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VAï Podcast

Rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René

Rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René

32min |10/10/2025
Play
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Rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René

Rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René

32min |10/10/2025
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Description

Pour ce second épisode, commencez la balade au pieds de la Tour du Roi René, devant la porte rouge, au numéro 201.


Mode d’emploi :

Profitez en pour vous offrir une balade marseillaise, une pause dans le quotidien, un moment de douceur, une rêverie urbaine. Marseille comme vous ne l'avez jamais vu !


A écouter in situ : rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René et appuyer sur PLAY !

A écouter du fond de son lit/canapé/chaise confortable : appuyer sur PLAY et fermer les yeux


Dans tous les cas, laissez-vous guider par VAï le podcast !


Un second épisode qui vous invite à prendre de la hauteur. 🪜

Si vous souhaitez poursuivre l’aventure et aller à découverte de plus d’initiatives et de plus de toits marseillais, rendez vous le 10 et 11 octobre 2025 dans le cadre du festival À Nous Les Toits porté par Marseille Solutions.


Pensez à vous abonner pour ne manquer aucune occasion de vous faire balader 👣

Pour en savoir plus VAï Podcast

et sur les réseaux sociaux Instagram


Vous souhaitez vivre la balade avec une guide et la partager avec votre équipe, votre famille, vos ami.es, ... écrivez à louisane.roy@lilo.org
Elle peut s'accompagner d'une réflexion sur l'a-venir et permet de se projeter dans des futurs souhaitables et désirables, en proposant des ateliers inspirants pour participer à la construction de solutions enthousiasmantes.


Votre ville porte aussi des initiatives positives et vous souhaitez les mettre en avant ? Écrivez-nous également !


Réalisation : Louisane Roy

Voix : Anaïs Dautais Warmel

Post-production : Station Woosh

Musiques : 30 tempo de Baker

Chanson : Points de vue de Christime Sèvres


Durée : 32 minutes



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vaille, le podcast Par Louisa Noroy, diseuse de belles aventures Avec Vaille, tu vas enfin adorer te faire balader Vaille te propose de courtes balades sonores, urbaines et immersives au cœur de Marseille Vaille remet en marche tes imaginaires et te raconte de belles histoires de demain à la découverte de l'ue inspirant et de celles et ceux qui incarnent déjà des mondes heureux. À réaliser depuis le fond de ton lit ou en suivant le parcours défini, vaille qu'on ne passe à pas des récits inspirés et positifs. Celui de l'ambassadrice de la gentillesse, de l'hôtesse de maison partagée, du thérapeute en reconnexion à la nature ou de la scénariste pour la biodiversité. Pour te bouger tout en découvrant les possibles métiers de demain. Alors, on y vaille ? Très cher toi, tu es en ville, alors reste vigilant et vigilante, aux voitures, aux scooters et surtout aux autres et à toi-même. Bien que Vaille t'encourage à lever les yeux, Pense à regarder où tu mets tes pieds. Avant que notre récit ne commence, sache que des éléments n'existeront peut-être pas encore et que d'autres auront probablement disparu au profit de nouvelles histoires. Mais ne t'en fais pas, laisse-toi guider, écoute ton instinct et profite du voyage. Tu entends le deuxième épisode de Vaille, le podcast. Il a été co-pensé avec l'équipe de Marseille Solutions dans le cadre de l'événement Annoulez-toi à Marseille. Tu peux l'écouter sans avoir réalisé la balade précédente, mais nous t'invitons chaleureusement à commencer la série par le premier épisode qui te donne rendez-vous au Musée Regards de Provence. Mais te voilà ici, c'est donc une nouvelle occasion de prendre de la hauteur. Aujourd'hui je te donne rendez-vous pour débuter la balade au pied de la tour du roi René sur la promenade Louis Broquier devant la toute petite porte rouge au numéro 201 face au bateau. De temps à autre je ferai peut-être si nécessaire de petites apparitions dans ta promenade pour te donner des indications directionnelles à suivre. Alors pour commencer cherche un endroit pour t'installer confortablement. Laisse ton regard errer autour de toi. Cherche ce coin de douceur où le temps s'arrête. Un presque banc t'attend peut-être, ou l'ombre d'un mur qui pourrait t'offrir son épaule de pierre. Imagine un bord de quai complice pour t'asseoir, les pieds survolant l'eau. Choisis l'endroit où ton âme voudra se poser, là où le monde ralentit, et où ta promenade pourra commencer. C'est bon ? Maintenant, ferme les yeux. Laisse-toi bercer par le rythme de ton souffle. Inspire comme une vague qui monte, lente et profonde. Expire comme elle se retire, apaisée d'aller au loin. Largue l'instant présent, ces bruits, ces pas pressés, ces moteurs lointains qui s'effacent. Écoute ! La ville murmure encore, mais déjà ses voix s'adoucissent, les rires s'envolent, les gabions tracent leur sillon au-dessus du port, le clapetis de l'eau danse contre l'équipe, et l'air embaume le pain, cette résine ensoleillée qui colle à la mémoire du sud de la France. Ferme les yeux, sens-toi léger ou légère. Tes pieds quittent le sol, le bitume s'éloigne, les silhouettes des passants et passantes deviennent des ombres minuscules, tandis que toi, tu t'élèves. Plus haut, toujours plus haut, porté par un vent qui n'appartient plus tout à fait à aujourd'hui. La musique t'emmène. Te voilà au-dessus des toits, au seuil de l'avenir, Marseille respire enfin. Elle a déployé ses ailes, transformé ses cicatrices en jardins suspendus et ses terrasses oubliées en places publiques célestes. Inspire ses fantaisies, expire ses possibles. Écoute encore. Ce sont les échos d'une ville réinventée, où l'on se parle, où l'on se tend la main, où chaque recoin, même le plus haut, même le plus secret, est devenu un lieu de vie, de culture, de fête. Les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts. On y cultive la terre et les rêves, on y partage des repas sous les étoiles, on y peint des fresques avec la lumière du soir. Laisse venir les images. Entends-tu les anciens compter des histoires à l'ombre des oliviers sur les tropéziennes ? Sents-tu ces rires qui montent des terrasses ? Ces mains qui se rejoignent pour planter, bâtir, créer ? Tout cela existe déjà, quelque part entre le réel et l'espoir. Alors, garde cette vision contre ton cœur, comme une graine que tu porteras tout au long de cette balade. Car le futur n'est pas une destination lointaine, il commence là, sous tes pas, dans ce frisson qui te traverse. Ouvre les yeux. Le monde t'attend, plus vif, plus tendre. Et souviens-toi, le vrai danger n'est pas de tomber, mais de rester cloué au sol. Alors, garde cette sensation à l'esprit, et mets-toi en mouvement. C'est reparti pour ton rooftop tour dans le futur en compagnie de Sarah.

  • Speaker #1

    Je suis contente de te retrouver. Te voilà au pied de la tour, laisse-la derrière toi pour aller tout droit, en direction du vieux port, en restant au plus proche de la mer et des bateaux. Pendant que tu passes devant, je vais te raconter l'histoire de ces bâtiments que tu vas laisser sur ta gauche. Tu l'aperçois devant toi ? Donc ici, tu as ce qu'on appelait autrefois le bâtiment de l'intendance sanitaire ou encore consigne sanitaire. Son histoire est étroitement liée à la gestion des épidémies. La consigne sanitaire était le lieu où les capitaines de navires devaient se présenter pour déclarer l'état de santé de leur équipage et de leur cargaison. En cas de suspicion d'épidémie, peste, choléra, les navires étaient mis en quarantaine. C'est pourquoi le bâtiment est orné d'une statue de Saint-Roch, protecteur contre les épidémies. Au XIXe siècle, les services sanitaires sont progressivement transférés vers d'autres sites, comme le Friul. Le bâtiment a ensuite abrité les douanes et la brigade des gardes-côtes. Il est vraiment joli, orné de son fronton et de ses grandes fenêtres. Seuls quelques petits ornements permettent de différencier ces deux répliques du même bâtiment. Peut-être que ce petit espace qui sépare les deux permettait de garer des calèches ? C'est en 2025 qu'il connaît sa réhabilitation. que nous avons encore aujourd'hui en devenant un tiers-lieu dédié au métier de la mer et à la culture maritime porté par l'association Marseille, capitale de la mer. Parce que Marseille est une capitale de la mer qui s'ignorait encore. L'association a fédéré les forces vives de la société dans divers secteurs. Économie, culturelle, industrielle, artisanale, sportive, gastronomique, environnementale, universitaire, sociale, institutionnelle, pour valoriser la mer comme ressource urbaine. Dès 2019, l'association s'est rassemblée autour de trois valeurs. Coopération, inclusion et éco-responsabilisation. Et elle héberge, dans ce premier bâtiment, un festival emblématique et une cité des arts, des sports et des métiers de la mer. Allez bien, on presse le pas, j'ai des tonnes de choses à te faire découvrir. Et t'es pas au bout de tes surprises. Donc, une fois que tu passes devant les deux bâtiments, consignes sanitaires puis douane... Au retour sur la route, celle du quai du port, il va falloir traverser. Une fois que tu auras passé devant le deuxième bâtiment, tu fais bien attention en traversant la route, on t'a dit. Sur le passage piéton, tu vas aller en face, en tenant plutôt ta gauche sur l'avenue de Saint-Jean. Pendant que tu traverses, j'aimerais te parler d'un métier. Savais-tu que tu pouvais devenir concierge des toits ? Après avoir fait les accueils au rez-de-chaussée, c'est devenu mon métier. En effet, maintenant j'accueille les habitants, habitantes, visiteurs, visiteuses, en gérant l'accès sécurisé et les usages partagés des toits collectifs. En tant que concierge des cieux, je réveille chaque matin les jardins suspendus. J'arrose les rêves des citadins et citadines. Et je chuchote aux abeilles qui putinent entre les étages. Sous mes doigts, j'aspire à croire que les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts entre la terre et le ciel, où chacun, chacune, apprend à cultiver l'art de vivre ensemble. Ensuite, tu vas prendre tout de suite à droite sur la rue de la Loge, jusqu'au numéro 31. Je te laisse le temps d'y aller tranquillement. Tu dois encore être sur la rue de la Loge. J'espère que tu as pris le temps d'observer les immeubles notamment ceux que tu as sur ta droite. Laisse-moi t'en compter les secrets. Les fameux Pouillons. À l'époque de la reconstruction du port, cet architecte, Fernand Pouillon, a su relever avant l'heure les défis de l'architecture durable. Ses imposants blocs réguliers sont en pierre blonde du pont du Gard. Selon où tu es, difficile de le voir, mais sur une des pierres, une gravure a inscrit le futur des bâtiments. Ici, le ciel n'est pas une limite, mais une partition. En 2047, les immeubles Pouillon, ces géants de béton et de lumière construits dans les années 50, ne sont plus seulement des symboles de la reconstruction d'après-guerre. Les toitures, autrefois, fois simple terrasse oubliée, sont devenus les toits-champs. Un écosystème culturel et écologique unique où l'architecture, la musique et la nature s'entremêlent pour écrire une nouvelle partition de la ville, une vraie symphonie urbaine. À chaque croisement sur ta droite, je t'invite à jeter un coup d'œil au mât des bateaux et à la bonne mer qui continue à veiller sur nous. Chaque toit est recouvert d'un jardin méditerranéen où poussent lavande, romarin et ciste, mais aussi des plantes instruments, des végétaux connectés avec des petits capteurs pour produire des sons sous l'effet du vent ou de la pluie. Ces connexions transforment les vibrations en notes, créant une mélodie, diffusée en direct sur les ondes de Radiopouillon, la web radio poétique des Toit-Champs. Les anciens solariums, autrefois réservés aux résidents et habitantes, sont désormais ouverts à tous. On y trouve des cabinets d'écoute où l'on peut composer sa propre bande-son de la ville en mixant ceux des toits, les cris des mouettes et les rires des enfants jouant sur les terrasses. Des ponts suspendus et légers, inspirés des ponts de cales des navires, relient les toits entre eux. Les promeneurs y croisent des musiciens, des jardiniers urbains et des passeurs de récits. Des conteurs qui improvisent des histoires en s'inspirant des paysages et des rencontres. Wow ! Chaque semaine, des musiciens amateurs et professionnels se retrouvent pour des sessions d'improvisation utilisant les sons captés par les toitures. Les enfants du quartier viennent y fabriquer des instruments avec des matériaux recyclés sous la houlette de luthiers locaux. Et on trouve dans le bâtiment la Marina, la première bibliothèque d'instruments partagés de la ville. Alors rien à voir avec le port ici. C'est un fémage à la célèbre marseillaise Marina Key, qui a su faire rayonner la cité phocéenne à l'International. Chaque été, les Toichans accueillent un festival où se mêlent concerts acoustiques, performances de danse verticales sur les façades et nuits étoilées. Des veillées où l'on écoute des récits mythologiques sur la création de Marseille, réinterprétés à la lumière des défis contemporains que nous avons surpassés. Ici, on n'a pas construit sur la ville, mais avec elle. Les bâtiments autrefois critiqués pour leur monumentalisme sont devenus des symboles de légèreté et de poésie urbaine. En parlant d'accéder au toit, pense bien à faire une pause au numéro 31 de la rue de la Loge. Car regarde droit devant toi, au loin, c'est des bouts de la mairie de Merseille. Savais-tu que celle-ci est scindée en deux ? Dans le bâtiment principal, on ne peut pas passer du rez-de-chaussée au premier étage. Bah ouais, à l'époque, en bas, tu avais les négociants, les marchands, bref, ceux qui faisaient du bruit. Et en haut, tu avais les nantis, les décideurs, la gestée, c'est la politique. Et il était hors de question que ces deux mondes cohabitent. D'où la présence de la passerelle entre les deux bâtiments, car il n'y a pas d'escalier dans la mairie. Aujourd'hui, on l'appelle la passerelle de la communion. Elle illustre au contraire les nouveaux modèles de gouvernance collective que nous avons mis en place, où chacun, chacune, à tour de rôle, va assumer un statut décisionnel pour le bien commun. Là, face au 31 de la rue de la Loge, tu vas prendre à gauche sur l'ancienne place Vivot. On va en faire le tour. Maintenant, on l'appelle la place des récits futurs. C'est devenu un laboratoire vivant, dédié à la réinvention des récits collectifs, où l'on cultive l'imaginaire comme une ressource vitale pour affronter les défis du XXIe siècle, crise écologique, fractures sociales et besoins de sens. Ici, tu as des arbres à histoire, des structures interactives où les visiteurs enregistrent leurs récits personnels accessible via des QR codes gravés dans la roche au pied des arbres. Quand tu arrives sur la place Vivo, tu vas prendre à droite et aller tout droit, tout droit, tout droit. Et on se retrouve au numéro 50 de la rue Lassidon. Dans les anciens garages, artistes, scientifiques, citoyens et citoyennes, ils co-écrivent des fictions prospectives. Chaque mois, un conseil des récits sélectionne les histoires les plus inspirantes, qui sont ensuite diffusées sous forme de podcasts de bandes dessinées ou de performances vivantes sur la place. Pendant que tu marches, je vais te faire un petit tour. Partagez ma chanson du moment. T'inquiète, je vais pas chanter. Mais surtout, n'oublie pas, rendez-vous au 50 rue Lassidon.

