- Ombeline
Vous aspirez à plus, plus de liberté, plus d'espace, plus de fluidité dans votre expansion, plus de prospérité, mais autrement. Ici, on ne cherche pas à faire plus, on cherche à créer mieux, à trouver un mouvement qui nourrit au lieu d'épuiser, un chemin où l'ambition ne s'oppose plus à la conscience. Bienvenue dans un nouvel épisode de Vérité. Il y a des femmes dont le parcours force le respect. Parce qu'avant de parler intuition ou énergie, elles ont traversé le réel. Les organisations, les équipes, la pression, la croissance et parfois l'épuisement. Gaëlle fait partie de ces femmes-là. Pendant plus de dix ans, elle dirige sa première entreprise tout en accompagnant des milliers de leaders au sein d'organisations. Une femme passionnée par son métier, exigeante, investie, reconnue, mais prise dans un système de croyances destructeur. Celui de la croissance sans fin, du tenir coûte que coûte, du leadership qui performe mais ne se nourrit plus. Jusqu'au jour où son corps, sa joie, son âme lui disent stop. En 2020, elle prend une décision courageuse, liquider une entreprise qui réussit mais qui ne la porte plus. Elle choisit le réalignement plutôt que l'acharnement, la vérité plutôt que la performance, la vie plutôt que la survie. Et de cette rupture, elle crée Art of Embodiment. Non pas une entreprise, mais un écosystème régénératif. Un lieu vivant où toutes les dimensions de sa vie, de son art, de son leadership se répondent et se renforcent. Un espace où elle déploie enfin ce qu'elle avait longtemps contenu. Notre année ensemble dans le collectif libre a été une gestation, une mise à nu, une remise à l'endroit. Et 2025 est devenue pour elle l'année d'incubation de projets qui vont marquer 2026. Un livre, des conférences immersives artistiques, des retraites en terre marocaine. Un laboratoire de mouvement pour explorer un autre leadership. Une école, un cercle de leaders éclairés. Ce n'est pas une réorientation, c'est une renaissance. C'est l'œuvre d'une femme qui a cessé de limiter son envergure à un business model fatigué, qui a choisi de diriger depuis la conscience, le corps, la présence. Une femme qui a réconcilié le féminin, le masculin, l'art, la stratégie, la vision et la matière. Aujourd'hui, j'ai envie qu'on parle de ça. De vérité, de pouvoir, de leadership, de relation à l'argent. au couple, au business, de ce malaise entre les modèles masculins de direction et les approches féminines du coaching et de l'alchimie réelle, concrète, que Gaëlle incarne désormais. Bienvenue dans Vérité. Ma chère Gaëlle, je suis très émue.
- Gaelle Griffon
Moi aussi. C'est absolument magnifique comment tu sais raconter les histoires et comment tu les contiens, tu les soutiens et tu les témoignes. Moi, ça me touche immensément. Merci pour ton art.
- Ombeline
Je suis émue parce que c'est assez rare d'ailleurs que je sois autant émue en lisant une introduction, mais parce qu'en fait, à chaque phrase, je me rappelle de moments forts, de transformations, de ce que tu as alchimisé et je te vois danser. Comment vas-tu ma chère aujourd'hui ?
- Gaelle Griffon
Écoute, je vais très bien. Moi aussi, je suis très, très émue d'être là avec toi. C'est très beau de faire ce moment peut-être de synthèse aussi du parcours qu'on a engagé. Il y a une grosse année, en quelque sorte, puisque c'était plus d'un an, et je me sens encore pleinement vivante de tous ces mouvements, de toutes ces histoires, et de ces surprises et de ces créations qu'on a vécues côte à côte avec tout le collectif.
- Ombeline
Et avant qu'on démarre, on a un rituel dans le podcast. Est-ce que tu aimerais nous décrire ? Où est-ce que tu te situes pour que les auditeurs qui ne te voient pas puissent t'imaginer ?
- Gaelle Griffon
Oui, je suis... Chez moi, dans ma maison, qui est proche de Lyon, dans la campagne lyonnaise. Je suis dans mon bureau, je pourrais dire, c'est mon espace alchimique, ma forge créatrice. C'est un espace où il y a beaucoup d'espaces, il y a beaucoup d'espaces différents, beaucoup de couleurs, beaucoup de matières, des livres, des hôtels, de tous mes voyages intérieurs, extérieurs. Donc c'est un lieu très riche. Et puis j'ai la vue sur mon jardin. Et c'est extrêmement précieux pour moi de rester reliée à la Terre. Je suis une femme d'esprit, je vais très vite dans ma tête. Mais cette incarnation, elle reste un défi. Et le soutien de la Terre réelle est vraiment précieux pour moi. Donc c'est un lieu régénérateur.
- Ombeline
C'est la régénération permanente.
- Gaelle Griffon
C'est ça. C'est un lieu de régénération, mais aussi de régénérescence. C'est comment, dans cet espace, je reviens à la source de mon essence. pour ensuite ressortir dans le monde et œuvrer depuis cette essence. En tout cas, je mesure que c'est ce lieu-source que j'ai créé, que j'ai construit de tout moi, de toute cette vie.
- Ombeline
J'ai eu envie de revenir sur les notes que j'avais prises lors de notre tout premier entretien. Et je ne sais pas si tu te souviens, c'était fin août 2024. On avait plusieurs points communs qui étaient assez touchants. Une famille recomposée, un homme dirigeant humain, on va dire. La danse, évidemment. Et en fait, à ce moment-là, tu me disais, j'ai liquidé mon entreprise parce qu'il fallait que je mette fin à un paradigme entrepreneurial destructeur. Et tu étais effectivement... Art of Embodiment existait déjà, tu avais déjà le nom. Il fallait la bâtir de l'intérieur, quelque part. Et tu me disais, j'ai besoin de m'aligner profondément, je sens que je vais accoucher. Et il y a eu beaucoup ces mots de gestation, d'alchimisation, de transformation, évidemment. C'est un petit peu tout ce mouvement aussi intérieur que tu vis, que tu crées, que tu enseignes. Qu'est-ce que tu aimerais nous dire, toi, de la Gaëlle de ce moment-là ?
