- Speaker #0
Aujourd'hui, je suis trop contente d'accueillir ma deuxième invitée, Fabienne Laredo. Fabienne, je l'ai rencontrée déjà il y a deux ans. Elle est un exemple de personne qui a de l'audace et qui écoute toujours son intuition. Elle a un parcours de vie incroyable. Elle a été directrice RSE pour Maisons du Monde et maintenant, elle est médium, guérisseuse, auteure. Je viens de lire son avant-dernier livre, Coach Angel. Bonjour Fabienne. Bonjour.
- Speaker #1
Est-ce que tu pourrais te présenter ? Merci pour cette présentation dithyrambique qui flatte extrêmement mon ego. Est-ce que j'ai besoin de me définir par ce que j'ai fait ? J'ai eu une vie corporelle, c'est-à-dire je suis rentrée dans le cadre de ce qu'on attendait de moi avec une tentative de perfection, de répondre aux attentes de mes parents, de faire des études qui étaient cotées, d'avoir un boulot qui était coté, de prendre un poste à responsabilité. Alors, est-ce que j'ai toujours écouté mon intuition ? Eh bien, non, puisque je pense qu'à un moment donné, on est formaté et qu'on se met la pression pour réussir. Et puis, j'ai eu un changement de vie en 2020, en fait, au moment du confinement, mais ça avait commencé déjà deux ans avant, par différentes épreuves de vie qui ont été la maladie de ma meilleure amie et la maladie de mon premier enfant, qui m'ont amenée à chercher autre chose. Et de là, c'est comme si j'avais ouvert la boîte de Pandore et que j'avais retrouvé... de retrouver le lien à mon âme et que j'ai été obligée de prendre des décisions, donc de quitter mon boulot, d'oser affirmer ma différence, d'oser accepter que j'étais médium, que je lisais à travers les gens, que je recevais des messages, oser quitter une maison bien confortable au centre de Vertoux qui est dans le sud du Loire à côté de Nantes pour nous mettre dans une ferme désaffectée au milieu de la campagne en… en faisant un lieu de stage bien-être spirituel. C'est un projet de rénovation énorme avec ma famille. Donc voilà, on est challengé en permanence. Et donc aujourd'hui, oui, je suis guérisseuse, médium. Je fais beaucoup de guidances et de soins énergétiques. Je transmets par différents ouvrages, des ouvrages d'enseignement canalisé, puis des romans un peu plus ludiques.
- Speaker #0
C'est énorme. En fait, finalement, quand tu me dis tout ça, je me dis que tu as eu des milliards de tranches de vie. Avant que Fabienne arrive aujourd'hui, j'ai voulu la laisser place à l'improvisation. Je ne lui ai pas demandé de préparer sur quelle tranche de vie on allait parler aujourd'hui. Et finalement, quand on l'écoute, vous voyez bien, elle a eu 10 000 tranches de vie, 10 000 moments qui ont transformé sa vie. Et on a décidé de s'acter sur une seule. Fabienne, est-ce que tu peux me dire finalement pour toi, quelle a été la tranche de vie la plus transformative pour toi, en dehors de tout ce que tu viens de nous dire là ?
- Speaker #1
Oui, j'avais envie de... d'accès plus personnel enfin quand tu m'as posé la question j'ai tout de suite vu l'arrivée de mon premier enfant que j'ai été très préparé si tu veux à l'accouchement c'est à dire je m'avais dit oui l'accouchement ça va être douloureux etc donc ça j'étais très préparé par contre j'ai pas du tout été préparé à l'après c'est à dire à ce que fait un enfant dans ta vie et ce qui vient réveiller et réveiller le sentiment d'être mère enfin c'est à dire l'apprentissage d'être mère Donc moi je me suis pris comme un boomerang, j'ai fait une dépression à la suite de l'arrivée de mon enfant. Mon mari travaillait et n'a pas vu forcément cette dépression et je me suis sentie vraiment sombrée, j'ai cru que j'allais devenir folle en fait. Donc ça a été extrêmement chaud. J'étais dans un travail qui ne me plaisait pas à l'époque, enfin en tous les cas dont j'avais fait le tour et je ne voulais pas y retourner. Donc je m'étais dit, une fois... Enfin, même pendant que j'étais en poste, je m'étais dit, on va voir ce qui arrive le plus vite, si c'est un enfant ou si c'est changer de voie. Je ne voulais pas me mettre de barrière. Des fois, on se dit, je ne peux pas faire un bébé tout de suite, il faut d'abord que je change de travail. Donc, moi, je ne me suis mis aucune barrière. C'est l'enfant qui est arrivé en premier. Je me suis dit, je ne retourne certainement pas de cet endroit. C'est terminé, puisque je ne supportais pas les gens là-bas. Et donc, évidemment, j'ai cherché un boulot. Je me mettais la pression pendant que j'avais mon bébé pour trouver un autre job. Et puis, ça ne venait pas. Donc, j'ai pris un congé parental de six mois. Bon, histoire de dire que j'ai quand même dû retourner dans ce travail puisque je n'avais toujours pas trouvé un nouveau boulot au bout de cette période. Et donc, c'était un peu angoissant.
- Speaker #0
Même avant ça, j'ai envie qu'on revienne. Avant que tu sois maman, comment c'était venu ? Parce que tu me dis un peu, et moi, je l'ai dit aussi dans mon épisode, que pour moi, je ne me sentais pas prête à être maman. Est-ce que toi, tu avais déjà fait ce cheminement-là ? Comment c'était venu ? Tu sais, déjà, il y avait une préparation avant même l'accouchement. Comment c'était venu tout ça ?
