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Episode 4 : Connaissance de soi avec Anick Laprate cover
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Tribulations la vie n'est pas un long fleuve tranquille en fait ;)

Episode 4 : Connaissance de soi avec Anick Laprate

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42min |07/06/2023|

31

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Tribulations la vie n'est pas un long fleuve tranquille en fait ;)

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42min |07/06/2023|

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Description

Épisode 4 : Spécial Invitée Prestige - Anick Lapratte : La connaissance de soi à travers les neurosciences.


Dans cet épisode spécial, j'ai le plaisir d'accueillir Anick Lapratte, une auteure, conférencière et coach renommée spécialisée dans les neurosciences. Si vous ne la connaissez pas encore, préparez-vous à découvrir une source d'inspiration et de sagesse.


Rejoignez-nous pour cette conversation passionnante où Anick partagera son parcours personnel et nous parlera de l'importance de la connaissance de soi et de ce que cela lui a apporté dans sa vie. 


Vous découvrirez comment la connaissance de soi peut nous aider à mieux naviguer dans notre vie quotidienne, à améliorer nos relations et à développer une meilleure compréhension de nos propres motivations et besoins.


Ne manquez pas cette occasion de vous immerger dans l'expertise d'Anick Lapratte  et de bénéficier de ses expériences  pour développer votre propre connaissance de soi. Vous pouvez également la retrouver sur youtube 



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue, Tribulation c'est pour vous si vous vivez des situations de rupture, de clivage, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel, et que vous vous sentez au bout, à bout. Vous cherchez des solutions simples et efficaces pour y faire face parce que vous vous sentez perdu, démuni, peut-être même au bord de la dépression, ou même du burn-out, et vous ne savez pas comment faire pour vous en sortir. Coach certifié Leader Coach, formé entre autres à la psychologie positive et d'autres techniques de thérapie brève, et constamment en formation dans le domaine des neurosciences. Je vous partage mes expériences ici et mes astuces de coach, seules ou accompagnées d'invités dont certains sont connus, parce que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne en fait. Aujourd'hui je reçois Annick Laprate. Annick c'est quelqu'un qui est très connu dans le monde de la francophonie, elle est québécoise, vous allez l'entendre à son merveilleux accent. C'est quelqu'un qui est suivi par des milliers de followers, qui développe des programmes d'accompagnement qui sont basés sur les neurosciences. Elle est également auteure, elle a écrit un livre notamment directement en lien avec un de ses programmes phares qui est Reprogrammer votre cerveau. Elle est conférencière, elle est très active dans le monde du développement personnel et je vous invite à consulter son site anniklaprade.com Je vous mets le lien en description, comme ça vous pourrez aller voir par vous-même. Je vous souhaite de prendre tout ce que vous avez à prendre de cette entrevue, vous verrez, c'est vraiment d'une grande richesse. Et merci, merci encore, Annick, pour ton temps, d'avoir accepté cette invitation et de t'être prêtée au jeu de cette interview. C'était vraiment un honneur et un grand plaisir pour moi et j'espère pour les gens qui vont nous écouter.

  • Speaker #1

    Donc, écoute, déjà, je tiens à te remercier d'avoir accepté mon invitation, Annick, parce que je sais que ton temps est précieux et que... beaucoup beaucoup de choses à faire ton actualité bien chargé donc je me sens très privilégié et très honoré que tu aies accepté de passer un petit moment avec moi merci infiniment je vais avec grand plaisir macha vraiment partager donc comme je te disais le but de l'entrevue 1 c'est de mettre en avant son développement comment tu t'en es sorti dans certaines situations avec la connaissance de soi notamment et c'est surtout à la mettre en avant ça la connaissance de soi à quoi ça va, ce que ça t'apporte, etc. dans ta vie. Et puis, ce que j'aimerais, c'est partager ça avec les gens. Si je ne pouvais pas garder ça pour moi toute seule, ce serait quand même égoïste un peu de ma part.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'aimerais partager ça avec les gens, pour qu'ils comprennent qu'en mettant certaines choses en place, on y arrive très bien à s'en sortir. Et puis, montrer aussi différentes façons de s'en sortir, qu'il n'y a pas une façon. mais qu'il y en a tout un tas.

  • Speaker #2

    Exactement. Je ne crois pas aux formules toutes faites. Moi, je crois à la connaissance et ensuite à l'application de ces connaissances-là et de voir ce qui nous convient aussi. Donc, une technique peut très bien convenir à une personne et pas du tout à une autre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est tout à fait ça. Donc, écoute, je vais commencer quelques questions, si tu es d'accord. Alors, s'il y a des questions qui ne te conviennent pas, tu as le droit de les passer.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    Ça ne te convient pas, tu peux sortir du zoom aussi si tu veux.

  • Speaker #2

    Je suis prête, je suis prête pour toi.

  • Speaker #1

    En principe, je n'ai fâché personne, normalement tout va bien, mais bon, c'est jamais.

  • Speaker #2

    Vous essayez de ne pas être la première.

  • Speaker #1

    Alors écoute, ma première question c'est déjà, est-ce que tu peux nous dire, nous rappeler pour ceux qui ne te connaissent pas encore, en quelques mots, ton parcours, ton parcours de vie et ce que tu fais dans la vie en fait.

  • Speaker #2

    Parfait, oui, je suis auteure, conférencière, formatrice. J'ai aussi été chroniqueuse radio et animatrice à la télé. Je suis coach, master coach certifié à l'Institut des neurosciences appliquées. Donc, j'ai porté plusieurs chapeaux dans ma vie. J'ai été fondatrice d'un réseau mieux-être également qui a rejoint plus d'un million de personnes. Mais essentiellement, on me reconnaît ces dernières années pour mon expertise au niveau du développement personnel. en lien avec les neurosciences. Donc, ma passion, c'est le cerveau, d'où l'importance de comprendre son cerveau pour en faire un allié, parce que le cerveau peut être extraordinaire pour nous, mais quand on ne le connaît pas et qu'on ne sait pas comment se diriger dans la bonne direction, il peut parfois nous mettre des bâtons dans les roues, donc très important de connaître son cerveau. Et il joue un très grand rôle dans la connaissance de soi, donc on va peut-être avoir l'occasion d'en parler aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, justement, alors déjà, bravo pour ton parcours. Et bien justement, ma deuxième question c'est, si je te pose la question, qui tu es, qui es-tu, Annie, comment tu te définirais finalement ?

  • Speaker #2

    C'est une recherche que j'ai faite pendant plusieurs années. Je vais avoir beaucoup à dire sur la connaissance de soi, parce que pour moi, c'est primordial de faire ce travail-là, de se connaître. Parce que si on ne se connaît pas, on est extrêmement malléable à l'environnement. Donc, on devient influençable et on peut accepter des propositions, on peut faire des choix en fonction des autres et non pas en fonction de soi. Et ça peut nous amener à une place dans notre vie. qui ne nous correspond pas. Donc, pour être vraiment alignée, se sentir bien, c'est hyper important de se connaître. Et moi, j'ai fait ce travail-là parce que je ne l'avais pas fait. Et moi, pour plaire, pour ne pas déplaire, pour être acceptée, pour ne pas déranger, j'acceptais absolument tout. Donc, je travaillais à des heures de fou, même si mon corps m'envoyait le signal que j'étais fatiguée. J'acceptais toutes les propositions pour ne pas déplaire, même les propositions professionnelles qui ne me convenaient pas, parce que je voulais faire partie d'eux. Et à un moment donné, quand on n'écoute pas son corps, quand on n'écoute pas ses besoins, quand on fait des choix pour plaire et non pas en cohérence avec nos valeurs, on devient profondément malheureux. On devient profondément malheureux. Les gens qui ne se connaissent pas sont extrêmement vulnérables au burn-out, à la dépression. vont vivre une espèce de grand brouillard et c'est très lourd à porter. C'est très difficile de vivre sans se connaître. Et pourtant, dès qu'on fait la démarche de dire qui suis-je ? Mais c'est quoi ça, qui suis-je ? Quand on se pose la question, c'est profond en réalité. Je suis qui ? Parce qu'à chaque instant qui passe, à chaque seconde, je peux changer. Au fil d'une conversation, je peux changer en fonction d'avec qui je suis. Ça peut changer dans un contexte favorable, je suis une version de moi. Dans un contexte défavorable, je suis une toute autre version de moi. Donc, pour moi, je suis quelqu'un de multipotentiel, donc avec de multiples facettes. Et je les connais, ces facettes-là. Mais à la base, pour moi, le travail a été de faire un travail sur mes valeurs, mes besoins, mes limites. Donc, quelles sont mes valeurs ? Donc, je considère que je suis une personne, pour répondre à ta question. Je suis une personne qui est extrêmement altruiste, qui a besoin de chaleur humaine, qui a besoin de travailler dans un domaine qui fait sens pour moi et qui me permet de contribuer. J'aime pas la phrase contribuer à un monde meilleur parce que souvent c'est devenu cliché, on est un petit peu lasse d'entendre cette phrase-là, qui pour le cerveau d'ailleurs ne veut rien dire parce que c'est quoi un monde meilleur, il faut le définir ce monde meilleur-là. Mais je crois profondément au potentiel de l'être humain. C'est ma passion, c'est mon centre d'intérêt, donc c'est qui je suis également. Donc une passionnée du développement humain. Pour moi, c'est important de connaître tout le potentiel qui habite l'humain et son potentiel se retrouve autant dans son cerveau que dans son cœur, dans le pouvoir de l'amour, que dans son âme, dans sa mission de vie. Il y a dans son corps, qui contient toutes les neurochimies, qui contient toute l'énergie, toutes les cellules pour nous permettre... de se réaliser ici sur Terre. Donc pour moi, c'est important de comprendre la mécanique physique du corps humain, tout comme le pouvoir de l'amour, tout comme le pouvoir de son cerveau. Donc ça, ce sont mes champs d'intérêt, ce sont mes passions. Mes valeurs, c'est le respect, l'humour et le bien-être, vraiment la bienveillance. Et mes limites aussi, il faut les connaître. Donc ça aussi, ça fait partie de la connaissance de soi. Quelles sont mes limites ? Donc pour moi, les limites, c'est le non-respect. Mes limites, c'est dans certains champs de compétences. Je ne suis pas quelqu'un de doué avec les chiffres ou la structure parce que je suis une émotive, je suis une sensible, une créative. Donc, qu'est-ce que je fais ? Quelqu'un qui se connaît bien va dire parfait, moi je suis davantage cerveau droit, qui est créativité et motivité, et moins cerveau gauche, qui est plus le rationnel, la structure, la logique. Donc, se connaître, c'est de faire des choix en fonction de ça aussi. De dire jusqu'où je vais pour m'améliorer. aller chercher de la connaissance, mais où j'arrête aussi parce que ce n'est pas moi, parce que ce n'est pas une partie de moi que je veux développer. Il y a plusieurs personnes qui font un travail qui ne leur correspond pas. Et quand on ne sait pas qui on est, justement, on se retrouve dans des professions ou dans des relations, dans des situations qui ne nous correspondent pas et qui nous rendent profondément malheureux.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse hyper complète. du coup j'ai plusieurs questions qui ont été traitées dans une.

  • Speaker #2

    Oui, désolée, j'ai tendance à parler beaucoup et à extrapoler, mais c'est un sujet qui me passionne. La connaissance de soi pour moi, c'est primordial.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'on sent que tu es passionnée, c'est pour ça que c'était intéressant pour moi de parler avec toi en ce moment. Et alors tout ça, toute cette connaissance de toi que tu as maintenant, toute cette maîtrise, on dirait que tu maîtrises aussi, moi si je me trompe.

  • Speaker #2

    Oui et non, en fait je maîtrise très très bien. À tous les jours que je me pose la question, est-ce que cette relation-là me convient quand on m'offre un partenariat, j'étudie toujours l'offre qui est là. Est-ce que ce projet-là correspond à mes valeurs ? Est-ce que ça correspond à mes besoins du moment ? Et les besoins, c'est autant les besoins intellectuels, les besoins de se réaliser, comme les besoins physiques aussi. Donc, en termes d'énergie, est-ce que j'ai la capacité énergétique de pouvoir dire oui à ce projet-là ? Il y a des temps dans l'année où je suis extrêmement sollicité, où je suis extrêmement fatiguée. Donc, essayer ça, se connaître, c'est d'être capable de dire, ton projet est exceptionnel. En temps normal, j'aurais dit oui, mais... Et en ce moment, ma réserve d'énergie me dit que je dois me respecter et je dois refuser cette offre-là. Donc, je le maîtrise dans le sens où je me connais tellement bien. Et oui, j'ai ce réflexe-là maintenant de poser le regard sur moi. C'est ça, se connaître. Et là, je tiens à préciser, ce n'est pas devenir égoïste et ne plus penser aux autres. Mais c'est dans une relation, dans un échange, dans une proposition. C'est aussi tenir compte de la proposition de l'autre, mais aussi de poser le regard. vers soi avant de prendre une décision. Ça, c'est là, c'est acquis. Mais est-ce que c'est facile ? Parfois oui, mais parfois non. Parce que des fois, j'ai dû dire non à des oeuvres qui étaient extraordinaires, qui auraient pu m'amener à un niveau supérieur, professionnel, relationnel ou autre. Mais d'écouter son corps, c'est pas toujours facile de dire non à quelque chose d'intéressant. C'est pas toujours facile de dire non à ses enfants. ou à la personne qui partage notre vie. De dire non à sa famille, de dire non à ses amis, ça va provoquer des réactions aussi parfois dans l'entourage. Donc, il faut être capable de gérer la conséquence d'un non, tout comme gérer la conséquence d'un oui aussi. Donc, ça arrive des fois qu'on va dire oui à un projet, mais ce projet-là va demander énormément de travail, va parfois demander du surtemps ou va demander qu'on fasse des compromis. sur certaines choses. Donc, il faut être capable de gérer cette conséquence-là et de dire, OK, comment je vais gérer ce surtemps-là en me respectant, mais en respectant ma promesse dans ce projet-là ? Donc, c'est quand même, même si on le maîtrise, tout un défi au quotidien. Donc,

  • Speaker #1

    on peut dire aujourd'hui que tu connais tes limites, tes freins, tes forces.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Je veux dire que tu maîtrises tout ça aujourd'hui. Et combien de temps,

  • Speaker #2

    cette année,

  • Speaker #1

    pour en arriver là maintenant ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, je dirais toute une vie parce que, honnêtement, pour répondre à la question, j'ai commencé ce travail-là il y a cinq ans. Donc, c'est un travail que je fais à temps plein depuis cinq ans. Et je vous dirais que ça fait peut-être un an ou deux que je suis dans la maîtrise complète, si je peux m'exprimer ainsi. Et maîtrise complète, je tiens à préciser, ça ne veut pas dire que c'est confortable. Donc, il y a des journées où c'est inconfortable, mais que je suis quand même dans la maîtrise. Donc, si j'ai à donner un temps, je dirais, pour ma part à moi, je dirais entre 3 et 5 ans. Mais les deux dernières années ont été beaucoup plus faciles. Ceci étant dit, pourquoi je dis que c'est le travail d'une vie ? C'est parce que, comme j'ai l'expérience de vie, c'est cette expérience de vie-là qui me permet justement de savoir dans quel domaine j'excelle, donc quelles sont mes forces. Et dans quel domaine c'est plus difficile pour moi ? Et là, je parle de compétences. Mais se connaître, c'est connaître ses compétences, mais c'est aussi connaître ses valeurs. Donc, comme j'ai beaucoup d'expérience de vie, j'arrive à la cinquantaine, donc c'était plus facile pour moi de dire, Ben, sais-tu quoi ? Dans ce projet-là ou dans cette relation-là, j'ai vécu telle situation difficile et je me rends compte que c'était difficile parce que ça respectait pas mes valeurs. Donc... Quand tu as beaucoup d'expérience, je pense que c'est plus facile d'apprendre à se connaître parce qu'on a un champ de référence. Donc, comme on a énormément d'expérience, on peut puiser à même ces expériences-là pour découvrir qui on est finalement. Donc, ce qui nous plaît, ce qui ne nous plaît pas. Plus on avance en âge, plus on est capable de dire ça, ça me plaît, ça, ça ne me plaît pas Mais je tiens quand même à préciser que l'être humain évolue constamment. Donc, ce serait une erreur de dire Aujourd'hui, je me connais, enfin, c'est fait, j'ai fait le travail et je n'ai plus à penser à ceci, mais non. Parce qu'on évolue, le corps change. Moi, je ne suis pas la même que quand j'étais enfant, adolescente, adulte, maman de jeunes enfants, maman d'adolescente et aujourd'hui grand-maman. Donc, on change continuellement. Notre identité se peaufine, s'améliore. C'est rare que les valeurs fondamentales changent. En principe, une valeur reste sur la durée, mais les besoins vont changer aussi. Et la vie... avec son quotidien, nous amène tout le temps à nous redéfinir. Donc, par exemple, si je suis en pleine santé, c'est plus facile pour moi d'honorer qui je suis et les besoins qui sont là de dire oui, j'ai l'énergie pour le faire mais qui sait, quelques mois plus tard, je peux avoir une maladie, je peux avoir un accident de voiture, je peux vivre une situation qui fait que mes réserves d'énergie vont baisser. Donc, il faut que je sois alerte et vigilante à ce qui se passe en moi à chaque jour pour pouvoir prendre des décisions éclairées. Et j'ose espérer que l'humain continue d'être curieux aussi et qu'il veut apprendre. Et pour apprendre, c'est extrêmement intéressant de se placer dans des contextes complètement nouveaux. Donc, j'aime me challenger comme ça, moi. Donc, à un moment donné, j'avais un rêve, c'était de faire des voyages humanitaires en Afrique. Donc, j'ai plongé. Donc, ce n'est pas resté uniquement un rêve, j'ai fait les démarches pour le faire, mais j'avais aucune idée. de qui j'étais dans un contexte humanitaire. Donc, comment j'allais réagir ? C'est là que j'ai réagi que quand j'allais dans les orphelinats, c'était difficile. J'ai réalisé toute la sensibilité qui m'habite. Mais en même temps, j'ai découvert aussi que j'avais une force absolument incroyable et que j'avais envie d'aider et de donner des outils à ces gens-là pour se sentir bien. On a créé une communauté ici au Québec. l'esprit de leadership, donc de créer une communauté pour pouvoir donner de l'aide à ces gens-là. Et ça, c'est génial. Et je n'aurais jamais pu découvrir ces aspects-là de moi sans cette expérience-là. Donc, plus on vit d'expérience, plus on a d'éléments pour bien se définir et mieux se connaître.

  • Speaker #1

    C'est super. C'est bien que tu continues à répondre à mes questions.

  • Speaker #2

    Moi, je pourrais parler des heures. Donc, l'entrevue, est-ce qu'elle dure 24 heures ? Moi, je peux passer 24 heures avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je voulais te poser la question justement si tu es arrivé à te définir dans des situations où tu ne maîtrises pas, tu viens de répondre. Alors du coup, il y a une question qui me vient, c'est qu'est-ce qui déclenche chez toi justement ces changements ? Par exemple, tu m'as dit il y a cinq ans à peu près, ça fait cinq ans à peu près que j'ai commencé vraiment à travailler sur la connaissance de soi. Qu'est-ce qui a déclenché ça ? Qu'est-ce qui déclenche le fait que tu dis bon ben ça y est, je saute le pas ? je vais vers l'humanitaire, qu'est-ce qui déclenche à chaque fois chez toi ces actions-là en fait ?

