undefined cover
undefined cover
Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM cover
Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM cover
Tranches de Tech

Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM

Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM

1h36 |30/09/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM cover
Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM cover
Tranches de Tech

Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM

Tranches de Tech 21 - Quand une coach agile rencontre une PM

1h36 |30/09/2025
Play

Description

Présentation de Rachel

La news de l'été

News Techs

Conférences / meetup




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stéphane

    Bonjour tout le monde, c'est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour la rentrée de tranche de tech. Il n'est pas possible d'en douter, c'est bien la rentrée et l'été est bien parti. On On enregistre cet épisode le vendredi 25 septembre et je peux vous dire que... à Tours en tout cas, l'automne est bien là et bien présent. C'est donc reparti pour une troisième saison en compagnie d'Aurélie. Merci d'être de nouveau avec moi pour cette aventure. Comment vas-tu Aurélie ? L'été a-t-il été bon ? La rentrée se passe-t-elle bien ?

  • Aurélie

    Salut ! Je suis également très contente d'être là. Et oui, la rentrée est là. La rentrée est très sportive. Et... L'été a été très caniculaire, mais c'était bien sympa. On est prêts pour les mois d'octobre et novembre qui vont être très très très sportifs.

  • Stéphane

    Oui, il va y avoir du sport. Et alors, que dire de notre invitée ? C'est une énorme joie que nous avons, je vous inclue, toi et moi Aurélie, de la recevoir, car j'ai eu la joie de la connaître lors de sa venue à Tadix, qui est un meet-up sur tour, peut-être le meilleur meet-up de France, peut-être du monde, voire de l'univers, mais suis-je objectif, je ne sais pas. Elle est sur tous les fronts et apporte toujours une vision très pointue sur le monde de l'agilité, mais pas que. Bonjour Rachel, comment vas-tu et souhaites-tu te présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Aurélie

    Salut à vous deux, je suis super contente d'être là, donc gros cœur avec les mains, vous ne pouvez pas le voir, mais on le fait. Je m'appelle Rachel, je travaille depuis 25 ans dans la tech, j'ai commencé côté web développeur, j'étais autodidacte. c'est pas du tout mon métier à la base et je devais pas être très très bonne web développeuse ou bien je devais être beaucoup plus passionné par les problèmes des utilisateurs ce qui fait que j'ai basculé très rapidement du côté obscur de la force du côté business et du côté produit voilà une carrière dans pas mal de startups c'est là que j'ai rencontré Aurélie il y a 20 ans de ça et que je suis tombé dans la marmite agile tout début des années 2000 Et en fait, d'équipe en équipe, d'aider les gens, d'apprendre des gens. Voilà, je suis là aujourd'hui. On m'appelle coach, coach produit, coach agile. Mais je continue à faire ce que je sais faire. Et essayer de réconcilier le business et la tech grâce aux produits. Et puis à faire des trucs qui sont pas mal. Voilà.

  • Stéphane

    C'est cool, c'est cool. Alors, ça s'entend pas d'ailleurs, mais on a quand même un épisode quasiment 100% chocolatine. mais vous n'avez pas du tout l'accent, donc voilà, aujourd'hui on va dire chocolatine pour vous faire plaisir.

  • Aurélie

    Ça c'est bien, c'est une très bonne idée, et du coup je trouve que cet épisode, il commence déjà très bien. Merci Steph !

  • Stéphane

    De rien ! 20 ans, mais vous ne les faites pas toutes les deux ! Voilà, c'était un peu de flagarnerie. On va commencer par un truc qui est pas tout à fait tech. mais tu nous disais en préparant le podcast qu'il y a quand même moyen d'avoir des petites infos assez sympathiques. Il n'y a pas si longtemps que ça, tu t'es fait un petit plaisir, un voyage au Japon. Et du coup, alors en dehors, je présume, de beaucoup de choses personnelles qui t'ont marqué, tu nous disais que d'un point de vue tech, c'était aussi assez étonnant. C'est le terme que je vais employer, je te laisserai expliquer. Est-ce que tu peux un peu nous raconter ça ? sur cette aventure que tu as vécu là-bas ?

  • Aurélie

    Oui, le Japon, c'était cet été. Pendant un mois, je suis partie. Je n'ai pas pris de vacances pendant un an, donc j'avais tout économisé pour partir au Japon. C'est un long voyage qu'on voulait faire depuis longtemps. Évidemment, je vais vous passer les Ghibli et tous les Nintendo, parce que grosse culture geek. Vous ne pouvez pas le voir, mais j'ai un chat sur la tête actuellement. Et donc, trop bien, trop court, trop chaud, tout ce que tu veux, tout ce qu'on peut imaginer. Mais ça, c'est du domaine du privé et de la famille. Le truc qui est assez rigolo, c'est que même quand on connaît bien le Japon, au travers de la culture manga et tout ça, on se fabrique un imaginaire, tu sais. Et d'être confronté à la réalité au quotidien, on a passé un mois avec eux. Pour moi, ça a été une grande surprise. Et la surprise, c'était plutôt du côté tech. J'avais cette image. probablement lié à mon enfance dans les années 80-90, de se dire que le Japon, c'est forcément hyper technologique, hyper en avance. Ils ont quand même des grands robots, des grands mechas de 16 mètres en pleine ville.

  • Stéphane

    C'est l'image, je pense, de beaucoup de gens, de très tech, un mix tech traditionnel. Moi, j'imagine toujours le Japon, ils sont en tenue traditionnelle. Par contre, ils sont ultra avancés tech. Voilà, c'est ça, l'image que j'ai.

  • Aurélie

    C'est exactement ça. Sauf qu'ils ne sont pas du tout hyper avancés tech. C'est la galère. Il y a plein de trucs. Par exemple, il y a deux choses qui m'ont vraiment marqué. Les applis japonaises, c'est l'enfer. C'est vraiment l'enfer. Si tu ne parles pas japonais, c'est-à-dire que tu ne peux pas les utiliser. Comme ça, c'est posé. Si tu ne parles pas japonais, si tu ne sais pas lire le japonais en japonais, tu ne peux pas les utiliser. Parce qu'à aucun moment, ils se sont dit, Traduisons les interfaces. Donc ça c'est un premier truc, ça complique ta vie, vraiment. Et le deuxième truc c'est les sites web quoi. Les sites web, moi quand j'ai commencé à coder des sites web c'était vers la fin des années 93. Mes premiers sites web c'était 92-93. Et bien honnêtement, j'ai pas de honte à avoir par rapport aux sites web japonais d'aujourd'hui.

  • Stéphane

    Donc c'est des sites web front page quoi.

  • Aurélie

    Ah putain mais c'est monopage. Ça clignote de partout, etc. Et encore, ça, c'est de même dire les goûts et les couleurs. Bon, tu vois, ça se discute. Mais d'ergonomie, il y a des trucs de fou que tu vois. Par exemple, je vais te donner un exemple très concret en termes de user experience où tu es là, mais non, mais les gars, il faut faire quelque chose. On est à Sapporo, qui est dans l'île d'Hokkaido, tout au nord. Et on veut aller à Hiroshima, qui est plutôt tout au sud. On est d'accord ? On voit le trajet. Et donc, on prend un avion. On veut un avion qui fasse ça. Il n'y a pas de ligne directe. Il faut passer par... faire Sapporo Tokyo, Tokyo Hiroshima. Donc, on n'est pas sur un truc hyper complexe, d'accord ? Et là, qu'est-ce que tu te dis ? Je vais aller sur le site de la compagnie aérienne japonaise, en l'occurrence Japan Airlines pour ne pas les nommer, et je vais faire Sapporo Hiroshima, search, et il va me trouver les deux tronçons, tu vois ? Eh bien non, ça, c'est pas possible. Ils savent pas calculer ça. Ils ont pas le voyage... Enfin, la tête, là, vous voyez pas, mais il y a la tête d'Aurélie qui est en mode what the fuck. Mais vraiment, c'est ça. Et du coup, j'ai... Comme le voyage direct n'existe pas, il ne te le sort jamais en résultat.

  • Stéphane

    Ah, ok, d'accord. Tu ne peux pas,

  • Aurélie

    disons. C'est à toi de deviner quels sont les correspondances, en fait. Mais oui. Devinez le bug. On était trois adultes, trois informaticiens. On s'est arraché les cheveux. On s'est dit, mais qu'est-ce que c'est que ce moteur de recherche qu'on ne comprend pas, tu vois ? En fait, c'était tellement éloigné qu'on ne comprenait pas. Et d'un seul coup, je me suis dit, ah mais non, mais en fait, c'est une UX purée. En fait, il faut que tu réserves toi-même manuellement Sapporo, Tokyo, puis le Tokyo, Hiroshima, et alors là, quitte des bagages. Est-ce que tes bagages, qu'est-ce qu'ils sont ? Tu vois, tu m'as anticipé, tu vois. Mais oui, non, non. Ça suit ? Est-ce qu'ils suivent ? Mais non, ça ne suit pas. C'est censé sortir machin. Donc là, j'étais en mode stress, tu vois. On était cinq, on se baladait, 15 millions de valises. Et en fait, on arrive à l'aéroport. Et par contre, ils ont quelque chose que nous, on n'a pas. Ils ont un service humain, qui est le sens du service humain, fait « powered by human » , qui est au top du top. Et donc, on est allés voir la nana au guichet de Jal. On lui a expliqué, avec notre pauvre japonais mélangé d'anglais, notre étonnement. Et en fait, elle, elle a accès à des gros outils, tu vois, des gros… au back-end quoi ouais les vieux ouais et ça a duré je sais pas 20-30 minutes elle faisait tatatata et à la fin elle nous a dit yata ça veut dire un succès en japonais elle est arrivée quoi et ça nous a suivi j'ai donné mes noms et je vais faire du business au Japon donc si vous êtes développeur web si vous êtes UX designer si vous savez pas faire de si vous avez pas de boulot en France faites des missions au Japon en plus il manque vraiment de développeurs au Japon ... et ils vous passeront le fait que vous ne parlez pas très bien japonais. Le gouvernement japonais recrute d'ailleurs beaucoup d'étrangers. Donc n'hésitez pas à aller faire du pognon là-bas, c'est trop cool, parce qu'ils sont restés dans les années 80, 90.

  • Stéphane

    Comme quoi, vous voyez, SNCF, ce n'est pas si mal.

  • Aurélie

    Ça a l'air à la pointe.

  • Stéphane

    Par contre, ce que tu as l'air de dire...

  • Aurélie

    Et c'est pareil pour le train. L'ergonomie de réserver. L'ergonomie. Déjà, la machine, c'est important. Oui, ils translaident en anglais, donc on a un petit step. Mais par exemple, tu veux réserver un train, donc tu vas à ta machine, tu veux réserver un train, et tu as besoin d'avoir les places où tu as les gros bagages derrière. Toujours une histoire de bagages, on va dans l'histoire. Et tu fais le truc, est-ce que tu as des places ? Il te dit, choisis ton premier train. Donc tu prends le premier train d'affilée. Je dis, mais qu'est-ce que tu veux comme place ? Je veux des places avec des trucs. « Ah, il n'y en a pas ! » Donc tu dois revenir à la liste des trucs. Tu reprends le deuxième. Qu'est-ce que tu veux comme place ? Toujours des places avec des valises. Oh, il n'y en a pas. Reviens en arrière. Et ça, on a fait, sur un voyage, on l'a fait 18 fois parce que le premier train où il y avait des places avec des bagages, c'était le 19e. Donc là, tu es là, mais un moteur ne cherche les gens. Des filtres, des trucs, des trucs. Ah ouais.

  • Stéphane

    C'est les choses. C'est folklore. Après, ce que tu avais l'air de dire, c'est un peu aussi l'image que j'ai, c'est qu'humainement, par contre, quand tu vas aller à un guichet ou tout ça, j'ai l'impression que tu n'as pas le syndrome du guichet, l'image dont on a en France avec les diaphones. J'ai l'impression qu'ils essaient de se mettre assez vite en quatre pour te dépatouiller, ou c'est juste une impression un peu folklorique que j'ai en voyant les mangas, etc. Non,

  • Aurélie

    ça, pour le coup, c'est vraiment conforme avec ce qu'on voit dans les mangas. Le sens du service, c'est level up. ça change complètement toute ta vie. C'est très précis, c'est très poli, ils essayent vraiment de t'aider. En plus, nous, on avait fait l'effort d'apprendre le japonais. Donc, on pourrait en discuter off, mais mon japonais n'était pas aussi bon que ce que j'aurais espéré au bout de deux ans d'entraînement. Mais néanmoins, le fait que tu fasses l'effort d'essayer de leur parler en japonais, parce qu'ils ne parlent quasiment pas anglais, ils avaient vraiment le souci de nous aider de... On a été hyper bien accueillis. Tout ce qui est humain, c'est incroyablement bien fait.

  • Stéphane

    C'est là. C'est clair. Je ne suis pas un grand voyageur, mais si j'ai un conseil à donner aux gens qui voyagent, apprenez 10, 20 mots, expressions du pays où vous allez. Ça débloque toujours un bout de situation. Ça permet toujours de voir que vous faites de l'effort. Les trucs de politesse, les trucs de base, ça fait toujours plaisir et ça permet... Casser un peu la glace quand vous êtes en galère. Enfin moi en tout cas c'est l'expérience que j'ai du peu de voyages que j'ai pu faire à l'étranger. Ok, bon je suis trop jealous en fait. A la maison on a la chance, on a notre petite qui a aussi été au Japon 15 jours. Et on est vraiment trop jaloux. C'est quelque chose qu'on aimerait faire pour la famille. Mais toi t'es passé par là, j'ai l'impression que ça s'organise quand même. Parce que c'est pas à côté, il faut quand même un peu organiser le truc. On prendra le temps, mais je pense que c'est une destination. Il faut qu'on y aille au moins une fois dans notre vie.

  • Aurélie

    On irait également. Quand tu dis que ça s'organise, je pense que tu sous-estimes encore même le terme organisation. C'est que le Japon est un pays où tu ne peux pas improviser. Il y a très peu de place à l'improvisation. Ils sont très inconfortables avec l'improvisation. Booker à l'arrache un hôtel, c'est quand même très compliqué. Donc ça demande une anticipation. Un peu psychopathe, quoi. Alors moi, c'est très bien.

  • Stéphane

    Je dois avoir des jeunes japonais, moi.

  • Aurélie

    Mon talk de l'organisation était totalement...

  • Stéphane

    C'est ça,

  • Aurélie

    c'est ça. J'ai vraiment kiffé, mais tu ne peux pas tant que ça.

  • Stéphane

    En tout cas, ça m'a donné envie. Bon, je vous propose d'avancer tranquillement. Alors, on va dérouler quelques actus, comme d'hab. Mais on va commencer un peu par plein de questions que moi, j'ai. J'en profite, j'ai Rachel sous la main. Je vais te poser des questions qui sont peut-être très naïves, mais je me dis que si je me les pose, il y a peut-être une ou deux personnes qui se les posent. La première, parce que je suis dans une entreprise où on a ces deux rôles, et j'avoue que depuis un petit moment, pas que chez nous, mais partout ailleurs, je vois le rôle de Product Manager et le rôle de Product Owner. Et en fait, naïvement, ce que j'ai envie de dire, c'est est-ce que c'est pareil ? Ça, c'est la version courte, parce que... J'ai l'impression en plus que selon les sociétés, je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai l'impression que c'est un peu vrai, ces rôles-là parfois ont été un peu dévoyés, pas forcément respectés, comment ils avaient été pensés. Et puis ça fera aussi écho à un autre article que j'avais vu de toi qui aussi parle de ça. Donc voilà, je voulais avoir ton avis. Est-ce que PMPO c'est pareil ? Et comment on pourrait expliquer simplement les différences s'il y en a ?

  • Aurélie

    Merci pour la question. Il n'y a pas de question simple ou bête ou autre chose. Il n'y a que des questions qui méritent d'être posées. Donc, celle-là, elle est vraiment importante parce qu'il y a un espèce de gros mélange ou cafouillage sur la question. Donc, en la faisant courte, non, ce n'est pas pareil du tout. OK, maintenant qu'on en a dit ça, on va essayer de développer. OK,

  • Stéphane

    merci Raphaël, question suivante. OK,

  • Aurélie

    au revoir. Tu vois qu'on va être dans les temps. Alors déjà, PM. Donc pour PM, pour Product Manager, parce que PM, il y a son petit cousin maléfique qui s'appelle aussi Project Manager et qui n'est pas exactement la même chose. Donc là, on va parler de Product Manager. C'est un métier, c'est un métier en soi. Le but, la mission du Product Manager, c'est de construire le bon produit pour une entreprise. C'est-à-dire qu'il va être responsable end-to-end de tout le cycle de vie du produit, essayer de caler la vision du produit, c'est-à-dire l'intention du produit par rapport à la stratégie de l'entreprise, essayer de faire en sorte que ce produit trouve son marché, c'est-à-dire comprendre le marché, comprendre les... clients, les utilisateurs, les tendances, etc. Il va devoir faire de la stratégie, il va devoir explorer le marché, ce qu'on appelle aujourd'hui tout ce qui est la discovery, vous avez sûrement entendu tous ces termes-là. Il va aussi, une fois que la discovery commence à amener des débuts de réponse, essayer de formaliser les hypothèses, essayer de faire des prototypes sur le produit pour aller tester de plus en plus et se rapprocher de plus en plus de... la découverte de la solution. C'est là où ils travaillent beaucoup avec des ingénieurs. Quand on a réussi à figer des choses qui sont validées sur le terrain, il va suivre la fabrication et normalement, il va aller jusqu'à la mise en production, le suivi post-mise en production, la performance sur le marché, jusqu'au sunset du produit. C'est-à-dire quand le produit est en fin de vie, il va le retirer parce que même le sunsetting, le fait de sortir un produit du marché, il y a une stratégie, on ne fait pas ça juste d'un point de vue.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. c'est un vrai métier je peux pas te couper juste là du coup c'est super intéressant parce que tu vas l'expliquer après mais moi tout ce que tu viens de dire tu vois naïvement dans ma tête je coche quasiment toutes les cases d'un productionneur de ce que tu viens de dire sur certains trucs peut-être moins la dimension business enfin quand je dis business entreprise stratégie d'entreprise etc mais tu vois pour moi tu as coché vachement de cases ... aussi de ce que moi je mettais sur un PO, sur le côté produit, le côté accompagnement, etc. Donc c'est super intéressant ce que tu as dit. Donc j'ai très hâte d'avoir le côté PO aussi du coup.

  • Aurélie

    C'est normal, c'est parce qu'en fait le PO, alors déjà, donc on a dit Product Manager c'est un métier, d'accord ? Et comme tous les métiers par exemple, déjà il a une histoire. Je sais que la tech a l'impression que c'est quelque chose qui est apparu dans les années 2015. Je ne sais pas pourquoi 2015, mais à chaque fois je vois des articles qui me disent 2015. C'est un métier qui existe depuis très longtemps, qui a été inventé par Greg Gimble en 2030. Aurélie qui me connaît sait que moi j'ai commencé avec le titre de chef de produit, ça s'appelait en France.

  • Stéphane

    Exact.

  • Aurélie

    Et en 2002, j'étais déjà chef de produit sur du produit tech dans une startup. Donc les gens, réveillez-vous, la tech française, on n'a pas inventé ça en 2015. Bref, c'est un vrai métier avec une progression de carrière. Quand tu commences, t'es assistant PM, APM. Et puis après, tu vas devenir Product Manager, Senior Product Manager, Group Product Manager quand tu gères plusieurs produits. Et là, tu commences à avoir une dimension de management humain qui rentre dedans. Tu vas commencer à ce niveau-là à être le manager d'EPM, par exemple. Et puis après, tu as Head of Product, VP Product. Et à la fin, au bout de la chaîne alimentaire, tu as le CPO. Donc, c'est un vrai métier, une vraie progression de carrière. C'est un métier. Product Owner. En différence, c'est un rôle qui est lié à un framework agile. Le tout premier à avoir posé ce rôle-là, ou en tout cas d'avoir consacré ses scrums. Donc, dans l'équipe de développement scrum, on voulait faire rentrer... Parce qu'au départ, l'agilité, c'est quand même un truc de tech, c'est-à-dire pour les développeurs, etc. Pour construire quelque chose. Et donc, il fallait quand même avoir ce... cette connexion avec le business. Donc, on prenait quelqu'un qui venait plutôt du business ou du marketing en fonction des entreprises. On lui donnait un rôle spécifique, une mission spécifique dans le cadre de l'équipe Scrum. Et cette mission, c'était être la voix du client, c'est-à-dire représenter les intérêts du client et de l'entreprise, être responsable du backlog, c'est-à-dire la liste des choses qu'on a envie de faire, et dans la définition, et dans l'alimentation, et dans la priorisation. Et puis, travailler sur l'interaction avec l'équipe, discuter avec l'équipe ce qui était faisable, pas faisable, prioriser, papapip, et c'est vraiment ce rôle-là dans Scrum qui est le rôle de Product Owner. Vous avez vu que j'utilise les deux mots rôle et métier.

  • Stéphane

    Rôle et métier.

  • Aurélie

    Par exemple, moi je suis devenue Product Owner en 2008. quand la startup qui nous employait commençait à stresser un peu sur un gros projet, on a fait venir Claude Aubry. On a dit, ça ne marche pas le cycle en B. Il nous a formé, c'est vrai, on faisait de la tech, en gros cycle en V, bien siloté. Moi, je faisais partie du marketing, je n'allais trop pas parler aux gens de la tech et réciproquement, à part en s'envoyant des PRD, TQD, TFS, PFS et autres saletés dans le genre. La chronique. Oui, et puis il vient et du coup, on forme toute l'équipe. On avait un chef de projet qui s'appelait Pascal qui était devenu Scrum Master et on me dit, tu vas devenir Product Owner. Moi, j'ai kiffé parce que c'était le... le moment où je pouvais re-rentrer à nouveau dans une équipe de dev. Et donc, ce qui va arriver, c'est que ton métier, c'est product manager et quand tu t'interfaces avec une équipe qui fait du Scrum, tu deviens PO. Là où tu prends le rôle de PO en plus, c'est un chapeau en plus de ce que tu vas faire pour cette équipe-là dans ce framework.

  • Stéphane

    Tu es d'accord avec toi qu'il y a confusion ?

  • Aurélie

    Ça peut être un rôle temporaire si ton équipe dit « Fuck Scrum, on part full XP et qu'en bon, tu n'as pas besoin de ça, donc tu loges le... » porter là où là où il ya eu un problème à mon avis ça c'est très personnel vous avez le droit de pas être d'accord et y compris dans les auditeurs à mon avis il ya eu le noeud gordien de sa de la confusion que tu amènes c'est qu' il ya eu un moment un frère qui s'appelle safe et agit à l'échelle des trucs positifs et que je rigole parce que vous vous doutez que personnellement j'ai entendu un petit peu à la maison c'est un truc sur safe donc je suis un peu désolé mais on est sûr de rester quand même neutre tu vois parce que tout n'est pas ajouté au débat j'ai jet�� le bébé avec l'autre humain là dessus mais ça il ya un problème de danser c'est qu'il avait introduit dans le dans son même schéma approche les deux choses il a introduit le mot product manager en donnant une définition sa définition à eux et le truc product owner parce qu'ils ont quand même pris des briques d'un peu partout, et surtout, c'est eux qui ont intégré, by design dans leur truc, un lien de subordination avec le chef, le PM qui serait le chef des PO, et le PO qui serait dans les équipes. Avec le PM qui ne ferait que la partie discovery stratégie, et le PO qui ne ferait que la partie delivery dans les équipes. Et là je pense que cette interprétation là, qui n'est qu'une interprétation de la mise en musique des concepts que je vous ai donné avant, ça s'est répandu partout et les gens ont cru que c'était... Alors PO ça devient un métier, pour autant que tu connaisses tout le reste de ce que tu dois savoir faire, et d'avoir ce côté hiérarchisation... très siloté du coup, parce que si t'en as un qui fait le discovery, l'autre qui fait que le produit, que le delivery, c'est hyper siloté, c'est hyper... On revient exactement dans ce qu'on voulait traiter quand on est basique.

  • Stéphane

    Ce qu'on voulait éviter quand on a qui s'est situé. Pour moi,

  • Aurélie

    c'est un gros anti-pattern, quoi.

  • Stéphane

    Ok. Mais donc du coup, dis-moi si j'ai tort. Mais ce que j'ai l'impression, c'est que du coup, idéalement, il faut... un métier de PM dans une boîte, on veut une approche produit first, de toute façon, parce qu'il y a tout ce que tu as dit avant, et le rôle de PO, il est facultatif, non pas parce qu'il n'est pas important, mais il va dépendre aussi de l'organisation de la boîte. Si on est full Scrum, on va avoir un PO, un Scrum Master, ou une Scrum Master, des devs, et donc du coup, ça a tout son sens, mais peut-être qu'on n'en a pas besoin si on a un autre type d'organisation. Par contre, l'inverse, n'avoir qu'un rôle de PO qui se transforme en métier presque à part entière au sein de la boîte, peut avoir des choses négatives parce que justement, on perd la vision un peu stratégique transverse qu'apporte le PM. C'est comme ça que je résume.

  • Aurélie

    Oui, clairement. Et en plus, le rôle de PO, comme il n'est pas très bien compris, les gens ne savent pas forcément lire entre les lignes. Le Scrum Guide, on ne peut pas dire que ce soit le document le plus… développer de l'univers, ça va dans tes pages. Et c'est normal, c'est l'intention, ce n'est pas une critique. Intention, ce n'est pas une critique que je fais contre ça. Je trouve que c'est bien parce que c'est exigeant, ça te demande de réfléchir, blablabla. Mais néanmoins, si tu prends stricto senso à la ligne, il y a des entreprises qui font ça, ils disent, PO, il gère le backlog dans l'équipe, point barre. Et donc, on a des entreprises qui ont cette compréhension-là où il n'y a que le PO, où il n'y a pas tout le reste du métier que tu dois avoir et au... Donc tu vas te retrouver avec du cycle en V avant, du cycle en V après, ton pauvre PO qui est coincé entre les deux, on lui dit « Ah, t'es propriétaire du produit » , sauf qu'en fait non, il est surtout propriétaire, il est gestionnaire de backlog. Maintenant, aujourd'hui, il est même gestionnaire de backlog dans Jira. Tu vois, ton job, c'est de faire des tickets. Enfin, c'est horrible, mais c'est ce que je ne souhaite pas à mon Pyrenees. Je pense qu'on peut faire mieux, on peut revenir à des choses plus basiques, se souvenir que faire du produit tech, c'est un métier. Je sais qu'il y a plein de gens qui ont des avis, tu vois, chez les métiers avec des grands M, qui ont des avis sur comment on fait du logiciel, sauf que ce n'est pas leur métier, ils ne sont pas compétents pour ça. Donc, avoir des gens dont c'est le métier, qui le font bien, qui font le bout en bout, discovery et delivery, qui savent travailler vraiment étroitement avec les équipes de dev, il faut les associer dans les deux phases, voilà. Et si de temps en temps, vous faites du scrum, mettez-vous la casquette de PO si ça vous fait plaisir, mais c'est un rôle, ce n'est pas un métier en soi. Je sais que je vais me faire des ennemis chez tous les gens qui ont décidé qu'ils étaient PO professionnels et que c'était leur métier, mais en fait, je leur veux du bien, ces gens-là. J'essaie de leur dire ne vous laissez pas enfermer dans un truc aussi réducteur et qui risque de disparaître avec l'IA. le rôle de PO tel qu'il est défini aussi basiquement, aujourd'hui, les IA, et je l'ai testé sur une équipe, on s'est amusé à modéliser des trucs, on peut clairement se passer du PO dans le côté gestionnaire de backlog.

  • Stéphane

    On va en parler juste après. J'ai prévu de t'en parler, mais justement, c'est intéressant. On va aborder ça parce que tu as fait raison. Et du coup, pour finir là-dessus, où je te rejoins complètement, sans le savoir au final à l'époque, c'est qu'à un moment donné, dans mon ancienne boîte, j'ai voulu mettre en place ce qu'on appelle maintenant une plateforme ingénieur patin-couffin. Moi, à l'époque, c'était une plateforme qui permettait d'automatiser des choses pour mes devs, pour toutes les tâches un peu rébarbatives, genre créer le projet dans GitHub, etc. où il n'y avait aucune plus-value humaine, et donc du coup on s'est créé une plateforme qui automatisait tout ça. Et comme j'avais la chance d'avoir pu avoir une ou deux personnes avec moi dans l'équipe, en gros j'ai endossé le rôle de PO, parce qu'en plus c'était un PO très technique, parce que je faisais des issues essentiellement techniques, puisque de toute façon c'était pour être consommé par des devs, et effectivement c'est un rôle que j'ai eu pendant six mois, que j'ai quitté après, mais je ne me sentais pas dans un métier, j'avais vraiment ce rôle de... je construisais les tâches de développement pour mon équipe de devs, je les priorisais, je faisais les démos avec les clients qui étaient d'autres devs pour le coup, et donc à aucun moment j'ai eu l'impression de changer de métier parce qu'en fait j'ai juste un rôle plus orienté produit dans la technique mais je ne devenais pas quelqu'un d'autre. Donc je vois tout à fait ce que ça fait. C'est cool, c'est super intéressant, merci d'avoir... simplifié et expliqué de manière très très claire.

  • Aurélie

    Ce que tu racontes c'est valable pour Scrum Master, à l'origine Scrum Master ce n'était pas un métier, c'était un des membres de l'équipe qui prenait la fonction de Scrum Master pour aider l'équipe, parce qu'il connaissait, il était sachant sur le framework, il pouvait accompagner l'équipe dans sa montée en compétences et dans sa mise en œuvre.

  • Stéphane

    Mais le Scrum Master...

  • Aurélie

    C'est devenu un métier...

  • Stéphane

    Tu es devant un métier maintenant. Le ou la Scrum Master, c'est ça. Ce n'est pas la personne qui se charge de faire qu'on a le stand-up meeting qui dure trois minutes par personne. On est debout et on dit ce qu'on a fait, ce qu'on fait et ce qu'on va faire. Ce n'est pas ça le rôle de Scrum Master. Non, je déconne.

  • Aurélie

    Je déconne. Ça, c'est exactement comme un PO. Tu cherches ton backlog dans Jira, tu me fais des tickets, s'il te plaît. C'est une compréhension un petit peu...

  • Stéphane

    Pour le coup, j'ai connu aussi une personne qui a eu le rôle de Scrum Master et qui sent cette... personne dans l'équipe je pense que le produit ne serait le produit et l'équipe ne sera jamais sorti donc je sais vraiment une blague parce que je trouve que ça ça peut avoir un lien qui est juste magique une personne qui prend à coeur ce rôle de scrum master mais on pourra en reparler une autre fois un autre métier alors pareil je suis biaisé parce qu'il se trouve que j'en connais peut-être une aussi mais je voulais te poser la question je voulais avoir ta définition en fait c'est quoi un ou une coach agile et puis ça sert à quoi parce que tu me diras, je ne veux pas t'orienter, mais j'ai l'impression que comme dans certains métiers, et je vais parler de notre métier aussi avec Aurélie, c'est pour ça que je suis assez à l'aise pour parler de ça, qu'en fait, à un moment donné, il y a peut-être eu un peu n'importe quoi qui a été fait ou dit par des gens et qui font que le métier a peut-être été un peu terni, en tout cas, aux yeux des gens. Donc, je voulais voir avec toi ce que c'était ta définition. Est-ce que tu te mets dans cette case de coach agile de temps en temps ? Bref, expliquez un peu aux gens ce qu'il y a derrière ce terme qui peut être parfois un peu trompeur ou abscond.

  • Aurélie

    Ça va faire un peu le pont avec ce qu'on a dit tout à l'heure de Scrum Master, parce que ce n'est pas si éloigné que ça. Mes propos n'engagent que moi, vous avez le droit de venir m'engueuler sur LinkedIn ou votre réseau préféré en Suisse si vous n'êtes pas d'accord. Je pense qu'à l'origine, c'était un rôle. C'est un rôle qui est devenu un métier.

  • Stéphane

    Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est pas bien, je sais pas. C'était à l'origine, moi les tout premiers coachs que j'ai rencontrés, coachs agiles, les Claude Aubry, les Bruno, les Thomas Perrin, les gens comme ça, qui faisaient ça à ce moment-là. Ils faisaient ça, mais ils faisaient ça en mode extra work, c'était un truc. En plus, ils accompagnaient des gens, mais leur métier c'était d'être sur le terrain, de faire du code, de faire de l'archi. Pour Claude, c'était aussi d'enseigner, tu vois, à l'IUT. C'était des gens qui, en fait, avaient pratiqué le métier tellement longtemps, dans tellement de configurations, d'équipes, de contextes de projets, d'entreprises. Ils avaient pris tellement de baignes, ils avaient tellement appris, ils avaient tout plein de cicatrices partout, qu'à un moment, ils avaient… développer une connaissance du métier, de savoir comment ils pouvaient faire. Et quelque part, tu vois, ils pouvaient... Ils étaient reconnus par les gens, ils étaient légitimés par les gens pour ce savoir-faire, cette expérience sur le terrain, etc. Et les gens leur accordaient ce privilège de pouvoir les accompagner, les guider, et les guider, les accompagner d'une façon qui était pas une façon descendante et autoritaire, en disant tu fais ceci, tu fais cela, mais les accompagner et les guider en leur en leur posant des questions et en les aidant à trouver leur propre chemin. Donc j'ai cette vision de coach qui est peut-être liée aussi aux coachs un peu sportifs, des gens qui ont pratiqué sur le terrain. Et dans ce sens-là, moi je me considère comme coach agile dans cette définition-là. J'ai passé la plus grosse partie des 25 ans de ma vie à bosser en tant que doer, c'est-à-dire les mains dans le cambouis. Et un jour, c'est des gens à Bordeaux qui sont venus me voir et qui m'ont dit « Rachel, ce que tu fais au quotidien ? » J'avais déjà accompagné pas mal d'entreprises, ils me disent, ce que tu fais au quotidien quand tu formes les gens, quand tu les aides, quand tu leur parles, quand tu leur suggères des options, quand tu vois avec eux quand ils sont bloqués, quand tu leur poses des questions, quand tu les aides à se poser des questions, etc. En fait, ce que tu fais, tu es coach agile, fais ton coming out, tu es coach agile. Donc cette reconnaissance, elle venait des gens eux-mêmes, pas de… J'ai pas décidé un jour...

  • Aurélie

    C'est naturellement en fait, c'est pas toi qui as dit, tiens je suis coach agile maintenant, mon TGM je fais x2. C'est ça,

  • Stéphane

    et puis surtout j'ai pas fait de formation magique de 3 jours ou 5 mois pour décider que j'étais coach agile, tu vois. Il a fallu le temps long, et je pense que le coach agile c'est le temps long. Alors pourquoi est-ce qu'on disait ça revient avec Scrum Master ? Parce que pour moi Scrum Master c'est aussi un rôle de coaching agile. mais qui est vraiment spécifique au framework Scrum. C'est-à-dire que tu es sachant et compétent sur le métier de fabrication de logiciels et tu es sachant et compétent sur le cadre agile d'Airfort. Tu peux accompagner des équipes de fabrication de logiciels qui veulent travailler en agile et tu peux les guider sur ce chemin-là. Après, les coachs agiles, on va dire, mais alors du coup, c'est quoi la différence entre Scrum Master et coach agile ? Il va connaître peut-être plusieurs, il a connu peut-être plus d'environnements différents, peut-être plusieurs cadres, peut-être qu'il ne fait pas que du Scrum, peut-être qu'il est à l'aise aussi sur de l'XP en fonction des genres, des goûts et des saveurs.

  • Aurélie

    C'est peut-être au niveau entreprise plus qu'au niveau projet produit, je le vois plus comme ça, naïvement.

  • Stéphane

    Il y a cette dimension-là, mais normalement ça c'est aussi une méconnaissance ou une mauvaise compréhension du Scrum Guide. qui dans le Scrum Guide, toujours nos 21 pages un peu arides, on a l'impression que le Scrum Master est attaché à son équipe.

  • Aurélie

    Oui, c'est ce que je pensais.

  • Stéphane

    Et en fait, dans le Scrum Guide, c'est clairement dit, je pense que les auteurs l'ont répété plusieurs fois, le rôle du Scrum Master, c'est d'adresser l'organisation. Donc, tu peux te sentir Scrum Master, tu dois pouvoir te sentir complètement légitime d'adresser... les choses en dehors du périmètre de ton équipe et d'adresser le management, etc. Seulement, ce n'est pas facile de faire ça. Ce n'est pas facile d'aller voir ton CEO et de le challenger ou des managers, etc. Ça prend de savoir le faire et de la bouteille, etc. Et quand tu es peu formé ou peu expérimenté, ce n'est pas forcément quelque chose que tu vas aller faire. Donc, c'est vrai que les coachs d'entreprise, on a une caractéristique commune. Très souvent, les... des gens qui sont assez efficaces sur le terrain, on est tous un petit peu vieux, tu vois, on a tous... On n'est pas un coach d'entreprise, tu vois, qui a 25 ans, qui a fait juste une expérience dans sa vie.

  • Aurélie

    C'est super intéressant ce que tu dis, parce que je pense que ça doit faire écho aussi à Aurélie. On fait un métier, développeur advocate, où il y a la partie visible et parfois, comme je disais, qui a aussi été un peu un peu écornée. par certaines personnes, etc. Et souvent, on a l'impression que « Dev Advocate, en fait, tu fais trois talks et puis c'est fini. » Mais tout ce qui fait le fond du métier, et je pense que le métier de coaching est pareil, c'est qu'on a construit une expérience qui nous permet d'avoir du recul et de connaître du multiproblème pour pouvoir appréhender et comprendre les problématiques qu'on a en face de nous. Et c'est super intéressant parce qu'effectivement, J'ai toujours été un peu étonné de voir des coachs qui arrivaient et j'ai rien contre les gens qui débarquent à 25 ans. C'est au contraire, il faut et je sais que c'est galère en ce moment pour dans la tech quand on est jeune, mais ne choisissez pas un métier de coach à 25 ans. Respectez un peu les étapes, vous allez voir, ça va bien se passer, mais il faut se faire un peu, il faut se prendre quelques murs. Je pense qu'aussi, tu as dû te prendre forcément des murs qui permettent à un moment donné de dire à une entreprise ou à une équipe, dire attention, moi ça je l'ai déjà vécu, ça ne finit pas bien. Donc c'est aussi super important les échecs pour se construire ce genre de choses. Donc c'est intéressant.

  • Stéphane

    Attention aussi, on a dit effectivement si tu es tout jeune, que tu as une expérience, c'est un peu compliqué de coacher les gens. Attention aussi, le simple fait d'avoir des cheveux blancs, ça peut vous aider à être un bon coach.

  • Aurélie

    Oui, l'inverse est totalement vrai aussi. Ce n'est pas parce que tu as de l'expérience que tu es un sachant omniscient et qu'il faut te respecter et ne jamais te remettre en cause.

  • Stéphane

    Et tu as une... Tu as une notion, c'est là où c'est un petit peu difficile, tu dois avoir une combinaison d'expériences pratiques, terrains, de savoir-faire, etc., de savoir-être, etc. Et puis tu as des connaissances aussi que tu dois avoir. Et un coach qui serait que théorique, et il y en a, je ne suis pas sûre de ça. En tout cas, subjectivement, personnellement, je n'y crois pas. Je crois que pour vraiment pouvoir coacher les gens, il faut être capable d'aller au-delà de la théorie. d'aller sur le terrain, de comprendre et d'adapter, d'aller justement, on rigolait, ça fait trois fois qu'on rigole aussi en disant, le Scrum Guide est 21 pages, il faut lire entre les lignes. Cette capacité à lire entre les lignes, tu l'acquières parce que tu as été sur le terrain, tu t'es confondue, etc. C'est pour ça qu'en tant que coach, c'est une pratique d'hygiène.

  • Rachel

    Avec des distances en fait.

  • Stéphane

    Oui, c'est ça. C'est très important. C'est une pratique d'hygiène d'aller de temps en temps faire des choses. il n'y a aucune… Il n'y a aucune honte à sortir de sa posture de coach qui est « Non, moi je suis dans le fond de la pièce, je ne t'interviens pas, je fais que poser des questions puissantes. » Petit chat fait ça, mais ce n'est pas forcément comme ça que… Il n'y a pas de honte à aller de temps en temps mettre les mains dans le code. Si vous êtes coach technique, allez mettre les mains dans le code. Un coach DevOps qui n'a pas codé une ligne depuis dix ans, je ne sais pas. Personnellement, je ne sais pas. Moi, mon truc, c'est le produit. Régulièrement, je prends des missions de douleur de produit, de product manager, de faire. Il faut faire. Il faut...

  • Aurélie

    Voilà. Je pense que c'est important. Il se trouve que moi, à la maison, j'ai une accompagnatrice agile, car elle n'aime pas trop le terme coach, mais qui fait ça très, très bien. Et effectivement, comme tu dis, c'est l'enchaînement de missions qui, de temps en temps, sont beaucoup plus proches du terrain. qui va permettre de remplir un petit peu encore la besace à expérience, à use case, à échec, et qui, quand tu vas rencontrer un cas un peu similaire, va permettre de répondre. Et puis tout simplement aussi pour se tenir un peu au fait de ce qui se fait, tu parlais de la façon de créer des produits, il y a des outils pour le faire, il y a des façons de faire, il y a de nouveaux frameworks, des nouvelles approches, et si tu restes toujours dans ce que tu as connu, j'ai envie de dire, on en sera encore à conseiller du cycle en V à tout le monde, parce que... Première méthode que j'ai connue, c'est le cycle en V. Et puis si derrière, tu ne fais rien d'autre, tu dis à la fin, tu fais toujours cycle en V. Donc c'est important de remettre les mots en question. Et c'est vrai aussi dans notre métier avec Aurélie. On pourrait très bien ne jamais remettre les mains dans le code ou se rapprocher des équipes produits. Mais c'est catastrophique parce que du coup, ça veut dire qu'à un moment donné, tu te répètes. Tu dis la même chose, mais le reste du train, sans faire de jeu de mots avec Safe, avance. C'est super intéressant. J'espère qu'en tout cas, ça a clarifié. pas mal de choses pour tout le monde, moi en tout cas ça m'a apporté plein de choses, merci beaucoup Rachel. Je voulais finir cette présentation, un peu longue, sur une aventure qui je crois t'a marqué, mais qui a aussi marqué pas mal de gens, parce que tu l'as bien partagé, sur ton aventure avec Spotify, alors je vais te demander de peut-être ne pas faire aussi long qu'Atalix, parce que sinon le podcast va exploser, mais je pense que... Pourquoi je voulais te parler de Spotify avec toi ? C'est parce que Spotify, ça fait partie de ces boîtes. comment le dire, pas un peu magique, mais je vais les mettre dans la partie éclairage, comme Google, comme des boîtes très tech ou un peu inaccessibles. Et on se dit, et puis en plus avec le temps, il y a là, je mets des gros guillemets, vous ne voyez pas, mais la méthode Spotify en plus qui a été créée. Et donc tout le monde s'est dit, c'est génial, qu'est-ce que ça doit être bien. Donc moi, j'ai eu la chance de voir ton talk, mais je voulais un peu revenir avec toi là-dessus sur cette aventure que tu as vécue, qui je crois était très enrichissante. et de voir un peu ce que tu peux nous en raconter.

  • Stéphane

    Le grand plaisir pour moi, j'ai toujours le plaisir de parler de Spotify, ça reste une expérience dont je suis très heureuse, très très heureuse, à chaque fois que j'y pense, ça me procure de la joie, donc ça c'est le sentiment que j'ai, et dont je suis très fière, et dont je me sens aussi... redevable d'une certaine façon je me rends compte de l'opportunité que j'ai eu de bosser avec ces gens là pendant un peu plus de trois ans d'être au coeur du recteur et c'est voilà et on va pas on va pas se mentir ça alors ça va sonner très bizarre ce que je veux dire c'est vrai je veux dire quand même je pense que j'étais plutôt pas mauvaise dans mon métier avant mais je pense que de bosser avec eux ça fait vraiment ça fait un shift quoi ça m'a fait ouais clairement très clairement Alors je vais expliquer pourquoi ça peut paraître prétentieux et pourtant ça l'est pas factuellement. Donc Spotify ça a toujours été un objectif, enfin quelque chose qui me faisait rêver, tu vois, comme tu dis Google, etc. Là même, il y avait eu une conférence en France, Edric Niebert était venu dans les années 2012 si je me souviens bien, je pense que c'était à Grenoble, Grenoble ou Paris, j'arrive plus à me souvenir, mais bien c'était Grenoble. Bref, il fait sa conf, il présente, il avait juste publié le... le fameux papier « Scaling Agile » de Spotify. Et j'étais là, mais moi, je veux bosser dans cette boîte. Vraiment, je veux bosser dans cette boîte. Enfin, là. Mais tu vois, ça semblait trop loin. Ça semblait tellement loin que je l'ai toujours gardé en tête, mais jamais comme étant quelque chose d'accessible. C'est comme si je te disais, j'écoute… Mon mari aime bien la montagne, donc j'écoute des fois des podcasts avec des gens qui font l'Himalaya et tout ça. Moi, j'aime bien la randonnée en montagne. Et je me dis, moi, j'aime bien aller marcher dans les Pyrénées. Oh, j'aimerais trop faire ça. J'en suis pas capable, d'accord ? Je vais mourir. Je meurs avant le premier camp, quoi. Tu vois ? Donc, j'ai toujours eu cette relation-là. Et l'histoire de la mort, elle est pas con, parce que j'ai été très malade. J'ai eu un cancer et j'ai failli mourir. Et ça a été vraiment quelque chose qui a été... Euh... Et je me suis dit, mais putain, mais petit chat, t'as eu une chance de fou, t'as un deuxième token, t'es extra live dans Mario Party, c'est ça ? Vas-y, tente-le, de toute façon, qu'est-ce que tu risques à tenter ? Au pire, il se passe rien.

  • Aurélie

    Oui, c'est ça.

  • Stéphane

    Vas-y, tente. Et j'ai tenté et j'ai envoyé. Et c'est compliqué de rentrer chez Spotify, parce que c'est une petite boîte, c'est une petite boîte suédoise, européenne, tout le monde pense que c'est américain, c'est européen, on en est fiers.

  • Aurélie

    Dizer joue beaucoup là-dessus en fait en disant, n'utilisez pas Spotify quand même, vous savez,

  • Stéphane

    préférence nationale. C'est les gros américains, ils essaient de les mettre dans les mêmes trucs, mais c'est une boîte qui est toujours européenne, elle est détenue à 100%, les propriétaires sont toujours les fondateurs, et ils sont européens, ils sont suédois en l'occurrence. Bref, il y a beaucoup de gens qui travaillent en Europe, il y a des gens aux Etats-Unis, il faut être fier de ça. Je reboucle. Mais non, parce qu'ils ouvrent quoi, une centaine de postes par an ? et ils reçoivent des millions de candidatures. Donc, la probabilité, quand tu as 100 d'un côté, 1 million de l'autre, d'être pris, et comme ils ont cette culture de l'excellence, qui est vraiment une caractéristique que Google a un peu la même, cette culture de l'excellence, on prend les meilleurs, machin, etc. Du coup, c'est chelou. Pour entrer dedans, c'est hyper dur. Du coup, il y avait 5000 personnes qui ont candidaté sur le poste. Ah oui,

  • Aurélie

    d'accord, on est sur ces ratios-là.

  • Rachel

    C'est dur du coup.

  • Stéphane

    C'est très dur, le processus est très long, c'est très exigeant.

  • Rachel

    Les premiers d'entretien, de rendez-vous avec eux ?

  • Stéphane

    Alors ça dépend des postes, honnêtement, je pense que ça dépend des postes. À titre personnel, moi je sais que c'est 16 heures d'entretien cumulé, si on fait la somme de tous les entretiens. Parce que tu as ton entretien RH, et puis après tu as les entretiens techniques, tu vas passer par plusieurs personnes. Parce qu'ils veulent limiter les biais aussi. Donc ça, c'est intéressant, ils veulent limiter les biais que tu peux avoir quand tu rencontres qu'une seule personne ait des biais parce que tu es une femme, parce que tu es blanche ou que tu n'es pas, parce que tu es handicapée, parce qu'il y a plein de raisons qui font qu'il y a des gens qui peuvent avoir des biais contre toi et ils ne veulent pas ça. Donc tu vas être à chaque fois... tu vas rencontrer plusieurs groupes de personnes, à chaque fois, ils te séparent deux, pour pas qu'il n'y ait qu'une seule personne et que ça soit un peu malaisant, tu vois. Et il faut que l'ensemble des gens qui t'ont vu, donc moi, j'ai fait quatre rounds comme ça, mettent un flag vert. Après, tu peux avoir des... Tu donnes la réponse, donc ils te disent oui ou non, et puis on te demande d'avoir... Ils vont faire des feedbacks très précis. On est formés, quand on est chez Spotify, on est formés à faire passer des entretiens et tout ça. Donc tous les trucs techniques, après tu as encore des entretiens sur la posture, ton savoir-être, ta compatibilité avec la culture, etc. Donc c'est très très long. C'est pour ça que je suis très fière, je me dis « putain, je suis sortie de là, j'étais prise, je ne croyais juste pas, je suis la première en France, je suis la seule en France dans mon métier à être rentrée chez eux. » Énorme. Ouais, hyper fière. Bon, après, le coup de matraque, c'est que je suis rentrée chez eux en étant fière. Je suis la meilleure du monde. Tu vois, je dis, je ne devais pas être si mauvaise avant parce que voilà. Et puis, coup de bambou, syndrome de l'imposteur. Je suis arrivée. La première réunion, il y avait d'autres coachs de l'équipe de coach. C'était une cinquantaine à l'époque. Il y avait des gens qui ont écrit plein de bouquins qui sont là. Et là, je fais genre, en fait, c'est qu'une petite merde.

  • Aurélie

    C'est ça, c'est ça. La redescente.

  • Stéphane

    Ouais, mais grave. Et en plus... Eux, ils ont une façon de faire le métier de coach qui est vraiment... Parce que c'est pas pareil, le métier qu'eux, ils font. C'est coacher une équipe. Comment on fait pour coacher des gens qui sont déjà très agiles ? C'est pas la même que ce que nous, on fait en France, de coacher des gens qui sont pas du tout dans l'agilité et qu'on agilise, tu vois ? C'est pas la même. En face de toi, t'as des gens, t'as des ingés, ils sont solides, ça fait 20 ans qu'ils font de l'agilité, ils ont commencé avec de l'XP, ils ont des pratiques XP. aux petits oignons tu vas pas arriver avec 10 ans en disant je vais vous apprendre à faire une rétrospective bam mange tes dents donc du coup moi je suis rentrée chez eux et le tu rapprends ton métier de a à z je suis repartie à la case zéro est ce que c'est toi qui t'es fait une descente un peu de

  • Aurélie

    truc ça rome de l'imposteur ou est ce que sans le savoir ils entretiennent un peu enfin tu vois le il ya un peu de difficulté à rentrer dans ce cercle pointu où c'est vraiment toi qui t'es fait cette image là je sais pas si je suis clair en fait toi est-ce qu'ils sont accessibles malgré leurs ultra compétences est ce qu'ils sont accessibles et ça te laisse ça donne envie d'y aller ça te fait progresser ou est ce qu'à l'inverse tu as ce côté un peu tour d'ivoire en disant que j'arrive c'est déjà des cadors et ils sont tout là haut et moi je galère pour les rejoindre quoi non c'est moi c'est clairement moi qui me j'ai mis une grosse grosse grosse grosse grosse pression j'ai

  • Stéphane

    aussi mis à En le premier mois de travail, j'ai fait 17 formations, je crois, un truc comme ça.

