- Speaker #0
Vaï, le podcast. Par Louisane Roy, diseuse de belles aventures. Avec Vaï, tu vas enfin adorer te faire balader. Vaï te propose de courtes balades sonores, urbaines et immersives au cœur de Marseille. Vaï remets en marche tes imaginaires et te raconte de belles histoires de demain, à la découverte de lieux inspirants et de celles et ceux qui incarnent déjà des mondes heureux. À réaliser depuis le fond de ton lit ou en suivant le parcours défini, vaille qu'on ne passe à pas des récits inspirés et positifs. Celui de l'ambassadrice de la gentillesse, de l'hôtesse de maison partagée, du thérapeute en reconnexion à la nature ou de la scénariste pour la biodiversité, pour te bouger tout en découvrant les possibles métiers de demain. Allez, on y vaï ?
- Speaker #1
Très cher toi,
- Speaker #0
tu es en ville, alors reste vigilante et vigilant aux scooters, aux voitures, et surtout aux autres et à toi-même. Bien que Vaille t'encourage à lever les yeux, pense à regarder où tu mets les pieds. Avant que notre récit ne commence, sache que des éléments n'existeront peut-être pas encore. et que d'autres auront probablement disparu au profit de nouvelles histoires. Mais ne t'en fais pas, laisse-toi guider, écoute ton instinct et profite du voyage. De temps à autre, je ferai peut-être, si nécessaire, de petites apparitions dans ta promenade pour te donner des indications directionnelles à suivre. Ce premier épisode d'une série de deux a été co-pensé avec l'équipe de Marseille Solutions. Dans le cadre de l'événement « À nous les toits » à Marseille. Une belle occasion pour prendre de la hauteur. Aujourd'hui, je te propose de débuter la balade sur l'allée face à l'entrée du musée Regards de Provence, où tu vas bientôt pénétrer. Tu es sur le boulevard Jacques Saadé dans le deuxième arrondissement de Marseille, à la croisée de routes, face à toi. Le musée Regards de Provence est reconnaissable par sa couleur sablée. Tout en longueur, il invite justement à poursuivre le regard vers l'horizon. Il fait face au Mucem, le musée des civilisations, que l'on aperçoit que très vaguement à travers la forêt de pins penchés par le Mistral. Pour commencer, cherche un endroit pour t'installer confortablement. Regarde et observe bien autour de toi. Tu devrais facilement pouvoir trouver un espace au calme pour prendre le temps de te préparer à la promenade. Peut-être vois-tu un banc prévu à cet effet, un coin d'escalier à l'ombre, ou peut-être peux-tu t'adosser à un muret, ce qui te conviendra le mieux pour te poser. C'est bon ? Maintenant, ferme les yeux. Inspire et expire lentement. Tu vas laisser derrière toi l'instant présent, les bruits de la ville, des passants et passantes. L'agitation extérieure et les bruits des véhicules qui te bercent. Inspire profondément. Sens la douceur de l'instant, expire calmement et ressens la connexion aux autres, aux habitants et habitantes de Marseille d'un jour ou de toujours, ou aux gabions qui volent au-dessus de la ville. Écoute le murmure des conversations joyeuses autour de toi. Entendant l'oreille, tu percevras peut-être le délicat clapotis de l'eau et les ailes des piégeons se frottant. Hume l'odeur des pins plantés pas loin. Le temps d'un instant prend de la hauteur. Imagine-toi t'envoler doucement. Tes pieds se détachent du sol. Les flâneuses et promeneurs deviennent de plus en plus petits. À mesure que tu montes au-dessus des toits, tu progresses dans le temps, vers l'avenir. Te voilà survolant la ville. Ça y est, tu es dans le futur. Tu es dans un environnement serein où nous cohabitons avec la nature. Marseille a pris de la hauteur pour s'adapter aux enjeux climatiques et énergétiques. Inspire et expire à nouveau lentement. Tu entends ? Nous avons réintensifié nos liens entre voisines et voisins pour mieux vivre ensemble. Imagine un monde, loin de l'agitation urbaine, où nous occupons et utilisons tous les interstices de la ville, même ceux du haut. Sur nos toits, si longtemps oubliés de nos espaces urbains et de nos lieux publics, nous vivons mieux, car nous vivons aussi sur nos toitures. Nous nous sommes réappropriés tous les toits habitables et praticables de la ville. Prends le temps de visualiser cet avenir. Concentre-toi sur les sensations et les images qui te viennent à l'esprit. Quels sont les moments de bonheur partagés ? Les rires collectifs et les journées des habitants et habitantes ? Quels sont les rêves qui sont devenus réalité ? Comment vivons-nous mieux ensemble ? Tu es maintenant prête ou prêt à aborder cet avenir pour y découvrir l'hospitalité, l'agriculture urbaine et les nouvelles pratiques inclusives et respectueuses de tout le vivant. Tu vas porter avec toi durant toute la balade cette vision inspirante. Et comme il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger, je t'invite à ouvrir les yeux et à te mettre en mouvement en gardant cette sensation à l'esprit. Éveille-toi, c'est parti pour ton rooftop tour dans le futur en compagnie de Sarah.