  • Speaker #2

    Ma réponse va venir en deux temps. Qu'est-ce qui a déclenché chez moi le besoin de me connaître et de faire cette démarche-là, de partir à la rencontre de qui j'étais ? Moi, c'est ce que j'appelle définir sa posture identitaire. Donc, qui nous sommes ? En fait, la réponse à cette question-là, c'est la souffrance. J'ai vécu tellement d'épreuves et à répétition, je dirais même aussi les patterns. Quand ça revient, ça revient, ça revient, inévitablement, c'est dur de souffrir autant. On se pose la question Pourquoi je souffre autant ? Dans chacun de ces patterns-là, il y a un dénominateur commun et c'est moi. Ce serait facile de blâmer les autres pour mon mal-être ou pour ma souffrance, mais en réalité, je suis responsable de mon bonheur. Dans tous ces patterns qui reviennent, le dénominateur commun, c'est moi. C'est moi qui est dans chacune de ces situations-là. Donc, quand on devient à bout de souffle, quand la souffrance devient insupportable, c'est là qu'on se dit, OK, qu'est-ce que je peux faire, moi, pour retrouver mon bonheur ? Et pour retrouver mon bonheur, ça veut dire changer son mindset, changer sa perception, changer ses croyances. Donc, quelles sont mes croyances limitantes ? Quels sont mes jugements ? Quelles sont mes perceptions ? Et pourquoi ? Pourquoi j'ai réagi de telle façon ? Pourquoi j'ai été agressive ? Pourquoi j'ai été réactive ? Pourquoi j'ai attaqué au lieu d'être dans l'écoute ? Pourquoi j'ai eu des mécanismes de protection envers l'abandon et le rejet ? Pourquoi je l'ai perçu comme un rejet alors que la personne voulait simplement y mettre un commentaire ? Donc, quand on plonge vraiment à fond dans nos mécanismes de défense, c'est là qu'on se connaît. Est-ce que c'est confortable ? Pas du tout ! Est-ce que j'ai aimé faire cette démarche-là ? Non ! J'ai souffert ! C'est dur sur l'orgueil et en fait, c'est l'ego qui se déconstruit. C'est beau à lire dans un livre, très important, de déconstruire l'ego, vous serez beaucoup mieux après. Et c'est vrai qu'on est beaucoup mieux après. Mais la vérité, c'est que la période où on déconstruit l'ego, elle est extrêmement souffrante. Moi, j'ai dû m'asseoir à la table de cuisine avec mes enfants et de dire, Quelles sont vos perceptions ? Est-ce que vous pensez que maman... Vous aimez profondément ? Est-ce que vous sentez qu'il y a un manque de respect dans la façon de communiquer ou d'être ? Est-ce que vous vous sentez écouté ? Est-ce que vous vous sentez aimé ? Et quand la réponse à certaines questions est non, c'est extrêmement douloureux. Quand ton conjoint te dit, ta réaction quand j'ai mis une critique, elle est difficile pour moi, c'est difficile à entendre parce que ce qu'on veut, l'être humain, ce qu'il veut, c'est être aimé. Être aimé. Et quand il a l'impression, l'être humain, de ne pas être aimé, bien là, il ne veut pas en souffrir. Donc, il va mettre des mécanismes de défense en place. Mais ces mécanismes de défense-là vont juste accentuer le mal-être et vont juste confirmer le fait qu'on repousse les gens avec des mécanismes de défense. Et ça alimente le fait qu'on n'est pas entendu, qu'on n'est pas reçu, qu'on n'est pas adressé. Donc, c'est un cercle vicieux extrêmement nocif, toxique. Et c'est pourquoi il faut plonger en soi. Donc, c'est la souffrance, moi, qui m'a amenée à plonger en moi. Et... de plonger en moi a été extrêmement souffrant aussi. Mais par contre, au bout de ça, oui, c'est vrai qu'on en ressort grandi, qu'on en ressort tellement plus apaisé, plus calme, plus aligné, et avec des outils pour pouvoir gérer des discussions, pour pouvoir gérer l'épreuve quand elle arrive dans ta vie, avec beaucoup plus de calme, beaucoup plus de sérénité, beaucoup plus d'alignement aussi. et dans une idée de trouver des solutions ensemble. Donc, la notion d'ensemble, elle est très présente, alors que quand on ne se connaît pas, on a beaucoup à essayer de protéger l'individualité. Donc, pour répondre à ta question, encore une fois, j'ai répondu trop longuement, mais ça a été la souffrance. Maintenant, dans un deuxième temps, tu as demandé ce qui a animé le désir d'aller en Afrique. Ça, c'est complètement autre chose. Ce n'est pas du tout la souffrance, je te dirais que c'est le plaisir. C'est un plaisir pour moi de découvrir qui je suis derrière mes peurs. Donc, c'est un bonheur, c'est une soif de connaissance, c'est une joie d'aller à la rencontre des parties de moi que je ne connais pas parce qu'elles n'ont pas été exposées dans une situation particulière. Donc, c'est cette... Ce désir-là, cette joie-là, ce bonheur-là qui a déclenché le désir d'aller en Afrique. Donc, c'était un rêve pour moi, mais en même temps, ça me faisait peur. Partir tout seule avec mon pack-sac en Afrique, une femme blanche, tout seule, qui s'en va dans la brousse pour aller voir ce qui se passe là-bas et comment on peut aider, comment on peut contribuer. Il y a beaucoup de peur qui s'anime et tu as le cerveau de la survie qui dit non, non, non, vas-y pas Mais ensuite, on a le préfrontal qui dit oui Oui, vas-y, parce qu'on a l'élan du cœur qui a envie de se réaliser. Donc, c'est pour ça que je dis, pour moi, j'aime ça aller découvrir qui je suis derrière mes peurs. Et quand je découvre mes forces que je ne soupçonnais pas, ou mes limites que je ne soupçonnais pas, pour moi, c'est grandir. C'est wow, maintenant je me connais dans cette situation-là Et là, je parle d'Afrique, mais c'est aussi des fois de passer à un niveau supérieur. Et quand je dis supérieur, c'est pas... Ce n'est pas dans le sens de bas et de haut, je ne dirais pas ça à un autre niveau, ou de vivre une nouvelle expérience, c'est davantage ça que je veux exprimer. Dernièrement, j'ai fait une web-série. Je n'avais jamais fait de web-série dans ma carrière et j'avais ce désir-là, mais j'avais énormément de peur, peur d'être jugée, peur d'être critiquée, peur de mettre mes ondes d'ombre à la vue du public, peur de mettre ma vulnérabilité de l'avant, mais en même temps, j'avais ce désir-là. Et je l'ai fait. Je l'ai fait parce que j'avais envie de découvrir qui je suis derrière cette part-là, de m'exposer encore davantage. Et même chose pour la santé. Dans la dernière année, j'ai eu énormément de problèmes de santé. Et j'avais tendance à avoir un discours intérieur en disant c'est OK, je vieillis, c'est comme ça, les femmes de ma famille acceptent la maladie, c'est la vie Et en fait, je me suis dit non Moi, j'ai envie de découvrir qui je pourrais être derrière ces problèmes de santé-là. Et si j'explorais une toute nouvelle façon de vieillir. Et si je changeais les paradigmes, puis que j'éliminais mes croyances limitantes et que je coupais le pattern familial. pour découvrir une toute nouvelle façon de vieillir. C'est extrêmement épeurant, mais j'ai engagé des coachs pour m'accompagner et aujourd'hui, j'ai fait des pas complètement nouveaux et je mets en place des choses que je n'aurais jamais pu mettre en place si je n'avais pas eu cette pensée-là de dire qui suis-je derrière mes peurs ? Qui suis-je derrière mes peurs ? Et comme je le fais de plus en plus souvent, Pour moi, ça c'est un bonheur.

  • Speaker #1

    Donc à partir du moment où tu as commencé à mieux te connecter, tu es toujours en quête de découvrir d'autres aspects de toi. J'ai l'impression d'un arbre en fait, avec des branches qui se développent au fur et à mesure. Est-ce que ce serait une belle image ?

  • Speaker #2

    L'image est parfaite, c'est exactement ça. Pour moi maintenant, j'aime explorer toutes ces branches-là. tout plein à explorer encore. Et il y a des avenues, des branches, si je continue dans l'analogie, qui sont géniales et il y a des projets que je vais mettre en place qui ne m'apporteront pas satisfaction, mais c'est correct parce que c'est encore de la connaissance de soi. C'est de dire Ah, ok, finalement, ça, ça ne me correspond pas. J'ai appris, grâce à cette expérience-là, que ce n'est pas quelque chose qui me convient. Et voilà, donc... En résumé, c'est la souffrance qui m'a amenée à vouloir faire cette quête-là. Et maintenant que cette quête-là est faite, je veux continuer à l'approfondir, mais cet approfondissement-là se fait dans la joie et la curiosité et le bonheur.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça t'apporte en fait, à chaque fois d'aller toujours un peu plus loin dans la connaissance de soi.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'apporte une étiquette, joie, bonheur.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, et je dirais même parfois que c'est guérisant. Dans le sens, il y a une espèce d'euphorie aussi parce que quand on a la croyance limitante, exemple, je vais donner l'exemple de ma dernière transformation, ma dernière quête en fait de découvrir qui suis-je derrière mes barres, je l'ai nommé tantôt, c'est un problème de santé. Donc moi, dans ma famille, on a une historique que les femmes, en vieillissant, deviennent de plus en plus malades et vieillissent de façon plus ou moins agréable. Et c'est comme ça, on prend du poids, on l'accepte. On devient plus sédentaire, c'est comme ça, et on l'accepte, et on trouve nos petits bonheurs ailleurs. Et j'ai commencé à avoir des problèmes de santé dernièrement, et je me suis dit Oh oh ! Là, je suis en train de reproduire le pattern familial. Et je ne connais pas autre chose. Donc, l'inconnu fait peur. Mais je me suis posé la question Est-ce que je veux devenir cette personne-là ? Parce que la question qu'on se pose aussi, c'est Si je ne fais pas d'action, c'est aussi faire un choix. Ne rien faire, c'est faire un choix. Et je me suis dit, si je ne fais rien, je vais devenir cette personne-là. Et je me suis posé la question, est-ce que je veux devenir cette personne-là, de plus en plus sédentaire, qui va être obligée de faire une croix sur ses rêves, qui va être obligée de renier certaines choses, qui va devoir faire le deuil de certains plaisirs, de certains bonheurs, parce que je ne serai plus aussi active ou je n'aurai pas l'énergie pour le faire. Est-ce que je veux vraiment devenir cette personne-là ? Et la réponse était non. Mais qui je peux être alors en vieillissant ? Qu'est-ce que je dois mettre en place pour devenir cette personne-là qui incarne la santé en vieillissant ? Qui incarne le fait qu'elle peut réaliser ses rêves en vieillissant ? Et c'est l'inconnu parce que quand on n'a pas de modèle, c'est l'inconnu et ça fait peur. L'inconnu fait peur. Le cerveau a extrêmement peur de l'inconnu. Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher la connaissance. Donc, je me suis engagée quatre coachs. qui m'ont amené plein d'informations, qui m'ont accompagnée. Et quand j'ai vu que j'avais le pouvoir de perdre tout ce poids-là, malgré l'âge, quand j'ai vu que je pouvais faire de nouveaux projets malgré l'âge, quand j'ai vu aussi que j'ai pu renverser les effets de mon système immunitaire qui se dégradait parce que mon système immunitaire avait fait une chute absolument incroyable. Je suis suivie d'ailleurs par un spécialiste au niveau du système immunitaire. Et grâce aux actions que j'ai faites par les coachings et l'accompagnement que j'ai eu, j'ai renversé le tout et mon système immunitaire est en train de monter. Et c'est ça que je veux dire par l'effet grisant et euphorique. À un moment donné, j'ai fait Wow ! C'est donc bien génial de reprendre le pouvoir sur sa vie ! C'est fou à quel point l'humain est multipotentiel et qu'il a un pouvoir immense. Merci. voir la volonté.

  • Speaker #0

    de découvrir qui on est derrière nos verres. Il faut avoir le courage de poser les actions et d'affronter l'inconnu. Et quand on le fait et qu'on a des résultats incroyables, il n'y a pas de mots. C'est pratiquement euphorique, on se sent invincible, on se sent super héroïne de notre propre vie. Et ça, c'est génial. Donc, je n'ai plus envie de laisser les épreuves déterminer qui je suis. J'aime bien aller à la recherche de qui je suis pour pouvoir affronter les épreuves. Donc, je préfère le processus inverse. Je ne laisse pas les épreuves me définir. J'aime bien me définir à travers l'épreuve pour pouvoir en sortir grandie. Parce que pour moi, il y a du beau partout. Il y a du beau partout. Il y a du beau dans le chaos. Il y a du beau dans tout. Il y a du beau dans notre colère. Il y a du beau dans notre tristesse. Donc, quand on l'accueille, on l'accepte. C'est là qu'on grandit. Mais tant en ce long temps qu'on est dans le déni, ou non, je ne veux pas voir ces parties-là de moi, c'est très difficile de voir le beau à travers tout ça.

  • Speaker #1

    Je t'écouterais pendant des heures, j'adore.

  • Speaker #0

    Mon Dieu, merci, merci, c'est gentil.

  • Speaker #1

    Du coup, qu'est-ce que tu pourrais dire aux gens pour qu'ils aient cette démarche d'aller à la connaissance d'eux-mêmes, en fait ? Qu'est-ce qui pourrait les encourager à y aller ? En dehors de tout ce que tu viens de raconter, est-ce que ça te donne envie ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que si j'avais un mot d'encouragement à dire à toutes ces personnes-là qui nous écoutent, c'est de dire que ce n'est pas facile cette démarche-là. Donc, je ne compterai pas de mentir, c'est une démarche qui est difficile. Mais ce que j'ai envie de dire, c'est aimez-vous assez pouvoir plonger dans vos parts d'ombre. Et c'est quoi les parts d'ombre ? En fait, c'est les parts de nous qu'on ne veut pas voir. Ce sont nos mécanismes de défense, ce sont nos peurs du rejet, peur de la trahison, peur de l'abandon, peur de l'humiliation. C'est de les accueillir, ces peurs-là, c'est de l'accueillir, cette peine-là. Plonge au cœur de ta peine, c'est OK. Ta peine est légitime, ta colère est légitime, ta honte, ta jalousie, tout ce que tu peux ressentir, c'est légitime. Et on fait une énorme erreur à vouloir nier les émotions. Donc, et quand on plonge dans cette peine-là, qu'on l'accueille et qu'on fait juste dire c'est OK, c'est une journée de pleurs, c'est une minute de colère, c'est OK. Quand on la laisse vivre, cette peine-là, cette colère-là, je peux vous garantir que ça ne dure pas éternellement. Donc, tout finit par passer. Et c'est d'avoir assez d'amour pour soi-même pour tendre la main et aller chercher de l'aide. Il y en a beaucoup qui sont dans l'orgueil et qui disent je ne vais pas contacter une sexologue si j'ai des problèmes sexuels, c'est trop honteux. Je ne vais pas appeler un coach ou une thérapeute parce que j'ai des problèmes de jalousie, de colère, d'impulsivité, parce que j'ai honte et je ne veux pas voir cette facette-là de moi. Je ne veux pas engager un coach en alimentation parce que j'ai honte de la façon dont je m'alimente. Je ne vais pas engager un coach en exercice parce que je fais 20 secondes sur un... un vélo et j'ai honte de cette partie-là. Donc, je pense que vous aurez compris où je veux en venir, c'est que toutes ces parties-là qui sont en nous, qu'on ne veut pas montrer, en fait, c'est quand on les accueille et qu'on tend la main pour aller chercher de l'aide, que là, on ressent ce bien-être-là, qu'on s'en libère et qu'on découvre de nouvelles façons de prendre soin de soi, de nouvelles façons de réagir. Et cette deuxième partie-là... Quand on découvre de nouvelles façons d'être et d'agir, elle est extraordinaire. Elle est littéralement, véritablement extraordinaire. Et c'est cette deuxième partie-là qui nous procure une vie auquel on n'aurait jamais pensé, mais jamais pensé. Et c'est là qu'on vit des expériences magiques qu'on n'aurait jamais pu prévoir dans notre vie. Donc, mais est-ce que c'est facile ? Non. Ce que j'ai envie de dire, c'est... Aimez-vous assez pour passer à travers cette période-là où on accueille qui on est dans les parties les moins plaisantes, les parties les moins lumineuses, les parties qu'on est moins fiers et d'aller chercher l'aide. Et c'est extraordinaire. Et il faut faire confiance. Vous, vous avez des forces, vous avez des compétences et vous les mettez à profit auprès de votre partenaire de vie, vos enfants, vos collègues, vos amis. Les thérapeutes ont d'autres. compétences qui sont là pour aider les gens qui ont peur de plonger dans leur zone d'ombre. Donc, c'est tout simplement de faire confiance, de se laisser accompagner et de dire Yes ! Je vais aller découvrir qui je suis. Et des fois, le processus peut prendre un an ou deux, mais pour être vraiment honnête avec vous, si j'avais à revivre toute la douleur que j'ai vécue pendant un an quand j'ai plongé dans mes zones d'ombre, je le referais immédiatement. Parce qu'aujourd'hui, je me sens vraiment bien et j'ai les outils pour faire face à la vie. Mais est-ce que j'ai aimé cette année-là de souffrance ? Non. Est-ce qu'au bout de trois mois, j'en avais assez ? Oui, mais j'ai continué la thérapie, j'ai continué la recherche sur moi-même au bout de 4 mois et demi, 5 mois. Est-ce que j'étais tannée ? Oui. Est-ce qu'au bout de 6 mois, je trouvais ça encore difficile ? Oui. Et j'avais l'impression que c'était interminable. Mais à un moment donné, le soleil se lève. Et comme un serpent qui change de peau, on change de peau nous aussi. Et c'est merveilleux. C'est merveilleux. Et même si ça nous semble interminable, il y a une phrase que ma soeur m'a dit un jour qui a changé ma vie, c'est... Il n'y a jamais rien de permanent. Tout est temporaire quand on est capable d'accueillir ce qui se passe en soi et quand on a la force d'accepter l'aide pour se transformer, améliorer des parties de soi. Un an, est-ce que c'est long ? Oui. Mais c'est quoi à l'échelle d'une vie ? C'est quoi à l'échelle d'une vie ? En ce moment, je suis dans une remise en forme. J'ai perdu près de 24 livres dernièrement. Ça a été difficile, mais est-ce que je suis heureuse du résultat ? Est-ce que c'est terminé ? Non. J'ai encore plusieurs mois devant moi où est-ce que je vais être testée, je vais être challengée par la vie dans mes décisions santé que j'ai prises maintenant. Mais est-ce que je vais poursuivre ? Oui. Pourquoi ? Parce que j'ai vraiment envie de découvrir qui je peux être quand j'incarne complètement la santé. Donc, en résumé, je dirais aimez-vous assez pour accepter ce parcours-là vers la quête de soi. C'est merveilleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'âge,

  • Speaker #0

    je suis à tout seul.

  • Speaker #1

    Juste, du coup, si je te demande, alors c'est vraiment histoire de demander, mais ton niveau de bien-être aujourd'hui, entre bas, moyen et élevé, je pense que c'est une évidence.

  • Speaker #0

    En fait, j'aime beaucoup ta question parce que je pose souvent cette question-là, très, très, très régulièrement, plusieurs fois par semaine. Mais en fait, moi, je la pose tout le temps dans les... différents domaines de ma vie. Donc, comme je le disais en début d'entrevue, pour moi, l'être humain, il est multipotentiel, il est multifacette. Et je considère parfois que ça peut être dangereux de se poser cette question-là de façon globale. Parce que le cerveau, la manière qui fonctionne, c'est quand il y a un aspect de sa vie qui ne fonctionne pas ou qu'on a plus de résistance, plus de challenge, plus de défi, plus de douleur, le cerveau va capter. beaucoup plus le négatif que le positif et le cerveau ce qu'il va faire c'est qu'il va répandre ce négatif-là dans tous les domaines de vie, dans la perception qu'on a de notre bonheur à l'instant même. Donc autrement dit je pourrais aller très bien au niveau de la santé, je pourrais aller très bien au niveau de mes amours, au niveau de mes amitiés, de mon emprunt de morts, de mes loisirs, de mes rêves, etc. Mais si j'ai un conflit au travail, en fait le conflit va prendre toute l'espace dans mon cerveau et il va envoyer des neurochimies. Donc, on va ressentir par les neurochimies, par notre système nerveux central, un inconfort. Et là, on peut répondre à la question Hum, mon indice de bonheur en ce moment, il est à 4 sur 10. Mais en fait, c'est une fausse perception. Et c'est pour ça que je préfère toujours répondre à cette question-là en disant Côté travail, mon bonheur en ce moment, il est à 7 sur 10. Donc, je pourrais dire... 10 sur 10, mais en ce moment, on est en pleine promotion. Il y a beaucoup, beaucoup de fatigue et il y a des trucs qui vont moins bien. Donc, c'est un 7, un 7 sur 10. Mes amours, eux, je dirais, sont à 9 sur 10. Et ma santé, je dirais qu'elle est à 7,5 sur 10. Donc, j'aime bien compartimenter. Et quand on compartimente, on se rend compte que finalement, on va beaucoup mieux qu'on pensait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que globalement,

  • Speaker #0

    c'est quand même des bons chiffres. Oui, mais le cerveau aime la précision. et l'être humain aussi. Donc, quand on se pose la question comment je vais dans tel domaine de vie versus l'autre domaine de vie, à ce moment-là, quand ça va super bien dans un domaine de vie, on peut le célébrer, on peut faire ce que j'appelle, moi, des you. Donc, c'est des you qu'on célèbre à l'intérieur de soi. Oui, je vois ton bracelet you. Donc, c'est très important de faire des you, une célébration interne de plus de 20 secondes pour impacter le cerveau du bonheur. Mais en même temps, quand je prends conscience qu'il y a un domaine de vie, hum ! C'est vrai, ce domaine de vie-là, c'est un 4 sur 10. OK, les prochains jours, je vais me concentrer, je vais poser des actions précises pour augmenter cet indice de bonheur dans ce domaine de vie-là. Et c'est comme ça que finalement, on peut réagir beaucoup plus rapidement. au lieu d'avoir le signal quand on est rendu à la souffrance.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne vais pas prendre plus de temps que ça pour toi parce que je pense que tu as beaucoup, beaucoup de choses à faire. En plus, la journée commence pour toi, là.

  • Speaker #0

    Oui, oui, les 10h37 pour moi, oui.

  • Speaker #1

    Donc simplement, juste nous dire ton actualité, en fait. En ce moment, je sais que tu as beaucoup de choses en route.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes en train de nous préparer à la promotion de la prochaine formation Reprogrammer votre cerveau pour une vie meilleure qui commence en février prochain. C'est une formation que je donne une fois par année et que j'adore. J'adore accompagner les gens à bien diriger leur cerveau dans la direction de leur je veux Moi, c'est ce que j'appelle leur je veux leur désir, ce qui est important pour eux. Ensuite, à l'automne, je vais donner la formation qui s'appelle le programme Me qui est justement sur la posture identitaire, donc apprendre à bien se connaître. Donc, le programme qui est à l'automne prochain. J'ai aussi un groupe Facebook privé, gratuit, où est-ce que les gens peuvent venir, où est-ce que je partage quelques capsules à l'occasion. Il y a toujours mon site web, annicklaprat.com, qui est disponible pour les gens. Donc, je suis quand même assez accessible. Les gens peuvent me rejoindre. Ça me fait toujours plaisir.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, oui, je témoigne qu'effectivement, tu es très accessible. Merci beaucoup. Merci mille fois. Merci beaucoup. tous ces conseils, toutes ces expériences que tu as partagées avec nous.

  • Speaker #0

    Ça me fait grand plaisir et continue de faire ces entrevues-là, on en a besoin. On est dans une période difficile, on sent que l'énergie collective est un peu à la baisse, donc quand collectivement on vit des difficultés, c'est important d'avoir des piliers, moi j'appelle ça des piliers de lumière, des piliers comme toi, qui donnent trucs et conseils pour générer davantage de sérotonine, donc davantage de bien-être parce que comme je l'ai dit dans l'entrevue, dans le chaos, il y a toujours du... beau, il suffit de porter son regard sur le beau qu'il y a autour de nous et c'est ce à quoi tu contribues d'être capable de voir le beau en nous et autour de nous, donc bravo pour ta démarche et je te souhaite d'impacter le plus de monde possible

  • Speaker #1

    Merci infiniment, merci à toi Écoute, au plaisir de te retrouver, soit dans une formation soit sur scène, soit dans un séminaire peu importe

  • Speaker #0

    Merci, au plaisir de te revoir également.

