemps en tant que consultant j'utilisais mes vacances c'était pas forcément la meilleure idée mais j'utilisais le peu de semaines de vacances que j'avais pour faire des tournois d'échecs et un tournoi d'échecs c'est super crevant, je sais pas si vous imaginez mais c'est genre un match par jour et un match dure 4-5 heures et c'est ça pendant une semaine, donc c'est pas les vacances enfin il y a mieux comme vacances surtout quand t'as un taf qui te fait un peu burn out quoi mais ça a toujours été un peu un échappatoire pour moi les échecs. Et à ce moment-là, j'allais en tournoi, mais plus pour oublier le taf, pas pour bien jouer aux échecs. Et ce que j'ai appris de cette séquence-là, c'est qu'en fait, ces tournois-là, je les jouais super mal. Logique, il n'y avait pas d'entraînement et j'étais un peu en burn-out. Je ne faisais juste pas d'échecs, j'utilisais les tournois comme échappatoire. Et j'ai détesté ça. En gros, j'ai détesté le fait de super mal jouer et d'avoir de très mauvais résultats. Donc, ce dont je suis sûr, c'est que moi, je ne pourrais jamais faire des tournois. Il y a un niveau de mauvaise performance en tournois que je ne pourrais jamais accepter. Et du coup, si je fais des tournois, ce sera toujours avec un minimum... que je juge acceptable pour être performant. Sinon, je n'irais pas en tournoi.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de déléguer. Donc, c'est pour te libérer du temps pour pouvoir t'entraîner et vraiment quand même avoir ce haut niveau d'exigence envers toi-même sur ta performance. Oui. Justement, j'ai envie de creuser un petit peu cette partie délégation. OK. Peut-être sur la partie club d'échecs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Qu'est-ce qui est dans l'offre du club et quelle partie tu délivres personnellement et quelle partie est déléguée ?

  • Speaker #0

    Alors, l'offre du club, c'est du coup, tu as... En fait, tu as des événements chaque semaine. Il y en a beaucoup, beaucoup des événements chaque semaine qui sont en live. Et à côté, tu as aussi tout un programme d'entraînement en vidéo complet pour progresser en autonomie sur les échecs. Donc, vous voyez, il y a vraiment ces deux aspects-là. Donc les vidéos, il n'y a pas d'intervention humaine, les gens continuent à leur rythme. C'est plus au niveau des événements chaque semaine où là il y a vraiment de l'intervention humaine. Et les événements en gros c'est, il y a trois streams d'entraînement, lundi, mardi, mercredi. Donc ça c'est une heure en live sur YouTube. Ensuite, jeudi-ventredi, c'est des tournois. Mais les tournois, les gens y vont, c'est sur les plateformes en ligne. Nous, on a juste à organiser le tournoi, mais il n'y a pas d'intervention particulière de l'équipe. Donc, on pourrait enlever ça, quoi, par rapport à ta question. Et sinon, là, en ce moment... Mais ça se trouve, quand les gens vont réécouter le podcast, ça aura changé. Parce que je cherche constamment à améliorer le club. Donc par exemple, là, ce que je te présente là, il y a quelques mois, c'était pas ça. Il y a quelques semaines même, c'était pas ça. Donc moi, je cherche toujours à améliorer le truc. Donc peut-être que ça aura changé. Sinon, en ce moment, samedi, dimanche, il y a deux streams où en fait, les gens vont pratiquer leur ouverture. En fait, une partie d'échec, c'est en trois parties ouverture au milieu du jeu final. Et une des parties, c'est l'ouverture, c'est la façon dont on débute la partie. Et c'est un truc qu'on travaille beaucoup aux échecs. Et donc, samedi dimanche, il y a des tournois sur des ouvertures précises. Les gens jouent des parties sur les ouvertures qu'on a sélectionnées. Et après, on fait un débrief en live, stream live, où on va dire qu'est-ce qui a été bien fait et qu'est-ce qui a été mal fait. Encore une fois, c'est une heure. en stream sur YouTube. Donc finalement, c'est beaucoup de stream, d'entraînement en live sur YouTube. Et c'est lundi, mardi, mercredi, samedi, dimanche.

  • Speaker #2

    C'est dense. Donc en fait, ton activité, c'est 7 jours sur 7.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est 7 jours sur 7. Et alors du coup, ça, je vais y arriver. Mais déjà, il y a un premier truc qui, en réalité, avant était fait humainement et maintenant ne l'est plus, c'est l'onboarding. C'est l'onboarding. Donc, par exemple, quand quelqu'un rejoint le club, il faut qu'il reçoive quand même un accueil. Il faut qu'il dispose des différents accès aux outils qu'on utilise. Et avant, c'était fait manuellement. C'était moi qui le faisais, même à un moment je l'avais délégué un peu à mon bras droit, que je n'ai pas cité d'ailleurs dans l'équipe. Et ensuite, on a automatisé ça avec des outils no code qui font que quand la personne s'abonne, ça envoie une requête aux différents outils qu'on utilise. Et ensuite, l'outil va automatiquement... Enfin, ça envoie un mail à la personne, la personne est renvoyée vers un formulaire. Voilà dans ce formulaire. va rentrer ses identifiants sur les différents outils qu'on utilise après du coup ça envoie une requête à l'outil l'outil note le pseudo de la personne et ensuite va donner l'accès à ce pseudo là et il ya l'événement inverse qui est fait quand une personne c'était un bon il ya la même automatisation à l'envers qui fait que les accès sont retirés et ça déjà c'est incroyable Parce que c'est une tâche qui est faite pour être faite par des robots. Parce que du coup, nous, on est... Par exemple, moi, en tant que coach d'échecs et l'autre coach d'échecs principal, notre zone de génie, entre guillemets, c'est donner des cours d'échecs. Donc, heureusement qu'on fait ça plutôt que de donner des accès sur une plateforme. Et ça, déjà, ça enlève une énorme charge de travail. Donc, en fait, il y a tout un aspect automatisation, outils, no code. qui est là, tu vois, et qui est déléguée, non pas à des humains, mais à des robots, on va dire. Et ensuite, sur la partie stream d'entraînement, donc, tu as deux aspects. En fait, il y a un aspect logistique et il y a un aspect vraiment donner les streams. L'aspect logistique, c'est créer les streams. Il faut déjà créer les streams. Il faut les programmer. Il faut ensuite aller chercher le lien du stream. Et ensuite... informer chaque semaine les membres du club des différents événements et leur fournir les liens à ces différents événements. Donc en gros ça c'est très logistique et ça s'est fait par mon bras droit chaque semaine. Et ensuite sur la partie stream d'entraînement, là c'est la partie on va dire zone de génie, c'est la partie la plus difficile où dans mon club c'est fait uniquement par des maîtres internationaux. Donc moi ou bien l'autre coach principal. Et ça, ça implique beaucoup de choses. Ça implique préparation des streams. Donc, en fait, chaque stream est préparé. Chaque semaine, en fait, on a un thème spécifique. Et la semaine d'après, c'est un nouveau thème. Donc, par exemple, le thème de la semaine dernière, c'était l'ensemble de la semaine. Le thème, c'était les pions faibles. Donc, il faut qu'on aille chercher, pour tous les streams de la semaine, des exos sur ce même thème des pions faibles. C'est un gros travail de recherche. Et ensuite, il faut donner les streams. Et après, la semaine d'après, nouveau thème. Donc cette partie-là, en gros, c'est moi ou l'autre coach principal qui le fait. Voilà. Ouais, j'ai tout dit en fait.

  • Speaker #1

    Vous avez combien de semaines d'avance sur les thèmes ?

  • Speaker #0

    Toujours une.

  • Speaker #2

    Donc t'es en flux tendu.

  • Speaker #0

    Je suis en flux tendu et en même temps, ça me dérange pas. Et je suis aussi en flux tendu sur la création de contenu. Je crée jamais plus d'une semaine de contenu à l'avance. Parce que je suis très attentif à... au retour des membres et des spectateurs. Donc bon, vu qu'on est un peu sur un podcast d'entrepreneuriat, je vais faire le parallèle. Pour moi, c'est important d'être... En flux tendu, ok, pas trop non plus, mais quand même un petit peu. Parce que, par exemple, en entrepreneuriat, ça ne viendrait à l'idée à aucun entrepreneur de scaler, comme on dit, de passer à l'échelle son offre et de faire des gros, gros volumes, alors qu'en fait, il n'a pas validé que son offre répondait à un besoin du marché. Donc, pour moi, c'est un petit peu pareil sur la création de contenu ou aussi sur les entraînements de mon club. C'est-à-dire que je ne fais jamais plus d'une semaine de... de contenu à l'avance parce que en fait, ça se trouve et je vois ça chez beaucoup de créateurs de contenu c'est que des fois, les gens ils ont deux mois de contenu à l'avance et au bout d'une semaine, ils publient et puis ils se rendent compte qu'en réalité, les gens ils n'aiment pas ce format et finalement, ils se retrouvent avec un mois et demi de contenu à l'avance qui est mauvais et donc je fais exprès d'être un peu en flux tendu parce que souvent je publie mon contenu et je me rends compte qu'en fait, les gens n'aiment pas du tout ce que j'ai fait et je me dis bon, tant mieux, heureusement vous... Donc, je n'en ai pas fait d'autres à l'avance parce que ça me permet de réadapter pour la semaine d'après. Et les entraînements, du coup, c'est un peu pareil parce que, en gros, je suis hyper à l'écoute des membres de mon club. Pour moi, un club d'échecs et de manière générale, pour tous les business liés aux communautés, pour moi, tout repose sur les membres. Donc, en fait, des fois, je fais des changements comme ça parce que j'ai demandé le retour des membres et ils m'ont dit non, mais ça, on n'aime pas. Et hop, après, la semaine d'après, c'est déjà une nouvelle chose qu'on a mis en place. C'est aussi une erreur que j'avais beaucoup fait de manière générale sur l'entrepreneuriat. C'est qu'à un moment, j'étais devenu un peu un malade des systèmes et des process. Je voulais tout processiser dans ma boîte. Et en fait, je me suis rendu compte que très souvent, j'avais processisé des choses qui en fait... au bout de deux semaines le process n'était même plus quelque chose qu'on devait faire dans la boîte parce que le contexte avait évolué etc donc maintenant je me donne un peu plus de latitude c'est vraiment quand quelque chose devient très validé Et devient répétitif pendant un petit bout de temps que je me dis, OK, on va peut-être commencer à le processiser. Mais je ne cherche pas à tout processiser parce qu'après, on devient comme un grand groupe. Et du coup, quand le marché ou les spectateurs changent dans leur attente, finalement, on est tout mou. Parce que comme tout est processisé, on n'est pas agile et on ne peut pas s'adapter.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu arrives à avoir malgré tout une vision un peu long terme de ton business ? Et de faire coexister du très court terme qui est ton flux tendu, du un peu moyen terme, c'est je pense tes visions un peu process, un peu très opérationnel pour que ça marche au quotidien, mais que tu ne sois pas toujours en stress en te disant est-ce que mon mail d'onboarding, il est bien parti ? Et une vision long terme qui est ton club d'échecs dans cinq ans, où est-ce que tu le vois ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est difficile. Je pense que c'est difficile pour beaucoup d'entrepreneurs parce qu'en fait, il y a des moments où là, beaucoup moins. Mais par le passé, il y a des moments où par exemple, et je pense que peut-être vous allez vous reconnaître probablement dans ce que je vais dire, c'est-à-dire qu'en fait, on est tellement la tête dans le guidon. Hop, lundi, hop, il faut que je gère le stream. Oh mince ! Est-ce que j'ai publié le contenu ? Est-ce que j'ai répondu à mon assistante ? Et en fait, la journée est terminée, il faut aller dormir. On se réveille le mardi, c'est reparti. Et finalement, on arrive à la fin de la semaine, on est vendredi. Des fois aussi, comme on est indépendant, la frontière entre vie pro, vie perso, elle est floue. Donc des fois, on se dit ce samedi, je vais travailler. Des fois, c'est aussi sur le dimanche. Et du coup, on sort du dimanche, on a un petit moment de répit et on se dit Ok, je viens de passer la semaine entière à travailler la tête dans le guidon. Et finalement, tu n'as jamais l'occasion de prendre du recul, une petite vue d'hélicoptère comme on dit dans mon ancien taf, et finalement de prendre des décisions. Non, tu n'as même pas le temps de réfléchir pour prendre des décisions qui en fait sont stratégiques et qui sont majeures. Donc ça me parle beaucoup, oui. Et c'est vraiment grâce. Il y a quelques mois, j'ai eu un gros problème au niveau de la motivation. j'avais plus aucune énergie, c'était en février dernier donc février 2024, je produisais plus de contenu heureusement j'avais le club d'échecs mais il était pas spécialement processisé j'avais un gros manque de motivation j'étais vraiment au plus bas heureusement, un gros merci à mes abonnés parce qu'à ce moment là j'ai partagé des stories pour dire que j'étais vraiment en galère et j'ai reçu plein de messages de mes abonnés et ça m'a vraiment en fait ça m'a énormément aidé à sortir la tête de l'eau et C'est là où j'ai compris l'importance de mettre en place des systèmes et des process. Et c'est vraiment grâce à ça que j'ai enfin pu sortir un peu la tête de l'eau, que j'ai pu voir que les choses commençaient à tourner sans forcément que je sois toujours là à intervenir. Et c'est là où j'ai pu dégager du temps pour avoir, pour des fois prendre un moment et avoir une réflexion un peu plus stratégique. Donc ça dépend à quel point les gens sont dans leur parcours d'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    mais moi ce qui a tout changé c'est la mise en place de systèmes et de process pour te dégager du temps justement et te permettre de sortir la tête de l'eau et projeter un peu ton entreprise plus loin que ses problèmes opérationnels du lendemain quoi.

  • Speaker #0

    Exactement, après moi j'ai une problématique supplémentaire c'est que j'ai ce flou entre est-ce que je suis un entrepreneur ou est-ce que je suis un créateur de contenu et en fait si vous voulez genre Là, je suis à 240 000 abonnés sur YouTube. Sur TikTok, en ce moment, je fais beaucoup de vues. Donc, en gros, par exemple, dans ma vie quotidienne, je suis souvent reconnu dans la rue. Ça arrive plusieurs fois par semaine. Et souvent, c'est des gamins, ils ont les étoiles dans les yeux. Ils sont là en mode Ah, papa, maman, c'est Julien Son, qu'est-ce qu'on peut prendre une photo ? Et il y a plein de gens qui se lancent aux échecs grâce à moi. Et du coup, en fait, moi, je... Je me sens aussi redevable et je me dis, il ne faut pas que je devienne un... Une fois, il y a un abonné, il a répondu dans un de mes posts, ne deviens pas comme Oussama Ammar, Julien, s'il te plaît. Et du coup, moi, des fois, je me dis, attention, n'oublie pas quand même, tu es créateur de contenu. Il y a quelques jours, j'étais à l'avant-première du documentaire d'Innoxtag. Et... En fait, j'ai pris une claque et je me suis dit mais tout le monde en a entendu parler. Et Inox, il n'a jamais vendu quoi que ce soit et il est tellement inspirant. Et pour autant, c'est aussi un chef d'entreprise parce que pour faire tout ce qu'il fait, il faut... il est forcément dont on est un entrepreneur forcément pourtant il a toujours mis l'accent sur la création de contenu donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat mais aussi chez les créateurs de contenus et et je vois bien qu'il y en a qui qui arrive à faire les deux donc bon en gros je me dis bon voilà je suis redevable à ma communauté je vois aussi des choses incroyables qui sont faits par les créateurs de contenus qui se rapproche de l'entrepreneuriat tout en respectant les codes de la création de contenu et de tout ce que l'on doit à notre communauté. Et du coup, j'essaye de... effectivement, d'avoir la vision, la vue d'hélicoptère que doit avoir tout chef d'entreprise, parce qu'au final, j'ai une entreprise que je dois diriger, etc. Il y a cette personne qui travaille pour moi plus ou moins. Mais en même temps, je sais aussi que je suis créateur de contenu et que je dois rester proche de ma communauté. Donc, comme tu dis, il y a de quoi de passer chez le psy.

