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WANDERLUST Le Podcast Voyage

#34 - JOSSELIN : TOUR DU MONDE SANS AVION, le voyage initiatique d’un rêveur engagé

#34 - JOSSELIN : TOUR DU MONDE SANS AVION, le voyage initiatique d’un rêveur engagé

1h05 |30/04/2024
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1h05 |30/04/2024
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Description

🌍Josselin BIHAN, un aventurier engagé âgé de 27 ans, originaire de Paris. Évoluant dans le domaine associatif et de la transition écologique, depuis juillet 2023, il a entrepris un projet assez fou : UN TOUR DU MONDE SANS AVION.


🗺️Toucher l’horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu’un simple voyage vers une destination ; ce qui compte, c’est le chemin. C’est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d’expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées, de transmettre aux enfants qui le suivent et de sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux.


🥾Et quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de 2 ans et demi par une aventure près de chez soi sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne !

Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante.


🌴⛵Rejoint par sa copine Shems, étudiante en médecine, ils viennent de passer 3 mois à vivre en Martinique entre volontariats, rencontres avec des locaux et découvertes. Depuis Sainte Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure : une Transcaraïbes en bateau stop.


➡️ Dans cet épisode, Josselin revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu’il a entrepris. Il va nous raconter ses 80 jours sur le chemin de Compostelle, le transatlantique, et son désir de partager son expérience tout au long de son périple.


Josselin est un baroudeur moderne qui nous inspire à imaginer de nouveaux horizons qui riment avec respect de l'environnement et épanouissement personnel.


Son message résonne avec force : écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d’enfant pour atteindre sans perfection le bonheur !   


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Le voyage, ce grand tour du monde, c'était un rêve de gosse. C'est juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit où je me suis rendu compte qu'on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite. Les études, là, ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Chacun s'accomplit comme il peut et comme il a envie. Je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu ce qui est important pour soi, se lancer pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Peric. Aujourd'hui, nous accueillons Jocelyn Billan, un aventurier engagé de 27 ans, originaire de Paris. Il a évolué dans le domaine associatif et de la transition écologique et depuis 2023, il a entrepris un projet assez fou, un tour du monde sans avion. Pour Jocelyn, Toucher l'horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu'un simple voyage vers une destination. Ce qui compte, c'est le chemin. C'est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d'expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées et de transmettre aux enfants qui le suivent pour sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux. Quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de deux ans et demi par une aventure près de chez soi, sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne. Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante. Rejoint par sa copine Shems, ils viennent de passer trois mois à vivre en Martinique entre volontariat, rencontre avec des locaux et découvert de paysages incroyables. Depuis Sainte-Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure, une trans-caraïbe en bateau-stop. Dans cet épisode, Jocelyn revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu'il a entrepris. Son message résonne avec force. Écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d'enfant pour atteindre sans perfection le bonheur. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Jocelyn, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Hello Marine, enchanté de faire ta connaissance.

  • Speaker #2

    Eh bien enchantée aussi et bienvenue sur le podcast. Tu vas nous parler de ton super projet qui a plein de belles valeurs, que tu es en train de vivre actuellement puisque donc là tu es en Martinique, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Sainte-Lucie, on a été à la Martinique il y a quelques jours.

  • Speaker #2

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    La ville qui est juste au sud de la Martinique, on ne la connaît pas trop. mais voilà, elle est à peu près de la même taille que la Martinique.

  • Speaker #2

    Super. Alors pour commencer, Jocelyne, est-ce que tu peux te présenter rapidement, petite tradition dans ce podcast, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu, ce que tu fais dans la vie, et nous dire bien sûr un petit peu plus sur ton projet dans lequel tu t'es lancée de manière un petit peu globale ?

  • Speaker #0

    Oui complètement. Alors j'ai 27 ans, je suis originaire de Paris, un vrai parisien mais du coup ma famille est bretonne. Et je me suis lancé dans un grand tour du monde sans avion qui s'appelle Toucher l'horizon. Et puis de base je travaillais, enfin j'ai fait des études assez classiques d'économie et d'entrepreneuriat. Et je me suis un peu dirigé vers la transition écologique et le monde de l'économie sociale et solidaire. Et petit à petit, cette idée de grand voyage a germé en moi. Donc là, je me suis lancé dans ce grand projet. Toucher l'horizon, c'est le voyage initiatique d'un rêveur engagé. Et l'objectif, c'est tout simplement de faire le tour de la planète. Sans avion, en essayant d'explorer d'autres moyens de transport, que ce soit la marche à pied, avec la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, le stop, le voilier, notamment pour traverser les océans, logique. Et puis on va essayer de faire plein d'autres choses en stop ou en vélo, et quand je dis on, c'est... C'est moi et ma copine Shems qui me rejoignent. Donc j'ai commencé un petit peu solo et puis elle me rejoint sur certains moments du parcours. Et elle étant en médecine, elle a pris une disponibilité pour me rejoindre pour au moins un an d'aventure.

  • Speaker #2

    Génial.

  • Speaker #0

    Et donc l'objectif c'est vraiment d'axer ce voyage aussi sur la transition écologique et sur les enjeux sociaux. Donc notamment avec des ateliers aussi de sensibilisation comme la fresque du climat et aussi un projet pédagogique avec des classes qui suivent mon voyage, 7 classes dans le monde. Et voilà, essayer de faire aussi un petit peu de création de contenu parce que ça me fait kiffer.

  • Speaker #2

    Trop bien, super intéressant en tout cas c'est un projet super riche et avant de te lancer justement dans ce projet de tour du monde et on va y revenir un petit peu sur toutes les valeurs aussi que tu as envie de transmettre au travers de ce voyage et par ton voyage pourquoi ce nom Toucher l'Horizon ?

  • Speaker #0

    Toucher l'Horizon ça vient tout simplement d'un texte d'Oxmo Cucino un rappeur à l'ancienne que j'apprécie beaucoup et donc c'est dans son texte j'irais plus loin que l'horizon c'est bien mieux que le bout de son nez tous les murs qui nous bloquent brisons avant c'est laissé klaxonner bref ça résonnait en moi et je me suis dit mais il me faut un truc un peu métaphorique toucher l'horizon c'est quoi finalement c'est aller au delà de ses carcans de son quotidien et t'as aussi le côté finalement c'est trop bête mais toucher l'horizon c'est pas possible parce que l'horizon est infini donc finalement tu finis par faire le tour du monde par inadvertance génial,

  • Speaker #2

    parfait d'où ça te vient toi cet esprit de voyageur, d'aventurier t'as déjà pas mal voyagé avant ça ?

  • Speaker #0

    oui et non, déjà je pense que la petite graine a été plantée un petit peu tôt, quand j'étais petit, quand je regardais des reportages RT, et puis un peu des films comme Walter Mitty et Into the Wild qui m'ont un peu marqué. Mais c'est vraiment venu après, quand j'ai eu 20 ans, j'ai embarqué mon meilleur pote Nathan. Viens, on part en voyage. Et au début, on ne savait pas du tout ce qu'on faisait. Je lui ai dit, viens, on va aller dans un camping dans le sud de la France. Et je l'avais motivé. Au final, on avait fait du stop. t'arrivais direct à Bordeaux et finalement c'est parti sur une aventure qui nous a amené jusqu'à Lisbonne et on avait trop kiffé, on avait adoré l'expérience on a fait ça après chaque année à peu près chaque été donc on a fait Paris-Copenhague, on a fait Prague-Budapest on a pris l'Espagne dans l'autre sens jusqu'au sud depuis l'Andalousie mais on était passé par Barcelone et tout voilà donc plein de voyages chaque année et surtout en fait je me suis rendu compte que j'adorais ça dans le sens où On en apprend beaucoup sur nous-mêmes. Moi, de base, on dirait peut-être pas trop, mais j'étais un peu timide. J'avais un peu peur forcément d'aller vers l'autre. Pareil, j'étais aussi très bloqué niveau langue étrangère. Donc, c'est plein de choses qui se sont un peu débloquées. Et surtout, tu prends confiance en toi, en ta capacité d'action. Tu t'ouvres au monde qui t'entoure. Et puis, ce que je trouve génial, c'est que, en fait, surtout quand tu es en road trip, où ce n'est pas du tout organisé, que tu fais du stop à la route. Tu vas te retrouver dans plein de situations qui sont extrêmement différentes de jour en jour. Et ça t'amène en fait à rencontrer des jeunes, des vieux, des gens de toute catégorie sociale. Et je trouve que c'est très enrichissant là-dessus, parce qu'on est toujours un petit peu dans notre petite bulle. Et ça nous permet aussi de voir ailleurs, et voilà, aussi d'être en contact avec la nature. Donc c'est tout ça qui m'a amené petit à petit à me dire, ok, il faudrait que je fasse ce grand voyage de tour du monde. Un peu comme une école de la vie, on fait des études, là ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Ludovic Hubler, sur le tour du monde en stop, qui avait duré 5 ans, il avait cette notion-là de se dire que lui, son tour du monde, c'était un petit peu son doctorat de la vie. Et j'aime bien cette phrase-là, de me dire que moi j'apprends énormément sur le terrain aussi, et je le vois comme une étape un peu essentielle de ma vie future.

  • Speaker #2

    Génial, c'est vrai que c'est l'école de la vie et tu l'as fait en parallèle de tes études et tu l'as dit aussi au début tu es assez sensible aux questions environnementales tu en as même fait le début de ta carrière tu travaillais pour tout ce qui est la sensibilisation tout ce qui est fresque du climat, etc. Comment est venue cette conscience écologique, avec un certain engagement, qui se développe finalement aujourd'hui dans le tour du monde sans avion et en faveur aussi de la sensibilisation au mode de voyage, on va dire, bas carbone ? Comment ça a évolué dans ta tête ? Et est-ce que le voyage, les différents voyages que tu as faits, ils sont pour quelque chose aussi dans cette évolution ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, je pense que c'est toujours au fil de l'eau. Ça commence toujours avec l'enfance. Mais non, faire du jardinage avec mon père, explorer un petit peu les alentours en Ile-de-France avec la famille, voir les différents oiseaux. C'est toutes ces choses-là qui sèment des petites graines. Et après je pense que c'était surtout pendant un petit parcours professionnel de 3 ans. Je ne savais pas forcément où j'allais, mais je savais ce que je ne voulais pas faire. c'est déjà pas mal et donc en fait tu fais un peu tes choix comme ça à Tatillon où c'était les premiers stages où je suis un peu rentré là-dedans j'ai toujours testé, j'aimais les choses un petit peu qui sortaient de l'ordinateur et j'ai un peu développé cette conscience-là aussi à travers ces différentes expériences et du coup toutes les lectures que je pouvais avoir. Et notamment, en fait, tous les ateliers de la fresque du climat, je les ai découverts chez Make Sense, où c'était un dernier travail en salariat. Donc Make Sense qui fait aussi de la mobilisation citoyenne. et qui accompagne aussi les citoyens entreprises vers l'économie sociale et solidaire. Et donc là-bas, en fait, ils faisaient tout un tas de fresques. Et donc, j'ai pu découvrir tout cet univers-là. Et ça m'a mis une claque, en fait, les premières fois où tu en fais en tant que participant. Et donc, en fait, c'était plutôt dans la partie professionnelle ou même en fait le voyage, ce grand tour du monde. C'était un rêve de gosse, mais ce n'était pas forcément... C'était juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit que je me suis rendu compte que, d'ailleurs dans cet univers-là, un petit peu d'associatif... l'environnement, enfin, on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Et je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite.

  • Speaker #2

    C'est une expérience, oui, c'est une expérience à valoriser comme une autre, effectivement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, c'est à partir de ce moment aussi où je me suis dit, en fait, pourquoi pas... Oser réaliser mon rêve de grand voyage, j'ai aussi de la chance, il faut le dire, c'est une grande partie de mon père qui a payé aussi mes études, j'habite chez lui, donc j'ai pu aussi capitaliser de l'argent assez rapidement pour avoir un budget nécessaire pour voyager. Donc c'est tout ça qui m'a amené à ce grand voyage, et après est-ce que le voyage, mes différents voyages m'ont permis un petit peu de... D'augmenter ma confiance environnementale ? Oui, parce qu'en fait, surtout quand on est vraiment en pleine nature, on est en tente, on marche dans la nature ou n'importe, en fait, c'est un univers. qu'on connaît, enfin moi je suis parisien mais je le connais parce que je vais souvent en Bretagne plein de choses comme ça, mais là on se rencontre vraiment de la diversité des paysages de la faune, de la flore et des gens aussi qui ont envie de la protéger parce que finalement tu vas peut-être rencontrer quelqu'un qui a une petite maison, un petit écolieu en plein milieu de la forêt et tu vas interagir avec lui et au-delà de ça, quand je disais que je faisais un tour du monde sans avion Alors oui, il y a une question environnementale, mais c'est aussi un prétexte pour faire une grande aventure. Parce que c'est aussi un petit défi. Et en fait, je me suis aussi rendu compte que quand tu fais un voyage en avion et que tu vas à l'autre bout de l'Europe, parce qu'avant, je n'avais fait que l'Europe, tu sens un peu le dépaysement, mais ce n'est pas du tout la même saveur que tu fais du stop, tu as galéré dix jours à y aller. Et c'est vraiment le chemin qui compte. Tu te fais l'affection.

  • Speaker #2

    Oui bien sûr au delà de la simple destination comme tu dis le voyage commence à la porte de là où tu pars finalement et le chemin est tout aussi un voyage que finalement la destination et j'imagine que d'ailleurs tu sais pas forcément même trop à l'avance ce que tu vas faire,

  • Speaker #0

    tu te laisses un petit peu porter un peu par ce voyage là Oui complètement au début j'avais vraiment cet itinéraire bien précis et le fait de le faire sans avion Déjà, c'est une grosse contrainte, notamment pour les océans. Là, je suis arrivé dans les Caraïbes. J'étais en mode, je voyais la map, je me suis dit, mais c'est juste à côté de l'Amérique du Sud, je vais mettre un mois. Ça fait trois mois. On a un bateau, donc c'est bon, on va pouvoir faire toutes les îles des Caraïbes et rejoindre l'Amérique du Sud, mais d'ici mi-mai. Donc là, on tourne le 2 avril, donc on a encore un peu de temps. Et donc voilà, il y a des contraintes qu'on doit gérer aussi, que ce soit les courants, les alizés, il y a des périodes pour lesquelles traverser un océan ou non. Donc ça c'était une des premières contraintes. Après il y a la géopolitique, en fait à partir du moment où j'arrive moi, enfin on arrive avec James, en Australie, Indonésie ou n'importe, à ce moment-là on verra en fonction de ce qui se passe. Moi de base j'aimerais prendre le transsibérien. Ce serait un de mes rêves, j'ai toujours rêvé de faire une grande traversée en train. L'avenir nous le dira, on verra quel chemin est accessible. Je vois aussi pas mal de voyageurs qui font des voyages bas carbone en ce moment, toute une communauté. D'ailleurs c'est intéressant que ça s'appelle Alibi, qui se développe un peu, il y a un groupe Facebook.

  • Speaker #2

    À Libye, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, sur des voyages bas carbone. Donc oui, je les vois qui vont avancer à tâton. Ils vont avoir un visa qui va s'ouvrir. C'est vraiment une aventure où tu ne sais pas exactement où tu vas aller. Et au-delà de ça, le voyage sur le long terme, il y a aussi une question d'envie. Où sur deux semaines, tu peux vraiment un peu plus planifier ton itinéraire et te dire que tu arrives à un point final. là où sur du long terme c'est aussi un mode de vie c'est un quotidien qui s'installe donc tu as peut-être envie de te poser plus longtemps ou justement d'aller vadrouiller, je pense que le but c'est aussi de laisser la part à l'inconnu

  • Speaker #2

    Oui, et puis la part de tu deviens nomade à partir du moment où effectivement la contrainte de temps est enlevée. Et justement, par rapport à la construction de ton projet, quelles ont été les grandes étapes ? Combien de temps tu as mis à le construire ce projet-là ? Entre le moment où tu as décidé de réaliser ton rêve et justement le grand départ qui a eu lieu en juillet 2023, mi-juillet 2023, donc l'année dernière.

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, ça fait un bon moment. C'était vraiment à la sortie de mes études où j'ai vraiment pris cette décision-là. Donc c'était il y a deux ans et demi. Et quand je dis que j'ai pris cette décision, c'est que j'avais déjà un peu ça en tête depuis quelques temps. Mais là, je l'avais vraiment formulé.

  • Speaker #2

    Le fait de le dire à haute voix.

  • Speaker #0

    Le conseil que je donne vraiment, c'est quand tu commences à le formuler, déjà à ta famille, à tes amis. et après tu vas le publier enfin bref pied dans la porte tu mets vraiment le pied dans la porte et ça devient officiel donc deux ans et demi tout simplement parce qu'il fallait économiser de l'argent et je voulais le faire vraiment de manière indépendante ce voyage je voulais pas non plus faire un crowdfunding je voulais pas forcément avoir de partenariat je voulais que ce soit vraiment une aventure aussi pour moi et être libre un peu dans mes choix donc faire des économies je sais pas si j'ai suffisamment mais en tout cas ça m'a permis un petit peu de mettre ça de côté et puis surtout aussi de d'acquérir un peu d'expérience après mon diplôme Comme ça, c'est chouette. Et là, du coup, aussi un peu développer des compétences en sensibilisation. Notamment l'année dernière, j'ai fait une année vraiment de break, où j'étais en auto-entrepreneuriat. Je faisais surtout des animations de sensibilisation plutôt pour des primaires. Voilà, avec quelques assos sur l'alimentation durable, les transports, on faisait pas mal d'activités ludiques. Et après, les fraises du climat pour les profils adultes. Mais voilà, c'était aussi une... Une année aussi pour moi pour vraiment en apprendre beaucoup plus sur le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, parce que c'était quelque chose qui me manquait ou je sentais que c'était des sujets qui me touchaient. J'avais envie d'en parler, mais j'avais aussi envie d'avoir des bases un peu plus solides pour la suite passer un peu à l'action.

  • Speaker #2

    Et justement par rapport à ça est-ce que tu souffres toi d'éco-anxiété maintenant que tu as mis un petit peu le nez là-dedans c'est vrai que les discours sont un peu alarmistes on ne va pas se mentir est-ce que tu ressens une certaine angoisse par rapport à ces thématiques du futur, de l'environnement des catastrophes

  • Speaker #0

    Oui bien sûr c'est des choses qui nous touchent déjà et qui vont encore plus nous toucher on ne sait pas où ça va parce qu'on touche vraiment avec des... des indicateurs essentiels à la vie sur Terre. C'est pour ça qu'on dit qu'on ne doit pas aller au-delà de 2 degrés juste par rapport au dérèglement climatique. C'est parce qu'après, on a du mal à quantifier où est-ce que ça nous mène. Il y a beaucoup de rétroactions, plein de choses. Donc oui, ça fait peur. Et puis, il y a le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, la sixième extinction de masse, c'est aussi quelque chose de très important. Il y a plein de limites planétaires. Donc ça fait peur. Après, je l'avais plus il y a deux ans, où je commençais vraiment à rentrer dedans. Là, je commençais à piquer un peu des crises d'angoisse. Maintenant, ça va mieux. Déjà parce que peut-être que je suis un peu plus dans l'action, dans mon quotidien. Et en vrai, c'est ça, c'est généralement ce que je conseille à tout le monde, c'est qu'on va avoir beaucoup de documentation dans un premier temps sur les sujets environnementaux, mais après, il y a toujours des associations locales, vous pouvez essayer d'agir. Et rien que le fait de se mettre dans l'action, ça soulage un peu tout ça. Et après, on me pose souvent la question est-ce que tu es pessimiste ou optimiste sur l'être humain ? Moi, je n'aime pas trop répondre à cette question-là. Voilà, parce que déjà, quand on fait de la sensibilisation, ce n'est pas le sujet. Le but, c'est d'aller vraiment vers l'action. Et au-delà de ça, en fait, la réponse que j'aime bien donner, c'est plutôt de dire... J'en sais rien. Si jamais on va vers le mieux, autant le faire en beauté, mais je veux dire qu'on est aligné avec nos valeurs. Moi, par exemple, si demain on me dit que le climat est totalement déréglé, que toutes ces conséquences-là vont arriver, au moins de mon côté, j'aurais fait à peu près ma part des choses, que ce soit au niveau individuel, mais de toute façon, je me rends compte que c'est beaucoup plus le collectif qui joue, mais pas à travers mes engagements, peut-être actuels, mais surtout peut-être futurs. Alors oui, la tâche est immense, il y a beaucoup de choses à déverrouiller, mais si on se met déjà en mouvement, au moins on se sent aligné par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on pense juste, et voilà. comme il y a des gens qui luttent contre la maladie, est-ce qu'ils vont vivre ou non ? Voilà, c'est...

  • Speaker #2

    Oui, et aussi aller sur la notion, finalement, d'instant présent, plutôt que de penser, finalement, au futur. Agissons maintenant autant qu'on peut. Être dans l'instant présent, je pense que c'est aussi... peut-être un moyen de ne pas trop s'angoisser pour le futur,

  • Speaker #0

    et en profiter. Et puis aussi, la chose que souvent on va dire, c'est que la planète, elle ne va pas se détruire. C'est plutôt les conditions de vie sur Terre. La Terre, elle a vécu des catastrophes peut-être plus importantes. C'est les conditions de vie sur Terre qui vont être dégradées. Et ce n'est pas blanc ou noir, c'est plutôt gris. Mais en fait, il y a... Valérie Masson-Delmotte, qui était la présidente du GIEC, j'aimais bien cette phrase-là, elle est toute simple, mais chaque dixième de degré compte, en parlant de réchauffement climatique. Et ce n'est pas est-ce qu'on va sauver ou non la planète, c'est plutôt à quel point est-ce qu'on va agir et agir rapidement pour minimiser au maximum les impacts.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Non, mais c'est sûr, de toute façon, il y a la part d'individuels et de collectifs par rapport... À nous, citoyens, individus, effectivement, on aurait envie aussi qu'il se passe quand même beaucoup plus de choses concrètes à un niveau global, politique. Et voilà, c'est un peu aussi des fois là où je trouve qu'on a l'impression qu'on n'y arrivera pas. Mais bon, ça ce n'est que mon avis. Revenons un peu à ton voyage. Donc tu es parti en mi-juillet 2023, donc ça fait déjà huit mois que tu es parti et tu as démarré ton voyage par 2000 kilomètres en 80 jours sur le chemin de Compostelle. Pourquoi démarrer symboliquement par ce pèlerinage et à pied ? Raconte-nous un petit peu ce début de voyage, de où à où tu as été ?

  • Speaker #0

    Ouais complètement. Cette idée je l'ai eue l'été avant de partir, un an avant. J'animais un chantier international dans les Cévennes, c'était des jeunes de 15-17 qui venaient un peu de toute l'Europe. Le but c'était un peu qu'ils puissent avoir un échange un peu interculturel et on faisait des activités manuelles. On s'occupait des châtaigniers et de l'espace aussi pour préserver un peu la biodiversité locale. Et il s'avère que là-bas il y avait le chemin de Stevenson qui passait. et je voyais tous ces marcheurs et en fait ça m'intriguait je les voyais passer tous les jours je me suis dit c'est intéressant j'ai expérimenté pas mal de manières de voyager mais pas celle-ci mais voilà ça m'avait un peu introduit à l'univers de la marche je trouvais ça intéressant je me suis dit au fait qu'on pose-t-elle est-ce qu'il y a des choses qui partent pas trop loin de Paris alors oui en fait il y a même un chemin qui part de Paris moi j'ai pris celui de Vézelay j'ai marché déjà avec mon meilleur pote Nathan 11 jours pour y arriver et en tout le chemin m'a pris 80 jours et donc en gros l'idée je me suis dit il faut trop que je l'intègre dans mon voyage je me suis juste vu et imaginé partir en tout du monde avec mon sac à dos et marcher voir le café ou le j'ai l'habitude d'aller je trouvais ça trop rigolo et surtout qu'en fait je commençais par la France l'Espagne je l'avais déjà fait plusieurs fois en voyage donc j'avais envie de le faire un peu différemment pour que ça ait un peu une nouvelle saveur Et au-delà de ça, après, c'était mon père qui m'en parlait pas mal, parce que lui, il allait souvent à Vézelay, et c'est un des points de départ historiques du pèlerinage. Il y en a quatre en France. On a Paris, Vézelay, le Puy-en-Velay et Arles. Et à partir de là, en fait, ça, c'est les voies françaises qui t'amènent en Espagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

  • Speaker #2

    Jusqu'en Galice.

  • Speaker #0

    On traverse les Pyrénées. Et après, pareil, il y a encore différents chemins. Le plus connu, c'est le Camino Frances. Donc, j'ai décidé de l'emprunter. C'était aussi un hommage à ma mère, c'était aussi pour mon père, parce que ça m'a permis aussi de l'embarquer un peu dans mon voyage et de la plus marcher aussi avec mon frère un petit peu sur les débuts. C'était trop chouette, c'était aussi l'occasion de faire une aventure près de chez moi, parce que je me suis dit qu'il y avait vraiment une dissonance un peu cognitive du grand voyage tour du monde, et parler de sujets de transition écologique, même l'aspect social, c'est aussi d'autres manières de faire ailleurs. Et donc je me suis dit qu'il faut que je fasse quelque chose qui soit ancré dans mon territoire, ou pas trop loin de chez moi. au moins pour commencer. Et puis voilà, c'était la marche, ça m'a permis aussi de voir plein de paysages, découvrir un peu la France, voir tout l'univers de la marche, on pourra en reparler, mais c'était quand même assez incroyable. Donc c'est toutes ces choses-là qui m'ont donné envie de partir et de débuter par la marche. Et après aussi, l'idée de tout ce voyage, c'est d'expérimenter plein de manières de voyager, pour aborder aussi le temps long. voir comment est-ce qu'on... Marcher, finalement, c'était très particulier, mais par exemple, les 500 premiers kilomètres, c'était au bout de... Allez, deux semaines. Et au bout de trois, quatre jours, on s'était tellement donné, j'avais des temps dignes et tout, machin, et en fait, on pouvait rentrer en Transilien. Enfin, et ça te... Vraiment, ça te donne d'autres rapports, et tu te rends compte aussi, les hommes, avant tous les progrès technologiques, comment ils percevaient aussi un peu plus le monde.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi le tour du monde en 80 jours de Jules Verne.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc ça, c'était une petite dédicace.

  • Speaker #2

    À Jules Verne, si tu nous entends.

  • Speaker #0

    Parce qu'en gros, il y avait Jules Verne que j'avais lu. Mais quand j'étais petit, c'était le film avec Jackie Chan au début qui m'avait marqué. Il n'est pas non plus incroyable comme film. Je ne vais pas le recommander forcément. Mais moi, dans mes yeux d'enfant, je me suis dit incroyable. On peut voyager et faire le tour du monde, et là, il a fait en 80 jours, incroyable. Et après, je pense que ça fait partie un petit peu de ces imaginaires de voyage que j'ai pu avoir à petit, que j'ai voulu aussi un peu déconstruire, parce qu'en tant qu'adulte, je fais un tour du monde sans avion, où je prends mon temps, ça dure deux ans et demi. Donc je voulais prendre un peu cette petite dédicace sur le bouquin de Jules Verne. Au début, je ne pensais pas que c'était possible. Au début, je voulais marcher et le faire en 80 jours. Au bout de deux semaines, je me suis dit, mais non, il ne faut pas que je fasse ça, j'ai mal aux jambes. Parce qu'en fait, on ne peut vraiment jamais vraiment prédire la marche. Il y a des jours où ça va, on peut faire du 20, 30, 40 kilomètres. Et il y a des jours où d'une heure de marche, on ne se sent plus son pied ou n'importe. Mais au final, à force de marcher, petit à petit, je me suis dit, mais en fait, il faut que je le fasse. je peux y arriver même si il y a eu plein de péripéties et de galères voilà donc c'était cette petite dédicace pour aussi montrer que j'ai fait le presque tour du monde en 80 jours mais que si on veut le faire sans avion ça prend beaucoup plus de temps

  • Speaker #2

    C'est sûr. Oui, c'est ça. Tu es sur vraiment là une autre démarche d'un moyen de locomotion. Tu es ton propre moyen de locomotion. Effectivement, on est sur un mode de voyage aussi très lent avec d'autres modes de découverte. Et finalement, c'est un autre voyage, mais c'en est tout autant un, puisqu'au final, il est aussi très intérieur par rapport à justement les défis au quotidien que tu dois affronter. qui sont peut-être moins le cas quand tu prends un avion et qu'il t'amène directement à l'autre bout du monde, c'est sûr que ce ne sont pas les mêmes défis. Et justement, en termes de défis, d'apprentissage, on sait qu'en postel, il y a quand même une certaine spiritualité autour. Alors, je ne parle même pas forcément de religion ou autre, mais qu'est-ce que tu as ressenti spirituellement le long de ces chemins avec tes chaussures de rando ? T'étais en mode teinte bivouac ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était plutôt teinte bivouac, trois fois sur quatre. Et sinon, après, c'était en auberge. Donc, en fait, t'as des refuges de pèlerins. C'est très différent en France. Ça va plutôt être chez l'habitant. Donc, ça peut être chouette. Tu pèques avec un petit papy, mamie, et tu manges le repas avec eux. mais vraiment chez eux dans leur quotidien par contre sur la partie espagnole où il y a beaucoup plus de monde là tu vas avoir des refuges bien spécifiques alors que ça peut être des petites choses de 20-30 personnes où c'est convivial, on mange ensemble mais j'ai vu aussi dans les grandes villes des refuges de 200 pèlerins c'est à mon instinct il y a des endroits où c'est rattaché directement avec une église ou une messe Mais il y a aussi des endroits qui sont dans des villes où c'est vraiment l'auberge de jeunesse, des lits tous alignés les uns à côté des autres. Il y en a 30 et tu pries pour qu'il n'y ait pas trop de ronfles. Et voilà. Et alors spirituellement, c'est très enrichissant sur énormément de points. De base, moi, je ne me considère pas forcément comme croyant. même si ma famille est plutôt catholique. Mais je suis sensible par les questions de spiritualité. Et déjà, je trouvais ça trop intéressant dans mon voyage aussi de découvrir les différentes spiritualités, religions, manières de penser. Donc là, c'était plutôt catholicisme, christianisme. Mais après, quand on était au Maroc, la religion musulmane, il y avait plein de choses et du coup, j'aimerais trop explorer tout ça. et pour le Saint-Jacques de Compostelle c'est vraiment une reconnexion à soi c'est assez frappant quand tu marches 6, 7, 8 heures par jour au début tu vas avoir plein de pensées qui vont filer les premiers jours c'est normal c'est notre quotidien généralement surtout en milieu urbain donc t'as envie t'as plein de pensées et au bout d'un moment t'en as fait un petit peu le tour tu commences à avoir mal au corps, aux jambes, et donc là, à ce moment-là, tu commences à avoir des pensées qui sont vraiment liées à ton corps, et puis en fait, petit à petit, tu essaies de les oublier, et d'essayer de faire un petit peu le vide, où au début, tu vas essayer un petit peu de structurer ta pensée, de se dire, ok, là, je ne vais pas penser à mes jambes, mais je vais essayer de penser à un sujet bien spécifique, essayer de le creuser, et au final, tu n'as pas la force forcément de le faire. Et donc, tu rentres dans un état un peu de méditation, petit à petit, et tu acceptes le fait de... de ne penser à rien ou d'épouser des pensées qui vont te venir au fil du temps. Tu vas voir les paysages qui défilent. Et tu vas aussi beaucoup plus te connecter finalement aux gens que tu rencontres. C'est trop bête, mais en fait, tu vas t'épurer un peu de toutes tes pensées un peu parasites. Et donc, quand tu vas vraiment rencontrer quelqu'un, tu vas être vraiment focus sur la rencontre. Et je trouve ça hyper intéressant. Et voilà, spirituellement, moi, ça m'a permis aussi de... En fait, déjà de mieux me connaître, de voir aussi toute la beauté dans les petites choses très simples. Et vraiment de se connecter à l'instant présent, je pense que c'est une des principales choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu une rencontre aussi comme tu disais il y a beaucoup de pèlerins sur le chemin de Compostelle, est-ce qu'il y a une rencontre en particulier qui t'a marqué ou une histoire ou un échange tu vois qui t'a amené à une réflexion ?

