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Un jour, une histoire

La Guerre des Six Jours

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07min |07/06/2024
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Description

Il y a 57 ans, la Guerre des Six Jours. Haïm Musicant raconte comment Tsahal a repoussé la menace d'extermination des pays arabes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le 15 mai 1967, c'est Yom HaTzbaout, c'est le 19e anniversaire de l'État d'Israël. Le matin, Sahal défile dans les rues de Jérusalem et le soir, c'est le festival de la chanson au Palais des Nations. Une jeune inconnue de 20 ans s'avance avec sa guitare sur la scène. Elle s'appelle Chouly Nathan. Naomi Schemer lui a offert d'interpréter une nouvelle chanson. Cette chanson, c'est Yerushalayim, Shelzav, Jérusalem d'or Chouline attend Jérusalem, cette ville qui, dit-elle, est prisonnière du rêve, solitaire, avec le mur enfermé dans son cœur. La capitale d'Israël est en effet coupée en deux par un mur depuis le 29 mai 1948. La Légion arabe du roi Abdallah de Transjordanie a conquis la vieille ville pendant la guerre d'indépendance en mai 1948. Elle a massacré des juifs qui s'y trouvaient. La Légion arabe a profané les cimetières et elle a transformé les synagogues en écuries et en urinoirs. Depuis 1948, le Kotel est interdit d'accès aux juifs. Après cette conquête de Jérusalem-Est et celle de la Cisjordanie, Abdallah change le nom de son pays. Il est devenu le royaume hachémite de Jordanie. Mais revenons au 15 mai 1967. Les Israéliens vivent sous la menace de la destruction de leur pays. Israël, c'est un pays minuscule. Il est aussi grand que trois départements français, dans lesquels vivent à peine 2,7 millions d'habitants. Au niveau de Netanyahou, le pays est moins large que la ligne de métro numéro 1 à Paris. Ahmed Choukheri, le président fondateur de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, hurle. Il n'y aura pas de moyen terme. Il ne restera pas de survivants juifs. Au Caire, à Damas, à Bagdad et dans l'ensemble du monde arabe, les déclarations et les manifestations sont les mêmes. Avec l'aide de Dieu, nous allons tous nous retrouver à Tel Aviv et on va égorger les Juifs un par un. Israël sait qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Nasser amasse les troupes égyptiennes à la frontière. Il obtient sans opposition le départ des casques bleus de l'ONU. Il faisait tampon depuis la guerre du Sinaï, depuis 1956, entre l'Égypte et Israël. Les