- Gaelle Griffon
Tu parles de ces mouvements intérieurs, de cet accouchement. En fait, à 49 ans aujourd'hui, je peux dire que j'ai passé presque 49 ans à m'accoucher et à continuer de m'alchimiser. Donc, ça parle de cette Gaëlle qui, depuis tout le temps, œuvre depuis l'intérieur en premier. C'est vraiment l'espace, le chaudron de toute ma création, de tout ce que je crée. je ne m'arrête jamais en fait d'alchimiser c'est ça pour ça. Je suis une matrice fertile qui alchimise, qui transforme. Donc, c'est ma nature en quelque sorte. Ça, c'est la dimension féminine de l'être. J'avais par ailleurs, dans cette Gaëlle qui parlait d'accouchement, il y avait aussi cette Gaëlle de l'action, du monde, qui a ce besoin et cette exigence de m'être au monde. C'est cette dualité avec laquelle j'ai dû danser depuis toujours. c'est cette richesse de vie intérieure et cette tectonique des plaques donc lentes de la transformation de l'alchimisation et cette nécessité de mettre au monde, d'accoucher. Et cette tension, elle continuait même si au moment où on se rencontrait, j'avais déjà énormément ajusté, j'avais pris ces décisions, tu l'as écouté dans l'intro, de me réaligner en 2020 parce que, au fond, j'avais donné naissance à une femme euh à un produit de conditionnement dans un mode de survie. On est picousé depuis notre naissance et depuis des générations peut-être.
- Ombeline
Et de plus en plus.
- Gaelle Griffon
Et donc il reste ce toujours plus, cette croissance sans fin qui épuise les corps, les cœurs et les âmes. Moi j'avais déjà œuvré ça, mais il y avait dans ma gestion de cette tension entre l'intérieur et la manifestation, je suis sur Terre pour incarner. Aujourd'hui, je sais pour incarner mon message, plus que pour créer des choses extérieures à moi, je suis le message. Ça, je le comprends. Mais au moment où on se rencontrait, j'étais encore dans cette tension entre je vais accoucher, c'est sûr, il y a un truc énorme qui arrive et j'aimerais bien que ça arrive quand même assez vite. Il y avait quand même cette pression du temps. Donc, on a le temps long de l'intérieur et le temps à l'extérieur qui dit, bon, ma petite, ça fait 48 ans que tu es en train d'accoucher. quand est-ce qu'on voit quelque chose ? Et je me rappelle de ce moment un peu plus tard dans notre rencontre, il y avait ce regard de ceux que j'appelle les terriens qui disent, mais tu ne crées rien ma petite là, qu'est-ce qui se passe ? Et cette dualité entre, si je crée beaucoup, mais c'est invisible. Et ça, cette dualité, en quelque sorte, de cette réponse à l'homme, à l'énergie masculine, qui disait, ma petite, on aimerait bien voir. on sent que tu es capable de créer quelque chose concrètement et donc cette voix à l'intérieur elle venait me stretcher et ma rencontre avec toi c'était vraiment sur quelques secondes d'un message que tu donnais dans tes masterclass peut-être on en reparlera qui m'a à un moment donné stoppée dans ce moment pour me dire ah ok là il y a peut-être un changement de paradigme à avoir En préparant un petit peu, j'essayais de me rappeler, mais en tout cas, tu parlais d'argent.
- Ombeline
Oui.
- Gaelle Griffon
Et tu disais qu'on n'avait pas besoin...
- Ombeline
La notion de dépendance et d'indépendance.
- Gaelle Griffon
Oui, d'indépendance, c'est ça. Et si on acceptait notre dépendance ? Si on acceptait d'être soutenu à des endroits ? Mais pour moi, ça a été un choc, en fait. Parce qu'au moment où tu disais ça, je me suis vue ne pas me laisser être soutenue. Ça a été comme un... comme un miroir, en fait. Je savais que j'étais indépendante, c'était un moteur, ça avait de la valeur dans ma construction de leadership, dans ma construction de terrienne et de toute la magie que j'avais en moi. Je n'avais pas mesuré à quel point, au fond, tout ce qui me mettait en fragilité, en vulnérabilité,
- Ombeline
venait du fait que je n'acceptais pas d'être soutenue et que je cherchais à porter seule cette grande vision. Un peu comme la femme enceinte qui gère son bébé et qui ne s'occupe plus d'elle. Quand le bébé est là, elle est seule à s'occuper de son bébé au lieu de s'occuper d'elle. Oui, elle est seule à gérer son bébé.
- Gaelle Griffon
Elle ne voit pas l'écosystème aussi autour d'elle qui peut la soutenir à cet endroit. Et donc, cette croyance de femme dans le monde d'aujourd'hui, c'est « je dois tout, je peux tout » . Aujourd'hui, je peux tout, nous n'avons plus de limites, on a accès à tout. Mais dans le « je peux tout » , ça devient une injonction d'être tout, de faire tout. Et moi, j'ai été vraiment cette femme avec tout ce sentiment de puissance, qui était plutôt de la toute-puissance au fond. de vouloir tout, mais du coup, de n'être nulle part vraiment. Et ça, ça a été pour moi une leçon qui s'est distillée pendant tout ce temps de collectif, en parallèle du travail qu'on a fait ensemble, toutes les deux, avec le collectif en groupe. Et puis dans ces moments, on s'est rencontrés en chair et en os, en œuvrant dans ces espaces puissants de séminaire qu'on créait pour nous. c'est vraiment Cette conscience de me laisser soutenir par un homme, par l'homme, par un homme, qui m'a permis d'incarner ce couple que je vis aussi dans ma vie, et tu l'as nommé, qui est infiniment précieux, qui fait partie de ma source et de mon énergie, de ma libido, de ma vitalité d'entrepreneur et de créatrice. C'est vraiment en background. Mais j'ai pu regarder aussi que dans ce couple, je ne me laissais pas. soutenir. Je ne montrais que cette femme forte et mon mari me dire « Mais à quel moment je peux être là pour toi, en fait ? » Je ne le vois pas. Et c'était déroutant pour lui. On s'en est reparlé récemment et c'était vraiment déroutant.
- Ombeline
Oui, et je pense, tu sais, là, ce qu'on est en train de parler, c'est quand même un des problèmes de fond de notre société. Ce féminin qui veut tout tenir et qui n'accepte pas d'être soutenue. Parce que sinon, elle a l'impression d'être mauvaise, de servir à rien, etc. En fait, on a appris à bâtir notre puissance seulement dans le yang.
- Gaelle Griffon
Donc, ce n'est pas seulement le féminin. Tu parles du féminin. Pour moi, c'est une espèce de mésalliance entre l'introjection du masculin en nous, qui veut tenir et qui revendique son autonomie, son indépendance, et ce féminin qui s'écrase, en fait, en quelque sorte, avec... peu d'espace pour être, pour nourrir, pour respirer, pour reprendre de l'air, pour intégrer, et une injonction du faire sans fin.
- Ombeline
Exactement.
- Gaelle Griffon
C'est plutôt de la mésalliance, je dirais. Il y a une alliance, une forme d'alliance, mais sur des fondements, au fond, d'un paradigme de survie qui n'est pas nourrissant profondément pour notre cœur.