  • Speaker #0

    Bien sûr il y en a eu plein en vrai c'était du coup 4 ou 5 jours donc à chaque fois pas mal de rencontres il y avait un monsieur alors je ne me rappelle plus de son prénom parce que c'est une rencontre assez courte et moi je suis très nul en prénom heureusement pour un voyageur c'est pas ouf donc c'était à Mont-de-Marsan et c'était la première fois d'ailleurs où je faisais une très grande distance 50 km à ce moment là je me suis donné toute la journée j'arrive dans le refuge de pèlerins et le soir on parle pas trop et le matin on a une bonne discussion et c'était simple c'était quelqu'un qui avait voyagé beaucoup qui était vachement dans la permaculture qui connaissait Pierre Rabhi et au delà de ça il était super sympa et on a passé un trop bon moment en fait c'est ça souvent Les rencontres qui vont nous marquer un peu dans le voyage, c'est souvent quand c'est quelque chose de très simple, très spontané, mais ça paraît vraiment authentique. J'avais vraiment aimé ce personnage-là, il y en a eu plein d'autres, même des gens avec qui tu te dis d'amitié. Par exemple, Jérôme et Camille, et plein d'autres pèlerins, on se fait plein d'amis et de copains de marche, parce qu'on se rencontre sur les refuges, Et après on va peut-être faire juste une journée de marche Et après ça peut s'enchaîner sur une autre journée Une autre journée, une autre journée Après par contre on se sépare souvent Parce qu'il y en a qui vont marcher plutôt en moyenne 20 km par jour D'autres 30, d'autres 40 Enfin c'est pour les gens hardcore Mais on se fait quand même pas mal de copains Et souvent on se retrouve aussi peut-être des fois deux semaines après Moi il y a un mec qui s'appelait Paul On s'est rencontrés 5 fois sur le chemin De manière totalement aléatoire donc c'est assez fou je le trouvais près d'une cascade une semaine après en train de boire de l'eau enfin bref voilà donc c'est plein de belles expériences et de rencontres

  • Speaker #1

    avec des générations complètement différentes des jeunes, moins jeunes, etc ça c'est aussi intéressant alors bon,

  • Speaker #0

    sur la partie environnement c'est pas toujours top parce qu'il faut savoir que c'est très international Saint-Jacques-de-Compostelle, surtout sur la partie espagnole où on avait des japonais des chinois, des coréens des américains et notamment il y avait un vieux monsieur coréen il avait je crois 85 ans donc en fait il y en a et qui sont les plus impressionnants, mais qui, à cet âge-là, peuvent marcher. Donc oui, c'est très intergénérationnel.

  • Speaker #1

    Et au bout de ces 2000 kilomètres, tu es arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle-même ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait déjà Saint-Jacques, qui était la grande étape, parce que c'est le pédrinage qui t'amène là-bas. J'ai voulu finir pour aller jusqu'au Cap Finisterre, qui en fait pour les Romains était l'endroit le plus à l'ouest du monde. Et je trouvais ça intéressant en termes de métaphore, parce qu'après le but c'était de faire la Transatlantique. Donc je préférais finir là-bas, et surtout ça me permettait de faire les 2000 kilomètres. Et aussi parce que Saint-Jacques-de-Compostelle, ça devient un peu touristique. malheureusement et donc il y a pas mal de pèlerins qui ont envie de prolonger pour retrouver un petit peu cette énergie des pèlerins et de cette communauté dans un univers un peu plus petit voilà et donc là d'ailleurs j'ai fait cette marche d'une traite c'était vraiment très très hardcore, je sais pas pourquoi je me suis lancé ce défi mais c'était trop bien du coup c'était 92 km donc en 26 heures donc c'était une grande grande péripétie et une nuit très agitée trop bien

  • Speaker #1

    donc ça c'était vraiment la première grosse partie de ton voyage et ensuite tu décides d'aller faire une transatlantique pour rejoindre l'Amérique du Sud ou en tout cas les Caraïbes et donc là tu décides de prendre un autre mode de transport après la marche, comment tu t'y es pris pour trouver un bateau stop alors juste après Saint-Jacques il y a eu aussi

  • Speaker #0

    Portugal-Maroc c'était un mois et après j'ai retrouvé le capitaine à Gibraltar. Donc en fait, j'ai eu de la chance. Je voulais faire du bateau stop, aller directement sur les pontons. Et il s'avère que c'était le beau-frère d'un ami à moi qui partait sur une transatlantique. Il nous a mis en contact. Et quelques mois avant mon voyage, j'étais sûr de partir. Et donc, c'était trop chouette. J'étais trop content. Donc, on est parti de Gibraltar. On était quatre. Et la traversée a duré 33 jours avec deux escales, les îles Canaries et le Cap Vert. Et globalement, c'est un peu le chemin que vous pourrez suivre tous les voiliers. Gibraltar, Canary il y en a quelques-uns qui font le choix d'aller au Cap Vert ou sinon ça va directement soit aux Caraïbes ou le Brésil donc nous en l'occurrence on est arrivé à Sainte-Lucie dans les Caraïbes

  • Speaker #1

    Trop bien Et donc, tu avais déjà fait du bateau ?

  • Speaker #0

    Un tout petit peu. J'avais fait un petit peu de catamaran, des sports de voile un petit peu petits, mais pas non plus tant que ça. Donc vraiment, quand je suis que j'allais partir et traverser l'océan, je me suis dit, OK, il faut quand même que je me fasse une petite expérience. Donc j'avais fait, l'été avant ça, j'avais fait une semaine de stage à l'école des Glénans, une grosse école un peu de référence. Et c'était juste pour avoir quelques bases de navigation et surtout répondre à une question qui était... tout simple, est-ce que j'ai le mal de mer ou non. Et voilà, donc c'était une semaine en embarqué, donc on va faire une navigation pendant une semaine. Alors on ne dort pas en pleine mer, on ne fait pas d'écart et tout, mais on va se mettre au mouillage.

  • Speaker #1

    Et donc tu lavais le mal de mer finalement ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, non, pas du tout le mal de mer, pas déclaré. Pendant la transatlantique, les premiers jours, oui. Et on ne peut jamais le prévoir. Je n'ai pas vomi, mais j'étais quand même vachement fatigué. Tu fais quatre siestes par jour les deux, trois premiers jours et après tu t'amarines, donc ça va beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi avec ce mode de voyage-là ? Les plus grands défis pour toi ? que t'as rencontré ?

  • Speaker #0

    Principalement, mine de rien, c'est la vie en collectivité, en communauté.

  • Speaker #1

    En espace aussi réduit.

  • Speaker #0

    il faut vraiment se dire que tu es dans un studio sous Covid, confinement, et tu vas vivre un mois à huis clos. Donc je pense que le plus important, c'est de communiquer. Il y a eu parfois des moments où on communiquait peut-être pas assez. Il y a eu quelques petites frictions à bord du bateau. et c'était pas grand chose en soi mais c'est juste que tout est un peu démultiplié quand tu te retrouves à bord, après j'en garde une très belle expérience mais c'est vrai que ça peut être parfois un petit peu difficile parce que par exemple si tu sens que l'ambiance n'est pas top ou que il y a eu des petites frictions entre certains membres de l'équipage, dans la vraie vie tu vas te balader, tu vas prendre l'air, tu reviens deux heures après voilà, c'est tes nouveaux copains et on parle sauf que là en mer c'est pas le cas tu vas peut-être aller à l'avant du bateau mais c'est tout et surtout vu que c'est aussi des questions de sécurité je pense qu'on avait aussi un petit peu peur de communiquer, de se dire ok qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas parce qu'on était en pleine mer il fallait être concentré on avait un objectif en tête donc je pense que c'est ça qui est le plus important et d'ailleurs il y a beaucoup d'expériences de bateau stopper qui se passe bien. Moi, je vais dire que ça s'est quand même bien passé et j'ai kiffé l'expérience, même si parfois ça peut être difficile. Mais j'ai eu aussi pas mal de témoignages de personnes pour qui, en fait, c'était difficile. Tu vois, là, il y a eu des bateaux stoppers que j'ai rencontrés qui me disaient qu'il y avait des problèmes de sexisme, de dangerosité, où ils perdent l'eau et ils sont rationnés à un litre d'eau par jour. Enfin il y a pas mal de choses donc je pense qu'il faut vraiment être vigilant là-dessus savoir avec qui on part voir que ça matche bien parce que c'est une expérience humaine très intense et puis vous étiez 4 quand même ouais on était 4 et

  • Speaker #1

    personne ne se connaissait avant ?

  • Speaker #0

    si si le capitaine et donc du coup un de ses très bons amis le second du coup Nicolas et Patrick se connaissaient bien il y avait aussi Alex qui connaissait un petit peu le cuisinier on a chacun un peu nos tâches mais oui après globalement moi je regarde une très belle expérience c'est vrai que parfois des moments de friction c'est normal

  • Speaker #1

    ça m'étonne pas en plus il y a des moments un petit peu tendus, stressants la fatigue aussi ça cumule puisque vous faites des quarts donc vous dormez pas non plus énormément si on a en plus un peu le mal de mer même si on s'acclimate et tout ça mais c'est vrai que il y a un espèce de combo un peu gagnant et vous avez eu des petites frayeurs ou ça a été finalement dans l'ensemble ?

  • Speaker #0

    dans l'ensemble ça va, alors oui Moi, de mon côté, des petites frayeurs un petit peu parce que c'était la première fois que je le faisais. Et quand, je crois que c'était même déjà la deuxième nuit, quand tu commences à avoir une mer un peu agitée, 2-3-4 mètres de vague et tout. En soi, c'est des choses qui sont des conditions à peu près normales, mais c'est vrai que c'est quand même assez impressionnant en pleine nuit, où tu n'es pas tout seul à la barre. Alors, il y a le pilote automatique, mais pareil, il faut être hyper réactif. C'est trop bête, mais parfois, tu as juste... Par exemple, j'avais au bout d'un moment fait tomber un verre en faisant la vaisselle, le capitaine vient m'aider, il n'y a personne là-haut, en l'espace de deux secondes, il y a un empannage sauvage, donc en gros la barre qui va bifurquer violemment, enfin qui va dans l'autre sens, et ça va casser une partie du mécanisme, et ça va très très vite en fait en bateau, il faut vraiment être vigilant à chaque instant pour pas que ça parte en cacahuète. Mais globalement, ça s'est bien passé, la Trois-Atlantiques, il faut savoir que si tu pars la bonne saison, c'est plutôt tranquille.

  • Speaker #1

    contrairement à la Transcarib parce que j'avais reçu Océan et Clément sur ce podcast et je me souviens que j'avais été étonnée qu'ils me disent que la Transcarib avait été plus difficile en termes de navigation et de conditions que la Transatlantique ouais parce que t'as des courants entre les îles et tout ouais j'espère que ça va bien se passer en plus je le fais avec James ouais et du coup tu pars avec un nouvel équipage là ?

  • Speaker #0

    oui on part avec Jordi un espagnol trop sympa c'est un grand sportif il a fait deux fois l'aéronautique il aime les déchets il est très gentil on va pouvoir un peu parler espagnol avant notre arrivée en Amérique du Sud on est très content d'embarquer avec lui c'était une grosse aventure de trouver un bateau c'est long il y a beaucoup de doutes on était très content au final il y a de plus en plus de monde j'imagine donc la concurrence est rude si tu dois aussi te vendre un petit peu parce qu'en fait je pense qu'il y a maintenant on essaie tous un peu plus de faire des voyages bas carbone Mais en vrai, le marché du bateau stop et du voilier, avec un certain nombre de voiliers, là j'ai l'impression, je ne sais pas si c'est vraiment une tendance actuelle, mais là quand on est arrivé en Martinique pour trouver un voilier, il faut se dire qu'il y avait une vingtaine, trentaine d'autostoppers vers la marina du marin, qui est la grosse marina. de Martinique, ils étaient dans la mangrove, il y a des camps de bateaux stoppers, il y avait un gars qui s'appelait Astérix, c'est tout ça pour dire que c'est vraiment un univers et qu'il y en a beaucoup qui abandonnent. D'ailleurs, c'est comme ça, je le dis pour les voyageurs qui veulent faire une Transat, la Transcarib, ce n'est pas à négliger en termes de recherche, ou en tout cas, il faut vraiment arriver sur la bonne saison, où là, c'est plutôt en mars, avril, mai, pas avant. En fait, il y a beaucoup de gens qui arrivent de Transat en décembre, janvier. février et il y a très peu de bateaux qui repartent donc en fait t'as vraiment un afflux massif de bateaux stoppers, il faut profiter de votre vie, faites des bénévolats explorez la Martinique, c'est magnifique et après cherchez un bateau un peu plus tard ok

  • Speaker #1

    et donc là vous êtes arrivé en janvier donc là vous êtes resté un petit peu en Martinique c'est ça ? Vous avez fait quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors on a fait des bénévolats parce qu'il faut savoir déjà sur les îles c'est plus cher c'est un peu plus cher qu'en France les courses et le logement j'en parle pas donc on a fait 3 bénévolats et puis pour nous c'était aussi hyper intéressant, ça permet aussi de rencontrer du monde, des locaux donc on a aidé un paysagiste dans son travail, on a pu faire voilà On travaillait dans un jardin partagé avec une pépinière pendant un mois et demi, et puis après on a retapé une maison.

  • Speaker #1

    Et tout ça hébergé, nourri-logé, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Tout dépend. Alors toujours logé, ça dépendait parfois. Tu vois, on a fait un bénévolat, on était dans un appart. L'autre, on était finalement sous-temps parce qu'on était arrivé un petit peu trop tard et du coup, il y avait déjà les espaces qui étaient réservés, mais donc on s'est greffé. Et après, c'était la maison à retaper. Pour le coup, il y avait une vue panoramique, la piscine. Mais par contre, tu vois, sur ce dernier bénévolat, on n'avait pas la nourriture qui était incluse. on avait une voiture. En fait, tout dépend un peu des modalités. Globalement, en manière générale, c'est plutôt tu bosses 4-5 heures par jour et tu as normalement accès au logement et à la nourriture.

  • Speaker #1

    Et c'est via une plateforme, c'est quoi du woofing ? C'est plus dans les jardins ça ? Mais vous faites appel à quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    Par exemple, le deuxième bénévolat, on était chez Tophique de Galilée, qui est en Martinique depuis une trentaine d'années. Et donc lui, c'était génial son projet, il faisait une pépinière gratuite. Donc on plantait des arbres, et après il les distribuait gratuitement aux Martiniquais. On faisait ça aussi pour les naissances, un nouvel arbre pour un nouvel enfant qui naît, ou dans les écoles. Et donc là, c'était sur Woofing, parce que c'était vraiment proche de la terre, et le but, c'était vraiment un retour à la terre. Donc ça, c'est plutôt Woofing. Workaway, c'est des choses beaucoup plus larges, donc tu peux avoir du babysitting, de la rénovation, et notamment pour la rénovation de la maison, c'était sur Workaway. Sinon, ça peut être aussi du... Il y en a beaucoup, en fait. Tu fais du stop, tu vas avoir du bouche-à-oreille. Vraiment le mieux c'est le réseau sur place, tu vas rencontrer des bénévoles qui vont dire ah bah ça c'était bien, c'était pas bien. Donc le réseau sinon work away woofing, puis même couchsurfing tu peux te greffer après à des bénévoles.

  • Speaker #1

    ok et j'ai vu justement sur les réseaux que tu venais aussi de faire une action de sensibilisation avec une classe aussi non ?

  • Speaker #0

    alors là c'était un événement spécial c'était chouette c'était une première où en gros c'était pour les adultes, donc administrateurs et professeurs c'était dans un lycée donc c'était pas pour les étudiants mais ils ont banalisé une journée donc en fait les étudiants n'avaient pas cours et comme ça, tous les profs venaient et se formaient à la fraise-sueil du climat c'était un gros événement de 160 personnes et c'était trop chouette

  • Speaker #1

    Trop bien, parce que du coup sur ton voyage il y a aussi l'idée de transmettre,

  • Speaker #0

    de sensibiliser de partager aussi ton voyage avec les enfants de classe scolaire qui sont en France je crois Au delà des fraises du climat plutôt pour les adultes j'ai aussi cette classe qui suive mon voyage, donc on essaie de créer un petit collectif de profs donc avec des classes en France métropolitaine, donc trois en banlieue, une vers la Suisse, et sinon après c'est deux en Équateur et une au Canada. Donc tous des classes francophones. Et donc on fait des visuels ensemble, je fais une petite newsletter, et après on essaie de faire un peu des activités manuelles et ludiques ensemble. Pour les sensibiliser en effet un petit peu aux questions environnementales, mais de manière un petit peu ludique et récréative, et aussi finalement... cultiver leur ouverture d'esprit leur curiosité face au monde donc ce projet finalement je pense que c'est d'ailleurs un des principaux vecteurs de love de mon voyage, ça me donne vraiment beaucoup de boost à chaque fois qu'on fait une vidéo, ils sont trop mignons et c'est là je vois vraiment le sens de tout le projet que je mets en place

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est important de faire aussi rêver. Et justement, la notion de rêve, elle est importante, puisque tu te présentes comme... Attends, c'est quoi ta phrase ? Un rêveur engagé, voilà. La notion de rêve, du coup, pourquoi c'est important pour toi de rêver, de réaliser ses rêves, de faire rêver aussi les autres ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, déjà, de base, mon projet, c'était le voyage initiatique de la transition écologique. Et en fait, quand j'ai fait la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, je me suis dit... Je n'ai pas envie d'axer que là-dessus. Enfin, aussi, c'est une aventure humaine. L'aspect social m'intéresse énormément. Et voilà, découvrir toutes les problématiques sociales à travers le monde. Donc, quelque chose d'un peu plus large. Et surtout, du coup, axer un peu sur le rêve. C'est-à-dire qu'en fait, si mon voyage, ça inspire les gens juste à se motiver, à réaliser une passion, à se mettre à la guitare ou n'importe. Le but, c'est juste de transmettre une énergie. Et que chacun... n'oublie pas ses rêves parce qu'en final on a tous des rêves de gosses on les met un petit peu sous le tapis et en fait ils sont assez fondamentaux dans notre quotidien ou en tout cas notre projection future de la personne qu'on veut et même si les rêves changent par exemple un tour du monde comme ça peut être en 80 jours à la Jules Verne ça peut changer il y a aussi des gens qui vont rêver d'avoir une piscine, une grande maison et puis après ils vont avoir une conscience environnementale qui leur dit bon c'est peut-être pas l'idéal mais en fait il faut toujours garder en tête ces petits rêves de gosses parce que ça amène à des choses en fait des grands concepts qui vont nous épanouir que ce soit le voyage la musique, la passion, n'importe et en fait moi ce voyage ça retranscrit un peu tout ce que j'ai voulu faire en tant que petit garçon découvrir le monde j'ai hésité aussi avec des études de cinéma et donc c'est trop bien de créer du contenu même si je suis blindé de propos mais je développe un peu mon esprit créatif et Voilà, je voulais aussi faire de la psychologie. En fait, tout me ramène un petit peu à ces rêves d'enfant. On me dit souvent que ce n'est pas possible, que tu délires. Mais en fait, non, accrochez-vous à vos rêves, essayez de les réaliser. Et même à petite échelle. Si on rêvait d'être un grand artiste, ce n'est pas grave si on n'y arrive pas. Il y a les réalités qui sont derrière. Mais juste se donner la peine un petit peu de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    déjà de continuer à créer par exemple si c'est quelque chose qui nous anime même si il n'y a pas un rêve derrière de déboucher mais en tout cas de faire des choses avec passion et des choses qui nous animent comme

  • Speaker #0

    on a parlé au début du podcast un petit peu d'éco-anxiété je pense que c'est aussi, on a besoin d'idéal futur on a besoin d'utopie de repenser des imaginaires parce qu'en fait on n'y arrivera pas par la Enfin, on pourrait y arriver aussi par la panique, mais je pense qu'un des grands moteurs aussi, c'est l'imaginaire, c'est se dire qu'en fait, par exemple, une transition écologique, ça peut être chouette aussi, ça peut être plus de connexion humaine, ça peut être un rapport à la nature, ça peut être moins de stress en société. Donc c'est plus amener quelque chose aussi de positif, en tout cas, voilà, au moins par rapport à mon voyage.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Et ce podcast, il est là pour ça aussi. Donc, c'est pour ça que je donne la parole à tous ces beaux parcours inspirants, singuliers. C'est important. Quand on parle de rêve aussi, des fois, on parle aussi de peur. Tu devais en avoir, des peurs. Justement, avant ce voyage, on a dû te mettre un petit peu des bâtons dans les roues, te transmettre, chacun va te transmettre un petit peu ses propres peurs. Comment tu as réussi à les dépasser en termes vraiment plus d'apprentissage, on va dire, personnel ? Déjà, réaliser ses rêves, c'est aller au-delà de ses peurs. Bien sûr,

  • Speaker #0

    et des peurs, on en a toujours. Et d'ailleurs, c'est aussi un moteur, on ne peut pas non plus les oublier. Et le rêve va être grand, de toute façon, il y aura de peur aussi. vis-à-vis de ça, et en même temps, si on y arrive, c'est un bel accomplissement. Donc moi, je pense que vraiment, ce que me parait y a pris la marche, c'est vraiment y aller étape par étape, et je le fais de plus en plus, où les premiers jours, j'ai pu avoir une tendinite dès le deuxième jour, je commençais vraiment à me dire, ok, je commence très mal, et en fait, tu vois des milliers de kilomètres, des territoires immenses devant toi, en fait, il faut vraiment se focaliser journée après journée, et pareil, sur finalement une transatlantique, ça peut paraître très grand, La recherche d'un bateau, quand on me dit tu vas peut-être attendre un mois, deux mois, trois mois, ça paraît énorme, mais en fait, il y a des étapes par étapes. Ça nous permet aussi d'avancer. J'essaye, par exemple, de ne pas forcément penser à après. Le Pacifique, ça sera après. L'Asie, ça sera après. Et vraiment se focaliser sur l'instant présent. Qu'est-ce que je peux faire dans ma journée pour y arriver ? Pour accomplir quelque chose d'assez grand. Et oui, les peurs, on en a pas mal. Ça soit justement sur l'arrêt de... L'arrêt du monde professionnel, et au final, c'était plus à travers les rencontres que je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément une peur nécessaire. Oui, après, il peut y avoir aussi la peur de la solitude, de se dire que, est-ce que c'est vraiment un univers et un quotidien qui va me plaire sur le long terme, le voyage ? et en fait c'est ok même si on ne va pas forcément jusqu'au bout j'ai accepté aussi le fait, moi j'ai envie vraiment de réaliser ce grand voyage mais je ne me mets pas non plus une grosse pression là dessus et en fait tout ça on le fait aussi déjà pour soi profiter j'ai tout ce qui va bien dans la vie je me sens à peu près heureux donc je pense qu'il faut relativiser, souffler un petit peu et se concentrer sur son quotidien et en

  • Speaker #1

    8 mois là avec ces belles expériences que t'as vu super riches, qu'est-ce que t'as le plus appris sur toi ? en quoi tu t'étonnes le plus peut-être ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question j'ai besoin d'y réfléchir hum Je pense que ça s'est déjà un petit peu développé un an avant mon voyage, où j'ai commencé à vraiment travailler aussi pour moi en tant qu'autant plus honneur. Mais c'est vraiment que j'ai commencé un petit peu à dessiner un peu mon parcours par moi-même et à mener un petit peu ma propre direction, ma propre voie, où en fait, avant, je postulais à un stage, un taf, et j'étais pris. Et donc du coup, j'étais mis là-dedans. Et là en fait je me suis vraiment rendu compte qu'on peut vraiment accomplir aussi beaucoup de choses par soi-même, on n'est pas non plus conditionné. Et je pense que ce sera une des grosses forces après mon voyage, c'est de faire aussi les choses un petit peu différemment, de ne pas angoisser, de se dire, voilà, j'ai une voie toute tracée, je peux aussi bifurquer, je peux aussi aller au-delà de, par exemple, j'en sais rien, c'est trop bête, mais si par exemple je veux retrouver un travail, au-delà de faire un CV et envoyer une lettre de motif, je pourrais presque toquer à la porte et parler directement avec les gens. Et en fait, c'est juste, ça t'ouvre sur toutes les possibilités. oser rêver et se dire que toute chose peut être possible alors bien sûr il y en a qui sont plus talentueux que d'autres qui vont mettre une semaine alors que toi tu veux mettre un an c'est pas grave, fais ce qui te plaît que ce soit faire un podcast ou faire de la vidéo ou n'importe vas-y à fond et puis même si le résultat est pas top tu seras très heureux de toi et ça t'aura vraiment accompli en tant que personne

  • Speaker #1

    est-ce que tu gardes une trace de tout ce que tu vis depuis ces 8 mois est-ce que tu écris sur des carnets ou est-ce que c'est par la vidéo alors j'ai un petit carnet de bord mais je suis

  • Speaker #0

    pas très assidu mais ça me fait des petits souvenirs parce que finalement la partie la version écrite la vidéo c'est des très bons souvenirs mais finalement l'expression quand tu vas écrire quelque chose tu vas vraiment te replonger dans l'état d'esprit dans lequel tu étais tes réflexions à ce moment là donc je trouve ça très pertinent au début je me suis même dit il faudrait que je fasse un livre de ça je me suis dit déjà t'as trop de trucs, le projet éducatif les fraises du climat et surtout aussi la vidéo qui prend beaucoup de temps le montage créer le script et tout donc c'est plutôt la vidéo où pour l'instant moi je m'épanouis dedans parce que je trouve que c'est un exercice trop agréable d'avoir un rendu vidéo donc que ce soit sur Instagram un peu YouTube essayer de développer ces formats là pour avoir aussi une bonne base de souvenirs et à la fin je pense de ce voyage je ferais un peu une sorte de micro-reportage, un reportage un petit peu où je vais tout condenser et j'en ferai une belle vidéo.

  • Speaker #1

    Très bien. Est-ce que tu as le sentiment là d'être à ta place au bon endroit ou pas encore totalement dans ce voyage tu t'es pas encore totalement troué si de plus en plus par exemple en vrai il faut pas croire que le voyage c'est quelque chose qui est toujours génial il

  • Speaker #0

    y a des moments de down moi après Saint-Jacques de Compostelle j'ai eu cette grosse nostalgie parce que de rien quand tu marches tu t'avances tous les jours et en fait tu cogites pas enfin ensuite Le fait de marcher physiquement fait que tu vas aussi marcher mentalement et aller de l'avant. Et donc voilà, un petit moment de danse après, et après c'est passé. Après la transatlantique aussi, pendant une ou deux semaines, c'était un petit peu dur. De plus en plus, je me sens vraiment pleinement dans le voyage, où mes proches me manquent, mais en plus il y a une douce nostalgie. Moi je l'aime bien cette nostalgie de me dire... je serais trop heureux de les revoir et en fait ça permet aussi de se rendre compte de la chance qu'on a un peu dans notre quotidien d'être avec nos proches, d'être attaché à un lieu et en fait je pense que avant le voyage j'étais pas en quête de quelque chose enfin si c'est une quête intérieure de grandir en tant que personne mais j'avais pas un mal-être qui me poussait à partir, au contraire j'étais plutôt bien ancré dans ma vie et dans mon quotidien mais je le voyais vraiment comme une étape vraiment nécessaire à... dans ma vie en tant que personne pour vraiment savoir qui je suis parce que le voyage ça te permet aussi de savoir quels sont tes besoins, tes envies si tu as envie de vivre à la campagne en ville, n'importe, avec qui est-ce que tu as envie de t'entourer, et donc c'est une étape nécessaire et le retour après à la vie quotidienne sera, moi j'ai hâte aussi mais je suis très content de voyager, je me souviens est-ce que t'as un mantra une petite philosophie de vie qui te guide au quotidien ouais il est un peu long mais il faut vraiment vivre le présent pour à la fois un peu honorer l'enfant que tu étais et ses rêves et aussi rendre fier le vieux que tu seras et en vrai moi c'est aussi pour ça que je fais ce voyage c'est aussi pour me dire quand j'aurai, si je vis aussi longtemps que ça mais si j'ai 80 ans j'aurai plein de souvenirs et je pourrais vraiment me replonger un peu dans ma vie passée et me dire voilà au moins ça je l'aurai accompli ça j'en suis fier et pour ce faire vraiment être à fond dans le présent faut pas non plus ressasser le passé faut pas non plus se projeter totalement toujours dans l'avenir mais c'est aussi des concepts qui sont intéressants de se dire voilà j'ai des rêves d'enfant je serai un vieux plus tard et voilà j'essaye de vivre à fond ma vie et au final on a tous une horloge biologique je pense qu'entre 25 et 30 ans le voyage ça tombe bien on a l'énergie et tout et donc chaque période est nécessaire et peut être heureuse mais voilà trop bien

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des rêves dans le rêve ? C'est-à-dire que pendant ce voyage de tour du monde engagé, tu as d'autres rêves aussi que tu aurais envie d'accomplir ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de tout dévoiler, mais je vais en dévoiler quelques-uns. Pour ça, j'aimerais bien bosser un peu avec des assos. En gros, le but de mon voyage, c'était à la fois de créer du contenu, faire des moments de partage avec les fresques, la relation avec les enfants dans les écoles, et aussi essayer d'encourager le passage à l'action. Et... potentiellement j'aime au-delà du coup ça en travail en travaux mais du coup bosser peut-être avec des associations pour encourager les gens à les aider et à passer aussi un petit peu à l'action ça c'est une chose qui me tient à coeur et au delà de ça donc là on va arriver après en colombie après un mois et demi dans les de traverser des caraïbes et alors pour l'instant c'est encore en construction mais on a envie d'aller en équateur il ya une des classes qui est là bas et et donc j'aimerais trop rencontrer les enfants en physique et surtout après on aimerait bien faire une grande expédition en vélo pour aller potentiellement de Cusco jusqu'au Salar de Uyuni, ça c'est un des gros goals que j'ai, le Salar de Uyuni un salar magnifique en Bolivie voilà donc ça c'est un peu des grands rêves mais j'en ai plein d'autres mais en fait je préfère ne pas trop en parler parce que ouais c'est pas ce que déjà t'as le défi transcarib

  • Speaker #1

    qui t'attend là donc ça, ça va être une première étape effectivement, mais c'est important aussi d'avoir d'autres rêves d'autres objectifs pour se projeter et se dire waouh, mais tout ce qui va m'attendre encore, c'est une condensée de tu vas vivre mille vies en une quoi, pendant en tout cas ce tour du monde là est-ce que t'as envie de finir parce qu'on pourrait encore parler super longtemps mais malheureusement le temps nous rattrape Un dernier message que tu aurais envie de faire passer à travers ton voyage, justement, de finir sur une petite note positive ?

  • Speaker #0

    Une petite note positive. Ouais, écoutez, je pense vraiment accomplir ses rêves, ses passions, oser se lancer. En fait, ce n'est pas un idéal forcément pour tout le monde de faire un grand voyage. En fait, sur les réseaux sociaux, on va vraiment encenser les personnes qui font plein de voyages à travers le monde. En soi, chacun s'accomplit comme il le souhaite. il n'y a pas de pression à avoir, il ne faut pas non plus se comparer aux autres, ou n'importe, et c'est parfois difficile dans notre société, et ça, ce n'est pas vraiment le message que j'ai envie de porter, en mode, j'ai une vie incroyable, ou n'importe, chacun se complique comme il peut, et comme il a envie, voilà, c'est juste essayer de, je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu qu'est-ce qui est important pour soi, et d'y aller, et de se lancer, déjà une première pierre, C'est déjà parfait pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jocelyn pour ton témoignage, c'était super intéressant et puis je te souhaite plein de bonheur pour la suite de ce beau voyage de continuer à transmettre, continuer à en parler continuer à faire changer les comportements et les mentalités vers effectivement une vie un peu plus sobre ou en tout cas plus respectueuse de l'environnement, de toute façon il va falloir qu'on s'y mette je te souhaite plein de bonheur

  • Speaker #0

    il y a encore plein de rêves à accomplir merci beaucoup Marine et bravo aussi pour ce podcast je trouve ça trop bien aussi de pouvoir s'exprimer plus longuement sur ces inspirations bravo voilà pour réaliser tes passions et pour cet échange qui était très agréable merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci donc si vous voulez effectivement suivre toutes les aventures de Jocelyn vous pouvez le suivre sur Youtube sur Instagram c'est Toucher l'Horizon et je vous souhaite à tous une très belle journée à très vite

  • Speaker #0

    Salut

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

🌍Josselin BIHAN, un aventurier engagé âgé de 27 ans, originaire de Paris. Évoluant dans le domaine associatif et de la transition écologique, depuis juillet 2023, il a entrepris un projet assez fou : UN TOUR DU MONDE SANS AVION.