- Speaker #1
En fait, moi, j'ai eu une éducation très religieuse. Ma mère me foutait la pression en disant, genre à 25 ans, Tu n'es plus très fraîche C'était cette expression que j'ai bien retenue. Et donc, pour moi, on se mariait, on avait des enfants. Donc, on s'est mariés en 2006, ça faisait 4 ans qu'on était ensemble. Pour moi, c'était la suite logique. D'accord. Je suis tombée enceinte trois mois après le mariage, donc ça a été assez rapide. La seule chose, c'est que comme j'avais des cycles très irréguliers, je m'en suis aperçue qu'au bout de trois mois de grossesse, je crois, ou deux ou trois mois. Et tout de suite, j'ai été emballée, j'ai eu une grossesse qui s'est super bien passée. Mais en fait, c'est très bizarre parce que je pense qu'on se fait un film sur ce que c'est que d'être maman. Je n'avais pas anticipé les difficultés et je n'avais pas anticipé que sort l'enfant du ventre. Et quand on te le pose... et que tu réalises que tu as fabriqué cet être-là, et qu'en fait, il ne ressemble pas à ce que tu as projeté, tu ne reconnais pas, enfin, la tête, tu te dis, c'est quoi cette tête ? Moi, j'ai eu cette espèce de décalage, où on me dit, elle est magnifique, c'est une petite fille, elle est magnifique, on me le pose sur le ventre, et je me dis, mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Et donc, ce décalage avec, je devrais ressentir plein d'amour et je ne ressens rien, c'est très, très bizarre. J'ai eu énormément de culpabilité tout de suite à me dire, Je devrais l'aimer immédiatement. Quand j'étais dans une espèce de dissociation, déjà l'accouchement a été horriblement long, j'ai cru que j'allais mourir, pas pour faire envie à toutes les femmes qui sont enceintes.
- Speaker #0
L'accouchement est différent les filles, c'est marrant !
- Speaker #1
Donc là j'ai ce bébé sur mon ventre, et donc j'ai du mal à ressentir quelque chose. Et ensuite, dans les jours qui ont suivi, ça a été très dur parce que je voulais absolument allaiter. Parce que j'étais déjà dans une conscience écologique. Donc, on avait acheté des couches lavables. Pour moi, l'allaitement, c'était hyper important. Sauf qu'elle ne prenait pas bien le sein. Ça a été un peu comme un désenchantement. On ne m'a pas appris. Et puis surtout, je n'ai certainement pas un modèle à la maison. Et je ne veux surtout pas ressembler à ma mère. Je ne veux pas ressembler à ma mère. Et en fait, le fait d'avoir une fille et d'être maman, je me suis pris l'histoire avec ma propre mère en pleine figure. Et c'est ça qui m'a amenée à capoter totale. à me dire je ne veux pas reproduire ce qu'a fait ma mère, je ne veux pas être ma mère, il faut que je m'en sorte très vite.
- Speaker #0
Et justement, est-ce que ça a réveillé des souvenirs ? Est-ce qu'en voyant ta fille, tu te remémorais des choses de ta relation avec ta mère ? Est-ce qu'il y a des... Justement, on dit que chaque maternité vient nous faire travailler, souvent en miroir, qu'un enfant c'est une chose, un autre enfant c'est autre chose. Ta fille, est-ce qu'il y a des choses justement que tu... t'as révélé tout de suite, ou qui ont mis du temps à sortir justement pendant la dépression ?
- Speaker #1
En fait, il y a beaucoup de choses, parce que... Donc je te disais, ma mère m'a dit très très tôt, tu n'es plus très fraîche, il faut faire un enfant, etc. Sauf qu'en fait, ma mère a fait une espèce de... Enfin, elle a été détectée bipolaire juste après notre mariage. Donc un mois après notre mariage. Il y avait déjà plein de signes comme quoi elle était quand même très très bizarre. Enfin bon, je ne stigmatise pas les personnes qui sont bipolaires parce qu'il y a autant de bipolarité que d'individus. Et donc, un mois après notre mariage, je découvre qu'elle est complètement à part. Elle est internée à ce moment-là. Et du coup, trois mois après ça, lorsque j'annonce ma grossesse, il n'y a aucune réaction chez ma mère parce qu'elle est comme éteinte, elle est gavée de médicaments. Par contre... À partir du moment où mon enfant en est, toute la famille prend ma fille pour un médicament. C'est-à-dire que ma mère va commencer à s'illuminer et à revenir à la vie quand elle est chez nous et quand elle voit ma fille. Et donc, ça lui donne du coup, elle s'entiche complètement de ma fille, elle lui amène des tas de cadeaux, elle veut tout le temps être chez nous parce qu'en fait, ça lui fait du bien d'être face à un nouveau-né. Et toute la famille commence à me faire culpabiliser en disant Regarde, ta mère va mieux depuis que ton enfant est né, regarde, elle a besoin d'elle, etc. Donc, ça crée une espèce de... codépendance hyper malsaine où moi je revis un peu toute l'intrusion de ma mère qui a toujours été un peu sur mon dos et donc c'est hyper douloureux parce que je n'arrive plus à mettre de la distance je n'arrive pas à dire à ma mère écoute c'est mon moment c'est ma maternité tu es la grand mère moi je suis la mère j'arrive pas à poser ces mots là j'ai des problèmes pour allaiter et je vais régulièrement en fait passer des entretiens d'embauche puisque je cherche un autre travail Et donc pendant ces moments-là, je n'ai pas d'autre choix que de faire garder mon enfant par ma mère. Et à chaque fois que je passe un entretien, je retrouve ma mère avec le biberon dans le bec de mon enfant, alors que j'ai appelé dix minutes auparavant pour dire j'arrive, ne lui donne pas le biberon, je vais allaiter Voilà, donc tout cela monte en pression. Et puis au bout de trois mois, mon enfant a trois mois, et là, à un moment, je n'arrive plus à me lever. Et j'ai cette espèce de dépression très très bizarre où j'ai peur de sortir de chez moi. j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur tout le temps, c'est très bizarre et donc je suis prostrée dans l'appartement j'attends qu'une seule chose c'est que mon mari rentre du boulot et j'attends qu'une seule chose c'est que ce soit la nuit pour dormir pour me dire ça y est c'est la nuit voilà je n'ai plus la charge du risque de l'enfant pendant la journée, je suis en sécurité avec mon mari et tout donc je suis face à des peurs extrêmes que je ne comprends pas, des angoisses de sortir que je n'ai jamais vécu avant voilà et en fait Très très vite, je me dis qu'il faut que j'aille voir quelqu'un parce que je ne peux pas rester dans cet état-là. Je parle à mon médecin généraliste qui me conseille un psychiatre.
