Description

Dans cet épisode de Une Affaire de Goût, nous mettons en lumière la culture du vin, loin des clichés élitistes qui entourent souvent cet univers. Chacun partage son expérience et sa passion, soulignant que le vin est avant tout une source d'émotions et de plaisir accessible à tous.

Une Affaire de Goût vous invite à savourer le vin avec modération bien entendu, en redécouvrant les textures et les harmonies qui font toute la richesse de cette boisson millénaire.

Les discussions abordent la perception du vin par les jeunes générations, souvent influencées par des stéréotypes et des idées reçues. Nos invités passionnés et experts cherchent à redonner le goût du vin aux amateurs plus jeunes, en les encourageant à apprécier les vins sans pression ni snobisme.

Que vous soyez un passionné de vin ou un novice curieux, cet épisode vous permettra de découvrir les souvenirs que chaque vin peut évoquer.

Je suis entourée d'Elisa Gautier, entrepreneur et fondatrice du restaurant et traiteur Kiosk, https://www.rdvaukiosk.com, et de Pierre-Guillaume Taquet, contrôleur financier passionné d'oenologie, nos deux jeunes consommateurs. De Margaret Henriquez, présidente de la maison Baccarat aujourd'hui et présidente de la maison Krug pendant 15 ans qui nous donnera ses conseils et de Jean d'Arthuys, notre expert vin, qui va nous faire déguster les vins du Domaine de Terrebrune dont il est le propriétaire. Illustration parfaite de l'importance du terroir et des cépages dans la création d'un vin d'exception.

Une Affaire de Goût met en avant le plaisir de partager un bon vin avec des amis, un moment de convivialité inestimable. Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en découvertes, où chaque gorgée est une célébration du vin et de la gastronomie.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommer avec modération.

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Transcription

• Speaker #0

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Nous sommes ici dans l'historique maison Baccarat au cœur de Paris, réinventée depuis quelques mois par Ducasse-Baccarat, qui l'ont transformée en un lieu d'expérience et de moment de vie, un lieu dédié à la joie. Merci donc à notre partenaire Ducasse-Baccarat de nous accueillir dans cette magnifique salle de dégustation Garouste. Ici, pas de jargon élitiste, ni de leçons de dégustation compliquées. On est là pour parler vin, simplement, et surtout pour se rappeler pourquoi on l'aime tant, pour le plaisir qu'il apporte et les moments qu'il crée. Parce que oui, la dégustation de vin est à la portée de tous. Pas besoin d'être un expert pour apprécier un bon verre, ni pour ressentir les émotions qu'il peut provoquer. Le vin, c'est bien plus qu'une boisson. C'est un voyage sensoriel. L'aventure où nos goûts, nos souvenirs et nos sens se rencontrent. À travers ce podcast, nous voulons vous montrer que le meilleur vin, c'est celui qui vous fait vibrer. Le vin, c'est un équilibre délicat entre ses textures, ses arômes, ses harmonies et nos propres sensations. Pourquoi certains vins nous touchent-ils plus que d'autres ? Pourquoi ce vin nous évoque-t-il une journée ensoleillée ou un souvenir d'enfance ? Dans chaque épisode, on explorera ces mystères en s'intéressant à la manière dont le vin interagit avec nos sens. On parlera des goûts, bien sûr, mais aussi des émotions, cette joie simple d'un verre partagé avec des amis, ces souvenirs que chaque gorgée peut raviver, ce bonheur fugace d'un accord parfait. On apprendra ensemble à décrypter ces sensations uniques. à savourer chaque instant et surtout à comprendre que le vin, c'est avant tout une expérience personnelle. Alors que vous soyez néophyte, amateur, curieux ou simplement en quête d'un moment de convivialité, ce podcast est pour vous. Le vin, c'est plus qu'une bouteille posée sur une table. C'est une histoire, une culture, une tradition, mais aussi une invitation à s'opposer, à partager, à rire et à discuter. Pourtant, soyons honnêtes, dans la génération des 25-45 ans, Le vin perd un peu de terrain. On préfère souvent une bière, un cocktail ou une boisson tendance. En France, où le vin est pourtant un patrimoine national, sa consommation a chuté de 20% ces dernières années. Ces 20 dernières années d'ailleurs. Mais pourquoi ? Parce qu'on a oublié que le vin, ce n'est pas une affaire de snobisme ou de perfection. Le meilleur vin, c'est celui qu'on aime. Point. Alors, ce podcast, c'est une rébellion douce. Une envie de redonner aux jeunes consommateurs le goût d'un bon verre sans pression et sans stress. Oui, vous avez le droit d'aimer arroser en plein hiver. Ou de préférer un petit vin bio local à un grand cru inabordable. Et surtout, on va décomplexer tout ça, ensemble. Parce que boire du vin, ce n'est pas réservé aux experts. On va parler des cépages, des terroirs, des accords mévins, bien sûr, mais sans se prendre la tête. On va répondre aux vraies questions. Pourquoi ce vin sent-il la fraise ? C'est quoi cette histoire de tannin ? Est-ce que je peux mettre des glaçons dans mon vin rouge ? Et surtout, on va discuter. Des moments qui comptent, ce dîner avec des amis, cet apéro improvisé ou un verre de vin a rendu la soirée mémorable. Alors ouvrez vos esprits et pourquoi pas une bouteille et rejoignez-nous pour un voyage qui vous rappellera que le vin, c'est avant tout une affaire de goût. Une production Télé Paris et Niche Média Éditions. Je suis Patricia Lepic, bienvenue dans une affaire de goût, sans oublier que le vin est dangereux pour la santé et qu'il faut le consommer avec modération. Bonjour à tous ! Et bienvenue dans cet épisode de notre podcast de dégustation de vin, une affaire de goût. Aujourd'hui, nous allons déguster deux vins de couleurs différentes et je suis entourée de trois profils différents, comme le veut ce podcast. D'abord, nos deux jeunes consommateurs, Elisa Gauthier, entrepreneur, fondatrice du restaurant et traiteur Kiosk dans le deuxième arrondissement de Paris, donc une gastronome, et Pierre-Guillaume Taquet, contrôleur financier pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers et passionné par l'onologie, il a un niveau WEST2, donc lui, il y se connaît vraiment bien. Ensuite, une passionnée de vin habituée à la dégustation et toujours en quête de découverte, Margaret Henriquez, présidente de la maison Baccarat aujourd'hui et pendant 15 ans la tête de la maison de champagne Krug. Enfin, notre invité expert, Jean Dartuis, qui vient enrichir la dégustation de son expérience et de ses connaissances pointues et qui va surtout nous faire découvrir et déguster ses vins du domaine de terre brute. Merci à tous d'être là. Voilà, et donc avant de commencer... à vous présenter. Je propose qu'on goûte tout de suite, qu'on rentre dans le cœur de vivre du sujet. Qu'on goûte. Je ne sais pas ce qu'on goûte, mais Jean va nous dire ce qu'on goûte. On sait que c'est rouge. On sait que c'est rouge.