🗺️Toucher l’horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu’un simple voyage vers une destination ; ce qui compte, c’est le chemin. C’est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d’expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées, de transmettre aux enfants qui le suivent et de sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux.


🥾Et quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de 2 ans et demi par une aventure près de chez soi sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne !

Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante.


🌴⛵Rejoint par sa copine Shems, étudiante en médecine, ils viennent de passer 3 mois à vivre en Martinique entre volontariats, rencontres avec des locaux et découvertes. Depuis Sainte Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure : une Transcaraïbes en bateau stop.


➡️ Dans cet épisode, Josselin revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu’il a entrepris. Il va nous raconter ses 80 jours sur le chemin de Compostelle, le transatlantique, et son désir de partager son expérience tout au long de son périple.


Josselin est un baroudeur moderne qui nous inspire à imaginer de nouveaux horizons qui riment avec respect de l'environnement et épanouissement personnel.


Son message résonne avec force : écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d’enfant pour atteindre sans perfection le bonheur !   


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Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Le voyage, ce grand tour du monde, c'était un rêve de gosse. C'est juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit où je me suis rendu compte qu'on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite. Les études, là, ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Chacun s'accomplit comme il peut et comme il a envie. Je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu ce qui est important pour soi, se lancer pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Peric. Aujourd'hui, nous accueillons Jocelyn Billan, un aventurier engagé de 27 ans, originaire de Paris. Il a évolué dans le domaine associatif et de la transition écologique et depuis 2023, il a entrepris un projet assez fou, un tour du monde sans avion. Pour Jocelyn, Toucher l'horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu'un simple voyage vers une destination. Ce qui compte, c'est le chemin. C'est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d'expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées et de transmettre aux enfants qui le suivent pour sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux. Quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de deux ans et demi par une aventure près de chez soi, sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne. Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante. Rejoint par sa copine Shems, ils viennent de passer trois mois à vivre en Martinique entre volontariat, rencontre avec des locaux et découvert de paysages incroyables. Depuis Sainte-Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure, une trans-caraïbe en bateau-stop. Dans cet épisode, Jocelyn revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu'il a entrepris. Son message résonne avec force. Écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d'enfant pour atteindre sans perfection le bonheur. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Jocelyn, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Hello Marine, enchanté de faire ta connaissance.

  • Speaker #2

    Eh bien enchantée aussi et bienvenue sur le podcast. Tu vas nous parler de ton super projet qui a plein de belles valeurs, que tu es en train de vivre actuellement puisque donc là tu es en Martinique, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Sainte-Lucie, on a été à la Martinique il y a quelques jours.

  • Speaker #2

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    La ville qui est juste au sud de la Martinique, on ne la connaît pas trop. mais voilà, elle est à peu près de la même taille que la Martinique.

  • Speaker #2

    Super. Alors pour commencer, Jocelyne, est-ce que tu peux te présenter rapidement, petite tradition dans ce podcast, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu, ce que tu fais dans la vie, et nous dire bien sûr un petit peu plus sur ton projet dans lequel tu t'es lancée de manière un petit peu globale ?

  • Speaker #0

    Oui complètement. Alors j'ai 27 ans, je suis originaire de Paris, un vrai parisien mais du coup ma famille est bretonne. Et je me suis lancé dans un grand tour du monde sans avion qui s'appelle Toucher l'horizon. Et puis de base je travaillais, enfin j'ai fait des études assez classiques d'économie et d'entrepreneuriat. Et je me suis un peu dirigé vers la transition écologique et le monde de l'économie sociale et solidaire. Et petit à petit, cette idée de grand voyage a germé en moi. Donc là, je me suis lancé dans ce grand projet. Toucher l'horizon, c'est le voyage initiatique d'un rêveur engagé. Et l'objectif, c'est tout simplement de faire le tour de la planète. Sans avion, en essayant d'explorer d'autres moyens de transport, que ce soit la marche à pied, avec la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, le stop, le voilier, notamment pour traverser les océans, logique. Et puis on va essayer de faire plein d'autres choses en stop ou en vélo, et quand je dis on, c'est... C'est moi et ma copine Shems qui me rejoignent. Donc j'ai commencé un petit peu solo et puis elle me rejoint sur certains moments du parcours. Et elle étant en médecine, elle a pris une disponibilité pour me rejoindre pour au moins un an d'aventure.

  • Speaker #2

    Génial.

  • Speaker #0

    Et donc l'objectif c'est vraiment d'axer ce voyage aussi sur la transition écologique et sur les enjeux sociaux. Donc notamment avec des ateliers aussi de sensibilisation comme la fresque du climat et aussi un projet pédagogique avec des classes qui suivent mon voyage, 7 classes dans le monde. Et voilà, essayer de faire aussi un petit peu de création de contenu parce que ça me fait kiffer.

  • Speaker #2

    Trop bien, super intéressant en tout cas c'est un projet super riche et avant de te lancer justement dans ce projet de tour du monde et on va y revenir un petit peu sur toutes les valeurs aussi que tu as envie de transmettre au travers de ce voyage et par ton voyage pourquoi ce nom Toucher l'Horizon ?

  • Speaker #0

    Toucher l'Horizon ça vient tout simplement d'un texte d'Oxmo Cucino un rappeur à l'ancienne que j'apprécie beaucoup et donc c'est dans son texte j'irais plus loin que l'horizon c'est bien mieux que le bout de son nez tous les murs qui nous bloquent brisons avant c'est laissé klaxonner bref ça résonnait en moi et je me suis dit mais il me faut un truc un peu métaphorique toucher l'horizon c'est quoi finalement c'est aller au delà de ses carcans de son quotidien et t'as aussi le côté finalement c'est trop bête mais toucher l'horizon c'est pas possible parce que l'horizon est infini donc finalement tu finis par faire le tour du monde par inadvertance génial,

  • Speaker #2

    parfait d'où ça te vient toi cet esprit de voyageur, d'aventurier t'as déjà pas mal voyagé avant ça ?

  • Speaker #0

    oui et non, déjà je pense que la petite graine a été plantée un petit peu tôt, quand j'étais petit, quand je regardais des reportages RT, et puis un peu des films comme Walter Mitty et Into the Wild qui m'ont un peu marqué. Mais c'est vraiment venu après, quand j'ai eu 20 ans, j'ai embarqué mon meilleur pote Nathan. Viens, on part en voyage. Et au début, on ne savait pas du tout ce qu'on faisait. Je lui ai dit, viens, on va aller dans un camping dans le sud de la France. Et je l'avais motivé. Au final, on avait fait du stop. t'arrivais direct à Bordeaux et finalement c'est parti sur une aventure qui nous a amené jusqu'à Lisbonne et on avait trop kiffé, on avait adoré l'expérience on a fait ça après chaque année à peu près chaque été donc on a fait Paris-Copenhague, on a fait Prague-Budapest on a pris l'Espagne dans l'autre sens jusqu'au sud depuis l'Andalousie mais on était passé par Barcelone et tout voilà donc plein de voyages chaque année et surtout en fait je me suis rendu compte que j'adorais ça dans le sens où On en apprend beaucoup sur nous-mêmes. Moi, de base, on dirait peut-être pas trop, mais j'étais un peu timide. J'avais un peu peur forcément d'aller vers l'autre. Pareil, j'étais aussi très bloqué niveau langue étrangère. Donc, c'est plein de choses qui se sont un peu débloquées. Et surtout, tu prends confiance en toi, en ta capacité d'action. Tu t'ouvres au monde qui t'entoure. Et puis, ce que je trouve génial, c'est que, en fait, surtout quand tu es en road trip, où ce n'est pas du tout organisé, que tu fais du stop à la route. Tu vas te retrouver dans plein de situations qui sont extrêmement différentes de jour en jour. Et ça t'amène en fait à rencontrer des jeunes, des vieux, des gens de toute catégorie sociale. Et je trouve que c'est très enrichissant là-dessus, parce qu'on est toujours un petit peu dans notre petite bulle. Et ça nous permet aussi de voir ailleurs, et voilà, aussi d'être en contact avec la nature. Donc c'est tout ça qui m'a amené petit à petit à me dire, ok, il faudrait que je fasse ce grand voyage de tour du monde. Un peu comme une école de la vie, on fait des études, là ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Ludovic Hubler, sur le tour du monde en stop, qui avait duré 5 ans, il avait cette notion-là de se dire que lui, son tour du monde, c'était un petit peu son doctorat de la vie. Et j'aime bien cette phrase-là, de me dire que moi j'apprends énormément sur le terrain aussi, et je le vois comme une étape un peu essentielle de ma vie future.

  • Speaker #2

    Génial, c'est vrai que c'est l'école de la vie et tu l'as fait en parallèle de tes études et tu l'as dit aussi au début tu es assez sensible aux questions environnementales tu en as même fait le début de ta carrière tu travaillais pour tout ce qui est la sensibilisation tout ce qui est fresque du climat, etc. Comment est venue cette conscience écologique, avec un certain engagement, qui se développe finalement aujourd'hui dans le tour du monde sans avion et en faveur aussi de la sensibilisation au mode de voyage, on va dire, bas carbone ? Comment ça a évolué dans ta tête ? Et est-ce que le voyage, les différents voyages que tu as faits, ils sont pour quelque chose aussi dans cette évolution ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, je pense que c'est toujours au fil de l'eau. Ça commence toujours avec l'enfance. Mais non, faire du jardinage avec mon père, explorer un petit peu les alentours en Ile-de-France avec la famille, voir les différents oiseaux. C'est toutes ces choses-là qui sèment des petites graines. Et après je pense que c'était surtout pendant un petit parcours professionnel de 3 ans. Je ne savais pas forcément où j'allais, mais je savais ce que je ne voulais pas faire. c'est déjà pas mal et donc en fait tu fais un peu tes choix comme ça à Tatillon où c'était les premiers stages où je suis un peu rentré là-dedans j'ai toujours testé, j'aimais les choses un petit peu qui sortaient de l'ordinateur et j'ai un peu développé cette conscience-là aussi à travers ces différentes expériences et du coup toutes les lectures que je pouvais avoir. Et notamment, en fait, tous les ateliers de la fresque du climat, je les ai découverts chez Make Sense, où c'était un dernier travail en salariat. Donc Make Sense qui fait aussi de la mobilisation citoyenne. et qui accompagne aussi les citoyens entreprises vers l'économie sociale et solidaire. Et donc là-bas, en fait, ils faisaient tout un tas de fresques. Et donc, j'ai pu découvrir tout cet univers-là. Et ça m'a mis une claque, en fait, les premières fois où tu en fais en tant que participant. Et donc, en fait, c'était plutôt dans la partie professionnelle ou même en fait le voyage, ce grand tour du monde. C'était un rêve de gosse, mais ce n'était pas forcément... C'était juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit que je me suis rendu compte que, d'ailleurs dans cet univers-là, un petit peu d'associatif... l'environnement, enfin, on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Et je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite.

  • Speaker #2

    C'est une expérience, oui, c'est une expérience à valoriser comme une autre, effectivement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, c'est à partir de ce moment aussi où je me suis dit, en fait, pourquoi pas... Oser réaliser mon rêve de grand voyage, j'ai aussi de la chance, il faut le dire, c'est une grande partie de mon père qui a payé aussi mes études, j'habite chez lui, donc j'ai pu aussi capitaliser de l'argent assez rapidement pour avoir un budget nécessaire pour voyager. Donc c'est tout ça qui m'a amené à ce grand voyage, et après est-ce que le voyage, mes différents voyages m'ont permis un petit peu de... D'augmenter ma confiance environnementale ? Oui, parce qu'en fait, surtout quand on est vraiment en pleine nature, on est en tente, on marche dans la nature ou n'importe, en fait, c'est un univers. qu'on connaît, enfin moi je suis parisien mais je le connais parce que je vais souvent en Bretagne plein de choses comme ça, mais là on se rencontre vraiment de la diversité des paysages de la faune, de la flore et des gens aussi qui ont envie de la protéger parce que finalement tu vas peut-être rencontrer quelqu'un qui a une petite maison, un petit écolieu en plein milieu de la forêt et tu vas interagir avec lui et au-delà de ça, quand je disais que je faisais un tour du monde sans avion Alors oui, il y a une question environnementale, mais c'est aussi un prétexte pour faire une grande aventure. Parce que c'est aussi un petit défi. Et en fait, je me suis aussi rendu compte que quand tu fais un voyage en avion et que tu vas à l'autre bout de l'Europe, parce qu'avant, je n'avais fait que l'Europe, tu sens un peu le dépaysement, mais ce n'est pas du tout la même saveur que tu fais du stop, tu as galéré dix jours à y aller. Et c'est vraiment le chemin qui compte. Tu te fais l'affection.

  • Speaker #2

    Oui bien sûr au delà de la simple destination comme tu dis le voyage commence à la porte de là où tu pars finalement et le chemin est tout aussi un voyage que finalement la destination et j'imagine que d'ailleurs tu sais pas forcément même trop à l'avance ce que tu vas faire,

  • Speaker #0

    tu te laisses un petit peu porter un peu par ce voyage là Oui complètement au début j'avais vraiment cet itinéraire bien précis et le fait de le faire sans avion Déjà, c'est une grosse contrainte, notamment pour les océans. Là, je suis arrivé dans les Caraïbes. J'étais en mode, je voyais la map, je me suis dit, mais c'est juste à côté de l'Amérique du Sud, je vais mettre un mois. Ça fait trois mois. On a un bateau, donc c'est bon, on va pouvoir faire toutes les îles des Caraïbes et rejoindre l'Amérique du Sud, mais d'ici mi-mai. Donc là, on tourne le 2 avril, donc on a encore un peu de temps. Et donc voilà, il y a des contraintes qu'on doit gérer aussi, que ce soit les courants, les alizés, il y a des périodes pour lesquelles traverser un océan ou non. Donc ça c'était une des premières contraintes. Après il y a la géopolitique, en fait à partir du moment où j'arrive moi, enfin on arrive avec James, en Australie, Indonésie ou n'importe, à ce moment-là on verra en fonction de ce qui se passe. Moi de base j'aimerais prendre le transsibérien. Ce serait un de mes rêves, j'ai toujours rêvé de faire une grande traversée en train. L'avenir nous le dira, on verra quel chemin est accessible. Je vois aussi pas mal de voyageurs qui font des voyages bas carbone en ce moment, toute une communauté. D'ailleurs c'est intéressant que ça s'appelle Alibi, qui se développe un peu, il y a un groupe Facebook.

  • Speaker #2

    À Libye, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, sur des voyages bas carbone. Donc oui, je les vois qui vont avancer à tâton. Ils vont avoir un visa qui va s'ouvrir. C'est vraiment une aventure où tu ne sais pas exactement où tu vas aller. Et au-delà de ça, le voyage sur le long terme, il y a aussi une question d'envie. Où sur deux semaines, tu peux vraiment un peu plus planifier ton itinéraire et te dire que tu arrives à un point final. là où sur du long terme c'est aussi un mode de vie c'est un quotidien qui s'installe donc tu as peut-être envie de te poser plus longtemps ou justement d'aller vadrouiller, je pense que le but c'est aussi de laisser la part à l'inconnu

  • Speaker #2

    Oui, et puis la part de tu deviens nomade à partir du moment où effectivement la contrainte de temps est enlevée. Et justement, par rapport à la construction de ton projet, quelles ont été les grandes étapes ? Combien de temps tu as mis à le construire ce projet-là ? Entre le moment où tu as décidé de réaliser ton rêve et justement le grand départ qui a eu lieu en juillet 2023, mi-juillet 2023, donc l'année dernière.

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, ça fait un bon moment. C'était vraiment à la sortie de mes études où j'ai vraiment pris cette décision-là. Donc c'était il y a deux ans et demi. Et quand je dis que j'ai pris cette décision, c'est que j'avais déjà un peu ça en tête depuis quelques temps. Mais là, je l'avais vraiment formulé.

  • Speaker #2

    Le fait de le dire à haute voix.

  • Speaker #0

    Le conseil que je donne vraiment, c'est quand tu commences à le formuler, déjà à ta famille, à tes amis. et après tu vas le publier enfin bref pied dans la porte tu mets vraiment le pied dans la porte et ça devient officiel donc deux ans et demi tout simplement parce qu'il fallait économiser de l'argent et je voulais le faire vraiment de manière indépendante ce voyage je voulais pas non plus faire un crowdfunding je voulais pas forcément avoir de partenariat je voulais que ce soit vraiment une aventure aussi pour moi et être libre un peu dans mes choix donc faire des économies je sais pas si j'ai suffisamment mais en tout cas ça m'a permis un petit peu de mettre ça de côté et puis surtout aussi de d'acquérir un peu d'expérience après mon diplôme Comme ça, c'est chouette. Et là, du coup, aussi un peu développer des compétences en sensibilisation. Notamment l'année dernière, j'ai fait une année vraiment de break, où j'étais en auto-entrepreneuriat. Je faisais surtout des animations de sensibilisation plutôt pour des primaires. Voilà, avec quelques assos sur l'alimentation durable, les transports, on faisait pas mal d'activités ludiques. Et après, les fraises du climat pour les profils adultes. Mais voilà, c'était aussi une... Une année aussi pour moi pour vraiment en apprendre beaucoup plus sur le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, parce que c'était quelque chose qui me manquait ou je sentais que c'était des sujets qui me touchaient. J'avais envie d'en parler, mais j'avais aussi envie d'avoir des bases un peu plus solides pour la suite passer un peu à l'action.

  • Speaker #2

    Et justement par rapport à ça est-ce que tu souffres toi d'éco-anxiété maintenant que tu as mis un petit peu le nez là-dedans c'est vrai que les discours sont un peu alarmistes on ne va pas se mentir est-ce que tu ressens une certaine angoisse par rapport à ces thématiques du futur, de l'environnement des catastrophes

  • Speaker #0

    Oui bien sûr c'est des choses qui nous touchent déjà et qui vont encore plus nous toucher on ne sait pas où ça va parce qu'on touche vraiment avec des... des indicateurs essentiels à la vie sur Terre. C'est pour ça qu'on dit qu'on ne doit pas aller au-delà de 2 degrés juste par rapport au dérèglement climatique. C'est parce qu'après, on a du mal à quantifier où est-ce que ça nous mène. Il y a beaucoup de rétroactions, plein de choses. Donc oui, ça fait peur. Et puis, il y a le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, la sixième extinction de masse, c'est aussi quelque chose de très important. Il y a plein de limites planétaires. Donc ça fait peur. Après, je l'avais plus il y a deux ans, où je commençais vraiment à rentrer dedans. Là, je commençais à piquer un peu des crises d'angoisse. Maintenant, ça va mieux. Déjà parce que peut-être que je suis un peu plus dans l'action, dans mon quotidien. Et en vrai, c'est ça, c'est généralement ce que je conseille à tout le monde, c'est qu'on va avoir beaucoup de documentation dans un premier temps sur les sujets environnementaux, mais après, il y a toujours des associations locales, vous pouvez essayer d'agir. Et rien que le fait de se mettre dans l'action, ça soulage un peu tout ça. Et après, on me pose souvent la question est-ce que tu es pessimiste ou optimiste sur l'être humain ? Moi, je n'aime pas trop répondre à cette question-là. Voilà, parce que déjà, quand on fait de la sensibilisation, ce n'est pas le sujet. Le but, c'est d'aller vraiment vers l'action. Et au-delà de ça, en fait, la réponse que j'aime bien donner, c'est plutôt de dire... J'en sais rien. Si jamais on va vers le mieux, autant le faire en beauté, mais je veux dire qu'on est aligné avec nos valeurs. Moi, par exemple, si demain on me dit que le climat est totalement déréglé, que toutes ces conséquences-là vont arriver, au moins de mon côté, j'aurais fait à peu près ma part des choses, que ce soit au niveau individuel, mais de toute façon, je me rends compte que c'est beaucoup plus le collectif qui joue, mais pas à travers mes engagements, peut-être actuels, mais surtout peut-être futurs. Alors oui, la tâche est immense, il y a beaucoup de choses à déverrouiller, mais si on se met déjà en mouvement, au moins on se sent aligné par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on pense juste, et voilà. comme il y a des gens qui luttent contre la maladie, est-ce qu'ils vont vivre ou non ? Voilà, c'est...

  • Speaker #2

    Oui, et aussi aller sur la notion, finalement, d'instant présent, plutôt que de penser, finalement, au futur. Agissons maintenant autant qu'on peut. Être dans l'instant présent, je pense que c'est aussi... peut-être un moyen de ne pas trop s'angoisser pour le futur,

  • Speaker #0

    et en profiter. Et puis aussi, la chose que souvent on va dire, c'est que la planète, elle ne va pas se détruire. C'est plutôt les conditions de vie sur Terre. La Terre, elle a vécu des catastrophes peut-être plus importantes. C'est les conditions de vie sur Terre qui vont être dégradées. Et ce n'est pas blanc ou noir, c'est plutôt gris. Mais en fait, il y a... Valérie Masson-Delmotte, qui était la présidente du GIEC, j'aimais bien cette phrase-là, elle est toute simple, mais chaque dixième de degré compte, en parlant de réchauffement climatique. Et ce n'est pas est-ce qu'on va sauver ou non la planète, c'est plutôt à quel point est-ce qu'on va agir et agir rapidement pour minimiser au maximum les impacts.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Non, mais c'est sûr, de toute façon, il y a la part d'individuels et de collectifs par rapport... À nous, citoyens, individus, effectivement, on aurait envie aussi qu'il se passe quand même beaucoup plus de choses concrètes à un niveau global, politique. Et voilà, c'est un peu aussi des fois là où je trouve qu'on a l'impression qu'on n'y arrivera pas. Mais bon, ça ce n'est que mon avis. Revenons un peu à ton voyage. Donc tu es parti en mi-juillet 2023, donc ça fait déjà huit mois que tu es parti et tu as démarré ton voyage par 2000 kilomètres en 80 jours sur le chemin de Compostelle. Pourquoi démarrer symboliquement par ce pèlerinage et à pied ? Raconte-nous un petit peu ce début de voyage, de où à où tu as été ?

  • Speaker #0

    Ouais complètement. Cette idée je l'ai eue l'été avant de partir, un an avant. J'animais un chantier international dans les Cévennes, c'était des jeunes de 15-17 qui venaient un peu de toute l'Europe. Le but c'était un peu qu'ils puissent avoir un échange un peu interculturel et on faisait des activités manuelles. On s'occupait des châtaigniers et de l'espace aussi pour préserver un peu la biodiversité locale. Et il s'avère que là-bas il y avait le chemin de Stevenson qui passait. et je voyais tous ces marcheurs et en fait ça m'intriguait je les voyais passer tous les jours je me suis dit c'est intéressant j'ai expérimenté pas mal de manières de voyager mais pas celle-ci mais voilà ça m'avait un peu introduit à l'univers de la marche je trouvais ça intéressant je me suis dit au fait qu'on pose-t-elle est-ce qu'il y a des choses qui partent pas trop loin de Paris alors oui en fait il y a même un chemin qui part de Paris moi j'ai pris celui de Vézelay j'ai marché déjà avec mon meilleur pote Nathan 11 jours pour y arriver et en tout le chemin m'a pris 80 jours et donc en gros l'idée je me suis dit il faut trop que je l'intègre dans mon voyage je me suis juste vu et imaginé partir en tout du monde avec mon sac à dos et marcher voir le café ou le j'ai l'habitude d'aller je trouvais ça trop rigolo et surtout qu'en fait je commençais par la France l'Espagne je l'avais déjà fait plusieurs fois en voyage donc j'avais envie de le faire un peu différemment pour que ça ait un peu une nouvelle saveur Et au-delà de ça, après, c'était mon père qui m'en parlait pas mal, parce que lui, il allait souvent à Vézelay, et c'est un des points de départ historiques du pèlerinage. Il y en a quatre en France. On a Paris, Vézelay, le Puy-en-Velay et Arles. Et à partir de là, en fait, ça, c'est les voies françaises qui t'amènent en Espagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

  • Speaker #2

    Jusqu'en Galice.

  • Speaker #0

    On traverse les Pyrénées. Et après, pareil, il y a encore différents chemins. Le plus connu, c'est le Camino Frances. Donc, j'ai décidé de l'emprunter. C'était aussi un hommage à ma mère, c'était aussi pour mon père, parce que ça m'a permis aussi de l'embarquer un peu dans mon voyage et de la plus marcher aussi avec mon frère un petit peu sur les débuts. C'était trop chouette, c'était aussi l'occasion de faire une aventure près de chez moi, parce que je me suis dit qu'il y avait vraiment une dissonance un peu cognitive du grand voyage tour du monde, et parler de sujets de transition écologique, même l'aspect social, c'est aussi d'autres manières de faire ailleurs. Et donc je me suis dit qu'il faut que je fasse quelque chose qui soit ancré dans mon territoire, ou pas trop loin de chez moi. au moins pour commencer. Et puis voilà, c'était la marche, ça m'a permis aussi de voir plein de paysages, découvrir un peu la France, voir tout l'univers de la marche, on pourra en reparler, mais c'était quand même assez incroyable. Donc c'est toutes ces choses-là qui m'ont donné envie de partir et de débuter par la marche. Et après aussi, l'idée de tout ce voyage, c'est d'expérimenter plein de manières de voyager, pour aborder aussi le temps long. voir comment est-ce qu'on... Marcher, finalement, c'était très particulier, mais par exemple, les 500 premiers kilomètres, c'était au bout de... Allez, deux semaines. Et au bout de trois, quatre jours, on s'était tellement donné, j'avais des temps dignes et tout, machin, et en fait, on pouvait rentrer en Transilien. Enfin, et ça te... Vraiment, ça te donne d'autres rapports, et tu te rends compte aussi, les hommes, avant tous les progrès technologiques, comment ils percevaient aussi un peu plus le monde.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi le tour du monde en 80 jours de Jules Verne.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc ça, c'était une petite dédicace.

  • Speaker #2

    À Jules Verne, si tu nous entends.

  • Speaker #0

    Parce qu'en gros, il y avait Jules Verne que j'avais lu. Mais quand j'étais petit, c'était le film avec Jackie Chan au début qui m'avait marqué. Il n'est pas non plus incroyable comme film. Je ne vais pas le recommander forcément. Mais moi, dans mes yeux d'enfant, je me suis dit incroyable. On peut voyager et faire le tour du monde, et là, il a fait en 80 jours, incroyable. Et après, je pense que ça fait partie un petit peu de ces imaginaires de voyage que j'ai pu avoir à petit, que j'ai voulu aussi un peu déconstruire, parce qu'en tant qu'adulte, je fais un tour du monde sans avion, où je prends mon temps, ça dure deux ans et demi. Donc je voulais prendre un peu cette petite dédicace sur le bouquin de Jules Verne. Au début, je ne pensais pas que c'était possible. Au début, je voulais marcher et le faire en 80 jours. Au bout de deux semaines, je me suis dit, mais non, il ne faut pas que je fasse ça, j'ai mal aux jambes. Parce qu'en fait, on ne peut vraiment jamais vraiment prédire la marche. Il y a des jours où ça va, on peut faire du 20, 30, 40 kilomètres. Et il y a des jours où d'une heure de marche, on ne se sent plus son pied ou n'importe. Mais au final, à force de marcher, petit à petit, je me suis dit, mais en fait, il faut que je le fasse. je peux y arriver même si il y a eu plein de péripéties et de galères voilà donc c'était cette petite dédicace pour aussi montrer que j'ai fait le presque tour du monde en 80 jours mais que si on veut le faire sans avion ça prend beaucoup plus de temps

  • Speaker #2

    C'est sûr. Oui, c'est ça. Tu es sur vraiment là une autre démarche d'un moyen de locomotion. Tu es ton propre moyen de locomotion. Effectivement, on est sur un mode de voyage aussi très lent avec d'autres modes de découverte. Et finalement, c'est un autre voyage, mais c'en est tout autant un, puisqu'au final, il est aussi très intérieur par rapport à justement les défis au quotidien que tu dois affronter. qui sont peut-être moins le cas quand tu prends un avion et qu'il t'amène directement à l'autre bout du monde, c'est sûr que ce ne sont pas les mêmes défis. Et justement, en termes de défis, d'apprentissage, on sait qu'en postel, il y a quand même une certaine spiritualité autour. Alors, je ne parle même pas forcément de religion ou autre, mais qu'est-ce que tu as ressenti spirituellement le long de ces chemins avec tes chaussures de rando ? T'étais en mode teinte bivouac ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était plutôt teinte bivouac, trois fois sur quatre. Et sinon, après, c'était en auberge. Donc, en fait, t'as des refuges de pèlerins. C'est très différent en France. Ça va plutôt être chez l'habitant. Donc, ça peut être chouette. Tu pèques avec un petit papy, mamie, et tu manges le repas avec eux. mais vraiment chez eux dans leur quotidien par contre sur la partie espagnole où il y a beaucoup plus de monde là tu vas avoir des refuges bien spécifiques alors que ça peut être des petites choses de 20-30 personnes où c'est convivial, on mange ensemble mais j'ai vu aussi dans les grandes villes des refuges de 200 pèlerins c'est à mon instinct il y a des endroits où c'est rattaché directement avec une église ou une messe Mais il y a aussi des endroits qui sont dans des villes où c'est vraiment l'auberge de jeunesse, des lits tous alignés les uns à côté des autres. Il y en a 30 et tu pries pour qu'il n'y ait pas trop de ronfles. Et voilà. Et alors spirituellement, c'est très enrichissant sur énormément de points. De base, moi, je ne me considère pas forcément comme croyant. même si ma famille est plutôt catholique. Mais je suis sensible par les questions de spiritualité. Et déjà, je trouvais ça trop intéressant dans mon voyage aussi de découvrir les différentes spiritualités, religions, manières de penser. Donc là, c'était plutôt catholicisme, christianisme. Mais après, quand on était au Maroc, la religion musulmane, il y avait plein de choses et du coup, j'aimerais trop explorer tout ça. et pour le Saint-Jacques de Compostelle c'est vraiment une reconnexion à soi c'est assez frappant quand tu marches 6, 7, 8 heures par jour au début tu vas avoir plein de pensées qui vont filer les premiers jours c'est normal c'est notre quotidien généralement surtout en milieu urbain donc t'as envie t'as plein de pensées et au bout d'un moment t'en as fait un petit peu le tour tu commences à avoir mal au corps, aux jambes, et donc là, à ce moment-là, tu commences à avoir des pensées qui sont vraiment liées à ton corps, et puis en fait, petit à petit, tu essaies de les oublier, et d'essayer de faire un petit peu le vide, où au début, tu vas essayer un petit peu de structurer ta pensée, de se dire, ok, là, je ne vais pas penser à mes jambes, mais je vais essayer de penser à un sujet bien spécifique, essayer de le creuser, et au final, tu n'as pas la force forcément de le faire. Et donc, tu rentres dans un état un peu de méditation, petit à petit, et tu acceptes le fait de... de ne penser à rien ou d'épouser des pensées qui vont te venir au fil du temps. Tu vas voir les paysages qui défilent. Et tu vas aussi beaucoup plus te connecter finalement aux gens que tu rencontres. C'est trop bête, mais en fait, tu vas t'épurer un peu de toutes tes pensées un peu parasites. Et donc, quand tu vas vraiment rencontrer quelqu'un, tu vas être vraiment focus sur la rencontre. Et je trouve ça hyper intéressant. Et voilà, spirituellement, moi, ça m'a permis aussi de... En fait, déjà de mieux me connaître, de voir aussi toute la beauté dans les petites choses très simples. Et vraiment de se connecter à l'instant présent, je pense que c'est une des principales choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu une rencontre aussi comme tu disais il y a beaucoup de pèlerins sur le chemin de Compostelle, est-ce qu'il y a une rencontre en particulier qui t'a marqué ou une histoire ou un échange tu vois qui t'a amené à une réflexion ?

