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Uchr0niA Ghostbusters - SOS Fantômes cover
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Uchr0niA Ghostbusters - SOS Fantômes

Uchr0niA Ghostbusters - SOS Fantômes

56min |05/08/2024
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Description

Uchronia Ghostbusters

Saison 2 épisode 8

 

Aujourd’hui l’équipe d’Uchr0niA vous embarque en immersion complète dans la ville de New York, pour une mise en lumière du film Ghostbusbers, réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis et sortie en salle en 1984.


Au sommaire de cet épisode exceptionnel, une émission consacrée au phénomène de chasseur de fantôme, en compagnie de Frank Mc Clelland, de chez “Hantise France” et Professeur à l’Université des Highlands et des îles écossaises.


Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Aykroyd), Egon Spengler (Harold Ramis) et Winston Zeddemore (Ernie Hudson) se lancent dans leur business : SOS Fantômes, à la rescousse de la riche Dana Barrett (Sigourney Weaver) hantée par l’esprit démoniaque “Zuul” à la solde de “Gozer” le Dieu de la destruction.

Vous saurez tout sur les composantes de nos croyances, motivations et folklore gravitant autour des fantômes : les apparitions, les phénomènes paranormaux, les revenants, les maisons hantées et les spectres, dans un esprit “fin du monde”, mercantilisme et comédie ectoplasmique.


L’équipe d’Uchr0niA vous proposera quelques respirations musicales inspirées avec Ghostbusters par Ray Parker Jr., Georges Brassens interprétant Le fantôme ou encore Evanescence et leur titre évocateur Bring me to life pour vos oreilles nostalgiques.

 

Uchr0niA les Chroniques du temps latent !

uchronia1984@gmail.com

-- 92.2 FM -- DAB+- live et podcast www.radiodijoncampus.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée, as usual, du professeur John McLaughlin. Bonjour professeur.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, en qualité de témoin du jour, nous avons un invité exceptionnel. Nous recevons Frank McClelland de chez Hantise France et professeur à l'Université des Highlands et des Îles-Écossaises. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bien le bonjour.

  • Speaker #0

    Uchronia. Les chroniques du temps latent. Alors au sommaire de notre émission, un épisode consacré au phénomène de chasseurs de fantômes. Un film devenu culte, réalisé par Ivan Reitman, pour nous décrire un univers dystopique, une comédie fantomatique, scientifique et fantastique. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés de demandes de nos auditeurs sur le sujet. Cette séance, toujours écrite aux petits oignons, sera en immersion complète dans la ville de New York et tout particulièrement dans certains quartiers, Chinatown, Wall Street, voire les égouts peut-être ? Enfin, je préfère vous prévenir tout de suite, les titres de nos chapitres piquent un peu. J'attends vos commentaires. Ce voyage sera ponctué de respiration musicale avant de terminer par nos recommandations évidemment subjectives, la séquence Actuchronia. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière le film Ghostbusters. réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dana Croyd et Harold Ramis et sorti en salle en 1984. Un classique intemporel, un équilibre parfait entre comédie et horreur fantastique s'adressant aux plus jeunes et un peu moins effrayant qu'un gremlin, disons. L'histoire est originale, les effets spéciaux sont bluffants et les blagues, elles sont drôles. Un film difficilement classable, alliance scientifique, fin du monde, mercantilisme, comédie ectoplasmique. et qui reposent bien sûr les limites de la catégorisation et du genre. Alors messieurs, nous allons pouvoir aborder notre premier sujet que j'ai intitulé Le cinéma ou l'art de faire revenir les morts Un fantôme, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me donner une définition ?

  • Speaker #1

    C'est très simple, un fantôme c'est une apparition, un ectoplasme, un esprit, un revenant, un spectre. d'apparition surnaturelle, une personne morte, décédée. Cet esprit revient au figuré, littéralement, et qui n'a pas réellement d'apparence, comme une espèce d'ombre, finalement, un simulacre d'être humain.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, professeur, qu'on pourrait presque dire que ce sont des fantômes qui hantent l'âme humaine, je pense à l'époque de la Renaissance, par exemple, qui... où la religion va chercher à balayer, et je pense aussi à Martin Luther, ils vont chercher à essayer de balayer les superstitions, les approches un peu folkloriques autour des âmes défuntes. Et c'est à partir peut-être du XVIe siècle qu'on voit une forme anthropomorphique, on pourrait dire, de l'exhalaison cadavérique du charnier. Et à partir de là, avec la clôture du purgatoire, les fantômes sont marginalisés. Les morts ne peuvent plus côtoyer les vivants.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le fantôme incarne la soudure morale entre hantise et faute des vivants. Toujours ces histoires de culpabilité de chrétiens.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... En fait, le fantôme est presque là pour manifester que l'âme de victime a été affligée d'une mort violente, soit par un assassinat, un suicide, un naufrage. Et donc ces âmes sont condamnées à l'errance. Et quelque part, être hanté signifierait ne pas pouvoir faire le deuil. de la personne disparue et qui supplie depuis l'au-delà de faire quelque chose pour cette âme en perdition.

  • Speaker #1

    Alors ça concerne quand même un certain niveau, évidemment, social. Les fantômes concernent les nobles propriétaires de châteaux, d'où le terme de château hanté, bien sûr. Oui,

  • Speaker #2

    et puis à partir du XIXe siècle, on le voit dans les salons à partir de 1830 par là, qu'il était de bon ton d'inviter son médium à une soirée. pour faire de la planche, comme on dirait aujourd'hui de Ouija, pour essayer de faire parler les êtres. Et ce qu'on voit bien dans la pratique professionnelle que je fais au quotidien, c'est que le fantôme devient quelque part un acteur virtuel des conflits civils des êtres humains.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que le fantôme qui hante une maison, il est retenu par les vivants ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend des fois. C'est vrai qu'on le verra notamment dans le... dans le cinéma abordant la question des fantômes, il faut distinguer les films, par exemple, de Maisons hantées. Et ça, je renvoie au Château hanté de Georges Méliès en 1897. Et donc des histoires où un fantôme, ou l'habitation, ou un véhicule peut être hanté. Et on verra comme ça aussi des histoires autour de... de navires fantômes, comme dans les histoires de pirates, ou des trains fantômes, aussi parfois, comme ce sera repris dans la culture populaire. Et puis, le concept de la maison hantée, c'est assez drôle. Les fantômes ont toujours le droit des maisons énormes. On voit très peu, hormis dans le film que l'on aborde aujourd'hui, un studio de pièces avec une salle de bain hantée par un fantôme.

  • Speaker #0

    Oui, il y a forcément des gaz et un grenier.

  • Speaker #2

    Ils ont l'impression de... de choisir plutôt un manoir avec un énorme escalier. Ça prête aussi beaucoup plus à... Et des escaliers qui... Voilà, c'est ça, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et ça reste des problèmes de riche, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai qu'à partir de 1910, on verra beaucoup plus une approche avec peut-être le fantôme de l'opéra, une distinction avec des films de revenants ou des films où l'âme est coincée sur Terre.

  • Speaker #1

    Liée à la passion amoureuse et les morts violentes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et donc c'est à partir de là que le fantôme devient un personnage de premier ordre, qui devient presque le sujet du film.

  • Speaker #1

    Et la victime.

  • Speaker #2

    Et voilà. Après, il y a deux approches encore qui se distinguent. Il y a le fantôme, la forme blanche et indistincte aux contours irréels qu'on retrouve dans les contes de la crypte, par exemple. Souvent, des films avec une approche éthérée de l'âme ou de l'être. qui ne touche rien et qui peut-être pourra se matérialiser à travers un drap blanc par exemple. Et puis...

  • Speaker #1

    Comme le passe-muraille de Gaston Leroux.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors on voit des films, il y a Belphégor de Henri Desfontaines en 1927. On verra Le fantôme de Canterville par Jules Dassin en 1944. Après c'est beaucoup, je pense, il y a L'aventure de Madame Muir.

  • Speaker #0

    J'adore ce film.

  • Speaker #2

    Joseph Monkiewicz, en 1947. Après, il y a une période japonaise, peut-être liée aux guerres, mais pas que.

  • Speaker #1

    Alors avec un distinguo, parce que les Japonais, évidemment, avec leur culture et leur religion, ne perçoivent pas du tout le fantôme de la même manière que les Européens, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, il y a par exemple le fantôme de Yokoza. de Seisuke Kinochita en 1949. Il y a également Les Contes de la Lune Vague après la Puie de Kenji Mizoguchi en 1953. Et puis après, on revoit un film, Le Fantôme de Milburn, la Ghost Story de John Irvine en 1981. Et le vrai film à effet spéciaux qui va matérialiser, en plus avec une nouvelle forme, les fameux... ectoplasme, donc il reste des traces et il y a un contact possible entre les humains et les fantômes, c'est avec Ivan Reitman et Gauche Poster, ce pourquoi vous m'avez invité.

  • Speaker #0

    À ce propos, est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre parcours, s'il vous plaît ?

  • Speaker #2

    Ah bah oui, en effet. Alors moi, j'ai été formé chez Antis Québec et je suis fondateur de Antis France. Alors j'enseigne des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux, comme vous l'avez indiqué, à l'Université des Highlands et des îles écossaises.

  • Speaker #0

    Terrain propice.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est à Inverness. Et c'est parce qu'on fait des sorties avec les étudiants sur le terrain, notamment au lac du Loch Ness.

  • Speaker #0

    Oh, vous l'avez vu.

  • Speaker #2

    J'y travaille. Et c'est vrai que moi ça a commencé, j'avais trois ans, dans la maison de mes parents, j'étais terrifié et puis j'ai cherché des explications. Et c'est là où la traque aux lémures et aux succubes est devenue une sorte de sport.

  • Speaker #1

    Oh les succubes, les démons judéo-chrétiens féminins qui séduisent les hommes et les corons sexuellement durant leur sommeil et leur rêve aussi. Les succubes servent l'élite là. Première femme d'Adam. La vouivre chez nous, en Bourgogne-Franche-Comté, pas très loin. Dôle et la Vallée de la Saône. Hashtag balast à vouivre.

  • Speaker #2

    Oui, alors à couche, en 2028, on aura la prochaine fête de la vouivre à couche en Saône-et-Loire. Alors c'est vrai que, bon, moi j'ai ouvert une section patrimoine immatériel en Côte d'Or. Avec Antis France, sachez qu'on recrute à tour de bras.

  • Speaker #0

    Le message va passer.

  • Speaker #1

    C'est un effet de mode incroyable.

  • Speaker #2

    C'est tous les biens immobiliers en indivision, les manoirs, les maisons de maîtres, tout ce qui ressemble à du art déco, qui a été habité par une famille anglaise, sur la vallée de Lyon ou dans les Hauts-de-France, tout le monde nous contacte, au château de Sully, à Lésia, à Besançon, les sites touristiques nous demandent maintenant... Certificat de Diagnostic Ectoplasmique Préliminaire Patrimonial. Et d'ailleurs, j'en profite, je vous ai amené un petit morceau de matériel que j'ai installé là. Alors, je ne sais pas si ça va marcher. Il y a un sonar à ultra haute fréquence qu'on a récupéré sur la carcasse du porte-avions Clemenceau. Et puis, j'ai branché ça à un micro Neumann qui coûte quand même 7000 euros. et tout branché sur un mini disque. Alors voilà, c'est en route, ça change de l'autre approche où d'habitude on branche, on pose des questions à des fantômes, j'enregistre avec un dictaphone puis après il faut se repasser la bande pour voir si le fantôme nous a répondu et là en principe ça devrait pouvoir l'entendre en direct si jamais il y a des manifestations.

  • Speaker #0

    Allez-y, nous sommes toutes oui.

  • Speaker #2

    Tout est opérationnel, il n'y a plus qu'un. Mais c'est vrai que ces derniers temps, peut-être depuis les confinements, c'est devenu une vraie industrie. Alors nous, on a plein de gadgets, on a de l'eau de lourde, des sandales de Citeau, des médailles de Saint-Michel, de la sauge à brûler, des anis de Fontenay-Béni. On a souvent du gros matériel. qu'on utilise et qu'on paye de nos deniers. Mais on est sollicité toutes les semaines, toutes les semaines. On n'arrête pas de partir.

  • Speaker #1

    Parce que ça, les portes qui claquent, la télé qui s'éteint toute seule, les craquements inquiétants, ce n'est pas toujours des esprits. Ça peut être aussi des manifestations physiques tout à fait ordinaires.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    On peut dire d'un courant d'air, d'une mauvaise collection Wi-Fi, de termites, de voisins. qui font des choses absolument spéciales, ou qui mangent, ou qui font du bruit. Il m'est même arrivé de finir par croire qu'un esprit était actif dans un corps de ferme en Bresse. Finalement, c'était l'écalisation du voisinage qui tapait dans les WC.

  • Speaker #0

    Quelle déception !

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    mais vous avez raison, professeur, c'est souvent ça.

  • Speaker #1

    Oui, bon, ça clodit bien sur l'évacuation des toilettes, des vieux tuyaux en plomb, sur un réseau d'assainissement mal fait.

  • Speaker #0

    Oui, ce que je vois, c'est quand même que c'est une industrie qui coûte de l'argent. Est-ce que vous en vivez ?

  • Speaker #2

    Oui, on en vit très bien.

  • Speaker #0

    Je voulais passer maintenant au sujet numéro 2 que j'ai intitulé Tout part en gélatine et qui peut nous venir en aide. Alors messieurs, pourriez-vous me faire le pitch du film ? Professeur peut-être ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Le film se concentre sur un groupe de parapsychologues plutôt excentriques de New York, évidemment la ville-monde, qui enquêtent et capturent des fantômes pour gagner leur vie, tout simplement. Peter Wegman, alias Billy Moray, et Raymond Stantz, alias Dan Aykroyd, et Egon Spengler, Alon Ramis, sont trois chercheurs de l'université de Columbia à New York qui s'intéressent aux paranormales, avec différentes expériences. La nature controversée de leurs travaux leur fait perdre leur travail à l'université et sont licenciés. Et donc il est l'heure de lancer leur business, SOS Fantôme, en anglais Ghostbusters. Ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers avec...

  • Speaker #2

    Elle est située, c'est une vraie, elle est située à Warwick Street, c'est dans Manhattan, juste à côté de Broadway. Et elle ressemble à... Une autre caserne qui est juste à côté, entre Lafayette Street et Wall Street.

  • Speaker #1

    Et donc ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers et se munissent d'un ancien corbillard qu'ils repeignent pour aller traquer les ombres. Leur première prise est un fantôme glouton bouffetou. Le succès est frappant et si bien à leur porte qu'ils sont bientôt amenés à travailler à la chaîne. Les affaires en tournent tellement bien qu'ils engagent une assistante. Annie Potts pour répondre aux appels, ainsi qu'un quatrième larron, Winston Zeddemore, alias Ernie Hudson. Alors, la riche Dana Barrett, alias Sigourney Weaver, les appelle à la rescousse car son appartement semble hanté par Zool, un esprit démoniaque, agissant pour le compte de Gooser, le dieu de la destruction, chez les Assyriens. Vickman rencontre Dana pour faire un devis et tombe amoureux de sa cliente. au grand dame de son voisin, Louis Stully, alias Rick Boradice, celui qui fait rétrécir ses gosses. Dana est habité par Zool. Louis est habité par un autre démon, jumeau de Zool, le maître des clés, ou le Keymaster. Tous les deux préparent la venue de Gooser, l'Apocalypse Gate. Pourtant, SOS Fantôme est contraint d'arrêter son activité car leur licence ne semble pas valide et qu'ils consomment beaucoup d'électricité également. Les esprits,

  • Speaker #2

    ils sont... Ils sont... harcelé par un agent de l'environnement qui vient particulièrement attirer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    inspecter les locaux.

  • Speaker #1

    Et donc les esprits à cause de cet agent lanois sont relâchés, sème la panique dans Manhattan, le chaos environne toute la presqu'île de New York, décision est prise afin de permettre à SOS Fantômes de reprendre du service grâce au maire de la ville. Ça c'est le film.

  • Speaker #2

    Bah euh... Je crois que vous avez tout dit, monsieur le professeur.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, j'espère que tout ça est bien revenu dans vos mémoires, merci messieurs. Je vous propose maintenant une respiration musicale, et là, on ne peut plus l'approprier, Ghostbuster par Ray Parker Jr.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas fière de nos gosses. Je ne suis pas fière de nos gosses. Si tu vois des choses qui se passent par ta tête, dis-les-moi. Un homme invisible......sleepant dans ton lit. Qui vas-tu appeler ? Je ne suis pas... Qui tu gon'caller ? Ah, c'est... Tu t'as dégusté de la......française de mon frère ! Tu devrais appeler. Je vais te dire quelque chose. Buster makes me feel good I ain't afraid of no ghost I ain't afraid of no ghost

  • Speaker #0

    Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sur Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors messieurs, j'aimerais aborder avec vous notre troisième sujet que j'ai sobrement intitulé Les façons de fantômes ou Comment restaurer l'individualité des fantômes

  • Speaker #2

    Alors en effet, c'est vrai que c'est cyclique dans l'histoire, mais depuis les confinements, on retrouve de nombreuses sollicitations de personnes qui semblent... On ne va pas se mentir, souvent, il y a quelqu'un qui cherche à s'approprier peut-être un bien qui a été laissé à l'abandon suite à un décès. Mais on est énormément sollicité depuis un an dans toute l'Europe. Beaucoup au Royaume-Uni. Il faut savoir qu'en France, on n'a pas d'assurance qui permette de couvrir des problématiques liées aux fantômes. Dans certains cas, on a une clause catastrophe, mais ça ne rentre pas dans les catastrophes naturelles. On peut avoir une option quand il y a du vandalisme, mais moi, j'ai vu très peu de fantômes. qui allaient tous saccager dans une maison.

  • Speaker #1

    Et alors du coup, ça peut vraiment faire baisser le prix de ces maisons si elles sont hantées ?

  • Speaker #2

    Le truc, c'est qu'en ce moment, il y en a qui sont prêts à acheter les maisons parce qu'ils ont envie d'avoir quelqu'un en plus dans leur habitation. C'est un peu le délire qu'on verra dans Beetlejuice un peu plus tard. C'est tout à fait ça. C'est cet esprit américain qui s'est développé dans les années 80 et ça fait... ces bons tons dans la société, mais comme au XIXe siècle, ça fait bien de montrer à ses amis et à son entourage, on va se faire une petite expérience fantomatique.

  • Speaker #1

    Et donc la maison est en mauvais état, elle est abîmée, les volets sont cassés, en plus elle est hantée et elle coûte plus cher. Oui. Oh, incroyable.

  • Speaker #2

    Alors c'est surtout un reflet, un côté miroir, comme on l'a déjà vu. L'objectif, c'est de responsabiliser les vivants sur la condition des décès des personnes mortes et qui vont dénoncer une sorte de contexte social et politique au sein duquel il y a eu des atrocités permises.

  • Speaker #1

    Comme des tueurs en série, par exemple. Des massacres de masse dans une maison, avec ce sentiment d'effroi de vivre dans le même endroit où le sang a été versé, j'imagine.

  • Speaker #2

    Et souvent, on a besoin d'éléments pour... prouver que ce n'est pas le vent, que ce n'est pas une fenêtre, des vibrations qui font claquer les portes. Alors nous, on a beaucoup d'équipements. Je vous ai parlé de mon sonar. On a des caméras infrarouges, des détecteurs de mouvements, de chaleur, des radios, des capteurs de haute technologie qui valent souvent plus de 2000 euros.

  • Speaker #1

    Ça rappelle un petit peu le film Paranormal Activity, quand même, votre histoire.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, monsieur. Mais ça fonctionne comme ça. Alors nous... Quand on a récupéré le sonar sur le Clémenceau, C'est parce qu'il y avait une équipe d'océanographes.

  • Speaker #1

    Le clémenceau qui était déjà en Inde à l'époque, en train d'être dépecé, distéqué, découpé par de braves ouvriers qui ne se protégeaient même pas de l'amiante. C'est donc ça que vous faites tous les jours ?

  • Speaker #2

    Non, c'est qu'on a récupéré le matériel. Parce qu'il y avait une baleine qui... On s'est rendu compte qu'elle s'était retrouvée sans famille dans les océans. Et elle appelait à l'aide. Mais comme elle était à très haute fréquence, c'est comme si elle se retrouvait seule. Elle a fait trois fois le tour du monde et elle se retrouvait seule. Parce qu'aucun autre animal n'arrivait à répondre. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est pas trop.

  • Speaker #2

    Et quand, par hasard, des collègues ont... on essaye de tester et calibrer le sonar, c'est là qu'on s'est rendu compte qu'il y avait des très hautes fréquences qui ne passaient pas dans l'usage quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, j'ai bien compris que vous, vous étiez extrêmement outillé avec un matériel ultra performant, mais comment, moi par exemple, potentielle cliente, comment je peux distinguer les professionnels des escrocs ou des charlatans ?