troupes jordaniennes sont placées sous le commandement de l'Égypte. La Syrie, qui depuis les hauteurs du Golan tire régulièrement sur les agriculteurs israéliens aux abords du Kinneret, le lac de Tiberiade, est prête à prendre elle aussi sa part au génocide des Israéliens. Nasser franchit un pas supplémentaire en fermant le détroit de Tiran. L'accès à Eilat est désormais bloqué. Israël se sent abandonné par le monde entier. L'Union soviétique envoie des armes aux Arabes. Les États-Unis sont empêtrés dans la guerre au Vietnam. Ils ne veulent rien faire. Le général de Gaulle plante un poignard dans le dos des Israéliens. Il proclame l'embargo sur les armes à destination d'Israël. Le 1er juin, le Premier ministre israélien, Levi Eshkol, met en place un gouvernement d'union nationale. Il appelle à ses côtés Menachem Begin, le chef de l'opposition, et Moshe Dayan, qui devient ministre de la Défense. Israël n'a pas d'autre choix que de lancer une guerre préventive. Le lundi 5 juin au matin, Pendant que les pilotes égyptiens prennent leur petit déjeuner, l'armée de l'air israélienne cloue au sort la presque totalité des avions de Nasser. Les forces terrestres complètent l'opération. En quatre jours, Saal prend tout le Sinaï et atteint le canal de Suez. La Jordanie attaque le 5 juin. Le lendemain, les Israéliens encerclent la vieille ville de Jérusalem. Et le mercredi 7 au matin, ils arrivent au Kotel. Saal va continuer de repousser les Jordaniens. Ils s'emparent de la Judée et de la Samarie. Le 6 juin, les Syriens attaquent Israël. Mais Tzal réagit et s'empare du Golan. Le samedi 10 juin, Israël est venu à bout des armées égyptiennes, jordaniennes et syriennes. Les troupes que devaient envoyer d'autres pays arabes n'ont pas eu le temps d'arriver. Mais en réalité, la guerre dure plus longtemps. Le 12 juin, Tzal prend possession du mont Hermon, qui est capturé sans combattre. C'est un lieu stratégique car il permet de surveiller Damas et de détruire les missiles que les Syriens pourraient tirer. Tzal a gagné, mais 800 Israéliens sont morts et 4 500 sont blessés. Le gouvernement confie à Yitzhak Rabin, le chef de l'état-major, de choisir un nom pour qualifier la Troisième Guerre d'Israël depuis sa fondation. Appelons-la tout simplement la guerre des six jours, comme pour évoquer les six jours de la création propose Rabin. Naomi Schemer, elle, change les paroles de Yerushalayim Shezav. Elle ajoute Nous sommes de retour et un chauffard retentit sur le mont du Temple dans la vieille ville.