  • Speaker #0

    Bien sûr il y en a eu plein en vrai c'était du coup 4 ou 5 jours donc à chaque fois pas mal de rencontres il y avait un monsieur alors je ne me rappelle plus de son prénom parce que c'est une rencontre assez courte et moi je suis très nul en prénom heureusement pour un voyageur c'est pas ouf donc c'était à Mont-de-Marsan et c'était la première fois d'ailleurs où je faisais une très grande distance 50 km à ce moment là je me suis donné toute la journée j'arrive dans le refuge de pèlerins et le soir on parle pas trop et le matin on a une bonne discussion et c'était simple c'était quelqu'un qui avait voyagé beaucoup qui était vachement dans la permaculture qui connaissait Pierre Rabhi et au delà de ça il était super sympa et on a passé un trop bon moment en fait c'est ça souvent Les rencontres qui vont nous marquer un peu dans le voyage, c'est souvent quand c'est quelque chose de très simple, très spontané, mais ça paraît vraiment authentique. J'avais vraiment aimé ce personnage-là, il y en a eu plein d'autres, même des gens avec qui tu te dis d'amitié. Par exemple, Jérôme et Camille, et plein d'autres pèlerins, on se fait plein d'amis et de copains de marche, parce qu'on se rencontre sur les refuges, Et après on va peut-être faire juste une journée de marche Et après ça peut s'enchaîner sur une autre journée Une autre journée, une autre journée Après par contre on se sépare souvent Parce qu'il y en a qui vont marcher plutôt en moyenne 20 km par jour D'autres 30, d'autres 40 Enfin c'est pour les gens hardcore Mais on se fait quand même pas mal de copains Et souvent on se retrouve aussi peut-être des fois deux semaines après Moi il y a un mec qui s'appelait Paul On s'est rencontrés 5 fois sur le chemin De manière totalement aléatoire donc c'est assez fou je le trouvais près d'une cascade une semaine après en train de boire de l'eau enfin bref voilà donc c'est plein de belles expériences et de rencontres

  • Speaker #1

    avec des générations complètement différentes des jeunes, moins jeunes, etc ça c'est aussi intéressant alors bon,

  • Speaker #0

    sur la partie environnement c'est pas toujours top parce qu'il faut savoir que c'est très international Saint-Jacques-de-Compostelle, surtout sur la partie espagnole où on avait des japonais des chinois, des coréens des américains et notamment il y avait un vieux monsieur coréen il avait je crois 85 ans donc en fait il y en a et qui sont les plus impressionnants, mais qui, à cet âge-là, peuvent marcher. Donc oui, c'est très intergénérationnel.

  • Speaker #1

    Et au bout de ces 2000 kilomètres, tu es arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle-même ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait déjà Saint-Jacques, qui était la grande étape, parce que c'est le pédrinage qui t'amène là-bas. J'ai voulu finir pour aller jusqu'au Cap Finisterre, qui en fait pour les Romains était l'endroit le plus à l'ouest du monde. Et je trouvais ça intéressant en termes de métaphore, parce qu'après le but c'était de faire la Transatlantique. Donc je préférais finir là-bas, et surtout ça me permettait de faire les 2000 kilomètres. Et aussi parce que Saint-Jacques-de-Compostelle, ça devient un peu touristique. malheureusement et donc il y a pas mal de pèlerins qui ont envie de prolonger pour retrouver un petit peu cette énergie des pèlerins et de cette communauté dans un univers un peu plus petit voilà et donc là d'ailleurs j'ai fait cette marche d'une traite c'était vraiment très très hardcore, je sais pas pourquoi je me suis lancé ce défi mais c'était trop bien du coup c'était 92 km donc en 26 heures donc c'était une grande grande péripétie et une nuit très agitée trop bien

  • Speaker #1

    donc ça c'était vraiment la première grosse partie de ton voyage et ensuite tu décides d'aller faire une transatlantique pour rejoindre l'Amérique du Sud ou en tout cas les Caraïbes et donc là tu décides de prendre un autre mode de transport après la marche, comment tu t'y es pris pour trouver un bateau stop alors juste après Saint-Jacques il y a eu aussi

  • Speaker #0

    Portugal-Maroc c'était un mois et après j'ai retrouvé le capitaine à Gibraltar. Donc en fait, j'ai eu de la chance. Je voulais faire du bateau stop, aller directement sur les pontons. Et il s'avère que c'était le beau-frère d'un ami à moi qui partait sur une transatlantique. Il nous a mis en contact. Et quelques mois avant mon voyage, j'étais sûr de partir. Et donc, c'était trop chouette. J'étais trop content. Donc, on est parti de Gibraltar. On était quatre. Et la traversée a duré 33 jours avec deux escales, les îles Canaries et le Cap Vert. Et globalement, c'est un peu le chemin que vous pourrez suivre tous les voiliers. Gibraltar, Canary il y en a quelques-uns qui font le choix d'aller au Cap Vert ou sinon ça va directement soit aux Caraïbes ou le Brésil donc nous en l'occurrence on est arrivé à Sainte-Lucie dans les Caraïbes

  • Speaker #1

    Trop bien Et donc, tu avais déjà fait du bateau ?

  • Speaker #0

    Un tout petit peu. J'avais fait un petit peu de catamaran, des sports de voile un petit peu petits, mais pas non plus tant que ça. Donc vraiment, quand je suis que j'allais partir et traverser l'océan, je me suis dit, OK, il faut quand même que je me fasse une petite expérience. Donc j'avais fait, l'été avant ça, j'avais fait une semaine de stage à l'école des Glénans, une grosse école un peu de référence. Et c'était juste pour avoir quelques bases de navigation et surtout répondre à une question qui était... tout simple, est-ce que j'ai le mal de mer ou non. Et voilà, donc c'était une semaine en embarqué, donc on va faire une navigation pendant une semaine. Alors on ne dort pas en pleine mer, on ne fait pas d'écart et tout, mais on va se mettre au mouillage.

  • Speaker #1

    Et donc tu lavais le mal de mer finalement ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, non, pas du tout le mal de mer, pas déclaré. Pendant la transatlantique, les premiers jours, oui. Et on ne peut jamais le prévoir. Je n'ai pas vomi, mais j'étais quand même vachement fatigué. Tu fais quatre siestes par jour les deux, trois premiers jours et après tu t'amarines, donc ça va beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi avec ce mode de voyage-là ? Les plus grands défis pour toi ? que t'as rencontré ?

  • Speaker #0

    Principalement, mine de rien, c'est la vie en collectivité, en communauté.

  • Speaker #1

    En espace aussi réduit.

  • Speaker #0

    il faut vraiment se dire que tu es dans un studio sous Covid, confinement, et tu vas vivre un mois à huis clos. Donc je pense que le plus important, c'est de communiquer. Il y a eu parfois des moments où on communiquait peut-être pas assez. Il y a eu quelques petites frictions à bord du bateau. et c'était pas grand chose en soi mais c'est juste que tout est un peu démultiplié quand tu te retrouves à bord, après j'en garde une très belle expérience mais c'est vrai que ça peut être parfois un petit peu difficile parce que par exemple si tu sens que l'ambiance n'est pas top ou que il y a eu des petites frictions entre certains membres de l'équipage, dans la vraie vie tu vas te balader, tu vas prendre l'air, tu reviens deux heures après voilà, c'est tes nouveaux copains et on parle sauf que là en mer c'est pas le cas tu vas peut-être aller à l'avant du bateau mais c'est tout et surtout vu que c'est aussi des questions de sécurité je pense qu'on avait aussi un petit peu peur de communiquer, de se dire ok qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas parce qu'on était en pleine mer il fallait être concentré on avait un objectif en tête donc je pense que c'est ça qui est le plus important et d'ailleurs il y a beaucoup d'expériences de bateau stopper qui se passe bien. Moi, je vais dire que ça s'est quand même bien passé et j'ai kiffé l'expérience, même si parfois ça peut être difficile. Mais j'ai eu aussi pas mal de témoignages de personnes pour qui, en fait, c'était difficile. Tu vois, là, il y a eu des bateaux stoppers que j'ai rencontrés qui me disaient qu'il y avait des problèmes de sexisme, de dangerosité, où ils perdent l'eau et ils sont rationnés à un litre d'eau par jour. Enfin il y a pas mal de choses donc je pense qu'il faut vraiment être vigilant là-dessus savoir avec qui on part voir que ça matche bien parce que c'est une expérience humaine très intense et puis vous étiez 4 quand même ouais on était 4 et

  • Speaker #1

    personne ne se connaissait avant ?

  • Speaker #0

    si si le capitaine et donc du coup un de ses très bons amis le second du coup Nicolas et Patrick se connaissaient bien il y avait aussi Alex qui connaissait un petit peu le cuisinier on a chacun un peu nos tâches mais oui après globalement moi je regarde une très belle expérience c'est vrai que parfois des moments de friction c'est normal

  • Speaker #1

    ça m'étonne pas en plus il y a des moments un petit peu tendus, stressants la fatigue aussi ça cumule puisque vous faites des quarts donc vous dormez pas non plus énormément si on a en plus un peu le mal de mer même si on s'acclimate et tout ça mais c'est vrai que il y a un espèce de combo un peu gagnant et vous avez eu des petites frayeurs ou ça a été finalement dans l'ensemble ?

  • Speaker #0

    dans l'ensemble ça va, alors oui Moi, de mon côté, des petites frayeurs un petit peu parce que c'était la première fois que je le faisais. Et quand, je crois que c'était même déjà la deuxième nuit, quand tu commences à avoir une mer un peu agitée, 2-3-4 mètres de vague et tout. En soi, c'est des choses qui sont des conditions à peu près normales, mais c'est vrai que c'est quand même assez impressionnant en pleine nuit, où tu n'es pas tout seul à la barre. Alors, il y a le pilote automatique, mais pareil, il faut être hyper réactif. C'est trop bête, mais parfois, tu as juste... Par exemple, j'avais au bout d'un moment fait tomber un verre en faisant la vaisselle, le capitaine vient m'aider, il n'y a personne là-haut, en l'espace de deux secondes, il y a un empannage sauvage, donc en gros la barre qui va bifurquer violemment, enfin qui va dans l'autre sens, et ça va casser une partie du mécanisme, et ça va très très vite en fait en bateau, il faut vraiment être vigilant à chaque instant pour pas que ça parte en cacahuète. Mais globalement, ça s'est bien passé, la Trois-Atlantiques, il faut savoir que si tu pars la bonne saison, c'est plutôt tranquille.

  • Speaker #1

    contrairement à la Transcarib parce que j'avais reçu Océan et Clément sur ce podcast et je me souviens que j'avais été étonnée qu'ils me disent que la Transcarib avait été plus difficile en termes de navigation et de conditions que la Transatlantique ouais parce que t'as des courants entre les îles et tout ouais j'espère que ça va bien se passer en plus je le fais avec James ouais et du coup tu pars avec un nouvel équipage là ?

  • Speaker #0

    oui on part avec Jordi un espagnol trop sympa c'est un grand sportif il a fait deux fois l'aéronautique il aime les déchets il est très gentil on va pouvoir un peu parler espagnol avant notre arrivée en Amérique du Sud on est très content d'embarquer avec lui c'était une grosse aventure de trouver un bateau c'est long il y a beaucoup de doutes on était très content au final il y a de plus en plus de monde j'imagine donc la concurrence est rude si tu dois aussi te vendre un petit peu parce qu'en fait je pense qu'il y a maintenant on essaie tous un peu plus de faire des voyages bas carbone Mais en vrai, le marché du bateau stop et du voilier, avec un certain nombre de voiliers, là j'ai l'impression, je ne sais pas si c'est vraiment une tendance actuelle, mais là quand on est arrivé en Martinique pour trouver un voilier, il faut se dire qu'il y avait une vingtaine, trentaine d'autostoppers vers la marina du marin, qui est la grosse marina. de Martinique, ils étaient dans la mangrove, il y a des camps de bateaux stoppers, il y avait un gars qui s'appelait Astérix, c'est tout ça pour dire que c'est vraiment un univers et qu'il y en a beaucoup qui abandonnent. D'ailleurs, c'est comme ça, je le dis pour les voyageurs qui veulent faire une Transat, la Transcarib, ce n'est pas à négliger en termes de recherche, ou en tout cas, il faut vraiment arriver sur la bonne saison, où là, c'est plutôt en mars, avril, mai, pas avant. En fait, il y a beaucoup de gens qui arrivent de Transat en décembre, janvier. février et il y a très peu de bateaux qui repartent donc en fait t'as vraiment un afflux massif de bateaux stoppers, il faut profiter de votre vie, faites des bénévolats explorez la Martinique, c'est magnifique et après cherchez un bateau un peu plus tard ok

  • Speaker #1

    et donc là vous êtes arrivé en janvier donc là vous êtes resté un petit peu en Martinique c'est ça ? Vous avez fait quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors on a fait des bénévolats parce qu'il faut savoir déjà sur les îles c'est plus cher c'est un peu plus cher qu'en France les courses et le logement j'en parle pas donc on a fait 3 bénévolats et puis pour nous c'était aussi hyper intéressant, ça permet aussi de rencontrer du monde, des locaux donc on a aidé un paysagiste dans son travail, on a pu faire voilà On travaillait dans un jardin partagé avec une pépinière pendant un mois et demi, et puis après on a retapé une maison.

  • Speaker #1

    Et tout ça hébergé, nourri-logé, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Tout dépend. Alors toujours logé, ça dépendait parfois. Tu vois, on a fait un bénévolat, on était dans un appart. L'autre, on était finalement sous-temps parce qu'on était arrivé un petit peu trop tard et du coup, il y avait déjà les espaces qui étaient réservés, mais donc on s'est greffé. Et après, c'était la maison à retaper. Pour le coup, il y avait une vue panoramique, la piscine. Mais par contre, tu vois, sur ce dernier bénévolat, on n'avait pas la nourriture qui était incluse. on avait une voiture. En fait, tout dépend un peu des modalités. Globalement, en manière générale, c'est plutôt tu bosses 4-5 heures par jour et tu as normalement accès au logement et à la nourriture.

  • Speaker #1

    Et c'est via une plateforme, c'est quoi du woofing ? C'est plus dans les jardins ça ? Mais vous faites appel à quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    Par exemple, le deuxième bénévolat, on était chez Tophique de Galilée, qui est en Martinique depuis une trentaine d'années. Et donc lui, c'était génial son projet, il faisait une pépinière gratuite. Donc on plantait des arbres, et après il les distribuait gratuitement aux Martiniquais. On faisait ça aussi pour les naissances, un nouvel arbre pour un nouvel enfant qui naît, ou dans les écoles. Et donc là, c'était sur Woofing, parce que c'était vraiment proche de la terre, et le but, c'était vraiment un retour à la terre. Donc ça, c'est plutôt Woofing. Workaway, c'est des choses beaucoup plus larges, donc tu peux avoir du babysitting, de la rénovation, et notamment pour la rénovation de la maison, c'était sur Workaway. Sinon, ça peut être aussi du... Il y en a beaucoup, en fait. Tu fais du stop, tu vas avoir du bouche-à-oreille. Vraiment le mieux c'est le réseau sur place, tu vas rencontrer des bénévoles qui vont dire ah bah ça c'était bien, c'était pas bien. Donc le réseau sinon work away woofing, puis même couchsurfing tu peux te greffer après à des bénévoles.

  • Speaker #1

    ok et j'ai vu justement sur les réseaux que tu venais aussi de faire une action de sensibilisation avec une classe aussi non ?

  • Speaker #0

    alors là c'était un événement spécial c'était chouette c'était une première où en gros c'était pour les adultes, donc administrateurs et professeurs c'était dans un lycée donc c'était pas pour les étudiants mais ils ont banalisé une journée donc en fait les étudiants n'avaient pas cours et comme ça, tous les profs venaient et se formaient à la fraise-sueil du climat c'était un gros événement de 160 personnes et c'était trop chouette

  • Speaker #1

    Trop bien, parce que du coup sur ton voyage il y a aussi l'idée de transmettre,

  • Speaker #0

    de sensibiliser de partager aussi ton voyage avec les enfants de classe scolaire qui sont en France je crois Au delà des fraises du climat plutôt pour les adultes j'ai aussi cette classe qui suive mon voyage, donc on essaie de créer un petit collectif de profs donc avec des classes en France métropolitaine, donc trois en banlieue, une vers la Suisse, et sinon après c'est deux en Équateur et une au Canada. Donc tous des classes francophones. Et donc on fait des visuels ensemble, je fais une petite newsletter, et après on essaie de faire un peu des activités manuelles et ludiques ensemble. Pour les sensibiliser en effet un petit peu aux questions environnementales, mais de manière un petit peu ludique et récréative, et aussi finalement... cultiver leur ouverture d'esprit leur curiosité face au monde donc ce projet finalement je pense que c'est d'ailleurs un des principaux vecteurs de love de mon voyage, ça me donne vraiment beaucoup de boost à chaque fois qu'on fait une vidéo, ils sont trop mignons et c'est là je vois vraiment le sens de tout le projet que je mets en place

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est important de faire aussi rêver. Et justement, la notion de rêve, elle est importante, puisque tu te présentes comme... Attends, c'est quoi ta phrase ? Un rêveur engagé, voilà. La notion de rêve, du coup, pourquoi c'est important pour toi de rêver, de réaliser ses rêves, de faire rêver aussi les autres ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, déjà, de base, mon projet, c'était le voyage initiatique de la transition écologique. Et en fait, quand j'ai fait la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, je me suis dit... Je n'ai pas envie d'axer que là-dessus. Enfin, aussi, c'est une aventure humaine. L'aspect social m'intéresse énormément. Et voilà, découvrir toutes les problématiques sociales à travers le monde. Donc, quelque chose d'un peu plus large. Et surtout, du coup, axer un peu sur le rêve. C'est-à-dire qu'en fait, si mon voyage, ça inspire les gens juste à se motiver, à réaliser une passion, à se mettre à la guitare ou n'importe. Le but, c'est juste de transmettre une énergie. Et que chacun... n'oublie pas ses rêves parce qu'en final on a tous des rêves de gosses on les met un petit peu sous le tapis et en fait ils sont assez fondamentaux dans notre quotidien ou en tout cas notre projection future de la personne qu'on veut et même si les rêves changent par exemple un tour du monde comme ça peut être en 80 jours à la Jules Verne ça peut changer il y a aussi des gens qui vont rêver d'avoir une piscine, une grande maison et puis après ils vont avoir une conscience environnementale qui leur dit bon c'est peut-être pas l'idéal mais en fait il faut toujours garder en tête ces petits rêves de gosses parce que ça amène à des choses en fait des grands concepts qui vont nous épanouir que ce soit le voyage la musique, la passion, n'importe et en fait moi ce voyage ça retranscrit un peu tout ce que j'ai voulu faire en tant que petit garçon découvrir le monde j'ai hésité aussi avec des études de cinéma et donc c'est trop bien de créer du contenu même si je suis blindé de propos mais je développe un peu mon esprit créatif et Voilà, je voulais aussi faire de la psychologie. En fait, tout me ramène un petit peu à ces rêves d'enfant. On me dit souvent que ce n'est pas possible, que tu délires. Mais en fait, non, accrochez-vous à vos rêves, essayez de les réaliser. Et même à petite échelle. Si on rêvait d'être un grand artiste, ce n'est pas grave si on n'y arrive pas. Il y a les réalités qui sont derrière. Mais juste se donner la peine un petit peu de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    déjà de continuer à créer par exemple si c'est quelque chose qui nous anime même si il n'y a pas un rêve derrière de déboucher mais en tout cas de faire des choses avec passion et des choses qui nous animent comme

  • Speaker #0

    on a parlé au début du podcast un petit peu d'éco-anxiété je pense que c'est aussi, on a besoin d'idéal futur on a besoin d'utopie de repenser des imaginaires parce qu'en fait on n'y arrivera pas par la Enfin, on pourrait y arriver aussi par la panique, mais je pense qu'un des grands moteurs aussi, c'est l'imaginaire, c'est se dire qu'en fait, par exemple, une transition écologique, ça peut être chouette aussi, ça peut être plus de connexion humaine, ça peut être un rapport à la nature, ça peut être moins de stress en société. Donc c'est plus amener quelque chose aussi de positif, en tout cas, voilà, au moins par rapport à mon voyage.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Et ce podcast, il est là pour ça aussi. Donc, c'est pour ça que je donne la parole à tous ces beaux parcours inspirants, singuliers. C'est important. Quand on parle de rêve aussi, des fois, on parle aussi de peur. Tu devais en avoir, des peurs. Justement, avant ce voyage, on a dû te mettre un petit peu des bâtons dans les roues, te transmettre, chacun va te transmettre un petit peu ses propres peurs. Comment tu as réussi à les dépasser en termes vraiment plus d'apprentissage, on va dire, personnel ? Déjà, réaliser ses rêves, c'est aller au-delà de ses peurs. Bien sûr,

  • Speaker #0

    et des peurs, on en a toujours. Et d'ailleurs, c'est aussi un moteur, on ne peut pas non plus les oublier. Et le rêve va être grand, de toute façon, il y aura de peur aussi. vis-à-vis de ça, et en même temps, si on y arrive, c'est un bel accomplissement. Donc moi, je pense que vraiment, ce que me parait y a pris la marche, c'est vraiment y aller étape par étape, et je le fais de plus en plus, où les premiers jours, j'ai pu avoir une tendinite dès le deuxième jour, je commençais vraiment à me dire, ok, je commence très mal, et en fait, tu vois des milliers de kilomètres, des territoires immenses devant toi, en fait, il faut vraiment se focaliser journée après journée, et pareil, sur finalement une transatlantique, ça peut paraître très grand, La recherche d'un bateau, quand on me dit tu vas peut-être attendre un mois, deux mois, trois mois, ça paraît énorme, mais en fait, il y a des étapes par étapes. Ça nous permet aussi d'avancer. J'essaye, par exemple, de ne pas forcément penser à après. Le Pacifique, ça sera après. L'Asie, ça sera après. Et vraiment se focaliser sur l'instant présent. Qu'est-ce que je peux faire dans ma journée pour y arriver ? Pour accomplir quelque chose d'assez grand. Et oui, les peurs, on en a pas mal. Ça soit justement sur l'arrêt de... L'arrêt du monde professionnel, et au final, c'était plus à travers les rencontres que je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément une peur nécessaire. Oui, après, il peut y avoir aussi la peur de la solitude, de se dire que, est-ce que c'est vraiment un univers et un quotidien qui va me plaire sur le long terme, le voyage ? et en fait c'est ok même si on ne va pas forcément jusqu'au bout j'ai accepté aussi le fait, moi j'ai envie vraiment de réaliser ce grand voyage mais je ne me mets pas non plus une grosse pression là dessus et en fait tout ça on le fait aussi déjà pour soi profiter j'ai tout ce qui va bien dans la vie je me sens à peu près heureux donc je pense qu'il faut relativiser, souffler un petit peu et se concentrer sur son quotidien et en

  • Speaker #1

    8 mois là avec ces belles expériences que t'as vu super riches, qu'est-ce que t'as le plus appris sur toi ? en quoi tu t'étonnes le plus peut-être ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question j'ai besoin d'y réfléchir hum Je pense que ça s'est déjà un petit peu développé un an avant mon voyage, où j'ai commencé à vraiment travailler aussi pour moi en tant qu'autant plus honneur. Mais c'est vraiment que j'ai commencé un petit peu à dessiner un peu mon parcours par moi-même et à mener un petit peu ma propre direction, ma propre voie, où en fait, avant, je postulais à un stage, un taf, et j'étais pris. Et donc du coup, j'étais mis là-dedans. Et là en fait je me suis vraiment rendu compte qu'on peut vraiment accomplir aussi beaucoup de choses par soi-même, on n'est pas non plus conditionné. Et je pense que ce sera une des grosses forces après mon voyage, c'est de faire aussi les choses un petit peu différemment, de ne pas angoisser, de se dire, voilà, j'ai une voie toute tracée, je peux aussi bifurquer, je peux aussi aller au-delà de, par exemple, j'en sais rien, c'est trop bête, mais si par exemple je veux retrouver un travail, au-delà de faire un CV et envoyer une lettre de motif, je pourrais presque toquer à la porte et parler directement avec les gens. Et en fait, c'est juste, ça t'ouvre sur toutes les possibilités. oser rêver et se dire que toute chose peut être possible alors bien sûr il y en a qui sont plus talentueux que d'autres qui vont mettre une semaine alors que toi tu veux mettre un an c'est pas grave, fais ce qui te plaît que ce soit faire un podcast ou faire de la vidéo ou n'importe vas-y à fond et puis même si le résultat est pas top tu seras très heureux de toi et ça t'aura vraiment accompli en tant que personne

  • Speaker #1

    est-ce que tu gardes une trace de tout ce que tu vis depuis ces 8 mois est-ce que tu écris sur des carnets ou est-ce que c'est par la vidéo alors j'ai un petit carnet de bord mais je suis

  • Speaker #0

    pas très assidu mais ça me fait des petits souvenirs parce que finalement la partie la version écrite la vidéo c'est des très bons souvenirs mais finalement l'expression quand tu vas écrire quelque chose tu vas vraiment te replonger dans l'état d'esprit dans lequel tu étais tes réflexions à ce moment là donc je trouve ça très pertinent au début je me suis même dit il faudrait que je fasse un livre de ça je me suis dit déjà t'as trop de trucs, le projet éducatif les fraises du climat et surtout aussi la vidéo qui prend beaucoup de temps le montage créer le script et tout donc c'est plutôt la vidéo où pour l'instant moi je m'épanouis dedans parce que je trouve que c'est un exercice trop agréable d'avoir un rendu vidéo donc que ce soit sur Instagram un peu YouTube essayer de développer ces formats là pour avoir aussi une bonne base de souvenirs et à la fin je pense de ce voyage je ferais un peu une sorte de micro-reportage, un reportage un petit peu où je vais tout condenser et j'en ferai une belle vidéo.

  • Speaker #1

    Très bien. Est-ce que tu as le sentiment là d'être à ta place au bon endroit ou pas encore totalement dans ce voyage tu t'es pas encore totalement troué si de plus en plus par exemple en vrai il faut pas croire que le voyage c'est quelque chose qui est toujours génial il

  • Speaker #0

    y a des moments de down moi après Saint-Jacques de Compostelle j'ai eu cette grosse nostalgie parce que de rien quand tu marches tu t'avances tous les jours et en fait tu cogites pas enfin ensuite Le fait de marcher physiquement fait que tu vas aussi marcher mentalement et aller de l'avant. Et donc voilà, un petit moment de danse après, et après c'est passé. Après la transatlantique aussi, pendant une ou deux semaines, c'était un petit peu dur. De plus en plus, je me sens vraiment pleinement dans le voyage, où mes proches me manquent, mais en plus il y a une douce nostalgie. Moi je l'aime bien cette nostalgie de me dire... je serais trop heureux de les revoir et en fait ça permet aussi de se rendre compte de la chance qu'on a un peu dans notre quotidien d'être avec nos proches, d'être attaché à un lieu et en fait je pense que avant le voyage j'étais pas en quête de quelque chose enfin si c'est une quête intérieure de grandir en tant que personne mais j'avais pas un mal-être qui me poussait à partir, au contraire j'étais plutôt bien ancré dans ma vie et dans mon quotidien mais je le voyais vraiment comme une étape vraiment nécessaire à... dans ma vie en tant que personne pour vraiment savoir qui je suis parce que le voyage ça te permet aussi de savoir quels sont tes besoins, tes envies si tu as envie de vivre à la campagne en ville, n'importe, avec qui est-ce que tu as envie de t'entourer, et donc c'est une étape nécessaire et le retour après à la vie quotidienne sera, moi j'ai hâte aussi mais je suis très content de voyager, je me souviens est-ce que t'as un mantra une petite philosophie de vie qui te guide au quotidien ouais il est un peu long mais il faut vraiment vivre le présent pour à la fois un peu honorer l'enfant que tu étais et ses rêves et aussi rendre fier le vieux que tu seras et en vrai moi c'est aussi pour ça que je fais ce voyage c'est aussi pour me dire quand j'aurai, si je vis aussi longtemps que ça mais si j'ai 80 ans j'aurai plein de souvenirs et je pourrais vraiment me replonger un peu dans ma vie passée et me dire voilà au moins ça je l'aurai accompli ça j'en suis fier et pour ce faire vraiment être à fond dans le présent faut pas non plus ressasser le passé faut pas non plus se projeter totalement toujours dans l'avenir mais c'est aussi des concepts qui sont intéressants de se dire voilà j'ai des rêves d'enfant je serai un vieux plus tard et voilà j'essaye de vivre à fond ma vie et au final on a tous une horloge biologique je pense qu'entre 25 et 30 ans le voyage ça tombe bien on a l'énergie et tout et donc chaque période est nécessaire et peut être heureuse mais voilà trop bien

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des rêves dans le rêve ? C'est-à-dire que pendant ce voyage de tour du monde engagé, tu as d'autres rêves aussi que tu aurais envie d'accomplir ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de tout dévoiler, mais je vais en dévoiler quelques-uns. Pour ça, j'aimerais bien bosser un peu avec des assos. En gros, le but de mon voyage, c'était à la fois de créer du contenu, faire des moments de partage avec les fresques, la relation avec les enfants dans les écoles, et aussi essayer d'encourager le passage à l'action. Et... potentiellement j'aime au-delà du coup ça en travail en travaux mais du coup bosser peut-être avec des associations pour encourager les gens à les aider et à passer aussi un petit peu à l'action ça c'est une chose qui me tient à coeur et au delà de ça donc là on va arriver après en colombie après un mois et demi dans les de traverser des caraïbes et alors pour l'instant c'est encore en construction mais on a envie d'aller en équateur il ya une des classes qui est là bas et et donc j'aimerais trop rencontrer les enfants en physique et surtout après on aimerait bien faire une grande expédition en vélo pour aller potentiellement de Cusco jusqu'au Salar de Uyuni, ça c'est un des gros goals que j'ai, le Salar de Uyuni un salar magnifique en Bolivie voilà donc ça c'est un peu des grands rêves mais j'en ai plein d'autres mais en fait je préfère ne pas trop en parler parce que ouais c'est pas ce que déjà t'as le défi transcarib

  • Speaker #1

    qui t'attend là donc ça, ça va être une première étape effectivement, mais c'est important aussi d'avoir d'autres rêves d'autres objectifs pour se projeter et se dire waouh, mais tout ce qui va m'attendre encore, c'est une condensée de tu vas vivre mille vies en une quoi, pendant en tout cas ce tour du monde là est-ce que t'as envie de finir parce qu'on pourrait encore parler super longtemps mais malheureusement le temps nous rattrape Un dernier message que tu aurais envie de faire passer à travers ton voyage, justement, de finir sur une petite note positive ?

  • Speaker #0

    Une petite note positive. Ouais, écoutez, je pense vraiment accomplir ses rêves, ses passions, oser se lancer. En fait, ce n'est pas un idéal forcément pour tout le monde de faire un grand voyage. En fait, sur les réseaux sociaux, on va vraiment encenser les personnes qui font plein de voyages à travers le monde. En soi, chacun s'accomplit comme il le souhaite. il n'y a pas de pression à avoir, il ne faut pas non plus se comparer aux autres, ou n'importe, et c'est parfois difficile dans notre société, et ça, ce n'est pas vraiment le message que j'ai envie de porter, en mode, j'ai une vie incroyable, ou n'importe, chacun se complique comme il peut, et comme il a envie, voilà, c'est juste essayer de, je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu qu'est-ce qui est important pour soi, et d'y aller, et de se lancer, déjà une première pierre, C'est déjà parfait pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jocelyn pour ton témoignage, c'était super intéressant et puis je te souhaite plein de bonheur pour la suite de ce beau voyage de continuer à transmettre, continuer à en parler continuer à faire changer les comportements et les mentalités vers effectivement une vie un peu plus sobre ou en tout cas plus respectueuse de l'environnement, de toute façon il va falloir qu'on s'y mette je te souhaite plein de bonheur

  • Speaker #0

    il y a encore plein de rêves à accomplir merci beaucoup Marine et bravo aussi pour ce podcast je trouve ça trop bien aussi de pouvoir s'exprimer plus longuement sur ces inspirations bravo voilà pour réaliser tes passions et pour cet échange qui était très agréable merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci donc si vous voulez effectivement suivre toutes les aventures de Jocelyn vous pouvez le suivre sur Youtube sur Instagram c'est Toucher l'Horizon et je vous souhaite à tous une très belle journée à très vite

  • Speaker #0

    Salut

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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Description

🌍Josselin BIHAN, un aventurier engagé âgé de 27 ans, originaire de Paris. Évoluant dans le domaine associatif et de la transition écologique, depuis juillet 2023, il a entrepris un projet assez fou : UN TOUR DU MONDE SANS AVION.


🗺️Toucher l’horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu’un simple voyage vers une destination ; ce qui compte, c’est le chemin. C’est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d’expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées, de transmettre aux enfants qui le suivent et de sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux.


🥾Et quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de 2 ans et demi par une aventure près de chez soi sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne !

Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante.