  • Speaker #2

    Alors, j'aurais vu... C'est presque la loi du marché. En principe, les vrais chasseurs de fantômes, on est en général affilié à un centre de recherche, même si l'université nous ouvre fort volontiers les portes.

  • Speaker #1

    Donc il y aura un label, alors ?

  • Speaker #2

    Non, mais c'est qu'il y a une... Il va y avoir soit une couverture en sciences de l'ingénieur, parfois en philosophie, souvent en psychologie, et voilà. Voilà, ça va être...

  • Speaker #1

    Et vous déclarez fiscalement tous ces revenus, bien sûr.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Après, on est sur une activité entrepreneuriale comme on peut retrouver dans toutes les activités. Mais ce n'est pas faux qu'il y a beaucoup de charlatans et beaucoup d'associations d'usagers qui se font plaisir à chercher des fantômes.

  • Speaker #0

    Oui, je me doute.

  • Speaker #2

    Mais chercher les fantômes, ce n'est pas les trouver. C'est un métier.

  • Speaker #0

    Oui, on est bien d'accord. Oui, c'est à chacun, comme d'habitude, de faire attention. Tout à fait. Je ne veux pas répondre à des publicités mensongères, mais dites-moi, professeur, il me semble bien que vous avez été chasseur de fantômes dans votre jeunesse. Vous auriez, je crois, retrouvé des fantômes de type 4 ou même de type 5.

  • Speaker #1

    C'était de l'expérimentation scientifique. Vous connaissez le GEPAN, l'antenne extraterrestre du CNES, l'agence spatiale française. On peut aussi envoyer ces images à un institut français de recherche et d'expérimentation spirite de l'IFRES. Une association qui poursuit l'étude des phénomènes inexpliqués attribués originellement au spiritisme. L'Aztec, héritière des groupes zététiques de Gérard Majax, qu'il avait bâti en 1995 sur Nancy, est l'association pour la science et la transmission de l'esprit critique scientifique. Donc il s'agit avant tout, pour nous autres scientifiques, de démonter...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qu'il y a ? J'entends une manifestation. Mon appareil détecte quelque chose. Vous entendez aussi ? Oui, oui, oui,

  • Speaker #0

    j'entends. Ouais, ouais. Oh ! Mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Attendez, je le calibre.

  • Speaker #3

    Alors moi, Robert Poujade,

  • Speaker #1

    je crois par conséquent que le seul problème est de faire en sorte que les états d'âme ne s'expriment pas d'une manière préjudice.

  • Speaker #3

    En mémoire aux

  • Speaker #1

    700 âmes de l'hôpital général qui ont traversé les siècles, Je vous en conjure, monsieur le maire, ne construisez pas de salles de spectacle cinématographique sur nos tomes.

  • Speaker #2

    Bah c'est extraordinaire. Il est reparti. C'est hallucinant.

  • Speaker #1

    Mais où est-ce que vous avez capté ça ?

  • Speaker #2

    Il doit être dans le... Le micro, il est à côté de vous. Il a dû être dans le coin.

  • Speaker #0

    Vous attirez les anciens maires, professeur ?

  • Speaker #1

    J'ai bien connu Robert, mais c'est étonnant quand même d'entendre des morts. Ça, ça me fait mal à l'aise.

  • Speaker #2

    Et puis la mise en garde, c'est assez effrayant, non ? Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    C'est quand même curieux.

  • Speaker #2

    Professeur, une petite anecdote sur vos années de chasseur de fantômes ? Ou bien nous poursuivons ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que j'ai à peu près fait le tour. J'ai été interrompu par Robert.

  • Speaker #2

    Je suis perturbé. Écoutez, messieurs, après cette intervention, je vous invite à partir vers un nouveau voyage créatif. Et ici, le titre, Le fantôme, par Georges Brassens.

  • Speaker #3

    C'était grand blanc,

  • Speaker #4

    c'était tout blanc. C'était vêtu d'un drap tout blanc. Ça présentait... les symptômes tout l dehors de la vision les faux airs de l'apparition en un mot c'était un fantôme a sa manière d'avancer a sa façon de balancer les hanches quelque peu convexes Je compris que j'avais affaire à quelqu'un du genre que je préfère, Un fantôme du......possesse. Je suis un petit poussé perdu, me dit-elle d'une voix morfonde, Un pauvre fantôme en déroute. Plus de traces des feux follets, plus de traces des ocellets, dont j'avais jamais marre. Tous des poètes sans inspiration, au bruit qu'est l'aberration, mais feux follets pour des... étoiles. Le pauvre chien de commissaire pour en croquer quelle misère. Mes os les bien gardés de moi. Le, à l'heure où le coq chantera, j'aurai bonne mine avec mon drap plein de faux plis et de couture. Et dans ce siècle profane, les gens ne croient plus guère à nous, on va prier à l'un, postulé. Moi qu'un chapin me fait pleurer, on sait si j'ai le cœur serré, devant l'embarras du... fantôme venait dit en prenant sa main je vous montre le chemin que je vous reconduis à au même l'histoire finirait 10 mais la buse et je leur mets Troussa le drap de ma cavalière. D'après, il manquait quelques osselets, Mais le reste, loin d'être lait, Était d'une grâce singulière. Mon cupidon, qui avait la flèche facile, En se tendant la fille, Et le feu sur les tempes, Je conviais, sournoisement, L'appel à venir un moment, Voir mes icônes, mes estampes. Mon cher Lytton, vous êtes fou. J'ai deux mille ans de plus que le temps, ma dame, que nous importe. Mettant le fantôme sur mon bras, qui est un enveloppé dans son âme, vers mes pénates, je l'emporte. Eh bien, messieurs, on se le dise, ces belles dames de jadis sont de satanés, polissons. Des experts dans le déduire, Que certaines dames d'aujourd'hui, Et je ne veux nommer personne. Nous, aux tiges, nous font marrer, On secouait mon oreille, Avec une fougue pleine de promesses. Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Ma Dieu, tu vas mentir ! La mère, elle se... Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Fin Dieu tu vas manquer la main,

  • Speaker #3

    est-ce ?

  • Speaker #2

    Un peu plus technique, notre quatrième sujet que j'ai furieusement intitulé Humour XXL revenant SNL et crustacés ectoplasmiques Ça donne envie, non ?

  • Speaker #1

    Les coquillages et crustacés, bien sûr !

  • Speaker #0

    Je pense que vous cherchiez à montrer l'impertinence, l'approche satirique, ironique et dilettante. de l'équipe du Saturday Night Live.

  • Speaker #1

    Il faut quand même préciser que Ivan Reitman, son nom ne l'indique pas forcément, est Canadien. Et donc, quand même, les Canadiens sont de joyeux drils. Et il avait démarré sa carrière avec des films un peu potaches, quand même un peu gaguesques.

  • Speaker #0

    Et presque comme si c'était les Charlots ou un peu les Monty Python, peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui, alors... plus proche des Charlots quand même que des Monty Python parce que c'était quand même pas très très subtil son film précédent s'appelait quand même Arrête de rameter sur le sable ah oui on a dit vos comérites oui bon alors peut-être plus proche de Max Pekas finalement que des Monty Python et il avait également genre juste avant SOS Fantôme fait un film qui s'appelait Les Bleus et qui descendait en flèche l'armée américaine la ridiculisait et les faisait passer pour de parfaits idiots.

  • Speaker #0

    Un peu comme on pourrait retrouver dans l'esprit du film M.A.S.H.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt ridiculiser l'armée américaine après sa débâcle au Vietnam évidemment avec tous ses moyens absolument exorbitants et ses résultats assez faibles sur un plan militaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai que Sigourney Weaver qui venait de tourner dans le film Alien avec Ridley Scott, elle rêvait de tourner dans une comédie, pour changer un peu. et notamment avec le champion de l'improvisation qui était Bill Murray. Comme je la comprends. Qui était, qui est, qui est toujours.

  • Speaker #1

    Qui était plus connu de la télévision que de sa filmographie.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est rentré dans l'émission du Saturday Night Live en 1977. Donc il est vraiment dans cette équipe. Et l'année 1984, on va voir Eddie Murphy, enfin il y a tout un tas d'acteurs hyper célèbres qui ont été connus et reconnus. Un peu comme on aurait avec les nuls en France, qui vont peut-être pour moi être un peu ceux qui vont essayer de perpétuer cet esprit et qu'on va trouver ça.

  • Speaker #1

    Et surtout que c'était particulièrement rassurant pour les producteurs, puisque si l'acteur était lui-même une vedette de la télévision, on pouvait espérer suffisamment de rentrer en salle. Surtout s'il rejouait son personnage télévisuel dans un film à gros budget.

  • Speaker #0

    Ce film, vous l'avez dit, c'est presque un film à sketch avec énormément de gags.

  • Speaker #1

    Qui est très drôle d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Même les méchants, je pense à Bouffetout, donc en fait c'est Slimer. Mais il est sympathique.

  • Speaker #1

    Un peu gras.

  • Speaker #0

    Le chef, le monsieur marshmallow géant qui pourrait ressembler à un bonhomme Michelin. Il est quand même, on n'a pas envie de lui en vouloir. Il est quand même assez sympa. Même s'il peut laisser...

  • Speaker #2

    Il n'est pas très effrayant pour un méchant.

  • Speaker #0

    Voilà, pour un méchant, mais assez géant quand même.

  • Speaker #1

    Et pas très rapide.

  • Speaker #0

    Et pour un film qui cite la Bible, le jugement dernier, et qui...

  • Speaker #1

    La mythologie assyrienne.

  • Speaker #0

    Et qui prévoit que le monde est au bord d'un cataclysme, déjà à l'époque, c'est quand même un film très drôle.

  • Speaker #2

    Alors, est-ce que c'est le monde, ou est-ce que c'est uniquement New York qui est au bord du gouffre ?

  • Speaker #0

    Ah bah... Les manifestations ne se révèlent que sur l'île de Manhattan qui ont l'air de concentrer pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Mais je vous rappelle que l'île de Manhattan appartenait aux Indiens et qu'elle a été achetée par les colons qui venaient d'arriver pour quelques piécettes et verretries. Oui,

  • Speaker #1

    colonie irlandais. Mais à l'époque du tournage de Ghostbusters, vous aviez régulièrement des prédicateurs qui annonçaient la fin du monde dans Central Park. debout sur une caisse en bois.

  • Speaker #0

    Et puis, on était déjà dans la préparation de l'an 2000, avec l'idée qu'on allait basculer de millénaire et que peut-être qu'on n'irait pas après le 31 décembre 1999.

  • Speaker #1

    L'apocalypse selon Saint-Jean, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #2

    Merci messieurs.

  • Speaker #0

    Attendez, j'ai l'impression que ça se manifeste encore.

  • Speaker #1

    La grâce ! Ouais Gaston Gérard, je vais porter plaidoirie en armes. Je ne suis pas qu'une recette de poulet. J'ai connu et travaillé avec laval avant Pétain. Je vous le dis, si l'université sur les collines de Montmusard se construit, alors vous subirez les affres de ses aînés et de son zizi bâti sur un cime. Thierry...

  • Speaker #0

    Ah ça alors. Ça y est, il est reparti.

  • Speaker #1

    Gaston Gérard, I'm dingue.

  • Speaker #0

    On a tous les... J'ai l'impression qu'il voulait...

  • Speaker #2

    C'est le professeur qui attire les anciens maires de Dimanche.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est... Là, c'est caractéristique. On peut peut-être demander à François de faire une intervention.

  • Speaker #0

    Écoutez, j'essaye de l'appeler. J'ai pas beaucoup de réseau. Mais... J'ai l'impression qu'il voulait nous avertir sur la décision de Marcel Bouchard, le préfet de l'époque, qui voulait justement étendre la faculté de droit qu'on trouve sur Chabot-Chardin à Dijon, pour étendre le campus sur ces fameuses collines.

  • Speaker #2

    Et faire de Dijon une ville universitaire.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Écoutez messieurs, après toutes ces émotions... Et ces débats totalement ébouriffants, je vous propose une petite respiration musicale. Et cette fois avec le titre Bring Me To Life d'Evanescence. Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sur Ukronia. Ukronia, les chroniques du temps latin. Alors, je ne sais pas vous, mais moi, Eva Néphand, elle m'a bien ramené à la vie. Ah bah,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Je te laisse quelques secondes, écoutez ça. Eh bien, messieurs, je vous remercie pour ces échanges intelligents et si éclairants. Merci, monsieur MacLelland.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. Je vous propose quand même...

  • Speaker #2

    Ah oui, pardon,

  • Speaker #0

    allez-y, allez-y,

  • Speaker #2

    je vous en prie, vous avez le micro.

  • Speaker #0

    Un petit sujet sur le côté peut-être marketing de ce film.

  • Speaker #2

    On a parlé du coût d'une expertise, mais effectivement pas celle du film. Je vous en prie.

  • Speaker #1

    Un succès commercial absolument incroyable. 954, c'est un film qui a rapporté quasiment 295 millions de dollars. Ce qui est quand même assez fou.

  • Speaker #0

    C'est le plus grand succès de l'année 1984. C'est vrai que c'est une année qu'on pourrait considérer comme assez exotique. Pourquoi ? Parce que dès le 24 janvier, Apple propose, pendant la coupure pub du Super Bowl, il fait la publicité de son Macintosh, un ordinateur. qui casse les codes et qui va tenter de fracasser IBM.

  • Speaker #1

    Avec cette lanceuse de marteau qui projette un énorme maillet sur l'écran.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, c'est une vidéo qui est réalisée par Ridley Scott. Alors, à la prod, ils ne vont pas toujours penser que c'était la meilleure vidéo du monde pour Apple. Mais voilà, on est dans une année où un produit est également... devient une icône. Ça permet de nourrir des générations d'ingénieurs, de technologies purement bénéfiques, optimistes. C'est ce qu'on retrouve dans le film. Il n'y a pas de côté cassant. On est vraiment dans une approche constructive. Les packs à protons, le piège à fantômes laser aspirant. On est là pour déspectraliser un lieu de vie et donner accès aux connaissances. Sur la science bienveillante.

  • Speaker #1

    Et surtout être sauvé par le progrès, finalement. Tout à fait. On peut se... On peut faire confiance à ces universitaires pour nous sauver de la fin du monde, même si les monstres appartiennent au passé et les mythologies également. Ces braves chercheurs de Columbia réussissent à trouver les supports nécessaires pour sauver tout New York.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est une époque de révolution marketing. Il y a les modèles de Christiane Grunerus sur la qualité des services qui se déploient. Donc les... Toute l'industrie du cinéma prend conscience de l'image de l'entreprise, de sa relation prestataire, de la qualité fonctionnelle, qui devient souvent plus déterminante que la qualité technique dans le processus de perception du consommateur.

  • Speaker #1

    Le marketing produit qui finit par s'imposer avant même de l'utilité du produit. On ne sait pas encore à quoi sert un Macintosh, mais tout le monde veut l'acheter. Voilà,

  • Speaker #0

    et puis du coup, dans ce film-là, tout va devenir un prétexte. On a entendu tout à l'heure la musique. pop de Ray Parker Jr. Eh bien, on sait...

  • Speaker #1

    C'est d'ailleurs une mise en abîme, finalement, puisque Ray Parker Jr. est contacté par les chasseurs de fantômes pour faire une publicité à la télévision pour parler de la chasse aux fantômes, en faire la promotion, se faire démarcher. Et cette musique du film devient la musique du film.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    et en plus, il y a une stratégie, je pense à... aux très importants réalisateurs, et je pense notamment à Don Simpson ou Jerry Bruckheimer, qui ont un peu pulvérisé les schémas du cinéma dans les années 70.

  • Speaker #1

    Les producteurs de Top Gun. Voilà,

  • Speaker #0

    et qui vont inventer une formule, le high concept. Un pitch clair, simple, qu'il ne faut pas dévier, et une chanson hit, pop, qui fera la promo du film à la radio, à l'image de Flashdance, qui était le premier. Et puis du coup, ça avait été une année, à ses cartons, le flic de Beverly Hills, Indiana Jones et le Temple Maudit, à la poursuite du Diamant Vert, les Gremlins, Star Trek 3, Spinal Tap, l'Histoire sans fin, Terminator, Purple Rain, les Griffes de la Nille, Karate Kid, Police Academy. Vous voyez la magie du cinéma américain qui écrase tout à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et l'ouverture des multiplexes à Los Angeles, des grandes salles ou des grands complexes où se trouve... presque une trentaine de salles alignées les unes à côté des autres. On paye un espèce de forfait. On peut y passer la journée à regarder des films. Popcorn, évidemment. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Attendez, j'ai une manifestation. Je sens quelque chose.

  • Speaker #1

    I am Steve Jobs. Main furniture,

  • Speaker #0

    people.

  • Speaker #1

    Attention. Je n'ai... Aucune idée de ce que je vais faire de ma vie. Et aucune idée de comment l'université peut m'aider à la trouver. Mais vous cherchez à défier IBM, IBM The Big Blue. Le grand danger n'est pas Elon Musk, ni Alan Benichou.

  • Speaker #0

    Mais...

  • Speaker #3

    plutôt... ce faiseur de ponts,

  • Speaker #0

    l'instigateur des propriétés pour logiciels,

  • Speaker #1

    qui se met créé en de Bill Gattes,

  • Speaker #3

    Kill Bill, ok,

  • Speaker #1

    Kill Bill !

  • Speaker #0

    C'est assez hallucinant, heureusement j'ai enregistré ça parce que...

  • Speaker #1

    Alors certitude, il n'a pas été maire de Dijon.

  • Speaker #0

    Ah ça tout à fait, quoique... Je ne sais pas. Non, il me semble pas. Donc, vous voyez, on attire les plus grands. Mais c'est vrai que c'est un film qui va cartonner, qui vont lancer des produits dérivés. À l'époque, c'est ultra cool d'avoir un T-shirt avec le logo de Ghostbusters.

  • Speaker #1

    Qui était le logo d'ailleurs, qui était le design de la voiture. Parce que le corbillard était peint en blanc. C'est un cadillac. Avec ce logo d'un fantôme barré d'un signe d'interdiction rouge.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est la pure classe. Et puis, je pense aux stickers, les autocollants phosphorescents.

  • Speaker #2

    Dites-le moi en anglais.

  • Speaker #0

    Un sticker.

  • Speaker #2

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est un peu mon côté canadien. Pardon. Carles. Carles, carles. Et on va faire venir encore d'autres morts. Moi, je n'aurais plus géré après. Pardon. C'est vrai que voilà. C'est un film qui va cartonner, qui va générer des goodies et qui va fédérer les populations.

  • Speaker #2

    Et qui va générer des suites.

  • Speaker #0

    Et qui va générer des suites. Et il y en a qui sortent encore en ce moment.

  • Speaker #2

    Encore maintenant.

  • Speaker #0

    Des reboots, des antimatières, des héritages et j'en passe les meilleurs.

  • Speaker #1

    Des Ghostbusters au féminin.

  • Speaker #0

    Alors on verra aussi, il y aura Fantôme contre Fantôme de Peter Jackson. Il y aura le RIPD, la brigade fantôme. une version française, Paul Terguet, qui est vachement sympa. Après, on n'ira plus sur des films plutôt d'horreur, d'angoisse. Ce n'était pas le projet.

  • Speaker #2

    Ceci reste quand même de la comédie. Tout à fait. J'étais beaucoup perturbée pendant cette émission et pas forcément que par les fantômes. Une nouvelle fois, je vous remercie. À moins que, professeur, vous avez... Peut-être encore quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Absolument pas.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup, donc, M. McLelland.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Pour votre venue, votre expertise. Merci, cher professeur McLoughlin.

  • Speaker #1

    Il vous en prie.

  • Speaker #2

    Et je voulais remercier, bien sûr, notre metteur en ondes, comme à chaque fois, Franky Tonellwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie, et pas... Pas spectrale, celle-ci d'Actuchronia. Donc pour aller plus loin sur cette thématique, explorez votre côté vaporeux, éthéré, évanescent. Nous vous invitons à voir, revoir, visiter... Il faut lire, outre la liste de films dont nous avons parlé en tout début d'émission, il y a l'ouvrage du philosophe Sébastien Rongier, Théorie des fantômes, sorti en février 2016 aux éditions des Belles Lettres. Il faut lire également Théodore Sturgeon, Fantômes et Sortilèges, aux éditions Le Masque Fantastique, le produit était sorti en 1978. La revue Ténèbres, Fantastique, Dark Fantasy et Suspense, Ghostory, soit 8 antilles modernes, Le numéro 14 sorti à l'été 2001. Je parle aussi ici d'une série que j'aime beaucoup, Sur Real Estate, qui narre les aventures de vendeurs de biens immobiliers hantés ou possédés, ça dépend, et qui passe en ce moment sur Syfy. Et rappelez-vous surtout, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames, messieurs, c'est le moment hélas de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Actu Cronia. D'Ukronia, pardon. Décidément, je suis vraiment perturbée. Je me demande si ce n'est pas un petit peu un coup du professeur McLaughlin. En attendant, retrouvez-nous en podcast et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2, sur le DAB+, sur tous les postes modernes en direct live, sur le site www.radiodijoncampus.com. Uchronia, les chroniques du temps latent.