  • Speaker #2

    Le soleil brille, on se donne la main, on fait la ronde. Et chacun peut en profiter

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes

  • Speaker #1

    Le caviar et la vache enragée, les clochards avec les starlettes

  • Speaker #2

    Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût selon comment on le regarde Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût A Meugeve, ou sous le pont de Saint-Cloud

  • Speaker #0

    Sur la Seine,

  • Speaker #2

    y'a des bateaux mouches Avec des dames en décolleté Qui ritent ré-haut et font des touches Et y'a aussi la suicidée

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Le malheur et l'imbécilité, la fringale et le coup de fourchette

  • Speaker #2

    Moi je dis que la scène a pas le même goût selon comment on la regarde Moi je dis que la scène a pas le même goût Vu par en-dessus ou par en-dessous Il y a des murs où au matin blême on met en grand les entêtés Il y a des murs où au matin blême on assassine la liberté

  • Speaker #1

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Les martyrs et les médaillés, les généraux et les poètes

  • Speaker #2

    Moi je dis que l'honneur a pas le même goût, selon comment on le regarde. Moi je dis que la mort a pas le même goût, vu par en-dessus ou par en-dessous.

  • Speaker #1

    Au numéro 50 de la rue d'Assidon, où se poursuit ta balade, tu as la bibliothèque des futurs possibles. Une collection d'œuvres spéculatives, romans, essais, jeux de rôle, rassemble les futurs désirables pour Marseille. Les visiteurs et visiteuses peuvent y contribuer en déposant leurs propres textes dans des capsules temporelles. La place des récits futurs incarne une nouvelle forme de résilience, celle qui passe par la capacité à se raconter autrement. Elle rappelle que les crises sanitaires et écologiques ne sont pas seulement des menaces, mais aussi des opportunités pour réécrire nos modes de vie. Les murs portent encore la trace des anciennes histoires. Mais aujourd'hui, on y met en quarantaine les vieux récits toxiques. Croissance infinie, individualisme, peur de l'autre, pour mieux en inventer de nouveau. Va tout au bout, tu vas tourner à gauche sur la rue de la prison. puis remonté sur la place Ville-Neuve-Barjomeau. Jette un oeil au premier bâtiment, c'est la Maison Diamantée, un des rares édifices de la ville qui a gardé son nom originel. Il vient de sa façade, Unique, recouvert de pierres taillées en pointes de diamant, un style inspiré de l'Italie des Médicis. Autrefois symbole des élites, elle représentait l'ouverture de Marseille aux influences italiennes et espagnoles, reflétant la richesse des échanges commerciaux et culturels de l'époque. Prends un instant pour observer ce bâtiment. Toujours en face du bâtiment ? 16h est passée et retourne-toi. Te voilà sur la place Villeneuve-Bargemont, dite la place du marché car il s'y tient là tous les matins. Poursuite à route jusqu'à la place du marché. Lazo, regarde bien devant toi, tu as l'hôtel Dieu. On va continuer notre route en direction d'autres hôtels. Décidément. Déjà, prends à droite sur Grand-Rue. Tu es toujours dans le deuxième arrondissement de Marseille. Et pourtant, tu es dans la première rue de la ville. Oui, oui, la grande rue. C'est la plus vieille rue, la preuve même. Celle qui existait déjà à l'époque des Grecs. Tu vas donc passer devant une autre sorte d'hôtel. L'hôtel de Cabre, aussi appelé maison de l'échevant de Cabre. Elle est la plus vieille maison de Marseille, encore visible aujourd'hui. Il faut bien penser à traverser toute la place pargement. Petite anecdote, les portes de l'Hôtel Dieu s'ouvrent sur une cour baignée de lumière où des enfants dessinent à même le sol des fresques éphémères avec des cris colorés, pendant que des musiciens tunisiens et marseillais improvisent un concert sous les arcades. Autrefois hôtel de luxe réservé à une certaine élite, l'hôtel a su devenir un lieu d'hospitalité. A l'intérieur, l'ancienne chapelle est devenue une bibliothèque vivante. Entre les rayonnages de livres anciens, des étudiants échangent avec des artisans qui restaurent des manuscrits, tandis qu'une odeur de pain chaud s'échappe de la cuisine solidaire, où l'on sert des plats préparés avec les légumes du jardin suspendu. Sur le toit terrasse, transformé en verger méditerranéen, une femme explique à un groupe d'adolescents et adolescentes comment cultiver des figuiers en ville pendant qu'en contrebas, des danseurs et danseuses répètent une chorégraphie inspirée des mouvements des vagues. Dans l'aile ouest, un atelier brise de rire. Des retraités et des lycéens assemblent des meubles en bois upcyclé, sous l'œil bienveillant d'une menuisière syrienne qui leur raconte, entre deux coups de rabot, comment elle a traversé la Méditerranée avant de se retrouver ici, un nouveau foyer. Bref, je te disais que tu as un rendez-vous pour découvrir la plus vieille maison de Marseille. Depuis 1535, elle a survécu aux époques. aux troubles et aux aléas climatiques. Avant la Révolution française, tu pouvais observer sur la façade des armoiries royales les fameuses fleurs de lys. Mais, symbole de la monarchie, elles ont été détruites. En 1943, et ce, malgré la rafle de Marseille ordonnée par les nazis, détruisant une grande partie du quartier du Panier où se déroule notre balade, l'hôtel de Cabre, lui, a été épargné. Mais, histoire de fada, En 1954, lors de la reconstruction du quartier, il a été déplacé, et même tourné à 90 degrés pour s'aligner sur la Grand-Rue. C'est à cause de ce déplacement spectaculaire que tu vois sur la façade côté Grand-Rue, l'inscription Rue Bonnetry. Ouais, c'est normal. Avance encore un petit peu, le bâtiment est sur ta droite. Au croisement donc avec la rue Bonnetry. D'ailleurs, c'est la rue que nous allons emprunter maintenant, pour visiter notre dernier lieu ressource de cette balade. Tu vas t'arrêter au numéro 2 de la rue Bonnetry. Et crois-le ou non, mais j'ai aussi travaillé ici, à l'accueil de l'hôtel Hermès. À l'époque, j'avais aussi un petit badge indiquant mon prénom, Sarah. Savais-tu qu'il existe un lien entre le mythique Hermès et la ville de Marseille ? Selon la légende, Marseille, Massalia en grec antique, aurait été fondée vers 600 av. J.C. par des colons grecs venus de Phocée, une île en actuelle Turquie. L'histoire mythologique raconte que les Phocéens, guidés par des oracles, choisirent l'emplacement de la ville future après avoir reçu des signes divins. Dans certaines versions du mythe, Hermès, le messager des dieux, protecteur des voyageurs et des commerçants, aurait joué un rôle clé. Les Grecs invoquaient souvent Hermès pour protéger leurs expéditions maritimes. Une tradition rapporte qu'Hermès serait apparu en rêve à un des fondateurs de la ville, Protis, pour lui indiquer l'emplacement idéal de la future cité. Et puis, on est à Marseille, grand port méditerranéen, naturellement associé à Hermès, dieu du commerce et des échanges. Si quand j'étais plus jeune, ici c'était le bar à cocktails d'un hôtel, le lieu a su retrouver son essence, remettant au cœur de son fonctionnement la notion d'hospitalité. Après tout, n'est-ce pas le propre des hôtels ? Que d'accueillir et de prendre soin de ses visiteurs et de ses amis. Visiteuse, viens, si c'est ouvert, nous allons pouvoir y rentrer. Je te laisse passer devant, tu pousses la porte et demandes gentiment à la personne qui me remplace à l'accueil s'il y a encore de la place sur le rooftop. Mais pose à la balade, on se retrouve dans l'ascenseur. Et si d'aventure c'est fermé, ne t'inquiète pas, je vais quand même te livrer tous les secrets du lieu. Dans ce cas, trouve-toi un endroit pour te poser confortablement et terminer la visite. Quand tu vas sortir de l'ascenseur, il faudra sortir à droite et encore monter quelques marches pour accéder au toit. Dis bonjour, sois poli et trouve un endroit pour te poser un instant. Ce toit Hermès est un lieu protecteur des voyageurs et voyageuses. Hermès est une figure associée à l'idée de mouvement, d'échange et de rencontre, valeur qui sous-tendent l'hospitalité. Son caducé, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier, surmonté de deux ailes entourées de deux serpents entrelacés, est le symbole de paix et de commerce. Il évoque la nécessité de l'accueil et la confiance entre les peuples. Une notion oubliée bien trop longtemps de chacun et chacune d'entre nous. Maintenant, ici, c'est une vraie oasis des voyageurs et voyageurs égarés. Depuis 2032, le rooftop de l'hôtel Hermès, perché au-dessus du vieux port, n'est plus seulement une terrasse réservée aux clients et clientes de l'hôtel. Il est devenu un espace d'hospitalité radical. où l'on réinvente l'accueil dans une époque marquée par les migrations climatiques, les solitudes urbaines et la quête de sens. La terrasse, autrefois bien minérale et un poil élitiste, est désormais recouverte d'un jardin méditerranéen comestible où poussent figuiers, oliviers et herbes aromatiques, aziliques, thym ou encore romarin. Les tables sont disposées en cercle. invitant les visiteurs et visiteuses à partager un repas, une histoire ou simplement un silence. Une grande table centrale sculptée dans le bois d'un vieux bateau de pêche porte l'inscription. Ici, personne n'est étranger. Le comptoir de l'ancien bar est maintenant un espace culinaire collaboratif qui permet à quiconque, clients de l'hôtel, marseillaises, voyageurs de passage, de cuisiner ensemble avec les produits du jardin ou ceux rapportés par les participantes. Chaque matin, une poignée de bénévoles, des résidents de l'hôtel, des habitants de quartier, d'anciens migrants, accueillent les visiteurs avec un café et une question. « Qu'est-ce qui t'a amené jusqu'ici ? » Les réponses, parfois banales, parfois profondes, sont consignées dans un grand livre, « Le registre des chemins » , qui raconte l'histoire collective de ceux qui ont traversé l'Oasis. Tous les soirs, au moment où le soleil plonge dans la Méditerranée, les présents se rassemblent pour écouter un récit. Parfois, c'est l'histoire d'un migrant climatique qui a trouvé refuge à Marseille. Parfois, c'est celle d'un vieux pêcheur qui se souvient des bancs de poissons disparus. Ou encore celle d'un enfant de quartier qui imagine la ville en 2070. Ces récits sont enregistrés et diffusés sur les ondes de Radio Hermès, une radio dédiée aux voix de l'hospitalité.

  • Speaker #0

    Une fois par mois, l'hôtel Hermès offre une nuit gratuite à une personne tirée au sort parmi les visiteurs du rooftop. La seule condition ? Qu'elle raconte, le lendemain, ce que cette nuit a changé pour elle. L'oasis des voyageurs égarés incarne une utopie simple mais radicale. Et si l'hospitalité n'était pas un service, mais un acte de résistance et de création collective ? Ici, on ne consomme pas en lieu, on y participe. Les clients de l'hôtel côtoient d'anciens sans-abri. des artistes, des enfants du quartier, des voyageuses en transit. Les frontières entre hôtes et invités, entre local et étranger, s'estompent. Sur le mur est du rooftop, une fresque représente une main tendue vers l'horizon. Avec cette inscription. L'hospitalité, c'est l'art de transformer l'étranger en prochain, et le prochain en complice. Voilà, c'est ici que notre balade se termine. J'espère que tu as apprécié Prendre de la hauteur. avec moi et découvrir ce que l'avenir peut nous réserver. Et n'oublie pas que depuis les toits, nous voyons mieux le ciel et les étoiles. Nous nous autorisons ainsi à rêver.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode spécial. Il a été réalisé par Louisa Noroy, à la co-écriture et à la voix, Anaïs de Théouarmel, à la musique, Baker, et à la chanson, Christine Sèvres. Et la post-production a été réalisée par Benjamin Roa de Station Ouche. Merci à elles et eux de faire confiance à Vaille. Merci également à Marseille Solutions d'avoir participé à la réalisation de cet épisode. Pour en savoir plus sur « À nous les trois » , rendez-vous sur le site internet dédié. Le récit que tu as entendu est fait d'anecdotes réelles et fantasmées autour des futurs désirables. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site vaille.fr avec deux i. Avec Marseille Solutions, on t'invite à rester dans l'action. Si ce podcast t'a plu, suis-le sur les réseaux, like, commente et partage-le un max autour de toi. J'espère que tu as aimé te faire balader et n'oublie pas, il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger. Alors, on y va-y ?