  • Speaker #2

    Il y a un truc que je perçois, c'est que dans ton quotidien de créateur de contenu, tu ne peux pas te sortir de l'activité. Ça tourne autour de toi, en fait, c'est évident. Mais sur le club d'échecs, il y a pas mal d'entrepreneurs qui aspirent progressivement à pouvoir partir un mois en vacances et que la boîte tourne quand même.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, est-ce que tu considères que c'est le cas ? Déjà, première question.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai eu une grosse révélation il y a quelques semaines sur ce sujet. Il y a une vidéo d'Alex Ormosi que j'ai vue. Donc là, il y a tous mes abonnés d'échec qui doivent se dire, mais en fait, c'est quoi ces inspirations entrepreneuriales qui nous citent au lieu de citer Kasparov ou Magnus Carlsen. OK, donc j'ai vu une vidéo d'Alex Ormosi qui est un entrepreneur américain. Et en fait, il parlait de, est-ce qu'il faut donner son nom à son entreprise ? Donc moi, mon club d'échecs s'appelle quand même le club d'échecs de Julien Song. Donc j'étais très curieux d'avoir l'avis de Alex Ormosi. Est-ce que j'ai fait une grosse erreur ou pas ? Et il citait des exemples comme des entreprises américaines. Mais en France, ça pourrait être par exemple Franck Provost. Vous voyez, les salons de coiffure. Bon, ben voilà, c'est clairement le nom du fondateur, en fait, l'entreprise.

  • Speaker #1

    Michel Leclerc.

  • Speaker #0

    Ou Leclerc, oui, exactement. alors du coup Hormozy disait que bah lui il pensait que c'était pas si grave de donner son nom à son entreprise parce qu'au final aujourd'hui personne quand il va chez Franck Provost s'attend à être coiffé par Franck Provo. Et les gens y vont parce que finalement, il y a une qualité qui est garantie à la hauteur de tout ce qu'a pensé Franck Provo. Et du coup, dans mon club d'échecs, il y a une partie d'entraînement qui est faite par un autre coach. Et moi, ce que j'ai compris, c'est que... Alors, au début, effectivement, les membres de mon club, ils étaient vraiment en mode, OK, on préfère les entraînements de Julien. Et j'ai même fait des sondages et je voyais bien que... le taux de satisfaction était plus élevé quand c'était moi comparé à un autre coach. Mais ce que j'ai compris, c'est que les coachs qui sont dans mon club, il faut les former. Il ne faut pas juste dire, t'es coach dans le club de chèque de Julien Song et tu fais ce que tu veux carte blanche. Pas du tout. Donc en gros, maintenant, le coach qui est dans mon club, je le forme, je regarde tous ses replays. Je suis très assidu, je regarde tout Sirier Play, tous ses entraînements, et après chaque entraînement, je lui dis, je pense que là, t'aurais dû dire ça, je pense que là, c'était pas assez pédagogique, je pense que là, je l'aurais plutôt fait comme ça. Et c'est une formation continue, et moi je veux qu'au bout de, à la fin de la formation, je veux qu'en gros, je puisse me dire... Là, il vient de faire un entraînement, j'aurais fait le même.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une méthode Julien Song, une sorte de méthode signature qui serait propre à toi et que tu essaies de transmettre ensuite à tes autres coachs ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis extrêmement pédagogique. Genre, limite des fois un peu trop. Mais par exemple... dans les youtubeurs échecs. Donc souvent, on va dire que mon contenu, il est très pédagogique. Alors peut-être que le contenu d'autres youtubeurs, on va le juger comme étant plus pour les joueurs très pros, très techniques, vraiment pour les joueurs déjà très avancés. Moi, je me veux extrêmement pédagogique. Je veux que tout ce que je dis soit super clair. J'aimerais limite dans l'idéal que même un non joueur d'échecs puisse comprendre ce que je dis. Et donc forcément, c'est un style, c'est une façon d'enseigner. Merci. qui plaît ou qui ne plaît pas. Mais du coup, quand les gens rejoignent mon club d'échecs, ils s'attendent à cette même façon d'enseigner. Et en fait, du coup, là, le coach qui est dans mon club, je le forme pour qu'il enseigne vraiment à la façon Julien Song. Et finalement, là, je vois que les membres sont hyper satisfaits. se fait et en fait les gens ils c'est exactement ce que dit ormosi c'est à dire que les gens au final bas à la fin ils savent très bien que c'est ainsi qu'ils veulent les gens à la fin c'est progresser aux échecs et ici la valeur elle est délivrée et qu'elle est délivrée et que le process l'ensemble du process et de la formation elle est validée avec les standards julien sont on va dire bah et que le résultat est là les gens sont contents Après, bien sûr, moi, je fais bien sûr quand même... une grande partie des entraînements. Parce que déjà, de base, je suis un coach d'échecs et j'adore ça. Donc il y a même, par exemple, il y a plein de coachings que je fais gratuitement et que je publie sur YouTube, parce qu'au fond, c'est un peu mon ADN. Donc je continue à faire ça, parce que c'est aussi un plaisir. Et puis aussi, parce que j'ai envie de rester au... Enfin, pour moi, c'est un club d'échecs, encore une fois, c'est très humain, quoi. C'est très humain, donc j'ai pas envie de m'enlever du truc.

  • Speaker #2

    Très clair. Je pense qu'on va clore ce podcast avec cinq questions. C'est un peu des dilemmes qu'on va poser. Vas-y, je te laisse démarrer.

  • Speaker #1

    Allez, le premier. Alors là, tu vas le détester le premier, je suis désolée. Est-ce que tu préfères arrêter la compétition d'échecs ou arrêter de publier des vidéos sur YouTube ?

  • Speaker #0

    Waouh ! Waouh, waouh, waouh !

  • Speaker #2

    C'est cadeau !

  • Speaker #0

    Là, vous commencez tellement fort ! je pense que j'arrêterai plutôt la compétition parce qu'en compétition là en ce moment je suis top 200 français et donc je suis quand même dans le top 0,1 des joueurs si on prend tout le monde mais top 200 ça veut dire quand même qu'il ya On a 199 avant. Et je pense que mon parcours personnel, le fait que j'ai eu un parcours très académique, ensuite j'ai fait du conseil. Le conseil, fondamentalement, c'est très humain. Ensuite, c'est du conseil, donc il faut donner des conseils. Donc c'est très pédagogique. Donc en fait, tout ce parcours de vie fait que j'ai développé ces compétences un peu pédagogiques. Et de base, j'ai une personnalité aussi qui est très... Moi, je ne cherche pas trop le conflit. Et donc, en fait, je pense qu'en mélangeant mon niveau aux échecs, plus mes compétences pédagogiques, ma personnalité, enfin, mes compétences pédagogiques qui sont issues un peu de mon parcours de vie, en fait, tout ça m'amène à être plus utile aux gens sur YouTube qu'être joueur d'échecs. Et ce que je fais sur YouTube, je trouve que ça a plus d'impact au global. Franchement, que je sois top 200 ou que je tryhard et que je passe top 30, au final, il n'y a que moi qui est content dans l'histoire. Je suis top 200 et maintenant je suis top 30. Je suis super content, mon égo est gonflé. Mais au final, j'ai rien changé dans le monde.

  • Speaker #2

    Ça ne résonne pas avec ta mission de vie.

  • Speaker #0

    Donc je pense plutôt que je garderai YouTube. deuxième dilemme plutôt perdre Notion ou Whatsapp alors en fait j'utilise Notion pour ceux qui connaissent pas pour gérer toute mon entreprise c'est un outil un petit peu de productivité et je craindrais Notion c'est clair et parce que non mais Whatsapp je passerais sur Discord

  • Speaker #1

    Bien joué. Troisième question. Est-ce que tu préfères passer une journée sans Internet ou une journée sans boire d'eau potable ?

  • Speaker #0

    Ah non, je préfère une journée sans... Ah ! Il y a un doute. Sans... Mais ça dépend à quelle fréquence, tu vois. Mais ok, peut-être sans Internet. Enfin, j'adore boire de l'eau en plus. Enfin bref. Je ne sais pas quoi répondre.

  • Speaker #2

    Ok, très clair. Quatrième dilemme, est-ce que tu préfères retourner demain, lundi matin au BCG ?

  • Speaker #0

    Ouais, ton ancien employeur, ouais.

  • Speaker #2

    Ton ancien employeur, cabinet de conseil. Ou plafonner toutes tes prochaines vues sur YouTube, toutes tes prochaines vidéos sur YouTube à 1000 vues max.

  • Speaker #0

    Oh ! C'est horrible comme dilemme. 1000 vues, c'est pas beaucoup quand même. Après, en même temps, retourner là où je m'étais fait fouetter, c'est pas agréable non plus. Ok, je plafonnerai à 1000 vues. 1000 vues. Joli. Parce que 1000 vues, ça peut être 1000 vues très qualifiées. Et finalement, les gens vont se dire, ah, c'est un bon coach, il est peut-être le joueur de le club. Je sais pas.

  • Speaker #2

    Ok, j'ai la toute dernière question. Imagine que tu peux mettre le message que tu veux tout en haut sur la tour Eiffel et tout le monde peut le lire. Qu'est-ce que tu affiches ?

  • Speaker #0

    Ce sera forcément un truc lié aux échecs. Ah, je ne sais pas ce que j'afficherais. C'est le gars, l'entrepreneur qui va afficher un code promo, tu sais. 10% avant. Je ne sais pas ce que j'afficherais, mais ce sera forcément un truc lié aux échecs. Je pense que les échecs, c'est quand même... Je pense que ça peut faire beaucoup de bien quand même. Ça a un impact très positif. Et d'autant plus dans ce monde un peu digital. Par exemple, quand je suis en compétition d'échecs, c'est un peu ma digital detox personnelle. Par exemple, pour chaque match qui dure 4-5 heures, on n'a pas le droit au portable. Donc finalement, il n'y a pas beaucoup de moments aujourd'hui dans le monde moderne où on passe 4-5 heures totalement déconnecté et sans son portable. Donc ça a des bénéfices par rapport à ça. Ensuite, les bénéfices, je pense que ça a de gros bénéfices au niveau, bien sûr, de la prise de décision, capacité cognitive. Je pense que c'est super bien de l'enseigner à l'école. En Corse, par exemple, il me semble que c'est obligatoire. Je ne sais plus trop, mais il y a plein de pays où, en tout cas, les échecs sont enseignés de façon obligatoire. dès l'école primaire.

  • Speaker #2

    On a passé le message à Macron, là, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que, je ne sais pas, en tout cas, à la place des Olympiques, c'est sûr, je mettrais déjà un échiquier à la place.

  • Speaker #1

    Très bien. Juste peut-être le symbole d'une tour, peut-être, ou une reine ? Une pièce.

  • Speaker #0

    Ah, une pièce, ça peut être très stylé. Peut-être un roi. Mais ça me fait penser à... En fait, vous savez, il y a une journée mondiale du jeu d'échecs. Je crois que c'est le 24 juillet. C'est les Nations Unies qui ont décidé de faire une journée mondiale pour le jeu d'échecs. Et en fait, j'aime beaucoup... En fait, les Nations Unies, ils ont créé une page web pour chaque journée mondiale et ils ont expliqué pourquoi ils ont fait le choix d'en faire une journée mondiale. Et par exemple, les échecs, genre, déjà... Contrairement à d'autres sports, il faut peu d'argent pour jouer aux échecs. Il suffit de rien. Il suffit d'un échiquier, deux pièces, c'est des bouts de bois. Et déjà, on peut jouer aux échecs. Donc c'est un sport qui... qui est quand même hyper... qui est ouvert à tous les milieux sociaux, quoi. Et aussi, ce qui est vachement bien, et ça, je le vois beaucoup dans les compétitions, ou même quand j'ai fait plus jeune les championnats du monde de robe jeune, c'est qu'en fait, on... affronte des gens du monde entier et en fait, par exemple je connais du monde que j'ai joué en 2009 moins de 16 ans, j'ai joué un grec, j'ai joué un indien, j'ai joué un géorgien, etc. Et personne ne savait parce qu'en plus on est jeune, donc on parle anglais, on a un anglais éclaté, donc personne ne pouvait se parler, mais tout le monde parlait le même langage, le langage des échecs. Et franchement, dans le monde d'aujourd'hui, ça fait du bien d'avoir un truc qui nous unit un petit peu. Donc, c'est sûr, je mettrais un truc lié aux échecs. C'est sûr. Mais je ne sais pas quoi. Parce que je n'ai pas les mots.

  • Speaker #2

    L'oncle Jean s'est joué aux échecs, les gars, vraiment.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci, Julien, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci. Merci beaucoup. Merci. Boum !

Chapters

  • Introduction et présentation de Julien Song

    00:00

  • Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

    01:03

  • Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

    02:44

  • L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

    05:50

  • Gestion du temps et des activités de Julien

    10:03

  • Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

    17:51

  • Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

    19:25

  • Questions de dilemme et conclusion

    42:01

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Description

Pauline Alessandra et Adri Peyruse reçoivent Julien Song, le fondateur du Club d’échecs de Julien Song. Dans cet épisode, ce Maître International d'échecs partage son parcours de consultant à entrepreneur. Avec plus de 286K abonnés sur YouTube, Julien dévoile son modèle économique basé sur la création de contenu et son club d’échecs en ligne. Découvrez comment il jongle entre passion, rentabilité et gestion de son équipe.


00:00 : Introduction et présentation de Julien Song

01:03 : Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

02:44 : Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

05:50 : L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

10:03 : Gestion du temps et des activités de Julien

17:51 : Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

19:25 : Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

42:01 : Les dilemmes et conclusion


Le site de Julien Song : https://www.juliensong.com/

La chaîne YouTube de Julien Song : https://www.youtube.com/@JulienSong

L’Instagram de Julien Song : https://www.instagram.com/mi.juliensong/

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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a le documentaire d'Innoxtag par exemple qui est sorti, j'ai pris une claque. Pour moi c'est le meilleur de ce monde. Dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat, mais aussi chez les créateurs de contenu. Par contre aujourd'hui quand je me présente, je me présente plutôt comme un YouTuber.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Question de fiche-fache directe, avec la création de contenu. Ça c'est ma première source de rémunération, et la deuxième c'est mon club de chèques en ligne. J'étais toujours dans cet état, je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit. Ça arrivait quand ? C'est quelqu'un qui m'a inspiré. Deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibault Louis. J'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. Joachim Mohamed, qui est aussi un YouTuber échec. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Ce n'est pas partie de moi-même en fait. C'est vraiment des inspirations et des stars.

  • Speaker #2

    Julien, bonjour.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #2

    On est trop contentes de t'avoir dans le podcast Trajectoire. Je m'appelle Pauline, moi je suis consultante en positionnement stratégique pour entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Et moi c'est Adri, je suis consultante en scale et automatisation pour les entrepreneurs.

  • Speaker #2

    Et notre première question elle est vraiment... toute bête. Est-ce que tu peux nous dire un peu qui tu es ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je m'appelle Julien Song, je suis maître international d'échecs et j'ai deux casquettes. Je suis créateur de contenu, je partage ma passion des échecs, j'ai plus de 140 000 abonnés sur YouTube, 130 000 sur TikTok, je suis aussi sur LinkedIn, un peu toutes les plateformes en gros. Ça c'est ma première casquette. Et ma deuxième casquette, c'est que je suis coach d'échecs, j'ai créé mon club d'échecs en ligne. Avec à peu près 1 000 membres que j'essaye de faire progresser aux échecs.

  • Speaker #1

    Très clair. En fait, tu es entrepreneur.

  • Speaker #0

    Ah, c'est dur comme question. Je suis toujours dans ce questionnement existentiel de est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a quelques jours, il y a le documentaire d'Innoxtag qui est sorti. J'ai pris une claque phénoménale. Ça, c'est le monde de la création de contenu. Et c'est tellement inspirant ce qu'il a fait. Pour moi, c'est le meilleur de ce monde. Et après aussi, dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Et du coup, des fois, j'ai envie de picorer là, des fois, je picore là. Ce n'est pas évident de trouver son positionnement.