  • Speaker #1

    Et bonne journée à toi bonne continuation et à très bientôt

  • Speaker #0

    Merci encore.

  • Speaker #2

    À très bientôt. Bonne journée à tous.

Description

Épisode 4 : Spécial Invitée Prestige - Anick Lapratte : La connaissance de soi à travers les neurosciences.


Dans cet épisode spécial, j'ai le plaisir d'accueillir Anick Lapratte, une auteure, conférencière et coach renommée spécialisée dans les neurosciences. Si vous ne la connaissez pas encore, préparez-vous à découvrir une source d'inspiration et de sagesse.


Rejoignez-nous pour cette conversation passionnante où Anick partagera son parcours personnel et nous parlera de l'importance de la connaissance de soi et de ce que cela lui a apporté dans sa vie. 


Vous découvrirez comment la connaissance de soi peut nous aider à mieux naviguer dans notre vie quotidienne, à améliorer nos relations et à développer une meilleure compréhension de nos propres motivations et besoins.


Ne manquez pas cette occasion de vous immerger dans l'expertise d'Anick Lapratte  et de bénéficier de ses expériences  pour développer votre propre connaissance de soi. Vous pouvez également la retrouver sur youtube 



Pour ne louper aucun épisode tu peux t'abonner à la newsletter ici je t'avertirai à chaque nouvel épisode !`


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue, Tribulation c'est pour vous si vous vivez des situations de rupture, de clivage, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel, et que vous vous sentez au bout, à bout. Vous cherchez des solutions simples et efficaces pour y faire face parce que vous vous sentez perdu, démuni, peut-être même au bord de la dépression, ou même du burn-out, et vous ne savez pas comment faire pour vous en sortir. Coach certifié Leader Coach, formé entre autres à la psychologie positive et d'autres techniques de thérapie brève, et constamment en formation dans le domaine des neurosciences. Je vous partage mes expériences ici et mes astuces de coach, seules ou accompagnées d'invités dont certains sont connus, parce que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne en fait. Aujourd'hui je reçois Annick Laprate. Annick c'est quelqu'un qui est très connu dans le monde de la francophonie, elle est québécoise, vous allez l'entendre à son merveilleux accent. C'est quelqu'un qui est suivi par des milliers de followers, qui développe des programmes d'accompagnement qui sont basés sur les neurosciences. Elle est également auteure, elle a écrit un livre notamment directement en lien avec un de ses programmes phares qui est Reprogrammer votre cerveau. Elle est conférencière, elle est très active dans le monde du développement personnel et je vous invite à consulter son site anniklaprade.com Je vous mets le lien en description, comme ça vous pourrez aller voir par vous-même. Je vous souhaite de prendre tout ce que vous avez à prendre de cette entrevue, vous verrez, c'est vraiment d'une grande richesse. Et merci, merci encore, Annick, pour ton temps, d'avoir accepté cette invitation et de t'être prêtée au jeu de cette interview. C'était vraiment un honneur et un grand plaisir pour moi et j'espère pour les gens qui vont nous écouter.

  • Speaker #1

    Donc, écoute, déjà, je tiens à te remercier d'avoir accepté mon invitation, Annick, parce que je sais que ton temps est précieux et que... beaucoup beaucoup de choses à faire ton actualité bien chargé donc je me sens très privilégié et très honoré que tu aies accepté de passer un petit moment avec moi merci infiniment je vais avec grand plaisir macha vraiment partager donc comme je te disais le but de l'entrevue 1 c'est de mettre en avant son développement comment tu t'en es sorti dans certaines situations avec la connaissance de soi notamment et c'est surtout à la mettre en avant ça la connaissance de soi à quoi ça va, ce que ça t'apporte, etc. dans ta vie. Et puis, ce que j'aimerais, c'est partager ça avec les gens. Si je ne pouvais pas garder ça pour moi toute seule, ce serait quand même égoïste un peu de ma part.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'aimerais partager ça avec les gens, pour qu'ils comprennent qu'en mettant certaines choses en place, on y arrive très bien à s'en sortir. Et puis, montrer aussi différentes façons de s'en sortir, qu'il n'y a pas une façon. mais qu'il y en a tout un tas.

  • Speaker #2

    Exactement. Je ne crois pas aux formules toutes faites. Moi, je crois à la connaissance et ensuite à l'application de ces connaissances-là et de voir ce qui nous convient aussi. Donc, une technique peut très bien convenir à une personne et pas du tout à une autre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est tout à fait ça. Donc, écoute, je vais commencer quelques questions, si tu es d'accord. Alors, s'il y a des questions qui ne te conviennent pas, tu as le droit de les passer.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    Ça ne te convient pas, tu peux sortir du zoom aussi si tu veux.

  • Speaker #2

    Je suis prête, je suis prête pour toi.

  • Speaker #1

    En principe, je n'ai fâché personne, normalement tout va bien, mais bon, c'est jamais.

  • Speaker #2

    Vous essayez de ne pas être la première.

  • Speaker #1

    Alors écoute, ma première question c'est déjà, est-ce que tu peux nous dire, nous rappeler pour ceux qui ne te connaissent pas encore, en quelques mots, ton parcours, ton parcours de vie et ce que tu fais dans la vie en fait.

  • Speaker #2

    Parfait, oui, je suis auteure, conférencière, formatrice. J'ai aussi été chroniqueuse radio et animatrice à la télé. Je suis coach, master coach certifié à l'Institut des neurosciences appliquées. Donc, j'ai porté plusieurs chapeaux dans ma vie. J'ai été fondatrice d'un réseau mieux-être également qui a rejoint plus d'un million de personnes. Mais essentiellement, on me reconnaît ces dernières années pour mon expertise au niveau du développement personnel. en lien avec les neurosciences. Donc, ma passion, c'est le cerveau, d'où l'importance de comprendre son cerveau pour en faire un allié, parce que le cerveau peut être extraordinaire pour nous, mais quand on ne le connaît pas et qu'on ne sait pas comment se diriger dans la bonne direction, il peut parfois nous mettre des bâtons dans les roues, donc très important de connaître son cerveau. Et il joue un très grand rôle dans la connaissance de soi, donc on va peut-être avoir l'occasion d'en parler aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, justement, alors déjà, bravo pour ton parcours. Et bien justement, ma deuxième question c'est, si je te pose la question, qui tu es, qui es-tu, Annie, comment tu te définirais finalement ?

  • Speaker #2

    C'est une recherche que j'ai faite pendant plusieurs années. Je vais avoir beaucoup à dire sur la connaissance de soi, parce que pour moi, c'est primordial de faire ce travail-là, de se connaître. Parce que si on ne se connaît pas, on est extrêmement malléable à l'environnement. Donc, on devient influençable et on peut accepter des propositions, on peut faire des choix en fonction des autres et non pas en fonction de soi. Et ça peut nous amener à une place dans notre vie. qui ne nous correspond pas. Donc, pour être vraiment alignée, se sentir bien, c'est hyper important de se connaître. Et moi, j'ai fait ce travail-là parce que je ne l'avais pas fait. Et moi, pour plaire, pour ne pas déplaire, pour être acceptée, pour ne pas déranger, j'acceptais absolument tout. Donc, je travaillais à des heures de fou, même si mon corps m'envoyait le signal que j'étais fatiguée. J'acceptais toutes les propositions pour ne pas déplaire, même les propositions professionnelles qui ne me convenaient pas, parce que je voulais faire partie d'eux. Et à un moment donné, quand on n'écoute pas son corps, quand on n'écoute pas ses besoins, quand on fait des choix pour plaire et non pas en cohérence avec nos valeurs, on devient profondément malheureux. On devient profondément malheureux. Les gens qui ne se connaissent pas sont extrêmement vulnérables au burn-out, à la dépression. vont vivre une espèce de grand brouillard et c'est très lourd à porter. C'est très difficile de vivre sans se connaître. Et pourtant, dès qu'on fait la démarche de dire qui suis-je ? Mais c'est quoi ça, qui suis-je ? Quand on se pose la question, c'est profond en réalité. Je suis qui ? Parce qu'à chaque instant qui passe, à chaque seconde, je peux changer. Au fil d'une conversation, je peux changer en fonction d'avec qui je suis. Ça peut changer dans un contexte favorable, je suis une version de moi. Dans un contexte défavorable, je suis une toute autre version de moi. Donc, pour moi, je suis quelqu'un de multipotentiel, donc avec de multiples facettes. Et je les connais, ces facettes-là. Mais à la base, pour moi, le travail a été de faire un travail sur mes valeurs, mes besoins, mes limites. Donc, quelles sont mes valeurs ? Donc, je considère que je suis une personne, pour répondre à ta question. Je suis une personne qui est extrêmement altruiste, qui a besoin de chaleur humaine, qui a besoin de travailler dans un domaine qui fait sens pour moi et qui me permet de contribuer. J'aime pas la phrase contribuer à un monde meilleur parce que souvent c'est devenu cliché, on est un petit peu lasse d'entendre cette phrase-là, qui pour le cerveau d'ailleurs ne veut rien dire parce que c'est quoi un monde meilleur, il faut le définir ce monde meilleur-là. Mais je crois profondément au potentiel de l'être humain. C'est ma passion, c'est mon centre d'intérêt, donc c'est qui je suis également. Donc une passionnée du développement humain. Pour moi, c'est important de connaître tout le potentiel qui habite l'humain et son potentiel se retrouve autant dans son cerveau que dans son cœur, dans le pouvoir de l'amour, que dans son âme, dans sa mission de vie. Il y a dans son corps, qui contient toutes les neurochimies, qui contient toute l'énergie, toutes les cellules pour nous permettre... de se réaliser ici sur Terre. Donc pour moi, c'est important de comprendre la mécanique physique du corps humain, tout comme le pouvoir de l'amour, tout comme le pouvoir de son cerveau. Donc ça, ce sont mes champs d'intérêt, ce sont mes passions. Mes valeurs, c'est le respect, l'humour et le bien-être, vraiment la bienveillance. Et mes limites aussi, il faut les connaître. Donc ça aussi, ça fait partie de la connaissance de soi. Quelles sont mes limites ? Donc pour moi, les limites, c'est le non-respect. Mes limites, c'est dans certains champs de compétences. Je ne suis pas quelqu'un de doué avec les chiffres ou la structure parce que je suis une émotive, je suis une sensible, une créative. Donc, qu'est-ce que je fais ? Quelqu'un qui se connaît bien va dire parfait, moi je suis davantage cerveau droit, qui est créativité et motivité, et moins cerveau gauche, qui est plus le rationnel, la structure, la logique. Donc, se connaître, c'est de faire des choix en fonction de ça aussi. De dire jusqu'où je vais pour m'améliorer. aller chercher de la connaissance, mais où j'arrête aussi parce que ce n'est pas moi, parce que ce n'est pas une partie de moi que je veux développer. Il y a plusieurs personnes qui font un travail qui ne leur correspond pas. Et quand on ne sait pas qui on est, justement, on se retrouve dans des professions ou dans des relations, dans des situations qui ne nous correspondent pas et qui nous rendent profondément malheureux.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse hyper complète. du coup j'ai plusieurs questions qui ont été traitées dans une.

  • Speaker #2

    Oui, désolée, j'ai tendance à parler beaucoup et à extrapoler, mais c'est un sujet qui me passionne. La connaissance de soi pour moi, c'est primordial.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'on sent que tu es passionnée, c'est pour ça que c'était intéressant pour moi de parler avec toi en ce moment. Et alors tout ça, toute cette connaissance de toi que tu as maintenant, toute cette maîtrise, on dirait que tu maîtrises aussi, moi si je me trompe.

  • Speaker #2

    Oui et non, en fait je maîtrise très très bien. À tous les jours que je me pose la question, est-ce que cette relation-là me convient quand on m'offre un partenariat, j'étudie toujours l'offre qui est là. Est-ce que ce projet-là correspond à mes valeurs ? Est-ce que ça correspond à mes besoins du moment ? Et les besoins, c'est autant les besoins intellectuels, les besoins de se réaliser, comme les besoins physiques aussi. Donc, en termes d'énergie, est-ce que j'ai la capacité énergétique de pouvoir dire oui à ce projet-là ? Il y a des temps dans l'année où je suis extrêmement sollicité, où je suis extrêmement fatiguée. Donc, essayer ça, se connaître, c'est d'être capable de dire, ton projet est exceptionnel. En temps normal, j'aurais dit oui, mais... Et en ce moment, ma réserve d'énergie me dit que je dois me respecter et je dois refuser cette offre-là. Donc, je le maîtrise dans le sens où je me connais tellement bien. Et oui, j'ai ce réflexe-là maintenant de poser le regard sur moi. C'est ça, se connaître. Et là, je tiens à préciser, ce n'est pas devenir égoïste et ne plus penser aux autres. Mais c'est dans une relation, dans un échange, dans une proposition. C'est aussi tenir compte de la proposition de l'autre, mais aussi de poser le regard. vers soi avant de prendre une décision. Ça, c'est là, c'est acquis. Mais est-ce que c'est facile ? Parfois oui, mais parfois non. Parce que des fois, j'ai dû dire non à des oeuvres qui étaient extraordinaires, qui auraient pu m'amener à un niveau supérieur, professionnel, relationnel ou autre. Mais d'écouter son corps, c'est pas toujours facile de dire non à quelque chose d'intéressant. C'est pas toujours facile de dire non à ses enfants. ou à la personne qui partage notre vie. De dire non à sa famille, de dire non à ses amis, ça va provoquer des réactions aussi parfois dans l'entourage. Donc, il faut être capable de gérer la conséquence d'un non, tout comme gérer la conséquence d'un oui aussi. Donc, ça arrive des fois qu'on va dire oui à un projet, mais ce projet-là va demander énormément de travail, va parfois demander du surtemps ou va demander qu'on fasse des compromis. sur certaines choses. Donc, il faut être capable de gérer cette conséquence-là et de dire, OK, comment je vais gérer ce surtemps-là en me respectant, mais en respectant ma promesse dans ce projet-là ? Donc, c'est quand même, même si on le maîtrise, tout un défi au quotidien. Donc,

  • Speaker #1

    on peut dire aujourd'hui que tu connais tes limites, tes freins, tes forces.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Je veux dire que tu maîtrises tout ça aujourd'hui. Et combien de temps,

  • Speaker #2

    cette année,

  • Speaker #1

    pour en arriver là maintenant ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, je dirais toute une vie parce que, honnêtement, pour répondre à la question, j'ai commencé ce travail-là il y a cinq ans. Donc, c'est un travail que je fais à temps plein depuis cinq ans. Et je vous dirais que ça fait peut-être un an ou deux que je suis dans la maîtrise complète, si je peux m'exprimer ainsi. Et maîtrise complète, je tiens à préciser, ça ne veut pas dire que c'est confortable. Donc, il y a des journées où c'est inconfortable, mais que je suis quand même dans la maîtrise. Donc, si j'ai à donner un temps, je dirais, pour ma part à moi, je dirais entre 3 et 5 ans. Mais les deux dernières années ont été beaucoup plus faciles. Ceci étant dit, pourquoi je dis que c'est le travail d'une vie ? C'est parce que, comme j'ai l'expérience de vie, c'est cette expérience de vie-là qui me permet justement de savoir dans quel domaine j'excelle, donc quelles sont mes forces. Et dans quel domaine c'est plus difficile pour moi ? Et là, je parle de compétences. Mais se connaître, c'est connaître ses compétences, mais c'est aussi connaître ses valeurs. Donc, comme j'ai beaucoup d'expérience de vie, j'arrive à la cinquantaine, donc c'était plus facile pour moi de dire, Ben, sais-tu quoi ? Dans ce projet-là ou dans cette relation-là, j'ai vécu telle situation difficile et je me rends compte que c'était difficile parce que ça respectait pas mes valeurs. Donc... Quand tu as beaucoup d'expérience, je pense que c'est plus facile d'apprendre à se connaître parce qu'on a un champ de référence. Donc, comme on a énormément d'expérience, on peut puiser à même ces expériences-là pour découvrir qui on est finalement. Donc, ce qui nous plaît, ce qui ne nous plaît pas. Plus on avance en âge, plus on est capable de dire ça, ça me plaît, ça, ça ne me plaît pas Mais je tiens quand même à préciser que l'être humain évolue constamment. Donc, ce serait une erreur de dire Aujourd'hui, je me connais, enfin, c'est fait, j'ai fait le travail et je n'ai plus à penser à ceci, mais non. Parce qu'on évolue, le corps change. Moi, je ne suis pas la même que quand j'étais enfant, adolescente, adulte, maman de jeunes enfants, maman d'adolescente et aujourd'hui grand-maman. Donc, on change continuellement. Notre identité se peaufine, s'améliore. C'est rare que les valeurs fondamentales changent. En principe, une valeur reste sur la durée, mais les besoins vont changer aussi. Et la vie... avec son quotidien, nous amène tout le temps à nous redéfinir. Donc, par exemple, si je suis en pleine santé, c'est plus facile pour moi d'honorer qui je suis et les besoins qui sont là de dire oui, j'ai l'énergie pour le faire mais qui sait, quelques mois plus tard, je peux avoir une maladie, je peux avoir un accident de voiture, je peux vivre une situation qui fait que mes réserves d'énergie vont baisser. Donc, il faut que je sois alerte et vigilante à ce qui se passe en moi à chaque jour pour pouvoir prendre des décisions éclairées. Et j'ose espérer que l'humain continue d'être curieux aussi et qu'il veut apprendre. Et pour apprendre, c'est extrêmement intéressant de se placer dans des contextes complètement nouveaux. Donc, j'aime me challenger comme ça, moi. Donc, à un moment donné, j'avais un rêve, c'était de faire des voyages humanitaires en Afrique. Donc, j'ai plongé. Donc, ce n'est pas resté uniquement un rêve, j'ai fait les démarches pour le faire, mais j'avais aucune idée. de qui j'étais dans un contexte humanitaire. Donc, comment j'allais réagir ? C'est là que j'ai réagi que quand j'allais dans les orphelinats, c'était difficile. J'ai réalisé toute la sensibilité qui m'habite. Mais en même temps, j'ai découvert aussi que j'avais une force absolument incroyable et que j'avais envie d'aider et de donner des outils à ces gens-là pour se sentir bien. On a créé une communauté ici au Québec. l'esprit de leadership, donc de créer une communauté pour pouvoir donner de l'aide à ces gens-là. Et ça, c'est génial. Et je n'aurais jamais pu découvrir ces aspects-là de moi sans cette expérience-là. Donc, plus on vit d'expérience, plus on a d'éléments pour bien se définir et mieux se connaître.

  • Speaker #1

    C'est super. C'est bien que tu continues à répondre à mes questions.

  • Speaker #2

    Moi, je pourrais parler des heures. Donc, l'entrevue, est-ce qu'elle dure 24 heures ? Moi, je peux passer 24 heures avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je voulais te poser la question justement si tu es arrivé à te définir dans des situations où tu ne maîtrises pas, tu viens de répondre. Alors du coup, il y a une question qui me vient, c'est qu'est-ce qui déclenche chez toi justement ces changements ? Par exemple, tu m'as dit il y a cinq ans à peu près, ça fait cinq ans à peu près que j'ai commencé vraiment à travailler sur la connaissance de soi. Qu'est-ce qui a déclenché ça ? Qu'est-ce qui déclenche le fait que tu dis bon ben ça y est, je saute le pas ? je vais vers l'humanitaire, qu'est-ce qui déclenche à chaque fois chez toi ces actions-là en fait ?