- Speaker #1
Je te préviens, aujourd'hui, tu vas prendre de la hauteur. Depuis 2022, grâce à l'initiative d'un collectif engagé dans la promotion et l'accessibilité pour une utilisation plus durable, sociale et créative des toits, j'ai redécouvert ma ville. Tu te rends compte qu'à l'époque, on pensait qu'un toit, c'était juste une surface inutile, plate ou pentue, qui permettait de nous abriter, de couvrir nos logements, cacher nos écoles, envelopper nos bureaux, etc. Pourtant, on manquait cruellement d'espaces collectifs et d'endroits pour se rencontrer. En plus, dans une ville aussi dense et saturée comme Marseille, impossible de construire des parcs, de réserver des lieux pour se retrouver, de créer des terrains de sport pour s'entraîner. Heureusement ! On a revu les usages des toits, en rendant accessibles les plus plats pour les végétaliser, pour permettre à certaines communautés de se réunir en toute sécurité, pour abriter des animaux en entente de pâturer, etc. Est-ce que c'est ready pour cette balade qui va être mémorable ? Allez, lève-toi. Tu vas essayer de rentrer dans le musée. Lorsque celui-ci est accessible, il offre une vie emprunable pour tout cas. Viens, et cherche ton très vieux musée. Sur la devanture sablée du bâtiment, tu aperçois une enseigne sur laquelle est écrit « Rooftop, regard café » . Autrefois, je travaillais ici, à l'accueil. J'avais un petit badge indiquant mon prénom. Ça. Tu as pu rentrer, c'est bon ? Bien, si c'est ouvert, tu vas pouvoir y aller.
- Speaker #0
Je te laisse passer devant,
- Speaker #1
je pousse la porte et je demande gentiment à la personne qui me remplace à l'accueil si c'est possible d'accéder à la carrière. Mais on pose cette balade sonore. le temps d'arriver sur la terrasse. Et si d'aventure c'est fermé, t'inquiète pas, je vais quand même te livrer tous les secrets du lieu. Dans ce cas, retourne te poser confortablement. Te voilà sur cette belle terrasse en bois. Son panorama à presque 360 degrés dessine une pluralité de points de vue. En face, tu vois les immeubles Pouillon, que je te présenterai tout à l'heure. Eux aussi sont couleur sable, et viennent rompre avec les formes organiques de l'environnement par la géométrie des fenêtres. En face, le Fort Saint-Jean et sa tour ronde assez haute pour être visible des navires à plus de 20 km de la rate de Marseille. Ce bâtiment avec cette immense porte à faux, c'est la Villa Méditerranée. Elle abrite la réplique de la grotte Kosker. Cela fait partie de ces nombreux lieux inoccupés qui ont été réhabilités pour accueillir les répliques de sites historiques dont la préservation était menacée au regard des changements climatiques. Ouais, on parle bien de la montée des eaux. Heureusement, artistes, archéologues, historiens et historiennes se sont mobilisés pour identifier rapidement les sites à risque, les répertorier, et les reconstruire. Le taf a été fait, et notre patrimoine est ainsi préservé, et toutes les générations peuvent en profiter. Oh ! Et ce petit bout de mer, et ce rayon de soleil, ça me donne envie de faire un plouf. Bon, plus tard. Je te disais donc que cette terrasse, c'est l'une des premières à avoir été transformée en place publique et rendue accessible à tous. Je sais que d'où tu viens, c'est pas très commun. Donc j'avais envie de te faire découvrir Mont-Marseille, vu d'en haut. Car les toits de la cité phocéenne représentent environ 9 km², soit 1261 stades vélodromes, qui n'étaient avant que très peu utilisés. C'est maintenant devenu un second sol, une cinquième façade, un bien commun pour tous les habitants et les habitantes. Ce musée a fait le pari sportif... d'installer sur sa terrasse