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WANDERLUST Le Podcast Voyage

#33 - ESTHER - Écouter son coeur, se réinventer et suivre son propre chemin

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53min |23/04/2024
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#33 - ESTHER - Écouter son coeur, se réinventer et suivre son propre chemin

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Description

Esther a 32 ans, né à Bayonne elle a eu la chance d’évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole.


À la maison ça parlait espagnol et c’est en arrivant à l’école qu’elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais pu résister à l'appel de l'aventure.


Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler 3 ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'était de partir sans date de retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie.


Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée mais qui l'a poussée à se remettre en question.


Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale de 3 ans, très enrichissante mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse qu’elle a essayé de faire taire refait surface.


Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram neskatraveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage.


➡️ Dans cet épisode, Esther nous parle d’audace, de liberté et d’épanouissement personnel. Elle nous montre l’importance d’oser écouter ses envies profondes même si ça va à l'encontre de normes sociales et culturelles ancrées en nous.


Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves non ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit en fait, est-ce que tu n'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais ce n'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire ? Je ne sais pas si c'était un burn-out vraiment, mais en tout cas, je n'étais pas bien du tout. J'avais toutes les émotions qui sont ressorties. Un jour, je suis arrivée au bureau et en fait, je ne faisais que pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi. Et en fait, je pense que c'est parce que je ne m'écoutais pas et en fait, comprendre que... Que cette vie à 30 ans, oui, t'as un CDI, t'es associée, t'as ton appart, t'as ta voiture, t'as ta petite vie posée, t'as tes 5 semaines de congé par an. Et en fait, non, c'est juste parce que t'as envie, toi, à 30 ans, parce que ma vie, c'est les voyages.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Perico. Esther a 32 ans. Née à Bayonne, elle a eu la chance d'évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole. À la maison, on parlait espagnol et c'est en arrivant à l'école qu'elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans, elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais résisté à l'appel de l'aventure. Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler trois ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'est de partir sans date retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie. Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée, mais qui l'a poussé à se remettre en question. Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale pendant trois ans, très enrichissante, mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse, qu'elle a essayé de faire taire, refait surface. Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram Neshka Traveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage. Dans cet épisode, Esther nous parle d'audace, de liberté et d'épanouissement personnel. Elle nous montre l'importance d'oser écouter ses envies profondes, même si ça va à l'encontre de normes sociales. Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves, non ?

  • Speaker #2

    Hello Esther !

  • Speaker #0

    Salut Marine !

  • Speaker #2

    Comment ça va aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, je suis à Nusa Lembongan en Indonésie.

  • Speaker #2

    Ok, super ! Pour commencer, Esther, première question que je pose à tous mes invités, est-ce que tu peux te présenter rapidement, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Esther, j'ai 32 ans, je suis baïonnaise de naissance. et je suis freelance dans la communication. J'ai lancé mon agence de communication digitale spécialisée dans le voyage et le tourisme.

  • Speaker #2

    Super. Alors, on est là aujourd'hui pour parler voyage et tu es une voyageuse, justement. Déjà, j'aimerais savoir un petit peu comment tu as attrapé, toi, le virus Vanderlust.

  • Speaker #0

    Alors, moi, le virus, il est vraiment arrivé. J'ai le souvenir précis. Quand j'avais 16 ans, je suis partie en voyage linguistique. En fait, j'ai toujours adoré l'anglais. Et du coup, je voulais partir absolument au lycée en voyage linguistique. Et en fait, je suis partie la première fois à Dublin pendant deux semaines, deux mois d'août l'été. Et quand je suis rentrée après ces deux semaines à Dublin, la première fois que je suis partie toute seule, en fait. Je me souviens d'avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand les roues de l'avion ont touché le sol français. Je me suis dit, mais c'était trop bien, mais j'ai envie de repartir, je ne veux pas rentrer en France. Et du coup, maintenant, je sais que là, c'était le syndrome du voyageur qui rentrait dans mon corps.

  • Speaker #2

    Oui, et c'était le premier voyage que tu faisais solo, c'est ça, à 16 ans ? Oui, c'est assez courageux quand même.

  • Speaker #0

    Solo, j'étais quand même encadrée parce que c'était avec un organisme qui organisait ces jours linguistiques, mais oui je partais seule, sans amis, sans famille.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc toi, tu es originaire du Pays basque, donc ça me fait plaisir d'avoir une basque sur le podcast. Et en plus, donc, tu as une double culture, je crois, tu es franco-espagnol. Est-ce que tu es basque-espagnol ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis basque-française puisque je suis née à Bayonne, mais ma maman est de Nostiara, donc de San Sébastien. Donc en fait, toute ma famille est espagnole A la maison, on ne parle qu'espagnol Mon papa est né à Pau, mais de parents espagnols Qui ont bougé à l'époque de Franco pendant la guerre

  • Speaker #2

    Ok, donc finalement, à la maison, ça ne parlait qu'espagnol

  • Speaker #0

    C'est ça, j'ai appris le français à l'école, à la maternelle

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a le basque aussi, à la maison ?

  • Speaker #0

    Non, malheureusement non Alors ça a été le regret de mon père de ne pas pouvoir nous le transmettre Parce que lui-même ne le parlait pas Et du coup, comme ils ont fait construire dans les Landes Ils sont expatriés plus à l'intérieur des terres. Il n'y avait pas d'ikashtola, il n'y avait pas de kashbi, donc non, je n'ai pas pu apprendre le basque.

  • Speaker #2

    D'accord. Alors, Ikaçtola et Ikaçbi, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est des écoles qu'il y a au Pays Basque pour avoir une double langue à l'école. Même à l'Ikaçtola, ce n'est qu'en basque. Du coup, le fait de grandir en France, dans une école où tu as parlé français, tout en ayant cette double culture, ou à la maison, ça parlait espagnol, j'imagine que tu allais voir régulièrement la famille à Saint-Sébastien, etc. Comment cette double culture, est-ce qu'elle a impacté ta personnalité un petit peu ? Ta façon aussi d'appréhender le monde, comment tu le perçois ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, indéniablement, ça m'a impactée. Mais je ne me suis pas rendue compte en fait. Je pense que oui, c'est sûr, mais c'est tellement naturel parce que c'est quelque chose avec lequel tu grandis dans ça, donc c'est à l'intérieur de toi. Pour moi, c'était normal. En tout cas, j'avais déjà cet attrait pour d'autres cultures et les langues.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu décrirais qu'il y a eu un peu des défis ou des avantages par rapport à cette double culture ?

  • Speaker #0

    Ah oui, pour moi c'est que du positif je ne sais pas si un jour j'aurai des enfants mais en tout cas si j'en ai, c'est clair et net que je leur parlerai espagnol idéalement j'aimerais pour le coup qu'ils apprennent aussi le basque mais c'est tellement une richesse qu'on a dès la naissance et que pareil en grandissant on se rend compte qu'on a eu une facilité on a eu un don en fait que nos parents nous ont transmis et qui nous a ouvert après tellement de portes une ouverture culturelle aussi donc oui moi ça m'est arrivé aussi de croiser des personnes ou de voir des gens qui ont cette culture mais qui n'ont pas su ou qui n'ont pas été transmises pour diverses raisons et je trouve ça tellement dommage vraiment

  • Speaker #2

    Ouais, donc tu vois ça vraiment comme un plus, comme un avantage, mais c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, ah oui.

  • Speaker #2

    Et d'autant plus aujourd'hui, quand tu voyages, et notamment dans les pays hispanophones, le fait d'être bilingue vraiment, de parler au même titre que tu parles français, j'imagine que ça aussi, ça change ta manière d'appréhender et de voyager.

  • Speaker #0

    de rencontrer les gens ouais ouais exactement bah oui j'ai du coup t'as plus de facilité forcément c'est vrai que la barrière de la langue ça peut être une barrière, si tu parles pas la langue c'est plus compliqué de communiquer, d'échanger donc oui c'est forcément tu crées moins de liens et là je le vois en Asie, je parle aussi anglais mais les gens parlent pas anglais forcément partout et en fait c'est frustrant de te dire que tu veux pas communiquer avec les gens donc oui oui c'est cette chance de pouvoir voyager dans beaucoup beaucoup de pays Les pays sont hispanophones dans le monde.

  • Speaker #2

    Très bien. Qu'est-ce qui représente le voyage pour toi ? C'est quoi ta vision du voyage ? Quand je dis voyage, le mot là, qu'est-ce que ça t'évoque ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a trois choses. Le voyage, c'est la liberté, l'enrichissement et la croissance. La croissance personnelle. L'enrichissement, ça va avec la croissance. Puisque quelque chose qui t'enrichit, ça va forcément te faire grandir. Ça va nourrir ton âme, nourrir ton esprit, la personne que tu es. Et la liberté parce que... C'est personnel, mais moi quand je voyage, je me sens libre de tout, de pouvoir faire ce que j'ai envie, quand j'ai envie. Ce n'est pas forcément vrai parce que tu as toujours aussi des problèmes en voyage, mais tu as l'impression que ta vie est simple.

  • Speaker #2

    Oui, parce que t'as un peu que ça à penser t'es pas polluée par un quotidien ou des contraintes en fait qu'on peut avoir quand on est chez nous ou avec le travail quoi Alors il y en a d'autres et quand on voyage il y a d'autres trucs à penser mais c'est quand même en général plus sympa Toi donc après ce séjour un peu linguistique quand t'avais 16 ans, quand est-ce que tu es reparti ensuite, tu as fait des études peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis repartie plusieurs fois en séjour linguistique. Je suis partie à Liverpool, je suis partie à Malte. Et après, je savais que je voulais repartir dans le cadre de mes études. Du coup, j'ai choisi, donc j'ai fait mon bachelor à Bayonne. Ensuite, j'ai continué en master à Pau. Et du coup, en master, j'ai choisi vraiment une cursus internationale pour pouvoir repartir.

  • Speaker #2

    C'est quoi que tu as choisi ? comme études ?

  • Speaker #0

    Master en commerce international avec une partie aussi marketing digital donc en fait j'ai eu l'occasion de partir en dernière année de bachelor j'ai fait un stage pour les basques vous allez sûrement connaître la maison Arostegui à Biarritz donc j'ai fait un stage à la maison Arostegui qui s'est très bien passé et du coup Pierre Arostegui le gérant m'a proposé comme j'ai parlé espagnol lui il avait un projet de développement là-bas donc il m'a proposé de le faire et de partir et je suis partie, j'ai demandé l'année de césure dans mon master et je suis partie un an à Santiago du Chili et ça s'est tellement bien passé, ça m'a tellement plu que j'ai continué mon M2 là-bas

  • Speaker #2

    Trop bien. Tu as fait une année de césure entre tes deux masters. Pourquoi tu as choisi le Chili ? Et qu'est-ce que ça a enclenché ? Pourquoi tu y es restée finalement ? Tu as passé deux ans là-bas.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, du coup, ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi le Chili. Ça s'est fait, comme je te dis, par rapport à l'occasion que j'ai eue. Ça aurait été un autre pays. Je pense que je serais partie dans un autre pays. Mais là, c'était le Chili. C'était très, très cool. C'est quand même un pays très beau. Alors, Santiago du Chili, en soi, c'est une capitale. C'est pas… Le plus beau truc du Chili, mais le Chili en soi est un pays magnifique, hyper varié au niveau des paysages. Tu as du désert, tu as des glaciers, tu as de la montagne, tu as de la plage, c'est trop beau. Et en plus, tu as plein de frontières, il y a le Pérou, l'Argentine, donc j'en ai profité aussi pour pouvoir voir les pays voisins.

  • Speaker #2

    et voilà et comme le temps passe vite en un an j'avais pas fait la moitié des trucs que je voulais faire donc je suis restée un an de plus donc t'as fait dans cette année de césure là t'as eu un visa c'est ça comment t'as fait pour rester aussi longtemps

  • Speaker #0

    Mais je devais croiser tout il y a trois mois. Je prenais le bus de nuit, je passais en Argentine et je repartais au Chili. Voilà.

  • Speaker #2

    D'accord. Et c'était quoi ton quotidien, du coup, là-bas ? C'est comment d'étudier au Chili ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'étais pas à l'école. En fait, j'ai fait un parcours professionnel, donc j'étais en stage. Je n'ai fait que du stage au Chili. J'avais les cours à distance avec mon école à Pau. Donc mon quotidien c'était de bosser comme une stagiaire, mais tout était à distance. Donc ça, ça a été parfois compliqué, surtout au début quand on se retrouve propulsée à l'autre bout du monde et que je ne connaissais personne. Je suis arrivée là-bas, mon tuteur m'a quand même mis en contact avec sa famille, des personnes sur place, mais moi je ne connaissais personne. Donc c'était assez difficile de trouver la routine, d'abord savoir ce que je devais faire, prendre mes repères. dans la ville, niveau pro, niveau perso, arriver à me faire des amis. Au début, on était un peu difficiles, mais après, je me date assez facilement. Après, une fois que j'étais lancée, c'était cool.

  • Speaker #2

    Oui. Et donc, tu étais en stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'était la maison à Rostegui. Et donc, en fait, j'ai fait toute l'étude de marché pour qu'ils s'implantent au Chili. Ils voulaient s'implanter là-bas.

  • Speaker #2

    D'accord. Tu étais une jeune femme solo au Chili. Comment ça s'est passé par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça s'est bien passé. Je n'ai jamais eu de problème au Chili. Je me suis fait voler mon portefeuille en deux ans. Mais honnêtement, je l'ai aussi un peu cherché. J'avais mon sac ouvert. C'était facile. Je n'ai pas fait attention. Ça n'a pas été compliqué de s'adapter. Après, peut-être aussi par rapport au fait que j'avais la facilité de la langue. Bien que le chilien, c'est très particulier. Même moi, en tant que bilingue espagnole, quand je suis arrivée dans le pays, j'ai dit... Ouah, mais je ne comprends pas les mots qu'il raconte. Donc, il y a eu aussi cette phase d'adaptation-là de la langue. Et puis du coup, j'avais aussi la famille de Pierre-Hero Stigli qui m'a très, très bien accueillie. Je me suis rapidement fait des amis et tout s'est bien passé.

  • Speaker #2

    Et du coup, sa famille, c'est des Basques expatriés ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Au Chili ? Oui, exactement. C'était la génération de son grand-père, je crois. Donc, ça date un petit peu. Mais oui, c'était l'époque. beaucoup de basques sont partis là-bas en Amérique du Sud il a gardé contact avec sa famille et en fait comme il allait les voir il s'est rendu compte qu'il y avait une opportunité de business, de lancer des produits français sur le marché et bon il fallait qu'il y ait quelqu'un sur place donc c'est moi qui suis partie avec ma petite famille trop bien et qu'est-ce que tu en gardes de ces deux années là ?

  • Speaker #2

    d'expatriation, d'immersion dans une culture, de travailler, d'y vivre. Est-ce que ce pays garde une saveur particulière pour toi ? Qu'est-ce que t'en retiens ?

  • Speaker #0

    Ah oui, bien sûr, le Chili, c'est un pays qui gardera toujours une place particulière dans mon cœur. Là d'ailleurs, ça va faire 10 ans cette année que je suis partie. Donc ça me fait tout bizarre de me dire, ça fait déjà 10 ans que je suis partie. Je sais que j'y retournerai parce que j'ai gardé des amis. Alors en général, je n'aime pas faire des mêmes pays que j'ai déjà visités parce que je pense du principe qu'il y a trop de pays à voir pour repartir dans le même pays. Mais quand on a un lien particulier avec un pays... Bien sûr qu'on y reparte, donc oui j'aurais toujours un lien particulier avec le cili. et après en tant que expérience c'est un enrichissement incroyable de vivre aussi longtemps dans un pays parce que déjà culturellement on peut vraiment s'imprégner de la culture locale de voir comment les gens vivent et j'ai eu aussi la chance de pouvoir visiter une de mes meilleures amies là-bas était péruvienne du coup j'ai pu faire un voyage avec elle au Pérou qui était extraordinaire parce que quand tu voyages avec des gens du pays aussi c'est pas du tout la même chose tu vas dans des endroits on a été chez sa grand-mère au fin fond de la forêt péruvienne j'ai été voir le Machu Picchu et c'était je trouve que c'est différent en fait quand on est avec des gens des gens locaux vivre une expatriation de toute façon c'est quelque chose qui te marque pour toujours dans ta vie et

  • Speaker #2

    c'était quoi ton regard sur ce pays ? des choses que tu as aimé ou moins aimé en termes de culture point de vue de façon de vivre

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai pas trop aimé, j'ai trouvé que c'était un pays qui était très américanisé.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Sur le modèle, ils vivent malheureusement beaucoup à crédit, donc les grosses voitures, alors les gens qui ont les moyens, mais en fait, ils vivent au-dessus de leurs moyens. Donc moi, ça, c'est quelque chose de... Bon, j'ai pas du tout été éduquée comme ça, donc je comprends pas. Mais bon, c'est comme ça dans ce pays. Et après dans ce que j'ai aimé c'est la chaleur, ça je pense que c'est tous les latins, ils ont ce truc tellement chaleureux, tellement joie de vivre, tout le temps à sortir, vivre dehors. t'accueillir, à rigoler, je sais pas, c'est quelque chose... Tu vois, là, je suis en Asie et... Alors, j'adore l'Asie, vraiment, c'est un continent à coup de cœur, mais c'est pas pareil. Il y a aussi un côté chaleureux, bienveillant, mais c'est tellement différent. Donc oui, pour ça, l'Amérique latine, l'Amérique du Sud, c'est pour ça que c'est trop bien.

  • Speaker #2

    Et donc, après ces deux années, tu finis ton stage, tes études ? Qu'est-ce que tu décides de faire ? Tu décides de rentrer en France ? C'est quoi les plans ?

  • Speaker #0

    Après les deux années au Chili, j'ai eu une opportunité encore une fois. Je saisis beaucoup les opportunités qui se présentent. Et je suis partie à Barcelone. Donc j'ai enchaîné avec trois années à Barcelone. Alors il y a beaucoup de français mais on comprend pourquoi il y a beaucoup de français parce que c'est vraiment une ville trop géniale et du coup j'en ai profité aussi pour pas mal voyager parce qu'il y a un gros aéroport avec plein de vols qui vont partout, pas très cher donc ça a été trois belles années. J'ai bossé, j'ai bougé et j'ai préparé aussi mon projet que j'avais de partir sans billet retour donc ça c'est un projet que j'avais depuis longtemps. je mettais de l'argent de côté et je suis partie en fin 2019 en sac à dos en Asie.

  • Speaker #2

    D'accord. Et juste pour revenir un peu sur ces trois ans à Barcelone, là Barcelone, ville hyper internationale, et là du coup tu découvres aussi le côté expat dans ce type de villa, bosser, donc ton stage t'a amenée à travailler dans une boîte, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Toujours dans le commerce international ?

  • Speaker #0

    Alors là, du coup, je suis rentrée dans une autre entreprise en tant que stagiaire. J'ai validé mon master et ensuite, ils m'ont gardée. Sauf que ce que je faisais ne me plaisait pas, donc j'ai cherché un autre boulot et j'ai trouvé un boulot en tant que... J'étais assistante commerciale export. Et je suis restée dans ce boulot jusqu'à la fin, jusqu'à ce que je démissionne. Effectivement, la vie d'expat à Barcelone, c'est différent du Chili, mais c'est tout aussi sympa quand on est jeune. Barcelone, c'est vraiment une ville cool à faire quand on est jeune. ouais je parle comme une joque j'ai quand même 32 ans ça va c'est clair comment c'était ton quotidien là-bas à Barcelone bah le matin j'allais au boulot donc j'y allais à pied soit j'y allais à pied soit j'y allais en Vélib soit après j'y allais en trottinette parce que j'ai eu une trottinette pour mon anniversaire donc j'y allais en trottinette et après bah ouais je rentrais après le boulot c'était bah tu vas boire un verre tu vas faire un tour à la plage genre après le week-end t'as toujours un truc à faire aller voir une expo tu sors avec les potes, tu vas te balader. Tu as tout le temps un truc à faire. Les trois années se sont passées à une vitesse monstre.

  • Speaker #2

    Tu as aimé la culture espagnole, un peu comme à Sansep. C'est vrai que ça vit dehors. Les gens sortent beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça vit tout le temps dehors. Les Espagnols sont tout le temps dehors. J'étais en colloque avec une Française. Mais bon, on était pareil, on vivait à l'Espagnol. Donc oui, je vis tu fais tout le temps dehors.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, ces trois années-là, tu profites bien. Et donc, tu as en tête d'avoir un projet de partir sans billet retour. Donc, tu ne sais pas combien de temps. C'était quoi ce projet-là exactement ? D'aller sur un autre continent cette fois ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, mon projet, c'était de partir. À cette époque-là, je travaillais, mais pour moi, le boulot, c'était... Mon objectif, c'était de mettre de côté pour partir, faire un peu ce grand voyage qui était pour moi le voyage de ma vie, de partir vraiment 100 billes retour comme pour ok je vais me trouver dans ce voyage en fait je vais trouver un sens à ma vie avec ce voyage parce que ma vie c'est les voyages et je trouverai ce que j'ai envie de faire en voyageant donc j'ai mis l'argent de côté vu que je partais sans billet retour je savais pas combien de temps j'allais partir l'idée c'était de commencer par l'Asie parce que c'est vrai que l'Asie c'est quand même un pays facile quand t'es backpacker et après de finir de continuer par l'Australie pour renfouer les caisses le modèle un peu voilà le commerce classique du backpacker et après continuer. Je n'avais pas trop de plans en fait. J'aime bien me laisser porter dans mes voyages parce que justement, je trouve que c'est ça qui est cool de pouvoir encore une fois saisir les opportunités qui se présentent à toi pendant que tu voyages. Donc en tout cas, le plan c'était ça, l'Asie, ensuite l'Australie, travailler et puis continuer le voyage après en Amérique. Je n'avais pas trop de plans.

  • Speaker #2

    Ok. Et tu disais que tu es partie dans le but de te trouver, de te trouver professionnellement aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. en fait de me trouver moi-même parce que je pensais qu'en me trouvant moi-même je trouverais ma voie professionnelle la question c'était mais qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie je sais que j'ai envie de voyager mais je sais pas qu'est-ce que j'ai envie de faire mais pareil il me disait ouais ouais mais c'est bien beau de voyager mais il faut que tu gagnes de l'argent aussi,

  • Speaker #2

    il faut que tu cotises pour ta retraite hein le classique donc oui oui fallait que je trouve quoi faire parce que les études que tu avais faites c'est quoi ça te plaisait pas plus que ça euh où en fait l'idée c'était de trouver une vie professionnelle qui te permette de conjuguer le fait de voyager beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais ouais exactement et bah j'ai pas réussi c'était pas le cas parce qu'au final je voyageais pas, j'étais expat mais bon enfin je voyageais pas, si je voyageais mais c'était une vie d'expat donc quand t'es expat t'es dans un autre pays mais tu bouges pas. Au Chili j'étais stagiaire donc bon j'ai pu profiter, j'ai pu vaudrouiller à droite à gauche mais j'avais un salaire de stagiaire donc je pouvais pas non plus me faire plaisir comme je voulais après à Barcelone j'ai pu profiter plus mais j'avais envie de repartir sur la route

  • Speaker #2

    sans contrainte oui ouais en totale liberté c'est ça et alors est-ce que t'as trouvé ce que t'étais allée chercher ou pas ?

  • Speaker #0

    et ben ou ça t'a juste fait dire bon merde j'ai encore enfin j'ai jamais envie de rentrer mais en fait pendant ces 5 mois puisque du coup j'ai fait 5 mois il y a le covid qui est arrivé et oui et donc ça m'a complètement cassé mon truc et ça a été déjà ça a été passé de la liberté du voyage dans le monde à ok je rentre chez mes parents vivre un confinement donc le retour a été hyper compliqué hyper violent moi je faisais complètement un déni dans ma tête je voulais pas du tout rentrer j'étais à l'époque avec mon ex qui lui voulait rentrer déjà parce qu'en fait il m'a un petit peu suivie dans ce voyage c'était mon idée à la base et il m'a accompagnée il m'a bien voyagée mais c'était pas notre projet, c'était mon projet il m'a suivie donc lui au bout d'un moment il m'a permis de rentrer moi pas du tout Donc quand il y a eu le Covid Et que du coup il fallait rentrer Moi j'étais au point du saut Mais bon au final on a pris la décision de rentrer Et je ne regrette pas Parce que je pense que le confinement au bout du monde Ça aurait été encore plus compliqué

  • Speaker #2

    Tu étais où à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    J'étais à Kuala Lumpur

  • Speaker #2

    Et tu avais déjà fait quoi comme pays ?

  • Speaker #0

    On avait commencé par la Chine Ensuite on avait fait les Philippines Ensuite on avait fait la Thaïlande Le Vietnam, la Birmanie Et là on venait d'arriver en Malaisie

  • Speaker #2

    Ok Ouais donc j'imagine gros choc surtout quand c'est pas décidé

  • Speaker #0

    C'est ça là c'était complètement subi et j'ai fait une énorme crise d'angoisse à Kuala Lumpur parce que mon cerveau en fait il était en déni il voulait pas, il voulait pas on avait nos billets déjà pour partir on devait partir à Borneo on avait un work away on travaillait en échange d'être nourri, logé et là on devait partir faire une mission et tout était casé donc avorter tout ça ça a été dur mais au final en fait on a pris les billets juste avant aussi le pic parce qu'il y avait eu une inflation dans les billets nous on a réussi à les prendre on a payé le prix normal donc on a réussi à passer entre les mailles mais le retour a été aussi hyper compliqué parce que on a fait colla long pour Dubaï, Dubaï, Paris. En fait, arrivé à Paris, j'avais demandé à ma sœur de me réserver un moyen pour entrer à Biarritz. Sauf que là, j'arrive à Paris et elle me dit, en fait, démerde-toi parce qu'il n'y a aucun avion, aucun train, aucun covoit. tout est complet et là panique à bord on fait comment un confinement à Paris ah ouais non la double peine ouais c'est clair non on a on a loué une voiture du coup on a donc ça nous a coûté le même prix que le billet d'avion qu'on a eu pour Paris qu'on a eu pour Paris on a conduit toute la nuit pour redescendre à Biarritz et arrivé le jour J du confinement. Je me souviens, c'était à midi. On est arrivé à 11h à Biarritz. Donc ça a été chaud, chaud patate.