  • Speaker #2

    Ma réponse va venir en deux temps. Qu'est-ce qui a déclenché chez moi le besoin de me connaître et de faire cette démarche-là, de partir à la rencontre de qui j'étais ? Moi, c'est ce que j'appelle définir sa posture identitaire. Donc, qui nous sommes ? En fait, la réponse à cette question-là, c'est la souffrance. J'ai vécu tellement d'épreuves et à répétition, je dirais même aussi les patterns. Quand ça revient, ça revient, ça revient, inévitablement, c'est dur de souffrir autant. On se pose la question Pourquoi je souffre autant ? Dans chacun de ces patterns-là, il y a un dénominateur commun et c'est moi. Ce serait facile de blâmer les autres pour mon mal-être ou pour ma souffrance, mais en réalité, je suis responsable de mon bonheur. Dans tous ces patterns qui reviennent, le dénominateur commun, c'est moi. C'est moi qui est dans chacune de ces situations-là. Donc, quand on devient à bout de souffle, quand la souffrance devient insupportable, c'est là qu'on se dit, OK, qu'est-ce que je peux faire, moi, pour retrouver mon bonheur ? Et pour retrouver mon bonheur, ça veut dire changer son mindset, changer sa perception, changer ses croyances. Donc, quelles sont mes croyances limitantes ? Quels sont mes jugements ? Quelles sont mes perceptions ? Et pourquoi ? Pourquoi j'ai réagi de telle façon ? Pourquoi j'ai été agressive ? Pourquoi j'ai été réactive ? Pourquoi j'ai attaqué au lieu d'être dans l'écoute ? Pourquoi j'ai eu des mécanismes de protection envers l'abandon et le rejet ? Pourquoi je l'ai perçu comme un rejet alors que la personne voulait simplement y mettre un commentaire ? Donc, quand on plonge vraiment à fond dans nos mécanismes de défense, c'est là qu'on se connaît. Est-ce que c'est confortable ? Pas du tout ! Est-ce que j'ai aimé faire cette démarche-là ? Non ! J'ai souffert ! C'est dur sur l'orgueil et en fait, c'est l'ego qui se déconstruit. C'est beau à lire dans un livre, très important, de déconstruire l'ego, vous serez beaucoup mieux après. Et c'est vrai qu'on est beaucoup mieux après. Mais la vérité, c'est que la période où on déconstruit l'ego, elle est extrêmement souffrante. Moi, j'ai dû m'asseoir à la table de cuisine avec mes enfants et de dire, Quelles sont vos perceptions ? Est-ce que vous pensez que maman... Vous aimez profondément ? Est-ce que vous sentez qu'il y a un manque de respect dans la façon de communiquer ou d'être ? Est-ce que vous vous sentez écouté ? Est-ce que vous vous sentez aimé ? Et quand la réponse à certaines questions est non, c'est extrêmement douloureux. Quand ton conjoint te dit, ta réaction quand j'ai mis une critique, elle est difficile pour moi, c'est difficile à entendre parce que ce qu'on veut, l'être humain, ce qu'il veut, c'est être aimé. Être aimé. Et quand il a l'impression, l'être humain, de ne pas être aimé, bien là, il ne veut pas en souffrir. Donc, il va mettre des mécanismes de défense en place. Mais ces mécanismes de défense-là vont juste accentuer le mal-être et vont juste confirmer le fait qu'on repousse les gens avec des mécanismes de défense. Et ça alimente le fait qu'on n'est pas entendu, qu'on n'est pas reçu, qu'on n'est pas adressé. Donc, c'est un cercle vicieux extrêmement nocif, toxique. Et c'est pourquoi il faut plonger en soi. Donc, c'est la souffrance, moi, qui m'a amenée à plonger en moi. Et... de plonger en moi a été extrêmement souffrant aussi. Mais par contre, au bout de ça, oui, c'est vrai qu'on en ressort grandi, qu'on en ressort tellement plus apaisé, plus calme, plus aligné, et avec des outils pour pouvoir gérer des discussions, pour pouvoir gérer l'épreuve quand elle arrive dans ta vie, avec beaucoup plus de calme, beaucoup plus de sérénité, beaucoup plus d'alignement aussi. et dans une idée de trouver des solutions ensemble. Donc, la notion d'ensemble, elle est très présente, alors que quand on ne se connaît pas, on a beaucoup à essayer de protéger l'individualité. Donc, pour répondre à ta question, encore une fois, j'ai répondu trop longuement, mais ça a été la souffrance. Maintenant, dans un deuxième temps, tu as demandé ce qui a animé le désir d'aller en Afrique. Ça, c'est complètement autre chose. Ce n'est pas du tout la souffrance, je te dirais que c'est le plaisir. C'est un plaisir pour moi de découvrir qui je suis derrière mes peurs. Donc, c'est un bonheur, c'est une soif de connaissance, c'est une joie d'aller à la rencontre des parties de moi que je ne connais pas parce qu'elles n'ont pas été exposées dans une situation particulière. Donc, c'est cette... Ce désir-là, cette joie-là, ce bonheur-là qui a déclenché le désir d'aller en Afrique. Donc, c'était un rêve pour moi, mais en même temps, ça me faisait peur. Partir tout seule avec mon pack-sac en Afrique, une femme blanche, tout seule, qui s'en va dans la brousse pour aller voir ce qui se passe là-bas et comment on peut aider, comment on peut contribuer. Il y a beaucoup de peur qui s'anime et tu as le cerveau de la survie qui dit non, non, non, vas-y pas Mais ensuite, on a le préfrontal qui dit oui Oui, vas-y, parce qu'on a l'élan du cœur qui a envie de se réaliser. Donc, c'est pour ça que je dis, pour moi, j'aime ça aller découvrir qui je suis derrière mes peurs. Et quand je découvre mes forces que je ne soupçonnais pas, ou mes limites que je ne soupçonnais pas, pour moi, c'est grandir. C'est wow, maintenant je me connais dans cette situation-là Et là, je parle d'Afrique, mais c'est aussi des fois de passer à un niveau supérieur. Et quand je dis supérieur, c'est pas... Ce n'est pas dans le sens de bas et de haut, je ne dirais pas ça à un autre niveau, ou de vivre une nouvelle expérience, c'est davantage ça que je veux exprimer. Dernièrement, j'ai fait une web-série. Je n'avais jamais fait de web-série dans ma carrière et j'avais ce désir-là, mais j'avais énormément de peur, peur d'être jugée, peur d'être critiquée, peur de mettre mes ondes d'ombre à la vue du public, peur de mettre ma vulnérabilité de l'avant, mais en même temps, j'avais ce désir-là. Et je l'ai fait. Je l'ai fait parce que j'avais envie de découvrir qui je suis derrière cette part-là, de m'exposer encore davantage. Et même chose pour la santé. Dans la dernière année, j'ai eu énormément de problèmes de santé. Et j'avais tendance à avoir un discours intérieur en disant c'est OK, je vieillis, c'est comme ça, les femmes de ma famille acceptent la maladie, c'est la vie Et en fait, je me suis dit non Moi, j'ai envie de découvrir qui je pourrais être derrière ces problèmes de santé-là. Et si j'explorais une toute nouvelle façon de vieillir. Et si je changeais les paradigmes, puis que j'éliminais mes croyances limitantes et que je coupais le pattern familial. pour découvrir une toute nouvelle façon de vieillir. C'est extrêmement épeurant, mais j'ai engagé des coachs pour m'accompagner et aujourd'hui, j'ai fait des pas complètement nouveaux et je mets en place des choses que je n'aurais jamais pu mettre en place si je n'avais pas eu cette pensée-là de dire qui suis-je derrière mes peurs ? Qui suis-je derrière mes peurs ? Et comme je le fais de plus en plus souvent, Pour moi, ça c'est un bonheur.

  • Speaker #1

    Donc à partir du moment où tu as commencé à mieux te connecter, tu es toujours en quête de découvrir d'autres aspects de toi. J'ai l'impression d'un arbre en fait, avec des branches qui se développent au fur et à mesure. Est-ce que ce serait une belle image ?

  • Speaker #2

    L'image est parfaite, c'est exactement ça. Pour moi maintenant, j'aime explorer toutes ces branches-là. tout plein à explorer encore. Et il y a des avenues, des branches, si je continue dans l'analogie, qui sont géniales et il y a des projets que je vais mettre en place qui ne m'apporteront pas satisfaction, mais c'est correct parce que c'est encore de la connaissance de soi. C'est de dire Ah, ok, finalement, ça, ça ne me correspond pas. J'ai appris, grâce à cette expérience-là, que ce n'est pas quelque chose qui me convient. Et voilà, donc... En résumé, c'est la souffrance qui m'a amenée à vouloir faire cette quête-là. Et maintenant que cette quête-là est faite, je veux continuer à l'approfondir, mais cet approfondissement-là se fait dans la joie et la curiosité et le bonheur.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça t'apporte en fait, à chaque fois d'aller toujours un peu plus loin dans la connaissance de soi.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'apporte une étiquette, joie, bonheur.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, et je dirais même parfois que c'est guérisant. Dans le sens, il y a une espèce d'euphorie aussi parce que quand on a la croyance limitante, exemple, je vais donner l'exemple de ma dernière transformation, ma dernière quête en fait de découvrir qui suis-je derrière mes barres, je l'ai nommé tantôt, c'est un problème de santé. Donc moi, dans ma famille, on a une historique que les femmes, en vieillissant, deviennent de plus en plus malades et vieillissent de façon plus ou moins agréable. Et c'est comme ça, on prend du poids, on l'accepte. On devient plus sédentaire, c'est comme ça, et on l'accepte, et on trouve nos petits bonheurs ailleurs. Et j'ai commencé à avoir des problèmes de santé dernièrement, et je me suis dit Oh oh ! Là, je suis en train de reproduire le pattern familial. Et je ne connais pas autre chose. Donc, l'inconnu fait peur. Mais je me suis posé la question Est-ce que je veux devenir cette personne-là ? Parce que la question qu'on se pose aussi, c'est Si je ne fais pas d'action, c'est aussi faire un choix. Ne rien faire, c'est faire un choix. Et je me suis dit, si je ne fais rien, je vais devenir cette personne-là. Et je me suis posé la question, est-ce que je veux devenir cette personne-là, de plus en plus sédentaire, qui va être obligée de faire une croix sur ses rêves, qui va être obligée de renier certaines choses, qui va devoir faire le deuil de certains plaisirs, de certains bonheurs, parce que je ne serai plus aussi active ou je n'aurai pas l'énergie pour le faire. Est-ce que je veux vraiment devenir cette personne-là ? Et la réponse était non. Mais qui je peux être alors en vieillissant ? Qu'est-ce que je dois mettre en place pour devenir cette personne-là qui incarne la santé en vieillissant ? Qui incarne le fait qu'elle peut réaliser ses rêves en vieillissant ? Et c'est l'inconnu parce que quand on n'a pas de modèle, c'est l'inconnu et ça fait peur. L'inconnu fait peur. Le cerveau a extrêmement peur de l'inconnu. Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher la connaissance. Donc, je me suis engagée quatre coachs. qui m'ont amené plein d'informations, qui m'ont accompagnée. Et quand j'ai vu que j'avais le pouvoir de perdre tout ce poids-là, malgré l'âge, quand j'ai vu que je pouvais faire de nouveaux projets malgré l'âge, quand j'ai vu aussi que j'ai pu renverser les effets de mon système immunitaire qui se dégradait parce que mon système immunitaire avait fait une chute absolument incroyable. Je suis suivie d'ailleurs par un spécialiste au niveau du système immunitaire. Et grâce aux actions que j'ai faites par les coachings et l'accompagnement que j'ai eu, j'ai renversé le tout et mon système immunitaire est en train de monter. Et c'est ça que je veux dire par l'effet grisant et euphorique. À un moment donné, j'ai fait Wow ! C'est donc bien génial de reprendre le pouvoir sur sa vie ! C'est fou à quel point l'humain est multipotentiel et qu'il a un pouvoir immense. Merci. voir la volonté.

  • Speaker #0

    de découvrir qui on est derrière nos verres. Il faut avoir le courage de poser les actions et d'affronter l'inconnu. Et quand on le fait et qu'on a des résultats incroyables, il n'y a pas de mots. C'est pratiquement euphorique, on se sent invincible, on se sent super héroïne de notre propre vie. Et ça, c'est génial. Donc, je n'ai plus envie de laisser les épreuves déterminer qui je suis. J'aime bien aller à la recherche de qui je suis pour pouvoir affronter les épreuves. Donc, je préfère le processus inverse. Je ne laisse pas les épreuves me définir. J'aime bien me définir à travers l'épreuve pour pouvoir en sortir grandie. Parce que pour moi, il y a du beau partout. Il y a du beau partout. Il y a du beau dans le chaos. Il y a du beau dans tout. Il y a du beau dans notre colère. Il y a du beau dans notre tristesse. Donc, quand on l'accueille, on l'accepte. C'est là qu'on grandit. Mais tant en ce long temps qu'on est dans le déni, ou non, je ne veux pas voir ces parties-là de moi, c'est très difficile de voir le beau à travers tout ça.

  • Speaker #1

    Je t'écouterais pendant des heures, j'adore.

  • Speaker #0

    Mon Dieu, merci, merci, c'est gentil.

  • Speaker #1

    Du coup, qu'est-ce que tu pourrais dire aux gens pour qu'ils aient cette démarche d'aller à la connaissance d'eux-mêmes, en fait ? Qu'est-ce qui pourrait les encourager à y aller ? En dehors de tout ce que tu viens de raconter, est-ce que ça te donne envie ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que si j'avais un mot d'encouragement à dire à toutes ces personnes-là qui nous écoutent, c'est de dire que ce n'est pas facile cette démarche-là. Donc, je ne compterai pas de mentir, c'est une démarche qui est difficile. Mais ce que j'ai envie de dire, c'est aimez-vous assez pouvoir plonger dans vos parts d'ombre. Et c'est quoi les parts d'ombre ? En fait, c'est les parts de nous qu'on ne veut pas voir. Ce sont nos mécanismes de défense, ce sont nos peurs du rejet, peur de la trahison, peur de l'abandon, peur de l'humiliation. C'est de les accueillir, ces peurs-là, c'est de l'accueillir, cette peine-là. Plonge au cœur de ta peine, c'est OK. Ta peine est légitime, ta colère est légitime, ta honte, ta jalousie, tout ce que tu peux ressentir, c'est légitime. Et on fait une énorme erreur à vouloir nier les émotions. Donc, et quand on plonge dans cette peine-là, qu'on l'accueille et qu'on fait juste dire c'est OK, c'est une journée de pleurs, c'est une minute de colère, c'est OK. Quand on la laisse vivre, cette peine-là, cette colère-là, je peux vous garantir que ça ne dure pas éternellement. Donc, tout finit par passer. Et c'est d'avoir assez d'amour pour soi-même pour tendre la main et aller chercher de l'aide. Il y en a beaucoup qui sont dans l'orgueil et qui disent je ne vais pas contacter une sexologue si j'ai des problèmes sexuels, c'est trop honteux. Je ne vais pas appeler un coach ou une thérapeute parce que j'ai des problèmes de jalousie, de colère, d'impulsivité, parce que j'ai honte et je ne veux pas voir cette facette-là de moi. Je ne veux pas engager un coach en alimentation parce que j'ai honte de la façon dont je m'alimente. Je ne vais pas engager un coach en exercice parce que je fais 20 secondes sur un... un vélo et j'ai honte de cette partie-là. Donc, je pense que vous aurez compris où je veux en venir, c'est que toutes ces parties-là qui sont en nous, qu'on ne veut pas montrer, en fait, c'est quand on les accueille et qu'on tend la main pour aller chercher de l'aide, que là, on ressent ce bien-être-là, qu'on s'en libère et qu'on découvre de nouvelles façons de prendre soin de soi, de nouvelles façons de réagir. Et cette deuxième partie-là... Quand on découvre de nouvelles façons d'être et d'agir, elle est extraordinaire. Elle est littéralement, véritablement extraordinaire. Et c'est cette deuxième partie-là qui nous procure une vie auquel on n'aurait jamais pensé, mais jamais pensé. Et c'est là qu'on vit des expériences magiques qu'on n'aurait jamais pu prévoir dans notre vie. Donc, mais est-ce que c'est facile ? Non. Ce que j'ai envie de dire, c'est... Aimez-vous assez pour passer à travers cette période-là où on accueille qui on est dans les parties les moins plaisantes, les parties les moins lumineuses, les parties qu'on est moins fiers et d'aller chercher l'aide. Et c'est extraordinaire. Et il faut faire confiance. Vous, vous avez des forces, vous avez des compétences et vous les mettez à profit auprès de votre partenaire de vie, vos enfants, vos collègues, vos amis. Les thérapeutes ont d'autres. compétences qui sont là pour aider les gens qui ont peur de plonger dans leur zone d'ombre. Donc, c'est tout simplement de faire confiance, de se laisser accompagner et de dire Yes ! Je vais aller découvrir qui je suis. Et des fois, le processus peut prendre un an ou deux, mais pour être vraiment honnête avec vous, si j'avais à revivre toute la douleur que j'ai vécue pendant un an quand j'ai plongé dans mes zones d'ombre, je le referais immédiatement. Parce qu'aujourd'hui, je me sens vraiment bien et j'ai les outils pour faire face à la vie. Mais est-ce que j'ai aimé cette année-là de souffrance ? Non. Est-ce qu'au bout de trois mois, j'en avais assez ? Oui, mais j'ai continué la thérapie, j'ai continué la recherche sur moi-même au bout de 4 mois et demi, 5 mois. Est-ce que j'étais tannée ? Oui. Est-ce qu'au bout de 6 mois, je trouvais ça encore difficile ? Oui. Et j'avais l'impression que c'était interminable. Mais à un moment donné, le soleil se lève. Et comme un serpent qui change de peau, on change de peau nous aussi. Et c'est merveilleux. C'est merveilleux. Et même si ça nous semble interminable, il y a une phrase que ma soeur m'a dit un jour qui a changé ma vie, c'est... Il n'y a jamais rien de permanent. Tout est temporaire quand on est capable d'accueillir ce qui se passe en soi et quand on a la force d'accepter l'aide pour se transformer, améliorer des parties de soi. Un an, est-ce que c'est long ? Oui. Mais c'est quoi à l'échelle d'une vie ? C'est quoi à l'échelle d'une vie ? En ce moment, je suis dans une remise en forme. J'ai perdu près de 24 livres dernièrement. Ça a été difficile, mais est-ce que je suis heureuse du résultat ? Est-ce que c'est terminé ? Non. J'ai encore plusieurs mois devant moi où est-ce que je vais être testée, je vais être challengée par la vie dans mes décisions santé que j'ai prises maintenant. Mais est-ce que je vais poursuivre ? Oui. Pourquoi ? Parce que j'ai vraiment envie de découvrir qui je peux être quand j'incarne complètement la santé. Donc, en résumé, je dirais aimez-vous assez pour accepter ce parcours-là vers la quête de soi. C'est merveilleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'âge,

  • Speaker #0

    je suis à tout seul.

  • Speaker #1

    Juste, du coup, si je te demande, alors c'est vraiment histoire de demander, mais ton niveau de bien-être aujourd'hui, entre bas, moyen et élevé, je pense que c'est une évidence.

  • Speaker #0

    En fait, j'aime beaucoup ta question parce que je pose souvent cette question-là, très, très, très régulièrement, plusieurs fois par semaine. Mais en fait, moi, je la pose tout le temps dans les... différents domaines de ma vie. Donc, comme je le disais en début d'entrevue, pour moi, l'être humain, il est multipotentiel, il est multifacette. Et je considère parfois que ça peut être dangereux de se poser cette question-là de façon globale. Parce que le cerveau, la manière qui fonctionne, c'est quand il y a un aspect de sa vie qui ne fonctionne pas ou qu'on a plus de résistance, plus de challenge, plus de défi, plus de douleur, le cerveau va capter. beaucoup plus le négatif que le positif et le cerveau ce qu'il va faire c'est qu'il va répandre ce négatif-là dans tous les domaines de vie, dans la perception qu'on a de notre bonheur à l'instant même. Donc autrement dit je pourrais aller très bien au niveau de la santé, je pourrais aller très bien au niveau de mes amours, au niveau de mes amitiés, de mon emprunt de morts, de mes loisirs, de mes rêves, etc. Mais si j'ai un conflit au travail, en fait le conflit va prendre toute l'espace dans mon cerveau et il va envoyer des neurochimies. Donc, on va ressentir par les neurochimies, par notre système nerveux central, un inconfort. Et là, on peut répondre à la question Hum, mon indice de bonheur en ce moment, il est à 4 sur 10. Mais en fait, c'est une fausse perception. Et c'est pour ça que je préfère toujours répondre à cette question-là en disant Côté travail, mon bonheur en ce moment, il est à 7 sur 10. Donc, je pourrais dire... 10 sur 10, mais en ce moment, on est en pleine promotion. Il y a beaucoup, beaucoup de fatigue et il y a des trucs qui vont moins bien. Donc, c'est un 7, un 7 sur 10. Mes amours, eux, je dirais, sont à 9 sur 10. Et ma santé, je dirais qu'elle est à 7,5 sur 10. Donc, j'aime bien compartimenter. Et quand on compartimente, on se rend compte que finalement, on va beaucoup mieux qu'on pensait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que globalement,

  • Speaker #0

    c'est quand même des bons chiffres. Oui, mais le cerveau aime la précision. et l'être humain aussi. Donc, quand on se pose la question comment je vais dans tel domaine de vie versus l'autre domaine de vie, à ce moment-là, quand ça va super bien dans un domaine de vie, on peut le célébrer, on peut faire ce que j'appelle, moi, des you. Donc, c'est des you qu'on célèbre à l'intérieur de soi. Oui, je vois ton bracelet you. Donc, c'est très important de faire des you, une célébration interne de plus de 20 secondes pour impacter le cerveau du bonheur. Mais en même temps, quand je prends conscience qu'il y a un domaine de vie, hum ! C'est vrai, ce domaine de vie-là, c'est un 4 sur 10. OK, les prochains jours, je vais me concentrer, je vais poser des actions précises pour augmenter cet indice de bonheur dans ce domaine de vie-là. Et c'est comme ça que finalement, on peut réagir beaucoup plus rapidement. au lieu d'avoir le signal quand on est rendu à la souffrance.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne vais pas prendre plus de temps que ça pour toi parce que je pense que tu as beaucoup, beaucoup de choses à faire. En plus, la journée commence pour toi, là.

  • Speaker #0

    Oui, oui, les 10h37 pour moi, oui.

  • Speaker #1

    Donc simplement, juste nous dire ton actualité, en fait. En ce moment, je sais que tu as beaucoup de choses en route.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes en train de nous préparer à la promotion de la prochaine formation Reprogrammer votre cerveau pour une vie meilleure qui commence en février prochain. C'est une formation que je donne une fois par année et que j'adore. J'adore accompagner les gens à bien diriger leur cerveau dans la direction de leur je veux Moi, c'est ce que j'appelle leur je veux leur désir, ce qui est important pour eux. Ensuite, à l'automne, je vais donner la formation qui s'appelle le programme Me qui est justement sur la posture identitaire, donc apprendre à bien se connaître. Donc, le programme qui est à l'automne prochain. J'ai aussi un groupe Facebook privé, gratuit, où est-ce que les gens peuvent venir, où est-ce que je partage quelques capsules à l'occasion. Il y a toujours mon site web, annicklaprat.com, qui est disponible pour les gens. Donc, je suis quand même assez accessible. Les gens peuvent me rejoindre. Ça me fait toujours plaisir.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, oui, je témoigne qu'effectivement, tu es très accessible. Merci beaucoup. Merci mille fois. Merci beaucoup. tous ces conseils, toutes ces expériences que tu as partagées avec nous.

  • Speaker #0

    Ça me fait grand plaisir et continue de faire ces entrevues-là, on en a besoin. On est dans une période difficile, on sent que l'énergie collective est un peu à la baisse, donc quand collectivement on vit des difficultés, c'est important d'avoir des piliers, moi j'appelle ça des piliers de lumière, des piliers comme toi, qui donnent trucs et conseils pour générer davantage de sérotonine, donc davantage de bien-être parce que comme je l'ai dit dans l'entrevue, dans le chaos, il y a toujours du... beau, il suffit de porter son regard sur le beau qu'il y a autour de nous et c'est ce à quoi tu contribues d'être capable de voir le beau en nous et autour de nous, donc bravo pour ta démarche et je te souhaite d'impacter le plus de monde possible

  • Speaker #1

    Merci infiniment, merci à toi Écoute, au plaisir de te retrouver, soit dans une formation soit sur scène, soit dans un séminaire peu importe

  • Speaker #0

    Merci, au plaisir de te revoir également.