  • Speaker #1

    Nous, on va creuser l'aspect entrepreneurial. Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Mon business model ? Wow ! Question qui fâche direct. Du coup, je gagne ma vie de deux façons. Donc avec la création de contenu. Là, je l'ai grâce à TikTok et YouTube, qui sont deux plateformes qui rémunèrent les créateurs de contenu pour le contenu qu'ils produisent. C'est assez simple. En gros, c'est des plateformes qui mettent de la pub et ils reversent une partie de l'argent perçu par les annonceurs et ils les reversent une une partie aux créateurs de contenu pour récompenser. Quand même, c'est eux qui ont fourni l'effort du contenu. Ça, c'est ma première source de rémunération. Et la deuxième, c'est mon club d'échecs en ligne. Et là, c'est un abonnement mensuel ou annuel. Comme ça, que je gagne ma vie.

  • Speaker #2

    Alors, c'est hyper intéressant. J'imagine que les échecs, c'est ta passion depuis longtemps ?

  • Speaker #0

    Oui, 20 ans à peu près.

  • Speaker #2

    20 ans, t'as commencé à quel âge ?

  • Speaker #0

    Vers 10 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Comment on passe de je suis passionné d'échecs à je fais un business avec les échecs Parce que souvent on dit faire un business de sa passion, ce n'est pas toujours une bonne idée, ça dépend de ta passion Je n'ai pas l'impression qu'il y ait énormément de multimilliardaires dans le milieu des échecs. Oui. Donc comment t'es passé de ma passion, c'est un sport, je crois même l'échec, donc t'es considéré peut-être comme un sportif de haut niveau, à maintenant je vais créer vraiment une entreprise autour de cette passion ?

  • Speaker #0

    Bah effectivement, il vaut mieux pas gagner sa vie avec les échecs, et c'est ce que je me suis toujours dit quand j'avais 18 ans. Par exemple, ce mont Charnière, vous devez choisir entre les études ou bien peut-être une autre activité qu'on a commencé à beaucoup creuser. J'ai fait le choix des études, je pense que c'était le meilleur choix, parce que gagner sa vie avec les échecs c'est très difficile. Aujourd'hui, si on est champion d'échecs, je pense qu'il faut être à les top 10, top 20 mondiales pour vraiment bien gagner. Autrement, on peut gagner, mais ce n'est pas simple tous les jours. Je suis suivi par beaucoup de jeunes qui adorent les échecs. Si j'avais un conseil à leur donner, ce serait de faire le choix des études. c'est le choix que j'ai fait, aucun regret sur ça mais il s'avère que après j'ai fait les études école de commerce, école d'ingénieur et après j'ai fait du conseil en stratégie dans un cabinet de conseil mais il s'avère que du coup après j'ai fait un petit burn out et c'était pendant la crise sanitaire et là en fait quand le corps ne suit plus baum finalement, on n'a plus d'autre choix que... En fait, c'est l'appel du cœur. Et je me suis dit, bon, je vais peut-être essayer les échecs. Donc, en fait, pour répondre à ta question, ce n'est pas du tout quelque chose que j'avais prévu au départ. Loin de là, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand tu quittes le monde du conseil pour te lancer dans les échecs, tu te dis que tu vas monter déjà, tu as déjà en tête le club, etc.

  • Speaker #0

    En fait, je me dis à ce moment-là que je suis au bord du burn-out, qu'il y a la crise sanitaire et que ce monde n'a aucun sens. En tout cas, ce monde part un petit peu en cacahuètes. Et à ce moment-là, je démissionne. Je me rappelle du mail que j'ai envoyé à mon manager en disant je vais devenir un grand maître international d'échecs Mais c'est un mail un petit peu d'un enfant gâté, quoi. Parce que dans ce mail, ça ne précise pas comment on gagne sa vie. Parce que pour devenir grand maître international des chèques, c'est plutôt de l'argent qui va sortir. Parce que ça implique des coûts, des entraîneurs à payer, etc. Donc c'était un peu plus un ras-le-bol. Heureusement, j'avais des économies... que j'avais eue grâce aux un an et demi de CDI que j'ai eues dans cette boîte. Sauf qu'au bout d'un moment, je me suis dit, tiens, c'est bizarre, l'argent sur mon compte, il ne fait que baisser.

  • Speaker #2

    Ça n'augmente plus.

  • Speaker #0

    Et ça n'augmente pas. Et donc, à un moment, je me suis dit, là, il faut faire quelque chose. Parce qu'en même temps, quand on goûte enfin un petit peu à... En tout cas, même quand on relâche la pression par rapport à des horaires monstrueux qu'on a pu avoir. Des fois, je faisais du 7h du mat'minuit. Quand on relâche enfin la pression, forcément, on y prend goût. C'est même pas qu'on y prend goût, c'est que finalement, notre corps, il retrouve un état normal. Personne n'est fait pour travailler de 7h à minuit. Et du coup, forcément, je me suis dit, OK, j'ai les économies qui baissent. Mais je sens que je vais mieux et je ne peux pas y retourner. Donc là, je me suis dit, OK, je vais commencer à donner des cours d'échecs. Je me suis inscrit sur les plateformes de mise en relation entre profs et élèves pour trouver des élèves. Et c'est juste, je me suis dit, ok, ça va me permettre de gagner de l'argent et de retarder le moment où je vais devoir retourner dans le monde du travail. Donc, il n'y avait toujours pas à ce moment-là, tu vois, j'ai démissionné en 2020, et donc en 2021, il me semble... Peut-être que je confonds les dates, mais en gros, un an plus tard, j'étais toujours dans cet état où je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit.

  • Speaker #1

    C'est arrivé quand, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé, en fait, j'ai... En fait, c'est quelqu'un qui m'a inspiré. Donc, en gros, deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibaut Louis, qui est un entrepreneur qui a... époque s'était mis à publier du contenu sur linkedin et il m'a dit ouais c'est hyper inspiré hyper ça marche bien ça marche bien je te conseille lui en fait il est dans une start up mais aussi il était assez malheureux dedans donc finalement il est parti il a commencé à publier sur linkedin et il m'a dit les résultats sont super et donc il m'a incité à me lancer sur linkedin Et par contre, aujourd'hui, quand je me présente, je me présente plutôt comme un youtubeur, pas comme quelqu'un qui publie sur LinkedIn. Donc, j'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. C'est quelqu'un qui s'appelle Joachim Mohamed, qui est aussi un youtubeur échec. Et il s'avère qu'il s'est lancé avant moi. C'était de base un très bon pote, parce que dans le milieu des échecs, on se connaît un peu tous. Et il a atteint en quelques mois 3000 abonnés. Et moi je me suis dit, waouh, incroyable Joachim, je le connais, ami d'enfance, et là il a 3000 abonnés, en fait on peut y aller, on peut réussir sur Youtube, à cette époque je n'osais pas parce qu'il y avait déjà un Youtuber qui était super bien établi qui s'appelle B-Stream et qui avait déjà des centaines de milliers d'abonnés, donc il y avait un peu tout le monde qui se disait que la place était déjà prise. Donc je m'étais un peu auto-censuré et quand j'ai vu Joe Hightim qui commençait à apprendre un petit peu, je me suis dit bon bah pourquoi pas moi. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire, ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Et ce n'est pas partie de moi-même en fait, c'est vraiment des inspirations externes.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment ton temps est segmenté aujourd'hui ? Puisque tu as trois activités, tu es joueur d'échecs professionnel, créateur de contenu et patron d'une école d'échecs. Dans ta journée, comment c'est réparti ? Est-ce que tu sais diviser en trois ? Ou est-ce que tu es en fait prof d'échecs à temps plein et puis tu fais un peu d'échecs à côté ? Tu vois, c'est quoi la...

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui, c'est très différent comparé au début. Je pense qu'au début, forcément, quand on crée les choses, on est plus dans la main dans l'opérationnel. Et forcément, quand on se développe après, on va plus davantage déléguer. Donc déjà, mon temps aujourd'hui, comparé à quelques années, je pense que mon temps est davantage segmenté vers de la gestion d'équipe, du management, entre guillemets, ce qui était beaucoup moins le cas quand je m'étais lancé. Oui. Parce que déjà, parlons du coup peut-être un petit peu de l'équipe qui m'entoure. Donc, ça va beaucoup expliquer comment organiser une partie de mes journées. En gros, aujourd'hui, je suis entouré d'un monteur pour mes vidéos YouTube, de deux mini-makers. C'est les gens qui font les miniatures sur YouTube. J'ai une assistante... Une assistante... administrative, on va dire, qui va s'occuper de tout ce qui est lié à l'administratif, l'organisation de différents événements, etc. J'ai un comptable avec qui je collabore, parce que j'ai une société, donc il faut être en règle avec la loi. J'ai un coach d'échecs principal dans mon... club d'échecs avec qui on répartit les entraînements. Je ne sais pas, j'ai dit combien de personnes là ? Bon, peut-être 6-7 quoi. Et donc finalement, ces 6-7 personnes, au quotidien, je dois échanger avec eux. Et très souvent, ils vont faire des tâches que je faisais par le passé, mais que j'ai déléguées. Par exemple, au début, je faisais les miniatures, maintenant c'est des mini-makers. Au début, je faisais mes montages vidéo, maintenant c'est le monteur. Une partie des entraînements dans mon club, maintenant c'est le coach en question qui le fait. C'est aussi important parce que des fois j'ai des compétitions, donc finalement pour pouvoir continuer à faire des compétitions, je dois aussi des fois pouvoir déléguer des entraînements. Et donc finalement, ces personnes-là, je dois les accompagner, vérifier bien sûr qu'ils font du bon travail, mais aussi... essayer de les aider à progresser dans ce qu'ils font. Et donc, si tu veux, toutes ces tâches de management, en général, ça va occuper toute ma deuxième partie de journée. Et la première partie de journée, elle sera plutôt consacrée à des tâches où je dois vraiment me poser et avoir un bloc de temps de une ou deux heures où je suis à fond. Alors que les tâches où tu vas gérer ton équipe, c'est beaucoup plus du question-réponse. sur whatsapp on m'envoie qu'à une proposition je fais mon retour ça j'aime bien peut-être ça il faut modifier etc ça demande beaucoup moins d'intensité et donc c'est pour ça que j'ai aimé tout de même et puis je les mets plutôt en fin de journée et sinon le premier parti de journée donc ça va être très souvent consacré à tournage de vidéos C'est des moments qui sont très intenses, tourner une vidéo YouTube, et donc tout ce qui est création de contenu. Sinon, il y a aussi beaucoup de choses que je fais au niveau de mon club d'échecs. Un club d'échecs, mine de rien, presque 1000 membres, ça implique beaucoup d'automatisation. Il faut mettre en place ces automatisations. Il faut que chacun des 1000 membres, dès qu'il s'inscrit, il soit onboardé. Il ait accès à tous les différents services, etc. Tout ça, il faut les mettre en place. Il faut vérifier que ça fonctionne. Ensuite, il y a aussi un club d'échecs. Ça implique un programme d'entraînement. Et en fait, c'est la problématique de... Comment réussir à bien enseigner les échecs ? Il faut vraiment se poser et réfléchir. Est-ce que j'enseigne d'abord ça ou ça ? Ensuite, si la personne est à ce niveau, est-ce que je commence d'abord par ce module ou plutôt par un autre module ? Si la personne est plutôt débutante, etc. Tout ça, c'est des tâches qui demandent beaucoup de se poser plusieurs heures. Et ça, ça va plutôt être le... le matin, première partie de journée. Après, personnellement, moi je ne fais jamais, je me suis toujours un petit peu intéressé à la productivité. Je ne fais pas de, par exemple, de timeboxing. Vous savez, par exemple, c'est le fait que dans son agenda, on va dire de 8h à 10h, je fais ça, de 10h à 11h, je fais ça, etc. Je ne fais pas du tout ça. Je fonctionne plus au feeling. Je ne sais pas si sa réponse est un peu en vrac. Non,

  • Speaker #2

    on voit bien. Mais du coup, tu t'entraînes quand ?

  • Speaker #0

    Là, je m'entraîne un peu moins en ce moment. Je suis un peu dans une phase où j'essaye de réfléchir à... Comment j'insère l'entraînement dans ma vie quotidienne ? J'ai eu une phase par le passé où j'étais à fond dans ce projet de devenir grand-maître international d'échecs. Et c'était beaucoup de sacrifices, donc c'était un énorme budget financier parce qu'il fallait payer les coachs d'échecs, il y avait beaucoup de tournois, les tournois ils sont en Europe. Finalement quand tu fais un tournoi d'échecs c'est comme si tu partais en vacances. En vrai, il faut payer un hôtel, il faut payer tous les frais sur place, etc. Donc c'est comme partir en vacances en fait. Et comme tu as un tournoi tous les un ou deux mois, ça fait quand même beaucoup de vacances. Donc c'est des gros budgets. Donc c'était beaucoup de stress. et beaucoup d'entraînement. Il y a quelques années, je m'entraînais 6 heures par jour. Tu vois ? 6 heures par jour. Et il y a même un moment où je le faisais aussi le week-end. Vraiment, la vie de... quelqu'un qui fait quelque chose à haut niveau. Et aussi toute la déception qui peut être liée à ça. C'est-à-dire que tu vas en tournoi, tu t'entraînes six heures par jour et en plus tu fais des sacrifices financiers qui sont importants. Et quand tu reviens de tournoi et que le tournoi s'est mal passé, je ne vous raconte pas à quel point c'est horrible à vivre. Maintenant, j'essaie d'aller vers quelque chose qui soit plus adapté aussi. Qu'il soit plus gérable, mieux gérable mentalement, qu'il soit plus adapté aussi. Je pense qu'avec l'âge aussi, il faut savoir faire des compromis. On n'est plus un gamin qui veut vivre son rêve d'enfant. on grandit, il faut accepter qu'il y a d'autres choses qui arrivent dans la vie. Donc là, je ne baisse pas les bras, mais j'essaie de trouver un meilleur compromis, quelque chose qui soit plus gérable aussi pour ma santé mentale. Donc, j'ai fait des adaptations au niveau de la santé mentale, niveau aussi de mon style de jeu et de la façon dont j'approche les compétitions pour pouvoir rester performant sans devoir non plus faire 6 heures d'entraînement par jour. Donc ça va être des adaptations assez précises dans mon jeu, mais ça c'est assez technique, mais je pense que vous comprenez vraiment l'idée. C'est comme par exemple un Federer qui, il y a des interviews où il disait avec l'âge, j'adapte mon jeu pour qu'il soit plus gérable avec le fait que je vieillisse. J'essaie de faire des choses comme ça je prétends pas avoir la science la science infuse je fais ce qui me semble être bon pour moi et je pense que c'est un bon choix après je sais pas si ça va marcher ou pas donc on verra et et là j'essaye de battre de réinsérer de l'entraînement petit à petit. Mais là, j'étais plutôt sur quelques mois où j'étais très focus sur plutôt l'aspect création de contenu et gestion de mon club d'échecs.