- Ombeline
Quand on s'est rencontrés, tu parles de... de votre union, de votre couple. Mais quand on s'est rencontrés, tu préparais aussi le renouvellement de votre mariage, qui a été un des moments forts aussi de ce passage ensemble, comme pour rechoisir, redéfinir aussi ce qu'est cette union et qui on devient ensemble et qu'est-ce qu'on incarne ensemble. Est-ce que tu aimerais partager certaines choses sur ça ?
- Gaelle Griffon
Oui, En fait, je découvre, tu sais, je crée une entreprise qui s'appelle Art of Embodiment, c'est l'art de l'incarnation qui est né à la suite de cette liquidation, au moment où j'avais le genou à terre et que je ne savais pas, enfin je m'en remettais à plus grand que moi parce que je sentais que c'était nécessaire, ce mouvement de l'art de l'incarnation il émerge et je le découvre au fur et à mesure en fait, je découvre quel est ce message, cette médecine. Et je mesure qu'au fond, j'ai ce besoin profond. de ritualiser et de matérialiser dans le monde ce qui a de la valeur. Donc pour l'intime du couple, on sait qu'on était dans un processus de se rechoisir et puis quand on s'était mariés quelques années auparavant, on s'était dit tous les dix ans, on se redira oui. C'était un peu comme un joke, mais en même temps, c'était aussi une manière de se dire, revisiter la manière dont on s'engage ensemble, de ce que ça veut dire faire couple, de ce que ça veut dire faire alliance. Et évidemment, on a un couple de 25 ans, on a cheminé, on a évolué. Et donc, se redire oui. C'était quelque chose qui avait énormément de valeur. Et comme à chaque fois dans les décisions importantes qu'on a prises ensemble, c'était aussi de le faire avec témoin, de l'offrir en témoignage. Et on a pris un plaisir fou à préparer ce moment comme un don, nourrir nos artistes, nourrir nos cœurs, mettre de la beauté. En fait, c'était comme si c'était un catalyseur de toutes les formes d'art dont moi je me sentais porteuse. avec la puissance que Serge avait de sponsoriser ce temps et d'être co-créateur avec moi. Et donc, ça a été d'une certaine manière une manifestation de cette alliance où nos cœurs étaient en joie, on avait des partenaires artistes qu'on a mis à l'œuvre, on a fait des surprises, on a été nourrir les âmes de nos invités, les cœurs de nos invités, les corps de nos invités, on a choisi un lieu qui nous plaisait. On leur a fait vivre une expérience immersive puissante. Et au fond, je sentais que c'était un moment important qui matérialisait au fond un premier pas de ce qu'on allait construire dans le futur. Donc c'est ça la visionnaire incarnée. C'est comme si je voyais ce qu'on allait faire, mais que là, ça s'incarnait dans le présent. Et du coup, cette alliance, la manière dont on l'a fait, qui a été une aventure, et puis ce moment vécu ensemble, c'était déjà cette vision incarnée.
- Ombeline
Donc il y a le renouvellement de ce oui. à partir aussi de la personne que vous êtes chacun devenu à ce moment-là. De dire, on est chacun devenu une nouvelle personne. On a évolué, on s'est transformé, on s'est ajusté, on s'est révélé. Et en fait, on se rechoisit en étant ce que nous sommes aujourd'hui. Ça aussi, c'était un point commun d'ailleurs qu'on avait, parce que moi, j'avais vécu la même chose. Je vivais la même chose avec Clément à ce moment-là.
- Gaelle Griffon
Et on incarnait la vision qu'on avait. On est un couple de visionnaires. On a pris cette vision. c'est C'est quelque chose qui a du sens. Et c'était une manière d'être déjà ces visionnaires incarnés. Et puis,
- Ombeline
ça amène aussi une facette du leadership qui est très importante pour moi et dans le collectif libre, qui est qu'une femme leader, elle n'est pas leader pour son business ou pour ses clients. Elle est leader pour toutes les personnes qui gravitent autour d'elle, dont sa famille. Et je trouve que c'est important de se réapproprier ce leadership pour notre famille, pour notre couple, pour notre famille. On a tellement entendu que c'est celui qui rapporte le plus, qui a le plus de pouvoir, pour résumer. Mais en fait, on a la vision, on a le leadership de tout cet écosystème personnel, de tout cet écosystème familial et tout ce que ça incarne et que ça transmet autour.
- Gaelle Griffon
Ce sont des nouveaux espaces dans cette culture, ce bain de conditionnement. Les choses sont séparées. Nous avons été fragmentés, on a appris à séparer. Le leadership, c'est un terme, c'est dans l'entreprise ou c'est les politiques ou c'est à l'extérieur, dans le monde. Il y a une vision du leadership. Et puis, quand on est à la maison, c'est autre chose. C'est cette fragmentation, cette séparation. J'ai été cette leader fragmentée et séparée. Mais aujourd'hui, dans cet écosystème qui me nourrit depuis cette essence, au fond, ce que je sens, c'est que... Mon leadership s'exerce d'abord avec ceux qui sont précieux et qui nourrissent mon cœur. C'est de cet endroit où c'est le plus facile de créer. En tout cas, moi j'ai senti que je me suis forcée, poussée à aller face à des gens avec qui je n'avais pas de connexion et je devais le faire en force. C'était des passages en force. Or aujourd'hui, j'ai appris, j'ai mesuré que je créais d'abord des connexions, que c'était depuis ces connexions d'amour que j'exerçais mon plus grand leadership. et Et que du coup, les lieux où j'aime le plus sont mes premiers écosystèmes, le cercle de mon amour avec mon homme, le cercle de ma famille, de mes enfants, avec qui ça fait sens d'être ce monde que je veux bâtir, d'incarner le changement que je veux voir dans le monde. C'est à cet endroit que je veux l'incarner d'abord. Puis dans ce cercle d'amis, et puis je mesure que demain c'est dans mes communautés qui existent déjà en fait, que j'ai envie d'oeuvrer, que j'ai envie d'offrir.
- Ombeline
Oui, et aussi parce que c'est dans cette intimité-là, de personnel, de familial, que finalement c'est le plus difficile d'être entière et de se déployer. Parce que ça brasse, parce que ça perturbe, parce que ça crée du mouvement aussi chez les autres. Et il y a tellement de femmes et d'hommes aussi, mais qui n'osent pas être entiers dans leur intimité familiale. Et je pense que quand on arrive à ça, c'est ça qui déploie une puissance. C'est-à-dire que si là tu y arrives dans cette intimité-là, Ça décuple ton rayonnement derrière.