  • Speaker #1

    Et bonne journée à toi bonne continuation et à très bientôt

  • Speaker #0

    Merci encore.

  • Speaker #2

    À très bientôt. Bonne journée à tous.

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Épisode 4 : Spécial Invitée Prestige - Anick Lapratte : La connaissance de soi à travers les neurosciences.


Dans cet épisode spécial, j'ai le plaisir d'accueillir Anick Lapratte, une auteure, conférencière et coach renommée spécialisée dans les neurosciences. Si vous ne la connaissez pas encore, préparez-vous à découvrir une source d'inspiration et de sagesse.


Rejoignez-nous pour cette conversation passionnante où Anick partagera son parcours personnel et nous parlera de l'importance de la connaissance de soi et de ce que cela lui a apporté dans sa vie. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue, Tribulation c'est pour vous si vous vivez des situations de rupture, de clivage, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel, et que vous vous sentez au bout, à bout. Vous cherchez des solutions simples et efficaces pour y faire face parce que vous vous sentez perdu, démuni, peut-être même au bord de la dépression, ou même du burn-out, et vous ne savez pas comment faire pour vous en sortir. Coach certifié Leader Coach, formé entre autres à la psychologie positive et d'autres techniques de thérapie brève, et constamment en formation dans le domaine des neurosciences. Je vous partage mes expériences ici et mes astuces de coach, seules ou accompagnées d'invités dont certains sont connus, parce que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne en fait. Aujourd'hui je reçois Annick Laprate. Annick c'est quelqu'un qui est très connu dans le monde de la francophonie, elle est québécoise, vous allez l'entendre à son merveilleux accent. C'est quelqu'un qui est suivi par des milliers de followers, qui développe des programmes d'accompagnement qui sont basés sur les neurosciences. Elle est également auteure, elle a écrit un livre notamment directement en lien avec un de ses programmes phares qui est Reprogrammer votre cerveau. Elle est conférencière, elle est très active dans le monde du développement personnel et je vous invite à consulter son site anniklaprade.com Je vous mets le lien en description, comme ça vous pourrez aller voir par vous-même. Je vous souhaite de prendre tout ce que vous avez à prendre de cette entrevue, vous verrez, c'est vraiment d'une grande richesse. Et merci, merci encore, Annick, pour ton temps, d'avoir accepté cette invitation et de t'être prêtée au jeu de cette interview. C'était vraiment un honneur et un grand plaisir pour moi et j'espère pour les gens qui vont nous écouter.

  • Speaker #1

    Donc, écoute, déjà, je tiens à te remercier d'avoir accepté mon invitation, Annick, parce que je sais que ton temps est précieux et que... beaucoup beaucoup de choses à faire ton actualité bien chargé donc je me sens très privilégié et très honoré que tu aies accepté de passer un petit moment avec moi merci infiniment je vais avec grand plaisir macha vraiment partager donc comme je te disais le but de l'entrevue 1 c'est de mettre en avant son développement comment tu t'en es sorti dans certaines situations avec la connaissance de soi notamment et c'est surtout à la mettre en avant ça la connaissance de soi à quoi ça va, ce que ça t'apporte, etc. dans ta vie. Et puis, ce que j'aimerais, c'est partager ça avec les gens. Si je ne pouvais pas garder ça pour moi toute seule, ce serait quand même égoïste un peu de ma part.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'aimerais partager ça avec les gens, pour qu'ils comprennent qu'en mettant certaines choses en place, on y arrive très bien à s'en sortir. Et puis, montrer aussi différentes façons de s'en sortir, qu'il n'y a pas une façon. mais qu'il y en a tout un tas.

  • Speaker #2

    Exactement. Je ne crois pas aux formules toutes faites. Moi, je crois à la connaissance et ensuite à l'application de ces connaissances-là et de voir ce qui nous convient aussi. Donc, une technique peut très bien convenir à une personne et pas du tout à une autre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est tout à fait ça. Donc, écoute, je vais commencer quelques questions, si tu es d'accord. Alors, s'il y a des questions qui ne te conviennent pas, tu as le droit de les passer.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    Ça ne te convient pas, tu peux sortir du zoom aussi si tu veux.

  • Speaker #2

    Je suis prête, je suis prête pour toi.

  • Speaker #1

    En principe, je n'ai fâché personne, normalement tout va bien, mais bon, c'est jamais.

  • Speaker #2

    Vous essayez de ne pas être la première.

  • Speaker #1

    Alors écoute, ma première question c'est déjà, est-ce que tu peux nous dire, nous rappeler pour ceux qui ne te connaissent pas encore, en quelques mots, ton parcours, ton parcours de vie et ce que tu fais dans la vie en fait.

  • Speaker #2

    Parfait, oui, je suis auteure, conférencière, formatrice. J'ai aussi été chroniqueuse radio et animatrice à la télé. Je suis coach, master coach certifié à l'Institut des neurosciences appliquées. Donc, j'ai porté plusieurs chapeaux dans ma vie. J'ai été fondatrice d'un réseau mieux-être également qui a rejoint plus d'un million de personnes. Mais essentiellement, on me reconnaît ces dernières années pour mon expertise au niveau du développement personnel. en lien avec les neurosciences. Donc, ma passion, c'est le cerveau, d'où l'importance de comprendre son cerveau pour en faire un allié, parce que le cerveau peut être extraordinaire pour nous, mais quand on ne le connaît pas et qu'on ne sait pas comment se diriger dans la bonne direction, il peut parfois nous mettre des bâtons dans les roues, donc très important de connaître son cerveau. Et il joue un très grand rôle dans la connaissance de soi, donc on va peut-être avoir l'occasion d'en parler aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, justement, alors déjà, bravo pour ton parcours. Et bien justement, ma deuxième question c'est, si je te pose la question, qui tu es, qui es-tu, Annie, comment tu te définirais finalement ?

  • Speaker #2

    C'est une recherche que j'ai faite pendant plusieurs années. Je vais avoir beaucoup à dire sur la connaissance de soi, parce que pour moi, c'est primordial de faire ce travail-là, de se connaître. Parce que si on ne se connaît pas, on est extrêmement malléable à l'environnement. Donc, on devient influençable et on peut accepter des propositions, on peut faire des choix en fonction des autres et non pas en fonction de soi. Et ça peut nous amener à une place dans notre vie. qui ne nous correspond pas. Donc, pour être vraiment alignée, se sentir bien, c'est hyper important de se connaître. Et moi, j'ai fait ce travail-là parce que je ne l'avais pas fait. Et moi, pour plaire, pour ne pas déplaire, pour être acceptée, pour ne pas déranger, j'acceptais absolument tout. Donc, je travaillais à des heures de fou, même si mon corps m'envoyait le signal que j'étais fatiguée. J'acceptais toutes les propositions pour ne pas déplaire, même les propositions professionnelles qui ne me convenaient pas, parce que je voulais faire partie d'eux. Et à un moment donné, quand on n'écoute pas son corps, quand on n'écoute pas ses besoins, quand on fait des choix pour plaire et non pas en cohérence avec nos valeurs, on devient profondément malheureux. On devient profondément malheureux. Les gens qui ne se connaissent pas sont extrêmement vulnérables au burn-out, à la dépression. vont vivre une espèce de grand brouillard et c'est très lourd à porter. C'est très difficile de vivre sans se connaître. Et pourtant, dès qu'on fait la démarche de dire qui suis-je ? Mais c'est quoi ça, qui suis-je ? Quand on se pose la question, c'est profond en réalité. Je suis qui ? Parce qu'à chaque instant qui passe, à chaque seconde, je peux changer. Au fil d'une conversation, je peux changer en fonction d'avec qui je suis. Ça peut changer dans un contexte favorable, je suis une version de moi. Dans un contexte défavorable, je suis une toute autre version de moi. Donc, pour moi, je suis quelqu'un de multipotentiel, donc avec de multiples facettes. Et je les connais, ces facettes-là. Mais à la base, pour moi, le travail a été de faire un travail sur mes valeurs, mes besoins, mes limites. Donc, quelles sont mes valeurs ? Donc, je considère que je suis une personne, pour répondre à ta question. Je suis une personne qui est extrêmement altruiste, qui a besoin de chaleur humaine, qui a besoin de travailler dans un domaine qui fait sens pour moi et qui me permet de contribuer. J'aime pas la phrase contribuer à un monde meilleur parce que souvent c'est devenu cliché, on est un petit peu lasse d'entendre cette phrase-là, qui pour le cerveau d'ailleurs ne veut rien dire parce que c'est quoi un monde meilleur, il faut le définir ce monde meilleur-là. Mais je crois profondément au potentiel de l'être humain. C'est ma passion, c'est mon centre d'intérêt, donc c'est qui je suis également. Donc une passionnée du développement humain. Pour moi, c'est important de connaître tout le potentiel qui habite l'humain et son potentiel se retrouve autant dans son cerveau que dans son cœur, dans le pouvoir de l'amour, que dans son âme, dans sa mission de vie. Il y a dans son corps, qui contient toutes les neurochimies, qui contient toute l'énergie, toutes les cellules pour nous permettre... de se réaliser ici sur Terre. Donc pour moi, c'est important de comprendre la mécanique physique du corps humain, tout comme le pouvoir de l'amour, tout comme le pouvoir de son cerveau. Donc ça, ce sont mes champs d'intérêt, ce sont mes passions. Mes valeurs, c'est le respect, l'humour et le bien-être, vraiment la bienveillance. Et mes limites aussi, il faut les connaître. Donc ça aussi, ça fait partie de la connaissance de soi. Quelles sont mes limites ? Donc pour moi, les limites, c'est le non-respect. Mes limites, c'est dans certains champs de compétences. Je ne suis pas quelqu'un de doué avec les chiffres ou la structure parce que je suis une émotive, je suis une sensible, une créative. Donc, qu'est-ce que je fais ? Quelqu'un qui se connaît bien va dire parfait, moi je suis davantage cerveau droit, qui est créativité et motivité, et moins cerveau gauche, qui est plus le rationnel, la structure, la logique. Donc, se connaître, c'est de faire des choix en fonction de ça aussi. De dire jusqu'où je vais pour m'améliorer. aller chercher de la connaissance, mais où j'arrête aussi parce que ce n'est pas moi, parce que ce n'est pas une partie de moi que je veux développer. Il y a plusieurs personnes qui font un travail qui ne leur correspond pas. Et quand on ne sait pas qui on est, justement, on se retrouve dans des professions ou dans des relations, dans des situations qui ne nous correspondent pas et qui nous rendent profondément malheureux.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse hyper complète. du coup j'ai plusieurs questions qui ont été traitées dans une.

  • Speaker #2

    Oui, désolée, j'ai tendance à parler beaucoup et à extrapoler, mais c'est un sujet qui me passionne. La connaissance de soi pour moi, c'est primordial.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'on sent que tu es passionnée, c'est pour ça que c'était intéressant pour moi de parler avec toi en ce moment. Et alors tout ça, toute cette connaissance de toi que tu as maintenant, toute cette maîtrise, on dirait que tu maîtrises aussi, moi si je me trompe.

  • Speaker #2

    Oui et non, en fait je maîtrise très très bien. À tous les jours que je me pose la question, est-ce que cette relation-là me convient quand on m'offre un partenariat, j'étudie toujours l'offre qui est là. Est-ce que ce projet-là correspond à mes valeurs ? Est-ce que ça correspond à mes besoins du moment ? Et les besoins, c'est autant les besoins intellectuels, les besoins de se réaliser, comme les besoins physiques aussi. Donc, en termes d'énergie, est-ce que j'ai la capacité énergétique de pouvoir dire oui à ce projet-là ? Il y a des temps dans l'année où je suis extrêmement sollicité, où je suis extrêmement fatiguée. Donc, essayer ça, se connaître, c'est d'être capable de dire, ton projet est exceptionnel. En temps normal, j'aurais dit oui, mais... Et en ce moment, ma réserve d'énergie me dit que je dois me respecter et je dois refuser cette offre-là. Donc, je le maîtrise dans le sens où je me connais tellement bien. Et oui, j'ai ce réflexe-là maintenant de poser le regard sur moi. C'est ça, se connaître. Et là, je tiens à préciser, ce n'est pas devenir égoïste et ne plus penser aux autres. Mais c'est dans une relation, dans un échange, dans une proposition. C'est aussi tenir compte de la proposition de l'autre, mais aussi de poser le regard. vers soi avant de prendre une décision. Ça, c'est là, c'est acquis. Mais est-ce que c'est facile ? Parfois oui, mais parfois non. Parce que des fois, j'ai dû dire non à des oeuvres qui étaient extraordinaires, qui auraient pu m'amener à un niveau supérieur, professionnel, relationnel ou autre. Mais d'écouter son corps, c'est pas toujours facile de dire non à quelque chose d'intéressant. C'est pas toujours facile de dire non à ses enfants. ou à la personne qui partage notre vie. De dire non à sa famille, de dire non à ses amis, ça va provoquer des réactions aussi parfois dans l'entourage. Donc, il faut être capable de gérer la conséquence d'un non, tout comme gérer la conséquence d'un oui aussi. Donc, ça arrive des fois qu'on va dire oui à un projet, mais ce projet-là va demander énormément de travail, va parfois demander du surtemps ou va demander qu'on fasse des compromis. sur certaines choses. Donc, il faut être capable de gérer cette conséquence-là et de dire, OK, comment je vais gérer ce surtemps-là en me respectant, mais en respectant ma promesse dans ce projet-là ? Donc, c'est quand même, même si on le maîtrise, tout un défi au quotidien. Donc,

  • Speaker #1

    on peut dire aujourd'hui que tu connais tes limites, tes freins, tes forces.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Je veux dire que tu maîtrises tout ça aujourd'hui. Et combien de temps,

  • Speaker #2

    cette année,

  • Speaker #1

    pour en arriver là maintenant ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, je dirais toute une vie parce que, honnêtement, pour répondre à la question, j'ai commencé ce travail-là il y a cinq ans. Donc, c'est un travail que je fais à temps plein depuis cinq ans. Et je vous dirais que ça fait peut-être un an ou deux que je suis dans la maîtrise complète, si je peux m'exprimer ainsi. Et maîtrise complète, je tiens à préciser, ça ne veut pas dire que c'est confortable. Donc, il y a des journées où c'est inconfortable, mais que je suis quand même dans la maîtrise. Donc, si j'ai à donner un temps, je dirais, pour ma part à moi, je dirais entre 3 et 5 ans. Mais les deux dernières années ont été beaucoup plus faciles. Ceci étant dit, pourquoi je dis que c'est le travail d'une vie ? C'est parce que, comme j'ai l'expérience de vie, c'est cette expérience de vie-là qui me permet justement de savoir dans quel domaine j'excelle, donc quelles sont mes forces. Et dans quel domaine c'est plus difficile pour moi ? Et là, je parle de compétences. Mais se connaître, c'est connaître ses compétences, mais c'est aussi connaître ses valeurs. Donc, comme j'ai beaucoup d'expérience de vie, j'arrive à la cinquantaine, donc c'était plus facile pour moi de dire, Ben, sais-tu quoi ? Dans ce projet-là ou dans cette relation-là, j'ai vécu telle situation difficile et je me rends compte que c'était difficile parce que ça respectait pas mes valeurs. Donc... Quand tu as beaucoup d'expérience, je pense que c'est plus facile d'apprendre à se connaître parce qu'on a un champ de référence. Donc, comme on a énormément d'expérience, on peut puiser à même ces expériences-là pour découvrir qui on est finalement. Donc, ce qui nous plaît, ce qui ne nous plaît pas. Plus on avance en âge, plus on est capable de dire ça, ça me plaît, ça, ça ne me plaît pas Mais je tiens quand même à préciser que l'être humain évolue constamment. Donc, ce serait une erreur de dire Aujourd'hui, je me connais, enfin, c'est fait, j'ai fait le travail et je n'ai plus à penser à ceci, mais non. Parce qu'on évolue, le corps change. Moi, je ne suis pas la même que quand j'étais enfant, adolescente, adulte, maman de jeunes enfants, maman d'adolescente et aujourd'hui grand-maman. Donc, on change continuellement. Notre identité se peaufine, s'améliore. C'est rare que les valeurs fondamentales changent. En principe, une valeur reste sur la durée, mais les besoins vont changer aussi. Et la vie... avec son quotidien, nous amène tout le temps à nous redéfinir. Donc, par exemple, si je suis en pleine santé, c'est plus facile pour moi d'honorer qui je suis et les besoins qui sont là de dire oui, j'ai l'énergie pour le faire mais qui sait, quelques mois plus tard, je peux avoir une maladie, je peux avoir un accident de voiture, je peux vivre une situation qui fait que mes réserves d'énergie vont baisser. Donc, il faut que je sois alerte et vigilante à ce qui se passe en moi à chaque jour pour pouvoir prendre des décisions éclairées. Et j'ose espérer que l'humain continue d'être curieux aussi et qu'il veut apprendre. Et pour apprendre, c'est extrêmement intéressant de se placer dans des contextes complètement nouveaux. Donc, j'aime me challenger comme ça, moi. Donc, à un moment donné, j'avais un rêve, c'était de faire des voyages humanitaires en Afrique. Donc, j'ai plongé. Donc, ce n'est pas resté uniquement un rêve, j'ai fait les démarches pour le faire, mais j'avais aucune idée. de qui j'étais dans un contexte humanitaire. Donc, comment j'allais réagir ? C'est là que j'ai réagi que quand j'allais dans les orphelinats, c'était difficile. J'ai réalisé toute la sensibilité qui m'habite. Mais en même temps, j'ai découvert aussi que j'avais une force absolument incroyable et que j'avais envie d'aider et de donner des outils à ces gens-là pour se sentir bien. On a créé une communauté ici au Québec. l'esprit de leadership, donc de créer une communauté pour pouvoir donner de l'aide à ces gens-là. Et ça, c'est génial. Et je n'aurais jamais pu découvrir ces aspects-là de moi sans cette expérience-là. Donc, plus on vit d'expérience, plus on a d'éléments pour bien se définir et mieux se connaître.

  • Speaker #1

    C'est super. C'est bien que tu continues à répondre à mes questions.

  • Speaker #2

    Moi, je pourrais parler des heures. Donc, l'entrevue, est-ce qu'elle dure 24 heures ? Moi, je peux passer 24 heures avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je voulais te poser la question justement si tu es arrivé à te définir dans des situations où tu ne maîtrises pas, tu viens de répondre. Alors du coup, il y a une question qui me vient, c'est qu'est-ce qui déclenche chez toi justement ces changements ? Par exemple, tu m'as dit il y a cinq ans à peu près, ça fait cinq ans à peu près que j'ai commencé vraiment à travailler sur la connaissance de soi. Qu'est-ce qui a déclenché ça ? Qu'est-ce qui déclenche le fait que tu dis bon ben ça y est, je saute le pas ? je vais vers l'humanitaire, qu'est-ce qui déclenche à chaque fois chez toi ces actions-là en fait ?