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Il y a 57 ans, la Guerre des Six Jours. Haïm Musicant raconte comment Tsahal a repoussé la menace d'extermination des pays arabes.


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  • Speaker #0

    Le 15 mai 1967, c'est Yom HaTzbaout, c'est le 19e anniversaire de l'État d'Israël. Le matin, Sahal défile dans les rues de Jérusalem et le soir, c'est le festival de la chanson au Palais des Nations. Une jeune inconnue de 20 ans s'avance avec sa guitare sur la scène. Elle s'appelle Chouly Nathan. Naomi Schemer lui a offert d'interpréter une nouvelle chanson. Cette chanson, c'est Yerushalayim, Shelzav, Jérusalem d'or Chouline attend Jérusalem, cette ville qui, dit-elle, est prisonnière du rêve, solitaire, avec le mur enfermé dans son cœur. La capitale d'Israël est en effet coupée en deux par un mur depuis le 29 mai 1948. La Légion arabe du roi Abdallah de Transjordanie a conquis la vieille ville pendant la guerre d'indépendance en mai 1948. Elle a massacré des juifs qui s'y trouvaient. La Légion arabe a profané les cimetières et elle a transformé les synagogues en écuries et en urinoirs. Depuis 1948, le Kotel est interdit d'accès aux juifs. Après cette conquête de Jérusalem-Est et celle de la Cisjordanie, Abdallah change le nom de son pays. Il est devenu le royaume hachémite de Jordanie. Mais revenons au 15 mai 1967. Les Israéliens vivent sous la menace de la destruction de leur pays. Israël, c'est un pays minuscule. Il est aussi grand que trois départements français, dans lesquels vivent à peine 2,7 millions d'habitants. Au niveau de Netanyahou, le pays est moins large que la ligne de métro numéro 1 à Paris. Ahmed Choukheri, le président fondateur de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, hurle. Il n'y aura pas de moyen terme. Il ne restera pas de survivants juifs. Au Caire, à Damas, à Bagdad et dans l'ensemble du monde arabe, les déclarations et les manifestations sont les mêmes. Avec l'aide de Dieu, nous allons tous nous retrouver à Tel Aviv et on va égorger les Juifs un par un. Israël sait qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Nasser amasse les troupes égyptiennes à la frontière. Il obtient sans opposition le départ des casques bleus de l'ONU. Il faisait tampon depuis la guerre du Sinaï, depuis 1956, entre l'Égypte et Israël. Les troupes jordaniennes sont placées sous le commandement de l'Égypte. La Syrie, qui depuis les hauteurs du Golan tire régulièrement sur les agriculteurs israéliens aux abords du Kinneret, le lac de Tiberiade, est prête à prendre elle aussi sa part au génocide des Israéliens. Nasser franchit un pas supplémentaire en fermant le détroit de Tiran. L'accès à Eilat est désormais bloqué. Israël se sent abandonné par le monde entier. L'Union soviétique envoie des armes aux Arabes. Les États-Unis sont empêtrés dans la guerre au Vietnam. Ils ne veulent rien faire. Le général de Gaulle plante un poignard dans le dos des Israéliens. Il proclame l'embargo sur les armes à destination d'Israël. Le 1er juin, le Premier ministre israélien, Levi Eshkol, met en place un gouvernement d'union nationale. Il appelle à ses côtés Menachem Begin, le chef de l'opposition, et Moshe Dayan, qui devient ministre de la Défense. Israël n'a pas d'autre choix que de lancer une guerre préventive. Le lundi 5 juin au matin, Pendant que les pilotes égyptiens prennent leur petit déjeuner, l'armée de l'air israélienne cloue au sort la presque totalité des avions de Nasser. Les forces terrestres complètent l'opération. En quatre jours, Saal prend tout le Sinaï et atteint le canal de Suez. La Jordanie attaque le 5 juin. Le lendemain, les Israéliens encerclent la vieille ville de Jérusalem. Et le mercredi 7 au matin, ils arrivent au Kotel. Saal va continuer de repousser les Jordaniens. Ils s'emparent de la Judée et de la Samarie. Le 6 juin, les Syriens attaquent Israël. Mais Tzal réagit et s'empare du Golan. Le samedi 10 juin, Israël est venu à bout des armées égyptiennes, jordaniennes et syriennes. Les troupes que devaient envoyer d'autres pays arabes n'ont pas eu le temps d'arriver. Mais en réalité, la guerre dure plus longtemps. Le 12 juin, Tzal prend possession du mont Hermon, qui est capturé sans combattre. C'est un lieu stratégique car il permet de surveiller Damas et de détruire les missiles que les Syriens pourraient tirer. Tzal a gagné, mais 800 Israéliens sont morts et 4 500 sont blessés. Le gouvernement confie à Yitzhak Rabin, le chef de l'état-major, de choisir un nom pour qualifier la Troisième Guerre d'Israël depuis sa fondation. Appelons-la tout simplement la guerre des six jours, comme pour évoquer les six jours de la création propose Rabin. Naomi Schemer, elle, change les paroles de Yerushalayim Shezav. Elle ajoute Nous sommes de retour et un chauffard retentit sur le mont du Temple dans la vieille ville.