  • Speaker #1

    Justement, le terme focus, j'aimerais bien rebondir dessus parce que souvent dans le monde de l'entrepreneuriat, on dit qu'il faut se concentrer sur une activité, une cible, vraiment d'être justement focus. Toi, j'ai du mal quand je t'écoute à savoir ce que tu penses. Qu'est-ce que tu priorises entre les trois parties de ta vie ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été super difficile. C'est toujours difficile aujourd'hui. Par exemple, ta première question dans ce podcast, c'était entrepreneur, créateur de contenu. En tout cas, j'avais rebondi sur ça. Je ne suis toujours pas au clair sur le positionnement. Et ça me fait penser, j'ai rencontré un gros YouTuber il y a quelques mois et on avait échangé sur ce sujet justement. Et il m'avait dit, je ne pense pas que tu peux faire les deux en même temps. Lui c'est un gros youtubeur donc il m'a dit si tu fais youtube à fond c'est une activité à haut niveau. et lui c'était un gros youtuber donc quand il m'a montré un petit peu son quotidien à quel point ça implique tellement de process de systèmes en place et qu'en fait c'est vraiment un taf à temps plein donc j'ai compris pourquoi il me disait que c'était un truc à haut niveau et donc lui il m'a dit je vois pas comment tu peux faire les échecs à haut niveau et aussi en même temps faire youtube à haut niveau donc tu vois là j'ai un peu fonctionné par arc Donc j'ai eu mon arc entraînement à fond. Là, j'ai eu un petit arc plutôt création de contenu et gestion du club d'échecs. Et effectivement, c'est un sujet. Franchement, c'est un sujet sur lequel je suis en train de réfléchir. Pas facile.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas, c'est quoi ton prochain arc ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai... Moi, il y a un truc que je sais, c'est que quand j'ai démissionné... pas forcément quand j'ai démissionné mais en fait à un moment quand j'étais un peu dans ce burn out qui durait un peu trop longtemps en tant que consultant j'utilisais mes vacances c'était pas forcément la meilleure idée mais j'utilisais le peu de semaines de vacances que j'avais pour faire des tournois d'échecs et un tournoi d'échecs c'est super crevant, je sais pas si vous imaginez mais c'est genre un match par jour et un match dure 4-5 heures et c'est ça pendant une semaine, donc c'est pas les vacances enfin il y a mieux comme vacances surtout quand t'as un taf qui te fait un peu burn out quoi mais ça a toujours été un peu un échappatoire pour moi les échecs. Et à ce moment-là, j'allais en tournoi, mais plus pour oublier le taf, pas pour bien jouer aux échecs. Et ce que j'ai appris de cette séquence-là, c'est qu'en fait, ces tournois-là, je les jouais super mal. Logique, il n'y avait pas d'entraînement et j'étais un peu en burn-out. Je ne faisais juste pas d'échecs, j'utilisais les tournois comme échappatoire. Et j'ai détesté ça. En gros, j'ai détesté le fait de super mal jouer et d'avoir de très mauvais résultats. Donc, ce dont je suis sûr, c'est que moi, je ne pourrais jamais faire des tournois. Il y a un niveau de mauvaise performance en tournois que je ne pourrais jamais accepter. Et du coup, si je fais des tournois, ce sera toujours avec un minimum... que je juge acceptable pour être performant. Sinon, je n'irais pas en tournoi.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de déléguer. Donc, c'est pour te libérer du temps pour pouvoir t'entraîner et vraiment quand même avoir ce haut niveau d'exigence envers toi-même sur ta performance. Oui. Justement, j'ai envie de creuser un petit peu cette partie délégation. OK. Peut-être sur la partie club d'échecs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Qu'est-ce qui est dans l'offre du club et quelle partie tu délivres personnellement et quelle partie est déléguée ?

  • Speaker #0

    Alors, l'offre du club, c'est du coup, tu as... En fait, tu as des événements chaque semaine. Il y en a beaucoup, beaucoup des événements chaque semaine qui sont en live. Et à côté, tu as aussi tout un programme d'entraînement en vidéo complet pour progresser en autonomie sur les échecs. Donc, vous voyez, il y a vraiment ces deux aspects-là. Donc les vidéos, il n'y a pas d'intervention humaine, les gens continuent à leur rythme. C'est plus au niveau des événements chaque semaine où là il y a vraiment de l'intervention humaine. Et les événements en gros c'est, il y a trois streams d'entraînement, lundi, mardi, mercredi. Donc ça c'est une heure en live sur YouTube. Ensuite, jeudi-ventredi, c'est des tournois. Mais les tournois, les gens y vont, c'est sur les plateformes en ligne. Nous, on a juste à organiser le tournoi, mais il n'y a pas d'intervention particulière de l'équipe. Donc, on pourrait enlever ça, quoi, par rapport à ta question. Et sinon, là, en ce moment... Mais ça se trouve, quand les gens vont réécouter le podcast, ça aura changé. Parce que je cherche constamment à améliorer le club. Donc par exemple, là, ce que je te présente là, il y a quelques mois, c'était pas ça. Il y a quelques semaines même, c'était pas ça. Donc moi, je cherche toujours à améliorer le truc. Donc peut-être que ça aura changé. Sinon, en ce moment, samedi, dimanche, il y a deux streams où en fait, les gens vont pratiquer leur ouverture. En fait, une partie d'échec, c'est en trois parties ouverture au milieu du jeu final. Et une des parties, c'est l'ouverture, c'est la façon dont on débute la partie. Et c'est un truc qu'on travaille beaucoup aux échecs. Et donc, samedi dimanche, il y a des tournois sur des ouvertures précises. Les gens jouent des parties sur les ouvertures qu'on a sélectionnées. Et après, on fait un débrief en live, stream live, où on va dire qu'est-ce qui a été bien fait et qu'est-ce qui a été mal fait. Encore une fois, c'est une heure. en stream sur YouTube. Donc finalement, c'est beaucoup de stream, d'entraînement en live sur YouTube. Et c'est lundi, mardi, mercredi, samedi, dimanche.

  • Speaker #2

    C'est dense. Donc en fait, ton activité, c'est 7 jours sur 7.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est 7 jours sur 7. Et alors du coup, ça, je vais y arriver. Mais déjà, il y a un premier truc qui, en réalité, avant était fait humainement et maintenant ne l'est plus, c'est l'onboarding. C'est l'onboarding. Donc, par exemple, quand quelqu'un rejoint le club, il faut qu'il reçoive quand même un accueil. Il faut qu'il dispose des différents accès aux outils qu'on utilise. Et avant, c'était fait manuellement. C'était moi qui le faisais, même à un moment je l'avais délégué un peu à mon bras droit, que je n'ai pas cité d'ailleurs dans l'équipe. Et ensuite, on a automatisé ça avec des outils no code qui font que quand la personne s'abonne, ça envoie une requête aux différents outils qu'on utilise. Et ensuite, l'outil va automatiquement... Enfin, ça envoie un mail à la personne, la personne est renvoyée vers un formulaire. Voilà dans ce formulaire. va rentrer ses identifiants sur les différents outils qu'on utilise après du coup ça envoie une requête à l'outil l'outil note le pseudo de la personne et ensuite va donner l'accès à ce pseudo là et il ya l'événement inverse qui est fait quand une personne c'était un bon il ya la même automatisation à l'envers qui fait que les accès sont retirés et ça déjà c'est incroyable Parce que c'est une tâche qui est faite pour être faite par des robots. Parce que du coup, nous, on est... Par exemple, moi, en tant que coach d'échecs et l'autre coach d'échecs principal, notre zone de génie, entre guillemets, c'est donner des cours d'échecs. Donc, heureusement qu'on fait ça plutôt que de donner des accès sur une plateforme. Et ça, déjà, ça enlève une énorme charge de travail. Donc, en fait, il y a tout un aspect automatisation, outils, no code. qui est là, tu vois, et qui est déléguée, non pas à des humains, mais à des robots, on va dire. Et ensuite, sur la partie stream d'entraînement, donc, tu as deux aspects. En fait, il y a un aspect logistique et il y a un aspect vraiment donner les streams. L'aspect logistique, c'est créer les streams. Il faut déjà créer les streams. Il faut les programmer. Il faut ensuite aller chercher le lien du stream. Et ensuite... informer chaque semaine les membres du club des différents événements et leur fournir les liens à ces différents événements. Donc en gros ça c'est très logistique et ça s'est fait par mon bras droit chaque semaine. Et ensuite sur la partie stream d'entraînement, là c'est la partie on va dire zone de génie, c'est la partie la plus difficile où dans mon club c'est fait uniquement par des maîtres internationaux. Donc moi ou bien l'autre coach principal. Et ça, ça implique beaucoup de choses. Ça implique préparation des streams. Donc, en fait, chaque stream est préparé. Chaque semaine, en fait, on a un thème spécifique. Et la semaine d'après, c'est un nouveau thème. Donc, par exemple, le thème de la semaine dernière, c'était l'ensemble de la semaine. Le thème, c'était les pions faibles. Donc, il faut qu'on aille chercher, pour tous les streams de la semaine, des exos sur ce même thème des pions faibles. C'est un gros travail de recherche. Et ensuite, il faut donner les streams. Et après, la semaine d'après, nouveau thème. Donc cette partie-là, en gros, c'est moi ou l'autre coach principal qui le fait. Voilà. Ouais, j'ai tout dit en fait.

  • Speaker #1

    Vous avez combien de semaines d'avance sur les thèmes ?

  • Speaker #0

    Toujours une.

  • Speaker #2

    Donc t'es en flux tendu.

  • Speaker #0

    Je suis en flux tendu et en même temps, ça me dérange pas. Et je suis aussi en flux tendu sur la création de contenu. Je crée jamais plus d'une semaine de contenu à l'avance. Parce que je suis très attentif à... au retour des membres et des spectateurs. Donc bon, vu qu'on est un peu sur un podcast d'entrepreneuriat, je vais faire le parallèle. Pour moi, c'est important d'être... En flux tendu, ok, pas trop non plus, mais quand même un petit peu. Parce que, par exemple, en entrepreneuriat, ça ne viendrait à l'idée à aucun entrepreneur de scaler, comme on dit, de passer à l'échelle son offre et de faire des gros, gros volumes, alors qu'en fait, il n'a pas validé que son offre répondait à un besoin du marché. Donc, pour moi, c'est un petit peu pareil sur la création de contenu ou aussi sur les entraînements de mon club. C'est-à-dire que je ne fais jamais plus d'une semaine de... de contenu à l'avance parce que en fait, ça se trouve et je vois ça chez beaucoup de créateurs de contenu c'est que des fois, les gens ils ont deux mois de contenu à l'avance et au bout d'une semaine, ils publient et puis ils se rendent compte qu'en réalité, les gens ils n'aiment pas ce format et finalement, ils se retrouvent avec un mois et demi de contenu à l'avance qui est mauvais et donc je fais exprès d'être un peu en flux tendu parce que souvent je publie mon contenu et je me rends compte qu'en fait, les gens n'aiment pas du tout ce que j'ai fait et je me dis bon, tant mieux, heureusement vous... Donc, je n'en ai pas fait d'autres à l'avance parce que ça me permet de réadapter pour la semaine d'après. Et les entraînements, du coup, c'est un peu pareil parce que, en gros, je suis hyper à l'écoute des membres de mon club. Pour moi, un club d'échecs et de manière générale, pour tous les business liés aux communautés, pour moi, tout repose sur les membres. Donc, en fait, des fois, je fais des changements comme ça parce que j'ai demandé le retour des membres et ils m'ont dit non, mais ça, on n'aime pas. Et hop, après, la semaine d'après, c'est déjà une nouvelle chose qu'on a mis en place. C'est aussi une erreur que j'avais beaucoup fait de manière générale sur l'entrepreneuriat. C'est qu'à un moment, j'étais devenu un peu un malade des systèmes et des process. Je voulais tout processiser dans ma boîte. Et en fait, je me suis rendu compte que très souvent, j'avais processisé des choses qui en fait... au bout de deux semaines le process n'était même plus quelque chose qu'on devait faire dans la boîte parce que le contexte avait évolué etc donc maintenant je me donne un peu plus de latitude c'est vraiment quand quelque chose devient très validé Et devient répétitif pendant un petit bout de temps que je me dis, OK, on va peut-être commencer à le processiser. Mais je ne cherche pas à tout processiser parce qu'après, on devient comme un grand groupe. Et du coup, quand le marché ou les spectateurs changent dans leur attente, finalement, on est tout mou. Parce que comme tout est processisé, on n'est pas agile et on ne peut pas s'adapter.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu arrives à avoir malgré tout une vision un peu long terme de ton business ? Et de faire coexister du très court terme qui est ton flux tendu, du un peu moyen terme, c'est je pense tes visions un peu process, un peu très opérationnel pour que ça marche au quotidien, mais que tu ne sois pas toujours en stress en te disant est-ce que mon mail d'onboarding, il est bien parti ? Et une vision long terme qui est ton club d'échecs dans cinq ans, où est-ce que tu le vois ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est difficile. Je pense que c'est difficile pour beaucoup d'entrepreneurs parce qu'en fait, il y a des moments où là, beaucoup moins. Mais par le passé, il y a des moments où par exemple, et je pense que peut-être vous allez vous reconnaître probablement dans ce que je vais dire, c'est-à-dire qu'en fait, on est tellement la tête dans le guidon. Hop, lundi, hop, il faut que je gère le stream. Oh mince ! Est-ce que j'ai publié le contenu ? Est-ce que j'ai répondu à mon assistante ? Et en fait, la journée est terminée, il faut aller dormir. On se réveille le mardi, c'est reparti. Et finalement, on arrive à la fin de la semaine, on est vendredi. Des fois aussi, comme on est indépendant, la frontière entre vie pro, vie perso, elle est floue. Donc des fois, on se dit ce samedi, je vais travailler. Des fois, c'est aussi sur le dimanche. Et du coup, on sort du dimanche, on a un petit moment de répit et on se dit Ok, je viens de passer la semaine entière à travailler la tête dans le guidon. Et finalement, tu n'as jamais l'occasion de prendre du recul, une petite vue d'hélicoptère comme on dit dans mon ancien taf, et finalement de prendre des décisions. Non, tu n'as même pas le temps de réfléchir pour prendre des décisions qui en fait sont stratégiques et qui sont majeures. Donc ça me parle beaucoup, oui. Et c'est vraiment grâce. Il y a quelques mois, j'ai eu un gros problème au niveau de la motivation. j'avais plus aucune énergie, c'était en février dernier donc février 2024, je produisais plus de contenu heureusement j'avais le club d'échecs mais il était pas spécialement processisé j'avais un gros manque de motivation j'étais vraiment au plus bas heureusement, un gros merci à mes abonnés parce qu'à ce moment là j'ai partagé des stories pour dire que j'étais vraiment en galère et j'ai reçu plein de messages de mes abonnés et ça m'a vraiment en fait ça m'a énormément aidé à sortir la tête de l'eau et C'est là où j'ai compris l'importance de mettre en place des systèmes et des process. Et c'est vraiment grâce à ça que j'ai enfin pu sortir un peu la tête de l'eau, que j'ai pu voir que les choses commençaient à tourner sans forcément que je sois toujours là à intervenir. Et c'est là où j'ai pu dégager du temps pour avoir, pour des fois prendre un moment et avoir une réflexion un peu plus stratégique. Donc ça dépend à quel point les gens sont dans leur parcours d'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    mais moi ce qui a tout changé c'est la mise en place de systèmes et de process pour te dégager du temps justement et te permettre de sortir la tête de l'eau et projeter un peu ton entreprise plus loin que ses problèmes opérationnels du lendemain quoi.

  • Speaker #0

    Exactement, après moi j'ai une problématique supplémentaire c'est que j'ai ce flou entre est-ce que je suis un entrepreneur ou est-ce que je suis un créateur de contenu et en fait si vous voulez genre Là, je suis à 240 000 abonnés sur YouTube. Sur TikTok, en ce moment, je fais beaucoup de vues. Donc, en gros, par exemple, dans ma vie quotidienne, je suis souvent reconnu dans la rue. Ça arrive plusieurs fois par semaine. Et souvent, c'est des gamins, ils ont les étoiles dans les yeux. Ils sont là en mode Ah, papa, maman, c'est Julien Son, qu'est-ce qu'on peut prendre une photo ? Et il y a plein de gens qui se lancent aux échecs grâce à moi. Et du coup, en fait, moi, je... Je me sens aussi redevable et je me dis, il ne faut pas que je devienne un... Une fois, il y a un abonné, il a répondu dans un de mes posts, ne deviens pas comme Oussama Ammar, Julien, s'il te plaît. Et du coup, moi, des fois, je me dis, attention, n'oublie pas quand même, tu es créateur de contenu. Il y a quelques jours, j'étais à l'avant-première du documentaire d'Innoxtag. Et... En fait, j'ai pris une claque et je me suis dit mais tout le monde en a entendu parler. Et Inox, il n'a jamais vendu quoi que ce soit et il est tellement inspirant. Et pour autant, c'est aussi un chef d'entreprise parce que pour faire tout ce qu'il fait, il faut... il est forcément dont on est un entrepreneur forcément pourtant il a toujours mis l'accent sur la création de contenu donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat mais aussi chez les créateurs de contenus et et je vois bien qu'il y en a qui qui arrive à faire les deux donc bon en gros je me dis bon voilà je suis redevable à ma communauté je vois aussi des choses incroyables qui sont faits par les créateurs de contenus qui se rapproche de l'entrepreneuriat tout en respectant les codes de la création de contenu et de tout ce que l'on doit à notre communauté. Et du coup, j'essaye de... effectivement, d'avoir la vision, la vue d'hélicoptère que doit avoir tout chef d'entreprise, parce qu'au final, j'ai une entreprise que je dois diriger, etc. Il y a cette personne qui travaille pour moi plus ou moins. Mais en même temps, je sais aussi que je suis créateur de contenu et que je dois rester proche de ma communauté. Donc, comme tu dis, il y a de quoi de passer chez le psy.