- Speaker #0
Tu t'appartiens, tu es d'accord, à ce moment-là, tu n'es pas du tout dans tout ce que tu fais aujourd'hui ?
- Speaker #1
Non, je ne suis pas du tout dans tout ce que je fais aujourd'hui.
- Speaker #0
Tu n'as pas de soutien autre ?
- Speaker #1
Je n'ai pas de soutien autre. Je suis la première qui me demande à quel âge j'ai eu mon enfant. Je l'ai eu à 28 ans. Je n'ai aucune de mes amies qui a encore d'enfants. Je n'ai que ma mère qui est sur mon dos. Je ne sais pas à qui parler. des collègues qui ont des enfants bah en fait mais non j'avais pas de collègues qui avaient des enfants donc je me trouve vraiment très très folle et je ne comprends pas ce qui m'arrive évidemment je ne peux pas me confier à ma mère parce qu'elle est dans ses propres angoisses dans ses propres tourments et puis ça a jamais été une amie ou une confidante pour moi Alexandre il est mon mari il est dans son travail Je ne comprends pas l'ampleur de mon insécurité, de mon mal-être. Et donc, je me dis, je ne peux pas être comme ma mère. C'est le premier truc que je me dis, puisque ma mère a été internée. Et donc, je débarque chez ce psychiatre et je lui dis, je suis en train de devenir folle. Je lui dis ça, je suis en train de devenir folle. Il me dit, ah non, je ne crois pas. Je lui dis, si. Et je lui raconte pour ma mère. Et il me dit, vous savez, cette phrase-là va être absolument guérisseuse pour moi. Il me dit, vous savez, il n'y a pas de fatalité héréditaire. Et cette phrase, ça m'apaise. Mais alors, je me dis, en fait, je suis en train de projeter des peurs qui ne sont pas les miennes. Bon, je ne le réalise pas tout de suite. J'ai besoin de le voir pendant, je ne sais pas, je le vois pendant 3-4 mois, en fait. Ça ne dure pas si longtemps que ça. Je lui dis, est-ce que vous allez me donner des médicaments ? Il me dit non, vous n'en avez pas besoin.
- Speaker #0
Ça fait confiance.
- Speaker #1
Ouais. Et effectivement, je vais très vite aller mieux. Enfin, très vite. En tous les cas, je vais comme reprendre confiance en moi, en ma posture. Je vais petit à petit réussir à mettre de la distance en tout. entre moi et ma mère, qu'en fait, elle m'étouffe, comme si elle prenait possession de mon enfant comme un médicament, là, et qu'elle me pompe l'énergie en même temps. Voilà, c'est un apprentissage, pas seulement d'être mère, mais aussi d'être une femme, pas seulement la fille de ma mère, d'être une femme aussi, de dire j'ai besoin, j'ai besoin d'aide Voilà, et puis toute la pression que je me mettais aussi à être une mère parfaite. C'est-à-dire, tu vois, les couches lavables, donc les lessives, à l'été, ah mon Dieu, elle prend le biberon, c'est horrible, il faut absolument que j'arrive à l'été Quand c'est la diversification, je fais tout. Les magasins bio n'étaient pas aussi répandus. Ensuite, je faisais beaucoup de revues sur le développement durable. Je lisais les trucs sur le bisphénol A. Je venais complètement psychotique sur les biberons, sur le plastique. Tout était charge mentale. Sans aucune aide. Tu penses que tu as une solution, mais tu te rends compte que cette solution, ce n'est pas la bonne solution. Tu fais possiblement du mal à ton enfant. J'ai été très angoissée pendant... Neuf mois, je dirais, neuf mois après la grossesse.
- Speaker #0
Neuf mois, le postpartum, tu as neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire. Et comment tu en es sortie en dehors du psychiatre ? Est-ce qu'il y a eu d'autres choses qui t'ont aidé justement à sortir de cette relation que tu nourrissais de culpabilité, de pression ?
- Speaker #1
Alors, à cette époque, je ne faisais ni soins énergétiques, ni rien, donc je n'étais pas du tout là-dedans. Je pense que j'ai eu besoin de toucher le fond, c'est-à-dire vraiment, tu vois, de ne plus pouvoir sortir de chez moi pour accepter de remonter. D'accord. et de retrouver la joie. Alors, c'est vrai que ma fille, c'était un peu mon tout. Tu viens cristalliser toutes les attentes. En fait, c'est ça qui m'a mis en difficulté aussi par rapport à ma mère. Je me dis que je suis en train de reproduire comme ma mère, je suis en train de me servir de ma fille comme d'un médicament.
- Speaker #0
Une soupape.
- Speaker #1
Oui, parce que je passais des heures à jouer avec elle, à l'habiller comme une petite poupée. À l'époque, j'achetais plein de fringues sur le bon coin et tout. pour faire des petites tenues parfaites et tout. C'est-à-dire qu'à un moment donné, j'étais au pied du mur, il a fallu que je retourne travailler. Je n'avais pas trouvé un autre job, donc j'ai dû retourner dans l'ancien job qui au passage m'avait remplacée. Arrête,
- Speaker #0
c'est possible ça.
