Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans Un Temps pour nous, le podcast qui t'aide à apprendre comment faire pour prendre soin de ton couple et pour retrouver un équilibre dans ta vie sentimentale. Moi c'est Lucie, je suis thérapeute de couple et avec ce podcast, j'ai vraiment envie de dépoussiérer les croyances qu'on a autour des relations sentimentales. Ici tu vas voir, on parle sans filtre, sans tabou, mais aussi sans jugement et toujours, toujours ! avec bienveillance. Donc, retrouve-moi sur ce podcast toutes les semaines si c'est compliqué dans ton couple ou si ça va, mais que tu as envie de l'entretenir et de le booster un peu. Dans tous les cas, tu es au bon endroit, alors installe-toi, on est parti ! Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien. Je suis très contente de vous retrouver pour un nouvel épisode du podcast où on va se parler dispute. Ça faisait longtemps. Ça faisait longtemps, je crois qu'on n'avait pas parlé de ce sujet-là, un peu de communication, ça fait du bien. On remet une pièce dans la machine parce qu'il y en a besoin. Alors je ne sais pas, vous qui m'écoutez, parce que j'ai déjà fait des épisodes de podcast sur ce sujet, je vous invite à avancer un petit peu dans les épisodes, j'ai déjà parlé de ça. Mais on remet une couche parce que c'est important et parce que ça concerne du monde, ça concerne du monde. Moi j'ai plein de gens dans mes consultations où... C'est le sujet de consultation, des histoires de communication, des histoires de disputes. Et puis je le dis depuis assez souvent, si vous remontez, il y a plusieurs années un peu que j'ai ce discours, que j'aime bien rappeler messieurs-dames, quand c'est conflictuel, quand ça part en live, quand c'est des conflits, c'est généralement des désaccords mal gérés en fait. Je répète, c'est important, les conflits que vous pouvez avoir messieurs-dames sont bien souvent, des désaccords qui ne sont pas très bien gérés, sans vous blâmer, parce qu'on ne sait pas très bien faire, nous, humains. Et donc, on ne gère pas bien nos désaccords, et du coup, ça ne disparaît pas, quand bien même on n'en parle plus, quand bien même on ne le règle pas, ça ne disparaît pas, ça reste dans l'air, et ça vous revient au boomerang, en fait. Donc, comment est-ce qu'on va pouvoir faire pour gérer les disputes, slash, nos désaccords, de manière constructive, en fait ? Comment est-ce qu'on va... pouvoir faire pour enfin en faire quelque chose et que ça arrête de rester comme ça dans l'air, de nous parasiter et de nous revenir comme ça en boomerang sur le coin de la tête. Donc déjà, une des premières choses que je dis souvent dans mes consultations, c'est si on veut faire du constructif, il faut faire du constructif, en fait. Si on veut avoir une communication où on construit, alors il faut avoir une communication où on construit. Et donc je vous invite dans un premier temps à faire la différence entre les moments où on déverse et les moments où on construit. Quand on déverse, on ne construit pas, messieurs-dames. Qu'est-ce que j'entends par déverser ? Quand je déverse, c'est... Alors, déverser n'est pas problématique en soi. Tout le monde déverse, tout le monde a besoin de déverser. Il n'y a aucun problème avec ça. Quand je déverse, c'est quand je viens dire ce qui ne me plaît pas, ce qui n'a pas fonctionné comme je voulais, là où je suis déçue, là où je suis en colère, là où je suis embêtée. Ça ne m'a pas plu, je n'ai pas aimé, ce n'était pas bien. Bref, je viens déverser, je viens sortir de moi toutes les émotions un peu... désagréables, un peu négatives que j'ai et que j'ai besoin d'évacuer. Enfin, j'ai besoin de dire que ça ne m'a pas plu, que je n'ai pas aimé ci, que ça, ce n'était pas bien, que ce n'était pas ce qu'on s'était dit, blablabla. Je viens de déverser. Voilà. Et donc ça, c'est humain, sauf qu'il y a un mécanisme naturel en face et que si je suis en train de déverser, la personne qui m'écoute, eh bien, à un