- Gaelle Griffon
J'aime bien quand tu parles d'intimité, il y a ce leadership de l'intime, de ce qui se fait, j'allais dire, dans l'ombre ou dans l'invisible de cette source où on va puiser justement notre force. Ces racines, là où on prend racines, c'est les racines de notre leadership dans ces espaces qui se préparent pour étendre ensuite cette envergure dont tu parles tant, cette envergure pour impacter de plus en plus de monde. Mais ça commence dans nos premiers écosystèmes. Et ça, quand j'en parle, je sens tellement que c'est un boom pour mon cœur, de me dire qu'en fait, c'est de là que ça démarre. Ça n'est pas en dehors de toi, c'est au-dedans et au plus proche de toi. C'est ce mouvement de liquidation, ce moment quand même initiatique puissant où je suis retournée au plus proche de ma terre et que j'ai manifesté aussi par un sommet qui était vraiment dans cette intention, qui a rassemblé des hommes et des femmes. qui portait ce message comme moi, et où je me suis remise à nu, je suis revenue au plus proche de ma vulnérabilité, de mon cœur. Et ce passage, ce seuil, le seuil du héros qu'on appelle parfois, mais c'est seuil, il y a des passages rituels, il y a des passages devant témoin. Et j'aime mailler le rituel, au fond, ce qui va m'engager moi, de moi à moi, par des actes sacralisés, porteurs de sens. qui me soutiennent à aller plus loin et à oser cette envergure.
- Ombeline
Oui, créer les craintes pour ça. Que ça soit proposer une retraite, que ça soit un livre, que ça soit ton laboratoire qui est aussi en gestation, que ça soit le mariage, cette cérémonie, cet espace, cette expérience à créer, que ça soit le sommet virtuel que tu avais fait il y a quelques années. C'est comment je crée un espace où je n'aurai pas le choix au revoir que d'incarner pleinement qui je suis.
- Gaelle Griffon
C'est ça.
- Ombeline
C'est très beau.
- Gaelle Griffon
Avec Serge, quand on a décidé ça, c'était aussi ce moment où je me suis dit plus jamais je ne laisserai la danse me quitter. J'avais dû faire ce choix au moment où j'avais eu mon fils. J'avais laissé cet art qui nourrit mon âme. Et du coup, au moment, dans mon mariage, j'avais mis un pantalon sur ma robe, j'ai viré la jupe et je me suis retrouvée au milieu de mes invités et j'ai dansé. devant ses 100 témoins en me disant plus jamais je n'oublierai la danse. Elle est dans ma vie et je le fais devant témoins. Et c'est ça, on a besoin de témoins, de gens qui nous voient pour soutenir nos forces. On a besoin de passages où on ose être soi pleinement devant témoins, quels que soient ces témoins devant une personne, dix personnes, cent personnes, peu importe. On a besoin d'être vus dans qui nous sommes vraiment. Et c'est ça, ces espaces qui sont précieux d'offrir, et c'est ça ce qui, moi, me soutient dans ma prise d'envergure. Et je me rappelle avoir été vue aussi dans tes séminaires, les moments où on s'est rencontrés, d'avoir été vue dans des moments de vulnérabilité, et ça reste des moments que je n'oublierai jamais.
- Ombeline
Des moments d'alchimie complète. Tu as vécu aussi bien, toi, une transformation en profondeur, mais en fait, tu nous as fait un cadeau immense. de le révéler, de nous l'offrir en fait, et de t'ouvrir à la transformation dans l'instant devant nous.
- Gaelle Griffon
C'est vraiment des mouvements, en tout cas, que moi j'ai senti que tu contenais et que tu offrais cet écran pour permettre une transformation dans la profondeur de l'être, pour nourrir ce parcours initiatique d'entrepreneuriat et de vie au sens large, puisque c'est de ça dont nous parlons au fond. C'est ce leadership, toi tu parles de leadership spirituel. Mais c'est d'incarner l'esprit de notre leadership dans tous les espaces. Moi, ça me vient toujours en anglais, mais c'est « everywhere » . C'est partout, en tout lieu et de toutes les manières qui soient. Incarner l'esprit de ton leadership, être cet esprit, être ce message. Et c'est fini ce temps de séparer. On est des femmes complètes, on répare et on crée de l'alliance dans nos couples. On les crée dedans et dehors, on est alignés. Et évidemment, il y a des tas de moments où on sera de travers. Mais on connaît le chemin de retour à ces espaces, et ça c'est extrêmement précieux.
- Ombeline
Et justement, à partir de ça, qu'est-ce que tu pourrais nous raconter de Art of Embodiment, de comment elle a pris forme, de comment elle se manifeste au fur et à mesure, cet écosystème, de comment toi, ta posture a changé aussi, ta relation avec l'entreprise. Qu'est-ce que tu aimerais nous dire de tout ça ?
- Gaelle Griffon
Juste dire que c'est vrai qu'au moment où je te rencontrais, j'avais le sentiment qu'Art of Embodiment était encore un peu, je ne peux pas dire une coquille vide, le message était là, mais... Mais il y avait besoin d'aller, en fait, de traverser moi-même son message, de le vivre, en fait. Je crois que c'est une entreprise qui me demande à moi, en tant que créatrice, d'expérimenter pour croire, en fait, pour voir, pour savoir. C'est étonnant parce que je parlais avec une amie et elle me disait, mais comment s'appelait ton précédente entreprise ? Je dis, ça s'appelle Mayotessia, c'était l'art de l'émergence. Et elle me dit, tiens, c'est intéressant parce que ta première entreprise, c'était Faire émerger. C'est le mouvement de naissance. Et Art of Embodiment, c'est à l'inverse. Tu viens incarner.
- Ombeline
Art of Embodiment est née aussi de Maïotessia.
- Gaelle Griffon
Elle est née de cette émergence. Donc, elle a émergé, mais pour ramener dans l'expérience et dans le corps. J'ai envie de parler, avant d'Art of Embodiment, de ce qu'elle me fait, de la côtoyer, d'être porteuse de ce message, de soutenir ce message et d'en être témoin, d'en être l'artiste en quelque sorte. Je sens que... Je dois incarner aussi que l'incarnation, c'est aussi tous ces moments de flou, de je ne sais pas. C'est accepter d'entrer dans ce mystère de ce qui émerge. Il y a une partie de moi qui aimerait pouvoir décrire ce qu'est Art of Embodiment, décrire ce qu'elle fait, ce que c'est, comment je la sers, comment je suis son ambassadrice en quelque sorte. Et je peux le raconter, mais en vrai, je me rends compte que tout ce flou dans lequel je peux me sentir à plein de moments, Ça fait partie du processus d'incarnation en tant que telle. À travers elle, je vais évidemment accompagner les leaders qui veulent avoir un impact et qui ont une vision pour le monde à venir traverser ce temps qui est nécessaire pour manifester notre message. Il y a un processus inhérent à l'incarnation. J'ai cette impatience-là, mais il y a ce processus de ralentir, de créer justement des espaces et c'est le... ces écrins que je veux créer, et notamment en terre marocaine, ces espaces pour le vide fertile, les espaces où l'art, où le mouvement, où le silence, où la rencontre de pairs artistes et entrepreneurs viennent nourrir ce yin, c'est retrouver de l'espace. Moi, c'est ça que m'apprend Art of Embodiment, c'est vraiment de retrouver de l'espace. Et donc, dans mon leadership à moi, j'apprends à nourrir tous les espaces de moi. Pas seulement celle qui agit, mais aussi celle qui ressent, qui s'ouvre à ce qui vient. C'est ça, ces écosystèmes.