  • Speaker #2

    Ma réponse va venir en deux temps. Qu'est-ce qui a déclenché chez moi le besoin de me connaître et de faire cette démarche-là, de partir à la rencontre de qui j'étais ? Moi, c'est ce que j'appelle définir sa posture identitaire. Donc, qui nous sommes ? En fait, la réponse à cette question-là, c'est la souffrance. J'ai vécu tellement d'épreuves et à répétition, je dirais même aussi les patterns. Quand ça revient, ça revient, ça revient, inévitablement, c'est dur de souffrir autant. On se pose la question Pourquoi je souffre autant ? Dans chacun de ces patterns-là, il y a un dénominateur commun et c'est moi. Ce serait facile de blâmer les autres pour mon mal-être ou pour ma souffrance, mais en réalité, je suis responsable de mon bonheur. Dans tous ces patterns qui reviennent, le dénominateur commun, c'est moi. C'est moi qui est dans chacune de ces situations-là. Donc, quand on devient à bout de souffle, quand la souffrance devient insupportable, c'est là qu'on se dit, OK, qu'est-ce que je peux faire, moi, pour retrouver mon bonheur ? Et pour retrouver mon bonheur, ça veut dire changer son mindset, changer sa perception, changer ses croyances. Donc, quelles sont mes croyances limitantes ? Quels sont mes jugements ? Quelles sont mes perceptions ? Et pourquoi ? Pourquoi j'ai réagi de telle façon ? Pourquoi j'ai été agressive ? Pourquoi j'ai été réactive ? Pourquoi j'ai attaqué au lieu d'être dans l'écoute ? Pourquoi j'ai eu des mécanismes de protection envers l'abandon et le rejet ? Pourquoi je l'ai perçu comme un rejet alors que la personne voulait simplement y mettre un commentaire ? Donc, quand on plonge vraiment à fond dans nos mécanismes de défense, c'est là qu'on se connaît. Est-ce que c'est confortable ? Pas du tout ! Est-ce que j'ai aimé faire cette démarche-là ? Non ! J'ai souffert ! C'est dur sur l'orgueil et en fait, c'est l'ego qui se déconstruit. C'est beau à lire dans un livre, très important, de déconstruire l'ego, vous serez beaucoup mieux après. Et c'est vrai qu'on est beaucoup mieux après. Mais la vérité, c'est que la période où on déconstruit l'ego, elle est extrêmement souffrante. Moi, j'ai dû m'asseoir à la table de cuisine avec mes enfants et de dire, Quelles sont vos perceptions ? Est-ce que vous pensez que maman... Vous aimez profondément ? Est-ce que vous sentez qu'il y a un manque de respect dans la façon de communiquer ou d'être ? Est-ce que vous vous sentez écouté ? Est-ce que vous vous sentez aimé ? Et quand la réponse à certaines questions est non, c'est extrêmement douloureux. Quand ton conjoint te dit, ta réaction quand j'ai mis une critique, elle est difficile pour moi, c'est difficile à entendre parce que ce qu'on veut, l'être humain, ce qu'il veut, c'est être aimé. Être aimé. Et quand il a l'impression, l'être humain, de ne pas être aimé, bien là, il ne veut pas en souffrir. Donc, il va mettre des mécanismes de défense en place. Mais ces mécanismes de défense-là vont juste accentuer le mal-être et vont juste confirmer le fait qu'on repousse les gens avec des mécanismes de défense. Et ça alimente le fait qu'on n'est pas entendu, qu'on n'est pas reçu, qu'on n'est pas adressé. Donc, c'est un cercle vicieux extrêmement nocif, toxique. Et c'est pourquoi il faut plonger en soi. Donc, c'est la souffrance, moi, qui m'a amenée à plonger en moi. Et... de plonger en moi a été extrêmement souffrant aussi. Mais par contre, au bout de ça, oui, c'est vrai qu'on en ressort grandi, qu'on en ressort tellement plus apaisé, plus calme, plus aligné, et avec des outils pour pouvoir gérer des discussions, pour pouvoir gérer l'épreuve quand elle arrive dans ta vie, avec beaucoup plus de calme, beaucoup plus de sérénité, beaucoup plus d'alignement aussi. et dans une idée de trouver des solutions ensemble. Donc, la notion d'ensemble, elle est très présente, alors que quand on ne se connaît pas, on a beaucoup à essayer de protéger l'individualité. Donc, pour répondre à ta question, encore une fois, j'ai répondu trop longuement, mais ça a été la souffrance. Maintenant, dans un deuxième temps, tu as demandé ce qui a animé le désir d'aller en Afrique. Ça, c'est complètement autre chose. Ce n'est pas du tout la souffrance, je te dirais que c'est le plaisir. C'est un plaisir pour moi de découvrir qui je suis derrière mes peurs. Donc, c'est un bonheur, c'est une soif de connaissance, c'est une joie d'aller à la rencontre des parties de moi que je ne connais pas parce qu'elles n'ont pas été exposées dans une situation particulière. Donc, c'est cette... Ce désir-là, cette joie-là, ce bonheur-là qui a déclenché le désir d'aller en Afrique. Donc, c'était un rêve pour moi, mais en même temps, ça me faisait peur. Partir tout seule avec mon pack-sac en Afrique, une femme blanche, tout seule, qui s'en va dans la brousse pour aller voir ce qui se passe là-bas et comment on peut aider, comment on peut contribuer. Il y a beaucoup de peur qui s'anime et tu as le cerveau de la survie qui dit non, non, non, vas-y pas Mais ensuite, on a le préfrontal qui dit oui Oui, vas-y, parce qu'on a l'élan du cœur qui a envie de se réaliser. Donc, c'est pour ça que je dis, pour moi, j'aime ça aller découvrir qui je suis derrière mes peurs. Et quand je découvre mes forces que je ne soupçonnais pas, ou mes limites que je ne soupçonnais pas, pour moi, c'est grandir. C'est wow, maintenant je me connais dans cette situation-là Et là, je parle d'Afrique, mais c'est aussi des fois de passer à un niveau supérieur. Et quand je dis supérieur, c'est pas... Ce n'est pas dans le sens de bas et de haut, je ne dirais pas ça à un autre niveau, ou de vivre une nouvelle expérience, c'est davantage ça que je veux exprimer. Dernièrement, j'ai fait une web-série. Je n'avais jamais fait de web-série dans ma carrière et j'avais ce désir-là, mais j'avais énormément de peur, peur d'être jugée, peur d'être critiquée, peur de mettre mes ondes d'ombre à la vue du public, peur de mettre ma vulnérabilité de l'avant, mais en même temps, j'avais ce désir-là. Et je l'ai fait. Je l'ai fait parce que j'avais envie de découvrir qui je suis derrière cette part-là, de m'exposer encore davantage. Et même chose pour la santé. Dans la dernière année, j'ai eu énormément de problèmes de santé. Et j'avais tendance à avoir un discours intérieur en disant c'est OK, je vieillis, c'est comme ça, les femmes de ma famille acceptent la maladie, c'est la vie Et en fait, je me suis dit non Moi, j'ai envie de découvrir qui je pourrais être derrière ces problèmes de santé-là. Et si j'explorais une toute nouvelle façon de vieillir. Et si je changeais les paradigmes, puis que j'éliminais mes croyances limitantes et que je coupais le pattern familial. pour découvrir une toute nouvelle façon de vieillir. C'est extrêmement épeurant, mais j'ai engagé des coachs pour m'accompagner et aujourd'hui, j'ai fait des pas complètement nouveaux et je mets en place des choses que je n'aurais jamais pu mettre en place si je n'avais pas eu cette pensée-là de dire qui suis-je derrière mes peurs ? Qui suis-je derrière mes peurs ? Et comme je le fais de plus en plus souvent, Pour moi, ça c'est un bonheur.

  • Speaker #1

    Donc à partir du moment où tu as commencé à mieux te connecter, tu es toujours en quête de découvrir d'autres aspects de toi. J'ai l'impression d'un arbre en fait, avec des branches qui se développent au fur et à mesure. Est-ce que ce serait une belle image ?

  • Speaker #2

    L'image est parfaite, c'est exactement ça. Pour moi maintenant, j'aime explorer toutes ces branches-là. tout plein à explorer encore. Et il y a des avenues, des branches, si je continue dans l'analogie, qui sont géniales et il y a des projets que je vais mettre en place qui ne m'apporteront pas satisfaction, mais c'est correct parce que c'est encore de la connaissance de soi. C'est de dire Ah, ok, finalement, ça, ça ne me correspond pas. J'ai appris, grâce à cette expérience-là, que ce n'est pas quelque chose qui me convient. Et voilà, donc... En résumé, c'est la souffrance qui m'a amenée à vouloir faire cette quête-là. Et maintenant que cette quête-là est faite, je veux continuer à l'approfondir, mais cet approfondissement-là se fait dans la joie et la curiosité et le bonheur.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça t'apporte en fait, à chaque fois d'aller toujours un peu plus loin dans la connaissance de soi.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'apporte une étiquette, joie, bonheur.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, et je dirais même parfois que c'est guérisant. Dans le sens, il y a une espèce d'euphorie aussi parce que quand on a la croyance limitante, exemple, je vais donner l'exemple de ma dernière transformation, ma dernière quête en fait de découvrir qui suis-je derrière mes barres, je l'ai nommé tantôt, c'est un problème de santé. Donc moi, dans ma famille, on a une historique que les femmes, en vieillissant, deviennent de plus en plus malades et vieillissent de façon plus ou moins agréable. Et c'est comme ça, on prend du poids, on l'accepte. On devient plus sédentaire, c'est comme ça, et on l'accepte, et on trouve nos petits bonheurs ailleurs. Et j'ai commencé à avoir des problèmes de santé dernièrement, et je me suis dit Oh oh ! Là, je suis en train de reproduire le pattern familial. Et je ne connais pas autre chose. Donc, l'inconnu fait peur. Mais je me suis posé la question Est-ce que je veux devenir cette personne-là ? Parce que la question qu'on se pose aussi, c'est Si je ne fais pas d'action, c'est aussi faire un choix. Ne rien faire, c'est faire un choix. Et je me suis dit, si je ne fais rien, je vais devenir cette personne-là. Et je me suis posé la question, est-ce que je veux devenir cette personne-là, de plus en plus sédentaire, qui va être obligée de faire une croix sur ses rêves, qui va être obligée de renier certaines choses, qui va devoir faire le deuil de certains plaisirs, de certains bonheurs, parce que je ne serai plus aussi active ou je n'aurai pas l'énergie pour le faire. Est-ce que je veux vraiment devenir cette personne-là ? Et la réponse était non. Mais qui je peux être alors en vieillissant ? Qu'est-ce que je dois mettre en place pour devenir cette personne-là qui incarne la santé en vieillissant ? Qui incarne le fait qu'elle peut réaliser ses rêves en vieillissant ? Et c'est l'inconnu parce que quand on n'a pas de modèle, c'est l'inconnu et ça fait peur. L'inconnu fait peur. Le cerveau a extrêmement peur de l'inconnu. Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher la connaissance. Donc, je me suis engagée quatre coachs. qui m'ont amené plein d'informations, qui m'ont accompagnée. Et quand j'ai vu que j'avais le pouvoir de perdre tout ce poids-là, malgré l'âge, quand j'ai vu que je pouvais faire de nouveaux projets malgré l'âge, quand j'ai vu aussi que j'ai pu renverser les effets de mon système immunitaire qui se dégradait parce que mon système immunitaire avait fait une chute absolument incroyable. Je suis suivie d'ailleurs par un spécialiste au niveau du système immunitaire. Et grâce aux actions que j'ai faites par les coachings et l'accompagnement que j'ai eu, j'ai renversé le tout et mon système immunitaire est en train de monter. Et c'est ça que je veux dire par l'effet grisant et euphorique. À un moment donné, j'ai fait Wow ! C'est donc bien génial de reprendre le pouvoir sur sa vie ! C'est fou à quel point l'humain est multipotentiel et qu'il a un pouvoir immense. Merci. voir la volonté.

  • Speaker #0

    de découvrir qui on est derrière nos verres. Il faut avoir le courage de poser les actions et d'affronter l'inconnu. Et quand on le fait et qu'on a des résultats incroyables, il n'y a pas de mots. C'est pratiquement euphorique, on se sent invincible, on se sent super héroïne de notre propre vie. Et ça, c'est génial. Donc, je n'ai plus envie de laisser les épreuves déterminer qui je suis. J'aime bien aller à la recherche de qui je suis pour pouvoir affronter les épreuves. Donc, je préfère le processus inverse. Je ne laisse pas les épreuves me définir. J'aime bien me définir à travers l'épreuve pour pouvoir en sortir grandie. Parce que pour moi, il y a du beau partout. Il y a du beau partout. Il y a du beau dans le chaos. Il y a du beau dans tout. Il y a du beau dans notre colère. Il y a du beau dans notre tristesse. Donc, quand on l'accueille, on l'accepte. C'est là qu'on grandit. Mais tant en ce long temps qu'on est dans le déni, ou non, je ne veux pas voir ces parties-là de moi, c'est très difficile de voir le beau à travers tout ça.

  • Speaker #1

    Je t'écouterais pendant des heures, j'adore.

  • Speaker #0

    Mon Dieu, merci, merci, c'est gentil.

  • Speaker #1

    Du coup, qu'est-ce que tu pourrais dire aux gens pour qu'ils aient cette démarche d'aller à la connaissance d'eux-mêmes, en fait ? Qu'est-ce qui pourrait les encourager à y aller ? En dehors de tout ce que tu viens de raconter, est-ce que ça te donne envie ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que si j'avais un mot d'encouragement à dire à toutes ces personnes-là qui nous écoutent, c'est de dire que ce n'est pas facile cette démarche-là. Donc, je ne compterai pas de mentir, c'est une démarche qui est difficile. Mais ce que j'ai envie de dire, c'est aimez-vous assez pouvoir plonger dans vos parts d'ombre. Et c'est quoi les parts d'ombre ? En fait, c'est les parts de nous qu'on ne veut pas voir. Ce sont nos mécanismes de défense, ce sont nos peurs du rejet, peur de la trahison, peur de l'abandon, peur de l'humiliation. C'est de les accueillir, ces peurs-là, c'est de l'accueillir, cette peine-là. Plonge au cœur de ta peine, c'est OK. Ta peine est légitime, ta colère est légitime, ta honte, ta jalousie, tout ce que tu peux ressentir, c'est légitime. Et on fait une énorme erreur à vouloir nier les émotions. Donc, et quand on plonge dans cette peine-là, qu'on l'accueille et qu'on fait juste dire c'est OK, c'est une journée de pleurs, c'est une minute de colère, c'est OK. Quand on la laisse vivre, cette peine-là, cette colère-là, je peux vous garantir que ça ne dure pas éternellement. Donc, tout finit par passer. Et c'est d'avoir assez d'amour pour soi-même pour tendre la main et aller chercher de l'aide. Il y en a beaucoup qui sont dans l'orgueil et qui disent je ne vais pas contacter une sexologue si j'ai des problèmes sexuels, c'est trop honteux. Je ne vais pas appeler un coach ou une thérapeute parce que j'ai des problèmes de jalousie, de colère, d'impulsivité, parce que j'ai honte et je ne veux pas voir cette facette-là de moi. Je ne veux pas engager un coach en alimentation parce que j'ai honte de la façon dont je m'alimente. Je ne vais pas engager un coach en exercice parce que je fais 20 secondes sur un... un vélo et j'ai honte de cette partie-là. Donc, je pense que vous aurez compris où je veux en venir, c'est que toutes ces parties-là qui sont en nous, qu'on ne veut pas montrer, en fait, c'est quand on les accueille et qu'on tend la main pour aller chercher de l'aide, que là, on ressent ce bien-être-là, qu'on s'en libère et qu'on découvre de nouvelles façons de prendre soin de soi, de nouvelles façons de réagir. Et cette deuxième partie-là... Quand on découvre de nouvelles façons d'être et d'agir, elle est extraordinaire. Elle est littéralement, véritablement extraordinaire. Et c'est cette deuxième partie-là qui nous procure une vie auquel on n'aurait jamais pensé, mais jamais pensé. Et c'est là qu'on vit des expériences magiques qu'on n'aurait jamais pu prévoir dans notre vie. Donc, mais est-ce que c'est facile ? Non. Ce que j'ai envie de dire, c'est... Aimez-vous assez pour passer à travers cette période-là où on accueille qui on est dans les parties les moins plaisantes, les parties les moins lumineuses, les parties qu'on est moins fiers et d'aller chercher l'aide. Et c'est extraordinaire. Et il faut faire confiance. Vous, vous avez des forces, vous avez des compétences et vous les mettez à profit auprès de votre partenaire de vie, vos enfants, vos collègues, vos amis. Les thérapeutes ont d'autres. compétences qui sont là pour aider les gens qui ont peur de plonger dans leur zone d'ombre. Donc, c'est tout simplement de faire confiance, de se laisser accompagner et de dire Yes ! Je vais aller découvrir qui je suis. Et des fois, le processus peut prendre un an ou deux, mais pour être vraiment honnête avec vous, si j'avais à revivre toute la douleur que j'ai vécue pendant un an quand j'ai plongé dans mes zones d'ombre, je le referais immédiatement. Parce qu'aujourd'hui, je me sens vraiment bien et j'ai les outils pour faire face à la vie. Mais est-ce que j'ai aimé cette année-là de souffrance ? Non. Est-ce qu'au bout de trois mois, j'en avais assez ? Oui, mais j'ai continué la thérapie, j'ai continué la recherche sur moi-même au bout de 4 mois et demi, 5 mois. Est-ce que j'étais tannée ? Oui. Est-ce qu'au bout de 6 mois, je trouvais ça encore difficile ? Oui. Et j'avais l'impression que c'était interminable. Mais à un moment donné, le soleil se lève. Et comme un serpent qui change de peau, on change de peau nous aussi. Et c'est merveilleux. C'est merveilleux. Et même si ça nous semble interminable, il y a une phrase que ma soeur m'a dit un jour qui a changé ma vie, c'est... Il n'y a jamais rien de permanent. Tout est temporaire quand on est capable d'accueillir ce qui se passe en soi et quand on a la force d'accepter l'aide pour se transformer, améliorer des parties de soi. Un an, est-ce que c'est long ? Oui. Mais c'est quoi à l'échelle d'une vie ? C'est quoi à l'échelle d'une vie ? En ce moment, je suis dans une remise en forme. J'ai perdu près de 24 livres dernièrement. Ça a été difficile, mais est-ce que je suis heureuse du résultat ? Est-ce que c'est terminé ? Non. J'ai encore plusieurs mois devant moi où est-ce que je vais être testée, je vais être challengée par la vie dans mes décisions santé que j'ai prises maintenant. Mais est-ce que je vais poursuivre ? Oui. Pourquoi ? Parce que j'ai vraiment envie de découvrir qui je peux être quand j'incarne complètement la santé. Donc, en résumé, je dirais aimez-vous assez pour accepter ce parcours-là vers la quête de soi. C'est merveilleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'âge,

  • Speaker #0

    je suis à tout seul.

  • Speaker #1

    Juste, du coup, si je te demande, alors c'est vraiment histoire de demander, mais ton niveau de bien-être aujourd'hui, entre bas, moyen et élevé, je pense que c'est une évidence.

  • Speaker #0

    En fait, j'aime beaucoup ta question parce que je pose souvent cette question-là, très, très, très régulièrement, plusieurs fois par semaine. Mais en fait, moi, je la pose tout le temps dans les... différents domaines de ma vie. Donc, comme je le disais en début d'entrevue, pour moi, l'être humain, il est multipotentiel, il est multifacette. Et je considère parfois que ça peut être dangereux de se poser cette question-là de façon globale. Parce que le cerveau, la manière qui fonctionne, c'est quand il y a un aspect de sa vie qui ne fonctionne pas ou qu'on a plus de résistance, plus de challenge, plus de défi, plus de douleur, le cerveau va capter. beaucoup plus le négatif que le positif et le cerveau ce qu'il va faire c'est qu'il va répandre ce négatif-là dans tous les domaines de vie, dans la perception qu'on a de notre bonheur à l'instant même. Donc autrement dit je pourrais aller très bien au niveau de la santé, je pourrais aller très bien au niveau de mes amours, au niveau de mes amitiés, de mon emprunt de morts, de mes loisirs, de mes rêves, etc. Mais si j'ai un conflit au travail, en fait le conflit va prendre toute l'espace dans mon cerveau et il va envoyer des neurochimies. Donc, on va ressentir par les neurochimies, par notre système nerveux central, un inconfort. Et là, on peut répondre à la question Hum, mon indice de bonheur en ce moment, il est à 4 sur 10. Mais en fait, c'est une fausse perception. Et c'est pour ça que je préfère toujours répondre à cette question-là en disant Côté travail, mon bonheur en ce moment, il est à 7 sur 10. Donc, je pourrais dire... 10 sur 10, mais en ce moment, on est en pleine promotion. Il y a beaucoup, beaucoup de fatigue et il y a des trucs qui vont moins bien. Donc, c'est un 7, un 7 sur 10. Mes amours, eux, je dirais, sont à 9 sur 10. Et ma santé, je dirais qu'elle est à 7,5 sur 10. Donc, j'aime bien compartimenter. Et quand on compartimente, on se rend compte que finalement, on va beaucoup mieux qu'on pensait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que globalement,

  • Speaker #0

    c'est quand même des bons chiffres. Oui, mais le cerveau aime la précision. et l'être humain aussi. Donc, quand on se pose la question comment je vais dans tel domaine de vie versus l'autre domaine de vie, à ce moment-là, quand ça va super bien dans un domaine de vie, on peut le célébrer, on peut faire ce que j'appelle, moi, des you. Donc, c'est des you qu'on célèbre à l'intérieur de soi. Oui, je vois ton bracelet you. Donc, c'est très important de faire des you, une célébration interne de plus de 20 secondes pour impacter le cerveau du bonheur. Mais en même temps, quand je prends conscience qu'il y a un domaine de vie, hum ! C'est vrai, ce domaine de vie-là, c'est un 4 sur 10. OK, les prochains jours, je vais me concentrer, je vais poser des actions précises pour augmenter cet indice de bonheur dans ce domaine de vie-là. Et c'est comme ça que finalement, on peut réagir beaucoup plus rapidement. au lieu d'avoir le signal quand on est rendu à la souffrance.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne vais pas prendre plus de temps que ça pour toi parce que je pense que tu as beaucoup, beaucoup de choses à faire. En plus, la journée commence pour toi, là.

  • Speaker #0

    Oui, oui, les 10h37 pour moi, oui.

  • Speaker #1

    Donc simplement, juste nous dire ton actualité, en fait. En ce moment, je sais que tu as beaucoup de choses en route.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes en train de nous préparer à la promotion de la prochaine formation Reprogrammer votre cerveau pour une vie meilleure qui commence en février prochain. C'est une formation que je donne une fois par année et que j'adore. J'adore accompagner les gens à bien diriger leur cerveau dans la direction de leur je veux Moi, c'est ce que j'appelle leur je veux leur désir, ce qui est important pour eux. Ensuite, à l'automne, je vais donner la formation qui s'appelle le programme Me qui est justement sur la posture identitaire, donc apprendre à bien se connaître. Donc, le programme qui est à l'automne prochain. J'ai aussi un groupe Facebook privé, gratuit, où est-ce que les gens peuvent venir, où est-ce que je partage quelques capsules à l'occasion. Il y a toujours mon site web, annicklaprat.com, qui est disponible pour les gens. Donc, je suis quand même assez accessible. Les gens peuvent me rejoindre. Ça me fait toujours plaisir.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, oui, je témoigne qu'effectivement, tu es très accessible. Merci beaucoup. Merci mille fois. Merci beaucoup. tous ces conseils, toutes ces expériences que tu as partagées avec nous.

  • Speaker #0

    Ça me fait grand plaisir et continue de faire ces entrevues-là, on en a besoin. On est dans une période difficile, on sent que l'énergie collective est un peu à la baisse, donc quand collectivement on vit des difficultés, c'est important d'avoir des piliers, moi j'appelle ça des piliers de lumière, des piliers comme toi, qui donnent trucs et conseils pour générer davantage de sérotonine, donc davantage de bien-être parce que comme je l'ai dit dans l'entrevue, dans le chaos, il y a toujours du... beau, il suffit de porter son regard sur le beau qu'il y a autour de nous et c'est ce à quoi tu contribues d'être capable de voir le beau en nous et autour de nous, donc bravo pour ta démarche et je te souhaite d'impacter le plus de monde possible

  • Speaker #1

    Merci infiniment, merci à toi Écoute, au plaisir de te retrouver, soit dans une formation soit sur scène, soit dans un séminaire peu importe

  • Speaker #0

    Merci, au plaisir de te revoir également.

  • Speaker #1

    Et bonne journée à toi bonne continuation et à très bientôt

  • Speaker #0

    Merci encore.

  • Speaker #2

    À très bientôt. Bonne journée à tous.

Description

Épisode 4 : Spécial Invitée Prestige - Anick Lapratte : La connaissance de soi à travers les neurosciences.