Description

Pour ce second épisode, commencez la balade au pieds de la Tour du Roi René, devant la porte rouge, au numéro 201.


Mode d’emploi :

Profitez en pour vous offrir une balade marseillaise, une pause dans le quotidien, un moment de douceur, une rêverie urbaine. Marseille comme vous ne l'avez jamais vu !


A écouter in situ : rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René et appuyer sur PLAY !

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  • Speaker #0

    Vaille, le podcast Par Louisa Noroy, diseuse de belles aventures Avec Vaille, tu vas enfin adorer te faire balader Vaille te propose de courtes balades sonores, urbaines et immersives au cœur de Marseille Vaille remet en marche tes imaginaires et te raconte de belles histoires de demain à la découverte de l'ue inspirant et de celles et ceux qui incarnent déjà des mondes heureux. À réaliser depuis le fond de ton lit ou en suivant le parcours défini, vaille qu'on ne passe à pas des récits inspirés et positifs. Celui de l'ambassadrice de la gentillesse, de l'hôtesse de maison partagée, du thérapeute en reconnexion à la nature ou de la scénariste pour la biodiversité. Pour te bouger tout en découvrant les possibles métiers de demain. Alors, on y vaille ? Très cher toi, tu es en ville, alors reste vigilant et vigilante, aux voitures, aux scooters et surtout aux autres et à toi-même. Bien que Vaille t'encourage à lever les yeux, Pense à regarder où tu mets tes pieds. Avant que notre récit ne commence, sache que des éléments n'existeront peut-être pas encore et que d'autres auront probablement disparu au profit de nouvelles histoires. Mais ne t'en fais pas, laisse-toi guider, écoute ton instinct et profite du voyage. Tu entends le deuxième épisode de Vaille, le podcast. Il a été co-pensé avec l'équipe de Marseille Solutions dans le cadre de l'événement Annoulez-toi à Marseille. Tu peux l'écouter sans avoir réalisé la balade précédente, mais nous t'invitons chaleureusement à commencer la série par le premier épisode qui te donne rendez-vous au Musée Regards de Provence. Mais te voilà ici, c'est donc une nouvelle occasion de prendre de la hauteur. Aujourd'hui je te donne rendez-vous pour débuter la balade au pied de la tour du roi René sur la promenade Louis Broquier devant la toute petite porte rouge au numéro 201 face au bateau. De temps à autre je ferai peut-être si nécessaire de petites apparitions dans ta promenade pour te donner des indications directionnelles à suivre. Alors pour commencer cherche un endroit pour t'installer confortablement. Laisse ton regard errer autour de toi. Cherche ce coin de douceur où le temps s'arrête. Un presque banc t'attend peut-être, ou l'ombre d'un mur qui pourrait t'offrir son épaule de pierre. Imagine un bord de quai complice pour t'asseoir, les pieds survolant l'eau. Choisis l'endroit où ton âme voudra se poser, là où le monde ralentit, et où ta promenade pourra commencer. C'est bon ? Maintenant, ferme les yeux. Laisse-toi bercer par le rythme de ton souffle. Inspire comme une vague qui monte, lente et profonde. Expire comme elle se retire, apaisée d'aller au loin. Largue l'instant présent, ces bruits, ces pas pressés, ces moteurs lointains qui s'effacent. Écoute ! La ville murmure encore, mais déjà ses voix s'adoucissent, les rires s'envolent, les gabions tracent leur sillon au-dessus du port, le clapetis de l'eau danse contre l'équipe, et l'air embaume le pain, cette résine ensoleillée qui colle à la mémoire du sud de la France. Ferme les yeux, sens-toi léger ou légère. Tes pieds quittent le sol, le bitume s'éloigne, les silhouettes des passants et passantes deviennent des ombres minuscules, tandis que toi, tu t'élèves. Plus haut, toujours plus haut, porté par un vent qui n'appartient plus tout à fait à aujourd'hui. La musique t'emmène. Te voilà au-dessus des toits, au seuil de l'avenir, Marseille respire enfin. Elle a déployé ses ailes, transformé ses cicatrices en jardins suspendus et ses terrasses oubliées en places publiques célestes. Inspire ses fantaisies, expire ses possibles. Écoute encore. Ce sont les échos d'une ville réinventée, où l'on se parle, où l'on se tend la main, où chaque recoin, même le plus haut, même le plus secret, est devenu un lieu de vie, de culture, de fête. Les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts. On y cultive la terre et les rêves, on y partage des repas sous les étoiles, on y peint des fresques avec la lumière du soir. Laisse venir les images. Entends-tu les anciens compter des histoires à l'ombre des oliviers sur les tropéziennes ? Sents-tu ces rires qui montent des terrasses ? Ces mains qui se rejoignent pour planter, bâtir, créer ? Tout cela existe déjà, quelque part entre le réel et l'espoir. Alors, garde cette vision contre ton cœur, comme une graine que tu porteras tout au long de cette balade. Car le futur n'est pas une destination lointaine, il commence là, sous tes pas, dans ce frisson qui te traverse. Ouvre les yeux. Le monde t'attend, plus vif, plus tendre. Et souviens-toi, le vrai danger n'est pas de tomber, mais de rester cloué au sol. Alors, garde cette sensation à l'esprit, et mets-toi en mouvement. C'est reparti pour ton rooftop tour dans le futur en compagnie de Sarah.

  • Speaker #1

    Je suis contente de te retrouver. Te voilà au pied de la tour, laisse-la derrière toi pour aller tout droit, en direction du vieux port, en restant au plus proche de la mer et des bateaux. Pendant que tu passes devant, je vais te raconter l'histoire de ces bâtiments que tu vas laisser sur ta gauche. Tu l'aperçois devant toi ? Donc ici, tu as ce qu'on appelait autrefois le bâtiment de l'intendance sanitaire ou encore consigne sanitaire. Son histoire est étroitement liée à la gestion des épidémies. La consigne sanitaire était le lieu où les capitaines de navires devaient se présenter pour déclarer l'état de santé de leur équipage et de leur cargaison. En cas de suspicion d'épidémie, peste, choléra, les navires étaient mis en quarantaine. C'est pourquoi le bâtiment est orné d'une statue de Saint-Roch, protecteur contre les épidémies. Au XIXe siècle, les services sanitaires sont progressivement transférés vers d'autres sites, comme le Friul. Le bâtiment a ensuite abrité les douanes et la brigade des gardes-côtes. Il est vraiment joli, orné de son fronton et de ses grandes fenêtres. Seuls quelques petits ornements permettent de différencier ces deux répliques du même bâtiment. Peut-être que ce petit espace qui sépare les deux permettait de garer des calèches ? C'est en 2025 qu'il connaît sa réhabilitation. que nous avons encore aujourd'hui en devenant un tiers-lieu dédié au métier de la mer et à la culture maritime porté par l'association Marseille, capitale de la mer. Parce que Marseille est une capitale de la mer qui s'ignorait encore. L'association a fédéré les forces vives de la société dans divers secteurs. Économie, culturelle, industrielle, artisanale, sportive, gastronomique, environnementale, universitaire, sociale, institutionnelle, pour valoriser la mer comme ressource urbaine. Dès 2019, l'association s'est rassemblée autour de trois valeurs. Coopération, inclusion et éco-responsabilisation. Et elle héberge, dans ce premier bâtiment, un festival emblématique et une cité des arts, des sports et des métiers de la mer. Allez bien, on presse le pas, j'ai des tonnes de choses à te faire découvrir. Et t'es pas au bout de tes surprises. Donc, une fois que tu passes devant les deux bâtiments, consignes sanitaires puis douane... Au retour sur la route, celle du quai du port, il va falloir traverser. Une fois que tu auras passé devant le deuxième bâtiment, tu fais bien attention en traversant la route, on t'a dit. Sur le passage piéton, tu vas aller en face, en tenant plutôt ta gauche sur l'avenue de Saint-Jean. Pendant que tu traverses, j'aimerais te parler d'un métier. Savais-tu que tu pouvais devenir concierge des toits ? Après avoir fait les accueils au rez-de-chaussée, c'est devenu mon métier. En effet, maintenant j'accueille les habitants, habitantes, visiteurs, visiteuses, en gérant l'accès sécurisé et les usages partagés des toits collectifs. En tant que concierge des cieux, je réveille chaque matin les jardins suspendus. J'arrose les rêves des citadins et citadines. Et je chuchote aux abeilles qui putinent entre les étages. Sous mes doigts, j'aspire à croire que les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts entre la terre et le ciel, où chacun, chacune, apprend à cultiver l'art de vivre ensemble. Ensuite, tu vas prendre tout de suite à droite sur la rue de la Loge, jusqu'au numéro 31. Je te laisse le temps d'y aller tranquillement. Tu dois encore être sur la rue de la Loge. J'espère que tu as pris le temps d'observer les immeubles notamment ceux que tu as sur ta droite. Laisse-moi t'en compter les secrets. Les fameux Pouillons. À l'époque de la reconstruction du port, cet architecte, Fernand Pouillon, a su relever avant l'heure les défis de l'architecture durable. Ses imposants blocs réguliers sont en pierre blonde du pont du Gard. Selon où tu es, difficile de le voir, mais sur une des pierres, une gravure a inscrit le futur des bâtiments. Ici, le ciel n'est pas une limite, mais une partition. En 2047, les immeubles Pouillon, ces géants de béton et de lumière construits dans les années 50, ne sont plus seulement des symboles de la reconstruction d'après-guerre. Les toitures, autrefois, fois simple terrasse oubliée, sont devenus les toits-champs. Un écosystème culturel et écologique unique où l'architecture, la musique et la nature s'entremêlent pour écrire une nouvelle partition de la ville, une vraie symphonie urbaine. À chaque croisement sur ta droite, je t'invite à jeter un coup d'œil au mât des bateaux et à la bonne mer qui continue à veiller sur nous. Chaque toit est recouvert d'un jardin méditerranéen où poussent lavande, romarin et ciste, mais aussi des plantes instruments, des végétaux connectés avec des petits capteurs pour produire des sons sous l'effet du vent ou de la pluie. Ces connexions transforment les vibrations en notes, créant une mélodie, diffusée en direct sur les ondes de Radiopouillon, la web radio poétique des Toit-Champs. Les anciens solariums, autrefois réservés aux résidents et habitantes, sont désormais ouverts à tous. On y trouve des cabinets d'écoute où l'on peut composer sa propre bande-son de la ville en mixant ceux des toits, les cris des mouettes et les rires des enfants jouant sur les terrasses. Des ponts suspendus et légers, inspirés des ponts de cales des navires, relient les toits entre eux. Les promeneurs y croisent des musiciens, des jardiniers urbains et des passeurs de récits. Des conteurs qui improvisent des histoires en s'inspirant des paysages et des rencontres. Wow ! Chaque semaine, des musiciens amateurs et professionnels se retrouvent pour des sessions d'improvisation utilisant les sons captés par les toitures. Les enfants du quartier viennent y fabriquer des instruments avec des matériaux recyclés sous la houlette de luthiers locaux. Et on trouve dans le bâtiment la Marina, la première bibliothèque d'instruments partagés de la ville. Alors rien à voir avec le port ici. C'est un fémage à la célèbre marseillaise Marina Key, qui a su faire rayonner la cité phocéenne à l'International. Chaque été, les Toichans accueillent un festival où se mêlent concerts acoustiques, performances de danse verticales sur les façades et nuits étoilées. Des veillées où l'on écoute des récits mythologiques sur la création de Marseille, réinterprétés à la lumière des défis contemporains que nous avons surpassés. Ici, on n'a pas construit sur la ville, mais avec elle. Les bâtiments autrefois critiqués pour leur monumentalisme sont devenus des symboles de légèreté et de poésie urbaine. En parlant d'accéder au toit, pense bien à faire une pause au numéro 31 de la rue de la Loge. Car regarde droit devant toi, au loin, c'est des bouts de la mairie de Merseille. Savais-tu que celle-ci est scindée en deux ? Dans le bâtiment principal, on ne peut pas passer du rez-de-chaussée au premier étage. Bah ouais, à l'époque, en bas, tu avais les négociants, les marchands, bref, ceux qui faisaient du bruit. Et en haut, tu avais les nantis, les décideurs, la gestée, c'est la politique. Et il était hors de question que ces deux mondes cohabitent. D'où la présence de la passerelle entre les deux bâtiments, car il n'y a pas d'escalier dans la mairie. Aujourd'hui, on l'appelle la passerelle de la communion. Elle illustre au contraire les nouveaux modèles de gouvernance collective que nous avons mis en place, où chacun, chacune, à tour de rôle, va assumer un statut décisionnel pour le bien commun. Là, face au 31 de la rue de la Loge, tu vas prendre à gauche sur l'ancienne place Vivot. On va en faire le tour. Maintenant, on l'appelle la place des récits futurs. C'est devenu un laboratoire vivant, dédié à la réinvention des récits collectifs, où l'on cultive l'imaginaire comme une ressource vitale pour affronter les défis du XXIe siècle, crise écologique, fractures sociales et besoins de sens. Ici, tu as des arbres à histoire, des structures interactives où les visiteurs enregistrent leurs récits personnels accessible via des QR codes gravés dans la roche au pied des arbres. Quand tu arrives sur la place Vivo, tu vas prendre à droite et aller tout droit, tout droit, tout droit. Et on se retrouve au numéro 50 de la rue Lassidon. Dans les anciens garages, artistes, scientifiques, citoyens et citoyennes, ils co-écrivent des fictions prospectives. Chaque mois, un conseil des récits sélectionne les histoires les plus inspirantes, qui sont ensuite diffusées sous forme de podcasts de bandes dessinées ou de performances vivantes sur la place. Pendant que tu marches, je vais te faire un petit tour. Partagez ma chanson du moment. T'inquiète, je vais pas chanter. Mais surtout, n'oublie pas, rendez-vous au 50 rue Lassidon.

  • Speaker #2

    Le soleil brille, on se donne la main, on fait la ronde. Et chacun peut en profiter

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes

  • Speaker #1

    Le caviar et la vache enragée, les clochards avec les starlettes

  • Speaker #2

    Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût selon comment on le regarde Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût A Meugeve, ou sous le pont de Saint-Cloud

  • Speaker #0

    Sur la Seine,

  • Speaker #2

    y'a des bateaux mouches Avec des dames en décolleté Qui ritent ré-haut et font des touches Et y'a aussi la suicidée

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Le malheur et l'imbécilité, la fringale et le coup de fourchette

  • Speaker #2

    Moi je dis que la scène a pas le même goût selon comment on la regarde Moi je dis que la scène a pas le même goût Vu par en-dessus ou par en-dessous Il y a des murs où au matin blême on met en grand les entêtés Il y a des murs où au matin blême on assassine la liberté

  • Speaker #1

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Les martyrs et les médaillés, les généraux et les poètes

  • Speaker #2

    Moi je dis que l'honneur a pas le même goût, selon comment on le regarde. Moi je dis que la mort a pas le même goût, vu par en-dessus ou par en-dessous.

  • Speaker #1

    Au numéro 50 de la rue d'Assidon, où se poursuit ta balade, tu as la bibliothèque des futurs possibles. Une collection d'œuvres spéculatives, romans, essais, jeux de rôle, rassemble les futurs désirables pour Marseille. Les visiteurs et visiteuses peuvent y contribuer en déposant leurs propres textes dans des capsules temporelles. La place des récits futurs incarne une nouvelle forme de résilience, celle qui passe par la capacité à se raconter autrement. Elle rappelle que les crises sanitaires et écologiques ne sont pas seulement des menaces, mais aussi des opportunités pour réécrire nos modes de vie. Les murs portent encore la trace des anciennes histoires. Mais aujourd'hui, on y met en quarantaine les vieux récits toxiques. Croissance infinie, individualisme, peur de l'autre, pour mieux en inventer de nouveau. Va tout au bout, tu vas tourner à gauche sur la rue de la prison. puis remonté sur la place Ville-Neuve-Barjomeau. Jette un oeil au premier bâtiment, c'est la Maison Diamantée, un des rares édifices de la ville qui a gardé son nom originel. Il vient de sa façade, Unique, recouvert de pierres taillées en pointes de diamant, un style inspiré de l'Italie des Médicis. Autrefois symbole des élites, elle représentait l'ouverture de Marseille aux influences italiennes et espagnoles, reflétant la richesse des échanges commerciaux et culturels de l'époque. Prends un instant pour observer ce bâtiment. Toujours en face du bâtiment ? 16h est passée et retourne-toi. Te voilà sur la place Villeneuve-Bargemont, dite la place du marché car il s'y tient là tous les matins. Poursuite à route jusqu'à la place du marché. Lazo, regarde bien devant toi, tu as l'hôtel Dieu. On va continuer notre route en direction d'autres hôtels. Décidément. Déjà, prends à droite sur Grand-Rue. Tu es toujours dans le deuxième arrondissement de Marseille. Et pourtant, tu es dans la première rue de la ville. Oui, oui, la grande rue. C'est la plus vieille rue, la preuve même. Celle qui existait déjà à l'époque des Grecs. Tu vas donc passer devant une autre sorte d'hôtel. L'hôtel de Cabre, aussi appelé maison de l'échevant de Cabre. Elle est la plus vieille maison de Marseille, encore visible aujourd'hui. Il faut bien penser à traverser toute la place pargement. Petite anecdote, les portes de l'Hôtel Dieu s'ouvrent sur une cour baignée de lumière où des enfants dessinent à même le sol des fresques éphémères avec des cris colorés, pendant que des musiciens tunisiens et marseillais improvisent un concert sous les arcades. Autrefois hôtel de luxe réservé à une certaine élite, l'hôtel a su devenir un lieu d'hospitalité. A l'intérieur, l'ancienne chapelle est devenue une bibliothèque vivante. Entre les rayonnages de livres anciens, des étudiants échangent avec des artisans qui restaurent des manuscrits, tandis qu'une odeur de pain chaud s'échappe de la cuisine solidaire, où l'on sert des plats préparés avec les légumes du jardin suspendu. Sur le toit terrasse, transformé en verger méditerranéen, une femme explique à un groupe d'adolescents et adolescentes comment cultiver des figuiers en ville pendant qu'en contrebas, des danseurs et danseuses répètent une chorégraphie inspirée des mouvements des vagues. Dans l'aile ouest, un atelier brise de rire. Des retraités et des lycéens assemblent des meubles en bois upcyclé, sous l'œil bienveillant d'une menuisière syrienne qui leur raconte, entre deux coups de rabot, comment elle a traversé la Méditerranée avant de se retrouver ici, un nouveau foyer. Bref, je te disais que tu as un rendez-vous pour découvrir la plus vieille maison de Marseille. Depuis 1535, elle a survécu aux époques. aux troubles et aux aléas climatiques. Avant la Révolution française, tu pouvais observer sur la façade des armoiries royales les fameuses fleurs de lys. Mais, symbole de la monarchie, elles ont été détruites. En 1943, et ce, malgré la rafle de Marseille ordonnée par les nazis, détruisant une grande partie du quartier du Panier où se déroule notre balade, l'hôtel de Cabre, lui, a été épargné. Mais, histoire de fada, En 1954, lors de la reconstruction du quartier, il a été déplacé, et même tourné à 90 degrés pour s'aligner sur la Grand-Rue. C'est à cause de ce déplacement spectaculaire que tu vois sur la façade côté Grand-Rue, l'inscription Rue Bonnetry. Ouais, c'est normal. Avance encore un petit peu, le bâtiment est sur ta droite. Au croisement donc avec la rue Bonnetry. D'ailleurs, c'est la rue que nous allons emprunter maintenant, pour visiter notre dernier lieu ressource de cette balade. Tu vas t'arrêter au numéro 2 de la rue Bonnetry. Et crois-le ou non, mais j'ai aussi travaillé ici, à l'accueil de l'hôtel Hermès. À l'époque, j'avais aussi un petit badge indiquant mon prénom, Sarah. Savais-tu qu'il existe un lien entre le mythique Hermès et la ville de Marseille ? Selon la légende, Marseille, Massalia en grec antique, aurait été fondée vers 600 av. J.C. par des colons grecs venus de Phocée, une île en actuelle Turquie. L'histoire mythologique raconte que les Phocéens, guidés par des oracles, choisirent l'emplacement de la ville future après avoir reçu des signes divins. Dans certaines versions du mythe, Hermès, le messager des dieux, protecteur des voyageurs et des commerçants, aurait joué un rôle clé. Les Grecs invoquaient souvent Hermès pour protéger leurs expéditions maritimes. Une tradition rapporte qu'Hermès serait apparu en rêve à un des fondateurs de la ville, Protis, pour lui indiquer l'emplacement idéal de la future cité. Et puis, on est à Marseille, grand port méditerranéen, naturellement associé à Hermès, dieu du commerce et des échanges. Si quand j'étais plus jeune, ici c'était le bar à cocktails d'un hôtel, le lieu a su retrouver son essence, remettant au cœur de son fonctionnement la notion d'hospitalité. Après tout, n'est-ce pas le propre des hôtels ? Que d'accueillir et de prendre soin de ses visiteurs et de ses amis. Visiteuse, viens, si c'est ouvert, nous allons pouvoir y rentrer. Je te laisse passer devant, tu pousses la porte et demandes gentiment à la personne qui me remplace à l'accueil s'il y a encore de la place sur le rooftop. Mais pose à la balade, on se retrouve dans l'ascenseur. Et si d'aventure c'est fermé, ne t'inquiète pas, je vais quand même te livrer tous les secrets du lieu. Dans ce cas, trouve-toi un endroit pour te poser confortablement et terminer la visite. Quand tu vas sortir de l'ascenseur, il faudra sortir à droite et encore monter quelques marches pour accéder au toit. Dis bonjour, sois poli et trouve un endroit pour te poser un instant. Ce toit Hermès est un lieu protecteur des voyageurs et voyageuses. Hermès est une figure associée à l'idée de mouvement, d'échange et de rencontre, valeur qui sous-tendent l'hospitalité. Son caducé, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier, surmonté de deux ailes entourées de deux serpents entrelacés, est le symbole de paix et de commerce. Il évoque la nécessité de l'accueil et la confiance entre les peuples. Une notion oubliée bien trop longtemps de chacun et chacune d'entre nous. Maintenant, ici, c'est une vraie oasis des voyageurs et voyageurs égarés. Depuis 2032, le rooftop de l'hôtel Hermès, perché au-dessus du vieux port, n'est plus seulement une terrasse réservée aux clients et clientes de l'hôtel. Il est devenu un espace d'hospitalité radical. où l'on réinvente l'accueil dans une époque marquée par les migrations climatiques, les solitudes urbaines et la quête de sens. La terrasse, autrefois bien minérale et un poil élitiste, est désormais recouverte d'un jardin méditerranéen comestible où poussent figuiers, oliviers et herbes aromatiques, aziliques, thym ou encore romarin. Les tables sont disposées en cercle. invitant les visiteurs et visiteuses à partager un repas, une histoire ou simplement un silence. Une grande table centrale sculptée dans le bois d'un vieux bateau de pêche porte l'inscription. Ici, personne n'est étranger. Le comptoir de l'ancien bar est maintenant un espace culinaire collaboratif qui permet à quiconque, clients de l'hôtel, marseillaises, voyageurs de passage, de cuisiner ensemble avec les produits du jardin ou ceux rapportés par les participantes. Chaque matin, une poignée de bénévoles, des résidents de l'hôtel, des habitants de quartier, d'anciens migrants, accueillent les visiteurs avec un café et une question. « Qu'est-ce qui t'a amené jusqu'ici ? » Les réponses, parfois banales, parfois profondes, sont consignées dans un grand livre, « Le registre des chemins » , qui raconte l'histoire collective de ceux qui ont traversé l'Oasis. Tous les soirs, au moment où le soleil plonge dans la Méditerranée, les présents se rassemblent pour écouter un récit. Parfois, c'est l'histoire d'un migrant climatique qui a trouvé refuge à Marseille. Parfois, c'est celle d'un vieux pêcheur qui se souvient des bancs de poissons disparus. Ou encore celle d'un enfant de quartier qui imagine la ville en 2070. Ces récits sont enregistrés et diffusés sur les ondes de Radio Hermès, une radio dédiée aux voix de l'hospitalité.

  • Speaker #0

    Une fois par mois, l'hôtel Hermès offre une nuit gratuite à une personne tirée au sort parmi les visiteurs du rooftop. La seule condition ? Qu'elle raconte, le lendemain, ce que cette nuit a changé pour elle. L'oasis des voyageurs égarés incarne une utopie simple mais radicale. Et si l'hospitalité n'était pas un service, mais un acte de résistance et de création collective ? Ici, on ne consomme pas en lieu, on y participe. Les clients de l'hôtel côtoient d'anciens sans-abri. des artistes, des enfants du quartier, des voyageuses en transit. Les frontières entre hôtes et invités, entre local et étranger, s'estompent. Sur le mur est du rooftop, une fresque représente une main tendue vers l'horizon. Avec cette inscription. L'hospitalité, c'est l'art de transformer l'étranger en prochain, et le prochain en complice. Voilà, c'est ici que notre balade se termine. J'espère que tu as apprécié Prendre de la hauteur. avec moi et découvrir ce que l'avenir peut nous réserver. Et n'oublie pas que depuis les toits, nous voyons mieux le ciel et les étoiles. Nous nous autorisons ainsi à rêver.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode spécial. Il a été réalisé par Louisa Noroy, à la co-écriture et à la voix, Anaïs de Théouarmel, à la musique, Baker, et à la chanson, Christine Sèvres. Et la post-production a été réalisée par Benjamin Roa de Station Ouche. Merci à elles et eux de faire confiance à Vaille. Merci également à Marseille Solutions d'avoir participé à la réalisation de cet épisode. Pour en savoir plus sur « À nous les trois » , rendez-vous sur le site internet dédié. Le récit que tu as entendu est fait d'anecdotes réelles et fantasmées autour des futurs désirables. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site vaille.fr avec deux i. Avec Marseille Solutions, on t'invite à rester dans l'action. Si ce podcast t'a plu, suis-le sur les réseaux, like, commente et partage-le un max autour de toi. J'espère que tu as aimé te faire balader et n'oublie pas, il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger. Alors, on y va-y ?

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Description

Pour ce second épisode, commencez la balade au pieds de la Tour du Roi René, devant la porte rouge, au numéro 201.


Mode d’emploi :

Profitez en pour vous offrir une balade marseillaise, une pause dans le quotidien, un moment de douceur, une rêverie urbaine. Marseille comme vous ne l'avez jamais vu !


A écouter in situ : rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René et appuyer sur PLAY !

A écouter du fond de son lit/canapé/chaise confortable : appuyer sur PLAY et fermer les yeux


Dans tous les cas, laissez-vous guider par VAï le podcast !


Un second épisode qui vous invite à prendre de la hauteur. 🪜

Si vous souhaitez poursuivre l’aventure et aller à découverte de plus d’initiatives et de plus de toits marseillais, rendez vous le 10 et 11 octobre 2025 dans le cadre du festival À Nous Les Toits porté par Marseille Solutions.


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Réalisation : Louisane Roy

Voix : Anaïs Dautais Warmel

Post-production : Station Woosh

Musiques : 30 tempo de Baker

Chanson : Points de vue de Christime Sèvres


Durée : 32 minutes



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vaille, le podcast Par Louisa Noroy, diseuse de belles aventures Avec Vaille, tu vas enfin adorer te faire balader Vaille te propose de courtes balades sonores, urbaines et immersives au cœur de Marseille Vaille remet en marche tes imaginaires et te raconte de belles histoires de demain à la découverte de l'ue inspirant et de celles et ceux qui incarnent déjà des mondes heureux. À réaliser depuis le fond de ton lit ou en suivant le parcours défini, vaille qu'on ne passe à pas des récits inspirés et positifs. Celui de l'ambassadrice de la gentillesse, de l'hôtesse de maison partagée, du thérapeute en reconnexion à la nature ou de la scénariste pour la biodiversité. Pour te bouger tout en découvrant les possibles métiers de demain. Alors, on y vaille ? Très cher toi, tu es en ville, alors reste vigilant et vigilante, aux voitures, aux scooters et surtout aux autres et à toi-même. Bien que Vaille t'encourage à lever les yeux, Pense à regarder où tu mets tes pieds. Avant que notre récit ne commence, sache que des éléments n'existeront peut-être pas encore et que d'autres auront probablement disparu au profit de nouvelles histoires. Mais ne t'en fais pas, laisse-toi guider, écoute ton instinct et profite du voyage. Tu entends le deuxième épisode de Vaille, le podcast. Il a été co-pensé avec l'équipe de Marseille Solutions dans le cadre de l'événement Annoulez-toi à Marseille. Tu peux l'écouter sans avoir réalisé la balade précédente, mais nous t'invitons chaleureusement à commencer la série par le premier épisode qui te donne rendez-vous au Musée Regards de Provence. Mais te voilà ici, c'est donc une nouvelle occasion de prendre de la hauteur. Aujourd'hui je te donne rendez-vous pour débuter la balade au pied de la tour du roi René sur la promenade Louis Broquier devant la toute petite porte rouge au numéro 201 face au bateau. De temps à autre je ferai peut-être si nécessaire de petites apparitions dans ta promenade pour te donner des indications directionnelles à suivre. Alors pour commencer cherche un endroit pour t'installer confortablement. Laisse ton regard errer autour de toi. Cherche ce coin de douceur où le temps s'arrête. Un presque banc t'attend peut-être, ou l'ombre d'un mur qui pourrait t'offrir son épaule de pierre. Imagine un bord de quai complice pour t'asseoir, les pieds survolant l'eau. Choisis l'endroit où ton âme voudra se poser, là où le monde ralentit, et où ta promenade pourra commencer. C'est bon ? Maintenant, ferme les yeux. Laisse-toi bercer par le rythme de ton souffle. Inspire comme une vague qui monte, lente et profonde. Expire comme elle se retire, apaisée d'aller au loin. Largue l'instant présent, ces bruits, ces pas pressés, ces moteurs lointains qui s'effacent. Écoute ! La ville murmure encore, mais déjà ses voix s'adoucissent, les rires s'envolent, les gabions tracent leur sillon au-dessus du port, le clapetis de l'eau danse contre l'équipe, et l'air embaume le pain, cette résine ensoleillée qui colle à la mémoire du sud de la France. Ferme les yeux, sens-toi léger ou légère. Tes pieds quittent le sol, le bitume s'éloigne, les silhouettes des passants et passantes deviennent des ombres minuscules, tandis que toi, tu t'élèves. Plus haut, toujours plus haut, porté par un vent qui n'appartient plus tout à fait à aujourd'hui. La musique t'emmène. Te voilà au-dessus des toits, au seuil de l'avenir, Marseille respire enfin. Elle a déployé ses ailes, transformé ses cicatrices en jardins suspendus et ses terrasses oubliées en places publiques célestes. Inspire ses fantaisies, expire ses possibles. Écoute encore. Ce sont les échos d'une ville réinventée, où l'on se parle, où l'on se tend la main, où chaque recoin, même le plus haut, même le plus secret, est devenu un lieu de vie, de culture, de fête. Les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts. On y cultive la terre et les rêves, on y partage des repas sous les étoiles, on y peint des fresques avec la lumière du soir. Laisse venir les images. Entends-tu les anciens compter des histoires à l'ombre des oliviers sur les tropéziennes ? Sents-tu ces rires qui montent des terrasses ? Ces mains qui se rejoignent pour planter, bâtir, créer ? Tout cela existe déjà, quelque part entre le réel et l'espoir. Alors, garde cette vision contre ton cœur, comme une graine que tu porteras tout au long de cette balade. Car le futur n'est pas une destination lointaine, il commence là, sous tes pas, dans ce frisson qui te traverse. Ouvre les yeux. Le monde t'attend, plus vif, plus tendre. Et souviens-toi, le vrai danger n'est pas de tomber, mais de rester cloué au sol. Alors, garde cette sensation à l'esprit, et mets-toi en mouvement. C'est reparti pour ton rooftop tour dans le futur en compagnie de Sarah.

  • Speaker #1

    Je suis contente de te retrouver. Te voilà au pied de la tour, laisse-la derrière toi pour aller tout droit, en direction du vieux port, en restant au plus proche de la mer et des bateaux. Pendant que tu passes devant, je vais te raconter l'histoire de ces bâtiments que tu vas laisser sur ta gauche. Tu l'aperçois devant toi ? Donc ici, tu as ce qu'on appelait autrefois le bâtiment de l'intendance sanitaire ou encore consigne sanitaire. Son histoire est étroitement liée à la gestion des épidémies. La consigne sanitaire était le lieu où les capitaines de navires devaient se présenter pour déclarer l'état de santé de leur équipage et de leur cargaison. En cas de suspicion d'épidémie, peste, choléra, les navires étaient mis en quarantaine. C'est pourquoi le bâtiment est orné d'une statue de Saint-Roch, protecteur contre les épidémies. Au XIXe siècle, les services sanitaires sont progressivement transférés vers d'autres sites, comme le Friul. Le bâtiment a ensuite abrité les douanes et la brigade des gardes-côtes. Il est vraiment joli, orné de son fronton et de ses grandes fenêtres. Seuls quelques petits ornements permettent de différencier ces deux répliques du même bâtiment. Peut-être que ce petit espace qui sépare les deux permettait de garer des calèches ? C'est en 2025 qu'il connaît sa réhabilitation. que nous avons encore aujourd'hui en devenant un tiers-lieu dédié au métier de la mer et à la culture maritime porté par l'association Marseille, capitale de la mer. Parce que Marseille est une capitale de la mer qui s'ignorait encore. L'association a fédéré les forces vives de la société dans divers secteurs. Économie, culturelle, industrielle, artisanale, sportive, gastronomique, environnementale, universitaire, sociale, institutionnelle, pour valoriser la mer comme ressource urbaine. Dès 2019, l'association s'est rassemblée autour de trois valeurs. Coopération, inclusion et éco-responsabilisation. Et elle héberge, dans ce premier bâtiment, un festival emblématique et une cité des arts, des sports et des métiers de la mer. Allez bien, on presse le pas, j'ai des tonnes de choses à te faire découvrir. Et t'es pas au bout de tes surprises. Donc, une fois que tu passes devant les deux bâtiments, consignes sanitaires puis douane... Au retour sur la route, celle du quai du port, il va falloir traverser. Une fois que tu auras passé devant le deuxième bâtiment, tu fais bien attention en traversant la route, on t'a dit. Sur le passage piéton, tu vas aller en face, en tenant plutôt ta gauche sur l'avenue de Saint-Jean. Pendant que tu traverses, j'aimerais te parler d'un métier. Savais-tu que tu pouvais devenir concierge des toits ? Après avoir fait les accueils au rez-de-chaussée, c'est devenu mon métier. En effet, maintenant j'accueille les habitants, habitantes, visiteurs, visiteuses, en gérant l'accès sécurisé et les usages partagés des toits collectifs. En tant que concierge des cieux, je réveille chaque matin les jardins suspendus. J'arrose les rêves des citadins et citadines. Et je chuchote aux abeilles qui putinent entre les étages. Sous mes doigts, j'aspire à croire que les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts entre la terre et le ciel, où chacun, chacune, apprend à cultiver l'art de vivre ensemble. Ensuite, tu vas prendre tout de suite à droite sur la rue de la Loge, jusqu'au numéro 31. Je te laisse le temps d'y aller tranquillement. Tu dois encore être sur la rue de la Loge. J'espère que tu as pris le temps d'observer les immeubles notamment ceux que tu as sur ta droite. Laisse-moi t'en compter les secrets. Les fameux Pouillons. À l'époque de la reconstruction du port, cet architecte, Fernand Pouillon, a su relever avant l'heure les défis de l'architecture durable. Ses imposants blocs réguliers sont en pierre blonde du pont du Gard. Selon où tu es, difficile de le voir, mais sur une des pierres, une gravure a inscrit le futur des bâtiments. Ici, le ciel n'est pas une limite, mais une partition. En 2047, les immeubles Pouillon, ces géants de béton et de lumière construits dans les années 50, ne sont plus seulement des symboles de la reconstruction d'après-guerre. Les toitures, autrefois, fois simple terrasse oubliée, sont devenus les toits-champs. Un écosystème culturel et écologique unique où l'architecture, la musique et la nature s'entremêlent pour écrire une nouvelle partition de la ville, une vraie symphonie urbaine. À chaque croisement sur ta droite, je t'invite à jeter un coup d'œil au mât des bateaux et à la bonne mer qui continue à veiller sur nous. Chaque toit est recouvert d'un jardin méditerranéen où poussent lavande, romarin et ciste, mais aussi des plantes instruments, des végétaux connectés avec des petits capteurs pour produire des sons sous l'effet du vent ou de la pluie. Ces connexions transforment les vibrations en notes, créant une mélodie, diffusée en direct sur les ondes de Radiopouillon, la web radio poétique des Toit-Champs. Les anciens solariums, autrefois réservés aux résidents et habitantes, sont désormais ouverts à tous. On y trouve des cabinets d'écoute où l'on peut composer sa propre bande-son de la ville en mixant ceux des toits, les cris des mouettes et les rires des enfants jouant sur les terrasses. Des ponts suspendus et légers, inspirés des ponts de cales des navires, relient les toits entre eux. Les promeneurs y croisent des musiciens, des jardiniers urbains et des passeurs de récits. Des conteurs qui improvisent des histoires en s'inspirant des paysages et des rencontres. Wow ! Chaque semaine, des musiciens amateurs et professionnels se retrouvent pour des sessions d'improvisation utilisant les sons captés par les toitures. Les enfants du quartier viennent y fabriquer des instruments avec des matériaux recyclés sous la houlette de luthiers locaux. Et on trouve dans le bâtiment la Marina, la première bibliothèque d'instruments partagés de la ville. Alors rien à voir avec le port ici. C'est un fémage à la célèbre marseillaise Marina Key, qui a su faire rayonner la cité phocéenne à l'International. Chaque été, les Toichans accueillent un festival où se mêlent concerts acoustiques, performances de danse verticales sur les façades et nuits étoilées. Des veillées où l'on écoute des récits mythologiques sur la création de Marseille, réinterprétés à la lumière des défis contemporains que nous avons surpassés. Ici, on n'a pas construit sur la ville, mais avec elle. Les bâtiments autrefois critiqués pour leur monumentalisme sont devenus des symboles de légèreté et de poésie urbaine. En parlant d'accéder au toit, pense bien à faire une pause au numéro 31 de la rue de la Loge. Car regarde droit devant toi, au loin, c'est des bouts de la mairie de Merseille. Savais-tu que celle-ci est scindée en deux ? Dans le bâtiment principal, on ne peut pas passer du rez-de-chaussée au premier étage. Bah ouais, à l'époque, en bas, tu avais les négociants, les marchands, bref, ceux qui faisaient du bruit. Et en haut, tu avais les nantis, les décideurs, la gestée, c'est la politique. Et il était hors de question que ces deux mondes cohabitent. D'où la présence de la passerelle entre les deux bâtiments, car il n'y a pas d'escalier dans la mairie. Aujourd'hui, on l'appelle la passerelle de la communion. Elle illustre au contraire les nouveaux modèles de gouvernance collective que nous avons mis en place, où chacun, chacune, à tour de rôle, va assumer un statut décisionnel pour le bien commun. Là, face au 31 de la rue de la Loge, tu vas prendre à gauche sur l'ancienne place Vivot. On va en faire le tour. Maintenant, on l'appelle la place des récits futurs. C'est devenu un laboratoire vivant, dédié à la réinvention des récits collectifs, où l'on cultive l'imaginaire comme une ressource vitale pour affronter les défis du XXIe siècle, crise écologique, fractures sociales et besoins de sens. Ici, tu as des arbres à histoire, des structures interactives où les visiteurs enregistrent leurs récits personnels accessible via des QR codes gravés dans la roche au pied des arbres. Quand tu arrives sur la place Vivo, tu vas prendre à droite et aller tout droit, tout droit, tout droit. Et on se retrouve au numéro 50 de la rue Lassidon. Dans les anciens garages, artistes, scientifiques, citoyens et citoyennes, ils co-écrivent des fictions prospectives. Chaque mois, un conseil des récits sélectionne les histoires les plus inspirantes, qui sont ensuite diffusées sous forme de podcasts de bandes dessinées ou de performances vivantes sur la place. Pendant que tu marches, je vais te faire un petit tour. Partagez ma chanson du moment. T'inquiète, je vais pas chanter. Mais surtout, n'oublie pas, rendez-vous au 50 rue Lassidon.

  • Speaker #2

    Le soleil brille, on se donne la main, on fait la ronde. Et chacun peut en profiter

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes

  • Speaker #1

    Le caviar et la vache enragée, les clochards avec les starlettes

  • Speaker #2

    Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût selon comment on le regarde Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût A Meugeve, ou sous le pont de Saint-Cloud

  • Speaker #0

    Sur la Seine,

  • Speaker #2

    y'a des bateaux mouches Avec des dames en décolleté Qui ritent ré-haut et font des touches Et y'a aussi la suicidée

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Le malheur et l'imbécilité, la fringale et le coup de fourchette

  • Speaker #2

    Moi je dis que la scène a pas le même goût selon comment on la regarde Moi je dis que la scène a pas le même goût Vu par en-dessus ou par en-dessous Il y a des murs où au matin blême on met en grand les entêtés Il y a des murs où au matin blême on assassine la liberté

  • Speaker #1

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Les martyrs et les médaillés, les généraux et les poètes

  • Speaker #2

    Moi je dis que l'honneur a pas le même goût, selon comment on le regarde. Moi je dis que la mort a pas le même goût, vu par en-dessus ou par en-dessous.

  • Speaker #1

    Au numéro 50 de la rue d'Assidon, où se poursuit ta balade, tu as la bibliothèque des futurs possibles. Une collection d'œuvres spéculatives, romans, essais, jeux de rôle, rassemble les futurs désirables pour Marseille. Les visiteurs et visiteuses peuvent y contribuer en déposant leurs propres textes dans des capsules temporelles. La place des récits futurs incarne une nouvelle forme de résilience, celle qui passe par la capacité à se raconter autrement. Elle rappelle que les crises sanitaires et écologiques ne sont pas seulement des menaces, mais aussi des opportunités pour réécrire nos modes de vie. Les murs portent encore la trace des anciennes histoires. Mais aujourd'hui, on y met en quarantaine les vieux récits toxiques. Croissance infinie, individualisme, peur de l'autre, pour mieux en inventer de nouveau. Va tout au bout, tu vas tourner à gauche sur la rue de la prison. puis remonté sur la place Ville-Neuve-Barjomeau. Jette un oeil au premier bâtiment, c'est la Maison Diamantée, un des rares édifices de la ville qui a gardé son nom originel. Il vient de sa façade, Unique, recouvert de pierres taillées en pointes de diamant, un style inspiré de l'Italie des Médicis. Autrefois symbole des élites, elle représentait l'ouverture de Marseille aux influences italiennes et espagnoles, reflétant la richesse des échanges commerciaux et culturels de l'époque. Prends un instant pour observer ce bâtiment. Toujours en face du bâtiment ? 16h est passée et retourne-toi. Te voilà sur la place Villeneuve-Bargemont, dite la place du marché car il s'y tient là tous les matins. Poursuite à route jusqu'à la place du marché. Lazo, regarde bien devant toi, tu as l'hôtel Dieu. On va continuer notre route en direction d'autres hôtels. Décidément. Déjà, prends à droite sur Grand-Rue. Tu es toujours dans le deuxième arrondissement de Marseille. Et pourtant, tu es dans la première rue de la ville. Oui, oui, la grande rue. C'est la plus vieille rue, la preuve même. Celle qui existait déjà à l'époque des Grecs. Tu vas donc passer devant une autre sorte d'hôtel. L'hôtel de Cabre, aussi appelé maison de l'échevant de Cabre. Elle est la plus vieille maison de Marseille, encore visible aujourd'hui. Il faut bien penser à traverser toute la place pargement. Petite anecdote, les portes de l'Hôtel Dieu s'ouvrent sur une cour baignée de lumière où des enfants dessinent à même le sol des fresques éphémères avec des cris colorés, pendant que des musiciens tunisiens et marseillais improvisent un concert sous les arcades. Autrefois hôtel de luxe réservé à une certaine élite, l'hôtel a su devenir un lieu d'hospitalité. A l'intérieur, l'ancienne chapelle est devenue une bibliothèque vivante. Entre les rayonnages de livres anciens, des étudiants échangent avec des artisans qui restaurent des manuscrits, tandis qu'une odeur de pain chaud s'échappe de la cuisine solidaire, où l'on sert des plats préparés avec les légumes du jardin suspendu. Sur le toit terrasse, transformé en verger méditerranéen, une femme explique à un groupe d'adolescents et adolescentes comment cultiver des figuiers en ville pendant qu'en contrebas, des danseurs et danseuses répètent une chorégraphie inspirée des mouvements des vagues. Dans l'aile ouest, un atelier brise de rire. Des retraités et des lycéens assemblent des meubles en bois upcyclé, sous l'œil bienveillant d'une menuisière syrienne qui leur raconte, entre deux coups de rabot, comment elle a traversé la Méditerranée avant de se retrouver ici, un nouveau foyer. Bref, je te disais que tu as un rendez-vous pour découvrir la plus vieille maison de Marseille. Depuis 1535, elle a survécu aux époques. aux troubles et aux aléas climatiques. Avant la Révolution française, tu pouvais observer sur la façade des armoiries royales les fameuses fleurs de lys. Mais, symbole de la monarchie, elles ont été détruites. En 1943, et ce, malgré la rafle de Marseille ordonnée par les nazis, détruisant une grande partie du quartier du Panier où se déroule notre balade, l'hôtel de Cabre, lui, a été épargné. Mais, histoire de fada, En 1954, lors de la reconstruction du quartier, il a été déplacé, et même tourné à 90 degrés pour s'aligner sur la Grand-Rue. C'est à cause de ce déplacement spectaculaire que tu vois sur la façade côté Grand-Rue, l'inscription Rue Bonnetry. Ouais, c'est normal. Avance encore un petit peu, le bâtiment est sur ta droite. Au croisement donc avec la rue Bonnetry. D'ailleurs, c'est la rue que nous allons emprunter maintenant, pour visiter notre dernier lieu ressource de cette balade. Tu vas t'arrêter au numéro 2 de la rue Bonnetry. Et crois-le ou non, mais j'ai aussi travaillé ici, à l'accueil de l'hôtel Hermès. À l'époque, j'avais aussi un petit badge indiquant mon prénom, Sarah. Savais-tu qu'il existe un lien entre le mythique Hermès et la ville de Marseille ? Selon la légende, Marseille, Massalia en grec antique, aurait été fondée vers 600 av. J.C. par des colons grecs venus de Phocée, une île en actuelle Turquie. L'histoire mythologique raconte que les Phocéens, guidés par des oracles, choisirent l'emplacement de la ville future après avoir reçu des signes divins. Dans certaines versions du mythe, Hermès, le messager des dieux, protecteur des voyageurs et des commerçants, aurait joué un rôle clé. Les Grecs invoquaient souvent Hermès pour protéger leurs expéditions maritimes. Une tradition rapporte qu'Hermès serait apparu en rêve à un des fondateurs de la ville, Protis, pour lui indiquer l'emplacement idéal de la future cité. Et puis, on est à Marseille, grand port méditerranéen, naturellement associé à Hermès, dieu du commerce et des échanges. Si quand j'étais plus jeune, ici c'était le bar à cocktails d'un hôtel, le lieu a su retrouver son essence, remettant au cœur de son fonctionnement la notion d'hospitalité. Après tout, n'est-ce pas le propre des hôtels ? Que d'accueillir et de prendre soin de ses visiteurs et de ses amis. Visiteuse, viens, si c'est ouvert, nous allons pouvoir y rentrer. Je te laisse passer devant, tu pousses la porte et demandes gentiment à la personne qui me remplace à l'accueil s'il y a encore de la place sur le rooftop. Mais pose à la balade, on se retrouve dans l'ascenseur. Et si d'aventure c'est fermé, ne t'inquiète pas, je vais quand même te livrer tous les secrets du lieu. Dans ce cas, trouve-toi un endroit pour te poser confortablement et terminer la visite. Quand tu vas sortir de l'ascenseur, il faudra sortir à droite et encore monter quelques marches pour accéder au toit. Dis bonjour, sois poli et trouve un endroit pour te poser un instant. Ce toit Hermès est un lieu protecteur des voyageurs et voyageuses. Hermès est une figure associée à l'idée de mouvement, d'échange et de rencontre, valeur qui sous-tendent l'hospitalité. Son caducé, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier, surmonté de deux ailes entourées de deux serpents entrelacés, est le symbole de paix et de commerce. Il évoque la nécessité de l'accueil et la confiance entre les peuples. Une notion oubliée bien trop longtemps de chacun et chacune d'entre nous. Maintenant, ici, c'est une vraie oasis des voyageurs et voyageurs égarés. Depuis 2032, le rooftop de l'hôtel Hermès, perché au-dessus du vieux port, n'est plus seulement une terrasse réservée aux clients et clientes de l'hôtel. Il est devenu un espace d'hospitalité radical. où l'on réinvente l'accueil dans une époque marquée par les migrations climatiques, les solitudes urbaines et la quête de sens. La terrasse, autrefois bien minérale et un poil élitiste, est désormais recouverte d'un jardin méditerranéen comestible où poussent figuiers, oliviers et herbes aromatiques, aziliques, thym ou encore romarin. Les tables sont disposées en cercle. invitant les visiteurs et visiteuses à partager un repas, une histoire ou simplement un silence. Une grande table centrale sculptée dans le bois d'un vieux bateau de pêche porte l'inscription. Ici, personne n'est étranger. Le comptoir de l'ancien bar est maintenant un espace culinaire collaboratif qui permet à quiconque, clients de l'hôtel, marseillaises, voyageurs de passage, de cuisiner ensemble avec les produits du jardin ou ceux rapportés par les participantes. Chaque matin, une poignée de bénévoles, des résidents de l'hôtel, des habitants de quartier, d'anciens migrants, accueillent les visiteurs avec un café et une question. « Qu'est-ce qui t'a amené jusqu'ici ? » Les réponses, parfois banales, parfois profondes, sont consignées dans un grand livre, « Le registre des chemins » , qui raconte l'histoire collective de ceux qui ont traversé l'Oasis. Tous les soirs, au moment où le soleil plonge dans la Méditerranée, les présents se rassemblent pour écouter un récit. Parfois, c'est l'histoire d'un migrant climatique qui a trouvé refuge à Marseille. Parfois, c'est celle d'un vieux pêcheur qui se souvient des bancs de poissons disparus. Ou encore celle d'un enfant de quartier qui imagine la ville en 2070. Ces récits sont enregistrés et diffusés sur les ondes de Radio Hermès, une radio dédiée aux voix de l'hospitalité.

  • Speaker #0

    Une fois par mois, l'hôtel Hermès offre une nuit gratuite à une personne tirée au sort parmi les visiteurs du rooftop. La seule condition ? Qu'elle raconte, le lendemain, ce que cette nuit a changé pour elle. L'oasis des voyageurs égarés incarne une utopie simple mais radicale. Et si l'hospitalité n'était pas un service, mais un acte de résistance et de création collective ? Ici, on ne consomme pas en lieu, on y participe. Les clients de l'hôtel côtoient d'anciens sans-abri. des artistes, des enfants du quartier, des voyageuses en transit. Les frontières entre hôtes et invités, entre local et étranger, s'estompent. Sur le mur est du rooftop, une fresque représente une main tendue vers l'horizon. Avec cette inscription. L'hospitalité, c'est l'art de transformer l'étranger en prochain, et le prochain en complice. Voilà, c'est ici que notre balade se termine. J'espère que tu as apprécié Prendre de la hauteur. avec moi et découvrir ce que l'avenir peut nous réserver. Et n'oublie pas que depuis les toits, nous voyons mieux le ciel et les étoiles. Nous nous autorisons ainsi à rêver.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode spécial. Il a été réalisé par Louisa Noroy, à la co-écriture et à la voix, Anaïs de Théouarmel, à la musique, Baker, et à la chanson, Christine Sèvres. Et la post-production a été réalisée par Benjamin Roa de Station Ouche. Merci à elles et eux de faire confiance à Vaille. Merci également à Marseille Solutions d'avoir participé à la réalisation de cet épisode. Pour en savoir plus sur « À nous les trois » , rendez-vous sur le site internet dédié. Le récit que tu as entendu est fait d'anecdotes réelles et fantasmées autour des futurs désirables. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site vaille.fr avec deux i. Avec Marseille Solutions, on t'invite à rester dans l'action. Si ce podcast t'a plu, suis-le sur les réseaux, like, commente et partage-le un max autour de toi. J'espère que tu as aimé te faire balader et n'oublie pas, il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger. Alors, on y va-y ?

Description

Pour ce second épisode, commencez la balade au pieds de la Tour du Roi René, devant la porte rouge, au numéro 201.


Mode d’emploi :

Profitez en pour vous offrir une balade marseillaise, une pause dans le quotidien, un moment de douceur, une rêverie urbaine. Marseille comme vous ne l'avez jamais vu !


A écouter in situ : rendez-vous au pieds de la Tour du Roi René et appuyer sur PLAY !

A écouter du fond de son lit/canapé/chaise confortable : appuyer sur PLAY et fermer les yeux


Dans tous les cas, laissez-vous guider par VAï le podcast !


Un second épisode qui vous invite à prendre de la hauteur. 🪜

Si vous souhaitez poursuivre l’aventure et aller à découverte de plus d’initiatives et de plus de toits marseillais, rendez vous le 10 et 11 octobre 2025 dans le cadre du festival À Nous Les Toits porté par Marseille Solutions.


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Réalisation : Louisane Roy

Voix : Anaïs Dautais Warmel

Post-production : Station Woosh

Musiques : 30 tempo de Baker

Chanson : Points de vue de Christime Sèvres


Durée : 32 minutes



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vaille, le podcast Par Louisa Noroy, diseuse de belles aventures Avec Vaille, tu vas enfin adorer te faire balader Vaille te propose de courtes balades sonores, urbaines et immersives au cœur de Marseille Vaille remet en marche tes imaginaires et te raconte de belles histoires de demain à la découverte de l'ue inspirant et de celles et ceux qui incarnent déjà des mondes heureux. À réaliser depuis le fond de ton lit ou en suivant le parcours défini, vaille qu'on ne passe à pas des récits inspirés et positifs. Celui de l'ambassadrice de la gentillesse, de l'hôtesse de maison partagée, du thérapeute en reconnexion à la nature ou de la scénariste pour la biodiversité. Pour te bouger tout en découvrant les possibles métiers de demain. Alors, on y vaille ? Très cher toi, tu es en ville, alors reste vigilant et vigilante, aux voitures, aux scooters et surtout aux autres et à toi-même. Bien que Vaille t'encourage à lever les yeux, Pense à regarder où tu mets tes pieds. Avant que notre récit ne commence, sache que des éléments n'existeront peut-être pas encore et que d'autres auront probablement disparu au profit de nouvelles histoires. Mais ne t'en fais pas, laisse-toi guider, écoute ton instinct et profite du voyage. Tu entends le deuxième épisode de Vaille, le podcast. Il a été co-pensé avec l'équipe de Marseille Solutions dans le cadre de l'événement Annoulez-toi à Marseille. Tu peux l'écouter sans avoir réalisé la balade précédente, mais nous t'invitons chaleureusement à commencer la série par le premier épisode qui te donne rendez-vous au Musée Regards de Provence. Mais te voilà ici, c'est donc une nouvelle occasion de prendre de la hauteur. Aujourd'hui je te donne rendez-vous pour débuter la balade au pied de la tour du roi René sur la promenade Louis Broquier devant la toute petite porte rouge au numéro 201 face au bateau. De temps à autre je ferai peut-être si nécessaire de petites apparitions dans ta promenade pour te donner des indications directionnelles à suivre. Alors pour commencer cherche un endroit pour t'installer confortablement. Laisse ton regard errer autour de toi. Cherche ce coin de douceur où le temps s'arrête. Un presque banc t'attend peut-être, ou l'ombre d'un mur qui pourrait t'offrir son épaule de pierre. Imagine un bord de quai complice pour t'asseoir, les pieds survolant l'eau. Choisis l'endroit où ton âme voudra se poser, là où le monde ralentit, et où ta promenade pourra commencer. C'est bon ? Maintenant, ferme les yeux. Laisse-toi bercer par le rythme de ton souffle. Inspire comme une vague qui monte, lente et profonde. Expire comme elle se retire, apaisée d'aller au loin. Largue l'instant présent, ces bruits, ces pas pressés, ces moteurs lointains qui s'effacent. Écoute ! La ville murmure encore, mais déjà ses voix s'adoucissent, les rires s'envolent, les gabions tracent leur sillon au-dessus du port, le clapetis de l'eau danse contre l'équipe, et l'air embaume le pain, cette résine ensoleillée qui colle à la mémoire du sud de la France. Ferme les yeux, sens-toi léger ou légère. Tes pieds quittent le sol, le bitume s'éloigne, les silhouettes des passants et passantes deviennent des ombres minuscules, tandis que toi, tu t'élèves. Plus haut, toujours plus haut, porté par un vent qui n'appartient plus tout à fait à aujourd'hui. La musique t'emmène. Te voilà au-dessus des toits, au seuil de l'avenir, Marseille respire enfin. Elle a déployé ses ailes, transformé ses cicatrices en jardins suspendus et ses terrasses oubliées en places publiques célestes. Inspire ses fantaisies, expire ses possibles. Écoute encore. Ce sont les échos d'une ville réinventée, où l'on se parle, où l'on se tend la main, où chaque recoin, même le plus haut, même le plus secret, est devenu un lieu de vie, de culture, de fête. Les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts. On y cultive la terre et les rêves, on y partage des repas sous les étoiles, on y peint des fresques avec la lumière du soir. Laisse venir les images. Entends-tu les anciens compter des histoires à l'ombre des oliviers sur les tropéziennes ? Sents-tu ces rires qui montent des terrasses ? Ces mains qui se rejoignent pour planter, bâtir, créer ? Tout cela existe déjà, quelque part entre le réel et l'espoir. Alors, garde cette vision contre ton cœur, comme une graine que tu porteras tout au long de cette balade. Car le futur n'est pas une destination lointaine, il commence là, sous tes pas, dans ce frisson qui te traverse. Ouvre les yeux. Le monde t'attend, plus vif, plus tendre. Et souviens-toi, le vrai danger n'est pas de tomber, mais de rester cloué au sol. Alors, garde cette sensation à l'esprit, et mets-toi en mouvement. C'est reparti pour ton rooftop tour dans le futur en compagnie de Sarah.

  • Speaker #1

    Je suis contente de te retrouver. Te voilà au pied de la tour, laisse-la derrière toi pour aller tout droit, en direction du vieux port, en restant au plus proche de la mer et des bateaux. Pendant que tu passes devant, je vais te raconter l'histoire de ces bâtiments que tu vas laisser sur ta gauche. Tu l'aperçois devant toi ? Donc ici, tu as ce qu'on appelait autrefois le bâtiment de l'intendance sanitaire ou encore consigne sanitaire. Son histoire est étroitement liée à la gestion des épidémies. La consigne sanitaire était le lieu où les capitaines de navires devaient se présenter pour déclarer l'état de santé de leur équipage et de leur cargaison. En cas de suspicion d'épidémie, peste, choléra, les navires étaient mis en quarantaine. C'est pourquoi le bâtiment est orné d'une statue de Saint-Roch, protecteur contre les épidémies. Au XIXe siècle, les services sanitaires sont progressivement transférés vers d'autres sites, comme le Friul. Le bâtiment a ensuite abrité les douanes et la brigade des gardes-côtes. Il est vraiment joli, orné de son fronton et de ses grandes fenêtres. Seuls quelques petits ornements permettent de différencier ces deux répliques du même bâtiment. Peut-être que ce petit espace qui sépare les deux permettait de garer des calèches ? C'est en 2025 qu'il connaît sa réhabilitation. que nous avons encore aujourd'hui en devenant un tiers-lieu dédié au métier de la mer et à la culture maritime porté par l'association Marseille, capitale de la mer. Parce que Marseille est une capitale de la mer qui s'ignorait encore. L'association a fédéré les forces vives de la société dans divers secteurs. Économie, culturelle, industrielle, artisanale, sportive, gastronomique, environnementale, universitaire, sociale, institutionnelle, pour valoriser la mer comme ressource urbaine. Dès 2019, l'association s'est rassemblée autour de trois valeurs. Coopération, inclusion et éco-responsabilisation. Et elle héberge, dans ce premier bâtiment, un festival emblématique et une cité des arts, des sports et des métiers de la mer. Allez bien, on presse le pas, j'ai des tonnes de choses à te faire découvrir. Et t'es pas au bout de tes surprises. Donc, une fois que tu passes devant les deux bâtiments, consignes sanitaires puis douane... Au retour sur la route, celle du quai du port, il va falloir traverser. Une fois que tu auras passé devant le deuxième bâtiment, tu fais bien attention en traversant la route, on t'a dit. Sur le passage piéton, tu vas aller en face, en tenant plutôt ta gauche sur l'avenue de Saint-Jean. Pendant que tu traverses, j'aimerais te parler d'un métier. Savais-tu que tu pouvais devenir concierge des toits ? Après avoir fait les accueils au rez-de-chaussée, c'est devenu mon métier. En effet, maintenant j'accueille les habitants, habitantes, visiteurs, visiteuses, en gérant l'accès sécurisé et les usages partagés des toits collectifs. En tant que concierge des cieux, je réveille chaque matin les jardins suspendus. J'arrose les rêves des citadins et citadines. Et je chuchote aux abeilles qui putinent entre les étages. Sous mes doigts, j'aspire à croire que les toits ne sont plus des frontières, mais des ponts entre la terre et le ciel, où chacun, chacune, apprend à cultiver l'art de vivre ensemble. Ensuite, tu vas prendre tout de suite à droite sur la rue de la Loge, jusqu'au numéro 31. Je te laisse le temps d'y aller tranquillement. Tu dois encore être sur la rue de la Loge. J'espère que tu as pris le temps d'observer les immeubles notamment ceux que tu as sur ta droite. Laisse-moi t'en compter les secrets. Les fameux Pouillons. À l'époque de la reconstruction du port, cet architecte, Fernand Pouillon, a su relever avant l'heure les défis de l'architecture durable. Ses imposants blocs réguliers sont en pierre blonde du pont du Gard. Selon où tu es, difficile de le voir, mais sur une des pierres, une gravure a inscrit le futur des bâtiments. Ici, le ciel n'est pas une limite, mais une partition. En 2047, les immeubles Pouillon, ces géants de béton et de lumière construits dans les années 50, ne sont plus seulement des symboles de la reconstruction d'après-guerre. Les toitures, autrefois, fois simple terrasse oubliée, sont devenus les toits-champs. Un écosystème culturel et écologique unique où l'architecture, la musique et la nature s'entremêlent pour écrire une nouvelle partition de la ville, une vraie symphonie urbaine. À chaque croisement sur ta droite, je t'invite à jeter un coup d'œil au mât des bateaux et à la bonne mer qui continue à veiller sur nous. Chaque toit est recouvert d'un jardin méditerranéen où poussent lavande, romarin et ciste, mais aussi des plantes instruments, des végétaux connectés avec des petits capteurs pour produire des sons sous l'effet du vent ou de la pluie. Ces connexions transforment les vibrations en notes, créant une mélodie, diffusée en direct sur les ondes de Radiopouillon, la web radio poétique des Toit-Champs. Les anciens solariums, autrefois réservés aux résidents et habitantes, sont désormais ouverts à tous. On y trouve des cabinets d'écoute où l'on peut composer sa propre bande-son de la ville en mixant ceux des toits, les cris des mouettes et les rires des enfants jouant sur les terrasses. Des ponts suspendus et légers, inspirés des ponts de cales des navires, relient les toits entre eux. Les promeneurs y croisent des musiciens, des jardiniers urbains et des passeurs de récits. Des conteurs qui improvisent des histoires en s'inspirant des paysages et des rencontres. Wow ! Chaque semaine, des musiciens amateurs et professionnels se retrouvent pour des sessions d'improvisation utilisant les sons captés par les toitures. Les enfants du quartier viennent y fabriquer des instruments avec des matériaux recyclés sous la houlette de luthiers locaux. Et on trouve dans le bâtiment la Marina, la première bibliothèque d'instruments partagés de la ville. Alors rien à voir avec le port ici. C'est un fémage à la célèbre marseillaise Marina Key, qui a su faire rayonner la cité phocéenne à l'International. Chaque été, les Toichans accueillent un festival où se mêlent concerts acoustiques, performances de danse verticales sur les façades et nuits étoilées. Des veillées où l'on écoute des récits mythologiques sur la création de Marseille, réinterprétés à la lumière des défis contemporains que nous avons surpassés. Ici, on n'a pas construit sur la ville, mais avec elle. Les bâtiments autrefois critiqués pour leur monumentalisme sont devenus des symboles de légèreté et de poésie urbaine. En parlant d'accéder au toit, pense bien à faire une pause au numéro 31 de la rue de la Loge. Car regarde droit devant toi, au loin, c'est des bouts de la mairie de Merseille. Savais-tu que celle-ci est scindée en deux ? Dans le bâtiment principal, on ne peut pas passer du rez-de-chaussée au premier étage. Bah ouais, à l'époque, en bas, tu avais les négociants, les marchands, bref, ceux qui faisaient du bruit. Et en haut, tu avais les nantis, les décideurs, la gestée, c'est la politique. Et il était hors de question que ces deux mondes cohabitent. D'où la présence de la passerelle entre les deux bâtiments, car il n'y a pas d'escalier dans la mairie. Aujourd'hui, on l'appelle la passerelle de la communion. Elle illustre au contraire les nouveaux modèles de gouvernance collective que nous avons mis en place, où chacun, chacune, à tour de rôle, va assumer un statut décisionnel pour le bien commun. Là, face au 31 de la rue de la Loge, tu vas prendre à gauche sur l'ancienne place Vivot. On va en faire le tour. Maintenant, on l'appelle la place des récits futurs. C'est devenu un laboratoire vivant, dédié à la réinvention des récits collectifs, où l'on cultive l'imaginaire comme une ressource vitale pour affronter les défis du XXIe siècle, crise écologique, fractures sociales et besoins de sens. Ici, tu as des arbres à histoire, des structures interactives où les visiteurs enregistrent leurs récits personnels accessible via des QR codes gravés dans la roche au pied des arbres. Quand tu arrives sur la place Vivo, tu vas prendre à droite et aller tout droit, tout droit, tout droit. Et on se retrouve au numéro 50 de la rue Lassidon. Dans les anciens garages, artistes, scientifiques, citoyens et citoyennes, ils co-écrivent des fictions prospectives. Chaque mois, un conseil des récits sélectionne les histoires les plus inspirantes, qui sont ensuite diffusées sous forme de podcasts de bandes dessinées ou de performances vivantes sur la place. Pendant que tu marches, je vais te faire un petit tour. Partagez ma chanson du moment. T'inquiète, je vais pas chanter. Mais surtout, n'oublie pas, rendez-vous au 50 rue Lassidon.