🌴⛵Rejoint par sa copine Shems, étudiante en médecine, ils viennent de passer 3 mois à vivre en Martinique entre volontariats, rencontres avec des locaux et découvertes. Depuis Sainte Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure : une Transcaraïbes en bateau stop.


➡️ Dans cet épisode, Josselin revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu’il a entrepris. Il va nous raconter ses 80 jours sur le chemin de Compostelle, le transatlantique, et son désir de partager son expérience tout au long de son périple.


Josselin est un baroudeur moderne qui nous inspire à imaginer de nouveaux horizons qui riment avec respect de l'environnement et épanouissement personnel.


Son message résonne avec force : écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d’enfant pour atteindre sans perfection le bonheur !   


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Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Le voyage, ce grand tour du monde, c'était un rêve de gosse. C'est juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit où je me suis rendu compte qu'on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite. Les études, là, ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Chacun s'accomplit comme il peut et comme il a envie. Je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu ce qui est important pour soi, se lancer pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Peric. Aujourd'hui, nous accueillons Jocelyn Billan, un aventurier engagé de 27 ans, originaire de Paris. Il a évolué dans le domaine associatif et de la transition écologique et depuis 2023, il a entrepris un projet assez fou, un tour du monde sans avion. Pour Jocelyn, Toucher l'horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu'un simple voyage vers une destination. Ce qui compte, c'est le chemin. C'est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d'expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées et de transmettre aux enfants qui le suivent pour sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux. Quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de deux ans et demi par une aventure près de chez soi, sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne. Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante. Rejoint par sa copine Shems, ils viennent de passer trois mois à vivre en Martinique entre volontariat, rencontre avec des locaux et découvert de paysages incroyables. Depuis Sainte-Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure, une trans-caraïbe en bateau-stop. Dans cet épisode, Jocelyn revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu'il a entrepris. Son message résonne avec force. Écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d'enfant pour atteindre sans perfection le bonheur. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Jocelyn, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Hello Marine, enchanté de faire ta connaissance.

  • Speaker #2

    Eh bien enchantée aussi et bienvenue sur le podcast. Tu vas nous parler de ton super projet qui a plein de belles valeurs, que tu es en train de vivre actuellement puisque donc là tu es en Martinique, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Sainte-Lucie, on a été à la Martinique il y a quelques jours.

  • Speaker #2

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    La ville qui est juste au sud de la Martinique, on ne la connaît pas trop. mais voilà, elle est à peu près de la même taille que la Martinique.

  • Speaker #2

    Super. Alors pour commencer, Jocelyne, est-ce que tu peux te présenter rapidement, petite tradition dans ce podcast, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu, ce que tu fais dans la vie, et nous dire bien sûr un petit peu plus sur ton projet dans lequel tu t'es lancée de manière un petit peu globale ?

  • Speaker #0

    Oui complètement. Alors j'ai 27 ans, je suis originaire de Paris, un vrai parisien mais du coup ma famille est bretonne. Et je me suis lancé dans un grand tour du monde sans avion qui s'appelle Toucher l'horizon. Et puis de base je travaillais, enfin j'ai fait des études assez classiques d'économie et d'entrepreneuriat. Et je me suis un peu dirigé vers la transition écologique et le monde de l'économie sociale et solidaire. Et petit à petit, cette idée de grand voyage a germé en moi. Donc là, je me suis lancé dans ce grand projet. Toucher l'horizon, c'est le voyage initiatique d'un rêveur engagé. Et l'objectif, c'est tout simplement de faire le tour de la planète. Sans avion, en essayant d'explorer d'autres moyens de transport, que ce soit la marche à pied, avec la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, le stop, le voilier, notamment pour traverser les océans, logique. Et puis on va essayer de faire plein d'autres choses en stop ou en vélo, et quand je dis on, c'est... C'est moi et ma copine Shems qui me rejoignent. Donc j'ai commencé un petit peu solo et puis elle me rejoint sur certains moments du parcours. Et elle étant en médecine, elle a pris une disponibilité pour me rejoindre pour au moins un an d'aventure.

  • Speaker #2

    Génial.

  • Speaker #0

    Et donc l'objectif c'est vraiment d'axer ce voyage aussi sur la transition écologique et sur les enjeux sociaux. Donc notamment avec des ateliers aussi de sensibilisation comme la fresque du climat et aussi un projet pédagogique avec des classes qui suivent mon voyage, 7 classes dans le monde. Et voilà, essayer de faire aussi un petit peu de création de contenu parce que ça me fait kiffer.

  • Speaker #2

    Trop bien, super intéressant en tout cas c'est un projet super riche et avant de te lancer justement dans ce projet de tour du monde et on va y revenir un petit peu sur toutes les valeurs aussi que tu as envie de transmettre au travers de ce voyage et par ton voyage pourquoi ce nom Toucher l'Horizon ?

  • Speaker #0

    Toucher l'Horizon ça vient tout simplement d'un texte d'Oxmo Cucino un rappeur à l'ancienne que j'apprécie beaucoup et donc c'est dans son texte j'irais plus loin que l'horizon c'est bien mieux que le bout de son nez tous les murs qui nous bloquent brisons avant c'est laissé klaxonner bref ça résonnait en moi et je me suis dit mais il me faut un truc un peu métaphorique toucher l'horizon c'est quoi finalement c'est aller au delà de ses carcans de son quotidien et t'as aussi le côté finalement c'est trop bête mais toucher l'horizon c'est pas possible parce que l'horizon est infini donc finalement tu finis par faire le tour du monde par inadvertance génial,

  • Speaker #2

    parfait d'où ça te vient toi cet esprit de voyageur, d'aventurier t'as déjà pas mal voyagé avant ça ?

  • Speaker #0

    oui et non, déjà je pense que la petite graine a été plantée un petit peu tôt, quand j'étais petit, quand je regardais des reportages RT, et puis un peu des films comme Walter Mitty et Into the Wild qui m'ont un peu marqué. Mais c'est vraiment venu après, quand j'ai eu 20 ans, j'ai embarqué mon meilleur pote Nathan. Viens, on part en voyage. Et au début, on ne savait pas du tout ce qu'on faisait. Je lui ai dit, viens, on va aller dans un camping dans le sud de la France. Et je l'avais motivé. Au final, on avait fait du stop. t'arrivais direct à Bordeaux et finalement c'est parti sur une aventure qui nous a amené jusqu'à Lisbonne et on avait trop kiffé, on avait adoré l'expérience on a fait ça après chaque année à peu près chaque été donc on a fait Paris-Copenhague, on a fait Prague-Budapest on a pris l'Espagne dans l'autre sens jusqu'au sud depuis l'Andalousie mais on était passé par Barcelone et tout voilà donc plein de voyages chaque année et surtout en fait je me suis rendu compte que j'adorais ça dans le sens où On en apprend beaucoup sur nous-mêmes. Moi, de base, on dirait peut-être pas trop, mais j'étais un peu timide. J'avais un peu peur forcément d'aller vers l'autre. Pareil, j'étais aussi très bloqué niveau langue étrangère. Donc, c'est plein de choses qui se sont un peu débloquées. Et surtout, tu prends confiance en toi, en ta capacité d'action. Tu t'ouvres au monde qui t'entoure. Et puis, ce que je trouve génial, c'est que, en fait, surtout quand tu es en road trip, où ce n'est pas du tout organisé, que tu fais du stop à la route. Tu vas te retrouver dans plein de situations qui sont extrêmement différentes de jour en jour. Et ça t'amène en fait à rencontrer des jeunes, des vieux, des gens de toute catégorie sociale. Et je trouve que c'est très enrichissant là-dessus, parce qu'on est toujours un petit peu dans notre petite bulle. Et ça nous permet aussi de voir ailleurs, et voilà, aussi d'être en contact avec la nature. Donc c'est tout ça qui m'a amené petit à petit à me dire, ok, il faudrait que je fasse ce grand voyage de tour du monde. Un peu comme une école de la vie, on fait des études, là ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Ludovic Hubler, sur le tour du monde en stop, qui avait duré 5 ans, il avait cette notion-là de se dire que lui, son tour du monde, c'était un petit peu son doctorat de la vie. Et j'aime bien cette phrase-là, de me dire que moi j'apprends énormément sur le terrain aussi, et je le vois comme une étape un peu essentielle de ma vie future.

  • Speaker #2

    Génial, c'est vrai que c'est l'école de la vie et tu l'as fait en parallèle de tes études et tu l'as dit aussi au début tu es assez sensible aux questions environnementales tu en as même fait le début de ta carrière tu travaillais pour tout ce qui est la sensibilisation tout ce qui est fresque du climat, etc. Comment est venue cette conscience écologique, avec un certain engagement, qui se développe finalement aujourd'hui dans le tour du monde sans avion et en faveur aussi de la sensibilisation au mode de voyage, on va dire, bas carbone ? Comment ça a évolué dans ta tête ? Et est-ce que le voyage, les différents voyages que tu as faits, ils sont pour quelque chose aussi dans cette évolution ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, je pense que c'est toujours au fil de l'eau. Ça commence toujours avec l'enfance. Mais non, faire du jardinage avec mon père, explorer un petit peu les alentours en Ile-de-France avec la famille, voir les différents oiseaux. C'est toutes ces choses-là qui sèment des petites graines. Et après je pense que c'était surtout pendant un petit parcours professionnel de 3 ans. Je ne savais pas forcément où j'allais, mais je savais ce que je ne voulais pas faire. c'est déjà pas mal et donc en fait tu fais un peu tes choix comme ça à Tatillon où c'était les premiers stages où je suis un peu rentré là-dedans j'ai toujours testé, j'aimais les choses un petit peu qui sortaient de l'ordinateur et j'ai un peu développé cette conscience-là aussi à travers ces différentes expériences et du coup toutes les lectures que je pouvais avoir. Et notamment, en fait, tous les ateliers de la fresque du climat, je les ai découverts chez Make Sense, où c'était un dernier travail en salariat. Donc Make Sense qui fait aussi de la mobilisation citoyenne. et qui accompagne aussi les citoyens entreprises vers l'économie sociale et solidaire. Et donc là-bas, en fait, ils faisaient tout un tas de fresques. Et donc, j'ai pu découvrir tout cet univers-là. Et ça m'a mis une claque, en fait, les premières fois où tu en fais en tant que participant. Et donc, en fait, c'était plutôt dans la partie professionnelle ou même en fait le voyage, ce grand tour du monde. C'était un rêve de gosse, mais ce n'était pas forcément... C'était juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit que je me suis rendu compte que, d'ailleurs dans cet univers-là, un petit peu d'associatif... l'environnement, enfin, on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Et je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite.

  • Speaker #2

    C'est une expérience, oui, c'est une expérience à valoriser comme une autre, effectivement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, c'est à partir de ce moment aussi où je me suis dit, en fait, pourquoi pas... Oser réaliser mon rêve de grand voyage, j'ai aussi de la chance, il faut le dire, c'est une grande partie de mon père qui a payé aussi mes études, j'habite chez lui, donc j'ai pu aussi capitaliser de l'argent assez rapidement pour avoir un budget nécessaire pour voyager. Donc c'est tout ça qui m'a amené à ce grand voyage, et après est-ce que le voyage, mes différents voyages m'ont permis un petit peu de... D'augmenter ma confiance environnementale ? Oui, parce qu'en fait, surtout quand on est vraiment en pleine nature, on est en tente, on marche dans la nature ou n'importe, en fait, c'est un univers. qu'on connaît, enfin moi je suis parisien mais je le connais parce que je vais souvent en Bretagne plein de choses comme ça, mais là on se rencontre vraiment de la diversité des paysages de la faune, de la flore et des gens aussi qui ont envie de la protéger parce que finalement tu vas peut-être rencontrer quelqu'un qui a une petite maison, un petit écolieu en plein milieu de la forêt et tu vas interagir avec lui et au-delà de ça, quand je disais que je faisais un tour du monde sans avion Alors oui, il y a une question environnementale, mais c'est aussi un prétexte pour faire une grande aventure. Parce que c'est aussi un petit défi. Et en fait, je me suis aussi rendu compte que quand tu fais un voyage en avion et que tu vas à l'autre bout de l'Europe, parce qu'avant, je n'avais fait que l'Europe, tu sens un peu le dépaysement, mais ce n'est pas du tout la même saveur que tu fais du stop, tu as galéré dix jours à y aller. Et c'est vraiment le chemin qui compte. Tu te fais l'affection.

  • Speaker #2

    Oui bien sûr au delà de la simple destination comme tu dis le voyage commence à la porte de là où tu pars finalement et le chemin est tout aussi un voyage que finalement la destination et j'imagine que d'ailleurs tu sais pas forcément même trop à l'avance ce que tu vas faire,

  • Speaker #0

    tu te laisses un petit peu porter un peu par ce voyage là Oui complètement au début j'avais vraiment cet itinéraire bien précis et le fait de le faire sans avion Déjà, c'est une grosse contrainte, notamment pour les océans. Là, je suis arrivé dans les Caraïbes. J'étais en mode, je voyais la map, je me suis dit, mais c'est juste à côté de l'Amérique du Sud, je vais mettre un mois. Ça fait trois mois. On a un bateau, donc c'est bon, on va pouvoir faire toutes les îles des Caraïbes et rejoindre l'Amérique du Sud, mais d'ici mi-mai. Donc là, on tourne le 2 avril, donc on a encore un peu de temps. Et donc voilà, il y a des contraintes qu'on doit gérer aussi, que ce soit les courants, les alizés, il y a des périodes pour lesquelles traverser un océan ou non. Donc ça c'était une des premières contraintes. Après il y a la géopolitique, en fait à partir du moment où j'arrive moi, enfin on arrive avec James, en Australie, Indonésie ou n'importe, à ce moment-là on verra en fonction de ce qui se passe. Moi de base j'aimerais prendre le transsibérien. Ce serait un de mes rêves, j'ai toujours rêvé de faire une grande traversée en train. L'avenir nous le dira, on verra quel chemin est accessible. Je vois aussi pas mal de voyageurs qui font des voyages bas carbone en ce moment, toute une communauté. D'ailleurs c'est intéressant que ça s'appelle Alibi, qui se développe un peu, il y a un groupe Facebook.

  • Speaker #2

    À Libye, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, sur des voyages bas carbone. Donc oui, je les vois qui vont avancer à tâton. Ils vont avoir un visa qui va s'ouvrir. C'est vraiment une aventure où tu ne sais pas exactement où tu vas aller. Et au-delà de ça, le voyage sur le long terme, il y a aussi une question d'envie. Où sur deux semaines, tu peux vraiment un peu plus planifier ton itinéraire et te dire que tu arrives à un point final. là où sur du long terme c'est aussi un mode de vie c'est un quotidien qui s'installe donc tu as peut-être envie de te poser plus longtemps ou justement d'aller vadrouiller, je pense que le but c'est aussi de laisser la part à l'inconnu

  • Speaker #2

    Oui, et puis la part de tu deviens nomade à partir du moment où effectivement la contrainte de temps est enlevée. Et justement, par rapport à la construction de ton projet, quelles ont été les grandes étapes ? Combien de temps tu as mis à le construire ce projet-là ? Entre le moment où tu as décidé de réaliser ton rêve et justement le grand départ qui a eu lieu en juillet 2023, mi-juillet 2023, donc l'année dernière.

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, ça fait un bon moment. C'était vraiment à la sortie de mes études où j'ai vraiment pris cette décision-là. Donc c'était il y a deux ans et demi. Et quand je dis que j'ai pris cette décision, c'est que j'avais déjà un peu ça en tête depuis quelques temps. Mais là, je l'avais vraiment formulé.

  • Speaker #2

    Le fait de le dire à haute voix.

  • Speaker #0

    Le conseil que je donne vraiment, c'est quand tu commences à le formuler, déjà à ta famille, à tes amis. et après tu vas le publier enfin bref pied dans la porte tu mets vraiment le pied dans la porte et ça devient officiel donc deux ans et demi tout simplement parce qu'il fallait économiser de l'argent et je voulais le faire vraiment de manière indépendante ce voyage je voulais pas non plus faire un crowdfunding je voulais pas forcément avoir de partenariat je voulais que ce soit vraiment une aventure aussi pour moi et être libre un peu dans mes choix donc faire des économies je sais pas si j'ai suffisamment mais en tout cas ça m'a permis un petit peu de mettre ça de côté et puis surtout aussi de d'acquérir un peu d'expérience après mon diplôme Comme ça, c'est chouette. Et là, du coup, aussi un peu développer des compétences en sensibilisation. Notamment l'année dernière, j'ai fait une année vraiment de break, où j'étais en auto-entrepreneuriat. Je faisais surtout des animations de sensibilisation plutôt pour des primaires. Voilà, avec quelques assos sur l'alimentation durable, les transports, on faisait pas mal d'activités ludiques. Et après, les fraises du climat pour les profils adultes. Mais voilà, c'était aussi une... Une année aussi pour moi pour vraiment en apprendre beaucoup plus sur le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, parce que c'était quelque chose qui me manquait ou je sentais que c'était des sujets qui me touchaient. J'avais envie d'en parler, mais j'avais aussi envie d'avoir des bases un peu plus solides pour la suite passer un peu à l'action.

  • Speaker #2

    Et justement par rapport à ça est-ce que tu souffres toi d'éco-anxiété maintenant que tu as mis un petit peu le nez là-dedans c'est vrai que les discours sont un peu alarmistes on ne va pas se mentir est-ce que tu ressens une certaine angoisse par rapport à ces thématiques du futur, de l'environnement des catastrophes

  • Speaker #0

    Oui bien sûr c'est des choses qui nous touchent déjà et qui vont encore plus nous toucher on ne sait pas où ça va parce qu'on touche vraiment avec des... des indicateurs essentiels à la vie sur Terre. C'est pour ça qu'on dit qu'on ne doit pas aller au-delà de 2 degrés juste par rapport au dérèglement climatique. C'est parce qu'après, on a du mal à quantifier où est-ce que ça nous mène. Il y a beaucoup de rétroactions, plein de choses. Donc oui, ça fait peur. Et puis, il y a le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, la sixième extinction de masse, c'est aussi quelque chose de très important. Il y a plein de limites planétaires. Donc ça fait peur. Après, je l'avais plus il y a deux ans, où je commençais vraiment à rentrer dedans. Là, je commençais à piquer un peu des crises d'angoisse. Maintenant, ça va mieux. Déjà parce que peut-être que je suis un peu plus dans l'action, dans mon quotidien. Et en vrai, c'est ça, c'est généralement ce que je conseille à tout le monde, c'est qu'on va avoir beaucoup de documentation dans un premier temps sur les sujets environnementaux, mais après, il y a toujours des associations locales, vous pouvez essayer d'agir. Et rien que le fait de se mettre dans l'action, ça soulage un peu tout ça. Et après, on me pose souvent la question est-ce que tu es pessimiste ou optimiste sur l'être humain ? Moi, je n'aime pas trop répondre à cette question-là. Voilà, parce que déjà, quand on fait de la sensibilisation, ce n'est pas le sujet. Le but, c'est d'aller vraiment vers l'action. Et au-delà de ça, en fait, la réponse que j'aime bien donner, c'est plutôt de dire... J'en sais rien. Si jamais on va vers le mieux, autant le faire en beauté, mais je veux dire qu'on est aligné avec nos valeurs. Moi, par exemple, si demain on me dit que le climat est totalement déréglé, que toutes ces conséquences-là vont arriver, au moins de mon côté, j'aurais fait à peu près ma part des choses, que ce soit au niveau individuel, mais de toute façon, je me rends compte que c'est beaucoup plus le collectif qui joue, mais pas à travers mes engagements, peut-être actuels, mais surtout peut-être futurs. Alors oui, la tâche est immense, il y a beaucoup de choses à déverrouiller, mais si on se met déjà en mouvement, au moins on se sent aligné par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on pense juste, et voilà. comme il y a des gens qui luttent contre la maladie, est-ce qu'ils vont vivre ou non ? Voilà, c'est...

  • Speaker #2

    Oui, et aussi aller sur la notion, finalement, d'instant présent, plutôt que de penser, finalement, au futur. Agissons maintenant autant qu'on peut. Être dans l'instant présent, je pense que c'est aussi... peut-être un moyen de ne pas trop s'angoisser pour le futur,

  • Speaker #0

    et en profiter. Et puis aussi, la chose que souvent on va dire, c'est que la planète, elle ne va pas se détruire. C'est plutôt les conditions de vie sur Terre. La Terre, elle a vécu des catastrophes peut-être plus importantes. C'est les conditions de vie sur Terre qui vont être dégradées. Et ce n'est pas blanc ou noir, c'est plutôt gris. Mais en fait, il y a... Valérie Masson-Delmotte, qui était la présidente du GIEC, j'aimais bien cette phrase-là, elle est toute simple, mais chaque dixième de degré compte, en parlant de réchauffement climatique. Et ce n'est pas est-ce qu'on va sauver ou non la planète, c'est plutôt à quel point est-ce qu'on va agir et agir rapidement pour minimiser au maximum les impacts.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Non, mais c'est sûr, de toute façon, il y a la part d'individuels et de collectifs par rapport... À nous, citoyens, individus, effectivement, on aurait envie aussi qu'il se passe quand même beaucoup plus de choses concrètes à un niveau global, politique. Et voilà, c'est un peu aussi des fois là où je trouve qu'on a l'impression qu'on n'y arrivera pas. Mais bon, ça ce n'est que mon avis. Revenons un peu à ton voyage. Donc tu es parti en mi-juillet 2023, donc ça fait déjà huit mois que tu es parti et tu as démarré ton voyage par 2000 kilomètres en 80 jours sur le chemin de Compostelle. Pourquoi démarrer symboliquement par ce pèlerinage et à pied ? Raconte-nous un petit peu ce début de voyage, de où à où tu as été ?

  • Speaker #0

    Ouais complètement. Cette idée je l'ai eue l'été avant de partir, un an avant. J'animais un chantier international dans les Cévennes, c'était des jeunes de 15-17 qui venaient un peu de toute l'Europe. Le but c'était un peu qu'ils puissent avoir un échange un peu interculturel et on faisait des activités manuelles. On s'occupait des châtaigniers et de l'espace aussi pour préserver un peu la biodiversité locale. Et il s'avère que là-bas il y avait le chemin de Stevenson qui passait. et je voyais tous ces marcheurs et en fait ça m'intriguait je les voyais passer tous les jours je me suis dit c'est intéressant j'ai expérimenté pas mal de manières de voyager mais pas celle-ci mais voilà ça m'avait un peu introduit à l'univers de la marche je trouvais ça intéressant je me suis dit au fait qu'on pose-t-elle est-ce qu'il y a des choses qui partent pas trop loin de Paris alors oui en fait il y a même un chemin qui part de Paris moi j'ai pris celui de Vézelay j'ai marché déjà avec mon meilleur pote Nathan 11 jours pour y arriver et en tout le chemin m'a pris 80 jours et donc en gros l'idée je me suis dit il faut trop que je l'intègre dans mon voyage je me suis juste vu et imaginé partir en tout du monde avec mon sac à dos et marcher voir le café ou le j'ai l'habitude d'aller je trouvais ça trop rigolo et surtout qu'en fait je commençais par la France l'Espagne je l'avais déjà fait plusieurs fois en voyage donc j'avais envie de le faire un peu différemment pour que ça ait un peu une nouvelle saveur Et au-delà de ça, après, c'était mon père qui m'en parlait pas mal, parce que lui, il allait souvent à Vézelay, et c'est un des points de départ historiques du pèlerinage. Il y en a quatre en France. On a Paris, Vézelay, le Puy-en-Velay et Arles. Et à partir de là, en fait, ça, c'est les voies françaises qui t'amènent en Espagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

  • Speaker #2

    Jusqu'en Galice.

  • Speaker #0

    On traverse les Pyrénées. Et après, pareil, il y a encore différents chemins. Le plus connu, c'est le Camino Frances. Donc, j'ai décidé de l'emprunter. C'était aussi un hommage à ma mère, c'était aussi pour mon père, parce que ça m'a permis aussi de l'embarquer un peu dans mon voyage et de la plus marcher aussi avec mon frère un petit peu sur les débuts. C'était trop chouette, c'était aussi l'occasion de faire une aventure près de chez moi, parce que je me suis dit qu'il y avait vraiment une dissonance un peu cognitive du grand voyage tour du monde, et parler de sujets de transition écologique, même l'aspect social, c'est aussi d'autres manières de faire ailleurs. Et donc je me suis dit qu'il faut que je fasse quelque chose qui soit ancré dans mon territoire, ou pas trop loin de chez moi. au moins pour commencer. Et puis voilà, c'était la marche, ça m'a permis aussi de voir plein de paysages, découvrir un peu la France, voir tout l'univers de la marche, on pourra en reparler, mais c'était quand même assez incroyable. Donc c'est toutes ces choses-là qui m'ont donné envie de partir et de débuter par la marche. Et après aussi, l'idée de tout ce voyage, c'est d'expérimenter plein de manières de voyager, pour aborder aussi le temps long. voir comment est-ce qu'on... Marcher, finalement, c'était très particulier, mais par exemple, les 500 premiers kilomètres, c'était au bout de... Allez, deux semaines. Et au bout de trois, quatre jours, on s'était tellement donné, j'avais des temps dignes et tout, machin, et en fait, on pouvait rentrer en Transilien. Enfin, et ça te... Vraiment, ça te donne d'autres rapports, et tu te rends compte aussi, les hommes, avant tous les progrès technologiques, comment ils percevaient aussi un peu plus le monde.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi le tour du monde en 80 jours de Jules Verne.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc ça, c'était une petite dédicace.

  • Speaker #2

    À Jules Verne, si tu nous entends.

  • Speaker #0

    Parce qu'en gros, il y avait Jules Verne que j'avais lu. Mais quand j'étais petit, c'était le film avec Jackie Chan au début qui m'avait marqué. Il n'est pas non plus incroyable comme film. Je ne vais pas le recommander forcément. Mais moi, dans mes yeux d'enfant, je me suis dit incroyable. On peut voyager et faire le tour du monde, et là, il a fait en 80 jours, incroyable. Et après, je pense que ça fait partie un petit peu de ces imaginaires de voyage que j'ai pu avoir à petit, que j'ai voulu aussi un peu déconstruire, parce qu'en tant qu'adulte, je fais un tour du monde sans avion, où je prends mon temps, ça dure deux ans et demi. Donc je voulais prendre un peu cette petite dédicace sur le bouquin de Jules Verne. Au début, je ne pensais pas que c'était possible. Au début, je voulais marcher et le faire en 80 jours. Au bout de deux semaines, je me suis dit, mais non, il ne faut pas que je fasse ça, j'ai mal aux jambes. Parce qu'en fait, on ne peut vraiment jamais vraiment prédire la marche. Il y a des jours où ça va, on peut faire du 20, 30, 40 kilomètres. Et il y a des jours où d'une heure de marche, on ne se sent plus son pied ou n'importe. Mais au final, à force de marcher, petit à petit, je me suis dit, mais en fait, il faut que je le fasse. je peux y arriver même si il y a eu plein de péripéties et de galères voilà donc c'était cette petite dédicace pour aussi montrer que j'ai fait le presque tour du monde en 80 jours mais que si on veut le faire sans avion ça prend beaucoup plus de temps

  • Speaker #2

    C'est sûr. Oui, c'est ça. Tu es sur vraiment là une autre démarche d'un moyen de locomotion. Tu es ton propre moyen de locomotion. Effectivement, on est sur un mode de voyage aussi très lent avec d'autres modes de découverte. Et finalement, c'est un autre voyage, mais c'en est tout autant un, puisqu'au final, il est aussi très intérieur par rapport à justement les défis au quotidien que tu dois affronter. qui sont peut-être moins le cas quand tu prends un avion et qu'il t'amène directement à l'autre bout du monde, c'est sûr que ce ne sont pas les mêmes défis. Et justement, en termes de défis, d'apprentissage, on sait qu'en postel, il y a quand même une certaine spiritualité autour. Alors, je ne parle même pas forcément de religion ou autre, mais qu'est-ce que tu as ressenti spirituellement le long de ces chemins avec tes chaussures de rando ? T'étais en mode teinte bivouac ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était plutôt teinte bivouac, trois fois sur quatre. Et sinon, après, c'était en auberge. Donc, en fait, t'as des refuges de pèlerins. C'est très différent en France. Ça va plutôt être chez l'habitant. Donc, ça peut être chouette. Tu pèques avec un petit papy, mamie, et tu manges le repas avec eux. mais vraiment chez eux dans leur quotidien par contre sur la partie espagnole où il y a beaucoup plus de monde là tu vas avoir des refuges bien spécifiques alors que ça peut être des petites choses de 20-30 personnes où c'est convivial, on mange ensemble mais j'ai vu aussi dans les grandes villes des refuges de 200 pèlerins c'est à mon instinct il y a des endroits où c'est rattaché directement avec une église ou une messe Mais il y a aussi des endroits qui sont dans des villes où c'est vraiment l'auberge de jeunesse, des lits tous alignés les uns à côté des autres. Il y en a 30 et tu pries pour qu'il n'y ait pas trop de ronfles. Et voilà. Et alors spirituellement, c'est très enrichissant sur énormément de points. De base, moi, je ne me considère pas forcément comme croyant. même si ma famille est plutôt catholique. Mais je suis sensible par les questions de spiritualité. Et déjà, je trouvais ça trop intéressant dans mon voyage aussi de découvrir les différentes spiritualités, religions, manières de penser. Donc là, c'était plutôt catholicisme, christianisme. Mais après, quand on était au Maroc, la religion musulmane, il y avait plein de choses et du coup, j'aimerais trop explorer tout ça. et pour le Saint-Jacques de Compostelle c'est vraiment une reconnexion à soi c'est assez frappant quand tu marches 6, 7, 8 heures par jour au début tu vas avoir plein de pensées qui vont filer les premiers jours c'est normal c'est notre quotidien généralement surtout en milieu urbain donc t'as envie t'as plein de pensées et au bout d'un moment t'en as fait un petit peu le tour tu commences à avoir mal au corps, aux jambes, et donc là, à ce moment-là, tu commences à avoir des pensées qui sont vraiment liées à ton corps, et puis en fait, petit à petit, tu essaies de les oublier, et d'essayer de faire un petit peu le vide, où au début, tu vas essayer un petit peu de structurer ta pensée, de se dire, ok, là, je ne vais pas penser à mes jambes, mais je vais essayer de penser à un sujet bien spécifique, essayer de le creuser, et au final, tu n'as pas la force forcément de le faire. Et donc, tu rentres dans un état un peu de méditation, petit à petit, et tu acceptes le fait de... de ne penser à rien ou d'épouser des pensées qui vont te venir au fil du temps. Tu vas voir les paysages qui défilent. Et tu vas aussi beaucoup plus te connecter finalement aux gens que tu rencontres. C'est trop bête, mais en fait, tu vas t'épurer un peu de toutes tes pensées un peu parasites. Et donc, quand tu vas vraiment rencontrer quelqu'un, tu vas être vraiment focus sur la rencontre. Et je trouve ça hyper intéressant. Et voilà, spirituellement, moi, ça m'a permis aussi de... En fait, déjà de mieux me connaître, de voir aussi toute la beauté dans les petites choses très simples. Et vraiment de se connecter à l'instant présent, je pense que c'est une des principales choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu une rencontre aussi comme tu disais il y a beaucoup de pèlerins sur le chemin de Compostelle, est-ce qu'il y a une rencontre en particulier qui t'a marqué ou une histoire ou un échange tu vois qui t'a amené à une réflexion ?