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    Le 15 mai 1967, c'est Yom HaTzbaout, c'est le 19e anniversaire de l'État d'Israël. Le matin, Sahal défile dans les rues de Jérusalem et le soir, c'est le festival de la chanson au Palais des Nations. Une jeune inconnue de 20 ans s'avance avec sa guitare sur la scène. Elle s'appelle Chouly Nathan. Naomi Schemer lui a offert d'interpréter une nouvelle chanson. Cette chanson, c'est Yerushalayim, Shelzav, Jérusalem d'or Chouline attend Jérusalem, cette ville qui, dit-elle, est prisonnière du rêve, solitaire, avec le mur enfermé dans son cœur. La capitale d'Israël est en effet coupée en deux par un mur depuis le 29 mai 1948. La Légion arabe du roi Abdallah de Transjordanie a conquis la vieille ville pendant la guerre d'indépendance en mai 1948. Elle a massacré des juifs qui s'y trouvaient. La Légion arabe a profané les cimetières et elle a transformé les synagogues en écuries et en urinoirs. Depuis 1948, le Kotel est interdit d'accès aux juifs. Après cette conquête de Jérusalem-Est et celle de la Cisjordanie, Abdallah change le nom de son pays. Il est devenu le royaume hachémite de Jordanie. Mais revenons au 15 mai 1967. Les Israéliens vivent sous la menace de la destruction de leur pays. Israël, c'est un pays minuscule. Il est aussi grand que trois départements français, dans lesquels vivent à peine 2,7 millions d'habitants. Au niveau de Netanyahou, le pays est moins large que la ligne de métro numéro 1 à Paris. Ahmed Choukheri, le président fondateur de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, hurle. Il n'y aura pas de moyen terme. Il ne restera pas de survivants juifs. Au Caire, à Damas, à Bagdad et dans l'ensemble du monde arabe, les déclarations et les manifestations sont les mêmes. Avec l'aide de Dieu, nous allons tous nous retrouver à Tel Aviv et on va égorger les Juifs un par un. Israël sait qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Nasser amasse les troupes égyptiennes à la frontière. Il obtient sans opposition le départ des casques bleus de l'ONU. Il faisait tampon depuis la guerre du Sinaï, depuis 1956, entre l'Égypte et Israël. Les troupes jordaniennes sont placées sous le commandement de l'Égypte. La Syrie, qui depuis les hauteurs du Golan tire régulièrement sur les agriculteurs israéliens aux abords du Kinneret, le lac de Tiberiade, est prête à prendre elle aussi sa part au génocide des Israéliens. Nasser franchit un pas supplémentaire en fermant le détroit de Tiran. L'accès à Eilat est désormais bloqué. Israël se sent abandonné par le monde entier. L'Union soviétique envoie des armes aux Arabes. Les États-Unis sont empêtrés dans la guerre au Vietnam. Ils ne veulent rien faire. Le général de Gaulle plante un poignard dans le dos des Israéliens. Il proclame l'embargo sur les armes à destination d'Israël. Le 1er juin, le Premier ministre israélien, Levi Eshkol, met en place un gouvernement d'union nationale. Il appelle à ses côtés Menachem Begin, le chef de l'opposition, et Moshe Dayan, qui devient ministre de la Défense. Israël n'a pas d'autre choix que de lancer une guerre préventive. Le lundi 5 juin au matin, Pendant que les pilotes égyptiens prennent leur petit déjeuner, l'armée de l'air israélienne cloue au sort la presque totalité des avions de Nasser. Les forces terrestres complètent l'opération. En quatre jours, Saal prend tout le Sinaï et atteint le canal de Suez. La Jordanie attaque le 5 juin. Le lendemain, les Israéliens encerclent la vieille ville de Jérusalem. Et le mercredi 7 au matin, ils arrivent au Kotel. Saal va continuer de repousser les Jordaniens. Ils s'emparent de la Judée et de la Samarie. Le 6 juin, les Syriens attaquent Israël. Mais Tzal réagit et s'empare du Golan. Le samedi 10 juin, Israël est venu à bout des armées égyptiennes, jordaniennes et syriennes. Les troupes que devaient envoyer d'autres pays arabes n'ont pas eu le temps d'arriver. Mais en réalité, la guerre dure plus longtemps. Le 12 juin, Tzal prend possession du mont Hermon, qui est capturé sans combattre. C'est un lieu stratégique car il permet de surveiller Damas et de détruire les missiles que les Syriens pourraient tirer. Tzal a gagné, mais 800 Israéliens sont morts et 4 500 sont blessés. Le gouvernement confie à Yitzhak Rabin, le chef de l'état-major, de choisir un nom pour qualifier la Troisième Guerre d'Israël depuis sa fondation. Appelons-la tout simplement la guerre des six jours, comme pour évoquer les six jours de la création propose Rabin. Naomi Schemer, elle, change les paroles de Yerushalayim Shezav. Elle ajoute Nous sommes de retour et un chauffard retentit sur le mont du Temple dans la vieille ville.

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Il y a 57 ans, la Guerre des Six Jours. Haïm Musicant raconte comment Tsahal a repoussé la menace d'extermination des pays arabes.


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    Le 15 mai 1967, c'est Yom HaTzbaout, c'est le 19e anniversaire de l'État d'Israël. Le matin, Sahal défile dans les rues de Jérusalem et le soir, c'est le festival de la chanson au Palais des Nations. Une jeune inconnue de 20 ans s'avance avec sa guitare sur la scène. Elle s'appelle Chouly Nathan. Naomi Schemer lui a offert d'interpréter une nouvelle chanson. Cette chanson, c'est Yerushalayim, Shelzav, Jérusalem d'or Chouline attend Jérusalem, cette ville qui, dit-elle, est prisonnière du rêve, solitaire, avec le mur enfermé dans son cœur. La capitale d'Israël est en effet coupée en deux par un mur depuis le 29 mai 1948. La Légion arabe du roi Abdallah de Transjordanie a conquis la vieille ville pendant la guerre d'indépendance en mai 1948. Elle a massacré des juifs qui s'y trouvaient. La Légion arabe a profané les cimetières et elle a transformé les synagogues en écuries et en urinoirs. Depuis 1948, le Kotel est interdit d'accès aux juifs. Après cette conquête de Jérusalem-Est et celle de la Cisjordanie, Abdallah change le nom de son pays. Il est devenu le royaume hachémite de Jordanie. Mais revenons au 15 mai 1967. Les Israéliens vivent sous la menace de la destruction de leur pays. Israël, c'est un pays minuscule. Il est aussi grand que trois départements français, dans lesquels vivent à peine 2,7 millions d'habitants. Au niveau de Netanyahou, le pays est moins large que la ligne de métro numéro 1 à Paris. Ahmed Choukheri, le président fondateur de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, hurle. Il n'y aura pas de moyen terme. Il ne restera pas de survivants juifs. Au Caire, à Damas, à Bagdad et dans l'ensemble du monde arabe, les déclarations et les manifestations sont les mêmes. Avec l'aide de Dieu, nous allons tous nous retrouver à Tel Aviv et on va égorger les Juifs un par un. Israël sait qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Nasser amasse les troupes égyptiennes à la frontière. Il obtient sans opposition le départ des casques bleus de l'ONU. Il faisait tampon depuis la guerre du Sinaï, depuis 1956, entre l'Égypte et Israël. Les troupes jordaniennes sont placées sous le commandement de l'Égypte. La Syrie, qui depuis les hauteurs du Golan tire régulièrement sur les agriculteurs israéliens aux abords du Kinneret, le lac de Tiberiade, est prête à prendre elle aussi sa part au génocide des Israéliens. Nasser franchit un pas supplémentaire en fermant le détroit de Tiran. L'accès à Eilat est désormais bloqué. Israël se sent abandonné par le monde entier. L'Union soviétique envoie des armes aux Arabes. Les États-Unis sont empêtrés dans la guerre au Vietnam. Ils ne veulent rien faire. Le général de Gaulle plante un poignard dans le dos des Israéliens. Il proclame l'embargo sur les armes à destination d'Israël. Le 1er juin, le Premier ministre israélien, Levi Eshkol, met en place un gouvernement d'union nationale. Il appelle à ses côtés Menachem Begin, le chef de l'opposition, et Moshe Dayan, qui devient ministre de la Défense. Israël n'a pas d'autre choix que de lancer une guerre préventive. Le lundi 5 juin au matin, Pendant que les pilotes égyptiens prennent leur petit déjeuner, l'armée de l'air israélienne cloue au sort la presque totalité des avions de Nasser. Les forces terrestres complètent l'opération. En quatre jours, Saal prend tout le Sinaï et atteint le canal de Suez. La Jordanie attaque le 5 juin. Le lendemain, les Israéliens encerclent la vieille ville de Jérusalem. Et le mercredi 7 au matin, ils arrivent au Kotel. Saal va continuer de repousser les Jordaniens. Ils s'emparent de la Judée et de la Samarie. Le 6 juin, les Syriens attaquent Israël. Mais Tzal réagit et s'empare du Golan. Le samedi 10 juin, Israël est venu à bout des armées égyptiennes, jordaniennes et syriennes. Les troupes que devaient envoyer d'autres pays arabes n'ont pas eu le temps d'arriver. Mais en réalité, la guerre dure plus longtemps. Le 12 juin, Tzal prend possession du mont Hermon, qui est capturé sans combattre. C'est un lieu stratégique car il permet de surveiller Damas et de détruire les missiles que les Syriens pourraient tirer. Tzal a gagné, mais 800 Israéliens sont morts et 4 500 sont blessés. Le gouvernement confie à Yitzhak Rabin, le chef de l'état-major, de choisir un nom pour qualifier la Troisième Guerre d'Israël depuis sa fondation. Appelons-la tout simplement la guerre des six jours, comme pour évoquer les six jours de la création propose Rabin. Naomi Schemer, elle, change les paroles de Yerushalayim Shezav. Elle ajoute Nous sommes de retour et un chauffard retentit sur le mont du Temple dans la vieille ville.

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