• Speaker #1

  Le vin n'est pas dangereux pour la santé, Patricia Lepic.

• Speaker #0

  C'est pas moi qui...

• Speaker #1

  Moi je suis obligé de corriger.

• Speaker #0

  Moi je vais dire toutes les 5 minutes que le vin, est a consommer avec modération, Jean. Je ne peux pas faire autrement.

• Speaker #1

  Non, avec discernement.

• Speaker #0

  Oui, la modération, c'est bien aussi. C'est bon.

• Speaker #2

  Très bien.

• Speaker #0

  Alors, on va...

• Speaker #1

  Alors là, oui, un petit focus.

• Speaker #0

  Attends, avant, il faut que nous...

• Speaker #1

  Je dis ce qu'on boive. Non,

• Speaker #0

  il faut que nos amis, il faut que nos jeunes amis consommateurs nous donnent leur première impression, sans complexe, qu'ils nous disent vraiment s'ils aiment ce vin, ou pas d'ailleurs, pourquoi, ce qu'ils ressentent en premier. Voilà.

• Speaker #3

  Qu'est-ce que tu en penses ? Moi, j'aime beaucoup le nez, je trouve qu'il a... Il sent le cuir, il donne cette impression d'animal, il y a un côté animal que j'aime beaucoup.

• Speaker #4

  Je trouve qu'il est très bon, il est assez ample, sans être trop fort. Il est bon, il reste assez fin, assez frais.

• Speaker #0

  On a l'impression que tu le trouves un peu...

• Speaker #4

  On sent l'étalon.

• Speaker #3

  Étonnamment, je trouve qu'à la dégustation, il est moins robuste qu'on est. Je pensais qu'il serait plus fort en alcool que ça. Je trouve qu'il est très équilibré, exactement.

• Speaker #0

  Est-ce que pour toi, ça serait un vin que tu pourrais partager avec des copains sans forcément manger quelque chose dessus ou plutôt un vin que tu imagines au cours d'un repas ?

• Speaker #3

  Non, ça c'est... Évidemment, avec des copains autour d'un repas très bon.

• Speaker #0

  Un bon choix.

• Speaker #4

  C'est assez léger pour pouvoir être bu sans forcément un accompagnement plat. Je pense qu'on pourrait le boire juste comme ça avant le dîner.

• Speaker #0

  Oui, Maggie ?

• Speaker #2

  C'est intéressant parce que je l'écoute, que c'est léger. Et moi, j'adore ça parce que toujours, en général, il y a des gens qui nous décrivent les vins. avec toutes sortes d'éléments, etc. Des langues à chercher. Tout ce que la personne a dit. Mais c'est extraordinaire de savoir que dans le monde, il y a des molécules qui sont dans les odeurs et dans les arômes que la population ressent très différemment. Et donc c'est génial parce que pour moi, ces vins ont un peu plus de corps que les légèretés. Je les trouve assez intenses, mais je les trouve très équilibrées, très rondes. C'est très invitationnel, c'est très séduisant, ces vins, et je les trouve très bons. Moi, j'imagine très vite de la viande avec un super vin, quelque chose de simple, mais aussi le fromage, ça va très bien avec du fromage. Je l'imagine rapidement avec un Roquefort et ça me paraît génial. Donc moi, ce que j'adore vous dire, qu'il y a un bon vin, c'est que c'est lui qui vous aime et qui vous donne plaisir. Et ces vins me donnent plaisir, et ça pour moi c'est très important,

• Speaker #0

  voilà. Jean, tu vas le décrire maintenant, puisque c'est ton vin ?

• Speaker #1

  Oui, ben... Comme ça, voilà,

• Speaker #0

  le...

• Speaker #1

  D'abord je suis très content d'être ici dans ce magnifique endroit de Baccarat, merci de votre invitation, et d'entendre plutôt des adjectifs et des compliments qui invitent à boire ce domaine de Terrebonne de Bandol, et qui a l'air de faire plutôt plaisir, parce que c'est vrai que c'est l'objectif numéro un de boire un vin.

• Speaker #0

  Et par toutes les générations.