  • Speaker #0

    Bien sûr il y en a eu plein en vrai c'était du coup 4 ou 5 jours donc à chaque fois pas mal de rencontres il y avait un monsieur alors je ne me rappelle plus de son prénom parce que c'est une rencontre assez courte et moi je suis très nul en prénom heureusement pour un voyageur c'est pas ouf donc c'était à Mont-de-Marsan et c'était la première fois d'ailleurs où je faisais une très grande distance 50 km à ce moment là je me suis donné toute la journée j'arrive dans le refuge de pèlerins et le soir on parle pas trop et le matin on a une bonne discussion et c'était simple c'était quelqu'un qui avait voyagé beaucoup qui était vachement dans la permaculture qui connaissait Pierre Rabhi et au delà de ça il était super sympa et on a passé un trop bon moment en fait c'est ça souvent Les rencontres qui vont nous marquer un peu dans le voyage, c'est souvent quand c'est quelque chose de très simple, très spontané, mais ça paraît vraiment authentique. J'avais vraiment aimé ce personnage-là, il y en a eu plein d'autres, même des gens avec qui tu te dis d'amitié. Par exemple, Jérôme et Camille, et plein d'autres pèlerins, on se fait plein d'amis et de copains de marche, parce qu'on se rencontre sur les refuges, Et après on va peut-être faire juste une journée de marche Et après ça peut s'enchaîner sur une autre journée Une autre journée, une autre journée Après par contre on se sépare souvent Parce qu'il y en a qui vont marcher plutôt en moyenne 20 km par jour D'autres 30, d'autres 40 Enfin c'est pour les gens hardcore Mais on se fait quand même pas mal de copains Et souvent on se retrouve aussi peut-être des fois deux semaines après Moi il y a un mec qui s'appelait Paul On s'est rencontrés 5 fois sur le chemin De manière totalement aléatoire donc c'est assez fou je le trouvais près d'une cascade une semaine après en train de boire de l'eau enfin bref voilà donc c'est plein de belles expériences et de rencontres

  • Speaker #1

    avec des générations complètement différentes des jeunes, moins jeunes, etc ça c'est aussi intéressant alors bon,

  • Speaker #0

    sur la partie environnement c'est pas toujours top parce qu'il faut savoir que c'est très international Saint-Jacques-de-Compostelle, surtout sur la partie espagnole où on avait des japonais des chinois, des coréens des américains et notamment il y avait un vieux monsieur coréen il avait je crois 85 ans donc en fait il y en a et qui sont les plus impressionnants, mais qui, à cet âge-là, peuvent marcher. Donc oui, c'est très intergénérationnel.

  • Speaker #1

    Et au bout de ces 2000 kilomètres, tu es arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle-même ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait déjà Saint-Jacques, qui était la grande étape, parce que c'est le pédrinage qui t'amène là-bas. J'ai voulu finir pour aller jusqu'au Cap Finisterre, qui en fait pour les Romains était l'endroit le plus à l'ouest du monde. Et je trouvais ça intéressant en termes de métaphore, parce qu'après le but c'était de faire la Transatlantique. Donc je préférais finir là-bas, et surtout ça me permettait de faire les 2000 kilomètres. Et aussi parce que Saint-Jacques-de-Compostelle, ça devient un peu touristique. malheureusement et donc il y a pas mal de pèlerins qui ont envie de prolonger pour retrouver un petit peu cette énergie des pèlerins et de cette communauté dans un univers un peu plus petit voilà et donc là d'ailleurs j'ai fait cette marche d'une traite c'était vraiment très très hardcore, je sais pas pourquoi je me suis lancé ce défi mais c'était trop bien du coup c'était 92 km donc en 26 heures donc c'était une grande grande péripétie et une nuit très agitée trop bien

  • Speaker #1

    donc ça c'était vraiment la première grosse partie de ton voyage et ensuite tu décides d'aller faire une transatlantique pour rejoindre l'Amérique du Sud ou en tout cas les Caraïbes et donc là tu décides de prendre un autre mode de transport après la marche, comment tu t'y es pris pour trouver un bateau stop alors juste après Saint-Jacques il y a eu aussi

  • Speaker #0

    Portugal-Maroc c'était un mois et après j'ai retrouvé le capitaine à Gibraltar. Donc en fait, j'ai eu de la chance. Je voulais faire du bateau stop, aller directement sur les pontons. Et il s'avère que c'était le beau-frère d'un ami à moi qui partait sur une transatlantique. Il nous a mis en contact. Et quelques mois avant mon voyage, j'étais sûr de partir. Et donc, c'était trop chouette. J'étais trop content. Donc, on est parti de Gibraltar. On était quatre. Et la traversée a duré 33 jours avec deux escales, les îles Canaries et le Cap Vert. Et globalement, c'est un peu le chemin que vous pourrez suivre tous les voiliers. Gibraltar, Canary il y en a quelques-uns qui font le choix d'aller au Cap Vert ou sinon ça va directement soit aux Caraïbes ou le Brésil donc nous en l'occurrence on est arrivé à Sainte-Lucie dans les Caraïbes

  • Speaker #1

    Trop bien Et donc, tu avais déjà fait du bateau ?

  • Speaker #0

    Un tout petit peu. J'avais fait un petit peu de catamaran, des sports de voile un petit peu petits, mais pas non plus tant que ça. Donc vraiment, quand je suis que j'allais partir et traverser l'océan, je me suis dit, OK, il faut quand même que je me fasse une petite expérience. Donc j'avais fait, l'été avant ça, j'avais fait une semaine de stage à l'école des Glénans, une grosse école un peu de référence. Et c'était juste pour avoir quelques bases de navigation et surtout répondre à une question qui était... tout simple, est-ce que j'ai le mal de mer ou non. Et voilà, donc c'était une semaine en embarqué, donc on va faire une navigation pendant une semaine. Alors on ne dort pas en pleine mer, on ne fait pas d'écart et tout, mais on va se mettre au mouillage.

  • Speaker #1

    Et donc tu lavais le mal de mer finalement ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, non, pas du tout le mal de mer, pas déclaré. Pendant la transatlantique, les premiers jours, oui. Et on ne peut jamais le prévoir. Je n'ai pas vomi, mais j'étais quand même vachement fatigué. Tu fais quatre siestes par jour les deux, trois premiers jours et après tu t'amarines, donc ça va beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi avec ce mode de voyage-là ? Les plus grands défis pour toi ? que t'as rencontré ?

  • Speaker #0

    Principalement, mine de rien, c'est la vie en collectivité, en communauté.

  • Speaker #1

    En espace aussi réduit.

  • Speaker #0

    il faut vraiment se dire que tu es dans un studio sous Covid, confinement, et tu vas vivre un mois à huis clos. Donc je pense que le plus important, c'est de communiquer. Il y a eu parfois des moments où on communiquait peut-être pas assez. Il y a eu quelques petites frictions à bord du bateau. et c'était pas grand chose en soi mais c'est juste que tout est un peu démultiplié quand tu te retrouves à bord, après j'en garde une très belle expérience mais c'est vrai que ça peut être parfois un petit peu difficile parce que par exemple si tu sens que l'ambiance n'est pas top ou que il y a eu des petites frictions entre certains membres de l'équipage, dans la vraie vie tu vas te balader, tu vas prendre l'air, tu reviens deux heures après voilà, c'est tes nouveaux copains et on parle sauf que là en mer c'est pas le cas tu vas peut-être aller à l'avant du bateau mais c'est tout et surtout vu que c'est aussi des questions de sécurité je pense qu'on avait aussi un petit peu peur de communiquer, de se dire ok qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas parce qu'on était en pleine mer il fallait être concentré on avait un objectif en tête donc je pense que c'est ça qui est le plus important et d'ailleurs il y a beaucoup d'expériences de bateau stopper qui se passe bien. Moi, je vais dire que ça s'est quand même bien passé et j'ai kiffé l'expérience, même si parfois ça peut être difficile. Mais j'ai eu aussi pas mal de témoignages de personnes pour qui, en fait, c'était difficile. Tu vois, là, il y a eu des bateaux stoppers que j'ai rencontrés qui me disaient qu'il y avait des problèmes de sexisme, de dangerosité, où ils perdent l'eau et ils sont rationnés à un litre d'eau par jour. Enfin il y a pas mal de choses donc je pense qu'il faut vraiment être vigilant là-dessus savoir avec qui on part voir que ça matche bien parce que c'est une expérience humaine très intense et puis vous étiez 4 quand même ouais on était 4 et

  • Speaker #1

    personne ne se connaissait avant ?

  • Speaker #0

    si si le capitaine et donc du coup un de ses très bons amis le second du coup Nicolas et Patrick se connaissaient bien il y avait aussi Alex qui connaissait un petit peu le cuisinier on a chacun un peu nos tâches mais oui après globalement moi je regarde une très belle expérience c'est vrai que parfois des moments de friction c'est normal

  • Speaker #1

    ça m'étonne pas en plus il y a des moments un petit peu tendus, stressants la fatigue aussi ça cumule puisque vous faites des quarts donc vous dormez pas non plus énormément si on a en plus un peu le mal de mer même si on s'acclimate et tout ça mais c'est vrai que il y a un espèce de combo un peu gagnant et vous avez eu des petites frayeurs ou ça a été finalement dans l'ensemble ?

  • Speaker #0

    dans l'ensemble ça va, alors oui Moi, de mon côté, des petites frayeurs un petit peu parce que c'était la première fois que je le faisais. Et quand, je crois que c'était même déjà la deuxième nuit, quand tu commences à avoir une mer un peu agitée, 2-3-4 mètres de vague et tout. En soi, c'est des choses qui sont des conditions à peu près normales, mais c'est vrai que c'est quand même assez impressionnant en pleine nuit, où tu n'es pas tout seul à la barre. Alors, il y a le pilote automatique, mais pareil, il faut être hyper réactif. C'est trop bête, mais parfois, tu as juste... Par exemple, j'avais au bout d'un moment fait tomber un verre en faisant la vaisselle, le capitaine vient m'aider, il n'y a personne là-haut, en l'espace de deux secondes, il y a un empannage sauvage, donc en gros la barre qui va bifurquer violemment, enfin qui va dans l'autre sens, et ça va casser une partie du mécanisme, et ça va très très vite en fait en bateau, il faut vraiment être vigilant à chaque instant pour pas que ça parte en cacahuète. Mais globalement, ça s'est bien passé, la Trois-Atlantiques, il faut savoir que si tu pars la bonne saison, c'est plutôt tranquille.

  • Speaker #1

    contrairement à la Transcarib parce que j'avais reçu Océan et Clément sur ce podcast et je me souviens que j'avais été étonnée qu'ils me disent que la Transcarib avait été plus difficile en termes de navigation et de conditions que la Transatlantique ouais parce que t'as des courants entre les îles et tout ouais j'espère que ça va bien se passer en plus je le fais avec James ouais et du coup tu pars avec un nouvel équipage là ?

  • Speaker #0

    oui on part avec Jordi un espagnol trop sympa c'est un grand sportif il a fait deux fois l'aéronautique il aime les déchets il est très gentil on va pouvoir un peu parler espagnol avant notre arrivée en Amérique du Sud on est très content d'embarquer avec lui c'était une grosse aventure de trouver un bateau c'est long il y a beaucoup de doutes on était très content au final il y a de plus en plus de monde j'imagine donc la concurrence est rude si tu dois aussi te vendre un petit peu parce qu'en fait je pense qu'il y a maintenant on essaie tous un peu plus de faire des voyages bas carbone Mais en vrai, le marché du bateau stop et du voilier, avec un certain nombre de voiliers, là j'ai l'impression, je ne sais pas si c'est vraiment une tendance actuelle, mais là quand on est arrivé en Martinique pour trouver un voilier, il faut se dire qu'il y avait une vingtaine, trentaine d'autostoppers vers la marina du marin, qui est la grosse marina. de Martinique, ils étaient dans la mangrove, il y a des camps de bateaux stoppers, il y avait un gars qui s'appelait Astérix, c'est tout ça pour dire que c'est vraiment un univers et qu'il y en a beaucoup qui abandonnent. D'ailleurs, c'est comme ça, je le dis pour les voyageurs qui veulent faire une Transat, la Transcarib, ce n'est pas à négliger en termes de recherche, ou en tout cas, il faut vraiment arriver sur la bonne saison, où là, c'est plutôt en mars, avril, mai, pas avant. En fait, il y a beaucoup de gens qui arrivent de Transat en décembre, janvier. février et il y a très peu de bateaux qui repartent donc en fait t'as vraiment un afflux massif de bateaux stoppers, il faut profiter de votre vie, faites des bénévolats explorez la Martinique, c'est magnifique et après cherchez un bateau un peu plus tard ok

  • Speaker #1

    et donc là vous êtes arrivé en janvier donc là vous êtes resté un petit peu en Martinique c'est ça ? Vous avez fait quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors on a fait des bénévolats parce qu'il faut savoir déjà sur les îles c'est plus cher c'est un peu plus cher qu'en France les courses et le logement j'en parle pas donc on a fait 3 bénévolats et puis pour nous c'était aussi hyper intéressant, ça permet aussi de rencontrer du monde, des locaux donc on a aidé un paysagiste dans son travail, on a pu faire voilà On travaillait dans un jardin partagé avec une pépinière pendant un mois et demi, et puis après on a retapé une maison.

  • Speaker #1

    Et tout ça hébergé, nourri-logé, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Tout dépend. Alors toujours logé, ça dépendait parfois. Tu vois, on a fait un bénévolat, on était dans un appart. L'autre, on était finalement sous-temps parce qu'on était arrivé un petit peu trop tard et du coup, il y avait déjà les espaces qui étaient réservés, mais donc on s'est greffé. Et après, c'était la maison à retaper. Pour le coup, il y avait une vue panoramique, la piscine. Mais par contre, tu vois, sur ce dernier bénévolat, on n'avait pas la nourriture qui était incluse. on avait une voiture. En fait, tout dépend un peu des modalités. Globalement, en manière générale, c'est plutôt tu bosses 4-5 heures par jour et tu as normalement accès au logement et à la nourriture.

  • Speaker #1

    Et c'est via une plateforme, c'est quoi du woofing ? C'est plus dans les jardins ça ? Mais vous faites appel à quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    Par exemple, le deuxième bénévolat, on était chez Tophique de Galilée, qui est en Martinique depuis une trentaine d'années. Et donc lui, c'était génial son projet, il faisait une pépinière gratuite. Donc on plantait des arbres, et après il les distribuait gratuitement aux Martiniquais. On faisait ça aussi pour les naissances, un nouvel arbre pour un nouvel enfant qui naît, ou dans les écoles. Et donc là, c'était sur Woofing, parce que c'était vraiment proche de la terre, et le but, c'était vraiment un retour à la terre. Donc ça, c'est plutôt Woofing. Workaway, c'est des choses beaucoup plus larges, donc tu peux avoir du babysitting, de la rénovation, et notamment pour la rénovation de la maison, c'était sur Workaway. Sinon, ça peut être aussi du... Il y en a beaucoup, en fait. Tu fais du stop, tu vas avoir du bouche-à-oreille. Vraiment le mieux c'est le réseau sur place, tu vas rencontrer des bénévoles qui vont dire ah bah ça c'était bien, c'était pas bien. Donc le réseau sinon work away woofing, puis même couchsurfing tu peux te greffer après à des bénévoles.

  • Speaker #1

    ok et j'ai vu justement sur les réseaux que tu venais aussi de faire une action de sensibilisation avec une classe aussi non ?

  • Speaker #0

    alors là c'était un événement spécial c'était chouette c'était une première où en gros c'était pour les adultes, donc administrateurs et professeurs c'était dans un lycée donc c'était pas pour les étudiants mais ils ont banalisé une journée donc en fait les étudiants n'avaient pas cours et comme ça, tous les profs venaient et se formaient à la fraise-sueil du climat c'était un gros événement de 160 personnes et c'était trop chouette

  • Speaker #1

    Trop bien, parce que du coup sur ton voyage il y a aussi l'idée de transmettre,

  • Speaker #0

    de sensibiliser de partager aussi ton voyage avec les enfants de classe scolaire qui sont en France je crois Au delà des fraises du climat plutôt pour les adultes j'ai aussi cette classe qui suive mon voyage, donc on essaie de créer un petit collectif de profs donc avec des classes en France métropolitaine, donc trois en banlieue, une vers la Suisse, et sinon après c'est deux en Équateur et une au Canada. Donc tous des classes francophones. Et donc on fait des visuels ensemble, je fais une petite newsletter, et après on essaie de faire un peu des activités manuelles et ludiques ensemble. Pour les sensibiliser en effet un petit peu aux questions environnementales, mais de manière un petit peu ludique et récréative, et aussi finalement... cultiver leur ouverture d'esprit leur curiosité face au monde donc ce projet finalement je pense que c'est d'ailleurs un des principaux vecteurs de love de mon voyage, ça me donne vraiment beaucoup de boost à chaque fois qu'on fait une vidéo, ils sont trop mignons et c'est là je vois vraiment le sens de tout le projet que je mets en place

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est important de faire aussi rêver. Et justement, la notion de rêve, elle est importante, puisque tu te présentes comme... Attends, c'est quoi ta phrase ? Un rêveur engagé, voilà. La notion de rêve, du coup, pourquoi c'est important pour toi de rêver, de réaliser ses rêves, de faire rêver aussi les autres ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, déjà, de base, mon projet, c'était le voyage initiatique de la transition écologique. Et en fait, quand j'ai fait la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, je me suis dit... Je n'ai pas envie d'axer que là-dessus. Enfin, aussi, c'est une aventure humaine. L'aspect social m'intéresse énormément. Et voilà, découvrir toutes les problématiques sociales à travers le monde. Donc, quelque chose d'un peu plus large. Et surtout, du coup, axer un peu sur le rêve. C'est-à-dire qu'en fait, si mon voyage, ça inspire les gens juste à se motiver, à réaliser une passion, à se mettre à la guitare ou n'importe. Le but, c'est juste de transmettre une énergie. Et que chacun... n'oublie pas ses rêves parce qu'en final on a tous des rêves de gosses on les met un petit peu sous le tapis et en fait ils sont assez fondamentaux dans notre quotidien ou en tout cas notre projection future de la personne qu'on veut et même si les rêves changent par exemple un tour du monde comme ça peut être en 80 jours à la Jules Verne ça peut changer il y a aussi des gens qui vont rêver d'avoir une piscine, une grande maison et puis après ils vont avoir une conscience environnementale qui leur dit bon c'est peut-être pas l'idéal mais en fait il faut toujours garder en tête ces petits rêves de gosses parce que ça amène à des choses en fait des grands concepts qui vont nous épanouir que ce soit le voyage la musique, la passion, n'importe et en fait moi ce voyage ça retranscrit un peu tout ce que j'ai voulu faire en tant que petit garçon découvrir le monde j'ai hésité aussi avec des études de cinéma et donc c'est trop bien de créer du contenu même si je suis blindé de propos mais je développe un peu mon esprit créatif et Voilà, je voulais aussi faire de la psychologie. En fait, tout me ramène un petit peu à ces rêves d'enfant. On me dit souvent que ce n'est pas possible, que tu délires. Mais en fait, non, accrochez-vous à vos rêves, essayez de les réaliser. Et même à petite échelle. Si on rêvait d'être un grand artiste, ce n'est pas grave si on n'y arrive pas. Il y a les réalités qui sont derrière. Mais juste se donner la peine un petit peu de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    déjà de continuer à créer par exemple si c'est quelque chose qui nous anime même si il n'y a pas un rêve derrière de déboucher mais en tout cas de faire des choses avec passion et des choses qui nous animent comme

  • Speaker #0

    on a parlé au début du podcast un petit peu d'éco-anxiété je pense que c'est aussi, on a besoin d'idéal futur on a besoin d'utopie de repenser des imaginaires parce qu'en fait on n'y arrivera pas par la Enfin, on pourrait y arriver aussi par la panique, mais je pense qu'un des grands moteurs aussi, c'est l'imaginaire, c'est se dire qu'en fait, par exemple, une transition écologique, ça peut être chouette aussi, ça peut être plus de connexion humaine, ça peut être un rapport à la nature, ça peut être moins de stress en société. Donc c'est plus amener quelque chose aussi de positif, en tout cas, voilà, au moins par rapport à mon voyage.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Et ce podcast, il est là pour ça aussi. Donc, c'est pour ça que je donne la parole à tous ces beaux parcours inspirants, singuliers. C'est important. Quand on parle de rêve aussi, des fois, on parle aussi de peur. Tu devais en avoir, des peurs. Justement, avant ce voyage, on a dû te mettre un petit peu des bâtons dans les roues, te transmettre, chacun va te transmettre un petit peu ses propres peurs. Comment tu as réussi à les dépasser en termes vraiment plus d'apprentissage, on va dire, personnel ? Déjà, réaliser ses rêves, c'est aller au-delà de ses peurs. Bien sûr,

  • Speaker #0

    et des peurs, on en a toujours. Et d'ailleurs, c'est aussi un moteur, on ne peut pas non plus les oublier. Et le rêve va être grand, de toute façon, il y aura de peur aussi. vis-à-vis de ça, et en même temps, si on y arrive, c'est un bel accomplissement. Donc moi, je pense que vraiment, ce que me parait y a pris la marche, c'est vraiment y aller étape par étape, et je le fais de plus en plus, où les premiers jours, j'ai pu avoir une tendinite dès le deuxième jour, je commençais vraiment à me dire, ok, je commence très mal, et en fait, tu vois des milliers de kilomètres, des territoires immenses devant toi, en fait, il faut vraiment se focaliser journée après journée, et pareil, sur finalement une transatlantique, ça peut paraître très grand, La recherche d'un bateau, quand on me dit tu vas peut-être attendre un mois, deux mois, trois mois, ça paraît énorme, mais en fait, il y a des étapes par étapes. Ça nous permet aussi d'avancer. J'essaye, par exemple, de ne pas forcément penser à après. Le Pacifique, ça sera après. L'Asie, ça sera après. Et vraiment se focaliser sur l'instant présent. Qu'est-ce que je peux faire dans ma journée pour y arriver ? Pour accomplir quelque chose d'assez grand. Et oui, les peurs, on en a pas mal. Ça soit justement sur l'arrêt de... L'arrêt du monde professionnel, et au final, c'était plus à travers les rencontres que je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément une peur nécessaire. Oui, après, il peut y avoir aussi la peur de la solitude, de se dire que, est-ce que c'est vraiment un univers et un quotidien qui va me plaire sur le long terme, le voyage ? et en fait c'est ok même si on ne va pas forcément jusqu'au bout j'ai accepté aussi le fait, moi j'ai envie vraiment de réaliser ce grand voyage mais je ne me mets pas non plus une grosse pression là dessus et en fait tout ça on le fait aussi déjà pour soi profiter j'ai tout ce qui va bien dans la vie je me sens à peu près heureux donc je pense qu'il faut relativiser, souffler un petit peu et se concentrer sur son quotidien et en

  • Speaker #1

    8 mois là avec ces belles expériences que t'as vu super riches, qu'est-ce que t'as le plus appris sur toi ? en quoi tu t'étonnes le plus peut-être ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question j'ai besoin d'y réfléchir hum Je pense que ça s'est déjà un petit peu développé un an avant mon voyage, où j'ai commencé à vraiment travailler aussi pour moi en tant qu'autant plus honneur. Mais c'est vraiment que j'ai commencé un petit peu à dessiner un peu mon parcours par moi-même et à mener un petit peu ma propre direction, ma propre voie, où en fait, avant, je postulais à un stage, un taf, et j'étais pris. Et donc du coup, j'étais mis là-dedans. Et là en fait je me suis vraiment rendu compte qu'on peut vraiment accomplir aussi beaucoup de choses par soi-même, on n'est pas non plus conditionné. Et je pense que ce sera une des grosses forces après mon voyage, c'est de faire aussi les choses un petit peu différemment, de ne pas angoisser, de se dire, voilà, j'ai une voie toute tracée, je peux aussi bifurquer, je peux aussi aller au-delà de, par exemple, j'en sais rien, c'est trop bête, mais si par exemple je veux retrouver un travail, au-delà de faire un CV et envoyer une lettre de motif, je pourrais presque toquer à la porte et parler directement avec les gens. Et en fait, c'est juste, ça t'ouvre sur toutes les possibilités. oser rêver et se dire que toute chose peut être possible alors bien sûr il y en a qui sont plus talentueux que d'autres qui vont mettre une semaine alors que toi tu veux mettre un an c'est pas grave, fais ce qui te plaît que ce soit faire un podcast ou faire de la vidéo ou n'importe vas-y à fond et puis même si le résultat est pas top tu seras très heureux de toi et ça t'aura vraiment accompli en tant que personne

  • Speaker #1

    est-ce que tu gardes une trace de tout ce que tu vis depuis ces 8 mois est-ce que tu écris sur des carnets ou est-ce que c'est par la vidéo alors j'ai un petit carnet de bord mais je suis

  • Speaker #0

    pas très assidu mais ça me fait des petits souvenirs parce que finalement la partie la version écrite la vidéo c'est des très bons souvenirs mais finalement l'expression quand tu vas écrire quelque chose tu vas vraiment te replonger dans l'état d'esprit dans lequel tu étais tes réflexions à ce moment là donc je trouve ça très pertinent au début je me suis même dit il faudrait que je fasse un livre de ça je me suis dit déjà t'as trop de trucs, le projet éducatif les fraises du climat et surtout aussi la vidéo qui prend beaucoup de temps le montage créer le script et tout donc c'est plutôt la vidéo où pour l'instant moi je m'épanouis dedans parce que je trouve que c'est un exercice trop agréable d'avoir un rendu vidéo donc que ce soit sur Instagram un peu YouTube essayer de développer ces formats là pour avoir aussi une bonne base de souvenirs et à la fin je pense de ce voyage je ferais un peu une sorte de micro-reportage, un reportage un petit peu où je vais tout condenser et j'en ferai une belle vidéo.

  • Speaker #1

    Très bien. Est-ce que tu as le sentiment là d'être à ta place au bon endroit ou pas encore totalement dans ce voyage tu t'es pas encore totalement troué si de plus en plus par exemple en vrai il faut pas croire que le voyage c'est quelque chose qui est toujours génial il

  • Speaker #0

    y a des moments de down moi après Saint-Jacques de Compostelle j'ai eu cette grosse nostalgie parce que de rien quand tu marches tu t'avances tous les jours et en fait tu cogites pas enfin ensuite Le fait de marcher physiquement fait que tu vas aussi marcher mentalement et aller de l'avant. Et donc voilà, un petit moment de danse après, et après c'est passé. Après la transatlantique aussi, pendant une ou deux semaines, c'était un petit peu dur. De plus en plus, je me sens vraiment pleinement dans le voyage, où mes proches me manquent, mais en plus il y a une douce nostalgie. Moi je l'aime bien cette nostalgie de me dire... je serais trop heureux de les revoir et en fait ça permet aussi de se rendre compte de la chance qu'on a un peu dans notre quotidien d'être avec nos proches, d'être attaché à un lieu et en fait je pense que avant le voyage j'étais pas en quête de quelque chose enfin si c'est une quête intérieure de grandir en tant que personne mais j'avais pas un mal-être qui me poussait à partir, au contraire j'étais plutôt bien ancré dans ma vie et dans mon quotidien mais je le voyais vraiment comme une étape vraiment nécessaire à... dans ma vie en tant que personne pour vraiment savoir qui je suis parce que le voyage ça te permet aussi de savoir quels sont tes besoins, tes envies si tu as envie de vivre à la campagne en ville, n'importe, avec qui est-ce que tu as envie de t'entourer, et donc c'est une étape nécessaire et le retour après à la vie quotidienne sera, moi j'ai hâte aussi mais je suis très content de voyager, je me souviens est-ce que t'as un mantra une petite philosophie de vie qui te guide au quotidien ouais il est un peu long mais il faut vraiment vivre le présent pour à la fois un peu honorer l'enfant que tu étais et ses rêves et aussi rendre fier le vieux que tu seras et en vrai moi c'est aussi pour ça que je fais ce voyage c'est aussi pour me dire quand j'aurai, si je vis aussi longtemps que ça mais si j'ai 80 ans j'aurai plein de souvenirs et je pourrais vraiment me replonger un peu dans ma vie passée et me dire voilà au moins ça je l'aurai accompli ça j'en suis fier et pour ce faire vraiment être à fond dans le présent faut pas non plus ressasser le passé faut pas non plus se projeter totalement toujours dans l'avenir mais c'est aussi des concepts qui sont intéressants de se dire voilà j'ai des rêves d'enfant je serai un vieux plus tard et voilà j'essaye de vivre à fond ma vie et au final on a tous une horloge biologique je pense qu'entre 25 et 30 ans le voyage ça tombe bien on a l'énergie et tout et donc chaque période est nécessaire et peut être heureuse mais voilà trop bien

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des rêves dans le rêve ? C'est-à-dire que pendant ce voyage de tour du monde engagé, tu as d'autres rêves aussi que tu aurais envie d'accomplir ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de tout dévoiler, mais je vais en dévoiler quelques-uns. Pour ça, j'aimerais bien bosser un peu avec des assos. En gros, le but de mon voyage, c'était à la fois de créer du contenu, faire des moments de partage avec les fresques, la relation avec les enfants dans les écoles, et aussi essayer d'encourager le passage à l'action. Et... potentiellement j'aime au-delà du coup ça en travail en travaux mais du coup bosser peut-être avec des associations pour encourager les gens à les aider et à passer aussi un petit peu à l'action ça c'est une chose qui me tient à coeur et au delà de ça donc là on va arriver après en colombie après un mois et demi dans les de traverser des caraïbes et alors pour l'instant c'est encore en construction mais on a envie d'aller en équateur il ya une des classes qui est là bas et et donc j'aimerais trop rencontrer les enfants en physique et surtout après on aimerait bien faire une grande expédition en vélo pour aller potentiellement de Cusco jusqu'au Salar de Uyuni, ça c'est un des gros goals que j'ai, le Salar de Uyuni un salar magnifique en Bolivie voilà donc ça c'est un peu des grands rêves mais j'en ai plein d'autres mais en fait je préfère ne pas trop en parler parce que ouais c'est pas ce que déjà t'as le défi transcarib

  • Speaker #1

    qui t'attend là donc ça, ça va être une première étape effectivement, mais c'est important aussi d'avoir d'autres rêves d'autres objectifs pour se projeter et se dire waouh, mais tout ce qui va m'attendre encore, c'est une condensée de tu vas vivre mille vies en une quoi, pendant en tout cas ce tour du monde là est-ce que t'as envie de finir parce qu'on pourrait encore parler super longtemps mais malheureusement le temps nous rattrape Un dernier message que tu aurais envie de faire passer à travers ton voyage, justement, de finir sur une petite note positive ?

  • Speaker #0

    Une petite note positive. Ouais, écoutez, je pense vraiment accomplir ses rêves, ses passions, oser se lancer. En fait, ce n'est pas un idéal forcément pour tout le monde de faire un grand voyage. En fait, sur les réseaux sociaux, on va vraiment encenser les personnes qui font plein de voyages à travers le monde. En soi, chacun s'accomplit comme il le souhaite. il n'y a pas de pression à avoir, il ne faut pas non plus se comparer aux autres, ou n'importe, et c'est parfois difficile dans notre société, et ça, ce n'est pas vraiment le message que j'ai envie de porter, en mode, j'ai une vie incroyable, ou n'importe, chacun se complique comme il peut, et comme il a envie, voilà, c'est juste essayer de, je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu qu'est-ce qui est important pour soi, et d'y aller, et de se lancer, déjà une première pierre, C'est déjà parfait pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jocelyn pour ton témoignage, c'était super intéressant et puis je te souhaite plein de bonheur pour la suite de ce beau voyage de continuer à transmettre, continuer à en parler continuer à faire changer les comportements et les mentalités vers effectivement une vie un peu plus sobre ou en tout cas plus respectueuse de l'environnement, de toute façon il va falloir qu'on s'y mette je te souhaite plein de bonheur

  • Speaker #0

    il y a encore plein de rêves à accomplir merci beaucoup Marine et bravo aussi pour ce podcast je trouve ça trop bien aussi de pouvoir s'exprimer plus longuement sur ces inspirations bravo voilà pour réaliser tes passions et pour cet échange qui était très agréable merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci donc si vous voulez effectivement suivre toutes les aventures de Jocelyn vous pouvez le suivre sur Youtube sur Instagram c'est Toucher l'Horizon et je vous souhaite à tous une très belle journée à très vite

  • Speaker #0

    Salut

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

🌍Josselin BIHAN, un aventurier engagé âgé de 27 ans, originaire de Paris. Évoluant dans le domaine associatif et de la transition écologique, depuis juillet 2023, il a entrepris un projet assez fou : UN TOUR DU MONDE SANS AVION.


🗺️Toucher l’horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu’un simple voyage vers une destination ; ce qui compte, c’est le chemin. C’est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d’expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées, de transmettre aux enfants qui le suivent et de sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux.


🥾Et quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de 2 ans et demi par une aventure près de chez soi sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne !

Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante.


🌴⛵Rejoint par sa copine Shems, étudiante en médecine, ils viennent de passer 3 mois à vivre en Martinique entre volontariats, rencontres avec des locaux et découvertes. Depuis Sainte Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure : une Transcaraïbes en bateau stop.


➡️ Dans cet épisode, Josselin revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu’il a entrepris. Il va nous raconter ses 80 jours sur le chemin de Compostelle, le transatlantique, et son désir de partager son expérience tout au long de son périple.