des infrastructures dédiées au bien-être et à la santé des Marseillais et Marseillaises. Il y a longtemps, la ville manquait cruellement d'équipements dédiés à toutes sortes de pratiques sportives. Et comme le sport local en province s'appétanque, forcément, c'est autour de cet outil convivial que s'est développée la terrasse. Ici, on joue avec les couleurs. Les poutres de bois dédiées à arrêter les boules des tireurs rappellent les jaunes et ocres de Cézanne. Et le sable teinté de verre fait écho aux collines verdoyantes. Les toits terrasseportifs ont incité les Marseillais et les Marseillaises à adopter un mode de vie plus actif et sain, offrant des lieux de proximité pour pratiquer une activité physique. Au-delà de l'amélioration de la santé, ce qui est déjà pas mal, Ces espaces ouverts à tous sont devenus des lieux d'échange qui contribuent à revitaliser les quartiers. Ici, tous les dimanches soirs, tu peux venir participer à des soirées d'observation des étoiles, grâce à un métier apparu en 2028. Les astronomes des terrasses animent régulièrement des séances d'appréciation de la voie lactée. En effet, le ciel, et encore plus la nuit, regorge de secrets que nous avons oubliés. Ces astronomes des terrasses et des toits ont donc pour mission de nous former à la guidance par les étoiles ou l'apprentissage astronomique pour enfin les reconnaître. Par exemple, je sais bien que tu ne peux pas la voir briller en ce moment même l'étoile au-dessus de toi, qui est probablement Vénus, souvent appelée l'étoile du berger. Eh bien, elle est particulièrement visible en début de soirée ou avant l'aube, selon la période de l'année, et se distingue par sa luminosité intense dans le ciel marseillais. En attendant la nuit, je t'invite à prendre un instant pour observer la mer. C'est bien, il est plus que temps de se mettre en route, j'ai encore plein de lieux merveilleux à te faire découvrir. Tu es prête ? Prêt ? Sors d'ici et prends tout de suite à gauche. Tu vas aller au sommet de la tour du roi René au cœur du fort. Rendez-vous dehors. Sous- Ça y est, t'es dehors ? Va à gauche, sur ce chemin de cailloux autrefois figé qui maintenant laisse enfin l'eau pénétrer les sols pour préserver cette ressource si précieuse. Pour aller vers la tour du roi René, traverse côté quai de la tourette, tu vas à gauche sur le début de l'Ème-Neveu-Doyer, en laissant sur ta droite la ville à Méditerranée et le bassin du J4. C'est fou d'imaginer que dans cette villa méditerranée digne de nos jeux de construction d'enfants, se trouve une grotte retraçant l'histoire et la richesse culturelle de nos vieux ancêtres. En traversant le boulevard Jacques-Sahadé, tu as laissé sur ta gauche un grand rond-point. Enfin, si tu sais te repérer dans l'espace. Et là, sur la droite, le fameux bassin du J4. D'ailleurs, aujourd'hui, on l'appelle le bassin Camille-Étienne. De mémoire, c'était en 2026. Elle a réussi à soulever des montagnes pour interdire ce qu'on appelait à l'époque le Deep Sea Mining. Heureusement qu'elle et d'autres se sont battues pour préserver nos océans. Sinon, ce bassin devant toi serait probablement sans vie et nous ne serions pas là pour observer l'horizon. Là, normalement, tu vas apercevoir et prendre à droite sur la promenade Louis Broquier au pied de la terrasse du Fort Saint-Jean. Et même si tu vois la tour du Roi René devant toi, je te propose de faire le tour du fort pour y aller. Et puis comme ça, tu vas pouvoir profiter de la vue mer et de l'odeur des vagues. Je te retrouve dans quelques minutes, dès que tu auras passé l'entrée du fort, par la toute petite porte avec le numéro 201, au pied de la tour, là, sur le quai.