  • Speaker #2

    Il y a un truc que je perçois, c'est que dans ton quotidien de créateur de contenu, tu ne peux pas te sortir de l'activité. Ça tourne autour de toi, en fait, c'est évident. Mais sur le club d'échecs, il y a pas mal d'entrepreneurs qui aspirent progressivement à pouvoir partir un mois en vacances et que la boîte tourne quand même.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, est-ce que tu considères que c'est le cas ? Déjà, première question.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai eu une grosse révélation il y a quelques semaines sur ce sujet. Il y a une vidéo d'Alex Ormosi que j'ai vue. Donc là, il y a tous mes abonnés d'échec qui doivent se dire, mais en fait, c'est quoi ces inspirations entrepreneuriales qui nous citent au lieu de citer Kasparov ou Magnus Carlsen. OK, donc j'ai vu une vidéo d'Alex Ormosi qui est un entrepreneur américain. Et en fait, il parlait de, est-ce qu'il faut donner son nom à son entreprise ? Donc moi, mon club d'échecs s'appelle quand même le club d'échecs de Julien Song. Donc j'étais très curieux d'avoir l'avis de Alex Ormosi. Est-ce que j'ai fait une grosse erreur ou pas ? Et il citait des exemples comme des entreprises américaines. Mais en France, ça pourrait être par exemple Franck Provost. Vous voyez, les salons de coiffure. Bon, ben voilà, c'est clairement le nom du fondateur, en fait, l'entreprise.

  • Speaker #1

    Michel Leclerc.

  • Speaker #0

    Ou Leclerc, oui, exactement. alors du coup Hormozy disait que bah lui il pensait que c'était pas si grave de donner son nom à son entreprise parce qu'au final aujourd'hui personne quand il va chez Franck Provost s'attend à être coiffé par Franck Provo. Et les gens y vont parce que finalement, il y a une qualité qui est garantie à la hauteur de tout ce qu'a pensé Franck Provo. Et du coup, dans mon club d'échecs, il y a une partie d'entraînement qui est faite par un autre coach. Et moi, ce que j'ai compris, c'est que... Alors, au début, effectivement, les membres de mon club, ils étaient vraiment en mode, OK, on préfère les entraînements de Julien. Et j'ai même fait des sondages et je voyais bien que... le taux de satisfaction était plus élevé quand c'était moi comparé à un autre coach. Mais ce que j'ai compris, c'est que les coachs qui sont dans mon club, il faut les former. Il ne faut pas juste dire, t'es coach dans le club de chèque de Julien Song et tu fais ce que tu veux carte blanche. Pas du tout. Donc en gros, maintenant, le coach qui est dans mon club, je le forme, je regarde tous ses replays. Je suis très assidu, je regarde tout Sirier Play, tous ses entraînements, et après chaque entraînement, je lui dis, je pense que là, t'aurais dû dire ça, je pense que là, c'était pas assez pédagogique, je pense que là, je l'aurais plutôt fait comme ça. Et c'est une formation continue, et moi je veux qu'au bout de, à la fin de la formation, je veux qu'en gros, je puisse me dire... Là, il vient de faire un entraînement, j'aurais fait le même.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une méthode Julien Song, une sorte de méthode signature qui serait propre à toi et que tu essaies de transmettre ensuite à tes autres coachs ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis extrêmement pédagogique. Genre, limite des fois un peu trop. Mais par exemple... dans les youtubeurs échecs. Donc souvent, on va dire que mon contenu, il est très pédagogique. Alors peut-être que le contenu d'autres youtubeurs, on va le juger comme étant plus pour les joueurs très pros, très techniques, vraiment pour les joueurs déjà très avancés. Moi, je me veux extrêmement pédagogique. Je veux que tout ce que je dis soit super clair. J'aimerais limite dans l'idéal que même un non joueur d'échecs puisse comprendre ce que je dis. Et donc forcément, c'est un style, c'est une façon d'enseigner. Merci. qui plaît ou qui ne plaît pas. Mais du coup, quand les gens rejoignent mon club d'échecs, ils s'attendent à cette même façon d'enseigner. Et en fait, du coup, là, le coach qui est dans mon club, je le forme pour qu'il enseigne vraiment à la façon Julien Song. Et finalement, là, je vois que les membres sont hyper satisfaits. se fait et en fait les gens ils c'est exactement ce que dit ormosi c'est à dire que les gens au final bas à la fin ils savent très bien que c'est ainsi qu'ils veulent les gens à la fin c'est progresser aux échecs et ici la valeur elle est délivrée et qu'elle est délivrée et que le process l'ensemble du process et de la formation elle est validée avec les standards julien sont on va dire bah et que le résultat est là les gens sont contents Après, bien sûr, moi, je fais bien sûr quand même... une grande partie des entraînements. Parce que déjà, de base, je suis un coach d'échecs et j'adore ça. Donc il y a même, par exemple, il y a plein de coachings que je fais gratuitement et que je publie sur YouTube, parce qu'au fond, c'est un peu mon ADN. Donc je continue à faire ça, parce que c'est aussi un plaisir. Et puis aussi, parce que j'ai envie de rester au... Enfin, pour moi, c'est un club d'échecs, encore une fois, c'est très humain, quoi. C'est très humain, donc j'ai pas envie de m'enlever du truc.

  • Speaker #2

    Très clair. Je pense qu'on va clore ce podcast avec cinq questions. C'est un peu des dilemmes qu'on va poser. Vas-y, je te laisse démarrer.

  • Speaker #1

    Allez, le premier. Alors là, tu vas le détester le premier, je suis désolée. Est-ce que tu préfères arrêter la compétition d'échecs ou arrêter de publier des vidéos sur YouTube ?

  • Speaker #0

    Waouh ! Waouh, waouh, waouh !

  • Speaker #2

    C'est cadeau !

  • Speaker #0

    Là, vous commencez tellement fort ! je pense que j'arrêterai plutôt la compétition parce qu'en compétition là en ce moment je suis top 200 français et donc je suis quand même dans le top 0,1 des joueurs si on prend tout le monde mais top 200 ça veut dire quand même qu'il ya On a 199 avant. Et je pense que mon parcours personnel, le fait que j'ai eu un parcours très académique, ensuite j'ai fait du conseil. Le conseil, fondamentalement, c'est très humain. Ensuite, c'est du conseil, donc il faut donner des conseils. Donc c'est très pédagogique. Donc en fait, tout ce parcours de vie fait que j'ai développé ces compétences un peu pédagogiques. Et de base, j'ai une personnalité aussi qui est très... Moi, je ne cherche pas trop le conflit. Et donc, en fait, je pense qu'en mélangeant mon niveau aux échecs, plus mes compétences pédagogiques, ma personnalité, enfin, mes compétences pédagogiques qui sont issues un peu de mon parcours de vie, en fait, tout ça m'amène à être plus utile aux gens sur YouTube qu'être joueur d'échecs. Et ce que je fais sur YouTube, je trouve que ça a plus d'impact au global. Franchement, que je sois top 200 ou que je tryhard et que je passe top 30, au final, il n'y a que moi qui est content dans l'histoire. Je suis top 200 et maintenant je suis top 30. Je suis super content, mon égo est gonflé. Mais au final, j'ai rien changé dans le monde.

  • Speaker #2

    Ça ne résonne pas avec ta mission de vie.

  • Speaker #0

    Donc je pense plutôt que je garderai YouTube. deuxième dilemme plutôt perdre Notion ou Whatsapp alors en fait j'utilise Notion pour ceux qui connaissent pas pour gérer toute mon entreprise c'est un outil un petit peu de productivité et je craindrais Notion c'est clair et parce que non mais Whatsapp je passerais sur Discord

  • Speaker #1

    Bien joué. Troisième question. Est-ce que tu préfères passer une journée sans Internet ou une journée sans boire d'eau potable ?

  • Speaker #0

    Ah non, je préfère une journée sans... Ah ! Il y a un doute. Sans... Mais ça dépend à quelle fréquence, tu vois. Mais ok, peut-être sans Internet. Enfin, j'adore boire de l'eau en plus. Enfin bref. Je ne sais pas quoi répondre.

  • Speaker #2

    Ok, très clair. Quatrième dilemme, est-ce que tu préfères retourner demain, lundi matin au BCG ?

  • Speaker #0

    Ouais, ton ancien employeur, ouais.

  • Speaker #2

    Ton ancien employeur, cabinet de conseil. Ou plafonner toutes tes prochaines vues sur YouTube, toutes tes prochaines vidéos sur YouTube à 1000 vues max.

  • Speaker #0

    Oh ! C'est horrible comme dilemme. 1000 vues, c'est pas beaucoup quand même. Après, en même temps, retourner là où je m'étais fait fouetter, c'est pas agréable non plus. Ok, je plafonnerai à 1000 vues. 1000 vues. Joli. Parce que 1000 vues, ça peut être 1000 vues très qualifiées. Et finalement, les gens vont se dire, ah, c'est un bon coach, il est peut-être le joueur de le club. Je sais pas.

  • Speaker #2

    Ok, j'ai la toute dernière question. Imagine que tu peux mettre le message que tu veux tout en haut sur la tour Eiffel et tout le monde peut le lire. Qu'est-ce que tu affiches ?

  • Speaker #0

    Ce sera forcément un truc lié aux échecs. Ah, je ne sais pas ce que j'afficherais. C'est le gars, l'entrepreneur qui va afficher un code promo, tu sais. 10% avant. Je ne sais pas ce que j'afficherais, mais ce sera forcément un truc lié aux échecs. Je pense que les échecs, c'est quand même... Je pense que ça peut faire beaucoup de bien quand même. Ça a un impact très positif. Et d'autant plus dans ce monde un peu digital. Par exemple, quand je suis en compétition d'échecs, c'est un peu ma digital detox personnelle. Par exemple, pour chaque match qui dure 4-5 heures, on n'a pas le droit au portable. Donc finalement, il n'y a pas beaucoup de moments aujourd'hui dans le monde moderne où on passe 4-5 heures totalement déconnecté et sans son portable. Donc ça a des bénéfices par rapport à ça. Ensuite, les bénéfices, je pense que ça a de gros bénéfices au niveau, bien sûr, de la prise de décision, capacité cognitive. Je pense que c'est super bien de l'enseigner à l'école. En Corse, par exemple, il me semble que c'est obligatoire. Je ne sais plus trop, mais il y a plein de pays où, en tout cas, les échecs sont enseignés de façon obligatoire. dès l'école primaire.

  • Speaker #2

    On a passé le message à Macron, là, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que, je ne sais pas, en tout cas, à la place des Olympiques, c'est sûr, je mettrais déjà un échiquier à la place.

  • Speaker #1

    Très bien. Juste peut-être le symbole d'une tour, peut-être, ou une reine ? Une pièce.

  • Speaker #0

    Ah, une pièce, ça peut être très stylé. Peut-être un roi. Mais ça me fait penser à... En fait, vous savez, il y a une journée mondiale du jeu d'échecs. Je crois que c'est le 24 juillet. C'est les Nations Unies qui ont décidé de faire une journée mondiale pour le jeu d'échecs. Et en fait, j'aime beaucoup... En fait, les Nations Unies, ils ont créé une page web pour chaque journée mondiale et ils ont expliqué pourquoi ils ont fait le choix d'en faire une journée mondiale. Et par exemple, les échecs, genre, déjà... Contrairement à d'autres sports, il faut peu d'argent pour jouer aux échecs. Il suffit de rien. Il suffit d'un échiquier, deux pièces, c'est des bouts de bois. Et déjà, on peut jouer aux échecs. Donc c'est un sport qui... qui est quand même hyper... qui est ouvert à tous les milieux sociaux, quoi. Et aussi, ce qui est vachement bien, et ça, je le vois beaucoup dans les compétitions, ou même quand j'ai fait plus jeune les championnats du monde de robe jeune, c'est qu'en fait, on... affronte des gens du monde entier et en fait, par exemple je connais du monde que j'ai joué en 2009 moins de 16 ans, j'ai joué un grec, j'ai joué un indien, j'ai joué un géorgien, etc. Et personne ne savait parce qu'en plus on est jeune, donc on parle anglais, on a un anglais éclaté, donc personne ne pouvait se parler, mais tout le monde parlait le même langage, le langage des échecs. Et franchement, dans le monde d'aujourd'hui, ça fait du bien d'avoir un truc qui nous unit un petit peu. Donc, c'est sûr, je mettrais un truc lié aux échecs. C'est sûr. Mais je ne sais pas quoi. Parce que je n'ai pas les mots.

  • Speaker #2

    L'oncle Jean s'est joué aux échecs, les gars, vraiment.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci, Julien, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci. Merci beaucoup. Merci. Boum !

Chapters

  • Introduction et présentation de Julien Song

    00:00

  • Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

    01:03

  • Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

    02:44

  • L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

    05:50

  • Gestion du temps et des activités de Julien

    10:03

  • Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

    17:51

  • Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

    19:25

  • Questions de dilemme et conclusion

    42:01

Description

Pauline Alessandra et Adri Peyruse reçoivent Julien Song, le fondateur du Club d’échecs de Julien Song. Dans cet épisode, ce Maître International d'échecs partage son parcours de consultant à entrepreneur. Avec plus de 286K abonnés sur YouTube, Julien dévoile son modèle économique basé sur la création de contenu et son club d’échecs en ligne. Découvrez comment il jongle entre passion, rentabilité et gestion de son équipe.


00:00 : Introduction et présentation de Julien Song

01:03 : Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

02:44 : Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

05:50 : L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

10:03 : Gestion du temps et des activités de Julien

17:51 : Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

19:25 : Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

42:01 : Les dilemmes et conclusion


Le site de Julien Song : https://www.juliensong.com/

La chaîne YouTube de Julien Song : https://www.youtube.com/@JulienSong

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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a le documentaire d'Innoxtag par exemple qui est sorti, j'ai pris une claque. Pour moi c'est le meilleur de ce monde. Dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat, mais aussi chez les créateurs de contenu. Par contre aujourd'hui quand je me présente, je me présente plutôt comme un YouTuber.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Question de fiche-fache directe, avec la création de contenu. Ça c'est ma première source de rémunération, et la deuxième c'est mon club de chèques en ligne. J'étais toujours dans cet état, je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit. Ça arrivait quand ? C'est quelqu'un qui m'a inspiré. Deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibault Louis. J'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. Joachim Mohamed, qui est aussi un YouTuber échec. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Ce n'est pas partie de moi-même en fait. C'est vraiment des inspirations et des stars.

  • Speaker #2

    Julien, bonjour.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #2

    On est trop contentes de t'avoir dans le podcast Trajectoire. Je m'appelle Pauline, moi je suis consultante en positionnement stratégique pour entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Et moi c'est Adri, je suis consultante en scale et automatisation pour les entrepreneurs.