Josselin est un baroudeur moderne qui nous inspire à imaginer de nouveaux horizons qui riment avec respect de l'environnement et épanouissement personnel.


Son message résonne avec force : écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d’enfant pour atteindre sans perfection le bonheur !   


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Le voyage, ce grand tour du monde, c'était un rêve de gosse. C'est juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit où je me suis rendu compte qu'on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite. Les études, là, ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Chacun s'accomplit comme il peut et comme il a envie. Je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu ce qui est important pour soi, se lancer pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Peric. Aujourd'hui, nous accueillons Jocelyn Billan, un aventurier engagé de 27 ans, originaire de Paris. Il a évolué dans le domaine associatif et de la transition écologique et depuis 2023, il a entrepris un projet assez fou, un tour du monde sans avion. Pour Jocelyn, Toucher l'horizon, le nom de son projet, représente bien plus qu'un simple voyage vers une destination. Ce qui compte, c'est le chemin. C'est la concrétisation d'un rêve de gosse, une aventure initiatique à la découverte de soi, une occasion aussi d'expérimenter des façons de voyager et de se déplacer variées et de transmettre aux enfants qui le suivent pour sensibiliser aux enjeux écologiques et sociaux. Quoi de mieux que de commencer un tour de la planète de deux ans et demi par une aventure près de chez soi, sur le chemin de Compostelle pendant 80 jours, tel un pied de nez au tour du monde de Jules Verne. Il a ensuite exploré l'Espagne et le Maroc avant de réaliser une incroyable transatlantique en bateau stop, une expérience inoubliable et enrichissante. Rejoint par sa copine Shems, ils viennent de passer trois mois à vivre en Martinique entre volontariat, rencontre avec des locaux et découvert de paysages incroyables. Depuis Sainte-Lucie, ils viennent de se lancer dans une nouvelle aventure, une trans-caraïbe en bateau-stop. Dans cet épisode, Jocelyn revient sur son cheminement personnel, ses engagements écologiques et ses motivations profondes vis-à-vis de ce grand voyage qu'il a entrepris. Son message résonne avec force. Écoutez ce qui vous anime, réalisez vos rêves d'enfant pour atteindre sans perfection le bonheur. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Jocelyn, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Hello Marine, enchanté de faire ta connaissance.

  • Speaker #2

    Eh bien enchantée aussi et bienvenue sur le podcast. Tu vas nous parler de ton super projet qui a plein de belles valeurs, que tu es en train de vivre actuellement puisque donc là tu es en Martinique, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Sainte-Lucie, on a été à la Martinique il y a quelques jours.

  • Speaker #2

    Ouais, génial.

  • Speaker #0

    La ville qui est juste au sud de la Martinique, on ne la connaît pas trop. mais voilà, elle est à peu près de la même taille que la Martinique.

  • Speaker #2

    Super. Alors pour commencer, Jocelyne, est-ce que tu peux te présenter rapidement, petite tradition dans ce podcast, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu, ce que tu fais dans la vie, et nous dire bien sûr un petit peu plus sur ton projet dans lequel tu t'es lancée de manière un petit peu globale ?

  • Speaker #0

    Oui complètement. Alors j'ai 27 ans, je suis originaire de Paris, un vrai parisien mais du coup ma famille est bretonne. Et je me suis lancé dans un grand tour du monde sans avion qui s'appelle Toucher l'horizon. Et puis de base je travaillais, enfin j'ai fait des études assez classiques d'économie et d'entrepreneuriat. Et je me suis un peu dirigé vers la transition écologique et le monde de l'économie sociale et solidaire. Et petit à petit, cette idée de grand voyage a germé en moi. Donc là, je me suis lancé dans ce grand projet. Toucher l'horizon, c'est le voyage initiatique d'un rêveur engagé. Et l'objectif, c'est tout simplement de faire le tour de la planète. Sans avion, en essayant d'explorer d'autres moyens de transport, que ce soit la marche à pied, avec la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, le stop, le voilier, notamment pour traverser les océans, logique. Et puis on va essayer de faire plein d'autres choses en stop ou en vélo, et quand je dis on, c'est... C'est moi et ma copine Shems qui me rejoignent. Donc j'ai commencé un petit peu solo et puis elle me rejoint sur certains moments du parcours. Et elle étant en médecine, elle a pris une disponibilité pour me rejoindre pour au moins un an d'aventure.

  • Speaker #2

    Génial.

  • Speaker #0

    Et donc l'objectif c'est vraiment d'axer ce voyage aussi sur la transition écologique et sur les enjeux sociaux. Donc notamment avec des ateliers aussi de sensibilisation comme la fresque du climat et aussi un projet pédagogique avec des classes qui suivent mon voyage, 7 classes dans le monde. Et voilà, essayer de faire aussi un petit peu de création de contenu parce que ça me fait kiffer.

  • Speaker #2

    Trop bien, super intéressant en tout cas c'est un projet super riche et avant de te lancer justement dans ce projet de tour du monde et on va y revenir un petit peu sur toutes les valeurs aussi que tu as envie de transmettre au travers de ce voyage et par ton voyage pourquoi ce nom Toucher l'Horizon ?

  • Speaker #0

    Toucher l'Horizon ça vient tout simplement d'un texte d'Oxmo Cucino un rappeur à l'ancienne que j'apprécie beaucoup et donc c'est dans son texte j'irais plus loin que l'horizon c'est bien mieux que le bout de son nez tous les murs qui nous bloquent brisons avant c'est laissé klaxonner bref ça résonnait en moi et je me suis dit mais il me faut un truc un peu métaphorique toucher l'horizon c'est quoi finalement c'est aller au delà de ses carcans de son quotidien et t'as aussi le côté finalement c'est trop bête mais toucher l'horizon c'est pas possible parce que l'horizon est infini donc finalement tu finis par faire le tour du monde par inadvertance génial,

  • Speaker #2

    parfait d'où ça te vient toi cet esprit de voyageur, d'aventurier t'as déjà pas mal voyagé avant ça ?

  • Speaker #0

    oui et non, déjà je pense que la petite graine a été plantée un petit peu tôt, quand j'étais petit, quand je regardais des reportages RT, et puis un peu des films comme Walter Mitty et Into the Wild qui m'ont un peu marqué. Mais c'est vraiment venu après, quand j'ai eu 20 ans, j'ai embarqué mon meilleur pote Nathan. Viens, on part en voyage. Et au début, on ne savait pas du tout ce qu'on faisait. Je lui ai dit, viens, on va aller dans un camping dans le sud de la France. Et je l'avais motivé. Au final, on avait fait du stop. t'arrivais direct à Bordeaux et finalement c'est parti sur une aventure qui nous a amené jusqu'à Lisbonne et on avait trop kiffé, on avait adoré l'expérience on a fait ça après chaque année à peu près chaque été donc on a fait Paris-Copenhague, on a fait Prague-Budapest on a pris l'Espagne dans l'autre sens jusqu'au sud depuis l'Andalousie mais on était passé par Barcelone et tout voilà donc plein de voyages chaque année et surtout en fait je me suis rendu compte que j'adorais ça dans le sens où On en apprend beaucoup sur nous-mêmes. Moi, de base, on dirait peut-être pas trop, mais j'étais un peu timide. J'avais un peu peur forcément d'aller vers l'autre. Pareil, j'étais aussi très bloqué niveau langue étrangère. Donc, c'est plein de choses qui se sont un peu débloquées. Et surtout, tu prends confiance en toi, en ta capacité d'action. Tu t'ouvres au monde qui t'entoure. Et puis, ce que je trouve génial, c'est que, en fait, surtout quand tu es en road trip, où ce n'est pas du tout organisé, que tu fais du stop à la route. Tu vas te retrouver dans plein de situations qui sont extrêmement différentes de jour en jour. Et ça t'amène en fait à rencontrer des jeunes, des vieux, des gens de toute catégorie sociale. Et je trouve que c'est très enrichissant là-dessus, parce qu'on est toujours un petit peu dans notre petite bulle. Et ça nous permet aussi de voir ailleurs, et voilà, aussi d'être en contact avec la nature. Donc c'est tout ça qui m'a amené petit à petit à me dire, ok, il faudrait que je fasse ce grand voyage de tour du monde. Un peu comme une école de la vie, on fait des études, là ce serait plutôt l'école vraiment de la vie. Ludovic Hubler, sur le tour du monde en stop, qui avait duré 5 ans, il avait cette notion-là de se dire que lui, son tour du monde, c'était un petit peu son doctorat de la vie. Et j'aime bien cette phrase-là, de me dire que moi j'apprends énormément sur le terrain aussi, et je le vois comme une étape un peu essentielle de ma vie future.

  • Speaker #2

    Génial, c'est vrai que c'est l'école de la vie et tu l'as fait en parallèle de tes études et tu l'as dit aussi au début tu es assez sensible aux questions environnementales tu en as même fait le début de ta carrière tu travaillais pour tout ce qui est la sensibilisation tout ce qui est fresque du climat, etc. Comment est venue cette conscience écologique, avec un certain engagement, qui se développe finalement aujourd'hui dans le tour du monde sans avion et en faveur aussi de la sensibilisation au mode de voyage, on va dire, bas carbone ? Comment ça a évolué dans ta tête ? Et est-ce que le voyage, les différents voyages que tu as faits, ils sont pour quelque chose aussi dans cette évolution ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, je pense que c'est toujours au fil de l'eau. Ça commence toujours avec l'enfance. Mais non, faire du jardinage avec mon père, explorer un petit peu les alentours en Ile-de-France avec la famille, voir les différents oiseaux. C'est toutes ces choses-là qui sèment des petites graines. Et après je pense que c'était surtout pendant un petit parcours professionnel de 3 ans. Je ne savais pas forcément où j'allais, mais je savais ce que je ne voulais pas faire. c'est déjà pas mal et donc en fait tu fais un peu tes choix comme ça à Tatillon où c'était les premiers stages où je suis un peu rentré là-dedans j'ai toujours testé, j'aimais les choses un petit peu qui sortaient de l'ordinateur et j'ai un peu développé cette conscience-là aussi à travers ces différentes expériences et du coup toutes les lectures que je pouvais avoir. Et notamment, en fait, tous les ateliers de la fresque du climat, je les ai découverts chez Make Sense, où c'était un dernier travail en salariat. Donc Make Sense qui fait aussi de la mobilisation citoyenne. et qui accompagne aussi les citoyens entreprises vers l'économie sociale et solidaire. Et donc là-bas, en fait, ils faisaient tout un tas de fresques. Et donc, j'ai pu découvrir tout cet univers-là. Et ça m'a mis une claque, en fait, les premières fois où tu en fais en tant que participant. Et donc, en fait, c'était plutôt dans la partie professionnelle ou même en fait le voyage, ce grand tour du monde. C'était un rêve de gosse, mais ce n'était pas forcément... C'était juste un rêve, je n'allais pas forcément le réaliser. Et c'est petit à petit que je me suis rendu compte que, d'ailleurs dans cet univers-là, un petit peu d'associatif... l'environnement, enfin, on ne va pas voir le voyage comme une rupture qui va te casser ton diplôme, faire un trou dans ton CV. Et je me suis dit, OK, il y a pas mal de gens qui voyagent et finalement, c'est enrichissant pour eux et que ce n'est pas non plus un frein total pour la suite.

  • Speaker #2

    C'est une expérience, oui, c'est une expérience à valoriser comme une autre, effectivement.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, c'est à partir de ce moment aussi où je me suis dit, en fait, pourquoi pas... Oser réaliser mon rêve de grand voyage, j'ai aussi de la chance, il faut le dire, c'est une grande partie de mon père qui a payé aussi mes études, j'habite chez lui, donc j'ai pu aussi capitaliser de l'argent assez rapidement pour avoir un budget nécessaire pour voyager. Donc c'est tout ça qui m'a amené à ce grand voyage, et après est-ce que le voyage, mes différents voyages m'ont permis un petit peu de... D'augmenter ma confiance environnementale ? Oui, parce qu'en fait, surtout quand on est vraiment en pleine nature, on est en tente, on marche dans la nature ou n'importe, en fait, c'est un univers. qu'on connaît, enfin moi je suis parisien mais je le connais parce que je vais souvent en Bretagne plein de choses comme ça, mais là on se rencontre vraiment de la diversité des paysages de la faune, de la flore et des gens aussi qui ont envie de la protéger parce que finalement tu vas peut-être rencontrer quelqu'un qui a une petite maison, un petit écolieu en plein milieu de la forêt et tu vas interagir avec lui et au-delà de ça, quand je disais que je faisais un tour du monde sans avion Alors oui, il y a une question environnementale, mais c'est aussi un prétexte pour faire une grande aventure. Parce que c'est aussi un petit défi. Et en fait, je me suis aussi rendu compte que quand tu fais un voyage en avion et que tu vas à l'autre bout de l'Europe, parce qu'avant, je n'avais fait que l'Europe, tu sens un peu le dépaysement, mais ce n'est pas du tout la même saveur que tu fais du stop, tu as galéré dix jours à y aller. Et c'est vraiment le chemin qui compte. Tu te fais l'affection.

  • Speaker #2

    Oui bien sûr au delà de la simple destination comme tu dis le voyage commence à la porte de là où tu pars finalement et le chemin est tout aussi un voyage que finalement la destination et j'imagine que d'ailleurs tu sais pas forcément même trop à l'avance ce que tu vas faire,

  • Speaker #0

    tu te laisses un petit peu porter un peu par ce voyage là Oui complètement au début j'avais vraiment cet itinéraire bien précis et le fait de le faire sans avion Déjà, c'est une grosse contrainte, notamment pour les océans. Là, je suis arrivé dans les Caraïbes. J'étais en mode, je voyais la map, je me suis dit, mais c'est juste à côté de l'Amérique du Sud, je vais mettre un mois. Ça fait trois mois. On a un bateau, donc c'est bon, on va pouvoir faire toutes les îles des Caraïbes et rejoindre l'Amérique du Sud, mais d'ici mi-mai. Donc là, on tourne le 2 avril, donc on a encore un peu de temps. Et donc voilà, il y a des contraintes qu'on doit gérer aussi, que ce soit les courants, les alizés, il y a des périodes pour lesquelles traverser un océan ou non. Donc ça c'était une des premières contraintes. Après il y a la géopolitique, en fait à partir du moment où j'arrive moi, enfin on arrive avec James, en Australie, Indonésie ou n'importe, à ce moment-là on verra en fonction de ce qui se passe. Moi de base j'aimerais prendre le transsibérien. Ce serait un de mes rêves, j'ai toujours rêvé de faire une grande traversée en train. L'avenir nous le dira, on verra quel chemin est accessible. Je vois aussi pas mal de voyageurs qui font des voyages bas carbone en ce moment, toute une communauté. D'ailleurs c'est intéressant que ça s'appelle Alibi, qui se développe un peu, il y a un groupe Facebook.

  • Speaker #2

    À Libye, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, sur des voyages bas carbone. Donc oui, je les vois qui vont avancer à tâton. Ils vont avoir un visa qui va s'ouvrir. C'est vraiment une aventure où tu ne sais pas exactement où tu vas aller. Et au-delà de ça, le voyage sur le long terme, il y a aussi une question d'envie. Où sur deux semaines, tu peux vraiment un peu plus planifier ton itinéraire et te dire que tu arrives à un point final. là où sur du long terme c'est aussi un mode de vie c'est un quotidien qui s'installe donc tu as peut-être envie de te poser plus longtemps ou justement d'aller vadrouiller, je pense que le but c'est aussi de laisser la part à l'inconnu

  • Speaker #2

    Oui, et puis la part de tu deviens nomade à partir du moment où effectivement la contrainte de temps est enlevée. Et justement, par rapport à la construction de ton projet, quelles ont été les grandes étapes ? Combien de temps tu as mis à le construire ce projet-là ? Entre le moment où tu as décidé de réaliser ton rêve et justement le grand départ qui a eu lieu en juillet 2023, mi-juillet 2023, donc l'année dernière.

  • Speaker #0

    Ouais, bah écoute, ça fait un bon moment. C'était vraiment à la sortie de mes études où j'ai vraiment pris cette décision-là. Donc c'était il y a deux ans et demi. Et quand je dis que j'ai pris cette décision, c'est que j'avais déjà un peu ça en tête depuis quelques temps. Mais là, je l'avais vraiment formulé.

  • Speaker #2

    Le fait de le dire à haute voix.

  • Speaker #0

    Le conseil que je donne vraiment, c'est quand tu commences à le formuler, déjà à ta famille, à tes amis. et après tu vas le publier enfin bref pied dans la porte tu mets vraiment le pied dans la porte et ça devient officiel donc deux ans et demi tout simplement parce qu'il fallait économiser de l'argent et je voulais le faire vraiment de manière indépendante ce voyage je voulais pas non plus faire un crowdfunding je voulais pas forcément avoir de partenariat je voulais que ce soit vraiment une aventure aussi pour moi et être libre un peu dans mes choix donc faire des économies je sais pas si j'ai suffisamment mais en tout cas ça m'a permis un petit peu de mettre ça de côté et puis surtout aussi de d'acquérir un peu d'expérience après mon diplôme Comme ça, c'est chouette. Et là, du coup, aussi un peu développer des compétences en sensibilisation. Notamment l'année dernière, j'ai fait une année vraiment de break, où j'étais en auto-entrepreneuriat. Je faisais surtout des animations de sensibilisation plutôt pour des primaires. Voilà, avec quelques assos sur l'alimentation durable, les transports, on faisait pas mal d'activités ludiques. Et après, les fraises du climat pour les profils adultes. Mais voilà, c'était aussi une... Une année aussi pour moi pour vraiment en apprendre beaucoup plus sur le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, parce que c'était quelque chose qui me manquait ou je sentais que c'était des sujets qui me touchaient. J'avais envie d'en parler, mais j'avais aussi envie d'avoir des bases un peu plus solides pour la suite passer un peu à l'action.

  • Speaker #2

    Et justement par rapport à ça est-ce que tu souffres toi d'éco-anxiété maintenant que tu as mis un petit peu le nez là-dedans c'est vrai que les discours sont un peu alarmistes on ne va pas se mentir est-ce que tu ressens une certaine angoisse par rapport à ces thématiques du futur, de l'environnement des catastrophes

  • Speaker #0

    Oui bien sûr c'est des choses qui nous touchent déjà et qui vont encore plus nous toucher on ne sait pas où ça va parce qu'on touche vraiment avec des... des indicateurs essentiels à la vie sur Terre. C'est pour ça qu'on dit qu'on ne doit pas aller au-delà de 2 degrés juste par rapport au dérèglement climatique. C'est parce qu'après, on a du mal à quantifier où est-ce que ça nous mène. Il y a beaucoup de rétroactions, plein de choses. Donc oui, ça fait peur. Et puis, il y a le dérèglement climatique, l'érosion de la biodiversité, la sixième extinction de masse, c'est aussi quelque chose de très important. Il y a plein de limites planétaires. Donc ça fait peur. Après, je l'avais plus il y a deux ans, où je commençais vraiment à rentrer dedans. Là, je commençais à piquer un peu des crises d'angoisse. Maintenant, ça va mieux. Déjà parce que peut-être que je suis un peu plus dans l'action, dans mon quotidien. Et en vrai, c'est ça, c'est généralement ce que je conseille à tout le monde, c'est qu'on va avoir beaucoup de documentation dans un premier temps sur les sujets environnementaux, mais après, il y a toujours des associations locales, vous pouvez essayer d'agir. Et rien que le fait de se mettre dans l'action, ça soulage un peu tout ça. Et après, on me pose souvent la question est-ce que tu es pessimiste ou optimiste sur l'être humain ? Moi, je n'aime pas trop répondre à cette question-là. Voilà, parce que déjà, quand on fait de la sensibilisation, ce n'est pas le sujet. Le but, c'est d'aller vraiment vers l'action. Et au-delà de ça, en fait, la réponse que j'aime bien donner, c'est plutôt de dire... J'en sais rien. Si jamais on va vers le mieux, autant le faire en beauté, mais je veux dire qu'on est aligné avec nos valeurs. Moi, par exemple, si demain on me dit que le climat est totalement déréglé, que toutes ces conséquences-là vont arriver, au moins de mon côté, j'aurais fait à peu près ma part des choses, que ce soit au niveau individuel, mais de toute façon, je me rends compte que c'est beaucoup plus le collectif qui joue, mais pas à travers mes engagements, peut-être actuels, mais surtout peut-être futurs. Alors oui, la tâche est immense, il y a beaucoup de choses à déverrouiller, mais si on se met déjà en mouvement, au moins on se sent aligné par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on pense juste, et voilà. comme il y a des gens qui luttent contre la maladie, est-ce qu'ils vont vivre ou non ? Voilà, c'est...

  • Speaker #2

    Oui, et aussi aller sur la notion, finalement, d'instant présent, plutôt que de penser, finalement, au futur. Agissons maintenant autant qu'on peut. Être dans l'instant présent, je pense que c'est aussi... peut-être un moyen de ne pas trop s'angoisser pour le futur,

  • Speaker #0

    et en profiter. Et puis aussi, la chose que souvent on va dire, c'est que la planète, elle ne va pas se détruire. C'est plutôt les conditions de vie sur Terre. La Terre, elle a vécu des catastrophes peut-être plus importantes. C'est les conditions de vie sur Terre qui vont être dégradées. Et ce n'est pas blanc ou noir, c'est plutôt gris. Mais en fait, il y a... Valérie Masson-Delmotte, qui était la présidente du GIEC, j'aimais bien cette phrase-là, elle est toute simple, mais chaque dixième de degré compte, en parlant de réchauffement climatique. Et ce n'est pas est-ce qu'on va sauver ou non la planète, c'est plutôt à quel point est-ce qu'on va agir et agir rapidement pour minimiser au maximum les impacts.

  • Speaker #2

    Bien sûr. Non, mais c'est sûr, de toute façon, il y a la part d'individuels et de collectifs par rapport... À nous, citoyens, individus, effectivement, on aurait envie aussi qu'il se passe quand même beaucoup plus de choses concrètes à un niveau global, politique. Et voilà, c'est un peu aussi des fois là où je trouve qu'on a l'impression qu'on n'y arrivera pas. Mais bon, ça ce n'est que mon avis. Revenons un peu à ton voyage. Donc tu es parti en mi-juillet 2023, donc ça fait déjà huit mois que tu es parti et tu as démarré ton voyage par 2000 kilomètres en 80 jours sur le chemin de Compostelle. Pourquoi démarrer symboliquement par ce pèlerinage et à pied ? Raconte-nous un petit peu ce début de voyage, de où à où tu as été ?

  • Speaker #0

    Ouais complètement. Cette idée je l'ai eue l'été avant de partir, un an avant. J'animais un chantier international dans les Cévennes, c'était des jeunes de 15-17 qui venaient un peu de toute l'Europe. Le but c'était un peu qu'ils puissent avoir un échange un peu interculturel et on faisait des activités manuelles. On s'occupait des châtaigniers et de l'espace aussi pour préserver un peu la biodiversité locale. Et il s'avère que là-bas il y avait le chemin de Stevenson qui passait. et je voyais tous ces marcheurs et en fait ça m'intriguait je les voyais passer tous les jours je me suis dit c'est intéressant j'ai expérimenté pas mal de manières de voyager mais pas celle-ci mais voilà ça m'avait un peu introduit à l'univers de la marche je trouvais ça intéressant je me suis dit au fait qu'on pose-t-elle est-ce qu'il y a des choses qui partent pas trop loin de Paris alors oui en fait il y a même un chemin qui part de Paris moi j'ai pris celui de Vézelay j'ai marché déjà avec mon meilleur pote Nathan 11 jours pour y arriver et en tout le chemin m'a pris 80 jours et donc en gros l'idée je me suis dit il faut trop que je l'intègre dans mon voyage je me suis juste vu et imaginé partir en tout du monde avec mon sac à dos et marcher voir le café ou le j'ai l'habitude d'aller je trouvais ça trop rigolo et surtout qu'en fait je commençais par la France l'Espagne je l'avais déjà fait plusieurs fois en voyage donc j'avais envie de le faire un peu différemment pour que ça ait un peu une nouvelle saveur Et au-delà de ça, après, c'était mon père qui m'en parlait pas mal, parce que lui, il allait souvent à Vézelay, et c'est un des points de départ historiques du pèlerinage. Il y en a quatre en France. On a Paris, Vézelay, le Puy-en-Velay et Arles. Et à partir de là, en fait, ça, c'est les voies françaises qui t'amènent en Espagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

  • Speaker #2

    Jusqu'en Galice.

  • Speaker #0

    On traverse les Pyrénées. Et après, pareil, il y a encore différents chemins. Le plus connu, c'est le Camino Frances. Donc, j'ai décidé de l'emprunter. C'était aussi un hommage à ma mère, c'était aussi pour mon père, parce que ça m'a permis aussi de l'embarquer un peu dans mon voyage et de la plus marcher aussi avec mon frère un petit peu sur les débuts. C'était trop chouette, c'était aussi l'occasion de faire une aventure près de chez moi, parce que je me suis dit qu'il y avait vraiment une dissonance un peu cognitive du grand voyage tour du monde, et parler de sujets de transition écologique, même l'aspect social, c'est aussi d'autres manières de faire ailleurs. Et donc je me suis dit qu'il faut que je fasse quelque chose qui soit ancré dans mon territoire, ou pas trop loin de chez moi. au moins pour commencer. Et puis voilà, c'était la marche, ça m'a permis aussi de voir plein de paysages, découvrir un peu la France, voir tout l'univers de la marche, on pourra en reparler, mais c'était quand même assez incroyable. Donc c'est toutes ces choses-là qui m'ont donné envie de partir et de débuter par la marche. Et après aussi, l'idée de tout ce voyage, c'est d'expérimenter plein de manières de voyager, pour aborder aussi le temps long. voir comment est-ce qu'on... Marcher, finalement, c'était très particulier, mais par exemple, les 500 premiers kilomètres, c'était au bout de... Allez, deux semaines. Et au bout de trois, quatre jours, on s'était tellement donné, j'avais des temps dignes et tout, machin, et en fait, on pouvait rentrer en Transilien. Enfin, et ça te... Vraiment, ça te donne d'autres rapports, et tu te rends compte aussi, les hommes, avant tous les progrès technologiques, comment ils percevaient aussi un peu plus le monde.

  • Speaker #2

    Il y avait aussi le tour du monde en 80 jours de Jules Verne.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Donc ça, c'était une petite dédicace.

  • Speaker #2

    À Jules Verne, si tu nous entends.

  • Speaker #0

    Parce qu'en gros, il y avait Jules Verne que j'avais lu. Mais quand j'étais petit, c'était le film avec Jackie Chan au début qui m'avait marqué. Il n'est pas non plus incroyable comme film. Je ne vais pas le recommander forcément. Mais moi, dans mes yeux d'enfant, je me suis dit incroyable. On peut voyager et faire le tour du monde, et là, il a fait en 80 jours, incroyable. Et après, je pense que ça fait partie un petit peu de ces imaginaires de voyage que j'ai pu avoir à petit, que j'ai voulu aussi un peu déconstruire, parce qu'en tant qu'adulte, je fais un tour du monde sans avion, où je prends mon temps, ça dure deux ans et demi. Donc je voulais prendre un peu cette petite dédicace sur le bouquin de Jules Verne. Au début, je ne pensais pas que c'était possible. Au début, je voulais marcher et le faire en 80 jours. Au bout de deux semaines, je me suis dit, mais non, il ne faut pas que je fasse ça, j'ai mal aux jambes. Parce qu'en fait, on ne peut vraiment jamais vraiment prédire la marche. Il y a des jours où ça va, on peut faire du 20, 30, 40 kilomètres. Et il y a des jours où d'une heure de marche, on ne se sent plus son pied ou n'importe. Mais au final, à force de marcher, petit à petit, je me suis dit, mais en fait, il faut que je le fasse. je peux y arriver même si il y a eu plein de péripéties et de galères voilà donc c'était cette petite dédicace pour aussi montrer que j'ai fait le presque tour du monde en 80 jours mais que si on veut le faire sans avion ça prend beaucoup plus de temps

  • Speaker #2

    C'est sûr. Oui, c'est ça. Tu es sur vraiment là une autre démarche d'un moyen de locomotion. Tu es ton propre moyen de locomotion. Effectivement, on est sur un mode de voyage aussi très lent avec d'autres modes de découverte. Et finalement, c'est un autre voyage, mais c'en est tout autant un, puisqu'au final, il est aussi très intérieur par rapport à justement les défis au quotidien que tu dois affronter. qui sont peut-être moins le cas quand tu prends un avion et qu'il t'amène directement à l'autre bout du monde, c'est sûr que ce ne sont pas les mêmes défis. Et justement, en termes de défis, d'apprentissage, on sait qu'en postel, il y a quand même une certaine spiritualité autour. Alors, je ne parle même pas forcément de religion ou autre, mais qu'est-ce que tu as ressenti spirituellement le long de ces chemins avec tes chaussures de rando ? T'étais en mode teinte bivouac ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'était plutôt teinte bivouac, trois fois sur quatre. Et sinon, après, c'était en auberge. Donc, en fait, t'as des refuges de pèlerins. C'est très différent en France. Ça va plutôt être chez l'habitant. Donc, ça peut être chouette. Tu pèques avec un petit papy, mamie, et tu manges le repas avec eux. mais vraiment chez eux dans leur quotidien par contre sur la partie espagnole où il y a beaucoup plus de monde là tu vas avoir des refuges bien spécifiques alors que ça peut être des petites choses de 20-30 personnes où c'est convivial, on mange ensemble mais j'ai vu aussi dans les grandes villes des refuges de 200 pèlerins c'est à mon instinct il y a des endroits où c'est rattaché directement avec une église ou une messe Mais il y a aussi des endroits qui sont dans des villes où c'est vraiment l'auberge de jeunesse, des lits tous alignés les uns à côté des autres. Il y en a 30 et tu pries pour qu'il n'y ait pas trop de ronfles. Et voilà. Et alors spirituellement, c'est très enrichissant sur énormément de points. De base, moi, je ne me considère pas forcément comme croyant. même si ma famille est plutôt catholique. Mais je suis sensible par les questions de spiritualité. Et déjà, je trouvais ça trop intéressant dans mon voyage aussi de découvrir les différentes spiritualités, religions, manières de penser. Donc là, c'était plutôt catholicisme, christianisme. Mais après, quand on était au Maroc, la religion musulmane, il y avait plein de choses et du coup, j'aimerais trop explorer tout ça. et pour le Saint-Jacques de Compostelle c'est vraiment une reconnexion à soi c'est assez frappant quand tu marches 6, 7, 8 heures par jour au début tu vas avoir plein de pensées qui vont filer les premiers jours c'est normal c'est notre quotidien généralement surtout en milieu urbain donc t'as envie t'as plein de pensées et au bout d'un moment t'en as fait un petit peu le tour tu commences à avoir mal au corps, aux jambes, et donc là, à ce moment-là, tu commences à avoir des pensées qui sont vraiment liées à ton corps, et puis en fait, petit à petit, tu essaies de les oublier, et d'essayer de faire un petit peu le vide, où au début, tu vas essayer un petit peu de structurer ta pensée, de se dire, ok, là, je ne vais pas penser à mes jambes, mais je vais essayer de penser à un sujet bien spécifique, essayer de le creuser, et au final, tu n'as pas la force forcément de le faire. Et donc, tu rentres dans un état un peu de méditation, petit à petit, et tu acceptes le fait de... de ne penser à rien ou d'épouser des pensées qui vont te venir au fil du temps. Tu vas voir les paysages qui défilent. Et tu vas aussi beaucoup plus te connecter finalement aux gens que tu rencontres. C'est trop bête, mais en fait, tu vas t'épurer un peu de toutes tes pensées un peu parasites. Et donc, quand tu vas vraiment rencontrer quelqu'un, tu vas être vraiment focus sur la rencontre. Et je trouve ça hyper intéressant. Et voilà, spirituellement, moi, ça m'a permis aussi de... En fait, déjà de mieux me connaître, de voir aussi toute la beauté dans les petites choses très simples. Et vraiment de se connecter à l'instant présent, je pense que c'est une des principales choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as eu une rencontre aussi comme tu disais il y a beaucoup de pèlerins sur le chemin de Compostelle, est-ce qu'il y a une rencontre en particulier qui t'a marqué ou une histoire ou un échange tu vois qui t'a amené à une réflexion ?