- Speaker #1
Exactement, c'est complètement possible. C'est-à-dire dès que je suis partie, son fille, elle ne reviendra jamais. Donc, ils avaient pris une nana qui avait 20 ans de plus que moi, qui était payée bien plus que moi. Et donc, j'ai eu un bureau à côté d'elle, genre j'étais la stagiaire et c'est elle qui avait mon poste. Mais ils étaient obligés de me reprendre légalement. Quand tu parles de tranche de vie, on a l'impression que je réussis tout ce que je fais, etc. Mais je suis passée par ces phases-là, vraiment, où de me dire personne ne veut de moi, j'ai passé 30 entretiens, il n'y en a aucun qui a débouché, je reviens dans ce boulot, c'est la merde, je déteste le patron, mais je n'ai pas le choix parce qu'il faut bien que je bosse. Maintenant, je suis séparée de mon enfant, elle est chez la nounou. Mais en fait, ça a été ça la soupape, parce que ça a été la séparation avec ma fille.
- Speaker #0
De le détachement et de se dire voilà, je redeviens Fabienne avant même d'être maman.
- Speaker #1
Et du coup, la nounou n'était pas parfaite. On a eu des crises d'angoisse aussi. Un jour, je suis rentrée à la maison, je l'ai trouvée en train de pioncer dans le canapé. Donc, on a pris des dispositions très vite, on va dire. Dès que je suis retournée dans ce travail, ça m'a comme activée avec, je pense, un changement de conscience. Avec, maintenant, c'est fini. C'est fini les conneries, c'est fini le truc où je ne trouve pas de boulot. où je reste dans le noir, je vais trouver un job. Et j'ai trouvé un job dans le mois qui a suivi.
- Speaker #0
Tu as repris dans l'autre.
- Speaker #1
Voilà, exactement.
- Speaker #0
C'est la mise en mouvement finalement.
- Speaker #1
Exactement, la mise en mouvement parce qu'en fait, il ne peut rien se passer quand tu es chez toi et que tu penses qu'il n'y a pas d'issue. Mais je comprends en fait. Alors, je n'ai pas vécu la dépression sous toutes ses formes et sur une longue durée. Mais en fait, ce qui a... important de comprendre c'est que ça ne peut venir que de toi, que les gens n'ont pas conscience de ce que tu traverses intérieurement et que pour eux c'est pas facile, c'est pas difficile peut-être, il y a qu'à ouvrir la porte et sortir et aller marcher etc. mais ça me paraissait... Ah ouais ça me paraissait une montagne. Un jour, j'ai même appelé les pompiers en disant je suis en train de faire un malaise Il ne se passait rien, juste une espèce de crise d'angoisse. Et puis aujourd'hui, mon aîné a beaucoup de crises d'angoisse et de peur. Et du coup, je me dis c'est moi qui ai transmis ça Sur les premiers mois, j'étais tellement comme ça, flippée de tout. Je me dis c'est à cause de moi Maintenant que je fais ce que je fais, je sais que les âmes choisissent leurs parents, que nous sommes au bon endroit. il avait besoin d'expérimenter ça. Je dis il parce que... Je passe du il au elle parce que ça, c'est une autre tranche de vie. Mais notre fille nous a annoncé qu'elle était un garçon il y a deux ans. Tout d'un coup, ton enfant te dit, je ne suis plus une fille, je suis un homme. Enfin, je n'ai jamais été une fille. D'ailleurs, je n'ai jamais été une fille, je suis un garçon. Et tu te dis, ok, alors qu'est-ce que je n'ai pas vu, qu'est-ce que je n'ai pas compris ?
- Speaker #0
Là aussi, ça t'a remis en question à ce moment-là.
- Speaker #1
Oui, les enfants, ça fait bien bosser. On croit que les plus gros enseignants sont les parents.
- Speaker #0
Moi, j'ai dit que pour moi, mes enfants sont mes maîtres. Parce que même les phrases qu'ils ont, c'est d'une puissance, c'est d'une pureté qu'on ne retrouvera jamais ailleurs. Pour moi, mes deux enfants sont miroirs. Chaque enfant vient travailler quelque chose. Et même je dis, ils mettent des pointes dans le cœur que je ne pensais pas possible avant. Enfin, ce n'est pas toi, mais moi, mes plus grandes peines de cœur, finalement, ce n'est pas mon divorce, ce n'est pas ma maternité. et l'amour que j'ai pour eux et ce que ça me fait quand j'ai l'impression justement de pas mériter entre guillemets leur amour tellement que je me sens pas à la hauteur parce que pour moi eux ils sont dignes et pures tu vois ce que je veux dire alors que nous avec nos conditionnements nos façons de faire on devient plus digne plus pure de leur enfin et pas leur égal quoi donc moi je suis complètement d'accord avec toi moi quand je vois mes enfants des fois quand et d'ailleurs ça c'était une question que je voulais te poser Moi aussi, j'ai remarqué que pour mon premier enfant, tu sais, je n'étais pas vraiment là. J'essayais justement de répondre aux injonctions. Et pareil, j'essayais de faire tout comme il faut. J'étais accaparée vraiment. Enfin, c'était lui d'abord et moi après. Et du coup, j'étais quand même encore en pilote automatique. Je n'étais pas vraiment là. Est-ce que toi, tu as eu ce sentiment-là, vu que tu devais gérer l'urgence et ses besoins primaires, que tu n'étais pas vraiment avec elle ? Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Peut-être parce qu'il fallait faire, parce que aussi quand on est en dépression ou même quand on est en postpartum très difficile avec des émotions qui remontent, on fait de manière automatique mais sans prendre conscience.
- Speaker #1
Moi, j'avais l'impression d'être complètement fusionnelle, c'est-à-dire de n'exister que pour elle, de n'être qu'avec elle. Et les moments où je kiffais, où j'étais vraiment en paix, c'est quand elle dormait sur moi de petit corps. Mais d'ailleurs, je l'ai porté très longtemps sur moi de faire les siestes et d'avoir sa petite tête chaude. Là, et même jusqu'à l'âge de deux ans, j'ai continué à la porter comme ça. Et ça, pour moi, c'était hyper rassasiant. Donc, en fait, la plus grande douleur, c'est la séparation. C'est la séparation quand l'enfant commence à poser ses limites. Mais en fait, c'est normal, l'enfant n'est pas là pour répondre à tes besoins, pour te nourrir, pour t'apporter de la satisfaction. L'enfant est là pour être libre et vivre son expérience. Et maintenant, les deux sont adolescents. Je parle beaucoup de la première, parce que c'était ça. Et effectivement, tu as raison. deuxième grossesse, deuxième enfant, ça n'a rien à voir, c'est une autre histoire, mais là c'est l'adolescence, donc il a 17 ans, donc il fait un choix identitaire, il dit je suis un garçon et puis il prend la distance, donc il est en opposition, moi tout ce que je fais, où j'ai envie de transmettre autour des énergies, autour de ce que je ressens, c'est compliqué parce que c'est comme si je lui imposais quelque chose qui n'est pas encore de l'ordre de ses croyances. Or pour moi, j'ai tellement envie de dire Ah, mais c'est ça ! La vérité ! Voilà, c'est ça la vérité. Je me dis Mais quand je fais ça, je suis comme ma mère qui m'a imposé la religion, qui m'a dit C'est ça la vérité ! Voilà, donc ça continue à te faire travailler, et il se positionne, et en fait, c'est ton enfant, mais il ne t'appartient pas. Et il n'y a pas de vérité.
- Speaker #0
Il n'y a pas de vérité. Chacun sa vérité à l'instant Téhautier.
- Speaker #1
Qui est liée à ses expériences, et à son vécu, et à ses croyances. Et il est passé par des phases très difficiles justement sur ses questions identitaires pour comprendre qui il était. Et donc, il a vécu un sas de dépression. Et là, je savais que je ne pouvais pas l'aider.
- Speaker #0
Donc, même pour toi, de te sentir entre guillemets pas à la hauteur, mais pas capable.
- Speaker #1
Pas capable.
- Speaker #0
C'est super dur quand on a… Pas capable et surtout,
- Speaker #1
moi qui suis guérisseuse, je sais et je vois que j'aide énormément de gens. Alors, j'aide énormément de gens parce qu'ils acceptent de se laisser aider. D'accord. On est son propre guérisseur. et donc de me sentir impuissante dans ma propre famille. De dire je suis guérisseuse et je suis incapable d'aider mon enfant. Parce que ce n'est pas de moi dont il avait besoin à ce moment-là, il avait besoin justement d'une psychothérapie et pas de soins énergétiques.
- Speaker #0
Et ce qu'on m'a dit aussi, je ne sais pas si ça te parle, mais on m'a dit aussi que c'est aussi à nous de faire notre propre chemin et ça va rayonner sur nos enfants. Parce que là, par exemple, moi, au début, il y a des portes que je ne voulais pas ouvrir. Moi aussi, je pense que c'est ma plus grande douleur, ma relation maternelle. Et il y a des portes que je ne veux pas ouvrir parce qu'elles sont trop douloureuses. Et on m'a dit, si tu le fais, ce n'était pas une injonction, mais si tu ne le fais pas pour toi, pense à tes enfants, fais-le pour tes enfants. Et de se dire qu'en fait, on n'a pas forcément le pouvoir sur nos enfants parce que comme on dit, ils sont capables, ils ont leur vérité et ils auront leur propre chemin. mais par contre nous-mêmes, d'aller travailler sur notre relation qui va forcément rayonner et infuser sur leur bien-être à eux de manière un peu, comment on appelle, boule de neige.
- Speaker #1
Oui, alors moi je suis très opposée à toute forme d'injonction. Puis arrêtons de se culpabiliser, j'ai pas fait assez bien, je devrais travailler là-dessus pour que mon enfant aille mieux. Déjà on fait du mieux qu'on peut. Merci, on va reprendre le punchline, on fait du mieux qu'on peut,
- Speaker #0
arrêtons de se culpabiliser, et là c'est pour toutes les femmes de France et de partout. Je pense qu'on a assez de poids sur les épaules. Et en fait, c'est pareil, cette culpabilité à les biens et pour nos enfants aussi, parfois, ça nous rajoute quelque chose. Alors que la guérison aussi, je sais pas, j'ai hâte d'avoir ton retour, mais pour moi, la guérison, elle peut se faire en douceur et en vivant les moments.
- Speaker #1
En tous les cas, c'est sûr qu'elle ne peut pas se faire avec la culpabilité. Et moi, je vois plein, plein de femmes, y compris parmi mes amis, qui sont dans une notion sacrificielle. C'est pour mes enfants, il faut que je leur offre le meilleur, il faut absolument qu'ils aient tout ce que moi, je n'ai pas eu, etc. Et donc là, on reporte sur l'enfant nos propres attentes ou nos propres satisfactions. Et ce n'est pas ce que l'enfant cherche. L'enfant, il cherche un rapport authentique avec le parent. De l'authenticité, surtout. Donc, on ne va pas faire à la place de notre enfant. On fait pour nous. Parfois, on n'est pas prêt à ouvrir certaines portes, tu l'as dit. Et bien, ce n'est pas grave. Et peut-être qu'on ne le sera pas dans cette vie-ci. Et ce n'est pas grave non plus. Parce qu'on n'a pas tout réparé, tout réglé. mais simplement à se sentir en paix et à accepter d'être qui nous sommes. Quand je dis accepter, c'est vraiment accepter d'être nous dans nos parts d'ombre et de lumière. Et les âmes se sont choisies. Donc, quelle que soit ton action ou ton regard en tant que mère ou en tant que père, de toute façon, tu vas transmettre quelque chose à ton enfant. Donc, ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas d'empreinte, ce n'est pas vrai qu'on peut tout régler. On fait du mieux qu'on peut et l'enfant… va prendre cette transmission et la transmuter à son tour.
- Speaker #0
On a parlé des premiers mois de la maternité. Est-ce que justement dans cette maternité, il y a eu d'autres moments où tu t'es dit waouh, là j'aurais peut-être besoin d'être accompagnée, surtout maintenant que tu fais ce que tu fais Dans le sens, est-ce que tu as eu besoin parfois d'être épaulée en dehors de ce psychiatre qui a été déterminant et qui t'a aidé à te relever ? Est-ce qu'il y a eu d'autres personnes qui ont été importantes dans ta maternité ?
- Speaker #1
Tu poses la question pour moi ? Oui. Je n'ai pas à souvenir. En tous les cas parce que j'ai moins... Je suis un peu de tête de mule et je pense que je peux tout faire toute seule. Ça a été un de mes grands travers pendant longtemps, de penser que je ne pouvais pas. Et d'ailleurs, mon enfant, mon premier enfant, est à l'origine de mon changement de vie. D'accord. Voilà, parce qu'il a souffert d'asthme pendant très longtemps. Et au démarrage, je pensais que c'était à cause de la région parisienne. On vivait en région parisienne jusqu'à ce qu'il ait deux ans. Et en fait, dès qu'on faisait un week-end ailleurs, il respirait mieux. Et puis, en fait, j'ai déménagé pour ce poste de développement durable à Maisons du Monde quand il avait deux ans et demi. Là, je me suis retrouvée seule parce que mon mari avait gardé sa situation. On venait d'acheter un appart à Paris, donc il a gardé sa situation et notre appart à Paris. Moi, j'ai déménagé seule en région nantaise avec mon aîné. Donc ça a donné, déjà, ça a été très, très dur pour le couple parce que je faisais payer beaucoup de choses à mon mari. Je lui disais, tu ne vis plus ici de toute façon. Voilà, donc ils le prenaient très très mal. Et puis, moi je gérais tout et comme je me mettais la pression, je prenais un baby-sitter en plus de la... Travail. En plus de la nounou, voilà. Et donc tout cristallisait autour de ma fille. Et puis, donc l'asthme a continué. C'est à la maternelle qu'un surveillant nous a dit Mais vous devriez aller voir un pneumologue quand même parce que la façon dont pousse votre fille, ça ressemble à de l'asthme parce que j'ai des enfants asthmatiques et tout. Je l'ai écouté. Je suis allée voir un pneumologue, on m'a dit effectivement qu'elle a de l'asthme. Et donc, j'ai fini par voir un kinésiologue qui a eu cette phrase j'étouffe avec toi, j'étouffe sans toi en parlant de la relation avec ma fille. Tu vois, ça me refait des frissons de dire ça. J'étouffe avec toi, j'étouffe sans toi. Et donc, c'est vraiment la relation mère-fille, c'est-à-dire que je suis sur elle alors que je ne veux pas être sur elle et que je l'étouffe. Et en même temps, si je ne suis pas là, elle étouffe.
- Speaker #0
Donc, je… T'es dans un truc où tu ne sais plus quoi. Quel est l'accès ?
- Speaker #1
C'est ça, en termes de culpabilité, c'est quoi la bonne potion ? Moi je voyageais beaucoup pour le boulot, très vite, et donc je n'étais pas souvent là, et à chaque fois que j'étais absente, il y avait des crises d'asthme, il y avait des antibiotiques, il y avait des tas de trucs.
- Speaker #0
C'était sa manière de...
- Speaker #1
Ouais. Et puis, en fait, ça a été le déclencheur parce qu'on s'est rendu compte, on a mis du temps à voir qu'elle était tout le temps malade. Et c'est ma belle-mère qui m'a dit, écoute, je pense qu'il faut que tu prennes un peu de recul et que tu arrêtes avec la médecine allopathique et que tu cherches autre chose. Et en fait, je me suis dit, elle a raison en fait, à ce moment-là, même si ça m'a fait mal. Elle a raison, mon enfant est tout le temps malade. Et c'est là que j'ai commencé à aller chez des gens bizarres. On adore ! Mais j'y suis allée sauf, d'abord je suis allée voir une naturopathe, c'est déjà pour moi le comble du bizarre. Ensuite…
- Speaker #0
Comme on sait maintenant ce qu'elle fait, c'est très drôle. Ensuite,
- Speaker #1
je suis allée voir un chiropracteur, voilà. Et en fait, donc parallèlement, ma meilleure amie a fait un cancer extrêmement grave, un cancer du pancréas. Et elle, elle est allée tester plein de gens, dont un guérisseur. Elle me parlait régulièrement de son guérisseur qui était à Paris, en me disant Tu sais, il peut aider ta fille Moi, je lui dis Attends, je ne vais pas aller voir un guérisseur.
- Speaker #0
Vous ne voyez pas ce que ça impliquait ?
- Speaker #1
Non, je ne voyais pas ce que ça impliquait. Donc, elle m'en a parlé pendant des mois et des mois. Et puis, un jour, je me suis retrouvée avec ses amis à elle. On fêtait son anniversaire. Elle était condamnée par la médecine de lui donner trois mois de vie. Elle a vécu quatre ans. Donc, au bout de deux ans, on a fêté ses 40 ans. Et là, je ne me suis retrouvée qu'avec des gens à table qui avaient été voir des guérisseurs. C'est quand même… J'adore. Vraiment, pour une verrue, pour je ne sais pas quoi. Tout le monde parlait de ça. Moi, j'étais voir un guérisseur, c'était hyper normal. Je me suis dit qu'il était temps que j'essaye. Au pire,
- Speaker #0
on ne paie rien. On a un peu d'argent.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Et en fait, moi, comme je suis très contrôlante, je prenais un double rendez-vous. C'est-à-dire, naturopathe, je faisais un rendez-vous pour ma fille, un rendez-vous pour moi. Chiropracteur, pareil, pour voir ce que ça faisait sur mon corps. Et donc là, guérisseur, je fais OK, je prends un rendez-vous pour ma fille, je prends un rendez-vous pour moi. Donc, deux rendez-vous. Et c'est comme ça qu'en janvier 2019, j'ai débarqué chez 5 guérisseurs pour ma fille et que là, j'ai halluciné. Ah oui,
- Speaker #0
et puis c'était il n'y a pas si longtemps finalement.
- Speaker #1
C'est dément.
- Speaker #0
Elle avait déjà 2019,
- Speaker #1
12 ans.
- Speaker #0
12 ans, oui. Donc, tu avais plus attendu 12 ans, têtu.
- Speaker #1
Oui, à prendre les antibios. Non, mais quand je t'ai dit les antibios et puis les masques d'inhalation avec des doses de cortisone. On louait des appareils avec des infirmiers qui venaient pour te remettre des doses, machin. Donc ça a été loin et c'est vrai que...
- Speaker #0
Ce guérisseur du coup il vous a...
- Speaker #1
Ce guérisseur en fait, donc je rentre toute seule dans la salle. Bon déjà je trouve ça hyper chelou, il y a de l'encens, il y a des bouddhas, il y a des statues et tout. Je regardais un peu les gens qui donnaient la salle d'attente, genre qui sont ces gens qui voient des guérisseurs ? Ils sont trop normaux, ils ne nous reçoivent pas. Pourquoi viennent-ils ? C'est quoi leur problème à eux ? Et donc là tu rentres dans une toute petite maison, c'est un magnétiseur guérisseur qui est hyper connu en fait, je l'ai su après. Voilà et donc... Je rentre dans la pièce avec mon enfant et puis il me demande pourquoi je suis là. Je me dis Attends, le mec qui est guérisseur, il n'a qu'à me dire pourquoi je suis là.
- Speaker #0
J'adore ce que tu me parles.
- Speaker #1
C'est le test, quoi. Et donc, je dis Je suis là pour mon enfant. Et donc, tout de suite, il me dit Ah, il y a un problème au poumon. Tristesse ? Comment il sait ça ? Il n'a pas dit tristesse, mais lui aussi, il m'a dit que j'étouffais. Il m'a dit Votre fille, elle étouffe. Et puis après, il a fait des tas de trucs bizarres. Il est rentré en transe. Il a touché son poumon. Voilà. Et moi, je pleurais, je pleurais, je pleurais pendant ce temps-là. C'était très bizarre. Et au bout de 10 minutes, il a dit C'est bon, maintenant à votre tour. Et donc là, il m'a trouvé des trucs. Et notamment sur la circulation des jambes. La circulation, il m'a dit Vous avez les jambes lourdes ? Je lui ai dit Non, je ne crois pas. Et puis, il a posé la main sur mon genou, il m'a dit Marchez. J'avais la jambe toute flagada, toute légère. Je lui ai dit Attends, c'est hyper bizarre. Il m'a dit On va faire l'autre jambe. Et ça, je me suis dit Oui, j'avais des jambes lourdes avant qu'il me touche. Et ça, ça a été pour moi le premier truc de guérison et de croyance qu'il existait autre chose, qu'il y avait des gens qui étaient capables de voir, d'entendre, de guérir. Il m'a beaucoup parlé des êtres de lumière. Ce sont les êtres de lumière qui œuvrent à travers moi. Et ça, ça m'a décapsulée. Et ensuite, pour moi, c'était indissociable, c'est-à-dire qu'au-delà des traitements allopathiques, je faisais voir. d'autres thérapeutes pour ma fille et pour moi, donc on a été voir des kinésiologues, énergéticiens.
- Speaker #0
On a même fait des soins, un soin qui s'appelle le soin métamorphique, je crois. On travaille sur les mémoires de naissance. C'était terrible parce que quand on est allé voir cette praticienne-là, ma fille était sur la table sur ses mémoires de naissance et moi j'étais sur le canapé à côté, mais je ressentais tout à l'intérieur. J'avais l'impression qu'on travaillait sur moi en même temps. Dans l'empreinte de naissance, on dit que l'enfant porte bien sûr la mémoire de la mère, il porte les neuf mois de gestation, mais aussi les neuf mois qui ont précédé la gestation. ce qui s'est passé dans la vie de la mère les neuf mois avant.
- Speaker #1
On m'avait conseillé Les neuf marches un livre justement qui parle de ça, parce qu'a priori déjà, ce livre parle que l'âme nous choisit, mais aussi effectivement de l'importance des mois d'avance.
- Speaker #0
J'ai lu ce livre que je vous conseille aussi, que j'adore, j'ai eu la grande chance de rencontrer l'auteur, maintenant que je fais partie du cercle des auteurs, c'est Agnès Stévenin.
- Speaker #1
D'accord, on arrive déjà à 38 minutes d'épisode, et je pense que là on va essayer de résumer un petit peu tout ça ensemble, qu'est-ce que c'est plus doux pour toi, qu'est-ce que ça a transformé chez toi ?
- Speaker #0
Pour moi, ça a été un cadeau. Enfin, ça a été un cadeau, je le vois maintenant avec le recul, c'est-à-dire que ma fille a été mon enseignant. Véritablement, elle m'a appris à guérir de mes propres peurs, de mes propres projections, du lien à ma mère. Elle m'a appris à me dévoiler, c'est-à-dire à accepter ma voix. Tu sais, il y a un truc que je raconte dans Message de la Cacha que j'ai tout accepté, j'ai tout quitté, j'ai quitté mon job, pour me mettre au service des énergies et du divin. Et puis, juste au moment où j'accepte cela, il se passe trois choses dans ma vie. Ma meilleure amie passe en soins palliatifs, donc on sait que c'est la fin. Je prends la décision de quitter mon boulot, donc je fais ma demande. Et ma fille est hospitalisée à nouveau pour une pneumonie. Et au moment où je suis à l'hôpital, déjà on est dans les urgences, elle est sur un brancard, elle hurle, elle souffre, personne ne s'occupe de nous, etc. Et là, je dis, mais pourquoi ? Alors que j'ai tout fait bien. Pourquoi ? Alors que j'ai... j'ai accepté donc arrêter de la faire souffrir et comme si à nouveau je me sentais punie par la vie ou que je faisais pas bien quelque chose ou pas assez et ça m'a transcendée à ce moment là en fait on doit vivre ça encore une fois et c'est pas parce que j'ai pas assez bien fait c'est voilà j'accepte de ne plus être punie par la vie, j'accepte d'agir par amour j'accepte, voilà je lâche quoi et depuis on a quand même très très peu d'incidents On a tout ce travail où elle est devenue lui et prend sa place et se libère petit à petit de ses angoisses avec une très très grande conscience. Et un des premiers messages que j'ai reçu quand j'ai commencé à canaliser, quand j'ai commencé à recevoir ces messages jour et nuit, c'était en 2020, j'ai eu cette question Ah mais attends, que vont devenir nos enfants ? Et ça m'a dit, par rapport à tout ce qui se passe dans l'actualité, ça a dit… Tu n'as pas besoin de te préoccuper des enfants parce que les enfants sont déjà de l'autre côté, ce sont déjà les acteurs du nouveau monde, ils viennent déjà avec cette conscience qui a un temps d'avance alors que vous, vous devez faire tout ce chemin de nettoyage. Ce sont des éclairants, les enfants sont des éclairants et je sens ça très très fort en fait.
- Speaker #1
Oui mais il y en a qui disent ça effectivement que c'est de plus en plus puissant et que les enfants d'aujourd'hui c'est pour ça qu'on a du mal à les mettre dans des cases. C'est pour ça qu'il y a de plus en plus de choses qui se passent avec les enfants d'aujourd'hui.
- Speaker #0
Et sans catégoriser, parce que moi je ne suis pas du tout New Age, avec les enfants indigos, les enfants cristalles, j'en sais rien, mais ce sont des ouvreurs de portes. Ils sont là pour te remettre sur ton chemin de vie en fait. Ils sont là pour te montrer ce qui n'est pas aligné chez toi.
- Speaker #1
Donc là finalement, si on avait un conseil pour les mamans ou les papas qui vivraient un petit peu mal leur maternité ou leur paternité, tu leur dirais quoi justement ?
- Speaker #0
En fait, je leur dirais que ce n'est jamais la faute de l'enfant. C'est vrai que ce n'est jamais la faute de l'enfant. Parce que moi, j'en vois plein des gens en séance, des gens qui veulent prendre rendez-vous pour les enfants. Et j'ai arrêté de faire ça. Avant, je faisais des soins sur les enfants et j'ai arrêté de le faire parce qu'en fait, il faut travailler sur vous. Quand je dis il faut travailler, ce n'est pas travailler.
- Speaker #1
On revient à la question tout à l'heure, mais non, c'est plus d'aller voir chez vous.
- Speaker #0
Si vous avez un enfant hyper colérique qui vous fait mener un enfer. qui est ultra émotionnel, qui est ultra je ne sais pas quoi, enfin tous les qualificatifs qu'on peut dire, ou HPI ou hyperactif, etc. C'est vous qui devez venir en séance. Déjà pour comprendre ce qui se passe, ce que ça vient faire, ce que ça vient réveiller chez vous, et comment vous pouvez accompagner au mieux votre enfant, ça passe par vous. L'enfant il est là juste pour vous montrer... Réveiller les choses. Ouais, pour réveiller. En fait si vous êtes dérangé par la situation, c'est bien chez vous qu'est la solution. Ouais,
- Speaker #1
d'accord. Ouais, trop bien. Hyper puissant. Trop bien ! Je pouvais résumer cette tranche de vie en un mot, ça serait lequel ?
- Speaker #0
Ça serait apprentissage. Je vois comme un escalier où tu montes les marches pour prendre de la hauteur et voir la plus large, la plus big picture, la façon de voir élargie au lieu d'être centré sur tes problèmes dans ton petit personnage, de prendre de la hauteur. J'ai l'impression d'avoir... gagner en lucidité sur moi-même.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Puis, amour, que l'amour, ce n'est pas posséder l'autre, ce n'est pas la fusion, parce que je te dis, j'avais vraiment besoin, moi, de sentir ma fille contre moi, de la sniffer, tu vois. Ce n'est pas posséder l'autre, l'amour, c'est être en paix avec l'autre et le laisser libre, parce que, ce n'est pas parce qu'il se détache de toi qu'il t'aime moins ou que tu es moins aimé. Donc, c'est ça, c'est l'apprentissage de l'amour de soi.
- Speaker #1
Et ça, ce n'est pas que dans la maternité. Merci beaucoup, Fabienne. Merci pour cet épisode et je vous retrouve la semaine prochaine.