  • Speaker #2

    Et alors, qu'est-ce qui s'est joué dans ta tête à ce moment-là ? Tu t'es dit, dès que je peux, je repars. Comment t'as fait pour dépasser un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été très compliqué. J'ai d'abord assimilé le retour. Après, assimiler le confinement, ce qui se passait. Et en fait, j'ai dû aller voir une psy parce que vraiment, ça a été très dur. Parce qu'en fait, ça remettait en question tout mon projet de vie, quasiment. Et je me disais, mais qu'est-ce que je vais faire maintenant de ma vie ? Parce que comme pour moi, ce voyage, c'était trouver la réponse à cette question. mais en fait je perdais la clé de comment je vais trouver cette réponse et en fait de fil en aiguille pareil, opportunité qui s'est présentée j'ai commencé à faire des trucs manuels dans la cosmétique tu vois le do it yourself, des trucs comme ça et ma soeur me dit ah mais tu te rappelles il y a deux ans on a offert à maman un cours de do it yourself d'une nana qui fait ça en guette du coup je fais ah oui c'est vrai donc je regarde sur Instagram et je vois que cette personne cherche un associé pour développer son business et du coup je la contacte parce que ça me plaisait en fait on s'est rencontré à la fin du confinement ça a matché j'ai commencé à bosser avec elle et du coup ça m'a vachement plu, je me suis mis à fond dans ce projet je me suis associée qu'est-ce que tu faisais ? j'ai pris en charge toute la partie communication entre autres parce que c'était une toute petite entreprise et du coup forcément tu fais plein de trucs et moi c'est ça qui me plaisait donc là je suis partie pour 3 ans au final je me suis embarquée dans une aventure de 3 ans ouais

  • Speaker #2

    entrepreneuriale puisque tu t'es associée c'est ça ?

  • Speaker #0

    j'ai eu une longue période d'hésitation parce que j'avais mon moi voyageuse la bipolarité tu sais c'était d'un côté j'avais la voyageuse qui me disait mais qu'est-ce que tu fais ? mais non mais t'associes pas et d'un côté j'avais la voix qui me disait bon tu vas quand même faire 30 ans c'est peut-être pas mal de se poser c'est une bonne opportunité, vas-y fonce donc voilà j'ai saisi l'opportunité encore une fois et je ne regrette pas parce que toutes les expériences sont bonnes à prendre et t'apprends toujours quelque chose donc ça a été une aventure aussi qui a duré 3 ans que j'ai décidé de là du coup ça n'a pas été subi ça a été ma décision donc ça a été moins compliqué et j'ai revendu mes parts un an,

  • Speaker #2

    un an et demi après un an et demi après les 3 ans ?

  • Speaker #0

    en fait dans les 3 ans il y a eu du coup un an et demi où j'ai bossé en tant que salariée et après le temps que ma moi voyageuse se taise rires je me suis associée et puis bon forcément faire les démarches et tout ça prend du temps voilà j'ai fait un an et demi en tant que salariée un an et demi en tant que salariée associée et j'ai pu partir l'année dernière en 2023 du coup début 2023

  • Speaker #1

    Sous-titres par Jérémy Diaz Qu'est-ce que t'as ressenti ?

  • Speaker #2

    Ton moi voyageuse, il est réapparu, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pareil, ça s'est fait naturellement. Je pense que ça a été un mélange de plein de choses. Il y a eu une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit mais... en fait est-ce que t'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais c'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire et pareil là j'ai je sais pas si c'était un burn out vraiment mais en tout cas j'étais pas bien du tout j'ai pété un plomb j'avais toutes les émotions qui sont ressorties un jour je suis arrivée au bureau et en fait je faisais que pleurer je comprenais pas pourquoi et en fait je pense que c'est parce que je m'écoutais pas j'étais pas bien du coup là un petit mois d'arrêt pour remettre les idées en place et se poser les bonnes questions et savoir vraiment ce que tu as envie et comprendre que cette vie à 30 ans, oui, tu as un CDI, tu es associé, tu as ton appart, ta voiture, tu as ta petite vie posée, tu as tes 5 semaines de congé par an, mais qu'en fait, au fond, ce n'est pas ce qui te correspond. Et que même si tu vois autour de toi les bébés, les maisons, les gens qui deviennent proprios... mais en fait non c'est juste parce que t'as envie toi à 30 ans et en fait faut accepter ça parce que c'est le moule dans lequel on t'a mis donc c'est dur de sortir tu vois des schémas qu'on t'inculque et qu'on te... quand on t'enfouit parfois parce que c'est pas du tout je regrette tout je regrette pas du tout la pierre à mes parents ou à l'éducation c'est comme ça c'est les schémas qu'on nous inculque qu'on a quelque part au fond de nous c'est ça donc

  • Speaker #1

    c'est dur de faire tout cette déconstruction en fait et ça tu t'es fait accompagner là-dessus je suis entièrement d'accord enfin c'est C'est vrai que quand tu ressens que tu n'es pas comme tout le monde, que tu n'es pas capable de rentrer dans le moule, je pense que ça prend un temps d'acceptation. Et d'autant plus quand la trentaine approche ou même un peu plus. Moi, je l'ai eu à 35, grosse crise de sens finalement. Et finalement, c'est dur d'accepter que peut-être que toi, en fait, effectivement, tu n'as pas les mêmes envies que tout le monde ou tu ne rentres pas dans le moule tout simplement.

  • Speaker #0

    et des fois c'est d'autant plus difficile et plus t'évolues en âge je trouve ah oui carrément c'est sûr que quand oui à 25 ans je pense que t'as encore ce truc de la jeunesse, de la folie du coup t'as le droit un peu de sortir des schémas mais oui comme tu dis plus t'avances, plus tu dois être tu dois rentrer dans les moules et tu dois avoir ta petite vie cadrée donc oui oui je me suis fait accompagner parce que c'était parce que comme je te dis en fait j'étais dans le déni aussi et en fait je comprenais pas ce qui m'arrivait j'étais pour moi j'avais tout pour être bien mais je n'allais pas bien mais c'est ton corps qui a parlé là ah oui oui complètement je suis arrivée un jour au boulot et je faisais que pleurer et je me disais mais pourquoi je pleure bon après il y a eu aussi entre temps tu vois qu'il se rassemble rupture sentimentale forcément tout arrive en même temps c'est toujours la boule mais en fait ça fait du bien parce que du coup tu fais un grand ménage dans ta vie et en fait tu te recentres tu remets ta ligne à toutes les planètes et quand les planètes s'alignent les voies s'ouvrent et après c'est que du bonheur

  • Speaker #1

    Oui, ça n'a pas dû être évident parce qu'il y a eu une rupture avec la personne avec qui tu étais partie en voyage aussi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il y a eu cette rupture-là.

  • Speaker #1

    Pas sur la même longueur d'onde peut-être ou pas les mêmes projets ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, lui, il était espagnol. Du coup, je l'ai rencontré quand j'étais à Barcelone. Donc, on est rentrés après du voyage. On a continué la relation, mais lui a trouvé du travail en Hollande. Moi, j'étais à fond dans mon projet au Pays Basque. Donc, ça a été la distance. C'est hyper compliqué en fait, la relation à distance. même quand t'as une base qui est solide faut s'accrocher donc en fait ça a pas tenu et après ça a été d'un coup d'accord ça a pas et bon après une relation de 4 années c'est jamais facile et voilà et au final oui bon après c'est prendre du temps pour soi en fait si j'ai un truc à dire c'est juste ça prendre du temps pour soi l'espèce de burn out j'aime pas ce mot burn out je trouve que c'est un mot qui est hyper à la mode et en fait tu mets un peu tout et n'importe quoi mais C'est un surplus émotionnel quoi. Et quand tu dis stop. je prends le temps maintenant de m'écouter et de me faire aider aussi parce que j'ai testé la sofro, la kinésio j'ai repris une psy qui pour le coup ne me correspondait pas c'est très important de trouver une psy qui te correspond parce que quand ça ne matche pas j'ai un peu insisté mais ça ne matchait pas le yoga t'as

  • Speaker #1

    un peu tout testé pour comme tu dis, prendre le temps déjà pour prendre du temps pour toi ça c'est des bonnes clés quand t'es dans une crise de sens j'appelle ça aussi comme ça t'as besoin de te recentrer sur ton corps de t'écouter et finalement de petit à petit te poser les bonnes questions c'est super important et d'accepter ensuite ok en fait je veux ça donc il va falloir que je l'annonce aussi j'imagine que ça a eu des conséquences sur ton associé sur ta famille il a fallu ensuite mettre en place les choses comment t'as pris la décision c'est vraiment ça et qu'est-ce que ça a enclenché derrière encore une fois ça s'est fait naturellement parce que en

  • Speaker #0

    fait mon associée elle voyait bien que j'étais pas bien donc en fait c'est un peu elle moi j'arrivais pas j'aimais ce que je faisais j'aimais beaucoup ce que je faisais donc ça a été dur de me dire ok je lâche ce que je fais parce que quand t'aimes ton boulot et en fait c'est elle qui m'a dit mais non Esther faut que t'arrêtes parce qu'en fait toi ce qui te plaît c'est le voyage quand tu parles du voyage t'as les yeux qui pétillent enfin faut que tu fasses ça quoi donc et moi je disais oui mais quand même ce que je fais ici ça me plaît elle me disait oui mais non faut que tu partes voyager donc après oui il a lancé à ma famille aussi ça a été un peu Ils ont eu peur je pense parce qu'ils se sont dit voilà elle sort d'une situation bien, elle a un boulot bien et tout et en fait ça fait toujours peur, les parrains s'inquiètent. donc oui pareil, il voyait bien que ça allait pas que je partais un peu dans tous les sens donc ok, c'est maintenant que tu vas te poser tu vas réfléchir à ce que t'as envie de faire et tu choisis un truc et tu y vas à fond ok,

  • Speaker #1

    mais allez, j'y vais à fond je voyage et alors t'as choisi quoi pour rebondir et comme nouveau projet, sur quoi tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    mais en fait j'avais mon projet que j'avais déjà lancé donc Neige 4 Raveleurs mon compte Instagram de voyage que j'avais lancé quand j'étais à Barcelone mais pour d'abord juste partager mes voyages et ma passion un blog c'est ça ? ouais j'avais un blog et j'avais mon compte Instagram pour partager mes voyages donc j'avais toujours ça qui me trottait dans la tête je me disais mais en fait c'est Neige 4 Raveleurs pour moi qui a du sens et en fait j'ai envie de développer Neige 4 Raveleurs mais comment ? parce que j'avais plein de choses qui me plaisaient j'avais l'humanitaire C'est un truc qui m'a toujours attirée, j'ai fait plusieurs missions, donc j'avais envie... En fait, j'avais déjà eu l'idée quand je suis partie en Asie la première fois, en backpack. En rentrant, je m'étais dit, j'ai envie de lancer NHK Traveler en étant une agence... humanitaire en fait qui lance des missions humanitaires pour accompagner les gens parce que je trouvais que c'était compliqué de trouver des agences vraiment où tu peux faire confiance et partir avec une assaute à laquelle tu fais confiance du coup mon truc c'était de dire ok en fait je vais tester les assos parce que du coup j'ai eu des bonnes et des moins bonnes expériences et en fait ça sera moi un peu le le trust pilot des assos et je pourrais donner mon avis et du coup conseiller les gens sur ça et je me disais ok ça c'est une bonne idée mais en fait je vais pas gagner ma vie comme ça quoi c'est pas ça ça va pas me faire manger donc bonne idée mais il faut quand même que je trouve un truc à côté qui me fasse vivre et en fait vu que comme je suis partie j'étais salariée donc j'ai pu aussi négocier une rupture conventionnelle j'ai quand même pu avoir le chômage ça m'a permis de me dire ok j'ai quand même cette sécurité là pour me lancer tranquillement réfléchir à ce que j'ai envie de faire pas me précipiter j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment à mon projet et une fois de plus c'est venu tout seul c'est venu naturellement j'ai décidé de lancer donc mon agence de communication spécialisée voyage et tourisme parce que je me suis dit mais en fait il faut que j'associe les deux choses que j'ai envie de faire qui sont le voyage et la communication digitale donc en fait voilà une agence de communication digitale spécialisée voyage et tourisme c'était parfait c'est cohérent

  • Speaker #1

    voilà c'est ça finalement t'avais pas besoin d'aller chercher si loin quoi non mais des fois c'est quand on a la réponse devant le nez tu sais mais on la voit pas c'est clair Et donc, tu as décidé de partir dans quel pays ? Et donc, en gros, de repartir voyager et de travailler, de proposer un peu comme une digital nomade, tes services de communication dans ce domaine-là. Comment tu t'y prends du coup pour trouver des clients, ce genre de choses, tout en voyageant ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ce que j'ai fait, c'est que je ne suis pas partie comme ça à l'arrache. J'ai quand même assuré mes arrières en trouvant des contrats en amont en France de community manager. pour avoir quand même un revenu mensuel.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, tu as plusieurs contrats déjà récurrents tous les mois sur les comptes que tu animes.

  • Speaker #0

    Exactement. donc ça ça me permet d'avoir une sécurité au mensuel et d'avoir un revenu fixe et ensuite d'être dans les pays donc là on a fait avant on a fait le Sri Lanka je suis avec mon chéri avec qui t'es partie du coup ? oui alors il s'avère que les planètes se sont alignées t'as trouvé un mec au moment juste avant de partir aussi j'ai trouvé un mec qui voulait partir donc pour le coup ça a été notre projet voilà et il m'a pas suivi et en plus on est complémentaires donc lui il est photographe vidéaste et télépilote de drone donc du coup on peut bosser ensemble et ça c'est plutôt très cool parce que moi en fait je peux proposer toute la partie sur le fond et lui il fait la forme contenu ouais la rédaction ouais donc aujourd'hui au Sri Lanka on a passé 3 mois au Sri Lanka et on a bossé on a pu faire bien work away encore une fois on a trouvé un hôtel donc lui il a pu faire des photos des vidéos pour l'hôtel et moi je faisais je gérais les réseaux sociaux le community management là on est en Indonésie et du coup pareil on a trouvé un resto un resto français très sympa en jeune aussi qui est intéressé pour des photos du contenu donc en fait c'est ce qu'on fait et c'est du coup ce qu'on peut faire partout où on va quand on arrive à trouver des personnes intéressées par nos compétences c'est génial et du coup c'est toi qui les démarches en amont

  • Speaker #1

    où tu as une vraie démarche commerciale ou c'est en voyageant aller sur certaines villes et tu démarches comme ça, comment ça se passe ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il faut savoir que c'est tout récent parce que là, j'ai lancé mon nouveau site il y a trois jours la semaine dernière, enfin c'était dimanche, donc cinq jours, on a passé deux mois là à fond, on a fait deux semaines à Kuala Lumpur on n'a pas vu Kuala Lumpur, on a fait que bosser sur le site et deux semaines à Bali où on s'est dit, ok, on va se mettre au fin fond de l'île pour pas être tenté d'aller surfer ni à la plage, faire que bosser donc on s'est exilé pendant deux semaines aussi pour un tout, un mois et vraiment finir le site donc voilà si vous voulez aller voir nhk-traveller.com vous verrez mon site ouais je mettrai le lien bien sûr ouais et du coup ouais donc là avec un site forcément on a une vitrine et c'est moi qui démarche parce que c'est moi qui gère la partie commerciale ouais donc en fait quand on là par exemple on est à New Zealand du coup je regarde en fait les hôtels les restos tous les potentiels clients qui peuvent être intéressés par nos compétences et je les contacte je les envoie soit sur Instagram soit par mail soit les deux et puis je dis qu'on est là pour X temps et qu'on fait ça ça et ça est-ce qu'ils sont intéressés alors parfois le resto c'était une collaboration donc le gars il n'avait pas forcément de budget parce que c'est vrai que c'est aussi du budget la photo et la vidéo c'est pas donné donc là il a préféré nous payer en nature on va dire donc nous ça nous allait très bien parce que du coup c'était un resto qui passait ah ouais on s'est régalé tu vois manger une bonne burrata après 4 mois de voyage j'étais très très très content donc ouais c'est des petits accords comme ça sympa et en fait ça fait plaisir tu vois c'est du donnant donnant et du coup c'est aussi ça qui est cool de pouvoir s'entraider entre personnes qui ont envie de faire des belles choses et moi c'est ça que je trouve vraiment vraiment cool

  • Speaker #1

    Du coup, aujourd'hui, ta manière de voyager, elle a un petit peu changé puisque tu as lit Voyage et Travail. Est-ce que tu arrives à trouver un petit peu cet équilibre ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours facile. Pour le coup, c'est mon chéri qui me met les limites parce que moi, j'ai toujours le cerveau en fusion, en ébullition. 3000 idées, je n'arrive pas toujours à décrocher mais il me dit ok maintenant t'arrêtes de faire des boulots et pour ça c'est bien on se complète quand même bien et en fait oui il faut faire des postes sinon tu éclates et c'est vrai que par exemple ce matin on s'est fait une excursion de 3h on a été faire du snorkeling donc forcément tu coupes, c'est cool après il faut aussi dire le digital nomad c'est une vie hyper sympa tu décides d'où tu as envie de vivre tu passes l'hiver au soleil Mais quand tu as des clients français, il faut aussi s'adapter. Tu vois là, quand il faut que je poste aux heures de pointe en France, il faut que je mette mon réveil à minuit pour poster à l'heure. donc c'est aussi ça ça fait partie du truc tu peux pas avoir que des côtés positifs mais moi c'est ce qui me plaît et ce qui me convient aujourd'hui t'as l'impression d'avoir un peu trouvé ta voix et ton équilibre pro-perso par rapport à tes besoins justement au fait de t'écouter t'es alignée on va dire ouais complètement aujourd'hui ouais ouais je vais percer la larme en disant ça rires

  • Speaker #1

    c'est chouette oui oui ça valait le coup de tout quitter après l'idée c'est pas de dire qu'il faut tout quitter pour être heureuse mais en tout cas l'idée c'est surtout de se dire il faut vraiment écouter ses besoins on va dire profonds et au delà de ce que la société voudrait qu'on fasse ou qu'on soit en fonction des âges et encore plus quand t'es une nana la trentaine c'est difficilement explicable mais

  • Speaker #0

    t'as une certaine pression et finalement aujourd'hui le fait de t'écouter et de faire certains choix fait qu'aujourd'hui oui tu te sens un peu plus alignée un peu plus heureuse quoi ouais ouais ouais pour résumer ce podcast j'avais un truc à dire c'est ça il faut s'écouter et aller au-delà de ce qu'on nous on va dire inculque il faut s'écouter s'écouter pour être heureux parce qu'en fait les réponses on les a au fond de nous et en fait parfois il y a beaucoup en fonction de notre éducation nos valeurs notre école, plein de choses la religion, il y a des couches en fait, c'est des couches qui se mettent sur nous et en fait il faut creuser une fonction de des couches qu'on a eues et après il faut plus ou moins creuser et en fait quand on arrive au fond on a la réponse de ce qu'on a vraiment envie pour être heureux, quand on y arrive on est content.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de se sentir alignée ?

  • Speaker #0

    heureuse ça fait du bien de te lever chaque matin alors je vais pas dire que tous les matins je suis heureuse bien sûr comme tout, la vie il y a des hauts, il y a des bas je suis pas en train de dire je suis les petites oiseaux mais pouvoir te dire que oui, que t'es alignée dans ta vie et aujourd'hui t'es bien dans ta tête t'as la vie en fait que t'as décidé de mener c'est cool qu'est-ce que ça t'apporte tant le voyage par rapport à toi,

  • Speaker #1

    à ta vie,

  • Speaker #0

    les apprentissages pour que ça te soit si nécessaire en fait je pense que moi je m'ennuie très vite dans la routine et du coup c'est ça alors quand je rentre je suis hyper contente de rentrer de retrouver les miens, de retrouver mes potes de retrouver le Pays Basque j'adore cette sensation de rentrer mais au bout de quelques mois j'ai repris ma routine mais pas trop longtemps il faut que je reparte je saurais pas t'expliquer pourquoi je pense que c'est un truc que j'ai à l'intérieur de moi et peut-être que je l'ai aujourd'hui mais peut-être qu'à 40 ans je l'aurai plus j'aurai envie de me poser d'avoir une routine et parfois ça me manque aussi je me dis ah bah en fait j'aimerais bien avoir là ça me manque mes petits sets de sport ou mes petits cours de yoga ou aller boire un verre avec des copines mais de toute façon on peut pas tout avoir c'est un équilibre justement

  • Speaker #1

    est-ce que t'as une petite phrase un mantra qui t'accompagne ou qui te guide au quotidien toi

  • Speaker #0

    alors c'est une citation que j'adore je vais te la lire du coup c'est dans 20 ans vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites alors sortez des sentiers battus mettez les voiles, explorez, rêvez, découvrez c'est une citation de Mark Twain qui est assez connue et moi c'est mon mantra si je vis jusqu'à 90 ans je sais que j'aurais vécu ma vie comme j'avais envie de la vivre et j'aurais pas de regrets parce que j'aurais fait ce qui me rendait heureuse de voyager voilà

  • Speaker #1

    C'est ça qui est important, ouais. C'est quoi les prochains projets, des prochains rêves à réaliser ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que je commence à être pas mal niveau bucket list continuer tu vois du coup développer NHK Traveler, j'aimerais pouvoir continuer à le développer et qu'on puisse en vivre tous les deux avec mon chéri parce qu'aujourd'hui c'est pas le cas et pouvoir en fait continuer aussi à inspirer, parce qu'à la base j'avais aussi ouvert NHK Traveler pour ça, pour motiver les gens et inspirer les gens à voyager et justement à aller au bout de leurs rêves et à oser s'écouter. Donc, j'espère pouvoir continuer à faire ça, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif de mon podcast, aussi. C'est ça, en fait. De montrer qu'il faut oser, qu'il faut s'écouter, que ce soit par le voyage. Il y en a plein, des voyages. La création de ce podcast a été un voyage. Ton entreprise, aujourd'hui, et le développement de ton entreprise en étant dans le voyage, tu vois. le voyage intérieur que tu es en train de faire aussi en parallèle en est un autre, en fait la vie est faite de voyages donc effectivement le but c'est de se développer de s'accomplir et d'oser saisir les opportunités dans ton cas tu n'as pas eu peur et justement quel conseil tu donnerais à des gens qui auraient envie de voyager voire qui ont ça au fond d'eux mais qui sont un peu bloqués comme tu as pu l'être un petit peu par le passé quand t'as été associée t'avais tout finalement quel conseil tu donnerais justement des gens qui auraient certaines peurs pour franchir le pas finalement

  • Speaker #0

    Vraiment se poser, réfléchir et savoir est-ce que vous êtes capable, au fond de vous, de faire le pas. Et si vous sentez que vous n'en êtes pas capable tout seul, se faire accompagner. Parce qu'il n'y a aucune honte à se faire accompagner. Donc c'est soit, ok, j'en suis capable tout seul et du coup je fais ce qu'il faut pour faire ce qui me rend heureux. Soit j'en suis pas capable tout seul et du coup, qu'est-ce qu'il faut que je mette en place pour me faire accompagner ? Qui c'est qu'il voudrait y voir ? En fait, la première chose, c'est la décision. quand on a décidé qu'on est sur le bon chemin mais après ça se fait tout seul donc si déjà au fond de vous vous avez cette volonté il faut aller au bout c'est des caractères toi t'as toujours été un peu comme ça ? moi je trouve ça tellement dommage de pas oser parce que on risque quoi au pire on va se planter ça reste un apprentissage mais oui exactement ça reste une expérience et tu vas forcément en tirer du bon même si c'est du mauvais même si au final bah non en fait je déteste voyager bah du coup tu sauras que tu n'aimes pas voyager mais tu pourras faire autre chose parce que t'avais cette idée au fond de toi qui te titillait mais tu ne l'avais pas encore explorée donc explore là au pire ah mais en fait non j'aime pas voyager donc bah fais autre chose et

  • Speaker #1

    est-ce que par rapport à ta personnalité t'as toujours été un peu comme ça un peu fonceuse un peu par rapport à ton caractère tu vois oui oui j'ai toujours été comme ça mais en même temps t'acceptes ta part de vulnérabilité oui tu vois et ça je trouve que c'est peut-être effectivement la leçon peut-être que tu as attiré aussi du retour en France et du fait de t'être réinvesti dans quelque chose à la fois t'as découvert une sorte de vulnérabilité tu l'as accepté et t'y as travaillé et en même temps une sorte de force de vie et une force vitale que t'avais en toi d'aller au bout de ce que t'avais besoin peut-être là la clé c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as très bien résumé tu l'as très bien dit oui c'est ça c'est arriver à creuser en nous voilà accepter nos faiblesses aussi parce que c'est dur il faut passer par des moments difficiles de toute façon pour arriver là où on veut être mais après la récompense elle est cool et justement en fait si c'était trop facile ça serait pas intéressant ce qui est beau c'est de pouvoir voir le chemin parcouru et te dire je suis passée par tout ça ok mais en fait je comprends qu'il fallait que je passe par tout ça pour être là où je suis aujourd'hui mais quand t'es la gueule dans ta merde ça tu vois pas c'est clair

  • Speaker #1

    ouais ouais c'est le recul après le temps qui fait le travail quoi, trop bien merci beaucoup Esther pour ton témoignage, je trouve ça super intéressant j'avais pas encore abordé ça justement dans le podcast et c'est super intéressant et je me retrouve beaucoup dans certains de tes questionnements parce que je suis aussi passée par là un peu plus tard à 35 mais merci en tout cas pour ton témoignage Est-ce que tu veux finir sur un dernier petit message ?

  • Speaker #0

    Ça va être pas tout ce que je vais dire, la vie elle est courte mais... ça passe tellement vite tu vois là je me dis j'ai 32 ans je vais faire 33 ans mais en fait mon mon déclic aussi il a été quand je me suis posée et que je me suis vue à 30 ans comme on disait dans ma vie d'associée, de salariée d'appart, de vie de personne dans le schéma et je me suis dit là je vais me passer 10 ans de ma vie entre mes 20 ans et mes 30 ans qui ont été ouf parce que j'ai fait plein de trucs et j'avais l'impression que si je restais dans ce schéma de vie, les dix années d'après allaient être ennuyantes, tu vois, que j'allais me faire chier. Et du coup, je me suis dit, mais en fait, ma vie, je veux pas ça, je veux pas un truc où je m'ennuie. Donc non, j'ai envie que mes vingt prochaines années, que le reste de ma vie soit comme les années qui viennent de passer, aussi excitantes, aussi avec plein d'aventures, et en fait, il n'y a que vous qui avez la clé, donc écoutez-vous, et il n'y a que vous qui allez savoir ce qui vous rend heureux par don. quand on sait en fait quand on a fait le travail pour trouver ça il n'y a plus qu'à avancer pour le décrocher et après vous verrez que quand les planètes seront alignées que vous vous dites j'ai enfin la vie que je voulais mener je peux dire que je suis heureux on se disait on est vendredi aujourd'hui et en fait on n'est pas à se dire il nous tardait d'être vendredi enfin c'est le week-end on kiffe tellement notre vie que demain c'est le week-end mais on a l'impression que c'est déjà la vie enfin tu vois c'est de pas subir sa vie juste de kiffer sa vie et de faire ce qu'il faut pour en arriver là c'est ce que je souhaite à tout le monde merci beaucoup merci à toi

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

Esther a 32 ans, né à Bayonne elle a eu la chance d’évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole.


À la maison ça parlait espagnol et c’est en arrivant à l’école qu’elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais pu résister à l'appel de l'aventure.


Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler 3 ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'était de partir sans date de retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie.


Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée mais qui l'a poussée à se remettre en question.


Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale de 3 ans, très enrichissante mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse qu’elle a essayé de faire taire refait surface.


Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram neskatraveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage.


➡️ Dans cet épisode, Esther nous parle d’audace, de liberté et d’épanouissement personnel. Elle nous montre l’importance d’oser écouter ses envies profondes même si ça va à l'encontre de normes sociales et culturelles ancrées en nous.


Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves non ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit en fait, est-ce que tu n'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais ce n'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire ? Je ne sais pas si c'était un burn-out vraiment, mais en tout cas, je n'étais pas bien du tout. J'avais toutes les émotions qui sont ressorties. Un jour, je suis arrivée au bureau et en fait, je ne faisais que pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi. Et en fait, je pense que c'est parce que je ne m'écoutais pas et en fait, comprendre que... Que cette vie à 30 ans, oui, t'as un CDI, t'es associée, t'as ton appart, t'as ta voiture, t'as ta petite vie posée, t'as tes 5 semaines de congé par an. Et en fait, non, c'est juste parce que t'as envie, toi, à 30 ans, parce que ma vie, c'est les voyages.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Perico. Esther a 32 ans. Née à Bayonne, elle a eu la chance d'évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole. À la maison, on parlait espagnol et c'est en arrivant à l'école qu'elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans, elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais résisté à l'appel de l'aventure. Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler trois ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'est de partir sans date retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie. Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée, mais qui l'a poussé à se remettre en question. Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale pendant trois ans, très enrichissante, mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse, qu'elle a essayé de faire taire, refait surface. Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram Neshka Traveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage. Dans cet épisode, Esther nous parle d'audace, de liberté et d'épanouissement personnel. Elle nous montre l'importance d'oser écouter ses envies profondes, même si ça va à l'encontre de normes sociales. Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves, non ?

  • Speaker #2

    Hello Esther !

  • Speaker #0

    Salut Marine !

  • Speaker #2

    Comment ça va aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, je suis à Nusa Lembongan en Indonésie.

  • Speaker #2

    Ok, super ! Pour commencer, Esther, première question que je pose à tous mes invités, est-ce que tu peux te présenter rapidement, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Esther, j'ai 32 ans, je suis baïonnaise de naissance. et je suis freelance dans la communication. J'ai lancé mon agence de communication digitale spécialisée dans le voyage et le tourisme.

  • Speaker #2

    Super. Alors, on est là aujourd'hui pour parler voyage et tu es une voyageuse, justement. Déjà, j'aimerais savoir un petit peu comment tu as attrapé, toi, le virus Vanderlust.

  • Speaker #0

    Alors, moi, le virus, il est vraiment arrivé. J'ai le souvenir précis. Quand j'avais 16 ans, je suis partie en voyage linguistique. En fait, j'ai toujours adoré l'anglais. Et du coup, je voulais partir absolument au lycée en voyage linguistique. Et en fait, je suis partie la première fois à Dublin pendant deux semaines, deux mois d'août l'été. Et quand je suis rentrée après ces deux semaines à Dublin, la première fois que je suis partie toute seule, en fait. Je me souviens d'avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand les roues de l'avion ont touché le sol français. Je me suis dit, mais c'était trop bien, mais j'ai envie de repartir, je ne veux pas rentrer en France. Et du coup, maintenant, je sais que là, c'était le syndrome du voyageur qui rentrait dans mon corps.

  • Speaker #2

    Oui, et c'était le premier voyage que tu faisais solo, c'est ça, à 16 ans ? Oui, c'est assez courageux quand même.

  • Speaker #0

    Solo, j'étais quand même encadrée parce que c'était avec un organisme qui organisait ces jours linguistiques, mais oui je partais seule, sans amis, sans famille.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc toi, tu es originaire du Pays basque, donc ça me fait plaisir d'avoir une basque sur le podcast. Et en plus, donc, tu as une double culture, je crois, tu es franco-espagnol. Est-ce que tu es basque-espagnol ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis basque-française puisque je suis née à Bayonne, mais ma maman est de Nostiara, donc de San Sébastien. Donc en fait, toute ma famille est espagnole A la maison, on ne parle qu'espagnol Mon papa est né à Pau, mais de parents espagnols Qui ont bougé à l'époque de Franco pendant la guerre

  • Speaker #2

    Ok, donc finalement, à la maison, ça ne parlait qu'espagnol

  • Speaker #0

    C'est ça, j'ai appris le français à l'école, à la maternelle

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a le basque aussi, à la maison ?

  • Speaker #0

    Non, malheureusement non Alors ça a été le regret de mon père de ne pas pouvoir nous le transmettre Parce que lui-même ne le parlait pas Et du coup, comme ils ont fait construire dans les Landes Ils sont expatriés plus à l'intérieur des terres. Il n'y avait pas d'ikashtola, il n'y avait pas de kashbi, donc non, je n'ai pas pu apprendre le basque.

  • Speaker #2

    D'accord. Alors, Ikaçtola et Ikaçbi, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est des écoles qu'il y a au Pays Basque pour avoir une double langue à l'école. Même à l'Ikaçtola, ce n'est qu'en basque. Du coup, le fait de grandir en France, dans une école où tu as parlé français, tout en ayant cette double culture, ou à la maison, ça parlait espagnol, j'imagine que tu allais voir régulièrement la famille à Saint-Sébastien, etc. Comment cette double culture, est-ce qu'elle a impacté ta personnalité un petit peu ? Ta façon aussi d'appréhender le monde, comment tu le perçois ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, indéniablement, ça m'a impactée. Mais je ne me suis pas rendue compte en fait. Je pense que oui, c'est sûr, mais c'est tellement naturel parce que c'est quelque chose avec lequel tu grandis dans ça, donc c'est à l'intérieur de toi. Pour moi, c'était normal. En tout cas, j'avais déjà cet attrait pour d'autres cultures et les langues.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu décrirais qu'il y a eu un peu des défis ou des avantages par rapport à cette double culture ?

  • Speaker #0

    Ah oui, pour moi c'est que du positif je ne sais pas si un jour j'aurai des enfants mais en tout cas si j'en ai, c'est clair et net que je leur parlerai espagnol idéalement j'aimerais pour le coup qu'ils apprennent aussi le basque mais c'est tellement une richesse qu'on a dès la naissance et que pareil en grandissant on se rend compte qu'on a eu une facilité on a eu un don en fait que nos parents nous ont transmis et qui nous a ouvert après tellement de portes une ouverture culturelle aussi donc oui moi ça m'est arrivé aussi de croiser des personnes ou de voir des gens qui ont cette culture mais qui n'ont pas su ou qui n'ont pas été transmises pour diverses raisons et je trouve ça tellement dommage vraiment

  • Speaker #2

    Ouais, donc tu vois ça vraiment comme un plus, comme un avantage, mais c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, ah oui.

  • Speaker #2

    Et d'autant plus aujourd'hui, quand tu voyages, et notamment dans les pays hispanophones, le fait d'être bilingue vraiment, de parler au même titre que tu parles français, j'imagine que ça aussi, ça change ta manière d'appréhender et de voyager.

  • Speaker #0

    de rencontrer les gens ouais ouais exactement bah oui j'ai du coup t'as plus de facilité forcément c'est vrai que la barrière de la langue ça peut être une barrière, si tu parles pas la langue c'est plus compliqué de communiquer, d'échanger donc oui c'est forcément tu crées moins de liens et là je le vois en Asie, je parle aussi anglais mais les gens parlent pas anglais forcément partout et en fait c'est frustrant de te dire que tu veux pas communiquer avec les gens donc oui oui c'est cette chance de pouvoir voyager dans beaucoup beaucoup de pays Les pays sont hispanophones dans le monde.

  • Speaker #2

    Très bien. Qu'est-ce qui représente le voyage pour toi ? C'est quoi ta vision du voyage ? Quand je dis voyage, le mot là, qu'est-ce que ça t'évoque ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a trois choses. Le voyage, c'est la liberté, l'enrichissement et la croissance. La croissance personnelle. L'enrichissement, ça va avec la croissance. Puisque quelque chose qui t'enrichit, ça va forcément te faire grandir. Ça va nourrir ton âme, nourrir ton esprit, la personne que tu es. Et la liberté parce que... C'est personnel, mais moi quand je voyage, je me sens libre de tout, de pouvoir faire ce que j'ai envie, quand j'ai envie. Ce n'est pas forcément vrai parce que tu as toujours aussi des problèmes en voyage, mais tu as l'impression que ta vie est simple.

  • Speaker #2

    Oui, parce que t'as un peu que ça à penser t'es pas polluée par un quotidien ou des contraintes en fait qu'on peut avoir quand on est chez nous ou avec le travail quoi Alors il y en a d'autres et quand on voyage il y a d'autres trucs à penser mais c'est quand même en général plus sympa Toi donc après ce séjour un peu linguistique quand t'avais 16 ans, quand est-ce que tu es reparti ensuite, tu as fait des études peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis repartie plusieurs fois en séjour linguistique. Je suis partie à Liverpool, je suis partie à Malte. Et après, je savais que je voulais repartir dans le cadre de mes études. Du coup, j'ai choisi, donc j'ai fait mon bachelor à Bayonne. Ensuite, j'ai continué en master à Pau. Et du coup, en master, j'ai choisi vraiment une cursus internationale pour pouvoir repartir.

  • Speaker #2

    C'est quoi que tu as choisi ? comme études ?

  • Speaker #0

    Master en commerce international avec une partie aussi marketing digital donc en fait j'ai eu l'occasion de partir en dernière année de bachelor j'ai fait un stage pour les basques vous allez sûrement connaître la maison Arostegui à Biarritz donc j'ai fait un stage à la maison Arostegui qui s'est très bien passé et du coup Pierre Arostegui le gérant m'a proposé comme j'ai parlé espagnol lui il avait un projet de développement là-bas donc il m'a proposé de le faire et de partir et je suis partie, j'ai demandé l'année de césure dans mon master et je suis partie un an à Santiago du Chili et ça s'est tellement bien passé, ça m'a tellement plu que j'ai continué mon M2 là-bas

  • Speaker #2

    Trop bien. Tu as fait une année de césure entre tes deux masters. Pourquoi tu as choisi le Chili ? Et qu'est-ce que ça a enclenché ? Pourquoi tu y es restée finalement ? Tu as passé deux ans là-bas.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, du coup, ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi le Chili. Ça s'est fait, comme je te dis, par rapport à l'occasion que j'ai eue. Ça aurait été un autre pays. Je pense que je serais partie dans un autre pays. Mais là, c'était le Chili. C'était très, très cool. C'est quand même un pays très beau. Alors, Santiago du Chili, en soi, c'est une capitale. C'est pas… Le plus beau truc du Chili, mais le Chili en soi est un pays magnifique, hyper varié au niveau des paysages. Tu as du désert, tu as des glaciers, tu as de la montagne, tu as de la plage, c'est trop beau. Et en plus, tu as plein de frontières, il y a le Pérou, l'Argentine, donc j'en ai profité aussi pour pouvoir voir les pays voisins.

  • Speaker #2

    et voilà et comme le temps passe vite en un an j'avais pas fait la moitié des trucs que je voulais faire donc je suis restée un an de plus donc t'as fait dans cette année de césure là t'as eu un visa c'est ça comment t'as fait pour rester aussi longtemps

  • Speaker #0

    Mais je devais croiser tout il y a trois mois. Je prenais le bus de nuit, je passais en Argentine et je repartais au Chili. Voilà.

  • Speaker #2

    D'accord. Et c'était quoi ton quotidien, du coup, là-bas ? C'est comment d'étudier au Chili ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'étais pas à l'école. En fait, j'ai fait un parcours professionnel, donc j'étais en stage. Je n'ai fait que du stage au Chili. J'avais les cours à distance avec mon école à Pau. Donc mon quotidien c'était de bosser comme une stagiaire, mais tout était à distance. Donc ça, ça a été parfois compliqué, surtout au début quand on se retrouve propulsée à l'autre bout du monde et que je ne connaissais personne. Je suis arrivée là-bas, mon tuteur m'a quand même mis en contact avec sa famille, des personnes sur place, mais moi je ne connaissais personne. Donc c'était assez difficile de trouver la routine, d'abord savoir ce que je devais faire, prendre mes repères. dans la ville, niveau pro, niveau perso, arriver à me faire des amis. Au début, on était un peu difficiles, mais après, je me date assez facilement. Après, une fois que j'étais lancée, c'était cool.

  • Speaker #2

    Oui. Et donc, tu étais en stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'était la maison à Rostegui. Et donc, en fait, j'ai fait toute l'étude de marché pour qu'ils s'implantent au Chili. Ils voulaient s'implanter là-bas.

  • Speaker #2

    D'accord. Tu étais une jeune femme solo au Chili. Comment ça s'est passé par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça s'est bien passé. Je n'ai jamais eu de problème au Chili. Je me suis fait voler mon portefeuille en deux ans. Mais honnêtement, je l'ai aussi un peu cherché. J'avais mon sac ouvert. C'était facile. Je n'ai pas fait attention. Ça n'a pas été compliqué de s'adapter. Après, peut-être aussi par rapport au fait que j'avais la facilité de la langue. Bien que le chilien, c'est très particulier. Même moi, en tant que bilingue espagnole, quand je suis arrivée dans le pays, j'ai dit... Ouah, mais je ne comprends pas les mots qu'il raconte. Donc, il y a eu aussi cette phase d'adaptation-là de la langue. Et puis du coup, j'avais aussi la famille de Pierre-Hero Stigli qui m'a très, très bien accueillie. Je me suis rapidement fait des amis et tout s'est bien passé.

  • Speaker #2

    Et du coup, sa famille, c'est des Basques expatriés ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Au Chili ? Oui, exactement. C'était la génération de son grand-père, je crois. Donc, ça date un petit peu. Mais oui, c'était l'époque. beaucoup de basques sont partis là-bas en Amérique du Sud il a gardé contact avec sa famille et en fait comme il allait les voir il s'est rendu compte qu'il y avait une opportunité de business, de lancer des produits français sur le marché et bon il fallait qu'il y ait quelqu'un sur place donc c'est moi qui suis partie avec ma petite famille trop bien et qu'est-ce que tu en gardes de ces deux années là ?

  • Speaker #2

    d'expatriation, d'immersion dans une culture, de travailler, d'y vivre. Est-ce que ce pays garde une saveur particulière pour toi ? Qu'est-ce que t'en retiens ?

  • Speaker #0

    Ah oui, bien sûr, le Chili, c'est un pays qui gardera toujours une place particulière dans mon cœur. Là d'ailleurs, ça va faire 10 ans cette année que je suis partie. Donc ça me fait tout bizarre de me dire, ça fait déjà 10 ans que je suis partie. Je sais que j'y retournerai parce que j'ai gardé des amis. Alors en général, je n'aime pas faire des mêmes pays que j'ai déjà visités parce que je pense du principe qu'il y a trop de pays à voir pour repartir dans le même pays. Mais quand on a un lien particulier avec un pays... Bien sûr qu'on y reparte, donc oui j'aurais toujours un lien particulier avec le cili. et après en tant que expérience c'est un enrichissement incroyable de vivre aussi longtemps dans un pays parce que déjà culturellement on peut vraiment s'imprégner de la culture locale de voir comment les gens vivent et j'ai eu aussi la chance de pouvoir visiter une de mes meilleures amies là-bas était péruvienne du coup j'ai pu faire un voyage avec elle au Pérou qui était extraordinaire parce que quand tu voyages avec des gens du pays aussi c'est pas du tout la même chose tu vas dans des endroits on a été chez sa grand-mère au fin fond de la forêt péruvienne j'ai été voir le Machu Picchu et c'était je trouve que c'est différent en fait quand on est avec des gens des gens locaux vivre une expatriation de toute façon c'est quelque chose qui te marque pour toujours dans ta vie et

  • Speaker #2

    c'était quoi ton regard sur ce pays ? des choses que tu as aimé ou moins aimé en termes de culture point de vue de façon de vivre

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai pas trop aimé, j'ai trouvé que c'était un pays qui était très américanisé.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Sur le modèle, ils vivent malheureusement beaucoup à crédit, donc les grosses voitures, alors les gens qui ont les moyens, mais en fait, ils vivent au-dessus de leurs moyens. Donc moi, ça, c'est quelque chose de... Bon, j'ai pas du tout été éduquée comme ça, donc je comprends pas. Mais bon, c'est comme ça dans ce pays. Et après dans ce que j'ai aimé c'est la chaleur, ça je pense que c'est tous les latins, ils ont ce truc tellement chaleureux, tellement joie de vivre, tout le temps à sortir, vivre dehors. t'accueillir, à rigoler, je sais pas, c'est quelque chose... Tu vois, là, je suis en Asie et... Alors, j'adore l'Asie, vraiment, c'est un continent à coup de cœur, mais c'est pas pareil. Il y a aussi un côté chaleureux, bienveillant, mais c'est tellement différent. Donc oui, pour ça, l'Amérique latine, l'Amérique du Sud, c'est pour ça que c'est trop bien.

  • Speaker #2

    Et donc, après ces deux années, tu finis ton stage, tes études ? Qu'est-ce que tu décides de faire ? Tu décides de rentrer en France ? C'est quoi les plans ?

  • Speaker #0

    Après les deux années au Chili, j'ai eu une opportunité encore une fois. Je saisis beaucoup les opportunités qui se présentent. Et je suis partie à Barcelone. Donc j'ai enchaîné avec trois années à Barcelone. Alors il y a beaucoup de français mais on comprend pourquoi il y a beaucoup de français parce que c'est vraiment une ville trop géniale et du coup j'en ai profité aussi pour pas mal voyager parce qu'il y a un gros aéroport avec plein de vols qui vont partout, pas très cher donc ça a été trois belles années. J'ai bossé, j'ai bougé et j'ai préparé aussi mon projet que j'avais de partir sans billet retour donc ça c'est un projet que j'avais depuis longtemps. je mettais de l'argent de côté et je suis partie en fin 2019 en sac à dos en Asie.

  • Speaker #2

    D'accord. Et juste pour revenir un peu sur ces trois ans à Barcelone, là Barcelone, ville hyper internationale, et là du coup tu découvres aussi le côté expat dans ce type de villa, bosser, donc ton stage t'a amenée à travailler dans une boîte, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Toujours dans le commerce international ?

  • Speaker #0

    Alors là, du coup, je suis rentrée dans une autre entreprise en tant que stagiaire. J'ai validé mon master et ensuite, ils m'ont gardée. Sauf que ce que je faisais ne me plaisait pas, donc j'ai cherché un autre boulot et j'ai trouvé un boulot en tant que... J'étais assistante commerciale export. Et je suis restée dans ce boulot jusqu'à la fin, jusqu'à ce que je démissionne. Effectivement, la vie d'expat à Barcelone, c'est différent du Chili, mais c'est tout aussi sympa quand on est jeune. Barcelone, c'est vraiment une ville cool à faire quand on est jeune. ouais je parle comme une joque j'ai quand même 32 ans ça va c'est clair comment c'était ton quotidien là-bas à Barcelone bah le matin j'allais au boulot donc j'y allais à pied soit j'y allais à pied soit j'y allais en Vélib soit après j'y allais en trottinette parce que j'ai eu une trottinette pour mon anniversaire donc j'y allais en trottinette et après bah ouais je rentrais après le boulot c'était bah tu vas boire un verre tu vas faire un tour à la plage genre après le week-end t'as toujours un truc à faire aller voir une expo tu sors avec les potes, tu vas te balader. Tu as tout le temps un truc à faire. Les trois années se sont passées à une vitesse monstre.

  • Speaker #2

    Tu as aimé la culture espagnole, un peu comme à Sansep. C'est vrai que ça vit dehors. Les gens sortent beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça vit tout le temps dehors. Les Espagnols sont tout le temps dehors. J'étais en colloque avec une Française. Mais bon, on était pareil, on vivait à l'Espagnol. Donc oui, je vis tu fais tout le temps dehors.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, ces trois années-là, tu profites bien. Et donc, tu as en tête d'avoir un projet de partir sans billet retour. Donc, tu ne sais pas combien de temps. C'était quoi ce projet-là exactement ? D'aller sur un autre continent cette fois ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, mon projet, c'était de partir. À cette époque-là, je travaillais, mais pour moi, le boulot, c'était... Mon objectif, c'était de mettre de côté pour partir, faire un peu ce grand voyage qui était pour moi le voyage de ma vie, de partir vraiment 100 billes retour comme pour ok je vais me trouver dans ce voyage en fait je vais trouver un sens à ma vie avec ce voyage parce que ma vie c'est les voyages et je trouverai ce que j'ai envie de faire en voyageant donc j'ai mis l'argent de côté vu que je partais sans billet retour je savais pas combien de temps j'allais partir l'idée c'était de commencer par l'Asie parce que c'est vrai que l'Asie c'est quand même un pays facile quand t'es backpacker et après de finir de continuer par l'Australie pour renfouer les caisses le modèle un peu voilà le commerce classique du backpacker et après continuer. Je n'avais pas trop de plans en fait. J'aime bien me laisser porter dans mes voyages parce que justement, je trouve que c'est ça qui est cool de pouvoir encore une fois saisir les opportunités qui se présentent à toi pendant que tu voyages. Donc en tout cas, le plan c'était ça, l'Asie, ensuite l'Australie, travailler et puis continuer le voyage après en Amérique. Je n'avais pas trop de plans.

  • Speaker #2

    Ok. Et tu disais que tu es partie dans le but de te trouver, de te trouver professionnellement aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. en fait de me trouver moi-même parce que je pensais qu'en me trouvant moi-même je trouverais ma voie professionnelle la question c'était mais qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie je sais que j'ai envie de voyager mais je sais pas qu'est-ce que j'ai envie de faire mais pareil il me disait ouais ouais mais c'est bien beau de voyager mais il faut que tu gagnes de l'argent aussi,

  • Speaker #2

    il faut que tu cotises pour ta retraite hein le classique donc oui oui fallait que je trouve quoi faire parce que les études que tu avais faites c'est quoi ça te plaisait pas plus que ça euh où en fait l'idée c'était de trouver une vie professionnelle qui te permette de conjuguer le fait de voyager beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais ouais exactement et bah j'ai pas réussi c'était pas le cas parce qu'au final je voyageais pas, j'étais expat mais bon enfin je voyageais pas, si je voyageais mais c'était une vie d'expat donc quand t'es expat t'es dans un autre pays mais tu bouges pas. Au Chili j'étais stagiaire donc bon j'ai pu profiter, j'ai pu vaudrouiller à droite à gauche mais j'avais un salaire de stagiaire donc je pouvais pas non plus me faire plaisir comme je voulais après à Barcelone j'ai pu profiter plus mais j'avais envie de repartir sur la route

  • Speaker #2

    sans contrainte oui ouais en totale liberté c'est ça et alors est-ce que t'as trouvé ce que t'étais allée chercher ou pas ?

  • Speaker #0

    et ben ou ça t'a juste fait dire bon merde j'ai encore enfin j'ai jamais envie de rentrer mais en fait pendant ces 5 mois puisque du coup j'ai fait 5 mois il y a le covid qui est arrivé et oui et donc ça m'a complètement cassé mon truc et ça a été déjà ça a été passé de la liberté du voyage dans le monde à ok je rentre chez mes parents vivre un confinement donc le retour a été hyper compliqué hyper violent moi je faisais complètement un déni dans ma tête je voulais pas du tout rentrer j'étais à l'époque avec mon ex qui lui voulait rentrer déjà parce qu'en fait il m'a un petit peu suivie dans ce voyage c'était mon idée à la base et il m'a accompagnée il m'a bien voyagée mais c'était pas notre projet, c'était mon projet il m'a suivie donc lui au bout d'un moment il m'a permis de rentrer moi pas du tout Donc quand il y a eu le Covid Et que du coup il fallait rentrer Moi j'étais au point du saut Mais bon au final on a pris la décision de rentrer Et je ne regrette pas Parce que je pense que le confinement au bout du monde Ça aurait été encore plus compliqué

  • Speaker #2

    Tu étais où à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    J'étais à Kuala Lumpur

  • Speaker #2

    Et tu avais déjà fait quoi comme pays ?

  • Speaker #0

    On avait commencé par la Chine Ensuite on avait fait les Philippines Ensuite on avait fait la Thaïlande Le Vietnam, la Birmanie Et là on venait d'arriver en Malaisie

  • Speaker #2

    Ok Ouais donc j'imagine gros choc surtout quand c'est pas décidé

  • Speaker #0

    C'est ça là c'était complètement subi et j'ai fait une énorme crise d'angoisse à Kuala Lumpur parce que mon cerveau en fait il était en déni il voulait pas, il voulait pas on avait nos billets déjà pour partir on devait partir à Borneo on avait un work away on travaillait en échange d'être nourri, logé et là on devait partir faire une mission et tout était casé donc avorter tout ça ça a été dur mais au final en fait on a pris les billets juste avant aussi le pic parce qu'il y avait eu une inflation dans les billets nous on a réussi à les prendre on a payé le prix normal donc on a réussi à passer entre les mailles mais le retour a été aussi hyper compliqué parce que on a fait colla long pour Dubaï, Dubaï, Paris. En fait, arrivé à Paris, j'avais demandé à ma sœur de me réserver un moyen pour entrer à Biarritz. Sauf que là, j'arrive à Paris et elle me dit, en fait, démerde-toi parce qu'il n'y a aucun avion, aucun train, aucun covoit. tout est complet et là panique à bord on fait comment un confinement à Paris ah ouais non la double peine ouais c'est clair non on a on a loué une voiture du coup on a donc ça nous a coûté le même prix que le billet d'avion qu'on a eu pour Paris qu'on a eu pour Paris on a conduit toute la nuit pour redescendre à Biarritz et arrivé le jour J du confinement. Je me souviens, c'était à midi. On est arrivé à 11h à Biarritz. Donc ça a été chaud, chaud patate.

  • Speaker #2

    Et alors, qu'est-ce qui s'est joué dans ta tête à ce moment-là ? Tu t'es dit, dès que je peux, je repars. Comment t'as fait pour dépasser un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été très compliqué. J'ai d'abord assimilé le retour. Après, assimiler le confinement, ce qui se passait. Et en fait, j'ai dû aller voir une psy parce que vraiment, ça a été très dur. Parce qu'en fait, ça remettait en question tout mon projet de vie, quasiment. Et je me disais, mais qu'est-ce que je vais faire maintenant de ma vie ? Parce que comme pour moi, ce voyage, c'était trouver la réponse à cette question. mais en fait je perdais la clé de comment je vais trouver cette réponse et en fait de fil en aiguille pareil, opportunité qui s'est présentée j'ai commencé à faire des trucs manuels dans la cosmétique tu vois le do it yourself, des trucs comme ça et ma soeur me dit ah mais tu te rappelles il y a deux ans on a offert à maman un cours de do it yourself d'une nana qui fait ça en guette du coup je fais ah oui c'est vrai donc je regarde sur Instagram et je vois que cette personne cherche un associé pour développer son business et du coup je la contacte parce que ça me plaisait en fait on s'est rencontré à la fin du confinement ça a matché j'ai commencé à bosser avec elle et du coup ça m'a vachement plu, je me suis mis à fond dans ce projet je me suis associée qu'est-ce que tu faisais ? j'ai pris en charge toute la partie communication entre autres parce que c'était une toute petite entreprise et du coup forcément tu fais plein de trucs et moi c'est ça qui me plaisait donc là je suis partie pour 3 ans au final je me suis embarquée dans une aventure de 3 ans ouais

  • Speaker #2

    entrepreneuriale puisque tu t'es associée c'est ça ?