  • Speaker #2

    Et notre première question elle est vraiment... toute bête. Est-ce que tu peux nous dire un peu qui tu es ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je m'appelle Julien Song, je suis maître international d'échecs et j'ai deux casquettes. Je suis créateur de contenu, je partage ma passion des échecs, j'ai plus de 140 000 abonnés sur YouTube, 130 000 sur TikTok, je suis aussi sur LinkedIn, un peu toutes les plateformes en gros. Ça c'est ma première casquette. Et ma deuxième casquette, c'est que je suis coach d'échecs, j'ai créé mon club d'échecs en ligne. Avec à peu près 1 000 membres que j'essaye de faire progresser aux échecs.

  • Speaker #1

    Très clair. En fait, tu es entrepreneur.

  • Speaker #0

    Ah, c'est dur comme question. Je suis toujours dans ce questionnement existentiel de est-ce que je suis un entrepreneur ? Est-ce que je suis un créateur de contenu ? Il y a quelques jours, il y a le documentaire d'Innoxtag qui est sorti. J'ai pris une claque phénoménale. Ça, c'est le monde de la création de contenu. Et c'est tellement inspirant ce qu'il a fait. Pour moi, c'est le meilleur de ce monde. Et après aussi, dans le monde de l'entrepreneuriat, il y a tellement de choses qui sont inspirantes. Et du coup, des fois, j'ai envie de picorer là, des fois, je picore là. Ce n'est pas évident de trouver son positionnement.

  • Speaker #1

    Nous, on va creuser l'aspect entrepreneurial. Est-ce que tu peux nous parler de ton business model ?

  • Speaker #0

    Mon business model ? Wow ! Question qui fâche direct. Du coup, je gagne ma vie de deux façons. Donc avec la création de contenu. Là, je l'ai grâce à TikTok et YouTube, qui sont deux plateformes qui rémunèrent les créateurs de contenu pour le contenu qu'ils produisent. C'est assez simple. En gros, c'est des plateformes qui mettent de la pub et ils reversent une partie de l'argent perçu par les annonceurs et ils les reversent une une partie aux créateurs de contenu pour récompenser. Quand même, c'est eux qui ont fourni l'effort du contenu. Ça, c'est ma première source de rémunération. Et la deuxième, c'est mon club d'échecs en ligne. Et là, c'est un abonnement mensuel ou annuel. Comme ça, que je gagne ma vie.

  • Speaker #2

    Alors, c'est hyper intéressant. J'imagine que les échecs, c'est ta passion depuis longtemps ?

  • Speaker #0

    Oui, 20 ans à peu près.

  • Speaker #2

    20 ans, t'as commencé à quel âge ?

  • Speaker #0

    Vers 10 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Comment on passe de je suis passionné d'échecs à je fais un business avec les échecs Parce que souvent on dit faire un business de sa passion, ce n'est pas toujours une bonne idée, ça dépend de ta passion Je n'ai pas l'impression qu'il y ait énormément de multimilliardaires dans le milieu des échecs. Oui. Donc comment t'es passé de ma passion, c'est un sport, je crois même l'échec, donc t'es considéré peut-être comme un sportif de haut niveau, à maintenant je vais créer vraiment une entreprise autour de cette passion ?

  • Speaker #0

    Bah effectivement, il vaut mieux pas gagner sa vie avec les échecs, et c'est ce que je me suis toujours dit quand j'avais 18 ans. Par exemple, ce mont Charnière, vous devez choisir entre les études ou bien peut-être une autre activité qu'on a commencé à beaucoup creuser. J'ai fait le choix des études, je pense que c'était le meilleur choix, parce que gagner sa vie avec les échecs c'est très difficile. Aujourd'hui, si on est champion d'échecs, je pense qu'il faut être à les top 10, top 20 mondiales pour vraiment bien gagner. Autrement, on peut gagner, mais ce n'est pas simple tous les jours. Je suis suivi par beaucoup de jeunes qui adorent les échecs. Si j'avais un conseil à leur donner, ce serait de faire le choix des études. c'est le choix que j'ai fait, aucun regret sur ça mais il s'avère que après j'ai fait les études école de commerce, école d'ingénieur et après j'ai fait du conseil en stratégie dans un cabinet de conseil mais il s'avère que du coup après j'ai fait un petit burn out et c'était pendant la crise sanitaire et là en fait quand le corps ne suit plus baum finalement, on n'a plus d'autre choix que... En fait, c'est l'appel du cœur. Et je me suis dit, bon, je vais peut-être essayer les échecs. Donc, en fait, pour répondre à ta question, ce n'est pas du tout quelque chose que j'avais prévu au départ. Loin de là, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand tu quittes le monde du conseil pour te lancer dans les échecs, tu te dis que tu vas monter déjà, tu as déjà en tête le club, etc.

  • Speaker #0

    En fait, je me dis à ce moment-là que je suis au bord du burn-out, qu'il y a la crise sanitaire et que ce monde n'a aucun sens. En tout cas, ce monde part un petit peu en cacahuètes. Et à ce moment-là, je démissionne. Je me rappelle du mail que j'ai envoyé à mon manager en disant je vais devenir un grand maître international d'échecs Mais c'est un mail un petit peu d'un enfant gâté, quoi. Parce que dans ce mail, ça ne précise pas comment on gagne sa vie. Parce que pour devenir grand maître international des chèques, c'est plutôt de l'argent qui va sortir. Parce que ça implique des coûts, des entraîneurs à payer, etc. Donc c'était un peu plus un ras-le-bol. Heureusement, j'avais des économies... que j'avais eue grâce aux un an et demi de CDI que j'ai eues dans cette boîte. Sauf qu'au bout d'un moment, je me suis dit, tiens, c'est bizarre, l'argent sur mon compte, il ne fait que baisser.

  • Speaker #2

    Ça n'augmente plus.

  • Speaker #0

    Et ça n'augmente pas. Et donc, à un moment, je me suis dit, là, il faut faire quelque chose. Parce qu'en même temps, quand on goûte enfin un petit peu à... En tout cas, même quand on relâche la pression par rapport à des horaires monstrueux qu'on a pu avoir. Des fois, je faisais du 7h du mat'minuit. Quand on relâche enfin la pression, forcément, on y prend goût. C'est même pas qu'on y prend goût, c'est que finalement, notre corps, il retrouve un état normal. Personne n'est fait pour travailler de 7h à minuit. Et du coup, forcément, je me suis dit, OK, j'ai les économies qui baissent. Mais je sens que je vais mieux et je ne peux pas y retourner. Donc là, je me suis dit, OK, je vais commencer à donner des cours d'échecs. Je me suis inscrit sur les plateformes de mise en relation entre profs et élèves pour trouver des élèves. Et c'est juste, je me suis dit, ok, ça va me permettre de gagner de l'argent et de retarder le moment où je vais devoir retourner dans le monde du travail. Donc, il n'y avait toujours pas à ce moment-là, tu vois, j'ai démissionné en 2020, et donc en 2021, il me semble... Peut-être que je confonds les dates, mais en gros, un an plus tard, j'étais toujours dans cet état où je donne des cours pour juste subvenir à mes besoins et ne pas avoir à retourner dans mon ancien boulot. Mais je n'étais toujours pas à un stade où je créais du contenu ou quoi que ce soit.

  • Speaker #1

    C'est arrivé quand, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est arrivé, en fait, j'ai... En fait, c'est quelqu'un qui m'a inspiré. Donc, en gros, deux inspirations. La première, je suis très pote avec Thibaut Louis, qui est un entrepreneur qui a... époque s'était mis à publier du contenu sur linkedin et il m'a dit ouais c'est hyper inspiré hyper ça marche bien ça marche bien je te conseille lui en fait il est dans une start up mais aussi il était assez malheureux dedans donc finalement il est parti il a commencé à publier sur linkedin et il m'a dit les résultats sont super et donc il m'a incité à me lancer sur linkedin Et par contre, aujourd'hui, quand je me présente, je me présente plutôt comme un youtubeur, pas comme quelqu'un qui publie sur LinkedIn. Donc, j'ai dû faire ce shift de LinkedIn vers YouTube. Et là, c'est une deuxième inspiration. C'est quelqu'un qui s'appelle Joachim Mohamed, qui est aussi un youtubeur échec. Et il s'avère qu'il s'est lancé avant moi. C'était de base un très bon pote, parce que dans le milieu des échecs, on se connaît un peu tous. Et il a atteint en quelques mois 3000 abonnés. Et moi je me suis dit, waouh, incroyable Joachim, je le connais, ami d'enfance, et là il a 3000 abonnés, en fait on peut y aller, on peut réussir sur Youtube, à cette époque je n'osais pas parce qu'il y avait déjà un Youtuber qui était super bien établi qui s'appelle B-Stream et qui avait déjà des centaines de milliers d'abonnés, donc il y avait un peu tout le monde qui se disait que la place était déjà prise. Donc je m'étais un peu auto-censuré et quand j'ai vu Joe Hightim qui commençait à apprendre un petit peu, je me suis dit bon bah pourquoi pas moi. Donc en fait, c'est ces deux inspirations qui m'ont permis de me dire, ça se trouve, je peux aussi me lancer dans la création de contenu. Et ce n'est pas partie de moi-même en fait, c'est vraiment des inspirations externes.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment ton temps est segmenté aujourd'hui ? Puisque tu as trois activités, tu es joueur d'échecs professionnel, créateur de contenu et patron d'une école d'échecs. Dans ta journée, comment c'est réparti ? Est-ce que tu sais diviser en trois ? Ou est-ce que tu es en fait prof d'échecs à temps plein et puis tu fais un peu d'échecs à côté ? Tu vois, c'est quoi la...

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui, c'est très différent comparé au début. Je pense qu'au début, forcément, quand on crée les choses, on est plus dans la main dans l'opérationnel. Et forcément, quand on se développe après, on va plus davantage déléguer. Donc déjà, mon temps aujourd'hui, comparé à quelques années, je pense que mon temps est davantage segmenté vers de la gestion d'équipe, du management, entre guillemets, ce qui était beaucoup moins le cas quand je m'étais lancé. Oui. Parce que déjà, parlons du coup peut-être un petit peu de l'équipe qui m'entoure. Donc, ça va beaucoup expliquer comment organiser une partie de mes journées. En gros, aujourd'hui, je suis entouré d'un monteur pour mes vidéos YouTube, de deux mini-makers. C'est les gens qui font les miniatures sur YouTube. J'ai une assistante... Une assistante... administrative, on va dire, qui va s'occuper de tout ce qui est lié à l'administratif, l'organisation de différents événements, etc. J'ai un comptable avec qui je collabore, parce que j'ai une société, donc il faut être en règle avec la loi. J'ai un coach d'échecs principal dans mon... club d'échecs avec qui on répartit les entraînements. Je ne sais pas, j'ai dit combien de personnes là ? Bon, peut-être 6-7 quoi. Et donc finalement, ces 6-7 personnes, au quotidien, je dois échanger avec eux. Et très souvent, ils vont faire des tâches que je faisais par le passé, mais que j'ai déléguées. Par exemple, au début, je faisais les miniatures, maintenant c'est des mini-makers. Au début, je faisais mes montages vidéo, maintenant c'est le monteur. Une partie des entraînements dans mon club, maintenant c'est le coach en question qui le fait. C'est aussi important parce que des fois j'ai des compétitions, donc finalement pour pouvoir continuer à faire des compétitions, je dois aussi des fois pouvoir déléguer des entraînements. Et donc finalement, ces personnes-là, je dois les accompagner, vérifier bien sûr qu'ils font du bon travail, mais aussi... essayer de les aider à progresser dans ce qu'ils font. Et donc, si tu veux, toutes ces tâches de management, en général, ça va occuper toute ma deuxième partie de journée. Et la première partie de journée, elle sera plutôt consacrée à des tâches où je dois vraiment me poser et avoir un bloc de temps de une ou deux heures où je suis à fond. Alors que les tâches où tu vas gérer ton équipe, c'est beaucoup plus du question-réponse. sur whatsapp on m'envoie qu'à une proposition je fais mon retour ça j'aime bien peut-être ça il faut modifier etc ça demande beaucoup moins d'intensité et donc c'est pour ça que j'ai aimé tout de même et puis je les mets plutôt en fin de journée et sinon le premier parti de journée donc ça va être très souvent consacré à tournage de vidéos C'est des moments qui sont très intenses, tourner une vidéo YouTube, et donc tout ce qui est création de contenu. Sinon, il y a aussi beaucoup de choses que je fais au niveau de mon club d'échecs. Un club d'échecs, mine de rien, presque 1000 membres, ça implique beaucoup d'automatisation. Il faut mettre en place ces automatisations. Il faut que chacun des 1000 membres, dès qu'il s'inscrit, il soit onboardé. Il ait accès à tous les différents services, etc. Tout ça, il faut les mettre en place. Il faut vérifier que ça fonctionne. Ensuite, il y a aussi un club d'échecs. Ça implique un programme d'entraînement. Et en fait, c'est la problématique de... Comment réussir à bien enseigner les échecs ? Il faut vraiment se poser et réfléchir. Est-ce que j'enseigne d'abord ça ou ça ? Ensuite, si la personne est à ce niveau, est-ce que je commence d'abord par ce module ou plutôt par un autre module ? Si la personne est plutôt débutante, etc. Tout ça, c'est des tâches qui demandent beaucoup de se poser plusieurs heures. Et ça, ça va plutôt être le... le matin, première partie de journée. Après, personnellement, moi je ne fais jamais, je me suis toujours un petit peu intéressé à la productivité. Je ne fais pas de, par exemple, de timeboxing. Vous savez, par exemple, c'est le fait que dans son agenda, on va dire de 8h à 10h, je fais ça, de 10h à 11h, je fais ça, etc. Je ne fais pas du tout ça. Je fonctionne plus au feeling. Je ne sais pas si sa réponse est un peu en vrac. Non,

  • Speaker #2

    on voit bien. Mais du coup, tu t'entraînes quand ?

  • Speaker #0

    Là, je m'entraîne un peu moins en ce moment. Je suis un peu dans une phase où j'essaye de réfléchir à... Comment j'insère l'entraînement dans ma vie quotidienne ? J'ai eu une phase par le passé où j'étais à fond dans ce projet de devenir grand-maître international d'échecs. Et c'était beaucoup de sacrifices, donc c'était un énorme budget financier parce qu'il fallait payer les coachs d'échecs, il y avait beaucoup de tournois, les tournois ils sont en Europe. Finalement quand tu fais un tournoi d'échecs c'est comme si tu partais en vacances. En vrai, il faut payer un hôtel, il faut payer tous les frais sur place, etc. Donc c'est comme partir en vacances en fait. Et comme tu as un tournoi tous les un ou deux mois, ça fait quand même beaucoup de vacances. Donc c'est des gros budgets. Donc c'était beaucoup de stress. et beaucoup d'entraînement. Il y a quelques années, je m'entraînais 6 heures par jour. Tu vois ? 6 heures par jour. Et il y a même un moment où je le faisais aussi le week-end. Vraiment, la vie de... quelqu'un qui fait quelque chose à haut niveau. Et aussi toute la déception qui peut être liée à ça. C'est-à-dire que tu vas en tournoi, tu t'entraînes six heures par jour et en plus tu fais des sacrifices financiers qui sont importants. Et quand tu reviens de tournoi et que le tournoi s'est mal passé, je ne vous raconte pas à quel point c'est horrible à vivre. Maintenant, j'essaie d'aller vers quelque chose qui soit plus adapté aussi. Qu'il soit plus gérable, mieux gérable mentalement, qu'il soit plus adapté aussi. Je pense qu'avec l'âge aussi, il faut savoir faire des compromis. On n'est plus un gamin qui veut vivre son rêve d'enfant. on grandit, il faut accepter qu'il y a d'autres choses qui arrivent dans la vie. Donc là, je ne baisse pas les bras, mais j'essaie de trouver un meilleur compromis, quelque chose qui soit plus gérable aussi pour ma santé mentale. Donc, j'ai fait des adaptations au niveau de la santé mentale, niveau aussi de mon style de jeu et de la façon dont j'approche les compétitions pour pouvoir rester performant sans devoir non plus faire 6 heures d'entraînement par jour. Donc ça va être des adaptations assez précises dans mon jeu, mais ça c'est assez technique, mais je pense que vous comprenez vraiment l'idée. C'est comme par exemple un Federer qui, il y a des interviews où il disait avec l'âge, j'adapte mon jeu pour qu'il soit plus gérable avec le fait que je vieillisse. J'essaie de faire des choses comme ça je prétends pas avoir la science la science infuse je fais ce qui me semble être bon pour moi et je pense que c'est un bon choix après je sais pas si ça va marcher ou pas donc on verra et et là j'essaye de battre de réinsérer de l'entraînement petit à petit. Mais là, j'étais plutôt sur quelques mois où j'étais très focus sur plutôt l'aspect création de contenu et gestion de mon club d'échecs.