  • Speaker #0

    Bien sûr il y en a eu plein en vrai c'était du coup 4 ou 5 jours donc à chaque fois pas mal de rencontres il y avait un monsieur alors je ne me rappelle plus de son prénom parce que c'est une rencontre assez courte et moi je suis très nul en prénom heureusement pour un voyageur c'est pas ouf donc c'était à Mont-de-Marsan et c'était la première fois d'ailleurs où je faisais une très grande distance 50 km à ce moment là je me suis donné toute la journée j'arrive dans le refuge de pèlerins et le soir on parle pas trop et le matin on a une bonne discussion et c'était simple c'était quelqu'un qui avait voyagé beaucoup qui était vachement dans la permaculture qui connaissait Pierre Rabhi et au delà de ça il était super sympa et on a passé un trop bon moment en fait c'est ça souvent Les rencontres qui vont nous marquer un peu dans le voyage, c'est souvent quand c'est quelque chose de très simple, très spontané, mais ça paraît vraiment authentique. J'avais vraiment aimé ce personnage-là, il y en a eu plein d'autres, même des gens avec qui tu te dis d'amitié. Par exemple, Jérôme et Camille, et plein d'autres pèlerins, on se fait plein d'amis et de copains de marche, parce qu'on se rencontre sur les refuges, Et après on va peut-être faire juste une journée de marche Et après ça peut s'enchaîner sur une autre journée Une autre journée, une autre journée Après par contre on se sépare souvent Parce qu'il y en a qui vont marcher plutôt en moyenne 20 km par jour D'autres 30, d'autres 40 Enfin c'est pour les gens hardcore Mais on se fait quand même pas mal de copains Et souvent on se retrouve aussi peut-être des fois deux semaines après Moi il y a un mec qui s'appelait Paul On s'est rencontrés 5 fois sur le chemin De manière totalement aléatoire donc c'est assez fou je le trouvais près d'une cascade une semaine après en train de boire de l'eau enfin bref voilà donc c'est plein de belles expériences et de rencontres

  • Speaker #1

    avec des générations complètement différentes des jeunes, moins jeunes, etc ça c'est aussi intéressant alors bon,

  • Speaker #0

    sur la partie environnement c'est pas toujours top parce qu'il faut savoir que c'est très international Saint-Jacques-de-Compostelle, surtout sur la partie espagnole où on avait des japonais des chinois, des coréens des américains et notamment il y avait un vieux monsieur coréen il avait je crois 85 ans donc en fait il y en a et qui sont les plus impressionnants, mais qui, à cet âge-là, peuvent marcher. Donc oui, c'est très intergénérationnel.

  • Speaker #1

    Et au bout de ces 2000 kilomètres, tu es arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle-même ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait déjà Saint-Jacques, qui était la grande étape, parce que c'est le pédrinage qui t'amène là-bas. J'ai voulu finir pour aller jusqu'au Cap Finisterre, qui en fait pour les Romains était l'endroit le plus à l'ouest du monde. Et je trouvais ça intéressant en termes de métaphore, parce qu'après le but c'était de faire la Transatlantique. Donc je préférais finir là-bas, et surtout ça me permettait de faire les 2000 kilomètres. Et aussi parce que Saint-Jacques-de-Compostelle, ça devient un peu touristique. malheureusement et donc il y a pas mal de pèlerins qui ont envie de prolonger pour retrouver un petit peu cette énergie des pèlerins et de cette communauté dans un univers un peu plus petit voilà et donc là d'ailleurs j'ai fait cette marche d'une traite c'était vraiment très très hardcore, je sais pas pourquoi je me suis lancé ce défi mais c'était trop bien du coup c'était 92 km donc en 26 heures donc c'était une grande grande péripétie et une nuit très agitée trop bien

  • Speaker #1

    donc ça c'était vraiment la première grosse partie de ton voyage et ensuite tu décides d'aller faire une transatlantique pour rejoindre l'Amérique du Sud ou en tout cas les Caraïbes et donc là tu décides de prendre un autre mode de transport après la marche, comment tu t'y es pris pour trouver un bateau stop alors juste après Saint-Jacques il y a eu aussi

  • Speaker #0

    Portugal-Maroc c'était un mois et après j'ai retrouvé le capitaine à Gibraltar. Donc en fait, j'ai eu de la chance. Je voulais faire du bateau stop, aller directement sur les pontons. Et il s'avère que c'était le beau-frère d'un ami à moi qui partait sur une transatlantique. Il nous a mis en contact. Et quelques mois avant mon voyage, j'étais sûr de partir. Et donc, c'était trop chouette. J'étais trop content. Donc, on est parti de Gibraltar. On était quatre. Et la traversée a duré 33 jours avec deux escales, les îles Canaries et le Cap Vert. Et globalement, c'est un peu le chemin que vous pourrez suivre tous les voiliers. Gibraltar, Canary il y en a quelques-uns qui font le choix d'aller au Cap Vert ou sinon ça va directement soit aux Caraïbes ou le Brésil donc nous en l'occurrence on est arrivé à Sainte-Lucie dans les Caraïbes

  • Speaker #1

    Trop bien Et donc, tu avais déjà fait du bateau ?

  • Speaker #0

    Un tout petit peu. J'avais fait un petit peu de catamaran, des sports de voile un petit peu petits, mais pas non plus tant que ça. Donc vraiment, quand je suis que j'allais partir et traverser l'océan, je me suis dit, OK, il faut quand même que je me fasse une petite expérience. Donc j'avais fait, l'été avant ça, j'avais fait une semaine de stage à l'école des Glénans, une grosse école un peu de référence. Et c'était juste pour avoir quelques bases de navigation et surtout répondre à une question qui était... tout simple, est-ce que j'ai le mal de mer ou non. Et voilà, donc c'était une semaine en embarqué, donc on va faire une navigation pendant une semaine. Alors on ne dort pas en pleine mer, on ne fait pas d'écart et tout, mais on va se mettre au mouillage.

  • Speaker #1

    Et donc tu lavais le mal de mer finalement ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, non, pas du tout le mal de mer, pas déclaré. Pendant la transatlantique, les premiers jours, oui. Et on ne peut jamais le prévoir. Je n'ai pas vomi, mais j'étais quand même vachement fatigué. Tu fais quatre siestes par jour les deux, trois premiers jours et après tu t'amarines, donc ça va beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi avec ce mode de voyage-là ? Les plus grands défis pour toi ? que t'as rencontré ?

  • Speaker #0

    Principalement, mine de rien, c'est la vie en collectivité, en communauté.

  • Speaker #1

    En espace aussi réduit.

  • Speaker #0

    il faut vraiment se dire que tu es dans un studio sous Covid, confinement, et tu vas vivre un mois à huis clos. Donc je pense que le plus important, c'est de communiquer. Il y a eu parfois des moments où on communiquait peut-être pas assez. Il y a eu quelques petites frictions à bord du bateau. et c'était pas grand chose en soi mais c'est juste que tout est un peu démultiplié quand tu te retrouves à bord, après j'en garde une très belle expérience mais c'est vrai que ça peut être parfois un petit peu difficile parce que par exemple si tu sens que l'ambiance n'est pas top ou que il y a eu des petites frictions entre certains membres de l'équipage, dans la vraie vie tu vas te balader, tu vas prendre l'air, tu reviens deux heures après voilà, c'est tes nouveaux copains et on parle sauf que là en mer c'est pas le cas tu vas peut-être aller à l'avant du bateau mais c'est tout et surtout vu que c'est aussi des questions de sécurité je pense qu'on avait aussi un petit peu peur de communiquer, de se dire ok qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas parce qu'on était en pleine mer il fallait être concentré on avait un objectif en tête donc je pense que c'est ça qui est le plus important et d'ailleurs il y a beaucoup d'expériences de bateau stopper qui se passe bien. Moi, je vais dire que ça s'est quand même bien passé et j'ai kiffé l'expérience, même si parfois ça peut être difficile. Mais j'ai eu aussi pas mal de témoignages de personnes pour qui, en fait, c'était difficile. Tu vois, là, il y a eu des bateaux stoppers que j'ai rencontrés qui me disaient qu'il y avait des problèmes de sexisme, de dangerosité, où ils perdent l'eau et ils sont rationnés à un litre d'eau par jour. Enfin il y a pas mal de choses donc je pense qu'il faut vraiment être vigilant là-dessus savoir avec qui on part voir que ça matche bien parce que c'est une expérience humaine très intense et puis vous étiez 4 quand même ouais on était 4 et

  • Speaker #1

    personne ne se connaissait avant ?

  • Speaker #0

    si si le capitaine et donc du coup un de ses très bons amis le second du coup Nicolas et Patrick se connaissaient bien il y avait aussi Alex qui connaissait un petit peu le cuisinier on a chacun un peu nos tâches mais oui après globalement moi je regarde une très belle expérience c'est vrai que parfois des moments de friction c'est normal

  • Speaker #1

    ça m'étonne pas en plus il y a des moments un petit peu tendus, stressants la fatigue aussi ça cumule puisque vous faites des quarts donc vous dormez pas non plus énormément si on a en plus un peu le mal de mer même si on s'acclimate et tout ça mais c'est vrai que il y a un espèce de combo un peu gagnant et vous avez eu des petites frayeurs ou ça a été finalement dans l'ensemble ?

  • Speaker #0

    dans l'ensemble ça va, alors oui Moi, de mon côté, des petites frayeurs un petit peu parce que c'était la première fois que je le faisais. Et quand, je crois que c'était même déjà la deuxième nuit, quand tu commences à avoir une mer un peu agitée, 2-3-4 mètres de vague et tout. En soi, c'est des choses qui sont des conditions à peu près normales, mais c'est vrai que c'est quand même assez impressionnant en pleine nuit, où tu n'es pas tout seul à la barre. Alors, il y a le pilote automatique, mais pareil, il faut être hyper réactif. C'est trop bête, mais parfois, tu as juste... Par exemple, j'avais au bout d'un moment fait tomber un verre en faisant la vaisselle, le capitaine vient m'aider, il n'y a personne là-haut, en l'espace de deux secondes, il y a un empannage sauvage, donc en gros la barre qui va bifurquer violemment, enfin qui va dans l'autre sens, et ça va casser une partie du mécanisme, et ça va très très vite en fait en bateau, il faut vraiment être vigilant à chaque instant pour pas que ça parte en cacahuète. Mais globalement, ça s'est bien passé, la Trois-Atlantiques, il faut savoir que si tu pars la bonne saison, c'est plutôt tranquille.

  • Speaker #1

    contrairement à la Transcarib parce que j'avais reçu Océan et Clément sur ce podcast et je me souviens que j'avais été étonnée qu'ils me disent que la Transcarib avait été plus difficile en termes de navigation et de conditions que la Transatlantique ouais parce que t'as des courants entre les îles et tout ouais j'espère que ça va bien se passer en plus je le fais avec James ouais et du coup tu pars avec un nouvel équipage là ?

  • Speaker #0

    oui on part avec Jordi un espagnol trop sympa c'est un grand sportif il a fait deux fois l'aéronautique il aime les déchets il est très gentil on va pouvoir un peu parler espagnol avant notre arrivée en Amérique du Sud on est très content d'embarquer avec lui c'était une grosse aventure de trouver un bateau c'est long il y a beaucoup de doutes on était très content au final il y a de plus en plus de monde j'imagine donc la concurrence est rude si tu dois aussi te vendre un petit peu parce qu'en fait je pense qu'il y a maintenant on essaie tous un peu plus de faire des voyages bas carbone Mais en vrai, le marché du bateau stop et du voilier, avec un certain nombre de voiliers, là j'ai l'impression, je ne sais pas si c'est vraiment une tendance actuelle, mais là quand on est arrivé en Martinique pour trouver un voilier, il faut se dire qu'il y avait une vingtaine, trentaine d'autostoppers vers la marina du marin, qui est la grosse marina. de Martinique, ils étaient dans la mangrove, il y a des camps de bateaux stoppers, il y avait un gars qui s'appelait Astérix, c'est tout ça pour dire que c'est vraiment un univers et qu'il y en a beaucoup qui abandonnent. D'ailleurs, c'est comme ça, je le dis pour les voyageurs qui veulent faire une Transat, la Transcarib, ce n'est pas à négliger en termes de recherche, ou en tout cas, il faut vraiment arriver sur la bonne saison, où là, c'est plutôt en mars, avril, mai, pas avant. En fait, il y a beaucoup de gens qui arrivent de Transat en décembre, janvier. février et il y a très peu de bateaux qui repartent donc en fait t'as vraiment un afflux massif de bateaux stoppers, il faut profiter de votre vie, faites des bénévolats explorez la Martinique, c'est magnifique et après cherchez un bateau un peu plus tard ok

  • Speaker #1

    et donc là vous êtes arrivé en janvier donc là vous êtes resté un petit peu en Martinique c'est ça ? Vous avez fait quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors on a fait des bénévolats parce qu'il faut savoir déjà sur les îles c'est plus cher c'est un peu plus cher qu'en France les courses et le logement j'en parle pas donc on a fait 3 bénévolats et puis pour nous c'était aussi hyper intéressant, ça permet aussi de rencontrer du monde, des locaux donc on a aidé un paysagiste dans son travail, on a pu faire voilà On travaillait dans un jardin partagé avec une pépinière pendant un mois et demi, et puis après on a retapé une maison.

  • Speaker #1

    Et tout ça hébergé, nourri-logé, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Tout dépend. Alors toujours logé, ça dépendait parfois. Tu vois, on a fait un bénévolat, on était dans un appart. L'autre, on était finalement sous-temps parce qu'on était arrivé un petit peu trop tard et du coup, il y avait déjà les espaces qui étaient réservés, mais donc on s'est greffé. Et après, c'était la maison à retaper. Pour le coup, il y avait une vue panoramique, la piscine. Mais par contre, tu vois, sur ce dernier bénévolat, on n'avait pas la nourriture qui était incluse. on avait une voiture. En fait, tout dépend un peu des modalités. Globalement, en manière générale, c'est plutôt tu bosses 4-5 heures par jour et tu as normalement accès au logement et à la nourriture.

  • Speaker #1

    Et c'est via une plateforme, c'est quoi du woofing ? C'est plus dans les jardins ça ? Mais vous faites appel à quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    Par exemple, le deuxième bénévolat, on était chez Tophique de Galilée, qui est en Martinique depuis une trentaine d'années. Et donc lui, c'était génial son projet, il faisait une pépinière gratuite. Donc on plantait des arbres, et après il les distribuait gratuitement aux Martiniquais. On faisait ça aussi pour les naissances, un nouvel arbre pour un nouvel enfant qui naît, ou dans les écoles. Et donc là, c'était sur Woofing, parce que c'était vraiment proche de la terre, et le but, c'était vraiment un retour à la terre. Donc ça, c'est plutôt Woofing. Workaway, c'est des choses beaucoup plus larges, donc tu peux avoir du babysitting, de la rénovation, et notamment pour la rénovation de la maison, c'était sur Workaway. Sinon, ça peut être aussi du... Il y en a beaucoup, en fait. Tu fais du stop, tu vas avoir du bouche-à-oreille. Vraiment le mieux c'est le réseau sur place, tu vas rencontrer des bénévoles qui vont dire ah bah ça c'était bien, c'était pas bien. Donc le réseau sinon work away woofing, puis même couchsurfing tu peux te greffer après à des bénévoles.

  • Speaker #1

    ok et j'ai vu justement sur les réseaux que tu venais aussi de faire une action de sensibilisation avec une classe aussi non ?

  • Speaker #0

    alors là c'était un événement spécial c'était chouette c'était une première où en gros c'était pour les adultes, donc administrateurs et professeurs c'était dans un lycée donc c'était pas pour les étudiants mais ils ont banalisé une journée donc en fait les étudiants n'avaient pas cours et comme ça, tous les profs venaient et se formaient à la fraise-sueil du climat c'était un gros événement de 160 personnes et c'était trop chouette

  • Speaker #1

    Trop bien, parce que du coup sur ton voyage il y a aussi l'idée de transmettre,

  • Speaker #0

    de sensibiliser de partager aussi ton voyage avec les enfants de classe scolaire qui sont en France je crois Au delà des fraises du climat plutôt pour les adultes j'ai aussi cette classe qui suive mon voyage, donc on essaie de créer un petit collectif de profs donc avec des classes en France métropolitaine, donc trois en banlieue, une vers la Suisse, et sinon après c'est deux en Équateur et une au Canada. Donc tous des classes francophones. Et donc on fait des visuels ensemble, je fais une petite newsletter, et après on essaie de faire un peu des activités manuelles et ludiques ensemble. Pour les sensibiliser en effet un petit peu aux questions environnementales, mais de manière un petit peu ludique et récréative, et aussi finalement... cultiver leur ouverture d'esprit leur curiosité face au monde donc ce projet finalement je pense que c'est d'ailleurs un des principaux vecteurs de love de mon voyage, ça me donne vraiment beaucoup de boost à chaque fois qu'on fait une vidéo, ils sont trop mignons et c'est là je vois vraiment le sens de tout le projet que je mets en place

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est important de faire aussi rêver. Et justement, la notion de rêve, elle est importante, puisque tu te présentes comme... Attends, c'est quoi ta phrase ? Un rêveur engagé, voilà. La notion de rêve, du coup, pourquoi c'est important pour toi de rêver, de réaliser ses rêves, de faire rêver aussi les autres ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, déjà, de base, mon projet, c'était le voyage initiatique de la transition écologique. Et en fait, quand j'ai fait la marche de Saint-Jacques-de-Compostelle, je me suis dit... Je n'ai pas envie d'axer que là-dessus. Enfin, aussi, c'est une aventure humaine. L'aspect social m'intéresse énormément. Et voilà, découvrir toutes les problématiques sociales à travers le monde. Donc, quelque chose d'un peu plus large. Et surtout, du coup, axer un peu sur le rêve. C'est-à-dire qu'en fait, si mon voyage, ça inspire les gens juste à se motiver, à réaliser une passion, à se mettre à la guitare ou n'importe. Le but, c'est juste de transmettre une énergie. Et que chacun... n'oublie pas ses rêves parce qu'en final on a tous des rêves de gosses on les met un petit peu sous le tapis et en fait ils sont assez fondamentaux dans notre quotidien ou en tout cas notre projection future de la personne qu'on veut et même si les rêves changent par exemple un tour du monde comme ça peut être en 80 jours à la Jules Verne ça peut changer il y a aussi des gens qui vont rêver d'avoir une piscine, une grande maison et puis après ils vont avoir une conscience environnementale qui leur dit bon c'est peut-être pas l'idéal mais en fait il faut toujours garder en tête ces petits rêves de gosses parce que ça amène à des choses en fait des grands concepts qui vont nous épanouir que ce soit le voyage la musique, la passion, n'importe et en fait moi ce voyage ça retranscrit un peu tout ce que j'ai voulu faire en tant que petit garçon découvrir le monde j'ai hésité aussi avec des études de cinéma et donc c'est trop bien de créer du contenu même si je suis blindé de propos mais je développe un peu mon esprit créatif et Voilà, je voulais aussi faire de la psychologie. En fait, tout me ramène un petit peu à ces rêves d'enfant. On me dit souvent que ce n'est pas possible, que tu délires. Mais en fait, non, accrochez-vous à vos rêves, essayez de les réaliser. Et même à petite échelle. Si on rêvait d'être un grand artiste, ce n'est pas grave si on n'y arrive pas. Il y a les réalités qui sont derrière. Mais juste se donner la peine un petit peu de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    déjà de continuer à créer par exemple si c'est quelque chose qui nous anime même si il n'y a pas un rêve derrière de déboucher mais en tout cas de faire des choses avec passion et des choses qui nous animent comme

  • Speaker #0

    on a parlé au début du podcast un petit peu d'éco-anxiété je pense que c'est aussi, on a besoin d'idéal futur on a besoin d'utopie de repenser des imaginaires parce qu'en fait on n'y arrivera pas par la Enfin, on pourrait y arriver aussi par la panique, mais je pense qu'un des grands moteurs aussi, c'est l'imaginaire, c'est se dire qu'en fait, par exemple, une transition écologique, ça peut être chouette aussi, ça peut être plus de connexion humaine, ça peut être un rapport à la nature, ça peut être moins de stress en société. Donc c'est plus amener quelque chose aussi de positif, en tout cas, voilà, au moins par rapport à mon voyage.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Et ce podcast, il est là pour ça aussi. Donc, c'est pour ça que je donne la parole à tous ces beaux parcours inspirants, singuliers. C'est important. Quand on parle de rêve aussi, des fois, on parle aussi de peur. Tu devais en avoir, des peurs. Justement, avant ce voyage, on a dû te mettre un petit peu des bâtons dans les roues, te transmettre, chacun va te transmettre un petit peu ses propres peurs. Comment tu as réussi à les dépasser en termes vraiment plus d'apprentissage, on va dire, personnel ? Déjà, réaliser ses rêves, c'est aller au-delà de ses peurs. Bien sûr,

  • Speaker #0

    et des peurs, on en a toujours. Et d'ailleurs, c'est aussi un moteur, on ne peut pas non plus les oublier. Et le rêve va être grand, de toute façon, il y aura de peur aussi. vis-à-vis de ça, et en même temps, si on y arrive, c'est un bel accomplissement. Donc moi, je pense que vraiment, ce que me parait y a pris la marche, c'est vraiment y aller étape par étape, et je le fais de plus en plus, où les premiers jours, j'ai pu avoir une tendinite dès le deuxième jour, je commençais vraiment à me dire, ok, je commence très mal, et en fait, tu vois des milliers de kilomètres, des territoires immenses devant toi, en fait, il faut vraiment se focaliser journée après journée, et pareil, sur finalement une transatlantique, ça peut paraître très grand, La recherche d'un bateau, quand on me dit tu vas peut-être attendre un mois, deux mois, trois mois, ça paraît énorme, mais en fait, il y a des étapes par étapes. Ça nous permet aussi d'avancer. J'essaye, par exemple, de ne pas forcément penser à après. Le Pacifique, ça sera après. L'Asie, ça sera après. Et vraiment se focaliser sur l'instant présent. Qu'est-ce que je peux faire dans ma journée pour y arriver ? Pour accomplir quelque chose d'assez grand. Et oui, les peurs, on en a pas mal. Ça soit justement sur l'arrêt de... L'arrêt du monde professionnel, et au final, c'était plus à travers les rencontres que je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément une peur nécessaire. Oui, après, il peut y avoir aussi la peur de la solitude, de se dire que, est-ce que c'est vraiment un univers et un quotidien qui va me plaire sur le long terme, le voyage ? et en fait c'est ok même si on ne va pas forcément jusqu'au bout j'ai accepté aussi le fait, moi j'ai envie vraiment de réaliser ce grand voyage mais je ne me mets pas non plus une grosse pression là dessus et en fait tout ça on le fait aussi déjà pour soi profiter j'ai tout ce qui va bien dans la vie je me sens à peu près heureux donc je pense qu'il faut relativiser, souffler un petit peu et se concentrer sur son quotidien et en

  • Speaker #1

    8 mois là avec ces belles expériences que t'as vu super riches, qu'est-ce que t'as le plus appris sur toi ? en quoi tu t'étonnes le plus peut-être ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question j'ai besoin d'y réfléchir hum Je pense que ça s'est déjà un petit peu développé un an avant mon voyage, où j'ai commencé à vraiment travailler aussi pour moi en tant qu'autant plus honneur. Mais c'est vraiment que j'ai commencé un petit peu à dessiner un peu mon parcours par moi-même et à mener un petit peu ma propre direction, ma propre voie, où en fait, avant, je postulais à un stage, un taf, et j'étais pris. Et donc du coup, j'étais mis là-dedans. Et là en fait je me suis vraiment rendu compte qu'on peut vraiment accomplir aussi beaucoup de choses par soi-même, on n'est pas non plus conditionné. Et je pense que ce sera une des grosses forces après mon voyage, c'est de faire aussi les choses un petit peu différemment, de ne pas angoisser, de se dire, voilà, j'ai une voie toute tracée, je peux aussi bifurquer, je peux aussi aller au-delà de, par exemple, j'en sais rien, c'est trop bête, mais si par exemple je veux retrouver un travail, au-delà de faire un CV et envoyer une lettre de motif, je pourrais presque toquer à la porte et parler directement avec les gens. Et en fait, c'est juste, ça t'ouvre sur toutes les possibilités. oser rêver et se dire que toute chose peut être possible alors bien sûr il y en a qui sont plus talentueux que d'autres qui vont mettre une semaine alors que toi tu veux mettre un an c'est pas grave, fais ce qui te plaît que ce soit faire un podcast ou faire de la vidéo ou n'importe vas-y à fond et puis même si le résultat est pas top tu seras très heureux de toi et ça t'aura vraiment accompli en tant que personne

  • Speaker #1

    est-ce que tu gardes une trace de tout ce que tu vis depuis ces 8 mois est-ce que tu écris sur des carnets ou est-ce que c'est par la vidéo alors j'ai un petit carnet de bord mais je suis

  • Speaker #0

    pas très assidu mais ça me fait des petits souvenirs parce que finalement la partie la version écrite la vidéo c'est des très bons souvenirs mais finalement l'expression quand tu vas écrire quelque chose tu vas vraiment te replonger dans l'état d'esprit dans lequel tu étais tes réflexions à ce moment là donc je trouve ça très pertinent au début je me suis même dit il faudrait que je fasse un livre de ça je me suis dit déjà t'as trop de trucs, le projet éducatif les fraises du climat et surtout aussi la vidéo qui prend beaucoup de temps le montage créer le script et tout donc c'est plutôt la vidéo où pour l'instant moi je m'épanouis dedans parce que je trouve que c'est un exercice trop agréable d'avoir un rendu vidéo donc que ce soit sur Instagram un peu YouTube essayer de développer ces formats là pour avoir aussi une bonne base de souvenirs et à la fin je pense de ce voyage je ferais un peu une sorte de micro-reportage, un reportage un petit peu où je vais tout condenser et j'en ferai une belle vidéo.

  • Speaker #1

    Très bien. Est-ce que tu as le sentiment là d'être à ta place au bon endroit ou pas encore totalement dans ce voyage tu t'es pas encore totalement troué si de plus en plus par exemple en vrai il faut pas croire que le voyage c'est quelque chose qui est toujours génial il

  • Speaker #0

    y a des moments de down moi après Saint-Jacques de Compostelle j'ai eu cette grosse nostalgie parce que de rien quand tu marches tu t'avances tous les jours et en fait tu cogites pas enfin ensuite Le fait de marcher physiquement fait que tu vas aussi marcher mentalement et aller de l'avant. Et donc voilà, un petit moment de danse après, et après c'est passé. Après la transatlantique aussi, pendant une ou deux semaines, c'était un petit peu dur. De plus en plus, je me sens vraiment pleinement dans le voyage, où mes proches me manquent, mais en plus il y a une douce nostalgie. Moi je l'aime bien cette nostalgie de me dire... je serais trop heureux de les revoir et en fait ça permet aussi de se rendre compte de la chance qu'on a un peu dans notre quotidien d'être avec nos proches, d'être attaché à un lieu et en fait je pense que avant le voyage j'étais pas en quête de quelque chose enfin si c'est une quête intérieure de grandir en tant que personne mais j'avais pas un mal-être qui me poussait à partir, au contraire j'étais plutôt bien ancré dans ma vie et dans mon quotidien mais je le voyais vraiment comme une étape vraiment nécessaire à... dans ma vie en tant que personne pour vraiment savoir qui je suis parce que le voyage ça te permet aussi de savoir quels sont tes besoins, tes envies si tu as envie de vivre à la campagne en ville, n'importe, avec qui est-ce que tu as envie de t'entourer, et donc c'est une étape nécessaire et le retour après à la vie quotidienne sera, moi j'ai hâte aussi mais je suis très content de voyager, je me souviens est-ce que t'as un mantra une petite philosophie de vie qui te guide au quotidien ouais il est un peu long mais il faut vraiment vivre le présent pour à la fois un peu honorer l'enfant que tu étais et ses rêves et aussi rendre fier le vieux que tu seras et en vrai moi c'est aussi pour ça que je fais ce voyage c'est aussi pour me dire quand j'aurai, si je vis aussi longtemps que ça mais si j'ai 80 ans j'aurai plein de souvenirs et je pourrais vraiment me replonger un peu dans ma vie passée et me dire voilà au moins ça je l'aurai accompli ça j'en suis fier et pour ce faire vraiment être à fond dans le présent faut pas non plus ressasser le passé faut pas non plus se projeter totalement toujours dans l'avenir mais c'est aussi des concepts qui sont intéressants de se dire voilà j'ai des rêves d'enfant je serai un vieux plus tard et voilà j'essaye de vivre à fond ma vie et au final on a tous une horloge biologique je pense qu'entre 25 et 30 ans le voyage ça tombe bien on a l'énergie et tout et donc chaque période est nécessaire et peut être heureuse mais voilà trop bien

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des rêves dans le rêve ? C'est-à-dire que pendant ce voyage de tour du monde engagé, tu as d'autres rêves aussi que tu aurais envie d'accomplir ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas envie de tout dévoiler, mais je vais en dévoiler quelques-uns. Pour ça, j'aimerais bien bosser un peu avec des assos. En gros, le but de mon voyage, c'était à la fois de créer du contenu, faire des moments de partage avec les fresques, la relation avec les enfants dans les écoles, et aussi essayer d'encourager le passage à l'action. Et... potentiellement j'aime au-delà du coup ça en travail en travaux mais du coup bosser peut-être avec des associations pour encourager les gens à les aider et à passer aussi un petit peu à l'action ça c'est une chose qui me tient à coeur et au delà de ça donc là on va arriver après en colombie après un mois et demi dans les de traverser des caraïbes et alors pour l'instant c'est encore en construction mais on a envie d'aller en équateur il ya une des classes qui est là bas et et donc j'aimerais trop rencontrer les enfants en physique et surtout après on aimerait bien faire une grande expédition en vélo pour aller potentiellement de Cusco jusqu'au Salar de Uyuni, ça c'est un des gros goals que j'ai, le Salar de Uyuni un salar magnifique en Bolivie voilà donc ça c'est un peu des grands rêves mais j'en ai plein d'autres mais en fait je préfère ne pas trop en parler parce que ouais c'est pas ce que déjà t'as le défi transcarib

  • Speaker #1

    qui t'attend là donc ça, ça va être une première étape effectivement, mais c'est important aussi d'avoir d'autres rêves d'autres objectifs pour se projeter et se dire waouh, mais tout ce qui va m'attendre encore, c'est une condensée de tu vas vivre mille vies en une quoi, pendant en tout cas ce tour du monde là est-ce que t'as envie de finir parce qu'on pourrait encore parler super longtemps mais malheureusement le temps nous rattrape Un dernier message que tu aurais envie de faire passer à travers ton voyage, justement, de finir sur une petite note positive ?

  • Speaker #0

    Une petite note positive. Ouais, écoutez, je pense vraiment accomplir ses rêves, ses passions, oser se lancer. En fait, ce n'est pas un idéal forcément pour tout le monde de faire un grand voyage. En fait, sur les réseaux sociaux, on va vraiment encenser les personnes qui font plein de voyages à travers le monde. En soi, chacun s'accomplit comme il le souhaite. il n'y a pas de pression à avoir, il ne faut pas non plus se comparer aux autres, ou n'importe, et c'est parfois difficile dans notre société, et ça, ce n'est pas vraiment le message que j'ai envie de porter, en mode, j'ai une vie incroyable, ou n'importe, chacun se complique comme il peut, et comme il a envie, voilà, c'est juste essayer de, je pense que le plus important, c'est de s'écouter, de déterminer un peu qu'est-ce qui est important pour soi, et d'y aller, et de se lancer, déjà une première pierre, C'est déjà parfait pour essayer d'atteindre sans perfection le bonheur.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Jocelyn pour ton témoignage, c'était super intéressant et puis je te souhaite plein de bonheur pour la suite de ce beau voyage de continuer à transmettre, continuer à en parler continuer à faire changer les comportements et les mentalités vers effectivement une vie un peu plus sobre ou en tout cas plus respectueuse de l'environnement, de toute façon il va falloir qu'on s'y mette je te souhaite plein de bonheur

  • Speaker #0

    il y a encore plein de rêves à accomplir merci beaucoup Marine et bravo aussi pour ce podcast je trouve ça trop bien aussi de pouvoir s'exprimer plus longuement sur ces inspirations bravo voilà pour réaliser tes passions et pour cet échange qui était très agréable merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci donc si vous voulez effectivement suivre toutes les aventures de Jocelyn vous pouvez le suivre sur Youtube sur Instagram c'est Toucher l'Horizon et je vous souhaite à tous une très belle journée à très vite

  • Speaker #0

    Salut

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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