  • Speaker #0

    j'ai eu une longue période d'hésitation parce que j'avais mon moi voyageuse la bipolarité tu sais c'était d'un côté j'avais la voyageuse qui me disait mais qu'est-ce que tu fais ? mais non mais t'associes pas et d'un côté j'avais la voix qui me disait bon tu vas quand même faire 30 ans c'est peut-être pas mal de se poser c'est une bonne opportunité, vas-y fonce donc voilà j'ai saisi l'opportunité encore une fois et je ne regrette pas parce que toutes les expériences sont bonnes à prendre et t'apprends toujours quelque chose donc ça a été une aventure aussi qui a duré 3 ans que j'ai décidé de là du coup ça n'a pas été subi ça a été ma décision donc ça a été moins compliqué et j'ai revendu mes parts un an,

  • Speaker #2

    un an et demi après un an et demi après les 3 ans ?

  • Speaker #0

    en fait dans les 3 ans il y a eu du coup un an et demi où j'ai bossé en tant que salariée et après le temps que ma moi voyageuse se taise rires je me suis associée et puis bon forcément faire les démarches et tout ça prend du temps voilà j'ai fait un an et demi en tant que salariée un an et demi en tant que salariée associée et j'ai pu partir l'année dernière en 2023 du coup début 2023

  • Speaker #1

    Sous-titres par Jérémy Diaz Qu'est-ce que t'as ressenti ?

  • Speaker #2

    Ton moi voyageuse, il est réapparu, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pareil, ça s'est fait naturellement. Je pense que ça a été un mélange de plein de choses. Il y a eu une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit mais... en fait est-ce que t'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais c'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire et pareil là j'ai je sais pas si c'était un burn out vraiment mais en tout cas j'étais pas bien du tout j'ai pété un plomb j'avais toutes les émotions qui sont ressorties un jour je suis arrivée au bureau et en fait je faisais que pleurer je comprenais pas pourquoi et en fait je pense que c'est parce que je m'écoutais pas j'étais pas bien du coup là un petit mois d'arrêt pour remettre les idées en place et se poser les bonnes questions et savoir vraiment ce que tu as envie et comprendre que cette vie à 30 ans, oui, tu as un CDI, tu es associé, tu as ton appart, ta voiture, tu as ta petite vie posée, tu as tes 5 semaines de congé par an, mais qu'en fait, au fond, ce n'est pas ce qui te correspond. Et que même si tu vois autour de toi les bébés, les maisons, les gens qui deviennent proprios... mais en fait non c'est juste parce que t'as envie toi à 30 ans et en fait faut accepter ça parce que c'est le moule dans lequel on t'a mis donc c'est dur de sortir tu vois des schémas qu'on t'inculque et qu'on te... quand on t'enfouit parfois parce que c'est pas du tout je regrette tout je regrette pas du tout la pierre à mes parents ou à l'éducation c'est comme ça c'est les schémas qu'on nous inculque qu'on a quelque part au fond de nous c'est ça donc

  • Speaker #1

    c'est dur de faire tout cette déconstruction en fait et ça tu t'es fait accompagner là-dessus je suis entièrement d'accord enfin c'est C'est vrai que quand tu ressens que tu n'es pas comme tout le monde, que tu n'es pas capable de rentrer dans le moule, je pense que ça prend un temps d'acceptation. Et d'autant plus quand la trentaine approche ou même un peu plus. Moi, je l'ai eu à 35, grosse crise de sens finalement. Et finalement, c'est dur d'accepter que peut-être que toi, en fait, effectivement, tu n'as pas les mêmes envies que tout le monde ou tu ne rentres pas dans le moule tout simplement.

  • Speaker #0

    et des fois c'est d'autant plus difficile et plus t'évolues en âge je trouve ah oui carrément c'est sûr que quand oui à 25 ans je pense que t'as encore ce truc de la jeunesse, de la folie du coup t'as le droit un peu de sortir des schémas mais oui comme tu dis plus t'avances, plus tu dois être tu dois rentrer dans les moules et tu dois avoir ta petite vie cadrée donc oui oui je me suis fait accompagner parce que c'était parce que comme je te dis en fait j'étais dans le déni aussi et en fait je comprenais pas ce qui m'arrivait j'étais pour moi j'avais tout pour être bien mais je n'allais pas bien mais c'est ton corps qui a parlé là ah oui oui complètement je suis arrivée un jour au boulot et je faisais que pleurer et je me disais mais pourquoi je pleure bon après il y a eu aussi entre temps tu vois qu'il se rassemble rupture sentimentale forcément tout arrive en même temps c'est toujours la boule mais en fait ça fait du bien parce que du coup tu fais un grand ménage dans ta vie et en fait tu te recentres tu remets ta ligne à toutes les planètes et quand les planètes s'alignent les voies s'ouvrent et après c'est que du bonheur

  • Speaker #1

    Oui, ça n'a pas dû être évident parce qu'il y a eu une rupture avec la personne avec qui tu étais partie en voyage aussi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il y a eu cette rupture-là.

  • Speaker #1

    Pas sur la même longueur d'onde peut-être ou pas les mêmes projets ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, lui, il était espagnol. Du coup, je l'ai rencontré quand j'étais à Barcelone. Donc, on est rentrés après du voyage. On a continué la relation, mais lui a trouvé du travail en Hollande. Moi, j'étais à fond dans mon projet au Pays Basque. Donc, ça a été la distance. C'est hyper compliqué en fait, la relation à distance. même quand t'as une base qui est solide faut s'accrocher donc en fait ça a pas tenu et après ça a été d'un coup d'accord ça a pas et bon après une relation de 4 années c'est jamais facile et voilà et au final oui bon après c'est prendre du temps pour soi en fait si j'ai un truc à dire c'est juste ça prendre du temps pour soi l'espèce de burn out j'aime pas ce mot burn out je trouve que c'est un mot qui est hyper à la mode et en fait tu mets un peu tout et n'importe quoi mais C'est un surplus émotionnel quoi. Et quand tu dis stop. je prends le temps maintenant de m'écouter et de me faire aider aussi parce que j'ai testé la sofro, la kinésio j'ai repris une psy qui pour le coup ne me correspondait pas c'est très important de trouver une psy qui te correspond parce que quand ça ne matche pas j'ai un peu insisté mais ça ne matchait pas le yoga t'as

  • Speaker #1

    un peu tout testé pour comme tu dis, prendre le temps déjà pour prendre du temps pour toi ça c'est des bonnes clés quand t'es dans une crise de sens j'appelle ça aussi comme ça t'as besoin de te recentrer sur ton corps de t'écouter et finalement de petit à petit te poser les bonnes questions c'est super important et d'accepter ensuite ok en fait je veux ça donc il va falloir que je l'annonce aussi j'imagine que ça a eu des conséquences sur ton associé sur ta famille il a fallu ensuite mettre en place les choses comment t'as pris la décision c'est vraiment ça et qu'est-ce que ça a enclenché derrière encore une fois ça s'est fait naturellement parce que en

  • Speaker #0

    fait mon associée elle voyait bien que j'étais pas bien donc en fait c'est un peu elle moi j'arrivais pas j'aimais ce que je faisais j'aimais beaucoup ce que je faisais donc ça a été dur de me dire ok je lâche ce que je fais parce que quand t'aimes ton boulot et en fait c'est elle qui m'a dit mais non Esther faut que t'arrêtes parce qu'en fait toi ce qui te plaît c'est le voyage quand tu parles du voyage t'as les yeux qui pétillent enfin faut que tu fasses ça quoi donc et moi je disais oui mais quand même ce que je fais ici ça me plaît elle me disait oui mais non faut que tu partes voyager donc après oui il a lancé à ma famille aussi ça a été un peu Ils ont eu peur je pense parce qu'ils se sont dit voilà elle sort d'une situation bien, elle a un boulot bien et tout et en fait ça fait toujours peur, les parrains s'inquiètent. donc oui pareil, il voyait bien que ça allait pas que je partais un peu dans tous les sens donc ok, c'est maintenant que tu vas te poser tu vas réfléchir à ce que t'as envie de faire et tu choisis un truc et tu y vas à fond ok,

  • Speaker #1

    mais allez, j'y vais à fond je voyage et alors t'as choisi quoi pour rebondir et comme nouveau projet, sur quoi tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    mais en fait j'avais mon projet que j'avais déjà lancé donc Neige 4 Raveleurs mon compte Instagram de voyage que j'avais lancé quand j'étais à Barcelone mais pour d'abord juste partager mes voyages et ma passion un blog c'est ça ? ouais j'avais un blog et j'avais mon compte Instagram pour partager mes voyages donc j'avais toujours ça qui me trottait dans la tête je me disais mais en fait c'est Neige 4 Raveleurs pour moi qui a du sens et en fait j'ai envie de développer Neige 4 Raveleurs mais comment ? parce que j'avais plein de choses qui me plaisaient j'avais l'humanitaire C'est un truc qui m'a toujours attirée, j'ai fait plusieurs missions, donc j'avais envie... En fait, j'avais déjà eu l'idée quand je suis partie en Asie la première fois, en backpack. En rentrant, je m'étais dit, j'ai envie de lancer NHK Traveler en étant une agence... humanitaire en fait qui lance des missions humanitaires pour accompagner les gens parce que je trouvais que c'était compliqué de trouver des agences vraiment où tu peux faire confiance et partir avec une assaute à laquelle tu fais confiance du coup mon truc c'était de dire ok en fait je vais tester les assos parce que du coup j'ai eu des bonnes et des moins bonnes expériences et en fait ça sera moi un peu le le trust pilot des assos et je pourrais donner mon avis et du coup conseiller les gens sur ça et je me disais ok ça c'est une bonne idée mais en fait je vais pas gagner ma vie comme ça quoi c'est pas ça ça va pas me faire manger donc bonne idée mais il faut quand même que je trouve un truc à côté qui me fasse vivre et en fait vu que comme je suis partie j'étais salariée donc j'ai pu aussi négocier une rupture conventionnelle j'ai quand même pu avoir le chômage ça m'a permis de me dire ok j'ai quand même cette sécurité là pour me lancer tranquillement réfléchir à ce que j'ai envie de faire pas me précipiter j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment à mon projet et une fois de plus c'est venu tout seul c'est venu naturellement j'ai décidé de lancer donc mon agence de communication spécialisée voyage et tourisme parce que je me suis dit mais en fait il faut que j'associe les deux choses que j'ai envie de faire qui sont le voyage et la communication digitale donc en fait voilà une agence de communication digitale spécialisée voyage et tourisme c'était parfait c'est cohérent

  • Speaker #1

    voilà c'est ça finalement t'avais pas besoin d'aller chercher si loin quoi non mais des fois c'est quand on a la réponse devant le nez tu sais mais on la voit pas c'est clair Et donc, tu as décidé de partir dans quel pays ? Et donc, en gros, de repartir voyager et de travailler, de proposer un peu comme une digital nomade, tes services de communication dans ce domaine-là. Comment tu t'y prends du coup pour trouver des clients, ce genre de choses, tout en voyageant ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ce que j'ai fait, c'est que je ne suis pas partie comme ça à l'arrache. J'ai quand même assuré mes arrières en trouvant des contrats en amont en France de community manager. pour avoir quand même un revenu mensuel.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, tu as plusieurs contrats déjà récurrents tous les mois sur les comptes que tu animes.

  • Speaker #0

    Exactement. donc ça ça me permet d'avoir une sécurité au mensuel et d'avoir un revenu fixe et ensuite d'être dans les pays donc là on a fait avant on a fait le Sri Lanka je suis avec mon chéri avec qui t'es partie du coup ? oui alors il s'avère que les planètes se sont alignées t'as trouvé un mec au moment juste avant de partir aussi j'ai trouvé un mec qui voulait partir donc pour le coup ça a été notre projet voilà et il m'a pas suivi et en plus on est complémentaires donc lui il est photographe vidéaste et télépilote de drone donc du coup on peut bosser ensemble et ça c'est plutôt très cool parce que moi en fait je peux proposer toute la partie sur le fond et lui il fait la forme contenu ouais la rédaction ouais donc aujourd'hui au Sri Lanka on a passé 3 mois au Sri Lanka et on a bossé on a pu faire bien work away encore une fois on a trouvé un hôtel donc lui il a pu faire des photos des vidéos pour l'hôtel et moi je faisais je gérais les réseaux sociaux le community management là on est en Indonésie et du coup pareil on a trouvé un resto un resto français très sympa en jeune aussi qui est intéressé pour des photos du contenu donc en fait c'est ce qu'on fait et c'est du coup ce qu'on peut faire partout où on va quand on arrive à trouver des personnes intéressées par nos compétences c'est génial et du coup c'est toi qui les démarches en amont

  • Speaker #1

    où tu as une vraie démarche commerciale ou c'est en voyageant aller sur certaines villes et tu démarches comme ça, comment ça se passe ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il faut savoir que c'est tout récent parce que là, j'ai lancé mon nouveau site il y a trois jours la semaine dernière, enfin c'était dimanche, donc cinq jours, on a passé deux mois là à fond, on a fait deux semaines à Kuala Lumpur on n'a pas vu Kuala Lumpur, on a fait que bosser sur le site et deux semaines à Bali où on s'est dit, ok, on va se mettre au fin fond de l'île pour pas être tenté d'aller surfer ni à la plage, faire que bosser donc on s'est exilé pendant deux semaines aussi pour un tout, un mois et vraiment finir le site donc voilà si vous voulez aller voir nhk-traveller.com vous verrez mon site ouais je mettrai le lien bien sûr ouais et du coup ouais donc là avec un site forcément on a une vitrine et c'est moi qui démarche parce que c'est moi qui gère la partie commerciale ouais donc en fait quand on là par exemple on est à New Zealand du coup je regarde en fait les hôtels les restos tous les potentiels clients qui peuvent être intéressés par nos compétences et je les contacte je les envoie soit sur Instagram soit par mail soit les deux et puis je dis qu'on est là pour X temps et qu'on fait ça ça et ça est-ce qu'ils sont intéressés alors parfois le resto c'était une collaboration donc le gars il n'avait pas forcément de budget parce que c'est vrai que c'est aussi du budget la photo et la vidéo c'est pas donné donc là il a préféré nous payer en nature on va dire donc nous ça nous allait très bien parce que du coup c'était un resto qui passait ah ouais on s'est régalé tu vois manger une bonne burrata après 4 mois de voyage j'étais très très très content donc ouais c'est des petits accords comme ça sympa et en fait ça fait plaisir tu vois c'est du donnant donnant et du coup c'est aussi ça qui est cool de pouvoir s'entraider entre personnes qui ont envie de faire des belles choses et moi c'est ça que je trouve vraiment vraiment cool

  • Speaker #1

    Du coup, aujourd'hui, ta manière de voyager, elle a un petit peu changé puisque tu as lit Voyage et Travail. Est-ce que tu arrives à trouver un petit peu cet équilibre ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours facile. Pour le coup, c'est mon chéri qui me met les limites parce que moi, j'ai toujours le cerveau en fusion, en ébullition. 3000 idées, je n'arrive pas toujours à décrocher mais il me dit ok maintenant t'arrêtes de faire des boulots et pour ça c'est bien on se complète quand même bien et en fait oui il faut faire des postes sinon tu éclates et c'est vrai que par exemple ce matin on s'est fait une excursion de 3h on a été faire du snorkeling donc forcément tu coupes, c'est cool après il faut aussi dire le digital nomad c'est une vie hyper sympa tu décides d'où tu as envie de vivre tu passes l'hiver au soleil Mais quand tu as des clients français, il faut aussi s'adapter. Tu vois là, quand il faut que je poste aux heures de pointe en France, il faut que je mette mon réveil à minuit pour poster à l'heure. donc c'est aussi ça ça fait partie du truc tu peux pas avoir que des côtés positifs mais moi c'est ce qui me plaît et ce qui me convient aujourd'hui t'as l'impression d'avoir un peu trouvé ta voix et ton équilibre pro-perso par rapport à tes besoins justement au fait de t'écouter t'es alignée on va dire ouais complètement aujourd'hui ouais ouais je vais percer la larme en disant ça rires

  • Speaker #1

    c'est chouette oui oui ça valait le coup de tout quitter après l'idée c'est pas de dire qu'il faut tout quitter pour être heureuse mais en tout cas l'idée c'est surtout de se dire il faut vraiment écouter ses besoins on va dire profonds et au delà de ce que la société voudrait qu'on fasse ou qu'on soit en fonction des âges et encore plus quand t'es une nana la trentaine c'est difficilement explicable mais

  • Speaker #0

    t'as une certaine pression et finalement aujourd'hui le fait de t'écouter et de faire certains choix fait qu'aujourd'hui oui tu te sens un peu plus alignée un peu plus heureuse quoi ouais ouais ouais pour résumer ce podcast j'avais un truc à dire c'est ça il faut s'écouter et aller au-delà de ce qu'on nous on va dire inculque il faut s'écouter s'écouter pour être heureux parce qu'en fait les réponses on les a au fond de nous et en fait parfois il y a beaucoup en fonction de notre éducation nos valeurs notre école, plein de choses la religion, il y a des couches en fait, c'est des couches qui se mettent sur nous et en fait il faut creuser une fonction de des couches qu'on a eues et après il faut plus ou moins creuser et en fait quand on arrive au fond on a la réponse de ce qu'on a vraiment envie pour être heureux, quand on y arrive on est content.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de se sentir alignée ?

  • Speaker #0

    heureuse ça fait du bien de te lever chaque matin alors je vais pas dire que tous les matins je suis heureuse bien sûr comme tout, la vie il y a des hauts, il y a des bas je suis pas en train de dire je suis les petites oiseaux mais pouvoir te dire que oui, que t'es alignée dans ta vie et aujourd'hui t'es bien dans ta tête t'as la vie en fait que t'as décidé de mener c'est cool qu'est-ce que ça t'apporte tant le voyage par rapport à toi,

  • Speaker #1

    à ta vie,

  • Speaker #0

    les apprentissages pour que ça te soit si nécessaire en fait je pense que moi je m'ennuie très vite dans la routine et du coup c'est ça alors quand je rentre je suis hyper contente de rentrer de retrouver les miens, de retrouver mes potes de retrouver le Pays Basque j'adore cette sensation de rentrer mais au bout de quelques mois j'ai repris ma routine mais pas trop longtemps il faut que je reparte je saurais pas t'expliquer pourquoi je pense que c'est un truc que j'ai à l'intérieur de moi et peut-être que je l'ai aujourd'hui mais peut-être qu'à 40 ans je l'aurai plus j'aurai envie de me poser d'avoir une routine et parfois ça me manque aussi je me dis ah bah en fait j'aimerais bien avoir là ça me manque mes petits sets de sport ou mes petits cours de yoga ou aller boire un verre avec des copines mais de toute façon on peut pas tout avoir c'est un équilibre justement

  • Speaker #1

    est-ce que t'as une petite phrase un mantra qui t'accompagne ou qui te guide au quotidien toi

  • Speaker #0

    alors c'est une citation que j'adore je vais te la lire du coup c'est dans 20 ans vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites alors sortez des sentiers battus mettez les voiles, explorez, rêvez, découvrez c'est une citation de Mark Twain qui est assez connue et moi c'est mon mantra si je vis jusqu'à 90 ans je sais que j'aurais vécu ma vie comme j'avais envie de la vivre et j'aurais pas de regrets parce que j'aurais fait ce qui me rendait heureuse de voyager voilà

  • Speaker #1

    C'est ça qui est important, ouais. C'est quoi les prochains projets, des prochains rêves à réaliser ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que je commence à être pas mal niveau bucket list continuer tu vois du coup développer NHK Traveler, j'aimerais pouvoir continuer à le développer et qu'on puisse en vivre tous les deux avec mon chéri parce qu'aujourd'hui c'est pas le cas et pouvoir en fait continuer aussi à inspirer, parce qu'à la base j'avais aussi ouvert NHK Traveler pour ça, pour motiver les gens et inspirer les gens à voyager et justement à aller au bout de leurs rêves et à oser s'écouter. Donc, j'espère pouvoir continuer à faire ça, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif de mon podcast, aussi. C'est ça, en fait. De montrer qu'il faut oser, qu'il faut s'écouter, que ce soit par le voyage. Il y en a plein, des voyages. La création de ce podcast a été un voyage. Ton entreprise, aujourd'hui, et le développement de ton entreprise en étant dans le voyage, tu vois. le voyage intérieur que tu es en train de faire aussi en parallèle en est un autre, en fait la vie est faite de voyages donc effectivement le but c'est de se développer de s'accomplir et d'oser saisir les opportunités dans ton cas tu n'as pas eu peur et justement quel conseil tu donnerais à des gens qui auraient envie de voyager voire qui ont ça au fond d'eux mais qui sont un peu bloqués comme tu as pu l'être un petit peu par le passé quand t'as été associée t'avais tout finalement quel conseil tu donnerais justement des gens qui auraient certaines peurs pour franchir le pas finalement

  • Speaker #0

    Vraiment se poser, réfléchir et savoir est-ce que vous êtes capable, au fond de vous, de faire le pas. Et si vous sentez que vous n'en êtes pas capable tout seul, se faire accompagner. Parce qu'il n'y a aucune honte à se faire accompagner. Donc c'est soit, ok, j'en suis capable tout seul et du coup je fais ce qu'il faut pour faire ce qui me rend heureux. Soit j'en suis pas capable tout seul et du coup, qu'est-ce qu'il faut que je mette en place pour me faire accompagner ? Qui c'est qu'il voudrait y voir ? En fait, la première chose, c'est la décision. quand on a décidé qu'on est sur le bon chemin mais après ça se fait tout seul donc si déjà au fond de vous vous avez cette volonté il faut aller au bout c'est des caractères toi t'as toujours été un peu comme ça ? moi je trouve ça tellement dommage de pas oser parce que on risque quoi au pire on va se planter ça reste un apprentissage mais oui exactement ça reste une expérience et tu vas forcément en tirer du bon même si c'est du mauvais même si au final bah non en fait je déteste voyager bah du coup tu sauras que tu n'aimes pas voyager mais tu pourras faire autre chose parce que t'avais cette idée au fond de toi qui te titillait mais tu ne l'avais pas encore explorée donc explore là au pire ah mais en fait non j'aime pas voyager donc bah fais autre chose et

  • Speaker #1

    est-ce que par rapport à ta personnalité t'as toujours été un peu comme ça un peu fonceuse un peu par rapport à ton caractère tu vois oui oui j'ai toujours été comme ça mais en même temps t'acceptes ta part de vulnérabilité oui tu vois et ça je trouve que c'est peut-être effectivement la leçon peut-être que tu as attiré aussi du retour en France et du fait de t'être réinvesti dans quelque chose à la fois t'as découvert une sorte de vulnérabilité tu l'as accepté et t'y as travaillé et en même temps une sorte de force de vie et une force vitale que t'avais en toi d'aller au bout de ce que t'avais besoin peut-être là la clé c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as très bien résumé tu l'as très bien dit oui c'est ça c'est arriver à creuser en nous voilà accepter nos faiblesses aussi parce que c'est dur il faut passer par des moments difficiles de toute façon pour arriver là où on veut être mais après la récompense elle est cool et justement en fait si c'était trop facile ça serait pas intéressant ce qui est beau c'est de pouvoir voir le chemin parcouru et te dire je suis passée par tout ça ok mais en fait je comprends qu'il fallait que je passe par tout ça pour être là où je suis aujourd'hui mais quand t'es la gueule dans ta merde ça tu vois pas c'est clair

  • Speaker #1

    ouais ouais c'est le recul après le temps qui fait le travail quoi, trop bien merci beaucoup Esther pour ton témoignage, je trouve ça super intéressant j'avais pas encore abordé ça justement dans le podcast et c'est super intéressant et je me retrouve beaucoup dans certains de tes questionnements parce que je suis aussi passée par là un peu plus tard à 35 mais merci en tout cas pour ton témoignage Est-ce que tu veux finir sur un dernier petit message ?

  • Speaker #0

    Ça va être pas tout ce que je vais dire, la vie elle est courte mais... ça passe tellement vite tu vois là je me dis j'ai 32 ans je vais faire 33 ans mais en fait mon mon déclic aussi il a été quand je me suis posée et que je me suis vue à 30 ans comme on disait dans ma vie d'associée, de salariée d'appart, de vie de personne dans le schéma et je me suis dit là je vais me passer 10 ans de ma vie entre mes 20 ans et mes 30 ans qui ont été ouf parce que j'ai fait plein de trucs et j'avais l'impression que si je restais dans ce schéma de vie, les dix années d'après allaient être ennuyantes, tu vois, que j'allais me faire chier. Et du coup, je me suis dit, mais en fait, ma vie, je veux pas ça, je veux pas un truc où je m'ennuie. Donc non, j'ai envie que mes vingt prochaines années, que le reste de ma vie soit comme les années qui viennent de passer, aussi excitantes, aussi avec plein d'aventures, et en fait, il n'y a que vous qui avez la clé, donc écoutez-vous, et il n'y a que vous qui allez savoir ce qui vous rend heureux par don. quand on sait en fait quand on a fait le travail pour trouver ça il n'y a plus qu'à avancer pour le décrocher et après vous verrez que quand les planètes seront alignées que vous vous dites j'ai enfin la vie que je voulais mener je peux dire que je suis heureux on se disait on est vendredi aujourd'hui et en fait on n'est pas à se dire il nous tardait d'être vendredi enfin c'est le week-end on kiffe tellement notre vie que demain c'est le week-end mais on a l'impression que c'est déjà la vie enfin tu vois c'est de pas subir sa vie juste de kiffer sa vie et de faire ce qu'il faut pour en arriver là c'est ce que je souhaite à tout le monde merci beaucoup merci à toi

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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Description

Esther a 32 ans, né à Bayonne elle a eu la chance d’évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole.


À la maison ça parlait espagnol et c’est en arrivant à l’école qu’elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais pu résister à l'appel de l'aventure.


Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler 3 ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'était de partir sans date de retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie.


Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée mais qui l'a poussée à se remettre en question.


Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale de 3 ans, très enrichissante mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse qu’elle a essayé de faire taire refait surface.


Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram neskatraveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage.


➡️ Dans cet épisode, Esther nous parle d’audace, de liberté et d’épanouissement personnel. Elle nous montre l’importance d’oser écouter ses envies profondes même si ça va à l'encontre de normes sociales et culturelles ancrées en nous.


Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves non ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit en fait, est-ce que tu n'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais ce n'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire ? Je ne sais pas si c'était un burn-out vraiment, mais en tout cas, je n'étais pas bien du tout. J'avais toutes les émotions qui sont ressorties. Un jour, je suis arrivée au bureau et en fait, je ne faisais que pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi. Et en fait, je pense que c'est parce que je ne m'écoutais pas et en fait, comprendre que... Que cette vie à 30 ans, oui, t'as un CDI, t'es associée, t'as ton appart, t'as ta voiture, t'as ta petite vie posée, t'as tes 5 semaines de congé par an. Et en fait, non, c'est juste parce que t'as envie, toi, à 30 ans, parce que ma vie, c'est les voyages.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Perico. Esther a 32 ans. Née à Bayonne, elle a eu la chance d'évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole. À la maison, on parlait espagnol et c'est en arrivant à l'école qu'elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans, elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais résisté à l'appel de l'aventure. Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler trois ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'est de partir sans date retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie. Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée, mais qui l'a poussé à se remettre en question. Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale pendant trois ans, très enrichissante, mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse, qu'elle a essayé de faire taire, refait surface. Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram Neshka Traveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage. Dans cet épisode, Esther nous parle d'audace, de liberté et d'épanouissement personnel. Elle nous montre l'importance d'oser écouter ses envies profondes, même si ça va à l'encontre de normes sociales. Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves, non ?

  • Speaker #2

    Hello Esther !

  • Speaker #0

    Salut Marine !

  • Speaker #2

    Comment ça va aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, je suis à Nusa Lembongan en Indonésie.

  • Speaker #2

    Ok, super ! Pour commencer, Esther, première question que je pose à tous mes invités, est-ce que tu peux te présenter rapidement, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Esther, j'ai 32 ans, je suis baïonnaise de naissance. et je suis freelance dans la communication. J'ai lancé mon agence de communication digitale spécialisée dans le voyage et le tourisme.

  • Speaker #2

    Super. Alors, on est là aujourd'hui pour parler voyage et tu es une voyageuse, justement. Déjà, j'aimerais savoir un petit peu comment tu as attrapé, toi, le virus Vanderlust.

  • Speaker #0

    Alors, moi, le virus, il est vraiment arrivé. J'ai le souvenir précis. Quand j'avais 16 ans, je suis partie en voyage linguistique. En fait, j'ai toujours adoré l'anglais. Et du coup, je voulais partir absolument au lycée en voyage linguistique. Et en fait, je suis partie la première fois à Dublin pendant deux semaines, deux mois d'août l'été. Et quand je suis rentrée après ces deux semaines à Dublin, la première fois que je suis partie toute seule, en fait. Je me souviens d'avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand les roues de l'avion ont touché le sol français. Je me suis dit, mais c'était trop bien, mais j'ai envie de repartir, je ne veux pas rentrer en France. Et du coup, maintenant, je sais que là, c'était le syndrome du voyageur qui rentrait dans mon corps.

  • Speaker #2

    Oui, et c'était le premier voyage que tu faisais solo, c'est ça, à 16 ans ? Oui, c'est assez courageux quand même.

  • Speaker #0

    Solo, j'étais quand même encadrée parce que c'était avec un organisme qui organisait ces jours linguistiques, mais oui je partais seule, sans amis, sans famille.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc toi, tu es originaire du Pays basque, donc ça me fait plaisir d'avoir une basque sur le podcast. Et en plus, donc, tu as une double culture, je crois, tu es franco-espagnol. Est-ce que tu es basque-espagnol ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis basque-française puisque je suis née à Bayonne, mais ma maman est de Nostiara, donc de San Sébastien. Donc en fait, toute ma famille est espagnole A la maison, on ne parle qu'espagnol Mon papa est né à Pau, mais de parents espagnols Qui ont bougé à l'époque de Franco pendant la guerre

  • Speaker #2

    Ok, donc finalement, à la maison, ça ne parlait qu'espagnol

  • Speaker #0

    C'est ça, j'ai appris le français à l'école, à la maternelle

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a le basque aussi, à la maison ?

  • Speaker #0

    Non, malheureusement non Alors ça a été le regret de mon père de ne pas pouvoir nous le transmettre Parce que lui-même ne le parlait pas Et du coup, comme ils ont fait construire dans les Landes Ils sont expatriés plus à l'intérieur des terres. Il n'y avait pas d'ikashtola, il n'y avait pas de kashbi, donc non, je n'ai pas pu apprendre le basque.

  • Speaker #2

    D'accord. Alors, Ikaçtola et Ikaçbi, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est des écoles qu'il y a au Pays Basque pour avoir une double langue à l'école. Même à l'Ikaçtola, ce n'est qu'en basque. Du coup, le fait de grandir en France, dans une école où tu as parlé français, tout en ayant cette double culture, ou à la maison, ça parlait espagnol, j'imagine que tu allais voir régulièrement la famille à Saint-Sébastien, etc. Comment cette double culture, est-ce qu'elle a impacté ta personnalité un petit peu ? Ta façon aussi d'appréhender le monde, comment tu le perçois ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, indéniablement, ça m'a impactée. Mais je ne me suis pas rendue compte en fait. Je pense que oui, c'est sûr, mais c'est tellement naturel parce que c'est quelque chose avec lequel tu grandis dans ça, donc c'est à l'intérieur de toi. Pour moi, c'était normal. En tout cas, j'avais déjà cet attrait pour d'autres cultures et les langues.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu décrirais qu'il y a eu un peu des défis ou des avantages par rapport à cette double culture ?

  • Speaker #0

    Ah oui, pour moi c'est que du positif je ne sais pas si un jour j'aurai des enfants mais en tout cas si j'en ai, c'est clair et net que je leur parlerai espagnol idéalement j'aimerais pour le coup qu'ils apprennent aussi le basque mais c'est tellement une richesse qu'on a dès la naissance et que pareil en grandissant on se rend compte qu'on a eu une facilité on a eu un don en fait que nos parents nous ont transmis et qui nous a ouvert après tellement de portes une ouverture culturelle aussi donc oui moi ça m'est arrivé aussi de croiser des personnes ou de voir des gens qui ont cette culture mais qui n'ont pas su ou qui n'ont pas été transmises pour diverses raisons et je trouve ça tellement dommage vraiment

  • Speaker #2

    Ouais, donc tu vois ça vraiment comme un plus, comme un avantage, mais c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, ah oui.

  • Speaker #2

    Et d'autant plus aujourd'hui, quand tu voyages, et notamment dans les pays hispanophones, le fait d'être bilingue vraiment, de parler au même titre que tu parles français, j'imagine que ça aussi, ça change ta manière d'appréhender et de voyager.

  • Speaker #0

    de rencontrer les gens ouais ouais exactement bah oui j'ai du coup t'as plus de facilité forcément c'est vrai que la barrière de la langue ça peut être une barrière, si tu parles pas la langue c'est plus compliqué de communiquer, d'échanger donc oui c'est forcément tu crées moins de liens et là je le vois en Asie, je parle aussi anglais mais les gens parlent pas anglais forcément partout et en fait c'est frustrant de te dire que tu veux pas communiquer avec les gens donc oui oui c'est cette chance de pouvoir voyager dans beaucoup beaucoup de pays Les pays sont hispanophones dans le monde.

  • Speaker #2

    Très bien. Qu'est-ce qui représente le voyage pour toi ? C'est quoi ta vision du voyage ? Quand je dis voyage, le mot là, qu'est-ce que ça t'évoque ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a trois choses. Le voyage, c'est la liberté, l'enrichissement et la croissance. La croissance personnelle. L'enrichissement, ça va avec la croissance. Puisque quelque chose qui t'enrichit, ça va forcément te faire grandir. Ça va nourrir ton âme, nourrir ton esprit, la personne que tu es. Et la liberté parce que... C'est personnel, mais moi quand je voyage, je me sens libre de tout, de pouvoir faire ce que j'ai envie, quand j'ai envie. Ce n'est pas forcément vrai parce que tu as toujours aussi des problèmes en voyage, mais tu as l'impression que ta vie est simple.

  • Speaker #2

    Oui, parce que t'as un peu que ça à penser t'es pas polluée par un quotidien ou des contraintes en fait qu'on peut avoir quand on est chez nous ou avec le travail quoi Alors il y en a d'autres et quand on voyage il y a d'autres trucs à penser mais c'est quand même en général plus sympa Toi donc après ce séjour un peu linguistique quand t'avais 16 ans, quand est-ce que tu es reparti ensuite, tu as fait des études peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis repartie plusieurs fois en séjour linguistique. Je suis partie à Liverpool, je suis partie à Malte. Et après, je savais que je voulais repartir dans le cadre de mes études. Du coup, j'ai choisi, donc j'ai fait mon bachelor à Bayonne. Ensuite, j'ai continué en master à Pau. Et du coup, en master, j'ai choisi vraiment une cursus internationale pour pouvoir repartir.

  • Speaker #2

    C'est quoi que tu as choisi ? comme études ?

  • Speaker #0

    Master en commerce international avec une partie aussi marketing digital donc en fait j'ai eu l'occasion de partir en dernière année de bachelor j'ai fait un stage pour les basques vous allez sûrement connaître la maison Arostegui à Biarritz donc j'ai fait un stage à la maison Arostegui qui s'est très bien passé et du coup Pierre Arostegui le gérant m'a proposé comme j'ai parlé espagnol lui il avait un projet de développement là-bas donc il m'a proposé de le faire et de partir et je suis partie, j'ai demandé l'année de césure dans mon master et je suis partie un an à Santiago du Chili et ça s'est tellement bien passé, ça m'a tellement plu que j'ai continué mon M2 là-bas

  • Speaker #2

    Trop bien. Tu as fait une année de césure entre tes deux masters. Pourquoi tu as choisi le Chili ? Et qu'est-ce que ça a enclenché ? Pourquoi tu y es restée finalement ? Tu as passé deux ans là-bas.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, du coup, ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi le Chili. Ça s'est fait, comme je te dis, par rapport à l'occasion que j'ai eue. Ça aurait été un autre pays. Je pense que je serais partie dans un autre pays. Mais là, c'était le Chili. C'était très, très cool. C'est quand même un pays très beau. Alors, Santiago du Chili, en soi, c'est une capitale. C'est pas… Le plus beau truc du Chili, mais le Chili en soi est un pays magnifique, hyper varié au niveau des paysages. Tu as du désert, tu as des glaciers, tu as de la montagne, tu as de la plage, c'est trop beau. Et en plus, tu as plein de frontières, il y a le Pérou, l'Argentine, donc j'en ai profité aussi pour pouvoir voir les pays voisins.

  • Speaker #2

    et voilà et comme le temps passe vite en un an j'avais pas fait la moitié des trucs que je voulais faire donc je suis restée un an de plus donc t'as fait dans cette année de césure là t'as eu un visa c'est ça comment t'as fait pour rester aussi longtemps

  • Speaker #0

    Mais je devais croiser tout il y a trois mois. Je prenais le bus de nuit, je passais en Argentine et je repartais au Chili. Voilà.

  • Speaker #2

    D'accord. Et c'était quoi ton quotidien, du coup, là-bas ? C'est comment d'étudier au Chili ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'étais pas à l'école. En fait, j'ai fait un parcours professionnel, donc j'étais en stage. Je n'ai fait que du stage au Chili. J'avais les cours à distance avec mon école à Pau. Donc mon quotidien c'était de bosser comme une stagiaire, mais tout était à distance. Donc ça, ça a été parfois compliqué, surtout au début quand on se retrouve propulsée à l'autre bout du monde et que je ne connaissais personne. Je suis arrivée là-bas, mon tuteur m'a quand même mis en contact avec sa famille, des personnes sur place, mais moi je ne connaissais personne. Donc c'était assez difficile de trouver la routine, d'abord savoir ce que je devais faire, prendre mes repères. dans la ville, niveau pro, niveau perso, arriver à me faire des amis. Au début, on était un peu difficiles, mais après, je me date assez facilement. Après, une fois que j'étais lancée, c'était cool.

  • Speaker #2

    Oui. Et donc, tu étais en stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'était la maison à Rostegui. Et donc, en fait, j'ai fait toute l'étude de marché pour qu'ils s'implantent au Chili. Ils voulaient s'implanter là-bas.

  • Speaker #2

    D'accord. Tu étais une jeune femme solo au Chili. Comment ça s'est passé par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça s'est bien passé. Je n'ai jamais eu de problème au Chili. Je me suis fait voler mon portefeuille en deux ans. Mais honnêtement, je l'ai aussi un peu cherché. J'avais mon sac ouvert. C'était facile. Je n'ai pas fait attention. Ça n'a pas été compliqué de s'adapter. Après, peut-être aussi par rapport au fait que j'avais la facilité de la langue. Bien que le chilien, c'est très particulier. Même moi, en tant que bilingue espagnole, quand je suis arrivée dans le pays, j'ai dit... Ouah, mais je ne comprends pas les mots qu'il raconte. Donc, il y a eu aussi cette phase d'adaptation-là de la langue. Et puis du coup, j'avais aussi la famille de Pierre-Hero Stigli qui m'a très, très bien accueillie. Je me suis rapidement fait des amis et tout s'est bien passé.

  • Speaker #2

    Et du coup, sa famille, c'est des Basques expatriés ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Au Chili ? Oui, exactement. C'était la génération de son grand-père, je crois. Donc, ça date un petit peu. Mais oui, c'était l'époque. beaucoup de basques sont partis là-bas en Amérique du Sud il a gardé contact avec sa famille et en fait comme il allait les voir il s'est rendu compte qu'il y avait une opportunité de business, de lancer des produits français sur le marché et bon il fallait qu'il y ait quelqu'un sur place donc c'est moi qui suis partie avec ma petite famille trop bien et qu'est-ce que tu en gardes de ces deux années là ?

  • Speaker #2

    d'expatriation, d'immersion dans une culture, de travailler, d'y vivre. Est-ce que ce pays garde une saveur particulière pour toi ? Qu'est-ce que t'en retiens ?

  • Speaker #0

    Ah oui, bien sûr, le Chili, c'est un pays qui gardera toujours une place particulière dans mon cœur. Là d'ailleurs, ça va faire 10 ans cette année que je suis partie. Donc ça me fait tout bizarre de me dire, ça fait déjà 10 ans que je suis partie. Je sais que j'y retournerai parce que j'ai gardé des amis. Alors en général, je n'aime pas faire des mêmes pays que j'ai déjà visités parce que je pense du principe qu'il y a trop de pays à voir pour repartir dans le même pays. Mais quand on a un lien particulier avec un pays... Bien sûr qu'on y reparte, donc oui j'aurais toujours un lien particulier avec le cili. et après en tant que expérience c'est un enrichissement incroyable de vivre aussi longtemps dans un pays parce que déjà culturellement on peut vraiment s'imprégner de la culture locale de voir comment les gens vivent et j'ai eu aussi la chance de pouvoir visiter une de mes meilleures amies là-bas était péruvienne du coup j'ai pu faire un voyage avec elle au Pérou qui était extraordinaire parce que quand tu voyages avec des gens du pays aussi c'est pas du tout la même chose tu vas dans des endroits on a été chez sa grand-mère au fin fond de la forêt péruvienne j'ai été voir le Machu Picchu et c'était je trouve que c'est différent en fait quand on est avec des gens des gens locaux vivre une expatriation de toute façon c'est quelque chose qui te marque pour toujours dans ta vie et

  • Speaker #2

    c'était quoi ton regard sur ce pays ? des choses que tu as aimé ou moins aimé en termes de culture point de vue de façon de vivre

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai pas trop aimé, j'ai trouvé que c'était un pays qui était très américanisé.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Sur le modèle, ils vivent malheureusement beaucoup à crédit, donc les grosses voitures, alors les gens qui ont les moyens, mais en fait, ils vivent au-dessus de leurs moyens. Donc moi, ça, c'est quelque chose de... Bon, j'ai pas du tout été éduquée comme ça, donc je comprends pas. Mais bon, c'est comme ça dans ce pays. Et après dans ce que j'ai aimé c'est la chaleur, ça je pense que c'est tous les latins, ils ont ce truc tellement chaleureux, tellement joie de vivre, tout le temps à sortir, vivre dehors. t'accueillir, à rigoler, je sais pas, c'est quelque chose... Tu vois, là, je suis en Asie et... Alors, j'adore l'Asie, vraiment, c'est un continent à coup de cœur, mais c'est pas pareil. Il y a aussi un côté chaleureux, bienveillant, mais c'est tellement différent. Donc oui, pour ça, l'Amérique latine, l'Amérique du Sud, c'est pour ça que c'est trop bien.

  • Speaker #2

    Et donc, après ces deux années, tu finis ton stage, tes études ? Qu'est-ce que tu décides de faire ? Tu décides de rentrer en France ? C'est quoi les plans ?

  • Speaker #0

    Après les deux années au Chili, j'ai eu une opportunité encore une fois. Je saisis beaucoup les opportunités qui se présentent. Et je suis partie à Barcelone. Donc j'ai enchaîné avec trois années à Barcelone. Alors il y a beaucoup de français mais on comprend pourquoi il y a beaucoup de français parce que c'est vraiment une ville trop géniale et du coup j'en ai profité aussi pour pas mal voyager parce qu'il y a un gros aéroport avec plein de vols qui vont partout, pas très cher donc ça a été trois belles années. J'ai bossé, j'ai bougé et j'ai préparé aussi mon projet que j'avais de partir sans billet retour donc ça c'est un projet que j'avais depuis longtemps. je mettais de l'argent de côté et je suis partie en fin 2019 en sac à dos en Asie.

  • Speaker #2

    D'accord. Et juste pour revenir un peu sur ces trois ans à Barcelone, là Barcelone, ville hyper internationale, et là du coup tu découvres aussi le côté expat dans ce type de villa, bosser, donc ton stage t'a amenée à travailler dans une boîte, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Toujours dans le commerce international ?

  • Speaker #0

    Alors là, du coup, je suis rentrée dans une autre entreprise en tant que stagiaire. J'ai validé mon master et ensuite, ils m'ont gardée. Sauf que ce que je faisais ne me plaisait pas, donc j'ai cherché un autre boulot et j'ai trouvé un boulot en tant que... J'étais assistante commerciale export. Et je suis restée dans ce boulot jusqu'à la fin, jusqu'à ce que je démissionne. Effectivement, la vie d'expat à Barcelone, c'est différent du Chili, mais c'est tout aussi sympa quand on est jeune. Barcelone, c'est vraiment une ville cool à faire quand on est jeune. ouais je parle comme une joque j'ai quand même 32 ans ça va c'est clair comment c'était ton quotidien là-bas à Barcelone bah le matin j'allais au boulot donc j'y allais à pied soit j'y allais à pied soit j'y allais en Vélib soit après j'y allais en trottinette parce que j'ai eu une trottinette pour mon anniversaire donc j'y allais en trottinette et après bah ouais je rentrais après le boulot c'était bah tu vas boire un verre tu vas faire un tour à la plage genre après le week-end t'as toujours un truc à faire aller voir une expo tu sors avec les potes, tu vas te balader. Tu as tout le temps un truc à faire. Les trois années se sont passées à une vitesse monstre.

  • Speaker #2

    Tu as aimé la culture espagnole, un peu comme à Sansep. C'est vrai que ça vit dehors. Les gens sortent beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça vit tout le temps dehors. Les Espagnols sont tout le temps dehors. J'étais en colloque avec une Française. Mais bon, on était pareil, on vivait à l'Espagnol. Donc oui, je vis tu fais tout le temps dehors.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, ces trois années-là, tu profites bien. Et donc, tu as en tête d'avoir un projet de partir sans billet retour. Donc, tu ne sais pas combien de temps. C'était quoi ce projet-là exactement ? D'aller sur un autre continent cette fois ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, mon projet, c'était de partir. À cette époque-là, je travaillais, mais pour moi, le boulot, c'était... Mon objectif, c'était de mettre de côté pour partir, faire un peu ce grand voyage qui était pour moi le voyage de ma vie, de partir vraiment 100 billes retour comme pour ok je vais me trouver dans ce voyage en fait je vais trouver un sens à ma vie avec ce voyage parce que ma vie c'est les voyages et je trouverai ce que j'ai envie de faire en voyageant donc j'ai mis l'argent de côté vu que je partais sans billet retour je savais pas combien de temps j'allais partir l'idée c'était de commencer par l'Asie parce que c'est vrai que l'Asie c'est quand même un pays facile quand t'es backpacker et après de finir de continuer par l'Australie pour renfouer les caisses le modèle un peu voilà le commerce classique du backpacker et après continuer. Je n'avais pas trop de plans en fait. J'aime bien me laisser porter dans mes voyages parce que justement, je trouve que c'est ça qui est cool de pouvoir encore une fois saisir les opportunités qui se présentent à toi pendant que tu voyages. Donc en tout cas, le plan c'était ça, l'Asie, ensuite l'Australie, travailler et puis continuer le voyage après en Amérique. Je n'avais pas trop de plans.

  • Speaker #2

    Ok. Et tu disais que tu es partie dans le but de te trouver, de te trouver professionnellement aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. en fait de me trouver moi-même parce que je pensais qu'en me trouvant moi-même je trouverais ma voie professionnelle la question c'était mais qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie je sais que j'ai envie de voyager mais je sais pas qu'est-ce que j'ai envie de faire mais pareil il me disait ouais ouais mais c'est bien beau de voyager mais il faut que tu gagnes de l'argent aussi,

  • Speaker #2

    il faut que tu cotises pour ta retraite hein le classique donc oui oui fallait que je trouve quoi faire parce que les études que tu avais faites c'est quoi ça te plaisait pas plus que ça euh où en fait l'idée c'était de trouver une vie professionnelle qui te permette de conjuguer le fait de voyager beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais ouais exactement et bah j'ai pas réussi c'était pas le cas parce qu'au final je voyageais pas, j'étais expat mais bon enfin je voyageais pas, si je voyageais mais c'était une vie d'expat donc quand t'es expat t'es dans un autre pays mais tu bouges pas. Au Chili j'étais stagiaire donc bon j'ai pu profiter, j'ai pu vaudrouiller à droite à gauche mais j'avais un salaire de stagiaire donc je pouvais pas non plus me faire plaisir comme je voulais après à Barcelone j'ai pu profiter plus mais j'avais envie de repartir sur la route

  • Speaker #2

    sans contrainte oui ouais en totale liberté c'est ça et alors est-ce que t'as trouvé ce que t'étais allée chercher ou pas ?

  • Speaker #0

    et ben ou ça t'a juste fait dire bon merde j'ai encore enfin j'ai jamais envie de rentrer mais en fait pendant ces 5 mois puisque du coup j'ai fait 5 mois il y a le covid qui est arrivé et oui et donc ça m'a complètement cassé mon truc et ça a été déjà ça a été passé de la liberté du voyage dans le monde à ok je rentre chez mes parents vivre un confinement donc le retour a été hyper compliqué hyper violent moi je faisais complètement un déni dans ma tête je voulais pas du tout rentrer j'étais à l'époque avec mon ex qui lui voulait rentrer déjà parce qu'en fait il m'a un petit peu suivie dans ce voyage c'était mon idée à la base et il m'a accompagnée il m'a bien voyagée mais c'était pas notre projet, c'était mon projet il m'a suivie donc lui au bout d'un moment il m'a permis de rentrer moi pas du tout Donc quand il y a eu le Covid Et que du coup il fallait rentrer Moi j'étais au point du saut Mais bon au final on a pris la décision de rentrer Et je ne regrette pas Parce que je pense que le confinement au bout du monde Ça aurait été encore plus compliqué

  • Speaker #2

    Tu étais où à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    J'étais à Kuala Lumpur

  • Speaker #2

    Et tu avais déjà fait quoi comme pays ?

  • Speaker #0

    On avait commencé par la Chine Ensuite on avait fait les Philippines Ensuite on avait fait la Thaïlande Le Vietnam, la Birmanie Et là on venait d'arriver en Malaisie

  • Speaker #2

    Ok Ouais donc j'imagine gros choc surtout quand c'est pas décidé

  • Speaker #0

    C'est ça là c'était complètement subi et j'ai fait une énorme crise d'angoisse à Kuala Lumpur parce que mon cerveau en fait il était en déni il voulait pas, il voulait pas on avait nos billets déjà pour partir on devait partir à Borneo on avait un work away on travaillait en échange d'être nourri, logé et là on devait partir faire une mission et tout était casé donc avorter tout ça ça a été dur mais au final en fait on a pris les billets juste avant aussi le pic parce qu'il y avait eu une inflation dans les billets nous on a réussi à les prendre on a payé le prix normal donc on a réussi à passer entre les mailles mais le retour a été aussi hyper compliqué parce que on a fait colla long pour Dubaï, Dubaï, Paris. En fait, arrivé à Paris, j'avais demandé à ma sœur de me réserver un moyen pour entrer à Biarritz. Sauf que là, j'arrive à Paris et elle me dit, en fait, démerde-toi parce qu'il n'y a aucun avion, aucun train, aucun covoit. tout est complet et là panique à bord on fait comment un confinement à Paris ah ouais non la double peine ouais c'est clair non on a on a loué une voiture du coup on a donc ça nous a coûté le même prix que le billet d'avion qu'on a eu pour Paris qu'on a eu pour Paris on a conduit toute la nuit pour redescendre à Biarritz et arrivé le jour J du confinement. Je me souviens, c'était à midi. On est arrivé à 11h à Biarritz. Donc ça a été chaud, chaud patate.

  • Speaker #2

    Et alors, qu'est-ce qui s'est joué dans ta tête à ce moment-là ? Tu t'es dit, dès que je peux, je repars. Comment t'as fait pour dépasser un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été très compliqué. J'ai d'abord assimilé le retour. Après, assimiler le confinement, ce qui se passait. Et en fait, j'ai dû aller voir une psy parce que vraiment, ça a été très dur. Parce qu'en fait, ça remettait en question tout mon projet de vie, quasiment. Et je me disais, mais qu'est-ce que je vais faire maintenant de ma vie ? Parce que comme pour moi, ce voyage, c'était trouver la réponse à cette question. mais en fait je perdais la clé de comment je vais trouver cette réponse et en fait de fil en aiguille pareil, opportunité qui s'est présentée j'ai commencé à faire des trucs manuels dans la cosmétique tu vois le do it yourself, des trucs comme ça et ma soeur me dit ah mais tu te rappelles il y a deux ans on a offert à maman un cours de do it yourself d'une nana qui fait ça en guette du coup je fais ah oui c'est vrai donc je regarde sur Instagram et je vois que cette personne cherche un associé pour développer son business et du coup je la contacte parce que ça me plaisait en fait on s'est rencontré à la fin du confinement ça a matché j'ai commencé à bosser avec elle et du coup ça m'a vachement plu, je me suis mis à fond dans ce projet je me suis associée qu'est-ce que tu faisais ? j'ai pris en charge toute la partie communication entre autres parce que c'était une toute petite entreprise et du coup forcément tu fais plein de trucs et moi c'est ça qui me plaisait donc là je suis partie pour 3 ans au final je me suis embarquée dans une aventure de 3 ans ouais

  • Speaker #2

    entrepreneuriale puisque tu t'es associée c'est ça ?