Dans cet épisode spécial, j'ai le plaisir d'accueillir Anick Lapratte, une auteure, conférencière et coach renommée spécialisée dans les neurosciences. Si vous ne la connaissez pas encore, préparez-vous à découvrir une source d'inspiration et de sagesse.


Rejoignez-nous pour cette conversation passionnante où Anick partagera son parcours personnel et nous parlera de l'importance de la connaissance de soi et de ce que cela lui a apporté dans sa vie. 


Vous découvrirez comment la connaissance de soi peut nous aider à mieux naviguer dans notre vie quotidienne, à améliorer nos relations et à développer une meilleure compréhension de nos propres motivations et besoins.


Ne manquez pas cette occasion de vous immerger dans l'expertise d'Anick Lapratte  et de bénéficier de ses expériences  pour développer votre propre connaissance de soi. Vous pouvez également la retrouver sur youtube 



Pour ne louper aucun épisode tu peux t'abonner à la newsletter ici je t'avertirai à chaque nouvel épisode !`


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue, Tribulation c'est pour vous si vous vivez des situations de rupture, de clivage, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel, et que vous vous sentez au bout, à bout. Vous cherchez des solutions simples et efficaces pour y faire face parce que vous vous sentez perdu, démuni, peut-être même au bord de la dépression, ou même du burn-out, et vous ne savez pas comment faire pour vous en sortir. Coach certifié Leader Coach, formé entre autres à la psychologie positive et d'autres techniques de thérapie brève, et constamment en formation dans le domaine des neurosciences. Je vous partage mes expériences ici et mes astuces de coach, seules ou accompagnées d'invités dont certains sont connus, parce que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne en fait. Aujourd'hui je reçois Annick Laprate. Annick c'est quelqu'un qui est très connu dans le monde de la francophonie, elle est québécoise, vous allez l'entendre à son merveilleux accent. C'est quelqu'un qui est suivi par des milliers de followers, qui développe des programmes d'accompagnement qui sont basés sur les neurosciences. Elle est également auteure, elle a écrit un livre notamment directement en lien avec un de ses programmes phares qui est Reprogrammer votre cerveau. Elle est conférencière, elle est très active dans le monde du développement personnel et je vous invite à consulter son site anniklaprade.com Je vous mets le lien en description, comme ça vous pourrez aller voir par vous-même. Je vous souhaite de prendre tout ce que vous avez à prendre de cette entrevue, vous verrez, c'est vraiment d'une grande richesse. Et merci, merci encore, Annick, pour ton temps, d'avoir accepté cette invitation et de t'être prêtée au jeu de cette interview. C'était vraiment un honneur et un grand plaisir pour moi et j'espère pour les gens qui vont nous écouter.

  • Speaker #1

    Donc, écoute, déjà, je tiens à te remercier d'avoir accepté mon invitation, Annick, parce que je sais que ton temps est précieux et que... beaucoup beaucoup de choses à faire ton actualité bien chargé donc je me sens très privilégié et très honoré que tu aies accepté de passer un petit moment avec moi merci infiniment je vais avec grand plaisir macha vraiment partager donc comme je te disais le but de l'entrevue 1 c'est de mettre en avant son développement comment tu t'en es sorti dans certaines situations avec la connaissance de soi notamment et c'est surtout à la mettre en avant ça la connaissance de soi à quoi ça va, ce que ça t'apporte, etc. dans ta vie. Et puis, ce que j'aimerais, c'est partager ça avec les gens. Si je ne pouvais pas garder ça pour moi toute seule, ce serait quand même égoïste un peu de ma part.

  • Speaker #2

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'aimerais partager ça avec les gens, pour qu'ils comprennent qu'en mettant certaines choses en place, on y arrive très bien à s'en sortir. Et puis, montrer aussi différentes façons de s'en sortir, qu'il n'y a pas une façon. mais qu'il y en a tout un tas.

  • Speaker #2

    Exactement. Je ne crois pas aux formules toutes faites. Moi, je crois à la connaissance et ensuite à l'application de ces connaissances-là et de voir ce qui nous convient aussi. Donc, une technique peut très bien convenir à une personne et pas du tout à une autre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est tout à fait ça. Donc, écoute, je vais commencer quelques questions, si tu es d'accord. Alors, s'il y a des questions qui ne te conviennent pas, tu as le droit de les passer.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    Ça ne te convient pas, tu peux sortir du zoom aussi si tu veux.

  • Speaker #2

    Je suis prête, je suis prête pour toi.

  • Speaker #1

    En principe, je n'ai fâché personne, normalement tout va bien, mais bon, c'est jamais.

  • Speaker #2

    Vous essayez de ne pas être la première.

  • Speaker #1

    Alors écoute, ma première question c'est déjà, est-ce que tu peux nous dire, nous rappeler pour ceux qui ne te connaissent pas encore, en quelques mots, ton parcours, ton parcours de vie et ce que tu fais dans la vie en fait.

  • Speaker #2

    Parfait, oui, je suis auteure, conférencière, formatrice. J'ai aussi été chroniqueuse radio et animatrice à la télé. Je suis coach, master coach certifié à l'Institut des neurosciences appliquées. Donc, j'ai porté plusieurs chapeaux dans ma vie. J'ai été fondatrice d'un réseau mieux-être également qui a rejoint plus d'un million de personnes. Mais essentiellement, on me reconnaît ces dernières années pour mon expertise au niveau du développement personnel. en lien avec les neurosciences. Donc, ma passion, c'est le cerveau, d'où l'importance de comprendre son cerveau pour en faire un allié, parce que le cerveau peut être extraordinaire pour nous, mais quand on ne le connaît pas et qu'on ne sait pas comment se diriger dans la bonne direction, il peut parfois nous mettre des bâtons dans les roues, donc très important de connaître son cerveau. Et il joue un très grand rôle dans la connaissance de soi, donc on va peut-être avoir l'occasion d'en parler aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, justement, alors déjà, bravo pour ton parcours. Et bien justement, ma deuxième question c'est, si je te pose la question, qui tu es, qui es-tu, Annie, comment tu te définirais finalement ?

  • Speaker #2

    C'est une recherche que j'ai faite pendant plusieurs années. Je vais avoir beaucoup à dire sur la connaissance de soi, parce que pour moi, c'est primordial de faire ce travail-là, de se connaître. Parce que si on ne se connaît pas, on est extrêmement malléable à l'environnement. Donc, on devient influençable et on peut accepter des propositions, on peut faire des choix en fonction des autres et non pas en fonction de soi. Et ça peut nous amener à une place dans notre vie. qui ne nous correspond pas. Donc, pour être vraiment alignée, se sentir bien, c'est hyper important de se connaître. Et moi, j'ai fait ce travail-là parce que je ne l'avais pas fait. Et moi, pour plaire, pour ne pas déplaire, pour être acceptée, pour ne pas déranger, j'acceptais absolument tout. Donc, je travaillais à des heures de fou, même si mon corps m'envoyait le signal que j'étais fatiguée. J'acceptais toutes les propositions pour ne pas déplaire, même les propositions professionnelles qui ne me convenaient pas, parce que je voulais faire partie d'eux. Et à un moment donné, quand on n'écoute pas son corps, quand on n'écoute pas ses besoins, quand on fait des choix pour plaire et non pas en cohérence avec nos valeurs, on devient profondément malheureux. On devient profondément malheureux. Les gens qui ne se connaissent pas sont extrêmement vulnérables au burn-out, à la dépression. vont vivre une espèce de grand brouillard et c'est très lourd à porter. C'est très difficile de vivre sans se connaître. Et pourtant, dès qu'on fait la démarche de dire qui suis-je ? Mais c'est quoi ça, qui suis-je ? Quand on se pose la question, c'est profond en réalité. Je suis qui ? Parce qu'à chaque instant qui passe, à chaque seconde, je peux changer. Au fil d'une conversation, je peux changer en fonction d'avec qui je suis. Ça peut changer dans un contexte favorable, je suis une version de moi. Dans un contexte défavorable, je suis une toute autre version de moi. Donc, pour moi, je suis quelqu'un de multipotentiel, donc avec de multiples facettes. Et je les connais, ces facettes-là. Mais à la base, pour moi, le travail a été de faire un travail sur mes valeurs, mes besoins, mes limites. Donc, quelles sont mes valeurs ? Donc, je considère que je suis une personne, pour répondre à ta question. Je suis une personne qui est extrêmement altruiste, qui a besoin de chaleur humaine, qui a besoin de travailler dans un domaine qui fait sens pour moi et qui me permet de contribuer. J'aime pas la phrase contribuer à un monde meilleur parce que souvent c'est devenu cliché, on est un petit peu lasse d'entendre cette phrase-là, qui pour le cerveau d'ailleurs ne veut rien dire parce que c'est quoi un monde meilleur, il faut le définir ce monde meilleur-là. Mais je crois profondément au potentiel de l'être humain. C'est ma passion, c'est mon centre d'intérêt, donc c'est qui je suis également. Donc une passionnée du développement humain. Pour moi, c'est important de connaître tout le potentiel qui habite l'humain et son potentiel se retrouve autant dans son cerveau que dans son cœur, dans le pouvoir de l'amour, que dans son âme, dans sa mission de vie. Il y a dans son corps, qui contient toutes les neurochimies, qui contient toute l'énergie, toutes les cellules pour nous permettre... de se réaliser ici sur Terre. Donc pour moi, c'est important de comprendre la mécanique physique du corps humain, tout comme le pouvoir de l'amour, tout comme le pouvoir de son cerveau. Donc ça, ce sont mes champs d'intérêt, ce sont mes passions. Mes valeurs, c'est le respect, l'humour et le bien-être, vraiment la bienveillance. Et mes limites aussi, il faut les connaître. Donc ça aussi, ça fait partie de la connaissance de soi. Quelles sont mes limites ? Donc pour moi, les limites, c'est le non-respect. Mes limites, c'est dans certains champs de compétences. Je ne suis pas quelqu'un de doué avec les chiffres ou la structure parce que je suis une émotive, je suis une sensible, une créative. Donc, qu'est-ce que je fais ? Quelqu'un qui se connaît bien va dire parfait, moi je suis davantage cerveau droit, qui est créativité et motivité, et moins cerveau gauche, qui est plus le rationnel, la structure, la logique. Donc, se connaître, c'est de faire des choix en fonction de ça aussi. De dire jusqu'où je vais pour m'améliorer. aller chercher de la connaissance, mais où j'arrête aussi parce que ce n'est pas moi, parce que ce n'est pas une partie de moi que je veux développer. Il y a plusieurs personnes qui font un travail qui ne leur correspond pas. Et quand on ne sait pas qui on est, justement, on se retrouve dans des professions ou dans des relations, dans des situations qui ne nous correspondent pas et qui nous rendent profondément malheureux.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse hyper complète. du coup j'ai plusieurs questions qui ont été traitées dans une.

  • Speaker #2

    Oui, désolée, j'ai tendance à parler beaucoup et à extrapoler, mais c'est un sujet qui me passionne. La connaissance de soi pour moi, c'est primordial.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'on sent que tu es passionnée, c'est pour ça que c'était intéressant pour moi de parler avec toi en ce moment. Et alors tout ça, toute cette connaissance de toi que tu as maintenant, toute cette maîtrise, on dirait que tu maîtrises aussi, moi si je me trompe.

  • Speaker #2

    Oui et non, en fait je maîtrise très très bien. À tous les jours que je me pose la question, est-ce que cette relation-là me convient quand on m'offre un partenariat, j'étudie toujours l'offre qui est là. Est-ce que ce projet-là correspond à mes valeurs ? Est-ce que ça correspond à mes besoins du moment ? Et les besoins, c'est autant les besoins intellectuels, les besoins de se réaliser, comme les besoins physiques aussi. Donc, en termes d'énergie, est-ce que j'ai la capacité énergétique de pouvoir dire oui à ce projet-là ? Il y a des temps dans l'année où je suis extrêmement sollicité, où je suis extrêmement fatiguée. Donc, essayer ça, se connaître, c'est d'être capable de dire, ton projet est exceptionnel. En temps normal, j'aurais dit oui, mais... Et en ce moment, ma réserve d'énergie me dit que je dois me respecter et je dois refuser cette offre-là. Donc, je le maîtrise dans le sens où je me connais tellement bien. Et oui, j'ai ce réflexe-là maintenant de poser le regard sur moi. C'est ça, se connaître. Et là, je tiens à préciser, ce n'est pas devenir égoïste et ne plus penser aux autres. Mais c'est dans une relation, dans un échange, dans une proposition. C'est aussi tenir compte de la proposition de l'autre, mais aussi de poser le regard. vers soi avant de prendre une décision. Ça, c'est là, c'est acquis. Mais est-ce que c'est facile ? Parfois oui, mais parfois non. Parce que des fois, j'ai dû dire non à des oeuvres qui étaient extraordinaires, qui auraient pu m'amener à un niveau supérieur, professionnel, relationnel ou autre. Mais d'écouter son corps, c'est pas toujours facile de dire non à quelque chose d'intéressant. C'est pas toujours facile de dire non à ses enfants. ou à la personne qui partage notre vie. De dire non à sa famille, de dire non à ses amis, ça va provoquer des réactions aussi parfois dans l'entourage. Donc, il faut être capable de gérer la conséquence d'un non, tout comme gérer la conséquence d'un oui aussi. Donc, ça arrive des fois qu'on va dire oui à un projet, mais ce projet-là va demander énormément de travail, va parfois demander du surtemps ou va demander qu'on fasse des compromis. sur certaines choses. Donc, il faut être capable de gérer cette conséquence-là et de dire, OK, comment je vais gérer ce surtemps-là en me respectant, mais en respectant ma promesse dans ce projet-là ? Donc, c'est quand même, même si on le maîtrise, tout un défi au quotidien. Donc,

  • Speaker #1

    on peut dire aujourd'hui que tu connais tes limites, tes freins, tes forces.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Je veux dire que tu maîtrises tout ça aujourd'hui. Et combien de temps,

  • Speaker #2

    cette année,

  • Speaker #1

    pour en arriver là maintenant ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, je dirais toute une vie parce que, honnêtement, pour répondre à la question, j'ai commencé ce travail-là il y a cinq ans. Donc, c'est un travail que je fais à temps plein depuis cinq ans. Et je vous dirais que ça fait peut-être un an ou deux que je suis dans la maîtrise complète, si je peux m'exprimer ainsi. Et maîtrise complète, je tiens à préciser, ça ne veut pas dire que c'est confortable. Donc, il y a des journées où c'est inconfortable, mais que je suis quand même dans la maîtrise. Donc, si j'ai à donner un temps, je dirais, pour ma part à moi, je dirais entre 3 et 5 ans. Mais les deux dernières années ont été beaucoup plus faciles. Ceci étant dit, pourquoi je dis que c'est le travail d'une vie ? C'est parce que, comme j'ai l'expérience de vie, c'est cette expérience de vie-là qui me permet justement de savoir dans quel domaine j'excelle, donc quelles sont mes forces. Et dans quel domaine c'est plus difficile pour moi ? Et là, je parle de compétences. Mais se connaître, c'est connaître ses compétences, mais c'est aussi connaître ses valeurs. Donc, comme j'ai beaucoup d'expérience de vie, j'arrive à la cinquantaine, donc c'était plus facile pour moi de dire, Ben, sais-tu quoi ? Dans ce projet-là ou dans cette relation-là, j'ai vécu telle situation difficile et je me rends compte que c'était difficile parce que ça respectait pas mes valeurs. Donc... Quand tu as beaucoup d'expérience, je pense que c'est plus facile d'apprendre à se connaître parce qu'on a un champ de référence. Donc, comme on a énormément d'expérience, on peut puiser à même ces expériences-là pour découvrir qui on est finalement. Donc, ce qui nous plaît, ce qui ne nous plaît pas. Plus on avance en âge, plus on est capable de dire ça, ça me plaît, ça, ça ne me plaît pas Mais je tiens quand même à préciser que l'être humain évolue constamment. Donc, ce serait une erreur de dire Aujourd'hui, je me connais, enfin, c'est fait, j'ai fait le travail et je n'ai plus à penser à ceci, mais non. Parce qu'on évolue, le corps change. Moi, je ne suis pas la même que quand j'étais enfant, adolescente, adulte, maman de jeunes enfants, maman d'adolescente et aujourd'hui grand-maman. Donc, on change continuellement. Notre identité se peaufine, s'améliore. C'est rare que les valeurs fondamentales changent. En principe, une valeur reste sur la durée, mais les besoins vont changer aussi. Et la vie... avec son quotidien, nous amène tout le temps à nous redéfinir. Donc, par exemple, si je suis en pleine santé, c'est plus facile pour moi d'honorer qui je suis et les besoins qui sont là de dire oui, j'ai l'énergie pour le faire mais qui sait, quelques mois plus tard, je peux avoir une maladie, je peux avoir un accident de voiture, je peux vivre une situation qui fait que mes réserves d'énergie vont baisser. Donc, il faut que je sois alerte et vigilante à ce qui se passe en moi à chaque jour pour pouvoir prendre des décisions éclairées. Et j'ose espérer que l'humain continue d'être curieux aussi et qu'il veut apprendre. Et pour apprendre, c'est extrêmement intéressant de se placer dans des contextes complètement nouveaux. Donc, j'aime me challenger comme ça, moi. Donc, à un moment donné, j'avais un rêve, c'était de faire des voyages humanitaires en Afrique. Donc, j'ai plongé. Donc, ce n'est pas resté uniquement un rêve, j'ai fait les démarches pour le faire, mais j'avais aucune idée. de qui j'étais dans un contexte humanitaire. Donc, comment j'allais réagir ? C'est là que j'ai réagi que quand j'allais dans les orphelinats, c'était difficile. J'ai réalisé toute la sensibilité qui m'habite. Mais en même temps, j'ai découvert aussi que j'avais une force absolument incroyable et que j'avais envie d'aider et de donner des outils à ces gens-là pour se sentir bien. On a créé une communauté ici au Québec. l'esprit de leadership, donc de créer une communauté pour pouvoir donner de l'aide à ces gens-là. Et ça, c'est génial. Et je n'aurais jamais pu découvrir ces aspects-là de moi sans cette expérience-là. Donc, plus on vit d'expérience, plus on a d'éléments pour bien se définir et mieux se connaître.

  • Speaker #1

    C'est super. C'est bien que tu continues à répondre à mes questions.

  • Speaker #2

    Moi, je pourrais parler des heures. Donc, l'entrevue, est-ce qu'elle dure 24 heures ? Moi, je peux passer 24 heures avec toi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je voulais te poser la question justement si tu es arrivé à te définir dans des situations où tu ne maîtrises pas, tu viens de répondre. Alors du coup, il y a une question qui me vient, c'est qu'est-ce qui déclenche chez toi justement ces changements ? Par exemple, tu m'as dit il y a cinq ans à peu près, ça fait cinq ans à peu près que j'ai commencé vraiment à travailler sur la connaissance de soi. Qu'est-ce qui a déclenché ça ? Qu'est-ce qui déclenche le fait que tu dis bon ben ça y est, je saute le pas ? je vais vers l'humanitaire, qu'est-ce qui déclenche à chaque fois chez toi ces actions-là en fait ?