  • Aurélie

    Ah oui ?

  • Stéphane

    OK. Parce que j'ai ma manager qui m'a dit « Rachel, Rachel, Rachel, détends-toi. »

  • Aurélie

    Ça va bien se passer.

  • Stéphane

    Si tu es là, c'est qu'il y a une raison. Elle m'a vraiment aidée. Merci Isabelle, d'ailleurs. Je pensais à toi très fort. Et en même temps, ils sont très bienveillants. Dans le sens qu'ils vont te donner des feedbacks. Ils sont bienveillants, pas nonneux. Ce n'est pas bienveillant pour un entier. Ils sont bienveillants dans le sens qu'ils te veulent du bien. Quand tu vas faire quelque chose, on va te donner du feedback constructif. Ça va être très précis. On va te montrer tout ce que tu as réussi, tout ce que tu as raté, pourquoi tu l'as raté, comment tu l'as raté. On va te demander ce qu'on attend de toi pour faire mieux la prochaine fois. Et vraiment, ils t'attendent la prochaine fois. Donc, il y a cette exigence-là. Elle n'est pas excluante, elle est inclusive, mais elle est exigeante. Et moi, quand je suis rentrée chez eux, mon ancien titre, c'était senior coach, coach lead, machin, tu vois. Donc, j'étais déjà arrivée à une certaine seniorité de mon métier. Et on m'a dit, ouais, mais chez nous, tu vas voir, c'est un petit peu différent. On va repartir niveau 1.

  • Aurélie

    C'est ça.

  • Stéphane

    C'est pas évident, non ? Oui, c'est pas évident. Et en même temps, c'est assez salutaire, tu vois. Ça fait du bien aussi.

  • Aurélie

    de regravir de remonter voilà en fait et oui back to basics genre juste commence par animer une session là juste pas tu refais mais je fais maille ou elle est en version tu es hard ouais tu reprends le début mais en fait surprendre surprendre tout depuis le début là zelda mais en mode tout

  • Stéphane

    à fond les potards et donc c'est trop cool c'est mieux que bien c'est mieux que

  • Rachel

    que ce que les gens imaginent non il n'y a pas de modèle spotify oui ils sont vraiment géniaux spotify que toutes les boîtes dont bas mon ancienne ancienne boîte qui va qui est la mis en place, etc. qui a mis place dans cette équipe et le problème c'est le fameux modèle Spotify. Est-ce que chez Spotify ils utilisent le modèle Spotify ?

  • Stéphane

    Alors oui et non. Je suis coach donc je peux te refaire des trucs de normand. Déjà le modèle Spotify n'existe pas, ce n'est pas un modèle en soi, ça a été une photo à un moment de leur état d'organisation et qui est quelque chose de... Ils ont un système de gestion de leur organisation qui est très organique. qui évolue, c'est vivant, ce n'est pas quelque chose de figé, ce n'est pas un framework, ce n'est pas documenté dans ce sens-là. Donc ça n'existait pas. Mais la façon dont si on regarde… De toute façon, vous savez quoi ? Je vais vous inviter à aller voir le talk que j'ai fait là-dessus, que j'avais présenté justement à Atadix, qui a été enregistré.

  • Aurélie

    C'est un super replay.

  • Stéphane

    Et allez regarder ça. Hop, bam, allez voir le replay. On va vous mettre les liens, il paraît.

  • Aurélie

    Parce qu'en fait, l'avantage, pour une fois, je vais être honnête, l'avantage du talk de Rashid Atadik c'est qu'en plus on lui a laissé le temps Donc vous avez vraiment toute l'explication et effectivement ce serait je pense un peu moins productif si on disait de nous le résumer en deux minutes. Allez le voir, que ce soit à Tadix ou ailleurs, tu l'as donné à d'autres conférences, mais je mettrai le lien de Tadix quand même.

  • Stéphane

    Je pense qu'In Extenso c'est le plus long à Tadix et le plus complet, parce que dans les autres c'est des formats plus compressés. Je pense que vous voulez vraiment savoir plein de trucs, Tadix ce sera le meilleur format.

  • Aurélie

    Oui, je pense aussi. Bon, on a battu le record de la présentation la plus longue, du coup, mais je savais... Non, non,

  • Rachel

    très intéressant.

  • Aurélie

    Non, non, mais c'était des questions qui nous tenaient à cœur avec Aurélie. Je vous propose d'aller vers des petites news qu'on a un peu sélectionnées. Je pense qu'on ne pourra pas tout faire, mais je vais en sélectionner certaines. Donc, ne vous étonnez pas, Rachel et Aurélie, il y a des choses qui vont certainement ne pas être abordées. J'ai rajouté une petite capsule. vu qu'on ne s'est pas vu pendant deux bons mois, c'était un peu s'il y avait une news dans l'été qui vous avait marqué. Et de ton côté Aurélie, alors je vois que tous les deux, Aurélie, sans le faire exprès, on est revenu un peu sur une sorte de drama, je vais mettre des gros guillemets, mais tu voulais nous parler de la fermeture du catalogue public gratuit d'images de Bitnami. Moi j'ai vu beaucoup beaucoup beaucoup de gens s'émeuvoir de ça sur les réseaux effectivement. Est-ce que tu peux nous en dire deux mots du coup ? Oui,

  • Rachel

    alors en fait, bah oui, bah j'avoue que, on va dire que c'est le drama, c'est la news de l'été en fait. Parce qu'en fait, bah il y a quelques temps, je ne sais plus quand, Broadcom a racheté Petami, et bah ce qui devait arriver arriva. On va dire ça un peu comme ça suite au rachat de Broadcom et autres. En fait, depuis des années, Bitami a créé un catalogue d'images de containers gratuits. Donc, en gros, quand tu veux faire ton déploiement d'un... Par exemple, d'un... dans ta wordpress en fait avec elm allez je suis elle installe et battu mais du coup ton ton on irait d'amie bit amie point org comme je sais plus slash ton bâton ton image en fait c'est un catalogue gratuit qui était mise à jour et ce qui devait arriver bas il va ils ont décidé de sortir on va dire un catalogue de images payantes bitamix et c'est curieux images un des soucis un des pourquoi il ya eu le drama cette information a été annoncée dans une issue dans un rip va dans un repository ça a été annoncé le 16 juillet avec fermeture du catalogue gratuit effectif le 28 août.

  • Aurélie

    L'argent plein été.

  • Rachel

    Imaginez ça, c'était en plein été. Et du coup, je me rappelle de beaucoup de discussions qu'on a eues avec Rémi Vercher. On s'est échangé pas mal de tips sur, il faut le mettre en place. Lui, dans ses clients. ces projets de mon côté j'ai vite fait beaucoup de com en interne en fait vite vite vite nos images à nous est ce qu'on utilise du bitnami dans les docs à plat une vie de les modifications etc et le truc c'est que ça a créé un raz de marée parce que ça ça impacte énormément d'images qui tournent dans les clusters et il y a énormément de chartes Helm qui sont à disposition. Et du coup, ça crée vraiment des grosses discussions, des échanges sur Reddit, etc. Parce que tout le monde, ou on va dire presque, l'utilisait et parce que beaucoup de personnes l'utilisent sans le savoir. donc c'est ça aussi le problème c'est à jost alworth presse normal non tu utilises une image qui est sur une organisation c'est ça en fait du coup rademar est finalement ils sont revenus sur la position web 28 août c'était peut-être pas une bonne idée en fait de fermer lointu tout donc allez un grand seigneur effectif le 29 septembre donc là dans un peu longtemps donc voilà grande marée Le raz-de-marée n'est pas fini en fait.

  • Aurélie

    Oui, oui.

  • Rachel

    Parce qu'en fait, les entreprises, les gens, les SRE, les Patronage Junior, doivent vite trouver des coactifs, on va dire, qu'au cas de très court thème, et après réfléchir à est-ce qu'on va maintenir nous les images, est-ce qu'on fait confiance à Docker, à une autre entité, etc.

  • Aurélie

    Oui. Moi ça me fait penser à deux choses. La première c'est un mal qu'on a dans la tech, alors pas que en France, partout. C'est qu'on a beaucoup de choses qui sont les fondements de notre SI, de notre IT, basées sur des choses open source, sur des choses communautaires, sur des choses gratuites. Et on part du principe que c'est un acquis. Sauf que dans la vie, il y a des gens qu'il faut qu'ils mangent aussi. Et puis ce qui est communautaire peut disparaître ou pas. Mais en tout cas, ce n'est pas un hacking. Ça ne veut pas dire que quand on a une grosse qui s'enchère, c'est un hacking. Il y a des boîtes qui ont disparu. Mais quand même, je pense qu'il y a pas mal de gens aussi qui mettent beaucoup trop de criticité sur des briques qui n'ont aucune maîtrise. Et puis, je pense qu'on pourrait aussi, mais on en parlera peut-être plus en off, je pense qu'on pourrait s'interroger sur la direction produit de Broadcom. Je ne comprends pas tout ce qu'ils font sur toutes les entreprises qu'ils ont rachetées et les produits qui sont derrière. Je ne sais pas. Peut-être qu'ils n'ont pas de PM pour le coup. Mais bon, c'est un autre débat, je pense.

  • Stéphane

    J'adore ce que tu as raconté, Aurélie, et le point que tu viens de remonter, Steph, parce que ça me rappelle une conf qui avait eu l'année dernière à Tech Rocks. Il y avait une nana qui avait présenté, qui s'appelle Émilie Aumier, et qui est vraiment chouette, et qui avait présenté un talk qui était la durabilité financière de l'écosystème open source. Donc, si vous ne l'avez pas vu, je vous invite à le regarder. C'est vraiment bien. J'ai adoré. J'ai eu la chance de l'accompagner et de la coacher sur sa prise de parole. C'était vraiment hyper intéressant parce qu'elle est vraiment dans la communauté open source et dans cette gouvernance-là. Et elle avait posé justement ces questions-là que le financement, c'est critique parce que notre OSI, comme tu le disais, dépend énormément de BRIC open source. dont la viabilité, la pérennité n'est pas toujours garantie. Tous les projets open source ne sont pas traités par des fondations. Ces fondations ne sont pas toutes indépendantes financièrement. Et tous les modèles de financement, c'est une question complexe. Donc, il n'y a aucune bonne réponse simple à y apporter. Son talk est très, très bien. D'ailleurs, si un jour vous avez envie de l'inviter, c'est une super nana sur ce sujet-là.

  • Aurélie

    Mais oui, mais oui. Donc déjà, on mettra le lien. Je vais essayer de le récupérer sur le site de TechRox. Et puis, merci pour... pour la personne à inviter. On est toujours friands d'inviter des belles personnes. Moi, je l'ai mis un petit lien, pareil, de drama. Je l'ai écouté, notamment, des casse-codeurs. On en a longuement parlé lors du dernier épisode des casse-codeurs. Je ne sais pas si vous avez suivi, parce qu'on a l'impression que le monde entier ne parle que de ça, mais c'est parce que c'est la sphère tech. Donc, forcément, nos réseaux sont un peu orientés. C'est le conflit. entre monsieur Phi et Luc Julia. Je ne mettrai pas de lien sur toutes les émissions, sur tous les posts, machin, parce que je vous laisserai aller voir ça, je n'ai pas envie de vous orienter. Je ne vous donnerai pas non plus mon avis, mais juste moi ce que ça m'a, comment dire, ce que ça m'a déclenché chez moi, c'est que déjà en France on aime beaucoup brûler nos idoles. C'est que Luc Julia a été quand même quelqu'un qui a été mis en lumière pendant des années. Il a fait quand même 2-3 trucs réels, je vous laisserai aller voir.

  • Stéphane

    Et surtout, ce que ça me donne aussi comme vision, c'est que l'IA, à l'heure actuelle, tout le monde en parle, tout le monde entre guillemets se met comme expert, mais c'est un truc très tech, c'est-à-dire que quand on est dans la tech, on aime bien poncer les docs, poncer les trucs, et à la fin dire non mais c'est bon, j'ai passé tous mes week-ends et toutes mes nuits à faire des trucs et je suis devenu expert. Sauf que ce qui est très rigolo, c'est que sur ce sujet-là, de Luc Julia, de Monsieur Phi, moi je n'entends jamais les gens côté data science ou les experts, les chercheuses et les chercheurs dire lui il a raison ou lui il a tort. Et je pense que ça devrait allumer des lumières à tous les gens qui entretiennent ce drama justement, en disant « Non, mais c'est Monsieur Phi qui a raison, Luc Julia c'est un imposteur » ou l'inverse, c'est « Si les experts et les expertes ne se positionnent pas, c'est peut-être que 1 ils n'en ont rien à faire » Et deux, qu'au final, laissons les gens dont c'est le métier faire ces trucs-là. Et l'IA cristallise, je trouve, vraiment ça. Donc voilà, c'était ça, ma petite info de l'été. Je ne sais pas si ça vous fait réagir plus que ça, mais c'était ça qui m'avait, moi, un peu étonné et amusé.

  • Aurélie

    Quand vous aviez demandé c'était quoi la news de l'été qui t'a marqué, c'était la première fois, je n'étais pas foutu de répondre. D'ailleurs, sur le transcript, vous verrez, je n'ai pas de réponse. En fait, c'est pour la première fois de ma vie, j'avais fait shutdown, tout, les news, etc. Et quand tu as mis ça, de parler de ça, je me suis dit, mais ça, je l'ai vu, ce shitstorm. C'est-à-dire que malgré le fait que j'avais tout enlevé de partout, je suis là. Et comme on est très geek, mon conjoint et dans la tech aussi, on a eu beaucoup de discussions passionnées, passionnantes, enflammées. Et je te rejoins, c'est compliqué, je te rejoins sur ce que tu as dit, sur le côté, on aime bien, en France, on aime bien brûler les idoles, surtout si l'idole n'est pas parfaite, tu vois, et tout ce stress. Et sur le fait que le sujet, c'est un sujet qui est éminemment casse-gueule, il y a, parce que c'est quelque chose qui bouge, déjà c'est un sujet qui est très complexe, qui n'est pas que technologique, ça fait rentrer des tas de rêves. Je me marre parce que j'ai ma visio qui fait apparaître des trucs chelous dessus. C'est très complexe, ce n'est pas que technique. Et déjà, dans la technique, c'est éminemment complexe à tous les niveaux. Mais ça parle aussi des sciences du langage, des sciences cognitives, il y a des impacts sociaux, ethnographiques, il y a des impacts écologiques, il y a des impacts au niveau légal, au niveau de la sécurité. C'est quelque chose qui est très, très, très, très complexe. Moi, je n'oserais pas, j'ai presque un peu honte pour les gens qui se balancent IA, IA expert, parce qu'ils ont fait quatre promptes sur JetGPT durant trois semaines.

  • Rachel

    Elle est le world,

  • Aurélie

    et pour la coque. Vraiment, et puis en plus, c'est un sujet qui bouge tout le temps. Je travaille sur TechRox, on va peut-être en parler, mais j'accompagne la TechRox sur la curation de l'agenda. et bien, la curation, le fait de fabriquer l'agenda de la conférence, ça dure pendant un an, mais c'est un enfer. Pourquoi ? Et c'est ce sujet-là. Parce que dès que tu sources quelqu'un qui a écrit un truc intéressant, que tu discutes avec la personne, tu dis, tu ne veux pas venir discuter à notre conférence, trois semaines après, c'est Cadux qui l'a écrit, ou ça a changé.

  • Stéphane

    C'est pire que les frameworks JavaScript. Avant, on disait que les frameworks JavaScript, c'était toutes les semaines, mais là, l'IA, c'est pire que tout.

  • Aurélie

    donc c'est très dur de tu vois il faut un petit peu un peu de modestie quoi un peu d'humilité un peu de recul de se dire on est sur un truc qui est tout neuf qui va très très vite c'est le truc qui va le plus vite de toute l'histoire de l'humanité donc on est quand même sur une majorité de 90% de on n'en sait rien même les gens qui le créent se disent là c'est peut-être en train de nous échapper tu vois donc et puis mollo les gens comme je disais Merci.

  • Stéphane

    Et puis quand ça passe à l'abdominem, là... Oui, c'est ça. Et écoutez et regardez comment se positionnent les gens dont c'est le métier. Et là, je vais mettre nos chercheurs universitaires, parce que c'est eux à l'origine. L'IA, ça a 60 ans, ça n'a pas 4 ans avec ChatGPT. Regardez ce qu'ils disent, regardez les pincettes qu'ils prennent. Et donc, écoutez-les, eux, plutôt que trois influenceurs et demi de la tech qui vous disent qu'ils ont, comme tu dis, fait trois promptes et qu'ils sont experts ou experts. Bref. Voilà, c'était juste une petite remarque. En petite news, alors je suis désolé Rachel, je ne vais en sélectionner qu'une seule que j'avais pré-sélectionnée, mais qui m'intéresse particulièrement parce que ça a fait un écho assez fort dans mon petit cœur d'agilité, de DevOps, de tout ça. C'est le post sur LinkedIn que tu as envoyé il y a... trois semaines, qui parlait de la délivrerie qui n'était pas toujours qu'un symptôme. J'ai adoré ce poste, notamment ta conclusion, alors je te laisserai l'expliquer, mais la clarification de la définition of done, qui est pour moi le mal aimé, l'oublié, ce que vous voulez dans toute approche agile. Choisissez votre framework. On en parlait hier, non ? On en parlait hier. Choisissez le framework que vous voulez. Très souvent, la définition of done, vous l'oubliez, c'est ce qui explique beaucoup de problèmes. Tu reparles des PM, des roadmaps, etc. J'ai vraiment beaucoup aimé ton poste. Peut-être que tu nous expliques d'où ça vient que tu aies voulu faire ce poste et surtout le fond du poste, si tu veux bien.

  • Aurélie

    Déjà, merci pour le feedback. Ça me touche vraiment. Donc, merci. d'où ça vient ça vient d'une exactement ce que j'ai écrit ça vient d'une conversation que j'ai eue avec quelqu'un que j'accompagne qui est un sitio qui est aussi un ami et qui est là je comprends pas on n'arrive pas à faire du delivery sur le problème ça sort pas assez vite machin etc et tous les efforts toutes les conversations qu'on a ça tourne toujours avec cette obsession autour de fabriquer plus vite plus delivery delivery delivery et avec toujours le même constat que ça sort pas tu vois c'est comme ça qu'il le voit et et Et c'est quelqu'un de très intelligent et que j'adore. D'ailleurs, si tu m'écoutes, cœur avec les mains. Mais il y a eu un moment dans notre conversation, et puis comme on se connaît bien, j'ai tendance à me laisser embarquer dans sa conversation et discuter avec lui comme ça. Et puis à un moment, j'ai dû décrocher, je me suis dit, mais c'est quoi cette obsession sur le fait d'optimiser les équipes de dev ? Et en fait, je me suis rendu compte que dans mon passé, ça fait 25 ans... Quand il y a un problème dans une entreprise, on vient me voir et on me dit, il faut optimiser les équipes de dev. Elles ne sont pas suffisamment agiles, elles ne sont pas suffisamment rapides, elles ne livrent pas assez souvent. C'est toujours l'obsession de délivrer. Et rétrospectivement, quand j'analyse à chaque fois ce qui se passe, c'est rarement un problème de délivrer. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des équipes qui codent avec les pieds, qui ne font pas de la qualité. Je ne nie pas ça, vraiment. Honnêtement, en 2025, ça fait quand même plus de 30 ans que l'agilité existe, ça fait quand même 50 ans qu'on fait du logiciel, on fait quand même des logiciels mieux, c'est pas parfait, n'est-ce pas ? Il y a un taux de mortalité qui est toujours acceptable, mais c'est pas que ça. Et ça m'a énervée, je pense que l'origine du poste, c'est l'énervement, le côté agacé que j'ai eu de cette obsession-là, parce que c'est ridicule. de vouloir focaliser tous ces efforts, ces investissements, ces souhaits d'amélioration que sur un seul petit maillon de la chaîne, alors que dans la plupart des cas, quand ça merde en sortie, c'est parce que c'était vraiment pas bon avant d'entrer dans les équipes de délivrer. Et en général... Ce qui traduit par « on n'est pas bon sur le marché, ça ne sort pas assez vite » , c'est parce que vous avez 32 initiatives concurrentes, donc vous ne savez pas prioriser. Ça, c'est un problème de management, de gouvernance, ce n'est pas un problème de développeur.

  • Stéphane

    Oui, on veut soigner les conséquences, ce ne sont pas les causes.

  • Aurélie

    Exactement. Et tu sais pourquoi on a 32 raisons en projet concurrent ? C'est parce qu'on n'est pas foutu de savoir lesquelles sont les bonnes pour nous. Parce qu'on fait que des hypothèses, on a des certitudes, mais en fait nos certitudes servent à masquer le fait qu'on a plein de doutes, qu'on ne veut surtout pas aller se confronter avec la réalité. Donc dans le doute, on va tout faire, on va tout prioriser. Et donc tu vois, tu peux pas, il y a un moment, que tu rajoutes des devs, que tu optimises tes devs, ou que même tu transformes tes devs en IA et des robots, etc. Parce que c'est un fantasme, ça ne réglera pas le problème. Si du point de vue de la direction d'entreprise, c'était une quiche à déterminer, à comprendre ton marché, à développer une stratégie qui a du sens, à comprendre les évolutions de ton marché, les évolutions de tes concurrents, comment est-ce que tu peux être différent, est-ce que ton business case est rentable, toutes ces questions-là, en sortie, tu pourras optimiser ce que tu veux, ça sortira toujours de la merde. C'était un peu le coup de gueule de dire, essayez de penser un peu holistique, dézoomé un peu, arrêtez de faire une fixette sur vos ingénieurs. Déjà, rappelez-vous que ce n'est pas des développeurs, c'est des ingénieurs. Donc, c'est un tout petit peu différent quand même. Il y a une partie génie logiciel qu'on pourrait un petit peu reconnaître un petit peu plus, ce n'est pas que des codeurs. Et puis, dézoomé, regardez ce qu'il y a en amont. Le premier step en amont, c'est vos équipes produisent, vous en avez, est-ce qu'elles sont compétentes, performantes, machin. puis après dézoomer parce que l'équipe produit et puis ils donnent pas les moyens Si tu lui donnes un mandat, impossible. Et bien ça peut pas faire de miracle. Et en fait à la fin, systématiquement, je te promets, à la fin ça finit toujours, je leur dis toujours, et donc en fait le coeur du problème c'est vous les dirigeants. Ah mais c'est vrai, je lui ai dit à mon pote, je lui ai dit je suis détenue.

  • Rachel

    Et pourquoi à ça en fait, oui c'est vrai c'est notre faute ou non non oust ?

  • Aurélie

    Alors c'est mon pote donc il m'a pas dit oust, et il m'a fait genre ah t'es chiante, ça l'a fait réfléchir, on en a reparlé après, il m'a dit ouais t'as raison. je vois très bien que le pattern de sortie c'est parce que moi je me positionne pas par rapport au cpi au jeu suis pas capable d'avoir une un alignement suffisamment fort on bosse pas suffisamment avec le cio sur les trucs on n'est pas courant c'est un problème de courage managerial on va pas se voiler la face de compétences manageriales et de courage managerial et ça c'est difficile donc c'est pour ça faut pas hésiter d'aborder ces questions là avec les entreprises et c'est pour ça que je pousse autant d'ailleurs vous avez vu dans d'autres articles je pousse autant aussi les Scrum Masters à sortir dans leurs équipes de Scrum on revient à la question tout à l'heure les coachs, à ne pas faire juste coach agile mais aussi à se rappeler que coacher agité c'est coacher l'ensemble de l'entreprise et qu'il ne faut pas avoir peur à aller voir les décideurs et à bosser avec eux et que le seul moyen de bosser proprement sur ces questions de délivrerie c'est de commencer par coacher le CEO,

  • Stéphane

    le CPO et le CTO ça c'est super dur je pense que tu le sais et donc c'est pour ça qu'il faut le faire plus et plus souvent. C'est là aussi où l'expérience joue. Je pense que quand tu as un peu de bouteille, je ne dis pas que c'est plus simple, parce que les CEOs, CTO ne sont pas toujours accessibles, mais je pense quand même qu'il faut avoir un peu de bouteille pour savoir comment appréhender ces profils-là, qui ne sont pas des profils traditionnels dans une boîte. Ils ont créé beaucoup de choses et donc du coup, c'est important, comme tu dis, de le faire, mais de savoir le faire aussi, je pense.

  • Aurélie

    Il faut pouvoir parler leur langage, qui est le langage du business.

  • Stéphane

    Oui, tout à fait.

  • Aurélie

    Il faut comprendre le business et parler leur langage. Mais le delivery, c'est un symptôme, c'est un symptôme d'autre chose, c'est un symptôme de quelque chose qui s'appelle la gouvernance, c'est-à-dire comment est-ce qu'on prend des décisions, comment est-ce qu'on assume nos décisions, comment est-ce qu'on communique nos décisions. Toutes ces questions-là,

  • Stéphane

    c'est l'ère de la guerre. Tout à fait.

  • Aurélie

    Et merci encore pour l'explication.

  • Stéphane

    Merci pour l'explication. du coup on va avancer, je pense que Philippe Charrière doit trembler car son record d'épisodes de plus long est en jeu, on va pas se mentir je vais quand même on va quand même dérouler une petite newsia parce que sinon Aurélie aurait été très déçue alors c'est plus une question alors j'ai mangé l'article que j'avais utilisé donc j'ai enlevé le lien parce que j'avais pas mis le bon lien il faudrait que je le retrouve, mais c'était plus t'en as un peu parlé en introduction Rachel c'était, est-ce que toi en termes de de transformation, d'outillage, etc. Bref, l'IA dans les métiers de l'agilité, est-ce que tu commences à voir des changements ou est-ce que pour l'instant ça reste assez niche et que c'est pas quelque chose qui transforme les métiers qui sont liés à l'agilité dont on a déjà parlé dans le reste du podcast ?

  • Aurélie

    C'est clairement quelque chose qui transforme. Vraiment au quotidien déjà Et tous les métiers. Pour le coup, ce n'est pas que les développeurs. On va les grands remplacer avec des IA. Je pense que si on doit grands remplacer des gens, ça peut être valable, applicable à tout le monde, à commencer par les coachs. D'ailleurs, je vais faire un petit peu de publicité. Dans deux semaines, je fais un super talk à Paris sur justement comment on va tous disparaître à cause des IA et en fait, pour essayer de dédramatiser, de démystifier ça.

  • Stéphane

    Donne-moi le lien, après je le mettrai dans le conducteur.

  • Aurélie

    Et la conférence aussi. À Agile en Seine, vous pouvez me retrouver. Je suis nulle en date. Le 7 et le 8, quelque chose comme ça. Je vais parler de toutes ces choses-là là-bas. Donc oui, ça change les métiers de l'accompagnement et les métiers aussi de l'agilité. PO, par exemple. Il y a énormément de choses que vous pouvez simplifier, des tâches automatisées et simplifiées et qui vont vous apporter vraiment de la valeur. et qui vont vous permettre de passer plus de temps sur des choses à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire intelligence humaine, créativité, pensée, tout ce qui est créatif dit assez pas faire, donc c'est vraiment l'endroit où il faut se positionner. Par exemple, typiquement, moi j'accompagne des équipes, en ce moment j'ai testé un petit outil, je ne sais pas si on peut le refaire de la pub, il s'appelle Plode, l'idée c'est, on s'en fiche, un petit outil, pendant les... pour essayer de remplacer la partie complètement pas très bonne, assez nulle, de l'écriture des tickets Jira, ou des tickets des user stories. Enfin, c'est... Oui,

  • Stéphane

    tout ce que tu veux dire.

  • Aurélie

    En fait, parce qu'ils sont toujours pauvres, pas bien faits, formatés, ils manquent pas de trucs. Alors qu'il y a un moment qui est absolument génial, qui est la réunion de conception. Vous pouvez appeler ça réunion de refinement, si vous voulez. Où là, tu mets en général des designers, des produits, des développeurs dans la même pièce et puis ils discutent de façon complètement passionnée. Ils se posent des questions, ils se donnent des réponses, ils font des schémas, etc. Et ça, c'est là où il y a de la valeur, tu vois. Et bien ça, comme on est très mauvais à prendre des notes, que la personne qui prend des notes est hyper partielle, elle va prendre des notes que ce qui t'intéresse. Si le PO n'est pas très doué en technique, il va gommer des questions techniques, etc. Si ce qui sort de ça, le seul output que ça, c'est des user stories écrits manuellement, je pense qu'on peut mieux faire. Et en fait, on a fait une expérimentation, et ça marche vachement bien, tentez-le de votre côté. Mettez une IA qui écoute vos conversations enflammées de Refinement, qui chope toutes les voix et tous les points de vue, etc. Entraînez votre modèle, ne faites pas ça sur un GPT LLM truc, entraînez votre modèle, prenez un modèle privé évidemment, faites ça propre s'il vous plaît. Entraînez-le sur les formats d'écriture, vous pouvez l'entraîner à écrire en Gherkin, vous pouvez l'entraîner à vraiment à écrire, à écrire des cas de thèse etc. et demandez-lui de synthétiser ces conversations-là dans le ticket. Et vous verrez que la qualité des tickets qui sortent est incroyablement meilleure que quand votre pauvre PO stoppe de les écrire après sur la base des notes qu'il a écrites dans un cahier.

  • Stéphane

    Oui, qui n'a pas une plus-value plus que ça. Au final, c'est qu'il fait scribe, en fait. Oui,

  • Aurélie

    il fait scribe, mais il n'est pas très compétent en scribe.

  • Stéphane

    Non, mais clairement.

  • Aurélie

    Et ce n'est pas une critique personnelle de la personne. C'est juste qu'écrire, prendre des notes, c'est chiant. On n'est pas tous très doués à prendre des notes efficacement, déjà. Donc, on fait du filtre, on perd des informations. Ce qui est important pour moi en tant que PO, ce n'est peut-être pas la même chose qui est important pour Aurélie de son point de vue d'architecte technique. Je vais peut-être filtrer des trucs qui étaient importants pour elle. Du coup, on perd de la donnée. Déjà ça, vous pouvez le faire et vous allez voir, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir un humain derrière. Une IA, c'est un stagiaire troisième de temps en temps. Il faut quand même regarder un peu ce qui sort. On voit que mon fils est en troisième. Bref, il faut quand même regarder ce qui sort. toujours ramener de l'humain et de l'intelligence, mais ça va te débloquer déjà à peut-être 3h, 4h, avec une qualité, une diversité, une richesse de contenu qui est quand même meilleure. Et ces 3h, 4h, si tu peux les utiliser, partir avec tes développeurs et faire de la meilleure conception, ben, petit chat, c'est cool. Parce que là, l'intelligence humaine, elle est meilleure. C'est là où on peut être plus créatif dans la façon d'aborder les problèmes, les différentes solutions qu'on veut faire, etc. Voilà. Donc arrêtez de passer du temps à écrire des user stories mauvaises, avec des estimations à la courbe. Faites ça, essayez-le, et vous m'en direz des nouvelles. Moi, je trouve que c'est trop cool.

  • Stéphane

    L'essayer, c'est l'adopter. Et bien, justement, tu m'offres une transition.

  • Aurélie

    Et c'est valable pour plein de rôles.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. Tu m'offres une transition toute faite.

  • Aurélie

    Le master et les rétro débiles, ça peut être en fait aussi.

  • Stéphane

    On va parler un peu OVH. Tu parlais d'utiliser les bons modèles pour faire ça. Moi, j'en connais des bons modèles qui sont souverains. et qui n'utilisent pas vos données pour faire autre chose que de l'inférence, donc pas d'entraînement, c'est les modèles qu'on a chez nous ! Pour rappel, on a un produit AI endpoint qui est sorti en JA en avril, et juste faire 5 minutes, enfin même pas quelques secondes, pour vous dire qu'on a prodé des modèles que moi j'attendais personnellement depuis assez longtemps. Le premier c'est Whisper, on l'a prodé cet été, c'est pour faire du speech to text, c'est un modèle de chez OpenAI qui est très très très puissant. Et nous, en plus, on l'a un peu pimpé, c'est qu'on a rajouté deux, trois petites options. Et une, moi, que j'aime beaucoup, c'est la diarisation. Pour celles et ceux qui ne savent pas, la diarisation, c'est la capacité à un modèle à reconnaître les interlocuteurs et interlocutrices d'une conversation. Par exemple, je vais l'utiliser maintenant pour faire le transcript de tranche de tech, où là, il va reconnaître Aurélie, Rachel et moi dans la conversation et faire le transcript. Et du coup, me permettre aussi de le traduire assez facilement derrière. Et on a aussi, toujours chez OpenAI, Exposer maintenant leur modèle Openweight. Je rappelle que les modèles ne sont pas open source mais openweight. Là encore on pourra en discuter pour la différence, mais c'est important de savoir cette différence. Et donc c'est GPT OSS. Donc on a le petit en 20 milliards de paramètres et l'autre à 120 milliards. Alors attention, OpenAI ce n'est pas des philanthropes. Ils n'ont pas mis en openweight leur flagship et vous avez un chat GPT gratos. Non, non, ça reste des modèles très performants. mais du coup vous pouvez vraiment faire des choses, c'est des modèles de raisonnement, donc voilà, n'hésitez pas à aller faire un tour, à nous faire des feedbacks, ces produits sont jeunes, donc on a besoin de vos feedbacks, mais voilà, c'était pour un peu la petite lumière sur les produits IA côté OVH, et côté cloud natif, au sens large, Infra, Ascode et Container, Aurélie, je sais qu'aussi on n'a pas chômé cet été, on a sorti 2-3 trucs qui paraissent, donc je te laisse nous l'expliquer.

  • Rachel

    Ouais, et bah, on va dire qu'une des nouveautés qui était très attendue, en fait, c'est la sortie en général à Blu-ray, de l'offre de Kubernetes Manager sur les trois zones de disponibilité. Donc, ça y est, c'est sorti le 16 septembre, si mes souvenirs sont bons. après Quelques mois de bêta qui a servi à récupérer tous les feedbacks. C'était très important comme état, donc ça y est, c'est sorti. C'est tout chaud, tout frais en fait. Et du coup, oui, c'est du cube sur... plusieurs zones de disponibilité mais sous le capot en fait les équipes ont fait une complète refonte du produit et ils ont mis du coup dans de l'offre en fait donc du coup il y a un un TCD banon qui est dédié. on peut aller jusqu'à 500 nodes, il y a du coup, psyllium par défaut, etc. Je vous laisse regarder ça, jouer avec, et ce qui est cool également, c'est que comme l'habitude en fait, on peut le déployer via Terraform, Pulumi, et dans quelques jours, Je le dis parce que les... Quand l'épisode sera sorti et dans quelques jours avec la fille Eli de OVH.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Rachel

    Et premier à savoir en fait, c'est ici.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Aurélie

    Et bravo OVH.

  • Stéphane

    Merci, merci. Et donc donnez-nous du feedback sur tout ça, sur ce que vous a dit Aurélie. N'hésitez pas, on essaye de faire évoluer par rapport à vos feedbacks. Sans vos feedbacks, en fait, c'est toujours compliqué. Non, c'est cool. Je vous propose d'aller tranquillement vers la fin de cet épisode et comme d'habitude, de finir par la partie un peu conférence. Et Rachel, il y a deux points qu'on voulait voir avec toi. C'était de nous dire un peu où on pouvait te voir. C'était une actualité de fin d'année assez chargée. Je trouvais la mienne chargée, mais du coup, je n'ai rien à t'envier. Et de commencer par nous présenter un peu TechRox, parce que tu as... Tu es impliqué dans cette communauté, donc je voulais que tu profites de cet épisode pour donner une petite lumière de plus à cette commu qui a l'air super sympa.

  • Aurélie

    Donc si on doit prioriser entre mes conférences et Tech Rocks, on va prioriser Tech Rocks. Parce que mes conférences, j'ai publié un article, vous pouvez aller chercher sur LinkedIn, vous aurez toutes les dates. Donc Tech Rocks Summit, Tech Rocks, qu'est-ce que c'est ? C'est une communauté française, maintenant francophone. des leaders techniques qui est vraiment fait par la tech pour la tech. Donc on va retrouver, au cœur c'était les CTO, mais maintenant aussi ça a élargi, donc ça va être les VPN, les tech leads, head of engineering, c'est vraiment les gens, les leaders de la tech. Ça a été créé en fait à l'origine, il y a quelques années de ça, pour rompre un peu l'isolement des dirigeants tech en France. Parce que... par rapport à nos concurrents ou par rapport à l'écosystème où tout était américain à un moment, quand tu étais dans la tech, dans des start-up françaises, tu pouvais te sentir un peu isolé, ce n'était pas facile, vous en savez quelque chose aussi à OVH. Donc c'était pour essayer de commencer déjà à permettre, c'était un slack à l'origine, pour permettre aux gens de discuter, de se rencontrer, d'échanger entre eux, de partager leur pratique, leur retour d'expérience, puis de se parler d'égal à égal, sans langue de voix. pas commercial, on n'essaye pas de se vendre des trucs, on va se dire les choses. Et cet esprit comme ça, il a grandi. La communauté, c'est maintenant plusieurs milliers de personnes et c'est devenu maintenant un point de ralliement hyper important pour tout ce qui est French Tech, scale up, start up, les licornes et tout ça. On va retrouver tous ces gens-là, toute cette tech-là, la bonne tech française dedans. Il y a des événements qui sont faits tout au long de l'année. Il y a des meet-ups qui sont proposés sur des sujets de pointe, il y a des articles qui sont publiés, il y a une newsletter, vous pouvez aussi vous inscrire.

  • Stéphane

    Je te coupe deux secondes, les meet-ups, c'est des meet-ups présentiels ou c'est des remotes ?

  • Aurélie

    Alors il y a un petit peu des deux mon capitaine, ça dépend des sujets et des intervenants qu'on va avoir. Vous pouvez trouver tout ça sur le site de TechRox évidemment, et vous pouvez aussi vous inscrire, c'est gratuit pour entrer dans la communauté. C'est pas facile, c'est une communauté dont vous allez devoir montrer un peu patte blanche, on va vous demander qui vous êtes, etc. Et les gens vont se poser la question dans la communauté, est-ce qu'ils ont envie de vous intégrer dans la communauté. D'ailleurs, c'est fait pour aussi protéger la communauté. des vendeurs non sollicités, un peu chiants des fois, qu'on peut avoir. Voilà, donc ça permet aussi de garder une communauté un peu cool. Et puis le sac il est super cool, vous savez, plein de trucs qui bougent là-dessus. Et chaque année en plus on fait le Tech Rock Summit, donc ça c'est un peu le Grand Jamboree, un peu comme chez les scouts chez nous dans la Tech, on se réunit à Paris. Donc cette année c'est le 1 et le 2 décembre, je vais y arriver, au Théâtre de Paris et le thème ça sera « Ha ha ha, guess what, l'IA » . Vous allez me dire, ah non, encore l'IA, on en a un peu ras-le-bol. Ouais, ouais, ouais, encore l'IA, sauf qu'on va le faire dans l'état d'esprit Tech Rock, c'est-à-dire qu'on va le faire en mode des techs qui parlent aux techs, et puis on va le faire en mode zéro bullshit. Donc on en a eu, en fait, c'est parti d'un constat qui était, il faut qu'on parle d'IA parce que c'est le truc incontournable du moment, et en même temps, on est tous super saoulés, on va se le dire, on est tous super saoulés des côtés soit hyper diabolisants, tu vois, soit complètement... tellement enthousiaste que tu perds tout recul. Oui,

  • Stéphane

    bien sûr.

  • Aurélie

    Et tu es là, est-ce qu'on peut juste en discuter, enfin, raisonnablement, tu vois, entre adultes, est-ce qu'on peut se dire les choses ? Et puis aussi, est-ce qu'on peut se dire les choses que personne ne dit ? C'est-à-dire, est-ce qu'on peut parler d'impact sociétal, d'impact sur la sécurité, d'impact sur… Qu'est-ce que c'est l'IA quand elle n'est qu'américaine ou que chinoise pour l'Europe dans le contexte géopolitique actuel, par exemple ? Donc on a voulu aborder aussi tous ces sujets-là. Donc, viendez, viendez le 1 et le 2 décembre. Je vous attends à Paris, à Magistré. Et le programme, c'est un truc de ouf. Il commence à se dévoiler, là.

  • Stéphane

    Les tickets sont ouverts ?

  • Aurélie

    Les tickets sont ouverts. Les early bots sont passés, je crois. Mais les tickets sont ouverts. Vous pouvez encore acheter votre place. C'est trop cool. Vous allez rencontrer plein de gens. Les discussions, elles sont... Les sujets sont vraiment très qualitatifs. Je vous invite à aller voir. Je fais un peu de l'appui. Je vous invite à aller voir les replays des années précédentes et les programmes. C'est quelque chose qui me tient à cœur énormément.

  • Stéphane

    Allez rencontrer toute cette joyeuse commu à Paris. Peut-être que ça vous donnera envie de participer à l'aventure pour que ça se développe encore plus. C'est cool. C'est vraiment super cool. Comme tu dis... Même si on progresse, je pense qu'on a un gros syndrome de l'imposteur très global en France par rapport à la tech américaine. Et je ne dis pas ça par rapport à OVH, je parle vraiment nous en tant que faiseurs de tech. Je trouve que parfois on se met des barrières et des plafonds de verre qu'on ne devrait pas. Mais c'est parce qu'on a quasiment été éduqués comme ça, notre génération en tout cas. Et donc il faut que maintenant les entrepreneuses et entrepreneurs... savent qu'ils ont leur mot à dire en fait et on n'a pas à rougir sur bien des choses.

  • Aurélie

    On n'a absolument pas à rougir. Hier, j'ai eu la chance incroyable d'enregistrer un autre podcast, un podcast Tech Rocks où on a invité une de nos keynoteuses. Et j'ai eu la chance incroyable de discuter avec Laurence Devilleur. Donc Laurence Devilleur, elle est chercheuse, elle est enseignante chercheuse, elle travaille à la Sormone, elle écrit énormément. sur les sciences du langage, elle travaille avec Cédric Villani sur toutes les questions des maths, etc. Elle a un regard hyper intéressant et elle a écrit un bouquin. Alors le titre est un peu chelou, comme ça c'est « IA en joue des mots » , donc c'est vrai que ça fait un peu genre, tu vois. Et en fait, je vous invite à passer le cap du titre.

  • Stéphane

    et de la couverture, et d'aller vraiment le lire, parce que c'est hyper intéressant, ça parle des mythes que l'on se construit, des limites des modèles de langage, des impacts sur la société. Et cette personne absolument incroyable qui est française, viendra aussi à Tech Rocks pour donner son regard aussi d'enseignant-chercheur, de réfléchir plus loin, d'aller au-delà des modèles. Elle travaille beaucoup avec OpenAI, donc elle a aussi une vision très pertinente sur tout ce qui est dit en ce moment.

  • Aurélie

    C'est Laurence de Villiers. tu as dit ? De Villers, pardon, j'ai trouvé son livre du coup j'ai mis le lien aussi dans le conducteur merci elle était complètement passionnante,

  • Stéphane

    je pense que j'ai fait tout le podcast avec des petits cœurs dans les yeux voilà,

  • Rachel

    mode fan club un gros pillon ouais,

  • Stéphane

    ouais, complètement et puis après, au lycée je suis très engagée aussi dans le dans la lutte dans l'effort de visibilisation des femmes dans le leadership tech

  • Aurélie

    et franchement je suis tellement fière d'elle c'est encore un nom qu'on met dans notre petite besace de personnes potentielles à inviter à ce podcast donc tu l'as dit tu vas être très présente sur les conférences je te laisserai nous donner le lien vers ton post LinkedIn qui résume ça mais en vrac vous pouvez voir Rachel à Agile En Seine, à Agile Tour Bordeaux Grenoble on se verra à Défestante je suis très content, on se reverra en vrai ... Donc voilà, allez voir, on mettra le lien vers le post de Rachel qui résume tout ça. Allez voir les confs de Rachel, c'est toujours un très bon moment déjà sur la forme. Si vous êtes du monde agile ou pas, et je vous conseille même quand vous n'êtes pas du monde agile d'aller le voir, parce que souvent ça permet de débunker certaines choses. Donc voilà, c'est toujours un bon moment. Et je ne dis pas ça parce que tu es avec nous Rachel, mais moi j'ai toujours passé un très très bon moment lors de tes conférences. Donc allez voir partout où elle est. qui, concernant les conférences, toujours, au moment où on va sortir cet épisode, ça ne sera pas passé, donc j'ai le droit de le dire, inscrivez-vous au Summit OVHcloud qui a lieu le 20 novembre à la Maison de la Mutualité, toujours. Donc les inscriptions sont ouvertes, c'est l'occasion de voir ce qu'on a fait, mais surtout ce qu'on va faire, de voir aussi des talks de haute volée, puisque Aurélie et moi-même... feront un talk avec des clients. Alors Aurélie a choisi un client, comment dire, qui est notre développeur advocate dans le public, j'ai envie de dire.

  • Rachel

    Notre ambassadeur, en fait.

  • Aurélie

    Donc ça sera...

  • Rachel

    Donc ça, de mon côté, du coup, ça va être donc un talk avec un certain... Rémi V, c'est ça ? Sur un Rex, sur les 4-5 années d'évolution du Cube Manager chez la SNR, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radio Protection. Et là,

  • Aurélie

    ça déconne pas.

  • Rachel

    Et ça va être trop, trop bien. Je suis trop contente, moi. Je suis trop contente d'être co-speaker avec Rémi, en fait. et ça va être très très très très intéressant.

  • Aurélie

    Ouais, moi c'est pareil, je suis un peu facile parce que j'ai pris un copain, donc Mathieu Vincent de chez Sopra. Donc on va parler IA, on ne se refait pas avec Mathieu. Ce que je trouve très intéressant, c'est qu'on va aborder le sujet sur plutôt comment Sopra, qui est une petite ESN, qui est quand même assez grosse, essaye de faire le shift, de faire l'IA. Donc Mathieu, c'est plutôt qu'une vision interne. ils ont énormément de devs et ce dont parlait Rachel sur le choix des modèles quand on fait des choses internes et tout ça donc voilà c'est de voir un peu comment ils se sont sortis comment ils ont réussi à faire des choses comme il y a des choses qui n'ont pas marché parce que on va pas se mentir tout n'est pas rose tu l'as dit Rachel je pense qu'il y a beaucoup de mythes et mythologies autour de l'IA et donc du coup il faut qu'on se casse aussi un peu les dents donc voilà ça va être assez rigolo donc venez nous voir et puis accessoirement il y a aussi des petits fours et à boire. Donc, il faut toujours profiter des petits fours et à boire quand c'est gratos, au final.

  • Stéphane

    Mais il ne me reste plus qu'à acheter mon ticket.

  • Aurélie

    Alors, c'est gratuit. C'est gratuit. Tu vas sur le site d'OVHcloud, OVHcloud Summit.

  • Stéphane

    Mais il me reste encore plus à acheter mon ticket gratuit. Alors, je viens.

  • Aurélie

    Par contre, nous ne remboursons pas les tickets gratuits si vous êtes mécontents. Désolé.

  • Stéphane

    Oh, mince.

  • Aurélie

    Bien sûr, on a parlé d'event, du Summit OVHcloud. et à plus tard Plein de conférences qui reprennent tranquillement. Toujours pareil, l'été en général, c'est un peu calme. Là, les CFP commencent à rouvrir, plus sur la période 2026. Moi, je vais voir qu'un seul site, c'est Developer Events, le site que maintient Aurélie depuis maintenant un paquet de temps pour la communauté. Il faut savoir que ce site est très souvent à l'origine d'énormément d'outils ou d'autres sites que vous consultez pour vous tenir au courant. J'ai envie de dire, aller à la source, ce sera beaucoup plus simple. En plus Aurélie a fait des modifs qui vous simplifient la partie participation. N'oubliez pas, j'en parlais sur la partie open source. L'open source ne tient que quand vous, vous participez. Maintenant, rajouter un event, c'est juste vous appuyer sur plus, ça vous ouvre une pop-up, vous remplissez et c'est fini. Donc si c'était le côté PR GitHub qui vous impressionnait, vous pouvez y aller. Bref, allez-y, c'est toujours aussi chouette. Et vous aurez toutes les confs où aller en tant que participantes et participants, mais aussi celles où vous pouvez proposer. des CFP si vous voulez être speaker donc n'hésitez pas à y aller. Et bien combien on est ? On doit être à peu près autour d'une heure et demie. Il faudra que je vois mais peut-être que nous avons un nouveau record. Je ne sais pas, je verrai après montage. Je calcule le temps que après montage parce que sinon c'est triché. Donc je vais commencer par dire merci à toutes les deux. Merci bien sûr Rachel, c'était un très bon moment mais je n'en doutais pas. Et veux-tu avoir un petit... petits mots de la fin ? Est-ce que tu as quelque chose que tu veux nous partager ou pas en cette fin de podcast ?

  • Stéphane

    Un seul mot, c'est gratitude. Vraiment. Un seul mot,

  • Rachel

    gratitude. Gratitude, évidemment. Et le deuxième, Aurélie, j'ai ton chat noir en otage. Merci pour la bonne humeur. C'est trop chouette de discuter avec vous. Voilà, c'était trop chouette.

  • Stéphane

    C'était, je pense, partagé, Aurélie. Donc, merci à toutes les deux. Merci à toutes celles et tous ceux qui nous écoutent. On fait ça aussi et surtout pour vous. J'ai envie de dire bonne rentrée, bon courage, protégez-vous, prenez soin de vous aussi, c'est important. Et puis, Rachel et Aurélie, bonne continuation et à très vite en vrai, notamment au Défesse Nantes. Donc, ça, c'est cool.

  • Aurélie

    Et au Défesse Toulouse.

  • Stéphane

    C'est ça. Et le Défesse Toulouse arrive aussi. Au revoir tout le monde !