Description

Uchronia Ghostbusters

Saison 2 épisode 8

 

Aujourd’hui l’équipe d’Uchr0niA vous embarque en immersion complète dans la ville de New York, pour une mise en lumière du film Ghostbusbers, réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis et sortie en salle en 1984.


Au sommaire de cet épisode exceptionnel, une émission consacrée au phénomène de chasseur de fantôme, en compagnie de Frank Mc Clelland, de chez “Hantise France” et Professeur à l’Université des Highlands et des îles écossaises.


Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Aykroyd), Egon Spengler (Harold Ramis) et Winston Zeddemore (Ernie Hudson) se lancent dans leur business : SOS Fantômes, à la rescousse de la riche Dana Barrett (Sigourney Weaver) hantée par l’esprit démoniaque “Zuul” à la solde de “Gozer” le Dieu de la destruction.

Vous saurez tout sur les composantes de nos croyances, motivations et folklore gravitant autour des fantômes : les apparitions, les phénomènes paranormaux, les revenants, les maisons hantées et les spectres, dans un esprit “fin du monde”, mercantilisme et comédie ectoplasmique.


L’équipe d’Uchr0niA vous proposera quelques respirations musicales inspirées avec Ghostbusters par Ray Parker Jr., Georges Brassens interprétant Le fantôme ou encore Evanescence et leur titre évocateur Bring me to life pour vos oreilles nostalgiques.

 

Uchr0niA les Chroniques du temps latent !

uchronia1984@gmail.com

-- 92.2 FM -- DAB+- live et podcast www.radiodijoncampus.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée, as usual, du professeur John McLaughlin. Bonjour professeur.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, en qualité de témoin du jour, nous avons un invité exceptionnel. Nous recevons Frank McClelland de chez Hantise France et professeur à l'Université des Highlands et des Îles-Écossaises. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bien le bonjour.

  • Speaker #0

    Uchronia. Les chroniques du temps latent. Alors au sommaire de notre émission, un épisode consacré au phénomène de chasseurs de fantômes. Un film devenu culte, réalisé par Ivan Reitman, pour nous décrire un univers dystopique, une comédie fantomatique, scientifique et fantastique. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés de demandes de nos auditeurs sur le sujet. Cette séance, toujours écrite aux petits oignons, sera en immersion complète dans la ville de New York et tout particulièrement dans certains quartiers, Chinatown, Wall Street, voire les égouts peut-être ? Enfin, je préfère vous prévenir tout de suite, les titres de nos chapitres piquent un peu. J'attends vos commentaires. Ce voyage sera ponctué de respiration musicale avant de terminer par nos recommandations évidemment subjectives, la séquence Actuchronia. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière le film Ghostbusters. réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dana Croyd et Harold Ramis et sorti en salle en 1984. Un classique intemporel, un équilibre parfait entre comédie et horreur fantastique s'adressant aux plus jeunes et un peu moins effrayant qu'un gremlin, disons. L'histoire est originale, les effets spéciaux sont bluffants et les blagues, elles sont drôles. Un film difficilement classable, alliance scientifique, fin du monde, mercantilisme, comédie ectoplasmique. et qui reposent bien sûr les limites de la catégorisation et du genre. Alors messieurs, nous allons pouvoir aborder notre premier sujet que j'ai intitulé Le cinéma ou l'art de faire revenir les morts Un fantôme, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me donner une définition ?

  • Speaker #1

    C'est très simple, un fantôme c'est une apparition, un ectoplasme, un esprit, un revenant, un spectre. d'apparition surnaturelle, une personne morte, décédée. Cet esprit revient au figuré, littéralement, et qui n'a pas réellement d'apparence, comme une espèce d'ombre, finalement, un simulacre d'être humain.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, professeur, qu'on pourrait presque dire que ce sont des fantômes qui hantent l'âme humaine, je pense à l'époque de la Renaissance, par exemple, qui... où la religion va chercher à balayer, et je pense aussi à Martin Luther, ils vont chercher à essayer de balayer les superstitions, les approches un peu folkloriques autour des âmes défuntes. Et c'est à partir peut-être du XVIe siècle qu'on voit une forme anthropomorphique, on pourrait dire, de l'exhalaison cadavérique du charnier. Et à partir de là, avec la clôture du purgatoire, les fantômes sont marginalisés. Les morts ne peuvent plus côtoyer les vivants.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le fantôme incarne la soudure morale entre hantise et faute des vivants. Toujours ces histoires de culpabilité de chrétiens.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... En fait, le fantôme est presque là pour manifester que l'âme de victime a été affligée d'une mort violente, soit par un assassinat, un suicide, un naufrage. Et donc ces âmes sont condamnées à l'errance. Et quelque part, être hanté signifierait ne pas pouvoir faire le deuil. de la personne disparue et qui supplie depuis l'au-delà de faire quelque chose pour cette âme en perdition.

  • Speaker #1

    Alors ça concerne quand même un certain niveau, évidemment, social. Les fantômes concernent les nobles propriétaires de châteaux, d'où le terme de château hanté, bien sûr. Oui,

  • Speaker #2

    et puis à partir du XIXe siècle, on le voit dans les salons à partir de 1830 par là, qu'il était de bon ton d'inviter son médium à une soirée. pour faire de la planche, comme on dirait aujourd'hui de Ouija, pour essayer de faire parler les êtres. Et ce qu'on voit bien dans la pratique professionnelle que je fais au quotidien, c'est que le fantôme devient quelque part un acteur virtuel des conflits civils des êtres humains.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que le fantôme qui hante une maison, il est retenu par les vivants ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend des fois. C'est vrai qu'on le verra notamment dans le... dans le cinéma abordant la question des fantômes, il faut distinguer les films, par exemple, de Maisons hantées. Et ça, je renvoie au Château hanté de Georges Méliès en 1897. Et donc des histoires où un fantôme, ou l'habitation, ou un véhicule peut être hanté. Et on verra comme ça aussi des histoires autour de... de navires fantômes, comme dans les histoires de pirates, ou des trains fantômes, aussi parfois, comme ce sera repris dans la culture populaire. Et puis, le concept de la maison hantée, c'est assez drôle. Les fantômes ont toujours le droit des maisons énormes. On voit très peu, hormis dans le film que l'on aborde aujourd'hui, un studio de pièces avec une salle de bain hantée par un fantôme.

  • Speaker #0

    Oui, il y a forcément des gaz et un grenier.

  • Speaker #2

    Ils ont l'impression de... de choisir plutôt un manoir avec un énorme escalier. Ça prête aussi beaucoup plus à... Et des escaliers qui... Voilà, c'est ça, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et ça reste des problèmes de riche, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai qu'à partir de 1910, on verra beaucoup plus une approche avec peut-être le fantôme de l'opéra, une distinction avec des films de revenants ou des films où l'âme est coincée sur Terre.

  • Speaker #1

    Liée à la passion amoureuse et les morts violentes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et donc c'est à partir de là que le fantôme devient un personnage de premier ordre, qui devient presque le sujet du film.

  • Speaker #1

    Et la victime.

  • Speaker #2

    Et voilà. Après, il y a deux approches encore qui se distinguent. Il y a le fantôme, la forme blanche et indistincte aux contours irréels qu'on retrouve dans les contes de la crypte, par exemple. Souvent, des films avec une approche éthérée de l'âme ou de l'être. qui ne touche rien et qui peut-être pourra se matérialiser à travers un drap blanc par exemple. Et puis...

  • Speaker #1

    Comme le passe-muraille de Gaston Leroux.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors on voit des films, il y a Belphégor de Henri Desfontaines en 1927. On verra Le fantôme de Canterville par Jules Dassin en 1944. Après c'est beaucoup, je pense, il y a L'aventure de Madame Muir.

  • Speaker #0

    J'adore ce film.

  • Speaker #2

    Joseph Monkiewicz, en 1947. Après, il y a une période japonaise, peut-être liée aux guerres, mais pas que.

  • Speaker #1

    Alors avec un distinguo, parce que les Japonais, évidemment, avec leur culture et leur religion, ne perçoivent pas du tout le fantôme de la même manière que les Européens, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, il y a par exemple le fantôme de Yokoza. de Seisuke Kinochita en 1949. Il y a également Les Contes de la Lune Vague après la Puie de Kenji Mizoguchi en 1953. Et puis après, on revoit un film, Le Fantôme de Milburn, la Ghost Story de John Irvine en 1981. Et le vrai film à effet spéciaux qui va matérialiser, en plus avec une nouvelle forme, les fameux... ectoplasme, donc il reste des traces et il y a un contact possible entre les humains et les fantômes, c'est avec Ivan Reitman et Gauche Poster, ce pourquoi vous m'avez invité.

  • Speaker #0

    À ce propos, est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre parcours, s'il vous plaît ?

  • Speaker #2

    Ah bah oui, en effet. Alors moi, j'ai été formé chez Antis Québec et je suis fondateur de Antis France. Alors j'enseigne des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux, comme vous l'avez indiqué, à l'Université des Highlands et des îles écossaises.

  • Speaker #0

    Terrain propice.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est à Inverness. Et c'est parce qu'on fait des sorties avec les étudiants sur le terrain, notamment au lac du Loch Ness.

  • Speaker #0

    Oh, vous l'avez vu.

  • Speaker #2

    J'y travaille. Et c'est vrai que moi ça a commencé, j'avais trois ans, dans la maison de mes parents, j'étais terrifié et puis j'ai cherché des explications. Et c'est là où la traque aux lémures et aux succubes est devenue une sorte de sport.

  • Speaker #1

    Oh les succubes, les démons judéo-chrétiens féminins qui séduisent les hommes et les corons sexuellement durant leur sommeil et leur rêve aussi. Les succubes servent l'élite là. Première femme d'Adam. La vouivre chez nous, en Bourgogne-Franche-Comté, pas très loin. Dôle et la Vallée de la Saône. Hashtag balast à vouivre.

  • Speaker #2

    Oui, alors à couche, en 2028, on aura la prochaine fête de la vouivre à couche en Saône-et-Loire. Alors c'est vrai que, bon, moi j'ai ouvert une section patrimoine immatériel en Côte d'Or. Avec Antis France, sachez qu'on recrute à tour de bras.

  • Speaker #0

    Le message va passer.

  • Speaker #1

    C'est un effet de mode incroyable.

  • Speaker #2

    C'est tous les biens immobiliers en indivision, les manoirs, les maisons de maîtres, tout ce qui ressemble à du art déco, qui a été habité par une famille anglaise, sur la vallée de Lyon ou dans les Hauts-de-France, tout le monde nous contacte, au château de Sully, à Lésia, à Besançon, les sites touristiques nous demandent maintenant... Certificat de Diagnostic Ectoplasmique Préliminaire Patrimonial. Et d'ailleurs, j'en profite, je vous ai amené un petit morceau de matériel que j'ai installé là. Alors, je ne sais pas si ça va marcher. Il y a un sonar à ultra haute fréquence qu'on a récupéré sur la carcasse du porte-avions Clemenceau. Et puis, j'ai branché ça à un micro Neumann qui coûte quand même 7000 euros. et tout branché sur un mini disque. Alors voilà, c'est en route, ça change de l'autre approche où d'habitude on branche, on pose des questions à des fantômes, j'enregistre avec un dictaphone puis après il faut se repasser la bande pour voir si le fantôme nous a répondu et là en principe ça devrait pouvoir l'entendre en direct si jamais il y a des manifestations.

  • Speaker #0

    Allez-y, nous sommes toutes oui.

  • Speaker #2

    Tout est opérationnel, il n'y a plus qu'un. Mais c'est vrai que ces derniers temps, peut-être depuis les confinements, c'est devenu une vraie industrie. Alors nous, on a plein de gadgets, on a de l'eau de lourde, des sandales de Citeau, des médailles de Saint-Michel, de la sauge à brûler, des anis de Fontenay-Béni. On a souvent du gros matériel. qu'on utilise et qu'on paye de nos deniers. Mais on est sollicité toutes les semaines, toutes les semaines. On n'arrête pas de partir.

  • Speaker #1

    Parce que ça, les portes qui claquent, la télé qui s'éteint toute seule, les craquements inquiétants, ce n'est pas toujours des esprits. Ça peut être aussi des manifestations physiques tout à fait ordinaires.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    On peut dire d'un courant d'air, d'une mauvaise collection Wi-Fi, de termites, de voisins. qui font des choses absolument spéciales, ou qui mangent, ou qui font du bruit. Il m'est même arrivé de finir par croire qu'un esprit était actif dans un corps de ferme en Bresse. Finalement, c'était l'écalisation du voisinage qui tapait dans les WC.

  • Speaker #0

    Quelle déception !

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    mais vous avez raison, professeur, c'est souvent ça.

  • Speaker #1

    Oui, bon, ça clodit bien sur l'évacuation des toilettes, des vieux tuyaux en plomb, sur un réseau d'assainissement mal fait.

  • Speaker #0

    Oui, ce que je vois, c'est quand même que c'est une industrie qui coûte de l'argent. Est-ce que vous en vivez ?

  • Speaker #2

    Oui, on en vit très bien.

  • Speaker #0

    Je voulais passer maintenant au sujet numéro 2 que j'ai intitulé Tout part en gélatine et qui peut nous venir en aide. Alors messieurs, pourriez-vous me faire le pitch du film ? Professeur peut-être ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Le film se concentre sur un groupe de parapsychologues plutôt excentriques de New York, évidemment la ville-monde, qui enquêtent et capturent des fantômes pour gagner leur vie, tout simplement. Peter Wegman, alias Billy Moray, et Raymond Stantz, alias Dan Aykroyd, et Egon Spengler, Alon Ramis, sont trois chercheurs de l'université de Columbia à New York qui s'intéressent aux paranormales, avec différentes expériences. La nature controversée de leurs travaux leur fait perdre leur travail à l'université et sont licenciés. Et donc il est l'heure de lancer leur business, SOS Fantôme, en anglais Ghostbusters. Ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers avec...

  • Speaker #2

    Elle est située, c'est une vraie, elle est située à Warwick Street, c'est dans Manhattan, juste à côté de Broadway. Et elle ressemble à... Une autre caserne qui est juste à côté, entre Lafayette Street et Wall Street.

  • Speaker #1

    Et donc ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers et se munissent d'un ancien corbillard qu'ils repeignent pour aller traquer les ombres. Leur première prise est un fantôme glouton bouffetou. Le succès est frappant et si bien à leur porte qu'ils sont bientôt amenés à travailler à la chaîne. Les affaires en tournent tellement bien qu'ils engagent une assistante. Annie Potts pour répondre aux appels, ainsi qu'un quatrième larron, Winston Zeddemore, alias Ernie Hudson. Alors, la riche Dana Barrett, alias Sigourney Weaver, les appelle à la rescousse car son appartement semble hanté par Zool, un esprit démoniaque, agissant pour le compte de Gooser, le dieu de la destruction, chez les Assyriens. Vickman rencontre Dana pour faire un devis et tombe amoureux de sa cliente. au grand dame de son voisin, Louis Stully, alias Rick Boradice, celui qui fait rétrécir ses gosses. Dana est habité par Zool. Louis est habité par un autre démon, jumeau de Zool, le maître des clés, ou le Keymaster. Tous les deux préparent la venue de Gooser, l'Apocalypse Gate. Pourtant, SOS Fantôme est contraint d'arrêter son activité car leur licence ne semble pas valide et qu'ils consomment beaucoup d'électricité également. Les esprits,

  • Speaker #2

    ils sont... Ils sont... harcelé par un agent de l'environnement qui vient particulièrement attirer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    inspecter les locaux.

  • Speaker #1

    Et donc les esprits à cause de cet agent lanois sont relâchés, sème la panique dans Manhattan, le chaos environne toute la presqu'île de New York, décision est prise afin de permettre à SOS Fantômes de reprendre du service grâce au maire de la ville. Ça c'est le film.

  • Speaker #2

    Bah euh... Je crois que vous avez tout dit, monsieur le professeur.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, j'espère que tout ça est bien revenu dans vos mémoires, merci messieurs. Je vous propose maintenant une respiration musicale, et là, on ne peut plus l'approprier, Ghostbuster par Ray Parker Jr.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas fière de nos gosses. Je ne suis pas fière de nos gosses. Si tu vois des choses qui se passent par ta tête, dis-les-moi. Un homme invisible......sleepant dans ton lit. Qui vas-tu appeler ? Je ne suis pas... Qui tu gon'caller ? Ah, c'est... Tu t'as dégusté de la......française de mon frère ! Tu devrais appeler. Je vais te dire quelque chose. Buster makes me feel good I ain't afraid of no ghost I ain't afraid of no ghost

  • Speaker #0

    Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sur Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors messieurs, j'aimerais aborder avec vous notre troisième sujet que j'ai sobrement intitulé Les façons de fantômes ou Comment restaurer l'individualité des fantômes

  • Speaker #2

    Alors en effet, c'est vrai que c'est cyclique dans l'histoire, mais depuis les confinements, on retrouve de nombreuses sollicitations de personnes qui semblent... On ne va pas se mentir, souvent, il y a quelqu'un qui cherche à s'approprier peut-être un bien qui a été laissé à l'abandon suite à un décès. Mais on est énormément sollicité depuis un an dans toute l'Europe. Beaucoup au Royaume-Uni. Il faut savoir qu'en France, on n'a pas d'assurance qui permette de couvrir des problématiques liées aux fantômes. Dans certains cas, on a une clause catastrophe, mais ça ne rentre pas dans les catastrophes naturelles. On peut avoir une option quand il y a du vandalisme, mais moi, j'ai vu très peu de fantômes. qui allaient tous saccager dans une maison.

  • Speaker #1

    Et alors du coup, ça peut vraiment faire baisser le prix de ces maisons si elles sont hantées ?

  • Speaker #2

    Le truc, c'est qu'en ce moment, il y en a qui sont prêts à acheter les maisons parce qu'ils ont envie d'avoir quelqu'un en plus dans leur habitation. C'est un peu le délire qu'on verra dans Beetlejuice un peu plus tard. C'est tout à fait ça. C'est cet esprit américain qui s'est développé dans les années 80 et ça fait... ces bons tons dans la société, mais comme au XIXe siècle, ça fait bien de montrer à ses amis et à son entourage, on va se faire une petite expérience fantomatique.

  • Speaker #1

    Et donc la maison est en mauvais état, elle est abîmée, les volets sont cassés, en plus elle est hantée et elle coûte plus cher. Oui. Oh, incroyable.

  • Speaker #2

    Alors c'est surtout un reflet, un côté miroir, comme on l'a déjà vu. L'objectif, c'est de responsabiliser les vivants sur la condition des décès des personnes mortes et qui vont dénoncer une sorte de contexte social et politique au sein duquel il y a eu des atrocités permises.

  • Speaker #1

    Comme des tueurs en série, par exemple. Des massacres de masse dans une maison, avec ce sentiment d'effroi de vivre dans le même endroit où le sang a été versé, j'imagine.

  • Speaker #2

    Et souvent, on a besoin d'éléments pour... prouver que ce n'est pas le vent, que ce n'est pas une fenêtre, des vibrations qui font claquer les portes. Alors nous, on a beaucoup d'équipements. Je vous ai parlé de mon sonar. On a des caméras infrarouges, des détecteurs de mouvements, de chaleur, des radios, des capteurs de haute technologie qui valent souvent plus de 2000 euros.

  • Speaker #1

    Ça rappelle un petit peu le film Paranormal Activity, quand même, votre histoire.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, monsieur. Mais ça fonctionne comme ça. Alors nous... Quand on a récupéré le sonar sur le Clémenceau, C'est parce qu'il y avait une équipe d'océanographes.

  • Speaker #1

    Le clémenceau qui était déjà en Inde à l'époque, en train d'être dépecé, distéqué, découpé par de braves ouvriers qui ne se protégeaient même pas de l'amiante. C'est donc ça que vous faites tous les jours ?

  • Speaker #2

    Non, c'est qu'on a récupéré le matériel. Parce qu'il y avait une baleine qui... On s'est rendu compte qu'elle s'était retrouvée sans famille dans les océans. Et elle appelait à l'aide. Mais comme elle était à très haute fréquence, c'est comme si elle se retrouvait seule. Elle a fait trois fois le tour du monde et elle se retrouvait seule. Parce qu'aucun autre animal n'arrivait à répondre. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est pas trop.

  • Speaker #2

    Et quand, par hasard, des collègues ont... on essaye de tester et calibrer le sonar, c'est là qu'on s'est rendu compte qu'il y avait des très hautes fréquences qui ne passaient pas dans l'usage quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, j'ai bien compris que vous, vous étiez extrêmement outillé avec un matériel ultra performant, mais comment, moi par exemple, potentielle cliente, comment je peux distinguer les professionnels des escrocs ou des charlatans ?

  • Speaker #2

    Alors, j'aurais vu... C'est presque la loi du marché. En principe, les vrais chasseurs de fantômes, on est en général affilié à un centre de recherche, même si l'université nous ouvre fort volontiers les portes.