  • Speaker #2

    Le soleil brille, on se donne la main, on fait la ronde. Et chacun peut en profiter

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes

  • Speaker #1

    Le caviar et la vache enragée, les clochards avec les starlettes

  • Speaker #2

    Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût selon comment on le regarde Moi j'dis que l'hiver a pas le même goût A Meugeve, ou sous le pont de Saint-Cloud

  • Speaker #0

    Sur la Seine,

  • Speaker #2

    y'a des bateaux mouches Avec des dames en décolleté Qui ritent ré-haut et font des touches Et y'a aussi la suicidée

  • Speaker #0

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Le malheur et l'imbécilité, la fringale et le coup de fourchette

  • Speaker #2

    Moi je dis que la scène a pas le même goût selon comment on la regarde Moi je dis que la scène a pas le même goût Vu par en-dessus ou par en-dessous Il y a des murs où au matin blême on met en grand les entêtés Il y a des murs où au matin blême on assassine la liberté

  • Speaker #1

    Faudrait voir à pas mélanger les torchons avec les serviettes Les martyrs et les médaillés, les généraux et les poètes

  • Speaker #2

    Moi je dis que l'honneur a pas le même goût, selon comment on le regarde. Moi je dis que la mort a pas le même goût, vu par en-dessus ou par en-dessous.

  • Speaker #1

    Au numéro 50 de la rue d'Assidon, où se poursuit ta balade, tu as la bibliothèque des futurs possibles. Une collection d'œuvres spéculatives, romans, essais, jeux de rôle, rassemble les futurs désirables pour Marseille. Les visiteurs et visiteuses peuvent y contribuer en déposant leurs propres textes dans des capsules temporelles. La place des récits futurs incarne une nouvelle forme de résilience, celle qui passe par la capacité à se raconter autrement. Elle rappelle que les crises sanitaires et écologiques ne sont pas seulement des menaces, mais aussi des opportunités pour réécrire nos modes de vie. Les murs portent encore la trace des anciennes histoires. Mais aujourd'hui, on y met en quarantaine les vieux récits toxiques. Croissance infinie, individualisme, peur de l'autre, pour mieux en inventer de nouveau. Va tout au bout, tu vas tourner à gauche sur la rue de la prison. puis remonté sur la place Ville-Neuve-Barjomeau. Jette un oeil au premier bâtiment, c'est la Maison Diamantée, un des rares édifices de la ville qui a gardé son nom originel. Il vient de sa façade, Unique, recouvert de pierres taillées en pointes de diamant, un style inspiré de l'Italie des Médicis. Autrefois symbole des élites, elle représentait l'ouverture de Marseille aux influences italiennes et espagnoles, reflétant la richesse des échanges commerciaux et culturels de l'époque. Prends un instant pour observer ce bâtiment. Toujours en face du bâtiment ? 16h est passée et retourne-toi. Te voilà sur la place Villeneuve-Bargemont, dite la place du marché car il s'y tient là tous les matins. Poursuite à route jusqu'à la place du marché. Lazo, regarde bien devant toi, tu as l'hôtel Dieu. On va continuer notre route en direction d'autres hôtels. Décidément. Déjà, prends à droite sur Grand-Rue. Tu es toujours dans le deuxième arrondissement de Marseille. Et pourtant, tu es dans la première rue de la ville. Oui, oui, la grande rue. C'est la plus vieille rue, la preuve même. Celle qui existait déjà à l'époque des Grecs. Tu vas donc passer devant une autre sorte d'hôtel. L'hôtel de Cabre, aussi appelé maison de l'échevant de Cabre. Elle est la plus vieille maison de Marseille, encore visible aujourd'hui. Il faut bien penser à traverser toute la place pargement. Petite anecdote, les portes de l'Hôtel Dieu s'ouvrent sur une cour baignée de lumière où des enfants dessinent à même le sol des fresques éphémères avec des cris colorés, pendant que des musiciens tunisiens et marseillais improvisent un concert sous les arcades. Autrefois hôtel de luxe réservé à une certaine élite, l'hôtel a su devenir un lieu d'hospitalité. A l'intérieur, l'ancienne chapelle est devenue une bibliothèque vivante. Entre les rayonnages de livres anciens, des étudiants échangent avec des artisans qui restaurent des manuscrits, tandis qu'une odeur de pain chaud s'échappe de la cuisine solidaire, où l'on sert des plats préparés avec les légumes du jardin suspendu. Sur le toit terrasse, transformé en verger méditerranéen, une femme explique à un groupe d'adolescents et adolescentes comment cultiver des figuiers en ville pendant qu'en contrebas, des danseurs et danseuses répètent une chorégraphie inspirée des mouvements des vagues. Dans l'aile ouest, un atelier brise de rire. Des retraités et des lycéens assemblent des meubles en bois upcyclé, sous l'œil bienveillant d'une menuisière syrienne qui leur raconte, entre deux coups de rabot, comment elle a traversé la Méditerranée avant de se retrouver ici, un nouveau foyer. Bref, je te disais que tu as un rendez-vous pour découvrir la plus vieille maison de Marseille. Depuis 1535, elle a survécu aux époques. aux troubles et aux aléas climatiques. Avant la Révolution française, tu pouvais observer sur la façade des armoiries royales les fameuses fleurs de lys. Mais, symbole de la monarchie, elles ont été détruites. En 1943, et ce, malgré la rafle de Marseille ordonnée par les nazis, détruisant une grande partie du quartier du Panier où se déroule notre balade, l'hôtel de Cabre, lui, a été épargné. Mais, histoire de fada, En 1954, lors de la reconstruction du quartier, il a été déplacé, et même tourné à 90 degrés pour s'aligner sur la Grand-Rue. C'est à cause de ce déplacement spectaculaire que tu vois sur la façade côté Grand-Rue, l'inscription Rue Bonnetry. Ouais, c'est normal. Avance encore un petit peu, le bâtiment est sur ta droite. Au croisement donc avec la rue Bonnetry. D'ailleurs, c'est la rue que nous allons emprunter maintenant, pour visiter notre dernier lieu ressource de cette balade. Tu vas t'arrêter au numéro 2 de la rue Bonnetry. Et crois-le ou non, mais j'ai aussi travaillé ici, à l'accueil de l'hôtel Hermès. À l'époque, j'avais aussi un petit badge indiquant mon prénom, Sarah. Savais-tu qu'il existe un lien entre le mythique Hermès et la ville de Marseille ? Selon la légende, Marseille, Massalia en grec antique, aurait été fondée vers 600 av. J.C. par des colons grecs venus de Phocée, une île en actuelle Turquie. L'histoire mythologique raconte que les Phocéens, guidés par des oracles, choisirent l'emplacement de la ville future après avoir reçu des signes divins. Dans certaines versions du mythe, Hermès, le messager des dieux, protecteur des voyageurs et des commerçants, aurait joué un rôle clé. Les Grecs invoquaient souvent Hermès pour protéger leurs expéditions maritimes. Une tradition rapporte qu'Hermès serait apparu en rêve à un des fondateurs de la ville, Protis, pour lui indiquer l'emplacement idéal de la future cité. Et puis, on est à Marseille, grand port méditerranéen, naturellement associé à Hermès, dieu du commerce et des échanges. Si quand j'étais plus jeune, ici c'était le bar à cocktails d'un hôtel, le lieu a su retrouver son essence, remettant au cœur de son fonctionnement la notion d'hospitalité. Après tout, n'est-ce pas le propre des hôtels ? Que d'accueillir et de prendre soin de ses visiteurs et de ses amis. Visiteuse, viens, si c'est ouvert, nous allons pouvoir y rentrer. Je te laisse passer devant, tu pousses la porte et demandes gentiment à la personne qui me remplace à l'accueil s'il y a encore de la place sur le rooftop. Mais pose à la balade, on se retrouve dans l'ascenseur. Et si d'aventure c'est fermé, ne t'inquiète pas, je vais quand même te livrer tous les secrets du lieu. Dans ce cas, trouve-toi un endroit pour te poser confortablement et terminer la visite. Quand tu vas sortir de l'ascenseur, il faudra sortir à droite et encore monter quelques marches pour accéder au toit. Dis bonjour, sois poli et trouve un endroit pour te poser un instant. Ce toit Hermès est un lieu protecteur des voyageurs et voyageuses. Hermès est une figure associée à l'idée de mouvement, d'échange et de rencontre, valeur qui sous-tendent l'hospitalité. Son caducé, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier, surmonté de deux ailes entourées de deux serpents entrelacés, est le symbole de paix et de commerce. Il évoque la nécessité de l'accueil et la confiance entre les peuples. Une notion oubliée bien trop longtemps de chacun et chacune d'entre nous. Maintenant, ici, c'est une vraie oasis des voyageurs et voyageurs égarés. Depuis 2032, le rooftop de l'hôtel Hermès, perché au-dessus du vieux port, n'est plus seulement une terrasse réservée aux clients et clientes de l'hôtel. Il est devenu un espace d'hospitalité radical. où l'on réinvente l'accueil dans une époque marquée par les migrations climatiques, les solitudes urbaines et la quête de sens. La terrasse, autrefois bien minérale et un poil élitiste, est désormais recouverte d'un jardin méditerranéen comestible où poussent figuiers, oliviers et herbes aromatiques, aziliques, thym ou encore romarin. Les tables sont disposées en cercle. invitant les visiteurs et visiteuses à partager un repas, une histoire ou simplement un silence. Une grande table centrale sculptée dans le bois d'un vieux bateau de pêche porte l'inscription. Ici, personne n'est étranger. Le comptoir de l'ancien bar est maintenant un espace culinaire collaboratif qui permet à quiconque, clients de l'hôtel, marseillaises, voyageurs de passage, de cuisiner ensemble avec les produits du jardin ou ceux rapportés par les participantes. Chaque matin, une poignée de bénévoles, des résidents de l'hôtel, des habitants de quartier, d'anciens migrants, accueillent les visiteurs avec un café et une question. « Qu'est-ce qui t'a amené jusqu'ici ? » Les réponses, parfois banales, parfois profondes, sont consignées dans un grand livre, « Le registre des chemins » , qui raconte l'histoire collective de ceux qui ont traversé l'Oasis. Tous les soirs, au moment où le soleil plonge dans la Méditerranée, les présents se rassemblent pour écouter un récit. Parfois, c'est l'histoire d'un migrant climatique qui a trouvé refuge à Marseille. Parfois, c'est celle d'un vieux pêcheur qui se souvient des bancs de poissons disparus. Ou encore celle d'un enfant de quartier qui imagine la ville en 2070. Ces récits sont enregistrés et diffusés sur les ondes de Radio Hermès, une radio dédiée aux voix de l'hospitalité.

  • Speaker #0

    Une fois par mois, l'hôtel Hermès offre une nuit gratuite à une personne tirée au sort parmi les visiteurs du rooftop. La seule condition ? Qu'elle raconte, le lendemain, ce que cette nuit a changé pour elle. L'oasis des voyageurs égarés incarne une utopie simple mais radicale. Et si l'hospitalité n'était pas un service, mais un acte de résistance et de création collective ? Ici, on ne consomme pas en lieu, on y participe. Les clients de l'hôtel côtoient d'anciens sans-abri. des artistes, des enfants du quartier, des voyageuses en transit. Les frontières entre hôtes et invités, entre local et étranger, s'estompent. Sur le mur est du rooftop, une fresque représente une main tendue vers l'horizon. Avec cette inscription. L'hospitalité, c'est l'art de transformer l'étranger en prochain, et le prochain en complice. Voilà, c'est ici que notre balade se termine. J'espère que tu as apprécié Prendre de la hauteur. avec moi et découvrir ce que l'avenir peut nous réserver. Et n'oublie pas que depuis les toits, nous voyons mieux le ciel et les étoiles. Nous nous autorisons ainsi à rêver.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode spécial. Il a été réalisé par Louisa Noroy, à la co-écriture et à la voix, Anaïs de Théouarmel, à la musique, Baker, et à la chanson, Christine Sèvres. Et la post-production a été réalisée par Benjamin Roa de Station Ouche. Merci à elles et eux de faire confiance à Vaille. Merci également à Marseille Solutions d'avoir participé à la réalisation de cet épisode. Pour en savoir plus sur « À nous les trois » , rendez-vous sur le site internet dédié. Le récit que tu as entendu est fait d'anecdotes réelles et fantasmées autour des futurs désirables. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site vaille.fr avec deux i. Avec Marseille Solutions, on t'invite à rester dans l'action. Si ce podcast t'a plu, suis-le sur les réseaux, like, commente et partage-le un max autour de toi. J'espère que tu as aimé te faire balader et n'oublie pas, il y a plus de risques à ne pas bouger qu'à bouger. Alors, on y va-y ?

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