moment, elle va un peu plier le dos, vous voyez ? Elle ploie, elle crée un espèce de filtre là pour que ça lui glisse dessus. Parce que ce n'est pas forcément hyper agréable de venir comme ça recevoir tout un flot de trucs un peu négatifs et désagréables. Donc à un moment, je me blinde, je verrouille, ça me glisse dessus. C'est-à-dire que c'est bon, "je la vois venir, je le vois venir, il va commencer encore à ouvrir les vannes et à tout déverser. Je me mets en condition, j'attends que la vague passe en fait." Et donc, ce n'est pas un échange, ce n'est pas un dialogue. Alors, où alors ? Vous avez les gens, ça leur glisse dessus, et vous avez les gens qui s'agacent, qui s'énervent, et du coup, là, on est sur un ping-pong verbal, bon, et puis, bah, du coup, c'est là, argument contre argument, et ça monte dans les tours, et tout le monde se met à déverser sur tout le monde, bon. Encore une fois, messieurs, c'est humain, on en a besoin, il n'y a pas de soucis, mais n'allons pas nous raconter que c'est dans cet état émotionnel-là qu'on construit derrière, et qu'on met en place des solutions, non. Là, on déverse, on vient vider son sac et c'est OK. Donc, sur le principe, on est bien au clair et on doit identifier les moments où on déverse et les moments où on construit. Ce n'est pas en même temps. Il y a une phase où je déverse. Encore une fois, elle est utile. Mais je n'attends rien de plus de cette phase-là. J'ai déversé, j'ai vidé mon sac, l'autre a vidé son sac. Et une fois qu'on est vidé, là, eh bien alors, à froid, quelques temps plus tard, alors on vient avoir une conversation plus constructive. Vous voyez ? Parce que souvent, moi, je vois des gens, ça s'entremêle. Ça commence par bon, ça va pas, faut qu'on trouve une solution et puis ça continue avec bah, je déverse Et puis du coup, on en ressent un peu frustré, agacé, de bah voilà, on a parlé, puis il n'en ressent rien Encore une fois, on parle et on se dit toujours les mêmes choses, et ça change de rien, et on n'avance pas, et on ne va jamais y arriver. Je vous fais pas un dessin, vous voyez le discours. C'est pas que vous n'allez pas y arriver, messieurs, dames, c'est que du coup, ça s'entremêle. Vous mélangez le je déverse et je construis Non. J'ai des moments où je déverse et j'ai des moments où je construis. Donc, une fois que j'ai bien identifié ça, alors je déverse ce que j'ai à déverser. Et puis, à certains moments où non, ce n'est pas le lieu de déverser et de raconter pendant 15 heures comment je l'ai senti. Juste, on vient prendre des décisions, on vient trouver des solutions à nos désaccords et à là où ça ne fonctionne pas. Vous voyez la nuance ? Et donc, le deuxième point, messieurs, dames, une fois qu'on a un peu identifié là, identifié ça, Alors, je vous invite à aller au bout de votre désaccord. Parce que c'est souvent ça le problème aussi. C'est-à-dire qu'on voit bien, on commence à tâtonner un peu. Ah, moi je pense A. Ah merde, toi tu penses B. Galère. Bon. Alors du coup, je vais venir argumenter mon A. Je vais venir t'expliquer en quoi mon A c'est la solution. Je vois que l'autre en face, il argumente son B. Il m'explique en quoi le B c'est la solution. Mais je n'achète pas. Et l'autre n'achète pas non plus. Bon. Du coup, on ne va pas se convaincre en fait. Je ne vais pas te convaincre de penser A et tu ne vas vraiment pas me convaincre de penser B. Vous voyez l'idée ? Et puis du coup, souvent on se retrouve un peu dans une impasse. Ah bah zut, tu penses A, je pense B. Bon, on ne va pas changer d'avis ni l'un ni l'autre. Alors on s'arrête là. Et puis du coup, ça fait pchit. Et puis alors parfois on s'embrouille parce que je suis énervée que tu n'aies toujours pas compris mon A alors que c'est hyper important mon A. Et puis l'autre en face est agacée que je ne comprenne pas son B. Alors que j'ai l'impression que c'est vraiment une grosse connerie son B, vous voyez, un petit peu lié. Et puis, du coup, ça ne bouge pas, en fait. Et puis, après, on