  • Speaker #2

    Ma réponse va venir en deux temps. Qu'est-ce qui a déclenché chez moi le besoin de me connaître et de faire cette démarche-là, de partir à la rencontre de qui j'étais ? Moi, c'est ce que j'appelle définir sa posture identitaire. Donc, qui nous sommes ? En fait, la réponse à cette question-là, c'est la souffrance. J'ai vécu tellement d'épreuves et à répétition, je dirais même aussi les patterns. Quand ça revient, ça revient, ça revient, inévitablement, c'est dur de souffrir autant. On se pose la question Pourquoi je souffre autant ? Dans chacun de ces patterns-là, il y a un dénominateur commun et c'est moi. Ce serait facile de blâmer les autres pour mon mal-être ou pour ma souffrance, mais en réalité, je suis responsable de mon bonheur. Dans tous ces patterns qui reviennent, le dénominateur commun, c'est moi. C'est moi qui est dans chacune de ces situations-là. Donc, quand on devient à bout de souffle, quand la souffrance devient insupportable, c'est là qu'on se dit, OK, qu'est-ce que je peux faire, moi, pour retrouver mon bonheur ? Et pour retrouver mon bonheur, ça veut dire changer son mindset, changer sa perception, changer ses croyances. Donc, quelles sont mes croyances limitantes ? Quels sont mes jugements ? Quelles sont mes perceptions ? Et pourquoi ? Pourquoi j'ai réagi de telle façon ? Pourquoi j'ai été agressive ? Pourquoi j'ai été réactive ? Pourquoi j'ai attaqué au lieu d'être dans l'écoute ? Pourquoi j'ai eu des mécanismes de protection envers l'abandon et le rejet ? Pourquoi je l'ai perçu comme un rejet alors que la personne voulait simplement y mettre un commentaire ? Donc, quand on plonge vraiment à fond dans nos mécanismes de défense, c'est là qu'on se connaît. Est-ce que c'est confortable ? Pas du tout ! Est-ce que j'ai aimé faire cette démarche-là ? Non ! J'ai souffert ! C'est dur sur l'orgueil et en fait, c'est l'ego qui se déconstruit. C'est beau à lire dans un livre, très important, de déconstruire l'ego, vous serez beaucoup mieux après. Et c'est vrai qu'on est beaucoup mieux après. Mais la vérité, c'est que la période où on déconstruit l'ego, elle est extrêmement souffrante. Moi, j'ai dû m'asseoir à la table de cuisine avec mes enfants et de dire, Quelles sont vos perceptions ? Est-ce que vous pensez que maman... Vous aimez profondément ? Est-ce que vous sentez qu'il y a un manque de respect dans la façon de communiquer ou d'être ? Est-ce que vous vous sentez écouté ? Est-ce que vous vous sentez aimé ? Et quand la réponse à certaines questions est non, c'est extrêmement douloureux. Quand ton conjoint te dit, ta réaction quand j'ai mis une critique, elle est difficile pour moi, c'est difficile à entendre parce que ce qu'on veut, l'être humain, ce qu'il veut, c'est être aimé. Être aimé. Et quand il a l'impression, l'être humain, de ne pas être aimé, bien là, il ne veut pas en souffrir. Donc, il va mettre des mécanismes de défense en place. Mais ces mécanismes de défense-là vont juste accentuer le mal-être et vont juste confirmer le fait qu'on repousse les gens avec des mécanismes de défense. Et ça alimente le fait qu'on n'est pas entendu, qu'on n'est pas reçu, qu'on n'est pas adressé. Donc, c'est un cercle vicieux extrêmement nocif, toxique. Et c'est pourquoi il faut plonger en soi. Donc, c'est la souffrance, moi, qui m'a amenée à plonger en moi. Et... de plonger en moi a été extrêmement souffrant aussi. Mais par contre, au bout de ça, oui, c'est vrai qu'on en ressort grandi, qu'on en ressort tellement plus apaisé, plus calme, plus aligné, et avec des outils pour pouvoir gérer des discussions, pour pouvoir gérer l'épreuve quand elle arrive dans ta vie, avec beaucoup plus de calme, beaucoup plus de sérénité, beaucoup plus d'alignement aussi. et dans une idée de trouver des solutions ensemble. Donc, la notion d'ensemble, elle est très présente, alors que quand on ne se connaît pas, on a beaucoup à essayer de protéger l'individualité. Donc, pour répondre à ta question, encore une fois, j'ai répondu trop longuement, mais ça a été la souffrance. Maintenant, dans un deuxième temps, tu as demandé ce qui a animé le désir d'aller en Afrique. Ça, c'est complètement autre chose. Ce n'est pas du tout la souffrance, je te dirais que c'est le plaisir. C'est un plaisir pour moi de découvrir qui je suis derrière mes peurs. Donc, c'est un bonheur, c'est une soif de connaissance, c'est une joie d'aller à la rencontre des parties de moi que je ne connais pas parce qu'elles n'ont pas été exposées dans une situation particulière. Donc, c'est cette... Ce désir-là, cette joie-là, ce bonheur-là qui a déclenché le désir d'aller en Afrique. Donc, c'était un rêve pour moi, mais en même temps, ça me faisait peur. Partir tout seule avec mon pack-sac en Afrique, une femme blanche, tout seule, qui s'en va dans la brousse pour aller voir ce qui se passe là-bas et comment on peut aider, comment on peut contribuer. Il y a beaucoup de peur qui s'anime et tu as le cerveau de la survie qui dit non, non, non, vas-y pas Mais ensuite, on a le préfrontal qui dit oui Oui, vas-y, parce qu'on a l'élan du cœur qui a envie de se réaliser. Donc, c'est pour ça que je dis, pour moi, j'aime ça aller découvrir qui je suis derrière mes peurs. Et quand je découvre mes forces que je ne soupçonnais pas, ou mes limites que je ne soupçonnais pas, pour moi, c'est grandir. C'est wow, maintenant je me connais dans cette situation-là Et là, je parle d'Afrique, mais c'est aussi des fois de passer à un niveau supérieur. Et quand je dis supérieur, c'est pas... Ce n'est pas dans le sens de bas et de haut, je ne dirais pas ça à un autre niveau, ou de vivre une nouvelle expérience, c'est davantage ça que je veux exprimer. Dernièrement, j'ai fait une web-série. Je n'avais jamais fait de web-série dans ma carrière et j'avais ce désir-là, mais j'avais énormément de peur, peur d'être jugée, peur d'être critiquée, peur de mettre mes ondes d'ombre à la vue du public, peur de mettre ma vulnérabilité de l'avant, mais en même temps, j'avais ce désir-là. Et je l'ai fait. Je l'ai fait parce que j'avais envie de découvrir qui je suis derrière cette part-là, de m'exposer encore davantage. Et même chose pour la santé. Dans la dernière année, j'ai eu énormément de problèmes de santé. Et j'avais tendance à avoir un discours intérieur en disant c'est OK, je vieillis, c'est comme ça, les femmes de ma famille acceptent la maladie, c'est la vie Et en fait, je me suis dit non Moi, j'ai envie de découvrir qui je pourrais être derrière ces problèmes de santé-là. Et si j'explorais une toute nouvelle façon de vieillir. Et si je changeais les paradigmes, puis que j'éliminais mes croyances limitantes et que je coupais le pattern familial. pour découvrir une toute nouvelle façon de vieillir. C'est extrêmement épeurant, mais j'ai engagé des coachs pour m'accompagner et aujourd'hui, j'ai fait des pas complètement nouveaux et je mets en place des choses que je n'aurais jamais pu mettre en place si je n'avais pas eu cette pensée-là de dire qui suis-je derrière mes peurs ? Qui suis-je derrière mes peurs ? Et comme je le fais de plus en plus souvent, Pour moi, ça c'est un bonheur.

  • Speaker #1

    Donc à partir du moment où tu as commencé à mieux te connecter, tu es toujours en quête de découvrir d'autres aspects de toi. J'ai l'impression d'un arbre en fait, avec des branches qui se développent au fur et à mesure. Est-ce que ce serait une belle image ?

  • Speaker #2

    L'image est parfaite, c'est exactement ça. Pour moi maintenant, j'aime explorer toutes ces branches-là. tout plein à explorer encore. Et il y a des avenues, des branches, si je continue dans l'analogie, qui sont géniales et il y a des projets que je vais mettre en place qui ne m'apporteront pas satisfaction, mais c'est correct parce que c'est encore de la connaissance de soi. C'est de dire Ah, ok, finalement, ça, ça ne me correspond pas. J'ai appris, grâce à cette expérience-là, que ce n'est pas quelque chose qui me convient. Et voilà, donc... En résumé, c'est la souffrance qui m'a amenée à vouloir faire cette quête-là. Et maintenant que cette quête-là est faite, je veux continuer à l'approfondir, mais cet approfondissement-là se fait dans la joie et la curiosité et le bonheur.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça t'apporte en fait, à chaque fois d'aller toujours un peu plus loin dans la connaissance de soi.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'apporte une étiquette, joie, bonheur.

  • Speaker #2

    Oui, en fait, et je dirais même parfois que c'est guérisant. Dans le sens, il y a une espèce d'euphorie aussi parce que quand on a la croyance limitante, exemple, je vais donner l'exemple de ma dernière transformation, ma dernière quête en fait de découvrir qui suis-je derrière mes barres, je l'ai nommé tantôt, c'est un problème de santé. Donc moi, dans ma famille, on a une historique que les femmes, en vieillissant, deviennent de plus en plus malades et vieillissent de façon plus ou moins agréable. Et c'est comme ça, on prend du poids, on l'accepte. On devient plus sédentaire, c'est comme ça, et on l'accepte, et on trouve nos petits bonheurs ailleurs. Et j'ai commencé à avoir des problèmes de santé dernièrement, et je me suis dit Oh oh ! Là, je suis en train de reproduire le pattern familial. Et je ne connais pas autre chose. Donc, l'inconnu fait peur. Mais je me suis posé la question Est-ce que je veux devenir cette personne-là ? Parce que la question qu'on se pose aussi, c'est Si je ne fais pas d'action, c'est aussi faire un choix. Ne rien faire, c'est faire un choix. Et je me suis dit, si je ne fais rien, je vais devenir cette personne-là. Et je me suis posé la question, est-ce que je veux devenir cette personne-là, de plus en plus sédentaire, qui va être obligée de faire une croix sur ses rêves, qui va être obligée de renier certaines choses, qui va devoir faire le deuil de certains plaisirs, de certains bonheurs, parce que je ne serai plus aussi active ou je n'aurai pas l'énergie pour le faire. Est-ce que je veux vraiment devenir cette personne-là ? Et la réponse était non. Mais qui je peux être alors en vieillissant ? Qu'est-ce que je dois mettre en place pour devenir cette personne-là qui incarne la santé en vieillissant ? Qui incarne le fait qu'elle peut réaliser ses rêves en vieillissant ? Et c'est l'inconnu parce que quand on n'a pas de modèle, c'est l'inconnu et ça fait peur. L'inconnu fait peur. Le cerveau a extrêmement peur de l'inconnu. Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher la connaissance. Donc, je me suis engagée quatre coachs. qui m'ont amené plein d'informations, qui m'ont accompagnée. Et quand j'ai vu que j'avais le pouvoir de perdre tout ce poids-là, malgré l'âge, quand j'ai vu que je pouvais faire de nouveaux projets malgré l'âge, quand j'ai vu aussi que j'ai pu renverser les effets de mon système immunitaire qui se dégradait parce que mon système immunitaire avait fait une chute absolument incroyable. Je suis suivie d'ailleurs par un spécialiste au niveau du système immunitaire. Et grâce aux actions que j'ai faites par les coachings et l'accompagnement que j'ai eu, j'ai renversé le tout et mon système immunitaire est en train de monter. Et c'est ça que je veux dire par l'effet grisant et euphorique. À un moment donné, j'ai fait Wow ! C'est donc bien génial de reprendre le pouvoir sur sa vie ! C'est fou à quel point l'humain est multipotentiel et qu'il a un pouvoir immense. Merci. voir la volonté.

  • Speaker #0

    de découvrir qui on est derrière nos verres. Il faut avoir le courage de poser les actions et d'affronter l'inconnu. Et quand on le fait et qu'on a des résultats incroyables, il n'y a pas de mots. C'est pratiquement euphorique, on se sent invincible, on se sent super héroïne de notre propre vie. Et ça, c'est génial. Donc, je n'ai plus envie de laisser les épreuves déterminer qui je suis. J'aime bien aller à la recherche de qui je suis pour pouvoir affronter les épreuves. Donc, je préfère le processus inverse. Je ne laisse pas les épreuves me définir. J'aime bien me définir à travers l'épreuve pour pouvoir en sortir grandie. Parce que pour moi, il y a du beau partout. Il y a du beau partout. Il y a du beau dans le chaos. Il y a du beau dans tout. Il y a du beau dans notre colère. Il y a du beau dans notre tristesse. Donc, quand on l'accueille, on l'accepte. C'est là qu'on grandit. Mais tant en ce long temps qu'on est dans le déni, ou non, je ne veux pas voir ces parties-là de moi, c'est très difficile de voir le beau à travers tout ça.

  • Speaker #1

    Je t'écouterais pendant des heures, j'adore.

  • Speaker #0

    Mon Dieu, merci, merci, c'est gentil.

  • Speaker #1

    Du coup, qu'est-ce que tu pourrais dire aux gens pour qu'ils aient cette démarche d'aller à la connaissance d'eux-mêmes, en fait ? Qu'est-ce qui pourrait les encourager à y aller ? En dehors de tout ce que tu viens de raconter, est-ce que ça te donne envie ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que si j'avais un mot d'encouragement à dire à toutes ces personnes-là qui nous écoutent, c'est de dire que ce n'est pas facile cette démarche-là. Donc, je ne compterai pas de mentir, c'est une démarche qui est difficile. Mais ce que j'ai envie de dire, c'est aimez-vous assez pouvoir plonger dans vos parts d'ombre. Et c'est quoi les parts d'ombre ? En fait, c'est les parts de nous qu'on ne veut pas voir. Ce sont nos mécanismes de défense, ce sont nos peurs du rejet, peur de la trahison, peur de l'abandon, peur de l'humiliation. C'est de les accueillir, ces peurs-là, c'est de l'accueillir, cette peine-là. Plonge au cœur de ta peine, c'est OK. Ta peine est légitime, ta colère est légitime, ta honte, ta jalousie, tout ce que tu peux ressentir, c'est légitime. Et on fait une énorme erreur à vouloir nier les émotions. Donc, et quand on plonge dans cette peine-là, qu'on l'accueille et qu'on fait juste dire c'est OK, c'est une journée de pleurs, c'est une minute de colère, c'est OK. Quand on la laisse vivre, cette peine-là, cette colère-là, je peux vous garantir que ça ne dure pas éternellement. Donc, tout finit par passer. Et c'est d'avoir assez d'amour pour soi-même pour tendre la main et aller chercher de l'aide. Il y en a beaucoup qui sont dans l'orgueil et qui disent je ne vais pas contacter une sexologue si j'ai des problèmes sexuels, c'est trop honteux. Je ne vais pas appeler un coach ou une thérapeute parce que j'ai des problèmes de jalousie, de colère, d'impulsivité, parce que j'ai honte et je ne veux pas voir cette facette-là de moi. Je ne veux pas engager un coach en alimentation parce que j'ai honte de la façon dont je m'alimente. Je ne vais pas engager un coach en exercice parce que je fais 20 secondes sur un... un vélo et j'ai honte de cette partie-là. Donc, je pense que vous aurez compris où je veux en venir, c'est que toutes ces parties-là qui sont en nous, qu'on ne veut pas montrer, en fait, c'est quand on les accueille et qu'on tend la main pour aller chercher de l'aide, que là, on ressent ce bien-être-là, qu'on s'en libère et qu'on découvre de nouvelles façons de prendre soin de soi, de nouvelles façons de réagir. Et cette deuxième partie-là... Quand on découvre de nouvelles façons d'être et d'agir, elle est extraordinaire. Elle est littéralement, véritablement extraordinaire. Et c'est cette deuxième partie-là qui nous procure une vie auquel on n'aurait jamais pensé, mais jamais pensé. Et c'est là qu'on vit des expériences magiques qu'on n'aurait jamais pu prévoir dans notre vie. Donc, mais est-ce que c'est facile ? Non. Ce que j'ai envie de dire, c'est... Aimez-vous assez pour passer à travers cette période-là où on accueille qui on est dans les parties les moins plaisantes, les parties les moins lumineuses, les parties qu'on est moins fiers et d'aller chercher l'aide. Et c'est extraordinaire. Et il faut faire confiance. Vous, vous avez des forces, vous avez des compétences et vous les mettez à profit auprès de votre partenaire de vie, vos enfants, vos collègues, vos amis. Les thérapeutes ont d'autres. compétences qui sont là pour aider les gens qui ont peur de plonger dans leur zone d'ombre. Donc, c'est tout simplement de faire confiance, de se laisser accompagner et de dire Yes ! Je vais aller découvrir qui je suis. Et des fois, le processus peut prendre un an ou deux, mais pour être vraiment honnête avec vous, si j'avais à revivre toute la douleur que j'ai vécue pendant un an quand j'ai plongé dans mes zones d'ombre, je le referais immédiatement. Parce qu'aujourd'hui, je me sens vraiment bien et j'ai les outils pour faire face à la vie. Mais est-ce que j'ai aimé cette année-là de souffrance ? Non. Est-ce qu'au bout de trois mois, j'en avais assez ? Oui, mais j'ai continué la thérapie, j'ai continué la recherche sur moi-même au bout de 4 mois et demi, 5 mois. Est-ce que j'étais tannée ? Oui. Est-ce qu'au bout de 6 mois, je trouvais ça encore difficile ? Oui. Et j'avais l'impression que c'était interminable. Mais à un moment donné, le soleil se lève. Et comme un serpent qui change de peau, on change de peau nous aussi. Et c'est merveilleux. C'est merveilleux. Et même si ça nous semble interminable, il y a une phrase que ma soeur m'a dit un jour qui a changé ma vie, c'est... Il n'y a jamais rien de permanent. Tout est temporaire quand on est capable d'accueillir ce qui se passe en soi et quand on a la force d'accepter l'aide pour se transformer, améliorer des parties de soi. Un an, est-ce que c'est long ? Oui. Mais c'est quoi à l'échelle d'une vie ? C'est quoi à l'échelle d'une vie ? En ce moment, je suis dans une remise en forme. J'ai perdu près de 24 livres dernièrement. Ça a été difficile, mais est-ce que je suis heureuse du résultat ? Est-ce que c'est terminé ? Non. J'ai encore plusieurs mois devant moi où est-ce que je vais être testée, je vais être challengée par la vie dans mes décisions santé que j'ai prises maintenant. Mais est-ce que je vais poursuivre ? Oui. Pourquoi ? Parce que j'ai vraiment envie de découvrir qui je peux être quand j'incarne complètement la santé. Donc, en résumé, je dirais aimez-vous assez pour accepter ce parcours-là vers la quête de soi. C'est merveilleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'âge,

  • Speaker #0

    je suis à tout seul.

  • Speaker #1

    Juste, du coup, si je te demande, alors c'est vraiment histoire de demander, mais ton niveau de bien-être aujourd'hui, entre bas, moyen et élevé, je pense que c'est une évidence.

  • Speaker #0

    En fait, j'aime beaucoup ta question parce que je pose souvent cette question-là, très, très, très régulièrement, plusieurs fois par semaine. Mais en fait, moi, je la pose tout le temps dans les... différents domaines de ma vie. Donc, comme je le disais en début d'entrevue, pour moi, l'être humain, il est multipotentiel, il est multifacette. Et je considère parfois que ça peut être dangereux de se poser cette question-là de façon globale. Parce que le cerveau, la manière qui fonctionne, c'est quand il y a un aspect de sa vie qui ne fonctionne pas ou qu'on a plus de résistance, plus de challenge, plus de défi, plus de douleur, le cerveau va capter. beaucoup plus le négatif que le positif et le cerveau ce qu'il va faire c'est qu'il va répandre ce négatif-là dans tous les domaines de vie, dans la perception qu'on a de notre bonheur à l'instant même. Donc autrement dit je pourrais aller très bien au niveau de la santé, je pourrais aller très bien au niveau de mes amours, au niveau de mes amitiés, de mon emprunt de morts, de mes loisirs, de mes rêves, etc. Mais si j'ai un conflit au travail, en fait le conflit va prendre toute l'espace dans mon cerveau et il va envoyer des neurochimies. Donc, on va ressentir par les neurochimies, par notre système nerveux central, un inconfort. Et là, on peut répondre à la question Hum, mon indice de bonheur en ce moment, il est à 4 sur 10. Mais en fait, c'est une fausse perception. Et c'est pour ça que je préfère toujours répondre à cette question-là en disant Côté travail, mon bonheur en ce moment, il est à 7 sur 10. Donc, je pourrais dire... 10 sur 10, mais en ce moment, on est en pleine promotion. Il y a beaucoup, beaucoup de fatigue et il y a des trucs qui vont moins bien. Donc, c'est un 7, un 7 sur 10. Mes amours, eux, je dirais, sont à 9 sur 10. Et ma santé, je dirais qu'elle est à 7,5 sur 10. Donc, j'aime bien compartimenter. Et quand on compartimente, on se rend compte que finalement, on va beaucoup mieux qu'on pensait.

  • Speaker #1

    Oui, parce que globalement,

  • Speaker #0

    c'est quand même des bons chiffres. Oui, mais le cerveau aime la précision. et l'être humain aussi. Donc, quand on se pose la question comment je vais dans tel domaine de vie versus l'autre domaine de vie, à ce moment-là, quand ça va super bien dans un domaine de vie, on peut le célébrer, on peut faire ce que j'appelle, moi, des you. Donc, c'est des you qu'on célèbre à l'intérieur de soi. Oui, je vois ton bracelet you. Donc, c'est très important de faire des you, une célébration interne de plus de 20 secondes pour impacter le cerveau du bonheur. Mais en même temps, quand je prends conscience qu'il y a un domaine de vie, hum ! C'est vrai, ce domaine de vie-là, c'est un 4 sur 10. OK, les prochains jours, je vais me concentrer, je vais poser des actions précises pour augmenter cet indice de bonheur dans ce domaine de vie-là. Et c'est comme ça que finalement, on peut réagir beaucoup plus rapidement. au lieu d'avoir le signal quand on est rendu à la souffrance.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne vais pas prendre plus de temps que ça pour toi parce que je pense que tu as beaucoup, beaucoup de choses à faire. En plus, la journée commence pour toi, là.

  • Speaker #0

    Oui, oui, les 10h37 pour moi, oui.

  • Speaker #1

    Donc simplement, juste nous dire ton actualité, en fait. En ce moment, je sais que tu as beaucoup de choses en route.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes en train de nous préparer à la promotion de la prochaine formation Reprogrammer votre cerveau pour une vie meilleure qui commence en février prochain. C'est une formation que je donne une fois par année et que j'adore. J'adore accompagner les gens à bien diriger leur cerveau dans la direction de leur je veux Moi, c'est ce que j'appelle leur je veux leur désir, ce qui est important pour eux. Ensuite, à l'automne, je vais donner la formation qui s'appelle le programme Me qui est justement sur la posture identitaire, donc apprendre à bien se connaître. Donc, le programme qui est à l'automne prochain. J'ai aussi un groupe Facebook privé, gratuit, où est-ce que les gens peuvent venir, où est-ce que je partage quelques capsules à l'occasion. Il y a toujours mon site web, annicklaprat.com, qui est disponible pour les gens. Donc, je suis quand même assez accessible. Les gens peuvent me rejoindre. Ça me fait toujours plaisir.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, oui, je témoigne qu'effectivement, tu es très accessible. Merci beaucoup. Merci mille fois. Merci beaucoup. tous ces conseils, toutes ces expériences que tu as partagées avec nous.

  • Speaker #0

    Ça me fait grand plaisir et continue de faire ces entrevues-là, on en a besoin. On est dans une période difficile, on sent que l'énergie collective est un peu à la baisse, donc quand collectivement on vit des difficultés, c'est important d'avoir des piliers, moi j'appelle ça des piliers de lumière, des piliers comme toi, qui donnent trucs et conseils pour générer davantage de sérotonine, donc davantage de bien-être parce que comme je l'ai dit dans l'entrevue, dans le chaos, il y a toujours du... beau, il suffit de porter son regard sur le beau qu'il y a autour de nous et c'est ce à quoi tu contribues d'être capable de voir le beau en nous et autour de nous, donc bravo pour ta démarche et je te souhaite d'impacter le plus de monde possible

  • Speaker #1

    Merci infiniment, merci à toi Écoute, au plaisir de te retrouver, soit dans une formation soit sur scène, soit dans un séminaire peu importe

  • Speaker #0

    Merci, au plaisir de te revoir également.

  • Speaker #1

    Et bonne journée à toi bonne continuation et à très bientôt

  • Speaker #0

    Merci encore.

  • Speaker #2

    À très bientôt. Bonne journée à tous.

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