• Speaker #1

  Et par toutes les générations, oui. Ça, c'est ce que vous disiez, c'est une affaire de goût. Et dans un verre, il y a des millions de molécules. Le vin est un être vivant, de la première minute jusqu'à la dernière, et ne cesse d'évoluer. C'est pour ça que d'une année à l'autre, la même bouteille n'a pas les mêmes goûts, ne provoque pas les mêmes sensations, et qu'un grand vin, d'ailleurs, se délivre avec le temps. C'est pour ça que moi, je lutte contre cette friville de boire les vins jeunes, puisque les grands vins évoluent. C'est comme les humains, ils évoluent et théoriquement se bonifient. Alors, ce n'est pas toujours le cas. Théoriquement, il se bonifie avec le temps. Alors, qu'est-ce qu'on boit, là, en deux mots, puisque vous parliez de boire un rosé en plein hiver, et ça va être le deuxième verre. On est donc à Bandol. Bandol, c'est la plus petite appellation du sud de la France, qui a été classée par l'IANAO en 1941. Donc, c'est une micro-appellation, un peu moins de 1000 hectares. Pour vous donner une échelle, les Côtes-de-Prince, c'est 30 000 hectares. Donc, c'est vraiment une toute petite truffe qui est en face de Toulon, en gros. Donc, face à la mer, c'est très important, parce que le climat méditerranéen donne toujours de la fraîcheur à ces vins. ce que vous avez ressenti, j'ai eu l'impression. La particularité, c'est le cépage, c'est un cépage qui est le Mourvèdre, qui est un cépage espagnol, historiquement, et qui, les anciens Provençaux disent qu'il ne s'épanouit que face à la mer à Bandol, c'est-à-dire que c'est quasiment un monocépage à Bandol. C'est ce qui fait la particularité et la personnalité de ces vins. Et c'est ce que j'ai ressenti en vous écoutant, c'est que moi, je crois que l'avenir est aux vins qui ont une personnalité, qui ont une identité. Les gens boivent, et les jeunes notamment. boivent peut-être moins, mais boivent beaucoup mieux. Ils sont beaucoup mieux informés, ils sont mieux formés. S'ils trouvent. Je trouve. Et donc, c'est un vin, c'est ce que vous disiez au départ, on aime ou on n'aime pas, mais au moins, ça ne laisse pas indifférent. Et donc, ce Mourvèdre, et vous l'avez dit, donne beaucoup d'arômes animaux. Et moi, je finirais cette introduction par vous dire que moi, je suis très sensible au terroir. Le mot de terroir est très galvaudé. Oui,

• Speaker #0

  et puis très compliqué.

• Speaker #1

  Il est utilisé à tort et à travers. Maintenant, on parle de... pâté de sanglier de terroir. Mais le terroir, c'est quoi ? C'est la géologie, c'est le climat et c'est le cépage. C'est ce mélange, c'est cette alchimie qui fait l'identité et la signature du vin. Et moi, ce que j'aime dans un vin de terroir, c'est de sentir le lieu. Puisque vous vous souvenez qu'on disait que les moines, notamment en Bourgogne, goûtaient les pierres pour savoir si le sol était capable de faire des grands vins. Et donc, quand vous mettez votre nez, vous avez tous donné des adjectifs qui font penser à la Provence. Le cuir, l'olive, la garigue. animal et tout ça, ça veut dire que c'est exactement la définition d'un Baudol et du domaine de Terre-Bruyne. Donc c'est un vin de lieu, si vous voulez. C'est très important de comprendre ça. Ce qui fait que, c'est votre réaction à tous, vous auriez pu ne pas aimer, mais c'est un vin qui ne laisse pas indifférent.

• Speaker #2

  Je trouve très intéressant pour les gens qui ne savent rien de vin et qui ont décidé que c'était tellement complexe, il faudrait savoir. Donc j'ai préféré un cocktail. Et moi j'ai dit aux gens qu'ils écoutent et que les arômes sont d'animals dans un vin, je ne suis pas sûre qu'ils ont invité. Donc moi je trouve que c'est très intéressant de vous expliquer qu'est-ce que ça veut dire des arômes animaux. Oui, qu'est-ce que ça veut dire ? Oui, de la fruit parce qu'il y a aussi la fruit mûre, la rouge, etc. Mais à la fin, il y a une sensation d'un endroit, d'une place. Absolument. C'est un lieu et c'est le lieu qu'on ressent à travers les sévins. Et dans ces lieux, il y a tous ces arômes-là. Et moi, je préfère demander au propriétaire de vous dire ça, parce que ce n'est pas qu'il y a des arômes des animaux là. Non, non, non. C'est une sensation de lieu. Et je pense que c'est très important de pouvoir expliquer ça. Ces lieux, c'est qui nous inspire quand on déguste ses vins. Mais c'est les lieux et tous ces arômes mélangés qui font un lieu.

• Speaker #1

  C'est tout à fait ce que vous dites. C'est un voyage en Provence comme si vous buvez un... Un vin d'Alsace ou un vin de Corse, j'espère que vous ferez ces voyages-là. Et si vous fermez les yeux et que vous mettez le nez dans ce vin de Terrebrune, vous faites vraiment un voyage en Provence par ces sensations de garigue, d'herbes sèches, d'olive. Nous sommes à Aulioul, qui est la capitale de l'olive. Donc si vous voulez, on ressent tous ces arômes. C'est vraiment le lieu. C'est ça qui est formidable. Et que je trouve, moi, c'est simple à comprendre. C'est un rêve de jeunesse d'avoir un domaine. J'en ai visité une centaine pendant 20 ans. Et donc, je suis tombé amoureux de ce lieu. La première fois que j'ai mis mon nez dans un verre de terre brune, j'ai senti le lieu. Je me suis dit, c'est fantastique parce que vraiment, c'est un voyage en Provence. On est en Méditerranée, on sent la terre chaude. Vous voyez, c'est vraiment ça.

• Speaker #0

  Mais est-ce que vous, par exemple, les jeunes, vous ressentez ça ? Enfin, les jeunes, Elisa et Pierre-Guy. Est-ce que vous ressentez ce lieu ? Ou est-ce que c'est répliqué pour vous ?

• Speaker #4

  Je trouve qu'on est complètement... On sent le côté salant du vin et l'olive noire et le côté un peu romarin et maquis. Ça a complètement...

• Speaker #1

  Ils sont très calés,

• Speaker #0

  vos jeunes experts.

• Speaker #2

  Moi, ce que je vais vous dire, je trouve que ça, c'est la génialité du vin. La génialité du vin, c'est qu'il nous permet de voyager. Il n'y a pas une boisson. Moi, je suis dans les vins instructeurs depuis 46 ans de travail, 32, 33, c'est dédié dans les vins instructeurs. J'ai passé partout, j'ai fait du rhum, j'ai fait tout ce qu'un inspecteur, du whisky. Il n'y a rien qui nous amène tellement près. du terroir, d'un endroit, comme les vins. Les vins nous permettent de voyager à travers le monde. Bien sûr. Et la variété, c'est toujours les moyennes à travers lesquelles ce terroir, cette place s'exprime. Et il arrive à travers la bouteille. Et c'est ça qui est génial. C'est simple. Vous aimez ou vous n'aimez pas. Sans la pointe.

• Speaker #0

  Voilà, on aime ou on n'aime pas.

• Speaker #2

  Mais il vous amène toujours quelque part.

• Speaker #1

  Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je pense que votre... On voit que vous avez été une grande professionnelle du secteur parce qu'il faut arriver à dépouiller le discours et finalement, quelle est la proposition d'un vin ? Est-ce que vous dites c'est un voyage ? C'est un voyage dans un lieu ? C'est pour ça que tous ces faux débats sur le degré d'alcool, le bio, pas bio, finalement pour moi sont un peu accessoires, y compris envers les jeunes. Et on voit bien que... Vous avez mis autour de ce plateau des jeunes très avertis. Oui,

• Speaker #0

  qui sont un peu avertis.

• Speaker #1

  Et c'est très sympathique et agréable de voir ça parce qu'ils sont capables de...

• Speaker #0

  De fédérer aussi.

• Speaker #1

  Voilà, et avec discernement, de ressentir ce que propose ce voyage à Bandol avec Tarbrune. Et pour nous, les vignerons, c'est formidable parce que ça n'est pas désespéré que de faire venir des jeunes à nos grands vins. Et donc moi, je crois que l'avenir, c'est moins mais mieux.

• Speaker #0

  Voilà, et puis avec un discours beaucoup plus... Limpie, simple, et comme exactement ce que disait Maggie, de le faire recentrer vers le lieu, vers la terre, et c'est ça en fait le terroir.

• Speaker #2

  Vers les sensations, et surtout c'est une expérience personnelle. Il n'y a personne qui vous dit quel type de musique vous devrez écouter. C'est exactement la même chose. L'évent est créé pour apporter le plaisir, comme la musique. Et donc vous allez choisir la musique que vous voulez. Et vous regardez les gens qui vous pensent, qui aiment le type de musique. qui vous aimait pour vous recommander. Vous pouvez faire la même chose. Parce que les vins, il est très, très fragmenté. Il est très dit. C'est énorme. Aujourd'hui, avec les vieux mondes, avec les nouveaux mondes, quand je parle aux jeunes des nouveaux mondes, les vieux mondes, c'est quoi ça ? Les vieux mondes, c'est la France, c'est l'Espagne, c'est l'Italie. Les nouveaux mondes, c'est tout ce qui s'est découvert après les années 80. C'est les États-Unis, c'est la Nouvelle-Zélande,

• Speaker #0

  la Nouvelle-Zélande, la Cédé-Sud,

• Speaker #2

  l'Uruguay, les Chili, etc. Mais en tout cas, toute l'idée, c'est d'inviter les gens. à redécouvrir les vins différemment, en toute simplicité. Je les aime ou j'aime.

• Speaker #0

  Voilà.

• Speaker #4

  Potentiellement, les cépages qu'on préfère ou les régions, découvrir son propre goût et les sensations que ça a.

• Speaker #0

  Former son propre goût, c'est exactement ça.

• Speaker #2

  Et savoir que tu as toujours raison. C'est ta raison. C'est comme la musique. Tu aimes la musique, quelle musique tu aimes, qui peut te critiquer ? C'est exactement pareil. Ne laisse personne vous dire quel vin vous devez aimer.

• Speaker #1

  Voilà. Maggie a tout à fait raison. C'est une invitation au voyage et moi ce que j'aime c'est comme quand vous écoutez un morceau de musique et quand on vous parlait Patricia de culture du vin, mais quand on entend un morceau de Mozart, on imagine Mozart avec sa perruque se balader dans les rues de Salzbourg, mais le vin ça doit provoquer les mêmes sensations et déclencher l'imagination de où est ce domaine, qui l'a fait au cours des ans, quel est le cépage, ce que vous disiez. C'est ça, la recherche du plaisir et des sensations du vin, c'est aussi toute l'histoire qui va avec. Bien sûr. Et qui fait que c'est une culture millénaire, c'est pas vous que je vais dire ça. Dans les grands champagnes, etc., c'est la même histoire.

• Speaker #0

  Alors, quand en plus, on est avec des gens qui ont peut-être le même goût et apprécient le même vin que nous à l'instant T, alors là, c'est sublimé parce que du coup, on va mémoriser le moment et on va imprimer dans notre mémoire ce vin-là, parce qu'on va l'identifier. un à un moment précis, on a été heureux, on a partagé quelque chose et on se dit j'aime beaucoup ce vin parce que cette soirée était incroyable. C'est un peu ça l'idée.

• Speaker #2

  Une particularité du vin qui je pense touche aujourd'hui aux jeunes aussi qui sont à la recherche des choses et des produits qui sont authentiques, c'est que c'est une histoire humaine, c'est une histoire de gens. C'est toi qui es allé chercher partout parce que tu étais intéressé à avoir un domaine, c'est magique. Et c'est toi qui as planté, c'est toi qui as soulevé tes vignes. qui a travaillé pendant une année avec un climat particulier, chaque année c'est une nouvelle histoire, a créé ces vins. C'est ça qui est magique, c'est une histoire humaine. Donc à chaque fois qu'on va déguster un vin, il y a le lieu, mais le lieu qui a été traduit par quelqu'un. C'est derrière. Ça n'existe nulle part ailleurs.

• Speaker #3

  Ce qui est sûr, c'est que ça fait 4 ou 5 minutes qu'on a... terminer ce verre de vin et on est encore à Bandel. On y est encore.

• Speaker #0

  Donc terminer ton verre, je vois.

• Speaker #2

  Et c'est ça qui est très intéressant aussi. Qu'est-ce que c'est une dégustation ? Ça rentre en bouche, ça nous inspire depuis qu'on le sent dans les nez. Il ne faut pas oublier que les nez, c'est 70% de la dégustation. Donc les nez, c'est 70% de la dégustation. C'est pour ça que l'humain, il va toujours sentir avant de déguster. Toujours, toujours, ce n'est pas une décision, c'est toujours. Les sensations rentrent dans les nez.

• Speaker #0

  On verra plus tard qu'il y a aussi la dégustation.

• Speaker #2

  Et là, la dégustation rentre et après, il va être au milieu de la bouche et il va être à la fin, il va parcourir notre gorge. Et là, on le tient pendant quelques secondes, les mêmes minutes. C'est extraordinaire. Et c'est ça un grand vin, voilà.

• Speaker #1

  Et Patricia, pardon, j'ajoute. J'ajoute l'étape d'après de ce que vient d'écrire Maggie, et moi j'adore en parler parce que ça n'est pas honteux, c'est l'ivresse. On parle de l'ivresse avec une image très péjorative aujourd'hui, et négative, alors que ce sont les deux premiers vers qui provoquent un état d'esprit, un état physique, sensoriel extraordinaire qui donne une légèreté à la vie, qui fait oublier tous les...

• Speaker #0

  Tous les problèmes.

• Speaker #1

  Et donc cette belle ivresse-là, qui est très bien décrite par Baudelaire notamment, elle est tout à fait intéressante et c'est un état formidable. On voit ce mot de manière très péjorative aujourd'hui, alors que le vin provoque aussi, après ses sensations primaires...

• Speaker #0

  Quand il est consommé avec modération, bien sûr.

• Speaker #1

  Avec modération, mais donne lieu à des conversations. Chacun devient un peu désinhibé. Et donc c'est pour ça que les dîners avec un bon vin, ça donne en général des moments merveilleux de partage.

• Speaker #4

  Alice Adoré a sorti un super livre à ce sujet, à propos de l'ivresse. Rien n'est rien qui a gagné un prix.

• Speaker #0

  Cette bouteille est assez particulière et Jean va nous raconter, parce que c'est assez exceptionnel d'avoir Jean, bien sûr, et la bouteille et ses vins, parce que cette bouteille, elle a fait le tour du monde et tu vas nous raconter. Ah oui. Voilà, et tu vas nous raconter ce qui s'est passé. Parce que Jean a fait un exploit. Il fait partie, il est un capornier et il va nous raconter. en quelques mots. En quelques mots, je ne veux pas trop vous envahir de mon histoire. Non, mais si, justement pour les jeunes qui ne connaissent pas, il y en a beaucoup qui ont suivi, t'es avec soi, mais pas tous.

• Speaker #1

  J'avais deux rêves d'enfant qui étaient d'avoir un domaine viticole et de faire la course autour du monde. Alors, j'ai réalisé les deux. Comme vous savez, la tragédie de la vie d'un homme, c'est de ne pas réaliser ses rêves et de les réaliser. Donc là, je suis bien embêté maintenant parce qu'il faut que je trouve quelque chose d'autre. C'est très vrai. Mais ce tour du monde a été formidable parce qu'il y a énormément de points communs entre la mer et le vin. Et tout d'abord, le respect de la nature. C'est la nature qui impose son timing. Vous ne forcez pas le passage du Cap Horn et vous ne forcez pas les huit ans qu'il faut pour faire un pied de vigne à bandoles et rentrer dans l'appellation. Il faut attendre huit ans. C'est une éternité par rapport à notre vie. de petits citadins impatients, mais c'est comme ça qu'on a des grands vins, c'est comme ça qu'on a des grands marins, on ne peut rien y faire. Donc la première chose c'est de vraiment respecter la nature, la comprendre. Et donc dans ce tour du monde qui dure huit mois puisqu'on part d'Angleterre et on fait le tour du monde par les trois capes, c'est les Anglais qui ont inventé ça il y a 50 ans, il n'y a que les Anglais pour envoyer des gens dans ces mers-là. Et donc on s'arrête à Cape Town, ensuite à Auckland, tous ces vins du Nouveau Monde, Punta del Este et retour Angleterre. Ça dure huit mois.

• Speaker #0

  Sans instrument, il faut que tu prêtes.

• Speaker #1

  Sans instrument, oui, parce que c'est à l'ancienne.

• Speaker #0

  À l'ancienne.

• Speaker #1

  Avec un sextant et on fait notre route à l'estime. Il y avait une vingtaine de bateaux, tous les bateaux qui ont contribué à la légende de la White Bred, cette course, notamment le Pendouix 6, l'Esprit d'équipe, tous les grands bateaux français qui repartaient pour le cinquantième anniversaire. Donc c'était un rendez-vous que je ne voulais pas rater. Ça avait vraiment... couvait en moi pendant 25 ans et donc j'avais voulu le faire avec Air Saison il y a 25 ans, on n'avait pas pu et donc en deux heures quand ils ont relancé cette course je suis rentré dedans, ça a été très difficile humainement et sur le plan maritime parce que j'ai pas suffisamment de temps pour préparer, donc humainement c'est un c'est un volcan, on est dans 15 mètres carrés à 8, vous dormez pas vous vous nourrissez très mal vous êtes tout le temps bouillé, les étapes des mers du sud c'est des étapes de 50 jours il fait 3 degrés, il n'y a pas de chauffage je dirais c'est humainement, vous allez chercher vraiment très profondément pour supporter, pour survivre. Et donc, évidemment, ça donne lieu à des chocs humains, parce que vous ne connaissez pas tous vos équipiers, chacun a des sensibilités différentes, et la moindre gamelle pas lavée, ça donne lieu à des bagarres quasiment physiques. Donc, humainement, c'est une aventure. qui permet de se comprendre, de se maîtriser, de se recentrer. C'est très important parce que pendant huit mois, on réalise qu'on n'est plus dans un monde de confort où on a ce qu'on veut tout de suite. Il faut respecter le temps, il faut respecter les autres, il faut respecter la nature, la mer. Et sur le plan maritime, évidemment, c'est extraordinaire parce que c'est ce fameux tour du monde. On fait le tour du globe par les trois capes. En dessous des trois capes, Bonne Espérance, Cap Lewin et Cap Horn, vous avez un anneau entre... disons Sud et Sud, le pôle Sud, vous avez un anneau de mer, d'océan, qui fait le tour du globe, c'est là où vous pouvez passer, et rien n'arrête l'océan et le vent. C'est pour ça que c'est toujours déchaîné, qu'on appelle ça les 40e rugissants, les 50e hurlants. Plus vous descendez au Sud et plus l'océan est déchaîné et s'engouffre dans le Cap Horn, qui est un passage où le vent et l'océan sont déchaînés. Comme vous dites Patricia, avec modération on ne buvait pas, on n'a ni le temps ni l'envie, sauf une grande bouteille de terre brune au passage du Cap Horn qui est le moment, la plus grande émotion de ce tour du monde parce que c'est... Une fois qu'on a passé le Cap Horn, on met le clignotant à gauche et on remonte vers l'Angleterre, donc on a fait le tour et donc le plus dur est passé. Et Carceauzon m'avait dit en partant, une fois que t'as passé le tour du monde, t'as moins de chances de mourir. Le Cap Horn. Une fois que t'as passé le Cap Horn, t'as moins de chances de mourir parce qu'effectivement... On commence à remonter dans des endroits un peu moins hostiles et un peu plus accueillants. Et donc, on a bu une bouteille de terre brune.

• Speaker #0

  Tu en avais apporté plusieurs ou une seule ?

• Speaker #1

  Une. Alors si, on en avait apporté, tu as tout à fait raison, six parce qu'on voulait tester. On en a bu une au Cap-Aorde, mais on en a apporté six qui ont fait le tour du monde parce que, Maggie, c'est ça, mais il y a des vieilles croyances qui disent que le vin, et c'était quand la dégustation change et que le vin se bonifie, notamment... Autrefois, quand les caravels emmenaient des tonneaux et traversaient les océans, le vin, évidemment, au contact de températures qui changent, du roulis, etc., le vin évoluait probablement plus vite et donc on a voulu tester ça. C'était très amusant à l'arrivée de voir qu'il y avait réellement une différence. Et notamment sur l'évolution des tannins. Moi, je pense qu'il y a effectivement un vieillissement un peu accéléré. Parce que le vin est secoué, il a du chaud, du froid et donc finalement...

• Speaker #0

  Vous avez bu la bouteille en mer.

• Speaker #1

  Et les six bouteilles qui ont fait le tour du monde pendant huit mois à l'arrivée, avec des amis et des grands amateurs. Et donc on a constaté effectivement qu'il y avait entre deux bouteilles identiques, on a comparé une bouteille du même millésime qui avait fait le tour du monde avec une qui n'avait pas fait le tour du monde. Et la différence était assez importante.

• Speaker #2

  Oui, c'est la même chose qu'avoir comparé... Vous-même, avec vous-même, sans avoir fait les mouvements. Sans avoir fait les mouvements. Voilà,

• Speaker #0

  exactement, ma vie. C'est exactement ça.

• Speaker #2

  C'est la même chose.

• Speaker #1

  Je ne sais pas si c'est mieux à l'arrivée ou avant, mais...

• Speaker #2

  C'est différent, ces points. Oui, oui, oui. Et c'est le nom de Terre brune, ça vient de quoi ?

• Speaker #1

  Terre brune, alors, Terre brune, c'est... Cette appellation est sur un massif calcaire dit du trias, qui est un tout petit massif découpé à la dentelle sur les huit... commune autour de Bandol, et qui est sous-marin, 250 millions d'années, l'époque du Trias. Donc c'est très calcaire, ce qui fait que vous avez ce vin, pour parler avec des mots communs, mais un vin qui n'est pas, ce que vous disiez, ni lourd, ni envahissant, mais assez minéral. Vous sentez le sol. Et donc ça, c'est la typicité de ce sol. Et vous avez une couche d'argile brune. d'un mètre au-dessus qui protège depuis des millions d'années cette roche calcaire qui est très fragile et donc d'où le nom de terre brune puisque vous avez cette couche de protection d'argile brune qui a donné le nom du domaine il y a 80 ans. Voilà,

• Speaker #2

  super.

• Speaker #0

  Là maintenant je pense qu'on va peut-être goûter le rosé que nous avons exactement devant nous.

• Speaker #2

  Voilà.

• Speaker #0

  Alors maintenant on sait que nous avons un vin provenant du même domaine mais qui n'est pas du tout...

• Speaker #1

  Alors un mot sur le rosé que vous allez goûter, je vous laisserai...

• Speaker #0

  Il faut qu'ils disent... Oui,

• Speaker #2

  bien sûr. Les jeunes d'abord.

• Speaker #0

  Les jeunes d'abord pour donner leur...

• Speaker #1

  Je vous dirai leur...

• Speaker #0

  Leur sensation, pour voir ce que ça leur... ce que ça évoque.

• Speaker #4

  Je trouve que le nez est beaucoup plus imposant qu'en bouche, où en fait finalement c'est assez léger, assez frais. Moi qui n'aime pas le rosé, parce que je trouve généralement ça assez... Conchons et acides

• Speaker #0

  Je trouve que justement, il est très doux, presque légèrement sucré, même si on sent quand même la salinité du terroir.

• Speaker #1

  Je partage les deux comparaisons. Je trouve que le nez est plus fort que la bouche et je trouve qu'en bouche, il est assez fruité. Je ne suis non plus pas un grand consommateur de rosé et je trouve que celui-ci se boit comme un ventable. Il n'est pas d'acidité, je n'ai pas envie de le diluer non plus avec un... De le rafraîchir avec un glaçon, je trouve qu'il est... J'ai envie de le boire comme ça, quoi. Il y a presque parfois des petites notes d'agrumes. Donc en plus, c'est en étant... En fait, il est léger intrinsèquement, parce qu'il a quand même un goût fruité. Je ne sais pas, je trouve qu'il est très agréable à boire.

• Speaker #2

  Il a beaucoup de personnalité. Ce n'est pas un vin rossé classique. C'est rond, il y a des goûts, c'est long.

• Speaker #3

  Il est facile à boire.

• Speaker #2

  Il est facile à boire. Mais il est facile à boire, mais il a de la matière. C'est un rosé qui accompagne très bien à table.

• Speaker #1

  Exactement, ce sera un rosé de table et pas un rosé de ce que j'appellerais vulgairement d'apéritif.

• Speaker #3

  Moi, ce n'est pas vulgaire l'apéritif à la tiramio parce que franchement, c'est un peu ça le sujet. C'est de boire du vin à l'apéritif. Je te charrie.

• Speaker #4

  dans le sens où je trouve qu'il a beaucoup de caractère d'ampleur que le rosé moi je me réjouis d'entendre je dirais pas mieux c'est effectivement pour comprendre d'où il vient ce qui est amusant c'est que c'est le même cépage que le rouge, moi je dis toujours que le rosé est le petit frère du rouge de manière à expliquer ça simplement pour les gens qui écoutent La différence entre le rouge et le rosé, c'est qu'on ramasse les mêmes raisins, donc le mourvèdre. Évidemment, Maggie connaît ça par cœur, mais on arrive à la cuverie avec le raisin. Le raisin est mis entièrement dans les cuves pour la fermentation pour le rouge. Et vous avez deux molécules majeures dans le vin, qui sont les tannins, vous en parliez, ce qui donne la structure et la capacité de garde d'un vin, et les anthocyanes qui sont la couleur. Et donc le vin qui n'est pas destiné à faire du rouge... mais du rosé, il est pressé. La seule différence, c'est qu'il est pressé avant d'aller dans les cuves de fermentation, ce qui fait qu'on lui retire finalement une bonne partie de ces deux molécules qui sont les tannins. Il y en a quand même dans notre rosé, donc c'est pour ça que c'est aussi un rosé qui a une capacité de garde qui est assez originale et étonnante et qu'il est évidemment plus clair, il n'est pas rouge, parce qu'on a aussi, en enlevant la pellicule, puisque ces deux molécules sont contenues à 90% dans la pellicule du raisin, et donc c'est... C'est pour ça que le vin rouge devient rosé, il est moins structuré, moins tannique et il est plus clair. Mais finalement, c'est quand même une cousinade, c'est vraiment des vins qui sont proches. Et donc le rosé, il a ce que vous avez ressenti, en plus il y a un effet millésime, parce que là vous avez bu un rosé 2023 et un rouge 2016. Donc il a un côté plus explosif qui révèle effectivement le caractère du Mourvèdre, ce que vous avez dit, toujours cette salinité, je ne dirais pas mieux que ce que vous avez dit. Et ça, c'est ce trias qui plonge dans la mer, puisqu'on est vraiment sur la mer, et donc qui se ressent jusque dans le raisin, évidemment, puisque les racines vont chercher très profondément tous ces oligo-éléments qui sont salins, puisque c'est un massif du trias qui est salin. Et donc, vous avez très bien décrit, et pour finir, c'est un rosé. Nous sommes un peu, si vous voulez, moi j'humilite aussi pour le vieillissement des rosés, qui ont la capacité de le faire, parce que ce sont des vins, c'est ce que vous avez décrit, ce sont des vins qui accompagnent très bien un dîner. Vous pouvez manger des pâtes à la poutargue ou un pâté de lapin ou de lièvre, c'est formidable. C'est des rosés de gastronomie qui sont servis d'ailleurs très souvent aujourd'hui dans tous les restaurants étoilés, qui font une expérience amusante avec le rosé de l'année 2023 et un verre de rosé 2017 ou 2015 qui permet dans les dégustations à table de mesurer l'évolution des vins qui est un peu la même que celle des rouges.

• Speaker #3

  D'accord, mais donc en fait en gros... Ces deux vins, on peut aussi les déguster simplement sans avoir toute cette culture derrière nous. Comme ce qu'on te disait, Elisa et Pierre-Guillaume, on peut les boire facilement, très facilement. Vous pourriez les partager avec des amis, sans ces amis qui s'y connaîtraient moins bien que vous, parce que vous êtes quand même bien éduqués sur le sujet, sur le domaine.

• Speaker #4

  Bien sûr, ce qui est important, c'est le plaisir qu'ils ont ressenti. Et donc ce vin, il accompagne. compagnie aussi bien un plat de pâtes qu'un grand plat de cuisine française. Le tout, c'est d'avoir du plaisir et de ressentir. Vous avez ressenti, pour nous, c'est formidable de vous entendre parce que vous avez ressenti et décrit des sensations, des caractéristiques d'arôme. Et nous, c'est vraiment ce que je vous disais au départ. Ce qu'on veut, ce n'est pas laisser les gens indifférents et de traduire la personnalité et un voyage chez nous en Provence. Donc, quand vous décrivez ce que vous avez décrit, pour nous, c'est une grande joie.

• Speaker #0

  Mais c'est important en effet de décomplexer la dégustation du vin et de ne pas considérer qu'un vin est meilleur parce qu'il est plus cher ou du coup plus compliqué à déguster et à apprécier. Il y a des vins très très bons qui sont hyper abordables. Et pareil, de ne pas mettre trop de barrières entre des vins cultivés de manière plus traditionnelle et des vins plus naturels, donc parfois un peu plus farfelus. Il y a des bons et des mauvais vins dans le tout, et de ne pas trop mettre de barrières et de dépréconçus dans ce qu'on va boire.

• Speaker #3

  Oui, d'oser, d'oser. D'oser prendre un épice trompé et d'oser partager un verre de vin.

• Speaker #2

  C'est hyper sympa. C'est joyeux, il n'y a pas de sucre dans les coques. Les gens, aujourd'hui, boivent pendant qu'ils sont en train de manger. Il y a le sucre, ici, il n'y a pas. Et donc, c'est une capacité de pouvoir déguster, et en même temps, déguster n'importe quoi. C'est la pâte qu'on peut dire. Il y a le tuna, avec un sandwich de tuna, avec des trossets magnifiques. Et donc, c'est simple, et c'est une opportunité pour vraiment découvrir Une dégustation qui nous amène quelque part, mais qui aussi nous permet de découvrir les deux en même temps. Parce qu'une belle dégustation, c'est celui où les plats, les petits plats, les petites assiettes, et avec les vins à la fin, ce n'est pas deux plus deux quatre, mais c'est deux plus deux cinq. Et cette découverte des pouvoirs combinés, c'est génial, ça n'existe nulle part ailleurs. C'est pour ça que j'adore cette idée de dire aux gens Les vins, c'est un affaire des goûts, mais surtout une histoire humaine. Voilà, exactement.

• Speaker #4

  Bravo Marie. Et Patricia, j'ajouterais, parce que je pense que pour les générations plus jeunes, il y a des fausses croyances aussi sur l'impact sur la santé du vin. Et quand je disais, je ne plaisante pas quand je dis que le vin n'est pas dangereux pour la santé, parce qu'il y a un petit lobby... Depuis des années, on ne sait pas pourquoi, la lutte contre le vin qui fait partie de la culture, ça fait quand même des siècles que les Français et les gens du monde entier boivent du vin. Et à ma connaissance, la durée de vie est plutôt tendance à s'allonger. Donc, ce que je veux simplement souligner, c'est qu'il ne faut pas se laisser influencer par des lobbies divers et variés qui racontent n'importe quoi. Il faut boire de vin avec modération, c'est vrai. Mais si vous prenez l'exemple, et pourquoi les vins ont un prix de revient qui est cher, c'est que chez nous, par exemple, vous n'avez aucun produit ajouté. Ni à la vigne, aucun herbicide, aucun pesticide, ni à la cave, aucun sulfite ajouté. Et ça fait des grands vins de garde. Donc ce sont des produits totalement naturels. Et Maggie a raison de souligner, la fermentation finalement c'est l'élimination du sucre. Donc en plus qu'ils ne sont pas sucrés. Exactement. Et donc je dirais qu'avec modération, il y a même des thèses médicales prouvées qui montrent que c'est même plutôt bon pour la santé. Donc c'est une question d'équilibre comme toujours. Mais ne laissons pas croire que les vins sont mauvais pour la santé,

• Speaker #3

  c'est faux. C'est l'abus qui est mauvais pour la santé.

• Speaker #4

  L'abus comme tout, mais sinon franchement, vous buvez 2-3 verres de vin sous réserve qu'il soit bien fait, évidemment c'est là où il faut aussi être relativement sélectif, il y a des bons vins, il y a des mauvais vins comme partout, mais les bons vins ne provoquent absolument aucun dommage sur la santé, il faut quand même le dire parce que je crois qu'on peut le dire de manière sincère et décontractée, sans risque.

• Speaker #3

  Je pense que c'était le mot de la fin. C'est très bien. Merci, Jean, d'avoir conclu comme ça. Je réitère ma phrase quand même que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé et qu'il faut le consommer avec modération. Mais ce que vous avez dit précédemment tient pour la vérité aussi.

• Speaker #2

  Je veux dire bravo pour ces deux vins.

• Speaker #3

  C'est une des deux vins. Merci à vous d'être venus pour avoir écréné ce nouveau podcast pour inciter. On peut dire cette petite rebellion.

• Speaker #1

  Ah oui.

• Speaker #3

  Chez Baccarat. Chez Baccarat, voilà. Et nous sommes chez Baccarat, merci du casse-Baccarat de nous accueillir. Et je compte sur vous pour liker, pour transmettre la bonne parole, écouter ce podcast, et puis vous pouvez l'écouter sur toutes les plateformes, vous mettez des petits messages, et surtout, vous vous inscrivez pour, si vous êtes jeune consommateur, pour pouvoir y participer. Et si vous n'êtes pas si jeune aussi. Et si vous n'êtes pas si jeune aussi, absolument. Voilà, Merci.