  • Speaker #1

    Donc il y aura un label, alors ?

  • Speaker #2

    Non, mais c'est qu'il y a une... Il va y avoir soit une couverture en sciences de l'ingénieur, parfois en philosophie, souvent en psychologie, et voilà. Voilà, ça va être...

  • Speaker #1

    Et vous déclarez fiscalement tous ces revenus, bien sûr.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Après, on est sur une activité entrepreneuriale comme on peut retrouver dans toutes les activités. Mais ce n'est pas faux qu'il y a beaucoup de charlatans et beaucoup d'associations d'usagers qui se font plaisir à chercher des fantômes.

  • Speaker #0

    Oui, je me doute.

  • Speaker #2

    Mais chercher les fantômes, ce n'est pas les trouver. C'est un métier.

  • Speaker #0

    Oui, on est bien d'accord. Oui, c'est à chacun, comme d'habitude, de faire attention. Tout à fait. Je ne veux pas répondre à des publicités mensongères, mais dites-moi, professeur, il me semble bien que vous avez été chasseur de fantômes dans votre jeunesse. Vous auriez, je crois, retrouvé des fantômes de type 4 ou même de type 5.

  • Speaker #1

    C'était de l'expérimentation scientifique. Vous connaissez le GEPAN, l'antenne extraterrestre du CNES, l'agence spatiale française. On peut aussi envoyer ces images à un institut français de recherche et d'expérimentation spirite de l'IFRES. Une association qui poursuit l'étude des phénomènes inexpliqués attribués originellement au spiritisme. L'Aztec, héritière des groupes zététiques de Gérard Majax, qu'il avait bâti en 1995 sur Nancy, est l'association pour la science et la transmission de l'esprit critique scientifique. Donc il s'agit avant tout, pour nous autres scientifiques, de démonter...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qu'il y a ? J'entends une manifestation. Mon appareil détecte quelque chose. Vous entendez aussi ? Oui, oui, oui,

  • Speaker #0

    j'entends. Ouais, ouais. Oh ! Mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Attendez, je le calibre.

  • Speaker #3

    Alors moi, Robert Poujade,

  • Speaker #1

    je crois par conséquent que le seul problème est de faire en sorte que les états d'âme ne s'expriment pas d'une manière préjudice.

  • Speaker #3

    En mémoire aux

  • Speaker #1

    700 âmes de l'hôpital général qui ont traversé les siècles, Je vous en conjure, monsieur le maire, ne construisez pas de salles de spectacle cinématographique sur nos tomes.

  • Speaker #2

    Bah c'est extraordinaire. Il est reparti. C'est hallucinant.

  • Speaker #1

    Mais où est-ce que vous avez capté ça ?

  • Speaker #2

    Il doit être dans le... Le micro, il est à côté de vous. Il a dû être dans le coin.

  • Speaker #0

    Vous attirez les anciens maires, professeur ?

  • Speaker #1

    J'ai bien connu Robert, mais c'est étonnant quand même d'entendre des morts. Ça, ça me fait mal à l'aise.

  • Speaker #2

    Et puis la mise en garde, c'est assez effrayant, non ? Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    C'est quand même curieux.

  • Speaker #2

    Professeur, une petite anecdote sur vos années de chasseur de fantômes ? Ou bien nous poursuivons ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que j'ai à peu près fait le tour. J'ai été interrompu par Robert.

  • Speaker #2

    Je suis perturbé. Écoutez, messieurs, après cette intervention, je vous invite à partir vers un nouveau voyage créatif. Et ici, le titre, Le fantôme, par Georges Brassens.

  • Speaker #3

    C'était grand blanc,

  • Speaker #4

    c'était tout blanc. C'était vêtu d'un drap tout blanc. Ça présentait... les symptômes tout l dehors de la vision les faux airs de l'apparition en un mot c'était un fantôme a sa manière d'avancer a sa façon de balancer les hanches quelque peu convexes Je compris que j'avais affaire à quelqu'un du genre que je préfère, Un fantôme du......possesse. Je suis un petit poussé perdu, me dit-elle d'une voix morfonde, Un pauvre fantôme en déroute. Plus de traces des feux follets, plus de traces des ocellets, dont j'avais jamais marre. Tous des poètes sans inspiration, au bruit qu'est l'aberration, mais feux follets pour des... étoiles. Le pauvre chien de commissaire pour en croquer quelle misère. Mes os les bien gardés de moi. Le, à l'heure où le coq chantera, j'aurai bonne mine avec mon drap plein de faux plis et de couture. Et dans ce siècle profane, les gens ne croient plus guère à nous, on va prier à l'un, postulé. Moi qu'un chapin me fait pleurer, on sait si j'ai le cœur serré, devant l'embarras du... fantôme venait dit en prenant sa main je vous montre le chemin que je vous reconduis à au même l'histoire finirait 10 mais la buse et je leur mets Troussa le drap de ma cavalière. D'après, il manquait quelques osselets, Mais le reste, loin d'être lait, Était d'une grâce singulière. Mon cupidon, qui avait la flèche facile, En se tendant la fille, Et le feu sur les tempes, Je conviais, sournoisement, L'appel à venir un moment, Voir mes icônes, mes estampes. Mon cher Lytton, vous êtes fou. J'ai deux mille ans de plus que le temps, ma dame, que nous importe. Mettant le fantôme sur mon bras, qui est un enveloppé dans son âme, vers mes pénates, je l'emporte. Eh bien, messieurs, on se le dise, ces belles dames de jadis sont de satanés, polissons. Des experts dans le déduire, Que certaines dames d'aujourd'hui, Et je ne veux nommer personne. Nous, aux tiges, nous font marrer, On secouait mon oreille, Avec une fougue pleine de promesses. Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Ma Dieu, tu vas mentir ! La mère, elle se... Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Fin Dieu tu vas manquer la main,

  • Speaker #3

    est-ce ?

  • Speaker #2

    Un peu plus technique, notre quatrième sujet que j'ai furieusement intitulé Humour XXL revenant SNL et crustacés ectoplasmiques Ça donne envie, non ?

  • Speaker #1

    Les coquillages et crustacés, bien sûr !

  • Speaker #0

    Je pense que vous cherchiez à montrer l'impertinence, l'approche satirique, ironique et dilettante. de l'équipe du Saturday Night Live.

  • Speaker #1

    Il faut quand même préciser que Ivan Reitman, son nom ne l'indique pas forcément, est Canadien. Et donc, quand même, les Canadiens sont de joyeux drils. Et il avait démarré sa carrière avec des films un peu potaches, quand même un peu gaguesques.

  • Speaker #0

    Et presque comme si c'était les Charlots ou un peu les Monty Python, peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui, alors... plus proche des Charlots quand même que des Monty Python parce que c'était quand même pas très très subtil son film précédent s'appelait quand même Arrête de rameter sur le sable ah oui on a dit vos comérites oui bon alors peut-être plus proche de Max Pekas finalement que des Monty Python et il avait également genre juste avant SOS Fantôme fait un film qui s'appelait Les Bleus et qui descendait en flèche l'armée américaine la ridiculisait et les faisait passer pour de parfaits idiots.

  • Speaker #0

    Un peu comme on pourrait retrouver dans l'esprit du film M.A.S.H.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt ridiculiser l'armée américaine après sa débâcle au Vietnam évidemment avec tous ses moyens absolument exorbitants et ses résultats assez faibles sur un plan militaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai que Sigourney Weaver qui venait de tourner dans le film Alien avec Ridley Scott, elle rêvait de tourner dans une comédie, pour changer un peu. et notamment avec le champion de l'improvisation qui était Bill Murray. Comme je la comprends. Qui était, qui est, qui est toujours.

  • Speaker #1

    Qui était plus connu de la télévision que de sa filmographie.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est rentré dans l'émission du Saturday Night Live en 1977. Donc il est vraiment dans cette équipe. Et l'année 1984, on va voir Eddie Murphy, enfin il y a tout un tas d'acteurs hyper célèbres qui ont été connus et reconnus. Un peu comme on aurait avec les nuls en France, qui vont peut-être pour moi être un peu ceux qui vont essayer de perpétuer cet esprit et qu'on va trouver ça.

  • Speaker #1

    Et surtout que c'était particulièrement rassurant pour les producteurs, puisque si l'acteur était lui-même une vedette de la télévision, on pouvait espérer suffisamment de rentrer en salle. Surtout s'il rejouait son personnage télévisuel dans un film à gros budget.

  • Speaker #0

    Ce film, vous l'avez dit, c'est presque un film à sketch avec énormément de gags.

  • Speaker #1

    Qui est très drôle d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Même les méchants, je pense à Bouffetout, donc en fait c'est Slimer. Mais il est sympathique.

  • Speaker #1

    Un peu gras.

  • Speaker #0

    Le chef, le monsieur marshmallow géant qui pourrait ressembler à un bonhomme Michelin. Il est quand même, on n'a pas envie de lui en vouloir. Il est quand même assez sympa. Même s'il peut laisser...

  • Speaker #2

    Il n'est pas très effrayant pour un méchant.

  • Speaker #0

    Voilà, pour un méchant, mais assez géant quand même.

  • Speaker #1

    Et pas très rapide.

  • Speaker #0

    Et pour un film qui cite la Bible, le jugement dernier, et qui...

  • Speaker #1

    La mythologie assyrienne.

  • Speaker #0

    Et qui prévoit que le monde est au bord d'un cataclysme, déjà à l'époque, c'est quand même un film très drôle.

  • Speaker #2

    Alors, est-ce que c'est le monde, ou est-ce que c'est uniquement New York qui est au bord du gouffre ?

  • Speaker #0

    Ah bah... Les manifestations ne se révèlent que sur l'île de Manhattan qui ont l'air de concentrer pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Mais je vous rappelle que l'île de Manhattan appartenait aux Indiens et qu'elle a été achetée par les colons qui venaient d'arriver pour quelques piécettes et verretries. Oui,

  • Speaker #1

    colonie irlandais. Mais à l'époque du tournage de Ghostbusters, vous aviez régulièrement des prédicateurs qui annonçaient la fin du monde dans Central Park. debout sur une caisse en bois.

  • Speaker #0

    Et puis, on était déjà dans la préparation de l'an 2000, avec l'idée qu'on allait basculer de millénaire et que peut-être qu'on n'irait pas après le 31 décembre 1999.

  • Speaker #1

    L'apocalypse selon Saint-Jean, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #2

    Merci messieurs.

  • Speaker #0

    Attendez, j'ai l'impression que ça se manifeste encore.

  • Speaker #1

    La grâce ! Ouais Gaston Gérard, je vais porter plaidoirie en armes. Je ne suis pas qu'une recette de poulet. J'ai connu et travaillé avec laval avant Pétain. Je vous le dis, si l'université sur les collines de Montmusard se construit, alors vous subirez les affres de ses aînés et de son zizi bâti sur un cime. Thierry...

  • Speaker #0

    Ah ça alors. Ça y est, il est reparti.

  • Speaker #1

    Gaston Gérard, I'm dingue.

  • Speaker #0

    On a tous les... J'ai l'impression qu'il voulait...

  • Speaker #2

    C'est le professeur qui attire les anciens maires de Dimanche.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est... Là, c'est caractéristique. On peut peut-être demander à François de faire une intervention.

  • Speaker #0

    Écoutez, j'essaye de l'appeler. J'ai pas beaucoup de réseau. Mais... J'ai l'impression qu'il voulait nous avertir sur la décision de Marcel Bouchard, le préfet de l'époque, qui voulait justement étendre la faculté de droit qu'on trouve sur Chabot-Chardin à Dijon, pour étendre le campus sur ces fameuses collines.

  • Speaker #2

    Et faire de Dijon une ville universitaire.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Écoutez messieurs, après toutes ces émotions... Et ces débats totalement ébouriffants, je vous propose une petite respiration musicale. Et cette fois avec le titre Bring Me To Life d'Evanescence. Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sur Ukronia. Ukronia, les chroniques du temps latin. Alors, je ne sais pas vous, mais moi, Eva Néphand, elle m'a bien ramené à la vie. Ah bah,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Je te laisse quelques secondes, écoutez ça. Eh bien, messieurs, je vous remercie pour ces échanges intelligents et si éclairants. Merci, monsieur MacLelland.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. Je vous propose quand même...

  • Speaker #2

    Ah oui, pardon,

  • Speaker #0

    allez-y, allez-y,

  • Speaker #2

    je vous en prie, vous avez le micro.

  • Speaker #0

    Un petit sujet sur le côté peut-être marketing de ce film.

  • Speaker #2

    On a parlé du coût d'une expertise, mais effectivement pas celle du film. Je vous en prie.

  • Speaker #1

    Un succès commercial absolument incroyable. 954, c'est un film qui a rapporté quasiment 295 millions de dollars. Ce qui est quand même assez fou.

  • Speaker #0

    C'est le plus grand succès de l'année 1984. C'est vrai que c'est une année qu'on pourrait considérer comme assez exotique. Pourquoi ? Parce que dès le 24 janvier, Apple propose, pendant la coupure pub du Super Bowl, il fait la publicité de son Macintosh, un ordinateur. qui casse les codes et qui va tenter de fracasser IBM.

  • Speaker #1

    Avec cette lanceuse de marteau qui projette un énorme maillet sur l'écran.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, c'est une vidéo qui est réalisée par Ridley Scott. Alors, à la prod, ils ne vont pas toujours penser que c'était la meilleure vidéo du monde pour Apple. Mais voilà, on est dans une année où un produit est également... devient une icône. Ça permet de nourrir des générations d'ingénieurs, de technologies purement bénéfiques, optimistes. C'est ce qu'on retrouve dans le film. Il n'y a pas de côté cassant. On est vraiment dans une approche constructive. Les packs à protons, le piège à fantômes laser aspirant. On est là pour déspectraliser un lieu de vie et donner accès aux connaissances. Sur la science bienveillante.

  • Speaker #1

    Et surtout être sauvé par le progrès, finalement. Tout à fait. On peut se... On peut faire confiance à ces universitaires pour nous sauver de la fin du monde, même si les monstres appartiennent au passé et les mythologies également. Ces braves chercheurs de Columbia réussissent à trouver les supports nécessaires pour sauver tout New York.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est une époque de révolution marketing. Il y a les modèles de Christiane Grunerus sur la qualité des services qui se déploient. Donc les... Toute l'industrie du cinéma prend conscience de l'image de l'entreprise, de sa relation prestataire, de la qualité fonctionnelle, qui devient souvent plus déterminante que la qualité technique dans le processus de perception du consommateur.

  • Speaker #1

    Le marketing produit qui finit par s'imposer avant même de l'utilité du produit. On ne sait pas encore à quoi sert un Macintosh, mais tout le monde veut l'acheter. Voilà,

  • Speaker #0

    et puis du coup, dans ce film-là, tout va devenir un prétexte. On a entendu tout à l'heure la musique. pop de Ray Parker Jr. Eh bien, on sait...

  • Speaker #1

    C'est d'ailleurs une mise en abîme, finalement, puisque Ray Parker Jr. est contacté par les chasseurs de fantômes pour faire une publicité à la télévision pour parler de la chasse aux fantômes, en faire la promotion, se faire démarcher. Et cette musique du film devient la musique du film.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    et en plus, il y a une stratégie, je pense à... aux très importants réalisateurs, et je pense notamment à Don Simpson ou Jerry Bruckheimer, qui ont un peu pulvérisé les schémas du cinéma dans les années 70.

  • Speaker #1

    Les producteurs de Top Gun. Voilà,

  • Speaker #0

    et qui vont inventer une formule, le high concept. Un pitch clair, simple, qu'il ne faut pas dévier, et une chanson hit, pop, qui fera la promo du film à la radio, à l'image de Flashdance, qui était le premier. Et puis du coup, ça avait été une année, à ses cartons, le flic de Beverly Hills, Indiana Jones et le Temple Maudit, à la poursuite du Diamant Vert, les Gremlins, Star Trek 3, Spinal Tap, l'Histoire sans fin, Terminator, Purple Rain, les Griffes de la Nille, Karate Kid, Police Academy. Vous voyez la magie du cinéma américain qui écrase tout à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et l'ouverture des multiplexes à Los Angeles, des grandes salles ou des grands complexes où se trouve... presque une trentaine de salles alignées les unes à côté des autres. On paye un espèce de forfait. On peut y passer la journée à regarder des films. Popcorn, évidemment. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Attendez, j'ai une manifestation. Je sens quelque chose.

  • Speaker #1

    I am Steve Jobs. Main furniture,

  • Speaker #0

    people.

  • Speaker #1

    Attention. Je n'ai... Aucune idée de ce que je vais faire de ma vie. Et aucune idée de comment l'université peut m'aider à la trouver. Mais vous cherchez à défier IBM, IBM The Big Blue. Le grand danger n'est pas Elon Musk, ni Alan Benichou.

  • Speaker #0

    Mais...

  • Speaker #3

    plutôt... ce faiseur de ponts,

  • Speaker #0

    l'instigateur des propriétés pour logiciels,

  • Speaker #1

    qui se met créé en de Bill Gattes,

  • Speaker #3

    Kill Bill, ok,

  • Speaker #1

    Kill Bill !

  • Speaker #0

    C'est assez hallucinant, heureusement j'ai enregistré ça parce que...

  • Speaker #1

    Alors certitude, il n'a pas été maire de Dijon.

  • Speaker #0

    Ah ça tout à fait, quoique... Je ne sais pas. Non, il me semble pas. Donc, vous voyez, on attire les plus grands. Mais c'est vrai que c'est un film qui va cartonner, qui vont lancer des produits dérivés. À l'époque, c'est ultra cool d'avoir un T-shirt avec le logo de Ghostbusters.

  • Speaker #1

    Qui était le logo d'ailleurs, qui était le design de la voiture. Parce que le corbillard était peint en blanc. C'est un cadillac. Avec ce logo d'un fantôme barré d'un signe d'interdiction rouge.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est la pure classe. Et puis, je pense aux stickers, les autocollants phosphorescents.

  • Speaker #2

    Dites-le moi en anglais.

  • Speaker #0

    Un sticker.

  • Speaker #2

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est un peu mon côté canadien. Pardon. Carles. Carles, carles. Et on va faire venir encore d'autres morts. Moi, je n'aurais plus géré après. Pardon. C'est vrai que voilà. C'est un film qui va cartonner, qui va générer des goodies et qui va fédérer les populations.

  • Speaker #2

    Et qui va générer des suites.

  • Speaker #0

    Et qui va générer des suites. Et il y en a qui sortent encore en ce moment.

  • Speaker #2

    Encore maintenant.

  • Speaker #0

    Des reboots, des antimatières, des héritages et j'en passe les meilleurs.

  • Speaker #1

    Des Ghostbusters au féminin.

  • Speaker #0

    Alors on verra aussi, il y aura Fantôme contre Fantôme de Peter Jackson. Il y aura le RIPD, la brigade fantôme. une version française, Paul Terguet, qui est vachement sympa. Après, on n'ira plus sur des films plutôt d'horreur, d'angoisse. Ce n'était pas le projet.

  • Speaker #2

    Ceci reste quand même de la comédie. Tout à fait. J'étais beaucoup perturbée pendant cette émission et pas forcément que par les fantômes. Une nouvelle fois, je vous remercie. À moins que, professeur, vous avez... Peut-être encore quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Absolument pas.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup, donc, M. McLelland.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Pour votre venue, votre expertise. Merci, cher professeur McLoughlin.

  • Speaker #1

    Il vous en prie.

  • Speaker #2

    Et je voulais remercier, bien sûr, notre metteur en ondes, comme à chaque fois, Franky Tonellwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie, et pas... Pas spectrale, celle-ci d'Actuchronia. Donc pour aller plus loin sur cette thématique, explorez votre côté vaporeux, éthéré, évanescent. Nous vous invitons à voir, revoir, visiter... Il faut lire, outre la liste de films dont nous avons parlé en tout début d'émission, il y a l'ouvrage du philosophe Sébastien Rongier, Théorie des fantômes, sorti en février 2016 aux éditions des Belles Lettres. Il faut lire également Théodore Sturgeon, Fantômes et Sortilèges, aux éditions Le Masque Fantastique, le produit était sorti en 1978. La revue Ténèbres, Fantastique, Dark Fantasy et Suspense, Ghostory, soit 8 antilles modernes, Le numéro 14 sorti à l'été 2001. Je parle aussi ici d'une série que j'aime beaucoup, Sur Real Estate, qui narre les aventures de vendeurs de biens immobiliers hantés ou possédés, ça dépend, et qui passe en ce moment sur Syfy. Et rappelez-vous surtout, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames, messieurs, c'est le moment hélas de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Actu Cronia. D'Ukronia, pardon. Décidément, je suis vraiment perturbée. Je me demande si ce n'est pas un petit peu un coup du professeur McLaughlin. En attendant, retrouvez-nous en podcast et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2, sur le DAB+, sur tous les postes modernes en direct live, sur le site www.radiodijoncampus.com. Uchronia, les chroniques du temps latent.