  • Speaker #0

    j'ai eu une longue période d'hésitation parce que j'avais mon moi voyageuse la bipolarité tu sais c'était d'un côté j'avais la voyageuse qui me disait mais qu'est-ce que tu fais ? mais non mais t'associes pas et d'un côté j'avais la voix qui me disait bon tu vas quand même faire 30 ans c'est peut-être pas mal de se poser c'est une bonne opportunité, vas-y fonce donc voilà j'ai saisi l'opportunité encore une fois et je ne regrette pas parce que toutes les expériences sont bonnes à prendre et t'apprends toujours quelque chose donc ça a été une aventure aussi qui a duré 3 ans que j'ai décidé de là du coup ça n'a pas été subi ça a été ma décision donc ça a été moins compliqué et j'ai revendu mes parts un an,

  • Speaker #2

    un an et demi après un an et demi après les 3 ans ?

  • Speaker #0

    en fait dans les 3 ans il y a eu du coup un an et demi où j'ai bossé en tant que salariée et après le temps que ma moi voyageuse se taise rires je me suis associée et puis bon forcément faire les démarches et tout ça prend du temps voilà j'ai fait un an et demi en tant que salariée un an et demi en tant que salariée associée et j'ai pu partir l'année dernière en 2023 du coup début 2023

  • Speaker #1

    Sous-titres par Jérémy Diaz Qu'est-ce que t'as ressenti ?

  • Speaker #2

    Ton moi voyageuse, il est réapparu, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pareil, ça s'est fait naturellement. Je pense que ça a été un mélange de plein de choses. Il y a eu une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit mais... en fait est-ce que t'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais c'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire et pareil là j'ai je sais pas si c'était un burn out vraiment mais en tout cas j'étais pas bien du tout j'ai pété un plomb j'avais toutes les émotions qui sont ressorties un jour je suis arrivée au bureau et en fait je faisais que pleurer je comprenais pas pourquoi et en fait je pense que c'est parce que je m'écoutais pas j'étais pas bien du coup là un petit mois d'arrêt pour remettre les idées en place et se poser les bonnes questions et savoir vraiment ce que tu as envie et comprendre que cette vie à 30 ans, oui, tu as un CDI, tu es associé, tu as ton appart, ta voiture, tu as ta petite vie posée, tu as tes 5 semaines de congé par an, mais qu'en fait, au fond, ce n'est pas ce qui te correspond. Et que même si tu vois autour de toi les bébés, les maisons, les gens qui deviennent proprios... mais en fait non c'est juste parce que t'as envie toi à 30 ans et en fait faut accepter ça parce que c'est le moule dans lequel on t'a mis donc c'est dur de sortir tu vois des schémas qu'on t'inculque et qu'on te... quand on t'enfouit parfois parce que c'est pas du tout je regrette tout je regrette pas du tout la pierre à mes parents ou à l'éducation c'est comme ça c'est les schémas qu'on nous inculque qu'on a quelque part au fond de nous c'est ça donc

  • Speaker #1

    c'est dur de faire tout cette déconstruction en fait et ça tu t'es fait accompagner là-dessus je suis entièrement d'accord enfin c'est C'est vrai que quand tu ressens que tu n'es pas comme tout le monde, que tu n'es pas capable de rentrer dans le moule, je pense que ça prend un temps d'acceptation. Et d'autant plus quand la trentaine approche ou même un peu plus. Moi, je l'ai eu à 35, grosse crise de sens finalement. Et finalement, c'est dur d'accepter que peut-être que toi, en fait, effectivement, tu n'as pas les mêmes envies que tout le monde ou tu ne rentres pas dans le moule tout simplement.

  • Speaker #0

    et des fois c'est d'autant plus difficile et plus t'évolues en âge je trouve ah oui carrément c'est sûr que quand oui à 25 ans je pense que t'as encore ce truc de la jeunesse, de la folie du coup t'as le droit un peu de sortir des schémas mais oui comme tu dis plus t'avances, plus tu dois être tu dois rentrer dans les moules et tu dois avoir ta petite vie cadrée donc oui oui je me suis fait accompagner parce que c'était parce que comme je te dis en fait j'étais dans le déni aussi et en fait je comprenais pas ce qui m'arrivait j'étais pour moi j'avais tout pour être bien mais je n'allais pas bien mais c'est ton corps qui a parlé là ah oui oui complètement je suis arrivée un jour au boulot et je faisais que pleurer et je me disais mais pourquoi je pleure bon après il y a eu aussi entre temps tu vois qu'il se rassemble rupture sentimentale forcément tout arrive en même temps c'est toujours la boule mais en fait ça fait du bien parce que du coup tu fais un grand ménage dans ta vie et en fait tu te recentres tu remets ta ligne à toutes les planètes et quand les planètes s'alignent les voies s'ouvrent et après c'est que du bonheur

  • Speaker #1

    Oui, ça n'a pas dû être évident parce qu'il y a eu une rupture avec la personne avec qui tu étais partie en voyage aussi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il y a eu cette rupture-là.

  • Speaker #1

    Pas sur la même longueur d'onde peut-être ou pas les mêmes projets ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, lui, il était espagnol. Du coup, je l'ai rencontré quand j'étais à Barcelone. Donc, on est rentrés après du voyage. On a continué la relation, mais lui a trouvé du travail en Hollande. Moi, j'étais à fond dans mon projet au Pays Basque. Donc, ça a été la distance. C'est hyper compliqué en fait, la relation à distance. même quand t'as une base qui est solide faut s'accrocher donc en fait ça a pas tenu et après ça a été d'un coup d'accord ça a pas et bon après une relation de 4 années c'est jamais facile et voilà et au final oui bon après c'est prendre du temps pour soi en fait si j'ai un truc à dire c'est juste ça prendre du temps pour soi l'espèce de burn out j'aime pas ce mot burn out je trouve que c'est un mot qui est hyper à la mode et en fait tu mets un peu tout et n'importe quoi mais C'est un surplus émotionnel quoi. Et quand tu dis stop. je prends le temps maintenant de m'écouter et de me faire aider aussi parce que j'ai testé la sofro, la kinésio j'ai repris une psy qui pour le coup ne me correspondait pas c'est très important de trouver une psy qui te correspond parce que quand ça ne matche pas j'ai un peu insisté mais ça ne matchait pas le yoga t'as

  • Speaker #1

    un peu tout testé pour comme tu dis, prendre le temps déjà pour prendre du temps pour toi ça c'est des bonnes clés quand t'es dans une crise de sens j'appelle ça aussi comme ça t'as besoin de te recentrer sur ton corps de t'écouter et finalement de petit à petit te poser les bonnes questions c'est super important et d'accepter ensuite ok en fait je veux ça donc il va falloir que je l'annonce aussi j'imagine que ça a eu des conséquences sur ton associé sur ta famille il a fallu ensuite mettre en place les choses comment t'as pris la décision c'est vraiment ça et qu'est-ce que ça a enclenché derrière encore une fois ça s'est fait naturellement parce que en

  • Speaker #0

    fait mon associée elle voyait bien que j'étais pas bien donc en fait c'est un peu elle moi j'arrivais pas j'aimais ce que je faisais j'aimais beaucoup ce que je faisais donc ça a été dur de me dire ok je lâche ce que je fais parce que quand t'aimes ton boulot et en fait c'est elle qui m'a dit mais non Esther faut que t'arrêtes parce qu'en fait toi ce qui te plaît c'est le voyage quand tu parles du voyage t'as les yeux qui pétillent enfin faut que tu fasses ça quoi donc et moi je disais oui mais quand même ce que je fais ici ça me plaît elle me disait oui mais non faut que tu partes voyager donc après oui il a lancé à ma famille aussi ça a été un peu Ils ont eu peur je pense parce qu'ils se sont dit voilà elle sort d'une situation bien, elle a un boulot bien et tout et en fait ça fait toujours peur, les parrains s'inquiètent. donc oui pareil, il voyait bien que ça allait pas que je partais un peu dans tous les sens donc ok, c'est maintenant que tu vas te poser tu vas réfléchir à ce que t'as envie de faire et tu choisis un truc et tu y vas à fond ok,

  • Speaker #1

    mais allez, j'y vais à fond je voyage et alors t'as choisi quoi pour rebondir et comme nouveau projet, sur quoi tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    mais en fait j'avais mon projet que j'avais déjà lancé donc Neige 4 Raveleurs mon compte Instagram de voyage que j'avais lancé quand j'étais à Barcelone mais pour d'abord juste partager mes voyages et ma passion un blog c'est ça ? ouais j'avais un blog et j'avais mon compte Instagram pour partager mes voyages donc j'avais toujours ça qui me trottait dans la tête je me disais mais en fait c'est Neige 4 Raveleurs pour moi qui a du sens et en fait j'ai envie de développer Neige 4 Raveleurs mais comment ? parce que j'avais plein de choses qui me plaisaient j'avais l'humanitaire C'est un truc qui m'a toujours attirée, j'ai fait plusieurs missions, donc j'avais envie... En fait, j'avais déjà eu l'idée quand je suis partie en Asie la première fois, en backpack. En rentrant, je m'étais dit, j'ai envie de lancer NHK Traveler en étant une agence... humanitaire en fait qui lance des missions humanitaires pour accompagner les gens parce que je trouvais que c'était compliqué de trouver des agences vraiment où tu peux faire confiance et partir avec une assaute à laquelle tu fais confiance du coup mon truc c'était de dire ok en fait je vais tester les assos parce que du coup j'ai eu des bonnes et des moins bonnes expériences et en fait ça sera moi un peu le le trust pilot des assos et je pourrais donner mon avis et du coup conseiller les gens sur ça et je me disais ok ça c'est une bonne idée mais en fait je vais pas gagner ma vie comme ça quoi c'est pas ça ça va pas me faire manger donc bonne idée mais il faut quand même que je trouve un truc à côté qui me fasse vivre et en fait vu que comme je suis partie j'étais salariée donc j'ai pu aussi négocier une rupture conventionnelle j'ai quand même pu avoir le chômage ça m'a permis de me dire ok j'ai quand même cette sécurité là pour me lancer tranquillement réfléchir à ce que j'ai envie de faire pas me précipiter j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment à mon projet et une fois de plus c'est venu tout seul c'est venu naturellement j'ai décidé de lancer donc mon agence de communication spécialisée voyage et tourisme parce que je me suis dit mais en fait il faut que j'associe les deux choses que j'ai envie de faire qui sont le voyage et la communication digitale donc en fait voilà une agence de communication digitale spécialisée voyage et tourisme c'était parfait c'est cohérent

  • Speaker #1

    voilà c'est ça finalement t'avais pas besoin d'aller chercher si loin quoi non mais des fois c'est quand on a la réponse devant le nez tu sais mais on la voit pas c'est clair Et donc, tu as décidé de partir dans quel pays ? Et donc, en gros, de repartir voyager et de travailler, de proposer un peu comme une digital nomade, tes services de communication dans ce domaine-là. Comment tu t'y prends du coup pour trouver des clients, ce genre de choses, tout en voyageant ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ce que j'ai fait, c'est que je ne suis pas partie comme ça à l'arrache. J'ai quand même assuré mes arrières en trouvant des contrats en amont en France de community manager. pour avoir quand même un revenu mensuel.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, tu as plusieurs contrats déjà récurrents tous les mois sur les comptes que tu animes.

  • Speaker #0

    Exactement. donc ça ça me permet d'avoir une sécurité au mensuel et d'avoir un revenu fixe et ensuite d'être dans les pays donc là on a fait avant on a fait le Sri Lanka je suis avec mon chéri avec qui t'es partie du coup ? oui alors il s'avère que les planètes se sont alignées t'as trouvé un mec au moment juste avant de partir aussi j'ai trouvé un mec qui voulait partir donc pour le coup ça a été notre projet voilà et il m'a pas suivi et en plus on est complémentaires donc lui il est photographe vidéaste et télépilote de drone donc du coup on peut bosser ensemble et ça c'est plutôt très cool parce que moi en fait je peux proposer toute la partie sur le fond et lui il fait la forme contenu ouais la rédaction ouais donc aujourd'hui au Sri Lanka on a passé 3 mois au Sri Lanka et on a bossé on a pu faire bien work away encore une fois on a trouvé un hôtel donc lui il a pu faire des photos des vidéos pour l'hôtel et moi je faisais je gérais les réseaux sociaux le community management là on est en Indonésie et du coup pareil on a trouvé un resto un resto français très sympa en jeune aussi qui est intéressé pour des photos du contenu donc en fait c'est ce qu'on fait et c'est du coup ce qu'on peut faire partout où on va quand on arrive à trouver des personnes intéressées par nos compétences c'est génial et du coup c'est toi qui les démarches en amont

  • Speaker #1

    où tu as une vraie démarche commerciale ou c'est en voyageant aller sur certaines villes et tu démarches comme ça, comment ça se passe ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il faut savoir que c'est tout récent parce que là, j'ai lancé mon nouveau site il y a trois jours la semaine dernière, enfin c'était dimanche, donc cinq jours, on a passé deux mois là à fond, on a fait deux semaines à Kuala Lumpur on n'a pas vu Kuala Lumpur, on a fait que bosser sur le site et deux semaines à Bali où on s'est dit, ok, on va se mettre au fin fond de l'île pour pas être tenté d'aller surfer ni à la plage, faire que bosser donc on s'est exilé pendant deux semaines aussi pour un tout, un mois et vraiment finir le site donc voilà si vous voulez aller voir nhk-traveller.com vous verrez mon site ouais je mettrai le lien bien sûr ouais et du coup ouais donc là avec un site forcément on a une vitrine et c'est moi qui démarche parce que c'est moi qui gère la partie commerciale ouais donc en fait quand on là par exemple on est à New Zealand du coup je regarde en fait les hôtels les restos tous les potentiels clients qui peuvent être intéressés par nos compétences et je les contacte je les envoie soit sur Instagram soit par mail soit les deux et puis je dis qu'on est là pour X temps et qu'on fait ça ça et ça est-ce qu'ils sont intéressés alors parfois le resto c'était une collaboration donc le gars il n'avait pas forcément de budget parce que c'est vrai que c'est aussi du budget la photo et la vidéo c'est pas donné donc là il a préféré nous payer en nature on va dire donc nous ça nous allait très bien parce que du coup c'était un resto qui passait ah ouais on s'est régalé tu vois manger une bonne burrata après 4 mois de voyage j'étais très très très content donc ouais c'est des petits accords comme ça sympa et en fait ça fait plaisir tu vois c'est du donnant donnant et du coup c'est aussi ça qui est cool de pouvoir s'entraider entre personnes qui ont envie de faire des belles choses et moi c'est ça que je trouve vraiment vraiment cool

  • Speaker #1

    Du coup, aujourd'hui, ta manière de voyager, elle a un petit peu changé puisque tu as lit Voyage et Travail. Est-ce que tu arrives à trouver un petit peu cet équilibre ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours facile. Pour le coup, c'est mon chéri qui me met les limites parce que moi, j'ai toujours le cerveau en fusion, en ébullition. 3000 idées, je n'arrive pas toujours à décrocher mais il me dit ok maintenant t'arrêtes de faire des boulots et pour ça c'est bien on se complète quand même bien et en fait oui il faut faire des postes sinon tu éclates et c'est vrai que par exemple ce matin on s'est fait une excursion de 3h on a été faire du snorkeling donc forcément tu coupes, c'est cool après il faut aussi dire le digital nomad c'est une vie hyper sympa tu décides d'où tu as envie de vivre tu passes l'hiver au soleil Mais quand tu as des clients français, il faut aussi s'adapter. Tu vois là, quand il faut que je poste aux heures de pointe en France, il faut que je mette mon réveil à minuit pour poster à l'heure. donc c'est aussi ça ça fait partie du truc tu peux pas avoir que des côtés positifs mais moi c'est ce qui me plaît et ce qui me convient aujourd'hui t'as l'impression d'avoir un peu trouvé ta voix et ton équilibre pro-perso par rapport à tes besoins justement au fait de t'écouter t'es alignée on va dire ouais complètement aujourd'hui ouais ouais je vais percer la larme en disant ça rires

  • Speaker #1

    c'est chouette oui oui ça valait le coup de tout quitter après l'idée c'est pas de dire qu'il faut tout quitter pour être heureuse mais en tout cas l'idée c'est surtout de se dire il faut vraiment écouter ses besoins on va dire profonds et au delà de ce que la société voudrait qu'on fasse ou qu'on soit en fonction des âges et encore plus quand t'es une nana la trentaine c'est difficilement explicable mais

  • Speaker #0

    t'as une certaine pression et finalement aujourd'hui le fait de t'écouter et de faire certains choix fait qu'aujourd'hui oui tu te sens un peu plus alignée un peu plus heureuse quoi ouais ouais ouais pour résumer ce podcast j'avais un truc à dire c'est ça il faut s'écouter et aller au-delà de ce qu'on nous on va dire inculque il faut s'écouter s'écouter pour être heureux parce qu'en fait les réponses on les a au fond de nous et en fait parfois il y a beaucoup en fonction de notre éducation nos valeurs notre école, plein de choses la religion, il y a des couches en fait, c'est des couches qui se mettent sur nous et en fait il faut creuser une fonction de des couches qu'on a eues et après il faut plus ou moins creuser et en fait quand on arrive au fond on a la réponse de ce qu'on a vraiment envie pour être heureux, quand on y arrive on est content.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de se sentir alignée ?

  • Speaker #0

    heureuse ça fait du bien de te lever chaque matin alors je vais pas dire que tous les matins je suis heureuse bien sûr comme tout, la vie il y a des hauts, il y a des bas je suis pas en train de dire je suis les petites oiseaux mais pouvoir te dire que oui, que t'es alignée dans ta vie et aujourd'hui t'es bien dans ta tête t'as la vie en fait que t'as décidé de mener c'est cool qu'est-ce que ça t'apporte tant le voyage par rapport à toi,

  • Speaker #1

    à ta vie,

  • Speaker #0

    les apprentissages pour que ça te soit si nécessaire en fait je pense que moi je m'ennuie très vite dans la routine et du coup c'est ça alors quand je rentre je suis hyper contente de rentrer de retrouver les miens, de retrouver mes potes de retrouver le Pays Basque j'adore cette sensation de rentrer mais au bout de quelques mois j'ai repris ma routine mais pas trop longtemps il faut que je reparte je saurais pas t'expliquer pourquoi je pense que c'est un truc que j'ai à l'intérieur de moi et peut-être que je l'ai aujourd'hui mais peut-être qu'à 40 ans je l'aurai plus j'aurai envie de me poser d'avoir une routine et parfois ça me manque aussi je me dis ah bah en fait j'aimerais bien avoir là ça me manque mes petits sets de sport ou mes petits cours de yoga ou aller boire un verre avec des copines mais de toute façon on peut pas tout avoir c'est un équilibre justement

  • Speaker #1

    est-ce que t'as une petite phrase un mantra qui t'accompagne ou qui te guide au quotidien toi

  • Speaker #0

    alors c'est une citation que j'adore je vais te la lire du coup c'est dans 20 ans vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites alors sortez des sentiers battus mettez les voiles, explorez, rêvez, découvrez c'est une citation de Mark Twain qui est assez connue et moi c'est mon mantra si je vis jusqu'à 90 ans je sais que j'aurais vécu ma vie comme j'avais envie de la vivre et j'aurais pas de regrets parce que j'aurais fait ce qui me rendait heureuse de voyager voilà

  • Speaker #1

    C'est ça qui est important, ouais. C'est quoi les prochains projets, des prochains rêves à réaliser ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que je commence à être pas mal niveau bucket list continuer tu vois du coup développer NHK Traveler, j'aimerais pouvoir continuer à le développer et qu'on puisse en vivre tous les deux avec mon chéri parce qu'aujourd'hui c'est pas le cas et pouvoir en fait continuer aussi à inspirer, parce qu'à la base j'avais aussi ouvert NHK Traveler pour ça, pour motiver les gens et inspirer les gens à voyager et justement à aller au bout de leurs rêves et à oser s'écouter. Donc, j'espère pouvoir continuer à faire ça, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif de mon podcast, aussi. C'est ça, en fait. De montrer qu'il faut oser, qu'il faut s'écouter, que ce soit par le voyage. Il y en a plein, des voyages. La création de ce podcast a été un voyage. Ton entreprise, aujourd'hui, et le développement de ton entreprise en étant dans le voyage, tu vois. le voyage intérieur que tu es en train de faire aussi en parallèle en est un autre, en fait la vie est faite de voyages donc effectivement le but c'est de se développer de s'accomplir et d'oser saisir les opportunités dans ton cas tu n'as pas eu peur et justement quel conseil tu donnerais à des gens qui auraient envie de voyager voire qui ont ça au fond d'eux mais qui sont un peu bloqués comme tu as pu l'être un petit peu par le passé quand t'as été associée t'avais tout finalement quel conseil tu donnerais justement des gens qui auraient certaines peurs pour franchir le pas finalement

  • Speaker #0

    Vraiment se poser, réfléchir et savoir est-ce que vous êtes capable, au fond de vous, de faire le pas. Et si vous sentez que vous n'en êtes pas capable tout seul, se faire accompagner. Parce qu'il n'y a aucune honte à se faire accompagner. Donc c'est soit, ok, j'en suis capable tout seul et du coup je fais ce qu'il faut pour faire ce qui me rend heureux. Soit j'en suis pas capable tout seul et du coup, qu'est-ce qu'il faut que je mette en place pour me faire accompagner ? Qui c'est qu'il voudrait y voir ? En fait, la première chose, c'est la décision. quand on a décidé qu'on est sur le bon chemin mais après ça se fait tout seul donc si déjà au fond de vous vous avez cette volonté il faut aller au bout c'est des caractères toi t'as toujours été un peu comme ça ? moi je trouve ça tellement dommage de pas oser parce que on risque quoi au pire on va se planter ça reste un apprentissage mais oui exactement ça reste une expérience et tu vas forcément en tirer du bon même si c'est du mauvais même si au final bah non en fait je déteste voyager bah du coup tu sauras que tu n'aimes pas voyager mais tu pourras faire autre chose parce que t'avais cette idée au fond de toi qui te titillait mais tu ne l'avais pas encore explorée donc explore là au pire ah mais en fait non j'aime pas voyager donc bah fais autre chose et

  • Speaker #1

    est-ce que par rapport à ta personnalité t'as toujours été un peu comme ça un peu fonceuse un peu par rapport à ton caractère tu vois oui oui j'ai toujours été comme ça mais en même temps t'acceptes ta part de vulnérabilité oui tu vois et ça je trouve que c'est peut-être effectivement la leçon peut-être que tu as attiré aussi du retour en France et du fait de t'être réinvesti dans quelque chose à la fois t'as découvert une sorte de vulnérabilité tu l'as accepté et t'y as travaillé et en même temps une sorte de force de vie et une force vitale que t'avais en toi d'aller au bout de ce que t'avais besoin peut-être là la clé c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as très bien résumé tu l'as très bien dit oui c'est ça c'est arriver à creuser en nous voilà accepter nos faiblesses aussi parce que c'est dur il faut passer par des moments difficiles de toute façon pour arriver là où on veut être mais après la récompense elle est cool et justement en fait si c'était trop facile ça serait pas intéressant ce qui est beau c'est de pouvoir voir le chemin parcouru et te dire je suis passée par tout ça ok mais en fait je comprends qu'il fallait que je passe par tout ça pour être là où je suis aujourd'hui mais quand t'es la gueule dans ta merde ça tu vois pas c'est clair

  • Speaker #1

    ouais ouais c'est le recul après le temps qui fait le travail quoi, trop bien merci beaucoup Esther pour ton témoignage, je trouve ça super intéressant j'avais pas encore abordé ça justement dans le podcast et c'est super intéressant et je me retrouve beaucoup dans certains de tes questionnements parce que je suis aussi passée par là un peu plus tard à 35 mais merci en tout cas pour ton témoignage Est-ce que tu veux finir sur un dernier petit message ?

  • Speaker #0

    Ça va être pas tout ce que je vais dire, la vie elle est courte mais... ça passe tellement vite tu vois là je me dis j'ai 32 ans je vais faire 33 ans mais en fait mon mon déclic aussi il a été quand je me suis posée et que je me suis vue à 30 ans comme on disait dans ma vie d'associée, de salariée d'appart, de vie de personne dans le schéma et je me suis dit là je vais me passer 10 ans de ma vie entre mes 20 ans et mes 30 ans qui ont été ouf parce que j'ai fait plein de trucs et j'avais l'impression que si je restais dans ce schéma de vie, les dix années d'après allaient être ennuyantes, tu vois, que j'allais me faire chier. Et du coup, je me suis dit, mais en fait, ma vie, je veux pas ça, je veux pas un truc où je m'ennuie. Donc non, j'ai envie que mes vingt prochaines années, que le reste de ma vie soit comme les années qui viennent de passer, aussi excitantes, aussi avec plein d'aventures, et en fait, il n'y a que vous qui avez la clé, donc écoutez-vous, et il n'y a que vous qui allez savoir ce qui vous rend heureux par don. quand on sait en fait quand on a fait le travail pour trouver ça il n'y a plus qu'à avancer pour le décrocher et après vous verrez que quand les planètes seront alignées que vous vous dites j'ai enfin la vie que je voulais mener je peux dire que je suis heureux on se disait on est vendredi aujourd'hui et en fait on n'est pas à se dire il nous tardait d'être vendredi enfin c'est le week-end on kiffe tellement notre vie que demain c'est le week-end mais on a l'impression que c'est déjà la vie enfin tu vois c'est de pas subir sa vie juste de kiffer sa vie et de faire ce qu'il faut pour en arriver là c'est ce que je souhaite à tout le monde merci beaucoup merci à toi

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

Esther a 32 ans, né à Bayonne elle a eu la chance d’évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole.


À la maison ça parlait espagnol et c’est en arrivant à l’école qu’elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais pu résister à l'appel de l'aventure.


Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler 3 ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'était de partir sans date de retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie.


Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée mais qui l'a poussée à se remettre en question.


Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale de 3 ans, très enrichissante mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse qu’elle a essayé de faire taire refait surface.


Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram neskatraveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage.


➡️ Dans cet épisode, Esther nous parle d’audace, de liberté et d’épanouissement personnel. Elle nous montre l’importance d’oser écouter ses envies profondes même si ça va à l'encontre de normes sociales et culturelles ancrées en nous.


Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves non ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit en fait, est-ce que tu n'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais ce n'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire ? Je ne sais pas si c'était un burn-out vraiment, mais en tout cas, je n'étais pas bien du tout. J'avais toutes les émotions qui sont ressorties. Un jour, je suis arrivée au bureau et en fait, je ne faisais que pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi. Et en fait, je pense que c'est parce que je ne m'écoutais pas et en fait, comprendre que... Que cette vie à 30 ans, oui, t'as un CDI, t'es associée, t'as ton appart, t'as ta voiture, t'as ta petite vie posée, t'as tes 5 semaines de congé par an. Et en fait, non, c'est juste parce que t'as envie, toi, à 30 ans, parce que ma vie, c'est les voyages.