- Speaker #0
Le swimming pool contre le bar se vide Est-ce qu'on irait pas faire un tour chez moi ? Toi t'as vu, c'est ma tête qui s'ennive Les autres ne se tiennent pas dans le regard On pourrait les virer mais l'ambiance n'est pas faite pour moi Alors on rit mais putain on sait que ça ne sera pas bon Cette soirée On pourrait monter sur le toit du monde Coucher sous les étoiles blondes On pourrait jouir S'il écoute le monde Notre danse Enbrasse-moi, ne t'en pas Que le jour tombe Viens suis moi,
- Speaker #1
je t'emmène au Brésil où l'on danse le cha-cha. Regarde bien mes pas, les comètes qui s'agissent On hésite immobile, on a froid C'est l'hiver qui s'installe sur les toits Si tu reviens, je mettrai des bougies La la la la la On brasse au charme On pourrait monter sur le trône du monde On pourrait coucher sous les étoiles blondes On pourrait jouir Si les continents n'obtendent pas Brasse-moi, ne te parle pas Que les jours tombent Voilà, tu es devant le 201. La porte est rouge, sur le quai, face à quelques bateaux situés à l'entrée du port. Une si petite porte pour un si grand fort ? Normal, tu me diras. C'était pour protéger ce qu'il contenait. Si tu as pu entrer, te voilà au cœur de la tour, en son centre, en bas du fort. Devant toi se dresse le portrait d'une femme. Mais c'est qui cette femme ? Tu vas aller au plus proche des remparts, à gauche se dresse un escalier. Si ta condition te le permet, tu vas gravir cet escalier, sinon demande au gardien du site où se trouve l'ascenseur. Une fois en haut, je te donnerai de nouvelles indications à suivre. Prends le temps, à chaque palier des étages, d'observer la vue à travers les meurtrières. Oh ! Tu vois la mer ? Un bout de palais du pharaon ? Et les bateaux qui prennent le large ? Continue de monter. Allez, un dernier effort, tu vas arriver sur une première terrasse. Ça vaut le coup. Elle est couverte par une pergola en acier qui rappelle le tressage naturel des végétaux qui s'entremêlent pour offrir une couverture abritant du soleil. Dessus, a poussé une glissine qui vient offrir de l'ombre supplémentaire aux habitudes et siestes. La chance ! Au bout de cet espace, toujours sur ta gauche, des escaliers te permettent de monter encore un peu. Tu vas te retrouver sur le chemin de ronde, au-dessus de là où tu étais tout à l'heure. Prends un instant pour observer le même point de vue, mais d'en haut. Les perspectives sont si différentes. Tu aperçois l'horizon, les bâtiments sont devenus tout petits, tout petits, comme les passants et passantes. Coucou ! Avance encore un peu. Sur ta droite, tu vas voir un petit tunnel. Attention la tête ! Dès que tu en sors... Tu te retrouves au cœur du fort sur une grande esplanade devenue au fil du temps une vraie place de village, avec toutes les activités d'un petit centre. Le marché et ses commerçants, des espaces collectifs pour se retrouver, des endroits pour se reposer, pour papoter. Et si tu continues tout droit, tu vas pouvoir monter encore quelques marches pour finir de prendre de la hauteur. Je t'avais prévenu. Ici, tu es sur ce qui est pour moi le toit de Marseille. Ce que j'aime par-dessus tout ici, c'est la démonstration qu'a fait ce lieu culturel. Des possibilités de plantation sur nos toits. C'est une véritable forêt urbaine en hauteur qui a été plantée ici. Avec les changements climatiques, les énormes sécheresses et les fortes pluies, faire ces cultures hors sol permet de préserver la biodiversité des aléas météorologiques. Et ouais, ainsi, on gère mieux l'eau et les cultures locales. Ce sont des techniciennes et techniciens de forêt urbaine qui entretiennent ces espaces. C'est vraiment les meilleurs pour créer des écosystèmes qui permettent de lutter contre les îlots de chaleur. Tu es donc de nouveau sur le chemin de la Ronde, de l'autre côté du fort. En face de toi, la passerelle permet maintenant de relier le fort au cœur de la ville, dans le quartier du Panier. Les toitures végétalisées sont maintenant de véritables oasis urbaines perchées au sommet de nos bâtiments. Elles transforment les paysages citadins en espaces verts luxuriants, tout en offrant des bénéfices écologiques et économiques insoupçonnés. Et tu te rends compte qu'on gagne moins 4 degrés en plein soleil ici l'été, par rapport aux quelques espaces encore bitumés qu'il reste ? Pfiou ! Surtout écoute ! Oui, c'est subtil, mais l'accueil des végétations ici a permis à d'autres écosystèmes de se développer. On retrouve des insectes qui avaient complètement disparu des villes. Et qui dit insectes de retour, dit renouveau de certaines variétés