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Description

Uchronia Ghostbusters

Saison 2 épisode 8

 

Aujourd’hui l’équipe d’Uchr0niA vous embarque en immersion complète dans la ville de New York, pour une mise en lumière du film Ghostbusbers, réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis et sortie en salle en 1984.


Au sommaire de cet épisode exceptionnel, une émission consacrée au phénomène de chasseur de fantôme, en compagnie de Frank Mc Clelland, de chez “Hantise France” et Professeur à l’Université des Highlands et des îles écossaises.


Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Aykroyd), Egon Spengler (Harold Ramis) et Winston Zeddemore (Ernie Hudson) se lancent dans leur business : SOS Fantômes, à la rescousse de la riche Dana Barrett (Sigourney Weaver) hantée par l’esprit démoniaque “Zuul” à la solde de “Gozer” le Dieu de la destruction.

Vous saurez tout sur les composantes de nos croyances, motivations et folklore gravitant autour des fantômes : les apparitions, les phénomènes paranormaux, les revenants, les maisons hantées et les spectres, dans un esprit “fin du monde”, mercantilisme et comédie ectoplasmique.


L’équipe d’Uchr0niA vous proposera quelques respirations musicales inspirées avec Ghostbusters par Ray Parker Jr., Georges Brassens interprétant Le fantôme ou encore Evanescence et leur titre évocateur Bring me to life pour vos oreilles nostalgiques.

 

Uchr0niA les Chroniques du temps latent !

uchronia1984@gmail.com

-- 92.2 FM -- DAB+- live et podcast www.radiodijoncampus.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée, as usual, du professeur John McLaughlin. Bonjour professeur.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, en qualité de témoin du jour, nous avons un invité exceptionnel. Nous recevons Frank McClelland de chez Hantise France et professeur à l'Université des Highlands et des Îles-Écossaises. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bien le bonjour.

  • Speaker #0

    Uchronia. Les chroniques du temps latent. Alors au sommaire de notre émission, un épisode consacré au phénomène de chasseurs de fantômes. Un film devenu culte, réalisé par Ivan Reitman, pour nous décrire un univers dystopique, une comédie fantomatique, scientifique et fantastique. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés de demandes de nos auditeurs sur le sujet. Cette séance, toujours écrite aux petits oignons, sera en immersion complète dans la ville de New York et tout particulièrement dans certains quartiers, Chinatown, Wall Street, voire les égouts peut-être ? Enfin, je préfère vous prévenir tout de suite, les titres de nos chapitres piquent un peu. J'attends vos commentaires. Ce voyage sera ponctué de respiration musicale avant de terminer par nos recommandations évidemment subjectives, la séquence Actuchronia. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière le film Ghostbusters. réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dana Croyd et Harold Ramis et sorti en salle en 1984. Un classique intemporel, un équilibre parfait entre comédie et horreur fantastique s'adressant aux plus jeunes et un peu moins effrayant qu'un gremlin, disons. L'histoire est originale, les effets spéciaux sont bluffants et les blagues, elles sont drôles. Un film difficilement classable, alliance scientifique, fin du monde, mercantilisme, comédie ectoplasmique. et qui reposent bien sûr les limites de la catégorisation et du genre. Alors messieurs, nous allons pouvoir aborder notre premier sujet que j'ai intitulé Le cinéma ou l'art de faire revenir les morts Un fantôme, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me donner une définition ?

  • Speaker #1

    C'est très simple, un fantôme c'est une apparition, un ectoplasme, un esprit, un revenant, un spectre. d'apparition surnaturelle, une personne morte, décédée. Cet esprit revient au figuré, littéralement, et qui n'a pas réellement d'apparence, comme une espèce d'ombre, finalement, un simulacre d'être humain.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, professeur, qu'on pourrait presque dire que ce sont des fantômes qui hantent l'âme humaine, je pense à l'époque de la Renaissance, par exemple, qui... où la religion va chercher à balayer, et je pense aussi à Martin Luther, ils vont chercher à essayer de balayer les superstitions, les approches un peu folkloriques autour des âmes défuntes. Et c'est à partir peut-être du XVIe siècle qu'on voit une forme anthropomorphique, on pourrait dire, de l'exhalaison cadavérique du charnier. Et à partir de là, avec la clôture du purgatoire, les fantômes sont marginalisés. Les morts ne peuvent plus côtoyer les vivants.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le fantôme incarne la soudure morale entre hantise et faute des vivants. Toujours ces histoires de culpabilité de chrétiens.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... En fait, le fantôme est presque là pour manifester que l'âme de victime a été affligée d'une mort violente, soit par un assassinat, un suicide, un naufrage. Et donc ces âmes sont condamnées à l'errance. Et quelque part, être hanté signifierait ne pas pouvoir faire le deuil. de la personne disparue et qui supplie depuis l'au-delà de faire quelque chose pour cette âme en perdition.

  • Speaker #1

    Alors ça concerne quand même un certain niveau, évidemment, social. Les fantômes concernent les nobles propriétaires de châteaux, d'où le terme de château hanté, bien sûr. Oui,

  • Speaker #2

    et puis à partir du XIXe siècle, on le voit dans les salons à partir de 1830 par là, qu'il était de bon ton d'inviter son médium à une soirée. pour faire de la planche, comme on dirait aujourd'hui de Ouija, pour essayer de faire parler les êtres. Et ce qu'on voit bien dans la pratique professionnelle que je fais au quotidien, c'est que le fantôme devient quelque part un acteur virtuel des conflits civils des êtres humains.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que le fantôme qui hante une maison, il est retenu par les vivants ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend des fois. C'est vrai qu'on le verra notamment dans le... dans le cinéma abordant la question des fantômes, il faut distinguer les films, par exemple, de Maisons hantées. Et ça, je renvoie au Château hanté de Georges Méliès en 1897. Et donc des histoires où un fantôme, ou l'habitation, ou un véhicule peut être hanté. Et on verra comme ça aussi des histoires autour de... de navires fantômes, comme dans les histoires de pirates, ou des trains fantômes, aussi parfois, comme ce sera repris dans la culture populaire. Et puis, le concept de la maison hantée, c'est assez drôle. Les fantômes ont toujours le droit des maisons énormes. On voit très peu, hormis dans le film que l'on aborde aujourd'hui, un studio de pièces avec une salle de bain hantée par un fantôme.

  • Speaker #0

    Oui, il y a forcément des gaz et un grenier.

  • Speaker #2

    Ils ont l'impression de... de choisir plutôt un manoir avec un énorme escalier. Ça prête aussi beaucoup plus à... Et des escaliers qui... Voilà, c'est ça, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et ça reste des problèmes de riche, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai qu'à partir de 1910, on verra beaucoup plus une approche avec peut-être le fantôme de l'opéra, une distinction avec des films de revenants ou des films où l'âme est coincée sur Terre.

  • Speaker #1

    Liée à la passion amoureuse et les morts violentes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et donc c'est à partir de là que le fantôme devient un personnage de premier ordre, qui devient presque le sujet du film.

  • Speaker #1

    Et la victime.

  • Speaker #2

    Et voilà. Après, il y a deux approches encore qui se distinguent. Il y a le fantôme, la forme blanche et indistincte aux contours irréels qu'on retrouve dans les contes de la crypte, par exemple. Souvent, des films avec une approche éthérée de l'âme ou de l'être. qui ne touche rien et qui peut-être pourra se matérialiser à travers un drap blanc par exemple. Et puis...

  • Speaker #1

    Comme le passe-muraille de Gaston Leroux.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors on voit des films, il y a Belphégor de Henri Desfontaines en 1927. On verra Le fantôme de Canterville par Jules Dassin en 1944. Après c'est beaucoup, je pense, il y a L'aventure de Madame Muir.

  • Speaker #0

    J'adore ce film.

  • Speaker #2

    Joseph Monkiewicz, en 1947. Après, il y a une période japonaise, peut-être liée aux guerres, mais pas que.

  • Speaker #1

    Alors avec un distinguo, parce que les Japonais, évidemment, avec leur culture et leur religion, ne perçoivent pas du tout le fantôme de la même manière que les Européens, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, il y a par exemple le fantôme de Yokoza. de Seisuke Kinochita en 1949. Il y a également Les Contes de la Lune Vague après la Puie de Kenji Mizoguchi en 1953. Et puis après, on revoit un film, Le Fantôme de Milburn, la Ghost Story de John Irvine en 1981. Et le vrai film à effet spéciaux qui va matérialiser, en plus avec une nouvelle forme, les fameux... ectoplasme, donc il reste des traces et il y a un contact possible entre les humains et les fantômes, c'est avec Ivan Reitman et Gauche Poster, ce pourquoi vous m'avez invité.

  • Speaker #0

    À ce propos, est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre parcours, s'il vous plaît ?

  • Speaker #2

    Ah bah oui, en effet. Alors moi, j'ai été formé chez Antis Québec et je suis fondateur de Antis France. Alors j'enseigne des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux, comme vous l'avez indiqué, à l'Université des Highlands et des îles écossaises.

  • Speaker #0

    Terrain propice.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est à Inverness. Et c'est parce qu'on fait des sorties avec les étudiants sur le terrain, notamment au lac du Loch Ness.

  • Speaker #0

    Oh, vous l'avez vu.

  • Speaker #2

    J'y travaille. Et c'est vrai que moi ça a commencé, j'avais trois ans, dans la maison de mes parents, j'étais terrifié et puis j'ai cherché des explications. Et c'est là où la traque aux lémures et aux succubes est devenue une sorte de sport.

  • Speaker #1

    Oh les succubes, les démons judéo-chrétiens féminins qui séduisent les hommes et les corons sexuellement durant leur sommeil et leur rêve aussi. Les succubes servent l'élite là. Première femme d'Adam. La vouivre chez nous, en Bourgogne-Franche-Comté, pas très loin. Dôle et la Vallée de la Saône. Hashtag balast à vouivre.

  • Speaker #2

    Oui, alors à couche, en 2028, on aura la prochaine fête de la vouivre à couche en Saône-et-Loire. Alors c'est vrai que, bon, moi j'ai ouvert une section patrimoine immatériel en Côte d'Or. Avec Antis France, sachez qu'on recrute à tour de bras.

  • Speaker #0

    Le message va passer.

  • Speaker #1

    C'est un effet de mode incroyable.

  • Speaker #2

    C'est tous les biens immobiliers en indivision, les manoirs, les maisons de maîtres, tout ce qui ressemble à du art déco, qui a été habité par une famille anglaise, sur la vallée de Lyon ou dans les Hauts-de-France, tout le monde nous contacte, au château de Sully, à Lésia, à Besançon, les sites touristiques nous demandent maintenant... Certificat de Diagnostic Ectoplasmique Préliminaire Patrimonial. Et d'ailleurs, j'en profite, je vous ai amené un petit morceau de matériel que j'ai installé là. Alors, je ne sais pas si ça va marcher. Il y a un sonar à ultra haute fréquence qu'on a récupéré sur la carcasse du porte-avions Clemenceau. Et puis, j'ai branché ça à un micro Neumann qui coûte quand même 7000 euros. et tout branché sur un mini disque. Alors voilà, c'est en route, ça change de l'autre approche où d'habitude on branche, on pose des questions à des fantômes, j'enregistre avec un dictaphone puis après il faut se repasser la bande pour voir si le fantôme nous a répondu et là en principe ça devrait pouvoir l'entendre en direct si jamais il y a des manifestations.

  • Speaker #0

    Allez-y, nous sommes toutes oui.

  • Speaker #2

    Tout est opérationnel, il n'y a plus qu'un. Mais c'est vrai que ces derniers temps, peut-être depuis les confinements, c'est devenu une vraie industrie. Alors nous, on a plein de gadgets, on a de l'eau de lourde, des sandales de Citeau, des médailles de Saint-Michel, de la sauge à brûler, des anis de Fontenay-Béni. On a souvent du gros matériel. qu'on utilise et qu'on paye de nos deniers. Mais on est sollicité toutes les semaines, toutes les semaines. On n'arrête pas de partir.

  • Speaker #1

    Parce que ça, les portes qui claquent, la télé qui s'éteint toute seule, les craquements inquiétants, ce n'est pas toujours des esprits. Ça peut être aussi des manifestations physiques tout à fait ordinaires.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    On peut dire d'un courant d'air, d'une mauvaise collection Wi-Fi, de termites, de voisins. qui font des choses absolument spéciales, ou qui mangent, ou qui font du bruit. Il m'est même arrivé de finir par croire qu'un esprit était actif dans un corps de ferme en Bresse. Finalement, c'était l'écalisation du voisinage qui tapait dans les WC.

  • Speaker #0

    Quelle déception !

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    mais vous avez raison, professeur, c'est souvent ça.

  • Speaker #1

    Oui, bon, ça clodit bien sur l'évacuation des toilettes, des vieux tuyaux en plomb, sur un réseau d'assainissement mal fait.

  • Speaker #0

    Oui, ce que je vois, c'est quand même que c'est une industrie qui coûte de l'argent. Est-ce que vous en vivez ?

  • Speaker #2

    Oui, on en vit très bien.

  • Speaker #0

    Je voulais passer maintenant au sujet numéro 2 que j'ai intitulé Tout part en gélatine et qui peut nous venir en aide. Alors messieurs, pourriez-vous me faire le pitch du film ? Professeur peut-être ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Le film se concentre sur un groupe de parapsychologues plutôt excentriques de New York, évidemment la ville-monde, qui enquêtent et capturent des fantômes pour gagner leur vie, tout simplement. Peter Wegman, alias Billy Moray, et Raymond Stantz, alias Dan Aykroyd, et Egon Spengler, Alon Ramis, sont trois chercheurs de l'université de Columbia à New York qui s'intéressent aux paranormales, avec différentes expériences. La nature controversée de leurs travaux leur fait perdre leur travail à l'université et sont licenciés. Et donc il est l'heure de lancer leur business, SOS Fantôme, en anglais Ghostbusters. Ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers avec...

  • Speaker #2

    Elle est située, c'est une vraie, elle est située à Warwick Street, c'est dans Manhattan, juste à côté de Broadway. Et elle ressemble à... Une autre caserne qui est juste à côté, entre Lafayette Street et Wall Street.

  • Speaker #1

    Et donc ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers et se munissent d'un ancien corbillard qu'ils repeignent pour aller traquer les ombres. Leur première prise est un fantôme glouton bouffetou. Le succès est frappant et si bien à leur porte qu'ils sont bientôt amenés à travailler à la chaîne. Les affaires en tournent tellement bien qu'ils engagent une assistante. Annie Potts pour répondre aux appels, ainsi qu'un quatrième larron, Winston Zeddemore, alias Ernie Hudson. Alors, la riche Dana Barrett, alias Sigourney Weaver, les appelle à la rescousse car son appartement semble hanté par Zool, un esprit démoniaque, agissant pour le compte de Gooser, le dieu de la destruction, chez les Assyriens. Vickman rencontre Dana pour faire un devis et tombe amoureux de sa cliente. au grand dame de son voisin, Louis Stully, alias Rick Boradice, celui qui fait rétrécir ses gosses. Dana est habité par Zool. Louis est habité par un autre démon, jumeau de Zool, le maître des clés, ou le Keymaster. Tous les deux préparent la venue de Gooser, l'Apocalypse Gate. Pourtant, SOS Fantôme est contraint d'arrêter son activité car leur licence ne semble pas valide et qu'ils consomment beaucoup d'électricité également. Les esprits,

  • Speaker #2

    ils sont... Ils sont... harcelé par un agent de l'environnement qui vient particulièrement attirer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    inspecter les locaux.

  • Speaker #1

    Et donc les esprits à cause de cet agent lanois sont relâchés, sème la panique dans Manhattan, le chaos environne toute la presqu'île de New York, décision est prise afin de permettre à SOS Fantômes de reprendre du service grâce au maire de la ville. Ça c'est le film.

  • Speaker #2

    Bah euh... Je crois que vous avez tout dit, monsieur le professeur.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, j'espère que tout ça est bien revenu dans vos mémoires, merci messieurs. Je vous propose maintenant une respiration musicale, et là, on ne peut plus l'approprier, Ghostbuster par Ray Parker Jr.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas fière de nos gosses. Je ne suis pas fière de nos gosses. Si tu vois des choses qui se passent par ta tête, dis-les-moi. Un homme invisible......sleepant dans ton lit. Qui vas-tu appeler ? Je ne suis pas... Qui tu gon'caller ? Ah, c'est... Tu t'as dégusté de la......française de mon frère ! Tu devrais appeler. Je vais te dire quelque chose. Buster makes me feel good I ain't afraid of no ghost I ain't afraid of no ghost

  • Speaker #0

    Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sur Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors messieurs, j'aimerais aborder avec vous notre troisième sujet que j'ai sobrement intitulé Les façons de fantômes ou Comment restaurer l'individualité des fantômes

  • Speaker #2

    Alors en effet, c'est vrai que c'est cyclique dans l'histoire, mais depuis les confinements, on retrouve de nombreuses sollicitations de personnes qui semblent... On ne va pas se mentir, souvent, il y a quelqu'un qui cherche à s'approprier peut-être un bien qui a été laissé à l'abandon suite à un décès. Mais on est énormément sollicité depuis un an dans toute l'Europe. Beaucoup au Royaume-Uni. Il faut savoir qu'en France, on n'a pas d'assurance qui permette de couvrir des problématiques liées aux fantômes. Dans certains cas, on a une clause catastrophe, mais ça ne rentre pas dans les catastrophes naturelles. On peut avoir une option quand il y a du vandalisme, mais moi, j'ai vu très peu de fantômes. qui allaient tous saccager dans une maison.

  • Speaker #1

    Et alors du coup, ça peut vraiment faire baisser le prix de ces maisons si elles sont hantées ?

  • Speaker #2

    Le truc, c'est qu'en ce moment, il y en a qui sont prêts à acheter les maisons parce qu'ils ont envie d'avoir quelqu'un en plus dans leur habitation. C'est un peu le délire qu'on verra dans Beetlejuice un peu plus tard. C'est tout à fait ça. C'est cet esprit américain qui s'est développé dans les années 80 et ça fait... ces bons tons dans la société, mais comme au XIXe siècle, ça fait bien de montrer à ses amis et à son entourage, on va se faire une petite expérience fantomatique.

  • Speaker #1

    Et donc la maison est en mauvais état, elle est abîmée, les volets sont cassés, en plus elle est hantée et elle coûte plus cher. Oui. Oh, incroyable.

  • Speaker #2

    Alors c'est surtout un reflet, un côté miroir, comme on l'a déjà vu. L'objectif, c'est de responsabiliser les vivants sur la condition des décès des personnes mortes et qui vont dénoncer une sorte de contexte social et politique au sein duquel il y a eu des atrocités permises.

  • Speaker #1

    Comme des tueurs en série, par exemple. Des massacres de masse dans une maison, avec ce sentiment d'effroi de vivre dans le même endroit où le sang a été versé, j'imagine.

  • Speaker #2

    Et souvent, on a besoin d'éléments pour... prouver que ce n'est pas le vent, que ce n'est pas une fenêtre, des vibrations qui font claquer les portes. Alors nous, on a beaucoup d'équipements. Je vous ai parlé de mon sonar. On a des caméras infrarouges, des détecteurs de mouvements, de chaleur, des radios, des capteurs de haute technologie qui valent souvent plus de 2000 euros.

  • Speaker #1

    Ça rappelle un petit peu le film Paranormal Activity, quand même, votre histoire.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, monsieur. Mais ça fonctionne comme ça. Alors nous... Quand on a récupéré le sonar sur le Clémenceau, C'est parce qu'il y avait une équipe d'océanographes.

  • Speaker #1

    Le clémenceau qui était déjà en Inde à l'époque, en train d'être dépecé, distéqué, découpé par de braves ouvriers qui ne se protégeaient même pas de l'amiante. C'est donc ça que vous faites tous les jours ?

  • Speaker #2

    Non, c'est qu'on a récupéré le matériel. Parce qu'il y avait une baleine qui... On s'est rendu compte qu'elle s'était retrouvée sans famille dans les océans. Et elle appelait à l'aide. Mais comme elle était à très haute fréquence, c'est comme si elle se retrouvait seule. Elle a fait trois fois le tour du monde et elle se retrouvait seule. Parce qu'aucun autre animal n'arrivait à répondre. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est pas trop.

  • Speaker #2

    Et quand, par hasard, des collègues ont... on essaye de tester et calibrer le sonar, c'est là qu'on s'est rendu compte qu'il y avait des très hautes fréquences qui ne passaient pas dans l'usage quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, j'ai bien compris que vous, vous étiez extrêmement outillé avec un matériel ultra performant, mais comment, moi par exemple, potentielle cliente, comment je peux distinguer les professionnels des escrocs ou des charlatans ?

  • Speaker #2

    Alors, j'aurais vu... C'est presque la loi du marché. En principe, les vrais chasseurs de fantômes, on est en général affilié à un centre de recherche, même si l'université nous ouvre fort volontiers les portes.

  • Speaker #1

    Donc il y aura un label, alors ?