- Ombeline
Je me souviens aussi, pendant l'année du collectif, il y a eu des moments où tu avais du mal à rentrer dans l'entreprise. C'était facile pour toi de dessiner tout ton écosystème à toi, mais dès qu'il fallait focaliser et faire un zoom sur Art of Embediment, il y a tout qui se brouillait. Je sais que des fois, le manque de clarté revient, le flou revient, mais parce que c'est aussi notre façon d'alchimiser et de revenir à l'essentiel. Si on met ça de côté, qu'est-ce qui, d'après toi, t'empêchait de rentrer au cœur de l'entreprise ?
- Gaelle Griffon
C'est ce que j'ai appris il y a longtemps, mais ce qui se distille encore, c'est l'amalgame, le mélange qu'il y a entre la dirigeante que je suis et l'entreprise que j'ai créée, qui s'est créée à travers moi. C'est qu'évidemment, on ne s'est pas choisi par hasard, mais on n'est pas la même chose. Et ce qui me vient par rapport à cette question, c'est encore cette confusion entre ce qu'est l'entreprise et ce que je suis. C'est ce mélange de moi, elle, une seule et même chose. Et ça, je l'ai compris dans mon parcours entrepreneurial, et tu nous le rappelles bien dans ce collectif, que l'entreprise, elle a sa vie propre, que moi, j'ai ma couleur propre. et que le message de l'entreprise va passer à travers moi, mon message va soutenir l'entreprise. Je pense que dans ces moments où j'étais en difficulté, dans ce brouillard, c'est qu'il y avait une confusion entre ce que je me sens être et ce que fait cette entreprise, son message. Je me sentais un peu en difficulté de clarification parce qu'il y avait encore ce mélange.
- Ombeline
Parfois, sur un autre plan, on peut avoir aussi peur de s'enfermer quelque part. En définissant les contours de notre entreprise, c'est comme si on figeait quelque chose. C'est compliqué pour nous de figer. On est dans l'alchimisation permanente. Donc, il y avait peut-être de ça aussi. Tu as la peur de figer quelque chose dans cette entreprise, de figer une partie de toi aussi.
- Gaelle Griffon
Ça peut être ça. C'est sûr que j'ai du mal à me laisser enfermée dans un endroit et je me sens être multi-espace. Moi, ce que j'entends aussi, c'est la peur du flou, en fait. Et que dans nos processus d'incarnation, ce passage, il est inévitable. C'est l'entre-deux, c'est le chaos, c'est ce moment où on ne voit pas clair. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien. Et je crois que j'avais cette peur de sentir ce flou, alors que peut-être l'essence même de cette entreprise, c'est d'accompagner dans ce flou. On est dans une phase d'incertitude. personne ne sait ce qu'on sera demain. On ne sait pas, on ne peut pas prévoir. Et c'est pour ça que c'est important de se projeter, de savoir dans quelle direction, au service de quoi on œuvre. Et ce qui me vient à travers ta question, c'est qu'au fond, cette entreprise, elle crée des espaces pour apprendre à œuvrer dans ce flou. Et mon art sur le dance floor, quand j'accompagne les gens à venir développer des ressources essentielles de mouvement, de s'ancrer, et d'apprendre à être déséquilibré, de revenir, de retrouver son centre, d'être vecteur, enfin bref, toutes ces ressources qui s'incarnent aussi dans un mouvement, ils vont être à l'œuvre, ils vont être nécessaires. On a besoin d'accepter et d'accueillir nos flous. Et c'était très difficile à accepter d'être là, parce que j'idéalisais une forme de clarté, bonne rationnelle et en bonne terrienne. Et je crois que, pour le coup, Ce principe du féminin, ce féminin, cet alchiniste qui œuvre dans l'invisible, qui œuvre dans l'ombre, dans le bon sens du terme aussi, qui se fait sans être vu, nous a entraînés à accepter ces zones qu'on ne peut pas nommer mais qui œuvrent, qui sont là. Qu'on le veuille ou non, il se passe quelque chose à ces endroits. Et donc c'est probablement qu'une des choses, c'est comment retrouver des espaces d'ancrage en nous pour traverser ce flou, en fait.
- Ombeline
Malgré tout ce qui se passe autour.
- Gaelle Griffon
Quand je rentrais dans la dynamique d'Art of Embodiment, je chantais ce flou et moi je me dis, mais au fond, Art of Embodiment, elle va proposer des ancrages. Comment tu t'ancres ? Et le livre que je traduis, qui parle de cette nouvelle art de leadership depuis, comment dirais-je, un espace de sagesse, de discernement, mais aussi un espace d'ancrage, de revenir dans nos terres, dans ce qui nous ancre, dans ce qui nous fonde, parce que on va traverser du flou et que quand on est perdu, c'est back to the body, reviens dans ton corps, back to the roots, reviens dans tes racines, reviens dans ce qui a fondé ta vision, reviens dans ta raison d'être. Tu nous as fait beaucoup travailler sur cette raison d'être de l'entreprise. Et reviens là, parce que c'est là que tu vas trouver des points d'appui pour traverser ça.
- Ombeline
Et je pense que là, on touche aussi à un sujet important qui montre que nos entreprises, elles ne sont plus figées. comme l'ancien modèle entrepreneurial. On n'est pas là à créer de façon classique. On crée des entreprises vivantes. Et Art of Embodiment, elle est vivante. Et à partir du moment où tu as compris que c'était un écosystème... et pas une entreprise, tu vois, ça a remis du mouvement.