  • Speaker #1

    Justement, le terme focus, j'aimerais bien rebondir dessus parce que souvent dans le monde de l'entrepreneuriat, on dit qu'il faut se concentrer sur une activité, une cible, vraiment d'être justement focus. Toi, j'ai du mal quand je t'écoute à savoir ce que tu penses. Qu'est-ce que tu priorises entre les trois parties de ta vie ?

  • Speaker #0

    Ça a toujours été super difficile. C'est toujours difficile aujourd'hui. Par exemple, ta première question dans ce podcast, c'était entrepreneur, créateur de contenu. En tout cas, j'avais rebondi sur ça. Je ne suis toujours pas au clair sur le positionnement. Et ça me fait penser, j'ai rencontré un gros YouTuber il y a quelques mois et on avait échangé sur ce sujet justement. Et il m'avait dit, je ne pense pas que tu peux faire les deux en même temps. Lui c'est un gros youtubeur donc il m'a dit si tu fais youtube à fond c'est une activité à haut niveau. et lui c'était un gros youtuber donc quand il m'a montré un petit peu son quotidien à quel point ça implique tellement de process de systèmes en place et qu'en fait c'est vraiment un taf à temps plein donc j'ai compris pourquoi il me disait que c'était un truc à haut niveau et donc lui il m'a dit je vois pas comment tu peux faire les échecs à haut niveau et aussi en même temps faire youtube à haut niveau donc tu vois là j'ai un peu fonctionné par arc Donc j'ai eu mon arc entraînement à fond. Là, j'ai eu un petit arc plutôt création de contenu et gestion du club d'échecs. Et effectivement, c'est un sujet. Franchement, c'est un sujet sur lequel je suis en train de réfléchir. Pas facile.

  • Speaker #1

    Tu ne sais pas, c'est quoi ton prochain arc ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai... Moi, il y a un truc que je sais, c'est que quand j'ai démissionné... pas forcément quand j'ai démissionné mais en fait à un moment quand j'étais un peu dans ce burn out qui durait un peu trop longtemps en tant que consultant j'utilisais mes vacances c'était pas forcément la meilleure idée mais j'utilisais le peu de semaines de vacances que j'avais pour faire des tournois d'échecs et un tournoi d'échecs c'est super crevant, je sais pas si vous imaginez mais c'est genre un match par jour et un match dure 4-5 heures et c'est ça pendant une semaine, donc c'est pas les vacances enfin il y a mieux comme vacances surtout quand t'as un taf qui te fait un peu burn out quoi mais ça a toujours été un peu un échappatoire pour moi les échecs. Et à ce moment-là, j'allais en tournoi, mais plus pour oublier le taf, pas pour bien jouer aux échecs. Et ce que j'ai appris de cette séquence-là, c'est qu'en fait, ces tournois-là, je les jouais super mal. Logique, il n'y avait pas d'entraînement et j'étais un peu en burn-out. Je ne faisais juste pas d'échecs, j'utilisais les tournois comme échappatoire. Et j'ai détesté ça. En gros, j'ai détesté le fait de super mal jouer et d'avoir de très mauvais résultats. Donc, ce dont je suis sûr, c'est que moi, je ne pourrais jamais faire des tournois. Il y a un niveau de mauvaise performance en tournois que je ne pourrais jamais accepter. Et du coup, si je fais des tournois, ce sera toujours avec un minimum... que je juge acceptable pour être performant. Sinon, je n'irais pas en tournoi.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de déléguer. Donc, c'est pour te libérer du temps pour pouvoir t'entraîner et vraiment quand même avoir ce haut niveau d'exigence envers toi-même sur ta performance. Oui. Justement, j'ai envie de creuser un petit peu cette partie délégation. OK. Peut-être sur la partie club d'échecs.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Qu'est-ce qui est dans l'offre du club et quelle partie tu délivres personnellement et quelle partie est déléguée ?

  • Speaker #0

    Alors, l'offre du club, c'est du coup, tu as... En fait, tu as des événements chaque semaine. Il y en a beaucoup, beaucoup des événements chaque semaine qui sont en live. Et à côté, tu as aussi tout un programme d'entraînement en vidéo complet pour progresser en autonomie sur les échecs. Donc, vous voyez, il y a vraiment ces deux aspects-là. Donc les vidéos, il n'y a pas d'intervention humaine, les gens continuent à leur rythme. C'est plus au niveau des événements chaque semaine où là il y a vraiment de l'intervention humaine. Et les événements en gros c'est, il y a trois streams d'entraînement, lundi, mardi, mercredi. Donc ça c'est une heure en live sur YouTube. Ensuite, jeudi-ventredi, c'est des tournois. Mais les tournois, les gens y vont, c'est sur les plateformes en ligne. Nous, on a juste à organiser le tournoi, mais il n'y a pas d'intervention particulière de l'équipe. Donc, on pourrait enlever ça, quoi, par rapport à ta question. Et sinon, là, en ce moment... Mais ça se trouve, quand les gens vont réécouter le podcast, ça aura changé. Parce que je cherche constamment à améliorer le club. Donc par exemple, là, ce que je te présente là, il y a quelques mois, c'était pas ça. Il y a quelques semaines même, c'était pas ça. Donc moi, je cherche toujours à améliorer le truc. Donc peut-être que ça aura changé. Sinon, en ce moment, samedi, dimanche, il y a deux streams où en fait, les gens vont pratiquer leur ouverture. En fait, une partie d'échec, c'est en trois parties ouverture au milieu du jeu final. Et une des parties, c'est l'ouverture, c'est la façon dont on débute la partie. Et c'est un truc qu'on travaille beaucoup aux échecs. Et donc, samedi dimanche, il y a des tournois sur des ouvertures précises. Les gens jouent des parties sur les ouvertures qu'on a sélectionnées. Et après, on fait un débrief en live, stream live, où on va dire qu'est-ce qui a été bien fait et qu'est-ce qui a été mal fait. Encore une fois, c'est une heure. en stream sur YouTube. Donc finalement, c'est beaucoup de stream, d'entraînement en live sur YouTube. Et c'est lundi, mardi, mercredi, samedi, dimanche.

  • Speaker #2

    C'est dense. Donc en fait, ton activité, c'est 7 jours sur 7.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est 7 jours sur 7. Et alors du coup, ça, je vais y arriver. Mais déjà, il y a un premier truc qui, en réalité, avant était fait humainement et maintenant ne l'est plus, c'est l'onboarding. C'est l'onboarding. Donc, par exemple, quand quelqu'un rejoint le club, il faut qu'il reçoive quand même un accueil. Il faut qu'il dispose des différents accès aux outils qu'on utilise. Et avant, c'était fait manuellement. C'était moi qui le faisais, même à un moment je l'avais délégué un peu à mon bras droit, que je n'ai pas cité d'ailleurs dans l'équipe. Et ensuite, on a automatisé ça avec des outils no code qui font que quand la personne s'abonne, ça envoie une requête aux différents outils qu'on utilise. Et ensuite, l'outil va automatiquement... Enfin, ça envoie un mail à la personne, la personne est renvoyée vers un formulaire. Voilà dans ce formulaire. va rentrer ses identifiants sur les différents outils qu'on utilise après du coup ça envoie une requête à l'outil l'outil note le pseudo de la personne et ensuite va donner l'accès à ce pseudo là et il ya l'événement inverse qui est fait quand une personne c'était un bon il ya la même automatisation à l'envers qui fait que les accès sont retirés et ça déjà c'est incroyable Parce que c'est une tâche qui est faite pour être faite par des robots. Parce que du coup, nous, on est... Par exemple, moi, en tant que coach d'échecs et l'autre coach d'échecs principal, notre zone de génie, entre guillemets, c'est donner des cours d'échecs. Donc, heureusement qu'on fait ça plutôt que de donner des accès sur une plateforme. Et ça, déjà, ça enlève une énorme charge de travail. Donc, en fait, il y a tout un aspect automatisation, outils, no code. qui est là, tu vois, et qui est déléguée, non pas à des humains, mais à des robots, on va dire. Et ensuite, sur la partie stream d'entraînement, donc, tu as deux aspects. En fait, il y a un aspect logistique et il y a un aspect vraiment donner les streams. L'aspect logistique, c'est créer les streams. Il faut déjà créer les streams. Il faut les programmer. Il faut ensuite aller chercher le lien du stream. Et ensuite... informer chaque semaine les membres du club des différents événements et leur fournir les liens à ces différents événements. Donc en gros ça c'est très logistique et ça s'est fait par mon bras droit chaque semaine. Et ensuite sur la partie stream d'entraînement, là c'est la partie on va dire zone de génie, c'est la partie la plus difficile où dans mon club c'est fait uniquement par des maîtres internationaux. Donc moi ou bien l'autre coach principal. Et ça, ça implique beaucoup de choses. Ça implique préparation des streams. Donc, en fait, chaque stream est préparé. Chaque semaine, en fait, on a un thème spécifique. Et la semaine d'après, c'est un nouveau thème. Donc, par exemple, le thème de la semaine dernière, c'était l'ensemble de la semaine. Le thème, c'était les pions faibles. Donc, il faut qu'on aille chercher, pour tous les streams de la semaine, des exos sur ce même thème des pions faibles. C'est un gros travail de recherche. Et ensuite, il faut donner les streams. Et après, la semaine d'après, nouveau thème. Donc cette partie-là, en gros, c'est moi ou l'autre coach principal qui le fait. Voilà. Ouais, j'ai tout dit en fait.

  • Speaker #1

    Vous avez combien de semaines d'avance sur les thèmes ?

  • Speaker #0

    Toujours une.

  • Speaker #2

    Donc t'es en flux tendu.

  • Speaker #0

    Je suis en flux tendu et en même temps, ça me dérange pas. Et je suis aussi en flux tendu sur la création de contenu. Je crée jamais plus d'une semaine de contenu à l'avance. Parce que je suis très attentif à... au retour des membres et des spectateurs. Donc bon, vu qu'on est un peu sur un podcast d'entrepreneuriat, je vais faire le parallèle. Pour moi, c'est important d'être... En flux tendu, ok, pas trop non plus, mais quand même un petit peu. Parce que, par exemple, en entrepreneuriat, ça ne viendrait à l'idée à aucun entrepreneur de scaler, comme on dit, de passer à l'échelle son offre et de faire des gros, gros volumes, alors qu'en fait, il n'a pas validé que son offre répondait à un besoin du marché. Donc, pour moi, c'est un petit peu pareil sur la création de contenu ou aussi sur les entraînements de mon club. C'est-à-dire que je ne fais jamais plus d'une semaine de... de contenu à l'avance parce que en fait, ça se trouve et je vois ça chez beaucoup de créateurs de contenu c'est que des fois, les gens ils ont deux mois de contenu à l'avance et au bout d'une semaine, ils publient et puis ils se rendent compte qu'en réalité, les gens ils n'aiment pas ce format et finalement, ils se retrouvent avec un mois et demi de contenu à l'avance qui est mauvais et donc je fais exprès d'être un peu en flux tendu parce que souvent je publie mon contenu et je me rends compte qu'en fait, les gens n'aiment pas du tout ce que j'ai fait et je me dis bon, tant mieux, heureusement vous... Donc, je n'en ai pas fait d'autres à l'avance parce que ça me permet de réadapter pour la semaine d'après. Et les entraînements, du coup, c'est un peu pareil parce que, en gros, je suis hyper à l'écoute des membres de mon club. Pour moi, un club d'échecs et de manière générale, pour tous les business liés aux communautés, pour moi, tout repose sur les membres. Donc, en fait, des fois, je fais des changements comme ça parce que j'ai demandé le retour des membres et ils m'ont dit non, mais ça, on n'aime pas. Et hop, après, la semaine d'après, c'est déjà une nouvelle chose qu'on a mis en place. C'est aussi une erreur que j'avais beaucoup fait de manière générale sur l'entrepreneuriat. C'est qu'à un moment, j'étais devenu un peu un malade des systèmes et des process. Je voulais tout processiser dans ma boîte. Et en fait, je me suis rendu compte que très souvent, j'avais processisé des choses qui en fait... au bout de deux semaines le process n'était même plus quelque chose qu'on devait faire dans la boîte parce que le contexte avait évolué etc donc maintenant je me donne un peu plus de latitude c'est vraiment quand quelque chose devient très validé Et devient répétitif pendant un petit bout de temps que je me dis, OK, on va peut-être commencer à le processiser. Mais je ne cherche pas à tout processiser parce qu'après, on devient comme un grand groupe. Et du coup, quand le marché ou les spectateurs changent dans leur attente, finalement, on est tout mou. Parce que comme tout est processisé, on n'est pas agile et on ne peut pas s'adapter.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu arrives à avoir malgré tout une vision un peu long terme de ton business ? Et de faire coexister du très court terme qui est ton flux tendu, du un peu moyen terme, c'est je pense tes visions un peu process, un peu très opérationnel pour que ça marche au quotidien, mais que tu ne sois pas toujours en stress en te disant est-ce que mon mail d'onboarding, il est bien parti ? Et une vision long terme qui est ton club d'échecs dans cinq ans, où est-ce que tu le vois ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est difficile. Je pense que c'est difficile pour beaucoup d'entrepreneurs parce qu'en fait, il y a des moments où là, beaucoup moins. Mais par le passé, il y a des moments où par exemple, et je pense que peut-être vous allez vous reconnaître probablement dans ce que je vais dire, c'est-à-dire qu'en fait, on est tellement la tête dans le guidon. Hop, lundi, hop, il faut que je gère le stream. Oh mince ! Est-ce que j'ai publié le contenu ? Est-ce que j'ai répondu à mon assistante ? Et en fait, la journée est terminée, il faut aller dormir. On se réveille le mardi, c'est reparti. Et finalement, on arrive à la fin de la semaine, on est vendredi. Des fois aussi, comme on est indépendant, la frontière entre vie pro, vie perso, elle est floue. Donc des fois, on se dit ce samedi, je vais travailler. Des fois, c'est aussi sur le dimanche. Et du coup, on sort du dimanche, on a un petit moment de répit et on se dit Ok, je viens de passer la semaine entière à travailler la tête dans le guidon. Et finalement, tu n'as jamais l'occasion de prendre du recul, une petite vue d'hélicoptère comme on dit dans mon ancien taf, et finalement de prendre des décisions. Non, tu n'as même pas le temps de réfléchir pour prendre des décisions qui en fait sont stratégiques et qui sont majeures. Donc ça me parle beaucoup, oui. Et c'est vraiment grâce. Il y a quelques mois, j'ai eu un gros problème au niveau de la motivation. j'avais plus aucune énergie, c'était en février dernier donc février 2024, je produisais plus de contenu heureusement j'avais le club d'échecs mais il était pas spécialement processisé j'avais un gros manque de motivation j'étais vraiment au plus bas heureusement, un gros merci à mes abonnés parce qu'à ce moment là j'ai partagé des stories pour dire que j'étais vraiment en galère et j'ai reçu plein de messages de mes abonnés et ça m'a vraiment en fait ça m'a énormément aidé à sortir la tête de l'eau et C'est là où j'ai compris l'importance de mettre en place des systèmes et des process. Et c'est vraiment grâce à ça que j'ai enfin pu sortir un peu la tête de l'eau, que j'ai pu voir que les choses commençaient à tourner sans forcément que je sois toujours là à intervenir. Et c'est là où j'ai pu dégager du temps pour avoir, pour des fois prendre un moment et avoir une réflexion un peu plus stratégique. Donc ça dépend à quel point les gens sont dans leur parcours d'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    mais moi ce qui a tout changé c'est la mise en place de systèmes et de process pour te dégager du temps justement et te permettre de sortir la tête de l'eau et projeter un peu ton entreprise plus loin que ses problèmes opérationnels du lendemain quoi.