  • Speaker #1

    Bienvenue à bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, inspirants et captivants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant de nouveaux projets et en repoussant leurs limites. Le voyage est bien plus qu'une destination. C'est un moyen d'explorer notre monde intérieur, de nous aventurer hors de notre zone de confort et d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, amoureuse des voyages et des gens. J'espère que ce podcast vous inspirera à vous rapprocher un peu plus de l'infini des possibles dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Je vous laisse en compagnie de mon invité du jour, Perico. Esther a 32 ans. Née à Bayonne, elle a eu la chance d'évoluer dans une famille multiculturelle franco-basco-espagnole. À la maison, on parlait espagnol et c'est en arrivant à l'école qu'elle a appris le français. Cela lui a donné le goût des langues et à 16 ans, elle part pour un premier voyage linguistique. Depuis, elle n'a jamais résisté à l'appel de l'aventure. Elle part deux ans au Chili pour ses études, puis travailler trois ans à Barcelone. Mais son plus grand rêve, c'est de partir sans date retour, voyager vers l'inconnu pour trouver sa voie. Puis, le Covid est arrivé. Après seulement cinq mois en Asie, retour express à la maison. Une période compliquée, mais qui l'a poussé à se remettre en question. Esther a alors saisi une opportunité professionnelle entrepreneuriale pendant trois ans, très enrichissante, mais qui a fini en burn-out. Le signe qu'il était temps de réaligner sa vie sur ses vrais désirs. Son moi voyageuse, qu'elle a essayé de faire taire, refait surface. Elle prend la décision courageuse de tout quitter pour reprendre la route à 30 ans. Elle décide en parallèle de réinvestir son compte Instagram Neshka Traveller et de développer son agence de communication digitale dans le tourisme et le voyage. Dans cet épisode, Esther nous parle d'audace, de liberté et d'épanouissement personnel. Elle nous montre l'importance d'oser écouter ses envies profondes, même si ça va à l'encontre de normes sociales. Vivre avec passion pour toucher du doigt sa propre vision du bonheur, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour suivre ses rêves, non ?

  • Speaker #2

    Hello Esther !

  • Speaker #0

    Salut Marine !

  • Speaker #2

    Comment ça va aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, je suis à Nusa Lembongan en Indonésie.

  • Speaker #2

    Ok, super ! Pour commencer, Esther, première question que je pose à tous mes invités, est-ce que tu peux te présenter rapidement, nous dire qui es-tu, d'où viens-tu et ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Esther, j'ai 32 ans, je suis baïonnaise de naissance. et je suis freelance dans la communication. J'ai lancé mon agence de communication digitale spécialisée dans le voyage et le tourisme.

  • Speaker #2

    Super. Alors, on est là aujourd'hui pour parler voyage et tu es une voyageuse, justement. Déjà, j'aimerais savoir un petit peu comment tu as attrapé, toi, le virus Vanderlust.

  • Speaker #0

    Alors, moi, le virus, il est vraiment arrivé. J'ai le souvenir précis. Quand j'avais 16 ans, je suis partie en voyage linguistique. En fait, j'ai toujours adoré l'anglais. Et du coup, je voulais partir absolument au lycée en voyage linguistique. Et en fait, je suis partie la première fois à Dublin pendant deux semaines, deux mois d'août l'été. Et quand je suis rentrée après ces deux semaines à Dublin, la première fois que je suis partie toute seule, en fait. Je me souviens d'avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand les roues de l'avion ont touché le sol français. Je me suis dit, mais c'était trop bien, mais j'ai envie de repartir, je ne veux pas rentrer en France. Et du coup, maintenant, je sais que là, c'était le syndrome du voyageur qui rentrait dans mon corps.

  • Speaker #2

    Oui, et c'était le premier voyage que tu faisais solo, c'est ça, à 16 ans ? Oui, c'est assez courageux quand même.

  • Speaker #0

    Solo, j'étais quand même encadrée parce que c'était avec un organisme qui organisait ces jours linguistiques, mais oui je partais seule, sans amis, sans famille.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc toi, tu es originaire du Pays basque, donc ça me fait plaisir d'avoir une basque sur le podcast. Et en plus, donc, tu as une double culture, je crois, tu es franco-espagnol. Est-ce que tu es basque-espagnol ?

  • Speaker #0

    Alors, je suis basque-française puisque je suis née à Bayonne, mais ma maman est de Nostiara, donc de San Sébastien. Donc en fait, toute ma famille est espagnole A la maison, on ne parle qu'espagnol Mon papa est né à Pau, mais de parents espagnols Qui ont bougé à l'époque de Franco pendant la guerre

  • Speaker #2

    Ok, donc finalement, à la maison, ça ne parlait qu'espagnol

  • Speaker #0

    C'est ça, j'ai appris le français à l'école, à la maternelle

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a le basque aussi, à la maison ?

  • Speaker #0

    Non, malheureusement non Alors ça a été le regret de mon père de ne pas pouvoir nous le transmettre Parce que lui-même ne le parlait pas Et du coup, comme ils ont fait construire dans les Landes Ils sont expatriés plus à l'intérieur des terres. Il n'y avait pas d'ikashtola, il n'y avait pas de kashbi, donc non, je n'ai pas pu apprendre le basque.

  • Speaker #2

    D'accord. Alors, Ikaçtola et Ikaçbi, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est des écoles qu'il y a au Pays Basque pour avoir une double langue à l'école. Même à l'Ikaçtola, ce n'est qu'en basque. Du coup, le fait de grandir en France, dans une école où tu as parlé français, tout en ayant cette double culture, ou à la maison, ça parlait espagnol, j'imagine que tu allais voir régulièrement la famille à Saint-Sébastien, etc. Comment cette double culture, est-ce qu'elle a impacté ta personnalité un petit peu ? Ta façon aussi d'appréhender le monde, comment tu le perçois ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, indéniablement, ça m'a impactée. Mais je ne me suis pas rendue compte en fait. Je pense que oui, c'est sûr, mais c'est tellement naturel parce que c'est quelque chose avec lequel tu grandis dans ça, donc c'est à l'intérieur de toi. Pour moi, c'était normal. En tout cas, j'avais déjà cet attrait pour d'autres cultures et les langues.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu décrirais qu'il y a eu un peu des défis ou des avantages par rapport à cette double culture ?

  • Speaker #0

    Ah oui, pour moi c'est que du positif je ne sais pas si un jour j'aurai des enfants mais en tout cas si j'en ai, c'est clair et net que je leur parlerai espagnol idéalement j'aimerais pour le coup qu'ils apprennent aussi le basque mais c'est tellement une richesse qu'on a dès la naissance et que pareil en grandissant on se rend compte qu'on a eu une facilité on a eu un don en fait que nos parents nous ont transmis et qui nous a ouvert après tellement de portes une ouverture culturelle aussi donc oui moi ça m'est arrivé aussi de croiser des personnes ou de voir des gens qui ont cette culture mais qui n'ont pas su ou qui n'ont pas été transmises pour diverses raisons et je trouve ça tellement dommage vraiment

  • Speaker #2

    Ouais, donc tu vois ça vraiment comme un plus, comme un avantage, mais c'est clair.

  • Speaker #0

    Oui, ah oui.

  • Speaker #2

    Et d'autant plus aujourd'hui, quand tu voyages, et notamment dans les pays hispanophones, le fait d'être bilingue vraiment, de parler au même titre que tu parles français, j'imagine que ça aussi, ça change ta manière d'appréhender et de voyager.

  • Speaker #0

    de rencontrer les gens ouais ouais exactement bah oui j'ai du coup t'as plus de facilité forcément c'est vrai que la barrière de la langue ça peut être une barrière, si tu parles pas la langue c'est plus compliqué de communiquer, d'échanger donc oui c'est forcément tu crées moins de liens et là je le vois en Asie, je parle aussi anglais mais les gens parlent pas anglais forcément partout et en fait c'est frustrant de te dire que tu veux pas communiquer avec les gens donc oui oui c'est cette chance de pouvoir voyager dans beaucoup beaucoup de pays Les pays sont hispanophones dans le monde.

  • Speaker #2

    Très bien. Qu'est-ce qui représente le voyage pour toi ? C'est quoi ta vision du voyage ? Quand je dis voyage, le mot là, qu'est-ce que ça t'évoque ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a trois choses. Le voyage, c'est la liberté, l'enrichissement et la croissance. La croissance personnelle. L'enrichissement, ça va avec la croissance. Puisque quelque chose qui t'enrichit, ça va forcément te faire grandir. Ça va nourrir ton âme, nourrir ton esprit, la personne que tu es. Et la liberté parce que... C'est personnel, mais moi quand je voyage, je me sens libre de tout, de pouvoir faire ce que j'ai envie, quand j'ai envie. Ce n'est pas forcément vrai parce que tu as toujours aussi des problèmes en voyage, mais tu as l'impression que ta vie est simple.

  • Speaker #2

    Oui, parce que t'as un peu que ça à penser t'es pas polluée par un quotidien ou des contraintes en fait qu'on peut avoir quand on est chez nous ou avec le travail quoi Alors il y en a d'autres et quand on voyage il y a d'autres trucs à penser mais c'est quand même en général plus sympa Toi donc après ce séjour un peu linguistique quand t'avais 16 ans, quand est-ce que tu es reparti ensuite, tu as fait des études peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis repartie plusieurs fois en séjour linguistique. Je suis partie à Liverpool, je suis partie à Malte. Et après, je savais que je voulais repartir dans le cadre de mes études. Du coup, j'ai choisi, donc j'ai fait mon bachelor à Bayonne. Ensuite, j'ai continué en master à Pau. Et du coup, en master, j'ai choisi vraiment une cursus internationale pour pouvoir repartir.

  • Speaker #2

    C'est quoi que tu as choisi ? comme études ?

  • Speaker #0

    Master en commerce international avec une partie aussi marketing digital donc en fait j'ai eu l'occasion de partir en dernière année de bachelor j'ai fait un stage pour les basques vous allez sûrement connaître la maison Arostegui à Biarritz donc j'ai fait un stage à la maison Arostegui qui s'est très bien passé et du coup Pierre Arostegui le gérant m'a proposé comme j'ai parlé espagnol lui il avait un projet de développement là-bas donc il m'a proposé de le faire et de partir et je suis partie, j'ai demandé l'année de césure dans mon master et je suis partie un an à Santiago du Chili et ça s'est tellement bien passé, ça m'a tellement plu que j'ai continué mon M2 là-bas

  • Speaker #2

    Trop bien. Tu as fait une année de césure entre tes deux masters. Pourquoi tu as choisi le Chili ? Et qu'est-ce que ça a enclenché ? Pourquoi tu y es restée finalement ? Tu as passé deux ans là-bas.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, du coup, ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi le Chili. Ça s'est fait, comme je te dis, par rapport à l'occasion que j'ai eue. Ça aurait été un autre pays. Je pense que je serais partie dans un autre pays. Mais là, c'était le Chili. C'était très, très cool. C'est quand même un pays très beau. Alors, Santiago du Chili, en soi, c'est une capitale. C'est pas… Le plus beau truc du Chili, mais le Chili en soi est un pays magnifique, hyper varié au niveau des paysages. Tu as du désert, tu as des glaciers, tu as de la montagne, tu as de la plage, c'est trop beau. Et en plus, tu as plein de frontières, il y a le Pérou, l'Argentine, donc j'en ai profité aussi pour pouvoir voir les pays voisins.

  • Speaker #2

    et voilà et comme le temps passe vite en un an j'avais pas fait la moitié des trucs que je voulais faire donc je suis restée un an de plus donc t'as fait dans cette année de césure là t'as eu un visa c'est ça comment t'as fait pour rester aussi longtemps

  • Speaker #0

    Mais je devais croiser tout il y a trois mois. Je prenais le bus de nuit, je passais en Argentine et je repartais au Chili. Voilà.

  • Speaker #2

    D'accord. Et c'était quoi ton quotidien, du coup, là-bas ? C'est comment d'étudier au Chili ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je n'étais pas à l'école. En fait, j'ai fait un parcours professionnel, donc j'étais en stage. Je n'ai fait que du stage au Chili. J'avais les cours à distance avec mon école à Pau. Donc mon quotidien c'était de bosser comme une stagiaire, mais tout était à distance. Donc ça, ça a été parfois compliqué, surtout au début quand on se retrouve propulsée à l'autre bout du monde et que je ne connaissais personne. Je suis arrivée là-bas, mon tuteur m'a quand même mis en contact avec sa famille, des personnes sur place, mais moi je ne connaissais personne. Donc c'était assez difficile de trouver la routine, d'abord savoir ce que je devais faire, prendre mes repères. dans la ville, niveau pro, niveau perso, arriver à me faire des amis. Au début, on était un peu difficiles, mais après, je me date assez facilement. Après, une fois que j'étais lancée, c'était cool.

  • Speaker #2

    Oui. Et donc, tu étais en stage là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'était la maison à Rostegui. Et donc, en fait, j'ai fait toute l'étude de marché pour qu'ils s'implantent au Chili. Ils voulaient s'implanter là-bas.

  • Speaker #2

    D'accord. Tu étais une jeune femme solo au Chili. Comment ça s'est passé par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça s'est bien passé. Je n'ai jamais eu de problème au Chili. Je me suis fait voler mon portefeuille en deux ans. Mais honnêtement, je l'ai aussi un peu cherché. J'avais mon sac ouvert. C'était facile. Je n'ai pas fait attention. Ça n'a pas été compliqué de s'adapter. Après, peut-être aussi par rapport au fait que j'avais la facilité de la langue. Bien que le chilien, c'est très particulier. Même moi, en tant que bilingue espagnole, quand je suis arrivée dans le pays, j'ai dit... Ouah, mais je ne comprends pas les mots qu'il raconte. Donc, il y a eu aussi cette phase d'adaptation-là de la langue. Et puis du coup, j'avais aussi la famille de Pierre-Hero Stigli qui m'a très, très bien accueillie. Je me suis rapidement fait des amis et tout s'est bien passé.

  • Speaker #2

    Et du coup, sa famille, c'est des Basques expatriés ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Au Chili ? Oui, exactement. C'était la génération de son grand-père, je crois. Donc, ça date un petit peu. Mais oui, c'était l'époque. beaucoup de basques sont partis là-bas en Amérique du Sud il a gardé contact avec sa famille et en fait comme il allait les voir il s'est rendu compte qu'il y avait une opportunité de business, de lancer des produits français sur le marché et bon il fallait qu'il y ait quelqu'un sur place donc c'est moi qui suis partie avec ma petite famille trop bien et qu'est-ce que tu en gardes de ces deux années là ?

  • Speaker #2

    d'expatriation, d'immersion dans une culture, de travailler, d'y vivre. Est-ce que ce pays garde une saveur particulière pour toi ? Qu'est-ce que t'en retiens ?

  • Speaker #0

    Ah oui, bien sûr, le Chili, c'est un pays qui gardera toujours une place particulière dans mon cœur. Là d'ailleurs, ça va faire 10 ans cette année que je suis partie. Donc ça me fait tout bizarre de me dire, ça fait déjà 10 ans que je suis partie. Je sais que j'y retournerai parce que j'ai gardé des amis. Alors en général, je n'aime pas faire des mêmes pays que j'ai déjà visités parce que je pense du principe qu'il y a trop de pays à voir pour repartir dans le même pays. Mais quand on a un lien particulier avec un pays... Bien sûr qu'on y reparte, donc oui j'aurais toujours un lien particulier avec le cili. et après en tant que expérience c'est un enrichissement incroyable de vivre aussi longtemps dans un pays parce que déjà culturellement on peut vraiment s'imprégner de la culture locale de voir comment les gens vivent et j'ai eu aussi la chance de pouvoir visiter une de mes meilleures amies là-bas était péruvienne du coup j'ai pu faire un voyage avec elle au Pérou qui était extraordinaire parce que quand tu voyages avec des gens du pays aussi c'est pas du tout la même chose tu vas dans des endroits on a été chez sa grand-mère au fin fond de la forêt péruvienne j'ai été voir le Machu Picchu et c'était je trouve que c'est différent en fait quand on est avec des gens des gens locaux vivre une expatriation de toute façon c'est quelque chose qui te marque pour toujours dans ta vie et

  • Speaker #2

    c'était quoi ton regard sur ce pays ? des choses que tu as aimé ou moins aimé en termes de culture point de vue de façon de vivre

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai pas trop aimé, j'ai trouvé que c'était un pays qui était très américanisé.

  • Speaker #2

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Sur le modèle, ils vivent malheureusement beaucoup à crédit, donc les grosses voitures, alors les gens qui ont les moyens, mais en fait, ils vivent au-dessus de leurs moyens. Donc moi, ça, c'est quelque chose de... Bon, j'ai pas du tout été éduquée comme ça, donc je comprends pas. Mais bon, c'est comme ça dans ce pays. Et après dans ce que j'ai aimé c'est la chaleur, ça je pense que c'est tous les latins, ils ont ce truc tellement chaleureux, tellement joie de vivre, tout le temps à sortir, vivre dehors. t'accueillir, à rigoler, je sais pas, c'est quelque chose... Tu vois, là, je suis en Asie et... Alors, j'adore l'Asie, vraiment, c'est un continent à coup de cœur, mais c'est pas pareil. Il y a aussi un côté chaleureux, bienveillant, mais c'est tellement différent. Donc oui, pour ça, l'Amérique latine, l'Amérique du Sud, c'est pour ça que c'est trop bien.

  • Speaker #2

    Et donc, après ces deux années, tu finis ton stage, tes études ? Qu'est-ce que tu décides de faire ? Tu décides de rentrer en France ? C'est quoi les plans ?

  • Speaker #0

    Après les deux années au Chili, j'ai eu une opportunité encore une fois. Je saisis beaucoup les opportunités qui se présentent. Et je suis partie à Barcelone. Donc j'ai enchaîné avec trois années à Barcelone. Alors il y a beaucoup de français mais on comprend pourquoi il y a beaucoup de français parce que c'est vraiment une ville trop géniale et du coup j'en ai profité aussi pour pas mal voyager parce qu'il y a un gros aéroport avec plein de vols qui vont partout, pas très cher donc ça a été trois belles années. J'ai bossé, j'ai bougé et j'ai préparé aussi mon projet que j'avais de partir sans billet retour donc ça c'est un projet que j'avais depuis longtemps. je mettais de l'argent de côté et je suis partie en fin 2019 en sac à dos en Asie.

  • Speaker #2

    D'accord. Et juste pour revenir un peu sur ces trois ans à Barcelone, là Barcelone, ville hyper internationale, et là du coup tu découvres aussi le côté expat dans ce type de villa, bosser, donc ton stage t'a amenée à travailler dans une boîte, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Toujours dans le commerce international ?

  • Speaker #0

    Alors là, du coup, je suis rentrée dans une autre entreprise en tant que stagiaire. J'ai validé mon master et ensuite, ils m'ont gardée. Sauf que ce que je faisais ne me plaisait pas, donc j'ai cherché un autre boulot et j'ai trouvé un boulot en tant que... J'étais assistante commerciale export. Et je suis restée dans ce boulot jusqu'à la fin, jusqu'à ce que je démissionne. Effectivement, la vie d'expat à Barcelone, c'est différent du Chili, mais c'est tout aussi sympa quand on est jeune. Barcelone, c'est vraiment une ville cool à faire quand on est jeune. ouais je parle comme une joque j'ai quand même 32 ans ça va c'est clair comment c'était ton quotidien là-bas à Barcelone bah le matin j'allais au boulot donc j'y allais à pied soit j'y allais à pied soit j'y allais en Vélib soit après j'y allais en trottinette parce que j'ai eu une trottinette pour mon anniversaire donc j'y allais en trottinette et après bah ouais je rentrais après le boulot c'était bah tu vas boire un verre tu vas faire un tour à la plage genre après le week-end t'as toujours un truc à faire aller voir une expo tu sors avec les potes, tu vas te balader. Tu as tout le temps un truc à faire. Les trois années se sont passées à une vitesse monstre.

  • Speaker #2

    Tu as aimé la culture espagnole, un peu comme à Sansep. C'est vrai que ça vit dehors. Les gens sortent beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, ça vit tout le temps dehors. Les Espagnols sont tout le temps dehors. J'étais en colloque avec une Française. Mais bon, on était pareil, on vivait à l'Espagnol. Donc oui, je vis tu fais tout le temps dehors.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, ces trois années-là, tu profites bien. Et donc, tu as en tête d'avoir un projet de partir sans billet retour. Donc, tu ne sais pas combien de temps. C'était quoi ce projet-là exactement ? D'aller sur un autre continent cette fois ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, mon projet, c'était de partir. À cette époque-là, je travaillais, mais pour moi, le boulot, c'était... Mon objectif, c'était de mettre de côté pour partir, faire un peu ce grand voyage qui était pour moi le voyage de ma vie, de partir vraiment 100 billes retour comme pour ok je vais me trouver dans ce voyage en fait je vais trouver un sens à ma vie avec ce voyage parce que ma vie c'est les voyages et je trouverai ce que j'ai envie de faire en voyageant donc j'ai mis l'argent de côté vu que je partais sans billet retour je savais pas combien de temps j'allais partir l'idée c'était de commencer par l'Asie parce que c'est vrai que l'Asie c'est quand même un pays facile quand t'es backpacker et après de finir de continuer par l'Australie pour renfouer les caisses le modèle un peu voilà le commerce classique du backpacker et après continuer. Je n'avais pas trop de plans en fait. J'aime bien me laisser porter dans mes voyages parce que justement, je trouve que c'est ça qui est cool de pouvoir encore une fois saisir les opportunités qui se présentent à toi pendant que tu voyages. Donc en tout cas, le plan c'était ça, l'Asie, ensuite l'Australie, travailler et puis continuer le voyage après en Amérique. Je n'avais pas trop de plans.

  • Speaker #2

    Ok. Et tu disais que tu es partie dans le but de te trouver, de te trouver professionnellement aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. en fait de me trouver moi-même parce que je pensais qu'en me trouvant moi-même je trouverais ma voie professionnelle la question c'était mais qu'est-ce que j'ai envie de faire de ma vie je sais que j'ai envie de voyager mais je sais pas qu'est-ce que j'ai envie de faire mais pareil il me disait ouais ouais mais c'est bien beau de voyager mais il faut que tu gagnes de l'argent aussi,

  • Speaker #2

    il faut que tu cotises pour ta retraite hein le classique donc oui oui fallait que je trouve quoi faire parce que les études que tu avais faites c'est quoi ça te plaisait pas plus que ça euh où en fait l'idée c'était de trouver une vie professionnelle qui te permette de conjuguer le fait de voyager beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais ouais exactement et bah j'ai pas réussi c'était pas le cas parce qu'au final je voyageais pas, j'étais expat mais bon enfin je voyageais pas, si je voyageais mais c'était une vie d'expat donc quand t'es expat t'es dans un autre pays mais tu bouges pas. Au Chili j'étais stagiaire donc bon j'ai pu profiter, j'ai pu vaudrouiller à droite à gauche mais j'avais un salaire de stagiaire donc je pouvais pas non plus me faire plaisir comme je voulais après à Barcelone j'ai pu profiter plus mais j'avais envie de repartir sur la route

  • Speaker #2

    sans contrainte oui ouais en totale liberté c'est ça et alors est-ce que t'as trouvé ce que t'étais allée chercher ou pas ?

  • Speaker #0

    et ben ou ça t'a juste fait dire bon merde j'ai encore enfin j'ai jamais envie de rentrer mais en fait pendant ces 5 mois puisque du coup j'ai fait 5 mois il y a le covid qui est arrivé et oui et donc ça m'a complètement cassé mon truc et ça a été déjà ça a été passé de la liberté du voyage dans le monde à ok je rentre chez mes parents vivre un confinement donc le retour a été hyper compliqué hyper violent moi je faisais complètement un déni dans ma tête je voulais pas du tout rentrer j'étais à l'époque avec mon ex qui lui voulait rentrer déjà parce qu'en fait il m'a un petit peu suivie dans ce voyage c'était mon idée à la base et il m'a accompagnée il m'a bien voyagée mais c'était pas notre projet, c'était mon projet il m'a suivie donc lui au bout d'un moment il m'a permis de rentrer moi pas du tout Donc quand il y a eu le Covid Et que du coup il fallait rentrer Moi j'étais au point du saut Mais bon au final on a pris la décision de rentrer Et je ne regrette pas Parce que je pense que le confinement au bout du monde Ça aurait été encore plus compliqué

  • Speaker #2

    Tu étais où à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    J'étais à Kuala Lumpur

  • Speaker #2

    Et tu avais déjà fait quoi comme pays ?

  • Speaker #0

    On avait commencé par la Chine Ensuite on avait fait les Philippines Ensuite on avait fait la Thaïlande Le Vietnam, la Birmanie Et là on venait d'arriver en Malaisie

  • Speaker #2

    Ok Ouais donc j'imagine gros choc surtout quand c'est pas décidé

  • Speaker #0

    C'est ça là c'était complètement subi et j'ai fait une énorme crise d'angoisse à Kuala Lumpur parce que mon cerveau en fait il était en déni il voulait pas, il voulait pas on avait nos billets déjà pour partir on devait partir à Borneo on avait un work away on travaillait en échange d'être nourri, logé et là on devait partir faire une mission et tout était casé donc avorter tout ça ça a été dur mais au final en fait on a pris les billets juste avant aussi le pic parce qu'il y avait eu une inflation dans les billets nous on a réussi à les prendre on a payé le prix normal donc on a réussi à passer entre les mailles mais le retour a été aussi hyper compliqué parce que on a fait colla long pour Dubaï, Dubaï, Paris. En fait, arrivé à Paris, j'avais demandé à ma sœur de me réserver un moyen pour entrer à Biarritz. Sauf que là, j'arrive à Paris et elle me dit, en fait, démerde-toi parce qu'il n'y a aucun avion, aucun train, aucun covoit. tout est complet et là panique à bord on fait comment un confinement à Paris ah ouais non la double peine ouais c'est clair non on a on a loué une voiture du coup on a donc ça nous a coûté le même prix que le billet d'avion qu'on a eu pour Paris qu'on a eu pour Paris on a conduit toute la nuit pour redescendre à Biarritz et arrivé le jour J du confinement. Je me souviens, c'était à midi. On est arrivé à 11h à Biarritz. Donc ça a été chaud, chaud patate.