- Gaelle Griffon
C'est clair. Oui, oui, oui. C'est difficile de se représenter que c'est plus qu'une entreprise, c'est un écosystème. Je le sais, je le vois, je le sais. Mais l'incarner, ça, c'est vraiment... C'est ça, c'est ça le programme, en fait. Comment j'incarne cet écosystème ? Comment je dirige cet écosystème ? Depuis quel endroit je dirige cet écosystème ? Comment je m'entoure ? Comment je m'entoure et comment je peux... dans ces connexions, dans ces relations qui nourrissent cet écosystème, quelle qualité de connexion je crée. C'est ça mon message aussi, c'est créer depuis l'amour. Ça veut dire qu'avec amour et fermeté, je vais mener et diriger mon royaume, mon empire, cet écosystème. Et que dans mes relations, je veux incarner ça, l'amour qui aime, mais l'amour aussi qui coupe. Je veux incarner ça dans mon geste, dans ma manière de diriger.
- Ombeline
Il y a une exigence qui est là. Ce n'est pas un écosystème qui est ouvert à tout le monde. C'est un système qui est exigeant comme celui de nous parce que ce sont des espaces vivants et ce sont des espaces vibratoires aussi. Et nous, on a ce rôle de gardienne. On n'a pas juste une posture de dirigeante traditionnelle. On est gardienne d'un espace qui est un champ dans lequel se passent déjà des choses. Au-delà de nous, il se passe des choses. C'est un peu comme quand tu rentres sur un lieu Merci. Tu vis des choses dans ce lieu, même si le propriétaire n'est pas là, quelque part.
- Gaelle Griffon
Et on est vraiment des gardiennes et on tient le champ. Moi, j'aime beaucoup ce que tu dis. C'est vraiment, on tient le champ de ces espaces. Et donc, oui, ce n'est pas pour tout le monde et c'est OK. Moi, ce que m'enseigne aussi ce nouvel espace de leadership, c'est d'accueillir les espaces, les lieux où je suis dans mon leadership et de reconnaître les endroits où je n'y suis pas. D'accord ? C'est à la fois être une leader partout dans tous nos écosystèmes, mais pas à chaque endroit, au sens, je suis lucide sur le fait que je ne suis pas leader dans tous les espaces. Et j'ai cette clarté et cette capacité de reconnaître que d'autres sont leaders à ces endroits. Et de cette alliance, en cercle, en quelque sorte, on crée des cercles d'alliances avec des gens qui ont des compétences pour tenir nos écosystèmes, et bien à ce moment-là on peut créer cet espace de leadership aussi collectif. C'est à la fois quelque chose qui naît en nous, mais qui met en mouvement une forme de leadership ensemble. En tout cas, pour moi, c'est important. C'est une vision du collectif où chacun a sa juste place. Je le vis vraiment dans mon couple. C'était vraiment ça, de me laisser soutenir. C'est de reconnaître là où Serge, mon mari, est dans sa puissance et accepter de le laisser à cet endroit pour que moi, je sois exactement aux endroits où j'ai de la puissance. si les sponsors je suis la directrice artistique et chacun a sa place j'arrête de vouloir être sponsor et lui je pense qu'il sera pas un bon directeur artistique du tout, c'est parce qu'on est ensemble qu'on est complet et tout cela se fait au dedans de nous de moi et en dehors et s'incarne à l'extérieur ce royaume de cohérence.
- Ombeline
Peut-être que pour que les auditeurs comprennent, quand tu dis sponsor, est-ce qu'on peut aussi expliquer que ton mari a aussi sa société ? et que c'est aussi un canal entre les deux sociétés qui s'est créé.
- Gaelle Griffon
C'est vrai. On travaille ensemble. Et quand je parlais de sponsor, je parle plutôt de puissance financière en vrai. Puisque j'ai arrêté de vouloir être à sa hauteur, puisqu'il a ce don et ce leadership dans la capacité à générer de l'abondance financière, même si ça fait partie du champ dans lequel j'oeuvre aussi. Mais je le fais à ma mesure. Et c'est OK parce que mon œuvre et mon talent et mon travail, ma place tout simplement, ... elle est à un autre endroit, même si je crée aussi une forme d'abondance financière. Ce n'est pas là où est mon combat, en quelque sorte. Ce n'est pas là où j'ai à œuvrer, à batailler, à créer, à dépasser mes limites. Nous sommes abondants ensemble parce que chacun est à l'endroit de son leadership. Et ça, c'est une nouvelle manière de voir le leadership.
- Ombeline
C'est une autre manière aussi de voir l'abondance.
- Gaelle Griffon
Oui, et de la ressentir, vraiment, de la voir, en fait. Parce que si je regarde depuis... « Ah oui, mais moi, je ne gagne pas tant que lui. » Puis comme pour y arriver, je vais galérer, je ne suis pas dans l'abondance. Mais si je vois ce que je crée déjà, j'ai accepté qu'il allait sourcer le couple en premier. J'y œuvre. Et du coup, moi, ça me libère du champ et de l'énergie pour être moi la manière dont je source collectif en y mettant mon artiste de manière artistique.
- Ombeline
Après, il y a une réflexion que j'ai, moi, depuis quelques temps que je voudrais partager, ce que je ressens. C'est comme si on est en train, nous, de bâtir encore un autre niveau de leadership. Parce qu'il y a peut-être une bascule qui va se faire en termes d'abondance financière. Moi, ce que je ressens aussi dans mes accompagnements, c'est comme si on devait se préparer à devenir, nous, source de cette abondance financière pour notre pays. Comme on le disait, on vit dans une incertitude, dans une insécurité, dans un climat de crise, etc., sur tous les plans. On ne sait pas ce qui va se passer. On ne sait pas ce que les systèmes qui ont fonctionné jusqu'à maintenant. vont devenir. On ne sait pas s'ils vont continuer à fonctionner de cette façon-là. Et je pense que dans notre leadership, et c'est ce que je mets aussi derrière le leadership spirituel, c'est accepter d'être soutenu, accepter cette codépendance, mais aussi se préparer à générer des millions nous-mêmes et à tenir cette fréquence-là.
- Gaelle Griffon
Je sens la nécessité d'avoir accueilli cette codépendance, comme tu dis. qui est effectivement très bonne pour relâcher cette pression d'enjeu et en même temps garder le cap de cette abondance millionnaire. D'accord ? Parce qu'au fond, nous sommes créatrices d'abondance dans notre leadership. Et donc, c'est une manière d'incarner cette abondance.