  • Speaker #2

    Non, mais c'est qu'il y a une... Il va y avoir soit une couverture en sciences de l'ingénieur, parfois en philosophie, souvent en psychologie, et voilà. Voilà, ça va être...

  • Speaker #1

    Et vous déclarez fiscalement tous ces revenus, bien sûr.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Après, on est sur une activité entrepreneuriale comme on peut retrouver dans toutes les activités. Mais ce n'est pas faux qu'il y a beaucoup de charlatans et beaucoup d'associations d'usagers qui se font plaisir à chercher des fantômes.

  • Speaker #0

    Oui, je me doute.

  • Speaker #2

    Mais chercher les fantômes, ce n'est pas les trouver. C'est un métier.

  • Speaker #0

    Oui, on est bien d'accord. Oui, c'est à chacun, comme d'habitude, de faire attention. Tout à fait. Je ne veux pas répondre à des publicités mensongères, mais dites-moi, professeur, il me semble bien que vous avez été chasseur de fantômes dans votre jeunesse. Vous auriez, je crois, retrouvé des fantômes de type 4 ou même de type 5.

  • Speaker #1

    C'était de l'expérimentation scientifique. Vous connaissez le GEPAN, l'antenne extraterrestre du CNES, l'agence spatiale française. On peut aussi envoyer ces images à un institut français de recherche et d'expérimentation spirite de l'IFRES. Une association qui poursuit l'étude des phénomènes inexpliqués attribués originellement au spiritisme. L'Aztec, héritière des groupes zététiques de Gérard Majax, qu'il avait bâti en 1995 sur Nancy, est l'association pour la science et la transmission de l'esprit critique scientifique. Donc il s'agit avant tout, pour nous autres scientifiques, de démonter...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qu'il y a ? J'entends une manifestation. Mon appareil détecte quelque chose. Vous entendez aussi ? Oui, oui, oui,

  • Speaker #0

    j'entends. Ouais, ouais. Oh ! Mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Attendez, je le calibre.

  • Speaker #3

    Alors moi, Robert Poujade,

  • Speaker #1

    je crois par conséquent que le seul problème est de faire en sorte que les états d'âme ne s'expriment pas d'une manière préjudice.

  • Speaker #3

    En mémoire aux

  • Speaker #1

    700 âmes de l'hôpital général qui ont traversé les siècles, Je vous en conjure, monsieur le maire, ne construisez pas de salles de spectacle cinématographique sur nos tomes.

  • Speaker #2

    Bah c'est extraordinaire. Il est reparti. C'est hallucinant.

  • Speaker #1

    Mais où est-ce que vous avez capté ça ?

  • Speaker #2

    Il doit être dans le... Le micro, il est à côté de vous. Il a dû être dans le coin.

  • Speaker #0

    Vous attirez les anciens maires, professeur ?

  • Speaker #1

    J'ai bien connu Robert, mais c'est étonnant quand même d'entendre des morts. Ça, ça me fait mal à l'aise.

  • Speaker #2

    Et puis la mise en garde, c'est assez effrayant, non ? Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    C'est quand même curieux.

  • Speaker #2

    Professeur, une petite anecdote sur vos années de chasseur de fantômes ? Ou bien nous poursuivons ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que j'ai à peu près fait le tour. J'ai été interrompu par Robert.

  • Speaker #2

    Je suis perturbé. Écoutez, messieurs, après cette intervention, je vous invite à partir vers un nouveau voyage créatif. Et ici, le titre, Le fantôme, par Georges Brassens.

  • Speaker #3

    C'était grand blanc,

  • Speaker #4

    c'était tout blanc. C'était vêtu d'un drap tout blanc. Ça présentait... les symptômes tout l dehors de la vision les faux airs de l'apparition en un mot c'était un fantôme a sa manière d'avancer a sa façon de balancer les hanches quelque peu convexes Je compris que j'avais affaire à quelqu'un du genre que je préfère, Un fantôme du......possesse. Je suis un petit poussé perdu, me dit-elle d'une voix morfonde, Un pauvre fantôme en déroute. Plus de traces des feux follets, plus de traces des ocellets, dont j'avais jamais marre. Tous des poètes sans inspiration, au bruit qu'est l'aberration, mais feux follets pour des... étoiles. Le pauvre chien de commissaire pour en croquer quelle misère. Mes os les bien gardés de moi. Le, à l'heure où le coq chantera, j'aurai bonne mine avec mon drap plein de faux plis et de couture. Et dans ce siècle profane, les gens ne croient plus guère à nous, on va prier à l'un, postulé. Moi qu'un chapin me fait pleurer, on sait si j'ai le cœur serré, devant l'embarras du... fantôme venait dit en prenant sa main je vous montre le chemin que je vous reconduis à au même l'histoire finirait 10 mais la buse et je leur mets Troussa le drap de ma cavalière. D'après, il manquait quelques osselets, Mais le reste, loin d'être lait, Était d'une grâce singulière. Mon cupidon, qui avait la flèche facile, En se tendant la fille, Et le feu sur les tempes, Je conviais, sournoisement, L'appel à venir un moment, Voir mes icônes, mes estampes. Mon cher Lytton, vous êtes fou. J'ai deux mille ans de plus que le temps, ma dame, que nous importe. Mettant le fantôme sur mon bras, qui est un enveloppé dans son âme, vers mes pénates, je l'emporte. Eh bien, messieurs, on se le dise, ces belles dames de jadis sont de satanés, polissons. Des experts dans le déduire, Que certaines dames d'aujourd'hui, Et je ne veux nommer personne. Nous, aux tiges, nous font marrer, On secouait mon oreille, Avec une fougue pleine de promesses. Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Ma Dieu, tu vas mentir ! La mère, elle se... Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Fin Dieu tu vas manquer la main,

  • Speaker #3

    est-ce ?

  • Speaker #2

    Un peu plus technique, notre quatrième sujet que j'ai furieusement intitulé Humour XXL revenant SNL et crustacés ectoplasmiques Ça donne envie, non ?

  • Speaker #1

    Les coquillages et crustacés, bien sûr !

  • Speaker #0

    Je pense que vous cherchiez à montrer l'impertinence, l'approche satirique, ironique et dilettante. de l'équipe du Saturday Night Live.

  • Speaker #1

    Il faut quand même préciser que Ivan Reitman, son nom ne l'indique pas forcément, est Canadien. Et donc, quand même, les Canadiens sont de joyeux drils. Et il avait démarré sa carrière avec des films un peu potaches, quand même un peu gaguesques.

  • Speaker #0

    Et presque comme si c'était les Charlots ou un peu les Monty Python, peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui, alors... plus proche des Charlots quand même que des Monty Python parce que c'était quand même pas très très subtil son film précédent s'appelait quand même Arrête de rameter sur le sable ah oui on a dit vos comérites oui bon alors peut-être plus proche de Max Pekas finalement que des Monty Python et il avait également genre juste avant SOS Fantôme fait un film qui s'appelait Les Bleus et qui descendait en flèche l'armée américaine la ridiculisait et les faisait passer pour de parfaits idiots.

  • Speaker #0

    Un peu comme on pourrait retrouver dans l'esprit du film M.A.S.H.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt ridiculiser l'armée américaine après sa débâcle au Vietnam évidemment avec tous ses moyens absolument exorbitants et ses résultats assez faibles sur un plan militaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai que Sigourney Weaver qui venait de tourner dans le film Alien avec Ridley Scott, elle rêvait de tourner dans une comédie, pour changer un peu. et notamment avec le champion de l'improvisation qui était Bill Murray. Comme je la comprends. Qui était, qui est, qui est toujours.

  • Speaker #1

    Qui était plus connu de la télévision que de sa filmographie.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est rentré dans l'émission du Saturday Night Live en 1977. Donc il est vraiment dans cette équipe. Et l'année 1984, on va voir Eddie Murphy, enfin il y a tout un tas d'acteurs hyper célèbres qui ont été connus et reconnus. Un peu comme on aurait avec les nuls en France, qui vont peut-être pour moi être un peu ceux qui vont essayer de perpétuer cet esprit et qu'on va trouver ça.

  • Speaker #1

    Et surtout que c'était particulièrement rassurant pour les producteurs, puisque si l'acteur était lui-même une vedette de la télévision, on pouvait espérer suffisamment de rentrer en salle. Surtout s'il rejouait son personnage télévisuel dans un film à gros budget.

  • Speaker #0

    Ce film, vous l'avez dit, c'est presque un film à sketch avec énormément de gags.

  • Speaker #1

    Qui est très drôle d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Même les méchants, je pense à Bouffetout, donc en fait c'est Slimer. Mais il est sympathique.

  • Speaker #1

    Un peu gras.

  • Speaker #0

    Le chef, le monsieur marshmallow géant qui pourrait ressembler à un bonhomme Michelin. Il est quand même, on n'a pas envie de lui en vouloir. Il est quand même assez sympa. Même s'il peut laisser...

  • Speaker #2

    Il n'est pas très effrayant pour un méchant.

  • Speaker #0

    Voilà, pour un méchant, mais assez géant quand même.

  • Speaker #1

    Et pas très rapide.

  • Speaker #0

    Et pour un film qui cite la Bible, le jugement dernier, et qui...

  • Speaker #1

    La mythologie assyrienne.

  • Speaker #0

    Et qui prévoit que le monde est au bord d'un cataclysme, déjà à l'époque, c'est quand même un film très drôle.

  • Speaker #2

    Alors, est-ce que c'est le monde, ou est-ce que c'est uniquement New York qui est au bord du gouffre ?

  • Speaker #0

    Ah bah... Les manifestations ne se révèlent que sur l'île de Manhattan qui ont l'air de concentrer pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Mais je vous rappelle que l'île de Manhattan appartenait aux Indiens et qu'elle a été achetée par les colons qui venaient d'arriver pour quelques piécettes et verretries. Oui,

  • Speaker #1

    colonie irlandais. Mais à l'époque du tournage de Ghostbusters, vous aviez régulièrement des prédicateurs qui annonçaient la fin du monde dans Central Park. debout sur une caisse en bois.

  • Speaker #0

    Et puis, on était déjà dans la préparation de l'an 2000, avec l'idée qu'on allait basculer de millénaire et que peut-être qu'on n'irait pas après le 31 décembre 1999.

  • Speaker #1

    L'apocalypse selon Saint-Jean, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #2

    Merci messieurs.

  • Speaker #0

    Attendez, j'ai l'impression que ça se manifeste encore.

  • Speaker #1

    La grâce ! Ouais Gaston Gérard, je vais porter plaidoirie en armes. Je ne suis pas qu'une recette de poulet. J'ai connu et travaillé avec laval avant Pétain. Je vous le dis, si l'université sur les collines de Montmusard se construit, alors vous subirez les affres de ses aînés et de son zizi bâti sur un cime. Thierry...

  • Speaker #0

    Ah ça alors. Ça y est, il est reparti.

  • Speaker #1

    Gaston Gérard, I'm dingue.

  • Speaker #0

    On a tous les... J'ai l'impression qu'il voulait...

  • Speaker #2

    C'est le professeur qui attire les anciens maires de Dimanche.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est... Là, c'est caractéristique. On peut peut-être demander à François de faire une intervention.

  • Speaker #0

    Écoutez, j'essaye de l'appeler. J'ai pas beaucoup de réseau. Mais... J'ai l'impression qu'il voulait nous avertir sur la décision de Marcel Bouchard, le préfet de l'époque, qui voulait justement étendre la faculté de droit qu'on trouve sur Chabot-Chardin à Dijon, pour étendre le campus sur ces fameuses collines.

  • Speaker #2

    Et faire de Dijon une ville universitaire.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Écoutez messieurs, après toutes ces émotions... Et ces débats totalement ébouriffants, je vous propose une petite respiration musicale. Et cette fois avec le titre Bring Me To Life d'Evanescence. Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sur Ukronia. Ukronia, les chroniques du temps latin. Alors, je ne sais pas vous, mais moi, Eva Néphand, elle m'a bien ramené à la vie. Ah bah,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Je te laisse quelques secondes, écoutez ça. Eh bien, messieurs, je vous remercie pour ces échanges intelligents et si éclairants. Merci, monsieur MacLelland.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. Je vous propose quand même...

  • Speaker #2

    Ah oui, pardon,

  • Speaker #0

    allez-y, allez-y,

  • Speaker #2

    je vous en prie, vous avez le micro.

  • Speaker #0

    Un petit sujet sur le côté peut-être marketing de ce film.

  • Speaker #2

    On a parlé du coût d'une expertise, mais effectivement pas celle du film. Je vous en prie.

  • Speaker #1

    Un succès commercial absolument incroyable. 954, c'est un film qui a rapporté quasiment 295 millions de dollars. Ce qui est quand même assez fou.

  • Speaker #0

    C'est le plus grand succès de l'année 1984. C'est vrai que c'est une année qu'on pourrait considérer comme assez exotique. Pourquoi ? Parce que dès le 24 janvier, Apple propose, pendant la coupure pub du Super Bowl, il fait la publicité de son Macintosh, un ordinateur. qui casse les codes et qui va tenter de fracasser IBM.

  • Speaker #1

    Avec cette lanceuse de marteau qui projette un énorme maillet sur l'écran.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, c'est une vidéo qui est réalisée par Ridley Scott. Alors, à la prod, ils ne vont pas toujours penser que c'était la meilleure vidéo du monde pour Apple. Mais voilà, on est dans une année où un produit est également... devient une icône. Ça permet de nourrir des générations d'ingénieurs, de technologies purement bénéfiques, optimistes. C'est ce qu'on retrouve dans le film. Il n'y a pas de côté cassant. On est vraiment dans une approche constructive. Les packs à protons, le piège à fantômes laser aspirant. On est là pour déspectraliser un lieu de vie et donner accès aux connaissances. Sur la science bienveillante.

  • Speaker #1

    Et surtout être sauvé par le progrès, finalement. Tout à fait. On peut se... On peut faire confiance à ces universitaires pour nous sauver de la fin du monde, même si les monstres appartiennent au passé et les mythologies également. Ces braves chercheurs de Columbia réussissent à trouver les supports nécessaires pour sauver tout New York.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est une époque de révolution marketing. Il y a les modèles de Christiane Grunerus sur la qualité des services qui se déploient. Donc les... Toute l'industrie du cinéma prend conscience de l'image de l'entreprise, de sa relation prestataire, de la qualité fonctionnelle, qui devient souvent plus déterminante que la qualité technique dans le processus de perception du consommateur.

  • Speaker #1

    Le marketing produit qui finit par s'imposer avant même de l'utilité du produit. On ne sait pas encore à quoi sert un Macintosh, mais tout le monde veut l'acheter. Voilà,

  • Speaker #0

    et puis du coup, dans ce film-là, tout va devenir un prétexte. On a entendu tout à l'heure la musique. pop de Ray Parker Jr. Eh bien, on sait...

  • Speaker #1

    C'est d'ailleurs une mise en abîme, finalement, puisque Ray Parker Jr. est contacté par les chasseurs de fantômes pour faire une publicité à la télévision pour parler de la chasse aux fantômes, en faire la promotion, se faire démarcher. Et cette musique du film devient la musique du film.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    et en plus, il y a une stratégie, je pense à... aux très importants réalisateurs, et je pense notamment à Don Simpson ou Jerry Bruckheimer, qui ont un peu pulvérisé les schémas du cinéma dans les années 70.

  • Speaker #1

    Les producteurs de Top Gun. Voilà,

  • Speaker #0

    et qui vont inventer une formule, le high concept. Un pitch clair, simple, qu'il ne faut pas dévier, et une chanson hit, pop, qui fera la promo du film à la radio, à l'image de Flashdance, qui était le premier. Et puis du coup, ça avait été une année, à ses cartons, le flic de Beverly Hills, Indiana Jones et le Temple Maudit, à la poursuite du Diamant Vert, les Gremlins, Star Trek 3, Spinal Tap, l'Histoire sans fin, Terminator, Purple Rain, les Griffes de la Nille, Karate Kid, Police Academy. Vous voyez la magie du cinéma américain qui écrase tout à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et l'ouverture des multiplexes à Los Angeles, des grandes salles ou des grands complexes où se trouve... presque une trentaine de salles alignées les unes à côté des autres. On paye un espèce de forfait. On peut y passer la journée à regarder des films. Popcorn, évidemment. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Attendez, j'ai une manifestation. Je sens quelque chose.

  • Speaker #1

    I am Steve Jobs. Main furniture,

  • Speaker #0

    people.

  • Speaker #1

    Attention. Je n'ai... Aucune idée de ce que je vais faire de ma vie. Et aucune idée de comment l'université peut m'aider à la trouver. Mais vous cherchez à défier IBM, IBM The Big Blue. Le grand danger n'est pas Elon Musk, ni Alan Benichou.

  • Speaker #0

    Mais...

  • Speaker #3

    plutôt... ce faiseur de ponts,

  • Speaker #0

    l'instigateur des propriétés pour logiciels,

  • Speaker #1

    qui se met créé en de Bill Gattes,

  • Speaker #3

    Kill Bill, ok,

  • Speaker #1

    Kill Bill !

  • Speaker #0

    C'est assez hallucinant, heureusement j'ai enregistré ça parce que...

  • Speaker #1

    Alors certitude, il n'a pas été maire de Dijon.

  • Speaker #0

    Ah ça tout à fait, quoique... Je ne sais pas. Non, il me semble pas. Donc, vous voyez, on attire les plus grands. Mais c'est vrai que c'est un film qui va cartonner, qui vont lancer des produits dérivés. À l'époque, c'est ultra cool d'avoir un T-shirt avec le logo de Ghostbusters.

  • Speaker #1

    Qui était le logo d'ailleurs, qui était le design de la voiture. Parce que le corbillard était peint en blanc. C'est un cadillac. Avec ce logo d'un fantôme barré d'un signe d'interdiction rouge.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est la pure classe. Et puis, je pense aux stickers, les autocollants phosphorescents.

  • Speaker #2

    Dites-le moi en anglais.

  • Speaker #0

    Un sticker.

  • Speaker #2

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est un peu mon côté canadien. Pardon. Carles. Carles, carles. Et on va faire venir encore d'autres morts. Moi, je n'aurais plus géré après. Pardon. C'est vrai que voilà. C'est un film qui va cartonner, qui va générer des goodies et qui va fédérer les populations.

  • Speaker #2

    Et qui va générer des suites.

  • Speaker #0

    Et qui va générer des suites. Et il y en a qui sortent encore en ce moment.

  • Speaker #2

    Encore maintenant.

  • Speaker #0

    Des reboots, des antimatières, des héritages et j'en passe les meilleurs.

  • Speaker #1

    Des Ghostbusters au féminin.

  • Speaker #0

    Alors on verra aussi, il y aura Fantôme contre Fantôme de Peter Jackson. Il y aura le RIPD, la brigade fantôme. une version française, Paul Terguet, qui est vachement sympa. Après, on n'ira plus sur des films plutôt d'horreur, d'angoisse. Ce n'était pas le projet.

  • Speaker #2

    Ceci reste quand même de la comédie. Tout à fait. J'étais beaucoup perturbée pendant cette émission et pas forcément que par les fantômes. Une nouvelle fois, je vous remercie. À moins que, professeur, vous avez... Peut-être encore quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Absolument pas.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup, donc, M. McLelland.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Pour votre venue, votre expertise. Merci, cher professeur McLoughlin.

  • Speaker #1

    Il vous en prie.

  • Speaker #2

    Et je voulais remercier, bien sûr, notre metteur en ondes, comme à chaque fois, Franky Tonellwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie, et pas... Pas spectrale, celle-ci d'Actuchronia. Donc pour aller plus loin sur cette thématique, explorez votre côté vaporeux, éthéré, évanescent. Nous vous invitons à voir, revoir, visiter... Il faut lire, outre la liste de films dont nous avons parlé en tout début d'émission, il y a l'ouvrage du philosophe Sébastien Rongier, Théorie des fantômes, sorti en février 2016 aux éditions des Belles Lettres. Il faut lire également Théodore Sturgeon, Fantômes et Sortilèges, aux éditions Le Masque Fantastique, le produit était sorti en 1978. La revue Ténèbres, Fantastique, Dark Fantasy et Suspense, Ghostory, soit 8 antilles modernes, Le numéro 14 sorti à l'été 2001. Je parle aussi ici d'une série que j'aime beaucoup, Sur Real Estate, qui narre les aventures de vendeurs de biens immobiliers hantés ou possédés, ça dépend, et qui passe en ce moment sur Syfy. Et rappelez-vous surtout, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames, messieurs, c'est le moment hélas de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Actu Cronia. D'Ukronia, pardon. Décidément, je suis vraiment perturbée. Je me demande si ce n'est pas un petit peu un coup du professeur McLaughlin. En attendant, retrouvez-nous en podcast et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2, sur le DAB+, sur tous les postes modernes en direct live, sur le site www.radiodijoncampus.com. Uchronia, les chroniques du temps latent.

Description

Uchronia Ghostbusters

Saison 2 épisode 8

 

Aujourd’hui l’équipe d’Uchr0niA vous embarque en immersion complète dans la ville de New York, pour une mise en lumière du film Ghostbusbers, réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis et sortie en salle en 1984.