  • Speaker #2

    Et alors, qu'est-ce qui s'est joué dans ta tête à ce moment-là ? Tu t'es dit, dès que je peux, je repars. Comment t'as fait pour dépasser un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été très compliqué. J'ai d'abord assimilé le retour. Après, assimiler le confinement, ce qui se passait. Et en fait, j'ai dû aller voir une psy parce que vraiment, ça a été très dur. Parce qu'en fait, ça remettait en question tout mon projet de vie, quasiment. Et je me disais, mais qu'est-ce que je vais faire maintenant de ma vie ? Parce que comme pour moi, ce voyage, c'était trouver la réponse à cette question. mais en fait je perdais la clé de comment je vais trouver cette réponse et en fait de fil en aiguille pareil, opportunité qui s'est présentée j'ai commencé à faire des trucs manuels dans la cosmétique tu vois le do it yourself, des trucs comme ça et ma soeur me dit ah mais tu te rappelles il y a deux ans on a offert à maman un cours de do it yourself d'une nana qui fait ça en guette du coup je fais ah oui c'est vrai donc je regarde sur Instagram et je vois que cette personne cherche un associé pour développer son business et du coup je la contacte parce que ça me plaisait en fait on s'est rencontré à la fin du confinement ça a matché j'ai commencé à bosser avec elle et du coup ça m'a vachement plu, je me suis mis à fond dans ce projet je me suis associée qu'est-ce que tu faisais ? j'ai pris en charge toute la partie communication entre autres parce que c'était une toute petite entreprise et du coup forcément tu fais plein de trucs et moi c'est ça qui me plaisait donc là je suis partie pour 3 ans au final je me suis embarquée dans une aventure de 3 ans ouais

  • Speaker #2

    entrepreneuriale puisque tu t'es associée c'est ça ?

  • Speaker #0

    j'ai eu une longue période d'hésitation parce que j'avais mon moi voyageuse la bipolarité tu sais c'était d'un côté j'avais la voyageuse qui me disait mais qu'est-ce que tu fais ? mais non mais t'associes pas et d'un côté j'avais la voix qui me disait bon tu vas quand même faire 30 ans c'est peut-être pas mal de se poser c'est une bonne opportunité, vas-y fonce donc voilà j'ai saisi l'opportunité encore une fois et je ne regrette pas parce que toutes les expériences sont bonnes à prendre et t'apprends toujours quelque chose donc ça a été une aventure aussi qui a duré 3 ans que j'ai décidé de là du coup ça n'a pas été subi ça a été ma décision donc ça a été moins compliqué et j'ai revendu mes parts un an,

  • Speaker #2

    un an et demi après un an et demi après les 3 ans ?

  • Speaker #0

    en fait dans les 3 ans il y a eu du coup un an et demi où j'ai bossé en tant que salariée et après le temps que ma moi voyageuse se taise rires je me suis associée et puis bon forcément faire les démarches et tout ça prend du temps voilà j'ai fait un an et demi en tant que salariée un an et demi en tant que salariée associée et j'ai pu partir l'année dernière en 2023 du coup début 2023

  • Speaker #1

    Sous-titres par Jérémy Diaz Qu'est-ce que t'as ressenti ?

  • Speaker #2

    Ton moi voyageuse, il est réapparu, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pareil, ça s'est fait naturellement. Je pense que ça a été un mélange de plein de choses. Il y a eu une petite crise de la trentaine qui est passée par là, qui m'a dit mais... en fait est-ce que t'as pas fait ça parce que c'était ce qu'il fallait faire mais c'était pas au fond de toi ce que tu voulais faire et pareil là j'ai je sais pas si c'était un burn out vraiment mais en tout cas j'étais pas bien du tout j'ai pété un plomb j'avais toutes les émotions qui sont ressorties un jour je suis arrivée au bureau et en fait je faisais que pleurer je comprenais pas pourquoi et en fait je pense que c'est parce que je m'écoutais pas j'étais pas bien du coup là un petit mois d'arrêt pour remettre les idées en place et se poser les bonnes questions et savoir vraiment ce que tu as envie et comprendre que cette vie à 30 ans, oui, tu as un CDI, tu es associé, tu as ton appart, ta voiture, tu as ta petite vie posée, tu as tes 5 semaines de congé par an, mais qu'en fait, au fond, ce n'est pas ce qui te correspond. Et que même si tu vois autour de toi les bébés, les maisons, les gens qui deviennent proprios... mais en fait non c'est juste parce que t'as envie toi à 30 ans et en fait faut accepter ça parce que c'est le moule dans lequel on t'a mis donc c'est dur de sortir tu vois des schémas qu'on t'inculque et qu'on te... quand on t'enfouit parfois parce que c'est pas du tout je regrette tout je regrette pas du tout la pierre à mes parents ou à l'éducation c'est comme ça c'est les schémas qu'on nous inculque qu'on a quelque part au fond de nous c'est ça donc

  • Speaker #1

    c'est dur de faire tout cette déconstruction en fait et ça tu t'es fait accompagner là-dessus je suis entièrement d'accord enfin c'est C'est vrai que quand tu ressens que tu n'es pas comme tout le monde, que tu n'es pas capable de rentrer dans le moule, je pense que ça prend un temps d'acceptation. Et d'autant plus quand la trentaine approche ou même un peu plus. Moi, je l'ai eu à 35, grosse crise de sens finalement. Et finalement, c'est dur d'accepter que peut-être que toi, en fait, effectivement, tu n'as pas les mêmes envies que tout le monde ou tu ne rentres pas dans le moule tout simplement.

  • Speaker #0

    et des fois c'est d'autant plus difficile et plus t'évolues en âge je trouve ah oui carrément c'est sûr que quand oui à 25 ans je pense que t'as encore ce truc de la jeunesse, de la folie du coup t'as le droit un peu de sortir des schémas mais oui comme tu dis plus t'avances, plus tu dois être tu dois rentrer dans les moules et tu dois avoir ta petite vie cadrée donc oui oui je me suis fait accompagner parce que c'était parce que comme je te dis en fait j'étais dans le déni aussi et en fait je comprenais pas ce qui m'arrivait j'étais pour moi j'avais tout pour être bien mais je n'allais pas bien mais c'est ton corps qui a parlé là ah oui oui complètement je suis arrivée un jour au boulot et je faisais que pleurer et je me disais mais pourquoi je pleure bon après il y a eu aussi entre temps tu vois qu'il se rassemble rupture sentimentale forcément tout arrive en même temps c'est toujours la boule mais en fait ça fait du bien parce que du coup tu fais un grand ménage dans ta vie et en fait tu te recentres tu remets ta ligne à toutes les planètes et quand les planètes s'alignent les voies s'ouvrent et après c'est que du bonheur

  • Speaker #1

    Oui, ça n'a pas dû être évident parce qu'il y a eu une rupture avec la personne avec qui tu étais partie en voyage aussi.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il y a eu cette rupture-là.

  • Speaker #1

    Pas sur la même longueur d'onde peut-être ou pas les mêmes projets ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, lui, il était espagnol. Du coup, je l'ai rencontré quand j'étais à Barcelone. Donc, on est rentrés après du voyage. On a continué la relation, mais lui a trouvé du travail en Hollande. Moi, j'étais à fond dans mon projet au Pays Basque. Donc, ça a été la distance. C'est hyper compliqué en fait, la relation à distance. même quand t'as une base qui est solide faut s'accrocher donc en fait ça a pas tenu et après ça a été d'un coup d'accord ça a pas et bon après une relation de 4 années c'est jamais facile et voilà et au final oui bon après c'est prendre du temps pour soi en fait si j'ai un truc à dire c'est juste ça prendre du temps pour soi l'espèce de burn out j'aime pas ce mot burn out je trouve que c'est un mot qui est hyper à la mode et en fait tu mets un peu tout et n'importe quoi mais C'est un surplus émotionnel quoi. Et quand tu dis stop. je prends le temps maintenant de m'écouter et de me faire aider aussi parce que j'ai testé la sofro, la kinésio j'ai repris une psy qui pour le coup ne me correspondait pas c'est très important de trouver une psy qui te correspond parce que quand ça ne matche pas j'ai un peu insisté mais ça ne matchait pas le yoga t'as

  • Speaker #1

    un peu tout testé pour comme tu dis, prendre le temps déjà pour prendre du temps pour toi ça c'est des bonnes clés quand t'es dans une crise de sens j'appelle ça aussi comme ça t'as besoin de te recentrer sur ton corps de t'écouter et finalement de petit à petit te poser les bonnes questions c'est super important et d'accepter ensuite ok en fait je veux ça donc il va falloir que je l'annonce aussi j'imagine que ça a eu des conséquences sur ton associé sur ta famille il a fallu ensuite mettre en place les choses comment t'as pris la décision c'est vraiment ça et qu'est-ce que ça a enclenché derrière encore une fois ça s'est fait naturellement parce que en

  • Speaker #0

    fait mon associée elle voyait bien que j'étais pas bien donc en fait c'est un peu elle moi j'arrivais pas j'aimais ce que je faisais j'aimais beaucoup ce que je faisais donc ça a été dur de me dire ok je lâche ce que je fais parce que quand t'aimes ton boulot et en fait c'est elle qui m'a dit mais non Esther faut que t'arrêtes parce qu'en fait toi ce qui te plaît c'est le voyage quand tu parles du voyage t'as les yeux qui pétillent enfin faut que tu fasses ça quoi donc et moi je disais oui mais quand même ce que je fais ici ça me plaît elle me disait oui mais non faut que tu partes voyager donc après oui il a lancé à ma famille aussi ça a été un peu Ils ont eu peur je pense parce qu'ils se sont dit voilà elle sort d'une situation bien, elle a un boulot bien et tout et en fait ça fait toujours peur, les parrains s'inquiètent. donc oui pareil, il voyait bien que ça allait pas que je partais un peu dans tous les sens donc ok, c'est maintenant que tu vas te poser tu vas réfléchir à ce que t'as envie de faire et tu choisis un truc et tu y vas à fond ok,

  • Speaker #1

    mais allez, j'y vais à fond je voyage et alors t'as choisi quoi pour rebondir et comme nouveau projet, sur quoi tu t'es lancée ?

  • Speaker #0

    mais en fait j'avais mon projet que j'avais déjà lancé donc Neige 4 Raveleurs mon compte Instagram de voyage que j'avais lancé quand j'étais à Barcelone mais pour d'abord juste partager mes voyages et ma passion un blog c'est ça ? ouais j'avais un blog et j'avais mon compte Instagram pour partager mes voyages donc j'avais toujours ça qui me trottait dans la tête je me disais mais en fait c'est Neige 4 Raveleurs pour moi qui a du sens et en fait j'ai envie de développer Neige 4 Raveleurs mais comment ? parce que j'avais plein de choses qui me plaisaient j'avais l'humanitaire C'est un truc qui m'a toujours attirée, j'ai fait plusieurs missions, donc j'avais envie... En fait, j'avais déjà eu l'idée quand je suis partie en Asie la première fois, en backpack. En rentrant, je m'étais dit, j'ai envie de lancer NHK Traveler en étant une agence... humanitaire en fait qui lance des missions humanitaires pour accompagner les gens parce que je trouvais que c'était compliqué de trouver des agences vraiment où tu peux faire confiance et partir avec une assaute à laquelle tu fais confiance du coup mon truc c'était de dire ok en fait je vais tester les assos parce que du coup j'ai eu des bonnes et des moins bonnes expériences et en fait ça sera moi un peu le le trust pilot des assos et je pourrais donner mon avis et du coup conseiller les gens sur ça et je me disais ok ça c'est une bonne idée mais en fait je vais pas gagner ma vie comme ça quoi c'est pas ça ça va pas me faire manger donc bonne idée mais il faut quand même que je trouve un truc à côté qui me fasse vivre et en fait vu que comme je suis partie j'étais salariée donc j'ai pu aussi négocier une rupture conventionnelle j'ai quand même pu avoir le chômage ça m'a permis de me dire ok j'ai quand même cette sécurité là pour me lancer tranquillement réfléchir à ce que j'ai envie de faire pas me précipiter j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment à mon projet et une fois de plus c'est venu tout seul c'est venu naturellement j'ai décidé de lancer donc mon agence de communication spécialisée voyage et tourisme parce que je me suis dit mais en fait il faut que j'associe les deux choses que j'ai envie de faire qui sont le voyage et la communication digitale donc en fait voilà une agence de communication digitale spécialisée voyage et tourisme c'était parfait c'est cohérent

  • Speaker #1

    voilà c'est ça finalement t'avais pas besoin d'aller chercher si loin quoi non mais des fois c'est quand on a la réponse devant le nez tu sais mais on la voit pas c'est clair Et donc, tu as décidé de partir dans quel pays ? Et donc, en gros, de repartir voyager et de travailler, de proposer un peu comme une digital nomade, tes services de communication dans ce domaine-là. Comment tu t'y prends du coup pour trouver des clients, ce genre de choses, tout en voyageant ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ce que j'ai fait, c'est que je ne suis pas partie comme ça à l'arrache. J'ai quand même assuré mes arrières en trouvant des contrats en amont en France de community manager. pour avoir quand même un revenu mensuel.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, tu as plusieurs contrats déjà récurrents tous les mois sur les comptes que tu animes.

  • Speaker #0

    Exactement. donc ça ça me permet d'avoir une sécurité au mensuel et d'avoir un revenu fixe et ensuite d'être dans les pays donc là on a fait avant on a fait le Sri Lanka je suis avec mon chéri avec qui t'es partie du coup ? oui alors il s'avère que les planètes se sont alignées t'as trouvé un mec au moment juste avant de partir aussi j'ai trouvé un mec qui voulait partir donc pour le coup ça a été notre projet voilà et il m'a pas suivi et en plus on est complémentaires donc lui il est photographe vidéaste et télépilote de drone donc du coup on peut bosser ensemble et ça c'est plutôt très cool parce que moi en fait je peux proposer toute la partie sur le fond et lui il fait la forme contenu ouais la rédaction ouais donc aujourd'hui au Sri Lanka on a passé 3 mois au Sri Lanka et on a bossé on a pu faire bien work away encore une fois on a trouvé un hôtel donc lui il a pu faire des photos des vidéos pour l'hôtel et moi je faisais je gérais les réseaux sociaux le community management là on est en Indonésie et du coup pareil on a trouvé un resto un resto français très sympa en jeune aussi qui est intéressé pour des photos du contenu donc en fait c'est ce qu'on fait et c'est du coup ce qu'on peut faire partout où on va quand on arrive à trouver des personnes intéressées par nos compétences c'est génial et du coup c'est toi qui les démarches en amont

  • Speaker #1

    où tu as une vraie démarche commerciale ou c'est en voyageant aller sur certaines villes et tu démarches comme ça, comment ça se passe ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il faut savoir que c'est tout récent parce que là, j'ai lancé mon nouveau site il y a trois jours la semaine dernière, enfin c'était dimanche, donc cinq jours, on a passé deux mois là à fond, on a fait deux semaines à Kuala Lumpur on n'a pas vu Kuala Lumpur, on a fait que bosser sur le site et deux semaines à Bali où on s'est dit, ok, on va se mettre au fin fond de l'île pour pas être tenté d'aller surfer ni à la plage, faire que bosser donc on s'est exilé pendant deux semaines aussi pour un tout, un mois et vraiment finir le site donc voilà si vous voulez aller voir nhk-traveller.com vous verrez mon site ouais je mettrai le lien bien sûr ouais et du coup ouais donc là avec un site forcément on a une vitrine et c'est moi qui démarche parce que c'est moi qui gère la partie commerciale ouais donc en fait quand on là par exemple on est à New Zealand du coup je regarde en fait les hôtels les restos tous les potentiels clients qui peuvent être intéressés par nos compétences et je les contacte je les envoie soit sur Instagram soit par mail soit les deux et puis je dis qu'on est là pour X temps et qu'on fait ça ça et ça est-ce qu'ils sont intéressés alors parfois le resto c'était une collaboration donc le gars il n'avait pas forcément de budget parce que c'est vrai que c'est aussi du budget la photo et la vidéo c'est pas donné donc là il a préféré nous payer en nature on va dire donc nous ça nous allait très bien parce que du coup c'était un resto qui passait ah ouais on s'est régalé tu vois manger une bonne burrata après 4 mois de voyage j'étais très très très content donc ouais c'est des petits accords comme ça sympa et en fait ça fait plaisir tu vois c'est du donnant donnant et du coup c'est aussi ça qui est cool de pouvoir s'entraider entre personnes qui ont envie de faire des belles choses et moi c'est ça que je trouve vraiment vraiment cool

  • Speaker #1

    Du coup, aujourd'hui, ta manière de voyager, elle a un petit peu changé puisque tu as lit Voyage et Travail. Est-ce que tu arrives à trouver un petit peu cet équilibre ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas toujours facile. Pour le coup, c'est mon chéri qui me met les limites parce que moi, j'ai toujours le cerveau en fusion, en ébullition. 3000 idées, je n'arrive pas toujours à décrocher mais il me dit ok maintenant t'arrêtes de faire des boulots et pour ça c'est bien on se complète quand même bien et en fait oui il faut faire des postes sinon tu éclates et c'est vrai que par exemple ce matin on s'est fait une excursion de 3h on a été faire du snorkeling donc forcément tu coupes, c'est cool après il faut aussi dire le digital nomad c'est une vie hyper sympa tu décides d'où tu as envie de vivre tu passes l'hiver au soleil Mais quand tu as des clients français, il faut aussi s'adapter. Tu vois là, quand il faut que je poste aux heures de pointe en France, il faut que je mette mon réveil à minuit pour poster à l'heure. donc c'est aussi ça ça fait partie du truc tu peux pas avoir que des côtés positifs mais moi c'est ce qui me plaît et ce qui me convient aujourd'hui t'as l'impression d'avoir un peu trouvé ta voix et ton équilibre pro-perso par rapport à tes besoins justement au fait de t'écouter t'es alignée on va dire ouais complètement aujourd'hui ouais ouais je vais percer la larme en disant ça rires

  • Speaker #1

    c'est chouette oui oui ça valait le coup de tout quitter après l'idée c'est pas de dire qu'il faut tout quitter pour être heureuse mais en tout cas l'idée c'est surtout de se dire il faut vraiment écouter ses besoins on va dire profonds et au delà de ce que la société voudrait qu'on fasse ou qu'on soit en fonction des âges et encore plus quand t'es une nana la trentaine c'est difficilement explicable mais

  • Speaker #0

    t'as une certaine pression et finalement aujourd'hui le fait de t'écouter et de faire certains choix fait qu'aujourd'hui oui tu te sens un peu plus alignée un peu plus heureuse quoi ouais ouais ouais pour résumer ce podcast j'avais un truc à dire c'est ça il faut s'écouter et aller au-delà de ce qu'on nous on va dire inculque il faut s'écouter s'écouter pour être heureux parce qu'en fait les réponses on les a au fond de nous et en fait parfois il y a beaucoup en fonction de notre éducation nos valeurs notre école, plein de choses la religion, il y a des couches en fait, c'est des couches qui se mettent sur nous et en fait il faut creuser une fonction de des couches qu'on a eues et après il faut plus ou moins creuser et en fait quand on arrive au fond on a la réponse de ce qu'on a vraiment envie pour être heureux, quand on y arrive on est content.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de se sentir alignée ?

  • Speaker #0

    heureuse ça fait du bien de te lever chaque matin alors je vais pas dire que tous les matins je suis heureuse bien sûr comme tout, la vie il y a des hauts, il y a des bas je suis pas en train de dire je suis les petites oiseaux mais pouvoir te dire que oui, que t'es alignée dans ta vie et aujourd'hui t'es bien dans ta tête t'as la vie en fait que t'as décidé de mener c'est cool qu'est-ce que ça t'apporte tant le voyage par rapport à toi,

  • Speaker #1

    à ta vie,

  • Speaker #0

    les apprentissages pour que ça te soit si nécessaire en fait je pense que moi je m'ennuie très vite dans la routine et du coup c'est ça alors quand je rentre je suis hyper contente de rentrer de retrouver les miens, de retrouver mes potes de retrouver le Pays Basque j'adore cette sensation de rentrer mais au bout de quelques mois j'ai repris ma routine mais pas trop longtemps il faut que je reparte je saurais pas t'expliquer pourquoi je pense que c'est un truc que j'ai à l'intérieur de moi et peut-être que je l'ai aujourd'hui mais peut-être qu'à 40 ans je l'aurai plus j'aurai envie de me poser d'avoir une routine et parfois ça me manque aussi je me dis ah bah en fait j'aimerais bien avoir là ça me manque mes petits sets de sport ou mes petits cours de yoga ou aller boire un verre avec des copines mais de toute façon on peut pas tout avoir c'est un équilibre justement

  • Speaker #1

    est-ce que t'as une petite phrase un mantra qui t'accompagne ou qui te guide au quotidien toi

  • Speaker #0

    alors c'est une citation que j'adore je vais te la lire du coup c'est dans 20 ans vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites alors sortez des sentiers battus mettez les voiles, explorez, rêvez, découvrez c'est une citation de Mark Twain qui est assez connue et moi c'est mon mantra si je vis jusqu'à 90 ans je sais que j'aurais vécu ma vie comme j'avais envie de la vivre et j'aurais pas de regrets parce que j'aurais fait ce qui me rendait heureuse de voyager voilà

  • Speaker #1

    C'est ça qui est important, ouais. C'est quoi les prochains projets, des prochains rêves à réaliser ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que je commence à être pas mal niveau bucket list continuer tu vois du coup développer NHK Traveler, j'aimerais pouvoir continuer à le développer et qu'on puisse en vivre tous les deux avec mon chéri parce qu'aujourd'hui c'est pas le cas et pouvoir en fait continuer aussi à inspirer, parce qu'à la base j'avais aussi ouvert NHK Traveler pour ça, pour motiver les gens et inspirer les gens à voyager et justement à aller au bout de leurs rêves et à oser s'écouter. Donc, j'espère pouvoir continuer à faire ça, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif de mon podcast, aussi. C'est ça, en fait. De montrer qu'il faut oser, qu'il faut s'écouter, que ce soit par le voyage. Il y en a plein, des voyages. La création de ce podcast a été un voyage. Ton entreprise, aujourd'hui, et le développement de ton entreprise en étant dans le voyage, tu vois. le voyage intérieur que tu es en train de faire aussi en parallèle en est un autre, en fait la vie est faite de voyages donc effectivement le but c'est de se développer de s'accomplir et d'oser saisir les opportunités dans ton cas tu n'as pas eu peur et justement quel conseil tu donnerais à des gens qui auraient envie de voyager voire qui ont ça au fond d'eux mais qui sont un peu bloqués comme tu as pu l'être un petit peu par le passé quand t'as été associée t'avais tout finalement quel conseil tu donnerais justement des gens qui auraient certaines peurs pour franchir le pas finalement

  • Speaker #0

    Vraiment se poser, réfléchir et savoir est-ce que vous êtes capable, au fond de vous, de faire le pas. Et si vous sentez que vous n'en êtes pas capable tout seul, se faire accompagner. Parce qu'il n'y a aucune honte à se faire accompagner. Donc c'est soit, ok, j'en suis capable tout seul et du coup je fais ce qu'il faut pour faire ce qui me rend heureux. Soit j'en suis pas capable tout seul et du coup, qu'est-ce qu'il faut que je mette en place pour me faire accompagner ? Qui c'est qu'il voudrait y voir ? En fait, la première chose, c'est la décision. quand on a décidé qu'on est sur le bon chemin mais après ça se fait tout seul donc si déjà au fond de vous vous avez cette volonté il faut aller au bout c'est des caractères toi t'as toujours été un peu comme ça ? moi je trouve ça tellement dommage de pas oser parce que on risque quoi au pire on va se planter ça reste un apprentissage mais oui exactement ça reste une expérience et tu vas forcément en tirer du bon même si c'est du mauvais même si au final bah non en fait je déteste voyager bah du coup tu sauras que tu n'aimes pas voyager mais tu pourras faire autre chose parce que t'avais cette idée au fond de toi qui te titillait mais tu ne l'avais pas encore explorée donc explore là au pire ah mais en fait non j'aime pas voyager donc bah fais autre chose et

  • Speaker #1

    est-ce que par rapport à ta personnalité t'as toujours été un peu comme ça un peu fonceuse un peu par rapport à ton caractère tu vois oui oui j'ai toujours été comme ça mais en même temps t'acceptes ta part de vulnérabilité oui tu vois et ça je trouve que c'est peut-être effectivement la leçon peut-être que tu as attiré aussi du retour en France et du fait de t'être réinvesti dans quelque chose à la fois t'as découvert une sorte de vulnérabilité tu l'as accepté et t'y as travaillé et en même temps une sorte de force de vie et une force vitale que t'avais en toi d'aller au bout de ce que t'avais besoin peut-être là la clé c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as très bien résumé tu l'as très bien dit oui c'est ça c'est arriver à creuser en nous voilà accepter nos faiblesses aussi parce que c'est dur il faut passer par des moments difficiles de toute façon pour arriver là où on veut être mais après la récompense elle est cool et justement en fait si c'était trop facile ça serait pas intéressant ce qui est beau c'est de pouvoir voir le chemin parcouru et te dire je suis passée par tout ça ok mais en fait je comprends qu'il fallait que je passe par tout ça pour être là où je suis aujourd'hui mais quand t'es la gueule dans ta merde ça tu vois pas c'est clair

  • Speaker #1

    ouais ouais c'est le recul après le temps qui fait le travail quoi, trop bien merci beaucoup Esther pour ton témoignage, je trouve ça super intéressant j'avais pas encore abordé ça justement dans le podcast et c'est super intéressant et je me retrouve beaucoup dans certains de tes questionnements parce que je suis aussi passée par là un peu plus tard à 35 mais merci en tout cas pour ton témoignage Est-ce que tu veux finir sur un dernier petit message ?

  • Speaker #0

    Ça va être pas tout ce que je vais dire, la vie elle est courte mais... ça passe tellement vite tu vois là je me dis j'ai 32 ans je vais faire 33 ans mais en fait mon mon déclic aussi il a été quand je me suis posée et que je me suis vue à 30 ans comme on disait dans ma vie d'associée, de salariée d'appart, de vie de personne dans le schéma et je me suis dit là je vais me passer 10 ans de ma vie entre mes 20 ans et mes 30 ans qui ont été ouf parce que j'ai fait plein de trucs et j'avais l'impression que si je restais dans ce schéma de vie, les dix années d'après allaient être ennuyantes, tu vois, que j'allais me faire chier. Et du coup, je me suis dit, mais en fait, ma vie, je veux pas ça, je veux pas un truc où je m'ennuie. Donc non, j'ai envie que mes vingt prochaines années, que le reste de ma vie soit comme les années qui viennent de passer, aussi excitantes, aussi avec plein d'aventures, et en fait, il n'y a que vous qui avez la clé, donc écoutez-vous, et il n'y a que vous qui allez savoir ce qui vous rend heureux par don. quand on sait en fait quand on a fait le travail pour trouver ça il n'y a plus qu'à avancer pour le décrocher et après vous verrez que quand les planètes seront alignées que vous vous dites j'ai enfin la vie que je voulais mener je peux dire que je suis heureux on se disait on est vendredi aujourd'hui et en fait on n'est pas à se dire il nous tardait d'être vendredi enfin c'est le week-end on kiffe tellement notre vie que demain c'est le week-end mais on a l'impression que c'est déjà la vie enfin tu vois c'est de pas subir sa vie juste de kiffer sa vie et de faire ce qu'il faut pour en arriver là c'est ce que je souhaite à tout le monde merci beaucoup merci à toi

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram. pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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