- Ombeline
Oui, et puis quand je parle de millions, ce n'est pas pour acheter un yacht, on s'en fout de tout ça. C'est juste la notion d'abondance, la notion d'infini. et qu'on soit canal pour que ça circule. Et pour que ça circule dans les bonnes énergies, avec les bonnes intentions, avec conscience, etc. Et remettre nos pourquoi, en fait, en pleine connexion avec cet argent. En tout cas, moi, ce que je ressens en ce moment, c'est ça. Il y a un shift qui est en train de se faire parce que peut-être que ces hommes dirigeants ou ces femmes dirigeantes, mais plus dans le côté young, on est dans un moment charnière où eux aussi vont devoir switcher. Et il va falloir qu'on soit là pour tenir. Toutes les nouvelles structures, ça a déjà commencé, mais donc d'assumer encore plus cette façon de bâtir des entreprises, de créer de l'argent, de créer de l'abondance, d'œuvrer, de servir, de contribuer, ce qui n'empêche pas de faire du business, ce qui n'empêche pas de créer des choses concrètes. Tu vois, on parle de concret là, mais ce que ça change, c'est la posture intérieure.
- Gaelle Griffon
On vient nourrir tous les espaces et c'est ça qui est une ressource infinie dans ce monde fini, dans ce monde... En transformation, il y a des choses qui meurent, les organisations anciennes, les structures anciennes sont en souffrance parce qu'elles sont juste en train de mourir, de disparaître. Et c'est OK, c'est juste, c'est normal. Et en même temps, on est donc dans cet entre-deux, entre ce qui est en train de mourir et ce qui est émergent et dont nous sommes porteurs, porteuses. Et cette capacité de soutenir cette transition parce que nous connaissons ces deux mondes. Nous savons ce que nous créons et nous l'incarnons déjà. Et nous sommes issus de ce monde, de cette organisation, de cette vision qui est limitée aujourd'hui et limitante pour le monde actuel. Et moi, je viens de cet endroit, je le connais très bien. Donc, c'est cette capacité d'avoir un pied dans chaque monde et de faire le lien, la passerelle, de soutenir cette danse.
- Ombeline
Oui, j'ai plein d'images, moi, qui me viennent en tête. C'est comme si, effectivement, ce ne sont que des écosystèmes. On a des places de gardiennes de ces espaces-là. Il faut aussi accepter que les écosystèmes entre eux se nourrissent et se soutiennent. Ce n'est pas « moi j'ai mon entreprise et je veux devenir le numéro un, le leader du marché » . Non, en fait, on œuvre collectif, on prospère ensemble. Et ça, c'est un nouveau mindset dans le business, dans la croissance, dans l'économie. On est vraiment entre l'ancien et le nouveau.
- Gaelle Griffon
C'est en ça que tu es visionnaire en Boline, pour créer ce collectif libre ? C'est un collectif. Et c'est ça, c'est ce qui a été vraiment très très beau dans cette année passée avec toi et avec toutes les personnes présentes, toutes ces femmes sublimes. C'est de finir l'année en se reconnaissant chacune, en fait. On avait chacune une place dans le cercle, dans ce collectif. Chacune est venue nourrir la dynamique de l'autre. Chacune était reine ou leader dans son espace. Qu'est-ce que c'est bon de sentir un cercle de reines, un cercle de femmes ? qui sont dans leur terre, dans leur espace. On a besoin de le vivre, en fait, pour le porter. C'est pour ça que chacune, dans ce leadership très spécial, particulier, on a besoin d'être nourrie par ces expériences. On a besoin de les soutenir pour les vivre nous-mêmes. On se place dans des cercles, on anime des cercles. On se place dans des collectifs, on anime des collectifs. C'est une manière de continuer de muscler, en quelque sorte, cette vision incarnée. Être leader, ce n'est pas être leader tout seul. C'est ça le changement de paradigme. C'est vraiment ensemble.
- Ombeline
Qu'est-ce que tu aimerais partager à nos auditeurs justement de ton expérience de libre, peut-être de la singularité aussi que tu as aperçue dans ces espaces ? Qu'est-ce que tu aimerais ajouter de ça ?
- Gaelle Griffon
Je viens de témoigner que c'était vraiment des espaces alchimiques de transformation que toi tu as su mener. Et puis je me rappelle... La visionnaire que tu étais au départ en disant « acceptons le temps qu'il faut aussi pour que ce collectif se connecte, se crée » . Il y avait une forme d'impatience chez nous, je me rappelle au début, on avait envie que ça se fasse vite, qu'on connecte vite. Et je vois toute la maturation qui est née de ces espaces. Ça reste pour moi aussi dans l'expérience. Les temps les plus forts ont été ces temps engrammés dans le corps, dans les lieux, quand on s'est rencontrés physiquement.
- Ombeline
dans l'édition dans laquelle tu étais, le premier séminaire était tard par rapport au début. Oui, oui. C'est pas le cas pour...
- Gaelle Griffon
Oui, là, je crois que tu changes. C'est juste exceptionnel parce que tu as cette capacité de tenir des espaces, d'en élever la fréquence, d'être toi vraiment en canal, de sentir ce qui est juste. J'ai été vraiment très touchée par cette finesse, cette lame d'été visionnaire qui vient aux bons endroits sentir. capable de changer d'axe, de te mettre au bon endroit pour vraiment nous soutenir. Donc c'était vraiment extrêmement puissant. Pour moi, c'était juste essentiel. D'ailleurs, que nous soyons en présence ou que nous ne soyons ensuite plus en présence, d'être dans ce champ qui était là, on continue. C'est un champ, en fait. C'est un espace qui se tient au-delà même des moments où nous sommes ensemble.
- Ombeline
Moi, ce que je ressens à chaque collectif, c'est que même après, il y a quelque chose qui reste. Je ne sais pas le définir, mais...
- Gaelle Griffon
Oui, et puis il y a vraiment des rencontres qui bouleversent. Je retiens quelques personnes avec lesquelles il s'est passé quelque chose de très puissant. Et c'est vrai que cette connexion, elle est toujours. C'est passé par le corps, ça a été éprouvé.
- Ombeline
On a reçu Axelle de Sade dans le podcast, Lucie Navaro.
- Gaelle Griffon
Exactement. Vraiment des rencontres incroyables qui ont beaucoup œuvré aux bascules ou à des prises de conscience. Elles ont vraiment été précieuses dans le cercle, dans ce collectif.
- Ombeline
Il y a une personne en entretien l'autre jour qui m'a dit « Je ne sais pas si j'ai besoin plus d'un privé pour me recentrer sur moi ou si j'ai besoin de m'entourer. » Et à ce moment-là, j'ai pris conscience qu'au sein de Libre, justement, tu n'avais pas à choisir entre les deux. Et je pense que c'est ça dont on a besoin en tant que femme, arrêter de devoir choisir entre le groupe, le ensemble et soi-même.
- Gaelle Griffon
C'est ça, c'est l'espace que tu offres. Et moi, j'étais vraiment heureuse de danser dans ces deux espaces, en fait, simultanément, d'avoir du temps en solo pour intégrer plus personnellement et puis ce collectif. C'était très bon.
- Ombeline
On s'ouvre à 2026. Qu'est-ce qui n'aurait pas pu exister sans changer ta posture intérieure ? Tu l'as transformée toi-même. Je ne suis pas en train de dire c'est grâce au collectif, etc.
- Gaelle Griffon
Ce qui me vient là, c'est d'être capable de sentir à quel moment J'ai besoin de me relâcher totalement à ce qui est et ce qui arrive à moi, que je ne maîtrise plus. C'est vraiment ce grand espace. J'ai perdu ma maman cette année. C'était vraiment une année aussi à la fois de deuil, mais aussi de nécessité d'être devant, de prendre l'espace, de prendre ma place, d'être là, d'offrir ce que j'ai à offrir. C'est plus grand que moi. Et les choix stratégiques que j'ai pris cette année, ils ont été faits depuis l'endroit où Je ne sais pas pourquoi j'y vais, mais c'est par là. Je ne sais pas, je ne comprends pas. J'ai ma mère dans le dos qui me pousse, qui me dit, c'est par là, va en Égypte. Va faire cette retraite initiatique. Et les cadeaux que j'ai reçus, les consciences, la vision de cette école ou de ce cercle de leadership éclairé sont nés là-bas, de cet espace où je m'ouvrais à plus grand que moi. Cette posture, évidemment, je vais tout faire pour... agir, avoir de l'impact, développer mes champs d'influence pour manifester ma vision, mon rêve. Ce qui me fait basculer, c'est les moments où je dis « Ok, je ne comprends rien, mais c'est par là. » Et ça...
- Ombeline
Comment tu décrirais cette sensation ?
- Gaelle Griffon
C'est vraiment... Ça me vient avec des mots qui pourraient être chrétiens ou associés à la religion, mais j'entends. C'est le moment à l'intérieur de moi où je dis « Ok. » « Seigneur, fais-moi l'instrument de taper. » Je ne sais pas dire autre chose, je m'ouvre à toi, à cet inconnu qui vient. J'ai confiance, en fait. Peut-être que c'est ça, la foi. C'est cette foi, en fait. En tout cas,
- Ombeline
c'est le mot que je mettrais moi dessus.
- Gaelle Griffon
Il y a quelque chose de l'ordre de la foi et qui est possible parce que cette vision, en tout cas, ce fil, cette direction, ce pourquoi j'œuvre, ce pourquoi j'œuvre, est très clair. Ce n'est pas juste je m'abandonne en sachant rien de ma vie, de rien du tout. J'ai mon axe, mais à cet endroit, j'accepte que ce qui va devenir n'est pas dans mon champ même imaginable. J'accepte que je suis en train de créer en marchant et j'accepte qu'il faut que je relâche. volonté volontaire d'aller dans une direction au service de mieux que ce que je pourrais imaginer en fait je sais que c'est ça ce contenant que je suis pour accueillir tout ce qui est et en même temps on a l'impression d'être tellement petite pour contenir tout ça ouais c'est immense en fait c'est ça c'est immense et en même temps c'est ma place d'être à cet endroit je sais pas quoi en faire je sais pas comment je vais faire mais je suis exactement cette personne qui est disponible pour recevoir et être ce mystère.
- Ombeline
Et le divin n'intervient jamais quand l'humain peut se débrouiller tout seul. Je pense que ce n'est pas pour rien qu'on a des visions qui nous dépassent complètement. On ne peut pas faire seul. C'est impossible. En fait, nos visions sont impossibles.
- Gaelle Griffon
Et c'est ce qui fait qu'on est obligé de s'ouvrir à plus grand. On est des instruments, c'est plus vaste que nous. On est dans quelque chose de plus vaste et c'est OK. Quelle belle définition du leadership spirituel. Mais quel chemin, quel chemin. C'est une définition incarnée, ce n'est pas juste des mots, c'est passé par le corps.
- Ombeline
Qu'est-ce qu'il y aurait besoin d'ajouter à cette conversation, Gaëlle, pour qu'elle te semble complète ?
- Gaelle Griffon
Que cette foi nourrit ma joie, que j'aurai beaucoup de joie à être... de plus en plus visible dans les espaces. Je suis vraiment prête et en joie de venir sur scène, de mettre en art cette artiste puissante qui est aussi au cœur de mon leadership. Pour soutenir ce message, de créer tous les espaces qui viennent, je communiquerai dessus, mais je suis très heureuse de mettre au monde aussi ce livre qui est un bout de message, qui laissera une trace, et en même temps, d'incarner le message en étant celle qui porte sa voix en fait et ce corps et de l'offrir l'année prochaine évidemment dans la description de l'épisode il y a toutes les façons pour te suivre te contacter,
- Ombeline
rentrer dans ton univers et ton écosystème un immense merci pour ta présence dans le podcast Gaëlle pour tout ce que tu nous as transmis toute cette fréquence aussi que tu as déposée dans cet espace et puis évidemment nous on se revoit
- Gaelle Griffon
À très bientôt et merci vraiment de cette belle invitation et puis de la beauté de cet échange aussi qu'on a créé toutes les deux ici. Merci d'être toi, la vérité et l'intégrité avec lesquelles tu fais. J'appelle ça le beau geste, c'est la beauté qui est incarnée dans un geste, dans une parole, dans une fréquence comme tu dis.
- Ombeline
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Aujourd'hui, Gaëlle nous a offert bien plus qu'un récit entrepreneurial. Elle nous a montré ce que signifie changer de paradigme depuis l'intérieur. Ce que j'aimerais que vous reteniez, c'est simple. La réussite n'est rien si elle vous coûte votre vérité. Gaëlle l'a incarnée en fermant une entreprise qui marchait encore, mais qui ne la nourrissait plus. J'aimerais que vous reteniez aussi que le leadership n'est plus solitaire. On ne devient pas leader contre le monde, mais avec le monde, avec le couple, avec nos alliances, avec nos cercles. Et surtout, tout commence dans l'invisible, dans le flou, dans l'intime, dans ces endroits où rien n'est encore clair mais où tout se prépare. Si cet épisode fait écho à un moment de transition, si vous sentez que votre business vous demande d'évoluer, si vous traversez un passage où l'ancien ne fonctionne plus et où le nouveau n'est pas encore tout à fait né, alors je vous invite à venir en parler avec moi. Un entretien de discernement est un espace pour regarder ensemble où vous en êtes et ce que votre entreprise vous demande vraiment. Le lien est... dans la description. Et si vous souhaitez entendre d'autres transformations par le collectif LIBRES, je vous recommande la playlist du collectif dans le podcast. Merci pour votre écoute et merci d'être dans cette conversation qui façonne l'avenir du leadership féminin. A très vite dans un prochain épisode de Vérité. Business. Âme. Vivant.