Chapters

  • Présentation de Rachel

    00:00

  • La news de l'été

    51:55

  • News Techs

    01:04:45

  • Agilité

    01:04:55

  • AI

    01:12:47

  • Container & Orchestration

    01:20:23

  • Infra as Code / Infrastructure

    01:21:20

  • Conférences / meetup

    01:22:06

Description

Présentation de Rachel

La news de l'été

News Techs

Conférences / meetup




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stéphane

    Bonjour tout le monde, c'est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour la rentrée de tranche de tech. Il n'est pas possible d'en douter, c'est bien la rentrée et l'été est bien parti. On On enregistre cet épisode le vendredi 25 septembre et je peux vous dire que... à Tours en tout cas, l'automne est bien là et bien présent. C'est donc reparti pour une troisième saison en compagnie d'Aurélie. Merci d'être de nouveau avec moi pour cette aventure. Comment vas-tu Aurélie ? L'été a-t-il été bon ? La rentrée se passe-t-elle bien ?

  • Aurélie

    Salut ! Je suis également très contente d'être là. Et oui, la rentrée est là. La rentrée est très sportive. Et... L'été a été très caniculaire, mais c'était bien sympa. On est prêts pour les mois d'octobre et novembre qui vont être très très très sportifs.

  • Stéphane

    Oui, il va y avoir du sport. Et alors, que dire de notre invitée ? C'est une énorme joie que nous avons, je vous inclue, toi et moi Aurélie, de la recevoir, car j'ai eu la joie de la connaître lors de sa venue à Tadix, qui est un meet-up sur tour, peut-être le meilleur meet-up de France, peut-être du monde, voire de l'univers, mais suis-je objectif, je ne sais pas. Elle est sur tous les fronts et apporte toujours une vision très pointue sur le monde de l'agilité, mais pas que. Bonjour Rachel, comment vas-tu et souhaites-tu te présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Aurélie

    Salut à vous deux, je suis super contente d'être là, donc gros cœur avec les mains, vous ne pouvez pas le voir, mais on le fait. Je m'appelle Rachel, je travaille depuis 25 ans dans la tech, j'ai commencé côté web développeur, j'étais autodidacte. c'est pas du tout mon métier à la base et je devais pas être très très bonne web développeuse ou bien je devais être beaucoup plus passionné par les problèmes des utilisateurs ce qui fait que j'ai basculé très rapidement du côté obscur de la force du côté business et du côté produit voilà une carrière dans pas mal de startups c'est là que j'ai rencontré Aurélie il y a 20 ans de ça et que je suis tombé dans la marmite agile tout début des années 2000 Et en fait, d'équipe en équipe, d'aider les gens, d'apprendre des gens. Voilà, je suis là aujourd'hui. On m'appelle coach, coach produit, coach agile. Mais je continue à faire ce que je sais faire. Et essayer de réconcilier le business et la tech grâce aux produits. Et puis à faire des trucs qui sont pas mal. Voilà.

  • Stéphane

    C'est cool, c'est cool. Alors, ça s'entend pas d'ailleurs, mais on a quand même un épisode quasiment 100% chocolatine. mais vous n'avez pas du tout l'accent, donc voilà, aujourd'hui on va dire chocolatine pour vous faire plaisir.

  • Aurélie

    Ça c'est bien, c'est une très bonne idée, et du coup je trouve que cet épisode, il commence déjà très bien. Merci Steph !

  • Stéphane

    De rien ! 20 ans, mais vous ne les faites pas toutes les deux ! Voilà, c'était un peu de flagarnerie. On va commencer par un truc qui est pas tout à fait tech. mais tu nous disais en préparant le podcast qu'il y a quand même moyen d'avoir des petites infos assez sympathiques. Il n'y a pas si longtemps que ça, tu t'es fait un petit plaisir, un voyage au Japon. Et du coup, alors en dehors, je présume, de beaucoup de choses personnelles qui t'ont marqué, tu nous disais que d'un point de vue tech, c'était aussi assez étonnant. C'est le terme que je vais employer, je te laisserai expliquer. Est-ce que tu peux un peu nous raconter ça ? sur cette aventure que tu as vécu là-bas ?

  • Aurélie

    Oui, le Japon, c'était cet été. Pendant un mois, je suis partie. Je n'ai pas pris de vacances pendant un an, donc j'avais tout économisé pour partir au Japon. C'est un long voyage qu'on voulait faire depuis longtemps. Évidemment, je vais vous passer les Ghibli et tous les Nintendo, parce que grosse culture geek. Vous ne pouvez pas le voir, mais j'ai un chat sur la tête actuellement. Et donc, trop bien, trop court, trop chaud, tout ce que tu veux, tout ce qu'on peut imaginer. Mais ça, c'est du domaine du privé et de la famille. Le truc qui est assez rigolo, c'est que même quand on connaît bien le Japon, au travers de la culture manga et tout ça, on se fabrique un imaginaire, tu sais. Et d'être confronté à la réalité au quotidien, on a passé un mois avec eux. Pour moi, ça a été une grande surprise. Et la surprise, c'était plutôt du côté tech. J'avais cette image. probablement lié à mon enfance dans les années 80-90, de se dire que le Japon, c'est forcément hyper technologique, hyper en avance. Ils ont quand même des grands robots, des grands mechas de 16 mètres en pleine ville.

  • Stéphane

    C'est l'image, je pense, de beaucoup de gens, de très tech, un mix tech traditionnel. Moi, j'imagine toujours le Japon, ils sont en tenue traditionnelle. Par contre, ils sont ultra avancés tech. Voilà, c'est ça, l'image que j'ai.

  • Aurélie

    C'est exactement ça. Sauf qu'ils ne sont pas du tout hyper avancés tech. C'est la galère. Il y a plein de trucs. Par exemple, il y a deux choses qui m'ont vraiment marqué. Les applis japonaises, c'est l'enfer. C'est vraiment l'enfer. Si tu ne parles pas japonais, c'est-à-dire que tu ne peux pas les utiliser. Comme ça, c'est posé. Si tu ne parles pas japonais, si tu ne sais pas lire le japonais en japonais, tu ne peux pas les utiliser. Parce qu'à aucun moment, ils se sont dit, Traduisons les interfaces. Donc ça c'est un premier truc, ça complique ta vie, vraiment. Et le deuxième truc c'est les sites web quoi. Les sites web, moi quand j'ai commencé à coder des sites web c'était vers la fin des années 93. Mes premiers sites web c'était 92-93. Et bien honnêtement, j'ai pas de honte à avoir par rapport aux sites web japonais d'aujourd'hui.

  • Stéphane

    Donc c'est des sites web front page quoi.

  • Aurélie

    Ah putain mais c'est monopage. Ça clignote de partout, etc. Et encore, ça, c'est de même dire les goûts et les couleurs. Bon, tu vois, ça se discute. Mais d'ergonomie, il y a des trucs de fou que tu vois. Par exemple, je vais te donner un exemple très concret en termes de user experience où tu es là, mais non, mais les gars, il faut faire quelque chose. On est à Sapporo, qui est dans l'île d'Hokkaido, tout au nord. Et on veut aller à Hiroshima, qui est plutôt tout au sud. On est d'accord ? On voit le trajet. Et donc, on prend un avion. On veut un avion qui fasse ça. Il n'y a pas de ligne directe. Il faut passer par... faire Sapporo Tokyo, Tokyo Hiroshima. Donc, on n'est pas sur un truc hyper complexe, d'accord ? Et là, qu'est-ce que tu te dis ? Je vais aller sur le site de la compagnie aérienne japonaise, en l'occurrence Japan Airlines pour ne pas les nommer, et je vais faire Sapporo Hiroshima, search, et il va me trouver les deux tronçons, tu vois ? Eh bien non, ça, c'est pas possible. Ils savent pas calculer ça. Ils ont pas le voyage... Enfin, la tête, là, vous voyez pas, mais il y a la tête d'Aurélie qui est en mode what the fuck. Mais vraiment, c'est ça. Et du coup, j'ai... Comme le voyage direct n'existe pas, il ne te le sort jamais en résultat.

  • Stéphane

    Ah, ok, d'accord. Tu ne peux pas,

  • Aurélie

    disons. C'est à toi de deviner quels sont les correspondances, en fait. Mais oui. Devinez le bug. On était trois adultes, trois informaticiens. On s'est arraché les cheveux. On s'est dit, mais qu'est-ce que c'est que ce moteur de recherche qu'on ne comprend pas, tu vois ? En fait, c'était tellement éloigné qu'on ne comprenait pas. Et d'un seul coup, je me suis dit, ah mais non, mais en fait, c'est une UX purée. En fait, il faut que tu réserves toi-même manuellement Sapporo, Tokyo, puis le Tokyo, Hiroshima, et alors là, quitte des bagages. Est-ce que tes bagages, qu'est-ce qu'ils sont ? Tu vois, tu m'as anticipé, tu vois. Mais oui, non, non. Ça suit ? Est-ce qu'ils suivent ? Mais non, ça ne suit pas. C'est censé sortir machin. Donc là, j'étais en mode stress, tu vois. On était cinq, on se baladait, 15 millions de valises. Et en fait, on arrive à l'aéroport. Et par contre, ils ont quelque chose que nous, on n'a pas. Ils ont un service humain, qui est le sens du service humain, fait « powered by human » , qui est au top du top. Et donc, on est allés voir la nana au guichet de Jal. On lui a expliqué, avec notre pauvre japonais mélangé d'anglais, notre étonnement. Et en fait, elle, elle a accès à des gros outils, tu vois, des gros… au back-end quoi ouais les vieux ouais et ça a duré je sais pas 20-30 minutes elle faisait tatatata et à la fin elle nous a dit yata ça veut dire un succès en japonais elle est arrivée quoi et ça nous a suivi j'ai donné mes noms et je vais faire du business au Japon donc si vous êtes développeur web si vous êtes UX designer si vous savez pas faire de si vous avez pas de boulot en France faites des missions au Japon en plus il manque vraiment de développeurs au Japon ... et ils vous passeront le fait que vous ne parlez pas très bien japonais. Le gouvernement japonais recrute d'ailleurs beaucoup d'étrangers. Donc n'hésitez pas à aller faire du pognon là-bas, c'est trop cool, parce qu'ils sont restés dans les années 80, 90.

  • Stéphane

    Comme quoi, vous voyez, SNCF, ce n'est pas si mal.

  • Aurélie

    Ça a l'air à la pointe.

  • Stéphane

    Par contre, ce que tu as l'air de dire...

  • Aurélie

    Et c'est pareil pour le train. L'ergonomie de réserver. L'ergonomie. Déjà, la machine, c'est important. Oui, ils translaident en anglais, donc on a un petit step. Mais par exemple, tu veux réserver un train, donc tu vas à ta machine, tu veux réserver un train, et tu as besoin d'avoir les places où tu as les gros bagages derrière. Toujours une histoire de bagages, on va dans l'histoire. Et tu fais le truc, est-ce que tu as des places ? Il te dit, choisis ton premier train. Donc tu prends le premier train d'affilée. Je dis, mais qu'est-ce que tu veux comme place ? Je veux des places avec des trucs. « Ah, il n'y en a pas ! » Donc tu dois revenir à la liste des trucs. Tu reprends le deuxième. Qu'est-ce que tu veux comme place ? Toujours des places avec des valises. Oh, il n'y en a pas. Reviens en arrière. Et ça, on a fait, sur un voyage, on l'a fait 18 fois parce que le premier train où il y avait des places avec des bagages, c'était le 19e. Donc là, tu es là, mais un moteur ne cherche les gens. Des filtres, des trucs, des trucs. Ah ouais.

  • Stéphane

    C'est les choses. C'est folklore. Après, ce que tu avais l'air de dire, c'est un peu aussi l'image que j'ai, c'est qu'humainement, par contre, quand tu vas aller à un guichet ou tout ça, j'ai l'impression que tu n'as pas le syndrome du guichet, l'image dont on a en France avec les diaphones. J'ai l'impression qu'ils essaient de se mettre assez vite en quatre pour te dépatouiller, ou c'est juste une impression un peu folklorique que j'ai en voyant les mangas, etc. Non,

  • Aurélie

    ça, pour le coup, c'est vraiment conforme avec ce qu'on voit dans les mangas. Le sens du service, c'est level up. ça change complètement toute ta vie. C'est très précis, c'est très poli, ils essayent vraiment de t'aider. En plus, nous, on avait fait l'effort d'apprendre le japonais. Donc, on pourrait en discuter off, mais mon japonais n'était pas aussi bon que ce que j'aurais espéré au bout de deux ans d'entraînement. Mais néanmoins, le fait que tu fasses l'effort d'essayer de leur parler en japonais, parce qu'ils ne parlent quasiment pas anglais, ils avaient vraiment le souci de nous aider de... On a été hyper bien accueillis. Tout ce qui est humain, c'est incroyablement bien fait.

  • Stéphane

    C'est là. C'est clair. Je ne suis pas un grand voyageur, mais si j'ai un conseil à donner aux gens qui voyagent, apprenez 10, 20 mots, expressions du pays où vous allez. Ça débloque toujours un bout de situation. Ça permet toujours de voir que vous faites de l'effort. Les trucs de politesse, les trucs de base, ça fait toujours plaisir et ça permet... Casser un peu la glace quand vous êtes en galère. Enfin moi en tout cas c'est l'expérience que j'ai du peu de voyages que j'ai pu faire à l'étranger. Ok, bon je suis trop jealous en fait. A la maison on a la chance, on a notre petite qui a aussi été au Japon 15 jours. Et on est vraiment trop jaloux. C'est quelque chose qu'on aimerait faire pour la famille. Mais toi t'es passé par là, j'ai l'impression que ça s'organise quand même. Parce que c'est pas à côté, il faut quand même un peu organiser le truc. On prendra le temps, mais je pense que c'est une destination. Il faut qu'on y aille au moins une fois dans notre vie.

  • Aurélie

    On irait également. Quand tu dis que ça s'organise, je pense que tu sous-estimes encore même le terme organisation. C'est que le Japon est un pays où tu ne peux pas improviser. Il y a très peu de place à l'improvisation. Ils sont très inconfortables avec l'improvisation. Booker à l'arrache un hôtel, c'est quand même très compliqué. Donc ça demande une anticipation. Un peu psychopathe, quoi. Alors moi, c'est très bien.

  • Stéphane

    Je dois avoir des jeunes japonais, moi.

  • Aurélie

    Mon talk de l'organisation était totalement...

  • Stéphane

    C'est ça,

  • Aurélie

    c'est ça. J'ai vraiment kiffé, mais tu ne peux pas tant que ça.

  • Stéphane

    En tout cas, ça m'a donné envie. Bon, je vous propose d'avancer tranquillement. Alors, on va dérouler quelques actus, comme d'hab. Mais on va commencer un peu par plein de questions que moi, j'ai. J'en profite, j'ai Rachel sous la main. Je vais te poser des questions qui sont peut-être très naïves, mais je me dis que si je me les pose, il y a peut-être une ou deux personnes qui se les posent. La première, parce que je suis dans une entreprise où on a ces deux rôles, et j'avoue que depuis un petit moment, pas que chez nous, mais partout ailleurs, je vois le rôle de Product Manager et le rôle de Product Owner. Et en fait, naïvement, ce que j'ai envie de dire, c'est est-ce que c'est pareil ? Ça, c'est la version courte, parce que... J'ai l'impression en plus que selon les sociétés, je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai l'impression que c'est un peu vrai, ces rôles-là parfois ont été un peu dévoyés, pas forcément respectés, comment ils avaient été pensés. Et puis ça fera aussi écho à un autre article que j'avais vu de toi qui aussi parle de ça. Donc voilà, je voulais avoir ton avis. Est-ce que PMPO c'est pareil ? Et comment on pourrait expliquer simplement les différences s'il y en a ?

  • Aurélie

    Merci pour la question. Il n'y a pas de question simple ou bête ou autre chose. Il n'y a que des questions qui méritent d'être posées. Donc, celle-là, elle est vraiment importante parce qu'il y a un espèce de gros mélange ou cafouillage sur la question. Donc, en la faisant courte, non, ce n'est pas pareil du tout. OK, maintenant qu'on en a dit ça, on va essayer de développer. OK,

  • Stéphane

    merci Raphaël, question suivante. OK,

  • Aurélie

    au revoir. Tu vois qu'on va être dans les temps. Alors déjà, PM. Donc pour PM, pour Product Manager, parce que PM, il y a son petit cousin maléfique qui s'appelle aussi Project Manager et qui n'est pas exactement la même chose. Donc là, on va parler de Product Manager. C'est un métier, c'est un métier en soi. Le but, la mission du Product Manager, c'est de construire le bon produit pour une entreprise. C'est-à-dire qu'il va être responsable end-to-end de tout le cycle de vie du produit, essayer de caler la vision du produit, c'est-à-dire l'intention du produit par rapport à la stratégie de l'entreprise, essayer de faire en sorte que ce produit trouve son marché, c'est-à-dire comprendre le marché, comprendre les... clients, les utilisateurs, les tendances, etc. Il va devoir faire de la stratégie, il va devoir explorer le marché, ce qu'on appelle aujourd'hui tout ce qui est la discovery, vous avez sûrement entendu tous ces termes-là. Il va aussi, une fois que la discovery commence à amener des débuts de réponse, essayer de formaliser les hypothèses, essayer de faire des prototypes sur le produit pour aller tester de plus en plus et se rapprocher de plus en plus de... la découverte de la solution. C'est là où ils travaillent beaucoup avec des ingénieurs. Quand on a réussi à figer des choses qui sont validées sur le terrain, il va suivre la fabrication et normalement, il va aller jusqu'à la mise en production, le suivi post-mise en production, la performance sur le marché, jusqu'au sunset du produit. C'est-à-dire quand le produit est en fin de vie, il va le retirer parce que même le sunsetting, le fait de sortir un produit du marché, il y a une stratégie, on ne fait pas ça juste d'un point de vue.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. c'est un vrai métier je peux pas te couper juste là du coup c'est super intéressant parce que tu vas l'expliquer après mais moi tout ce que tu viens de dire tu vois naïvement dans ma tête je coche quasiment toutes les cases d'un productionneur de ce que tu viens de dire sur certains trucs peut-être moins la dimension business enfin quand je dis business entreprise stratégie d'entreprise etc mais tu vois pour moi tu as coché vachement de cases ... aussi de ce que moi je mettais sur un PO, sur le côté produit, le côté accompagnement, etc. Donc c'est super intéressant ce que tu as dit. Donc j'ai très hâte d'avoir le côté PO aussi du coup.

  • Aurélie

    C'est normal, c'est parce qu'en fait le PO, alors déjà, donc on a dit Product Manager c'est un métier, d'accord ? Et comme tous les métiers par exemple, déjà il a une histoire. Je sais que la tech a l'impression que c'est quelque chose qui est apparu dans les années 2015. Je ne sais pas pourquoi 2015, mais à chaque fois je vois des articles qui me disent 2015. C'est un métier qui existe depuis très longtemps, qui a été inventé par Greg Gimble en 2030. Aurélie qui me connaît sait que moi j'ai commencé avec le titre de chef de produit, ça s'appelait en France.

  • Stéphane

    Exact.

  • Aurélie

    Et en 2002, j'étais déjà chef de produit sur du produit tech dans une startup. Donc les gens, réveillez-vous, la tech française, on n'a pas inventé ça en 2015. Bref, c'est un vrai métier avec une progression de carrière. Quand tu commences, t'es assistant PM, APM. Et puis après, tu vas devenir Product Manager, Senior Product Manager, Group Product Manager quand tu gères plusieurs produits. Et là, tu commences à avoir une dimension de management humain qui rentre dedans. Tu vas commencer à ce niveau-là à être le manager d'EPM, par exemple. Et puis après, tu as Head of Product, VP Product. Et à la fin, au bout de la chaîne alimentaire, tu as le CPO. Donc, c'est un vrai métier, une vraie progression de carrière. C'est un métier. Product Owner. En différence, c'est un rôle qui est lié à un framework agile. Le tout premier à avoir posé ce rôle-là, ou en tout cas d'avoir consacré ses scrums. Donc, dans l'équipe de développement scrum, on voulait faire rentrer... Parce qu'au départ, l'agilité, c'est quand même un truc de tech, c'est-à-dire pour les développeurs, etc. Pour construire quelque chose. Et donc, il fallait quand même avoir ce... cette connexion avec le business. Donc, on prenait quelqu'un qui venait plutôt du business ou du marketing en fonction des entreprises. On lui donnait un rôle spécifique, une mission spécifique dans le cadre de l'équipe Scrum. Et cette mission, c'était être la voix du client, c'est-à-dire représenter les intérêts du client et de l'entreprise, être responsable du backlog, c'est-à-dire la liste des choses qu'on a envie de faire, et dans la définition, et dans l'alimentation, et dans la priorisation. Et puis, travailler sur l'interaction avec l'équipe, discuter avec l'équipe ce qui était faisable, pas faisable, prioriser, papapip, et c'est vraiment ce rôle-là dans Scrum qui est le rôle de Product Owner. Vous avez vu que j'utilise les deux mots rôle et métier.

  • Stéphane

    Rôle et métier.

  • Aurélie

    Par exemple, moi je suis devenue Product Owner en 2008. quand la startup qui nous employait commençait à stresser un peu sur un gros projet, on a fait venir Claude Aubry. On a dit, ça ne marche pas le cycle en B. Il nous a formé, c'est vrai, on faisait de la tech, en gros cycle en V, bien siloté. Moi, je faisais partie du marketing, je n'allais trop pas parler aux gens de la tech et réciproquement, à part en s'envoyant des PRD, TQD, TFS, PFS et autres saletés dans le genre. La chronique. Oui, et puis il vient et du coup, on forme toute l'équipe. On avait un chef de projet qui s'appelait Pascal qui était devenu Scrum Master et on me dit, tu vas devenir Product Owner. Moi, j'ai kiffé parce que c'était le... le moment où je pouvais re-rentrer à nouveau dans une équipe de dev. Et donc, ce qui va arriver, c'est que ton métier, c'est product manager et quand tu t'interfaces avec une équipe qui fait du Scrum, tu deviens PO. Là où tu prends le rôle de PO en plus, c'est un chapeau en plus de ce que tu vas faire pour cette équipe-là dans ce framework.

  • Stéphane

    Tu es d'accord avec toi qu'il y a confusion ?

  • Aurélie

    Ça peut être un rôle temporaire si ton équipe dit « Fuck Scrum, on part full XP et qu'en bon, tu n'as pas besoin de ça, donc tu loges le... » porter là où là où il ya eu un problème à mon avis ça c'est très personnel vous avez le droit de pas être d'accord et y compris dans les auditeurs à mon avis il ya eu le noeud gordien de sa de la confusion que tu amènes c'est qu' il ya eu un moment un frère qui s'appelle safe et agit à l'échelle des trucs positifs et que je rigole parce que vous vous doutez que personnellement j'ai entendu un petit peu à la maison c'est un truc sur safe donc je suis un peu désolé mais on est sûr de rester quand même neutre tu vois parce que tout n'est pas ajouté au débat j'ai jet�� le bébé avec l'autre humain là dessus mais ça il ya un problème de danser c'est qu'il avait introduit dans le dans son même schéma approche les deux choses il a introduit le mot product manager en donnant une définition sa définition à eux et le truc product owner parce qu'ils ont quand même pris des briques d'un peu partout, et surtout, c'est eux qui ont intégré, by design dans leur truc, un lien de subordination avec le chef, le PM qui serait le chef des PO, et le PO qui serait dans les équipes. Avec le PM qui ne ferait que la partie discovery stratégie, et le PO qui ne ferait que la partie delivery dans les équipes. Et là je pense que cette interprétation là, qui n'est qu'une interprétation de la mise en musique des concepts que je vous ai donné avant, ça s'est répandu partout et les gens ont cru que c'était... Alors PO ça devient un métier, pour autant que tu connaisses tout le reste de ce que tu dois savoir faire, et d'avoir ce côté hiérarchisation... très siloté du coup, parce que si t'en as un qui fait le discovery, l'autre qui fait que le produit, que le delivery, c'est hyper siloté, c'est hyper... On revient exactement dans ce qu'on voulait traiter quand on est basique.

  • Stéphane

    Ce qu'on voulait éviter quand on a qui s'est situé. Pour moi,

  • Aurélie

    c'est un gros anti-pattern, quoi.

  • Stéphane

    Ok. Mais donc du coup, dis-moi si j'ai tort. Mais ce que j'ai l'impression, c'est que du coup, idéalement, il faut... un métier de PM dans une boîte, on veut une approche produit first, de toute façon, parce qu'il y a tout ce que tu as dit avant, et le rôle de PO, il est facultatif, non pas parce qu'il n'est pas important, mais il va dépendre aussi de l'organisation de la boîte. Si on est full Scrum, on va avoir un PO, un Scrum Master, ou une Scrum Master, des devs, et donc du coup, ça a tout son sens, mais peut-être qu'on n'en a pas besoin si on a un autre type d'organisation. Par contre, l'inverse, n'avoir qu'un rôle de PO qui se transforme en métier presque à part entière au sein de la boîte, peut avoir des choses négatives parce que justement, on perd la vision un peu stratégique transverse qu'apporte le PM. C'est comme ça que je résume.

  • Aurélie

    Oui, clairement. Et en plus, le rôle de PO, comme il n'est pas très bien compris, les gens ne savent pas forcément lire entre les lignes. Le Scrum Guide, on ne peut pas dire que ce soit le document le plus… développer de l'univers, ça va dans tes pages. Et c'est normal, c'est l'intention, ce n'est pas une critique. Intention, ce n'est pas une critique que je fais contre ça. Je trouve que c'est bien parce que c'est exigeant, ça te demande de réfléchir, blablabla. Mais néanmoins, si tu prends stricto senso à la ligne, il y a des entreprises qui font ça, ils disent, PO, il gère le backlog dans l'équipe, point barre. Et donc, on a des entreprises qui ont cette compréhension-là où il n'y a que le PO, où il n'y a pas tout le reste du métier que tu dois avoir et au... Donc tu vas te retrouver avec du cycle en V avant, du cycle en V après, ton pauvre PO qui est coincé entre les deux, on lui dit « Ah, t'es propriétaire du produit » , sauf qu'en fait non, il est surtout propriétaire, il est gestionnaire de backlog. Maintenant, aujourd'hui, il est même gestionnaire de backlog dans Jira. Tu vois, ton job, c'est de faire des tickets. Enfin, c'est horrible, mais c'est ce que je ne souhaite pas à mon Pyrenees. Je pense qu'on peut faire mieux, on peut revenir à des choses plus basiques, se souvenir que faire du produit tech, c'est un métier. Je sais qu'il y a plein de gens qui ont des avis, tu vois, chez les métiers avec des grands M, qui ont des avis sur comment on fait du logiciel, sauf que ce n'est pas leur métier, ils ne sont pas compétents pour ça. Donc, avoir des gens dont c'est le métier, qui le font bien, qui font le bout en bout, discovery et delivery, qui savent travailler vraiment étroitement avec les équipes de dev, il faut les associer dans les deux phases, voilà. Et si de temps en temps, vous faites du scrum, mettez-vous la casquette de PO si ça vous fait plaisir, mais c'est un rôle, ce n'est pas un métier en soi. Je sais que je vais me faire des ennemis chez tous les gens qui ont décidé qu'ils étaient PO professionnels et que c'était leur métier, mais en fait, je leur veux du bien, ces gens-là. J'essaie de leur dire ne vous laissez pas enfermer dans un truc aussi réducteur et qui risque de disparaître avec l'IA. le rôle de PO tel qu'il est défini aussi basiquement, aujourd'hui, les IA, et je l'ai testé sur une équipe, on s'est amusé à modéliser des trucs, on peut clairement se passer du PO dans le côté gestionnaire de backlog.

  • Stéphane

    On va en parler juste après. J'ai prévu de t'en parler, mais justement, c'est intéressant. On va aborder ça parce que tu as fait raison. Et du coup, pour finir là-dessus, où je te rejoins complètement, sans le savoir au final à l'époque, c'est qu'à un moment donné, dans mon ancienne boîte, j'ai voulu mettre en place ce qu'on appelle maintenant une plateforme ingénieur patin-couffin. Moi, à l'époque, c'était une plateforme qui permettait d'automatiser des choses pour mes devs, pour toutes les tâches un peu rébarbatives, genre créer le projet dans GitHub, etc. où il n'y avait aucune plus-value humaine, et donc du coup on s'est créé une plateforme qui automatisait tout ça. Et comme j'avais la chance d'avoir pu avoir une ou deux personnes avec moi dans l'équipe, en gros j'ai endossé le rôle de PO, parce qu'en plus c'était un PO très technique, parce que je faisais des issues essentiellement techniques, puisque de toute façon c'était pour être consommé par des devs, et effectivement c'est un rôle que j'ai eu pendant six mois, que j'ai quitté après, mais je ne me sentais pas dans un métier, j'avais vraiment ce rôle de... je construisais les tâches de développement pour mon équipe de devs, je les priorisais, je faisais les démos avec les clients qui étaient d'autres devs pour le coup, et donc à aucun moment j'ai eu l'impression de changer de métier parce qu'en fait j'ai juste un rôle plus orienté produit dans la technique mais je ne devenais pas quelqu'un d'autre. Donc je vois tout à fait ce que ça fait. C'est cool, c'est super intéressant, merci d'avoir... simplifié et expliqué de manière très très claire.

  • Aurélie

    Ce que tu racontes c'est valable pour Scrum Master, à l'origine Scrum Master ce n'était pas un métier, c'était un des membres de l'équipe qui prenait la fonction de Scrum Master pour aider l'équipe, parce qu'il connaissait, il était sachant sur le framework, il pouvait accompagner l'équipe dans sa montée en compétences et dans sa mise en œuvre.

  • Stéphane

    Mais le Scrum Master...

  • Aurélie

    C'est devenu un métier...

  • Stéphane

    Tu es devant un métier maintenant. Le ou la Scrum Master, c'est ça. Ce n'est pas la personne qui se charge de faire qu'on a le stand-up meeting qui dure trois minutes par personne. On est debout et on dit ce qu'on a fait, ce qu'on fait et ce qu'on va faire. Ce n'est pas ça le rôle de Scrum Master. Non, je déconne.

  • Aurélie

    Je déconne. Ça, c'est exactement comme un PO. Tu cherches ton backlog dans Jira, tu me fais des tickets, s'il te plaît. C'est une compréhension un petit peu...

  • Stéphane

    Pour le coup, j'ai connu aussi une personne qui a eu le rôle de Scrum Master et qui sent cette... personne dans l'équipe je pense que le produit ne serait le produit et l'équipe ne sera jamais sorti donc je sais vraiment une blague parce que je trouve que ça ça peut avoir un lien qui est juste magique une personne qui prend à coeur ce rôle de scrum master mais on pourra en reparler une autre fois un autre métier alors pareil je suis biaisé parce qu'il se trouve que j'en connais peut-être une aussi mais je voulais te poser la question je voulais avoir ta définition en fait c'est quoi un ou une coach agile et puis ça sert à quoi parce que tu me diras, je ne veux pas t'orienter, mais j'ai l'impression que comme dans certains métiers, et je vais parler de notre métier aussi avec Aurélie, c'est pour ça que je suis assez à l'aise pour parler de ça, qu'en fait, à un moment donné, il y a peut-être eu un peu n'importe quoi qui a été fait ou dit par des gens et qui font que le métier a peut-être été un peu terni, en tout cas, aux yeux des gens. Donc, je voulais voir avec toi ce que c'était ta définition. Est-ce que tu te mets dans cette case de coach agile de temps en temps ? Bref, expliquez un peu aux gens ce qu'il y a derrière ce terme qui peut être parfois un peu trompeur ou abscond.

  • Aurélie

    Ça va faire un peu le pont avec ce qu'on a dit tout à l'heure de Scrum Master, parce que ce n'est pas si éloigné que ça. Mes propos n'engagent que moi, vous avez le droit de venir m'engueuler sur LinkedIn ou votre réseau préféré en Suisse si vous n'êtes pas d'accord. Je pense qu'à l'origine, c'était un rôle. C'est un rôle qui est devenu un métier.

  • Stéphane

    Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est pas bien, je sais pas. C'était à l'origine, moi les tout premiers coachs que j'ai rencontrés, coachs agiles, les Claude Aubry, les Bruno, les Thomas Perrin, les gens comme ça, qui faisaient ça à ce moment-là. Ils faisaient ça, mais ils faisaient ça en mode extra work, c'était un truc. En plus, ils accompagnaient des gens, mais leur métier c'était d'être sur le terrain, de faire du code, de faire de l'archi. Pour Claude, c'était aussi d'enseigner, tu vois, à l'IUT. C'était des gens qui, en fait, avaient pratiqué le métier tellement longtemps, dans tellement de configurations, d'équipes, de contextes de projets, d'entreprises. Ils avaient pris tellement de baignes, ils avaient tellement appris, ils avaient tout plein de cicatrices partout, qu'à un moment, ils avaient… développer une connaissance du métier, de savoir comment ils pouvaient faire. Et quelque part, tu vois, ils pouvaient... Ils étaient reconnus par les gens, ils étaient légitimés par les gens pour ce savoir-faire, cette expérience sur le terrain, etc. Et les gens leur accordaient ce privilège de pouvoir les accompagner, les guider, et les guider, les accompagner d'une façon qui était pas une façon descendante et autoritaire, en disant tu fais ceci, tu fais cela, mais les accompagner et les guider en leur en leur posant des questions et en les aidant à trouver leur propre chemin. Donc j'ai cette vision de coach qui est peut-être liée aussi aux coachs un peu sportifs, des gens qui ont pratiqué sur le terrain. Et dans ce sens-là, moi je me considère comme coach agile dans cette définition-là. J'ai passé la plus grosse partie des 25 ans de ma vie à bosser en tant que doer, c'est-à-dire les mains dans le cambouis. Et un jour, c'est des gens à Bordeaux qui sont venus me voir et qui m'ont dit « Rachel, ce que tu fais au quotidien ? » J'avais déjà accompagné pas mal d'entreprises, ils me disent, ce que tu fais au quotidien quand tu formes les gens, quand tu les aides, quand tu leur parles, quand tu leur suggères des options, quand tu vois avec eux quand ils sont bloqués, quand tu leur poses des questions, quand tu les aides à se poser des questions, etc. En fait, ce que tu fais, tu es coach agile, fais ton coming out, tu es coach agile. Donc cette reconnaissance, elle venait des gens eux-mêmes, pas de… J'ai pas décidé un jour...

  • Aurélie

    C'est naturellement en fait, c'est pas toi qui as dit, tiens je suis coach agile maintenant, mon TGM je fais x2. C'est ça,

  • Stéphane

    et puis surtout j'ai pas fait de formation magique de 3 jours ou 5 mois pour décider que j'étais coach agile, tu vois. Il a fallu le temps long, et je pense que le coach agile c'est le temps long. Alors pourquoi est-ce qu'on disait ça revient avec Scrum Master ? Parce que pour moi Scrum Master c'est aussi un rôle de coaching agile. mais qui est vraiment spécifique au framework Scrum. C'est-à-dire que tu es sachant et compétent sur le métier de fabrication de logiciels et tu es sachant et compétent sur le cadre agile d'Airfort. Tu peux accompagner des équipes de fabrication de logiciels qui veulent travailler en agile et tu peux les guider sur ce chemin-là. Après, les coachs agiles, on va dire, mais alors du coup, c'est quoi la différence entre Scrum Master et coach agile ? Il va connaître peut-être plusieurs, il a connu peut-être plus d'environnements différents, peut-être plusieurs cadres, peut-être qu'il ne fait pas que du Scrum, peut-être qu'il est à l'aise aussi sur de l'XP en fonction des genres, des goûts et des saveurs.

  • Aurélie

    C'est peut-être au niveau entreprise plus qu'au niveau projet produit, je le vois plus comme ça, naïvement.

  • Stéphane

    Il y a cette dimension-là, mais normalement ça c'est aussi une méconnaissance ou une mauvaise compréhension du Scrum Guide. qui dans le Scrum Guide, toujours nos 21 pages un peu arides, on a l'impression que le Scrum Master est attaché à son équipe.

  • Aurélie

    Oui, c'est ce que je pensais.

  • Stéphane

    Et en fait, dans le Scrum Guide, c'est clairement dit, je pense que les auteurs l'ont répété plusieurs fois, le rôle du Scrum Master, c'est d'adresser l'organisation. Donc, tu peux te sentir Scrum Master, tu dois pouvoir te sentir complètement légitime d'adresser... les choses en dehors du périmètre de ton équipe et d'adresser le management, etc. Seulement, ce n'est pas facile de faire ça. Ce n'est pas facile d'aller voir ton CEO et de le challenger ou des managers, etc. Ça prend de savoir le faire et de la bouteille, etc. Et quand tu es peu formé ou peu expérimenté, ce n'est pas forcément quelque chose que tu vas aller faire. Donc, c'est vrai que les coachs d'entreprise, on a une caractéristique commune. Très souvent, les... des gens qui sont assez efficaces sur le terrain, on est tous un petit peu vieux, tu vois, on a tous... On n'est pas un coach d'entreprise, tu vois, qui a 25 ans, qui a fait juste une expérience dans sa vie.

  • Aurélie

    C'est super intéressant ce que tu dis, parce que je pense que ça doit faire écho aussi à Aurélie. On fait un métier, développeur advocate, où il y a la partie visible et parfois, comme je disais, qui a aussi été un peu un peu écornée. par certaines personnes, etc. Et souvent, on a l'impression que « Dev Advocate, en fait, tu fais trois talks et puis c'est fini. » Mais tout ce qui fait le fond du métier, et je pense que le métier de coaching est pareil, c'est qu'on a construit une expérience qui nous permet d'avoir du recul et de connaître du multiproblème pour pouvoir appréhender et comprendre les problématiques qu'on a en face de nous. Et c'est super intéressant parce qu'effectivement, J'ai toujours été un peu étonné de voir des coachs qui arrivaient et j'ai rien contre les gens qui débarquent à 25 ans. C'est au contraire, il faut et je sais que c'est galère en ce moment pour dans la tech quand on est jeune, mais ne choisissez pas un métier de coach à 25 ans. Respectez un peu les étapes, vous allez voir, ça va bien se passer, mais il faut se faire un peu, il faut se prendre quelques murs. Je pense qu'aussi, tu as dû te prendre forcément des murs qui permettent à un moment donné de dire à une entreprise ou à une équipe, dire attention, moi ça je l'ai déjà vécu, ça ne finit pas bien. Donc c'est aussi super important les échecs pour se construire ce genre de choses. Donc c'est intéressant.

  • Stéphane

    Attention aussi, on a dit effectivement si tu es tout jeune, que tu as une expérience, c'est un peu compliqué de coacher les gens. Attention aussi, le simple fait d'avoir des cheveux blancs, ça peut vous aider à être un bon coach.

  • Aurélie

    Oui, l'inverse est totalement vrai aussi. Ce n'est pas parce que tu as de l'expérience que tu es un sachant omniscient et qu'il faut te respecter et ne jamais te remettre en cause.

  • Stéphane

    Et tu as une... Tu as une notion, c'est là où c'est un petit peu difficile, tu dois avoir une combinaison d'expériences pratiques, terrains, de savoir-faire, etc., de savoir-être, etc. Et puis tu as des connaissances aussi que tu dois avoir. Et un coach qui serait que théorique, et il y en a, je ne suis pas sûre de ça. En tout cas, subjectivement, personnellement, je n'y crois pas. Je crois que pour vraiment pouvoir coacher les gens, il faut être capable d'aller au-delà de la théorie. d'aller sur le terrain, de comprendre et d'adapter, d'aller justement, on rigolait, ça fait trois fois qu'on rigole aussi en disant, le Scrum Guide est 21 pages, il faut lire entre les lignes. Cette capacité à lire entre les lignes, tu l'acquières parce que tu as été sur le terrain, tu t'es confondue, etc. C'est pour ça qu'en tant que coach, c'est une pratique d'hygiène.

  • Rachel

    Avec des distances en fait.

  • Stéphane

    Oui, c'est ça. C'est très important. C'est une pratique d'hygiène d'aller de temps en temps faire des choses. il n'y a aucune… Il n'y a aucune honte à sortir de sa posture de coach qui est « Non, moi je suis dans le fond de la pièce, je ne t'interviens pas, je fais que poser des questions puissantes. » Petit chat fait ça, mais ce n'est pas forcément comme ça que… Il n'y a pas de honte à aller de temps en temps mettre les mains dans le code. Si vous êtes coach technique, allez mettre les mains dans le code. Un coach DevOps qui n'a pas codé une ligne depuis dix ans, je ne sais pas. Personnellement, je ne sais pas. Moi, mon truc, c'est le produit. Régulièrement, je prends des missions de douleur de produit, de product manager, de faire. Il faut faire. Il faut...

  • Aurélie

    Voilà. Je pense que c'est important. Il se trouve que moi, à la maison, j'ai une accompagnatrice agile, car elle n'aime pas trop le terme coach, mais qui fait ça très, très bien. Et effectivement, comme tu dis, c'est l'enchaînement de missions qui, de temps en temps, sont beaucoup plus proches du terrain. qui va permettre de remplir un petit peu encore la besace à expérience, à use case, à échec, et qui, quand tu vas rencontrer un cas un peu similaire, va permettre de répondre. Et puis tout simplement aussi pour se tenir un peu au fait de ce qui se fait, tu parlais de la façon de créer des produits, il y a des outils pour le faire, il y a des façons de faire, il y a de nouveaux frameworks, des nouvelles approches, et si tu restes toujours dans ce que tu as connu, j'ai envie de dire, on en sera encore à conseiller du cycle en V à tout le monde, parce que... Première méthode que j'ai connue, c'est le cycle en V. Et puis si derrière, tu ne fais rien d'autre, tu dis à la fin, tu fais toujours cycle en V. Donc c'est important de remettre les mots en question. Et c'est vrai aussi dans notre métier avec Aurélie. On pourrait très bien ne jamais remettre les mains dans le code ou se rapprocher des équipes produits. Mais c'est catastrophique parce que du coup, ça veut dire qu'à un moment donné, tu te répètes. Tu dis la même chose, mais le reste du train, sans faire de jeu de mots avec Safe, avance. C'est super intéressant. J'espère qu'en tout cas, ça a clarifié. pas mal de choses pour tout le monde, moi en tout cas ça m'a apporté plein de choses, merci beaucoup Rachel. Je voulais finir cette présentation, un peu longue, sur une aventure qui je crois t'a marqué, mais qui a aussi marqué pas mal de gens, parce que tu l'as bien partagé, sur ton aventure avec Spotify, alors je vais te demander de peut-être ne pas faire aussi long qu'Atalix, parce que sinon le podcast va exploser, mais je pense que... Pourquoi je voulais te parler de Spotify avec toi ? C'est parce que Spotify, ça fait partie de ces boîtes. comment le dire, pas un peu magique, mais je vais les mettre dans la partie éclairage, comme Google, comme des boîtes très tech ou un peu inaccessibles. Et on se dit, et puis en plus avec le temps, il y a là, je mets des gros guillemets, vous ne voyez pas, mais la méthode Spotify en plus qui a été créée. Et donc tout le monde s'est dit, c'est génial, qu'est-ce que ça doit être bien. Donc moi, j'ai eu la chance de voir ton talk, mais je voulais un peu revenir avec toi là-dessus sur cette aventure que tu as vécue, qui je crois était très enrichissante. et de voir un peu ce que tu peux nous en raconter.

  • Stéphane

    Le grand plaisir pour moi, j'ai toujours le plaisir de parler de Spotify, ça reste une expérience dont je suis très heureuse, très très heureuse, à chaque fois que j'y pense, ça me procure de la joie, donc ça c'est le sentiment que j'ai, et dont je suis très fière, et dont je me sens aussi... redevable d'une certaine façon je me rends compte de l'opportunité que j'ai eu de bosser avec ces gens là pendant un peu plus de trois ans d'être au coeur du recteur et c'est voilà et on va pas on va pas se mentir ça alors ça va sonner très bizarre ce que je veux dire c'est vrai je veux dire quand même je pense que j'étais plutôt pas mauvaise dans mon métier avant mais je pense que de bosser avec eux ça fait vraiment ça fait un shift quoi ça m'a fait ouais clairement très clairement Alors je vais expliquer pourquoi ça peut paraître prétentieux et pourtant ça l'est pas factuellement. Donc Spotify ça a toujours été un objectif, enfin quelque chose qui me faisait rêver, tu vois, comme tu dis Google, etc. Là même, il y avait eu une conférence en France, Edric Niebert était venu dans les années 2012 si je me souviens bien, je pense que c'était à Grenoble, Grenoble ou Paris, j'arrive plus à me souvenir, mais bien c'était Grenoble. Bref, il fait sa conf, il présente, il avait juste publié le... le fameux papier « Scaling Agile » de Spotify. Et j'étais là, mais moi, je veux bosser dans cette boîte. Vraiment, je veux bosser dans cette boîte. Enfin, là. Mais tu vois, ça semblait trop loin. Ça semblait tellement loin que je l'ai toujours gardé en tête, mais jamais comme étant quelque chose d'accessible. C'est comme si je te disais, j'écoute… Mon mari aime bien la montagne, donc j'écoute des fois des podcasts avec des gens qui font l'Himalaya et tout ça. Moi, j'aime bien la randonnée en montagne. Et je me dis, moi, j'aime bien aller marcher dans les Pyrénées. Oh, j'aimerais trop faire ça. J'en suis pas capable, d'accord ? Je vais mourir. Je meurs avant le premier camp, quoi. Tu vois ? Donc, j'ai toujours eu cette relation-là. Et l'histoire de la mort, elle est pas con, parce que j'ai été très malade. J'ai eu un cancer et j'ai failli mourir. Et ça a été vraiment quelque chose qui a été... Euh... Et je me suis dit, mais putain, mais petit chat, t'as eu une chance de fou, t'as un deuxième token, t'es extra live dans Mario Party, c'est ça ? Vas-y, tente-le, de toute façon, qu'est-ce que tu risques à tenter ? Au pire, il se passe rien.

  • Aurélie

    Oui, c'est ça.

  • Stéphane

    Vas-y, tente. Et j'ai tenté et j'ai envoyé. Et c'est compliqué de rentrer chez Spotify, parce que c'est une petite boîte, c'est une petite boîte suédoise, européenne, tout le monde pense que c'est américain, c'est européen, on en est fiers.

  • Aurélie

    Dizer joue beaucoup là-dessus en fait en disant, n'utilisez pas Spotify quand même, vous savez,

  • Stéphane

    préférence nationale. C'est les gros américains, ils essaient de les mettre dans les mêmes trucs, mais c'est une boîte qui est toujours européenne, elle est détenue à 100%, les propriétaires sont toujours les fondateurs, et ils sont européens, ils sont suédois en l'occurrence. Bref, il y a beaucoup de gens qui travaillent en Europe, il y a des gens aux Etats-Unis, il faut être fier de ça. Je reboucle. Mais non, parce qu'ils ouvrent quoi, une centaine de postes par an ? et ils reçoivent des millions de candidatures. Donc, la probabilité, quand tu as 100 d'un côté, 1 million de l'autre, d'être pris, et comme ils ont cette culture de l'excellence, qui est vraiment une caractéristique que Google a un peu la même, cette culture de l'excellence, on prend les meilleurs, machin, etc. Du coup, c'est chelou. Pour entrer dedans, c'est hyper dur. Du coup, il y avait 5000 personnes qui ont candidaté sur le poste. Ah oui,

  • Aurélie

    d'accord, on est sur ces ratios-là.

  • Rachel

    C'est dur du coup.

  • Stéphane

    C'est très dur, le processus est très long, c'est très exigeant.

  • Rachel

    Les premiers d'entretien, de rendez-vous avec eux ?

  • Stéphane

    Alors ça dépend des postes, honnêtement, je pense que ça dépend des postes. À titre personnel, moi je sais que c'est 16 heures d'entretien cumulé, si on fait la somme de tous les entretiens. Parce que tu as ton entretien RH, et puis après tu as les entretiens techniques, tu vas passer par plusieurs personnes. Parce qu'ils veulent limiter les biais aussi. Donc ça, c'est intéressant, ils veulent limiter les biais que tu peux avoir quand tu rencontres qu'une seule personne ait des biais parce que tu es une femme, parce que tu es blanche ou que tu n'es pas, parce que tu es handicapée, parce qu'il y a plein de raisons qui font qu'il y a des gens qui peuvent avoir des biais contre toi et ils ne veulent pas ça. Donc tu vas être à chaque fois... tu vas rencontrer plusieurs groupes de personnes, à chaque fois, ils te séparent deux, pour pas qu'il n'y ait qu'une seule personne et que ça soit un peu malaisant, tu vois. Et il faut que l'ensemble des gens qui t'ont vu, donc moi, j'ai fait quatre rounds comme ça, mettent un flag vert. Après, tu peux avoir des... Tu donnes la réponse, donc ils te disent oui ou non, et puis on te demande d'avoir... Ils vont faire des feedbacks très précis. On est formés, quand on est chez Spotify, on est formés à faire passer des entretiens et tout ça. Donc tous les trucs techniques, après tu as encore des entretiens sur la posture, ton savoir-être, ta compatibilité avec la culture, etc. Donc c'est très très long. C'est pour ça que je suis très fière, je me dis « putain, je suis sortie de là, j'étais prise, je ne croyais juste pas, je suis la première en France, je suis la seule en France dans mon métier à être rentrée chez eux. » Énorme. Ouais, hyper fière. Bon, après, le coup de matraque, c'est que je suis rentrée chez eux en étant fière. Je suis la meilleure du monde. Tu vois, je dis, je ne devais pas être si mauvaise avant parce que voilà. Et puis, coup de bambou, syndrome de l'imposteur. Je suis arrivée. La première réunion, il y avait d'autres coachs de l'équipe de coach. C'était une cinquantaine à l'époque. Il y avait des gens qui ont écrit plein de bouquins qui sont là. Et là, je fais genre, en fait, c'est qu'une petite merde.

  • Aurélie

    C'est ça, c'est ça. La redescente.

  • Stéphane

    Ouais, mais grave. Et en plus... Eux, ils ont une façon de faire le métier de coach qui est vraiment... Parce que c'est pas pareil, le métier qu'eux, ils font. C'est coacher une équipe. Comment on fait pour coacher des gens qui sont déjà très agiles ? C'est pas la même que ce que nous, on fait en France, de coacher des gens qui sont pas du tout dans l'agilité et qu'on agilise, tu vois ? C'est pas la même. En face de toi, t'as des gens, t'as des ingés, ils sont solides, ça fait 20 ans qu'ils font de l'agilité, ils ont commencé avec de l'XP, ils ont des pratiques XP. aux petits oignons tu vas pas arriver avec 10 ans en disant je vais vous apprendre à faire une rétrospective bam mange tes dents donc du coup moi je suis rentrée chez eux et le tu rapprends ton métier de a à z je suis repartie à la case zéro est ce que c'est toi qui t'es fait une descente un peu de

  • Aurélie

    truc ça rome de l'imposteur ou est ce que sans le savoir ils entretiennent un peu enfin tu vois le il ya un peu de difficulté à rentrer dans ce cercle pointu où c'est vraiment toi qui t'es fait cette image là je sais pas si je suis clair en fait toi est-ce qu'ils sont accessibles malgré leurs ultra compétences est ce qu'ils sont accessibles et ça te laisse ça donne envie d'y aller ça te fait progresser ou est ce qu'à l'inverse tu as ce côté un peu tour d'ivoire en disant que j'arrive c'est déjà des cadors et ils sont tout là haut et moi je galère pour les rejoindre quoi non c'est moi c'est clairement moi qui me j'ai mis une grosse grosse grosse grosse grosse pression j'ai

  • Stéphane

    aussi mis à En le premier mois de travail, j'ai fait 17 formations, je crois, un truc comme ça.

  • Aurélie

    Ah oui ?

  • Stéphane

    OK. Parce que j'ai ma manager qui m'a dit « Rachel, Rachel, Rachel, détends-toi. »

  • Aurélie

    Ça va bien se passer.

  • Stéphane

    Si tu es là, c'est qu'il y a une raison. Elle m'a vraiment aidée. Merci Isabelle, d'ailleurs. Je pensais à toi très fort. Et en même temps, ils sont très bienveillants. Dans le sens qu'ils vont te donner des feedbacks. Ils sont bienveillants, pas nonneux. Ce n'est pas bienveillant pour un entier. Ils sont bienveillants dans le sens qu'ils te veulent du bien. Quand tu vas faire quelque chose, on va te donner du feedback constructif. Ça va être très précis. On va te montrer tout ce que tu as réussi, tout ce que tu as raté, pourquoi tu l'as raté, comment tu l'as raté. On va te demander ce qu'on attend de toi pour faire mieux la prochaine fois. Et vraiment, ils t'attendent la prochaine fois. Donc, il y a cette exigence-là. Elle n'est pas excluante, elle est inclusive, mais elle est exigeante. Et moi, quand je suis rentrée chez eux, mon ancien titre, c'était senior coach, coach lead, machin, tu vois. Donc, j'étais déjà arrivée à une certaine seniorité de mon métier. Et on m'a dit, ouais, mais chez nous, tu vas voir, c'est un petit peu différent. On va repartir niveau 1.

  • Aurélie

    C'est ça.

  • Stéphane

    C'est pas évident, non ? Oui, c'est pas évident. Et en même temps, c'est assez salutaire, tu vois. Ça fait du bien aussi.

  • Aurélie

    de regravir de remonter voilà en fait et oui back to basics genre juste commence par animer une session là juste pas tu refais mais je fais maille ou elle est en version tu es hard ouais tu reprends le début mais en fait surprendre surprendre tout depuis le début là zelda mais en mode tout

  • Stéphane

    à fond les potards et donc c'est trop cool c'est mieux que bien c'est mieux que

  • Rachel

    que ce que les gens imaginent non il n'y a pas de modèle spotify oui ils sont vraiment géniaux spotify que toutes les boîtes dont bas mon ancienne ancienne boîte qui va qui est la mis en place, etc. qui a mis place dans cette équipe et le problème c'est le fameux modèle Spotify. Est-ce que chez Spotify ils utilisent le modèle Spotify ?

  • Stéphane

    Alors oui et non. Je suis coach donc je peux te refaire des trucs de normand. Déjà le modèle Spotify n'existe pas, ce n'est pas un modèle en soi, ça a été une photo à un moment de leur état d'organisation et qui est quelque chose de... Ils ont un système de gestion de leur organisation qui est très organique. qui évolue, c'est vivant, ce n'est pas quelque chose de figé, ce n'est pas un framework, ce n'est pas documenté dans ce sens-là. Donc ça n'existait pas. Mais la façon dont si on regarde… De toute façon, vous savez quoi ? Je vais vous inviter à aller voir le talk que j'ai fait là-dessus, que j'avais présenté justement à Atadix, qui a été enregistré.

  • Aurélie

    C'est un super replay.

  • Stéphane

    Et allez regarder ça. Hop, bam, allez voir le replay. On va vous mettre les liens, il paraît.

  • Aurélie

    Parce qu'en fait, l'avantage, pour une fois, je vais être honnête, l'avantage du talk de Rashid Atadik c'est qu'en plus on lui a laissé le temps Donc vous avez vraiment toute l'explication et effectivement ce serait je pense un peu moins productif si on disait de nous le résumer en deux minutes. Allez le voir, que ce soit à Tadix ou ailleurs, tu l'as donné à d'autres conférences, mais je mettrai le lien de Tadix quand même.

  • Stéphane

    Je pense qu'In Extenso c'est le plus long à Tadix et le plus complet, parce que dans les autres c'est des formats plus compressés. Je pense que vous voulez vraiment savoir plein de trucs, Tadix ce sera le meilleur format.

  • Aurélie

    Oui, je pense aussi. Bon, on a battu le record de la présentation la plus longue, du coup, mais je savais... Non, non,

  • Rachel

    très intéressant.

  • Aurélie

    Non, non, mais c'était des questions qui nous tenaient à cœur avec Aurélie. Je vous propose d'aller vers des petites news qu'on a un peu sélectionnées. Je pense qu'on ne pourra pas tout faire, mais je vais en sélectionner certaines. Donc, ne vous étonnez pas, Rachel et Aurélie, il y a des choses qui vont certainement ne pas être abordées. J'ai rajouté une petite capsule. vu qu'on ne s'est pas vu pendant deux bons mois, c'était un peu s'il y avait une news dans l'été qui vous avait marqué. Et de ton côté Aurélie, alors je vois que tous les deux, Aurélie, sans le faire exprès, on est revenu un peu sur une sorte de drama, je vais mettre des gros guillemets, mais tu voulais nous parler de la fermeture du catalogue public gratuit d'images de Bitnami. Moi j'ai vu beaucoup beaucoup beaucoup de gens s'émeuvoir de ça sur les réseaux effectivement. Est-ce que tu peux nous en dire deux mots du coup ? Oui,

  • Rachel

    alors en fait, bah oui, bah j'avoue que, on va dire que c'est le drama, c'est la news de l'été en fait. Parce qu'en fait, bah il y a quelques temps, je ne sais plus quand, Broadcom a racheté Petami, et bah ce qui devait arriver arriva. On va dire ça un peu comme ça suite au rachat de Broadcom et autres. En fait, depuis des années, Bitami a créé un catalogue d'images de containers gratuits. Donc, en gros, quand tu veux faire ton déploiement d'un... Par exemple, d'un... dans ta wordpress en fait avec elm allez je suis elle installe et battu mais du coup ton ton on irait d'amie bit amie point org comme je sais plus slash ton bâton ton image en fait c'est un catalogue gratuit qui était mise à jour et ce qui devait arriver bas il va ils ont décidé de sortir on va dire un catalogue de images payantes bitamix et c'est curieux images un des soucis un des pourquoi il ya eu le drama cette information a été annoncée dans une issue dans un rip va dans un repository ça a été annoncé le 16 juillet avec fermeture du catalogue gratuit effectif le 28 août.

  • Aurélie

    L'argent plein été.

  • Rachel

    Imaginez ça, c'était en plein été. Et du coup, je me rappelle de beaucoup de discussions qu'on a eues avec Rémi Vercher. On s'est échangé pas mal de tips sur, il faut le mettre en place. Lui, dans ses clients. ces projets de mon côté j'ai vite fait beaucoup de com en interne en fait vite vite vite nos images à nous est ce qu'on utilise du bitnami dans les docs à plat une vie de les modifications etc et le truc c'est que ça a créé un raz de marée parce que ça ça impacte énormément d'images qui tournent dans les clusters et il y a énormément de chartes Helm qui sont à disposition. Et du coup, ça crée vraiment des grosses discussions, des échanges sur Reddit, etc. Parce que tout le monde, ou on va dire presque, l'utilisait et parce que beaucoup de personnes l'utilisent sans le savoir. donc c'est ça aussi le problème c'est à jost alworth presse normal non tu utilises une image qui est sur une organisation c'est ça en fait du coup rademar est finalement ils sont revenus sur la position web 28 août c'était peut-être pas une bonne idée en fait de fermer lointu tout donc allez un grand seigneur effectif le 29 septembre donc là dans un peu longtemps donc voilà grande marée Le raz-de-marée n'est pas fini en fait.

  • Aurélie

    Oui, oui.

  • Rachel

    Parce qu'en fait, les entreprises, les gens, les SRE, les Patronage Junior, doivent vite trouver des coactifs, on va dire, qu'au cas de très court thème, et après réfléchir à est-ce qu'on va maintenir nous les images, est-ce qu'on fait confiance à Docker, à une autre entité, etc.

  • Aurélie

    Oui. Moi ça me fait penser à deux choses. La première c'est un mal qu'on a dans la tech, alors pas que en France, partout. C'est qu'on a beaucoup de choses qui sont les fondements de notre SI, de notre IT, basées sur des choses open source, sur des choses communautaires, sur des choses gratuites. Et on part du principe que c'est un acquis. Sauf que dans la vie, il y a des gens qu'il faut qu'ils mangent aussi. Et puis ce qui est communautaire peut disparaître ou pas. Mais en tout cas, ce n'est pas un hacking. Ça ne veut pas dire que quand on a une grosse qui s'enchère, c'est un hacking. Il y a des boîtes qui ont disparu. Mais quand même, je pense qu'il y a pas mal de gens aussi qui mettent beaucoup trop de criticité sur des briques qui n'ont aucune maîtrise. Et puis, je pense qu'on pourrait aussi, mais on en parlera peut-être plus en off, je pense qu'on pourrait s'interroger sur la direction produit de Broadcom. Je ne comprends pas tout ce qu'ils font sur toutes les entreprises qu'ils ont rachetées et les produits qui sont derrière. Je ne sais pas. Peut-être qu'ils n'ont pas de PM pour le coup. Mais bon, c'est un autre débat, je pense.

  • Stéphane

    J'adore ce que tu as raconté, Aurélie, et le point que tu viens de remonter, Steph, parce que ça me rappelle une conf qui avait eu l'année dernière à Tech Rocks. Il y avait une nana qui avait présenté, qui s'appelle Émilie Aumier, et qui est vraiment chouette, et qui avait présenté un talk qui était la durabilité financière de l'écosystème open source. Donc, si vous ne l'avez pas vu, je vous invite à le regarder. C'est vraiment bien. J'ai adoré. J'ai eu la chance de l'accompagner et de la coacher sur sa prise de parole. C'était vraiment hyper intéressant parce qu'elle est vraiment dans la communauté open source et dans cette gouvernance-là. Et elle avait posé justement ces questions-là que le financement, c'est critique parce que notre OSI, comme tu le disais, dépend énormément de BRIC open source. dont la viabilité, la pérennité n'est pas toujours garantie. Tous les projets open source ne sont pas traités par des fondations. Ces fondations ne sont pas toutes indépendantes financièrement. Et tous les modèles de financement, c'est une question complexe. Donc, il n'y a aucune bonne réponse simple à y apporter. Son talk est très, très bien. D'ailleurs, si un jour vous avez envie de l'inviter, c'est une super nana sur ce sujet-là.

  • Aurélie

    Mais oui, mais oui. Donc déjà, on mettra le lien. Je vais essayer de le récupérer sur le site de TechRox. Et puis, merci pour... pour la personne à inviter. On est toujours friands d'inviter des belles personnes. Moi, je l'ai mis un petit lien, pareil, de drama. Je l'ai écouté, notamment, des casse-codeurs. On en a longuement parlé lors du dernier épisode des casse-codeurs. Je ne sais pas si vous avez suivi, parce qu'on a l'impression que le monde entier ne parle que de ça, mais c'est parce que c'est la sphère tech. Donc, forcément, nos réseaux sont un peu orientés. C'est le conflit. entre monsieur Phi et Luc Julia. Je ne mettrai pas de lien sur toutes les émissions, sur tous les posts, machin, parce que je vous laisserai aller voir ça, je n'ai pas envie de vous orienter. Je ne vous donnerai pas non plus mon avis, mais juste moi ce que ça m'a, comment dire, ce que ça m'a déclenché chez moi, c'est que déjà en France on aime beaucoup brûler nos idoles. C'est que Luc Julia a été quand même quelqu'un qui a été mis en lumière pendant des années. Il a fait quand même 2-3 trucs réels, je vous laisserai aller voir.

  • Stéphane

    Et surtout, ce que ça me donne aussi comme vision, c'est que l'IA, à l'heure actuelle, tout le monde en parle, tout le monde entre guillemets se met comme expert, mais c'est un truc très tech, c'est-à-dire que quand on est dans la tech, on aime bien poncer les docs, poncer les trucs, et à la fin dire non mais c'est bon, j'ai passé tous mes week-ends et toutes mes nuits à faire des trucs et je suis devenu expert. Sauf que ce qui est très rigolo, c'est que sur ce sujet-là, de Luc Julia, de Monsieur Phi, moi je n'entends jamais les gens côté data science ou les experts, les chercheuses et les chercheurs dire lui il a raison ou lui il a tort. Et je pense que ça devrait allumer des lumières à tous les gens qui entretiennent ce drama justement, en disant « Non, mais c'est Monsieur Phi qui a raison, Luc Julia c'est un imposteur » ou l'inverse, c'est « Si les experts et les expertes ne se positionnent pas, c'est peut-être que 1 ils n'en ont rien à faire » Et deux, qu'au final, laissons les gens dont c'est le métier faire ces trucs-là. Et l'IA cristallise, je trouve, vraiment ça. Donc voilà, c'était ça, ma petite info de l'été. Je ne sais pas si ça vous fait réagir plus que ça, mais c'était ça qui m'avait, moi, un peu étonné et amusé.

  • Aurélie

    Quand vous aviez demandé c'était quoi la news de l'été qui t'a marqué, c'était la première fois, je n'étais pas foutu de répondre. D'ailleurs, sur le transcript, vous verrez, je n'ai pas de réponse. En fait, c'est pour la première fois de ma vie, j'avais fait shutdown, tout, les news, etc. Et quand tu as mis ça, de parler de ça, je me suis dit, mais ça, je l'ai vu, ce shitstorm. C'est-à-dire que malgré le fait que j'avais tout enlevé de partout, je suis là. Et comme on est très geek, mon conjoint et dans la tech aussi, on a eu beaucoup de discussions passionnées, passionnantes, enflammées. Et je te rejoins, c'est compliqué, je te rejoins sur ce que tu as dit, sur le côté, on aime bien, en France, on aime bien brûler les idoles, surtout si l'idole n'est pas parfaite, tu vois, et tout ce stress. Et sur le fait que le sujet, c'est un sujet qui est éminemment casse-gueule, il y a, parce que c'est quelque chose qui bouge, déjà c'est un sujet qui est très complexe, qui n'est pas que technologique, ça fait rentrer des tas de rêves. Je me marre parce que j'ai ma visio qui fait apparaître des trucs chelous dessus. C'est très complexe, ce n'est pas que technique. Et déjà, dans la technique, c'est éminemment complexe à tous les niveaux. Mais ça parle aussi des sciences du langage, des sciences cognitives, il y a des impacts sociaux, ethnographiques, il y a des impacts écologiques, il y a des impacts au niveau légal, au niveau de la sécurité. C'est quelque chose qui est très, très, très, très complexe. Moi, je n'oserais pas, j'ai presque un peu honte pour les gens qui se balancent IA, IA expert, parce qu'ils ont fait quatre promptes sur JetGPT durant trois semaines.

  • Rachel

    Elle est le world,

  • Aurélie

    et pour la coque. Vraiment, et puis en plus, c'est un sujet qui bouge tout le temps. Je travaille sur TechRox, on va peut-être en parler, mais j'accompagne la TechRox sur la curation de l'agenda. et bien, la curation, le fait de fabriquer l'agenda de la conférence, ça dure pendant un an, mais c'est un enfer. Pourquoi ? Et c'est ce sujet-là. Parce que dès que tu sources quelqu'un qui a écrit un truc intéressant, que tu discutes avec la personne, tu dis, tu ne veux pas venir discuter à notre conférence, trois semaines après, c'est Cadux qui l'a écrit, ou ça a changé.

  • Stéphane

    C'est pire que les frameworks JavaScript. Avant, on disait que les frameworks JavaScript, c'était toutes les semaines, mais là, l'IA, c'est pire que tout.

  • Aurélie

    donc c'est très dur de tu vois il faut un petit peu un peu de modestie quoi un peu d'humilité un peu de recul de se dire on est sur un truc qui est tout neuf qui va très très vite c'est le truc qui va le plus vite de toute l'histoire de l'humanité donc on est quand même sur une majorité de 90% de on n'en sait rien même les gens qui le créent se disent là c'est peut-être en train de nous échapper tu vois donc et puis mollo les gens comme je disais Merci.

  • Stéphane

    Et puis quand ça passe à l'abdominem, là... Oui, c'est ça. Et écoutez et regardez comment se positionnent les gens dont c'est le métier. Et là, je vais mettre nos chercheurs universitaires, parce que c'est eux à l'origine. L'IA, ça a 60 ans, ça n'a pas 4 ans avec ChatGPT. Regardez ce qu'ils disent, regardez les pincettes qu'ils prennent. Et donc, écoutez-les, eux, plutôt que trois influenceurs et demi de la tech qui vous disent qu'ils ont, comme tu dis, fait trois promptes et qu'ils sont experts ou experts. Bref. Voilà, c'était juste une petite remarque. En petite news, alors je suis désolé Rachel, je ne vais en sélectionner qu'une seule que j'avais pré-sélectionnée, mais qui m'intéresse particulièrement parce que ça a fait un écho assez fort dans mon petit cœur d'agilité, de DevOps, de tout ça. C'est le post sur LinkedIn que tu as envoyé il y a... trois semaines, qui parlait de la délivrerie qui n'était pas toujours qu'un symptôme. J'ai adoré ce poste, notamment ta conclusion, alors je te laisserai l'expliquer, mais la clarification de la définition of done, qui est pour moi le mal aimé, l'oublié, ce que vous voulez dans toute approche agile. Choisissez votre framework. On en parlait hier, non ? On en parlait hier. Choisissez le framework que vous voulez. Très souvent, la définition of done, vous l'oubliez, c'est ce qui explique beaucoup de problèmes. Tu reparles des PM, des roadmaps, etc. J'ai vraiment beaucoup aimé ton poste. Peut-être que tu nous expliques d'où ça vient que tu aies voulu faire ce poste et surtout le fond du poste, si tu veux bien.

  • Aurélie

    Déjà, merci pour le feedback. Ça me touche vraiment. Donc, merci. d'où ça vient ça vient d'une exactement ce que j'ai écrit ça vient d'une conversation que j'ai eue avec quelqu'un que j'accompagne qui est un sitio qui est aussi un ami et qui est là je comprends pas on n'arrive pas à faire du delivery sur le problème ça sort pas assez vite machin etc et tous les efforts toutes les conversations qu'on a ça tourne toujours avec cette obsession autour de fabriquer plus vite plus delivery delivery delivery et avec toujours le même constat que ça sort pas tu vois c'est comme ça qu'il le voit et et Et c'est quelqu'un de très intelligent et que j'adore. D'ailleurs, si tu m'écoutes, cœur avec les mains. Mais il y a eu un moment dans notre conversation, et puis comme on se connaît bien, j'ai tendance à me laisser embarquer dans sa conversation et discuter avec lui comme ça. Et puis à un moment, j'ai dû décrocher, je me suis dit, mais c'est quoi cette obsession sur le fait d'optimiser les équipes de dev ? Et en fait, je me suis rendu compte que dans mon passé, ça fait 25 ans... Quand il y a un problème dans une entreprise, on vient me voir et on me dit, il faut optimiser les équipes de dev. Elles ne sont pas suffisamment agiles, elles ne sont pas suffisamment rapides, elles ne livrent pas assez souvent. C'est toujours l'obsession de délivrer. Et rétrospectivement, quand j'analyse à chaque fois ce qui se passe, c'est rarement un problème de délivrer. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des équipes qui codent avec les pieds, qui ne font pas de la qualité. Je ne nie pas ça, vraiment. Honnêtement, en 2025, ça fait quand même plus de 30 ans que l'agilité existe, ça fait quand même 50 ans qu'on fait du logiciel, on fait quand même des logiciels mieux, c'est pas parfait, n'est-ce pas ? Il y a un taux de mortalité qui est toujours acceptable, mais c'est pas que ça. Et ça m'a énervée, je pense que l'origine du poste, c'est l'énervement, le côté agacé que j'ai eu de cette obsession-là, parce que c'est ridicule. de vouloir focaliser tous ces efforts, ces investissements, ces souhaits d'amélioration que sur un seul petit maillon de la chaîne, alors que dans la plupart des cas, quand ça merde en sortie, c'est parce que c'était vraiment pas bon avant d'entrer dans les équipes de délivrer. Et en général... Ce qui traduit par « on n'est pas bon sur le marché, ça ne sort pas assez vite » , c'est parce que vous avez 32 initiatives concurrentes, donc vous ne savez pas prioriser. Ça, c'est un problème de management, de gouvernance, ce n'est pas un problème de développeur.

  • Stéphane

    Oui, on veut soigner les conséquences, ce ne sont pas les causes.

  • Aurélie

    Exactement. Et tu sais pourquoi on a 32 raisons en projet concurrent ? C'est parce qu'on n'est pas foutu de savoir lesquelles sont les bonnes pour nous. Parce qu'on fait que des hypothèses, on a des certitudes, mais en fait nos certitudes servent à masquer le fait qu'on a plein de doutes, qu'on ne veut surtout pas aller se confronter avec la réalité. Donc dans le doute, on va tout faire, on va tout prioriser. Et donc tu vois, tu peux pas, il y a un moment, que tu rajoutes des devs, que tu optimises tes devs, ou que même tu transformes tes devs en IA et des robots, etc. Parce que c'est un fantasme, ça ne réglera pas le problème. Si du point de vue de la direction d'entreprise, c'était une quiche à déterminer, à comprendre ton marché, à développer une stratégie qui a du sens, à comprendre les évolutions de ton marché, les évolutions de tes concurrents, comment est-ce que tu peux être différent, est-ce que ton business case est rentable, toutes ces questions-là, en sortie, tu pourras optimiser ce que tu veux, ça sortira toujours de la merde. C'était un peu le coup de gueule de dire, essayez de penser un peu holistique, dézoomé un peu, arrêtez de faire une fixette sur vos ingénieurs. Déjà, rappelez-vous que ce n'est pas des développeurs, c'est des ingénieurs. Donc, c'est un tout petit peu différent quand même. Il y a une partie génie logiciel qu'on pourrait un petit peu reconnaître un petit peu plus, ce n'est pas que des codeurs. Et puis, dézoomé, regardez ce qu'il y a en amont. Le premier step en amont, c'est vos équipes produisent, vous en avez, est-ce qu'elles sont compétentes, performantes, machin. puis après dézoomer parce que l'équipe produit et puis ils donnent pas les moyens Si tu lui donnes un mandat, impossible. Et bien ça peut pas faire de miracle. Et en fait à la fin, systématiquement, je te promets, à la fin ça finit toujours, je leur dis toujours, et donc en fait le coeur du problème c'est vous les dirigeants. Ah mais c'est vrai, je lui ai dit à mon pote, je lui ai dit je suis détenue.

  • Rachel

    Et pourquoi à ça en fait, oui c'est vrai c'est notre faute ou non non oust ?

  • Aurélie

    Alors c'est mon pote donc il m'a pas dit oust, et il m'a fait genre ah t'es chiante, ça l'a fait réfléchir, on en a reparlé après, il m'a dit ouais t'as raison. je vois très bien que le pattern de sortie c'est parce que moi je me positionne pas par rapport au cpi au jeu suis pas capable d'avoir une un alignement suffisamment fort on bosse pas suffisamment avec le cio sur les trucs on n'est pas courant c'est un problème de courage managerial on va pas se voiler la face de compétences manageriales et de courage managerial et ça c'est difficile donc c'est pour ça faut pas hésiter d'aborder ces questions là avec les entreprises et c'est pour ça que je pousse autant d'ailleurs vous avez vu dans d'autres articles je pousse autant aussi les Scrum Masters à sortir dans leurs équipes de Scrum on revient à la question tout à l'heure les coachs, à ne pas faire juste coach agile mais aussi à se rappeler que coacher agité c'est coacher l'ensemble de l'entreprise et qu'il ne faut pas avoir peur à aller voir les décideurs et à bosser avec eux et que le seul moyen de bosser proprement sur ces questions de délivrerie c'est de commencer par coacher le CEO,

  • Stéphane

    le CPO et le CTO ça c'est super dur je pense que tu le sais et donc c'est pour ça qu'il faut le faire plus et plus souvent. C'est là aussi où l'expérience joue. Je pense que quand tu as un peu de bouteille, je ne dis pas que c'est plus simple, parce que les CEOs, CTO ne sont pas toujours accessibles, mais je pense quand même qu'il faut avoir un peu de bouteille pour savoir comment appréhender ces profils-là, qui ne sont pas des profils traditionnels dans une boîte. Ils ont créé beaucoup de choses et donc du coup, c'est important, comme tu dis, de le faire, mais de savoir le faire aussi, je pense.

  • Aurélie

    Il faut pouvoir parler leur langage, qui est le langage du business.

  • Stéphane

    Oui, tout à fait.

  • Aurélie

    Il faut comprendre le business et parler leur langage. Mais le delivery, c'est un symptôme, c'est un symptôme d'autre chose, c'est un symptôme de quelque chose qui s'appelle la gouvernance, c'est-à-dire comment est-ce qu'on prend des décisions, comment est-ce qu'on assume nos décisions, comment est-ce qu'on communique nos décisions. Toutes ces questions-là,

  • Stéphane

    c'est l'ère de la guerre. Tout à fait.

  • Aurélie

    Et merci encore pour l'explication.

  • Stéphane

    Merci pour l'explication. du coup on va avancer, je pense que Philippe Charrière doit trembler car son record d'épisodes de plus long est en jeu, on va pas se mentir je vais quand même on va quand même dérouler une petite newsia parce que sinon Aurélie aurait été très déçue alors c'est plus une question alors j'ai mangé l'article que j'avais utilisé donc j'ai enlevé le lien parce que j'avais pas mis le bon lien il faudrait que je le retrouve, mais c'était plus t'en as un peu parlé en introduction Rachel c'était, est-ce que toi en termes de de transformation, d'outillage, etc. Bref, l'IA dans les métiers de l'agilité, est-ce que tu commences à voir des changements ou est-ce que pour l'instant ça reste assez niche et que c'est pas quelque chose qui transforme les métiers qui sont liés à l'agilité dont on a déjà parlé dans le reste du podcast ?

  • Aurélie

    C'est clairement quelque chose qui transforme. Vraiment au quotidien déjà Et tous les métiers. Pour le coup, ce n'est pas que les développeurs. On va les grands remplacer avec des IA. Je pense que si on doit grands remplacer des gens, ça peut être valable, applicable à tout le monde, à commencer par les coachs. D'ailleurs, je vais faire un petit peu de publicité. Dans deux semaines, je fais un super talk à Paris sur justement comment on va tous disparaître à cause des IA et en fait, pour essayer de dédramatiser, de démystifier ça.

  • Stéphane

    Donne-moi le lien, après je le mettrai dans le conducteur.

  • Aurélie

    Et la conférence aussi. À Agile en Seine, vous pouvez me retrouver. Je suis nulle en date. Le 7 et le 8, quelque chose comme ça. Je vais parler de toutes ces choses-là là-bas. Donc oui, ça change les métiers de l'accompagnement et les métiers aussi de l'agilité. PO, par exemple. Il y a énormément de choses que vous pouvez simplifier, des tâches automatisées et simplifiées et qui vont vous apporter vraiment de la valeur. et qui vont vous permettre de passer plus de temps sur des choses à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire intelligence humaine, créativité, pensée, tout ce qui est créatif dit assez pas faire, donc c'est vraiment l'endroit où il faut se positionner. Par exemple, typiquement, moi j'accompagne des équipes, en ce moment j'ai testé un petit outil, je ne sais pas si on peut le refaire de la pub, il s'appelle Plode, l'idée c'est, on s'en fiche, un petit outil, pendant les... pour essayer de remplacer la partie complètement pas très bonne, assez nulle, de l'écriture des tickets Jira, ou des tickets des user stories. Enfin, c'est... Oui,

  • Stéphane

    tout ce que tu veux dire.

  • Aurélie

    En fait, parce qu'ils sont toujours pauvres, pas bien faits, formatés, ils manquent pas de trucs. Alors qu'il y a un moment qui est absolument génial, qui est la réunion de conception. Vous pouvez appeler ça réunion de refinement, si vous voulez. Où là, tu mets en général des designers, des produits, des développeurs dans la même pièce et puis ils discutent de façon complètement passionnée. Ils se posent des questions, ils se donnent des réponses, ils font des schémas, etc. Et ça, c'est là où il y a de la valeur, tu vois. Et bien ça, comme on est très mauvais à prendre des notes, que la personne qui prend des notes est hyper partielle, elle va prendre des notes que ce qui t'intéresse. Si le PO n'est pas très doué en technique, il va gommer des questions techniques, etc. Si ce qui sort de ça, le seul output que ça, c'est des user stories écrits manuellement, je pense qu'on peut mieux faire. Et en fait, on a fait une expérimentation, et ça marche vachement bien, tentez-le de votre côté. Mettez une IA qui écoute vos conversations enflammées de Refinement, qui chope toutes les voix et tous les points de vue, etc. Entraînez votre modèle, ne faites pas ça sur un GPT LLM truc, entraînez votre modèle, prenez un modèle privé évidemment, faites ça propre s'il vous plaît. Entraînez-le sur les formats d'écriture, vous pouvez l'entraîner à écrire en Gherkin, vous pouvez l'entraîner à vraiment à écrire, à écrire des cas de thèse etc. et demandez-lui de synthétiser ces conversations-là dans le ticket. Et vous verrez que la qualité des tickets qui sortent est incroyablement meilleure que quand votre pauvre PO stoppe de les écrire après sur la base des notes qu'il a écrites dans un cahier.

  • Stéphane

    Oui, qui n'a pas une plus-value plus que ça. Au final, c'est qu'il fait scribe, en fait. Oui,

  • Aurélie

    il fait scribe, mais il n'est pas très compétent en scribe.

  • Stéphane

    Non, mais clairement.

  • Aurélie

    Et ce n'est pas une critique personnelle de la personne. C'est juste qu'écrire, prendre des notes, c'est chiant. On n'est pas tous très doués à prendre des notes efficacement, déjà. Donc, on fait du filtre, on perd des informations. Ce qui est important pour moi en tant que PO, ce n'est peut-être pas la même chose qui est important pour Aurélie de son point de vue d'architecte technique. Je vais peut-être filtrer des trucs qui étaient importants pour elle. Du coup, on perd de la donnée. Déjà ça, vous pouvez le faire et vous allez voir, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir un humain derrière. Une IA, c'est un stagiaire troisième de temps en temps. Il faut quand même regarder un peu ce qui sort. On voit que mon fils est en troisième. Bref, il faut quand même regarder ce qui sort. toujours ramener de l'humain et de l'intelligence, mais ça va te débloquer déjà à peut-être 3h, 4h, avec une qualité, une diversité, une richesse de contenu qui est quand même meilleure. Et ces 3h, 4h, si tu peux les utiliser, partir avec tes développeurs et faire de la meilleure conception, ben, petit chat, c'est cool. Parce que là, l'intelligence humaine, elle est meilleure. C'est là où on peut être plus créatif dans la façon d'aborder les problèmes, les différentes solutions qu'on veut faire, etc. Voilà. Donc arrêtez de passer du temps à écrire des user stories mauvaises, avec des estimations à la courbe. Faites ça, essayez-le, et vous m'en direz des nouvelles. Moi, je trouve que c'est trop cool.

  • Stéphane

    L'essayer, c'est l'adopter. Et bien, justement, tu m'offres une transition.

  • Aurélie

    Et c'est valable pour plein de rôles.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. Tu m'offres une transition toute faite.

  • Aurélie

    Le master et les rétro débiles, ça peut être en fait aussi.

  • Stéphane

    On va parler un peu OVH. Tu parlais d'utiliser les bons modèles pour faire ça. Moi, j'en connais des bons modèles qui sont souverains. et qui n'utilisent pas vos données pour faire autre chose que de l'inférence, donc pas d'entraînement, c'est les modèles qu'on a chez nous ! Pour rappel, on a un produit AI endpoint qui est sorti en JA en avril, et juste faire 5 minutes, enfin même pas quelques secondes, pour vous dire qu'on a prodé des modèles que moi j'attendais personnellement depuis assez longtemps. Le premier c'est Whisper, on l'a prodé cet été, c'est pour faire du speech to text, c'est un modèle de chez OpenAI qui est très très très puissant. Et nous, en plus, on l'a un peu pimpé, c'est qu'on a rajouté deux, trois petites options. Et une, moi, que j'aime beaucoup, c'est la diarisation. Pour celles et ceux qui ne savent pas, la diarisation, c'est la capacité à un modèle à reconnaître les interlocuteurs et interlocutrices d'une conversation. Par exemple, je vais l'utiliser maintenant pour faire le transcript de tranche de tech, où là, il va reconnaître Aurélie, Rachel et moi dans la conversation et faire le transcript. Et du coup, me permettre aussi de le traduire assez facilement derrière. Et on a aussi, toujours chez OpenAI, Exposer maintenant leur modèle Openweight. Je rappelle que les modèles ne sont pas open source mais openweight. Là encore on pourra en discuter pour la différence, mais c'est important de savoir cette différence. Et donc c'est GPT OSS. Donc on a le petit en 20 milliards de paramètres et l'autre à 120 milliards. Alors attention, OpenAI ce n'est pas des philanthropes. Ils n'ont pas mis en openweight leur flagship et vous avez un chat GPT gratos. Non, non, ça reste des modèles très performants. mais du coup vous pouvez vraiment faire des choses, c'est des modèles de raisonnement, donc voilà, n'hésitez pas à aller faire un tour, à nous faire des feedbacks, ces produits sont jeunes, donc on a besoin de vos feedbacks, mais voilà, c'était pour un peu la petite lumière sur les produits IA côté OVH, et côté cloud natif, au sens large, Infra, Ascode et Container, Aurélie, je sais qu'aussi on n'a pas chômé cet été, on a sorti 2-3 trucs qui paraissent, donc je te laisse nous l'expliquer.

  • Rachel

    Ouais, et bah, on va dire qu'une des nouveautés qui était très attendue, en fait, c'est la sortie en général à Blu-ray, de l'offre de Kubernetes Manager sur les trois zones de disponibilité. Donc, ça y est, c'est sorti le 16 septembre, si mes souvenirs sont bons. après Quelques mois de bêta qui a servi à récupérer tous les feedbacks. C'était très important comme état, donc ça y est, c'est sorti. C'est tout chaud, tout frais en fait. Et du coup, oui, c'est du cube sur... plusieurs zones de disponibilité mais sous le capot en fait les équipes ont fait une complète refonte du produit et ils ont mis du coup dans de l'offre en fait donc du coup il y a un un TCD banon qui est dédié. on peut aller jusqu'à 500 nodes, il y a du coup, psyllium par défaut, etc. Je vous laisse regarder ça, jouer avec, et ce qui est cool également, c'est que comme l'habitude en fait, on peut le déployer via Terraform, Pulumi, et dans quelques jours, Je le dis parce que les... Quand l'épisode sera sorti et dans quelques jours avec la fille Eli de OVH.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Rachel

    Et premier à savoir en fait, c'est ici.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Aurélie

    Et bravo OVH.

  • Stéphane

    Merci, merci. Et donc donnez-nous du feedback sur tout ça, sur ce que vous a dit Aurélie. N'hésitez pas, on essaye de faire évoluer par rapport à vos feedbacks. Sans vos feedbacks, en fait, c'est toujours compliqué. Non, c'est cool. Je vous propose d'aller tranquillement vers la fin de cet épisode et comme d'habitude, de finir par la partie un peu conférence. Et Rachel, il y a deux points qu'on voulait voir avec toi. C'était de nous dire un peu où on pouvait te voir. C'était une actualité de fin d'année assez chargée. Je trouvais la mienne chargée, mais du coup, je n'ai rien à t'envier. Et de commencer par nous présenter un peu TechRox, parce que tu as... Tu es impliqué dans cette communauté, donc je voulais que tu profites de cet épisode pour donner une petite lumière de plus à cette commu qui a l'air super sympa.

  • Aurélie

    Donc si on doit prioriser entre mes conférences et Tech Rocks, on va prioriser Tech Rocks. Parce que mes conférences, j'ai publié un article, vous pouvez aller chercher sur LinkedIn, vous aurez toutes les dates. Donc Tech Rocks Summit, Tech Rocks, qu'est-ce que c'est ? C'est une communauté française, maintenant francophone. des leaders techniques qui est vraiment fait par la tech pour la tech. Donc on va retrouver, au cœur c'était les CTO, mais maintenant aussi ça a élargi, donc ça va être les VPN, les tech leads, head of engineering, c'est vraiment les gens, les leaders de la tech. Ça a été créé en fait à l'origine, il y a quelques années de ça, pour rompre un peu l'isolement des dirigeants tech en France. Parce que... par rapport à nos concurrents ou par rapport à l'écosystème où tout était américain à un moment, quand tu étais dans la tech, dans des start-up françaises, tu pouvais te sentir un peu isolé, ce n'était pas facile, vous en savez quelque chose aussi à OVH. Donc c'était pour essayer de commencer déjà à permettre, c'était un slack à l'origine, pour permettre aux gens de discuter, de se rencontrer, d'échanger entre eux, de partager leur pratique, leur retour d'expérience, puis de se parler d'égal à égal, sans langue de voix. pas commercial, on n'essaye pas de se vendre des trucs, on va se dire les choses. Et cet esprit comme ça, il a grandi. La communauté, c'est maintenant plusieurs milliers de personnes et c'est devenu maintenant un point de ralliement hyper important pour tout ce qui est French Tech, scale up, start up, les licornes et tout ça. On va retrouver tous ces gens-là, toute cette tech-là, la bonne tech française dedans. Il y a des événements qui sont faits tout au long de l'année. Il y a des meet-ups qui sont proposés sur des sujets de pointe, il y a des articles qui sont publiés, il y a une newsletter, vous pouvez aussi vous inscrire.

  • Stéphane

    Je te coupe deux secondes, les meet-ups, c'est des meet-ups présentiels ou c'est des remotes ?

  • Aurélie

    Alors il y a un petit peu des deux mon capitaine, ça dépend des sujets et des intervenants qu'on va avoir. Vous pouvez trouver tout ça sur le site de TechRox évidemment, et vous pouvez aussi vous inscrire, c'est gratuit pour entrer dans la communauté. C'est pas facile, c'est une communauté dont vous allez devoir montrer un peu patte blanche, on va vous demander qui vous êtes, etc. Et les gens vont se poser la question dans la communauté, est-ce qu'ils ont envie de vous intégrer dans la communauté. D'ailleurs, c'est fait pour aussi protéger la communauté. des vendeurs non sollicités, un peu chiants des fois, qu'on peut avoir. Voilà, donc ça permet aussi de garder une communauté un peu cool. Et puis le sac il est super cool, vous savez, plein de trucs qui bougent là-dessus. Et chaque année en plus on fait le Tech Rock Summit, donc ça c'est un peu le Grand Jamboree, un peu comme chez les scouts chez nous dans la Tech, on se réunit à Paris. Donc cette année c'est le 1 et le 2 décembre, je vais y arriver, au Théâtre de Paris et le thème ça sera « Ha ha ha, guess what, l'IA » . Vous allez me dire, ah non, encore l'IA, on en a un peu ras-le-bol. Ouais, ouais, ouais, encore l'IA, sauf qu'on va le faire dans l'état d'esprit Tech Rock, c'est-à-dire qu'on va le faire en mode des techs qui parlent aux techs, et puis on va le faire en mode zéro bullshit. Donc on en a eu, en fait, c'est parti d'un constat qui était, il faut qu'on parle d'IA parce que c'est le truc incontournable du moment, et en même temps, on est tous super saoulés, on va se le dire, on est tous super saoulés des côtés soit hyper diabolisants, tu vois, soit complètement... tellement enthousiaste que tu perds tout recul. Oui,

  • Stéphane

    bien sûr.

  • Aurélie

    Et tu es là, est-ce qu'on peut juste en discuter, enfin, raisonnablement, tu vois, entre adultes, est-ce qu'on peut se dire les choses ? Et puis aussi, est-ce qu'on peut se dire les choses que personne ne dit ? C'est-à-dire, est-ce qu'on peut parler d'impact sociétal, d'impact sur la sécurité, d'impact sur… Qu'est-ce que c'est l'IA quand elle n'est qu'américaine ou que chinoise pour l'Europe dans le contexte géopolitique actuel, par exemple ? Donc on a voulu aborder aussi tous ces sujets-là. Donc, viendez, viendez le 1 et le 2 décembre. Je vous attends à Paris, à Magistré. Et le programme, c'est un truc de ouf. Il commence à se dévoiler, là.

  • Stéphane

    Les tickets sont ouverts ?

  • Aurélie

    Les tickets sont ouverts. Les early bots sont passés, je crois. Mais les tickets sont ouverts. Vous pouvez encore acheter votre place. C'est trop cool. Vous allez rencontrer plein de gens. Les discussions, elles sont... Les sujets sont vraiment très qualitatifs. Je vous invite à aller voir. Je fais un peu de l'appui. Je vous invite à aller voir les replays des années précédentes et les programmes. C'est quelque chose qui me tient à cœur énormément.

  • Stéphane

    Allez rencontrer toute cette joyeuse commu à Paris. Peut-être que ça vous donnera envie de participer à l'aventure pour que ça se développe encore plus. C'est cool. C'est vraiment super cool. Comme tu dis... Même si on progresse, je pense qu'on a un gros syndrome de l'imposteur très global en France par rapport à la tech américaine. Et je ne dis pas ça par rapport à OVH, je parle vraiment nous en tant que faiseurs de tech. Je trouve que parfois on se met des barrières et des plafonds de verre qu'on ne devrait pas. Mais c'est parce qu'on a quasiment été éduqués comme ça, notre génération en tout cas. Et donc il faut que maintenant les entrepreneuses et entrepreneurs... savent qu'ils ont leur mot à dire en fait et on n'a pas à rougir sur bien des choses.

  • Aurélie

    On n'a absolument pas à rougir. Hier, j'ai eu la chance incroyable d'enregistrer un autre podcast, un podcast Tech Rocks où on a invité une de nos keynoteuses. Et j'ai eu la chance incroyable de discuter avec Laurence Devilleur. Donc Laurence Devilleur, elle est chercheuse, elle est enseignante chercheuse, elle travaille à la Sormone, elle écrit énormément. sur les sciences du langage, elle travaille avec Cédric Villani sur toutes les questions des maths, etc. Elle a un regard hyper intéressant et elle a écrit un bouquin. Alors le titre est un peu chelou, comme ça c'est « IA en joue des mots » , donc c'est vrai que ça fait un peu genre, tu vois. Et en fait, je vous invite à passer le cap du titre.

  • Stéphane

    et de la couverture, et d'aller vraiment le lire, parce que c'est hyper intéressant, ça parle des mythes que l'on se construit, des limites des modèles de langage, des impacts sur la société. Et cette personne absolument incroyable qui est française, viendra aussi à Tech Rocks pour donner son regard aussi d'enseignant-chercheur, de réfléchir plus loin, d'aller au-delà des modèles. Elle travaille beaucoup avec OpenAI, donc elle a aussi une vision très pertinente sur tout ce qui est dit en ce moment.

  • Aurélie

    C'est Laurence de Villiers. tu as dit ? De Villers, pardon, j'ai trouvé son livre du coup j'ai mis le lien aussi dans le conducteur merci elle était complètement passionnante,

  • Stéphane

    je pense que j'ai fait tout le podcast avec des petits cœurs dans les yeux voilà,

  • Rachel

    mode fan club un gros pillon ouais,

  • Stéphane

    ouais, complètement et puis après, au lycée je suis très engagée aussi dans le dans la lutte dans l'effort de visibilisation des femmes dans le leadership tech

  • Aurélie

    et franchement je suis tellement fière d'elle c'est encore un nom qu'on met dans notre petite besace de personnes potentielles à inviter à ce podcast donc tu l'as dit tu vas être très présente sur les conférences je te laisserai nous donner le lien vers ton post LinkedIn qui résume ça mais en vrac vous pouvez voir Rachel à Agile En Seine, à Agile Tour Bordeaux Grenoble on se verra à Défestante je suis très content, on se reverra en vrai ... Donc voilà, allez voir, on mettra le lien vers le post de Rachel qui résume tout ça. Allez voir les confs de Rachel, c'est toujours un très bon moment déjà sur la forme. Si vous êtes du monde agile ou pas, et je vous conseille même quand vous n'êtes pas du monde agile d'aller le voir, parce que souvent ça permet de débunker certaines choses. Donc voilà, c'est toujours un bon moment. Et je ne dis pas ça parce que tu es avec nous Rachel, mais moi j'ai toujours passé un très très bon moment lors de tes conférences. Donc allez voir partout où elle est. qui, concernant les conférences, toujours, au moment où on va sortir cet épisode, ça ne sera pas passé, donc j'ai le droit de le dire, inscrivez-vous au Summit OVHcloud qui a lieu le 20 novembre à la Maison de la Mutualité, toujours. Donc les inscriptions sont ouvertes, c'est l'occasion de voir ce qu'on a fait, mais surtout ce qu'on va faire, de voir aussi des talks de haute volée, puisque Aurélie et moi-même... feront un talk avec des clients. Alors Aurélie a choisi un client, comment dire, qui est notre développeur advocate dans le public, j'ai envie de dire.

  • Rachel

    Notre ambassadeur, en fait.

  • Aurélie

    Donc ça sera...

  • Rachel

    Donc ça, de mon côté, du coup, ça va être donc un talk avec un certain... Rémi V, c'est ça ? Sur un Rex, sur les 4-5 années d'évolution du Cube Manager chez la SNR, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radio Protection. Et là,

  • Aurélie

    ça déconne pas.

  • Rachel

    Et ça va être trop, trop bien. Je suis trop contente, moi. Je suis trop contente d'être co-speaker avec Rémi, en fait. et ça va être très très très très intéressant.

  • Aurélie

    Ouais, moi c'est pareil, je suis un peu facile parce que j'ai pris un copain, donc Mathieu Vincent de chez Sopra. Donc on va parler IA, on ne se refait pas avec Mathieu. Ce que je trouve très intéressant, c'est qu'on va aborder le sujet sur plutôt comment Sopra, qui est une petite ESN, qui est quand même assez grosse, essaye de faire le shift, de faire l'IA. Donc Mathieu, c'est plutôt qu'une vision interne. ils ont énormément de devs et ce dont parlait Rachel sur le choix des modèles quand on fait des choses internes et tout ça donc voilà c'est de voir un peu comment ils se sont sortis comment ils ont réussi à faire des choses comme il y a des choses qui n'ont pas marché parce que on va pas se mentir tout n'est pas rose tu l'as dit Rachel je pense qu'il y a beaucoup de mythes et mythologies autour de l'IA et donc du coup il faut qu'on se casse aussi un peu les dents donc voilà ça va être assez rigolo donc venez nous voir et puis accessoirement il y a aussi des petits fours et à boire. Donc, il faut toujours profiter des petits fours et à boire quand c'est gratos, au final.

  • Stéphane

    Mais il ne me reste plus qu'à acheter mon ticket.

  • Aurélie

    Alors, c'est gratuit. C'est gratuit. Tu vas sur le site d'OVHcloud, OVHcloud Summit.

  • Stéphane

    Mais il me reste encore plus à acheter mon ticket gratuit. Alors, je viens.

  • Aurélie

    Par contre, nous ne remboursons pas les tickets gratuits si vous êtes mécontents. Désolé.

  • Stéphane

    Oh, mince.

  • Aurélie

    Bien sûr, on a parlé d'event, du Summit OVHcloud. et à plus tard Plein de conférences qui reprennent tranquillement. Toujours pareil, l'été en général, c'est un peu calme. Là, les CFP commencent à rouvrir, plus sur la période 2026. Moi, je vais voir qu'un seul site, c'est Developer Events, le site que maintient Aurélie depuis maintenant un paquet de temps pour la communauté. Il faut savoir que ce site est très souvent à l'origine d'énormément d'outils ou d'autres sites que vous consultez pour vous tenir au courant. J'ai envie de dire, aller à la source, ce sera beaucoup plus simple. En plus Aurélie a fait des modifs qui vous simplifient la partie participation. N'oubliez pas, j'en parlais sur la partie open source. L'open source ne tient que quand vous, vous participez. Maintenant, rajouter un event, c'est juste vous appuyer sur plus, ça vous ouvre une pop-up, vous remplissez et c'est fini. Donc si c'était le côté PR GitHub qui vous impressionnait, vous pouvez y aller. Bref, allez-y, c'est toujours aussi chouette. Et vous aurez toutes les confs où aller en tant que participantes et participants, mais aussi celles où vous pouvez proposer. des CFP si vous voulez être speaker donc n'hésitez pas à y aller. Et bien combien on est ? On doit être à peu près autour d'une heure et demie. Il faudra que je vois mais peut-être que nous avons un nouveau record. Je ne sais pas, je verrai après montage. Je calcule le temps que après montage parce que sinon c'est triché. Donc je vais commencer par dire merci à toutes les deux. Merci bien sûr Rachel, c'était un très bon moment mais je n'en doutais pas. Et veux-tu avoir un petit... petits mots de la fin ? Est-ce que tu as quelque chose que tu veux nous partager ou pas en cette fin de podcast ?

  • Stéphane

    Un seul mot, c'est gratitude. Vraiment. Un seul mot,

  • Rachel

    gratitude. Gratitude, évidemment. Et le deuxième, Aurélie, j'ai ton chat noir en otage. Merci pour la bonne humeur. C'est trop chouette de discuter avec vous. Voilà, c'était trop chouette.

  • Stéphane

    C'était, je pense, partagé, Aurélie. Donc, merci à toutes les deux. Merci à toutes celles et tous ceux qui nous écoutent. On fait ça aussi et surtout pour vous. J'ai envie de dire bonne rentrée, bon courage, protégez-vous, prenez soin de vous aussi, c'est important. Et puis, Rachel et Aurélie, bonne continuation et à très vite en vrai, notamment au Défesse Nantes. Donc, ça, c'est cool.

  • Aurélie

    Et au Défesse Toulouse.

  • Stéphane

    C'est ça. Et le Défesse Toulouse arrive aussi. Au revoir tout le monde !

Chapters

  • Présentation de Rachel

    00:00

  • La news de l'été

    51:55

  • News Techs

    01:04:45

  • Agilité

    01:04:55

  • AI

    01:12:47

  • Container & Orchestration

    01:20:23

  • Infra as Code / Infrastructure

    01:21:20

  • Conférences / meetup

    01:22:06

Share

Embed

You may also like

Description

Présentation de Rachel

La news de l'été

News Techs

Conférences / meetup




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stéphane

    Bonjour tout le monde, c'est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour la rentrée de tranche de tech. Il n'est pas possible d'en douter, c'est bien la rentrée et l'été est bien parti. On On enregistre cet épisode le vendredi 25 septembre et je peux vous dire que... à Tours en tout cas, l'automne est bien là et bien présent. C'est donc reparti pour une troisième saison en compagnie d'Aurélie. Merci d'être de nouveau avec moi pour cette aventure. Comment vas-tu Aurélie ? L'été a-t-il été bon ? La rentrée se passe-t-elle bien ?

  • Aurélie

    Salut ! Je suis également très contente d'être là. Et oui, la rentrée est là. La rentrée est très sportive. Et... L'été a été très caniculaire, mais c'était bien sympa. On est prêts pour les mois d'octobre et novembre qui vont être très très très sportifs.

  • Stéphane

    Oui, il va y avoir du sport. Et alors, que dire de notre invitée ? C'est une énorme joie que nous avons, je vous inclue, toi et moi Aurélie, de la recevoir, car j'ai eu la joie de la connaître lors de sa venue à Tadix, qui est un meet-up sur tour, peut-être le meilleur meet-up de France, peut-être du monde, voire de l'univers, mais suis-je objectif, je ne sais pas. Elle est sur tous les fronts et apporte toujours une vision très pointue sur le monde de l'agilité, mais pas que. Bonjour Rachel, comment vas-tu et souhaites-tu te présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Aurélie

    Salut à vous deux, je suis super contente d'être là, donc gros cœur avec les mains, vous ne pouvez pas le voir, mais on le fait. Je m'appelle Rachel, je travaille depuis 25 ans dans la tech, j'ai commencé côté web développeur, j'étais autodidacte. c'est pas du tout mon métier à la base et je devais pas être très très bonne web développeuse ou bien je devais être beaucoup plus passionné par les problèmes des utilisateurs ce qui fait que j'ai basculé très rapidement du côté obscur de la force du côté business et du côté produit voilà une carrière dans pas mal de startups c'est là que j'ai rencontré Aurélie il y a 20 ans de ça et que je suis tombé dans la marmite agile tout début des années 2000 Et en fait, d'équipe en équipe, d'aider les gens, d'apprendre des gens. Voilà, je suis là aujourd'hui. On m'appelle coach, coach produit, coach agile. Mais je continue à faire ce que je sais faire. Et essayer de réconcilier le business et la tech grâce aux produits. Et puis à faire des trucs qui sont pas mal. Voilà.

  • Stéphane

    C'est cool, c'est cool. Alors, ça s'entend pas d'ailleurs, mais on a quand même un épisode quasiment 100% chocolatine. mais vous n'avez pas du tout l'accent, donc voilà, aujourd'hui on va dire chocolatine pour vous faire plaisir.

  • Aurélie

    Ça c'est bien, c'est une très bonne idée, et du coup je trouve que cet épisode, il commence déjà très bien. Merci Steph !

  • Stéphane

    De rien ! 20 ans, mais vous ne les faites pas toutes les deux ! Voilà, c'était un peu de flagarnerie. On va commencer par un truc qui est pas tout à fait tech. mais tu nous disais en préparant le podcast qu'il y a quand même moyen d'avoir des petites infos assez sympathiques. Il n'y a pas si longtemps que ça, tu t'es fait un petit plaisir, un voyage au Japon. Et du coup, alors en dehors, je présume, de beaucoup de choses personnelles qui t'ont marqué, tu nous disais que d'un point de vue tech, c'était aussi assez étonnant. C'est le terme que je vais employer, je te laisserai expliquer. Est-ce que tu peux un peu nous raconter ça ? sur cette aventure que tu as vécu là-bas ?

  • Aurélie

    Oui, le Japon, c'était cet été. Pendant un mois, je suis partie. Je n'ai pas pris de vacances pendant un an, donc j'avais tout économisé pour partir au Japon. C'est un long voyage qu'on voulait faire depuis longtemps. Évidemment, je vais vous passer les Ghibli et tous les Nintendo, parce que grosse culture geek. Vous ne pouvez pas le voir, mais j'ai un chat sur la tête actuellement. Et donc, trop bien, trop court, trop chaud, tout ce que tu veux, tout ce qu'on peut imaginer. Mais ça, c'est du domaine du privé et de la famille. Le truc qui est assez rigolo, c'est que même quand on connaît bien le Japon, au travers de la culture manga et tout ça, on se fabrique un imaginaire, tu sais. Et d'être confronté à la réalité au quotidien, on a passé un mois avec eux. Pour moi, ça a été une grande surprise. Et la surprise, c'était plutôt du côté tech. J'avais cette image. probablement lié à mon enfance dans les années 80-90, de se dire que le Japon, c'est forcément hyper technologique, hyper en avance. Ils ont quand même des grands robots, des grands mechas de 16 mètres en pleine ville.

  • Stéphane

    C'est l'image, je pense, de beaucoup de gens, de très tech, un mix tech traditionnel. Moi, j'imagine toujours le Japon, ils sont en tenue traditionnelle. Par contre, ils sont ultra avancés tech. Voilà, c'est ça, l'image que j'ai.

  • Aurélie

    C'est exactement ça. Sauf qu'ils ne sont pas du tout hyper avancés tech. C'est la galère. Il y a plein de trucs. Par exemple, il y a deux choses qui m'ont vraiment marqué. Les applis japonaises, c'est l'enfer. C'est vraiment l'enfer. Si tu ne parles pas japonais, c'est-à-dire que tu ne peux pas les utiliser. Comme ça, c'est posé. Si tu ne parles pas japonais, si tu ne sais pas lire le japonais en japonais, tu ne peux pas les utiliser. Parce qu'à aucun moment, ils se sont dit, Traduisons les interfaces. Donc ça c'est un premier truc, ça complique ta vie, vraiment. Et le deuxième truc c'est les sites web quoi. Les sites web, moi quand j'ai commencé à coder des sites web c'était vers la fin des années 93. Mes premiers sites web c'était 92-93. Et bien honnêtement, j'ai pas de honte à avoir par rapport aux sites web japonais d'aujourd'hui.

  • Stéphane

    Donc c'est des sites web front page quoi.

  • Aurélie

    Ah putain mais c'est monopage. Ça clignote de partout, etc. Et encore, ça, c'est de même dire les goûts et les couleurs. Bon, tu vois, ça se discute. Mais d'ergonomie, il y a des trucs de fou que tu vois. Par exemple, je vais te donner un exemple très concret en termes de user experience où tu es là, mais non, mais les gars, il faut faire quelque chose. On est à Sapporo, qui est dans l'île d'Hokkaido, tout au nord. Et on veut aller à Hiroshima, qui est plutôt tout au sud. On est d'accord ? On voit le trajet. Et donc, on prend un avion. On veut un avion qui fasse ça. Il n'y a pas de ligne directe. Il faut passer par... faire Sapporo Tokyo, Tokyo Hiroshima. Donc, on n'est pas sur un truc hyper complexe, d'accord ? Et là, qu'est-ce que tu te dis ? Je vais aller sur le site de la compagnie aérienne japonaise, en l'occurrence Japan Airlines pour ne pas les nommer, et je vais faire Sapporo Hiroshima, search, et il va me trouver les deux tronçons, tu vois ? Eh bien non, ça, c'est pas possible. Ils savent pas calculer ça. Ils ont pas le voyage... Enfin, la tête, là, vous voyez pas, mais il y a la tête d'Aurélie qui est en mode what the fuck. Mais vraiment, c'est ça. Et du coup, j'ai... Comme le voyage direct n'existe pas, il ne te le sort jamais en résultat.

  • Stéphane

    Ah, ok, d'accord. Tu ne peux pas,

  • Aurélie

    disons. C'est à toi de deviner quels sont les correspondances, en fait. Mais oui. Devinez le bug. On était trois adultes, trois informaticiens. On s'est arraché les cheveux. On s'est dit, mais qu'est-ce que c'est que ce moteur de recherche qu'on ne comprend pas, tu vois ? En fait, c'était tellement éloigné qu'on ne comprenait pas. Et d'un seul coup, je me suis dit, ah mais non, mais en fait, c'est une UX purée. En fait, il faut que tu réserves toi-même manuellement Sapporo, Tokyo, puis le Tokyo, Hiroshima, et alors là, quitte des bagages. Est-ce que tes bagages, qu'est-ce qu'ils sont ? Tu vois, tu m'as anticipé, tu vois. Mais oui, non, non. Ça suit ? Est-ce qu'ils suivent ? Mais non, ça ne suit pas. C'est censé sortir machin. Donc là, j'étais en mode stress, tu vois. On était cinq, on se baladait, 15 millions de valises. Et en fait, on arrive à l'aéroport. Et par contre, ils ont quelque chose que nous, on n'a pas. Ils ont un service humain, qui est le sens du service humain, fait « powered by human » , qui est au top du top. Et donc, on est allés voir la nana au guichet de Jal. On lui a expliqué, avec notre pauvre japonais mélangé d'anglais, notre étonnement. Et en fait, elle, elle a accès à des gros outils, tu vois, des gros… au back-end quoi ouais les vieux ouais et ça a duré je sais pas 20-30 minutes elle faisait tatatata et à la fin elle nous a dit yata ça veut dire un succès en japonais elle est arrivée quoi et ça nous a suivi j'ai donné mes noms et je vais faire du business au Japon donc si vous êtes développeur web si vous êtes UX designer si vous savez pas faire de si vous avez pas de boulot en France faites des missions au Japon en plus il manque vraiment de développeurs au Japon ... et ils vous passeront le fait que vous ne parlez pas très bien japonais. Le gouvernement japonais recrute d'ailleurs beaucoup d'étrangers. Donc n'hésitez pas à aller faire du pognon là-bas, c'est trop cool, parce qu'ils sont restés dans les années 80, 90.

  • Stéphane

    Comme quoi, vous voyez, SNCF, ce n'est pas si mal.

  • Aurélie

    Ça a l'air à la pointe.

  • Stéphane

    Par contre, ce que tu as l'air de dire...

  • Aurélie

    Et c'est pareil pour le train. L'ergonomie de réserver. L'ergonomie. Déjà, la machine, c'est important. Oui, ils translaident en anglais, donc on a un petit step. Mais par exemple, tu veux réserver un train, donc tu vas à ta machine, tu veux réserver un train, et tu as besoin d'avoir les places où tu as les gros bagages derrière. Toujours une histoire de bagages, on va dans l'histoire. Et tu fais le truc, est-ce que tu as des places ? Il te dit, choisis ton premier train. Donc tu prends le premier train d'affilée. Je dis, mais qu'est-ce que tu veux comme place ? Je veux des places avec des trucs. « Ah, il n'y en a pas ! » Donc tu dois revenir à la liste des trucs. Tu reprends le deuxième. Qu'est-ce que tu veux comme place ? Toujours des places avec des valises. Oh, il n'y en a pas. Reviens en arrière. Et ça, on a fait, sur un voyage, on l'a fait 18 fois parce que le premier train où il y avait des places avec des bagages, c'était le 19e. Donc là, tu es là, mais un moteur ne cherche les gens. Des filtres, des trucs, des trucs. Ah ouais.

  • Stéphane

    C'est les choses. C'est folklore. Après, ce que tu avais l'air de dire, c'est un peu aussi l'image que j'ai, c'est qu'humainement, par contre, quand tu vas aller à un guichet ou tout ça, j'ai l'impression que tu n'as pas le syndrome du guichet, l'image dont on a en France avec les diaphones. J'ai l'impression qu'ils essaient de se mettre assez vite en quatre pour te dépatouiller, ou c'est juste une impression un peu folklorique que j'ai en voyant les mangas, etc. Non,

  • Aurélie

    ça, pour le coup, c'est vraiment conforme avec ce qu'on voit dans les mangas. Le sens du service, c'est level up. ça change complètement toute ta vie. C'est très précis, c'est très poli, ils essayent vraiment de t'aider. En plus, nous, on avait fait l'effort d'apprendre le japonais. Donc, on pourrait en discuter off, mais mon japonais n'était pas aussi bon que ce que j'aurais espéré au bout de deux ans d'entraînement. Mais néanmoins, le fait que tu fasses l'effort d'essayer de leur parler en japonais, parce qu'ils ne parlent quasiment pas anglais, ils avaient vraiment le souci de nous aider de... On a été hyper bien accueillis. Tout ce qui est humain, c'est incroyablement bien fait.

  • Stéphane

    C'est là. C'est clair. Je ne suis pas un grand voyageur, mais si j'ai un conseil à donner aux gens qui voyagent, apprenez 10, 20 mots, expressions du pays où vous allez. Ça débloque toujours un bout de situation. Ça permet toujours de voir que vous faites de l'effort. Les trucs de politesse, les trucs de base, ça fait toujours plaisir et ça permet... Casser un peu la glace quand vous êtes en galère. Enfin moi en tout cas c'est l'expérience que j'ai du peu de voyages que j'ai pu faire à l'étranger. Ok, bon je suis trop jealous en fait. A la maison on a la chance, on a notre petite qui a aussi été au Japon 15 jours. Et on est vraiment trop jaloux. C'est quelque chose qu'on aimerait faire pour la famille. Mais toi t'es passé par là, j'ai l'impression que ça s'organise quand même. Parce que c'est pas à côté, il faut quand même un peu organiser le truc. On prendra le temps, mais je pense que c'est une destination. Il faut qu'on y aille au moins une fois dans notre vie.

  • Aurélie

    On irait également. Quand tu dis que ça s'organise, je pense que tu sous-estimes encore même le terme organisation. C'est que le Japon est un pays où tu ne peux pas improviser. Il y a très peu de place à l'improvisation. Ils sont très inconfortables avec l'improvisation. Booker à l'arrache un hôtel, c'est quand même très compliqué. Donc ça demande une anticipation. Un peu psychopathe, quoi. Alors moi, c'est très bien.

  • Stéphane

    Je dois avoir des jeunes japonais, moi.

  • Aurélie

    Mon talk de l'organisation était totalement...

  • Stéphane

    C'est ça,

  • Aurélie

    c'est ça. J'ai vraiment kiffé, mais tu ne peux pas tant que ça.

  • Stéphane

    En tout cas, ça m'a donné envie. Bon, je vous propose d'avancer tranquillement. Alors, on va dérouler quelques actus, comme d'hab. Mais on va commencer un peu par plein de questions que moi, j'ai. J'en profite, j'ai Rachel sous la main. Je vais te poser des questions qui sont peut-être très naïves, mais je me dis que si je me les pose, il y a peut-être une ou deux personnes qui se les posent. La première, parce que je suis dans une entreprise où on a ces deux rôles, et j'avoue que depuis un petit moment, pas que chez nous, mais partout ailleurs, je vois le rôle de Product Manager et le rôle de Product Owner. Et en fait, naïvement, ce que j'ai envie de dire, c'est est-ce que c'est pareil ? Ça, c'est la version courte, parce que... J'ai l'impression en plus que selon les sociétés, je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai l'impression que c'est un peu vrai, ces rôles-là parfois ont été un peu dévoyés, pas forcément respectés, comment ils avaient été pensés. Et puis ça fera aussi écho à un autre article que j'avais vu de toi qui aussi parle de ça. Donc voilà, je voulais avoir ton avis. Est-ce que PMPO c'est pareil ? Et comment on pourrait expliquer simplement les différences s'il y en a ?

  • Aurélie

    Merci pour la question. Il n'y a pas de question simple ou bête ou autre chose. Il n'y a que des questions qui méritent d'être posées. Donc, celle-là, elle est vraiment importante parce qu'il y a un espèce de gros mélange ou cafouillage sur la question. Donc, en la faisant courte, non, ce n'est pas pareil du tout. OK, maintenant qu'on en a dit ça, on va essayer de développer. OK,

  • Stéphane

    merci Raphaël, question suivante. OK,

  • Aurélie

    au revoir. Tu vois qu'on va être dans les temps. Alors déjà, PM. Donc pour PM, pour Product Manager, parce que PM, il y a son petit cousin maléfique qui s'appelle aussi Project Manager et qui n'est pas exactement la même chose. Donc là, on va parler de Product Manager. C'est un métier, c'est un métier en soi. Le but, la mission du Product Manager, c'est de construire le bon produit pour une entreprise. C'est-à-dire qu'il va être responsable end-to-end de tout le cycle de vie du produit, essayer de caler la vision du produit, c'est-à-dire l'intention du produit par rapport à la stratégie de l'entreprise, essayer de faire en sorte que ce produit trouve son marché, c'est-à-dire comprendre le marché, comprendre les... clients, les utilisateurs, les tendances, etc. Il va devoir faire de la stratégie, il va devoir explorer le marché, ce qu'on appelle aujourd'hui tout ce qui est la discovery, vous avez sûrement entendu tous ces termes-là. Il va aussi, une fois que la discovery commence à amener des débuts de réponse, essayer de formaliser les hypothèses, essayer de faire des prototypes sur le produit pour aller tester de plus en plus et se rapprocher de plus en plus de... la découverte de la solution. C'est là où ils travaillent beaucoup avec des ingénieurs. Quand on a réussi à figer des choses qui sont validées sur le terrain, il va suivre la fabrication et normalement, il va aller jusqu'à la mise en production, le suivi post-mise en production, la performance sur le marché, jusqu'au sunset du produit. C'est-à-dire quand le produit est en fin de vie, il va le retirer parce que même le sunsetting, le fait de sortir un produit du marché, il y a une stratégie, on ne fait pas ça juste d'un point de vue.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. c'est un vrai métier je peux pas te couper juste là du coup c'est super intéressant parce que tu vas l'expliquer après mais moi tout ce que tu viens de dire tu vois naïvement dans ma tête je coche quasiment toutes les cases d'un productionneur de ce que tu viens de dire sur certains trucs peut-être moins la dimension business enfin quand je dis business entreprise stratégie d'entreprise etc mais tu vois pour moi tu as coché vachement de cases ... aussi de ce que moi je mettais sur un PO, sur le côté produit, le côté accompagnement, etc. Donc c'est super intéressant ce que tu as dit. Donc j'ai très hâte d'avoir le côté PO aussi du coup.

  • Aurélie

    C'est normal, c'est parce qu'en fait le PO, alors déjà, donc on a dit Product Manager c'est un métier, d'accord ? Et comme tous les métiers par exemple, déjà il a une histoire. Je sais que la tech a l'impression que c'est quelque chose qui est apparu dans les années 2015. Je ne sais pas pourquoi 2015, mais à chaque fois je vois des articles qui me disent 2015. C'est un métier qui existe depuis très longtemps, qui a été inventé par Greg Gimble en 2030. Aurélie qui me connaît sait que moi j'ai commencé avec le titre de chef de produit, ça s'appelait en France.

  • Stéphane

    Exact.

  • Aurélie

    Et en 2002, j'étais déjà chef de produit sur du produit tech dans une startup. Donc les gens, réveillez-vous, la tech française, on n'a pas inventé ça en 2015. Bref, c'est un vrai métier avec une progression de carrière. Quand tu commences, t'es assistant PM, APM. Et puis après, tu vas devenir Product Manager, Senior Product Manager, Group Product Manager quand tu gères plusieurs produits. Et là, tu commences à avoir une dimension de management humain qui rentre dedans. Tu vas commencer à ce niveau-là à être le manager d'EPM, par exemple. Et puis après, tu as Head of Product, VP Product. Et à la fin, au bout de la chaîne alimentaire, tu as le CPO. Donc, c'est un vrai métier, une vraie progression de carrière. C'est un métier. Product Owner. En différence, c'est un rôle qui est lié à un framework agile. Le tout premier à avoir posé ce rôle-là, ou en tout cas d'avoir consacré ses scrums. Donc, dans l'équipe de développement scrum, on voulait faire rentrer... Parce qu'au départ, l'agilité, c'est quand même un truc de tech, c'est-à-dire pour les développeurs, etc. Pour construire quelque chose. Et donc, il fallait quand même avoir ce... cette connexion avec le business. Donc, on prenait quelqu'un qui venait plutôt du business ou du marketing en fonction des entreprises. On lui donnait un rôle spécifique, une mission spécifique dans le cadre de l'équipe Scrum. Et cette mission, c'était être la voix du client, c'est-à-dire représenter les intérêts du client et de l'entreprise, être responsable du backlog, c'est-à-dire la liste des choses qu'on a envie de faire, et dans la définition, et dans l'alimentation, et dans la priorisation. Et puis, travailler sur l'interaction avec l'équipe, discuter avec l'équipe ce qui était faisable, pas faisable, prioriser, papapip, et c'est vraiment ce rôle-là dans Scrum qui est le rôle de Product Owner. Vous avez vu que j'utilise les deux mots rôle et métier.

  • Stéphane

    Rôle et métier.

  • Aurélie

    Par exemple, moi je suis devenue Product Owner en 2008. quand la startup qui nous employait commençait à stresser un peu sur un gros projet, on a fait venir Claude Aubry. On a dit, ça ne marche pas le cycle en B. Il nous a formé, c'est vrai, on faisait de la tech, en gros cycle en V, bien siloté. Moi, je faisais partie du marketing, je n'allais trop pas parler aux gens de la tech et réciproquement, à part en s'envoyant des PRD, TQD, TFS, PFS et autres saletés dans le genre. La chronique. Oui, et puis il vient et du coup, on forme toute l'équipe. On avait un chef de projet qui s'appelait Pascal qui était devenu Scrum Master et on me dit, tu vas devenir Product Owner. Moi, j'ai kiffé parce que c'était le... le moment où je pouvais re-rentrer à nouveau dans une équipe de dev. Et donc, ce qui va arriver, c'est que ton métier, c'est product manager et quand tu t'interfaces avec une équipe qui fait du Scrum, tu deviens PO. Là où tu prends le rôle de PO en plus, c'est un chapeau en plus de ce que tu vas faire pour cette équipe-là dans ce framework.

  • Stéphane

    Tu es d'accord avec toi qu'il y a confusion ?

  • Aurélie

    Ça peut être un rôle temporaire si ton équipe dit « Fuck Scrum, on part full XP et qu'en bon, tu n'as pas besoin de ça, donc tu loges le... » porter là où là où il ya eu un problème à mon avis ça c'est très personnel vous avez le droit de pas être d'accord et y compris dans les auditeurs à mon avis il ya eu le noeud gordien de sa de la confusion que tu amènes c'est qu' il ya eu un moment un frère qui s'appelle safe et agit à l'échelle des trucs positifs et que je rigole parce que vous vous doutez que personnellement j'ai entendu un petit peu à la maison c'est un truc sur safe donc je suis un peu désolé mais on est sûr de rester quand même neutre tu vois parce que tout n'est pas ajouté au débat j'ai jet�� le bébé avec l'autre humain là dessus mais ça il ya un problème de danser c'est qu'il avait introduit dans le dans son même schéma approche les deux choses il a introduit le mot product manager en donnant une définition sa définition à eux et le truc product owner parce qu'ils ont quand même pris des briques d'un peu partout, et surtout, c'est eux qui ont intégré, by design dans leur truc, un lien de subordination avec le chef, le PM qui serait le chef des PO, et le PO qui serait dans les équipes. Avec le PM qui ne ferait que la partie discovery stratégie, et le PO qui ne ferait que la partie delivery dans les équipes. Et là je pense que cette interprétation là, qui n'est qu'une interprétation de la mise en musique des concepts que je vous ai donné avant, ça s'est répandu partout et les gens ont cru que c'était... Alors PO ça devient un métier, pour autant que tu connaisses tout le reste de ce que tu dois savoir faire, et d'avoir ce côté hiérarchisation... très siloté du coup, parce que si t'en as un qui fait le discovery, l'autre qui fait que le produit, que le delivery, c'est hyper siloté, c'est hyper... On revient exactement dans ce qu'on voulait traiter quand on est basique.

  • Stéphane

    Ce qu'on voulait éviter quand on a qui s'est situé. Pour moi,

  • Aurélie

    c'est un gros anti-pattern, quoi.

  • Stéphane

    Ok. Mais donc du coup, dis-moi si j'ai tort. Mais ce que j'ai l'impression, c'est que du coup, idéalement, il faut... un métier de PM dans une boîte, on veut une approche produit first, de toute façon, parce qu'il y a tout ce que tu as dit avant, et le rôle de PO, il est facultatif, non pas parce qu'il n'est pas important, mais il va dépendre aussi de l'organisation de la boîte. Si on est full Scrum, on va avoir un PO, un Scrum Master, ou une Scrum Master, des devs, et donc du coup, ça a tout son sens, mais peut-être qu'on n'en a pas besoin si on a un autre type d'organisation. Par contre, l'inverse, n'avoir qu'un rôle de PO qui se transforme en métier presque à part entière au sein de la boîte, peut avoir des choses négatives parce que justement, on perd la vision un peu stratégique transverse qu'apporte le PM. C'est comme ça que je résume.

  • Aurélie

    Oui, clairement. Et en plus, le rôle de PO, comme il n'est pas très bien compris, les gens ne savent pas forcément lire entre les lignes. Le Scrum Guide, on ne peut pas dire que ce soit le document le plus… développer de l'univers, ça va dans tes pages. Et c'est normal, c'est l'intention, ce n'est pas une critique. Intention, ce n'est pas une critique que je fais contre ça. Je trouve que c'est bien parce que c'est exigeant, ça te demande de réfléchir, blablabla. Mais néanmoins, si tu prends stricto senso à la ligne, il y a des entreprises qui font ça, ils disent, PO, il gère le backlog dans l'équipe, point barre. Et donc, on a des entreprises qui ont cette compréhension-là où il n'y a que le PO, où il n'y a pas tout le reste du métier que tu dois avoir et au... Donc tu vas te retrouver avec du cycle en V avant, du cycle en V après, ton pauvre PO qui est coincé entre les deux, on lui dit « Ah, t'es propriétaire du produit » , sauf qu'en fait non, il est surtout propriétaire, il est gestionnaire de backlog. Maintenant, aujourd'hui, il est même gestionnaire de backlog dans Jira. Tu vois, ton job, c'est de faire des tickets. Enfin, c'est horrible, mais c'est ce que je ne souhaite pas à mon Pyrenees. Je pense qu'on peut faire mieux, on peut revenir à des choses plus basiques, se souvenir que faire du produit tech, c'est un métier. Je sais qu'il y a plein de gens qui ont des avis, tu vois, chez les métiers avec des grands M, qui ont des avis sur comment on fait du logiciel, sauf que ce n'est pas leur métier, ils ne sont pas compétents pour ça. Donc, avoir des gens dont c'est le métier, qui le font bien, qui font le bout en bout, discovery et delivery, qui savent travailler vraiment étroitement avec les équipes de dev, il faut les associer dans les deux phases, voilà. Et si de temps en temps, vous faites du scrum, mettez-vous la casquette de PO si ça vous fait plaisir, mais c'est un rôle, ce n'est pas un métier en soi. Je sais que je vais me faire des ennemis chez tous les gens qui ont décidé qu'ils étaient PO professionnels et que c'était leur métier, mais en fait, je leur veux du bien, ces gens-là. J'essaie de leur dire ne vous laissez pas enfermer dans un truc aussi réducteur et qui risque de disparaître avec l'IA. le rôle de PO tel qu'il est défini aussi basiquement, aujourd'hui, les IA, et je l'ai testé sur une équipe, on s'est amusé à modéliser des trucs, on peut clairement se passer du PO dans le côté gestionnaire de backlog.

  • Stéphane

    On va en parler juste après. J'ai prévu de t'en parler, mais justement, c'est intéressant. On va aborder ça parce que tu as fait raison. Et du coup, pour finir là-dessus, où je te rejoins complètement, sans le savoir au final à l'époque, c'est qu'à un moment donné, dans mon ancienne boîte, j'ai voulu mettre en place ce qu'on appelle maintenant une plateforme ingénieur patin-couffin. Moi, à l'époque, c'était une plateforme qui permettait d'automatiser des choses pour mes devs, pour toutes les tâches un peu rébarbatives, genre créer le projet dans GitHub, etc. où il n'y avait aucune plus-value humaine, et donc du coup on s'est créé une plateforme qui automatisait tout ça. Et comme j'avais la chance d'avoir pu avoir une ou deux personnes avec moi dans l'équipe, en gros j'ai endossé le rôle de PO, parce qu'en plus c'était un PO très technique, parce que je faisais des issues essentiellement techniques, puisque de toute façon c'était pour être consommé par des devs, et effectivement c'est un rôle que j'ai eu pendant six mois, que j'ai quitté après, mais je ne me sentais pas dans un métier, j'avais vraiment ce rôle de... je construisais les tâches de développement pour mon équipe de devs, je les priorisais, je faisais les démos avec les clients qui étaient d'autres devs pour le coup, et donc à aucun moment j'ai eu l'impression de changer de métier parce qu'en fait j'ai juste un rôle plus orienté produit dans la technique mais je ne devenais pas quelqu'un d'autre. Donc je vois tout à fait ce que ça fait. C'est cool, c'est super intéressant, merci d'avoir... simplifié et expliqué de manière très très claire.

  • Aurélie

    Ce que tu racontes c'est valable pour Scrum Master, à l'origine Scrum Master ce n'était pas un métier, c'était un des membres de l'équipe qui prenait la fonction de Scrum Master pour aider l'équipe, parce qu'il connaissait, il était sachant sur le framework, il pouvait accompagner l'équipe dans sa montée en compétences et dans sa mise en œuvre.

  • Stéphane

    Mais le Scrum Master...

  • Aurélie

    C'est devenu un métier...

  • Stéphane

    Tu es devant un métier maintenant. Le ou la Scrum Master, c'est ça. Ce n'est pas la personne qui se charge de faire qu'on a le stand-up meeting qui dure trois minutes par personne. On est debout et on dit ce qu'on a fait, ce qu'on fait et ce qu'on va faire. Ce n'est pas ça le rôle de Scrum Master. Non, je déconne.

  • Aurélie

    Je déconne. Ça, c'est exactement comme un PO. Tu cherches ton backlog dans Jira, tu me fais des tickets, s'il te plaît. C'est une compréhension un petit peu...

  • Stéphane

    Pour le coup, j'ai connu aussi une personne qui a eu le rôle de Scrum Master et qui sent cette... personne dans l'équipe je pense que le produit ne serait le produit et l'équipe ne sera jamais sorti donc je sais vraiment une blague parce que je trouve que ça ça peut avoir un lien qui est juste magique une personne qui prend à coeur ce rôle de scrum master mais on pourra en reparler une autre fois un autre métier alors pareil je suis biaisé parce qu'il se trouve que j'en connais peut-être une aussi mais je voulais te poser la question je voulais avoir ta définition en fait c'est quoi un ou une coach agile et puis ça sert à quoi parce que tu me diras, je ne veux pas t'orienter, mais j'ai l'impression que comme dans certains métiers, et je vais parler de notre métier aussi avec Aurélie, c'est pour ça que je suis assez à l'aise pour parler de ça, qu'en fait, à un moment donné, il y a peut-être eu un peu n'importe quoi qui a été fait ou dit par des gens et qui font que le métier a peut-être été un peu terni, en tout cas, aux yeux des gens. Donc, je voulais voir avec toi ce que c'était ta définition. Est-ce que tu te mets dans cette case de coach agile de temps en temps ? Bref, expliquez un peu aux gens ce qu'il y a derrière ce terme qui peut être parfois un peu trompeur ou abscond.

  • Aurélie

    Ça va faire un peu le pont avec ce qu'on a dit tout à l'heure de Scrum Master, parce que ce n'est pas si éloigné que ça. Mes propos n'engagent que moi, vous avez le droit de venir m'engueuler sur LinkedIn ou votre réseau préféré en Suisse si vous n'êtes pas d'accord. Je pense qu'à l'origine, c'était un rôle. C'est un rôle qui est devenu un métier.

  • Stéphane

    Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est pas bien, je sais pas. C'était à l'origine, moi les tout premiers coachs que j'ai rencontrés, coachs agiles, les Claude Aubry, les Bruno, les Thomas Perrin, les gens comme ça, qui faisaient ça à ce moment-là. Ils faisaient ça, mais ils faisaient ça en mode extra work, c'était un truc. En plus, ils accompagnaient des gens, mais leur métier c'était d'être sur le terrain, de faire du code, de faire de l'archi. Pour Claude, c'était aussi d'enseigner, tu vois, à l'IUT. C'était des gens qui, en fait, avaient pratiqué le métier tellement longtemps, dans tellement de configurations, d'équipes, de contextes de projets, d'entreprises. Ils avaient pris tellement de baignes, ils avaient tellement appris, ils avaient tout plein de cicatrices partout, qu'à un moment, ils avaient… développer une connaissance du métier, de savoir comment ils pouvaient faire. Et quelque part, tu vois, ils pouvaient... Ils étaient reconnus par les gens, ils étaient légitimés par les gens pour ce savoir-faire, cette expérience sur le terrain, etc. Et les gens leur accordaient ce privilège de pouvoir les accompagner, les guider, et les guider, les accompagner d'une façon qui était pas une façon descendante et autoritaire, en disant tu fais ceci, tu fais cela, mais les accompagner et les guider en leur en leur posant des questions et en les aidant à trouver leur propre chemin. Donc j'ai cette vision de coach qui est peut-être liée aussi aux coachs un peu sportifs, des gens qui ont pratiqué sur le terrain. Et dans ce sens-là, moi je me considère comme coach agile dans cette définition-là. J'ai passé la plus grosse partie des 25 ans de ma vie à bosser en tant que doer, c'est-à-dire les mains dans le cambouis. Et un jour, c'est des gens à Bordeaux qui sont venus me voir et qui m'ont dit « Rachel, ce que tu fais au quotidien ? » J'avais déjà accompagné pas mal d'entreprises, ils me disent, ce que tu fais au quotidien quand tu formes les gens, quand tu les aides, quand tu leur parles, quand tu leur suggères des options, quand tu vois avec eux quand ils sont bloqués, quand tu leur poses des questions, quand tu les aides à se poser des questions, etc. En fait, ce que tu fais, tu es coach agile, fais ton coming out, tu es coach agile. Donc cette reconnaissance, elle venait des gens eux-mêmes, pas de… J'ai pas décidé un jour...

  • Aurélie

    C'est naturellement en fait, c'est pas toi qui as dit, tiens je suis coach agile maintenant, mon TGM je fais x2. C'est ça,

  • Stéphane

    et puis surtout j'ai pas fait de formation magique de 3 jours ou 5 mois pour décider que j'étais coach agile, tu vois. Il a fallu le temps long, et je pense que le coach agile c'est le temps long. Alors pourquoi est-ce qu'on disait ça revient avec Scrum Master ? Parce que pour moi Scrum Master c'est aussi un rôle de coaching agile. mais qui est vraiment spécifique au framework Scrum. C'est-à-dire que tu es sachant et compétent sur le métier de fabrication de logiciels et tu es sachant et compétent sur le cadre agile d'Airfort. Tu peux accompagner des équipes de fabrication de logiciels qui veulent travailler en agile et tu peux les guider sur ce chemin-là. Après, les coachs agiles, on va dire, mais alors du coup, c'est quoi la différence entre Scrum Master et coach agile ? Il va connaître peut-être plusieurs, il a connu peut-être plus d'environnements différents, peut-être plusieurs cadres, peut-être qu'il ne fait pas que du Scrum, peut-être qu'il est à l'aise aussi sur de l'XP en fonction des genres, des goûts et des saveurs.

  • Aurélie

    C'est peut-être au niveau entreprise plus qu'au niveau projet produit, je le vois plus comme ça, naïvement.

  • Stéphane

    Il y a cette dimension-là, mais normalement ça c'est aussi une méconnaissance ou une mauvaise compréhension du Scrum Guide. qui dans le Scrum Guide, toujours nos 21 pages un peu arides, on a l'impression que le Scrum Master est attaché à son équipe.

  • Aurélie

    Oui, c'est ce que je pensais.

  • Stéphane

    Et en fait, dans le Scrum Guide, c'est clairement dit, je pense que les auteurs l'ont répété plusieurs fois, le rôle du Scrum Master, c'est d'adresser l'organisation. Donc, tu peux te sentir Scrum Master, tu dois pouvoir te sentir complètement légitime d'adresser... les choses en dehors du périmètre de ton équipe et d'adresser le management, etc. Seulement, ce n'est pas facile de faire ça. Ce n'est pas facile d'aller voir ton CEO et de le challenger ou des managers, etc. Ça prend de savoir le faire et de la bouteille, etc. Et quand tu es peu formé ou peu expérimenté, ce n'est pas forcément quelque chose que tu vas aller faire. Donc, c'est vrai que les coachs d'entreprise, on a une caractéristique commune. Très souvent, les... des gens qui sont assez efficaces sur le terrain, on est tous un petit peu vieux, tu vois, on a tous... On n'est pas un coach d'entreprise, tu vois, qui a 25 ans, qui a fait juste une expérience dans sa vie.

  • Aurélie

    C'est super intéressant ce que tu dis, parce que je pense que ça doit faire écho aussi à Aurélie. On fait un métier, développeur advocate, où il y a la partie visible et parfois, comme je disais, qui a aussi été un peu un peu écornée. par certaines personnes, etc. Et souvent, on a l'impression que « Dev Advocate, en fait, tu fais trois talks et puis c'est fini. » Mais tout ce qui fait le fond du métier, et je pense que le métier de coaching est pareil, c'est qu'on a construit une expérience qui nous permet d'avoir du recul et de connaître du multiproblème pour pouvoir appréhender et comprendre les problématiques qu'on a en face de nous. Et c'est super intéressant parce qu'effectivement, J'ai toujours été un peu étonné de voir des coachs qui arrivaient et j'ai rien contre les gens qui débarquent à 25 ans. C'est au contraire, il faut et je sais que c'est galère en ce moment pour dans la tech quand on est jeune, mais ne choisissez pas un métier de coach à 25 ans. Respectez un peu les étapes, vous allez voir, ça va bien se passer, mais il faut se faire un peu, il faut se prendre quelques murs. Je pense qu'aussi, tu as dû te prendre forcément des murs qui permettent à un moment donné de dire à une entreprise ou à une équipe, dire attention, moi ça je l'ai déjà vécu, ça ne finit pas bien. Donc c'est aussi super important les échecs pour se construire ce genre de choses. Donc c'est intéressant.

  • Stéphane

    Attention aussi, on a dit effectivement si tu es tout jeune, que tu as une expérience, c'est un peu compliqué de coacher les gens. Attention aussi, le simple fait d'avoir des cheveux blancs, ça peut vous aider à être un bon coach.

  • Aurélie

    Oui, l'inverse est totalement vrai aussi. Ce n'est pas parce que tu as de l'expérience que tu es un sachant omniscient et qu'il faut te respecter et ne jamais te remettre en cause.

  • Stéphane

    Et tu as une... Tu as une notion, c'est là où c'est un petit peu difficile, tu dois avoir une combinaison d'expériences pratiques, terrains, de savoir-faire, etc., de savoir-être, etc. Et puis tu as des connaissances aussi que tu dois avoir. Et un coach qui serait que théorique, et il y en a, je ne suis pas sûre de ça. En tout cas, subjectivement, personnellement, je n'y crois pas. Je crois que pour vraiment pouvoir coacher les gens, il faut être capable d'aller au-delà de la théorie. d'aller sur le terrain, de comprendre et d'adapter, d'aller justement, on rigolait, ça fait trois fois qu'on rigole aussi en disant, le Scrum Guide est 21 pages, il faut lire entre les lignes. Cette capacité à lire entre les lignes, tu l'acquières parce que tu as été sur le terrain, tu t'es confondue, etc. C'est pour ça qu'en tant que coach, c'est une pratique d'hygiène.

  • Rachel

    Avec des distances en fait.

  • Stéphane

    Oui, c'est ça. C'est très important. C'est une pratique d'hygiène d'aller de temps en temps faire des choses. il n'y a aucune… Il n'y a aucune honte à sortir de sa posture de coach qui est « Non, moi je suis dans le fond de la pièce, je ne t'interviens pas, je fais que poser des questions puissantes. » Petit chat fait ça, mais ce n'est pas forcément comme ça que… Il n'y a pas de honte à aller de temps en temps mettre les mains dans le code. Si vous êtes coach technique, allez mettre les mains dans le code. Un coach DevOps qui n'a pas codé une ligne depuis dix ans, je ne sais pas. Personnellement, je ne sais pas. Moi, mon truc, c'est le produit. Régulièrement, je prends des missions de douleur de produit, de product manager, de faire. Il faut faire. Il faut...

  • Aurélie

    Voilà. Je pense que c'est important. Il se trouve que moi, à la maison, j'ai une accompagnatrice agile, car elle n'aime pas trop le terme coach, mais qui fait ça très, très bien. Et effectivement, comme tu dis, c'est l'enchaînement de missions qui, de temps en temps, sont beaucoup plus proches du terrain. qui va permettre de remplir un petit peu encore la besace à expérience, à use case, à échec, et qui, quand tu vas rencontrer un cas un peu similaire, va permettre de répondre. Et puis tout simplement aussi pour se tenir un peu au fait de ce qui se fait, tu parlais de la façon de créer des produits, il y a des outils pour le faire, il y a des façons de faire, il y a de nouveaux frameworks, des nouvelles approches, et si tu restes toujours dans ce que tu as connu, j'ai envie de dire, on en sera encore à conseiller du cycle en V à tout le monde, parce que... Première méthode que j'ai connue, c'est le cycle en V. Et puis si derrière, tu ne fais rien d'autre, tu dis à la fin, tu fais toujours cycle en V. Donc c'est important de remettre les mots en question. Et c'est vrai aussi dans notre métier avec Aurélie. On pourrait très bien ne jamais remettre les mains dans le code ou se rapprocher des équipes produits. Mais c'est catastrophique parce que du coup, ça veut dire qu'à un moment donné, tu te répètes. Tu dis la même chose, mais le reste du train, sans faire de jeu de mots avec Safe, avance. C'est super intéressant. J'espère qu'en tout cas, ça a clarifié. pas mal de choses pour tout le monde, moi en tout cas ça m'a apporté plein de choses, merci beaucoup Rachel. Je voulais finir cette présentation, un peu longue, sur une aventure qui je crois t'a marqué, mais qui a aussi marqué pas mal de gens, parce que tu l'as bien partagé, sur ton aventure avec Spotify, alors je vais te demander de peut-être ne pas faire aussi long qu'Atalix, parce que sinon le podcast va exploser, mais je pense que... Pourquoi je voulais te parler de Spotify avec toi ? C'est parce que Spotify, ça fait partie de ces boîtes. comment le dire, pas un peu magique, mais je vais les mettre dans la partie éclairage, comme Google, comme des boîtes très tech ou un peu inaccessibles. Et on se dit, et puis en plus avec le temps, il y a là, je mets des gros guillemets, vous ne voyez pas, mais la méthode Spotify en plus qui a été créée. Et donc tout le monde s'est dit, c'est génial, qu'est-ce que ça doit être bien. Donc moi, j'ai eu la chance de voir ton talk, mais je voulais un peu revenir avec toi là-dessus sur cette aventure que tu as vécue, qui je crois était très enrichissante. et de voir un peu ce que tu peux nous en raconter.

  • Stéphane

    Le grand plaisir pour moi, j'ai toujours le plaisir de parler de Spotify, ça reste une expérience dont je suis très heureuse, très très heureuse, à chaque fois que j'y pense, ça me procure de la joie, donc ça c'est le sentiment que j'ai, et dont je suis très fière, et dont je me sens aussi... redevable d'une certaine façon je me rends compte de l'opportunité que j'ai eu de bosser avec ces gens là pendant un peu plus de trois ans d'être au coeur du recteur et c'est voilà et on va pas on va pas se mentir ça alors ça va sonner très bizarre ce que je veux dire c'est vrai je veux dire quand même je pense que j'étais plutôt pas mauvaise dans mon métier avant mais je pense que de bosser avec eux ça fait vraiment ça fait un shift quoi ça m'a fait ouais clairement très clairement Alors je vais expliquer pourquoi ça peut paraître prétentieux et pourtant ça l'est pas factuellement. Donc Spotify ça a toujours été un objectif, enfin quelque chose qui me faisait rêver, tu vois, comme tu dis Google, etc. Là même, il y avait eu une conférence en France, Edric Niebert était venu dans les années 2012 si je me souviens bien, je pense que c'était à Grenoble, Grenoble ou Paris, j'arrive plus à me souvenir, mais bien c'était Grenoble. Bref, il fait sa conf, il présente, il avait juste publié le... le fameux papier « Scaling Agile » de Spotify. Et j'étais là, mais moi, je veux bosser dans cette boîte. Vraiment, je veux bosser dans cette boîte. Enfin, là. Mais tu vois, ça semblait trop loin. Ça semblait tellement loin que je l'ai toujours gardé en tête, mais jamais comme étant quelque chose d'accessible. C'est comme si je te disais, j'écoute… Mon mari aime bien la montagne, donc j'écoute des fois des podcasts avec des gens qui font l'Himalaya et tout ça. Moi, j'aime bien la randonnée en montagne. Et je me dis, moi, j'aime bien aller marcher dans les Pyrénées. Oh, j'aimerais trop faire ça. J'en suis pas capable, d'accord ? Je vais mourir. Je meurs avant le premier camp, quoi. Tu vois ? Donc, j'ai toujours eu cette relation-là. Et l'histoire de la mort, elle est pas con, parce que j'ai été très malade. J'ai eu un cancer et j'ai failli mourir. Et ça a été vraiment quelque chose qui a été... Euh... Et je me suis dit, mais putain, mais petit chat, t'as eu une chance de fou, t'as un deuxième token, t'es extra live dans Mario Party, c'est ça ? Vas-y, tente-le, de toute façon, qu'est-ce que tu risques à tenter ? Au pire, il se passe rien.

  • Aurélie

    Oui, c'est ça.

  • Stéphane

    Vas-y, tente. Et j'ai tenté et j'ai envoyé. Et c'est compliqué de rentrer chez Spotify, parce que c'est une petite boîte, c'est une petite boîte suédoise, européenne, tout le monde pense que c'est américain, c'est européen, on en est fiers.

  • Aurélie

    Dizer joue beaucoup là-dessus en fait en disant, n'utilisez pas Spotify quand même, vous savez,

  • Stéphane

    préférence nationale. C'est les gros américains, ils essaient de les mettre dans les mêmes trucs, mais c'est une boîte qui est toujours européenne, elle est détenue à 100%, les propriétaires sont toujours les fondateurs, et ils sont européens, ils sont suédois en l'occurrence. Bref, il y a beaucoup de gens qui travaillent en Europe, il y a des gens aux Etats-Unis, il faut être fier de ça. Je reboucle. Mais non, parce qu'ils ouvrent quoi, une centaine de postes par an ? et ils reçoivent des millions de candidatures. Donc, la probabilité, quand tu as 100 d'un côté, 1 million de l'autre, d'être pris, et comme ils ont cette culture de l'excellence, qui est vraiment une caractéristique que Google a un peu la même, cette culture de l'excellence, on prend les meilleurs, machin, etc. Du coup, c'est chelou. Pour entrer dedans, c'est hyper dur. Du coup, il y avait 5000 personnes qui ont candidaté sur le poste. Ah oui,

  • Aurélie

    d'accord, on est sur ces ratios-là.

  • Rachel

    C'est dur du coup.

  • Stéphane

    C'est très dur, le processus est très long, c'est très exigeant.

  • Rachel

    Les premiers d'entretien, de rendez-vous avec eux ?

  • Stéphane

    Alors ça dépend des postes, honnêtement, je pense que ça dépend des postes. À titre personnel, moi je sais que c'est 16 heures d'entretien cumulé, si on fait la somme de tous les entretiens. Parce que tu as ton entretien RH, et puis après tu as les entretiens techniques, tu vas passer par plusieurs personnes. Parce qu'ils veulent limiter les biais aussi. Donc ça, c'est intéressant, ils veulent limiter les biais que tu peux avoir quand tu rencontres qu'une seule personne ait des biais parce que tu es une femme, parce que tu es blanche ou que tu n'es pas, parce que tu es handicapée, parce qu'il y a plein de raisons qui font qu'il y a des gens qui peuvent avoir des biais contre toi et ils ne veulent pas ça. Donc tu vas être à chaque fois... tu vas rencontrer plusieurs groupes de personnes, à chaque fois, ils te séparent deux, pour pas qu'il n'y ait qu'une seule personne et que ça soit un peu malaisant, tu vois. Et il faut que l'ensemble des gens qui t'ont vu, donc moi, j'ai fait quatre rounds comme ça, mettent un flag vert. Après, tu peux avoir des... Tu donnes la réponse, donc ils te disent oui ou non, et puis on te demande d'avoir... Ils vont faire des feedbacks très précis. On est formés, quand on est chez Spotify, on est formés à faire passer des entretiens et tout ça. Donc tous les trucs techniques, après tu as encore des entretiens sur la posture, ton savoir-être, ta compatibilité avec la culture, etc. Donc c'est très très long. C'est pour ça que je suis très fière, je me dis « putain, je suis sortie de là, j'étais prise, je ne croyais juste pas, je suis la première en France, je suis la seule en France dans mon métier à être rentrée chez eux. » Énorme. Ouais, hyper fière. Bon, après, le coup de matraque, c'est que je suis rentrée chez eux en étant fière. Je suis la meilleure du monde. Tu vois, je dis, je ne devais pas être si mauvaise avant parce que voilà. Et puis, coup de bambou, syndrome de l'imposteur. Je suis arrivée. La première réunion, il y avait d'autres coachs de l'équipe de coach. C'était une cinquantaine à l'époque. Il y avait des gens qui ont écrit plein de bouquins qui sont là. Et là, je fais genre, en fait, c'est qu'une petite merde.

  • Aurélie

    C'est ça, c'est ça. La redescente.

  • Stéphane

    Ouais, mais grave. Et en plus... Eux, ils ont une façon de faire le métier de coach qui est vraiment... Parce que c'est pas pareil, le métier qu'eux, ils font. C'est coacher une équipe. Comment on fait pour coacher des gens qui sont déjà très agiles ? C'est pas la même que ce que nous, on fait en France, de coacher des gens qui sont pas du tout dans l'agilité et qu'on agilise, tu vois ? C'est pas la même. En face de toi, t'as des gens, t'as des ingés, ils sont solides, ça fait 20 ans qu'ils font de l'agilité, ils ont commencé avec de l'XP, ils ont des pratiques XP. aux petits oignons tu vas pas arriver avec 10 ans en disant je vais vous apprendre à faire une rétrospective bam mange tes dents donc du coup moi je suis rentrée chez eux et le tu rapprends ton métier de a à z je suis repartie à la case zéro est ce que c'est toi qui t'es fait une descente un peu de

  • Aurélie

    truc ça rome de l'imposteur ou est ce que sans le savoir ils entretiennent un peu enfin tu vois le il ya un peu de difficulté à rentrer dans ce cercle pointu où c'est vraiment toi qui t'es fait cette image là je sais pas si je suis clair en fait toi est-ce qu'ils sont accessibles malgré leurs ultra compétences est ce qu'ils sont accessibles et ça te laisse ça donne envie d'y aller ça te fait progresser ou est ce qu'à l'inverse tu as ce côté un peu tour d'ivoire en disant que j'arrive c'est déjà des cadors et ils sont tout là haut et moi je galère pour les rejoindre quoi non c'est moi c'est clairement moi qui me j'ai mis une grosse grosse grosse grosse grosse pression j'ai

  • Stéphane

    aussi mis à En le premier mois de travail, j'ai fait 17 formations, je crois, un truc comme ça.

  • Aurélie

    Ah oui ?

  • Stéphane

    OK. Parce que j'ai ma manager qui m'a dit « Rachel, Rachel, Rachel, détends-toi. »

  • Aurélie

    Ça va bien se passer.

  • Stéphane

    Si tu es là, c'est qu'il y a une raison. Elle m'a vraiment aidée. Merci Isabelle, d'ailleurs. Je pensais à toi très fort. Et en même temps, ils sont très bienveillants. Dans le sens qu'ils vont te donner des feedbacks. Ils sont bienveillants, pas nonneux. Ce n'est pas bienveillant pour un entier. Ils sont bienveillants dans le sens qu'ils te veulent du bien. Quand tu vas faire quelque chose, on va te donner du feedback constructif. Ça va être très précis. On va te montrer tout ce que tu as réussi, tout ce que tu as raté, pourquoi tu l'as raté, comment tu l'as raté. On va te demander ce qu'on attend de toi pour faire mieux la prochaine fois. Et vraiment, ils t'attendent la prochaine fois. Donc, il y a cette exigence-là. Elle n'est pas excluante, elle est inclusive, mais elle est exigeante. Et moi, quand je suis rentrée chez eux, mon ancien titre, c'était senior coach, coach lead, machin, tu vois. Donc, j'étais déjà arrivée à une certaine seniorité de mon métier. Et on m'a dit, ouais, mais chez nous, tu vas voir, c'est un petit peu différent. On va repartir niveau 1.

  • Aurélie

    C'est ça.

  • Stéphane

    C'est pas évident, non ? Oui, c'est pas évident. Et en même temps, c'est assez salutaire, tu vois. Ça fait du bien aussi.

  • Aurélie

    de regravir de remonter voilà en fait et oui back to basics genre juste commence par animer une session là juste pas tu refais mais je fais maille ou elle est en version tu es hard ouais tu reprends le début mais en fait surprendre surprendre tout depuis le début là zelda mais en mode tout

  • Stéphane

    à fond les potards et donc c'est trop cool c'est mieux que bien c'est mieux que

  • Rachel

    que ce que les gens imaginent non il n'y a pas de modèle spotify oui ils sont vraiment géniaux spotify que toutes les boîtes dont bas mon ancienne ancienne boîte qui va qui est la mis en place, etc. qui a mis place dans cette équipe et le problème c'est le fameux modèle Spotify. Est-ce que chez Spotify ils utilisent le modèle Spotify ?

  • Stéphane

    Alors oui et non. Je suis coach donc je peux te refaire des trucs de normand. Déjà le modèle Spotify n'existe pas, ce n'est pas un modèle en soi, ça a été une photo à un moment de leur état d'organisation et qui est quelque chose de... Ils ont un système de gestion de leur organisation qui est très organique. qui évolue, c'est vivant, ce n'est pas quelque chose de figé, ce n'est pas un framework, ce n'est pas documenté dans ce sens-là. Donc ça n'existait pas. Mais la façon dont si on regarde… De toute façon, vous savez quoi ? Je vais vous inviter à aller voir le talk que j'ai fait là-dessus, que j'avais présenté justement à Atadix, qui a été enregistré.

  • Aurélie

    C'est un super replay.

  • Stéphane

    Et allez regarder ça. Hop, bam, allez voir le replay. On va vous mettre les liens, il paraît.

  • Aurélie

    Parce qu'en fait, l'avantage, pour une fois, je vais être honnête, l'avantage du talk de Rashid Atadik c'est qu'en plus on lui a laissé le temps Donc vous avez vraiment toute l'explication et effectivement ce serait je pense un peu moins productif si on disait de nous le résumer en deux minutes. Allez le voir, que ce soit à Tadix ou ailleurs, tu l'as donné à d'autres conférences, mais je mettrai le lien de Tadix quand même.

  • Stéphane

    Je pense qu'In Extenso c'est le plus long à Tadix et le plus complet, parce que dans les autres c'est des formats plus compressés. Je pense que vous voulez vraiment savoir plein de trucs, Tadix ce sera le meilleur format.

  • Aurélie

    Oui, je pense aussi. Bon, on a battu le record de la présentation la plus longue, du coup, mais je savais... Non, non,

  • Rachel

    très intéressant.

  • Aurélie

    Non, non, mais c'était des questions qui nous tenaient à cœur avec Aurélie. Je vous propose d'aller vers des petites news qu'on a un peu sélectionnées. Je pense qu'on ne pourra pas tout faire, mais je vais en sélectionner certaines. Donc, ne vous étonnez pas, Rachel et Aurélie, il y a des choses qui vont certainement ne pas être abordées. J'ai rajouté une petite capsule. vu qu'on ne s'est pas vu pendant deux bons mois, c'était un peu s'il y avait une news dans l'été qui vous avait marqué. Et de ton côté Aurélie, alors je vois que tous les deux, Aurélie, sans le faire exprès, on est revenu un peu sur une sorte de drama, je vais mettre des gros guillemets, mais tu voulais nous parler de la fermeture du catalogue public gratuit d'images de Bitnami. Moi j'ai vu beaucoup beaucoup beaucoup de gens s'émeuvoir de ça sur les réseaux effectivement. Est-ce que tu peux nous en dire deux mots du coup ? Oui,

  • Rachel

    alors en fait, bah oui, bah j'avoue que, on va dire que c'est le drama, c'est la news de l'été en fait. Parce qu'en fait, bah il y a quelques temps, je ne sais plus quand, Broadcom a racheté Petami, et bah ce qui devait arriver arriva. On va dire ça un peu comme ça suite au rachat de Broadcom et autres. En fait, depuis des années, Bitami a créé un catalogue d'images de containers gratuits. Donc, en gros, quand tu veux faire ton déploiement d'un... Par exemple, d'un... dans ta wordpress en fait avec elm allez je suis elle installe et battu mais du coup ton ton on irait d'amie bit amie point org comme je sais plus slash ton bâton ton image en fait c'est un catalogue gratuit qui était mise à jour et ce qui devait arriver bas il va ils ont décidé de sortir on va dire un catalogue de images payantes bitamix et c'est curieux images un des soucis un des pourquoi il ya eu le drama cette information a été annoncée dans une issue dans un rip va dans un repository ça a été annoncé le 16 juillet avec fermeture du catalogue gratuit effectif le 28 août.

  • Aurélie

    L'argent plein été.

  • Rachel

    Imaginez ça, c'était en plein été. Et du coup, je me rappelle de beaucoup de discussions qu'on a eues avec Rémi Vercher. On s'est échangé pas mal de tips sur, il faut le mettre en place. Lui, dans ses clients. ces projets de mon côté j'ai vite fait beaucoup de com en interne en fait vite vite vite nos images à nous est ce qu'on utilise du bitnami dans les docs à plat une vie de les modifications etc et le truc c'est que ça a créé un raz de marée parce que ça ça impacte énormément d'images qui tournent dans les clusters et il y a énormément de chartes Helm qui sont à disposition. Et du coup, ça crée vraiment des grosses discussions, des échanges sur Reddit, etc. Parce que tout le monde, ou on va dire presque, l'utilisait et parce que beaucoup de personnes l'utilisent sans le savoir. donc c'est ça aussi le problème c'est à jost alworth presse normal non tu utilises une image qui est sur une organisation c'est ça en fait du coup rademar est finalement ils sont revenus sur la position web 28 août c'était peut-être pas une bonne idée en fait de fermer lointu tout donc allez un grand seigneur effectif le 29 septembre donc là dans un peu longtemps donc voilà grande marée Le raz-de-marée n'est pas fini en fait.

  • Aurélie

    Oui, oui.

  • Rachel

    Parce qu'en fait, les entreprises, les gens, les SRE, les Patronage Junior, doivent vite trouver des coactifs, on va dire, qu'au cas de très court thème, et après réfléchir à est-ce qu'on va maintenir nous les images, est-ce qu'on fait confiance à Docker, à une autre entité, etc.

  • Aurélie

    Oui. Moi ça me fait penser à deux choses. La première c'est un mal qu'on a dans la tech, alors pas que en France, partout. C'est qu'on a beaucoup de choses qui sont les fondements de notre SI, de notre IT, basées sur des choses open source, sur des choses communautaires, sur des choses gratuites. Et on part du principe que c'est un acquis. Sauf que dans la vie, il y a des gens qu'il faut qu'ils mangent aussi. Et puis ce qui est communautaire peut disparaître ou pas. Mais en tout cas, ce n'est pas un hacking. Ça ne veut pas dire que quand on a une grosse qui s'enchère, c'est un hacking. Il y a des boîtes qui ont disparu. Mais quand même, je pense qu'il y a pas mal de gens aussi qui mettent beaucoup trop de criticité sur des briques qui n'ont aucune maîtrise. Et puis, je pense qu'on pourrait aussi, mais on en parlera peut-être plus en off, je pense qu'on pourrait s'interroger sur la direction produit de Broadcom. Je ne comprends pas tout ce qu'ils font sur toutes les entreprises qu'ils ont rachetées et les produits qui sont derrière. Je ne sais pas. Peut-être qu'ils n'ont pas de PM pour le coup. Mais bon, c'est un autre débat, je pense.

  • Stéphane

    J'adore ce que tu as raconté, Aurélie, et le point que tu viens de remonter, Steph, parce que ça me rappelle une conf qui avait eu l'année dernière à Tech Rocks. Il y avait une nana qui avait présenté, qui s'appelle Émilie Aumier, et qui est vraiment chouette, et qui avait présenté un talk qui était la durabilité financière de l'écosystème open source. Donc, si vous ne l'avez pas vu, je vous invite à le regarder. C'est vraiment bien. J'ai adoré. J'ai eu la chance de l'accompagner et de la coacher sur sa prise de parole. C'était vraiment hyper intéressant parce qu'elle est vraiment dans la communauté open source et dans cette gouvernance-là. Et elle avait posé justement ces questions-là que le financement, c'est critique parce que notre OSI, comme tu le disais, dépend énormément de BRIC open source. dont la viabilité, la pérennité n'est pas toujours garantie. Tous les projets open source ne sont pas traités par des fondations. Ces fondations ne sont pas toutes indépendantes financièrement. Et tous les modèles de financement, c'est une question complexe. Donc, il n'y a aucune bonne réponse simple à y apporter. Son talk est très, très bien. D'ailleurs, si un jour vous avez envie de l'inviter, c'est une super nana sur ce sujet-là.

  • Aurélie

    Mais oui, mais oui. Donc déjà, on mettra le lien. Je vais essayer de le récupérer sur le site de TechRox. Et puis, merci pour... pour la personne à inviter. On est toujours friands d'inviter des belles personnes. Moi, je l'ai mis un petit lien, pareil, de drama. Je l'ai écouté, notamment, des casse-codeurs. On en a longuement parlé lors du dernier épisode des casse-codeurs. Je ne sais pas si vous avez suivi, parce qu'on a l'impression que le monde entier ne parle que de ça, mais c'est parce que c'est la sphère tech. Donc, forcément, nos réseaux sont un peu orientés. C'est le conflit. entre monsieur Phi et Luc Julia. Je ne mettrai pas de lien sur toutes les émissions, sur tous les posts, machin, parce que je vous laisserai aller voir ça, je n'ai pas envie de vous orienter. Je ne vous donnerai pas non plus mon avis, mais juste moi ce que ça m'a, comment dire, ce que ça m'a déclenché chez moi, c'est que déjà en France on aime beaucoup brûler nos idoles. C'est que Luc Julia a été quand même quelqu'un qui a été mis en lumière pendant des années. Il a fait quand même 2-3 trucs réels, je vous laisserai aller voir.

  • Stéphane

    Et surtout, ce que ça me donne aussi comme vision, c'est que l'IA, à l'heure actuelle, tout le monde en parle, tout le monde entre guillemets se met comme expert, mais c'est un truc très tech, c'est-à-dire que quand on est dans la tech, on aime bien poncer les docs, poncer les trucs, et à la fin dire non mais c'est bon, j'ai passé tous mes week-ends et toutes mes nuits à faire des trucs et je suis devenu expert. Sauf que ce qui est très rigolo, c'est que sur ce sujet-là, de Luc Julia, de Monsieur Phi, moi je n'entends jamais les gens côté data science ou les experts, les chercheuses et les chercheurs dire lui il a raison ou lui il a tort. Et je pense que ça devrait allumer des lumières à tous les gens qui entretiennent ce drama justement, en disant « Non, mais c'est Monsieur Phi qui a raison, Luc Julia c'est un imposteur » ou l'inverse, c'est « Si les experts et les expertes ne se positionnent pas, c'est peut-être que 1 ils n'en ont rien à faire » Et deux, qu'au final, laissons les gens dont c'est le métier faire ces trucs-là. Et l'IA cristallise, je trouve, vraiment ça. Donc voilà, c'était ça, ma petite info de l'été. Je ne sais pas si ça vous fait réagir plus que ça, mais c'était ça qui m'avait, moi, un peu étonné et amusé.

  • Aurélie

    Quand vous aviez demandé c'était quoi la news de l'été qui t'a marqué, c'était la première fois, je n'étais pas foutu de répondre. D'ailleurs, sur le transcript, vous verrez, je n'ai pas de réponse. En fait, c'est pour la première fois de ma vie, j'avais fait shutdown, tout, les news, etc. Et quand tu as mis ça, de parler de ça, je me suis dit, mais ça, je l'ai vu, ce shitstorm. C'est-à-dire que malgré le fait que j'avais tout enlevé de partout, je suis là. Et comme on est très geek, mon conjoint et dans la tech aussi, on a eu beaucoup de discussions passionnées, passionnantes, enflammées. Et je te rejoins, c'est compliqué, je te rejoins sur ce que tu as dit, sur le côté, on aime bien, en France, on aime bien brûler les idoles, surtout si l'idole n'est pas parfaite, tu vois, et tout ce stress. Et sur le fait que le sujet, c'est un sujet qui est éminemment casse-gueule, il y a, parce que c'est quelque chose qui bouge, déjà c'est un sujet qui est très complexe, qui n'est pas que technologique, ça fait rentrer des tas de rêves. Je me marre parce que j'ai ma visio qui fait apparaître des trucs chelous dessus. C'est très complexe, ce n'est pas que technique. Et déjà, dans la technique, c'est éminemment complexe à tous les niveaux. Mais ça parle aussi des sciences du langage, des sciences cognitives, il y a des impacts sociaux, ethnographiques, il y a des impacts écologiques, il y a des impacts au niveau légal, au niveau de la sécurité. C'est quelque chose qui est très, très, très, très complexe. Moi, je n'oserais pas, j'ai presque un peu honte pour les gens qui se balancent IA, IA expert, parce qu'ils ont fait quatre promptes sur JetGPT durant trois semaines.

  • Rachel

    Elle est le world,

  • Aurélie

    et pour la coque. Vraiment, et puis en plus, c'est un sujet qui bouge tout le temps. Je travaille sur TechRox, on va peut-être en parler, mais j'accompagne la TechRox sur la curation de l'agenda. et bien, la curation, le fait de fabriquer l'agenda de la conférence, ça dure pendant un an, mais c'est un enfer. Pourquoi ? Et c'est ce sujet-là. Parce que dès que tu sources quelqu'un qui a écrit un truc intéressant, que tu discutes avec la personne, tu dis, tu ne veux pas venir discuter à notre conférence, trois semaines après, c'est Cadux qui l'a écrit, ou ça a changé.

  • Stéphane

    C'est pire que les frameworks JavaScript. Avant, on disait que les frameworks JavaScript, c'était toutes les semaines, mais là, l'IA, c'est pire que tout.

  • Aurélie

    donc c'est très dur de tu vois il faut un petit peu un peu de modestie quoi un peu d'humilité un peu de recul de se dire on est sur un truc qui est tout neuf qui va très très vite c'est le truc qui va le plus vite de toute l'histoire de l'humanité donc on est quand même sur une majorité de 90% de on n'en sait rien même les gens qui le créent se disent là c'est peut-être en train de nous échapper tu vois donc et puis mollo les gens comme je disais Merci.

  • Stéphane

    Et puis quand ça passe à l'abdominem, là... Oui, c'est ça. Et écoutez et regardez comment se positionnent les gens dont c'est le métier. Et là, je vais mettre nos chercheurs universitaires, parce que c'est eux à l'origine. L'IA, ça a 60 ans, ça n'a pas 4 ans avec ChatGPT. Regardez ce qu'ils disent, regardez les pincettes qu'ils prennent. Et donc, écoutez-les, eux, plutôt que trois influenceurs et demi de la tech qui vous disent qu'ils ont, comme tu dis, fait trois promptes et qu'ils sont experts ou experts. Bref. Voilà, c'était juste une petite remarque. En petite news, alors je suis désolé Rachel, je ne vais en sélectionner qu'une seule que j'avais pré-sélectionnée, mais qui m'intéresse particulièrement parce que ça a fait un écho assez fort dans mon petit cœur d'agilité, de DevOps, de tout ça. C'est le post sur LinkedIn que tu as envoyé il y a... trois semaines, qui parlait de la délivrerie qui n'était pas toujours qu'un symptôme. J'ai adoré ce poste, notamment ta conclusion, alors je te laisserai l'expliquer, mais la clarification de la définition of done, qui est pour moi le mal aimé, l'oublié, ce que vous voulez dans toute approche agile. Choisissez votre framework. On en parlait hier, non ? On en parlait hier. Choisissez le framework que vous voulez. Très souvent, la définition of done, vous l'oubliez, c'est ce qui explique beaucoup de problèmes. Tu reparles des PM, des roadmaps, etc. J'ai vraiment beaucoup aimé ton poste. Peut-être que tu nous expliques d'où ça vient que tu aies voulu faire ce poste et surtout le fond du poste, si tu veux bien.

  • Aurélie

    Déjà, merci pour le feedback. Ça me touche vraiment. Donc, merci. d'où ça vient ça vient d'une exactement ce que j'ai écrit ça vient d'une conversation que j'ai eue avec quelqu'un que j'accompagne qui est un sitio qui est aussi un ami et qui est là je comprends pas on n'arrive pas à faire du delivery sur le problème ça sort pas assez vite machin etc et tous les efforts toutes les conversations qu'on a ça tourne toujours avec cette obsession autour de fabriquer plus vite plus delivery delivery delivery et avec toujours le même constat que ça sort pas tu vois c'est comme ça qu'il le voit et et Et c'est quelqu'un de très intelligent et que j'adore. D'ailleurs, si tu m'écoutes, cœur avec les mains. Mais il y a eu un moment dans notre conversation, et puis comme on se connaît bien, j'ai tendance à me laisser embarquer dans sa conversation et discuter avec lui comme ça. Et puis à un moment, j'ai dû décrocher, je me suis dit, mais c'est quoi cette obsession sur le fait d'optimiser les équipes de dev ? Et en fait, je me suis rendu compte que dans mon passé, ça fait 25 ans... Quand il y a un problème dans une entreprise, on vient me voir et on me dit, il faut optimiser les équipes de dev. Elles ne sont pas suffisamment agiles, elles ne sont pas suffisamment rapides, elles ne livrent pas assez souvent. C'est toujours l'obsession de délivrer. Et rétrospectivement, quand j'analyse à chaque fois ce qui se passe, c'est rarement un problème de délivrer. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des équipes qui codent avec les pieds, qui ne font pas de la qualité. Je ne nie pas ça, vraiment. Honnêtement, en 2025, ça fait quand même plus de 30 ans que l'agilité existe, ça fait quand même 50 ans qu'on fait du logiciel, on fait quand même des logiciels mieux, c'est pas parfait, n'est-ce pas ? Il y a un taux de mortalité qui est toujours acceptable, mais c'est pas que ça. Et ça m'a énervée, je pense que l'origine du poste, c'est l'énervement, le côté agacé que j'ai eu de cette obsession-là, parce que c'est ridicule. de vouloir focaliser tous ces efforts, ces investissements, ces souhaits d'amélioration que sur un seul petit maillon de la chaîne, alors que dans la plupart des cas, quand ça merde en sortie, c'est parce que c'était vraiment pas bon avant d'entrer dans les équipes de délivrer. Et en général... Ce qui traduit par « on n'est pas bon sur le marché, ça ne sort pas assez vite » , c'est parce que vous avez 32 initiatives concurrentes, donc vous ne savez pas prioriser. Ça, c'est un problème de management, de gouvernance, ce n'est pas un problème de développeur.

  • Stéphane

    Oui, on veut soigner les conséquences, ce ne sont pas les causes.

  • Aurélie

    Exactement. Et tu sais pourquoi on a 32 raisons en projet concurrent ? C'est parce qu'on n'est pas foutu de savoir lesquelles sont les bonnes pour nous. Parce qu'on fait que des hypothèses, on a des certitudes, mais en fait nos certitudes servent à masquer le fait qu'on a plein de doutes, qu'on ne veut surtout pas aller se confronter avec la réalité. Donc dans le doute, on va tout faire, on va tout prioriser. Et donc tu vois, tu peux pas, il y a un moment, que tu rajoutes des devs, que tu optimises tes devs, ou que même tu transformes tes devs en IA et des robots, etc. Parce que c'est un fantasme, ça ne réglera pas le problème. Si du point de vue de la direction d'entreprise, c'était une quiche à déterminer, à comprendre ton marché, à développer une stratégie qui a du sens, à comprendre les évolutions de ton marché, les évolutions de tes concurrents, comment est-ce que tu peux être différent, est-ce que ton business case est rentable, toutes ces questions-là, en sortie, tu pourras optimiser ce que tu veux, ça sortira toujours de la merde. C'était un peu le coup de gueule de dire, essayez de penser un peu holistique, dézoomé un peu, arrêtez de faire une fixette sur vos ingénieurs. Déjà, rappelez-vous que ce n'est pas des développeurs, c'est des ingénieurs. Donc, c'est un tout petit peu différent quand même. Il y a une partie génie logiciel qu'on pourrait un petit peu reconnaître un petit peu plus, ce n'est pas que des codeurs. Et puis, dézoomé, regardez ce qu'il y a en amont. Le premier step en amont, c'est vos équipes produisent, vous en avez, est-ce qu'elles sont compétentes, performantes, machin. puis après dézoomer parce que l'équipe produit et puis ils donnent pas les moyens Si tu lui donnes un mandat, impossible. Et bien ça peut pas faire de miracle. Et en fait à la fin, systématiquement, je te promets, à la fin ça finit toujours, je leur dis toujours, et donc en fait le coeur du problème c'est vous les dirigeants. Ah mais c'est vrai, je lui ai dit à mon pote, je lui ai dit je suis détenue.

  • Rachel

    Et pourquoi à ça en fait, oui c'est vrai c'est notre faute ou non non oust ?

  • Aurélie

    Alors c'est mon pote donc il m'a pas dit oust, et il m'a fait genre ah t'es chiante, ça l'a fait réfléchir, on en a reparlé après, il m'a dit ouais t'as raison. je vois très bien que le pattern de sortie c'est parce que moi je me positionne pas par rapport au cpi au jeu suis pas capable d'avoir une un alignement suffisamment fort on bosse pas suffisamment avec le cio sur les trucs on n'est pas courant c'est un problème de courage managerial on va pas se voiler la face de compétences manageriales et de courage managerial et ça c'est difficile donc c'est pour ça faut pas hésiter d'aborder ces questions là avec les entreprises et c'est pour ça que je pousse autant d'ailleurs vous avez vu dans d'autres articles je pousse autant aussi les Scrum Masters à sortir dans leurs équipes de Scrum on revient à la question tout à l'heure les coachs, à ne pas faire juste coach agile mais aussi à se rappeler que coacher agité c'est coacher l'ensemble de l'entreprise et qu'il ne faut pas avoir peur à aller voir les décideurs et à bosser avec eux et que le seul moyen de bosser proprement sur ces questions de délivrerie c'est de commencer par coacher le CEO,

  • Stéphane

    le CPO et le CTO ça c'est super dur je pense que tu le sais et donc c'est pour ça qu'il faut le faire plus et plus souvent. C'est là aussi où l'expérience joue. Je pense que quand tu as un peu de bouteille, je ne dis pas que c'est plus simple, parce que les CEOs, CTO ne sont pas toujours accessibles, mais je pense quand même qu'il faut avoir un peu de bouteille pour savoir comment appréhender ces profils-là, qui ne sont pas des profils traditionnels dans une boîte. Ils ont créé beaucoup de choses et donc du coup, c'est important, comme tu dis, de le faire, mais de savoir le faire aussi, je pense.

  • Aurélie

    Il faut pouvoir parler leur langage, qui est le langage du business.

  • Stéphane

    Oui, tout à fait.

  • Aurélie

    Il faut comprendre le business et parler leur langage. Mais le delivery, c'est un symptôme, c'est un symptôme d'autre chose, c'est un symptôme de quelque chose qui s'appelle la gouvernance, c'est-à-dire comment est-ce qu'on prend des décisions, comment est-ce qu'on assume nos décisions, comment est-ce qu'on communique nos décisions. Toutes ces questions-là,

  • Stéphane

    c'est l'ère de la guerre. Tout à fait.

  • Aurélie

    Et merci encore pour l'explication.

  • Stéphane

    Merci pour l'explication. du coup on va avancer, je pense que Philippe Charrière doit trembler car son record d'épisodes de plus long est en jeu, on va pas se mentir je vais quand même on va quand même dérouler une petite newsia parce que sinon Aurélie aurait été très déçue alors c'est plus une question alors j'ai mangé l'article que j'avais utilisé donc j'ai enlevé le lien parce que j'avais pas mis le bon lien il faudrait que je le retrouve, mais c'était plus t'en as un peu parlé en introduction Rachel c'était, est-ce que toi en termes de de transformation, d'outillage, etc. Bref, l'IA dans les métiers de l'agilité, est-ce que tu commences à voir des changements ou est-ce que pour l'instant ça reste assez niche et que c'est pas quelque chose qui transforme les métiers qui sont liés à l'agilité dont on a déjà parlé dans le reste du podcast ?

  • Aurélie

    C'est clairement quelque chose qui transforme. Vraiment au quotidien déjà Et tous les métiers. Pour le coup, ce n'est pas que les développeurs. On va les grands remplacer avec des IA. Je pense que si on doit grands remplacer des gens, ça peut être valable, applicable à tout le monde, à commencer par les coachs. D'ailleurs, je vais faire un petit peu de publicité. Dans deux semaines, je fais un super talk à Paris sur justement comment on va tous disparaître à cause des IA et en fait, pour essayer de dédramatiser, de démystifier ça.

  • Stéphane

    Donne-moi le lien, après je le mettrai dans le conducteur.

  • Aurélie

    Et la conférence aussi. À Agile en Seine, vous pouvez me retrouver. Je suis nulle en date. Le 7 et le 8, quelque chose comme ça. Je vais parler de toutes ces choses-là là-bas. Donc oui, ça change les métiers de l'accompagnement et les métiers aussi de l'agilité. PO, par exemple. Il y a énormément de choses que vous pouvez simplifier, des tâches automatisées et simplifiées et qui vont vous apporter vraiment de la valeur. et qui vont vous permettre de passer plus de temps sur des choses à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire intelligence humaine, créativité, pensée, tout ce qui est créatif dit assez pas faire, donc c'est vraiment l'endroit où il faut se positionner. Par exemple, typiquement, moi j'accompagne des équipes, en ce moment j'ai testé un petit outil, je ne sais pas si on peut le refaire de la pub, il s'appelle Plode, l'idée c'est, on s'en fiche, un petit outil, pendant les... pour essayer de remplacer la partie complètement pas très bonne, assez nulle, de l'écriture des tickets Jira, ou des tickets des user stories. Enfin, c'est... Oui,

  • Stéphane

    tout ce que tu veux dire.

  • Aurélie

    En fait, parce qu'ils sont toujours pauvres, pas bien faits, formatés, ils manquent pas de trucs. Alors qu'il y a un moment qui est absolument génial, qui est la réunion de conception. Vous pouvez appeler ça réunion de refinement, si vous voulez. Où là, tu mets en général des designers, des produits, des développeurs dans la même pièce et puis ils discutent de façon complètement passionnée. Ils se posent des questions, ils se donnent des réponses, ils font des schémas, etc. Et ça, c'est là où il y a de la valeur, tu vois. Et bien ça, comme on est très mauvais à prendre des notes, que la personne qui prend des notes est hyper partielle, elle va prendre des notes que ce qui t'intéresse. Si le PO n'est pas très doué en technique, il va gommer des questions techniques, etc. Si ce qui sort de ça, le seul output que ça, c'est des user stories écrits manuellement, je pense qu'on peut mieux faire. Et en fait, on a fait une expérimentation, et ça marche vachement bien, tentez-le de votre côté. Mettez une IA qui écoute vos conversations enflammées de Refinement, qui chope toutes les voix et tous les points de vue, etc. Entraînez votre modèle, ne faites pas ça sur un GPT LLM truc, entraînez votre modèle, prenez un modèle privé évidemment, faites ça propre s'il vous plaît. Entraînez-le sur les formats d'écriture, vous pouvez l'entraîner à écrire en Gherkin, vous pouvez l'entraîner à vraiment à écrire, à écrire des cas de thèse etc. et demandez-lui de synthétiser ces conversations-là dans le ticket. Et vous verrez que la qualité des tickets qui sortent est incroyablement meilleure que quand votre pauvre PO stoppe de les écrire après sur la base des notes qu'il a écrites dans un cahier.

  • Stéphane

    Oui, qui n'a pas une plus-value plus que ça. Au final, c'est qu'il fait scribe, en fait. Oui,

  • Aurélie

    il fait scribe, mais il n'est pas très compétent en scribe.

  • Stéphane

    Non, mais clairement.

  • Aurélie

    Et ce n'est pas une critique personnelle de la personne. C'est juste qu'écrire, prendre des notes, c'est chiant. On n'est pas tous très doués à prendre des notes efficacement, déjà. Donc, on fait du filtre, on perd des informations. Ce qui est important pour moi en tant que PO, ce n'est peut-être pas la même chose qui est important pour Aurélie de son point de vue d'architecte technique. Je vais peut-être filtrer des trucs qui étaient importants pour elle. Du coup, on perd de la donnée. Déjà ça, vous pouvez le faire et vous allez voir, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir un humain derrière. Une IA, c'est un stagiaire troisième de temps en temps. Il faut quand même regarder un peu ce qui sort. On voit que mon fils est en troisième. Bref, il faut quand même regarder ce qui sort. toujours ramener de l'humain et de l'intelligence, mais ça va te débloquer déjà à peut-être 3h, 4h, avec une qualité, une diversité, une richesse de contenu qui est quand même meilleure. Et ces 3h, 4h, si tu peux les utiliser, partir avec tes développeurs et faire de la meilleure conception, ben, petit chat, c'est cool. Parce que là, l'intelligence humaine, elle est meilleure. C'est là où on peut être plus créatif dans la façon d'aborder les problèmes, les différentes solutions qu'on veut faire, etc. Voilà. Donc arrêtez de passer du temps à écrire des user stories mauvaises, avec des estimations à la courbe. Faites ça, essayez-le, et vous m'en direz des nouvelles. Moi, je trouve que c'est trop cool.

  • Stéphane

    L'essayer, c'est l'adopter. Et bien, justement, tu m'offres une transition.

  • Aurélie

    Et c'est valable pour plein de rôles.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. Tu m'offres une transition toute faite.

  • Aurélie

    Le master et les rétro débiles, ça peut être en fait aussi.

  • Stéphane

    On va parler un peu OVH. Tu parlais d'utiliser les bons modèles pour faire ça. Moi, j'en connais des bons modèles qui sont souverains. et qui n'utilisent pas vos données pour faire autre chose que de l'inférence, donc pas d'entraînement, c'est les modèles qu'on a chez nous ! Pour rappel, on a un produit AI endpoint qui est sorti en JA en avril, et juste faire 5 minutes, enfin même pas quelques secondes, pour vous dire qu'on a prodé des modèles que moi j'attendais personnellement depuis assez longtemps. Le premier c'est Whisper, on l'a prodé cet été, c'est pour faire du speech to text, c'est un modèle de chez OpenAI qui est très très très puissant. Et nous, en plus, on l'a un peu pimpé, c'est qu'on a rajouté deux, trois petites options. Et une, moi, que j'aime beaucoup, c'est la diarisation. Pour celles et ceux qui ne savent pas, la diarisation, c'est la capacité à un modèle à reconnaître les interlocuteurs et interlocutrices d'une conversation. Par exemple, je vais l'utiliser maintenant pour faire le transcript de tranche de tech, où là, il va reconnaître Aurélie, Rachel et moi dans la conversation et faire le transcript. Et du coup, me permettre aussi de le traduire assez facilement derrière. Et on a aussi, toujours chez OpenAI, Exposer maintenant leur modèle Openweight. Je rappelle que les modèles ne sont pas open source mais openweight. Là encore on pourra en discuter pour la différence, mais c'est important de savoir cette différence. Et donc c'est GPT OSS. Donc on a le petit en 20 milliards de paramètres et l'autre à 120 milliards. Alors attention, OpenAI ce n'est pas des philanthropes. Ils n'ont pas mis en openweight leur flagship et vous avez un chat GPT gratos. Non, non, ça reste des modèles très performants. mais du coup vous pouvez vraiment faire des choses, c'est des modèles de raisonnement, donc voilà, n'hésitez pas à aller faire un tour, à nous faire des feedbacks, ces produits sont jeunes, donc on a besoin de vos feedbacks, mais voilà, c'était pour un peu la petite lumière sur les produits IA côté OVH, et côté cloud natif, au sens large, Infra, Ascode et Container, Aurélie, je sais qu'aussi on n'a pas chômé cet été, on a sorti 2-3 trucs qui paraissent, donc je te laisse nous l'expliquer.

  • Rachel

    Ouais, et bah, on va dire qu'une des nouveautés qui était très attendue, en fait, c'est la sortie en général à Blu-ray, de l'offre de Kubernetes Manager sur les trois zones de disponibilité. Donc, ça y est, c'est sorti le 16 septembre, si mes souvenirs sont bons. après Quelques mois de bêta qui a servi à récupérer tous les feedbacks. C'était très important comme état, donc ça y est, c'est sorti. C'est tout chaud, tout frais en fait. Et du coup, oui, c'est du cube sur... plusieurs zones de disponibilité mais sous le capot en fait les équipes ont fait une complète refonte du produit et ils ont mis du coup dans de l'offre en fait donc du coup il y a un un TCD banon qui est dédié. on peut aller jusqu'à 500 nodes, il y a du coup, psyllium par défaut, etc. Je vous laisse regarder ça, jouer avec, et ce qui est cool également, c'est que comme l'habitude en fait, on peut le déployer via Terraform, Pulumi, et dans quelques jours, Je le dis parce que les... Quand l'épisode sera sorti et dans quelques jours avec la fille Eli de OVH.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Rachel

    Et premier à savoir en fait, c'est ici.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Aurélie

    Et bravo OVH.

  • Stéphane

    Merci, merci. Et donc donnez-nous du feedback sur tout ça, sur ce que vous a dit Aurélie. N'hésitez pas, on essaye de faire évoluer par rapport à vos feedbacks. Sans vos feedbacks, en fait, c'est toujours compliqué. Non, c'est cool. Je vous propose d'aller tranquillement vers la fin de cet épisode et comme d'habitude, de finir par la partie un peu conférence. Et Rachel, il y a deux points qu'on voulait voir avec toi. C'était de nous dire un peu où on pouvait te voir. C'était une actualité de fin d'année assez chargée. Je trouvais la mienne chargée, mais du coup, je n'ai rien à t'envier. Et de commencer par nous présenter un peu TechRox, parce que tu as... Tu es impliqué dans cette communauté, donc je voulais que tu profites de cet épisode pour donner une petite lumière de plus à cette commu qui a l'air super sympa.

  • Aurélie

    Donc si on doit prioriser entre mes conférences et Tech Rocks, on va prioriser Tech Rocks. Parce que mes conférences, j'ai publié un article, vous pouvez aller chercher sur LinkedIn, vous aurez toutes les dates. Donc Tech Rocks Summit, Tech Rocks, qu'est-ce que c'est ? C'est une communauté française, maintenant francophone. des leaders techniques qui est vraiment fait par la tech pour la tech. Donc on va retrouver, au cœur c'était les CTO, mais maintenant aussi ça a élargi, donc ça va être les VPN, les tech leads, head of engineering, c'est vraiment les gens, les leaders de la tech. Ça a été créé en fait à l'origine, il y a quelques années de ça, pour rompre un peu l'isolement des dirigeants tech en France. Parce que... par rapport à nos concurrents ou par rapport à l'écosystème où tout était américain à un moment, quand tu étais dans la tech, dans des start-up françaises, tu pouvais te sentir un peu isolé, ce n'était pas facile, vous en savez quelque chose aussi à OVH. Donc c'était pour essayer de commencer déjà à permettre, c'était un slack à l'origine, pour permettre aux gens de discuter, de se rencontrer, d'échanger entre eux, de partager leur pratique, leur retour d'expérience, puis de se parler d'égal à égal, sans langue de voix. pas commercial, on n'essaye pas de se vendre des trucs, on va se dire les choses. Et cet esprit comme ça, il a grandi. La communauté, c'est maintenant plusieurs milliers de personnes et c'est devenu maintenant un point de ralliement hyper important pour tout ce qui est French Tech, scale up, start up, les licornes et tout ça. On va retrouver tous ces gens-là, toute cette tech-là, la bonne tech française dedans. Il y a des événements qui sont faits tout au long de l'année. Il y a des meet-ups qui sont proposés sur des sujets de pointe, il y a des articles qui sont publiés, il y a une newsletter, vous pouvez aussi vous inscrire.

  • Stéphane

    Je te coupe deux secondes, les meet-ups, c'est des meet-ups présentiels ou c'est des remotes ?

  • Aurélie

    Alors il y a un petit peu des deux mon capitaine, ça dépend des sujets et des intervenants qu'on va avoir. Vous pouvez trouver tout ça sur le site de TechRox évidemment, et vous pouvez aussi vous inscrire, c'est gratuit pour entrer dans la communauté. C'est pas facile, c'est une communauté dont vous allez devoir montrer un peu patte blanche, on va vous demander qui vous êtes, etc. Et les gens vont se poser la question dans la communauté, est-ce qu'ils ont envie de vous intégrer dans la communauté. D'ailleurs, c'est fait pour aussi protéger la communauté. des vendeurs non sollicités, un peu chiants des fois, qu'on peut avoir. Voilà, donc ça permet aussi de garder une communauté un peu cool. Et puis le sac il est super cool, vous savez, plein de trucs qui bougent là-dessus. Et chaque année en plus on fait le Tech Rock Summit, donc ça c'est un peu le Grand Jamboree, un peu comme chez les scouts chez nous dans la Tech, on se réunit à Paris. Donc cette année c'est le 1 et le 2 décembre, je vais y arriver, au Théâtre de Paris et le thème ça sera « Ha ha ha, guess what, l'IA » . Vous allez me dire, ah non, encore l'IA, on en a un peu ras-le-bol. Ouais, ouais, ouais, encore l'IA, sauf qu'on va le faire dans l'état d'esprit Tech Rock, c'est-à-dire qu'on va le faire en mode des techs qui parlent aux techs, et puis on va le faire en mode zéro bullshit. Donc on en a eu, en fait, c'est parti d'un constat qui était, il faut qu'on parle d'IA parce que c'est le truc incontournable du moment, et en même temps, on est tous super saoulés, on va se le dire, on est tous super saoulés des côtés soit hyper diabolisants, tu vois, soit complètement... tellement enthousiaste que tu perds tout recul. Oui,

  • Stéphane

    bien sûr.

  • Aurélie

    Et tu es là, est-ce qu'on peut juste en discuter, enfin, raisonnablement, tu vois, entre adultes, est-ce qu'on peut se dire les choses ? Et puis aussi, est-ce qu'on peut se dire les choses que personne ne dit ? C'est-à-dire, est-ce qu'on peut parler d'impact sociétal, d'impact sur la sécurité, d'impact sur… Qu'est-ce que c'est l'IA quand elle n'est qu'américaine ou que chinoise pour l'Europe dans le contexte géopolitique actuel, par exemple ? Donc on a voulu aborder aussi tous ces sujets-là. Donc, viendez, viendez le 1 et le 2 décembre. Je vous attends à Paris, à Magistré. Et le programme, c'est un truc de ouf. Il commence à se dévoiler, là.

  • Stéphane

    Les tickets sont ouverts ?

  • Aurélie

    Les tickets sont ouverts. Les early bots sont passés, je crois. Mais les tickets sont ouverts. Vous pouvez encore acheter votre place. C'est trop cool. Vous allez rencontrer plein de gens. Les discussions, elles sont... Les sujets sont vraiment très qualitatifs. Je vous invite à aller voir. Je fais un peu de l'appui. Je vous invite à aller voir les replays des années précédentes et les programmes. C'est quelque chose qui me tient à cœur énormément.

  • Stéphane

    Allez rencontrer toute cette joyeuse commu à Paris. Peut-être que ça vous donnera envie de participer à l'aventure pour que ça se développe encore plus. C'est cool. C'est vraiment super cool. Comme tu dis... Même si on progresse, je pense qu'on a un gros syndrome de l'imposteur très global en France par rapport à la tech américaine. Et je ne dis pas ça par rapport à OVH, je parle vraiment nous en tant que faiseurs de tech. Je trouve que parfois on se met des barrières et des plafonds de verre qu'on ne devrait pas. Mais c'est parce qu'on a quasiment été éduqués comme ça, notre génération en tout cas. Et donc il faut que maintenant les entrepreneuses et entrepreneurs... savent qu'ils ont leur mot à dire en fait et on n'a pas à rougir sur bien des choses.

  • Aurélie

    On n'a absolument pas à rougir. Hier, j'ai eu la chance incroyable d'enregistrer un autre podcast, un podcast Tech Rocks où on a invité une de nos keynoteuses. Et j'ai eu la chance incroyable de discuter avec Laurence Devilleur. Donc Laurence Devilleur, elle est chercheuse, elle est enseignante chercheuse, elle travaille à la Sormone, elle écrit énormément. sur les sciences du langage, elle travaille avec Cédric Villani sur toutes les questions des maths, etc. Elle a un regard hyper intéressant et elle a écrit un bouquin. Alors le titre est un peu chelou, comme ça c'est « IA en joue des mots » , donc c'est vrai que ça fait un peu genre, tu vois. Et en fait, je vous invite à passer le cap du titre.

  • Stéphane

    et de la couverture, et d'aller vraiment le lire, parce que c'est hyper intéressant, ça parle des mythes que l'on se construit, des limites des modèles de langage, des impacts sur la société. Et cette personne absolument incroyable qui est française, viendra aussi à Tech Rocks pour donner son regard aussi d'enseignant-chercheur, de réfléchir plus loin, d'aller au-delà des modèles. Elle travaille beaucoup avec OpenAI, donc elle a aussi une vision très pertinente sur tout ce qui est dit en ce moment.

  • Aurélie

    C'est Laurence de Villiers. tu as dit ? De Villers, pardon, j'ai trouvé son livre du coup j'ai mis le lien aussi dans le conducteur merci elle était complètement passionnante,

  • Stéphane

    je pense que j'ai fait tout le podcast avec des petits cœurs dans les yeux voilà,

  • Rachel

    mode fan club un gros pillon ouais,

  • Stéphane

    ouais, complètement et puis après, au lycée je suis très engagée aussi dans le dans la lutte dans l'effort de visibilisation des femmes dans le leadership tech

  • Aurélie

    et franchement je suis tellement fière d'elle c'est encore un nom qu'on met dans notre petite besace de personnes potentielles à inviter à ce podcast donc tu l'as dit tu vas être très présente sur les conférences je te laisserai nous donner le lien vers ton post LinkedIn qui résume ça mais en vrac vous pouvez voir Rachel à Agile En Seine, à Agile Tour Bordeaux Grenoble on se verra à Défestante je suis très content, on se reverra en vrai ... Donc voilà, allez voir, on mettra le lien vers le post de Rachel qui résume tout ça. Allez voir les confs de Rachel, c'est toujours un très bon moment déjà sur la forme. Si vous êtes du monde agile ou pas, et je vous conseille même quand vous n'êtes pas du monde agile d'aller le voir, parce que souvent ça permet de débunker certaines choses. Donc voilà, c'est toujours un bon moment. Et je ne dis pas ça parce que tu es avec nous Rachel, mais moi j'ai toujours passé un très très bon moment lors de tes conférences. Donc allez voir partout où elle est. qui, concernant les conférences, toujours, au moment où on va sortir cet épisode, ça ne sera pas passé, donc j'ai le droit de le dire, inscrivez-vous au Summit OVHcloud qui a lieu le 20 novembre à la Maison de la Mutualité, toujours. Donc les inscriptions sont ouvertes, c'est l'occasion de voir ce qu'on a fait, mais surtout ce qu'on va faire, de voir aussi des talks de haute volée, puisque Aurélie et moi-même... feront un talk avec des clients. Alors Aurélie a choisi un client, comment dire, qui est notre développeur advocate dans le public, j'ai envie de dire.

  • Rachel

    Notre ambassadeur, en fait.

  • Aurélie

    Donc ça sera...

  • Rachel

    Donc ça, de mon côté, du coup, ça va être donc un talk avec un certain... Rémi V, c'est ça ? Sur un Rex, sur les 4-5 années d'évolution du Cube Manager chez la SNR, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radio Protection. Et là,

  • Aurélie

    ça déconne pas.

  • Rachel

    Et ça va être trop, trop bien. Je suis trop contente, moi. Je suis trop contente d'être co-speaker avec Rémi, en fait. et ça va être très très très très intéressant.

  • Aurélie

    Ouais, moi c'est pareil, je suis un peu facile parce que j'ai pris un copain, donc Mathieu Vincent de chez Sopra. Donc on va parler IA, on ne se refait pas avec Mathieu. Ce que je trouve très intéressant, c'est qu'on va aborder le sujet sur plutôt comment Sopra, qui est une petite ESN, qui est quand même assez grosse, essaye de faire le shift, de faire l'IA. Donc Mathieu, c'est plutôt qu'une vision interne. ils ont énormément de devs et ce dont parlait Rachel sur le choix des modèles quand on fait des choses internes et tout ça donc voilà c'est de voir un peu comment ils se sont sortis comment ils ont réussi à faire des choses comme il y a des choses qui n'ont pas marché parce que on va pas se mentir tout n'est pas rose tu l'as dit Rachel je pense qu'il y a beaucoup de mythes et mythologies autour de l'IA et donc du coup il faut qu'on se casse aussi un peu les dents donc voilà ça va être assez rigolo donc venez nous voir et puis accessoirement il y a aussi des petits fours et à boire. Donc, il faut toujours profiter des petits fours et à boire quand c'est gratos, au final.

  • Stéphane

    Mais il ne me reste plus qu'à acheter mon ticket.

  • Aurélie

    Alors, c'est gratuit. C'est gratuit. Tu vas sur le site d'OVHcloud, OVHcloud Summit.

  • Stéphane

    Mais il me reste encore plus à acheter mon ticket gratuit. Alors, je viens.

  • Aurélie

    Par contre, nous ne remboursons pas les tickets gratuits si vous êtes mécontents. Désolé.

  • Stéphane

    Oh, mince.

  • Aurélie

    Bien sûr, on a parlé d'event, du Summit OVHcloud. et à plus tard Plein de conférences qui reprennent tranquillement. Toujours pareil, l'été en général, c'est un peu calme. Là, les CFP commencent à rouvrir, plus sur la période 2026. Moi, je vais voir qu'un seul site, c'est Developer Events, le site que maintient Aurélie depuis maintenant un paquet de temps pour la communauté. Il faut savoir que ce site est très souvent à l'origine d'énormément d'outils ou d'autres sites que vous consultez pour vous tenir au courant. J'ai envie de dire, aller à la source, ce sera beaucoup plus simple. En plus Aurélie a fait des modifs qui vous simplifient la partie participation. N'oubliez pas, j'en parlais sur la partie open source. L'open source ne tient que quand vous, vous participez. Maintenant, rajouter un event, c'est juste vous appuyer sur plus, ça vous ouvre une pop-up, vous remplissez et c'est fini. Donc si c'était le côté PR GitHub qui vous impressionnait, vous pouvez y aller. Bref, allez-y, c'est toujours aussi chouette. Et vous aurez toutes les confs où aller en tant que participantes et participants, mais aussi celles où vous pouvez proposer. des CFP si vous voulez être speaker donc n'hésitez pas à y aller. Et bien combien on est ? On doit être à peu près autour d'une heure et demie. Il faudra que je vois mais peut-être que nous avons un nouveau record. Je ne sais pas, je verrai après montage. Je calcule le temps que après montage parce que sinon c'est triché. Donc je vais commencer par dire merci à toutes les deux. Merci bien sûr Rachel, c'était un très bon moment mais je n'en doutais pas. Et veux-tu avoir un petit... petits mots de la fin ? Est-ce que tu as quelque chose que tu veux nous partager ou pas en cette fin de podcast ?

  • Stéphane

    Un seul mot, c'est gratitude. Vraiment. Un seul mot,

  • Rachel

    gratitude. Gratitude, évidemment. Et le deuxième, Aurélie, j'ai ton chat noir en otage. Merci pour la bonne humeur. C'est trop chouette de discuter avec vous. Voilà, c'était trop chouette.

  • Stéphane

    C'était, je pense, partagé, Aurélie. Donc, merci à toutes les deux. Merci à toutes celles et tous ceux qui nous écoutent. On fait ça aussi et surtout pour vous. J'ai envie de dire bonne rentrée, bon courage, protégez-vous, prenez soin de vous aussi, c'est important. Et puis, Rachel et Aurélie, bonne continuation et à très vite en vrai, notamment au Défesse Nantes. Donc, ça, c'est cool.

  • Aurélie

    Et au Défesse Toulouse.

  • Stéphane

    C'est ça. Et le Défesse Toulouse arrive aussi. Au revoir tout le monde !

Chapters

  • Présentation de Rachel

    00:00

  • La news de l'été

    51:55

  • News Techs

    01:04:45

  • Agilité

    01:04:55

  • AI

    01:12:47

  • Container & Orchestration

    01:20:23

  • Infra as Code / Infrastructure

    01:21:20

  • Conférences / meetup

    01:22:06

Description

Présentation de Rachel

La news de l'été

News Techs

Conférences / meetup




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Stéphane

    Bonjour tout le monde, c'est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour la rentrée de tranche de tech. Il n'est pas possible d'en douter, c'est bien la rentrée et l'été est bien parti. On On enregistre cet épisode le vendredi 25 septembre et je peux vous dire que... à Tours en tout cas, l'automne est bien là et bien présent. C'est donc reparti pour une troisième saison en compagnie d'Aurélie. Merci d'être de nouveau avec moi pour cette aventure. Comment vas-tu Aurélie ? L'été a-t-il été bon ? La rentrée se passe-t-elle bien ?

  • Aurélie

    Salut ! Je suis également très contente d'être là. Et oui, la rentrée est là. La rentrée est très sportive. Et... L'été a été très caniculaire, mais c'était bien sympa. On est prêts pour les mois d'octobre et novembre qui vont être très très très sportifs.

  • Stéphane

    Oui, il va y avoir du sport. Et alors, que dire de notre invitée ? C'est une énorme joie que nous avons, je vous inclue, toi et moi Aurélie, de la recevoir, car j'ai eu la joie de la connaître lors de sa venue à Tadix, qui est un meet-up sur tour, peut-être le meilleur meet-up de France, peut-être du monde, voire de l'univers, mais suis-je objectif, je ne sais pas. Elle est sur tous les fronts et apporte toujours une vision très pointue sur le monde de l'agilité, mais pas que. Bonjour Rachel, comment vas-tu et souhaites-tu te présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

  • Aurélie

    Salut à vous deux, je suis super contente d'être là, donc gros cœur avec les mains, vous ne pouvez pas le voir, mais on le fait. Je m'appelle Rachel, je travaille depuis 25 ans dans la tech, j'ai commencé côté web développeur, j'étais autodidacte. c'est pas du tout mon métier à la base et je devais pas être très très bonne web développeuse ou bien je devais être beaucoup plus passionné par les problèmes des utilisateurs ce qui fait que j'ai basculé très rapidement du côté obscur de la force du côté business et du côté produit voilà une carrière dans pas mal de startups c'est là que j'ai rencontré Aurélie il y a 20 ans de ça et que je suis tombé dans la marmite agile tout début des années 2000 Et en fait, d'équipe en équipe, d'aider les gens, d'apprendre des gens. Voilà, je suis là aujourd'hui. On m'appelle coach, coach produit, coach agile. Mais je continue à faire ce que je sais faire. Et essayer de réconcilier le business et la tech grâce aux produits. Et puis à faire des trucs qui sont pas mal. Voilà.

  • Stéphane

    C'est cool, c'est cool. Alors, ça s'entend pas d'ailleurs, mais on a quand même un épisode quasiment 100% chocolatine. mais vous n'avez pas du tout l'accent, donc voilà, aujourd'hui on va dire chocolatine pour vous faire plaisir.

  • Aurélie

    Ça c'est bien, c'est une très bonne idée, et du coup je trouve que cet épisode, il commence déjà très bien. Merci Steph !

  • Stéphane

    De rien ! 20 ans, mais vous ne les faites pas toutes les deux ! Voilà, c'était un peu de flagarnerie. On va commencer par un truc qui est pas tout à fait tech. mais tu nous disais en préparant le podcast qu'il y a quand même moyen d'avoir des petites infos assez sympathiques. Il n'y a pas si longtemps que ça, tu t'es fait un petit plaisir, un voyage au Japon. Et du coup, alors en dehors, je présume, de beaucoup de choses personnelles qui t'ont marqué, tu nous disais que d'un point de vue tech, c'était aussi assez étonnant. C'est le terme que je vais employer, je te laisserai expliquer. Est-ce que tu peux un peu nous raconter ça ? sur cette aventure que tu as vécu là-bas ?

  • Aurélie

    Oui, le Japon, c'était cet été. Pendant un mois, je suis partie. Je n'ai pas pris de vacances pendant un an, donc j'avais tout économisé pour partir au Japon. C'est un long voyage qu'on voulait faire depuis longtemps. Évidemment, je vais vous passer les Ghibli et tous les Nintendo, parce que grosse culture geek. Vous ne pouvez pas le voir, mais j'ai un chat sur la tête actuellement. Et donc, trop bien, trop court, trop chaud, tout ce que tu veux, tout ce qu'on peut imaginer. Mais ça, c'est du domaine du privé et de la famille. Le truc qui est assez rigolo, c'est que même quand on connaît bien le Japon, au travers de la culture manga et tout ça, on se fabrique un imaginaire, tu sais. Et d'être confronté à la réalité au quotidien, on a passé un mois avec eux. Pour moi, ça a été une grande surprise. Et la surprise, c'était plutôt du côté tech. J'avais cette image. probablement lié à mon enfance dans les années 80-90, de se dire que le Japon, c'est forcément hyper technologique, hyper en avance. Ils ont quand même des grands robots, des grands mechas de 16 mètres en pleine ville.

  • Stéphane

    C'est l'image, je pense, de beaucoup de gens, de très tech, un mix tech traditionnel. Moi, j'imagine toujours le Japon, ils sont en tenue traditionnelle. Par contre, ils sont ultra avancés tech. Voilà, c'est ça, l'image que j'ai.

  • Aurélie

    C'est exactement ça. Sauf qu'ils ne sont pas du tout hyper avancés tech. C'est la galère. Il y a plein de trucs. Par exemple, il y a deux choses qui m'ont vraiment marqué. Les applis japonaises, c'est l'enfer. C'est vraiment l'enfer. Si tu ne parles pas japonais, c'est-à-dire que tu ne peux pas les utiliser. Comme ça, c'est posé. Si tu ne parles pas japonais, si tu ne sais pas lire le japonais en japonais, tu ne peux pas les utiliser. Parce qu'à aucun moment, ils se sont dit, Traduisons les interfaces. Donc ça c'est un premier truc, ça complique ta vie, vraiment. Et le deuxième truc c'est les sites web quoi. Les sites web, moi quand j'ai commencé à coder des sites web c'était vers la fin des années 93. Mes premiers sites web c'était 92-93. Et bien honnêtement, j'ai pas de honte à avoir par rapport aux sites web japonais d'aujourd'hui.

  • Stéphane

    Donc c'est des sites web front page quoi.

  • Aurélie

    Ah putain mais c'est monopage. Ça clignote de partout, etc. Et encore, ça, c'est de même dire les goûts et les couleurs. Bon, tu vois, ça se discute. Mais d'ergonomie, il y a des trucs de fou que tu vois. Par exemple, je vais te donner un exemple très concret en termes de user experience où tu es là, mais non, mais les gars, il faut faire quelque chose. On est à Sapporo, qui est dans l'île d'Hokkaido, tout au nord. Et on veut aller à Hiroshima, qui est plutôt tout au sud. On est d'accord ? On voit le trajet. Et donc, on prend un avion. On veut un avion qui fasse ça. Il n'y a pas de ligne directe. Il faut passer par... faire Sapporo Tokyo, Tokyo Hiroshima. Donc, on n'est pas sur un truc hyper complexe, d'accord ? Et là, qu'est-ce que tu te dis ? Je vais aller sur le site de la compagnie aérienne japonaise, en l'occurrence Japan Airlines pour ne pas les nommer, et je vais faire Sapporo Hiroshima, search, et il va me trouver les deux tronçons, tu vois ? Eh bien non, ça, c'est pas possible. Ils savent pas calculer ça. Ils ont pas le voyage... Enfin, la tête, là, vous voyez pas, mais il y a la tête d'Aurélie qui est en mode what the fuck. Mais vraiment, c'est ça. Et du coup, j'ai... Comme le voyage direct n'existe pas, il ne te le sort jamais en résultat.

  • Stéphane

    Ah, ok, d'accord. Tu ne peux pas,

  • Aurélie

    disons. C'est à toi de deviner quels sont les correspondances, en fait. Mais oui. Devinez le bug. On était trois adultes, trois informaticiens. On s'est arraché les cheveux. On s'est dit, mais qu'est-ce que c'est que ce moteur de recherche qu'on ne comprend pas, tu vois ? En fait, c'était tellement éloigné qu'on ne comprenait pas. Et d'un seul coup, je me suis dit, ah mais non, mais en fait, c'est une UX purée. En fait, il faut que tu réserves toi-même manuellement Sapporo, Tokyo, puis le Tokyo, Hiroshima, et alors là, quitte des bagages. Est-ce que tes bagages, qu'est-ce qu'ils sont ? Tu vois, tu m'as anticipé, tu vois. Mais oui, non, non. Ça suit ? Est-ce qu'ils suivent ? Mais non, ça ne suit pas. C'est censé sortir machin. Donc là, j'étais en mode stress, tu vois. On était cinq, on se baladait, 15 millions de valises. Et en fait, on arrive à l'aéroport. Et par contre, ils ont quelque chose que nous, on n'a pas. Ils ont un service humain, qui est le sens du service humain, fait « powered by human » , qui est au top du top. Et donc, on est allés voir la nana au guichet de Jal. On lui a expliqué, avec notre pauvre japonais mélangé d'anglais, notre étonnement. Et en fait, elle, elle a accès à des gros outils, tu vois, des gros… au back-end quoi ouais les vieux ouais et ça a duré je sais pas 20-30 minutes elle faisait tatatata et à la fin elle nous a dit yata ça veut dire un succès en japonais elle est arrivée quoi et ça nous a suivi j'ai donné mes noms et je vais faire du business au Japon donc si vous êtes développeur web si vous êtes UX designer si vous savez pas faire de si vous avez pas de boulot en France faites des missions au Japon en plus il manque vraiment de développeurs au Japon ... et ils vous passeront le fait que vous ne parlez pas très bien japonais. Le gouvernement japonais recrute d'ailleurs beaucoup d'étrangers. Donc n'hésitez pas à aller faire du pognon là-bas, c'est trop cool, parce qu'ils sont restés dans les années 80, 90.

  • Stéphane

    Comme quoi, vous voyez, SNCF, ce n'est pas si mal.

  • Aurélie

    Ça a l'air à la pointe.

  • Stéphane

    Par contre, ce que tu as l'air de dire...

  • Aurélie

    Et c'est pareil pour le train. L'ergonomie de réserver. L'ergonomie. Déjà, la machine, c'est important. Oui, ils translaident en anglais, donc on a un petit step. Mais par exemple, tu veux réserver un train, donc tu vas à ta machine, tu veux réserver un train, et tu as besoin d'avoir les places où tu as les gros bagages derrière. Toujours une histoire de bagages, on va dans l'histoire. Et tu fais le truc, est-ce que tu as des places ? Il te dit, choisis ton premier train. Donc tu prends le premier train d'affilée. Je dis, mais qu'est-ce que tu veux comme place ? Je veux des places avec des trucs. « Ah, il n'y en a pas ! » Donc tu dois revenir à la liste des trucs. Tu reprends le deuxième. Qu'est-ce que tu veux comme place ? Toujours des places avec des valises. Oh, il n'y en a pas. Reviens en arrière. Et ça, on a fait, sur un voyage, on l'a fait 18 fois parce que le premier train où il y avait des places avec des bagages, c'était le 19e. Donc là, tu es là, mais un moteur ne cherche les gens. Des filtres, des trucs, des trucs. Ah ouais.

  • Stéphane

    C'est les choses. C'est folklore. Après, ce que tu avais l'air de dire, c'est un peu aussi l'image que j'ai, c'est qu'humainement, par contre, quand tu vas aller à un guichet ou tout ça, j'ai l'impression que tu n'as pas le syndrome du guichet, l'image dont on a en France avec les diaphones. J'ai l'impression qu'ils essaient de se mettre assez vite en quatre pour te dépatouiller, ou c'est juste une impression un peu folklorique que j'ai en voyant les mangas, etc. Non,

  • Aurélie

    ça, pour le coup, c'est vraiment conforme avec ce qu'on voit dans les mangas. Le sens du service, c'est level up. ça change complètement toute ta vie. C'est très précis, c'est très poli, ils essayent vraiment de t'aider. En plus, nous, on avait fait l'effort d'apprendre le japonais. Donc, on pourrait en discuter off, mais mon japonais n'était pas aussi bon que ce que j'aurais espéré au bout de deux ans d'entraînement. Mais néanmoins, le fait que tu fasses l'effort d'essayer de leur parler en japonais, parce qu'ils ne parlent quasiment pas anglais, ils avaient vraiment le souci de nous aider de... On a été hyper bien accueillis. Tout ce qui est humain, c'est incroyablement bien fait.

  • Stéphane

    C'est là. C'est clair. Je ne suis pas un grand voyageur, mais si j'ai un conseil à donner aux gens qui voyagent, apprenez 10, 20 mots, expressions du pays où vous allez. Ça débloque toujours un bout de situation. Ça permet toujours de voir que vous faites de l'effort. Les trucs de politesse, les trucs de base, ça fait toujours plaisir et ça permet... Casser un peu la glace quand vous êtes en galère. Enfin moi en tout cas c'est l'expérience que j'ai du peu de voyages que j'ai pu faire à l'étranger. Ok, bon je suis trop jealous en fait. A la maison on a la chance, on a notre petite qui a aussi été au Japon 15 jours. Et on est vraiment trop jaloux. C'est quelque chose qu'on aimerait faire pour la famille. Mais toi t'es passé par là, j'ai l'impression que ça s'organise quand même. Parce que c'est pas à côté, il faut quand même un peu organiser le truc. On prendra le temps, mais je pense que c'est une destination. Il faut qu'on y aille au moins une fois dans notre vie.

  • Aurélie

    On irait également. Quand tu dis que ça s'organise, je pense que tu sous-estimes encore même le terme organisation. C'est que le Japon est un pays où tu ne peux pas improviser. Il y a très peu de place à l'improvisation. Ils sont très inconfortables avec l'improvisation. Booker à l'arrache un hôtel, c'est quand même très compliqué. Donc ça demande une anticipation. Un peu psychopathe, quoi. Alors moi, c'est très bien.

  • Stéphane

    Je dois avoir des jeunes japonais, moi.

  • Aurélie

    Mon talk de l'organisation était totalement...

  • Stéphane

    C'est ça,

  • Aurélie

    c'est ça. J'ai vraiment kiffé, mais tu ne peux pas tant que ça.

  • Stéphane

    En tout cas, ça m'a donné envie. Bon, je vous propose d'avancer tranquillement. Alors, on va dérouler quelques actus, comme d'hab. Mais on va commencer un peu par plein de questions que moi, j'ai. J'en profite, j'ai Rachel sous la main. Je vais te poser des questions qui sont peut-être très naïves, mais je me dis que si je me les pose, il y a peut-être une ou deux personnes qui se les posent. La première, parce que je suis dans une entreprise où on a ces deux rôles, et j'avoue que depuis un petit moment, pas que chez nous, mais partout ailleurs, je vois le rôle de Product Manager et le rôle de Product Owner. Et en fait, naïvement, ce que j'ai envie de dire, c'est est-ce que c'est pareil ? Ça, c'est la version courte, parce que... J'ai l'impression en plus que selon les sociétés, je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai l'impression que c'est un peu vrai, ces rôles-là parfois ont été un peu dévoyés, pas forcément respectés, comment ils avaient été pensés. Et puis ça fera aussi écho à un autre article que j'avais vu de toi qui aussi parle de ça. Donc voilà, je voulais avoir ton avis. Est-ce que PMPO c'est pareil ? Et comment on pourrait expliquer simplement les différences s'il y en a ?

  • Aurélie

    Merci pour la question. Il n'y a pas de question simple ou bête ou autre chose. Il n'y a que des questions qui méritent d'être posées. Donc, celle-là, elle est vraiment importante parce qu'il y a un espèce de gros mélange ou cafouillage sur la question. Donc, en la faisant courte, non, ce n'est pas pareil du tout. OK, maintenant qu'on en a dit ça, on va essayer de développer. OK,

  • Stéphane

    merci Raphaël, question suivante. OK,

  • Aurélie

    au revoir. Tu vois qu'on va être dans les temps. Alors déjà, PM. Donc pour PM, pour Product Manager, parce que PM, il y a son petit cousin maléfique qui s'appelle aussi Project Manager et qui n'est pas exactement la même chose. Donc là, on va parler de Product Manager. C'est un métier, c'est un métier en soi. Le but, la mission du Product Manager, c'est de construire le bon produit pour une entreprise. C'est-à-dire qu'il va être responsable end-to-end de tout le cycle de vie du produit, essayer de caler la vision du produit, c'est-à-dire l'intention du produit par rapport à la stratégie de l'entreprise, essayer de faire en sorte que ce produit trouve son marché, c'est-à-dire comprendre le marché, comprendre les... clients, les utilisateurs, les tendances, etc. Il va devoir faire de la stratégie, il va devoir explorer le marché, ce qu'on appelle aujourd'hui tout ce qui est la discovery, vous avez sûrement entendu tous ces termes-là. Il va aussi, une fois que la discovery commence à amener des débuts de réponse, essayer de formaliser les hypothèses, essayer de faire des prototypes sur le produit pour aller tester de plus en plus et se rapprocher de plus en plus de... la découverte de la solution. C'est là où ils travaillent beaucoup avec des ingénieurs. Quand on a réussi à figer des choses qui sont validées sur le terrain, il va suivre la fabrication et normalement, il va aller jusqu'à la mise en production, le suivi post-mise en production, la performance sur le marché, jusqu'au sunset du produit. C'est-à-dire quand le produit est en fin de vie, il va le retirer parce que même le sunsetting, le fait de sortir un produit du marché, il y a une stratégie, on ne fait pas ça juste d'un point de vue.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. c'est un vrai métier je peux pas te couper juste là du coup c'est super intéressant parce que tu vas l'expliquer après mais moi tout ce que tu viens de dire tu vois naïvement dans ma tête je coche quasiment toutes les cases d'un productionneur de ce que tu viens de dire sur certains trucs peut-être moins la dimension business enfin quand je dis business entreprise stratégie d'entreprise etc mais tu vois pour moi tu as coché vachement de cases ... aussi de ce que moi je mettais sur un PO, sur le côté produit, le côté accompagnement, etc. Donc c'est super intéressant ce que tu as dit. Donc j'ai très hâte d'avoir le côté PO aussi du coup.

  • Aurélie

    C'est normal, c'est parce qu'en fait le PO, alors déjà, donc on a dit Product Manager c'est un métier, d'accord ? Et comme tous les métiers par exemple, déjà il a une histoire. Je sais que la tech a l'impression que c'est quelque chose qui est apparu dans les années 2015. Je ne sais pas pourquoi 2015, mais à chaque fois je vois des articles qui me disent 2015. C'est un métier qui existe depuis très longtemps, qui a été inventé par Greg Gimble en 2030. Aurélie qui me connaît sait que moi j'ai commencé avec le titre de chef de produit, ça s'appelait en France.

  • Stéphane

    Exact.

  • Aurélie

    Et en 2002, j'étais déjà chef de produit sur du produit tech dans une startup. Donc les gens, réveillez-vous, la tech française, on n'a pas inventé ça en 2015. Bref, c'est un vrai métier avec une progression de carrière. Quand tu commences, t'es assistant PM, APM. Et puis après, tu vas devenir Product Manager, Senior Product Manager, Group Product Manager quand tu gères plusieurs produits. Et là, tu commences à avoir une dimension de management humain qui rentre dedans. Tu vas commencer à ce niveau-là à être le manager d'EPM, par exemple. Et puis après, tu as Head of Product, VP Product. Et à la fin, au bout de la chaîne alimentaire, tu as le CPO. Donc, c'est un vrai métier, une vraie progression de carrière. C'est un métier. Product Owner. En différence, c'est un rôle qui est lié à un framework agile. Le tout premier à avoir posé ce rôle-là, ou en tout cas d'avoir consacré ses scrums. Donc, dans l'équipe de développement scrum, on voulait faire rentrer... Parce qu'au départ, l'agilité, c'est quand même un truc de tech, c'est-à-dire pour les développeurs, etc. Pour construire quelque chose. Et donc, il fallait quand même avoir ce... cette connexion avec le business. Donc, on prenait quelqu'un qui venait plutôt du business ou du marketing en fonction des entreprises. On lui donnait un rôle spécifique, une mission spécifique dans le cadre de l'équipe Scrum. Et cette mission, c'était être la voix du client, c'est-à-dire représenter les intérêts du client et de l'entreprise, être responsable du backlog, c'est-à-dire la liste des choses qu'on a envie de faire, et dans la définition, et dans l'alimentation, et dans la priorisation. Et puis, travailler sur l'interaction avec l'équipe, discuter avec l'équipe ce qui était faisable, pas faisable, prioriser, papapip, et c'est vraiment ce rôle-là dans Scrum qui est le rôle de Product Owner. Vous avez vu que j'utilise les deux mots rôle et métier.

  • Stéphane

    Rôle et métier.

  • Aurélie

    Par exemple, moi je suis devenue Product Owner en 2008. quand la startup qui nous employait commençait à stresser un peu sur un gros projet, on a fait venir Claude Aubry. On a dit, ça ne marche pas le cycle en B. Il nous a formé, c'est vrai, on faisait de la tech, en gros cycle en V, bien siloté. Moi, je faisais partie du marketing, je n'allais trop pas parler aux gens de la tech et réciproquement, à part en s'envoyant des PRD, TQD, TFS, PFS et autres saletés dans le genre. La chronique. Oui, et puis il vient et du coup, on forme toute l'équipe. On avait un chef de projet qui s'appelait Pascal qui était devenu Scrum Master et on me dit, tu vas devenir Product Owner. Moi, j'ai kiffé parce que c'était le... le moment où je pouvais re-rentrer à nouveau dans une équipe de dev. Et donc, ce qui va arriver, c'est que ton métier, c'est product manager et quand tu t'interfaces avec une équipe qui fait du Scrum, tu deviens PO. Là où tu prends le rôle de PO en plus, c'est un chapeau en plus de ce que tu vas faire pour cette équipe-là dans ce framework.

  • Stéphane

    Tu es d'accord avec toi qu'il y a confusion ?

  • Aurélie

    Ça peut être un rôle temporaire si ton équipe dit « Fuck Scrum, on part full XP et qu'en bon, tu n'as pas besoin de ça, donc tu loges le... » porter là où là où il ya eu un problème à mon avis ça c'est très personnel vous avez le droit de pas être d'accord et y compris dans les auditeurs à mon avis il ya eu le noeud gordien de sa de la confusion que tu amènes c'est qu' il ya eu un moment un frère qui s'appelle safe et agit à l'échelle des trucs positifs et que je rigole parce que vous vous doutez que personnellement j'ai entendu un petit peu à la maison c'est un truc sur safe donc je suis un peu désolé mais on est sûr de rester quand même neutre tu vois parce que tout n'est pas ajouté au débat j'ai jet�� le bébé avec l'autre humain là dessus mais ça il ya un problème de danser c'est qu'il avait introduit dans le dans son même schéma approche les deux choses il a introduit le mot product manager en donnant une définition sa définition à eux et le truc product owner parce qu'ils ont quand même pris des briques d'un peu partout, et surtout, c'est eux qui ont intégré, by design dans leur truc, un lien de subordination avec le chef, le PM qui serait le chef des PO, et le PO qui serait dans les équipes. Avec le PM qui ne ferait que la partie discovery stratégie, et le PO qui ne ferait que la partie delivery dans les équipes. Et là je pense que cette interprétation là, qui n'est qu'une interprétation de la mise en musique des concepts que je vous ai donné avant, ça s'est répandu partout et les gens ont cru que c'était... Alors PO ça devient un métier, pour autant que tu connaisses tout le reste de ce que tu dois savoir faire, et d'avoir ce côté hiérarchisation... très siloté du coup, parce que si t'en as un qui fait le discovery, l'autre qui fait que le produit, que le delivery, c'est hyper siloté, c'est hyper... On revient exactement dans ce qu'on voulait traiter quand on est basique.

  • Stéphane

    Ce qu'on voulait éviter quand on a qui s'est situé. Pour moi,

  • Aurélie

    c'est un gros anti-pattern, quoi.

  • Stéphane

    Ok. Mais donc du coup, dis-moi si j'ai tort. Mais ce que j'ai l'impression, c'est que du coup, idéalement, il faut... un métier de PM dans une boîte, on veut une approche produit first, de toute façon, parce qu'il y a tout ce que tu as dit avant, et le rôle de PO, il est facultatif, non pas parce qu'il n'est pas important, mais il va dépendre aussi de l'organisation de la boîte. Si on est full Scrum, on va avoir un PO, un Scrum Master, ou une Scrum Master, des devs, et donc du coup, ça a tout son sens, mais peut-être qu'on n'en a pas besoin si on a un autre type d'organisation. Par contre, l'inverse, n'avoir qu'un rôle de PO qui se transforme en métier presque à part entière au sein de la boîte, peut avoir des choses négatives parce que justement, on perd la vision un peu stratégique transverse qu'apporte le PM. C'est comme ça que je résume.

  • Aurélie

    Oui, clairement. Et en plus, le rôle de PO, comme il n'est pas très bien compris, les gens ne savent pas forcément lire entre les lignes. Le Scrum Guide, on ne peut pas dire que ce soit le document le plus… développer de l'univers, ça va dans tes pages. Et c'est normal, c'est l'intention, ce n'est pas une critique. Intention, ce n'est pas une critique que je fais contre ça. Je trouve que c'est bien parce que c'est exigeant, ça te demande de réfléchir, blablabla. Mais néanmoins, si tu prends stricto senso à la ligne, il y a des entreprises qui font ça, ils disent, PO, il gère le backlog dans l'équipe, point barre. Et donc, on a des entreprises qui ont cette compréhension-là où il n'y a que le PO, où il n'y a pas tout le reste du métier que tu dois avoir et au... Donc tu vas te retrouver avec du cycle en V avant, du cycle en V après, ton pauvre PO qui est coincé entre les deux, on lui dit « Ah, t'es propriétaire du produit » , sauf qu'en fait non, il est surtout propriétaire, il est gestionnaire de backlog. Maintenant, aujourd'hui, il est même gestionnaire de backlog dans Jira. Tu vois, ton job, c'est de faire des tickets. Enfin, c'est horrible, mais c'est ce que je ne souhaite pas à mon Pyrenees. Je pense qu'on peut faire mieux, on peut revenir à des choses plus basiques, se souvenir que faire du produit tech, c'est un métier. Je sais qu'il y a plein de gens qui ont des avis, tu vois, chez les métiers avec des grands M, qui ont des avis sur comment on fait du logiciel, sauf que ce n'est pas leur métier, ils ne sont pas compétents pour ça. Donc, avoir des gens dont c'est le métier, qui le font bien, qui font le bout en bout, discovery et delivery, qui savent travailler vraiment étroitement avec les équipes de dev, il faut les associer dans les deux phases, voilà. Et si de temps en temps, vous faites du scrum, mettez-vous la casquette de PO si ça vous fait plaisir, mais c'est un rôle, ce n'est pas un métier en soi. Je sais que je vais me faire des ennemis chez tous les gens qui ont décidé qu'ils étaient PO professionnels et que c'était leur métier, mais en fait, je leur veux du bien, ces gens-là. J'essaie de leur dire ne vous laissez pas enfermer dans un truc aussi réducteur et qui risque de disparaître avec l'IA. le rôle de PO tel qu'il est défini aussi basiquement, aujourd'hui, les IA, et je l'ai testé sur une équipe, on s'est amusé à modéliser des trucs, on peut clairement se passer du PO dans le côté gestionnaire de backlog.

  • Stéphane

    On va en parler juste après. J'ai prévu de t'en parler, mais justement, c'est intéressant. On va aborder ça parce que tu as fait raison. Et du coup, pour finir là-dessus, où je te rejoins complètement, sans le savoir au final à l'époque, c'est qu'à un moment donné, dans mon ancienne boîte, j'ai voulu mettre en place ce qu'on appelle maintenant une plateforme ingénieur patin-couffin. Moi, à l'époque, c'était une plateforme qui permettait d'automatiser des choses pour mes devs, pour toutes les tâches un peu rébarbatives, genre créer le projet dans GitHub, etc. où il n'y avait aucune plus-value humaine, et donc du coup on s'est créé une plateforme qui automatisait tout ça. Et comme j'avais la chance d'avoir pu avoir une ou deux personnes avec moi dans l'équipe, en gros j'ai endossé le rôle de PO, parce qu'en plus c'était un PO très technique, parce que je faisais des issues essentiellement techniques, puisque de toute façon c'était pour être consommé par des devs, et effectivement c'est un rôle que j'ai eu pendant six mois, que j'ai quitté après, mais je ne me sentais pas dans un métier, j'avais vraiment ce rôle de... je construisais les tâches de développement pour mon équipe de devs, je les priorisais, je faisais les démos avec les clients qui étaient d'autres devs pour le coup, et donc à aucun moment j'ai eu l'impression de changer de métier parce qu'en fait j'ai juste un rôle plus orienté produit dans la technique mais je ne devenais pas quelqu'un d'autre. Donc je vois tout à fait ce que ça fait. C'est cool, c'est super intéressant, merci d'avoir... simplifié et expliqué de manière très très claire.

  • Aurélie

    Ce que tu racontes c'est valable pour Scrum Master, à l'origine Scrum Master ce n'était pas un métier, c'était un des membres de l'équipe qui prenait la fonction de Scrum Master pour aider l'équipe, parce qu'il connaissait, il était sachant sur le framework, il pouvait accompagner l'équipe dans sa montée en compétences et dans sa mise en œuvre.

  • Stéphane

    Mais le Scrum Master...

  • Aurélie

    C'est devenu un métier...

  • Stéphane

    Tu es devant un métier maintenant. Le ou la Scrum Master, c'est ça. Ce n'est pas la personne qui se charge de faire qu'on a le stand-up meeting qui dure trois minutes par personne. On est debout et on dit ce qu'on a fait, ce qu'on fait et ce qu'on va faire. Ce n'est pas ça le rôle de Scrum Master. Non, je déconne.

  • Aurélie

    Je déconne. Ça, c'est exactement comme un PO. Tu cherches ton backlog dans Jira, tu me fais des tickets, s'il te plaît. C'est une compréhension un petit peu...

  • Stéphane

    Pour le coup, j'ai connu aussi une personne qui a eu le rôle de Scrum Master et qui sent cette... personne dans l'équipe je pense que le produit ne serait le produit et l'équipe ne sera jamais sorti donc je sais vraiment une blague parce que je trouve que ça ça peut avoir un lien qui est juste magique une personne qui prend à coeur ce rôle de scrum master mais on pourra en reparler une autre fois un autre métier alors pareil je suis biaisé parce qu'il se trouve que j'en connais peut-être une aussi mais je voulais te poser la question je voulais avoir ta définition en fait c'est quoi un ou une coach agile et puis ça sert à quoi parce que tu me diras, je ne veux pas t'orienter, mais j'ai l'impression que comme dans certains métiers, et je vais parler de notre métier aussi avec Aurélie, c'est pour ça que je suis assez à l'aise pour parler de ça, qu'en fait, à un moment donné, il y a peut-être eu un peu n'importe quoi qui a été fait ou dit par des gens et qui font que le métier a peut-être été un peu terni, en tout cas, aux yeux des gens. Donc, je voulais voir avec toi ce que c'était ta définition. Est-ce que tu te mets dans cette case de coach agile de temps en temps ? Bref, expliquez un peu aux gens ce qu'il y a derrière ce terme qui peut être parfois un peu trompeur ou abscond.

  • Aurélie

    Ça va faire un peu le pont avec ce qu'on a dit tout à l'heure de Scrum Master, parce que ce n'est pas si éloigné que ça. Mes propos n'engagent que moi, vous avez le droit de venir m'engueuler sur LinkedIn ou votre réseau préféré en Suisse si vous n'êtes pas d'accord. Je pense qu'à l'origine, c'était un rôle. C'est un rôle qui est devenu un métier.

  • Stéphane

    Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est pas bien, je sais pas. C'était à l'origine, moi les tout premiers coachs que j'ai rencontrés, coachs agiles, les Claude Aubry, les Bruno, les Thomas Perrin, les gens comme ça, qui faisaient ça à ce moment-là. Ils faisaient ça, mais ils faisaient ça en mode extra work, c'était un truc. En plus, ils accompagnaient des gens, mais leur métier c'était d'être sur le terrain, de faire du code, de faire de l'archi. Pour Claude, c'était aussi d'enseigner, tu vois, à l'IUT. C'était des gens qui, en fait, avaient pratiqué le métier tellement longtemps, dans tellement de configurations, d'équipes, de contextes de projets, d'entreprises. Ils avaient pris tellement de baignes, ils avaient tellement appris, ils avaient tout plein de cicatrices partout, qu'à un moment, ils avaient… développer une connaissance du métier, de savoir comment ils pouvaient faire. Et quelque part, tu vois, ils pouvaient... Ils étaient reconnus par les gens, ils étaient légitimés par les gens pour ce savoir-faire, cette expérience sur le terrain, etc. Et les gens leur accordaient ce privilège de pouvoir les accompagner, les guider, et les guider, les accompagner d'une façon qui était pas une façon descendante et autoritaire, en disant tu fais ceci, tu fais cela, mais les accompagner et les guider en leur en leur posant des questions et en les aidant à trouver leur propre chemin. Donc j'ai cette vision de coach qui est peut-être liée aussi aux coachs un peu sportifs, des gens qui ont pratiqué sur le terrain. Et dans ce sens-là, moi je me considère comme coach agile dans cette définition-là. J'ai passé la plus grosse partie des 25 ans de ma vie à bosser en tant que doer, c'est-à-dire les mains dans le cambouis. Et un jour, c'est des gens à Bordeaux qui sont venus me voir et qui m'ont dit « Rachel, ce que tu fais au quotidien ? » J'avais déjà accompagné pas mal d'entreprises, ils me disent, ce que tu fais au quotidien quand tu formes les gens, quand tu les aides, quand tu leur parles, quand tu leur suggères des options, quand tu vois avec eux quand ils sont bloqués, quand tu leur poses des questions, quand tu les aides à se poser des questions, etc. En fait, ce que tu fais, tu es coach agile, fais ton coming out, tu es coach agile. Donc cette reconnaissance, elle venait des gens eux-mêmes, pas de… J'ai pas décidé un jour...

  • Aurélie

    C'est naturellement en fait, c'est pas toi qui as dit, tiens je suis coach agile maintenant, mon TGM je fais x2. C'est ça,

  • Stéphane

    et puis surtout j'ai pas fait de formation magique de 3 jours ou 5 mois pour décider que j'étais coach agile, tu vois. Il a fallu le temps long, et je pense que le coach agile c'est le temps long. Alors pourquoi est-ce qu'on disait ça revient avec Scrum Master ? Parce que pour moi Scrum Master c'est aussi un rôle de coaching agile. mais qui est vraiment spécifique au framework Scrum. C'est-à-dire que tu es sachant et compétent sur le métier de fabrication de logiciels et tu es sachant et compétent sur le cadre agile d'Airfort. Tu peux accompagner des équipes de fabrication de logiciels qui veulent travailler en agile et tu peux les guider sur ce chemin-là. Après, les coachs agiles, on va dire, mais alors du coup, c'est quoi la différence entre Scrum Master et coach agile ? Il va connaître peut-être plusieurs, il a connu peut-être plus d'environnements différents, peut-être plusieurs cadres, peut-être qu'il ne fait pas que du Scrum, peut-être qu'il est à l'aise aussi sur de l'XP en fonction des genres, des goûts et des saveurs.

  • Aurélie

    C'est peut-être au niveau entreprise plus qu'au niveau projet produit, je le vois plus comme ça, naïvement.

  • Stéphane

    Il y a cette dimension-là, mais normalement ça c'est aussi une méconnaissance ou une mauvaise compréhension du Scrum Guide. qui dans le Scrum Guide, toujours nos 21 pages un peu arides, on a l'impression que le Scrum Master est attaché à son équipe.

  • Aurélie

    Oui, c'est ce que je pensais.

  • Stéphane

    Et en fait, dans le Scrum Guide, c'est clairement dit, je pense que les auteurs l'ont répété plusieurs fois, le rôle du Scrum Master, c'est d'adresser l'organisation. Donc, tu peux te sentir Scrum Master, tu dois pouvoir te sentir complètement légitime d'adresser... les choses en dehors du périmètre de ton équipe et d'adresser le management, etc. Seulement, ce n'est pas facile de faire ça. Ce n'est pas facile d'aller voir ton CEO et de le challenger ou des managers, etc. Ça prend de savoir le faire et de la bouteille, etc. Et quand tu es peu formé ou peu expérimenté, ce n'est pas forcément quelque chose que tu vas aller faire. Donc, c'est vrai que les coachs d'entreprise, on a une caractéristique commune. Très souvent, les... des gens qui sont assez efficaces sur le terrain, on est tous un petit peu vieux, tu vois, on a tous... On n'est pas un coach d'entreprise, tu vois, qui a 25 ans, qui a fait juste une expérience dans sa vie.

  • Aurélie

    C'est super intéressant ce que tu dis, parce que je pense que ça doit faire écho aussi à Aurélie. On fait un métier, développeur advocate, où il y a la partie visible et parfois, comme je disais, qui a aussi été un peu un peu écornée. par certaines personnes, etc. Et souvent, on a l'impression que « Dev Advocate, en fait, tu fais trois talks et puis c'est fini. » Mais tout ce qui fait le fond du métier, et je pense que le métier de coaching est pareil, c'est qu'on a construit une expérience qui nous permet d'avoir du recul et de connaître du multiproblème pour pouvoir appréhender et comprendre les problématiques qu'on a en face de nous. Et c'est super intéressant parce qu'effectivement, J'ai toujours été un peu étonné de voir des coachs qui arrivaient et j'ai rien contre les gens qui débarquent à 25 ans. C'est au contraire, il faut et je sais que c'est galère en ce moment pour dans la tech quand on est jeune, mais ne choisissez pas un métier de coach à 25 ans. Respectez un peu les étapes, vous allez voir, ça va bien se passer, mais il faut se faire un peu, il faut se prendre quelques murs. Je pense qu'aussi, tu as dû te prendre forcément des murs qui permettent à un moment donné de dire à une entreprise ou à une équipe, dire attention, moi ça je l'ai déjà vécu, ça ne finit pas bien. Donc c'est aussi super important les échecs pour se construire ce genre de choses. Donc c'est intéressant.

  • Stéphane

    Attention aussi, on a dit effectivement si tu es tout jeune, que tu as une expérience, c'est un peu compliqué de coacher les gens. Attention aussi, le simple fait d'avoir des cheveux blancs, ça peut vous aider à être un bon coach.

  • Aurélie

    Oui, l'inverse est totalement vrai aussi. Ce n'est pas parce que tu as de l'expérience que tu es un sachant omniscient et qu'il faut te respecter et ne jamais te remettre en cause.

  • Stéphane

    Et tu as une... Tu as une notion, c'est là où c'est un petit peu difficile, tu dois avoir une combinaison d'expériences pratiques, terrains, de savoir-faire, etc., de savoir-être, etc. Et puis tu as des connaissances aussi que tu dois avoir. Et un coach qui serait que théorique, et il y en a, je ne suis pas sûre de ça. En tout cas, subjectivement, personnellement, je n'y crois pas. Je crois que pour vraiment pouvoir coacher les gens, il faut être capable d'aller au-delà de la théorie. d'aller sur le terrain, de comprendre et d'adapter, d'aller justement, on rigolait, ça fait trois fois qu'on rigole aussi en disant, le Scrum Guide est 21 pages, il faut lire entre les lignes. Cette capacité à lire entre les lignes, tu l'acquières parce que tu as été sur le terrain, tu t'es confondue, etc. C'est pour ça qu'en tant que coach, c'est une pratique d'hygiène.

  • Rachel

    Avec des distances en fait.

  • Stéphane

    Oui, c'est ça. C'est très important. C'est une pratique d'hygiène d'aller de temps en temps faire des choses. il n'y a aucune… Il n'y a aucune honte à sortir de sa posture de coach qui est « Non, moi je suis dans le fond de la pièce, je ne t'interviens pas, je fais que poser des questions puissantes. » Petit chat fait ça, mais ce n'est pas forcément comme ça que… Il n'y a pas de honte à aller de temps en temps mettre les mains dans le code. Si vous êtes coach technique, allez mettre les mains dans le code. Un coach DevOps qui n'a pas codé une ligne depuis dix ans, je ne sais pas. Personnellement, je ne sais pas. Moi, mon truc, c'est le produit. Régulièrement, je prends des missions de douleur de produit, de product manager, de faire. Il faut faire. Il faut...

  • Aurélie

    Voilà. Je pense que c'est important. Il se trouve que moi, à la maison, j'ai une accompagnatrice agile, car elle n'aime pas trop le terme coach, mais qui fait ça très, très bien. Et effectivement, comme tu dis, c'est l'enchaînement de missions qui, de temps en temps, sont beaucoup plus proches du terrain. qui va permettre de remplir un petit peu encore la besace à expérience, à use case, à échec, et qui, quand tu vas rencontrer un cas un peu similaire, va permettre de répondre. Et puis tout simplement aussi pour se tenir un peu au fait de ce qui se fait, tu parlais de la façon de créer des produits, il y a des outils pour le faire, il y a des façons de faire, il y a de nouveaux frameworks, des nouvelles approches, et si tu restes toujours dans ce que tu as connu, j'ai envie de dire, on en sera encore à conseiller du cycle en V à tout le monde, parce que... Première méthode que j'ai connue, c'est le cycle en V. Et puis si derrière, tu ne fais rien d'autre, tu dis à la fin, tu fais toujours cycle en V. Donc c'est important de remettre les mots en question. Et c'est vrai aussi dans notre métier avec Aurélie. On pourrait très bien ne jamais remettre les mains dans le code ou se rapprocher des équipes produits. Mais c'est catastrophique parce que du coup, ça veut dire qu'à un moment donné, tu te répètes. Tu dis la même chose, mais le reste du train, sans faire de jeu de mots avec Safe, avance. C'est super intéressant. J'espère qu'en tout cas, ça a clarifié. pas mal de choses pour tout le monde, moi en tout cas ça m'a apporté plein de choses, merci beaucoup Rachel. Je voulais finir cette présentation, un peu longue, sur une aventure qui je crois t'a marqué, mais qui a aussi marqué pas mal de gens, parce que tu l'as bien partagé, sur ton aventure avec Spotify, alors je vais te demander de peut-être ne pas faire aussi long qu'Atalix, parce que sinon le podcast va exploser, mais je pense que... Pourquoi je voulais te parler de Spotify avec toi ? C'est parce que Spotify, ça fait partie de ces boîtes. comment le dire, pas un peu magique, mais je vais les mettre dans la partie éclairage, comme Google, comme des boîtes très tech ou un peu inaccessibles. Et on se dit, et puis en plus avec le temps, il y a là, je mets des gros guillemets, vous ne voyez pas, mais la méthode Spotify en plus qui a été créée. Et donc tout le monde s'est dit, c'est génial, qu'est-ce que ça doit être bien. Donc moi, j'ai eu la chance de voir ton talk, mais je voulais un peu revenir avec toi là-dessus sur cette aventure que tu as vécue, qui je crois était très enrichissante. et de voir un peu ce que tu peux nous en raconter.

  • Stéphane

    Le grand plaisir pour moi, j'ai toujours le plaisir de parler de Spotify, ça reste une expérience dont je suis très heureuse, très très heureuse, à chaque fois que j'y pense, ça me procure de la joie, donc ça c'est le sentiment que j'ai, et dont je suis très fière, et dont je me sens aussi... redevable d'une certaine façon je me rends compte de l'opportunité que j'ai eu de bosser avec ces gens là pendant un peu plus de trois ans d'être au coeur du recteur et c'est voilà et on va pas on va pas se mentir ça alors ça va sonner très bizarre ce que je veux dire c'est vrai je veux dire quand même je pense que j'étais plutôt pas mauvaise dans mon métier avant mais je pense que de bosser avec eux ça fait vraiment ça fait un shift quoi ça m'a fait ouais clairement très clairement Alors je vais expliquer pourquoi ça peut paraître prétentieux et pourtant ça l'est pas factuellement. Donc Spotify ça a toujours été un objectif, enfin quelque chose qui me faisait rêver, tu vois, comme tu dis Google, etc. Là même, il y avait eu une conférence en France, Edric Niebert était venu dans les années 2012 si je me souviens bien, je pense que c'était à Grenoble, Grenoble ou Paris, j'arrive plus à me souvenir, mais bien c'était Grenoble. Bref, il fait sa conf, il présente, il avait juste publié le... le fameux papier « Scaling Agile » de Spotify. Et j'étais là, mais moi, je veux bosser dans cette boîte. Vraiment, je veux bosser dans cette boîte. Enfin, là. Mais tu vois, ça semblait trop loin. Ça semblait tellement loin que je l'ai toujours gardé en tête, mais jamais comme étant quelque chose d'accessible. C'est comme si je te disais, j'écoute… Mon mari aime bien la montagne, donc j'écoute des fois des podcasts avec des gens qui font l'Himalaya et tout ça. Moi, j'aime bien la randonnée en montagne. Et je me dis, moi, j'aime bien aller marcher dans les Pyrénées. Oh, j'aimerais trop faire ça. J'en suis pas capable, d'accord ? Je vais mourir. Je meurs avant le premier camp, quoi. Tu vois ? Donc, j'ai toujours eu cette relation-là. Et l'histoire de la mort, elle est pas con, parce que j'ai été très malade. J'ai eu un cancer et j'ai failli mourir. Et ça a été vraiment quelque chose qui a été... Euh... Et je me suis dit, mais putain, mais petit chat, t'as eu une chance de fou, t'as un deuxième token, t'es extra live dans Mario Party, c'est ça ? Vas-y, tente-le, de toute façon, qu'est-ce que tu risques à tenter ? Au pire, il se passe rien.

  • Aurélie

    Oui, c'est ça.

  • Stéphane

    Vas-y, tente. Et j'ai tenté et j'ai envoyé. Et c'est compliqué de rentrer chez Spotify, parce que c'est une petite boîte, c'est une petite boîte suédoise, européenne, tout le monde pense que c'est américain, c'est européen, on en est fiers.

  • Aurélie

    Dizer joue beaucoup là-dessus en fait en disant, n'utilisez pas Spotify quand même, vous savez,

  • Stéphane

    préférence nationale. C'est les gros américains, ils essaient de les mettre dans les mêmes trucs, mais c'est une boîte qui est toujours européenne, elle est détenue à 100%, les propriétaires sont toujours les fondateurs, et ils sont européens, ils sont suédois en l'occurrence. Bref, il y a beaucoup de gens qui travaillent en Europe, il y a des gens aux Etats-Unis, il faut être fier de ça. Je reboucle. Mais non, parce qu'ils ouvrent quoi, une centaine de postes par an ? et ils reçoivent des millions de candidatures. Donc, la probabilité, quand tu as 100 d'un côté, 1 million de l'autre, d'être pris, et comme ils ont cette culture de l'excellence, qui est vraiment une caractéristique que Google a un peu la même, cette culture de l'excellence, on prend les meilleurs, machin, etc. Du coup, c'est chelou. Pour entrer dedans, c'est hyper dur. Du coup, il y avait 5000 personnes qui ont candidaté sur le poste. Ah oui,

  • Aurélie

    d'accord, on est sur ces ratios-là.

  • Rachel

    C'est dur du coup.

  • Stéphane

    C'est très dur, le processus est très long, c'est très exigeant.

  • Rachel

    Les premiers d'entretien, de rendez-vous avec eux ?

  • Stéphane

    Alors ça dépend des postes, honnêtement, je pense que ça dépend des postes. À titre personnel, moi je sais que c'est 16 heures d'entretien cumulé, si on fait la somme de tous les entretiens. Parce que tu as ton entretien RH, et puis après tu as les entretiens techniques, tu vas passer par plusieurs personnes. Parce qu'ils veulent limiter les biais aussi. Donc ça, c'est intéressant, ils veulent limiter les biais que tu peux avoir quand tu rencontres qu'une seule personne ait des biais parce que tu es une femme, parce que tu es blanche ou que tu n'es pas, parce que tu es handicapée, parce qu'il y a plein de raisons qui font qu'il y a des gens qui peuvent avoir des biais contre toi et ils ne veulent pas ça. Donc tu vas être à chaque fois... tu vas rencontrer plusieurs groupes de personnes, à chaque fois, ils te séparent deux, pour pas qu'il n'y ait qu'une seule personne et que ça soit un peu malaisant, tu vois. Et il faut que l'ensemble des gens qui t'ont vu, donc moi, j'ai fait quatre rounds comme ça, mettent un flag vert. Après, tu peux avoir des... Tu donnes la réponse, donc ils te disent oui ou non, et puis on te demande d'avoir... Ils vont faire des feedbacks très précis. On est formés, quand on est chez Spotify, on est formés à faire passer des entretiens et tout ça. Donc tous les trucs techniques, après tu as encore des entretiens sur la posture, ton savoir-être, ta compatibilité avec la culture, etc. Donc c'est très très long. C'est pour ça que je suis très fière, je me dis « putain, je suis sortie de là, j'étais prise, je ne croyais juste pas, je suis la première en France, je suis la seule en France dans mon métier à être rentrée chez eux. » Énorme. Ouais, hyper fière. Bon, après, le coup de matraque, c'est que je suis rentrée chez eux en étant fière. Je suis la meilleure du monde. Tu vois, je dis, je ne devais pas être si mauvaise avant parce que voilà. Et puis, coup de bambou, syndrome de l'imposteur. Je suis arrivée. La première réunion, il y avait d'autres coachs de l'équipe de coach. C'était une cinquantaine à l'époque. Il y avait des gens qui ont écrit plein de bouquins qui sont là. Et là, je fais genre, en fait, c'est qu'une petite merde.

  • Aurélie

    C'est ça, c'est ça. La redescente.

  • Stéphane

    Ouais, mais grave. Et en plus... Eux, ils ont une façon de faire le métier de coach qui est vraiment... Parce que c'est pas pareil, le métier qu'eux, ils font. C'est coacher une équipe. Comment on fait pour coacher des gens qui sont déjà très agiles ? C'est pas la même que ce que nous, on fait en France, de coacher des gens qui sont pas du tout dans l'agilité et qu'on agilise, tu vois ? C'est pas la même. En face de toi, t'as des gens, t'as des ingés, ils sont solides, ça fait 20 ans qu'ils font de l'agilité, ils ont commencé avec de l'XP, ils ont des pratiques XP. aux petits oignons tu vas pas arriver avec 10 ans en disant je vais vous apprendre à faire une rétrospective bam mange tes dents donc du coup moi je suis rentrée chez eux et le tu rapprends ton métier de a à z je suis repartie à la case zéro est ce que c'est toi qui t'es fait une descente un peu de

  • Aurélie

    truc ça rome de l'imposteur ou est ce que sans le savoir ils entretiennent un peu enfin tu vois le il ya un peu de difficulté à rentrer dans ce cercle pointu où c'est vraiment toi qui t'es fait cette image là je sais pas si je suis clair en fait toi est-ce qu'ils sont accessibles malgré leurs ultra compétences est ce qu'ils sont accessibles et ça te laisse ça donne envie d'y aller ça te fait progresser ou est ce qu'à l'inverse tu as ce côté un peu tour d'ivoire en disant que j'arrive c'est déjà des cadors et ils sont tout là haut et moi je galère pour les rejoindre quoi non c'est moi c'est clairement moi qui me j'ai mis une grosse grosse grosse grosse grosse pression j'ai

  • Stéphane

    aussi mis à En le premier mois de travail, j'ai fait 17 formations, je crois, un truc comme ça.