s'apaise. Et puis, après, bon, ça ne sert à rien de se prendre la tête, on n'est pas d'accord. Oui, oui, très bien, très bien. Bon, et puis, on s'arrête là. On s'arrête là, sauf qu'on n'a rien fait. Enfin, on n'a rien fait. On n'a pas tiré le fil jusqu'au bout. Et dans 15 jours, 3 semaines, 2 heures, ça va nous revenir en boomerang. Parce que dans 2 heures, je penserai toujours A et l'autre pensera toujours B, en fait. Et donc messieurs, dames, il faut tirer le fil, il faut aller au bout. Alors, soit effectivement, on tire le bout et en fait, on n'est pas obligé de se mettre d'accord. L'exemple que je donne souvent en séance, un peu un exemple bidon, mais ce n'est pas grave. Et moi, je veux manger du poulet, c'est mon A. Et moi, je veux manger du bœuf, c'est son B. Et puis, il y a des fois, ce n'est pas grave. Mange ton bœuf et moi, je mange mon poulet. Et nos deux idées peuvent cohabiter. Et puis, moi, je pense ci, moi, je pense ça. Et puis... On arrive, bon an, mal an, à faire cohabiter les choses. Je vous donne un exemple, je l'observe parfois dans des couples sur l'éducation des enfants. Où on s'est expliqué un peu. Moi, je suis comme ci, moi, je suis comme ça, et puis on ne s'est pas convaincus ni l'un ni l'autre. Alors, c'est un peu chacun qui a un peu son approche. Moi, avec les enfants, ça marche plutôt comme ci, puis moi, ça marche plutôt comme ça. Et puis, ce n'est pas si dérangeant que ça, en fait. Avec papa, c'est comme ci, avec maman, c'est comme ça. Et puis voilà, c'est pas... Alors, bien évidemment, on n'est pas sur... sur des principes éducatifs diamétralement opposés, parce que sinon c'est compliqué, mais où, bonhomme à l'an, tout ça arrive quand même à s'équilibrer, puis les enfants sont en capacité de comprendre, papa et maman c'est pas pareil, ils pensent pas pareil, donc ils fonctionnent pas toujours pareil, et c'est bien ok, vous voyez ? Donc il peut y avoir par exemple des choses où ça vient un peu cohabiter. Par exemple, je vous donne un autre exemple que je vais avoir souvent, sur la gestion des tâches ménagères par exemple, où moi j'aimerais passer l'aspirateur tous les jours, Et moi, j'aimerais passer l'aspirateur toutes les semaines. Et on n'est donc pas d'accord. Et non, tu ne vas pas me convaincre de passer l'aspirateur tous les jours. Et non, je ne vais pas te convaincre que toutes les semaines, c'est déjà très bien. Vous voyez ? Et bon an, mal an, on arrive quand même à s'accommoder, en fait. Et puis, moi, quand j'ai envie et que c'est insûment important pour moi, je passe l'aspirateur un peu tous les jours. Et puis, l'autre en face, il reste sur son rythme d'une fois par semaine. Et puis... Puis de temps en temps, il y a un petit effort pour faire un peu plus. Et puis celui qui est tous les jours, il lâche un peu. Vous voyez ce que je veux dire ? Et puis bon an, mal an, ça cohabite un peu. Vous voyez ? Ce n'est pas complètement comme ça que j'aurais fait, mais ça cohabite. Bon. Et puis, il y a d'autres sujets pour lesquels, en fait, on ne va pas réussir. Typiquement, je vous donne un exemple que j'ai souvent. Moi, je veux un enfant. Moi, je ne veux pas d'enfant. Bon, là, il n'y a pas de... Moi, je fais quand même un petit enfant de mon côté. Bon, non, en fait, ça ne marche pas. Là, il n'y a pas de demi-mesure. Il n'y a pas de... Ça peut cohabiter. Et donc il y a des choses comme ça, il y a des désaccords, où en fait il va falloir aller au bout, et donc qu'est-ce qu'on fait alors ? En fait, on fait un enfant ou on ne fait pas d'enfant ? Et là, ça ne peut pas... Et donc cet exemple, il est bon, parce que c'est un exemple que j'ai assez régulièrement. Et on va s'en parler une fois. Et je viens expliquer, moi, pourquoi c'est important, les enfants. Et puis l'autre, il vient expliquer pourquoi c'est important pour l'autre qu'il n'y ait pas d'enfant. Et puis on reste comme ça, à cohabiter. Et puis bon, ben non, on voit bien qu'on n'est pas d'accord. Et puis il ne se passe