Au sommaire de cet épisode exceptionnel, une émission consacrée au phénomène de chasseur de fantôme, en compagnie de Frank Mc Clelland, de chez “Hantise France” et Professeur à l’Université des Highlands et des îles écossaises.


Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Aykroyd), Egon Spengler (Harold Ramis) et Winston Zeddemore (Ernie Hudson) se lancent dans leur business : SOS Fantômes, à la rescousse de la riche Dana Barrett (Sigourney Weaver) hantée par l’esprit démoniaque “Zuul” à la solde de “Gozer” le Dieu de la destruction.

Vous saurez tout sur les composantes de nos croyances, motivations et folklore gravitant autour des fantômes : les apparitions, les phénomènes paranormaux, les revenants, les maisons hantées et les spectres, dans un esprit “fin du monde”, mercantilisme et comédie ectoplasmique.


L’équipe d’Uchr0niA vous proposera quelques respirations musicales inspirées avec Ghostbusters par Ray Parker Jr., Georges Brassens interprétant Le fantôme ou encore Evanescence et leur titre évocateur Bring me to life pour vos oreilles nostalgiques.

 

Uchr0niA les Chroniques du temps latent !

uchronia1984@gmail.com

-- 92.2 FM -- DAB+- live et podcast www.radiodijoncampus.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée, as usual, du professeur John McLaughlin. Bonjour professeur.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, en qualité de témoin du jour, nous avons un invité exceptionnel. Nous recevons Frank McClelland de chez Hantise France et professeur à l'Université des Highlands et des Îles-Écossaises. Bonjour.

  • Speaker #2

    Bien le bonjour.

  • Speaker #0

    Uchronia. Les chroniques du temps latent. Alors au sommaire de notre émission, un épisode consacré au phénomène de chasseurs de fantômes. Un film devenu culte, réalisé par Ivan Reitman, pour nous décrire un univers dystopique, une comédie fantomatique, scientifique et fantastique. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés de demandes de nos auditeurs sur le sujet. Cette séance, toujours écrite aux petits oignons, sera en immersion complète dans la ville de New York et tout particulièrement dans certains quartiers, Chinatown, Wall Street, voire les égouts peut-être ? Enfin, je préfère vous prévenir tout de suite, les titres de nos chapitres piquent un peu. J'attends vos commentaires. Ce voyage sera ponctué de respiration musicale avant de terminer par nos recommandations évidemment subjectives, la séquence Actuchronia. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière le film Ghostbusters. réalisé par Ivan Reitman, écrit par Dana Croyd et Harold Ramis et sorti en salle en 1984. Un classique intemporel, un équilibre parfait entre comédie et horreur fantastique s'adressant aux plus jeunes et un peu moins effrayant qu'un gremlin, disons. L'histoire est originale, les effets spéciaux sont bluffants et les blagues, elles sont drôles. Un film difficilement classable, alliance scientifique, fin du monde, mercantilisme, comédie ectoplasmique. et qui reposent bien sûr les limites de la catégorisation et du genre. Alors messieurs, nous allons pouvoir aborder notre premier sujet que j'ai intitulé Le cinéma ou l'art de faire revenir les morts Un fantôme, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me donner une définition ?

  • Speaker #1

    C'est très simple, un fantôme c'est une apparition, un ectoplasme, un esprit, un revenant, un spectre. d'apparition surnaturelle, une personne morte, décédée. Cet esprit revient au figuré, littéralement, et qui n'a pas réellement d'apparence, comme une espèce d'ombre, finalement, un simulacre d'être humain.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, professeur, qu'on pourrait presque dire que ce sont des fantômes qui hantent l'âme humaine, je pense à l'époque de la Renaissance, par exemple, qui... où la religion va chercher à balayer, et je pense aussi à Martin Luther, ils vont chercher à essayer de balayer les superstitions, les approches un peu folkloriques autour des âmes défuntes. Et c'est à partir peut-être du XVIe siècle qu'on voit une forme anthropomorphique, on pourrait dire, de l'exhalaison cadavérique du charnier. Et à partir de là, avec la clôture du purgatoire, les fantômes sont marginalisés. Les morts ne peuvent plus côtoyer les vivants.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le fantôme incarne la soudure morale entre hantise et faute des vivants. Toujours ces histoires de culpabilité de chrétiens.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... En fait, le fantôme est presque là pour manifester que l'âme de victime a été affligée d'une mort violente, soit par un assassinat, un suicide, un naufrage. Et donc ces âmes sont condamnées à l'errance. Et quelque part, être hanté signifierait ne pas pouvoir faire le deuil. de la personne disparue et qui supplie depuis l'au-delà de faire quelque chose pour cette âme en perdition.

  • Speaker #1

    Alors ça concerne quand même un certain niveau, évidemment, social. Les fantômes concernent les nobles propriétaires de châteaux, d'où le terme de château hanté, bien sûr. Oui,

  • Speaker #2

    et puis à partir du XIXe siècle, on le voit dans les salons à partir de 1830 par là, qu'il était de bon ton d'inviter son médium à une soirée. pour faire de la planche, comme on dirait aujourd'hui de Ouija, pour essayer de faire parler les êtres. Et ce qu'on voit bien dans la pratique professionnelle que je fais au quotidien, c'est que le fantôme devient quelque part un acteur virtuel des conflits civils des êtres humains.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que le fantôme qui hante une maison, il est retenu par les vivants ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend des fois. C'est vrai qu'on le verra notamment dans le... dans le cinéma abordant la question des fantômes, il faut distinguer les films, par exemple, de Maisons hantées. Et ça, je renvoie au Château hanté de Georges Méliès en 1897. Et donc des histoires où un fantôme, ou l'habitation, ou un véhicule peut être hanté. Et on verra comme ça aussi des histoires autour de... de navires fantômes, comme dans les histoires de pirates, ou des trains fantômes, aussi parfois, comme ce sera repris dans la culture populaire. Et puis, le concept de la maison hantée, c'est assez drôle. Les fantômes ont toujours le droit des maisons énormes. On voit très peu, hormis dans le film que l'on aborde aujourd'hui, un studio de pièces avec une salle de bain hantée par un fantôme.

  • Speaker #0

    Oui, il y a forcément des gaz et un grenier.

  • Speaker #2

    Ils ont l'impression de... de choisir plutôt un manoir avec un énorme escalier. Ça prête aussi beaucoup plus à... Et des escaliers qui... Voilà, c'est ça, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et ça reste des problèmes de riche, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai qu'à partir de 1910, on verra beaucoup plus une approche avec peut-être le fantôme de l'opéra, une distinction avec des films de revenants ou des films où l'âme est coincée sur Terre.

  • Speaker #1

    Liée à la passion amoureuse et les morts violentes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et donc c'est à partir de là que le fantôme devient un personnage de premier ordre, qui devient presque le sujet du film.

  • Speaker #1

    Et la victime.

  • Speaker #2

    Et voilà. Après, il y a deux approches encore qui se distinguent. Il y a le fantôme, la forme blanche et indistincte aux contours irréels qu'on retrouve dans les contes de la crypte, par exemple. Souvent, des films avec une approche éthérée de l'âme ou de l'être. qui ne touche rien et qui peut-être pourra se matérialiser à travers un drap blanc par exemple. Et puis...

  • Speaker #1

    Comme le passe-muraille de Gaston Leroux.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors on voit des films, il y a Belphégor de Henri Desfontaines en 1927. On verra Le fantôme de Canterville par Jules Dassin en 1944. Après c'est beaucoup, je pense, il y a L'aventure de Madame Muir.

  • Speaker #0

    J'adore ce film.

  • Speaker #2

    Joseph Monkiewicz, en 1947. Après, il y a une période japonaise, peut-être liée aux guerres, mais pas que.

  • Speaker #1

    Alors avec un distinguo, parce que les Japonais, évidemment, avec leur culture et leur religion, ne perçoivent pas du tout le fantôme de la même manière que les Européens, bien sûr.

  • Speaker #2

    Oui, il y a par exemple le fantôme de Yokoza. de Seisuke Kinochita en 1949. Il y a également Les Contes de la Lune Vague après la Puie de Kenji Mizoguchi en 1953. Et puis après, on revoit un film, Le Fantôme de Milburn, la Ghost Story de John Irvine en 1981. Et le vrai film à effet spéciaux qui va matérialiser, en plus avec une nouvelle forme, les fameux... ectoplasme, donc il reste des traces et il y a un contact possible entre les humains et les fantômes, c'est avec Ivan Reitman et Gauche Poster, ce pourquoi vous m'avez invité.

  • Speaker #0

    À ce propos, est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre parcours, s'il vous plaît ?

  • Speaker #2

    Ah bah oui, en effet. Alors moi, j'ai été formé chez Antis Québec et je suis fondateur de Antis France. Alors j'enseigne des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux, comme vous l'avez indiqué, à l'Université des Highlands et des îles écossaises.

  • Speaker #0

    Terrain propice.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est à Inverness. Et c'est parce qu'on fait des sorties avec les étudiants sur le terrain, notamment au lac du Loch Ness.

  • Speaker #0

    Oh, vous l'avez vu.

  • Speaker #2

    J'y travaille. Et c'est vrai que moi ça a commencé, j'avais trois ans, dans la maison de mes parents, j'étais terrifié et puis j'ai cherché des explications. Et c'est là où la traque aux lémures et aux succubes est devenue une sorte de sport.

  • Speaker #1

    Oh les succubes, les démons judéo-chrétiens féminins qui séduisent les hommes et les corons sexuellement durant leur sommeil et leur rêve aussi. Les succubes servent l'élite là. Première femme d'Adam. La vouivre chez nous, en Bourgogne-Franche-Comté, pas très loin. Dôle et la Vallée de la Saône. Hashtag balast à vouivre.

  • Speaker #2

    Oui, alors à couche, en 2028, on aura la prochaine fête de la vouivre à couche en Saône-et-Loire. Alors c'est vrai que, bon, moi j'ai ouvert une section patrimoine immatériel en Côte d'Or. Avec Antis France, sachez qu'on recrute à tour de bras.

  • Speaker #0

    Le message va passer.

  • Speaker #1

    C'est un effet de mode incroyable.

  • Speaker #2

    C'est tous les biens immobiliers en indivision, les manoirs, les maisons de maîtres, tout ce qui ressemble à du art déco, qui a été habité par une famille anglaise, sur la vallée de Lyon ou dans les Hauts-de-France, tout le monde nous contacte, au château de Sully, à Lésia, à Besançon, les sites touristiques nous demandent maintenant... Certificat de Diagnostic Ectoplasmique Préliminaire Patrimonial. Et d'ailleurs, j'en profite, je vous ai amené un petit morceau de matériel que j'ai installé là. Alors, je ne sais pas si ça va marcher. Il y a un sonar à ultra haute fréquence qu'on a récupéré sur la carcasse du porte-avions Clemenceau. Et puis, j'ai branché ça à un micro Neumann qui coûte quand même 7000 euros. et tout branché sur un mini disque. Alors voilà, c'est en route, ça change de l'autre approche où d'habitude on branche, on pose des questions à des fantômes, j'enregistre avec un dictaphone puis après il faut se repasser la bande pour voir si le fantôme nous a répondu et là en principe ça devrait pouvoir l'entendre en direct si jamais il y a des manifestations.

  • Speaker #0

    Allez-y, nous sommes toutes oui.

  • Speaker #2

    Tout est opérationnel, il n'y a plus qu'un. Mais c'est vrai que ces derniers temps, peut-être depuis les confinements, c'est devenu une vraie industrie. Alors nous, on a plein de gadgets, on a de l'eau de lourde, des sandales de Citeau, des médailles de Saint-Michel, de la sauge à brûler, des anis de Fontenay-Béni. On a souvent du gros matériel. qu'on utilise et qu'on paye de nos deniers. Mais on est sollicité toutes les semaines, toutes les semaines. On n'arrête pas de partir.

  • Speaker #1

    Parce que ça, les portes qui claquent, la télé qui s'éteint toute seule, les craquements inquiétants, ce n'est pas toujours des esprits. Ça peut être aussi des manifestations physiques tout à fait ordinaires.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    On peut dire d'un courant d'air, d'une mauvaise collection Wi-Fi, de termites, de voisins. qui font des choses absolument spéciales, ou qui mangent, ou qui font du bruit. Il m'est même arrivé de finir par croire qu'un esprit était actif dans un corps de ferme en Bresse. Finalement, c'était l'écalisation du voisinage qui tapait dans les WC.

  • Speaker #0

    Quelle déception !

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    mais vous avez raison, professeur, c'est souvent ça.

  • Speaker #1

    Oui, bon, ça clodit bien sur l'évacuation des toilettes, des vieux tuyaux en plomb, sur un réseau d'assainissement mal fait.

  • Speaker #0

    Oui, ce que je vois, c'est quand même que c'est une industrie qui coûte de l'argent. Est-ce que vous en vivez ?

  • Speaker #2

    Oui, on en vit très bien.

  • Speaker #0

    Je voulais passer maintenant au sujet numéro 2 que j'ai intitulé Tout part en gélatine et qui peut nous venir en aide. Alors messieurs, pourriez-vous me faire le pitch du film ? Professeur peut-être ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Le film se concentre sur un groupe de parapsychologues plutôt excentriques de New York, évidemment la ville-monde, qui enquêtent et capturent des fantômes pour gagner leur vie, tout simplement. Peter Wegman, alias Billy Moray, et Raymond Stantz, alias Dan Aykroyd, et Egon Spengler, Alon Ramis, sont trois chercheurs de l'université de Columbia à New York qui s'intéressent aux paranormales, avec différentes expériences. La nature controversée de leurs travaux leur fait perdre leur travail à l'université et sont licenciés. Et donc il est l'heure de lancer leur business, SOS Fantôme, en anglais Ghostbusters. Ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers avec...

  • Speaker #2

    Elle est située, c'est une vraie, elle est située à Warwick Street, c'est dans Manhattan, juste à côté de Broadway. Et elle ressemble à... Une autre caserne qui est juste à côté, entre Lafayette Street et Wall Street.

  • Speaker #1

    Et donc ils s'installent dans une ancienne caserne de pompiers et se munissent d'un ancien corbillard qu'ils repeignent pour aller traquer les ombres. Leur première prise est un fantôme glouton bouffetou. Le succès est frappant et si bien à leur porte qu'ils sont bientôt amenés à travailler à la chaîne. Les affaires en tournent tellement bien qu'ils engagent une assistante. Annie Potts pour répondre aux appels, ainsi qu'un quatrième larron, Winston Zeddemore, alias Ernie Hudson. Alors, la riche Dana Barrett, alias Sigourney Weaver, les appelle à la rescousse car son appartement semble hanté par Zool, un esprit démoniaque, agissant pour le compte de Gooser, le dieu de la destruction, chez les Assyriens. Vickman rencontre Dana pour faire un devis et tombe amoureux de sa cliente. au grand dame de son voisin, Louis Stully, alias Rick Boradice, celui qui fait rétrécir ses gosses. Dana est habité par Zool. Louis est habité par un autre démon, jumeau de Zool, le maître des clés, ou le Keymaster. Tous les deux préparent la venue de Gooser, l'Apocalypse Gate. Pourtant, SOS Fantôme est contraint d'arrêter son activité car leur licence ne semble pas valide et qu'ils consomment beaucoup d'électricité également. Les esprits,

  • Speaker #2

    ils sont... Ils sont... harcelé par un agent de l'environnement qui vient particulièrement attirer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    inspecter les locaux.

  • Speaker #1

    Et donc les esprits à cause de cet agent lanois sont relâchés, sème la panique dans Manhattan, le chaos environne toute la presqu'île de New York, décision est prise afin de permettre à SOS Fantômes de reprendre du service grâce au maire de la ville. Ça c'est le film.

  • Speaker #2

    Bah euh... Je crois que vous avez tout dit, monsieur le professeur.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, j'espère que tout ça est bien revenu dans vos mémoires, merci messieurs. Je vous propose maintenant une respiration musicale, et là, on ne peut plus l'approprier, Ghostbuster par Ray Parker Jr.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas fière de nos gosses. Je ne suis pas fière de nos gosses. Si tu vois des choses qui se passent par ta tête, dis-les-moi. Un homme invisible......sleepant dans ton lit. Qui vas-tu appeler ? Je ne suis pas... Qui tu gon'caller ? Ah, c'est... Tu t'as dégusté de la......française de mon frère ! Tu devrais appeler. Je vais te dire quelque chose. Buster makes me feel good I ain't afraid of no ghost I ain't afraid of no ghost

  • Speaker #0

    Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sur Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors messieurs, j'aimerais aborder avec vous notre troisième sujet que j'ai sobrement intitulé Les façons de fantômes ou Comment restaurer l'individualité des fantômes

  • Speaker #2

    Alors en effet, c'est vrai que c'est cyclique dans l'histoire, mais depuis les confinements, on retrouve de nombreuses sollicitations de personnes qui semblent... On ne va pas se mentir, souvent, il y a quelqu'un qui cherche à s'approprier peut-être un bien qui a été laissé à l'abandon suite à un décès. Mais on est énormément sollicité depuis un an dans toute l'Europe. Beaucoup au Royaume-Uni. Il faut savoir qu'en France, on n'a pas d'assurance qui permette de couvrir des problématiques liées aux fantômes. Dans certains cas, on a une clause catastrophe, mais ça ne rentre pas dans les catastrophes naturelles. On peut avoir une option quand il y a du vandalisme, mais moi, j'ai vu très peu de fantômes. qui allaient tous saccager dans une maison.

  • Speaker #1

    Et alors du coup, ça peut vraiment faire baisser le prix de ces maisons si elles sont hantées ?

  • Speaker #2

    Le truc, c'est qu'en ce moment, il y en a qui sont prêts à acheter les maisons parce qu'ils ont envie d'avoir quelqu'un en plus dans leur habitation. C'est un peu le délire qu'on verra dans Beetlejuice un peu plus tard. C'est tout à fait ça. C'est cet esprit américain qui s'est développé dans les années 80 et ça fait... ces bons tons dans la société, mais comme au XIXe siècle, ça fait bien de montrer à ses amis et à son entourage, on va se faire une petite expérience fantomatique.

  • Speaker #1

    Et donc la maison est en mauvais état, elle est abîmée, les volets sont cassés, en plus elle est hantée et elle coûte plus cher. Oui. Oh, incroyable.

  • Speaker #2

    Alors c'est surtout un reflet, un côté miroir, comme on l'a déjà vu. L'objectif, c'est de responsabiliser les vivants sur la condition des décès des personnes mortes et qui vont dénoncer une sorte de contexte social et politique au sein duquel il y a eu des atrocités permises.

  • Speaker #1

    Comme des tueurs en série, par exemple. Des massacres de masse dans une maison, avec ce sentiment d'effroi de vivre dans le même endroit où le sang a été versé, j'imagine.

  • Speaker #2

    Et souvent, on a besoin d'éléments pour... prouver que ce n'est pas le vent, que ce n'est pas une fenêtre, des vibrations qui font claquer les portes. Alors nous, on a beaucoup d'équipements. Je vous ai parlé de mon sonar. On a des caméras infrarouges, des détecteurs de mouvements, de chaleur, des radios, des capteurs de haute technologie qui valent souvent plus de 2000 euros.

  • Speaker #1

    Ça rappelle un petit peu le film Paranormal Activity, quand même, votre histoire.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, monsieur. Mais ça fonctionne comme ça. Alors nous... Quand on a récupéré le sonar sur le Clémenceau, C'est parce qu'il y avait une équipe d'océanographes.

  • Speaker #1

    Le clémenceau qui était déjà en Inde à l'époque, en train d'être dépecé, distéqué, découpé par de braves ouvriers qui ne se protégeaient même pas de l'amiante. C'est donc ça que vous faites tous les jours ?

  • Speaker #2

    Non, c'est qu'on a récupéré le matériel. Parce qu'il y avait une baleine qui... On s'est rendu compte qu'elle s'était retrouvée sans famille dans les océans. Et elle appelait à l'aide. Mais comme elle était à très haute fréquence, c'est comme si elle se retrouvait seule. Elle a fait trois fois le tour du monde et elle se retrouvait seule. Parce qu'aucun autre animal n'arrivait à répondre. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est pas trop.

  • Speaker #2

    Et quand, par hasard, des collègues ont... on essaye de tester et calibrer le sonar, c'est là qu'on s'est rendu compte qu'il y avait des très hautes fréquences qui ne passaient pas dans l'usage quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, j'ai bien compris que vous, vous étiez extrêmement outillé avec un matériel ultra performant, mais comment, moi par exemple, potentielle cliente, comment je peux distinguer les professionnels des escrocs ou des charlatans ?

  • Speaker #2

    Alors, j'aurais vu... C'est presque la loi du marché. En principe, les vrais chasseurs de fantômes, on est en général affilié à un centre de recherche, même si l'université nous ouvre fort volontiers les portes.

  • Speaker #1

    Donc il y aura un label, alors ?