  • Aurélie

    Ah oui ?

  • Stéphane

    OK. Parce que j'ai ma manager qui m'a dit « Rachel, Rachel, Rachel, détends-toi. »

  • Aurélie

    Ça va bien se passer.

  • Stéphane

    Si tu es là, c'est qu'il y a une raison. Elle m'a vraiment aidée. Merci Isabelle, d'ailleurs. Je pensais à toi très fort. Et en même temps, ils sont très bienveillants. Dans le sens qu'ils vont te donner des feedbacks. Ils sont bienveillants, pas nonneux. Ce n'est pas bienveillant pour un entier. Ils sont bienveillants dans le sens qu'ils te veulent du bien. Quand tu vas faire quelque chose, on va te donner du feedback constructif. Ça va être très précis. On va te montrer tout ce que tu as réussi, tout ce que tu as raté, pourquoi tu l'as raté, comment tu l'as raté. On va te demander ce qu'on attend de toi pour faire mieux la prochaine fois. Et vraiment, ils t'attendent la prochaine fois. Donc, il y a cette exigence-là. Elle n'est pas excluante, elle est inclusive, mais elle est exigeante. Et moi, quand je suis rentrée chez eux, mon ancien titre, c'était senior coach, coach lead, machin, tu vois. Donc, j'étais déjà arrivée à une certaine seniorité de mon métier. Et on m'a dit, ouais, mais chez nous, tu vas voir, c'est un petit peu différent. On va repartir niveau 1.

  • Aurélie

    C'est ça.

  • Stéphane

    C'est pas évident, non ? Oui, c'est pas évident. Et en même temps, c'est assez salutaire, tu vois. Ça fait du bien aussi.

  • Aurélie

    de regravir de remonter voilà en fait et oui back to basics genre juste commence par animer une session là juste pas tu refais mais je fais maille ou elle est en version tu es hard ouais tu reprends le début mais en fait surprendre surprendre tout depuis le début là zelda mais en mode tout

  • Stéphane

    à fond les potards et donc c'est trop cool c'est mieux que bien c'est mieux que

  • Rachel

    que ce que les gens imaginent non il n'y a pas de modèle spotify oui ils sont vraiment géniaux spotify que toutes les boîtes dont bas mon ancienne ancienne boîte qui va qui est la mis en place, etc. qui a mis place dans cette équipe et le problème c'est le fameux modèle Spotify. Est-ce que chez Spotify ils utilisent le modèle Spotify ?

  • Stéphane

    Alors oui et non. Je suis coach donc je peux te refaire des trucs de normand. Déjà le modèle Spotify n'existe pas, ce n'est pas un modèle en soi, ça a été une photo à un moment de leur état d'organisation et qui est quelque chose de... Ils ont un système de gestion de leur organisation qui est très organique. qui évolue, c'est vivant, ce n'est pas quelque chose de figé, ce n'est pas un framework, ce n'est pas documenté dans ce sens-là. Donc ça n'existait pas. Mais la façon dont si on regarde… De toute façon, vous savez quoi ? Je vais vous inviter à aller voir le talk que j'ai fait là-dessus, que j'avais présenté justement à Atadix, qui a été enregistré.

  • Aurélie

    C'est un super replay.

  • Stéphane

    Et allez regarder ça. Hop, bam, allez voir le replay. On va vous mettre les liens, il paraît.

  • Aurélie

    Parce qu'en fait, l'avantage, pour une fois, je vais être honnête, l'avantage du talk de Rashid Atadik c'est qu'en plus on lui a laissé le temps Donc vous avez vraiment toute l'explication et effectivement ce serait je pense un peu moins productif si on disait de nous le résumer en deux minutes. Allez le voir, que ce soit à Tadix ou ailleurs, tu l'as donné à d'autres conférences, mais je mettrai le lien de Tadix quand même.

  • Stéphane

    Je pense qu'In Extenso c'est le plus long à Tadix et le plus complet, parce que dans les autres c'est des formats plus compressés. Je pense que vous voulez vraiment savoir plein de trucs, Tadix ce sera le meilleur format.

  • Aurélie

    Oui, je pense aussi. Bon, on a battu le record de la présentation la plus longue, du coup, mais je savais... Non, non,

  • Rachel

    très intéressant.

  • Aurélie

    Non, non, mais c'était des questions qui nous tenaient à cœur avec Aurélie. Je vous propose d'aller vers des petites news qu'on a un peu sélectionnées. Je pense qu'on ne pourra pas tout faire, mais je vais en sélectionner certaines. Donc, ne vous étonnez pas, Rachel et Aurélie, il y a des choses qui vont certainement ne pas être abordées. J'ai rajouté une petite capsule. vu qu'on ne s'est pas vu pendant deux bons mois, c'était un peu s'il y avait une news dans l'été qui vous avait marqué. Et de ton côté Aurélie, alors je vois que tous les deux, Aurélie, sans le faire exprès, on est revenu un peu sur une sorte de drama, je vais mettre des gros guillemets, mais tu voulais nous parler de la fermeture du catalogue public gratuit d'images de Bitnami. Moi j'ai vu beaucoup beaucoup beaucoup de gens s'émeuvoir de ça sur les réseaux effectivement. Est-ce que tu peux nous en dire deux mots du coup ? Oui,

  • Rachel

    alors en fait, bah oui, bah j'avoue que, on va dire que c'est le drama, c'est la news de l'été en fait. Parce qu'en fait, bah il y a quelques temps, je ne sais plus quand, Broadcom a racheté Petami, et bah ce qui devait arriver arriva. On va dire ça un peu comme ça suite au rachat de Broadcom et autres. En fait, depuis des années, Bitami a créé un catalogue d'images de containers gratuits. Donc, en gros, quand tu veux faire ton déploiement d'un... Par exemple, d'un... dans ta wordpress en fait avec elm allez je suis elle installe et battu mais du coup ton ton on irait d'amie bit amie point org comme je sais plus slash ton bâton ton image en fait c'est un catalogue gratuit qui était mise à jour et ce qui devait arriver bas il va ils ont décidé de sortir on va dire un catalogue de images payantes bitamix et c'est curieux images un des soucis un des pourquoi il ya eu le drama cette information a été annoncée dans une issue dans un rip va dans un repository ça a été annoncé le 16 juillet avec fermeture du catalogue gratuit effectif le 28 août.

  • Aurélie

    L'argent plein été.

  • Rachel

    Imaginez ça, c'était en plein été. Et du coup, je me rappelle de beaucoup de discussions qu'on a eues avec Rémi Vercher. On s'est échangé pas mal de tips sur, il faut le mettre en place. Lui, dans ses clients. ces projets de mon côté j'ai vite fait beaucoup de com en interne en fait vite vite vite nos images à nous est ce qu'on utilise du bitnami dans les docs à plat une vie de les modifications etc et le truc c'est que ça a créé un raz de marée parce que ça ça impacte énormément d'images qui tournent dans les clusters et il y a énormément de chartes Helm qui sont à disposition. Et du coup, ça crée vraiment des grosses discussions, des échanges sur Reddit, etc. Parce que tout le monde, ou on va dire presque, l'utilisait et parce que beaucoup de personnes l'utilisent sans le savoir. donc c'est ça aussi le problème c'est à jost alworth presse normal non tu utilises une image qui est sur une organisation c'est ça en fait du coup rademar est finalement ils sont revenus sur la position web 28 août c'était peut-être pas une bonne idée en fait de fermer lointu tout donc allez un grand seigneur effectif le 29 septembre donc là dans un peu longtemps donc voilà grande marée Le raz-de-marée n'est pas fini en fait.

  • Aurélie

    Oui, oui.

  • Rachel

    Parce qu'en fait, les entreprises, les gens, les SRE, les Patronage Junior, doivent vite trouver des coactifs, on va dire, qu'au cas de très court thème, et après réfléchir à est-ce qu'on va maintenir nous les images, est-ce qu'on fait confiance à Docker, à une autre entité, etc.

  • Aurélie

    Oui. Moi ça me fait penser à deux choses. La première c'est un mal qu'on a dans la tech, alors pas que en France, partout. C'est qu'on a beaucoup de choses qui sont les fondements de notre SI, de notre IT, basées sur des choses open source, sur des choses communautaires, sur des choses gratuites. Et on part du principe que c'est un acquis. Sauf que dans la vie, il y a des gens qu'il faut qu'ils mangent aussi. Et puis ce qui est communautaire peut disparaître ou pas. Mais en tout cas, ce n'est pas un hacking. Ça ne veut pas dire que quand on a une grosse qui s'enchère, c'est un hacking. Il y a des boîtes qui ont disparu. Mais quand même, je pense qu'il y a pas mal de gens aussi qui mettent beaucoup trop de criticité sur des briques qui n'ont aucune maîtrise. Et puis, je pense qu'on pourrait aussi, mais on en parlera peut-être plus en off, je pense qu'on pourrait s'interroger sur la direction produit de Broadcom. Je ne comprends pas tout ce qu'ils font sur toutes les entreprises qu'ils ont rachetées et les produits qui sont derrière. Je ne sais pas. Peut-être qu'ils n'ont pas de PM pour le coup. Mais bon, c'est un autre débat, je pense.

  • Stéphane

    J'adore ce que tu as raconté, Aurélie, et le point que tu viens de remonter, Steph, parce que ça me rappelle une conf qui avait eu l'année dernière à Tech Rocks. Il y avait une nana qui avait présenté, qui s'appelle Émilie Aumier, et qui est vraiment chouette, et qui avait présenté un talk qui était la durabilité financière de l'écosystème open source. Donc, si vous ne l'avez pas vu, je vous invite à le regarder. C'est vraiment bien. J'ai adoré. J'ai eu la chance de l'accompagner et de la coacher sur sa prise de parole. C'était vraiment hyper intéressant parce qu'elle est vraiment dans la communauté open source et dans cette gouvernance-là. Et elle avait posé justement ces questions-là que le financement, c'est critique parce que notre OSI, comme tu le disais, dépend énormément de BRIC open source. dont la viabilité, la pérennité n'est pas toujours garantie. Tous les projets open source ne sont pas traités par des fondations. Ces fondations ne sont pas toutes indépendantes financièrement. Et tous les modèles de financement, c'est une question complexe. Donc, il n'y a aucune bonne réponse simple à y apporter. Son talk est très, très bien. D'ailleurs, si un jour vous avez envie de l'inviter, c'est une super nana sur ce sujet-là.

  • Aurélie

    Mais oui, mais oui. Donc déjà, on mettra le lien. Je vais essayer de le récupérer sur le site de TechRox. Et puis, merci pour... pour la personne à inviter. On est toujours friands d'inviter des belles personnes. Moi, je l'ai mis un petit lien, pareil, de drama. Je l'ai écouté, notamment, des casse-codeurs. On en a longuement parlé lors du dernier épisode des casse-codeurs. Je ne sais pas si vous avez suivi, parce qu'on a l'impression que le monde entier ne parle que de ça, mais c'est parce que c'est la sphère tech. Donc, forcément, nos réseaux sont un peu orientés. C'est le conflit. entre monsieur Phi et Luc Julia. Je ne mettrai pas de lien sur toutes les émissions, sur tous les posts, machin, parce que je vous laisserai aller voir ça, je n'ai pas envie de vous orienter. Je ne vous donnerai pas non plus mon avis, mais juste moi ce que ça m'a, comment dire, ce que ça m'a déclenché chez moi, c'est que déjà en France on aime beaucoup brûler nos idoles. C'est que Luc Julia a été quand même quelqu'un qui a été mis en lumière pendant des années. Il a fait quand même 2-3 trucs réels, je vous laisserai aller voir.

  • Stéphane

    Et surtout, ce que ça me donne aussi comme vision, c'est que l'IA, à l'heure actuelle, tout le monde en parle, tout le monde entre guillemets se met comme expert, mais c'est un truc très tech, c'est-à-dire que quand on est dans la tech, on aime bien poncer les docs, poncer les trucs, et à la fin dire non mais c'est bon, j'ai passé tous mes week-ends et toutes mes nuits à faire des trucs et je suis devenu expert. Sauf que ce qui est très rigolo, c'est que sur ce sujet-là, de Luc Julia, de Monsieur Phi, moi je n'entends jamais les gens côté data science ou les experts, les chercheuses et les chercheurs dire lui il a raison ou lui il a tort. Et je pense que ça devrait allumer des lumières à tous les gens qui entretiennent ce drama justement, en disant « Non, mais c'est Monsieur Phi qui a raison, Luc Julia c'est un imposteur » ou l'inverse, c'est « Si les experts et les expertes ne se positionnent pas, c'est peut-être que 1 ils n'en ont rien à faire » Et deux, qu'au final, laissons les gens dont c'est le métier faire ces trucs-là. Et l'IA cristallise, je trouve, vraiment ça. Donc voilà, c'était ça, ma petite info de l'été. Je ne sais pas si ça vous fait réagir plus que ça, mais c'était ça qui m'avait, moi, un peu étonné et amusé.

  • Aurélie

    Quand vous aviez demandé c'était quoi la news de l'été qui t'a marqué, c'était la première fois, je n'étais pas foutu de répondre. D'ailleurs, sur le transcript, vous verrez, je n'ai pas de réponse. En fait, c'est pour la première fois de ma vie, j'avais fait shutdown, tout, les news, etc. Et quand tu as mis ça, de parler de ça, je me suis dit, mais ça, je l'ai vu, ce shitstorm. C'est-à-dire que malgré le fait que j'avais tout enlevé de partout, je suis là. Et comme on est très geek, mon conjoint et dans la tech aussi, on a eu beaucoup de discussions passionnées, passionnantes, enflammées. Et je te rejoins, c'est compliqué, je te rejoins sur ce que tu as dit, sur le côté, on aime bien, en France, on aime bien brûler les idoles, surtout si l'idole n'est pas parfaite, tu vois, et tout ce stress. Et sur le fait que le sujet, c'est un sujet qui est éminemment casse-gueule, il y a, parce que c'est quelque chose qui bouge, déjà c'est un sujet qui est très complexe, qui n'est pas que technologique, ça fait rentrer des tas de rêves. Je me marre parce que j'ai ma visio qui fait apparaître des trucs chelous dessus. C'est très complexe, ce n'est pas que technique. Et déjà, dans la technique, c'est éminemment complexe à tous les niveaux. Mais ça parle aussi des sciences du langage, des sciences cognitives, il y a des impacts sociaux, ethnographiques, il y a des impacts écologiques, il y a des impacts au niveau légal, au niveau de la sécurité. C'est quelque chose qui est très, très, très, très complexe. Moi, je n'oserais pas, j'ai presque un peu honte pour les gens qui se balancent IA, IA expert, parce qu'ils ont fait quatre promptes sur JetGPT durant trois semaines.

  • Rachel

    Elle est le world,

  • Aurélie

    et pour la coque. Vraiment, et puis en plus, c'est un sujet qui bouge tout le temps. Je travaille sur TechRox, on va peut-être en parler, mais j'accompagne la TechRox sur la curation de l'agenda. et bien, la curation, le fait de fabriquer l'agenda de la conférence, ça dure pendant un an, mais c'est un enfer. Pourquoi ? Et c'est ce sujet-là. Parce que dès que tu sources quelqu'un qui a écrit un truc intéressant, que tu discutes avec la personne, tu dis, tu ne veux pas venir discuter à notre conférence, trois semaines après, c'est Cadux qui l'a écrit, ou ça a changé.

  • Stéphane

    C'est pire que les frameworks JavaScript. Avant, on disait que les frameworks JavaScript, c'était toutes les semaines, mais là, l'IA, c'est pire que tout.

  • Aurélie

    donc c'est très dur de tu vois il faut un petit peu un peu de modestie quoi un peu d'humilité un peu de recul de se dire on est sur un truc qui est tout neuf qui va très très vite c'est le truc qui va le plus vite de toute l'histoire de l'humanité donc on est quand même sur une majorité de 90% de on n'en sait rien même les gens qui le créent se disent là c'est peut-être en train de nous échapper tu vois donc et puis mollo les gens comme je disais Merci.

  • Stéphane

    Et puis quand ça passe à l'abdominem, là... Oui, c'est ça. Et écoutez et regardez comment se positionnent les gens dont c'est le métier. Et là, je vais mettre nos chercheurs universitaires, parce que c'est eux à l'origine. L'IA, ça a 60 ans, ça n'a pas 4 ans avec ChatGPT. Regardez ce qu'ils disent, regardez les pincettes qu'ils prennent. Et donc, écoutez-les, eux, plutôt que trois influenceurs et demi de la tech qui vous disent qu'ils ont, comme tu dis, fait trois promptes et qu'ils sont experts ou experts. Bref. Voilà, c'était juste une petite remarque. En petite news, alors je suis désolé Rachel, je ne vais en sélectionner qu'une seule que j'avais pré-sélectionnée, mais qui m'intéresse particulièrement parce que ça a fait un écho assez fort dans mon petit cœur d'agilité, de DevOps, de tout ça. C'est le post sur LinkedIn que tu as envoyé il y a... trois semaines, qui parlait de la délivrerie qui n'était pas toujours qu'un symptôme. J'ai adoré ce poste, notamment ta conclusion, alors je te laisserai l'expliquer, mais la clarification de la définition of done, qui est pour moi le mal aimé, l'oublié, ce que vous voulez dans toute approche agile. Choisissez votre framework. On en parlait hier, non ? On en parlait hier. Choisissez le framework que vous voulez. Très souvent, la définition of done, vous l'oubliez, c'est ce qui explique beaucoup de problèmes. Tu reparles des PM, des roadmaps, etc. J'ai vraiment beaucoup aimé ton poste. Peut-être que tu nous expliques d'où ça vient que tu aies voulu faire ce poste et surtout le fond du poste, si tu veux bien.

  • Aurélie

    Déjà, merci pour le feedback. Ça me touche vraiment. Donc, merci. d'où ça vient ça vient d'une exactement ce que j'ai écrit ça vient d'une conversation que j'ai eue avec quelqu'un que j'accompagne qui est un sitio qui est aussi un ami et qui est là je comprends pas on n'arrive pas à faire du delivery sur le problème ça sort pas assez vite machin etc et tous les efforts toutes les conversations qu'on a ça tourne toujours avec cette obsession autour de fabriquer plus vite plus delivery delivery delivery et avec toujours le même constat que ça sort pas tu vois c'est comme ça qu'il le voit et et Et c'est quelqu'un de très intelligent et que j'adore. D'ailleurs, si tu m'écoutes, cœur avec les mains. Mais il y a eu un moment dans notre conversation, et puis comme on se connaît bien, j'ai tendance à me laisser embarquer dans sa conversation et discuter avec lui comme ça. Et puis à un moment, j'ai dû décrocher, je me suis dit, mais c'est quoi cette obsession sur le fait d'optimiser les équipes de dev ? Et en fait, je me suis rendu compte que dans mon passé, ça fait 25 ans... Quand il y a un problème dans une entreprise, on vient me voir et on me dit, il faut optimiser les équipes de dev. Elles ne sont pas suffisamment agiles, elles ne sont pas suffisamment rapides, elles ne livrent pas assez souvent. C'est toujours l'obsession de délivrer. Et rétrospectivement, quand j'analyse à chaque fois ce qui se passe, c'est rarement un problème de délivrer. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des équipes qui codent avec les pieds, qui ne font pas de la qualité. Je ne nie pas ça, vraiment. Honnêtement, en 2025, ça fait quand même plus de 30 ans que l'agilité existe, ça fait quand même 50 ans qu'on fait du logiciel, on fait quand même des logiciels mieux, c'est pas parfait, n'est-ce pas ? Il y a un taux de mortalité qui est toujours acceptable, mais c'est pas que ça. Et ça m'a énervée, je pense que l'origine du poste, c'est l'énervement, le côté agacé que j'ai eu de cette obsession-là, parce que c'est ridicule. de vouloir focaliser tous ces efforts, ces investissements, ces souhaits d'amélioration que sur un seul petit maillon de la chaîne, alors que dans la plupart des cas, quand ça merde en sortie, c'est parce que c'était vraiment pas bon avant d'entrer dans les équipes de délivrer. Et en général... Ce qui traduit par « on n'est pas bon sur le marché, ça ne sort pas assez vite » , c'est parce que vous avez 32 initiatives concurrentes, donc vous ne savez pas prioriser. Ça, c'est un problème de management, de gouvernance, ce n'est pas un problème de développeur.

  • Stéphane

    Oui, on veut soigner les conséquences, ce ne sont pas les causes.

  • Aurélie

    Exactement. Et tu sais pourquoi on a 32 raisons en projet concurrent ? C'est parce qu'on n'est pas foutu de savoir lesquelles sont les bonnes pour nous. Parce qu'on fait que des hypothèses, on a des certitudes, mais en fait nos certitudes servent à masquer le fait qu'on a plein de doutes, qu'on ne veut surtout pas aller se confronter avec la réalité. Donc dans le doute, on va tout faire, on va tout prioriser. Et donc tu vois, tu peux pas, il y a un moment, que tu rajoutes des devs, que tu optimises tes devs, ou que même tu transformes tes devs en IA et des robots, etc. Parce que c'est un fantasme, ça ne réglera pas le problème. Si du point de vue de la direction d'entreprise, c'était une quiche à déterminer, à comprendre ton marché, à développer une stratégie qui a du sens, à comprendre les évolutions de ton marché, les évolutions de tes concurrents, comment est-ce que tu peux être différent, est-ce que ton business case est rentable, toutes ces questions-là, en sortie, tu pourras optimiser ce que tu veux, ça sortira toujours de la merde. C'était un peu le coup de gueule de dire, essayez de penser un peu holistique, dézoomé un peu, arrêtez de faire une fixette sur vos ingénieurs. Déjà, rappelez-vous que ce n'est pas des développeurs, c'est des ingénieurs. Donc, c'est un tout petit peu différent quand même. Il y a une partie génie logiciel qu'on pourrait un petit peu reconnaître un petit peu plus, ce n'est pas que des codeurs. Et puis, dézoomé, regardez ce qu'il y a en amont. Le premier step en amont, c'est vos équipes produisent, vous en avez, est-ce qu'elles sont compétentes, performantes, machin. puis après dézoomer parce que l'équipe produit et puis ils donnent pas les moyens Si tu lui donnes un mandat, impossible. Et bien ça peut pas faire de miracle. Et en fait à la fin, systématiquement, je te promets, à la fin ça finit toujours, je leur dis toujours, et donc en fait le coeur du problème c'est vous les dirigeants. Ah mais c'est vrai, je lui ai dit à mon pote, je lui ai dit je suis détenue.

  • Rachel

    Et pourquoi à ça en fait, oui c'est vrai c'est notre faute ou non non oust ?

  • Aurélie

    Alors c'est mon pote donc il m'a pas dit oust, et il m'a fait genre ah t'es chiante, ça l'a fait réfléchir, on en a reparlé après, il m'a dit ouais t'as raison. je vois très bien que le pattern de sortie c'est parce que moi je me positionne pas par rapport au cpi au jeu suis pas capable d'avoir une un alignement suffisamment fort on bosse pas suffisamment avec le cio sur les trucs on n'est pas courant c'est un problème de courage managerial on va pas se voiler la face de compétences manageriales et de courage managerial et ça c'est difficile donc c'est pour ça faut pas hésiter d'aborder ces questions là avec les entreprises et c'est pour ça que je pousse autant d'ailleurs vous avez vu dans d'autres articles je pousse autant aussi les Scrum Masters à sortir dans leurs équipes de Scrum on revient à la question tout à l'heure les coachs, à ne pas faire juste coach agile mais aussi à se rappeler que coacher agité c'est coacher l'ensemble de l'entreprise et qu'il ne faut pas avoir peur à aller voir les décideurs et à bosser avec eux et que le seul moyen de bosser proprement sur ces questions de délivrerie c'est de commencer par coacher le CEO,

  • Stéphane

    le CPO et le CTO ça c'est super dur je pense que tu le sais et donc c'est pour ça qu'il faut le faire plus et plus souvent. C'est là aussi où l'expérience joue. Je pense que quand tu as un peu de bouteille, je ne dis pas que c'est plus simple, parce que les CEOs, CTO ne sont pas toujours accessibles, mais je pense quand même qu'il faut avoir un peu de bouteille pour savoir comment appréhender ces profils-là, qui ne sont pas des profils traditionnels dans une boîte. Ils ont créé beaucoup de choses et donc du coup, c'est important, comme tu dis, de le faire, mais de savoir le faire aussi, je pense.

  • Aurélie

    Il faut pouvoir parler leur langage, qui est le langage du business.

  • Stéphane

    Oui, tout à fait.

  • Aurélie

    Il faut comprendre le business et parler leur langage. Mais le delivery, c'est un symptôme, c'est un symptôme d'autre chose, c'est un symptôme de quelque chose qui s'appelle la gouvernance, c'est-à-dire comment est-ce qu'on prend des décisions, comment est-ce qu'on assume nos décisions, comment est-ce qu'on communique nos décisions. Toutes ces questions-là,

  • Stéphane

    c'est l'ère de la guerre. Tout à fait.

  • Aurélie

    Et merci encore pour l'explication.

  • Stéphane

    Merci pour l'explication. du coup on va avancer, je pense que Philippe Charrière doit trembler car son record d'épisodes de plus long est en jeu, on va pas se mentir je vais quand même on va quand même dérouler une petite newsia parce que sinon Aurélie aurait été très déçue alors c'est plus une question alors j'ai mangé l'article que j'avais utilisé donc j'ai enlevé le lien parce que j'avais pas mis le bon lien il faudrait que je le retrouve, mais c'était plus t'en as un peu parlé en introduction Rachel c'était, est-ce que toi en termes de de transformation, d'outillage, etc. Bref, l'IA dans les métiers de l'agilité, est-ce que tu commences à voir des changements ou est-ce que pour l'instant ça reste assez niche et que c'est pas quelque chose qui transforme les métiers qui sont liés à l'agilité dont on a déjà parlé dans le reste du podcast ?

  • Aurélie

    C'est clairement quelque chose qui transforme. Vraiment au quotidien déjà Et tous les métiers. Pour le coup, ce n'est pas que les développeurs. On va les grands remplacer avec des IA. Je pense que si on doit grands remplacer des gens, ça peut être valable, applicable à tout le monde, à commencer par les coachs. D'ailleurs, je vais faire un petit peu de publicité. Dans deux semaines, je fais un super talk à Paris sur justement comment on va tous disparaître à cause des IA et en fait, pour essayer de dédramatiser, de démystifier ça.

  • Stéphane

    Donne-moi le lien, après je le mettrai dans le conducteur.

  • Aurélie

    Et la conférence aussi. À Agile en Seine, vous pouvez me retrouver. Je suis nulle en date. Le 7 et le 8, quelque chose comme ça. Je vais parler de toutes ces choses-là là-bas. Donc oui, ça change les métiers de l'accompagnement et les métiers aussi de l'agilité. PO, par exemple. Il y a énormément de choses que vous pouvez simplifier, des tâches automatisées et simplifiées et qui vont vous apporter vraiment de la valeur. et qui vont vous permettre de passer plus de temps sur des choses à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire intelligence humaine, créativité, pensée, tout ce qui est créatif dit assez pas faire, donc c'est vraiment l'endroit où il faut se positionner. Par exemple, typiquement, moi j'accompagne des équipes, en ce moment j'ai testé un petit outil, je ne sais pas si on peut le refaire de la pub, il s'appelle Plode, l'idée c'est, on s'en fiche, un petit outil, pendant les... pour essayer de remplacer la partie complètement pas très bonne, assez nulle, de l'écriture des tickets Jira, ou des tickets des user stories. Enfin, c'est... Oui,

  • Stéphane

    tout ce que tu veux dire.

  • Aurélie

    En fait, parce qu'ils sont toujours pauvres, pas bien faits, formatés, ils manquent pas de trucs. Alors qu'il y a un moment qui est absolument génial, qui est la réunion de conception. Vous pouvez appeler ça réunion de refinement, si vous voulez. Où là, tu mets en général des designers, des produits, des développeurs dans la même pièce et puis ils discutent de façon complètement passionnée. Ils se posent des questions, ils se donnent des réponses, ils font des schémas, etc. Et ça, c'est là où il y a de la valeur, tu vois. Et bien ça, comme on est très mauvais à prendre des notes, que la personne qui prend des notes est hyper partielle, elle va prendre des notes que ce qui t'intéresse. Si le PO n'est pas très doué en technique, il va gommer des questions techniques, etc. Si ce qui sort de ça, le seul output que ça, c'est des user stories écrits manuellement, je pense qu'on peut mieux faire. Et en fait, on a fait une expérimentation, et ça marche vachement bien, tentez-le de votre côté. Mettez une IA qui écoute vos conversations enflammées de Refinement, qui chope toutes les voix et tous les points de vue, etc. Entraînez votre modèle, ne faites pas ça sur un GPT LLM truc, entraînez votre modèle, prenez un modèle privé évidemment, faites ça propre s'il vous plaît. Entraînez-le sur les formats d'écriture, vous pouvez l'entraîner à écrire en Gherkin, vous pouvez l'entraîner à vraiment à écrire, à écrire des cas de thèse etc. et demandez-lui de synthétiser ces conversations-là dans le ticket. Et vous verrez que la qualité des tickets qui sortent est incroyablement meilleure que quand votre pauvre PO stoppe de les écrire après sur la base des notes qu'il a écrites dans un cahier.

  • Stéphane

    Oui, qui n'a pas une plus-value plus que ça. Au final, c'est qu'il fait scribe, en fait. Oui,

  • Aurélie

    il fait scribe, mais il n'est pas très compétent en scribe.

  • Stéphane

    Non, mais clairement.

  • Aurélie

    Et ce n'est pas une critique personnelle de la personne. C'est juste qu'écrire, prendre des notes, c'est chiant. On n'est pas tous très doués à prendre des notes efficacement, déjà. Donc, on fait du filtre, on perd des informations. Ce qui est important pour moi en tant que PO, ce n'est peut-être pas la même chose qui est important pour Aurélie de son point de vue d'architecte technique. Je vais peut-être filtrer des trucs qui étaient importants pour elle. Du coup, on perd de la donnée. Déjà ça, vous pouvez le faire et vous allez voir, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir un humain derrière. Une IA, c'est un stagiaire troisième de temps en temps. Il faut quand même regarder un peu ce qui sort. On voit que mon fils est en troisième. Bref, il faut quand même regarder ce qui sort. toujours ramener de l'humain et de l'intelligence, mais ça va te débloquer déjà à peut-être 3h, 4h, avec une qualité, une diversité, une richesse de contenu qui est quand même meilleure. Et ces 3h, 4h, si tu peux les utiliser, partir avec tes développeurs et faire de la meilleure conception, ben, petit chat, c'est cool. Parce que là, l'intelligence humaine, elle est meilleure. C'est là où on peut être plus créatif dans la façon d'aborder les problèmes, les différentes solutions qu'on veut faire, etc. Voilà. Donc arrêtez de passer du temps à écrire des user stories mauvaises, avec des estimations à la courbe. Faites ça, essayez-le, et vous m'en direz des nouvelles. Moi, je trouve que c'est trop cool.

  • Stéphane

    L'essayer, c'est l'adopter. Et bien, justement, tu m'offres une transition.

  • Aurélie

    Et c'est valable pour plein de rôles.

  • Stéphane

    Oui, bien sûr. Tu m'offres une transition toute faite.

  • Aurélie

    Le master et les rétro débiles, ça peut être en fait aussi.

  • Stéphane

    On va parler un peu OVH. Tu parlais d'utiliser les bons modèles pour faire ça. Moi, j'en connais des bons modèles qui sont souverains. et qui n'utilisent pas vos données pour faire autre chose que de l'inférence, donc pas d'entraînement, c'est les modèles qu'on a chez nous ! Pour rappel, on a un produit AI endpoint qui est sorti en JA en avril, et juste faire 5 minutes, enfin même pas quelques secondes, pour vous dire qu'on a prodé des modèles que moi j'attendais personnellement depuis assez longtemps. Le premier c'est Whisper, on l'a prodé cet été, c'est pour faire du speech to text, c'est un modèle de chez OpenAI qui est très très très puissant. Et nous, en plus, on l'a un peu pimpé, c'est qu'on a rajouté deux, trois petites options. Et une, moi, que j'aime beaucoup, c'est la diarisation. Pour celles et ceux qui ne savent pas, la diarisation, c'est la capacité à un modèle à reconnaître les interlocuteurs et interlocutrices d'une conversation. Par exemple, je vais l'utiliser maintenant pour faire le transcript de tranche de tech, où là, il va reconnaître Aurélie, Rachel et moi dans la conversation et faire le transcript. Et du coup, me permettre aussi de le traduire assez facilement derrière. Et on a aussi, toujours chez OpenAI, Exposer maintenant leur modèle Openweight. Je rappelle que les modèles ne sont pas open source mais openweight. Là encore on pourra en discuter pour la différence, mais c'est important de savoir cette différence. Et donc c'est GPT OSS. Donc on a le petit en 20 milliards de paramètres et l'autre à 120 milliards. Alors attention, OpenAI ce n'est pas des philanthropes. Ils n'ont pas mis en openweight leur flagship et vous avez un chat GPT gratos. Non, non, ça reste des modèles très performants. mais du coup vous pouvez vraiment faire des choses, c'est des modèles de raisonnement, donc voilà, n'hésitez pas à aller faire un tour, à nous faire des feedbacks, ces produits sont jeunes, donc on a besoin de vos feedbacks, mais voilà, c'était pour un peu la petite lumière sur les produits IA côté OVH, et côté cloud natif, au sens large, Infra, Ascode et Container, Aurélie, je sais qu'aussi on n'a pas chômé cet été, on a sorti 2-3 trucs qui paraissent, donc je te laisse nous l'expliquer.

  • Rachel

    Ouais, et bah, on va dire qu'une des nouveautés qui était très attendue, en fait, c'est la sortie en général à Blu-ray, de l'offre de Kubernetes Manager sur les trois zones de disponibilité. Donc, ça y est, c'est sorti le 16 septembre, si mes souvenirs sont bons. après Quelques mois de bêta qui a servi à récupérer tous les feedbacks. C'était très important comme état, donc ça y est, c'est sorti. C'est tout chaud, tout frais en fait. Et du coup, oui, c'est du cube sur... plusieurs zones de disponibilité mais sous le capot en fait les équipes ont fait une complète refonte du produit et ils ont mis du coup dans de l'offre en fait donc du coup il y a un un TCD banon qui est dédié. on peut aller jusqu'à 500 nodes, il y a du coup, psyllium par défaut, etc. Je vous laisse regarder ça, jouer avec, et ce qui est cool également, c'est que comme l'habitude en fait, on peut le déployer via Terraform, Pulumi, et dans quelques jours, Je le dis parce que les... Quand l'épisode sera sorti et dans quelques jours avec la fille Eli de OVH.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Rachel

    Et premier à savoir en fait, c'est ici.

  • Stéphane

    Ça c'est cool.

  • Aurélie

    Et bravo OVH.

  • Stéphane

    Merci, merci. Et donc donnez-nous du feedback sur tout ça, sur ce que vous a dit Aurélie. N'hésitez pas, on essaye de faire évoluer par rapport à vos feedbacks. Sans vos feedbacks, en fait, c'est toujours compliqué. Non, c'est cool. Je vous propose d'aller tranquillement vers la fin de cet épisode et comme d'habitude, de finir par la partie un peu conférence. Et Rachel, il y a deux points qu'on voulait voir avec toi. C'était de nous dire un peu où on pouvait te voir. C'était une actualité de fin d'année assez chargée. Je trouvais la mienne chargée, mais du coup, je n'ai rien à t'envier. Et de commencer par nous présenter un peu TechRox, parce que tu as... Tu es impliqué dans cette communauté, donc je voulais que tu profites de cet épisode pour donner une petite lumière de plus à cette commu qui a l'air super sympa.

  • Aurélie

    Donc si on doit prioriser entre mes conférences et Tech Rocks, on va prioriser Tech Rocks. Parce que mes conférences, j'ai publié un article, vous pouvez aller chercher sur LinkedIn, vous aurez toutes les dates. Donc Tech Rocks Summit, Tech Rocks, qu'est-ce que c'est ? C'est une communauté française, maintenant francophone. des leaders techniques qui est vraiment fait par la tech pour la tech. Donc on va retrouver, au cœur c'était les CTO, mais maintenant aussi ça a élargi, donc ça va être les VPN, les tech leads, head of engineering, c'est vraiment les gens, les leaders de la tech. Ça a été créé en fait à l'origine, il y a quelques années de ça, pour rompre un peu l'isolement des dirigeants tech en France. Parce que... par rapport à nos concurrents ou par rapport à l'écosystème où tout était américain à un moment, quand tu étais dans la tech, dans des start-up françaises, tu pouvais te sentir un peu isolé, ce n'était pas facile, vous en savez quelque chose aussi à OVH. Donc c'était pour essayer de commencer déjà à permettre, c'était un slack à l'origine, pour permettre aux gens de discuter, de se rencontrer, d'échanger entre eux, de partager leur pratique, leur retour d'expérience, puis de se parler d'égal à égal, sans langue de voix. pas commercial, on n'essaye pas de se vendre des trucs, on va se dire les choses. Et cet esprit comme ça, il a grandi. La communauté, c'est maintenant plusieurs milliers de personnes et c'est devenu maintenant un point de ralliement hyper important pour tout ce qui est French Tech, scale up, start up, les licornes et tout ça. On va retrouver tous ces gens-là, toute cette tech-là, la bonne tech française dedans. Il y a des événements qui sont faits tout au long de l'année. Il y a des meet-ups qui sont proposés sur des sujets de pointe, il y a des articles qui sont publiés, il y a une newsletter, vous pouvez aussi vous inscrire.

  • Stéphane

    Je te coupe deux secondes, les meet-ups, c'est des meet-ups présentiels ou c'est des remotes ?

  • Aurélie

    Alors il y a un petit peu des deux mon capitaine, ça dépend des sujets et des intervenants qu'on va avoir. Vous pouvez trouver tout ça sur le site de TechRox évidemment, et vous pouvez aussi vous inscrire, c'est gratuit pour entrer dans la communauté. C'est pas facile, c'est une communauté dont vous allez devoir montrer un peu patte blanche, on va vous demander qui vous êtes, etc. Et les gens vont se poser la question dans la communauté, est-ce qu'ils ont envie de vous intégrer dans la communauté. D'ailleurs, c'est fait pour aussi protéger la communauté. des vendeurs non sollicités, un peu chiants des fois, qu'on peut avoir. Voilà, donc ça permet aussi de garder une communauté un peu cool. Et puis le sac il est super cool, vous savez, plein de trucs qui bougent là-dessus. Et chaque année en plus on fait le Tech Rock Summit, donc ça c'est un peu le Grand Jamboree, un peu comme chez les scouts chez nous dans la Tech, on se réunit à Paris. Donc cette année c'est le 1 et le 2 décembre, je vais y arriver, au Théâtre de Paris et le thème ça sera « Ha ha ha, guess what, l'IA » . Vous allez me dire, ah non, encore l'IA, on en a un peu ras-le-bol. Ouais, ouais, ouais, encore l'IA, sauf qu'on va le faire dans l'état d'esprit Tech Rock, c'est-à-dire qu'on va le faire en mode des techs qui parlent aux techs, et puis on va le faire en mode zéro bullshit. Donc on en a eu, en fait, c'est parti d'un constat qui était, il faut qu'on parle d'IA parce que c'est le truc incontournable du moment, et en même temps, on est tous super saoulés, on va se le dire, on est tous super saoulés des côtés soit hyper diabolisants, tu vois, soit complètement... tellement enthousiaste que tu perds tout recul. Oui,

  • Stéphane

    bien sûr.

  • Aurélie

    Et tu es là, est-ce qu'on peut juste en discuter, enfin, raisonnablement, tu vois, entre adultes, est-ce qu'on peut se dire les choses ? Et puis aussi, est-ce qu'on peut se dire les choses que personne ne dit ? C'est-à-dire, est-ce qu'on peut parler d'impact sociétal, d'impact sur la sécurité, d'impact sur… Qu'est-ce que c'est l'IA quand elle n'est qu'américaine ou que chinoise pour l'Europe dans le contexte géopolitique actuel, par exemple ? Donc on a voulu aborder aussi tous ces sujets-là. Donc, viendez, viendez le 1 et le 2 décembre. Je vous attends à Paris, à Magistré. Et le programme, c'est un truc de ouf. Il commence à se dévoiler, là.

  • Stéphane

    Les tickets sont ouverts ?

  • Aurélie

    Les tickets sont ouverts. Les early bots sont passés, je crois. Mais les tickets sont ouverts. Vous pouvez encore acheter votre place. C'est trop cool. Vous allez rencontrer plein de gens. Les discussions, elles sont... Les sujets sont vraiment très qualitatifs. Je vous invite à aller voir. Je fais un peu de l'appui. Je vous invite à aller voir les replays des années précédentes et les programmes. C'est quelque chose qui me tient à cœur énormément.

  • Stéphane

    Allez rencontrer toute cette joyeuse commu à Paris. Peut-être que ça vous donnera envie de participer à l'aventure pour que ça se développe encore plus. C'est cool. C'est vraiment super cool. Comme tu dis... Même si on progresse, je pense qu'on a un gros syndrome de l'imposteur très global en France par rapport à la tech américaine. Et je ne dis pas ça par rapport à OVH, je parle vraiment nous en tant que faiseurs de tech. Je trouve que parfois on se met des barrières et des plafonds de verre qu'on ne devrait pas. Mais c'est parce qu'on a quasiment été éduqués comme ça, notre génération en tout cas. Et donc il faut que maintenant les entrepreneuses et entrepreneurs... savent qu'ils ont leur mot à dire en fait et on n'a pas à rougir sur bien des choses.

  • Aurélie

    On n'a absolument pas à rougir. Hier, j'ai eu la chance incroyable d'enregistrer un autre podcast, un podcast Tech Rocks où on a invité une de nos keynoteuses. Et j'ai eu la chance incroyable de discuter avec Laurence Devilleur. Donc Laurence Devilleur, elle est chercheuse, elle est enseignante chercheuse, elle travaille à la Sormone, elle écrit énormément. sur les sciences du langage, elle travaille avec Cédric Villani sur toutes les questions des maths, etc. Elle a un regard hyper intéressant et elle a écrit un bouquin. Alors le titre est un peu chelou, comme ça c'est « IA en joue des mots » , donc c'est vrai que ça fait un peu genre, tu vois. Et en fait, je vous invite à passer le cap du titre.

  • Stéphane

    et de la couverture, et d'aller vraiment le lire, parce que c'est hyper intéressant, ça parle des mythes que l'on se construit, des limites des modèles de langage, des impacts sur la société. Et cette personne absolument incroyable qui est française, viendra aussi à Tech Rocks pour donner son regard aussi d'enseignant-chercheur, de réfléchir plus loin, d'aller au-delà des modèles. Elle travaille beaucoup avec OpenAI, donc elle a aussi une vision très pertinente sur tout ce qui est dit en ce moment.

  • Aurélie

    C'est Laurence de Villiers. tu as dit ? De Villers, pardon, j'ai trouvé son livre du coup j'ai mis le lien aussi dans le conducteur merci elle était complètement passionnante,

  • Stéphane

    je pense que j'ai fait tout le podcast avec des petits cœurs dans les yeux voilà,

  • Rachel

    mode fan club un gros pillon ouais,

  • Stéphane

    ouais, complètement et puis après, au lycée je suis très engagée aussi dans le dans la lutte dans l'effort de visibilisation des femmes dans le leadership tech

  • Aurélie

    et franchement je suis tellement fière d'elle c'est encore un nom qu'on met dans notre petite besace de personnes potentielles à inviter à ce podcast donc tu l'as dit tu vas être très présente sur les conférences je te laisserai nous donner le lien vers ton post LinkedIn qui résume ça mais en vrac vous pouvez voir Rachel à Agile En Seine, à Agile Tour Bordeaux Grenoble on se verra à Défestante je suis très content, on se reverra en vrai ... Donc voilà, allez voir, on mettra le lien vers le post de Rachel qui résume tout ça. Allez voir les confs de Rachel, c'est toujours un très bon moment déjà sur la forme. Si vous êtes du monde agile ou pas, et je vous conseille même quand vous n'êtes pas du monde agile d'aller le voir, parce que souvent ça permet de débunker certaines choses. Donc voilà, c'est toujours un bon moment. Et je ne dis pas ça parce que tu es avec nous Rachel, mais moi j'ai toujours passé un très très bon moment lors de tes conférences. Donc allez voir partout où elle est. qui, concernant les conférences, toujours, au moment où on va sortir cet épisode, ça ne sera pas passé, donc j'ai le droit de le dire, inscrivez-vous au Summit OVHcloud qui a lieu le 20 novembre à la Maison de la Mutualité, toujours. Donc les inscriptions sont ouvertes, c'est l'occasion de voir ce qu'on a fait, mais surtout ce qu'on va faire, de voir aussi des talks de haute volée, puisque Aurélie et moi-même... feront un talk avec des clients. Alors Aurélie a choisi un client, comment dire, qui est notre développeur advocate dans le public, j'ai envie de dire.

  • Rachel

    Notre ambassadeur, en fait.

  • Aurélie

    Donc ça sera...

  • Rachel

    Donc ça, de mon côté, du coup, ça va être donc un talk avec un certain... Rémi V, c'est ça ? Sur un Rex, sur les 4-5 années d'évolution du Cube Manager chez la SNR, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radio Protection. Et là,

  • Aurélie

    ça déconne pas.

  • Rachel

    Et ça va être trop, trop bien. Je suis trop contente, moi. Je suis trop contente d'être co-speaker avec Rémi, en fait. et ça va être très très très très intéressant.

  • Aurélie

    Ouais, moi c'est pareil, je suis un peu facile parce que j'ai pris un copain, donc Mathieu Vincent de chez Sopra. Donc on va parler IA, on ne se refait pas avec Mathieu. Ce que je trouve très intéressant, c'est qu'on va aborder le sujet sur plutôt comment Sopra, qui est une petite ESN, qui est quand même assez grosse, essaye de faire le shift, de faire l'IA. Donc Mathieu, c'est plutôt qu'une vision interne. ils ont énormément de devs et ce dont parlait Rachel sur le choix des modèles quand on fait des choses internes et tout ça donc voilà c'est de voir un peu comment ils se sont sortis comment ils ont réussi à faire des choses comme il y a des choses qui n'ont pas marché parce que on va pas se mentir tout n'est pas rose tu l'as dit Rachel je pense qu'il y a beaucoup de mythes et mythologies autour de l'IA et donc du coup il faut qu'on se casse aussi un peu les dents donc voilà ça va être assez rigolo donc venez nous voir et puis accessoirement il y a aussi des petits fours et à boire. Donc, il faut toujours profiter des petits fours et à boire quand c'est gratos, au final.

  • Stéphane

    Mais il ne me reste plus qu'à acheter mon ticket.

  • Aurélie

    Alors, c'est gratuit. C'est gratuit. Tu vas sur le site d'OVHcloud, OVHcloud Summit.

  • Stéphane

    Mais il me reste encore plus à acheter mon ticket gratuit. Alors, je viens.

  • Aurélie

    Par contre, nous ne remboursons pas les tickets gratuits si vous êtes mécontents. Désolé.

  • Stéphane

    Oh, mince.

  • Aurélie

    Bien sûr, on a parlé d'event, du Summit OVHcloud. et à plus tard Plein de conférences qui reprennent tranquillement. Toujours pareil, l'été en général, c'est un peu calme. Là, les CFP commencent à rouvrir, plus sur la période 2026. Moi, je vais voir qu'un seul site, c'est Developer Events, le site que maintient Aurélie depuis maintenant un paquet de temps pour la communauté. Il faut savoir que ce site est très souvent à l'origine d'énormément d'outils ou d'autres sites que vous consultez pour vous tenir au courant. J'ai envie de dire, aller à la source, ce sera beaucoup plus simple. En plus Aurélie a fait des modifs qui vous simplifient la partie participation. N'oubliez pas, j'en parlais sur la partie open source. L'open source ne tient que quand vous, vous participez. Maintenant, rajouter un event, c'est juste vous appuyer sur plus, ça vous ouvre une pop-up, vous remplissez et c'est fini. Donc si c'était le côté PR GitHub qui vous impressionnait, vous pouvez y aller. Bref, allez-y, c'est toujours aussi chouette. Et vous aurez toutes les confs où aller en tant que participantes et participants, mais aussi celles où vous pouvez proposer. des CFP si vous voulez être speaker donc n'hésitez pas à y aller. Et bien combien on est ? On doit être à peu près autour d'une heure et demie. Il faudra que je vois mais peut-être que nous avons un nouveau record. Je ne sais pas, je verrai après montage. Je calcule le temps que après montage parce que sinon c'est triché. Donc je vais commencer par dire merci à toutes les deux. Merci bien sûr Rachel, c'était un très bon moment mais je n'en doutais pas. Et veux-tu avoir un petit... petits mots de la fin ? Est-ce que tu as quelque chose que tu veux nous partager ou pas en cette fin de podcast ?

  • Stéphane

    Un seul mot, c'est gratitude. Vraiment. Un seul mot,

  • Rachel

    gratitude. Gratitude, évidemment. Et le deuxième, Aurélie, j'ai ton chat noir en otage. Merci pour la bonne humeur. C'est trop chouette de discuter avec vous. Voilà, c'était trop chouette.

  • Stéphane

    C'était, je pense, partagé, Aurélie. Donc, merci à toutes les deux. Merci à toutes celles et tous ceux qui nous écoutent. On fait ça aussi et surtout pour vous. J'ai envie de dire bonne rentrée, bon courage, protégez-vous, prenez soin de vous aussi, c'est important. Et puis, Rachel et Aurélie, bonne continuation et à très vite en vrai, notamment au Défesse Nantes. Donc, ça, c'est cool.

  • Aurélie

    Et au Défesse Toulouse.

  • Stéphane

    C'est ça. Et le Défesse Toulouse arrive aussi. Au revoir tout le monde !

Chapters

  • Présentation de Rachel

    00:00

  • La news de l'été

    51:55

  • News Techs

    01:04:45

  • Agilité

    01:04:55

  • AI

    01:12:47

  • Container & Orchestration

    01:20:23

  • Infra as Code / Infrastructure

    01:21:20

  • Conférences / meetup

    01:22:06

Share

Embed

You may also like