rien. Ce n'est pas tranché. Et puis ça vous reviendra en boomerang, parce que le désir d'enfant, il va toujours être là. Et puis le non-désir d'enfant, il va toujours être là aussi. Et donc, c'est intéressant d'aller au bout de l'idée. Et donc, qu'est-ce qu'on décide ? Qu'est-ce que le couple décide ? D'aller également dans une posture un peu plus haute. Il y a moi ce que je pense, il y a toi ce que tu penses. Et donc, qu'est-ce que notre couple décide ? Peut-être pas de manière définitive, peut-être de manière temporaire, mais qu'on aille au bout, en fait. Qu'on aille au bout de la prise de décision. Vous voyez ce que je veux dire ? Et vraiment, c'est important. Parfois également, alors ça ne marche pas pour tout, ça ne marche pas pour les enfants par exemple, mais pour certains sujets. Ça peut être intéressant de pouvoir en prendre plusieurs à la fois, pour qu'il y ait la sensation d'un équilibre. Parce que si moi je veux manger du poulet, toi tu veux manger du bœuf, bon bah s'il n'y a qu'un plat à manger, il y en a un qui va être déçu, il y en a un qui va être un peu ennuyé. Bon, bah on ne mangera pas poulet ce soir quoi. Et donc ça peut être intéressant de prendre une autre décision en même temps en fait. Et donc on ne va pas manger poulet, mais on va boire du jus de citron. Et ça c'est moi ce que j'avais envie. Et donc là on est un peu équilibré sur, bah voilà, je n'ai pas... complètement, le couple n'a pas toujours décidé complètement de fonctionner comme j'avais envie, mais à certains moments, si. Et là, ça marche. Et là, c'est équilibré. Encore une fois, l'équilibre, il n'est pas pour tout. Si je parle d'un désir d'enfant, c'est rare que vous trouviez un équivalent. Bon, bah du coup, il n'y a pas d'enfant, mais je ne sais pas moi, du coup, on va acheter une nouvelle voiture. Vous voyez ce que je veux dire ? Bon, bah en fait, non, non, ça ne vaut pas. On n'y est pas. Les comptes ne fonctionnent pas bien. Vous voyez, il y a un truc qui n'est pas équilibré. Donc, je ne dis pas que ça marche pour tout. Mais pour certaines choses, pour certaines décisions, alors ça peut être intéressant d'en prendre plusieurs en même temps pour qu'il y ait une sensation d'équilibre en fait. Parce que oui, parfois la décision elle ne va pas aller dans mon sens en fait et ça fait partie du jeu du couple. Mais que là où je me sens bien, là où je me sens équilibrée, c'est quand j'ai l'impression qu'à certains moments c'est moi qu'on écoute, à certains moments c'est moi qu'on priorise. Sur certaines choses, c'est mes besoins qui sont mis en avant et qui sont respectés. Et à certains moments, on écoute plutôt ceux de la personne avec qui je suis. Et donc tout ça, bon en mal en encore une fois... créer un équilibre. Bon, je m'arrête là. J'espère que ça vous aura aidé. J'espère que ça vous aura un peu parlé. Je vous ai expliqué un petit peu, en accéléré, comment est-ce que je travaille un peu dans mes consultations. N'hésitez pas, si ce n'est pas très clair pour vous, si vous avez le sentiment d'avoir besoin d'être un peu aidé pour aller plus loin, alors réservez une consultation. Encore une fois, je partage plein de choses dans les podcasts, mais c'est des choses qui sont assez généralistes. Mes exemples, ils sont parlants parce que ça concerne des vrais gens et des vrais exemples. mais ça ne correspondra peut-être pas forcément à votre situation, à vous. Et là, pour qu'il y ait du sur-mesure, pour que ça corresponde au plus près de ce que vous vivez, alors il faut consulter. Encore une fois, si vous avez envie qu'on travaille ensemble, n'hésitez pas, dans toutes les notes de mes épisodes de podcast, vous retrouverez le lien de mon site internet, le lien de mon agenda, et puis n'hésitez pas à réserver une séance pour qu'on puisse bosser ensemble sur votre relation à vous. À très bientôt, prenez soin de vous, et au plaisir, peut-être d'échanger, et puis je vous retrouve bien sûr. très très vite pour un nouvel épisode du podcast.