  • Speaker #2

    Non, mais c'est qu'il y a une... Il va y avoir soit une couverture en sciences de l'ingénieur, parfois en philosophie, souvent en psychologie, et voilà. Voilà, ça va être...

  • Speaker #1

    Et vous déclarez fiscalement tous ces revenus, bien sûr.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Après, on est sur une activité entrepreneuriale comme on peut retrouver dans toutes les activités. Mais ce n'est pas faux qu'il y a beaucoup de charlatans et beaucoup d'associations d'usagers qui se font plaisir à chercher des fantômes.

  • Speaker #0

    Oui, je me doute.

  • Speaker #2

    Mais chercher les fantômes, ce n'est pas les trouver. C'est un métier.

  • Speaker #0

    Oui, on est bien d'accord. Oui, c'est à chacun, comme d'habitude, de faire attention. Tout à fait. Je ne veux pas répondre à des publicités mensongères, mais dites-moi, professeur, il me semble bien que vous avez été chasseur de fantômes dans votre jeunesse. Vous auriez, je crois, retrouvé des fantômes de type 4 ou même de type 5.

  • Speaker #1

    C'était de l'expérimentation scientifique. Vous connaissez le GEPAN, l'antenne extraterrestre du CNES, l'agence spatiale française. On peut aussi envoyer ces images à un institut français de recherche et d'expérimentation spirite de l'IFRES. Une association qui poursuit l'étude des phénomènes inexpliqués attribués originellement au spiritisme. L'Aztec, héritière des groupes zététiques de Gérard Majax, qu'il avait bâti en 1995 sur Nancy, est l'association pour la science et la transmission de l'esprit critique scientifique. Donc il s'agit avant tout, pour nous autres scientifiques, de démonter...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qu'il y a ? J'entends une manifestation. Mon appareil détecte quelque chose. Vous entendez aussi ? Oui, oui, oui,

  • Speaker #0

    j'entends. Ouais, ouais. Oh ! Mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Attendez, je le calibre.

  • Speaker #3

    Alors moi, Robert Poujade,

  • Speaker #1

    je crois par conséquent que le seul problème est de faire en sorte que les états d'âme ne s'expriment pas d'une manière préjudice.

  • Speaker #3

    En mémoire aux

  • Speaker #1

    700 âmes de l'hôpital général qui ont traversé les siècles, Je vous en conjure, monsieur le maire, ne construisez pas de salles de spectacle cinématographique sur nos tomes.

  • Speaker #2

    Bah c'est extraordinaire. Il est reparti. C'est hallucinant.

  • Speaker #1

    Mais où est-ce que vous avez capté ça ?

  • Speaker #2

    Il doit être dans le... Le micro, il est à côté de vous. Il a dû être dans le coin.

  • Speaker #0

    Vous attirez les anciens maires, professeur ?

  • Speaker #1

    J'ai bien connu Robert, mais c'est étonnant quand même d'entendre des morts. Ça, ça me fait mal à l'aise.

  • Speaker #2

    Et puis la mise en garde, c'est assez effrayant, non ? Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    C'est quand même curieux.

  • Speaker #2

    Professeur, une petite anecdote sur vos années de chasseur de fantômes ? Ou bien nous poursuivons ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que j'ai à peu près fait le tour. J'ai été interrompu par Robert.

  • Speaker #2

    Je suis perturbé. Écoutez, messieurs, après cette intervention, je vous invite à partir vers un nouveau voyage créatif. Et ici, le titre, Le fantôme, par Georges Brassens.

  • Speaker #3

    C'était grand blanc,

  • Speaker #4

    c'était tout blanc. C'était vêtu d'un drap tout blanc. Ça présentait... les symptômes tout l dehors de la vision les faux airs de l'apparition en un mot c'était un fantôme a sa manière d'avancer a sa façon de balancer les hanches quelque peu convexes Je compris que j'avais affaire à quelqu'un du genre que je préfère, Un fantôme du......possesse. Je suis un petit poussé perdu, me dit-elle d'une voix morfonde, Un pauvre fantôme en déroute. Plus de traces des feux follets, plus de traces des ocellets, dont j'avais jamais marre. Tous des poètes sans inspiration, au bruit qu'est l'aberration, mais feux follets pour des... étoiles. Le pauvre chien de commissaire pour en croquer quelle misère. Mes os les bien gardés de moi. Le, à l'heure où le coq chantera, j'aurai bonne mine avec mon drap plein de faux plis et de couture. Et dans ce siècle profane, les gens ne croient plus guère à nous, on va prier à l'un, postulé. Moi qu'un chapin me fait pleurer, on sait si j'ai le cœur serré, devant l'embarras du... fantôme venait dit en prenant sa main je vous montre le chemin que je vous reconduis à au même l'histoire finirait 10 mais la buse et je leur mets Troussa le drap de ma cavalière. D'après, il manquait quelques osselets, Mais le reste, loin d'être lait, Était d'une grâce singulière. Mon cupidon, qui avait la flèche facile, En se tendant la fille, Et le feu sur les tempes, Je conviais, sournoisement, L'appel à venir un moment, Voir mes icônes, mes estampes. Mon cher Lytton, vous êtes fou. J'ai deux mille ans de plus que le temps, ma dame, que nous importe. Mettant le fantôme sur mon bras, qui est un enveloppé dans son âme, vers mes pénates, je l'emporte. Eh bien, messieurs, on se le dise, ces belles dames de jadis sont de satanés, polissons. Des experts dans le déduire, Que certaines dames d'aujourd'hui, Et je ne veux nommer personne. Nous, aux tiges, nous font marrer, On secouait mon oreille, Avec une fougue pleine de promesses. Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Ma Dieu, tu vas mentir ! La mère, elle se... Mais fois des délices de cap, C'était mon père criant de haut, Fin Dieu tu vas manquer la main,

  • Speaker #3

    est-ce ?

  • Speaker #2

    Un peu plus technique, notre quatrième sujet que j'ai furieusement intitulé Humour XXL revenant SNL et crustacés ectoplasmiques Ça donne envie, non ?

  • Speaker #1

    Les coquillages et crustacés, bien sûr !

  • Speaker #0

    Je pense que vous cherchiez à montrer l'impertinence, l'approche satirique, ironique et dilettante. de l'équipe du Saturday Night Live.

  • Speaker #1

    Il faut quand même préciser que Ivan Reitman, son nom ne l'indique pas forcément, est Canadien. Et donc, quand même, les Canadiens sont de joyeux drils. Et il avait démarré sa carrière avec des films un peu potaches, quand même un peu gaguesques.

  • Speaker #0

    Et presque comme si c'était les Charlots ou un peu les Monty Python, peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui, alors... plus proche des Charlots quand même que des Monty Python parce que c'était quand même pas très très subtil son film précédent s'appelait quand même Arrête de rameter sur le sable ah oui on a dit vos comérites oui bon alors peut-être plus proche de Max Pekas finalement que des Monty Python et il avait également genre juste avant SOS Fantôme fait un film qui s'appelait Les Bleus et qui descendait en flèche l'armée américaine la ridiculisait et les faisait passer pour de parfaits idiots.

  • Speaker #0

    Un peu comme on pourrait retrouver dans l'esprit du film M.A.S.H.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt ridiculiser l'armée américaine après sa débâcle au Vietnam évidemment avec tous ses moyens absolument exorbitants et ses résultats assez faibles sur un plan militaire.

  • Speaker #0

    C'est vrai que Sigourney Weaver qui venait de tourner dans le film Alien avec Ridley Scott, elle rêvait de tourner dans une comédie, pour changer un peu. et notamment avec le champion de l'improvisation qui était Bill Murray. Comme je la comprends. Qui était, qui est, qui est toujours.

  • Speaker #1

    Qui était plus connu de la télévision que de sa filmographie.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est rentré dans l'émission du Saturday Night Live en 1977. Donc il est vraiment dans cette équipe. Et l'année 1984, on va voir Eddie Murphy, enfin il y a tout un tas d'acteurs hyper célèbres qui ont été connus et reconnus. Un peu comme on aurait avec les nuls en France, qui vont peut-être pour moi être un peu ceux qui vont essayer de perpétuer cet esprit et qu'on va trouver ça.

  • Speaker #1

    Et surtout que c'était particulièrement rassurant pour les producteurs, puisque si l'acteur était lui-même une vedette de la télévision, on pouvait espérer suffisamment de rentrer en salle. Surtout s'il rejouait son personnage télévisuel dans un film à gros budget.

  • Speaker #0

    Ce film, vous l'avez dit, c'est presque un film à sketch avec énormément de gags.

  • Speaker #1

    Qui est très drôle d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Même les méchants, je pense à Bouffetout, donc en fait c'est Slimer. Mais il est sympathique.

  • Speaker #1

    Un peu gras.

  • Speaker #0

    Le chef, le monsieur marshmallow géant qui pourrait ressembler à un bonhomme Michelin. Il est quand même, on n'a pas envie de lui en vouloir. Il est quand même assez sympa. Même s'il peut laisser...

  • Speaker #2

    Il n'est pas très effrayant pour un méchant.

  • Speaker #0

    Voilà, pour un méchant, mais assez géant quand même.

  • Speaker #1

    Et pas très rapide.

  • Speaker #0

    Et pour un film qui cite la Bible, le jugement dernier, et qui...

  • Speaker #1

    La mythologie assyrienne.

  • Speaker #0

    Et qui prévoit que le monde est au bord d'un cataclysme, déjà à l'époque, c'est quand même un film très drôle.

  • Speaker #2

    Alors, est-ce que c'est le monde, ou est-ce que c'est uniquement New York qui est au bord du gouffre ?

  • Speaker #0

    Ah bah... Les manifestations ne se révèlent que sur l'île de Manhattan qui ont l'air de concentrer pas mal de choses.

  • Speaker #2

    Mais je vous rappelle que l'île de Manhattan appartenait aux Indiens et qu'elle a été achetée par les colons qui venaient d'arriver pour quelques piécettes et verretries. Oui,

  • Speaker #1

    colonie irlandais. Mais à l'époque du tournage de Ghostbusters, vous aviez régulièrement des prédicateurs qui annonçaient la fin du monde dans Central Park. debout sur une caisse en bois.

  • Speaker #0

    Et puis, on était déjà dans la préparation de l'an 2000, avec l'idée qu'on allait basculer de millénaire et que peut-être qu'on n'irait pas après le 31 décembre 1999.

  • Speaker #1

    L'apocalypse selon Saint-Jean, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #2

    Merci messieurs.

  • Speaker #0

    Attendez, j'ai l'impression que ça se manifeste encore.

  • Speaker #1

    La grâce ! Ouais Gaston Gérard, je vais porter plaidoirie en armes. Je ne suis pas qu'une recette de poulet. J'ai connu et travaillé avec laval avant Pétain. Je vous le dis, si l'université sur les collines de Montmusard se construit, alors vous subirez les affres de ses aînés et de son zizi bâti sur un cime. Thierry...

  • Speaker #0

    Ah ça alors. Ça y est, il est reparti.

  • Speaker #1

    Gaston Gérard, I'm dingue.

  • Speaker #0

    On a tous les... J'ai l'impression qu'il voulait...

  • Speaker #2

    C'est le professeur qui attire les anciens maires de Dimanche.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est... Là, c'est caractéristique. On peut peut-être demander à François de faire une intervention.

  • Speaker #0

    Écoutez, j'essaye de l'appeler. J'ai pas beaucoup de réseau. Mais... J'ai l'impression qu'il voulait nous avertir sur la décision de Marcel Bouchard, le préfet de l'époque, qui voulait justement étendre la faculté de droit qu'on trouve sur Chabot-Chardin à Dijon, pour étendre le campus sur ces fameuses collines.

  • Speaker #2

    Et faire de Dijon une ville universitaire.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Écoutez messieurs, après toutes ces émotions... Et ces débats totalement ébouriffants, je vous propose une petite respiration musicale. Et cette fois avec le titre Bring Me To Life d'Evanescence. Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sur Ukronia. Ukronia, les chroniques du temps latin. Alors, je ne sais pas vous, mais moi, Eva Néphand, elle m'a bien ramené à la vie. Ah bah,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #2

    Je te laisse quelques secondes, écoutez ça. Eh bien, messieurs, je vous remercie pour ces échanges intelligents et si éclairants. Merci, monsieur MacLelland.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. Je vous propose quand même...

  • Speaker #2

    Ah oui, pardon,

  • Speaker #0

    allez-y, allez-y,

  • Speaker #2

    je vous en prie, vous avez le micro.

  • Speaker #0

    Un petit sujet sur le côté peut-être marketing de ce film.

  • Speaker #2

    On a parlé du coût d'une expertise, mais effectivement pas celle du film. Je vous en prie.

  • Speaker #1

    Un succès commercial absolument incroyable. 954, c'est un film qui a rapporté quasiment 295 millions de dollars. Ce qui est quand même assez fou.

  • Speaker #0

    C'est le plus grand succès de l'année 1984. C'est vrai que c'est une année qu'on pourrait considérer comme assez exotique. Pourquoi ? Parce que dès le 24 janvier, Apple propose, pendant la coupure pub du Super Bowl, il fait la publicité de son Macintosh, un ordinateur. qui casse les codes et qui va tenter de fracasser IBM.

  • Speaker #1

    Avec cette lanceuse de marteau qui projette un énorme maillet sur l'écran.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, c'est une vidéo qui est réalisée par Ridley Scott. Alors, à la prod, ils ne vont pas toujours penser que c'était la meilleure vidéo du monde pour Apple. Mais voilà, on est dans une année où un produit est également... devient une icône. Ça permet de nourrir des générations d'ingénieurs, de technologies purement bénéfiques, optimistes. C'est ce qu'on retrouve dans le film. Il n'y a pas de côté cassant. On est vraiment dans une approche constructive. Les packs à protons, le piège à fantômes laser aspirant. On est là pour déspectraliser un lieu de vie et donner accès aux connaissances. Sur la science bienveillante.

  • Speaker #1

    Et surtout être sauvé par le progrès, finalement. Tout à fait. On peut se... On peut faire confiance à ces universitaires pour nous sauver de la fin du monde, même si les monstres appartiennent au passé et les mythologies également. Ces braves chercheurs de Columbia réussissent à trouver les supports nécessaires pour sauver tout New York.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est une époque de révolution marketing. Il y a les modèles de Christiane Grunerus sur la qualité des services qui se déploient. Donc les... Toute l'industrie du cinéma prend conscience de l'image de l'entreprise, de sa relation prestataire, de la qualité fonctionnelle, qui devient souvent plus déterminante que la qualité technique dans le processus de perception du consommateur.

  • Speaker #1

    Le marketing produit qui finit par s'imposer avant même de l'utilité du produit. On ne sait pas encore à quoi sert un Macintosh, mais tout le monde veut l'acheter. Voilà,

  • Speaker #0

    et puis du coup, dans ce film-là, tout va devenir un prétexte. On a entendu tout à l'heure la musique. pop de Ray Parker Jr. Eh bien, on sait...

  • Speaker #1

    C'est d'ailleurs une mise en abîme, finalement, puisque Ray Parker Jr. est contacté par les chasseurs de fantômes pour faire une publicité à la télévision pour parler de la chasse aux fantômes, en faire la promotion, se faire démarcher. Et cette musique du film devient la musique du film.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    et en plus, il y a une stratégie, je pense à... aux très importants réalisateurs, et je pense notamment à Don Simpson ou Jerry Bruckheimer, qui ont un peu pulvérisé les schémas du cinéma dans les années 70.

  • Speaker #1

    Les producteurs de Top Gun. Voilà,

  • Speaker #0

    et qui vont inventer une formule, le high concept. Un pitch clair, simple, qu'il ne faut pas dévier, et une chanson hit, pop, qui fera la promo du film à la radio, à l'image de Flashdance, qui était le premier. Et puis du coup, ça avait été une année, à ses cartons, le flic de Beverly Hills, Indiana Jones et le Temple Maudit, à la poursuite du Diamant Vert, les Gremlins, Star Trek 3, Spinal Tap, l'Histoire sans fin, Terminator, Purple Rain, les Griffes de la Nille, Karate Kid, Police Academy. Vous voyez la magie du cinéma américain qui écrase tout à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Et l'ouverture des multiplexes à Los Angeles, des grandes salles ou des grands complexes où se trouve... presque une trentaine de salles alignées les unes à côté des autres. On paye un espèce de forfait. On peut y passer la journée à regarder des films. Popcorn, évidemment. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Attendez, j'ai une manifestation. Je sens quelque chose.

  • Speaker #1

    I am Steve Jobs. Main furniture,

  • Speaker #0

    people.

  • Speaker #1

    Attention. Je n'ai... Aucune idée de ce que je vais faire de ma vie. Et aucune idée de comment l'université peut m'aider à la trouver. Mais vous cherchez à défier IBM, IBM The Big Blue. Le grand danger n'est pas Elon Musk, ni Alan Benichou.

  • Speaker #0

    Mais...

  • Speaker #3

    plutôt... ce faiseur de ponts,

  • Speaker #0

    l'instigateur des propriétés pour logiciels,

  • Speaker #1

    qui se met créé en de Bill Gattes,

  • Speaker #3

    Kill Bill, ok,

  • Speaker #1

    Kill Bill !

  • Speaker #0

    C'est assez hallucinant, heureusement j'ai enregistré ça parce que...

  • Speaker #1

    Alors certitude, il n'a pas été maire de Dijon.

  • Speaker #0

    Ah ça tout à fait, quoique... Je ne sais pas. Non, il me semble pas. Donc, vous voyez, on attire les plus grands. Mais c'est vrai que c'est un film qui va cartonner, qui vont lancer des produits dérivés. À l'époque, c'est ultra cool d'avoir un T-shirt avec le logo de Ghostbusters.

  • Speaker #1

    Qui était le logo d'ailleurs, qui était le design de la voiture. Parce que le corbillard était peint en blanc. C'est un cadillac. Avec ce logo d'un fantôme barré d'un signe d'interdiction rouge.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est la pure classe. Et puis, je pense aux stickers, les autocollants phosphorescents.

  • Speaker #2

    Dites-le moi en anglais.

  • Speaker #0

    Un sticker.

  • Speaker #2

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est un peu mon côté canadien. Pardon. Carles. Carles, carles. Et on va faire venir encore d'autres morts. Moi, je n'aurais plus géré après. Pardon. C'est vrai que voilà. C'est un film qui va cartonner, qui va générer des goodies et qui va fédérer les populations.

  • Speaker #2

    Et qui va générer des suites.

  • Speaker #0

    Et qui va générer des suites. Et il y en a qui sortent encore en ce moment.

  • Speaker #2

    Encore maintenant.

  • Speaker #0

    Des reboots, des antimatières, des héritages et j'en passe les meilleurs.

  • Speaker #1

    Des Ghostbusters au féminin.

  • Speaker #0

    Alors on verra aussi, il y aura Fantôme contre Fantôme de Peter Jackson. Il y aura le RIPD, la brigade fantôme. une version française, Paul Terguet, qui est vachement sympa. Après, on n'ira plus sur des films plutôt d'horreur, d'angoisse. Ce n'était pas le projet.

  • Speaker #2

    Ceci reste quand même de la comédie. Tout à fait. J'étais beaucoup perturbée pendant cette émission et pas forcément que par les fantômes. Une nouvelle fois, je vous remercie. À moins que, professeur, vous avez... Peut-être encore quelque chose à ajouter ?

  • Speaker #1

    Absolument pas.

  • Speaker #2

    Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup, donc, M. McLelland.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Pour votre venue, votre expertise. Merci, cher professeur McLoughlin.

  • Speaker #1

    Il vous en prie.

  • Speaker #2

    Et je voulais remercier, bien sûr, notre metteur en ondes, comme à chaque fois, Franky Tonellwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie, et pas... Pas spectrale, celle-ci d'Actuchronia. Donc pour aller plus loin sur cette thématique, explorez votre côté vaporeux, éthéré, évanescent. Nous vous invitons à voir, revoir, visiter... Il faut lire, outre la liste de films dont nous avons parlé en tout début d'émission, il y a l'ouvrage du philosophe Sébastien Rongier, Théorie des fantômes, sorti en février 2016 aux éditions des Belles Lettres. Il faut lire également Théodore Sturgeon, Fantômes et Sortilèges, aux éditions Le Masque Fantastique, le produit était sorti en 1978. La revue Ténèbres, Fantastique, Dark Fantasy et Suspense, Ghostory, soit 8 antilles modernes, Le numéro 14 sorti à l'été 2001. Je parle aussi ici d'une série que j'aime beaucoup, Sur Real Estate, qui narre les aventures de vendeurs de biens immobiliers hantés ou possédés, ça dépend, et qui passe en ce moment sur Syfy. Et rappelez-vous surtout, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames, messieurs, c'est le moment hélas de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Actu Cronia. D'Ukronia, pardon. Décidément, je suis vraiment perturbée. Je me demande si ce n'est pas un petit peu un coup du professeur McLaughlin. En attendant, retrouvez-nous en podcast et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2, sur le DAB+, sur tous les postes modernes en direct live, sur le site www.radiodijoncampus.com. Uchronia, les chroniques du temps latent.

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