d'oiseaux aussi. Pour attirer diverses variétés, il a été planté des espèces locales et méditerranéennes. Tu as de la lavande, du thym, du romarin, qui attirent les insectes pollinisateurs, comme l'abeille charpentière par exemple. Cette abeille solitaire reconnaissable à sa taille imposante et sa couleur noire violacée est très sensible à la disponibilité de fleurs riches en nectar. Ces toits végétalisés lui offrent une source de nourriture et un habitat pour nicher dans les tiges creuses et le bois mort. D'autres choix éclairés de plantes permettent la création de biotopes résilients et accueillants pour la faune locale. Ici, tu as de la carotte sauvage et du fenouil. C'est la maison idéale pour le macarons. Ce grand papillon jaune et noir, longtemps en déclin en milieu urbain, pond ses oeufs sur des plantes hautes et y complète son cycle de vie. Ah, ça me fascine, tous ces pollinisateurs ! Tu entends ? Lui, c'est un moineau friqué. Ça faisait bien longtemps qu'on n'en avait pas entendu en ville à cause de la disparition des milieux semi-ouverts et des insectes. Il t'invite à rester sur la gauche, tu vas revenir sur tes pas pour ressortir par où tu es arrivé. Oui, oui, la petite pente rouge qu'il donne sur le quai. En allant tout droit, tu devrais apercevoir la pergola d'acier. Pour y aller, prends la galerie des officiers. Planter des pépites de nature au cœur de nos villes, c'est devenu une vraie nécessité pour tenir tête aux changements météorologiques qui nous tombent dessus. Ces coins de verdure, ce n'est pas que pour faire joli. Ils nous rafraîchissent l'air quand le soleil tape dur. Ils aident à avaler les gros orages sans tout inonder. Et puis, ils nettoient notre souffle comme une bonne brise de mistral après la canicule. Bref, c'est du bon sens et en plus, ça nous rend la vie plus douce. Plonge ton regard aussi vers le bas. C'est ça aussi prendre de la hauteur. En contrebas, tu observes de petits coins de verdure. C'est Jules qui les entretient. Il est agriculteur de toits. Il est capable de cultiver légumes, aromates et fruitiers sur quasiment tous les toits. Il faut croire que lui aussi a des pouces verts, comme Tistou. Grâce aux 250 toits créés à Marseille par Jules, sont alimentés 125 amap. Tu vois le ratio ? À ton époque, c'était encore en émergence les AMAP. Mais maintenant que l'agriculture urbaine s'est démocratisée, tous les foyers de la ville sont rattachés à une AMAP. Mais attends, c'est quoi les AMAP ? Ce sont les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne. Ça permet de mettre directement en relation des producteurs locaux et des productrices locales avec des consommateuristes de la ville. Waouh ! Petit à petit... Les permaculteurs et permacultrices qui ont pris possession des toits ont permis d'abolir les supermarchés. Ouais. Maintenant, c'est vraiment une aberration de consommer un légume qui est produit à plus de 100 km, et qui plus est, pas de saison. Ah, si tu pouvais goûter nos tomates, elles sont incroyables. Adieu courgettes, pommes ou poires calibrées, formatées comme nous. Mais ça, c'était avant. Heureusement, on s'accepte dans notre diversité maintenant. Voilà, tu as fait le tour de la tour pour aujourd'hui. Tu peux t'arrêter ici et prendre la passerelle direction le panier pour foncer te renseigner sur tous les métiers présentés au tiers-lieu de l'Alcazar sur le cours Belzance. Ou ressortir par la petite porte par laquelle tu étais entré, où tu pourras poursuivre la balade. Je t'avais prévenu, je t'ai bien baladé. J'espère que t'as pas eu trop le vertige. et que maintenant t'as envie d'embrasser le futur qui s'offre à toi.
- Speaker #0
Allez, bisous !
Merci à Elles et Eux de faire confiance à Vaï. Merci à Marseille Solutions d'avoir participé à la réalisation de cet épisode spécial. Pour en savoir plus sur « À nous les toits » , rendez-vous sur le site internet dédié. Et nous t'invitons à écouter la deuxième partie de la balade, qui reprend donc à la sortie de la Tour du Roi René sur la promenade Louis-Bourroquier. Le récit que tu as entendu est fait d'anecdotes réelles et fantasmées autour des futurs désirables. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site vaille.fr avec deux i. Les vaillants, vaillantes et les ressources qui ont nourri cette réflexion y sont disponibles. Avec Marseille Solutions, nous t'invitons à rester dans l'action. Si ce podcast t'a plu, suis-le sur les réseaux, like, commente et partage-le un max autour de toi. J'espère que tu as aimé te faire balader et n'oublie pas, il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger.