Episode 6 - EN /VanVelzen Hopkins/ utopia3 / FIFDH 2020 cover
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utopia3

Episode 6 - EN /VanVelzen Hopkins/ utopia3 / FIFDH 2020

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21min |24/06/2020
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Description

Votre podcast cette semaine est consacré aux réalisatrices Ilse et Femke Van Velzen, et à la journaliste d’investigation Ruth Hopkins.

ILSE ET FEMKE VAN VELZEN sont des documentaristes hollandaises multi primées. Leur film Weapon of War, qui traite du viol systématique au Congo, a reçu le Golden Calf 2010, l'équivalent néerlandais de l'Oscar. Pour le documentaire Prison for Profit (2019), elles ont collaboré avec la journaliste d'investigation britannique Ruth Hopkins

RUTH HOPKINS a produit plusieurs enquêtes primées sur les condamnations injustifiées, les détentions provisoires longue durée ou les brutalités policières en Afrique du Sud. Titulaire d'un LLM en Droit international et Droits de l'homme, Ruth a créé un cours consacré aux Droits humains dans une école de journalisme aux Pays-Bas. En 2013, elle réalisait un reportage consacré à une prison sud-africaine gérée par la société de sécurité privée G4S. En février 2020, elle en tirait un ouvrage: Misery Merchants (Life and Death in a Private South African Prison), précédé par la sortie de Prison for Profit, adaptation documentaire de son enquête signée par les sœurs van Velzen.

Entretien enregistré en anglais. 

Les sœurs Van Velzen évoquent ce qu’est leur moteur pour aborder un sujet et le traiter dans le cadre d’un documentaire (3’30). Elles racontent comment elles ont fait équipe avec Ruth Hopkins (5’). Cette dernière nous livre d’emblée son étonnement de voir une réplique du système de l’apartheid dans les méthodes adoptées par G4S. Prospère multinationale européenne, la société britannique est le plus gros employeur privé d’Afrique, mais aussi le principal acteur en matière de sécurité dans le monde avec 55’000 salariés répartis dans 90 pays (7’). Leurs activités- prisons, transport et centres de détention pour migrants et sécurité - touchent des populations très vulnérables, entretient une opacité certaine et possède de fortes exigences en matière de rentabilité (8’). Ruth Hopkins parle ainsi de contrat non-renégociable signés avec des États, malgré des factures délirantes (9’). Elle nous dévoile les tentatives d’intimidation subies lorsqu’elle a démarré son enquête, la façon dont certains messages échangés avec ses sources ont été interceptés et le dénigrement de son travail par les cadres de G4S (10’). Ruth revient sur la transition qu’elle juge superficielle de l’apartheid vers une démocratie accordant principalement des droits politiques, mais aucune liberté économique (14’). Le système carcéral n’a pas été réformé et la torture au sein des établissements pénitentiaires reste en vigueur, défend-t-elle (14’30). Elle explique combien G4S a recourt à une violence exacerbée et pratique de surcroit la médication forcée, imposant notamment la prise de puissantes drogues antipsychotiques à des prisonniers ne souffrant d’aucune maladie mentale (15’). Ruth nous éclaire sur les pressions qui ont été opérées pour que le gouvernement privatise les sociétés à la fin de l’apartheid et les dérives que ce choix a occasionné. Elle explique combien l’initiative de «Black Economic Empowerment» était un projet de redistribution de la richesse très positif sur le papier, mais qui s’est mué en mécanique de corruption massive (16’25). Ruth constate qu’à ce jour les richesses restent à 80% concentrée entre les mains des Blancs en Afrique du Sud (18’). 

Cette première saison d’utopia3 a été produite en collaboration avec le FIFDH et enregistrée dans le studio The Spot Podcast Factory. 

Photos © Kimberley Perrenoud


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Votre podcast cette semaine est consacré aux réalisatrices Ilse et Femke Van Velzen, et à la journaliste d’investigation Ruth Hopkins.

ILSE ET FEMKE VAN VELZEN sont des documentaristes hollandaises multi primées. Leur film Weapon of War, qui traite du viol systématique au Congo, a reçu le Golden Calf 2010, l'équivalent néerlandais de l'Oscar. Pour le documentaire Prison for Profit (2019), elles ont collaboré avec la journaliste d'investigation britannique Ruth Hopkins

RUTH HOPKINS a produit plusieurs enquêtes primées sur les condamnations injustifiées, les détentions provisoires longue durée ou les brutalités policières en Afrique du Sud. Titulaire d'un LLM en Droit international et Droits de l'homme, Ruth a créé un cours consacré aux Droits humains dans une école de journalisme aux Pays-Bas. En 2013, elle réalisait un reportage consacré à une prison sud-africaine gérée par la société de sécurité privée G4S. En février 2020, elle en tirait un ouvrage: Misery Merchants (Life and Death in a Private South African Prison), précédé par la sortie de Prison for Profit, adaptation documentaire de son enquête signée par les sœurs van Velzen.

Entretien enregistré en anglais. 

Les sœurs Van Velzen évoquent ce qu’est leur moteur pour aborder un sujet et le traiter dans le cadre d’un documentaire (3’30). Elles racontent comment elles ont fait équipe avec Ruth Hopkins (5’). Cette dernière nous livre d’emblée son étonnement de voir une réplique du système de l’apartheid dans les méthodes adoptées par G4S. Prospère multinationale européenne, la société britannique est le plus gros employeur privé d’Afrique, mais aussi le principal acteur en matière de sécurité dans le monde avec 55’000 salariés répartis dans 90 pays (7’). Leurs activités- prisons, transport et centres de détention pour migrants et sécurité - touchent des populations très vulnérables, entretient une opacité certaine et possède de fortes exigences en matière de rentabilité (8’). Ruth Hopkins parle ainsi de contrat non-renégociable signés avec des États, malgré des factures délirantes (9’). Elle nous dévoile les tentatives d’intimidation subies lorsqu’elle a démarré son enquête, la façon dont certains messages échangés avec ses sources ont été interceptés et le dénigrement de son travail par les cadres de G4S (10’). Ruth revient sur la transition qu’elle juge superficielle de l’apartheid vers une démocratie accordant principalement des droits politiques, mais aucune liberté économique (14’). Le système carcéral n’a pas été réformé et la torture au sein des établissements pénitentiaires reste en vigueur, défend-t-elle (14’30). Elle explique combien G4S a recourt à une violence exacerbée et pratique de surcroit la médication forcée, imposant notamment la prise de puissantes drogues antipsychotiques à des prisonniers ne souffrant d’aucune maladie mentale (15’). Ruth nous éclaire sur les pressions qui ont été opérées pour que le gouvernement privatise les sociétés à la fin de l’apartheid et les dérives que ce choix a occasionné. Elle explique combien l’initiative de «Black Economic Empowerment» était un projet de redistribution de la richesse très positif sur le papier, mais qui s’est mué en mécanique de corruption massive (16’25). Ruth constate qu’à ce jour les richesses restent à 80% concentrée entre les mains des Blancs en Afrique du Sud (18’). 

Cette première saison d’utopia3 a été produite en collaboration avec le FIFDH et enregistrée dans le studio The Spot Podcast Factory. 

Photos © Kimberley Perrenoud


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ILSE ET FEMKE VAN VELZEN sont des documentaristes hollandaises multi primées. Leur film Weapon of War, qui traite du viol systématique au Congo, a reçu le Golden Calf 2010, l'équivalent néerlandais de l'Oscar. Pour le documentaire Prison for Profit (2019), elles ont collaboré avec la journaliste d'investigation britannique Ruth Hopkins

RUTH HOPKINS a produit plusieurs enquêtes primées sur les condamnations injustifiées, les détentions provisoires longue durée ou les brutalités policières en Afrique du Sud. Titulaire d'un LLM en Droit international et Droits de l'homme, Ruth a créé un cours consacré aux Droits humains dans une école de journalisme aux Pays-Bas. En 2013, elle réalisait un reportage consacré à une prison sud-africaine gérée par la société de sécurité privée G4S. En février 2020, elle en tirait un ouvrage: Misery Merchants (Life and Death in a Private South African Prison), précédé par la sortie de Prison for Profit, adaptation documentaire de son enquête signée par les sœurs van Velzen.

Entretien enregistré en anglais. 

Les sœurs Van Velzen évoquent ce qu’est leur moteur pour aborder un sujet et le traiter dans le cadre d’un documentaire (3’30). Elles racontent comment elles ont fait équipe avec Ruth Hopkins (5’). Cette dernière nous livre d’emblée son étonnement de voir une réplique du système de l’apartheid dans les méthodes adoptées par G4S. Prospère multinationale européenne, la société britannique est le plus gros employeur privé d’Afrique, mais aussi le principal acteur en matière de sécurité dans le monde avec 55’000 salariés répartis dans 90 pays (7’). Leurs activités- prisons, transport et centres de détention pour migrants et sécurité - touchent des populations très vulnérables, entretient une opacité certaine et possède de fortes exigences en matière de rentabilité (8’). Ruth Hopkins parle ainsi de contrat non-renégociable signés avec des États, malgré des factures délirantes (9’). Elle nous dévoile les tentatives d’intimidation subies lorsqu’elle a démarré son enquête, la façon dont certains messages échangés avec ses sources ont été interceptés et le dénigrement de son travail par les cadres de G4S (10’). Ruth revient sur la transition qu’elle juge superficielle de l’apartheid vers une démocratie accordant principalement des droits politiques, mais aucune liberté économique (14’). Le système carcéral n’a pas été réformé et la torture au sein des établissements pénitentiaires reste en vigueur, défend-t-elle (14’30). Elle explique combien G4S a recourt à une violence exacerbée et pratique de surcroit la médication forcée, imposant notamment la prise de puissantes drogues antipsychotiques à des prisonniers ne souffrant d’aucune maladie mentale (15’). Ruth nous éclaire sur les pressions qui ont été opérées pour que le gouvernement privatise les sociétés à la fin de l’apartheid et les dérives que ce choix a occasionné. Elle explique combien l’initiative de «Black Economic Empowerment» était un projet de redistribution de la richesse très positif sur le papier, mais qui s’est mué en mécanique de corruption massive (16’25). Ruth constate qu’à ce jour les richesses restent à 80% concentrée entre les mains des Blancs en Afrique du Sud (18’). 

Cette première saison d’utopia3 a été produite en collaboration avec le FIFDH et enregistrée dans le studio The Spot Podcast Factory. 

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Votre podcast cette semaine est consacré aux réalisatrices Ilse et Femke Van Velzen, et à la journaliste d’investigation Ruth Hopkins.

ILSE ET FEMKE VAN VELZEN sont des documentaristes hollandaises multi primées. Leur film Weapon of War, qui traite du viol systématique au Congo, a reçu le Golden Calf 2010, l'équivalent néerlandais de l'Oscar. Pour le documentaire Prison for Profit (2019), elles ont collaboré avec la journaliste d'investigation britannique Ruth Hopkins

RUTH HOPKINS a produit plusieurs enquêtes primées sur les condamnations injustifiées, les détentions provisoires longue durée ou les brutalités policières en Afrique du Sud. Titulaire d'un LLM en Droit international et Droits de l'homme, Ruth a créé un cours consacré aux Droits humains dans une école de journalisme aux Pays-Bas. En 2013, elle réalisait un reportage consacré à une prison sud-africaine gérée par la société de sécurité privée G4S. En février 2020, elle en tirait un ouvrage: Misery Merchants (Life and Death in a Private South African Prison), précédé par la sortie de Prison for Profit, adaptation documentaire de son enquête signée par les sœurs van Velzen.

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Les sœurs Van Velzen évoquent ce qu’est leur moteur pour aborder un sujet et le traiter dans le cadre d’un documentaire (3’30). Elles racontent comment elles ont fait équipe avec Ruth Hopkins (5’). Cette dernière nous livre d’emblée son étonnement de voir une réplique du système de l’apartheid dans les méthodes adoptées par G4S. Prospère multinationale européenne, la société britannique est le plus gros employeur privé d’Afrique, mais aussi le principal acteur en matière de sécurité dans le monde avec 55’000 salariés répartis dans 90 pays (7’). Leurs activités- prisons, transport et centres de détention pour migrants et sécurité - touchent des populations très vulnérables, entretient une opacité certaine et possède de fortes exigences en matière de rentabilité (8’). Ruth Hopkins parle ainsi de contrat non-renégociable signés avec des États, malgré des factures délirantes (9’). Elle nous dévoile les tentatives d’intimidation subies lorsqu’elle a démarré son enquête, la façon dont certains messages échangés avec ses sources ont été interceptés et le dénigrement de son travail par les cadres de G4S (10’). Ruth revient sur la transition qu’elle juge superficielle de l’apartheid vers une démocratie accordant principalement des droits politiques, mais aucune liberté économique (14’). Le système carcéral n’a pas été réformé et la torture au sein des établissements pénitentiaires reste en vigueur, défend-t-elle (14’30). Elle explique combien G4S a recourt à une violence exacerbée et pratique de surcroit la médication forcée, imposant notamment la prise de puissantes drogues antipsychotiques à des prisonniers ne souffrant d’aucune maladie mentale (15’). Ruth nous éclaire sur les pressions qui ont été opérées pour que le gouvernement privatise les sociétés à la fin de l’apartheid et les dérives que ce choix a occasionné. Elle explique combien l’initiative de «Black Economic Empowerment» était un projet de redistribution de la richesse très positif sur le papier, mais qui s’est mué en mécanique de corruption massive (16’25). Ruth constate qu’à ce jour les richesses restent à 80% concentrée entre les mains des Blancs en Afrique du Sud (18’). 

Cette première saison d’utopia3 a été produite en collaboration avec le FIFDH et enregistrée dans le studio The Spot Podcast Factory. 

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