  • Speaker #0

    Exactement, après moi j'ai une problématique supplémentaire c'est que j'ai ce flou entre est-ce que je suis un entrepreneur ou est-ce que je suis un créateur de contenu et en fait si vous voulez genre Là, je suis à 240 000 abonnés sur YouTube. Sur TikTok, en ce moment, je fais beaucoup de vues. Donc, en gros, par exemple, dans ma vie quotidienne, je suis souvent reconnu dans la rue. Ça arrive plusieurs fois par semaine. Et souvent, c'est des gamins, ils ont les étoiles dans les yeux. Ils sont là en mode Ah, papa, maman, c'est Julien Son, qu'est-ce qu'on peut prendre une photo ? Et il y a plein de gens qui se lancent aux échecs grâce à moi. Et du coup, en fait, moi, je... Je me sens aussi redevable et je me dis, il ne faut pas que je devienne un... Une fois, il y a un abonné, il a répondu dans un de mes posts, ne deviens pas comme Oussama Ammar, Julien, s'il te plaît. Et du coup, moi, des fois, je me dis, attention, n'oublie pas quand même, tu es créateur de contenu. Il y a quelques jours, j'étais à l'avant-première du documentaire d'Innoxtag. Et... En fait, j'ai pris une claque et je me suis dit mais tout le monde en a entendu parler. Et Inox, il n'a jamais vendu quoi que ce soit et il est tellement inspirant. Et pour autant, c'est aussi un chef d'entreprise parce que pour faire tout ce qu'il fait, il faut... il est forcément dont on est un entrepreneur forcément pourtant il a toujours mis l'accent sur la création de contenu donc moi j'essaie de trouver les inspirations dans l'entrepreneuriat mais aussi chez les créateurs de contenus et et je vois bien qu'il y en a qui qui arrive à faire les deux donc bon en gros je me dis bon voilà je suis redevable à ma communauté je vois aussi des choses incroyables qui sont faits par les créateurs de contenus qui se rapproche de l'entrepreneuriat tout en respectant les codes de la création de contenu et de tout ce que l'on doit à notre communauté. Et du coup, j'essaye de... effectivement, d'avoir la vision, la vue d'hélicoptère que doit avoir tout chef d'entreprise, parce qu'au final, j'ai une entreprise que je dois diriger, etc. Il y a cette personne qui travaille pour moi plus ou moins. Mais en même temps, je sais aussi que je suis créateur de contenu et que je dois rester proche de ma communauté. Donc, comme tu dis, il y a de quoi de passer chez le psy.

  • Speaker #2

    Il y a un truc que je perçois, c'est que dans ton quotidien de créateur de contenu, tu ne peux pas te sortir de l'activité. Ça tourne autour de toi, en fait, c'est évident. Mais sur le club d'échecs, il y a pas mal d'entrepreneurs qui aspirent progressivement à pouvoir partir un mois en vacances et que la boîte tourne quand même.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, est-ce que tu considères que c'est le cas ? Déjà, première question.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai eu une grosse révélation il y a quelques semaines sur ce sujet. Il y a une vidéo d'Alex Ormosi que j'ai vue. Donc là, il y a tous mes abonnés d'échec qui doivent se dire, mais en fait, c'est quoi ces inspirations entrepreneuriales qui nous citent au lieu de citer Kasparov ou Magnus Carlsen. OK, donc j'ai vu une vidéo d'Alex Ormosi qui est un entrepreneur américain. Et en fait, il parlait de, est-ce qu'il faut donner son nom à son entreprise ? Donc moi, mon club d'échecs s'appelle quand même le club d'échecs de Julien Song. Donc j'étais très curieux d'avoir l'avis de Alex Ormosi. Est-ce que j'ai fait une grosse erreur ou pas ? Et il citait des exemples comme des entreprises américaines. Mais en France, ça pourrait être par exemple Franck Provost. Vous voyez, les salons de coiffure. Bon, ben voilà, c'est clairement le nom du fondateur, en fait, l'entreprise.

  • Speaker #1

    Michel Leclerc.

  • Speaker #0

    Ou Leclerc, oui, exactement. alors du coup Hormozy disait que bah lui il pensait que c'était pas si grave de donner son nom à son entreprise parce qu'au final aujourd'hui personne quand il va chez Franck Provost s'attend à être coiffé par Franck Provo. Et les gens y vont parce que finalement, il y a une qualité qui est garantie à la hauteur de tout ce qu'a pensé Franck Provo. Et du coup, dans mon club d'échecs, il y a une partie d'entraînement qui est faite par un autre coach. Et moi, ce que j'ai compris, c'est que... Alors, au début, effectivement, les membres de mon club, ils étaient vraiment en mode, OK, on préfère les entraînements de Julien. Et j'ai même fait des sondages et je voyais bien que... le taux de satisfaction était plus élevé quand c'était moi comparé à un autre coach. Mais ce que j'ai compris, c'est que les coachs qui sont dans mon club, il faut les former. Il ne faut pas juste dire, t'es coach dans le club de chèque de Julien Song et tu fais ce que tu veux carte blanche. Pas du tout. Donc en gros, maintenant, le coach qui est dans mon club, je le forme, je regarde tous ses replays. Je suis très assidu, je regarde tout Sirier Play, tous ses entraînements, et après chaque entraînement, je lui dis, je pense que là, t'aurais dû dire ça, je pense que là, c'était pas assez pédagogique, je pense que là, je l'aurais plutôt fait comme ça. Et c'est une formation continue, et moi je veux qu'au bout de, à la fin de la formation, je veux qu'en gros, je puisse me dire... Là, il vient de faire un entraînement, j'aurais fait le même.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une méthode Julien Song, une sorte de méthode signature qui serait propre à toi et que tu essaies de transmettre ensuite à tes autres coachs ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis extrêmement pédagogique. Genre, limite des fois un peu trop. Mais par exemple... dans les youtubeurs échecs. Donc souvent, on va dire que mon contenu, il est très pédagogique. Alors peut-être que le contenu d'autres youtubeurs, on va le juger comme étant plus pour les joueurs très pros, très techniques, vraiment pour les joueurs déjà très avancés. Moi, je me veux extrêmement pédagogique. Je veux que tout ce que je dis soit super clair. J'aimerais limite dans l'idéal que même un non joueur d'échecs puisse comprendre ce que je dis. Et donc forcément, c'est un style, c'est une façon d'enseigner. Merci. qui plaît ou qui ne plaît pas. Mais du coup, quand les gens rejoignent mon club d'échecs, ils s'attendent à cette même façon d'enseigner. Et en fait, du coup, là, le coach qui est dans mon club, je le forme pour qu'il enseigne vraiment à la façon Julien Song. Et finalement, là, je vois que les membres sont hyper satisfaits. se fait et en fait les gens ils c'est exactement ce que dit ormosi c'est à dire que les gens au final bas à la fin ils savent très bien que c'est ainsi qu'ils veulent les gens à la fin c'est progresser aux échecs et ici la valeur elle est délivrée et qu'elle est délivrée et que le process l'ensemble du process et de la formation elle est validée avec les standards julien sont on va dire bah et que le résultat est là les gens sont contents Après, bien sûr, moi, je fais bien sûr quand même... une grande partie des entraînements. Parce que déjà, de base, je suis un coach d'échecs et j'adore ça. Donc il y a même, par exemple, il y a plein de coachings que je fais gratuitement et que je publie sur YouTube, parce qu'au fond, c'est un peu mon ADN. Donc je continue à faire ça, parce que c'est aussi un plaisir. Et puis aussi, parce que j'ai envie de rester au... Enfin, pour moi, c'est un club d'échecs, encore une fois, c'est très humain, quoi. C'est très humain, donc j'ai pas envie de m'enlever du truc.

  • Speaker #2

    Très clair. Je pense qu'on va clore ce podcast avec cinq questions. C'est un peu des dilemmes qu'on va poser. Vas-y, je te laisse démarrer.

  • Speaker #1

    Allez, le premier. Alors là, tu vas le détester le premier, je suis désolée. Est-ce que tu préfères arrêter la compétition d'échecs ou arrêter de publier des vidéos sur YouTube ?

  • Speaker #0

    Waouh ! Waouh, waouh, waouh !

  • Speaker #2

    C'est cadeau !

  • Speaker #0

    Là, vous commencez tellement fort ! je pense que j'arrêterai plutôt la compétition parce qu'en compétition là en ce moment je suis top 200 français et donc je suis quand même dans le top 0,1 des joueurs si on prend tout le monde mais top 200 ça veut dire quand même qu'il ya On a 199 avant. Et je pense que mon parcours personnel, le fait que j'ai eu un parcours très académique, ensuite j'ai fait du conseil. Le conseil, fondamentalement, c'est très humain. Ensuite, c'est du conseil, donc il faut donner des conseils. Donc c'est très pédagogique. Donc en fait, tout ce parcours de vie fait que j'ai développé ces compétences un peu pédagogiques. Et de base, j'ai une personnalité aussi qui est très... Moi, je ne cherche pas trop le conflit. Et donc, en fait, je pense qu'en mélangeant mon niveau aux échecs, plus mes compétences pédagogiques, ma personnalité, enfin, mes compétences pédagogiques qui sont issues un peu de mon parcours de vie, en fait, tout ça m'amène à être plus utile aux gens sur YouTube qu'être joueur d'échecs. Et ce que je fais sur YouTube, je trouve que ça a plus d'impact au global. Franchement, que je sois top 200 ou que je tryhard et que je passe top 30, au final, il n'y a que moi qui est content dans l'histoire. Je suis top 200 et maintenant je suis top 30. Je suis super content, mon égo est gonflé. Mais au final, j'ai rien changé dans le monde.

  • Speaker #2

    Ça ne résonne pas avec ta mission de vie.

  • Speaker #0

    Donc je pense plutôt que je garderai YouTube. deuxième dilemme plutôt perdre Notion ou Whatsapp alors en fait j'utilise Notion pour ceux qui connaissent pas pour gérer toute mon entreprise c'est un outil un petit peu de productivité et je craindrais Notion c'est clair et parce que non mais Whatsapp je passerais sur Discord

  • Speaker #1

    Bien joué. Troisième question. Est-ce que tu préfères passer une journée sans Internet ou une journée sans boire d'eau potable ?

  • Speaker #0

    Ah non, je préfère une journée sans... Ah ! Il y a un doute. Sans... Mais ça dépend à quelle fréquence, tu vois. Mais ok, peut-être sans Internet. Enfin, j'adore boire de l'eau en plus. Enfin bref. Je ne sais pas quoi répondre.

  • Speaker #2

    Ok, très clair. Quatrième dilemme, est-ce que tu préfères retourner demain, lundi matin au BCG ?

  • Speaker #0

    Ouais, ton ancien employeur, ouais.

  • Speaker #2

    Ton ancien employeur, cabinet de conseil. Ou plafonner toutes tes prochaines vues sur YouTube, toutes tes prochaines vidéos sur YouTube à 1000 vues max.

  • Speaker #0

    Oh ! C'est horrible comme dilemme. 1000 vues, c'est pas beaucoup quand même. Après, en même temps, retourner là où je m'étais fait fouetter, c'est pas agréable non plus. Ok, je plafonnerai à 1000 vues. 1000 vues. Joli. Parce que 1000 vues, ça peut être 1000 vues très qualifiées. Et finalement, les gens vont se dire, ah, c'est un bon coach, il est peut-être le joueur de le club. Je sais pas.

  • Speaker #2

    Ok, j'ai la toute dernière question. Imagine que tu peux mettre le message que tu veux tout en haut sur la tour Eiffel et tout le monde peut le lire. Qu'est-ce que tu affiches ?

  • Speaker #0

    Ce sera forcément un truc lié aux échecs. Ah, je ne sais pas ce que j'afficherais. C'est le gars, l'entrepreneur qui va afficher un code promo, tu sais. 10% avant. Je ne sais pas ce que j'afficherais, mais ce sera forcément un truc lié aux échecs. Je pense que les échecs, c'est quand même... Je pense que ça peut faire beaucoup de bien quand même. Ça a un impact très positif. Et d'autant plus dans ce monde un peu digital. Par exemple, quand je suis en compétition d'échecs, c'est un peu ma digital detox personnelle. Par exemple, pour chaque match qui dure 4-5 heures, on n'a pas le droit au portable. Donc finalement, il n'y a pas beaucoup de moments aujourd'hui dans le monde moderne où on passe 4-5 heures totalement déconnecté et sans son portable. Donc ça a des bénéfices par rapport à ça. Ensuite, les bénéfices, je pense que ça a de gros bénéfices au niveau, bien sûr, de la prise de décision, capacité cognitive. Je pense que c'est super bien de l'enseigner à l'école. En Corse, par exemple, il me semble que c'est obligatoire. Je ne sais plus trop, mais il y a plein de pays où, en tout cas, les échecs sont enseignés de façon obligatoire. dès l'école primaire.

  • Speaker #2

    On a passé le message à Macron, là, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que, je ne sais pas, en tout cas, à la place des Olympiques, c'est sûr, je mettrais déjà un échiquier à la place.

  • Speaker #1

    Très bien. Juste peut-être le symbole d'une tour, peut-être, ou une reine ? Une pièce.

  • Speaker #0

    Ah, une pièce, ça peut être très stylé. Peut-être un roi. Mais ça me fait penser à... En fait, vous savez, il y a une journée mondiale du jeu d'échecs. Je crois que c'est le 24 juillet. C'est les Nations Unies qui ont décidé de faire une journée mondiale pour le jeu d'échecs. Et en fait, j'aime beaucoup... En fait, les Nations Unies, ils ont créé une page web pour chaque journée mondiale et ils ont expliqué pourquoi ils ont fait le choix d'en faire une journée mondiale. Et par exemple, les échecs, genre, déjà... Contrairement à d'autres sports, il faut peu d'argent pour jouer aux échecs. Il suffit de rien. Il suffit d'un échiquier, deux pièces, c'est des bouts de bois. Et déjà, on peut jouer aux échecs. Donc c'est un sport qui... qui est quand même hyper... qui est ouvert à tous les milieux sociaux, quoi. Et aussi, ce qui est vachement bien, et ça, je le vois beaucoup dans les compétitions, ou même quand j'ai fait plus jeune les championnats du monde de robe jeune, c'est qu'en fait, on... affronte des gens du monde entier et en fait, par exemple je connais du monde que j'ai joué en 2009 moins de 16 ans, j'ai joué un grec, j'ai joué un indien, j'ai joué un géorgien, etc. Et personne ne savait parce qu'en plus on est jeune, donc on parle anglais, on a un anglais éclaté, donc personne ne pouvait se parler, mais tout le monde parlait le même langage, le langage des échecs. Et franchement, dans le monde d'aujourd'hui, ça fait du bien d'avoir un truc qui nous unit un petit peu. Donc, c'est sûr, je mettrais un truc lié aux échecs. C'est sûr. Mais je ne sais pas quoi. Parce que je n'ai pas les mots.

  • Speaker #2

    L'oncle Jean s'est joué aux échecs, les gars, vraiment.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci, Julien, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci. Merci beaucoup. Merci. Boum !

Chapters

  • Introduction et présentation de Julien Song

    00:00

  • Le parcours de Julien : de consultant à créateur de contenu

    01:03

  • Le modèle économique de Julien : création de contenu et club d'échecs

    02:44

  • L'importance de la délégation dans la gestion d'entreprise

    05:50

  • Gestion du temps et des activités de Julien

    10:03

  • Réflexions sur le focus et la priorisation des activités

    17:51

  • Vision à long terme et adaptation dans l'entrepreneuriat

    19:25

  • Questions de dilemme et conclusion

    42:01

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